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70 Posters / Médecine et maladies infectieuses 44 (2014) 66-73 inadaptées étaient une durée inappropriée de l’antibiothérapie, ainsi que l’utilisa- tion excessive des fluoroquinolones dans les cystites. Conclusion : Nous avons observé une amélioration significative de la qua- lité de l’antibiothérapie grâce à l’utilisation de l’AID, uniquement dans le centre C (+20 %). Les 2 autres centres ont utilisé l’AID, sans amélioration de leur prescription. M-16 PK/PD de l’amoxicilline administrée par voie orale (Avo) chez des patients ayant des infections difficiles dues à des bactéries à gram + nécessitant des traitements de longue durée J.-P. Bru (1), L. Pagani (1), V. Vitrat (1), F. Jehl (2), S. Bland (1), G. Baune (1), V. Tolsma (1) (1) CH Annecy, Annecy, France, (2) CHU Strasbourg, Strasbourg. Introduction – objectifs : Chez des patients (pts) ayant des infections osseuses ou des EI et traités par Avo, les concentrations ([C]) sériques d’A ont été mesurées pour vérifier l’adéquation thérapeutique. Matériels et méthodes : 19 pts (âge moyen 72,2 ans) ont été inclus : 7 EI, 8 infections de prothèses articulaires, 5 ostéo-arthrites (S. gallolyticus 3, S. agalac- tiae 4, S. aureus 5, S. pneumoniae 2, E. faecalis 1, S. dysgalactiae 1, autres 5) ont été traitées par Avo 2 g/6 h ou 2 g/8 h après au moins 10 j d’antibiothérapie IV. Les CMI à l’A variaient de 0,012 à 0,25 mg/l. Les taux sériques étaient mesurés par chromatographie haute-performance en phase liquide 1 h après la prise de 2 g (Cmax) et 6 ou 8 h après la prise (Cmin). La Cmin cible a été définie t 10 mg/l, permettant une exposition thérapeutique optimisée (t > CMI). Résultats : [C] moyennes observées : Cmax 28,52 mg/l (SD ± 14,7), Cmin 18,3 mg/l (SD ± 15,3). Les Cmin étaient inférieures chez les 7 pts recevant 2 g/8 h (14,3 mg/l, SD ± 7,0) à celles des 12 pts recevant 2 g/6 h (20,5 mg/l, SD ± 18,3). Les Cmin différaient selon la fonction rénale : 13,5 mg/l (SD ± 5,7) chez les pts avec fonction rénale normale, 25,1 mg/l (SD ± 22) chez les pts avec fonction rénale altérée (créatininémie moyenne 150 mg/l). 4/19 patients (21 %) avaient des Cmin d 10 mg/l. Conclusion : Chez 15/19 pts (79 %), les Cmin plasmatiques d’A étaient supé- rieures à la concentration cible définie, permettant de traiter des infections diffi- ciles dues à des bactéries ayant une CMI à l’A < 0,5 mg/l. 4/19 pts (21 %) n’atteignaient pas l’objectif. Avo à la dose de 2 g/6 ou 8 h peut être une option pour le traitement d’infections difficiles à traiter. Le monitorage des taux plasma- tiques est cependant nécessaire pour adapter les doses aux paramètres de diffusion, et des CMI des bactéries à traiter. M-17 Suivi prospectif monocentrique d’une cohorte de 11 patients traités par ceftaroline B. Fournier (1), C. Biron (1), J. Caillon (1), N. Asseray (1), S. Pineau (1), F. Raffi (1), D. Boutoille (1) (1) CHU de Nantes, Nantes, France. Introduction – objectifs : La ceftaroline est un antibiotique de large spectre bactéricide, classé parmi les C3G qui a l’AMM en Europe depuis 2012 sur les pneumonies aiguës communautaires et les infections compliquées de la peau et des tissus mous. Son intérêt majeur réside dans son activité spectaculaire sur des germes habituellement résistants aux bêta-lactamines tels que les SARM ou le PSDP. Matériels et méthodes : Nous rapportons le suivi d’une cohorte de patients ayant reçu la ceftaroline dans notre hôpital jusqu’à ce jour. Résultats : De juin 2013 à janvier 2014, 12 prescriptions de ceftaroline pour 11 patients ont été effectuées. Les contextes de traitement ont été : infection ostéo- articulaire avec (n = 3) ou sans (n = 1) matériel prothétique, sepsis chez un brûlé (n = 2), endocardite (n = 2), bactériémie avec pontage prothétique (n = 1), throm- bophlébite septique (n = 1), aplasique avec plaie opératoire infectée (n = 1), pneu- mopathie (n = 1). Une documentation bactérienne était présente dans 10 cas : SERM (n = 7), SARM (n = 1), polymicrobien (n = 4), PSDP (n = 1). La ceftaro- line a été introduite en traitement de sauvetage pour échec clinique (n = 1) ou microbiologique (n = 6) d’une première ligne d’antibiothérapie ou à cause d’une intolérance à un traitement alternatif (n = 1). La ceftaroline a été prescrite pour une durée médiane de 42 jours, avec une posologie de 600 mg X 3/j (n = 9), X 2/j (n = 2) ou 400 mg X 2/j (n = 1). Elle a été utilisée en association (n = 11) : avec rifampicine (n = 4), daptomycine (n = 3), lévofloxacine (n = 2), cotrimoxazole (n = 2). Aucun effet indésirable attribuable n’a été rapporté. Aucune récidive infectieuse n’a été observée depuis l’arrêt de la ceftaroline (n = 10). Conclusion : Dans les limites de cette petite cohorte, la ceftaroline apparaît comme un traitement efficace et bien toléré à la posologie de 600 mg X 3/j, notamment sur les infections complexes à staphylocoque à coagulase négative multirésistant. M-18 Évaluation de la part d’antibiothérapie non motivée dans les suspi- cions d’infections urinaires chez les personnes âgées C. Barrier (1), P. Abgueguen (2), M.-L. Joly-Guillou (3), F. Moal (4), M. Eveillard (3), Y.-M. Vandamme (2) (1) Faculté de pharmacie, Angers, France, (2) Service des maladies infec- tieuses, Angers, France, (3) Laboratoire de bactériologie, Angers, France, (4) Pharmacie CHU, Angers, France. Introduction – objectifs : Dans un contexte d’émergence d’entérobactéries sécrétrices de carbapénémases, nous avons cherché à évaluer la part non motivée d’antibiotiques prescrits suite à la réalisation des ECBU chez les personnes âgées, ainsi que la part des ECBU inappropriés. Matériels et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective en repre- nant tous les dossiers patients de plus de 65 ans avec une prescription d’ECBU entre mai et juillet 2012 dans les services de gérontologie et soins de suite du CHU d’Angers en excluant les ECBU sur sonde. Les dossiers cliniques ont été révisés par un infectiologue pour déterminer la présence ou l’absence d’infection urinaire (IU) ou la présence d’une bactériurie asymptomatique (BA). La réalisation d’une BU positive/négative, l’absence de désescalade sur l’antibiogramme, les ECBU polycontaminés et l’antibiothérapie poursuivie après réception de l’ECBU ont été relevés. Résultats : Nous avons étudié 68 prescriptions d’ECBU avec 21 % (n = 14) d’absence d’IU, 13 % (n = 9) de cystites aigües compliquées, 15 % (n = 10) de PNA/prostatite aigüe (PA), 41 % (n = 28) de BA, 10 % (n = 7) de polycontamina- tion. Un antibiotique à priori inutile était prescrit dans 45,16 % (n = 14) des 31 prescriptions : 9 traitements de BA, 4 traitements sur ECBU négatif et 1 ECBU polycontaminé. Les PNA/PA ont été traitées dans 100 % des cas. On note 25 % (n = 51) d’EBCU non motivés : 12 % (n = 8) avec une BU négative, 13 % (n = 9) sans BU préalable. La désescalade vers l’amoxicilline, réalisable dans 4 épisodes d’infection urinaire n’a jamais été effectué. Conclusion : Une part importante d’antibiothérapie non motivée est prescrite suite à la réalisation d’un ECBU. Sa prescription doit donc être motivée par des signes cliniques ou généraux et la présence d’une bactériurie asymptomatique doit être évoquée chez la personne âgée. M-19 Comparaison des diagnostics de pathologies infectieuses établis en ville et à l’hôpital dans une cohorte de 350 malades H. Boussaid (1), H. Ben Brahim (1), A. Aouam (1), A. Toumi (1), C. Loussaief (1), M. Chakroun (1) (1) CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie. Introduction – objectifs : Poser le bon diagnostic est la principale étape de la prise en charge d’un malade. Pour cela nous avons essayé d’évaluer les diagnos- tics établis pour des malades en échec d’un traitement antibiotique. Matériels et méthodes : Étude rétrospective portant sur 350 malades hospita- lisés durant la période allant du 1 er janvier 2010 au 31 décembre 2012 pour échec d’une antibiothérapie de ville. Pour tous les malades, on a comparé les diagnostics retenus en ville et à l’hôpital. Résultats : Le nombre total des diagnostics établis en ville était de 351. Les infections cutanées étaient majoritaires (n = 140), dominées par la dermo-hypoder- mite (n = 104), suivies par les infections urinaires (n = 65), les angines (n = 64) et les infections broncho-pulmonaires (n = 55). Pour les mêmes malades 351 dia- gnostics étaient retenus à l’hôpital correspondant à une infection bactérienne dans 310 cas (88,5 %). Les principaux diagnostics hospitaliers étaient les infections cutanées (n = 129), les pyélonéphrites aiguës (n = 56), les infections broncho-pul- monaires (n = 43) et la fièvre boutonneuse méditerranéenne (FBM) (n = 35). Dans 40 cas le traitement antibiotique en ville n’était pas justifié à cause d’une infection virale dans la majorité des cas (n = 30). La comparaison des diagnostics établis en

M-17: Suivi prospectif monocentrique d’une cohorte de 11 patients traités par ceftaroline

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Page 1: M-17: Suivi prospectif monocentrique d’une cohorte de 11 patients traités par ceftaroline

70 Posters / Médecine et maladies infectieuses 44 (2014) 66-73

inadaptées étaient une durée inappropriée de l’antibiothérapie, ainsi que l’utilisa-tion excessive des fluoroquinolones dans les cystites.

Conclusion : Nous avons observé une amélioration significative de la qua-lité de l’antibiothérapie grâce à l’utilisation de l’AID, uniquement dans lecentre C (+20 %). Les 2 autres centres ont utilisé l’AID, sans amélioration deleur prescription.

M-16PK/PD de l’amoxicilline administrée par voie orale (Avo) chez despatients ayant des infections difficiles dues à des bactéries à gram+ nécessitant des traitements de longue durée

J.-P. Bru (1), L. Pagani (1), V. Vitrat (1), F. Jehl (2), S. Bland (1),G. Baune (1), V. Tolsma (1)(1) CH Annecy, Annecy, France, (2) CHU Strasbourg, Strasbourg.

Introduction – objectifs : Chez des patients (pts) ayant des infections osseusesou des EI et traités par Avo, les concentrations ([C]) sériques d’A ont été mesuréespour vérifier l’adéquation thérapeutique.

Matériels et méthodes : 19 pts (âge moyen 72,2 ans) ont été inclus : 7 EI,8 infections de prothèses articulaires, 5 ostéo-arthrites (S. gallolyticus 3, S. agalac-tiae 4, S. aureus 5, S. pneumoniae 2, E. faecalis 1, S. dysgalactiae 1, autres 5) ontété traitées par Avo 2 g/6 h ou 2 g/8 h après au moins 10 j d’antibiothérapie IV.Les CMI à l’A variaient de 0,012 à 0,25 mg/l. Les taux sériques étaient mesuréspar chromatographie haute-performance en phase liquide 1 h après la prise de 2 g(Cmax) et 6 ou 8 h après la prise (Cmin). La Cmin cible a été définie 10 mg/l,permettant une exposition thérapeutique optimisée (t > CMI).

Résultats : [C] moyennes observées : Cmax 28,52 mg/l (SD ± 14,7), Cmin18,3 mg/l (SD ± 15,3). Les Cmin étaient inférieures chez les 7 pts recevant 2 g/8 h(14,3 mg/l, SD ± 7,0) à celles des 12 pts recevant 2 g/6 h (20,5 mg/l, SD ± 18,3).Les Cmin différaient selon la fonction rénale : 13,5 mg/l (SD ± 5,7) chez les ptsavec fonction rénale normale, 25,1 mg/l (SD ± 22) chez les pts avec fonctionrénale altérée (créatininémie moyenne 150 mg/l). 4/19 patients (21 %) avaient desCmin 10 mg/l.

Conclusion : Chez 15/19 pts (79 %), les Cmin plasmatiques d’A étaient supé-rieures à la concentration cible définie, permettant de traiter des infections diffi-ciles dues à des bactéries ayant une CMI à l’A < 0,5 mg/l. 4/19 pts (21 %)n’atteignaient pas l’objectif. Avo à la dose de 2 g/6 ou 8 h peut être une optionpour le traitement d’infections difficiles à traiter. Le monitorage des taux plasma-tiques est cependant nécessaire pour adapter les doses aux paramètres de diffusion,et des CMI des bactéries à traiter.

M-17Suivi prospectif monocentrique d’une cohorte de 11 patients traitéspar ceftaroline

B. Fournier (1), C. Biron (1), J. Caillon (1), N. Asseray (1), S. Pineau (1),F. Raffi (1), D. Boutoille (1)(1) CHU de Nantes, Nantes, France.

Introduction – objectifs : La ceftaroline est un antibiotique de large spectrebactéricide, classé parmi les C3G qui a l’AMM en Europe depuis 2012 sur lespneumonies aiguës communautaires et les infections compliquées de la peau etdes tissus mous. Son intérêt majeur réside dans son activité spectaculaire sur desgermes habituellement résistants aux bêta-lactamines tels que les SARM ou lePSDP.

Matériels et méthodes : Nous rapportons le suivi d’une cohorte de patientsayant reçu la ceftaroline dans notre hôpital jusqu’à ce jour.

Résultats : De juin 2013 à janvier 2014, 12 prescriptions de ceftaroline pour11 patients ont été effectuées. Les contextes de traitement ont été : infection ostéo-articulaire avec (n = 3) ou sans (n = 1) matériel prothétique, sepsis chez un brûlé(n = 2), endocardite (n = 2), bactériémie avec pontage prothétique (n = 1), throm-bophlébite septique (n = 1), aplasique avec plaie opératoire infectée (n = 1), pneu-mopathie (n = 1). Une documentation bactérienne était présente dans 10 cas :SERM (n = 7), SARM (n = 1), polymicrobien (n = 4), PSDP (n = 1). La ceftaro-line a été introduite en traitement de sauvetage pour échec clinique (n = 1) oumicrobiologique (n = 6) d’une première ligne d’antibiothérapie ou à cause d’uneintolérance à un traitement alternatif (n = 1). La ceftaroline a été prescrite pour unedurée médiane de 42 jours, avec une posologie de 600 mg X 3/j (n = 9), X 2/j(n = 2) ou 400 mg X 2/j (n = 1). Elle a été utilisée en association (n = 11) : avec

rifampicine (n = 4), daptomycine (n = 3), lévofloxacine (n = 2), cotrimoxazole(n = 2). Aucun effet indésirable attribuable n’a été rapporté. Aucune récidiveinfectieuse n’a été observée depuis l’arrêt de la ceftaroline (n = 10).

Conclusion : Dans les limites de cette petite cohorte, la ceftaroline apparaîtcomme un traitement efficace et bien toléré à la posologie de 600 mg X 3/j,notamment sur les infections complexes à staphylocoque à coagulase négativemultirésistant.

M-18Évaluation de la part d’antibiothérapie non motivée dans les suspi-cions d’infections urinaires chez les personnes âgées

C. Barrier (1), P. Abgueguen (2), M.-L. Joly-Guillou (3), F. Moal (4),M. Eveillard (3), Y.-M. Vandamme (2)(1) Faculté de pharmacie, Angers, France, (2) Service des maladies infec-tieuses, Angers, France, (3) Laboratoire de bactériologie, Angers, France,(4) Pharmacie CHU, Angers, France.

Introduction – objectifs : Dans un contexte d’émergence d’entérobactériessécrétrices de carbapénémases, nous avons cherché à évaluer la part non motivéed’antibiotiques prescrits suite à la réalisation des ECBU chez les personnes âgées,ainsi que la part des ECBU inappropriés.

Matériels et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective en repre-nant tous les dossiers patients de plus de 65 ans avec une prescription d’ECBUentre mai et juillet 2012 dans les services de gérontologie et soins de suite du CHUd’Angers en excluant les ECBU sur sonde. Les dossiers cliniques ont été réviséspar un infectiologue pour déterminer la présence ou l’absence d’infection urinaire(IU) ou la présence d’une bactériurie asymptomatique (BA). La réalisation d’uneBU positive/négative, l’absence de désescalade sur l’antibiogramme, les ECBUpolycontaminés et l’antibiothérapie poursuivie après réception de l’ECBU ont étérelevés.

Résultats : Nous avons étudié 68 prescriptions d’ECBU avec 21 % (n = 14)d’absence d’IU, 13 % (n = 9) de cystites aigües compliquées, 15 % (n = 10) dePNA/prostatite aigüe (PA), 41 % (n = 28) de BA, 10 % (n = 7) de polycontamina-tion. Un antibiotique à priori inutile était prescrit dans 45,16 % (n = 14) des31 prescriptions : 9 traitements de BA, 4 traitements sur ECBU négatif et 1 ECBUpolycontaminé. Les PNA/PA ont été traitées dans 100 % des cas. On note 25 %(n = 51) d’EBCU non motivés : 12 % (n = 8) avec une BU négative, 13 % (n = 9)sans BU préalable. La désescalade vers l’amoxicilline, réalisable dans 4 épisodesd’infection urinaire n’a jamais été effectué.

Conclusion : Une part importante d’antibiothérapie non motivée est prescritesuite à la réalisation d’un ECBU. Sa prescription doit donc être motivée par dessignes cliniques ou généraux et la présence d’une bactériurie asymptomatique doitêtre évoquée chez la personne âgée.

M-19Comparaison des diagnostics de pathologies infectieuses établis enville et à l’hôpital dans une cohorte de 350 malades

H. Boussaid (1), H. Ben Brahim (1), A. Aouam (1), A. Toumi (1),C. Loussaief (1), M. Chakroun (1)(1) CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie.

Introduction – objectifs : Poser le bon diagnostic est la principale étape de laprise en charge d’un malade. Pour cela nous avons essayé d’évaluer les diagnos-tics établis pour des malades en échec d’un traitement antibiotique.

Matériels et méthodes : Étude rétrospective portant sur 350 malades hospita-lisés durant la période allant du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2012 pour échecd’une antibiothérapie de ville. Pour tous les malades, on a comparé les diagnosticsretenus en ville et à l’hôpital.

Résultats : Le nombre total des diagnostics établis en ville était de 351. Lesinfections cutanées étaient majoritaires (n = 140), dominées par la dermo-hypoder-mite (n = 104), suivies par les infections urinaires (n = 65), les angines (n = 64) etles infections broncho-pulmonaires (n = 55). Pour les mêmes malades 351 dia-gnostics étaient retenus à l’hôpital correspondant à une infection bactérienne dans310 cas (88,5 %). Les principaux diagnostics hospitaliers étaient les infectionscutanées (n = 129), les pyélonéphrites aiguës (n = 56), les infections broncho-pul-monaires (n = 43) et la fièvre boutonneuse méditerranéenne (FBM) (n = 35). Dans40 cas le traitement antibiotique en ville n’était pas justifié à cause d’une infectionvirale dans la majorité des cas (n = 30). La comparaison des diagnostics établis en