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ORSTüM INSTITUT FRANÇAIS DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DEVELOPPEMENT EN COOPERATION MINISTERE DE L'ECONOMIE ET DES FINANCES DIRECTION DE LA PREVISION ET DE LA PLANIFICATION L'USINE ET LA VILLE II COMPLEXES TEXTJLES ET DYNAMISMES ECONOMIQUES A AGBOVILLE, DIMBOKRO, ET BOUAKE (Rel) Alain DUBRESSON Benoit LOOTVOET Octobre 1985 CENTRE ORSTOM DE PETIT-BASSAM 04 BP 293 ABIDJAN 04

L'USINE ET LA VILLE II

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Page 1: L'USINE ET LA VILLE II

ORSTüMINSTITUT FRANÇAIS

DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE

POUR LE DEVELOPPEMENT

EN COOPERATION

MINISTERE DE L'ECONOMIE

ET DES FINANCESDIRECTION DE LA PREVISION

ET DE LA PLANIFICATION

L'USINE ET LA VILLE

II

COMPLEXES TEXTJLES ET DYNAMISMES ECONOMIQUES

A AGBOVILLE, DIMBOKRO, ET BOUAKE

(Rel)

Alain DUBRESSON

Benoit LOOTVOET

Octobre 1985

CENTRE ORSTOM DE PETIT-BASSAM 04 BP 293 ABIDJAN 04

Page 2: L'USINE ET LA VILLE II

2

soYMAIRE

Page

Il'nrooocrION ••••••• •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 4

l LES ACTIVITES ECO~1IQUES URBAI~NES ••••••••••••••••••••••••••••••••• 11

1. Les établissements industriels, artisanaux et conmerciaux •••••• 12

1.1. Les inventaires des activités •••.••••••••••••••••••••••••••.• 12

1.2. Comparaisœs entre villes •••••.••••••••.•.••••••••••••••••••• 24

1.3. Premières réflexions sur le taux d'ivoirisation des activitésartisanales et commerciales •••.•••••••••.••••••••.•••••••••.• 29

2. I.,es emplois urbains •••.••••••••••••.••••••••••••••••••••••••••••• 32

2.1. Le premier des employeurs: l'administration •.••••••.•••••.•• 32

2.2. Les emplois artisanaux et commerciaux ••••••••••.••••••••••••• 37

2.3. L'évolution de l'emploi depuis 1975 et 1976 •••••••••••••••••• 44

II L'USINE ET LA VILLE EN INTERACTION •••••••••••••••••••••••••••.••••• <i9

1. L'activité textile : peu d'effets d'entrainement directs surl'économie locale •••••••••••••••••••••••••••••••••••••.••••••••• 50

1•1. Les achats intennédaires •••••••••••..•••.•••••••••••••••••••• S4

1.2. Les ventes de produits manufacturés •••••••••••••.•••••••••••• 62

2. L'agglomération des homnes et la croissance de la populationcitadin.e •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 68

2.1. Bassins de main-d'oeuvre et champs migratoires ••••.••••••••• 69

2.2. Emploi industriel et accroissement de population ••••.•••••••• 88

3. Eléments de la condition citadine •••••.••••••••••••••••••••••••• 94

3. 1. lia.b i ter la ville •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 94

3.2. Vivre dans la ville •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 108

III LA PROIJJCTION DE RIœESSES A L'EXTERIEUR DE L'USINE ................ 118

1. Ce que le travail rapporte •••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 122

1.1. Les résultats généraux •••••.••••••••••.••••••••••••••••••••••• 122

1.2. Quelques comparaisons entre villes ••••••.•••••••••••••.•••••• 127

1.3. En ce qui concerne les pains, pas de conflit de génération •••• 131

Page 3: L'USINE ET LA VILLE II

OOOCLUS ION ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

LISIE DES TABLEA.UX •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

3

Page

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XXI

XXIII

XXVII

................

.............................

...............................

.................................

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........................................

...............................................

......................................................

................................................................

2. L'importance du capital

2.1. Les investissements de départ

2.2. Le financement des investissements de déoart

2.3. L'accumulation du capital

2.4. Les rendements du capital

4. Quelques éléments sur la fiscalité

3. Les possibilités d'emploi dans l'artisanat et le ccmnerce ......

3.1. Les catégories d'employés

3.2. Les emplois et les charges salariales par rapport au chiffred'affaires et au revenu net

BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE

LISTE DES FIGJRES

ANNEXES

Page 4: L'USINE ET LA VILLE II

4

1NTRODUCTIOO

• Les objectifs de la présente étude ont été définis dans la convention

nO 830492, signée le 1er Juin 1983 entre le Ministère du Plan et de l'Industrie

et l'ORSTOM. Aux tennes de cette convention, il s'agissait d'étudier les rapports

entre migration, urbanisation et industrialisation dans trois villes de l'in­

térieur, Agboville, Bouaké et Dimbokro, en mettant l'accent :

1) sur la mesure des flux migratoires liés à l'emploi industriel (bassins

de recrutement de la main d' oeuvre) et sur les modifications de comportement

des nouveaux citadins (taille des unités de résidence, Irobilité spatiale et

sociale des salariés).

2) sur les effets de la diffusion du revenu salarial industriel dans les

villes par la démultiplication de l'e~loi et la redistribution du revenu,

facteurs de fixation de la population locale.

• Les thèmes retems, cœme le choL~ des villes, répondent aux soucis

des responsables du Plan d'analyser et de mesurer les conséquences de l' im­

plantation des grands complexes textiles dans les ''villes du chemin de fer" et

de tirer les enseignements majeurs de la politique volontariste de ré~ionali­

sation de 1 t appareil industriel manufacturés au moment où la promotion du

développement des ce;.r;:r~5 urbains de l'intérieur apparaît, de plus en l'lus,camne une nécessité et une priorité de l'action planificatrice. Le projet de

flr éan:i1œr" les villes du chemin de fer marginalisées par 1 t évolution des

systèmes de transport au bénéfice du trafic routier (Agboville, Dimbokro)

s'inscrit en effet dans une démarche ~lus générale consistant à définir une

politique cohérente d'Aménagement du Territoire, dont les fondements ont été

élaborés par la DATAR, créée en 1973 et transfonnée ultérieurement en Direction

du DévelQFpement Régional. Ces fondements ont été exposés très clairement dans

le chapitre 22 du Plan 1976/1980. De l'énumération des objectifs et des moyens

Page 5: L'USINE ET LA VILLE II

5

à mettre en oeuvre pour lutter contre les diSDarités régionales et concourir

à une reilleure répartition des haumes, des activités et '~es revenus sur le

territoire national, il faut retenir la place essentielle attribuée à la struc­

turation de l'espace et à la hiérarchisation du système urbain. A la volonté

de structurer l'espace correspondc-:lt les Iôgrands axes d'échanges" : axes

nationaux principaux (Abidjan-Bouaké-Ferké ; San Pedro-Daloa-r·1an-odienné ; Man­

Séeuéla-Bouaké-Bondoukou), axes nationaux secondaires (Abengourou-Bondoukou­

Bouna, axes Est-Ouest passant par Ferké, par Yamoussoukro ou longeant la côte).

La hiérarchie du système urbain reteIUle c<JJI1Frend un pôle national majeur

(Abidjan) entouré de zones d'appui disposées en deux couronnes, 4 pôles d'équi­

libre Ç3ouaké, Ferké-'Korhogo, Han, San-Pedro) autour desC!t'.els gravitent des

satellites, 4 pôles d'équilibre secondaires (Daloa, Gagnoa, Odienné et Bondookou)

et 4 autres villes moyennes (Yamoussoulcro, Dimbokro, Abengourou, Divo). Le

projet des villes du Ilchemin de fer" a certes été élaboré au tournant des armées

70 (1) ; il est donc antérieur aux réflexions de la DATAR et à la mise au

point du schéma national d'Aménage;~ent è~~ Territoire (1978), mais les objectifs

concordent: il s'agit d'atténuer le poids industriel d'Abidjan en facilitant

d'importants investissements pour:oyeurs d'e~lois dans certaines villes de

l'intérieur qui seront aussi dotées d'un pouvoir de rétention des populations

locales ct d'infléchissement des courants migratoires trop massivement orientés

vers la capitale économique. En contribuant à l' aniJnation d'un des grands axes

d'échanges ITltionaux et au renforcement du potentiel productif de certains

éléments de l'anna.ture urbaine reliés entre eux par la voie ferrée (un pôle

d'équilibre principal, Bouaké ; une ville d' a~ui de la deuxième couronne

abidjanaise, Agboville ; une ville moyenne, Dimbokro), le projet répond, en

fait, au double souci exprimé ultérieurement d'intensifier les échanges sur les

axes nationaux et de renforcer les fon.ctions urbaines des villes de l'intérieur

en parti01lier celles des cités jadis favorisées par l'organisation du système

de traite et dont le déclin éco~omique était contradictoire avec la volonté de

r-ranouvoir le développement régional .

• Ce sont les gran4.-. =OIJ'i!lJex~:- rlp fiJ :::I.ture-tissage de coton qui ont

été les instruments de cette politique, initiée par le ~inistère du Plan au tour­

nant des armées 70 dans une période de conj oncture économique internationale

favorable. Al' Indépendance, les efforts avaient été orientés vers la mise en

place d'une première armature industrielle d'import-substitution :

(1) Ministère du Plan, 1968 : note sur le développement d'Agbovi1le, 41 "p., multigrMinistère du Plan, DATAR, SISES, 1974 : les projets industriels des villes del'intérieur: leu"" ";-,,,,<;>,_;, ':'ur l-':::.ürlcrr1jp Tépionale, 108 ::,. multigr.

Page 6: L'USINE ET LA VILLE II

6il s'agissait alors de produire localement des articles de consorrmation finaledestinés à un marché en expansion, soutenu par les revenus de l'économie deplantation. Des usines d'impression ct de teinture travaillant des tissus écrusmportés (ICODI 1964 ; sarnXI 1967 ; atelier d'impression ERG 1969 ; UNIHAX 1970;)composent, avec des petites unités de confection, un parc productif localisédans les zones industrielles d'Abidjan, a l'exception des établissementsR. Gonfreville installés à Jouaké depuis 1921. Vers la fin de la première décermiedo l'Indépendance apparaissent les manifestations de la volonté politique depromouvoir une nouvelle génération d'industries dépassant le simrle stade del'import-substitution, c'est à dire valorisation des matières prenières ivoi­riennes en produits finis ou semi finis destinés à l'exportation. Dès 1967,l'installation de la SOTEXI est subordonnée à l'enea~ement des investisseursnéerlandais et japonais de construire ultérieurement une usine de filature­tissage de coton. En 1971 et 1972, des contacts entre le ~ouvernement ivoirien,le CNPF et les groupes ICODI- et ERG aboutissant à des propositions de créationde deux autres unités de filature-tissa~c. Ainsi sont élaborés des projets defilières textiles intégrées, fondées sur un processus d' inductioI' aval-amont etpennettant de "rcmonterll de la production déjà existante de produits finisŒancy-prints, et wax) à l'élaboration des tissus écrus nécessaires à leurfabrication. Ces projets répondent à des objectifs de deux ordres, définis parM. DIAWARA, Ministre du Plan, dans la plaquette de présentation du complexelITEXI : "avec urEXI, le gouvernement de Côte d'Ivoire faj i: non seulement oeuvred'industriel, li1ais aussi d'aménageur 1 il marque non seulement sa volonté d' entre­prendre sur le sol national l'implantation d'une nouvelle génération d'industriesplus particulièrement tournées vers l'exportation et la concurrence internationale,mais également il démontre à l'évidence son souci de créer à l'intérieur du

territoire des pôles générateurs d'activités développantes" •

• L'objectif industriel c'est d'abord l'exportation; l'Europe de­vant selon me expression usuelle, "coucJ"1er dans les draps ivoiriens" (lesprotocoles d'accord prévoient, en effet, qu'en pr.ase finale 70 % de la productionde chaque complexe. Capacité unitaire : 9000 tonnes devra être exportée) ;mais c'est aussi le renforcement de l'appareil industriel national, par la cons­titution d'une branche textile composée d'éléments complémentaires et solidaires,entre et autour desquels pourraient être nouées des relations inter-industrielles

g6nératrices d'activités secondaires. L'objectif d'aménagement, c'est la création

de "pôles" intérieurs, contrebalançant le pouvoir d'attraction d'Abidjan sur lapopulation, à partir desquels la production et la diffusion du revenu sera mieux

Page 7: L'USINE ET LA VILLE II

7répartie sur le territoire national. L'objectif industriel défini coîncide avec lesbesoins et les voeux exprimés par les investisseurs étrangers. Quelle que soitson importance le marché ivoirien reste limité· mais il Gst vital pour l'équi­libre financier des entreprises : toute augmentation significative de ~roduction

passe donc par la rech~rche de créneaux rénumérateurs à l'exportation. Cornrtetenu des coûts de production en Côte d'Ivoire, "il est plus intéressant d'exporterdavantage de matières premières et Jr.oins de valeur ajoutée;! (1). Cc sont lestissus lourds (tissus croisés, velours ••• ) en rarticu1ier, qui constituent uncréneau privilégié. ~~is pour être compétitif à l'exportation, il faut comblerle handicap des coûts de production (tous les facteurs de coûts, sauf les salairesnominaux, sont plus élevés en Côte d'Ivoire qu'en Europe) et gagner en pro­ductivité. Le régime d'agrér:lent r-rioritaire accordé aux nouveaux canplexes~étaxes sur les produits importés, colorants, produits chimi~ues, pièces détachées

tarifs préférentiels pour l'énergie électri~ue et l'eau) et les CllOix tecr~o­

logic:ues effectués (usines équipées d'un matériel très -rerfonnant) répondent à

cette double préoccupation. Entre 1970 et 1980, des filières remontantes sontainsi mises en place par des sociétés liées au capital textile multinational(les prises de participation ivoiriennes sont ultérieures) travaillant déjàen Côte d'Ivoire et bénéficiant des crédits d'organismes internaticnattx : ily a bien insertion croissante au sein de l'espace financier international etdu marché mondial des produits textiles, dans un contexte caractérisé par ladispersion géographique de la production des filés et des tissés de coton. Eh1980, trois groupes intégrés (2), tant dans le domaine financier que technique,dominent l'activité de valorisation du coton ivoirien: SOlliXI-UTEXI, ICODI-BLlŒ BELL caœ D' IVOIPE-CŒfIVO et ERG (avec ses filiales SOCl TAS et SOLINCIpour les tissus artificiels et syn.thétiques). Le canplexe de filature-tissagede 1 'lITEXI (UNION TEXTILE de COTE D'IVOIRE) a été mis en production en octobre1974, celui de la COTNO (CarONNIERE IVOIRIENNE) en janvier 1976, le "grandEnsemble" des établissements R. Gonfreville (ERG) au cours du premier semestre1979. ~'~is seules les premières tranches d'investissements ont pu être réalisées.Du fait de la crise en Europe, de l'absence d'harmonisation des politiquesindustrielles en Afrique de l'Ouest, de la concurrence des pays asiatiques etdes entrées frauduleuses sur le territoire ivoirien, les l'mammouths textiles"ne remplissent qu'une partie de l'objectif industriel initial et, sauf pour leGrand Ensemble ERG, les nouvelles unités de filature-tissage vendent plus detissus à leurs maisons-mères locales ClU' à l'exportation. De plus, les dif-fieu1tés rencontrées, tant en Côte d'Ivoire c,ue sur les marchés étrangers ontengendré une réorganisation d3Ils la production textile: en 1983, l'usine

(1)

(2)

interview de Y. PHILIPPE, secrétaire Général ERG, in .Afrique Industrie nO 204,15 wars 1980, p. 64-66Auouels il -faut adjoindre urnwAX (i.mDresssion de Mlx-prints), SIVOITEX (fila­ture-tissage, confection de serviettes-éponge et couvertures), et SOTRIPA(coton hydrophile, produits cl 'hygiène) ainsi c:ue les entreprises de bonneterie·.

Page 8: L'USINE ET LA VILLE II

8

dl impression de fancy ICaDI a été feméc, les biens r:lobiliers et immobiliers

étant transférés -sous forme d'apport partiel d'actif- à la SOTEXI, avec pour

conséquence la modification de la dénomination sociale de cette dernière

SOTEXICODI. En 1985, la Société "UfEXI" regroupe à la fois l'établissement de

filature-tissage de Dimbokro et l'usine d'impression d'tl~idjan (zone industrielle

de \Tridi).

. Si l'objectif industriel n'a été que partiellement atteint, en

revanche le contrôle spatial de l'investissement privé et le déploiement du

nouvel appareil industriel dans les villes du chemin de fer ont fté obtenus au

prix, il est vrai, d'un L'1IpOrtant effort initial de subvention du prix de

cession du coton-fihre aux industriels (le montant total de la subvention

atteignait 1 275 millions F CFA pour la campagne 1977/1978), effort destiné à

favoriser le lancement des BTaP~S complexes. Comme la sécurité d'approvisionnement

est garantie par l' efficacité de la CIDT et qu' aUCtID irn~ratif majeur n' ap!'arait

lié au coût de transport, lequel ne représente que 1,10 à 1,25 %de la valeur

de la production selon les complexes: l'investissement devenait rossible dans

n'importe quelle ville du pays, pourvu que les ressources en eau soient suffisantes,

que l'approvisionnement en coton soit régulier et que les relations avec Abidjan

(usines clientes, port) soient assurées. A la limite, même la localisation sur

l'axe ferroviaire n i était nullement indispensable, car s'il est vrai que théo­

riquement le chemin de fer reste le meilleur moyen de transport pour le coton,

l€:s modalités de fonctionnement de la RAN ne facilitent p';uère son utilisation,

surtout lorsqu'on peut disposer d'un réseau local de c,unionneurs particulièrement

actifs.C!est pourquoi, mis à part Bouaké où l'existence des établissements Gon­

freville justifiait un nouvel investissement sur place, la localisation des usines

UTEXI et COTIVa relève autant de la volonté planificatrice de réanimer les deux

villes du chemin de fer les plus en décI in (Dimbokro va retrouver son lustre

d'antan basf, à l'époque, sur des activités c~erciales florissantes" (1)) que

de la nécessité politique de mieux assurer la diffusion du revenu ("les Agbovillois

ont le sentiment d'être hors-circuit" ... , "les jeunes déscolarisés partent

chercher du travail à Abidj anl1 (2). Dans ce cadre, les divers travaux réalisés

tant à Agboville qu'à Dimbokro (renforcenent du réseau de distribution d'énergie

électrique,amélioration de la capacit~ de distribution en eau, viabilisation

et équipement d'une "zone industriellell, embranchement ferroviaire) apparaissent

plutôt conme des facteurs d'aCCompagnement, certes né:cessaires mais nullement

(1) M. DIftJ1ARA : Introduction à la brochure de partici1?ation de l'usine UTEXI

(2) V.inistère du Plan, 1968 : ~~ote sur le développement d'Agboville, p. 2, p.6

Page 9: L'USINE ET LA VILLE II

9

décisifs quant à la localisation des usines. Au total, l'effort financier con­senti par l'Etat a permis de régionaliser les investisseflents industriels: ouels

ont été les effets induits par cette ré~ionalisation sur les activités des villesd'accueil? L'implantation des p.randes unités textiles a-t-elle nermis de fixer

une partie de ~a population active locale et d'infléchir des courants migratoires?

Pour répondre à ces deux questions, nous disposions au nréalable desrésultats d'une première étude réalisée sur la aoTIVO (A.DUBRESSON 1981/1982),et dont les conclusions montraient que les effets induits à l'échelle locale par lecomplexe industriel~ tenaient essentiellement à la dynamisation des activités ar­tisanales et commerciales engendrée nar les déuenses des salariés dè l'usine textile.Cela nous a conduit à ne n.as définir, a priori, la COTIVO et l' UTEXI, encore moinsles établissements Gonfreville, comme des épicentres autour desquels graviteraient

les activités urbaines. Mieux valait, selon nous, privilér.ier une approche elobalede l'économie des villes a~i mettrait en évidence le jeu de l'ensemble des acteurséconomiques et dans laquelle les complexes apparaîtraient à la mesure exacte del'im~act qu'ils ont sur l'organisation économique de la cité. Cette approche im­

pliquaittune connaissance satisfaisante des activités et des revenus urbains.

Nous avons donc entrepris :- un recensement général des activités de production de biens et de

services et du corranerce, complété par un cOP.1ptage des eJn!:llois- un recensement général des er.rolois offerts 1?ar les administrations

publiques et privées, ainsi qu'une recomposition de la masse salariale qu'ellesdistribuent ;

- des enquêtes monogranhiques sur un échantillon d'ouvriers du textile,afin de comprendre les ~odalités de la citadinisation des salariés et celle de laredistribution du revenu en ville ;

- des enq,uêtes mono?,raphiques sur un échantillon d'artisans et de com­merçants afin de recueillir des données permettant de rendre ccrnpte des dynamismesurbains et des modalités de fonctionnement des établissements.

Il est clair que la différence d'échelle entre Bouaké et les deux autresvilles rend difficile toute tentative de comparaison systématique, d'autant plusque le travail a priviléeié les usines textiles, que les établissementsR. Gonfreville ne sont pas le seul employeur industriel à Bouaké, et que leurancienneté a des implications notables sur l'organisation du bassin de main d'oeuvre.Dans la présentation des résultats, nous essaierons néaimlOins de comparer ce qui peutl'ê't;.re, la logique de notre démarc~e nous conduisant à partir d'une bonne pérceptionde l'ensemble des activités économiques urbaines (1), à nous interroger sur

Page 10: L'USINE ET LA VILLE II

10la place réelle de l'industrie textile (II) et sur les dynamismes économiques

gl§néraux (III). Pour simplifier la rrésentation, les cOffi!)lexes seront dtsignés

par le sigle de l'entreprise (UI'EXI, COTIVO) ou par son abréviation (E.R.G.).

Les méthodes de collecte des données et d'enc::.uêtes monographiques ont été exposées

dans le rapport consacré à la ville de Katiola a~uel le lecteur pourra se référer.Ici, seront seulement rappelées nos nrincipales exipences méthodolo~~iques et briève­

Jl1ent cor.vnentées les différences de qualité entre les quatre inventaires d'activités

et d'emplois.

Page 11: L'USINE ET LA VILLE II

Il LES ACTIVITtS ÉCa-n'UQUES URBAINES

11

Page 12: L'USINE ET LA VILLE II

12

1. LES ETABLISSEMENTS INDUSTRIELS, ARTISANAUX ET COMMERCIAUX

1.1. Les inventaires des activités

A Agboville et à Dimbokro,les inventaires se sont déroulés respectivement

en février et mars 1984. Ils devaient être le plus précis et le plus complet pos­

sible, aussi, après un repérage minutieux des villes à l'aide de plans de quartiers

au deux millième, quatre enquêteurs et deux chercheurs ont tenté de recer..ser tous

les individus ayant créé me activité sédentaire ou non, exercée dans m local

professionnel ou privé, dans une cour ou dans la rue. Le seul critère était que

la production ne fût pas seulement réservée à l' autoconscmnation mais fût en

partie au moins destinée à la commercialisation.

Les inventaires n'étaient pas conçus comme de simples comptapes. Ils

devaient nous renseigner sur la nationalité et l'ethnie du responsable, sur le

type de local utilisé et sur le nombre de travailleurs - n'importe leur stat~t

ouvrier, apprenti ou aide familial - régulièrement présents sur le lieu de

travail.

En toute rigueur, il n'est pas sérieux de prétendre à l'exhaustivité;

notre souci était seulement de "tendre vers". De fait, si nous SOI1lOOS en droit

de penser que les données recueillies sont globalement fiables, nous ne chercherms

pas à masquer certaines lacunes dont une est particulièrement grave : le secteur

du bâtiment a été mal saisi. Excepté les deux entrenrises d'Agboville et celle

de Dimbokro qui ont pignon sur rue, il n'était pas facile d'estimer le nombre

de maçons, neintres, électriciens et autres carreleurs, dans la mesure où le

tâcheronnage est un système qui tend à se généraliser. Et, concrètement, lorsque

nous rencontrions des gens sur les chantiers, ils refusaient d'être considérés

conme des professionnels et prétendaient construire leur propre maison ou celle

d'un membre de leur famille pendant leur teJ!ll?s libre. A Katiola, les Chefs de

quartiers ont pu nous renseigner sur le nombre de travailleurs du bâtiment résidant

dans la zone placée sous leur autorité morale ; malheureusement il n'a pas été pos­

sible d'établir des contacts avec leurs homologues d'Agbovi.1le et de Dirnbokro.

Page 13: L'USINE ET LA VILLE II

13

Par ailleurs, les cireurs de chaussures, les vendeurs d'eau au robinet

ou au seau et les fabricantes d' attiéké (1) nous ont probablement échappé, du

moins pour une bonne part d'entre eux.

Par contre, nous pensons avoir eu une excellente perception du nombre

d'établissements fixes et même du nombre d'activités de rue telles que le

cOIl1OOrce sur table, la vente de plats préparés ou de beignets et v.:alettes. Nous

demandions aux Ilitinérants11 de déclarer leurs différents points de vente selon les

heures de la journée ou les périodes de la semaine et nous nous donnions parfois

les moyens de vérifier les informations reçues.

L'inventaire des activités de Bouaké n'a pas pu être réalisé en une

seule fois: au début du mois d'octobre 1984 DOur les activités hors marchés et

fin mai, début juin 1985 pour les marchés de quartiers et le grand marché. La

première opération de recensement a mobilisé vingt quatre enquêteurs encadrés par

deux chercheurs et la seconde huit enquêteurs. En raison de l'étendue de la ville

et de la densité de population de certains quartiers, il nous a pas été possible

de prendre en compte les activités non sêdentaires. Toutefois nous avens retenu

les activités de rue (tabliers, fabricantes de beignets, etc) "Dour lesquelles les

intéressés nous assuraient qu'elles étaient exercées régulièrnent d'une part, et

à un emplacement fixe d'autre part. De même sur les marchés, nous avons compta-

rü.irs€ t'dùs tes âftisàns et les commerçants occupant me place fixe tcus les jours

de la semaine.-Nous avons délaissé les narties 'marché villa~eois'l et, plus ~néra­

lement, toutes les vendeuses occasionnelles. Les Marchés de quartiers ont des

limites nettes. Ils sont fTénéralement ceints d'me couronne serrée d'ateliers

et de boutiques en nlanche. Par contre, les limites du "r-rand marché" sont nlus

diffuses. Nous avons intép:ré dans la zone du "!,"rand marché" l'ancien rra'rché central

ct ses vastes contours ainsi. que les aoords densément ocCUl1és des rues qui en­

tourent le bâtiments plus récents.

1 ~-.'

1.

(1) Contrairement à Katiola où nous avons été plus efficaces.

Page 14: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 1 ~lombre de points d'activité de nroduction 14

à A?boville et à Dimbokro

! AGBOVILLE (FEV 84) DIH!30KRO (MA.l1S 84)!! Hors Hors1 Marché 1UrAL V:a.rché TarALj: marché ' ~rnarCl1e

Secteur "!Jrimaire !, !

• Elevage Doulets-cobayes ! 3 3

Agro-aliméhtaire !!

• Décorticage grains + broyage!manioc 7 7 10 10

• Fabrication attiéké 2 2 9 9Boulançeries industrie 3 3 3 3

• Fabrication pain sucré 1 1 3 3• Glace 1 1 1 1• Conditionnement et COOl- 2 2mercialisation bananes• Fabriaue yaourts 1 1

Textile-Cuir• Filature tissage 1 1 1 1

· Confection tricots 1 1• Tailleurs-couturiers 80 55 135 75 18 93• Teinture tissus 1 1• Tanissiers 3 3 4 4• ~..fatelassiers 2 2

· Fabricants sacs cuir et 2 1 3 1 1plastiqueCordonniers 13 11 24 7 13 2('

Travail du bois et rotinScier·ies 1 1 1 1

• ~~nuiseries 37 37 21 21• Fabrication cercueils 1 1• Travail du rotin 1 1 1 1

Paniers Cà cola. ) 2 2

Travail des métaux

• Forgerons 5 5 4 4• Ferronniers-soudeurs 5 5 4 4• Ferrailleurs 2 2

Bijc~terie, artisanat d'art

• Bijoutiers 8 8 3 3• Poti~rc 1 1

~~tériaux construction-Bât:ÎJrent

• BriClUetiers 2 2Pemture 1 1 4 4VitrieTs-miroitiers 2 2 ! 2 2

• Ente-Bâtiment ? 2 ! 1 1

Divers !!

• Fabriques de savon 2 2 !. 1 1

TOTAL 185 67 252 fi 165 32 197! !

Page 15: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 2 Nombre de ooints d'activité de services à 15Agboville et à D:ilrbokro

AGBOVILLE (FEY 84) ! ! DIMBOKRO (MAltS 84)1 !

Hors ! Horsmarché Marché TOTAL ! narché t-farché TarAi

!

Réoaraticn !!

Mnarateurs auto 18 18 ! 14 14Rebobinage 1 1 ! 4 4~ .;~['..:·a.teurs cycles 15 15 ! 11 1 12Vulcanisateurs 6 6 Il 3 3Hadio 1V 15 3 18 13 13Fri~oristes 8 8 6 6Eorlogers 12 12 3 7 10

• Divers 6 6

Transnorts

Charrettes à br~s 300 300 102 ? 102 ?Exploitants de taxis et 50 50 45 45taxis brousseExploitant~ de bus (15-22 113 113 32 32places)Transp0rt ~rchandises 17 17 2 2

r~stauration Hétellerie

Hôtels 6 6 7 7

· Restaurants t/aquis 46 8 54 43 3 46Plats préparés 146 9 155 155 9 164Ab01ds 21 3 24 28 28Galettes et beig_1ets 127 6 133 231 26 257Ba~:5-buvettes 33 33 30 ::>."'30issons locales 76 10 86 91 18 109

Scrviç'~s juridiqu~s et médicaux

· N;:r::aire 1 1• Huissier 1 1· Architecte 1 1• Clinique 1 1 2 2· Îliédecins 1 1 2 2

· Infirmiers privés 1 1 ?

Autres services nersonnels

Pompes funèbres 1 1 1 1· Auto Ecole 1 1 2 . 2

· Coiffure-défrisage 21 21 16 4 20· Blanchisseeurs-rénasseurs 7 7 ? ?

'r"\ -~'~·'-'~pl-.es 11 11 14 14e ........ _ .. 1"'~,-=,,_l- ,l.a.

· Laveurs Auto + Eau 3 3 14 14

· Cireurs Diaussures 5 ? 5 ? 4 ? 4 ?,.,~.. -, ... 1 1 1 1• '.I~ ......na

j }nst~tutions financières

Banques 4" 4" 4" 4".. .. .. ..Assurances 3 3Organismes crédits divers 2 2

Il

TOTAL 1 075 39 1 114 !! 886 68 954! !

Page 16: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 3 Nombre de points d'activité commerciale

à Apboville et à D~bokro16

AGBOVILLE (FEV 84) ! !! ! DUmOKRO n,off~ 84)

Commerces ~énéraux

• Chaines de distribution• ~{a.?asins et boutiques• Tabliers• Hafasins de p.ros et demi pros

Commerces alimentaires

• Alimentation générale. • Dénôts de boissons

• I4agasins de (riz-SLlcre ••• )• Produits de base (ipname,

manioc, banane)• Riz-mais• Attiéké• CondiIrents• Fruits et légumes• Divers• Poissons frais ou fumés

Gros ?cisson-frigo• :!3ouchers

Volailles• EscargotsCommerces snécialisés

• Concessionnaires auto! . Pièces auto! . Pièces cycles! • Tissus-Pagnes! . Vêtements-lingerie! • ~Jcrceries

! • ChaussuresJ • Phannacies

• Produits de beauté• Librairies• Radio disques cassettes• Lunettes montres bijoux• Quincailleries• Vaisselle-cuvettes-paniers• Matériaux constructIon• Charbon + bois• Divers• Stations services

TOTAL GENERAL(3 secteurs d'activités)

Horsmarché

3132

598

624

12

12

97606123

106

3

47

252

1623

104

199

1074565

744

2 004

~.arché

53

50

812

170324191

44413

12940

230

120

23

732

703

809

TarAL

3185

598

624

62

2012

26792

102114

45419

3

536654

4623

105

399

23108188

5

1 447

2 813

Il; Bors; rr.ardlé

6153

613 ?

35

8

10

94­36513031

5152

22

74

4

3131116

653

1 704

i>"arché

1029

88

1618

3234054

100

491022

3133

fin bo\!­l(1UeSJ

11

28

3

43

971

'lUI'AL

6255

703 ?

35

96

2618

41776

105130

3501022

51

3635

2218

32

433

131506

1 614!

1i2 765!

Page 17: L'USINE ET LA VILLE II

17

La deuxième ville de Côte d'Ivoire (333 309 habitants au dernier

recensement étectoral de 1985) disoose d'tm réseau de PMI, de H'.~ et d'établis­

sements de services et de commerce, concessionnaires ou dépositaires de marques

nationales ou internationales, dont l'importance n'est pas nérligeable. C'est

pourquoi, dans le but de mieux apprécier la place qu'occupent l'artisanat et le

cOITllœrce de détail dans l'économie bouakoise, nous avons choisi de les présenter

isolément (tableaux nO 4 à 9).

Pour être exhaustifs, les tableaux nO 4 à 9 doivent être complétés

par une liste de 550 établissements regroupant les entreprises industrielles, les

établissements de services : bureaux d'études, bureaux d'assurances, banques,

professions juridiC!Ues, autos écoles, médecins, hôtellerie et restauration de

standing... ; les commerces tels que les chaînes de distribution ou tout autre

établissement présentant une importante surface de vente et tm stock conséquent

de marchandises. Dans l'annexe nO 1, nous identifions les principaux établisse:rœnts

composant cette liste et nous les classons par branche d' activités.

A posteriori nous avons pu constater que nos critères de sélection nous avaient

amenés à isoler un groupe d'établissements - les 550·:- oui, à '.:!.uelques unités

près, est identique à celui qui constitue le fichier répertoire des entreprises

et établisserœnts de Bouaké d 'une ~rt, et le fichier des patentes de la Di-

rection. Générale des Impôts d'autre !'élrt.

- 60 %de ces 550 établissements apoartiennent à des particuliers, 27 %

sont des sociétés anonymes et 13 %sont des sociétés à responsabilité limitée (SARL).

- 5':" ~, sont contrôlés ~ar des· Ivoiriens, 11 ~ Tlar des lil.'ano­

Syriens, 1C % Dar des Africains non ivoiriens, 10 %"par des Français et 9 %Tlar

des ressortissants d'autres nationalités.

~bus noterons que pour ce groupe d'établissements, c'est le commerce nui est le

moins "ivoirisé" : 33 % seulement des maq:asins appartieIIDent à des Ivoiriens •••

95 %des Libano-Syriens sont cOJm1erçants et les Français sont répartis à peu près

équitable~nt entre les services (40 %) et le conmerce (38 %). Les activités

industrielles sont, quant à elles, contrôlées à 77 %nar les Ivoiriens.

Page 18: L'USINE ET LA VILLE II
Page 19: L'USINE ET LA VILLE II

19

Tableau nO 5: Nombre ùe points d'activit~s ùe services par quartiers.

Bounké - Octobre 1984

f\ctivités ùei;ervices

Principauxquartiers

de BoU3ké

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31 ! 13 1 1·1 !26! 2! 10 !14! 7! 10 !

1 -1 Il! 1!1 11! Z! :;![ 5! 1!! ! !

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3 1 ! 3!46 ! 11 ! 21 ! 242 ! 17! 1!30! ï! 22 !11· ! ! !

3 ! 22 [ ! 13 !! 3!

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! ! ! ! ! ! ! r1131 ~O ! 27 ! 13 !181 ! 27 ! 29 !111 1402 ! 100

! ! ! [ ! ! ! 1 !

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3! 8!1! 5!

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Réparation autoElect .Auto+Rebobil\1geRép. cyclesVulcanisateursRadio TI'l'rir,ori steslIorlogersPeintres réparat.

TOTAL

!!!!!!!!

Restauration Hôtellerie !!

Hôtels (+ Hôtels-Resto) !~laquis-Rcstaurants [.Plats pr~parés !Abokis !Beignets-Galettes !Bars-hU\'ette5 !Dancings !Boutiques-Buvettes !Boissons locales !

!Services-Personnels !

!

1

!Snlles Ù~ Snins priv~cs 1

1 Coi[(ure-ùé fr isage !Blanchi 55 .Te i ntur. !

1 Phtotographes !Photocopie-plastifi- 1cation !Lnveurs auto !

!hItres services !

Page 20: L'USINE ET LA VILLE II

~O

Tablenu n° 6 : Nombrc de points d"lCtivité de conUlerce par qunrticr

Bouaké - OCtobre 1984

! ! ! ! ! !Principaux ! ! ...... ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ;;;quart icr5 ! ! ...... ! ! ! ! 1 ! ! ! ! ! ! ! !

, ......... Q)

de Bouaké ! ! . ! ! ! ! :J ...... ! ! ! ! ! ! ! !.....

...... Cl: ...... 5;:;l

! ...... ! ...... ! ! ! ! ,..... Q) ! ! ! ! ! ! ! ! ;;>0 ...... 'K .-"

! e ! a ! ! l.- l ! ...... 1.- ! .... ! ! ! ! ! ! ! ~:0 ,Q) GJ ~ 0 .... '" :l~1.- ..... ! ...... ! ...... ! ...... ! 'GJ ! ! u l/l ! ~ J ! ! Q) ! c 0 ! ! 8:r.-"<: r:: ~

'r:! ...... ... :l 0 u .... .".1': $§ ! ! VI ! .... ! ~ ! ! .... 't:l ! \::J ! r:! ! r:! ! § <:> 1-"<: <:: ! 1 e·

~, :x5 1 1 > \Q) Q) <:: a:l .0 .... >. u • r:! r:l 0 5~

~ ! ! 'n ! 'n ! ! ! ... ! .... ,~ ! ! :l 1 :l """:l ! ... ! .... ... .... ! .... . -ivités de d .... Q) Q) Q) Q) .... ... <:> 0 0 <:> :.:..

~... 5 -'" ~ ~~! 4-0 ! 1 ! 1 ! ...... ! .... ! Q) ! .... Q) ! .... ! 0 CllI-"<: <:: ! r:l ! :l 1

Itrnerce <:: <:: .... .... ...... :l :9 r:! <:: & -"<: :l • :l <:: .... Cll ë5 0 ;:: ;::5a ! :9 ! .3 ! 8 ! <:8 ! ~ ! ! 6- Q ! ! a ! 2!Jl ~..... ! 8 ~ ! ... !....:l N < Z ~ ~Ë

1 ! ! ! 1 ! ! ! ! ! ! ! ! !! ! 1 ! ! ! ! !

t:mmerces gén'::raux ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ,

!~outiques-bazars ! 9 19 ! 67 ! 36 ! 22 ! 14 ! 86 ! 21 ! 47 ! 8 122 ! 25 ! 95 3 121 ! 3 31 ! ~3 38 ! 810 ! 1 (16.\abliers ! 2 ! 3 ! ! 4 ! 1 3 ! 5 ! 1 ! 17 57 ! 1 ! 5 14 ! 34 10 ! (, 2 ! If.\ ! 225

1 ! ! 1 1 1 ! 1 ! ! ! ! ! ! !OJTIIICTCeS alimentaires ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

! ! 1 1 ! 1 1 ! ! ! ! ! ! ! !Dépôts de boissons ! 1 ! ! ! ! ! ! 3 ! 1 ! ! 3 ! ! 1 ! 9 ! "Semi grossistes vi- ! ! ! ! ! ! 1 ! ! ! ! ! !

vriers de base ! ! 1! 1 ! ! ! 19 ! 1 43 ! 18 !

1 !1 ! !

1 ! 86 7!.1C'

(igname, manioc, bana- ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !ne,. riz, mais, etc .. ) ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! 1 ! ! !

! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !Attiéké ! 1 ! 3 ! 13 ! 11 1 4 ! 16 ! 1 3 ! 23 ! 5 ! 3 ! 3 5 ! 14 2 12 ! 119 19:-Condimcnts ! ! ! ! 3 1 ! ! ! 1 ! ! ! ! 1 ! ! 5 ,

~IS~

Fruits et légumes ! ! 5 ! ! ! ! 3 ! 22 ! 19 ! 1 ! ! 6 ! 7 ï ! 3 ! 73 1 Ll~9

Cola ! ! ! ! ! ! 35 1 ! ! ! ! ! ! ! ! 36 30

Poisson frais/[~! ! ! ! 1 ! ! 5 ! ! 3 ! 1 ! 1 ! ! 1 ! ! 12 556! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

.' ! !Boucheries-Viande ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! 3 !1

! ! !~ !

3~2

\Jtres aliment. ~ 1 ! ! 1 ! ! 2 ! 1 3 ! 72 ! 10 ! ! ! 1 1 ! 90 ! ~~7

! ! 1 1 1 1 ! ! ! ! - ! ! ! !IJI1Ill('rccs sp6cial i sés ! ! 1 1 ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !riècc~ véhkulcs ! 1 1 1 1 9 ! ! 21 1 ·1 1 r, ! ! 1 ! ! Il ! 1~Pièces cycles + ! ! ! ! ! ! ! 1 ! ! ! !Boul1onnerie ! ! 1 ! ! 1 ! ! 2 ! ! ! ! !

~! 60

Tissus -Pagnes ! ! ! ! ! 1 ! 1 ! 2 ! ! ! ! 1 ! :- ! ~51

Vêtements-Lingerie ! ! ! ! 1 ! ! 2 ! 7 1 ! ! 9 ! 1 ! ! 21 ! 5in~brceries ! ! ! 3 ! ! ! ! 2 ! 1 ! 1 ! ! 6 ! 81Chaussures ! ! ! 9 ! ! ! ! 6 ! ! 8 ! ! ~3 ! ~~(.

! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !Produits de beauté ! ! ! ! ! ! ! ! 3 ! ! ! 1 ! ! ~ 3: 1

Librairies ! 1 ! ! ! ! ! ! 1 ! 1 ! ! ! 1 1 ! ! 5 ~:

lbdio-dis'IUCS ! ! 1 ! ! ! ! ! 1 ! ! !cassettcs ! ! ! ! 5 ! ! 1 ! ! 10 6 1 3 ! 1 21 ! 1 !

~l:l -5

Lunet.montres-bij. ! ! ! ! ! ! ! ! 3 2 ! 12 ! 1 ! ! 18 IS.\Q.1incailleries ! ! ! ! ! ! ! ! 3 6 2 ! 1 ! ! ! 12 l::E

! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !lIois (cOf1stnlction) 1 ! 7 1 2 2 1 ! 3 ! 1 ! 2 ! ! 5

., 2 ! 5 ·1 ! ;; ! ·1·1 :;51

1 ! ! ! ! ! ! ! ! 1 ! ! !MaL de C()II~ t nle.d i vC'rs i 1 ! 1 1 1 1 1 6 1 1 2 1 1 5 2 2 1 ! 1

!.1

!~.I

1 "Olarbon-hois ! ! 7 ! 71 ! 63 ! 12 24 ! 38 ! 1 ! 13 ! ! 22 10 52 ! ! '::0 ! 6 ! 13 ! III ! 362 ! 1·1(·

! ! ! ! 1 ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !Autres ! ! ! ! 2 ! ! ! 6 ! 1 ! ! 2 ! 10 2 3 ! ! 11 3 ! ! ! .\0 ! .I~~

! ! ! ! 1 ! ! 1 1 ! ! 1 ! . ! ! ! ! !

TOTAL ! 10 ! 38 !Hi5 ! 121 ! 44 ! 39 !247 ! 33 ! 68 ! 57 !431 121 ! 177 1 6 ! 171 107 ! 75 ! 80 ! 75 ! 2 065 ! 10 67(! ! ! 1 ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

! ! ! ! ! ! ! ! !TOTAL GENERAL ! 1 1 1 1 ! l, ! 1 1 , 1 1 ! 1 1 1 1 1 1

(3 SECI1lJRS) ! 17 ! 89 ;366 ,214 1 84 ! 65 ;680 ! 69 i137 i173 i1168 , 552,507 ! 9 i480 175,185 ,196 ,133 ;5 299 i 15 Q2E

! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

" .... .. . .

Page 21: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 7 NoMbre de points de !,roduction par marché

Bouaké. Juin 198521

10

15

6

17

9

l1!

6 97

1 18

2

2S !1 368!

10

18 782214

652

102

49

3

1

1

16

21

2

5

1

1

2

1

24

12

3

1

1

7 .

26

38

2

2

1

1

1

1

11

2

34

3 ,

7

1

38 10

2

17

2

1

1

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! 2 I l 1 r 1! ! ! ! !

! ! ! !49 ! 47 ! 54 ! 15 ! 19

! ! ! !

9 10

1 2

1

1

1

3 10

13 22 351

2

1

1

3

1

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4! 1!!!!!

52 1 18!,

1!!!,

4 i - 1!!

1 87 ! 22' 1 29! ! !

1

16

6

7

6

12

9

143 748 1

46 13

10511213

5S

.~38!

TOTAL

! !! Harchés ! (1) !! de !~ I-i !! Bouaké \Q) ~ ! .~ I-i I-i !! '5 0.-1 ! t ~ !, ~ b t1:l 1 Cf).-I ~ !,.Activités ~ 'éd t{l . .e '>r-l .-0' !

~ Cf)! S ......ide 'gl ~ <l>,. E-<!.iProduction éd , Ci.; t. i (1) 0 .'

~. C'j·c1 t..:.

11 !=lItS ~ !

,-------......;l'l---T"""'"-..,--..,.--..,-~_r_-...,....-_r-__r-__,.-......,.-___,r____,._______r---.

iA~o alimentaire,i: Minoteries­i décorticat.i. Fumage noisson

!Textile et cuir,i. Tisserands

!. Tailleurs!. Tailleurs + Conm.!. Teinture!. Tanissiers!. Hatelassiers1. Cordonniers! • Divers text. et! mirsJiTravail du bois

!. Menusiers-! Ebénistes

iTravail des métaux

!. Forgerons1. Ferronniers­! soudeurs1. Tôliers-Ferrai!.,illijoutiers,iDivers bâtiment

!. Vitriers-Miroitiers .

l "-' ._._. -

i'1',utres productions

Page 22: L'USINE ET LA VILLE II

22

Tableau nO 8 Nol!'bre de ooints d'activités de services rar marché

Bouaké. Juin 1985

Marchésde .....

I-t ..... VI

Bouaké\11) 5 ~'5 0

11) 11)~ VI ~ u

m ~.~ VI ~

mActivités 'r-l § 'r-l:> 0 >de '"Cl 'r-l J..4 11)

.f-I § 3 J..4 l'''''l

Services § 0 Cl! 4-4 Cl!~

b:· 0 0 1 ~+.JJ..4

~J..4

~t,,:; :::;::; z ~

Rénaration

• Rénarat. auto 1 1 2

• Réparat. cycles 20 1 1 2 1 1 2 1 2 31

Vulcanisateurs 9 1 3 1 1 15

• Radio-lV 23 3 3 2 3 4 3 2 1 44

• Frieoristes 1 1 1 1 4

• Horlogers 22 3 1 . 1 1 1 1 30

Pestauration

• Maquis-restaur. 65 9 4 2 11 6 7 3 9 5 1 1 4 127

· Plats prénarés 32 16 6 36 14 4 18 3 11 14 8 1 163

i. Abokis 16 4 1 2 1 1 2 2 1 30!. Beignets-galettes 9 5 2 14 3 5 1 9 3 4 3 58! Bars-buvettes 8 3 1 6 9 1 2 1 4 35f •

• Boissons locales 11 6 7 8 1 3 . 4 2 2 4 1 49

E:ervices personnEiS!

• Coiffeurs-défris. 23 3 2 1 6 5 2 3 1 1 2 49

Blanchisseurs 4 1 1 1 1 1 1 1 1 12

! . Photographes 1 1 1 1 4! Plastification 2 1 31 •!! 1-! TOTAL !247 53 14 21 96 43 26 34 ! 19 37 26 20 20 656! ! !

Page 23: L'USINE ET LA VILLE II

23Tableau nO 9 Nombre de ,oints d'activité de connerce par marché

Bouaké - Juin 1985

,"- Marchés

de 1-1

Bouaké 1-1 1-1 III'Q)

'5 Q) Q) \Q)

e r-t r-t "fi~ r-t r-t

'@ ·roi •roi 1-4

k: t. :.'f:'tés ~ :> :> ~.f.J

!cOT:lI1lerciales § ~ r-t

1 b':: co

cS.f.J

! {3.riCor.nerces rénéraux

1. BoutiQues-Bazars 108 18 12 16 24 15 18 9 13 6 7 2 6 254!. Tablièrs 1 45 5 4 1 1 2 2 1 61r • r.Cc>r!marce allJœntaire·

• Dépôts boissons 3 1 3 3 1 2 13· Semi-prossistes• Vivriers de base 416 79 4 18 74 13 24 17 3 14 19 21 2 704(igname, manioc,banane, riz, etc J

• Attiéké 13 10 1 8 15 15 1 7 2 1 1 74• Condiments 451 271 70 301 224 151 106 189 83 45 176 86 60 2 2.13

L Fruits-légumes 760 31 1 9 41 8 7 30 48 16 5 '~.-~tt:........

• Poisson frais/~ .~

fumé 215 59 44 47 27 22 20 11 25 30 28 16 5

• Boucheries4Tiande 173 29 5 24 20 14 17 6 6 10 19 5 10 338

.t\utres aliment. 521 54 1 39 44 11 23 11 12 55 23 3 797

p.:.:::~~s spécialisép

!. Pièces véhicules 1 4 2 6• Pièces cycles 1 51 2 1 2 56

Tissus-naP-Jles 1 385 12 19 4 4 6 2 1 1 8 1 3 446!

• Vêtements~ingerie1 491 9 9 6 3 8 8 1 2 5 5 2 549• ~~crceries 1 48 1 11 1 3 8 2 1 75

Chaussures 1 229 6 1 7 4 4 1 1 3 5 1 1 263

• Produits beauté1 225 19 5 10 16 8 5 3 8 14 2 2 317

Librairies 1 77 77,r' Radio-disq.casset; 23 1 1 1 1 27i .Lu.::et .montres-bij. i 141 8 3 4 1 3 3 3 166i· 0Jincailleries. i 115 3 3 1 1 1 2 126

1• Bois (constructionD 34 3 2 1 1 41• r~at. construct, 7 1 1 9

divers

Charbon-bois 8 29 1 1 9 5 3 9 9 5 2 3 84chauf.

• Autres 267 41 10 19 6 2 16 4 4 27 8 5 409

T f !

TOTAL 4 810 1691 95 516 523 325 1241 1319 1164 1168 429 202 122 18 6051 1 1 1 1 1

Page 24: L'USINE ET LA VILLE II

24

1.2. ~araisons entre villes

Les comparaisons des structures d' activités des différentes villes ne

prennent un sens que par rapport à une base homogène. Ici, elle sera constituée nar

- les activités sédentaires des quartiers à l'exclusion de toutes les

activités de nie (1), qu'elles soient fixes ou non, et des IIétiers

du bât:iJœnt ;

- les unités de production et de vente fixes sur les marchés sauf les

commerces de produits alimentaires (y compris les grossistes et semi

grossistes de vivriers de base).

Avec les restrictions énoncées ci-dessus, les nombres de ooints d ' activité

à ccmparer sont : 1 253 mur A~boville, 976 pour Dimbokro et 8 990 pour Bouaké.

Ranportés à la population urbaine-recensement électoral 1985 j Agboville

43 398 j Dimbokro : 34 545 et Bouaké : 333 309 habitants-, ces chiffres donnent

des taux moyens d'activité très voisins ~ur Agboville et Dimbokro : respectivement

28,87 et 28,25 points d'activité oour 1 000 habitants, et un taux plus faiblr 1;>our

Eouaké : 26,97 points d'activité pour 1 000 habitants.

A un niveau plus fin (annexe nO 2), on discerne des disparités assez

sensibles entre les villes. 0lelques chiffres 'Oêle-mêle.

A Agbovillc, le nombre d 'tmités de broyape du manioc et de décOTticage

et broyage des crrains -,?ar habitant est de 81 % inférieur à celui de D:ilr.bokro et de

37,5 % inférieur :1 celui de Bouaké. Sans doute vaurrait-on expliquer ces disparités

par une différence d'habitudes alimentaires entre rérions.

(1) A Bouaké, nous avons inventorié toutes les activités sédentaires, y compriscelles qui sont exercées à l'air libre et sur l'espace public, et qui sont doncconsidérées comme activités de rue. Toutefois, les inventaires d'Agboville etde Dimbokro sont exhaustifs et il n'est pas facile de retrouver la proportionde "non sédentaires" pour certaines activités : préparation de certains plats,beignets, gâteaux ou boissons ~ commerce sur table •••• Cela explique que, parcommodité, nous ayons éliminé l'ensemble des activités de rue pour établir noscomparaisons entre villes.

Page 25: L'USINE ET LA VILLE II

25

Pour les tailleurs, l'écart n'est pas très ~ran~ entre Apboville et

Dimbokro (14,8 %). Toutefois, le nombre de tailleurs ~ar habitant est 45,6 %plus

élevé à Bouaké qu'à Dimbokro et cet écart entre les deux villes passe même à

68,15 % si on inclut les commerçants de tissus du :;rrand ~arché l1.ui sont également

tailleurs.

Le nombre de menuisiers ryar habitant est respectivement de 39,34 %et

de 31,15 %plus élevé à Agboville qu'à Dirnbokro et Bouaké.

Par contre, c'est à Bouaké que l'on trouve le moins de coiffeurs par

habitant. Proportionnellenent à la population, ils sont respectivement de 11,6 %et de 35 % ";)lus nombreux à Aeboville et à Dimbokro qu'à Bouaké •

• Elle pourra être appreclee à nartir du IiRecensement Général des Activités

en rtJ.lieu Urbain-197611 (1), plus connu en Côte d'Ivoire sous l'appellation

d' "enquête Châteaun • Rappelons que ce recensement a été effectué œu de temps

après la mise en service de la ODTIVO à Agboville (janvier 1976) et de l'UTEXI à

Dimbokro (octobre 1974).

En éliminant les mêmes activités (lue dans le paragraphe 1.2. 1., les

taux moyens d'activité en 1976 (2), calculés à partir des données de l'''eI1qùête

Château" (annexes 3 et 4), sont les suivants ')Our chacune des ville

- 24,1 activités pour 1 000 habitants

- 35 \1 "

- 16,5 " "

à AEbovi1le

à Dilrbokro

à Bouaké

{1} République de Côte d'Ivoire-Ministère du Plan-Direction des Etudes de Développe­ment. "Recensement...... Tomes l à IV- Juin 1977

{2} Pour 1976, nous reprendrons les chiffres de la population retenus par Château.Ils diffèrent légèrement des résultats du Recensement Général de la Populationde 1975 {RGP} :

Agboville

Dimbokro

Bouaké

RGP {1975}

26 914

31 149

175 264

Château 1976

27 000

33 000

173 000

Page 26: L'USINE ET LA VILLE II

26

Ces écarts étonnantsslexnliquent essentiellement par les incertitudes

sur la fiabilité des recensements de Château en général ct de ses recensements

des marchés en particulier. Hors marahés~ les ratios tendent à se rapprocher

singulièrement :

000 habitants à Agboville

" à Di..lllbokro

- 13, 1

10,2

14, 1

activités uourli

Il " à Bouaké

cependant, reprenons la base de cC>r.!!1ta~e des 'Points d' activité définie

dans le paragraphe 1.2.1. afin de mettre en parallèle l'évolution du nOr.1bre

d'activités et l'accroissement de la population:

Tableau nO 10 : Evolution de la population et du nOI:"bre des f.loints

d'activité à Agboville, Dirr.bokro et Bouaké entre

1976 et 1984

ABboville

Dimbokro

Bouaké

1Accroissement de laiPODulation urbaine i

+ 60,7 %

+.. 4,7 %

+ 92,6

Evolut ion du nOIPbre de~~ints d'activitGs

+ 93,1 %

13,6 %

+ 214,6 %

ces chiffres n~ laissent pas de surorendre ct, de !,'rime abord, on peut

se demander :

- si l'extraordinaire croissance du nombre d'activités bouakoises ne

trahit pas en fait une très inmortante sous·-esti.Fation du recensement

de 1976 à Bouaké ~

- quelle aurait du être la croissance dénographique Cl,ui aurait pernis

un maintien à l'identiQue du no~bre d'activités à Dimbokro ?

Ces questions resteront sans réoonse et nous nous bornerons à fcrrnuler

un double constat, lui aussi énigmatique :

Page 27: L'USINE ET LA VILLE II

27

a) La rorIVO entre en ~roduction en 1976 et, de:'::JUis lors, le nombre

d'établissements artisanaux et commerciaux a crû plus rapidement que la popul~tion

aebovilloise. Il est ceoendant ~ossible d'en induire directe~ent un rapport de

cause à effet (1).

b) M~l2Té le fonctionnement de l'UTEXI, la croissance dé~ographique a

été très faible à Dir.1bokro en rerard de l'enser1ble des autres villes ivoiriennes,

ct le nombre d'activités serrble avoir diminué entre 1976 et 1ge4. Certes, nous avons

mené notre enquête au l')lus fort (l.G la sécheresse, c'est à dire à une période ol)

les revenus a~ricoles déœnsés en ville étaient insi?TIifiants. 1v~.ais on peut alors

s'interroger sur 1 'eff~t d'amortisserent que l'UfEXI a pu avoir: quelle aurait

été l'3Jl!l)leur de la dé,?ression démographique et économique si l'usine n'avait

pas existé ?

• Il est également intéressant d'analyser l'évolution du nombre d'éta­

blissements pour chaque activité individualisée. Cette étude ~eut être effectuée

à partir des tableaux 1 à 9 et des annexes nO 3 et 4 citées queloues lipnes

plus haut. Nous reprendrons rseulement ici f:lUelqup~ comparaisons troublantes.

Tableau nO 11 : Pour quelques activités, nOI!'bre d'établissements

pour 1 000 habitants en 1976 et en 1984/1985

DIMB01Œ.OAGBOVILLE BOUAIŒActivités

!,-----------------!--------

1976 1984 1 1976

!,--------,--------y--------

1984 ! 1976 1 1984

~nulins

TailleursrtenuisiersVulcanisateursRéparateurs de cyclesCoiffeurs

0,193,220,440,110,260,48

0,163,10,850,140,350,48

0 /064,210,300,180,580,42

°s292,70,61O,Œ~

0,350,58

!, 0,27, 6,5! 0,54, 0,33, 0,73, 1,36

0,224,540,80,310,390,43

(i) Nous noterons qu'un accroissement du no~bre de ~oints d'activité ne traduitpas nécessairement une augmentation correspondante des capacités de production,de vente et d'absorption de main-d' œuvre, de l'ensemble de l'artisanat et ducommerce. En effet, cet accroissement du nombre d'activités peut être le signed'un morcellement accru du potentiel artisanal et commercial ; de sa "décom­position" en unités de production et de vente plus nombreuses mais égalementplus petites.

Page 28: L'USINE ET LA VILLE II

28

Quel que soit le type d'activité, le ra~ryort nŒ,IDre d'établissements/

T)OpUlation n'est jamais identic:uc entre les deux nêriodes, pour une reme ville d'une

part s et entre les trois villes d'autre nart. Une seule exception, le nombre

d'ateliers de réparation de cycles pour 1 000 habitants est le rnêlOO en 1984 DOur

Agboville, Drnbokro et Bouaké. cela cst le résultat d'évolutions o'!)11Osées dep.1is

1976 : le nombre d'ateliers de rénaration de cycles par habitant a cru de 34,61 % à

Agboville tandis qu'il a décru de 39,65 %à Dimbokro et de 46,57 %à Bouaké. Nous

ne nous hasarderons cerendant pas à conclure que 0,35 atelier de rénaration de

cycles pour 1 000 habitants est un taux optiJnal pour chacune des villes.

La proportion de JOOulins est restée sensiblerent la In.ême entre 1976 et

1984 à Agboville et à Bouaké. Il est néanmoins :curieux 0Ue cette proportion ait

quintuplé à Dimbokro pèndant la période considérée.

Le nombre de tailleurs par habitant est resté ap:oroxÏn'.ativenent inchangé

entre 1976 et 1984 à A~boville ; oar contre il a chuté de 35,87 % à Dimbokro et de

30, 15 % à Bouaké.

Le nombre de menuisiers par habitant a doublé à Agboville et à Dimbokro

et il a augmenté de 48,15 % à Bouaké.

La proportion de vulcanisateurs a peu varié à Agboville et à Bouak3 mais

elle a diminué de moitié à Dirnbokro.

Entre 1976 et 1984, le nOMbre de coiff::mrs agbovillois a cru dans l'exacte

proportion de la population de la ville ; dans la même ~riode il a cru de 38, 1 %

à Dimbokro et il aurait été divisé par 3 à Bouaké.

En multilJliant les exeJ11l)les, on se rend compte c:.ue, d'une nart, il est

décidément tmpossible d'établir pour chacune des activités un rapport nombre

d'établissements/nor.;bre d'habitan.ts unifonne et optimal pour toutes les villes,

et que, d'autre part, les disparités dans les évolutions du nOJTIbre d'activités

ne sont pas explicables à partir du critère de taille des afTp:lomérations : les

évolutions ne sont pas similaires à Apboville et à Di.mLokro et elles ne sont

pas non plus systématiquement opposées entre Bouaké et ces deux autres villes,

dix fois moins peuplées. Où chercher l'èxnlication ? Dans le J1'lanQue de fiabilité

de l'une ou des deux séries de recensements ? En }1arti8 sélnt doute, mais au moins

pour les ateliers et les commerces fixes, il n'est pas ~ssible de commettre des

erreurs de dénombrement importantes.

Page 29: L'USINE ET LA VILLE II

29

1.3. Premières réflexions sur le taux d'ivoirisation desactivités artisanales et commerciales

Le r'ara~aphe a seulement uour objet d'introduire le tome III de notretravail qui traitera en détail de la répartition sl1atiale, etlmiqtle et par sexe desactivités dans· les villes, et analysera les parcours migratoires d'un échantillond'artisans et de comnerçants.

Les cOIl1œntaires qui vrnt suivre, un œu tro? 7)c.rtiels, n'auront qu'tmevaleur indicative. Ils porteront sur l'enseMble des activités artisanales etcommerciales hors ma~ah~s (avec les restrictions déjà formulées à maintes re~rises

métiers du bâtiment ••• ) à Aeboville et à Dimbokro, et seulement sur les activitéss~dentaires hors ma~ah~s (non cOMprises les industries, les HiI et les l''!E) à

Bouaké.

Tableau nO 12 Réoartition des établissements par prands secteursd'activités (%)

!Agboville Dimbokro Bouaké !

!

Production 9 10 29 !!

---yServices 37 38 39

Commerces 54 52 32

TOTAUX 100 100 100

La comparaison des points d'activité hors marché manifeste une répartition

quasi identique entre les grands secteurs à Dimbokro et à Agboville. L' ori?,inalitéde Bouaké - notamnent l'importance de la oort relative des activités de productionet la faiblesse de la part relative du commerce - s'explique à l'évidence par lanon prise en compte des activités de rue dans cette ~ande ville.

Page 30: L'USINE ET LA VILLE II

30

• L'analyse en termes de nationalités doit se faire en exce~tant les

individus dont la nationalité n'a pas été déterminée. flTon cOIl"uris les transports,

l'indétennination sur la nationalité concerne 16,75 % de la population recensée

à Agboville, 11,12 %à Dimbokro et 5,26 %à Bouaké. Ces écarts s'expliquent par le

fait qu'au début des o?érations de dénombrement à Agboville et à Dimbokro, les

enquêteurs n'ont J'as systématiquement relevé l'ethnie et la nationalité des

conmerçants itinérants et de tous ceux qui exercent une activité de rue en r,fuléral.

Tableau nO 13 : Répartition des ,oints d'activité selon le

critère Ivoirien/non Ivoirien (%)

Agboville Dimbokro Bouaké--------1---------------1-------- --------1--------

Iv. i!'Jon Iv. Iv. ?Jon Iv. Iv. iNon Iv.

Producticn 48 52 65 35 sa sa

Services 59 41 76 24 51 49

Corrmerce 33 67 54 46 35 65

• AAgboville et à Bouaké, toutes activités confondus, les responsables

des points de production ou de vente sont Ivoiriens dans des proportions ser.1blables

45 %et 44,24 %. Par contre les nationaux renrésentent 66 %des effectifs à

Dimbokro.

Cette disparité entre Dimbokro et les autres villes se retrouve Dar­

tiellement dans les trois domaines d'activité. A Agboville et à Bouaké, les Ivoiriens

tiennent à peu près la moitié des activités de production et le tiers seulement

des activités ccmmerciales. En revanche, à Dimbokro le rapport Ivoiriens/Non

Ivoiriens dans le domaine de la production I!Iarque un fort déséquilibre en faveur des

Ivoiriens, et le commerce est rr~joritairernent ivoirien.

Les services, quant à eux, sont lar~eIœnt pris en charge ror les

nationaux à Dimbokro ; ils le sont dans une moindre mesure à Ap-boville et ils sont

répartis identiquement entre Ivoiriens et Etrangers à Bouaké.

Page 31: L'USINE ET LA VILLE II

31

Tableau nO 14 Répartition des uoints d'activité selon les

critères de sexe et de nationalité (%)

BouakéDiII'bokroAgboville !!------------ï------------ ------------ï-··---------T-----------,----------

Iv. i Non Iv.! Iv. i Non Iv. i Iv. i Non Iv.-------------------------y------------y-----------,-----------y~~-------

H F H F!H F H F HF! F

Production 95 5 99 t 79 21 96 4 93 7: 89 11

Services 21 79 50 50 16 84 48 52 54 46 ! 87!

13

Comnerce 27 73 67 33 17 83 56 44 !53 47 ! 80 20

La féminisation des activités est relativement t)lus forte li Dirnbokro (64 %)

qu'à Ap,bovi1le (50 %), qu'il s' aeisse des 'nationaux ou des étrangers : 50 %

d'Ivoiririennes et 14 % d'étrangères à Dimbokro contre 31 % d'Ivoiriennes et 19 %

d'étrangères à AgboVi1l~. Lé··tàbleau-·nQ;:-'14 pennct de d6t~iiler cette comparaison.

En effet, on"vOit'que toutes ttttivités confondues, les Ivoiriennes 'sont proportion­

nellement netterrent plus nombreuses à Dir.'.bokro qu'à Agboville, tandis que les

proportions relatives d'étr9Ilgères restent comparables dans les deux villes.

En l'absence de Eesures concernant les varia.bles de sexe et de nationalité

pour les activités exercées sur les marchés, l' :malyse de la féminisation ne peut

être développée "?lus avant. On ne se risquera donc pas à i~uter la féminisation

accentuée pour Dirnbokro ni au déterminisme culturel baoulé (n:êre si dans le

corrmerce par exemple, les femmes baoulé constituent le fTo~ de loin le plus

important), ni aux effets plus marqués de 18. crise à DiIrbo:!<rc.

A Bouaké, la maseuli.Iiü:aticn des activit~s 'est'bien nette puisque 76.·%

des points d'activité sont tenus par des h~s ; cette rnasculinisation se vérifie

quelles que soient les nationalités. Elle s'avère cependant plus forte !X>ur les

étrangers que DOur les Ivoiriens dans les trois d~nines d'activité, alors que

pour les Ivoiriens,seulesles activités de production sont fortement masculinisées.

Les activités de rue n'ayant pas été recensées, il est évident que l'on avancera

pas la thèse d'une prédominance masculine sur le marché du travail de Bouaké. Elle

risquerait fort d'être infirmée par une recension ~lobale des activités dans la ville,

cu tout au moins, elle serait à pondérer selon les professions et le statut des

établissements. On rœntionnera cependant la présence non négligeable de feJ!ll1es

baoulé : les activités de services et les activités de commerce sont exercées par

elles à 27 %et à 19 %.

Page 32: L'USINE ET LA VILLE II

32

2. LES EMPLOIS URBAINS

~tre n.rojet était d'estimer la nouulation active urbaine à l'exception

des agriculteurs, des éleveurs et autres travailleurs agricoles résidant dans l'une

des villes que nous étudions. Nous nous sommes donc attac~és aux emplois offerts

par

- les ad~nistratians publiques et privées et, par extension, les entre~

prises d'Etat ou d'économie mixte assurant un service putllic : distribution de

l'eau (SODECI), de l'électricité (EECI), cher.1in de fer (RAN), etc •••

- les industries, l'artisanat, le commerce et les orofessions libérales.

2.1. Le uremier des employeurs: l'administration

Agboville et Diffibokro sont définies comme des villes industrielles en

raison de l'implantation des complexes textiles mais il serait plus juste de lesdéfinir comme des villes scolaires et administratives. Les a~inistrations (au

sens large défini ci-dessus) emploient davantage de :?ersonnel et distribuent une

masse salariale ,lus élevée que la oarIVO et l'UTEXI.

Bien que nos données concernant Bouaké soient lacunaires, nous nouvons

également - sans Brand risque - affinrer oue le dévelopoement du y.>arc manufacturier

de la deuxième ville de Côte d'Ivoire a créé moins d'emnlois que l'ensemble des

administrations.

Les données ont été recueillies durant le 'Premier semestre de l'année

1984. Le Ministère de la Fonction Publique n'étant pas en mesure de nous ccmnu­

niquer les effectifs de ses persormels par ville, nous avons été contraints

de les recenser nous-mê~s :

- à la Direction des Mfaires Administratives du l'~inistère de la Santé

et de la Population, nous avons pu dresser la liste des ~crsonnels employés dans

les hôpitaux, les dispensaires, les PMI, SSSU, •••

- à la Direction de l'Er:.seigneIrent Primaire du jv;inistère de l'Education

Nationale et de la Recherche Scientifique, nous avons consulté l'enselTlble des

rapports de rentrée des écoles d'Agboville et de Dimbokro :.our l'année scolaire

83-84 ; ce qui nous a ~nnis de connaître les effectifs des ensei~ants et des élèves;

Page 33: L'USINE ET LA VILLE II

33

- en ce qui concerne l'enseignement secondaire nous avons dû rencontrer

tous les directeurs d'établissements

- nous avons également pris contact directement avec chaque responsable

des administrations (Préfecture, l/airie, Trésor, Onoci, TP $ etc ••• ), de l'EECr et

de la SODECr.

Enfin, de nombreuses statistiques - notamment le nombre de ses agents en

ooste à A~boville et à Dï..IT'bokro - nous ont été fournies par la Direction (,,énérale

de la RAN à Abidjan.

Outre une garantie sur la fiabilité des données, ces contacts directs

nous ont ap!'Orté de précieux renseignements concernant les budpets de fonctionnement

des administrations et des autres établisseMents assurant lID service public. Entre

autres, la masse salariale distribuée aux journaliers est inscrite dans les budgets

de fonctionnerent. Ceci précisé, ce long travail de dénombrement des fonctionnaires

ne nous apportait auame donnée sur les salaires. Les chefs des services des

administrations ne connaissent pas le traitement de leurs employés puisque ces

derniers sont r~nunérés directerr.ent par le service de la Solde du Hinistère de

l'Economie et des Finances.

~€me si le Ministère de l'Economie et des Finances avait rénandu à notre

demande d'autorisation de consulter les fichiers de la Solde, nous aurions eu de

grosses difficultés à retrouver les fonctionnaires (1) d'ACboville et de Dinbokro

!Xlisque les fonctiormaires ne sont pas classés selon leur lieu d'affectation. Il

ne nous restait plus qu'à estimer tous les revenus versés "Qar l'administration à

ses emrloyés.

Nous avions déj à les salaires des aj?:ents qui ne sont nas rénnmérés Dar

la Solde

- les salarires des journaliers (Budgets de fonctionnement 1984)

- le traitement des apents comrrn.maux (BudfIet de fonctionnement 1984)

- le traitement des agents de l'EECr, de la SODEer (chef d'ar.:ence) et de

la RAN (par la Direction du Persop.ne11

- celui des enseignants des établissements scolaires urivés.

(1) En fait, il s'agit ici des fonctionnaires et des agents temporaires; cettedernière dénomination ne signifiant nullement que les agents concernés aientun eroploi instable, de courte durée, mais qu'ils n'ont pas été titularisés.

Page 34: L'USINE ET LA VILLE II

34

L'estiw.ation ne devait donc norter cu~ sur les fonctionnaires titulaires

et elle s'est effectuée très si~lement, de la manière suivante. Le salaire de la

majorité des fonctionnaires est viré directement dans l'une des quatre banques de

la ville (BIAO, BICICr, SGBCI, ENDA) ; une minorité est payée par bons de caisse

au Trésor et queloues individus 'Oar bons de caisse à la P..ecette Postale.

A la fin du mois, chaque banque reçoit un bordereau de la solde récapi­

tulant le nombre et le montant des salaires versés aux fonctionnaires titulaires

d'un compte chez elle. A P.gboville les chefs d' ag0nces bancaires ont bien voulu

nous canmuniquer les chiffres des mois de janvier et février 1984 et ceux de

Dimbokro les chiffr0s des mois de février et mars.

~bus avons demandé les résultats illlalogues au Trésor et au Receveur

des P et T. Nous avions ainsi le nombre total de fonctionnaires payés dans chacune

des villes ainsi que le montant total de leurs salaires. Sadwnt eue le nombre des

fonctionnaires payés dans une ville ne correspond pas au nOJ"!'bre de fonctionnaires

en poste dans cette ville (une ~roportion non néglircable des fonctionnaires payés

à ~boville ou Dimbokro fait virer ses salaires dans une banque de Bouaké,

d' Abidj an ou d'ailleurs et, inversement, les b~Jlques d'Agboville et de Dimbokro

recueillent les salaires de fonctionnaires en poste dms d'autres villes du ~ays) ~

nous avons calculé le salaire moyen des fonctionnaires payés à Af1boville et à

Dimbokro et nous avons attribué ce salaire moyen aux fonctionnaires réellement en

poste dans nos deux villes. t-bus obtenons ainsi une estimation des revenus nets

annuels des employés des adrùnistratians ; base : début 1984.

Tableau nO 15 : P.evenus nets annuels en millions F.CFA des employPs des

administrations. En:tre parenthèses, rappel du nombre

d'eIT'J?loyés.

Ar.boville Dimbokro

Journaliers 125 205(269) (410)

Fonctionnaires et agents 1 180 1 345ter.1poraires (907) (962)

Autres (Mairie, RAN, 335 448SODECr, etc ••• ) (410) (609)

1 640 1 99810TAL (1 586) ( 1 981)

Page 35: L'USINE ET LA VILLE II

35

La masse salariale versée à l'ensemble des eMPloyés de l'administration

est à comparer à la masse salariale (hors iMrôts") distribuée aux ouvriers et cadres

de la COTIVO et de l'UTEXI. Sources: Bilans de l'exercice 82-83, ~isque l'accès

aux bilans de l'exercice 83-84 n'a pas été nossible.

Tableau nO 16 F.nmlois et masse salariale dans les com:.:>1exes textiles

et l'adF.inistration.

! !Agboville ! Dimbokro !--------------ï--------------ï-------~------ï--------------,

mTIVO .~INIsrRATION j UfEXI .AIllINISTRATION i(82-83) (84) i (82-83) (84) j

Emplois

~hsse salariale annuelle(en millions de F CFA)

1 587 dont 18ematriés non

,africainsfj1 491 dont 367 1jaux expatriés .inon africains

1 586

1 640

1 !il 352 dont 23 !jexpatriés non 1 981 !iafricains !1 !jl 146 dont 170 !jaux expatriés 1 998 !inon africains !

Si l'on ne tient nas conmte des cadres français de la mrIVO et des

cadres et techniciens français et japon:lÏs de l 'urEXI, on constate eue :

- les ouvriers de la COTIVO sont sensiblement aussi nombreux que les

fonctionnaires et assimilés d'A2boville (1 569 contre 1 586) mais ils ne gagnent

que les deux tiers de ce que gagnent ces mêmes fonctionnaires (1 084 contre

1 640 millions F CFA) ;

- l'effectif des ouvriers de l 'lITEXI ne renrésente ("'ue les deux tiers

de l'effectif des salariés des ~inistrations de Dimbokro (1 329 contre 1 981)

Irais les ouvriers ne gagnent même pas la moiti~ de ce que gagnent les autres (976

contre 1 998 millions F CFA).

2.1.2. Bouaké

Il ne nous a pas été possible de contacter une par une toutes les ad··

ll1inistrations de Bouaké afin de cormaîtrc leur nombre d' afTcnts. La Préfecture nous

a simplement permis de consulter la liste qui a servi de base au recensement des

agents de la Fonction Publique qui s'est déroulé au début de l'année 1985 à

l'initiative, précisément, du è,-1'inistère de la Fonction Publique.

Page 36: L'USINE ET LA VILLE II

36

Nous avons pu cOIJ1l)ter 5 378 agents en poste à Bouak~ viZle et rémun3rés

pal' la soûle. Ce nombre n'inclut :

- ni les policiers ct le militaires (Gendarmerie, Base aérienne,

3è Bataillon Central, Ecole des Forces Armées)

- ni les oersonnels enseignants et administratifs des écoles Drivées

- ni les ap:ents de 1 'EECr, de la SODECr, des Centres et rnstituts de

Recherche

- ni les nor.lbreux journaliers employés par 1 'cnserr.ble des administrations

ct réwunérés sur les budgets de fonctionnement.

Par contre nous savons ~ue le nombre des agents de la CrUT en reste à

Bouaké était de 3 411 l)()ur l'exercice 82/83 (1) et celui de la RAN de 704 en

1984 (2).

Al' exception des Ets Gonfreville, nous n'avens pas rencontré non plus

les responsables des industries (grandes, moyennes ou petites) mais nous avons pu

retrouver les bilans des principales d'entre elles à la Banque des Données

Financières (3), ~our l'exercice 82/83.

Tableau nO 17 : PriIlcirales industries de 30uak§ classées nar CAdécroissant emplois et salaires (exercice 82-83)

Ets Confreville

SITABTRI11JRAF

SOCITASSBBSOFITrSIVOIRENBAL

SETCrSIMASOLINCr

Emplois

2 822

885

560

327

154

172

50

100

144

122

5 336

t·~~sse salariale

annue lle brute(x 1000 F CFA)

4 187 237

1 461 306

843 077

531 097

260 345

197 585

74 450

130 310

214 145

109 839

(1) Source: Bilan du Centre Ivoirien de Développement du Textile.(2) Source : Direction du Personnel de la RAN.(3) Ministêre de l'Economie et des Finances

Page 37: L'USINE ET LA VILLE II

37

Les emplois industrlels sont donc manifestement moins nombreux que ceux. ~ . - -.

qui sont offerts directement ou indirectement Dar l'Etat et les établissementsd'enseignement privé.

2.2. Les emplois artisanaux et commerciaux

Conme nous l'indiquions précédemment, ces e11lplois ont été comptés aumoment de l'inventaire général des activités et ce, sans spécifier le statut destravailleurs : ouvrier, apprenti ou aide familial. De fait, bien éviderrrnent, leslactmes qui entac~nt l'inventaire des activités se répercutent sur le dénombrerentdes emplois : mauvaise appréciation du secteur du bâtiment, sous estiFlation decertaines activités de rue à Agboville et à Dimbokro et impasse totale sur cesactivités et sur les commerçants et commerçantes occasionnels des marchés à

Bouaké •••

Quant aux établissements pour lesquels il n'était pas possible de con­naître les effectifs dès le premier passage (boulaneeries, scieries, banques, etc••• )nous les avons systématiquement enouêtés dans un second temps à ABboville et à

Dimbokro, après avoir -oris rendez-vous avec leur res1?Onsable. A Bouaké, ce ne futpas possible et le prouoe des 550 nu, Pr>1E, professions libérales et caraoorcesdéfini plus haut ne s'est pas prêté à tme mesure de l'emploi.

En résumé, la mesure du nombre d'actifs non agricoles est relativementcomplète à Agboville et à Dimbokro et elle ne concerne que les acti~ité~ artisanale~

et le petit corr.merce sédentaires à Bouaké.

Page 38: L'USINE ET LA VILLE II

38

Tableau nO 18 No~brc de personnes occupées dans le secteurde la production à A?boville et à Dimbokro

AGBOVILLE (FEY. 84)

132

6813

56

1587

2631632

100

100252

1020

133

34?

3

ACTIVITES DE PRODUCTION

Secteur nrimaire

Elevare noulets-cobayesAgro-alir.entaire

Décortiqueries + broyage maniocFabrication d'attiékéLoulan~eries industriellesFabri~ues de nain-sucréfabriques de glaceSONAffi-ffiNFRUITELRANDA (yaourts)

Textile - Cuir

CDTIV0lTIEXITailleursTapissiers - TeinturiersCordonniers - Sacs

Travail du bois et rC'tinScierie Balet (EFP.A)Scierie du N'Zit··r.enuisd.orsCentre Artisanal du RotinPaniers à colaIVOSLP

Travail des métaux

ForreronsFerronniers soudeurs

Artisanat d'art

BijoutiersPotiers

Bâtiment

BriquetiersVitriers - Miroitiers - PeintureConstruction

Divers

Fabrication de savon

DUffiOKRO (MARS 84) J

3

1S9

31103

7

1352280

1825

7670

125

1427

7

125

1 ?

---------+--------------1-------1-2324 TOTAL 2000____________________________________1

(N.n. Les effectifs de la OOTIVO et de l'U!'EXI sont ceux de l'exercice 82-83)

Page 39: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 19 NOGbre de personnes occupées dans le secteur

dzs services à Apboville et à Dir.bokro

39

AGBOVILLE (FEV.84) ACfIVITES DE SERVICES DIH130KRO (i'-WtS 84)

27010541227341212

r';écaniciens-para~istesRebobinaFJcRéparateurs de cyclesVulc<2:li~:lteurs

Réparateurs Radio-TVErlgoristesEorlo[ersDivers

11315556

372410

TransDorts..300

73280

35

Voitures à brasTaxisTaxis brousse-carsTransLort ~rchandises

Restam:ation Hôtellerie

10263

1804 ?

3018515630

1336686

Eôtels-r~staurants

Restau~~ts-~aauis

Plats préparés .J\bokis" ..Galettes et beipnetsBars-buvettes .Boiss':'~:'_s locales

2810521030

25744

109

Servic~~juridiques et nédicaux

BanquesAssureursOrganismes de crédit divers

NotaireI-iuissi'JrArch:tc::teClinio~~s DrivéesHédecins'Infir.lü::rs nrivés

.AutTe~ s~rvi.:es. persormels

Po~œs funèbresAuto écoleCoiffureBlanchisseurs-FanicoPhotopraphesLaveurs autoCireurs de chaussuresCinéIJ'.a

Institutio~s financières!!!!!

r------------+--------- ------------f---TOTAL !

3 ?3 ?

1021

43

2618233 ?5 ?3

40

-!1 949

Page 40: L'USINE ET LA VILLE II

40

Tableau nO 20 ~bmbre de personnes occupées dans le secteur du

co~rce à A~boville et à Dimbokro

AGBOVlILE (FEY. 84) ACfIVITES DE Ca'fvœRCE DDSC'KRO (1'1.ARC) 84)

12462

5930

15101062

672

Conmerces pénéraux

Chaines de distribution 24Map-asins et boutiques 485Tabliers' 70Gros-se~~-p:ros 10

Commerces ali~ntaires

Alimentation p-énéraleDépôts de boissons 20Waêasins de eros (riz, sucre ••• ) 10Produi t s de base CI9.Jlame, Manioc.) 96Détail alimentaire 863

102

3642

641

11232

8163 ?

2626727

2 143

5 690TOTAL GENERAL(3 secteurs)

IDTAL

Cornrrerces spécialisés

Concessionnaires et pièces autoPièces cycles -Tissus-pagnesVêtements-linrcrier~rceries

ChaussuresPhamaciesProduits de beautéLibrairiesRadios, disques, lunettes, montres 1 •

QuincailleriesVaisselle, cuvettes, canaris •••Matériaux de constructionCharbon de boisDiversStations service Essence

61038706

50253

2544252722

1629025

6 233

1 960

Page 41: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nD 21 "';ombre de V:T~onlles occupécs ùans le secteur ùc la pTrxJuct ion.

(Ju.:irt iCT:, t:t IJkJrchGs (.Il- Boua~,C:

75

1524

106

174327138

211

9883623

8

4481703617

2543 326

41540

25225

276104

18!!

33!!

!,1')'-,14 ;14 ;

41 !!!!

162!!

115!87!

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140

148,

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16!267!412!

5!18!,

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11

527

459

180

6283293

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15!24 !

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!331

!

1157;286"124!

!159!

1

:; 308E 125

139

1(1

23826 !1 431!

! !33!

225!22!89!16!

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8!1

7

4

16

5

142

338

49

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10

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5772

620264

5835

6

47

!131! 10

95

25

23

31

437662

36

194

2149

123

5

8386

68233

3

13

1223

6

6

121

572

103

7

4U21

1

625

54

216429

39

120204

8

20

9

111

4

5

8

256

1125

7

8.....r.::Vl1

tJ.l!J1

1-0

8

5211

3138

1

1390

712

12

25

312

Q..J;lrt it'rsP.ooAKElD.::t. 1'4)

----------__r--~-ï'"----,r_:::::=--.----r----,r--ï""---r--~-ï'"--T""-"""T--r--"'ï---,---.----r--r_-...,---,----'~--.-! ---,Ir-----,....!-:: e. ~ ,;: ! 1~ 0 ~ ~ 1~ t! .. 1~. .~ ë5 1 !.~ .~ § ! "0 ~ 1

~ ~ 2 8 ~ ~ ~ p 2 !~ 1/1 ~ ~ 1 ~ ~ !';:; ..... .... 1 :-..; 1:, ! <'l u ! ClJ ::< Vl ! f: ~ !f-5 P ~ 1f' :.. ~! ~ ,~ .;:; 't: 1 ..:; ~ .0' ~ ! ~ 13 ,~f:!;':: ';: ""' tJ, !~ ~ ~!1 ~ ~ ~ ~ !~. 1 2 ê :-.! § E. g ~ !o;:: ~ 3't1-0 __~ _,S 1..... ;;. G § o! (5 ! G w ! 0 ;:: ! (; 6- 0 1-0cS ! --J V 1-1 - ~ ! ~ ! ~ ~ ...-::! u z ~ If- t- ~

I----------......:"j.---i---;_--i-....:...;~--i_-_i_-__i--_T_-___;.--;_-__i--T_-_T_-__ii_-...;_-___;.--i_-_i_----7--___;.-~_T_-=--i----

;Afro-alimentaire

~l.1raîchers

~tinoterics-d0cortic.

Furr.age poi 5sonlJivers agro-al imcn t.

!Activités!ùc production!

! lI:lpr imcrie! Dlligraphie!!nin'rs métier,; du h5timein! !!/\I1treS nrol.Ktions!

1;Textile et cuir

Tisserands1 Tailleurs 6

Tai lleurs+corrcrccTeintureTapissiersHltelassiersCordormiersDivers Textile et olir

, !Tr:lvail du Ix>is

~~nuisiers-Ebénistes

~~nuisjers tapissiersSculpteursRot i.n-Vannerie

1'iTravail des métaux

1Forge rons-chaudroruliers;f-eITamiers-Soudeurs .Tôliers-Ferrailleurs

'! Bi ioutiers1

TOTAL 7 71 !209!

85 33 !633!

26 92 52 !1 140!561 ::)911 !

~-?I"1 ..")_.

!74! 9~ !129

! !5~ !4 108!1 00~!2 376! 7 488

! ! ! !

Page 42: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau n° 22 Xonbres Je pcrsofUles occupées Jans le sc<:tcur Jes sel"\' i...:cs.

l~u:Lrticrs et marchés Je Bouaké

41254141147

1947

3

3996-l-l7422B143241

2716

166

-,1.

1!2!

!

36!

8! 2 0241 159

59! 39718! 2206-l! 287

S! 7633! 87

! 33

1169;40;20;9 ;

14 !!1

15 !

33!8!5!

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35.13!50!8!

ID!!!!!1

140;170;18;57;67;

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015!1:;9 !3\13 !189 !173!60!·14 !Ü!

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10-l940256

231

10116

56471345

41630

-l0396

12259-l4151720

6

22

23

165

16

1780l-l197

2

5

9

6

10

175

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55; 313; -l,13;

1;6;

!2 !

13: 223! 212! Z

1

6!1!

183! S319120! 653! 226! 1

7!81b!

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1.!

1011!

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Q,Jart iersBüU.\KE(o':t. S,l)

Hôtels (+ hôtels-restaur.)Iles taurants-~bqllisPlats préparés,\bokisBeignets-galettesBars-bm'ettesBoutiques buvettes[);mcingsBoissons locales

,Services personnels

Salles de soins privéesCoiffure-défi'isageBlanchisseursPhotographesPhotocopie-PlastificationLaveurs auto,\utres services

! !~! !

~ ~ .~! !":,, -c; 5 ! t!-~·!- a E - 'i: 5 ! .~ !.~ ~! §~ ! ~

~ ~ r-4 C) ~ 8 ~ :.g ':) a 5 1 a -1 0 C"I :-. }... 1

! Activités ] '~ ~ ~ ~ f 'B ,~ ]::J .9 ~ ~ ,~ ê ~ ê e [i.~ i~~ i~ ~ i §! de services .::: T' 1" ~ ~ ] ~ ~ ~ 0 &. ~ ê i4 ~ - ~! -;:; ~ ! ~:g .3 ' ~! § 8 .Q .Q :$i _.9 '" 2 § _.9 :9 6 "â .9 1-0 u8 C.l ~ e! 0 g ! 0 ~ §- ,2r :..:::; ............ - - - t~J _ 0 U') _ < z <: .:::::::l lE-- 0'" rf-o...c::;":': ~

;--------------..::.f---i----j-----T--j---i----j----j--j---r----j----r---i-----:j--;--...;---i----j:..--i---i'----i-;- ....<:;,..;r--i---­!~paration

Réparation autoElect.auto + rebotinage~paration cyclesVulcanisateursRép. radio-lVFrigoristesHorlogers,\utres réparations

!Restauration Hôtellerie1

TOTAL 11 47 390! 230! 36! 26! !

:iZ3! IIlB! 5,1! !

22S! 1 267! 284! 802! 5! ! ! !

53-l! 89! 2SS! 129! ! !

S3 5 068! 668! S03! 6 239! ! ! !

Page 43: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 23 ~'tIJbre de l"èr:;onnes occupi5e:; dans le sc.:teur du cOl1lnerce

~lrtiers et march6 de Bouaké

&0,....

90

123

699797115393

428122113222200

133

55

60S626

58 !.'!

362 !

692264

81O!!1

20 i 303479; 2 638837; 1177

481

710603

069

28! 443' 239!12! 238! 353!

, l ,

119; 337; 613;

! !l , 1

78; 4i s;B! 9! 106'

! ! !

, '304! 213! 17S i1911 191 54l

! 1 !! ! !

26! 26! 6!! ! !

146! 406!! !, !

210; 73,712152;

89; 251 i481! .

3

1

56 ! 12 1

!' !! !! !! !! !! !1 !

21 !3

656

2

3

5

4319

-1914

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10

Quartie:-sBOUAKE(Oct. $~)

Dépôts de boissonsSemi-grossistes vi\7iersde base (Igname-manioc­banane-riz-maïs .•.. )

AttiékéCondilœntsFruits et légumesKola

Poisson frais/fumlBoucheries-viande

! Autres aliment.

;commerces spécialisés

. Pièces véhiculesPièces cycles + boulon­nerie

!,j)ctivités!de ccmrerce

36',1 1

9i 22!!, ~

480! 1

16 !! !, '! 2i!, 1

13; 13 i2! l!

! !Tissus-pagnes 1 1 1 1 2 ! 51 771 617\

! Vêtements-lingerie ! 11 1 i 2 9 1! 9 2 24' 69! 704!! ~erceries ! 4! 4 2 ! 7! 31! 77!! Olaussures ! 9! Y 6 8 23' .loi! 326!! !! l , ,

! Produits de beauté !'! 3 1 4; 111; 313;! Librairies ! 1;, 5 1 1 4 : 12; 1 110;! RaJio-ùisq.casset. ! 8; 8 16 9 5; 21 2 63; 6; .14;! Lunet.montres.bij.! 3 2, 13 El; 33; 170;! ~incailleries 4 7 3i 1 15i 15i 170;

! Bois (construction) 81 3 2 1! 7 2 9 8 1 5! tJ 5 4 611 91 631! ~lat.dc coostnJction '1 9 ! ! 1 7 '2'!!

divers 1! 1 ! 13 <1 2! 2! 40; 13!

, O1arbon-bois 7 76! 04 12 32! 69 13 43 17! liS! 26 7 19 13 467! 12l! 17!! !Autres ! 2 ! 7 4 26 3!' 3! 15 6 67! 166! 393!! !!! ! '!! !, '!!-·-----------....;....--r--...:li--;...'-...:;...-...:;...-...:;...,--;..--;..,----.;.----.;.--...;.I----.;.I----;.,---=.-----;I-----=',.------=~-=--,-.-...:...,--=--,---=--,-.-...:...,---.,;! lOT"L Il ,lB 1253;135 59 ~6!B59 36 ;104 78 70B i11l2; 2()IJ; 9 229;115 ;139 116 ;lU9 ;3 :;06iI85~671~15 1171l

---::l:::'ù-=r,,-,-.-a:-'-:-.l-J-l"-J-----i--i---i---i---i---i---i---i---i---i----;---.:--r---.;..'---i--~!-~-~---.;-----=~-...;..._-...;..._-_i!~---..;.(3 secteur:;) 29 lob! !l52! 450! 121!115 !2015, PO! 250!35s !3115 !11l27!1~5::l 14 !1195! 278!4B8 374 !215 !12(;\2:r.S27~9596!28 !lOS

! ! ! ! ! !!!! '! !! !!

! !Ul! ,

Q) ~! !~ 'C! ::!.~ ·~o ~ ! V1 ~! ] ~!~ ! '0 ! 'ô S-! ~ ~!~ ~ el e ~ ! c.v. ! 'C.:.>! P;:t!

~ ; "01 ~ .ë r: >,! ~ 8 ~ Fi o! ~ ~ ! ]~! tr. !t:: ,;; CJ 0 g~ ~ al ~ 8 t: '§ 12! ~.: ! ...... ,('l! 'ô2 Q) :; ".; - ~ § H ~ ~ 0 5! ~ ~ ! ~"5! C.:î 8- ~ ~ ~ ! 8 :Ii a I:d! 8 z ~ ~! ~ ê- ! ~.a! ~

! '! "!! ! ! """!,--------------=>;---;--.;....-.;....--r---r--.;....-..;...-..;...-....;...--;...--.;--.;--.;.--.;--;--;---;--.;....-..;...----; -----;-----;~---

;Commerces Généraux

l' Boutiques-ba~arsi TabliersiCommerces alimentaires!!!!

Page 44: L'USINE ET LA VILLE II

442.3. L'évolution de l'emploi depuis 1975 et 1976

.Il est utile de rappeler les résultats du dernier recensement général de

la population, préciséIrent en ce qui concerne la population active. Ce recenserrent

a été effectué en 1975, quelques mois aryrès l'ouverture de l' UfEXI à Dimbokro et

quelques mois avant le début de la T'lroduction de la COTIVO à Agboville.

La 1?O!-lulation y est ré1?artie en huit grands f'Toupes d'activités

l : Personnel des professions scientifi~ues, techniques, libérales

et assimilées.

II Directeurs et cadres administratifs supérieurs.III Personnel administratif et travailleurs assimilés.

IV Personnel cOl'TIlrercial et vendeurs.

V Travailleurs spécialisés dans les services.VI Agriculteurs, éleveurs, forestiers, pêcheurs et chasseurs.

VII Artisans, ouvriers et manoeuvres non aericoles et conducteurs

d'enr,ins de trans~ort.

VIII : Travailleurs ne pouvant être classés selon la profession.

Afin d 'homogénéiser les données du recensement général et les nôtres, il

est nécessaire d'exclure les groupes d'activités VI (production aericole) et VIII

(personnes en ~uête de leur premier emploi, travailleurs hors activité •••).

Tableau nO 24 : Ponulation occuuée - Recensement général de lapopulation 1975

1Agboville Dimbokro Bouaké

l 557 639 3 818Cl) II 15 20 1091J.1U)

~~ III 337 53Q 3 025~~~~

IV 1 611 1 714 9 883V 537 839 4 396

~~L? VII 2 955 4 350 22 328

WI'AL 6 012 8 092 43 559

Page 45: L'USINE ET LA VILLE II

45

F.n retranchant les proures d' act i vités VI et VEl, an en arrive à la

conclusion suivante: entre 1975 et 1984, la population occuoée nar des activités

urbaines est passée de 6 012 à 7 819 (1) ncrsonnes à Agboville, alors qu'à

Dimbokro les occupés urbains n'étaient plus que 7 671 en 1984 'Dour 8 092 en 1975.

Autre!œnt dit, pendant cette !Jériode le nombre d'oc~s urbains a cru

de 30 % (2) à Agboville alors que la population de la ville augmentait de 61,25 %;

il a chuté de 5,2 % (2) à D~bokro alors que la population croissait de 10,9 %.Cela corrobore parfaitement les résultats du uaragraphe 1.2.2. (analyse des points

d'activité).

Pour Bouaké, nous ne SOP.1OOS pas en mesure d'établir ce type de

canparaison.

Cela précisé, quelques reoorc:ues s'imposent :

- d'une ~ière générale le groupe VII (recensement de 1975) est rès

nombreux puisqu'il comprend tout l'artisanat de nroduction (tailleurs, Iœnuisiers,

bijoutiers, ... ), l'ense~ble des métiers du bâtinent, les ouvriers d'usines mais

aussi 1, 'ensemble des journaliers employés aussi bien Dar les adninistrations

que par les privés ;

- plus particulièrement, à Agboville ce n'était pas les ouvriers de la

rorIVO qui venaient !!l'ossir les effectifs du grouœ VII ; en 1975 elle n'eIT1!>loyait

que 293 ouvriers. Par contre, la construction et les arrénaeements de l'usine

n'étaient pas tenninés et les ouvriers des entreT)rises de construction extérieures

à la ville furent certainement recensés dans ce P,roupe

- pour Dimbokro li importance du groupe VII a des causes similaires à

celles d' Agboville. DinIDokro a accueilli les fêtes de l'Indépendance en 1975.

Pour cette occasion de n~breux investisseMent ont été réalisés :

. revêtement de l'axe routier national vers Toumodi et bittuna~e de nol1'.­

breuses voies intra-urbaines,

(1) Population occupée dans l'industrie l'art~aanat et le commerce + agents de làFonction Publique et assimilés. Une autre lacune du recensement de 1984, c'estqu'il n'incorpore pas les employés de maison.

(2) Sans tenir compte, il est vrai, du nombre des travailleurs du bâtiment, desemployés de maison et des autres lacunes de notre recensement, exposées plushaut.

Page 46: L'USINE ET LA VILLE II

46

• construction de la Préfecture ~ de la résidence du Présidant et de la

résidenc~ du Fréfet, du l1'..arché central et des mard1és de quartiers,

de l' hôtel SIE11D, du stade, da la f:"endannerie, du lycée, de classes

nrimaires, extension de l'hô~ital~ •••

• extension des réseaux de la SODECI ct de 1 'EECI,

• Mise en place d'lm central téléphoni~ue.

A tout cela s'ajoute l'aménarement d'une cité de 612 lopements Dar la

SOGEFlHA destinés aux cuvriers de l'l~XI.

Tous ces travaux se sont traduits par l'installation temporaire à

Dirnbokro d'une main-d'oeuvre imoortante. Ces ouvriers auraient p'onflé ilartificielle-.. -mentli les effectifs de la classe VII.

Pour confinner ou infinner les conclusions concernant l'évolution de

l'enlploi obtenues à rartir du RGP de 1975, le recours au Recensement Général des

Activités en Eilieu Urbain de 1976 s'avèrè - ~')()ur des raisons déjà invoquées de

cornntabilité des données - a.ssez délicat. Ainsi que nous avons nrocédé pour les points

d'activité, nous allons néanmoins tenter de cor.roarer des taux d'emploi partiels.

L" lenquête Châteaull donne les résultats suivants :

- A~boville~ 590 ennlois dans 341 établisse~ents ayant répondu (sur 353

recensés)

- A Dicbokro, 801 emnlois dans 331 établisse~nts ayant répondu (sur 337

recensés)

ft. Aq;boville~ ni la COTIVO, ni la Scierie ErnA n'ont servi de base li

l'estination des emplois. A Dir.~okro l'UTEXI n'est ras incluse ~ais la Scierie du

N'Zi l'est.

Nous préciserons par aillèurs que, dans l' "en~uête Châteaul1 le nOMbre d'emplois

doit être entendu au sens de norrbre d'em?loyés~ c'est à dire patron non co.n~ris.

Pour nous conforner au cadre défini par l' 1 enquête Château", nous ne

retiendrons du dénoTr'brer.1ent de 1984 que les activités sédentaires, hors marcl:é,

en excluant la COTIVO et l' EF!3A à Agboville ainsi que l'UTEXI à DÎl'lbokro.

Page 47: L'USINE ET LA VILLE II

47

Nous obtenons alors pour 1984 :

- AAel~ville, 1 729 em~lois pour 939 établissenents,- A Dimbokro, 1550 ernlois pour 799 établissements.

Tableau nO 25 Evolution de l'emnloi à Ap10ville et Dinbokro entre1976 et 1984

AlTboville

Dirrbokro

,Accroissement de laTaux d' ev.:plois e~) 1

1 l ')o~ulation urbaine ;Ac· t. . . . crOlssemen----------T----------rà-~~;~i;··~-·---;à-·~~;~i;--; ~e 1:e~l1loi

1976 1984 ;'ülât8au';-1976 ;du RGP- ;""1n9tar4" 1976 et. . 1975 .! !, - .....,------

1,7 1,84! 61~25 % 61,15 %! 193,05 %! !! ---!c------

2,4 1,94 ! 4,7 % 10,9 % ! 93 ~ 5 %! !

(:~) nombre d'employés par établissement: ouvriers + apprentis + aidesfamiliaux.

Les enseigne~ents de ce tableau sont contradictoires aV8C ceux tirésde l'analyse de l'évolution de la 'POpulation occupée, depuis 1975 (date du RCP)jusqu'en 1984, et de ceux du !Jarapra,,?he 1.2.2. concernant l'évolution du norJbred' établisseIœnts. La raison en est que dans ce tableau l'emploi est $aisj de manièrefort restrictive: il ne s'apit que de l'e~~loi offert nar les établissementssédentaires hors marché alors que dans le paragraphe 1.2.2., nous considérionségalement tous les ateliers et les COMmerces non aliEentaires situés sur le rrarché.

Cette différence suffit à eXDli~uer l'an,arente contradiction des résultats cbtenus

(échelles d'analyse et po~ulations étudié~s distinctes), ••• et à montrer cOITobienil y a lieu de rester sceptique sur la ~ortée d'une comparaison entre statistiquesexistantes.

Comme pour le nombre d'établissements par habitant, en passant à tn1

niveau plus fin : celui de l'analyse des taux d'eTI'Ploi "Jour les activités ciétai1lées,on se heurte au caractF're fianarchiquel: des résultats. ~uelle que soit l'activité,la période ou la ville, il est im?ossible de dégager des tendances précises ouirendent compte de la structure de l'er.mloi et de son évolution. D'une ville à

l'autre les taux d'emploi ne sont pas sinilaires pour les mômes activités et lesévolutions de ces taux: au cours de la période 1976··1984 sont elles rrêmes différenciées(tableau nO 26).

Page 48: L'USINE ET LA VILLE II

48

Tableau nO 26 :. Comparaisons aV3C le Recensement Œnéral des Activités

de 1976. Nombre cl' er.>ployés (donc 1)atron non canpris)

œr noint d'activité.

Agboville

0,69

1,63

0,75

0,55

2,69

0~64

0,83

1,85

3

o

7,07

3,58

2

0,96

0,6

0,36

1, 11

IND

IND

1,67

C,50,5

5,8

IND(1

! 0 !, Dimbokro ! Bouaké !T----------T--------T----------------,,1976 ! 1984 ! 1976 1985!! !! ,, 2,32 ,2,01 ! 2,15 1,54,! 2,3 ! 2,33 ! 2,56 2,74!r !! !

IND ! 3,1 ! 4,74 2,92!I! !

r 7,21 9,54 1

0,89 2,03

1,12

1,66

3,22

0,43

1,20

0,81

0,75

2

1984

14

2,6

2

0,95

1,7

0,5

3,25

°1,89

0,24

1,09

2,14

3

5,38

1,51,33

1,8

1,33

IND

1,55

0,45

0,86

9,2

1976

Tailleurs

M;muisiers

Forgerons-FerronniersFerrailleurs

Répar.auto

Réparat. cycles

Vulcanisateurs

Hépar.Radio 'N

Frigoristes

Horlogers

Rest.Qaquis-bars

Coiffeurs

Photographes

Page 49: L'USINE ET LA VILLE II

II. L'USI~E ET LA VILLE EN INTERACTION

49

Page 50: L'USINE ET LA VILLE II

50

1. L'ACTIVITE TEXTILE PEU D'EFFETS D'ENTRAIII.EMENT DIRECTS SUR L'ECONOMIE LOCALE

Avant de s'interroger sur les effets induits par la localisation des nou­

veaux complexes textiles sur la croissance des villes cl' accueil ~ il convient de

souligner que l'objectif recherché ne consiste pas fondarrentalement à dresser un

bilan économique des industries valorisant le coton ivoirien, même si dans les

faits l'évolution des établissements concernés (restructuration intervenue dans

l'organisation interne de la filière avec le rachat d' ICODI par la SOTEXI puis la

fusion SaœXICODI-UI'EXI) et leurs résultats financiers constituent me "toile de

fond" indispensable à la compréhension de la dynamique actuelle de l'activité

textile. Du bilan général déjà dressé (DDR, 1980) il faut cependant retenir un

constat essentiel: conçues à l'orifine comme des grands comDlexes travaillant

surtout pour l'exnortation (en phase finale, 70 % de la -production devait être

exportée) les nouvelles unités de filature tissage de coton ne pouvaient réussir me

TJercée internationale qu'en étant c~titives sur le marché mondial. Cela impliquait,

compte tenu du coût de la r.Jain d'oeuvre en Côte d'Ivoire (1) la réalisation d' impor­

tants investissements en biens de production relativement sODhistiqués, assumant

me forte productivité. Les choix technologiques ont donc privilégié des établissements

dont l'équipement parfois ultra moderne a coûté cher, et dont l'amortissement et le

rembourseJœnt sont d'autant plus coûteux que certains er.tpnmts ont été, en -partie,

souscrits en devises dont les cours se sont considérablement rencheris de'Juis 1981.

Les frais financiers provoqués par la nature des investissements sont largement

responsables des prix élevés, lesquels sont t'Cu cormatibles avec le c,rain de marchés

extérieurs déjà difficiles à pénétrer (fermeture de l'énorme marché nirérian de-

puis 1978), très affectés par l'état de crise, en narticulier dans la CEE, et où la

concurrence asiatique reste vive et difficile à combattre. Dans ce contexte, seules

les pramières tranches d'investissement prévues ont ryU être réalisées, et les

HmaI'iITlOUths ll textiles n'ont pas atteint les objectifs initiaux sans doute trop

(1) Rappelons qu'en 1978, au prix CIF Europe, les salaires comotaient pour 23,65 FCFAdans le prix de revient d'l m d'écru de coton (dont le total atteignait 141,91 FCFA à Taiwan), contre 41,50 F CFA en Côte d'Ivoire (prix de revient d'l m d'écru =166,20 F CFA) Mémorandum textile pour la CEE, MEFP, 1978.

Page 51: L'USINE ET LA VILLE II

51

ambitieux et surout conçus dans lIDe conjoncture éconorr.ique nationale et inter­

nationale aujourd'hui :>~rimée : ~,1. DIAWA~, alors r'inistre du Plan, caractérisait

ainsi, en 1975, l'usine UTEXI de linapnifique réalisation, oui n'est l1u'une étape de

ce qui sera dans c:.uel~ues armées tL"1 des plus grands enseJ'1bles textiles du nondc"(1).

Il n'en reste ~as moins ~ue le caractère de ~rand établissement industriel de~ure,

et qu'il est ess'3nti~1 pour cOJ!P)rerdre le mode de fonctionnement des usines, à Iartir

duquel on œut identifier les effets induits 10calerJent.

Ce caractère apDarait nettement à la lecture du tableau nO 27, où sont récapitulés

les i!rincipaux indicateurs économiques. Il faut sé"9arer OJTIVO et UfEXI du cas de

ERG : les deux nremiers établisseMents n'assurent que la filature et le tissage du

coton (capacité : 5 500 tonnes ":Our 9 000 tonnes initialement prévues), Gonfreville

constitue lID complexe intégré de filature-tissare-uepression-confection au sein du­

quel une nouvelle unité (Grand Fnse!"\ble) a été inau~rée en 1979 (coût: 4,5 mil­

liards CFA 1979 ; investissements nouveaux : 450 millions CFA en 1984 ; capacité de

production: 3 800 tonnes en sentembre 1984) pour !nuvrir la marche à l'eXD0r­

tation (2). Les usines d'Apboville ~ Dir.bokro et Bouaké fif':Urent ~mi les ;'~andsli

de l'armature industrielle ivoirienne: dans le domaine des investissements, ERG

est au sè rang national (après 1 'EECI, la SIR, la ~{)DE8UCRE et PAUlINDUSTRIE, c'est

à dire au second si on considère l'activité manufacturière stricto-sensu (3) ;

carIVO et UfEXI au 1Gè et 16è rang. ERG est le troisièl!'e enroloyeur industriel, COTIVO

le cinquième, UfEXI le huitième. Le contrôle de l'activité et du devenir de ces

usines constitue lm enjeu de prer.1ier ordre, en ~rticulier pour l'Etat, qui possède,

directement ou indirecte~~nt, 47,7 %du capital social de Gonfreville, 37,26 %de ce­

lui de la corIVO (avant la restructuration) et 13,50 %de celui d'UfEXI. A l'échelle

naticnale, quelles que soient les difficultés rencontrées var les '1narrrnouths ':

textiles, il a été démontré qu'en dépit d'lID bilan peu avantareux nour l'éconorde

en devises (exnortations insu~fisantes alors ~e les usines valorisent un produit

lui rrême exportable à un rrix rél1!l.Dlérateur, consommations interd§diair0s ÏJ!'?Ortées)

et de l'importance des subventions octroyées "jar l'Etat, les résultats de~urai€nt

positifs DOur la collectivité du fait de la valeur des nultinles e!:fets induits

(DDR 1980). C'est "1récisérent :1 l'identification des effets locaux qu'il faut s'at­

tacher, en partant du fonctionnement des établissereents ~ et en envisa~eant d'abord

les relations de production à travers l'exar.ten des °:JOstes COI:l'XJsant le débit des- ,

comptes de production (dernier exercice consultable: 1982-1983).

(1) Plaquette de présentation de l'UTEXI, décembre 1975, p 1

(2) Entretien du 22.05.1984 avec le Directeur Général ERG

(3) Les investissements bruts cumulés de l'BECI comprennent les barrages et lescentrales hydro électriques, ceux de la SODESUCRE et de PAU'INDUSTRIE incluentles plantations.

Page 52: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 27 Principaux indicateurs des trois c~lexes textiles

1 ! 1 1; Capacité de production 84 1" ! lC (1)! AI (2) 1 ?ROD.84 V A 84 ;r.~ ~ 1 84 ;Emrlois 84 Fin" "T - . .. . ..~~. . .,---------ï-------------------- 2sses !( 1000 CFA)! (1000 CFAJ (1000 CFA) (1000 CFA) !(1900 CFA)! t mOlS A d'année~3~anches ; ~étiers Filés(T) (T) ! ! ! ! d enquete

!ERG 55 740 577 10 000 6 500 !13 804 659! 15 669 453 2290S C53 7 463 663 !4 154 371 2 753 2 646

! ! !! 1

carIVO 32 640 665 5 500 5 500 ! 7 310 771! 9 044 753 10439 043 4 537 573 570858 ! 552 527! ! !! ! !

UfEXI 28 000 768 5 500 5 500 ! 6 427 238! 6 916 335 n 115 616 4 796 824 146 770! 1 351 1 3081 1 (1983) ( 1983) (1933) 1! ! !

(1) Immobilisations corporelles exercice 82-83(2) Actif immobilisé ""

VIN

Page 53: L'USINE ET LA VILLE II

53Tableau nO 28 Le capital social des cornrlexes textiles

%

!, 1

i ERG 1'Millions CFA i

, riCOTIVO avant fusion , !! ------------ r--·~-------; urEXI 1 !!~'!.illions CFA' % ri1lions CFA i % !! !!'--.--d------.-----.....-----....,------.-----...-------rt----!

jCalsse e 1 112,87 37 1 'ist8~ilisation 'rjEtat Ivoirien +

iBIDI 316,51 10,6 100,0 2,8 405,0 13,50

!!Privés ivoiriens 490,49 16,3

SFI 218,61 7,3

Cie OPTORG 218,61

3,92578,5

10,3

11,1331,65

309,95Texunion!!---------i------..-----....------.------r------r----!Privés français

IœDI 315,0 90,0

DEG 125 3,6

3IFIDA 125 3,6

23,5375470,75Cie ComnercialejHollando Africaine!---------r--------;.------....------.------r-------r----!!Privés ja'!Jonais 470,75 Il!! !! !!F.M.O. 300,0 15,0 !! !! !!3.E.I. 275,0 13,75 !! !

Page 54: L'USINE ET LA VILLE II

541.1. Les achats intennédiaires

Pour les trois usines, dont l'ensemble des achats, y canpris les ré­

cupérations de TVA, dépasse 24 Milliards F CFA (ulus de 15 rr.illiards ')Our ERG,

5,9 milliards pour corIVO, 3,3 Milliards pour UTEXI), ce sont les matières

ï')remières et les marchandises entrant dans la cOI!1position des produits fabriqués

qui constituent le poste d'ac~at le plus llnoortant

Tableau nO 29.: Comnosition des débits des cCJl1Ptes de production

ERG OJI'IVO UfEXI

Achats et frais sur aû~ats 68,1 % 71,0 % 67,9 %consOOlIlés (coton) (25,6 %) (54,0 %) (61,4 %)

Fournitures exter. 17,6 % 16,9 % 20,8 %

Autres transports 1,7 % 3,0 % 2,3 %

Services extérieurs 5,7 % 5,7 " 6,0 %'0

TVA récupérée/fournit.6,9 % 3,4 % 3,0 %transports et services

Source CE 1983

• Le coton fibre, acheté en balles-standards de 217 kg et 280 kl.?"t est

livré carreau-usine 1,?élr la CIUI' (1), qui contrôle toute la filière coton en Côte

d'Ivoire, depuis l'encadrement des planteurs et la collecte du coton-praine à

l'activité d'égrenage (en 1982-83, 6 usines, capacité de production: 163 000 tonnes)

et aux ventes à l' eX'Jortation ainsi qu'aux usiniers loce.ux. Ces derniers ont.

acheté 25 %de la production nationale en 1982-83.

(1) à un prix "international minoré des frais non exposés". Pour faciliter le dé­marrage des usines UTEXI et COTIVO, le prix de cession était en réalitébonifié (aide évaluée à 86,61 F CFA/kg de coton fibre). Depuis la campagne 198283, la bonification a été supprimée, le prix moyen du kg de coton consommépassant de 396,56 F CFA en 81-82 à 544,54 F CFA en 82-83 (+ 39,8 %). Après uneintervention directe des usiniers auprès du Président, le prix de vente a étéfixé à 580 F CFA/kg en 1984.

Page 55: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 30 : Evolution de la consorronation de coton nar les 55usines (1974-1983)

Consomrr:a.tion !~gne nA.tiona1e (1) Cons ./Prod. !r:;·xnortations (1),

1974 - 75 9 212 38 % 14 720

1975 - 76 11 172 43 % 15 075

1976 - 77 14 487 47 % 16 246

1977 - 78 14 435 35 % 26 971

1978 - 79 16 874 36 % 29 836

1979 - 80 18 138 31 % 40 872

1980 - 81 17 962 32 % 37 720

1981 - 82 19 673 35 % 36 554

1982 - 83 16 678 25 % 49 070

. Source P. BISSON, I~. LAPORTE, s. TRAORE : la filière coton en Côte dl Ivoireexemple d'intégration verticale. Comm. au séminaire commerciali­sation des produits agricoles CIREs 14-18 mai 1984 16 ~ dactylo

Lors de la campaene 1982-83, ERG, rorIVO et UTEXI ont consorrmé res­

pectivement 37,7 %, 35,5 %et 24,6 %du cotan commercialisé en Côte d'Ivoire,

le reste étant vendit à l'usine SOTRIPA d'Abidjan.

Les balles de coton, qui œwent provenir de n '~rte quelle usine

d'égrenage (1) sont transportées vers les cann1exes textiles par la route ou par le

chemin de fer (la part du rail est d'environ 1/3 (2), le transoort routier relevant

d'une oolitique de contrats passés entre des artisans et des cannagnies privées

et la Clm, cette dernière intervenant quelquefois avec sa r-rol)re flotte. Il est

(1) Korhogo, Bouaké, Boundiali 1 ~~ankono, Ouangolodougou 1 Zaha

(2) Chaque usine est reliée à la voie ferrée principale par une bretelleferroviaire desservant le magasin de stockage.

Page 56: L'USINE ET LA VILLE II

56probable que panni les 9 milliards versés ryar les usiniers à la CIUT !'Our l'au-

provisiormement des complexes en coton, tme fraction des 501I'œleS consacrées au

transport des balles entre les usines d' épTenape et les comrlexes revient il des

transporteurs privés de Boual<é ~ Agboville et Dinbokro ; mais pour estirler par

ville, la valeur redistribuée, il faudrait avoir connaissance des contrats

passés sur la durée d'me caI!'pagne entre la CIUT et les transDorteurs de chaque ville .

• Les autres intrélllts du poste achats et frais) sur achats conscmnés sont

portés, via Abidjan. Pour la arrIVa et l'lITEXI, il s'agit surtout de uroduits

chimiques et de colorants bénéficiant, du fait du rézime d' apTémcnt prioritaire,

de détaxes à l'importation (1) ; seule est à noter la tentative de substituer à

l'aIJlidon de maïs tm autre produit d'encolla~e, destiné ~ la pré,?aration du

tissage, dérivé du traiteœnt du J:'.anioc : des essais ont été effectués, à la

demande d 'UTEXI, à la station exoérimentale de Dendéressou, localisée entre

To~odi et Dimbokro, à environ 30 km de l'usine textile. Comote tenu de la ~amne des

productions de Gonfreville, les intrants y sont 'Plus diversifiés J Jaais tous sont

également i~ortés nar l'inte~édiaire du ~ort d'Abidjan (sauf les nroduits terraI

de la filiale E:OCITAS), à proximité du~uel sont localisés les sièpes sociaux et

les entrepôts des entre'IJrises contrôlant l'imPortation et la distribution des

produits utilisés.

Au total, les relations de nroduction ~')()rtéU1t sur l'achat des JIl.atières

premières et des ~~rchandises incorpor8es restent, sur l~ territoire national,

essentiellenent linitées au coton fibre soit 9 096 millions F CFA versés à la

CIUI', 7 328 nillions F CFA étant importés des pays industrialisés ; la part des

achats locaux est réduite à l' ap~rovisionnenentde Gonfreville au terp-'al de confection

par sa filiale S1CITAS.

( 1) pour Gonfreville, seul.prioritaire.

"'-::lnM Rn C::6~hl p hén,s fi ci e dl1 régime dl agrément

Page 57: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 31 Achats de matières nremières et de marchandises(exercice 82-83 ; mIlliers F CFA)

57

ERG carIVO

Coton

Fibranne

Fibres polyester

Fils

Cretonne

Ti,?sus polyester

Tergal confection

11----------1, C Ivoire

3 eso 047

108 056

!!----------!---------y----------

Inmort ! C Ivoire! I~Dort

! !!13 202 998!l '

9 271

202 709

714 662

2 883 cao

302 836

UTEXI----------y----------

C Ivoire' Ir.nort

2 037 101

63 901

Fournituresconfection

Divers

ColorantsProd.chimiques

TCYI'AL

Source CD 1983

27 860

!1 1 409 117 0881!1 2 501 776 393 801 109 7401! 1!3 964 103 6 643 523 3 202 998 510 949 12 037 101 173 6411 ! 1 1

1.1.2. Les fournitures extérieures

Les liaisons eI".tre les coornlexes textiles et les autres établisseonents

urbains sont mieux développées dans le domaine des i1fournitures extérieures". A

l'exception des pièces de rechange industrielles, qui sont ir,:oortées, la plupart

des achats sont effectués localement, ITais ne concernent pas les entreprises locales

de production manufacturière. C'est la distribution d'énerrie électrique et

d'eau qui est la plus sollicitée (68,1 %des achats de fournitures extérieures à

Diwbokro, 46,4 %à Agboville)s encore qu'à Bouaké, Gonfreville dis~ose de 3

barrages intercOIUlectés qui pennettent d'obtenir de l'eau à moindre 'Drix (le prix

Page 58: L'USINE ET LA VILLE II

5803 est 4 fois inférieur au tarif SODECI), les produits 'JÉtroliers, dont le fuel

nécessaire au fonctionneIœnt œnnanent àes chaudières $ verlant au second ran1. On

ne peut cer.endant considérer l'EECI et la SODECI, encore poins la SIR, conrne des

entreDrises locales même si les factures d'eau et d'électricité sont réelées

!;en région". Les autres adlats, en narticulier les ~)Ïèces de rechanr,e pour les

véhicules, les pneumatiques, le petit outillaee (comnta~ilisé avec les nièces de

rechange industrielles) ~ les fournitures de bureau et les I!'.édic3r:1Cnts nour le

-personnel (souvent inclus dans le poste ;'autres fournitures extérieures!!) sont

eénéraleT:lent (1) effectués dans l' armareil cornnercial urbain, sauf à Agboville

où la proximité de la capitale économique 'l}Cnnet d'établir, le nlus souvent, des

relations directes avec des fournisseurs abidjanais. En excluant les ~ièces de

rechange industrielles, la fourniture d' électricité, d' eau ct de nroduits pétroliers,

on obtient pour convo et UfEXI tme capacité théorique d'achat dans le canmerce

urbain local qui est insip,nifiante (respectivement 5~3 et 20,6 millions F CFA)

ERG a une ca~acité un peu moins modeste: 355 millions F CFA.

• Les effets liés aux achats de "services extérieurs" sont d'autant moins

importants que les ~rincipales sociétés de courtage, d'assurance, d'assistance

commerciale et de publicité sont localisées à Abidjan, où sont né~ociées et réglées

les traites et les affaires) et que les comnlexes textiles disuosent de leurs

propres services d'entretien ct de rénaration. A Bouaké, on trouve ainsi: 1 atelier

de mécanique générale équi!.'é de machines-outils où l' ajustc.ge des nièces est

possible, 1 atelier de menuiserie, 1 atelier d'entretien électrique (entretien dela BT inférieure à 380 V, travaux neufs, surveillance de la centrale ERG),

1 atelier l:froid'!, 1 atelier de mécanique auta:lobile, 1 service d'entretien de la

chaufferie, 1 petit service de construction et de r6raration des bâtiments,

1 service électronique, 1 équipe de dépannage du tf;ilénhone ; à 1)art la réuaration

des conpresseurs et l'entr0tien de l'installation électri~ue moyenne tension, ERG

est totalement autonome pour l'entretien et les services nécessaires au bon fonc­

tionneMent de l'outil de travail. La mêu~ situation ryrévnut, à quel~u~s détails près,

à A:rboville et à Dimbol-To : le rerc automobile Ll'J'EXI est entretenu ""ar \ID garage de

la ville et ~:VO confie quel~ues rebohinares de moteur à des artisans locaux,

nais les relations internédiaires de sous-traitance des travaux d'entretien ct de

réparation sont rares ct de faible amnleur. En considér:mt Clue tous les achats liés

à l'entreti~n et la réT'aration des véhicules, des machines et bâtiments, la location

(1) Pour distinguer les achats locaux" des achats fi. l'I)xtérieur de la ville, ilfaudrait reprendre toutes les factures pour les distribuer géographiquement. Lescomptables savent d'où viennent les principales fournitures, mais aucun d'entreeux ne s'est livré à un fastidieux exercice d'éclatement spatial.

Page 59: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 32 Fournitures extérieures(exercice 82-83 ; milliers F CFA)

59

ERG carIVO ! UIEXI1--------------------- ---------------------1---------------------L Ext. L Ext. 1 L Ext.

1,Produits 677 020 117 088 104 408l:'étroliers

Electricité 714 433 525 980 1 365 330

Eau 7 610 45 779 17 625

Pnetunatiques 4 498 1 2 219

1 ~"at. de cont. 13 731 29711iPièces de rechanee 2 G55 1 936 1 5 019,véhicules1iPièces de rechangejmachines ; netit 901 356 539 087 54 560,outillage1jFournitures de 39 544 1 462 9 844,bureau1jAutres fournitures 294 116 1 963 8 008iextérieures1

1UTAL 1 753 807 901 356 694 208 539 087 512 750 54 56fl

Variation stock - 4 888

'IOTAL 2 655 163 1 233 295 562 422

L : achats locaux, capacité théorique

Source : CB 1983

Page 60: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 33 Services extérieurs (exercice 1982/83) 60

(milliers F CFA)

!-ERG 1 COTIVO UfEXI! !r ____________________________-.._".________ ----------------_._-

L Ext. L bct. L Ext.

Loyers, charees 29 246locations/locaux prof

Entretien. Rénaration 24 584 5 519véhicules

Entretien rénaration 149 665 25 061 38 218machines

Entretien-Rénaration 47 548 87bâtiment

Ass. Teclmiqœ, Honor, 170 141 281 304 25 070COI!D'!l, courtages, redev.

Comm. et cortages/vente 200 454 5 297

Publicité 16 550 25

Quote part de sièee

Travaux à façon et 7 785sous-traitance

Frais PTI (teleph, telex, 69 027 13 671 70 701timbres)

Location de main d'oeuvre 51 616 21 108

Doc. et abonnements 4 103 1 798 539 .

Autres services extérieurs 108 611 26 442 21 887

MAL 451 051 420 494 66 174 288 399 165 305 25 634

Page 61: L'USINE ET LA VILLE II

61

de Main d'oeuvre et les divers services ext8rieurs sont effectués localement, on

obtient, avec les ::rais de ~, tD1C dénense de 451 p\illions F CFA nour ERG,

165 nillions f CFA pour UŒXI ct 66 millions F CFA f'Our CDTIVO.

• Aucun c~ylexe textile ne possède son ~r00re service de transports

des marchandises, ERG ayant abandonné le sien (2 camions seulement sont encore

utilisés) Tlour des raisons tenant à la fois à des questions pratiques (fret de

retour en particulier) et juridiques (les transporteurs sont resronsables des

marchandises manquantes alors que les disparitions ninternes;; à tnl circuit

contrôlé par l'entreprise posent des problèmes ~uasi-insolubles). L'acheminement

des produits finis est donc sous··traité à des entreprises ca':lables de rénondrc

aux multiples contraintes des calendriers de transport et de résoudre le nroblème

des allers-retours sur Abidj an. En l'absence d' infomation très T'récise - sauf

pour lITEXI qui fait appel à tnle entreprise abidjanaise - sur la localisation de

toutes les entr~prises sous-traitantes (à Bouaké et Agboville $ il s' a?it d'entre­

prises dont les propriétaires sont dioula ou libanais), on sup~")osera flue ces

dernières sont contrôlées ';Jar des artisans ou des hommes d'affaires orérant

localement et exerçant tout ou partie de leur activité à Bouaké et A~boville.

Tableau nO 34 Les trans'Oorts(exercice 82-83 milliers F CFA)

ERG mTlVO UTEXI

Fret et transports 229 560 122 572 88 729sur vente

Autres transDorts 18 856 10 OSO 10 244et dérüacements

TaI'AL 248 416 132 622 98 973

Page 62: L'USINE ET LA VILLE II

62Au total, les consommations intermédiaires achetées dans les villes

elles-mêf.les demeurent peu iIniJortantes. Hors 'TVA récupérée sur les fournitures, les

transports et les services~ les achats de ERG, canvo et UfEXI atteignent res­

pectiverent 14 211, 5748 et 3 205 millions F CFA: la part des achats urbains

est, au rnaxÏJra.lJ!l, de 2 435 millions F CFA à Bouaké (17,1 %), 893 millions F CFA à

Agboville (15,5 %) et 678 Millions P CFA à Dimbokro (21,2 %). Dans le domaine

de la production, ces achats ne concernent quasiment que les services publics :

ce sont les activités de transport et le COIII:lerce de ~)roduits fabriqués ailleurs

en Côte d'Ivoire (produits pétroliers) et la redistribution de produits importés

qui bénéficient le plus des retombées locales directes de l'industrie textile.

Tableau n° Les consonmations intennédiairee locales descomplexes textiles (millions F CFA)

l , tjTotal achatsj i~t ser:- i donti (hors TVA i Achats ,VIces ru - 1 rod dont Autres"récupérée) i"en ville;: iblics (elec~né~roliers transports

! !eau, PTT) !! ! !

! ERG 14 211 2 435 ! 791 ! 677 248 719! ! ! !! % 100,0! 17, 1! 5,6 ! 4,8 1,7 5,0,

! ! Ir !,"corNO 5 748 893 586 117 ""133 57! !

% 100 15,4! 10, 1 2,0 2,3 1,0!

!UTEXI 3 205 678 1 454 105 119! % 100 21,2 14,2 3,3 3,7!!IDTAL 23 164 4 006 1 831 899 381 895!

% 100 17,2 7,9 3,9 1,7 3,7!

Source ca 1983

1.2. tes ventes de uroduits F..anufacturés

A l'aval de la ?roduction, les relations industrielles locales sont

inexistantes.

Page 63: L'USINE ET LA VILLE II

63

La principale fonction des unités de filature-tissaee a'Arboville et

de Dimbokro est d'ap~rovisionner les usines de finition d'Abidjan (1), lesquelles

produisent des tissus ï..'1IDrÏillés (ua~es flfancy" pour l' établisseffient SOTEXl

devenu SOTEXlmDl, situé dans la zone industrielle de vridi ; parnes ''r.1axi-~rinti'

pour l'usine UNH1AX localisée dans la zone industrielle de Yoyx>upon) il :nartir

des écrus support d'impression. Jusc:u' en se ptembre 1984 ~ le corrrolexe d' Ap,boville

fournissait en tissus lourds "déniml: l'usine de fabrication de pantalons Jeans

de BLUE E·ELL corE D'IVOI?E C?PMIGLEP), installée depuis 1974 dans la zone indus­

trielle de YO'!'OUf7on, et dont les activités ont cessé du fait de l'effondrement du

marché du Jean (2) dans les pays industrialisés (BBCl exportait la quasi totalité

de sa production). Les fil és sont vendus aux entreprises abidj anaises de bonne­

terie, contrôlées surtout par des capitaux libanais, et les exportations vers

l'Europe (27,2 %des vente COTIVO, 4,2 %pour lITEXI) transitent par le port

d' Abidj an. Seuls les déchets sont, en partie, vendus .sur place, n'ais il n 'y a

aucun établissement industriel de transfonnation, ni à Agboville ni il Dimbokro.

Il Yeut TlOl1rtant une tentative de concr~tisation de relais industriel

local il Ap-boville avec la création, en 1976, de la bonneterie dé l'A,onéby, la BONA.

Activement 50utenue par les autorit~s nréfectorales, la ~'30HA avait tll1 capital

social (22 nillions F CFA) composé de ~arts détenues par les élites ~ministra­

tives et politiques locales. L'entre~rise bénéficiait d'excellentes conditions de

lancement : :'Jrêts et avances de cOJmerçants libanais approvisionnant les marchés

~uopulaires abidjanais et dont les commandes avaient été passées avant l'ouverture

de l'usine, choix de produits s~écifiques et limités (tricots et vêtements de

corps; en fait on ne nroduira que des tee-shirts) nennettant d'éviter la concurrence

des ateliers de confection artisanale, aide èirecte de la GOTIV.J (crédits four­

nisseurs pour les filés, ?esticn et entretien du ~atériel de production). En 1978~

les immobilisations cor,orelles étaient estimées ~ 72 nillions F CFA, l'actif

ÎlI1I':'.obilisé à 107,4 millions F CFA; la valeur de la production excédait 102 r.lillions

F CFA, l'entreprise avait tll1e valeur ajoutée de 26 millions F CFA. et ernloyait

46 nersonnes. F~tre 1978 et 1979, les pertes d'exploitation passaient de 14,2 à 42

cillions F CFA et, il l'issue d 'tll1e tentative de travail à façon, la nroduction fut

(1) P.appelons que la "maison-mère" d'UTEXI est la SOTEXI, et crue celle de CarIVOest lCODI ; au départ, il y a 2 circuits de commercialisation qui correspondentà la destination des deux ~rouçes aujourd'hui confondus.

(2) ilLe Jean classique est abandonné en faveur d'une garr.me de véternents dits deloisirs, qui se prêtent Mal aux techniques de production en masse".Rapport annuel de Lord Marsh, Président de la Société Lee Cooper in 1 Le Monde"du 17/05/85. .-

Page 64: L'USINE ET LA VILLE II

64arrêtée en septembre 1980. C:uelle que soient les causes réelles de l'abandon

(on ne possède pas le détail des cœmtes de -production et d'exploitation "Dour le

dernier exercice), il est clair que ce dernier témoigne des difficultés d'émer­

eence de l'entre~rise industrielle à l'échelle locale dès lors ~ue ceux qui

appartiennent à la sphère rolitico-a~istrativeintroduisent des enjeux (~ui ne re--lèvent ~::lS d~s conditions objectives d'exerc~_ce de l'activité. Le narché des produits

de bonneterie était et deJ:.eure très porteur, corrrne le déMontre le dyna'llisIœ de

certaines entreprises (SAE 'Dar exelmle) et la rrn.l1tiplication, à Abidjan, de œtites

unités de tricotage et de confection. Avec l'appui techrlique de la CafIVO, la BO!'-"!A.

disposait de nombreux atouts ~our réussir : force est de constater IJue c'est moins

sur l'environnement éconorniql~ ~ue sur les pratiques d'utilisation de l'établissement

industriel par les élites locales 0,u'il faut s'interrorer pour eXDli~uer l'échec

de 1 'onération. La BONA fenr.,ée, il n 'y a donc aucune induction industrielle locale,

et les ~roduits de OOTIVO, comme ceux d'UTEXI, sont exrédiés directeMent par

la route vers Abidj an. Un détail est significatif du ;:eu d' ancrap-e des complexes

dans le tissu productif des villes : les ouvriers de la carIVO ont droit, cow.me

tous les salariés du textile, à deux tenues de travail par an ; ces dernières sont

confectionnées avec du tissu CafIVO, non T"\as à Ag'boville , mais ,?ar une ~tite

entreprise de Treichville (quartier Arras).

1.2.2. ERG

• Avec l'intér,ration totale réalisée à C~nfreville, les circuits de

commercialisation nartant de Bouaké ne sont ~ère nlus comnlexes oue les précédents,• '0.: • . '. •

même si les destinations sont plus nombreuses. ERG exuorte 9 235 nillions F CFA ~

l'étranper (7 042 millions en Afri~ue, 2 143 millions en Eurone), soit 47,46 %de la valeur totale des ventes, hors ristournes, avoirs en attente et TVA. Les

exnortations vers les pays africains sont constituées de fils à tisser "?Our

l'artisanat (commercialisés en raauets de 900 grammes de fils solides Dour les métiers

nanuels, destinés principalement au }4ali (1)., ainsi que de "fancy" i.nmrimés,

d'effets militaires, de nroduits de confection (il s'agit surtout de confection

,ün.uée, la confection r-late - lino.e de maison, couvertures - étant '')ropressiveMentabandonnée) et de produits divers (~èches de lamne à pétrole, fils cirés à torsader

les cheveux, tissus ••• ) ; les principaux acheteurs viennent,ou venaient, outre du ~(ali,

du Libéria, de la Ga1Ù:ie, du Jurkina, de la nauritanie, du TOfTO et du Benin. Fn re­

vanche, les exnortations vers -1 'Eurone norterlt surtout sur les écrus et les fils

semi~finis, dont les prix ont été rendus co~çétitifs par la ~ise en Droduction du

Grand Ensemble.' A 1 'excention d~ quelques envois directs par la route vers le ~fali ,c'est

.(1) 50 " de fils indigo, 30 % de fils blancs, 20 % de fils de diverses teïntes.

Page 65: L'USINE ET LA VILLE II

6S

'Par voie maritimes donc via Abidjan, que sont effectuées les expéditions versl'étranger. Sur le ~arché ivoirien (la- 223 millions F CFA), ERG réalise 60 %deson chiffre d'affaires avec 5 sociétfs distributrices de tissus en gros~ qui sont

toutes localisées à Abidjan (CFCI, SODA, CFAO, CICA, f.CI~ITEX). Il faut ra~ler ~ue

la nroduction de tissus iworimés est indissociable de l'orçanisation des circuits. . -comnerciaux : les principaux distributeurs ont leurs stylistes et leurs ateliersde création, qui testent le ~arché et dessinent des collections en exclusivité, les­quelles sont réalisées à façon ryar les usines d'im~ression d~lflt les responsablesn'ont à se soucier ni de l'exploration du marché du :,apne, ni de l'or~anisation d'unréseau de distribution contrôlé ~ar les camnagnies commerciales. 208 clients separtagent les 40 % restant ; rarmi les acheteurs réguliers, on retrouve desbonnetiers libanais, des entreprises de confection (A.Kl':/ŒA), des fabriques de matelas,des chaînes de distribution (AVION, }DNJPRIX), des ~lôtels, des services d'intendance(année, hôpitaux) dont les dépôts ou les établisserents productifs sont presquetous localisés à Abidjan.

Au total, 98 % des ventes, en valeur, sont effectuées à Abidjan ou ytransitent, le solde étant destiné au réseau dioula de rouaké et de Korhogo (ventesau Mali, récupération des "loupés", des fri'lJés non errpallés et des divers déchets).

Les extensions locales de Gonfreville ne consormnent suÈ're de produits issus de lafilière coton SOCITAS est snécialisé dans la production, Dropressivement intégrée (1),de tissus artificiels d'habillement cornçosés de fibres à base de polyester (typetergal) mélangées à de la laine ou de la viscose, les intrants nécessaires transi-tant ,,?ar Abidjan; la Société a racheté une unité de texturation et de teinture,

la SOFlTEX, localisée à Abidjan, où ont été installés des ateliers d'~ression

sur jersey :i.mrorté. ~.()LINCI fabrique des soutiens-gorges et des sous-vêtements, r;aisl'établissement demeure modeste (330 Millions F CFA de valeur ajoutée,110 millionsF CFA de masse salariale, 112 emplois). Corrme corrvo et mEXI, ERG fonctionne à

l'échelle nationale et internationale et les relations industrielles locales à

l'aval des productions cotcrmières ne sont nas mieux d€veloppées ou' à Agboville età Dimbokro.

Ce n'est dOllc pas dans le semis des erands établisser.tents industriels ausein des agp'lomérations urbaines q,u' il faut chercher des solutions '!Jour promouvoir destissus industriels locaux, même si la taille et le niveau d'équipement des villes pa­raissent, a prIori, suffisants. Par contre, les mouvements de population engendréspar la création d'emplois, l' ag:!lomération consécutive des honmes et la diffusiond'me masse monétaire nouvelle liée au revenu salarial ccnstituent des élémentsimoortants de comr>réhension des dynaJ!liS!1€s urbains.

(1) Le tissage, lancé en 1969, a été renforcé ~ar la création d'une filature enjuin 1976 doublé d'une section bobinage-retordage 1 puis par l'adjonction d'un,atelier de teinture-finissage en 1977.

Page 66: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau hO 36 : Production de biens et de services 1982 - 1983 66(mill iers F CFA)

mrIVO

Produits

LCruS

Denim

Fils

Divers

Prestation de service

T.V.A.

T.V.A./Prest. de sere

Vente de l'exercice Prod • 1ivrée :t Excortée50i-même directement

5 312 798 352 686

3 059 993 1 843 791

247 848 216 379

237 454

1 210

1 364 731

303

6 838

TOTAL

Ecrus

Filés

Déchets

Prest. ùe service

Prad.• livrée à soi-même

TOTAL

Filés

Types confectionnés

lI'iprimés + TCP

Déchets

Ristournes annuelles

Avoirs en attente

T.V.A.

TarAL

10 224 337

UTEXI

7 487 845

572 288

17 606

10 000

8 447 739

EPG

2 921 000

5 246 seo11 006 500

285 000

150 800

+ 10 000

1 726 500

21 045 300

6 838

1 836

1 836

2 412 856(23.6 %)

339 700

339 700(4,02 %)

2 328 000

2 124 900

4 782 500

9 235 400(43,8 %)

Page 67: L'USINE ET LA VILLE II

67

Tableau nO 37 Destination des ploductioos des cOJ!lfilexes textiles

DestinationUsine Productions

Abidjan Exoort

353.106 F CFA

Filés: 248.106 F CFA1

31.106 F CFA ! 217.106 F CFA266Tl! ,---------------------------f-----------------------------f----------------------

16', 4 960.10 F CFA: i6· 6·

Ecrus: 5 312.10 F CFA !-SOI'EXIroDI: 6,6.10 M(Fancy)1

i i-UNIl'1AX : 10~8.106 M O'fax) i,---------------------------T-----------------------------T----------------------! 1 6 ! 1 844 •106 F CFA

iDenirn : 3 060.106 F CFA 1 1 216.10 F CFA 6 t'-Schaeffer impres. :! DBCI (Uraneler : 0,8. 10 F"1 0,9. 106 H

1 CFA) !-BLUE BELL Europe :

il:0,7.106 MI---------------------------ï------------------··----------T----------------------'Déchets divers:! !

237.106 F CFA! !1 !

COfIVO

UfEXI

1 1Filés: 572.10

6F CFA ! 572.106 F CFA !

330T! ! !---------------------------f-----------------------------f--------------------··-f

,Ecrus: 23,6.106

H ; 7 148.106

F CFA ; 340.106 F CFA ;

i 7 488,106 F CFA i- SOTEXIroDI : 18.106 F CFA i i!---------------------------+-----------------------------+---------------~··-----I

iDéchets : 18.106 F CFA

593.106 F CFAFilés: 2 921.106 F CFA1 970 T

! 2 328.106 F CFA!

, !---------------------------T-----------------------------T----·--------~---------

Confection: 5 246.106

F ŒA i 3 121.106 F CFA i 2 125.106 F CFA, ,1 970T· ., !

---------------------------T-----------------------------T----------------------Imprimés: 11066.10

6F ŒAi 6 224.106 F CFA i 4 782.106 F CFA

3 509T! ,! !

I---------------------------T-----------------------------T-~--------------------

!Decœts Bouaké-Korhogo: ! !

.

.,' 285.106 F CFA ! ,! !

ERG

Page 68: L'USINE ET LA VILLE II

68

2. L'AGCL().'CRATION DES H<).1MES ET LA CROISSANCE DE LA FOPULATIa-J CITADll'E

L'appréhension des effets de la création d'e~lois industriels sur les

miprations et sur l 'accroissement cons~cutif des populations urbaines repose

d'une part sur le dépouillement systématique des données disponibles dans les

établissements et recueillies aUl?rès des reS!Jonsables du personnel, d'autre

part sur des enquêtes nono fI'aphiques effectuées sur des éc!lantillons de salariés,

qui ont été conduites 2 la fois sur le lieu de travail et au doricHe des

enc;.uêtés. Ces enquêtes ont été d'autant plus nécessaires 'lue les fichiers du

persozmel et les listinfS mécano~aphiquesdisponibles ne donnent c~u'une imare

partielle, et souvent ilnrarfaite, des salariés. On Y trouve Eénéralement la date

d' e lIbauche , la nationalité, l'appartenance etlmic:.ue, le lieu de naissance, le

statut matrinanial et le nombre d'enfants déclarés, le niveau scolaire, la

caté forie professionnelle, le roste ou l'atelier de travail, enfin les principaux

élé~nts de la "carrière" dans l'entreprise (?roIlOtions, sanctions, mutations).

On conprend que ces renseip1eœnts soient aFlplement suffisants pour assurer une

sinple pestion du l)Crsonnel (l1aienent des salaires, et des diverses pri..'11es, suivi

du dossier CNPS, évaluation des demandes de crédit) 1 mais ils ne œuvent être

utilisés, en l'état, pour cornorendre les ~ouvements de w"JUlation liés il l'emploi

industriel et la conditicn citadine des salariés. Ainsi les tilieux de naissance"

apryaraissent-ils quelquefois très détaillés (le villap.e, la sous rréfecture et la

préfecture), quelquefois très vapues (seul le département est mentionné) ; le

statut matrimonial officiel n'est pas révélateur de la réalité du vécu quotidien,

et le nombre d'enfants déclarés n'est qU'\L~ indicateur très sommaire de la taille

et de la composition des familles.

L'enquête monograuhique menée en 1979 à .A.eboville (2('8 salariés) a été

actualisée. L'exploitation d'lm questionnaire léger, distribué "Jar la Direction de

la arrIVa à 1 058 salariés a remis d' anDrofandir les données antérieures sur le

problème du logement et d'effectuer une nouvelle évaluation des dé~nses. A

Bouaké et à Dimbokro, le dépouillement des listin~s (1 198 travailleurs à UfEXI,

1 041 â ERG) a pennis de tirer un échantillon, stratifié à partir des catégories

professionnelles, de 125 salariés (hors ingénieurs cadres et techniciens) ryQur chaque .

usine~ soit res!JCctivement 11,2 % et 4,9 %d3s effectifs totaux. Les enquêtes l!lCJlO­

graphiques ont été réalisées à l'aide d'un 1tWstiop~aire divisé en 5 t~èmes

princinaux :

- le salarié et son itinéraire socio-~éopraphiqueantérieur à l'emploi

actuel

- sem statut d'habitant ct le descriptif des conditions de IIJ~ment

Page 69: L'USINE ET LA VILLE II

69

la taille et la comnosition des llnités de résidence, ainsi que les

activités des résidents, y camnris les activités cacrolémentaires du

chef de logement

- les dépenses et leur localisation

- les formes d'aide donnée ou reçue

2. 1. Bassins de main d'oeuvre et chaJT!l')s mipratoires

2.1.1. Les aires d'oripinc des travailleursx·

• Les lieux de naissance déclarés doivent être considérés avec ~rudence

les accouchements en ville où se trouvent les maternités et les équi~rnents

médicaux ne sont pas toujours révélateurs du lieu réel de résidence des parents,

les confusions sont nombreuses entre le lieu de naissance et le centre adminis­

tratif de déclarations les rèrles sociales de résidence varient selon les groupes

et les cultures. Leur examen pen:tet néanmoins de cerner, en première aT)11roximation,

les aires d'orifine des travailleurs, et d'esquisser des ~remiers constats quant

aux relations entre les coranlexes textiles et la population des villes d'accueil •

• Les salariés africains nés à l'étranger sont peu nOJ1ÙJreux : 4,8 % à

Gonfreville, 1, 1 % à la CDTIVO, 0,8 % à l' UTEXI ; corrélativement, bien que la

coîncidence entre nationalité et pays de naissance ne soit pas toujours la règle

(on peut être rv'alien ou Burkinabé et être né en Côte d'Ivoire : ainsi, !TlOins de

30 %des salariés de Gonfreville de nationalité étranp:ère sont ils nés dans leur

pays d'origine, les autres étant nés à Bouaké), le nombre de salariés africains

étranpers demeure peu important. Les usines textiles récentes emploient surtout

me main d'oeuvre ivoirienne (1), et constituent de ce fait tm élément non

néglireable d'accroissement de l'ivoirisation des po~ulations citadines dans les

villes où le noids relatif des africains étrangers~ en raison de l'histoire du

peuplement, variait approximativement entre le quart et le tiers de la pûnulation

totale au recensement de 1975 (21,9 %" à D~bkro, 29,8 %à ARboville, 32,8 %à

Bouaké). Coo!pte tenu de l'ancienneté des établissements C-.onfreville et de

l'étalement dans le temps des conséquences sur le peuplement de Bouaké, c'est

bien entendu à Agboville et à Dimbokro que l'effet d'ivoirisation a été le nlus

ranide et le plus important, encore que la dernière vafUc de recrutement ERG,

destinée au Grand EnseIl'ble, ait été en totalité ivoirierme.

(1) pour l'exercice 82-83, les africains non ivoiriens représentaient 5,42 % deseffectifs africains d'ERG, 1,42 % des effectifs africains d'UTEXI ; on nedénombrait plus d'africains non ivoiriens à la COTIVO.

Page 70: L'USINE ET LA VILLE II

DEPARTEMENTS DE NAISSANCE

DES SALARIES CDTlVD

ENQUÊTES

z

CD

.....

M A L

-=ig. 1

G 0 L F E D E GUINEE

70

z

>

Service carlographique ORSTOM Centre de PetIt· Bassam

<1" 1 ,; 2" 2.1 ,; 5" 5,1 ,; 10" 10.1 aIS" > 25%

o 150 Km~I==;;;!;;;;;====~I

Page 71: L'USINE ET LA VILLE II

71

tFig. 2

z

DEPARTEMENTS DE NAiSSANCE

DES SALARIES IVOIRIENS

NON NATIFS O"AGBOVILLE-VILLE

LAM

UIG

z

w

w

w

ID

lI:

...J

G a L F E D E G U 1 N E E

Service c8rtogr.phlqu. 0 R ST 0 M C.ntr. d. P.tit·a....m

rzzJ ~ ~ - ~ -E 17. 1.1 i Vi- 2.8 i 3.6 ï. 3.Ji 51- 5.1 i 107. > 15 7.

o 150 K",k:::!==========='

Page 72: L'USINE ET LA VILLE II

72

• Les aires d 'oriRine des travailleurs ivoiriens (fi"Ure nO 1à 6) rélèvent

d'importantes disparités quant aux relations entre les trois canplexes et ce (Ill'onpourrait ap~ler leur ancrage local, entendu comme la place des ~pulations

d'origine autochtone dans l'ensemble des effectifs salariés. De ce ooint de vue,

ERG est le ccmolexe dont le recrutement en main d'oeuvre est le !?lus ancré locale­

ment : 12 départements sur 34 ne sont pas renrésentés parmi les lieux de naissance

des salariés enquêtés) et 59,2 % des travailleurs de C-onfreville sont orieinaires

du département de Bouaké, avec lUle forte Drooortion de natifs des villages de la sous­

préfecture proprement dite (28,0 %), proches de l'usine textile, les autres villareois

du département (18,4 %) étant plus nombreux que les ouvriers nés à Bouaké-ville

(12,8 %). Il Y a là une situation très narticulière, en ~artie héritée des moda-

lités de recrutement initiées nar le fondateur de l'entreprise, M. Robert Gonfreville,

qui rarcourut les villages baoulés proches de Bouaké oour trouver le personnel

nécessaire à la mise en route de la première installation, la ville étant alors

peuplée de militaires, de ccmnis et de coourerçants. Il s'appuya ensuite sur les

réseaux: parentaux, créant en quelque sorte des c'haîres locales de main d'oeuvre aux­

quelles les responsables de l'usine pOlwaient faire aprel en cas de besoin. Les

villages les plus proches (en particulier Konan..l(ankro, A1lokoukro, Niankoulcro)

ont ainsi leurs eénérations d'ouvriers, fils et neveux (puis filles et nièces à

partir de 1950) succèdant aux postes de travail aux pères et oncles ou y accédant

par "recomnandationll depuis l)lus de 60 ans (1). Toutefois, l'extension des activités

et la nécessité de faire appel à une main d'oeuvre mieux scolarisée ont contribué

à l'élargissement de l'aire de recrutement. A cet êp;ard, la main d'oeuvre du Grand

Ensemble (441 ellI))lois) est très nettement distincte de celle du reste du complexe :

66,3 %des salariés ne sont pas orir.;inaires du dénartement de Bouaké, 11,9 %sont

nés dans la ville, 5,0 % dans les villap:es de la sous··préfecture et 16,8 % dans les

autres villages du département. Ces caractéristiques rapprochent le Grand Ensewble

des complexes lITEXI et arrIVü, au sein desquels les natifs originaires des

départements d'accueil représentent respectivement 31,S % et 26,2 %des effectifs

africains.

(1) Sur ce point voir "Histoire d'une entreprise" in Gonfreville 1921-1971 : cinquanteans d'industrie en Afrique 30 p, ERG, 1971. certains vieux ouvriers évoquentpar ailleurs l'utilisation du système des travaux forcés, mais aucune confir­mation n'a été obtenue auprès des responsables actuels ou passés de Gonfreville.

Page 73: L'USINE ET LA VILLE II

73

Fig. J

DEPARTEMENTS DE NAISSANCE

DES 124 SALARIES

UTEXI ENQUETÉS

LAM

w

w

z

w

G 0 L F E D E G U 1 N E E

Service cartogr.phique O. R. S.T.O. M. Ce n 1re de Petil-Bassam

rzzJ ~ ~ ~ - ~ 0< 1.'" l.6 i 3,2% 6 i la" 10.1 i 15" 15.1 i 20" >30"

Aucun li.u d.nlissance

o 150 Km1;;1==;;;;;!;;;;==;;;;;!;;;;==;;;;;/'

Page 74: L'USINE ET LA VILLE II

74

Fig. 4

z

ABIDJAN

DEPARTEMENTS DE NAISSANCE

DES SALARIES IVOIRIENS .

NON NATIFS DE DIMBDKRD -VillE

LA

z

w

w

w

...J

G 0 L F E D E G U 1 NEE

Service cartographique OR5rOM Centre de Pellt Bassam

LZZJ ~ ~ a ~ - D< 1.7" 1.7 • J.5" 6 i 10" 10 i 15" 20 i 25 % > 25% Aucun lieu de

naissance

Il' ISO Kml::!=======;=J!

Page 75: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 38 Part relative des salariés nés dans les dér:>artements

de localisation des cœmlexes textiles

.7S

%nés dans la %nés ailleurs dans %nés horsville le département du dé'Jartement

Bouaké 12,8 46$4 40,8

Grand Ensemble 11,9 5,0 83,1

DiJ:lbokro 7,3 24,2 68,5

Arboville 25,7 0,5 73,8

L'usine d'AEboville a été, et demeure encore, larpement considérée

conme un corps étranger au pays Abè, "affaire de blancs ll ou "affaire de ~ouvernement",

ne concernant en rien des vi1laç-eois dont le chef lieu de ~réfecture ne comnortait~ ~

d'ailleurs que 15 %d'Abè lors du Recensement de 1975 : usine étrangère dans une

ville d'allochtones (1). Il a fallu l'intervention directe du Préfet d'Agboville

~ur qu'un "contineent'; d'emploi soit réservé et octroyé à des Abè, mais seuls

les natifs de la ville ont répondu favorablement aux sollicitations ~réfectorales.

De tous les effets sur les mouvements de ~pulation déclenchés par la création

d'effi!llois industriels, ce sont ceux tournés vers Aeboville qui ont été les moins

enracinés dans les camnaenes environnantes. Il f~t Y voir une soécificité consé­

cutive aux traits originaux de la culture et de 1 'histoire Abè au sein du

EToupe Akan (J.L Œ::ALEAPD, 1979), et en particulier le résultat de nratiques

pen11.anentes de refus et d'hostilité envers toute initiative venue de l'extérieur.

A cette attitude générale de repli, et d'inertie, s'oppose nettenent celle des

Baoulé, qui constituent le premier ~roupe ethnique dans l'usine d'AZboville

(92,6 % cl 'entre eux étant des mirrants), corrme dans les établissements de Bouaké

et de Dmbokro

• La faible nronortion de natifs des villes d'accueil et les disuarités

constatées entre les différentes aires d'ori?"ine des travailleurs, lesquelles

sont étendues bien au delà des départements dont Apboville, Dir'bokro et Bouaké

sont aujourd'hui les Préfectures, conduisent H fonnuler un 1'1rer.lier constat: la

composition de la population salariée diffère, parfois nettement, de celle des villes

et la création d'emplois industriels a engendré dGs Fodifications non népligeables

dans la COMpOsition de la nopulation urbaine. Les faits marquants sont la quasi­

élimination des africains étrangers de l' eJ111;>loi salarié et le renforcement nurr6­

rique des peUl)les du f'Toupe Akan, en narticulier des Baoulé cui cmstituent res­

pectivement 67,9 %, et 23,4 % des effectifs ERG, lITEXI et arrIVO.

(1) cf l'histoire d'Agboville et du peuplement dans J. LE STRAF, 1974 : Agboville,une ville soudanaise dans la forêt, thèse de 3è cycle, Univ. de Paris X.

Page 76: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 39 Les V'0U":leS culturels et ethniques dansles trois comrylexes textiles (~)

ERG UTEXI rorIVO

Akan 72,4 71,6 62,9

Krou 4,9 8,4 13,7

Mandé Sud 4,3 7,5 5,5

~l'andé Nord 9,0 5,9 7,9

Voltaïques 8,6 6,1 8,7

Iv. non précisés 0,6 0,2

Mr. étrangers 0,2 0,3 1,3

Tableau nO 40 Les p.:rou11es culturels et ethnioues dans lescOC1"1lexes textiles selon les Lieux denaissance (%)

76

ERG UTEXI mTIVO----------T---------- ---------------------- --------------_._--_.~-----

Nés à t\Tés Nés il l'lés [lés à NésBouaké ailleurs Dirnbokro ailleurs Aeboville ailleurs

Akan 56,7 74,4 61,9 79,6 76,9 58,3

Krou 2,6 5,2 4,7 8,7 3,2 17,2

l"andé Sud 2,6 4,5 2,7 4,8 2,7 6,5

r'.andé Nord 21,2 7,6 14,4 0,8 11,4 6,8

Voltaïques 14,2 7,8 16,0 5,7 5,3 8,7

Iv. non précisés 1,8 0,4 0,3 0,2

M. étranzers 0,9 0,1 0,2 0,5 1,5

Page 77: L'USINE ET LA VILLE II

77

Fig. 5

z

DÉPARTEMENTS DE NAISSANCE.

DES 125 SALARIÉS

ERG ENQUETÉS

~A~ISSO~ ABIDJAN

LAM

z

w

w

w

!Xl

G 0 L F E 0 E G U 1 N E E

Service cartographique aRS Ta M Centre de Petit-Bassam

rzzJ ~ ~ - 0< U% 1.& i 3.2 % 3.2 i 5 % > 50% Aucun li.u d.

nlisslnce

o 150 km1;;;1=======;;;;;;;;;11

Page 78: L'USINE ET LA VILLE II

...

...

M A L

Fig. 6

G 0 L F E DE

DEPARTEMENTS DE NAISSANCE

DES SALARIES IVOIRIENS

NON NATIFS DE BOUAXE -VILLE

ABIDJAN

GUINEE

z

>

78

Service cartographiQua ·OR STaM Centre de Palll-Ba~aam

< 1.6" 1.6 à 3% 3.2 i 5 ~ >50%

oAucun lieu de

nlÎssilnce

QI 150 Km1::,==:!:::::====;;;;;;ll

Page 79: L'USINE ET LA VILLE II

79

Les différences de composition ethnique entre salariés nés en ville et

salariés nés à l'extérieur illustrent en partie les disparités consécutives à l'ar­

rivée de migrants. Pour mieux saisir des modifications qui ne sont '\Jas sans

conséquences sur les équilibres !-'Qlitiques locaux, il convient de comparer les

résultats obtenus dans les usines à ceux des tableaux du recensement de 1975 in­

diquant la composition de la population urbaine d'alors. Il apparaît clairement que

l'emploi industriel a contribué au renforceJllent de la population de nationalité

ivoirienne (1) et a surtout provoqué une arrivée de populations dites "forestières".

L'histoire et les modalités du peuplement d' Agboville et de DiInbokro sont comparable;:

les fonctions administratives, la construction du chemin de fer (4 000 ouvriers

fUrent mobilisés pour l'édification du ~t sur le Nzi ~ Dimbokro) et les activités

de traite organisées autour du trafic ferroviaire ont favorisé l'imolantation de

conmunautés d'origines soudanniennes, aux côtés des populations autochtones. En

1975, Akan et Krou étaient minoritaires à Ar,boville (45,6 % de la population) et

rev-oupaient 57,7 %des citadins de Dimbokro ; mais ces deux groupes rassemblent

80,0 % et 76,6 % des effectifs salariés d'UTEXI et de mnvo ; les Baoulé constituent

plus de la moitié du personnel d'UI'EXI (en 1975, 36,1 %des habitants de Dimbokro

étaient Baoulé) et près du quart de celui de la ronvo (11, 1 % des A~bovillois

en 1975). Quant à Bouaké, il est clair que les établissements Confreville Y ont

longtemps constitué un des rares pôles d'arglomération d'une population baoulé

Iboudant'l la ville (P. ETIEI~œ, 1965), en tous cas le seul à cette échelle. En 1969,

année de la mise en route de l'unité d'impression de !lrancy", les Baoulé constituaient

moins du quart de la population de Bouaké, corrvosée alors rnajoritaireJllent de groupes

d'irnnigrants venus du Nord (35,9 %pour les Malinké et les Banbara, 23,5 % pour les

groupes ivoiriens dits "voltaïques!:), de f-1aliens et de Burkinabé. Depuis, la part

relative des populations dites "forestières" a progressé, du fait des modifications

intervenues dans les mouvements migratoires (descente des "nordistes" vers le Sud,

accélération de l'exode rural dans les villages baoulés) : en 1915, 33, 1 %des ci­

tadins étaient Akan et on dénombrait 27,9 %de Bouaké. !"ais FRG demeure bien un pôle

baoulé dans une ville qui ne l'est pas et oil le grou~ Akan reste minoritaire •

• Afin de mieux caractériser les origines r,éo~aphiques des salariés, les

lieux de naissance ont été répartis en trois caté2ories, villes, chefs lieux de

cercle ou de subdivision (CLS, CLC) et villaees, selon la rréthode et les 1?rincipes

utilisés dans l'étude consacrée aux ouvriers et effi?loyés des zones industrielles

d'Abidjan CA. IlffiRESSON, 1984) Rappelons sOJTl!lairernent que les lieux de naissance

(1) d'après l'enquête ROC, les étrangers ne représenteraient plus que 22 % de lapopulation urbaine en 1984.

Page 80: L'USINE ET LA VILLE II

80

sent réryartis dans chaClille des catégories en fonction de leur ~o,ulation et de

leur fonction à la date de naissance du salarié > ~t ru 'en cOnSé'lllCnCe un :r.ôr~

établiss~~nt ~umaiP. ~eut être classé soit en villar.e, soit en CLC/CLS soit en

ville selon l'année de référence.

Tableau n0 41 : Catégories de lieux de naissance dessalariés des comnlexes textiles

Villes CLC/CLS VillafEls

rorrvo 37,2 % 10,8 % S2,0 %

UTEXI 16 J 9 % 22,6 % 60$S %

ERG 21,6 % 12,8 % 6S,6 %

Grand Ensenble 2B s7 % 1S,8 % SSsS %

Contrairement aux usines d'Abidjan, où la main d'oeuvre d'origine vil­

lageoise ne renrésente qu'environ le tiers des effectifs salariés, les complexes

textiles ont recruté des travailleurs dont la ~ande majorité est issue de

villages. Cependant, outre les inéralités liées soit aux politic.ues de recrutement

local (dans la ville même à Af,boville ou au contraire dans les villages proches

à :Bouaké) soit aux modes de si§lection (cf infra pour le Grand Ensemble), on

constate cr1e plus du tiers à près de la moitié de la main d'oeuvre est d'origine

urbaine ou semi-urbaine (48,0 % à la carIVO, 39,S % à l'uœXI, 34,4 % au Grand

Fnsemble ERG) et o.ue les effets mobilisateurs de l'ernnloi industriel ne sont

pas réductibles à lm sim'.:>1e déplacement de p<mulations rurales proches ou non.

En effet, r.lêJne si on ne tient pas compte des salariés natifs des trois villes,

le pourcentage d' allochtones d'origine urbaine ou semi-urbaine demeure ilJ1l.X>rtant

(30,1 %à la COTIVO, 34,8 %à l'lITEXI, 24,7 %à ERG, 37,1 %au Grand Ensemble).

Page 81: L'USINE ET LA VILLE II

81Tableau nO ~~ Catégories de lieux de naissance des salariés

nés à l'extérieur des trois villes

Villes CLC/CLS Villages

ronvo 15,5 % 14,6 % 69,9 %

UfEXI 10,4 % 24,4 % 65,2 %

ERG 10,1 % 14,6 % 75,2 %

Grand Ensemble 19,1 % 18,0 % 62,9 %

Ce consta.t précédent est d'autant plus imoortant que la seule description

des lieux de naissance n'est pas suffisante pour caractériser la provenance des

travailleurs au moment de l'embauche; l'examen des derniers lieux de résidence

pennet de montrer le caractère J!1assiVCï.:'::lLt migratoire (au sens du déplacement

entre le dernier lieu de résidence et le lieu d'ern~loi et d'habitat actuel) de

la main d'oeuvre de la mTIVa et de l'm'EXI, ainsi o,ue l'importance des chemine­

ments urbains antérieurs à l'obtention de l'ernrloi actuel pour les salariés des

trois usines.

Tableau nO 43 Derniers lieux de résidence des salariés enquêtésdans les complexes textiles

Usine Résidence précédente Pourcentage des salariés

rorIva (1)

UfEXI

Agboville-villeDépart. d'AebovilleAutres départements (villages)Autres départerents (villes)

Dimbokro-vi1leDépart. de Dimbokro

. Autres départements (villages)Autres départements (villes)

16,5 %2,5 %

11,0 %70,0 %dont Abidjan

Bouaké

, 30,7 %11,3 %3,2 %

54,8 % dont AbidjanBouaké

35,0 %8,0 %

21,0 %13,7 %

ERG

Bouaké-villeDépart. de Bouaké

Autres dépa.rterrents (vil1ap,es)Autres déPartements (villes)

54,4 %24,0 %dont 16 %villages da la

sous-préfecture de Bouaké1,6 %

20,0 %

(1) Résultats obtenus en 1979. L'enquête s·)ciale menée par la Direction en 1984 donneAgboville-ville : 22,8 % ; Département d'Agboville 1,8 % ;autres départements(villages) : 21,5 % ; autres dépùrtem8:1ts (villes) : 48,6 % ; non précisé: 5,3 %.

Page 82: L'USINE ET LA VILLE II

82

Contrairement aux Etablissements Gonfreville, où 3 salariés sur 4 rési­

daient dans le département de Bouaké avant l'accès à l'emploi industriel, les

usines d'Arboville et de Dimbokro ont recruté larfrement hors des limites dépar­

tementales ; contrairement à Bouaké (1), où l'effet global d'attraction lié à

la taille et aux fonctions de la ville a été ample, les salariés qui habitaient

Agboville et Direbokro avant d'entrer dans les usines textiles sont rrri.noritaires

les emplois industriels y sont acquis nar me masse de r.ri.grants venus en majorité

d'autres villes de Côte d'Ivoire, pami lesquelles Abidjan et Bouaké tiennent

me place non négligeable.

Les différences entre lieux de naissance et lieux de résidence sont en

effet souvent nombreuses. Il n'y a p,uère que les ruraux natifs des villages

situés à l'illltédiate 'Jroximité de Dimbokro et dans la sous-préfecture de Bouaké

qui aient manifesté me remarquable stabilité résidentielle : 77, 1 %et 71,4 %

habitaient respectivement leurs lieux de naissance avant 1 'eI!'bauche. Mais plus

du quart des salariés nés à Agboville et à Dirnbokro résidaient ailleurs avant

d'entrer à la COTlVO et à l'UI'EXI. Les disparités sont encore plus marquantes

peur les migrants allochtc.nes. Dans l'échantillon enquêté à Dimbokro, 75 salariés

sont nés dans des villages : sur 48 villageois nés hors du département 24 habi­

taient Abidj an et Bouaké, 14 étaient logés dans d'autres villes et 10 seulement

demeuraient dans leur villag-e d'origine ; 49 salariés sont nés dans des centres

urbains mais 101 y résidaient dont 27 à Abidjan (4 y sont nés), 19 à Bouaké

(1 y est né) et 7 à Toumodi (2 y sont nés). Dans l'échantillon enquêté en 1979

à Agboville, 52,0 %des salariés sont nés dans des villages rr.ais 13,5 % seulement

y résidaient l'année du recrutement ; 23,3 % des salariés migrants sont nés

dans des villes ou des CLC/CLS IT'.ais 70,0 %des lieux de provenance sont des

centres urbains. L'enquête sociale réalisée en 1984 par la Direction coofinne

bien la provenance à la fois extérieure au département et urbaine, roome si la

part des migrants venant de ville y est moindre que dans les résultats obtenus

en 1979.

(1) ne sont pas comptabilisés dans la catégorie "dernière résidence Bouaké" ceuxqui résidaient dans les villages de la sous préfecture situés à l'iw~diate

proximité de la ville.

Page 83: L'USINE ET LA VILLE II

83

Sauf mur les salariés nés dans les villages de la sous-préfecture de

Bouaké et dans ceux proches de Dimbokro, (rappelons o.u'à Aphoville, les travailleurs

originaires des villages du d~partement nc constituent Que 5 % des effectifs), il

Y a donc eu une importante mobilité ?éo~raphique antérieurement à l'arrivée dans

les usines. Cette mobilité doit être mise en relation avec les modalités de

recrutement : autant l'enracinement départemental de C-onfreville est la conséquence

d'une ancienne politique volontariste de recrutement, via les réseaux de parenté,

dans les villages baoulés, autant la plus grande divers·ité des provenances à UTEXI

et arrIVO, mais aussi au Grand Ensemble ERG, procède d'autres modalités de

mobilisation et de sélection de la main d'oeuvre. La. mise en route des nouveaux

complexes de Dimbokro et d'Agbovi1le ad' abord été assurée par tme main d'oeuvre

qualifiée, constituée cl' ouvriers venant des maisons-mères abidj anaises et d'élèves

issus des centres teclmiques et des centres de formation professionnelle. Face à

la Ir.arée des demandes (d'après les enquêtes SIGES-DATAR de 1975, on dénombrait

20 000 demandes d' enmloi pour l'usine de Dimbokro et 10 000 r.ersonnes se sont

présentées à l'embauche pour 936 e~lois offerts) et ~uelquefois après une Uhase

de recrutement "sur le tas\: (16,8 %' des salariés de la arrIVO sont des ouvriers

ayant participé aux travaux de construction de l'usine), ur. filtrare sévère a

été opéré, d'abord au sein des bureaux de l' CU)CI (exigence d' tm niveau scolaire

au moins égal à celui d'une classe de Q-11 ou Q,'2), puis lors des tests 'Psycho­

techniques d'erobauche. L'emploi industriel dans les nouveaux comnlexes a été

ainsi investi par tme force de travail suffisamment scolarisée pour échapper,

quand elle en est issue, au monde rural et assimiler rapidement tn1 savoir faire

industriel.assez simnle (1) mais dont l'accès est largement conditionné par le

savoir lire et écrire •

• A Agboville, 83,5 % des salariés ont un. niveau scolaire égal ou

supérieur au 012 et savent lire et écrire (86 % des migrants sant dans ce cas)

72,6 % ont un niveau égal ou supérieur au CP2 ; 48,3 % des ouvriers et e~loyés

ont fréquenté des établissements d'enseignement secondaire, sans pouvoir franchir le

cap de la classe de 3è ni obtenir le BEPC ; 52,3 %des r.1igrants relèvent de cette

catégorie et ont donc séjourné, s'ils n'y sont T)as nés, dans des sous préfectures

et des préfectures dotées de collèges publics ou Drivés.

(1) ~anoeuvres et OS (catégories 1 à 4) constituent 83,3 % des effectifs totauxà la COTIVO, 80,3 % à l'UTF.XI, 62,2 ~ à ERG oü jouent les phénomènes.d'ancienneté. Par ailleurs, le passage de 4eme en Seme catégorie ne changepas fondamentalement la nature de la tâche.

Page 84: L'USINE ET LA VILLE II

84

• A Dirnbokro, 8C, e % des salariés ont un niveau égal cu str::'érieur au a~2

54,1 % ont :;fait les bancs" dans des collèp-es s mais 2 s 4 % seulement ont fré~uenté

le second cycle du secondaire (1,6 %sortent de l'enseicnernent technique) •

• Au Grand EnseTI'ble ERG, 98,8 % des cuvriers ont un niveau scolaire

supérieur au 012, 88,S % sortent de l'enseignement secondaire (dont olus de 60 %

de la classe de 3è ou de l'enseienement tedmique) et 2,7 % seulement ont lUl

niveau équivalent au an (il s'a$!it d'anciens ouvriers de Gonfreville qu'on a fait

passer dans la nouvelle unité).

Les critères de sélection retenus dans les nouveaux complexes (au Grand

Ensemble, la Direction voulait même ne sélectionner que des bacheliers mais a

du se rabattre sur un créneau scole.:i.re inférieur) exr·liruc·'nt le faible nombre

d'étran!!ers (priorité à la Main d'oeuvre nationale) et la part relativement réduite

des travailleurs e~b3uc!~s aurès avoir participé à l~ construction des usines. Il

reste à rendre compte du !=€u d'ouvrières. Sauf' à Gonfreville 01'\ les fenmes

constituent 9,2 % du personnel de T)roduction (mais on n'en trouve pas au Grand

Ensemble), l'er.J.'7)loi industriel reste peu féI"inisé (0,8 % d'ouvrières à la COTIVO,

auclUle ferrrne sur les postes productifs à l' UfEXI), mais l'absence de données sur

les candidatures initiales rend difficile toute interprétation (pas ou pev de

demandes K'ninines, ou au contraire une forte demande ensuite rejétée).

L'aire d'attraction des usines n'est donc nas sous la déœndanceJ ..

exclusive de leur localisation et, mis à part à C~nfreville où la main d'oeuvre

:';)rovient à 78,4 % du dé:oartement avec un fort ancrage rural persistant (22, % des

salariés résidaient dans des villages dont 16 %dans ceux de la sous préfecture

de Bouaké), les co~lexes textiles récents, y cO!T1J)ris le Grand Ensemble ERG, ont

recruté leurs salariés ~anni des candidats (J.ui ne résidaient en majorité ni dans

les villes ni dans les dé~arteMents d'imrylantation (81 ~ à la COTIVO, 58,0 %à 1 'lITEXI, 65,5 % au Grand FnseTl'ble ERG). Ces travailleurs sont des adultes jeunes

(moyennes d'âge pour l'ensemble des salariés: 31 y 17 ans à l'UTEXI, 32,63 ans à

la COTlVO, 38,12 ans à ERG; rnoyermes d'âge )our les u:igrants : 30 y l0 ans à

l'UTEXI, 30,30 ans à la COTIVO, 34,80 ans à E~G), d€scolarisés ~our la plu~art du

nrerlier cycle de l' enseigneJT!ent secondaire ou des deux dernières classes du 1?r:iJraire

au ~nt de l'embauche 40 à 50 %d'entre eux sortaient du système scolaire, soit

immédiatement avant d'accèder à l'emoloi (c'est la c,~.Iasi totalité au Grand Enserrble

et environ la DOitié à la COTIVO) soit a~'rès une '!Jériode d' wactivité et de quête

infructueuse d'em;:.loi. :?arrri. . l'autre moitié, la I:'.ajorit~ disposait déjà d'un

emploi urbain ; les travailleurs issus directement du m.onde rural étant peu nombreux

sauf à Bouaké du fait du rayonnement historique de Gonfreville sur la caPlpagne

environnante"

Page 85: L'USINE ET LA VILLE II

85En conclusion~ les MOdes de sélection à l'errbauche, les itinéraires

scolaires souvent complexes (recherche de tuteurs en ville ~ aléas des affectations)

et les stratégies ultérieures dé~loyées ~ar les individus ryour tenter de s'insérer

sur un marché du travail dont l'accès est de ùlus en plus difficile CO!ID)tent

autant, sinon plus ~ que le seul lieu d' i.nmlantation des usines t'our rendre cOliTte

de l'étendue des bassins de main d'oeuvre. C'est d'autant plus vrai C1.ue la Côte

d'Ivoire est un nays où les migrations sont fondamentales lIour c~rendre la

croissance urbaine (F. OOREAU, 1985) : elles constituent ds"';>uis longtemns ID

moyen ou tme chance '''d 'édifier" tille fortl.U1.e ra:;üde et d'acquérir ainsi: un ~restige

auquel il (le JIligrant) ne l)ourrait accèder en restant au village" (P et M ETIEl'~NE 1968) •

ScœmatiqueI)1ent: 6 à 8 s;J.:briés sur 10 de l' DIEXI œ la crTIVr: ne résidaient

pas dans le déœrtement de Dirrhokro et d' Agboville avant de travailler dans les

cOffilJlexes textiles, et la pluDart habitaient des villes. Dans ces usines comme au

Grand Ensemble, l'emploi industriel a mobilisé une force de travail née dans le

P.londe urbain ou y ayant cheminé, alors (lue dans les anciemes mités de C'lÛnfreville,

plus du quart de la main d'oeuvre reste d'origine et de nrovenance rurale.

- Il ne faut donc pas comnter sur les ~rands €tablissewents industriels ,our

mohiliser et 'iretenir au uays" les classes d'â~e actives rurales non ou

'1?Cu scolarisées, sauf avec une T)()litiC[Ue de recrutement consist3I1t à

reprendre le 'modèle Gonfreville" ~ mais ERG l'a abandonné afin de

pourvoir les dernièrs eITI!'lois cr~és. LI excrole du Grand Ensemble ~ et

à un moindre depT6 ceux de la arrIVa et de l'urEXI, montrent qu'avec

la recherche de la ,roductivité la ;ùarre scolaire" de recrutement

est de plus en plus ~levée, marginalisant ainsi les éventuels

candidats ruraux peu scolarisés.

- Les disparités entre lieux de naissance et lieux de nrovenance conduisent,

par contre ~ à s'interroger sur la capacité de rappel des natifs des

départenlents ayant émir,ré et revenant dans leurs rép,ions d'origine à

la faveur de la création d'ernnlois industirels : 9 %des salariés

enquêtés à la (DTIVa en 1978, et 8,8 %de ceux enquêtés à l'Ul'EXI en

1984 sont dans ce cas.

- Du fait de l'importance des mip,rations~ l'e~loi industriel constitue

un facteur d'infléchissement et de modification des flux migratoires

43,2 %des migrants travaillant à Apboville viennent d'Abidjan (mais

10,0 %seul~ent des salariés y sont nçs)~ 9~8 %viennent de Bouaké

28, 1 %des miprants travaillant à Dimbokro v:ï.ement d' Abidj an (mais

6,5 %des salariés y sont nés) et 19,8 %viemcnt de Bouaké. Il est

clair Clue la réf.Jionalisation de l'emploi industriel est un moyen

Page 86: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 44 Dernière activité exercée nar les salariés des conroles textiles

, ,. CXJI'rVO (1) UTEXr . ERG1 !j----------,----------T------------- ------------------------------------------.~---~.,. ....a-··---·--··-----------! Migrants ·Résidents i 1UI'AL Mirrants !Résidents i TorAL i~1i~rants:. eS(zlnts i· TarAL

r ! 1457

!Elèves sortant de 362 95 21 15 36

6 ! 14 20

! l'école 43,2 ~,. 29.0q, ! 16,0 %O·,- 1 ! !

! Déscolarisés inactifs 42 14 S6 16 4 20 , 5 ! 13 18! en quête d'emploi 5,3 16,1 %i ! 14,4 %

! 342! -:

! Salariés 285 57 31 12 43 , 10 ! 14 24 !

! 32,3 % 34,7 %i ! 19,2 %!,- 1 , _.1

i Travailleurs de 84 79 163 4 .. 10 7!

24 31 !! l'artisanat urbain 0 ! .!

15 s 4 % 8,0 % ! 24,8 %j!-!

Cultivateurs et 24 16 40 14 1 lS 9 23 32!

planteurs 3,8 % 12,0 % 25,6 %ir ! 125 !!

TOTAL 797 261 !1 05~ 86 38 124 37 88 !! ! ,

100,0% 100,0 % lCO,O o •! ! il !

(1) enquête sociale de la Direction 1984

(2) Y compris les villageois de la sous préfecture de Bouaké résidant toujours au village

Page 87: L'USINE ET LA VILLE II

87efficace contribuant à la redistribution de la ~pulation sur le territoire

national, avec des effets non néplipeables sur la concentration abidjanaise d'où

proviennent des déscolarisés partis tenter leur chance d<:':ls la capitale écanumic:ue.

- Compte tenu de la provenance des salariês~ cette redistribution concerne

surtout la répartition des hor.nnes au sein de l'armature urbaine,

_d' autmit plus cru' à une première phase car?ctéris€e parfois par une assez

grande instabilité dans l'emploi (en 1978~ deux ans après la mise en

route de l'usine $ le I;turn overil affectait 21 ~9 % des effectifs salariés

de la COTIVa (1)) a succédé une seconde 1Jhase de stabilité quasi-absolue.

Sur les 124 salariés enquêtés en 1QS4 à l'UTEXI y 82 (66,1 %) étaient là

depuis la première 3IU1.ée de production, 24 (19,4 %) avaient 6 à 8 ans

d'ancienneté - l'usine a 10 ans - 15 (12,1 %) avaient 4 à 5 ans d'an­

cienneté et 3 seulement (2,4 %) étaient urésents depuis moins de 3 ans.

A la arrIVa, le nombre de départs et d' eJ1lbaudle n'a cessé de diminuer

depuis 1979, alors cue l'effectif est resté stable.

Tableau nO 45: Etat récapitulatif des embauches et des départsà la oarIVO (1979 à 1983)

1979 1980 1981 1982 1983

&1bauches 211 139 97 79 29

Départs 201 121 132 81 64

Départs/effectifs 12,6 %! 7,9 % 8,6 % S, 1 % 4,1 %!

Source COTIVO

Cette stabilité résulte à la fois du revenu salarial et du recours

social que constituent les entreprises dans la période de conjoncture difficile

la vie quotidienne des salariés n'est puère aisée, Jllais toute autre solution

que de sauvegarder un emoloi permettant de s'accrocher au marché du travail

(1) 325 départs pour 1 483 emplois, dont 35 démissions volontaires et 290licenciements (67 % pour retard, absences repétées et abandon de poste) •

Page 88: L'USINE ET LA VILLE II

88demeure, pour l'instant, considérée COl1'Dl\e trou hasardeuse. ru cou~, la Mesure -de

l'accroissement de population directement induit par l'emploi industriel devient

essentielle puisque les familles des ~igrants sont installGes durablement.

2.2. ~loi industriel et accroissement de ?QPulation

Pour ~surer l'ampleur réelle de l'accroissero~nt de population directe­

ment lié à l'ernnloi industriel, il faudrait non seulement prendre en comote la

taille des foyers des salariés migrants, mais connaître aussi les effets f'résiduels fl

résultant des mouvements de population déclenchés par l'annonce de la création

d'emplois et le début des opérations d'embauche. Ainsi, à Dimbokro, on. ne sait

rien de ce que sont devenus ceux qui, panni les 10 000 postulants qui se sont

présentés, n'ont pas réussi à obtenir d'emploi à l'usine. Ccmne les modalités

d'inscription à 1'OM'XI sont complexes (on s'y inscrit souvent après avoir trouvé

un emploi par une filière personnelle et pour en légaliser l'obtention), il n'est

guère possible d'évaluer, à :nartir du nombre officiel de demandeurs d'emploi, le

nOOlbre de J"!i9r:mts sn attente ct en fl.uête d1 eJ!r')loi industriel. C'est donc tmir:;.ue­

m,)nt sur la tail13 et la coomosition des unités de résidence nœ l'enlœte a porté.

~traire~nt â !bidjan~ où lê~ lieux de nuit~s et de renas de certains travail­

leurs varient dans la s~aine èu fait des distances entre 0uartiers d'habitat

et aires d'e~~loi et des difficultés de transport pour les salariés ~st~s la nuit,

1'en~ête n'a ""las révélé de ~hén~nes èe I!systèfre résidentiel'" lié a:JX relations

habitat-travail. Dar-s les unités de résidef.ce; on a considéré comme résidents per­

n.anents ceux ~ui ~laèitaient et domaient réo;ulièreaent dans les lieux denuis au

noins.6 ~is : le terme "ménare" dési~era cet enserrhle résidentiel.

Les tailles moyermes constatées montrent que l'eJTll')loi industriel a un

effet peU?lant important : les tailles des unités de résidence des salariés de la

CCTI\TI (1 1 55) sont ~lus rrandes nour la m~e année d'en~uête (1984) ~ue la

moyenne de l'ensemble des familles citadines d'Agboville (6,2 d'après l'enquête

RŒ;) • Rapnelons pour mémoire que la taille des ménages des villes de l'intérieur

était de 6,19 personnes d'après l'EBC de 1978. La taille des ména~es de salariés

s'est accure avec le temps: l'enquête SIGES-DATAR évaluait à 3 nersannes la

taille moyenne des foyers de travailleurs de l' UfEXI en 1975 ; d'après notre

enquête, elle atteint 6,98 en 1984. A la arrIVO, l'enc.uête men€:e en 1919 sur un

échantillon de 208 salariés donnait 4,59 ir.dividus par ménafe : en 1984,

l'enquête sociale menée par la Direction. avec un o.uestionnaire portant sur l'habitat

Page 89: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 46 Distribution et taille des mÉnages dessalariés des comnlexes textiles

89

Nombre derésident

1

2

3

4

oarrvo (1) : UTEXI (2) ERG (2)----------T----------,----------ï---------- ----------j-----------Nombre ·Effectif i Nanbre i Effectif Nombre i Effectif

6 6 5! 5 3 r 3!

10 20 6 i 12 2 4

40 120 9 i 27 3 91

82 328 9 36 8 32

S

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

+ de 15 (3)

1UrAL

,'T. moyeIU1e li.R.

159

151

170

118

91

76

3S

34

22

18

18

26

1 056

795

906

1 190

944

819

760

385

408

286

252

270

483

,T

15

18

13

8

17

7

8

2

1

o

2

4

124

75

108

91

64

153

70

88

24

13

o

30

70

8661

6798s

,l

13

12

21

14

14

8

9

3

4

3

3

5

125

65

72

147

112

126

80

99

36

52

42

45

96

1 0201

8çlG

(1) enquête sociale de l'usine

(2) enquêtes monographiques

(3) les effectifs correspondent à l'addition des tailles constatées.

Page 90: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 47: Distribution et taille des ménar.es des salariésmigrants des complexes textiles

90

Nanbre derésidents

1

2

,! rorIVO ! UfEXI (1) ERG (1) 1I----------T----------,----------T---------- ----------T-----------,.Nanbre ! Effectif i Nombre i Effectif Nanbre i Effectif i

! ! 4 ! 0 !5! 54! O! !

, 1 !!8 16 5 10 1 1 3 1

3! 3 29 87 7 21 1!!-------~---...,....---__,----..,._---__r----r_----

! 4 60 240 5 20 3 12-------i-----,------,----.....------;-----;-----

! 5 133 665 11 55 1 5!!-------i-----r------i-----i------,-----..-----! 6 123 738 13 78 2 12--------.------i------i-----r-------r-----.-----

7 132 924 11 77 7 49

8 85 680 4 32 4 32

9 69 621 12 108 5 45

10 56 560 4 40 4 40

11 25 275 3 33 4 44

12 22 264 1 12 1 12

13 10 130 0 C 0 0

14 15 210 0 0 2 28

15 9 135 0 0 2 30

+ de 15 16 300 1 18 0 0

TarAi.

T. MOyenne

797 5 850 81

6,27

508 37

8,49

314

(1) non compris les salariés natifs des villaqes proches de Bouaké et deDimbokro et qui y résident.

Page 91: L'USINE ET LA VILLE II

91et dans lequel nous avions introduit des élérœnts sur la taille des familles

résidentes, aboutissait à lm résultat de 7,54 rersonnes. Ce constat d'augyœntatian

est corroboré ~r le résultat obtenu à Bouaké, où la taille est la plus forte

dans l'usine la plus ancienne et où les salariés sont stables et durablement

installés depuis logntemps •

• Min d'évaluer le ratio eIlll?loi/oopulation induite, nous avons dis­

tingué les tailles des tmit(;s de résidence des migrants, c'est à dire des salariés

n 'habitant pas les villes étudiées avant l'obtention de l'emoloi actuel (1), en

excluant des calculs les natifs des villages proches, qui y résident encore

et qu.' or.. ne peut, de ce fait, assimiler à me population de provenance

extérieure contribuant à l'accroissement démographiques des villes.

Sauf à Bouaké, les tailles moyennes des ménages de migrants sont

légèreJœnt inférieures à celles de l'ensemble des mités de résidence de salariés,

mais elles dmœurent fortes, en particulier en raison du maintien de structures

de Ménages de tY'I"C "familles élarpies" (cf infra II, 2) et de la fonction

d'accueil pour les collat~raux asstunée plus ou moins volontairement par les

salariés (au preMier semestre 1984, particulièrement difficile en raison des

coupures d'électricité qui ont en~endré des d~itions d'horaires de travail,

donc de salaires, la majorité des salariés enquêtés manifeste.ient leur inquiétude

voire leur mécontentement, face à des obligations d'aCCll?il - en ~articu1ier

pour la scolarité - jugées difficilement supportables •. Quelques cas de "renvoi

au villap.e" ou "aux parents" ont été notés : 12 à Dimbok-ro (124 enquêtés),

15 à Bouaké (125 enquêtés), 24 à Agboville (208 enc~êtés). Fn considérant que

les propositions de migrants obtenues lors des enquêtes sant significatives

pour l'ensemble du personnel afric2.~l hors direction ingénieurs et cadres - ce

qui en réalité n'a -gu être réellement vérifié qu'à Agboville prâce à l'enquête

de la Direction sur 1 058 salariés -, il est possible d'évaluer la po:oulationfixée dans les trois villes autour des salariés :nigrants. Cela ne sienfie

nullaœnt que le revenu de ces ménaees soit sous la seule dérendance du salaire.

(1) Pour être tout à fait complet, il faudrait y adjoindre les résultats desmouvements de population dirigés vers les foyers des salariés oui résidaientdans les villes lors de la construction puis de la mise en route des usinestextiles.

Page 92: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 48 PODulation urbaine fix6e autour des salariésmiË"rants en 1984

Agboville Bouak~ DiIPbokro

Effectif total de l'usine 1 552 2 753 1 351textile

Effectif africain hors 1 528 2 674 1 166cadres et direction

lüp:rants 1 238 791 761

Taille des UR 7,34 8,49 6,27de migrants

Population totale 9 087 6 716 4 771

92

Comnte tenu de l'anciennet~ d'installation de Gonfreville et del'étalen~nt dans le tG1pS des flux de poDulation liés à l'emploi industriel, il

n'est p,uère !'Qssible de mesurer, faute de reuères, ce que représente réellementl'apport extérieur de population fixée autour des mi~rants salariés pour Bouak~.

En revanche, le caractère récent des usines COTIVO et urEXI et les recensementsde 1975 (Recensement national) et de 1985 (RecenseJr1:ent électoral) !JennetteI~t demieux appréhender les conséquences démoeraphiques directes de l'implantation descanplexes.

Tableau n° 49 Apports de. population liés aux emnlois textiles àP-rboville e c Dimbokro

A~boville (ville) DiMbokro (ville)

1975 26 914 h (1) 31 149

1985 43 398 h 34 545 h

Solde + 16 484 h 3 396

apport migrants salariés + 9 087 h + 4 771 h

(1) en 1975, l'usine est en construction, et des effets migratoires sont sansdoute déjà à prendre en compte.

Page 93: L'USINE ET LA VILLE II

93

L'apport de ,apulation liée à l'ernrloi COTrvo représente si lesrésultats des recensements sont fiables, un :>eu lJlus de 55 %de l'augmentationtotale : c'est considérable pour une ville qui était en pleine stagnationdéwDgraphique avant 1975 (taux d'accroissement annuel: + 1,03 %entre 1965 et1975) dont la revitalisation envisagée sous l'angle du f€U!"'leIœnt est en !'Tandepartie la conséquence d'un afflux d'autant :olus massif de r.dr,rants venustravailler ~ la COTIVO que la population rurale autochtone a peu réa~i à lacréation d'err.plois industriels. Les données recueillies pour Dimbokro montrentà quel point l'usine sauve la ville de la récession démographique: sansl'apport de la population fixée autour des salariés mit:rants, Dirnbokro seraitsans doute moins peuplée en 1985 qu'en 1975.

Page 94: L'USINE ET LA VILLE II

94

3. ELEMENTS DE LA CONDITI~ CITftDIf\E

COIlIœ nous l'avens montré (cf supra, l, 1) les relations relevant de

l'activité de production textile entre les usines et les villes demeurant peu- .

importantes relativement aux valeurs des achats et des ventes réalisés ,œr les

complexes. Par contre, la création massive d'eTIllJlois occupés nar des migrants est

à l'origine d'un accroissement de la demande en biens et en services. C'est donc

surtwt à la distribution du revenu salarial et aux diverses consor:mations des

travailleurs qu'il faut s'intéresser, d'autant plus que les masses salariales

ont tme valeur nettement ~lus importante que celle des consOIIl11ations intennédiaires

effectuées localement.

Tableau nO 50 Masses salariales annuelles distribuées par les troiscQm?lexes textiles exercice 1982-1983 (~illiers F CFA)

1-

Ivoiriens Mricain nonivoiriens

Etrangers nonafricains 1UTAL

•ERG

roTIVO

UTEXI

3 307 106

1 123 954

968 521

219 192

8 324

660 939

367 660

169 925

4 187 237

1 491 614

1 146 770

Source CE exercice 82/83

Compte tenu de l'importance des mi~ations et du nombre de salariés

qui ne résidaient pas en ville avant de travailler dans les usines, nous examine­

rons d'abord la auestion de l 'habitat pour aborder ensuite celle des dépenses. -nécessaires à la vie quotidienne des familles d'ouvriers et d'employés.

3.1. Habiter la ville

La question de l 'habitat est sous la double dépendance de la politique

des entrprises et de celle de l'Etat.

Pour les premières, le charon d'intervention est assez clairement

limité. Il Y a une première fonne d'aide, directe, qui consiste à loger gratuitementou non Cà Gonfreville, l'eau et l'électricité sont eratuites mais les maisons

sont loué~s en~:r,e 5 000 et 15 000 CFA, prix modestes relativement à leur qualité ,)

Page 95: L'USINE ET LA VILLE II

95

le personnel de direction et d' encadreM.ent et :r.arfois quelques aeents de Maîtriseà Bouaké les 130 villas de la concession ERG, qui fait face à l'usine, sont

destinées aux cadres, aux agents de naîtrise et à quelques ouvriers dont laspécialité (entretien des dmudières, service infornaticue, res~JOIlsables de services)rend indispensable lIDe proximité d 'habitat facilitant une rr:obilisation rapide . AAg-boville, 19 villas édifiées près de l'usine abritent des cadres de la arrIVa,A Dirnbokro, les exoatriés et les cadres de 1 'lITEXI habitent lIDe cité construitesur me colline au Nord Ouest de la ville. La seconde fonœ d'aide, T'lus variéeselon les entreprises, est constituée d'interventions diverses dont le but est defaciliter l'accès ùes salariés à un terrain ou de les aider à la construction ou à

l'obtention d'lID lopement. ERG suit ainsi les dossiers de demande de terraindéposées en Hairie auprès des services de l'Urbanisme et participe, à concurrencede 100 000 F CFA, aux frais de bornare, L'entreprise actroie également des prêtsgratuits 'DOur l'achat du terrain, et des prêts à faible taux (S %) pour l'achat desacs de ciment, de tôles ou de bois de charpente ~ Les Agents de maîtrise et lescadres d 'Lfl'EXI non logés reçoivent me indemnité de lOEement proportiollilelle à

leur salaire (25 % du salaire de base pour tn1 1'~1, 35 % DOur les cadres), et lesouvriers, cor.me ceux de la CDTIVa, ont pu bénéficier o"lavances d'installation"remboursables par échéances prélevées sur les salaires. Cependant, quelles 1ue

soient les forMCs d'aide a~?Ortées par les entrenrises, il est clair que lesresponsables de ces dernières ne souhaitent pas élargir leur ~ctian à la promotion,voire à la :;,roduction irnnobilièrc destinée aux salariGs. C'est donc vers l'Etatqu'il faut se tourner pour trouver une autre ré-ronse fi la questicm du lorer:tentpour le nlus p,rand nombre de travailleurs.

La politique d'investissements industriels dans les villes de l'intérieurétait accornDagnée, P. l'6rieine, d'une volonté affirmée de production d'esDaceurbain en raPQOrt avec la localisation des usines: il s'apissait de construire descités à proximité du lieu de travail, avec l'ap~,ui des sociétés d'Etat, ~EYJ ~ur

le lotissement, SOGEFIEA. pour l'édificaticm des bâtiments, ct d'attribuer à laplupart des salariés des loger.:ents en location ou en location-vente. &mle la citéSOGEFIIiA. de Dimbokro a été construite, avec deux ans de reterd sur la nise enroute de l'usine (lotissement achevé en 1976; livraisen du chantier fin 1977) ,celle d'Agboville n'a jusqu'ici pu être édifiée du fait des difficultés fin~cières

de la SOGEFII~, alors ~ue les opérations de lotissement (terrasse~ent, viabilisation,bitUJ'l'.arre des rues, réseau d'évacuation des eaux nluviales et usées) ont été achevéesen 1977. Si la Direction d'UTEXI a pu négocier un accord avec la SOGEFIEA. nourpe~ettre aux salariés d'accéder aux lopements économi~ues ou semi-économiquesconstruits â nroximité de l'usine, celle de la carIVO n'a ~u que dé~loyer desefforts en direction de la Préfecture, de la ?lairie, de la mGEFIFA, !,uis d' in­

vestisseurs privés pour trO'lwer un interlocuteur et d'p.ventup.lc; <:::lnn:ï.n:ltc; ~

Page 96: L'USINE ET LA VILLE II

96

l'achèveIOOnt du lotissetlent, (lt. seuls manquent... les loperr.ents. L'accord lJ'I'EXI­

S.'Y'~FIHA est révélateur de la fonction de fixation de la Jllain-d' oeuvre que T>eut

jouer l'entreprise industrielle, en particulier nar l'accession au lopement

locatif d'Etat, avec comme conséquences évidentes, du fait de la proxil'lité du

lotissement, un raccourcissement des teI!lps de traj et domicile-travail et une yl1us

?Tande rér.ularité contribuant fi ma meilleure productivité. Pu cours des premières

négociations, il était question d'une rétrocession du lotissement ~ l'TITEXI, la

société acquérant ce nouveau patrirloine en renboursant le coût, et en détenninant

ensuite ses loyers. Cette solution de transfert fut abandonnée. L'accord final

(résumé dans la note de service UfEXI nO 120 du 22/09/1978) nrévoit que l'avance de

loyer obligatoire (1) (2 mois~ aupmentés des frais fixes de dossier, soit 2 500 F CFA)

est versée uar l'entreprise industrielle, qui en récupère le montant sur 3 mois,

par retenue sur le salaire du travailleur attributaire. Dès le versement de l'avance

par UTEXI, le salarié peut occuper le logement loué ; il ne naie son uremier loyer

à la SOGEFTIIA qu' a:orès 3 mois révolus d' occur>ation du logement, la société im­

mobilière faisant ainsi une reyrise !:Tatuite d'un mois de loyer à l' occll1?ant. Le

paiement des loyers l)eut être effectué à l'antenne de gestion de Dimbokro, soit par

l'attributaire, soit par UIEXI qui en 'Prélève mensuellement le montant sur le

salaire, étant entendu que ce montmlt nc reut déryasser 2S % du salaire rnensœl de

base. Conne chaque travailleur a un cOOlpte de demandeur où sont rentionnées les

diverses avances sollicitées (prêts scolaires, avances de quinzaine), les

demandes d'attribution sont toutes examinées préalablerent rar UTEXI, afin d'éviter

les retards, cessations de uaiement de loyer et les urocédures d'exploitation

consécutives. Le nroblèJoo des 2 mois d'avance de loyer étant réglé, il reste à

souscrire les abonnements SODECI et BECI et surtout à uayer les avances sur con­

s~~tion d'eau et d'électricité DOur lesquelles l'entrenrise n'intervient en orincire...!. -

pas, et qui const i tUGnt un handicap d'autant nlus important pour la SOGEFIHA que

les ~ropriétaires prooosant des lorements à louer en ville ne réclament aucune

avance sur consorrmation et sont souvent :,>rêts à tous les f.1archandapes relatifs au

montant de l'avance sur le loyer.

(1) à l'origine, l'avance comprenait une caution de 18 000 F CFA et le montant de2 mois de loyer (les loyers bloqués depuis 1977 sont échelonnés selon le typeàe logement, de 7900 F CFA à 16 415 F CFA par mois).

Page 97: L'USINE ET LA VILLE II

973.1.2. Les statuts de résidence

0Ue les sociétés immobilières publiques soient intervenues ou non et

~ue les entreprises industrielles aident, inéealement et diversement, leurs

salariés, le phénomène rrajeur est que les travailleurs du textile occupent en

majorité un habitat locatif.

Tableau n° 51: Statut d'habitant des salariés encuêtés

i 1 1 1! Locataires ! Pronriétaires ! I-::éberp;és! r !! 1

Agboville ! 85,6 % 13,0 % 1,4 %

Bouaké!

60,0 % 32,0 % 8,0 t!

Dimbokro!

91,9 % 4,8 % 3,3 ~)!

Dans l'enqœte, ont été identifiés corrune l'locataires" ceux qui payent

régulièrement un loyer à 1.ID rropriétaire (résident ou non), même si ce dernier

appartient à la uarenté proche ou collatérale du résident (1). Les hébergés

(nanni lesquels on a rangé les fenuœs ouvrières ERG dont le loyer est Dayé soit par

l'ancien mari soit par un amant) ne 1?aient aucun loyer, c'est à dire auame sorrme

pour la sÎITI!'Jle occupation des lieux, J!lais participent le ,?lus souvent aux dé!:'Cl1ses

comnunautaires courantes (eau, électricité), que ce soit dans 1 'habitat de

tYJ=e villa ou dans 1 'habitat de t~ cour corrmune. Ont été considérés cor.Yœ

''propriétaires:' ceux c:ui se sont déclarés CCll11I1e tels, et n'ont pas identifié d'au.tres

prQ!lriétaires, même si ce telT.1e peut prêter à confusion. D'une nart, rou nombreux

SCl1t les ''propriétaires'' qui possèdent réellement un titre foncier inF.atriculé, le

processus de concession étant rarement conduit à son terme nar les attributaires

légaux de lots (attribution en concession t)rovisoire, constat de mise en valeur

attribution en concession définitive, puis irlmatriculation au nom de l'occupant)

il s'ar.it donc, en fait, de pr0!lriétaires d'un droit d'usaee, lequel reste donc à

convertir en véritable l'pronriété". D'autre T'lart, le statut d'habitant fait référence

(1) La régularité et la nature du versement - en argent - constituent des critèresobjectifs relevant du statut de locataire, même si par ailleurs dans quelquesrares cas, on peut interprêter le versement mensuel en terme de contre donet/ou de contre service, à l'intérieur d'un groupe parental, ce qui n'ôterien au rapport monétaire entre celui qui paye et celui qui reçoit.

Page 98: L'USINE ET LA VILLE II

98

au statut juridique du citadin dans son lo?,ement : dans une cour cor.rnWle .familiale

on peut occuper une entrée-coucher ou une chambre-salon sans Dayer de loyer et

sans être mur autant ;f'prorriétaire" de la cour, nais en étant héberp"é ou loeé par

le 'vieux'! ,oncle ou père ,c:ui demeure resnonsable et :oropriétaire de la cour. Rien

n 'cI'l'oêche cependant de s'en déclarer l'!.lro~riétaire;l lors d'une enquête, peut être

pour se valoriser mais surtout ~our réaffirmer en présence d'un interlocuteur

cxtérieur son droit sur le logement octroyé au sein de la cour.

Le PQurcentaze d~ salariés locataires est très fort à Ar.boville et

Dimbokro; beaucoup JTlOins à Bouaké o') 4n % des travailleurs sont 1)rO'priétaires et

hébergés. L'exnlication est à la fois dans l'ori~ine, la urovenance et les lieux

de résidence des salariés :

- c'est à Gonfreville que les origines et les nrovenances sont les plus

ancrées localement: 21,6 %des ouvriers et employés enquêtés (soit 27

sur 125) ne r€sident pas dans la ville rrême, mais dans les i)roches

villages sur les 27 'villareoisll, 22 sont DrO!Jrié-taires d3 leur

t;aouro", 2 sont héber~és, et 3 sont locataires. Panni les 89 habitants

des cours conmn.mes urbaines on COtTt')te 16 nro~riétaires et 8 hébergés

12 propriétaires ont hérité leur cour d'un parent, 4 l'ont acquise

grâce à l'intervention de l'entre~rise.

- A Agboville, le poids relatif des ?ropriétaires s'eX?lique ~ar le

nombre de salariés nés en ville, contrairerr:ent à Dimbokro 0) le ooids

des migrants non actifs de la ville est considérable, où les travailleurs

d'origine villareoise habitent ?Cu les villar.es (dans l'C,chantillon

enquêté, 4 % des salariés résident dans les villa~es nroches de la

ville), où la SOGEFIHA n'a Droposé que des 10peI'lCnts locatifs •

• Si la !:lroportion de proTlriétaires et d'héberr.és varie, dans les 3 villes,

c'est le statut de locataire qui est majoritaire,.Le loyer constitue de ce fait une

déœnse régulière, incontournable, et importante, qui vient au second rang derrière

l'alimentation dans la hiérarchie des nrincipales àéPenses (hors é~uipement des

Jl'énages) effectuées par les salariés en 1984. A ce sujet, il convient de souliRJler

que l'année d'enquête 1984 a été très particulière: les COUDures réryétées dep- •••

courant et les divers proframmes de délestare ont fait rerdre environ 1/3 de leur

production aux usines textiles, dans Wle période 0 ù,d.e surcroît, la mauvaise conj onc­

ture économique affectait le volume des ventes. De ce fait, les réductions d'horaires

et les multiples réorganisations du temns de travail ont ~ravement affecté les re­

venus salariaux, entraînant des compressions sur certaines dérenses, en particulier

Page 99: L'USINE ET LA VILLE II

99

sur 1 '~1abiller:lent, noste qui précède habituellenent le loyer dans les structures

de dépenses. Ainsi, les r&sultats de l'enquête budqet - ccnsOMmation, attribuaient­

ils, toutes tranches de dépense confondues pour les villes autres ryU' Abidjan,

4,94 % au lopement pour 7 ~ 28 % à 1 'habillement. On "Jeut restreindre les achats de

vêtements, les déplaceffients, certaines dénenses courantes, on reut reMettre

en cause les réuartitions de frais de rentrée scolaire au sein des rroupes faJ11iliaux,

mais on œut difficilement es[-érer faire dir.:.inuer les loyers : tout au :Jlus, peut-

on espérer en maintenir le montant après néeociation avec le ?ropriétaire.

Tableau nO 52 Classes de loyer (francs CFA 1984)des salariés des 3 comrylexes

A~boville (1) 30uaké (2) Dirbokro (2)

2 500 - 5 000 8 2 11

5 000 - 10 000 348 41 74

10 000 - 15 000 408 2S 26

15 000 - 20 000 201 2 3

20 000 - 25 000 32 3

25 000 - 30 000 12

+ de 30 000 11 2

TOTAL ! 1 020 75 114!t 12 389,97 10 S33~33 8 535,05

?~yenne des loyers !!

Un constat s' mose : le 'Darc fOGEFIHA de DÏJ11bol~ro, du fait du système

de bloca~e des loyers depuis 1977 et du nombre imoortant de salariés y résidant,

joue tn1 rôle modérateur sur la noyenne l1'f.nérale des loyers versés nar les salari~s

d'UTEXI. Pour la qualité des ér.uipenents ')ronosés (il ne s'arit 'Das de l'adaptation

des lopenents aux structures et aux 1Jratio.ues far:1iliales) ,les loyers ne sont puère

nlus élevés que ceux des cours communes de la ville : un 2 ~ièces- chanbre-salon,

est loué 7 900 F CFA/rois par la SOGEFIl.lA. alors (~ue la moyer:ne des 2 nièces loués

en ville atteint 7 325 F CFA; un 3 "üèces- 2 chanilires-salon économioue est loué

(1) Enquête sociale COTIVO

(2) Enquêtes monogra~hiques

Page 100: L'USINE ET LA VILLE II

100

12 200 F CFNmois (13 800 F CFA en version semi-écOIlOJ!'ic..ue) contre 10 346 F CFA

1)oor tm 3 pièces dans me cour commune. En comoaraison, ls loyers des logements

en cours camnmes de Bouaké et d'Aeboville sont souvent plus élevés que ceux de

la SOGEFlHA à Dimbokro, et on reut !:€nser que l'existence cl 'm ,arc Ïl!I:lobilier

à loyer stable dans cette dernière ville a eu un effet de freina~ sur les aug­

rentations pratiquées par les propriétaires des cours CœI!1lmes (en 1979, d'après

l'enquête budget-consamnation, le Montant du loyer moyen mensuel était plus

élevé, tous habita~.:.J confondus, à Dimbokro - 6 651 F CFA - qu'à Agboville -

5 171 F CFA), lesquels n'ont auam intérêt à perdre des locataires a revenu salarié

sOr et constant bénéficiant en outre de l'aide de leur entreprise. A Agboville, au

contraire, la forte demande en logeIœnts et l'absence de concurrence d'un ,arc

immobilier public locatif rendent largement compte d'un niveau de loyer relevant

de la seule logique spéculative.

Tableau n O 53: Canparaison des loyers des cours conmnmeset des lor:ernents SOGEFlHA

SOGEFIHA Dimbokro

Dirnbokro

Loyers (francs CFA 1984)!,i cours c~lesAj----------------j---------------T---------------0_ r •1 Agboville j ~~uaké. .

2 P. 8 625 8 261 7 352!! Economique 7 900!

3 P. 12 345 11 289 10 346

1i Economique 12 2001jl/2 ~canomique: 13 BOO

4 P. 17 207 16 000 lS 500

1iEconomique : 16 41 51i1/2 économique: 18 ooe

3.1.3. Les types d'habitat des salariés

Le type d'habitat dor:dnant demeure la cour corrmme url>aine, (''habitat

évolutif~ unité classique de résidence dans les villes ivoiriennes.

Page 101: L'USINE ET LA VILLE II

101

Tableau nO 54 T)'Fe d 'habitat des salariés des conplexes textiles

• La cour conmune au sens strict, c'est l'espace central du lot, non

recouvert, dont le sol, généralement c0!JI9lanté en arbres (manguiers en particulier)

peut être cimenté ou non, où sont localisés les équipements utilisés en ccmnun

(puits, douchières, wc) et les cuisines, et sur lequel donnent les entrées

des logements. Ces derniers, (9 à 10 m2 pour 1 pièce, 16 à 20 m2 'OOur 2 'Pièces)

ont été progressivement construits en bandes parallèles aux côtés du lot, carré ou

rectangulaire (400 à 600 m2) selon les fonnes de lotissement, l'aération se

faisant au J!lOyen de fenêtres ouvrant le plus souvent sur l'extérieur du lot. Le

cadre de vie n'est pas, pour la majorité des salariés des coot,!J1exes, différent

de celui de la plupart des citadins. Il l'est un ~u plus ;.our les travailleurs

d'UTEXI résidant à la cité SOGEFIHA : 40,3 %des salariés enquêtés sont dans ce

cas, mais il est difficile de fournir le nombre exact de locataires travaillant

à l'usine, puisque nous n'avons pu avoir accès au fichier infonnatique des loca­

taires, au siège de la SOGEFlf.iA. Sur place, le responsable de l'antenne SOGEFTIiA

dispose d'une liste périmée remontant à 1979, à cette date, on dénombrait 273

attributaires salariés à 1 'lITEXI, occupant surtout des logements de 2 pièces

ou 3 pi~es économiques.

(1) Enquêtes monographiques 1979

Page 102: L'USINE ET LA VILLE II

102

Tableau nO 55 Pépartition C:3S attributaires 2 ~ loaetoontsSOGEFlHA travaillant à UTEXI (1979)

Nombre de logements Attributaires lITEXI

2 pièces éconOOliques 188 144

3 pièces économiques 258 104

3 nièces 1/2 économiques 32 3

4 pièces économiques 84 14

4 pièces 1/2 économiques 24 6

Apparterrents en imneuble 16 2

TOfAL 612 273

Source Antenne SOGEFlHA de Dimbokro

En. 1984, le responsable de l' anteru;e co~lectant les loyers évaluait

à environ 3SJ ïe nombre de résidents t:availlant à l'usi~0, corroborant les

évaluations de Madame AB!~IE, res!J011sable du service social d'UTEXI. {Tn dépouilleJ!X:Jnt

des 641 demandes d'aide parvenues en 1982 et 1983 au service social montre que

30,9 %des demandeurs habita."1t la cité: en rapportant ce % au 1 176 salariés

africains (mars 1984) on obtient 363 résidents SOGEFIiiA. On retiendra l'ordre

de grandeur de 350 (156 loyers sont réglés par l'intennédiaire de l'usine). Con­trairement aux cours cOIIlllllIles construites par les propriétaires privés, les

logerents économiques qui ont été édifiés 'Par tme sociétê ?bidjanaise s'?écialisée

dans la production de prêt à loger en série (SIPOREX, consultant SE1MER) n'offrent

pas. ou peu d'espace central utilisable, ce qui ex!')lique, en partie la récu­

p€ration de l'espace public extérieur sous diverses formes (clôture végétale,

puis rur d'enceinte, avec quelquefois recouvrement). En revanche, les pi~ces y

sont plus grandes (minimum exigé pour un 2 1?ièces : 42 m2) et les principaux

équipements y sont individualisés, les différences entre logements éconoo.i.ques et

serni-économiques étant peu importantes (dans les seconds, les sols sont peints,

on trouve lID. évier et du carrelage dans la cuisine - la!!.uelle de toute façon est

rarement utilisée - et une ampoule électrique dans l'entrée et sur le pas de la

porte). Le déséquilibre entre d'une part le taux de brancheJ!lent en électricité)

d'autre part, le taux de branchement en eau et l'équipement sanitaire caractérise,

Page 103: L'USINE ET LA VILLE II

103

cœrne à ..Ahidjan, les logements des cours cammmes (tableau nO 56 ). Dans ces

dernières, les .taux de branchement en eau ne dé~asse uas 40 Cf, (il s 1a~it de

l'arrivée d'eau courante dans les cours), le plus faible taux €tant atteint à

Bouaké: où l'alimentation en eau provient essentiellement de l'utilisation des

puits. COIll!l€ à Abidjan, le taux de branchement en eau est plus élevé dans les cours

mono-familiales et dans celles où le propriétaire est résident.

Tableau nO 56 Alimentation en eau des 39 cours conm.D1CSenquêtées à Bouaké

- Puits 56

- Puits + porteur d'eau ou revendeur proche 10

- Eau courante + nuits 5

- Fontaine publique 1

En revanche, la plupart des loge~ents sont desservis en électricité et

les taux o'équinement des ménages en biens durables, en particulier la télévision,

contraste avec l'absence ou la mêdiocritê des équipeJ!lents sanitaires (tableau nOS7 ) •

. L'habitat des travailleurs résidant dans les villages proches des

complexes têmoienent, en particulier autour de Bouaké, de transformations im­

portantes survenues dans la nature du bâti, rrocéd::mt soit d'une amélioration de

l 'habitat ancien initiée 1?ar les salariés eux-mêmes, (Erirr:.a1<ouguié près d'Agboville,

Allokoukro près de Bouaké, ~oit d'un changement d'habitat à la faveur d'o~~rations

de lotissements effectuées à proximité des anciens villages, c~e à Konankankro

(Bouaké) : le bâti "amélioré\: (bric,ues de banco, recouvertes par un cré'Pi de

ciment, toit de tôle) ou nouveau (}arpain~ de ciment, tôle) se substitue ainsi

au bâti antérieur (banco branché + toit véf"étal), mais 11 l'exception des lotissements

périphériques de Bouaké, les taux de desserte en électricité et en eau demeurent

faibles.

• Au total, l 'habitat des salariés de l'industrie textile n'est pas le

plus médiocre au sein des bâtis urbains existants (rappelons que 19,4 % des citadins

des villes de l'intérieur résident dans un habitat classé comme sommaire et

spontané dans l'E.B.C. de 1974) JTI..ais, outre les disparités d'équipement soulip.:nées,

la disponibili té en espace logeable y est mesurée, ce qui rend d'autant ?lus

nécessaire l'existence d'une cour comnune suffis3IIB'1ent vaste, et justifie aux yeux

des initiateurs, les diverses formes de récupération de l'espace rublic extérieur

Page 104: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 57 Equi~I!lent des logements et des ménages des salariés de l'industrie textile

! ! 1 ch" ,, 1 , . . .",. !° Eau °Douches \'lC °Electr1c1te °Ma 1ne a, !Ventilateur!Réfrigérateur! Radio !Electrouhone!Telev.°courante (1) inter. inter. (2) ! ! coudre, !Cours communes !

A?boville 36,5 % 13,9 % 7,2 % 93,5 ~ 57,6 % 26,9 % 95,6 % 26,4 % ! 62,4 % 33,2 %!--,

Dimbokro 39,1 ~ 17,4 % 7,3 % 91,3 % 59,4 % 23,2 % 95,7 ~ 30,4 % , 65,2 % 29,0 %~ l)

,-Bouaké 24,7 % 5,6 % 2,2 q, 84,3 % 41,5 % 47,2 % 84,2 tt, 22,5 % 7C,8 % 30,3 ?,O! !

! habitat économique !,i Dinbokro 100,0 % 92,5 % 100,0 %! 100,(.% 72,0 % 48,0 % 92;0 ! 34,0 % 76,0 % 32,0 % !i

1 1 1,

!r 1 !jJfaisons isolées,,villas !

!! Agboville 100,0 % 76,9 % 76,9 q. 1 100,0 " 98,3 % 53,8 ~ 100,0 % 53,8 % 76,9 ~ 38,5 % !Go ô! !

~

!!Bouaké 77,8 % 77,8

,!! % 77,8 % 100,0 % 77,8 % 88,9 % 100,0 % 55,6 % 88,9 % 11, 1 % !,-

Villages ,1

Agbovi1le 7,6 % 7,6 % 84,6 % 15,4 %

Dimbokro 100,0 %

Bouaké 14,8 q. 3,7 % 44,4 % 33,3 % 14,8 % 77,8 % 11,1 % 44,4i) 9ô 25,9 %

(1) pour les cours connnunes, il s ' agit d'eau courante arr!vant dans la cour et non dans le logement

. :(2) y compris les branchements illégaux

Page 105: L'USINE ET LA VILLE II

105

au lot ou aux limites du logement locatif d'Etat. F.n effet, la taille dûs pièces

dans l 'habitat évolutif excède rarement 10m2, ct les cl'ar.bres-salons de 2 et 3nièces constituent les lcgereents-types des fa~illes de salariés.

Tableau nO 58: Distribution du nombre de nièces occupées

Nombre de pièces A~boville Bou'l.1<é Dirrbokro Total

1 7 4 3 14

2 93 28 60 181

3 92 62 51 205

4 15 14 8 37

5 7 2 9

6 1 7 8

7 2 2

8 1

TarAL 208 125 124 457

3.1.4. Taille et comoosition des unités de résidence

• L'exiguïté des logements constitue Wl problème d'autant plus difficile

à résoudre, surtout pour répartir les individus pendant les nuitées, que la tailledes unités de résidence demeure élevée, les f~milles élarpies étant majoritairesquels que soient la ville et le tyne d'habitat.

La répartition des UR enquêtées à l'intérieur des prandes catéroriesretenues est fondée sur les rrêmcs principes que ceux de l' enquête Sfl.~ 1963 réa­lisée à Abidjan.

Page 106: L'USINE ET LA VILLE II

106

Tableau nO 59 Composition et tailles moyennes des ménages dessalariés des 3 complexes textiles

Dirnbokro Bouaké Apboville--------j---:----- --------j---~----- -------------------Types de ménages Taille% ! Ta1lle % i Ta111e

~moyenne "moyenne r.1Oyenne

Célibataires 4,0 1,0 2,4 1,0 0,6 1jvivants seuls

1 Célibataires, en 6,5 3,12 6,5 3,20i groupes1lCas uarticuliers (1) 2,4 6,65!1lFamilles conjugales 32,3 6,25 24,8 6,80 21,3 6,4211lFamilles élargies 57,2 8,25 70,4 8,93 71,6 8,18!!1 'IOTAL 100,0 6,98 100,0 8,16 100,0 7,541

La catégorie des célibataires en grouues rasseF.ble les individus non

rnar1es, ni légalement ni coutumièrement, apparentés ou non, hcmœs ou femrres : le

pourcentage de célibataires, isolés ou non, est relativerent réduit, surtout à

E.~G où la moyenne d'âge des salariés est plus élevée que dans les autres cornolexes •

• Les familles ';conjugales" canprennent, les familles nucléaires clas­

siques (père - mère - enfants) et par extension,compte tenu de'certaines obligations

d'éducation, celles 00 1 où plusieurs neveux ou nièces du cref de famille sont

résidents. Elles incluent également les groupes dont le c~ef de famille a un statut

de célibataire ou de divorcé, mais dont les enfants, ou tme partie d'entre eux,

sont résidents.

Cela vaut surtout pour les ouvrières baoulés de Gonfreville qui gardent

auprès d'elles me partie de leurs enfants (souvent issus de pères différents), qui

ne logent aucun hOl1Jœ à domicile mais gèrent Lm réseau de ~ères et d'amants tout en

conservant leur emploi à l'usine. Dans auctme des 3 villes ce tyçe de famille,

qui représente entre 1/5 et 1/3 des groupements résidentiels, n'est majoritaire. La

condition salariale et la citadinisation n'ont donc pas urovoqué de désagrégation

rapide des structures familiales élargies.

(1) salarié(é) marié(e) conjoint(e) non résident(e)veufs ou veuves avec enfants ou collatéraux.

Page 107: L'USINE ET LA VILLE II

.,

107

• Ces dernières, qui incluent tous les groupements oil vivent des

ascendants, des collatéraux ou des parents indétenninés de l'tm et/ou l'autre des

épœx, der.eurent netteIœnt les plus nanbreuses et le sont encore plus si on y

adjoint les familles avec neveux, comptées dans les groupes "cmjugaux". Leur

taille moyenne (8,18 à 8,93) est responsable des fortes tailles moyennes générales

observées, quel"que soit le type d'habitat.

Tableau nO 60 : Tailles moyennes des UR par type d'habitat et par ville

Types d'habitat Agboville Bouaké Dimbokro

Cours conmmes 7,65 7,93 7,49

Habitat éconanique 6,02

Villas et maisons 9,25 9,25

1Habitat villageois 8,45 8,07 ! 9,80

! !

Ces fortes tailles procèdent en partie de l'importance de la fonction

d'accueil - en particulier pour la scolarisation - assurée par les chefs de

famille: du détail de la canposition des familles élargies, il ressort en effet

que c'est l'association couple-enfants - collatéraux de l'époux qui est majoritaire

dans les trois villes.

La taille des unités de résidence constitue ainsi une donnée majeure,

non seulement pour comprendre la questioo. du logement, mais également pour mesurer les

diffieultés qu'ont les salariés il assurer les obligations du quotidien, aux

premiers rangs desquelles vient l'alimentation.

Page 108: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 61

108

Composition des familles élarries des salariés du textile

Types de faw~lles élargies Agboville Bouak~ Dm.bokro

Chef de famille célibataire 2avec neveux

• Famille élargie avec 79 76 36collatéreaux de l'époux .

• Famille élargie avec 8 2 5collatéreaux de l'épouse

• Famille élargie avec 6 0 6ascendant d'un des époux

• Famille élargie avec parents 4 2indétenninés d'un éIJOux

· Famille élargie avec 52 6 24collatéreaux multinles

roTAI.. 149 88 71

3.2. Vivre dans la ville

Le questionnaire utilisé comprenait, outre le montant du loyer mensuel,

tm regroupement des dépenses en postes p.rincipaux dont ont été exclus les achats

d'équipement des ménages, et les diverses fonnes d'aide extérieure au U.R, régulière

ou irrégulière : il s'agissait en effet de tenter de. mesurer les dépenses

absolument nécessaires à la vie quotidienne des familles ; dépenses aliJrentaires et

d'entretien des familles mais aussi cotisations obligatoires .

• Les dépenses d'eau et d'électricité ont été canptabilisées soit sur

la base des factures SODEe! et BEC!, soit à partir des prix des cuvettes ou bassines

achetées quotidiennement aux revendeurs ,ou des prix de rereplissage des fûts de

stockage. Les dépenses aliJœntaires canprennent (à raison de 30 jours/mois) les achats

lœIlsuels réguliers (sacs de riz de 50 kg ou 100 kg par eXetlple), les achats quoti­

diens destinés il l'approvisionnement des cuisines, en particulier !'OUr l'élabo-

ration des sauces (en général, le chef de famille donne tous les jours tme somne

fixe à son épouse) ; elles cQrn?rennent également l'argent donné aux écoliers pour

se procurer des galettes et des beignets, les dépenses du salarié rour le petit

Page 109: L'USINE ET LA VILLE II

109

déjeuner et le repas de midi lorsque ces derniers ne sont nas pris sur le lieu

de résidence, I:lais sur le parcours menant à l'usine où dans les cantines aménagées

dans l'enceinte des établissements industriels et desservies par des fenmes venues

de l'extérieur pour y vendre des plats cuisinés (1).

Les dé~nses relatives aux travaux parfois effectués par des manoeuvres

(nettoyage et buttage) dans les champs vivriers de certains salariés n'ont pas été

comptées dans le poste alimentation de ces derniers, mais rajoutées artificiellement

il est vrai, au poste "dépenses courantes". Ces dernières incluent les frais de

transport journaliers entre le domicile et l'usine (mélanpe pour les vélomoteurs,

réparations pour les vélos, frais de taxi), l'aliIœntatian courante des cuisines

(bois de chauffe, charbon de bois) ou de la demeure (pétrole pour les lampes), les

produits d'entretien du corps (savon, beurre de karité, huiles diverses), les

médicaments et soins non fournis par les services de santé des usines, et les

produits d'entretien du linge.

Les dépenses d'habillement sont beaucoup ~lus irrégulières: elles sant

effectuées Eénéralement après le paiement des primes et de la gratification de

fin d'aImée, mais l'achat trimestriel d'un corm:>let de pagnes pour l'épouse est

une pratique assez largement répandue ; les tenues scolaires obligatoires ont été

canptabilisées dans ce poste, la Ifrentrée scolaire ll propr~ment dite, comprenant

les fournitures et les divers paiements d'inscription réglés par le salarié dans

la ville, à l'exce~tion de toute aide apportée à l'extérieur et/ou pour certains

travailleurs les frais d' ar-prentissage des dépendants résidant en ville. Dans

le poste cotis~tions,on a comptabilisé les prélèvements obligatoires effectués

sur les salaires pour alimenter les caisses du PDCI et de l'UGrCI ainsi que les

cotisations régulières versées mensuellement ou annuelleffient aux associations

dont les travailleurs sont membres, dans l'usine, dans la ville et au lieu de

naissance, à l'exclusion des versements exceptionnels (funérailled'un salarié ou

d'un Jœrnbre de la famille). En revanche, le poste transport à l'extérieur ccmprend

les voyages dUs à une présence obligatoire lors de funérailles ou de naissances

ainsi que les visites aux parents revêtant un caractère d'oblieation (ou présentées

COJf!œ telles).

(1) l'équipe de jour peut bénéficier, à l'usine UTEXI,des services d'un cuisinierpréparant des plats pour le repas èe midi, dont les prix varient entre 100 F CFA

(riz gras, attiéké poisson) à 150 F CFA (riz sauce).

Page 110: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 62 Principales dé!Jenses annuelles rnoyemes des ouvriers et eJ!l];loyésdes COIlI?lexes textiles (francs CFA 1984)

! 1.. 1 1 , , !Loyer !Eau !Electricité!Alimentation i DépensesiEabillernentiTransport 'Rentrée !Cotisation 1Ul'AL !

! ! ,courantes extr. scolaire ! !,126 400' i 98 057 !

1ERGLocataires 10 614 28 918 414 920 99 248 24 036 34 452 16 914 853 559 ,

non locataires 8 4981 1

! 25 354 428 751 i109 241 95 392 13 025 43 712 14 013 737 986 rLocataires 102 421 28 273 33 186 3S8 347 53 781 61 264 -r175CO ._. 25 770 10 342 690 844 -,

UI'EXI ! !---r-- ---_. ,non locataires 15 930 18 040 375 000 63 000 83 300 , 12 150 18 800 5 790 592 010 !.

Locataires : 148 679! lS 480 2S 800 362 840 57 240 85 424 ;1"8 200 41 100 12 200 767 263.,

arrIVO!

1 t' 1-

91 520 --i -,non oca a1resi 13 BOO 19 200 381 180 6! 560 11 200 38 200 10 400 627 060

!

Page 111: L'USINE ET LA VILLE II

111

• L'achat de produits alimentaires vient au preFier rang de toutes les

dépenses; représentant 47,2 %à 63,3 %de ces dernières, selon les villes et les

statuts de résidence. La principale préoccupation est donc d'assurer la nour-

r.iture quotidienne des unités de résidence, comme pour l'ensemble des familles

de toutes les villes de Côte d'Ivoire où l'alimentation représente 60,67 % du

total des dépenses des ménares (Abidjan e.:.:clu). Cette nourriture provient es­

sentiellement des achats effectués à la fois sur les marchés (o') sont vendus aussi

bien des produits issus des célJ'i'l?agnes voisines (tels les piments et condiJoonts

destinés aux Srn.l:-::S, ou la bc.nane-plantai..11 à Agboville) ou lointaines (nanioc,

igname en particulier) que des produits industriels, COJlT:le les cubes et arêmes

~~ggi, et chez les boutiquiers, voire les magasins où sont achetés les boissons, les

sacs de riz et les produits d'usage courant (huile au fût, sucre en poudrè ou en

morceaux, produits lactés pour les pe'l:its déjeuners).

Les produits alimentaires ccnsorrvnés 1Jar les familles de travailleurs

sont ainsi iSS'lS de multiples circuits de corror..ercialisation entre lesquels il est

difficile d'établir la part de revenu salarial distribué. On . peut cependant

estimer, cOlf!>te tenu des mcdalités d'achat (SOIl':!œ journalière donnée aux épouses)

que les divers marchés, où l'on s'appr":'Jisionne en tuberc.l1es, bananes, poissons

et condiments pour les sauces, ne recueillent pas moins de 2/3 des dénenses. Mais

1 'ap~rovision..Lement des cuisi...."1es ne résulte pas des seuls achats urbains. De

nombreux salariés dis'?Os~nt en effet de cha11ps vivriers situés en lisiêre ou à

proximité des espaces urbai1.isés, et dont la production constitue tm apport souvent

décisif à la ccuverture des besoins al~lrentaires : on en dénombre 63 sur les 125

enquêtés à Bouaké (50,4 %), 51 s'_:r les 124 enquêtés à Dimbokro (41,1 %) et 88 sur les

208 enquêtés à Agboville (42,3 %) dmt 13 ont obtenu des parcelles rizicoles en­

cadrées par la SA1MACI. L'existence de cultures vivrières associées au travail

salarié industriel dépasse l~rf.~~~nt les seuls cas des ouvriers orip'inair~s des

villages proches des usines, qui y résidsnt toujours et y maintiennent tme

activité de production agricole : une fraction importante des migrants a obtenu des

droits d'usage et acquis la possibilité de planter l'ignaJ"'e, le manioc ou la

banane afin de pouvoir approvisionner les tmités de résidence et parfois de com­

mercialiser les su~~lus existants (1~ ~~s sur 63 à Bouaké, 11 cas sur 51 à Diffibokro,

23 sur 88 à Agboville) ; COrnffi~TC;nl;~~ticn qui a été im[.ossible, en 1984 pour les

producteurs d'igname et de manioc de PouaJr..6 et surtout de Dimbokro. Quelles que

soient les interprétations cle cette associallon travail salarié industriel/

Page 112: L'USINE ET LA VILLE II

112

activité agricole (maintien d'une ~artie de l'activité antêrieure pour les ré­

sidents villa~eois, cOlTI!'I(\rnent indis;Jensable) stratéfie d \.!U~entation

du revenu par vente des surplus ou cl 'une partie de la récolte volontairement des­

tinée à la commercialisation) (1), il reste que les dérenses alimentaires pèsent

lourdement sur le budget des salariés.

3.2.3. F.evenu salarial et couverture des besoins

Le CUIID.11 des dépenses d' habitut et d'alimentation montre à quel 1?Qint

il demeure difficile pour beaucou:,? de faire face aux nécessités de la condition

urbaine. Ce cunul1 a été rapporté au revenu annuel des salariés, qui n'est nas si

~isé à calculer, en particulier pour les travailleurs dont la rén:unération est à

base horaire. Les salaires horaires sont détenninés !'Our chaque catégorie pro­

fessionnelle, '?ar un barème officiel, révisable annuellement et applicable dans

toutes les entreprises industrielles, sur la base de 173,33 heures rr~nsuelles (2).

A partir de cette base commune, la rémunération de chaque travailleur varie selon les

politiques salariales menées par les entreprises, la durée effective du travail

et l'appartenance li telle ou telle équipe. Chaque entreprise fixe le taux d' aug­

mentation annuel et dispose de son propre système de prime (primes de rendement,

individuellesou par équipe, primes de responsabilit6 pour les chefs d'équipe,

primes èécad(~~res d'incitation); le fonctionnement des usines impose une rotation

des hoomes alLX postes de travail : équipe de jour (8 H - 12 H - 13 H - 17 H), équipe

de nuit (22 H - 06 H) et équipe de quart (14 H - 22 H et 6 1-: - 14 B) se succèdent,

mais les primes diffèrent et avantagent le travail de nuit et de quart. Par ailleurs,

la production du premier semestre 1984 a été fortement pertubée par les coupures

d'électricité qui ont engendré d'importantes réductions d' horaires : en mars 1984

à l'usine UfEXI, l'équipe de jour travaillait 40 H/semaïne en moyenne et les équipes

de quart environ 42 fi contre 48 P. en temps ordinaire (6 jours x 8 heures + 2 jours

de repos), les heures du samedi étant payées en base nonnale et non plus en heures

supplémentaires ; à Gonfreville seul le service d'entretien penéral tournait à

48 H au début de l'année 1984 : la plupart des horaires hebdomadaires étaient

rarœnés à 40 H, et même à 32 H 1?Qur la confection plate. Les revenus collectés lors

des enquêtes réalisées au premier semestre à Agboville et Dimbokro, en octobre à

Bouaké, ne correspondent donc ras aux revenus salariaux Hnonnaux", 80 % des enquêtés

ayant travaillé 40 à 42 H/semaine au lieu des 48 H habituelles. Dans ces conditions,

(1) cas du mars et du riz pour deux ouvriers Senoufo de Gonfreville

(2) Rappelons que le S~lIG est fixé par décret présidentiel(191,40 F CFA au 1er janvier 1985).

Page 113: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 63: Poids relatif des déœnses alimentation + habitat parrapport au revenu salarial en 1984

! '! ! Agboville ! Dimbokro ! Bouaké i!% du revenu annuel -----------T---~-----ï-----·------!-----------T---~-----------------!---------------~-----T------------!

! Locataires!l t" TOTAL % 'Locataires Il t~· 1üTAL % 'Locataires locata" !Total ~ !! oca aIres ! oca aIres Ires!!

! '! - de 10 1 1 0,8 iI----------i-----..-----r---------r------r-----~---~----_.____--- -!

]10 - 20] 1 1 O,8!-1

]20 30] 1 1 2 1,6 1 1 2 1,6!!]30 -- 40] 2 2 4 1,9 1 1 0,8 5 3 6 6,4!

1 ]40 - 50]

i "]50 - 60 J

!8 10 18 8,7 7 7 5,7 5 15 20 16,0 !,23 6 29 13,9 15 2 17 13,7 10 8 18 14,4

23 "18,4

16 12,8

16 12,8

10

3

5

13

13

11

36 29,0

27 21,8

13 1C,5

4

3

32

24

13

54 26,0

45 21,7

40 19,2

2

4

6

36

!! ]60 - 70] 48I---------.-----...,..----~---~----..-----~---___r----__i_-----T__----

! ]70 - 80] 43,---------.-----,------r-----.-----i-----r--------i-----..;-----;........----1 ]80 - 90]

]90 - 100] 10 10 4,8 14 14 11,3 4 3 7 5,6

]+ de 100 ] 8 3,8 7 7 5,6 13 13 10,4

TOTAL 178 301i20S 100,0 114 10 124 100,0 75 50

1i125 100,0

Page 114: L'USINE ET LA VILLE II

114

le poids des dépenses consacrées à 1'habitat et à l'alimentation est considérable,et les résultats obtenus (tableau n° 63 ) montrt3nt de reLarquables similitudesentre les 3 villes : plus du quart des travailleurs consacrent plus de 80 %deleur salaire à l'habitat et à l'alimentation (27;0 %à Agboville, 28,8 %à

Bouaké, 27,4 %à Dimbokro) ; le total dépassant même le revenu salarial ~ur 3,8 t

des enquêtes à Agboville, 5,6 % à Di.JPbokro et 10,4 % à Bouaké; nlus du tiers deseyn,ployés et ouvriers dépensent entre 50 et 70 % da leur salaire pour payer leloyer, l'eau et l'électricité et les nroduits alimentaires (39,9 %à Agboville,32,8 %à Dimbokro). Pour une uériode 'nornala" de travail, les résultats dutableau seraient sans doute pour les plus forts taux à décaler vers les tauxinférieurs ; mais cela ne modifierait guère los données najeures : me iImnensewajorité de salariés (environ les 2/3) consacre l'essentiel des dépenses (plus de60 %) à l'habitat et à l'alim:mtation ; c~te tenu des autres dépenses nécessairesà la vie domestique (habillement, dé~enses cour2ntes) il devient très difficilede faire face aux obligations sociales (départs pour les ftmérailles en particulier)et à assurer la rentrée scolaire des enfants et/ou des hébergés. Ainsi le totaldes dépenses déclarées dépasse-t-il le revenu salarial annuel pour 49 des 125

enquêtés de Bouaké (39,2 %), 47 de 124 enquêtés de Dimbokro (37,9 %) et 85 des 108

enquêtés d'Agboville (40,8 %), proportions quasi identiques dont la comparaisonnous permet d'avancer que les réponses obtenues ne sont sans doute guère éloignéesde la réalité, sauf à considérer que ce~x qui surestiment volontairement leursdépenses constituent un % identique <L'ms les 3 échantillons enquêtés (1) •

• Pour ceux dont les déœnses excèdent le revenu salarial, caraœ pour laplupart des autres, il faut avoir recours soit au crédit soit aux revenus procuréspar le travail d'autres reJT!bres de l'unité de résidence afin d'assurer les dé:rensesà caractère obligatoire, les dépenses d'équipement, et les frais de rentrée scolaire.L'entreprise industrielle constitue alors un nremier recours. Chaque établissementtextile dispose d'une structure d'aide sociale (tableaun° 64 ) dont les sources definancement sont diverses (à Gonfreville, il existe me ~~tuelle dont le capitalprovient à 95 %de l'entreprise et à 5 %des salariés; à UTEXI, lors du décès d'mtravailleur, de son épouse ou de l'un de ses enfants, chaque salarié cotise 300 F CFA,la somme totale recueillie étant remise à la famille endeuillée), et à laquelle lessalariés font appel en cas de nécessité. Ce sont les problèmes de santé qui sontles mieux résolus par les entreprises : les salariés et leurs familles sont suivis

(1) en règle générale, le recoupement des ré?onses, à taille de ménage et revenuségaux, a permis de constater une grande régularité des SOIDnes avancées pour lanourriture, les dépenses courantes et 1 'habillement.

Page 115: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau n° 64 Principales aides sociales accordées par les établissementsindustriels aw salariés ( F CFA 1984)

ERG UI'EXI OOTIVO

............ln

idem

22 000 par enfant : forfaitsur 8 mOis à taux nul

170 000 pour les catéporiessup€rieures à 7

, Avances â discuter avec leresnonsab1e du persorme1.. ~

idem

Prêt 40 000 sur 5 mois (décès)Prêt 20 000 sur 4 mois (nais-

sance)

Cotisation générale de tous lessalariés (300/tête)en cas dedécès d' tm 'ouvrier, de sonépouse, d '.un enfant

Prêt selon les catégories40 à 100 000, taux nul

Prêt AM-Cadres 100 à 150 000(taux S % )

Prêt ouvriers-employés 3S 000(taux S %)

Scolarité

Décès - Naissances

l­Ii!!!

Prêt PM et Cadres : 80 à100 000

(taux S %)

Prêt ouvriers : 40 à 50 000et employés (taux 5 %)

!! Transport des élèves pour les! écoles nrimaires construites! par ERG-,---------------,.-=---.;.......----------r----------------r-----------.--i1!!!!!!!-------------r----------------;..--------------.-;.-----------! PrA h··· Indemnités phannac. n.. our AM et! et pour osp1ta11sat10Il: ... ,.:l Infinnerie : soins gratuits! 60 à 100 % '~s.,_res oour le salari6 et sa! Santé Dispensaire : soins gratuits ,Centre r-~dico-Social : soins yraj - fa1JÜlle! pour le salarié et i tuits pour le salarié et sa iB d' chat de ~d· t. famille ons a s me lcamen s! y~lli'! Bons dl achats de médicaments jBons d'achats de médicaments! !~pl·ise en charge usine : 20 %)!------------........~;_I---------------r!~--------------l-------------! ! l ,! ! Avances de quinzaine à discuter i

Avances sur salaire! ! !! ! !! ! !! ! !------------ --------------..........:....._------------.:...-_-------_....:....-_--

Page 116: L'USINE ET LA VILLE II

116

régulièreIOOnt et soignés gratuitement èans les disœnsaires ou les centres médico­

sociaux, installés dans l'enceinte des usines et contenant un stock de médiccuœnts.

Lorsqu'il faut acheter ces derniers en pharmacie, un système de bons est utilisé,

l'entreprise réglant directement les pha~ciens et récupérant tout ou partie de

la dépense sur les salaires ultérieurs. Des prêts remboursables sont consentis, en

fonction des catégories, pour la rentrée scolaire, les naissances et décès et les

achats divers d'équipement ménager. De ce point de vue, les ouvriers et employl}s du

textile bénéficient, du fait de leur appartenance au rroode du travail salarié, d'un

recours sans doute fondamental pour eXl')liquer une partie de la couverture de leurs

dépenses ainsi que leur stabilité dans l'emploi. La contre partie de ce recours,

c'est un endettement quasi-penr.anent, avoué lors de discussions, hors questiomaire,

par une bonne moitié des enquêtés. L'aide sociale procurée par les entreprises

constitue sans nul doute un élément décisif -pennettant aux salariés de faire face,

aux i=l coups prévisibles (rentrée scolaire) ou imprévisibles (décès-mladie), mais

en étalant des dépenses engagées en fait sur le revenu salarial (sauf pour les

soins de sa"lté ?rimaires), elle ne règle en rien la question fondamentale du rapport

entre volume des ressources et volume des dé"J€nses. On ne peut canorendre ce

dernier sans insister sur les rentrées monétaires provenant ,outre des fonnes de

solidarité associative du travail,d'autres IOOmbres des unités de résidence, et en

particulier celui des épouses. En effet, ce sont les feJl1'lles de salariés f.tui ont le

plus fort taux d'activité réll1l.IDérée au sein des ménages étudiés.

Tableau nO 65 : Taux d'activité réIlUJI1érée dans les ménages de salariés

Bouaké DiTT'bokro Agboville

Epouses 48,1 % 50,9 % 45,0 %

Pnfants 6,0 % 0,7 % 1, 1 %

Parents hébergés 27,9 % 12,3 % 14,9 %

liébergés non parents 27,3 % 9,0 % 8,1 %

La principale activité est le petit commerce de détail sur les marchés

ou à proximité de l'habitat : 38 femmes d'ouvriers sur 59 Ifactivcs" i=l Dimbokro,

51 sur 86 â Agboville et 38 sur 63 â Bouaké sont ainsi détaillantes de produits

qu'elles n'élaborent général~ent pas (sauf pour 7 marchandes d'attiéké, 10 vende~ses

de palettes ou de beignets et 4 préoaratrices de plats vendus aux portes des usines).

Page 117: L'USINE ET LA VILLE II

117

A Bouaké la seconde activité est la production et la commercialisation de produits

vivriers, le travail 'lhors connnerce'l étant rarement effectué dans des entret>rises

saisies par la comptabilité nationale ou locale (1 fernrre d'ouvrier ERG est

en:ployée à la SITAB, auamo n'est salariée du secteur tertiaire).

Conme à Agboville et à Dimbokro, les érouses de salariés qui ne font ni

du canmerce, ni de l'aV'iculture sont soit "install€3s" dans un établissement

artisanal (9 à Dirnbokro, 5 à rouaké, 21 à Agboville) soit en aryprentissape auprès

d'un artisan avec lequel existent souvent des relations parentales (45 %des ar­

tisans accueillant des ay>prentis épouses d'ouvriers sont des parents de l'ouvrier).

Cela ne saurait toutefois être très significatif puisqu 1à peine un quart des

épouses en activité travaillent ou a~prennent dans l'artisanat et qu'au total,

elles ne représentent que 12 % de l'ensemble des fenmes d'ouvriers. Par ailleurs,

ce sont toojours les mêmes activités qui sont citées: couturières (48) ma~uis­

restauration (5). Si les parents hébergés et les hébergés non oarents sont surtout

des élèves, plus du quart d'entre eux travaillent à Bouaké (41 % sont apprentis

dans l'artisanat) la taille de la ville et le marcllé de l'e~loi constituant sans

doute des fact~urs plus favorables qu'à Agboville et Dimbokro pour l'insertion

dans le monde du travail urbain. f:JéU1S entrer dans le détail des différents types

de circulation des gains monétaires au sein des ménages, a.ui sont 1.11us cO!'Tlplexes

que le simple "chacun pour soi", il est indispensable de prendre en cOlT!pte le

revenu et l'activité des épouses et des parents résidants pour cornnrendre la vie

quotidieme des familles d'ouvriers : ainsi un 1?arent ou un hébergé ap-prenti chez

un menuisier ne rapportent peut être pas d'argent, w..ais le fait d'être nourri en

partie par l'artisan est un élérœnt non négligeable d'allégement des charges de

nourriture pesant sur le salarié du textile.

C'est donc bien dans les différentes fonœs d'articulation entre les

ménages de travailleurs, la consonnnation consécutive à la distribution du revenu

salarial et le recours nécessaire à un marché du travail autre que celui des

entreprises textiles qu'il convient de rechercher les éléments éventuels de

dynamisation. des activités économiques urbaines.

Page 118: L'USINE ET LA VILLE II

III - LA PROOOCTION lE RIQ-i~SSES

À L'EXTÉRIEUR lE· L'USn·E

118

Page 119: L'USINE ET LA VILLE II

119

A Agboville et Dnnbokro, la population occupée dans les différentes bran­

ches de l'artisanat et du commerce est trois fcis plus nombreuse que celle des

ouvriers d'industrie d'une part, et celle des employés (fonctionnaires ou non) des

adPlinistrations, d'autre part. D'après nos estimations, les ra:noorts entre emplois

artisanaux et commerciaux et emplois industriels et administratifs sont les mêmes

'POur Bouaké : 15 928 "occupés" dans l'artisanat et le corrmerce sédentaires (non

compris les activités de rue, les métiers du bâtiment, le commerce occasionnel sur

les marchés, ..• ) pour 5 336 emplois dans les principales entre1?rises industrielles

et 5 378 fonctionnaires (recensement national des fonctionnaires de 1985).

De pri.Ire abord, il semble donc que ce soit l'artisanat et le petit com­

merce qui fassent vivre la majorité de la -population citadine. Ce sentiment mérite

d'être vérifié; c'est pourquoi il est i.mportant d'ébaucher une analyse des princi­

pales ~randeurs économiques : chiffre d'affaires, revenu, investissements, charges

salariales et fiscales, etc••• , qui permettent d'apprécier - au moins approx:iJnat i­

vement - la contribution réelle de ces activités à la nroduction de la richesse

économique.

~me si cette analyse ne peut nous fournir me mesure prec1se de la part

des revenus salariaux industriels dépensés dans les différentes branches d' activités

artisanales et commerciales (1), elle nous donnera au moins quelques indications

sur les investissements productifs financés à partir de ces revenus salariaux.

L'étude économique de la production et des échanges a été effectuée à

partir d'échantillons de 115 artisans et corrsnerçants à Ap,boville (février 1984) et

à Dirnbokro (mars 1984) et de 185 à Bouaké (octobre 1984). La composition des ~chan­

tillons par ville et leur découpaee en grands groupes d' activités sont précisésen annexe nO 5.

(1) Nous avons vu que les seuls effets des usines - notamment à Agboville et àDimbokro - sur le dynamisme économique des villes se résumaient au versementd'une masse salariale conséquente. Pour déterminer la mesure exacte de la partdes salaires dépensés dans l'artisanat et le petit commerce,il faudrait mettreen place une enquête de type "budget-consommation" très fine sur l'ensembledes ouvriers des usines.

Page 120: L'USINE ET LA VILLE II

120

Nous avons essayé de constituer des échantillons qui incluent une large

gamœ des activités recensées. Néanmoins, les échantilloo.s n'ont pas été tirés

aléatoirement et les activités ne sont pas toujours représentées proportionnelle­

ment à leur i.JIn?ortance numérique dans les villes. De fait, d6libéréJrent nous

n'avons pas ~rivilégié le critère de Pep~4sentativit4 statistique mais, dans le

but d'optimiser l'usage du temps et des moyens matériels dont nous disposions,

nous avons préféré prendre la qual.it~ des r4ponBes CC'f'fJOO cont;rainte principale

(voir Tore 1, P 94-95). Nous arrêtions rapiderent l'enquête aussitôt qu'il

semblait évident qu 'm artisan ou lD1 comœrçant se JTIOl'ltrait peu réce!'tif à notre

démarc.he et n'était pas disposé à nous livrer des renseirnements fiables ou, du

moins, plausibles et cohérents en a'lJ1)arence. Ainsi, lD1 enquêteur qui avait pour

mission d' inveriewer ml wlcanisateur dans tel quartier se rabattait-il sur lD1

boutiquier ou un menuisier s'il estimait que la prise de contact avec le prewier

avait été de médiocre qualit6. Et ce, mêre si les boutiquiers et les renuisiers

étaient déjà mieux représentés que les vulcanisateurs dans l'échantillon.

Dans leur conception, nos questionnaires étaient ouverts ; les enquêtes

avaient la fonœ d'entretiens semi-directifs.

Les 415 monographies détaillées représentent ulle masse d'infonnatiœ

foissonnante mais d'une exploitation délicate. Toute approche elobale est par

nature réductrice ; elle gOIrnle l'essentiel des singularités qui rendent compte à

la fois de la complexité des itinéraires individuels et des rapports sociaux.

Toutefois, il n'était pas lJOssible de présenter les enquêtes \IDe par une ; c'est

pourquoi il a été décidé de résoudre le difficile problèlœ de la production des

données en utilisant les ressources de l' infonnatique. Les enquêtes ont donc été

codées aprês que 138 variables à exploiter aient été définies. Le traitement des

données a été confié à la Direction de la Statistique (1). FIl guise de traitement

il s ' agissait essentiellement de presenter les données de façon claire et synthé­

tique :puisque le logiciel ARIEL a des capacités extrêrernent limitées en matiêre

d'analyses factorielles.

(1) Ministère de l~Econom1e et des Finances. Saisie par la Sous-Direction del'Informatique et programmation du traitement en fonction de notre demandepar la Sous-Direction des Statistiques Générales. Traitement à l'Officecentrale de la Mécanographie sur logiciel ARIEL.

Page 121: L'USINE ET LA VILLE II

121

Pour avoir me -P0t'lulation suffisarmnent importante d 'me part et pour

minimiser les coûts de traitement d'autre part, les questionnaires sur les trois

villes ont été traités conjointement • .Au l?réalable nous avions tout de même pris

garde de vérifier que des particularisJOOs régionaux très marqués ne rendraient

pas inepte l'interprétation des données regroupées. Notre expérience du Hterrain'l

et une relecture rapide de l'ensewble des questionnaires nous autorisaient à

croire que l'organisation (1) des activités éCOIlQIlliques n'était pas fondamen­

talement différente d'une ville à l'autre.

(1) L1organisation, mais, il est vrai, pas toujours le dynamisme économique detelle ou telle activité considérée individuellement.

Page 122: L'USINE ET LA VILLE II

122

1. CE OLlE LE TRAVAIL RAPPORTE,

1. 1. les résultats l'énéraux,.

(h se référera à l'annexe nO 6 ')Our cOIIDaître les d1iffres d'affaires

et les revenus nets de chaame des 66 activités étudiées. On notera l'extrême

dispersion de leur valeur moyenne selon le type d'activité. ~1alheureusement ce

tableau n'indique pas la dispersion à l'intérieur mêre d't.me activité. Par

eXeJ!1ple, le revenu net moyen des menuisiers enquêtés est de 66 500 F CFA mensuel

alors aue l'un d'entre eux a tm revenu net néj7atif de - 24 000 F CFA.. ~

Toutes activités confondues, il apparait dans le tableau nO 66 que

la progression des niveaux de revenus nets est narallèle à celle des niveaux de

chiffres d'affaires. Bien ctue confinr~ par les analyses de corresr)ondances

rultiples qui suivront, ce constat est surprenant. Il peut laisser croire que la

marpe bC~éficiaire est la ~ême quelle que soit l'activité exercée. Ceci est

évidemment faux : pour dégaeer un revenu net mensuel d'environ 50 000 F CFA

(voir annexe n O 6), les tailleurs réalisent tn1 chiffre d'affaires rœnsuel

inférieur à 70 000 F CFA alors que celui des revendeurs. de fûts et bidons de

récuy.Jération est :glus de trois fois s~rieur. Cependant, au niveau ~lobal, le

croisement du revenu net et du chiffre d'affaires masc;.ue ces disparités, :r!arce

que tous les erands t~s d'activités (commerce, réparation, services ~rsonnels)

sont représentés dans chaaue classe de chiffre d'affaires et de revenu dans des

proportions 1?3-s trop dissemblables (voir figures. nO 7 et nO 8).

Au niveau de l'échantillon dans son ensemble, la classe médiane est

[30 000 - 40 000] en ce qui concerne les revenus nets et la classe ]100 000 ­

200 000] poor les chiffres d'affaires (tableau n O 66). 20 % des artisans et des

corrmerçants interrogés ont un revenu net mensuel inférieur à 20 000 F CFA et

seulement 44 %d'entre eux p,agnent ::,lus de 40 000 F CFA nar mois. Il sont

30 % à réaliser un chiffre d'affaires mensuel supérieur à 200 000 F CFA.

Page 123: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 66 Continl!ence silJTOle : chiffres d'affaires - revenus nets r.lensuels. Ed13Iltillon

d'artisans et de corn,erçants, A~boville, Dimbokro et Bouaké - 1084 -

21

1

4

3

1

R ,0

! !! ! ! , ! , , , " !'O~R <' la !10 .:R:::::20 !20<R <30 !]).- R<40'40-:R:: 50 '50<':"~' 75 '75<':R<100nOO<R' 200! 200 ::R' IND TOTAL!,- -! -, -! - -! - -, -! 1 ,

, ,! , '" !! 31 15! 11 5! ! T 86 -,, 21 ,! ,! !r 0 '16 14 -,- 13 2 r r'---!-'03---!, 31 18" !!"--- - ,----, .'- ,-, ,-----,! 4 13 26' 17 . 9 '12 9 7' . . 97 ., !!""'!---' , ',' '---T' _.", .! 8 l 1" 13 2' l' . ~3 .,1 4 1! 6, ,,'>,. , , ,"~'. !, r r r---

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5 . 2' • 10 .! , ! , !

------------.'----' '-----1" ,! 2 1 l' l' 3' g'! , ! ! , !---"-------------- ---- ----,----,----1"----,

--- 39 54 40! 34 . 10 . 3 . d15 .34 80! 63 S4 . ,!! ,.,

Classe derevenu

Oliffre netd'affaires

0< CA :; 50

50;;" CA " 100

100-:: CA :5- 200

200::: CA :::; 300

300< CA :.::: 400

400< CA :S 500

500< CA :.S 1000

CA> 1000

IND.

TOTAL

....NlN

Page 124: L'USINE ET LA VILLE II

I~

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-'-,H-:+--;+-,r;-r"TT'C'T""7'r-""T..........CA

,- j l , j'" _ t 1

Tailleurs

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Menui::)iers

i r l'·lw'"JIc.:I"

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".' ".

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+--I-;,I~I-.r,': ....I>ry.m+r+-r........~CAli l' 'J " _ .

Autres productions

B~l.lnets-oolssons locales

J-'r~qucncc

Préquence

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Services

J-'réqucllcl:

10

Boutiques

Fréquence

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t-- 1

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20

1

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:· ••·I·.. I••:~·>··

R"par.\t ion RIHit dur.al1 on Autrt!f1 c.:UIIDnt'rCCs

0 0 .:: CA ~

1 ~O < CA :;.2 100 ...: CA oS3 200 ...: CA -::

FIr.lllU:: N° 7 : Chi Ure~ cl ' .. ffllircb par aclÎ vi t<;w regroup~e&

~O L, 3DO <CAS: 400100 5 400 <CA< ~OO

200 lJ ~UO < CA.: 1000300 7 CA ;;- lUOO (CA l'xprln,~ <",10UO J' .Ct'A)

Page 125: L'USINE ET LA VILLE II

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JO

R~raratlon Restauration beignets-loissons locales

1-

1

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Il III " ~ L

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Fréquencl.,j

Haut iqUl'S

III

Fréquence

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Fréqu<:'nce

~'IGlIHë N° U

5 40 < R < 506 50 <R ~ 757 75 < R ~ 1008 100 <R -:: 200'J 1< <'u·u (F< "Xl'riUI~ "10 Jullll F.('FA)

Page 126: L'USINE ET LA VILLE II

126

A Wl niveau plus fin, celui des activités regroupées (figures n° 7 et

nO 8), il s'avère que la médiane est la même que ce!le de l'échantillon pour

- les "menuisiers", la "restauration" et les "autres connnerces" en ce

qui concerne le chiffre d'affaires

- les 'menuisiers", la "restauration" et les "services" en ce qui

concerne le revenu net.

Les chiffres d'affaires médians des activités regroupées qui sont

inférieurs aU chiffre d'affaires médian de l'échantillon dans son entier sont

ceux des "tailleurs", des "autres productions", de la "répartition", des

"beignets-boissons locales" et des "services" ; ils sont tous contenus dans la

classe J50 000 - 100 000]. Par contre la classe de chiffre d'affaires médiane

des IIboutiques" (] 200 000 - 300 000]) est supérieure à la médiane "globale".

Les revenus nets médians des "autres productions", des "autres

commerces" et des "beignets-boissons locales" sont inférieurs au revenu médian

"global" (celui de l'échantillon global). Les deux premiers se trouvent dans

la clas?e ]2U 000 - 30 000] et le troisième dans la classe ]10 000 - 20 000].

le revenu net médian des "tailleurs" et de la "réparation", tous deux dans

la classe ]40 000 - 50 000] et celui des ''boutiques'', dans la classe

]50 000 - 75 000] sont supérieurs au revenu médian "global".

Figure nO y Position des médianes des classes de revenus nets et des chiffres

d'affaires mensuels pour les activités regroupées.

MenuisiersAutres product. Restauration

Beignets Bois.loc. l\utres Corn. Services

l l 110 20 30 t 40

TailleursRéparation

l50 _

Boutiques

lREVENUS

(

NETS75(xl000 F CFA)

CHIFFRES300200100

f1EDIANEENSE~1RLE POPULATION ENO;UETEE

!50

1TailleursAutres prod.RéparationBoiss.Beign.Services

lMenuisiersRestaurationAutres corn.

lBoutiques

D'AFFAIRES

(xl000 F CFA)

Page 127: L'USINE ET LA VILLE II

127

Cette analyse des chiffres d'affaires et des revenus nets médians des sous

échantillons constitués par les activit~s re~ouœes p'et en relief ce ('.ue nous sur-­

gérions 'Plus haut : les l'!1arres bénéficiaires sont d.ifférentes selon le tyr.:e d'activité.

Pour les tailleurs l'§cart entre le chiffre d'affaires et le revenu net est faible:

classe ~diane ]40 000 - 50 0001 nour le revenu et ]50 000 - 100 000] nour le chiffre

d'affaires. Par contre il est important nour les boutiques, les "autres c~ercesli et

la nroduction de bei~ets et boissons locales : classes Médianes de revenu et de

chiffre d'affaires) resnective~nt nour chacune de ces activités: ]50 000 - 75 000]

et ]200 000 - 300 000] : ]20 000 - 30 000) et ]100 000 - 200 000) ; ]10 000 - 20 000]

et ] 50 000 - 100 000].

Pour un même groupe d' activités, la confi2Uration des histo~ramrres(firures

nO 7 et 8) confinœ éealel".ent l'extrême dispersion des individus entre les dif­

férentes classes de revenu et, dans une moindre mesure, entre les différentes

classes de chiffre d'affaires. Lorsqul' il n' y a pas de similitude de fonne entre

l'histogramme donnant la répartition des enqu~tés par classes de chiffre d'affaires

et celui donnant la répartition nar classes de revenu, cela s'explique essentielle­

ment par la structure de l'emploi au sein du groupe d'activités. C'est le cas des

tailleurs par exemple, qui sont concentrés sur trois classes de chiffre d'affaires

seulement mais qui sont réDartis sur huit classes de revenu net._ L

1.2. Quelques cOJ!Il)araisons entre villes

La. comparaison entre villes de la structure des revenus et des chiffres

d'affaires par type d'activités fait ressortir o.uelques différences sensibles

(tableaux 67 et 68). Il apparait notamment que les tailleurs enquêtés à 30uaké

ragnent beaucoup moins que ceux enquêtés à Agboville ou à Dirlbokro. A Bouaké la

médiane est la classe ]0 - 50 000] Dour le chiffre d'affaires alors qu'elle est

la classe ]50 000 - 100 000] à Aeboville et Di.mbokro. re même en ce qui ccncerne

le revenu net, la classe IT.édiane est ]10 000 - 20 CaO] à Bouaké et ]50 000 -

100 000] à Agboville et DiMbokro. Une concurrence entre tailleurs beaucoup plus vive

à Bouaké qu'à Agboville et à Dîmbokro explique cet écart entre les pains. Nous

avons vu (cf supra I§ 1.2., P 27 ) que le rawort 'nombre de tailleurs/population"

est sensiblement plus élevé à Bouaké Que dans les 8utres villes.

Page 128: L'USINE ET LA VILLE II

128

A l'inverse J les boutiquiers rencontrés à Bouaké semblent avoir un

niveau de revenu et de chiffre d'affaires deux fois plus €levé. en moyenne

que leurs homologues d'Apboville et surtout de Dimbokro.

Pour la réparation, c'est Agboville qui se détache et, pour la menuiserie­

ébénisterie et les services, ce sont les artisans de Dirnbokro qui serrblent avoir

le plus de réussite par rapport aux autres villes. Il est vrai que ~ro~rtionnelle­

ment à la population, les menuisiers sont I!lOins nombreux (de 39 J 4 %) à Dirnbokro

qu'à AEbovi1le, mais entre Dimbokro et Bouaké la différence est minima. La plus

faible performance des menuisiers-ébénistes bouakois doit donc trouver une

explication ailleurs que dans le rapl)ort du nombre de renuisiers à la 1?Opulation

de la ville.

Page 129: L'USINE ET LA VILLE II

! !! !!Boutiques ! Services !Restaurae-Bar ! Réparation ~ienuisiers! Tailleurs

: ! ' , !

:; ~ i ~ : ~ S: ~ 2l ~ 1 i:'l: ~: ~ § ê 1 8 ~ 1: 2l Villes ;!l ~! ~! ~ ! ~ g ~ <= ~! ~! ~ ~ ~ ~ 2:: gj <=! g !:!~! H! i::S!.H ~ CS ~ Éti! ~!~ @! Sd H @ r.:s H!~ !,0,1::, es, c: es c ,es,t""' ,0 1:: es 1:: 1 1

· • . h1 . • h1 ,Tl.. tn . h1 tn Cl d'· , '" '" ,asses e 1· i ; i i i i i i chiffres d'affaire:;· ... ... .

50 <. CA < 100

. 100 < CA < 200

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1;; ;i ~ i ..... i Vl i i j i N i ~ i·~ i i.....; i ..... i i i i.. .. .. .. . .. . . .. .. .. .. .. .. .. . ..

. 200 < CA < 300

300 < CA < 400

400 < CA < 500

: 500 -< CA < 1000, 1 l , , l , , l , , 1 ri' 1 1 1.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . .. .. .. .. .. ..." ..... , ,N,· .. .. .. .., l , 1 1 1 l , r 1 1 1 l , 1 l , 1.. .. .. . .. .. .. .. .. .. . .. . .. .. .. .., , 1.....' , , , 1.....' , 1 -I:l-, , , , ,.....,.. .. .. .. . .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . .. .

CA> 1000

IND., 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 r t l , 1

i ~i ooi ~i Vli ",i:::;1 ~i ~i~1 ~i~ i~ i ai --.lia i~ 1\0 i= i! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !

TarAI..

Tableau nO 67 : Comparaison. entre Agboville, Dimbokro et Bouaké des structuresde chiffres d'g,ffaires mensuels des artisans et des conmerçants

.....N\0

Page 130: L'USINE ET LA VILLE II

! !l~ " Il Il

Bout · ·1 ., Se· .,., P.es tauration - ·'·1 né . ., ., ... .. l' T ·11 ,1ques . . rv1Ces . . B .. N t:'arat10n . . l-fienulS 1ers . a1 eurS .! !! ar ! ! ! ! " 1

Tableau n O 68 Comoaraison entre Agboville, Dir.Jbokro et Bouaké des structuresde revenus nets mensuels des artisans et des cor.IIlerçants.

.....C".Io

Page 131: L'USINE ET LA VILLE II

131

1.3. En ce qui concerne les gains, vas de conflit de !Ténération

D'a:,>rès le tableau n° 69, les perfcnnances économiques des enquêtés sont

relativement indé:œndantes de leur âpe. L'expérience des lIIanciens;l ne se traduit

donc '!'Jas par des û'liffres d'affaires et des revenus nets plus élevés q,ue ceux des

jeunes ; ... à r.:oins q,u 'elle soit c01JIgensée nar un niveau de fomation nlus

élevé chez les jeunes... ? L'échantillon est constitué de 42 % d'individus âfés

de moins de 30 ans, de 47 % qui ont entre 30 et 44 ans et de 11 % qui ont 45 ans

et plus. Al' intérieur de ces f!Tands prOlMeS d'âge les structures de pains ne sont

pas nettement différentes.

Groupe des moins de 30 ans : 75 % réalisent un chiffre d'affaires rœnsuel' inférieur

ou é~al à 200 000 F CFA et 60 %dép'agent un revenu net rensuel inférieur ou égal

à 40 000 P CFA.

Groupe des 30-44 ans pour 69 %CA < 200 000 F CFA nar ~ois et nour 56 %

RN < 40 000 F CFA.

Grouoe des 45 ans et plus pour 61 % CA < 200 000 F CFA et T'our 52 %

RN :: 40 000 F CFA/

UnE: analyse des correspondances nn.I1ti,?les entre chiffres d'affaires,

revenus nets, activités re~roupées et ancienneté de l'installation aurait dûcorrlGter l'ét'..!de de l'incidence de l'â~e sur les œrsnectives de ~ain5. Loaiquenent,

l'ancienneté m~yenne de l'installation doit croître avec l'â~e des artisans et des

conmerçants et nous voulions vérifier si le fait de s'être installé depuis

lonptemps était un avantage - meilleure /Crcz?tion de la demande locale, fidéli­

sation d'une clientèle... - se traduisant par un niveau de chiffre d'affaires et

de revenu net supérieur à celui des débutants. Au vu de la fipure n O 10 on est

tenté de conclure à une relative indifférence du chiffre d'affaires et du revenu

net par rapnort à l'ancienneté de l'installation: les ~ints matérialisant

l'ancienneté sont regrolllJés et ne sont pas ordonnés COI!"lOO peuvent l'être ceux

représentant les différents niveaux de chiffres d'affaires et de revenus nets.

Page 132: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 69 Rénartition des classes de chiffres d'affaires et de revenus nets selonl'a!!e des artisans et des commerçants cl'A~ovi1le, de Dirnbokro et Bouaké - 1984.

NIVFAUX DE ŒUFFRES D'AFFAIRES NIVPAUX DE REVENU NET

"'1

oTAL

6S

• 34

11

8

415

0 0 00 0 00 Lr\ .:t"

VI VI VI

CS « 5u,.. V \/J

oo""

ooN

0 00 Lr\ Ar-

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5 « Su.. \1

0 0LI'\

o o""

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Lr\...... oo

2

.....(,J'lN

Page 133: L'USINE ET LA VILLE II

IJ1· ux i l:mf°racteur(~, 2 ';)

CORRESPa,IDAJ:CES ~ULTIPLE~

P.cVCIIII nct - Chiffre ù'i1ffaircs - '\ctivjt(-s TL-rro'lj"K-t'S - AIll"ÏC'llnC'té ùC' )'installatit.:•

• R9

Premier

• SER\'lCES

AlïR::S.v\:\Cf> t:f::C 1 •

D .HESUISHRS

6 ANC5 • REPARAT 10:\

~•:~IGSETS-!>01SS0!\S

;::fAO

l'RO[)UCI IO~S / / / / /

R:/. o'o'o'o'o'

/.o'•

AUTRES CO't'tERCES '"'" TAILLf.VRS• - ,)..,1 CAl

R.\ --7Asc2 •.~R3~R)

Al'C3 -=-==---0' '.6A:;O.-h.~ CA2

Rb RESIAURAIIOI'

• BOlJTlQUES

(). CA 7" CA6'--q

\\ ,,,,,

\ ,,,\ ,,

\\ ,,

\\

\ CA~

'0-' ,

facteur (~.5 :)

• Rpvenu nt't

RO : R < 0 (l'PT" fic;:c!'elRl (l < F. < 10R2 ;10 <: R < 20R3 :20 < R < 30R4 -30 < R < 40R5 ;40 < R < 50Ru :50 < R < 75R7 :75 < R < 100RB :100 < R ~ 200RY : R ;- ~(l 0

0 Chiffre d'affaires

CAO 0 < CA < 50CAl 50 < CA < 100CM 100 < CA ~ 2(10CA3 : 200 < CA ~ 3COCA4 300 < CA < 1,00CA5 1<00 < CA < 5(10CAu 500 < CA <: 1000CA7 CA ;- 1000

.6 Anci"nn.. tp de l'installation. ActidtP" regroup;:;,,,

~~1 ANC ~ 1 anANC2 1 < ANC < 2A"k.3 2 < />NC <: 3/lNCI< 3 < ANC ~ 5ANC5 5 < ANC < 10~CG />NC> 10-ans

(R pt CA t'xl'ri",,'~ l'n IOC\[' f crA)

Page 134: L'USINE ET LA VILLE II

134

2. L' I~1PORTJlJ'X:E DU CAPITAL

2.1. Les investissements de déDart

Selon le princiœ cl' actualisation énoncé dans le tOIre l (III :')araeraphe

1.2.1., P. 93 à 95) de ce rapport, toutes les valeurs des investissements ont été

calculées en F CFA 1984.

Nous invitons le lecteur à se référer à l'annexe nO 7 rour connaître le

détail de la structure des investissements initiaux pour chacune des activités que

nous avons étudiées.

La fipure nO 11 indique conment se rélJartiss0nt les artisans et les corrmerçants de

chacun des v-ands groupes cl' activités ?far ra:~ort aux différents niveaux d' investis­

sement initial rlobaL Excepté oour les fabricantes d~ bei2!lets, galettes et

boissons locales dont l'investissement de base est toujours inférieur ou égal il

50 000 F CFA, la somme des investissements initiaux varie énormC~nt d'un ~int

d'activité à l'autre à l'intérieur même de chaque prouoe. Nous relativiserons

néanmoins en constatant que pour les tailleurs, la classe d'investisse~ents

]100 000 - 200 000] est une classe modale qui se détache bien des autres classes

elle regroupe à elle seule 40 % des individus. Pour la '~réparaticn.", 60 % des in­

dividus enquêtés sont concentrés dans les deux classes d'investissements initiaux

]50 000 - 100 000] et]100 000 - 200 000] tandis que 46 %des individus appartenant

au rroupe Hautres corrrnerces'; ont investi entre 25 000 et 100 000 F CFA Dour

débuter leur commerce.

L'annexe nO 7 est résumée par le tableau nO 70 q,ui croise les activités

rerroupées avec les différents tynes d'investissements consentis lors de l'ip-s­tallation.

Page 135: L'USINE ET LA VILLE II

012 1~~&18

Autre" produ<.:tiol\s

1i

e--

~

-f-

e- ... ~...

Tl

10

Menuisiers

]3~5678o

1 1 '·'iU"I ... \,'

Fréquence Fréquence Fréquence

r-

I-

le ID

r-

:.: 1-

10

:r­r-.

.:..:. n·1 ~.I

23~567~

1i

R~parAtlon Rest AurAtl on ~"l 'Jnets-boi 5,,011" loc"l~'"

Inves tissements ini tiaux par activitlia regroupéeb

5 200 : 1i :s 5006 500 < li ::; 10007 1000 < li :s 20008 11 > 2000 (li exprlm6 en 1000 F.eFA)

Fré'lUo'n.::e

1:

Fréquence

ID

li

Services

FIGURE N° l 1

Cl dSS •.··s ,J.,,, 11--------------a a :S li ;; la1 la < 11 ..... 2~

2 2~ < 1i ...; 503 50 < 1i :s 100~ 100 < 1i < 200

-r-

n ·:··1++;;0+'IT-;;-HI-:~-f-;-5+"6h7ha+-"'T""".1 i

Boutiques

Fréquence

ID

+-hOi+-.lrl.~2-tt3,t:+~~6+,.l,:~r+- ...-+ 1i

Autres commerces

Page 136: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 70 Les investissements initiaux des artisans et des commerçants d'A~bovilleDimbokro et :9ouaké selon les activités regroupées _ 1984. c.· ,

Entre parenthèses, la valeur moyenne des investissements en milliers F CFA

i 1 i 1 1 ,Activités iEffec~Prop~ét~res: ; Locataires Pas de local ou' Invest. initial Invest.initialjlnvestissement l.t>yenne invest;regroupées tif ,(Inv .1'rl~t1almo)f.(Montant moyen occupation en machines en outils et . initial stock :in:iLal total (::)

s fbns le local) loyer mensuel) gratuite ustensils

Taillwrs 36 4 (110) 30 (5~4 ) 2 32 (127) 36 (31) 0 36 (156)

Menuisiers 27 18 ( 99) 9 (8 i5) 0 6 (2180) 27 (129) 17 (99) 27 (741)

Autres 49 27 (189) 9 (6,9) 13 18 (812) 37 (50) 35 (4-6) 49 (473)productions

Réparation 58 27 (141 ) 26 (7~6) 5 la (241 ) 57 (163) 12 (87) 58 (285)

Restauration- 88 52 (139) 11 (13) 25 17 (371 ) 83 (99) 50 (34) 88 (266)bars

Beignets galet-4 ( 8) a 13 0 17 (12) 16 ( 4) 17 (17)tes, boissons 17

locales!

Services 28 6 (252) 18 (7,3) 4 11 (280) 28 (121 ) 4 (10) ! 28 (286)!

26 (10) 2 14 (208) 6 (142) 36 (445) ! 36 (620)Boutiques 36 8 (317) !!

Autres 76 26 (100) 6 (13,5) 44 1 (223) 18 (16) 74 (289) ! 76 (322)ccmnerces !

._! r--TOTAL 415 172 ! 135 108 109 309 244 ! 415

! ! .....r-:) La n..0l mne de l'investisse~ent initial total se ~·3.pporte à l'ensemble des individus

VIQ\

des c] sses

Page 137: L'USINE ET LA VILLE II

137

26 %des enquêtés n'ont nas eu à investir dans un local. Cette proportion,

évidenunent, est beaucoup ,?lus forte lors'l.u i il s' ap'it d'activités de rue : 76 %

})Our le ~oupe f1beignets-boissons localesf!» 58 % pour le CTTo~ l'autres corrmerces ll

avec, à un niveau plus fin (cf armexe nO 7) 100 % des tahliers mais aussi 57 % des

vendeuses de plats préparés (I1restaurationll) et les cinq cordonniers eno.uêtés

("autres productions").

Globalement, le tiers des enquêtés sont locataires de la boutique ou de

l'atelier dans lequel ils exercent leur activité. rar contre, dans le détail, la

proportion passe à 83 % nour les tailleurs, 72 % pour les boutiques et 64 % !2'Our

les services. Corrme à Katiola, sont locataires ceux cpi sont plus ou moins C~::::::· .:.::"'- ~

de s'installer dans des maisons en dur (donc Ci~ères) au coeur des quartiers !'Our:

- être proches de la clientèle

- gard.~r la mrchandise dans des conditions de sécurité et de salubrité

minimales (boutiques, ••. )

Le montant du loyer peut varier du si.I~le au double selon le type d'activitê :

5 400 F CFA mensuels pour les tailleurs locataires de notre échantillon et 10 000 F CFA

pour les boutiq,uiers locataires; 7 300 F CFA ~ur les IIse:"'Vices li et 13 000 pour la

'restaurationH••• Il est délicat d'en tirer d'autres conclusions que celle-ci : ces

écarts s'e~liquent essentiellement par des différences de surface entre locaux.

Les propriétaires (41 %de l'échantillon) sont surtout des artisans qui

rot construit tn1 hangar ou tn1 sinrole abri avec des planches et des tôles de récunéra­

tian. C'est le cas des deux tiers des menuisiers, de la T:'.ajorité des forgerons

mais aussi des horlogers qui travaillent souvent d~ns des Laraques fennées dont la

surface n'excède euère deux ou trois: m2 et des restauratrices (vendeuses de !,lats de

riz, •.. ) qui prévoient une structure pour mettre leurs clients à l'abri du soleil

ou des intempéries.

Le coût moyen des constructions est relativement faible. Les extrêmes

sont 8 000 F CFA en moyenne DOur quatre fa0ricantes de hei~cts et ~alettes

(~elques tôles l?Osées sur quatre niquets) et 317 000 F CFA nour les huit houtiQllip.rc:

qui sont propriétaires de leur kiosque en bois. Très rares sont les entrepreneurs

que nous avons rencontrés qui ont pu faire l'effort de construire des bâtiments en

narpainp.- pour s'installer. Une exceI'tian notoire : tm. fabricant de glace à Dirnbokro

Page 138: L'USINE ET LA VILLE II

138

qui a fait bâtir un local dont le coût a dé~assé 2,5 millions F CFA. D'ailleurs,

à lui seul il tire sensiblement vers le haut la rroyenne des investissements dans

le local du lIToupe "autres producteurs".

2.1.2. Machines outils et ustensiles stocks._.-.~. ~ • ._.L •• _. _

Seulerr.ent 26 % des enouêtés }1ossèdaient une ou des Machines à la date de

leur installation dans les villes étudiées. Il s' ao:it principalement (1) des

tailleurs (1l'.achines à coudre), des moulins (TI'.achines à décortiquer et à broyer),

des menuisiers o.ui ont investi dans des canbinées multi-opérations, des restaura­

teurs et des boutiouiers qui ont acheté tn1 réfrirérateur ou un conr;élateur.

Assez logiquement les investissements en outils et ustensiles divers sont

indispensables ~)Qur les artisans. Par contre, ils ne concernent nas ou peu les

cormerçants : seulement ceux qui ont une balance, tme l)ompe à huile alimentaire ou

des récbJients destinés à la rresure ou au stockare des marchandises.

La constitution de stocks de départ est une nécessité fOur les commerçants

alors que les artisans ont plutôt tendance à acheter les matières premières ou les

pièces dont ils ont besoin au fur et à mesure des com.andcs de leur clientèle.

Les tailleurs n'ont pas ou œu de stocks car ils ne travaillent que sur

les tissus apportés par les clients. Dans la liréraration", seulement 21 %ont

débuté avec un œtit stock de nièces détachées. Les renuisiers étaient 63 % à

s'installer en ayant constitué un stock de bois mais lors de nos enquêtes nous

avons pu constater (lU 'en raison de la crise économiaue ils sont beaucoup Jl'oins

nom~reux à l'entretenir.

La fip.ure nO 12 nositionne les activités en ftnction de l'investissement

initial.

(1) Voir détail annexe nO 7

Page 139: L'USINE ET LA VILLE II

f~ (I 1 Z) ofRUITS ET LEGUMES

Ji(>. CUKIlONN 1ER

~BOISSONS LOCALES

li 1

IIllUT 1QU~:S

• 0 RESTAURANTS~\'\QUISO 0 TAIlLlERS

BARS~.""'","E.,.S",-I...,IS,,-,'...E""·R"'S'--__+- --"' . TISSFKANPS ~FI (27,7 X)--------- " lIi2 ~O CHARBON-BOISIi5 FERRONNIERS

l'lhHOc.;RAI'HESA ':loi. ACUrH'l::URSV -r V OAIlUKlS

FRIGORISTES 0 OVlIlCANISAl'EURS

-ITAII.I.WRS

RI:: l'. RAU LU-TVHURLO('tr~--O LAVElIRS AUTOS

REP.C',CLES 00'?t3 Q;OM.VOu\ILLES

1

l'lreES cn.c~.s

o

T1LlIIŒ N· I~ : An ... lyse Je currespunJances : Investisselllents initiaux - A"livité~

(L "'II.llys" li ,'t'; tsit" av"c l'ensembl" des activit';~ r"l'r';s"nt';es Jans l'';chantillon. l'uur LI"s raisuns Jelisihi lite .i" 1.\ IL)Llro • n'llpp"rlli~s,,"t ici 'lU" celles Junt III fré'luenl'" cst Hup';rieure " 4)

Inv.. stissements initiaux

Iio .. 0 <- Ii ...: lalil 10 < li < 2S)" 2) li ..; 501_

Iil ~o -.: li < 100li:, lùU -.: 1 i -: 2001 i ~ 100 .; li -: ~OOlin 500 ..:: li ~ lOUUli7 : 1000 < Ii < 2000liB Ii > 2000

dl ~xprinll· en Il.iU\J f CfA)

Page 140: L'USINE ET LA VILLE II

140

2.2. Le finance~nt des investissements de départ

Des tablE..?ux nO 71, 72 et 73 il re?sort Cl.ue 42 t des cor:r.erçants et des

artisans qui constituent notre échantillon se sont installés sans disposer d'me

épargne ~réalable. Ils sont 48 %à avoir bénéficié d'un don et seulement 22 %a avoir contracté un emprunt au~rès de personnes ~rivées.

Ce sont principalement les plantations villareoises, l'artisanat et

le œtit commerce qui sont à l'origine du financerr.ent. 57 t des dons ont été

consentis aux enquêtés par des membres de leur famille ou des amis qui sont

agriOllteurs, comnerçants ou artisans. Il en est de reIr.e nour 48 % de ceux c:.ui

ont bénéficié du prêt. ~uant à ceux qui ont utilisé me é~argne personnelle

pour s'installer, 8 %l'ont constituée à nartir de revenus agricoles et 40 %en exer­

çant auuaravant une activité artisanale ou commerciale.

La contribution des revenus salariaux administratifs et industriels

au financement des investissements initiaux reste modeste. 27 % des donateurs et

10 % des prêteurs exercent un enmloi dans l'administration ou une erande entreprise

~ais, ra~portée à l'ensemble de la population enquêtée, la pronortion d'artisans

et de ccrrrnerçants ayant bénéficié d'un don de la part d 'cwloyés de l' administra­

tion ou de l'industrie n'est plus que de 13 %. Elle passe à 2 % DOur ceux qui ont

hfnéficié de prêts.

15 % de ceux oui se sont installés avec leur énarone l'ont constituée en travail-. '-

lant dans une administration ou une grande entre:9rise (rranoeuvres ou employés

subalternes pour la majorité). Ces 15 %d'épar~ants ne représentent que 8 %des

individus constituant l'échantillon 2lobal.

Nous noterons enfin que trois enquêtés seulement ont bénéficié d'un

prêt bancaire.

Page 141: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 71 : Origine des dons fin~mçallt les inve~t issemcnts de départ

des Cllll'lrcrçants ct :lrt isans ,l'i\ghnville, llil1lho"rr> et 110llaké. 19f1·l

OIUC;[1\l: flES l'ONS (I~'\l:STISSDO::-'T I:\ITIAL)

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ou! in<.Iustriclle a!!ric. ielles

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I!·",," il:.' hp:IlII'.'IVl"PS IOIIl"f1:IIIX

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lllne l.h 1j .1Il01l t TeskJÏnca i lleriesiois madriers~,t:· ("OIl"tJ'llct if)n~1:1 rh'JIl ct bo i s:orheilles·ûls et hi<.Iolls)ivers

1515

3(1

3225

25Z2<\911\111R3

IlCl

11IlIl2

19103717Il56

1·12R31

361'1

111l1.t1921232217.'24

5121

212

15

113

1912281

6

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10385212Cl1521

191~

117

2321

2

.,"425

21

215

1 (8)11 (190,55)!

1 (<\ -1) 11 (226) !1 (110) !

(10,50) !5 (.tR6, 20)!

!

(88)

2 (123)

1 (-109)1 (107)1 (82)

·1 (111,75)!.1 (181) !1 (fiR) !1 (3113) !.' (RCJ,33)

5 (267,40)!3 (107,33)!

19 (17,21)3 C7,Cl7)3 (10,33)1 (43)

6 (166,40)1 (6)2 (437,50)1 (30)

6(432)2 (35. SO)

1 (13)1 ([~n)

2 (5)

2 (31)

(fiS)

(70)(129)( 1'1)

2 (328)(1 105)

1 (22)

110

6 (lR8,83)

11 (110)1 (17)

1 (2l)

2 (.10,50)

4 (533,50)3 (258)8 (102,63)

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Page 142: L'USINE ET LA VILLE II

Ori!:il1C' dl'~: "r<~l S rin:lIlç:ll1t 1l'~; inH'st iss('II1,'nts d,' d,:nal'ls

des artisans et commerçants ù'Agboville, Dimbokro et Bouaké - 1!1~-I

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3(111,67)

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Page 143: L'USINE ET LA VILLE II

Il ;

Tahleau n" 73 Uriginc de l'éparrne finançant les ill\'cs,tissements Je J<:p,ll't ,tes

artisans et commerçants d'Agboville, Dimhokro et Bouaké. 1~lS~

ORIr.I:-'T UE L' EI'ARr.:-'T: (FI:\:\."'Cn,n')'T I~lTI ,\1.)c:

\Il CJ..........l'mploi ,\ct i \"Î té Act Î\'i té.~ ..... 1 r.....~

Pas ;aùministratif actuellc artisanale ou'J .... 1 ,\griculture 1 r Di\'ers ! Inùé'terr.tin'::<3§ ;J'(-J'ar- iou industriel 011 ~('mhlable ; comm. nat .di ff.;'I0--oI .r:U-l 'J !Vlll' ! !"',

Iaraîcher 1 1Ioul ins 5 ~ \(942)abricant glace 1 1(514)isseranJs 5 ~ 2(21,50)ailleurs 36 13 1(160) 21 (119,62)i\'ers coutures 3 1 . 3(122,33)'api<;siers 2 2 (2·17)Iatelassiers 'l. 1 1(3·1'1.)orùonnicrs 5 2 1(12) 1(17) 1( 1:)t'nuis iers 2S 6 2 (LI 0,50) 4 (138) 10(663,10) 2(763,50) 1(677)~nuisiers-tapis, 2 1 1(193)otin-\'annerie 2 1[·\3) 1(:5)cors:': l'ons ~ 2 L(215)'erron. souJeurs 'J 1 1( 114~ 2(906,50) 5(301,40)'ôlicr 1 1(317)ijoutiers 4 3(·\7,_'3)otier 1allip.raphe 1 1(S7)i tri el' -m i 1'0 i t ie l' 1 1( Il (i)

'cintre ct divers 1 1(92)éparation auto B 2 6(662,67)ebohineurs 3 1 1(95) 1PS)éparation cycles Il ~ 1(66) 6 (11 R, 1i)'ulcan i sateurs li 2 2 [127,50) 2(:22)-'p. Ibùio 1V Il 3 2(114) 6( 1~ 1) .:rigoristes fi 1(129) 1(329~) 4 (199,25)forloge rs 11 4 3(75,33) .\(lUO)li\'ers réparat. 2 1 1(9~)I,)staur.kiosques I!l 9 3(91) 3(3080) ~ (1 :"3) :(3·12)~I'I'I i;; III ~ 1(sn) l(lSR·)) 2( S3X) 1(13)'1L1ts préparés 37 25 1(1 Il) 1(·\2) 2(52) i(W,Sb) \(5 )

okis 17 7 2(20,50) 1(28) 1(1 i) '\(S3,iS) ':(20)igncts-galettcs 11 7 3(3~,33) 1 (5)

ars-bu\'cttes 5 3 2[297,50)ois sons locales li 5 1(:2):oi f1ellrs-tresses 1·1 7 6[ 159,8.') 1 (130).1anch isseurs 2 2'hoto!:r;'phes R .\ 1(.13R) 3[192,(7)~'lVeurs-allto :; 1(120 1(lU.l) 1( \ H)'I;lsti fil'at inn 1 1( R'l~)\0111 j'I'I.,s-i>a7.ars 3C> 17 1( 100ll) sr ·13 I,RII) 2(:20,5l1) ~ll (,:"(1 • ~!l) -:abl iers 19 5 2(32,SIl) .'(~19,(\7) !> (3,\) .lpS,':S),l'OS .vivriers 1 1(119)iz 1

~. i~; 1 1(2521)J~lIall.·-rn:1Il i IX; L 2

,:111:"1" "I:lnl:l jn Iltt iék,~ 1:mits léL'llmcs ~

ouchers 1 1(~tl)

'olailles 'J 2 2 (11U) 5 (iB ,1>0)ufs 2 2

lace (',ente) 1 1ièces auto 2 1 1(21[1)ièces cycles 3 1(12!iS) 2(1400)haussures 2 1(198) 1(IiRS)roduits heauté 2 1(Sb)

.ivres j ollrnallx 1~Jio-Jisq-cas5et. 3 2 1(146).une t tes-h i j .mont l'es 2 2

inC:1 i Ilerie .1 1 1(75) 1( 12) 1(2215)Ïois maJriers 5 2 1 (36tlO) 2 (386)L, t.constrllct i on 2 1 1(150)llarhon et hois S 1(9) ,1 (9·1,75):ori>eilles 1ij t ~; l' 1 hi.J'III'. 2 1( znR)

Ji ve rs 1 1(4:;)

lUl",'1. .11 5 17~ 19 :;S 116 SI 1(, .3

Page 144: L'USINE ET LA VILLE II

144

2.3. L'accumulation du capital,

Après avoir constaté que le démarrage d'une activité - quelle qu'en

soit sa nature - exigeait un indéniable effort financier de la part des artisans

et des commerçants, il était intéressant de savoir si cet effort était ,oursuivi

par la suite; autrement dit s'il était possible de re!,krer des J:lhénomènes d'ac­

cumulation du capital dans telle ou telle branche.

Pour ce faire, nous avons tenté d'établir la liste de tous les investis­

sements que les enquêtés ont pu réaliser denuis leur installation : recanst~JC-

tion ou aménagement du local, achat de nouveaux matériels, augmentation des stocks ••.

La valeur de ces investisserr.ents a été ramenée à la base 1984. Pour autant, la

comparaison entre points d'activité n'est ~s très pertinente parce que le

montant des investissements co~lémentaires (effectués après l'installation) est

bien évideIiF.lent proportionnel à l'ancienneté de l'installation. Nous avons

quelque peu affiné cette estimation en calculant la moyenne aJUluelle des in­

vestissements cœIplémentaires (M.A.I.C.). Toutefois, indénendaJ'!lilent du fait qu'on

élude encore le problème des amortissements, on ne résout toujours pas la

question du temps : une ~,~.A. I.C. faible reut caractériser un artisan qui a consenti

un investissement important nais unique il y a longtel!ips, tandis qu'une M.A. 1.C.

forte peut être le fait d'un artisan installé ,deyuis [--eu, oui a déjà réinvesti :mais

qui ne réinvestira peut-être jamais plus.

Interprétées avec énonr..ément de précautions ces notions d'investissements

complémentaires nous indiquent néanmoins que (cf tableau nO 74 et annexe nO 8),

toutes activités confondues et quelle ql~ soit l'ancienneté de l'installation,

29 %des enquêtés ont réinvesti depuis l' OtNerture de leur établissement. 6 %

ont amélioré leur local, 9 % ont racheté des machines et 12 %du netit matériel,

13 %ont aU!?Jllenté leur stock de marchandises ou de matières premières (1).

Une analyse 'Plus détaillée (cf annexe nO 8) T",ontre que le tiers des

tailleurs ont racheté des machines il coudre deDuis leur installaticm. 0uatre

menuisiers sur vingt-cinq ont acquis des cornbin~es rnulti-opérations d'une

valeur actualisée moyenne à peine inférieure à 4 millions F CFA. Recevoir une

(1) 6 % + 9 % + 12 % + 13 % > 29 % dans la mesure où certains artisans etcommerçants ont consenti des investissements de différentes catégories.

Page 145: L'USINE ET LA VILLE II

145

conmande exceptiormellement importante (contrat de renovation des huisseries des

bâtiments d'une administration nar exemple) suffit toujours à motiver la décision

des menuisiers d'acheter ces machines qui, dans les faits, sont utilisées dans

des proportions dérisoires de leur capacité une fois la commande honorée.

Quant aux restaurateurs et aux boutiquiers, ils sont 7 sur 124 à avoir

acheté tm réfrigérateur ou un congélateur denuis l'ouverture de leur établissement.

L'investissement complémentaire dans les outils et ustensiles divers

correspond surtout, dans la réalité, au remplacement de rr:.atériels usagés ou volés.

L'augmentation des stocks concerne la moitié des boutiques et 28 % des

t:autres cOlllTlerces". On notera un investissement complémentaire négatif : la valeur

du stock d'un revendeur de pièces détachées de cycles (Dirnbokro) a diminué de

700 000 F CFA depuis qu'il a débuté son activité.

L'annexe nO 8 nous montre que 93 % des individus interrorés qui ont

réinvesti ont financé cet investissement à partir de leur éparpne. 8 % ont béné­

ficié d'un prêt et 5 %d'tm don.

La contribution des revenus salariaux est insifffiifiante : un tenancier n?bar et un boutiquier ont reçu un don de la part d'un membre de leur famille

employé dans uae adrninistration ou une entreorise et un r.enuisier a obtenu un

prêt de la part d'un ami cadre dans la foncticm nu~licr.le.

Les banques ne sont intervenues que pour soutenir deux renuisiers et tm.

rebobineur dont la garantie hypothécaire leur paraissait suffisante.

Page 146: L'USINE ET LA VILLE II

Menuisiers

: , l ,----,-. , Activités 'E.ff t·f Inv. comolément. Inv. complément. i Inv. complément. Inv. complément.; Moyen. amlUelle i

regroupées ~. ec 1 s dans le-local machines ·,outils-ustensiles stock invest. total. , .J. .. -! ! !: i-T-a-il-I-e-ur-s-----r---3-6---r---2-(-30-1-)--~---12-(-17-5-)-----r--1-O-(3-2-)---,~---o---l 13 (24) i._,

27 2 (293) 4 (3843) 5 (99) 2 (125) 10 (277) ,---------------_._-------------------------

~ Autres productions 49 1 (41) 5 (651) 4 (48) 7 (238) 14 (69)! Réparation 58 6 (182) 3 (66) 6 (85) 3 (607) 11 (62)

Restauration-Bars 88 5 (280) 3 (450) 11 (140) 3 (44) 15 (41)

BeignetsBbissons locales 17 o o o o o

5 (20)

119

21 (101)

30 (62)

o

18 (435)

21 (352)

54

2 (36)

2 (28)

9 (34)

49

4 (189)

2 (75)

4 (216)

37

o

26415

Services 28

i Boutiques 36 2 (219),--------...----r-------......------......--------r------- -----~-i Autres commerces 76 8 (236),--------.,....----,--------r-------;--------ii-------.-------, TaI'AL,-------~--_----:...._----_....:.....-_------=-------_.:.....-_---_....:-._----

. . ilTableau nO 74 Par activités régroupées, investissements réalisés après l'installation.

Entre ~renthèses, le montant moyen des investissements en milliers F CFA.

Page 147: L'USINE ET LA VILLE II

147

2.4. Les rendezœnts du canital

Le tableau nO 76 montre que, toutes branches confondues, la probabilité

que le chiffre d'affaires et le revenu net mensuels tirés de l'activité soient

élevés est d'autant plus erande que l'investissement de base a lui même été élevé.

En rést..mrê : - pour 49 % des enquêtés~ Ii ::. 100 000 F CFA

Parmi ceux-ci, 13 %CA mensuel> 200 000 F CFA

et 27 % EN tœnsuel > 40 000 F CFA

- Pou!' 33 % des enquêtés~ 100 000 < Ii ~ 500 000 F CFA

Pa.rmi ceux-ci, 32 % CA mensuel > 200 000 F CFA

et 53 %RN mensuel > 40 000 F CFA

- POUP 17 %des enquêtés, Ii > 500 000 F CFA

Panni ces derniers, 6S % CA mensuel > 200 000 F CFA

et 70 % RN Irensuel > 40 000 F CFA

Cette tendance ne signifie nullerent que le rendement des investissements

est croissant avec leur montant ni même qu'il est constant ouel que soit leur niveau.

Nous ne nous hasarderons pas à calculer ici des taux de rendement interne des

investissements pour chaque type d'activité mais à partir des annexes nO 6 et nO 7

on peut mettre en évidence cuelques ra~orts indicatifs entre l'effort d'investisse­

ment initial et les gains réalisés durant les derniers mois précédant notre

enquête (1) (Tableau TI° 75 ).

Tableau nO 75 : Rapport en % entre CA Iœnsuel et inve~t;c:.c:~mentc:; initi;:llJ'1{

et entre RN rensuel et investissements initiaux pour

o.uelques activités artisanales et commerciales

Ii moyen de CA m:msuel/ RN rensuel/Activités l'échantillon 1

(williers F CFA1 Ii (%) Ii (%)

}!enuisiers 783 24 8Boutiques 620 68 12Maquis 600 S2 10Ferron.soudeurs 378 54 18Photographes 332 23 10Tailleurs 156 43 32Répar. cycles 104 114 46Répar. Radio T.V• 103 109 37Plats préparés 57 331 72Tabliers 0- 3S 403 64

(1) Ces rapports sont purement indicatifs car ils n'intègrent pas l'anciennetéde l'installation ni la structure des investissements complémentaires.

Page 148: L'USINE ET LA VILLE II

Classes chiffres d'aîTaires ménsuels Classes revenus nets mensuelsoo

VI

5VoLn

oLn

VI

<5

Somme desinvestissementsinitiaux o

V~

o

VI~

VIo

oN

VI~

Vo

ot<'\

VI~

VoN

VI~

Vot<'\

VI~

V

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VIc::VoLn

oo

VI~

V

ooC'l

VI~

Voor-

1!!

~ !F: !

!

35

41

59

70

74

62

15

o

o

o

1

3

o

o

o

o

o

11 0 2 1 Indétenniné ' 0 1 0 1 0 0 0 0 ! ,; . ; 5 11 0 0 0 0 0 2 1 1 "1 1 2 1 1 0 1! 5. ,--';!';'1--;---;---;---;---i---i---i----r---rI---------.;Ir---;----;-----r----r---y---y--,--1-1-1-l'ITI--

1 415 ! 1 8' 10 1 28 15 19 1 49 1 97 1103 1 86! TOTAL 1 4 34 80 63 54 39 154 40 34 10 3 1!4151 Il! 111'__11.=.1_-=---_..:1_----=_----=_---=1_---=1~____=!~_....:. _ ___..:. ...,;.:...._--=-_--=-_--=-_----=-_----=-_---=-_ __=__ __=__ ___=__~ _

Page 149: L'USINE ET LA VILLE II

149

En dépit des réserves que nous avons for.mulées~ le croisement de la

moyenne annuelle des investissements complémentaires avec les chiffres d'affaires

d' lIDe part et les revenus nets d'autres part ne manque pas d' intérêt (tableau

nO 77). Panni les artisans et les cOlllllerçants dont la moyeIUle aIUluelle des investis­

sements complémentaires est supérieure à 5 000 F CFA~ 56 %réalisent un chiffre

d'affaires inférieur ou égal à 200 000 F CFA et 51 % ont un revenu net inférieur

ru égal à 40 000 F CFA. Si l'on t'lace la barre de la H.A.I.e. à plus de 50 000 F CFA,

les pourcentazes sont encore élevés : 38 % ont lUl chiffre d'affaires inférieur ou

épal à 200 000 F CFA et 36 % ont tm revenu net inférieur ou égal à 40 000 F CFA.

Les enquêtés qui n'ont pas réinvesti (ou moins de 5 000 F par an) depuis leur instal­

lat ion re?résente:lt les trois quarts de_ l' ;';c'1antillon et ils se r~:?aL"t~.ssent dans

(les !lroportians à peu nrès équivalent~s au sein de cha1Ue classe de chiffred'affaires et de revenu net.

La. figure nO 13 résume succinctei'!1Cnt les développements predérleIrts': à

tUle valeur nominale importante des investisseïne::lts initiaux corres:9ORd tnrdriffre

d' affaires et u."l revenu net i.TllpOrtants, et inversenent.· Par contre ~ la moyenne

.annuelle .des'investissements cOPlfJlGnentaires est 1eaucoup moins étroitement liée

aux gains que l'investissement initial.

Page 150: L'USINE ET LA VILLE II

RC'venll nct - dlirt"rc J'affaires - ln\'csti:.::.:elllcnts initi:lIL'X - ~byenn(' ,UlIlllCllc invcstisscmt'nts COnpll;,,-cntairesDcuxi ,-mef.,cteur

(5 %)

FIr.tJRE :1° 13 CORRESPONDANCES MULTIPLES

\\

\\

\ ,

RI

Premie r

,,,,,R2

Ôlil "1,,,,

C,DOli2

OCAO

(;;'IiO

R4Ie3 _ R3

CA2,/~ Ôli)riS 0- \

Ô ~~ 6,~RsIe2~le4

---"~6 ~/Rb .-.-, 0-

' , -0- - - - CA30.4

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faeteur (7,2 %)

• Revenu ne t 0 l.n i f f te cl' a f f ni te R Ô InveRti~~"llW"n!:' iniri.1l1x 6, Moy. Annue Ile invf!~ti5S(!)tnf'ntR eomp lrment.

Ra R < a CAO a < CA < 50 1iO a < li < la leO le < aRI a < P. < la CAl 50 < CA < 100 1i 1 : la < Ii ~ 25 Tel a < le < 5R2 la < R < 20 CA2 100 < CA < 200 li2 :20 < 1 i --. ,0 le2 5 ~ lc S1'0R3 20 < R < 30 CA3 200 < CA < 300 1i 3 :50 < 1i ; 100 Id : 10 < le -: 20R4 30 < R < 40 r.A4 30 a < CA < 40 a li4 : 100 < Ii-~ 200 Te4 : 20 < le <50R5 40 < R < 50 CAS 400 -: CA < 500 1 i 5 :200 < Ii < 500 leS : 50 < [e ~ 100~G 50 ..- p < 15 CAG 500 < CA < 1000 fiG : 500 < li ~ 1000 1 G :100<[e'200P7 75 ..-: p < 100 CM CA > 1000 1i 7 : 1000 < 1i --. 2000 [e7 :Ie> 200R8 100 ..- R ..-: 200 1i8 : 1i > 200tiP.9 R > 200

(T01l4 monr"nt4 .. xp ri rnéR "n \"',1) F CFA)

Page 151: L'USINE ET LA VILLE II

! ! !Classes de revenus nets mensuels ! ! ! Cl~sses chiffres d'affaires ~nsuels

! ! !

• ! ! !M:>yenne annuelle ! t , ,0 0 O' 0 0 0 • 0

0 ! 0 LI\ 0 0 0 0 0 ! Ires investissement~ LI\ 0 01 0 0 0 1 00 0 r-- LI\ ..:T l't"I C'l r- r- N' l't"I ..:T LI\ • 0

\<l> N ! r- I complémentaires VI 'fI V VI VI VI !r- \<l>.S ~VI 1 VI VI VI VI VI VI VI (kilo F CFA) VI 0 ·ri

~ 5 ·5 5 5 5 5 0~

~~ ~ 1 ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ 0 5 0

~(l) r- (l)

of-J V V 1 V V V V V V VI V VI V V V V V V of-J,Cl> 1\ \C)

E-c "'ï:I 0 0 LI\ 0 0 0 0 0 0 ~ 0 0 0 0 0 0 ru.s 0 0 r-- LI\ ..:T l't"I C'l r- LI\ 0 0 0 0 0~ .sC'l r- r- C'l l't"I ..:T 0 l'LI\

1 1 MOY. < 0 1 1!1

309 3 51

20 28 42 31 43 42 62 29 4 !o < 1'OY < 5 74 82 70 34 11 11 12 8 7 ! 309 !14 1 2 1 2 1 4 1 3 2 1

1 1

5 < MOY ~ 10 h 4 1 3 1 2 1 1 2 1 Il Il 14 J

18 3 2 3 1 3 6 10 <: MOY ~ 20 4 4 4 3 ' t3 18

31 1 3 5 1 5 9 5 2 20 < l'-1OY < 50 5 10 7 5 2 2 31

19 2 3 2 2 2 2 2 2 2 50 < MOY :5 100 1 2 6 1 2 1 5 1 19!-11 3 4 1 2 1 100 < MOY :5 200 1 3 2 2 2 1 11

12 2 4 3 1 1 1 ll'-1OY > 200 3 2 1 5 1 12! !

415 3 1 10 34 40 54 39 54 63 1 80 34 4 TOTAL 86 103 197 49 19 15 28 10 8 ! 415_r f f l .. -1 ! ! 1 ... !..

1 r 1 r . ! r

'73.tleau 11.0 77 Chiffres d'affaires et revenus nets mensuels en fonction des investissements comrylémentaires

Valeurs en milliers F CFA

....V1....

Page 152: L'USINE ET LA VILLE II

1S2

3. LES POSSIBILITES D'EMPLOI DAf"S L'ART !SANAT ET LE CQVMEi~CE

3. 1. les catégories d'employés

Pour les raisons exoosées dans le tome 1, nous considérons que les

ouvriers, les aides familiaux, les apprentis ct rrême les associés régulièrement

présents sur le '!JOint d'activité sont des employés.

les 415 patrons interropés à Agboville ~ Di.rr.bokro et Bouaké emploient

peu de monde; 1,47 employé en noyenne dont 0,91 apprenti, 0,33 aide familial,

0,22 ouvrier et 0,03 associé. Le tableau nO 78 nuance ce résultat global en montrant

qu'il existe un fort contraste entre les '1Joutiques 17 et "autres caronercesll: 0,42

elr.ployé par établissement tandis que la "rénarationll emploie 3,91 employés en

moyenne. Sans entrer dans le détail des activités (voir armexe n° 6), on peut

expliquer ce dernier chiffre par la réparation automobile (cinq des huit ateliers

enquêtés employaient entre 4 et 10 personnes) et ,ar les frigoristes (dont quatre

sur les six enquêtés employaient au moins S ryersonnes).

Peu d'employés pour les activités commerciales et lorsque les en1!'lois

existent, ils sont occupés ror des aides familiaux ; il n'y a quasÎlOOnt uas

d'apprentis. Dans la nrestauration" non plus d'ailleurs q..."!Ï, par contre, est le

f!TOupe qui fait le plus volontiers appel aux ouvriers : 0,47 ouvrier par établis­

sement pour 1, 14 employé au total.

Comme on y'~uvait s'y attendre, ce sont les activités de production et

de services qui se caractérisent par une ~roportion élevée d'apprentis. 0,71

apprenti pour 1,32 employé ror atelier dans les groupes "services" et "autres

productions ll; 2, 1S apprentis pour 2,78 employés par atelier de renuiserie et

1,28 apprenti pour 1,36 er.:ployé par atelier de couture.

Il n 'y a que 38 % des apprentis qui ne soient pas rérm.mérés du tout.22 % bénéficient au J"'jnÏmLtn'. du déjr;uner et 4'"1 ~ sont nourris-lor.és

et/ou perçoivent régulièrement de l'argent. ceœndant, ici encore il est

nécessaire de nuancer en fonction des r,roupes d'activités: S2 %des apprentis

employés par les tailleurs ne sont pas rémunérés alors c!u' ils ne sont que 9 % dans

le groupe "autres productions' '.

Page 153: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 78 Par activités regroupées, répartition des employés selon leur catégorieet leur mode de rénumération

75

4953

S

5

10

36

--, ,---,--, , ,15

--1-' ,--, --! , ! 32

---r---6C! 30 24! 609

! !

9

8

1

79

61

-----,----10· 3 4!------,----

4 10 i 8 10 65 !"--, ,---, 1

12 30 i 10! 2! 227 i'--.' ,--- ,---,

. 8 . 100 .! ! ! !

--!--, !!, 9 ,

" ,--6' 4' 37, !5

24

23

3

83

138

2

46

53

20

3S

367

198

:3

8

1

1 4

3 14

7 7

70 S3

14 3

23 214

3

3

1

11

1')"u

1

8

8

17

12

17

48

139

---------,4 1·

9 3

2

11

13

7

1

28

36

2

7

8

1

41

13

7

12

91

3

2

2

1

1

1

2

12

36

27

49

58

88

Autres commerces

Boutiques

ACI'IVITESREGROUPEES

Services

TOTAL

,i Aut.productions,-i Réparation, . bi Restauratl.on- ars,-i Beignets-boissonsi locales

,-i Tailleurs,-i Menuisiers

5 aides familiaux travaillant chez un réparateur de cycles ne sont ni payés ni nourris.

....\J1W

Page 154: L'USINE ET LA VILLE II

154

Excepté 5 des 139 appraissant dans l'échantillon (1), les aides familiaux

sont nourris et logés par le responsable du tloint d'activité. Nous avons tenté

d'identifier ceux qui, en plus, touchent régulièrement de retites Sal'lreS d'arp:ent en

contrepartie de leur travail. Toutefois nous n'avons pas pu prendre en compte ,dans

le calcul des charges salariales induites par les aides familiaux,d' autres postes

que la nourriture et les r~munérations monétaires.

Dans la restauration, tous les olNl'iers sont au moins nourris et plus

du quart d'entre eux sont logés. La nourriture étant le J:oste de·'dé-renses le plus

important des ménages, il nous semble essentiel de l'inclure dans le salaire lors­

cp'elle est fournie nar le patron, et c'est aussi l'avis Rénéral des employeurs.

Nous conclurons ce paragraphe œr quelques remarques ~nérales. Contraire­

ment aux idées reçues, les effectifs e~loyés par l'artisanat et le petit commerce

ne sont pas pléthoriques - nous venons de le voir - et ne paraissent ~as non ,?lus

être gonflés par l'arrivée rrassive des chômeurs de l'industrie en ~riode de crise

~conanique généralisée. Bien au contraire, les deux tiers des artisans qui sont

installés de9uis quatre ans au moins nous ont affinné que, jusqu'à la période

1980-82, ils occupaient beaucou9 plus d'apurentis et d'aides familiaux qu'ilsfle le font actuellement. La raison couramJœ:ç.t invoquée est qu'il e.st iryo?~~.~+~

.• ... • p_' ~"'''t'. ".. ,'"1",.:1_ ...

de garder une nombreuse main-d'oeuvre inoccupée lorsque les affaires ne marchent

pas : IIC 'est rnaU\Tais pour l' arnbiance et ça coûte; '. En effet une bonne proportion

d'apprentis et la totalité des aides familiaux sont au moins nourris. Hormis

les descendants directs, il s'avèrerait que même les aides familiaux soient

Ilcompressésli en !?ériode de basse conjoncture. C'est un t'hénomène qui mériterait

d'être IOOsuré et étudié avec soin.

Un autres facteur incitant les patrons à ne ~lus prendre d'apprentis

est que les familles de ces derniers n'ont plus les moyens de nayer leur formation.

Sur les 367 apprentis a:mcernés uar nos enquêtes sur Agboville, Dimbokro et Bouaké,

seulerrent 44, soit 12 %, ont pu payer leur patron (20 OOG F CFA en ooyeIUle) alors

que le paiement de la formation tendait à se généraliser dans bon nombre de branches

d'activités.

(1) Un réparateur de cycles utilise 5 aides familiaux qui sont hébergés etentretenus par un autre membre de sa famille.

Page 155: L'USINE ET LA VILLE II

155

3.2. Les emplois et les charges salariales par rapport auchiffre d'affaires et au revenu net

Dans 47 %des points d' activité il n'y a pas d' eIJ1.Ployé et les artisanset les commerçants travaillant seuls se rénartissent dans des proportions assezsemblables entre les différentes classes de chiffres d'affaires (écart-type de7 %) et de revenus nets (écart-type de 11,4 %) (1).

Si l'on traduit cela en termes de charETes salariales, on s'aperçoitque 47 %des enquêtés n'ont '.Jas d'eJIl!lloyé mais que 54 %ont des charges salarialesnulles. Concrètement ceci veut dire que 12 % de ceux qui ont des apprentis neles rémtmèrent sous aUClD1e fonne que ce soit (2). Cette proportion est de 19 %

pour les classes de chiffres d'affaires la - 50 000] et ]50 - 100 000] ; elleest, respectivement pour les classes de ]100 000 - 200 000]1 ]200 000 - 300 000]et ]300 000 - 400 000]1 de 8 %, 9 %et 11 %. Au delà, tous les natrons rémunèrentleurs employés lorsqu'ils en ont.Assez curieusement, si l'on se réfère aux classes de revenus nets, il semble queplus son revenu est important et moins le patron a tendance à réJ!1lUlérer sonpersonnel. Pour les huit classes de revenus nets C!ue nous avons définies entrea et 200 000 F CFA, les pourcentages de ceux qui ne rénnmèrent pas leur personnelsont, (dans l'ordre de progression des classes de revenu) : 6 %, la %, 7 %, 7 %,20 %, 13 %, 21 %, 11 %.

(1) Ceci n'est pas contradictoire avec le paragraphe précédent dans lequel nousnotions une chute du nombre d'emplois en période de crise économique; cequi, par ailleurs, pourrait laisser penser que ce sont les établissements quiréalisent les chiffres d'affaires les plus élevés qui emploient égalementle plus de monde.En fait il est nécessaire de tenir compte de deux facteurs importants :

-a) dans notre échantillon, les classes supérieures de chiffres d'affaireset de revenus sont composées pour une bonne part par des commerces quiutilisent peu de main-d'oeuvre;

-b) quel que soit le type d'activité, le seuil de gains en deçà duquel lepatron décide de réduire son personnel est fonction des contraintesfamiliales (et sociales en général) qui s'exercent sur lui. Ainsi, unmenuisier qui a un revenu net mensuel de 45 000 F CFA et un autre dontle revenu net est de 100 000 F CFA par mois peuvent-il avoir chacuntrois employés. Pour autant, si les affaires venaient à péricliter, ilest possible que le deuxième se sépare de tout ou d'une partie de sonpersonnel bien avant que son revenu net ne tombe à 45 000 F CFA.

(2) Les 12 % des employeurs qui ont des apprentis et qui ne les rémunèrent pasreprésentent 7 % du nombre total des employeurs.

Page 156: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 79 Répartition des enploy6s et des char~s salariales !'ar établissementselon les chiffres dtaffaires mensuels. (CA. et O!S en milliers F CFA)

CLASSES JEG.iIFRΠDtAFFAI?ES

o --: CA:: 50

50 < CA ..' 100-

100 ..... CA .... 200.-200 ... CA :::. 300

300 < CA .' 400-

CA It-DETER.''1INE

TOTAL

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28

10

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415 ! !! !

0........ C'-l N'\ .::t LJ'I

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Il 1\ Il " Il Zlil W UJ UJ UJ \''z ~ ~ ~

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....c...,Cl'

Page 157: L'USINE ET LA VILLE II

Tableau nO 80 Mpartition des employés et des chan?:es salariales Dar établisser.1entselon les revenus nets mensuels CR et U-!..S en milliers F CFA)

NOHBRE DI EMPLOYES PAR ETABLISSEl·ŒNT NIVEAU CHARGES SALARIALES/ETABLISSEMENT

li)

CLASSESa> 0 U"I 0 IJ'\ IJ'\ 0"t:l

N IJ'\DE ~ "'1 VI VI 'il YI VIREVENU NET .1""1 li) UJ 0 l/) !:!! l/) U) U) tn+.la> 0 N tt"I .::t LI'\

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Il " Il Il Il /\ u u u u u u" Il~~ V '/ V V V " \!W UJ UJ l1J W l1J l1J l/)u:!u ~ !z !z !z ~ !z U"I

~ :z: 0 U"I 0 IJ'\ U"I 0U N U"I

R <: 0 4 1 1 1 1 1 1 1 1---, ,--

34 13 12 2 1 1 . 19 4 9 1 . .1O'-:R:; 10

! !-r-, ,-------,

20 BD 49 16 7 3 2 3 52 5 8 . 8 .4 .

3.10<R'::; ! ! !

!--- ,20 < R :; 30 63 . 36 16 3 4 1 1 1 1 38 6 8 2 ! 5 4

!26 13 3 oz 3 1 4 1 28 3 10 2 2 6 330 -< R ~ 40 54 oJ !

40 < R ~ 50 39 19 10 4 2 1 2 1 23 2 B 2 ! 2 2--,

50 < R :::;. 75 54 16 11 . 11 7 4 2 3 21 4 11 4 c:: 5 4~ !! --,

75 < R ~ 100 40 12 10 6 7 1 1 2 1 18 1 9 5 2 2 . 3! !._- ._- --100 -< R ~ 200 34 16 !

9 4 1 1 1 2 18 2 2 2 2 4 4!

200 < R 10 3 ! 2 1 1 1 1 1 3 1 1 2 'loJ!

If\DETERMINE 3 1 ! 2 2 1! .....! ,---, , en

415 197 102 41 3D 14 11 14 6 223 . 28 . 68 27 22 29 . 18 -....:1TOTAL ! ! !

Page 158: L'USINE ET LA VILLE II

158

25 %des enquêtés n'emploient qu'une seule personne. CCci est vrai

quelle que soit la classe de chiffre d'affaires : écart-type de 10 % mais de

3,3 % seulement si on enlève les classes extrêmes ]0 -. 50 000] et CA. > 1 million

million, et quelle que soit la classe de revenu net :écart-type de 4s4 % mais de

2,4 %si l'on ne prend en compte que les seDt classes définies entre 10 000 et

200 000 F CFA.

Enfin, la progression des charges salariales p'est pas strictement

proprotionnelle à l'évolution du nombre d'employés par établissement:

- pour 25 % des enquêtés 1';rE = 1 et pour 7 %des enquêtés 0 < CHS :: 5000

10 % ,; ~ITE = 2 " 16 % li 5 < CH5 :: 10

7 % Il NIE = 3 "7 % Il 10 < CHS :::: 15

6 % ,: 'NTE = 4 ou 5 "5 % '1 15 < CH5 < 25

4 % \; NTE > 5 " 11 % t: Q-IS > 25

F CFA

1;

La fi~re nO 14 illustre notre analyse selon lac;,uelle, d'une ryart,

l'ancienneté de l'installation et le nombre d'employés sont deux variables

indépendantes (dispersion désordonnée des mc et des NTE) et s d'autre part, notre

échantillon est tel qu'à lm niveau de gain donné ne correspond T)as tm nombre

d'effi1)loyés précis (pas d'ordonnancement loeique entre les différents niveaux de

CA , de RN et de NIE).

Page 159: L'USINE ET LA VILLE II

159

4. QUELQUES ELEMENTS SUR LA FISCALITE

Corrme dans le tome 1, nous entendons par charr-es fiscales la sonvœ de

toutes les taxes et patentes que les artisans et les cClJ1!Ilerçants doivent acquitter.

Nous les avons toutes ramenées à une base mensuelle (rrande patente annuelle,

taxes de !,lace journalières , ••• )

Ici encore, le lecteur désireux d'apprécier la pression fiscale exercée sur

chacune des activités enquêtées se reportera à l'annexe nO 6.

La figure nO 15 et le tableau nO 81 nous livrent des enseignements

tm peu contradictoires. Une analyse de correspondances nn.I1tiples (figure nO 15)

avait pour but de mettre en relation la structure des chiffres d'affaires et

des revenus nets avec les charges principales auxauelles les responsables

d'établissements ont à faire face : les salaires et les imoôts. Cette analyse

semble montrer que les charges fiscales sont une fonction croissante du chiffre

d'affaires et du revenu net (1). Ceci est Rrossièrement ccnfinné par le tableau- -nO 81 : la population qui paie plus de 4 000 F CFA de charges fiscales men-

suelles est composée par 33 % des enquêtés qui réalisent tm CA supérieur à

200 000 F CFA et par 9 % des enquêtés dont le CA est inférieur à 200 000 F CFA

ou encore, par 27 % des enquêtés dont le RN est supérieur à 40 000 F CFA et

10 %des enquêtés dont le RN est inférieur à 40 000 F CFA par mois.

A l'inverse, panni les 14 % d'enquêtés qui n ' acquittent aucune charge salariale,

84 % réalisent un CA mensuel inférieur à 200 000 F CFA et 75 % ont tm revenu net

Jœnsuel inférieur à 40 000 F CFA. Toutefois, nous remarquerons que les deux

classes d'i.nrposition qui se caractérisent par les fréquences les plus élevées

(164 personnes pour a < CHF ~ 2 000 F CFA et 125 pour 2 < CHF ~ 4 000 F CFA)

sont insensibles aux niveaux des gains :

(1) Sur la figure nO 15 la progression de FISC 0 à FISC 5 est bien francheet parallèle à celle des R et des CA.

Page 160: L'USINE ET LA VILLE II

160

- 40 %des cornrrnrçants et des artisans constituant notre échantillon

acquittent entre a et 2 000 F CFA de charres fiscales par mois et ce llourcentage

reste à peu près le même quelle que soit la classe de c~iffre d'affaires (écart­

type de 14,5 %sur toutes les classes mais de 6,8 %seulement si on enlève les CA

supérieurs à 500 000) et quelle que soit la classe de revenu net (écart-typede 7,5 %)

- 30 %des enquêtés paient entre 2 000 et 4 000 F CFA d'i~ts par

mois. Pourcentage assez proche dans toutes les classes de chiffres d'affaires

(écart-type de 6,2 %) et dans toutes les classes de revenu (écart-typ0 de 4,2 %pour les classes de revenu comprises entre 10 000 et 200 000 F CFA).

Ceci s'eJq?lique par le fait que ces deux classes de char~es fiscales

regroupent à elles seules la majorité des taxes de place journalières et des

petites patentes ITILmicipales qui sont deux impôts forfaitaires, ••• mais dont le

recouvrement peut être suspendu par la Mairie lorsque la situation financière

des artisans et des commerçants est précaire. On voit qp.e ce n'est pas systé­

matiquement le cas puisque 78 % des enquêtés dont le revenu net mensuel est

inférieur à 20 000 F CFA restent imoosés à un niveau ou à un autre •••

Page 161: L'USINE ET LA VILLE II

Dt-uxi;'1Il(" J:i. l>.1'~ 7{act<'ur(5,b %1

~'l(;llkl: ,;' 14 CORRESFO:J.J,cES t1JLTIPLES14'''('1111 1Il't - Chlf/ll' d'afJail'l'~' - '.bre tOla] J'empluyés - "Ile il'lUll'1 l' il,stal),1\ i()11

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R5 : 1j0 < R < 50 CAS :ljOO <CA < 500 N1E~ N1E = 5Ri> : 50 <R .( 75 CAb :500 <CA <: 1000 N1U 5<NTE ..:: 10R7 : 75 <R'< 100 CA7 :CA> 1000 NTE7 NTE > 10Rll : 100 <R- < 200R9 R > 200

(R et CA t'xprim':s t'Il 10G;1 r CFA)

l:::. Anci"nlll't':: d.. l'inslallalion

ANCl (l < ANC < 1 al".ANC2 1 < ~C .< 2 ansANC; 2'< ANC'< 3ANC'i 3 < ANC .:::: 5N,CS ~ < ANC <: 10"tN:.6 A'IC > 10

Page 162: L'USINE ET LA VILLE II

!Classes de Revenu Net Classes de Cl1iffre d'Affaires !

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0 0 0 0 0 0 0 1 1! 1 0 0 Ll'\ 0 0 0 0 0 Cl0 0 Ll'\ 0 0 0t'l J'i'\ .:t Ll'\

! 0 0 ....... Ll'\ 1 .:t J'i'\ t'l Charges 1 1t'l .- VI VI ~I VI VI VI VI! 11 VI VI 1 VI VI VI VI fiscales

~0V VI

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! ! ~ ~ ~ ~ 0 mensuelles u 0 ! !~ ~ ~ ~ ~

! VI VI VI. VI VI VI VI 1

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Tableau nO 81 Charges fiscales mensuelles selon les chiffres d'affaires et lesrevenus nets mensuels. (Œ!F, CA et R en milliers F CFA)

Page 163: L'USINE ET LA VILLE II

O""xii- ...·r"ct,.ur(:,8 %)

• R9

1'1 1 ;';1'1. li' 1r~ : L(.'PPESPCXJl1ANCES tU-TIPLES

ik\".'I111 111'1 - Chi frr, cl'nrr:JÏ rt·~ - CI~IIl'l'!' ~:i1:lri:Jlc!< gloh:Jll'~ - C:hal'l'C~ fi!'l:all'~ 1:loh;Jlc~

f:!cleur (!l,\ :)

• Rt'vrnu nef 0 Chi Ure cl 1 a Uai rrs •RD : R < 0 CA(l 0 < CA < 50 SALOR1 : 0 < p <.; 10 CAl 50 < CA <: 100 SALIRi : 10 -: R :;; iO CAi :100 < CA ::: i(lO SALiR3 :iO < R <. 30 CA3 :iOO < CA ::: 300 SAL3R4 :30 < R ::: 40 CAl, :300 < CA :< 400 SAL4R5 :40 < R ::: ~O CA~ :400 < C/\ <: 500 SAL5Rf, :50 < p ~ 75 CAf, :500 < C/\ <: 1000 SAL(,R7 :75 < R -: 100 CA7 CA> 10(l(lRR :100 < R-S ionR'J : R :- 700

(TllU~ mo"tn"r~ c"~l'rim..~~ l'Il 1~(,C' ,. CrA)

Chaq!t'~ sal:1iralt's $:lob:llE's ~ Charrc~ fiscales I:lt'bales

SAL = (l Flscn FISC = (l0 < SAL < 5 FISCl o < FISC < i5 < SAL <: 10 FISc{ 2 < FI~e <. t.

: 10 < SAI. <: 1~ FISC3 4 < FIS: :< b1S <:: 5AL :;: Î5 FISC4 (, < FISC; 102S < SAL S 5(l FISCS FISC :- 10

SAL > 5(l

Page 164: L'USINE ET LA VILLE II

164

crna.us1Q\l

L'implantation des complexes textiles à Afboville, à Dimbokro et

à Bouaké procëdait d'une volonté nolitique de revitaliser les centres urbains- 00

de l'intérieur du pays, c'est à dire de leur dmmer ou redonner me vocation

de pôles de développement régionaux susceptibles d'atténuer le poids industriel

de la capitale 'économique et d'infléchir, voire d~ oodifier profondément,;' lescourants migratoires trop massivement orientés vers elle.

Force est de constater que la mise en service des usines n'a lJas eu

tous les effets que les pouvoirs publics en attendaient. A preuve, elles sont

faiblement intérrées dans l'économie locale (1) eteUes n'ont nas été à l'origine

du développement d'une zone industrielle dans leur ville d'accueil.

Il faut cependant recCl'Ulaître que l'incidence des complexes sur les

J110lNerœnts migratoires a été positive. Ils ont attiré une forte population de

migrants : ouvriers et leur famille, artisans et ccmnerçants. 81 % des salariés

de la arrIVa et 58 % des salariés de l 'lITEXI ne résidaient nas dans les

départements d'Agbovi1le et de Dimbokro avant leur er.lbauche dans les usines.

Fanni les travailleurs migrants, 43,2 % à la rorlva et 28, 1 % à l' UIEXI viennent

ou reviennent d'Abidjan. Les complexes ont donc eu une fonction de rappel vers les

villes de l'intérieur du pays qui n'est pas né~lifeable.

Contrairement à la arrIVO et à l'UTEXI, ERG recrutait traditionnellement

sa main-d'oeuvre dans les villages proches de Bouaké. La nécessité d'accroître

la productivité se traduit, entre autres, maintenant plus que jamais, nar une

politique de recrutement parcimoniEu e et particulièrement exi~eante en ce qui

concerne le niveau scolaire des postulants. Ch neut alors douter - nÊme ~our

ERG - de la capacité des Complexes textiles à fixer me ~pulation rurale

régionale dont le niveau scolaire moyen reste faible.

(1) c'est le cas même pour ERG dont l'une des usines fonctionne pourtant àBouaké depuis quarante ans.

Page 165: L'USINE ET LA VILLE II

165

La part des achats intennédiaires effectués localement l'ar les usines

est insignifiante ; elle se résume essentiellement aux achats des fournitures

de bureau et des médicaments pour le œrsonnel, aux achats liés à l'entretien et

à la rénaration les plus courants des véhicules et, occasionnellement, des

petits moteurs électriques CCOI'IVO à Arboville). fu fait, les effets induits

par ce type d'industrialisation sur les dynamismes économiques de la région

d'implantation se limitent à la seule diffusion. des salaires dent me partie est

dépensée sur le marché des biens et services 1)our satisfaire les besoins quo-

tidiens des ouvriers et de leur famille. Les salariés des usines constituent rarement

une épargne en vue de réaliser directement ou indirectement un investissement

r-ro3uctif. Toutes activités confondues, c'est à dire y c~ris la petite restau­

ration et le petit c<>!ll'œrce féminins, l'ensemble des salariés des industries et

des administrations e cOlltri~ lué pal't'fe Uement al..' :'=inarce~~r.t <'.C 1S ~. seulement

dos ateliers e"': des poir .ts de ven'".:e que nous ave-ns enquêtés ~ la contri1ution

des seuls er..j>1oytls d'J t€~(ti1~ ne concernant que c:.uclr:'.ues rares établis<;e"ë'ents. Il

a1JP2.raît donc clairement ':lue l'artisanat et h ~tit COf'!l1erce n' ort p?s seulement

la canacité. cl 'occurer trois fois ~"llus ~e travailleurs que les aè'n'iIlistrz.tiOI'.s

et l' industrie ~ r."..ê.:i.s ~'ils ~uvent aussi créer suffisa!:F'I~nt de richesses }1Our

,:u'une partie soit r~investie clans la production.

Page 166: L'USINE ET LA VILLE II

1

Page 167: L'USINE ET LA VILLE II

II

Page

1. Principaux ~tablissements de Bouaké (liste non exhaustive) constituant

le groupe des 550 ft.U, PME de services et cOl11nerciales ainsi que les

professions libérales et les institutions financières • • • • • • • III

2. Activités pour 1 000 habitants en 1984/85, à Agboville, Dirnbokro et

Bouaké . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...• . . . . VII

3. Activités et emplois ~tablissements fixes hors marchés, en 1976,

à Agboville, Dimbokro et Bouaké • • • • • • • . • • • • • • • • • • VIII

4. Activités non sédentaires sur lesrnarchés' d'Agboville, de Dimbokro et de

Bouaké - 1976 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XIII

5. Monographies réalisées à Aeboville, Dimbokro et Bouaké • • . . . . . . XIV

6. Par activités détaillées, CA et RN moyens mensuels, nombre total d'em­

ployés, charges salariales et fiscales. Echantillon d'artisans et de

cO!11llerçants d'Agboville, Dimbokro et Bouaké .. 1984 • • • • • • • • •• XV

7. Structure des investissements initiaux par activité. Entre parent.lIêses,

le montant moyen des investissements. Echantillon d'artisans et de

commerçants d'Agboville, Di~okro et Bouaké. • • • • • • • • • • ••• XVI

8. Structure des investissements compléIœntaires et orip,ine de leur finan­

cement. Fntre parenthèses, les valeurs moyennes des investissements.

Echantillon d'artisans et de cormnerçants d'Agboville, Dimbokro et

Bouaké - 1984 . • . . • • • . . • • • • . . . . . • . . . . . . • .• XVII

9. Activité complémentaire des artisans et des clJJlllœrçants enquêtés à

Agboville, Dimbokro et Bouaké, selon le revenu net mensuel déga~é

par l'activité principale • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• XIX

10. Type de comptabilité en fonction des revenus et des chiffres d'affaires

I1l9nsuels • • • • • • • • • • •• • • • • • • • • • • • • • • • • • • ••• XX

Page 168: L'USINE ET LA VILLE II

Annexe nO 1

III

Principaux établissements de Poua2~é (liste Hon ey':1Rustive)

constituant le f?TouYJe des 550 rl~I ~ !lm de services et

commerciales ainsi que les professions libérales et les

institutions financières.

:3ranche VI : Travail prains et farines

- D.I.B. (Boulan~erie Iv. de Jouaké)

- B.P.B. (Boulaneerie ~'oderne de Bouaké)

- Société Eoulang-erie Dougouba

- Boulangerie Koko

Branche VIII : Pabrication boissons et ~laces allinentaires.

- S.B.B. (Société des TIrasseries de Bou~~é)

- SOLIBRA (Société de LiITOnaderies et Brasseries d'Afrique)

- BRACODI (dépÔt)

Branche IX : Industrie des CoI'9s pras alimentaires

- TRITI.~ (complexe huilerie-savonnerie de ~ouaké)

Branche X : Autres industries alir.lentaires tabacs

- SITA3 (Société Ivoirienne des Tabacs)

Branche XI : Industrie des textiles et p~billements

- Ets Gonfreville

- FIllil~O (Ficelleries de Bouaké)

ClTEC (classé en branche XI nar le IiRénertoire des industries et activités dede Côte d'Ivoire" tl.inistère du Plan et de l'Industrie ; wais établisse­ment strictement c~rcial.)

SETCI (Sté d'Extrusion et de Tissa2"e de Côte d'Ivoire)

IVOlREMBAL (Sté Industrielle Ivoirienne d'~mballage)

SOFITIS (Sté de Filature et Tissa~e)

ffiLIl{CI (Sté de Lin?:erie de Côte d'Ivoire)

SOCITAS (Sté Ivoirienne de Textiles Artificiels et Synthétic:ues)

PRDrOPLAST (Sté de Promotion dos l'latières l)lastü'.ues)

SITMDEC (Sté Ivoirienne de Traitement de l'échets de Coton)

Page 169: L'USINE ET LA VILLE II

IV

Branche XVIII : Industries du 10is

- sn~ (Sté ivoirienne de menuiserie et arrteublement)

- Scierie du Bandaœ~

lVOSEP (Sté ivoirienne de sé'JUltures)

- ~4)BIS

- SITE (Sté ivoirienne àe transfornation du bois)

Branche XIV: Raffinage et dérivés du retrole

- PETROCI (Sté nationale d' opérations nétrolières de la C. 1.)

- S.I.B.P. (Sté ivoirienne des Détroles B.P.)

Branche XV : Industries chimif"jues

- OONPCI (groupement phamaceutique de CI)

- PECI (dé~t) (plastiques et élastonètres de la CI)

- LABOREX (Sté tropicale de distribution de ryroduits pharmaceutiques)

- UNION CARBIDE CI

Branche XVII : ?roduction et matériaux de construction et verre

- S.I.B.~. (Sté ivoirienne de béton Manufacturé)

Branche :xvx : Construction, réDaration et imoortation

- RENAULT CI

- CACOHIAF (COI":?toir automobile cycles outillaze matériel industriel ;:~ forestier}

- ClCA AUTO (Sté Africaine Cla Alltomobile)

- AFRICYCLE- SOCIDA- ~AERIC (Atelier de mécanique rénérale et d0 rectification)

Eranche :xx : Autres industries mécaniques et électric.ues et travail des métaux)

- COCIT~1 (Cie cotivoirienne pour tous an~areilla~es ITécaniques)

- S.T.I. (Sté Tuyauterie Industrielle)

Page 170: L'USINE ET LA VILLE II

v

Branche XXIII : Bâti~nts et travaux nublics

- mLAS (Sté routière mLAS de la CI)- SIBAGEC (Sté ivoirienne du bâtiment ct r.énie civil)- S.A.B.M. (Sté africaine de béton manufacturé)- CüMATEL (Commercialisation des Jllatériels électriques)- SIDELAF (Sté Ivoirienne d'électrification)- SIVIE (Sté Ivoirienne d'installation électri~ue)

- SEGAP (Sté entreprise générale et adduction nlomborie)- ?-1lJRESOL

- Sté OLIVIER '·'TARTW

- S.M.B. (Sté multinationale des bitumes)

Branche XXIV : Transoorts et cOI!!ilUIlications

- S.I.T.P. (Sté ivoirienne de transports ~uhlics)

- S.I.T.E. (Sté ivoirienne de transnort de Bouaké)- S.G.T.B.- S.T.C. (transports du centre)- SOCOTA

- SITPJUiE (Sté de transports 8t de nettoyage)- SAG (Sté africaine de groupaee)

SOCOPAO (Transit ferroviaire - frêt aérien - ioport-export - colis ?ostaux)- MORY

Branche XXVI Services

- Hôtels (27)- RestauraTJ.ts (15)- Bars et dancin.~s(7)

- Professions juridiques (11)- Divers bureaux d'études (8)

- Hédecins - cliniques (8)

- Auto-écoles (4)- Pressinp:s (2)- Salons de coiffure (12)- Photo-vidéo-oT)tique (8)

- Cinéma (2)

Page 171: L'USINE ET LA VILLE II

VI

Eranche XXVII : CorrT:erces

- CFCI Tradino

- C.G.E. (compagnie ~nérale d'électricité)

- ClCA-CI

- DANAFa>

- GELP - groupement explo. ('l?hoto-vidéos)

- PEYRISSAC

SIDECO (Sté ivoiriezme de distribution économique)

- Sté COTIVOIRIENNE D'E0UIPEMEJ'.rr.

- SACI (Sté africaine de commerce et d'industrie)

- SCB (Sté corrmerciale de Bouaké)

- SOGIEXCI (Sté générale d'i~rt-exportde CI)

- EnCIHAT (Sté de ciment et matériaux)

- CFAO

- HONOPRIX

- BATA

- T.C.R. (Tessières commercial représentation)

Branche XXVIII : Institutions financières

- ASSURANCES: Cie nationale d'assurances

Sécurité ivoirienne

Union africaine des assurances

U.A.P. (Union des Assurances de Paris)

Sté G.S.T. (Général services et tradinr)

- UNH'IARRANT OtItuelle lIDiverselle d8 garantie)

- SAFCA (Sté africaine de crédit automobile)

- CCI (Crédit de C. 1.)

- BIAO (Banque Internationale DOur l'Afrique Occidentale)

- BICICI (Banque Internationale !lOur le f?oItnnerce et l'Industrie de la C.1.)

- SGBCI (2) (Sté Générale de Banque en CI)

- SIn (2) (Sté Ivoirienne de Banque)

- BNDA (Banque Nationale pour le Dévelonpement p·zricole)

- BNEC (Banque i'!ationale pour l' Et:>ar~e et le Crédit)

- B.C.E.A.O. (Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest).

Page 172: L'USINE ET LA VILLE II

VII

Annexe nO 2 NOIl'bre de points d'activité T'Our 1 000 habitantsen 1984 il Ap:boville, Dirnbokro et Bouaké

Agboville DiMbokro Bouaké

Moulins 0,16 0,29 0,22

Tailleurs 3,1 2,7 3,93.

Tailleurs +-"ccmœrçants-tailleurs ll 4,54

Autres textile et cuir 0,74 0,84 2,11

~~nuisiers ébénistes 0,85 0,61 0,80

Travail des métaux (forgerons,ferron., soudeurs) 0,23 0,29 0,49

Réparation auto 0,41 0,41 0,58

.Réparation cycles 0,35 0,35 0,39

Vulcanisation 0,14 0,09 0,31

Rénar.radio 1V 0,41 0,38 0,32

Horlogers 0,28 0,29 C,18

Autres réparations 0,35 0,29 0,16

Restauration Hôtellerie(sauf plats préparés-Ralettes 0,27 0,32 0,22boissons locales ••• )

Coiffeurs 0,48 0,58 0,43

Photographes 0,25 0,41 0,20

Conmerces généraux 4,65 ) 4,2

~erce textile habillement ) 9,76

chaussures 3,48 ) 4,16

i'

Page 173: L'USINE ET LA VILLE II

VIn

Annexe nO 3 Activit~s et er.tplois, établissements fixes hors marché,

en 1976 â Agboville; Di.mbokro et Bouaké

Sources : "Recensement général des activités en milieu urbain­1976" TOme Il tableau II -145 - Tome III tableauIII 61 - Torne IV tableaux IV B3 et IV B33

BOOAIΠAGBOVIlΠ' DIMBOKRO1

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~!Cl.>!!J).!J) •

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581

ACfIVITES

iiExtract.mat.const. !

iElevage bétail, (bov.av.cap.jporcins)

05

01

IL , !iDécorticage du riz ! 1 • 1 ! 1 !

06 iDêcorti. du mais • 45 . 48 9! 5 2 2 1 !__ --riBo_u_l_an_g_._pa_tl_·s_._--i·__7_ .....!_1_0.;..4.......:,.ir--_--r,__1_,--_--r-_--i__2.....-..r_1_6_-i--__'

1 ! ! !07 iConfiserie ! 1 4.! • !

11

1. •. 1 ! ,. t'riTe1n~rerIe-~resi 1 1 -! !.sur tISSU,! !iFabriq.articles . _ ! !ibonneterie ,1' 64, ,iCouture-confectionj 527 1133 1 098 59 126 123 66 153 148 i,,!apis.fabriq.mat. i 33 77 72 1 1 '1 ,1 tiFabric .maroquin. i 4 6 4

12 ,Fabric.chaus.sand.i 1 1 1i~par.chaussures ! 87 7 5 1 1 1 1 1

13 ! 24

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1 '8910 . 23

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1 !13 iScierie ,

i~~nuiserie 98

16 ~ Répar. de' pnèus , 39. . .!Encadrement }i1otos ~jFabric.ag.carreauxj

17 ,ciment, iiFabric.élé.préfab.j.béton .•iBriqueterie

238

27

185

13

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3

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Page 174: L'USINE ET LA VILLE II

BOUAIŒ

IX

AGBOVIlLE r DIMBOKRO !

ACfIVlTES

19

,Hécanique autoiCarosserie-toler.ireinture .'Electricité autoCharge de batterieRépar.cycles-moto

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61

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45

4

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1 21 1

25

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1

Forgerons-ferron.Chaudronn. soud.Fabric .mobil •Fabric.aut.produit~

,métal. i20 iRéparat .machines j

idiverses i!Réparat.matér. 1 4lélec.(bobinag.) !lRéparat.radio.télél 40!Réparat. froidtcli.ml 3!Horlogerie 1 11, !

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!lImprimeries !!BiJouterie 11SculIture sur bois !!Sculnture sur i voirelTissage-impres.!artisanl """ "'"jEntren.gene.trav.jEH~t~~;géné.bât.!Fntreu.serrurerie1ferroimerielEntren.vlomberie!sanitilire!Entrev.électric.!bâtiment, .jEntrep.pe1nture- !ivitrerie !

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Page 175: L'USINE ET LA VILLE II

ACI'IVnES

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24.

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marchandEntrep. transportvoyageursTransit.ManutentionAgence de voyage

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10 1 5 3- !

10' 5 41 ! 32

!

26

,; Eôtel 18i Hôtel-restaurant-bar 4

Restaurant 86Restaurant-bar 19Bar-café 1 42Agent d'assurances ! 5Cabinet d'expertises, 1Autres services juri. i 1canpt.Expert.cOIIJ;?ta. i 1Architectes i 1

t Publicité i 1Cliniques privées i 2Infimerie soins ; 2médicaux iJardins d'enfants , 3Cours privés (primairé) 5Cours privés (secon.) 1 5Cours privés (teclm.)! 3Auto-Ecoles '3Cabarets-Dancings ! 1Cinémas ! 3Coiffeurs , 64Blanchisserie ! 24Photographes ! 64Panpes funêbres 1

!

62265172

486819

2143

7

3

2134

172581597

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16 34 32 4 1

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Page 176: L'USINE ET LA VILLE II

XI

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236

51

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20

19

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4

28

40

64

ACTIVITES

27

! BOUAIΠAGBOVILLE DIMBOKRO 1! !!----r----r----i---.---r-.----,~-...,_--_r_-!

Vl Vl Vl

! ~ ,~~ III ~ Ill!

! ~ 1:: ~ '~S .~ 1

! ~ III e ~ @. ~ 1=:! .~ a> p., III III ,... III III ~! ~ r-I "tj ,~ {ij 1 ;.:: ~ III ~: ;: ~ ~! ..Cl ~ ~~ +J ~ 1à r-I '8 e{à r-i'~

.1:; .... +Jo PI s;: ~ +J ro r-I +J .Q +J ClS 0 +J! :2~ E 8 'a> ~ ~. ~ [:; \a> +J r-I ~! "d f-1(l) 1 ~!f-1(l) es!~;o!~~ es

---,---.-------rj----r---r----r---r'f--r---}.---J-......-;----Gross1ste-export.cola 11 37 1 !Acheteur café-cacao 1 4 1 20 !Corn.gros des marchés 10 71 1 !p€néraux !

Com.génér.moderne 22 63 11Com.g:~ét. 366 229 33Com.dét.des march.div 101 166 6Corn.gros P.vivi. 28 32 10fruits légumes 1

1 Corn.dét. P.viv. 1 11fruits lég.Boucherie 14 22Boucherie charcuterie 3 4Corn. gros pois.:ftIJ!és 5séchésCorn.gros ~ois .coneel. 1Oom.dét.pois.F.C.Ali.Jœnt.génér •éniceri~ 4Corn.boula (sans fabric i' 13CCRll.gros.boissons j 3Corn.détail des bois.; 7Corn.détail glace à raj 1rafraîchir jCom.d6tail c~arbon bois 9Cam.gros carb.lubrif.; 2Station serv.(carbur.] 30COOl.gros matér.constr; 2Corn.détail de ciment; 1Corn.détail bois const; 24Com.dét.rnatér.constr.j 6Com.dét.droguerie j 2Phannacie dénôt 'Dhann; 4Phannacie avec lab.an~. 1Corn.gros outil.et 1fournit. in.Corn.dét.quincaillerie 9Com.dét.ustenciles 31menap'ersCorn.dét.électro-ména. 2Com.dét.radio télé-di~. 31disques jCom.véh.neufs (serv. i 5ap.vent) jCom. dét.pièces détach; 30auto - i

! ... / ...

Page 177: L'USINE ET LA VILLE II

XII

BOUAKE AGBOVILLE DIMBOKRO! --,

li) li)

j~ li) ,

li) m li) § li).r-i .r-i .r-i

1:: = 1:: 1::ACTIVITES (J)

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Page 178: L'USINE ET LA VILLE II

Annexe n° 4 Activités non sédentaires sur les march~s d'Agboville, de Dimbokro et de Bouaké - 1976

380

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Prod. alim.manufact. 30 111 384 Horlogers 3 8 48

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Sources Tableaux 11-177, 111-83, IV-B39, du Recensement Général des Activités en Milieu Urbain - 1976

Page 179: L'USINE ET LA VILLE II

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XIV

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Page 182: L'USINE ET LA VILLE II

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; R..::cbineurs .~ 0 0 0 1(10.\3) ;;Rl;;1l't.cyclcs Il 3(183) 0 0 1(7UO)';\'u!;Jr.isat<:urs Il U 1(111) 1(22) 0;1l':;::Jrat.radio n' 11 l(119) 1(21) 3(2U) 1(77); Fr::,:oristes 6 0 1(66) 0 0;lIc:_lofcrs 11 1(37) 0 0 0;Oi':~rs réparat. 2 1 0 0 0 0;Ilcstaur:lnts 19 1 2(70) 1 1(257) .\(293); 0;~t;,~:,.lis la ;1(1200); 1(305) 3(106); 1(58);Phts prép:lrés 3.' ' 2(050)' U ,\(13)' 0;.\!:',:ds 1~ U 0 U L(.)7);Be: ;nets Galettes Il 0 U 1 0 0;Il... :_,;-tuvenes 5 0 1(~37)' U 0;lIc):5sons l'lcale,; fi 0 0 0 0;Cc: ffcurs tresiCS 1: 0 0 1((,S) 0;1\1 :.-.cl.is';l."lrS • 0 ,0 U a;l'11,::0('r:ll'l.:s '1 0 ;.\(210) 1(8) 0; 1.;J';·!uJ"; :IU~O ~ a 'u 0 0;l'L3tifiC:'t!:'ur 1 0 1 1) 0 1 U;r,,?;tiq'les !.;I:ar-; :1(. 2(219);'1(1~9) U2M); IF.rn:;);Ta·".Ul.'r-; 1~ Il . 0 3r2S) 7DS);l;rr ;,;.vivr :!:'rs 1 Il 0 0 U;/11: 1 1) ri 0 Il

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Page 183: L'USINE ET LA VILLE II

(SUl tC)

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:~ll ts ü ü 0 a a; 19nr.c ~llnicc 0 0 U a 0;Att itikJ 1 0 0 u a 0;Fruics ct l{gt;rncs ·1 Ü 0 1(4) 0 1(1);IlOlld:cr 1 a 0 a a a;Vobillcs 9 2(69) a .1(35) a .)( la);(Xu[s 2 a a a 0 0;Glace (\'cntc) 1 a ü 0 0 a;Pièces auto 2 0 1(~3) 0 a 1(6);Pièces cycles 3 a a . 0 2(-280) 2(,)0) 1

;(]Iaussures 2C1!) 1(-:-8) a 2(1093) 2(237);;ProJuits beaucJ a 0 a a 0 1

; Li\'Tcs-journaux 1(150) a 1(90) 1(2500) llI61);;~1dio-disq.cass. r 3 2(81) Ü a 2(293) 2(52) 1

;Lunetces bij.rnont.~ 2 0 a 0 11(30) 1(30) J

;~.Jincaillerie ~ 1(15) a a 2(131) 2(126);;Ilois mdriers 5 0 0 a 2(800) 2(121);;~bt.ccnstn'ccion 2 U a a U a;Olarbon et hois 5 li a a l(50) 1(li);Corbdlles 1 0 U 0 0 Il;Fûts et Bidons a 0 a 1(500) 1(.)2);Conrn.Jivers a 0 a 0 0

TaL\L .)15 26 3ï 5.) 119 2 3 3 105 5

Page 184: L'USINE ET LA VILLE II

Annexe nO 9 Activité complémentaire des artisans et conmerçants enquêtés à Agboville,Dimbokro et Bouaké, selon le revenu net mensuel d~p.agé par l'activité principale

3 5 1 2 3

IND. TarAI..

80

50 < R ~ 75

40 < R ~ 50

i 20 < R < 30 57 3 1 ! 63,-------"""""'T"-----,,-----..,,..-----...--------1------1------i------'l,.---T----r---.----. 30 < R < 40 45 1 2 4 1 1 . 54

T-35 3 1 ! 39

48 1 T-- 1 i 54

75 < R ~ 100

!100 < R ~ 2001

i200 < R

HŒTERMlt-.E

TOTAL

33

29

5

'2

346

3

1

20 4

3

2

16 7

1

1

1

5

1

6

1

9 1

40

34

10

3

415

Page 185: L'USINE ET LA VILLE II

Annexe nO 10 Type de comptabilité en fonction des revenus et des chiffres d'affaires mensuels

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11 16 43 92 99 83 0 4 30 76 61 50 37 48 34 24 10 38 5 20 ~auctn1e)

15 5 3 2 3 5 3 1 (quelques 3 2 1 4 5 3 9

factures) ~1 1 :. 21 1 2 1 ! 2 1 3 13 1 1 3 1 2 ; (comota.

1 1i ! simplif.) !

! . r ! *1

!TOTAL 8 10 28 15 19 49 97 103 86 415 4 34 80 63 54 39 54 40 34 10 3!

Page 186: L'USINE ET LA VILLE II
Page 187: L'USINE ET LA VILLE II

XXII

Ministère du Plan - Rel - 1968 - Note S'lr le développement d'Agboville, 41 p muItigr.

Ministère du Plan - RCI - DATAR- SIGES- 1974- Les projets industriels des villes

de l'intérieur : leur imuact sur l'économie régionale, 108 !J.

rnultigr.

Ministère du Plan - RCI - Direction des Etudes de Développement - 1977 - Recencement

Général des Activités en Milieu Urbain 1976. Tomes l à IV.

Ministère du Plan - RCI - 1978 - ~morandum textile pour la CEE

1'!.tinistère de l'Economie et des Finances-RCI- Direction de la Statistique - 1980 ­

Enquête budget-consonmation : principaux résultats de la pré­

enquête en milieu africain urbain et rural.

Ministère de l'Economie et des Finances - RCI - Direction Centrale des Impôts ­

1983 - Centrale des Bilans.

Ministère de l'Urbanisme et du Logement, MRV, PARIS, ROC - 1984 -

Recherches d'indicateurs urbains pour les pays en voie de

développement, rapport final, 143 p.

Page 188: L'USINE ET LA VILLE II

XXIII

LISTE lES TAllAUX

1

1. Nombre de ooints d'activité de production à A~boville et à Dilnbokro •••

2. Nombre de points d'activité de services à Apboville et à Dimbokro •••••

3. Nombre de points d'activité corrmerciale à Agboville et à:-Dimbol<ird..o;.....

4. Nombre de points d'activité de nroduction par quartier - Bouaké()c:t. 1984 ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

5. Nombre de points d'activitér; de services Dar quartier - Bouaké •••••••

6. Nanbre de points d'activité conmerciale par 0lartier - Bouaké ••••••••••

7. Nombre de pOints d'activité de nroduction par rnrché - .3ouaké -.nJIN 1985 :............. •••••••••••••••••• ~ • • • • ••••••••••••••••••••••••

8. Nombre de points d'activité de services "Dar marché - Bouaké -.nJIN 1985 -••••••••••••••••••••••••••••••.•••••••••••••••••••••••••••••••

9. Nanbre de pOints d' activité de cOIl'lllerce par rnarché - Bouaké -JlJIN 1985 ~ •••••••••••••••••••••••••••••-•••.••••••••••••••••••••••••••

Page

14

15

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18

19

20

21

22

23

10. Evolution de la population et du nombre des '1OintS d'activité àAgboville, DimboÏ<ro et Bouaké entre 1976 et 1984 ••••••••••••••••••••• 26

11. Pour quelques activités, nombre d'établissements pour 1 000 habitantsen 1976 et en 1984/85 ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 27

12. Répartition des établissements par grands secteurs d'activité (Cf,)..... 29

13. Réoartition des ~oints d'activité selon le critère lvoirien/NoÏi Ivoirien (%)....................................................... 30

14. Répartition. des points d'activité selon les critères de sexe etde nationalité (%) ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 31

15. Revenus nets annuels en millions F CFA des employés des administrations. 34

16. Emplois et masse salariale dans les complexes textiles et l'adminis-tratim •.••••••••••.••••••••••••••.•••.•••••••••••.••••••••••••.••••• 35

17. Principales industries de Bouaké classées par CA décroissant ;emplois et salaires (exercice 82-83) •••••••••••••••••••••••••••••••• 36

18. Nombre de personnes occupées dans le secteur de la production àAg'boville et à DiIrhokro ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• • 38

19. Nanbre de personnes occupées dans le secteur des services àAgboville et à Dirnookro •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 39

20. Nanbre de personnes occl.IlJées dans le secteut du conmerce à Agbovilleet à DiInbokro ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 40

Page 189: L'USINE ET LA VILLE II

XXIV

Page

21. Nor.lbre de personnes occupées dans le secteur de la production.QUartiers et marchés de Bouaké •••••••••••••••••••••••••••••••••••• 41

22. }kmIDre de personnes occunées dans le secteur des services. Ouartierset narchés" de Bouaké ••• -. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • ... • • • • • • 42

23. Nombre de persormes occunées dans le secteur du commerce. ~artiers

et JTJa..rchés de Bouaké •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 43

24. Population occupée. Recensement ~énéral de la porulation 1975 ••••• 4425. Evolution de l'emploi à Agboville et Dnnbokro entre 1976 et 1984... 47

26. Conroaraisons avec le Recensement Général des Activités de 1976.NOF.bre d'employés par point d'activité •••••••••••••••••••••••••••• 48

II

27. Principaux indicateurs des trois cOMplexes textiles •••••••••••••••• S228. Le capital social des complexes textiles ••••••••••••••••••••••••••• S329. Composition des débits des comptes de production ••••••••••••••••••• 54

30. Evolution de la consommation de coton uar les usines (1974-1983).... S531. Achats de matières nremières et de marchandises (exercie 82-83,

milliers F CFA) .............................................•...... 57

32. Fournitures extérieures (exercice 82-83 ; milliers F CFA).......... 5933. Services extérieurs (exercice 82-83 ; milliers F CFA) •••••••••••• 60

34. Les transpOrts (exercice 82-83 ; milliers F CFA)................... 61

35. Les consommations intermédiaires locales des corr~lexes textiles(mil! ions F CFA) 62

36. Production de biens et de services 1982-1983 (milliers F CFA)...... 66

37. Destination des productions des comnlexes textiles ••••••••••••••••• 6738. Part relative des salariés nés dans les déuarterrents de localisation

des cOJT1Plexes textiles -. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75

39. Les groupes al1turels et ethniques dans les trois complexestextiles (%) •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 76

40. Les eroupes culturels et ethniques dans les trois canplexestextiles selon les lieux de naissance (%) ••••••.••.••••••••••••••• 76

41. Catégories de lieux de naissance des salariés des complexes textiles.. 8042. Catép,ories de lieux de naissance des salariés nés à-J'èxtérieur

des trois villes 81

43. Derniers lieux de résidence des salariés enquêtés dans les comnlexestextiles ~ . . . . . . 81

Page 190: L'USINE ET LA VILLE II

Page

44. Dernière activité exercée par les salariés enquêt~s des comple~9' ','.',textiles 86

45. Etat récaoitulatif des embauches et des départs à la arrIVa(1979 à 1983) -............................ 87

46. Distribution et taille des ménages des salariés des complexes textiles.. 89

47. Distribution et taille des ménages des salariés migrants des cOOl!'lexestextiles 90

48. Population urbaine fixée autour des salariés migrants en 1984......... 92

49. Apports de population liés aux anplois textiles à Aqboville etDinlbokro. • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 92

50. Masses salariales annuelles distribuées par les trois complexestextiles: exercice 1982-1983 (Milliers F CFA) •••••••••••••••••••••• 94

51. Statut d'habitant des salariés enquêtés.............................. 97

52. Classes de loyer (F CFA 1984) des salariés des trois comnlexes....... 99

53. Comparaison des loyers des cours communes et des logements SOGEFlliA.... 100

54. Type d'habitat des salariés des complexes textiles ••••••••••••••••••• 101

55. Répartition des attributaires de lopements SOGEFIP.A travaillant àUfEX.I (1979)......................................................... 102

56. A1:iJœntation en cau des 89 cours corrr.n.mes enquêtées à Bouaké......... 103

57. Equipement des logements et des ména~es des salariés de l'industrietextile. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104

58. Distribution du nombre de nièces occupées............................. 105

59. Composition et tailles moyennes des ménages des salariés des troiscOlTlplexes textiles.................................................... 106

60. Tailles moyennes des UR par type d'habitat et par ville ••••••••••••• 107

61. Comnosition des familles élar~ies des salariés du textile............ 108

62. Principales dépenses annuelles moyennes des ouvriers et employés descomplexes textiles (F. CFA 1984)..................................... 110

63. Poids relatif des déœnses alimentation + habitat l?ar rapport aurevenu salarial en 1984............................................... 113

64. Principales aides sociales accordées Dar les établissements industrielsaux salariés CF CFA 1984)............................................. 115

65. Taux d'activité rérrunérée dans les ménages de salariés................. 116

Page 191: L'USINE ET LA VILLE II

XXVI

PageIII

66. Contigence simple. Chiffres d'affaires, revenus nets mensuels. Echan··tillon d'artisans et de commerçants Agbovi1le, Dimbokro et Bouaké1984 •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 123

67. Comnaraison entre Ar;bovi1le, Dimbokro et Bouaké des structures dechiffres d'affaires mensuels des artisRIls et des comnerçants........ 129

68. Corn9araison entre Agbovi1le, Dimbokro et Bouaké des structures derevenus nets mensuels des artisans et des commerçants............... 130

69. Répartition des classes de chiffres d'affaires et de revenus netsselon l'âge des artisans et des cOJ!l1lerçants d'Agboville, Dimbokro etBoo.aké. 1984........................................................ 132

70. Les investissements initiaux des artisans et des commerçantsd'Agbovi1le, DiMbokro et Bouaké selon les activités reproupées. 1984.. 136

71. Origine des dons finançant les investissements de dC§part des COM-

merçants et des artisans d'Arboville, Dimbokro et Bouaké. 1984...... 141

72. Origine des prêts finançant les investissements de départ des com-merçants et des artisans d'Agbovi1le, Dimbokro et Bouaké-1984... .••• 142

73. Origine de l 'épar~e finançant les investissements de départ des com-merÇants et des artisans· d 'Agbovi1le, Dinbokro .et :3ouaké-1984....... .143

74. Par activités rerroupées, investissements réalisés après l'instal-latim 0 ••••••••••••••••••••••••••••••• 146

75. Rapport en %entre CA mensuel et investisseJJl3nts initiaux et entreRN mensuel et investissements initiaux pour quelques activitésartisanales et corranerciales.......................................... 147

76. Chiffres d'affaires et revenus nets mensuels en fonction des inves-tisselOOnts initiallX Il • • • • • • • • • • 148

77. Chiffres d'affaires et revenus nets mensuels en fonction des investis-sements cOl1lplérœntaire s ••••••••••••••••.•..••••••••••.•• ~ , i ,...~ ... ~ . . . . . 151

78. Par activités regroupées, répartition des employés selon leûr'éaté-gorie et leur mode de rémunération................................... 153

79. Répartition des employés et des charr:es salariales par établissementselon les chiffres d'affaires mensuels............................... 156

80. Répartition des employés et des charges salariales par établissementsselon les revenus nets mensuels..................................... 157

81. Charges fiscales rrensuelles selon les cl1iffres d'affaires et lesrevenus nets lœnsuels............................................... 162

Page 192: L'USINE ET LA VILLE II

LISTE DES FIGURES

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1. Départements de naissance des salariés rorIVO encwêtés.... • • • • • • • •• • • . 70

2. Départements de naissance des salariés ivoiriens non natifsd'Agbovil1e-vil1e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71

3. ~parteJOOnts de naissance des 124 salariés tITEXI enquêtés •••••••..•• 73

4. ~parteJOOnts de naissance des salariés ivoiriens non natifs de 'Diiltbokro-vil1e. . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . • . • . . . . . . . . • . . . . . . • . . . . • • . • . . . . . . 74

5. Départements de naissance des 125 salariés ERG enquêtés............. 77

6. Départements de naissance des salariés ivoiriens non natifs deBot1aké-vil1e. . . . . . . . . • • • • . . . . . . . . . • . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . • . • . • . . . . . . 78

7. Chiffres d'affaires par activités regroup~es......................... 124

8. Revenus nets par activités regroupées............................... 125

9. Positicn des médianes des classes de revemIS nets et de chiffresd'affaires mensuels pour les activités regroupées................... 126

10. Correspondances nultiples. Revenu net-Cttiffre d'affaires-Activitésregroupées-Ancienneté de l'installation.............................. 133

11. InvestisseJOOnts initiaux par activités regroupées.................... 135

12. Analyse de correspondances. Investisserents initiaux-Activités...... 139

13. Correspondances rultiples. Revenu net-Chiffre d' affaires-Investis-sements initiaux-M:>yerme annuelle des investissements canpléJœntaires•• 150

14. Correspondances nultipIes. Revenu net-Chiffre d'affaires-Nombretotal d'employés-Anciennetê de l'installation••••••.•••..•••.••••.•••. 161

15. Corresncndances JiUItiples-Revenu net-Chiffre d' affaires-Charo-essalari~l1es globales-Charges fiscales globales ••••••••••••••.• '~'.. • . • • • 163