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28 FRUIT & LÉGUME 2014 ES RACINES EN SANTÉ Partons du début : les racines, tout comme la semence qui germe, sont la source première de la vie d’une plante. Comment peut-on les stimuler et leur donner la force de se protéger contre les aléas climatiques et les multiples agresseurs ? La stimulation des mé- canismes de défense naturelle des plantes (SDN ou éliciteur), ainsi que l’usage de biosti- mulants et de certains biopesticides, font par- tie des approches actuellement testées. D’ailleurs, les recherches des dernières années démontrent clairement que les plantes peu- vent être "vaccinées" par l’intermédiaire de dif- férentes approches, dont les biostimulants (figure 1). Utilisés principalement en mode préventif au sol, ces produits peuvent aider à assurer une meilleure vigueur des plantes. C’est un bon départ, mais le problème est de mesurer, par la suite, à quel point ces produits influencent positivement les plants. Il est évi- dent que l’application préventive des produits biostimulants ne peut certainement pas nuire, mais qu’arrive-t-il par la suite ? C’est bien diffi- cile à dire, même s’il est certain que la plante est mieux armée pour se défendre. On ne dis- pose souvent d’aucun comparatif pour évaluer les effets. C’est là que le doute s’installe. Le meilleur moyen de vérifier l’efficacité de ces outils, c’est de procéder au traitement suggéré et de réserver une série de plantes non trai- tées : c’est toujours révélateur! 29 FRUIT & LÉGUME 2014 BIOPESTICIDES ET BIOSTIMULANTS UN RETOUR AUX SOURCES LUTTE INTÉGRÉE Liette Lambert, agronome, MAPAQ Sainte-Martine Photos : Frédéric Pigeon Pour assurer sa croissance, une plante doit se trouver en présence d’un milieu de vie sain : une bonne préparation du terrain, de l’eau quand il le faut et une nourriture durable (matière organique). Quand le plant est prêt à se rendre au champ, on doit l’y préparer à défaut de quoi l’adaptation sera difficile et longue, et les embûches parfois insurmontables. Une plante doit également être endurcie avant son arrivée au champ et ce processus se poursuivra tout au long de sa vie. Si on l’arrose trop ou si on la nourrit trop, va-t-elle pour autant être en santé et afficher une excellente vigueur ? Non, bien au con- traire, car il faut aller au niveau de ses racines pour comprendre ce qui l’influencera tout au long de sa vie. Quand on y regarde de plus près, tout ce qui va contribuer à augmenter la santé et la masse raci- naire va permettre à la plante de traverser les périodes de disettes et de stress. Une bonne santé du système racinaire fera toute la différence au bout du compte. N’est-ce pas là la meilleure police d’as- surance que vous puissiez avoir ? Nous avons tendance à trop souvent oublier cette partie pourtant si fondamentale à la vie des plantes : les racines. D Figure 1

Lutte intégrée - Biopesticides et biostimulants · première de la vie d’une plante. Comment ... peut se faire sentir jusque dans le goût, la qua-lité, le rendement et la durée

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28 FRUIT & LÉGUME 2014

ES RACINES EN SANTÉPartons du début : les racines, tout

comme la semence qui germe, sont la sourcepremière de la vie d’une plante. Commentpeut-on les stimuler et leur donner la force dese protéger contre les aléas climatiques et lesmultiples agresseurs ? La stimulation des mé-canismes de défense naturelle des plantes(SDN ou éliciteur), ainsi que l’usage de biosti-mulants et de certains biopesticides, font par-tie des approches actuellement testées.D’ailleurs, les recherches des dernières annéesdémontrent clairement que les plantes peu-vent être "vaccinées" par l’intermédiaire de dif-férentes approches, dont les biostimulants(figure 1). Utilisés principalement en mode

préventif au sol, ces produits peuvent aider àassurer une meilleure vigueur des plantes.C’est un bon départ, mais le problème est demesurer, par la suite, à quel point ces produitsinfluencent positivement les plants. Il est évi-dent que l’application préventive des produitsbiostimulants ne peut certainement pas nuire,mais qu’arrive-t-il par la suite ? C’est bien diffi-cile à dire, même s’il est certain que la planteest mieux armée pour se défendre. On ne dis-pose souvent d’aucun comparatif pour évaluerles effets. C’est là que le doute s’installe. Lemeilleur moyen de vérifier l’efficacité de cesoutils, c’est de procéder au traitement suggéréet de réserver une série de plantes non trai-tées : c’est toujours révélateur!

29FRUIT & LÉGUME 2014

BIOPESTICIDES ETBIOSTIMULANTSUN RETOUR AUX SOURCES

LUTTE INTÉGRÉE

Liette Lambert, agronome, MAPAQ Sainte-Martine

Photos : Frédéric Pigeon

Pour assurer sa croissance, une plante doit se trouver en présence d’un milieu de vie sain : une bonnepréparation du terrain, de l’eau quand il le faut et une nourriture durable (matière organique). Quandle plant est prêt à se rendre au champ, on doit l’y préparer à défaut de quoi l’adaptation sera difficileet longue, et les embûches parfois insurmontables. Une plante doit également être endurcie avant sonarrivée au champ et ce processus se poursuivra tout au long de sa vie. Si on l’arrose trop ou si on lanourrit trop, va-t-elle pour autant être en santé et afficher une excellente vigueur ? Non, bien au con-traire, car il faut aller au niveau de ses racines pour comprendre ce qui l’influencera tout au long de savie. Quand on y regarde de plus près, tout ce qui va contribuer à augmenter la santé et la masse raci-naire va permettre à la plante de traverser les périodes de disettes et de stress. Une bonne santé dusystème racinaire fera toute la différence au bout du compte. N’est-ce pas là la meilleure police d’as-surance que vous puissiez avoir ? Nous avons tendance à trop souvent oublier cette partie pourtant sifondamentale à la vie des plantes : les racines.

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Figure 1

La base même de toute approche pré-ventive reste et restera toujours le dépistage.C'est la clé du succès pour utiliser moins deproduits et intervenir uniquement quand il lefaut. De plus, rien ni personne ne peut rem-placer l'œil du producteur qui visite seschamps plusieurs fois par semaine. Avec le re-gard extérieur et attentif du dépisteur, les deuxfont la paire.

LES BIEN-AIMÉSPlusieurs produits sont bien connus des

producteurs : ceux à base de Bt (Bioprotec,Foray, Dipel), produits à base d’ail (Influence,Buran), produits à base de pyréthrines natu-relles (Pyganic), Entrust et GF120 (Spinosad). Ily a également les mycorhizes qui donnent detrès bons résultats en champ, notammentdans la carotte, l’oignon, la pomme de terre etles courges. Vient ensuite la gamme des bio-fongicides en application foliaire ou au solselon l’homologation : la gamme des Bacillusspp. (Rhapsody, Serenade), Actinovate (Strep-tomyces lydicus), Tivano (à base des acides citrique et lactique), Rootshield et Bora (Tri-choderma harzianum), Prestop (Gliocladium ca-tenulatum) et Contans (Coniothyrium minitans).Pour plus d’information, consultez les éti-quettes des produits de lutte antiparasitaire(http://pr-rp.hc-sc.gc.ca/ls-re/index-fra.php).

UN POTENTIEL À EXPLOITERSachant que 25 % des ingrédients actifs

qui entrent dans la composition des médica-ments sont d'origine végétale, il est étonnantde constater qu’ils soient si peu utilisés à desfins phytosanitaires. Tel est le cas des huiles es-sentielles, bien connues depuis l’Antiquitépour leurs vertus thérapeutiques, mais dont lepotentiel antimicrobien a été peu exploité enagriculture. Un laboratoire de l’université Lavalse concentre actuellement sur l’étude de cer-taines huiles essentielles, dont celles de coni-fères et de plantes médicinales, pour démon-trer leur potentiel antimicrobien et inducteurde réactions de défense chez les plantes. C’estune approche qui offre de grandes promessespour les prochaines années.

Un autre produit bien connu pour stimu-ler le système immunitaire des plantes est lechitosane, un dérivé de la chitine que l’on re-trouve en abondance dans la carapace descrustacés. De nombreux travaux ont démon-tré que le chitosane était un "vaccin" relative-ment efficace contre diverses maladies, bienque les résultats au champ ne soient pas en-core aussi concluants.

DE VRAIS ESSAISPierre Lafontaine, Ph. D., agronome au

Carrefour industriel et expérimental de Lanau-dière (CIEL), a réalisé des essais de plusieursbiopesticides depuis les dix dernières années.Il ne faut pas s’attendre à des résultats toujoursspectaculaires. Chaque problématique diffèreet certains produits s’avèrent très efficaces surdes problématiques ciblées et inefficaces surd’autres. C’est tout à fait normal pour n’importequel produit antiparasitaire. Cette situationn’en fait pas nécessairement des produits àécarter, bien au contraire. Il nous faudrait plusd’essais et d’expérimentations permettant unréel transfert chez les producteurs. Certainsd’entre eux veulent bien en utiliser, mais pas àn’importe quel prix. Résultant souvent d’essaiset d’erreurs, leurs apprentissages se font auprix de ce qu’ils ont dû perdre et investir du-rant de nombreuses années. Il leur est difficile

par la suite de donner une information qui leura coûté cher et pour laquelle ils n’ont reçu aucune aide technique ou financière. Sachezqu’il existe des programmes d’aide financièreau MAPAQ permettant un accompagnementdans vos essais. Renseignez-vous!

Pour que l’ensemble d’une industrie enprofite, il faut mettre en place un système quirende l’information plus accessible à tous.Qu’on demande aux producteurs de réduirel’usage des pesticides toxiques est tout à faitlouable. En ce cas, leur fournir des outils pourréaliser une telle démarche d’utilisation rai-sonnée des biopesticides devient impératif.Tant et aussi longtemps que nous serons dansl’incertitude et en processus d’observation, lesadeptes se feront rares. Tant que l’utilisation deces produits aura lieu à petite échelle dans lesentreprises, ils resteront des produits coûteux,incapables d’affronter, encore moins de délo-

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QUELQUES DÉFINITIONSPlusieurs termes, incluant biopesticide,

biostimulant, PGPR et SDN, circulent mais leurvéritable nature est souvent méconnue. La dé-finition d’un biopesticide est large. Jean Duval,agronome au CETAB+, a couvert l’éventail desdéfinitions dans le cadre de sa conférence in-troduisant une journée entièrement consacréeaux biopesticides et aux biostimulants, le 7 dé-cembre 2012 à Saint-Rémi. Jean Duval est éga-lement responsable du contenu et de la mise à jour du Manuel des intrants biologiques(MIB) qui renferme une mine d’or d’informa-tion (www.cetab.com).

Brièvement, disons que les biopesticidessont des pesticides contenant des organismesvivants (pesticides microbiens) ou des subs-tances naturelles de type biologique. Quantaux biostimulants, ce ne sont ni des engrais nides pesticides. Ils contiennent des substancesqui, appliquées à faibles concentrations, agis-sent indirectement sur les maladies et les ra-vageurs, ainsi que sur la santé des plantes. C’estle cas des mycorhizes, ces champignons béné-fiques bien connus qui s’associent aux racinespour faciliter le transport de l’eau et des nutri-ments jusqu’aux racines.

C’est également le cas des bactéries ap-pelées rhizobactéries, promotrices de crois-sance des plantes (Plant growth promotingrhizobacteria - PGPR). Tout comme les myco-rhizes, elles colonisent les racines des plantes.

Les consortiums de rhizobactéries du groupeBacillus en sont un autre bel exemple (Abna-tura). Elles agissent par divers mécanismes surla stimulation de la croissance. Elles protègentdonc les plantes des agresseurs, en faisantcompétition avec eux pour les nutriments etl’espace ou en produisant des antibiotiques. Enplus, elles stimulent chez la plante la produc-tion de molécules anti-pathogènes par desmécanismes d’induction de résistance systé-mique (IRS).

À cela s’ajoutent d’autres mécanismesqui favorisent la production de phytohor-mones (auxines, cytokinines), l’augmentationde l’absorption des nutriments, la solubilisa-tion des phosphates et des minéraux, la fixa-tion de l’azote, la tolérance au stress et l’aug-mentation de la chélation (ex. : fer). L’impactpeut se faire sentir jusque dans le goût, la qua-lité, le rendement et la durée de conservationdes fruits et des légumes.

À la base, une même substance jumeléeà d’autres composantes devient donc un pro-duit aux propriétés différentes, selon sa for-mulation. C’est le cas des produits lactofer-mentés à base d’acide citrique et d’acide lac-tique développés par la compagnie Lacto-Pro-Tech et commercialisés par AEF Global. Diffé-rents produits ont été homologués auprès del’Agence de réglementation de la lutte anti-parasitaire (ARLA) : deux fongicides, Tivano(champ) et Cyclone (serre), et un herbicide,Kona.

UTOPIE OU RÉALITÉ ?Plusieurs biopesticides et biostimulants

ont été testés et homologués en serre, puisqu’ils’agit d’un milieu contrôlé plus facile à gérer.S’ils sont largement utilisés, c’est qu’ils donnentd’excellents résultats. Alors, pourquoi est-ce sipeu populaire en champ ? Les résultats plusimprévisibles, leur mode d’action diffus et lent,souvent dépendant des conditions clima-tiques (ex. : humidité trop variable) compli-quent leur utilisation. Le coût engendré versusles bienfaits observés ne suffit pas à convaincreles usagers. Également, leur mode d’action axésur la prévention fait en sorte qu’on les choisitplus rarement dans les rotations de produits.Qui plus est, on connaît peu l’impact des au-tres produits chimiques sur ces substances oumicroorganismes. Ce qui revient à dire qu’ilreste encore beaucoup à faire pour évaluer etvalider tous les bienfaits qu’ils pourraient ap-porter dans un programme de lutte qui les in-tègre à leur juste valeur au champ.

Les produits Plocher, qui font partie dessubstances dynamisées, sont un autre belexemple de biostimulants. Certains les ontadoptés car ils obtiennent des résultats parfoisincroyables sans comprendre vraiment com-ment ils agissent. Pourquoi ? Cela soulève laquestion à laquelle il reste à répondre pourbien des biostimulants : « Dans quel contextedoit-on les utiliser ? » En attendant, il faut secontenter de faire des essais à la ferme, sousvos conditions.

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Plusieurs mécanismes favorisent la production de phytohormones ou l’augmentationde l’absorption des nutriments. Autant de facteurs qui peuvent avoir un impact jusquedans le goût ou la qualité des aliments.

Les mycorhizes sont des champignons bénéfiques qui s’associent aux racinespour faciliter le transport de l’eau et des nutriments jusqu’aux racines.

ger les pesticides conventionnels. Et tant qu’onne se sera pas doté de structures permettantd’évaluer leur plein potentiel en champ, lesbienfaits qu’ils procurent resteront des his-toires marginalisées.

DES COMPAGNIES ET DESCHERCHEURS QUÉBÉCOIS

Au Québec, nous retrouvons des compa-gnies reconnues comme leaders dans le do-maine, pour ne mentionner que Premier Tech(mycorhizes), AEF Global (Bioprotech, Tivano,nématodes bénéfiques), Plant Products Co.(large gamme de produits), Anatis Bioprotec-tion (Beauveria en cours d’homologation) etplusieurs autres. Il ne fait aucun doute qu’on sedirige vers le développement de tels produitsdans l’avenir.

Il est nécessaire de développer d’autresmatières actives pour éviter de s’embourberdans la sempiternelle résistance des ravageursaux produits chimiques. Cette résistance estproblématique puisque le produit appliqué nerejoint plus la cible. À ce chapitre, Hervé vander Heyden, de Phytodata, et Dre Odile Carisse,d’Agriculture Canada, ont réalisé des tests derésistance ou d’insensibilité depuis plusieursannées, permettant de révéler l’activité sou-vent très réduite des certains fongicides contrela moisissure grise dans la fraise et autres petitsfruits. Leurs recherches ont permis de grandes

avancées en ce sens, et le simple fait de carto-graphier cette résistance peut permettre auxproducteurs d’une région donnée d’éviter l’uti-lisation, pour un certain temps, de pesticidesdevenues inefficaces. Ceci revient à dire que lesbiopesticides à faible risque environnementalet humain, représentent une alternative plusqu’intéressante.

CONCLUSIONIl est impossible, en si peu de mots, de

faire le tour d’un sujet aussi vaste que celui desbiopesticides et des biostimulants. Quoi qu’ilen soit, il s’agit d’outils tout à fait intéressantsqui méritent une meilleure position au palma-rès des produits phytosanitaires. Un avantageles démarque : il n’existe pas de résistanceconnue pour la plupart, ce qui constitue unatout majeur dans un programme de rotationdes produits et une agriculture durable. Bienqu’ils doivent être appliqués principalementen prévention, certains produits ont d’autreseffets méconnus. Savoir quand, comment etpourquoi les introduire dans un programmede lutte revêt une grande importance. Il esttout aussi important de connaître l’effet stimu-lant ou synergétique lorsque les biopesticideset les biostimulants sont combinés. Plusieurssont d’avis que de telles combinaisons en fe-ront des outils incontournables en lutte inté-grée.

Actuellement, la méconnaissance de cesproduits et leur coût font qu’on les écarte trop rapidement. On doit être en mesure dedémontrer leur efficacité au champ et de pro-pager la bonne nouvelle, s’il en est une. Le pro-ducteur qui réalise ses propres essais est-ilsincèrement en mesure d’évaluer les capacitéset les bienfaits de ces produits en champ, sur-tout sans parcelle témoin ?

Dans un contexte de gestion de la résis-tance, de tels outils deviennent de précieuxatouts. Et puisqu’on a toujours besoin de pluspetit que soi, ces petites doses de stimulantspeuvent devenir la révolution verte de demain.D’ailleurs en Europe, cette révolution est enpleine expansion, puisque le plan ECOPHYTO2018 prévoit que 50 % des pesticides chi-miques seront éliminés dans quatre ans. Enparler c’est bien. Agir c’est encore mieux! L’auteure tient à remercier les personnes suivantes pourleur contribution : Jean Duval (CETAB+), Julie Monette(Plant Products Co.), Yannick Bidon (AEF Global), NicoleBenhamou et Carole Martinez (Université Laval), MichelLachance (Premier Tech), Andrew Frève, Luc Fontaine etJacques Painchaud (MAPAQ), ainsi que Pierre Lafontaine(CIEL).

EN LIGNELiens à consulter : http://www.agrireseau.qc.ca/agriculturebiologique/docu-ments/b02gen13.pdf

http://www.mapaq.gouv.qc.ca/SiteCollectionDocuments/Regions/Monteregie-Ouest/Journees_horticoles_2012/6_decembre_2012/Horticulture_biologique/14h50_Presentation_des_differ-ents_pesticides_acceptes en_bio_(J_Duval).pdf

http://www.cetab.org/system/files/publications/mib_2012-2013.pdf

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Le dépistage reste et restera la base même de toute approche préventive. Il demeure la clé du succès pour utiliser moinsde produits et intervenir uniquement quand il le faut. De plus, rien ni personne ne peut remplacer l'œil du producteurqui visite ses champs plusieurs fois par semaine. Avec le regard extérieur et attentif du dépisteur, les deux font la paire.