L’oïdium de la vigne

Erysiphe necator

Claire NEEMA

Protection des Plantes et Pathologie Végétale

Montpellier supagro

Vue synoptique de la classification des champignons

Oomycota

hyphes coenocytiques

paroi cellulosique

Production de zoospores

Ascomycota

Ascospores

Basidiomycota

Basidiospores

Pas de phase mobile

Phase trophique

avec paroi

Organismes fongiformes Champignons vrais

Plasmodiophoromycota

Plasmode coenocytique

production de zoospores

hyphes cloisonnés

paroi chitineuse

Chytridiomycota

Hyphes coenocytiques

paroi chitineuse

Zygomycota

Hyphes coenocytiques

paroi chitineuse

Phase trophique

sans paroi

Adapté de P. Lepoivre

2 flagelles 1 flagelle

2 flagelles

3

Eumycota - Ascomycota

~ 35 000 espèces (>3 000 genres)

ordre le plus important dans les Eumycota

comprend l'ex phylum des Deuteromycota

Ecologie

50 % des espèces sont mutualistes (lichens, mycorhizes)

Milieux marins, aquatiques et terrestres

Beaucoup de saprophytes, parasites (plantes, animaux, insectes)

Caractéristiques de la classe

Thalle unicellulaire (levures) ou filamenteux cloisonné

Organismes haploïdes

Reproduction sexuée asques et ascospores

asexuée conidies

Asques nus ou contenus dans un ascocarpe

Ascocarpes et classification des Ascomycètes

Asques nus Asques agrégés et contenus

dans un ascocarpe clos

Cléistothèce Périthèce Apothécie

Asques agrégés dans un

ascocarpe en forme de coupe

Archiascomycètes

Ascomycètes primitifs

8 à n ascospores/asques

ex: Agent des cloques

Pyrénomycètes

Ascomycètes évolués

8 ascospores/asques

ex: Oïdiums, tavelures…

Discomycètes

Ascomycètes évolués

8 ascospores/asques

ex: Sclérotinioses…

5

Ecologie des champignons

Relations trophiques entre plantes et champignons phytopathogènes

Biotrophes (parasite obligatoire) – se développent en association étroite avec des

cellules vivantes. Des hyphes spécialisés (haustorium) pénètrent la paroi cellulaire

et induisent l'invagination de la membrane cellulaire

ex: agents des oïdium, rouilles des céréales, agents de mildiou

Néctrophes – produisent des enzymes ou toxines pour tuer les cellules de la plante

hôte en avant de la zone d'infection. Les hyphes se développent entre les cellules

mortes.

ex: agent de la pourriture grise B. cinerea…

Hémibiotrophes – se développent initialement en biotrophe en association avec

des cellules vivantes mais deviennent plus ou moins rapidement nécrotrophes.

ex: Agent de la nécrose du collet des crucifères, d'anthracnoses…

Maladies causées par les Ascomycota (et les Deuteromycota)

Agents d'oïdiums

Causée par des champignons de l'ordre des Erysiphales (Pyrénomycètes)

o Parasites obligatoires biotrophes

o Feutrage blanc sur les feuilles, bourgeons, fruits

21 genres, 440 espèces infectant > 40,000 espèces de plantes (dicotylédones surtout)

Souvent spécificité d’hôte étroite (qqes espèces polyphages)

Sporulation abondante (> 30 000 conidies à partir d’un symptôme)

Cléistothèce Oïdium de la vigne – Uncinula necator

Colonisation des tissus végétaux : compartiments cellulaires occupés

Infection des cellules épidermiques

Les champignons qui causent les maladies tu type « blanc » ou « oïdium » se multiplient à la

surface de la plante et envoient des haustoria dans les cellules épidermiques.

Sphaerotheca pannosa sur rosier (d ’après http://www.phyto.qc.ca/)

Infection de blé par l'oïdium du blé

Nutrition

utilise les cellules épidermiques

Panstruga, Curr. Op. Plant. Biol. 2003

(défense activée

ou inhibée)

(hôte)

9

Cycle asexué de Erysiphe necator

Croissance mycélium

+ haustoria

Adhésion conidie

Pied d’ancrage

Sporulation

(conidiophores)

Cycle parasitaire d’un champignon phytopathogène

Inoculum primaire Infection primaire

Inoculum

Infection

Dispersion

Dispersion

Conservation

Epidémie = Conservation de l'inoculum + Infection + Dispersion

Cycle infectieux de base d'un champignon pathogène

Dépôt de spores sur

les tissus

Pénétration des tubes

germinatifs

Colonisation des

tissus

Premier symptômes

Sporulation, dispersion

PO

LL

UT

ION

L

AT

EN

CE

P

ER

IOD

E

INF

EC

TIE

US

E

Inoculum

Infection

Cycle biologique Oïdium de la vigne – Uncinula necator

source: www.syngenta-agro.fr

Dispersion

par le vent

Cléistothèce

Maturation des cléistothèces.

Débourrement.

Symptômes de "drapeaux".

Contaminations

primaires

Conidiophores

Développement sur

tous les organes verts.

Contaminations secondaires

(oïdies)

Dispersion

Cléistothèce (organe de conservation)

Cycle biologique de Uncinula necator sur vigne.

Infection des bourgeons

néoformés. Entrée en latence du mycélium

Reproduction sexuée.

Mycélium latent dans les bourgeons

Cléistothèces sur l'écorce

retard maturation des baies baies avec pellicule éclatée

Ascospores

Oïdies

Le cycle biologique de l’oïdium de la vigne

La température est le facteur majeur :

sur croissance du parasite optimum = 22 à 25°C (Tmin = 6°C et Tmax = 30-35°C)

L’eau (état liquide et vapeur)

l’eau liquide - germination

Pluies - éjection des ascospores (conta. primaires) - dispersion des conidies (conta. secondaires)

l’humidité (>75%) germination, développement, sporulation.

Le vent - dispersion des spores mais sur Hygrométrie

La lumière directe (U.V.B.) 1ères taches, face inférieure des feuilles,

développement à l’intérieur de la végétation, (mais développement en face sup. en fin d’été !?)

Les facteurs du climat

Cycle parasitaire

Incubation

latence

Temps

Proportion

de tissu

malade

Dispersion

Infection

Inoculum primaire

Résistance ontogénique

-La variation due aux conditions climatiques sur le déroulement de l’épidémie

est principalement due aux variations sur la croissance de la plante plutôt que

l’effet de la température sur l’agent pathogène.

- La sévérité de la maladie est corrélée avec l’émergence précoce des feuilles

le développement de rameaux secondaires et le nombre de feuilles infectées

à la floraison

- Influence de la vigueur dépend de la pression d’inoculum

Diversité génétique de E. necator

-Deux groupes génétiques : groupe A en début d’épidémie

groupe B plutôt en fin d’épidémie

-Diversité génétique plutôt faible

- Sous populations clonales ou fortement diversifiées

- Pas de corrélation avec la biologie du champignon