40
L’INNOVATION PAR LES SERVICES, formidable levier de croissance n°33 septembre 2010 10 INDUSTRIE Art et Floritude investit avec succès l’univers contemporain 18 CRÉATION Valérie Faivre, précieuse aide administrative 17 DÉVELOPPEMENT DURABLE Normacadre, entreprise équitable Jean-Pierre Benoist, directeur de Cofob

LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Le magazine économique de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Loiret pour le mois de septembre 2010

Citation preview

Page 1: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

L’INNOVATION PAR LES SERVICES, formidable levier de croissance

n°33septembre

2010

10 INDUSTRIE

Art et Floritude

investit avec

succès l’univers

contemporain

18 CRÉATION

Valérie Faivre,

précieuse aide

administrative

17 DÉVELOPPEMENT

DURABLE

Normacadre,

entreprise équitable

Jean-Pierre Benoist,

directeur de Cofob

Page 2: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

Partagerles valeurs de l’entreprise

Pour cet événement :7 150 visiteurs

170 animateurs 148 panneaux de présentation réalisés

6 000 mètres de rubalise18 stands aménagés

1 agence : XCPH Organisation

7 bis, rue de l ’ Industrie / Z.A. les Montées / 45073 Orléans Cedex 2 / 02 38 56 60 54

www.xcph.com

Page 3: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

édito

septembre 2010 33 3

VOTER,c’est donner du poids à votre entreprise !

D’ici la fi n de l’année, les chefs d’entreprises que vous

êtes vont aller voter. Voter pour élire les futurs mem-

bres titulaires et délégués consulaires de la CCI, voter

pour peser sur les orientations stratégiques locales et

régionales des années à venir. Car les CCI sont bien

investies de missions de taille : non seulement elles

ont pour vocation de représenter l’industrie, le com-

merce et les services auprès des pouvoirs publics,

mais elles ont pour rôle de contribuer au développe-

ment économique, à l’attractivité et à l’aménagement

des territoires, ainsi qu’au soutien des entreprises.

Le Loiret compte près de 19 000 entreprises inscrites

au registre du commerce et des sociétés, le geste n’est

donc pas anodin et je vous invite à user pleinement

de votre droit de vote le moment venu ! À l’heure

où nous bouclons ce magazine, de nombreuses

inconnues subsistent (date précise du scrutin, de la

proclamation des résultats…). Dès que nous serons

en possession d’éléments défi nitifs, nous diffuserons

ces informations sur www.loiret.cci.fr.

En ce début du mois de septembre, nous entrons de

plain-pied en période pré-électorale et sommes à ce

titre tenus d’observer une certaine réserve, sans toute-

fois modifi er la conduite habituelle de nos actions aux

services des entreprises ! C’est la raison pour laquelle

vous remarquerez quelques changements, comme

la suspension de certaines rubriques (Perspectives ,

Élections consulaires) dans Loiret Eco…

Juste avant l’été, la mobilisation collégiale des acteurs

économiques locaux aux côtés de la Ville d’Orléans

et du Conseil général du Loiret autour du projet de

Ligne à Grande Vitesse (LGV) Paris-Orléans-Clermont

Ferrand-Lyon s’était révélée à la hauteur des enjeux

pour l’avenir d’Orléans et de la région.

Étonnamment, une enquête que nous avons menée

début juillet auprès des entrepreneurs du bassin

d’Orléans et du canton de Pithiviers démontre que

vous êtes près d’une entreprise sur deux à ignorer

l’existence même du projet. Et pourtant, comme

cette enquête le fait ressortir également, la desserte

d’Orléans par la LGV est capitale : pour un accès rapide

à l’Ile-de-France, à Paris et ses aéroports ; pour une

liaison directe aux autres villes de France et le déve-

loppement d’une économie interrégionale ; pour un

raccordement au réseau ferroviaire européen !

Gardez les yeux bien ouverts, il est impératif que vous,

dirigeants, apportiez votre pierre à l’édifi ce.

///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

Faites avancer le débat économique !

www.blogdupresident.loiret.cci.fr

Page 4: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

tableau de bord

4 33 septembre 2010

INDICATEURS ET CHIFFRES CLÉS du Loiret

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

juill. août

Créations

Radiations

oct.sept nov. déc. jan. 10 fév. mars avril maijuin

143

105

la Loire

Source : Observatoire économique - CCI du Loiret, janvier 2009

Patay

Orléans

Jargeau

Châteauneufsur Loire

Sullysur Loire

Gien

Briare

ChâtillonColigny

Château-Renard

Lorris

Montargis

Beaunela Rolande

Pithiviers

Malesherbes

Puiseaux

Neuvilleaux Bois Courtenay

Ferrières

Bassin de Vie deSouppes sur Loing

Bassin de Vied'Angerville

Bassin de Viede Toury

Bassin de Viede Châteaudun

Beaugency

La Ferté Saint Aubin

Meungsur Loire

0

5

10

15

20

25

Produits

manufacturés

dont

biens

durables

mai 2009

21 732

8 621 8 711 9 022

21 997

évolution sur 1 mois

22 151

avril 2010 mai 2010

évolution sur 1 mois

0,7 %

évolution sur 1 an 1,9 %

évolution sur 1 an 4,7 %

3,6 %

en millions

d’euros

Créations et radiations d’entreprisesSource > CCIL

Créations d’entreprises par bassin de vieSource > CCIL – mai 2010

Dépenses de consommation des ménagesSource > Insee

Permis de construire autorisésSource > Direction Régionale de l’Équipement

4e trimestre 2007 2008 Évolution

Logements (nbr) 1 352 1 712 27 %

Locaux d’activités (m²) 220 787 276 043 25 %

Taux de chômageSource > Insee

1e trimestre Variation sur Variation sur 2010 un trimestre un an

Loiret 8,7 % -0,1 pt + 1,2 pt

Centre 8,8 % 0 pt + 1 pt

France 8,5 % -1,1 pt + 0,9 pt

Occupation et fréquentation hôtelièreSource > Insee/Ministère délégué au tourisme/CRT

Centre Loiret variation sur un an

Taux d’occupation 60,2 % 57,2 % 0 pt

mai 2010

Fréquentation hôtelière 566 953 126 458 - 1,1 %

mai 2010 - nuitées

Commerce extérieur dans la régionSource > Douanes

en milliers d’euros Région Centre Loiret Part (T1 - 2010) (T1 - 2010) Loiret

Exportations 3 690 851 1 304 054 35,33 %

Importations 3 466 651 1 262 295 36,41 %

Soldes 224 200 41 759 –

Beaugency 2

Briare 2

Châteaudun 1

Châteauneuf-sur-Loire 7

Château-Renard 3

Châtillon-sur-Loire 2

Courtenay 2

Ferrières 1

Gien 5

Jargeau 3

La Ferté Saint-Aubin 1

Lorris 1

Meung-sur-Loire 2

Montargis 26

Neuville aux Bois 3

Orléans 72

Patay 2

Pithiviers 5

Puiseaux 1

Souppes 1

Sully-sur-Loire 4

Page 5: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

03 édito04 tableau de bord06 actualités

08 made in Loiret

10 industrieArt et Floritude investit avec succès l’univers contemporain

13 commerceShu Uemura : l’atelier de coiffure qui éveille les sens

14 servicesJean-Louis Courteaud, maître ès cybercriminalité

17 développement durableNormacadre, entreprise équitable

18 créationValérie Faivre, précieuse aide administrative

23 à tableLa Villa Pryvé, simplement bon

24 dossierL’INNOVATION PAR

LES SERVICES,

formidable levier de

croissance

Le Loiret et région

Centre sont en train de

devenir un territoire de

pointe dans le domaine

l’innovation par les

services, avec le premier pôle d’excellence

de France dédié à ce domaine, Nekoé, ainsi

que de nombreuses initiatives avant-gardis-

tes et actions collaboratives originales. Une

stratégie d’avenir pour améliorer la com-

pétitivité des entreprises. La France accuse

encore un certain retard mais la révolution

est en route.

31 passés composésLe devoir d’innover, le pouvoir de réaliser, le désir de partager

32 CCI infos

sommaire

septembre 2010 33 5

n° 33septembre 2010Magazine de la CCI du Loiret

ADMINISTRATION

Hôtel consulaire23, place du Martroi45000 OrléansTél. 02 38 77 77 77Fax 02 38 53 09 78

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Bruno Jacquemin

DIRECTRICE DE LA RÉDACTION

Emmanuelle Brier-Levitte

RÉDACTRICE EN CHEF

Gaëlle Lepetit

RÉDACTION

Gaëlle LepetitMarie Belhomme (p.14, 18 et 24 à 30)

DIFFUSION

Chantal Legris

CONCEPTION

www.enola-creation.fr

PHOTOS

Didier Depoorter

IMPRESSION

Imprimerie Nouvelle

PUBLICITÉ

Sylvia FromenteaudTél. 02 38 77 77 22

TIRAGE

21 000 exemplairesN° ISSN : 1955-0642

CONTACT CCI - RÉDACTION

Tél. 02 38 77 77 [email protected]

PRÉSIDENT DE LA CCI

Yves BroussouxTél. 02 38 77 77 75www.blogdupresident.loiret.cci.fr

LA CCI SUR INTERNET

www.loiret.cci.fr

Le CFSA de l’AFTEC d’Orléans est certifié ISO 14001, version 2004 et ISO 9001, version 2008 : Conception et réalisation de formations diplômantes par alternanceAvec le concours du Conseil régional du Centre et du Fonds Social Européen

L’INNOVATION PAR LES SERVICES, formidable levier de croissance

n°33septembre

2010

10 INDUSTRIE

Art et Floritude

investit avec

succès l’univers

contemporain

18 CRÉATION

Valérie Faivre,

précieuse aide

administrative

17 DÉVELOPPEMENT DURABLE

Normacadre,

entreprise éthique

Jean-Pierre Benoist,

directeur de Cofob

13

23

14

18

Page 6: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

Accompagner, dans un lieu unique,

entrepreneurs et PME dans « la ges-

tion de leurs projets patrimoniaux ou liés

au cycle de vie de l’entreprise » : telle

est la vocation de la nouvelle Maison des

entrepreneurs d’Orléans (située rue des

Jonquilles à Saran) inaugurée par Michel

Pébereau, président du groupe BNP Pari-

bas au début de l’été. Première du genre

dans la région Centre et précédant celle

de Tours, il s’agit pour la « première ban-

que de la zone euro par le montant des

dépôts » de la 20ème ouverture sur une

soixante programmée d’ici 2011 dans

toute la France. Au total, neuf collabora-

teurs, dont deux conseils en banque pri-

vée et sept chargés d’affaires entreprises,

sous la coordination de Laurent Dionis du

Séjour, seront présents pour permet-

tre aux dirigeants de gérer en un seul et

même lieu leurs besoins professionnels et

personnels. Selon BNP Paribas, la création

de ce concept inédit doit accroître la proxi-

mité avec ses clients et s’inscrit dans une

volonté, plus globale, « d’accompagner

les entrepreneurs dans un contexte diffi -

cile ». Pour preuve, l’opération annoncée

de développement du crédit à l’investis-

sement de 40 000 PME, artisans et com-

merçants. La banque s’engage à faire « au

moins un milliard d’euros de nouveaux

crédits d’investissements par trimestre

d’ici fi n 2010, soit au moins cinq milliards

d’euros sur 15 mois ». L’enveloppe consa-

crée au renforcement des fonds propres

(et quasi-fonds propres) a quant à elle été

triplée pour atteindre 150 millions d’euros

et la banque a lancé une offre de prêts par-

ticipatifs pour les PME, complémentaire à

celle d’Oséo.

6 33 septembre 2010

actualités

Maison des entrepreneurs d’Orléans :

BNP Paribas invente un accompagnement inédit

Techniques Sylvicoles et Agricoles

Remédiantes, ou TSAR : tel est l’inti-

tulé du projet que Richard Clutier, PDG

d’Ecologistique, a présenté offi ciellement

le 5 juillet dernier, en présence de la Sous

Préfète de l’arrondissement de Montargis.

L’entreprise de Courtenay, spécialisée

dans la fabrication et le conditionnement

de produits détergents et cosmétiques,

mais aussi dans le recyclage et la valori-

sation d’emballages, a mué une partie de

ses terrains en site pilote. L’idée ? Propo-

ser l’utilisation des parcelles de l’entre-

prise et de ses effl uents, en association

avec la Fromagerie Les Courtenay, afi n de

produire de la biomasse grâce à des cultu-

res dédiées (comme les saules). Une pro-

duction sans pollution du milieu, accélérée

et optimisée par la valorisation d’effl uents

de station d’épuration. TSAR, imaginé dès

1996 par Richard Clutier, s’appuie sur

l’équation suivante : les contraintes envi-

ronnementales sur les résidus industriels

deviennent de plus en plus drastiques, les

coûts de retraitement des effl uents vont

croissants et de très grandes surfaces

agricoles restent inexploitées. Autant

de paramètres conjugués qui favorisent

l’émergence de solutions énergiques

alternatives. Face à l’effi cacité du dispo-

sitif, l’entreprise prévoit de faire passer la

surface de saules plantés de 3 à 5 ha. Inté-

gré dans le tout nouveau pôle de compé-

ti ti vi té Ecotechnologies DREAM (Durabi-

lité de la Ressource en Eau Associée aux

Milieux), TSAR doit y gagner davantage de

moyens et une meilleure visibilité natio-

nale et européenne. Emblématique des

synergies possibles entre le public et le

privé ainsi que de la mutualisation des

ressources entre PME, le projet s’inscrit

dans une spirale vertueuse : vecteur de

communication au service des valeurs de

l’entreprise, respect de l’environnement,

innovation, création d’emploi. À ce titre, il

pourrait bien faire des émules.

www.ecologistique.fr

www.poledream.org

Dream et Écologistique, un exemple

de synergies public/privé réussies Dites « Smart Electricity Cluster » !

Pour accompagner ses nouvelles orientations stratégiques, le pôle

S2E2 vient de se doter d’un nouveau logo et d’une nouvelle signature :

« Smart Electricity Cluster ». Présidé par Thierry Allard (Wirecom

Technologies), le pôle s’est affi rmé au fi l des ans comme un « pôle de référence sur les technologies de

l’électricité intelligente, au service de la gestion de l’énergie, œuvrant

sur trois marchés : les EnR, les bâtiments et les équipements &

produits nomades ». D’ici 2012, S2E2 vise un développement qui passe par

l’ouest de la France (pays de Loire, Poitou-Charentes et Bretagne) et va concentrer sa R&D sur les « smart

grids », des réseaux électriques intelligents.

www.s2e2.fr

De g. à dr : Laurent Dionis Du séjour,

coordonnateur de la MDE, Emmanuelle

L’Evêque Mannino, directrice des agences

du Loiret et du Cher, Michel Pébereau,

président de BNP Paribas, et Bruno Parée,

directeur du Centre d’Affaires Entreprises.

Page 7: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010
Page 8: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010
Page 9: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

9 33 septembre 2010

C’est par conviction de son dirigeant que l’agence de conseil en communication patricegabin.com

a développé une gamme de supports d’exposition écologiques. Objectif : contribuer à réduire l’im-

pact environnemental de l’entreprise orléanaise comme celui de ses clients. Commercialisé sous

la marque BioStand, le matériel d’exposition utilise des structures en bois de bouleau issu de forêts

françaises gérées durablement (pour une empreinte carbone réduite). Le support visuel est quant à

lui réalisé sur une toile issue du recyclage (papier ou bâche), de fabrication française et imprimable

par l’agence elle-même avec des encres éco-solvant. Les stands (différents formats modulables, mais

aussi un comptoir, un totem et un porte-documents) sont livrés dans des tubes cartons (recyclés), des

boîtes en bois (label FSC) ou des sacs en chanvre ou coton bio. Cerise sur le gâteau : la structure en

bois peut-être conservée par le client pour être réutilisée et la bâche imprimée, rapportée à l’agence,

sera réinjectée dans un circuit de recyclage. www.patricegabin.com

Éviter d’être encombré d’une assiette d’une main et d’un verre dans l’autre lors de cocktails,

pique-nique ou vernissage, tout en étant libre de serrer des mains ou tenir son sac : c’est l’as-

tucieuse idée imaginée par le designer industriel Philippe Starck pour la société International

Plastic Industrie (IPI). Ingénieux et ludique - un picot sur une assiette ronde ou carrée, sur lequel

vient se fi cher verre, fl ûte à champagne, tasse ou bol - le « kit main libre » est élaboré sur la base

d’une matière plastique injectée totalement recyclable. Un savoir-faire que maîtrise l’éditeur-

fabricant de Chilleurs-aux-Bois spécialisé dans la vaisselle à usage unique pour les collectivités

mais aussi l’hôtellerie, la promotion publicitaire, l’activité traiteur, le food service et le catering

ferroviaire, maritime et aérien. Déclinée en trois couleurs (argent, ivoire et terracotta), la vaisselle

éphémère Lux by Starck with Ipi est même lavable avant d’être jetable. www.ipi.fr

40 % de notre consommation d’eau est utilisée pour l’hygiène corporelle : forte de ce constat,

l’entreprise Tes-hydro élabore depuis 20 ans des douches à la fois design et économes en eau.

Basée à Juranville, la société pionnière dans l’hydromassage revendique un positionnement

haut-de-gamme, entièrement made in France. Si l’entreprise innove en permanence - douche

à l’italienne avec hydromassage aromathérapique, associations d’huiles essentielles, de chro-

mathérapie… - elle se démarque en 2010 avec deux produits phares. Le premier, l’Infi niTes,

a remporté le 1er prix « coup de cœur » au salon Idéobain 2010. Conçue pour les « amoureux

des douches longues qui n’en fi nissent plus », cette douche ne consomme que 5 litres en 10

minutes (contre 180 avec un système classique) pour un agrément identique. Le second est

un vrai succès, comme le confi e son dirigeant, Jean-Brice Bigourdan : la DelicaTes, colonne

à brumisation (photo) promet des douches « d’une grande sensualité » et une consommation

d’eau divisée par six. www.tes-hydro.com / www.balneotv.fr

ÉCOLOjusqu’au bout… des stands

UN « KIT MAIN LIBRE »éphémère signé Starck

HAUTES SENSATIONS,basse consommation

MADE IN LOIRET

Votre entreprise, située dans le Loiret, crée, développe, vend ou distribue un produit ou un service innovant,

original, particulier ? Adressez une photo haute défi nition du produit/service ainsi que toute documentation

relative (catalogue, communiqué de presse…) par courrier électronique à [email protected] – Objet :

Made in Loiret.

Page 10: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

10 33 septembre 2010

Le point commun entre une dis co thèque

appartenant au Prince d’Arabie Saou-

dite, la villa de Michael Schumacher à

Gstaad, les restaurants londoniens d’Alain

Ducasse et d’Hélène Darroze ou encore

l’ambassade du Tchad à Paris ? Ils abri-

tent tous des luminaires fabriqués par

Art et Floritude. L’entreprise, dirigée par

Guillaume et Sophie Arnoux depuis 1994,

a élargi depuis cinq ans sa clientèle. Aux

boutiques de luminaires et de décoration,

qui diffusent des pièces en ferronnerie

habillées de feuillage et de fl eurs en por-

celaine, l’entreprise a désormais ajouté

architectes d’intérieurs et décorateurs de

renom. Un changement de stratégie qui

s’avère payant, comme l’explique le diri-

geant : « j’ai senti venir la demande de plus

en plus pressante de luminaires contem-

porains, nous avons donc progressivement

élargi notre gamme, d’abord avec les

créations de Benoît Vieubled, mais aussi

avec des collections plus contemporai-

nes en terme de design et de fi nition ».

Le virage est franc lorsque le feuillage se

mue en pastilles ou en galets, « toujours

en métal », et que les fl eurs en porcelaine

deviennent pétales. En janvier 2010, après

une présence remarquée au Salon Maison

et Objet sur un stand designé par Pierre-

Yves Rochon, Art et Floritude voit le nom-

bre de ses contacts littéralement décoller.

Si la société fait appel à des designers pour

éditer leurs créations (Jean-Philippe Nuel,

Stanislassia Klein pour Stella Cadente…),

elle réalise aussi des pièces exclusives.

Comme ce plafonnier en pastilles de

métal or blanc et noir de 2,50 m de diamè-

tre signé India Mahdavi (IMH Agency), qui

orne le hall du restaurant d’Hélène Dar-

roze à Londres (The Connaught). Ou la très

aérienne et audacieuse sculpture de 12 m

de long en feuilles blanches et chromées,

située dans le restaurant d’Alain Ducasse

(The Dorchester), à Londres toujours, des-

sinée par Patrick Jouin.

Une réussite collectiveAvec des agents aux États-Unis, au

Benelux et en Italie, ainsi qu’un showroom

à Milan, l’entreprise réalise 60 % de son

CA à l’export, CA qui a enregistré des

hausses respectives de 12 %, 25 % et 35 %

en 2006, 2007 et 2008. Ce nouveau souffl e,

Guillaume Arnoux tient à le partager avec

son équipe de huit salariés, « qui a évolué

en même temps que l’entreprise et qui se

montre toujours prête pour de nouveaux

défi s ». Il a d’ailleurs exclusivement dédié

depuis septembre 2006 une commerciale,

Laure Allain, à sa clientèle d’architectes et

de décorateurs. Il a également recruté un

homme clé, son chef d’atelier, ferronnier

d’art depuis 34 ans. Avec lui et grâce à son

exceptionnel savoir-faire, il ambitionne de

lancer d’ici deux ans une nouvelle gamme

de ferronnerie d’art : portails, rampes

d’escalier, mobilier… Pour cela, Guillaume

Arnoux va d’abord lancer un chantier prévu

fi n 2008 (prudemment reporté pour cause

de crise économique) : le doublement de

la surface de ses locaux, 780 m² dédiés à

la création.

www.artetfl oritude.fr

L’ENTREPRISE DE BEAULIEU-SUR-LOIRE, SPÉCIALISÉE DANS LA FABRICATION

DE LUMINAIRES D’INSPIRATION XVIIIÈME, A ÉTOFFÉ SON OFFRE AVEC DES

RÉALISATIONS CONTEMPORAINES. ET SIGNE, EN COLLABORATION AVEC

ARCHITECTES ET DESIGNERS, DES PIÈCES RAFFINÉES… ET UNIQUES.

Coopération laboratoires publics

de recherche / entreprises : ça se

passe en ligne !

Faciliter les rencontres entre les entreprises et la recherche

publique : telle est la vocation du site Internet mis en place par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR), en partenariat avec les principaux

réseaux nationaux d’innovation(1). www.lemoteurdelarecherche.fr, en agrégeant

gratuitement les bases de données publiques, répond aux questions

des entreprises qui veulent mener des projets de R&D en partenariat

avec des structures publiques : accès aux appels à projets, cartographie

de l’ensemble des acteurs de la recherche publique, informations sur les brevets et technologies issus de la recherche publique, recrutement de

docteur ou doctorant… Une initiative du Ministère de l’Enseignement

supérieur et de la Recherche pour diffuser plus largement les travaux

des laboratoires publics et leur permettre de se transformer en projets « créateurs de valeur et d’emploi ».

www.lemoteurdelarecherche.fr

industrie

Béatrice Boulanger

salariée de l’entreprise

ART ET FLORITUDEinvestit avec succès l’univers contemporain

Page 11: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

Pour en savoir plus, www.marsfrance.fr

Mars Petcare & Food France produitet commercialise des aliments préparéspour animaux de compagnie mais aussi

du riz, du blé et des sauces.

Installée depuis 1973 à St-Denis-de-l’Hôtel – siège social de notre entreprise – notre usine est spécialisée dans la préparation d’aliments en boites et en pochons pour chiens et pour chats commercialisés notamment sous les marques Pedigree®, Whiskas®, Sheba® et Cesar®.

Nous élaborons des repas de qualité, équilibrés et complets afin de répondre jour après jour aux besoins nutritionnels de nos compagnons à quatre pattes. Nous opérons en réduisant au maximum notre impact sur l’environnement, notamment la gestion des déchets et des eaux et notre émission de CO2. Depuis 2006, notre usine est certifiée ISO 14001.

Pour le bonheur de toute la famille, nous commer-cialisons aussi une gamme variée d’aliments. Nos marques Uncle Ben’s®, Ebly® et Suzi Wan® privilégient les aliments sains, auxquels toute maman peut se fier, et les aliments rapides et faciles à cuisiner, sans jamais faire aucune concession sur le goût.

La France est un pays clef pour le groupe MARS. C’est parce que nous innovons et investissons sur notre territoire que nous nourrissons un esprit de conquête renforcé sur nos marchés.

Attachée au Loiret depuis plus de 35 ans

Page 12: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

Tout savoir sur l’opération : http://loirepropre.loiret.cci.fr

partenaire prémium

Plus de 20 entreprises se mobilisent pour l’environnement :

une illustration concrète de la force du réseau LOIRET Ecobiz

L O I R E - C E N T R E

SAMEDI 18 SEPTEMBRE 2010

L’opération 2009, déjà un succès :

10 entreprises

270 salariés et leur famille

15 communes partenaires

28 km de berges de Loire nettoyées

4,5 tonnes de déchets collectés.

www.loiret-ecobiz.fr

Page 13: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

commerce

« Au Japon, tous les maquilleurs sont

aussi des coiffeurs. Pour Shu Uemura,

le maquillage et la coiffure se complè-

tent pour créer une beauté harmonieuse

et universelle ». Ainsi résumé dans la

très graphique brochure Shu Uemura,

le concept – art of hair (1)– date de 2007,

quelques années après le rachat de la

marque par le groupe L’Oréal (CA : envi-

ron 70 M€ au Japon). Un succès immé-

diat que le créateur japonais, déjà pionnier

dans l’art du maquillage, ne connaîtra pas

puisqu’il décédera quelques mois avant

le lancement des ateliers de coiffure qui

portent son nom. Pour Mickaël Ferreira

et Mathieu Lemaire, déjà à la tête d’une

enseigne Bulle d’Hair à Olivet depuis

août 2007, l’ouverture du salon Place de

la République à Orléans est l’occasion de

« monter en gamme ». Originalité de l’of-

fre : des massages capillaires d’inspiration

Shiatsu, couplés à l’utilisation de produits

composés d’ingrédients rares, dont les

effets s’ajoutent les uns aux autres. « Les

Japonaises prennent grand soin de leur

peau et peuvent utiliser jusque sept pro-

duits » explique Mathieu Lemaire. À côté

des prestations classiques (coupe, cou-

leur…), Bulle d’Hair propose plusieurs

« cérémonies de beauté ». De 15 minu-

tes pour une initiation à 50 minutes pour

le nec plus ultra, la « Deep Ceremony » :

dans une atmosphère feutrée (musique

d’ambiance japonisante, outils méticuleu-

sement disposés sur une console épurée,

produits en doses individuelles…) la céré-

monie comprend 50 minutes de massages

inspirés du Shiatsu, « chorégraphiés, du

cuir chevelu jusqu’aux épaules ».

Une expérience voluptueuseDispensé par un personnel formé à ces

techniques, le rituel assure « une expé-

rience englobante qui met les sens en

éveil » et reste rythmé par l’utilisation de

cosmétiques haut-de-gamme. Comme

ce shampooing à l’huile de camélia, pour

laquelle six kilos de fl eurs sont nécessai-

res à l’obtention d’un seul gramme. Ou la

« Depsea water », puisée à plus de 300

mètres de profondeur au Japon, dont la

marque dit qu’elle est « préservée des

impuretés et de la dégradation due à la pol-

lution et aux rayons UV » et qu’elle contient

plus de 60 minéraux marins. La gamme

compte aussi des produits à base d’huile

d’argan ou encore de rosier de muscat,

que l’on retrouve en vente chez Sephora

ou dans l’unique boutique française Shu

Uemura du boulevard Saint-Germain à

Paris. « Le produit phare de la marque,

souvent en rupture de stock, est incarné

dans une essence aux vertus multiples,

utilisée comme bain d’huile ou protection

solaire » explique Mathieu Lemaire. Le

salon Bulle d’Hair orléanais, ouvert sans

rendez-vous du lundi au samedi, propose

même une nocturne tous les jeudis jusque

21 heures. Avec quelques mois de recul,

Mathieu Lemaire assure que les résultats

sont « conformes au prévisionnel » et que

le concept, innovant, séduit et fi délise la

clientèle.

www.bulle-hair.com

(1) L’art de la coiffure

Installé depuis 1970 au 94 faubourg Bannier à Orléans, Brahim Akermoun, fi gure du quartier, a cédé en juin dernier son magasin d’alimentation générale. L’épicerie de 90 m², désormais gérée par Lahoucine Boufous (à droite sur la photo), est ouverte tous les jours de 9 h 30 à 14 h et de 16 h à 23 h, sauf le mercredi.

OUVERT À ORLÉANS EN AVRIL 2010, LE SALON DE COIFFURE BULLE

D’HAIR EST L’UN DES 53 ATELIERS SHU UEMURA DE FRANCE. UN

POSITIONNEMENT DE NICHE, HAUT-DE-GAMME, INVENTÉ PAR

LE MAÎTRE JAPONAIS DU MÊME NOM, PIONNIER DANS L’ART DU

MAQUILLAGE.

SHU UEMURA : l’atelierde coiffure qui éveille les sens

Mickaël Ferreira et Mathieu Lemaire

Brahim Akermoun, fi gure locale, cède son commerce après 40 ans d’activité

septembre 2010 33 13

Page 14: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

Nos entreprises menacées par la cyber-

criminalité ? « Oui », affi rme Jean-

Louis Courteaud, expert en la matière et

consultant dans le Loiret. Le vol de données

ou le piratage s’avèrent bien plus courants

que l’on veut bien le croire. « Aujourd’hui,

les entreprises sont toutes informatisées

et les informations sont dématérialisées

et donc très faciles à voler », explique ce

dernier qui s’étonne de constater que « les

gens pensent tous qu’ils sont assez sécu-

risés ou qu’ils ne sont pas concernés alors

que de plus en plus, ils réclament des

interventions après-sinistre. Les entrepre-

neurs devraient être plus méfi ants, ils sont

dans une inconscience totale ». Fort d’une

longue expérience en tant que patron de

l’information chez deux gros transpor-

teurs et titulaire notamment d’un doctorat

en Sciences de l’information, Jean-Louis

Courteaud décide de monter son agence

en 2003, sur un secteur d’activité alors

très peu développé en France. Quelque

150 clients plus tard, il peut affi rmer que

« dans 80 % des cas, la fuite vient de l’in-

térieur ». Le vol de fi chiers, de logiciels

ou de secrets industriels revêt différentes

formes. « Le comptable qui détourne des

fonds, se rappelle-t-il, le beau-frère du

gérant qui monte une boîte concurrente,

un employé qui vend une info. Et puis, il y

a l’inconscience des gens qui quittent leur

travail avec le portable ou le smartphone

sur lequel sont enregistrées toutes sortes

de données confi dentielles et qu’ils per-

dent ou se font voler… ».

Plutôt prévenir que guérirSans oublier l’attaque ultime à laquelle

les entrepreneurs ne pensent pas du

tout : les intrusions sur le site Internet de

l’entreprise pour en détériorer l’image (le

defacing), pour le fragiliser et, plus grave,

pour le pirater en détruisant ou modi-

fi ant ses fi chiers. Pour parer à ce genre

d’agressions, Jean-Louis Courteaud pro-

pose des solutions simples. Préventives

d’abord, avec des formations à la sécurité

qui permettent de diagnostiquer le risque

potentiel et qui aideront d’ailleurs l’en-

trepreneur à prendre conscience de cette

réalité. À cette expertise, s’ajoutent alors

des conseils techniques, élémentaires et

sur-mesure, comme l’acquisition de clés

USB ou disques durs cryptés. « Mettre en

place un système de sécurité n’est pas

coûteux, note le consultant. Un pare-feu

effi cace à 1 000 € permet par exemple de

protéger un serveur qui en vaut 15 000… »

Enfi n, pour les entreprises qui sont déjà

victimes de telles agressions, l’expert

mène une enquête avec recherche de

preuves, afi n de déterminer l’origine et les

causes de ces sinistres. Avec le souhait de

voir la prévention se substituer davantage

à la réparation…

www.courteaud.fr

Wirecom Technologies innove pour la gestion technique du bâtimentWirecom technologies, leader de la Maîtrise de la Demande en Énergie par courant porteur, a développé de nouvelles solutions, innovantes, de gestion technique du bâtiment. L’entreprise orléanaise a conçu « l’Ecobox Gateway », une passerelle de communication intégrant un serveur web. Sa particularité ? Elle permet à l’utilisateur (bâtiments tertiaires et communaux) d’accéder à la supervision des équipements à distance : une simple connexion Internet et un explorateur suffi sent. Les informations de mesure (température, pression…), d’états et alarmes provenant des modules de régulation et de contrôle sont acheminées à l’Ecobox qui les analyse puis les retranscrit pour que la régulation des équipements soit optimisée. L’entreprise travaille déjà à de nouveaux développements, comme l’accès à ces données à partir d’un i-phone. www.wirecom-tech.com

services

Jean-Louis Courteaud

POUR PROTÉGER LE PATRIMOINE INTELLECTUEL ET FINANCIER DES

ENTREPRISES, JEAN-LOUIS COURTEAUD, EXPERT EN CYBERCRIMINALITÉ,

PROPOSE CONSEIL ET ENQUÊTES. UN MOYEN DE PRÉVENIR LES

INFRACTIONS VIA LE RÉSEAU INFORMATIQUE NOTAMMENT, PASSIBLES

DE SANCTIONS PÉNALES.

14 33 septembre 2010

JEAN-LOUIS COURTEAUD,maître es cybercriminalité

Page 15: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

02 3

8 68

16

40

®

PRÉPAREZ VOTRE COMMUNICATION D’AUTOMNEUn nouveau produit, un service innovant, de nouveaux locaux, un anniversaire ? Pensez Loiret Eco. Tirage : 21 000 ex. Diffusion : auprès des 18 793 entreprises du Loiret, des collectivités locales et de la presse. Les thématiques de l’automne : la création/reprise d’entreprise en octobre, les élections consulaires en novembre, Ecobiz ou les Trophées de l’Entreprise en décembre !

Pour toute information complémentaire

Sylvia Fromenteaud au 02 38 77 77 22

[email protected]

LE MAGAZINE

ÉCONOMIQUE DE

LA CCI DU LOIRET

Page 16: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010
Page 17: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

« Cette politique sociale et salariale,

elle est normale à mes yeux » relati-

vise humblement Benoît Reine, PDG de

Normacadre et Normacadre Internatio-

nal. Pour cet entrepreneur, membre du

bureau du CJD, « si une entreprise évo-

lue, les salariés doivent évoluer en même

temps ». Arrivé en 1989 pour prendre en

charge la partie export de l’entreprise spé-

cialisée dans la conception et la construc-

tion de charpentes métallique en acier, le

PDG rachète l’entreprise avec deux autres

cadres en 1997, puis en devient l’action-

naire principal en février dernier. « Il n’y

a aujourd’hui que des salariés de Norma-

cadre dans le capital de l’entreprise, cela

me tenait à cœur » confi e Benoît Reine.

L’aspect social du développement durable,

le dirigeant le considère comme naturel :

« au-delà de la recherche du résultat

fi nancier, le premier rôle d’un entrepre-

neur, il est social ». Son quotidien ? Gérer

« une collectivité inscrite sous le signe de

la diversité », avec des salariés dont cer-

tains ont Bac +6 et d’autres qui éprouvent

des diffi cultés pour lire, écrire ou parler

notre langue. Pour les 60 salariés de

l’entreprise de Neuville-aux-Bois – dont

aucun n’est au SMIC, mais 10 % au-des-

sus – les augmentations salariales [ndlr, à

ne pas confondre avec les augmentations

individuelles] sont calculées de manière

originale, en accord avec le comité d’en-

treprise. « On ne fonctionne pas avec une

somme globale répartie en pourcentage

du salaire. Les augmentations sont calcu-

lées par tranches de salaires de façon à ce

que les salaires les plus bas bénéfi cient

d’une augmentation plus conséquente en

valeur absolue ».

Responsabiliser les gensAutre exemple de l’engagement de l’entre-

preneur : l’aide au logement de salariés en

diffi culté, qui passe par la rénovation de

deux maisons sur les terrains de Norma-

cadre. Benoît Reine, pour qui « créer du

lien au sein de l’entreprise » reste fonda-

mental, n’en garde pas moins une vision

lucide. « Tout ce que j’ai, je le donne dans

un partage le plus équilibré possible, mais

je ne donnerai pas ce que je n’ai pas. Res-

ponsabiliser les gens, c’est important ». En

2009, malgré un CA de 11 M€ (+2,5 M€ à

l’export), Normacadre connaît un passage

délicat. « J’ai fait un choix économique : j’ai

demandé aux salariés s’ils étaient d’ac-

cord pour du chômage partiel, en échange

de quoi il n’y aurait aucun licenciement.

Tout le monde a compris qu’il fallait se

serrer les coudes et cela nous a permis

de ne pas tanguer. Depuis le début de l’an-

née, nous avons à nouveau fait des heures

supplémentaires ». Participation, budget

formation trois fois supérieur au minimum

légal… au-delà de la politique sociale, c’est

l’image même du patron que Benoît Reine

vient bousculer. Un patron que les salariés

ont continué de tutoyer une fois à la tête de

l’entreprise et dont la porte du bureau leur

est grande ouverte. « Ça ne change rien au

respect mutuel » conclut-il.

www.normacadre.fr

développement durable

NORMACADRE, entreprise équitable

Collecte des déchets de carton en centre-ville d’Orléans : les règles changent pour les professionnelsSi vous exercez une activité professionnelle dans le périmètre de l’intramail à Orléans, l’organisation de la collecte des cartons change à compter du 28 septembre prochain. Réorganisé par l’AgglO, et dans le souci d’un tri des déchets plus effi cace, le futur dispositif prévoit que les cartons ne seront plus collectés avec les déchets ménagers résiduels comme c’était le cas jusqu’alors pour certaines zones. Au rythme d’une à trois fois par semaine – et sous réserve qu’ils soient pliés, regroupés et n’excédant pas un volume de 3 m3 par semaine – seuls les cartons des professionnels inscrits au service de collecte seront ramassés. Les autres devront faire appel à un prestataire privé ou assurer eux-mêmes le dépôt des cartons en déchetterie. Pour en savoir plus ou bénéfi cier du dispositif : [email protected]

SPÉCIALISÉE DANS UN MARCHÉ DE NICHE – LA CONSTRUCTION DE

CHARPENTES MÉTALLIQUES COMPLEXES – NORMACADRE DÉPLOIE

UNE POLITIQUE SOCIALE ET SALARIALE ATYPIQUE. BENOÎT REINE,

SON PDG, S’Y EMPLOIE AVEC CONVICTION.

Benoît Reine

septembre 2010 33 17

Page 18: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

VALÉRIE FAIVRE,une précieuse aide administrativeANCIENNE COMMERÇANTE, VALÉRIE FAIVRE A OUVERT À PITHIVIERS

UNE AGENCE D’ACCOMPAGNEMENT ADMINISTRATIF POUR LES

PERSONNES DÉSORIENTÉES APRÈS UN DEUIL OU UNE MALADIE. UN

VIRAGE OPÉRÉ EN DÉBUT D’ANNÉE SUR UN CRÉNEAU NOVATEUR.

Un changement du tout au tout. Valérie

Faivre est passée, en début d’année,

du commerce aux services, une réorienta-

tion professionnelle à l’image de l’évolution

de notre société. « J’ai été commerçante

pendant 11 ans, j’ai tenu une boutique de

vêtements pour enfants puis de décora-

tion à Pithiviers. Après l’installation d’une

enseigne concurrente, j’ai dû repenser

l’orientation de ma carrière ». À 42 ans,

Valérie Faivre crée Agence Assistance

Administrative-3A, sa propre entreprise de

conseil, sur un créneau novateur : l’accom-

pagnement administratif de personnes

désorientées par un deuil ou une maladie.

L’idée de départ ? Des témoignages qu’elle

recueille pendant plus de dix ans et qui

révèlent l’absence cruelle d’un soutien

dans ces moments-là. « Ma mission prin-

cipale est d’accompagner les personnes

fragilisées dans leurs démarches adminis-

tratives, surtout celles qui sont isolées et

qui ne peuvent compter sur le soutien de la

famille, d’amis ou de collègues. Mon entre-

prise propose un service d’assistance pri-

vée et un accompagnement sur-mesure »

précise la dirigeante. Un accompagnement

indispensable lorsqu’on sait que certaines

formalités liées au décès d’un proche doi-

vent être effectuées rapidement (les pre-

mières dans les 24 heures) pour informer

les différents organismes concernés et

organiser la succession. Sans négliger

l’aspect « humain », si précieux dans ces

épreuves individuelles. « Je m’efface der-

rière la personne, détaille Valérie Faivre,

c’est un confort que je lui fournis dans le

but de la soulager du tracas administratif

grâce à une organisation et un suivi des

dossiers sans faille. Quand on est dans la

douleur ou sous le choc, on ne peut plus

faire face ».

Générer de la croissance et des emploisEn dépit de la consultation publique lancée

par la direction générale de la moderni-

sation de l’État début 2009 en vue de la

simplifi cation des démarches administra-

tives, nombreux sont ceux qui se déclarent

encore « dépassés ». Comme cette femme

qui lui confi ait, pourtant deux ans après le

décès d’un proche, être submergée par le

classement des papiers. Rédaction, sai-

sie des courriers officiels, renvoi d’une

Carte Vitale, déclaration en ligne pour un

public qui n’a parfois jamais approché un

ordinateur : tel est le quotidien de Valérie

Faivre. Forte de l’agrément de la direction

du Travail (qui permet aux clients cer-

tains avantages fiscaux), 3A développe

son domaine d’intervention dans un rayon

de 30 km autour de Pithiviers et mise sur

un solide réseau de médecins, notaires,

entreprises de pompes funèbres, centres

paroissiaux, associations de soutien aux

malades d’Alzheimer… Avec le soutien

de l’agence locale de la CCI à Pithiviers,

Valérie Faivre s’est appuyée sur le réseau

EGÉE et a bénéfi cié d’un prêt Loiret Ini-

tiative pour lancer son activité. À l’instar

du secteur des services à la personne qui

connaît une croissance fulgurante depuis

la loi Borloo, Valérie Faivre souhaite que

3A soit un jour génératrice d’emplois.

« J’espère que cette nouvelle catégorie

de services va prospérer et pouvoir, par

la suite, recruter ».

[email protected]

Transmission d’entreprise : 500 « prédiagnostics

transmissibilité » pour les PME

françaisesLes dirigeants - âgés de plus de 50

ans – d’entreprises de plus de 10 salariés qui envisagent de transmettre

leur entreprise peuvent bénéfi cier d’un « prédiagnostic » fi nancé par

le Ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi (200 € à la

charge du dirigeant) et réalisé par des professionnels de la transmission.

Contact : CCIL

Dominique Legrand-Borbeau

Pôle Expertises Économiques

Tél. : 02 38 77 77 65

[email protected]

création

Valérie Faivre

18 33 septembre 2010

Page 19: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010
Page 20: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010
Page 21: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010
Page 22: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010
Page 23: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

À tout juste 23 ans, Florian Gauville

imprime sa marque depuis le début de

l’année à la Villa Pryvé. Un pari auda-

cieux, que le jeune gérant relève avec une

sérénité presque déconcertante : « évi-

demment il faut que je fasse encore mes

preuves ! Moi qui suis issu d’une famille

dans la restauration depuis 20 ans, j’avais

soif d’entreprendre, et je viens travailler

chaque jour avec plaisir… ». Les pieds sur

terre, il commence par suivre un module

de préparation à la création/reprise de

deux mois à la CCI du Loiret. Étude de

projet, business plan qu’il enrichit d’une

étude prévisionnelle réalisée par un

expert-comptable : Florian Gauville ouvre

les portes de son établissement le 11 jan-

vier dernier, avec cinq employés. Après six

mois d’activité, les résultats semblent pro-

bants : des clients fi délisés, des prospects

que l’entrepreneur compte aller chercher

au-delà de la zone de chalandise actuelle

(beaucoup d’entreprises de la zone de la

Nivelle à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, mais

aussi de Saint-Hilaire-Saint-Mesmin,

Mareau-aux-Prés, Cléry-Saint-André…)

grâce à une nouvelle salle pour sé mi naires

tout équipée de 80 m² et des produits de

qualité. Lorsqu’il investit les locaux aux

murs ornés de fresques signées du peintre

local Jean Bailly, Florian Gauville décide de

conserver ce côté « brasserie ancienne »,

mais le contrebalance de modernité. « J’ai

donc choisi du mobilier sobre, du cuir, du

bois, des tons écru et taupe, de la vais-

selle blanche très contemporaine Pillivuyt,

qui mettent en valeur les fresques sans

surcharger l’œil ». Dans l’assiette, même

souci de sobriété. « La cuisine que l’on

propose est simple, mais les produits sont

de qualité » annonce-t-il.

Déjà des plats incontournablesÀ côté du plat du jour et de son café gour-

mand maison (13 €), la Villa Pryvé propose

deux formules, Entrée/plat ou Plat/dessert

à 19 €, et Entrée/Plat/Dessert à 25 €. Les

habitués plébiscitent déjà certains plats :

« Le pavé de bœuf et l’entrecôte sont

appréciés, c’est de la viande charolaise

livrée deux fois par semaine, sans parler

des frites maison qui plaisent beaucoup ».

Dans la salle de 60 couverts ou sur la ter-

rasse pavée, on appréciera la fraîcheur

d’une salade Norvégienne ou le côté

dépaysant d’une assiette de tapas. Les

amateurs de viande pourront se laisser

surprendre par un Tartare de bœuf façon

Villa Pryvé (le « plus », c’est un centilitre

de cognac incorporé à la préparation) ou

un Foie de veau déglacé au vinaigre de

framboise. Florian Gauville propose éga-

lement des pizzas qu’il est aussi possible

d’emporter. Enfi n, le café gourmand est

réinventé chaque jour « pour ne pas las-

ser ceux qui prennent le plat du jour. On

le prépare avec des produits de saison,

en juin-juillet par exemple, on exploite la

cerise sous toutes ses formes, entière, en

coulis, en clafoutis… ».

www.lavillapryve.fr

à table

350 route de Saint Mesmin

45750 Saint Pryvé Saint Mesmin

Tél. : 02 38 55 87 97

Formation hygiène

alimentaire dans les entreprises de

restaurationUne journée et demie pour passer

en revue les dispositions de la réglementation sur le « Paquet

Hygiène », applicable depuis janvier 2006 : tel est le programme

proposé par la CCI du Loiret aux exploitants d’entreprise du

secteur de la restauration, comme à leur personnel. Une formation

obligatoire pour tous les métiers de bouche : restaurateurs, traiteurs, bouchers-charcutiers, industries

agro-alimentaires… Le coût de la formation peut être pris en charge

par les fonds de formation. Prochaines sessions :

• 27 septembre 2010 (9 h/17 h) et

11 octobre 2010 (13 h 30/17 h) au Cen-

tre de formation de la CCIL à Ormes

• 15 novembre 2010 (9 h/17 h) et

29 novembre 2010 (13 h 30/17 h) à

l’agence de la CCIL à Montargis.

www.loiret.cci.fr, rubrique CHR

LA VILLA PRYVÉ,simplement bon TOUT PRÈS DES BORDS DU LOIRET À SAINT-PRYVÉ-SAINT-MESMIN,

À PROXIMITÉ D’UNE PLACE BORDÉE DE PLATANES, LE RESTAURANT-

BRASSERIE DE FLORIAN GAUVILLE PROPOSE UNE CUISINE SOBRE ET

QUALITATIVE.

23 33 septembre 2010

Florian Gauville

Page 24: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

24 33 septembre 2010

dossier

L’INNOVATION PAR LES SERVICES,formidable levier de croissance

Depuis quelques années, on assiste à une

profonde mutation de l’économie vers les

services qui, aujourd’hui, représentent plus

de 75 % du PIB et de l’emploi français. On

parle même d’une nouvelle économie, dite

« servicielle ». Devant la concurrence sans

cesse plus forte, il faut cependant aller

plus loin encore et enrichir le concept pour

optimiser la compétitivité des entreprises.

L’innovation apporte cette réponse. Mais la

France accuse encore un retard important

par rapport à l’Allemagne, au Japon ou

aux États-Unis dont les investissements

en R&D sont d’ailleurs bien supérieurs.

La dépense française qui y est consacrée

reste, selon un rapport du Sénat, en deçà

des 3 % fi xés par la stratégie de Lisbonne.

Notre pays ne compte par ailleurs aucune

entreprise classée parmi les 50 plus inno-

vantes au monde et se positionne au 24e

rang en terme de capacité d’innovation,

d’après The Innovation for development

report 2009/2010. Selon le tableau de bord

de l’OCDE, les PME françaises innovantes

en process ne représentent que 17,8 % de

l’ensemble et 14,8 % en ce qui concerne

le produit lui-même. D’autre part, au

niveau national, les effectifs salariés des

secteurs innovants sont en recul, même

dans les services. Quant au chiffre d’af-

faires, il progresse de 6 % dans l’ensem-

ble, notamment grâce au dynamisme du

secteur des services informatiques. Au

fi nal, selon le tableau de bord européen

de l’innovation, seules 33 % des entrepri-

ses françaises ont des activités innovantes

contre une moyenne de 42 % dans l’Union

européenne, tirée vers le haut par l’Alle-

magne et son taux de 65 %.

LE LOIRET ET RÉGION CENTRE SONT EN TRAIN DE DEVENIR UN TERRITOIRE DE POINTE DANS LE

DOMAINE L’INNOVATION PAR LES SERVICES, AVEC LE PREMIER PÔLE D’EXCELLENCE DE FRANCE

DÉDIÉ À CE DOMAINE, NEKOÉ, AINSI QUE DE NOMBREUSES INITIATIVES AVANT-GARDISTES ET ACTIONS

COLLABORATIVES ORIGINALES. UNE STRATÉGIE D’AVENIR POUR AMÉLIORER LA COMPÉTITIVITÉ DES

ENTREPRISES. LA FRANCE ACCUSE ENCORE UN CERTAIN RETARD MAIS LA RÉVOLUTION EST EN ROUTE.

Paul Pietyra, directeur du Pôle Nekoé

Page 25: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

Dans le Loiret, les initiatives tournées vers

l’innovation se multiplient depuis quelques

mois. Il y a tout juste un an, naissait, en

septembre, le pôle d’excellence spécialisé

dans l’innovation par les services Nekoé,

premier en France, basé à Orléans Val de

Loire Technopole, lieu d’incubation de l’in-

novation, et déjà lauréat du tout nouveau

label Grappes d’entreprises. « Nekoé est

un cluster qui s’adresse à toutes les entre-

prises, de toutes tailles, ainsi qu’aux terri-

toires, collectivités publiques et laboratoi-

res de recherche », explique son fondateur

et directeur Paul Pietyra. Son objectif est

de permettre aux entreprises de la région

de se transformer, de replacer le client au

centre, « de trouver de nouveaux champs

de croissance par le développement de

services innovants, dans une logique de

mutation d’entreprise, et en s’appuyant

sur les résultats de la science des ser-

vices, un enseignement émergeant qui a

pour objectif de trouver une réponse plu-

ridisciplinaire ».

Fédérer, mutualiser, innoverLes processus et méthodologies sont par-

fois très simples à mettre en place mais

ils nécessitent une prise de conscience du

dirigeant. Or, les bénéfi ces de l’innovation

par les services étant encore méconnus

en France, il faut commencer par intéres-

ser les dirigeants, les former, développer

des réseaux collaboratifs et les intégrer

dans cette démarche. Nekoé a par exem-

ple organisé en avril dernier avec IBM

le Nekoé Jam, sur trois jours, vaste web

événement participatif qui a rassemblé

plus de 500 participants de France et

d’ailleurs, dans une discussion autour de

cinq thèmes d’avenir : la transformation

de l’industrie par les services, l’avenir de

la relation client, la place de l’économie

numérique dans l’économie des services,

le territoire comme réseau ainsi que le

développement durable et les services.

Une centaine d’experts a ainsi animé ces

rencontres virtuelles et physiques interen-

treprises, premières du genre en Europe.

Mais cette association a surtout lancé qua-

tre projets « structurants » qui s’adres-

sent aux entrepreneurs de la région. Cinq

entreprises sont déjà sélectionnées pour

tester, dès ce mois-ci, la deuxième phase

de la « plate-forme de mutation » qui vise

à bien identifi er les besoins et les oppor-

tunités avant de développer de nouveaux

services et à les tester, en s’appuyant sur

toutes les méthodologies existantes. Un

appel à projets va être lancé pour expéri-

menter les différentes étapes du proces-

sus sur cinq autres entreprises. Deuxième

dossier phare de Nekoé : le « bouquet de

services ». Actuellement en construction

sur le Pôle 45, à Saran, il aura pour mis-

sion de délivrer des services aux entrepri-

ses et aux salariés afi n d’optimiser le fonc-

tionnement du site et, du même coup, son

chiffre d’affaires. Ce bouquet puisera ses

ressources dans le parc qui l’accueille pour

mettre en place aussi bien de la gestion

électronique de documents que de la res-

tauration collective. Au-delà de la démar-

che avant-gardiste, « l’innovation réside

ici dans le fait de coordonner des acteurs

très disparates, commente Paul Pietyra, et

d’essayer de les faire travailler ensemble

pour mutualiser les services ». Autre piste

de travail de Nekoé : la « bourse de compé-

tences », projet expérimental fi nancé par

le Fonds Social Européen pour améliorer

la formation. Trois mille entreprises de

la région ont été contactées et l’associa-

tion travaille avec 50 d’entre elles afi n de

déterminer précisément l’outil et le pro-

cessus d’accompagnement qui leur sera

le plus utile. On en saura plus en décem-

bre, avec la présentation du cahier des

charges qui sera axé, c’est déjà offi ciel,

septembre 2010 33 25

Nekoé, accélérateur de croissanceNekoé a tout juste un an. Créé le 22 septembre 2009 sur le site d’Orléans Technopole, ce cluster est le premier pôle d’excellence français spécialisé dans l’innovation par les services. Il propose aux entreprises de la région, de toutes tailles et tous secteurs, de les accompagner dans cette démarche visant à développer de nouveaux marchés, dans une logique de co-construction avec le client et de projets collaboratifs soutenus par les fi nanceurs publics. Cette association, présidée par Marc Dumas, est dirigée par Paul Pietyra, issu du monde de l’intelligence économique. Au départ, cet homme d’une trentaine d’années était missionné par l’Agglomération d’Orléans pour développer l’économie dans le secteur tertiaire. « Avec l’aval du président, j’ai commencé à construire le pôle avec les entreprises du territoire et l’université d’Orléans, raconte celui-ci. Très rapidement, on s’est rendu compte que les entreprises adhéraient ». Aujourd’hui, Nekoé, qui emploie trois permanents et s’apprête à recruter, est doté d’un budget de près de 800 000 €. Paul Pietyra réunit autour de lui une centaine de partenaires, dont l’Agglo d’Orléans, la Région, la CCIL, OVLT (Orléans Val de Loire Technopole), l’université d’Orléans et, côté entreprises, IBM, Datacard, Derichebourg, Lexmark, Arondor, Valorpal Systèmes, etc. À tout juste six mois d’existence, Nekoé recevait le nouveau label « Grappes d’entreprises » du ministre de l’aménagement du territoire qui a d’ailleurs lancé une deuxième vague d’appel à projets jusqu’au 14 octobre. Cette distinction s’accompagne d’une aide de 200 000 € sur deux ans. L’association compte dans son portefeuille plusieurs projets en cours d’élaboration et mène des actions telles que les rencontres sur Internet - le Nekoé Jam en avril dernier - ou la mise en place du salon Serv’Innov avec la CCIL et l’AgglO ces jours-ci. En quelques mois, Nekoé est devenu une référence dans l’innovation par les services, il fait d’ailleurs partie de plusieurs groupes de travail lancés par le gouvernement sur ce thème d’avenir. De quoi renforcer encore son expertise dans ce domaine. www.nekoe.fr

Page 26: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

sur deux secteurs : les services informa-

tiques et la logistique. Il s’agira d’un outil,

nouveau, de gestion des compé tences à

l’échelle du territoire. Enfi n, dernière mis-

sion que s’est fi xée Nekoé pour cette pre-

mière année d’activité : concrétiser Nekoé

Recherche, à savoir un laboratoire doté

d’une vraie transdisciplinarité et animé

par deux personnes qui coordonneront

un réseau de correspondants dans cha-

cun des laboratoires d’Orléans, de Tours,

de l’ESEM (École supérieure de l’énergie

et des matériaux) et de l’IAV (Institut d’arts

visuels) afin d’atteindre une « véritable

dynamique collaborative », indique Paul

Pietyra qui veut également impliquer des

IUT, des entreprises et certains politiques.

Ce dernier compte même, à l’automne,

pour renforcer cette notion d’échange

nécessaire, créer un réseau social qui

regrouperait toutes les communautés

nées de ces différentes initiatives et les

croiser dans une sorte de bouquet de

services virtuel où chacun apporterait sa

propre spécifi cité.

Un rendez-vous professionnel inéditToutes ces actions trouveront un abou-

tissement et un écho ce mois-ci dans

le salon Serv’Innov, premier du genre,

qui se tiendra les 22 et 23 septembre au

Centre de conférences d’Orléans. Cette

manifestation, mise sur pied par Nekoé,

la CCIL et l’Agglo, sera le premier Forum

de l’innovation par les services en France.

Un rendez-vous régional à l’adresse des

entrepreneurs, tous secteurs confondus,

qui pourront ainsi rencontrer des experts

de renom, multiplier les contacts qua-

lifiés, assister à tes tables-rondes, des

conférences et échanger sur les cinq

thèmes retenus : mutation industrielle,

développement durable, relation et satis-

faction client, nouvelles technologies et

économies de réseaux. Les entreprises

26 33 septembre 2010

dossier

Nekoé, premier et unique pôle français labellisé grappe d’entreprises dans le secteur des services

Page 27: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

septembre 2010 33 27

du Loiret pourront aussi bien profi ter de

cet affl ux d’informations qu’apporter leur

propre expérience lors d’un atelier. Une

occasion pour elles de se faire connaître

et de nouer de nouvelles relations pro-

fessionnelles. Mais aussi de profi ter des

entretiens individuels « audit innovation »,

avec un expert de la gestion de l’innova-

tion qui identifiera leurs opportunités

de développement dans les services.

Ce salon se positionne donc comme un

outil incontournable pour qui veut miser

sur ces stratégies d’avenir et s’ouvrir de

nouveaux marchés. Il touche ainsi direc-

tement l’économie du dé par tement et

son emploi, quand on sait que le Loiret

compte, dans le seul secteur des services

aux entreprises, environ 4 500 entreprises

et plus de 32 000 emplois.

Très prochainement d’ailleurs, en 2011,

la CCIL publiera sur Internet un annuaire

de ces prestataires de services aux entre-

prises domiciliés dans le département,

répartis sur une quinzaine de secteurs

d’activité. Un travail qui s’intègre dans une

action de fond, intitulée « Développer la

performance des entreprises de ser vices

aux entreprises », menée depuis plus d’un

an par la CCIL (qui a d’ailleurs intégré dès

2007 dans sa signature le terme Services

aux côtés des Commerces et Industries).

Un engagement qui se traduit actuelle-

ment par la participation au salon Serv’In-

nov, mais aussi par la réalisation de notes

de conjoncture trimestrielles sur les ser-

vices, (Baromètre Ec’horizon), et surtout,

par l’animation d’une communauté Eco-

biz « prestataires de services » depuis fi n

2007 ou encore la création d’une commis-

sion qui travaille sur des thèmes tels que

« la méthode pour diffuser de l’innovation

dans les TPE et PME prestataires de ser-

vices » ou encore la réalisation de ce futur

annuaire.

Naissance d’une nouvelle plateforme EcobizL’innovation par les services, et dans les

services, est un enjeu d’avenir dont sont

tout à fait conscients Orléans Val de Loire

Technopole et la CCI du Loiret. Ensemble,

ils ont développé des partenariats et ont

notamment créé en février le poste de

« chargé de mission Innovation ». Cette

mission, confi ée à Nathalie Purdom (lire

p. 29), s’articule autour d’une double

Un bouquet de services sur le Pôle 45Services ? C’est en réalité tout un bouquet qui s’apprête à fl eurir sur le parc d’activités Pôle 45. Celui-ci - basé à Ormes, Ingré et Saran – est en effet choisi comme site pilote par la Communauté d’agglomération d’Orléans pour accueillir ce projet très novateur. Un dossier porté par Nekoé, dans lequel le GEP45, Groupement des Entreprises du Pôle 45, est évidemment partie prenante. Comme l’explique son président, Vincent Wedrychowski, directeur de Valorpal Systèmes, « notre objectif est de rendre le parc beaucoup plus attractif, en offrant des services de proximité aux entrepreneurs et aux salariés pour leur faciliter la vie. » Une mutualisation des services qui va générer des économies et pérenniser les activités. « Aujourd’hui, chacun gère ses espaces verts, pourquoi ne pas penser à une gestion commune pour diminuer nos coûts ? », propose concrètement Vincent Wedrychowski. Et d’élargir à une salle de sport, un restaurant d’entreprises, du co-voiturage, une chaufferie ou, plus avant-gardiste encore, des bornes pour acheter ses places de cinéma ou connaître les horaires de bus. Tout cela dans un esprit de développement durable, d’économies d’énergie et d’innovation, avec, reprend Vincent Wedrychowski, « une entreprise du parc pour centraliser, sur le principe d’une conciergerie de grand hôtel ». Grand hôtel qui représente plus de 200 entreprises et dépasse les 6 500 salariés. Le GEP45, constitué de 80 adhérents, avait déjà, en 2004, mis en place un PDE, le tout premier en France, qui s’est traduit, en 2007, par l’implantation d’une crèche inter-entreprises. Le 2 juin dernier, il lançait avec la CCI et d’autres parcs un « speed meeting business » pour développer cette synergie nécessaire entre entrepreneurs. Des échanges et des partages également rendus possibles grâce à la plate-forme Ecobiz. Aujourd’hui, le cheminement continue avec ce bouquet de services. Le recensement des besoins, mené par IBM et la CCIL, s’achève tout juste, qui permettra de défi nir un premier plan d’action pour fi n 2010. www.gep45.fr

www.burban-palettes.com

Vincent Wedrychowski, directeur de Valorpal Systèmes

Page 28: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

28 33 septembre 2010

dossier

COFOB ou le sur mesure high tech

Son activité est « l’ingénierie électronique et informatique dans le domaine de la mesure et du traitement post-acquisition ». Mais Jean-Pierre Benoist, directeur de COFOB, s’empresse de traduire : « Nous développons des systèmes de tests et de mesures. Une entreprise va fabriquer un produit et vient nous demander d’étudier et réaliser un système pour vérifi er que le produit répond bien à ses spécifi cations ». Dans les locaux basés à Orléans Technopole, ingénieurs et techniciens supérieurs créent donc des machines ou des cartes à puce très sophistiquées pour des clients aussi réputés que Thales, Snecma, EADS ou le CEA. « Nous faisons des bancs de tests pour des moteurs d’avion, des missiles, mais aussi des systèmes de mesure de dégivrage de véhicules », reprend le responsable. Et de montrer aussi la future « montre verte » qui permettra de réaliser des cartographies de la pollution en temps réel.Bref, des outils sur mesure et un savoir-faire ultra-pointu qui ont déjà valu à COFOB (650 KE de chiffre d’affaires et cinq employés) de rejoindre les pôles de compétitivité Elastopôle et S2E2, mais qui méritaient d’être plus encore mis en avant. « Cela faisait 15 ans que j’étais à la barre et je voulais penser autrement le développement de COFOB », précise son dirigeant. Orléans Val de Loire Technopole lui propose alors un accompagnement individuel par Nathalie Purdom. « J’ai été impressionné par ses compétences. Elle a une démarche vraiment innovante en provoquant des réactions qui nous amènent à prendre telle décision que l’on avait identifi ée mais que l’on n’avait pas pu mener à terme. » Grâce à elle, Jean-Pierre Benoist réalise qu’il a besoin d’une formation, qu’il a démarrée. « Elle m’a aidé à trouver d’autres méthodes de prises de contacts et de positionnement de Cofob, poursuit-il. Elle m’a permis d’utiliser tous les nouveaux leviers. » Rénovation du site Internet, relance des réseaux sociaux, sans oublier la volonté d’ouvrir le capital « pour accélérer notre croissance. Sans cet appui, je n’y serais sans doute pas arrivé ». www.cofob.fr

Jean-Pierre Benoist,

directeur de Cofob

activité : accompagner individuellement

les entreprises dans leur stratégie d’in-

novation et créer ce mois-ci puis animer

la plate-forme Loiret Ecobiz Innovation.

« Deux missions parallèles mais avec des

transferts de l’une sur l’autre », explique

Nathalie Purdom. Celle-ci va ainsi offrir

aux dirigeants l’opportunité d’un réseau,

organiser des ateliers à travers tout le

département et tout simplement leur

apporter son expertise ainsi que de l’in-

formation. Ce qui passe notamment par

la nécessité de « renverser la vapeur sur

les idées reçues », souligne cette dernière.

Car elles sont en effet encore trop nom-

breuses, « comme le fait de croire que l’on

manque en France de fi nancement pour

la création d’entreprise innovante ». Rap-

pelons que de nombreuses aides existent,

notamment par le biais d’Oséo, qui, par

exemple, se fait le relais avec Nekoé de

l’appel à projet européen Kis Pims per-

mettant de fi nancer jusqu’à 15 000 € les

PME voulant développer un service lié aux

énergies renouvelables. Le budget alloué

permet de soutenir jusqu’à 60 dossiers sur

la région, et ce, jusqu’à fi n décembre. Côté

aides toujours, la région Centre s’est vue

confi er pour 2007/2013, par l’Union euro-

péenne, une enveloppe de 196 M€ au titre

du fonds FEDER (Fonds européen de déve-

loppement régional) dont 109 M€ dédiés

à la recherche et l’innovation. À noter

également, le crédit d’impôt « Recherche

2010 » pour les activités de recherche et

développement des entreprises. Ou encore

le statut de « Jeune entreprise innovante »

(JEI) qui confère aux jeunes PME haute-

ment innovantes des allégements d’im-

pôts et de charges sociales sur les emplois

dédiés aux activités de recherche. De très

nombreux renseignements sont égale-

ment disponibles auprès de l’ARITT Centre

(Agence régionale pour l’innovation et le

Transfert de technologie).

Page 29: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

septembre 2010 33 29

Nathalie Purdom, conseil et méthode en innovationElle a travaillé aux États-Unis et en Afrique du Sud. Elle a connu de gros groupes comme de petites structures et s’est aussi installée à son compte. Cette ingénieure met aujourd’hui cette expérience à disposition des entrepreneurs du Loiret. Nathalie Purdom est « chargée de mission Innovation », un poste créé en février par la CCI du Loiret et Orléans Val de Loire Technopole et qui s’articule autour de deux missions : « Lancer et animer dès septembre une nouvelle communauté sur Ecobiz, Loiret Ecobiz Innovation, explique cette femme de 43 ans. Et accompagner de manière individuelle les chefs d’entreprises dans leur stratégie d’innovation. » Dans les deux cas, Nathalie Purdom compte bien convaincre les dirigeants des bénéfi ces de l’innovation et « passer du Why we can ? à Yes, we can ! ». Cette plateforme Ecobiz Innovation va permettre de favoriser le partage de connaissances en s’appuyant sur les réseaux locaux, les entrepreneurs et les étudiants, à travers tout le département. Un premier atelier, Innovation & Design, s’est ainsi déroulé en juin au Fonds régional d’art contemporain avec l’Institut d’arts visuels d’Orléans et d’autres sont déjà programmés (le 28 septembre à la CCI de Beaugency, le 7 octobre à Gien, le 9 novembre à Pithiviers, le 18 novembre à Montargis). « Et pas de grands messes, assure l’animatrice, on va faire du serious game sur l’open innovation. » En parallèle, Nathalie Purdom accompagne des entrepreneurs dans leur démarche d’innovation : un regard extérieur et compétent, sans ingérence. « Je ne suis pas là pour les forcer, je pose des questions dont je ne connais pas les réponses et ensemble, on va creuser. Je suggère et ils décident. » Du conseil, une orientation vers l’organisme adéquat, une préparation aux entretiens, etc. Un service de plusieurs mois, qui s’adresse essentiellement aux TPE et PME car « elles sont très aidées au moment de la création mais après, elles se retrouvent seules et elles rament… » Tél. : 02 38 69 80 50

[email protected]

Nathalie Purdom, chargée de mission Innovation

CCIL /OVLT

Autre idée reçue et restrictive : penser

que l’innovation relève forcément d’une

technologie nouvelle. « L’innovation est

quelque chose de pluridisciplinaire et

transversal à tout type de secteur et

d’entreprise, reprend Nathalie Purdom.

Pour moi, l’innovation ce sont deux cho-

ses : le résultat qui peut être un produit,

un service, un procédé, une organisation,

etc. ; mais aussi un processus qui impli-

que donc une démarche, une remise en

question permanente ». Parmi les exem-

ples concrets, l’ingénieure cite le fait

de mettre en place une autre façon de

fonctionner entre la R&D et la produc-

tion ; une nouvelle organisation interne ;

le cas d’une entreprise de biomatériaux

qui veut trouver une application à des

végétaux envahissants ; etc. Autre exem-

ple : le transporteur Deret, basé à Saran,

qui pilote depuis un an le premier service

de livraison urbaine écologique avec une

flotte de 50 camions électriques, opé-

rationnels sur un réseau national de 22

agences. À ce titre, le groupe DERET s’est

vu remettre, lors de la SITL Europe 2010

(Semaine internationale du transport et

de la logistique), le Grand Prix de l’Inno-

vation « Transport et Logistique », toutes

catégories confondues. Toujours dans

l’agglomération d’Orléans, et sur le Pôle

45, l’entreprise Valorpal Systèmes, fi liale

de Burban Palettes, travaille actuellement

à un projet qui lie également technologie

et services dans un même élan d’innova-

tion : équiper les palettes de ses clients de

petites puces électroniques qui permet-

tront de les « tracer » afi n de mieux gérer

les stocks et l’état desdites palettes et de

réaliser ainsi des économies d’échelle.

On est là encore dans la transversalité,

si chère à DREAM (www.poledream.org/),

cluster orléanais récemment labellisé

pôle de compétitivité Ecotechnologies

dans le domaine de l’eau et qui travaille

à la construction de projets collabora-

tifs associant industriels et chercheurs.

DREAM entend « favoriser les transferts

de technologies de la Recherche vers l’In-

dustrie, accélérant ainsi l’innovation dans

les entreprises ». Car c’est bien l’un des

points faibles de notre économie, comme

l’a relevé le Sénat dans son rapport inti-

tulé « Recherche et innovation en France,

surmonter nos handicaps au service de la

croissance » (1) : un défaut de coordination

Page 30: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

dossier

30 33 septembre 2010

Jacqueline Febvre est depuis 5 ans à la tête de l’IAV, Institut d’arts visuels, ancienne école des Beaux-Arts née en 1786. Et cette designer textile de formation tient particulièrement à l’autre appellation de l’IAV : École supérieure d’art et de design d’Orléans. Celle-ci a en effet choisi « d’orienter davantage encore l’école d’art vers le design », avec des enseignements notamment tournés vers la 2D, la 3D et le design d’interaction avec l’utilisateur. « La question qui guide notre enseignement est : que peut faire le jeune créateur pour la société de demain ? », indique Jacqueline Febvre qui a choisi d’y intégrer l’enjeu environnemental. « L’art ne se pose pas forcément la question de l’utilisation, le design si, constate-t-elle. Il va permettre d’avoir un regard bien plus large et une capacité créative beaucoup plus innovante. » Véritable laboratoire d’idées, cette école publique qui s’apprête à changer de nom en 2011 et devenir un établissement public de coopération culturelle, offre aux étudiants de travailler sur de nombreux projets à l’occasion desquels ils font appel à différentes compétences. Deux d’entre eux ont récemment prouvé aux établissements de taille de Pierre Coulmeau, à Ingré, que l’activité pouvait être diversifi ée vers du mobilier urbain. D’autres ont présenté à la Foire de Paris, l’an dernier, leur projet Re-Source, une cuisine équipée réutilisant l’eau usée pour arroser les plantes de son plan de travail. En juin dernier, l’école a participé au premier atelier organisé par Nathalie Purdom, « Innovation et Design ». Une matinée d’échanges entre jeunes diplômés et dirigeants, qui a déclenché d’autres ateliers pour l’année à venir avec une entreprise fabriquant des panneaux alvéolaires, afi n de leur trouver - grâce au design - d’autres fonctions, comme la décoration. Preuve que le « designer est un formidable « transféreur » de technologies, conclut Jacqueline Febvre, et que les entreprises ont vraiment besoin de créateurs comme les créateurs ont besoin de l’entreprise ». www.iav-orleans.com

Jacqueline Febvre, directrice de l’Institut d’arts visuels d’Orléans

L’IAV, école de l’avenir

entre les organismes de recherche ainsi

qu’une relative désaffection pour le trans-

fert de technologie.

Débrider la créativitéEt l’apprentissage de cette transversalité

si nécessaire à l’innovation se fait le plus

tôt possible. Un enjeu qu’a bien compris

la directrice de l’Institut d’Arts Visuels

(IAV), ou École supérieure d’art et de

design d’Orléans. « Je fais le pari qu’en

formant des designers dans une école

d’art, ils seront en capacité de réellement

réinterroger l’entreprise, ses objectifs,

ses produits et ses services », indique

Jacqueline Febvre. Anticiper, avoir une

vision globale des choses qui déclenche

une capacité créative beaucoup plus vaste,

s’affranchir des carcans existants et oser

transférer une technologie sur un autre

domaine, profi ter des avancées qu’offre

le progrès, inclure l’aspect sociologique

et l’attente du consommateur : telles sont

quelques-unes des grandes lignes de l’en-

seignement offert par l’IAV. En intégrant

toutes ces notions, les étudiants peuvent

alors concevoir les produits de demain et

prouver que le design est l’un des moteurs

de l’innovation. « Le design offre une

valeur ajoutée infi niment plus importante

sur le produit, sa fonction, le service qu’il

apporte et il permet de développer de nou-

veaux marchés », commente la directrice.

Dernièrement, les étudiants ont travaillé

sur un atelier « Recherche et Création »

en partenariat avec la Cosmetic Valley et

Shisheido. Objectif : trouver de nouvelles

façons de s’appliquer du parfum. Il en est

notamment ressorti une proposition d’es-

tampes corporelles, sortes de tatouages

parfumés conçus par le jeune Carles Deau.

« Un nouveau produit, une nouvelle utili-

sation, une nouvelle présentation et une

nouvelle technologie », résume Jacqueline

Febvre. Une application très concrète de

ce que peuvent apporter le design et la

formation des jeunes dans l’innovation et

donc la société de demain. Puisque c’est

bien d’avenir que l’on parle. (1) http://tinyurl.com/2vodbsl

www.nekoe.fr

www.loiret.cci.fr

www.forum-servinnov.fr

www.oseo.fr

www.arittcentre.fr

www.tech-orleans.fr

Page 31: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

Dans le domaine de l’innovation, porteuse

de progrès et d’effi cacité, le Loiret est un

bel espace d’accomplissement, pour rele-

ver les défi s du présent et construire le

futur. Mais s’il est aujourd’hui un territoire

riche de ressources, d’opportunités et de

stratégies novatrices, de capacités d’adap-

tations et d’échanges, c’est parce qu’il

est aussi un champ d’action lon guement

travaillé depuis des siècles, fertilisé par

l’énergie et les efforts des hommes, ense-

mencé par leurs espoirs et leurs inven-

tions, nourri par leurs passions et leurs

enthousiasmes.

Entre imagination, talent technique et

artistique, publicité de l’invention et cou-

rage industriel, la manufacture orléanaise

du verrier Bernard Perrot, sous Louis XIV,

offre un exemple spectaculaire d’insertion

des mécanismes de l’innovation dans la

logique d’une entreprise. Cet « éclaireur »

génial, inventif, visionnaire et doté d’une

grande capacité d’adaptation, a su déve-

lopper la bonne solution, au bon endroit,

au bon moment et avec les bons moyens,

donnant à ses initiatives une grande enver-

gure industrielle.

Né en Italie, issu d’une lignée de célèbres

maîtres-verriers, immigré en France

puis naturalisé, Bernard Perrot crée en

1668 une verrerie à Orléans, ville dont

la situation privilégiée sur les bords de

Loire faisait alors un foyer fl orissant de

négoce et d’industrie. Les échevins de la

ville l’accueillent à bras ouverts et s’em-

pressent de favoriser l’installation de

cette entreprise novatrice. Possédant des

savoir-faire exceptionnels et des secrets

de fabrication exclusifs, il obtient de nom-

breux brevets et privilèges royaux. Ainsi

a-t-il retrouvé le procédé perdu du verre

rouge transparent des anciens à base de

sels d’or, perfectionné la porcelaine de

verre et les travaux d’émail, en produisant

des objets de luxe liés au raffi nement des

arts de la table, mais aussi des objets plus

courants et de plus grande distribution. Il

est surtout l’inventeur, en 1687, de la tech-

nique du « coulage de verre en table » qui

permet de produire des glaces de gran-

des dimensions – procédé mis en œuvre

pour la réalisation de la Galerie des Gla-

ces à Versailles. Soucieux de valoriser les

résultats de ses recherches, de partager

et faire circuler ses savoirs, il les commu-

nique aux milieux savants. Ces innovations

assurent à la verrerie royale d’Orléans une

réputation sans égale auprès de la Cour

et des riches étrangers (en 1686, elle

reçoit même la visite des ambassadeurs

du Siam !). Le procédé révolutionnaire

qu’il a mis au point pour le coulage des

glaces est à l’origine de la fortune de la

puissante manufacture de Saint-Gobain.

Il a ainsi donné, à l’apogée du règne de

Louis XIV, un éclat sans précédent à l’in-

dustrie du verre française, devenue grâce

à lui capable de rivaliser victorieusement

avec celle de Venise.

L’aventure de ce novateur hors pair, dont

l’œuvre diversifi ée fut à la fois celle d’un

artiste et d’un grand manufacturier,

démontre de manière exemplaire qu’inno-

ver c’est faire la part belle à l’imagination

et l’instinct, c’est savoir courageusement

se projeter et se mettre en route vers un

ailleurs et un autrement, c’est vouloir par-

tager le fruit de ses recherches, et c’est,

aujourd’hui comme hier, faire preuve d’un

enthousiasme toujours renouvelé.

passés composés

LE DEVOIR D’INNOVER, LE POUVOIR DE RÉALISER, LE DÉSIR DE PARTAGERLa chronique d’Anne-Marie Royer-Pantin

LE PASSÉ DE NOTRE TERRITOIRE RECÈLE DE PASSIONNANTS

EXEMPLES DE PROCESSUS GAGNANTS D’INNOVATION. VOICI

L’EXTRAORDINAIRE AVENTURE CRÉATIVE D’UN VERRIER DU 17ÈME

SIÈCLE, NOVATEUR TOUS AZIMUTS, DONT L’HISTOIRE SE CARACTÉRISE

PAR LA CONCEPTION ET LA MISE AU POINT CONTINUE D’INNOVATIONS

REMARQUABLES, PAR UN SENS AIGU DU FAIRE-SAVOIR ET PAR UNE

PRODUCTION INDUSTRIELLE PIONNIÈRE.

Ancienne élève de l’École normale supérieure, médaille d’or de l’Académie d’Agriculture de France pour son œuvre littéraire et son action culturelle en faveur du patrimoine, Anne-Marie Royer-Pantin est écrivain, auteur d’essais, d’ouvrages d’histoire et de nombreux travaux sur le patrimoine local et régional. Sa chronique « Passés composés » propose un éclairage différent du présent et du devenir économiques de notre département, à la lumière d’un passé riche d’expériences originales et fructueuses, de belles aventures et de réussites exemplaires.

Anne-Marie Royer-Pantin

septembre 2010 33 31

Page 32: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

//////////////////////////////////////////////

ECOBIZ ENVIRONNEMENT

Samedi 18 septembre 2010

Nettoyage des Berges de Loire : seconde

édition

(Voir détail en page 35)

Mardi 21 septembre 2010

(fi n de matinée)

Planifi cation des audits internes croisés

ISO14001 pour 2010-2011

La CCIL a mis en place un système

d’audits croisés ISO14001 en 2006. Depuis

cette date, plus de 39 audits croisés ont

eu lieu, impliquant au total 26 auditeurs

et 21 entreprises différentes. Un système

qui permet de développer les échanges

de pratiques, relancer la pratique de

vé ri tables outils, valoriser les auditeurs

in ternes à travers des missions externes.

Une 5e bourse aux audits aura lieu mardi

21 septembre pour établir le planning

2010-2011 des audits croisés.

Contact : Sébastien Saint-Chély

Tél. : 02 38 77 77 19

http://environnement.loiret-ecobiz.fr

/////////////////////////////////////////////

ECOBIZ SANTÉ-SÉCURITÉ AU TRAVAIL

Mardi 21 septembre 2010 (matin)

Sécurisez la manipulation des produits

infl ammables

Denios Experiences propose une matinée

divertissante et instructive pour montrer

les mécanismes et les conséquences

d’une mauvaise manipulation des produits

inflammables, expériences et mises en

situation à l’appui.

Contact : Sébastien Saint-Chély

Tél. : 02 38 77 77 19

http://environnement.loiret-ecobiz.fr

/////////////////////////////////////////////

ECOBIZ DÉVELOPPEMENT DURABLE

Lundi 4 octobre 2010

ISO 26 000 : comprendre, déployer, évaluer

sa démarche développement durable

Le projet de norme internationale ISO

26 000 « Lignes directrices relatives à la

responsabilité sociétale des organisations »

a été approuvé. Ce résultat positif permet

de franchir une nouvelle étape dans

l’élaboration du futur référentiel international

dont l’objectif est de défi nir et clarifi er le

concept de responsabilité sociétale et de le

rendre applicable à tout type d’organisation

(entreprises, collectivités territoriales,

syndicats, associations…). Une rencontre

organisée dans le cadre du tour de France

ISO 26 000 du Groupe Afnor.

Contact : Sébastien Saint-Chély

Tél. : 02 38 77 77 19

http://environnement.loiret-ecobiz.fr

/////////////////////////////////////////////

ECOBIZ MOBILITÉ ET DÉPLACEMENTS

Mardi 21 septembre 2010

Bougeons autrement !

La Semaine Européenne de la Mobilité 2010

(du 16 au 22 septembre) sera l’occasion

pour les entreprises volontaires de parti-

ciper à la journée « Bougeons autrement ».

Objectif : inciter les collaborateurs à utili-

ser un mode alternatif à l’autosolisme pour

venir sur leur lieu de travail : marche, vélo,

covoiturage, transports en commun… Les

entreprises intéressées auront accès à un

ensemble d’outils et à un plan de commu-

ni ca tion qui leur permettront de motiver

les collaborateurs à trouver des solutions

alternatives adaptées. Vous êtes intéressé

pour participer, vous voulez en savoir plus

sur cette opération ?

Contact : Karine Gauluet

Tél. 02 38 77 77 81

http://mobilite.loiret-ecobiz.fr

LES RENCONTRES LOIRET ECOBIZwww.loiret-ecobiz.fr

CCI infos agenda

Retrouvez

toute l’actualité

économique

et celle de la CCI

du Loiret sur :

www.loiret.cci.fr

www.netvibes.com/

cci-du-loiret

http://twitter.com/cciloiret

www.facebook.com

www.slideshare.net/cciloiret

http://issuu.com/cciloiret

32 33 septembre 2010

Page 33: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

au cœur

Venez préparervotre

de la

Seul, on est créateur……accompagné, on devient entrepreneur

Jeudi 7 octobre 2010Orléans - Centre de Conférences

po

ur

Me

llow

Évè

ne

me

nt

- Ph

oto

Fo

tolia

Entrée libre de 12h30 à 20h

Page 34: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

34 33 septembre 2010

CCI infos

CELLULE ACCOMPAGNEMENT

ENTREPRISES : deux dirigeants lèvent les tabous

Mise en place dès octobre 2008 par

Yves Broussoux, président de la CCI

du Loiret, pour aider les PME à traverser

la crise économique, la Cellule Accompa-

gnement Entreprises a vu (hélas) rapide-

ment son activité monter en puissance.

Et a permis de faire émerger le constat

suivant : les dirigeants dont l’entreprise

rencontre des diffi cultés ont besoin d’un

accompagnement global qui les recentre

sur la gestion de leur entreprise. Comme

l’explique Pascal Combe, animateur de

la Cellule Accompagnement Entreprises,

son rôle est bien entendu de favoriser

le rétablissement ou le développement

d’entreprises viables, mais aussi celui «

d’aborder des problèmes de fonds comme

l’organisation commerciale, le position-

nement de l’entreprise sur le marché, les

relations clients/fournisseurs, les fonds

propres… ».

Établir les prioritésPour y parvenir, le processus reste bien

balisé : confidentialité, gratuité de la

démarche d’accompagnement et comme

fil rouge, des entretiens préparés en

amont, documents de gestion à l’appui.

Objectif immédiat : identifier l’ampleur

des diffi cultés, l’origine des tensions de

trésorerie et les conséquences prévisibles.

Dans un second temps, un calendrier des

« J’avais besoin d’un appui pour monter le dossier et mieux cerner les attentes des partenaires locaux »

Christian Siest, DG Orrion Chimie à Semoy

Après le rachat de Rohm & Haas par Dow Chemical en avril 2009, une solution s’offre à son directeur de site, Christian Siest, pour éviter la fermeture de l’usine : une reprise partielle de l’activité de l’entreprise, à condition d’en devenir le directeur-général-actionnaire. « Je trouvais ça plus que dommage d’arrêter là l’histoire industrielle du site de Semoy, nous avions tellement fait en matière d’hygiène-sécurité, d’environnement… J’ai donc cherché à identifi er des partenaires potentiels pour une reprise et j’ai fi nalement conclu un accord avec Orrion Chimie, qui voulait conserver son industrie en France » détaille-t-il. C’est à ce moment qu’il sollicite la Cellule Accompagnement Entreprises de la CCI du Loiret. « En choisissant Orrion, je me tournais vers un partenaire que je ne connaissais pas, j’avais besoin d’un appui pour monter le dossier et mieux cerner les attentes des partenaires locaux auxquels j’allais le présenter. Avec la Cellule Accompagnement Entreprises, j’ai bénéfi cié en quelque sorte d’un véritable coaching, de conseils et d’un suivi… loin d’être superfl us puisque je passais de directeur d’usine à directeur général actionnaire. Une marche très haute à gravir, pour laquelle j’avais besoin d’être rassuré sur le risque pris ». Aujourd’hui, le site de Semoy fabrique toujours des adhésifs industriels pour le secteur automobile et celui de l’emballage, à 80 % à façon, c’est-à-dire en sous-traitance pour Dow Chemical. Avec une production actuelle de 3 000 t annuelles (contre 10 000 t en 2008), l’objectif du dirigeant est de tripler le CA d’ici 2015.www.oc-orgaform.com

LANCÉE EN OCTOBRE 2008 PAR LE PRÉSIDENT DE LA CCI DU LOIRET

POUR AIDER LES PME À AFFRONTER LES TURBULENCES DE LA CRISE,

LA CELLULE ACCOMPAGNEMENT ENTREPRISES A RAPIDEMENT ÉLARGI

SON PÉRIMÈTRE D’INTERVENTION. AU SOUTIEN DES DIRIGEANTS

EN DIFFICULTÉ S’AJOUTE DÉSORMAIS UN ACCOMPAGNEMENT

PERSONNALISÉ FACE À DES PROBLÈMES PLUS STRUCTURELS.

TÉMOIGNAGES.

SOS CRISEle guide des dispositifs anti-crise

Page 35: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

septembre 2010 33 35

CCI infos

« La CCI a mis en place une médiation avec différents interlocuteurs bancaires »Evelyne Viron, gérante Indagri-Europe

à Bazoches-les-Gallerandes

Spécialisée dans l’export de fournitures industrielles en direct d’usine (vers l’Amérique latine notamment) pour des fl eurons de l’industrie française, Indagri-Europe se trouve confrontée fi n 2008 à « une paralysie générale de l’activité ». Pour garder le cap, Evelyne Viron, gérante de l’entreprise, répond à des appels d’offres en Amérique latine grâce à une fi liale implantée au Pérou. Un choix pertinent puisqu’elle remporte dans la foulée un marché de plusieurs centaines de milliers d’euros. Paradoxalement, c’est à partir de ce moment-là qu’Indagri-Europe va connaître un véritable parcours du combattant. « Bien qu’ayant remporté un marché d’État, donc avec la certitude d’être payés, nous avions besoin de trésorerie et de cautions bancaires. Notre banque attitrée, qui n’avait enregistré aucun incident de paiement en 10 ans d’activité, ne nous a pas suivis. Nous avons dû nous porter caution personnelle, contracter un prêt pour renforcer nos fonds propres… ». Pour autant, la situation devient presque kafkaïenne : son fournisseur réclame un acompte à la commande alors que la banque exige de percevoir l’acompte versé par le client ! Evelyne Viron contacte alors la Cellule Accompagnement Entreprises de la CCIL. « Nous avons mis noir sur blanc un prévisionnel d’activité, carnets de commande à l’appui, et la CCI a mis en place une médiation avec différents interlocuteurs bancaires qui a abouti. Nous avons obtenu les fi nancements nécessaires auprès de la Coface et d’une banque tierce » résume la dirigeante. Ce que lui a apporté l’intervention de la Cellule Accompagnement Entreprises ? « Écoute, réactivité et orientation vers les bons interlocuteurs ».www.indagri.com

18 SEPTEMBRE 2010

« Berges de Loire propres » : opération Loiret ecobiz reconduite

Rééditer le succès de l’opération collective menée en septembre dernier à l’initiative des entreprises de la communauté Ecobiz-Environnement et animée par la CCI du Loiret : c’est possible ! Le 18 septembre prochain, 13 entreprises (1) et leurs salariés volontaires se regrouperont dans une démarche éco-citoyenne. Objectif de la journée : ramasser les déchets qui polluent et défi gurent les bords de Loire, classée patrimoine de l’Unesco. L’an passé, 270 salariés et leurs familles se sont mobilisés et ont collecté le long de 28 km de berges, en collaboration avec 10 communes, pas moins de 4,5 tonnes de déchets abandonnés (soit 1 kg tous les 6 mètres environ) ! Comme l’an passé, la sécurité des participants prime : gilets fl uorescents, gants et boîtes spéciales pour déchets infectieux seront distribués. (1) Au 23.07.2010

Les entreprises et les salariés qui sont déjà

mobilisés :

• Le BRGM

• La CAISSE d’EPARGNE

• La CCI du LOIRET

• L’EUROPÉENNE D’EMBOUTEILLAGE

• FAMAR

• FARE

• GEORGIA PACIFIC

• HITACHI

• La LAITERIE DE ST DENIS DE L’HOTEL

• McKEY FOODS

• Le Groupe LA POSTE

• TEREOS

• VEOLIA PROPRETÉ

priorités est établi avec le dirigeant, et

la médiation avec les tiers organisée.

Avec, en filigrane, l’analyse critique,

par le chef d’entreprise, du modèle

économique de son entreprise. Enfi n,

la Cellule Accompagnement Entrepri-

ses assure un suivi des préconisations

étape par étape et reste à la disposition

de l’entrepreneur.

Contact :

Tél. : 02 38 77 77 94

Page 36: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

« Pour aller plus loin, mieux vaut savoir

d’où l’on part ». Eve Chegaray, coach

d’entrepreneurs et de décideurs, accom-

pagne les porteurs de projets et les chefs

d’entreprise récemment installés inscrits

au Parcours Premium sur un plan ra rement

abordé : le volet comportemental. L’idée du

tout nouveau module proposé par la CCI

du Loiret, c’est d’apporter aux porteurs

de projet tous les bagages nécessaires à

leur prise de fonction. « On travaille vrai-

ment sur un plan transversal, décrypte

Eve Chegaray, on explore ce que les

anglophones appellent les soft skills, les

qualités humaines ». L’accompagnement,

interactif, se déroule dans les locaux de

l’Espace Entreprendre à Orléans à raison

de six journées réparties sur deux mois,

auxquelles s’ajoutent six rendez-vous de

coaching individuel et six rendez-vous

de parrainage par un chef d’entreprise

en activité. Au programme notamment :

connaissance de soi, leadership et démar-

che réseau. Un parcours qui débute par

une sorte d’ « état des lieux » avec un pro-

fi l de personnalité, grâce à un outil validé

(MBTI*). Autre axe de travail, le leadership.

« Nous travaillons l’affi rmation de soi mais

aussi sur l’image que le dirigeant donne à

voir… Bien souvent, il a tellement le nez

dans le guidon qu’il élude complètement

cette question. Elle est pourtant fonda-

mentale dans certaines étapes cruciales,

comme un rendez-vous avec le banquier »

pointe la coach.

Apprendre la démarche réseauEnfin, les porteurs de projets abordent

aussi la démarche réseau. « Nombreux

sont ceux qui se rendent à des rencon-

tres professionnelles dans la seule idée

d’y puiser des contacts, mais se trouvent

ensuite désemparés car ils ne savent

pas comment les exploiter. On apprend

par exemple que préparer sa démarche

réseau, objectif à l’appui, s’avère beau-

coup plus fructueux ». Globalement, c’est

la posture de l’entrepreneur lui-même

que les porteurs de projets investissent :

« l’entrepreneur gère un écosystème dans

lequel évoluent de nombreux interlocu-

teurs : clients, prospects, partenaires, ban-

quiers, concurrents… interagir avec eux,

cela résulte aussi de certaines prises de

conscience » prévient Eve Chegaray. Enfi n,

dernier point fort du Parcours Premium :

un accompagnement individuel, pendant

12 mois, par un parrain - chef d’entreprise

en activité - et une immersion « guidée »

dans les réseaux indispensables à la réus-

site de toute entreprise. Bref, une prépa-

ration innovante pour des entrepreneurs

différents. *Myers Briggs Type Indicator

Contact :

Espace Entreprendre CCIL

Tél. : 02 38 77 77 77

ABORDER L’ASPECT COMPORTEMENTAL DANS LE PARCOURS D’UN FUTUR DIRIGEANT : C’EST L’UN DES ASPECTS

INNOVANTS DE LA TOUTE NOUVELLE OFFRE « PREMIUM » ÉLABORÉE PAR LA CCI DU LOIRET. PROPOSÉE AUX

PORTEURS DE PROJETS, ELLE SE DÉMARQUE AVEC CETTE AUTRE PARTICULARITÉ : L’ACCOMPAGNEMENT, PAR

UN PARRAIN, CHEF D’ENTREPRISE EN ACTIVITÉ.

36 33 septembre 2010

CCI infos

PARCOURS PREMIUM : l’accompagnement qui fait la différence

Page 37: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

Ce que le Parcours Premium leur apporte

CCI infos

septembre 2010 33 37

« D’abord bien se connaître soi-même »Nicolas Decoster

Ancien directeur commercial chez un fabricant de stores, Nicolas Decoster a souhaité s’orienter vers la création ou la reprise d’entreprise fi n 2009. En juin 2010, il peaufi ne son projet – la vente de stores intérieurs et extérieurs en ligne – et décide de s’inscrire au parcours Premium. Ce qu’il en retire après 4 jours ? « La conviction qu’une entreprise est faite d’hommes, et que pour puiser motivation et énergie, et les redistribuer, il faut d’abord se connaître soi-même ». Et d’ajouter « C’est bien d’avoir un miroir, ça per-met de mieux se cerner et d’identifi er les axes d’amélioration ».

« Un parrain pour baliser le chemin »Karine Lafaye

Avec son associé Stéphane Gimonet, Karine Lafaye a créé TLG Pro en jan-vier 2009, spécialisée dans les presta-tions informatiques sur-mesure en milieu industriel. Ce qui l’a motivée à opter pour cette formation spécifi-que au sein de l’Espace Entreprendre de la CCIL, c’est le fait « d’avoir un parrain ». « L’objectif est que le par-rain balise le chemin, qu’il encadre en quelque sorte notre parcours pour nous éviter d’avoir à faire demi-tour ». Autres bénéfi ces du module Premium : « les volets personnalité, leadership et gestion du temps, qui donnent des clés très concrètes ».

« Bénéfi cier d’un accompagnement »Rodrigue Pokam

À la tête de decoexotic.com, site de vente en ligne d’artisanat et de décoration d’Afrique issu d’une fi lière équitable, Rodrigue Pokam veut dévelop-

per sa société. Changement de statut mais aussi élargissement de l’offre, « plus axée sur le mobilier » et cap sur l’export. Incontestable-ment, ce qui fait la différence à ses yeux avec le parcours proposé par la CCIL, c’est l’aspect comportemental, prise de décision, gestion du temps et réseau. Cerise sur le gâteau : l’accompagnement par un par-rain. « C’est une aide à la prise de décision, des conseils stratégiques précieux et bienvenus car j’ai créé il y a deux ans seulement ».www.decoexotic.com

Sylvain Chantreau

Salarié actionnaire dans le secteur de la Publi-cité sur le Lieu de Vente, Sylvain Chantreau juge le Parcours Premium « utile pour le développe-ment personnel ». Directeur technique au sein

d’une entreprise de 10 personnes où il cumule en fait des missions plus larges, il apprécie « la possibilité de s’évaluer soi-même, de faire une introspection pour savoir dans quel domaine on est le plus affûté ». Un accompagnement qui lui permet « une prise de recul impossible quand on est dans le feu de l’action » et « un partage d’expériences avec les autres inscrits ».

« Se canaliser pour être plus effi cace »Liber Mugabe

Franchisé indépendant Passtime, créa-teur de LMedia en avril 2010, Liber Mugabe lance début septembre un guide destiné aux orléanais. « Vendu 49 €, le guide recense des restaurants locaux, des lieux de loisirs, avec des remises offertes sur présentation de l’ouvrage. Valable un an et disponible à l’Offi ce du Tourisme et dans les points presse, il est vite rentabilisé ». Le Parcours Premium, pour Liber Mugabe, c’est avant tout « la possibilité d’apprendre à canaliser son énergie pour être plus effi cace dans sa fonction de chef d’en-treprise ». Autre intérêt du module à ses yeux : « savoir appréhender les gens à qui l’on doit faire face ».

« Prendre du recul, partager les expériences »

Page 38: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

38 33 septembre 2010

CCI infos

Stimulée par la loi de fi nancement de

la Sécurité sociale depuis le 1er janvier

2010 (2) qui incite entreprises et branches

professionnelles à conclure des accords

en faveur de l’emploi des personnes

âgées, la question de l’emploi de seniors

se pose plus que jamais avec la réforme

des retraites. En partenariat avec l’ARACT,

la CCIL a enquêté en avril dernier auprès

de 150 dirigeants du Loiret concernés

par le périmètre de cette loi. Ce qu’il en

ressort ? Globalement, que l’enjeu est

déjà bien appréhendé par les entrepri-

ses. Conscients du potentiel des seniors

(« expérience, savoir-faire, stabilité ») ils

jugent non seulement pertinente cette

nouvelle obligation d’emploi mais l’avaient

déjà, pour 60% d’entre eux, intégré dans

leurs accords de GPEC (Gestion prévision-

nelle des emplois et des compétences).

69% des entreprises interrogées ont opté

pour « le maintien en emploi des salariés

âgés de 55 ans et plus » comme objectif

global et 83% ont décidé d’engager des

actions pour améliorer les conditions de

travail et réduire la pénibilité auprès de

cette tranche d’âge. Quelle place pour

l’emploi des seniors sur le marché du tra-

vail ? Les chefs d’entreprise du Loiret se

sont bien saisis de la question et ont même

manifesté le souhait de partager actions

et interrogations sur le sujet. Exactement

le genre d’échanges et d’interactions que

favorise le réseau Loiret Ecobiz.

(1) Agence Régionale de l’Amélioration des Conditions de Travail du Centre

(2) Article 87

www.loiret.cci.fr cliquez sur

C’est un savoir-faire distinctif de la

CCI du Loiret : rendre régulièrement

un certain nombre d’avis concernant

des problématiques qui impactent le

développement des entreprises et leur

territoire, mais aussi produire et partager

de l’information à valeur ajoutée pour

permettre aux acteurs locaux d’intervenir

dans le débat économique. Une

compétence particulière, inscrite dans ses

missions de service public, symbole de sa

légitimité à représenter et à défendre les

intérêts de l’industrie, du commerce et des

services auprès des pouvoirs publics. Qui

sollicite l’avis de la CCIL et à quel sujet ?

Par exemple, les représentants de l’État au

sujet des règlements relatifs aux usages

commerciaux, les collectivités territoriales

et établissements publics sur les projets

de développement économique, de

création d’infrastructures, de dispositifs

d’assistance aux entreprises ou encore sur

l’élaboration des schémas de cohérence

territoriale (SCOT) et des plans locaux

d’urbanisme (PLU). Bref, tout ce qui

touche l’industrie, le commerce , les ser-

vices, la formation professionnelle,

l’aménagement du territoire et le

développement économique du Loiret

en général. Dans ce cadre, au cours

du premier semestre 2010, la CCI du

Loiret a mené cinq enquêtes auprès d’un

échantillon représentatif d’entreprises

du Loiret (perspectives d’activité en 2010,

taxe locale sur la publicité extérieure,

mobilité et déplacement, place et emploi

des seniors, salaires pratiqués selon les

fonctions et les secteurs d’activité) et

conduit pas moins de 32 interventions dans

le cadre des PLU. S’y ajoutent un rapport

sur le projet de Schéma d’Aménagement

et de Gestion des Eaux (SAGE) Val Dhuy

Loiret et une action de fond en faveur de

l’axe Atlantique Rhin Rhône dans lequel

s’est inscrite la réalisation de l’A19.

Contact :

Pôle Connaissances Études Marketing

Christine Rouzioux

Tél. 02 38 77 77 77

[email protected]

QUELLE PLACE POUR LES SENIORS SUR LE MARCHÉ DU TRAVAIL ALORS QUE

L’ESPÉRANCE DE VIE CONTINUE DE GAGNER DU TERRAIN ET QUE L’ÂGE DE DÉPART

À LA RETRAITE RECULE ? DANS LE CADRE DE SES « ENQUÊTES DU MARTROI », EN

PARTENARIAT AVEC L’ARACT(1), LA CCIL A POSÉ LA QUESTION AUX ENTREPRISES.

ENQUÊTE SUR L’EMPLOI DES SENIORS :

les entreprises sont prêtes

PRODUCTION D’INFORMATION À VALEUR

AJOUTÉE : la CCIL cultive un savoir-faire très prisé

Place et emploi des Seniors: où en sont les entreprises du Loiret?2

010

Les entreprises interrogées ont plus de 50 salariés et proviennent des secteurs suivants : commerce (18%), industrie (56%), services (26%)

Mai

MENER UNE ENQUÊTE SUR LES PERSPECTIVES D’ACTIVITÉ DES ENTREPRISES DU LOIRET, DONNER UN AVIS

POUR L’ÉLABORATION D’UN PLAN LOCAL D’URBANISME OU SUR DES RÈGLEMENTS RELATIFS AUX USAGES

COMMERCIAUX : UNE NICHE SUR LAQUELLE LA CCI DU LOIRET S’EST IMPOSÉE.

Page 39: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010

Éclairage diodes

Dans le département du Loiret, 5 techniciens et 2 véhicules nacelles élévatrices sont dédiés à ces activités :

Expertise de la situation existante avec rapport écrit

Installations neuves

Dépannage et réparation

Mise aux normes de l’installation

Nettoyage

Maintenance et entretien.

Ces interventions permettent de répondre à vos obligations légales de maintien en bon état de fonctionnement de vos enseignes.

La qualité de votre image est maintenue.

Votre investissement de départ est préservé.

SAS PUBLI RELIEF ENSEIGNES CAP 53 907 EUROS RCS ORLÉANS 383 424 728

Depuis plus de 40 ans, notre entreprise réalise la fabrication et installation d’enseignes lumineuses.Nous réalisons également la maintenance et le dépannage de ces installations.

Nous créons la marque “SOS ENSEIGNES” pour répondre à vos demandes sur des enseignes issues d’autres fabrications.

Contrat de maintenance

Dépannage

Nettoyage

Page 40: LOIRET ECO N°33 - SEPTEMBRE 2010