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Livret - programme des cours Années 4.5

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45 EBABX - livret 11-12 éCOLE D’ENSEIGNEMENT Supérieur d’Art de Bordeaux La recherche Langue étrangère Anglais / Espagnol Années 4.5 22 24 25 26 27 28 29 30 31 19 20 21 33 34 36 37 Crédits / Évaluation 40 32 16 17 18 6 8

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EBABX - livret 11-12

éCOLE D’ENSEIGNEMENT Supérieur d’Art de Bordeaux

Années 4.5

La recherche

SéminaireThe Book Society

Design, Art, IndustriePhilosophie du langage

ArcÀ fond la forme

MixtePensée Nomade, Chose Imprimée

Projets Evento

Altérations atmosphériques / Transformations urbainesInnovation et environnement

Mécanismes pour une ententeTatiana & Dirk

Recherches personnellesBiennal Studies - Archéologie de Documenta

Module de méthodologieMémoire

Groupe de suivi

Langue étrangèreAnglais / Espagnol

Sur mesurePratiques artistiques et inscription professionnelle

Formes juridiques et inscription économiqueStage

Aide à la production

Crédits / Évaluation

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AnnéeS 4/5

Semestres 7-10Niveau DNSEP - grade Master

En concevant l’enseignement MASTER en tant que plateforme de recherche et dispositif différencié des études antérieures, l’entrée en années DNSEP-Master est sélective et affaire d’une décision collégiale (sur dossier et entretien) pour accompagner de manière satisfaisante les étudiants dans un parcours de recherche approfondie, vers un diplôme de haut niveau, vers une sortie d’école avec l’aptitude à engager une recherche ultérieure et de réelles perspectives d’évolution dans une vie active d’artiste ou de designer (post-diplômes, résidences nationales et internationales, autres cycles de niveau D, création d’un métier dans le territoire artistique). Cette démarche suppose une grande autonomie et une forte implication dans l’actualité des pratiques et la recherche théorique dans les territoires de la culture. Le groupe de suivi (tutorat), l’atelier (ARC), la direction de mémoire et le séminaire théorique, les journées d’étude, la pratique d’une langue étrangère et le stage professionnel choisis par chaque étudiant constituent le dispositif de recherche et de production.

Deux LABORATOIRES, PUBLICA©TION et MAKING IS KNOWING, organisent la recherche en années master. ils concernent tous les étudiants, qu’ils se destinent à un master art ou design.C’est dans le cadre de ces laboratoires que sont déterminés les projets de recherche. Deux grands projets de recherche sont lancés cette année :

- Ouest / West. Un festival pour tous les arts : Sigma, l’archive vivante (laboratoire PUBLICA©TION).- Art & Industrie : Le Fonds Goupil (laboratoire MAKING IS KNOWING).

Des journées d’étude mensuelles ponctuent les recherches des étudiants autour de ces sujets et permettent de croiser les réflexions avec des chercheurs.

Les étudiants sont suivis individuellement dans leurs productions et le développement de leur projet art ou design par un tutorat formé par divers groupes d’artistes et théoriciens. L’atelier de recherche et de création (ARC) mène un programme collectif, souvent thématique, lié plus particulièrement aux territoires de la production professionnelle de l’art et du design. Il s’agit non seulement de mettre en avant l’originalité du projet de chacun dans ses aspects novateurs, mais aussi de retravailler au cas par cas, dans le frayage du projet individuel, les conditions sociales et matérielles de production des oeuvres, d’exposition et de diffusion, les conditions d’interprétation, les thèmes et les langages de la culture de notre temps. Les séminaires théoriques proposent des sujets de recherche et s’associent aux thématiques de recherche et aux projets collectifs. Ils sont au coeur d’un dispositif de recherche théorique et critique qui doit susciter des sujets de mémoires personnels, et les inscrire dans une problématisation des sujets de l’art ou du design. Ils sont dirigés par des enseignants théoriciens et artistes tout à la fois, en relation avec d’autres établissements de recherche et avec la participation d’intervenants français ou internationaux. Les travaux et productions des séminaires (documents et écrits, documentaires,

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œuvres visuelles, audio, diaporamas, multimédia etc.) réalisés individuellement ou en collaboration sont évalués en accord avec les participants, universitaires, artistes, curateurs de centre d’art, etc.L’élaboration du mémoire est suivie par une équipe de direction de mémoire interne à l’école avec un directeur de mémoire choisi par l’élève, avec la collaboration éventuelle de personnes extérieures, universitaires et équipes de recherche. Un rendu du mémoire sous forme de texte, est présenté lors d’une soutenance orale, devant un jury. Un cours de méthodologie de la recherche introduit ce travail de mémoire.

Au niveau MASTER, l’enseignement des langues, anglais ou espagnol, consiste en entretiens en face-à-face, entièrement en langue ciblée, autour du projet personnel et de sa présentation à l’étranger. L’accompagnement bilingue dans la recherche, l’élargissement du vocabulaire artistique, la lecture et la traduction de textes critiques et littéraires font partie du programme. L’enseignement MASTER se complète par une formation/mise à niveau « boîte à outils » (dossiers personnels et CVs, statuts socioprofessionnels, création de micro entreprise ou association, droits d’auteur) avec des experts au plus près des réalités professionnelles.L’école organise pour les étudiants de nombreux projets de recherche extérieurs avec des partenaires, des séjours et échanges internationaux, des collaborations avec des universités, des événements artistiques et culturels, et des centres d’art. L’expérience d’une pratique avec des professionnels (le curateur, le producteur, l’éditeur, le commanditaire, le médiateur) est ici en jeu. La mise en oeuvre d’une exposition et/ou d’une publication est également un sujet de recherche collective.

Au terme de ce cursus de deux ans, les artistes chercheurs proposent, par leurs oeuvres et projets, une forme d’exposition publique, et se préparent à des interpellations critiques. C’est le passage du Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique (DNSEP), option art ou option design, devant un jury spécifique constitué de cinq membres de la communauté professionnelle (artistes, critiques et théoriciens, producteurs de l’art et du design). Le passage du DNSEP est constitué, pour les deux options, de deux épreuves : la soutenance d’un mémoire d’une durée de vingt minutes, la soutenance d’un travail plastique d’une durée de quarante minutes. Les deux épreuves comprennent un entretien avec un jury. Ce diplôme est homologué au grade Master.

DNSEP 300 ects dont 30 réservés au diplôme et au mémoire.

Semestres 7 à 10 : 120 ects requis. Le programme d’études est clairement défini dans le Contrat d’études établi avec le tutorat et signé par l’étudiant, l’établissement et les établissements internationaux dans le cadre de la mobilité. A la fin du semestre 8, l’étudiant doit avoir obtenu entre 228 et 240 crédits. Le passage en semestre 9 se fait sous condition de rattrapage des crédits manquants. Les modalités de rattrapage sont définies dans le Contrat d’études du semestre 9.

L’étudiant ayant obtenu 240 crédits est titulaire du certificat d’études supérieures d’arts plastiques (cesap) délivré par l’École et agréé par le Ministère de la Culture.

Nul ne peut se présenter aux épreuves du diplôme s’il n’a obtenu 270 crédits, réalisé un stage et s’il n’a soutenu son mémoire au semestre 10.

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La recherche

L’Ecole identifie, parmi les thèmes et contenus qui, aujourd’hui, mobilisent la recherche à l’échelle internationale, trois axes privilégiés qui infléchissent les deux options de l’école, art & design, et se croisent, en théorie et en pratique, de manière complémentaire :

L’archive est devenue le matériau par excellence de l’art contemporain et, par « contamination », du design contemporain.

On sait que, en-deçà des enjeux de mémoire qui sont entrés massivement dans le registre des pratiques artistiques, le tournant conceptuel des années 70 a donné sa pleine légitimité à l’interrogation du document et de l’archive. La logique du montage, empruntée au cinéma, a achevé de constituer l’archive en matériau de prédilection des artistes et designers, ouvrant un horizon qui semble infini au « style documentaire ».Le travail sur l’archive est devenu la priorité d’une génération qui interroge à nouveaux frais la « modernité ». L’apparition de nouveaux acteurs sur la scène internationale donne un caractère d’urgence à cette interrogation générationnelle : pour les petits-enfants de l’Europe communiste ou des nations jadis colonisées, la réappropriation de l’archive est un enjeu vital.Ce phénomène, qui a d’abord mobilisé les artistes, tend à devenir un enjeu pour les designers, soucieux d’inscrire leur pratique dans une histoire encore à constituer.

Néanmoins on constate que le thème n’est pas pris en compte dans toute son ampleur, et que certains de ses enjeux principaux ont été jusqu’à présent contournés, offrant à la recherche en école d’art une marge de manœuvre considérable. En outre le changement de paradigme induit par le passage au numérique est insuffisamment pris en compte, tout particulièrement dans le champ audio-visuel. Le numérique ouvre l’archive à une ère nouvelle. Ici le quantitatif transforme qualitativement son objet : la notion d’archivage change du tout au tout quand l’échelle que laisse entrevoir la numérisation se transforme de manière aussi spectaculaire.Si le passage au numérique a déjà profondément transformé le monde de la création et du patrimoine audiovisuel, les archives filmiques et audiovisuelles sont à l’aube d’une nouvelle révolution, grâce aux derniers progrès des outils de description et d’analyse

L’ARCHIVAL TURN

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de contenus issus de la recherche. Dans le même temps, les outils numériques appliqués à des corpus plus restreints vont permettre de travailler les multiples réutilisations d’une même archive à travers le temps, d’en réfléchir la dématérialisation et les problèmes de sources qui en découlent pour les sciences humaines et sociales.On devine donc qu’ici la fonction du designer est au tout premier plan de la recherche dans sa dimension prospective : les opérations d’archivage, de classification et d’identification, de mise en disponibilité, de consultation et d’exposition requièrent son intervention à tous les niveaux de la réflexion.

L’enquête est devenue la modalité de prédilection d’une (voire deux générations et plus) d’artistes.

Sauf exceptions, il ne s’agit plus guère de l’enquête policière dont le modèle avait pu informer nombre de projets d’artistes des années 70 / 80, soucieux de réintroduire la dimension de la fiction dans le travail de l’art.Il s’agit de cette modalité d’enquête dont l’ethnologue ou le sociologue ont fixé le modèle. Soit qu’il y ait là une voie ouverte à l’interaction sociale prise pour fin : le revival de l’activisme coïncide avec la puissance retrouvée du modèle de l’enquête dans les pratiques artistiques aujourd’hui. Soit que l’artiste nourrisse l’enquête de la puissance d’affect de l’investigation psychanalytique : l’anamnèse vient « recharger » d’enjeux personnels l’enquête « objective » ou « objectivante », selon un modèle dont Tristes Tropiques ou L’Afrique fantôme ont fixé les termes. Entre ces deux modèles, une infinité de gradations, comme en témoignent les travaux de Marjetica Potrc, Hito Steyerl ou Natascha Sadr Haghighian … mais dans tous les cas l’enquête définit l’art comme recherche, abolissant une série d’oppositions devenues caduques : théorie / pratique, art / science (humaine), art / architecture ou art / design. Dans la perspective ouverte jadis par un texte célèbre de Walter Benjamin, « L’auteur comme producteur », et largement réélaborée par les théoriciens contemporains, elle détermine sa place comme « Knowledge Production » dans la nouvelle économie de la connaissance et l’espace politique qui reste à lui associer.Ici encore, on peut regretter que presque aucune confrontation n’intervienne avec les nouvelles interrogations portées sur l’enquête dans le champ des sciences humaines, et par ses praticiens eux-mêmes. Or quand un format exemplaire comme l’entretien, par exemple, ou un modèle statistique, deviennent objet d’investigation sur les méthodes et les enjeux de l’ethnologie ou de la sociologie, on pourrait imaginer qu’une réflexion commune associe tous ses praticiens.

L’ENQUêTE

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Et on pourrait imaginer, à l’heure où le thème des open data ne touche encore qu’un public « spécialisé », que les nouveaux formats de mise à disposition des données qu’autorise le numérique suscite l’enquête conjointe de tous ceux pour qui la question de l’accès est plus qu’une question technique : vecteurs incontournables de l’action politique, qui peut douter de leur caractère performatif ?Ici encore la conjonction des approches des designers, des praticiens des SHS, des artistes, des penseurs du politique, des activistes est à l’ordre du jour.

La question du faire et de l’exécution a été largement disqualifiée par la modernité. Le « deskilling », que l’on peut traduire par « déqualification », « perte de compétence » ou « dévaluation de l’exécution » est l’une des conditions, explicitement revendiquée, de l’art moderne. Au contraire le « savoir-faire » ou la « facture » ont souvent servi de slogan pour des mobilisations réactionnaires dans le champ de la théorie de l’art.Ce thème de recherche s’inscrit dans un champ d’interrogations très différentes. Il interroge la question du faire comme mode de la connaissance. Né de l’observation des pratiques au sein des ateliers de l’école, il coïncide avec un réinvestissement récent de la question du « faire », « craft » ou « maker’s knowledge », dans des champs très différents : anthropologie, sociologie et philosophie des sciences, théorie et histoire du design, tandis que le réinvestissement de cette question dans le champ de la théorie de l’art demeure, pour le moment, et malgré des antécédents prestigieux (l’école viennoise d’histoire de l’art au début du XXe siècle), marginal.Ici le champ d’investigation qui s’ouvre devant nous, est caractérisé par une convergence exceptionnelle de domaines d’investigation qui, généralement, s’ignorent.

Dans le champ de l’histoire et de la théorie des sciences, on a pu parler de « tournant pratique » : depuis les années 80, la place de l’instrumentation, des objets, des procédures, des savoir-faire, des tours de main et des traditions de fabrication dans l’élaboration des sciences, les plus « désincarnées » comprises (la physique par exemple ), tout cela est au centre de l’attention des chercheurs. Une nouvelle histoire des pratiques scientifiques est venue détrôner l’historiographie « platonicienne » des grands concepts et de la succession des « purs esprits ». Shapin & Shaeffer, Latour, Rheinberger ou Galison en ont formulé modèles et enjeux. Elle se traduit par de vastes chantiers de recherche au Max Planck Institut de Berlin, au MIT ou à Cambridge.

L’anthropologie aussi s’est ré-ouverte à la question du faire. Dans la tradition anglo-saxonne, un chercheur comme Tim Ingold interroge à l’échelle du geste livelihood, dwelling et skill (les compétences nécessaires à l’établissement humain dans un environnement donné),

MAKING IS KNOWING

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et approche le dessin comme modèle épistémologique. Richard Sennett, dans le cours d’une longue enquête sur le travail et sa déqualification, en vient à interroger « le savoir de la main ». En France le lent réveil d’une tradition épistémologique plus ou moins éclipsée par le structuralisme (le Mauss des « techniques du corps », André-Georges Haudricourt, Gilbert Simondon) place la question de la technique au cœur du questionnement philosophique.C’est de Londres, du Victoria & Albert Museum, qu’est venue, dans le champ du design, la réapparition du thème du craft, porté par Glenn Adamson, auquel aujourd’hui se sont joints les chercheurs du Courtauld Institute rassemblés dans des programmes de recherche, « The Clever Object » ou « The Material Life of Things », qui revisitent un ordre de questions suscitées, au milieu du XIXe siècle par l’Exposition Universelle de Crystal Palace (la distinction art /industrie, artisanat / industrie, art / artisanat, etc.)

La recherche est placée sous le contrôle d’un Conseil Scientifique international, qui propose et oriente les programmes de recherche auprès de la Direction, du Conseil Pédagogique, du Conseil d’Administration. Il inspire et organise la convergence entre la recherche menée au sein de l’école et le monde de la recherche.Les membres du Conseil Scientifique sont : * Patricia Falguières (enseignante-chercheur à l’EHESS et professeur à l’Ecole des beaux-arts de Bordeaux), * Béatrice Fraenkel (directrice du centre d’anthropologie de l’écriture, EHESS), * Jacques-François Marchandise (co-directeur de la fondation internet nouvelle génération–FING), * Antonio Muntadas (artiste et enseignant -chercheur au MIT). Le Conseil Scientifique est représenté, entre les sessions du Conseil, par sa déléguée Patricia Falguières.

La recherche est pilotée par le Bureau de la Recherche (BDLR) : un groupe opérationnel de professeurs de l’EBABX, nommé par la Direction de l’École, validé par le Conseil Scientifique et piloté par sa déléguée.Il coordonne l’activité des laboratoires / plateformes de recherche, les filières thématiques du parcours pédagogique associé à la recherche pour les années master et les projets de recherche spécifiques. Il en désigne les professeurs responsables, les moyens techniques et financiers et en détermine, sous le contrôle de la Direction, les plans d’étapes et les modes de validation.

PROGRAMME GéNéRAL

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* Il s’agit de sensibiliser les étudiants des années 4 & 5 dans leur ensemble aux enjeux et aux méthodes de la recherche aujourd’hui, de les familiariser avec les acteurs de la recherche dans le monde,* De faire émerger de la théorie et de la pratique des ARCS des thèmes de recherche qui enrichiront « la recherche »,* De préparer les étudiants qui le souhaiteront à poursuivre la recherche après leur DNSEP, à l’occasion d’un troisième cycle.

C’est dire que la recherche est à la fois dépendante du parcours de formation des étudiants en années 4 & 5, qui la nourrit et qu’elle informe, et indépendante : elle ne recoupe pas l’ensemble de leur parcours de formation (tout ce qui se fait en années 4 & 5 n’a pas vocation à être traité au niveau de la recherche), elle ouvre le travail des étudiants sur le monde extérieur, sur l’ailleurs de la recherche en cours.

Deux plateformes de recherche collective ou laboratoires organisent la recherche et l’enseignement en années 4 & 5 :

1. PUBLICA©TION2. MAKING IS KNOWING

Elles concernent tous les étudiants des années 4 et 5, qu’ils se destinent à un Master Art ou un Master Design.C’est dans le cadre de ces plateformes que sont déterminées les activités qui, dans le parcours pédagogique en années 4 & 5, relèvent de la recherche :1) les mémoires de master, 2) les journées d’études, tables-rondes, workshops articulés aux filières thématiques travaillées dans le cadre des ARCS et des séminaires3) les journées d’études, tables–rondes, colloques associés aux projets de recherche4) les publications, productions et expositions associées aux projets de recherche.5) les workshops spécifiques

Enfin les plateformes constituent, de manière générale, une base de ressources théoriques pour les travaux menés au fil du parcours pédagogique des années 4 & 5.

PRINCIPES

LES PLATEFORMES OU LABORATOIRES DE RECHERCHE

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De 1965 aux années 90, le festival SIGMA fait de Bordeaux l’un des rendez-vous européens des avant–gardes.Il fait reconnaître en France quelques unes des figures les plus marquantes de la contre-culture américaine (le Living Theatre, le Bread & Puppet, le Barbwire Theatre) ou européenne (Arrabal, le Grand Magic Circus), popularise les œuvres de Silvano Bussoti, Webern, Varese, Xenakis, Sun Ra ou Pierre Henry, coexister happenings (Jean–Jacques Lebel) et art cinétique (Nicolas Schöffer), Mondrian et les Pink Floyd. Télévision, design, écologie ou cybernétique nourrissent expositions et conférences. Pendant une semaine chaque année, Bordeaux, placée au centre de l’attention des médias, devient une capitale internationale de « la recherche dans tous les arts ». Né de l’initiative d’un groupe d’intellectuels (dont Abraham Moles) réuni autour du musicien et homme d’affaires bordelais Roger Lafosse, le festival a reçu l’impulsion décisive d’une personnalité politique de premier plan dans la France des années soixante, Jacques Chaban-Delmas, le maire de Bordeaux, qui fit de SIGMA le porte-drapeau de sa politique culturelle.Le déclin progressif de SIGMA au fil des années 80 n’a pas tari la mémoire très vive qu’en a conservé le public, local et national.Quelques mois avant sa disparition en 2011, Roger Lafosse, fondateur du festival, a fait don à la Ville de Bordeaux, pour les Archives Municipales, des archives de SIGMA.

Le laboratoire PUBLICA©TION ouvre un chantier de recherche et de formation à la recherche sur les archives du festival SIGMA :

- les archives SIGMA offrent un point de vue privilégié sur les avant-gardes des années 60 & 70 dont l’histoire reste à écrire,- elles posent la question spécifique de la réinscription dans l’histoire de pratiques artistiques qui ont cherché explicitement à s’en affranchir,- elles permettent de reconsidérer la question mal posée des relations centre / périphérie, en intégrant la dimension internationale de la scène locale bordelaise,- elles offrent un matériau largement inédit à une réflexion en profondeur sur le sujet encore très obscur des relations théâtre / performance / arts plastiques,- elles engagent à une réflexion sur les formats d’exposition de l’art : si les Biennales, par exemple, ont donné lieu récemment

PROJETS DE RECHERCHE

1) PUBLICa©TION :OUEST / WESTUN FESTIVAL POUR TOUS LES ARTS : SIGMA, L’ARCHIVE VIVANTE

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à une série d’études intéressantes, le format « festival », bien que privilégié par FLUXUS, n’a pas encore suscité d’étude convaincante. Il semble désormais réservé au monde du théâtre ou de la musique, et c’est à partir de ces modèles qu’il tend aujourd’hui à faire retour au cœur des institutions muséales (voir le « festival » du centre Pompidou).- elles offrent des aperçus inédits sur les relations arts / télévision, la présence de l’ORTF aux cotés des initiateurs du festival demeurant une caractéristique de SIGMA.

Ce chantier de recherche sera mené, en étroite collaboration, par les Archives Municipales de Bordeaux, en partenariat avec l’EBABX, le CAPC, l’EHESS (Centre d’Anthropologie de l’Écriture, PRI Archives des Arts & Media contemporains), CAlArts.

En novembre 2011 un workshop réunira les partenaires bordelais, parisiens et californiens du projet « Une semaine de recherche dans tous les arts » : Les archives de SIGMA. Il leur permettra de confronter leur programme de travail aux recherches menées ces dernières années- sur les Rencontres de Pampelona, par le Centre de Arte / Museo Reina Sofia (Madrid) : Encuentros de Pamplona 1972 : Fin de fiesta del arte experimental (2009–2010),- sur le festival « Nouvelles Tendances » de Zagreb par le ZKM, Karlsruhe : A Little-Known Story about a Movement, A Magazine, and the Computer’s Arrival in Art : New Tendencies and Bit International, 1961–1973 (2009)Il permettra l’exposé des méthodologies, l’élaboration d’un plan de travail collectif et d’un calendrier impliquant les institutions partenaires.

Il s’agit d’interroger la notion et la réalité de l’art industriel, dans la France du XIXe siècle, et sa réactivation dans le monde contemporain. Le fonds Goupil déposé au Musée d’Aquitaine est le trésor de l’image industrielle. Toutes les modalités de la reproduction des images, lithogravure, photographie, photogravure, typogravure, etc. ont été mises en œuvre pendant un siècle (1827–1920) par la firme Goupil & Cie, une firme d’envergure mondiale, dont la gestion audacieuse de l’innovation technologique allait de pair avec l’emprise sur le marché international, des USA à l’Australie, l’association avec l’Académisme et le déploiement de l’Orientalisme… Ce fonds exceptionnel par sa taille (plusieurs centaines de milliers d’images, objets, cuivres gravés, pierres lithographiques, négatifs sur plaques de verre, presses, estampes, photographies, ouvrages et revues illustrés), présente plusieurs de ces caractéristiques qui en font un objet d’enquête de premier ordre. Outre sa taille, l’extravagante hétérogénéité des supports et des usages de ses images qui trouve un écho dans les pratiques contemporaines d’un Murakami ou d’un Koons et au-delà, cette masse interroge toutes les

2) MAKING IS KNOWING :ART & INDUSTRIE : LE FONDS GOUPIL

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modalités de la banque de données d’images ou de ce qu’on peut appeler « l’exposition numérique ». De manière générale, une enquête sur le fonds Goupil, et la réactivation prospective des procédures et des dispositifs qui l’ont constitué, permettra d’interroger la notion « d’art industriel ».

Ce chantier de recherche auquel le département Design sera spécifiquement associé sera mené en étroite collaboration avec le musée d’Aquitaine, le Musée Goupil et le séminaire « Arts, invention, industrie » dans le cadre du Labex « Création et Patrimoine » (HESAM) Cette collaboration s’engagera plus particulièrement au cours de l’année 2012.

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L’œuvre d’art et le livre ont bien des traits en commun : on cherche à les interpréter, à les lire pour les faire siens, on en parle, on y revient, on les aime ou on les déteste. Certains livres ont cette capacité – ce pouvoir ? – de fédérer les individus, qui se les recommandent, se les échangent, les discutent, et y trouvent de nouvelles façons de penser et d’agir ensemble. Le séminaire The Book Society se penchera sur cette potentialité toute particulière du livre à être partagé, à définir un groupe, et à inciter à agir en tant que groupe.Les livres sont déjà des sociétés en soi, dans la mesure où ils résultent le plus souvent de collaborations entre écrivains, artistes, éditeurs, graphistes, imprimeurs, lecteurs, correcteurs, etc. A partir de nombreux exemples tirés de l’histoire de l’édition artistique des cinquante dernières années, on analysera comment les livres peuvent être des modèles pour comprendre et appréhender le travail d’un artiste, ou comment par l’intermédiaire d’un objet qui n’est ni tout à fait une œuvre d’art, pas plus qu’une marchandise comme une autre, certains artistes ont pu (re)définir leur pratique. The Book Society s’intéressera aux modes d’action et de production qui constituent le travail du livre tout autant qu’à des questions d’écriture, de lecture, de montage, de design.Les implications esthétiques, politiques et économiques de l’acte même de publier, de « rendre une chose publique », seront abordées. L’analyse critique de différents types d’objets éditoriaux (catalogues, livres d’artistes, revues, blogs…), ainsi que de leur contexte d’apparition et surtout de lecture (de la librairie au salon, en passant par la bibliothèque, le café, le train, jusqu’aux collections de musées, parfois) conduira à examiner comment le modèle de l’édition peut permettre à l’artiste de définir une manière de travailler, d’envisager autrement son rôle et la dynamique auteur/public.

Évaluation : assiduité, participation au cours, et travail pratique.

Ce programme s’inscrit dans le laboratoire de recherche PUBLICA©TION.

Obligatoire au choixFrançais

2 semestres2h hebdomadaires

Validation4 ects semestre 74 ects semestre 86 ects semestre 9

The book society

THOMAS BOUTOUX / PIERRE-LIN RENIÉ / BENJAMIN THOREL (avec les interventions occasionnelles de MICHEL APHESBERO / PATRICIA FALGUIÈRES / DIDIER LECHENNE et PIERRE PONANT).

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La mécanisation industrielle, en remplaçant la dextérité manuelle, a opposé artisanat et industrie. Une nouvelle alliance de l’art et de l’industrie s’est créée, faisant du design un nouveau champ de production. Plus récemment, une nouvelle ère industrielle s’est engagée avec la révolution numérique. Les systèmes techniques de conception, de production, de diffusion et de consommation s’exercent dans une configuration que l’on peut qualifier par « tout est industriel » et « tout est marchandise ». En retour, la question se relance chez les artistes et les designers de la nature de leurs inventions, processus et formes. Que devient la relation actuelle de l’art et de l’industrie, face à ces poussées techniques ? Quelles relations s’installent entre la technique et les formes. Quels changements s’opèrent dans les processus de fabrication ? Peut-on encore parler d’artisanat et d’industrie ? Qu’en est-il de la nature de l’expérience éprouvée? Autant de questions à réfléchir à partir de lectures et d’observations de situations contemporaines. Le séminaire s’adresse aux étudiants niveau master 1 et 2.

Une participation régulière est obligatoire.

Ce programme s’inscrit dans le laboratoire de recherche MAKING IS KNOWING.

Obligatoire au choixFrançais

2 semestres2h hebdomadaires

Validation4 ects semestre 74 ects semestre 86 ects semestre 9

Design, Art, industrie

ANNETTE NEVE / JEANNE QUÉHEILLARD

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Le séminaire Philosophie du langage pour l’année 2011-2012, dans la continuité de ce qui ce qui a été proposé les années précédentes – sera entièrement consacré à une recherche qui abordera quatre domaines de la pensée contemporaine. Il s’agit, d’abord, d’une analyse des concepts d’éthique et de public afin d’en proposer une lecture contemporaine pour l’œuvre. Il s’agira ensuite de construire une recherche qui aborde les concepts de commun pour tenter de penser une lecture du concept d’opérativité et une lecture du concept d’art encomiastique. L’ensemble de ces recherches a pourfinalité, à partir du concept d’art encomiastique, de théoriser les questions d’éthique et d’adresse. Il sera composé de séminaires réguliers, de laboratoires de recherche, de deux journées d’étude et d’un colloque. Ce séminaire a aussi pour finalité d’aider les étudiants dans la constitution d’un projet de recherche.

Syllabus en début de séminaire. Publication des journées d’étude. Édition du séminaire.

Évaluation sur travaux de recherche et à partir du mémoire

Ce programme s’inscrit dans le laboratoire de recherche PUBLICA©TION.

Obligatoire au choixFrançais

2 semestres2h hebdomadaires

Validation4 ects semestre 74 ects semestre 86 ects semestre 9

Philosophie Du LANGAGE

FABIEN VALLOS

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En prenant l’intitulé au pied de la lettre : non comme un jeu de mot pour énoncer une position ultra-formaliste (par ailleurs de pure forme), mais en jouant de la source de l’emprunt et donc au registre de la promotion de l’activité comme facteur d’équilibre et d’épanouissement. Mais les métaphores ont la vie dure, et l’atelier ne va pas se transformer en salle de gym pour autant.Il va s’articuler cette année autour de la question du rythme, du rythme du travail, du rythme au travail : comment définir, puis maintenir, une production, un projet, une pensée dans un rythme, comment trouver le bon rythme, en fonction d’une activité journalière, d’un programme, mais aussi d’objectifs donnés.Ces questions vont être abordées de différentes manières dans l’atelier : d’une part sous la forme d’un programme de travail organisé selon des sessions de production de pièces nouvelles, à des échelles et des vitesses variées, des sessions de rencontres et de discussions précisément autour des questions de productivité, et des sessions de récupération, et d’autre part sous la forme d’un projet « marathon » d’échanges entre étudiants de l’atelier et étudiants de l’école d’art d’Offenbach en Allemagne tout au long des années scolaires 2010-2011 et 2011-2012, qui seront ponctuées par une série de workshops, de voyages, d’expositions, de rencontres.

Obligatoire au choixFrançais

Hebdomadaire et sessions

Validation6 ects semestre 76 ects semestre 86 ects semestre 9

à fond la forme

THOMAS BOUTOUX / DANIEL DEWAR / PHILIPPE BOUTHIER / FRANCK ÉON

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Fabrications Publiques interroge les processus de fabrication qui concernent l’espace urbain, les données publiques, le livre et pratiques graphiques, les objets utilitaires, les vêtements… en d’autres termes ce qui relève d’un usage et d’une utilisation dont la dimension sociale et anthropologique est déterminante. Fabrications Publiques intègre les problématiques de production à partir des systèmes techniques mis en jeu et ce qu’ils impliquent dans le contenu (forme, sens, ajustement, adresse …).Fabrications Publiques engage des actions publiques à travers des objets, des micros constructions et des signes graphiques insérés dans des lieux choisis. Les recherches se développent selon deux axes principaux :- La fabrication de l’espace urbain, ses formes et ses images - La fabrication d’un environnement, ses matériaux et ses territoires.Elles s’inscrivent dans les deux laboratoires de recherche niveau master (Publica©tion et Making is knowing).La réflexion menée en commun dans l’atelier trouve sa concrétisation selon un médium objet (choses produites), et selon un médium papier (choses communiquées). Cette réflexion se construit à travers des workshops et des déplacements qui engagent des productions en partenariat avec des ingénieurs, des architectes, des habitants, des collectivités territoriales, des designers, des artistes… (Politecnico de Milan, Eina de Barcelone, IPB, FING…) En parallèle, les productions spécifiques de chaque étudiant, projets, stages, mémoires, sont prises en compte.

Évaluation : les phases des projets de l’atelier sont évaluées à la fin de chaque semestre. 1er semestre : conception et actions publiques.2ème semestre : actions publiques et publication.

Obligatoire au choixFrançais

Hebdomadaire et sessions

Validation6 ects semestre 76 ects semestre 86 ects semestre 9

MIXTE Fabrications Publiques

RACHEL CAZADAMONT / DIDIER LECHENNE / LAURENT MATRAS / PIERRE PONANT / JEANNE QUÉHEILLARD / JEAN-CHARLES ZÉBO YANN CLOUTIER (A) / SÉBASTIEN COLLET (A) / LAURENT DÉCREMPS (T)

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Nous questionnons le lieu de l’artiste. La méthode de travail s’appuie sur des pratiques d’atelier fondées sur le projet personnel et collectif, confronté aux contraintes spécifiques du déplacement, la «traduction» du travail, sa ré-invention et la nécessité de produire dans l’urgence.Depuis 1989, l’atelier s’est déplacé à Séville, Oaxaca, Los Angeles, Figueres, Barcelona, New York, Bruxelles, Rome, Naples, Ibiza, Buenos AIres et à nouveau en 2011, à Los Angeles.Les conditions sociales de production des œuvres, de monstration et de circulation nous importent. Nous faisons référence à un type de créateur qui fait appel à une multiplicité de moyens, de supports, qu’il pratique simultanément, sans hiérarchie. Aussi, « la chose imprimée » n’est souvent qu’une partie visible ou l’élément détaché d’un projet d’ensemble.L’année 2011-2012 met en chantier la publication du livre consacré à l’expérience de l’atelier, (parution printemps 2012), ainsi que l’inscription de l’atelier dans le laboratoire de recherche Publica©tion dont le projet Ouest/West autour du festival SIGMA à Bordeaux, est réalisé en collaboration avec CalArts, l’EHESS, le Capc et les Archives municipales de la ville de Bordeaux.En avril 2012, nous recevrons pour une journée d’études le méta-atelier de Jean-Paul Thibeau de l’ École des beaux-arts d’Aix en Provence. Nous interrogerons les pratiques artistiques et pédagogiques expérimentales, leurs articulations et leurs malentendus. (Invité David Zerbib).

Évaluation par contrôle continu et présentation en fin de semestre.

Obligatoire au choixFrançais

Hebdomadaire et sessions

Validation6 ects semestre 76 ects semestre 86 ects semestre 9

Pensée nomade, chose imprimée

MICHEL APHESBERO / JEAN CALENS / DANIELLE COLOMINE

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À l’heure où les pratiques artistiques se réinventent, dans leur inscription sociale et politique autant que dans leur économie, l’École des beaux-arts de Bordeaux choisit d’en expérimenter les formes dans le réel de leur production, en venant « habiter » la rue Camille Sauvageau, avant et pendant Evento.Les enseignants et leurs étudiants, auxquels se joignent de jeunes artistes et designers invités vont y séjourner un mois durant, y réouvrir des commerces aujourd’hui fermés, investir l’espace de la rue pour y développer des activités et des projets qui interrogent, chacun à leur manière, la place de l’artiste dans la cité, sa pertinence à s’insérer dans une économie existante ou à la réinventer, sa relation avec le public et à l’espace public.

Quatre commerces vacants seront ainsi transformés en lieux de production, d’échange et de transaction : une imprimerie-pantry s’installera au n° 23, un lieu de projections vidéos au n° 47, une agence de tourisme à la demande au n° 73 et un camp de base, de préparation, d’organisation et d’échange, la gare, au n° 59.

Cette réactivation de l’activité des intérieurs se prolongera d’une « pollinisation » de la rue proprement dite : le jalonnement de son parcours d’une série d’artefacts fixes et mobiles, complété d’un dispositif de neuf échafaudages et de l’intervention directe sur les différents modes d’éclairement viendront accompagner les projets vidéos, sonores et performatifs tout en interrogeant la spécificité de l’habiter urbain : construire, séjourner puis échanger.

http://www.partiecommune.cchttp://www.evento2011.com

EVENTOPartie commune

THOMAS BOUTOUX / JEAN-PHILIPPE HALGAND / MARIE LEGROS / FABIEN VALLOS / JEAN-CHARLES ZEBO / BENJAMIN THOREL / YANN CLOUTIER (A) / SEYDOU GREPINET(A) A CONSTRUCTED WORLD / ANTOINE DUFEU / LAETITIA PAVIANI / FABRICE REYMOND /LISA ROBERTSON / MATTHEW STADLER + les étudiants et les diplômés

EVENTO :6 au 16 octobre 2011

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Un réservoir de magma à haute température, d’origine profonde, communique avec la surface de la terre et s’y répand. Le Café Pompier s’étendra dans une nuée ardente d’activité perpétuelle. Ce nuage fera déborder le temps, le lieu, l’énergie et le plaisir. Dans cette célébration, en référence à food, de Gordon Matta-Clark à Soho, New- York, EYJAFJOLL tentera de construire et de disperser un espace de vies.

http://eyjafoll.tumblr.comhttp://www.evento2011.com

EVENTOEYJAFJÖLL

avec l’équipe du Café Pompier + invités

EVENTO :6 au 16 octobre 2011

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Il s’agit de concevoir des objets qui réagissent au milieu dans lequel ils s’insèrent. Ces objets jouent le jeu du dehors et participent à la conception d’un intérieur urbain. Conservation, entretien, réemploi sont pris en compte en tant que matérialisation de la quatrième dimension, celle du temps. L’altération, la transformation formelle et visuelle font apparaître un perpétuel mouvement. Objets non figés, objets qui absorbent, objets qui se transforment.

Un workshop au Politecnico de Milan avec 15 étudiants de l’EBABX, niveau Master.

Altérations atmosphériques /TRANSFORMATIONS URBAINES

Avec pour le Politechnico de Milan : EMMANUEL GALLINA, designer, professeur /LUCIANO CRESPI, professeur et responsable du département interior design / et AGNESE REBAGLIO, professeur assistante de LUCIANO CRESPI.Avec pour l’EBABX : DIDIER LECHENNE / JEANNE QUÉHEILLARD / JEAN-CHARLES ZÉBO

Ce workshop s’inscrit dans le laboratoire de recherche MAKING IS KNOWING.

1 semaine, du 21 au 25 novembre 2011

Validation par l’ARC

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innovation et environnement

JEAN-CHARLES ZÉBO / JEANNE QUÉHEILLARD / MAUD CANSELL (ENSCBP), MAUD DERBAIX (BEM) et INTERVENANTS

Notre environnement est composé d’un ensemble d’éléments invisibles (ondes sonores, ondes lumineuses, radioactivité, nanoparticules …) avec lequel nous interagissons de manière consciente ou non. Dans cet environnement, nous pouvons donc être passifs, actifs, voire socialement responsables.

Les différentes interventions de module visent à donner des exemples concrets et innovants de ces interactions et des réalisations qui en découlent. Les exemples sont pris dans différents secteurs d’activité : les médias, le marketing, l’alimentation, la cosmétique, le design, etc. Les différentes interventions concourent à créer des associations d’idées et/ou à retrouver des analogies conceptuelles.

Le travail à réaliser en équipe d’étudiants d’origine des 3 écoles doit être en relation avec un ou plusieurs de ces thèmes. La réalisation concrète peut avoir comme support tout type de medium (conférence, vidéo, performance, saynète, photos, diaporama, power point, documents graphiques….).

Le workshop réunit des étudiants ingénieurs de l’ENSCBP, des étudiants artistes et designers de l’École d’Enseignement Supérieur d’Arts de Bordeaux et des élèves de Bordeaux École de Management (BEM). L’objectif est de développer des réflexions théoriques, des enquêtes et des réalisations en commun. Les étudiants élaborent un processus d’innovation-conception et amènent des réponses à l’ensemble des objectifs énoncés : objectifs scientifiques, objectifs analytiques, objectifs artistiques, objectifs sociaux,...

Ce workshop s’inscrit dans le laboratoire de recherche MAKING IS KNOWING.

3 semaines au mois de décembre 2011

Validation par le groupe de suivi / tutorat

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Après le démantèlement de l’empire austro-hongrois, avec une volonté de réorganisation de liens politiques et commerciaux entre différents pays de la région (en effet tout était centralisé à Vienne) commencèrent les pourparlers de « la petite entente ». Au sein de ces discussions, guidées par une politique de rapprochement entre pays amis et ennemis, se redessina un réseau ferroviaire non centralisé qui relierait des zones de conflit. C’est ici que furent créés un certain nombre de lignes dont la ligne « Silesia Cracovia Karphaty » reliant Varsovie à Bucarest via Cracovie, Košice et Budapest.Suite à une restructuration économique couvrant l’Europe centrale entière, cette ligne n’est plus desservie depuis 2007 que sur une courte période durant l’été -amputée de la moitié de son parcours- en tant que simple ligne estivale et non plus comme un enjeu politique.

Nous voulons avec ce projet créer un laboratoire de recherche collective sur plusieurs niveaux (histoire, architecture, paysagisme, arts plastiques, design graphique) en vue d’une production artistique multiforme.

Pour la réalisation de cette démarche de création artistique collective, tous les participants au projet prendront ensemble le train depuis Bucarest jusqu’à Varsovie, étape par étape, ville par ville. Aussi, au milieu du trajet, nous investirons un tronçon de 5 km de voies ferrées entre les villages de Plaveč en Slovaquie et Muszyna en Pologne. Il s’agit d’un tronçon qui n’est plus emprunté par aucun train régulier. En effet, Cracovie et Košice ne sont plus reliées par le train.

Ce laboratoire sera précédé d’une série de résidences d’au moins un mois dans la Villa Decius à Cracovie, périodes durant lesquelles chaque participant aura le temps de faire la rencontre de tous les participants et du contexte socio-politique et historique de la région, mais aussi, de définir sa place au sein de ce processus de recherche et de création collective.

PRÉCISIONS SUR LA PÉRIODE — Résidences : de Janvier 2012 à Juin 2013 à La Villa Decius— Workshop : Juillet – Août 2013 parcours en train de Bucarest à Varsovie via Budapest, Košice et Cracovie avec un arrêt d’un mois sur la frontière slovaco-polonaise. Nous voulons par ce projet pérenniser des liens entre les villes de Bordeaux et Cracovie. Pour se faire, un contrat Erasmus entre les deux écoles d’art sera signe et un programme de résidences qui permettra la circulation d’artistes entre ces deux villes.

Mécanismes pour une entente

MARTA JONVILLE / TOMAS MATAUKO PROJET DE LABORATOIRE ET DE CRÉATION ARTISTIQUE Janvier 2012/Décembre 2013 Bucarest – Budapest – Košice – Cracovie – Varsovie – Bordeaux avec pour l’EBABX : DIDIER LECHENNE

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Ce projet s’inscrit dans un programme de coopération culturelle entre l’Aquitaine et le Land de Hesse, dans le cadre d’un partenariat entre l’École d’ Enseignement Supérieur d’Art de Bordeaux et l’École d’art d’Offenbach. Il vise à participer à la promotion de la jeune création en favorisant des échanges entre jeunes chercheurs en art ou jeunes artistes émergents et aider au dynamisme des deux scènes artistiques (Bordeaux–Francfort).

Il s’agit de développer un axe de recherche en art, qui, prenant ses distances par rapport à l’idée dix-neuvièmiste de l’artiste comme génie solitaire, privilégie la possibilité d’une création engagée en relation avec un environnement particulier au profit d’un projet commun. C’est un des axes de recherche de l’atelierÀ fond la forme qui organisera les rencontres et le travail collectif des étudiants français et allemands de niveau master, à travers différents formats de travail (workshops, séminaires, expositions, conférences, édition). Ces recherches déborderont du cadre de l’atelier-laboratoire vers l’extérieur pour les rendre visibles dans des contextes de rapport du public en France et en Allemagne entre 2011 et 2013, au sein de galeries d’art et d’institutions culturelles.

Ce programme s’inscrit dans le laboratoire de recherche PUBLICA©TION.

Validation par l’ARC

tatiana et dirk

PHILIPPE BOUTHIER / FRANCK ÉON

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Comment une exposition qui renaît périodiquement de ses cendres (tous les deux, trois, quatre, cinq ans…) raconte-t-elle son histoire et se raconte-t-elle cette histoire ? Comment la mémoire (re)vient-elle à une exposition et comment se souvient-elle d’elle-même ? Qu’est-ce que les mémoires d’une exposition telle que Documenta et que nous apprennent-elles sur le fonctionnement du monde de l’art contemporain et la prolifération, rituellement critiquée, des biennales depuis une quinzaine d’années, apparemment semblables à l’exposition de Kassel ?Dans le contexte particulièrement tendu de la guerre froide, dont la ligne de front qui coupait dramatiquement l’Allemagne en deux passait tout près de Kassel, l’initiative de créer en 1955 l’exposition Documenta, s’identifie à un travail de mémoire pour réinscrire dans ce pays la tradition moderniste frappée d’ostracisme (en tant qu‘« art dégénéré ») par les Nazis. Avant que les ruines du Fridericianum ne deviennent la scène emblématique des expositions internationales, Documenta répondait donc à une nécessité spécifiquement allemande de réparation traumatique : inventer une nouvelle mémoire prise dans les tensions entre la quête de la mémoire passée et la fabrication parallèle de la mémoire du présent.La détermination fondamentale qui gouverne les régimes successifs de Documenta est celle de la répétition de sa scène primitive, de la réitération de son passé traumatique, de la réplication de son identité problématique, par delà l’amalgame formé par les temporalités survivantes des problématiques et des stratégies curatoriales entreprises pour chacune de ses éditions et les discontinuités conjoncturelles de l’histoire de leur réception critique par le monde de l’art.À partir de la problématique théorique engagée par Michel Foucault, dans ses ouvrages des années 60 (en 1966 avec Les Mots et les Choses. Une Archéologie des Sciences Humaines, et en 1969 avec L’ Archéologie du Savoir) autour du concept d’archéologie, et des débats sur les « politiques du récit » et le « travail de mémoire » qui sous-tendent une partie essentielle de l’historiographie contemporaine depuis Hayden White, Dominick LaCapra et Paul Ricoeur, nous nous proposons, dans ce cours, d’explorer et d’élaborer, à travers une réflexion sur cette sédimentation historique, une archéologie de Documenta, afin de dégager la trajectoire d’une exposition dont l’investigation reste incontournable pour introduire à ce nouveau domaine d’études et de recherche fondamentale que sont aujourd’hui les Biennial Studies.

Ces cours s’inscrivent dans le laboratoire de recherche Publica©tion en vue de la préparation de la Documenta 2012.

Sessions : préparation des journées d’étudesValidation dans le cadre des Arcs et des groupes de suivi

BIENNAL STUDIESArchéologie de documenta :Les Mémoires d’une exposition (1955-2012…)

VIRGINIA GARRETA

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Aux semestres 7 et 8, des cours obligatoires de méthodologie donneront toutes les informations qui concernent la nature du mémoire, la nature d’une recherche théorique et pratique, la constitution d’une bibliographie, les règles typographiques et formelles, une éthique générale de la recherche, la validation.Un fichier pdf et un fascicule seront mis à disposition. Ils contiennent toutes les informations sur les codes typographiques (citations, références, notes de bas de page, bibliographies, index...), annexes (traitement des images). Des modèles normalisés sur Indesign seront mis à disposition.Ce module obligatoire est coordonné par les directeurs de mémoire.

Semestre 7 et 8

Cours obligatoiresAmphithéâtre

MODULE de méthodologieBIENNAL STUDIESArchéologie de documenta :Les Mémoires d’une exposition (1955-2012…)

VIRGINIA GARRETA

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GROUPE DE SUIVI

Suivi personnel des travaux et de leur développement dans le sens du projet et du parcours de l’étudiant.La méthodologie est axée sur la recherche en se situant dans le champ artistique et culturel singulier à chacun.Entretiens réguliers qui portent autant sur la mise en forme et le choix des techniques de réalisation que sur l’argumentaire, les références convoquées et l’utilisation des connaissances. La mise en espace liée à la pratique de l’exposition et les moyens de communication font également partie de cet enseignement. Le groupe de suivi tient compte des stages et de la mobilité. Il est associé aux arcs, aux séminaires, à l’enseignement des langues étrangères et aux autres dispositifs pédagogiques.

Présentation publique des travaux et évaluation individuelle en fin de semestre.

Obligatoire au choix2 semestres

Rendez-vous selon calendrier établi en début de semestre

Validation6 ects semestre 76 ects semestre 810 ects semestre 9

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Le mémoire comporte un travail d’écriture avec des notes. Tous les mediums sont possibles à condition qu’ils soient accompagnés d’un texte de présentation explicite sur les axes conceptuels de la recherche et d’une bibliographie. Le mémoire n’est pas nécessairement en relation directe avec le projet artistique. Le travail de mémoire débute au moment où l’étudiant prépare son dossier d’entrée en années master (semestre 6) pour une présentation d’intention : une proposition de sujet et une bibliographie. La rédaction du mémoire se déroule en deux temps : une première partie en semestres 7 et 8 ; le texte de mémoire complet à présenter et à évaluer à la fin du semestre 9. Un résumé en français (mille signes maximum) et la traduction en anglais, ainsi que 8 mots clés permettront l’indexation en bibliothèque.La validation des sujets, la méthodologie de recherche et le suivi sont la responsabilité d’une équipe de direction de mémoire interne à l’école, formée par l’ensemble des enseignants directeurs de mémoire choisis par les élèves ; l’élaboration finale peut se faire avec la collaboration de personnes extérieures, partenaires universitaires et équipes de recherche. Une collaboration avec la direction de recherche des étudiants, formée par des artistes et théoriciens, est souhaitée.La soutenance orale du mémoire se fait devant un jury formé par un des représentants de l’école et un des professionnels présents dans le jury du diplôme. Il est présidé par un docteur. La soutenance du mémoire a lieu au semestre 10. A l’issue de la soutenance du mémoire, le jury établit un rapport écrit qui est communiqué aux autres membres du jury du diplôme.À l’issue de la présentation du travail plastique, le jury de diplôme délibère sur l’attribution du diplôme en tenant compte du rapport établi par le jury de soutenance du mémoire.Il délivre les crédits correspondant au travail plastique (25 ects) et au mémoire (5 ects).

Direction de mémoire obligatoire au choix

Semestres 7, 89 et 10

Rendez-vous selon calendrier établi en début de semestre

Validation4 ects semestre 74 ects semestre 86 ects semestre 95 ects semestre 10 (obtention DNSEP)

Mémoire

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Entretien en face-à-face, entièrement en langue ciblée et au niveau approprié, autour du projet personnel et de sa présentation à l’étranger. Accompagnement bilingue dans la recherche, élargissement du vocabulaire artistique, lecture et traduction de textes critiques et littéraires. Travail sur les expériences en parallèle avec les arcs. Aide à la traduction de mémoires, de bandes sonores et sous-titres, paroles de chansons et de textes faisant partie du travail artistique. Incitation à prendre la parole en continu en vue d’une pratique au niveau international. Préparation aux programmes d’échanges internationaux. Perfectionnement et gain de confiance à l’oral, développement de compétences en compréhension et expression écrite.

Évaluation sur participation active, contrôle continu, bilan de fin de semestre.

Obligatoire au choixRendez-vous individuels

Hebdomadaires ou bi-hebdomadaires

Validation2 ects semestre 72 ects semestre 82 ects semestre 9

ANGLAIS

PATRICIA CHEN

Entretien en face-à-face, entièrement en langue ciblée et au niveau approprié, autour du projet personnel et de sa présentation à l’étranger. Accompagnement bilingue dans la recherche, élargissement du vocabulaire artistique, lecture et traduction de textes critiques et littéraires. Travail sur les expériences en parallèle avec les arcs. Aide à la traduction de mémoires, de bandes sonores et sous-titres, paroles de chansons et de textes faisant partie du travail artistique. Incitation à prendre la parole en continu en vue d’une pratique au niveau international. Préparation aux programmes d’échanges internationaux. Perfectionnement et gain de confiance à l’oral, développement de compétences en compréhension et expression écrite.

Évaluation sur participation active, contrôle continu, bilan de fin de semestre.

Obligatoire au choixRendez-vous individuels

Hebdomadaires ou bi-hebdomadaires

Validation2 ects semestre 72 ects semestre 82 ects semestre 9

ESPAGNOL

FERNANDO KLEIN

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ESPAGNOL

FERNANDO KLEIN

Des offres spécifiques sont mises en place cette année, cours ou interventions ponctuelles, avec des experts au plus près des réalités professionnelles pour les étudiants de 5ème année préparant leurs diplômes.Savoir monter un dossier d’artiste et de designer contenant les éléments fondamentaux : cv, portfolio d’œuvres et projets réalisés, textes et mémoires. Connaître les statuts socioprofessionnels, les modalités de création d’une micro-entreprise, d’une association.Connaître le fonctionnement des systèmes d’aide à la création publics et privés, des résidences en France et ailleurs ; des demandes d’admission en post-diplômes en France et ailleurs. Cet enseignement se présentera sous la forme de workshop, avec un suivi du tutorat et du groupe de suivi.

Semestre 9Sessions

En collaboration avec Pola et l’INSEEC

Validation par le tutorat /groupe de suivi

Pratiques artistiques et inscription professionnelle

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Les termes art, œuvre, artiste, auteur, concept, projet, dispositif, performance ou travail sont centraux dans les discours sur l’art contemporain. Le contenu qu’ils recouvrent peut être cerné à partir d’une approche juridique. Le droit représente un outil d’intelligibilité de la création, entendue à la fois comme activité créatrice envisagée en elle-même et résultat de cette activité. Il constitue une grille d’analyse pouvant enrichir celles déjà offertes par la théorie et l’histoire de l’art. De manière plus pragmatique, il représente un moyen d’action permettant d’exercer une emprise sur le champ social. À partir de ces deux dimensions complémentaires, théorique et pratique, un certain nombre de questions peuvent être posées et explicitées. Ainsi, quelles sont les formes inventées par les artistes contemporains, et comment deviennent-elles des objets de droit capables de circuler dans le marché ? Quelle est la spécificité d’une activité artistique et en quoi se distingue-t-elle de la catégorie juridique de travail ? Plus particulièrement, qu’en est-il de l’organisation d’un travail artistique au regard d’autres modes d’organisation d’activité économique ? Quelle est aujourd’hui l’étendue du pouvoir de l’artiste face au marché, face au musée, et quelles sont les formes juridiques d’affirmation de sa souveraineté ? De quels moyens de contrôle dispose-t-il ? Ces questions seront abordées avec les étudiants, afin de leur permettre de mieux se repérer dans les concepts et discours appliqués à leurs pratiques et, plus concrètement, de parvenir à imaginer avec eux des stratégies d’inscription de leur travail. Nous engagerons cette recherche à partir de deux axes cardinaux : l’auteur et l’œuvre. En partant de l’analyse de ces deux notions, il est, en effet, possible de regrouper les questions envisagées. Pour des besoins didactiques, ces deux axes seront abordés séparément, mais les problématiques qu’ils recouvrent seront appelées à se croiser. Le séminaire inclut une approche pluridisciplinaire qui se traduira par un dialogue avec les professeurs de l’école. Il repose sur une implication des étudiants. Leurs travaux seront l’objet de « cas pratiques » à l’aide desquels le volet théorique sera mis en application, l’objectif étant de parvenir à articuler les enjeux artistiques, juridiques et économiques pouvant être soulevés par un travail artistique, et de parvenir à penser ses conditions d’apparition.

FORMES JURIDIQUES ET INSCRIPTION économique des pratiques artistiques et contemporainesJUDITH ICKOWICZ

Semestre 8 et 10

2 sessions

Validation par le tutorat / groupe de suivi

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Les thèmes suivants seront abordés au cours des deux cessions proposées : 1/ Première semaine : l’auteur

Les interrogations contemporaines soulevées par la notion d’auteur* Présentation des notions clés du droit d’auteur. * La critique contemporaine de la notion d’auteur.* L’importance de la signature : affirmation ou effacement. * Le cadre juridique des pratiques appropriationnistes : possibilités et limites. - Définitions et réflexions autour des termes : copie, faux, détournement, pastiche, parodie, remake, citation, usage loyal, liberté d’expression. - Ouverture sur le droit américain avec la notion de fair use.

Les solutions permettant de renouveler la vision classique de l’auteur* La création en creative commons.* L’auteur-prestataire de service.* La création collective : une problématique commune à l’art et au design. * L’auteur-entrepreneur.

2/ Deuxième semaine : l’œuvre

* Le mariage de l’art et la technique dans le champ du droit moderne (en partant de l’histoire juridique de la photographie et des arts industriels jusqu’au logiciel, ce qui inclut le design). * Conséquences quant aux notions d’œuvre, d’originalité, d’original, d’authenticité, de reproduction, de multiple. Conséquences quant à l’approche juridique du concept de création : - La centralité de la notion de dispositif analysée sous l’angle du droit. - La question de la délégation dans l’exécution. - Le rôle du contrat dans le champ de l’art contemporain : présentation historique et expérimentation dans le cadre d’un atelier.

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Le stage fait partie intégrante du cursus et est obligatoire en année 4. Il permet à l’étudiant d’intégrer sur une durée déterminée un milieu professionnel défini afin de faire l’acquisition de savoirs et de modes de production spécifiques. Le choix du stage se fait en fin de semestre 7, accompagné par les enseignants des arcs et de tutorat. Un rapport de stage doit être rédigé à l’issue du stage.

Obligatoire

Semestre 7 ou 8 :un mois minimum

Dates : accord du tutorat indispensable

Validation 8 ects

Stage

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Dans le cadre des arcs, les étudiants sont accompagnés par des enseignants, des assistants spécialisés et des techniciens pour la réalisation de leurs projets. L’aide peut être liée à la thématique des arcs avec formations et suivis à la production personnalisée selon les sujets collectifs ou une approche plus pointue avec l’étudiant autour de son projet personnel.Sur rendez-vous en vue de l’utilisation optimale des outils et des espaces techniques.

Aide à la production2 semestres

Sur rendez-vous

3h hebdomadaires sur le temps des arcs

AIDE à la production

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NOTES

NOTES

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Recherche et mise en oeuvredu projet

Théorie

Langue étrangère

Recherche et mise en oeuvre du projet

Théorie

Langue étrangère

Crédits - évaluation

année 4

ARCTutorat, suivi projet personnel, accrochages / dispositifsDirection de mémoireStage

SéminaireJournées d’études (2 laboratoires de recherche)

Pratique des langues étrangères

ARC MixteTutorat, suivi projet personnel, accrochages / dispositifsDirection de mémoire DesignStage

Séminaire Design, Art, Industrieou The Book SocietyJournées d’études (2 laboratoires de recherche)

Pratique des langues étrangères

66

4

44

2

30 ects

66

4

4

4

2

30 ects

66

4

44

2

30 ects

66

4

4

4

2

30 ects

sem. 7 sem. 8

art

DESIGN

8

8

40

Méthodologie de la rechercheMémoire

Mise en oeuvre du projet personnel

Épreuves du diplôme

Méthodologie de la rechercheMémoire

Mise en oeuvre du projet personnel

Épreuves du diplôme

Crédits - évaluation

année 5

Séminaire et journées d’étudesDirection de mémoirePratique des langues étrangères

ARCTutorat, suivi diplôme

MémoireTravail plastique

Séminaire Design, Art, Industrieou The Book Societyet Journées d’études (2 laboratoires de recherche)Direction de mémoire designPratique des langues étrangères

ARC MixteTutorat, suivi diplôme

MémoireTravail plastique

662

610

30 ects

6

62

610

30 ects

525

30 ects

525

30 ects

sem. 9 sem. 10

art

DESIGN

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Direction de la publicationGuadalupe EchevarriaAnnette Nève

RédactionLes enseignantsL’équipe de direction

Secrétariat de rédactionAnn-Gaëlle Coomber

Design Hélène SquarcioniPolice de caractère : Printemps - design : www.docilestudio.frImprimé sur papier Cyclus offset

ImpressionAchevé d’imprimer à l’EBABX - Imprimerie numérique - septembre 2011

Le livret de l’étudiant 2011.2012 est consultable dans son intégralité sur bordeaux.fr

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BORDEAUX.FRROSAB.NET