Lieutenant X Langelot 35 Langelot contre la marée noire 1981.doc

8/10/2019 Lieutenant X Langelot 35 Langelot contre la mare noire 1981.doc

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LIEUTENANT X

LANGELOTCONTRE

LA MARE NOIRE

ILLUSTRATIONS DE ROBERT BRESSY

HACHETTE

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LANGELOTcontre la mare noire

Par

Lieutenant X

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LA mission que Langelot avait

reue du SNIF tait claire etimprative. Il devait se aire engager !"ord de l#OLEO III et $ mener uneenqu%te discr&te sur les causespossi"les des accidents survenus au'deu' autres navires de la m%mecompagnie.

L#agent secret em"arque sur letan(er qui navigue sous pavillon decomplaisance) mais l#quipagemanque totalement de "ienveillance...

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LANGELOTpar Lieutenant X

Liste des ouvrages parus

! Langelot agent secret "#$%&'! Langelot et les Espions "#$$&(! Langelot et le )atellite "#$$&*! Langelot et les )a+oteurs "#$$&%! Langelot et le Gratte,ciel "#$-&$! Langelot contre Monsieur T "#$-&-! Langelot pic.poc.et "#$-&/! 0ne o11ensive signe Langelot "#$/! Langelot et l2Inconnue "#$/&3! Langelot contre si4 ou "couverture& Langelot contre $ "#$/&! Langelot et les Crocodiles "#$#&'! Langelot c5e6 les 7a,pous "#$#&(! Langelot suspect "#-3&*! Langelot et les Cosmonautes "#-3&%! Langelot et le )ous,marin 8aune "#-&$! Langelot m9ne la vie de c5:teau "#-&-! Langelot et la ;anseuse "#-'&/! Langelot et l2Avion dtourn "#-'&

#! Langelot 1ait le malin "#-'&'3! Langelot et les E4terminateurs "#-(&'! Langelot et le ante "#-%&'%! Langelot sur la C?te d2A6ur "#-$&'$! Langelot @ la Maison lanc5e "#-$&'-! Langelot sur l2Ble dserte "#--&'/! Langelot et le 7lan ru+is "#--&'#! Langelot passe @ l2ennemi "#-/&

(3! Langelot c5e6 le prsidentissime "#-/&(! Langelot en permission "#-#&('! Langelot garde du corps "#-#&((! Langelot gagne la derni9re manc5e "#/3&(*! Langelot mauvais esprit "#/3&(%! Langelot contre la mare noire "#/&($! Langelot et la Cle1 de la guerre "#/'&(-! Langelot et le Gnral .idnapp "#/(&(/! Langelot au4 arrts de rigueur "#/*&(#! Langelot et le Commando perdu "#/%&*3! Langelot donne l2assaut "#/$&

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u ASles plus "eau' $eu' du monde) susurraAle/andro d#un ton langoureu'. 0is-moi) queltonnage ait l'Oleo III? as la moindre ide. iens donc danser) rpliquala /eune propritaire de ce ptrolier gant.

es c4eveu' sont les plus longs et les plusnoirs que /#aie /amais vus. u sais que le ptrole) !notre poque) c#est plus important que les canons

et les dollars5

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7a m#est gal. Le ptrole) c#est ennu$eu') eta sent mauvais. iens danser) dit la /eune illeavec une petite moue.

u as la taille si mince8 9e pourrais en airele tour avec mes deu' mains. L'Oleo III estactuellement dans le port. :n ne pourrait pas allerle visiter5

9e l#ai d/! visit ce matin. 7a n#a aucunintr%t. u es comme le se;or aganearolina. Nous nous prom&nerons sur lepont) la main dans la main. >e sera tr&sromantique.

@aria >arolina Aluentes de illaranca $Alrededor) qui) malgr ses di'-4uit ans) tait unedes plus ric4es armatrices de >adi') poua derire au ne< de son soupirant.

Bomantique5 u ne sais pas de quoi tu parles.u t#imagines qu#un ptrolier c#est un $ac4t oupeut-%tre une rgate5 >#est un ponton.) mon vieu'.u sais qu#il aut une mo"$lette pour aller d#un

"out ! l#autre5 Alle


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passer l#ide de me parler de ptrole du matin ausoir) viens. u vas visiter lDOleo III de ond encom"le) mais /e te prviens que tu vas tac4er ton

"eau smo(ing "lanc. >ela ne ait rien = /#en ai quatorarolina) dit l#am"itieu' /eune 4omme) en pilotantson "olide d#un seul doigt. Si /e ne me trompe)lDOleo I et l'Oleo II ont som"r ! peu de mois l#unde l#autre. u as dG perdre des milliards. Huelle importance) puisque personne n#a t

no$5 repartit avec lg&ret l#armatrice. Il ne te reste plus qu#un seul navire) n#est-cepas5 La presse l#a m%me "aptis le ptrolier de laderni&re c4ance ) acquiesa @aria >arolina d#unton indirent. Begarde-moi toutes ces toiles8?t ces eu' l!-"as) tu crois que ce sont des toilesaussi) ou des p4ares5

Ale/andro ne rpondit pas. Il tait en train deaire du calcul mental pour trouver ce querapportait annuellement un ptrolier de grostonnage.

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u lui ais "attre pavillon du Li"ria) n#est-cepas5 demanda-t-il.

Il paraEt) "Jilla la /eune ille.

>#est une "onne ide) approuva Ale/andro.>omme cela) tu paies moins d#impts et tu n#as pas

"esoin d#appliquer les normes internationales surla scurit) le salaire des matelots) et toutes ces

"%tises. @aria >arolina ne l#coutait pas. ?lle regardait

la nuit. Le voil!8 annona-t-elle soudain.Kne orme gigantesque mergeait de l#om"re)

surplom"ant le quai de toute sa masse. luttqu#un "ateau) on aurait cru un immeu"lelg&rement inclin sur sa "ase. out l!-4aut) lapasserelle tait claire) et) un peu plus "as) deu'

4u"lots aisaient deu' petits trous "lancs dans levaste pan noir.

out ! coup) Ale/andro reina "rutalement. LaFerrari "loqua sur place dans un grand 4urlementde pneus = son pare-c4ocs s#arr%ta /uste au-dessusd#un corps tendu en travers du quai.

Les /eunes gens saut&rent ! terre) c4acun deson ct.

ro"a"lement un de tes matelots) et il a l#airivre-mort8 commenta Ale/andro. 9e vais le tirer parles pieds pour que la voiture puisse passer.

La /eune ille ne l#coutait pas. Avec sa longuero"e de soire de mousseline "lanc4e) elle s#tait

agenouille dans le ptrole et le goudron qui

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souillaient le quai et elle relevait doucement lat%te de l#inconnu inanim.

>#tait un garon "lond) au' traits durs mais

menus) qui ne paraissait pas plus de di'-4uit ans.Il avait les $eu' erms mais les l&vres

entrouvertes) et un lger soule s#en c4appait. II vit8 s#cria la /eune ille. Mien sGr. 7a a tou/ours la vie dure) ces

pouilleu'.

@aria >arolina se redressa de tous ses centcinquante-cinq centim&tres. Si petite et luettequ#elle Gt) elle avait un air positivementma/estueu' lorsqu#elle ordonna =

Ale/andro) tu vas prendre ce pouilleu' danstes "ras) tu vas le mettre sur tes "eau' coussins

"lancs et tu le conduiras c4e< moi. Si tu ais

netto$er la voiture) tu m#enverras la note8

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II

LAN?L: reprit connaissance) maisl#entraEnement du SNIF /oua = il commena partendre l#oreille et n#ouvrit les $eu' que lorsqu#il eutconstat que son ouOe ne le renseignait pas sur

l#endroit oP il se trouvait. ?n eet) il n#entendaitaucun "ruit) et pourtant il lui sem"lait sentir uneprsence aupr&s de lui.

0ieu soit lou8 Il revient ! lui8 Langelottourna son regard vers la personne qui venait deparler. Il la reconnut aussitt.

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Il l#avait vue le matin m%me) lorsqu#elle taitvenue inspecter le ptrolier. ?lle portait alors uneimmense capeline et des lunettes de soleil) mais on

n#est pas agent secret sans %tre p4$sionomiste) etLangelot savait qu#il ne se trompait pas = la /euneille qui paraissait si 4eureuse de le voir revenir !lui tait "ien la 4autaine propritaire du ptroliersur lequel il servait lui-m%me en qualit de mousseQpas oiciellement) "ien sGr) puisque les mousses

n#e'istent plus) mais enin de /eune matelotremplissant les onctions de mousseR.Huel a"Eme il $ avait eu entre eu' quelques

4eures plus tt) quand elle tait passe)accompagne de son ond de pouvoir et ducapitaine) comme une reine de sa suite) devant lesmatelots aligns presque au garde-!-vous8 ?t

maintenant) voil! que le mousse se trouvait tendusur un lit ! "aldaquin) dans une c4am"re lu'ueuse)au' rideau' ondulant doucement dans la "rise)sous la garde de sa patronne qui s#e'tasiait dele voir reprendre ses esprits =

Mois ceci8 :u plutt cela8 0#une main elle lui tendait un verre d#eau) de

l#autre un verre de cognac. 9e suis si 4eureuse que tu aies rouvert les

$eu'. Ils sont pas mal) d#ailleurs) tes $eu' = gris-"leu) pas mal du tout. ?t tu es "lond. u dois %tre>astillan. ?s-tu vraiment l#un de mes matelots5Huel Jge as-tu5

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?t comme Langelot ouvrait la "ouc4e pourrpondre =

as-tu te taire8 u as ailli mourir et tu veu'

d/! me conter leurette5 Langelot respira proondment. Les souvenirs

lui revenaient peu ! peu) mais pas dans l#ordrec4ronologique = au contraire) les plus rcents seprsentaient les premiers.

0#a"ord il se revit en train de marc4er avec) !

sa droite) la masse som"re de l'Oleo III, spare duquai par un troit c4enal oP la mer clapotaitdoucement) entre la pierre du quai et le mtal de lacoque. Soudain) quelque c4ose l#avait rapp ausommet du crJne. Il tait tom") sansconnaissance. Sans doute quelqu#un lui avait-illanc un o"/et dur et lourd) peut-%tre une "outeille)

! la t%te) quelqu#un qui se proposait de venirensuite le pousser dans le c4enal. L#arriveinopine de dona @aria >arolina l#avait sauv.Sinon) au "out de quelques /ours) son cadavreserait revenu lotter ! la surace) entre les peau'd#orange et les tac4es d#4uile...

Hui tait le lanceur5 Hui avait intr%t ! airedisparaEtre le /eune Angel @dina) nom sous lequell#agent secret s#tait prsent sur l'Oleo III?Immdiatement l#image de >alaguer revint ! lammoire de Langelot. >alaguer) le trapu) ! l!dmarc4e c4aloupe) ! la moustac4e 4irsute et ! la

voi' rauque) >alaguer) qui portait) au poignet

gauc4e) un tatouage reprsentant une t%te de mort

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et deu' ti"ias entrecroiss. Ils s#taientprsents en m%me temps au capitaine Bo"arra)commandant de l'Oleo III, et) apr&s leur avoir pos

quelques questions) et aval quelques gorges der4um avora"les ! la mditation) Bo"arra avaitdonn la prrence ! Angel =

9#ai "esoin d#un mousse) avait-il dclar. asd#un pirate.

Huel regard >alaguer avait alors /et !

Langelot8La veille) quand l'Oleo III tait entr dans leport de >adi') pour rparer une petite avarie dont)plusieurs /ours plus tt) il avait rendu compte parradio) >alaguer et Langelot s#taient tous les deu'prcipits ! l#agence @escal pour demander del#em"auc4e) et ils avaient tous les deu' trouv des

prte'tes pour dcliner les postes qui leur taientproposs sur d#autres navires =

9e voudrais naviguer sur un ptrolier gant )avait dit >alaguer.

?t Langelot = 9e voudrais aller au 0anemar(. >ar telle tait la destination de l'Oleo III.Le senor @escal avait considr les deu'

candidats d#un drle d#air = 7a ait tous les soirs un trou de plus ! sa

ceinture et a prtend c4oisir le "ateau sur lequela s#em"arque5 9e n#ai pas "esoin de dlicatspareils dans mon agence. Sur l'Oleo III, il n#$ a pas

d#em"auc4. 0"arrasse


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@ais le lendemain le /ournal de >adi'annonait qu#un /eune matelot de l'Oleo III avaitt retrouv "less dans la rue et avait t

transport ! l#4pital de la ville. Aussitt Angel et>alaguer s#taient rus ! "ord et avaient rclam laplace du "less. Lui aussi) d#ailleurs) avait trapp ! la t%te. >alaguer tenait-il si ort ! ce postequ#il s#tait d"arrass successivement de deu'rivau'5...

Langelot se laissa verser une rasade deeterano dans le gosier et redressa la t%te. Il setrouvait tr&s conorta"lement install sur ce lit etson crJne ne lui aisait presque pas mal) mais iln#tait pas question pour lui d#ou"lier sa missionni) par consquent) sa couverture ) c#est-!-direle rle qu#il tait cens /ouer. Sa patronne pouvait

"ien lui parler avec le tutoiement acile des?spagnols) mais lui) pauvre mousse) devait serappeler le respect qu#il devait ! l#armatrice.

@ademoiselle est trop "onne) murmura-t-il.@ademoiselle n#aurait pas dG tac4er sa "elle ro"e

"lanc4e ! cause du dernier de ses matelots. Langelot avait pass "eaucoup de vacances en

?spagne et il parlait paraitement l#espagnol. u sais qui /e suis5 s#tonna @aria >arolina. 9#ai vu mademoiselle ce matin. ?lle avait un

c4ignon tordu sur la nuque) un "eau c4apeau etune autre ro"e "lanc4e) moins longue) mais toutaussi /olie que celle-ci.

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Hu#est-ce que tu connais au' ro"es desilles) le mousse5

9e sais celles qui me plaisent. @ais /e pense

que si mademoiselle en mettait une areuse) ellecommencerait ! me plaire tout de suite.

- ?t galant par-dessus le marc48 oil! toutl#eet que a te ait) un grand coup sur la t%te. 0is-moi) qui t#a cogn comme a5 @ais d#a"ord) tu aspeut-%tre aim5

?u4... /e ne voudrais pas que mademoisellese drange pour moi... La vrit) c#est que) /ouant consciencieusement

son rle de pauvre matelot a"andonn ! l#agence@escal) Langelot ne se nourrissait que de pain et

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de sardines arross d#eau raEc4e depuis 4uit/ours. 0ona @aria >arolina tait suspendue ! sasonnette. Kn vieu' domestique en gilet ra$ parut.

Kne collation pour ce garon8 ?lle devrait d/!%tre arrive.

Sa Seigneurie dsire-t-elle que /#emm&ne cettranger pouilleu' ! la cuisine5

@on pauvre Fernando) tu es aussi sno" et"%te que mon ami don Ale/andro. >et tranger

pouilleu' est mon invit. Il dEnera ici) dans cettec4am"re d#amis) et ma seigneurie dsire qu#il $ soitservi comme un roi. Huand il aura ini de manger)il me racontera sa vie) n#est-ce pas) garon5

La curiosit de la /eune ille ne devait pas %tresatisaite de sitt) car si le mousse ut en eet servicomme un roi) il dvora comme un mousse.

Lorsque le pJt de sanglier en croGte) les cailles engele) la cuisse de aisan et le rti emprunt autaureau tu la veille ! la corrida ne urent plus qued#e'cellents souvenirs) de m%me qu#une demi-

"outeille d#un vin capiteu' appelSangre de Toro,il se dclara enin pr%t ! raconter ses aventures) ouplutt celles d#un /eune >astillan d#Avila) nomm

Angel @dina et touc4 par la vocation de la mer.>omme les deu' e'istences l#une relle)

l#autre imaginaire ne se recoupaient qu#au coursde la semaine qui venait de s#couler) ce ut surtoutde cette priode que Langelot parla.

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@aria >arolina ouvrait de grands $eu' = Huoi5 >#est vrai qu#! l#agence @escal vous

dormie< di'-4uit par c4am"re) sur des lits ! trois

tages) sans couvertures5 >#est vrai que tu n#asmang que des sardines pendant 4uit /ours5 ?t surl'Oeo III, oP il $ a tant de place) c#est vrai que toutl#quipage couc4e dans la m%me ca"ine) qui estpleine de rats5 >#est vrai que la plom"erie nemarc4e pas5 Hue vous %tes nourris de conserves

a"Emes5 ?t ce que les autres matelots t#ontracont) que) pendant les longues traverses) l#eaudouce est rationne) tu crois que c#est vrai5 outcela) sur un "ateau qui m#appartient5 @ais /e n#airien vu d#aussi 4orri"le quand agane< m#aemmene ! "ord8

>#est que mademoiselle n#a pas visit le poste

d#quipage. @aria >arolina tait proondment mue. ?lle

marc4ait de long en large. Ses immenses c4eveu'noirs s#taient daits et retom"aient comme unep&lerine sur sa sil4ouette mince et gracile. Sur ses

/oues empourpres se peignait une gnreusecol&re. 0ans ses $eu') cependant) on devinaitencore une om"re de miance = l#inspection qu#elleavait passe le matin m%me ! "ord de l'Oeo III nelui avait rvl aucune des 4orreurs au'quellesaisait allusion le mousse. Soudain) elle s#arr%ta =

9e vais $ aller voir moi-m%me) s#cria-t-elle) etsi le quart de ce que tu me dis est vrai) le

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se;or agane< n#a qu#! prendre garde ! lui. Langelot soupira. :n ne montrera /amais la vrit !

mademoiselle. Le capitaine Bo"arra nous avait"ien prvenus = le premier qui aurait une plainte !ormuler) il le passerait par-dessus "ord.

Il vous a vraiment dit a) Bo"arra5 Mien sGr. ?t quand mademoiselle a eu la

"ont de demander si nous tions contents de tout)comme un seul 4omme nous avons rpondu quel'Oleo III tait le paradis sur mer.

0onc) le seul mo$en de savoir la vrit) c#estde servir ! "ord comme matelot5

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:ui) rpondit imprudemment Langelot. 9e serai donc matelot.

@ademoiselle ou"lie qu#il n#$ a pas dematelotes.

@ademoiselle n#ou"lie rien du tout. 9e meerai passer pour un garon. our >arlito Sanc4e#est mon r&re de lait.

L#ide de @aria >arolina parut si a"surde !

Langelot qu#il en resta "ouc4e "e trois secondes.?nin) il parvint ! rassem"ler un peu de tact et !"ga$er =

@a... mademoiselle est "eau... "eaucoup trop/olie pour se aire passer pour un garon.

La propritaire de l'Oleo III s#tait plantedevant un trumeau au cadre de "ron


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Fou) pas olle) le corrigea-t-elle. >#est "iende t#4a"ituer ! me tuto$er) mais il ne aut pasou"lier qu#! partir de maintenant /e suis un

muchacho et non plus une muchacha. @ais enin) c#tait si "eau) tes c4eveu'... Ils m#ennu$aient. 0#ailleurs) ils

repousseront. Attends-moi un moment. rois minutes plus tard) @aria >arolina revint

portant un vieu' pantalon et une c4emise rapice.

Huand /e ais de la voile) e'pliqua-t-elle)/#aime me mettre en tenue approprie = donc)/#avais d/! tout ce qu#il allait. u as d#autreso"/ections) coll&gue moussaillon5

Langelot l#e'amina. Il c4erc4ait tou/ours unmo$en de dissuader la /eune ille de se lancer danscette aventure) mais il vo$ait "ien qu#il ne allait

pas lui parler des risques qu#elle courrait = cela neerait que la conirmer dans sa dcision.

u n#as pas des mains de matelot) pronona-t-il.

u veu' dire des ongles5 Hu#! cela netienne.

0e nouveau les gros ciseau' entr&rent enaction) massacrant le travail d#une manucureproessionnelle.

as que les ongles. Les mains aussi. ourtant /#ai des cals = les rames) les ilins...

?nin) si ce ne sont pas des mains de travailleur)nous passerons au garage et /e mettrai du

cam"ouis dessus. Huant ! ma voi') /e sais qu#elle

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est trop grave pour une ille et "ien asse< pourun mousse. Huoi encore5

Langelot crut le moment venu pour lancer un

argument qu#il cro$ait sans rplique = Kne c4ose tr&s simple = il n#$ a plus

d#em"auc4 sur l'Oleo III depuis que /#ai pris laplace du mousse assomm.

@ais tu t#es ait assommer aussi. 0onc taplace est li"re. 9e la prendrai.

Impossi"le8 9e veu' aller au 0anemar(. 9e te paierai l#avion. La conversation prenait un tour qui ne

convenait pas du tout ! Langelot = la mission qu#ilavait reue du SNIF tait claire et imprative. Ildevait se aire engager ! "ord de l'Oleo III et $mener

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une enqu%te discr&te sur les causes possi"lesdes accidents survenus au' deu' autres navires dela m%me compagnie) l'Oleo I et l'Oleo II. Le Service

National d#Inormation Fonctionnelle s#tait c4argde cette aaire ! la demande de l#Administrationdes aaires maritimes) dont les enqu%tes n#avaientpas a"outi) mais qui tait pr%te ! tout mettre enuvre pour emp%c4er une nouvelle mare noiresur les ctes de France. 0onc) il ne s#agissait

nullement pour Langelot de cder galamment saplace ! la premi&re /olie ille qui la voulait. ?noutre) il devait inventer une raison plausi"le pourreuser d#o"temprer.

@ademoiselle m#insulte) pronona-t-ilgravement. Si /e lui c&de ma place apr&s avoir tattaqu) on croira que /#ai eu peur. Angel @dina

peut %tre le ils d#un "erger) mais il est 4idalgo Q1Rcomme tous le >astillans) et il n#a peur de rien.

>#tait parler un langage que @aria >arolinaAluentes de illaranca $ Alrededor pouvaitcomprendre.

Mravo) Angel8 s#cria-t-elle. 9e t#estime et /et#admire. Nous serons donc mousses tous les deu' =ce sera tr&s amusant.

@ais /e te rp&te que le capitaine Bo"arra..) Le capitaine Bo"arra e'cute les ordres de

son armatrice. Sinon le capitaine Bo"arra aitconnaissance lui aussi avec l#agence @escal8 >#estsimple.

1. entil4omme.

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@aria >arolina s#assit ! une ta"le en "oissculpt et) saisissant un "loc de papier ! lettresarmori) crivit d#une grande criture presse les

lignes suivantes =

Commandant, je vous recommande mon frrede lat, le jeune Carlto Sanche!, "u vous remettrace #llet. Il veut $tre marn et je d%sre "u'lcommence sa carrre sur l'Oleo III. Engage!&le

comme mousse. e (re tous les sants du )arads"u'ls vous aent en leur sante garde.

@.>. A. 0?.TA.

?lle relut ce c4e-d#uvre ! 4aute voi') ?4"ien) dit-elle) qu#en penses-tu5

9e pense) rpondit Langelot) que lecommandant risque de te reconnaEtre) que cetteescapade nuira ! ta rputation) que le se;oragane< ne sera pas content du tout) que lesmatelots de l'Oleo III orment une rude quipe) quetu vas t#ennu$er pendant la traverse) que...

?t moi) /e pense) l#interrompit @aria>arolina) que /e vais a/outer un post-scriptum =

)rene! Carlto Sanche! * la (lace d'+ngel %dnadont la t$te ne me revent (as.

?lle plongeait d/! son porte-plume d#ivoiredans son encrier de mar"re vert...

Sans doute la prsence de la /eune ille ! "ord

risquait-elle de compliquer la mission de Langelot)

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mais que pouvait-il aire contre un ultimatumpareil5

0#accord) d#accord) dit-il prcipitamment.

Nous serons mousses tous les deu'. @aria >arolina s#panouit. 9e savais "ien que tu inirais par te montrer

raisonna"le. Huant au se;or agane< et ! marputation) /e m#en moque. @ais comme /#ai unedemi-dou


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III

Au 9KS) les gars8 AO) aO) aO) aOe) :U:U:U-:U:U8

Hu#est-ce qui t#est encore arriv) epe5 epe olapi) le maEtre coq de l'Oleo III, sautait surun seul pied) e'ercice auquel se pr%tait mal larotondit gnrale de sa personne.

9e me suis "rGl la /am"e8 9#ai renvers lacaeti&re dessus.

Alors il n#$ a plus de ca5 demanda Vallie.

0ans ce cas... commena Ali.

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>#est toi que nous allons mettre dans lacaeti&re) ac4eva Li.

Il en reste) il en reste) airma epe.

our ce qu#il est "on) ton ca) il en restesGrement asse< ) it >alaguer de sa voi' rauque.

L#quipage aisait la queue ! la cam"use. epecomptait et recomptait son monde =

Kn) deu') trois... di'-sept) di'-4uit) di'-neu.Non) /e me trompe. 0i'-sept) di'-4uit) di'-neu...

9e n#$ comprends rien. @oi) /e touc4e des rationspour di'-sept) et voil! que vous %tes di'-neu8 Il $aura asse< de ca) mais pas asse< de morue pourd/euner.

u ne sais pas compter) dit >alaguer.Alignearlito) l#avant-dernier) reut le numro 1C. Kn de trop ) commenta >alaguer) l#air

som"re.@ais lorsqu#il se trouva en ace de Langelot) il

ne put m%me pas prorer deu' de trop . Knesurprise qu#il ne put rprimer se peignit sur son

visage) et sa main retom"a. Langelot lui sourit

amicalement =

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Mon/our) >alaguer. u as "ien dormi dansmon lit5

?n eet) lorsque) la veille au soir) Angel et

>arlito taient monts ! "ord) il tait trop tardpour aire aucune prsentation oicielle. Ilss#taient donc dirigs tout droit vers le posted#quipage. >arlito avait ailli se trouver mal sur leseuilW pressant contre son ne< un mouc4oir im"i"d#eau de >ologne) il tait all dormir sur le pont)

loin des odeurs qui rgnaient parmi ses nouveau'camarades. Langelot) plus endurci) avait c4erc4 sacouc4ette) mais $ avait trouv >alaguer ronlantdans sa moustac4e) et avait donc t contraintd#aller dormir lui aussi ! la "elle toile.

0#oP sors-tu5 demanda >alaguer de sa voi'rauque.

ourquoi es-tu si tonn de me voir5 ripostaLangelot.

u tais a"sent 4ier. 9#ai t engag ! taplace. 0campe8 gronda le matelot.

>#est-!-dire que tu as voulu te aire engager)mais le capitaine tait ivre) et) comme tu n#as pu luiparler) tu t#es engag tout seul ) rectiia epe.

>alaguer saisit un c4audron graisseu' et encoia le mal4eureu' cuisinier.

oi) lui dit-il) tu auras la parole quand /#auraicass ce c4audron en deu'. as avant. ?t toi)a/outa-t-il en se tournant vers Langelot) tu aurasquitt ce "ateau dans trente secondes = la t%te la

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premi&re ou les pieds devant) tu peu' c4oisir. u ne connais pas les "ergers d#Avila) lui

rpliqua le /eune Angel. Huand ils ont aaire ! un

"ourricot) ils savent le dresser) /e ne te dis que a8 >alaguer lui "ondit dessusW Langelot l#esquiva

sans m%me avoir l#air de "ouger de place. Alors) epe) ce /us) tu me le donnes5

demanda-t-il calmement en tendant sa tasse"rc4e au mal4eureu' olapi qui venait ! peine

de se d"arrasser de son c4audron.>alaguer se tourna vers les matelots) quio"servaient la sc&ne sans mot dire) pr%ts ! parierpour l#aEn) mais sentant "ien que le cadet n#avaitpas l#intention de se laisser aire.

@es amis) pronona-t-il) que les Jmessensi"les se voilent la ace8 ?t que les curieu'

ouvrent les $eu'. S#ils n#ont /amais vu de la "ouilliede mousse) de la capilotade de mousse) de lamousse de mousse) ils en verront "ientt.

Kn silence de mort pesait sur la cam"usependant que >alaguer s#"ouriait la moustac4e)retroussait ses manc4es et crac4ait dans ses mains.Langelot) cependant) sirotait calmement une eaude vaisselle "aptise ca et se "eurrait une tartinede margarine rance sur du pain moisi. Kne voi' detout /eune garon se it entendre alors =

9e ne comprends pas quel est le pro"l&me)pronona-t-elle. Le capitaine em"auc4e qui il veut.

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>#est au capitaine de rgler cette 4istoire. ous les regards se port&rent sur le petit >arlito)que personne ne connaissait.

Le capitaine5 Il cuve son r4um) rponditenin Vallie) le grand Amricain "lond.

Il dort) prcisa Ali) l#Ara"e maigre etnoiraud.

Il n#$ a personne pour le rveiller) commentaLi) le petit >4inois.

Il $ a moi. 9#adore rveiller les gens ) dit>arlito.?t comme la stupeur se peignait sur tous les

visages rveiller Bo"arra5 c#tait ouvrir la cageau' lions apr&s une semaine de di&te8 ) il a/outaroidement =

0#ailleurs /#ai ! lui parler) et votre aaire

pourrait se rgler par la m%me occasion. Angel)>alaguer) arrivealaguer se

vit orc de le suivre. Les autres matelots lesimit&rent) mais en a$ant. soin de laisser une "onnedistance entre eu'-m%mes et les principau'intresss.

>omment rveille-t-on un capitaine au longcours qui cuve son r4um5 ?4 "ien) c#est simple = onrappe ! sa porte) d#a"ord avec discrtion) puis avecnergie) enin avec violence) et l#on o"tient le

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rsultat dsir = la porte s#ouvre) et le capitaine)rouge) dpeign) dpoitraill) paraEt sur le seuil)e'pectorant une ($rielle d#in/ures comme les

capitaines au long cours sont seuls ! en connaEtre.uis il se calme un peu) et demande = 0e quois#agit-il5.

Le petit oucet a retrouv son "ateau qu#ilavait perdu) dit >alaguer. ?t il prtend reprendresa place.

9e n#ai rien perdu du tout) rpliqua Angel.9#ai t em"auc4 et me voici. A vos ordres)commandant.

Bo"arra laissa errer son regard avin de l#un !l#autre des deu' candidats. ?nin il l#arr%ta surLangelot =

Uier) lui dit-il d#une voi' pJteuse) tu n#es pas

rentr ! "ord ! minuit. Huand /e commande un"ateau) /#e'ige de tous mes 4ommes la discipline laplus... la plus... discipline. u ne comprends pas ladiscipline5 u n#as rien ! aire sur mon "ateau.0guerpis) sinistre arceur) et plus vite que a8Sinon /e te passe par-dessus "ord.

La moustac4e 4irsute de >alaguer s#incurva enun sourire de triomp4e et quelques rires servilescoururent parmi les matelots. @ais le /eune >arlitos#avana =

>ommandant) dit-il) /e pense que ma sur delait n#approuverait pas votre dcision.

Bo"arra) "erlu) toisa le petit "on4omme =

Hui es-tu) toi) moustique5

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Qui es-tu toi, moustique?

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>arlito Sanc4ealaguer5 Bien deplus acile. >alaguer) prends ton sac et dcampe.

Sinon /e te passe par-dessus "ord. Le tatou aillit clater de col&re rentre) mais

n#osa pas discuter et se retira) poursuivi par lesquoli"ets des matelots qui) connaissant le gagnant)n#4sitaient plus ! prendre parti.

La /ourne d#Angel et de >arlito se passapremi&rement ! aire la connaissance des oicierset des matelots) deu'i&mement ! e'plorer leptrolier) troisi&mement ! se amiliariser avec leurspropres devoirs proessionnels.

Ils connaissaient d/! le capitaine Bo"arra)dont l#4aleine parume de r4um et lesrugissements incessants pouvaient surprendre

c4e< un 4omme responsa"le d#une vingtaine de

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vies 4umaines et d#un navire de 3 tonnes. @ais sans doute un capitainealcoolique coGtait-il moins c4er qu#un capitaine

so"re) et le se;or agane< tenait ! ce que l#:leoS.A. Et le plus de proits possi"le. 0#ailleursBo"arra sem"lait avoir des circonstancesattnuantes = en eet) il servait en qualit desecond ! "ord de l'Oleo I et il commandait lDOleo IIquand ces deu' ptroliers avaient coul. Sans

doute n#tait-il pour rien dans ces naurages lacommission d#enqu%te l#avait reconnu maispeut-%tre ne lui en tait-il que plus pni"le d#avoirassist au' deu' tragdies. our lui aussi) lDOleo IIItait le ptrolier de la derni&re c4ance ) et c#taitpeut-%tre son angoisse qu#il essa$ait de no$er dansle r4um. Le second tait un tout /eune ?g$ptien

"lond) au' mani&res timides) qu#on ne vo$aitpresque /amais) et qu#on entendait encore moins.Le c4e mcanicien) lui) tait tom" malade) avaitt d"arqu au >ap et personne ne le remplaait)les trois mcaniciens a$ant dclar que) s#ilsavaient russi ! aire marc4er la mac4ine quand iltait l! pour les dranger ! c4aque instant) ils $russiraient encore mieu' sans lui8 >ela aisait unsalaire conomis) et le se;or agane< avait donnson accord.

>es mcaniciens ormaient un triod#inspara"les) malgr leurs origines racialesdirentes = Li) Ali et Vallie travaillaient ensem"le)

mangeaient ! la m%me ta"le) dormaient dans le

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m%me recoin) et) ! c4aque escale) allaients#enivrer dans les m%mes "ouges. Le reste del#quipage tait orm de dou#tait leur premi&retraverse ! "ord de l'Oleo III, personne ne

comprenait leur langue) mais eu' paraissaientcomprendre les ordres qu#ils recevaient) et aisaientconvena"lement leur travail. Ils taient du restetr&s iers d#%tre pa$s en dollarsW il est vrai qu#onavait ou"li de leur dire qu#il s#agissait de dollarsUong-Xong) dont le cours est incompara"lementplus "as que celui des dollars K.S.

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out ce personnel voluait ! "ord d#un desplus grands "ateau' /amais construits. @aria>arolina ne plaisantait pas quand elle disait qu#il

allait une mo"$lette pour parcourir le pont danstoute sa longueur. ?n ait) le capitaine Bo"arra) quin#tait pas tou/ours sGr de son quili"re) circulaiten (art de gol. Les di'-4uit citernes tanc4esremplies ! ras "ord de ptrole "rut occupaientvidemment la ma/eure partie du navire. ?n

revanc4e) toute la vie tait concentre ! l#arri&re)oP se trouvait la passerelle du commandant) la"arre) le pilotage automatique) la mac4ine) le carr)les ca"ines et la cam"use.

>#est dans ces derniers locau' que Langelotvaquait ! ses occupations = il devait aider olapi !la cam"use) "ala$er le carr et les ca"ines des deu'

oiciers) servir ces messieurs ! ta"le) e'cuter tousles petits travau' dont ses suprieurs dcideraientde le c4arger. Hui taient ses suprieurs5 Les deu'oiciers) par leur rangW epe olapi) par sesonctionsW pour le reste) cela restait ! dterminer.

Angel) dit Li ! d/euner) va me c4erc4er dura"# de morue. Angel) a/outa Ali) /#ai perdu deu' "outons =tu me les recoudras. Angel) renc4rit Vallie) tu me cireras mes

"ottes de caoutc4ouc tous les matins. >#tait une preuve de orce. Langelot le

comprit. Il repoussa lg&rement sa c4aise de aon

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! pouvoir "ondir si cela devenaitncessaire.

?coutearlito saisit m%me le couteau ! pain... ?tpuis Vallie clata d#un gros rire) envo$a une claquemagistrale dans le dos de Langelot et proclama =

Mravo) le mousse8 ?n voil! un qui comprendla plaisanterie et qui n#a pas roid au' $eu'. Angel)si /amais quelqu#un vient t#ennu$er) tu me l#envoiesillico-presto) et c#est avec moi qu#il aura !s#e'pliquer.

Le soulagement ut gnral. Seul >arlitosem"lait un peu du...

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Le seul incident nota"le de l#apr&s-midi utque epe olapi s#enerma dans la c4am"re roideet qu#il $ aurait gel ! mort si Langelot ne l#en avait

tir.Le soir) apr&s la soupe) il $ eut une sonnerie) et

la voi' du capitaine se it entendre dansl#interp4one qui lui permettait de communiqueravec tout son quipage ! la ois.

Ici le commandant. Le se;or agane


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qui passait pour le r&re de lait de l#armatricepouvait encore se rvler utile) comme il l#avait

d/! ait le matin m%me. >arlito) murmura-t-il) /e te conseille d#aller

te cac4er le plus loin possi"le et de ne pas paraEtre)m%me si le commandant t#appelle. 9e dirai que tues malade.

>arlito disparut donc) mais pas une minute

trop tt. Le se;or agane


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IV

L? S?N:B AAN?Y et l#inconnu urentaccueillis par Bo"arra avec orce salutations etall&rent s#enermer avec lui dans sa ca"ine.ersonne ne songea ! convoquer >arlito) et il n#$eut pas de nouvelle inspection) au soulagement de

tous les intresss. @ais Langelot aurait "ien voulusavoir ce qui se disait derri&re la porte erme ducommandant. Il essa$a d#$ coller l#oreille peineperdue = tout ce qu#il perut) ce urent les accentscolors d#un paso do"le. Sans doute les trois

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conspirateurs avaient-ils mis la radio/ustement pour qu#elle couvrEt le son de leurs voi'.Langelot it le tour = les 4u"lots de la ca"ine du

capitaine donnaient sur le pontW peut-%treapprendrait-il quelque c4ose en vo$ant ce que lestrois 4ommes aisaient5 Il ne vit rien du tout) carles rideau' avaient t soigneusement tirs. oil!

"ien du m$st&re ) se dit l#agent secret. Il descendit! la cam"use c4erc4er un plateau sur lequel il

disposa des verres ainsi que plusieurs "outeilles =du 'r&s) du man


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Huel est le sinistre arceur...5 commenaBo"arra. 9e demande pardon au seigneur

commandant) it Langelot) /ouant la conusion. 9epensais que le seigneur commandant voudraitorir ! "oire a ses amis.

Apr&s tout) dit Bo"arra) qui commenait !avoir soi) ce n#est peut-%tre pas une si mauvaiseide que tu as eue l!. Kn petit coup de 'r&s ou de

man


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temps d#entendre le se;or agane< prononcerun "out de p4rase = >#est la premi&re ois que /e traite avec Zil-

de-lgre) et /e... @aigre "utin) mais "utin tout de m%me. Hui

pouvait %tre Zil-de-tigre5Kne 4eure plus tard) agane< se retira)

laissant son compagnon ! "ord) et la voi' deBo"arra se it entendre dans l#interp4one.

?quipage de l'Oleo III. Ici votrecommandant. 9e vous annonce que) durant cettetraverse) nous aurons le privil&ge de compterparmi nous le /ournaliste @iguel Bamire


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s#intresse au' ptroliers parce que... parcequ#ils transportent du ptrole) et qu#elle asurnomm l'Oleo III le ptrolier de la derni&re

c4ance . >#est pourquoi don @iguel Bamire< adcid de nous accompagner. Il a l#intentiond#crire une srie d#articles intitule La ve est

(assonnante * #ord des (%trolers g%ants. Kn tonnerre de rires clata dans le poste

d#quipage.

assionnante pour qui5 demanda Vallie. S#il le sait d#avance) pourquoi prend-il lapeine de aire la traverse5 a/outa Ali.

?t pourquoi le capitaine se donne-t-il le malde nous e'pliquer tout cela5 s#interrogea Li ! mi-

voi'. Nous devons tous %tre pr%ts ! rendre service

au se;or Bamire


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Langelot laira la "onne piste. Sais-tu s#il l#aait5

9e ne me rappelle plus. :ui) sans doute. Au

ait) /e me demande oP il est) ce dtective. u ne crois pas que ce pourrait %tre Bami-

reela e'pliquerait pourquoi nous sommes touscenss l#aider) et aussi pourquoi le capitaine s#estdonn tant de peine pour nous aire croire qu#iln#tait pas ce qu#il est.

>e sont les moutons d#Avila qui t#ontenseign la logique) mon petit Angel5 Non) mais mon maEtre d#cole) le regrett

don 0omingo) disait tou/ours de moi = >elui-l!) il a ou"li d#%tre "%te. 0is-moi) >arlito) t#es-tu

/amais demand pourquoi les deu' autres Oleoavaient coul5

Les deu' /eunes gens se tenaient sur le pontsuprieur) accouds ! la lisse. Au-dessus d#eu') la

voie lacte se dcoupait nettement dans le ciel noir.@aria >arolina sem"la 4siter ! rpondre.

9e ne vois pas pourquoi) dit-elle enin) /#iraisconier les secrets de la compagnie :leo ! un

"erger d#Avila que /e ne connaissais pas il $ a vingt-quatre 4eures.

?n eetW mais si tu en parlais ! ton r&re delait) ce serait tout naturel. ?t ton r&re de laitpourrait les rpter ! son meilleur copain. :r) /#aila prtention) >arlito) d#%tre ton meilleurcopain ! "ord de ce "ateau.

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@aria >arolina laissa passer un momentpendant lequel elle parut a"Eme dans lacontemplation du ciel toile. uis elle se tourna

vers Langelot et lui tendit sa main enduite decam"ouis = ?4 "ien) d#accord) dit-elle) ! partir demaintenant /e te consid&re comme monmeilleur copain) et pas seulement ! "ord de l'Oleo -mon meilleur copain tout court.

Langelot prit la petite main et la serra non

sans quelque scrupule = celui que la /eune ille sedonnait pour copain) c#tait Angel le "erger et nonpas le sous-lieutenant Langelot) agent secretranais.

?t alors) demanda-t-il) sans se donner letemps de s#attendrir) ces naurages) comment lese'pliques-tu5

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@oi) /e ne les e'plique pas. Sau par lemauvais tat des "ateau') si les deu' autres Oleon#taient pas mieu' entretenus que celui-l!) et par

les conditions dans lesquelles vit l#quipage. @aisle se;or agane< a une autre ide. Il m#a parl !plusieurs reprises de sa"otage...

Hui aurait intr%t ! sa"oter tes "ateau'5 eut-%tre une autre compagnie

ptroli&re. agane< prtend avoir t menac par

un concurrent = tu vois) par rapport au' grandescompagnies qui dtiennent pratiquement lemonopole du ptrole dans le monde) l#:leo S.A.n#est qu#un moustique. Kn moustique appartenant! une personne prive = moi. ?t ces messieursn#aiment pas a = ils pr&rent s#entendre entre eu'pour augmenter les pri' ! leur convenance. 9e

suppose que tout cela est un peu compliqu pourtoi) mais enin) c#est ce que m#a e'pliqu aganee n#tait pas du tout compliqu pourLangelot. Au cours d#une mission prcdente ilavait d/! eu maille ! partir avec les rivalits quie'istent entre les compagnies ptroli&res Q1R et il nes#tonnait pas d#apprendre que le c4antage pur etsimple n#en tait pas e'clu. Baison de plus pour ensavoir davantage.

0e quelles menaces s#agissait-il5 >es gens-l! eraient un mauvais parti ! agane< s#il ne seretirait pas de la concurrence5

1. VirLangelot et le sous-marin jaune.

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Non. >#tait "eaucoup plus direct et pluseicace = ende


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Non) /e n#ai pas eu le temps. @ais dis-moi) lapolice espagnole) qu#est-ce qu#elle pense de tout cela5

@aria >arolina la patience n#tait pas sa

principale qualit s#emporta = @ais qu#est-ce que vous ave< donc tous dans lesveines5 A48 ils sont passionnants) les garons modernes89e leur parle ciel toile et ils me rpondent ptrole8 ?tpas seulement les arrivistes "ourgeois = les "ergers aussi8?lles sont comme a) les illes d#Avila = elles aiment qu#onleur parle de ptrole5

>arlito) rpondit Langelot) si tu n#tais ni >arlitoni do;a @aria >arolina) l#armatrice de l'Oleo III, /etrouverais peut-%tre d#autres su/ets de conversation ! teproposer. @ais comme tu es toi et que /e suis moi) /e tedemande de rpondre ! ma derni&re question.

La police espagnole ne s#intresse pas au'aaires de l#:leo S.A.) compagnie li"rienne. u escapa"le de comprendre a5

out de m%me) du c4antage) du sa"otage... Angel) /e ne sais pas si c#est ! cause de ton nom)

mais /#ai avec toi une patience anglique. agane< aprr ne pas mettre la police au courant parce quel#?spagne aurait pu e'iger que certaines normes descurit soient respectes ! "ord de l'Oleo puisqu#il estsouvent rvis et rpar ! >adi'. Il m#a dit que les

Aaires maritimes espagnoles taient "eaucoup trope'igeantes) et qu#il valait mieu' ne pas attirer leurattention. Bemarque = depuis ce que /#ai vu ici) /e sais queagane< est le c4ampion du "o"ard) et si tout cela taitau') cela ne m#tonnerait pas. agane


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Il ne savait du tout quel sou4ait e'primer) a$antomis de prparer cet aspect de la couverture qu#il s#taitdonne. Ueureusement) il en ut dispens. Kn cri terri"le

retentit =+aaajuuuudaaaaAK S?>:KBS8 U

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V

L#AAN de l'Oleo III, on l#a dit) tait enti&rementoccup par di'-4uit citernes. 0e orme rectangulaire)elles taient groupes deu' par deu') c4acune setrouvant spare de ses voisines et de la coque par unespace asse< large pour qu#on pGt $ circuler) au cas oP lesciternes auraient "esoin de rparation. L#entre de cescoursives tait interdite ! l#quipage) mais c#tait del#une d#entre elles que provenaient les appels !l#aide.

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Langelot se prcipita) suivi de >arlito. Ilparvint ! la porte interdite en m%me temps que lecapitaine Bo"arra) qui) "rusquement dgris)

arrivait en trom"e de sa ca"ine. Hui s#est permis...5 Ne prenant pas la peine d#ac4ever) il ouvrit la

porte) manquant l#arrac4er ! ses gonds. ar-dessusson paule) Langelot aperut une longue passerellecourant entre les citernes. 0es c4elles ! claire-voie

la reliaient ! d#autres passerelles) situes plus "asWon n#aurait su dire com"ien il $ en avait ainsi) quicouraient les unes au-dessus des autres) rappelantles issues de secours de quelque gratte-cielamricain. Seulement ici) au lieu de s#lever enl#air) le gratte-ciel plongeait dans la mer.

Huel est le sinistre arceur...5 reprit le

capitaine.?t) rver"rant ! l#inini sa voi') le la"$rint4e

de mtal lui it c4o = Sinistre arceur... sinistre arceur... >4aque citerne avait) ! sa partie suprieure)

un oriice circulaire de deu' m&tres de diam&treenviron) o"tur par une plaque de mtal ormantcouvercle. >omme l'Oleo III tait en mauvais tat)l#un de ces couvercles manquaitW par le trou) onapercevait une surace glauque) grasse et noire) etle cur se soulevait devant l#odeur ! la ois acide etsucre qu#elle dgageait. Non loin de cet endroit)deu' 4ommes luttaient avec ac4arnement)

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comme si l#un des deu' voulait prcipiter sonadversaire dans l#4orri"le liquide) et comme sil#autre ne vo$ait qu#un seul mo$en d#c4apper ! ce

sort = $ envo$er valser le premier. >ommandant) /e le tiens8 it l#un des deu'

4ommes d#une voi' trangement douce. eneomment5 >ela m#arrive souvent. Le "ateau est si

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grand8 Huelqueois /e veu' aller ! la laverie et/e d"ouc4e) sau votre respect) commandant) survotre passerelle. >ette ois-ci) /e voulais prendre

une douc4e) et voil! que /e me trouve dans cetteusine.

ourquoi n#en es-tu pas ressorti aussi viteque tu $ tais entr5

>#est ce que /e voulais aire) mais le se;orm#a "ondi dessus. 9#ai essa$ de me sauver. Il m#a

poursuivi) et... et voil!. Bo"arra rona ses pais sourcils. L#e'plicationn#tait pas tr&s vraisem"la"le. ?lle n#tait pas nonplus compl&tement a"surde) pour qui connaissait

olapi.

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Hue tout le monde sorte8 commanda lecapitaine. Le premier que /e retrouve ! rder parici) /e le passe par-dessus "ord.

uis) avisant la prsence de >arlito) il a/outad#un ton no"le =

Sur les "ateau' qui appartiennent ! dona@aria >arolina et que /#ai l#4onneur decommander) r&gne la discipline... la plusdiscipline.

S#il s#agissait d#une simple erreur) /e suisdsol) dit Bamire< avec douceur. Huelqueois mespoings pensent avant ma cervelle. ardonne-moi)l#4omme) si /e t#ai ait du tort.

ous m#ave< ! moiti trangl) vous m#aveertains tats civils taient peut-%tre aussi

antaisistes que ceu' de >arlito Sanc4e< et d#Angel

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@dina) mais cela ne c4angeait rien !l#utilisation premi&re que le SNIF comptait enaire. Langelot p4otograp4ia donc le tout) sans

ou"lier la ligne rature consacre ! a"lo >alaguer.>ela ait) il repoussa les tiroirs) reerma la

serrure) et s#en ut comme il tait venu) laissantl#e'cellent Nasri r%ver au' corsaires des >araO"es etau' va4ins des mers du Sud.

Le travail de l#agent secret n#tait pas termin

pour autant. A$ant pris dans son sac marin unappareil qui avait l#air d#un simple poste !transistor) mais qui dissimulait un metteur-rcepteur ! ondes ultra-courtes) s#tant muni enoutre d#une loupe clairante) d#un "loc de c4irageet de ce qu#il allait pour crire) le /eune sniien allaaire une promenade sur le pont. Sous lui) 3

tonnes de ptrole oscillaient doucement dans leursciternes.

Ueureusement que la tle du pont est solide)pensait Langelot. Il ne doit pas aire "on "ar"oterdans ces grandes "aignoires-l!.

A$ant atteint l#avant du navire) tant donc sGrde ne pas %tre drang) car personne ne venait

/amais l!) sau sur ordre) il s#assit sur le sol) dpliason antenne) et appela le Belais @idi du SNIF) quiattendait sa communication.

Ici inaigre 2. @#entende


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pas et ne connaEtrait /amais mais qui lui itc4aud au cur.

>omme c#tait trange et agra"le de se sentir

reli ! son pa$s et ! son service) alors qu#on setrouvait sur une mer inconnue) sur un "ateautranger8

Appr%te


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du "loc) il n#$ avait aucune c4ance non pluspour qu#aucun indiscret pGt comprendre

inaigre en lisant 3-1-3,-3,-2,-2-,C-*C.

Assurment) des mt4odes mat4matiquesraines permettraient de rsoudre le pro"l&mesur ordinateur) mais) en l#occurrence) un s$st&mede c4irement acile ! manier sem"lait %tre lemieu' adapt ! une mission oP) apr&s tout) lascurit de l#?tat n#tait pas en /eu.

A$ant pass son message) Langelot dc4ira leeuillet en mille morceau' et attendit la rponse. Ladoctrine du SNIF e'igeait que) tout en respectantl#tanc4it indispensa"le ! un service derenseignement) c#est-!-dire en ne communiquant !c4aque agent que les inormations qui lui seraientncessaires ou utiles pour remplir sa mission) on

ne lui cac4Jt rien de ce qui pouvait lui pargner desrisques supplmentaires) et m%me) dans la mesuredu possi"le) on l#inormJt des rsultats o"tenus.>ela crait une atmosp4&re de coniance desu"alterne ! suprieur) avora"le ! l#e'cution demissions dlicates et dangereuses. Il est vrai quecertains oiciers) en particulier ! la section BQBenseignementR) n#appliquaient la doctrine qu#!leur corps dendant = ils avaient t orms dansd#autres services) et auraient prr un secret plusrigoureu'. @ais le capitaine @onterrand) c4e dela section QrotectionR ! laquelle appartenaitLangelot) tait un sniien convaincu) et Langelot

savait qu#aussitt que les vriications

- ,* -


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ncessaires auraient t aites) il en seraitinorm.

Au "out de deu' 4eures) un lger crpitement

se it entendre dans le transistor. inaigre 2) /#coute) dit Langelot. Ici Belais @idi. rene< message. Langelot nota une srie de c4ires. uis) !

l#aide du euillet de c4irement 2) il lut ce qu#ilavait not =

0nagre 1 * 0nagre 1, )remrement.+vare d%crte ne sem#le (as avor %t% caus%e (arsa#otage. 2eu3mement. 0%rfcaton fate, seule

(ersonne * #ord :leo I et :leo II lors naufrage setrouvant actuellement * #ord :leo III ca(tane

4o#arra. En revanche m%cancens 5allace

6ranger et +7 '8ar9a se trouvaent * #ord :leoII (endant naufrage. Trosmement,conform%ment * votre demande v%rfons dentt%

)a#lo Calaguer, )e(e 0ola(%, guel 4amre!.4eceve! r%(onse deman 7 : 1. ;uatrmement,nformaton commun"u%e (ar 0nagretteconcernant menaces formul%es (ar autrescom(agnes consd%r%e comme vrasem#la#le.

)oursuve! msson. 8onne chance. Sto( et fn.

- ,+ -


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VI

L? L?N0?@AIN) epe olapi se sentit un peumieu' et put de nouveau vaquer au' soins de lacuisine. Bsultat = il se laissa tom"er une marmitesur le pied) lava de la vaisselle propre) servit de la

vaisselle sale et couronna ses eorts en cassant un4u"lot = il avait lanc une louc4e ! la t%te d#un ratun peu trop entreprenant. our le reste) aucunincident nota"le. roitant de l#a"sence de sescamarades) Langelot ouilla les sacs marins de

Vallie et d#Alie) les anciens de l'Oleo 7, mais il n#$trouva rien de compromettant. Vallie recevait deslettres et conservait des p4otos d#une grosse ille

- ,, -


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appele 9ud$ Melc4W Ali correspondait avecune ravissante "rune nomme Fatma 0/aouic4. Leslettres de 9ud$ taient tendresW celles de Fatma

pouvaient l#%tre aussi) mais comme elles taientrdiges en ara"e) Langelot ne put s#en assurer.

Kne seule c4ose lui parut "i


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taper longuement ses articles ou tait-ce sesrapports5 - dans sa ca"ine. Nasri) qui servait deradio) les passait ensuite sur les ondes. Il arrivait

aussi au reporter de "avarder avec les matelots)qu#il interrogeait non seulement sur leur travailactuel) mais aussi sur leurs activits passes) surleurs amilles) sur leurs c4anteurs prrs.

out cela) disait-il) passionnera nos lecteurs. @oi) /e veu' "ien passionner ses lecteurs)

grognait olapi) mais /e ne comprends paspourquoi il m#a demand trois ois ma date denaissance.

u la lui as donne5 demanda Vallie. Naturellement. rois ois la m%me5 >om"ien de ois crois-tu que /e sois n5

Vallie clata de rire et aurait assomm eped#une claque dans le dos si le maEtre coq ne lui

avait c4app en s#talant sur une peau de "anane.Si @iguel Bamire< notait ses o"servations)

>arlito n#tait pas aveugle non plus. Ni les rats quiproliraient) ni les mauvaises odeurs quia"ondaient) ni la plom"erie qui ne onctionnaitpas) ni la nourriture repoussante) ni les couc4ettescrasseuses ne lui c4appaient.

9e sais ce que /e vais aire de agane


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lui-m%me un /oli salaire) sans compter ce qu#ildoit) mettre de "nices sous son coude) soit denetto$er l'Oleo III de ond en com"le) de ses

propres mains) avec une "rosse ! dents8 7a lui prendra di' ans) rpliqua Angel) >omme il mrite les travau' orcs !

perptuit... >arlito) Langelot tait ort soulag de le voir)

aisait "on mnage avec les autres matelots. Si

quelque querelle avait clat) si quelque "rimadeavait t tente) Langelot aurait t o"lig soit detra4ir son meilleur copain ) soit decompromettre sa mission) mais rien de tel ne seprsentait. Le petit >arlito tait si r%le) et en m%metemps il avait tant de cran) que les plus rustes desmatelots en paraissaient touc4s. Au d"ut) ils

s#taient mis de ce r&re de lait de l#armatrice)auquel le capitaine lui-m%me n#osait pas donnerd#ordres) et qui n#allait sans doute pas manquer deprendre des airs prtentieu'. @ais pas du tout.Mien qu#il n#eGt pas de onctions prcises sur lenavire) >arlito tait tou/ours pr%t ! aider tout lemonde) ! aire les travau' les moins ragoGtants) !essa$er de soulever les c4arges les plus lourdes s#il n#$ arrivait pas) ce n#tait pas sa aute) n#est-cepas5 Au' matelots ses aEns il montrait unedrence que n#entac4ait aucune crainte. S#il s#$m%lait une grande piti pour leur sort) ils nepouvaient le deviner) car >arlito) avec sa maigreur)

ses c4eveu' sa"rs n#importe comment

- , -


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et ses mains tou/ours couvertes de cam"ouis)

leur paraissait l#un des leurs.

out de m%me) lui disait Li) le mandarin)tou/ours impecca"le) tu devrais apprendre ! telaver un peu.

Mre le temps tait au "eau sur l'Oleo III,comme il l#tait sur l#Atlantique. La mtoannonait un grain pour deu' ou trois /ours plus

tard) mais pour le moment le ciel tait "leu) la mertale comme un lac) et epe olapi avait si "ienrepris ses esprits qu#a$ant manqu une marc4e ildescendit trois voles d#escalier en roulant sur lui-m%me. Sa rotondit naturelle le prdisposait ! cete'ercice et il en ut quitte pour quelques "leus.

Le soir) >arlito voulut aller admirer les toiles

ilantes en compagnie de son copain Angel. ?nd#autres circonstances) Angel n#eGt pas demandmieu'. >ette ois-ci) cependant) il craignait demanquer la vacation radio = U [ 2) qui signiiait enapparence deu' 4eures plus tard qu#au/ourd#4ui) quivalait en code ! U 1) c#est-!-dire ! une4eure plus tt qu#au/ourd#4ui ) et Langelot dutprte'ter la atigue pour pouvoir eindre d#aller secouc4er.

Femmelette8 grogna >arlito) en grimpantdans le canot de sauvetage oP il dormait sans seds4a"iller ni se dc4ausser = il ne parvenaittou/ours pas ! supporter les odeurs du poste

d#quipage) et) pour ne "lesser personne)

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rtendait qu#il tait romanic4el et n#avait/amais couc4 sous un toit.

A l#4eure U 1) Langelot tait de nouveau !

l#avant du pont) ! cent m&tres au moins du c4Jteaude poupe. Il rceptionna sans pro"l&mes lemessage suivant=

0nagre 1 ! 0nagre 1. gueul 4amre!,date et leu de nassance conformes, est #enem(lo/. 4estons en %coute (ermanente.

+((ele! seulement en cas de #eson. Sto( et fn.

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Langelot regagna le poste d#quipage) et) ! laaveur de l#o"scurit) remit son matriel detransmission dans son sac. uis =

9e suis en train de aire l#idiot) se dit-il.HuelquDun d#autre) pro"a"lement le dtective)s#amuse ! ouiller les sacs de l#quipage un ! un. Knde ces /ours il arrivera au mien. Si l#agence Zil-de-tigre s#aperoit que le mousse de l'Oleo IIItransporte des loupes clairantes et des "locs de

c4irement) elle risque de lui demander dese'plications. 9e vais m#arranger autrement. II cac4a la loupe) le "loc et l#appareil p4oto

dans le matelas d#un lit inoccup. Le poste !transistor) il le laissa en vidence) car nonseulement il avait l#air le plus innocent du monde)mais en outre on pouvait rellement l#utiliser pour

couter de la musique.Apr&s quoi l#agent secret s#tendit et se tint le

raisonnement suivant. A supposer que agaie< ait dit la vrit !

@aria >arolinaW ! supposer qu#une compagnieconcurrente ait rellement coul l'Oleo I et l'Oleo

7 ! supposer qu#elle ait l#intention de couler de lam%me mani&re) c#est-!-dire par le mo$en d#unsa"otage indtecta"le) l'Oleo III, elle a dGintroduire un sa"oteur ! "ord. olapi m#a l#air

"eaucoup trop "%te pour un rle pareil = il est vraiqu#il sa"ote l'Oleo III tous les /ours) mais c#est sansle aire e'pr&s. >alaguer) au contraire) avait) /e

crois) l#toe ncessaire. Seulement)

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comme @aria >arolina m#a d"arrass de>alaguer) l'Oleo III se trouve apparemment sanssa"oteur) et c#est donc pour rien que /e suis en train

de servir de terrain de manuvre au' pou') au'puces et au' punaises dont ce matelas est inest.?nin) si une nouvelle mare noire est pargne ! laFrance ou ! un autre pa$s...

II s#endormit sur ces "onnes penses.Huelque c4ose le rveilla. Hu#tait-ce5

Impossi"le ! dire. 0ans ceu' qui viventdangereusement se dveloppe un si'i&me sens) quidemeure perptuellement en veil et les avertit desrisques qui les menacent. Langelot ouvritlentement les $eu'. La lumi&re de l#au"e entraitdans le poste d#quipage par la porte laisse grandeouverte. 0es ronlements s#levaient de tout ct.

>es petits 4ommes qui dormaient immo"iles)comme des morts dans leurs cercueils) c#taient les4ilippins. >ette grande carcasse qui ne cessait de

"ouger en /etant des "ras et des /am"es dans tousles sens) c#tait Vallie... out paraissait en ordre.Langelot allait se retourner sur l#autre lanc pour serendormir quand soudain il comprit ce qui taitinsolite = ses $eu' n#avaient rien aperu sur le 4autde son casier) l! oP il avait pos son poste radio. Ilregarda = en eet) le poste n#tait plus l!. ?nilanten 4Jte un pantalon) Langelot "ondit de4ors.Huelqu#un lui avait-il emprunt son poste pourcouter des c4ansons5 Huelqu#un se doutait-il de

ce qui se trouvait ! l#intrieur5 :P c4erc4er5

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Le navire tait immense. Il tait aussi diiciled#$ retrouver un petit poste radio qu#une aiguilledans un tas de oin.

Il serait plus simple de prendre le pro"l&mepar l#autre "out) et de c4erc4er le voleur plutt quel#o"/et vol. Mouillant d#impatience) Langelot rentradans le poste et recompta ses camarades. Ilstaient tous l!. ar acquit de conscience) il courut

/eter un coup d#il dans le canot de sauvetage =

>arlito dormait ! poings erms. Bestaient les deu'oiciers) et le principal suspect) @iguel Bamire


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Langelot piqua un sprint vers la porte desciternes.

>ette porte n#tait /amais erme ! cle = en cas

d#incendie) il audrait en eet intervenir avec toutela rapidit possi"le) et ce ne serait pas le momentd#aller c4erc4er de quoi ouvrir. Langelot entra doncmalgr la grosse inscription en lettres noires surond vert = B:UIMI0: ?L AS:1.L#enc4ev%trement d#escaliers) de passerelles) de

rampes) de petits ponts) qu#il aperut) dans lemorne clairage de quelques ampoules se"alanant au "out de leurs ils) lui parut aussiinernal que la premi&re ois) mais il n#eut paslongtemps ! c4erc4er le dtective et le transistor =il les trouva) comme il l#avait prvu) de compagnie)le premier occup ! dmonter le second avec un

tournevis. @on transistor8 4urla Angel @dina) en se

prcipitant sur le voleur.Bamire< recula. Kn coup apparemment aussi

maladroit que vigoureu' l#atteignit au "ras. Samain s#ouvrit et le transistor) lui c4appant) glissadans la ente qui sparait une des citernes de lacoque du navire= il n#$ aurait aucun mo$en de leretirer de l!.

@on transistor8 cria encore une ois Angelavec un sanglot dans la voi'. @on transistor quim#a coGt neu mois de travail8 Hue /e n#ai pas

vendu quand /e crevais de aim8 >e n#est pas "ien

1. 0ense d#entrer

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du tout pour un "eau monsieur comme vousde dpouiller un pauvre garon comme moi.>omment vais-/e aire maintenant pour couter lesc4ansons que /#aime5 >elles) surtout) de 9ulio et deses u%pes5 Q1RD

Le dtective paraissait constern. @on pauvre garon) dit-il de sa voi' douce)

/e suis dsol. 9e n#avais pas la moindre intentionde te voler ton poste. Simplement) /e neconnaissais pas cette marque) et) comme /em#intresse ! la radio) /e te l#avais emprunt pourregarder

1. oirLangelot garde du cor(s dans la m%me collection.

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comment il tait ait. u vois) /#avais untournevis ! la main quand tu es arriv. 9ereconnais que /#aurais dG te demander la

permission) mais tu dormais si "ien... et moi)/#avais une insomnie. ?coute) que veu'-tu que /easse5 Hue /e te donne de l#argent pour ac4eter ceque tu voudras) ou que /e t#ac4&te un autre poste)encore plus "eau que celui-l!) d&s que nous seronsarrivs au 0anemar(5

9e ne veu' pas d#autre poste. 9e veu' monposte. >elui que /#coutais avec mes moutons)dans les montagnes d#Avila.

u vois "ien qu#il est impossi"le d#allerle c4erc4er dans cette ente.

Alors /#en veu' un pareil. as plus "eau)mais e'actement le m%me.

9e te promets de t#en c4erc4er un !>open4ague. ?t pour te ddommager detoute la musique que tu n#auras pu couterpendant latraverse...

Bamire< tira un porteeuille de cuir marron desa poc4e intrieure) et il ?t glisser ! l#e'trieur cinqcoupures toutes neuves de cent pesetas.

rends8 commanda-t-il.>ela it un drle d#eet ! Langelot d#accepter un

pour"oire de ce monsieur dont il ne pouvait m%mepas voir les $eu' derri&re les grosses lunettesumes.

>e sera pour les uvres du SNIF ) pensa-t-il

en empoc4ant les "illets.

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A 4aute voi') et avec un renilement) comme s#ils#emp%c4ait de pleurer) il "al"utia =

@erci) monsieur) mais tout cela ne me rendra

pas mon transistor que mes moutons aimaienttant.

?t il s#en alla) laissant le pauvre dtective avecses citernes.

Ai-/e "ien ait ou non5 se demandaitLangelot en s#loignant.

Il avait pris une dcision peut-%tre intempestiveen dtruisant le transistor. @aintenant) il n#avaitplus aucun mo$en de prendre contact avec leSNIF... eut-%tre aurait-il mieu' ait de mettreBamire< au courant) et de lui e'pliquer qu#ilstravaillaient sinon pour le m%me patron du moinspour la m%me cause. ?tait-il si important) apr&s

tout) que l#agence Zil-de-tigre ne sGt pas que lesautorits ranaises s#intressaient ! la scurit deleurs ctes) et) par consquent) ! celle del'Oleo III? Non) sans doute) mais ce que l#agenceZil-de-tigre saurait) elle le rpterait au se;oragane< qui l#emplo$ait. :r) le se;or aganearlito courut c4erc4er un autre "alai-"rosse)

se dc4aussa comme Angel) et allait se mettre !

rotter lui aussi de toutes ses orces) lorsque

- C -


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soudain un rugissement c4appa au capitaine) etsa main se tendit en avant) l#inde' point. A$antentendu le rugissement) Ali @#Mar(a arriva au

grand galop)) et lui aussi il s#arr%ta sur place)comme ptrii) le doigt tendu pour dsigner l#o"/etde sa stupaction. 0#autres matelots accoururent.@%me eet. Langelot) constern) ne sac4ant queaire) ne "ougeait pas plus que les autres. Ils#a"stenait seulement de montrer du doigt ce qu#il

vo$ait.?t ce qu#ils vo$aient tous) c#tait ceci = unmousse ! la igure c4ionne) au' c4eveu' courts)dpeigns) ! la sil4ouette mince) ! la posegaronni&re) au' mains noires) au pantalonretrouss) un mousse qui se tenait l!) les /am"escartes) les pieds dans l#eau "rune de crasse) mais

quels pieds) mon 0ieu8 Les plus petits pieds dumonde) avec des ongles soigneusement enduitsd#un vernis rouge sang8

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VII

HK?L A>AB@?8 Les ricanements) lesmiaulements) les silements usaient de tout ct.@%me les 4ilippins aisaient entendre des "ruits

de drision aisment reconnaissa"les. >#est que)une ois qu#on s#tait dit que >arlito pouvait %trenon pas garon mais ille) on n#en doutait plus =mince ou pas) c4eveu' courts ou non) ce n#tait pasun garon. :n se demandait comment on avait pus#$ tromper aussi longtemps) et on tait "ien dcid! le lui aire pa$er)

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Au demeurant) les matelots trouvaient lasituation plutt drle) et il n#tait peut-%tre paspour leur dplaire d#avoir une ille parmi eu'.

Bamirearlito qui n#avait

tou/ours pas "oug et considrait ses orteils d#unair penaud) et le saisit par les c4eveu'.

Alors tu n#es pas un garon8 cria-t-il) en luiredressant la t%te pour mieu' voir son visage. Hui

es-tu donc5 Kne ille) capitaine = si ce n#est pas l#un) c#est

l#autre ) rpondit >arlito sans se dmonter.Kne gile magistrale le rcompensa de cette

insolence. 9e te demande qui tu es) sinistre arceuse)

pour savoir ! qui envo$er des aire-part quand /#enaurai ini avec toi.

>arlito se mordit les l&vres pour ne pas pleurerde douleur et d#4umiliation.

9e suis @aria >arolina Aluentes de illa-ranca $ Alrededor. ?t les c4Jtiments corporels)capitaine) ne sont pas autoriss sur mes navires.

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0ona @aria >arolina5... u te moques demoi.

ous ne me reconnaisse< pas) capitaine5

ous n#%tes pas tr&s p4$sionomiste. 9#ai pass uneinspection sur ce "ateau) il $ a quatre /ours. Knemauvaise inspection) d#ailleurs = /e n#ai rien vu.@ais /e me tenais ici m%me) en capeline "lanc4e)en lunettes de soleil) et vous me aisie< descour"ettes) en prsence du se;or aganearlito Sanc4eomment la prisonni&re aurait-elle pu sesauver sans passer par-dessus "ord au prala"le)cela) le capitaine ne prit pas la peine de le prciser.Il s#loigna ! grands pas en direction de sa ca"ine)oP il consulta ! plusieurs reprises sa conseill&re4a"ituelle = sa "outeille de r4um.

@aria >arolina) tou/ours de"out ! la m%me

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place) laissa errer un regard mprisant sur lesmatelots qui l#avaient 4ue et qui maintenantc4erc4aient ! se cac4er les uns derri&re les autres.

Kn instant) son regard s#arr%ta sur son copainAngel) au tmoignage duquel elle aurait pu aireappel) mais qu#elle n#avait pas voulu compromettre.?lle lui adressa m%me un clin d#il de complicit)et s#tonna de voir qu#il n#$ rpondait pas.

Langelot) lui) qui avait) plus que l#armatrice)

l#4a"itude des situations em"rouilles) prvo$aitd/! ce qui allait se passer. ?t il prvo$ait en outreque la situation serait sans issue. S#il levait le doigtet disait = @#sieur) moi) /e sais "ien que >arlito)c#est dona @aria >arolina ) il perdrait tout crditaupr&s du capitaine et de ses 4ommes sans allgerle sort de la /eune ille. Kn tmoignage peut %tre

cout en l#a"sence de preuves) mais quand lespreuves sont ormelles) et) d#ici quelquesminutes) elles le seraient il ne peut quedconsidrer le tmoin.

Nasri mit un certain temps ! o"tenir l#metteurradio de Mordeau' et l#oprateur auquel il parla mitplus longtemps encore ! o"tenir par tlp4one lenumro de agane


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>#est "ien ce que /e pense) mais /e veu' %trea"solument certain que nous ne nous tromponspas. oule


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ous ave< raison. Il $ a dona Iso"el = ellessont inspara"les. Attende< un moment.

?ncore trois minutes se pass&rent. ?n "as) sur

le pont) tout le monde attendait = @aria >arolinasGre de la victoire) Langelot) sGr de la daite) lesmatelots intensment curieu') Bamireette ille) dit-il) s#est d#a"ord ait passer pour

un garon. uis) pour notre armatrice. ?n ralit)elle s#est -introduite ! "ord pour sa"oter l'Oleo IIIcomme ses complices ont sa"ot l'Oleo II et l'Oleo

I. @ais cette ois-ci nous la tenons) et nous allonsapprendre d#elle pour qui) pourquoi et commentelle travaille.

II aspira "eaucoup d#air et a"o$a =

A l#estrapade8

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VIII

>? FK ! ce moment que la temp%te) que lamto annonait depuis deu' /ours) sesignala. ?n quelques minutes) le ciel noircit et lamer "lanc4it. Kn vent roid courut sur le pont. Il

n#$ avait pas l! de quoi aire c4anger d#ide aucapitaine) d#autant plus qu#un navire de la taille del'Oleo III ne craint rien de la temp%te = sa massersiste au tangage comme au roulis) et il crasesous lui des lames qui passeraient pardessus uncargo ordinaire.

A la dirence de son second) Bo"arra ne lisait

pas de romans d#aventures) mais il paraissait en

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vivre un. Il se prenait maniestement pourl#impito$a"le commandant du8ount< revenu ! la

vie.

0es cordes8 commandait-il. 0es cordes) etplus vite que a.

Vallie) tr&s intrigu par ce qui allait se passer)courut c4erc4er des cordes. out l#quipageparaissait possd par le m%me r%ve de violenceque son commandant) ! l#e'ception de epe

olapi) qui avait commenc par murmurer auvre /eune ille8 mais) ! la premi&re oscillationde l'Oleo III, il avait saisi son estomac ! deu' mainset s#tait prcipit dans sa ca"ine.

Seul Bamire< sem"lait garder son sang-roid.Il s#approc4a du capitaine =

>ommandant) lui dit-il) /e ne sais pas

e'actement ce que c#est que l#estrapade) mais /esens "ien que c#est quelque c4ose d#illgal. Si cetteille est criminelle) livre


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te laisser tom"er par-dessus "ord par mgarde.>e n#est pas toi) ouineur) qui as dmasqu lasa"oteuse) 4ein5 >#est moi.

Bamire< soupira et recula d#un pas. Il n#$ avaitrien ! aire contre ce ou.

Le travail d#4omme du commandant pourune ois soutenu avec ent4ousiasme par sonquipage consistait ! "rutaliser une /eune ille)presque une enant) mais) s#il $ avait l! un

parado'e) personne ne sem"lait s#en apercevoir. ?nprenant du service sur l'Oleo III, tous ces 4ommessavaient quel avait t le sort des deu' autresnavires de la m%me compagnie) et) qu#ils en ussentconscients ou non) l#angoisse les rongeait depuis le

/our de leur em"arquement. >ette angoisse n#avaitait que croEtre ! mesure que l'Oleo III approc4ait

de sa destination. ?nin) ils avaient trouv unmo$en de se li"rer de ce sentiment qui leur serraitla gorge = ils n#allaient pas s#en priver.

Jle comme un linge) mais crJnant tou/ours)@aria >arolina se tenait de"out au milieu du cerclede ses tourmenteurs) un pli mprisant au coin de la

"ouc4e. ?lle o"servait les prparatis.Kne grosse corde ut attac4e ! la lisse. Kne

planc4e ut i'e ! l#autre "out au mo$en d#unnud coulant et /ete ! la mer pour s#assurer que)du ait de la cour"ure de la coque) elle ne 4eurteraitpas le "ord. uis la planc4e ut remonte etdtac4e.

A ton tour) ma "elle8 grimaa Bo"arra.

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Vallie et Ali pass&rent le nud coulant sous lesaisselles de @aria >arolina) la soulev&rent sansmnagements) et) avec de gros rires) la /et&rent

par-dessus "ord.Langelot) les dents serres) regardait.Il vit son meilleur copain tom"er dans les

vagues cumantes et $ disparaEtre. La corde taittendue. @aria >arolina se d"attit) revint ! lasurace) som"ra de nouveau sous les lames.

Kn... deu'... trois...) compta le commandant.Bemonte


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ois les lames aillirent prcipiter @aria>arolina contre la coque) mais la corde lamaintenait ! la "onne distance.

Bemonte4erc4ait-elle un mensongevraisem"la"le qui suspendrait le supplice5 Sonregard erra sur les 4ommes qui l#entouraient ets#arr%ta une raction de seconde sur le visaged#Angel) son meilleur copain . Allait-elle

recourir ! son tmoignage5 >ela) Langelot le savait)

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ne servirait ! rien. Non) les $eu' de la /eunearmatrice revinrent se i'er sur le mule avin ducommandant.

9e suis) 4oqueta-t-elle... celle qui te pa$e pouraire ton travail8

Bo"arra grina des dents = Becommence


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IX

Sais- K N#AS AS le courage de nous regarderaire notre travail d#4ommes) va aire ton travail demousse) c#est tout ce qu#on te demande) ditBo"arra. ous autres) recommence


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c4ose en son temps. 0#a"ord nous allons tirerd#elle tout ce qu#elle sait. uis nous te tremperonspour le plaisir.

Kn instant) commandant) it Bamire< de savoi' douce. >e garon ne parle plus du ton d#un"erger. Huel Jge as-tu) toi5

ingt ans. Huel est ton vrai nom5 Menito 9uar&s.

?t tu avais l#intention de sa"oter l'Oleo III? :ui ) it Langelot.Kn grondement de col&re se it entendre du

ct des matelots. Bamire< poursuivit soninterrogatoire =

>omment comptais-tu aire5 ?n endommageant le gouvernail par gros

temps. >#est toi qui as sa"ot les deu' autres

"ateau'5 Non. >e sont des camarades ! moi. >omment s#appelaient-ils5 9e ne sais pas quels noms ils avaient pris.

Leurs vrais noms sont 9os 9os et @ario Mello. ourquoi sa"otie


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out cela tait vrai. Les coups d#ilqu#c4angeaient Bo"arra et Bamire< leconirmaient. @aintenant le capitaine lui-m%me

prenait les dclarations de Langelot au srieu'. ?t quelle est la compagnie pour qui tu

travailles5 demanda le dtective.Langelot passa sa langue sur ses l&vres. Huelle

compagnie allait-il nommer5 Il savait que lSUIN\) ce s$ndicat de inanciers internationau'

a"solument dnus de scrupules) s#intressait auptrole. Il le savait pour avoir lui-m%me d/ou unde leurs plans. Il rpondit =

Le SUIN\. >e n#est pas une compagnie

ptroli&re8 rpliqua Bo"arra. Non) mais il est e'act qu#elle en poss&de

plusieurs) remarqua Bamire


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A l'estrapade! A l'estrapade!

- C -


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punition sur les navires des si&cles prcdents.?n sortirait-il vivant5 >ela dpendait du tempsqu#il devrait rester sous l#eau. @ais le plus grave)

c#tait qu#il venait de compromettre sa missionpour une raison qui n#avait rien de proessionnel =simplement il n#avait pu supporter l#ide de voir son meilleur copain plonger une troisi&me ois.Hue penserait le capitaine @onterrand d#unepareille ai"lesse5

>#est drle) se dit Langelot) /#ai le sentimentque le pitaine me era les gros $eu') mais qu#il nem#en voudra pas trop.

?t) aspirant "eaucoup d#air) il se prpara ! %treplong dans la mer qui se racassait contre leslancs du ptrolier.

Kn petit moment) dit doucement Bamire< en

s#avanant. uis-/e vous demander) commandant) !quoi cela vous servira de aire prendre un "ain ! cesoi-disant sa"oteur5

>ela me servira ! voir quelle t%te ait un soi-disant sa"oteur apr&s avoir pass di' minutes sousl#eau.

Si vous le no$e


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ous vo$e< qu#il est pr%t ! la raconter sansestrapade.

out ce que disait le dtective tait plein de

-"on sens) Bo"arra le savait "ien. 0#un autre ct)comment se reuser le plaisir d#envo$er le sa"oteurpar-dessus "ord ne Gt-ce que temporairement5>omment reuser au' matelots la /uste vengeanceque leurs grondements sem"laient e'iger5

Au nom du se;or agane#est "on) dit Bo"arra. 9e rlc4irai.

out le monde savait ce que cela signiiait = ilirait procder ! certaine consultation) et) tel qu#onle connaissait) il tait peu pro"a"le qu#il enressortEt plus prudent ou plus modr.

Hu#on l#enerme ! ond de cale8 commanda-t-il. :n s#occupera de lui un peu plus tard. 9e vous

/ure) les gars) qu#il ne perd rien pour attendre. Au'ers) le sa"oteur8 Au' ers8

Le r%ve continuait = ! ond de cale) mais il n#$avait pas ! proprement parler de caleW au' ers)mais il n#$ avait pas de ers. out ce que lesmatelots purent aire) ce ut de /eter Langelot)pieds et poings lis avec la corde de l#estrapade)

dans un vaste caisson) compl&tement vide et

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dpourvu de lumi&re. Huelques coups de pied et depoing accompagn&rent sa descente le long del#c4elle qui plongeait dans ce cac4ot.

Le capitaine l#a dit = tu ne perds rien pourattendre8 grogna le grand Vallie.

u n#auras rien ! manger ni ! "oire)renc4rit Ali le maigre.

our avoir plus soi le /our de l#estrapade )prcisa aima"lement le petit Li.

Sur ces "onnes paroles) ils se retir&rent)laissant Langelot dans une nuit compl&te) avec)pour toute compagnie) de gros rats qui nel#attaquaient pas encore mais venaient le lairer depr&s...

]] ]

Au de4ors) le grain augmentait de puissance !c4aque instant. 0es nuages noirs volaient "as au-dessus du ptrolier. 0es paquets de pluies#a"attaient sur le pont par intermittence. ?t)

/usqu#! l#4ori


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Hue se passe-t-il) capitaine5 :P en est votreenqu%te5 Hue raconte votre sa"oteuse5 Hue aites-

vous vous-m%me5

9e ais ace8 rpondit le capitaine) et ilraccroc4a.

Naturellement) sa conseill&re avorite ne lequittait plus.

@aria >arolina) cependant) avait ramp/usquDau canot qui lui servait de lit et ! grand-

peine) s#$ tait 4isse. Les matelots l#avaient vueaire) mais ils s#taient dtourns = d#une part) ilsn#taient pas certains que la petite amie dusa"oteur ne Gt pas une sa"oteuse elle-m%meWd#autre part) les mauvais traitements qu#ils luiavaient

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inligs la leur avaient rendue rpugnante. Ilsprraient ne pas la voir.

La /ourne se passa ainsi = sur le pied d#alerte) !

cause de la temp%te) et dans l#attente) ! cause de ladcision que le capitaine avait promis de prendreau su/et du sa"oteur.

Hui aurait pu deviner5 marmonnait Vallie. Iltait si gentil) cet Angel. ?t moi qui lui avais promisde le dendre contre tout le monde.

0enseur de sa"oteurs8 >#est peut-%tre toi)le plus grand sa"oteur de tous8 le taquina Li.Langelot) pendant ce temps) ne demeurait pas

inacti. Il avait roul sur lui-m%me ! travers lecaisson /usqu#au moment oP il tait arriv ! portede l#c4elle. 0ans une o"scurit totale) cela lui avaitpris des 4eures) niais enin il $ tait parvenu) et il

avait russi ! se tourner de mani&re ! pouvoir userla corde qui lui liait les poignets contre un des

"arreau'. La corde tait grosse et solide) maisLangelot avait le temps. ?lle init par cder. Apr&savoir longuement rott ses poignets l#un contrel#autre pour rta"lir la circulation) Langelot essa$ade se dtac4er les pieds) mais) dans le noir) il neput venir ! "out des nuds marins. Il eut doncencore recours ! l#c4elle) en passant un "arreauentre ses c4evilles) qu#il init par li"rer aussi.

?t maintenant) ! quoi cela me sert-il d#%treli"re5 se demanda-t-il. Sans doute il est plusagra"le de ne pas me trouver saucissonn comme

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/e l#tais) et cette corde couverte de sel ne me"rGle plus la peau) mais pour le reste) mon petitLangelot) tu es ros-9ean comme devant.

ar acquit de conscience) il monta ! l#c4elle etessa$a la porte. ?lle tait erme ! cle. 0u reste)m%me s#il avait pu croc4eter la serrure) oP aurait-ilpu s#enuir5 Si "on nageur qu#il Gt) il ne pouvaitesprer gagner les ctes de France par gros temps.Il redescendit) s#tendit dans un coin) et se lia !

nouveau les c4evilles et les poignets avec de grosnuds lJc4es qu#il pouvait daire en un instant.0es 4eures s#coul&rent) de plus en plus

pni"les parce qu#une soi croissante tenaillait leprisonnier.

0ans l#o"scurit) il n#avait aucun mo$en demesurer le temps qui passait. Il ne savait m%me pas

s#il aisait encore /our ou d/! nuit ou si l#au"esuivante se levait lorsque des pas se irententendre) des pas qui rsonn&rent lourdement !travers la coque de mtal.

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X

KN B:N0 0? LK@I^B? apparut dans les4auteurs. ?n m%me temps) des "ruits mtalliquesse aisaient entendre. Kne orme o"scure semontra au sommet de l#c4elle) et) lentement) semit ! descendre. Kne ois en "as) le visiteur ouillale caisson de la puissante torc4e lectrique qu#iltenait ! la main. Lorsqu#il eut repr Langelot quigisait au pied de l#une des parois) il s#avana verslui de la dmarc4e dansante des marins

proessionnels) l#clairant tou/ours de sa

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torc4e mais demeurant lui-m%me dans l#om"re.?"loui) Langelot erma les $eu'. Lorsqu#il lesrouvrit) il vit que son visiteur se tenait accroupi

aupr&s de luiW la torc4e tait pose ! terre etilluminait d#une mani&re sinistre certaine t%te4irsute) certaine moustac4e agressive) certaintatouage de pirate) que le sniien ne se rappelaitque trop.

Alors) pronona une voi' rauque) on veut

tou/ours aller au 0anemar(5 >alaguer8 s#cria Langelot. u n#as pas quittle "ateau8 :P t#es-tu cac45

Sur un "Jtiment comme celui-ci) on al#em"arras du c4oi'. >#est donc toi) le sa"oteur5

:ui) c#est moi. ?t tu travailles pour le SUIN\5

9e travaille pour le SUIN\. u mens) dit >alaguer. 9e dis la vrit. Non. u mens. 9e sais que tu mens. >omment peu'-tu le savoir5 9e le sais parce que le sa"oteur) c#est moi. ?t

que moi aussi) /e travaille pour le SUIN\. Il $ eut un silence. Apparemment ils n#avaient pas coniance en

toi et ils ont envo$ un deu'i&me sa"oteur ) ditLangelot) ne trouvant aucune parade plus

vraisem"la"le.>alaguer ricana.

Non) non) mon grand) cela ne se pratique pas

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comme a entre gens du monde. Nous aisonsun mtier trop dangereu' pour c4erc4er desrisques supplmentaires. :u "ien tu es un

sa"oteur) mais alors tu ne travailles pas pour leSUIN\) ou "ien tu travailles pour le SUIN\)mais tu n#es pas un sa"oteur = un mouc4ard plutt.?t le contrat entre le SUIN\ et moi prvo$ait que

/e travaillerais en solo) sans surveillance) et que /etouc4erais toute la prime. Alors c4oisis = tu es l#un

ou tu es l#autre) mais pas les deu'. Langel

Documents

Lieutenant X Langelot 35 Langelot contre la marée noire 1981.doc