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ESSAI ESSAI 14 MRB 537 Août 2008 l n’aura échappé à personne que les modèles disponibles dans le commerce spécialisé, pour l’initiation ou affirmés haut de gamme, sont de plus en plus proposés prêts ou quasiment prêts à être utilisés. D’aucuns les nomment RTR (ready to run) ou RTS (ready to sail). Qu’importe, et pour asséner le coup de grâce aux anglo- réfractaires, nous sommes en plein dans le «plug’n play» ! Oui, tout ça ! L’importateur français offre en outre une grande diversité de produits, pianotant sur la gamme qui va du modèle d’ini- tiation à la maquette la plus aboutie, satisfaisant ainsi le plus large public, qu’il s’agisse des plus jeunes ou encore de ceux qui recherchent des modèles satis- faisant au mieux les attentes de futurs pratiquants assidus. De quoi embrayer à l’issue, le cas échéant, sur des produits d’un catalogue général riche en modèles destinés à évoluer dans tous les milieux : terrestre, aquatique, sub-aquatique ou aérien ! INVENTAIRE COMPLET ET RAPIDE Comme précisé, nous sommes en présence d’un modèle livré RTR. Comme de tradition chez MHD, le contenant est particulièrement coloré. Le modèle est donc livré terminé : coque (en plastique de belle facture), super- structures et autres accessoires. La radio est également livrée installée. Le modèle est livré décoré (autocollants) et équipé avec la radio (réception complète incluant un récepteur, un variateur de vitesse pour le moteur, un servo pour l’action I I Force est de reconnaître que les racers et autres Formule 1 des ondes sont l’objet de toutes les fascinations. Les limites toujours plus repoussées, tant de l’hydrodynamique que de la technologie, en grandeur comme en modèle réduit, ne sont certainement pas étrangères à la puissance de séduction opérée par ce type d’unité… Voyons de quelle manière MHD a justement adapté les performances du Seafast ! Seafast de MHD Comme à l’habitude chez MHD, un contenant haut en couleur et un contenu précautionneu- sement conditionné. La vitesse, sinon rien ! La vitesse, sinon rien !

LLa vitesse, sinon rien !a vitesse, sinon rien ! Seafast

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ESSAIESSAI

14 MRB 537 Août 2008

l n’aura échappé à personne que les modèles disponibles dans le commerce spécialisé, pour

l’initiation ou affirmés haut de gamme, sont de plus en plus proposés prêts ou quasiment prêts à être utilisés. D’aucuns les nomment RTR (ready to run) ou RTS (ready to sail). Qu’importe, et pour asséner le coup de grâce aux anglo-réfractaires, nous sommes en plein dans le «plug’n play» ! Oui, tout ça !

L’importateur français offre en outre une grande diversité de produits, pianotant sur la gamme qui va du modèle d’ini-tiation à la maquette la plus aboutie, satisfaisant ainsi le plus large public, qu’il s’agisse des plus jeunes ou encore de ceux qui recherchent des modèles satis-faisant au mieux les attentes de futurs pratiquants assidus. De quoi embrayer à l’issue, le cas échéant, sur des produits

d’un catalogue général riche en modèles destinés à évoluer dans tous les milieux : terrestre, aquatique, sub-aquatique ou aérien !

INVENTAIRE COMPLET ET RAPIDE

Comme précisé, nous sommes en présence d’un modèle livré RTR. Comme de tradition chez MHD, le contenant est particulièrement coloré.

Le modèle est donc livré terminé : coque (en plastique de belle facture), super-structures et autres accessoires. La radio est également livrée installée. Le modèle est livré décoré (autocollants) et équipé avec la radio (réception complète incluant un récepteur, un variateur de vitesse pour le moteur, un servo pour l’action

II

Force est de reconnaître que les racers et autres Formule 1 des ondes sont l’objet de toutes les fascinations. Les limites toujours plus repoussées, tant de l’hydrodynamique que de la technologie, en grandeur comme en modèle réduit, ne sont certainement pas étrangères à la puissance de séduction opérée par ce type d’unité… Voyons de quelle manière MHD a justement adapté les performances du Seafast !

Seafast de MHD

Comme à l’habitude chez MHD, un contenant haut en couleur et un contenu précautionneu-sement conditionné.

La vitesse, sinon rien !La vitesse, sinon rien !

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Paul Husson – Photos : Le Shrimp

du propulseur outboard). La propulsion est confiée à un moteur inboard de type 550, cher à la marque. Un accu Ni-Cd de 7,2 V/1800 mAh et son chargeur mural complètent l’ensemble avec une radio dont les deux voies sont proportion-nelles. L’émetteur est de type boîtier. Il reçoit six piles en façade après dépose de la trappe ad hoc. MHD pousse le luxe et le confort jusqu’à fournir également

un ber à assembler constitué d’éléments en plastique.

Le capotage qui officie en tant que cabine est amovible. MHD a eu l’excellente idée de maintenir cette cabine à l’aide d’un tourillon de centrage antérieur et de deux goupilles en corde à piano postérieures. Ces astuces autorisent pose et dépose du capotage particulièrement rapides.

On apprécie ce mode opératoire, pour la mise en place et la connexion de l’accu embarqué bien sûr, mais aussi pour l’accès à l’interrupteur de mise sous tension de la réception.

Un aileron ou stabilisateur achève l’in-ventaire matériel du Seafast. Cet équi-pement sera mis en place par le futur pilote à l’aide de deux vis de type Parker. Le tournevis n’est pas fourni dans les accessoires, il vous faudra donc prévoir

un petit tournevis cruciforme. L’antenne de réception filaire passe dans une gaine en plastique et se métamorphose en antenne fouet. Classique.

La notice de mise en œuvre du Seafastest bilingue, anglais et français. Les réfractaires à la langue de Shakespeare pourront ainsi contrôler leur bonne compréhension de la langue de nos voisins d’outre-Channel !

Ce petit tour d’horizon complet et rapide permet de constater que nous sommes vraiment en présence d’un bateau de vitesse conçu principalement pour apprécier les heures de navigation après un travail opérationnel particulièrement court.

Sans nul doute un point qui sera apprécié en cette période estivale, propice au farniente et au plaisir pur et immédiat !

Longueur : env. 640 mmLargeur : env. 208 mmHauteur : env. 175 mmMasse : env. 1.200 grammesMoteur : format 550Accu : 7,2 V – 1800 mAhRadio : 2 voies FM

Fiche techniqueFiche technique

Aileron, stabilisateur ? A vous de choisir le nom. L’effi cacité aérodynamique reste la même !

Dépose du capotage pour un accès optimal à l’électronique embarquée. Notez le récepteur, le servo de direction, le moteur de format 550.

La mise en place de l’accu embarqué. Emplacement judicieux pour un équilibre optimal de la coque sur l’eau.

Pour accéder aux entrailles du Seafast, il suffi t de déposer le capotage supérieur qui fait offi ce de cabine. Un tourillon avant et deux goupilles postérieures favorisent une manipu-lation rapide et un accès optimal à l’interrupteur de réception.

Gros plan sur l’étrave.

Notez aussi la décoration sobre

et attractive.

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ESSAIESSAI

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REVUE DE DÉTAIL

Accordons-nous le temps d’un rapide focus sur les éléments embarqués et les solutions techniques retenues par MHD sur le Seafast…

L’électronique…… à bord est des plus classiques : un variateur de vitesse électronique est connecté très classiquement au récepteur (27 MHz). Un servo de direction subit le même sort.

Les deux organes sont commandés directement par un émetteur deux voies. Bien que très simple de conception, la facture de cet émetteur offre la possibilité de

nombreux fantasmes dans la mesure où de nombreux moulages laissent à penser d’éventuelles extensions : interrupteurs etc... L’impression de prendre place à bord d’un bateau aux nombreuses fonctions complexes additionnelles. Là encore, pédagogie et ouverture vers des modèles plus complexes ont gran-dement prévalu au design. On apprécie encore…

Les manches de l’émetteur sont natu-rel lement montés sur bagues. I ls n’en conservent pas moins une réelle souplesse d’opération et une précision largement adaptée au type de la machine et à son pilotage.

Toujours s’agissant du récepteur, l’an-tenne filaire de réception est déjà intro-duite dans le tube plastique fourni. Il reste à insérer ce tube dans l’embase de l’antenne fixée sur la coque. Le tube plastique, rentré à force, est maintenu sans autre forme de procès. Il y a certai-nement plus simple, mais on n’a pas encore trouvé…

Et le moteur ?Vous qui nous suivez régulièrement lors des présentations des modèles MHD notamment, vous ne serez pas surpris d’apprendre que le moteur retenu par l’importateur français est un bon et efficace format 550.

Puissant, économique, fiable et robuste, ce «550» offre toutes les qualités requises par le domaine d’évolution du Seafast. RAS !

Ce moteur est alimenté par un accu Ni-Cd de 7,2 V et 1800 mA. Le chargeur mural fourni «s’auto-calibre» selon que l’accu connecté est un 4,8 V ou un 7,2 V : 300 mA dans le premier cas, 200 mA dans le second. Bien vu… En fonction du type de navigation, donc de sollicitation de la

propulsion, l’autonomie disponible est de l’ordre de huit à douze minutes.

Rappelons que l’accu unique pour alimenter à la fois la réception et le moteur est possible du fait de l’inté-gration, dans le variateur électronique raccordé au moteur de propulsion, du système BEC. Pour les non-initiés, ce système BEC est issu de la terminologie anglo-saxonne «Battery Elimination Circuit» (élimination d’un circuit d’accu pour n’en conserver qu’un seul). Sur le Seafast, caractéristique même de tout accu, la chute de tension est régulière en fin d’autonomie.

Le «pilote» voit donc venir la panne et conserve le temps de ramener l’unité vers les berges pour une récupération sereine. Rappelons aux plus jeunes de demeurer

très prudents lors des manœuvres de récupération des modèles : l’on peut facilement tomber à l’eau ! Il est donc sage d’opérer tout modèle navigant sous l’œil complice et attentif d’un adulte…

Une petite remarque sur la charge de l’accu avec le chargeur fourni : le temps de charge est d’environ neuf

heures. C’est un peu long, et il sera intéressant, soit de disposer de plusieurs jeux d’accus, soit d’un chargeur évolué branché sur une batterie de 12 V. Les deux solutions ne sont pas incompatibles… L’im-plantation de l’accu confère très naturellement une parfaite ligne d’eau au Seafast.

Flash sur la transmissionSur le Seafast, le mode

de transmission

L’accu de propulsion et son chargeur mural, tous deux inclus dans le set.

L’ensemble de propulsion et son système de transmission. Notez le palonnier relié au servo de direction via une transmission installée en usine pour assurer la direction.

Le ber, livré en éléments à assembler à force.

L’émetteur proposé. L’alimentation prend place en façade.

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est spécifique : moteur inboard, drive outboard. La réalisation est en plastique injecté renforcé. Le système est fixé sur le tableau arrière. Il supporte la trans-mission articulée via une rotule des plus classiques. L’hélice est fixée sur son plateau qui comporte une sécurité anti-patinage. Bien vu ! Une remarque sur l’écrou de fixation de l’hélice que nous avons remplacé par un écrou bagué Nylon. Vous pourrez aussi frein-fileter cet écrou et, le cas échéant, le doubler (principe du contre-écrou). Voici de quoi vous éviter de perdre l’hélice lors des navigations et prises de vitesse !

Le système est équipé d’un gouvernail intégré et d’un déflecteur de flux supé-rieur qui permet de conserver au flux d’eau propulsé par l’hélice une efficacité maximale en évitant une déperdition du jet hors de l’eau. Les amateurs de sensa-tions fortes apprécieront…

Un palonnier solidaire du système de propulsion est raccordé au servo de safran. Le débattement originel défini par le constructeur permet des virages d’un diamètre de deux à trois mètres, à vive allure. De quoi arroser les berges ! La facture globale du système n’appelle pas de remarque particulière et correspond bien à la destination de l’unité.

ESSAIS À (ET AU) SEC !

Tous les accessoires à présent opéra-tionnels, l’accu chargé (environ neuf heures avec le chargeur mural fourni), il est temps de procéder aux premiers essais en cale sèche ! On l’a dit : avant de placer la réception sous tension, il faut songer à revérifier le serrage de toutes les vis et écrous de la propulsion. Sur le modèle de l’essai, il nous a fallu resserrer les BTR de la transmission ainsi que l’écrou de maintien de l’hélice.

Installez les six piles ou accus de type R6 en façade de l’émetteur, embarquez l’accu à bord du Seafast, fixé par les Velcro installés en usine. Vérifiez que l’interrupteur poussoir est en position «off». Branchez ensuite l’accu e m b a r q u é . M e t t e z l’émetteur sous tension : les diodes verte et rouge doivent rester allumées. En cas de faible batterie d’émission, seule la diode rouge reste allumée. Il convient alors, soit de recharger les accus d’émission, soit de remplacer les piles.

Placez ensuite l’interrupteur de réception sur «on». Une action sur le manche de puissance (gauche) vers l’avant permet d’actionner le moteur (marche avant). Le régime de rotation est proportionnel.

L’action sur le manche de droite permet de cont rô ler la direction. I l pourra être utile de régler le neutre par action sur le levier de trim, tel que préconisé dans la notice jointe au modèle. Vous aurez tout le loisir d’en affiner le réglage lors des navigations. Si tout fonctionne selon les prescriptions de la notice et les informations reprises supra, vous êtes parés pour le baptême de l’eau de votre Seafast ! Cap sur le terrain de «sport… aquatique» !

A VOS MARQUES…

La plastique du Seafast met réellement en confiance. Avec pareille carène, nul doute que la puissance délivrée saura se transformer en déjaugeage sauvage !

Reprenez le processus de mise en route décrit plus haut et positionnez le capot supér ieur

qui referme l’accès à

l’intérieur de la coque : centrage sur le tourillon à l’avant, goupilles de sécurité à l’arrière. Veillez à ce que l’étanchéité soit optimale grâce au joint linéaire installé d’origine. Il est important de ne pas naviguer sans ce capotage sous peine de transformer alors votre Seafast en baignoire… La mise à l’eau est des plus simples. Les plus jeunes se feront aider par un adulte.

La ligne de flottaison est impeccable. La coque, bien équilibrée accu au centre, épouse parfaitement l’onde, prémisses de trajectoires parfaites et limpides.

Dès la première sollicitation du moteur, le Seafast révèle son caractère par des accélérations assez vives. Le modèle demeure néanmoins maîtrisable par tout néophyte. Les pilotes plus expérimentés trouveront un certain plaisir lié à une aisance du Seafast à naviguer et à être maîtrisé. Les virages peuvent être serrés ou larges. Pour des virages serrés, affichez la puissance, virez à fond. A aucun moment, nous n’avons noté de tendance à survirer ou à menacer de chavirer. Sécurité permanente !

La transmission outboard offre un confort de pilotage, une précision et une réac-

tivité impressionnants. Une précision qui sera grandement appréciée lors de courses organisées avec des amis, lors du passage de bouées ou encore pendant des navigations à proximité de la berge, à haute vitesse…

Ce dernière précision touchera particuliè-rement les têtes brûlées qui ne manqueront pas toutefois de respecter les règles de sécurité élémentaires ! Bref, de bons moments à deux ou à plusieurs !

FACILE ET ÉVOLUTIF...

… le Seafast l’est assurément. Le fait qu’il soit livré RTR l’autorise à être très rapidement opérationnel. Une vingtaine de minutes suffisent pour illustrer le principe du «plug and play» ! Avec une esthétique qui en fait rêver plus d’un, en grandeur comme en modèle réduit, le Seafast saura séduire les amateurs de machines racées et abordables.

De la vitesse sur toute la ligne, avec pour première accélération, celle de rendre visite à votre détaillant pour goûter au plus vite des plaisirs simples et corsés ! • Le Shrimp prêt à en découdre avec les éléments.