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Bull. Soc. linn. Provence, t. 58, 2007 Lichens et champignons lichénicoles du parc national des Cévennes (France) 4 – Le massif de l’Aigoual par Claude Roux*, Clother Coste**, Olivier Bricaud*** et Didier Masson**** avec la collaboration de Mario Klesczewski***** pour les explorations de terrain * Chemin des Vignes vieilles, FR — 84120 Mirabeau. Courriel : [email protected] ** 26, rue de Venise, FR — 81100 Castres. Courriel : [email protected] *** Quartier de la Grande Taillade, FR — 84250 Le Thor. Courriel : [email protected] **** 386, rue des Flamboyants, FR — 40600 Biscarrosse. Courriel : [email protected] ***** CEN–Languedoc–Roussillon (Conservatoire des espaces naturels du Languedoc–Roussillon, 474, allée Henri II de Montmorency, FR — 34000 Montpellier. Bull. Soc. linn. Provence, t. 58, 2007 103 ISSN 0373-0875 – Date de parution : 21.11.2007 Resumo : Likenoj kaj nelikeniĝintaj fungoj likenloĝaj de la Nacia Naturparko de Cevenoj (Francio). 3 – La montaro Aigoual. Studo de la likenaj flaŭro kaj vegetaĵaro de la montaro Aigoual en la Nacia Naturparko de Cevenoj, farita ĉefe en oktobro 2005, kaj analizo de la likenologia literaturo, ebligis inventarii 540 taksonojn (personaj observoj : 375), el kiuj 500 likenoj (personaj observoj : 346), 35 nelikeniĝintaj fungoj likenloĝaj (personaj observoj : 29) kaj 5 nelikeniĝintaj fungoj nelikenloĝaj kutime traktataj de la likeno- logoj (neniu persona observo). Unuafoja mencio de 163 taksonoj en la montaro Aigoual, el kiuj 140 likenoj kaj 23 nelikeniĝintaj fungoj likenloĝaj. El tiuj ĉi taksonoj, unu likeno [Acarospora discreta (Ach.) Arnold] kaj du nelikeniĝintaj fungoj likenloĝaj (Kalaallia reactiva Als- trup et D. Hawksw. kaj Stigmidium squamariae (de Lesd.) Cl. Roux et Triebel] estas unuafoje menciitaj en Francio, 7 likenoj [Caloplaca rubroaurantiaca de Lesd., Catolechia wahlenbergii (Ach.) Körb., Cladonia merochlorophaea Asahina var. novochlorophaea Sipman, Lecania inundata (Hepp ex Körb.) M. Mayrhofer, Lecanora handelii J. Steiner, Rhizocarpon atrovirellum (Nyl.) Zahlbr. kaj elidium aeneovinosum (Anzi) Arnold] kaj unu nelikeniĝinta fungo likenloĝa [Rhymbocarpus neglectus (Vain.) Diederich et Etayo] unuafoje en Centra Montaro, 12 likenoj kaj unu nelikeniĝinta fungo likenloĝa unuafoje en Cevenoj vs. Fine, likeno, Rhizoplaca clauzadeana ad. int., longtempe konfuzita kun Rhizoplaca peltata, estas nova specio priskribota. Mallonga analizo de 41 likenkunaĵoj petroloĝaj, grundo– kaj musko–loĝaj, ŝel– kaj ligno–loĝaj. Résumé : Une étude de la flore et de la végétation lichéniques du secteur du massif de l’Aigoual du parc national des Cévennes, menée essentiellement en octobre 2005, et l’analyse de la littérature lichéno- logique, nous ont permis de recenser 540 taxons (observations person- nelles : 375) dont 500 lichens (observations personnelles : 346), 35 champignons lichénicoles non lichénisés (observations personnelles : 29) et 5 champignons non lichénisés non lichénicoles habituellement traités par les lichénologues (pas d’observation personnelle). 163 taxons sont signalées pour la première fois dans le massif de l’Aigoual, parmi les- quels 140 lichens et 23 champignons lichénicoles non lichénisés. Parmi ces taxons, un lichen [Acarospora discreta (Ach.) Arnold] et deux champignons lichénicoles non lichénisés [Kalaallia reactiva Alstrup et D. Hawksw., Stigmidium squamariae (de Lesd.) Cl. Roux et Triebel] sont signalés pour la première fois en France, 7 lichens [Caloplaca rubroaurantiaca de Lesd., Catolechia wahlenbergii (Ach.) Körb., Cladonia merochlorophaea Asahina var. novochlorophaea Sipman, Lecania inundata (Hepp ex Körb.) M. Mayrhofer, Lecanora handelii J. Steiner, Rhizocarpon atrovirellum (Nyl.) Zahlbr. et elidium aeneovinosum (Anzi) Arnold] et un champignon lichénicole non liché- nisé [Rhymbocarpus neglectus (Vain.) Diederich et Etayo] pour la première fois dans le Massif central, 12 lichens et un champignon liché- nicole non lichénisé pour la première fois dans les Cévennes s.l. Enfin, un lichen, Rhizoplaca clauzadeana ad. int., longtemps confondu avec Rhizoplaca peltata, est une espèce nouvelle à décrire. 41 peuplements lichéniques saxicoles, terricoles et muscicoles, corticoles et lignicoles sont analysés brièvement.

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Bull. Soc. linn. Provence, t. 58, 2007

Lichens et champignons lichénicoles du parc national des Cévennes (France)

4 – Le massif de l’Aigoual

par Claude Roux*, Clother Coste**, Olivier Bricaud*** et Didier Masson****

avec la collaboration de Mario Klesczewski***** pour les explorations de terrain

* Chemin des Vignes vieilles, FR — 84120 Mirabeau. Courriel : [email protected]** 26, rue de Venise, FR — 81100 Castres. Courriel : [email protected]*** Quartier de la Grande Taillade, FR — 84250 Le Thor. Courriel : [email protected] **** 386, rue des Flamboyants, FR — 40600 Biscarrosse. Courriel : [email protected]***** CEN–Languedoc–Roussillon (Conservatoire des espaces naturels du Languedoc–Roussillon, 474, allée Henri II de Montmorency, FR — 34000 Montpellier.

Bull. Soc. linn. Provence, t. 58, 2007 103ISSN 0373-0875 – Date de parution : 21.11.2007

Resumo : Likenoj kaj nelikeniĝintaj fungoj likenloĝaj de la Nacia Naturparko de Cevenoj (Francio). 3 – La montaro Aigoual. Studo de la likenaj flaŭro kaj vegetaĵaro de la montaro Aigoual en la Nacia Naturparko de Cevenoj, farita ĉefe en oktobro 2005, kaj analizo de la likenologia literaturo, ebligis inventarii 540 taksonojn (personaj observoj : 375), el kiuj 500 likenoj (personaj observoj : 346), 35 nelikeniĝintaj fungoj likenloĝaj (personaj observoj : 29) kaj 5 nelikeniĝintaj fungoj nelikenloĝaj kutime traktataj de la likeno-logoj (neniu persona observo). Unuafoja mencio de 163 taksonoj en la montaro Aigoual, el kiuj 140 likenoj kaj 23 nelikeniĝintaj fungoj likenloĝaj. El tiuj ĉi taksonoj, unu likeno [Acarospora discreta (Ach.) Arnold] kaj du nelikeniĝintaj fungoj likenloĝaj (Kalaallia reactiva Als-trup et D. Hawksw. kaj Stigmidium squamariae (de Lesd.) Cl. Roux

et Triebel] estas unuafoje menciitaj en Francio, 7 likenoj [Caloplaca rubroaurantiaca de Lesd., Catolechia wahlenbergii (Ach.) Körb., Cladonia merochlorophaea Asahina var. novochlorophaea Sipman, Lecania inundata (Hepp ex Körb.) M. Mayrhofer, Lecanora handelii J. Steiner, Rhizocarpon atrovirellum (Nyl.) Zahlbr. kaj Thelidium aeneovinosum (Anzi) Arnold] kaj unu nelikeniĝinta fungo likenloĝa [Rhymbocarpus neglectus (Vain.) Diederich et Etayo] unuafoje en Centra Montaro, 12 likenoj kaj unu nelikeniĝinta fungo likenloĝa unuafoje en Cevenoj vs. Fine, likeno, Rhizoplaca clauzadeana ad. int., longtempe konfuzita kun Rhizoplaca peltata, estas nova specio priskribota. Mallonga analizo de 41 likenkunaĵoj petroloĝaj, grundo– kaj musko–loĝaj, ŝel– kaj ligno–loĝaj.

Résumé : Une étude de la flore et de la végétation lichéniques du secteur du massif de l’Aigoual du parc national des Cévennes, menée essentiellement en octobre 2005, et l’analyse de la littérature lichéno-logique, nous ont permis de recenser 540 taxons (observations person-nelles : 375) dont 500 lichens (observations personnelles : 346), 35 champignons lichénicoles non lichénisés (observations personnelles : 29) et 5 champignons non lichénisés non lichénicoles habituellement traités par les lichénologues (pas d’observation personnelle). 163 taxons sont signalées pour la première fois dans le massif de l’Aigoual, parmi les-quels 140 lichens et 23 champignons lichénicoles non lichénisés. Parmi ces taxons, un lichen [Acarospora discreta (Ach.) Arnold] et deux champignons lichénicoles non lichénisés [Kalaallia reactiva Alstrup et D. Hawksw., Stigmidium squamariae (de Lesd.) Cl. Roux et Triebel]

sont signalés pour la première fois en France, 7 lichens [Caloplaca rubroaurantiaca de Lesd., Catolechia wahlenbergii (Ach.) Körb., Cladonia merochlorophaea Asahina var. novochlorophaea Sipman, Lecania inundata (Hepp ex Körb.) M. Mayrhofer, Lecanora handelii J. Steiner, Rhizocarpon atrovirellum (Nyl.) Zahlbr. et Thelidium aeneovinosum (Anzi) Arnold] et un champignon lichénicole non liché-nisé [Rhymbocarpus neglectus (Vain.) Diederich et Etayo] pour la première fois dans le Massif central, 12 lichens et un champignon liché-nicole non lichénisé pour la première fois dans les Cévennes s.l. Enfin, un lichen, Rhizoplaca clauzadeana ad. int., longtemps confondu avec Rhizoplaca peltata, est une espèce nouvelle à décrire. 41 peuplements lichéniques saxicoles, terricoles et muscicoles, corticoles et lignicoles sont analysés brièvement.

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Introduction

Le présent travail fait suite à ceux sur le mont Lozère (Roux et al., 2005), le causse Méjean (Roux et Coste, 2005) et les basses Cévennes (Roux et al., 2006a), tous consacrés à la flore et à la végétation lichénique du parc national des Cévennes. Il a pour objet l’inventaire des

espèces de lichens et de champignons lichénicoles du massif de l’Aigoual. Nous avons exploré le territoire du secteur du mont Aigoual essentiellement en octobre 2005, mais les résultats d’observations antérieures non publiées ont été pris en considération (Masson, 2001 ; Clauzade et Roux, 1980).

Figure 1. Localisation des groupes de stations de lichens étudiées dans le massif de l’Aigoual. Fond topographique : extrait de la carte du parc national des Cévennes au 1/100 000e (n° 354), réduction 90 %. Reproduction interdite. © IGN Paris, 2007 (autorisation n° 30-7019) et du Parc national des Cévennes.

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Contrairement aux précédents secteurs du parc national des Cévennes étudiés, la bibliographie liché-nologique sur le mont Aigoual est conséquente, avec les importants travaux de Marc (1908) et de Clauzade et Rondon (1961a et b), ainsi que des données fragmentaires éparses, plus particulièrement dans Cabanès (1900), Clauzade (1963), Diederich et al. (1991), Frey (1936), Harmand (1905, 1909), Klesczewski (2003), Ozenda et Clauzade (1970), Vouaux (1912–1914), l’ensemble de ces publications totalisant un nombre de taxons considérable (382). En conséquence la stratégie d’étude n’a pas été la même que pour les précédentes études où les données biblio-graphiques étaient très pauvres, l’important étant non pas de trouver le plus grand nombre d’espèces possi-ble au cours de nos prospections, mais le plus grand nombre d’espèces non encore mentionnées dans le massif de l’Aigoual. C’est pourquoi notre effort s’est porté vers des stations (par exemple les environs du col de Lusette, gorges et cascade du Tapoul) et/ou des milieux (surtout aquatiques) jusqu’ici peu ou pas prospectés (fig. 1).

Description sommaire de la dition

Description sommaire du site

Les informations ci–après proviennent d’un docu-ment inédit communiqué par le Parc national des Cévennes, sauf la plus grande partie des données cli-matologiques qui sont celles de Météo–France.

Situation géographiqueSitué dans la partie la plus méridionale du Mas-

sif central, le massif de l’Aigoual s’approche à moins de 70 km de la mer Méditerranée. Allongé d’est en ouest, il culmine au mont Aigoual, 1565 m (le second sommet des Cévennes après le mont Lozère) et mon-tre une nette dissymétrie : au sud et à l’est (versant méditerranéen) de grands escarpements (dénivelés de plus de 1000 m) dominent l’Hérault supérieur et ses affluents ; à l’ouest et au nord (versant atlantique) des pentes relativement douces font la jonction avec les vallées du Tarnon, de la Jonte, du Trévezel et de la Dourbie (affluents du Tarn). C’est dans l’ensemble un vaste haut plateau (altitudes comprises essentiellement entre 1200 et 1500 m) qui comprend surtout le mont Aigoual proprement dit et les montagnes de l’Espérou, du Lingas, du Liron et du Suquet.

Géologie, pédologie très sommaires

Le massif de l’Aigoual est constitué par un socle granitique formant des masses arrondies et saillantes entourées de grès et surtout de micaschistes aux formes généralement aiguës et souvent creusées de vallées. Quelques filons calcaires parmi les schistes expliquent l’apparition locale de plusieurs espèces calcicoles, tandis que les calcaires dominent près de l’abîme de Brama-biau.

Les granites soumis à l’érosion forment de gros blocs et conduisent à la formation d’arènes granitiques. Les sols sont généralement acides (pH de 4,5 à 5), pauvres en ions minéraux (en particulier pauvres en K+, Mg2+ et Ca2+) et sont caractérisés par une faible décompo-sition de la matière organique en raison du froid et de l’irrégularité des précipitations. Seuls les sols calcaires sont moins pauvres.

Évolution des paysages végétauxVers – 8000 avant aujourd’hui, le mont Aigoual est

à peu près entièrement forestier, avec Pinus sylves-tris dominant. À partir de – 6000 avant aujourd’hui, les feuillus caducifoliés (surtout Quercus) dominent, le hêtre n’apparaissant que tardivement vers – 4000 avant aujourd’hui. Le massif subit les premiers défri-chements dès – 2000 avant aujourd’hui et connaît une forte pression pastorale, plus particulièrement au début 19e siècle où la surface forestière est à son minimum. À partir du milieu du 19e siècle et surtout au début du 20e siècle, l’État reboise les terrains les plus dégradés par le pâturage. Avec l’exode rural, surtout sensible à partir de 1950, le mont Aigoual se reboise en partie spontanément malgré une reprise partielle des activités pastorales à partir de 1970.

ClimatologieLes données climatologiques ci–après (voir aussi le

tableau 1), proviennent de la station météorologique du mont Aigoual (commune de Valleraugue, Gard), située au sommet du mont Aigoual, à une altitude de 1567 m ; années de mesures : 1946–1997.

PrécipitationsLes précipitations sont très abondantes (total annuel

moyen de 2090 mm), très irrégulières tant au cours de l’année (tab. 1 et fig. 2) que d’une année sur l’autre (de 1100 à 4015 mm), sous forme de pluie à l’automne, de neige en hiver et au printemps (nombre moyen de

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jours de neige par an : 64). L’ombroclimat peut donc être qualifié de perhumide selon Rivaz–Martinez (1981). Cette abondance des précipitations s’explique par des remontées depuis la méditerranée de masses d’air chaud qui se refroidissent brutalement en parve-nant sur les reliefs du massif de l’Aigoual, ainsi que par des masses nuageuses amenées par les vents d’ouest. De grandes quantités de précipitations peuvent tomber en peu de temps, par exemple 519,7 mm en 24 h en une journée de février 1964. Ces précipitations, ainsi que de fréquents stationnements de brouillard (239 jours avec brouillard par an en moyenne) sont favorables au développement de la végétation vasculaire et crypto-gamique.

TempératuresLes températures sont très contrastées, particuliè-

rement basses en hiver et élevées en été. Ainsi on a pu enregistrer – 28,0 °C lors d’une une journée de février 1956 et 28,0 °C pendant une journée d’août 1947. Le mois le plus froid est février (température moyenne de – 2 °C), le plus chaud juillet (température moyenne de 13,0 °C). Parmi les autres paramètres thermiques, nous mentionnerons ceux qui sont utilisés pour définir les étages bioclimatiques : la température minimale moyenne du mois le plus froid (m) est de – 4,3 °C, la température maximale moyenne du mois le plus chaud (M) de 16,3 °C, la température moyenne annuelle (T) de 4,7 °C.

Le nombre de jours avec gel (températures minima-les inférieures ou égales à 0 °C) est de près de 144, ce qui confirme la rudesse du climat.

Diagramme ombrothermiqueLe diagramme ombrothermique (figure 2) montre

que la station du mont Aigoual, au sommet de son flanc sud, se situe dans la région eurosibérienne (la courbe des précipitations reste toute l’année au–dessus de la courbe des températures), mais avec une tendance méditerranéenne accusée puisque les précipitations sont particulièrement faibles en juillet et août. Dans l’ensemble, le massif de l’Aigoual subit des influences méditerranéennes dans sa partie orientale, soumise à de fortes chaleurs et à une relative sécheresse estivale, et des influences océaniques dans sa partie occidentale où le climat est moins irrégulier.

VentsLes vents sont fréquents et forts : 265 jours par an en

moyenne (années 1947–1997) de vents forts (c’est–à–dire de vitesse supérieure à 16 m.s–1), principalement de nord, nord–ouest, est et sud–est.

Végétation vasculaire

Étages de végétationNous renvoyons le lecteur au long développement

sur les étages de végétation au mont Lozère (Roux

Précipitations Températures (°C)Mois P (mm) m M TJ 200 -4,0 0,6 -1,7F 175 -4,3 0,3 -2,0M 164 -2,5 2,2 -0,2A 159 -0,5 4,6 2,1M 174 3,2 8,8 6,0J 116 6,8 12,8 9,8J 58 9,7 16,3 13,0A 87 9,5 15,8 12,7S 174 7,2 12,7 10,0O 309 3,7 8,3 6,0N 264 -0,5 4,0 1,8D 210 -3,0 1,6 -0,7Moyennes annuelles 2090 2,1 7,3 4,7

Tableau 1. Principaux paramètres pluviométriques et thermiques de la station météorologique du mont Aigoual (alt. 1567 m, années 1946–1997). m : température minimale moyenne ; M : tempéra-ture maximale moyenne ; T : température moyenne en °C.

B

BB B

B

B

B

B

B

B

B

B

J J J JJ

J J J JJ

J J

J F M A M J J A S O N D

0

50

100

150

200

250

300

0

25

50

75

100

125

150

P

P

T

T

Figure 2. Diagramme ombrothermique établi d’après les données météorologiques de la station du mont Aigoual (alt. 1567 m, années 1946–1997). P : précipitations en mm ; T : température moyenne en °C.

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Lichens et champignons lichénicoles du massif de l’Aigoual 107

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et al., 2005), qui montre que, dans cette région, la définition des étages de végétation bioclimatiques par Géhu et al. (1984) et surtout par Rivas–Martinez (1981) est inadaptée, plus particulièrement en ce qui concerne la limite supérieure du montagnard qui est considérablement sous–estimée. Il en est de même bien sûr à l’Aigoual, et c’est pourquoi nous utiliserons ici seulement la distinction des étages par la végétation (phanérogamique et lichénique).

Au mont Lozère, selon les données de la végétation vasculaire, la limite entre le montagnard et la subalpin est à 1450 m sur les ubacs et 1600 m sur les adrets. En tenant compte des lichens Roux et al. (2005), qui ont constaté que les lichens subalpins sont fort mal représentés et n’existent sur le flanc nord qu’au–dessus de 1550 m et sur le flanc sud au–dessus de 1650 m, concluent que l’étage subalpin, s’il y existe, est encore plus limité.

On peut donc logiquement penser qu’au mont Aigoual, moins élevé et plus méridional que le mont Lozère (altitude maximale de 1565 m contre 1699 m), le subalpin est encore plus réduit sinon inexistant.

Effectivement nous n’avons observé dans le mas-sif de l’Aigoual qu’un seul lichen jusqu’ici considéré comme subalpin, Catolechia wahlenbergii, à l’E du col de Lusette à 1330 m, dans une station qui ne peut être placée qu’à l’étage montagnard supérieur. Clauzade et Rondon (1961b) ayant prospecté le mont Aigoual jus-qu’à son sommet (ce que nous n’avons pas fait, puisque nos prospections se sont arrêtées à 1520 m), ont noté trois autres lichens subalpins, Lecanora distans, Orph-niospora mosigii et Umbilicaria nylanderiana (également présents au mont Lozère). Le mont Aigoual est donc encore plus pauvre en lichens subalpins que le mont Lozère (où 6 espèces incontestablement subalpines y ont été trouvées par Roux et al., 2005) : on peut donc considérer que l’étage subalpin y manque totalement ou presque.

La grande majorité de nos stations se trouvent donc à l’étage montagnard (étage de la hêtraie), sauf les plus basses qui se situent à l’étage collinéen, à la cascade du Tapoul (800 m), et au moulin Bondon, sur les berges de la Dourbie (600 m).

Formations végétalesForêts

HêtraieLa hêtraie se rencontre surtout entre 1200 et 1400 m

d’altitude environ, principalement sur les versants nord

et est, sur granites et sur schistes, dans les stations aux sols frais et soumises fréquemment à d’abondants brouillards. La hêtraie de haute altitude (sur rankers humifères à moder et sur des sols cryptopodzoliques assez profonds) atteint les crêtes et le haut des versants principaux souvent sous une forme rabougrie, tandis que la hêtraie de moyenne altitude, sur sols podzoli-ques, est généralement beaucoup mieux développée.

Pinède à pin sylvestre Elle s’établit ordinairement jusque vers 1100 m,

entre la hêtraie et la chênaie caducifoliée, sur des ver-sants de forte pente aux sols superficiels et assez pau-vres, sous un climat nettement plus sec que celui de la hêtraie.

Chênaies caducifoliées et châtaigneraieEn raison de la forte influence anthropique qui a

prévalu jusqu’au 19e siècle, les forêts de chênes caduci-foliés sont assez rares et clairsemées. La chênaie sessile (à Quercus petraea et les hybrides entre Q. pubescens et cette espèce) se rencontre entre 500–900 m sur les ubacs et 800–1100 m sur les adrets (étages collinéens et montagnard inférieur). La chênaie pubescente s’établit entre la chênaie sessile et la chênaie verte, surtout à l’étage supraméditerranéen.

Le plus souvent ces chênaies sont remplacées par des stades de dégradation ou par la châtaigneraie dans lesquels de jeunes chênes s’installent.

ChâtaigneraieElle occupe la majorité des versants de pente faible,

orientés vers le sud aux altitudes les plus importantes, au nord aux plus faibles, aux étages collinéen et supra-méditerranéen. Lorsqu’elle est entretenue le sous–bois est très ouvert, mais il se ferme après abandon.

Chênaie verteSouvent réduites à de maigres taillis, elle se loca-

lise sur les adrets de forte pente et souvent rocheux, jusque vers 600 m d’altitude, sous un climat chaud et sec à sécheresse estivale très marquée. Elle s’observe essentiellement à l’étage mésoméditerranéen, mais peut se rencontrer également au supraméditerranéen, plus rarement au collinéen. Son origine anthropique, aux dépends des chênaies caducifoliées, a été mise en évidence par des travaux de paléoécologie, notamment de pédoanthracologie.

Le massif de l’Aigoual est donc pour l’essentiel situé en dehors de la région méditerranéenne qui n’y pénètre que par les vallées de l’Hérault et de l’Arre.

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108 Roux et al.

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Reboisements La plupart des reboisements sont situés entre 1100

et 1300 m, au mont Aigoual et à la montagne du Lin-gas. Les principales essences de reboisement sont le pin à crochets (Pinus uncinata), l’arole (Pinus cembra), l’épicéa (Picea abies), le mélèze (Larix decidua) et les sapins (notamment Abies pectinata).

LandesLes landes s’installent dans les défrichements, les

coupes à blanc, les cultures abandonnées. Le pâturage a pour conséquence la sélection d’arbrisseaux toxiques pour le troupeau, plus particulièrement le genêt purga-tif, Cytisus oromediterraneus, et le genêt à balai, Cytisus scoparius.

PelousesLa pelouse orophile, notamment à Nardus stricta, se

localise aux sommets d’altitude supérieure à 1500 m (mont Aigoual, montagne du Lingas), sur sol acide.

Les pelouses de moyenne altitude s’établissent entre 1200 et 1400 m, notamment des pelouses à Nardus stricta et des pelouses à Festuca paniculata subsp. spadi-cea. Lorsque l’influence du paturage est très forte, elles se dégradent en pelouses à Festuca ovina, Deschampsia flexuosa, Agrostis vulgaris, etc.

Végétation des zones humidesLes zones humides comprennent les bords de ruis-

seaux (notamment la ripisylve), tourbières, prairies humides, marais.

Principaux types de biotopes étudiésLa figure 1 (p. 104) indique la localisation des sta-

tions où nous avons étudié la végétation lichénique. Elles sont toutes situées à l’étage montagnard (les plus hauts sommets, peut–être à la base du subalpin, déjà prospectés par Clauzade et Rondon, 1961b et Marc, 1908, n’ont pas été étudiés), et sont comprises entre 1000 et 1520 m d’altitude, à l’exception des sta-tions 42 à 44 (cascade du Tapoul), à 800 m, situées à l’étage collinéen supérieur. Plusieurs principaux types de biotopes peuvent être distingués :

Les hêtraies (stations 01–04, 13, 18, 32–33, 49–50, 57–64) sont riches en lichens corticoles en raison de leur humidité atmosphérique élevée, de la fréquence des brouillards et de la variété des phorophytes (Abies pectinata, Quercus petraea, Fagus sylvatica, Sorbus aria,

etc.), plus particulièrement celles de moyenne altitude, surtout à la forêt de la Dauphine et à la montagne du Lingas. Les associations corticoles montagnardes communes (Parmeliopsidetum ambiguae, Pseudever-nietum furfuraceae, Usneetum filipendulae, Lobarion pulmonariae, forme alticole à Nephroma resupinatum, etc) sont bien représentés, mais les peuplements de caliciales, surtout celles appartenant au Calicion viridis, sont très mal représentés à cause de la rareté des sapins, contrairement au mont Lozère où ils sont localement abondants.

La chênaie sessile, étudiée à proximité de la cascade du Tapoul (stations 42, 43) héberge des espèces colli-néennes qui disparaissent à l’étage montagnard.

Les pinèdes à Pinus sylvestris et les reboisements, notamment à Pinus uncinata, ont été observés super-ficiellement, mais leur végétation lichénique a été étu-diée en détail par Clauzade et Rondon (1961a et b).

Les pelouses alticoles, étudiées le long du sentier des botanistes aux environs du pic de la Fageolle (sta-tions 24 et 25), sont assez riches en lichens terricoles, notamment en Cladonia appartenant entre autres au Cladonietum mitis.

Les rochers sont particulièrement riches en lichens saxicoles–calcifuges très variés en raison de la nature de la roche (granites, schistes non calcaires, filons cal-caires) et de la diversité des microbiotopes (mouillés ou non par les pluies, inondés ou non, ombragés ou ensoleillés, etc.). Les peuplements les plus répandus sont parmi les crustacés l’Aspicilietum cinereae, parmi les foliacés l’Umbilicarietum cylindricae.

Les lichens aquatiques sont fréquents dans les ruisseaux avec, en particulier le Verrucario praetermis-sae–Caloplacetum submergendae et les peuplements à Thelidium aeneovinosum.

Dans les fissures des rochers non remplies de terre, on remarquera surtout la station exceptionnelle (uni-que pour le Massif central) de Catolechia wahlenbergii (station 67).

Les rochers calcaires, très mal représentés, ont fait l’objet d’un seul relevé (station 47).

Dans les fissures remplies de terre et sur les tapis de mousses recouvrant les rochers s’établissent des peuple-ments de lichens ordinairement terricoles, particulière-ment riches en espèces fruticuleuses, plus spécialement des Cladonia.

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Dans les milieux humides, seuls les rochers inon-dés (au moins temporairement) ont été étudiés (voir ci–dessus, Lichens aquatiques).

Biotopes non étudiés Faute de temps, seuls les milieux les plus riches en

lichens ont été prospectés. Parmi ceux qui ne l’ont pas été, on peut mentionner :

La chênaie pubescente et la chênaie verte, beau-coup mieux développées dans les basses Cévennes (voir rapport sur les basses Cévennes).

Les landes diverses dépourvues (lande à genêt pur-gatif), pauvres ou très pauvres en lichens d’ailleurs banals.

Les tourbières, connues pour être parfois assez riches en lichens, mais le plus souvent sans origina-lité.

Liste des stations étudiéesElles sont toutes situées dans le secteur du massif

de l’Aigoual, sur les communes de Arphy, Dourbies, Valleraugue (Gard), Bassurels, Rousses (Lozère) et Saint–Jean–du–Bruel (Aveyron). Le diamètre des troncs a été mesuré à environ 1 m au–dessus du sol.

Premier groupe de stationsCommune de Valleraugue (Gard).01 : Forêt de la Dauphine, 2,5 km à l’OSO du sommet de

l’Aigoual, sur la piste en direction et à proximité du D269 ; alti-tude : 1350 m ; sur troncs de Fagus sylvatica (15–20 m de haut, 0,3–0,7 m de diamètre) ; orientation générale : SO ; orientation locale : variable ; pente : 90°.

02 : Comme 01, mais sur tronc d’Abies pectinata (15–20 m de haut, 0,3–0,5 m de diamètre) en partie mort (sur rhytidome et sur bois) ; orientation générale : SO ; orientation locale : variable ; pente : 90°.

03 : Comme 01, mais sur tronc de Fagus sylvatica (20 m de haut, 0,5 m de diamètre) en partie moussu (au N) ; orientation géné-rale : SO ; orientation locale : variable ; pente : 90°.

04 : Comme 01, mais sur bois mort d’Abies sur le sol.

Deuxième groupe de stationsCommune de Dourbies (Gard), montagne du Lingas.05 : 1 km au NE du lac des Pises, un peu au NO du parking et du

point coté 1217 m ; altitude : 1200 m ; sur rochers de granite moussus en place, dans une hêtraie ; orientation générale : O ; orientation locale : O ; pente : 80°.

06 : Comme 05, mais sur rochers de granite non moussus en place, dans une hêtraie ; orientation générale : O ; orientation locale : O ; pente : 90°.

07 : Comme 05, mais sur des surfaces rocheuse horizontales de granite à 5 cm au–dessus de l’eau ; orientation générale : NNE ; orientation locale : SO ; pente : 90°.

08 : 1 km au NE du lac des Pises, un peu au NO du parking et du point coté 1217 m ; altitude : 1200 m ; sur une surface horizontale de granite dans l’eau ; orientation générale : ESE ; orientation locale : ESE ; pente : 0°.

09 : Comme 08, mais sur une surface horizontale de granite à 10 cm au–dessus de l’eau ; orientation générale : NNE ; orienta-tion locale : NE ; pente : 0°.

10 : Comme 08, mais sur une surface horizontale de granite 10 cm au–dessus de l’eau ; orientation générale : N ; orientation locale : S ; pente : 0°.

11 : Comme 08, mais sur une tête rocheuse de granite 10 cm au–dessus de l’eau ; orientation générale : NNO ; orientation locale : NO ; pente : 0°.

12 : Comme 08, mais sur une surface horizontale de granite au niveau de l’eau ; orientation générale : NNE ; orientation locale : E ; pente : 90°.

13 : 1 km au NO du lac des Pises, maison forestière des Gardies ; altitude : 1315 m ; sur tronc et branches d’un vieux Fagus sylvatica (20 m de haut, 0,6 m de diamètre), 0,5–2 m au–dessus du sol ; orientation générale : O ; orientation locale : O ; pente : 90°.

14 : Comme 13, mais sur un rocher moussu et mouillé ; orienta-tion générale : O ; orientation locale : O ; pente : 0°.

15 : Comme 13, mais sur un rocher de granite sur le bord du ruis-seau de Gardies ; orientation générale : O ; orientation locale : O ; pente : 70°.

16 : Comme 13, mais sur une surface verticale de granite 20 cm au–dessus de l’eau ; orientation générale : N ; orientation locale : SE ; pente : 90°.

17 : Comme 13, mais sur une surface verticale de granite 10 cm au–dessus de l’eau ; orientation générale : N ; orientation locale : SE ; pente : 0°.

18 : Comme 13, mais sur le tronc d’un jeune Fagus sylvatica (15 m de haut, 0,2 m de diamètre), 0,5–2 m au–dessus du sol ; orien-tation générale : O ; orientation locale : O ; pente : 90°.

Troisième groupe de stationsCommune de Doubies (Gard), vallée de la Dourbie, 250 m au N des Bastides, 4,5 km ENE de Dourbies. 19 : Altitude : 1070 m ; sur des surfaces horizontales ou peu incli-

nées de blocs et rochers de granite ; orientation générale : ESE ; orientation locale : ESE ; pente : 0°.

20 : Comme 19, mais sur des surfaces inclinées de rochers de gra-nite en place ; orientation générale : ESE ; orientation locale : ESE ; pente : 50°.

21 : Sur le bord de la Dourbie ; altitude : 1050 m ; sur une sur-face verticale de granite 20 cm au–dessus de l’eau ; orientation générale : SSE ; orientation locale : S ; pente : 90°.

22 : Comme 21, mais sur une surface verticale de granite 10 cm au–dessus de l’eau ; orientation générale : SSE ; orientation locale : S ; pente : 90°.

23 : Comme 21, mais sur une surface verticale de granite 5 cm au–dessus de l’eau ; orientation générale : SSE ; orientation locale : S ; pente : 90°.

Quatrième groupe de stationsCommune de Bassurels (Lozère).24 : Sentier des botanistes, sur talus au bord de la piste Trépaloup ;

altitude : 1520 m ; sur sol humifère moussu ; orientation géné-rale : N ; orientation locale : N ; pente : 40°.

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25 : Sentier des botanistes, sur talus plus ou moins herbeux au bord du sentier, pic de la Fageole ; altitude : 1500 m ; sur sol humi-fère moussu et herbeux ; orientation générale : NE ; orientation locale : NE ; pente : 50°.

26 : Sentier des botanistes, pic de la Fageole, parois rocheuses près du sentier ; altitude : 1510 m ; sur une surface verticale de schiste non calcaire au–dessus du sentier ; orientation générale : SSE ; orientation locale : S ; pente : 90°.

27 : Comme 26, mais dans des fentes et fissures, avec terre et/ou mousses, de surfaces verticale ou subverticales de schiste non calcaire, au–dessus du sentier ; orientation générale : SSE ; orientation locale : SE ; pente : 85°.

28 : Sentier des botanistes, pic de la Fageole, butte rocheuse avant le point de vue, paroi rocheuse près du sentier ; alti-tude : 1500 m ; sur une surface verticale de schiste non calcaire ; orientation générale : NNE ; orientation locale : NE ; pente : 90°.

29 : Comme 28, mais sur jeunes troncs et branches de Pinus unci-nata.

30 : Comme 28, mais sur bois de Pinus uncinata sur le sol. 31 : Sentier des botanistes, flanc SE du pic de la Fageole, parois

rocheuses près du sentier ; altitude : 1490 m ; sur des surfaces verticales ou subverticales de schiste non calcaire au–dessus du sentier ; orientation générale : SSE ; orientation locale : SE ; pente : 85°.

32 : Font de la Trépaloup (hêtraie en contrebas) ; altitude : 1430 m ; sur tronc et branches d’un gros Fagus sylvatica (10 m de haut, 1 m de diamètre) ; orientation générale : N ; orienta-tion locale : variable ; pente : 90°.

33 : Comme 32, mais sur bois mort de Fagus sylvatica ; orientation générale : N ; orientation locale : variable ; pente : 90°.

34 : Sentier des botanistes, entre l’Arboretum de l’Hort–de–Dieu et la font du Trepaloup, petite grotte au bord de la route ; alti-tude : 1500 m ; sur paroi surplombante de granite ; orientation générale : S ; orientation locale : SE ; pente : 90°.

35 : 2,5 km à l’E de Cabrillac, sur le bord du D19, immédiatement à l’E du hameau de Fons ; altitude : 1100 m ; sur tronc d’un Fraxinus excelsior (12 m de haut, 0,4 m de diamètre), 0,5–2 m au–dessus du sol ; orientation générale : O ; orientation locale : O ; pente : 90°.

36 : 2,5 km à l’E de Cabrillac, sur le bord du D19, immédiatement à l’E du hameau de Fons ; altitude : 1100 m ; sur rocher moussu de granite ; orientation générale : O ; orientation locale : O ; pente : 90°.

Cinquième groupe de stationsCommune de Rousses (Lozère).37 : 2,5 km au S de Rousses, gorges du Tapoul, le long du Mas-

sevaques ; altitude : 990 m ; sur le tronc d’un Alnus glutinosa (12 m de haut, 0,35 m de diamètre), 0,5–2 m au–dessus du sol ; orientation générale : SE ; orientation locale : variable ; pente : 90°.

38 : Comme 37, mais sur troncs de Quercus petraea et de Fraxinus excelsior, 0,5–2 m au–dessus du sol.

39 : 2,5 km au S de Rousses, gorges du Tapoul ; altitude : 1000 m ; sur rochers de granite moussus sur la rive gauche du Masseva-ques ; orientation générale : E ; orientation locale : E ; pente : 20°.

40 : Comme 39, mais sur une surface inclinée de granite ; orienta-tion générale : O ; orientation locale : O ; pente : 45°.

41 : 2,5 km au S de Rousses, gorges du Tapoul, dans le ruisseau Massevaques ; altitude : 990 m ; sur une surface horizontale de granite à 40 cm au–dessus de l’eau ; orientation générale : NNE ; orientation locale : N ; pente : 90°.

42 : Bas des gorges du Tapoul, cascade du Tapoul, 1 km au SSE des Rousses ; altitude : 800 m ; sur tronc et branches de Quercus petraea, 0,5–2 m au–dessus du sol ; orientation générale : SE ; orientation locale : N ; pente : 90°.

43 : Comme 42, mais sur tronc d’un autre Quercus petraea (13 m de haut, 0,6 m de diamètre), 0,5–2 m au–dessus du sol ; orien-tation générale : SE ; orientation locale : N ; pente : 90°.

44 : Comme 42, mais sur paroi verticale d’un très gros rocher non calcaire en place ; orientation générale : SE ; orientation locale : NE ; pente : 90°.

Sixième groupe de stationsCommune de Valleraugue (Gard)45 : Un peu au–dessus du chalet de l’Hort–de–Dieu ; altitude :

1300 m ; sur une surface supraverticale de micaschiste riche en fer, non calcaire ; orientation générale : SSE ; orientation locale : SSO ; pente : 90°.

46 : Comme 45, mais sur une surface verticale de micaschiste riche en fer, non calcaire, soumise à des écoulements temporaires ; orientation générale : SSE ; orientation locale : SSO ; pente : 90°.

47 : À proximité immédiate et à l’E du chalet de l’Hort–de–Dieu ; altitude : 1280 m ; sur paroi de filon de calcaire avec quel-ques fissures terreuses ; orientation générale : SE ; orientation locale : O ; pente : 90°.

48 : Cascade temporaire près du chalet de l’Hort–de–Dieu ; alti-tude : 1460 m ; surface verticale de schiste non calcaire ; orien-tation générale : SSE ; orientation locale : SSE ; pente : 90°.

Septième groupe de stationsCommune de Arphy (Gard) ; relevés 57–64 de D. Masson.49 : Un peu au–dessous de la cascade d’Orgon, non loin du tor-

rent ; altitude : 1100 m ; sur tronc et branches d’un Fagus sylva-tica (20 m de haut, 0,4 m de diamètre) ; orientation générale : N ; orientation locale : NO ; pente : 90°.

50 : Comme 49, mais sur tronc et branches d’un Fraxinus excelsior (15 m de haut, 0,2 m de diamètre) ; orientation générale : N ; orientation locale : NO ; pente : 90°.

51 : Un peu au–dessous de la cascade d’Orgon, dans le torrent ; altitude : 1000 m ; sur une surface inclinée d’un bloc de granite porphyroïde à 30 cm au–dessus de l’eau ; orientation générale : E ; orientation locale : E ; pente : 45°.

52 : Comme 51, mais sur une surface verticale d’un bloc de granite porphyroïde à 30 cm au–dessus de l’eau ; orientation générale : E ; orientation locale : E ; pente : 90°.

53 : Comme 51, mais sur une surface verticale d’un bloc de granite porphyroïde à 20 cm au–dessus de l’eau ; orientation générale : E ; orientation locale : E ; pente : 90°.

54 : Un peu au–dessous de la cascade d’Orgon, à quelques m du torrent ; altitude : 1000 m ; sur une surface inclinée d’un gros bloc de granite porphyroïde ; orientation générale : E ; orien-tation locale : E ; pente : 40°.

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Lichens et champignons lichénicoles du massif de l’Aigoual 111

Bull. Soc. linn. Provence, t. 58, 2007

55 : Comme 54, mais sur une surface verticale d’un gros bloc de granite porphyroïde ; orientation générale : E ; orientation locale : E ; pente : 90°.

56 : Comme 54, mais sur une surface verticale d’une paroi de gra-nite porphyroïde ombragée par la végétation vasculaire ; orien-tation générale : E ; orientation locale : NE ; pente : 80°.

57 : Les Abéouradous, sur feuillus (Fagus sylvatica, Sorbus sp.), entre 1250 et 1300 m.

58 : Les Abéouradous, sur la base d’un tronc de Larix sp. entre 1250 et 1300 m.

59 : chemin du cimetière, au dessus de la cascade d’Orgon, sur sol humifère un peu moussu, entre 1250 et 1300 m.

60 : Hêtraie du haut vallon du Coudoulous, sur schistes non cal-caires, entre 1060 et 1250 m.

61 : Hêtraie du haut vallon du Coudoulous, sur granites, entre 1060 et 1250 m.

62 : Hêtraie du haut vallon du Coudoulous, sur feuillus (Fagus sylvatica, Acer sp. et Quercus petraea), entre 1060 et 1250 m.

63 : Hêtraie du haut vallon du Coudoulous, sur Larix sp., entre 1060 et 1250 m.

64 : Hêtraie du haut vallon du Coudoulous, sur sol humifère un peu moussu ; altitude 1100 m.

Huitième groupe de stationsCommune de Valleraugue (Gard), parois rocheuses 300 m à l’E

du col de la Lusette ; altitude : 1330 m. 65 : Surfaces inclinées de schistes non calcaires ; orientation géné-

rale : SE ; orientation locale : SE ; pente : 45°.66 : Sur paroi verticale de schistes non calcaires ; orientation géné-

rale : NE ; orientation locale : NE ; pente : 90°.67 : Immédiatement au–dessus de 66, juste sous le sommet de

la paroi ; orientation générale : NE ; orientation locale : NE ; pente : 90°.

Neuvième groupe de stationsCommune de Saint–Jean–du–Bruel (Aveyron).68 : Vallée de la Dourbie, moulin Bondon, sur les berges de la

Dourbie, 300 m en aval de la retenue ; altitude : 600 m ; sur une surface verticale d’un bloc de quartz, dans la partie supérieure du lit apparent, environ 50 cm au–dessus de l’eau ; orientation générale : SSE ; orientation locale : S ; pente : 90°.

69 : Comme 68, mais sur une surface verticale de schiste, dans la partie supérieure du lit apparent, environ 50 cm au–dessus de l’eau ; orientation générale : SSE ; orientation locale : S ; pente : 45°.

Végétation lichénique

Peuplements saxicoles–calcifuges

Peuplements des parois rocheuses protégées en totalité ou en grande partie des pluies et écoulements (fortement stégophiles, non ékréophiles)

Pour une définition de stégophile et ékréophile, voir Roux et al. (2006b).

1 – Sciaphiles, très aérohygrophiles : Cystocoleion ebeneiTrois associations de l’alliance du Cystocoleion

ebenei Wirth 1972 nom. mut. se rencontrent au mont Aigoual, toutes sciaphiles et non nitrophiles :

• le Chrysothricetum chlorinae Schade 1932 ex Wirth 1972, plus sciaphile que les deux suivants ;

• le Cystocoleeto–Racodietum rupestre Schade 1932 ex Klement 1955, très aéro– et substratohygrophile ;

• l’Enterographeto zonatae – Opegraphetum gyrocarpae Wirth 1969 nom. mut. (= Opegraphetum horistico–gyro-carpae), faiblement substratohygrophile.

2 – Sciaphiles, moyennement aérohygrophiles : Chrysotricion chlorinaeDeux associations du Chrysotricion chlorinae Šmarda

et Hadač 1944 nom. mut. ont été observées : le Chryso-tricetum chlorinae Schade 1934 ex Wirth 1972 nom. mut., sur une surface supraverticale à la Fageole (sta-tion 34) et le Lecanoretum orostheae Hilitzer 1927, près de la cascade du Tapoul (station 44), avec notamment Lecanora subcarnea.

3 – Héliophiles, relativement xérophiles Le Pleopsidetum flavae Motyka 1926 nom. mut.

(= Acarosporetum oxytonae), commun dans les Cévennes, mais encore non observé dans le massif de l’Aigoual, a été découvert près du chalet de l’Hort–de–Dieu où il occupe il est vrai des surfaces réduites, sur des schistes assez riches en fer et autres métaux lourds (station 45).

Peuplements des parois rocheuses partiellement protégées des pluies et écoulements (moyennement stégophiles, non ou faiblement ékréophiles), riches en fer et autres métaux lourds (sidérophiles)

Au–dessus du refuge de l’Hort–de–Dieu (stations 45), sur des parois verticales ou supraverticales de schistes assez riches en fer et autres métaux lourds, plus ou moins protégées des pluies, s’établit le Lecanoretum epanorae Wirth 1972 (voisin de l’Acarosporetum sinopi-cae Hilitzer 1924, voir p. 113), association sidérophile caractérisée notamment par Lecanora epanora (rare), L. handelii, Rhizocarpon ridescens, Acarospora smaragdula subsp. lesdainii et par les espèces de l’alliance de l’Aca-rosporion sinopicae Wirth 1972, Rhizocarpon oederi et Acarospora sinopica.

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Peuplements des surfaces rocheuses mouillées par les pluies non soumises à des écoulements prolongés après celles–ci (peu ou pas stégophiles, non ékréophiles)

1 – Peuplements microclimatiquement assez stables : Rhizocarpion alpicolae Frey 1923 ex Klement 1955a) Chionophiles : Rhizocarpetum alpicolaeSur les pierres, les blocs rocheux ou les rochers en

place où la neige séjourne longtemps, s’établit le Rhizo-carpetum alpicolae Frey 1923.

b) SciaphilesLes parois non ensoleillées sont colonisées par deux

associations floristiquement bien distinctes :• l’Orphniosporetum mosigii Frey 1933 nom. mut.

(= Lecideetum obscurissimae), subalpin, bien caractérisé par Orphniospora mosigii parasité (au moins au début) par Carbonea distans, observé au sommet de l’Aigoual par Clauzade et Rondon (1961b) ;

• le Fuscideetum kochianae Ullrich et Wirth 1972 nom. mutum, montagnard et subalpin, où domine très fortement Fuscidea kochiana qui forme des peuplements presque monospécifiques.

2 – Peuplements microclimatiquement instables : Porpidion tuberculosae Wirth 1972 nom. mut. (= Lecideion tumidae)Caractérisés notamment par Porpidia tuberculosa et

Rhizocarpon reductum.a) Peuplements non ou peu héliophiles

1°) Peuplements pionniers : Porpidietum crustulataeLes substrats instables (petites parois éboulées depuis

peu, pierres et petits blocs sur le sol) sont colonisés par le Porpidietum crustulatae Klement 1950, caractérisé d’un point de vue écologique par des variations micro-climatiques importantes et par des dépôts de rosée fréquents et abondants, et d’un point de vue floristi-que notamment par Porpidia crustulata, P. macrocarpa, Trapelia coarctata.

2°) Peuplements des surfaces inclinées et parois

Le Pertusarietum corallinae Frey 1922 s’établit sur des parois verticales ou subverticales non ensoleillées, avec notamment Pertusaria corallina et Schaereria tene-brosa.

Remarque : Le Lecideeetum lithophilae Wirth 1969, assez commun au mont Lozère (Roux et al. 2005) où il s’établit sur les blocs rocheux stables et les surfaces de rochers en place plus ou moins inclinées ou verti-cales, peu saillantes, avec notamment Lecidea lithophila

et Porpidia cinereoatra, n’a été observé dans le massif de l’Aigoual, ni par Clauzade et Rondon (1961b) ni par nous mêmes. Par contre Marc (1908) signale Lecidea lithophila comme assez commun sur les rochers de granite à l’Aigoual, mais, pas plus que Clauzade et Rondon (1961b), il ne mentionne Porpidia cinereoatra. Le Lecideetum lithophilae et ses deux caractéristiques principales sont donc à rechercher dans le massif de l’Aigoual.

b) Peuplements plus ou moins héliophiles, non ou peu nitrophiles : Parmelion conspersae Čern. et Hadač 1944L’Aspicilietum cinereae Frey 1922, qui s’établit sur

des surfaces horizontales ou inclinées, ensoleillées, est caractérisé par la dominance d’Aspicilia, plus particu-lièrement d’A. caesiocinerea, A. epiglypta et de A. cupreo-grisea. Les Aspicilia sont de détermination délicate et ceux du groupe de A. cinerea ne peuvent être détermi-nés avec certitude qu’après observation des conidies. Nous n’avons pas observé d’incontestable A. cinerea au mont Aigoual ni dans l’ensemble du parc national des Cévennes, et il est vraisemblable que de très nombreu-ses mentions d’A. cinerea dans la littérature floristique et phytosociologique européenne correspondent en fait à A. epiglypta.

Le Lecanoretum rupicolae Hilitzer 1923 se distin-gue de l’association précédente, dont il n’est peut–être qu’une variante, notamment par l’abondance de Leca-nora rupicola, L. sulphurea, Rhizocarpon distinctum, Par-melia fuliginosa subsp. glabratula, etc.

Le Buellio–sororiae–Rhizocarpetum geographici Wirth 1992, est assez répandu sur les gros blocs d’éboulis stabilisés et les parois, où il s’installe précocement, avec Buellia aethalea (dans lequel on inclut aujourd’hui B. sororia), Rhizocarpon polycarpum, Acarospora fuscata.

c) Peuplements plus ou moins héliophiles, hémini-trophiles : Umbilicarion cylindricae Frey 1933 ex Hadač 1948• L’Umbilicarietum deustae Frey 1933, pauvre en

espèces, s’établit sur des blocs peu élevés au–dessus du sol.

• L’Umbilicarietum cylindricae Frey 1922, beaucoup plus riche en espèces, notamment plusieurs Umbilicaria (U. cylindrica, U. nylanderiana, U. subglabra, etc.), Pseu-dephebe pubescens, Cetraria hepatizon, Cornicularia nor-moerica, se localise sur les sommets rocheux exposés.

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Lichens et champignons lichénicoles du massif de l’Aigoual 113

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d) Peuplements héliophiles, fortement nitrophiles : Rhizoplacion chrysoleucae Frey 1933 ex Hadač 1948 nom. mut. (= Lecanorion rubinae)Les sommets rocheux exposés où se posent les

oiseaux hébergent le Ramalinetum capitatae Frey 1923, caractérisé par l’abondance de Ramalina capitata var. strepsilis et de R. polymorpha var. polymorpha. Comme au mont Lozère, Rhizoplaca chrysoleuca lui même n’a pas été observé.

e) Peuplements plus ou moins héliophiles, for-tement sidérophiles : Acarosporetum sinopicae Wirth 1972Le long du sentier des botanistes (surtout près du pic

de la Fageole, station 31), sur des parois subverticales ou des surfaces fortement inclinées de schistes assez riches en fers et autres métaux lourds, non protégées des pluies (contrairement au Lecanoretum epanorae, également sidérophile, voir p. 111), s’établit l’Acaros-poretum sinopicae Hilitzer 1924, association caractérisée notamment par Lecidea silacea et Tremolecia atrata aux-quels s’ajoutent des espèces de l’Acarosporion sinopicae Wirth 1972, en particulier Acarospora sinopica.

Peuplements plus ou moins aquatiquesLes rochers non calcaires dans les torrents du mont

Aigoual et les surfaces rocheuses soumises à des écoule-ments sont en partie colonisés par des peuplements de lichens respectivement hydrophiles ou ékréophiles.

1 – Fortement hydrophiles : peuplements à Theli-dium aeneovinosumLes roches soumises à de longues périodes d’inonda-

tion et dont la vitesse de dessiccation est très faible sont colonisées surtout par Thelidium aeneovinosum (parasité par Stigmidium hygrophilum) et Verrucaria margacea.

2 – Modérément hydrophiles : Porpidietum hydro-philae appauvriLorsque les périodes d’inondation sont modérées on

observe Ionaspis lacustris, Rhizocarpon lavatum, Baci-dina inundata, Lecania inundata, Staurothele fissa et Verrucaria margacea sur les parties de la roche les plus longtemps inondées. Porpidia hydrophila est absent par manque de luminosité. Par contre nous avons décou-vert un champignon lichénicole sur Ionaspis lacustris, non encore observé en France, Kalaallia reactiva.

3 – Faiblement hydrophiles Verrucario praetermis-sae–Caloplacetum submergendaeLes roches soumises à de brèves périodes de submer-

sion et dont la dessiccation est rapide sont colonisées par le Verrucario praetermissae–Caloplacetum submer-gendae (forme appauvrie) avec Verrucaria praetermissa et Caloplaca submergenda (caractéristiques) auxquelles se joignent des espèces de plus large amplitude écolo-gique telles que Verrucaria aethiobola, Dermatocarpon luridum, Rinodina fimbriata, Staurothele fissa, Aspicilia aquatica. On notera par ailleurs la présence de Ionaspis chrysophana au moulin Bondon (station 68).

Dans les gorges de Tapoul, cette association est commune sous une forme riche en Caloplaca atroflava et pauvre en Caloplaca submergenda, sur les roches soumises à de très brèves périodes d’inondation mais subissant des écoulements prolongés après les pluies, faisant donc la transition avec les peuplements ékréo-philes.

4 –Ékréophilesa) Lichens des écoulements modérésLes roches situées dans la partie supérieure du lit

apparent des ruisseaux des stations 7 et 16 et qui ne sont que très rarement immergées mais soumises assez régulièrement à des écoulements modérés, sont coloni-sées par Porina interjungens et Polyblastia cruenta (très peu représenté).

b) Lichens des écoulements faiblesLorsque les durées d’écoulement sont faibles, Porina

chlorotica forme un peuplement monolichénique (sta-tion 10), associé à d’abondantes bryophytes qui doivent entretenir un niveau d’humidité substratique élevée.

Peuplements saxicoles–calcicolesIls se rencontrent sur quelques passées et filons cal-

caires dans les roches silicatées très largement domi-nantes, ainsi que sur les bâtiments (plus particuliè-rement l’observatoire météorologique du sommet de l’Aigoual). Les peuplements observés se rattachent à des fragments d’associations (qui n’atteignent leur plein développement qu’en pays calcaire), plus par-ticulièrement l’Aspicilietum calcareae (près du chalet de l’Hort–de–Dieu, station 47, et sur les pierres de l’observatoire météorologique).

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114 Roux et al.

Bull. Soc. linn. Provence, t. 58, 2007

Peuplements terricoles–calcifuges et muscicoles

Tonsures à cryptogames : alliance du Dibaeidion baeomyci Klement 1955 nom. mut. (= Baeomycion rosei)

Dans les tonsures des pelouses se développent des lichens crustacés caractéristiques du Placynthielletum uliginosae Langerf. ex Klement 1955, notamment Pla-cynthiella icmalea, P. uliginosa et Dibaeis baeomyces.

Peuplements des pelouses et des rochers moussus : alliance du Cladonion arbusculae Klem. 1950 nom mut. (= Cladonion sylvaticae)

Dans les pelouses et sur les rochers recouverts de mousses s’établissent des lichens fruticuleux (essentiel-lement des Cladonia) appartenant au Cladonietum mitis Krieger 1937 : Cladonia arbuscula subsp. mitis et subsp. squarrosa, C. gracilis, C. portentosa, C. rangiferina, C. squamosa, etc.

Sur les sols siliceux pauvres en herbes, se rencontre le Cladonietum coniocraeae Duvignaud 1942.

Peuplements corticoles

Peuplements plus ou moins protégés des pluies et écoulements (plus ou moins stégophiles, non ékréophiles)

Dans les cavités des troncs de vieux sapins s’établis-sent des peuplements de l’alliance du Calicion viridis Černh. et Hadač 1944 nom. mut., mais, en raison de la rareté des vieux sapins, elle est beaucoup moins bien représentée qu’au mont Lozère. Seul le Chaenothecetum furfuraceae Barkmann 1958 nom. mut., avec seulement Chaenotheca furfuracea, a été noté, tandis que le Calicie-tum glauceli Kalb 1966 corr. Wirth (= C. viridis) et le Chaenothecetum ferrugineae Barkmann 1958 nom. mut. (= C. melanopheae) n’ont pas été observés.

Peuplements peu ou pas protégés des pluies et écoulements (peu ou pas stégophiles)

1 – Sur conif ères (rhytidome très acide)a) À la base des troncs : Parmeliopsidetum ambi-guae Hilitzer 1925Avec Parmeliopsis ambigua, P. hyperopta et Cetraria

pinastri.b) Sur troncs et branches Le Pseudevernietum furfuraceae Hilitzer 1925 est de

très loin l’association corticole la plus répandue, notam-ment en forêt, non seulement sur conifères, mais égale-

ment sur feuillus, plus particulièrement Fagus sylvatica. Outre Pseudevernia furfuracea, largement dominant, on rencontre Platismatia glauca, Hypogymnia physodes, H. tubulosa, Parmelia saxatilis… et, rarement, Cetraria chlorophylla.

2 – Sur feuillus (rhytidome presque neutre ou moyen-nement acide)a) À la base des troncsÀ la base des troncs s’établissent des peuplements

bryolichéniques, avec notamment, parmi les lichens, Cladonia chlorophaea, C. ochrochlora, C. coniocraea.

b) Sur troncs et branches en milieu forestier• Les peuplements à Fuscidea cyathoides var. corti-

cola se développent sur rhytidome lisse du tronc et des grosses branches de Fagus sylvatica.

• Le Pseudevernietum furfuraceae Hilitzer 1925 (voir § 1, b).

• Le Lobarietum pulmonariae Hilitzer 1925 s’installe, le plus souvent sur des mousses, sur le tronc de feuillus en général âgés, dans des stations très humides où les conditions microclimatiques sont relativement stables. Il est particulièrement riche en caractéristiques : Loba-ria pulmonaria, L. amplissima, L. scrobiculata, Nephroma resupinatum, N. laevigatum, Peltigera collina, Sticta syl-vatica, etc.

• L’Usneetum filipendulae Bibinger 1970 nom. mut. (= U. dasypogae) est également très aérohygrophile, mais s’établit dans des milieux microclimatiquement moins stables que le Lobarietum, en particulier soumis à des courants d’air que ne supporte pas le Lobarie-tum, d’où la situation de l’Usneetum plus haut sur les troncs : Usnea filipendula, U. intermedia, U. scabrata, U. subfloridana.

c) Sur troncs et branches en milieu peu ou pas forestier• L’association à Parmelia pastillifera et P. submon-

tana, relativement héliophile et peu hygrophile, s’éta-blit sur le tronc d’arbres arbres isolés ou à la lisière de hêtraies. Elle remplace, à l’étage montagnard, le Parmelietum acetabuli, supraméditerranéen et collinéen. Outre les deux Parmelia caractéristiques, on note P. acetabulum, Parmelia fuliginosa subsp. glabratula, Par-melia tiliacea, Anaptychia ciliaris, Physcia leptalea, Phys-cia tenella, Physcia aipolia, etc. et l’absence de Parmelia caperata et P. perlata.

• Une forme de transition entre l’association précé-dente et le Parmelietum acetabuli Ochsner 1928 existe cependant à la cascade du Tapoul (stations 42 et 43).

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Lichens et champignons lichénicoles du massif de l’Aigoual 115

Bull. Soc. linn. Provence, t. 58, 2007

• Le Lecanoretum argentatae Hilitzer 1925 nom. mut. (= L. subfuscae) s’établit sur le rhytidome lisse de feuillus en milieu suffisamment ouvert. Les lichens crustacés à thalle endophléode y sont presque exclu-sifs, notamment Lecanora argentata, L. allophana, L. carpinea, L. chlarotera, L. glabrata, L. intumescens, L. leptyrodes, Lecidella elaeochroma.

Lichens lignicolesIls s’établissent sur du bois d’arbres soit encore dres-

sés soit tombés à terre, soit sur des souches.

Sur bois dur

1 – Peuplements stégophilesVoir p. 114 : Peuplements corticoles, premier para-

graphe, Chaenothecetum furfuraceae.

2 – Peuplements peu ou pas stégophilesLe bois mort sur ou près du sol (souches, bois tombé

sur le sol) est généralement colonisé par le Xylogra-phidetum vitiliginis Kalb 1970 (station 3 et 4), avec Xylographa paralella et plus rarement X. vitiligo.

Sur bois plus ou moins altéré et poreuxTous plus ou moins héliophiles.

1 – Peuplements à Trapeliopsis flexuosa et Placyn-thiella uliginosaSur bois moyennement altéré (notamment stations

3, 4, 30 et 33).

2 – Cladonietum parasiticae Poelt 1951 nom. mut.Sur bois et écorce de la base du tronc de feuillus

(station 33).

Liste des lichens et champignonsLe nom de chaque taxon est suivi du numéro des

stations où il a été observé (voir la section Liste des stations étudiées) ou (entre crochets) de la publication où il a été signalé lorsque nous ne l’avons pas observé nous–mêmes.

Abréviations : NF : taxon nouvellement trouvé en France ; NMC : taxon nouvellement trouvé dans le Massif central. NCé : taxon nouvellement trouvé dans les Cévennes s.l. ; NA : taxon nouvellement trouvé dans massif de l’Aigoual.

Lichens (champignons lichénisés) Acarospora badiofusca subsp. badiorubra Clauzade et Cl. Roux [Clauzade et Roux, 1982] Acarospora discreta (Ach.) Arnold [syn. Acarospora durietzii H. Magn.] 45 (NF) Acarospora fuscata (Schrad.) Th. Fr. 19, 20, 28, 31, 54, 65 Acarospora glaucocarpa var. cervina (A. Massal.) Cl. Roux [Clauzade et Rondon, 1961b] Acarospora helvetica H. Magn. 26, 65 (NA) Acarospora impressula Th. Fr. var. impressula [Clauzade et Rondon, 1961b] Acarospora impressula Th. Fr. var. hospitans (H. Magn.) Clauzade et Cl. Roux f. hospitans [Clauzade et Rondon, 1961b] Acarospora impressula var. hospitans f. insolita (Asta et Cl. Roux) Clauzade et Cl. Roux [Clauzade et Rondon, 1961b] Acarospora peliscypha Th. Fr. 28, 31 Acarospora scabrida Hedl. ex H. Magn. 31 Acarospora scotica Hue 45 Acarospora sinopica (Wahlenb.) Körb. 31, 45 Acarospora smaragdula (Wahlenb.) A. Massal. subsp. smara-gdula var. smaragdula 45, 56 (NA) Acarospora smaragdula subsp. lesdainii (Harm. ex A.L. Sm.) Clauzade et Cl. Roux 28, 31 (NCé) Acarospora veronensis A. Massal. [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Acrocordia gemmata (Ach.) A. Massal. 38, 42 (NA) Adelolecia koalensis (Nyl.) Hertel et Rambold [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Amandinea punctata (Hoffm.) Coppins et Scheid. 42, 50 Anaptychia ciliaris (L.) Körb. ex A. Massal. 35, 38, 43, 62 Anaptychia runcinata (With.) J. R. Laundon 31, 44, 46, 60 Arthonia radiata (Pers.) Ach. 1, 3, 13, 18, 49 Arthrorhaphis citrinella (Ach.) Poelt 24, 25 Aspicilia aquatica Körb. 9, 11, 22 (NA) Aspicilia caesiocinerea (Nyl. ex Malbr.) Arnold var. caesiocinerea 28, 31, 40, 45, 54, 55, 65 Aspicilia calcarea (L.) Mudd var. calcarea 47 Aspicilia cinerea (L.) Körb. [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908 ; présence non confirmée ; confusion possible avec A. epiglypta] Aspicilia contorta (Hoffm.) Kremp. 47 (NA) Aspicilia cupreogrisea (Th. Fr.) Hue 20, 31, 65 (NA) Aspicilia epiglypta (Norrl. ex Nyl.) Hue 19, 20, 26, 28, 31, 45, 54, 55, 65, 66 Aspicilia grisea Arnold 45 Aspicilia grisea Arnold chémotype K + (flava) 19, 45 Aspicilia intermutans (Nyl.) Arnold [Clauzade et Rondon, 1961b ; présence non confirmée ; confusion possible avec A. epiglypta] Aspicilia simoensis Räsänen 31, 65 (NA) Aspicilia supertegens Arnold ? (détermination incertaine : pas de pycnides) 6 Aspicilia verrucosa subsp. mutabilis (Ach.) Cl. Roux [Marc, 1908] Bacidia rosella (Pers.) De Not. 42 (NCé) Bacidia rubella (Hoffm.) A. Massal. 37, 38, 42, 43 (NA) Bacidina inundata (Fr.) Vězda 8, 9, 16, 17 Baeomyces rufus (Huds.) Rebent. var. rufus 4, 24, 25 Biatora vernalis (L.) Fr. 1, 3

1.

2.

3.4.

5.6.

7.

8.

9.10.11.12.13.

14.

15.

16.17.

18.19.20.21.22.23.24.

25.26.

27.28.29.

30.31.32.

33.34.

35.

36.37.38.39.40.

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116 Roux et al.

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Bilimbia microcarpa (Th. Fr.) Th. Fr. [Marc, 1908] Bilimbia sabuletorum (Schreb.) Arnold 47 Brodoa intestiniformis (Vill.) Goward 67 Bryoria bicolor (Ehrh.) Brodo et D. Hawksw. 15 Bryoria capillaris (Ach.) Brodo et D. Hawksw. [Marc, 1908 ; sous B. implexa ; voir Roux et al., 2006b] Bryoria chalybeiformis auct. [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Bryoria fuscescens (Gyeln.) Brodo et D. Hawksw. 1, 2, 3, 32 Buellia aethalea (Ach.) Th. Fr. 20, 31 (NA) Buellia badia (Fr.) A. Massal. 20 Buellia griseovirens (Turner et Borrer ex Sm.) Almb. 1, 3, 18, 32, 49 (NA) Buellia schaereri De Not. 3 (NA) Buellia spuria (Schaer.) Anzi [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Buellia stellulata (Taylor) Mudd [Clauzade et Rondon, 1961b] Buellia uberior Anzi [Clauzade et Rondon, 1961b] Calicium abietinum Pers. 2 (NA) Caloplaca aractina (Fr.) Häyren [Marc, 1908] Caloplaca arenaria (Pers.) Müll. Arg. 31, 45, 54, 65 Caloplaca congrediens (Nyl.) Zahlbr. non auct. [Clauzade et Rondon, 1961b ; sub C. herminica] Caloplaca crenularia (With.) J. R. Laundon var. crenularia [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Caloplaca ferruginea (Huds.) Th. Fr. 38, 42 Caloplaca flavescens (Huds.) J. R. Laundon var. flavescens [Marc, 1908] Caloplaca flavovirescens (Wulfen) Dalla Torre et Sarnth. [Clauzade et Rondon, 1961b] Caloplaca grimmiae (Nyl.) H. Olivier 19, 20, 54 Caloplaca oxfordensis Hedr. [Clauzade et Rondon, 1961b] Caloplaca polycarpa subsp. polycarpa var. lithophila (H. Magn.) [Clauzade et Rondon, 1961b] Caloplaca pyracea (Ach.) Th. Fr. 38 Caloplaca rubroaurantiaca de Lesd. 31 (NMC) Caloplaca submergenda (Nyl.) H. Olivier 69 (NA) Caloplaca variabilis (Pers.) Müll. Arg. f. variabilis [Clauzade et Rondon, 1961b] Caloplaca velana (A. Massal.) Du Rietz var. velana 47 (NA) Candelariella aurella (Hoffm.) Zahlbr. f. aurella [Clauzade et Rondon, 1961b] Candelariella coralliza (Nyl.) H. Magn. 26, 28, 65 (NA) Candelariella vitellina (Hoffm.) Müll. Arg. f. vitellina 19, 20, 26, 28, 31, 45, 54, 65, 69 Candelariella xanthostigma (Ach.) Lettau 43 (NA) Carbonea distans (Kremp.) Hafellner et Obermayer var. distans [Clauzade et Rondon, 1961b] Carbonea intrusa (Th. Fr.) Rambold et Triebel [Clauzade et Rondon, 1961b ; sous Lecidea intrudens] Carbonea vorticosa (Flörke) Hertel 19, 20 (NA) Catapyrenium cinereum (Pers.) Körb. 24 (NCé) Catillaria chalybeia (Borrer) A. Massal. 45, 46, 48, 51, 53 Catillaria nigroclavata (Nyl.) Schuler 42 (NA) Catolechia wahlenbergii (Ach.) Körb. 67 (NMC) Cetraria aculeata (Schreb.) Fr. 27 Cetraria chlorophylla (Willd.) Vain. 57

41.42.43.44.45.

46.

47.48.49.50.

51.52.

53.

54.55.56.57.58.

59.

60.61.

62.

63.64.65.

66.67.68.69.

70.71.

72.73.

74.75.

76.

77.78.79.80.81.82.83.

Cetraria commixta (Nyl.) Th. Fr. [Clauzade et Rondon, 1961b] Cetraria ericetorum Opiz [Clauzade et Rondon, 1961b] Cetraria hepatizon (Ach.) Vain. [Clauzade et Rondon, 1961b] Cetraria islandica (L.) Ach. subsp. islandica 25 Cetraria muricata (Ach.) Eckfeldt [Marc, 1908] Cetraria pinastri (Scop.) Gray 58 Cetrelia olivetorum (Nyl.) W. L. Culb. et C. F. Culb. [Clauzade et Rondon, 1961b] Chaenotheca furfuracea (L.) Tibell 2, 33 Chrysothrix chlorina (Ach.) J. R. Laundon 34 Cladonia arbuscula subsp. mitis (Sandst.) Ruoss [Clauzade et Rondon, 1961b] Cladonia arbuscula subsp. squarrosa (Wallr.) Ruoss [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Cladonia caespiticia (Pers.) Flörke [Marc, 1908] Cladonia cervicornis (Ach.) Flot. subsp. cervicornis [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Cladonia chlorophaea (Flörke ex Sommerf.) Spreng. 1, 3, 4, 5, 24, 25, 27, 35, 39, 43 Cladonia coccifera (L.) Willd. var. coccifera 24, 67 Cladonia coniocraea (Flörke) Spreng. 2, 5, 24, 27, 33 Cladonia diversa Asperges 64 Cladonia fimbriata (L.) Fr. 3, 5, 24, 25, 32, 59 Cladonia furcata subsp. furcata var. corymbosa (Ach.) Nyl. 5, 24, 27, 39 Cladonia furcata subsp. furcata var. pinnata (Flörke) Vain. 5, 15, 25 (NA) Cladonia furcata subsp. furcata var. racemosa (Hoffm.) Flörke 24, 25 Cladonia gracilis (L.) Willd. subsp. gracilis 24 Cladonia grayi Merr. ex Sandst. [Clauzade et Rondon, 1961b] Cladonia macilenta Hoffm. subsp. macilenta var. macilenta 24 Cladonia macilenta subsp. macilenta var. squamigera Vain. [Marc, 1908] Cladonia merochlorophaea var. novochlorophaea Sipman 24, 25 (NMC) Cladonia ochrochlora Flörke 5 Cladonia parasitica (Hoffm.) Hoffm. 33 (NA) Cladonia phyllophora Hoffm. [Marc, 1908] Cladonia pleurota (Flörke) Schaer. 24, 25 (NA) Cladonia portentosa (Dufour) Coem. [Marc, 1908] Cladonia pyxidata (L.) Hoffm. 13 Cladonia ramulosa (With.) J. R. Laundon 27 Cladonia rangiferina (L.) Weber ex F. H. Wigg. [Marc, 1908] Cladonia rangiformis Hoffm. var. rangiformis 24, 25, 27, 39 (NA) Cladonia rangiformis var. pungens (Ach.) Vain. 25 Cladonia squamosa (Scop.) Hoffm. var. squamosa 3, 5, 15, 33, 39 Cladonia strepsilis (Ach.) Grognot [Clauzade et Rondon, 1961b] Cladonia subulata (L.) Weber ex F. H. Wigg. var. subulata [Marc, 1908]

84.

85.86.

87.88.89.90.

91.92.93.

94.

95.96.

97.

98.99.100.101.102.

103.

104.

105.106.

107.

108.

109.

110.111.112.113.114.115.116.117.

118.

119.120.

121.

122.

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Lichens et champignons lichénicoles du massif de l’Aigoual 117

Bull. Soc. linn. Provence, t. 58, 2007

Cladonia subulata var. radiata (Schreb.) Ozenda et Clauzade 24 Cladonia symphycarpa (Flörke) Fr. 27 (NA) Cladonia uncialis (L.) Weber ex F. H. Wigg. subsp. uncialis [Marc, 1908] Clauzadea monticola (Schaer.) Hafellner et Bellem. 47 (NA) Collema flaccidum (Ach.) Ach. 45, 46, 56, 60, 62 (NA) Collema furfuraceum (Arnold) Du Rietz 35 Collema nigrescens (Huds.) DC. [Marc, 1908] Collema subflaccidum Degel. 42, 43 (NA) Collema subnigrescens Degel. 35, 38, 42 Collema tenax (Sw.) Ach. var. tenax [Marc, 1908] Cornicularia normoerica (Gunnerus) Du Rietz 31 Cystocoleus ebeneus (Dillwyn) Thwait. 15, 44 (NA) Dendriscocaulon umhausense (Auersw.) Degel. 38 Dermatocarpon luridum (With.) J. R. Laundon var. luridum 11, 22, 45, 51, 53, 68 Dermatocarpon miniatum var. complicatum (Lightf.) Th. Fr. [Marc, 1908] Dibaeis baeomyces (L. fil.) Rambold et Hertel [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Dimelaena oreina (Ach.) Norman [Marc, 1908] Dimerella pineti (Ach.) Vězda 2, 3, 32 (NA) Diploschistes scruposus (Schreb.) Norman subsp. scruposus 5 Diploschistes scruposus subsp. muscorum (Scop.) Clauzade et Cl. Roux 20 Endocarpon pusillum Hedw. [Marc, 1908] Enterographa crassa (DC.) Fée 32 (NA) Ephebe lanata (L.) Vain. 45 Evernia divaricata (L.) Ach. 2 Evernia prunastri (L.) Ach. var. prunastri 32, 33, 35, 42 Fuscidea cyathoides (Ach.) V. Wirth et Vězda var. cyathoides 3, 13, 32 Fuscidea cyathoides var. corticola (Fr.) Kalb. 1 Fuscidea kochiana (Hepp) V. Wirth et Vězda 26 Fuscidea lygaea (Ach.) V. Wirth et Vězda 28, 31, 66 Fuscopannaria ignobilis (Anzi) M. Jørg. 37 (NA) Fuscopannaria leucophaea (Vahl) M. Jørg. 39 Fuscopannaria mediterranea (Tavar.) M. Jørg. 3, 35, 38, 42, 57 (NA) Fuscopannaria sampaiana Tavar. 62 (NA) Graphis scripta (L.) Ach. 38, 49 Gyalecta jenensis (Batsch) Zahlbr. var. jenensis 48 (NA) Haematomma ochroleucum (Neck.) J. R. Laundon var. ochro-leucum 44 (NA) Haematomma ochroleucum var. porphyrium (Pers.) J. R. Laun-don 44 Hymenelia similis (A. Massal.) M. Choisy [Marc, 1908] Hypocenomyce friesii (Ach.) P. James et Gotth. Schneider [Marc, 1908] Hypocenomyce scalaris (Ach.) M. Choisy 63 (NA) Hypogymnia farinacea Zopf [Harmand, 1909] Hypogymnia physodes (L.) Nyl. 1, 2, 3, 32, 35, 42, 43 Hypogymnia tubulosa (Schaer.) Havar. 1, 2, 3, 25, 32, 35, 38, 42, 43 Hypogymnia vittata (Ach.) Parrique [Clauzade et Rondon, 1961b] Immersaria athroocarpa (Ach.) Rambold et Pietschm. 31, 54, 65

123.

124.125.

126.127.128.129.130.131.132.133.134.135.136.

137.

138.

139.140.141.142.

143.144.145.146.147.148.

149.150.151.152.153.154.

155.156.157.158.

159.

160.161.

162.163.164.165.

166.

167.

Ionaspis chrysophana (Körb.) Stein, 68 (NCé) Ionaspis lacustris (With.) Lutzoni 7, 9, 11, 16, 17 (NA) Lasallia pustulata (L.) Mérat 19, 20, 31 Lecania inundata (Hepp ex Körb.) M. Mayrhofer 7 (NMC) Lecania rabenhorstii (Hepp) Arnold 53 (NA) Lecanora aitema (Ach.) Hepp [Marc, 1908 ; sous L. symmicta var. sepincola] Lecanora albescens (Hoffm.) Branth. et Rostr. 31 Lecanora allophana Nyl. 18 Lecanora argentata (Ach.) Malme 3, 18, 37, 49 Lecanora biformis (Ramond) Clauzade et Cl. Roux 26, 28, 31, 65 (NA) Lecanora campestris (Schaer.) Hue var. campestris [Clauzade et Rondon, 1961b] Lecanora carpinea (L.) Vain. 32 (NA) Lecanora cenisia var. atrynea (Ach.) Clauzade et Cl. Roux 31 Lecanora chlarotera Nyl. f. chlarotera 3, 32, 38, 42, 43, 49, 50 Lecanora chlarotera f. rugosella (Zahlbr.) Poelt 18, 37, 38, 43, 49 (NA) Lecanora circumborealis Brodo et Vitik. [Clauzade et Ron-don, 1961b] Lecanora dispersa (Pers.) Sommerf. f. dispersa 47 Lecanora epanora (Ach.) Ach. 45 (NA) Lecanora gangaleoides Nyl. 28, 31, 44, 45 Lecanora glabrata (Ach.) Malme [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Lecanora hagenii (Ach.) Ach. f. hagenii 50 (NA) Lecanora handelii J. Steiner 45 (NMC) Lecanora impudens Degel. [Clauzade et Rondon, 1961b ; sous Lecanora chloropolia] Lecanora intricata (Ach.) Ach. 20, 28, 31, 65 Lecanora intumescens (Rebent.) Rabenh. 1, 3, 13, 32 Lecanora marginata (Schaer.) Hertel et Rambold [Clauzade et Rondon, 1961b] Lecanora muralis (Schreb.) Rabenh. subsp. muralis var. muralis 31 Lecanora muralis subsp. muralis var. subcartilaginea A. Massal. ex Poelt [Clauzade et Rondon, 1961b] Lecanora muralis subsp. dubyi (Müll. Arg.) Poelt 31 Lecanora paepalea Ach. ? 26 (détermination incertaine) Lecanora polytropa (Hoffm.) Rabenh. var. polytropa 31, 65 Lecanora polytropa var. alpigena (Ach.) Schaer. 19, 20, 26, 28, 31,45, 54, 55, 65 (NCé) Lecanora pulicaris (Pers.) Ach. 3, 32, 38, 42, 49 Lecanora rupicola (L.) Zahlbr. subsp. rupicola var. rupicola 28, 31, 65 Lecanora rupicola subsp. subplanata (Nyl.) Leuckert et Poelt 31 (NCé) Lecanora rupicola subsp. sulphurata (Ach.) Leuckert et Poelt 19, 28, 31 Lecanora saligna var. sarcopis (Ach.) Hillm. [Marc, 1908] Lecanora strobilina (Spreng.) Kieff. 29, 38, 42 (NA) Lecanora subcarnea (Liljebl.) Ach. var. subcarnea 44 Lecanora subcarpinea Szatala 3, 18, 32 Lecanora subrugosa Nyl. 3, 18, 32 (NA) Lecanora sulphurea (Hoffm.) Ach. [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Lecanora swartzii (Ach.) Ach. subsp. swartzii [Marc, 1908 : 400]

168.169.170.171.172.173.

174.175.176.177.

178.

179.180.181.182.

183.

184.185.186.187.

188.189.190.

191.192.193.

194.

195.

196.197.198.199.

200.201.

202.

203.

204.205.206.207.208.209.

210.

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Bull. Soc. linn. Provence, t. 58, 2007

Lecanora symmicta (Ach.) Ach. [Clauzade et Rondon, 1961b] Lecanora umbrina (Ach.) A. Massal. f. umbrina 31 (NA) Lecanora varia (Hoffm.) Ach. 30 Lecidea auriculata Th. Fr. subsp. auriculata [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Lecidea berengeriana (A. Massal.) Th. Fr. 25 Lecidea confluens (Weber) Ach. 28, 31, 65, 66 Lecidea fuliginosa Taylor 20 Lecidea fuscoatra (L.) Ach. var. fuscoatra 19, 20, 31, 54, 66 Lecidea fuscoatra var. grisella (Flörke) Nyl. 19, 20 Lecidea hypnorum Lib. [Marc, 1908] Lecidea lapicida (Ach.) Ach. var. lapicida 26, 28, 31, 54, 55, 65 (NA) Lecidea lapicida var. lithophiloides (Müll. Arg.) [Clauzade et Rondon, 1961b] Lecidea lapicida var. pantherina (Ach.) Ach. 26, 28, 55, 65 Lecidea lapicida var. spilotica (Nyl.) Clauzade et Cl. Roux [Clauzade et Rondon, 1961b] Lecidea lithophila (Ach.) Ach. [Marc, 1908] Lecidea luteoatra Nyl. [Clauzade et Rondon, 1961b] Lecidea obluridata Nyl. [Clauzade et Rondon, 1961b] Lecidea plana (J. Lahm) Nyl. [Marc, 1908] Lecidea promiscua var. promiscens (Nyl.) Clauzade et Cl. Roux 28, 31 (NA) Lecidea silacea (Ach.) Ach. 26, 28, 45 Lecidea swartzioidea Nyl. var. swartzioidea 31, 66 (NA) Lecidea tessellata Flörke var. tessellata 28 Lecidea sp. à thalle brun, parasite de Diploschistes scruposus 20 Lecidella anomaloides (A. Massal.) Hertel et H. Kilias 31, 45 Lecidella carpathica Körb. 19, 20, 31, 45, 54, 66 (NA) Lecidella elaeochroma (Ach.) M. Choisy var. elaeochroma 1, 3, 13, 18, 32, 35, 38, 42, 43, 49 Lecidella patavina f. à thalle endolithique 47 (NA) Lepraria caesioalba (de Lesd.) J. R. Laundon 2 (NA) Lepraria elobata Tønsberg 2, 3, 13, 15, 18, 24, 25, 38, 43 (NA) Lepraria incana (L.) Ach. 1, 3, 13, 31, 32, 37, 38, 42, 43, 45, 67 (NA) Lepraria lobificans Nyl. 56 (NA) Lepraria membranacea (Dicks.) Vain. [Marc, 1908] Lepraria neglecta (Nyl.) Lettau [Clauzade et Rondon, 1961b] Lepraria sp. 20, 26, 27, 31, 45 Leprocaulon microscopicum (Vill.) Gams [Marc, 1908] Leptogium gelatinosum (With.) J. R. Laundon 60 (NA) Leptogium lichenoides (L.) Zahlbr. var. lichenoides 5, 56 (NA) Lethariella intricata (G. G. Moris) Krog 31 (NCé) Lichen sp. stérile, crustacé, granuleux–pulvérulent, vert moyen 2 Lichen sp. stérile, crustacé, areolé vert clair, sorédié, K–, C–, P– 32 Lobaria amplissima (Scop.) Forssell 3, 13, 35, 62 Lobaria pulmonaria (L.) Hoffm. 3, 13, 35, 38, 62 Lobaria scrobiculata (Scop.) DC. 3, 5, 60 Lopadium pezizoideum (Ach.) Körb. [Marc, 1908] Massalongia carnosa (Dicks.) Körb. [Marc, 1908] Megalaria grossa (Pers. ex Nyl.) Hafellner [Marc, 1908]

211.

212.213.214.

215.216.217.218.219.220.221.

222.

223.224.

225.226.227.228.229.

230.231.232.233.

234.235.236.

237.238.239.

240.

241.242.243.

244.245.246.247.248.249.

250.

251.252.253.254.255.256.

Micarea lignaria (Ach.) Hedl. var. lignaria 2, 67 (NA) Micarea peliocarpa (Anzi) Coppins et R. Sant. 34 (NA) Micarea prasina Fr. 3, 13, 32, 33, 38, 43, 49 (NA) Micarea sylvicola (Flot.) Vězda et V. Wirth. [Clauzade et Rondon, 1961b] Miriquidica garovaglii (Schaer.) Hertel et Rambold 28 Miriquidica leucophaea (Flörke ex Rabenh.) Hertel et Rambold 28, 31, 66 (NA) Miriquidica lulensis (Hellb.) Hertel et Rambold ? 31 (mal développé, détermination incertaine) Moelleropsis nebulosa (Hoffm.) Gyeln. [Marc, 1908] Mycobilimbia epixanthoides (Nyl.) Hafellner et Türk 32 (NCé) Mycobilimbia pilularis (Körb.) Hafellner et Türk 32 (NCé) Nephroma laevigatum Ach. 1, 3, 13, 32, 35, 57 Nephroma parile (Ach.) Ach. var. parile 3, 5, 32, 57 Nephroma resupinatum (L.) Ach. 3, 57 Normandina acroglypta (Norman) Aptroot [Sparrius, Die-derich, Signoret et Sérusiaux, 2002] Normandina pulchella (Borrer) Nyl. 38, 43 Ochrolechia androgyna (Hoffm.) Arnold [Clauzade et Ron-don, 1961b] Ochrolechia arborea (Krey.) Almb. [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Ochrolechia crozalsiana Clauzade et Vězda [Clauzade, 1963] Ochrolechia microstictoides Räsänen [Clauzade et Rondon, 1961b] Ochrolechia pallescens (L.) A. Massal. subsp. pallescens 32 (NA) Ochrolechia pallescens subsp. parella (L.) [Marc, 1908] Ochrolechia subviridis (Høeg) Erichsen 38 Ochrolechia tartarea (L.) A. Massal. [Marc, 1908] Opegrapha conferta Anzi [Marc, 1908] Opegrapha rufescens Pers. 32, 38 (NA) Opegrapha varia Pers. 38 (NA) Opegrapha viridis (Pers. ex Ach.) Behlen et Desberger [Marc, 1908] Ophioparma ventosa (L.) Norman var. ventosa [Clauzade et Rondon, 1961b] Orphniospora mosigii (Körb.) Hertel et Rambold [Clauzade et Rondon, 1961b] Pachyphiale carneola (Ach.) Arnold 3, 32, 43 (NA) Pannaria conoplea (Ach.) Bory 38 Pannaria rubiginosa (Ach.) Bory 38 Parmelia acetabulum (Neck.) Duby var. acetabulum 35, 42, 62 Parmelia caperata (L.) Ach. 35, 38, 42, 43 Parmelia conspersa (Ehrh. ex Ach.) Ach. 19, 31 Parmelia crinita Ach. [Marc, 1908] Parmelia elegantula (Zahlbr.) Szatala subsp. elegantula [Har-mand, 1909 ; sous P. exasperatula var. persisidiata] Parmelia exasperata De Not. 32, 42 Parmelia exasperatula Nyl. 2 Parmelia fuliginosa (Fr. ex Duby) Nyl. subsp. fuliginosa 42 Parmelia fuliginosa subsp. glabratula (Lamy) Coppins 1, 2, 3, 13, 18, 32, 35, 43, 49 (NA) Parmelia glabra (Schaer.) Nyl. [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908]

257.258.259.260.

261.262.

263.

264.265.

266.267.268.269.270.

271.272.

273.

274.

275.

276.

277.278.279.280.281.282.283.

284.

285.

286.287.288.289.

290.291.292.293.

294.295.296.297.

298.

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Lichens et champignons lichénicoles du massif de l’Aigoual 119

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Parmelia loxodes Nyl. 45 (NA) Parmelia omphalodes (L.) Ach. subsp. omphalodes 27 Parmelia panniformis (Nyl.) Vain. [Marc, 1908] Parmelia pastillifera (Harm.) R. Schub. et Klem. 32, 35, 38, 42, 50 (NA) Parmelia perlata (Huds.) Vain. 38, 43 Parmelia pulla Ach. subsp. pulla var. pulla 19, 20, 26, 31, 65 Parmelia quercina (Willd.) Vain. 18, 38, 42, 43, 50 Parmelia saxatilis (L.) Ach. 1, 2, 3, 5, 28, 32, 33, 42 Parmelia stenophylla (Ach.) Heugel var. stenophylla 19, 20 Parmelia stygia (L.) Ach. [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Parmelia subargentifera Nyl. 38, 42 (NA) Parmelia subaurifera Nyl. 35, 43 Parmelia submontana Nádvar. ex Hale 1, 2, 3, 18, 32, 62 Parmelia sulcata Taylor 1, 2, 3, 13, 15, 32, 33, 35, 37, 38, 42, 43, 49, 50 Parmelia tiliacea (Hoffm.) Ach. 35, 42, 50, 62 Parmelia verruculifera Nyl. 20 Parmeliella triptophylla (Ach.) Müll. Arg. 1, 3, 13, 37, 38 Parmeliopsis ambigua (Wulfen) Nyl. 29, 58, 63 Parmeliopsis hyperopta (Ach.) Arnold var. hyperopta 29 Peltigera britannica (Gyeln.) Holt.–Hartw. et Tønsberg 15, 40 Peltigera canina (L.) Willd. [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Peltigera collina (Ach.) Schrad. 3, 13, 32, 35, 61 Peltigera degenii Gyeln. 3 Peltigera elisabethae Gyeln. 39, 40 Peltigera horizontalis (Huds.) Baumg. 13, 60 Peltigera hymenina (Ach.) Delise 14 Peltigera lepidophora (Nyl. ex Vain.) Bitter [Klesczewski, 2003] Peltigera leucophlebia (Nyl.) Gyeln. [Klesczewski, 2003] Peltigera malacea (Ach.) Funck 40 (NA) Peltigera membranacea (Ach.) Nyl. 5, 13 (NA) Peltigera polydactyla (Neck.) Hoffm. 39 (NA) Peltigera ponojensis Gyeln. 36 Peltigera praetextata (Flörke ex Sommerf.) Zopf 5, 13, 38, 39, 56 (NA) Peltigera venosa (L.) Hoffm. [Klesczewski, 2003 ; Marc, 1908] Pertusaria albescens (Huds.) M. Choisy et Werner var. albes-cens 1, 3, 13, 18, 32, 35, 37, 38, 42, 43, 49 Pertusaria albescens var. corallina auct. non (Zahlbr.) J. R. Laundon 3, 15, 18, 43 (NA) Pertusaria amara (Ach.) Nyl. var. amara 1, 3, 18, 32, 50 Pertusaria amara var. flotowiana (Flörke) Erichsen 19, 20 (NA) Pertusaria coccodes (Ach.) Nyl. 18, 38 (NA) Pertusaria corallina (L.) Arnold 19, 31, 44 Pertusaria coronata (Ach.) Th. Fr. 32 (NA) Pertusaria excludens Nyl. [Marc, 1908 ; P. « monogona »] Pertusaria flavicans Lamy var. flavicans 44 Pertusaria flavida (DC.) J. R. Laundon 35, 38, 43 Pertusaria jurana Erichsen [Clauzade et Rondon, 1961b] Pertusaria lactea (L.) Arnold [Clauzade et Rondon, 1961b] Pertusaria leioplaca DC. 3, 18, 49

299.300.301.302.

303.304.305.306.307.308.

309.310.311.312.

313.314.315.316.317.318.

319.

320.321.322.323.324.325.

326.327.328.329.330.331.

332.

333.

334.

335.336.

337.338.339.340.341.342.343.344.

345.

Pertusaria mammosa Harm. 20, 44 (NA) Pertusaria melanochlora (DC.) Nyl. [Clauzade et Rondon, 1961b] Pertusaria microstictica (Sm.) Erichsen 19, 20, 26, 31, 66 (NA). Passant parfois à P. pseudocorallina Pertusaria pertusa (Weigel) Tuck. 3, 18, 32, 43 Pertusaria pseudocorallina (Liljebl.) Arnold 31, 40 Pertusaria rupestris (DC.) Schaer. [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Pertusaria rupicola (Fr.) Harm. 19, 20 Phaeophyscia orbicularis (Neck.) Moberg [Marc, 1908] Phlyctis agelaea (Ach.) Flot. 3, 38 Phlyctis argena (Spreng.) Flot. 1, 3, 18, 32, 35, 38, 42, 43, 49 Physcia adscendens (Fr.) H. Olivier 32, 38, 42, 47, 50 (NA) Physcia aipolia (Ehrh. ex Humb.) Fürnr. subsp. aipolia 32, 42, 50 Physcia caesia (Hoffm.) Fürnr. var. caesia [Clauzade et Ron-don, 1961b] Physcia caesia var. caesiella (de Lesd.) Clauzade et Cl. Roux 31 Physcia dubia (Hoffm.) Lettau 31, 45 Physcia leptalea (Ach.) DC. nom. cons. 38, 50 Physcia stellaris (L.) Nyl. subsp. stellaris 50 Physcia tenella (Scop.) DC. subsp. tenella [Marc, 1908] Physcia tribacia (Ach.) Nyl. [Marc, 1908] Physconia distorta (With.) J. R. Laundon var. distorta 32, 38, 43, 62 Physconia distorta var. subvenusta (Cromb.) 43 (NA) Physconia perisidiosa (Erichsen) Moberg 43 (NA) Physconia venusta (Ach.) Poelt 43, 62 Placidium lachneum (Ach.) de Lesd var. lachneum 45 (NCé) Placynthiella icmalea (Ach.) Coppins et P. James 2, 24, 30 (NA) Placynthiella uliginosa (Schrad.) Coppins et P. James 2, 24, 25 Placynthium rosulans (Th. Fr.) Gyeln. 40 (NA) Platismatia glauca (L.) W. L. Culb. et C. F. Culb. 1, 2, 3, 13, 15, 18, 27, 32, 57 Pleopsidium flavum (Bellardi) Körb. 45 (NA) Polyblastia cruenta (Körb.) P. James et Swinsc. 7 (NA) Polychidium muscicola (Sw.) Gray [Marc, 1908] Polysporina lapponica (Ach. ex Schaer.) Degel. [Clauzade et Rondon, 1961b] Polysporina simplex (Davies) Vězda 19 (NA) Porina aenea (Wallr.) Zahlbr. 38, 49 (NA) Porina chlorotica (Ach.) Müll. Arg. 9, 10 (NA) Porina interjungens (Nyl.) Zahlbr. 16, 40 (NA) Porina lectissima (Fr.) Zahlbr. 6, 40 (NA) Porpidia crustulata (Ach.) Hertel et Knoph [Clauzade et Rondon, 1961b] Porpidia macrocarpa (DC.) Hertel et A. J. Schwab f. macro-carpa 31, 28 Porpidia rugosa (Taylor) Coppins et Fryday [syn. P. glauco-phaea (Körb.) Hertel] 6, 51 (NA) Porpidia speirea (Ach.) Kremp. var. speirea [Marc, 1908] Porpidia tuberculosa (Sm.) Hertel et Knoph 26, 48 (NA) Protoblastenia rupestris (Scop.) J. Steiner subsp. rupestris 47 (NA)

346.347.

348.

349.350.351.

352.353.354.355.

356.357.

358.

359.

360.361.362.363.364.365.

366.367.368.369.370.

371.

372.373.

374.375.376.377.

378.379.380.381.382.383.

384.

385.

386.387.388.

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120 Roux et al.

Bull. Soc. linn. Provence, t. 58, 2007

Protopannaria pezizoides (Weber) M. Jørg. et S. Ekman [Marc, 1908] Protoparmelia atriseda (Fr.) R. Sant. [Clauzade et Rondon, 1961b] Protoparmelia badia (Hoffm.) Hafellner 19, 20, 31 Protoparmelia memnonia Hafellner et Türk [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908 ; sous Lecanora picea] Pseudephebe pubescens (L.) M. Choisy [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Pseudevernia furfuracea (L.) Zopf 1, 2, 3, 13, 18, 24, 25, 29, 32, 33, 35 Psoroma hypnorum (Vahl) Gray [Marc, 1908] Psorotichia obtenebrans (Nyl.) Forssell [Harmand, 1905] Pycnothelia papillaria (Ehrh.) Dufour [Marc, 1908] Pyrenopsis subareolata Nyl. 45 (NA) Ramalina calicaris (L.) Fr. [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Ramalina capitata (Ach.) Nyl. var. capitata [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Ramalina farinacea (L.) Ach. var. farinacea 1, 2, 3, 18, 32, 35, 38, 50 Ramalina fastigiata (Pers.) Ach. 32 Ramalina fraxinea (L.) Ach. var. fraxinea f. fraxinea 32, 38 Ramalina polymorpha (Liljebl.) Ach. var. polymorpha [Marc, 1908] Rhizocarpon atrovirellum (Nyl.) Zahlbr. 45 (NMC) Rhizocarpon badioatrum var. vulgare Körb. 20 (NA) Rhizocarpon distinctum Th. Fr. 1, 19, 20, 31, 54 Rhizocarpon epispilum (Nyl.) Zahlbr. 19 Rhizocarpon geminatum Körb. 22, 45, 46 Rhizocarpon geographicum (L.) DC. subsp. geographicum 1, 19, 20, 26, 28, 31, 45, 54, 55, 65, 66 Rhizocarpon geographicum subsp. prospectans (Räsänen) D. Hawksw. et Sowter 1, 26, 28, 31, 65, 66 (NA) Rhizocarpon lavatum (Fr.) Hazsl. 16, 17 Rhizocarpon lecanorinum Anders 19, 20, 28, 31, 48, 65, 66 Rhizocarpon oederi (Weber) Körb. 45 Rhizocarpon petraeum (Wulfen) A. Massal. 1, 45 Rhizocarpon polycarpum (Hepp) Th. Fr. [Clauzade et Ron-don, 1961b] Rhizocarpon reductum Th. Fr. 54 Rhizocarpon ridescens (Nyl.) Zahlbr. 45 (NA) Rhizocarpon viridiatrum (Wulfen) Körb. 20 Rhizoplaca clauzadeana ad. int. (espèce à décrire) 31 Rimularia furvella (Nyl. ex Mudd) Hertel et Rambold [Clauzade et Rondon, 1961b] Rimularia gyrizans (Nyl.) Hertel et Rambold, 65 (NA) Rimularia insularis (Nyl.) Rambold et Hertel 28, 31, 65 Rinodina confragosa (Ach.) Körb. [Marc, 1908] Rinodina exigua (Ach.) Gray 50 (NA) Rinodina fimbriata Körb. 69 (NA) Rinodina gennarii Bagl. [Clauzade et Rondon, 1961b] Rinodina griseosoralifera Coppins [Diederich, Sérusiaux et Boom, 1991] Rinodina lecanorina (A. Massal.) A. Massal. [Mayrhofer, Scheidegger et Sheard, 1990] Rinodina milvina (Wahlenb.) Th. Fr. [Clauzade et Ron-don, 1961b] Rinodina oxydata (A. Massal.) A. Massal. 22, 41, 53 (NA)

389.

390.

391.392.

393.

394.

395.396.397.398.399.

400.

401.

402.403.404.

405.406.407.408.409.410.

411.

412.413.414.415.416.

417.418.419.420.421.

422.423.424.425.426.427.428.

429.

430.

431.

Rinodina sophodes (Ach.) A. Massal. 38 (NCé) Rinodina cf. turfacea (Wahlenb.) Körb. ? [Clauzade et Ron-don, 1961b, sous Rinodina turfacea (Wahlenb.) Körb. ?] : R. turfacea est une espèce des Alpes et des Pyrénées, jusqu’ici non observée dans le Massif central. Sarcogyne clavus (DC.) Kremp. [Marc, 1908] Schaereria fuscocinerea (Nyl.) Clauzade et Cl. Roux f. fuscoci-nerea 1, 28, 31, 45, 65, 66 Scoliciosporum gallurae Vězda et Poelt 32 (NA) Scoliciosporum umbrinum (Ach.) Arnold var. umbrinum 32 (NA) Scoliciosporum umbrinum var. corticolum (Anzi) Clauzade et Cl. Roux 31, 50 (NA) Sphaerophorus fragilis (L.) Pers. [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Sphaerophorus globosus (Huds.) Vain. var. globosus 44 (NA) Squamarina gypsacea (Sm.) Poelt [Marc, 1908] Staurothele areolata (Ach.) Lettau Marc, 1908] Staurothele fissa (Taylor) Zwackh 9, 21, 22, 23, 40, 51, 52, 68, 69 Staurothele hazslinskyi (Körb.) Blomb. et Forssell [Marc, 1908] Stereocaulon evolutum Graewe, 67 Stereocaulon tomentosum Fr. [Marc, 1908] Stereocaulon vesuvianum Pers. var. vesuvianum 65 Stereocaulon vesuvianum var. nodulosum (Wallr.) M. Lamb, 67 (NCé) Sticta fuliginosa (Hoffm.) Ach. [Marc, 1908] Sticta sylvatica (Huds.) Ach. 5, 39 Tephromela atra (Huds.) Hafellner var. atra 1, 19, 20, 28, 31, 66 Tephromela atra var. torulosa (Flot.) Hafellner 37 Tephromela grumosa (Pers.) Hafellner et Cl. Roux [Clauzade et Rondon, 1961b] Tephromela pertusarioides (Degel.) Hafellner et Cl. Roux 66 (NA) Thelenella muscorum (Fr.) Coppins et Fryday var. muscorum 40 (NA) Thelenella muscorum var. octospora (Nyl.) Coppins et Fryday 1 (NA) Thelidium aeneovinosum (Anzi) Arnold 8, 12 (NMC) Thelotrema lepadinum (Ach.) Ach. [Marc, 1908] Toninia verrucarioides (Nyl.) Timdal [Marc, 1908] Trapelia coarctata (Sm.) M. Choisy [Marc, 1908] Trapeliopsis flexuosa (Fr.) Coppins et P. James 2, 30, 38 Trapeliopsis granulosa (Hoffm.) Lumbsch 2, 25, 27 Trapeliopsis viridescens (Schrad.) Coppins et P. James [Marc, 1908] Tremolecia atrata (Ach.) Hertel 26, 31, 45 Umbilicaria cinerascens (Arnold) Frey [Marc, 1908] Umbilicaria crustulosa (Ach.) Frey var. crustulosa 31 Umbilicaria crustulosa var. badiofusca Frey 31 Umbilicaria crustulosa var. cebennensis Frey 28, 31, 45 Umbilicaria cylindrica (L.) Delise ex Duby var. cylindrica 19, 20, 28, 31, 65 Umbilicaria cylindrica var. mesenteriformis (Wulfen) Ozenda et Clauzade [Clauzade et Rondon, 1961b] Umbilicaria cylindrica var. tornata (Ach.) Nyl., 65 Umbilicaria deusta (L.) Baumg. 26, 28, 31, 65, 66

432.433.

434.435.

436.437.

438.

439.

440.441.442.443.

444.

445.446.447.448.

449.450.451.

452.453.

454.

455.

456.

457.458.459.460.461.462.463.

464.465.466.467.468.469.

470.

471.472.

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Lichens et champignons lichénicoles du massif de l’Aigoual 121

Bull. Soc. linn. Provence, t. 58, 2007

Umbilicaria freyi Codogno, Poelt et Puntillo 61 (NA) Umbilicaria grisea Hoffm. 45 Umbilicaria josiae Frey [Frey, 1936] Umbilicaria nylanderiana (Zahlbr.) H. Magn. [Clauzade et Rondon, 1961b] Umbilicaria pallens (Nyl.) Poelt [Clauzade et Rondon, 1961b] Umbilicaria polyphylla (L.) Baumg. 20, 28, 31, 65 Umbilicaria polyrrhiza (L.) Fr. [Marc, 1908] Umbilicaria subglabra (Nyl.) Harm. [Clauzade et Rondon, 1961b] Umbilicaria torrefacta (Lightf.) Schrad. [Marc, 1908] Umbilicaria vellea (L.) Hoffm. 45 Usnea filipendula Stirt. 1, 2, 3, 32, 37 Usnea intermedia (A. Massal.) Jatta 1, 2 (NA) Usnea lapponica Vain. 38 (NA) Usnea scabrata Nyl. [Clauzade et Rondon, 1961b ; sous U. caucasica] Usnea subfloridana Stirt. 1 (NA) Verrucaria aethiobola Wahlenb. 9, 11, 21, 22, 41, 68, 69 (NA) Verrucaria funckii (Spreng.) Zahlbr. 8 (NA) Verrucaria hydrela Ach. 68 (NA) Verrucaria margacea (Wahlenb.) Wahlenb. 8, 9 (NA) Verrucaria muralis Ach. 48 (NA) Verrucaria nigrescens Pers. 47, 56 Verrucaria praetermissa (Trevar.) Anzi 11, 21, 22, 51, 53, 68, 69 (NA) Vezdaea sp. stérile, finement coralloïde 3, 25 Xanthoria candelaria (L.) Th. Fr. var. candelaria [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Xanthoria elegans (Link.) Th. Fr. subsp. elegans [Clauzade et Rondon, 1961b ; Marc, 1908] Xanthoria parietina (L.) Th. Fr. 32, 50 Xylographa parallela (Ach. : Fr.) Behlen et Desberger var. parallela 3, 4, 30, 33 (NA) Xylographa vitiligo (Ach.) J. R. Laundon 4 (NA)

Champignons lichénicoles non lichénisés Abrothallus bertianus De Not. 43 (NA) [sur Parmelia subauri-fera] Abrothallus parmeliarum (Sommerf.) Arnold 3 [sur Parmelia saxatilis] Arthonia cf. almquistii sur Aspicilia sp. 45 Arthonia varians (Davies) Nyl. [Marc, 1908 ; dans les apothé-cies de Lecanora rupicola] Carbonea supersparsa (Nyl.) Hertel 20, 31 (NA) [sur Lecanora intricata] Carbonea vitellinaria (Nyl.) Hertel [Clauzade et Rondon, 1961b ; sur Candelariella vitellina ] Cercidospora apiosporoides (Vouaux) Nav.–Ros. Hafellner et Calatayud ad. int. 20 (NCé) [sur Aspicilia cupreogrisea] Cercidospora epipolytropa (Mudd) Arnold 7, 11 (NA) [sur Aspi-cilia cupreogrisea] Chaenothecopsis pusilla (Ach.) A. F. W. Schmidt [Marc, 1908 ; hôte non précisé] Cornutispora lichenicola D. Hawksw. et B. Sutt. 1, 35 (NA) [sur Parmelia sulcata]

473.474.475.476.

477.

478.479.480.

481.482.483.484.485.486.

487.488.

489.490.491.492.493.494.

495.496.

497.

498.499.

500.

1.

2.

3.4.

5.

6.

7.

8.

9.

10.

Dactylospora parasitica (Flörke ex Spreng.) Zopf 42 (NA) [sur Pertusaria albescens] Endococcus macrosporus (Arnold) Nyl. 20, 28, 31, 45, 65, 66 (NA) [sur Rhizocarpon geographicum] Endococcus verrucosus Hafellner 6, 19, 20, 22, 26, 28, 31, 45 (NA) [sur Aspicilia epiglypta] Endococcus sp. sur Acarospora à thalle brun 45, 65 (différent de E. stigma] Kalaallia reactiva Alstrup et D. Hawksw. 7 (NF) [sur Ionaspis lacustris] Lichenoconium erodens M. S. Christ. et D. Hawksw. 1, 2, 35, 43, 50 (NA) [sur Parmelia spp., Hypogymnia physodes, Pseude-vernia furfuracea] Lichenoconium lecanorae (Jaap) D. Hawksw. 32 (NA) [sur Leca-nora chlarotera et Lecidella elaeochroma] Lichenostigma cosmopolites Hafellner et Calatayud 19, 20 (NA) [sur Parmelia stenophylla] Lichenostigma rugosum G. Thor 20 (NA) [sur Diploschistes scru-posus] Lichenostigma sp.1 sur Rhizocarpon geographicum 55 Muellerella lichenicola (Sommerf.) D. Hawksw. 45 (NA) [sur Rhizocarpon ridescens] Muellerella pygmaea (Körb.) D. Hawksw. var. pygmaea 54, 65, 66 (NA) [sur Acarospora sp., Aspicilia epiglypta, Lecanora poly-tropa, Lecidea fuscoatra] Muellerella pygmaea var. athallina (Müll. Arg.) Triebel 19, 20, 31 (NA) [sur Lecanora intricata, Lecidea confluens, L. lapicida] Muellerella pygmaea var. ventosicola (Mudd) Triebel 31 (NA) [sur Lecidea promiscua var. promiscens] Phaeosporobolus usneae D. Hawksw. et Hafellner 32 (NA) [sur Lecanora chlarotera Phoma peltigerae (P. Karst.) D. Hawksw. [Vouaux 1914 : 192–193 ; sur Peltigera spp.] Phoma sp. 4 sur Parmelia sulcata 32 Plectocarpon lichenum (Sommerf.) D. Hawksw. 13 [sur Lobaria pulmonaria] Rhymbocarpus neglectus (Vain.) Diederich et Etayo 27 (NMC) [sur Lepraria caesioalba] Sclerococcum sphaerale (Ach.) Fr. 19 (NA) [sur Pertusaria coral-lina] Scutula lobariicola Alstrup [Vouaux, 1913 ; sur Lobaria scrobi-culata] Sphinctrina turbinata (Pers.) De Not. [Clauzade et Rondon, 1961b ; hôte non précisé, probablement Pertusaria] Stigmidium hygrophilum (Arnold) R. Sant. 8, 9 (NA) [sur Stau-rothele fissa] Stigmidium squamariae (de Lesd.) Cl. Roux et Triebel 31 (NF) [dans les apothécies de Rhizoplaca clauzadeana] Vouauxiella lichenicola (Linds.) Petrak et Sydow 18, 32, 37 (NA) [dans les apothécies de Lecanora chlarotera]

Champignons non lichénisés non lichénicoles

Espèces habituellement traitées par les lichénologues

Arthopyrenia analepta (Ach.) A. Massal. [Marc, 1908] Leptorhaphis epidermidis (Ach.) Th. Fr. [Marc, 1908] Mycocalicium subtile (Pers.) Szatala [Marc, 1908]

11.

12.

13.

14.

15.

16.

17.

18.

19.

20.21.

22.

23.

24.

25.

26.

27.28.

29.

30.

31.

32.

33.

34.

35.

1.2.3.

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122 Roux et al.

Bull. Soc. linn. Provence, t. 58, 2007

Mycoporum antecellans (Nyl.) R. C. Harris [Marc, 1908] Naetrocymbe punctiformis (Pers.) R. C. Harris [Marc, 1908]

B. Autre espèce Ascodichaena rugosa Butin 18

Espèces non acceptées

Pertusaria monogona Nyl. [Marc, 1908] : Espèce euméditerranéenne : confusion avec P. excludens (voir sous cette dernière espèce).

Usnea florida (L.) Ach. [Marc 1908] : Jamais observé depuis dans le massif de l’Aigoual : confusion vraisem-blable avec U. intermedia.

ConclusionsIntérêt floristique

Richesse floristiqueDans l’ensemble des stations étudiées et de la litté-

rature analysée, nous avons recensé 540 taxons (obser-vations personnelles : 375) dont 500 lichens (observa-tions personnelles : 347), 35 champignons lichénicoles non lichénisés (observations personnelles : 29) et 5 champignons non lichénisés non lichénicoles ordinai-rement traités par les lichénologues (pas d’observation personnelle).

Parmi ces lichens et champignons, les plus nom-breux sont les saxicoles (avec 284 taxons, dont 263 lichens : 242 calcifuges et 21 calcicoles) et les épiphytes (avec 188 taxons, dont 170 lichens), tandis que les terricoles sont nettement moins nombreux (76 taxons, dont 75 lichens). Par comparaison (tableau 2) le mont Aigoual est nettement plus riche en lichens que les secteurs du mont Lozère, des basses Cévennes et du causse Méjean, surtout en raison de son nombre très élevé de lichens saxicoles–calcifuges. Cette supério-rité doit être cependant relativisée puisque l’Aigoual a fait l’objet de recherches approfondies antérieures à notre étude, au cours de laquelle nous avons choisi des stations et milieux peu ou pas étudiés auparavant, et que les roches calcaires n’ont pas été étudiées dans les secteurs des basses Cévennes et du mont Lozère.

Cette richesse lichénique du massif de l’Aigoual s’explique par :

• la richesse en lichens saxicole–calcifuges, en raison de la diversité des roches silicatées et des méso– et micro–reliefs, auxquels s’ajoutent un certain nombre

4.5.

1.

de lichens saxicoles–calcicoles bien que les substrats calcaires soient très peu représentés ;

• l’abondance des massifs forestiers qui comportent çà et là de vieux feuillus ;

• le faible développement des pratiques agropasto-rales et tout particulièrement du brûlis, contrairement au mont Lozère.

Le secteur du massif de l’Aigoual présente donc un intérêt floristique considérable, d’autant plus que nous y avons observé 1 espèce nouvelle à décrire, 3 espèces non encore signalée en France et de nombreuses espè-ces intéressantes.

Espèce nouvelle à décrireRhizoplaca clauzadeana ad. int. (du groupe de R. pel-

tata (Ramond) Leuckert et Poelt). Nommé R. peltata par Harmand (1913 : 934) et Clauzade et Rondon (1961b : 8), mais bien distinct de cette espèce comme l’avait reconnu Clauzade dès 1980 (non publié).

Espèces signalées pour la première fois en France : 3 La répartition antérieurement connue en Europe,

d’après Roux, 2007, est précisée entre parenthèses.Lichen :Acarospora discreta (Ach.) Arnold (Hongrie, Nor-

vège, Suède)Champignons lichénicole non lichénisés : 2Kalaallia reactiva Alstrup et D. Hawksw. (Belgique,

Îles britanniques)Stigmidium squamariae (de Lesd.) Cl. Roux et Triebel

Taxons signalés pour la première fois dans le Massif central : 8 (outre les précédents)

La répartition antérieurement connue en France est précisée entre parenthèses.

Lichens : 7Caloplaca rubroaurantiaca de Lesd. (Alpes du Dau-

phiné : Clauzade et Roux 1985 : 245).Catolechia wahlenbergii (Ach.) Körb. (Alpes d’Isère

et de Haute–Savoie, Pyrénées : AFL (collectif), 2002 : 12 ; Asta [coll. Eyheralde], 1975 : 125–126, 132, 140 ; Ozenda et Clauzade, 1970 : 711).

Cladonia merochlorophaea var. novochlorophaea Sipman (Alpes–Maritimes, Loir–et–Cher, Pas–de–Calais : Sparrius, Diederich, Signoret et Séru-siaux, 2002 : 68 ; Roux, Bricaud et Tranchida, 2001 : 175 ; Roux, 1990, non publié).

Lecania inundata (Hepp ex Körb.) M. Mayrhofer (départements 13, 18, 20, 25, 52, 59, 64, 88 et région

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Lichens et champignons lichénicoles du massif de l’Aigoual 123

Bull. Soc. linn. Provence, t. 58, 2007

parisienne : Boom, Etayo et Breuss, 1995 : 274 ; Mayrhofer M., 1988 : 66–71 ; Sipman, 2000 : 47).

Lecanora handelii J. Steiner (Ardennes et Haute–Savoie : Ozenda et Clauzade, 1970 : 579 ; Roux, 1989, non publié).

Rhizocarpon atrovirellum (Nyl.) Zahlbr. (Hautes–Alpes et Pyrénées–Orientales : Clauzade et Rondon, 1966 : 16 ; Nylander, 1891 : 35–36).

Thelidium aeneovinosum (Anzi) Arnold (Alpes et Pyrénées : Asta [coll. Eyheralde], 1975 : 121, 126 ; Asta, Clauzade et Roux, 1972 : 94, 99 ; Vivant, 1988 : 104).

Champignon lichénicole : 1Rhymbocarpus neglectus (Vain.) Diederich et Etayo

(Puy–de–Dôme : Vouaux, 1913 : 90).

Taxons signalés pour la première fois dans les Cévennes s.l. : 13 (outre les précédents)

La répartition antérieurement connue en France est précisée entre parenthèses (d’après Roux, 2007).

Lichens : 12Acarospora smaragdula subsp. lesdainii (Harm. ex

A.L. Sm.) Clauzade et Cl. Roux (surtout dans les montagnes et régions froides ; Corse).

Bacidia rosella (Pers.) De Not. (presque toute la France).

Catapyrenium cinereum (Pers.) Körb. (montagnes et régions froides, y compris en Corse).

Ionaspis chrysophana (Körb.) Stein (Salève et Cantal).Lecanora polytropa var. alpigena (Ach.) Schaer.

(Alpes, Pyrénées, Massif central, Corse).Lecanora rupicola subsp. subplanata (Nyl.) Leuc-

kert et Poelt (Haute–Savoie, Massif central, Midi, Corse).

Lethariella intricata (G. G. Moris) Krog [Pyrénées, Espinouse, Var (mont Vinaigre) et Corse].

Mycobilimbia epixanthoides (Nyl.) Hafellner et Türk (Massif central et Midi).

Mycobilimbia pilularis (Körb.) Hafellner et Türk (Massif central et Midi).

Placidium lachneum (Ach.) de Lesd var. l. (Alpes, Pyrénées, Haut-Rhin).

Rinodina sophodes (Ach.) A. Massal. (presque toute le France, Corse comprise).

Stereocaulon vesuvianum var. nodulosum (Wallr.) M. Lamb (Massif central).

Champignon lichénicole non lichéniséCercidospora apiosporoides (Vouaux) Nav.–Ros.,

Hafellner et Calatayud ad. int. (Puy–de–Dôme).

Espèces signalées pour la première fois dans le massif de l’Aigoual : 139 (outre les précédents)

Malgré les recherches antérieures approfondies de Clauzade et Rondon (1961a et b) et de Marc (1908), nos prospections ont permis découvrir 139 taxons (120 lichens et 19 champignons lichénicoles)

Massif de l’Aigoual Basses Cévennes Causse Méjean Mont Lozère

Nombre total de taxons* 540 [375] 365 316 374

Lichens 500 [346] 340 285 339

épiphytes 170 157 92 148

saxicoles 263 (dont 21 calcicoles) 179 (calcifuges) 154 (calcicoles) 146 (calcifuges)

terricoles et muscicoles 75 20 30 43

Champignons lichénicoles non lichénisés 35 [29] 23 31 31

Autres champignons 5 (+1) 2 (+ 4) 0 (+ 4) 4 (+ 2)

Tableau 2. Richesse lichénique comparée du massif de l’Aigoual, des basses Cévennes, du causse Méjean et du mont Lozère.NB. Un nombre non négligeable d’espèces se rencontrent sur divers substrats, ce qui explique que la somme des lichens épiphytes, saxi-coles, terricoles et muscicoles soit supérieure à celle du nombre total de lichens. Pour le massif de l’Aigoual, les chiffres entre crochets indiquent les observations personnelles des auteurs du présent travail. * À l’exclusion des nombres entre parenthèses de la catégorie Autres champignons (ordinairement non traités par les lichénologues).

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non encore signalés dans le massif de l’Aigoual. Si l’on ajoute les précédents (taxons signalés pour la pre-mière fois en France, dans le Massif central et dans les Cévennes), c’est un total de 163 taxons (140 lichens et 23 champignons lichénicoles) que nous ajoutons à la liste des lichens du massif de l’Aigoual, ce qui est considérable. Les plus intéressants (24) ont été énu-mérés plus haut (p. 122-123), les autres, qu’il serait trop long de mentionner ici, figurent dans la section Liste des lichens et champignons où ils sont affectés de la mention NA.

Intérêt sociologiqueNous avons mis en évidence 41 peuplements, parmi

lesquels 24 saxicoles–calcifuges, 1 saxicole–calcicole, 3 terricoles et/ou muscicoles et 13 épiphytiques (10 corticoles et 3 lignicoles). Les peuplements lichéni-ques inventoriés au mont Aigoual sont plus ou moins bien connus, mais les aquatiques y sont étudiés pour la première fois. La plupart caractérisent bien l’étage montagnard, mais une association, l’Orphniosporetum mosigii, et quelques espèces, par exemple Umbilica-ria nylanderiana, qui se rencontrent au sommet de l’Aigoual seulement (Clauzade et Rondon, 1961a et b) sont subalpines.

Richesse floristique des divers types de milieuxMilieux forestiers

Après les milieux rocheux, ce sont les plus riches en espèces (170 taxons). Les vieux arbres, plus parti-culièrement les feuillus, sont nettement plus riches en lichens que les jeunes. La rareté de très vieux arbres, en raison du traitement forestier, est le facteur limi-tant du nombre d’espèces de ces milieux, qui sont plus riches par exemple dans la forêt de Fontainebleau (Seine–et–Marne ; 246 taxons : Rose [coll. Boissière J.–C.], 1990) ou dans celle de la Sainte–Baume (Var ; 192 taxons : Roux et Gueidan, 2002). Par contre, ils sont relativement pauvres en espèces terricoles (quel-ques espèces de Peltigera) localisées sur les talus. La hêtraie est le milieu forestier le plus riche, mais la rareté du sapin (d’origine anthropique ?) empèche le déve-loppement optimal des caliciales stégophiles que l’on observe au mont Lozère dans la hêtraie–sapinière et la sapinière.

Les landes et pelousesElles sont plus pauvres en lichens (76 taxons), mais

hébergent des espèces terricoles et muscicoles–terrico-les qui manquent dans les forêts.

Les blocs et rochersLes blocs et les rochers sont encore plus riches que

les milieux forestiers (263 taxons, dont 21 calcicoles) et sont colonisés par des peuplements très variés (25).

RemerciementsNous exprimons notre gratitude à Y. Maccagno (Florac, Parc

national des Cévennes) pour l’aide qu’il nous a appportée, à L. Olivier, directeur du Parc national des Cévennes, et à l’IGN pour l’autorisation de la reproduction d’une partie de la carte du parc national des Cévennes au 1/100 000e.

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