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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
Union - Discipline – Travail
-------------
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
-------------
INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE
Félix HOUPHOUET-BOIGNY
B.P. 1093 Yamoussoukro / Tel. (225) 30 64 66 66
Site web: www.inphb.ci / E-mail: [email protected]
L’INP-HB, un HUB Scientifique
et Technologique pour l’Afrique
Janvier 2018
SOMMAIRE
Résumé Exécutif ............................................................................................................................... a
CONTEXTE ...................................................................................................................................... 1
I. PRESENTATION DES CAPACITES DE L’INP-HB .............................................................. 2
I.1. Historique ................................................................................................................................ 2
I.2. Missions, organisation et fonctionnement .............................................................................. 2
I.3. Infrastructures (site Sud, Centre, Nord et Antenne d’Abidjan) .............................................. 3
I.4. Offres de Formation ................................................................................................................ 3
II. VISION DE LA COMPOSANTE INP-HB DU PROJET ..................................................... 6
II.1. Vision ..................................................................................................................................... 6
II.2. Méthodologie ......................................................................................................................... 6
II.3. Domaine 1 : Gouvernance et gestion ..................................................................................... 6
II.4. Domaine 2 : Formation ........................................................................................................ 10
II.5. Domaine 3 : Recherche, Valorisation et Innovation ............................................................ 15
II.6. Domaine 4 : Internationalisation ......................................................................................... 19
II.7. Domaine 5 : Infrastructures ................................................................................................. 22
ANNEXES ......................................................................................................................................... i
Annexe 1 : Synthèse des ressources consultées ............................................................................ ii
Annexe 2 : Tableau récapitulatif des projets en cours................................................................. vii
a
RÉSUMÉ EXÉCUTIF
L’Institut National Polytechnique Félix HOUPHOUET-BOIGNY (INP-HB) est né de la
fusion et de la restructuration des 4 ex-Grandes Ecoles de Yamoussoukro : l’Ecole Nationale
Supérieure d’Agronomie (ENSA), l’Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics (ENSTP),
l’Institut Agricole de Bouaké (IAB) et l’Institut National Supérieur de l’Enseignement Technique
(INSET). Aujourd’hui, l’INP-HB dispose de l’Ecole Supérieure d’Industrie (ESI), l’Ecole
Supérieure d’Agronomie (ESA), l’Ecole Supérieure de Commerce et d’Administration des
Entreprises (ESCAE), l’Ecole Supérieure des Mines et de Géologie (ESMG), l’Ecole Supérieure
des Travaux Publics (ESTP), l’Ecole de Formation Continue et de Perfectionnement des Cadres
(EFCPC), l’Ecole Doctorale Polytechnique (EDP), les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles
(CPGE). Pour son fonctionnement, l’INP-HB s’appuie d’une part, sur le personnel enseignants-
chercheurs (372) constitué d’enseignants de rang A (12%), d’enseignants de rang B (79%),
d’enseignants agrégés et assimilés (9%) et d’autre part, sur le personnel administratif et technique
au nombre de 276 dont 49% d’agents techniques.
Fort, d’une tradition de culture de l’excellence, ces ex-grandes écoles ont formé de
nombreux hauts cadres dans différents domaines des secteurs primaire, secondaire et tertiaire de
la Côte d’Ivoire et de nombreux pays de la sous-région (près de 800 diplômés techniciens
supérieurs et ingénieurs par an). Malheureusement, après 22 ans d’existence, l’INP-HB souffre
d’une gouvernance inappropriée notamment au niveau juridique, de l’organisation interne, de la
gestion administrative et financière pour répondre aux exigences des organismes d’accréditation
internationales (Commission des Titres d’Ingénieur et Association for the Advancement
Collegiate Schools of Business) et devenir une Ecole de réputation mondiale.
Au niveau de la formation, certaines filières de l’INP-HB connaissent un problème
d’adéquation avec les emplois offerts par le secteur professionnel. Les entreprises qui recrutent les
diplômés de l’Institut sont parfois obligées de prévoir des formations complémentaires visant à
leur donner plus de compétences. Les activités de recherche sont menées à partir d’initiatives
individuelles en vue d’une promotion académique et non dans un cadre structuré en appui à
l’enseignement.
Le rayonnement international de l’INP-HB reste encore faible. Le taux d’étudiants non
nationaux est de 8% et tout le personnel académique est de nationalité ivoirienne. Bien qu’il existe
de nombreux accords de coopération, la mobilité entrante et sortante des étudiants et du personnel
reste largement en deçà des standards internationaux.
Relativement aux infrastructures qui font la fierté de l’Institut, force est de constater
que depuis la création de l’INP-HB aucun programme de maintenance, ou de renouvellement des
équipements dans les salles, ateliers, laboratoires et autres installations n’a été mis en place. Aussi,
dans le cadre du Contrat de Désendettement et de Développement, le Gouvernement a-t-il entrepris
de remédier à cette situation en affectant des montants significatifs pour la réhabilitation des
infrastructures et le rééquipement des ateliers et salles spécialisées de l’ensemble des écoles qui
composent l’INP-HB. Malheureusement, ceux-ci ne couvriront à peine que 20% des besoins de
l’INP-HB.
b
Dans le souci de mettre en place les conditions qui assureront durablement l’excellence et
permettront à l’Institut de devenir un creuset scientifique et technologique pour soutenir
l’innovation et le développement en Afrique, il est important de réaliser une réforme en
profondeur autour de 5 axes stratégiques (la gouvernance, la formation, la recherche, la
valorisation et l’innovation, l’Internationalisation et les Infrastructures et équipements).
La gouvernance devra assurer une réelle autonomie pédagogique, administrative et financière
en garantissant, entre autres :
1. Une grande ouverture dans la composition des instances de gouvernance (aux alumni,
entreprises, personnalités extérieures reconnues pour leur expertise) ;
2. La responsabilité du Directeur Général devant un « conseil d’administration » autonome et
son recrutement suivant les normes internationales (projets d’établissement des candidats
appréciés par un comité de sélection) ;
3. Le recrutement des enseignants-chercheurs (nationaux ou non nationaux) suivant les
standards internationaux de qualité ;
4. La souplesse dans les modalités d’organisation interne (écoles, laboratoires, services
communs…) ;
5. La mise en place d’un outil de contrôle de gestion et d'aide à la décision ;
6. La mise en place d’une politique d’assurance qualité ;
7. La création d’une Fondation.
L’excellence académique et l’insertion professionnelle des diplômés seront une réalité après :
1. le recrutement des meilleurs talents (égalité des chances, équité et genre) en Afrique ;
2. l’accréditation de toutes les formations (CTI, ABET, AACSB, HCERES, etc.) ;
3. la mise en œuvre de la pédagogie numérique (digitalisation des enseignements) ;
4. l’ouverture de formations innovantes en lien avec l’environnement socio-économique ;
5. la formation professionnelle continue tout au long de la vie ;
6. le taux d’insertion professionnelle de 100%, 1 an après l’obtention du diplôme ;
7. la mise en place du campus bilingue (50% des enseignements seront faits en anglais).
L’excellence académique et l’insertion professionnelle devront être accentuées par l’innovation
technologique et l’entreprenariat grâce à :
1. une recherche bien structurée avec un ancrage institutionnel clair ;
2. des moyens humains et techniques qui sont en nombre suffisant et au niveau des standards
internationaux ;
3. une ouverture de la recherche à l’international et au secteur professionnel clairement
établie ;
c
Pour faire de l’INP-HB un HUB international, il importe d’accroître la visibilité et l’attractivité de
l’Institut par :
1. la définition de la politique internationale de l’INP-HB ;
2. le renforcement de la mobilité des étudiants et des enseignants-chercheurs ;
3. le développement d’une stratégie de communication institutionnelle nationale et
internationale.
Les infrastructures et les équipements de l’INP-HB ainsi que la gestion de ces derniers devront
permettre de garantir d’excellentes conditions d’apprentissage, de travail et de vie à travers :
1. la réhabilitation (rénovation des salles de classes, salles spécialisées, laboratoires et
résidences) et l’extension des infrastructures à travers la reconstruction de l’antenne
d’Abidjan et la construction de nouvelles résidences universitaires (12 000 étudiants en 10
ans) pour rattraper le gap entre les possibilités pédagogiques et les capacités
d’hébergement ;
2. La sécurisation des bâtiments et des équipements ;
3. l’accès à un réseau intranet et internet haut débit fonctionnel et disponible sur tous les sites
de l’INP-HB ;
4. la création d’antennes ou de représentations nationales et internationales pour une
meilleure réponse aux besoins des usagers ;
5. la modernisation des espaces (installations sportives, espaces de loisir, etc.), centres et
services d’appui pédagogiques (bibliothèques modernes et interconnectées aux bases de
données internationales, reprographie, audiovisuel, informatique, protection au travail,
etc.) ;
6. la création et le fonctionnement du Technoparc.
Pour devenir un creuset scientifique majeur pour soutenir le développement technologique
de la Côte d’Ivoire et dans le monde, l’INP-HB espère un appui important de la Banque mondiale
pour la mise en œuvre des activités identifiées.
1
CONTEXTE
Comme l’ont montré les expériences des pays émergents, l’enseignement supérieur, en
produisant suffisamment de ressources humaines hautement qualifiées et en stimulant l’innovation
technologique, est un moteur essentiel de la croissance et du développement économique et social.
Le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI) a récemment présenté
de solides arguments en faveur d'une augmentation des investissements dans la formation en
ingénierie en Afrique subsaharienne, en raison d'une pénurie continue d'ingénieurs sur le continent.
Selon le CRDI, la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique estime qu'il y a 35
ingénieurs pour un million de personnes sur le continent, contre 168 au Brésil et 4 103 aux États-
Unis, par exemple. En outre, les ingénieurs de niveau master ou doctorat sont de plus en plus
recherchés en tant que cadres techniques et cadres supérieurs dans le secteur privé.
En Côte d’Ivoire, le développement d’un pôle d’excellence comme l’INP-HB permettrait de
former, selon les standards internationaux un nombre plus important d’ingénieurs, de managers et
de techniciens hautement qualifiés pour répondre aux besoins de l’économie.
Ces dernières années, l’INP-HB, en multipliant des signatures prestigieuses de conventions
de partenariat (Ecole Polytechnique (l’X), Lycée Louis Le Grand, HEC Paris, ENAC, Dassault
Systèmes, Siemens, Total, etc.) s’est inscrit au cœur d’une stratégie internationale pour la culture
scientifique, technologique et industrielle. L’ambition affichée de l’Institut est de contribuer de
façon substantielle, notamment dans les domaines scientifique et technologique, à la constitution
d’une masse critique de ressources humaines hautement qualifiées, préalable à un développement
endogène des pays africains qui ont pour objectif, l’émergence à court terme.
Aujourd’hui, il est nécessaire de mettre en place les conditions qui assureront durablement la
permanence de l’excellence et un développement plus structuré de ses activités. Cela permettra à
l’Institut de devenir un hub pour l’enseignement supérieur technologique en Afrique qui attire les
meilleurs élèves africains et leur offre des possibilités de mobilité académique et de double diplôme
dans le monde entier.
Le présent document donne la vision pour faire de l’INP-HB, un HUB scientifique et
technologique en Afrique. Il présente les ressources qui ont servi à son élaboration, justifie l’appui
de la Banque mondiale et décrit les activités à mener pour parvenir à cette vision.
2
I. PRESENTATION DES CAPACITES DE L’INP-HB
I.1. HISTORIQUE
L’Institut National Polytechnique Félix HOUPHOUET-BOIGNY (INP-HB) a été créé par
décret N° 96-678 du 04/09/96, à partir de la fusion et de la restructuration de l’Ecole Nationale
Supérieure d’Agronomie (ENSA), l’Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics (ENSTP),
l’Institut Agricole de Bouaké (IAB) et de l’Institut National Supérieur de l’Enseignement Technique
(INSET). Quatre établissements que l’on désigne communément sous le vocable des ex-Grandes
Ecoles de Yamoussoukro. Les Fondements de la création de l’INP-HB sont :
• l’optimisation de la gestion des ressources humaines et matérielles ;
• la création d’un pôle de formation de l’élite nationale et régionale ;
• la constitution du premier maillon de la future technopole de Yamoussoukro.
I.2. MISSIONS, ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
L’INP-HB a trois (3) principales missions :
• la formation initiale et continue d’Ingénieurs et de Techniciens Supérieurs ;
• la recherche-développement ;
• la production, le conseil et l’expertise.
Ces missions s’inscrivent dans les domaines de l’agronomie, de l'industrie, du commerce, de
l'administration, du génie civil, des mines et de la géologie ;
Pour l’accomplissement de ses missions, l’INP-HB dispose des écoles de formation initiale
et continue suivantes :
• Ecole Supérieure d’Agronomie (ESA) ;
• Ecole Supérieure de Commerce et d’Administration des Entreprises (ESCAE) ;
• Ecole Supérieure d’Industrie (ESI) ;
• Ecole Supérieure des Mines et de Géologie (ESMG) ;
• Ecole Supérieure des Travaux Publics (ESTP) ;
• Ecole de Formation Continue et de Perfectionnement des Cadres (EFCPC) ;
• Ecole Doctorale Polytechnique (EDP) ;
• Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE).
Les organes de gouvernance de l’INP-HB sont par ordre hiérarchique :
• Le Conseil de Gestion (Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique, Ministères techniques, Directeur Général)
• Le Conseil d’Institut (Comité de Gestion, partenaires industriels, Personnel
Enseignant-Chercheur, Personnel Administratif et Technique, étudiants) ;
• Le Comité de Direction (Directeur Général, Directeurs Généraux Adjoints,
Secrétaire Général, Directeur des Ressources Humaines, Directeur des Finances,
Directeurs d’écoles, Agent Comptable Principal, Contrôleur Budgétaire) ;
3
• Le Comité de Gestion (Direction Générale, Directeurs d’écoles, Agent Comptable
Principal, Contrôleur Budgétaire, Directeurs des Départements de Formation et de
Recherche).
La gestion quotidienne de l’institut est assurée par le Directeur Général assisté des membres
du comité de Direction.
Chaque école dispose d’un conseil d’école incluant les professionnels de son domaine de
compétences.
Pour son fonctionnement, l’INP-HB s’appuie sur des ressources humaines réparties en deux
groupes :
• Le personnel enseignants-chercheurs (372) constitué d’enseignants de rang A (12%),
d’enseignants de rang B (79%) et d’enseignants agrégés et assimilés (9%) ;
• Le personnel administratif et technique au nombre de 276 dont 49% d’agents techniques.
I.3. INFRASTRUCTURES (SITE SUD, CENTRE, NORD ET ANTENNE D’ABIDJAN)
L’INP-HB dispose à Yamoussoukro d’un domaine de 1000 ha. Le patrimoine immobilier
occupe en tout 146 ha répartis sur les trois sites du domaine (INP sud, INP centre et INP
nord) et est constitué :
• Des amphithéâtres de 120 à 1000 places ;
• Des laboratoires équipés pour les activités pédagogiques et de recherche ;
• Des salles de classes équipées ;
• Trois bibliothèques ;
• Deux cités universitaires d’une capacité d’accueil de 3008 élèves, composés de :
o résidences et restaurants universitaires,
o dispensaires,
o installations sportives.
I.4. OFFRES DE FORMATION
A l’INP-HB, les programmes de formation exécutés dans les écoles couvrent différents
domaines d’activités des secteurs primaire, secondaire et tertiaire (tableau 1).
L’INP-HB perpétue une tradition d’excellence qui a fait la réputation des ex-Grandes Ecoles.
En effet, ces ex-grandes écoles ont formé de nombreux hauts cadres dans différents domaines des
secteurs primaire, secondaire et tertiaire de la Côte d’Ivoire et de nombreux pays de la sous-région
(près de 800 diplômés techniciens supérieurs et ingénieurs par an).
4
Tableau 1 : Filières de formation à l'INP-HB
ECOLES FILIERES DE FORMATION
CLASSES
PREPARATOIRES AUX
GRANDES ECOLES
(CPGE)
- Mathématique, Physique et Sciences industrielles (MPSI)
- Biologie, Chimie, Physique, et Sciences de la Terre (BCPST)
- Economie et Commerce, Option Scientifique (ECS)
ECOLE SUPERIEURE
D’INDUSTRIE (ESI)
FILIERES INGENIEUR (BAC+5) FILERES TECHNICIEN
SUPERIEUR (BAC + 3)
Sciences et Techniques de l’Information
et de la Communication (STIC) ;
• Informatique,
• Télécom et Réseaux,
• Electronique et Informatique
Industrielle
Sciences et Techniques du Génie
Industriel (STGI) ;
• Electrotechnique et Automatismes
Industriels,
• Production et Gestion de l’Energie,
• Mécanique Industrielle et Productique
Sciences et techniques du Génie des
Procédés (STGP)
• Génie des Procédés Industriels,
• Génie des Bio-procédés
Sciences et Techniques de
l’Information et de la
Communication (STIC) ;
• Electronique, Informatique
Industrielle et Télécom,
• Informatique
Sciences et Techniques du Génie
Industriel (STGI) ;
• Electrotechnique et
Automatismes Industriels,
• Production et Maintenance des
Systèmes Industriels,
• Mécatronique et Automobile
Sciences et techniques du Génie des
Procédés (STGP)
• Sciences et Technologie des
Aliments,
• Chimie Industrielle
ECOLE SUPERIEURE
D’AGRONOMIE (ESA)
FILIERES INGENIEUR (BAC+5) FILIERES INGENIEUR DES
TECHNIQUES (BAC+4)
Economie, Gestion et Développement ;
• Agroéconomie,
• agribusiness
Chimie, Industries Agricoles et
Alimentaires ;
Agriculture et Ressources Animales ;
• Production végétale,
• Défense des cultures,
• Zootechnie
Génie Rural, Eaux, Forêts et
Environnement
• Génie Rural et Agroéquipements,
• Pédologie,
• Changement climatique et
Développement Durable
- Agriculture Générale ;
- Eaux et Forêts ;
- Agro-industries ;
- Economie et Gestion des
Exploitations Agricoles ;
- Machinisme Agricole ;
- Elevage
FILIERES TECHNICIEN
SUPERIEUR (BAC+3)
- Diplôme de Technicien
Supérieur (DTS) en agronomie
5
Tableau 1 : Filières de formation à l'INP-HB (suite)
ECOLES FILIERES DE FORMATION
ECOLE SUPERIEURE
DE COMMERCE ET
D’ADMINISTRATION
DES ENTREPRISES
(ESCAE)
FILIERES INGENIEUR (BAC+5) FILIERES TECHNICIEN
SUPERIEUR (BAC+3)
Formation des Managers (diplôme ESCA)
• Marketing
• Management
• Finances
• Commerce international.
Etudes Comptables Supérieures (ECS)
• Contrôle
• Audit
• Finances
Hautes Etudes en Assurance (HEA)
• Actuariat
• Risk Management
Ingénieurs en Logistique et Transport
(ILT)
• Approvisionnement, Gestion des
stocks
• Transport multimodal, Gestion de la
production assistée par ordinateur
• Transit et douanes, Logistique
industrielle
Finance et Comptabilité :
• Techniques financières et
comptables
• Contrôle de gestion
Commerce et Administration des
Entreprises :
• Gestion Commerce
• Logistique et transport
• Assurance
ECOLE SUPERIEURE
DES MINES ET DE
GEOLOGIE (ESMG)
FILIERES INGENIEUR (BAC+5) FILIERES TECHNICIEN
SUPERIEUR (BAC+3)
• Mines et Carrière
• Pétrole,
• Exploitation et traitement des
eaux.
Mines et Géologie
ECOLE SUPERIEURE
DES TRAVAUX
PUBLICS (ESTP)
FILIERES INGENIEUR (BAC+5) FILIERES TECHNICIEN
SUPERIEUR (BAC+3)
- Bâtiment et urbanisme ;
- Hydraulique et Environnement ;
- Infrastructures et Transports ;
- Géomètre
Bâtiment et urbanisme ;
Hydraulique et Environnement ;
Routes et Transports ;
Géomètre
ECOLE DE
FORMATION
CONTINUE ET DE
PERFECTIONNEMENT
DES CADRES (EFCPC)
Formations qualifiantes de courte durée et diplômantes dans toutes les filières des autres
écoles en formation continue professionnelle
ECOLE DOCTORALE
POLYTECHNIQUE
(EDP)
Doctorat en sciences et technologie, sciences économiques et de gestion, sciences
agronomiques
6
II. VISION DE LA COMPOSANTE INP-HB DU PROJET
II.1. VISION
L’INP-HB devient un 1creuset scientifique et technologique pour soutenir l’innovation
et le développement en Afrique.
Cette vision doit habiter l’INP-HB pour les cinq années à venir. Tout en s'inscrivant dans la
dynamique d’une émergence de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2020, l’INP-HB entend affirmer son
leadership en Afrique grâce à la qualité de ses diplômés et de ses partenariats stratégiques dans le
monde.
II.2. MÉTHODOLOGIE
Plusieurs ressources documentaires ont été exploitées en vue d’identifier les actions à mettre
en œuvre pour faire de l’INP-HB, un pôle scientifique et technologique de niveau international. Il
s’agit principalement :
• Des rapports des audits réalisés en 2013 et 2014 ;
• Du Plan d’Orientation Stratégique (2016-2020) de l’INP-HB ;
• Du benchmark effectué sur les données de six établissements de renommée mondiale (Ecole
Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), Massachusetts Institute of Technology (MIT),
Ecole polytechnique de Paris (l’X), Hong Kong University of Science and Technology
(HKUST), Polytechnique Montréal et Université d’Ottawa).
Une synthèse des résultats de l’ensemble de ces documents est présentée en annexe 1.
Les mesures à mettre en œuvre portent sur les domaines suivants :
• Gouvernance ;
• Formation ;
• Recherche, Valorisation et Innovation ;
• Internationalisation ;
• Infrastructures et Equipements.
II.3. DOMAINE 1 : GOUVERNANCE ET GESTION
Le Benchmark des meilleurs établissements d’enseignement supérieur au monde montre,
même s’il existe une variété de situations et de modèles, que la qualité de la gouvernance est l’une
des conditions essentielles de la pertinence et de l’efficacité de leur stratégie.
La gouvernance définit la répartition des pouvoirs et des responsabilités, les mécanismes de
prise de décision. Elle englobe le cadre juridique et le mode d’affectation des moyens financiers
1 Creuset scientifique : lieu d’accumulation du savoir et d’émergence de solutions innovantes.
7
dans lequel un établissement définit ses objectifs à long terme et l'élaboration des stratégies pour
réaliser ces objectifs.
Elle se distingue de la gestion ou management qui concerne les pratiques de gestion
quotidienne pour mettre en œuvre les objectifs poursuivis par l’établissement, l'efficacité et la
qualité des services fournis.
La qualité des relations entre la gouvernance et le management contribue à la performance
globale de l’établissement. Pour que le management soit efficace, il faut une gouvernance de
compétence, de vision et de soutien qui apporte une véritable valeur ajoutée à l’institution.
Parmi les facteurs identifiés pour expliquer le succès des meilleures universités américaines
dans les classements internationaux, figure l’autonomie dont jouissent ces universités mais au-delà
sur le fait que le contrôle de leur gestion est confié à un conseil d'administration composé dans une
proportion plus ou moins large d’alumni : « Le modèle est fondé sur le principe qui veut qu'on donne
le contrôle à ceux qui tiennent le plus à l'institution, en l'occurrence à ses anciens élèves qui ont
ensuite à cœur de mettre les élèves et les professeurs en concurrence, qui veillent aussi bien aux
installations qu'aux cursus et à la recherche »2.
Des six établissements visités, la gouvernance du MIT est celle vers laquelle l’INP-HB
veut tendre.
II.3.1. Etat actuel
Actuellement, la gouvernance de l’INP-HB est inappropriée pour répondre aux défis de
l’Institut, et aux exigences des organismes d’accréditation (Commission des Titres d’Ingénieur
(CTI) en France par exemple). Les blocages se situent à plusieurs niveaux :
II.3.1.1. Au niveau du cadre juridique
Le statut actuel d’EPN ne garantit pas une gouvernance autonome. En tant qu’établissement
public, l’INP-HB est obligatoirement « placé sous la tutelle économique et financière du ministre
chargé de l’économie et des finances et sous la tutelle technique du ministre de l’enseignement
supérieur et de la recherche scientifique. Le Directeur Général de l’établissement « est nommé par
décret, pris sur proposition du ministre de tutelle technique » et l’instance sous laquelle il est placé
(Conseil de gestion) n’est pas composé « d’administrateurs indépendants » pouvant jouer le rôle
d’interface entre l’établissement et le politique. Dans ces conditions, l’autonomie (moyen et droit
de l’établissement de déterminer sa propre ligne de conduite sans que l’Etat intervienne de façon
excessive) ne peut être que théorique. En outre, ce type de gouvernance, n’est pas à même d’apporter
une vision, ni de s’impliquer dans la mobilisation des ressources, encore moins de favoriser
l’interaction avec le secteur privé.
2 « 19 sur 20 des meilleures universités américaines sont entièrement entre les mains de leurs anciens élèves ! Ce sont
également des établissements à but non lucratif. On peut conclure que c'est la combinaison de ces deux facteurs qui assure
durablement la permanence de l'excellence »
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20120705trib000707587/pourquoi-les-universites-americaines-dominent-elles-
les-classements-.html
8
II.3.1.2. Au niveau de l’organisation interne
Le décret de 1996 déterminant les attributions, l’organisation et le fonctionnement de
l’INP-HB a mis en place une organisation matricielle qui a, dès le départ, contribué à dégrader la
performance des écoles et que la fusion était censée améliorer. Du fait de l’absence de répartition
claire des responsabilités entre les directeurs de départements et les directeurs d’école, les écoles
n’ont plus la maîtrise de l’exécution de leurs programmes3. De plus, le décret contient des
dispositions à caractère conflictogène, notamment concernant la nomination des responsables de
l’institut. Les Directeurs d’école qui devraient être sous l’autorité du Directeur général de l’INP-HB
sont comme lui nommés « par décret sur proposition du ministre chargé de l’Enseignement
supérieur ». Il en va de même pour les Directeurs de département qui, eux, sont nommés, non pas
par décret, mais « par arrêté du ministre chargé de l’Enseignement supérieur ». Dans la pratique, un
directeur d’école peut ne pas appliquer la politique du Directeur général sans que ce dernier ne
puisse le contraindre à s’exécuter et de la même manière un directeur d’école n’a aucune autorité
sur un directeur de département etc…
II.3.1.3. Au niveau de la gestion administrative et financière
Il existe une lourdeur qui est liée aux contraintes de la comptabilité publique et de la
soumission au code des marchés publics. Cette lourdeur de gestion nuit à l’efficacité et la
compétitivité de l’Institut. A cela s’ajoute les contraintes liées au statut de la fonction publique qui
ne permettent pas une gestion optimale des ressources humaines.
II.3.1.4. Mise en place d’un Comité de pilotage des réformes
Pour remédier à ces difficultés, le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche
scientifique (Décision du 19 mars 2015) a mis en place un Comité de pilotage des réformes de
l’INP-HB.
Le comité de pilotage a proposé une réforme statutaire visant à apporter une plus grande
souplesse de gestion mais surtout à mettre en place une gouvernance autonome et plus ouverte aux
entreprises et aux anciens diplômés. Selon la proposition du Comité de pilotage, la mission de
service public de l’INP-HB serait confiée à une association (ou fondation) à but non lucratif dont le
conseil d’administration serait composé des représentants de 4 collèges : le collège des différents
ministères et le Gouverneur du district de Yamoussoukro, représentant l’intérêt général, le collège
des entreprises et ordres professionnels, le collège des personnalités qualifiés choisies si possible
parmi les anciens diplômés de l’Institut ou de ses écoles fondatrices et le collège des partenaires
académiques internationaux (sans droit de vote).4
Le comité de pilotage a également proposé un projet de convention pour définir les relations
entre l’Etat et l’Association qui sera assujettie à la mission de service public. Le suivi des activités
de l’établissement devant s’effectuer à travers un contrat de performance pluriannuel signé avec
l’Etat.
3 En 2015, une délégation de l’INP-HB composée des Directeurs d’école, de la Directrice des ressources humaines et du Directeur
Général Adjoint a effectué une mission à Bordeaux INP. Cette mission a noté que l’organisation matricielle a été abandonnée par cet
Institut au profit d’une organisation centrée autour des écoles. Les enseignants sont rattachés aux écoles pour leurs activités
pédagogiques et ont le choix d’un laboratoire pour exercer leurs activités de recherche.
4 Ce collège pourrait être composé d’établissements d’enseignement ou de recherche parmi les plus renommés au niveau mondial qui
accepteraient l’idée d’une participation croisée dans la gouvernance.
9
En outre, un modèle économique cohérent avec ce statut a été élaboré.
Le nouveau modèle économique permet de relever le défi de l’augmentation des effectifs
tout en améliorant l’efficacité de la dépense publique. Il propose une nouvelle logique d’affectation
de la subvention de l’Etat qui repose sur un nouveau cadre budgétaire orienté « clients, performances
et investissements ». La subvention de l’Etat est réorientée vers les frais de scolarité, les frais de
logements, la dotation de fonctionnement et la dotation aux investissements. Dans le cadre d’un
contrat de performances, l’INP-HB devient prestataire de l’Etat pour les étudiants formés dans les
filières traditionnelles (classes préparatoires, techniciens supérieurs et ingénieurs) et reçoit une
dotation budgétaire suivant leur nombre.
A la subvention de l’Etat s’ajoutent des ressources additionnelles diversifiées et accrues :
formations payantes (formations continues, nouveaux programmes de Bachelor ou de Master, etc.) ;
activités de recherche contractuelle et de conseil, etc.
En outre, le modèle économique propose de sortir de la situation d’exploitation non optimale
des capacités de formation à travers la mise en place d’un Partenariat Public-Privé (PPP) pour la
construction, la réhabilitation et la gestion de l’hébergement des élèves (effet de levier constitué par
la dotation publique aux investissements).
II.3.2. Résultats attendus
La gouvernance devra assurer une réelle autonomie : pédagogique, administrative et financière
en garantissant :
1. une grande ouverture dans la composition des instances de gouvernance (aux alumni,
entreprises, personnalités extérieures reconnues pour leur expertise) ;
2. la responsabilité du Directeur Général devant un « conseil d’administration » autonome
et son recrutement suivant les normes internationales (projets d’établissement des
candidats appréciés par un comité de sélection) ;
3. le recrutement des enseignants-chercheurs (nationaux ou non nationaux) suivant les
standards internationaux de qualité ;
4. la souplesse dans les modalités d’organisation interne (écoles, laboratoires, services
communs…).
Le nouveau système de gestion s’appuiera sur :
5. un système d’information performant ;
6. la mise en place d’un outil de contrôle de gestion et d'aide à la décision ;
Pour compléter le dispositif,
7. la mise en place d’une politique d’assurance qualité ;
8. la création d’une Fondation.
10
II.3.3. Activités envisagées
Les actions envisagées dans le cadre de la composante « INP-HB » du Projet d’Appui au
Développement de l’Enseignement Supérieur (PADES) sont :
1. l’appui à la mise en place du nouveau cadre juridique ;
2. le renforcement des capacités de gestion ;
3. l’acquisition et l’implémentation d’un ERP (Enterprise Resource Planning ou Progiciel
de Gestion Intégré (PGI)) ;
4. l’appui à la mise en place d’une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences ;
5. l’appui à l’élaboration des manuels de procédures qualité ;
6. l’appui à la création d’une Fondation et le renforcement des capacités de gestion d’une
Fondation et de fundraising.
II.4. DOMAINE 2 : FORMATION
La qualité des ressources humaines est un atout important dans la stratégie de développement
d’un pays. Les diplômés de l’Institut doivent être directement opérationnels aussi bien pour le
secteur privé que pour l’administration publique afin de faire face au déficit de ressources humaines
qualifiées. Ces compétences leur permettront de s’adapter aux métiers du futur, ou même de les
inventer. C’est précisément parce que l’avenir des pays africains est en jeu que l’INP-HB vise
l’excellence et qu’il ne transige pas sur son niveau d’exigence.
La formation dispensée à l’INP-HB doit donc avoir pour but d’assurer l’employabilité de ses
diplômés et ainsi, d’améliorer la compétitivité des entreprises privées, publiques et parapubliques
afin qu’elles puissent faire face à la concurrence des entreprises des pays développées ou émergents.
Le Benchmark des six établissements a mis en exergue les points clés qui permettraient
d’atteindre l’excellence en apprentissage. Il s’agit notamment de l’accréditation des formations, de
l’adéquation entre les cursus de formation et le marché de l’emploi, du numérique dans le système
d’enseignement (MOOCs, e-learning, etc.), du taux d’étudiants et d’enseignants non nationaux, du
lien étroit de ces établissements avec le milieu industriel, de la co-diplomation, etc.
Pour ce domaine, le modèle de l’EPFL est celui vers lequel l’INP-HB veut tendre.
II.4.1. Etat actuel
Par manque d’une politique prospective en matière de suivi de l’évolution des métiers et des
compétences, certaines filières de l’INP-HB connaissent un problème d’adéquation avec les emplois
offerts par le secteur professionnel. Les entreprises qui recrutent les diplômés de l’Institut sont de
plus en plus nombreuses à prévoir des formations complémentaires visant à leur donner plus de
compétences.
11
Afin de repositionner l’Institut parmi les meilleurs établissements qui dispensent une formation
de qualité en adéquation avec les besoins du milieu professionnel et de la société, plusieurs actions
sont entreprises en tenant compte des résultats des audits et du Plan d’Orientation Stratégique.
II.4.1.1 Modernisation des programmes de formations
L’accroissement du chômage des jeunes diplômés pose la question de l’adéquation entre
l’offre de formation et les emplois disponibles. Le projet de rénovation pédagogique des écoles
existantes permettra d’évaluer la consistance et la pertinence des filières de formation actuelle au
regard des besoins exprimés par le milieu professionnel.
Par ailleurs, pour tenir compte des évolutions scientifiques et technologiques et des besoins
non satisfaits en ressources humaines, il est nécessaire d’identifier et de créer de nouvelles filières
de formation.
Le processus de modernisation des programmes de formation a été mené en trois (3) phases :
• Phase 1 : Mise en cohérence des cursus existants avec le système Licence,
Master, Doctorat (LMD)
Conformément à la Directive N° 03/2007/CM/ UEMOA portant adoption du système LMD
dans les Universités et établissements d’enseignement supérieur au sein de l’UEMOA, au Décret
2009-164 du 30 Avril 2009 portant adoption, application et organisation du système Licence,
Master, Doctorat (LMD) en Côte d’Ivoire et aux Arrêtés N° 248, 249 et 250/MESRS/DGES/ du 13
décembre 2011, portant organisation de la Licence, du Master et du Doctorat dans l’enseignement
supérieur en République de Côte d’Ivoire, dans un contexte d’harmonisation sous-régionale dans le
cadre du Réseau pour l’Excellence de l’Enseignement Supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO),
le processus de basculement des cursus de formation au système LMD a débuté à la rentrée
académique 2013-2014 pour s’achever en 2016. A ce jour, tous les programmes de formation sont
au format LMD.
• Phase 2 : Rénovation pédagogique des filières existantes
Dans le cadre du volet Education-Formation du Contrat de Désendettement et de
Développement (C2D), l’INP-HB bénéficie d’un financement de l’Agence Française de
Développement (AFD) dont un des aspects est la rénovation pédagogique des filières existantes.
L’objectif général du projet C2D est de faire de l’INP-HB un centre d’excellence en Afrique
subsaharienne pour la formation des ingénieurs et techniciens supérieurs.
Pour la 1ère phase du C2D (C2D I : 2013-2018), deux écoles (ESA et ESI) sont en pleine
rénovation pédagogique dans le cadre de convention de partenariat avec des écoles françaises
(Montpellier SupAgro et Ecole Centrale Lyon). Le taux d’exécution du projet à ce jour est de
80%.
Pour la 2ème phase du C2D (C2D II : 2016-2022), les autres écoles de l’Institut (CPGE,
ESTP, ESCAE, ESMG) sont concernées. A ce jour, les partenaires académiques ont été identifiés
et les activités devraient débuter dans le courant de l’année 2018.
12
Par ailleurs, en vue d’apporter une solution durable à l’insuffisance de ressources humaines
compétentes en Afrique dans le secteur des mines, le Groupe de la Banque mondiale a sélectionné
l’INP-HB comme Centre d’Excellence Africain (CEA) pour le secteur des « Mines et de
l’Environnement Minier (MEM) » en septembre 2015. Ce projet comprend, entre autres, la
modernisation et l’accroissement des offres de formation de niveau Ingénieur et Doctorat en
adéquation avec les besoins du secteur professionnel. Les activités de ce projet sont à leur 2ème
année d’exécution.
• Phase 3 : Ouverture de nouveaux cursus de formation
Afin de prendre en compte les besoins non satisfaits et les nouveaux défis auxquels sont
confrontés les entreprises, de nouveaux cursus de formation ont été ouverts ou sont en cours
d’ouverture.
Le Centre régional de formation supérieure en métrologie (CREFSEM) a été créé à
l’INP-HB à l’issue d’un appel à candidature initié par l’UEMOA en 2011, dans le but de combler
un déficit de métrologues qualifiés dans la région ouest africaine. Financé à hauteur de 827 millions
de FCFA (dont 67 % proviennent de l’UEMOA et 33 % de l’INP-HB), il a pour vocation de former
en une année de spécialisation des métrologues de niveau licence (Bac+3) et master (Bac+5)
provenant des huit pays de la zone UEMOA. Cette contribution financière de l’UEMOA durera 3
ans (2016 à 2018) et a permis de réhabiliter les bureaux et salles de classe, équiper les laboratoires
en matériels de travaux pratiques, renforcer les capacités des enseignants et techniciens de
laboratoire et prendre en charge le séjour d’experts en métrologie à l’INP-HB. La première
promotion de diplômés du CREFSEM, composée de 11 auditeurs en licence et 14 en master, est
sortie en Novembre 2017 et, pour l’année académique 2017-2018, 31 auditeurs (20 pour la licence
et 11 pour le Master) ont été recrutés.
Le Centre de formation en science des données (International Data Science Institute)
accueille depuis cette rentrée scolaire 2017-2018 ses premiers élèves. Il s’agit d’une formation de
niveau master dans le domaine des « Big Data ». Il existe par la volonté de plusieurs partenaires
académiques et professionnels, notamment l’INP-HB, l’Ecole Nationale Supérieure d’Economie
Appliquée (ENSEA), l’Ecole Polytechnique de Paris, la Fondation de l’Ecole polytechnique (FX)
et le Groupe Orange. Il répond aux besoins grandissants de cadres compétents dans le domaine du
traitement des données volumineuses. Pour ce faire, le Groupe orange a financé les activités
d’équipement des salles spécialisées (mobiliers, ordinateurs, serveurs, visioconférence, etc.), de
renforcement des capacités des enseignants de l’INP-HB et de l’ENSEA et l’intervention des
enseignants de l’Ecole polytechnique dans les cours dispensés en Côte d’Ivoire.
La création de l’Ecole du pétrole et des énergies renouvelables est inscrite dans la
deuxième phase du C2D pour un financement de 450 millions de FCFA. Elle répond à la volonté
de l’Etat de former des techniciens et ingénieurs capables d’accompagner la transition énergétique
de la Côte d’Ivoire. Un accord de coopération est en cours de finalisation avec le Ministère ivoirien
du Pétrole, de l’Energie et du Développement des Energies Renouvelables. La convention
d’opération qui sera signée avec l’Institut Français du Pétrole et des Energies Nouvelles (IFP
Energies Nouvelles ou IFPEN) comportera les activités suivantes : (1) définition des programmes
13
de formation (enquête auprès des entreprises, élaboration des référentiels de compétences et des
métiers), (2) aide à l’évaluation des besoins en équipements scientifiques et techniques, (3)
renforcement des capacités des enseignants et des personnels administratif et technique de la
nouvelle école.
La création d’une Ecole supérieure d’aéronautique à l’INP-HB est envisagée en
partenariat avec la Compagnie aérienne Air Côte d’Ivoire. En effet, depuis octobre 2015, l’INP-HB
a été retenu pour abriter les formations de pilotes de ligne et de techniciens de maintenance
aéronautique confiées par Air Côte d’Ivoire à Airways Collège (France) et l’Institut Aéronautique
Amaury de la Grange (IAAG) (France), respectivement. Dans ce cadre, les premières promotions
de 15 pilotes cadets et de 20 techniciens de maintenance ont effectué leur formation théorique à
l’INP-HB avant d’être envoyées en France pour achever leur formation pratique. Il s’agira à terme
de réaliser les modules théoriques et pratiques de ces formations à l’INP-HB après un programme
de renforcement des capacités matérielles et humaines et l’obtention des certifications nécessaires.
La possibilité de l’exploitation de la plateforme aéroportuaire de Yamoussoukro par cette école
constitue un atout appréciable pour sa mise en œuvre. L’Afrique de l’Ouest ne comptant aucun
centre de formation d’excellence pouvant satisfaire les besoins en personnel naviguant et de
maintenance des compagnies aériennes, la création d’un pôle aéronautique à Yamoussoukro attire
l’attention de structures régionales et internationales telles que la Banque Africaine de
Développement (BAD) et le constructeur aéronautique européen, Airbus. Ce projet bénéficiera non
seulement de l’appui du C2D qui financera la convention d’opération entre l’INP-HB et l’Ecole
Nationale d’Aviation Civile (ENAC), mais aussi de celui de la BAD à travers l’accord de
financement du « Programme de modernisation et d’expansion d’Air Côte d’Ivoire » signé en
septembre 2017 par le Gouvernement ivoirien.
II.4.1.2 Accréditation des formations
L’accréditation des formations est un critère de qualité important pour les diplômes d’un
établissement d’enseignement supérieur. Elle crée la confiance chez les étudiants et les partenaires
du monde professionnel. Elle facilite la lisibilité des cursus de formation et est un élément
d’ouverture à l’international des diplômés.
Dans le cadre de la rénovation pédagogique des écoles existantes, il est prévu l’accréditation
de toutes les formations d’ingénieurs par la CTI (Commission des Titres d’Ingénieur) et par
l’AACSB (Association for the Advancement Collegiate Schools of Business) pour les formations
des domaines du commerce et de la gestion. Il est également prévu l’accréditation par le Haut
Conseil de l’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (HCERES) pour le doctorat
dans le cadre du CEA MEM.
En outre, pour la mise en œuvre de son projet de Campus bilingue, l’Institut vient d’obtenir
l’agrément de Cambridge English pour ouvrir en son sein le Centre de Langue Polytechnique. Ce
« centre ouvert » est autorisé à organiser des examens pour tous les auditeurs, y compris ceux qui
n'ont pas suivi de cours de préparation à l’INP-HB.
14
II.4.1.3 Développement de la formation continue
La formation continue à destination des cadres et des collaborateurs est une prestation que
les individus et les organisations de la région attendent de l’INP-HB. Elle constitue également un
moyen de maintenir et de développer une interaction entre l'Institut et le réseau économique et
professionnel.
Dans le cadre du partenariat avec le Conservatoire national des arts et métiers de Paris
(le Cnam), le Centre INP-HB / CNAM basé à l’Antenne d’Abidjan offre des formations continues
en cours du soir sur le modèle de la formation tout au long de la vie. Des formations courtes à
destination des entreprises qui en manifestent le besoin ont également lieu. Ce Centre a pour
vocation de répondre aux besoins en formation professionnelle des entreprises et des administrations
en leur offrant un catalogue de formations diplômantes et qualifiantes de haut niveau. Pour
l’INP-HB, il s’agit également d’accroitre de manière significative ses ressources propres.
II.4.2. Résultats attendus
Dans le cadre du PADES, il s’agira de garantir l’excellence académique et l’insertion
professionnelle des diplômés par :
1. le recrutement des meilleurs talents (égalité des chances, équité et genre) en Afrique ;
2. l’accréditation de toutes les formations (Commission des Titres d’Ingénieurs (CTI) ou
Accreditation Board for Engineering and Technology (ABET) pour les diplômes
d’ingénieur, l’Association for the Advancement Collegiate Schools of Business
(AACSB) pour l’école de management, le Haut Conseil de l’Evaluation de la Recherche
et de l’Enseignement Supérieur (HCERES) pour les diplômes de techniciens supérieurs,
etc.) ;
3. la mise en œuvre de la pédagogie numérique (digitalisation des enseignements) ;
4. l’ouverture de formations innovantes en lien avec l’environnement socio-économique ;
5. la formation professionnelle continue tout au long de la vie ;
6. le taux d’insertion professionnelle de 100%, 1 an après l’obtention du diplôme ;
7. la mise en place du campus bilingue (50% des enseignements seront faits en anglais).
II.4.3. Activités envisagées
Les activités envisagées dans le cadre de la composante « INP-HB » du PADES sont :
1. la mise en place d’un mécanisme de financement des études pour les étudiants issus d’un
milieu socio-économique défavorisé ;
2. l’ouverture du recrutement à plusieurs pays d’Afrique ;
3. la mise en œuvre d’une procédure d’accréditation (HCERES ou NEASC) des
programmes de filières techniciens supérieurs ;
4. la formation des enseignants à la mise en ligne des cours et à la production de MOOCs ;
5. le développement du e-learning ;
15
6. l’appui à la mise en place d’un service de pédagogie ;
7. le recrutement d’enseignants-chercheurs non nationaux de renom dont 1/3 de non
francophones ;
8. l’appui au projet de création du pôle aéronautique ;
9. la création de cursus intégrés binationaux (francophone et anglophone) double
diplômant.
II.5. DOMAINE 3 : RECHERCHE, VALORISATION ET INNOVATION
La recherche à l’INP-HB doit renforcer l’innovation industrielle et relever les défis de la
société tels que le changement climatique, la sécurité alimentaire, les transports durables, les
énergies renouvelables, etc. Elle se doit de répondre aux problèmes capitaux des populations
africaines et contribuer à la création de richesse en Côte d’Ivoire et en Afrique. Pour ce faire,
l’Institut veut constituer un pôle d’excellence de recherche dans les deux domaines suivants :
Sécurité alimentaire ;
Eau, environnement et énergies renouvelables.
Pour ces deux domaines, quelques acquis importants en termes de financement existent et se doivent
d’être renforcés.
II.5.1. Etat actuel
II.5.1.1. Etat des lieux de l’environnement général de la recherche
Au niveau des atouts, il convient de signaler :
de nombreuses promotions des enseignants au Conseil Africain et Malgache pour
l’Enseignement Supérieur (CAMES) (Organisme inter-africain d’évaluation des
Enseignants-Chercheurs et des programmes de formation) ;
des ressources humaines de qualité :
une forte pluridisciplinarité ;
de grandes surfaces dédiées à la recherche ;
quelques appuis financiers pour aider au fonctionnement des laboratoires ;
l’existence d’une école doctorale fonctionnelle.
Au niveau des points de faiblesses, il faut noter :
le recrutement inadapté de certains enseignants-chercheurs ;
la faible incitation des enseignants-chercheurs à la recherche ;
le faible niveau d’accès à l’information scientifique ;
la structuration de la gouvernance de la recherche peu fonctionnelle ;
le faible niveau de partenariats de recherche-développement ;
le faible niveau de partenariats universitaires formels ;
le faible niveau de partenariats non universitaires ;
16
le conflit de compétence entre les départements de formation et de recherche et les 8
laboratoires pour l’animation de la recherche ;
le sous-équipement en matériel de recherche et de valorisation (unité pilote) ;
l’absence de politique d’optimisation des moyens matériels disponibles ;
l’absence de ligne budgétaire allouée à la recherche, à l’innovation et la valorisation ;
le très faible nombre de projets de recherche soumis pour des financements extérieurs ;
la recherche menée à partir d’initiatives individuelles en vue de la promotion au CAMES ;
l’inexistence de revues scientifiques et de valorisation ;
le faible niveau de sensibilisation des chercheurs aux enjeux de la valorisation des résultats
de recherche ;
l’inexistence de structures d’accompagnement de projets de création d’entreprise telles
qu’une couveuse, un incubateur, un accélérateur et une pépinière ;
le faible niveau de sensibilisation des chercheurs à la propriété intellectuelle ;
le faible niveau de coopération de recherche avec le secteur socio-professionnel ;
le faible niveau d’échanges avec les structures internationales de valorisation.
II.4.1.2. Etat des lieux dans les deux domaines retenus
L’état des lieux actuel dans les deux domaines retenus fait apparaître un fort potentiel en
matière de mobilisation de ressources illustré par le tableau 2 (plus de 2 milliards de FCFA mobilisés
ces 5 dernières années), mais aussi un très faible niveau d’équipements techniques, malgré le
financement de quelques projets.
Tableau 2 : Quelques projets de recherche financés
Domaines Projets financés
1. Sécurité alimentaire
Valorisation des pommes de cajou en bioproduits en synergie avec le milieu
rural. Projet financé par le FADCI-FCIAD. Montant : 172 920 772 FCFA.
EDULINK II, Contrat FED/2013/320-181. Construction en synergie avec
les milieux socioprofessionnels de masters innovants en agronomie durable
en réseau dans 3 EES de l'Afrique de l'Ouest. Montant : 325 576 026 FCFA
Projet de recherche EuropeAid/129596/L/ACT/CI (2010-2014). Création
d’un comité national de coordination des actions pour la sûreté des aliments
en Côte d’Ivoire (CNCSA). Montant du financement : 340 000 000 FCFA
Etude pour la conception et la fabrication d’équipements de transformation
de noix de cajou financée par le CORAF. Montant : 35 000 000 FCFA
Evaluation de l'impact des séchoirs de paddy sur le rendement et la qualité
du riz en Côte d'Ivoire, financé par PPAAO/FIRCA, Montant : 10 000 000
FCFA
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2. Eau, environnement et
énergies renouvelables
CEA Mines et Environnement minier. Montant pour la recherche :
436 305 500 FCFA
Projet Erasmus + ‘Capacity building « Qualité en enseignement pour les
énergies renouvelables en Afrique du Nord et de l’Ouest ». Montant
655 000 000 FCFA
Programme d’Appui à l’Enseignement Supérieur (PAES-UEMOA). Titre :
Conception et vulgarisation d’un prototype manuel et mobile de traitement
d’eau de consommation, pour une utilisation en milieu rural. Montant du
financement : 30 000 000 FCFA
FSU n° 2006-72 AIRES-SUD-7246 ; Projet Modélisation, optimisation des
processus de pollution physico-chimique et microbiologique des sols, des
eaux usées, des produits halieutiques suivie de leur traitement par
adsorption et par les radicaux hydroxyles électrogénérés. Montant du
financement : 30 000 000 FCFA
Développement de technologies avancées de dépollution des eaux et
effluents résiduaires adaptées à l'assainissement non collectif. Agence
universitaire de la Francophonie (AUF). Thématiques intégrées-Eau et
gestion des ressources. Montant : 40 000 000 FCFA
Étude de faisabilité de production de bioplastiques à partir de jus de pommes
de cajou en Côte d'Ivoire. Financé par le Conseil du Coton et de l'Anacarde
de Côte d'Ivoire. Montant 42 500 000 FCFA
II.5.2. Résultats attendus
Dans le cadre du PADES, il s’agira de promouvoir l’innovation technologique et
l’entreprenariat par :
1. une recherche bien structurée avec un ancrage institutionnel clair ;
2. des moyens humains et techniques qui sont en nombre suffisant et au niveau des standards
internationaux ;
3. une ouverture de la recherche à l’international et au secteur professionnel clairement établie ;
4. une recherche qui contribue à l’employabilité des diplômés et au développement du tissu
industriel.
II.5.3. Activités envisagées
Ainsi dans le cadre du PADES, les activités envisagées sont présentées dans le tableau 3.
18
Tableau 3 : Activités envisagées pour le renforcement des activités de recherche
Activités clés Actions / Activités envisagées
1. Ancrage institutionnel de
la recherche et renforcement
des structures de recherche
actuelles
Création d’une Direction chargée exclusivement de la recherche, de la
valorisation des résultats de la recherche et de l’Innovation
Structuration et renforcement des équipes de recherche
Création d’un service en charge du suivi-évaluation de la recherche
2. Renforcement des moyens
humains, infrastructurels et
des plateaux techniques
Définition du cahier de charges du chercheur selon les axes stratégiques
retenus
Création d’un grand centre d’envergure sous régionale d’analyse équipé
en gros équipements de pointe
Recrutement des Chercheurs contractuels nationaux et internationaux de
très haut niveau
Recrutement et formation des Techniciens pour l’utilisation et l’entretien/
fabrication des équipements de recherche
Programme de perfectionnement des chercheurs et enseignants-
chercheurs
3. Développement d’une
recherche collaborative
Renforcement de la collaboration de recherche interuniversitaire
Renforcement de la collaboration de recherche avec le Secteur industriel
et professionnel
Création d’un Technoparc dédié à la recherche et à l’innovation
technologique, lieu d’interaction entre la recherche par les Chercheurs de
l’INP-HB et les entreprises (de la Start-Up à la Multinationale)
Institution d’une journée internationale annuelle scientifique et
d’exposition d’innovation
4. Financement de la
recherche et développement
d’une politique d’incitation
des chercheurs
Institution d’un fonds compétitif interne à l’INP-HB pour financer
annuellement un projet de recherche par axe stratégique
Institution d’un prix à la publication d’articles scientifiques de grande
qualité scientifique
Institution d’un prix à l’obtention d’un brevet
Prise en charge des frais de dépôt et d’entretien des brevets issus de
l’INP-HB.
Instauration d’un prix de l’innovation technologique
5. Adaptation de la stratégie
d’innovation et de transfert
de technologies aux
utilisateurs finaux
Mise en place d’un incubateur et des plateformes technologiques
Transfert des résultats de recherche à travers la synergie avec les
entreprises et le monde socioprofessionnel
Mise en place d’un suivi-évaluation de la vulgarisation et de l’adoption à
grande échelle de la technologie.
19
II.6. DOMAINE 4 : INTERNATIONALISATION
II.6.1. Etat actuel
D’un point de vue général, les caractéristiques de l’internationalisation d’un établissement
d’enseignement supérieur sont les suivantes : l’aide au développement d’institutions étrangères, le
recrutement d’étudiants ou de personnels étrangers, la mobilité d’étudiants ou d’enseignants
nationaux et non nationaux, la délivrance de diplômes internationaux, la signature d’accords de
collaboration scientifique et l’incitation au multilinguisme.
II.6.1.1. Taux d’étudiants non nationaux
L’Institut compte aujourd’hui environ 8% d’étudiants non nationaux originaires de 15 pays
d’Afrique. Les pays avec lesquels des conventions de formation ont été signées comptent les
effectifs les plus importants ; il s’agit du Niger (35%), de l’Union des Comores (31%), et du Burkina
Faso (13%). Des centres de concours sont ouverts dans ces pays afin de permettre le recrutement
des meilleurs élèves sans distinction de classe sociale.
La population féminine représente plus de 24% de l’effectif total des étudiants.
II.6.1.2. Accords de coopération
Plusieurs conventions et accords de coopération ont été signés avec : l’Ecole Polytechnique
de Paris (l’X), l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Rabat (ENSM), TELECOM Bretagne,
l’Université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA), l’International Training and Education Center
for Health (I-Tech), l’Ecole Mohammadia d'Ingénieurs (EMI) de Rabat, l’Ecole Nationale
Supérieure de Chimie de Montpellier (ENSCM), l’Université de Wolverhampton, Ecole Nationale
Supérieure des Mines de Saint-Etienne, ESTP Paris, Le Cnam, HEC Paris, Institut de Recherche
pour le Développement (IRD), Institut Mines Télécom Université de Rennes 1, les Universités
Technologiques du Ghana (Accra, Cape Coast, Ho, Sunyani, Takoradi, Tamale), Airways College,
CIRAD, Dassault Systèmes, Millenium Challenge Corporation (MCC) – CI.
L’internationalisation de l’Institut se voit également à travers les missions réalisées par son
personnel (environ 75 missions /an) dans plusieurs régions du monde Afrique (43,1%), Europe
(47,7%), Amérique latine (1,3%), Asie (3,3%), Moyen orient (0,7%), Amérique du nord (3,9%).
Principalement en France (57%) et au Burkina Faso (15%).
II.6.1.3. Mobilité, double diplôme et accès aux Grandes écoles internationales
Dans le cadre de la signature d’accords de partenariat avec des institutions de formation,
l’ouverture à l’international de l’INP-HB se concrétise à travers la mobilité des élèves. En effet,
plusieurs élèves ont pu effectuer des séjours auprès d’établissements partenaires dans le cadre de
conventions de mobilité (Tableau 4).
Sur un total de 37 mobilités recensées en 2016-2017, seules 3 sont des mobilités entrantes ;
il s’agit de 2 étudiants de l’Université de Bamberg en Allemagne et 1 étudiant de la Haute Ecole de
Gestion (HEG) de Neuchâtel en Suisse qui ont intégré des classes de l’ESCAE.
20
Par ailleurs, les classes préparatoires de l’INP-HB accueillent chaque année, depuis 2015,
2 à 3 élèves ingénieurs de l’Ecole polytechnique de Paris dans le cadre de leur stage de formation
humaine de première année.
En outre cette année, l’ouverture en Côte d’Ivoire de centres de concours internationaux
(concours FUI-FF de l’X, concours CCP et CCMP, etc.) a permis à des élèves des classes
préparatoires de l’INP-HB d’avoir accès à des Grandes Ecoles de renommée internationale : Ecole
polytechnique de Paris, ISFA Lyon, Ecole Centrale Casablanca, ESTP Paris, etc.
Tableau 4 : Mobilité des élèves (années 2016-2017 et 2017-2018)
2016-17 2017-18
Double diplôme Ingénieur
Agronome- 3
Master - 1
AgroStudies Israël Stage pratique de 11 mois - 8
0 12
1 Semestre 1 -
2 Semestres 1 -
HEG Neuchâtel Suisse 1 Semestre 1 -
Sortant HEG Neuchâtel Suisse 1 Semestre 6 6
9 18
SortantIMT Télécom (ex Télécom
Bretagne)France Double diplôme 4 9
Double diplôme 3 -
3ème année 4 4
Double diplôme 1 1
3ème année 1 -
Double diplôme 6 -
3ème année - 3
Sortant Lorraine INP - ENSIC France Double diplôme - 2
19 19
Sortant Lorraine INP - ENSG FranceDouble diplôme Ingénieur -
Master4 4
4 4
Double diplôme Ingénieur
Géomètre - Topographe2 1
2 Semestres - 1
Sortant RAZEL France France Stage (TFE) 6 mois 2 2
SortantVinci Construction France (TP
IDF)France Stage (TFE) 6 mois 1 -
5 4
37 57
EffectifEcole Sens Etablissement partenaire Pays Type
Sortant Université de Rennes 1 - ESIR France
ESASortant
Montpellier SupAgro France
TOTAL
ESCAE
EntrantUniversité de Bamberg Allemagne
TOTAL
TOTAL INP-HB
TOTAL
ESMG
TOTAL
ESTP
Sortant ESTP - Paris France
TOTAL
ESI
Sortant Ecole Centrale de Lyon (ECL) France
SortantEcole Supérieure de Chimie de
Montepellier (ENSCM)France
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II.6.2. Résultats attendus
Dans le cadre du projet, il s’agira d’accroître la visibilité et l’attractivité de l’Institut par :
1. la définition de la politique internationale de l’INP-HB ;
2. le renforcement de la mobilité des étudiants et des enseignants-chercheurs ;
3. le développement d’une stratégie de communication institutionnelle nationale et
internationale.
II.6.3. Activités envisagées
Les activités envisagées sont présentées dans le tableau 5.
Tableau 5 : Activités envisagées pour l’accroissement de la visibilité et de l’attractivité de l’INP-HB
Activités clés Actions / Activités envisagées
1. Définition de la politique
Internationale de l’INP-HB
Concevoir une stratégie d’internationalisation de l’INP-HB
clairement explicitée au sein de la déclaration de politique générale.
Création d’une structure en charge des relations internationales
clairement identifiée et structurée au sein de l’équipe de direction et
dotée des moyens nécessaires à l’INP-HB
2. Renforcement de la mobilité des
étudiants et des enseignants
chercheurs
Promotion de la mobilité des étudiants (Taux d’étudiants non
nationaux d’au moins 25% dont 1/3 d’étudiants non francophones et
75% des étudiants en cycle ingénieur effectuent un stage, un séjour
académique ou linguistique d’au moins un semestre à l’étranger)
Promotion de la mobilité des enseignants-chercheurs (25% des
enseignants-chercheurs en mobilité chaque année dans des
laboratoires à l’étranger)
Promotion des doubles ou triples diplomations des étudiants de
l’INP-HB avec des établissements de renommée internationale (25%
en double diplôme)
Intégration des compétences internationales (langues, carrière de
recherche internationale, expérience professionnelle à l’étranger)
dans les critères de recrutement et de promotion des personnels de
l’INP-HB
3. Développement d’une stratégie
de communication institutionnelle
nationale et internationale
Communication/publication dans des documents d’information de
grande qualité (atouts de l’établissement/du programme d’études), en
plusieurs langues, accessibles sur le web (Mise en ligne de magazine
(version pdf ou interactive), de newsletter, de Web-TV)
Mise en place du Campus Bilingue
Encouragement des personnels à participer activement et à organiser
des activités internationales (par exemple : congrès internationaux,
symposiums, réunions internationales, etc.) en matière
d’enseignement, de recherche et de services à la collectivité
Mise à disposition de cours ou de programmes ayant une portée et un
public potentiellement internationaux accessibles en ligne (MOOCs,
e-learning, etc.)
Des six établissements visités, le mode d’internationalisation adopté à Polytechnique
Montréal est celle vers laquelle l’INP-HB veut tendre.
22
II.7. DOMAINE 5 : INFRASTRUCTURES
Le benchmarking des six établissements montre que l’INP-HB présente un fort potentiel
pour l’accroissement de ses effectifs en élèves. L’environnement est propice pour des
transformations permettant une plus grande ouverture vers l’extérieur.
Au niveau des laboratoires, ateliers et salles spécialisées, quand bien même ils existeraient,
ils manquent cruellement de matériels et d’équipements modernes et de pointe.
Afin de favoriser la mise à niveau aux standards internationaux, l’INP-HB devra disposer
d’un patrimoine immobilier rénové, moderne et équipé de matériels et outils de pointe. A cela, il
importe d’y appliquer un mode de gestion / management adapté au contexte international et à un
environnement socio-économique de plus en plus compétitif.
II.7.1. Etat actuel
L’INP-HB a hérité en 1996 d’un vaste patrimoine constitué d’infrastructures
d’excellente qualité. Malheureusement, depuis cette date, aucun programme de gestion, de
renouvellement ou d’adaptation à l’évolution socio-économique des équipements dans les salles,
ateliers, laboratoires et autres installations n’a été mis en place. Cela, nonobstant le rôle
prépondérant des équipements dans l’ancrage des compétences, conduisant ainsi à une formation
peu appropriée aux besoins des entreprises.
Dans le cadre du Contrat de Désendettement et de Développement le Gouvernement a
entrepris de remédier à cette situation en affectant des montants significatifs pour la réhabilitation
des infrastructures et le rééquipement des ateliers et salles spécialisées de l’ensemble des écoles qui
composent l’INP-HB.
II.7.1.1 Réhabilitation des infrastructures
La réhabilitation des infrastructures programmée concerne l’étanchéité de l’ensemble des
bâtiments du campus de Yamoussoukro, la climatisation centrale de chaque site, les stations de
surpression, les restaurants universitaires, la plomberie, l’électricité notamment les transformateurs.
Pour renforcer les capacités d’accueil de l’INP-HB la reconstruction de l’antenne d’Abidjan et la
construction de 600 chambres universitaires à Yamoussoukro sont programmées. D’ailleurs, le
cabinet d’architecte en charge de la conception et du suivi des travaux relatifs à cette extension est
en cours de recrutement.
Si les travaux de réhabilitation de l’étanchéité sont en cours (taux d’exécution 50%), les
dossiers d’appels d’offres pour la mise en œuvre des travaux sur les autres corps d’état sont en cours
de validation. Le lancement de ces appels d’offres est prévu durant cette année 2018.
II.7.1.2 Equipements pédagogiques
A l’issue des réformes académiques de chaque école, des équipements scientifiques et
pédagogiques seront acquis pour mieux implémenter les nouvelles formations. Il s’agit entre autres
de la création d’une salle de marché pour l’ESCAE, la création d’une salle « Dassault Systèmes » à
l’ESI et la création d’une salle BIM à l’ESTP.
23
En attendant la fin des réformes, le C2D a financé un programme de rééquipement léger des
ateliers et salles spécialisées de l’ensemble des Départements de Formation et de Recherche de
l’INP-HB. De même, des institutions partenaires publiques et privées ont contribué à rééquiper
différents laboratoires dans le cadre d’actions spécifiques (SIR, ABB Technologies, TullowOil,
General Electric, Orange, Nestlé, Razel Bec, SUCAF, Conseil du Coton et de l’Anacarde, FIRCA,
etc.).
II.7.2. Résultats attendus
Les infrastructures et équipements de l’INP-HB ainsi que la gestion de ces derniers devront
lui permettre de réussir sa transition numérique et environnementale en assurant :
1. la réhabilitation (rénovation des salles de classes, salles spécialisées, laboratoires et
résidences) et l’extension des infrastructures à travers la reconstruction de l’antenne
d’Abidjan et la construction de nouvelles résidences universitaires (augmentation des
capacités d’hébergement de 3 008 à 6 000 étudiants en 5 ans, puis 12 000 étudiants en 10
ans) pour rattraper le gap entre les possibilités pédagogiques et les capacités d’hébergement ;
2. la sécurisation des bâtiments et des équipements ;
3. l’amélioration des conditions de vie et de travail des personnels et étudiants à travers la mise
en place d’un Smart campus ;
4. l’accès à un réseau intranet et internet haut débit fonctionnel et disponible sur tous les sites
de l’INP-HB ;
5. la création d’antennes ou de représentations nationales et internationales pour une meilleure
réponse aux besoins des usagers ;
6. la modernisation des espaces (installations sportives, espaces de loisir, etc.), centres et
services d’appui pédagogiques (Bibliothèques ultra-modernes et interconnectées aux bases
de données internationales, Reprographie, Audiovisuel, Informatique, Protection au travail,
etc.) et leur gestion immatérielle grâce à l’utilisation massive des TIC et un système
informatique intégré ;
7. la création et le fonctionnement du Technoparc.
II.7.3. Activités envisagées
En dépit des importants investissements consentis pour la réhabilitation des infrastructures
existantes, le budget du C2D ainsi que le budget d’investissement de l’INP-HB ne permettent pas
de prendre en charge l’ensemble des besoins de réhabilitation. En effet, pour des besoins financiers
de réhabilitation des infrastructures estimés à 65 milliards de FCFA (BNETD, 2013) l’INP-HB ne
bénéficie à ce jour que de 34 milliards de FCFA affectés à l’ensemble de ses activités de
réhabilitation et de rénovation pédagogiques. Cela a obligé la Direction Générale à parer au plus
pressé à travers un système d’arbitrage basé sur son plan d’orientation stratégique. Ainsi, les gros
œuvres agissant sur la sécurité des installations ont été privilégiés au détriment de l’amélioration
des conditions de vie des usagers.
Ainsi dans le cadre de ce projet, les activités envisagées sont présentées dans le tableau 6.
24
Tableau 6 : Activités envisagées pour la modernisation des infrastructures et équipements de l’INP-HB
Activités clés Actions / Activités envisagées
1. Réhabilitation et extension
des infrastructures de l'INP-HB
/ Smart campus
Réhabilitation de tous les autres corps d’état secondaires non pris en
compte par le C2D
Equipements scéniques et régies amphithéâtres
Equipement en mobilier des différentes salles des sites de
Yamoussoukro et de l'Antenne d'Abidjan
Aménagement de voies de communication entre les sites de
Yamoussoukro
Construction à Yamoussoukro de nouvelles résidences d'étudiants
respectant les normes environnementales
2. Sécurisation et gestion des
infrastructures
Réalisation des travaux de Serrurerie numérique (systèmes
numériques avec badge) et de sécurisation des bâtiments
Modernisation du système de sécurité incendie
Mise en place d’un système de contrôle performant et gestion
3. Politique de maintenance et
de rénovation
Mise en place d’un système de management de la maintenance
Acquisition de matériel roulant pour les interventions et de
matériels bureautiques, informatiques et de communication
Externalisation des tâches (sous-traitance) voire de la gestion des
résidences universitaires
4. Réseau intranet et internet
fonctionnel, fiable et stable
Renforcement de l’accès à l’Intranet-Internet - Téléphonie par IP
Renforcement de la sécurité du réseau : Lan - logiciels -
équipements réseaux
5. Création d’antennes ou
représentations nationales et
internationales
Missions de prospection - Etude
Aménagement de locaux - Démarrage des activités
Gestion / management des antennes et représentation
6. Modernisation et gestion des
centres et services d’appui
pédagogiques
Modernisation des Bibliothèques (sécurisation des fonds, SIG et
embellissement, etc.)
Modernisation des centres de reprographie
Modernisation des services support pédagogiques
Infrastructures sportives mises à niveau
Autres services généraux (Service de traitement des déchets,
protection – sécurité au travail, etc.)
7. Développement du
Technoparc
Etudes de faisabilité et travaux de construction
Exploitation du Technoparc
Centre d’expertise
i
ANNEXES
ii
ANNEXE 1 : SYNTHÈSE DES RESSOURCES CONSULTÉES
a) Rapports d’audits
De 2013 à 2014, plusieurs audits ont été réalisés par des cabinets nationaux et internationaux
(Deloitte, CIDE, BNETD, etc.) en vue de faire un état des lieux complet de l’Institut. Les
principales recommandations de ces audits sont présentées dans le tableau ci-dessous
VOLET RECOMMANDATIONS
GOUVERNANCE
- Restructurer les fonctions supports (système d’information global, administration,
comptabilité et finances, logistique, etc.)
- Mettre en œuvre des procédures administratives et financières transparentes et
efficientes.
- Restructurer la gouvernance académique, scientifique et administrative
- Accroitre les ressources propres à travers des programmes innovants, de qualité et
adaptés aux besoins des entreprises ;
- Renforcer les liens de l’INP-HB avec les anciens élèves et mettre en place des
mécanismes de financement innovateurs avec des partenaires financiers et
corporatifs (prêts bancaires, bourses d’entreprises, dons etc..) ;
- Intégrer le secteur privé dans les instances de gouvernance de l’INP-HB.
PEDAGOGIE
- Révision des cursus académiques (rationalisation des filières et introduction du
LMD) ;
- Développer des curricula de formation en lien avec les besoins du marché ;
- Favoriser une offre pédagogique axée l’innovation et l’entreprenariat ;
- Proposer une offre de formation continue diversifiée et adaptée aux besoins du
marché ;
- Mise en place d’un système de suivi d’insertion des diplômés et de satisfaction des
entreprises ;
- Mise en place d’un service de formation pédagogique universitaire.
RECHERCHE
- Amélioration de l’environnement de la recherche ;
- Gestion du processus de recrutement des enseignants-chercheurs ;
- Réponse à des appels à projets nationaux et internationaux ;
- Apport de solutions innovantes et efficaces pour les entreprises et les industries ;
- Accompagnement des chercheurs dans le processus de valorisation des produits
issus de la recherche (protection de la propriété intellectuelle, exploitation des
résultats, etc.) ;
- Promotion et médiatisation de la recherche à l’INP-HB.
INFRASTRUCTURES - Réhabilitation complète de l’ensemble des bâtiments, des différentes installations
et des systèmes d’assainissements.
b) Plan d’Orientation Stratégique (2016-2020)
Dans le cadre du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) volet d’Appui à la
Modernisation et à la Réforme des Universités et Grandes Ecoles de Côte d’Ivoire (AMRUGE),
l’INP-HB a élaboré un Plan d’Orientation Stratégique (POS) qui couvre la période 2016-2020.
Dans ce POS, cinq (5) orientations stratégiques (OS) majeures ont été identifiées comme des
leviers importants en vue de faire de l’Institut « un creuset scientifique majeur pour soutenir le
développement technologique de la Côte d’Ivoire et de la région africaine ». Ces OS sont :
iii
OS 1 : Moderniser et diversifier l’offre de formation
Sous-objectifs Situation actuelle Cible en 2020
Révision des programmes de formation
initiale Moyen Bon
Intégration des TIC dans les enseignements Faible Bon
Formation continue Faible Bon
Coordination des enseignements Satisfaisant Excellent
Formation pédagogique des enseignants et
des techniciens de laboratoires Faible Bon
Accréditation des formations Néant Bon
OS 2 : Soutenir et diversifier la recherche
Sous-objectifs Situation actuelle Cible en 2020
Capacités de l’EDP Moyen Excellent
Identification des axes principaux de
recherche Moyen Excellent
Financement de la recherche Très faible Bon
Valorisation des résultats Faible Bon
Activités d’expertise, de conseil et de
production Faible Bon
Formation de futurs enseignants-chercheurs Faible Bon
OS 3 : Améliorer la gouvernance
Sous-objectifs Situation actuelle Cible en 2020
Statut Faible autonomie Autonomie renforcée
Gestion administrative Faible autonomie Autonomie renforcée
Gestion financière Faible autonomie Autonomie renforcée
Communication interne Faible Bon
Communication externe Faible Bon
Gestion des ressources humaines Moyen Bon
Coopération internationale Moyen Bon
Coopération nationale Moyen Bon
iv
OS 4 : Réhabiliter et étendre les infrastructures
Sous-objectifs Situation actuelle Cible en 2020
Réhabilitation de l’étanchéité des
bâtiments
Etat critique Rénové Réhabilitation de l’électricité
Réhabilitation de la plomberie
Réhabilitation des revêtements
Réhabilitation de la climatisation
Réhabilitation des restaurants Etat critique Rénové
Réhabilitation des installations sportives Etat satisfaisant Excellent
Réhabilitation des infirmeries Etat moyen Rénové
Réhabilitation des buanderies Etat critique
Réhabilitation du système
d’assainissement Moyen Bon
Réhabilitation du réseau d’adduction en
eau potable Faible Bon
Renforcement de la sécurisation des
locaux Très faible Bon
Maintenance Faible Bon
Reconstruction de l’antenne d’Abidjan Etat critique Antenne reconstruite
Construction des nouvelles antennes Inexistant 2 nouvelles antennes
Construction de nouvelles résidences Inexistant 3000 chambres construites
OS 5 : Améliorer les conditions de vie et les services aux étudiants
Sous-objectifs Situation actuelle Cible en 2020
Services de la scolarité Moyen Bon
Service de l’extra-scolaire Moyen Bon
Vie associative Moyen Bon
Activités socio-culturelles Faible Bon
Activités sportives Bon Excellent
c) Benchmark
L’INP-HB nourri l’ambition aujourd’hui de devenir « un pôle d’excellence scientifique
et technologique en Afrique ». Pour ce faire, il apparaît important d’identifier les valeurs qui
caractérisent les meilleurs établissements d’enseignement supérieur au monde. A cet effet, six
établissements de renommée mondiale ont été choisis pour servir de référence. Les critères qui ont
conduit au choix de ces établissements sont, entre autres :
• Leur notoriété (rang dans les classements internationaux) ;
• Leur situation géographique (continent, pays) ;
• Les domaines de formation et de recherche couverts par ces établissements (Ingénierie et
Technologie).
v
Les six établissements choisis sont :
Europe Amérique du nord Asie
o X Polytechnique (Paris,
France) ;
o EPFL (Lausanne,
Suisse).
o Polytechnique Montréal (Québec,
Canada) ;
o Université d’Ottawa (Ottawa, Canada) ;
o Franklin W. Olin College of Engineering
(Needham Massachussets, USA)
o HKUST (Hong Kong,
Chine)
Ce benchmark a été effectué à partir des Plans d’Orientations Stratégiques (POS) ou des
Contrats d’Objectifs et de Performance (COP) et des données disponibles sur le site internet de
ces établissements. Dans l’ensemble, le socle sur lequel ces établissements ont bâti leur notoriété
sont la gouvernance, l’excellence en formation et recherche, l’ouverture à l’international et la
qualité des infrastructures (et équipements).
Choix des établissements après le benchmark
Le mode de gouvernance adopté au MIT
L'organisme directeur du Massachusetts Institute of Technology est un conseil
d'administration connu sous le nom de Corporation, qui a fonctionné depuis la constitution de
l'Institut en 1861. Les membres de la Corporation comprennent des leaders éminents en
science, ingénierie, industrie, éducation et service public. L'Institut est soumis aux dispositions
statutaires du Massachusetts régissant les sociétés organisées à des fins caritatives, qui
prévoient désormais des modifications des statuts d'organisation par vote de la Société. La
Société est régie par ses statuts constitutifs, dont la dernière modification date du 7 décembre
2012. Le CA et ses comités sont chargés d'examiner et d'orienter les choix stratégiques,
d'approuver les budgets annuels, d'exercer des responsabilités fiduciaires à long terme,
d'approuver la création de nouveaux programmes d'études, d'approuver les diplômes, d'élire le
président (ainsi que autres dirigeants de la Société), et être disponible (individuellement ou
collectivement) pour conseiller le président sur les questions qu'il / elle pourrait souhaiter
soulever avec eux. MIT est régie par des règles rigides et transparentes qui s’imposent à tous.
Par exemple, les dates de réunion statutaires sont indiquées dans les textes constitutifs de
l’établissement, à l’instar de la constitution américaine pour l’élection du président de la
république et sa prise de fonction.
Le modèle de formation, de recherche et d’innovation adopté au EPFL
L’EPFL dispose de treize filières de formation dans les sciences de l’ingénieur, des
programmes doctoraux de choix, des laboratoires de pointe dirigés par des professeurs de
réputation internationale, un campus moderne en plein développement, des liens privilégiés avec
l’industrie. L’EPFL offre des conditions d’études hors du commun aux jeunes qui envisagent
d’amorcer une formation supérieure dans le domaine des sciences et de la technique. En effet, ses
infrastructures de pointe en font un haut lieu de compétitivité, très attractif à l’international.
vi
L’établissement est d’ailleurs partenaire de l’Institut National Polytechnique de Grenoble et de X
Polytechnique. Mais la géographie n'est pas le seul atout de ce campus qui mêle grands espaces
verts et équipements modernes. Beaucoup d'entreprises tournent autour de l'école, certaines sont
même présentes sur le campus. L'EPFL Innovation Park accueille en effet quelques 80 sociétés,
PME, start-up, mais aussi laboratoires et incubateurs de multinationales comme PSA Peugeot-
Citroën, Nestlé, ou encore Logitech.
Le mode d’internationalisation adopté à Polytechnique Montréal
Polytechnique Montréal veut signifier clairement l'importance qu'elle attache à l’aspect
international pour l'exercice de la profession d'ingénieur. En effet, en tant que futur ingénieur, les
étudiants seront amenés à prendre des responsabilités dans des projets d’ingénierie d’envergure
qui feront nécessairement appel à leurs habiletés interculturelles puisque, dans notre économie
mondialisée, leurs collaborateurs proviendront des quatre coins du monde !
En ce sens, le Profil international veut mettre en lumière les réalisations personnelles et
académiques à caractère international des étudiants en génie. Plus particulièrement, ceux qui ont
su démontrer une ouverture sur le monde par la réalisation d'un stage à l'étranger ou de travail à
l'extérieur du Canada pendant leurs études à Polytechnique, l'adaptation à d'autres cultures, de
même que la maîtrise du français et de l'anglais ainsi que l'apprentissage d'une 3e langue.
vii
ANNEXE 2 : TABLEAU RÉCAPITULATIF DES PROJETS EN COURS
N° NOM DU PROJET PERIODE FINANCEMENT ACTIVITES REALISEES / PREVUES NIVEAU
D’EXECUTION
AU NIVEAU DE LA GOUVERNANCE
1
Contrat de
Désendettement
Développement (C2D)
C2D 1ère phase 2013-2018 AFD Amélioration de la Gouvernance et mise en œuvre d’un plan de développement 50%
C2D 2ème phase 2016-2022 AFD Poursuite de la réforme institutionnelle et mise en œuvre d’un plan de
développement 0%
2 Phase intérimaire PACER II 2018- UEMOA Appui à la Gouvernance et renforcement des dispositifs d’assurance qualité 0%
AU NIVEAU DE LA FORMATION
3
Contrat de
Désendettement
Développement (C2D)
C2D 1ère phase 2013-2018 AFD Rénovation pédagogique de deux écoles : ESA et ESI 80%
C2D 2ème phase 2016-2022 AFD
Rénovation pédagogique des autres écoles (CPGE, ESTP, ESMG, ESCAE) et
ouverture de nouveaux cursus de formation (Ecole du Pétrole et des Energies
Renouvelables, Pôle aéronautique)
0%
4 Centre d’Excellence Africain (CEA) MEM 2016-2019 Banque
Mondiale
Renforcement des capacités de l’INP-HB dans le domaine des mines et de
l’environnement minier au niveau Master et Doctorat 2ème année
5 Centre INP-HB / Cnam Côte d’Ivoire 2014- INP-HB Formation tout le long de la vie 3ème année
6 Centre Régional de Formation Supérieure en
Métrologie (CREFSEM) 2016-2019 UEMOA Formation des métrologues de l’espace UEMOA au niveau L3 et M2 2ème année
7 International DATA Science Institute 2017-2019 Groupe Orange Création d’un master en Big Data en partenariat avec l’ENSEA et X
Polytechnique 1ère année
8 Pôle Aéronautique
C2D 2ème Phase 2016-2022 AFD Prise en charge des études de faisabilité de la filière de formation des Pilotes 0%
Air Côte
d’Ivoire 2015-
Air Côte
d’Ivoire / BAD
Appui pour la réalisation des études de faisabilité des autres filières de formation
et les équipements 0%
9 Millenium Challenge Corporation (MCC) -
CI 2019-2023
Gouvernement
US Création d’un master en Gestion des infrastructures urbaines 0%
AU NIVEAU DE LA RECHERCHE ET VALORISATION
10 Centre d’Excellence Africain (CEA) MEM 2016-2019 Banque
Mondiale
Renforcement des capacités de recherche de l’INP-HB dans le domaine des
mines et de l’environnement minier 0%
11 Phase intérimaire PACER II 2018- UEMOA Appui à la mise en place de dispositifs pour la promotion de la recherche-
développement 0%
12 Centre des Technologies du Cajou (CTC) 2014- Conseil Coton
Anacarde Construction d’une usine-école pour le transfert de technologie 20%
viii
AU NIVEAU DES INFRASTRUCTURES ET EQUIPEMENTS
13
Contrat de
Désendettement
Développement (C2D)
C2D 1ère phase 2013-2018 AFD
Réhabilitation de la totalité de l’étanchéité des bâtiments 50%
Equipements sommaires des DFR 100%
Equipements pédagogiques de l’ESI et de l’ESA 0%
C2D 2ème phase 2016-2022 AFD
Réhabilitation des autres corps d’état
Reconstruction de l’antenne d’Abidjan
Equipements pédagogiques des autres écoles
0%
14 Centre d’Excellence Africain (CEA) MEM 2016-2019 Banque
Mondiale Acquisition d’équipements pédagogiques et de recherche 0%
15 Centre Régional de Formation Supérieure en
Métrologie (CREFSEM) 2016-2019 UEMOA Renforcement des équipements pédagogiques des salles de TP 20%
16 Centre de compétences PLM de Dassault
Systèmes 2018-2020
Dassault
Systèmes Equipements pédagogiques de salles de Travaux Pratiques 0%
17 International DATA Science Institute 2017-2019 Groupe Orange Acquisition d’équipements pédagogiques pour la formation 100%
18 Centre de compétences PLM de Dassault
Systèmes 2018-2020
Dassault
Systèmes Equipements pédagogiques de salles de Travaux Pratiques 0%