156
UNIVERSITE CHEIKH ANT'A·DlOP ..-- DAKAR 1USO.. 6 ECOLE INTER-tTATS DES SCIENC.ES ET Mf:llfTINF: vEn:RINAIRI':S , E. 1. S. M. V. ANNEE 1990 6 LUTTE CONTRE LES TIQUES PARASITES DES BOVINS EN REPUBLIQUE DU BENIN: ESSAI D'UTILISATION OU BA YTICOL (19 lf POUR ON JI (FLUMETHRINE) DANS LA PROVINCE DU BORGOU THESE: presentée t)1 sOlltelllh' publiqtH'men 1 If.:'! 1 (J 1990 (levant la Faculté de el dE; Dakar Dour oblenir le urode de DOCTUiR VETfRINAIRE (DIPLOM.E D'ETAT) André Monvèha HOlJNDETE n5 k, 12 Août 1959 il (Br:NIN) Présidplll tiu Jury Rapporteur et Directeur de : Monsieur Frwl(;ois DOENG l'rofeS\Cl)J" Î\ 1.. FaclJ1li de Medecine et de Pharmacie de D:.br "tonsieur l.onis losPI >11 l'l', i\grégê il l' E.l S. \1. \-"Î\: Lbbu François Adébayo ABlOI.A !'rofe$sp.ur /\grégé ;l rEJ.S.M.V. ïhbr Omar NDIR BADIANE .\gnrgc! h\ L,cult': <1e et de Ph,.rmacie de Dak"l

Lutte contre les tiques parasites des bovins en … · - BOTANIÇUE - ~~RO ~ PEDOLOGIE Antoine NONGONIERMA Professeur IFAN Institut Ch. A. DIOP Université Ch. A. DIOP III - PERSONNEL

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UNIVERSITE CHEIKH ANT'A·DlOP ..-- DAKAR1USO..6

ECOLE INTER-tTATS DES SCIENC.ES ET Mf:llfTINF: vEn:RINAIRI':S,E. 1. S. M. V.

ANNEE 1990 N· 6

LUTTE CONTRE LES TIQUES PARASITES DES BOVINS

EN REPUBLIQUE DU BENIN:

ESSAI D'UTILISATION OU BA YTICOL (19 lf POUR ON JI (FLUMETHRINE)DANS LA PROVINCE DU BORGOU

THESE:

presentée t)1 sOlltelllh' publiqtH'men 1 If.:'! 1(J ~léli 1990

(levant la Faculté de ~1('cl('dOf' el dePharmaciE~ dE; Dakar

Dour oblenir le urode de DOCTUiR VETfRINAIRE(DIPLOM.E D'ETAT)

André Monvèha HOlJNDETE

n5 k, 12 Août 1959 il AD.H)!lGL"~ (Br:NIN)

Présidplll tiu Jury

Rapporteur et Directeur de rhè~{' :

Mpmbrt:~s

Monsieur Frwl(;ois DŒNGl'rofeS\Cl)J" Î\ 1.. FaclJ1li de Medecine et de Pharmacie de D:.br

"tonsieur l.onis losPI >11 Pi\N(~Ull'l', ,fl):;'(~Ür i\grégê il l' E.l S. \1. \-"Î\: Lbbu

\ÎonSi(~llr François Adébayo ABlOI.A!'rofe$sp.ur /\grégé ;l rEJ.S.M.V. d~ ïhbr

\1onsÎ(:~ur Omar NDIR

~lon:sieHf'famaclou BADIANE~}r(jü:"",t";r .\gnrgc! ~\ h\ L,cult': <1e ~iédecil1e et de Ph,.rmacie de Dak"l

ECOLE INTER-ETATS

DES SCIENCES ET MEDECINEVETERINAIRES DE DAKAR.

ANNEE UNIVERSITAIRE1989 - 1990

LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT-:-:-:-:-=-:-:-=-:-:-:-:-==-:-:-

1. - PERSONNEL A fLEIN TLMP~

=======================

1 - ANATOMIE-HISTOLOGIE-EMBRYOLOGIEC""

Kondi M. AGBAJacques ALAMARGOTAmadou NCHARE

2 - CHIRURGIE - REPRODUCTION.Papa El Hassane DIOPFranck AL LAI RENahé DIOUF (Mlle)

3.- ECONOMIE - GESTION

Ma1tre de Conférences AgrégéAssistantMoniteur

Maitre de Conférences AgrégéAssistantmonitrice

C1eikh LY Assistant

~ - HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREESALIMENTAI~ES D'ORIGINE ANIMALE (HIDAOA)

Malang SEYDIIbrahima SALAMI

5 - MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIE­PATHOLOGIE INFECTIEUSE .

Justin Ayayi AKAKPORi ana tou ALAMBE DJI ( Mme )IDRISSOU-BAPETEL

6 - PARASITOLOGIE-MALADIES PARASITAIRESZOOLOGIE

~uis Joseph PANGUIJean BELOTCharles MANDE

7 - PATHOLOGIE MEDICALE-ANATOMIEPATHOLOGIQUE ET CLINIQUE AMBULANTE

Théodore ALOGNINOUWARoISel' PARENTJaan PARANTYalacé Y. KABORETLucien MBEURNODJI

Maitre de Conférences AgrégéMoniteur

Professeur TitulaireAssistanteMoniteur

Maitre de Conférences AgrégéMa1tre-A6sistantMoniteur

Maitre de Conférences AgrégéMai tre-Assistan tMaitre-AssistantAssistan tMoniteur.

-------,..~

8 - PHARMACIE - TOXICOLOGIE

François A. ABIOLAMoctar KARl MOU

9 - PHYSIOLOpIE-THERAPEUTIQUEPHARMACODYNAMIE

Ma1tre de Conférences AgrégéMoniteur

AlassaneMoussaMouhamadouLota Dabio

SEREASSANE

M. LAWANITAMINI

Professeur TitulaireMaitre-AssistantMoniteurMoniteur

10 - PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUESET MEDICALES

Germain J. SAWADo~n

Adam ABOUNA

11 - ZOOTECHNIE-ALIMENTATION

Kodjo Pierre ABASSAMobinou A. ALLY

CERTIFICAT PREPARATOIRE AVXETUDÊS YETERINAIREp (CPEV)

Maitre de Conférences Ag:regéMoniteur

AssistantMoniteur

Tchala KAZIA Moniteur

II PERSONNEL VACATAIRE--------------------------------------

BIOPHYSIQUE

René NDOYE ProfesseurFaculté de Médecineet de PharmacieUniversité Ch. A. DIOP

Jacqueline PIQUET (Mme) Chargée d'enseignementFaculté de Médecineet de PharmacieeUniversité Ch. A. DIOP

Alain LECOMTE Maitre-AssistantFaculté de Médecineet de PharmacieeUniversité Ch. A. DIOP

Sylvie GASSAMA (Mme) Maitre de Conférences AgrégéeFaculté de Médecine etde PharmacieUniversité Ch. A. DIOP

- BOTANIÇUE - ~~RO ~ PEDOLOGIE

Antoine NONGONIERMA ProfesseurIFAN Institut Ch. A. DIOPUniversité Ch. A. DIOP

III - PERSONNEL EN MISSION (Prévu pour 1989-1990)----------------------------------------

- PABASJ;TQLO~IE

Ph. DORCHIES

L. KI LAN l

S. GEERTS

- PATHOLOGIE PORCINE ANATOMIEPATHOL~GIQUE GENERALE

A. DEWAELE

- PHARMACODYNAMIE

H. BRUGERE

- PHYSIOLOGIE

J. FARGEAS

- MICROBIOLOGI~~IMMYNOLOGIE

J. OUDAR

N. HADDAD (Mlle)

- PHARMACIE-TOXICOLOGIE• J

L. EL BAHRI

ProfesseurENV - TOULOUSE

ProfesseurENV SIDI THABET (Tunisie)

ProfesseurInstitut Médecine Vétérinai­re Tropicale - ANVERS( Belgique)

ProfesseurFaculté Vétérrnaire deCURGHEM - Université deLIEGE (Belgique)'

ProfesseurENV - ALFORT

ProfesseurENV - TOULOUSE

ProfesseurENV - LYON

Maitre de ConférencesAgrégée - ENV SIDr THAB.t:.'f(Tunisie)

ProfesseurENV SIDI THABET(Tunisie)

,,

- ANATOMIE PATHOLOGIQUE SPECIALE

F. CRESPEAU

- DENREOLOGIE

M. ECKOUTE

J. ROZIER

- CHIRURG;rE

A. CAZIEUX

ProfesseurENV - ALFORT

ProfesseurEN V- TOULOUSE

ProfesseurENV-ALFORT

ProfesseurENV-TOULOUSE

JEDEDIE

CE

TRAVAIL ...

- A MES GRANDS PARENTS (IN MEMORIUM)

- A MON PERE (IN MEMORIUM)Voici encore un moment où tes précieux conseils

me manquent, la mort fut une mauvaise moissonneuse.Repose en paix

- A MA MEREHumble témoignage de mon affection filiale.

- A MES ONCLES ASSOGBA DAHO et MOUSTAPHAQue la terre vous soit légère.

- A MA GRAND-MERE MATERNELLEQue Dieu te garde encore plus longtemps auprèsde nous ; ta tendresse ne nous suffira jamais.

Profonde affection.

- A MES ONCLES ET TANTESAffections filiales

- A TOUTES MES MERESPour les sacrifices consentis, profondes affec­

tions filiales.

- A LA FAMILLE SESSOUToutes mes gratitudes.

- A MOUSTAPHA ALIOU ET EPOUSEVos précieux conseils ont guidé mes pas.

Soyez assurés de mon profond amour.

- A KOUNOU LATIFOU et -EPOUSESVous êtes pour moi amour, tolérance et compréhension.

- A GOUDAYI ARISTIDE et EPOUSE

Soyez assurés de mon attachement familial.

- A COPO - CHICHI JULIEN et EPOUSE

Sincères amitiés.

- AUX BODJ!EN·C)U SAMUEL, JEAN-CLAUDE, HYACINTHE et EPOUSESToutes mes affections fraternelles.

-A MES FRERES et SOEURS, COUSINS et COUSINES, NEVEUX et NIECES.Ce travail est le votre.

Soyez assurés de mon attachement indéfectible.

- A TOI OKAMBAWA WILLIAMUn meilleur ami vaut mieux qu'un frère.Ce travail est le tien.

- A TOUS MES AMIS et AMIESPuisse ce travail consolider nos liens.

- AUX DOCTEURS LAWANI et SALIFOU SAHIDOUEn souvenir des enrichissantes années vécuesensemble à l'Ecole Vétérinaire, soyez assurésde ma franche collaboration.

- A HODJEAKPODJI CYPRIENMeilleurs sentiments.

- A NOS AINES DOCTEURS GOUNOU N'GOBI KOUDANDE PHILOMENE TAB~-~21é, 7

BADA RI fI.NATOU , ADAM TOURE, AKINOTCHO HORTENSE,EL\'ë f}\'<""?o/

ATACOLODJOU DESIRE, TONDJI PAUL, YESSOUFOU NASSIROU. P\-\{\ lb(:)k'/

Toute mon admiration.

- AUX FAMILLE AFFOUDJI JULIEN ET Da PIEDADELes quelques années passées ensemble à Dakarnous ont permis de découvrir vos qualités humaines.

Profondes gratitudes.

- A LA FAMILLE ABOH

Profondes reconnaissances.

- A MES CADETS DE L'EISMV ALLY MOBINOU, SALAMI IBRAHIM

DAVAKAN RICHARD, AGOSSOU ERNEST, ALI DJEMILATOUFAROUGOU SOUAIBOU, GBAGUIDI MARCELLIN.

Tolérance, Compréhension et plein succès.

- A TOI HOUENOU DOLORES

Toutes les amitiés ne sont pas forcément fructueuse~.

Celle que nous avions tentée de cultiver ensemble

loin de l'être, fut quand même riche d'expérience.Ma force réside dans ma conscience et ma faiblesse

dans mon C~&U~.

Sois assurée de ma franche collaboration.

- A GANDAHO THERESEAmitié franche.

- A MES COMPATRIOTES EN FORMATION A DAKARPlein succès.

- A MES COMPATRIOTES FORMES AU CESTI et A L'INSEPT

Toutes mes amitiés.

- A TOUS MES CAMARADES ET PROMOTIONNAIRES DE L'EISMVPour les années passées ensembles.

- A MES CAMARADES DU RESTAURANT MEDICAL DU COUDPour ces moments gastronomiques passés ensemble.

- A LA FAMILLE SEYEEn souvenir des moments passés ensemble.

- AU LABORATOIRE BAYER.Pour nous avoir donné 10 litres de BAYTICOLR

- A MON PAYS LE BENIN- A MON PAYS HOTL LE SENEGAL.

-=-- ~~) E MER CIE MEN T S --=-=

- AUX DOCTEURS TOtffi GNIMENA G. PIERRE, HOUNTOUNDJI HONORE,LOKOSSOU, HOUNSSOU-VE GUILLAUME, GARB~ ADAM, SAKITI LEOPOLD,MADOUGOU TOURE} P.YAI, VISSO, CODJIA, CHANTAL, ALIOU SAL<>U,BOUBACAR, GBAGUIDI.

Pour vos conseils.

- AU CTP HUGO VAN SWINDEREN.

Toute notre reconnaissance.

- AU CHEF DE MISSION MICHEL LECOMTESincère gratitude.

- AU DOCTEUR ANGRAND.

Merci pour tout ce que vous nous avez fait.

- AU DOCTEUR SAWADOGO GERMAIN.Toute ma gratitude.

- AUX DOCTEURS ALOGNINOUWA THEODORE et BE LOT JEAN.Toute mon admiration.

- AUX AGENTS D'ELEVAGE et ELEVEURS DU BORGOU

Po'.' votre entière dis:;?onibilité.

- A TOUS LES AMIS DE STAGE DE RECHERCHES.Pour votre participation.

- A TOUS LES PERSONNELS DES PROJETS P.D.E.B.B. et P.D.P.I.B.Pour votre sincère collaboration.

- A TOUT LE PERSONNEL DU DEPARTEMENT DE PARASITOLOGIEDE L'EISMV.

Tous mes remerciements.

- A TOUT LE PERSONNEL ENSEIGNANT DE L'EISMV.Pour notre formation.

A NOS MAITRRS ET JUGES

- MONSIEUR LE PROFESSEUR FRANCJIS DIENGVous nous faites l'insigne honneur d'accepter la

Présidence de notre Jury de Thèse. L'affection pa­

ternelle que vous manifestez à l'égard des étudiants

nous a marquée.Hommages respectueux.

- MONSIEUR LE PROFESSEUR AGREGE JOSEPH LOUIS PANGUIVous nous avez inspiré et dirigé ce sujet de thèse.

Votre goQt du travail bien fait, vos qualités socia­

les et vos conseils ont été d'un précieux apportdans l'élaboration de ce travail.

Profonde gratitude.

- MONSIEUR LE PROFESSEUR AGREGE FRANCOIS ADEBAYO ABIOLAC'est pour nous un grand honneur de vous compter

parmi les membres de notre jury de thèse.

Sincères reconnaissances.

- MONSIEUR LE PPROFESSEUR AGREGE OMAR NDIRV"llq avez accepté avec extrême bienveillance de

juger ce travail malgré vos multiples occupations.

Trouvez ici nos hommages distingués.

- MONSIEUR LE PROFESSEUR AGREGE MAMADOU BADIANEVous avez accepté je jugep ce travail avec une

spontaneité toute particulière. Soyez assuré

de notre sincère reconnaissance.

"PAR DELIBERATION LA FACULTE ET L'ECOLE ONT DECIDE QUE

LES OPINIONS EMISES DANS LES DISSERTATIONS QUI LEUR SE~

RONi PRESENTEES DOIVENT ETRE CONSIDEREES CO~YtE PROPRES

A LEURS AUTEURS ET QU'ELLES N'ENTENDENT LEUR DONNER AU-

CUNE APPROBATION NI IMPROBÂTION iI•

77 A BLE DES MAT 1ER E S

PAGES

INTRODUCTION. • • • • • • • • . . . • . . • • . . . . . • • • • . . • • • • • • • . • • • • • • . • 1

PREMIERE PARTIEELEVAGE BOVINS AU BENIN

CHAPITRE SITUATION ACTUELLE ............... 5

1.11.21.3

1.3.1 ,.1. 3.1.1.,

1.3.1.1.11.3.1.1.2

1.3.1.1.31.3.1.1.41.3.1.1.51.3.1.1.6

Effectifs du cheptel ••..•....•••.•. 5Répartition du cheptel •.••.••.•..•• 6Races bovines exploitées •.•••....•• 8

Caractéristiques zootechniques ••.•• 8Les taurins .....•...•••••...•..•... 8La Race Borgou ol.1"Mérè" •....•.•.•. 8La Race des lagunes ou Race lagu-na1re 9La Race N'Dama 9La Race Somba 9La Race Pabli ................•..... 10La Brune des Alpes •........•....... 10

Les croisements entre Zébu-taurinLes Métis Bounadji-Borgou ...•.....•

sujets issus de croisements •.•.croisements entre taurins •.•••.Métis Borgou-Somba ...•........•Métis Borgou-lagunaire .

1.3.1.2.1.3.1.3

1 3.1.3.11.3.1.3.1.11.3.1.3.1.2

1;3.1.3.2.1.3.1.3.2.1

LesLesLesLesLes

Zébus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1010IlIl11

1111

1.4

1. 3.2

1. 4.11. 4.1.1 1.1.4.1.2 .,1.4.1.31.4.1.41.4.1.5

1. 4.2

CHAPITRE II

Zones d'implantation ...•........... Il

Techniques d'élevage .........•..... 13L'élevage traditionnel ..••.••.•.... 14L'élevage pastoral .....•........•.. 14La petite transhumance ..••..•.•...• 14La transhumance des saisons sèches 15La transhumance libre 15L'e#lev e#~ t or 17age s aen al e .....••••.••..."L' élevage moderne" . . . . . • • • . • • . . .. 17

FACTEURS LIMITANT LE DEVELOPPEMENTDE L'ELEVAGE BOVIN•........••• 21

ILl11.1.1.1

II.L1.111.1.1.2

11.1.2Il.,. !.

Facteurs écoc1imatiques ....••.••••• 20Le climat et la végétation ...••••.• 20Le climat 20La végétation .......•..••••.••....• 23

L'hydrographie ..•..••..•....••.•••. 24

II. 2II.2.1

II.2.1.1

II.2.1.2II.2. 1. 3

Il.2.2

II. 3

II. 3.1II.3.2

II. 3.2. 1II. 3.2.2

ff:~:~:~:t ;II.3.2.3

11.3.2.3.111.3.2.3.2

ŒAPITRE III.

111.1III. 2

III. 2. 1

III. 2. 1. 1III.2.1.2III.2.103

III.2.1.3.1:III.2.1.3.~:III. 2. 1. 3.3 :

III.2.2

Facteurs socio-économiques ••••••••••••Composition et répartition dela populatian .D, h··emcgrap J.e ••••.•••••••••••••••.•••••

R' t·t· d th'epar 1. 1.00 es e D1.es ••••••••••••••D "" •onnees econom1.ques ••••••••••••••••••

Mentali té des éleveurs .•.••••.•••••••

Facteurs pathologiques ••.•.••.••.•.••

Les maladies infectueuses ••••••.•••••Les parasitoses .•..•..•••••••••••••••

Les parasitoses gastro-intestinalesLes parasitoses sanguines ••••••••.•••Less trypanosomes •.•••.•.••••••••••.••Le maladies transmises par les tiques

Les parasitoses externes .•••••••••••••

les gales .Les tiques .

LES TIQUES ET LEURS ROLE5 PATHO~OGIQUES

Les tique s .ROles pathogènes des tiques ••••...••••

ROle pathogène direc t •••••••...•.•••••

Action mécanique et irritative •••..•••Action spoliatrice .••.•..•..••••••••..Ac tion toxique.... • .••...••..•••••.••

parallsie à tiqu,es •.•..••••••••••••.••D o _..... • à t" ue1~!Y rose 1~ ~ ••••••••••••••••••

T • "" 1OX1.cose genera e ...••.•••••••••.•.•••

ROle pathcgèn~ Îndirecte, •.•••...•••••

PAGES

24

24 ,24

2525

27

28

2929

29303030

30

3131

32

3234

34

343435

3~

3'53536

OfAPITRE l

1.

1.11.21.3

1.4

pEUXIEME PARTI~ ..

PRINCIPES GENERAUX DE LUTTE CONTRE LES TIQUES

METHODES DE LUTTE. ••••••••••••••••••• 40

Lutte écologique : modification de micro-habitat.. . 40

Méthodes agronomiques................. 40Le brQlage périodique de la végétation 41Le retrait des hôtes domestiques et larotation des pâturages................ 41La suppression des hôtes sauvages..... 42

II.ILlII. 2

IIIIV

V.

V.l

V.1.1V.l.2

V.2

V.2.1

V.2.1.1V.2.1.2

V.2.2

V.2.2.1V.2.2.2V.2.2.3

CHAPITRE II

.11.1

II.1.1II. 1. 2II. 1. 3

II. 2

II. 2.1

II. 2.2II. 2.3

II. 2.4

II.3

II. 3. 1II. 3.2II. 3.3II. 3.4II. 3. 5

II. 4

La lutte biologiquE: .......•........

Les hyperparasites des tiques .Les prédateurs des tiques .

La méthode génétique ••.•.•.........

Résistance spontanée ou acquise .•..

Ac tion sur l' hete.. . .....•.... i ...

Dans les élevages traditionnels ..••

Le dé tiquage manuel ..••....•.......Utilisation des acaricides •••...•••

Dans les élevages modernes ••..•••.

Méthodes aboutissant à la saturation

Les bains.Les douches

Méthodes n'aboutissant pas à lasaturation il ..

Les pulvérisations .•••.•••••...•..••Les plaquettes curiculaires ...•..•••Les "pour-on" à effet de surface ..••

REVUE DES PRINCIPAUX ACARICIDEsUTILISABLES

Les acaricides non organiques .••.•.

Les composés arsenicaux •.•.•....••Les produits fluorés •.••.••.••..•.Les composés soufrés ••....•.•.....

Les acaricides organochlorés ..••..

L'hexachlorure de benzène ..•..•.•(HCH isomère gamma lindane)

L'octochloro-camphène (toxaphène)Le dichloro diphenyl trichloro­

ethane. (D. D. T> .••••••.•.•.L'octochloro dihydro cyclopentadiène

Les acaricides organophosphorés •.

RLe Coumaphos (ASUNTOL ) .••.•..••.Le Dioxathion (Delav. Amer) .•••.•Le Die thion ..Le Trichlorphon (Dipherix, NeguvonFenchlorphon ..

Les carbamates ..

PAGES

434343

4344

45

45

4545

46

46

48

484950

51

515151

51

52

52

5253

53

5454545454

54

II. 5

II. 5. 1

II.5.1.1rLS.l.2

II. 5.2

II.5.2.1IL5.2.2IL5.2.311.5.2.4II.5.2.5

CHAPITRE III

IrI.l

IIL1.lIILL 2

III. 2

PAGES

Les Pyrethrino·ides................ 55

Les Allethrines~ Resmethrineset Bioresmethrine................. 56

Les Allethrines................... 56La Resmethrine et la Bioresmethrine 56

56

Les pyrethrinoldes phosphatables 56

La Permé thrine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56Les Cyanopyrethrinoïdes...... .... 56La Cyperméthrine et la Fenralérate 57La Del taméthrine. . . . . . . . . . . . . . . . . . 57La Cyfluméthrine et la Fluméthrine 57

PHARMACIE CHIMIQUE ET CARACTERISTIQUES PHARMAëqLOGIQUES D~ LA F~UME-

THRINE 58

Pharmacie chimique................ 58

Propriétés physiques.............. 58Propriétés chimiques.............. 58

Caractéristiques pharmacologiques. 60

L'absorption. . . . . . • . . . . . • • . • • • . . . . 60Métabolisme - Elimination. .... .... 60110xici té. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61

Toxicité aigu~ (BAYTICOLR)........ 61Toxicité subaigu~ ~.... 62Toxicité subchronique............. 63

Les résidus chez les bovins. 64

III.2.1~II. 2.2III. 2.3

IIL2.3.1111.2.3.2III. 2.3.3

III. 2 • 4

III. 2.4. 1III.2.4.2

111.2.5III. 2.6III. 2. 7

111.3

ŒlAPITRE l

I.1

1.2

Dans le lait .Dans les tissus .......•...........

Mode ct' action.. . .Tolérance chez les bovins .......••Tolérance chez d'autres animaux ...

Les cibles parasitaires .....•...•

TROISIEME PARTIE.4

ETUDE EXPERIMENTALE....MATERIEL ET METHODE D'ETUDE .

b 1

Milieu d'étude et structures d'en-cadremen t 0 ••••••••••••••••••••

Matériel .

6465

666971

73

76

7678

1. 2.11. 2.21. 2.3

1.2.3.1I.2.3.2

I.31.4

PAGES

Les animaux utilisés , .•...•. 78Les acaricides utilisés .••.....•.. 78Matériels de laboratoire .....•... 79

Matériel consommé................ 79Equipement........................ 79

Moyens humains.................... 79Méthode d'étude •..••...••........ 80

SUI' le terrain..................... 80I. 4.1

I.4.1.1

I.4.1.1.1I.4.1.1.2

I.4. 1 .2

I.4.1.2.1I.4.1.2.2

I.4.1.2.3

I.4.1.2.3.1:

I.4.1.2.3.2:

I.4.1.2.3.3:

I. 4.2

I.4.2.1I.4.2.2

CHAPITRE II

Prospection parasitologiqua .•..••

Les prélèvements •.....••...•..•...La conservation .

Expérimentation de l'efficacitédu BAYTI COLR "pour-on 11 ••••••••••••

Formation et structure des lotsAppréciation de la densité despopulations de tiques .•...........Contrôle de l'efficacité des pro-duits utilisés .

Observation du comportement desanimaux vis-à-vis des produits ...Appréciation de la réductionparasi taire Il •••••••••

Appréciation de l'inhibition del'oviposition .

Au laboratoire .

L'identification des tiques ....•Appréciation de l'inhibition del'oviposition .

RESULTATS ET INTERPRETATIONS. . ..

80

8080

81

81

82

84

84

84

84

84

86

86

87

ILl R~sultats de prospections entomolo-gl.ques........................... 87

II. 1. 1

II. 2

II. 2. 1

II. 2.2

II. 2.3

Inter~rétation..•.....••••....••

Résultats de l'essai expérimental

Comportement des animaux aprèstraitemen t .App:éc~ation de la réduction pa-raS1talre. . . . .. . .In ter;>ré tations .

87

87

90

9090

II. 2. 4

II. 2 • 4.1

II.2.4.2

:U.2.4.3

ŒAPITRE III

111.1

IIL1.lIII. 1. 2

III. 1. 3

IIL1.3.1IIL1. 3.2IIL1. 3.3

III. 1. 4

III. 1. 5

IILL 5.1IILL 5.2

111.2

111.3.1IIL3.2

111.3.2.1

111.3.3

III. 3.3.1

IIL3.3.1.1

IIL3.3.1.1.1:IIL3.3.1.1.2:

IIL3.3.1.2

III. 3. 3.2IIL3.3.3

Inhibition de l'oviposition ..• ...•...

Résultats ohtenus chez les femellesgorgées avant traitements .. ..•.......Résultats ohtenus chez les femellesrécoltées au cours des traitementsInterpr~tations.. G.4 ••••••••••••••••••

DISCUSSION GENERALE ET PROPOSITIOND'UN PLAN DE LUTTE ........•.•.••.•.•.

D • • -' -' 1lSCUSS10n genera e . .............•...

Sur la prospection entomologique •..••Discussion sur les ?révalences destique s. . .. .. . . . . . . . . . . . . . . .. . .Sur la formation des lots .... ...•....

Le choix des animaux . . , .........••..Formation des lots . ..............•...Le nombre d'animaux utilisés .

Discussion sur le calcul des pourcen-tages , .Discussion sur l'efficacité des pro-duits utilisés .

Sur l'efficacité du BAYTICOLR "pour-on"Efficacité de l'ASUNTOLR ........•..

Avantages à l'utilisation du BAYTICOLR

"pour-on" ..

Proposition d'un ?lan de lutte ..•...

Conception 0 ..

Les moyens............ .. .. ..

humains et matériels .

Modalités pratiques .

Sur le terrain ... '0'" •••••••••••

Mesures offensives générales .

Destruction des tiques sur l'hôte ..Action directe sur le milieu oulutte écologique .•.•.•...•........

Mesures préventives : possibilitéde vaccination .. .••..

Au lahoratoire ••.....•.••.....••Disposition immédiate à prendre ..

PAGES

96

97

9797

100

100

100

100101

101101102

102

:102

102105

107

109

110110

110

111

111

111

111

113

115

117118

111.3.3.3.1 :Au niveau de l'éleveur dans sonenvironnement...••.......•.....

PAGES

118

III.3.3.3.1.1:Au niveau éleveur...•..•.......111.3.3.3.1.2: Au niveau de l'animal .111.3.3.3.1.3: Au niveau des frontières .

ESTIMATIONS ECONOMIqUES •••••••••••••••••••••••••••

CONCLUSION GENERALE••••••••••••••••••••••••••••••••

BIB LI OGRAPHI E........•...........................•.

119119120

121

125

127

77 ABLE DES ILLUSTRATIONS

CARTES

N° 4

FICHES

FIGURES

SCHEMAS------

N° 2

N° 3

TABLEAUX-------

N° 1

N° 2

N° 3N° 4

N° 5N° 6

N° 7

N° 8

-:-:-:-:-=-:-:--:-:-:--:-:-:-:-:-:-

République du BENIN : Situation et découpageadministratif 41 ••••••••••••

Républiqu~ . du BENIN : Répartition des racesbovines et Fermes d'élevage ...........•...

Courants de transhumance au Nord-BENIN ..•...

Province du Borgou : Secteurs d'élevageou Districts. Localités et Postes d'élevage

Enregistrement de données .......•.•........•

Comptage des tiQues .

La Fluméthrine............ . .

Mode d'action d'acaricides sur le nerf desarthropodes. . . . . . . . . . . . . . .. . .

Mode d'action des pyrethrinoïdes sur l'insecte

Calendrier de traitement au BAYTICOL "pour-on"

Effectifs du cheptel ...................•...

Répartition du cheptel par Province et parespèce animale............... . .Type de Bétail et implantation .............•Taux de couverture vaccinale contre lesprincipales maladies infectueuses ...•.......Tiques : Genres et espèces signalées au BéninPrincipales maladies transmises par lestique sIlu BENIN ..•............ R' ..... ~ ...•...Toxiclté relative au BAYTICOL chez diverses

, . 1especes an1ma es.,........ . .Symptômes relatifs à la toxicité subaigu~

chez le rat ,. .

4.

12

16

77

83

85

59

67

68

72

6

713

2933

37

62

62

PAGESComparaison de la toxicité orale DLSOrat de divers pyrethrinoïdes avec la Fluméthrine •.•. 63Symptômes - Alterations relatifs à la toxicitésubchronique chez le chien........................ 63

N° 9

N° 10

N° 1111° 12

N° 13N° 14N° 15N° 16

N° 17N° 18N° 19

Symptômes - Alteration relatifs chez le rat •..•••..Résidus dans leRlait ou tiss~s après utilisa-tion du BAYTICOL R , ............•........Tolérance au BAYTICOL chez les Bovins •..••.•.•••.•Tolérances chez les autres animaux •...••.••.•..•••Structure des lots .Densité de la populatioon de tiques par lotet selon les catégories ••....•...•.••••..••.••••••Prévalences mensuelles des tiques .•...••.•.••.••.•Prévalences saisonnières des tiques ••••.•••.••••••Récapitulatif des pourcentages moyens de réduc­tion des populations de tiques selon les inter­valles entre traitements et par lots .••••••••..••.

64

66707115

928BB9

91

N° 20 (1)

N° 20 (II)

Pourcentagesmoyens de réduction des populations detiques. LOT (N° 1) Traitements (toutes les 3 se-maines) _. 92

Pourcentag~moyens de réduction des populations detiques - LOT (N° II) Traitements (toutes les4 semaines)....................................... 93

N° 20 (III): Pourcentages moyens de réduction des populationsde tiques LOT (N° III) Traitements (toutes les2 semaines puis hebdomadaires)............ ...•••. 94

N° 21

N° 22

N° 22b

N° 23

N° 24

N° 25

Réduction des populations des femelles gorgéesau cours des traitements........................ 95

.-Evolution de l'oviposÏtion chez des femelles, gor-g€es intactes..... ......•.....•.•................ 97

- Inhibition de la ponte chez des femellesrécoltées au cours des traiteme nts '........... 9B

- Réduction du nombre de tiques sur le bétailaprès traitem€j nt avec la Flumethrine 1 % "pour-on" au Brésil................................... 103

Réduction des nombres de tiques sUr le bétailjours après traitements avec la Fluméthrine 1 %"pour-on" en Uruguay.......................... 103

Spectres d'activités des médicaments contredes hémoparasitoses à tiques................. 114

o

-=- Ar N T RaD U C T ION -=-

A l'instar de ceux des autres pays de l'Afrique Occiden w

tale, les bovins du Bénin subissent diverses agressions parasitairesparmi lesquelles, le parasitisme des tiques.

En outre, les maladies transmises par ces mêmes tiquessont nombreuses et leurs agents étiologiques peuvent être des pro­tozoaires, des rickettsies, des bactéries ou des virus et même deshelminthes.

Quelques données épidémiologiques montrent que

- le complexe BoophiLus - Babesia - AnapLas1T1a

est rencontré en Amérique Latine, en Ocêanie, en Asie et danscertaines régions d'Afrique ~t du Proche-Orient;

w le complexe HyaLomma - TheiLel'ia annuLata exis te dans la

zone qui s'étend du Maroc ü travers l'Afrique du Nord, le Sud del'Europe, le Proche-Orient jusqu'au Sud-Est asiatique;

- le complexe RhipioephaLus appendiouLatus - East - Coast

Fever se rencontre dans une zone assez limitée de l'Afrique Orien­tale et Centrale du Sud du Soudan jusqu'au Zimhabwé et la Républi­que Sud-Africaine. (31)

Les pertes provoquées par ces arthropodes ont une lourdeconséquence sur l'économie des pays en voie de développement dontle Bénin fait partie.

SPRINGELL établit qu'une tique gorgée (BoophiLu8 miol'opLus)

cause un manque de 480 g par bête et par an. (4~)

En Australie en 1974, les pertes dues à la seule tiqueBoophiLus miol'opLus ont été estimées à 62 millions de dollars US

(42) soit environ 18 milliards de F/CFA.

2.

Il est évident que dans les pays comme le Bénin où plu­. sieurs espèces de -tiques parasitent les bovins, les conséquences

économiques engendrées par ces acariens soient plus accusées.

Face à ces préjudices causés par les tiques, la lutte con­tre elles devîent~ne priorité.

Le ~eul moyen économique et efficace pouvant permettre deréduire et de contrOler les infestations-des bovins par ces arthro­podes est'la lutte chimique.

Les perturbations économiques dues à la toxicité vis-à-vis

des vertébrés supérieurs et surtout à l'accumulation dans l'environ­nementdes organochlorés, des organophosphorés et des carbamates àla suite de leur utilisation vont conduire-à l'abandon de certains

de ces produits.

De même, ~~s coQts et les contraintes d'utilisation de cesacaricides vont-ils renforcer cet akndon-~' .

De plus en plus, de nombreux pays européens, d'Asie et d'Amé­

rique utilisent de-nouvelles moléculès~ Cfes·t le cas despyrethri~ol­

des de synthèse dont la Flumethrine dernière-née a fait l'objet de

recherches dans' la-lutte contre les tiques' dans nombre de pays com­me le Brésil, l'Uruguay et l'Afrique du Sud; L'introduction de ce

produit en Afrique'Noire passe nécessairement par des essais de

teITain.

C'est dans ce cadre que nous avons testé son efficacité

dans la lutte contre les tiques au Bénin dans la Province du Borgou •

Ce travail comporte trois parties

. - la première présente la situation actuelle de l'élevage

b:>vin au Bénin ;- dans la- deuxième partie, nous traitons des principes gé­

néraux de lutte contre les tiques ;- et enfin-la troisième partie est consacrée au travail ex­

périmenta.l.

/~----------------------~------------77IL PRE MIE R E PAR T 1 E LI- ------------------------------------

ELEVAGE BOVIN AU BEN 1 N.

3.

4.

9

7

8 _

11

10 .

-- - Limites desProvinces

__ Limites cl 'Etat:

L E G END E

• Chef-lieu deProvinces

• Capitale

Novo---A T LAN T l QUE

Cotonou

BOR G 0 U

~---------,-_.-,----r-'--r-------~

2 .J

•Parakou

ZOU

o C E A N

I-I1l

\\ Abomey " E'\. "',M

" ~.)ElONO ' .. '--.... ,~, \

J 1

: ATLAN~..1 TIQUE

i1

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A TAC 0 RA',1

11,,

1~,",

11

",•1"

"\,•t.. ..

"'Il.,..~-"'" --,"' .... l,- ' ..... _,1

B U R K l

CARTE .N° 1

REPUBLIQUE DU BENIN

Situation et d~coupage administratif

9

7

8

. 12

6 SOURCE (Yl)o"

JO 60 90

._-----------------------......

CHAPITRE 1==----==

•• SITUATION ACTUELLE

5.

La République du Bénin:partie du Golf du Bénin àl'Ouest du delta de Niger, s'étend sur trois régions naturelles.

Du Sud au Nord se succèdent la région littora1ebasse, au climat

subéqua.toriaL humide, les plateaux cristallins du centre où l'ap­

parition d'une saison sèche explique la savane arborée et le Nord

du pays en général steppique où règne un climat soudanais.

La population dense surtout sur la cOTe vit principale­

ment de l'agriculture. Aux productions vivrières s'ajoutent la

culture du coton dans le Nord et surtout celle du palmier à huile

dans le Sud; elles fournissent la quasi totalité des exportations.

L'élevage pratiqué essentiellement dans la région septen­

trionale fournit la presque totalité des protéines d'origine ani­

male à la population. Il constitue aU Bénin, une activité pratiquée

de manière secondaire par tout le monde pour les petites espèces

tandis que l'exploitation du gros bétail est une exclusivité de

certains groupes ethniques (Peulhs et Gando1

La situation actuelle de l'élevage s'observe à travers les

effectifs du cheptel, la répartition des races exploitées et le mo­

de d'élevage.

Il Effectifs du cheptel....................

Depuis plusieurs années, les effectifs du cheptel marquent

une croissance constante. Cette évolution est appréciable surle tableau suivant : (Tableau nO 1)

6.

TABLEAU N° 1

" ...........EFFECTIFS DU CHEPTEL

." " .. " " ." " " " " " ." .. " " "

27 508 :00

21 000 :'ÜC

58 250 0'')(

16 900 OOC

11 13 800 O:~

.

1981 853 969 1 012 000 968 000 475 200 6 000 650

1982 879 700 1 052 000 1 000 600 501 300 >tbn compté (NC)NC

1983 906 500 1 192 000 1 167 100 526 900 NC NC

1984 933 500 1 240 000 1 214 000 558 000 NC NC

1985 961 500 1 290 000 1 262 000 558 600 NC NC

1986 990 345 1 345 000 1 267 048 618 030 NC NC

1987 1 133 612 1 490 504 1 583 883 667 535 7 303 937

••••••======-=••=.===-=~=====-===---=--==.- ••=•••=••=.=••==••=••••••••••••==.=-=••=••••••••::=,]

Source DEI A (1987)

Le croit annuel des effectifs est estimé à 3p.l00 pour

les bovins et 5p.l00 pour les petits ruminants. (47)

I 2 Répartition du cheptel" ." " .." ." " " ....." .....

L'élevage se pratique dans tous le pays. Mais, son impor­

tance varie en fonction des régions.

TABLEAU N° 2............ REPARTITION DU CHEPTEL PAR PROVINCE ET PAR........~ .................................ESPECE ANIMALE..............

7 •

====================-=================-========r-========-==-==-==-========!

1 ~ESPECES .

Régions Bovins Ovins Caprins Fbrcins Equins Asinsr

PROVINCES

Atlant r.que 18 102 27.063 52.221 77 518 10

SUD OUémé 31 730

21 345

115 547 110 501

99 631 114 486

113 603

130 486

- - - - - - ~ - - - - -r- - - - - .• ~, - - - - - - - - - - _ - - - __ - __ ~ - _

CENTRE Zou 80 198 207 009 419 667 324 745 31

------- --------------------- - - - - - - - - - - 1- _ - _ -

NORD

Borgou

Atacora

699 625

282 :J12

683 753 582 501

267 501 312 507

8 542

12 641

4.621

2 672

843

63

----------------------------. - - - - - - - - - - ~ - - - -

TOTAL 6 1.133 612 1.490 504 1~83 883 667 585 7 303 937

=============~=========l===========_=========~=====================_====================~&::>urce DrA (1987)

Plus de 86p.100 du cheptel bovin se trouvent concentrés

dans les deux Provinces du Nord. Elles représentent véritablement le

"Parc à bétail" du Bénin. La Province du Borgou à elle seule~ dé­

tient plus de 61p.l00 dudit cheptel. C'est la zone agro-pastoralepar excellence (21).

8.

De même, l'élevage d$petits ruminants se rencontre pour

l'essentiel dans c es deux Provinces. Par contre, les porcins sont

surtout élevés dans les régions du Centre et du Sud.

13 Races bovines exploitées (carte n02)........................Cinq grandes familles bovines sont réparties sur le ter­

ritoire et ce en fonction de leur adaptation au climat, leur ré­sistance aux maladies et des habitudes d'élevage.

13•1 Caractéristiques zootechni~ues

Les races bovines exploitées appartiennent à deux grandsgroupes

Les Taurins (B04 tl1UItU.lt )

Les Zébus (Bo~ ind.i.c.u.lt )

13•1 •1 Les Taurins

13• 1 •1 • 1 La Race Borgou ou "Mê~"

Elle a pour berceau, le Nord-Est et s'étend vers le Nord­

Ouest et le centre du pays. D'un format sensiblement plus grandque les autres races bovines taurines autochtones, la race Borgou

a une taille de 1,10 à 1,20 m au garrot, un rudiment de bosse.

La vache laitière donne 2,5'.1/j lJendant 180 à 200 jours (8).

Le rendement en viande est de 44 à 50 p .l00. Cette race présen­

te un caractère doux et une taille suffisante qui font d'elle

un animal estimé pour la ~ulture attelée.

Le cheptel béninois est dominé par la race Borgou dont

l'origine -cependant est mal connue d'où le nom de ilMéré" ou Batard.

Selon DOUTRESSOULLE. S. (15) il 8'a~it là d'une sous

race N' Dama mais'· DOMINGO (13) en se penchant sur les caractères

~,

", ..": ... ~~,~.' ~'i IJ,.'*_.~,~ ........ . ft:;

..;;."'~~OdA'

INeiKJneou-9.

de sensibilité à la trypanosomose et l'adaptation en milieu forte­

ment humide estime qu'il serait un descendant d'un produit de croi­

sement Zébu - lagunaire ou Zébu Somba.

13. 1 . 1 . 2 La race des lagunes ou race lagunaire

Il s'agit d'un taurin de petite taille (0,30 à 1 m) brèvi­

ligne très e11ipométrique. Il est absent au Nord. Son aire géographi­

que est le littoral. Adaptés à leur milieu, ce sont des animaux rus­

tiques, sobres et trypanoto1érants. Le rendement en viande varieentre 50 et 55p.100 avec un poids moyen de 120 kg. La vache est fai­

ble laitière.

13 . 1 •1 . 3 La race N'Dama

Elle a été importée du Fouta Dja110n pour ses aptitudes bou­

chères et sa trypanoto1érance en vue de l'amélioration du troupeau

local.

Les seuls représentants à l'heure actuelle se trouvent à la

Ferme d'OKPARA (Province du Borgou). C'est un animal court de tail­

le maximum 1,15 m au garrot, robe fauve très difficile à manipuler.

Son rendement en viande est de 48 à 52p.100. Il est capa­

ble d'effort prolongé pour répondre aux besoins de la traction

animale.

l 3.1.1.4 La Race Somba.Représentant il Y a 25 ans environ 30p.l00 du cheptel

bovin de l'Atacora, cette race est en voie de disparition faute

de soin ~son aire d'origine (Dis trict de BO UKOUMBE) •

L'absorption se fait par croisement avec le Borgou. Actuel­lement, le noyau pur existant ne représente que 1,5p.100 du cheptel

de la Province (8).

10.

Cette race ressemble beaucoup à la race lagunaire par sa

taille. Il s'agit d~ taurins de petite taille, plus ou moins appa­

rentés aux Baoulés et comme eux trypanotolérants.

l 3.1.1.5 La race Pabli, ..

Très proche de la race Somba, le Pabli représentait il y a

une quinzaine d'années encore le 1/20 du cheptel de l'Atacora. Cet­

te race semble avoir disparu, absorbée par le Somba ou le Borgou.

Cependant selon PECAUD cité par ATCHY (4), elle serait issue du

croisement Borgou-Somba dans la région de Djougou lequel croise­

ment serait l'oeuvre des Peulhs du village Pabli (District de KOUAN­

DE) ce qui lui a valu le nom de la race.

l3.1.1.6 La ,Brune j~s Al~~~

Dans le cadre d'une politique laitière, cette race fit son

introduction au Bénin mais verra sa disparition par suite de con­

ditions écologiques défavorables.

l 3.1.2 Les Zç~us

Leur sensibilité à la trypanosomose les oblige à demeurer

dans la partie septentrionale du pays où ils peuplent le bassin du

Fleuve Niger dans les Districts de Malanville et de Karimarran où

la pression glossinaire est faible.

Il s'agit surtout des races M'bororo, Goudali et White

F\llani mais aussi des races Djelli et Bounadji ou th~ ale, ani ­maux de grande taille.

Le brassage des diverses races pendant la transhumance fait

qu'elles sont conduites jusqu'au Centre du pays malgré la présencedes mouches tsé-tsé.

l3.1. 3 Les, §\liets t~Îsus d.e crois~~eetp

Selon SAKA (3~) les sujets issus du croisement naturel sont

nombreux entre zébu. Les taurins vivent selon les races

11.

dans les zones bien délimitées ce qui rend les rapprochements

difficiles.

Tous les mélanges de sang qui ont eu lieu ont été vou­

lUssoit par les autorités CvuJgar'isation de l'élevage trypanotolé­rant N'Dama - Borgou) soit par l'éleveur lui-même: nous citeronsen exemple ~es croisements suivants :

I 3.1.3.1 Les croisements entre taurins... '

I3.1.3.1~ Les Métis Borgou - Somba

1

De taille moyenne 1 à 1,10 ml on les rencontre à KOUANDE

et à Djougou.

I 3 . 1 •3 .1.2 Iest1étis Borg:ou-Lagunaire

Se rapprochent beaucoup plus du Borgou par la taille et

par le garrot plus ou moins développé.

I 3.1.3.2 Les croisements entre zébu - taurin

I.3.1.3.2.1 Les Métis Bounadji - Bor&ou

C'est la réaction des peulhs séduits ~ar la belle allure,

la grande taille, le cornage en lyre et la blancheur de la robe

zébu Peulh Bounadji du Nigéria. Ils vont alors éliminer de leurs

troupeaux, les taureaux Borgou pour les remplacer par le favori

Bounadji. Certes, il y a gain de poids (300 à 500 kg) et de taille

de 1,40 m mais perte de rusticité et d'inaptitude à vivre loin

du fleuve Niger. C'est la preuve des métissages incontrôlés par les

éleveurs dans le souci d'avoir des animaux de format et d'allure

imposants .

I 3 • 2 Zones d'iBplantation

Ces différentes races exploitées au Bénin sont irréguliè­

rement réparties. Le tableau nO 3 nous en donne une image de mêmeque la carte nO 2).

\

CARTE N° 2:REPUBLIQUE DU BENIN

N IGE R

l

.REPARTITIOfi DES RACES BOVINESET FERMES D'ELEVAGE

1

7Ferme de Samiondji

... ++ +4- + + 0

+ + .. ++ ..... + +.....+ + +++

1'Okpara <t:~

H

p::;

W

0

H

Z-,

8

Ferme de' Mbetekoukou

(cnmwuOCEAN ATLANTIQUE 0,

Ferme de'---t-HI.Kp-lnnou

Zébu

Samba

Borgoù

Lagunaire

1"erme cl' élvage

zBorgou .lC

Lagunaire

-Pabli

LE"GENDE

1

1

IL J2---"--_.--L- -------- - _

~

SOURCE : (47)

TABLEAU N° 3............

TYPE DE BETAIL ET IMPLANTATION..............................

13.

-========:============-=========================-=====::==================

Type de bétail

'là.urins lagunaires

Croisés lagunaires ­

Bor~u

Taurins Borgou

Croisés Borgou ­Somba

Taurins Somba

Croisés Zébu ­

Borgou

Zébu

Région d'implantation

Vallée de l'Ouéme envi­

ron d'Aplahoué et d'Abo­

mey

Sud et Centre du Bénin

Sud Borgou Est Ata­

cora et Zou

Province Atacora

Province Atacora

(Boukoumbé, Matéri)

Province Borgou

Nord Borgou

Pourcentage

3,7

11,4

27

14,6

0,3

35,3

7,7

=====================-====================================================

Source :(8)

L'exploitation de ces différentes races se pratique selon

certaines techniques d'élevage.

14 Techniques d'élevage....................on rencontre au Bénin deux modes d'élevage

14.

- L'élevage traditionnel

- L'élevage "ooderne".

1. 4 •1 . L'él-evage traditionnel!1

Il se présente sous deux formes

transhumant et l'élevage sédentaire.l'élevage pastoral ou

1~.1.1 L'élevage pastoral

Pratiqué dans le nord et le centre du pays, et pres­

que exclusivement par les peulhs, l'élevage pastoral se caracté­rise par la transhumance que l'on considère comme un ensemble

de mouvements saisonniers à caractère cyclique entrepris par les

groupes pastoraux (Pasteurs et animaux). Celle-ci s'effectue à

l'intérieur des parcours coutumiers et au-delà des frontières dupays a la recherche d'eau et d'herbes. (voir carte nO 3)

La transhumance a lieu pendant la saison sèche qui estaussi une période de concentration des glossines au niveau des ga­

leries forestières. Le contact des animaux avec les mouches tsé­

tsé est aussi favorisé de même qu'aa.tec les tiques surtout au retour

des transhumances au début des pluies •.

En République du Bénin on

transhumances:

remarque trois types de

- la transhumance d'hivernage (ou petite transhumance)

- la transhumance des saisons s.èches et

- la transhumance libre.

l 4.1.1 La petite transhumance

Elle caractérise les zones agricoles et a lieu en Juin­

Juillet-Aont lorsque les champs sont embl~vés et mis en culture.Les animaux sont conduits à quelques distances des champs(5 km en­

viron) pour éviter les dommages aux cultures.

15.

~rès les récoltes, les animaux sont ramenés sur les

champs pour y consommer les restes de culture et les ~~~~àrleurs déjections.

I~.l.~ La transhumance des saisons sèches

La grande transhumance a lieu de Décembre à Mars - Avril.

L'eau est devenue rare, l'herbe ligneuse, sèche et détruite par les

feux de brousse. Ce qui oblige les groupes pastoraux à quitter leurs

parcours traditionnels pour se diriger vers les points d'eau perma­nents où l'herbe reste suffisante. Des déplacements de 30 à50km voire 10C km sont parfois nécessaires avant de découvrir un en­

droit favorable. Les éleveurs et leurs animaux s'installent à proxi­

mité des points d'eau et d'un village pour s'approvisionner facile­ment en denrée alimentaire. On construit quelques huttes de fortune

servant d'habitation aux pasteurs.

Il ~aut noter que le chef de famille, les enfants et les per­

sonnes agéesne participent pas à la transhumance; ils restent aucampement 'avec les vaches ayant récemment velé et leurs veaux.

On rencontre des troupeaux de plusieurs centaines de tetes

conduits par plusieurs personnes.

Selon TROQUEREAU cité par AKPO, "le troupeau bovin Dahoméenest un capital immobilisé, un capital de prestige. C'est souvent un

troupeau improductif. Ce qui explique d'ailleurs les faibles taux

d'exploitation de 10,5p.l00 rapportés par SAKA.

Cependant cette forme d'exploitation du troupeau est en har­~ie avec la conception peulhe de l'élevage.

Propriétaires ou gardiens, les peulhs maltrisent la condui­

te de leurs troupeaux. Ils peuvent etre considérés comme les con­

serva teU!'9 de ce capital.

l :lt. 1. ~ La transhumance libre1

/

Elle est pratiquée dans le Nord-Ouest et correspond à

l. b.

CARTE N° 3 COURANTS DE TK...A.NSHUM1\.NCL Al; NORD BENIN

-

o*" 0 N'Ooll

P."'; 1.~

Q

1.1.\.

0 \'-' "

e.0 "\H . Bc .. llo

SOURCE (J5)

17.

une divagation pure et simple des animaux. En effet, le bétail est

laissé en liberté et divague même au-delà des frontières (3).

Cela entraïne des pertes d'animaux et les conflits entre proprié­

taires à l'hivernage au moment du rassemblement des animaux.

l J:4.1.i! L'élevage sédentaire

Il est rencontré dans le bas et moyen-Bénin. Pendant la

saison des cultures, les animaux sont surveillés. En sàison sèche,

la surveillance devient plus lache. Les animaux passent dans les

champs après la récolte.

Dans ce système, les animaux sont conduits au pa~urage

le matin après la traite des vaches allaitantes. Ils y restent tou­

te la journée pour ne revenir au campement que le soir. Chaque

animal est alors attaché à un piquet.

Dans cet élevage sédentaire, il existe des "contrats fer­

miers". Les agriculteurs demandent aux propriétaires d'animaux ­

et contre remunération de parquer les bêtes dans leurs champs,

la nuit pour bénéficier de leur déjection. Les troupeaux repré­

sentent alors des sources de revenus supplémentaires, un moyen

d'échange ou de réserve utilisé pour les bêtes mais surtout pour

les cérémonies,funérailles, mariages, baptêmes •••f

Les variantes de ce système sont l'élevage sous palme­

raie et l'élevage sous cocoteraie qui se pratiquent respectivement

dans la province du Zou (Zou-Nord) et dans la zone cotière (Dis­

trict de Ouidah, d'Allada, de Semè-Podji).

l ". 4.2 L'élevage moderne"

Il est pratiqué dans les Fermes d'Etat. Ces structures

sont inégalement réparties.

- La Ferme d'Okpara (Province du Borgou)

Créée en 1942 pour l'élevage de la race N'Dama, actuel­

lement, elle s'occupe de la conservation de cette race et de cel-

18.

le du Borgou tout en constituant en même temps un lieu de transit

pour les animaux collectés dans la région et destinés aux autres

fermes.

- La Ferme de M'BETEKOUKOU (Province du Zou)

Autrefois s'occupant du dressage des animaux pour la cul­

ture attelée, elle est devenue un cen~re de naissage d'animaux la­

gunaires et d'embouche bovine.

- La Ferme de SAMIONDJI (Province du Zou)

Elle s'occupe de l'élevage des taurins pour l'amélioration

de leurs productions.

- La Ferme de KPINNOU (Province du Mono)

Créée pour l'amélioration des porcs de race locale, elle

assure en outre l'embouche des bovins Borgou et lagunaire pour lesabattoirs de Cotonoll et de Porto-Novo.

- Les Fermes de la SOBEPALH (Société Béninoise de

Palmier à huile)

Elles permettent l'embouche des taurins par une exploi­

tation rationnelle du paturage sous palmeraie.

En plus de ces fermes, existent des ~oupeaux dedémonstration qui portent ce nom parce que choisis par les structu­

res de développement (Projets de développement) élevage bovin Bor­

gou et Pastoral intég~ dans le Borgou et GTZ de l'Atacora.

Ces troupeaux de démonstratiocsbénéficient des conseils et trai­

tements desdits projets.

Cet élevage moderne associe la conduite des animaux au pa­

turage au complément distribué pendant la traite le matin ou au re­tour des paturages le soir. Dans ce système, les animaux présentent

un état général plus ou moins satisfaisant.

19.

Si l'élevage moderne embrasse une partie du cheptel,

la grande partie est détenue par les Peulhs éleveurs traditionnels.

Le cheptel béninois dispose de 1 225 000 UBT et les

bovins représentant les 3/4 sont estimés à une valeur de près de

70 milliards de Francs CFA (3). Mais ce capital est menacé par

des facteurs limitants.

CHAPITRE II=======-===-

2 O.

FACTEURS LIMITANT LE DEVELOPPEMENT DE L'ELEVA&EBOVIN

Malgré ses atouts indéniables, l'élevage au Bénin con­

natt des obstacles liés au milieu physique, aux conditions socio­

économiques et à l'état sanitaire du bétail.

L'élevage étant de l'écologie appliquée, l'homme par ces

actions intervient dans la dégradation des conditions du milieudéjà médiocre ô •

III ·Fact~urs écoclimatiques........................II.l.l Le clima~ et la végét~tion

Si le climat est déterminé par la position géographique

du territoire, la végétation (à l'image du climat-) dépend elle

des conditions écologiques et aussi de l'action de l'homme. Aux

différentes zones climatiques correspondent différentes formations

végétales.

Le climat et la végétation forment un ensemble résultant

de l'interaction des précipitations et des températures.

II1• 1. 1 Le climat

Du Nord au Sud, on passe régulièrement du climat tropical

continental au climat subéquatorial. De ce fait, on distingue trois

régions à caractères climatiques différents.

- Zone Nord

Limitée au Sud par le parallèle de Djougou et au Nord par

la reg10n montagneuse de l'Atacora, elle connaIt un climat de type

tropical continental (soudanien) caractérisé par l'existence au

cours de l'année d'une saison sèche de Novembre à Avril et d'une

saison de pluies d'Avril à Octobre.

21.

La reconstitution naturelle des paturages dans cette zo­

ne observe une transition qui allonge donc la sécheresse cause de

misère physiologique, de malnutrition~ de transhumance et de mala­

dies.

Le maximum pluviométrique se situe en Août. On le retrou­

ve en Septembre dans les zones montagneuses: du Nord-Est et du Sud

Ouest.

Les hauteurs moyennes des précipitations dans cette zone

climatique ont été succeptibles d'une décroissance depuis le début

des années 1970 (8) :

Tchaourou

Parakou

Ina

Nikki

Kalalé

Source (8)

1960 - 1970 1309~0 mm moy. ann.

1970 - 1980 1016) 9 mm moy. ann.(sans 1976)

1954 - 1970 1198,4 mm moy. ann.

1970 - 1986 1087,1 mm moy. ann.

1956 - 1970 1313,9 mm moy. ann.

1970 - 1984 1088~6 mm moy. ann.

(sans 1970)

1954 - 1970 1203~3 mm moy. ann.

1970 - 1986 1057,7 mm moy. ann.. (sans 1974 et 1982)

1958 - 1970 1228,6 mm moy. ann.

1970 - 1986 1109,5 mm moy. ann.

(sans 1974 et 1981)

Au cours de la saison sèche~ cette région est soumise

à l'Alizé saharien du Nord-Est froid et sec (harmattan).On y obser­

ve de fortes amplitudes thermiques diurnes (16 à 20°C), des humi­

dités relatives très faibles 15 à 30p.100) en début d'après-midi(21).

Pendant la saison des pluies, la zone se trouve sous

l'influence de la mousson humide du Sud - Ouest.

La pluviométrie moyenne est plus forte dans les secteurs

topographiquement plus élevés avec Un maximum en Septembre et non

plus en Août.

22.

- Zone de transition

Entre le climat tropical continental de la zone Nord et

le climat subéquatorial de la région cOtière, la zone de transitionest comprise entre Djougou et Abomey (21).

Les hauteurs annuelles des précipitations oscillent en­

tre 1000 et 1200 mm. Au cours de la saison sèche qui s'étend de

Novembre à Mars, on observe de faibles humidités relatives. Celles­

ci augmentent progressivement lorsqu'on se déplace vers le Sud.

24 à 25p.l00 à Tchaourou

30 à 40p.l00 à Savè

70 à 85p.l00 à Bohicon.

Le maximum d'humidité relative est supérieur à 80p.l00

alors que l:amplitude thermique s'atténue (9). C'est une condition

favorable au développement des tiques et maladies parasitaires.

- Zone cotière

Dans cette zone cOtière, le minimum pluviométrique des

mois d'Août est particulièrement net (22 mm à Cotonou) tandis que

le maximum de Juin s'affirme prépondérant sur celui d'Octobre.

L'humidité relative de par· l'influence maritime reste pratiquement

constante au cours de l'année avec une valeur maximale de l'ordre

de 95p.l00. Les écarts thermiques sont très atténués avec une am­

plitude journalière qui ne dépasse pas 4 à 6°C.

Les températures les plus basses sont €nregistrées en

Août; les températures les plus élevées s'observent en Kars. Du

point de vue pluviométrique, on observe des différences importantes

entre les reg10ns Est et Ouest du littoral: la zone Est étant plus

pluvieuse (1300 à 1400 mm) que la région Ouest où l'on note des

hauteurs moyennes de 900 à 110 mm (21).

Ces conditions favorisent le développement des maladies

parasitaires qui limitent le développement de l'élevage dans cette

zone.

23.

II 1 . 1 . 2 La végétatiqn

Aux différentes zones climatiques correspondent diffé­

rentes couvertures végétales.

- Zone Nord :

C'est la zone soudanienne. On y rencontre des savanes boi­

sées, des savanes arborées et arbustives. Les essences caractéristif'O

ques sont I~obe4~nla doka (le san) Anogel~~u~ ieloca4pu~, Vanleilao~ve4l, A6zeila. a64lca.na (lingué), Comb4e..tum .app., Te.4m.ina.i.ia .spp.,B04~.sU~ e.th~opum, Pa4k.ia b~niobo~a. (Neté) Khaya ~ene.galen.s.i~

(Cailcédrat) COia.CD4dl6D~a.. Dans l'extr~me nord de cette zone (dis~

tricts de Malanville et de Karimama) les formations végétales sont

de type: Sahélo-soudanien avec prédominance des épineux (21).

Les animaux, bien nourris pendant quatre à cinq mois gr~ce

à l'abondance d'herbes et des points d'eau doivent effectuer sept

mois durant de longs parcours à la pecherche de p~turage rare. Ces

parcours, qui ont une berbe fine abondante dès le début de l'hiverna­

ge envahissant le sol, sont vite rasés autour de ces campements peulhJ

alors commence la transhumance d'hivernage avec tout son cortège de

conflits entre agriculteurs et éleveurs.

Pendant la saison sèche, la végétation desséchée et détruite

par les feux de brousse contraint les animaux à de grands déplace­

ments à la recherche d'éventuels points d'eau et de touffe d'her­

bes. Le brassage des animaux favorise la transmission de maladies ren­

forcées par les misères physiologiques.

Par contre, pendant la saison de pluies, si les problèmes

d'alimentation et d'abreuvement ne se posent plus, ca~ les conditions

climatiques favorables, on assiste à la potentialisation de certaines

maladies surtout parasitaires (trypanosomoses et maladies à tiques ... )

responsables de mortalité chez les jeunes et de morbidité chez les

adul tes.

24.

Le réseau hydrographique conna!t deux grands groupes :

- le groupe du bas - Bénin formé de plusieurs coursd'eau dont les plus importants sont l'Ouemé, le Mono et le Couffo.

du . "Niger

un affluent

- le groupe du haut-Bénin constitué par les affluents

de Mékrou, d'Alibory, la Sota et l'Olyauxquela.U-ialt·aj.ou'œrde la Volta: la Pendjari.

A ces cours d'eau s'ajoute le réseau lagunaire avec les

lagunes de Grand-Pop0, de Ouidah, d'Abomey - Calavi, de Cotonou et de

Porto-Novo.

Tous ces réseaux hydrographiques entretiennent des

galeries fores tières gîtes de glossines et <fanimaux réservoirs

de tiques mais aussi des réserves quoique peu permanentes d'eau et

de pâturage servant auX animaux au cours de la transhumance d' ali. ­

mentation et d' abreuvement.

II 2 Facteurs socio-économi.9,ues

II 2 1 C ." ".. d 1 l'. ompos1t1on et repart1t1on e a 20pu at10n

L'allure galopante de la démographie 3,4p.100 (INSAE

1986) pose le cuisant problème de la sous-alimentation. A l'horizon

l'an 2000, le Bénin comptera à l'aube du 21e siècle au moins 6,2

millions d'habitants soit 50 % de plus qu'aujourd'hui. Parallèle­

ment, le cheptel aura proportionnellement diminué et les superfi­

cies qui lui sont aujourd'hui consacrées auront véritablement décru

sous la pression des agriculteurs (8).

Puisqu'on ne peut agir sur le s paramètres hommes dans

les conditions beninoises actuelles, il faut que l'élevage produise

sur un espace réduit d'où la nécessité d'améliorer la productivité

de l'ensemble du cheptel pour apporter une part de solution à

25.

- Zone de transition

Zone soudano-guinéenne, on y trouve des forêts claires,

des savanes boisées et arborées. Dans ces formations, on rencontre

des essences suivantes

I.6obe.Jt.lina dolla (sanl ButYJto.6pelLmum. pcllLl2.U (karité), Pa.lr.lliab.iglobo.6a (nété) (21) etc ...

Zone côtière ou zone guinéenne

Sa végétation naturelle a été détruite, de la côte jus­

qu'à 7~ 30' de latitude Nord (9) par cultures et jachères. avec ça et

là des tlots de forêts denses semi-décidues et des savanes arbo­

rées et arbustives. Les zones inon~ées portent des formations ma­

récageuses : Prairies aquatiques et mangroves.

Dans les forêts denses semi-décidues, on rencontre lesessences suivantes : AuZialr..iA a64lcana, ChlolLopholLa ance.lAa,Ce..iba pe.ntendlLa.

Van~ le..6 Jté g1.o nA de. ~ av ane.6: Da.n.ie..e.la oUv elLa, PalLll.iab.igtobD.6a (nété J, Lophi.lLa lanceolata.

Dans les mangroves,dominent les Rh.izopholLa et Avlcenia.La particularité de cette zone est que dans la partie Sud-Ouest, on

rencont~e des essences caractéristique5 de la zone sèche : A~ac.ia

~pp Naucle.a lati6o!la,Adan.6oni.a dlg.itata. (baobab) (21).

Dans l'ensemble, le climat montre une forte variation del'humidité relative de l'air en cours d'année. Les différentes zones

climatiques ont une influence sur la conduite du troupeau. Au Sud,

l'humidité permanente du sol est propice au développement des para­sites et maladies à tiques et bactériennes dont l'importance écono­mique est indéniable.

Au Nord, en plus de ces affections prédominantes pendant la

saison des pluies, la grande sécheresse constitue un sérieux obsta­cle à su~monter.

26.

l'équation sociale: horizon l'an 2000 = plus d'ho~es et moins de

paturage = moins d'animaux = moins de viande pour chaque homme.

112.1.2 Répartition des ethnies

La répartition de la population montre que plus de la

moitié vit dans les trois provinces de l'Atlantique du Mono et de

l'Ouémé à l'intérieur d'une zone s'étendant sur 10p.l00 du territoi­

re national. Dans cette zone, la densité moyenne de là population

est de l'ordre de 250 hbts/km2 et s'élève à 350 autour de Cotonou

et Porto Novo. Cette forte densité provoque une forte pression sur

les territoires agricoles.

Par contre, les vastes zones des provinces septentrio­

nales du Borgou et de l'Atacora ont une population clairsemée avecune densité moyenne de 15 hD~~/km2 (21).

Seuls les peulhs s'occupent de l'élevage et représentent

6p.l00 de la population.

Indépendamment des lieux d'origine, les différentes eth­

nies à l'instar des Peulhs et des étrangers, sont partout repré­

sentées sur le territoire.

les Fons représentent le groupe majoritaire (39,19p.l00)

puis viennent les Yorubas(11,93p.l00) et les Adjas(10,99p.l00) (3).

11 2 1 3 Do "" .•• nnees econom1ques

La République du Bénin dispose d'un cheptel de

1. 225.000 UBT et les bovins qui en représentent 3/4 ISOlt estimés à

une valeur de près de 70 milliards d~ francs CFA (3).

L'élevage intervient pour 4,8 % du PIB au prix du marché

et pour 13;7 % du secteur primail~ qui occupe 3 % de la populationnationale (2).

L'aspect financier associé aux aspects sociaux et à la san­té de la population font de l'élevage un sous-secteur d'avenir dans

27.

le développement socio-économique des pays sub-sahéliens et du

Bénin en particulier.

Cependant, la mentalité des éleveurs (réticence à soigner

leurs animaux) porte entorse à la promotion de l'élevage au Bénin

11 2. 2 Mentalité des éleveurs.

Elle ne date pas d'aujourd'hui mais s'est renforcée depùis

l'indépendance.

Jadis, le service vétérinaire mis sur pied par l'administra­tion coloniale avait les moyens de sa politique. Un personnel rela­

tivement bien formé et hiérarchiquement soumis, imposait au~

éleveurs un contrOle sanitaire étroit par le biais de towm~

fréquentes et bien remunérées. Les transhumances étaient bien sui­

vies et les quarantaines bien respectées.

Aujourd'hui, la situation est différente. Le contrOle est

plus lâche et le code déontologique vétérinaire n'est plus

respecté.L'éleveur propriétaire, gère son troupeau comme il l'en­

tend et méfiant comme dans tous les pays du monde, il fait souvent

la sourde oreille aux conseils qu'on lui donne. L'autorité ayant

pratiquement disparu, elle ne peut être remplacée que par la per­

suasion, la diffusion des idées, la vulgarisation des thèmes de ~

progrès toutes choses plus faciles à énoncer qu'à mettre en oeuvre.

Dans la région du Nord, il faut s'adresser aux peulhs im­

bus de tradition et bien persuadés qu'ils ~n savent plus que leurs

interlocuteurs en tout ce qui concerne la conduite de l'élevage.

Dans le Sud, l'élevage est pratiqué surtout par des néophy

tes comme activité secondaire.

A tout ceci s'ajoute l'insuffisance des moyens matériels

et financiers qui limite la recherche appliquée.·

Il y a enfin des contraintes pathologiques.

28.

11 3 Facteurs pathologiques.......................Cumulativement avec les carences alimentaires et les

pénuries d'eau surtout pendant la saison sèche, les animaux doivent

encore affronter les maladies infectieuses et parasitaires surtout.

II 3• 1 Les maladies infectieuses

Les entités pathologiques les plus importantes affec­

tant l'élevage au Bénin sont:

- La Peste bovine

- La Peripneumonie contagieuse des bovidés

- La Dermatophilose (maladie saisonnière quisurvient pendant les saisons pluvieuse~. Nous l'avons rencontrée

pendant nos recherches sur le terrain dans la région du Borgou

en particulier à Nikki dans le troupeau de YERO (poste de OUROU­

MUNS1) avec une incidence marquée au cours des mois de Septembreet Octobre 1989.

- Le charbon -.bactéridien (maladie "tellurique)

attachée à certaines régions de l'A"tacora et du Borgou.

- La Pasteurellose qui a entratné une forte mortalité

dans le cheptel surtout dans la partie septentrionale au cours des

années 1985 (35) malgré la campagne de vaccination annuelle. Cette

forte mortalité s'explique par la grande variabilité des types dePas teure lIa •

- La. tuberculose

- La fièvre aphteuse

- La brucellose.

TABLEAU NO 4............ TAUX DE COUVERTURE VACCINALE CONTRE LES.......................................PRINCIPALES MALADIES INFECTIEUSES.................................

29.

(========================-=======================-=========================fMaladies Borgou Atacora)

(1 ----+--------+---------( )

Peste bovine 90,21 % 83,14 %( )r P P C B 90,21 % )( Pasteure110se bovine 70,00 % 99,64 % )( Charbon bactéridien 3,60 % 20,60 % )

================================================_===============2==:========

Sources: (46,35,26)

A ces affections s'ajoutent les intoxications alimentai­res et les envenimations ophidiennes.

Nous tenons quand m~me à souligner que l'accent est mis

sur la prévention par la vaccination systématique de tout le chep­tel à des périodes précises malgré le manque de moyens sûrsle dia­

gnostic pour confirmer les suspicions cliniques.

11 3• 2 Les parasitos~s

Au regard des conditions climatiques qui prévalent au Bé­

nin et de certaines enquêtes épidémio1ogiques effectuées dans le

cadre des travaux de recherches, nul ne peut douter de l'importancedes maladies parasitaires.

11 3• 2 •1 Les parasitose~ &a~tro;intestin~le~

Nombreuses et redoutables chez les jeunes surtout, elles

provoquent des mortalités importantes.

Les enqu~tes he1mintho1ogiques effectuées par Elie LADIKPO

cité par Sa1ifou (39) sur les bovins démontrent l'existence d'un

polyparasi tisme dominant avec ffaerJtoncu.&. Oe~opha.go4.tOfftu.m

30.

T~icho~~ongyLu~, COOpe~id, &lno~tomum.Selon le même auteur la toxo­

carose est aussi un danger pour les veaux.

113 . 2 . 2 paras,itoses sanguines

II3.2.2.1 Les trypanosomoses

Elles affectent toutes les espèces animales voirel'homme. Les travaux d'AKPO résument les principales espèces pa~

thogènes des trypanosomes sur les bovins du Nord-Bénin :

T~ypdno~oma vivax

T~YPdno~oma b~ucei

T~ypdno~oma congoten&

qui affecte 8p.100du cheptel représente l'espèce

pathogène la plus fréquente.

6p.100 du cheptel

2p.100.

II 3.2.2.2 Les ~aladies transmis~s par les tiques,

Les enquêtes hématologiques réalisées par SALIFOU (39) ont

montré que les taux d'infestation sont de 22,78p.100, 28,26p.100

et 7, 6p.100 respectivement pour iJabe.6la, Theile~ia et Anapiuma. Ces

hémoparasitoses frappent les bovins de toute sorte~ de tout sexe

et de tout age. Cependant, l'incidence de ces pathologies est plusélevée chez les animaux de 5 à 12 mois. De plus, de toutes les af­

fections parasitaires sanguines,celles qui sont propagées par les

tiques dans leur enserrb le ont une incidence plus lDdt'qué~..86p.100 des animaux parasités sont dus à une transmission par des

tiques.

A cOté de ces parasitoses que nous pouvons qualifier d'in­

ternes, d'autres affectent le revêtement cutané des bovins avec des

lésions externes visibles.

11 3. 2 . 3 Parasitoses externes

Les plus importantes sont les gales et les tiques en parti­

lier au Bénin.

II3.2.3.1 Les Kalesces affections occasionnent des lésions très prur1g1neuses

qui entra!nent une dirnhnition de la prise alimentaire, une

31.

perœ d'énergie et par voie de conséquence, une baisse de production.

Elles sont suspectées par les praticiens sur le terrain

chaque fois que les animaux présentent des lésions parakératosiques

avec dépilation. Aucun diagnostic différentiel n'est m~e pour lever ledoute.

II3.2.3.2 Les tiques

Au Bénin, les tiques parasites des bovins vivent en

abondance dans tous les paturages surtout pendant la saison des pluies.

Le parasitisme engendré par ces arthropodes est un phé­

nomène fréquent chez les animaux domestiques en général et chez les

bovins en particulier,quelquefois même chez l'homme (Peulh) ; mais

souvent considéré comme banal.

Cependant, le rOle vecteur d'agents pathogènes très divers

de ces acariens leur confère une importance considérable bien su­

périeure à ce que représente le plus souvent leur action patho-

gène directe. Il importe donc d'accorder une attention particuliè-

re à ces arthropodes.

CHAPrTRE III• ==--==

LES TrQUES ET LéURS ROLES PATHOGENES

32.

1111 Les tiques..........

Les tiques parasites des bovins sont bien connuesau Bénin

et portent des noms variables selon les différentes langues du pays.

Kirinu.

KootiKpdYj

en Bariba

en Peulh

en fon

Depuis les travaux de Morel en 1957 (30) et 1965 (.28)puisen 1969 (29) les tiques du Bénin sont bien identifiées de· ~ointde VUe systématique, biologie et de la distribution. Du plus, les

récoltes effectuées par LAFIA (25) ont permis de confirmer lesdits

travaux de M?rel,en outre de mettre en évidence deux autres espè­ces (Hya.,torJIma. n.i.Udu.m) etl Rh.i.p.i.c.e.pha.tu.t. mut.hamae.) qui n'avaient été

jamais signalées.

Somme toute quatre genres de tiques (Amblyommidae) para­

sitent les bovins du Bénin.

A travers ces genres, onze (11) espèces différentes detiques sont décrites (voir tableau nO 5)

33.

~ ,--...... --.....

TABLEAU N° 5• • • • • • • • • • • •

TIQUES : -...~ ,t;T E.SP~CES SIGNALES-AU BXN.IN• • .. • • • • • • •.•.•• • -~ •••• i •• ~.• , • ••••••

Source (26)

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ESPECES

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(Fabricius1794)

(Say· .1821.)

(Minning, ,1934)

~ (AeschlemaJIDft-.jIgre1 1.9 65)

(Kock,1844)

~~.lp~ (Koch, 1844)

-(Koch 1844)

<KocJl, 1844)

<Schulze 1919)

(Schulze 1919)

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34.

1112 Rôles pathogènes des tiques

..........................Le parasitisme du bétail par les tiques provoque plu

sieurs désordres que l'on peut classer en deux catégories.

Ceux qui sont dQs à la présence du ;·parasite sur la peau

de l'hôte, telles que les lesions-de fixation et de la perte de

sang ainsi que ceux dOs aux toxines injectées par le parasite :

c'est le rôle pathogène direct.

Ceux qui résultent de la transmission d'agents patho­

gènes c'est le rOle pathogène indirect.

111 2• 1 Rôle pathogène direct

Les tiques exercent sur leurs hôtes plusieurs effets

que l'on peut regrouper en trois actions principales.

111 2•1 . 1 Action mécanique et irritative

Les troubles dQs à la seule présence de la tique indé­

pendamment des toxines qu'elle peut secréter ou des transmissions

d'agents pathogènes sont loin d'être négligeables. Les lésions

provoquées sont prurigineuses et douloureuses avec inflammationS

et oedèmes loc.aux.

Après le départ de la tique, des ccmplications bacté­riennes (surtout à Ca ILynebac.teJL.ium) peuvent survenir

111 2. 1 . 2 Aptior SRoliatrice

Les prélèvements sanguins peuvent être importants quand

les tiques sont nombreuses sur l'hôte ; ce qui est souvent le cas de..8oopEilu4. Chaque femelle adulte étant capable de prélever 0,5 à

2 ml de sang. Pour Amblyomma va4iegattLm, la saignée peut atteindre

plusieurs centaines de mi~L~i~rea par jour et peut entraïner une

anémie de l'animal.

35.

111 2•1 . 3 Action toxi~e

Indépendamment de l'effet mécanique et cytologique les

tiques manifestent un pouvoir pathogène particulier par les toxi­

nea présentes dans leur salive dont les effets concernent l'or­

ganisme de l'hOte tout entier. Ces toxines'libérées

vont etre actives contre certains tissus de l'hOte ; toxines neu­

rotropes provoquant les paralysies à tiques, toxines dermotropes

provoqu~t des dishydroses à tiques.

111 2 . 1 • 3 •1 Paral~sie à t~gues

Elle .est daeà l'injection par la nymphe ou la femelle

adulte d'une toxine neurotrope contenue dans la salive. La quan­

tité de toxine inoculée détermine la gravité et la durée de la ma­

ladie.

111 2. 1 • 3 . 2 Dishydrose à t~g~es (Sweating sickness)

Provoquée par les toxines de . Hyatomma ~~uncdtum, la ma

die n'existe qu'en Afrique Australe. Quoique la tique existe en

Afrique Orientale et Occidentale, la maladie n'y est pas encore

signal~e (MOREL).

Il s'agit d'une diathèse toxique aiguë qui se manifeste

par une hypersécrétion (larmoiement, epistaxis, salivation), et

une inflammation de toutes les muqueuses; conjonctivite, rhinite,

sxomatite diphtéroide, pharyngite, oesophagite saginite ; les lé­

sions cutanées sont celles d'un eczéma humide généralisé. Les ani­

maUx plus sensibles sont les veaux et les moutons. La mortalité des

veaux atteints peut s'élever à 75 p.l00.

111 2 . 1 • 3• 3 Toxicose gé~éral~

Certaines toxicoses sans effets particuliers affaiblissent

les animaux et sont par là, la cause favorisante occasionnelle de

sortie de protozc0ses dont l'hôte était chroniquement infecté (cas

de sortie de piroplasmoses.etanaplasmoses lors des infestations

RhipicephalU4 appendiculatu~

111 2• 2 Rblç pathogène indirect

Dans cette rubrique, les tiques véhiculent et inocu­

lent des organismes microbiens et parasitaires extrêmement va­

riésLes longs rapports trophiques qu'entretiennent les ti­

ques avec leurs hOtes les prédisposent à la transmission d'agentspathogènes divers soit entre vertébrés de la m~me espèce (Proto­zoaires), soit entre divers mammifères, hommes, herbivores, car­nivores, rongeurs (Rickettsies, Spiroketes, ultra-virus) soitentre mammifères et oiseaux (ultra-virus),

Nous nous limiterons à l'énumération des maladies trans­mises par ces arthropodes dans le tableau suivant : (nO 6)

37.

==========================-=======================-===========================Tiques vectrices Agents pathogènes Maladies

,

- . - Theile~i.a mu .tan.cS- Cowd~a~uminan~um

- TUckeU.cSia conoJU- Co~iella b~uneti

- Eh~lichia bovi.cSAmblyomma va~iegatum

Hyalomma mtVLginatum~u6ipe.cS

Hyalomma ~uncatum

r-~-

- Virus C CHF

- TUcketuia cono/t.i- Co~iella b~une.ti

- Virus C CHF

- Virus C CHF

- Theileriose bénigne- Cowdriose (Heart water)- Fièvre boutonneuse- Fièvre Q- Ehrlichose (ou rickettsio

se générale bovine)- Fièvre hémorragique de

crimée-Congo.

- Fièvre boutonneuse- Fièvre Q- Fièvre hémorragique de

crimé-Congo

- Fièvre hémorragique decrimée-Congo

- Virus C CHF - Fièvre hémorragique decrimée-Congo

Hyalomma nitidum- Fièvre hémorragique de

crimée-Congo- Spirochétose (borreliose

benigne des ruminants)---------------i-------------1-----------------tBoophilu.cS annulatu.cS13. geigyiB. decolo~atu.a

- Babe.aia ôigemina- 8a6e.cSia 6o\11.t,- Thule~i.a mutan.cS

- Co~ieiJ.n bu~ne~

- Anapl4.6J.lla. mMgina.te- R1.cket~~~a cono/t.i

- Babesiose des bovins- Babesiose des bovins- Theileriose benigne des

ruminants- Fièvre Q- Anaplasmose bovine- Fièvre boutonneutonneuse

- Anaplasmose bovine- Fièvre boutonneuse- Fièvre Q-----------;

~ Anapla.ama m~ginale

~ TUcket.t.cSia cono/t.l~ Co~ieila b/t.uneti.

1 •

Rhipicephaiu.cS .a~n~­

galen.cSi.cS

Rhlplc.ephalu.cS muh.cS a­mae

~ sans doute identiquesà Rh. .cS eneg aien.a.i..cS

Rh.i.p.i.cephalu.a .cSuleatu.cS non étal."'Ï.i.

TABLEAU N° 6............ PRINCIPALES MALADIES TRANSMISES PAR LES.............................. .........TIQUES DU BENIN....... . .

Source (25)

38.

A la lumière de toutes ces considérations d'ordre pa­rasitologique, la lutte contre les tiques et les maladies qu'ellestransmettent doit prendre une place importante dans le cadre de la

promotion de l'élevage bovin et par voie de conséquence passe parla protection du cheptel contre les tiques.

11--------------------------------~-~ll ~-~_~..!_:-~-~_._~_~_~_~'

PRUlCIPES GENERAUX DE LUTTE

39.

ceNTRE LES TIQUES

CHAPITRE 1=====-

METHODES DE LUTTE

40.

Les différentes méthodes de lutte contre les tiques s'ar­

ticulent autour d'actions tant dans le milieu extérieur que sur1 'hOte.

I. Lutte écologique : modification du micro-.........................................habitat.......

Le principe est de rendre le microhabitat défavorable à

ces arthropodes.

Il Méthodes agronomiques......................La mise en culture aboutit à la destruction du microhahitat

temporaire ou_permanent des stades juvéniles ou adultes desHY4tomm4 et Rhipie~ph4tu~ et ce, par modification de la litièrevégétale à l'occasion du labourage et dégradation des touffes.

Quand elle est pratiquée dans la lutte contre les tiques,la mise en culture doit être la plus étendue possible; si elle netouche pas les meilleures terres, on obtient un paysage en mosalque

à parcelles d'utilisation différentes présentant ainsi pour les ti­ques des habitats très variés (réserves pour les tiques).

L'utilisation de légumineuses du genre Styto64nth~6 paraittrès intéressante pour la lutte contee les tiques d'autant plus

qu'elle s'ajoute à celle pour l'alimentation des bovins.

En effet, des essais ont été réalisés en Australie avecStyto64nth~~ h4m4t4, S. ~e4b~4 et S.vi~eo~4 poussées en pot jusqu'à1apremière floraison. Des larves de tiques ont été déposées sur ceslégumineuses et leur survie comparée avec celle de tiques déposées

sur des graminées témoins.

Les différences entre la survie de ces tiques ont montré

41.

clairement et sans besoin d'analyse statistique l'efficacité de

s. 4~a~a et de S. viaco4e pour leur éradication (47).

Cette méthode est applicable dans le cadre d'un élevagefermier possèdant les moyens agricoles importants. Ce qui n'est pasle cas de l'élevage béninois.

I 2 Le brOlage périodique de la végétation·.....................................La suppression périodique de la couverture herbacée par

les feux de brousse, spontanée ou provoquée peut faire espérerla destruction des tiques qui s 'y trouvent. < .

Selon LArrA S. les feux de brousse au Bénin sont unepratique séculaire. On peut détruire directement les tiques cachéesdans le tapis herbacé ou indirectement par la perturbation de leur

biologie. Toutefois, ces feux n'ont lieu habituellement sous lestropiques qu'au cours de la saison sèche, époque où les tiques sontréfugiée s au coeur des touffes, des broussailles, entre les racinessous les pierres ou encore à l'abri dans les terriers et les fis­sures du sol; si bien que l'effet des brOlis à l'encontre des ti­

ques est faible ou nul.

Si l'on veut donc intervenir efficacement par le feu.contre les tiques, il faudrait le faire au moment de la croissance

de la végétation, or l 'humidi té rendrait l'opération difficile etson aboutissement dégraderait la savane.

Au Bénin, les feux de brousse surtout provoqués sont

des moyens de cultures et parfois de chasse.

I 3 Le retrait des hOtes domestiques·...............................et la rotation des pâturages·...........................

Cette méthode vise à faire disparaftre par inanition

des tiques par interdiction et mise en défens des paturages.

42.

Le point important à déterminer, selon l'espèce à at­

teindre/son type cyclique, est la durée de l'interdiction de sor­

te qu'elle soit supérieure à celle des formes libres des espèces

de tiques à détruire.

Dans le cas des tiques monotropes 18oophiiu~), le pro­

cédé trouve son efficacité puisque le cycle de développement est

rapide, et la mise en défens du paturage est relativement cour ­

te (2 à 3 mois).

Par contre, pour les espèces ditropes ou télotropes(~. va/t...c.egatu.m et H. tltuncatu.m) , on proscrit le paturage pendant

un temps supérieur à la durée du .cycle (12 à 14 mois).

Quoiqu'il en soit, la rotation des paturages ne se con ­çoit qu'en fonction d'un système efficace de clOture de parcelles,dont l'exploitation doit tenir compte des problèmes de charge en

bétail qu'il s'agisse de paturage naturel ou artificiel.

Au Bénin, cette pratique n'est possible que dans le

cadre d'élevage moderne (Fermes d'Etat) où les paturages sont clô­

turés. On ne peut l'envisager pour la majorité du cheptel béninois

qui utilise de façon incontrOlée les parcours naturels surtout pen­

dant la transhumance.

14 La suppression des hôtes sauvages.................................Si l'on peut parvenir à~contrOler,ou à limiter la présen_

ce des grands ong"ulés sauvages dans les parcelles par le système

de clOture, il est illusoire de prétendre obtenir le même résul-

tat avec les rongeurs, les serpents, et les carnivores sauvages

sur lesquels les stases préimaginales se gorgent. La portée decette méthode applicable aux tiques ditropes et télotropes est donc

limi tée.

43.

II. La lutte biologique· .Elle a pour but la protection et le développement des

ennemis naturels des tiques.

II 1 • Les Hyperparasites des tiques· .Les parasites naturels des tiques ont été observés en de

nombreuses régions du monde: il s'agit d'Hyménoptères chalcidiens

appartenant à la famille des Eucyrtidés (27) dont Hunte~ullu~

hooke~, parasite des nymphes de la plupart des germes (sauf 600­

philu~1 des diptères phorides, des bactéries et champignons. Ils

interviennent à des degrés divers dans la régulation des populations

des tiques auxquelles ils sont associés. Ils présentent peut etre

une grande importance, mais leur rOle véritable est difficile à es­

timer. Il faut noter que très souvent dans la nature, leur rOle enassociation s'articule autour d'un équilibre écologique de sorte

que leur utilisation peut entra1ner des conséquences facheuses.

II 2 Les Prédateurs des tiques· .La liste des prédateurs connus des tiques est relativement

longue ; mais les espèces en cause ne consomment ces acariens que

dans des conditions particulières d'abondance des proies; en gene­

ral, les tiques sont consommées au meme titre que d'autres arthro­podes.

Les prédateurs les plus actifs paraissent etre les four­

mis et certains oiseaux comme les Buphagu~ a6~icanu~ et E~y~h~o­

~hynchu~ (pique-boeufs) et la poule domestique.

Il n'est guère possible que l'on puisse orienter ou aC­centuer l'action des prédateurs et les faire intervenir d'une façon

déterminante dans la lutte contre les tiques.

III La méthode génétique....................Le principe est basé sur la perturbation de la génétique

d'une population au moyen de la conCUrrence entre les males nor­

maux et ceux stérilisés par irradiation. L'irradiation des malesdoit être suffisante pour induire la stérilité sans porter attein -

44.

te à sa vitalité, sa longévité ni à ses aptitudes concurrentielles

par rapport aux males normaux.

En vue d'une application pratique, il sera nécessaired'obtenir une production massive et économique de tiques, une

compétitivité normale des males irradiés et de ne s'adresser qu'àde petites 'populations.

Toutefois, la chimiostérilisation pourrait être applica­

ble théoriquement.

Au cou~s d'essais avec des femelles gorgées de 8oophilu~

mlc~oplu~ des doses topiques de Thiotepa 1,5 gamma par gramme) sté­

rilisent à SOp.l00 ; avec l'apholate, le metepa et le hempa, dana

l'ordre croissant, il faut des doses plus fortes.

Les incompatibilité1cytoplasmiques utilisables dans la

lutte génétiqae n'ont pas encore été mises en évidence. La stérili

sation par hybridation n'en est qu'au stade des études au labo~atoire

(S) •

IV ~é~fs:~~~7 ~~~ntan~e.pu.a?~~~~7

Cette résistance est une conséquence directe des infesta­

tions. Elle est due au développement de l'hypersensibilité cut.née ;

tous les degrés de . sensibilité sont observés avec une manifes­

tation dès la fixation des larves, OU plus tardivement à l'encentre

des nymphes ou des femelles. Ce phénomène semble une caractéristi­

que génétique des individus ou des races.

Les anticorps sensibilisants seraient fixés dans certaines

cellules, notamment dans les mononucléaires (histiocytes lymphocytes,

monocytes) du d.erme ; ces cellules libéreraient l 'histamine sous l' ac­

tion des antigènes salivaires des tiques au pourtour du point d'im­

plan tatian.

Les zébus et les métis taurins seraient connus pour être na­

turellement résistants aux tiques dès les premières infestations.

cette aptitude à résister aux tiques est acquise mais se développe

en fonction de la génétique donc est un caractère héré - .. 1••

45.

ditaire.

V. Actions sur l'hOte..................Ces actions visent à éliminer les parasites

sont fixés sur 1 'hOte qui es t ici considéré comme appat

ger les tiques afin de les détruire.

Plusieurs méthodes sont préconisés~

Vi Dans les élevages traditionnels................................

qui se

pour piè-

V1.l Le .dé~iguag~ manue~

Méthode couramment pratiquée par les éleveurs, elle con­

siste à arracher la tique du reVêtement cutané de l'animal. Cette

pratique porte l'inconvénient de rompre le rostre dans la plaie de

fixation de la tique provoquant un abcès. Pour prévenir ce risque,

certains él~veurs appliquent sur l'arthropode du pétrole qui provo­

que le retrait de la tique. Mais le détiquage .. manuel n'est prati­

qué que lorsque le degré d'infestation des animaux par des tiques

est faible. En pleine saison de pluies où l'activité des tiques est

grande, les éleveurs ont recours aux divers produits acaricides.

Vi . 2 Utilisation des acaricides, 1 •

Au Bénin, certains éleveurs utilisent an période d'abon­

dance les tiques, du crésyl et ou bombes insecticides au lindane

associé au di~os. Nous l'avons constaté sur le terrain lors denos recherches.

Le crésyl est dilué dans l'eau sans tk,13ag~ ou peut être

appliqué directement à l'aide d'éponge ou du coton enroulé à l'ex­

trémité d'un bois sur le périnée, le ?oitrail, sur les mamelles,fourreaux, scrotum, lieux de prédilection des tiques. Il faut deux

applications hebdomadaires pour protéger l'animal durant la période

pluvieuse; le crésyl coate 400 à 500 F le litre pour ne traiter

qu'une quinzaine de bêtes.

46.

La bombe insecticide est utilis.ée en aérosol. Les ani­

maux en sont très allergiques ; une bombe de 300 g eoote 600 F et

ne peut traiter que cinq animaux. Les applications sont faites sur

les vaches allai tantes qui sont chères aux éleveurs car source denourriture quotidienne.

L'élevage traditionnel dispose donc de moyens li ­mités pour lutter contre les tiques.

V2 Dans les élevages modernes..........................Si la bataille contre les tiques des élevages modernes

utilise la lutte écologique, la lutte biologique et celle généti­

que, le seul moyen aujourd'hui économique et efficace permettant

de contrOler les infestations des bovins par les tiques, consiste

essentiellement en l'application d'acaricides.

Les modes d'application de ces acaricides sont multiples.

la saturation,. b

V2.1.1 Les bains

Ils sont recommandés pour des troupeaux

(d'environ 200 à 300 têtes) vivant dans Un rayon de 12 km ou dans

un système coopératif en é levage sédentaire.

Les acaricides utilisés actuellement sont des organo­

phosphorés avec des résultats dans l'ensemble satisfaisants malgré

l'apparition de phénomènes de résistance.

I.P- Bénin dispose de deux bains ; le plus ancien est ce­

lui de la Ferme d'OKPARA construit depuis 1952 pour le détiquagedes animaux de ladite ferme qui compte actuellement plus de 800

tates. Il a été abandonné pour des raisons d'éloignement selon les

responsables. Le second, construit à la Ferme de BETECOUCOU en

1975 est encore fonctionnel avec Une capacité de 3 000 litres.

Cette méthode comporte des avantages et inconvénients.

47.

~y~!~g=~

Obtention rapide (30 secondes> d'une saturation du pela­

ge en insecticide.

Possibili té de contrCler rapidement tous les ectoparasi tes.

In convénien ts-------------

- CoUt élevé de la réalisation et de la maintenance des

ins tallations'

- Vtilisation de gros volumes de préparations d'insectici­

des, en raison du mouillage important des betes et des risques d'in­

gestion, tous les insecticides ne sont pas utilisés pour un bain :

- Possibilité de transmission de germes

- Stress important .. pour les animaux

- Inspection du bain et vérification de la

concentration avant baignade

- Interdiction de baignade pour les veaux, les

femelles gestantes et les animaux porteurs de

plaies ou fatigués.

Pas d'allaitement dans les trois heures qui

suivent la baignade.

- Baigner de préférence le matin pour que les

animaux aient le temps de sécher dans la journée.

Les nécessités en ~ersonnel permanent et les conditions

de terrain limitent la réalisation de cette opération dans le mi­

lieu pays an surtout là où le problème d'eau se pose.

V2.1.2 Les douches• 1 1

Elles sont formées d'installation surtout complexes plus

ou moins transportables; suivant l'importance de l'appareillage

on distingue :

- Les douches collectives destinées pour des effectifs

48.

considérables (100 à 500 têtes)

- Les douches individuelles préconisées pour deseffectifs de 20 à 50 têtes.

Avantages--------

- L'exécution de la douche n'entratne pas d'accidents queprésente le saut dans le bain.

- Les douches en dispositifs mobiles peuvent etre prati­quées par des équipes itinérantes

- On travaille toujours avec les liquides propres, nondégradés, non contaminés, pleinement actifs.

Inconvénients------ -------

- Coat relativement élevé

Parfois, il existe de zones moins imprégnée. (ar$ ..• )

Les ennuis mécaniques au niveau de la pompe perturbentle trai tement.

Au Bénin, il existe une seule douche collective installéeà la Ferme de SAMIONDJlqui peut traiter 500 à 600 animaux à l'heure.

Les Fermes d'OKPARA et de KPINNOU disposent de plusieurs

douches individuelles qui sont abandonnées pour raisons d'entretien.

Méthodes n'aboutissant 2as .à la suturation•

Elles sont utilisées le plus souvent pour traiter quelques

animaux (50 têtes environ).

1+ 9.

- Utilisation des préparations non recyclées dont lacon cen tration es t cons tan te :

- Utilisation de faibles volumes de préparations acari _cides concentrées.

Absence de stress pour les animaux.

- Mobilité de l'équipement

- Rapidité d'exécution avec un matériel bon marché

- Absence de transmission de germes.

Inconvénients-------------

- Imprégnation souvent insuffisante

- Possibilité de favoriser l'apparition de populationsresistan tes

- Danger potentiel plus grand pour le manipulateur.

V2.2.2 L~s Ela~uette~ au~iculaires

Des plaquettes auriculaires à base de permethrine, de

cypermethrine, de fenvalérate ont été utilisées pour lutter contI~

les tiques ou mouches qui piquent le plus souvent au niveau de la

tete. Les résultats sont variables selon les essais.

- Absence de préparation du produit

- Libération à dose filée des acaricides

- Lutte contr8 les mouches qui piquent les animauxà la tête et aux oreilles.

- Inconvénients-------------Action localisée qu'au niveau de la tete

- Perte possible de plaquettes

- Traumatisme aU niveau des oreilles.

50.

V2• 2•3 Les .It~our-on" à effet d~ ~urface" ,.....' br _ tH' •

Les préparations déposées sous un faible volume sur la

ligne dorso-lombaire se répandent à la surface du tégument. C'estune méthode utilisée tant chez les grands mammifères que chez les

petits. A 1 'heure actuelle ~ les acaricides appliqués en "Pour on"

sont surtout les pyréthrinoïdes.

TITCHENER rapporte que l'on obtient une concentration

locale en insecticide plus élevée en appliquant un pyrethrinoïde en

"pour-on" sur la tête

L'application "pour-on" appara1t non traumatisante p.lusfacile à réaliser et meilleur marché.

- Doses précises appliquées à chaque animal- Facilité et rapidité d'application

- Nécessitent pas de matériel particulier

- Absence de transmission de germes

- Absence de stress et sans traumatisme_ Absence d'utilisation d'eau et de préparation du produit.

OiAf' 1TRE II REVUE DES PRINCIPAUX ACARICIDES UTILISABLES

51.

Les nombreux acaricides utilisés de par le monde ap­partiennent à divers groupes :

les non organiques

- les organochlorés

- les organophosphorés

- les carbamates

- les pyréthrinoldes.

III T ~ • • d .u=S acar1C1 es non organ1ques............................

Ce sont les prem~es molécules utilisées dans la luttecontre les tiques.

111 •1 Les composés arsenicaux

Ils sont utilisés depuis le 17e siècle avec succès con­

tre les tiques. Mais én raison de leur grande toxicité vis-à-vis

des animaux et des utilisateurs, ces produits ne sont presque plus

utilisés sinon abandonnés.

111 . 2 Les produits fluorés

Efficac~ contre les tiques leur hydrosolubilité facili­

tant leur pénétration dans les végétaux et donc des risques d'absorp­

tion par l'homme et les animaux f·ont que ces produits sont abandon­

nés.

111 . 3 Les composés, soufrés

Le soufre, poudre insecticide peu actif est préconisé

dans la lu tte contre les animaux.

11 2 Les acaricides organochlorés.................... ........Ils sont utilisés extensivement dans le monde entier et

sont peu coateux. Ces acaricides sont peu toxiques pour le bétail.

52.

Les résidus de la plupart des insecticides organochlorés demeurent

assez longtemps dans les tissus des animaux traités. De plus, plu­

sieuœespèces de tiques ont acquis une résistance contre ces acari­ci des .

De point de vue chimique, ils se caractérisent par la

grande stabilité de leur molécule qui ne possèdent pas de groupementfonctionnel hydrosoluble; d'où leur forte résistance aux agents

naturels destructeurs: la chaleur, l'humidité et la lumière.

A partir de 1939 et pendant la 2ème guerre mondiale, ces

produits organochlorés ont été mis au point. Depuis cette date, les

progrès de la chimie ont permis de jeter sur le marché, des centai­

nes de nouveaux insecticides.

Dans son ouvrage: "les insecticides en milieu rural"

VALLET cité par TOURE (48) signalait déjà en 1964, 50 spécialités

phytosani taires.

11 2. 1 L'hexachlorure de benzène (HeH iso-. 1... b '1 l '., 1

mère gamma lindane)

Son usage prolongé des années n'a pas sélectionné des

souches résistantes de tiques. Il a une action rapide et une plusgrande efficacité courte chez les femelles gorgées. utilisé aux

concentrations de 0,lp.100 et 0,3p.100, il est très toxique avec

un pouvoir remanent faible.

11 2• 2 L'octochloro-carnphène (toxaphène)

Le camphène chlore (contenant 67 à 69p.100 de chlore

s'utilise e.n bain auX concentrations de (0,25 et 0,SOp.100,l. Il est

plus toxique ei .plus remanent que le lindane. Son association avec

le lindane est bénéfique car la rémanence de l'un s'ajoute à celle

de l'autre.

11 2• 3 Le dichlorodiphél1Xl :=ricploroéthane (DDT)

Le (DDT) a été synthétisé en 1874 par ZERD~R mais ses

53.

propriétés insecticides n'ont été mises en évideace qu'en 1939 par

P, MULLER dans les laboratoires de la Société GEl G Y et c'est en

1943 que les années américaines l'utilisent pour la première fois.

Sa D.LSO est de 2.S00 à 3.400 mg/kg de rat. Il est toxique sur le

cortex surrénal des vertébrés (48) et utilisé en émulsion, ou sus­

pension aux concentrations variant entre (0,1 et 0,3p.100>,

Sa faible activité contre les tiques nécessite des asso­

ciations avec dt au tres in•.ecti~ides tels que l'arsenic, l 'hexachloru ..

re de benzène. 'Insoluble dans l'eau, il présen te un danger à la lon­

gue pour la nature et l'homme à cause de sa grande stabilité chi­

mique.

11 2 ,4 L'octochlorf) dihydro cyclo-1

pentadièlle chlordanel ,

Peu économique et très toxi~ue, s'utilise dans les bains

anti-parasitairesà la concentration de 0,6p.100.

113 Les acarici~5 j organOfhOS~hQ~d~. ...................... .. ......Comme de nombreuses espèces de tiques résistent désor­

mais aux composés arsénicaux, et organochlorés, les seuls acarici­

des utilisables dans certaines régions sont des substances organo­

phosphorées. Toutefois, leur efficacité résiduelle est généralement

plus brève que celle des hydrocarbures chlorés et ils risquentd avantage de provoquer une intoxication aigu~ chez le bétail.

Selon WHARTON (51, 52) plusieursespèces de tiques sont

maintenant connues résistantes aux acaricides organophosphorés en

particulier Boophilu~ mic~opiu~ en Australie et dans quelques au­

tres pays.

Ces organophosphorés ont des propriétés anticholinergiquessur les animaux supérieurs et les arthropodes.

54.

C'est un produit bien connu sur le marché africain. A

la concentration de 0,05p.l00 en traitement hebdomadaire, il présen­

te généralement une bonne efficacité contre les tiques. Il a été uti­

lisé dans notre expérimentation à la Ferme d'OKPARA. Nous en parle­rons plus loin dans la troisième partie.

113 . 2 Le Dioxathion (De1av - Amer)

Il agit par contact et par ingestion et utilisé aux con­centratio1'llde 0,05 à 0,lp.l00 de produit actif.

113 . 3 Le Diethion1 1

Très efficace à la longue à la concentration de 0,05p.l00en application régulière hebdomadaire contre Ambtyomma va~iegatum

et les 8oophitu~.

113. 4 Le T~i9hlorphQn (Dipherix, Neguvon)

Donne de bons résultats en douche à O,125p.l00.

113 . 5 Fench1orRhos

Dans le déparasitage des Boophi1us, il faut de concen­

trationsde 0,3 à 0,5p.l00.

Selon SAKA, au Bénin, on l'utilisait à la concentrationde O,1p.l00 dans les bains et les douches.Le POCIBAN super (R) titrant 250 g par litre de 0,0 diethy1;

0,3,5,6 trich1oro 2 pyridi1 phosphorotNoate, 100 g/l de po1y-ch1oro­

camphène.

D'après les responsables des fermes, ce produit est très

actif et aucune résistance des tiques n'avait encore été signalée.

114 Les carbamates..............Les carbarnates sont des insecticides dérivés de l'acide

carb amique.. --

~5.

Ils sont utilisés dans les situations spéciales où les

tiques sont devenues résistantes envers la plupart des acaricidesorganophosphorés et organochlorés.

Selon ROULSTON (37) ils ont fait la preuve d'un pou-

voir acaricide remarquable dans la lutte contre les tiques résis­tantes.

Ils Les Pyréthrinoïdes..................Ce sont des produits issus de synthèse conçus sur le modè­

le des pyrethrines naturelles extraites de diverses espèces de py­

rèthres.

Grace aux travaux de S·TAUDINGER et R!JZICKA cité par

GIACOMINI (19) on a pu extraire et déterminer la structure des prin­

cipes actifs contenus dans cette plante (le pyrèthre) lesquels ne

sont autres substances que les esters des acides cyclopropanes carbo

xiliques connus sous le nom de pyrethrines naturelles.

Des pyrethrines~ avec leurs premiers analogues, Allethrine,

la Reemethrine et bioresmethrine) sont rapidement détruites par les

agents naturel& destructeurs que sont la chaleur, la lumière et l'eau.

Elles ont cédé place aux nouvelles molécules: Permethrine,

qypermethrine, Fenvalerate Deltaméthrine, Cyflumethrine et la Flume­

~rine; qui est la dernière~née. Ces molécules sont beaucoup plus

phospha tables et donc photostatles.

II S. 1 Les Allethrines, Resmethrine et

Bioresmethrine

J1 S. 1 . 1 Les Alle thrinesw

Ce sont les esters d'acide chrysanthémique (Allethrine et

bioallethrines). Elles ont l'inconvénient de se présenter sous forme

d'un mélange de Steréoisomères d'efficacité d'actions différentes.

56.

11 5 • 1 • 2 La Resmethrine et la Bio~$methrine

Synthétisées par .E.LLIOTct Coll. (16)

ce sont les ester du 5 benzyl. 3. Furylméthanol. La bioresmethrine

présente l'intérêt d'être métabolisable par l'insecte donc plus

efficace que les pyrethrinoides antérieurs, mais cependant dégra­

dée par le soleil.

Dans la bataille de vaincre cette instabilité vis-à-vis

des agents naturels destructeurs, de nombreux progrès vont conduire

à la synthèse des pyrethrinoldes phosphatables.

11 5• 2 Les Eyréthrinoides ghos2hatables.

Pour renforcer la stabilité des pyrûthrinoides antérieurs

les progrès réalisés voieri:t l'aménagement de deux zones photolabiles

de la Resméthrine. De nouvelles molécules verront ainsi jour.

11 5• 2 • 1 La Per.m~thrine

L'association de deux transformations

- Remplacement de deux groupes methyl en position vinyli­

que dans la partie acide par deux chlores

- Transformation en phenCK~phényl d'~ benzylfuranne dans

la partie alcool ont conduit à l'obtention de la Permethrine qui

est un mé lange de 4 s teoisomères ELLIOT (cité par BACH1ROU).

Les performances insecticides de ce produit sont au moins

équivalentes à celles de la Resmethrine mais assorties en plus

d'une stabilité à la lumière beaucoup plus prononcée. C'est alors

qu'on eüt pour la première fois l'espoir d'utiliser des pyréthri­

noides synthétiques en agriculture.

11 5 . 2 • 2 Les C~anoBXre~hrinoïdes

L'introduction du groupe cyano en position benzyle modi­

fiant la structure de la partie alcoolique va permettre d'accro1tre

57.

la puissance insecticide sans nuire à la photostabilité.

11 5 • 2 • 3 La Cyperméthrine et l,a Fenvalerat.e

Le chercheur japonais OHNO (33) en observant le principeci-dessus énuméré va synthétiser la cypermethrine constituée de 8

steréoisomères et la fenvalerate qui est un mélange de 4 stéréoi­somères.

11 5 • 2 • 4 La Deltaméthrine

L'étude détaillée de la cyperméthrine permet d'établir

l'une des plus grandes activités des esters issus d'acides à cnal­neeis et de préf€rer la capsule acide dibroméeà celle chlorée. La

sélection de stéréoisomère d'activité maximale conduisit à lasynthèse de la deltaméthrine décrite par EL~IO~ et Coll.(17).

11 5 • 2 • 5 La cyfluffiythrine et la Fluméfthr~ne

La Cyflumethrine obtenue par fluorosutstitution sur lapartie alcool de la cypermethrine va donner naissance à la Flumethri­

ne (élément favori de ces transformations)par chlorophenYl additionsur la partie acide de la Cyflumethrine.

En somme, la synthèse de la flumethrine commercialisée• ( R) .... .. d' ff' . 1sous le nom cornrnerc1al de BAYTICOL a ete une epreuve 1 1C1 e.

Partant de l'extraction des principes actifs au niveau du pyrèthre,

des modifications importantes apportées à ces substances ont permis

l'acquisition de la photostabilité.

La Flume'thrine dernière~née de la famille des pyréthri­

noïdes est une substance dont la pharmacie chimique et les carac­téristiques pharmacologiques seront étudiées dans le troisième

chapitre.

SB.

CHAPITRE III ~ PHARMACIE CHIMIQUE ET CARACTERISTIQUES--------------------------

PHA~ACOLOGIQUES DE LA FLUMETHRINE

La Flumethrine est une substance chimique dont le nom

scientifique est Estera~- Cyano 4 -. Fluora 3 - Phenoxybenzyliquede l'acide 3 - L-2 - (4 - chlorophényl) - 2 chlorov:inylJ-2,2- D.i.m!~.

C1ClopropanocarboKylique (figure h ),

la formile brute Sa ~2 C12 INOa ~ui confère un poidsmoléculaire PM = 510.

1111 Pharmacie chimique• • • • • • • • • • • • • • • • • •

1111 •1 Pro2riétés 2hysiques

Photostable et résistante à la chaleur, la Fluméthrinereste biodégradable et ces propriétés permettent de comprendrepourquoi elle représente à 1 'heure actuelle le marché des pes­ticides le plus important (10).

1111 2 P . 'té ch· •• r02r1e. s 1ffi1ques

La Fluméthrine peut être clivée au niveau de la fonction

ester en milieu acide ou par des agents alcalins lors des traite­ments énergiques prolongés.

Le groupe ester est sensible ainsi .vis-à-vis de certainsreactifs du type "C1cide 'de Levis!'

En milieu alcalin, la Fluméthrine peut subir une saponi­fication notamment en présence de la chaux éteinte qui peut être

" alors à cet effet un moyen de destruction de ce produit en cas de

besoin.Son traitement alcalin entratne la racémisation

/'/'\ ........,..

\.-..

FIGURE Ch)

Source {;.. ':Ji

59.

/,/

\, '\

LAFLUHE'THRINE

.........'-.. ,

GO.

dU centre benzylique. Cette réaction s'accompagne de la perte

de 50 % de l'activité insecticide de la molécule.

Sur la fonction nitrile) on peut effectuer des réac ­

tions d'addition sans affecter le reste de-la molécule.

Les propriétés physiques de la Fluméthrine sont doncde nature à facili ter son usage m~me dans des conditions peu fa­

vorables. Les propriétés chimiques qU2nt à elles sont dues aux

fonctions ester, benzylique, nitrile, e±hylique. Ces groupements

à l'intérieur de l'organisme après administration, sont à la base

de son comportement pharmacologique.

I11 2 Caractéristiques pharmacologiques.................................111 2 •1 L'absQr~tion

L'absorption cutanée est moins importante que celle

des organophosphorés. Elle ne traverse pas la peau saine mais

pénètre par contre bien à travers la cuticule des insectes (10).

Appliquée sur la peau, la fluméthrine est captée par l'épiderme

dans lequel elle diffuse rapidement et de façon radiale lors

d'une application ponctuelle d'où l'action épiculaire de la flu-1 •

methrl.ne.

Bien que pass~t par la barrière cutanée, les pyre­

thrinoides peuvent cependant ~tre décelés après l'application

externe dans divers tissus: tissus adipeux, foie, lait, tissus

nerveux notamment. Mais il n'y a pas d'accumulation, les résidus

sont très faibles et peu persistants car ces produits sont très

rapidement rnétabolisés (10).

111 2 • 2 Métabolisme - élimination:---..._*_. II J 1

A l'instar de tous les autres pyréthrinoïdes, la

Fluméthrine est un ester lipophile et hydrolysable

61.

agissant par contact et biodégradable. Elle est hydrolysée par les

esterases hépatiques (et seriques) et oxydée au niveau du foie par

les monooxygénases à P450 (10) tout comme les organophosphorés.

Des études faites chez lesorale de 1 g de BAYTICOLR / kg PV (7)

maximale intervient 3 - 4 jours ....aprespidement pour s'es tompter.

rats recevant une dose

ont montré que l'élimination

l'application et baisse ra-

La plus grande partie de la Fluméthrine est éliminée

par les fèces, une petite portion par les urines.

L'ensemble de ces biotransfor.mations intervient dans

divers domaines.

- Pour la toxicité sélective; les pyréthrinoides ont

un très faible indice thérapeutique ; leur faible toxicité chez les

mammifères est correlable à la présence d 'esterase de type A très

active dans le serum contrairement à ce qui existe chez les insec­

tes où il y .a une nette déficience.

- Pour les résidus : pénétrant peu et rapidement mé­

tabolisés, ces insecticides ont un temps d'attente nul aussi bien

pour le lait, la viande que pour les abats (10).

1II 2• 3 •1 Toxicité aigue BAYTICOLR

\\

Le tableaù·n o 7 nous en donne une idée.

TABLEAU N° 7............

62.

M orale la 000\,i

M + F orale >la 000

M l ' "- 2 000~

F orale )10 000

M + F orale )10 000

TOXICITE RELATIVE DE BAYTICOLR· .CHEZ DIVERSES ESPECES ANIMALES· .

Source...... Laboratoire BAYER

111 2• 3. 2 Toxicité subaig~e

~============-============

Des études effectives sur rat pendant 28 jours ontdonné des résultats suivants :

----------------------------------------------------------------------------------( )Groupe Dos age Symptômes

( ============ ============ ========================================~( )( Con trôle a )( )

1 5 mg/kg néant( )

( 2 . 15 mg /kg ] Apathie, dyspnée, salivation )( 20 mg/kg Inappétance, réduction de la prise )( de poids, leucopénie )( Aucun dommage morphologique des organes)( Aucun dommage retardé dans 4 semaines )

(=============-==============================================~======~Tableau nO 8 : SYMPTOMES RELATIFS A LA TOXCITE SUBAIGUE CHEZ LE RAT............ · , .Source: Laboratoire BAyER (information sur le produit).

63.

)

)

1 316

'} la 000

300 - 600

1 203

)10 000BAYTICOLR

SUNICIDIONR

Cypothrine

FIume thrine

J.°ènvalerate

r

,

\:==~==~===============~============================== ====================J

(

f\

(

1,

(""".'.:i~:::~:~""···- ,~~~~::~::- ~~. ~~.~=;~:=== ===== == == == =;( ===================== -------------- - ~a!~ f~~~ll~~ _-------------- -----------------------------------)( Pyrethrine 200 2 600 )( )( Allethrine 680 1 000 )

(BUTOXR )De camé thrine 128,5 138,7( )

(Cypermethrine BARRICADER 242 542)

)

)

)

TABLEAU N° 9 COMPARAISON DE LA TOXICITE ORALE DL50.....................................RAT DE DIVERS PYRETHRINOIDES AVEC LA.....................................

Sour,ce Labora- Rtoire BAYER

FLUMETHRINE...........

111 2• 3• 3 Toxicité subchronigue

les essais de nourriture pendant 13 semaines ont

donné des résultats ci-dessous che z le chien •

. .' .. . .... .. .. . . ... . .. .. . . . .. ... . .. . . .. .. . . .. . . .. .. . . .. . . ... .................. "( .. , )

( Lot PPM dans la nourri - . SymptOmes - Altérations )"",:;- ". _____________ _ !_1:!_t.e_- • - __ _ _( ------------- -------------.------------------ )

)

)

)

)

Néant

pas d'effetAtrophie du thymusNourriture retardéePrise de poids légèrement réduiL:~

Aucune distortion chimique ma- )nifesteAucune altération histopatholo- )gique du système nerveux central)

o

100

250 (8m/kg/jour)

625 (19 mg /kg/jour)3

2

1

Témoin

(

(

(

(

(

(

(( ; ~===============---~~~~=================================================

TABLEAU N° 10 : SYMPTOMES - ALTERATIONS RELATIFS A LA TOXICITE SUB-............. ...................................................Source

iLaboratoireBAYER

CHRONIQUE CHEZ LE CHIEN.......................

64.

Chez le rat, les résultats sont

)

----------.------------------­(---------- -------~-~---------

(Lot PPM dans la nourri(.~_====--- ••••ac~~~~==c=~

-----c-----.-::-------------~----- -______•••• __ • ._ ••--_. =E_)

SymptOmes -·Altération~....._&•••_ •••a.· •••·.e----.....---~-..... ----.,

2

3

1

( Témoin(

(

(

(

(

(

(

(

(

(

a

la50

250

pas d'effet

Inflammation transi~ire

partielle de la peau.

InhiLition temporale de

l'activité de ~. demethy­lase dans le foie.

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

=:=======:~esc;~:===c======_======::=;=C:..-;===D===============

TABLEAU Ne 11......., ..... SYMPTOMES - ALTERATION RELATIF.S..............................CHEZ LE RAT...........

Source- Laboratoire BAYER.

Dans les trois groupes traités, la mortalité et le compor­

tement n'étaient pas affectés.

I11 2 . 4Les résidus chez les bovins

BAYTICOL R (pour-on) <Fluméthrine) peut être utilisé sans

aucune restriction chez des boeufs et des vaches.

'-111 2 • 4 • 1 DanG le lait

Des vaches ont été traitées 6 fois avec une semaine d'in­tervalle, à une dose de 1,2 mg/kg P.V (20 % de surdosage) au début,

65.

au milieu et à la fiJ=l de la période de lactation. Le lait a été exa­miné 8, 19, 30, 42 et 66 heures après -~ derniè~e application.

Sa limite d'identification était de 0,05 ppm. Au~un résidu n'a étéidentifié· par cette méthode (22).

III 2•4• 2 Dans les tissus

Les boeufs ont été traités 6 fois avec des intervallesd'une semaine à une dose de 1,2 mg/kg PV ; 12 heures après '. le .dernier traitement, les animaux ont été abattus. On a examiné des

échantillons de muscles, de graisse, de rein et de foie. La limi­te d'identification était de 0,05 ppm. Il n'y avait pas de résidudétectable (22).

Dans un autre essai ; des bovins ont été traités à 2mg/kg PV (100 % sur <;iosage) et une méthode extremement sensibled'analyse (limite d'identification 0,005 ppm) a été utilisée. Les ~o­

vins ont été abattus 24 à 72 heures après le traitement. Dans tousles échantillons de viande, foie et rein, aucun résidu n'a étédétecté. Un des 6 échantillons de graisse montrait des résidus dé­tectables à 0,0005 ppm (22).

Ces essais montrent qu'il n'est pas nécessaire de respec­ter des périodes d'attente pour le lait ou la viande. Les résultatsindiquent un mode d'action p1utOt épicutanée que ~~- de- ceproduit. Le tableau (12) nous illustre les résultats des essais.

66.

Résultat,au USA

====================================

Dans le lait KAYA .J. /341) seuilde sensibilité 0,01 ppm

0,05 ppm-1

Résultats en Australie

Groupe de 3 bovins pUlvérisés avec50,100 et 200 ppm (10 l/animal)

Examinés 24h et 3 jours après trai-tement

MuscleGrasReinsFoie

Dans les tissus animaux (BH.

013/81). Seuil de sensibilité

======================================)

)======================================

)

N° ._. /)

0,05ppm))

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

======================================)

Groupe de 3 vaches dans 3 stades

différents de lactation (Trt.

moyen tard) étaient traités 4 foisà des intervalles de 2 semainesavec 75 ppm.

Analyse du lait

6,18,24 et 48 heures après traite­

ment dans tous les échantillons

(

(

~===================================(

(

(

(

(

(

(

(

(

(

(

(

(0,01 ppm

(===================================(

TABLEAU N0 12............- RESIDUS DANS LE LAIT OU TISSUS APRES UTILISATION... .............................................

DU BAYTICOLR...........Source Laboratoire BAYER

III 2.S Mode d'action

Comme tous les pyréthrino1des, la Fluméthrine est une subs­tance neurotoxique ; elle provoque chez les insectes une hyperexci­

tation puis une paralysie effet choc ou "knock-down ". Plusieursphénomènes aussi bien centraux que périphériques entrenct en lignede comp'te. Un des mieux connus concerne la modification de latransmission de l'influx nerveux dans les fibres sensit~ves. Surpréparation axonale isolée, les pyrethrinoïdes (la Flumethrineen perticulier)prolongent la phase de la dépolarisation existantaprès le'-potentiel d'action. . I.1.s créent une hyperexci tabili té

\

67 •

anormale entratnant des tremblements puis une paralysie. Les ca­naux sodiques qui s'ouvrent lors du passage de l'influx nerveux sereferment mal, plus lentement que la normale et le flux sodique seprolonge.

L'interaction avec une proteine constitutive du canalsodique est probable (la).

Le mécanisme d'action de la Fluméthrine est illustré

par le schéma nO 1 suivant :

Espace intersynaptique

: .;' . ::

Pré-synapse Kt'11

, ~, J..." ..

: ::: ~ 1 '.~ ::'

axone

Post-synapse2

.. .~

1,axone :"Ja +

b ..

Propagation de l'impulsion

1 Inhibition de l'ACHE

2 Induction du potentiel d'act'd~.la co~duction axonale de. ~onl ~mpuls~on par modification durapport de perméabilité K +/Na+

1. Organophosphoré etcarbamate. ~ :::-:ù.!:,,~-'.:;::-':. ' •

2. Pyrethrinoldes CFlumé­thrine)

Schéma nO 1 Mode d'ac~ion d'acaricidessur le nerf des arthropodes

68.

Les différents symptOmes d'intoxication d'un insecte par les pyre­thrino1des sont caractérisés par une agitation intense de l'insectesuivie d'une paralysie générale qui précède la mort.

On distingue plusieurs sortes d'actions de pyrethrinoï­des sur les membranes cellulaires (voir schéma suivant)

1-0---------- Pyréthrinoldes---------------..,..-

Autres cel­lules ettissus ner­veux

Paralysie'.

",( 1

Abattage

Changement au -_....'\0») Décharge -iBlocages

niveau de la mem-brane cellulaire ~

G)~ .

/Exci tation ?

Effet nonlethal

Effet sur lesystème nerveux

'\

Effet sur la cel-lule nerveu.se.

Effet léthal

SCHEMAN N° 2

Lésions

Mort~E:-""_-------0-------tMode d'action des Pyréthrinoldes sur l'insecte

Source (6)J ....

69'

1II2,6 Tolérance chez les bovins• 1 • • • F

Su~ le te~rain, en Amé~ique du Sud, en Afriq~e du Sudet en Australie, plus de 1 million de bovins ont été traités à ladose recommandée de 1 mg/kg PV et à des doses supérieu~es ; dessurveillances jusqu'au SOème jours après traitement n'ont pas mon·tré d'effe1ssecondairessur aucune des races ayant participé auxessais. Des doses 10 fois supé~ieu~es à la dose recommandée (10mg/kg PV) ont été appliquées su~ des veaux, sans qu'on puissedétecte~ des effets secondaires.

Dans un autre essai, 3 bovins, 3 veaux ont été traités à5 reprises avec une dose de 4 mg/kg, en respectant un intervallede 3 à 4 jours. Ils n'ont présenté aucune intolérance locale ougénérale.

~eul un surdosage 20 fois supérieur à la ~tionavait provoqué une irritation temporaire en incitant les veaux~ selécher sur l'application.

Le tableau n'" 13 nous donne une iœ.~e- de s to ­lérances. sur les différentes catégories d'ages chez les bovins.

Cl

70.

1

3 fe- Pulvéri- 1500 ppmmelles sation3 mâles

i 1

Adminis- 1500 ppm/l6 tration 4,8,12 8

orale mg /kg

aucun)

)

aucun )

)

aucun ';

5 xppm~ Tous groupes (D) 448 Pulvérisa- 150tian(-----.---~--+...:u.sm--__+---_+---_r----

( Veaux (E) 4 Bain 1 x ~OOO 3~ x( 2 - 3 semaines ppm )

( i )

( Veaux (F) 4 Pulvérîsa- 3x50Oppm 17 x aucun)2 3 ans tian.- • <I.nterval-

( le s de 3 j r~ )

(============TABLEAU=N~=i3=;=TOLE~CE=AUbB~~~;~~~R=~~~z=~~~=~~v~~~=:=======............. ......................................Source. t. (7)

71.

III 2• 7 Tolérance chez d'autres animaux

On a fait pa.sser dans le bain pour bovins, d'autresespèces animales. La concentration du dip était supérieure à lanormale.

Cinq chevaux ont été traités par pulvérisation de 500..,ppm d'émulsion de BAYTICOL: ce qui correspond à un surdosage de

16,7 fois pal' rapport à la dose de 300 ppm recommandée. Les ani­maux ont été soumis à une observation clinique jusqu'au ge jour

après le traitement. On n'a constaté aucun effet secondaire.

Le tableau ci-dessous nous en parle mieux.

=============-=============-=============-============== ~

===============-=============

aucun

aucun

aucun

aucun

aucun

Effets secon)daires

75

75

75

500

25 - 100

Concentra ­tion du dipl

____ ...nnm ______-ee _

la mois

la moissemaine

semaines

semaine

Période dutraitement

2 fois par

3 fois en 2

2 fois par

--------------------------)

===:=====:===t)

}

)

)

)

)

)

)

)

)

===:==:===:==-=:=:==:=:==:====:==::======~

5

38

37

368

2 398

Nombred'animaux

-------------- ---- -- -- ----

e=============Espèce

( animale

f:==:===:=::===( Mouton(( Cleveaux

( Chiens(

( Chiens(

(

(

(

(

TABLEAU N° 14 : TOLERANCES CHEZ LES AUTRES ANIMAUX.............. . .Source (7)

72.

III2 • 7. 1 Tolérqnce de ta peau, d~s muqueuses

~t de l'oeil du lapin•

Des essais menés sur lapin montrant un erythème léger dela peau intacte durant 48 heures ont donné une tolérance parfaite de

la peau. Quant à la tolérance de~ muqueuses de l'oeil, les essais

sur 6 lapins ont montré une rougeur t des conjonctives sans al ­tération de l'iris et de la cont.œ\

Malgré tous ces résultats apaisants, il importe quand mê­me de prendre certaines précautions lors de l'usage de ce produit.

III2.8 Mesures de 2récaution

Quoique BAYTICOLR présente une large innocuité, les pré­

cautions d'usage ne doivent pas être négligées :

- Le produit ne doit pas

ments, il faut le tenir en un milieu

fants.

~tre entreposé avec les ali­

sar hors de la portée des en-

- On évitera autant que possible le contact direct du pro­

duit avec la peau, les yeux. En Cas d'absorption orale accidentelle,

boire deux grands verres d'eau et stimuler les vomissements si pos­

sible, administrer du sirop Ipeca.

- éviter l'inhalation des vapeurs.

Porter des gants au moment de l'utilisation du produit.

La large innocuité de la Flumethrine qui lui confère une sécurité

d'emploi est encore renforcée par des formulations.

III 2• 9 Formulation de la Fluméthrine1 ; . • •

Les insecticides pyréthrinoïdes peuvent ~tre formulés pour

des applications variables selon les besoins. Dans leurs formes pu­res, tous les pyréthrinoides commercialisés sont visqueux, liquides

<exceptton faite à l'alpha cypermethrine qui est normalement solide).

Cependant divers degrés de commercialisation de pyréthri­

noides peuvent contenir des impuretés pour conduire à la solidifica­

tion à certaines températures.

73.

Du point de vue forntulation, la Flumethrine peut se pré-

senter

- en émulsion concentrée à 6 %- en émulsion concentrée à 1 % "pour-on"- elle peut se présenter sous la forme de poudre mouilla-

ble pour les suspensions ou de poudre soluble pour les solutions

- en liquide émulsifiable pour les ému~sions

- en concentrat liquide soluble pour solution colo1dale.

111 3 Les cibles parasitaires........................La Flumethrine est utilisée pour lutter contre les insectes

piqueurs, les insectes responsables des myases, les gales et lestiques en l'occurpence. Son efficacité a été jugée satisfaiednte à

travers d'expérience faite dans plusieurs pays.

Le principe actif de BAYTICOLR, la Flumethrine a fait

l'objet de recherches sur sa capacité de contrOler les ectoparasi­tes fixés sur le bétail. L'on a utilisé une solution à 1p. 100 prète

à l'emploi dans des essais contrôlés sur le terrain effectués sur369 vaches laitières, taurillons à l'engrais 'génisses et veaux qui

présentaient un ectoparasitisme sévère d'origine naturelle. Une seule

application avec 1 mg/kg a été totalement efficace conLre Bo~cota

bovi~. La dose thérapeutique dans le cas de Phty~~~e bov~ne (lino­gnatus vituli et Haematopinus eurysternus) a été de 1 fois 2 mg/kg.

Le traitement de la gale psoroptique bovine (P50~opte6

bO\Ji~) avec 1 fois 2 mg/kg de BAYTICOLR "pour-on" a été fort appré­

cié. La gale chorioptique (Cho~iopte~ bovi6) a été contrOlée avecsuccès avec 2 fois 2 mg/kg à une semaine d'intervalle ou une fois2 mg/kg~ lorsque la dose complète a été appliquée sur l'arrière­

train de la tête. Sur les animaux ainsi traités, les signes clini­

ques ont disparu en une semaine.

Au cours des vérifications hebdomadaires aucun parasite vi­vant n'a été trouvé pendant deux mois date à laquelle a été effectuéle dernier prélèvement.

74.

Au Brésil, les eXper1ences sur le terrain montraient au~

42e jour après le traitement des bovins au BAYTICOL pour-on, une

réduction du nombre de tiques de 56,5 % par comparaison avec lesanimaux témoins (41, 43).

K-En Australie, sur le terrain, BAYTICOL dosé à 1 mg/kg

avaitune efficaci té de 99 % juste à 40 jours après le traitement

sur des tiques gorgées de la souche Biarra - Mt Alford de -Boophiiu6

miclLoplu..6, résistante aux organophosphores (22) .

La méthode d'application est facile,simple et faitgagner QU temps. Elle est préférable à la pulvérisation et à l'as­

persionou~au. bain particulièrement pendant les mois~luvieux.

Comme le comportement favorable des résidus du produit actif ne

nécessite pas de respecter des délais d'attente pour la viande ni

le lait, la pré?aration est aussi utilisable dans le traitement destroupeaux .- de vaches laitières.

La Fluméthrine est actiue. contre pratiquement tous les

ecto parasites. Elle possèœ en plus l'avantage d'une très faible

toxicité vis-6-vis des mammifères et de la propriété très appré­

ciée de ne pas s'accumuler dans le milieu extérieur mieux. facile

à manipuler par les éleveurs paysans !!oUS; emballage d'un litre pour

"pour-on" •

Dans le cas du bétail destiné à la boucherie ou à la pro­

duction laitière, il n'y a non plus de risque d'accumulation dans

le lait ou dans la viande et leur emploi ne nécessite pas de délais

d'attente.

Fort de ces ponsidérations nous avons choisi de testerl'efficacité de BAYTICOC (pour-on) sur le terrain (Province (.

du Borgou) afin de contribuer à la lutte contre les tiques au

Bénin ~~~' une méthode sare et pratique facilement vulgarisable.

//-------------------------------·---77// ~ ROI5IEME PARTIE Lt

.---------------------------------- 7

ETUDE EXPERIMENTALE

75

CHAPITRE 1=======

MATERIEL ET MEïHODES D'ETUDE

76.

Il Milieu d'étude et struc"tul'es d'encadrement...........................................

Zone agro-pastorale par excellence du Bénin, la Province

du Borgou regroupe plus de 61p. 100 du cheptel bovin. Elle se situe

entre 6°20 et 12°30 latitude Nord puis 0°4 et 3°40 longitude Est,

s'étend du Sud au Nord sur environ 400 km et de l'Est à l'Ouest sur

environ 180 km. Elle couvre une superficie de 51 000 km2, soit

45p.l00 du territoire national(112 622 km~. (voir Carte nO 4)

Cette Province bénéficie des actions de deux Projets de

Développement, (l'un de l:élevage bovin et l'autre pastoral intégré);

au sein de chacune de ces structures existent des services parta­

geant les activités. Parmi ces services, citons

- le service hydraulique pastoral

- le service agro-pastoral (vulgarisation

de plantes fourragères)

- le (s) service (s) Zootechnie et/ou Santé Animale

qui s'attèlent à promouvoir le développement dudit éle­

vage dans la Province et par voie de conséquence à amé­

lior'2r la ~)roductivité du cheptel bovin.

Dans cette région se trouve aussi la Ferme d'OKPARA qui a

pour objectif de conserver les races Borgou, N'Dama car il est rare

actuellement d'en trouver à l'état pur au Bénin. Elle sert aussi de

lieu d'embouche et de quarantaine pour les autres fermes.

En plus du volet production animale à la Ferme d'OKPARA,

il existe aussi un volet production végétale qui exploite 60 ha de

terre pour la culture du maïs, coton, sorgho et arachide.

Le choix de la Ferme d'OKPARA comme lieu d'étude a été

fonction de la disponibilité de ses agents, de la facilité d'accès

aux troupeaux et des infrastructures.

CARTE ~;I,) 4 :

PROVINCE VU BORGOU

SECTEURS D'ELEVAGE OUDISTRICTS

LOCALITES OU POSTES. D'ELEVAGE

SOURCE (5)

.Baqou

• Komp..

f\arimama

eGogounou

P.D.P.L.B

77.

L E G END E

, :"' ·~--·_·~"-··:l~-~~-l

Zone d act10n P.D.l.b.rl!

Zone d'action P.D.P.T.R

• Secteurs d' élevage

1 • Postes d'élevage et1 localités

[III Ferme d'élevage-~.._.--- .._.-....._~-~- ..._-----

----._---~-...

Projet de développementElevages bovins-dans le Borgou

Projet de développement PastoralInt6gré dans le Borgou

, 78.

12 Matériel........ '

Le matériel ayant servi à faire notre expérimentation, nouse"'te'" f .a ourra ?ar ~

le laboratoire BAYER sous le couvert de sa représen~

tation à Dakar

- la ferme d'élevage d'OKPARA

- le Projet'de développement pastoral intégré dansle Borgou (P,; D .. p ..;r .. B.)

- le Projet de développement Elevage Bénin Borgou. (P.D.E.B.B)

Ce matériel nous a permis de réaliser notre étucle dansdes conditions satisfaisantes malgré quelques contraintes inhérentesà tout travail dé recherches surtout dans des conditions naturelles.

12•1 Les animaux utilisés,

Notre étude a été faite essentiellement sur la Race Borgou

(ou Métis Borgou-Zébu). Nous avons considéré trois catégories d'ani­

maux

les veaux et velles(' 1 an)- les taurillons et génisses (1 à 4 ans)- vaches et taureaux (Reproducteurs plus de 4 BIlS).

12 •2 Les acaricides ~~i~il~és• J ! d J t1 1'''''· ~

Nous avons utilisé deux produits

- le BAYTICOL(R) (Fluméthrine) en Pour-on (10 1) et

- l'Asuntol(R) Coumaphos) en pulvérisation.

• Le BAYT ICOLR

Présenté en emballage d'un litre (1 g pour 1000 ml d'exci­

pient) le produit est contenu dans un flacon doseur. L'applicationconsiste à verSer le procluit sur la ligne dcrsolombaire de l'animal:

la dose étant fonction èu poids.

79.

Volumes des doses (Bovins)

- VeauxBovins' d'un an

- Adultes

jusqu'à 200 kg P.V

200 à 300 kg P.V300 à ~OO kg EV

plus de 400 kg p.v ,

20 ml

300 ml

40 ml

50 ml •

• L'ASUNTOLR.,

Utilisé à la ferme d' OKPARA, l' ASUNTOL est présenté sous for­me de poudre mouillable sous emballage d'un quart de fnt. Il estutilisé en émulsionàla concentration de 0,OSp.l00 et appliqué parpulvéris ation sur l'animal.

Matériel de laboratoires.. Fil lE. 1 CI _ Il.'''' .; . t

I 2• 3•1 Matériel consommé.. l' J .,.

- flaconssolution de" conservation (mélange alcool

glycerine neutre (20 %' / eau

~tiquettes auto-collantespapier filtrecoton hydrophyle et compresse

l 2.3.1 Erruinement.. .. -, ..- Etuve

- peson- lou?e binoculaire

pinces- botte de"petri (diamètre 90 mm)

1. 3 f10yens humains.. ". .

à 90·C (70 %)

distillée (la \).'

\.

'. ,"'..,

Nous càVons bénéficié de la collaboration du personnel des

structures d'encadrement ?ré-citées. N'eût été leurs concours,

nous n'aurions pu aboutir aux résultats obtenus.

80.

14 Méthodes cl' étude................Nos travaux se sont déroulés aussi bien sur le t~~

qu'au laboratoire.

\

La récolte des tiques a été effectuée sur toute l'étendue

de la Province au cours de la période s'étendant du mois de FévrieI'\

jusqu'au mois d'Octobre 1989. Cette période couvre une partie de

la saison sèche (fin saison sèche) et toute la saison des pluies

où les conditions climatiques sont favorables à une grande acti­

vité des tiques~ Cinquante huit troupeaux ont été examinés chacun

~ant un effectif moyen de 43 têtes.

Dans le souci d'avoir un échantillonage représentatif,

noUs avons choisi dans chaque troupeau 1/10 de son effectif. Le

prélèvemen t se fait par simple arrachage ménagé afin de ne pas

abtmer le rostre ; la traction sur la tique observant son axe de

fixation sur l'hOte;

Les tiques récoltées sont mises en flacons étiquetés por­

tant la date, la localité, la localisation de la tique et la race

de l'animal.

14 •1 •1 • 2 ~~ S9n~er.Yi~~p

Pour la con~ervation, nous avons utilisé le mélange préci­

té dans la rubrique matériel. Dans ce mélange de conservation, l'al­

cool a pour rOle de conserver la souplesse des tiques pour des exa­

mens ultérieurs mais il décolore la tique. La glycérine renforce

davantage la souplesse et ralentit l'évaporation de l'alcool.

81.

Le t~aitement s'est effectué pendant la saison des pluiespériode pendant laquelle la densité des po?ulations de tiques at­teint un niveau pouvant justifier le. traitement des animaux et enattendre les ~ésultats fiables.

lots.... ...Initialement, quatre lots d'animaux devraient être cons-

titués

LOT l 50 animaux traités au BAYTICOLR ·

toutes les 3 semaines

LOT II 50 animaux traités au BAYTICOLR

toutes les 4 semaines

LOT III 50 animaux traités à l' ASUNTOLR·toutes les semaines.

Le lot IV témoin qui devrait rester sans traiteJI!:ent n'apas pu ~tre mis en place compte tenu de la forte densité des ti­

ques et donc, des risqu~de maladies transmises par ces arthropo­des, telles que les babésioses dont la Ferme a connu une épizootiemeurtrière en 1988.

De point de vue structure des lots, le tableau ci-dessousest explicatif.

........... ') .STRUCTURE DES LOTS• • • • • • • • • • , .• D

TABLEAU N° 15

.. ==11:=====1 ==========-~==========~===========: ============= 1:--------------( LOTS génisses .. vaches veaux taureaux total)(

========= ==========::.1=:====::====: ===========1 ============= ========)( )

LOT l 12 33 3 2 50)(

LOT II 30 15 3 2 50 )(LOT III 20 20 7 3 50 )(

(.Total 62 68 13 7 150 ,

(~

82.

La formation des lots est subordonnée à la densité des po­pulations de tiques. En effet, nous devrLGns ccnnattre le. nombrede tiques infestant l'animal au jour (jO) avant de commencer letraî tement •

Les chiffres obtenus sont ccn~ignés dans le tableau ci-dessous.

====:===~;= ============ ============ ==========:=-===========,

=========================-===========

Nombre Moyen de Tiques par

cat.ég.orie d'animaux.

------:------,------ ------

LOTS

=:=====:::==

·~nisses

---------------.--------

Vaches .Veaux Taureaux

..X

)

•,256

264

306

264

315

231215

206

292

290

274

31 J

283

305

310

LOTS l

LOT III

LOT II

)

)

)

)

)

)

. - )1 X . . .300 292 238 271 275)

:====:====~-~~========-===========&-======~=====-,=======~===-=============,

TABLEAU 16 DENSITE DE LA POPULATION DES TIQUES PAR....... . .LOT ET SELON LnSCATEGORIES......... - .

L'enregistrement et. le calcul des donnéesJle\l!'" ont été

ren.dus-faciles grace à la fiche "nO 1.

Une fois ces données acquises, nous avons commencé le trai­tement en Juin. L'application du produit selon les poids des animauxa été réalisée grace à un pèse-bétail. Chaque animal porte une boucle

dOnt le numéro correspond à son poids.

FICHE N° l DE TRAITEMENT ENREGISTREMENT DE DONNEES

(LOT II)--------- ------- ------------------------~--------------------- -------------- --------------------------------. -------------------------

N° N° DE A.N'IMAL LOCALISATION GENRES DE TIQUES DOSESD'ORDRE BOUCLE TIQUES SUR OBSERVATIONSRACE SEXE CATEGORIE AGE POIDS DEGRE ANIMAL

AMB. RYAL BOO RHIP ML/KGDENTI1 D'INFEST

1

1

11 ,

1

1

111

11 1

1 11 1 1 jj1

1!! 1

1

1

1

11

11 j1

1

1

,1

1 11 !

11

1

i 11

1

11 ,

1 1111 1 !

i j

11

11

1

1 !

1!1

1

11

11 1

1 j 1

11

1

1

1

11 1 1

1

1

11

1

111

11 1i

11 1

1

1

1

1

1

11

1 1'.)')

11

1 ! .~.~!

1

1

!

1

1

11

11i ! 1 ! 1

i 1 11 11 1 11 1 \ 1 1

Numerisation
Texte tapé à la machine
-83-

84.

l4.1.2.3 Cont~le de Ft :~,ff~ca~~t~ t ~i ir~duis§

U,t~lWs

Le cont~Ole de l'efficacité a consisté en :

l'observation du comportement des animaux vis-à-vis desproduits (BAYTICOLR et ASUNTOLR

- l'appréciation de la réduction parasitaire

- l'appréciation de l'inhibition de l'oviposition.

l_.1.2.3.1 O~§irv~~i~,dus~mR2~t~ment~§

anibrp.auf v.s -à~viJ7I ~e.9l1Liiid~ts

Les animaux traités au BAYTICOLR comme ceux traités àl'ASUNTOLR ont été suivis cliniquement pour rechercher les diverstroubles de comportement éventuels après traitement acaricidePeur ce, nous faisons' des prises de températures et observons lesmuqueuses et comportement général des animaux.

sur les

14 .1.2.3.2 Aunr.... ciation .de la réduction.... ~ .... .... r , .,. • 1 4 r1*

par~i~5i$T

Cette appréciation s'est faite par' le comptage desanimaux chaque semaine. Chaque lot ayant sa fiche(voir fiche nO 2

tiques

Quelques femelles gorgées sont prélevées peur des testsd'inhibition de l'oviposition au laboratoire.

14.1.2.3.3 A~ix:~ci'i~iol}.deFt '~rr~i ti'p~. et&••1 "0.:a.-position .

'11 ..

L'inhibition de l'oviposition sera surtout suivie au

laboratoire

Le travail au laboratoire consiste en

FICHE II COMPTAGE nES TTQUES

TRAITEMENT DES ANIMAUX TOUTES LES QUATRES S&~INES AU BAYTICOL (LOT II)

N° NOMBRE TIQUES NOMBRE TIQUES MORTES APRES TRAITEMENTS,

N° BOUCLE COMPTES SUR 1ER TRAITEMENT 2E TRAITEMENT

D'ORDRE ANIMAL AU DE- lE SEM. 2E SEM. 3E SEM. 4E SEM. SE SE!'!. 6E SEM. 7E SEM. 8E SEM. 9E SEMPART TR.

1.

..J 7 J 14 J 21 J 29 J 35 J 42 J 49 J 56 J 63 ~

c~A B H RH A B H RH A B H RH A B H RH A B H RH A B H RH A B H RH A B H RH A B H RH ê'9

1

11

i 11 , 11

1

1

1

1

11 1

11 ! 1 1

1 11 1! 1

i1 1

c.,

&"'y

Numerisation
Texte tapé à la machine
-85-

86.

- l'identification des tiques- l'appréciation de l'inhibition de l'oviposition.

les tiques récoltées ont été identifiéâi au lal>o~atoire

de parasitologie de l'EISMV ?ar l'uti~isation dtune loupe binoculai­re. A partir des résultats globaux obtenus une ét'1fde de la prévalen­ce des espèces, a été faite de même que leur dùJtrlbu'tion saisonniè­re car les réeoltes se'sont déroulées aussi bien en saison sèchequ'en saison de pluies.

l 4.2.2 ApDréciation de l'inhibition de-*- • (J ., .• PI

l'ovipositio~

Cette étude e0JmIltm,eée au laboratoire du ProjetP.D.P.I ,B., a été àchevée au Départemen~ de Parasit~ogie de l'EISMV.

Les tiques femelles gorgéës; recoltées sont déposées dansdes bottes de Pétri après identificatiory.. Couverte par une minceèouche de coton hydrO?hile, ces tiques sent observées tous les jourspour un suivi de l'ovipositien.

Au total l'étude de l'efficacité du BAYTICOLR à travers'la réduction des populations de tiques et l'inhibition de l'ovipo­sitiona~ des résultats intéressants que nous allons examinerdans leurs détails.

CHAPITRE II= ,,===

RESULTATS ET INTERPRRTATIONS

87.

/

r.II1 Résultats de prospection entomologi~ue'..................................... ..Au total 3099 tiques toutes espèces confondues compre­

nant larves, nymphes et adultes ont été prélevées sur 58 troupeaux.

Les prévalences mensuelles et saisonnières destiques ont été calculées. Les chiffras obt~nus ont permi d'établir

des histogrammes (voir tableau nO 17 et 18 ).

II . I "-1. 2 n terpre tatl.on..............L'examen des tablealJ){montre que Amblyomma vaJL.ie.gahLm d

la prévalence la plus élevée tant en saison sèche (55, 10 %) qu'en

saison de pluies (86, 25 %).

Les Boophilu~ viennent en seconde position en saison je

pluies avec une prévalence de 25,86 % et en troisième position en

saison sèche avec 18,18 %.

Les Hyalomma qui sont xérophiles ont une -prévalence

supérieure ~ celle des 8oophilu~ en saison sèche (25,25 %) tandis

qu'en saison pluvieuse e:le n'est que de 6,50 %.

Viennent enfin les Rhipicephalu~ avec respectivement

1,4 % en saison des pluies et 0,84 % en saison sèche.

Par conséquent, au Bénin les tiques les plus importantes

son t les Amblyomma vaILie.g a.tu.m et r3oophif..u6. Certes, les autres ne sont

pas à négliger et tout contrOle des deux premmères inclutcelui des deux autres.

II2 Résultats de l'essai expérimental...................... . .~ous les résultàts issus des différentes expérimentations

que nous avons menées, concourent à montrer l'effi acité deBAYTICOLR dans le contrOle des tiques.

T.bll11 nO 11 : Préyalences mensuelles des Tiques

:(li) -,

'7(:

!~~. ('l., .t--J.... ,.f

Plurcenta..,••br.. _gens SC t­

des Tique,

:0 .;.;i,

.:\ -+....,,'~-,.--

Mols

<: Saison piuvieuse

!• ÂJnblyc,rnm?1

1 • t:oophiiusi~ • Hy l~;Ü~Y~nÎ~~iÎ [Il Rhiplcephalu:L_.... '-__:__ ~_..._, __.l

c: <,

PeureentagenolAbre de t'iq,,"

Tableau n4 18 : Prêvalenc.e:t sibannières des tiques

hpeces de tiques

. Saison 'iéche ? Sarson pluvieuse

90.

Iit. 1 çomportement des .f!limall x après, traitements2 . 1 CompoJ'tp-,;.nJj de s .animaux aprè s traitements

Au cours du suivi clinique des animaux traités au

BAYTICOLR, nous n'avons noté aucun trouble de comportement. Mieux,

les animaux qui se grattaient" le corps au niveau des endroits

peuplés de tiques ont cessé de le faire et ruminaient en toute

quiétude.

Quant .aUX animaux traités à l'ASUNTOLR, les manifes­

tations prurigineuses qui ont disparu juste après le traitement re­

prennent place vers la fin de la semaine Car la réinfestation par

les tiques étai t"- déjà considérable. Les muqueuses buccales et

anales étaient relativement décolorées, signe d'anémie.

11 2 . 2 Appréciation de la réduction par~sitaire

Le comptage des tiques a donné les résultats suivants

(voir tableaux nO 19, 21).

Les~1onnées réunies dans le tableau nO 19 nous ont per­

mis d'établir des histogrammes de réductions des populations de

tiques selon les intervalles entre traitements/-voir tableaux

ne 20 (1), 20 (II), 20 <III) T.

112 . 3 Interprétation

- Le suivi clinique des animaux après les traitements

montre .que

Les animaux traités au BAYTICOLR ont présenté un état

général satisfaisant.

R " t· tCeux traités à l'ASUNTOL par contre presen a1en un

état dépre~if accentué vers la fin de la semainetaprès traitement

car les manifestations prurigineuses redevenaient intenses.

~

)

..,

)

)

)

42,58)

l58,02)

=======

62,07

99,53

62,70

J 0'7 '7 c;.)--- --'1"'-

99,01

80,80

99,55

80,0854,46

54,49

======k=====~======

197,64

34,85

34,85

3~,90

137,40' 30,39

1

====================

97,90

29,10

95,01 99,551 94' 46 1 100

--.....,11----

35,72

42,34

99,85

=======z====a

97,60

71,91 144,401

95,69J99,86

=================================================================c==c~~

, ~ moyen de K0duction des tiques selon intervalles entre traitementJ1 • l , f 1 fil "LOT S

LOT II

Traitement toutes les ~ 1 1 l '

4 semaines au BAYTICOLH

X tiques JO = 306

{===============~=======~=======

(

\.

LOT IIITraitement toutes les

2 p~is_par semaines à l'ASUN­TOL - X tiques JO = 264

~========~====================================

(

(,

(

((

{

(

(

(

(

((( J7 J14 J21 J28 J35 J42 J49 J56 J63 J70 A )

( )! 1

~ . LOT 1 . 97,27 99,99 97,88 100 i9,65 96~53 100 99,82 99,64 99,85 ~TraItement toutes les ..! 99 85

~es.3 semaines au BAYTICO~ 99,37 B8,71 99,82 99,85' )X tIques Jo=255 . ), ,

J = Jour

X = Moyennes

TABLEAU N° 19 : RECAPITULATIF DES %MOYENS DE REDUCTION DES POPULATIONS• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 0 • • • • •

DE TIQUES SELON LES INTERVALLES ENTRE TRAITEMENTS ET PAR.......................................................LOTS ~.....

92

Tableau n020( 1):SmoljeRs de reductioR du population" ti4te,(lot n·O Tnitement8 toute, leI 3 ....i ...

• ft redaeti.nM.~re

... tiques

99

98 °t·,!

r~ - 1-:il,) ~t-

ili

97+-

0' S i +

Jours Trt'itemenb

Table." ft· 20(1I):S_,,1 de fedudtolt dea pop.latt tt...(lot nOIl) TraitelDlAtI toute. les 4 ...., ...

;00 or

'1 .. rHKtion....r.de

tiq...

99

,.~

'j,

...114 (,0'" 1 ,j~?ô ~ ,:55 )42 ,~~4'S ,.!56* -.16:3 .J70Jours traitements

.. ; Traitements

rableau n'10{H1}: "moyen de redud.ion des populations de liques{lot fi" 110 Traitements (toutes les 2semaipes puis hebdom.dairesl

1 de reduc1ionnombre de

tiques

.......,.... ,.::,\- ; ".' .

i :::1-H

Il fraltements

t·==============~=========================================m======-========================c============r

!Nombre 1 N bd· f Il 1 t d· ! or(

om re moyen e tl.ques eme es gorgees comp ees au cours e; tral. tements 1 T AL). !moye~ 1

(LOTS 1~~e~ l. fe1----=1----!:-------:-1----:-1---"""':'1---~!~---:-!-=-1----:-1---"""':'1---~!:---%-.,,-)

( Ime11es 1 J 7 ! J 14 ! J 21 ! J 28 1 ] 35 1 J 42 ! J.49 ! 1. S6 1 J.63 1 J 70 ! inhibi~

( ,compte"es , 1 1 l , l , l , , tian)· au JO J •• •••••

( ! "! ! ! if t 1 if 1 : *+ !22)

(Lo t 1 1 109 1 _ 12 1 _ ! _ ! _ 1 8 1 _ ! _ ! 2 1 _ 1 )

( 1! 1!! 1 1 1 1 1 197,98 )

( " 1 , .,. 1 JI"" l , )• .... ....38(La t II! 138 1 - -! 15 1 - 1 - ! - 1 7 1 16 ! - ! - 1 )

( ! J !!!! 1 ! 1 1 197 ,24 )( 1 1 .,. i , , , , , <

(Lot III 1 147 1 115 ! 14S 1 126 1 175 ! 147 ! 125 ! 165 ! 97 1 87 ! 54( 1

• • • 1 ri. --,--

TABLEAU N° 21............. REDUCTION DES POPULATIONS DES FEMELLES GORGEES AU COURS.......................................................DES TRAITEMENTS...............

* .• TraitementCDVI

96.

- ra point de vue réduction parasitaire, les animaux

trai tés toutes les trois semaines au BAYTICOLR ont mon tré un pour­

centage moyen de réduction parasitaire égal à 99,30 %.

Ceux traités toutes les quatre semaines par contre ont

présenté un pourcentage moyen de réduction parasitaire de 97,75 %.

Quant aux animaux traités à l'ASUNTOLR, le pourcentage

m::>yeri de ré duction a été de 42,58% pour les traitements à deux se­

maines d'intervalle puis 58 ,02% pour les traitements à une semaine

d'intervalle.

Les tiques femelles gorgées prises isolément montrent une

réduction de leur population de ~7,98 % pour les traitements à 3

semaines d'intervalle puis 97,24%pour les traitements à 4 semaines

d'intervalle (au BAY; TCOLR).

La réduction est de 12,92 % pour les traitements à 2

semaines d'intervalle et 31,29 % pour les traitements à une semaine

d'intervalle (à l'ASUN'I'OLR)

(voir tableau nO 21)

I1 2•4 Inhibition de ltoviEosition

Avant d'apprécier l'inhibition de l'oviposition chez les

feme:les gorgées récoltées au cours des traitements, nous avons

d'abord suivi l'évolution normale de l'oviposition chez des femel­

les in tactes •

97.

5

5

5

5

5

5

5

5

;========.====~~~=~....~:z )Nombre femellesayant pondu Eclosion oeufs

5

5

5

5

Nombre feme Ilesmises en ponte

112•4 •1 Rés~l~ats o~~nus chez les femelles,gorgéesfavan~ traitement (tableau ci-dessous)

. Il :, .t

. ---. __._--_.~:,;;::..:-=-:==,====.. ,-

)

)--------.....--------.....-------.....-------- )

)

)

)

)

)

)

)

)

)

-( .... _.-

( Espèces tiques. -, ~ . .

(

(Amblyonuna

(wirie$atum

(

(Boophilus 8~p

(

(-

f Hyalomma spp,

C·( Rhipicephalus(

1 =_:2==.: == ==== =SCl:'= _"21:& ::I-:s=-: ==== :':::::-:=::. =:=1:: 2:.=:':::-::-':'=='::~::.:..:.aSli _::a:--~= .

TABLEAU N° 22a: EVOLUTION DE L'OVIPOSITION CHEZ............. . .DES FEMELLES GORGEES INTACTES..............................

~ t1",j~••l!ljHl~S\,es résultats obtenus figurent au tableau nO 221>.

Au regard des résultats issus des observations faites sur,l'évolu­tion de l'oviposition des femelles récoltées au cours des traitements,

noUs sommes en droit de dire que :

1 'inhibition de la ponte chez les tiques gorgées pour _les trai te­ments à 3 semaines d'intervalle est totale toutes les 22 tiques femel-

,..... .

LOT 1 LOT II LOT III-))

A B H R A B H R A B H R )(================= ===== ===== ===== ===== ===== ====== ===== =:11=== =====, 'l=====' ===== =====1,

•~ Nombre de fe- )

)( melles mises en 11 7 4 0 22 5 11 0 28 14 8 0 )

~ ponte )

'= )( Nombre de fe- )( melles ayant 0 0 0 0 5 2 2 0 28 14 8 0 )( pondu )

~ )~ )

~ Eclosion des )0 0 0 ê 5 I~ 2 ~ 1.0 tS 1~ 8 0 )

( oeufs )

~ 1

TABLEAU N° 22b: INHIBITION DE LA PONTE CHEZ DES FEMELLES RECOLTEES AU• -0 • • • • • • • • • • • .....................................................

COURS DES TRAITEMENlS...................

A = Amblyomma

B = BoophilusH = Hyalomma

Rh = Rhipicephalus~

o:J

les récoltées ont vu leur ponte inhibée.99.

Quant aux tiques récoltées pour les traitements à 4 semainesd'intervalle, des 38 tiques femelles gorgées prélevées, 9 ont pon­du dont 5 t.mbtyomma. va/L-ie.ga..tu.m, 2 Booph.i.i..U.~ et 2 Hya.tomma..

La remanence du BAYTICOLR est satisfaisante.

RPOl1r l' ASUNTOL , aucune inhibition de la ponte chez les fe-melles réCOltées n'a été notée.

CHAP 1TRE 1II DISCUSSION GENERAJ..E ET PROPOSITIOND'UN PLAN DE LUTTE

100.

1111 Discussion générale...................

La prospection entomologique a porté sur- 13-.se-etew.rs d'é­levage de la Province sauf sur celui de SlNENDE pour des raisons·· ... _--­

indépendantes de notre volonté.

Le nombre de prélèvements par secteur dépendait de nos 'possibili tés d'accès aux troupeaux des moyens de déplacement et de la /

disponibili té des éleveurs et agents d'élevage, nous ne pouvions paifaire le même nombre de ?rélèvements par troupeau.

La durée de la prospection couvrant 9 mois sur les 12

que compte l'année a permis quand même d'établir une dynamique sai­

sonniè~ des tiques. Entre Novembre et Janvier, le temps n'est pasfavor~le à une activité appréciable des tiques. La saison sèche estdéfavonable à une grande activité de ces arthropodes, les adu~tes

restent à l'abri attendant la remontée ,hygrométriq~4e:'.la.aei8t>ndes -. plui-es •

Les prévalences mensuelles et saisonnières que nous

avons obtenues m~ritent quelques commentaires •

..r.- .

\

101.

Les pourcentages obtenus ne corroborent pas les résul­

tats de LAFlA qui a travaillé en saison de pluies du 15 Aont au

30 Septembre 1981 sur toute l'étendue du territoire béninois ..Selon ces résultats, les Uooph..U::'ul. ont la prévalence la

plus élevée (49,05 %) puis vient Amb.(.yomma. vL"!.JL.ieg a..tu.m avec'35,85 !li) ensui te les Hya.,tomma. avec( 8,30 % et enfin les Rhip.i.­

c.lplta.l.4.L.6 avec 6,80%l,contre 66,24 % pour AIi;b.tyomma. va.lL.i.e.ga.tLI.'l',

(25,86 %)pour les 6ooph.i.tu.6 ,(6,50 %)pour les Hya..(..omma.et(1,40 !li)

pour les Rkip..lc.ephki.u..6 pendant toute la saison de pluies dans la

Province du Borgou seule où nous avons fait notre expérimentation.

Les périodes de recherches et les lieux respectifs où cesrecherches se sont déroulées expliquent la disparité entre nosrésultats.

Sur la formation des lotsT

lIl1 . 3 . 1 Le choix des animaux1

Il a été fonction de la race et de la densité des tiquessur ces animaux.

En effet, la Ferme d'Okpara exploite deux races, N'Damaet Borgou •. Seule la race Borgou est facile à manipuler. Tous les

animaux que nous avons utilisés appartiennent à cette race.

Le traitement avait commencé en Juin pendant la saison. .

de pluies où on pouvait noter une grande activité des tiques.

(voir tableau nO 16)

I1l1• 3 •2 Formation des lots

Soulignons ici l'absence du lot témoin proprement dit

Cette absence du lot témoin s'explique par le fait qu'à la Ferme

4'Okpara, la responsabilité du Directeur vis-à-vis des animaux

102.

d'Etat ne lui laissait pas.la conscience libre qu'un lot témoin

reste sans traitement surtout qu'une épizootie de babesiose bovi­

ne a décimé en 1988, une partie considérable du cheptel de laferme. La densité relativement élevée de tiques par animal. pendant

la période où nous intervenions était telle qu'on ne pouvait ne pas

traiter les animaux pendant des semaines consécutives (306 tiqueslanimal) •

III1.3.3 Le nombre d'animaux utilisés

1.

Le nombre d'animaux au niveau de chaque lot es t élevé.

Il porte cepandant l'avantage d'être statistiquement plus fiable

mais l'inconvénient lié, à la difficulté de manier tous les ani-maux.

L'utilisation des lots de la mGme manière quant aux trai­

temen ts acaricides agrandit la taille de l'échantillon.

1111 . 4 Discu7sion sur le calcul des pourcenta&es

Le calcul est fait en se basant sur le degré d'infes­

tation initiale. Il aurait été préférable d'utiliser les taux d'in­

festation enregistrés au niveau d'un lot témoin non trai-

té au fur et à mesure qu'on fait les calculs. Mais puisque la pé­

riode de traitement coincide avec une grande activité des tiques,

le taux d'infestation des animaux ne subissait pas une grande va­

riation et reste pratiquement égal à celui ini tia.l-.· .

Discussion sur l'efficacité des

p'roduits utilisés

Sur l'efficacité du BAYTICOL1

Les résultats que nous avons obtenus corroborent ceux

déjà trouvés au Brésil à l t issue des expérimentations sur le ter­

rain.

103.

============f===========-:==========-========================================

)28

98,4

21

98,5

14

98,1

7

27,5

------- -- =--- ------ --------- - ---- -- -- --)--------- --------,,--------------------)

)

)301

Moyenne % de la réduction du nombre de tiques)des nombre.: à différents jours après traitementl':de tiques 1--_...........;;.;~...;;...;;;,;;;...;..;;.. .......;.;;.;.......:;;,~O::":::;'~~=-=~~'-l:'f'J"

au J 0

45

Nombre de

bovins

1

Dosage en

JR g/kg

============-===========~===========

============- =======================- ==========" ========:. ====================~

TABLEAU N° 23............. REDUCTION DU NOMBRE DE TIQUES AVEC Lt BETAIL· .APRES TRAITÉMENT AVEC LA )FLUMETHRI~~ 1%· .

FOUR - ON AU BRESIL...................Source (14)

En Uruguay une expérience similaire sur le terraina donné des résultats suivants :

~========;;~::=:;;=:=:;~::::~:=====I=====~:;:~::=::=:~~:::=:~=:=;

(=================================== =============================~"

( Jusqueii + 56 10 ~ )

( + 60 99)

( + 64 93)

( + 70 95)

===================================-============================== .

TABLEAU N° 24............. REDUCTION DES NOMBRES DE TIQUES SUR LE BETAIL· .JOUR APRES TRAITEMENT AVEC LA FLUMETHRINE 1%· .

POUR- ON EN URAGUAY. .. . .

Source (41)•

104.

En Australie, le traitement des bovins infestés, avecBAYTICOLR

fI Pour-on" protège les animaux pendant 4 à 6 semaines.

Le traitement fait avant l'apparition des premières tiques adul­

tes en début de saison, donne un contrOle complet de toophitu~

mle~optuA pour 6 à B semaines d'intervalle entre traitements.

En Australie, toujours des pluies fortes intervenant

dans les trois premières heures après traitement n'avaient pas

d'effet sur l'efficience du produit.

résiduelL'effet /;[lar contre étatit réduit d~ façon telle

qu'au 42e jour après traitement, la capacité de réduire le nom­

bre des tiques descendait de 99 % à 97,5 %.

On peut donc dire qu'une pluie commençant quelques min~

tes après le traitement n'affecte pas le contrOle propre des ti­

ques mais peut réduire la durée de la période Cle protection la­

quelle réduction reste négligeable dans sa globalité.

Si les résultats obtenus à la Ferme d' Okpara corrobo ­

rent ceux obtenus au BréSil, ceux obtenus en Uruguay et en Austra­

li.e, sont plus fiables car jusqu'à 6 à B semaines la rémanence

du produit reste encore appréciable.

Les degrés d'infestation étant similaires, les seuls élé­

ments qui pourraient expliquer la différence dans la durée de re­

manence sont la pluviosité et la pluralité des espèces de ti­

ques au Bénin du moins .' de la province du Borgou.

En Australie, aU Brésil et en Uruguay, les pluviosités ne

seraient pas les mêmes qu'au Bénin mieux les essais n'ont été

fai ts que sur . &.Jo phifu.6 .m.ic.l!.oJjlu~alors qu'au Bénin, quatre (4)

espèces différente6 de tiques parasitent les bovins. Chacune de

ces espèces ayant un patrimoine génétique différent et par voie

de conséquence des sensibilités aux acaricides particulières et

des biologies différentes.

105.

Au regard de ces résultats nous pouvons nous permettre

de dire qu'ils varient en fonction de la biologie des tiques surtout

dans les pays où exist~nt dûs tiques à plusieurs hôtes comme le

Bénin. De plus, les résultats dépendent des conditions climatiques

qui déterminent l'évolution; saisonnière de ces arthropodes et,

le moment du traitement.

Quant à l'inhibition de la ponte, vu nos résultats, elle

est satisfaisante jusqu'à la troisième voire quatrième semaine.

Cependant au Brésil, des essais ont montré que jusqu'au

42e jOUI"<j le traitement de 45 bovins au BAYTICOLR à la dose de 1

mg/kg (la moyenne de femelles gorgées, de plus de 4,5 mm de lon­

gueur étant de 301) a donné une réduction du nombre de tiques àe

96,5 %.

Ces résultats dépendraient des pluviosités des tempéra­

tures et des pressions d'infestation par les tiques et de la faune

sauvage réservoir dans les pays comme le notre.

Les traitements des animaux au BAYTICOLR "pour-on"

pendant la saison des pluies au Bénin ueuve,t obs~~ver 4 semaines

d'in tervalle voire même cinq car à quatre semaines, la réinfes ta­

tian reste compatible à une stabilité enzcotique.

1111 .5.2 Efficacité de l'ASUNTOLR

Le traitement des animaux à la Ferme d'Okpara par inter­

valle d'une semaine avec l'ASUNTOLR a donné des résultats peu sa­

tis faisants .

Cependant, selon MELLO, QUEIROT et MADURE1RA cité par

GONZALEZ (20). L'ASUNTOLR se revèle comme un des agents lesplus actifs avec le ronnel contre Eocph..i..R.u.J.J m..i.c.Jr.opfu.& et Amb.t.;Jom­

ma c.ajennen~e en aspersion par un liquide contenant 1 kg d'une pou­

dre à 50 % pour 400 litres d'eau: ces aspersions sont renouvelées

toutes les deux ou trois semaines.

106.

L'action ixodicide du même ASUNTOLR a été particulièrement

étudiée en Amérique par DRUMOND GRAHM et leur école. Des bains

aux concentrations de 0,12 et 0,25p.100 se sont révélés très effi­caces contre aoophilu~ mi~optU6 et B. annuiatum en Floride et

au Mexique. Après un bain de 0,25p.100, les femelles trouvées surles animaux entre le 2 et le 27e jours ont é.t(; très rares et aucune

n'a pondu.

Il est évident que ces résultats ne corroborent pas ceuxque nous avons obtenus sur le terrain ; ceux-ci méritent donc quelques

ré flexions.

Notre travail ayant eu lieu en période d'abondance de

pluies, l'action d'eau de pluie sur les animaux a-t-elle porté pré­judice à l' effi cience de l' ASUNTOLR ? Les animaux vivan t à l'air

libre il peut avoir lavage du produit par l'eau de pluie.

La Ferme d'Okpara reçoit parfois d'animaux venant des di­vers horizons de la Province. Or les "vétérinaires" venant du Ni­gér.ia, vendent aux éleveurs des produits d'identités douteuses.

liCes Vétérinaires" livrent aux éleveurs des produits quelquefois

falcifiés dont les conséquences sont parfois f~cheuses. Cet élémentpeut être pris en considération pour expliquer cette I\efficaci té'! de

l'ASUNTOLR sur les tiques de la Ferme d' Okpara.

Le traitemen t des animaux à la ferme se fait avec un pul­

vérisateur. La concentration du produit dans le liquide pUlvériséétant de 0,05p.100 l'application n'atteint p~s toujours toutes les

zones peu~l~es par les tiques sur l'animal (aine, ars, poitrail •.• ).

Cette pratique pouvait comporter le risque de sélectionnerdes souches résistantes.

Le test de sensibili té des larves (issues des oeufs ponduspar quelques tiques femelles gorgées provenant de la ferme) aux

107 •

divers acaricides dont liASUNTOLR (Coumaphos a révélé des ré­

sistances~.

Am blyomma. v a.Jtle.g a..tum etHya.lomma. ma.JLg lna.:tum JLU 6lpe..a

sont résistantes au Coumaphos Dioxiathion et au Diazinon (34).

RCe nouveau produit BAYTICOL "pour-on" offre donc de

nouvelles perspectives quant à la lutte contre les tiques.

Avantagti!:$ à l'utilisation de BAYTICOL........' ' " .- .."'pour-on"........

En plus des avantages cités plus haut~ l'utilisationde BAYTICOLR présente d'autres atouts indéniables

- Tous les problèmes relatifs aUx bains douches et as­

persions sont éliminés par BAYTICOLR "pour'~-:m" surtou,t dans la

province du Borgou où le problème d'eau se pose avec accuité.

- L'emploi du produit maximalis~~ le contrOle des tiques

à tous les stades en permettant de les tuer, de stériliser les

femelles et d'obtenir une longue période protectrice contreles réinfestations (4 semai~€s en pleine saison pluvieuse).

- BAYTICOLR "pour-on" offre beaucoup-de sécurité pour le

manipulateur et les animaux traités, le consommateur et l'environ­

nement.

- La méthode facile et convenable d'application est éco­

nomique par le gain de temps et de main-d'oeuvre.

Par conséquent, BAYTICOLR "pour-on" convient pour tous les

types d'élevage.

108.

• le petit éleveur pour lequel l'installation des bainsou des équipes d'aspersion n'est pas économiquement possible.

• le grand producteur de viande afin d'éviter le dé­placement des animaux

l'éleveur qui veut prot ger les femelles gestanteset les veaux

• le producteur laitier pour éviter les pertes de lait(surtout après bain ou aspersion).

Les campagnes gouvernementalet 1éradication où les ins­tallations et l'entretien des équipements des bovins où de pul­

vérisation pourraient remettre en question la rentabilité du pro­gramme.

BAYTICOLR "pour-on" par son actiorl stérilisante defemelles contribue à l'assainissement des prairies donc à une ré­

duction des infestations des animaux (domestiques ou sauvages) par

les tiques à quelque stade qu'elles soient.

Notons que, du point de vue considération économique au­

cune estimation n'e;; été fai te sur l'utilisation des acaricides au

Bénin. Ce qui ne nous permet pas de faire une évaluation compara­

tive entre l'utilisation du BAYTICOLR "pour-on" et les autres

acaricides utilisés au Bénin.

Toutefois, nous ferons quelques considérations économi­

ques estimatives à l'utilisation du BAYTICOLR "pour-on" et ce après

notre proposition de plan de lutte.

109.

III~ Proposition d'un plan de lutte............................. ')

Au Bénin, les conditions climatiques sont favorables au

développement"des ectoparasites en particulier les tiques. Cependant

il n'existe aùcune structure s'occupant spécialement des problèmes

de ces arthropodes encore moins da!! maladies qu'ils transmettent.

Ilserait souhaitable qu'une telle structure soit créée dans J.~.

mesure où la lu'tte contre ces acariens affrontera d'énormes diffi'­

cuItés parmi lesquelles il convient de souligner :

- les incidences socio-économiques, notamment celles qui

touchent les éleveurs qui pour la :t>lupart sont pauvI"es alors quiils

détiennent '. plus de 99 p.100 du cheptell:ovin ; de plus, il faudra !

ajouter les irisu~'f:fs'anccs technique et financière inhérentes à toutl' .

pays en voie de développement , la rnùuva'Ïse infr'astructure l'outière ...

et les politiques d'élev.;-..ges souvt::ntir~adaptées aux conditions de

nos pays.

- les incidences socie-sanitaires qui ont trait -,.~EX métho-

des d'élevage où le bétail li ~r:.:st jamais fixe, en particulier eu Nord

qui regroupe plus de 85p.100 ~es effectifs. La transhumance des

saisons sèche::i~les fréquenta déplaca:nents è.es éleveurs d,' un p~'tUra­

ge à l' aut~e quoique bénéfiquesdaTls la, D.rtte par rotation des p~­

turages renqent:difficile voire impossible la répétition des trai­

tements acarièides.·.... '

Le traitement des hémoparasitoses est basé sur les symp­

tomes comportant essentiellement l'hyperthermie et OU la caChexie ,

l'attention étant portée sur l'usage des produits trypanocides

(TRIPAM1DIUMR et-BERENYLR• Bon nombre d'agents des services d'éle­

vage font desd~agnostics fantaisistes ~u'ils croient bien fondés.

Peur eux, l'hypèrthennie est la manifestation d'une infection t::.."ypè:l.·"

nosomienne.LeS traitements sont encore effectués à'la demande des

éleveurs de sorte que le nombre de doses trypanocides utilisées ~ar

an d€pend plus des moyens financiers de ces derniers que de l'in­

fluence de la maladie.

,

110~",

,• , En dehors des cadres vétérinaires, ni les éleveurs, ni l~

autorités poU:tiques-et adm.i.ni.!ttratives n'év-aJ.uent àsa juste va-

leur le danger que' repl'ésentente.s tiques et les maladies qu'elles "",

transmettent. \1

le Bénin est encore entouré de pays où la lutte contre

tiques ne semlile pas' etre entreprise de façon sérieuse.,

"

\

~\

\ii

\

,.'

'" '\. i

III~ .1

Tout succès dans la lutte contre les tiques réside dans

l'aplanissement de ces obstacles et surtout l'organisation d'unecampagne de lutte. ~- '.'

La campagne, telle que nous la concevons, doit s'inscriredans un cadre global de la lutte contre les tiques et maladies

transmises. Elle'va'tendre à diversifier les procédés d'interven­

'tion sans se limiter à la lutte chimique contre ces arthropodes

mais d'aménager un équilibre entre le bétail, les protistes trans­

mis et .les tiques-afin d'abaisser leurs populations à un niv~au com­

patible à la stab1'lité enzootique (27, 28). Il s'agira donc d'une

lR~ stratégique ou lutte intégrée. Mais il faudra des moyens adé­

quats qui permettent la résolution de tous les pyoblèmes que pose" ,

œtte lutte. ' ,/

III. a. 2 ~§ Jlonns

!f'~.2.1 H~~ps et m~tér~els

Il faudra ufle équipe pluriciisciplinaire regroupant toutes

les co~pétences (vétérinaires, Dl~decins, chercheurs,..agronomes,

économistes et'socio1ctues) •...- -'., ~

~,

pour les

Cette équipe doit disp~ser d'un minimum de matériels pou-"",

vant être schématis€s comme suit:

_ création:' d'un laboratoire dans la Province du Borgou

diagnos~ica précis1

_ ë!9Prdvieionnement en médicaments, insecticides et autres.\,"- .m6ye~s .àe transport. "\,

- Moyens financiers qui constituent le facteur limitant.

A cet effet, la Direction Nationale de l'Elevage saura convàincre

les autorités de l'Etat par l'intermédiaire de son Ministère de

tutelle de l'urgence de la mise en application de la campagne.

1113.3 Modalités pratïques

Le succès d'une tell~ opération passe par la mobilisation,

la sensibilisation, la participation et la familiarisation des

destinataires et bénéficiaires que sont les éleveurs avec les mé­

thodes de prophylaxie médico-sani tair'e. Mais une rémunération moné­

taire du bouvier est nécessaire,

De point de vue pratique, l'intervention se fera de maniè­

re périodique à travers des mesures offensives et défensives sur

le terrain , l'efficacitê devrant être vérifiée au laboratoire,

111[,,3.1 Sur:e terrain

111'L 3.1.1 Mesures offensives ,.,. 1genera ..es

Elles Vünt ~endt'e 2. détruire les tiques sur l'hOte, __•d'assainir les paturag~s mais aussi à traiter systématiquement les

animaux atteints d'hémoparél.sitoses.

1I~~.3.1.1.1 D8s~ruction des tiques sur l'hôte.

- Les espèces à atteindre

Dans le contexte beninois, les espèces à atteindre sont

surtout Amblyomma. va.Jt.ieg a..tum , les Boo ph.ilu.6 Car elles sont les plus

dangereuses pour le bétail de par leur prévalence. les dommages phy' ­

siques qu'elles occasionnent-chez les bovins qJ>:;ieurs rOles ~thOt- .

nes indirectes. Les autres espèces ,(Hya..€.omma. .6ppet.Rhipic.epha..lu.6 .61'1')

ne sont pas à négliger et toute action contre les autres les inclut.

L'utilisation incontrelée et irrégulière des acaricides au

Bénin a créé déjà des souches de tiques résistantes. Amblyom~,

ma. va.lLie.ga..tum et Hya.lomma. ma.Jtg-tJ1.a..tu.m Jtu6ipe.6 sont résista.ntes

112.

au Coumaphos (ASUNTOLR) (3~) en vogue au Bénin et le Diazinon. Dansune lutte chimique il faudra donc choisir un acaricide ; BAYTICOLR

"pour-on" serait mieux indiqué parmi tant d'autres surtout que nousavons démontré son efficacité sUr le terrain.

- Calendrier de traitement------------------------La périodicité des traitements doit tenir compte de la bio­

logie des espèces à atteindre de même que leur incidence saisonnière.

Booph~iu~, tique à un seul hôte demeure sur l'animal à tousles stades pendant en moyenne 18 à 29 jours (25).

Ambiyomma va~egatum Hyoiomma ~pp et Rh~p~~ephaiu~ ~pp

à 3 et / ou 2 hOtes, la période parasitaire des adultes varie de 4à 5 jours pour Rh~p~~ephalu~ et Hyalomma, 8 à 10 jours pour Ambiyomma.

Contre toutes ces tiques BAYTICOLR "pour-on" est indiquécar sa remanence dure quatre semaines_ en saison de pluies.

T = traitement

t,

premières-,pluies

,Schéma Ua 3 : Calendrierde traitemeni au BAY­

TICOL

En somme, 6 traitemeft~s pendant l'année sont fort suffi-

113.san~pour protéger les animaux à un niveau compatible au maintiende l'immunité de prémunition

De même la stérilisation des femelles permet l'assainis­

sement des pâturages de manière progressive jusqu'à un niveau compa­

tible à une stabilisation enzootique.

La lutte doit être stratégique et intégrée dans un système

d'élevage traditionnel pour contrOler les populations de tiques.

III 4• 3 . 1. 2 Action directe sur le milieu ou, ,lut~e écologique

La lutte chimique sera renforcée par celle écologique qui"

vise à faire faire la rotation des paturages par les animaux de ma­

nière à éviter l'infestation des animaux par les larves et nymphesà maturité. Associée à cette rotation, l'utilisation des légumineuses

tropicalesdu genre Styio~dnthe~ pourrait contribuer à la lutte

En effet, les recherches effectuées en Australie ont révé­

lé le rOle joué par ces légumineuses dans la réduction des tiques au

niveau des paturages (46). Les sécrétions produites par les plantes

immobilisent les larves et leur seraient toxiques. Il s'agit de

StyiO~dnthe~ ~cdb~a et s. v~~co~a qui ont une grande efficacité pour

l'éradication des tiques.

Si ces méthodes offensives visent à détruirE ces tiques,

il convient de réaliser des prélèvements périodiques sanguins sur

les bovins afin de juger de la nécessité de traitements spécifiques

d'éventuelles hémoparasitoses dues à ces arthropodes.

Traitement~des hémoparasitoses d~aux tiques.

Dans· le tableau suivant nous allons mentionner le spectre

d'activité des médicaments spécifiques qu'on peut utiliser à ces fins.

114.

===~===::==================F==========-=~======= =========-================-_Produits Babesi .! 1 Babesia J AI!laplasma Dose )

bigemina bovis marginale )

20 ml solution5 % IV

5 mg/kg( lM)

++

++

.. -

BERENILR(Acé turate deDiminazène )

ACRIFLAVINE R ou

TRYPAFLAVINER

)

)

)(Gonacrine)------------+-----t--:-----t----;-------)

)

)

)----------------1------ -----t------t---------)PRIVAN

RBABESAN

R++ ++ - 1,5 mllaoO kg

ZOTHELONER 6 ml/sujet )(Bi Methylsulfamethy solution 5~. )late de l'amino 6 - (SC)quinoleine = Acaprine) )

)

PIRODIAR(Amicarbolidedérive urée)

++ ++ 10 mg/kg(lM) ou (SC)

)

)

ZIMODINER (Pentamidine)

-----------_..

++ 19 (lM)

.... _... - ... J

)

. . .:::.)

20 mg/kglM

++

++TERRAMYCINER

Oxytetracycline

T.L.A (Oxytetracy­cline re tard}

5 mg(kg x 4jours )TH )

..,:-...-----------I------·I====-J~---t_--......·-_··==:::::==..))

)

=======================================_========_======----====---==-=======1TABLEAU N° 25 SPECTRES D'ACTIVITES DE MEDICAMENTS

•••' • • • • • .. .. .. 0 ..

CONTRE DES fIEMOPPlRASTTAlRES A TIQUES............. ., .. .. .. .. " ..

115.

L'association des BabeBia~ TheiLeria etAnapLasma

étant fréquentes, il serait judicieu~ de combiner un antibiotique

Terramycine ou Auréomycine à un babesiide lorsqu'on a à traiterune Babesiose.

De même l'effica~ité de l'Imidocarb a été démontrée par

administration d'une unique injection à la dose de 1,2 et 2,5

mg/kg contre l'AnapL~smose et la TheiLesibae simultanément. (1)

Le rétablissement rapide des animaux parasités après

la médication antiparasitaire néceGsi~e une bonne alimentation

renforcée par de bonnes conditions hygiéniques.

III 4.3.1.3 Mesures ~réventives : Possibilité de

vaccination

Des!essais de vaccination à l'aide d'un vaccin préparé à

partir des exoantigènes solubles de Babesia bovis ont été tentés

contre la Babesi066 à Babesia en divers pays (USA) ; Mexique,

Argentine, Colombie, Equateur, Australie.

Les résultats se sont révélés bons prometteurs. Cepen­

dant un obstacle à l'efficacité vaccinale est l'existence de sou­

ches parasitaires antig0~iquement différentes au sein de l'espèce

Babesia bovis (18). L'action pathogène est variable ainsi que

la réponse immune de l'hOte ; les essais ont montré que la sou

che Babesia bovis originaire de Vénézuela n'est pas utilisable au

Mexique d'où la notion de types antigéniques.

TODOROVIC (46) propose un système de lutte basé sur l'im­

munité co-infectieuse. Il s'agit de la préminution des veaux

avec des Babesia spp par administration chimiothérapeutique pour

produire la résistance.

116.

L'anaplasmose

Selon TRONCY (49) l'innoculation de faibles doses

d'hémacies parasitées par Anap'lamra mal'gina'le' induit une protec­

tion mais cela produit malgré tout des formes.cliniques graveset de la mortalité.

La prémunition peut être obtenue à l'aide d'Anap'lasma

centra'le (24). Cela n'empêche pas une réinfection par Anap'lasma

margina'le mais en réduit les risques cliniques (49,50).

La prémunition par 'l' An ap 'l a871 a margina'le ovinisé est

l~ méthode en usage aux USA, et en Amérique inter-tropicale (50).

Les vaccins australiens sont réalisés à partir de veaux

splénectomisés. Le passage répêté chez les veaux splénectomisés de

Babesia argentina et peut être B. centra'le font perdre leur virulen­ce ; le parasite devient moins infectieux pour la tique vectrice.(12)

Nécessité de vaccination

La simple présence de Babesia et d'Anaplasma dans une

région ne signifie pas qu'un programme de vaccination soit indispen­

sable. En cas de stabilité enzootique, et en l'absence d'importation

de bovins vulnérables, on ne devrait guère rencontrer des Babesioses

et d'Anaplasmoses cliniques. En revanche si l'on introduit des bo­

vins vulnérables pour améliorer les races bovines locales, où s'il

existe une Situation d'instabilité enzootique, la Babesiose et

'l'Anap'lasmose risquent de faire ravages.

Soulignons qU'il n'est pas facile de savoir s'il convient

ou non de procéder aux vaccinations pour protéger les bovins impor­

tés. "Des pertes de 50 à 100p.100 ont été enregistrées chez des bo­

vins' importés peu après leur arrivée dans des régions tropicales

117

où le taux de transmission de ces maladies est élevé. Il n'est non

plus facile de décider du vaccin à utiliser, ni de déterminer si les

pertes économiques associées à une situation d'instabilité enzooti­

que justifient l'emploi de vaccins. Dans tous les cas, il est in­

dispensable d'identifier correctement le ou les parasites respon­

sables de pertes importantes ce qui n'est pas facile en particulier

dans:. les pays en voie de développement. De plus les bovins impor­

tés doivent surmonter d'autres obstacles que les maladies transmises

par les tiques pour pouvoir survivre dans un milieu nouveau. Un

stress nutritionnel et environnemental ainsi que l'exposition à d'au­

tres parasites nOuveaux viennent encore fréquemment compliquer la

situation.

Les diverses actions que nous venons d'envisager (lutte

contre les tiques, traitements systématiques des anim~ux) doivent

~tre suiv:iesau - laboratoire par des procédés divers.

III 4 . 3. 2 Au laboratoire

Les actions au laboratoire doivent servir à confirmerd'efficacité des apérations de traitement sur le terrain.

En effet il faudra :

- vérifier l'efficacité des traitements tiquicides par

appréciation de l'inhibition de l'oviposition et ou de la ponte et·

éclosion des oeufs et surtout de la 'r~duction de la densité des ti­ques sur les animaux.

- analyser périodiqœment des étalements sanguisuivre l' évolu·tion de la parasi témie surtout chez les animaux en­tièrement malades.

L'effet qu'on recherche ici, c'est la diminution GU nom­

bre de globules rouges parasités, car il est archi impossible de

steriliser même par un médicament très actif un~organisme infesté

par ces hématozoaires. (40)

La campagne ainsi décri te aura une application périoT­dique surtout dans sa réalisation pratique sur le terrain (lutte

\.'.'., ,/

118.

antivectorielle). Les intervalles thérapeutiques préconisés se fe­

ront en rapport avec les résul~ats d'analyse de laboratoire mêmeà partir des prélèvements réguliers sur le bétail.

Mais, cette campagne pour réussir doit prendre en comptela participation de l'éleveur propriétaire de son troupeau dans

son environnement d'où des dispositions immédiates doivent êtreprises.

1II43 3 n' 't' . ;d' à d.• 1SpOS1 10ns 1mme 1ates pren re

Pour un meilleur aboutissement de la campagne, dans le

cadre de l'amélioration de l'état sanitaire de l'animal rien de du­

rable ne peut se faire sans la participation et le consentementmanifeste de l'éleveur dans son environnement.

1II4 . 3 . 2 1 ~u niveau de t'éleveu~

dans sQD enX~tQDn~ment

On définit cet environnement comme étant constitué partout élément qui a n'importe quel moment de la vie économique d'un

animal peut avoir une influence plus ou moins marquée sur le de­

venir physiologique, les qualités et l'économie des productions de

l'animal et à travers ces p.r..oductions de l'animal sur le comportement·des consommateurs.

La transformation du mode d'élevage traditionnel en un

système de production capablé de satisfaire les besoins en protéi­

nes d'origine animale, relève d'un changement de mentalité. Il

s'agira de mettre en oeuvre une politique de mobilisation de cons­

cientisation de sensibilisation et de formation àes éleveurs à tra­

vers des thèmes d'animation à savoir:

- les conséquences néfastes du détiquage manuel et de

l'utilisation incontrôlée des acaricides.

119.

- les rOles pathogènes direct et indirect des tiques

- l'importance des proteines animales dans la santé

des populations

- l'importance du lait pour les veaUX

_ la nécessité d'apporter des soins primaires aux

animaux.- l'organisation pratique des éleveurs en coopérative.

La nécessité d'une politique d'hydraulique pastorale

adéquate qui prenne en considération les réalités du terrain. Ici,

l'action du projet de développement pastoral intégré dans le Bor­

gou est à louer.

- délimitation des zones de paturage et leur protec­

tion contre les feux de brousse (afin d'éviter les conflits ~tre

agriculteurs et éleveurs).

- l'amélioration des espèces fourragères par de nou­

velles essences plus productives.

Toutes ces actions contribuent à promouvoir le dévelop-

pement de l'élevage pour donner un nouvel élan à l'ex-

tériorisation des performances animales.

III4.3.3.1.2 ~ nivea~ de l'animal

Il est évident que toutes ces actions ne pourront por­

ter effets que lorsque l'animal est physiologiquement équilibré.

Pour cette raison, il faudra agir sur:

- l'animal adulte vers la fin des saisons sèches

en complètant l'alimentation naturelle par des apports de fourragesde tourteaux, de graines de coton, d'ensilage surtout chez les fe­

melles gestantes selon les possibilités locales.

Pendant la saison des pluies, faire le déparasitage

systématique de tous les animaux juste aU début et vers la fin despluies.

120.

Les mesures préventives de lutte contre les maladies infec­

tieuses doivent être conjuguées auxautres actions.

- le veau en lui assurant un allaitement correct Car le

lait constitue après le colostrum, l'aliment le plus précieux.

Le détournement du lait à d'autres fins doit ~tre déconseillé.

III4.3.3.1.3 Au niveau des frontiè~s, , 1

La situation géographique du BENIN qui fait de lui un j?ays

de transit du bétail quittant la zone sahélienne pour la cOte,

l' inexis tence de frontières naturelles infranchiss ables, renden t

tout contrOle de déplacement du bétail difficile.

,A cet égard, il est donc nécessaire '-1uun contrOle rigoureux

sans complaisance soit observé aU niveau des frontières:les animaux

devant atre mis en quarantaine pour un détiquage au BAYTICOLR et

un traitement systématique contre les hémoparasitoses dttes aux ti­

ques s'il y a lieu. Des négociations doivent être menées pour une

campagne concertée avec les )ays limitrophes.

Toutes ces propositions n'ont de sens que si elles sont con­

juguées dans un cadre global de lutte intégrée. L'équilibre sanitai­

re de l'animal dépend d'un ensemble complexe d'interventions vi­

sant à faire participer les pays limitrophes à la lutte d'une part

et de l'autre à lever les obstacles posés par l'alimentation, les

parasi'~oses et les maladies infectieuses. Ce n'est donc ni les mala­

dies à tiques, ni les tiques prises d'une façon isolée qui eonstituentla CaUse du mauvais rendement des animaux.

121.

Estimatio:~s économiques

Selon E. CAMUS cité par AKPO et ce dernier au Bénin,

les pertes engendrées par les mortalités et les morbidités dues

aux trypanosomes s'élèvent à 1,810 851 milliards de F/CFA.

Or les enquêtes hématologiques réalisées par SALI FOUen 1989 montrent que 81,66p.l00 des animaux examinés sur toute

l'étendue du territoire béninois sont porteurs deAnapla~ma, Ba­be~ia et Theile~ia (hématozoaires transmis par les tiques) con­

tre 12,5p.l00 d'animaux trypanosomés. Soit un rapport ~nimaux

malades dus aux tiques sur animaux trypanosomés égal à 6,53.

Les pertes causées par ces tiques se chiffrent donc à

une valeur de 1,810 851 milliards,6,53 = 11, 824 857 milliards.

Le litre BAYTICOLR "pour-on" vaut 7 950 F CFA et

peut traiter 40 UBT.

Pour les 918 750 UBT que représente le cheptel bovin

béninois, il faudra 11 x 918 750 x 1 = 22 969 t pour un montant

glObal de 7 950 F CFA x 22 969 40 =182 603 550 millions F CFA.

Pour 6 traitements annuels, le coat équivaudrait à

182 603 550 millions F CFA x 6 = 1,0956 213 milliards F CFA.

Le rappoTt .. entre les pertes évitées et le coat des

médicaments r::erai t de

11,824 857

1,0956 213= = 10,79 = 11

• 1

122.

Considérations ~conomigues re~atives à la campagne

de lutte

Pour atte.ndredes animaux de meilleurs rendements, il fau­

dra les déparasiter régulièrement jusqu'à l'époque de leur commer­cialisation.

L'objectif sera d'assurer de meilleures conditions aux

veaUx car l'avenir en matière de promotion de l'élevage passe par

leur suivi~

Pour que les effets des traitements puissent se manifes­

ter sur un assez grand nombre d'animaux, il faudrait poursuivre

l'opération le temps qu'une génération bovine arrive à la commer­

cialisation (3 - 4 ans).

Plus-value consécutive au déparasitage.

~s veaux

On estime que dans les troupeaux, le nombre des naissances

équivaut aux 2/3 du nombre des femelles, celles-ci représentent

1/3 du troupeau •

Si du fait du déP~asitage le taux habituel de mort&itése rmoonait de SOp.IOO à25~00 des naissances on aurait pour la pre­

mière année a'intervention le schéma suivant, (en se basant sur

le chiffre arrondi de 1 140 000 bêtes de bétail dans le Bénin).

Effectif 1 140 000 Femelle (1/3) 380 000 Mortalité (1/4) : 63 300·

Fécondité(2/3) 253 300 survivants (3/4)189 900.

123.

En prenant comme taux d'accroissement 5/100 on aurait

pour les années suivantes (voir tableau suivant) (les chiffres

étant arrondis au millier inférieur).

(========~==============-==========Â=N=N=Ë=E=§================

Parametres zoo-(techniques 1 "2 3(<<=a=~:.=•••=.=c=.==;==• • :.;; • .: .. .;;: ... .;:= •• .;;;.:.:ai.;; ....... .: .. 41••• 011••• c .....: ......=}

( Effectif 1 140 000 1 197 000 1 256 800 Total sur )

( Femelles (1/3) 380 000 399 000 418 950 3 ans )

( Fécondité (2f3 253 000 266 000 279 300 798 300 )

( MOrtalité 63 000 66 500 69 800 -199 300 )

( Veaux,

(li 4) 63 000 66 500 69 800 199 300 )sauves( Veaux survivants (1/2 )

( + 1/4 = 3/4l· 190 000 199 500 209 400 598 900 )

( )----------------------- ------------- ----------- ----------- --------------------------------------------------------------------------------------

En l'absence de tout traitement sur ces trois ans, la

mortalité eOt été

253 000 + 2660 000 + 279 300 = 399 100 veaux et les survivantsi-

de 399 100 également. Donc le gain serait de 59B 900 - 399 100 ==1 998 000 veauX.

A la fin des trois premières années, de traitements, les

veaux d'état satisfaisanis au poids moy~n de 80 - 180 kg donnerait

un minimum de 598 900 x 80 kg = 47 912 000 kg = 47 912 tonnes sur

pied ce qui à 400 F CFA (~n moyenne le kg) correspondrait à

47 912 000 x 400 = 19,164 800 milliards de F CFA.

En l'absence de traitement, on aurait donc

d'état médiocre pesant de 50 à 100 kg soit 399 100 x

CFA = 7 982 000 000 F CFA

399 100 veaux

50 kg x ~ F/

kg

Le traitement aurait donc rapporté en théorie une plus­

value du cheptel de

(19 164 800 000 - 7 982 000 000) F CFA = 11.16.2 800 000 F CFA.

Pour les traitements des deux dernières années t les

dépenses s'élèveraient à :

1 t 0956 213 milliards x 1 ~97 000

1 140 000

1.0956 213 milliards x 1 256 800

1 140 000

1,0956 213 milliards (1 197 000 + 1 256 809

1 140 000

= 2, 358 27 6 mil

liards.

En considérant que les dépenses pour achats et entre ­

tiens des véhicules et .]es logistiques de tournées des agents corres­

pondent à X F/CFA, alors le coot global des traitements sur les

trois années équivaudrait à (av~X = 25 000 000 F/CFA).

1,0956 213 + 2,358 276) milliards + X F/CFA = 3 t 4538973 milliards +

X FI CFA.

Le traitement aura généré une plus-value (sur les veaux

de ;,.

11~618 000000 - 3,453 8973) milliards - 25 000 000 =r)biJéJo2?- mil­

liards.

Le bénéfice globa~ serait de :.'

(11,1628 000 - 1,095 6213) +7",6839027 milliards = 17,7510814 milliards

liards. Soit un rapport~ de

bénéfice

4,5495186

17, 7510814

Ce qui signifie qu'on gagnerait 4 fois plus qu'on aurait

dépensé pour les traitements.

Numerisation
Texte tapé à la machine
124.

-:- CONCLUSION GENERALE -=-

125.

Le Parasitisme des tiques est un phénomène fréquent chez

les animaux domestiques souvent considéré comme banal.

Cependant, le rOle vecteur d'agents pathogènes très di­

vers de ces acariens leur confère une importance considérable bien

supérieure à ce que représente le plus souvent leur action pathogè­

ne directe. Ces arthropodes nuisent actuellement le plus à la pro­

duction animale dans le monde entier et affectent leurs hOtes de

plusieurs façons :

Ils abiment leur peau et les exposent à des infections

secondaires.

Ils les anémient et les affaiblissent en se nourrissant

de leur ~ang.

Ils provoquent des toxicoses et paralysiesen leur

inoculant leurs sécrétions salivaires et, ce qui est plus

grave, ils leur transmettent des Hematozoaires, pa­

thogènes dont les effets sont souvent débilitants et

mortels.

Ces mêmes tiques avec les maladies qu'elles transmettent ont

d'énormes incidences économiques car non seulement leur coat est es­

timé à des milliards de F CFA mais elles privent aussi l'humanité

d'une quantité considérable de protéines animales qui ne peuvent

être remplacées par des proteines d'autres sources.

Au Bénin, les tiques et maladies qu'elles transmettent sont

bien connues.

Ces prospection~ entomologique$ effectuée~ de Février à

Octobre sur toute l'étendue de la Province du Borgou portant sur3099 tiques récoltées sur ~. troupeaux, il ressort que:

Amblyomma va4ietum, Boophiiu~ ~pp, Hyaiomma ~pp,et Rhlplcephatu~ ~pp

ont des prévalences respectiVe8de t)5,lOp.l00, 18, l8p.l00,

15,25p.l00 et 0,84p.l00 pendant la saison sèche puis 66, 24p.l00,

25,86p.l00, 6,50p.l00 et 1,40p.l00 pendant la saison plùvieuse.

126,

Certes toutes ces tiques n'ont pas la même importance no­

sologique. Un accent particulier doit être mis sur la lutte con­

tre Amblyomma va~egatum et les Dooph~lu~ pour leur rOle vecteur

d'agents pathogènes majeurs comme 13abe,~~a b~ge.~bl.a e,,t B. bov~~,

Anapl~m4 m~g~na!e Cowd~a ~um~nan~um.Toutefois, les autres

tiques ne sont pas à négliger.

Pour combattre les tiques et maladies qu'elles transmet­tent divers types de ~programmes de lutte ont été intégrés dans les

pratiques d'élevages. Le procédé le plus courant consiste à admi­

nistrer des produits chimiques.

Les méthodes de luttes utilisées au Bénin sont les bains

et surtout les pulvérisa~ions qui nécessitent beaucoup d'infras­

tructures et investissements humains et d'ailleurs pratiquées dansles fermes d'Etat, sont de plus en plus abandonnées car trop coa~eu­

ses.

Au Bénin, les éleveurs font des détiquages manuels et

utilisent de manière immodérée quelques acaricides, pratiques qui

porte l'inconvénient de sélectionner des souches de tiques résis­

tantes (Ambtyomma va~le,gatum et Hyalomma 4u6~pe~ sont résistantes

au Coumaphos (ASUNTOLR), et au Diazinon.. (34") 'Il impor-te donc que des

études soient faites sur le choix et l'utilisation des acaricides.

La nouvelle méthode "pour-on" est salvatrice pour lecontrOle des tiques et maladies qu'elles transmettent.

Les travaux que nous avons effectués dans la fermed'Okpara ont conduit à des conclusions qui _militent en faveur de

cette méthode.

Les résultats issus de notre étude expérimentale sur

l'utilisation du BAYTICOLR "pour-on" (Fluméthrine) en tant qu'aca­

ricide sont significatifs quant au contrOle des tiques et l'inhi­

bition' de ponte de femelles gorgées.

Ce qui réduirait~ccnsidérablementles populations des

tiques et diminuerait par conséquent les risques de transmission de

maladies par ces arthropodes puis en assainirait les paturages

71-78.

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___/~ Ero~ENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR*****************************************

"Fidèlement attaché aux directives de Claude BOURGELAT,Fondateur de l'Enseignement Vétérinaire dans le monde~ je prometset je jure devant mes maîtres et mes aînés :

D'avoir en tous moments et en tous lieux le soucide la dignité et de l'honr.eur de la profession vété­rinaire.

D'observer en toutes circonstances les principes

de correction et de droiturffifixés par le codedéontologique de mon pays.

- De prouver par ma conduite p ma conviction p que la

fortune consiste moins dans le bien que l'on a p quedans celui que l'on peut faire.

- De n~ point mettre à trop haut prix le savoir que

je dois a la générosit& de ma patrie et à la sollici­tude 1e tous ceux qui m'ont permis de réaliser ma

vocation

"QUE TOUTE CONFIANCE ME SOIT RETIREE S'IL ADVIENNE QUE JE PARJURE".

vuLE DIRECTEUR

DE L'ECOLE INTER-ETATSDES SCIENCES ET MEDECINE

VETERINAIRES DE DAKAR

vuLE DOYEN DE

LA FACULTE DE MEDECINEET DE PHARMACIE.

LE CANDIDAT

LE PROFESSEUR RESPONSABLEDE L'ECOLE INTER-ETATS DESSCIENCES ET MEDECINE VETE-

RINAIRES.

LE PRESIDENT DU JURY

vu ET PERMIS D'IMPRIMER•••••••••••

D.A.K.A.R. , LE...............

LE RECTEUR, PRESIDENT DE L'ASSEMBLEEDE L'UNIVERSITE DE DAKAR.