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Dossier de presse Décembre 2016 L’impact du numérique sur la démocratie : mirage ou révolution citoyenne ?

L’impact du numérique sur la démocratie : mirage ou ... · À quoi ressemble notre vie sociale à l’heure des réseaux sociaux de l’Internet ? Depuis, avons-nous ... Quel

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Dossier de presseDécembre 2016

L’impact du numérique sur la démocratie : mirage ou révolution citoyenne ?

Sommaire

Le Digital Society Forum pour mieux comprendre les impacts du numérique sur la vie quotidienne

Orange, contributeur du débat :l’engagement citoyen à l’heure du numérique

Autour du débat

Le rapport de l’Observatoire du numérique créé par le Digital Society Forum et BVA

Biographie des intervenants

Orange, partenaire de la Chaire de recherche des Bernardins

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Le Digital Society Forum pour mieux comprendre les impacts du numérique sur la vie quotidiennePlateforme collaborative ouverte, le Digital Society Forum a été initié par Orange, Psychologies Magazine et la Fondation Internet Nouvelle Génération (FING) afin de donner au plus grand nombre des clés de compréhension pour mieux appréhender notre « vivre numérique ».Le Digital Society Forum rassemble chercheurs, acteurs économiques et représentants de la société civile autour de grands thèmes de la vie quotidienne. Cette vision croisée est ensuite partagée lors de tables rondes et sur un site web dédié. Des rencontres, sous forme d’ateliers participatifs publics en région et à l’étranger, font ensuite émerger sur la base des expériences de chacun, des pistes d’action pour mieux s’adapter aux changements en cours.

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Une approche ouverte

Une démarche collaborative

Orange, en tant qu’opérateur leader de son marché et entreprise responsable, est à l’initiative du Digital Society Forum. Ce projet lancé en 2013 par Stéphane Richard est porté par Christine Albanel, directrice exécutive en charge de la RSE, de la diversité, des partenariats et de la solidarité.

Le Digital Society Forum, dont la mission est d’éclairer les changements sociétaux induits par le numérique, est une preuve concrète de l’engagement d’Orange.

Sur tout le territoire, nous animons et donnons la parole à une communauté d’intérêt. Cela témoigne ainsi de notre capacité d’écoute et de notre volonté d’empathie avec les personnes de tous horizons qui expriment leurs inquiétudes face à l’impact des nouvelles technologies sur leur vie.

Des partenaires très investis sur le sujet des transformations des relations et des comportements par le numérique sont associés et nous accompagnent dans cette démarche que nous avons voulu ouverte :

Le Digital Society Forum repose sur une approche collaborative et continue, autour de sujets de la vie quotidienne (amis, famille, apprentissage, travail, santé, etc…). Des sociologues, chercheurs et personnalités du monde universitaire, spécialistes du numérique, communautés d’intérêt et grand public se penchent sur les mutations en cours afin de proposer des repères pour mieux les comprendre et s’y adapter. Trois thèmes par an sont retenus et font l’objet de cet éclairage collectif.

n La Fondation Internet nouvelle génération (FING)Il s’agit d’un think tank de référence sur les transformations numériques. La FING, créée en 2000, compte plus de 300 membres : grandes entreprises, start-ups, laboratoires de recherche, universités, collectivités territoriales, administrations, associations, personnes physiques, etc…www.fing.org | www.internetactu.net

n Psychologies MagazineAvec une revue mensuelle comptant 2,6 millions de lecteurs par an et 1,7 million de visiteurs uniques par mois sur psychologies.com. Psychologies aborde régulièrement des thématiques liées à l’impact du numérique dans notre société et dans la vie quotidienne.

n Des partenariats pluriels Le DSF s’enrichit de nouveaux partenaires comme la Chaire des Bernardins, la Chaire de complexité de L’ESSEC et EDUCAVOX.Le DSF a créé en 2015 l’Observatoire du Numérique « Quelle place pour le numérique dans la vie des Français ? » en partenariat avec BVA.

Chaque thème est traité lors d’une table ronde puis partagé en ateliers en région sur un format participatif ouvert qui permet l’échange avec les communautés d’intérêt. La réflexion collective se traduit par la construction des propositions issues de cette approche collaborative.

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Les échanges, retours d’expérience et enseignements sont capitalisés et partagés :

n Sur le site web dédié : www.digital-society-forum.orange.com

n Sur les réseaux sociaux :- Twitter : www.twitter.com/ODSForum- Facebook : www.facebook.com/digitalsocietyforum

n Sur les plateformes :- Dailymotion : www.dailymotion.com/digitalsocietyforum- Soundcloud : www.soundcloud.com/digital-society-forum

n Sur le blog « ma vie numérique » sur psychologies.com : www.blogs.psychologies.com/ma-vienumérique

n Dans Psychologies Magazine – articles et dossiers

Le Digital Society Forum a été créé en 2013. Dix tables rondes thématiques ont été organisées et 51 ateliers en région ont regroupé plus de 2500 participants. Plus de 500 propositions d’adaptation au changement ont été formulées. C’est l’ensemble des directions régionales en France qui se sont impliquées aux côtés de leurs partenaires. À l’international, le Digital Society Forum a tenu des ateliers au Mali, en Egypte, en Tunisie, au Maroc et s’est déployé au Sénégal à l’occasion d’une table ronde sur l’emploi le 1er décembre dernier.

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Consommationcollaborative

La famille connectée

Vie privée et données personnelles sur Internet

La gestion de l’attention à l’heure du temps réel

Le migrant connecté

Les nouvelles relations 2.0

Nouvelles formes d’apprentissage

Travail et numérique

Emploi et numérique

La création amateur

Les nouvelles citoyennetés

Moi en interaction avec la société

Moi en interaction avec mon entourage

Moi en tant qu’individu

Présentation des thèmesLes thèmes abordés sont définis par Armelle Pasco, Directrice des Partenariats culturels et institutionnels, Thierry Taboy, directeur adjoint des enjeux sociaux et sociétaux du groupe Orange, les chercheurs du département SENSE des Orange Labs et nos partenaires.

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Les thèmes 2013

n Les nouvelles relations 2.0À quoi ressemble notre vie sociale à l’heure des réseaux sociaux de l’Internet ? Depuis, avons-nous plus ou moins d’amis ? Les technologies numériques ont-elles contribué à donner davantage de liberté et de possibilités aux individus pour entrer en contact les uns avec les autres, ou les enferment-elles dans des relations fragiles, fugaces et incertaines ?http://digital-society-forum.orange.com/fr/les-forums/14-forum-les_nouvelles_relations_2.0

n La famille connectéeQuels rôles les écrans jouent-ils dans les relations familiales (couples, parents-enfants, famille proche) ? L’arrivée dans le foyer des consoles de jeu, de l’ordinateur, du téléphone mobile s’accompagne de nouveaux usages qui parfois facilitent, parfois complexifient les relations.http://digital-society-forum.orange.com/fr/les-forums/19-forum-la_famille_connectee

n Les nouvelles formes d’apprentissageL’arrivée du numérique se manifeste dans l’enseignement supérieur et la formation tout au long de la vie par de nouvelles méthodes d’apprentissage, des différences de rôles pour les enseignants et les apprenants et par des formations en mutation.http://digital-society-forum.orange.com/fr/les-forums/95-forum-nouvelles_formes_dapprentissage

Les thèmes 2014

n Le migrant connectéLe migrant quitte son espace d’origine pour arriver dans un nouvel espace géographique, de manière transitoire ou pour une longue durée. Sa terre d’accueil est maintenant doublée d’un nouvel espace, et de nouvelles frontières, numériques cette fois. Quelles attitudes et relations du migrant dans l’univers numérique : celui de ses communications, de ses relations affectives, sociales et économiques.http://digital-society-forum.orange.com/fr/les-forums/96-forum-le_migrant_connecte

n Le travailL’arrivée des outils numériques dans le travail modifie les capacités (temporelles et spatiales, traitement des flux informationnels), les comportements, les rapports hiérarchiques et de coopération des individus à l’intérieur des entreprises et des organisations en créant notamment des interactions nouvelles entre vie professionnelle et vie privée.http://digital-society-forum.orange.com/fr/les-forums/98-forum-travail_et_numerique

n La consommation en mode collaboratifCo-voiturage, échanges d’appartements… : l’économie du collaboratif consiste à mettre en relation des individus qui partagent un projet commun, échangent des biens et des services, investissent dans une entreprise ou une fondation... Cette « consommation » connait un essor rapide grâce au numérique. Quels en sont les promesses et les moteurs sociaux ? Quel est l’impact de cette nouvelle forme de développement sur le monde de l’entreprise ?http://digital-society-forum.orange.com/fr/les-forums/99-forum-consommation_collaborativehttp://digital-society-forum.orange.com/fr/les-forums/95-forum-nouvelles_formes_dapprentissage

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Les thèmes 2015

n Les traces personnelles que nous laissons lors de notre parcours numériqueDésormais connectés en continu grâce à une multiplicité d’objets personnels portés sur soi, les individus se voient proposer une variété toujours plus grande de services adaptés à leurs désirs et peuvent s’exprimer en permanence via leurs réseaux sociaux. L’eldorado de l’hyperconnexion a toutefois un revers majeur, celui du déplacement progressif de la frontière entre vie privée et vie publique. Les données personnelles sont désormais autant de traces distillées sur les réseaux, avec trois questions essentielles : qui bénéficie des données que nous laissons à voir, quelles en sont les répercussions en terme de surveillance et comment résoudre ce paradoxe entre (sur)exposition de soi et préservation de l’intimité ?http://digital-society-forum.orange.com/fr/les-forums/100-forum-vie_privee_et_donnees_personnelles

n L’attention face à la surcharge informationnelleAbondance et richesse des contenus disponibles en ligne, multiplication massive des sollicitations et des notifications via les objets connectés, marketing et publicité : les technologies d’information et de communication ne cessent de solliciter et de capter notre attention et suscitent un sentiment de « surcharge informationnelle ». Ces évolutions soulèvent de nombreux débats parfois alarmistes sur les conséquences du monde numérique sur la gestion de l’attention. Sont également abordées les stratégies mises en place par les individus pour faire face aux sollicitations numériques et à la surcharge cognitive et protéger leur attention. Enfin l’intérêt est porté sur le design de technologies et d’interfaces adaptées aux propriétés et aux limites de l’attention humaine.http://digital-society-forum.orange.com/fr/les-forums/220-forum-attention_et_abondance_informationnelle

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Les thèmes 2016

n Numérique et emploiL’ampleur des innovations technologiques liées au numérique justifie de parler, à propos de leur impact sur l’économie, d’une révolution industrielle comparable à celles provoquées par l’essor de la machine à vapeur ou l’électricité. Les évolutions actuelles réactivent ainsi la question économique ancienne du lien entre le progrès technique et l’emploi. Dans quelle mesure le développement des machines (ordinateurs, algorithmes, robots) affecte les emplois disponibles ? Dans une société où le statut social, les revenus et les droits sociaux sont fortement liés à l’emploi, faut-il s’inquiéter de la révolution industrielle en cours ?http://digital-society-forum.orange.com/fr/les-forums/260-forum-numerique_et_emploi

n La création amateurChaque jour, les utilisateurs de l’application mobile Instagram partagent 80 millions de photos, selfies, photos d’art ou de vacances, reportages et autres images potaches. Chaque minute, sur YouTube, 400 heures de vidéos sont mises en ligne pour plus d’un milliard d’internautes. Depuis sa création en 2001, le site DeviantArt a reçu 300 millions de dessins, animations, créations graphiques ou œuvres de fanart produites par des amateurs. Le numérique a rendu possible une explosion visible de la création amateur, depuis la photographie jusqu’au jeu vidéo, en passant par la musique, le film, l’animation, la nouvelle, le roman, la création graphique, le tricot, la broderie, etc. Se sont constituées sur internet des bases de données très riches et actives de ces œuvres. Pourquoi et comment se déploie le flux continu des créations des quidams ? Comment artistes et institutions intègrent-ils ce phénomène ? Le numérique nous transforme-t-il tous en créateurs ? Questions essentielles de ce dossier, qui sera mis en ligne, article après article, dans les vingt jours qui viennent.

n Les nouvelles citoyennetésLes technologies transforment-elles profondément la manière dont les citoyen(ne)s s’expriment, s’engagent et participent ? Cette question de société mérite d’explorer la pluralité des formes de concertation et d’implication rendues possibles par le numérique ; de s’intéresser à la valeur accordée à ces nouvelles dynamiques. Qu’il s’agisse d’expression politique ou sociale, à l’échelle locale ou globale, quelle est la place réelle prise par les usages digitaux dans l’engagement citoyen ? Comment faciliter l’accès à l’information pour les publics les plus éloignés ? Des défis pour les institutions, partis et corps intermédiaires qui voient aujourd’hui leur mode de fonctionnement traditionnel questionné voir transformé au nom du renouveau démocratique.

Toutes les sources des articles et les auteurs de références de ce dossier sont en ligne sur le site du Digital Society Forum.

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Orange, contributeur du débat : l’engagement citoyen à l’heure du numériqueAu cœur des mutationsLe Président Directeur Général d’Orange, Stéphane Richard a souhaité lancer le débat « L’impact du numérique sur la démocratie : mirage ou révolution citoyenne ? » dans le cadre du Digital Society Forum.

Orange est conscient de l’importance de l’enjeu social que représente le numérique. A ce titre le groupe se devait d’engager ce débat en tant qu’opérateur responsable et engagé. Acteur de référence de la révolution numérique, Orange permet à tous de participer aux réflexions.

Nous accompagnons les territoires dans l’évolution des usages et des nouvelles formes de participation rendu possible par le numérique.

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Thierry VedelDémocratie & Internet : liaisons dangereuses ? Internet a-t-il bousculé les règles du jeu démocratique ? A-t-il contribué à court-circuiter les schémas traditionnels de la politique ?Thierry Vedel : Depuis une vingtaine d’années, l’internet a substantiellement modifié le fonctionnement des systèmes politiques : il a considérablement accru et diversifié les sources d’information des citoyens, il offre des espaces inédits (forums, blogs, réseaux sociaux) pour l’échange des opinions individuelles et, dans certains cas, il a facilité des mouvements sociaux (notamment en réduisant les coûts de mobilisation). L’internet offre de nouveaux outils pour la démocratie, mais reste à savoir si ces outils sont bien utilisés ou suffisants. Tout en facilitant le débat public, l’internet permet aussi la diffusion de rumeurs, de thèses négationnistes ou complotistes, et en fin de compte d’idées ou de pratiques contraires aux valeurs mêmes de la démocratie. Par ailleurs, la démocratie ne se réduit pas à la discussion, mais implique aussi des choix. Or, si l’internet est un fabuleux instrument d’expression, on voit moins bien comment il peut contribuer à la construction de choix collectifs et au renouvellement des procédures de décision politique.

Autour du débat

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En quoi l’internet permet-il de renforcer la participation citoyenne ? Pourrait-il être un remède à l’abstention électorale et au vote contestataire ?Thierry Vedel : L’une des questions les plus débattues entre chercheurs est de savoir si l’internet a élargi l’espace public en intéressant à la chose politique de nouveaux publics (et tout particulièrement les jeunes). Les travaux sur le sujet ne sont pas univoques mais tendent de plus en plus à suggérer que ce sont les citoyens les plus politisés qui sont les plus actifs en ligne : l’internet renforcerait les capacités d’action de ceux qui ont déjà du pouvoir, et servirait surtout à « prêcher les convaincus » pour reprendre la formule de la politologue américaine Pippa Norris. Une autre question est celle de la signification de l’engagement en ligne qui n’a pas forcément le même degré d’implication que la participation politique traditionnelle. Certains ont ainsi critiqué l’avènement d’un « clicktivism », c’est-à-dire d’un engagement purement virtuel qui se résume à signer des pétitions à ligne ou à rejoindre des groupes sur Facebook, sans exiger un véritable effort ou investissement personnel.

Pourtant, la façon de faire de la politique a changé ?Thierry Vedel : La communication politique s’est adaptée aux nouveaux outils numériques. Lors d’une campagne électorale, les candidats sont présents sur tous les réseaux sociaux. Le militant dévoué qui colle des affiches appartient au passé. Aujourd’hui, est apparu un nouvel activisme en ligne. Mais de quel engagement s’agit-il ? Certains comme le chercheur Evgeny Morozov critiquent ce « clicktivism », la pratique qui consiste à signer des pétitions en ligne ou à rejoindre des groupes Facebook sans réellement s’impliquer. Enfin, le vote électronique perçu comme un symbole de la nouveauté lié aux nouvelles technologies, me paraît difficilement envisageable pour les grandes élections aux enjeux importants.

L’internet n’est-il pas un lieu de débats et de discussions ?Thierry Vedel : Jamais dans l’histoire de l’humanité il n’a été aussi facile de diffuser ses opinions. Le problème aujourd’hui n’est pas de s’exprimer mais d’être entendu. Les réseaux sociaux servent de supports à des conversations politiques qui ont toujours existé, mais qui autrefois n’étaient pas visibles. Toutefois, les réseaux sociaux ne sont pas forcément représentatifs de ce que pense l’ensemble de la population. 85% d’utilisateurs réguliers d’internet utilisent Facebook et 15% sontsur Twitter. Parmi ceux-ci, 35% seulement suivent les débats politiques. Les réseaux sociaux constituent certainement une nouvelle arène politique, mais qui n’est pas un reflet de la société et qui draine également des idées racistes ou liberticides.

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L’internet est aussi un outil de surveillance…Thierry Vedel : C’est ce qu’a montré Snowden. Le fantasme paranoïaque d’un État qui nous surveille est devenu une réalité avec l’internet. Et il s’agit ici d’une surveillance de masse. On voit bien ici comment l’internet est un système ambivalent qui apporte à la fois des bénéfices et des menaces. Prenez l’exemple de l’Open data. Il s’agit de permettre l’accès à de gigantesques stocks de données pour promouvoir une plus grande transparence de l’action publique. Mais paradoxalement, l’outil peut être utilisé pour rendre l’action publique plus opaque en submergeant les citoyens d’informations. Ce qui importe plus que l’accès aux données, c’est leur intelligibilité.

Comment ?Thierry Vedel : Les cartes, les graphiques, tout ce qui est dynamique, interactif, de l’ordre de la visualisation permet ce nécessaire décryptage. On a besoin d’un filtre qui explique et met à distance l’information. En cela, le journalisme n’est pas mort. Même dans une société numérique qui facilite la communication directe, nous avons besoin de médiateurs - journalistes, associations, syndicats, etc. - qui synthétisent, traduisent, structurent et bien sûr portent un regard critique sur un environnement informationnel de plus en plus complexe.

Interview de Thierry Vedel (chercheur CNRS au CEVIPOF) sur le site sciencespo.fr, juillet 2016.

Laurent Bigorgne (directeur de l’Institut Montaigne) Guillaume Buffet (président de Renaissance numérique)

Thierry Pech (directeur général Terra Nova) Et si Internet était le sauveur de la démocratie ?Les dernières élections ont montré, une fois encore, la désaffection de nos concitoyens à l’égard d’un système politique dans lequel ils ne se reconnaissent plus et l’incapacité de nos institutions à répondre à ce défi. L’envie de participation et de transparence est pourtant forte, comme le prouvent la vitalité de notre tissu associatif et l’émergence de multiples initiatives sur le territoire, portées par les outils puissants qu’offrent Internet et les nouvelles technologies. Face à la crise multiple que traverse notre système démocratique, Internet, en tant qu’outil, média et puissant espace d’expression personnelle et collective ne pourrait-il pas constituer une opportunité nouvelle pour recréer de la confiance entre les citoyens et leurs élus et redonner de l’efficacité à nos institutions ?

La crise profonde à laquelle sont confrontées les démocraties occidentales, et particulièrement la France, présente différentes facettes : une crise de la participation d’abord, avec la montée de l’abstention et de comportements électoraux extrêmes ; une crise de la représentation ensuite, avec le sentiment diffus qu’une « caste » aurait pris le pouvoir et que les politiques ne comprennent plus leurs mandants ;une crise de la légitimité des élus et des médiations traditionnelles, doublée d’une crise des institutions, enchevêtrées et difficilement lisibles. Une crise du résultat enfin, avec le faible crédit accordé à la politique comme levier de transformation et de progrès, individuel comme collectif.

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Internet et les outils numériques donnent manifestement d’immenses moyens à la société civile et aux citoyens pour se faire entendre.

L’irruption d’Internet, des réseaux sociaux et plus largement des outils numériques dans la vie publique est souvent vue sous un angle menaçant par les décideurs en place : en remettant en cause les institutions traditionnelles et les corps intermédiaires, elle porterait le risque de la montée d’une certaine forme de pouvoir négatif et du « triomphe de l’amateur ». Le développement d’Internet a en effet fortement abaissé les coûts d’entrée dans l’espace public et puissamment contesté l’autorité de ceux qui en gardaient les portes (médias traditionnels, leaders d’opinion,...). Internet et les outils numériques donnent manifestement d’immenses moyens à la société civile et aux citoyens pour se faire entendre. Reste à savoir si l’on peut tirer de ce constat des éléments aptes à faire émerger une « politique positive » et des propositions nouvelles à porter auprès des décideurs.

Les leaders politiques peinent à s’emparer de ces nouveaux outils pour changer leurs pratiques en profondeur et regardent avec frilosité l’irruption du numérique dans la vie publique. L’open data, bien que largement plébiscité, en est toujours à ses balbutiements alors même qu’il pourrait permettre, en engageant les institutions dans une politique de transparence et d’évaluation de leurs actions, un véritable aggiornamento des liens entre les mondes politico-administratifs et les citoyens. La concertation et le débat public, on le sait, sont des éléments de renouveau de la vie politique. Sous le prétexte de la technicité des sujets, le citoyen est trop souvent mis de côté et infantilisé sur les grandes décisions qui le concernent. A contre-courant de cet état d’esprit, de nombreuses initiatives ont été mises en place, en France et au-delà de nos frontières, pour renouveler le débat démocratique en associant les citoyens à la prise de décision. Le numérique doit permettre de renouveler les pratiques de concertation et infuser un dynamisme nouveau dans les relations entre élus et administrés.

Il est temps pour les décideurs de s’emparer de ces outils et des opportunités immenses qu’ils offrent pour multiplier les expériences et donner toute leur place aux citoyens dans le débat public. C’est dans cet esprit que nos trois Think tanks ont souhaité organiser, dans cinq villes de France, des ateliers participatifs mêlant citoyens, experts et élus, afin de faire émerger des propositions pour faire du numérique un levier de renouveau de la vie publique. A n’en pas douter, des idées audacieuses en sortiront qui permettront de redonner du souffle à notre vie démocratique.

Source : lefigaro.fr

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Dominique Cardon et Thierry TaboyDémocratie et InternetPeu d’innovations technologiques n’ont autant été investies de promesses politiques que ne l’a été Internet. Décentralisation, horizontalité et auto-organisation, la forme prise par le réseau des pionniers invitait spontanément à y projeter un contre-modèle appelé à renouveler les formes considérées vieillissantes de la démocratie représentative. À l’heure de la massification des usages numériques, ces espérances ont déçues, confrontées au mur des réalités. Pour beaucoup, les attentes politiques dont Internet fut l’objet ont été noyées dans les intérêts mercantiles. La désillusion des pionniers n’a cependant pas découragé l’enthousiasme imaginatif des nouvelles générations des « civic tech » qui lancent tout azimut des expérimentations originales, globales comme locales. Grippée pour les anciens, la machine démocratique d’internet ouvre de nouveaux possibles pour les plus jeunes. Quel bilan peut-on tirer des expériences démocratiques sur Internet ? Comment y voir plus clair dans la multiplicité des initiatives dont il est l’objet ? Quelle figure de la démocratie peut-on lire en filigrane de ces nouveaux services et usages qui promettent la transparence, l’initiative citoyenne et la contre-démocratie ?Pour essayer de répondre à ces questions, il est nécessaire de commencer par une clarification souvent absente des débats sur Internet et démocratie. Il importe, en effet, de distinguer deux significations, une large et une restreinte, de l’idée de démocratie.L’espace de la démocratie, celui de l’égalité, de l’« empowerement » et de l’émancipation, est bien plus large que la conception restrictive que nous donnons aujourd’hui à ce terme en le limitant à la sphère représentative des gouvernants et des élus. Les historiens de la démocratie ont souvent souligné le caractère contingent de la représentation élective qui s’est inventé au XVIIIème siècle et beaucoup de philosophes donne une version beaucoup plus large de la démocratie en en faisant le lieu de l’égalité et le « gouvernement de n’importe qui ». C’est notre obsession de la centralité et du pouvoir qui nous conduit à réduire le principe démocratique à la forme de la représentation élective, limitant une promesse d’émancipation qui concerne tous les aspects de la vie collective au seul choix des gouvernants. Entre deux élections, la démocratie représentative laisse pourtant ouvert un espace que l’on ne sait jamais trop bien qualifier, « espace public », « société civile », concentrant les initiatives collectives des sociétés et qui est, lui aussi, le théâtre d’attentes démocratiques qui n’ont pas pour horizon le pouvoir et les institutions.

L’espace de la démocratie : large et restreint

Espace de ladémocratie

démocratiereprésentative

Espace publicsociété civile

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Les outils numériques constituent moins des vecteurs de « démocratisation » de la restreinte démocratie représentative que d’une émancipation, plus large, des espaces d’expression de la société civile. Le déplacement des possibles démocratiques apportés par le numérique du centre du pouvoir vers la périphérie invite à interroger l’interaction entre ces deux espaces. S’agit-il de deux mondes étanches l’un à l’autre ou bien faut-il imaginer des articulations, et si oui lesquelles, pour que l’implication et/ou engagement via le numérique de la société civile ait des effets sur la sphère représentative ? Construire une dynamique d’ensemble alliant représentativité et participation citoyenne, débats globaux et actions locales, c’est notamment l’esprit porté par de multiples dispositifs émergeants de démocratie participative. Aussi, pour éclairer le débat, peut-on proposer trois types-idéaux d’espaces démocratiques : la démocratie représentative stricto sensu, la démocratisation de la société civile (que, dans ce contexte particulier, nous appellerons la démocratie internet) et, entre ces deux formes polaires, la démocratie participative qui s’efforce d’articuler la voix des citoyens à la décision publique en dehors des temps électoraux (voir schéma ci-dessous). Enfin, au-delà des questions d’ordre politique, le mouvement des « social tech » se déploie. Porté à la fois par le désir de voir émerger de nouvelles formes de solidarité sociale et celui d’actions concrètes face au déficit institutionnel, il vient compléter le tableau d’ensemble.

Introduction de l’article de Dominique Cardon, Thierry Taboy, publié sur le site du digital society forum, décembre 2016.

Démocratie représentative

Démocratie internet

Démocratie particitative

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Le rapport de l’Observatoire du numérique créé par le Digital Society Forum et BVA

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Ruth ElkriefRuth Elkrief est diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et du centre de formation des journalistes, elle débute sa carrière professionnelle en travaillant pour l’agence de presse américaine Associated Press.Ensuite elle rejoint TF1 en 1990 qui la choisit comme correspondante permanente aux Etats-Unis. Puis elle prend la tête du service politique de la chaîne et présente le journal.Quatre ans plus tard, le groupe TF1 lance sa chaîne d’information continue baptisée LCI, et charge Ruth Elkrief de l’animation du Grand Journal.Depuis 2005 elle est présentatrice et éditorialiste BFMTV.Elle y présente deux journaux quotidiens. Ruth Elkrief incarne également depuis 2010 une des tranches phares de BFMTV « 19h Ruth Elkrief », de 19h à 20h où elle met au service des téléspectateurs ses connaissances et son expertise, et accueille tous les jours les acteurs de l’actualité.

Biographie des intervenants

Stéphane RichardStéphane Richard, Président Directeur Général d’Orange depuis le 1er mars 2011. Il a rejoint le groupe Orange en septembre 2009 et a exercé successivement les fonctions de directeur général adjoint chargé des Opérations France, de directeur général délégué et de directeur général. Entre 1992 et 2003, Stéphane Richard a été successivement adjoint du directeur financier de la Compagnie Générale des Eaux, directeur général de la Compagnie immobilière Phénix et président de la CGIS (Compagnie Générale d’Immobilier et de Services) devenue Nexity. Entre 2003 et 2007, il était directeur général adjoint de Veolia Environnement et directeur général de Veolia Transport ainsi qu’administrateur d’Orange.De 2007 et 2009, Stéphane Richard était directeur de cabinet du ministre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi.Stéphane Richard est diplômé de l’École des hautes études commerciales (HEC) et de l’École nationale d’administration.

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Thierry PechDirecteur Général Terra Nova

Thierry Pech est l’un des membres fondateurs du think-tank Terra Nova dont il devient directeur général le 19 décembre 2013. Il intervient régulièrement dans l’émission L’esprit public le dimanche matin sur France Culture et anime le lundi matin une chronique sur cette même antenne intitulée « Les idées claires ».Il a été précédemment directeur général d’Alternatives économiques et président directeur général de la SCOP, coopérative éditrice du titre. Il en reste directeur de la rédaction.Auparavant de 2008 à 2009 il a dirigé les éditions du Seuil. Proche de la revue Esprit, il a été secrétaire général en 2002 du cercle de réflexion de centre gauche La République des idées créé par Pierre Rosanvallon.

Terra Nova est un think tank progressiste indépendant ayant pour but de produire et diffuser des solutions politiques

innovantes, en France et en Europe.

Axel DauchezFondateur Make.org

Président de Publicis France depuis 2014, il quitte le groupe en 2016 pour lancer sa startup Make.org qui se positionne dans le domaine des civic tech, comme une plateforme de lobbying citoyen avec pour modèle économique, la vente de baromètres d’opinions émergentes.Auparavant Axel a été directeur général de Deezer pendant 4 ans après avoir successivement été dirigeant d’Antéfilms et Président de BDDP&Tequila interactive en 1998. Il a débuté sa carrière chez Procter & Gamble, Bossard consultants puis Cendant software.Après l’École polytechnique, il a étudié l’ethnologie à l’École des hautes études en sciences sociales.

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Vincent PonsCo-fondateur de Liegey Muller PonsProfesseur à Harvard Business School

Vincent Pons est co-fondateur et directeur scientifique de la start-up en stratégie électorale Liegey Muller Pons. Il y supervise l’analyse de données et la R&D. Docteur du Massachussets Institute of Technology (MIT), Vincent est également professeur à la Harvard Business School. Ses recherches en économie politique interrogent notamment les déterminants du vote et de la participation électorale.

Liegey Muller Pons est une startup en stratégie électorale fondée

en 2012 par Guillaume Liegey, Arthur Muller et Vincent Pons,

trois passionnés de politique et de nouvelles technologies qui

se sont rencontrés pendant la campagne de Barack Obama en 2008. Progrès de la recherche en sciences politiques, Open Data,

Big Data, nouvelles technologies : nous proposons aux candidats et aux élus des outils qui révolutionnent leur manière de faire

campagne et d’interagir avec les citoyens.

Léonore de Roquefeuil Directrice exécutiveVoxe.org

Diplômée de Sciences Po Bordeaux, Léonore de Roquefeuil a travaillé en tant que consultante sur la jeunesse aux Nations Unies à New York, puis comme responsable de communication et marketing pour une entreprises industrielle à Madrid. Convaincue que nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle pour la politique au XXIème siècle, Léonore a pris la direction de Voxe.org, la boîte à outils du citoyen engagé. L’outil historique de Voxe.org ? Un comparateur neutre de programmes politiques pour les élections entièrement crowdsourcé grâce à la mobilisation de communautés de citoyens actifs. En 4 ans, Voxe.org est présent dans 17 pays et compte près de 4 millions d’utilisateurs dans le monde. Voxe.org a été récompensé par l’Open Society

Foundations, le Google Impact Challenge France, les 101 Projets et Léonore est notamment fellow de l’Alliance des Civilisations des Nations Unies.Voxe.org est une association créée en 2012. Elle a développé la boîte à outils du citoyen connecté qui comprend des campagnes

d’information neutres et objectives à destination des 18-35 ans, un comparateur de programmes électoraux, une intelligence

artificielle avec qui s’informer sur les élections, ainsi que des médias d’impact tels que WhatTheVoxe?! ou HappyDemocracy.

En 4 ans Voxe.org a développé des communautés de volontaires, les bénévoxes, dans 16 pays dans le monde.

24 L’impact du numérique sur la démocratie : mirage ou révolution citoyenne ? Dossier de presse - décembre 2016

Thierry VedelChercheur CNRS au CEVIPOF

Ses recherches portent sur trois thèmes principaux : les mutations de la communication politique dans les pays industrialisés, notamment lors des campagnes électorales ; les relations entre internet et le politique et l’émergence d’une démocratie numérique ; la régulation des médias dans un contexte de mondialisation. Il s’intéresse également aux enjeux socio-politiques du phénomène du Big Data, et prépare dans ce cadre un projet portant sur la visualisation des données politiques par les citoyens.Thierry Vedel a coordonné le projet Mediapolis « Information politique et citoyenneté à l’ère numérique » soutenu par l’Agence nationale de la recherche (2009-2013).

Il a participé à de nombreux projets internationaux, dont récemment le projet Mapping Digital Media in the World

soutenu par l’Open Society Foundation et le Media Pluralism Monitor in Europe mis en œuvre par l’Institut européen de Florence.Il a participé également à la création du réseau Démocratie électronique (DEL) qui rassemble environ deux cents chercheurs travaillant sur les relations entre démocratie et internet.

Gaël SlimanPrésident Odoxa

Après des études de sciences politiques à Grenoble et un DESS de statistiques appliquées aux sciences sociales, Gaël exrerce dans par plusieurs instituts de sondages (Ifop, Ipsos) mais aussi au service d’information du gouvernement. En 1998, il intègre BVA où il devient directeur général adjoint et directeur de BVA Opinions jusqu’en mai 2014.

Après 19 ans d’expérience dans les études qualitatives et quantitatives, il fonde Odoxa, entreprise de sondages, en août 2014 avec Céline Bracq. Odoxa signifie en grec « chemin de l’opinion ». Leur vision est d’en trouver les voies, comprendre comment cette opinion se forme et

évolue, anticiper voire provoquer cette évolution, prendre des décisions.Gaël est l’Auteur du livre « Le pompier ou le maçon » (éditions du moment) sur l’élection présidentielle de 2012 et est Chroniqueur hebdomadaire sur BFM-Business (tous les vendredis matins). Il a été enseignant comme Maître de conférences à Sciences-po Paris de 2004 à 2007, puis à Sciences Po Aix et à l’Iris pour l’année scolaire 2014-2015.

L’impact du numérique sur la démocratie : mirage ou révolution citoyenne ? Dossier de presse - décembre 2016 25

Damien VielDirecteur Général Twitter France

Diplomé de l’Essec, Damien Viel, a été nommé Directeur Général de Twitter France en 2015 avec pour mission d’aider le groupe à développer la publicité en ligne et la vidéo, ainsi que la monétisation des produits.Il était auparavant depuis 2011, directeur de YouTube pour l’Europe du Sud, l’Afrique et le Moyen-Orient. Précédemment, Damien a dirigé l’agence publicitaire Carat France avant de devenir directeur adjoint de M6 publicité, la régie publicitaire du groupe M6.Il a débuté sa carrière au service marketing de L’Oréal.

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Orange partenaire de la Chaire de recherche des BernardinsLe Collège des Bernardins

La Chaire du numérique

Dans une société qui évolue plus vite que notre capacité à en percevoir les enjeux, le Collège des Bernardins est un espace de liberté qui invite à croiser les regards pour cheminer dans la compréhension du monde et bâtir un avenir respectueux de l’homme.Ouvert à tous, ce joyau de l’architecture cistercienne invite à la rencontre et au dialogue. 150 000 visiteurs par an de tous horizons et de tous âges, familles, étudiants, enseignants chercheurs, acteurs du monde économique, social, politique… viennent apprendre, se fortifier et réfléchir aux questions contemporaines à la lumière de la sagesse chrétienne. Le Collège des Bernardins propose un large éventail d’activités dans les domaines intellectuel, culturel et spirituel. Tout au long de l’année, formations, débats, séminaires de recherche et création artistique se répondent.

Au sein du Pôle de recherche, un sujet de recherche transversal est porté par une Chaire animée par des personnalités de haut niveau. Pour 2015-2017, le thème est l’humain au défi du numérique, articulé autour d’un premier travail de cartographie des mutations anthropologiques induites par le numérique, puis un travail autour de l’élaboration d’un cadre permettant l’émergence d’un humanisme numérique.Cette Chaire, co-présidé par Milad Doueihi et Jacques-François Marchandise, sous la présidence de Claudie Haigneré, propose de mettre l’homme au cœur de la réflexion sur le numérique, par une méthodologie spécifique développée depuis son ouverture : recherche qui associe liberté de pensée, interdisciplinarité, échanges entre praticiens et universitaires.

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