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Fred Vargas Debout les morts Classiques Contemporains & LIVRET DU PROFESSEUR établi par L AURENCE S UDRET professeur de Lettres

LIVRET DU PROFESSEUR - magnard.fr · Fred Vargas Debout les morts Classiques & Contemporains LIVRET DU PROFESSEUR établi par LAURENCE SUDRET professeur de Lettres

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Fred VargasDebout les morts

Classiques Contemporains&

LIVRET DU PROFESSEURétabli par

LAURENCE SUDRET

professeur de Lettres

SOMMAIRE

DOCUMENTATION COMPLÉMENTAIRELe roman policier ........................................................................................... 3Quelques enquêteurs célèbres .......................................................... 4Les opéras .......................................................................................................... 7

POUR COMPRENDRE :quelques réponses, quelques commentaires

Étape 1 Premiers pas dans l’histoire ......................................... 9Étape 2 L’installation............................................................................ 10Étape 3 Des saints aux voleurs ..................................................... 11Étape 4 La disparition........................................................................... 11Étape 5 Une surprise............................................................................. 12Étape 6 Vandoosler, l’ex-flic ........................................................... 14Étape 7 Leguennec, le flic ................................................................. 14Étape 8 La résolution de l’énigme ............................................. 16Étape 9 Quel hasard !........................................................................... 17

Conception : PAO Magnard, Barbara TamadonpourRéalisation : Nord Compo, Villeneuve-d’Ascq

DOCUMENTATION COMPLÉMENTAIRE

Le roman policierLe roman policier est un espace de créativité difficile à définir. Il s’approche de la

science-fiction ou de l’histoire, mêlant les registres sans difficulté, ce qui le rend supé-rieur à bien d’autres genres. Il s’interroge sur le mal, et donc sur ce qui est profondé-ment et purement humain, en mettant en avant les interrogations sur l’homme et surson avenir.

On trouve l’origine du polar dans l’Antiquité avec Œdipe, qui dut mener uneenquête pour trouver l’assassin de son père – assassin qui n’était autre que lui-même.

On en trouve un exemple chez Voltaire également, avec le personnage de Zadig,qui sait décrire la chienne de la reine sans même l’avoir vue, par sa seule capacitéd’analyse et de déduction.

Mais c’est surtout lorsque la classe ouvrière est devenue plus importante, c’est-à-dire au milieu du XIXe siècle, que le polar est vraiment né. Pour les bourgeois, la classeouvrière constitue une menace et naît avec elle la peur de l’assassin ; face à cette peur,la police prend une place plus importante. Avec les Mémoires de Vidocq (1828), onvoit ainsi naître un héros nouveau, le policier, qui triomphe plus par son intelligenceque par sa force.

La police scientifique fait aussi très vite son apparition et on la retrouve donc enlittérature. Le premier à l’utiliser est Edgar Allan Poe avec son Double assassinat dansla rue Morgue, dont l’action se situe à Paris. L’enquête semble d’abord impossible,puis elle est menée à bon terme grâce au raisonnement logique. Pour Poe, le détec-tive est le personnage le plus important, au détriment du criminel.

Un des héritiers de ce type de détective est Sherlock Holmes, qui dépasse tous lesautres personnages de détectives nés à son époque par son ancrage dans son temps.Il apparaît pour la première fois en 1887 dans Une étude en rouge. En tout, on leretrouvera dans 4 romans et 56 nouvelles.

En France, on découvrira plus tard le personnage de Rouletabille, jeune enquê-teur créé par G. Leroux. Il apparaît en 1907, dans la lignée du Dupin de Poe et duHolmes de Conan Doyle. Par la suite, on découvrira Maigret, commissaire créé parSimenon, qui voit le jour dans Pietr le Letton en 1931, un an après la mort de ConanDoyle. Pour lui, plus que la déduction, ce qui compte est de comprendre la situationde crise qui a mené au drame.

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En 1892, la France connaît une série d’attentats qui rend quelques noms triste-ment célèbres. On voit alors poindre l’idée de figures représentant le mal. Dans lesannées qui suivent, certains personnages sombres émergent de la production litté-raire, dont Fantômas, qui naît en 1911 et dont la vie littéraire est courte puisqu’il dis-paraît en mer en 1913. Peu à peu, le criminel va devenir presque sympathique aupublic et cette sympathie trouve son apogée avec Arsène Lupin. Dans les romans deMaurice Leblanc, c’est le criminel, le gentleman cambrioleur, qui est le vrai héros etgagne la sympathie et le soutien des lecteurs.

Petit à petit, le roman policier se fige dans un certain manichéisme : on évolueentre de bons policiers et de méchants bandits. Le roman noir américain crée alorsune révolution avec deux auteurs phares : Dashiell Hammett et Raymond Chandler.Hammett est un ancien détective privé et porte peu d’estime au genre humain ;conception qui se retrouve chez son héros, Sam Spade. Chandler, quant à lui, faitévoluer son héros Philip Marlowe dans un monde où les hommes sont corrompus,sans morale et sans respect. Pour lui, l’énigme dans le roman passe au second plan, etce sont les personnages et l’approche de la société qui comptent le plus.

En France, les fondateurs du « néo-polar » sont Léo Malet et Frédéric Dard. Lepremier a donné le jour au détective Nestor Burma et le deuxième à San Antonio,détective pour le moins connu grâce à son discours argotique.

On peut également mentionner Charles Exbrayat, à qui l’on doit deux hérospleins d’humour : le commissaire Roméo Tarchinini de Vérone et la stupéfianteImogène MacCarthery, vieille fille écossaise aux cheveux roux qui ne cesse d’êtremêlée à des histoires de meurtre sans le vouloir, et qui n’hésite pas à y apporter songrain de sel.

Dans la génération montante, on voit que les femmes sont en bonne place pourl’écriture des romans policiers : entre 1992 et 1997, plus de 40 femmes ont écrit aumoins un roman policier. Fred Vargas est l’une d’elles, et sans doute pour longtemps.

Quelques enquêteurs célèbresSherlock HolmesC’est Sir Arthur Conan Doyle (1859-1930) qui a créé ce détective. Sherlock

Holmes est un peu tombé en disgrâce au XXe siècle à cause de sa dépendance àl’opium et à la cocaïne. C’est pourtant l’un des personnages les plus célèbresd’Angleterre…

Doyle est un homme assez curieux. Né à Edimbourg en 1859 dans une familled’origine irlandaise, il y fut élève, puis étudiant en médecine. Il est d’abord partagé

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entre sa carrière médicale et ses envies d’écrire, mais ses récits lui permettent petit àpetit de vivre de sa plume.

Malgré tout son talent, ce n’est pas qu’un écrivain : c’est aussi un sportif accom-pli à qui l’on attribue l’introduction du ski alpin en Suisse (1894). C’est égalementun patriote à qui l’on doit la création d’un mouvement de volontaires armés à la veillede la Première Guerre mondiale, un avide de justice à qui l’on doit la découverte dedeux erreurs judiciaires après ses propres enquêtes… Il aura également un rôle enpolitique et, même s’il ne connaît pas sur ce terrain le même succès qu’en littérature,il ne renonce pas pour autant à ses idées.

Ses publications ne s’arrêtent pas aux enquêtes de Sherlock Holmes : il s’est éga-lement intéressé à l’histoire et aux relations anglo-françaises, et s’est appuyé pour celasur les travaux des chroniqueurs français. Il a également laissé deux ouvrages mili-taires : l’un sur la guerre du Transvaal (fondé en partie sur son expérience) et l’autresur la Première Guerre mondiale. Enfin, il a également fourni des ouvrages sur le spi-ritisme.

En ce qui concerne Holmes, il ne faut pas seulement voir en lui un détective dro-gué. C’est aussi un homme d’une vivacité d’esprit et d’une intelligence exception-nelles. Il s’installe dans son fauteuil et écoute ceux qui viennent le voir pour luidemander de l’aide. Il les fait parler le plus possible, tout en les étudiant. Ensuite, ils’enferme et repense à tout ce qu’on lui a dit ; il essaye alors de voir comment lesbribes d’informations qu’on lui a données peuvent se souder pour former une cer-taine logique. Quand il sort de son bureau pour aller sur le terrain, il sait déjà quelssont les indices qu’il doit chercher, car il a déjà reconstitué toute l’histoire…

Enfin, ses enquêtes ne plaisent pas seulement parce qu’elles savent jouer sur le sus-pense, mais également parce qu’elles sont pleines d’humour et nous en apprennentlong sur l’Angleterre de la fin du XIXe siècle et du début du XXe.

MaigretGeorges Simenon (1903-1989), créateur de ce commissaire, est né à Liège. Il fait

de nombreux « petits boulots » avant d’entrer comme journaliste à la Gazette de Liège.En décembre 1922, il débarque à Paris ; il reprend ses petits boulots et, en parallèle,publie de nombreux contes et nouvelles sous de multiples formes.

En 1931, il se lance dans la semi-littérature et commence à construire son per-sonnage pivot : Maigret. En tout, il a écrit 75 romans avec ce commissaire, dontMaigret à New York, Maigret chez le Coroner, Pietr le Letton… Le personnage (fumeurde pipe, dévoreur de sandwiches, buveur de bière) offre l’apparence d’un homme trèsordinaire et c’est au cours de ses enquêtes qu’il réussit à reconstituer petit à petit le

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puzzle du crime. En ce qui concerne ses adaptations, on peut citer Les Inconnus dansla maison avec Raimu dans le rôle de Maigret, puis les téléfilms avec Jean Richard etBruno Cremer.

Lemmy CautionLemmy Caution est un héros de Peter Cheyney (1896-1951), premier romancier

publié par la Série noire en 1945. Bien que prolifique, cet auteur n’a pas été particu-lièrement original et ses recettes sont une simple reproduction des méthodes déjà uti-lisées par les autres. Aujourd’hui, ses romans semblent très surannés et LemmyCaution passe pour un héros fat et artificiel ; il ressemble aux détectives américainsdurs, implacables et séducteurs. Lemmy Caution était un gros bras qui se sortait detoutes les situations et avançait dans ses enquêtes presque par hasard. Parmi lesromans dont Lemmy Caution est le héros, on peut citer Cet homme est dangereux,Lemmy Caution, La Môme Vert-de-gris.

C’est Eddie Constantine qui a incarné Lemmy Caution à l’écran. Parmi ses filmsles plus connus dans ce rôle, on trouve : La Môme vert-de-gris (film de Borderie,1953), Les femmes s’en balancent (de Borderie, 1954), Ces dames préfèrent le mambo(de Borderie, 1957).

Hercule PoirotTout le monde connaît le fameux détective belge inventé par Agatha Christie.

Cette Anglaise, née à Torquay en 1891, a contribué à fixer les règles du roman poli-cier de type classique. En 1920, elle écrit son premier roman (La Mystérieuse Affairede Styles) suite à un pari fait avec sa sœur. En 1926, Le Meurtre de Roger Ackroyd larend célèbre. Par la suite, elle ne cesse d’être populaire et lue sur l’ensemble du globe.

Son dernier roman, écrit en 1940, Hercule Poirot quitte la scène, ne sera publié, àsa demande, qu’après sa mort en 1976.

Apparu dès le premier roman, Poirot figure dans une trentaine de livres en tout.Les détectives de la romancière anglaise – Poirot ou Miss Marple – résolvent les

énigmes grâce à la rigueur de leur raisonnement et à la pénétration psychologiqueavec laquelle ils sont capables d’analyser les personnages qui les entourent. Onretrouve Hercule Poirot, entre autres, dans Le Crime de l’Orient-Express, Le Meurtrede Roger Ackroyd, Mort sur le Nil. Ce dernier roman a été adapté au cinéma avec PeterUstinov dans le rôle du détective en 1978, rôle qu’il reprenait dans Meurtre au soleilen 1981. On trouve encore, parmi les films les plus célèbres, Le Crime de l’Orient-Express (film de 1974, signé Sydney Lumet).

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Les opérasUn opéra est une œuvre musicale jouée sur scène, dont l’intrigue est presque

chantée dans sa totalité. Les interprètes sont accompagnés d’un orchestre. C’est unart propre à la culture occidentale, mais il se rapproche de l’interprétation donnée parles Grecs des tragédies.

On considère que l’opéra est né en Italie entre le XVIe et le XVIIe siècle ; ceciexplique qu’autant d’opéras soient écrits et chantés en italien. Naturellement, il exis-tait, avant la naissance de l’opéra, des spectacles où les chants et la musique se rejoi-gnaient. Toutefois, c’est avec un groupe de musiciens et d’intellectuels nomméCamerata, mot italien signifiant salon, que l’on peut parler d’émergence du genreproprement dit. Ce groupe pensait faire revivre la musique grecque antique en s’at-tachant à ce que la musique reflète exactement le sens des paroles.

Le premier grand compositeur d’opéra est italien, cela va de soi : ClaudioMonteverdi. Il a appliqué les règles de base proposées par la Camerata et on lui doit,entre autres, Orfeo (1607) et le Retour d’Ulysse (1640).

Ce genre de spectacle se répand très vite en Italie (Venise étant le centre de l’opéraitalien au XVIIe siècle), puis dans le reste de l’Europe.

Au XIXe siècle, l’opéra italien développe la place prise par les voix. Le style dubel-canto s’installe alors : airs plus coulants, plus expressifs et souvent plus specta-culaires. Rossini a participé au développement de ce bel-canto, mais celui qui a leplus compté pour l’opéra italien à cette période est Giuseppe Verdi. La grandemajorité de ses opéras restent des œuvres majeures du corpus mondial et sontconnus à travers le monde : Nabucco, Rigoletto, La Traviata, Il Trovatore, Aïda… Ila su, dans ses opéras, allier la force d’une histoire d’amour souvent tragique et lapuissance des voix.

En France, c’est Jean-Baptiste Lully qui développe la place de l’opéra, mais enaccordant au ballet une place plus importante que celle qu’il avait en Italie. Il fondemême une école française d’opéra. Il a enrichi le patrimoine mondial de l’opéra dequelques chefs-d’œuvre, assez oubliés aujourd’hui.

À la fin du XIXe siècle, le compositeur français le plus célèbre est Jules Massenet, àqui l’on doit quelques chefs-d’œuvre, par exemple, son fameux Manon.

Plusieurs compositeurs allemands sont également connus : Haendel, qui a fait car-rière en Angleterre et non dans son propre pays, a écrit quarante opéras dans le styleitalien ; et Mozart… Wolfgang Amadeus Mozart a composé une petite vingtained’opéras. Son premier a été écrit alors qu’il n’avait que 14 ans ! Il a composé des opé-ras en allemand à la demande de l’empereur d’Autriche qui voulait créer un « genrenational ».

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Ce ne sont pas les opéras qui firent ses plus grands succès, même si aujourd’huipresque tous sont restés célèbres : L’Enlèvement au sérail, Les Noces de Figaro, Cosi fantutte, Don Giovanni…

Il faut ensuite attendre Wagner pour que l’opéra en allemand gagne ses lettres denoblesse, même si Beethoven a également écrit des opéras avant lui (Fidelio, parexemple). Wagner a donné naissance à ce que l’on appelle « le drame en musique ».La musique et la mise en scène sont alors inséparables. Beaucoup de ses opéras sontégalement restés très célèbres : Le Vaisseau fantôme, Tannhäuser, Lohengrin, Tristan etIsolde, L’Or du Rhin, La Walkyrie, Le Crépuscule des Dieux, Parsifal…

L’influence de Wagner s’est très longtemps ressentie en Allemagne jusqu’à RichardStrauss avec Elektra et Le Chevalier à la rose…

Au XXe siècle, l’opéra n’a plus une place aussi importante dans le monde culturel,mais il est toujours bien présent et parfois plus diffusé encore qu’avant grâce aux ver-sions cinématographiques : l’adaptation d’Ingmar Bergman de la Flûte enchantée deMozart (1974) a touché un très grand public, de même que le Don Giovanni deLosey (1979). En outre, on continue de construire des opéras à travers le monde, cequi prouve bien que le genre est loin d’être tombé en disgrâce. En France, parexemple, deux opéras ont été construits à la fin du XXe siècle : celui de la Bastille àParis et celui de Lyon.

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POUR COMPRENDRE : quelques réponses,quelques commentaires

Étape 1 [Premiers pas dans l’histoire, p. 288]2 Les réponses que Pierre fait à Sophia sont très courtes ; le ton qu’il emploie est

sec. Il ne développe aucune de ses phrases, ce qui nous montre qu’il ne veut pas entrervraiment dans une discussion avec sa femme.

3 Ces deux phrases isolées ont pour intérêt de mettre en valeur des momentsessentiels dans le roman. L’arrivée de l’arbre sera lourde de conséquences, c’est pour-quoi on insiste à ce point : elle est seule, avec l’arbre. C’est une préfiguration de lafin. Le dernier mot montre à quel point Sophia est sous le choc. Elle est vraimenteffrayée et sent que les conséquences de ce phénomène seront très mauvaises pourelle. À nouveau, c’est une annonce de la suite.

5 Le lien qui rapproche les deux chapitres se trouve lignes 15-16. C’est labaraque qu’il observait quand il a rencontré Sophia. Ce lien permet au lecteur decomprendre que toute l’intrigue aura cette maison comme décor privilégié.

11 L’anaphore est « satisfait de » (l. 125-128).16 Orange est une ville située en Provence. Elle est célèbre pour son théâtre

romain datant du début de l’ère chrétienne, qui est l’un des mieux conservés actuel-lement. Son remarquable mur de scène fit dire à Louis XIV, selon la légende, quec’était « la plus belle muraille » de son royaume. La ville possède également un autremonument historique inscrit au patrimoine mondial par l’Unesco : le théâtreantique. C’est le mieux conservé d’Occident ; il mesure 103 mètres de long pour 36de haut. Depuis 1971, les Chorégies d’Orange l’utilisent comme cadre pour desreprésentations de concerts et d’opéras.

17 Delphes est le lieu d’un sanctuaire dédié à Apollon dans la Grèce antique. Cesanctuaire était caractérisé par la présence d’un oracle célèbre. Au début, la mytholo-gie raconte que le sanctuaire était gardé par un serpent appelé « Python », maisApollon voulut établir un oracle pour guider les hommes et il tua le serpent pours’approprier le sanctuaire. Dès lors, sa parole fut transmise aux hommes par l’inter-médiaire d’une femme appelée la Pythie.

18 La Sorbonne est un bâtiment situé en plein cœur de Paris. Elle est appeléeainsi du nom de Robert de Sorbon, le fondateur du collège de la Sorbonne, en 1253.Ce collège était au début dédié à la théologie, ce qui n’est pas surprenant car Sorbon

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était le chapelain et confesseur de Saint Louis, qui confirma d’ailleurs cette fondationen 1257.

Ce centre d’étude se développa très vite pour devenir l’un des plus grands centresculturels d’Europe. La Sorbonne verra passer entre ses murs la première imprimeriede France en 1469, ainsi que le cardinal de Richelieu qui, après y avoir été élève, endeviendra le proviseur. Aujourd’hui le nom de « Sorbonne » regroupe plusieurs uni-versités : Paris I : Panthéon-Sorbonne ; Paris III : Sorbonne-Nouvelle ; Paris IV :Paris-Sorbonne ; Paris V : René Descartes.

Étape 2 [L’installation, p. 290]1 La première phrase est un repère. Elle permet de recentrer l’intrigue autour de

l’énigme de l’arbre, tout en disant que le temps a passé depuis le dernier chapitre.2 Ces phrases associent chaque personnage à une caractéristique qui lui est

propre (repères qui serviront aussi au lecteur). Elles montrent que Sophia ne s’inté-resse pas seulement à l’emménagement de la maison d’à côté, mais bien à ses nou-veaux voisins eux-mêmes.

4 L’adjectif possessif est mis entre guillemets car il est utilisé au sens figuré ;Sophia montre ainsi qu’à son avis, Pierre accorde trop d’importance à ses dossiers etqu’il donne une place trop grande aux personnes dont il s’occupe.

5 Le dernier paragraphe nous invite à partager les pensées de Sophia, ce qui estdans la logique du chapitre, car tout le passage est rédigé selon un point de vueinterne.

9 Stentor était un héros de L’Iliade. Il avait une voix très puissante et étaitd’ailleurs le crieur de l’armée des Grecs dans l’épisode de la guerre de Troie. Lalégende dit que sa voix avait la puissance de celle de 50 hommes criant ensemble. Ilfut vaincu et mourut dans un duel « vocal » qu’il tint avec Hermès.

10 Alexandre le Grand (356-323 av. J.-C.) est l’un des plus grands conquérantsde l’histoire universelle. Il fut l’élève d’Aristote et succéda à son père Philippe sur letrône de Macédoine en -336. Son règne fut marqué par une avancée incroyable desfrontières de son territoire ; il alla en effet jusqu’aux rives de l’Indus et fonda de trèsnombreuses villes, en particulier la capitale de l’Égypte, Alexandrie, à laquelle il adonné son nom. Il mourut à 33 ans et son empire fut alors partagé entre ses géné-raux.

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Étape 3 [Des saints aux voleurs, p. 291]2 Le parrain arrive au moment où la question se pose d’être « complice », terme

dont la connotation renvoie au domaine criminel. La situation prend donc une tour-nure particulière et la question judiciaire devient sous-jacente. Ceci, naturellement,ne peut être qu’excitant pour un ancien flic qui a gardé toutes les manies de sonancien emploi.

4 C’est Mathias qui réagit le plus, notamment sur le prix du lièvre. Cela nousprouve qu’il n’est pas totalement indifférent au monde dans lequel il vit et évolue.

5 La première phrase du chapitre VIII parle des « évangélistes » à propos des troishommes. Cela nous fait comprendre que Vandoosler les a définitivement nomméschacun selon un saint et qu’ils garderont, comme la suite le montrera, chacun leursurnom.

9 Manon Lescaut est un opéra de Giacomo Puccini, d’après le roman de l’abbéPrévost.

Madame Butterfly est également un opéra de Giacomo Puccini, avec un livret deGiacosa et Illica, tiré d’une nouvelle de John Luther Long.

Aïda est un opéra de Giuseppe Verdi, sur un livret de Ghislanzoni.Desdémone est un personnage de l’opéra Othello. Deux très grands opéras ont été

écrits, inspirés de la pièce de Shakespeare : celui de Giuseppe Verdi et celui deGioacchino Rossini.

La Bohême est un opéra de Giacomo Puccini.Elektra est un opéra de Richard Strauss, inspiré de la pièce de Sophocle.

Étape 4 [La disparition, p. 292]1 Page 65, l. 14 : « Mathias était contrarié que Juliette l’appelle saint Matthieu »

et page 72, l. 174 : « il s’appelle Lucien » ; il reprend Vandoosler quand ce dernier dit« Luc », ce qui prouve qu’il n’aime pas cela.

2 On découvre que Mathias est jaloux car il est très attiré par Juliette. Page 68,l. 67, il se place face à Juliette pour l’observer car il la trouve très séduisante. Cettecaractéristique le rend plus humain et montre qu’il ne vit pas seulement dans lemonde préhistorique.

5 Cette expression est importante car cela veut dire qu’il a flairé une intrigue quirelève d’une enquête. Il permet ainsi au lecteur de comprendre que le mystère est entrain de se lever. Cette expression nous indique également que Vandoosler est fonda-mentalement un flic. Il n’est plus officiellement dans le métier, mais il est resté, aufond de lui, un enquêteur.

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7 L. 208-209 ; il ne veut pas mettre Leguennec dans une position fâcheuse, cequi signifie qu’il a déjà compris qu’il aura besoin de rester en bons termes avec luipour pouvoir suivre l’enquête.

8 On comprend que Mathias s’énerve car il fait plusieurs phrases, ce qui est rarechez lui, et parce que la ponctuation montre qu’il utilise un ton vif. Cet énervementest sans doute lié à sa jalousie ; il voit l’emprise que Vandoosler est en train de prendresur Juliette.

9 L. 189 : la métonymie est « oreilles ouvertes ». Il veut dire, en fait, qu’ilsdevront écouter tout ce qui se dit.

13 Pêcheur d’Islande, de Pierre Loti, publié en 1886.14 Le titre de ce roman est L’Homme à l’envers.15 Saint Marc est un évangéliste du Ier siècle. Il est né Jean et a été surnommé

Marcus du fait de ses facultés d’helléniste. Il est l’un des premiers convertis au chris-tianisme. Il devient le disciple de saint Paul et le suit dans son premier voyage à tra-vers l’Empire romain. En compagnie de saint Paul et de saint Luc, il accompagnesaint Pierre à Rome et il est son interprète en latin. Il convertit les païens de Rome.Il part ensuite pour l’Égypte où il sera torturé et martyrisé. Il meurt en 67. Il est lesaint patron de Venise.

Saint Luc est un évangéliste du Ier siècle également. C’est un médecin syrien,converti au christianisme par saint Paul dont il devint le disciple. Ils font ensembleune partie du second voyage de Paul vers l’année 49, et vont ensuite en Macédoine.Il l’accompagne à nouveau jusqu’à Rome où il assiste à son martyre et à sa décapita-tion. Il poursuit sa mission d’évangélisation à travers tout l’Empire romain et meurtà 84 ans, en Grèce.

Saint Matthieu est né en Galilée où il était percepteur des taxes. Il rencontra etsuivit Jésus dont il devint l’un des apôtres. De ces trois saints, il est donc le seul àavoir connu personnellement Jésus. Selon la tradition, il aurait écrit le premier évan-gile. Il est mort en martyr en Éthiopie en 61.

Étape 5 [Une surprise, p. 294]2 On trouve des exemples de comique de mots : l’idée du lasso (l. 33), le motif

de la cravate qui ne va pas avec la chemise noire (l. 39) puisque tous les motifs peu-vent aller avec une chemise unie, noire de surcroît, Lucien qui se plaint de ne pasavoir faim, etc.

Il y a également un comique de situation avec le pain : Marc, en rentrant, sedemande pourquoi ils mangent tous les deux (l. 54-55).

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4 Elle montre à quel point Alexandra ressemble physiquement à Sophia, en uti-lisant la répétition de « comme elle ». L’association entre les deux personnages se faitdonc immédiatement pour les évangélistes et le lecteur.

5 La jeune fille reprend la même expression que celle utilisée par Sophia : « labaraque pourrie » (l. 126).

6 Lucien pense atténuer les choses en donnant une explication à une fuite pro-bable de Sophia, ce qui devrait rassurer Alexandra en lui faisant comprendre que,selon lui, sa tante est encore en vie.

8 Mathias s’occupe de rassurer la visiteuse avec le pain ; il s’occupe du petit (l. 59-65) ; il monte surveiller la maison de Pierre Relivaux quand personne ne penseplus à cela (l. 234-235) ; et enfin, il protège Alexandra en l’empêchant d’aller chezson oncle.

10 Il a peur qu’Alexandra n’agisse trop vite et ne quitte la maison sur le champ.11 « Reste tranquille » : conseil ; « n’allez pas les chercher » : souhait ; « Donnez-

le-moi » : invitation.12 L’expression montre que Mathias a su imposer sa volonté à Alexandra, mais

l’adjectif diminue ce que le substantif a de violent. On trouve une antithèse ici, carun coup d’état est généralement vécu dans la violence et la mort.

19 Le pain est un aliment basique dans la plupart des sociétés. Il est composé defarine (souvent de blé, mais les céréales peuvent varier), de levure (ou de levain), d’eauet de sel. Traditionnellement, on considère que ce sont les Égyptiens qui l’ontinventé, par le plus grand des hasards. On a trouvé là-bas des représentations du painremontant au IIe millénaire avant J.-C. Le pain est différent selon les cultures, maisil est toujours un aliment essentiel.

Le mot « compagnon » est construit sur la racine suivante : cum (avec) et panis(pain). Le compagnon est donc celui avec lequel on partage un moment de vie, avecqui l’on partage son repas et le pain. Cela indique, par conséquent, une forte proxi-mité entre les personnes.

20 La Guerre du Feu est le roman le plus célèbre de J. H. Rosny aîné.21 Délos est une petite île située dans les Cyclades en Grèce. Cette île est minus-

cule puisque sa surface n’est que de 3,5 km2. Elle est aride et inhabitée. Son port enest inaccessible dès que le temps devient mauvais. Si Alexandra parle de cette île, c’estpour montrer que, même perdue au bout du monde et loin de tout, sa tante ne l’au-rait pas abandonnée ainsi sans une raison majeure.

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Étape 6 [Vandoosler, l’ex-flic, p. 296]2 On comprend que Vandoosler n’accorde pas une grande importance à cette

partie de son passé ; il en parle de façon très désinvolte et cette énumération montreson détachement. D’ailleurs, dans le roman, on ne le voit jamais songer avec regret àce qui s’est passé, alors qu’il est très souvent « rongé » par le départ de son ex-com-pagne et de ses enfants.

3 Marc a le sentiment que les autres peuvent en vouloir à son oncle, d’où sonattitude de défi. Il exagère volontairement l’idée que c’est un ex-flic « pourri » pourprovoquer une réaction de la part de ses colocataires. Il est convaincu que cela peutposer problème, alors que Mathias et Lucien sont totalement indifférents au passé deVandoosler.

4 C’est lui qui prend les choses en main : il distribue les rôles à chacun en don-nant les consignes. Il décide de prendre contact avec la police et choisit avec qui il semettra en rapport.

6 L’assassin est un meurtrier qui peut avoir une circonstance atténuante à sesyeux. Pour le tueur, il en parle de façon évidente comme d’une personne foncière-ment mauvaise, qui n’a pas peur de tuer, au contraire. Il le considère comme un ani-mal dangereux.

10 Les limbes : c’est un mot qui vient du latin limbus qui veut dire « bord ». Lepremier sens du mot désigne le lieu où séjournait l’âme des enfants morts avant 7 ans,non-baptisés. Ceci relevait plus de la croyance populaire que du dogme. Le terme aévolué pour désigner ensuite, de façon plus générale, un état vague, flou, mal défini.Dans le texte, Marc veut dire que sans son oncle, cette affaire serait tombée et restéedans l’oubli et l’indifférence générale.

11 Moby Dick a été écrit par Herman Melville (1819-1891). Presque oublié à samort, c’est justement grâce à Moby Dick qu’il est revenu sur le devant de la scène lit-téraire aux environs de 1920. Depuis, il est considéré comme l’un des plus grandsécrivains de la littérature universelle. Moby Dick raconte l’histoire du Pequod, balei-nier commandé par le capitaine Achab. Ce capitaine recherche avec ferveur et obses-sion une baleine blanche (ou, plus exactement, un cachalot) qui sillonne les mers :Moby Dick. Il lui doit la perte d’une de ses jambes et il veut se venger. Le roman aété publié en 1851.

Étape 7 [Leguennec, le flic, p. 298]2 Vandoosler transmet à Mathias ce qu’il devra dire à Leguennec au téléphone.

Il affirme alors : « Leguennec marchera » (l. 40-41). Pour montrer que tout se passe

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comme prévu (et que Vandoosler connaît donc bien l’inspecteur), Fred Vargasreprend la même structure, le même verbe : « il marcha » (l. 43).

3 Vandoosler ne se laisse pas impressionner et lui rappelle qu’il a été son patron(l. 98). Toutefois, il a l’intelligence de lui montrer que c’est lui, l’inspecteur, qui dirigel’enquête et qu’il saura s’effacer, ne pas se mettre en avant, pour ne pas lui nuire (l. 104-105).

4 Le vocabulaire utilisé donne de Leguennec une apparence rude et épaisse ;l’image des « cheveux en fer » le fait presque ressembler à une machine, à un robot. Ildonne le sentiment d’être l’inverse de la finesse et du raffinement. On verra d’ailleursque son vocabulaire et ses « coups de gueule » suivent assez cette idée.

5 Il indique par là que les escapades des maris ou des adolescents ne portent sou-vent pas à conséquences graves. Les maris vont rejoindre leurs maîtresses ou fuientseulement un foyer pénible, mais les femmes ne semblent pas quitter leur foyer aussifacilement. Quand une femme disparaît, il y a donc une cause, un événement gravequi a entraîné cette disparition.

6 Il faut s’appuyer sur les lignes 96-98. L’adjectif « navré » est assez clair.7 Ils sont en effet tous les deux d’accord sur le fait qu’elle est suspecte. Ils ont

donc tous les deux la même façon de mener leur enquête. Toutefois, Vandoosler estplus nuancé et plus informé, car il joue sur les deux tableaux de l’enquête : officielet officieux.

8 Il le fait passer pour son collègue (l. 25-26) ; dans le chapitre XXXIII, il luipromet un cliché de l’inscription (p. 263).

9 Il en veut à Leguennec à cause de ses sentiments pour Alexandra. Il estconscient que les conséquences des questions de l’inspecteur seront plus sérieuses, caril peut l’arrêter, avoir une influence sur son avenir. C’est un peu de la mauvaise foide la part de Marc, mais elle est due à ce qu’il ressent pour Alexandra.

11 Il se rend chez Juliette, comme à chaque fois.12 Le titre indique tout simplement que Sophia est revenue d’entre les morts.

Toutefois, même si la suite nous indique que ce n’est pas vrai, on peut le considérercomme toujours valable car « la doublure » qui avait disparu est, d’une certaine façon,revenue d’entre les morts de la scène.

16 Le crible est un instrument percé de nombreux trous qui servent à séparer cequi est fin de ce qui est plus gros. L’expression « passer au crible » équivaut à « passerau peigne fin » et c’est la même image. Il s’agit d’examiner très minutieusement leschoses en faisant attention aux plus petits détails.

17 Les porte-bonheur les plus connus sont : le trèfle à 4 feuilles, le fer à cheval, lapatte de lapin, le muguet. Les signes supposés porter malheur sont moins nombreux,

mais on pense au chat noir, au miroir brisé, au vendredi 13 et au fait de ne pas pas-ser sous une échelle.

18 Le film d’Hitchcock est Sueurs froides (en anglais Vertigo, 1958). Il a été tournéavec James Stewart et Kim Novak. Le scénario a été écrit par Alec Coppel et SamuelTaylor, d’après un roman de Pierre Boileau et Thomas Narcejac, intitulé D’entre lesmorts. Un époux inquiet demande à un de ses amis détectives privés de surveiller sonépouse, car il pense qu’elle est « hantée » par le fantôme de sa grand-mère. Elle essayede se suicider comme sa grand-mère l’avait également fait…

Étape 8 [La résolution de l’énigme, p. 300]1 Le verbe marcher ici remplace réfléchir, penser. Alexandra roule la nuit pour évi-

ter de penser à cette situation, Marc marche pour y voir clair.4 Pierre Relivaux n’hésite pas une seule seconde à confier ses clés car il sait que

Marc et ses amis ne lui ont pas menti la première fois à propos de Sophia et toutecette situation doit lui être très pénible.

L’humour est présent lorsque Marc parle des qualités de lanceur de Pierre Relivaux(l. 87-88).

6 Les points de suspension indiquent que Marc est encore sous le choc. Il a dumal à faire un discours bien construit et cohérent car toutes les idées lui viennent enmême temps ; il lui est difficile de faire le tri et de les livrer dans l’ordre. Il hésite doncen parlant et c’est cette idée que rendent les points de suspension.

8 Les dernières pages sont nécessaires car elles prouvent ce que disait Marc. Ellesmarquent donc le terme de l’enquête : le criminel et le mobile ont été découverts,ainsi que les preuves du meurtre. La situation va donc redevenir normale pour lesquatre habitants de la « baraque pourrie » : la maison transformée un temps enPequod redevient une simple demeure grâce à la disparition de la pièce. En outre, ladernière phrase est drôle et permet de terminer sur une note un peu plus légère afinde ne pas laisser une impression trop « noire » de l’histoire.

12 Le Lion de Belfort est une statue de Bartholdi, située à Belfort. Elle est longuede 22 m et haute de 11 m. Cette sculpture a été taillée dans des blocs de grès rose dePérouse, qui ont été sculptés individuellement et ont ensuite été assemblés sous le châ-teau de Belfort. Il symbolise la résistance de Belfort, menée par le colonel Denfert-Rochereau contre les Prussiens en 1870-1871. Une réplique au tiers en cuivre marteléest placée à Paris, sur la place Denfert-Rochereau, dans le 14e arrondissement.

La fontaine Saint-Michel se trouve au croisement du boulevard Saint-Michel etde la place Saint-André-des-Arts, dans le 6e arrondissement de Paris. Elle est gigan-

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tesque car elle occupe tout une façade. Elle a été inaugurée le 5 août 1860 et faisaitpartie du plan d’aération du baron Haussmann. Elle représente saint Michel terras-sant le dragon.

13 La Maison à vapeur est le titre du roman de Jules Verne. Dans ce roman, LadyLaurence Munro est jetée dans un puits alors qu’elle est crue morte. Elle réussit à sor-tir du puits, mais perd la raison et s’enfuit à travers le pays. Elle devient vite « laflamme errante » pour ceux qui vivent à l’intérieur des terres. On découvre vers la finque sa seule et unique obsession est de se venger de Nana Sahib, responsable du mas-sacre dans lequel elle a failli perdre la vie.

14 La baleine tueuse est l’orque (nom féminin). C’est une sorte de grand dau-phin, que l’on reconnaît facilement à ses couleurs noire et blanche. Sa nageoire dor-sale peut atteindre 1,80 m chez les mâles. C’est un carnivore, mais malgré la légende,l’orque n’est pas un animal agressif. Il ne s’attaque aux humains que de façon excep-tionnelle et lorsqu’il est en captivité. Le stress y est alors pour beaucoup.

Étape 9 [Quel hasard ! p. 302]2 Les trois hommes sont tendus car ils attendent de voir ce qui va être décou-

vert sous l’arbre. Leur pseudo-dispute n’est qu’un moyen de se soutenir les uns lesautres.

Entendre indique un sens, une faculté, mais écouter indique que l’on s’impliquedans ce qui est dit. Par cette nuance, Lucien reproche à Mathias d’être trop indiffé-rent à ce qui l’entoure.

Marc (l. 54-55) annonce que « d’un instant à l’autre on peut trouver Sophia là-dessous », ce qui sous-entend « à n’importe quel moment » ; en fait, ce sera vrai plustard, à la fin du livre. Il avait donc bien raison.

3 Mathias traverse le jardin, le bûcher, le cellier, le vieux pressoir… Or, à la fin,Marc annonce que Juliette avait « fourré [Sophia] là-bas dans le vieux congélateur ducellier » (l. 376). Mathias, qui depuis le début est celui qui informe Juliette de tout cequi se passe, est passé dans la pièce où le corps de Sophia a été conservé.

6 Vandoosler, quand il arrive, « ôta de son esprit les épaules de Juliette, dontl’image le faisait légèrement frémir, surtout quand elle se penchait pour attraper unverre » (l. 132-134). Il ne pense pas une seule minute à Juliette car il est attiré par elle ;il en va de même pour Mathias. En outre, le sentiment de jalousie se mêle à tout cela,ce qui n’est pas le cas pour Alexandra qui ne séduit que Marc, involontairement. Lecomportement des deux hommes est donc faussé par ce sentiment qui s’immisce.

9 Don Giovanni, de Mozart, réalisé par Joseph Losey en 1979, avec RuggeroRaimondi et José van Dam.

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Carmen a été adapté par Ernst Lubitsch en 1918, Jacques Feyder en 1926, OttoPreminger en 1954, Carlos Saura en 1983, Francesco Rosi en 1984.

La Traviata a été adaptée par Franco Zefirelli en 1982 avec Placido Domingo.Madame Butterfly a eu également plusieurs adaptations, entre autres celle de

Frédéric Mitterrand en 1995.10 Hôtel du nord est un film de 1938, avec Louis Jouvet, Arletty et Anabella.

Dans cet hôtel du bord du canal Saint-Martin, un jeune couple décide de se suicider,mais ils vivront tous les deux et apprécieront la vie après quelques mésaventures.C’est dans ce film que l’on entend la fameuse réplique d’Arletty : « Atmosphère !atmosphère !… ».

11 Fury est le premier film américain de Fritz Lang. Le héros (Spencer Tracy) estemprisonné par erreur et, pendant la nuit, la foule en délire force les portes de la pri-son et allume un incendie. Le jeune homme s’en sort par miracle et s’enfuit. Tout lemonde le croit mort dans les flammes. Il décide alors de se venger de ceux qui l’onttraité ainsi. Un procès a lieu dans lequel plusieurs habitants sont inculpés. La fiancéedu héros, qui le croit mort également, découvre à la fin qu’il n’en est rien grâce à unefaute d’orthographe sur un billet.

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