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Lieux centraux - décentraux Théories de la centralité et réalité des petites villes Anne RADEFF et Georges NICOLAS

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Lieux centraux - décentrauxThéories de la centralité et réalité

des petites villes

Anne RADEFF et Georges NICOLAS

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LIEUX CENTRAUX-DÉCENTRAUX

Introduction : actualité des schémas de Christaller dans les théories de la centralité

Du régulier à l’irrégulier

Le problème de Christaller : ses erreurs géométriques

Généralisation des erreurs à l’aide de figures régulières triangulo-hexagonales

Figures irrégulières de la solution géométrique exacte du problème de Christaller

Réalité historique des figures géométriques irrégulières

De la centralité à la centralité-décentralité

De la théorie à l’empirie : couronne et ceinture

Relations centrales-décentrales des lieux : dépendance centrale et dépendance réciproque

Pouvoir des lieux centraux-décentraux : bailliages bernois au Pays de Vaud (XVIe-XVIIIe siècles)

Du système au réseau

Dépendance centrale des lieux centraux-décentraux versus centralité des lieux centraux

Comparaison des portées et des aires

Comparaison des représentations

Conclusion :

Représentations du système triangulo-hexagonal : quelques exemples récents :Géographie : Short, John Rennie, The urban order. 1996, Malden / OxfordHistoire : Gilomen, Hans Jörg et Stercken, Martina éds, Zentren. 2001, ZurichÉconomie : Lang, Birger, Die Untergliederung der Bundesrepublik Deutschland. 2002, Frankfurt. Aménagement et urbanisme : Certu, Centralités dans la ville en mutation. 2003, LyonAménagement et géographie : Weichhart, Peter et al., Zentralität und Raumentwicklung, 2005, VienneHistoire : Buchholzer-Rémy, Laurence, Nuremberg à la fin du Moyen âge. 2006, Paris

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Le problème de Christaller : ses erreurs géométriques

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Généralisation des erreurs à l’aide de figuresrégulières triangulo-hexagonales

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Figures irrégulières de la solution géométrique exacte du problème de Christaller

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1) Les figures irrégulières correspondent à la réalité observée :« L’examen des relations qu’entretenaient entre elles les villes du Dauphiné nous a conduit très loin des différents modèles théoriques d’organisation de l’espace. Le système urbain n’y avait, en particulier, que peu de points communs avec la théorie des places centrales de Christaller »« Les espaces urbains s’organisaient de manière fort peu hiérarchisée autour de cités d’importance démographique souvent comparable, et dont aucune ne parvenait à imposer une prééminence qui soit à la fois économique, administrative, religieuse et culturelle »Favier, René, Les villes du Dauphiné aux XVIIe et XVIIIe siècles, Grenoble, 1993, p. 433 2) La répartition irrégulière des fonctions n’est pas non scientifique et ne représente pas un écart à la norme, contrairement à ce qu’écrivait (par exemple) Bernard Lepetit lorsqu’il analysait la répartition des foires et des marchés. Pour lui, les petites villes situées sur la façade atlantique sont « en position de sous-équipement relatif » et celles situées sur le littoral méditerranéen « sous-équipées par rapport aux grandes » alors que les villages méditerranéens sont un « maillon faible ». Or, les petites villes ne sont pas « sous-équipées » et les villages ne sont pas un « maillon faible » parce qu’ils ne s’inscrivent pas dans le système régulier !Lorsqu’il étudiait la distribution des boutiques, Lepetit concluait que « Seul le bassin parisien montre à la fois une domination urbaine affirmée et une hiérarchie urbaine cohérente ». Or, ce qui s’éloigne du système régulier n’est pas « incohérent » !Lepetit, Bernard, Les villes dans la France Moderne (1740-1840), Paris, 1988, p. 338-339

Réalité historique des figures géométriques irrégulières

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De la théorie à l’empirie : couronne et ceinture

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Relations centrales-décentrales des lieux : dépendance centrale et dépendance réciproque

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Pouvoir des lieux centraux-décentraux : bailliages bernois au Pays de Vaud (XVIe-XVIIIe siècles)

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Dépendance centrale (dominante) des lieux centraux-décentraux

versus centralité des lieux centraux

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Comparaison des portées et des aires

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Comparaison des représentations

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1.La solution mathématiquement exacte du problème de représentation des relations entre lieux est dans une articulation entre figures irrégulières et non pas dans une représentation hiérarchique régulière. Pour étudier les relations entre les villes, petites ou grandes, il n’est plus nécessaire d’utiliser ou de se référer implicitement à une représentation théorique fausse.

2. Les lieux habités ne doivent pas seulement être étudiés comme des « lieux centraux » car ils entretiennent entre eux des rapports beaucoup plus complexes qui en font des lieux « centraux-décentraux ». Dans les petites villes l’attraction et la concentration s’exerce en même temps que la résistance à l’attraction de villes plus importantes ou au contraire à l’abandon de certaines fonctions au profit de villages proches, plus dynamiques. Il ne s’agit pas de « déviations » par rapport à une norme idéale mais de faits historiques « normaux ».

3. Nous avons montré comment combiner les figures régulières ou irrégulières générées par les rapports entre lieux habités en réseaux et hiérarchies en fonction de leur importance « centrale-décentrale ». Les petites villes peuvent ainsi occuper des niveaux hiérarchiques plus importants qu’on le pense.

4. Théorie / modèle réalité et réalité théorie / modèleDans les rapports nécessaires entre théorie, modèle et réalité les résultats présentés permettent d’inverser le point de départ des recherches. Ce sont les observations qui permettent d’élaborer une réflexion théorique et un modèle et non pas un modèle a priori qui permet de comprendre la réalité. En revanche l’approche théorique permet d’approfondir l’étude empirique et historique des fonctions des petites villes et de leurs relations avec les lieux voisins ou éloignés.