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MAURITANIDES 2010-CONFÉRENCE SUR LE SECTEUR MINIER
Gérer les ressources minières dans une perspective de développement
durable : enjeux, enseignements et options stratégiques
Marieme BekayeChargée de l’environnement et du développement durable
CEA- Bureau pour l’Afrique du nord- Rabat
9-11Novembre 2010- Mauritanie
Palais des Congrès
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PLAN DE LA PRESENTATION
Rappel des principes du développement durable
Situation de l’Afrique: progrès et contraintes
Enjeux et priorités pour la Mauritanie
Leçons apprises et pistes de réflexion
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LES PRINCIPES DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ECONOMIE- SOCIAL- ENVIRONNEMENT ET GOUVERNANCE
Brundtland, 1987-le développement durable est « un développement qui répond aux besoins des générations actuelles sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Cette définition met l’accent sur l’équité entre générations.
RIO- 1992- relations entre Environnement & Développement – Agenda 21
SMDD, 2002- fonde le développement durable sur les trois piliers interdépendants que sont l’économie, le social et l’environnement.
Quatrième dimension: Gouvernance
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LES PRINCIPES DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
(PAJ-2002, CHAPITRE 46)
Dimension économique Valeur ajoutée, recherche & développement et information
technologique ; Internaliser les coûts sociaux et environnementaux
Dimension environnementale Protéger le patrimoine naturel et réduire les incidences sur
l’environnement
Dimension sociale Respecter et renforcer les droits humains fondamentaux Assurer une répartition équitable des bénéfices de
développement
Dimension de la gouvernance Efficacité et transparence des cadres réglementaires Transparence et obligation de rendre des comptes ; Equité et participation publique ; Renforcement des capacités humaines et institutionnelles
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PROBLÉMATIQUES DU SECTEUR
L’exploitation minière est par nature non durable, les ressources minérales étant non renouvelables.
Toutefois, on peut lui assurer une certaine durabilité, grâce aux liens (en amont, en aval et dérivés) avec d’autres secteurs de l’économie.
Les retombées socioéconomique du secteur pourraient être optimisées en utilisant les revenus pour catalyser un développement plus large
Limiter son impact négatif sur l’environnement
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L’APPROCHE RÉGIONALE- CONTRIBUTION DE LA CEA
Processus de révision des politiques minières et multiplication des initiatives continentale/régionale d’harmonisation des législations minières et régimes fiscaux en vue de créer des synergies.
Travaux de la CEA, en partenariat avec la CUA et la BAD
Grande table sur la gestion des R N pour la croissance et la réduction de la pauvreté ( 2007).
Un Groupe d’études international chargé de revoir les régimes miniers en Afrique (2007)
Vision minière 2050 pour l’Afrique adoptée par l’UA en février 2009: “exploitation transparente, équitable et optimale des RM en tant que fondement d’une croissance durable et d’un développement socioéconomique généralisé “
Etablissement d’un rapport qui a fait l’objet d’un atelier de validation en octobre 2010 et sera présenté à la 2ème conférence des ministres africains du secteur
Facilité africaine de soutien juridique lancée en 2009 par la BAD vise à renforcer les capacités des pays dans la négociation des contrats
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L’APPROCHE RÉGIONALE- CONTRIBUTION DE LA CEA
CDD-18(2009)-Rapport d’examen des progrès accomplis
dans la mise en œuvre des engagements relatifs à
l’exploitation minière (§ 46 du PAJ)
Travaux de la 18ème session de la CDD des Nations
Unies (mai 2010): examen des progrès accomplis dans la mise en
œuvre de l’Agenda 21 et du Plan d’action de Johannesburg.
Dans de nombreux pays, les activités minières ont eu
une contribution limitée en termes de croissance
économique et de réduction de la pauvreté tandis que
d’importantes incidences sociales et environnementales
négatives ont été notées.
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LE CADRE AFRICAIN: PRINCIPALES AVANCÉES
Soutien accru aux réformes minières des PTFs: politiques, règlementations, information scientifique (SIG), EIES…
Renégociation des contrats pour un partage plus équitable des avantages (favorisée par la conjoncture internationale)
Participation accrue des communautés locales aux projets miniers grâce à la prise en compte par les entreprises des principes internationaux de RSE / bonnes pratiques commerciales;
Progrès dans la prise en compte des exigences environnementales et sociales dans les régimes miniers (++EIE, +/-impact social + fonds en faveur de l’environnement)
Plus d’attention est accordée à la sécurité, la santé et l’éducation des travailleurs (programmes de RSE)
QQ pays financent des activités de R&D- améliorer les technologies et la valeur ajoutée
Adhesion accrue à ITIE ( ~20 pays candidats) Participation accrue de la SC dans des initiatives: PYP
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LE CADRE AFRICAIN: DES PROGRÈS RESTENT À FAIRE
Accroissement de la valeur ajoutée Le développement des liens avec les autres
secteurs économiques demeure difficile Renforcement des capacités humaines et
institutionnelles dans la gestion des recettes et pour assurer le respect de la législation: PGES, Fonds de réhabilitation sociale et environnementale
Faiblesse des mécanismes de participation des communautés locales et autres acteurs
Prise en compte de l’impact social Implication des femmes (emplois) Mise en œuvre de l’ITIE: répondre aux normes
fixées et obtenir le statut de pays conforme.
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MAURITANIE-UN PILIER DE LA CROISSANCE
Ressources importantes/ 3 opérateurs: fer- cuivre et or Diversité des minerais (~800 indices miniers dont
uranium, phosphates, diamant…)
La croissance du secteur a été stimulée par la demande mondiale et la hausse des prix des minéraux. Sa contribution au PIB: ~20% en 2008 à 36,5% en 2009 en dépit de l’instabilité des prix mondiaux du Fe et Cu
15% des recettes budgétaires globales Plus de 50 % des recettes d’exportation 2ème exportateur de fer d’Afrique (11 Millions tonnes
exportées en 2008)10
UN PILIER DE LA CROISSANCE
Libéralisation et politique minière axée sur la
diversification de la production et l’attrait des IDE
Législation minière incitative (révisée en 2009): 150
permis de recherche/ 50 opérateurs privés
Renégociation des contrats miniers en 2009
Création d’une Direction de la police des mines
Création d’une école des mines à l’étude
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CONTRIBUTION MARGINALE AU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET
SOCIAL
L’industrie minière demeure dominée par l’extraction et l’exportation de minerais bruts
Les retombées fiscales sont limitées par les facilités accordées aux opérateurs miniers
Les revenus sont souvent mal réinvestis Le manque d’infrastructures notamment
énergétiques affecte les capacités et les coûts de développement du secteur
Peu d’impact sur les indicateurs sociaux Ne contribue pas suffisamment à la création
d’emplois 4% de l’emploi salarié 11.000 emplois directs d’agents (2006-2010)
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QQ INDICATEURS DE DÉVELOPPEMENT
154/182 IDH 2009 (Nations Unies)
Difficultés à réaliser les OMD (2015): santé –environnement -genre
Pauvreté: 46,7% (2004) à 42 % en 2008- la pauvreté rurale s’est accentuée (77,7% en 2008)
Taux de chômage élevé: 31% en 2008 avec dominance du secteur informel (85% de l’emploi)
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IMPACTS SIGNIFICATIFS SUR L’ENVIRONNEMENT
Le pays est marqué par une forte dégradation de l’environnement et des écosystèmes. Le coût économique est important (17% du PIB, 2008)
Consommation énergétique et en eau importantes et production de déchets
Conséquences socio-sanitaires sur les populations
riveraines (risques de pollution de l’air, l’eau et sols)
Indice de performance environnemental: 161/163 pays (2010)- évalue l’efficacité des politiques environnementales- 25 critères (Université de Yale et Columbia)
Contraintes: mise en œuvre des PGE et des fonds de remise en état de l’environnement (dépôts matériels) 14
DES EFFORTS À POURSUIVRE - GOUVERNANCE
Adhésion à ITIE en 2005- pays candidat à l’ITIE ( 2007)
Manque de visibilité dans l’utilisation des ressources pour le développement et l’équité entre les générations
Opérationnalisation limitée de l’approche participative
Faiblesse des mécanismes de contrôle: ONGs, les organisations communautaires et le parlement
Transparence: classée 130è rang mondial/ 180 pays (Transparency international, 2009)
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LES AVANTAGES DU SECTEUR N’ONT PAS ÉTÉ PLEINEMENT EXPLOITÉS- PRINCIPAUX DÉFIS
Utilisation transparente et efficiente des recettes minières et un partage équitable au profit des collectivités locales;
Promouvoir le développement local Renforcer la gestion des impacts
environnementaux de l’exploitation minière sous évalués
Accroître la responsabilité sociale des entreprises et de l’Etat
Gestion des relations communautaires Prise en compte des facteurs sociaux et du genre Prise en compte des Changements climatiques Renforcer les capacités et le transfert de
technologies
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TENDANCES MONDIALES: DES OPPORTUNITÉS À EXPLOITER
Accroissement de la demande mondiale Montée en puissance des économies
émergentes (Chine, Inde, brésil) La chine nouveau leader mondial: La forte
demande chinoise a soutenu la montée des cours mondiaux de 2001 à 2007
Compétition des investisseurs
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ENSEIGNEMENTS ET AXES DE RÉFLEXION
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Adopter une vision globale et intégrée qui mette l’accent sur:
1. L’élaboration d’une politique minière axée sur le développement en misant sur les liens avec les autres secteurs: transport, énergie, emploi et formation, PME, industrie, agriculture
2. Cohérence effective entre politique minière et CSLP pour répondre aux priorités de développement en intégrant des objectifs sociaux et environnementaux
3. L’optimisation du développement et l’utilisation des infrastructures (Transport, électricité, eau) en partageant les dépenses avec d’autres activités économiques (regroupement des utilisateurs pour réaliser des économies d’échelle) dans le cadre de PPP
4. L’accroissement de la valeur ajoutée à toutes les étapes de la chaîne de valeur ( intrants et services locaux) et le développement d’activités dérivées (SM et autres) dans une optique de promotion des PME
ENSEIGNEMENTS ET AXES DE RÉFLEXION
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Améliorer la gouvernance du secteur
1. Renforcer le rôle de l’Etat et le dialogue Gvnt- opérateurs miniers (vs responsabilisation excessive des entreprises au détriment des Etats)
2. Renforcer les instruments pour associer effectivement les communautés locales et autres parties prenantes dans la prise de décision et le contrôle de l’exploitation minière (approche multipartite)
3. Définir des approches et des mécanismes de répartition des revenus au niveau local (décentralisation effective: Afrique du sud, Ghana)
4. Développer les capacités humaines et institutionnelles: négociation et supervision des contrats miniers, gestion environnementale et sociale, gestion des recettes
5. Accélérer la mise en œuvre de l’ITIE vers le statut de pays conforme
6. Publier les informations (dispositions fiscales des conventions minières pour une gestion transparente des recettes)
ENSEIGNEMENTS ET AXES DE RÉFLEXION
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Renforcer et vulgariser les instruments législatifs
1. Développer des régimes fiscaux plus équitables
2. Répartir les recettes d’impôts entre les autorités centrales et locales pour soutenir le développement à ces niveaux
3. Introduire les aspects sociaux (PGES) + modalités de fermeture et de réhabilitation des sites miniers
Développer les compétences scientifiques et technologiques indispensables à la création de VA
1. Recherche & développement (ex: fonds d’innovation Afrique du sud, prélevés sur les recettes minières)
2. Formation technique et de gestion et fidélisation des cadres, échange d’expériences (réseaux)
3. Approfondir les connaissances géologiques
Améliorer la gestion de l’environnement
1. Adapter les normes au contexte local- Pratiques alignées sur les normes internationales/Etablir des normes nationales
2. Construire une capacité de surveillance pour faire respecter la législation existante (EIE, PGE, fonds de réhabilitation env.)
3. Définir clairement les responsabilités en matière de dépollution et de nettoyage des sites et s’assurer de la mise en place des dispositions financières liées aux plans de fermeture des sites
4. Les entreprises doivent s’engager à adopter des technologies plus propres
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Enseignements et axes de réflexion
ENSEIGNEMENTS ET AXES DE RÉFLEXION
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Questions sociales
1. Accroître la responsabilité sociale de l’Etat vis-à-vis des
communautés- Liens avec la politique sociale
2. Ancrer la RSE dans la politique et la législation (ex:
Nigéria et Afrique du Sud)
3. Responsabilité sociale et solidaire des entreprises plus
globale: droits humains, genre, normes de l’OIT(santé,
sécurité, travail)
4. La dimension sociale des études d’impact doit être
renforcée ainsi que les capacités du secteur en la matière
5. Rendre obligatoire le recrutement de travailleurs locaux
et leur formation par les entreprises
6. Contribution des opérateurs miniers à la création d’AGR
CONTACTS
Website: www.uneca.na.org
Références:
Perspectives économiques en Afrique 2010- OCDE-CEA-BAD Déclaration sur le développement et la gestion des
ressources minières en Afrique- 1ère conférence des ministres de l’UA en charge du secteur- 2008
Vision minière de l’Afrique- 2009-UA Rapport du Groupe international d’études sur les régimes
miniers en Afrique- 2010- CEA-UA23
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