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LA COMPÉTITIVITÉ en question 13 E-COMMERCE Quand l’e-commerce fait recette 15 DÉVELOPPEMENT DURABLE CACL : la construction durable a de l’avenir 16 CRÉATION La micro-crèche, solution pour la petite enfance CCI LOIRET

Loiret eco fevrier-mars-2013-52

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LA COMPÉTITIVITÉen question

13 E-COMMERCE

Quandl’e-commerce fait recette

15 DÉVELOPPEMENT DURABLE

CACL : la constructiondurable a de l’avenir

16 CRÉATION

La micro-crèche, solution pourla petite enfance

CCI LOIRET

Page 2: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

Des

ign

grap

hiqu

e :

SO B

E

LE 14 MARS 2013AU ZENITH D ’ORLÉANS

DE 9H À 18H

LA JEUNESSE DE NOTRE RÉGION, NOTRE + BEL ATOUT

2000 EMPLOIS2000 SOURIRES

OBJECTIF

1ER EMPLOI a STAGE a ALTERNANCE

Con

seil

régi

onal

du

Cen

tre

- Fév

rier 2

013

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EN RÉGION CENTRE

Page 3: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

édito

février - mars 2013 52 3

Compétitivité. Voilà un vocable que le (fugace) rapport Gallois aura eu au moins le mérite de réhabiliter. S’attaquer aux sources pour tenter d’enrayer le chômage et encourager

l’activité des entreprises, l’intention était pertinente. Même si, au final, l’efficacité des mesures mises en œuvre par le gouvernement reste à vérifier sur le moyen terme.

On peut néanmoins se réjouir de voir figurer dans le pacte national pour la croissance certaines préconi-sations du rapport. C’est le cas de dispositifs fiscaux d’investissement comme le Crédit Impôt Recher-che (CIR), outil très performant quand on l’utilise à bon escient. Relativement accessible, son spectre s’avère d’ailleurs plus large que ne l’imaginent un grand nombre de PME.

Le renforcement du financement des exportations françaises est à saluer également. Plus que jamais lorsque la croissance est en berne en France, il faut aller la chercher hors de nos frontières en ayant les moyens de partir à la conquête des marchés émergents.

Autre levier préconisé pour agir sur la compétitivité : l’accent sur des formations tournées vers l’emploi et l’avenir pour les jeunes, et les salariés. Je reste convaincu que le meilleur investissement pour un pays reste sa jeunesse, et que son avenir repose pour beaucoup sur le développement de la forma-tion en alternance.

Je me réjouis à ce titre du succès que devrait rem-porter la manifestation « 2 000 emplois, 2 000 sou-rires » le 14 mars prochain*. Née du constat que l’accès au premier emploi relève souvent du par-cours du combattant, l’initiative a pour ambition de donner un coup de pouce aux jeunes, à l’échelon régional. Non seulement son format sera attractif

et innovant (speed tables, ateliers speed coaching et job style…), mais les jeunes en repartiront avec des CDI, CDD, contrats de professionnalisation ou encore des contrats d’apprentissage.

De nombreux partenaires - y compris la CCI du Loiret - soutiennent cette initiative privée émanant d’industriels et de chefs d’entreprise. Il s’agit bien là d’une illustration concrète de l’engagement citoyen d’entrepreneurs du département et de la région. Un bel exemple de ce que peut être la responsabilité sociétale d’une entreprise.

Merci à toutes les entreprises qui se mobilisent pour le succès de cet événement.

*Lire article p9.

Daniel GuillerminPrésident de la CCI du Loiret

Jeunesse et compétitivité

Page 4: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

INDICATEURS ÉCONOMIQUES DU LOIRET

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

Créations

Radiations

jan. 12 fév. mars avril mai juin juillet

140

92

déc. août sept. oct. nov. déc.

Créations et radiations d’entreprisesSource > CCIL – décembre 2012

Permis de construire commencésSource > Direction Régionale de l’Équipement

4T 2012 3T 2012 Évolution

Logements (nbr) 789 749 + 5 %

Locaux d’activités (m²) 65 314 77 712 - 16 %

Un chiffre à retenir…Source > INPI, Brevets publiés par domaine technologique

105C’est le nombre de brevet publiés dans le Loiret en 2011.

Le Loiret totalise ainsi près d’un tiers des dépôts de

brevets de la région Centre. Le Centre étant la 8e région

française en dépôts de brevets.

Taux de chômageSource > Insee (estimations provisoires)

3e trimestre Variation sur Variation sur 2012 un trimestre un an

Loiret 9,7 % 0 pt 0,1 pt

Centre 9,4 % 0,1 pt 0,9 pt

France 9,9 % 0,1 pt 1,2 pt

Occupation et fréquentation hôtelièreSource > Comité régional du Tourisme du Centre

Centre Loiret Variation sur un an

Taux d’occupation 38,5 % 43,8 % + 0,4 pt

décembre 2012

Fréquentation hôtelière 291 601 81 641 + 1,4 %

décembre 2012 - nuitées

Commerce extérieur dans la régionSource > Douanes

en milliers d’euros Région Centre Loiret Part 4T2012 4T2012 Loiret

Exportations 4 823 022 1 701 922 35,29 %

Importations 4 686 672 1 685 259 35,96 %

Solde 136 350 16 663

TABLEAU DE BORD

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Créations d’entreprises par bassin d'emploiSource > CCIL – décembre 2012

Gien 11

Montargis 10

Orléans 68

Pithiviers 3

Total 92

4 52 février - mars 2013

Page 5: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

février - mars 2013

n° 52

Magazine de la cci du Loiret

ADMINISTRATIONHôtel consulaire23, place du Martroi45000 OrléansTél. 02 38 77 77 77Fax 02 38 53 09 78

DIRECTEUR DE LA PUBLICATIONDaniel Guillermin

DIRECTEUR DE LA RéDACTIONSébastien Doron

RéDACTRICE EN CHEFGaëlle Lepetit

RéDACTIONEstelle Boutheloup (Dossier)Gaëlle Lepetit

DIFFUSIONchantal Legris

CONCEPTIONwww.enola-creation.fr

PHOTOSDidier Depoorter

IMPRESSIONimprimerie Nouvelle

PUBLICITéSylvia FromenteaudTél. 02 38 77 77 22

TIRAGE17 800 exemplairesN° iSSN : 1955-0642

CONTACT CCI - RéDACTIONTél. 02 38 77 77 [email protected]

LA CCI SUR INTERNETwww.loiret.cci.fr

sommaire

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février - mars 2013 52 5

CCI LOIRET

03 édito

04 tableau de bord Les chiffres du mois

06 actualités

10 made in loiret

11 parole d’expert

12 industrie Dechambre, la rentabilité à l’épreuve de la crise

13 e-commerce Quand l’e-commerce fait recette

14 services Olivier Maupin, chirurgien de la mémoire

15 développement durable CACL, la construction durable a de l’avenir

16 création La micro-crèche, solution pour la petite enfance

17 à table Jane A., la crêperie aux accents britanniques

18 dossier

La compétitivitéen question

Le rapport Gallois a marqué les esprits. Son diagnostic est clair : il faut agir, et vite. La compétitivité des entreprises peut et doit être développée. Pour y parvenir, un certain nombre d’actions concrètes et de leviers ont été identifiés. Même si la période actuelle se caractérise par une certaine morosité, pour autant il existe des marges de manœuvre. En témoigne l’enquête récemment réalisée par la CCI, qui prouve que, de la mise en œuvre d’actions au service d’une gestion vertueuse, à l’export, les entreprises du Loiret ont su relever le défi de la compétitivité, même si tout est encore loin d’être gagné.

25 passés composés Le sucre, c’est bon pour la compétitivité

26 cci infos

Le magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie du LoiretLe magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie du LoiretLe magazine économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret

n°52n°52n°52févierfévierféviermarsmarsmars201320132013

LA COMPÉTITIVITÉen question

13 E-COMMERCE

Quand l’e-commerce fait recette

15 DÉVELOPPEMENT DURABLE

CACL : la construction durable a de l’avenir

16 CRÉATION

La micro-crèche, solution pour la petite enfance

CCI LOIRET

Page 6: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

ACTUALITÉS

Il aura suffi de quatre heures et de

quelque 200 tweets sur le fi l Twitter

dédié* à la rencontre Ecommerce45 du

29 janvier dernier, pour dessiner les prio-

rités des acteurs locaux du secteur. Au

total, une cinquantaine d’entrepreneurs

réunis à la CCI du Loiret à Orléans, à son

initiative et celle de Fabien Prêtre, diri-

geant de l’imprimerie en ligne Easyfl yer.

E-commerçants, prestataires de services

(agences web, stratégie digitale…) mais

aussi l’Aritt Centre ou encore l’ESTACOM,

ont donc « brainstormé » autour de pré-

occupations communes : logistique, for-

mation, fi nancement, visibilité, échange

de bonnes pratiques… L’objectif final ?

Fédérer une communauté, structurer un

écosystème indépendant, lui donner de la

lisibilité tout en s’appuyant sur des sou-

tiens institutionnels. Le réseau en marche

ambitionne également de devenir le ter-

reau propice à l’éclosion de « champions

du e-commerce », capacités fi nancières

et compétences métier à l’appui. Avec des

activités en ligne hétérogènes (de la vente

de trajets aux sous-vêtements masculins

en passant par les spécialités italiennes

ou la location de matériel pour réception)

et des degrés de maturité différents, les

e-commerçants présents ont confronté

leurs problématiques quotidiennes :

comment attirer des talents - formation

initiale ou continue - dont les compéten-

ces sont en phase avec leurs attentes ?

Quelles solutions pour réduire les coûts

de logistique et d’emballage ? Auprès

de qui lever des fonds ? Comment être

aussi compétitif sur son site marchand

que dans son point de vente physique (et

vice versa) ? Quelles contraintes liées à

l’hébergement de données ? Certaines

réponses pourraient passer par la mise

en œuvre de synergies par fi lières, par la

mutualisation de commandes ou encore

par la réalisation d’un annuaire. Les

autres restent à imaginer. Les e-commer-

çants s’attèlent dans l’immédiat à estimer

le chiffre d’affaires et le potentiel d’em-

plois générés cette année, pour évaluer

précisément leur poids.

* #Ecommerce45

E-commerçants du Loiret, rejoignez

le groupe E-COMMERCE LOIRET !

Pas encore sur Facebook ?

Écrivez à [email protected]

(en précisant vos coordonnées, activité

et attentes)

#Ecommerce45 :petit mouvement deviendra grand ?

6 52 février - mars 2013

Beaugency : le village d’entreprises continue son expansion

Situé à l’entrée Est de Beaugency (à

10 mn de l’A10 et 30 mn de l’A85),

le village d’entreprises Beauval

continue son développement. Construit

sur une ancienne friche industrielle

de 14 000 m2, le site compte à ce jour

15 entreprises locataires, de l’électri-

cien (11 m2) jusqu’au stockeur (plus de

6 000 m2). Parmi les projets de son ges-

tionnaire, privé, celui d’accueillir plu-

sieurs commerçants au sein du village

(trois arrivées programmées d’ici sep-

tembre 2013). La toute récente mise en

valeur du site (enrobés refaits, nouveaux

éclairages extérieurs, signalétique opti-

misée) doit contribuer à l’attractivité du

site : artisans, commerçants mais aussi

transporteurs et logisticiens font partie

des profi ls bienvenus.

www.village-entreprises.beaugency.fr

Page 7: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

« Bienvenue en no man’s land ».

L’inscription, sur la porte d’entrée,

pourrait dérouter. Le LABO (pour

Local A But Original), lancé début 2013

par Cécile Louyot, architecte d’intérieur,

a justement été pensé comme une « zone

d’expérimentation intergénérationnelle ».

L’idée ? Vivre une expérience ludique, ins-

tinctive, grâce à l’apprentissage de techni-

ques liées à l’art. Assurés par des profes-

sionnels, les ateliers sont conçus comme

une plateforme d’échanges artistiques. On

peut ainsi s’initier, au gré des cours et/ou

en passant de l’un à l’autre (30 € l’heure

ou packs avec différents forfaits), à la

photographie, à l’écriture, au théâtre, aux

volumes, ou encore à la danse. Si les plus

assidus pourront bénéfi cier d’un accompa-

gnement spécifi que, l’ambition reste avant

tout « d’aiguiller, de soutenir les élèves,

de les porter vers leur propre style ». Plus

de 200 m2 rue Porte Madeleine à Orléans,

façon loft d’artiste, qui sont également

ouverts aux entreprises pour des presta-

tions de team building. « Tous les labos

proposés aux particuliers d’adressent

aussi aux professionnels pour fédérer les

équipes autour d’un moment unique. Une

option traiteur peut être incluse » explique

la dirigeante. Un prestataire de services

a ainsi récemment fait phosphorer ses

salariés sur le thème de la communication

positive et négative, à travers la peinture et

la photographie. Au 2e trimestre, le LABO

proposera en outre un service de restau-

ration à ses adhérents. Des partenariats

avec des établissements d’enseignement

secondaire sont aussi programmés.

Ouverture du mardi au vendredi, de 15h

à 20 h.

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CARTE DE FIDÉLITÉ

CARTE D’ADHÉRENT

CARTE D’ACCÈS

CARTE D’IDENTIFICATION

COMITÉ D’ENTREPRISE

0001

février - mars 2013 52 7

Page 8: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

ACTUALITÉS

Publier un rapport de Responsabilité

sociétale de l’entreprise d’ici 2014 :

l’injonction, issue du Grenelle de

l’environnement*, ne concerne pour l’ins-

tant que les entreprises de plus de 500

salariés et dont le chiffre d’affaires excède

100 M€. Pour Corinne Turpin, dirigeante

du cabinet-conseil en RSE Osmoze, l’en-

jeu de communication et de transparence

des entreprises en matière sociale et

environnementale dépasse le cadre légal.

« De plus en plus d’entreprises vont pro-

duire ce document et le valoriser. Dans

un contexte concurrentiel, c’est un atout

à ne pas négliger. Sans compter le grand

nombre de PME déjà inscrites dans une

démarche RSE et qui pourraient simple-

ment la structurer et en faire un projet

d’entreprise ». Démarche qu’elle s’em-

presse d’ailleurs de démystifier : « Ce

n’est pas forcément très lourd, il suffi t de

choisir les indicateurs pertinents, ceux

utiles pour suivre la démarche de progrès

que s’est fi xée l’entreprise » insiste-t-elle.

Et de préciser : « le terme développement

durable a été si galvaudé qu’il est souvent

réduit à sa seule dimension environne-

mentale. Or, avec la RSE, c’est l’humain

le cœur du sujet ! ». Globalement, le futur

rapport - dont Corinne Turpin souligne la

parfaite complémentarité avec le rapport

d’activité - devra présenter trois grandes

typologies d’information : des données

sociales (emploi, organisation du tra-

vail, santé, sécurité, formation, parité…),

environnementales (gestion des déchets,

gestion durable des ressources…) et enfi n

relatives aux engagements sociétaux de

l’entreprise. Sur ce dernier volet, seront

pris en compte l’impact territorial, écono-

mique et social de l’activité de la société,

les relations entretenues avec les person-

nes ou les organisations intéressées par

l’activité de la société (associations d’in-

sertion, de défense de l’environnement,

établissements d’enseignement, popu-

lations riveraines…) ou encore la prise

en compte dans la politique d’achat des

enjeux sociaux et environnementaux.

*Décret n° 2012-557 du 24.04.2012www.osmoze-conseil.fr

Logistique / Hygiène & sécurité

Langues / International

Développement personnel & Management opérationnel

Marketing & action commercialeBureautique / Compabilité-gestion

Bilan de compétences

Ressources Humaines

Référent CCI du Loiret

[email protected]

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po

2 rue Girodet - 45000 Orléans

8 52 février - mars 2013

RAPPORTDÉVELOPPEMENT DURABLECHRYSO FRANCE

2 11

Reporting RSE : transformerla contrainte en opportunité

2e édition

du rapport

Développement

durable pour

Chryso,

accompagnée

par Osmoze

Page 9: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

février - mars 2013 52 9

D’un côté, cet affligeant constat : 35 000 jeunes de moins de 26 ans sont

à la recherche d’un emploi en région Centre, une catégorie particulièrement touchée par le chômage*. De l’autre : envi-ron 80 entreprises mues par la même volonté de prendre la question à bras-le-corps et de défier les statistiques.

Cette idée originale d’Alex Vagner, directeur général de Sud Radio Groupe, à laquelle Daniel Guillermin, PDG de Shiseido International France, s’est associé sans hésiter, a très vite emporté l’adhé-sion de ceux qui constituent aujourd’hui le comité stratégi-que de l’association : Nathalie Bongibault (DRH Christian Dior

Parfums), Jacques-Alex Dorliat (directeur régional adjoint Pôle Emploi Centre), Jacques Mar-tinet (Président de la Mission locale), Marie-Madeleine Mia-lot (Vice-présidente de la région Centre) et Olivier Renaudeau (Président du MEDEF Centre). « En facilitant l’accès des jeu-nes à leur premier emploi, nous voulons donner de l’optimisme, de l’énergie, les encourager à réaliser leurs projets, en leur disant d’y croire fort ! » expli-que Alex Vagner, co-président de l’association. Concrète-ment, l’opération organisée au Zénith d’Orléans le 14 mars prochain vise l’efficacité (offres de recrutement en CDI, CDD, contrats de professionnalisa-tion, stages…) tout en cassant les codes, comme le confirme Daniel Guillermin, également co-président : « La manifesta-tion sera à la fois ludique et très professionnelle ».

entreprises responsablesLe format se veut innovant et adapté à son public : rencon-tres directes avec les entre-prises (speed talks) et avec de très nombreux acteurs de la formation, de l’orientation ainsi que les branches pro-fessionnelles ; animations et ateliers pratiques comme le speed coaching (améliorer son CV, mettre en avant ses atouts et compétences…) ou le job style (soigner son look avant l’entretien, comment avoir la job attitude…). Pour Fran-

çois Bonneau, Président de la région Centre (partenaire prin-cipal de l’opération), « il s’agit de rebooster la confiance des jeunes en eux-mêmes et de dire halte à la morosité ! ». Un optimisme volontariste que rejoint Alex Vagner. « Nous aurions pu rebaptiser l’opéra-tion 2 000 emplois, 6 000 souri-res. Lorsqu’un jeune décroche un contrat, ce sont aussi ses parents qui renouent avec la confiance ». Les entreprises, les hommes et les femmes enga-gés dans l’opération fournissent quant à eux un bel exemple de ce que peut-être la responsabi-lité sociétale. Une manière de se positionner sur ce qui fonde leur identité, et d’affirmer leur utilité sociale.

*À 17,7 %, le chômage des jeunes en région Centre est plus élevé de deux points que la moyenne nationale (15,8 %). Une situation qui s’est plus fortement dégradée pour cette population : +10,9 % entre décembre 2011 et décembre 2012, contre 9,4 % pour les plus de 25 ans. Source : Pôle emploi.

www.jeunesocentre.fr

14 MARS 2013 - 9H/18H

objectif « 2000 emplois, 2000 sourires » :les entreprises de la région centre s’engagent pour l’emploi des jeunes

Des

ign

grap

hiqu

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SO B

E

le 14 Mars 2013au Zenith d ’Orléans

de 9h à 18h

la jeunesse de nOtre régiOn, nOtre + bel atOut

2000 EMPLOIS2000 SOURIRES

OBJECTIF

1er eMplOi a stage a alternance

Con

seil

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onal

du

Cen

tre

- Fév

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013

www.jeunesocentre.fr

Partenaires médias

alleZ-y en ter 4€ a/r*

* dans la jOurnée

Pré-inscription 2000Emplois2000Sourires

en régiOn centre

Faciliter l’accès des jeunes de la région à leur premier emploi lors d’une opération au format inédit : c’est le pari que veulent relever ensemble plus de 80 entreprises, emmenées par l’association « 2 000 emplois, 2 000 sourires ».

Page 10: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

La crème du CORNICHON

Faire des cornichons de véritables gourmandises ? C’est possible, et l’entreprise Martin Pouret le prouve. Pour être admis dans ses bocaux, les cornichons français doivent remplir plusieurs critères très sélectifs : être fi ns, extra-frais et récoltés en Bourgogne. La célèbre Maison orléanaise les prépare au sel de Guérande, puis les met en pot avec du vinaigre de vin à l’ancienne, des épices et des aromates (oignons blancs, coriandre, graines de moutarde, estragon, sel de Guérande). 350 grammes de croquant (tout égouttés), vendus en GMS au prix de 6,80 € environ. Les inconditionnels pourront doubler le plaisir en optant pour la moutarde avec morceaux de cornichons. Un must have qui accompagne à merveille viandes froides, terrines, pâtés, grillades, ou qui garantira le succès des sauces ravigote, charcutière ou piquante. www.martin-pouret.com

LAIT citoyen

Les producteurs locaux s’affi chent désormais sur les briques de lait et de crème : un nom, un témoignage, pour traduire leur engagement sur la qualité du lait, expliquer leur métier, dire leur passion. L’initiative, inscrite dans une démarche éco-responsable, revient à la Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel qui a créé le lait Centre Val de Loire courant 2011. Objectif : mettre en avant les producteurs locaux et asseoir une identité régionale forte chère à l’entreprise. LSDH pointe la chance « d’être dans une région saine et non polluée, avec des bassins de population importants ». Consommer local, c’est donc soutenir la production et l’industrie de sa région, tout en limitant les dépenses de transport et les émissions de CO2. Un acte à la fois économique et écologique. www.lsdh.fr

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Page 11: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

PAROLE D'EXPERT

février - mars 2013 52 11

Entreprises

Création du crédit d’impôt pour l’emploi et la compétitivité

Un crédit d’impôt est créé. Il s’élève à 4 % (6 % à compter de 2014)

du montant des rémunérations n’excédant pas 2,5 Smic versées

en 2013. Il n’est pas plafonné et est imputable sur l’impôt sur

le revenu ou sur l’impôt sur les sociétés dues par l’entreprise

au titre de l’année au cours de laquelle les rémunérations ont

été versées. Les PME bénéfi cient toutefois du remboursement

immédiat de la créance.

Création du crédit innovation

Les PME exposant des dépenses au titre de la réalisation d’opé-

rations de conception de prototypes ou installations pilotes de

nouveaux produits peuvent bénéfi cier du crédit d’impôt plafonné

à 80 000 €.

IS : plus-value sur titres de participation

La quote-part de frais et charges passe à 12 % et est déterminée

désormais à partir du montant brut (et non plus net) des plus-

values de cession.

Taux de TVA

À compter du 1er janvier 2014, les taux de 7 % et de 19,6 % seront

respectivement relevés à 10 % et 20 %, et le taux de 5,5 % sera

abaissé à 5 %.

Particuliers

Barème de l’impôt sur le revenu (IR)

Est créée une tranche d’imposition supplémentaire au taux de

45 % frappant la fraction des revenus supérieure à 150 000 € par

part.

Traitements et salaires

Pour les contribuables pratiquant la déduction des frais réels,

les frais de véhicule sont limités à l’application du barème kilo-

métrique dont la progressivité cesse au-delà d’une puissance de

7 CV.

Dividendes et intérêts

Ceux perçus à compter de 2013 sont obligatoirement soumis au

barème progressif de l’IR (après abattement de 40 % pour les divi-

dendes). Ils doivent supporter un prélèvement opéré à la source

au taux de 21 % (dividendes) ou 24 % (intérêt) à titre d’acompte

(exception pour certains contribuables pouvant en obtenir la dis-

pense).

Plus-values immobilières

À compter de 2013, les plus-values d’un montant supérieur à

50 000 € sont soumises en plus des 19 % à une nouvelle taxe

suivant un barème s’échelonnant de 2 % à 6 %.

Plus-values mobilières

En 2012, elles sont soumises au taux de 24 % (au lieu de 19 %).

À compter de 2013, elles sont soumises au barème progressif de

l’IR, après application d’un abattement pour durée de détention

(20 % entre 2 et 4 ans de détention des titres, 30 % entre 4 et 6

ans, 40 % au-delà). L’imposition au taux proportionnel de 19 %

est toutefois maintenue au bénéfi ce de certains « créateurs d’en-

treprise ».

ISF

L’ISF dû à compter de 2013 est calculé par application d’un barème

progressif par tranches allant de 0,5 % à 1,5 %. Il est plafonné à

75 % des revenus.

Rubrique réalisée en partenariat avec le Conseil régional de l’Ordre des Experts-comptables

LOI DE FINANCES 2013 :CE QU’IL FAUT RETENIR

02 3

8 68

16

40

Page 12: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

Conserver une rentabilité de 10 %,

maintenir l’emploi de sa trentaine

de salariés, pouvoir continuer

à financer des formations, du

matériel adéquat, des véhicules récents

et une prime d’intéressement en plus d’un

treizième mois : les prochaines priorités

de Florent Dechambre, président depuis

2006 de la SAS éponyme, sont clairement

énoncées. Dans un contexte particulière-

ment tendu pour les entreprises du BTP, le

dirigeant sait qu’il faudra jouer serré. Si le

chiffre d’affaires marque un repli en 2012,

à 6 M€, les trois dernières années consé-

cutives ont affi ché une progression (4,5 M€

en 2009, 6 M€ en 2010 puis 8 M€ en 2011).

« Je ne refuse jamais du travail » assure

l’entrepreneur dont l’arrière-grand-père a

fondé l’entreprise en 1919. Le spécialiste du

génie climatique s’appuie pour cela chaque

fois que nécessaire sur des sous-traitants

et du personnel intérimaire. Pourtant, cette

stratégie volontariste n’explique pas à elle

seule la pérennité de l’entreprise. Ses prin-

cipaux chantiers (situés dans un rayon de

150 km dans le Loiret, l’Yonne et la région

parisienne), l’entreprise les emporte grâce à

la compétitivité de ses réponses aux appels

d’offres en lots publics séparés et dans le

cadre de partenariats publics/privés. Avec

70 % de sa clientèle dans le secteur ter-

tiaire et 30 % dans secteur industriel,

Florent Dechambre peut répondre avec

réactivité à des commandes très diverses,

y compris pour des majors du BTP. « On est

aussi compétents sur de la tuyauterie inox

pour l’industrie pharmaceutique ou agroa-

limentaire, que pour des interventions sur

des réseaux de chaleur ou encore sur des

chantiers du Conseil général, régional, dans

des collèges ou encore des cliniques ».

Virage énergétiqueAutre atout de l’entreprise : avoir anticipé

en intégrant les énergies nouvelles comme

levier de croissance. Très investie sur le

poste formation de ses salariés, l’entreprise

a obtenu la certifi cation Qualisol relative à

l’installation d’équipements solaires ther-

miques dès 2009. Un virage primordial alors

que fi gure, parmi les actions prioritaires

de la transition énergétique menée par le

gouvernement, l’engagement des « réseaux

d’entreprises et fédérations du bâtiment

dans une logique de formation et de quali-

fi cation aux enjeux de la transition écologi-

que dans le bâtiment ». Même si l’entreprise

de Douchy a comme mérite commun aux

28 lauréats « d’avoir su profi ter du dernier

rebond de croissance pour mettre en place

des procédures de gestion rigoureuse »*,

elle ne contrôle pas tous les paramètres.

Il en va ainsi de « la concurrence de main-

d’œuvre low cost », qui lui a déjà valu de ne

pouvoir rivaliser sur certains dossiers.

*Le Moniteur - 21.12.2012www.dechambre.fr

INDUSTRIE

DECHAMBRE,la rentabilité à l’épreuve de la crise

L’entreprise de BTP de Douchy, spécialisée dans le génie climatique, a reçu fi n 2012 le prix Moniteur de la Construction, secteur équipement technique, pour la région Ouest Centre. Sont ainsi récompensées la belle performance de l’entreprise et la gestion prudente de son dirigeant.

Florent Dechambre

Aquateam, l’agriculture durable pour la nappe de BeaucePME, groupes industriels, organismes de conseil agricole et instituts de recherche récoltent les premiers fruits de leurs travaux de R & D après la première année d’existence d’Aquateam. Le projet labellisé par les pôles de compétitivité Dream et Systematic a notamment assuré en 2012 le suivi de parcelles agricoles expérimentales et développé des modèles mathématiques. Objectif fi nal : fournir des outils d’aide à la décision innovants pour optimiser l’utilisation de la ressource en eau par l’irrigation. Tout en limitant les impacts liés à l’usage des fertilisants et pesticides sur la nappe de Beauce. www.projet-aquateam.org

12 52 février - mars 2013

Page 13: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

E-COMMERCE

Réserver un chef à domicile en

quelques clics seulement, qua-

lité des mets garantie, table

dressée, service assuré et cui-

sine rendue aussi propre que trouvée : le

concept d’invite1chef.com devrait séduire

un large public. « L’idée, c’est de démocra-

tiser le chef à domicile, s’enthousiasme

Julien Nguyen, tout en fédérant des pro-

fessionnels qui travaillent de manière

plutôt isolée. Le site s’adresse aux jeunes

cadres, aux couples avec enfants. Faire

venir un chef à domicile permet d’invi-

ter facilement des amis en semaine, le

week-end, et résout les questions d’orga-

nisation liées au baby-sitting ». Et, avec la

rigueur qu’il s’est imposée dans la sélec-

tion des chefs répertoriés (une quaran-

taine aujourd’hui), le jeune entrepreneur

promet aux futurs clients une soirée aussi

qualitative - et pas forcément plus oné-

reuse - qu’au restaurant. À 29 ans, après

un job de concepteur de sites Internet au

sein de l’agence web orléanaise Oxynéo et

un détour par les plateaux de l’émission

de téléréalité Masterchef en septembre

dernier, Julien Nguyen maîtrise bien son

sujet. Objectif des développements en

cours : que l’internaute puisse effectuer

sa réservation en ligne avec le moins

d’étapes possible, sans changer de page.

Trois gammes de menus avec plusieurs

choix d’entrées, plats et desserts (33, 55

et 75 €) sont prévues. Les cartes change-

ront au rythme des saisons.

Agendas bien synchronisésLe lancement, progressif, prévoit une

couverture des villes d’Orléans et de

Paris dans un premier temps. « Une pop

up permettra de visualiser une carte,

avec la liste des villes disponibles dépar-

tement par département » illustre-t-il.

Spécificité de la plateforme, son sys-

tème de réservation très atypique, dont

le chef d’entreprise dit qu’il permettra

« de se plugger sur le Google agenda de

chaque chef ». Un système de cumul de

points, échangeables contre différents

cadeaux, récompensera l’assiduité des

cyber-acheteurs. Autre transaction pré-

vue : l’achat de cartes cadeaux, envoyées

au destinataire par e-mail ou voie pos-

tale, utilisables ensuite sous forme de

coupons. Côté business model, Julien

Nguyen a basé sa rémunération sur un

pourcentage des affaires apportées aux

chefs à domicile. La déclinaison du site

en Applis I-Phone et I-Pad suivra dans

la foulée. Quant à la présence de l’entre-

prise sur les réseaux sociaux (Facebook,

Twitter) et à l’animation de sa future

communauté (jeux-concours, matériel

à gagner…), Julien Nguyen s’en réjouit à

l’avance. « La cuisine, c’est avant tout du

partage ! ».

www.invite1chef.com

D’ici quelques semaines, Julien Nguyen, promotion Masterchef 2012 et ancien salarié d’Oxynéo, va lancer une plateforme de réservation en ligne de chefs à domicile. Du web aux fourneaux, la stratégie s’appuie sur une vertu commune : celle du partage.

Julien Nguyen

Chasser en ligneSt Hubert Equipement, entreprise de Saint-Denis-de-l’Hôtel à la fois spécialisée dans la distribution de produits de chasse, d’élevage et agricoles, et régie de territoires auprès des propriétaires et exploitants, a lancé en janvier un site e-commerce rénové. Plus de 1500 références disponibles en ligne, avec remises spécifi ques pour clients fi dèles, associations ou encore fédérations. L’entreprise a également lancé un blog : actualité cynégétique et du monde rural, ainsi que vidéos d’essais des produits y sont publiées régulièrement. Une communication aussi déclinée sur les réseaux sociaux : St Hubert Equipement compte, fi n février, plus de 2000 amis sur son profi l Facebook. www.sthubertequipement.com

http://sthubertequipement.com

QUAND L’E-COMMERCE fait recette

février - mars 2013 52 13

Page 14: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

S’il prend volontiers l’IPad pour

montrer quelques-unes de ses

rénovations de livres anciens,

c’est surtout muni d’un scalpel,

de compresses, couteaux et ciseaux,

qu’Olivier Maupin est dans son élément.

Également créateur de méthodes de res-

tauration, le chef d’entreprise a fondé en

2009, après 20 années de professorat, le

Centre de formation et de restauration du

patrimoine écrit (CFRPE) à Châteauneuf/

Loire (labellisé Entreprise du Patrimoine

Vivant). 80 élèves viennent chaque année

y suivre un cursus diplômant - y com-

pris de l’étranger - en formation initiale

ou continue. Ce qui fait le plus vibrer le

restaurateur, c’est « de se replonger, à

travers leur façon de travailler les cuirs,

les cartons, dans la mémoire de nos

ancêtres. C’est avant tout l’histoire de

l’homme qui me fascine ». Faute d’avoir

consigné leurs secrets de fabrication par

écrit, seule l’analyse de la structure des

livres anciens permet de les percer. Ce

qui suppose, comme l’explique Olivier

Maupin, trois prérequis. « Bien connaître

l’archéologie du livre, une reliure se date

par exemple à dix années près ». Ensuite,

maîtriser les processus de dégradation

physique et chimique. « Certains papiers

deviennent acides, d’autres s’oxydent…

Il faut pouvoir les reconnaître pour stop-

per le processus ». Enfi n, et c’est toute la

valeur ajoutée de l’entrepreneur-artisan,

il faut avoir développé des techniques pour

trouver des greffons de cuir ou de papier.

« Un livre, ça connaît des souffrances »

affirme-t-il. Manipulations répétées ou

encore sinistres fi gurent en effet parmi les

deux principaux fl éaux qui endommagent

les livres anciens, antérieurs à 1870.

Livres anciens, métiers d’avenirDe sa première école à Ascona en Suisse,

il aura retenu que « tous les livres avaient

une valeur patrimoniale, sans notion

de noble ou de moins noble ». Seul mot

d’ordre : que son intervention soit la plus

discrète possible et sauvegarde un maxi-

mum d’éléments originaux. Son dernier

grand chantier - la restauration, suite à

une inondation, des 23 volumes de La

description de l’Égypte publiée sous les

ordres de Napoléon Le Grand - lui aura

pris 1 500 heures. Prochain défi : l’Encyclo-

pédie de Diderot et d’Alembert, confi ée par

la bibliothèque du Château de Versailles.

Mais son grand challenge des années

à venir, c’est la migration du CFRPE de

Châteauneuf vers Tours. Rien de moins

que les 30 000 m2 laissés par la maison

d’édition Mame, à partager entre autres

avec les Beaux-Arts. De quoi dispenser

dans des conditions optimales les quatre

à six années de formation continue qui

composent le cursus. « Et qui assurent

aux élèves, et à notre patrimoine, un bel

avenir ».

www.coeur-de-france.com/maupin.html

OLIVIER MAUPIN, chirurgien de la mémoire

Olivier Maupin

Depuis 24 ans, Olivier Maupin allie deux passions : la restauration de livres anciens et la transmission de son savoir. Lauréat du prix régional des métiers d’arts, il ouvre au public les portes de son centre de formation les 6 et 7 avril prochains.

SERVICES

4e anniversaire du Club Emploi et HandicapDébut février, le Club Emploi et Handicap, présidé par Christophe Gemmo, a célébré son 4e anniversaire dans les ateliers de la Couronnerie (Saint-Pryvé Saint-Mesmin) en présence de nombreuses entreprises adhérentes*. Si, comme il l’a précisé, l’objectif est à la fois « de changer les regards et les mentalités autour du handicap », l’association a aussi pour vocation « de relayer la politique de l’emploi ». Parmi les actions phares du club : un Salon du recrutement organisé en partenariat avec Pôle Emploi et la mairie d’Orléans, pour favoriser l’insertion des personnes en situation de handicap, mais aussi un challenge interentreprises, dont la 2e édition, au second semestre 2013, devrait réunir 120 équipes (contre 52 en 2012). *80 à ce jour.Contact : [email protected]

14 52 février - mars 2013

Page 15: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

« C’est avant tout une histoire

d’hommes ! » pose en préam-

bule Patrick Auger, responsable

immobilier, sécurité et moyens

généraux du site du Crédit Agricole Cen-

tre Loire (CACL) à Saint-Jean-de-Braye.

Certes, il y a la prouesse architecturale et

technologique qui a permis la livraison (et

dans l’enveloppe budgétaire impartie de

10,5 M€), d’un bâtiment labellisé HQE* et

certifi é BBC**, mais il y a aussi « une vraie

fi erté » d’avoir co-piloté un projet tertiaire

innovant. De l’architecte Patrice Debaque

aux entreprises de BTP parties prenantes

sur le chantier, tous sont clients du CACL.

La commande initiale ? Démanteler des

bâtiments de type Pailleron qui abritaient

la filiale informatique et la plateforme

téléphonique du CACL, et en construire un

nouveau. « Nous nous sommes très vite

pris au jeu et sommes allés au-delà de

nos ambitions » confi e Patrick Auger. Une

implication totale que confirme Franck

Dubois, responsable technique des sites

du CACL : « nous avons tous suivi une for-

mation HQE, à laquelle nous avons associé

aussi nos partenaires. Pour concevoir un

tel bâtiment, il faut vraiment être impré-

gné ». Seule contrainte de départ : lier -

sans le copier toutefois - le bâtiment HQE

à celui existant, datant des années 70,

caractérisé par ses briques. À l’arrivée en

octobre 2011 : 4 400 m2 sur deux niveaux,

d’une capacité maximale de 220 person-

nes, gratifi és d’une mention excellente par

l’organisme certifi cateur.

L’intelligence au service du confort« C’est un bâtiment béton à forte inertie

avec un bardage brique extérieur ven-

tilé, un vrai concentré de technologie ! »

résume Franck Dubois. Capteurs de

détection de présence, stores aluminium

qui suivent la courbe du soleil, récupéra-

teurs d’eaux de pluie, ascenseurs à accu-

mulation d’énergie cinétique, terrasses

végétalisées, 100 % des espaces acces-

sibles à la lumière extérieure, capacités

acoustiques exceptionnelles… : l’ensem-

ble, piloté par un système de gestion tech-

nique très performant, consomme dix fois

moins que le bâtiment auquel il fait écho.

Les 700 m2 de panneaux photovoltaïques

ont fi nalement été retirés au profi t d’un

système de gestion d’occupation du bâti-

ment destiné à faire chuter la consomma-

tion d’énergie. Quant au puits francilien

(c’est la seule déception), « le rendement

n’est pas au rendez-vous » concède le res-

ponsable technique. Côté éco-confort des

utilisateurs, qui fi gure parmi les critères

de certifi cation, le retour est plutôt positif.

« Ce type de bâtiment fonctionne grâce au

respect de règles de vie importantes pour

ne pas le déséquilibrer et cela a néces-

sité une phase d’adaptation » explique

Patrick Auger. Également intégrées dans

la démarche globale certifi cation, la des-

truction et la valorisation des bâtiments

vides, obéiront à leur tour à un cahier des

charges drastique.

*Haute Qualité Environnementale**Bâtiment Basse Consommation

DÉVELOPPEMENT DURABLE

Le bâtiment du Crédit Agricole Centre Loire de Saint-Jean-de-Braye, livré fi n 2011, s’impose comme un véritable concentré de technologie. Un site que les adhérents des Rencontres Performances, organisées par la CCI du Loiret, ont pu visiter. Nouvelle

destination pour séminaires atypiques et éco-responsablesUn esprit « maison de famille » avec des services d’hébergements nature et confort haut de gamme, une restauration axée bio et produits locaux mais aussi des salles de réunions entièrement équipées : tel est le concept de « L’Esprit du Lodge » développé à Batilly-en-Pusaye par Blandine et Eric Ozanne. Privatisé pour chaque séminaire, le lieu accueille de petites équipes (moins de 25 personnes) autour d’activités fédératrices sur la thématique de la nature et du développement durable. De grandes marques - Accor Hôtels, Ikea, Greenpeace, Greiner Bio-one – l’ont déjà testé, et approuvé. www.esprit-du-lodge.com

CACL, la construction durable a de l’avenir

février - mars 2013 52 15

Franck Dubois et Patrick Auger

Page 16: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

10 places maximum : tel est l’impé-

ratif à respecter pour revendiquer

le statut de micro-crèche. Isabelle

Gautier Léglise et Stéphane Ridet,

collègues dans le domaine de la forma-

tion pendant 10 ans, ont donc opté pour

le secteur de la petite enfance - et ce

format particulier - pour bâtir leur pro-

jet de création d’entreprise. À la faveur

d’un décret datant de 2007*, qui vise à

augmenter l’offre d’accueil des moins de

six ans grâce à un assouplissement de la

réglementation, ce sont deux structures

de 10 places chacune (pour les 0-4 ans)

qui seront ouvertes à Semoy, à quelques

semaines d’intervalle. « L’environnement

réglementaire n’en est pas moins rigou-

reux, souligne Isabelle Gautier Léglise,

tant sur le plan des normes de sécurité

que de l’encadrement des enfants ». Côté

ressources humaines, sept auxiliaires de

puéricultures, encadrées par une éduca-

trice de jeunes enfants, ont été recrutées.

Dans l’ancien bâtiment de bureaux, qui

date de 2005 (« bien isolé, très lumineux »

souligne Stéphane Ridet), un architecte a

validé tous les aménagements. Espace de

3 m2 par enfant accueilli, portes avec ocu-

lus, anti-pinces-doigts… Tout a été minu-

tieusement passé au crible pour obtenir

l’indispensable agrément délivré par le

Conseil général du Loiret et le médecin

référent de PMI. Au total, les gérants ont

consacré une enveloppe de 70 000 € aux

travaux de mise aux normes, auxquels se

sont greffés 25 000 € en achat de mobilier,

matériel et jeux.

Un modèle à dupliquerPour les parents, le coût horaire sera

équivalent à celui d’une assistante mater-

nelle. « Ils pourront bénéfi cier d’une prise

en charge variable auprès de la Caisse

d’Allocations familiales » confirme la

gérante. Si aucun critère géographique

n’est requis pour l’admission des enfants,

la micro-crèche réserve en priorité ses

places à ceux dont les deux parents tra-

vaillent. Grâce au bouche-à-oreille dans

les maternités, auprès des médecins ou

encore grâce au soutien du groupement

d’entreprises comme le GEZI**, les deux

structures affi chent déjà presque complet

pour la rentrée de septembre. La Compa-

gnie des P’tits Clous ouvrira en effet, dès

le deux avril, une seconde micro-crèche,

sur le même site. Conscients de répondre

à un manque cruel de places d’accueil,

les dirigeants projettent deux ouvertures

ultérieures fin 2013, début 2014. Ils se

déclarent aussi - avec leur compétence

de gestionnaires de crèche - à l’écoute

des entreprises qui souhaiteraient étudier

toute forme de partenariat.

* Décret 2007-230 pour l’accueil des moins de 6 ans**Groupement des Entreprises de la Zone Intercommunale de Saint Jean de Braye - Semoy.www.la-compagnie-des-p-tits-clous.fr

CRÉATION

Le chemin des délices : en route vers l’autonomieClaudine Nicolas quittera en juin prochain la couveuse d’entreprise PES45 qu’elle a intégré un an avant. Son concept d’ateliers culinaires de qualité, « avec une touche haut de gamme à des prix raisonnables », remporte déjà un franc succès à Neuville-aux-Bois et Mardié. Si les associations constituent son premier public, elle a élargi ses interventions aux particuliers et aux entreprises. Au gré de ses ateliers itinérants ou à son domicile (« Saveurs d’ailleurs », « ateliers de saison », « enfants/parents »…), Claudine Nicolas allie sa passion avec ce qu’elle aime avant tout : « aller vers les gens ». Notamment en milieu rural, où ce type d’ateliers reste peu développé. Elle s’est – de son propre aveu – par ailleurs révélée sur les ondes de France Bleu où on la retrouve régulièrement dans « Tous en cuisine ». www.lechemindesdelices.fr

Stéphane Ridet et Isabelle Gautier Léglise

Première micro-crèche du Loiret, La Compagnie des P’tits Clous a ouvert ses portes début février à Semoy, à proximité du parc d’activités des Châtelliers. Une autre ouverture suivra dès avril, juste à côté.

LA MICRO-CRÈCHE,solution pour la petite enfance

16 52 février - mars 2013

Page 17: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

février - mars 2013 52 17

De la crêperie bretonne tradition-

nelle, Sophie Bracquemond et

Jean-Marie Adam, associés,

n’ont souhaité garder que

l’authentique farine de blé noir faite à la

meule de pierre*, et une carte de cidres

sélectionnés avec amour. Pour le reste,

amateurs de fi lets de pêche au mur, tris-

kels, bolées et autres symboles, devront

passer leur chemin. Du nom de l’ensei-

gne - comme une signature manuscrite

blanche sur fond noir - à la décoration

moderne et vintage - un mélange années

60, entre mobilier chiné et luminaires

suédois, l’univers est décalé. Quelques

éléments forts dominent le décor : le bar

circulaire peint en noir, très pub anglais,

les murs bleu pétrole, et les reproductions

au mur. L’une d’entre elles - une photo

noir et blanc de Gainsbourg et Birkin que

la gérante affectionne particulièrement

- a été le point de départ de l’ambiance

de la crêperie, ouverte en juillet dernier.

« Jane A. » étant fi nalement un doux clin

d’œil à l’actrice anglaise et à… Jeanne

d’Arc. Parce qu’une ambiance bien pen-

sée ne suffi t pas à générer du business,

et encore moins à dépasser le chiffre

d’affaires prévisionnel, comme c’est le

cas, la recette du succès se trouve aussi

en cuisine. Un vrai défi , au départ, pour

Jean-Marie Adam qu’on entraperçoit

à travers le mur vitré. S’il a comme sa

compagne fait toute sa carrière dans le

domaine de la restauration, il a du se for-

mer au métier de crêpier : acquisition des

bases à Nantes, au Conquet, puis touche

fi nale dans la crêperie d’une belle-sœur

à Quimper.

Petite carte, maxi plaisirAu fi nal, la carte est resserrée, et le choix

assumé. Plus que pour les classiques, on

vient pour les galettes de blé noir spécia-

les, servies avec leur petit bol de salade

verte. La Jane A. (Saint-Jacques, cham-

pignons, lard fumé, sauce crème) et la

Galette du fromager (chèvre, lard fumé,

miel et noix) font un tabac. Côté dessert,

les clients ne se lassent pas de la Crêpe

des Demoiselles. Ses pommes caramé-

lisées au beurre salé y sont sans doute

pour beaucoup. « 90 % des produits sont

faits maison, assure Jean-Marie Adam,

des oignons confi ts à la sauce tomate en

passant par le chocolat et le caramel ».

Le couple cherche, chaque fois que possi-

ble, à promouvoir des produits de qualité

et des fournisseurs locaux, comme le thé

ou le café achetés aux Cafés d’Eric. L’éta-

blissement ouvre ses portes du mardi au

vendredi midi, et les vendredi et samedi

soirs. Ses 28 couverts sont presque sys-

tématiquement pris d’assaut. Et comme

les gérants n’ont pas l’intention de faire

varier cette mécanique bien huilée, un

seul conseil : réserver !

*www.moulin-fatigue.frjane-a.com

15 rue Croix de Malte - 45000 Orléans

Tél. : 02.38.42.75.89

À TABLE

La crêperie Jane A., qui se niche dans une petite rue du centre ville orléanais, casse les codes avec succès. Typé, cosy, l’établissement affi che presque systématiquement complet.

TOURISME

Léo Parc Aventure accroît son offreÀ l’origine de la création du parc acrobatique dans les arbres de la base de loisirs de l’Ile Charlemagne à Saint-Jean-le-Blanc en 2010, Cyril Neveu lance cette année, sur le même site, l’Aquaparc. Des structures gonfl ables (trampoline, toboggan, catapulte…) qui viennent étoffer l’offre de Léo Parc Aventure pour la saison estivale. La TPE de trois salariés annonce par ailleurs avoir accru la sécurité de ses parcours dans les arbres dédiés aux 3/6 ans et imaginé neuf parcours inédits pour adultes et adolescents. L’an passé, c’est l’ouverture de l’activité paintball qui avait marqué l’actualité du parc d’activités de loisirs. www.leo-parc-aventure

JANE A., la crêperie aux accents britanniques

Sophie Bracquemond et Jean-Marie Adam

Page 18: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

LA COMPÉTITIVITÉ en question

Créer un « choc de compétiti-

vité » : une nécessité impérative.

Suite aux préconisations du rap-

port Gallois, une série d’actions

et de leviers a émergé pour que les entre-

prises françaises restent compétitives ou

le deviennent davantage.

Mais au fait, qu’entend-on exactement par

compétitivité ? Avant tout, c’est évident,

cette notion suppose pour une entreprise,

et a fortiori pour toute une nation, de pou-

voir vendre des services ou des produits

d’une manière économiquement profi ta-

ble. Ce qui implique de savoir tirer son

épingle du jeu dans un environnement de

plus en plus concurrentiel. Le tout dans

une perspective de pérennité, qui rejoint,

sous un certain angle, la notion de déve-

loppement durable.

Plus précisément, selon l’OCDE, la com-

pétitivité est « la latitude dont dispose

un pays évoluant dans des conditions de

marché libre et équitable pour produire

des biens et services qui satisfont aux

normes internationales du marché tout

en maintenant et en augmentant simul-

tanément les revenus réels de ses habi-

tants dans le long terme ». Ainsi, dans le

contexte mondial, on dira d’un pays qu’il

est compétitif si vis-à-vis d’autres pays,

ses produits s’écoulent comparative-

ment mieux, tant sur le marché intérieur

qu’à l’export, avec pour conséquence

Le rapport Gallois a marqué les esprits. Son diagnostic est clair : il faut agir, et vite. La compétitivité des entreprises peut et doit être développée. Pour y parvenir, un certain nombre d’actions concrètes et de leviers ont été identifi és. Même si la période actuelle se caractérise par une certaine morosité, pour autant il existe des marges de manœuvre. En témoigne l’enquête récemment réalisée par la CCI, qui prouve que, de la mise en œuvre d’actions au service d’une gestion vertueuse, à l’export, les entreprises du Loiret ont su relever le défi de la compétitivité, même si tout est encore loin d’être gagné.

Pierre Guyot

DOSSIER

18 52 février - mars 2013

Page 19: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

un renforcement de la richesse

intérieure. Un vaste défi pour la

France et des enjeux à prendre

impérativement en considération

à très court terme, comme l’a

souligné le titre de la première

partie du rapport Gallois : « la cote

d’alerte est atteinte ».

Parmi les mesures phares de ce

rapport, retenues par le gouver-

nement – dont certaines repren-

nent des recommandations déjà

formulées en 2007 par la Com-

mission Attali – on peut entre

autres souligner : en premier

lieu (4e proposition du rapport), le

transfert d’une partie signifi cative

des charges sociales jusqu’à 3,5

fois le SMIC, à hauteur d’environ

30 milliards d’euros (soit 1,5 % du

PIB) vers la fi scalité et la réduction

de la dépense publique ; à noter

que ce transfert concernerait

pour 2/3 les charges patronales,

et pour 1/3 les charges salariales.

Autres pistes retenues, la création

d’un mécanisme d’orientation de

la commande publique vers des

innovations élaborées par des

PME, correspondant à un objec-

tif de 2 % des achats courants de

l’État (8e proposition du rapport),

ou encore l’élaboration d’un équi-

valent au « Small Business Act »

comme cadre de cohérence des

dispositifs en faveur de la crois-

sance des PME (10e proposition).

35 actions et 8 leviersEn pratique, dans les 35 actions

concrètes exposées à travers le

Pacte national pour la croissance,

la compétitivité et l’emploi, fi gu-

rent notamment : un allégement

de 20 milliards d’euros des coûts

supportés par les entreprises,

grâce au Crédit d’impôt pour la

compétitivité et l’emploi (CICE) ;

John Deere soigne le couple produit-coût

« John Deere compte parmi les 100 marques les plus valorisées au monde, plus que Ferrari ! », lance Pierre Guyot, directeur du site de Saran et président de John Deere France depuis un an. « Une marque que l’on cultive notamment par le design, le service, la relation client. John Deere, c’est la promesse d’un produit fi able – un de nos axes de différenciation – pour ne pas s’enfermer dans une vision banale, interchangeable, du produit ». Implantée à Saran depuis 50 ans, l’usine (900 salariés dont un bureau d’étude d’environ 120 personnes) produit entre 70 000 et 90 000 moteurs diesel par an, destinés essentiellement au monde agricole. Un univers où la marque des célèbres tracteurs vert et jaune est en position de leader, avec un CA stable pour la France aux alentours de 1,29 milliard d’euros (36,2 Mds € dans le monde). Dès lors, quelle stratégie adopter pour conforter sa compétitivité ? « La clé est de travailler sur deux fondamentaux : produit et coût. L’objectif reste de proposer au client un produit (moteur, tracteur, moissonneuse-batteuse…) répondant précisément à ses attentes, rappelle Pierre Guyot. Comme par exemple avec une presse à balle ronde permettant à l’agriculteur de réduire le temps nécessaire à la production d’une balle ».Pour le groupe américain, l’équation demeure classique : « nos produits se différencient par leurs performances, leur valeur, leurs capacités, leurs options via l’électronique ». Et pour y parvenir, l’idée est de travailler à la fois sur la productivité, les processus et les moyens, ainsi que sur la gestion des fournisseurs et des outils, et s’appuyer sur une main-d’œuvre qualifi ée. Au-delà de la technologie (fi ltre à particules, contrôle électronique, systèmes informatiques, etc.), « il s’agit de proposer, à travers un produit plus fl exible, une innovation qualitative, différenciée par type de pays, de récolte, de client, ce qui suppose une connaissance plus intime de celui-ci ». www.deere.fr

une nouvelle garantie publique

pour un apport de trésorerie de

plus de 500 millions d’euros aux

PME ; un renforcement de la poli-

tique de soutien à l’innovation ; un

accompagnement personnalisé à

l’international pour 1 000 entre-

prises de taille intermédiaire

(ETI) et PME de croissance ; la

simplification des démarches

des entreprises, et l’introduction

d’un « test PME » pour analyser

l’impact d’une nouvelle disposi-

tion législative sur le tissu des

TPE-PME.

Au fi nal, huit leviers ont été recen-

sés par le gouvernement pour

plus de compétitivité : outre le

CICE déjà cité, des fi nancements

performants et de proximité pour

les TPE, PME et ETI ; des produits

de qualité en stimulant l’innova-

tion ; un nouveau pacte au sein

des filières et des entreprises ;

des entreprises conquérantes et

un pays attractif ; des formations

tournées vers l’emploi et l’avenir

pour les jeunes et les salariés ; la

simplification et la stabilisation

de la réglementation et de la fi s-

calité pour les entreprises ; une

action publique exemplaire et des

réformes structurelles au service

de la compétitivité. D’autre part,

conformément à la 13e proposition

du rapport préconisant de donner

aux Régions la responsabilité de

coordonner l’action des diffé-

rentes structures régionales en

charge de promouvoir l’innovation

et le développement de l’industrie,

les entreprises peuvent bénéfi cier

de mesures prévues par l’Europe

pour renforcer leur compétitivité.

En effet l’Europe considère les

PME comme des structures géné-

ratrices d’innovation et des élé-

ments essentiels au dynamisme

du tissu européen. C’est pour-

quoi en région Centre, l’Agence

Régionale pour l’Innovation et le

Transfert de Technologie (ARITT)

est à l’initiative de l’action col-

lective « Centre Europe et PME »

qui vise à soutenir l’innovation

des entreprises. Celle-ci facilite

les demandes de cofi nancement

auprès de la Commission euro-

péenne et la création de réseaux

L’objectif reste

de proposer au

client un produit

répondant

précisément à

ses attentes.

février - mars 2013 52 19

Page 20: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

DOSSIER

20 52 février - mars 2013

B-City, une borne « smart » dans la rue

Christophe Bouchon

Sans équivalent en France, elle est en train de changer la vie des citadins ! Du moins, pour l’heure, celle des Orléanais – premiers à l’avoir utilisée –, mais aussi des Gapençais et des usagers de l’A7, habitués de l’aire du Roussillon. Elle, c’est la B-City, i-borne intelligente (3 m de haut, 800 kg, autoportée), conçue pour recharger smartphones, ordinateurs, tablettes ou appareils photo en ville. « Damien Granjon, directeur d’E2S et à l’origine de l’idée, souhaitait mettre des services gratuits à disposition des citoyens, sans être raccordé au réseau mais avec l’énergie solaire, explique Christophe Bouchon d’O’NRG, société orléanaise qui a industrialisé la borne. L’objectif étant d’apprendre à consommer autrement ». Installée sans frais ni travaux à Orléans (place de Gaulle et gare), cette B-City, fabriquée localement, propose aussi un point d’éclairage, un hotspot WiFi, des écrans d’informations passifs ou interactifs, une sécurisation d’un défi brillateur et, en option, des capteurs de mesure (qualité de l’air, nuisance sonore). Bref, un produit high-tech, 100 % recyclable, à grande valeur ajoutée, et dont l’offre a été élaborée au millimètre par O’NRG, spécialisée dans les études de design produits et les achats techniques, pour la rendre la plus attractive possible. « Il y a beaucoup d’innovations en France mais sont-elles adaptables au marché ? questionne Christophe Bouchon. Pouvoir industrialiser un produit, l’adapter à la réalité économique et à la commercialisation, c’est là la diffi culté des entreprises aujourd’hui ». C’est là aussi qu’intervient Christophe Bouchon en accompagnant les PME/PMI dans une recherche de performance économique et de meilleure rentabilité : « Défi nir les besoins et les moyens, comment baisser les coûts et augmenter les marges, rendre un produit viable, trouver une adéquation entre fonctionnalité et produit attendu par le client… Autant de points clés qui détermineront le coût de possession d’un projet compétitif ». Comme l’a été pensée la B-City que l’on trouvera bientôt à Paris et Boulogne-sur-Mer et qui « branche » d’ores et déjà le Brésil et le Liban. www.o-nrg.com

www.borneocity.fr

du Martroi menée par la CCI du

Loiret « Dirigeants : comment

appréciez-vous la compétitivité

de votre entreprise ? » *. Ainsi,

150 dirigeants de PME du Loiret

répartis dans les secteurs du

BTP, du commerce de gros, de

l’industrie et des services aux

entreprises, ont été interrogés

entre le 10 décembre 2012 et le

11 janvier 2013. Trois aspects ont

été évoqués : la situation macro-

économique de la France, le bilan

de l’activité 2012 et les prévisions

2013 des entreprises du Loiret, et

enfi n les enjeux de la compétiti-

vité en s’appuyant sur les mesu-

Dans le Loiret,

malgré un

contexte diffi cile,

le dynamisme

est palpable.

de partenaires technologiques

et commerciaux. Autre aspect

de l’aide de l’Europe : la création

d’une couveuse d’entreprises

grâce au FEDER en milieu rural.

Située dans le Loiret et baptisée

« Pour une Économie Solidaire »

(PES 45), cette couveuse met à

disposition des entrepreneurs un

accompagnement par le biais de

formations, de conseils et la pos-

sibilité de tester en amont la via-

bilité économique de leurs projets

avant de lancer leur activité.

Et dans le Loiret justement, la

nécessité d’innover est dans tous

les esprits : « L’innovation, c’est

ce qui peut sauver l’Europe ! »,

n’hésite pas à dire Sylvain Pinon,

directeur des développements

chez Maquet SAS à Ardon. Mais

encore faut-il pouvoir innover :

« Innover c’est montrer sa puis-

sance, car il faut des moyens

fi nanciers, humains et des poten-

tiels. Cela représente des années

d’investissements compte tenu de

la notion de Time to Market ».

Un Loiret compétitifDans le département, malgré

un contexte difficile, un certain

dynamisme est palpable, comme

le montre la récente enquête

Page 21: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

res du pacte de compétitivité.

Premier constat : face au contexte

macro-économique, les dirigeants

sont moroses : 83 % d’entre eux

s’avouent pessimistes. Et la ten-

dance est encore plus forte dans

le secteur du BTP (91 %), tandis

que les services sont un peu plus

optimistes (76 %). En outre, 80 %

des dirigeants ayant répondu esti-

ment que la situation économique

de la France s’est dégradée par

rapport à 2012, 45 % pensant

même que cette dégradation a

conduit à une situation similaire

à celle connue en 2008-2009 au

plus fort de la crise.

Quant à la situation micro-éco-

nomique des entreprises inter-

rogées, elle semble bien mieux

perçue : 60 % des sondés estiment

plutôt satisfaisants leurs résul-

tats pour 2012, où leur chiffre

d’affaires s’est globalement sta-

bilisé par rapport à 2011 (année

qui était elle-même en progres-

sion par rapport à 2010 et à un

niveau nettement supérieur à la

période 2008-2009). Néanmoins

cette enquête met en évidence

un problème crucial au niveau

des taux de marges des entrepri-

ses, qui s’avèrent majoritairement

insuffi sants : 56 % des entreprises

interrogées ont un taux de marge

permettant tout juste d’équili-

brer leurs charges d’exploitation,

un phénomène encore plus pro-

noncé dans le BTP. Et seulement

30 % des entreprises du panel

ont déclaré parvenir à dégager

un excédent d’exploitation : et

encore, parmi ces dernières, elles

ne sont que 59 % à réaliser un

excédent suffi sant pour procéder

à des investissements signifi ca-

tifs. Notons toutefois le cas parti-

culier des négociants qui, malgré

une baisse généralisée des taux

de marges (pour 58 % des entre-

prises du secteur), parviennent

à conserver la rentabilité la plus

forte de tout le panel de l’enquête :

ils sont en effet 44 % à dégager

un excédent d’exploitation. Enfi n,

à l’inverse, 14 % des entreprises

interrogées ont un taux de marge

qui ne permet pas de couvrir les

charges d’exploitation.

Maquet : quand le design opère…

« Vous êtes une cible quand vous êtes premier : il faut donc se protéger », reconnaît Sylvain Pinon, directeur du Développement chez Maquet SAS (Ardon), fi liale du groupe suédois Getinge, leader mondial sur le marché des équipements de santé (éclairage, table d’opération…). La solution ? L’innovation, « pour se différencier sur un marché encombré, faire en sorte que nos produits soient recherchés et que Maquet conserve son statut de marque de référence ». Comment alors reconnaître un produit Maquet alors que 70 % des marques du secteur partagent l’inox, le bleu et le blanc ? « Nous avons intégré un designer partenaire pour l’ensemble des produits du groupe et avons mis en place en 2011 la première version d’une charte design pour transmettre quelque chose de cohérent à travers nos générations de produits, poursuit Sylvain Pinon. Nous avons ainsi travaillé sur une identité visuelle, sur la valeur et les symboles que l’on voulait véhiculer. Nous avons cherché à mettre en valeur l’ergonomie pour y greffer notre histoire et notre technique, un peu comme Apple avec la pomme ». Résultat : plus d’esthétisme, d’ergonomie et de style à travers des courbes douces, des notes chaudes et une fi nition avec incrustation de la marque. « Une vraie ‘touch of life’qui rend des produits habituellement froids, haut de gamme et très techniques, élaborés dans un univers d’ingénieurs, agréables et chaleureux considérant à la fois les chirurgiens et les patients de plus en plus éveillés en salle d’opération car subissant de moins en moins d’anesthésies générales ». Au fi nal, une démarche qui porte déjà ses fruits avec le Prix Oséo de l’Observeur du Design 13, fraîchement attribué par l’A.P.C.I (Agence pour la promotion de la création industrielle), pour le Triop Volista (système d’accroche pour bloc opératoire) : « C’est le premier produit qui applique la charte design de Maquet. Il est actuellement exposé à la Cité des Sciences », conclut Sylvain Pinon. Une nouvelle preuve que Maquet sait cultiver la différence. www.maquet.com

Sylvain Pinon

février - mars 2013 52 21

Page 22: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

DOSSIER

Dans ce registre, les prestatai-

res de services et les entreprises

du BTP figurent parmi les plus

touchées du panel d’entreprises

interrogé.

Quant à l’activité à l’international,

cette enquête interpelle : 48 % des

entreprises actives à l’export ont

enregistré en 2012 des résul-

tats en croissance, 33 % ayant

même réussi, grâce à leur acti-

vité à l’étranger, à compenser des

résultats en baisse sur le marché

intérieur. Et toujours selon cette

enquête, 16 % des entreprises

vendant au-delà des frontières

ont pu augmenter leurs marges

en 2012, tandis qu’elles n’étaient

plus que 6 % sur l’ensemble du

panel interrogé. Même constat

lorsque 44 % des entreprises

exportatrices parviennent à déga-

ger un excédent d’exploitation,

contre 30 % globalement.

Small is beautiful…Tout est donc loin d’être négatif,

comme le prouve cette enquête,

où 96 % des dirigeants du panel

ont quand même jugé que leur

entreprise était assez bien, voire

très bien placée en termes de

compétitivité sur leur marché ou

dans leur secteur d’activité. Pour-

quoi ? Grâce à des actions mises

en place depuis trois ans pour

doper la compétitivité. Ils étaient

ainsi 65 % à s’être engagés dans

cette voie, quatre grands axes

ressortant globalement de leurs

témoignages : la mise en place

d’outils de gestion (contrôle et

suivi de l’activité), des procédures

d’amélioration de la productivité,

la réalisation d’investissements

(matériel, formation) et le déve-

loppement de prospections com-

merciales.

Généralement, lorsque l’on évo-

que, un peu comme une fatalité,

l’insuffisance de compétitivité

des entreprises françaises à

l’international, les principaux

arguments avancés sont d’abord

le coût du travail, puis la pres-

sion fi scale, tous deux jugés trop

lourds. « Nous avons en France

les charges les plus élevées

d’Europe, dit-on. Du coup, quand

22 52 février - mars 2013

IGM, la performance informatique « up to date »

Passer la barre des 4 M€ de chiffre d’affaires (+ 7 %) pour ses 20 ans, cela tombe plutôt bien ! « C’est un bilan positif, se réjouit Germaine Mondière, dirigeante et fondatrice d’IGM (Ormes) depuis 1993. Malgré la concurrence dans le secteur de l’informatique, nous nous sommes maintenus et ce, en restant toujours dans la qualité ». Une réussite que cette société de services en ingénierie et informatique doit notamment aux cycles de formation de son personnel (38 salariés et une dizaine de sous-traitants) : « 153 jours et demi en 2012, complétés par une veille technologique régulière, précise Germaine Mondière. La formation est un levier à la compétitivité important. Les choses changent beaucoup en informatique, il y a des modes : il faut donc être toujours performant, dans la course, up to date, savoir se remettre en cause tout le temps. D’où l’intérêt et l’obligation de se former pour être à la hauteur du marché et de ses clients ». En l’occurrence pour IGM des grands comptes du tertiaire, de l’industrie, du transport et de la logistique ainsi que des collectivités et entreprises publiques de la région Centre et d’Ile-de-France auprès desquels la PME apporte conseils et solutions au niveau d’un développement (environnement Web, client-serveur, mobile, mainframe, bureautique…), d’un audit, d’un choix de progiciel… « Le mouton à cinq pattes que les clients n’ont pas, on le trouve ! ». Même s’il faut parfois savoir s’éloigner de l’informatique de gestion, cœur de métier de l’entreprise : « nous subissons parfois l’innovation de la part de nos clients comme il nous arrive aussi de leur imposer des technologies ». Comme par exemple pour Noritsu, fabricant de machines industrielles de tirage de photos, pour lequel IGM a mis au point une interface graphique basée sur WPF, une solution qui sera d’ailleurs reprise par la fi liale allemande du Japonais. « Une de ces réussites qui prouve que nous sommes compétitifs. Et la compétitivité c’est ce qui permet à une entreprise de perdurer ». Preuve ici à l’appui. www.igmcentre.fr

Germaine Mondière

Page 23: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

février - mars 2013 52 23

Les ceintures YCK veulent séduire les japonaises

Henri Yang Chang

« Nous n’avons pas attendu Arnaud Montebourg pour défendre le Made in France : ici, on fait ça depuis toujours ! Aujourd’hui, nous tentons d’obtenir ce label parce que c’est important pour une petite PME comme la nôtre et c’est une forme de notoriété reconnue dans le monde entier ». Comme au Japon, où Henri Yang Chang, à la tête de l’entreprise familiale YCK (Varennes-Changy), attaque le marché des boutiques chics avec ses ceintures cuir pour femme. « Les Japonais consomment beaucoup d’accessoires et ils acceptent nos prix. En France, il y a beaucoup d’importation sur le marché de la ceinture. Nous, nous travaillons sur le moyen-haut de gamme avec des enseignes comme Gérard Darel, Tara Jarmon, 1-2-3, Un Jour Ailleurs… Mais les centrales d’achats recherchent des prix plus bas. Or on ne veut pas travailler à perte, et pour cela on a suffi samment de cartes en mains ». Un marché de niche – peu touché par la concurrence française et où YCK peut vendre ses créations (300 modèles par an) et celles de sa propre marque Juste Taille (diffusés dans des magasins multimarques). Une gamme de couleurs importante. La qualité (cuir italien et espagnol). La réactivité et le sérieux (aucun turn-over). Ainsi que la polyvalence : « une vraie richesse, souligne Henri Yang Chang. Nos salariés sont arrivés ici il y a 12 ans. On les a formés (découpe, piqûre…) et depuis ils apprennent à évoluer en permanence ». S’il y a 15 ans YCK fabriquait jusqu’à 300 000 pièces par an, aujourd’hui la petite PME (15 salariés, 1 M€ de CA) n’en sort plus que 80 000 de son atelier : « les marchés ont évolué en 50 ans. Nous avons repris certaines techniques manuelles qui nous permettent d’être plus compétitifs. Par ailleurs, YCK n’a jamais délocalisé, défendant toujours l’emploi en France et le développement ». Comme en témoigne sa reconquête de nouveaux marchés à l’export. Après la Belgique (20 % du CA), le Japon. « Pour cela l’aide de la CCI est précieuse. Elle permet de nous déplacer et de faire plus de salons : un soutien à la compétitivité car dans nos secteurs nous devons coller à la mode ». YCK : 02 38 94 09 10.

manifestations sera programmé à

destination des jeunes et du grand

public, proposant notamment des

visites de sites industriels et de

centres de formation profession-

nelle. Consultable sur le portail

du ministère du Redressement

productif, le programme détaillé

par région dévoile ainsi plus de

2000 opportunités de découvrir

l’industrie et ses métiers. De

quoi mieux toucher du doigt le

caractère impératif de ce redres-

sement.

Car pour 2013, les perspectives

dans le Loiret restent à préciser :

si un tiers des dirigeants sollicités

par l’enquête du Martroi envisa-

Les petites PME

s’en sortiront

mieux, parce

qu’elles sont

plus souples.

on fait du Made in France, on a

du mal à entrer dans les GMS

qui, elles, ont besoin de prix. Ça

nous pousse à aller vers l’export

comme le Japon, la Belgique et

peut-être la Russie où il y a un

développement à faire », explique

Henri Yang Chang, dirigeant d’YCK

à Varennes-Changy. Et si pour

certains, la taille de l’entreprise

peut constituer un frein, ce n’est

pas le cas pour lui : « Je pense

que les petites PME s’en sortiront

mieux car elles sont plus souples,

poursuit-il. Si demain le marché

de la ceinture s’arrêtait, je ferais

des sacs – j’en ai déjà fait ! – ou

d’autres produits. Mais les gros,

quand ils font des voitures, ils ne

peuvent pas tout changer pour

faire des vélos ! ».

Une semaine pour l’industriePour beaucoup d’acteurs de l’in-

dustrie, 2013 pourrait être une

année clé. Alors que tout un cha-

cun prend conscience des enjeux

liés à l’avenir de notre secteur

industriel, la 3e édition nationale

de la « Semaine de l’industrie »,

partie intégrante de l’opération

« 2013, année de l’industrie »,

qui se tiendra du 18 au 24 mars,

mobilisera les CCI dans toute la

France pour de nombreuses ani-

mations ciblées. Un maximum de

Page 24: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

DOSSIER

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Accompagner le conjoint lors d’une mobilité professionnelle.

24 52 février - mars 2013

gent un repli d’activité, 15 % prévoient

au contraire une hausse de leur activité.

Le manque de dynamisme du marché au

cours des derniers mois, les diffi cultés

rencontrées (marges, trésorerie, etc.)

et la faible visibilité à court terme ont

impacté, selon les résultats de l’enquête

du Martroi, l’état des carnets de com-

mande (« neutres » ou « rassurants » à

trois mois).

En tout état de cause, quelle que soit la

tendance - faible reprise de la croissance,

stagnation, voire climat proche de la

récession - nul doute que les entreprises

feront absolument tout ce qui est en leur

pouvoir, en fonction de leur taille, de l’im-

pact des données macro-économiques

sur leur activité, de leur propre équation

micro-économique, pour se battre et ima-

giner de nouvelles solutions afi n de rele-

ver un défi primordial : pour une entre-

prise, être compétitif équivaut à rester en

vie. Et même si elles peuvent espérer un

effet positif généré par certains leviers du

Pacte national pour la croissance, elles

savent qu’il leur appartient de prendre

leur compétitivité en main.

*Lire page 27.

www.gouvernement.fr

www.economie.gouv.fr/ma-competitivite/pacte-national-pour-croissance-competitivite-et-lemploi

www.redressement-productif.gouv.fr/semaine-industrie

www.europe-centre.eu

www.univ-tours.fr/recherche/le-certem-54258.kjsp

www.arittcentre.fr

www.couveuseentreprises-pes45.fr

www.id.loiret.cci.fr

www.loiret.cci.fr

www.industrie2013.cci.fr

Page 25: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

Elle n’est pas très glamour, la bet-

terave sucrière, et pourtant la

Beauce en pince pour elle depuis

un bon bout de temps, et cela

n’est pas près de s’arrêter. Elle pointe le

bout de ses feuilles dans le Pithiverais

en 1870 et s’y taille un franc succès, qui

incite Henri Boulet à créer une sucrerie à

Pithiviers-le-Vieil dès 1872. Cette nouvelle

installation en plein essor intéresse une

importante entreprise, spécialisée depuis

les années 1820 dans la fabrication de

chaudières pour l’extraction et le raffi nage

du sucre de betterave, la maison J.F. Cail

et Cie : cette dernière rachète en 1877 la

sucrerie Boulet, qui prend alors le nom de

Société Sucrière de Pithiviers-le-Vieil. La

production augmente rapidement, trans-

formant plus de 5000 tonnes de betteraves

récoltées dans un rayon de 30 km autour

de la ville et acheminées jusqu’à l’usine

en lourds tombereaux tirés par des bœufs.

C’est alors que l’entreprise, cherchant à

optimiser ces transports champs-usine

et par là renforcer sa compétitivité, va

appuyer un projet de chemin de fer pour

acheminer directement les racines. Les

choses vont très vite et dès 1892 le TPT

(Tramway Pithiviers-Toury), construit par

la société Decauville, est ouvert à la cir-

culation. Ce chemin de fer à voie étroite,

0,60 m de large et 32 km de long, possède

de très nombreux embranchements pour

desservir tous les points d’approvision-

nement. Grâce à ce nouveau moyen de

transport, ce sont près de 100 000 tonnes

de betteraves qui sont traitées peu après

1900. Le « Decau » remplit ces bons et

loyaux services jusqu’en 1964.

À partir de 1920, les Rochette deviennent

propriétaires majoritaires. Ils resteront à

la tête de l’entreprise jusqu’en 1975, lui

donnant un essor considérable et diver-

sifi ant la production (engrais et surtout

pulpes pour l’alimentation animale).

Conscients que la compétitivité passe

aussi et surtout par le bien-être des

hommes, ils vont mettre rapidement en

place d’importantes prestations sociales

et familiales. Passée sous la houlette du

groupe Vermandoise, puis récemment de

Cristal Union, la sucrerie de Pithiviers-le-

Vieil, plus que centenaire, continue sur sa

trajectoire.

La sucrerie-distillerie d’Artenay a, quant à

elle, été créée en 1928, sous la forme d’une

coopérative par une quinzaine d’agricul-

teurs du canton, et le succès a été immé-

diat : l’année suivante le nombre des socié-

taires est de 200 et en 1960 de 463. Pour

rester compétitive, la coopérative d’Arte-

nay a toujours joué la carte de la partici-

pation et de l’innovation ; par exemple, en

1990, elle est l’une des premières usines

au monde à mettre en service un sécheur

à pulpes à air chaud, destiné à réduire la

consommation d’énergie et améliorer la

qualité des produits. Aujourd’hui fi liale du

groupe Tereos, elle poursuit sa croissance

et ses actions innovantes, toujours sou-

cieuse de réduire l’empreinte écologique

de ses processus et de maintenir l’excel-

lence de sa large gamme, entre grande

industrie et produit de notre terroir.

Gagner ainsi les défi s de la compétitivité,

en dépit des crises, tout en s’inscrivant

dans les cercles vertueux d’un développe-

ment raisonné et durable, cela demande

beaucoup d’énergie, de tonus et d’idées.

Alors, vous reprendrez bien un p’tit mor-

ceau de sucre ?

LE SUCRE, C’EST BON POUR LA COMPÉTITIVITÉLa chronique d’Anne-Marie Royer-Pantin

Depuis près de 150 ans, la fi lière betterave-sucre est le fl euron de l’agro-industrie du Loiret, à travers deux entreprises qui ont su, d’hier à aujourd’hui, conjuguer compétitivité et innovation avec pérennité et responsabilité sociale et environnementale. Qui dit mieux ? De telles performances valent bien une chronique 100 % pur sucre.

Ancienne élève de l’École normale supérieure, médaille d’or de l’Académie d’Agriculture de France pour son œuvre littéraire et son action culturelle en faveur du patrimoine, Anne-Marie Royer-Pantin est écrivain, auteur d’essais, d’ouvrages d’histoire et de nombreux travaux sur le patrimoine local et régional. Sa chronique « Passés composés » propose un éclairage différent du présent et du devenir économiques de notre département, à la lumière d’un passé riche d’expériences originales et fructueuses, de belles aventures et de réussites exemplaires.

Anne-Marie Royer-Pantin

PASSÉS COMPOSÉS

février - mars 2013 52 25

Page 26: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

agenda

//////////////////////////////////////////////////////////////////////AMÉLIORATION CONTINUE

Environnement et développement durable4 avril - Découvrir la démarche RSE mise en place par LYOVEL – Visite du site d’Ormes.

Performance industrielle9 avril - Engager une démarche d’amélioration continue : les outils et les contacts pour être opérationnel.

Santé et sécurité au travail12 avril - Identifier les conséquences pour l’employeur de la réforme de la médecine du travail.

//////////////////////////////////////////////////////////////////////DÉVELOPPEMENT

Innovation7 mars - Innover par les services à l’aide d’un outil simple : la méthode blueprint.

Veille et réseaux sociaux8 mars - Maîtriser les outils web gratuits pour faire votre veille.

International14 mars - Soutenir votre démarche export : le portage international.

//////////////////////////////////////////////////////////////////////

//////////////////////////////////////////////////////////////////////EFFICACITÉ MANAGÉRIALE ET SOCIALE

Mobilité et déplacements26 mars - Sécuriser les trajets professionnels domicile-travail de vos salariés, quel que soit leur mode de transport.

Management et ressources humaines28 mars - Découvrir l’holacratie : une technologie qui réinvente le management.

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POUR PARTICIPER

Participation aux 34 rencontres(dans la limite des places disponibles - sur inscription)L'accès aux rencontres Innovation et Mobilité & Déplacements est gratuit.

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CCI LOIRET

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Chambre de commerce et d’industrie du Loiret - 23 place du Martroi - 45044 Orléans Cedex 1SIRET : 184 500 015 00013 - APE : 9411Z - TVA : FR 15 184 500 015www.loiret.cci.fr

LES RENCONTRESPERFORMANCE

Les entreprises échangent pour progresserPROGRAMME 2013

CCI LOIRET

« Les rencontres m'apportent toutes les dernières informations nécessaires à l'évo-lution de mon activité et à l'amélioration de ma performance. Elles sont concises, enrichissantes et répondent à mes inter-rogations d'industriel. Ces rencontres sont sources d'échanges fructueux avec les autres entreprises de la région. » Vincent NARBAUD BOWDEN SAS à Boynes

« Cela me permet de rencontrer d'autres entreprises, de découvrir des process industriels, des cultures d'entreprises, de créer des liens avec les participants et sur-tout d'échanger sur les bonnes pratiques. Je peux voir si notre entreprise est sur la bonne voie ou plutôt en avance sur certains sujets. Cela me donne aussi des pistes pour démarrer de nouvelles actions. » Christine WENCEK LYOVEL à Ormes

« Les rencontres me donnent la possibilité d'ouvrir mon champ de connaissances vers d'autres types d'entreprises (publiques ou privées). J'apprécie leur convivialité, l'ou-verture d'esprit des participants, la trans-parence des intervenants et la valeur ajou-tée des échanges. » Laurent MERCHIE ANTARTIC SAS à St-Martin d’Abbat

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permet un accès illimité aux services pour l'ensemble des salariés :

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Retrouvez la CCI du Loiret sur :

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LES RENCONTRES PERFORMANCEen mars-avril 2013

26 52 février - mars 2013

Vous souhaitez en savoir plus sur les Rencontres Performance ? Vous inscrire ?Contactez la CCI du Loiret : [email protected]él. : 02.38.77.77.77 - www.lesrencontresperformance.fr

Page 27: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

ENQUÊTE DU MARTROI :LES ENTREPRISES DU LOIRET SONT-ELLES (TOUJOURS) COMPÉTITIVES ?

D’un côté, des dirigeants

pessimistes vis-à-vis du

climat des affaires en général

(83 % des répondants), très

sceptiques sur la compétiti-

vité des entreprises françai-

ses à l’échelon mondial ; de

l’autre, des entrepreneurs du

Loiret qui s’estiment à 93 %

plutôt bien positionnés sur

leur marché ou leur secteur :

tel est le paradoxe de la der-

nière enquête du Martroi

publiée par la CCI du Loiret en

février 2013. Après une année

dense sur le plan de l’actualité

(élection présidentielle, perte

du triple A, mesures de réduc-

tion du défi cit public, instaura-

tion de plans de rigueur dans

plusieurs pays européens…),

les chefs d’entreprises retien-

nent, sur le plan macro-éco-

nomique, une année qui a vu

la situation politique, sociale

et économique se dégrader.

Ils restent réservés sur la

capacité des entreprises fran-

çaises à gagner des parts de

marché à l’étranger et redou-

tent, pour 2013, des scénarios

de croissance nulle, voire de

récession. Un pessimisme

particulièrement marqué chez

les acteurs du BTP ou encore

les négociants, qui ont vu leur

taux de marge se dégrader et

qui dénoncent « un coût du tra-

vail et une pression fi scale trop

lourds ». En tête des mesures

phares du pacte national pour

la croissance, susceptibles

de stimuler la compétitivité

des entreprises, les diri-

geants interrogés retiennent

la réduction du montant des

cotisations sociales et le déve-

loppement de la formation en

alternance. Cette dernière

étant jugée potentiellement

incitative pour le recrutement

futur d’apprentis.

Quand pérennité rime avec adaptabilitéEn dépit de la morosité géné-

rale ressentie, nombreux

sont les chefs d’entreprises

du Loiret qui gardent le cap.

Notamment grâce à la mise

en œuvre, depuis trois ans,

d’une série d’actions au ser-

vice d’une gestion vertueuse

de leur entreprise : outils de

contrôle et de suivi d’activité,

procédures d’amélioration

de la productivité, investisse-

ments et prospection commer-

ciale soutenue. Malgré tout,

41 % des entreprises sollici-

tées confient avoir une tré-

sorerie diffi cile, soit 10 points

supplémentaires par rapport

à 2011, au même niveau qu’en

2008. Si elles concèdent que

les conditions d’accès au crédit

sont aujourd’hui « plus favora-

bles », elles pointent un allon-

gement des délais de paiement

(les prestataires de services

notamment) ainsi qu’une

baisse des taux de marge. Des

taux que seuls 7 % des répon-

dants sont fi nalement parve-

nus à augmenter en 2012. Sur

le front de l’emploi, l’enquête

révèle que la tendance est « à

la stabilité » et que la majorité

des entreprises (BTP excepté)

n’a pas fait varier son effectif

salarié. Questionnés sur une

projection de leur activité en

2013, les dirigeants l’estiment

stable (53 %), 1/3 d’entre eux

envisagent un repli et 15 %

anticipent une hausse, grâce

à des carnets de commande

« rassurants ». Bilan de l’en-

quête ? Les chefs d’entreprises

admettent des diffi cultés, mais

ils font face et s’adaptent aux

mutations. Oui, leurs entrepri-

ses restent compétitives. Ou

en tout cas, ils mobilisent tous

les moyens en leur possession

dans ce but.

Intégralité de l’enquête en ligne

sur : www.id.loiret.cci.fr

Enquête réalisée en partenariat

avec :

Un an après son enquête sur la crise de la dette et ses conséquences sur l’activité économique dans le Loiret, la CCI a interrogé les dirigeants au sujet de la compétitivité de leur entreprise. Entre état des lieux et perception, ils reviennent sur une année 2012 globalement moins chaotique que prévue.

ENQUÊTE DU MARTROIN°17 - Février 2013

Dirigeants : comment appréciez-vous la compétitivité de votre entreprise ?

Introduction

Dans notre dossier de janvier 2012, consacré à la crise de la dette et aux perspectives d’activité annuelles, les dirigeants nous faisaient part d’un climat plein d’incertitudes et étaient emprunts d’un certain pessi-misme pour les mois à venir (repli d’activité).

Depuis, plusieurs évènements économiques ou poli-tiques marquants ont été de nature à impacter l’acti-vité des entreprises : élection présidentielle, perte du triple A, mesures de réduction du déficit public, mise en place ou renforcement de plans de rigueur dans plusieurs pays européens…

Au regard de ces éléments, il nous a semblé oppor-tun de dresser un bilan de l’année 2012 : quelles ont été les améliorations constatées ? Quelles difficultés sont apparues ? Comment est ap-préciée la compétitivité des entreprises fran-çaises (macro-économie) et celle des entre-prises interrogées (micro-économie) ? Quelles sont les mesures phares du pacte de com-pétitivité pour les dirigeants ? Existe-t-il des facteurs clés de succès pour les entreprises ?

Au-delà de ce bilan, nous avons souhaité identifier les perspectives pour 2013. Dans ses projections de fin d’année pour l’économie française, l’INSEE a revu les prévisions de croissance à 0,1% en 2012 et à 0,4% en 2013. Elles laissent au-gurer une timide amélioration de la situation écono-mique du pays.

Au travers de cette enquête et en se référant au bilan 2012 et aux perspectives 2013, nous tenterons de répondre à la question suivante : la crise est-elle derrière nous ?

Pour mieux appréhender l’ensemble de ces enjeux, nous avons interrogé 150 dirigeants de PME du Loiret répartis dans les secteurs du BTP, du com-merce de gros, de l’industrie et des services aux en-treprises, entre le 10 décembre et le 11 janvier 2013.

Trois aspects ont été évoqués : la situation macro-économique de la France, le bilan de l’activité 2012 et les prévisions 2013 des entreprises du Loiret, et enfin les enjeux de la compétitivité en s’ap-puyant sur les mesures du pacte de compétitivité.

Une publication de la CCI LOIRET

En partenariat avec

Sommaire :

Une perception du contexte macro économique morose

Une situation micro économique en décalage

Un véritable effet de ciseaux

Des entreprises pénalisées par un taux de marge insuffisant

Des perspectives 2013 encore incertaines

Une frilosité des investissements malgré des conditions de financement plus favorables

Pour l’emploi : un bilan et des perspectives rela-tivement stables

L’ouverture à l’international : un facteur clé de succès

Conclusion : au regard du bilan 2012 et des perspectives 2013, la crise est-elle derrière nous ?

février - mars 2013 52 27

Page 28: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

CCI INFOS

Les données relatives à

l’immatriculation d’un

établissement au registre

du commerce et des sociétés

(RCS), telles que la raison

sociale, l’adresse, l’activité,

le code NAF, le capital, et la

date de début d’activité, sont

des données publiques. Elles

sont reprises sur l’extrait

K-bis fourni par le greffe du

tribunal de commerce, ainsi

que dans le fichier consulaire

que la CCI du Loiret tient à

jour dans le cadre de sa mis-

sion de service public.

Ce fichier est régulièrement

enrichi d’informations éco-

nomiques collectées auprès

des entreprises du ressort de

la CCI, à des fins juridique et

administrative (organisation

des élections consulaires),

informative (diffusion du

magazine Loiret Eco), pro-

motionnelle (mise en ligne

sur le site www.fichentre-

prise.com) et commerciale

(vente en ligne de fichiers

sur www.id.loiret.cci.fr).

Conformément à l’article 39

de la loi n° 78-17 du 6 jan-

vier 1978 modifi ée relative à

l’Informatique, aux Fichiers

et aux Libertés vous pouvez

obtenir communication et, le

cas échéant, rectification ou

suppression des informations

concernant votre entreprise

en vous adressant auprès de

notre service fi chier à l’adresse

suivante [email protected]

Pour en savoir plus :• 02 38 79 23 49• [email protected]• www.orleans.fr

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de la ZFU (Zone Franche Urbaine) de l’Argonne et bénéficiez d’avantages fiscaux et sociaux.

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Zone Franche Urbaine

Orléans Argonne Prolongatio

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jusqu’en

2014

28 52 février - mars 2013

ACCÈS AUX DONNÉES DES ENTREPRISES INSCRITES AU RCS

Page 29: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

La vie d’une entreprise est loin d’être un long fl euve tranquille.

Une gestion de trésorerie prudente, doublée d’une planifi ca-

tion fi nancière rigoureuse, préservent, la plupart du temps, le chef

d’entreprise de toute déconvenue impromptue. Elles lui permet-

tent, en outre, d’envisager plus sereinement le développement de

son entreprise. Néanmoins, même dans des conditions optima-

les, anticiper un changement de stratégie, franchir un nouveau

cap - développement, croissance externe, innovation… - restent

des étapes délicates, parfois diffi ciles à négocier. Pour faciliter

leur prise de décision, la CCI du Loiret propose aux dirigeants de

PME un accompagnement personnalisé. La formule permet, sous

forme d’entretiens confi dentiels, d’évaluer précisément la situa-

tion économique de l’entreprise, de chiffrer son besoin fi nancier

global et d’estimer la marge de manœuvre fi nancière, en partena-

riat avec les conseils habituels de l’entreprise (expert-comptable,

banque…). Documents de gestion, comptabilité analytique, chaîne

de valeur, carnet de commandes et business plan sont autant de

points passés en revue avec le chef d’entreprise. Par ailleurs, la

nouvelle offre élaborée par la CCI du Loiret englobe également

une mise en relation avec les organismes fi nanceurs, et peut aller

jusqu’à un soutien pendant les négociations. Également incluse

dans ces prestations : la participation aux ateliers « Optimiser

mon crédit fournisseurs » et « Négocier ou renouveler mes lignes

de trésorerie bancaire ».

Contact : Marie-Claude Marcault - Tél. : 02.38.77.77.94

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FINANCER SES PROJETS : LA CCI DU LOIRET CRÉE UNE NOUVELLE OFFRE POUR LES DIRIGEANTS DE PME

Assurer la pérennité de son entreprise, c’est aussi en maîtriser la gestion. Anticiper son développement, trouver les appuis nécessaires pour le fi nancer, restent des étapes décisives pour les dirigeants de PME. Pour les aider à bien appréhender ces questions, la CCI du Loiret propose un accompagnement personnalisé.

ESPACE ENTREPRENDRE DE LA CCI :

UNE NOUVELLE ADRESSE POUR LES CRÉATEURS-REPRENEURSDepuis fi n janvier, les porteurs de projets accompagnés par la CCI du Loiret sont accueillis 6 rue de Joie à Fleury-les-Aubrais. À leur service :- un suivi personnalisé avant et après création/reprise, avec un

interlocuteur unique,- toutes les expertises de la

création/reprise en un même lieu,

- un accès privilégié auprès des partenaires fi nanciers de la CCI pour le fi nancement de leurs projets.

Pour connaître le programme des réunions, faire une demande d’accompagnement personnalisé ou télécharger son modèle de business plan : www.loiret.cci.fr, onglet « Création-Transmission-Reprise »

Espace Entreprendre CCI du Loiret

6 rue de Joie - 45400 Fleury-les-Aubrais

février - mars 2013 52 29

Page 30: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

CCI INFOS

Accompagner la croissance d’une

entreprise grâce au recrutement de

nouveaux talents, sans compromettre

l’équilibre entre masse salariale et ren-

tabilité, c’est l’équation rendue possible

grâce au dispositif Ardan Centre. Sa

vocation : soutenir les projets de déve-

loppement d’une PME (moins de 100

salariés) en lui permettant de recruter

un stagiaire pendant une période de six

mois. Si son principal atout réside dans

l’absence d’obligation contractuelle pour

l’entreprise, celle-ci doit néanmoins,

parmi les critères d’éligibilité, justifi er de

la création d’un nouveau poste ou d’une

nouvelle activité. La PME doit en outre

affi cher « une situation fi nancière suffi -

samment stable, favorisant l’embauche

du candidat à l’issue du stage Ardan »,

avoir plus d’un an d’existence, et n’avoir

procédé à aucun licenciement économi-

que l’année précédent le recours au dis-

positif. Enfi n, le montant de la rémunéra-

tion du stagiaire (impérativement inscrit

à Pôle Emploi), reste fi xé par l’entreprise,

qui en supporte environ 65 %*. Co-fi nan-

cés par Pôle emploi, le Conseil régional

et le Feder (Fonds européen de dévelop-

pement régional), 210 dispositifs Ardan

ont été mis en œuvre en région Centre

l’an passé. La CCI du Loiret vise, pour sa

part, l’accompagnement de 35 entrepri-

ses en 2013.

* Base = salaire net.

Contact : Sonia Bertin

Pôle Développement des entreprises

Tél. : 02 38 77 77 88

[email protected]

ARDAN, LE DISPOSITIF QUI BOOSTE LE DÉVELOPPEMENT DES ENTREPRISES

En 2012, ce sont 23 entreprises du Loiret qui ont bénéfi cié, par l’intermédiaire de la CCI du Loiret, du dispositif ARDAN CENTRE. 261 000 euros d’avantages fi nanciers pour pouvoir tester la viabilité d’un projet tout en en minimisant les risques. Explications.

30 52 février - mars 2013

« LA FORMULE M’A PARU D’EMBLÉE INTÉRESSANTE »

L’entreprise Bourgoin (Ormes), spécialisée dans la fabrication de bâches, a recruté en CDI le stagiaire

ARDAN accueilli en juin dernier. Accompagnée par la CCI du Loiret, Nathalie Meunier, secrétaire de

direction, revient sur la démarche de l’entreprise.

Avec une agence à Ormes et une à Blois (dans un tout nouveau bâtiment), et la diversifi cation récente de son activité aux bâches pour bassins de rétention et réserves d’eau, l’entreprise Bourgoin a rapidement constaté les limites de l’absence de service marketing. « Je cumule plusieurs fonctions en plus du secrétariat de direction, dont la communication. Faute de temps - et de compétences, il faut le reconnaître - quand il a fallu développer notre nouvelle activité, le site web dédié, notre présence sur les salons professionnels, organiser les campagnes d’e-mailing, je me suis interrogée sur la possibilité de créer un service marketing » confi e Nathalie Meunier. Orientée vers la CCI du Loiret par le Cabinet de recrutement Acteam Pro, la solution ARDAN s’impose très vite. « La formule m’a paru d’emblée intéressante, moi qui avais du mal à évaluer si la future fonction nécessiterait un plein-temps et si les retombées seraient au rendez-vous. Sans occulter les aides fi nancières, sans lesquelles je n’aurais vraisemblablement pas concrétisé la démarche » admet-elle. Rapidement perceptibles, les retombées ont débouché, en décembre dernier, au recrutement du candidat ARDAN en CDI.

www.bache-bourgoin.com

www.citerne-souple-bourgoin.com

Page 31: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

Cré

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os :

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Page 32: Loiret eco fevrier-mars-2013-52

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ORLÉANS

PARIS

Châteauneufsur Loire

La FertéSt. Aubin

Montargis

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MalesherbesA10 A6

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LES MISSIONS DE L’ADEL

L’objectif de notre équipe est de faciliter les initiatives d’implantations et de développements sur l’ensemble du territoire du Loiret.À l’écoute des entreprises, nous préparons l’avenir de l’économie départementale, en partenariat avec l’ensemble des acteurs économiques notamment les collectivités (Conseil général du Loiret, Agglos, Communautés de communes, etc.)

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de Recherche en Cosmétologie

Orléans 8 et 9 octobre 2013

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Développements d’Amazon (Gidy), des Crudettes (Châteauneuf/Loire), du centre R&D de LVMH (St Jean-de-Braye).

L’emploi est une priorité : www.emploi-loiret.com

Les chiffres 2012 du portail-emploi de l’ADEL918 offres mises en ligne2 800 candidatures transmises120 000 connexions