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L’usine Ahrenfeldt 1897, vue d’ensemble dessin photographié

Lusine Ahrenfeldt 1897, vue densemble dessin photographié

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L’usine Ahrenfeldt 1897, vue d’ensembledessin photographié

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Le site avant 1894, Brègefort, au 83 Faubourg Montjovis

Un terrain de 18000 m² acheté par Charles

Ahrenfeldt Jr Faubourg Montjovis

Chemin de Saint-Gence

Chemin des Ruchoux

Caserne Beaupuy

63e régiment d’infanterie

Caserne Beaublanc 12e escadron du train

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Début des travaux, septembre 18943 mois après, décembre 1894Des entrepreneurs, Arnold Grob et Charles Ahrenfeldt Jr ?

Ils posent avec un plan

Charles Ahrenfeldt père, né en Allemagne à Dresde, s’installe à Limoges en tant qu’exportateur de porcelaine vers 1859.

Situé au départ place des Carmes, le local est transféré en 1872, 41 avenue du Crucifix (Garibaldi).

Naturalisé Américain, il se marie, a trois enfants dont Charles Jr, né à Paris en 1857.

Il fait fabriquer et décorer à Limoges sa porcelaine pour le marché américain. « Sa Sa principale source d’approvisionnement principale source d’approvisionnement est évidemment Limoges où il peut faire est évidemment Limoges où il peut faire fabriquer ses propres modèles qu’il fait fabriquer ses propres modèles qu’il fait décorer au goût de la clientèle décorer au goût de la clientèle américaineaméricaine11. ». »

1 Jean d’Albis et Celeste Romanet, La porcelaine de Limoges, éditions Sous le Vent, 1980

Charles Ahrenfeldt fils à la mort de son père, achète en 1894 un terrain de près de 2 hectares, à Brègefort. Il confie la direction de l’usine à Arnold Grob, de nationalité suisse. Celui-ci était précédemment l’agent commercial d’Ahrenfeldt à Zurich.

Arnold Grob né en 1867, époux de Ida Merkli, va vivre ici au 83 faubourg Montjovis, de décembre 1894 à 1917.

« Il assure l’organisation tant du point de vue technique que commercial (…) ² ».

Il y a ainsi sur toutes les porcelaines Ahrenfeldt, une marque alors diffusée à travers le monde. Ce à partir de la fin 1894.

² Jean d’Albis, op.cit.

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Le chantier des fours et de la fabrique de porcelaine, 1896

Arnold Grob surveille les travaux

Des ouvriers du bâtiment, qui posent pour la photoLa traction animale, deux chevaux pour tirer les pierres et les poutresDes hommes au travail sur les échafaudages de l’atelier de fabrication

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1-Maison du directeur

2-Ateliers de décors

3-Ateliers de fabrication

4-Fours

5-Cheminée

6-Hangars à charbon

7-Maison du concierge

8-Ecurie

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En janvier 1897, deux ans et demi après le commencement des travaux, l’usine Ahrenfeldt fonctionne

La porcelaine à l’export, part dans des tonneaux remplis de paille

Charbon ou kaolin ? Le combustible et la matière première rentrent par le chemin de Saint-Gence

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Atelier de décor à la main, 25 juillet 1900 ?

Devant les baies vitrées du bâtiment construit dès 1894, l’atelier de décor, les peintres sur porcelaine, tous des hommes qui font du décor main, d’après modèle. Le premier peint une plaque[1], le deuxième un vase, tous d’après modèles placés devant eux. Un portrait , une toile, et un autre vase. C’est un travail qualifié, de commande, parmi les mieux rémunérés de la porcelaine. Notons que le 6ème peintre tient son pinceau sur l’oreille droite. On retrouve les tasses qui contiennent l’essence de térébinthe pour diluer les colorants. Gestes coutumiers.1 Ou bien alors un vase, la plaque étant un modèle ?

 

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Derrière, dans une partie moins éclairée de l’atelier, les femmes décoratrices sur porcelaine font elles-aussi du décor. Elles travaillent sur des services de table quasi complets, tasses, assiettes, soupière, pot, théière,… Vu l’effectif important des pièces, on sait qu’elles réalisent là un travail plus répétitif, moins prestigieux et moins rémunérés que les hommes. Elles font soit du remplissage, en peignant des motifs déjà pré établis, soit du décor floral simple. Peut-être sont-elles des « garnisseuses » qui peignent les anses et les arabesques à l’or ou à la couleur, sur des services faits en série.

 

Un contremaître surveille ces dernières, en retrait.

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Atelier de décors à la main, les femmes toutes en chignon et vêtues de blouses amples, travaillent en peignant à cet instant sur des assiettes. Au fond un contremaître surveille. A gauche le bureau du chef entraperçu par le carreau. Juillet 1900

Le geste de la décoratrice sur porcelaine

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1 la banquette

2 la palette de couleurs

3 Le couteau, pour étaler la couleur

4 Le sabot à or, recouvert lorsqu’il ne sert pas

5 La tasse remplie de résine de térébinthe pour délayer les colorants

6 Le pinceau

7 Le chignon serré pour retenir les cheveux

8 La blouse aux plis amples

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Photos de groupes par ateliers. Fabrication, fours, décors, emballage…Juillet 1900.

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Atelier de fabrication, des hommes, des femmes et des enfants. Comme ils manipulent la pâte, dans des activités de modelage et de coulage, ils sont tachetés de blanc.Les cinq hommes qui croisent les bras sont ceux qui ont des ceintures de soutien. Il faut de la force pour porter les sacs de pâte.

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Atelier de décors, exclusivement féminin. Les femmes sont moins bien payées que les hommes. Blouses amples et toutes en chignon

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Enfourneurs. Légèrement vêtus, du fait de la très grande chaleur des fours, il y a parmi eux un chef, homme de four. Plus âgé que les autres, c’est certainement un des trois du premier rang à gauche ?

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Hommes et enfants en blouses. Useurs de grain, polisseurs, décalqueurs, emballeurs, mais aussi le concierge, Léonard Gibeau, le deuxième en partant

de la gauche au premier rang.

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Dans la maison du directeur, Arnold Grob à son bureau pose en compagnie de Simon Rouret, employé et de Paul Willi tenant le livre de compte.

Chapeau haut-de-forme, parapluie et nœuds papillons

Décembre 1894 Simon Rouret est choisi comme deuxième témoin de naissance, pour les deux fils jumeaux d’Arnold Grob.

Paul Willi arrive en octobre 1894 chez Ahrenfeldt. Il loge sur place.

De nationalité Suisse, il exerce le métier de comptable.

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Arnold Grob, agent commercial de chez Ahrenfeldt, agé de 27 ans1, récemment arrivé à Limoges² se met en scène derrière six pièces de porcelaine Ahrenfeldt. Probablement faubourg Montjovis. Sommes-nous au n°2 où les Ahrenfeldt sont installés depuis 18933 ou à proximité du n°83 ? Passé ou avenir ? En tout cas, la première photo dans l’ordre chronologique de la série, le 31 juillet 1894.

1 Arch. dép. Haute-Vienne, 4 M 199

2 ibid. Arrivé entre septembre 1893 et juin 1894

3 Almanach annuaire Ducourtieux, 1893

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L’encadrement et les commis : des Limousins du crû et de jeunes Suisses de passage.

Hermann Kupper (de son vrai nom, Conrad Kupper), de nationalité suisse. Né dans le canton de Zurich, il arrive en 1898 à l’âge de 17 ans. Commis, il vit dans la maison des Grob au 83 faubourg Montjovis. Il émigre pour l’Amérique en janvier 1910.

Il passe ainsi 12 ans dans la maison ahrenfeldt.

Gottfried Sahli, de nationalité suisse arrive en 1899 à l’âge de 23 ans. Commis, il vit au 83 faubourg Montjovis.

Il part pour le Pérou en janvier 1902.

Il reste deux ans et demi chez Ahrenfeldt.

Johann Jakob Keller, de nationalité suisse. Il arrive en septembre 1899 à l’âge de vingt ans.

Employé de bureau, il vit rue Montmailler, dont le faubourg Montjovis est un prolongement.

Il part en juin 1902 pour l’Amérique du Sud après 3 ans passés chez Ahrenfeldt.

Louis Richardin, âgé de 46 ans, chef de fabrication chez Ahrenfeldt. Il habite au 10 chemin de Saint-Gence, la rue derrière l’usine.

En juin 1897, Arnold Grob le choisit comme témoin de déclaration de naissance pour ses deux fils jumeaux, Arnold Jr et Frédéric.

En 1903, il est directeur de Fabrique toujours chez Ahrenfeldt.

A. Leymarie, qui devient après la guerre de 14-18 directeur général de chez Ahrenfeldt

En juillet 1919, il regrette vivement la décision irrévocable de Arnold Grob de démissionner de chez Ahrenfeldt. Il écrit : « Pour comble de malheur, il manque toujours à notre barque son pilote dont la présence serait si précieuse dans cette période troublée, je veux parler de M. Grob »1

1 A.D.H-V. 14 FI 50 (2)

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Plan annuaire Dumont, 1912

Deux trajets possibles pour acheminer le charbon et le kaolin depuis la gare de marchandise Montjovis

Usine Ahrenfeldt

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Mines de charbon de Carmaux dans le Tarn. Arnold Grob vient en personne visiter le site d’extraction, 17 septembre 1903

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A l’occasion de l’exposition internationale des Arts Décoratifs qui se tient à Paris en 1925, le pavillon de la VIIème région économique proclame « Limoges capitale porcelainière du Monde »1

Le Courrier du Centre consacre différents articles au grands porcelainiers dont un à Ahrenfeldt, le 18 août 1925.

1 Photographie, la Vie limousine, 1925, in C. Meslin-Perrier et M. Segonds-Perrier, Limoges deux siècles de porcelaine, Ed de l’Amateur-R.M.N, 2002

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Le faubourg Montjovis, un faubourg porcelainier : Ahrenfeldt mais aussi Vogt, De Tressemane, Plainemaison frères (1894), Blondeau-Pichonnier-Duboucheron, …

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Scénario

Vincent Brousse

Conception

Jacques Audrerie et Vincent Brousse

Réalisation

Jacques Audrerie

Service éducatif

© Archives départementales

de la Haute-Vienne

Limoges, 2004