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implantologie 35 N°53 - mars 12 L S S EURO IMPLANTO 2012 Scientifiques et professionnels expérimentés face aux dogmes et aux préjugés « Don’t be trapped by dogma » Steve Jobs Ce printemps, au bord de la Baie des Anges, se déroulera le pre- mier congrès Euro Implanto du 26 au 27 avril 2012 dans le cadre majestueux et unique du Palais de la Méditerranée, promenade des Anglais à Nice. Ce somptueux palace (photo ci dessus), avec sa façade Art Déco classée par le ministère de la Culture, accueillera 38 conférenciers qui s’exprimeront sur leur pratique à long terme de l’implantologie chirurgico-prothétique ainsi que sur les progrès accomplis par la recherche bioclinique. Médecin biologiste, implantologiste, ORL, maxillo-facial, plasticien, chirurgien-dentiste, orthodontiste, prothésiste iront à l’essentiel. Le Comite Scientifique a retenu en priorité les chercheurs et les profes- sionnels faisant preuve d’innovation et d’expérience. Ils présente- ront leurs résultats fondamentaux, fonctionnels et esthétiques dans une grande variété de situations cliniques et de systèmes implan- taires en relation avec la biologie humaine. Nos partenaires indus- triels exposeront leurs nouveautés « high tech » dans le Salon Azur qui précède le grand auditorium. Les échanges entre tous les acteurs du monde de l’implantologie en pleine expansion seront ainsi favorisés. Cette manifestation est organisée par l’Implantoral Club International, organisme agréé CNFCO. Votre participation est attendue. Elle vous permettra d’accomplir vos obligations en matière de formation professionnelle continue. Elle aidera égale- ment à la mise en place de défibrillateurs cardiaques au travers de l’organisme 20.000 Vies, qui depuis des années oeuvre dans ce domaine et dont l’action est soutenue par Euro Implanto. Thomas Modschiedler, spécialiste en chirurgie plastique réparatrice et artiste peintre contemporain, a recueilli les propos de plusieurs intervenants. (...)

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Parution Lettre de la Stomatologie 53 - Mars 2012

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implantologie

35N°53 - mars 12LLSS

EURO IMPLANTO 2012Scientifiques et professionnels expérimentésface aux dogmes et aux préjugés

« Don’t be trapped by dogma » Steve Jobs

Ce printemps, au bord de la Baie des Anges, se déroulera le pre-

mier congrès Euro Implanto du 26 au 27 avril 2012 dans le cadre

majestueux et unique du Palais de la Méditerranée, promenade des

Anglais à Nice. Ce somptueux palace (photo ci dessus), avec sa

façade Art Déco classée par le ministère de la Culture, accueillera

38 conférenciers qui s’exprimeront sur leur pratique à long terme

de l’implantologie chirurgico-prothétique ainsi que sur les progrès

accomplis par la recherche bioclinique.

Médecin biologiste, implantologiste, ORL, maxillo-facial, plasticien,

chirurgien-dentiste, orthodontiste, prothésiste iront à l’essentiel. Le

Comite Scientifique a retenu en priorité les chercheurs et les profes-

sionnels faisant preuve d’innovation et d’expérience. Ils présente-

ront leurs résultats fondamentaux, fonctionnels et esthétiques dans

une grande variété de situations cliniques et de systèmes implan-

taires en relation avec la biologie humaine. Nos partenaires indus-

triels exposeront leurs nouveautés « high tech » dans le Salon Azur

qui précède le grand auditorium. Les échanges entre tous les

acteurs du monde de l’implantologie en pleine expansion seront

ainsi favorisés. Cette manifestation est organisée par l’Implantoral

Club International, organisme agréé CNFCO. Votre participation

est attendue. Elle vous permettra d’accomplir vos obligations en

matière de formation professionnelle continue. Elle aidera égale-

ment à la mise en place de défibrillateurs cardiaques au travers de

l’organisme 20.000 Vies, qui depuis des années oeuvre dans ce

domaine et dont l’action est soutenue par Euro Implanto.

Thomas Modschiedler, spécialiste en chirurgie plastique réparatrice

et artiste peintre contemporain, a recueilli les propos de plusieurs

intervenants.

(...)

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LES LECONS DE L’EXPERIENCECLINIQUE A LONG TERME

Question au ProfesseurEdmond Benqué. Votre pré-sence dans ce congrès nous

honore. Vous avez été conseiller

auprès du Ministre de la Santé.

Vous avez créé l’internat en odon-

tologie. Vous êtes l’un de ceux qui

ont œuvré pour l’enseignement et

le développement de la parodonto-

logie dans notre pays. En 1986,

Président de la Société Française de Parodontologie, vous avez

accueilli le Professeur Branemark lors d’un congrès exceptionnel à

Paris. Il a marqué notre mémoire. Que pouvez-vous dire du thème

choisi pour Euro Implanto ?

Réponse : L’expérience clinique à long terme reste le socle le plus

sûr pour que l’innovation devienne une preuve médicale avérée. Le

Professeur Branemark de 1959 à 1971 travaille sur la microvascu-

larisation de l’os. En 1977, il révèle l’ostéointégration de vis titane

dans l’os vivant, avec 10 ans de recul. Il en définit les procédures

par une étude multicentrique de 8139 implants publiée en 1988.

C’est impressionant ! Cette découverte, il lui a donné le nom de «

Osteointégration », terme devenu désormais célèbre et accepté de

tous. Elle permet de proposer à la pratique médicale l’industrialisa-

tion de fixtures fiables en titane pur. L’ère de l’implantologie venait

de commencer. J’aurai l’occasion lors de l’ouverture d’Euro

Implanto de rappeler cette approche expérimentale qui a débouché

sur la pratique médicale de nouveaux dispositifs implantaires. Des

exemples récents sont là pour rappeler que leur diffusion à l’échelle

mondiale doit suivre des règles strictes de pratique basées sur les

preuves que le Professeur Branemark a fixé au départ.

Question à Philippe Leclercq:Que pensez-vous des évolutions

actuelles ?

Réponse : L’augmentation

constante des situations d’échec en

implantologie devrait nous inciter à

d’avantage de prudence. La plupart

des situations d’expertise judiciaire

que nous examinons actuellement

ont pour origine “ la course au gain de temps “ soi-disant deman-

dée par le patient, en fait très souvent proposée par le praticien.

Nous développerons lors de cette conférence quatre points nous

paraissant fondamentaux pour pratiquer une implantologie

moderne et pérenne.

Question à Michel Burdin : Depuis des années, vous oeuvrez effi-

cacement au sein des Journées

Dentaires de Nice. Le vendredi 27

avril prochain vous présiderez avec

Noel Bonardo, Président départemen-

tal de l’Ordre des chirurgiens-den-

tistes, la séance de clôture d’Euro

Implanto consacrée à l’expérience à long terme. Qu’elles pensées

cela vous inspire-t-il ?

Réponse : Ayant été pendant de nombreuses années en première

ligne à soigner mes patients, je suis particulièrement sensible aux

leçons de l’expérience. Il faut du temps pour intégrer les nombreux

paramètres décisionnels d’un acte thérapeutique. Aujourd’hui, les

choses évoluent rapidement. Le numérique, internet, la mutualisa-

tion des moyens diagnostiques sont autant d’opportunités pour pro-

fiter de l’expérience collective et faire le bon choix. Le public a les

moyens de s’informer instantanément sur telle pratique médicale.

Les jeunes intègrent vite les nouvelles technologies. Nos conféren-

ciers disposeront de 20 minutes pour aller à l’essentiel, suivi de 3

minutes de questions. Certes, ils nous feront profiter de leurs plus

belles réalisations esthético-fonctionnelles mais aussi, et ce sera le

plus important, des difficultés rencontrées, voire les échecs.

Comment ont-ils pu, malgré tout, redonner à leurs patients une

solution satisfaisante à leur problème ? Je suis certain que nos

confrères seront nombreux à venir s’instruire et en même temps se

détendre après ces journées studieuses dans notre belle région.

Assistantes et prothésistes qui collaborent à nos cotés au service de

nos patients sont évidemment les bienvenus à Euro Implanto.

Question à Gérard Scortecci :

Expert judiciaire près la Cour

d’Appel d’Aix-Marseille et près la

Caisse d’Assurance Maladie, déten-

teur de plusieurs brevets dans la dis-

cipline, vous pratiquez l’implantolo-

gie chirurgico-prothétique depuis de

très nombreuses années. Vous avez

crée les premières Journées

Dentaires de Nice. Habilité à diriger

les recherches, vous êtes actuellement responsable pédagogique du

nouveau Diplôme Universitaire d’Implantologie Basale à la Faculté

d’Odontologie. Ce mois de janvier, vous venez d’être nommé

President Elect de l’ICOI (International College of Oral

Implantologists). Vous succéderez en 2013 au Professeur John

Suzuki de Temple University (Philadelphia, USA). C’est la première

fois qu’un français sera à la tête d’une des plus grandes organisa-

tions d’implantologistes à l’échelle planétaire. Pourquoi Euro

Implanto à Nice ?

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Réponse : A l’origine, le projet était de réaliser Euro Implanto à

Barcelone, où nous avions été très bien accueilli à l’Hôtel Princesse

Sophia il y a quelques années. Finalement, c’est Nice, avec son

Palais de la Méditerranée à quelques minutes du deuxième aéro-

port international de France, qui a été choisi. Nous avons reçu le

soutien de la Municipalité et l’année passée de la DGOI (3.000

implantologistes en Allemagne), puis de l’ICOI (présente dans 100

pays), alors que j’étais loin de me douter que j’allais en devenir son

prochain président.

Avec le comité scientifique, nous avons choisi une thématique qui se

révèle d’actualité. En effet, il faut que les systèmes d’alerte clinique

à court, moyen et long terme fonctionnent en toute transparence. En

implantologie, notamment avec le « low cost », certains compo-

sants sont inadaptés et défectueux. Des états de surface mal maîtri-

sés se révèlent délétères, pourvoyeurs de péri implantite, donc de

perte d’implants (Fig. 9). Avec le temps, des destructions osseuses

apparaîtront comme avec les revêtements d’hydroxyapatite. La

généralisation de la mise en charge immédiate en implantologie

partielle, voire unitaire, pose problème. Les implants d’une seule

pièce prolifèrent, rendant difficile leur mise à l’abri des micromou-

vements pendant la phase cruciale d’ostéointégration telle que l’a

défini P.I. Branemark. Bien que la littérature relève un très faible

niveau de preuve concernant ces pratiques, certains n’hésitent pas

à franchir les limites. Ils utilisent ces approches soi-disant «simples»

qui rappellent à s’y méprendre l’implantologie que nous avons

abandonnée il y a bientôt 30 ans. Euro Implanto illustrera les dan-

gers et les pièges à éviter dans ce domaine, car les conséquences

économiques et médico-légales peuvent être lourdes.

Euro Implanto montrera également le chemin parcouru depuis les

premiers travaux d’implantologie « à la suédoise » (Fig. 10) sur les

mandibules atrophiques jusqu’à une implantologie esthétique

englobant les maxillaires

extrêmes, l’édentation par-

tielle (Fig. 11,12), la dent

unitaire (Fig. 13,14).

L’apport des biomatériaux,

des techniques de greffe, la

préparation ostéogénique,

la basale (Fig. 15), le « tout

zircone » (Fig. 16), le Prettau ont révolutionné notre exercice.

L’empreinte optique, les machines « 5 axes », le prototypage sont

devenus des outils quotidiens. Le numérique permet la fusion de

l’imagerie avec les guides chirurgicaux. A partir des scanners, il est

aujourd’hui possible non seulement de poser des implants au tra-

vers de ces guides, mais également les prothèses provisoires voire

définitives, avec cependant des contraintes temporo-spatiales extrê-

mement exigeantes, la plupart du temps hors de portée de l’omni-

praticien. Ces technologies sont autant d’avancées qu’il faut inté-

grer progressivement. Euro Implanto permettra d’en faire le point.

(...)38N°53 - mars 12LLSS

implantologie

Figure 9 Perte d’implants par péri implantite

Figure 11 Implantologie partielle

Figure 12 Résultat esthétique final (céramo-céramique)

Figure 13 Unitaire sur implant

Figure 14 Aspect esthétique final (Zircone)

Figure 10 Bridge avec extension ad modum Branemark

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Question à Philippe Brenier :

Président des Journées Dentaires de

Nice, enseignant au Diplôme

Universitaire d’Implantologie Basale à

l’Université de Nice-Sophia Antipolis,

quel bilan faites vous de l’implantolo-

gie au quotidien ?

Réponse : Aujourd’hui, 50 ans après les premiers travaux sur

l’ostéointégration, nous découvrons les problèmes à long terme

liés aux racines artificielles :

1. respect fondamental et attentif de la quantité et de la qualité des

tissus péri implantaires au moment de la pose ;

2. implants installés chez des patients n’ayant pas terminé leur

croissance, entrainant des décalages esthético-fonctionnels ;

3. péri implantites tardives;

4. rétractions tissulaires disgracieuses générant des situations ines-

thétiques difficiles à résoudre.

5. problèmes mécaniques, conséquences de l’extrême rigidité de

l’ensemble implant-dent implanto-portée due à l’absence du liga-

ment alvéolo-dentaire et donc de la proprioception

6. des problèmes beaucoup plus complexes d’ordre neuro-psy-

chique. Le patient a du mal à intégrer ce corps étranger. Ces situa-

tions, bien qu’extrêmement rares, peuvent aboutir à la dépose de

matériel parfaitement ostéointégré dans un environnement appa-

remment sain. Peut-on les anticiper ? Quelle doit être notre atti-

tude? Quels rôles peuvent jouer les psychiatres ?

7. maintenance à long terme des travaux implantaires chez tous

les patients.

8. la nouvelle problématique posée par les bisphosphonates

En bref, il faut se méfier des solutions dites « faciles et rapides »

qui consistent à priver le patient de son capital de dents naturelles

au profit de l’implant. Une réflexion doit se faire sur l’impérieuse

nécessité de conserver en bonne santé la denture grâce aux pro-

grès de la prévention, de la parodontologie, de l’endodontie, de

l’orthodontie avant de s’orienter vers l’implantologie.

C’est pour cela que nous avons invité le Professeur Itzhak

Binderman, car nous avons été séduit par son approche biolo-

gique en amont de l’acte implantaire pour évaluer et préparer

favorablement le terrain avec les ostéotenseurs matriciels qui don-

nent des résultats dépassant nos prévisions les plus optimistes. Ils

seront présentés lors d’Euro Implanto.

Question : PhilippeKestemont, chirurgien faceet cou, et Antoine Diss, chi-rugien-dentiste fondateurde « Génération Implant »,vous allez parler de l’importance

de la gestion des tissus environ-

nants les arcades dentaires et

implanto-dentaire. Et lee sourire

dento-labial, où les injections

d’acide hyaluronique apportent

des solutions en matière de rendu

esthétique et de rajeunissement.

Quel recul avons-nous avec ces

produits?

Réponse : L’acide hyaluronique a été découvert en 1934 dans

l’humeur vitrée de l’oeil du boeuf. Les propriétés hygroscopiques

exceptionnelles de cette molécule ont déterminé son emploi dans

la chirurgie de la cataracte, les pathologies articulaires et rhuma-

tologiques, la cicatrisation des plaies .... Dans les années 1990,

cette molécule s’est développée pour les indications esthétiques du

visage, pour combler les rides et restaurer les volumes. En tant que

dispositif médical implantable, la législation française n’impose

qu’une norme “CE”. Toutefois, les laboratoires “fabricants et distri-

buteurs” principaux ont effectués spontanément des études cli-

niques multi-centriques pour évaluer l’efficacité mais surtout la

sécurité des produits injectés. Nous préconisons donc l’utilisation

de ces gammes, issues des travaux de ces départements de

“recherche et développement” de ces firmes, garantissant le

sérieux et l’éthique à nos patients. Nous avons participé, à Nice, à

plusieurs des principales études cliniques européennes sur cette

thématique, avec Galderma, Qmed, Allergan, Merz, Pierre Fabre,

ce qui nous permet de cautionner la sécurité lors de l’utilisation de

ces produits.

(...)40N°53 - mars 12LLSS

implantologie

Figure 15 Maxillaire atrophique traité par implantologie basale

Figure 16 Bridges « full zircone » implanto-portés maxillo-mandibulaires

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Question à Guillaume Odin:Vous êtes praticien hospitalier chi-

rurgien maxillo-facial à l’Institut

Universitaire de la Face et Cou

(IUFC). Quel regard portez-vous

sur la thématique du congrès ?

quel bilan faites vous de l’implan-

tologie en milieu hospitalier que

vous pratiquez depuis près d’une

dizaine d’années, parallèlement à

votre rôle d’enseignant au sein du

nouveau Diplôme d’Implantologie Basale que dirige le Professeur

Marc Bolla, Doyen de la Faculté d’Odontologie?

Réponse : Il me semble essentiel, quel que soit le domaine d’ac-

tivité, de régulièrement faire le point sur l’état des connaissances et

des évolutions scientifiques de nature à améliorer les pratiques de

chacun. C’est d’ailleurs un devoir qui s’impose à tous, dans le

cadre de la formation médicale continue.

D’une manière générale, la remise en cause permanente des certi-

tudes est à mon sens le moteur du progrès. Elle permet de se servir

du passé pour construire l’avenir. Dans le domaine particulier de

l’implantologie, il y a eu de grandes innovations, technologiques et

conceptuelles. Certaines seront durables, d’autres plus éphémères.

C’est le propre de toute vision nouvelle. Je suis convaincu que

seule l’expérience clinique, évaluée par des critères scientifiques

objectifs, indépendante de tout lobby, permettra de faire la part

des choses.

Quant au bilan, ces 10 dernières années m’ont permis d’intégrer

pour le plus grand bien de mes patients l’implantologie basale à

mon activité de chirurgie maxillo-faciale. En effet, cette technique

en pleine évolution m’a conduit à simplifier de façon notable les

procédures chirurgicales dans les cas les plus extrêmes, notam-

ment en évitant d’avoir recours aux greffes osseuses étendues. Le

recul clinique et l’expérience de mes ainés me permettent aujour-

d’hui d’affiner les indications et de guider les pratiques, de plus en

plus protocolés.

Le DU d’implantologie basale est par ailleurs un merveilleux outil

de mutualisation et de transmission des connaissances, ouvert à

tous les horizons et à tous les courants. L’implantologie basale me

permet aujourd’hui de prendre en charge des invalides buccaux

de plus en plus complexes, qu’il s’agisse des dysplasies ectoder-

miques (Fig. 22, 23), des suites de cancer ou de graves trauma-

tismes faciaux, tout en améliorant le rapport bénéfice-risque lié au

geste chirurgical. Les prochaines années doivent permettre de

sécuriser et de simplifier encore plus les procédures, afin de les

rendre accessibles au plus grand nombre et ainsi d’améliorer

encore le service médical rendu au patient.

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implantologie

Figure 21 Bloc opératoire équipé pour l’implantologie basale

Figure 22 Dysplasie ectodermique mandibulaire totale

Figure 23 Traitement par bridge fixe vissé et implantologie basale. Mise en

fonction immédiate. Résultat à 4 ans.

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