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LIVRET DES RESUMES

LIVRET DES RESUMES · 2015. 4. 11. · Vujaklija, M. (1992) : Rečnik stranih reči i izraza, Le Dictionnaire des mots d'origine étrangère , Prosveta, Beograd. Periić, M., Dictionnaire

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Sommaire

Programme ................................................................................................................................. 5

Présentations orales .................................................................................................................. 7

Approche d’étiquetage morphosyntaxique des parties du discours du twi, Joseph Abdulai .... 9

Les emprunts lexicaux au français dans la presse serbe, Marijana Conty ............................... 11

«Us et coutumes» : Quelques contraintes phonologiques latentes en français dans des

coordinations binomiales simples par « et », Graziella Couasnon. .......................................... 13

Effet d’objectivité en marge des assertions dans le discours politique, Max Despin .............. 16

Étude contrastive des marqueurs ko en coréen et te en japonais, Jean-Paul Durand ............... 20

Le rôle des termes d’adresse dans la revalorisation des souhaits d’anniversaire sur Facebook,

Laetitia Emerit-Bibié ................................................................................................................ 23

Usages et rôles de l’émoticône : le cas particulier des forums de discussion, Lucie Halgand 26

« Attitudes agressives et perception du pouvoir dans le débat politique », Charlotte Kouklia 29

L’effacement du locuteur dans les horoscopes de presse : élément de caractérisation du genre

textuel, Déborah Lebon ............................................................................................................ 31

Etude linguistique du sarcasme, Solenne Mazabraud .............................................................. 35

Posters ..................................................................................................................................... 39

« Pop Songs » : Outil ludique de la grammaire anglaise, Leïla G. Blili .................................. 41

Les erreurs dans les productions écrites des étudiants de l’université de Tizi-Ouzou Algérie,

Aziz Chaal ................................................................................................................................ 43

Le placement des pronoms clitiques objets dans la Chanson de Roland : les indices

syntaxiques d’une révolution paradigmatique à l’œuvre, Jean Cruchet ................................... 46

Temps et système temporel en chinois et en français : une étude contrastive, Yi Li ............... 51

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Programme

8h30-9h : Accueil des participants

9h-9h15 : Ouverture du colloque

9h15-9h45 : Laetitia Emerit-Bibié, Doctorante à l’Université Bordeaux Montaigne

Le rôle des termes d'adresse dans la revalorisation des souhaits d'anniversaire sur Facebook

9h45-10h15 : Marijana Conty, Master 2 en Sciences du langage à l’Université Bordeaux

Montaigne

Les emprunts lexicaux au français dans la presse serbe

10h15-10h45 : Max Despin, Master 2 en Sciences du langage à l’Université Bordeaux

Montaigne

Effet d’objectivité en marge des assertions dans le discours politique

10h45-11h : Pause-café

11h-11h30 : Déborah Lebon, Doctorante

L’effacement du locuteur dans les horoscopes de presse : élément de caractérisation du genre

textuel

11h30-12h : Amandine Brousse, Master 2 en Sciences du langage à l’Université Bordeaux

Montaigne

L’effet d’apprentissage sur la perception de la prosodie affective du japonais par des

apprenants français

12h-12h30 : Jean-Paul Durand, Master 2 en Sciences du langage à l’Université Bordeaux

Montaigne

Étude contrastive des marqueurs ko en coréen et te en japonais

12h30-13h45 : Pause déjeuner

13h45-14h30 : Session posters

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14h30-15h : Charlotte Kouklia, Doctorante à Paris 3

Attitudes agressives et perception du pouvoir dans le débat politique

15h-15h30 : Lucie Halgand, Master 2 en Sciences du langage à l’Université Bordeaux

Montaigne

Usages et rôles de l'émoticône : le cas particulier des forums de discussion

15h30-16h : Joseph Abdulai, Master 2 en Sciences du langage à l’Université Bordeaux

Montaigne

Approche d’étiquetage morphosyntaxique des parties du discours du twi

16h-16h30 : Pause-café

16h30-17h : Solenne Mazabraud, Master 2 en Sciences du langage à l’Université Bordeaux

Montaigne

Analyse linguistique du sarcasme

17h-17h30 : Graziella Couasnon, Doctorante à l’Université Bordeaux Montaigne

«Us et coutumes» : Quelques contraintes phonologiques latentes en français dans des

coordinations binomiales simples par « et »

17h30-18h15 : Pot de clôture

POSTERS PERMANENTS

Leïla G. Blili, Doctorante

Pop Songs : Outils de la grammaire anglaise

Aziz Chaal, Master 2 en Sciences du langage à l’Université Bordeaux Montaigne

Les erreurs des productions écrites des étudiants de l’université de Tizi-Ouzou Algérie

Jean Cruchet, Master 2 en Langue française à Paris 4-Sorbonne

Les facteurs de l'évolution du placement des pronoms personnels régimes conjoints en ancien

français

Yi Li, Master 2 en Sciences du langage à l’Université Bordeaux Montaigne

Temps et système temporel en chinois et en français : une étude contrastive

Sol Eréndira López Valdez, Master 2 en Sciences du langage à l’Université Bordeaux

Montaigne

La prosodie de l’accent lexical en français L2 par des hispanophones

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Présentations orales

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Approche d’étiquetage morphosyntaxique des parties du discours du twi

Joseph Abdulai - [email protected]

Mots clés : twi, étiquetage, morphosyntaxe, classe grammaticale

L'étiquetage morphosyntaxique des langues telles que le français et l’anglais est facilité par la

possibilité de segmenter des phrases pour avoir indépendamment, les unités lexicales qui se combinent

pour former ces phrases. Cela n’est pas le cas pour le twi où il est impossible de séparer certains

composants d’une phrase bien que ces composants appartiennent à deux catégories grammaticales

différentes. Par exemple, les verbes sont toujours collés aux pronoms personnels qui les précèdent,

entraînant une construction de type pronom personnel-verbe. Nous nous demandons donc les difficultés

que peuvent poser ce type de construction et bien d’autres, à l’étiquetage morphosyntaxique du twi.

Il existe beaucoup d’études qui portent sur la description des parties du discours du twi. Néanmoins,

très peu voire aucun de ces études n’abordent la question de l’étiquetage morphosyntaxique. Notre travail

se base sur les grammaires présentées par Christaller (1964) et Agyekum (2010) afin de proposer une

description succincte des classes grammaticales de cette langue. Cette description servira de base pour

l’élaboration d’une approche d’étiquetage morphosyntaxique.

Ainsi donc, notre objectif est de présenter de façon détaillée les classes grammaticales dans le but

d’apporter notre contribution aux travaux portant sur la description de cette langue africaine. Nous visons

aussi à produire des fichiers contenant des mots et leurs catégories grammaticales, ce qui servira de base

pour l’amélioration du dictionnaire de cette langue (Christaller 1881).

Nous travaillons avec un corpus de 36000 mots recueilli de l’internet à l’aide de l’outil « An

Crúbadán », un robot d’indexation (Web crawler). Cet outil est conçu pour la création des corpus pour

les langues qui manquent de telles ressources. Trois sites principaux sont utilisés pour la création de notre

corpus de travail à savoir : Wikipédia, le site web des Témoins de Jéhovah et le site web de la Déclaration

Universelle des Droits de l’Homme. A cela s’ajoutent des contes, les paroles des chants et quelques

articles journalistiques écrits en twi.

D’abord, nous avons étiqueté manuellement un échantillon de 500 mots de notre corpus afin

d’entraîner TreeTagger (Schmid 1994). Ensuite, nous avons laissé TreeTagger étiqueter

automatiquement un autre échantillon de 500 mots. Suite à ce travail d’étiquetage automatique, nous

avons vérifié et avons effectué des corrections pour les unités lexicales qui étaient mal étiquetés par notre

outil.

Nos résultats montrent que pour 60% des cas, une étiquette unique est attribuée aux constructions de

types pronom personnel-verbe. Cette étiquette correspondait à ce que nous avons attribué à une

construction pareille dans le fichier d’entrainement.

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Bibliographie

AGYEKUM, Kofi, 2010. Akan kasa nhyehyɛeɛ. Dwumfuor Publications.

CHRISTALLER, J. G., 1964. A grammar of the Asante and Fante language called Tshi (Chwee, Twi):

based on the Akuapem dialect with reference to the other (Akan and Fante) dialects (repr. of 1875).

Farnborough, Hants.: Gregg Press.

CHRISTALLER, J. G., 1881. A dictionary of the Asante and Fante language called Tshi (Chwee,

Twi) : with a grammatical introduction and appendices on the geography of the Gold Coast and other

subjects. Basel : Evangelical Missionary Society

SCHMID Helmut 1994. Probabilistic Part-of-Speech Tagging Using Decision Trees. Proceedings of

International Conference on New Methods in Language Processing, Manchester, UK.

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Les emprunts lexicaux au français dans la presse serbe

Marijana Šamanc Conty - [email protected]

Mots-clés: emprunts, gallicismes, français, serbe

Les études portant sur les emprunts français en langue serbe ne sont pas nombreuses. Pour combler

cette lacune, nous allons étudier le processus de leur intégration en serbe. Cette analyse examine le corpus

des termes recueillis dans les journaux serbes. Le nombre de mots collectés est de cinq cents. L'objectif

est d’enquêter sur leur histoire, de retracer leurs significations et de voir s'ils ont changé au cours du

temps. Dans la première partie de la recherche, ce travail tente de déterminer les facteurs qui ont le plus

influencés l'insertion de ces emprunts. Étant donné que la Serbie et la France sont deux pays

géographiquement éloignés, nous nous intéresserons à savoir comment les emprunts au français ont

trouvé leur chemin vers cette langue slave. Dans la deuxième partie de la recherche, nous expliquerons

les changements sémantiques que les gallicismes ont subi lors de leur adaptation en serbe, en nous

appuyant sur la typologie proposée par Drobnjak et Gudurić (2012:315). Les cinq relations mutuelles

s’établissent entre le modèle français et la réplique serbe : la concordance du sens – les significations du

mot serbe et du mot français coïncident (fr. mayonnaise, sr. majonez), le rétrécissement du sens – la

réplique serbe ne possède pas tous les sens du modèle français (fr. broche, sr. broš), l'élargissement du

sens – la réplique serbe a développé des significations n'existant pas en français (fr. galanterie, sr.

galanterija), la concordance partielle du sens – certaines significations du modèle manquent à la réplique,

qui en a développé d'autres, absentes du modèle (fr. costume, sr. kostim) et les faux amis – les sens du

modèle et de la réplique sont totalement séparés (fr.jou-jou, sr. žu-žu).

Les résultats que nous avons obtenus en comparant des mots recueillis dans la presse serbe, ont montré

que la concordance du sens et le rétrécissement du sens sont les cas les plus fréquents, alors que

l'élargissement du sens de la réplique serbe et les faux-amis sont des phénomènes qui se reproduisent

moins souvent.

Même si le nombre d'emprunts lexicaux au français en langue serbe n'est pas immense, nous sommes

arrivés à la conclusion qu'ils jouent encore un rôle important dans la structure du vocabulaire de la langue

serbe.

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A. Bibliographie

Deroy, L. (1956): L'emprunt linguistique, Société d’Édition Les Belles Lettres, Paris.

Dubois, J. et al. (2007): Grand dictionnaire linguistique & science du langage. Larousse, Paris.

Franolić, B. (1975), L'influence de la langue française en Croatie d'après les mots empruntés : aspect

socio-historique, Nouvelles Éditions latines.

Haugen, E. (1950): The Ananlyses of Linguistic Borrowing, in Language 26, p. 210-231.

Loubrier, C. (2011): De l'usage de l'emprunt linguistique. Office québécois de la langue français,

Montréal.

Popović, M. (2005) : Reči francuskog porekla u srpskom jeziku, Les mots d'origine française en

langue serbe, Zavod za udžbenike i nastavna sredstva, Beograd

Rey-Debove, J. (1973): La sémiotique de l'emprunt lexical, Travaux de linguistique et de littérature,

11/1, Strasbourg, p.109

Sandfeld, Kr. (1968) : Linguistique balkanique : problèmes et résultats, La société de linguistique de

Paris, Librairie C.Klincksieck.

Thibault, A.(2009): Gallicismes et théorie de l'emprunt linguistique, L'Harmattan, Paris.

Unbegaun, B. (1932) : Le calque dans les langues slaves littéraires, Revue des Etudes Slaves, 12,

p.30

Weinreich, U. (1974) : Languages in contact : findings and problems, Mouton.

Drobnjak D., Gudurić S. (2012) : Termes culinaires d'origine française en serbe, l'Institut Français de

Timisoara : Agapes francophones, p.315-324

B. Dictionnaires

Le dictionnaire historique de la langue française sous la direction d'Alain Rey, Nouvelle édition

2010, Le Robert, Paris.

Grand Robert de la langue française (1987), Paris

Le dictionnaire Français-Allemand Larousse par Clédière, J. et Rocher, D.,1975, Librairie Larousse,

Paris Cedex 06.

Vujaklija, M. (1992) : Rečnik stranih reči i izraza, Le Dictionnaire des mots d'origine étrangère ,

Prosveta, Beograd.

Perišić, M., Dictionnaire des termes militaires français-serbe (1967) : Državni sekretarijat za

narodnu odbranu, Beograd.

Skok, Petar, Le dictionnaire étymologique de la langue croate ou serbe,1971, Académie yougoslave

des sciences et des beaux-arts, Zagreb.

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«Us et coutumes» : Quelques contraintes phonologiques latentes en français dans

des coordinations binomiales simples par « et ».

Graziella Couasnon, Doctorante à CLLE ERSS UMR 5263, Université Bordeaux Montaigne –

[email protected]

Mots clés : Phonologie du français, coordination, expérimentation.

Cette communication portera sur les principes phonologiques qui déterminent l'ordre des éléments

dans des syntagmes coordonnés par «et» du type «Gilles et Laurence», «us et coutumes», «l'œuf et la

poule», «noir et blanc». Il apparaît, en effet, que pour tous ces exemples, l'ordre adopté ici est l'ordre

préférentiel en français, et ceci que l'on se base sur le jugement intuitif des locuteurs, ou qu'on l'atteste

au moyen de relevés statistiques assis sur les résultats de nos expérimentations, mais également sur des

données collectées sur le web. Il est clair que les locuteurs natifs privilégient souvent spontanément un

ordre à un autre dans ce type de formations, et/ou qu'ils jugent plus naturelle que l'autre l'une des deux

combinaisons possibles.

A partir de ce constat, la question qui se pose est celle de savoir quels sont les principes qui régissent

l'ordre de ces constituants en français. Or, alors que les facteurs sémantiques, culturels, ou sociologiques

ont donné lieu à un certain nombre d'études (Couasnon 2012), les contraintes phonologiques à l'œuvre

ont jusqu'ici été largement négligées.

Un certain nombre de travaux se sont intéressés à cette problématique pour d'autres langues,

spécifiquement pour l'anglais : on peut citer particulièrement les travaux de Cooper et Ross (1975)

proposant, grâce l'examen d'éléments nominaux coordonnés une première liste des contraintes

phonologiques agissant, selon eux, sur la coordination de deux noms en anglais, ceux de Pinker (1979)

travaillant sur les expressions figées et soumettant, entre autres choses; une vérification expérimentale

d'un certain nombre d'hypothèses soutenues par Cooper et Ross, et plus récemment les recherches de

Wright, Hay et Bent (2002, 2005) tendant à prouver que de nombreux facteurs phonologiques et extra-

phonologiques, jouent un rôle important dans le processus de formation deux prénoms coordonnés.

Néanmoins, à notre connaissance, l'étude des contraintes phonologiques latentes de coordonnées

binomiales par « et » en français demeure à ce jour inédite.

Ce travail vise à combler cette lacune.

Pour ce faire, en nous consacrant essentiellement à la description des données, nous traiterons dans

un premier temps du cas des prénoms coordonnés. Les prénoms permettent en effet de s'affranchir des

contraintes syntaxico-sémantiques qui pourraient favoriser des coordinations du type « N1 singulier et

N2 pluriel » (La belle et ses princes presque charmants), « N1 humain et N2 non-humain » (Pierre et le

loup ou Le vieil homme et la mer).

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Notre méthode est guidée par une approche empirique et expérimentale. Il s'agit dans un premier

temps de rassembler des données statistiquement valides, à partir desquelles des principes généraux

pourront être dégagés, en vue d'une analyse formelle dans le cadre d'une approche en terme d'interactions

de contraintes inspirée par Plénat [1996,1997] dans ses travaux sur la morpho-phonologie du français,

notamment ses études sur les dérivés en -esque, dans lesquelles sont mise en jeu des modèles par

contrainte tels que OT (Prince et Smolensky 1993). Ce cadre théorique nous permet d'appréhender la

sélection d'un ordre binomial préférentiel de coordination par « et » comme le résultat de conflit entre

des principes ou des contraintes, nous offrant ainsi la possibilité d'une évaluation hiérarchique et

cumulative

Dans un travail précédent, nous avons montré en effet que les préférences suivantes étaient très

nettement actives dans le choix de l'ordre des deux prénoms:

a) N2 = Ṽ# > N2 = V#. cette formule synthétise, sous la forme d'une hiérarchie entre les 2 contraintes

N2=Ṽ# et N2= V# , la tendance qui veut qu'un prénom terminé par une voyelle nasale se place

préférablement après la conjonction « et », en position 2 de la structure coordonnée.

Pour exemple, la forme « Julia et Julien » ressort dans 65% des occurrences compilées par Google

observant les deux formes concurrentielles du binôme coordonné par « et » « Julia / Julien ».

b) N1 = C# > N1 = V#. Cette contrainte relève d'un principe de maximisation des attaques qui régit la

sélection de position à gauche de la coordination (position 1) lorsque qu'un prénom se termine par une

coda consonantique.

Pour exemple, la forme « Ellis et Eli » est privilégiée par nos interviewés dans 61,5% des appariements

mettant en compétition les prénoms Ellis /elis/ et Eli /eli/ coordonnés par « et ».

c) N1 = monosyllabique. Les prénoms monosyllabiques se placent préférentiellement en position 1 de la

coordination.

Ainsi, dans nos enquêtes, de manière statistiquement significative (p<.05), « Paul et Pascal » est

préféré à « Pascal et Paul » dans plus de 90% des appariements rencontrés.

Ces premiers résultats nous amènent à nous intéresser à deux types de données autres que la

coordination binaire simple de deux prénoms par la conjonction « et » :

a) des expressions coordonnées de structure « (article) N1 et (article) N2 », du type us et coutumes,

mesdames et messieurs, vents et marées, les goûts et les couleurs, la poire et le fromage, cul et chemise,

hommes et femmes, sel et poivre, ciel et terre et arts et métiers.

b) des adjectifs ou adverbes coordonnés de structure « A1 et A2 » du type noir et blanc, vite et bien,

rouge et noir, fort et clair et sonnantes et trébuchantes.

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Références

COUASNON G., (2012) « Une étude des principes gouvernant la coordination par « et » de deux

prénoms en français » in Actes du 3ième Congrès Mondial de Linguistique Française (CMLF 2012),

Lyon. pp 1455 – 1469 http://dx.doi.org/10.1051/shsconf/20120100315

COOPER W. et Ross J., (1975) Word order, in Papers from the parassession on functionalism 63-111,

Chicago, Chicago Linguistic Club

LABRUNE L., (2006), Patterns of phonemic preferences in Japanese non-headed binary compounds:

what waa-puro, are-kore and mecha-kucha have in common, Gengo Kenkyuu, Journal of the Linguistic

Society of Japan, 129.

MALKIEL Y., (1959), Studies in irreversible binomials, Lingua 8

MCCARTHY J J., (2004), Optimality Theory In Phonology, Oxford, Blackwell Publishing

PLÉNAT. M., (1999). Prolégomènes à une étude variationniste des hypocoristiques à redoublement

en français, dans Cahiers de grammaire no 24, pp 183-219.

PLÉNAT. M., (1996). De l'interaction des contraintes : une étude de cas, Current Trends in Phonology

: Models and Methods. Salford: ESRI, J. Durand & B. Laks (eds.),University of Salford. Vol. 2, pp 585-

615.

PLÉNAT. M., (1997). Quelques thèmes de recherche actuels en morphophonologie française, Cahiers

de lexicologie n°77, pp 27-62

PINKER S., (1979). Speakers sensitivity to rules of frozen word order, Journal of Verbal Learning

and Verbal behaviour, n°18.

PRINCE A., SMOLENSKY P., (1993). Optimality Theory, Constraint Interaction in Generative

Grammar, Ms, Rutgers Un. & Un. du Colorado.

WRIGHT S., HAY J., BENT T., (2005). Ladies First ? Phonology, Frequency, and the Naming

Conspiracy, Linguistics, vol. 43, no3, pp 531-561.

WRIGHT S., HAY J., BENT T., (2002). Fred and Wilma. A phonological conspiracy, Gender and

Linguistic Practice, Stanford CA, ed. Benor S., Rose M, Sharma D., Sweetland J. et Zhang G., pp 175-

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Effet d’objectivité en marge des assertions dans le discours politique

Max Despin, Master 2 en Sciences du Langage, Université Bordeaux Montaigne –

[email protected]

Mots clés : Analyse du discours politique, effet d’objectivité, actes de langage, assertion

Notre présentation, qui s’inscrit dans le cadre élargi d’un Travail d’Études et de Recherche sur

les procédés d’objectivation dans un corpus synchronique de discours politique (DP) en France, portera

sur des cas d’énoncés de force illocutoire assertive produisant un effet d’objectivité. Nølke (1994), en

étudiant des assertions introduites par des « marqueurs évidentiels » précisant la source du savoir du type

de « il semble que », met en évidence un phénomène de « dilution linguistique des responsabilités » du

locuteur. Avec la prudence à laquelle Charaudeau (2002) nous invite au vu de « la complexité des

rapports entre langage et action d’une part, vérité et pouvoir d’autre part », nous avançons l’hypothèse

que de la même manière, dans le DP, l’effacement de l’énonciateur à la marge de certaines assertions

atténue son engagement et facilite ainsi la légitimation d’un discours dont les énoncés se montrent,

indépendamment de ce qui est dit, comme des vérités (correspondance du contenu propositionnel avec

le réel) indépendantes de l’engagement du locuteur.

L’« effet d’objectivité » fondé sur l’effacement énonciatif (Kerbrat-Orecchioni, 1980) a ouvert la

voie à de nombreuses études sur les procédés d’objectivation discursive, en particulier dans le discours

académique (Livnat 2006 ; Rabatel 2013) et journalistique (Koren 2004). Le DP y est parfois mentionné

de façon périphérique, mais les études qui lui sont dédiées se concentrent le plus souvent sur l’expression

de la subjectivité (p. ex. Rouveyrol 2005). Si le discours politique contemporain semble s’appuyer plus

fortement sur la construction d’un éthos (Lehti 2013) que sur la valeur argumentative des propos, il n’en

présente pas moins la particularité de faire cohabiter l’engagement du locuteur avec la prétention

discursive à une forme d’objectivité.

Nous retiendrons une caractéristique essentielle du DP soulignée par Chareaudeau (2002) : c’est

ce dernier qui « rend possible, justifie et transforme l’action politique ». Parce qu’il est orienté vers

l’action, permet et légitime l’exercice d’un pouvoir, le DP s’engage dans une relation particulière avec

les faits. Premièrement, du côté du locuteur, parce que sa parole relève d’une intention « d’agir sur

l’autre pour le faire agir, le faire penser, le faire croire » (Ghiglione, cité par Trognon, Larrue 1994,

p. 15). Secondement, du côté de l’allocutaire, parce que la réception du discours est corrélée à deux

attentes : d’une part, que les paroles soient suivies par des actes (promissifs : le monde doit s’ajuster aux

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mots), et d’autre part que les énoncés correspondent à la réalité des faits (constatifs : les mots doivent

s’ajuster au monde).

Pour Searle (1969), la visée illocutoire des assertifs est d’amener l’auditeur à croire que le contenu

propositionnel asserté p représente un fait, c’est-à-dire de provoquer par l’acte F(p) de force illocutoire

F la croyance que p est vrai. En assertant, le locuteur s’engage à l’égard de la vérité de p, autrement dit

« s’instaure responsable de la vérité du contenu asserté » (Kissine 2007, p. 33). En outre, dans un discours

motivé par l’exercice ou la légitimation d’un pouvoir, l’important n’est pas tant l’établissement de la

vérité de p (condition essentielle) que la capacité à produire la croyance en cette vérité (visée illocutoire).

On le voit nettement avec la promesse électorale : l’enjeu discursif n’est pas tant que les promesses

soient tenues par le locuteur, mais plutôt qu’elles soient tenues pour des promesses par l’allocutaire. De

la même manière pour les assertifs, dans la perspective où le discours a une fin pratique, orientée vers

l’action, la visée illocutoire (amener l’auditoire à croire en la réalité de p) prime sur les conditions de

félicité de l’acte.

Bien que toute assertion soit en théorie paraphrasable par une formule explicitant sa force

illocutoire « j’affirme que p », il va de soi que l’assertion se présente rarement, dans un corpus, sous

cette forme canonique. Inversement, même dans une forme brute, l’assertion, comme tout énoncé,

possède une valeur réflexive sur sa propre nature, et se présente comme telle (Récanati 1979). Récanati

distingue à ce titre deux espaces, le texte et la marge (associés à la paire dire/montrer héritée de

Wittgenstein), dont le second agit comme une indication sur la nature de l’énoncé.

(1) « Je soutiens que ceux qui paient l’impôt sur le revenu ne sont pas tous des privilégiés. »

(2) « Chacun sait que les conditions de travail des chercheurs sont de plus en plus précaires. »

(3) « L’année 2006 a montré que l’agriculture française a su s’adapter [aux exigences de la PAC]. »

Nous porterons notre attention sur les cas dans lesquels l’assertion s’accompagne d’une indication

formelle à la marge de ce qui est asserté, lorsque cette indication est autre chose (2 et 3) qu’un

performatif explicite à la première personne du présent de l’indicatif, voie active (1). Dans l’énoncé (3),

en particulier, la proposition à la marge X dans la structure « X a montré que Y » se présente, d’après

Récanati, comme une raison de croire en la vérité de ce qui est asserté :

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Marge Texte

(1) je soutiens cela ☛ ceux qui paient l’impôt sur le revenu...

(2) chacun sait cela ☛ les conditions de travail des chercheurs...

(3) X montre cela ☛ l’agriculture française a su s’adapter

Kissine (2007) propose une analyse de l’assertion pour laquelle « l’intention d’asserter que p se

réduit à l’intention de pourvoir A d’une raison de croire que p ». Son modèle prévoit qu’une assertion

de contenu p provoque d’emblée chez l’allocutaire une croyance, susceptible d’être ensuite révisée.

Ainsi, l’assertion ne doit plus viser simplement à provoquer la croyance que p, mais doit constituer une

raison pour l’allocutaire de croire que p. Pour notre recherche des procédés d’objectivation de l’assertion

dans le discours politique, ce modèle donne toute son importance à l’espace réflexif de la marge, qui, en

tant que lieu d’exposition de raisons de croire, permet au locuteur d’atteindre la visée illocutoire sans

engager sa seule responsabilité vis-à-vis de la vérité du contenu asserté.

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Étude contrastive des marqueurs ko en coréen et te en japonais

Jean-Paul Durand, Master 2 en Sciences du Langage, Université Bordeaux Montaigne -

[email protected]

Mots-clés : japonais, coréen, linguistique contrastive, marqueurs verbaux, subordination,

coordination, traduction

Dans chacune des deux langues agglutinantes que sont le japonais et le coréen, te (en

japonais) et ko (en coréen) sont des marqueurs dits « conjonctifs » (de l'anglais « conjunctive

endings » (Jendraschek et Shin 2011), c'est-à-dire qui se suffixent à un verbe. Sauf dans de rares

cas où te et ko s'utilisent en tant que terminaison phrastique uniquement dans le cas de la langue

orale, une phrase ne peut se terminer par ces marqueurs : soit le marqueur est inclus dans une

structure de type V-te-V ou V-ko-V, soit le marqueur est suivi par une nouvelle proposition.

Cette étude part donc de la constatation de la ressemblance entre ces deux langues et vise à

donc à comparer les usages de te et ko, dans un premier temps dans des situations de

ressemblance, comme dans l'exemple ci-dessous :

(1) pap-ɨl mɔk-ko-is'ta

Cor. riz-ACC manger-KO-is'ta

« (Je) mange. »

(2) gohan-wo tabe-te-iru

Jap. riz-ACC manger-TE-iru

« (Je) mange. »

Ici, un parallèle peut être fait entre les deux structures ko-is'ta et te-iru, traduisant tous deux

la notion de progressif. Il est notamment aussi intéressant de noter que is'ta et iru ont des

fonctions très similaires, notamment l'expression de l'existence. Les cas de similitude entre deux

structures impliquant respectivement ko et te ne sont pas rares, et il est ainsi facile, quoique très

hâtif, de dire que ko et te sont similaires. En effet, il y a aussi un bon nombre de cas où la

distribution de ko et de te diffèrent, comme dans l'exemple qui suit :

(3) chinku-ga kitari-ɔ-cuta

Cor. ami-NOM attendre-ɔ-donner

« Un ami m'attend. »

(4) tomodachi-ga mat-te-kureru

Jap. ami-NOM attendre-TE-donner

« Un ami m'attend. »

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Si ici, un parallèle peut être fait entre les deux structures ɔ-cuta et te-kureru, traduisant tous

deux la notion de « quelqu'un fait quelque chose pour nous », et que de plus cuta et kureru

isolément signifient « donner, offrir », on remarque évidemment que ce n'est pas le marqueur

ko qui est utilisé mais le marqueur ɔ.

Il paraît donc judicieux d'effectuer une étude contrastive entre les deux marqueurs ko et te,

dans un contexte où l'on peut constater des ressemblances d'usages entre ces deux éléments, par

la comparaison tout d'abord de définitions de ces deux marqueurs dans des dictionnaires

unilingues et bilingues, puis de grammaires sur ces deux langues et enfin dans l'exercice de la

traduction en coréen de textes japonais et de la traduction en japonais de textes coréens, en

regardant comment chaque langue traite le marqueur de l'autre langue.

Également, dans la mesure où des différences d'usages ont pu être constatées, il semble

intéressant de décentrer son regard sur les usages consonants et dissonants que peuvent porter

ko et te, et ainsi s'intéresser à tous les marqueurs qui gravitent autour de ceux-là dans le

remplissage de fonctions que l'un des deux marqueurs remplit mais pas l'autre, dans le but

d'effectuer une cartographie de distribution des usages des marqueurs ko et te ainsi que de tous

les autres marqueurs qui leurs sont complémentaires, i.e. en coréen ci, ɔ et sɔ, ainsi que to (dans

sa fonction de citation) en japonais.

Cette cartographie s'affaire à classifier tous ces marqueurs selon plusieurs critères, dont l'un,

notamment, est la subordination et la coordination, dont les frontières semblent poreuses dans

ces deux langues (Jendraschek et Shin 2011, Klingler 2005, Ohori 1992) : il a paru intéressant

de regarder la subordination et la coordination comme faisant partie d'un même continuum et

non comme une dichotomie comme cela peut être admis traditionnellement. En effet,

Jendrashcek et Shin (2011) placent ko dans un continuum comportant également kɔna, ciman

et sɔ, et si le cas du coréen a déjà été traité de la sorte, te mérite également un traitement qui le

situe par rapport à d'autres marqueurs en japonais, et on proposera notamment de s'intéresser

au marqueur to dans son acception de condition nécessaire et « automatique » à mi-chemin

aussi entre coordination et subordination. Une fois cet axe tracé en japonais et en coréen, une

comparaison de cet axe dans les deux langues ainsi que la comparaison des traductions de textes

dans ces deux langues nous donnera un indice sur les valeurs de ko et de te, sur les emplois de

te par rapport aux marqueurs coréens et sur les emplois de ko par rapport aux marqueurs

japonais.

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Le rôle des termes d’adresse dans la revalorisation des souhaits

d’anniversaire sur Facebook

Laetitia Emerit-Bibié, Doctorante à l’Université Bordeaux Montaigne -

[email protected]

Les stratégies d’incitation à la communication mises en place par le réseau social

numérique Facebook retirent une partie de la valeur rituelle, au sens de Goffman (1973), que

contient normalement le souhait d’anniversaire. C’est cette « valeur », qui donne son sens au

rite tel que le décrit Goffman dans La mise en scène de la vie quotidienne :

« Acte formel et conventionnalisé par lequel un individu manifeste son respect et sa

considération envers un objet de valeur absolue, à cet objet ou à son représentant. »

(Goffman 1973)

En facilitant les échanges à l’extrême, Facebook résume l’effort que représentait un

souhait d’anniversaire (mémoire, prise de contact, etc.) à un clic. Nous reprendrons la

terminologie de Marie-Anne Paveau (2012) qui décrit ces phénomènes linguistico numériques

comme des « formes technolangagières » :

« je ne veux pas signifier par là des phénomènes de morphographie qui sont conditionnés

ou impliqués, par les supports technologiques, mais qui pourraient être produits hors ligne

(abréviations, sigles comme LOL, OMG, WTF, etc. toutes ces formes étant déjà étudiées

par les courants de la CMO [Communication médiée par ordinateur par exemple]), mais

je veux dire des formes véritablement technolangagières qui sont produites dans des

environnements numériques et dans lesquelles le langage est technique et la technique EST

langagière. » (Paveau 2012)

Dans cette communication, nous montrerons que les locuteurs ont conscience, au moins

en partie, de cette dévalorisation et nous verrons qu’ils peuvent adapter leurs productions

linguistiques en fonction.

Nous nous appuierons pour cela sur notre corpus de thèse, comprenant les messages

d’anniversaire postés sur les murs de 100 locuteurs au cours de l’année 2013, ainsi que sur une

enquête réalisée auprès des mêmes locuteurs.

Dans une seconde partie, une fois le contexte technolangagier défini, nous illustrerons

les stratégies mises en place par les locuteurs pour « revaloriser » les souhaits d’anniversaire.

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Nous avons choisi de nous focaliser ici sur les termes d’adresse, dont l’analyse textométrique

du corpus (réalisée à l’aide des logiciels libres TXM et Iramuteq) révèle une proportion élevée

à l’exception des pronoms, plutôt sous représentés.

Pourtant, la présence de termes d’adresse (principalement de forme nominale) dans le contexte

des souhaits d’anniversaire sur Facebook n’est pas indispensable puisque les messages sont

délivrés sur les pages personnelles des destinataires. Ils n’ont donc pas vocation à éclaircir une

ambigüité sur leurs identités.

Pour mieux comprendre la présence significative et le rôle des termes d’adresse dans le

corpus, nous présenterons une typologie basée sur la nature du lien qu’ils mettent en avant dans

le message. En nous appuyant sur cette typologie, nous montrerons que l’utilisation de termes

d’adresses permet aux locuteurs de réinvestir le message d’une certaine valeur affective.

Au-delà de cette volonté de revalorisation, le caractère public ou semi public des souhaits

d’anniversaire sur Facebook, encourage les locuteurs à dévoiler leur intimité, celle qu’ils ont

en commun avec le destinataire. Nous envisagerons cette situation de communication comme

une forme d’extimité (Tisseron 2001) qui peut être en partie subie par le destinataire.

Bibliographie

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Usages et rôles de l’émoticône :

Le cas particulier des forums de discussion

Lucie Halgand, Master 2 en Sciences du Langage, Université Bordeaux Montaigne –

[email protected]

Mots-clés : émoticône, discours numérique, hybridité, interaction

À l’heure où les réseaux sociaux et les nouvelles technologies envahissent nos usages

quotidiens, le discours numérique a pris une place importante dans nos pratiques de

communication. Le langage a évolué en fonction des besoins créés par l’utilisation de ces

nouveaux outils. En effet, le langage écrit s’est adapté aux différents médiums que nous

utilisons aujourd’hui, téléphones portables, smartphones, tablettes, ordinateurs, dans le but de

permettre une communication plus efficace. Notre recherche s’orientera sur le rôle des

émoticônes dans la construction des énoncés écrits de forums de discussion.

L’émoticône est un symbole iconique utilisé pour traduire à l’aide d’un seul élément ce

qu’une expression ne pourrait faire à l’aide d’un seul mot. L’usage des émoticônes fait partie

des procédés qui font du discours numérique un type de discours hybride, entre l’oral et l’écrit,

brouillant ainsi les frontières entre ces deux types de discours.

D’après les études menées par Marcoccia (2000), les émoticônes peuvent avoir plusieurs

rôles dans le discours numérique :

- expressif : l’émoticône est utilisé pour décrire l’état d’esprit du locuteur,

- interprétatif : afin d’apporter une aide au destinataire dans la compréhension d’un

énoncé. On le retrouve notamment dans les énoncés ironiques pour lever les

ambiguïtés,

- relationnel : l’émoticône permet alors au locuteur d’indiquer le type de relation qu’il

souhaite instaurer avec le destinataire,

- politesse (softner) : utilisé aussi comme un procédé de politesse pour désamorcer le

caractère offensant d’un message.

Dans cette communication, nous présenterons brièvement les différents usages de

l’émoticône et nous nous attarderons de manière plus exhaustive sur le rôle des émoticônes

dans les conversations de forums de discussion. Nous tenterons d’observer dans quelle mesure

l’usage des émoticônes permet à des femmes anonymes de créer une relation de proximité avec

des étrangères lors de partages d’expériences de vie.

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Le corpus étudié se compose de plusieurs conversations tirées du site Doctissimo1 où des

groupes de femmes échangent à propos d’événements de leur quotidien comme la grossesse, le

mariage ou se mettre au régime. Nous étudierons comment ces femmes construisent, à l’aide

d’émoticônes, une relation amicale à partir d’échanges écrits.

Ce premier exemple (1) illustre une ouverture de discussion d’une personne souhaitant

partager son expérience de grossesse avec d’autres femmes anonymes.

Mistikiwi Posté le 08-10-2014 à 15:57:16

Hello les Octobrettes !

Alors voilà j'ai décidé de retenir "les Octobrettes" comme surnom tout simplement

parce que ce post a vu le jour en Octobre puis que je trouve le nom mignon

Dans cette exemple (1), nous remarquons que l’émoticône « clin d’œil » a été utilisé afin

d’établir une relation de proximité entre les différentes internautes participant à ce forum de

discussion. Cet émoticône permet d’instaurer une relation de complicité. Le principe d’échange

des forums de discussion permet de créer des relations amicales avec des internautes anonymes.

Nous notons que dans l’exemple suivant (2), extrait de la même conversation, l’usage

d’émoticône vient appuyer le sentiment d’accueil et permet à l’internaute d’intégrer plus

facilement le groupe de discussion, grâce à ce « clin d’œil » de complicité.

louysaa69 Posté le 09-10-2014 à 11:06:34

Coucou les filles, je peux me joindre à vous??

Mistikiwi Posté le 09-10-2014 à 12:52:24

Bien sûr que oui tu es la bienvenue on attends* ta présentation !

Dans cet autre exemple (3), l’usage d’émoticônes est également présent dans la création

d’une relation de proximité, pour souligner la bienvenue d’un nouveau membre, mais

également pour illustrer un propos, un avis positif « WW en ligne est vraiment bien fait »,

pour partager une émotion négative « ça m'enerve ». Ces éléments d’expression permettent

également de renforcer la construction d’une relation de complicité et de partage.

1 Doctissimo est un site internet regroupant des articles du domaine de la santé. Il existe également des forums de

discussion à propos de sujets variés (santé, famille, nutrition…) particulièrement fréquentés par un public

féminin.

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Sophia0913 Posté le 04-02-2015 à 20:43:1

Bienvenue Mégane

oui je suis sur le site et je suis agréablement surprise WW en ligne est vraiment bien

fait j'utilise bien mes points mais j'ai l'impression de reprendre ça m'enerve ma

première semaine j'étais malade du coup en 3 jours - 1 kg mais la là seconde

semaine j'ai l'impression de reprendre je sais faut pas que je focalise mais je le fait

quand même mdr

Nous confronterons succinctement nos différentes conclusions avec les résultats obtenues à

partir d’une enquête de terrain menée via les réseaux sociaux. Cette enquête a été effectuée sur

un échantillon de 102 personnes (62 femmes et 40 hommes) dont la plupart des sujets étaient

âgés de 15 à 29 ans. Les sujets ont été interrogés sur des éléments divers et variés concernant

leur propre utilisation (en usage) et également leur perception (en réception) des émoticônes.

Nous avons également recueilli des exemples commentés à la fois du point de vue de

l’expéditeur mais aussi du point de vue du destinataire, afin de distinguer leur perception dans

ces deux cas.

Cette étude permettra de rendre compte de l’avis des utilisateurs sur leurs usages et

perceptions des émoticônes dans le cadre général du discours numérique et de pouvoir mettre

en parallèle les résultats obtenus dans le cadre de l’étude de corpus menée sur les forums de

discussions.

Références bibliographiques

ANIS, Jacques. Internet communication et langue française. Hermès science, 1999.

Le petit Robert de la langue française. 2013. Le Robert.

KERBRAT-ORECCHIONI, Catherine. Les interactions verbales. Tome 1, Approche

interactionnelle et structure des conversations. 1997.

KERBRAT-ORECCHIONI, Catherine. Les interactions verbales. Tome 2. 1997.

MARCOCCIA, Michel. « Les smileys : une représentation iconique des émotions dans la

communication médiatisée par ordinateur ». 2000 in C. Plantin, M. Doury et V. Traverso, Les

émotions dans les interactions, ARCI, Presses universitaires de Lyon.

MARCOCCIA, Michel. « La représentation du nonverbal dans la communication écrite

médiatisée par ordinateur ». 2000.

MARCOCCIA, Michel. « La communication écrite médiatisée par ordinateur : faire du face

à face avec de l’écrit ».

REY, Alain. Dictionnaire culturel en langue française. 2005. Le Robert.

RONNBERG, Ami et MARTIN, Kathleen. Le livre des symboles - Réflexions sur des

images archétypales. Taschen, 2011.

TRAVERSO, Véronique. L’analyse des conversations. 1999

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« Attitudes agressives et perception du pouvoir dans le débat politique »

Charlotte Kouklia, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3, Doctorante en phonétique au

LPP/CNRS, UMR 7018 – [email protected]

Mots clés : parole expressive, politique, pouvoir, agressivité, dimensions émotionnelles.

« Qui a gagné le débat ? Qui va remporter les élections ? ». Les études en analyse du discours

politiques n’ont jamais cessé, de Cicéron à l’institut Médiamétrie, de tenter de percer à jour les

facteurs qui influencent la perception d’un politicien comme dominant. Pour Poggi et D’Errico

(2010), une part considérable des signes de dominance exprimés par les politiciens résiderait

dans un mélange tacite entre maîtrise de soi et agressivité. Le but de cette étude est d’explorer

les rapports entre dominance perçue et expression vocale d’attitudes agressives contrôlées.

L’hypothèse principale est que les corrélats acoustiques d’un individu perçu comme dominant

seraient proches des caractéristiques vocales des attitudes agressives les plus contrôlées telles

que le mépris, l’ironie sarcastique, etc.

Le discours politique est peu analysé sur le plan de l’expression vocale, bien que l’on compte

un nombre conséquent d’analyses sur le plan lexical, pragmatique, syntaxique (Kerbrat-

Orecchioni, 2013), voire même non-verbal (Casasanto & Jasmin, 2010 ; Bull, 1986). L’analyse

de discours politiques a pourtant montré l'existence de paramètres spécifiques tels que les

mouvements mélodiques (Martin, 2009) ou la durée et les pauses comme marqueurs de pouvoir

(Duez, 1999, Bechet et al., 2014). La faible part d’analyses phonétiques du discours politique

peut s’expliquer par le fait qu’étudier la parole expressive hors laboratoire pose des questions

d’ordre méthodologique et expérimental. Il est difficile d'attribuer la perception d’un trait de

caractère ou d’une attitude à la configuration d’un paramètre acoustique particulier (F1, F2, F3,

f0, intensité, débit et pauses) alors que l’on travaille sur des extraits peu comparables (phrases

non calibrées), où le contenu sémantique et les informations fournies par le contexte jouent un

rôle prépondérant dans ce que l’on perçoit de l’expressivité d’un message. Il nous semble

néanmoins fondamental de travailler sur des données orales et d’effectuer des analyses

phonétiques du discours politique, tant du fait que les liens entre parole et pouvoir sont

fondamentaux, et qu’en matière de débat politique il est souvent bien plus question du comment

c’est dit que du ce qui est dit (Atkinson, 1984 ; Poizat, 2001 ; Charaudeau, 2014).

Le corpus est issu d’un conseil municipal filmé et retransmis à la télévision, dont les tours

de paroles sont régulés évitant tous cas de parole superposée. La parole de 6 personnalités

politiques (2 femmes et 4 hommes) intervenant lors de ce conseil a été analysée. Vingt-quatre

heures d’archives vidéos du conseil ont été annotées manuellement, avec une première

catégorisation par locuteurs, types d’interventions (remarque, information, défense, etc.) et

types d’expressions vocales (attitudes agressives plus ou moins contrôlées, parole produite sans

affect particulier). Un premier ensemble de 40 extraits par locuteur a été soumis à évaluation

perceptive par 24 auditeurs natifs du français.

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L’évaluation perceptive, portant sur l’hostilité perçue dans les extraits, a été menée dans les

modalités audio (extrait original) et écrit (extrait transcrit orthographiquement). Ce pré-test

nous a permis de construire un corpus de 150 stimuli (25 stimuli x 6 locuteurs). Des entretiens

dirigés ont été menés avec chacun des locuteurs. L’entretien comprenait, entre autres, une tâche

d’auto-évaluation de leurs stimuli (échelles dimensionnelles de valence, excitation et contrôle)

et l’enregistrement acoustique en lecture type « dictée » des 25 stimuli retranscrits

orthographiquement. Cet enregistrement a permis d’obtenir une référence produite hors

contexte et sans affect particulier, dans des conditions comparables d’un locuteur à un autre. En

plus du corpus reproduit par des locuteurs, les stimuli ont également été re-synthétisés en faisant

varier les paramètres conservés (f0 + durée, f0 seule, durée seule, délexicalisation : /lalala/).

Nous présenterons ici l'analyse des données d’un locuteur seulement. Les scores d’hostilité

perçue, selon la modalité audio ou écrite, ont montré que le contenu sémantique, pragmatique

portait déjà à lui seul des indices d’hostilité dans certains stimuli, et que les stimuli perçus

comme hostiles à l’écrit l’étaient également à l’oral. Cette partie de l’étude nous a également

permis de dégager de l’ensemble du corpus un sous-groupe de stimuli perçus comme hostiles

en modalité audio uniquement. L’analyse comparée des grilles d’évaluation dimensionnelle a

permis quant à elle de mesurer les différences entre l’intention du locuteur dans son auto-

évaluation et la perception de ses productions par des auditeurs naïfs.

Références bibliographiques

Atkinson, M. (1984). Our masters' voices: The language and body language of politics.

Psychology Press.

Béchet, M., Sandré, M., Hirsch, F., Richard, A., Marsac, F., & Sock, R. (2014). De

l'utilisation de la pause silencieuse dans le débat politique télévisé. Le cas de François

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Bull, P. (1986). The use of hand gesture in political speeches: Some case studies. Journal of

Language and Social Psychology, 5(2), 103-118.

Casasanto, D., & Jasmin, K. (2010). Good and bad in the hands of politicians: Spontaneous

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Charaudeau, P. (2015). Le débat présidentiel. Un combat de mots. Une victoire aux

points. Langage et société, 151(1), 109-129.

Duez, D. (1991). La pause dans la parole de l'homme politique. Editions du Centre national

de la recherche scientifique.

Kerbrat-Orecchioni, C. (2013). Humour et ironie dans le débat Hollande-Sarkozy de l'entre-

deux-tours des élections présidentielles (2 mai 2012).Langage et société, (4), 49-69.

Poggi, I., & D’Errico, F. (2010). Dominance signals in debates. In Human Behavior

Understanding (pp. 163-174), Springer Berlin Heidelberg.

Poizat, M. (2001). Vox populi, vox Dei: voix et pouvoir. Editions Métailié

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L’effacement du locuteur dans les horoscopes de presse :

Élément de caractérisation du genre textuel

Déborah Lebon - [email protected]

Mots-clés : effacement énonciatif, genre textuel, horoscope de presse.

La présente communication reprend et développe certaines des idées présentées dans un TER

soutenu en juin 2014 et intitulé « Cette semaine, les planètes vous veulent du bien »

L’horoscope de presse : éléments de caractérisation du genre textuel par l'étude comparée de

neuf titres de la presse grand public.

Dans cette étude, nous considérons les horoscopes de presse comme des textes présentant

une unité de par leurs points communs, plus exactement de par les normes communes qu’ils

respectent – normes qui conditionnent leur production et leur réception – et qui font d’eux un

groupe systématisé de textes et, plus exactement, un genre. Le terme « genre » recouvre bien

des définitions selon les auteurs. Pour notre part, nous avons retenu la conception que Rastier

(notamment dans Malrieu & Rastier (2002)) en a. Selon Rastier, le genre est l’un des quatre

« paliers » reliant la langue et la parole (selon la distinction saussurienne) et s’inscrit donc dans

une hiérarchie à quatre niveaux :

« Les discours (ex. juridique vs littéraire vs essayiste vs scientifique), les champs

génériques (ex. théâtre, poésie, genres narratifs), les genres proprement dits (ex. comédie,

roman « sérieux », roman policier, nouvelles, contes, mémoires et récits de voyage), les sous-

genres (ex. roman par lettres). » (Malrieu & Rastier 2002 : §548)

En observant les horoscopes de presse constituant notre corpus2, nous avons donc commencé

à recenser des éléments qui apparaissent récurrents et, parallèlement, des éléments qui

apparaissent singuliers, et ainsi commencer à identifier les normes propres à l’horoscope de

presse. Normes qui non seulement caractérisent l’horoscope en tant que genre, mais aussi

permettent de le distinguer ou de le rapprocher d’autres genres.

Lors de la communication, nous présenterons quelques-uns de ces éléments en se focalisant

sur un en particulier : l’effacement énonciatif.

On verra alors en quoi ce phénomène d’effacement énonciatif est non seulement une des

normes caractérisant l’horoscope de presse, mais aussi en quoi il permet de rapprocher

l’horoscope d’autres genres « voisins » (qui présentent cette même norme), et donc de le

2 Notre corpus rassemble les horoscopes de trois journaux d’informations (Aujourd’hui en France, Direct Matin,

Sud Ouest), trois magazines « télé » (Le P’tit zappeur, Télé 7 Jours, Télé Z) et trois magazines féminins (Elle,

Madame, Parents). Avec pour chacun de ces titres, cinq horoscopes (i.e. extraits de cinq numéros différents).

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rattacher à un certain champ générique (palier de niveau supérieur à celui du genre et qui

regroupe l’horoscope et ses genres « voisins »).

Selon Vion (2001, 2005) :

« L’effacement énonciatif constitue une stratégie, pas nécessairement consciente, permettant

au locuteur de donner l’impression qu’il se retire de l’énonciation » (2001 : 334)

« L’effacement énonciatif correspond donc à un gommage des marques déictiques

personnelles de sa présence [du locuteur] sans pour autant le dessaisir de la production de ses

énoncés et des points de vue qui s’y manifestent. » (2005 : §35)

Dans notre corpus, nous avons observé qu’il n’y avait presque aucune marque du locuteur,

comme si celui-ci se « mettait en retrait ». Par exemple, il n’y a presque pas de pronoms à la

première personne. On recense un « je » et sept « nous » sur la totalité du corpus, ainsi que 56

pronoms « on ». Mais en définitive, aucun de ces pronoms ne semble avoir pour fonction de

référer au locuteur.

Parallèlement à cela, nous avons étudié les actes illocutoires3 réalisés dans les énoncés des

horoscopes de presse, et observé qu’il y en a deux principaux types : les performatifs, de type

prescriptifs, et les constatifs, que nous qualifions plus précisément, dans certains cas, de

prédictifs, ceux-ci portant sur l’avenir.

Le locuteur-énonciateur, dans l’horoscope, réalise donc des prédictions et donne des conseils

voire des ordres, mais sans se manifester clairement pour autant. Il y a donc comme un contraste

entre ce qui est réalisé à travers les énoncés et cet effacement du locuteur.

L’effacement énonciatif contraste avec un autre élément caractéristique de l’horoscope de

presse : la « thématisation » de l’allocutaire. Nous entendons par là que l’allocutaire est le

thème-pivot de l’horoscope. Tout l’horoscope ne traite que du lecteur. De plus, le locuteur

s’adresse directement à l’allocutaire. Ainsi, l’horoscope est rédigé au sujet de mais aussi pour

le lecteur. La thématisation de l’allocutaire, « couplée » à l’adresse directe, est observable

notamment à travers les pronoms et adjectifs (1), les diverses désignations et adresses aux

lecteurs (2), le fait que les thématiques abordées touchent directement le quotidien du lecteur

(3)… :

(1) « Irrationnelle, gentille, imprévisible, douce... avec vous, difficile de savoir sur quel pied

danser ! » (Madame, n°21163)

(2) « Les couples trouvent de nouveaux centres d’intérêt, les célibataires s’amusent ! »

(DirectMatin, n°1693)

« Vous avez un rôle social à jouer, Verseau, un rôle humain, altruiste, généreux envers

autrui, ne vous défilez pas. » (Elle, n°3484)

3 Nous avons retenu la classification proposée par Récanati (1981).

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(3) « Quelques problèmes de couple sont à craindre. Des disputes surviendront surtout à

cause de la divergence d’opinion sur l’utilisation de l'argent commun. » (Le P’tit Zappeur,

n°266)

Cette situation – d’un locuteur « effacé », mais qui prescrit et prédit à un allocutaire, qui lui

est le sujet-agent de tous les énoncés – semble donc presque paradoxale, mais n’est en fait pas

unique.

Grosse (2001), dressant une typologie de « tous les genres « pratiqués » dans la presse

moderne » ( : §50), propose plusieurs « catégories » (que nous rapprochons de la notion de

champ générique de Rastier) qui regroupent chacune différents genres de la presse. Ainsi il

propose notamment la catégorie du « Conseil » qui rassemble des genres tels que la rubrique

psychologique ou l’horoscope. Les genres de la catégorie du Conseil partagent des normes

communes telles que l'adresse directe au lecteur (à la deuxième personne du pluriel), un emploi

important de l’impératif… Et on y retrouve souvent la particularité que le locuteur-énonciateur

se présente comme un « expert » qui aborde des questions qui portent sur le quotidien des

lecteurs et qui s’adresse directement à eux. L’« expertise » de l’énonciateur légitime ce dernier

et garantit les informations et les conseils donnés. On retrouve cela dans les horoscopes.

L’énonciateur est censé être un astrologue, donc un « expert » de l’astrologie, et qui, à ce titre,

a toute légitimité à prédire et à prescrire… tout en se « tenant à distance » :

« C’est là un paradoxe énonciatif des textes d’incitation à l’action et de conseil : ils émanent

d’un expert dont la présence énonciative est la plupart du temps effacée, ainsi que les traces de

la situation d’énonciation autres que celle de la lecture du texte. » (Adam & Lugrin 2006 : §30)

On voit donc que l’effacement du locuteur, ainsi que la thématisation de l’allocutaire, sont

des éléments qui rapprochent l’horoscope d’autres genres que l’on trouve dans la presse.

On comprend ainsi l’intérêt de continuer à rapprocher le genre de l’horoscope de presse de

ses genres « voisins ». Cette approche comparatiste/différentielle permet de découvrir, par

l’observation des normes caractérisant les genres voisins, de nouvelles normes pouvant

caractériser l’horoscope. Et, parallèlement, elle permet de mieux distinguer, parmi ces normes,

celles qui sont propres à l’horoscope, de celles qui relèvent du champ générique auquel il est

rattaché.

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Bibliographie

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textuelle de la prise en charge des énoncés dans les hyperstructures journalistiques ». Semen [En

ligne], 22 | 2006 (consulté le 16 janvier 2015). URL : http://semen.revues.org/4381

GROSSE Ernst-Ulrich. 2001. « Evolution et typologie des genres journalistiques ». Semen

[En ligne], 13 | 2001 (consulté le 16 janvier 2015). URL : http://semen.revues.org/2615

MALRIEU Denise, RASTIER François. 2002. « Genres et variations morphosyntaxiques ».

Texto ! [En ligne], juin 2002 (consulté le 26 avril 2014). URL : http://www.revue-

texto.net/Inedits/Malrieu_Rastier/Malrieu-Rastier_Genres.html (in Traitement Automatique

des langues, 2001, Vol. 42, n°2, p. 548-577).

RECANATI, François. 1981. Les énoncés performatifs. Paris : Les Editions de Minuit, 1981.

VION Robert. 2001. « « Effacement énonciatif » et stratégies discursives ». De la syntaxe à

la narratologie énonciative, De Mattia, Monique et Joly, André (éds), pp. 331-354, Ophrys,

Gap, Paris.

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praxématique [En ligne], 45 | 2005 (consulté le 16 janvier 2015). URL :

http://praxematique.revues.org/111

Exemples extraits du corpus

[non indiqué]. 2012. « Horoscope du jour ». DirectMatin, 1693.

BLAU, Didier. 2012. « Horoscope solaire ». Elle, 3484.

LIEDEKERKE, Nadine DE. 2012. « Horoscope ». Madame Figaro, 21163.

SAINT ELIE, Jessica. 2012. « Horoscope ». Le P'tit Zappeur, 266.

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Etude linguistique du sarcasme

Solenne Mazabraud, Master 2 en Sciences du Langage, Université Bordeaux Montaigne –

[email protected]

Mots-clés : sarcasme, ironie, concept, analyse du discours.

Ce mémoire de recherche propose une étude linguistique des expressions sarcastiques

françaises en se focalisant sur les procédés mis en œuvre lors de leur élaboration et de leur

interprétation. Il s’agit de présenter l’hypothèse selon laquelle le sarcasme se distingue de

l’ironie tout en faisant partie de celle-ci.

Notre projet s’appuie dans un premier temps sur une étude française réalisée par le

groupe de travail de Jihen Karoui. L’objectif principal de leurs recherches est de développer un

programme capable de détecter l’ironie et le sarcasme sur les réseaux sociaux avec un taux

d’exactitude élevé (Karoui&Al., 2014). Dans cette étude, l’ironie et le sarcasme sont traités

comme deux figures similaires en raison de la fine frontière qui les sépare, ce qui nous permet

d’aborder la problématique autour de la définition de ces termes mais également des termes de

l’humour.

D’après une analyse de notre premier corpus, nous avons constaté qu’une grande

majorité des locuteurs ne faisaient pas de distinction entre l’ironie et le sarcasme. Ce corpus

était composé de 80 énoncés, aussi appelés tweets par les utilisateurs, issus du réseau social

Twitter. Ces tweets ont été sélectionnés car ils comportaient le hashtag #sarcasme. Le hashtag

est un marqueur de métadonnées et il est défini comme l’ensemble d’un terme avec un signe

dièse (#) dont le but est de regrouper sémantiquement des messages (Crystal, 2011). Voici

quelques exemples du corpus :

(1) « la consommation de cannabis en hausse au Colorado depuis sa légalisation »

tellement surprenant #sarcasme

(2) Je vais me coiffer ainsi moi c'est trop beau #Sarcasme

(3) Lendemain, la belle chute de hier me fait du grand bien ! #Sarcasme #Ironie

Les exemples (1) et (2) illustrent des cas d’ironie ; pourtant, les locuteurs ont classé leur

message avec le hashtag #sarcasme. Le cas de l’exemple (3) est intéressant car il représente la

problématique de la catégorisation des termes puisque l’utilisateur a classé son énoncé avec

deux hashtags, #Sarcasme et #Ironie.

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Charaudeau (2006) se propose de définir des catégories pour l’humour en adoptant une

méthodologie descriptive de ces expressions. Il remarque toutefois que « partir de ces termes

[de l’humour] pour en faire des catégories a priori nous mettrait face à des obstacles

insurmontables : difficulté de classement, flou des définitions, prolifération des dénominations,

renvois synonymiques en boucle. » (Charaudeau, 2006 : 20).

Dans le cadre de ce mémoire, nous considérons que le sarcasme et l’ironie sont des

figures de l’humour puisque l’un des effets qu’elles peuvent produire est l’amusement. Ainsi,

notre premier travail consiste à regrouper les définitions données dans les dictionnaires de

langue française ainsi que dans l’état de l’art pour en extraire les composantes des expressions

de l’HUMOUR, et ainsi décrire les concepts de SARCASME et d’IRONIE. Nous avons d’abord étudié

les différentes définitions proposées par deux dictionnaires en ligne, le TLFi et Le Grand

Robert. Le sarcasme et l’ironie y sont décris de la même façon : le premier est considéré comme

un trait d’ironie piquant, et la seconde correspond à une figure rhétorique et antiphrastique. Ces

définitions renvoient également à d’autres termes tels que MOQUERIE, RAILLERIE, DERISION,

PLAISANTERIE. L’étude de ces termes fait partie de notre travail puisqu’ils participent à la

conceptualisation du sarcasme.

Ce travail sur le lexique participe à la hiérarchisation des termes mais aussi au calcul du

degré de l’ironie et du sarcasme. Suite à cela, nous souhaitons effectuer un classement des

énoncés qui constituent notre corpus définitif. Pour ce faire, il est important d’étudier en détail

les caractéristiques du sarcasme et de l’ironie qui nous sont données dans l’état de l’art.

Concernant l’interprétation, il faut noter d’abord que ce sont des expressions non-littérales

(Bossut, 2011) qui ne respectent pas la maxime de qualité de Grice en étant toutefois différentes

du mensonge puisque le locuteur ne cache pas son intention réelle. Les exemples (4) et (5)

illustrent ces premières notions :

(4) #Sarcasme C’est tellement fiable le transport du pétrole !!!

(5) Elle a tout comprit … [#sarcasme]

Certains éléments de différenciation sont présents dans l’état l’art. Ainsi, Chabrol (2006)

considère que l’ironie est caractérisée par l’utilisation de la litote alors que l’hyperbole serait

essentiellement sarcastique. Le sarcasme et l’ironie se distingueraient aussi du fait que l’un

s’attaque à l’homme tandis que l’autre s’attaque aux idées (Fernandez, Vivero Garcia, 2006).

On ajoute qu’il est possible d’être ironique involontairement alors que le sarcasme est

nécessairement intentionnel (Haiman, 1998). Enfin, ce qui constituera un point important dans

notre analyse et dans le classement de nos énoncés correspond au fait que l’astéisme et le

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diasyrme peuvent être deux traits distinctifs pour ces expressions. Ces deux figures sont des

variétés de l’ironie (Molinié, 1992) (Pougeoise, 2001) : l’astéisme, qui est un « faux-blâme »,

correspondrait au degré positif de l’ironie ; à l’opposé, le diasyrme, qui est un « faux-éloge »,

serait caractéristique d’une ironie agressive et donc d’un sarcasme. Cette dernière théorie rejoint

l’idée selon laquelle un sarcasme type se détermine par le fait de dire une chose littéralement

positive mais à valeur sémantique négative (Tepperman&Al., 2006). Les exemples ci-dessous

illustrent notre dernier point, où (6) est une ironie et (7) un sarcasme :

(6) Il fait trop chaud c’est tellement désagréable… #sarcasme

(7) Les vendeuses doivent être ravies de servir une cliente aussi sympathique, un vrai

bonheur cette femme. #LRDS #Sarcasme

Références

BOSSUT, Hélène (2011). Evaluation de la cognition sociale: normalisation d’un test de

compréhension des sarcasmes auprès d’une population de 50 à 65 ans. Mémoire. Lille :

Université de Lille 2’ Droit et Santé.

CHABROL, Claude (2006). « Humour et médias », Questions de communication, 10 | 2006,

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CHARAUDEAU, Patrick (2006). « Des catégories pour l’Humour? », Questions de

communication, 10 | 2006, 19-41.

CRYSTAL, David (2011). Internet Linguistics : A Student Guide. Routledge.

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chronique de la presse quotidienne », Questions de communication, 10 | 2006, 81-101.

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Langage figuratif dans le web social: cas de l’ironie et du sarcasme.

MOLINIE, Georges (1992). Dictionnaire de rhétorique. Les Usuels de Poche, Paris.

POUGEOISE, Michel (2001). Dictionnaire de rhétorique. Armand Colin, Paris.

TEPPERMAN, Joseph, TRAUM, David, et NARAYANAN, Shrikanth (2006). « Yeah

right » : sarcasm recognition for spoken dialogue systems. University of Southern California.

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Posters

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« Pop Songs » : Outil ludique de la grammaire anglaise

Leïla G. Blili, Doctorante, Université Bordeaux Montaigne - [email protected]

Mots clefs : Didactique des langues, apprentissage, technologies de l’information et de la

communication pour l’enseignement (TICE), Chansons, cultures anglo-américaines

La communication que nous souhaitons soumettre est en lien avec notre thèse de doctorat et

se nourrit des résultats obtenus lors d’une recherche de terrain effectué en 2010-2011 pour notre

mémoire de master.

« Pop songs » signifie pour nous « chansons populaires ». La diffusion de chansons

anglophones est très importante en France, ceci concerne aussi bien des titres chantés par des

artistes anglo-américains que des artistes français préférant chanter en anglais ou même

travailler avec des artistes anglophones. Cette diffusion considérable est due à des phénomènes

de société de la fin du XXème siècle et du XXIème siècle insistant plus que jamais sur la

mondialisation ou la « globalisation » si nous souhaitons conserver le terme anglophone. Cette

dernière étant étroitement liée à la mise en place de Nouvelles Technologies de l’Information

et de la Communication (NTIC) permettant ainsi la création de réseaux mondiaux de production

et d’information. Nous sommes donc les témoins de multiples révolutions : techniques,

technologiques, communicationnelles… etc. En ce qui nous concerne, ces changements

permettent d’instaurer une proximité avec le reste du monde. Proximité exploitée par tous au

travers de nos différents outils technologiques que sont l’ordinateur, le téléphone portable, la

tablette tactile, le lecteur MP3 ou MP4. Les plus adeptes à ces technologies sont les jeunes

générations fréquentant les établissements d’enseignements du secondaire. Dans le cadre de la

rédaction de notre mémoire de master nous avons choisi d’exploiter cet intérêt, pour les progrès

technologiques, partagé par les jeunes apprenants en leur suggérant des séances de cours

d’anglais avec la chanson populaire anglophone. Cette expérience s’est faite durant l’année

scolaire 2010-2011 dans le cadre d’une recherche-action.

L’intérêt de cette recherche de terrain était de définir la pertinence d’un enseignement de la

langue anglaise comme langue seconde (LV2) au collège et de déterminer si l’apprentissage de

questions de syntaxes grammaticales, points très délicats dans l’apprentissage d’une langue

vivante étrangère, avec les paroles d’une chanson permettait une mémorisation et une

réactivation de l’apprentissage plus efficacement.

Pour ce faire, nous avons tout d’abord eu recours à l’observation passive de trois groupes de

classe : une classe de 6ème Section d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA)

dont l’effectif était réduit. Une classe de 4ème d’une trentaine d’élèves et une classe de 4ème

classe européenne dont l’effectif ne dépassait pas la quinzaine d’élèves (durant cette heure de

cours nous retrouvions une partie des élèves de 4ème précédemment citée). Nous nous sommes

ensuite rendus aux cours en tant qu’intervenante.

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Notre objectif était donc de déterminer le degré de facilité d’apprentissage de la grammaire à

l’aide de la chanson. Nous leur annoncions la méthode adoptée en leur expliquant qu’ils

auraient deux à trois écoutes de la chanson laquelle ayant été choisie en fonction des points

linguistiques étudiés dans la séquence, les premières écoutes permettent l’input pour l’ensemble

du groupe et l’intake pour les plus attentifs et/ou motivés, les objectifs pédagogiques à atteindre

pouvant varier entre l’analyse de texte (intra textualité, intertextualité) menant à de la

production orale ou points de linguistique théorique par exemple. Nous passions en moyenne

deux heures par chansons avec les groupes suite à quoi, le reste de la semaine, nous les laissions

avec leurs enseignants. A la moitié de l’année nous avons mesuré l’efficacité de la méthode

suggérée avec une évaluation formative aussi bien à l’écrit qu’à l’oral et à la fin de l’année nous

avons demandé aux élèves de passer une évaluation sommative afin de constater les acquis

qu’ils étaient capable de réactiver.

La plupart des élèves ont montré une aisance avec la langue anglaise et avec les acquis

demandés. Il semblerait qu’ils aient été en confiance avec la méthode. Nos résultats ont montré

que le recours à des chansons anglaises crée une atmosphère favorable à l’expression orale et

ce fait à l’apprentissage d’une langue vivante. Les mélodies et points rythmiques de la chanson

populaire permettent un ancrage dans la mémoire des apprenants.

Bibliographie

GEBEL Julie, Musicothérapie et intégration scolaire, Éditions du non verbal, Paris, 2010

KARSENTI Thierry P., “Bringing Songs to the Second-Language Classroom”, 1996

LEMARQUIS Pierre, Sérénade pour un Cerveau Musicien, Odile Jacob, Paris, 2009

LEMARQUIS Pierre, Portrait du Cerveau en Artiste, Odile Jacob, Paris, 2012

McNEILL David, The Acquisition of Language: the Study of Developmental

Psycholinguistics, (New York: Harper and Row), 1970

MURPHEY Tim, “Discourse of Pop Songs”, TESOL Quarterly, 1992

MURPHEY Tim, “Song Stuck in my Head Phenomena”, System, 1990

TROCME-FABRE Hélène, J’apprends donc je suis, Les Éditions d’Organisation, Paris,

1994

VYGOTSKY Lev Pensée et Lan

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Les erreurs dans les productions écrites des étudiants de l’université de

Tizi-Ouzou Algérie

Aziz Chaal, Master 2 en Sciences du Langage, Université Bordeaux Montaigne –

[email protected]

Mots clés : langue, statut, erreur, apprenant, apprentissage, didactique, pédagogie.

L’avènement de l’économie de marché dans les années 90 a poussé le pouvoir politique

algérien à redéfinir les composantes du paysage linguistique, en mettant en avant quatre

langues, à savoir : l'arabe, le berbère, le français et l'anglais. Car jusque-là, l’État algérien a

affiché une politique de monolinguisme sans faille. L'instrument était l'arabisation qui est

utilisée comme un moyen d'affirmer l'identité arabe, exprimant un enracinement religieux

profond, la langue était l'attribut fondamental de la personnalité algérienne. Cette politique a

pour objectif d'affirmer son statut officiel au sein de la société algérienne.

Quelle que soit la zone géographique où se trouve l’apprenant, ce dernier se heurte dans son

apprentissage des langues étrangères à l’apparition d’un phénomène nommé ‘erreur’. Ce

phénomène a fait couler beaucoup d’encre et par conséquent il a engendré une littérature

abondante à partir des années 70. Nous pouvons employer 'erreur', c'est lorsque nous utilisons

un mot ou une construction donnée soit à l'oral ou à l'écrit, en ne tenant pas compte des règles,

qui la régissent. Selon Corder (1980) sont des « indices » qui nous renseignent sur le degré

d’implication de l’apprenant dans l’apprentissage de la langue étrangère. Tandis que, Daniel

Gaonac’h (1991, 124) emploie le mot ‘manifestation’ notamment dans « les erreurs sont une

manifestation d’état du développement langagier de l’enfant ; elles permettent à ce titre, de

décrire la « connaissance » de la langue par l’enfant (sa « grammaire », au sens chomskyen) à

un stade donné ».

Cependant, il y a eu beaucoup de critique contre cette littérature car elle ne répond pas aux

besoins des apprenants et n’aide pas les enseignants dans leurs méthodes d’apprentissage des

langues, comme l’a montré Corder (1980) où il remet en cause les travaux linguistiques en

écrivant qu’ils ont peu d’information à apporter aux enseignants, c’est pourquoi certaines

contributions ne les ont pas convaincu.

Le rayonnement de la langue française à travers le monde, d’une part et les obstacles

rencontrés par les apprenants du français langue étrangère, d’autre part, ont poussé aussi les

chercheurs linguistes et didacticiens à s’intéresser aux phénomènes des erreurs qui en découlent

lors de leurs apprentissages. Parmi les travaux, nous avons les recherches de Füsun Savli

(2014), qui portent sur l’analyse des transferts négatifs, les travaux de Rodica Hrincescu (2013),

qui se focalisent sur l’interprétation et la correction des erreurs dans l’apprentissage produites

par les natifs romains.

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En ce qui concerne les travaux réalisés par les linguistes algériens, nous pouvons citer

Amara Abederzak dans son article Analyse des difficultés rencontrées par les élèves algériens

de 1ère A.S dans l’expression des temps verbaux en français son étude se limite au temps

verbaux et le public visé est exclusivement des lycéens ayant l’arabe comme langue maternelle.

A la lumière de ces études, nous avons jugé utile d’aborder d’autres aspects relatifs aux

erreurs. En s’intéressant au contexte d’apprentissage : la nature de la formation du corps

enseignants et le programme des manuels d’apprentissage. Cela dans le but de proposer une

démarche didactique, qui leur permettra d’anticiper et de se prémunir contre les erreurs

d’apprentissage.

En effet, le système éducatif algérien réserve une utilisation exclusive et un enseignement

général en langue arabe, tandis que, les autres langues, à savoir : le kabyle, le français et l'anglais

sont enseignées qu'un usage limité c'est-à-dire juste un enseignement de langue et seulement

quelques heures hebdomadaires et n’excédant pas les quatre heures. C’est pourquoi une

disjonction avec l’enseignement supérieur, du moins en ce qui concerne les disciplines

techniques et scientifiques. Par conséquent, la non maîtrise de la langue française est avérée

auprès de la plupart des écoliers, des lycéens et des étudiants.

Ce qui nous intéresse dans cette recherche, ce sont les productions écrites des étudiants, en

l’occurrence les étudiants du département des sciences économiques de l’université de Tizi-

Ouzou, parce que chaque année, les raisons de redoublement de plus de 70 pour cent des

étudiants sont dus aux problèmes linguistiques, comme l’affirment les enseignants de la faculté.

A partir de ce constat, nous avons décidé de focaliser notre réflexion sur l’étude des erreurs

dans les productions écrites, car nous pensons que c’est à travers l’écrit que les étudiants

possèdent plus d’aisance, de concentration et de réflexion pour la mise en pratique de ce qu’ils

ont acquis, comme savoir langagier concernant la maîtrise de la langue française.

Pour se faire, nous constituerons un corpus d’étude composé de 70 copies de productions

écrites de ces étudiants algériens (berbérophone et arabophone) apprenant et étudiant en langue

française, ayant un statut de langue étrangère.

La complexité de notre étude nous impose d’emprunter une démarche et une méthode

complexe, car nous utiliserons plusieurs approches disciplinaires issues de la branche de la

linguistique, telles que la morpho-syntaxe, syntaxe, la lexico-sémantique, la pragmatique, la

linguistique textuelle, aussi des disciplines connexes telles que la sociolinguistique, la

didactique et la pédagogie, dans le but de réaliser des analyses pertinentes.

Nous allons procéder donc à l’étude des copies du général au particulier, c’est-à-dire

l’analyse globale de la copie, notamment le paratexte, ensuite l’étude du fond, c’est à dire le

contenu, en l’occurrence une analyse textuelle, syntagmatique et les unités lexicales et

grammaticales. Tout en s’intéressant aussi, au contexte global dans lequel s’inscrit cet

apprentissage à savoir la formation des enseignants et les programmes d’études dispensés, pour

essayer de trouver s’il y des corrélations entre eux, et de proposer ensuite un modèle alternatif

d’apprentissage.

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Les questionnements auxquels nous tenterons de répondre tout au long de cette recherche

sont comment s’inscrivent les erreurs sur le plan rédactionnel dans l’apprentissage du français

comme langue étrangère et quels sont les éléments directs et indirects qui interviennent dans

l’émergence de celles-ci ? Existe-t-il une corrélation entre les erreurs et ces deux éléments à

savoir : la formation des enseignants et le contenu des manuels scolaires du français langue

étrangère ?

Les erreurs peuvent être dues à l’existence d’autres langues dans la communauté, à la

complexité de la langue française, voire à des phénomènes qui échappent à l’apprenant, en

l’occurrence la qualité de l’enseignement et le contenu pédagogique.

Cette recherche vise à déterminer les erreurs dans le corpus, puis à les interpréter afin de

comprendre leurs sources et leurs causes, ensuite de proposer des mécanismes didactiques et

des stratégies pédagogiques adéquates, qui nous permettrons d’aider ces apprenants à

progresser dans la maîtrise et dans le perfectionnement de l’utilisation du français langue

étrangère.

Références bibliographiques

AMARA Abederzak, 2013, « Analyse des difficultés rencontrées par les élèves algériens de

1ère A.S dans l’expression des temps verbaux en français », Insaniyat, 14-15, mise en ligne

16/01/2013, URL : http://insaniyat.revues.org/9658.

CHAKER Salem, (dir.), 1998, Langues et pouvoir : de l’Afrique du Nord à l’Extrême-

Orient, Coll. Bicentenaire de l’INALCO (1795-1995), Paris.

CORDER S. Pit, 1980, Que signifient les erreurs des apprenants ? In Langages, 14e année,

numéro 57, p-p.9-15, Armand Colin, Paris.

GAONAC'H, Daniel, 1991, Théorie d'apprentissage et acquisition d'une langue étrangère,

Hatier, Paris.

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Le placement des pronoms clitiques objets dans la Chanson de Roland :

les indices syntaxiques d’une révolution paradigmatique à l’œuvre

Jean Cruchet, Master 2 en Sciences du Langage, Université Bordeaux Montaigne -

[email protected]

Depuis les travaux de Frédéric Diez, qui, en 1844, fut le premier à s’intéresser de près à la

cliticisation des pronoms dans les langues romanes, un grand nombre d’études portant sur ce

phénomène ont vu le jour. Très peu d’entre elles ont proposé une explication d’ordre

sémantique à la syntaxe de ces pronoms et à son évolution. C’est ce que nous nous proposons

de faire ici en tâchant d’articuler entre elles la méthode distributionnelle et la sémantique

grammaticale guillaumienne. Cette approche, hybride d’un point de vue épistémologique, nous

permet d’établir des liens entre les propriétés sémantiques d’un constituant et son

comportement distributionnel. Notre exposé porte sur un moment décisif de l’évolution du

placement du pronom clitique objet en français : le passage, qui a lieu en ancien français, d’un

système tolérant l’enclise à l’indicatif à un système excluant cette possibilité (comme c’est le

cas en français moderne. La Chanson de Roland est un échantillon parfaitement représentatif

de cet état de langue transitoire.

Au-delà des aspects de la psychomécanique se rapportant à la sémantique, que nous jugeons

pertinents, il nous paraît nécessaire de poser le problème en faisant appel à la dichotomie

langue-discours dans sa version guillaumienne. Celle-ci place les deux termes de la relation

dans une relation de puissance à effet, le tout formant « l’entier du langage humain». La langue

est un système permanent, virtuel, délimité et productif et le discours est son produit ponctuel,

actuel et illimité. Il recouvre l’ensemble des productions orales et écrites. L’objet d’étude de la

linguistique n’est pas le discours, mais, à travers celui-ci, la langue. Nous cherchons ainsi dans

le discours, qui est la face accessible du langage, les indices de la structure du système, de la

langue, dont il résulte. Ainsi nous ne pouvons tenir compte des données statistiques, qui,

factuelles, appréhendent aveuglément le discours. Les proportions et fréquences qu’on en

déduit indiquent des préférences, des besoins stylistiques, narratifs, rhétoriques, pragmatiques,

que conditionnent les déterminations extralinguistiques du discours, mais elles ne sont pas

représentatives d’un état de langue. Dans l’absolu, un seul exemple significatif bien choisi peut

suffire à valider une hypothèse portant sur la langue. Ceci ne dispense pas pour autant d’une

étude exhaustive du corpus, car si un exemple suffit à confirmer une hypothèse, de même, un

seul contre-exemple peut suffire à l’infirmer. Dans la tradition guillaumienne, l’unité de

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puissance, objet de langue, est le mot, et l’unité d’effet, objet de discours, est la phrase. Il en

découle que les faits de langues ressortissent à la morphologie et que les faits de discours sont

l’objet de la syntaxe. Habituellement, en psychomécanique du langage c’est donc plutôt sur

l’axe paradigmatique, et principalement dans les paradigmes flexionnels, que l’on cherche les

indices de la structure d’une langue. Cependant, on peut observer une tendance de la langue

française, langue analytique, à marquer par des procédés syntaxiques les distinctions qui

structurent le système. Dans de telles conditions, des faits distributionnels deviennent porteurs

d’une valeur systématique et indicielle quant à la structure de la langue.

En ce qui concerne les propriétés sémantiques du pronom, nous nous basons essentiellement

sur la distinction, posée par Gustave Guillaume, reprise par Gérard Moignet (1965) et

poursuivie dans nos récents travaux, entre pronoms ontiques et pronoms existentiels. Les

premiers recouvrent la catégorie traditionnelle des pronoms forts, ou toniques, les seconds celle

des pronoms dit faibles, atones, conjoints ou encore clitiques. Les pronoms forts sont ontiques

en tant qu’ils relèvent de l’être et renvoient à une représentation spatiale et objective de la

personne qui leur confère une relative autonomie syntaxique, les pronoms conjoints sont

existentiels en ce qu’ils se rapportent à l’existence de cette dernière et en donnent une sensibilité

subjective, temporelle (et temporaire), confondue dans la représentation du procès, qui les

restreint à une dépendance syntaxique au verbe. En ce qui concerne le français moderne, les

différences morphologiques (me, te VS moi, toi) ne suffisent pas à différencier les deux

catégories. C’est là l’exemple d’une distinction de langue qui transparait dans le discours : le

marquage est, en dernière analyse, distributionnel. Un pronom est ontique quand son

positionnement est celui d’un nom propre :

C’est lui.

Lui, je ne veux plus le voir.

Je crois en lui.

Il est existentiel quand il apparaît entre le sujet et le verbe :

Tu lui parles.

Il n’en a pas toujours été ainsi. Si cette opposition domine le paradigme du pronom personnel

en français moderne, ce n’était pas le cas aux premiers temps de l’ancien français où ce

paradigme était dominé par une opposition sujet/régime. Du point de vue paradigmatique, le

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changement s’amorce par la naissance, au sein des pronoms régimes seulement, d’une

distinction ontique/existentiel. Il s’achève, d’une part avec une extension de l’emploi du

pronom régime ontique allant jusqu’au cas sujet, d’autre part avec la restriction grandissante

du pronom sujet proprement dit à l’emploi existentiel : on assiste donc à un véritable

renversement du paradigme. C’est ce qu’expose Gérard Moignet dans Le pronom personnel

français – Essais de psychosystématique historique (1965). Du point du vue syntagmatique, qui

est ici notre priorité, cette réorganisation s’accompagne d’importantes modifications. Le

pronom sujet, de plus en plus souvent existentiel, finit par devenir indispensable avant le verbe

conjugué dont la flexion personnelle s’appauvrit. Il ne peut donc plus y avoir de verbe sans

sujet explicite antéposé. L’entre sujet - verbe peut alors assumer le rôle d’une position à valeur

systématique consacrée à l’expression du type existentiel de la personne objet, à laquelle, pour

des raisons d’ordre psycho-sémiologique, elle convient mieux que l’enclise qui, déjà rare,

disparaîtra.

Il y a ainsi un état de langue ou l’enclise est exclue à l’indicatif et ou le paradigme du pronom

personnel est dominé par l’opposition ontique / existentiel, et un état de langue, antécédent, ou

l’enclise est acceptée à l’indicatif et ou le paradigme du pronom personnel est en révolution. Le

premier s’offre à notre observation en français moderne, le second se laisse appréhender dans

La Chanson de Roland. Nous verrons comment se manifeste cet état de langue en nous appuyant

sur l’analyse de nombreux exemples.

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Bibliographie

Documentation

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DIEZ, Friedrich, Grammaire des langues romanes, tome troisième, F. Vieweg, librairie -

éditeur, Paris, 1876.

KANT, Emmanuel, Critique de la Raison Pure, PUF, 2012

MOIGNET, Gérard, Le pronom personnel français – Essai de psycho-systématique

historique, Klincksieck, Paris, 1965.

MOIGNET, Gérard, Grammaire de l’Ancien Français, Klincksieck, Paris, 1988.

RAMSDEN, Henri, Weak pronoun position in the early romance languages, Manchester

university press, Manchester, 1963.

ROUVERET, Alain, Les clitiques pronominaux et la périphérie gauche en ancien français,

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SORES, Anna. & MARCHELLO-NIZIA, Christiane, 2005, Typologie diachronique: une

nouvelle hypothèse pour le changement de type OV>VO", in Linguistique typologique, Presses

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Temps et système temporel en chinois et en français : une étude

contrastive

Li Yi, Master 2 en Sciences du Langage, Université Bordeaux Montaigne –

[email protected]

J’ai choisi comme objet de la recherche du temps (adverbes temporels) et du système

temporel en chinois et en français, avec la proposition dans une perspective contrastive, de

montrer plutôt les différences d’un point de vue linguistique entre les deux langues.

Le français est une langue indo-européenne de la famille des langues romanes, il dispose

de formes simples et de formes composées pour montrer le temps, les temps verbaux servent à

localiser un moment ou point temporel. La langue chinoise appartient à la famille des langues

sino-tibétaines, et en absence du changement morphologique et de la forme grammaticale du

temps, elle dispose d’un ensemble de particules aspectuelles pour exprimer l’aspect. Donc la

comparaison entre le temps en chinois et en français qui amène la question de l’aspect. Dans ce

cas-là, on peut trouver que la langue française présente une morphologie flexionnelle très

développé. Mais dans la langue chinoise, la morphologie verbale est peu développée, qui a

besoin d’utiliser les particules aspectuelles pour montrer les temps. Par exemple :正在…着

(zhèngzài…zhe), on dit « être en train de » en français.

他 正在 唱 着 歌

tā zhèngzài chàng zhe ge

il (être ne train de) changter ZHE chanson

Il est en train de chanter.

Dans cette phrase, la première ligne présente l’exemple en caractères chinois, chaque

caractère est un morphème, un mot en chinois peut être formé de 2 à 4 morphèmes en général.

La deuxième ligne est la translittération romanisante adoptée est le Pinyin. La troisième ligne

est la transcription en français mot-à-mot. La quatrième ligne est la traduction en français. Le

verbe chanter décrivant la posture des êtres humains est marqué par la particule aspectuelle 着

ZHE qui est un aspect progressif pour indiquer une action en cours.

La différence entre les deux langues est plutôt comme, le chinois a plusieurs recours à des

formes aspectuelles pour exprimer le temps et le français utilise les formes temporelles pour

exprimer l’aspect.

Par exemple : 我 明年 去 北京 他 明年 去 中国

wǒ míngnían qù BeiJing tā míng nián qù zhōng guó

Je année-prochaine aller BeiJing il année-prochaine aller Chine

J’irai à Beijing l’année pochaine Il ira en Chine l’année prochaine

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On peut comparer les deux exemples, le verbe 去 (aller) dans les deux phrases n’a pas de

variation correspond ni le nom ni le temps, il exprime le temps futur en ajoutant un adjectif

temporel 明年 (l’année prochaine). Au contraire, dans la langue française, le verbe ALLER a

la conjugaison à correspond le nom et le temps.

Pour la recherche, j’ai fait la comparaison, avec des exemples, sur la notion de temps, les

expressions temporelles et les verbes au niveau de l’aspect lexical, en français et en chinois. Le

but est de comparer les deux systèmes du temps d’un point de vue linguistique à partir des

exemples, pour qu’ils puissent bien montrer les différences entre les deux langues dans le

contexte.

Bibliographie

Marcel Vuillaume. 1990. Grammaire temporelle des récits. Les éditions de minuit.

Sous la direction de Brenda LACA. 2002. Temps et aspect de la morphologie à

l’interprétation. Presses Universitaires de Vincennes.

Publications romaines er françaises. 1980. Temps, aspects et adverbes de temps en français

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LIU Yuehua, PAN Wenyu. 2001. 实用现代汉语语法 shiyong xiandai haiyu yufa

(Grammaire chinoise contemporaine). 商务印书馆 (La presse Commerciale)

SHI Liuzhi. 2010. 汉语语法 hanyu yufa ( Grammaire chinoise).商务印书馆 (La presse

Commerciale)

HANS Reichenbach, 1947, Element of symbplic logic, partie The Tences of Verbs.

ILJIC Robert, 1986, L’expression du temps en chinois contemporain, Vol.15 n° 2,

Disponible à l’adresse : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/clao_0153-

3320_1986_num_15_2_1215