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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 1 L L A A L L U U T T T T E E C C O O N N T T R R E E L L E E S S I I N N O O N N D D A AT T I I O O N N S S 1. La problématique des inondations Les inondations sont des catastrophes naturelles auxquelles la vallée de la Meuse n'a pas échappé. Souvenons-nous des inondations de l'hiver 25-26, sans oublier les événements plus récents de janvier et décembre 93, suivis de près par la crue de janvier 1995. En Région Wallonne, les dommages causés par les inondations de janvier 1995 ont dépassé les 25 M€ (1 milliard de BEF) et ce malgré les réflexes positifs acquis par les riverains lors du désastre de 1993. La Direction générale des Voies hydrauliques a donc rapidement décidé de procéder à de nouvelles réflexions et améliorations dans la lutte contre les inondations, aidée en cela par diverses autorités et organismes scientifiques, et appuyée par l'Union Européenne. C'est ainsi que sous le patronage du Gouverneur de la province de Namur, le contrat de rivière Haute Meuse s'est lancé rapidement dans une première réflexion sur la problématique des inondations dans la vallée. Une réflexion plus large au sein d'un panel d'experts rassemblés à l'Institut Royal pour la Gestion durable des ressources naturelles et la promotion des Technologies propres (IRGT) sous la présidence de SAR le Prince Laurent de Belgique a débouché sur des recommandations afin de tenter de réduire les conséquences néfastes de ces débordements. Inondations à Waulsort en 1995 © MET - D. 434 - 95/00366

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 1

LLLAAA LLLUUUTTTTTTEEE CCCOOONNNTTTRRREEE LLLEEESSS IIINNNOOONNNDDDAAATTTIIIOOONNNSSS

1. La problématique des inondations

Les inondations sont descatastrophes naturelles auxquellesla vallée de la Meuse n'a paséchappé. Souvenons-nous desinondations de l'hiver 25-26, sansoublier les événements plus récentsde janvier et décembre 93, suivis deprès par la crue de janvier 1995.

En Région Wallonne, lesdommages causés par lesinondations de janvier 1995 ontdépassé les 25 M€ (1 milliard deBEF) et ce malgré les réflexespositifs acquis par les riverains lorsdu désastre de 1993.

La Direction générale des Voies hydrauliques a donc rapidement décidé de procéderà de nouvelles réflexions et améliorations dans la lutte contre les inondations, aidéeen cela par diverses autorités et organismes scientifiques, et appuyée par l'UnionEuropéenne.

C'est ainsi que sous le patronage du Gouverneur de la province de Namur, le contratde rivière Haute Meuse s'est lancé rapidement dans une première réflexion sur laproblématique des inondations dans la vallée.

Une réflexion plus large au sein d'un panel d'experts rassemblés à l'Institut Royalpour la Gestion durable des ressources naturelles et la promotion des Technologiespropres (IRGT) sous la présidence de SAR le Prince Laurent de Belgique adébouché sur des recommandations afin de tenter de réduire les conséquencesnéfastes de ces débordements.

Inondations à Waulsort en 1995© MET - D. 434 - 95/00366

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 2

2. Comment lutter contre les inondations ?

Rappelons tout d'abord la complexité de la genèse d'une crue inondante.

Les crues constituent un phénomène naturel généré par des précipitations (pluie,neige,…) abondantes sur un bassin versant.

Ce processus n'entraîne pas nécessairement des inondations ; celles-ci sont fonctionde la capacité d'écoulement des rivières. De plus, l'occupation du lit majeur descours d'eau n'est pas obligatoirement synonyme de catastrophe. Tout dépend de la"vulnérabilité" de la zone inondée, c'est-à-dire de la quantité de biens susceptiblesd'y être touchés et des perturbations occasionnées à la vie économique et sociale.

Sur le schéma repris en figure 1, les rectangles en bleu représentent lesphénomènes "naturels" aléatoires sur lesquels l'homme ne peut agir directement.

Les éléments en rouge par contre sont les réceptacles de ces phénomènesaléatoires ; ils vont jouer un rôle tantôt aggravant tantôt modérateur.

Différentes actions humaines sont possibles sur les éléments en rouge. Il y a doncmoyen d'influencer de manière indirecte les éléments en bleu, l'objectif final étantbien sûr la diminution des dommages.Dans les limites de ses compétences, la Direction générale des Voies hydrauliquespeut mener des actions :

Aléamétéo

Aléahydrologique

Aléainondation

Bassinversant

lit majeur lit mineur

Rivière :

Vulnérabilité

Dommagespotentiels

Gestionde crise

Dommagesréels

PRECIPITATIONS CRUES INONDATIONS CATASTROPHES

D.G.2 VOIES HYDRAULIQUES. I.G.21-D.212

SERVICES D'ETUDES HYDROLOGIQUES

Tel : (081) 77 30 07 Fax : (081) 77 37 88GENÈSE DES CRUES

Réglementation normative : . occupation lit majeur . code de constructionPrévention individuelle

Plans de secoursSystème d'alerte :prévisions etdiffusion infos en " temps réel"Gestion coordonnéedes ouvrages de stockage

Aménagement territoire : . infiltration . vitesse ruissellement

Gestion intégrée par bassin

Ouvrages de stockage : . bassins d’orages . barrages - réservoirs

Ouvrages de stockage : . bassins écrêteurs . zones d’expansion de crues

Aménagement lit : . écoulement . stockage lit majeur

Travaux locaux : . reprofilage . dragage . murs anti-crues

Risque072001a.cdr/fichier dewil

Novembre 2001

Figure 1

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 3

� au niveau des lits de la Meuse et des affluents qu'elle gère (Ourthe, Sambre,Semois), par des travaux de différents types détaillés ci-dessous ;

� au niveau de la gestion de crise par une meilleure gestion hydrologique ethydraulique de l'ensemble du réseau hydrographique wallon.

Les effets de chacune de ces actions doivent être évalués afin de vérifier leurs effets(positifs et/ou négatifs) tant vers l'aval que vers l'amont.

Dans le cas de conséquences négatives, des mesures compensatoires serontprises.

2.1. Exemples de mesures exécutées ou étudiées

� Redonner plus d'espace à l'eau : c'est l'objectif atteint par les travaux demodernisation de la Haute Meuse.

Avant d'entreprendre ces travaux, des études poussées de simulation ont étéeffectuées afin de vérifier par le calcul et l'expérience l'efficacité desaménagements projetés 1.

Lors des événements de crue de 1993 et 1995, on a pu observer les gains réelsde hauteur d'eau vis-à-vis de la crue de 1926, au débit comparable 2.

� Supprimer les obstacles : des travaux importants de reconstruction du pont deMerbes-le-Château sur la Sambre ont permis de supprimer l'obstacle constituénotamment par la pile centrale de l'ancien pont.

� Aménager les berges : la construction de murs anti-crue permet une protectionlocale de certaines zones particulièrement vulnérables : citons les travauxréalisés à Durbuy et à Esneux le long de l'Ourthe.

D'autres travaux sont planifiés pour protéger la cité Delrée à Tilff, également aubord de l'Ourthe ainsi que sur le territoire de la ville de Huy.

� Etudes de bassins écrêteurs dans les vallées de l’Ourthe et de l’Amblève :ces études ont permis de localiser des sites possibles et de simuler leurs effetssur les inondations dans ces vallées. Elles ont conclu à un impact faible et à unegrande difficulté à gérer ce type d’ouvrage.

� Amélioration de la fonction d’écrêtage de crue des barrages-réservoirs. Lesgrands barrages-réservoirs du MET participent à cette fonction ainsi que lesbarrages privés (Electrabel) de la vallée de la Warche.

2.2. Amélioration de la gestion hydrologique et hydraulique WACONDAH

1 Des explications complémentaires se trouvent en annexe 1.

2 Voir planche hors-texte « Profil longitudinal des niveaux de crues observés ».

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 4

Le service d'études hydrologiques (SETHY) de la Direction générale des Voieshydrauliques (MET-DG.2) a développé depuis 1978 un système intégré de gestionhydrologique appelé WACONDAH (WAter CONtrol DAta system for Hydrology andwater management).

Ce système assure les fonctionnalités suivantes :

� Acquisition de données à partir d'un réseau de stations télémesurées trèsdense et validation de celles-ci 3.

� Prévision des crues au moyens de modèles performants fonctionnant en tempsréel.

� Diffusion régulière d'informations notamment par des messages d'alarme, desrecommandations aux autorités et des conseils en matière de gestion d'ouvrageshydrauliques.

C'est WACONDAH qui assure le déclenchement des phases de pré-alerte etd'alerte de crue afin de mobiliser les autorités responsables dans les délaisrequis par une intervention efficace. Dès que l'on est en phase d'alerte, lescommunes des vallées concernées sont informées régulièrement de l'évolutionde la situation. (voir figure 3)

3 Voir planche hors texte « Carte du réseau de mesures ».

CENTRE OPERATIONNEL

SUPERVISIONSammi

PREVISIONHydromax

Hydroaxe

SIMULATIONMike 11

MOHICAN

Base de données

DIFFUSION

SYNtableau synoptique

UUCPEnvoi de fichiers

VisifaxEnvoi automatique de fax

ACQUISITION2000

PAMESEB

2000MRW

Div. de l’Eau

Stations detélémesure

SETHY

MET - DEEIT

Wing - Méteo

METMéteoroutesCentres OPS

Pays voisins

FONCTIONNALITES DE WACONDAHFONCTIONNALITES DE WACONDAH

I.R.M

D.G.2 VOIES HYDRAULIQUES. I.G.21-D.212SERVICES D'ETUDES HYDROLOGIQUES

SETHYTel : (081) 77 30 07 Fax : (081) 77 37 88

Figure 2

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 5

� Supervision générale du réseau hydrographique et de WACONDAH,notamment par la réception et le traitement des alertes émises par les stationsdu réseau de télémesure hydrologique (voir figure 3 et détails en annexe 2).

WACONDAH est en évolution permanente pour associer les développementstechnologiques récents aux besoins, sans cesse croissants, d'informationspertinentes en matière de surveillance et de prévision de crues.

PHASE D’ALERTED.G.2 VOIES HYDRAULIQUES. I.G.21-D.212SERVICES D'ETUDES HYDROLOGIQUES

SETHYTel : (081) 77 30 07 Fax : (081) 77 37 88

CIRCULATION DES INFORMATIONS

SWDE

Figure 3

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 6

3. Coopération européenne et soutien de projets

3.1. Groupe de Travail transnational pour la prévention des Inondations dansle bassin de la Meuse (GTIM)

Dans la foulée des Déclarations d'Arles(4 février 1995) et de Strasbourg (30mars 1995) prônant des plans d'actiontransnationaux afin de réduire lesdommages dus aux inondations, laRégion Wallonne a pris l'initiative decréer le Groupe de Travail transnationalpour la prévention des Inondations dansle bassin de la Meuse (GTIM). Ce grouperassemble tous les pays et régions dubassin de la Meuse (France, régionswallonne et flamande de Belgique, Pays-Bas, Allemagne).

Le GTIM a rédigé le Plan d'ActionInondations Meuse approuvé par lesMinistres compétents des différents payset régions riverains de la Meuse lors de laDéclaration de Namur du 8 avril 1998.

Ce plan privilégie une approche globaleet multidisciplinaire pour des actionssolidaires dans une perspective dedéveloppement durable.

Une partie des mesures proposées sont déjà réalisées et les effets de celles-ci sonten cours d'évaluation.

3.2. Interreg Rhine Meuse Activities (IRMA)

Le Plan d'Action Inondations Meuse et les mesures envisagées et nouvelles qu'ilcontient ont joué un grand rôle dans la préparation de projets intéressant leprogramme commun IRMA de l'Union Européenne pour la lutte contre les dommagesliés aux inondations.

Plusieurs projets de la Région Wallonne ont été retenus dans le programme IRMA ;ils sont tous en cours d'exécution et seront terminés au plus tard à la fin de l'année2002. Il s'agit notamment de :

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 7

a) Travaux en rivière :

Les travaux de construction du nouveau barrage d'Hastière sur la Meuse et lesdragages associés ainsi que le renouvellement du pont de Merbes-le-Châteausur la Sambre font intégralement partie du programme IRMA.

Il en est de même de l'électrification partielle des vieux barrages à poutrelles dela Haute Sambre.

b) Amélioration des connaissances et coopération :

� "Amélioration du réseau de mesures hydrologiques"

Afin de mieux connaître la genèse des crues dans le bassin de la Meuse, il étaitindispensable de compléter le réseau de mesure existant par l'installation denouveaux appareils (télélimnigraphes et télépluviographes) télétransmis.

L'échange informatisé systématique de données avec les pays et régionslimitrophes constitue un volet important de ce projet.

� "Amélioration de la connaissance des zones d'inondation"

Afin d'élaborer, en collaboration avec la Direction générale de l'Aménagement duTerritoire, une carte des risques dus aux inondations, il était indispensable dedisposer d'une topographie précise des lits mineurs et majeurs du fleuve et deses affluents principaux.

Des techniques de pointe ont été utilisées dans ce but : sonar multi-faisceauxpour la bathymétrie du fleuve et laser aéroporté pour les zones d'inondations 4.

4 Voir encadré aux deux pages suivantes.

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 8

TOPOGRAPHIE DES COURS D’EAU PAR SONAR ET LASER

Afin de procéder à l’étude des écoulements d’un cours d’eau, il est nécessaire deconnaître, non seulement, la topographie de son lit mineur mais aussi celle de son litmajeur, occupés respectivement en dehors et pendant les périodes de crues.

Dans ce but, la Direction générale des Voies hydrauliques a décidé de se doter d’unebase de données topographiques dense et précise des principaux cours d’eau de laRégion Wallonne, soit près de 2000 km de rivières et fleuves.

Afin de répondre aux besoins réclamés en matière de modèles hydrauliques, les objectifsde qualité suivants ont été fixé: une densité d’un point mesuré par m² avec une précisionde 15 cm en planimétrie et en altitude.

Ces exigences établies, deux technologies récentes, rapides et performantes ont étémises en place le sonar multifaisceaux et le laser interférométrique.

Sonar multifaisceaux

Le principe est simple : un appareil de détection immergé envoie un faisceau d’ondessonores perpendiculairement à l’axe de navigation (figure 4). Le bateau enregistre ensuiteles échos réfléchis par le fond. En temps réel, un ordinateur permet de visualiser le profildéterminé et de stocker les données. Simultanément, la position précise du bateau estconnue par l’intermédiaire d’un GPS tandis qu’un système inertiel (INS) permet decorriger les perturbations dues au roulis et au tangage ainsi que de mesurer avecprécision le cap du navire.

Cette technique sophistiquée, utilisée pour la première fois au monde dans des coursd’eau intérieurs, a également été appliquée dans les canaux, notamment pour le calculdes volumes de dragage.

Figure 4Principes du sonar multifaisceaux et du laser interférométrique

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 9

Le laser interférométrique

Le laser interférométrique ressemble, par son principe, au sonar multifaisceaux. Lebateau est remplacé par un avion et les ondes sonores par des rayons laser (figure 4). Ildispose également des systèmes GPS et INS.

Outre sa rapidité d’acquisition, la technologie laser utilisée dispose également d’unformidable atout : l’enregistrement simultané de plusieurs échos. Ainsi, l’altitude au niveaudu sommet de la végétation et au niveau du sol est mesurée.

La combinaison des deux technologies offre une image numérique remarquablementdense et précise des vallées occupées par nos rivières (figures 5 et 6) et constitue unoutil performant pour la gestion de celles-ci. A titre d’exemple, ces techniques alliées àdes modèles de prévision et de simulation développés au sein de la DG.2 sont de natureà améliorer la connaissance des zones d’inondations.

Figure 5A gauche : image obtenue par sonar multifaisceaux.A droite : image obtenue par laser interférométrique.

Figure 6Vue tridimensionnelle de la vallée de la Meuseà proximité de la centrale nucléaire de Tihange.

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 10

� "Modèles de prévision en temps réel"

Le modèle de prévision "HYDROMAX" est actuellement opérationnel sur tous lesaffluents de la Haute Meuse. Basé sur les données du réseau de mesureshydrologiques, il permet de disposer d'une prévision fiable à court terme (entre 4et 8 heures).

Figure 7 : Carte des isohyètes cumulés du 1/01/01 au 8/01/01 (Max = 170 mm)

Figure 8 : Comparaison débits mesurés et prévus (modèle pluie/débit)

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 11

Des prévisions à plus long terme (de 8 à 48 heures) sont possibles moyennantl'injection dans le modèle de scénarios de pluies futures basés sur les prévisionsmétéorologiques, telles que représentées à la figure 9.

Le modèle de prévision«HYDROAXE», quant à lui, secharge de prévoir lapropagation de l'onde de cruedans la vallée de la Meuse elle-même en fonction desprévisions des affluents. Ilpermet en outre de déterminerles niveaux d’eau, commereprésenté à la figure 10, ci-contre.

Figure 9 : Fenêtre Hydromax : Prévisions à court et moyen termes

Figure 10 : Représentation de l’étenduede la zone inondée à partir des résultats d’Hydroaxe

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 12

� "Modèle intégré de simulation du bassin de la Meuse en Région Wallonne(Mohican)"

Le développement de ce modèle a pour but de simuler les effets de toutaménagement dans le bassin versant sur les débits des rivières en tenantcompte aussi bien du ruissellement (naturel et forcé) que de la contribution deseaux souterraines.

Des détails sur tous ces projets se trouvent sur le site internet des Voieshydrauliques « POW WOW » (Presence Of WaterWays Of Wallonia) 5:

http://voies-hydrauliques.wallonie.be

La réalisation de l'ensemble de ces projets représente un investissement total deplus 20 de M€ ; y compris la contribution européenne se chiffrant à 6 M€.

* * *

5 Voir annexe 3.

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 13

4. Quelques développements futurs

Une énergie considérable a été déployée depuis plusieurs décennies pour anticiperet lutter contre les conséquences dommageables des crues, mais, de nouvellesactions sont encore en projet à court et moyen terme dans l'esprit d'une politiqueintégrée de l'eau telle que définie par l'Union Européenne dans sa récente directive-cadre.

Il s'agit entre autres de :

� L'amélioration de la prévision quantitative des précipitations :

Le principe d'installation d'un nouveau radar hydrométéorologique près deMaubeuge est présenté par la Région Wallonne et la France comme un projetd'intérêt commun dans le cadre du programme européen Interreg III A.

Celui-ci complétera judicieusement la mosaïque de répartition des précipitationsélaborée au départ des radars existants de Zaventem (peu précis), Libramont(en cours de test) et Nancy (voir figure 11 et encadré page suivante).

Une collaboration accrue se poursuit entre les Voies hydrauliques et l'InstitutRoyal de Météorologie (IRM) notamment en matière d’échange et de validationde données.

Figure 11

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 14

� La poursuite des travaux en rivière :

Il s'agit notamment des travaux complémentaires d'approfondissement etd'aménagement de berges dans le tronçon Hastière-Givet.

De plus, l'entretien régulier du lit des rivières navigables permettra de maintenirla capacité naturelle d'écoulement, contribuant ainsi à ne pas perdre l'acquis destravaux antérieurs.

� La gestion coordonnée des ouvrages :

Le renouvellement systématique des ouvrages d'art et l'installation d'instrumentsde mesure et de contrôle (débitmètres acoustiques) ouvre la porte à unepossibilité d'automatisation et de gestion hydraulique coordonnée. Ainsi, lors decrues, et en fonction des prévisions hydrologiques, il sera possible de

Les radars hydrométéorologiques

Un radar hydrométéorologique permet de visualiser en temps réel (une image toutes lescinq minutes) les intensités de précipitations dans un rayon maximum d’une centaine dekilomètres autour de son site d’installation.

Les phénomènes localisés (orages…) sont ainsi clairement identifiés spatialement, ce quiest impossible avec un réseau pluviométrique classique (données ponctuelles).

Ces données peuvent être facilement transformées en lames d’eau précipitées afin de lesintégrer dans des programmes de prévision de crues ou de tracé d’isohyètes.

De plus, les images radars permettent de visualiser le déplacement des précipitations etainsi, prévoir à très court terme l’évolution de la situation pluviométrique.

L’Institut Royal de Météorologie (IRM) vient de mettre en service un radar de ce type àWideumont, près de Libramont, dont la couverture s’étend sur une grande partie desprincipaux bassins hydrographiques ardennais - Semois, Lesse, Ourthe, Amblève – maisaussi sur la Haute Meuse wallonne et française.

La Direction générale des Voies hydrauliques contribuera à la validation des donnéesgrâce à son réseau de télépluviographes et disposera des résultats.

En outre, dans le cadre d’un projet européen transfontalier (Interreg IIIA), la Directiongénérale des Voies hydrauliques collabore avec Météo France afin d’installer un nouveauradar en France dans les environs de Maubeuge, dont la couverture s’étendra pour plusde 40 % en Région Wallonne, en particulier sur les bassins du Hainaut, du Brabant wallonet de l’entre Sambre-et-Meuse. De plus, des données seront disponibles sur les bassinsfrançais de la Sambre et de l’Escaut.

La combinaison des deux radars assurera une couverture complète de la Régionwallonne et de bassins français amont de la Meuse, la Sambre et l’Escaut. Les donnéesgénérées constitueront un outil de premier plan dans le suivi des précipitations et laprévision des crues.

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 15

manœuvrer, de manière plus fine et coordonnée, les nouveaux ouvragesélectromécaniques.

La mise en place d'un système intégré de gestion basé sur un modèlehydrologique et hydraulique s'effectuera progressivement.

Cet objectif s'inscrit dans le projet "WACONDAH+" qui sera présenté pour leprogramme européen Interreg III B.

� La prévision de l'étendue de l'inondation :

A court terme, il sera possible de prévoir lalocalisation et l’étendue des zones qui serontinondées dans les 8 à 24 heures à venir, ce quiconstituera un gain de temps pour les servicesde secours et par conséquent pour lesriverains qui pourront dès lors prendre lesmesures préventives indispensables à unediminution des dommages liés aux crues.

Cette extension des prévisions est renduepossible grâce à la nouvelle topographie du litdes cours d’eau.

� L'élaboration d'une carte des risques :

Lorsque les périmètres de zones à risquenaturel « inondation » seront délimitésscientifiquement et intégrés dans lesplans de secteur, les communesdisposeront d'un outil particulièrementperformant d'aménagement du territoire,propice à la réduction de la vulnérabilité.

Cette étape est désormais possiblegrâce à la meilleure connaissance de latopographie des lits mineurs et majeursainsi qu'à des modèles hydrauliquestoujours plus performants.

Cet objectif s'inscrit dans le projet "APRI"(Analyse et Prévention des Risques liésaux Inondations" qui sera présenté pourle programme européen Interreg III B.

� Diffusion d’informations hydrologiques par Internet : voir annexe 3.

Carte des risques

CARTE DESRISQUES

OBSERVATIONSHYDROLOGIQUES

+ Statistiques QdF

OCCUPATIONDU SOL etUSAGES

CARTE DESVULNERABILITES

CARTE DESALEAS

INONDATION

HYDROLOGIE

OBSERVATIONSZONES

INONDEES

HYDRAULIQUE

ModèlesMOHICAN,...

TOPOGRAPHIE

PICC - MNT : - lit mineur

- lit majeur

Figure 13

PREVISIONSDEBITS

TOPOGRAPHIE

PRECISE- lit mineur

- lit majeur

ModèleHYDROMAX

PREVISIONSHAUTEURS

ModèleHYDROAXES

PREVISIONSZONES

D ’INONDATION?

WACONDAH :Prévisions temps réel

Figure 12

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 16

Annexe 1 : Mesure de l'efficacité de la modernisation de la Haute Meusesous l'angle du phénomène de crue

Dans le but d’améliorer les écoulements sur la Haute Meuse entre la frontière française etNamur, deux types de travaux d’aménagement ont été entrepris, à savoir :

� le remplacement des anciens barrages par des barrages électromécaniquesmodernes équipés ; ils sont équipés de vannes segment, surmontées d’une hausse etleur radier a été abaissé afin de ne pas constituer un obstacle à l'écoulement enpériode de crue ;

� la réalisation d’un profil en long amélioré par le dragage des hauts fonds afin d’obtenirun abaissement du niveau d’eau en période de crues.

Dans le cadre de l’étude de l’influence des travaux de dragage, le Laboratoire deRecherches Hydrauliques est intervenu dès 1980 en simulant, à l’aide d’un modèlenumérique unidimensionnel, l’évolution du profil longitudinal du niveau d’eau (axehydraulique) entre la frontière française et Namur.

Les crues normales en Haute Meuse à Chooz présentent des maxima de débit comprisentre 1.000 et 1.500 m3/s, ce qui implique que la Meuse, à partir de ces valeurs de débitrevient dans son état pseudo-naturel pour laquelle les travaux de modernisation desbarrages sont alors de plus faible influence (uniquement une amélioration desécoulements entre les piles et sur le seuil).

Ainsi, à partir de cet ordre de grandeur des débits, seuls les dragages et autres travauxd’approfondissement ont un effet sensible sur les niveaux d’eau.

Au-delà de ces particularités locales, il est permis de dire que :

� l’abaissement de la ligne d’eau d’un bief est d’autant plus marqué que le bief est limitépar deux nouveaux barrages avec prépondérance du barrage situé à l’aval et que lesdragages des hauts fonds ont abaissé et régularisé le plafond du fleuve ;

� les nouveaux barrages permettent de « suivre plus finement » l’évolution des niveauxd'eau et ainsi de mieux contrôler le laminage des crues.

Les crues de décembre 1993 (1540 m3/s à Chooz) et janvier 1995 (1580 m3/s à Chooz)permettent de juger de l’efficacité des travaux entrepris sur la Haute Meuse, sachant qu’àl’époque une partie des biefs à l’aval de Dinant avait été aménagée.

Les débits des crues de 1993 et 1995 ont été du même ordre que celui de la crue de1926, soit environ 2.000 m3/s, en amont du confluent de la Sambre à Namur.

L’abaissement correspondant des niveaux constaté à Namur a été d’environ 1,50 mtandis que celui constaté à l’écluse de Dinant a été de 1 mètre.

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 17

Plus particulièrement, en ce qui concerne la crue de 1995, on a pu distinguer trois zonesd’influence des travaux, à savoir sur :

� la zone à l’aval du barrage de Dinant où les nouveaux barrages étaient tous enservice et où les biefs avaient été dragués, on constate une amélioration pouvantatteindre 1,50 m ;

� la zone entre les barrages d’Anseremme et de Dinant (4ième bief) où les nouveauxbarrages étaient en fonctionnement mais le bief non dragué, on constate un gain del’ordre de 1 m ;

� la zone en amont du barrage d’Anseremme jusqu’à la frontière française où lesanciens barrages étaient toujours en service et le plafond de la Meuse dans son étatinitial, le gain y était faible.

La simulation hydraulique montre que les gains théoriques futurs après dragages maximaseront encore plus élevés. C'est ainsi que l'on peut estimer, qu'en cas de crues similairesà celles survenues précédemment (1926, 1993, 1995), les niveaux d’eau qui seréaliseront en amont de Dinant seront de l’ordre du mètre inférieur à ceux obtenus durantces épisodes.

Néanmoins, même en situation finale (9 nouveaux barrages en Haute Meuse et plafonddragué à la cote théorique), le risque d’inondation en Haute Meuse ne peut êtretotalement exclu. La nature du fleuve (pente moyenne assez élevée, vallée encaissée,superficie relativement faible du lit majeur) fait que les ondes de crue se sont toujourspropagées rapidement et continueront à le faire

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 18

Annexe 2 : Diffusion des alertes en période de crue

En fonction de l’interprétation des informations hydrologiques recueillies par les réseauxde mesure, on distingue trois phases d’alerte :

� la phase de vigilance hydrologique : elle correspond à une situation hydrologiquesusceptible d’engendrer une crue en cas de maintien ou d’aggravation des conditionsclimatiques observées et prévues. Elle ne concerne que le SETHY et n’engendre pasla diffusion d’informations particulières.

� la phase de préalerte : elle correspond à l’existence d’un risque potentield’inondation clairement identifié. Un message de préalerte est transmis aux servicesgestionnaires des cours d’eau et au Centre gouvernemental de coordination et decrise (CGCCR).

� la phase d’alerte : elle correspond à un risque réel d’inondations importantes. A cestade toutes les autorités administratives ainsi que les différents services de secourssont concernés par la diffusion du message de déclenchement de l’alerte à partir deWACONDAH.

En période d’alerte, les informations circulent suivant le schéma de la page 5 (figure 3) :les traits rouges continus correspondent à la transmission des messages officiels écrits(par fax ou télex) tandis qu’en pointillé figure la transmission non systématiqued’informations (à la demande et parfois verbalement).

Les destinataires se répartissent en plusieurs groupes (de droite à gauche sur la figure 3,page 5) :

� les services hydrologiques des pays limitrophes : ils sont intéressés par lesinformations de base et par les prévisions;

� les gestionnaires d’exploitation spécifiques : les grandes compagnies de distributiond’eau (CIBE, SWDE,...) sont intéressées par la connaissance de niveaux d’eau àproximité de leurs captages importants tandis que les sociétés d’électricité(Electrabel,...) cherchent à protéger leurs installations;

� les gestionnaires des cours d’eau : les services concernés des différentesadministrations doivent prendre toutes les mesures adéquates concernant les rivièresqu’ils gèrent;

� les services de secours : grâce aux informations de WACONDAH, ils peuvent adapterjudicieusement les moyens à mettre en œuvre pour faire face aux inondations;

� les autorités responsables de la sécurité : elles sont bien sûr concernées au premierchef par les prévisions fournies par le SETHY, ce qui leur permet de mieuxcoordonner les différentes actions à prendre et d’informer correctement la presse et lepublic.

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 19

Pour répondre à ces différents besoins, des messages de situation sont diffusés demanière régulière, dans un langage adapté à chaque groupe de destinataires.

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 20

Annexe 3 : Utilisation du site internet des Voies hydrauliques (POW WOW)pour la diffusion d’informations hydrologiques

http://voies-hydrauliques.wallonie.be

Dans sa partie consacrée à l’hydrologie, le site internetdes Voies hydrauliques a deux objectifs :

� Diffuser une information générale au plus grandnombre ;

� Fournir aux directions de la DG. 2 les informations entemps réel leur permettant d’assurer une meilleuregestion de la voie d’eau.

Dans le cadre du premier objectif, le site comprend les éléments suivants :

� une description du système intégré « WACONDAH » permettant la télémesure et letraitement des données ;

� une liste des stations limnigraphiques ;� un bulletin d’information hydrologique reprenant chaque jour les débits moyens des

principaux cours d’eau ; ce bulletin général est également diffusé sur le télétexte de laRTBF ;

Pour les gestionnaires de la voie d’eau, le site permet également d’accéder auxinformations hydrologiques en temps réel (heure par heure) sous forme de graphiques oude tableaux.

Le site évoluera progressivement en respectant les lignes directrices suivantes :

� ouverture des informations en temps réel adaptées à d’autres utilisateursprofessionnels ;

� diffusion pour les particuliers d’une information, compréhensible par des utilisateursnon avertis, en y intégrant par exemple des points de repères et des points decomparaison avec des situations antérieures.

Bulletin hydrologique Débit des affluents de la Haute Meuse

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LA LUTTE CONTRE LES INONDATIONS 21

Bulletin hydrologique Débit des affluents de la Haute Meuse

Sous la haute direction de ir B. FAES, Secrétaire général a.i., les actions décrites relèvent de laresponsabilité de :

� LA DIRECTION GENERALE DES VOIES HYDRAULIQUES (DG2)Directeur général des Ponts et Chaussées a.i., ir J. LAURENT

DIVISION DES ÉTUDES ET DES PROGRAMMES (IG21)Inspecteur général des Ponts et Chaussées a.i., ir M. REMOUCHAMPS

DIRECTION DES ÉTUDES HYDROLOGIQUES ET DES STATISTIQUES (D212)Ingénieur en chef – Directeur des Ponts et Chaussées, ir C. PAQUET

SERVICE DES ÉTUDES HYDROLOGIQUES (SETHY)Premier Ingénieur des Ponts et Chaussées, ir P. DEWILIngénieur des Ponts et Chaussées, ir Ph. DIERICKXAttachée scientifique, M. THUNUS

LABORATOIRE DE RECHERCHES HYDRAULIQUES (D213)Ingénieur en chef - Directeur des Ponts et Chaussées, ir J-M HIVERIngénieur des Ponts et Chaussées, ir J-P ANSION

DIVISION DU BASSIN DE LA MEUSE (IG23)Inspecteur général des Ponts et Chaussées a.i., ir J-M CRENIER

DIRECTION DES VOIES HYDRAULIQUES DE CHARLEROI (D.231)Premier Ingénieur en chef-Directeur des Ponts et Chaussées, ir BRASSEUR

DIRECTION DES VOIES HYDRAULIQUES DE NAMUR (D232)Ingénieur en chef-Directeur des Ponts et Chaussées a.i., ir J. DELVAUXPremier Ingénieur des Ponts et Chaussées, ir J. GERDAY

DIRECTION DES VOIES HYDRAULIQUES DE LIEGE (D233)1er Ingénieur en chef-Directeur des Ponts et Chaussées ir F. ROENEN

DIVISION DE L’EXPLOITATION (IG25)Inspecteur général des Ponts et Chaussées, ir J-L LIBOTTE

DIRECTION DE LA NAVIGATION (D251)Ingénieur en chef-Directeur des Ponts et Chaussées, ir J. HACOURT

avec la collaboration de :

LA DIRECTION GENERALE DES SERVICES TECHNIQUES (DG4)Directeur général a.i, P-H BESEM

DIVISION DE L’ÉLECTRICITE, DE L’ÉLECTROMECANIQUE, DE L’INFORMATIQUE ET DESTELECOMMUNICATIONS (IG45)Inspecteur général des Ponts et Chaussées a.i., ir F. NIEUS

DIRECTION DU CONTROLE ET DES RECEPTIONS TECHNIQUES (D451B)Ingénieur en chef-Directeur des Ponts et Chaussées, ir A. PLUMIER

DIRECTION DE MONS (D.452)Ingénieur en chef-Directeur des Ponts et Chaussées, ir C. PEETERSIngénieur des Ponts et Chaussées, ir BURGUE

Cette note de synthèse a été réalisée par ir P. DEWIL (D.212-coordination),ir Ph. DIERICKX (D.212), ir JP ANSION (D.213), ir J. HACOURT (D.251),

ir L. MOENS (CESAME), avec la collaboration de M. Ch. DUPONT (D.215),Mme P. MALOTAUX (DG2), Mme C. NICOLAY (D.212), M. S. TOUSSAINT (D.212)