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L EAU, SOURCE DE VIE, SOURCE DES VILLESLongtemps noyée sous le béton, l’eau refait surface dans les grandes métropoles, magnifiée par une démarche design souvent innovante. Du 15 au 17 mai, Lyon City Design Arena alimentera la réflexion autour de cette tendance sociétale majeure à travers conférences, débats et expositions à Confluence. Texte : PASCAL AUCLAIR

Une source, un lac, un fleuve, une côte ont toujours été à l’origine d’un développement urbain. Force est de constater que toutes les villes sont nées de l’eau ! Mais les hommes,

en la canalisant, la busant, l’endiguant, l’ont progressivement exclue pour bâtir des cités minérales comme si seule une ville sèche pouvait être saine. Ces dogmes archaïques sont depuis quelques années bouleversés par les urbanistes et designers urbains qui intègrent désormais l’eau comme un vec-teur d’art de vivre, de santé et un atout éco-nomique, touristique et culturel. Les villes redécouvrent ainsi leurs points d’eau pour les placer au centre des politiques de renou-

vellement urbain dans un esprit de qualité, de recyclage et de durabilité.La démarche design contribue à ces réflexions sur la mise en valeur de l’eau, tant sur le plan fonctionnel qu’esthétique et propose des modèles d’innovation sur ce sujet au cœur de la vie en ville.

« UN ÉLÉMENT FONDAMENTAL DU MIEUX-VIVRE »

Lyon City Design Arena, organisé du 15 au 17 mai au SelCius, dans le quartier emblé-matique de la Confluence, veut explorer cette nouvelle manière d’aborder l’eau en ville au cours de trois journées articulées en conférences, débats et expositions

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Les rives de Saône.

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Les berges du Rhône.

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Pourquoi la Région Rhône-Alpes a-t-elle fait le choix du design ? Si notre Région a fait ce choix, en intégrant pleinement le design dans ses politiques et ses interventions, c’est parce que nous considérons le design comme un moteur de croissance. Que ce soit dans le champ des industries créatrices, le numérique, la plasturgie, la mécanique, ou encore dans celui de l’éco-construction par exemple, le design est source d’innovations à forte valeur ajoutée, créatrice d’emplois et respectueuse de l’environnement. Et bien sûr, je n’oublie pas les belles opportunités que nous offre le design dans le champ de la culture ou de la connaissance. C’est pour cela que notre Région soutient la Cité du Design à Saint-Etienne, laboratoire unique et très ambitieux et Lyon City Design consacré au design urbain. Cette politique veut encourager l’émergence du design sous toutes ses formes et partout sur l’intégralité du territoire régional. ViaRhôna, projet phare de la Région Rhône-Alpes, traduit-il cette émergence du design ?Je veux d’abord vous rappeler que la Région Rhône-Alpes, au contraire d’autres régions françaises, n’a pas d’existence historique. Elle est une création récente, une entité encore très jeune. Pour autant, s’il faut évoquer ces éléments qui fondent son identité, on peut sans hésitation évoquer le fleuve Rhône. On peut même dire que Rhône-Alpes a véritablement été « designée » par le Rhône qui borde ou traverse ses huit départements. Le fleuve est le fil conducteur qui relie entre eux les territoires, les femmes et les hommes. Dans la construc-tion de ViaRhôna, le design s’est immiscé à tous les niveaux : depuis le tracé de l’itinéraire

jusqu’à la création d’une identité en passant par l’aménagement pour faciliter tous les usages et faire travailler ensemble une mul-titude d’acteurs et de métiers. Le design est la clé pour faire fructifier à travers ViaRhôna toutes les potentialités du fleuve Rhône.

JEAN-JACK QUEYRANNE PRÉSIDENT DE LA RÉGION RHÔNE-ALPES

de designers, rendez-vous gratuits et ouverts à tous. Peut-on vivre sur l’eau en ville ? Quels sont les nouveaux usages de l’eau ? Différentes problématiques y seront illustrées par des exemples et des par-tages d’expériences aux intitulés inter-pellants, parfois surprenants : Comment faire une ville sans tuyau ? La ville n’est pas un long fleuve tranquille, L’EAU- toroute urbaine, eau visible et invisible... « Repenser l’eau en ville sous tous ses aspects, du récréatif à l’utilitaire, de sa pré-servation à son utilisation est un ensemble de défis audacieux pour la démarche design. Trop longtemps invisible et pourtant essen-tielle, l’eau sous toutes ses formes reste un élément fondamental du mieux vivre en ville que les designers doivent révéler. En choi-sissant ce thème, Lyon City Design Arena leur donne une plateforme pour décrire leur vision, montrer leurs réalisations et expliquer leurs approches », détaille Olivia Cuir, direc-trice de Lyon City Design Arena.

« UN FILET DE CAMPAGNE À LA VILLE »

« L’urbanisation des villes a été longtemps le domaine réservé des architectes. Or, l’approche purement technocratique et technologique a montré ses limites. Une ville doit être appréhendée comme un écosystème à part entière, avec de multiples com-posantes, de multiples contributeurs (ingénieurs, élus, sociologues, his-toriens, architectes, acteurs éco-nomiques et culturels…). Le design permet de fédérer tous ces interve-nants pour recréer de l’harmonie, de l’équilibre, dans le cadre de projets de plus en plus complexes », analyse Jérôme Schmider, architecte de formation et chasseur de ten-dances au sein de l’agence MH3 Design.« L’eau, c’est un filet de campagne à la ville et les gens adorent. Lyon s’en est rendu compte lors de la réouverture des berges du Rhône et de la Saône devenues l’un des lieux de prédi-lection des promeneurs », souligne Martin Guespereau, directeur de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. Lucide, ce dernier estime que les grandes métropoles sont désormais confrontées à d’autres problématiques pour conser-ver leur qualité de vie. « L’une des priorités consiste à désimperméabiliser les villes pour laisser la pluie s’infiltrer. Cela permet

La promenade des guinguettes de Rochetaillée.

Les rives de Saône, quai Saint-Vincent.

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Les berges du Rhône.

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Les villes semblent redécouvrir leurs fleuves, vecteur de développement économique et qualité de vie. Est-ce votre sentiment ? Tout à fait. Après avoir tourné le dos aux fleuves, les villes réorientent aujourd’hui leurs visions urbanis-tiques autour de leur patrimoine fluvial comme en témoigne la requalification des berges et des quais rendus aux habitants à Lyon et dans la Vallée du Rhône. Le fleuve participe également au rayonnement économique des territoires. Le tourisme fluvial se développe par exemple très fortement : plus de 90 000 passagers découvrent chaque année la vallée du Rhône au fil de l’eau. Notre regard sur le fleuve a changé : historiquement perçu comme une voie de transport et une source d’énergie, le fleuve participe désormais aussi à la qualité de vie urbaine. Quel rôle la CNR joue-t-elle dans cette « rédemption » fluviale ?Concessionnaire du Rhône depuis 1934 et aménageur des territoires traversés par le fleuve, la CNR joue un rôle majeur tant pour concilier les différents usages de l’eau comme la production d’électricité, la navigation, l’irrigation, les loisirs… que pour trans-mettre un fleuve vivant, accessible à tous aux générations futures.Le Port de Lyon Edouard Herriot, par exemple, permet d’améliorer l’approvisionnement de la ville par voie d’eau et sert également de plate-forme d’assemblage pour de grands projets urbains comme le Pont Raymond Barre et le Pont Schuman. Ouvert sur la ville, le Port a su s’ancrer dans le paysage lyonnais d’une manière originale à travers des projets artistiques comme « Des rives et des rêves » de l’association Les Robins des Villes ou l’installation pérenne d’Eolights, créée pour la Fête des Lumières…Nous participons aussi à la réalisation de ViaRhôna, plus grand itinéraire dédié aux modes doux en Europe situé à 65 % le long du fleuve, sur notre domaine concédé.

Quels sont les prochains grands projets d’aménagement menés par la CNR ?La CNR, avec ses missions d’intérêt général, poursuit une démarche volontariste et durable en faveur des territoires. Nous réalisons des infrastructures pour soutenir le tourisme fluvial, participons à la création de nouvelles zones de loisirs.Nous avons également lancé un projet ambitieux de « corridor électrique » afin d’équiper le couloir rhodanien en bornes de recharge pour véhicules électriques avec notre élec-tricité 100 % renouvelable. Ce réseau d’infrastructures public, développé en concertation avec les collectivités locales, répond aux enjeux nationaux de la transition énergétique.

ELISABETH AYRAULT PRÉSIDENTE DIRECTRICE GÉNÉRALE DE LA CNR

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à la fois de rafraîchir l’atmosphère tout en mettant à l’abri les réseaux d’eaux usées et les stations d’épuration de débordements nauséabonds. L’autre grand défi consiste à restaurer les cours d’eau dans leur natu-ralité avec arbres, suppression des seuils, berges douces et végétales… Lyon l’a fait à Miribel-Jonage et va casser le béton de la rivière Yzeron pour la laisser respirer », annonce Martin Guespereau qui a doublé les investissements de l’Agence de l’eau RMC sur la période 2013-2018 (400 millions d’euros) pour redonner aux rivières leur fonctionnement naturel.

L’ÉCOLE LYONNAISE DE L’EAU, UN SAVOIR-FAIRE RECONNU

Quant au sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb, il insiste sur le rapport « très sin-gulier, presque charnel », que la ville entre-tient avec ses deux puissants cours d’eau. « Le Rhône et la Saône sont au cœur de l’his-toire de Lyon, ils font partie du quotidien des Lyonnais. Partout dans la ville, nous avons commencé à inventer un nouvel art de vivre au bord de l’eau. La poursuite de l’amé-nagement des rives de Saône, comme les Terrasses de la Presqu’île ou les Quais de l’Industrie, offriront des promenades et des espaces au plus près de la rivière. A l’échelle de l’agglomération, nous poursuivrons égale-ment le développement de la trame bleue, en aménageant ce que nous appelons “l’Anneau Bleu” et en particulier les berges des canaux de Miribel et de Jonage. Les Lyonnais pour-ront ainsi bénéficier d’un circuit modes doux de 45 kilomètres au plus près de l’eau. » Le président du Grand Lyon met aussi en

exergue le savoir-faire de « l’école lyonnaise de l’eau », à la pointe de l’innovation, à l’instar de la station d’épuration de la Feyssine et son centre de recherche, ou les projets urbains comme la rue Garibaldi, nettoyée grâce à la récupération des eaux pluviales. « C’est cela, notre conception de la ville de demain, une ville plus verte et plus bleue, une ville qui ne tourne pas le dos à ses fleuves, ses rivières, ses ruisseaux et ses lacs mais qui au contraire les met en scène. » Une démarche ambitieuse qui sera sans doute au cœur des débats, durant trois jours, entre Rhône et Saône… •

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Vue sur la Saône pendant la Fête des Lumières.

Le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb

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HISTOIRES D EAUL’eau coule à Lyon comme le sang dans les artères. Signature puissante et éternelle, le mariage des flots impétueux du Rhône à ceux de la douce Saône a enfanté au fil des siècles et de l’eau une identité urbaine unique. Texte : PHILIPPE FRIEH

Après avoir dompté ses cours d’eau, Lyon cherche désormais à les mettre en valeur. Les aménagements des berges du Rhône et des Rives de Saône, de l’installation de promenades urbaines à la construction de quartiers comme la Cité Internationale ou la Confluence, illustrent cette volonté d’intégrer les fleuves à la vie de la cité. Le musée des Confluences, nouvelle sentinelle de la ville, en sera, dès la fin de l’année, le point d’orgue. •

Ce site d’exception a toujours attiré les hommes mais sa véritable urbanisation ne débute qu’au VIe siècle avant J.-C. Le fleuve et la rivière se muent alors en voies commer-ciales et Lugdunum devient très vite une cité d’envergure, à l’habitat concentré sur la rive droite de la Saône et sur la

presqu’île, autour de Saint-Nizier.Lyon connaît une extension démographique majeure à la construc-tion de son premier pont, celui du Change, érigé sur la Saône en 1070 entre le Vieux-Lyon et la rue Mercière. Sur le Rhône, le vieil édifice de bois abîmé par les Croisés en 1190 cède la place à la fin du XIIIe siècle à un ouvrage de pierre : le futur pont de la Guillotière.Successivement ces géants de pierre et de métal ont rythmé l’évo-lution de la ville tout au long de ses fleuves, sources de providence mais aussi de tempêtes et de crainte. Elle s’étend peu à peu, à partir du XVIIe siècle, vers les quartiers de la Guillotière, les Brotteaux et Vaise. Sous le Second Empire, les quais surélevés et l’installation de digues et de barrages viennent enfin atténuer la violence des crues et donner un nouvel essor à la cité.

1 Lyon vu depuis Fourvière.

2 Pont de la Guillotière.

3 La darse de la Confluence.

4 La presqu’île, entre Rhône et Saône.

5 Le pont Morand au début du XXe siècle.

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Le pont Raymond Barre, réservé aux modes doux, intégré dans le paysage entre la Confluence et Gerland, la passerelle de la Paix face à la Cité internationale, et

bientôt l’inauguration du pont Schuman, nouveau trait d’union entre la Croix-Rousse et Vaise, sont autant d’exemples de réalisations soignées et ingénieuses, entre Rhône et Saône.

LE PLUS ARTICULÉLe pont Chaban-Delmas de Bordeaux n’est ni le plus long du monde à l’instar du pont thaïlandais Bang Na Expressway (54 km), ni le

plus haut pont suspendu de la pla-nète comme le viaduc de Millau, mais il cache un redoutable mécanisme. Depuis quelques mois, ce dernier bou-tonne le quartier du Bacalan à celui de la Bastide. Signe distinctif : il est en par-tie mobile grâce à sa passe navigable. Sur une longueur totale de 433 mètres, une portion de 117 mètres constitue une travée levante servant à préserver le trafic maritime et fluvial. Conçu par

l’agence d’architecture Lavigne Cheron, l’ouvrage d’art est accessible à tous les modes de déplacement.

LE PLUS ÉTOURDISSANTBon d’accord, les voitures lui sont interdites. Et il a été construit voilà déjà 13 ans. Mais il s’agit tout de même d’une sacrée prouesse tech-nique (et attraction touristique). Le Gateshead Millenium bridge de Newcastle est un pont mobile rotatif. Il permet aux piétons et cyclistes d’enjamber le fleuve Tyne. Et quand un navire pointe le bout de sa proue, les concepteurs ont donné au pont la faculté de pivoter vers le haut comme pour se refermer sur lui-même, à 25 mètres au-dessus des flots. La manœuvre demande 4 minutes et demie. Le mouvement des arcs du pont, associé à sa forme particulière, évoquent le cligne-ment de l’oeil, d’où son surnom... Blinking Eye.

LE PLUS EMBALLANT…Vous croyez voir un dragon de feu ondulant dans le ciel ? Vous y êtes presque… La construction du nouveau quartier Meixi Lake de la ville chinoise de Changsha réclamait une passerelle piétonne pour fran-chir la Dragon King Harbor River. Vainqueur du concours international d’architectes, le cabinet sino-hollandais Next a imaginé « Möbius », un ouvrage de 150 mètres de longueur qui virevolte à 25 mètres de hau-teur dans sa robe rouge. Les travaux doivent commencer cette année. Son allure a été inspirée à la fois par le principe du ruban de Möbius (qui ne possède qu’une seule face contrairement au ruban classique) et par celui du nœud chinois. Le circuit semi fermé de la voie piétonne de la passerelle se rejoint en différents points pour donner cette impression d’anneau à une seule face, et promet une traversée du genre sportif… •

1 Gatshead Millenium Bridge, Newcastle.

2 Futur pont du Dragon à Changsha, Chine.

3 Futur pont Schuman à Lyon.

4 Pont Jacques Chaban- Delmas, à Bordeaux.

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PONTS D ORCes ouvrages d’art balancent leurs lignes design, parfois décoiffantes, au-dessus de l’eau. Ils défient l’espace et la conception classique, repoussant toujours plus loin les limites de la technique pour connecter les rives. Texte : ESTELLE COPPENS

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Depuis deux ans, les riverains de Confluence et les visiteurs du pôle de commerces et de loisirs disposent d’un nouveau moyen de locomotion pour rejoindre le

centre-ville. Baptisée « Vaporetto », cette sympathique navette fluviale capable de transporter 70 personnes – et 10 vélos sur le pont arrière – effectue le trajet entre la pointe de la presqu’île et le quartier Saint-Paul en moins de trente minutes, avec une halte intermédiaire à hauteur de la place Bellecour, quai des Céles-tins. « C’était une aberration de ne pas utiliser le fleuve comme moyen de transport urbain supplétif », explique Roland Bernard, vice-pré-sident du Grand Lyon chargé de l’aménagement et usages des fleuves durant la précédente man-dature de Gérard Colomb. Une manière originale pour la ville de renouer avec sa tradition et son histoire. En effet, contrairement à bien des idées reçues, les fameux bateaux-mouches ne sont pas parisiens mais ont vu le jour dans le quartier de la Mouche, à Lyon, à la fin du XIXe siècle. Très popu-laires, les « Mouches », les « Abeilles » et les « Guêpes » lyonnaises ont convoyé jusqu’à 4 millions de passagers par an, avant de dis-paraître, peu à peu, victimes de la concur-rence du chemin de fer et du tramway.

Résurgence de ce lointain passé et réplique des fameuses navettes vénitiennes, le Vapo-retto lyonnais a été sélectionné pour son allure de yacht des années 1950. Ses concepteurs ont soigné son design et ses finitions avec plancher en teck, plats bords et entourage des fenêtres en acajou massif. Un moyen de transport pratique et écologique, mû par deux moteurs électriques à propulsion. « La navette dispose d’une réserve d’autonomie électrique de 5 heures. La source d’énergie bascule en fonction de la puissance nécessaire au bateau pour ses manœuvres. Cette transforma-tion hybride permet une économie de gazole

de 40 % », explique Françoise Neubert, gérante des Yachts de Lyon. De 10 heures à 21 h 30, il en coûte 2 euros pour embarquer – à la cloche – sur ce petit autobus flottant qui pourrait bientôt faire des petits. Une seconde embarca-

tion devrait en effet être mise à l’eau en septembre sur la Saône, avec la perspective de relier la Confluence au quartier de Vaise, alors que la Compagnie Nationale du Rhône planche sur le projet d’une navette 100 % élec-trique.En la matière, l’aggloméra-tion lyonnaise prend le sillage d’autres grandes métropoles qui ont développé divers trans-ports par voie fluviale, des Water Taxis de New York aux Navibus de Rotterdam, en passant par les Taxis Boat de Sydney ou les Thames Clip-pers londoniens. Des bateaux-bus toujours plus rapides et confortables dont la dimension design n’est pas exclue, tant dans leur profil que dans leur conception intérieure. •

MOBILITÉ FLUVIALE, UNE TENDANCE... EN VOGUE !Dans le sillage d’autres grandes métropoles comme Londres ou New York, Lyon a relancé le concept de la navette fluviale. Aujourd’hui, le Vaporetto affiche complet entre la Confluence et Saint-Paul... Texte : PASCAL AUCLAIR

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1, 2 et 5 Le Vaporetto lyonnais.

3 Les premiers bateaux-mouches à Lyon.

4 Le Water Taxi à New York.

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Après avoir essuyé bien des tem-pêtes, le projet de maison d’hôtes posée sur le Rhône de Catherine Laurent, dont la société a investi 3 millions d’euros, devrait accos-

ter sur la rive droite du fleuve, face au centre nautique du Rhône. « Canabae » deviendrait le premier hôtel flottant en milieu urbain du monde. Conçue par le cabinet d’architectes lyonnais Tectus, la construction aux lignes contemporaines en bois, acier et verre sera posée sur une barge, support coiffant lui-même un assemblage de caissons. La structure abritera 16 chambres, un studio et une salle de séminaires.

MON ÎLEAvec le studio Noach et Patrick Blanc, auteur du concept du mur végétal, l’architecte Anne Holtrop a fait un rêve, celui de fabriquer une île artificielle barbotant au milieu d’un lac, à quelques encablures de la capitale des Pays-

Bas. Le projet Floating Garden/Spa Wellness Amsterdam fait appel à une structure ultra légère, en polystyrène recyclé et réutilisable (Green Rex Wal), recou-verte de verdure. À l’inté-rieur, les surfaces utiles seraient creusées pour aménager un centre de bien-être, composé de

bassins, saunas panoramiques, salle de soins et jardins. Et un spa flottant, un !

WATER DISCUSLire, dormir ou regarder la télé sous l’océan Indien, voilà la proposition démentielle, futuriste et pas exactement écolo du Water Discus Hôtel, sur l’île de Kuredhivaru aux Maldives. Dans ce palace suspendu par cinq piliers à sept mètres au-dessus de la mer, certains clients pourront contempler plage et lagon du haut, tandis que, sous eux, d’autres s’immergeront jusqu’à 5 mètres dans l’azur en compagnie de la faune et la flore autoch-tones. Luxe et folie des grandeurs oblige, la construction façon Star Trek accueillera notamment, côté ciel, un restaurant, un jardin tropical et une piste d’atterrissage pour hélico et, dans la section sub aquatique, 21 chambres, un centre de plongée et un bar.

PHYSALIA Vincent Caillebaut ne manque pas d’idées pour dépolluer la planète. Après Lilypad, éco-cité flottante, Physalia est son der-nier projet aqua compatible en date. Ce prototype de centre de recherche multi-

disciplinaire en forme de vaisseau amphibien aurait pour mission d’écumer les principaux fleuves européens afin de sensibiliser les consciences sur les bienfaits des attitudes éco-reponsables vis-à-vis de l’eau et de dyna-miser le réseau fluvial pour les transports. Autonome énergiquement et à zéro émission carbone, ce condensé de biotechnologies et de nature disposerait de plusieurs dispositifs lui permettant de filtrer et purifier les eaux traversées. On aimerait déjà voir naviguer le Physalia.

ARKVersion futuriste de l’arche de Noé, l’Ark Hotel a été imaginé par un cabinet d’archi-tectes russes visionnaires. Leur ambition : construire un bâtiment en forme d’ammo-nite, coquillage géant capable de résister à toute forme de cataclysmes, qu’il s’agisse de séismes ou d’inondations. Propulsé par des moteurs électriques alimentés par panneaux solaires et éoliennes, cet hôtel d’une capacité de 10 000 personnes pourra ainsi servir de biosphère géante pour l’humanité, sur l’eau ou dans les profondeurs marines. •

VIVRE SUR L EAU, C EST FOU !

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Les villes se sont rapprochées de leur cours d’eau et front de mer. Certains designers, architectes et urbanistes visionnaires imaginent un monde flottant, parfois même amphibie, pour étonner, bousculer, et proposer des réponses aux changements climatiques. Texte : ESTELLE COPPENS ET PASCAL AUCLAIR

1 Water Discus Hôtel.

2 Ark Hotel.

3 Hôtel Canabae.

4 Floating Garden/ Spa Wellness.

5 Physalia.

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Que symbolise la fontaine au XXIe siècle ?Stéphane Llorca : « Le bien-être. Aujourd’hui, les villes sont très compétitives et atta-chées à l’amélioration du cadre de vie de leurs habitants. Or, l’aménagement de fon-

taines contribue à une meilleure qualité de vie en milieu urbain. Les interventions paysagères des der-nières décennies ont fait la part belle aux fontaines, agréables, spectaculaires dans leur expression et, donc, porteuses d’image. »

Qu’est-ce que les fontaines, jeux et miroirs d’eau apportent à la ville ?« Ces aménagements comptent parmi les plus appréciés du public. La nature uni-verselle de l’eau est rassurante. Sa présence adoucit le paysage urbain. Le mur-mure d’une cascade masque le bruit de la circulation. La fontaine rend la cité plus “naturelle”. Elle valorise l’espace public. Chaque individu établit une relation très personnelle avec les fontaines (jeux, observation, relaxation, etc.). »

Quelles sont les innovations, les grandes tendances qui émergent en matière de design ?« La fontaine sèche est l’in-novation la plus remarquable des 20 dernières années. Le bassin a disparu, les jets d’eau sortent directement du sol, tandis que l’eau est recy-clée en permanence à travers une bâche de stockage. Ses avantages ? Coûts d’entretien réduits et grande flexibilité d’usage : la fontaine peut être arrêtée, l’espace public rendu à un autre emploi, à l’accueil d’un marché, par exemple. La fontaine se transforme alors en lieu d’échange. En outre, le contact direct avec l’eau induit une connexion plus forte avec l’usager. Fondés sur ce prin-cipe de flexibilité, les miroirs d’eau, cette fine pellicule

d’eau recouvrant une surface plane, représentent la tendance la plus actuelle. »

Selon vous, que réserve le futur ?« L’avenir est étroitement lié à l’évolution du paysagisme en milieu urbain. De nouvelles solutions industrielles permettent d’optimiser et de gérer plus efficacement les consommations d’eau, ce qui devient indispensable. L’intégration de nouvelles technologies (kinect, blue-tooth, etc.) est d’ores et déjà une réalité. »

Vos trois fontaines préférées, anciennes ou récentes ?« Les fontaines de l’Alhambra à Grenade, la quin-tessence du contrôle de l’eau à des fins ornementales. “Notre” miroir d’eau de Bordeaux, souvent cité comme référence en matière de requalification urbaine, dont la simplicité fait la force. Et la Crown Foutain du sculp-teur Jaume Plensa, à Chicago, véritable emblème de la ville et somptueuse illustration des potentialités d’un travail multidisciplinaire. » •

STÉPHANE LLORCA, LE CHANTRE DE LA FONTAINEAnciennes sources d’eau potable, les fontaines répondaient jadis à des besoins pratiques et vitaux. Aujourd’hui, la fontaine et ses formes contemporaines, jeux ou miroirs d’eau, participent à l’identité d’une ville. Stéphane Llorca est le directeur de JML Water Feature Design. L’agence basée à Barcelone fait figure de référence mondiale dans le domaine du design de fontaines, de bassins et jeux d’eau. À Lyon, on lui doit notamment les installations du parc Gerland. Propos recueillis par ESTELLE COPPENS

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JML Water Feature Design a déjà réalisé plus de 400 fontaines et travaille à une quinzaine de projets en France et dans le monde. En plus d’avoir signé le fameux miroir d’eau de 2700 m2 de Bordeaux (2), l’agence barcelonaise intervient dans l’aménagement du nouveau front de mer de Perth en Australie (1) avec ARM Archi-tects. JML a également conçu la fontaine musicale et lumineuse du Parc Teddy, à Jérusalem (3), en cours de réalisation.

Stéphane Llorca.

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PROJETS AU FIL DE L EAUApprivoiser le fleuve, lui redonner un rôle prépondérant au cœur des villes pour se la couler douce, et intégrer plus communément l’élément eau dans notre quotidien… Lyon City Design Arena invite à découvrir en avant-première les projets tangibles de designers en quête d’urbanisme. Des desseins « eau en couleurs ». Texte : NADINE FAGEOL

Concept original baptisé « Ïlô », le projet de Manon Benoist ouvre aux commu-nautés de communes la possibilité de valoriser astucieusement le fleuve par la création d’un attrayant espace fédérateur. De décalée à dépaysante, il s’agit d’une plateforme perchée sur pilotis organisée à partir de quatre modules thé-matiques proposant de faire tout à la fois son marché, d’aller à la pêche, de

se baigner et de se restaurer en mode barbecue. Bref, place aux vacances éphémères sans quitter la ville. Le concept exploite la manne des codes maritimes, passerelles, mats, voilures protégeant marché et restaurant, bassins suspendus avec plongeoir. Une audacieuse manière de profiter du fleuve renouvelant la sortie en ville.

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L’idée de ce jeune désigner spécialisé dans l’architecture navale : réconcilier le fleuve, trop longtemps oublié, à la ville. L’agencement des berges, comme on peut s’en rendre compte avec l’exemple lyon-nais, offre aux habitants des perspectives apaisantes de vivre la cité loin de son tumulte. Florent Albinet a imaginé des « solutions

douces » d’agencement, multipliant les espaces (événementiel, repas, végé-talisation, potager…) lancés sur le fleuve comme autant de bras de terre. Avantages : des surfaces gagnées sur l’eau installées en terrasses façon rizières et autres ilots ourlés de végétaux en rupture avec l’habituelle linéa-rité minérale des quais. Enfin, autre apport du design, des modalités d’im-plantation à la mise en œuvre souple.

Dans une société industrielle grande consommatrice et face aux change-ments climatiques qui voient la raréfac-tion de l’eau, Olivier Cortes propose ni plus ni moins que de cultiver l’eau ! Celle

vaporeuse présente à l’état naturel bien qu’invisible. Ce micro dispositif procède dans un premier temps à la récupération captant d’une part la rosée for-mée sur des billes de céramique et d’autre part, l’eau condensée issue, par exemple du brouillard, à travers les mailles d’un filet (prototype déjà opé-rationnel). Deux eaux de qualités différentes car si la rosée est naturelle, l’eau condensée nécessite une filtration via un circuit en cascade de plantes phytoépuratrices avant d’être renvoyée vers un bas-sin ou une rivière. Une proposition forte relevant de l’engagement. A noter que cet esthétique concept, étonnamment simple, peut intégrer et alimenter le jardin des particuliers…

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VERS DE NOUVEAUX RIVAGES

FLORENT ALBINET

EAU DE CULTURE OLIVIER CORTES

Avec les Grenoblois de Cahen & Grégori, on découvre le détournement du plan d’eau en « banc d’eau ». Ou quand le mobilier urbain apprivoise la photographie par le truche-ment de la technologie pour jouer la carte du trompe l’œil et se fondre dans l’univers ambiant ou ajouter, dans une

poésie virtuelle, la présence de l’eau là ou elle ne l’est pas. De l’utile incitant à la rêverie, la collection Narcisse se compose de sept bancs, les designers misent volontairement sur des formes sobres, pour

mieux focaliser le regard sur ces paysages miroitants rendus possibles par la tech-nique du « Meg imprimé », un stratifié autoportant issu des techniques contempo-raines du bâtiment. Au total, 18 visuels évoquant le monde de l’eau avec ses reflets et même en regardant de plus près… les poissons !

MOBILIER MIROITANT

CAHEN & GRÉGORI

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VIARHÔNA,L AUTRE VOIE ROYALE

Route ancestrale, le Rhône se parcourt aujourd’hui… à bicyclette. Des montagnes à la mer, le maître-fleuve offre ses rives aux 700 kilomètres de la ViaRhôna, voie verte et royale dédiée aux modes doux entre Léman et Méditerranée.Itinéraire ludique et familial, la véloroute épouse le lit du Rhône pour

faire la part belle aux paysages de trois régions, Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d’Azur et bien sûr Rhône-Alpes, dont 272 des 445 kilomètres ont déjà été dessinés. L’occasion pour les cyclistes, randonneurs et autres adeptes du roller d’explorer la région dans toute sa diversité, à l’ombre de ses châteaux, au cœur de ses vignobles, sur les anciens chemins de halage…Promesse d’un tourisme renouvelé, la ViaRhôna ponctue ses jalons urbains de touches design, de la Chaise Cassée genevoise à la nouvelle Cité du Cho-colat, à Tain-l’Hermitage. Cette signature puissante se relève tout au long du parcours, des lignes du musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal à celles du Palais des Congrès, à Montélimar, en passant par les cubes colo-rés de Confluence, à Lyon, et par les Châteaux d’Eau de Valence. Un hymne à la création contemporaine sous toutes ses formes, que l’on peut désormais entonner en selle. C’est le début d’un cycle sur la ViaRhôna ! P. F.

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Chaise Cassée genevoise.

Cube Orange à la Confluence.

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DU 1 5 AU 2 1 MA I 20 1 4 SUPPL ÉMENT TR IBUNE DE LYON

JEUDI 15 MAI - CONFÉRENCES

11H30 - 12H30 : CONFÉRENCE D’OUVERTURE « QU’EST-CE-QUE L’EAU ? »

Avec Elisabeth Ayrault (Présidente de la CNR), Claude Frangin (asso-ciation L’eau à Lyon), Jean-Philippe Pierron (doyen faculté de philo-sophie, Lyon III) et Jérome Schmider (designer). Animée par Bruno Bonnell (administrateur de LYON DESIGN!) et Jacques Chambon (comédien).

14H15 - 15H45 : « L’EAU S’INVITE EN VILLE »Avec Martin Guespereau (Agence de l’eau Rhône-Méditerranée - Corse), Didier Larue (atelier LD) et Elisabeth Sibeud (Grand Lyon). Animée par Elodie Brelot (GRAIE).

16H - 16H45 : « LES PORT(E)S DU PARADIS »Avec Philippe Magherini (responsable navigation, CNR).

17H - 18H : « EAU VISIBLE, EAU INVISIBLE »Avec Claire Harpet et Henry Dicks, de la chaire industrielle « Rationalités, usages et imaginaires de l’eau ».

18H15 - 19H15 : « DÉMARCHE DESIGN, SERVICE COMPRIS »

Avec Catherine Azzopardi (directrice développement, Lyonnaise des Eaux Rhône-Alpes Auvergne), Alexandre Pennaneach (Cité du Design) et William Vassal (Z architecture). Animée par Emile Hooge (Nova7).

VENDREDI 16 MAI - CONFÉRENCES

9H - 9H45 : « AQUA URBANA : L’EAU DES VILLES ET L’EAU DES CHAMPS »

Avec Jean-Patrick Pêché (directeur du programme I.D.E.A., Alliance École Centrale de Lyon – EM LYON Business School).

10H - 10H45 : « COMMENT FAIRE UNE VILLE SANS TUYAU ? »

Avec Bernard Chocat (directeur LGCIE, INSA de Lyon).

11H - 12H : « LA VILLE N’EST PAS UN LONG FLEUVE TRANQUILLE »

Avec Marie-Haude Caraes (Cité du Design), Isabelle Daëron (designer) et Olivier Peyricot (designer).

12H15 - 13H : « ITINÉRAIRE D’UNE NATURE GÂTÉE »A propos du projet Voie Verte des Confluences, Agnès Goux (Pôle Métropolitain), Kevin Kristen (designer) et Céline Michelland et Benoît Fournier-Mottet (Béô Design).

13H15 - 14H : « PAROLE À L’ASSOCIATION LILLE DESIGN »

Avec Sabine Duthoit (Art Point M, collectif d’artistes roubaisien) et Mourad Oural (Pangée Design).

14H15 - 15H : « L’EAUTOROUTE URBAINE »Avec Jérôme Schmider (designer et architecte).

15H15 - 16H : « ANTHROPOLOGIE DE L’EAU DU ROBINET »

Avec Agathe Euzen (anthropologue, CNRS) et Olivier Peyricot (designer).

16H15 - 17H : « FONTAINES URBAINES, SOURCES DE JOIE »

Avec Stéphane Llorca (Directeur général, JML Water feature design).

SAMEDI 17 MAI - CONFÉRENCES

11H - 11H45 : « QUAND LE FLEUVE RÉENCHANTE LA VILLE »

Avec Georges Verney-Carron (Art/Entreprise) et Jean-Paul Viossat (Rhône-Saône Développement).

12H - 12H45 : « ET SI L’EAU ÉTAIT EN SOI UN TERRITOIRE À VIVRE ? »

Avec Thierry Coste et Antoine Fritsch (designers, agence Fritsch-Durisotti).

13H - 13H45 : « LYON ET L’EAU, TOUTE UNE HISTOIRE »Avec Robert Jonac (association L’eau à Lyon).

14H - 15H : « LES BERGES : SOUS LE GOUDRON, LA PLAGE »

Avec Chantal Rouleau (responsable de l’eau et des infrastructures de l’eau de la ville de Montréal) et Jean-Dominique Secondi (agence ARTER, scénographe des rives de Saône).

15H15 - 16H : AVANT-PREMIÈRE DES FILMS PÉDAGOGIQUES DU GRAIE, « MÉLI-MÉLO »

En présence des comédiens Jacques Chambon et Franck Pitiot de Kaamelott.

SAMEDI 17 MAI - ATELIER ENFANTS

DE 12H À 16H - ATELIERS POUR LES ENFANTS AVEC 10 DESIGNERS

Par VEOLIA Eau et Fiducial, en collaboration avec le Village des Créateurs et le collectif Noeme.

ACCÈS LIBRE, SUR INSCRIPTIONPendant les ateliers, les enfants restent sous l’entière responsabilité de leurs parents. Les ateliers durent 15 à 20 minutes et sont proposés de 12 heures à 16 heures. Pour un meilleur accueil des enfants, les places sont limitées.

DESIGNER EN HERBE… ET EN PAPIER ! Réalisation de gobelets, tasses, vases… en origami

IMAGINE ET RÉALISE LA FONTAINE URBAINE DE DEMAIN À LYON !

PROGRAMME 2014

DÉCOUVREZ LE CONTENU DE CHAQUE CONFÉRENCE SUR WWW.LYONCITYDESIGN.COM

ENTRÉE LIBREL’accès aux conférences et débats du vendredi 16 et samedi 17 mai 2014 est gratuit et ouvert au grand public.

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2015LYON CITY DES!GN, FORUM DU DESIGN URBAIN

19 MARS AU 12 AVRIL 2015 AU CŒUR DE LA PART-DIEU

Ouvert gratuitement au grand public, ce forum organisé par LYON DESIGN! mêle expositions et conférences sur la mutation de la ville.

Cinq thématiques pour l’édition 2015 au cœur de la Part-Dieu :

- accompagner la transformation urbaine et anoblir le chantier en creuset de mutation,

- fluidifier la diversité de la ville et inventer un nouveau code de la rue,

- révéler les signatures sensorielles de la ville,

- conquérir et reconquérir l’espace urbain,

- connecter la vie à la ville.

« L’édition 2015 de LYON CITY DES!GN, forum du design urbain, s’établit au cœur de la Part-Dieu, quartier qui va connaître dans les années à venir une phase de chrysalide avant sa révélation. La démarche Design permettra d’anoblir ses chantiers en creuset de mutation et d’aider les habitants à mieux gérer leur environnement dans la perspective d’un mieux-vivre en ville. Nous avons lancé un appel à projets international auprès de designers pour sélectionner les travaux exposés lors de cet événement. »

Olivia Cuir, Directrice Générale de LYON CITY DES!GN

À propos de LYON DESIGN!LYON DESIGN! est une association visant à promouvoir et fédérer le Design sur la métropole lyonnaise et le rendre accessible au plus grand nombre. LYON DESIGN!, centre d’échanges et d’informations, met en valeur les démarches d’innovations et participe ainsi aux initiatives locales autour du Design Urbain. L’association est notamment l’organisatrice de l’exposition LYON CITY DES!GN et des conférences LYON CITY DES!GN ARENA.

LYON CITY DES!GN 2015 est une manifestation organisée en résonance sur le pôle métropolitain de la Biennale Internationale Design Saint-Étienne.

[email protected]

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