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Presses Universitaires du Mirail Hommage à Claude Dumas. Histoire et création by Jacqueline Covo Review by: Jean Andreu Caravelle (1988-), No. 58, L'IMAGE DE L'AMÉRIQUE LATINE EN FRANCE DEPUIS CINQ CENTS ANS (1992), pp. 212-216 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40853153 . Accessed: 15/06/2014 18:54 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Caravelle (1988-). http://www.jstor.org This content downloaded from 195.34.79.228 on Sun, 15 Jun 2014 18:54:28 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

L'IMAGE DE L'AMÉRIQUE LATINE EN FRANCE DEPUIS CINQ CENTS ANS

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Presses Universitaires du Mirail

Hommage à Claude Dumas. Histoire et création by Jacqueline CovoReview by: Jean AndreuCaravelle (1988-), No. 58, L'IMAGE DE L'AMÉRIQUE LATINE EN FRANCE DEPUIS CINQ CENTSANS (1992), pp. 212-216Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40853153 .

Accessed: 15/06/2014 18:54

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y de investigación de nivel mundial, tanto en lo que se refiere a lenguas indígenas como al español.

Nombres, libros y revistas nos permiten calibrar la existencia de una filología y una lingüística mexicana bien consolidadas con un lugar destacado en el mundo académico especializado en estas mate- rias. Por ello Beatriz no duda en lanzar dos conclusiones que nos harán reflexionar. Primera, que « nuestra situación lingüística ha sido siempre extraordinariamente complicada y rica pues la Nueva España no fue un territorio despoblado y sin cultura ». Segunda, que « si los filólogos y lingüistas de lenguas amerindias y del español hemos estado incomunicados... hay que romper este aislamiento ya que ni « el español es la única lengua viva de México, ni las len- guas indígenas son reliquias habladas por unos cuantos ».

Pensando en este trabajo y en otros de los aquí presentados creo que podemos concluir que México tiene mucho que ofrecer a la lingüística universal. Tierra de muchas y muy distintas lenguas, en ella se han elaborado, desde el siglo XVI, investigaciones de vanguar- dia en la lexicografía, gramática y toda clase de textos histórico- filológicos. También en ella se han logrado estudios fundamentales dentro de la moderna corriente lingüística antropológica que estable- ce una intensa relación entre lengua y pensamiento. Libros como éste sirven para recordarnos todos estos logros y para emprender nuevas búsquedas que mucho beneficiarán a las gentes de la Vieja y Nueva España.

Ascensión H. de León-Portilla.

Jacqueline Covo (Ed.). - Hommage à Claude Dumas. Histoire et création. Lille, Presses Universitaires de Lille, 1990, 287 p.

Parfois les universitaires se font vestales et, pour entretenir le feu qui les anime et les justifie, se réunissent à plusieurs pour célé- brer une figure, une œuvre ou une trajectoire qui ont marqué leur discipline. C'est ainsi, à l'occasion, que les hispanistes et les améri- canistes français ont honoré quelques-uns des leurs qui avaient mérité, presque toujours, cette consécration cérémonieJle. Le présent ouvrage participe normalement de ce genre de rituel. Pourtant, et je ne crois pas que ce soit flagorner que de le dire, ces pages nous parlent, par-delà la convention, d'une personnalité attachante et d'une expé- rience originale.

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II fallait un certain courage à Claude Dumas, vers 1970, pour créer un « Centre d'Etudes Ibériques et Ibéro-Américaines du XIX* siè- cle », à une époque où l'hispanisme se consacrait majoritairement à l'étude du « classicisme » espagnol et où l'américanisme ne s'adon- nait pas encore à la fréquentation orgiaque du « boom », de la toute récente littérature hispano-américaine. Et ce Centre, Claude Dumas le créait à Lille, lieu excentrique s'il en est par rapport aux « métro- poles » de l'hispanisme français, avec des moyens matériels des plus limités. Avec persévérance et un grand pouvoir de persuasion, il sut convaincre les autorités universitaires et intéresser les chercheurs qui, pour la plupart, travaillaient sur leur XIXe siècle en ordre dis- persé. A partir de 1972, les colloques se succédèrent et gagnèrent en audience. Sur un domaine commun (un espace, une époque et, malgré tout, une langue) s'entrecroisaient des approches, des métho- dologies, des savoirs différents qui, comme on dit, s'enrichissaient mutuellement. Les communications donnaient lieu à des discussions tantôt sereines, tantôt vives qui n'excluaient ni la cordialité ni l'hu- mour. Ou, avec les mots de Jacqueline Covo : « Loin des congrès solennels et intimidants, nous trouvions à Lille un accueil chaleu- reux, une attention bienveillante, des échanges fructueux qui ont leur part dans la connaissance du XIXe siècle, comme dans la for- mation des membres du Centre ». Par son exigence scientifique (en portent témoignage les volumes des actes de ces colloques publiés avec une régularité exemplaire), comme par les rapports de con- fiance qu'il a su créer et maintenir des années durant (peuvent en témoigner aussi les collaborateurs du présent Hommage et d'autres qui s'y sont associés), Claude Dumas a été le maître d'œuvre de cette réussite.

L'hommage qui lui est ici rendu réunit 29 études. Après une brève présentation de Jacqueline Covo (p. 9), le volume, reflétant en cela l'organisation même des colloques du Centre, se divise en deux parties : l'une consacrée à l'Espagne et qui comprend 13 articles (p. 21-134), l'autre consacrée à l'Amérique latine et qui comprend 16 articles (p. 149-271). Les résumés de ces articles nous sont donnés en français et en espagnol (p. 13-20 et 137-147). Le volume se clôt sur une bibliographie générale concernant l'ensemble des articles (p. 273-285). Bien que la fragmentation et la dispersion soient inhé- rentes à ce type d'ouvrage, signalons cependant que 23 études portent, totalement ou partiellement sur le XIXe siècle espagnol ou améri- cain, ce qui concorde largement avec les préoccupations du Centre animé par Claude Dumas.

Pour ce qui est de l'Espagne, le XIXe siècle est abordé dans des perspectives historiques, littéraires et comparatistes. Fondées sur

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l'étude de la presse et de la « littérature grise », deux études évo- quent sur le mode satirique ou désenchanté la guerre de l'Indépen- dance, 1808-1814 (A.M. Freire López) et la révolution libérale de 1854 (M.C. Lecuyer). C'est dans l'Histoire et le mythe, plutôt que dans les fantasmes personnels du peintre qu'on nous invite à cher- cher les racines des « Peintures noires » que Goya peignit en 1820- 1823 dans sa « Quinta del Sordo » (G. Barbé-Coquelin de Lisle). La littérature proprement dite est abordée à partir de quatre auteurs. Benito Pérez Galdós, d'abord, dont on étudie les variations onomas- tiques des personnages dans une série de Episodios Nacionales (Lieve Behiels) et les rapports entre fiction et réalité dans le roman Narváez (B. Journeau). Zorrilla, ensuite, dont on analyse un recueil de poèmes peu connu, El drama del alma (1867), vision contrastée et « réaction- naire » du Mexique de Maximilien (J.L. Picoche) ; et le poète est également présent, par auteur interposé, dans une parodie de son Don Juan Tenorio, commise en 1884 par Javier de Burgos sous le titre de El novio de doña Inés. Ensuite, c'est par une étude poéto- logique de sa « Rima V » que figure le très romantique G.A. Bécquer (M.C. Zimmerman), que l'on retrouve au côté de T. Gautier, tous deux journalistes d'occasion, pour rendre compte, en 1864, de l'inau- guration de la ligne de chemin de fer du nord de l'Espagne (R. Pageard). Valle-Inclán, enfin, qui traite à sa manière, toujours originale, le mythe de Don Juan dans ses Comedias bárbaras (E. Lavaud-Fage), mais qui sait aussi utiliser un fait divers, l'Affaire du capitaine Sanchez, pour élaborer La Hija del capitán (J.M. Lavaud).

En marge de ce XIXe siècle espagnol, il faut signaler deux collabora- tions de poids à cet Hommage : celle de Robert Jammes qui dévoile avec talent les références à la découverte de l'Amérique dans un passage de la Soledad primera, où ces références, pour poétiques qu'elles soient, sont loin d'être explicites ; celle de Joseph Perez qui à partir de l'opposition entre scolastique et humanisme au XVIe siè- cle, s'en prend férocement à certains critiques actuels, « nouveaux scolastiques » du XX* siècle qui, faisant fi du sens, se croient « obli- gés d'user d'un vocabulaire pseudo-scientifique qui n'abuse que ceux qui font semblant de le comprendre ».

Dans la deuxième partie du volume qui traite de l'Amérique latine, où l'Histoire et la littérature sont le plus souvent intimement liées, quatre pays se taillent la part du lion (Mexique, Cuba, Argentine, Chili) auxquels il faut adjoindre une étude sur La Noche oscura del niño Aviles, du jeune romancier portoricain. E. Rodríguez Julia (C. Vásquez) et une étude de l'influence gréco-latine sur la découverte de l'Amérique, telle que la conçoit Humboldt dans Cosmos et Histoire

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de la géographie.... : cette découverte marque la conquête définitive du cosmos commencée dans l'Antiquité et Colomb est l'héritier direct des Anciens (C. Minguet).

A tout seigneur tout honneur, le Mexique, dont Claude Dumas a fait son pré carré, non exclusif. Une étude minutieuse et exemplaire de El Imparcial de Madrid (mai 1911 - mars 1913) aborde la Révolution Mexicaine vue par les Espagnols, vision partielle et sans doute par- tiale, en tout cas orientée par les sources d'information dont est tributaire ce quotidien (J. Covo). Auparavant et au Mexique même, dès l'Indépendance, s'était posé le problème de l'identité nationale : Justo Sierra propose une synthèse des approches contradictoires de ce problème et il le fait, comme l'a déjà montré Claude Dumas, en s'appuyant sur la philosophie positiviste (J.L. De Lannoy). L'His- toire est encore présente dans une étude, à partir de quatre œuvres, des rapports entre Histoire et Création dans le roman mexicain du XIXe siècle (C. Raffi-Béroud). Et c'est en utilisant ses connaissances de l'Histoire du Mexique que Balzac écrit et fait représenter à Paris Vautrin (1840), une pièce de théâtre cocasse et surprenante, aussitôt interdite (G.A. Dugast). Histoire mexicaine encore, mais au XXe siè- cle : celle qui est mise en scène par Vereo Guzman qui, pastichant Valle-Inclán, évoque la Christiade, avatar du Carlisme espagnol, dans son roman Viva Cristo Rey (G. Thiébaut).

A Cuba, il faut attendre 1830-1840 pour voir se dessiner une litté- rature historique où l'affirmation d'une conscience nationale n'appa- raît pas encore comme une urgence (M. Guicharnaud-Tollis). Ce qui n'est plus le cas avec Cirilo Villaverde qui, en mettant en scène le Nègre révolté dans son roman Cecilia Valdés, préfigure les luttes de Cuba pour son indépendance (J. Potelet). Et si José Marti a donné sa vie pour cette indépendance, il n'en a pas moins fait preuve de talent littéraire en devenant, par exemple, un virtuose de la compa- raison comme cela apparaît dans son roman peu connu Lucía Jerez (P. Collard). C'est vers la même époque, à l'occasion du Quatrième Centenaire de la Découverte (déjà!), que la presse de La Havane célèbre et mythifie la figure de Colomb que Carpentier mettra à mal dans El arpa y la sombra (J. Durnerin).

L'Argentine est représentée par trois monuments de sa littérature. Que Sarmiento se soit exprimé pleinement dans les formes de la biographie et de l'autobiographie n'est guère étonnant pour cet idéo- logue qui cherche à imposer un modèle de culture par l'exemplarité et pour qui le souci esthétique n'est finalement qu'un adjuvant de sa volonté didactique (E. Aguirre). Plus artistique mais non moins engagé, Leopoldo Lugones peut faire se côtoyer, dans le très pro-

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gressiste bimensuel La Montana qu'il dirige, un Verlaine « socia- liste » pour l'occasion et un Rubén Darío « théosophe » dont le poème « Metempsicosis » pose quelques problèmes de datation que Ton tente ici de résoudre (E. Marini-Palmieri). Plus près de nous, on peut entendre la « petite musique » de Borges qui, en traitant du Quichotte, se mêle à « la entonación, la negligente música de Cervantes » (M. Joly).

Du Chili nous est proposée une lecture politique d'un roman de J.V. Lastarria, Don Guillermo, de 1860 (P. Catalan). Maurice Fraysse, qui s'est aussi souvent intéressé à Lastarria, préfère traiter ici des Chascarillos militares, un livre de contes de Daniel Riquelme où sur le mode journalistique, cet auteur évoque la « petite histoire », celle des petites gens, de la Guerre du Pacifique vue malgré tout dans la perspective des vainqueurs.

Voilà pour ce volume dédié à Claude Dumas. Les limites de ce compte rendu ne m'ont pas permis d'entrer plus en détail dans cha- cun des 29 articles ; du moins ai-je tenté de donner une idée de leurs contenus. Certains, tant par leur forme que par les idées qu'ils mettent en œuvre, auraient mérité une de ces discussions qui ont fait le charme des colloques du Centre lillois. Formons le vœu, pour terminer, que ce Centre, qui sous la direction de Jacqueline Covo est devenu le « Centre de Recherche sur la Création et l'Histoire dans le Monde Hispanique » (CREATHIS) poursuive la tâche com- mencée par Claude Dumas et connaisse le même succès.

Jean Andreu.

Walter Bruno Berg. - Grenz-Zeichen Cortázar; Leben und Werk eines argentinischen Schriftstellers der Gegenwart. Frankfurt am Main, Vervuert Verlag, 1991, 424 p.

La contribution allemande aux études sur Julio Cortázar a été, jusqu'à maintenant, plutôt limitée; on signalera deux publications sous forme de livre 0), Tune provenant de l'ex-R.D.A., de M. Toma

(1) M. Toma: Untersuchungen zum Menschenbild in den Werken Julio Cor- tázars, Diss. Rostock, 1973. W. Imo : Wirklichkeitsauffassung und Wirklichkeitsdarstellung im Erzählwerk Julio Cortázar s, Frankfurt am Main: Haag und Herchen 1981.

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