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Libye : Me Abd al salam al mismari assassiné

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Page 1: Libye : Me Abd al salam al mismari assassiné

IDHAE Observatoire sans frontières des violations des droits

de la défense et des droits de l’homme des avocats dans le monde

Au service des avocats depuis 1984

ALERTE URGENTE AVOCAT

APPEL URGENT

LYBIE

26 juillet 2013

Il avait joué un rôle important lors du soulèvement qui a entraîné la chute du

gouvernement du colonel Kadhafi.

Abd al Salam al Mismari

militant politique et avocat tué à Benghazi.

Abd al Salam al Mismari a reçu une balle en plein cœur tirée par un individu

depuis un véhicule stationné devant la mosquée Abu Ghoula, dans le quartier de

Birka de Benghazi. Il est décédé avant d’arriver à l’hôpital.

Abd al Salam al Mismari a participé à la création de la Coalition du 17 février,

mouvement qui a coordonné les différentes forces d’opposition à Benghazi lors du

soulèvement qui a entraîné la chute du gouvernement du colonel Kadhafi. Lorsque

Benghazi a été libéré, il a été choisi pour réciter la déclaration de la révolution. Au

cours des derniers mois, il avait critiqué ouvertement les Frères musulmans et

participé activement à l’organisation de manifestations pacifiques contre les

attaques de milices visant des institutions publiques, recueillant des informations

sur les violations dont elles se rendaient coupables à l’encontre de manifestants et

demandant l’instauration de l’état de droit.

Sous le régime de Kadhafi, Abd al Salam al Mismari avait joué un rôle important

après le massacre de plus de 1 200 détenus de la prison d’Abou Salim, en 1996,

soutenant les demandes de vérité et de justice des familles des victimes.

Cela semble être le premier homicide ciblé d’un militant pour des raisons

politiques, elle créerait un précédent dangereux, susceptible d’avoir un effet

dévastateur sur l’action vitale menée par la société civile libyenne, y compris par

les défenseurs des droits humains.

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Deux jours après le meurtre d’Abd al Salam al Mismari, deux attentats à l’explosif

coordonnés ont eu lieu dans le nord de Benghazi, infligeant de lourds dégâts à un

tribunal, aux locaux du ministère public et aux bureaux du ministère de la Justice

installés dans la ville. Perpétrés dimanche 28 juillet, dans la soirée, ces attentats

ont fait 43 blessés d’après le ministère de la Santé. Quelques jours auparavant, le

23 juillet, une explosion s’était produite devant l’enceinte d’un tribunal de Syrte,

entraînant la destruction partielle du bâtiment. D’après des organisations

libyennes de défense des droits humains, au moins 50 anciens membres ou

membres actuels des forces de sécurité, dont la plupart avaient travaillé dans les

différents services de sécurité qui existaient sous le régime de Kadhafi, ont été

visés par des engins explosifs depuis août 2011.

LIBYA

26 July 2013 He had played an important role during the uprising that led to the toppling of al-

Gaddafi’s government.

Abd al-Salam al-Mismari,

political activist and lawyer

shot dead in Benghazi.

Abd al-Salam al-Mismari was shot in the heart by a gunman in a car outside Abu

Ghoula mosque in Benghazi’s Birka area. He died before he reached hospital.

Abd al-Salam al-Mismari was a founder of the 17 February Coalition, which

coordinated opposition forces groups in Benghazi during the uprising that led to

the toppling of al-Gaddafi’s government. When Benghazi was liberated, he was

chosen to recite the declaration of the revolution. In recent months, he was vocal

in his criticism of the Muslim Brotherhood and played an active role in organising

peaceful demonstrations against militia attacks directed at state institutions,

documenting violations perpetrated by militias against protesters and calling for

the establishment of the rule of law.

Under al-Gaddafi’s rule, Abd al-Salam al-Mismari had played an important role in

supporting the demands for truth and justice of the families of the more than 1,200

victims of the mass killing in Abu Salim Prison in 1996.

That appears to be the first politically motivated targeted killing of an activist

could set a dangerous precedent and have a devastating effect on the vital work of

Libyan civil society, including human rights defenders.

Two days after Abd al-Salam al-Mismari was killed, two co-ordinated bomb

attacks caused extensive damage to a court building in Benghazi’s northern

district, the office of the Public Prosecutor and the Benghazi branch of the

Ministry of Justice. The bombings took place in the evening of Sunday 28 July

and led to the injury of 43 individuals according to the Ministry of Health. These

attacks followed an explosion outside a court complex in Sirte on 23 July, which

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led to the partial destruction of the building. According to Libyan human rights

organisations, at least 50 former and current security officers, most of whom had

served in one of the various security agencies that operated during al-Gaddafi’s

rule, have been either shot dead or targeted with explosive devices since August

2011 by unknown perpetrators.

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L' bservatoire sans frontières des violations des droits de la défense et des

droits de l’homme des avocats dans le monde

Institut des Droits de l’Homme des Avocats Européens

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