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Projet d’appui au développement de la Formation Professionnelle dans le secteur « Textile et Habillement » Projet financé par la Communauté Européenne Marché 05 / 2005 / MEDA / MAR / AIDCO / 2002 /0687 GUIDE DE SOUTIEN FILIÈRE DE FORMATION Modélisme industriel Module 5 Coupe Mars 2008 Développer la qualité et la capacité de l’offre de formation dans le secteur de Textile et Habillement

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Projet d’appui au développement de la Formation Professionnelle dans le secteur « Textile et Habillement »

Projet financé par la Communauté Européenne Marché 05 / 2005 / MEDA / MAR / AIDCO / 2002 /0687

GUIDE DE SOUTIEN

FILIÈRE DE FORMATION

Modélisme industriel

Module 5 Coupe

Mars 2008

Développer la qualité et la capacité de l’offre de formation dans le secteur de Textile et Habillement

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Guide de soutien – Module 5 «Coupe»

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TABLE DES MATIÈRES

1. INTRODUCTION................................................................................................................2

2. TABLEAU SYNTHÈSE DU PROGRAMME D’ÉTUDES ......................................................3

3. PROGRAMME D’ÉTUDES, MODULE N° 5 ........................................................................4

4. GUIDE PÉDAGOGIQUE, MODULE N°5.............................................................................6

5. FONCTION, RÉFÉRENTS ET STRUCTURE DU PLAN DE MODULE.................................8

6. PLAN DE MODULE N°5 ....................................................................................................8

7. INFORMATION RELATIVE À LA CONCEPTION ET À L’INTERPRÉTATION DE LA PLANIFICATION GLOBALE D’UN MODULE.....................................................................8

8. PLANIFICATION GLOBALE DU MODULE N°5 .................................................................8

9. DESCRIPTION DES ACTIVITÉS D’ENTRAÎNEMENT ET DE TRANSFERT SELON LA PLANIFICATION GLOBALE DU MODULE ........................................................................8

10. SECTION DES NOTES TECHNIQUES ET DES MOYENS MEDIA....................................8

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1. INTRODUCTION Dans le contexte particulier de la formation professionnelle en APC, le programme d’études énonce par un objectif opérationnel chacune des compétences à développer chez le stagiaire. La planification pédagogique s’effectue suivant les paramètres de chaque objectif opérationnel : les conditions d’évaluation, les critères généraux de performance, les précisions sur le comportement attendu et les critères particuliers de performance. Lors de la planification pédagogique, le formateur peut aussi référer à l’analyse de situation de travail pour vérifier les attentes des employeurs dans la fonction de travail que le lauréat occupera à la fin de sa formation. La planification pédagogique en approche par compétences repose sur la mise en œuvre d’une pédagogie active centrée sur l’acquisition des compétences par le stagiaire. Pour traduire les objectifs opérationnels en activités d’apprentissage significatives et représentatives des savoir faire exigés du monde du travail, le formateur planifie un environnement éducatif qui situe le stagiaire au cœur de l’acte d’apprendre lui permettant de traiter de façon efficace l’information, de développer de nouveaux comportements et ainsi construire ses compétences. La planification pédagogique permet d’anticiper et de préparer la situation d’enseignement en fonction des objectifs, des contenus et des critères d’évaluation du programme d’études d’une part et, d’autre part, en prenant en compte les phases d’acquisition d’une compétence et les différentes façons d’apprendre des stagiaires. Le Guide de soutien pour le module « Coupe » du programme d’études «Modélisme Industriel » propose une démarche d’organisation de l’enseignement. Ce module de compétence spécifique est d’une durée de 30 heures dont deux heures doivent être consacrées à l’évaluation certificative à la fin du module. Les ressources éducatives sont organisées selon le plan de module qui permet d’associer les ressources aux préalables et précisions sur le comportement figurant au niveau de la compétence dans le programme d’études et le guide pédagogique. Le Guide de soutien comprend l’ensemble des ressources utilisables dans un parcours de formation pour aider le stagiaire dans ses apprentissages dans un contexte d’approche par compétences et pour faciliter l’action du formateur. Les ressources sont les suivantes : 1. Le tableau synthèse des modules du programme d’études 2. Le module tel que prescrit au « Programme d’études» 3. Le module tel que suggéré au « Guide pédagogique » 4. La fonction, les référents et la structure du plan de module 5. Le plan du module 6. L’information relative à la conception et à l’interprétation de la planification globale d’un module 7. La planification globale du module 8. La description des activités d’entraînement et de transfert selon la planification globale 9. La section des notes techniques et des moyens media Le « Tableau synthèse du programme d’études », le « Module du programme d’études » ainsi que le « Module du guide pédagogique » sont d’abord fournis pour rappeler, aux utilisateurs de ce guide, les paramètres et permettre la juste interprétation de la planification suggérée. On trouvera ensuite une explication particulière pour le Plan de module et pour la Planification globale du module.

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2. TABLEAU SYNTHÈSE DU PROGRAMME D’ÉTUDES Dans le présent tableau synthèse du programme d’études, le module du Guide de soutien apparaît en grisé. Nombre de modules : 23 Code du programme : MOD Durée en heures : 2085 Valeur en unités : 139

Code No Titre du module Durée (heures)

Unités*

MOD - 01 1 Métier et formation 30 2

MOD - 02 2 Exploitation de logiciels 45 3

MOD - 03 3 Santé, sécurité et protection de l’environnement 15 1

MOD - 04 4 Matières textiles 45 3

MOD - 05 5 Coupe 30 2

MOD - 06 6 Interprétation des vêtements 30 2

MOD - 07 7 Opérations de piquage et d’assemblage 90 6

MOD - 08 8 Résolution de problèmes 30 2

MOD - 09 9 Communication 90 6

MOD - 10 10 Conception assistée par ordinateur (CAO) 120 8

MOD - 11 11 Développement du prototype de la jupe 135 9

MOD - 12 12 Notions de style 120 8

MOD - 13 13 Réalisation des prototypes 180 12

MOD - 14 14 Développement du prototype de chemisiers et robes 150 10

MOD - 15 15 Initiation à la pratique du métier (Stage I) 75 5

MOD - 16 16 Développement du prototype du pantalon 105 7

MOD - 17 17 Développement du prototype de la veste pour femme 120 8

MOD - 18 18 Développement du prototype de hauts pour homme 120 8

MOD - 19 19 Développement du prototype de vêtements d’enfant 75 5

MOD -20 20 Développement du prototype d’articles en maille 60 4

MOD - 21 21 Développement de produits 180 12

MOD - 22 22 Utilisation de moyens de recherche d’emploi 30 2

MOD - 23 23 Intégration au milieu de travail (Stage II) 210 14

∗ Une unité équivaut à 15 heures.

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3. PROGRAMME D’ÉTUDES, MODULE N° 5

MODULE 05 : COUPE

Code : MOD 05 Durée : 30 heures

OBJECTIF OPÉRATIONNEL

COMPORTEMENT ATTENDU

Pour démontrer sa compétence, le stagiaire doit effectuer des opérations de coupe selon les conditions, les critères et les précisions qui suivent.

CONDITIONS D’ÉVALUATION

§ Individuellement § Travail effectué à partir :

- des consignes du formateur - d’études de cas et de mises en situation - de formulaires et documents techniques

§ Travail effectué à l’aide de matériels de coupe CRITÈRES GÉNÉRAUX DE PERFORMANCE

§ Utilisation efficace des outils de référence § Respect des règles de santé et de sécurité § Utilisation judicieuse de la terminologie appropriée

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PRECISIONS SUR LE COMPORTEMENT ATTENDU CRITERES PARTICULIERS DE PERFORMANCE

A. Préparer la matière pour la coupe.

§ Identification juste de la composition des matières

§ Évaluation juste des quantités de tissu, des autres matières textiles

§ Prise en considération correcte des données inscrites sur la fiche de spécifications

§ Repérage correct des défauts textiles § Préparation appropriée du tissu pour la coupe

B. Préparer le placement de la matière pour la coupe.

§ Disposition appropriée du tissu sur la table de coupe

§ Disposition correcte des pièces de patron § Traçage correct des pièces § Respect des règles d’économie des tissus

C. Réaliser la coupe des pièces d’un vêtement.

§ Utilisation appropriée de l’outil de coupe § Coupe correcte des pièces § Emplacement correct des crans et des points de

repères § Ordre logique du regroupement des pièces en

vue de l’assemblage du vêtement § Rédaction correcte des spécifications de la

production

D. Contrôler la qualité de la coupe.

§ Régularité et précision des pièces coupées § Conformité des pièces coupées avec le

patronage § Respect du sens et du droit fil des tissus § Présence complète des indications sur les

pièces coupées § Conformité des indications aux spécifications sur

les pièces coupées

E. Ranger le poste de travail.

§ Regroupement correct du patron, des pièces coupées et de la fiche de spécifications

§ Rangement approprié du matériel utilisé

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4. GUIDE PÉDAGOGIQUE, MODULE N°5

MODULE 5 : COUPE

Code : MOD-05 Durée : 30 heures

OBJECTIF OPÉRATIONNEL

COMPÉTENCE Effectuer des opérations de coupe. PRÉSENTATION Dans le logigramme, ce module est programmé après le module 1. Le présent module sera administré en parallèle avec les modules « Matières textiles », « Interprétation des vêtements» et « Logiciels d’exploitation »,

Ce module de formation revêt une importance particulière parce qu’il constitue un préalable aux modules de développement de prototypes et il sera réinvesti tout au long de la formation. L’objectif de ce module est de doter le stagiaire d’une méthodologie et de techniques lui permettant de finaliser le patronage industriel des prototypes, placer et couper les essayages en toile. CONDITIONS DE RÉALISATION

§ Individuellement § Avec des documents de références § A partir :

- de directives fournies par le formateur - d’études de cas et de mise en situation relatives aux entreprises - de dossiers techniques

§ A l’aide de matériels de coupe

RÉFÉRENCES

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SAVOIRS PREALABLES ET PRECISIONS ÉLEMENTS DE CONTENU A Avant de préparer la matière pour la coupe,

le stagiaire doit :

1 Identifier les types des tissus. § Types de tissus

2 Distinguer les particularités des matières premières traites à la coupe.

§ Particularités de matières premières traitées à la coupe.

3 Identifier les défauts des tissus. § Défauts du tissu

4 Décrire la fiche de spécifications. § Éléments de la fiche de spécifications

5 Identifier les opérations de préparation du tissu.

§ Plan de travail § Outils et documents § Règles ergonomiques

B Avant de préparer le placement de la matière pour la coupe, le stagiaire doit :

6 Identifier les règles de placement. § Règles de placement

7 Associer les règles de placement aux types de tissus.

§ Exigences du placement liées aux types de tissus.

8 Identifier les opérations de matelassage. § Méthodes de matelassage

9 Identifier les sources d’économie de tissu.

§ Sources d’économie de tissu

C Avant de réaliser la coupe des pièces d’un vêtement, le stagiaire doit :

10 Décrire le matériel de coupe. § Matériel de coupe

11 Interpréter les opérations de coupe.

§ Ordonnancement des opérations de coupe

12 Associer le regroupement des pièces au compostage.

§ Groupement des pièces d’un vêtement § Compostage

13 Interpréter les spécifications sur les pièces coupées.

§ Conformité des spécifications aux indications de production

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SAVOIRS PREALABLES ET PRECISIONS ÉLEMENTS DE CONTENU

D Avant de contrôler la qualité de la coupe, le

stagiaire doit :

14 Identifier les critères de qualité de la coupe. § Critères de qualité de la coupe

G Avant de ranger le poste de travail, le stagiaire doit :

15 Associer la méthode de rangement aux outils de travail.

§ Méthode de regroupement des outils de travail

16 Expliquer la méthode de regroupement des éléments de travail.

§ Logique de rangement des éléments de travail.

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5. FONCTION, RÉFÉRENTS ET STRUCTURE DU PLAN DE MODULE Fonction Le plan de module a pour fonction de clarifier le projet d’enseignement et de le transmettre dans une forme communicable tout d’abord aux membres de la direction du centre. Il est aussi présenté aux stagiaires lors de la première séance de formation afin de les informer des objectifs visés et des éléments contenus, et leur donner une vue d’ensemble des activités et des éléments de contenu marquant le déroulement de l’enseignement du module . Le plan de module s’avère également fort utile au formateur, d’abord pour clarifier son approche et se donner un outil de référence en cours d’enseignement, ensuite pour rationaliser son travail de planification en vue des prestations ultérieures : ayant déjà déterminé les stratégies, les moyens, le matériel et les équipements nécessaires, il lui sera plus facile d’aborder l’enseignement du module et ce à plusieurs groupes. Le plan de module peut aussi fournir au conseiller à la pédagogie, aux collègues, au personnel formateur suppléant, aux membres de la direction et aux employeurs des informations sur le module. Référents Le plan de module s’appuie principalement sur les données fournies dans le programme d’études et le guide pédagogique. Le programme d’études est un document prescriptif et aucune donnée dans ce document ne peut être modifiée alors que les données du guide pédagogique sont fournies en tant qu’appui et peuvent être enrichies tout au long de son utilisation. Structure De manière générale, le plan de module présente deux parties : • une première partie dédiée aux renseignements généraux relatifs au module, tels que l’identification du

module, le numéro du module, le code et la durée de module, la compétence visée, les critères généraux ainsi que l’identification des modules préalables. Un schéma est présenté ci-après.

Première partie du plan de module :

NO ET TITRE DU MODULE : CODE : ______________________________ DURÉE : _______________________ COMPÉTENCE VISÉE : CRITÈRES GÉNÉRAUX : TYPE DE COMPÉTENCE : MODULES PRÉALABLES :

MODULES EN PARALLÈLE : • une seconde partie regroupe les conditions spécifiques au déroulement de l’enseignement du

module : Savoirs préalables et précisions sur le comportement, éléments de contenus, activités d’enseignement et d’apprentissage ainsi que les thèmes que le formateur identifie comme étant importants et qui sont retenus en terme d’évaluation formative. Une information sommaire concernant l’évaluation de certification du module est inscrite à la fin du plan de module. Un schéma est présenté ci-après.

Deuxième partie du plan de module :

SAVOIRS PRÉALABLES ET

PRÉCISIONS ÉLÉMENTS DE CONTENUS ACTIVITÉS

THÈMES ÉVALUATION FORMATIVE

INFORMATION RELATIVE À L’ÉVALUATION CERTIFICATIVE :

Le plan pour le présent module suit.

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6. PLAN DE MODULE N°5

NO ET TITRE DU MODULE : MOD-5-COUPE CODE : MOD-05 DURÉE : 30 heures COMPÉTENCE VISÉE : Effectuer des opérations de coupe. CRITÈRES GÉNÉRAUX :

§ Utilisation efficace des outils de référence § Respect des règles de santé et de sécurité § Utilisation judicieuse de la terminologie appropriée § Souci d’économie des matériels

TYPE DE COMPÉTENCE : Compétence transversale MODULES PRÉALABLES : 1.

MODULES EN PARALLÈLE : 2 et 3.

SAVOIRS PRÉALABLES ET PRÉCISIONS ÉLÉMENTS DE CONTENU ACTIVITÉS EVALUATION FORMATIVE

1. Identifier les types de tissus. (Voir les Notes techniques A-1 et A-2)

§ Types de tissus § Décrire les types de tissu. § Distinguer les types de tissus.

2. Distinguer les particularités des tissus et des autres matières à la coupe.

(Voir les Notes techniques A-1 et A-2)

§ Particularités des tissus, autres matières

§ Identifier les particularités des tissus et des autres matières à la coupe.

3. Identifier les défauts de tissu. (Voir les Notes techniques A-3)

§ Défauts de tissu

§ Décrire les défauts de tissu § Distinguer les défauts de tissus.

4. Décrire la fiche de spécifications. (Voir les Notes techniques A-4)

§ Fiche de spécifications § Identifier les éléments d’une fiche de spécifications.

5. Identifier les opérations de préparation du tissu.

(Voir les Notes techniques A-5)

§ Plan de travail § Outils et documents § Règles ergonomiques

§ Décrire les opérations de préparation du tissu.

A. Préparer la matière pour la coupe. § Techniques de préparation de la matière pour la coupe.

§ Réaliser l’activité d’entraînement E2. Contrôle de la réalisation et de la qualité de l’activité d’entraînement E2

6. Identifier les règles de placement. (Voir les Notes techniques B-6 et B-7)

§ Règles de placement § Décrire les règles de placement.

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SAVOIRS PRÉALABLES ET PRÉCISIONS ÉLÉMENTS DE CONTENU ACTIVITÉS EVALUATION FORMATIVE

7. Associer les règles de placement aux types de tissus.

(Voir les Notes techniques B-6 et B-7)

§ Exigences du placement liées aux types de tissus.

§ Décrire les exigences de placement aux types de tissus.

8. Identifier les opérations de matelassage. (Voir les Notes techniques B-8 et B-9)

§ Méthodes de matelassage § Lister les opérations de matelassage. § Réaliser les opérations de matelassage.

9. Identifier les sources d’économie de tissu.

(Voir les Notes techniques B-8 et B-9)

§ Sources d’économie de tissu § Identifier les sources d’économie de tissu.

B. Préparer le placement de la matière pour la coupe.

§ Technique de placement et de traçage pour la coupe.

§ Réaliser l’activité d’entraînement E4. Contrôle de la réalisation et de la qualité de l’activité d’entraînement E4

10. Décrire le matériel de coupe. § Matériel de coupe § Identifier le matériel de coupe.

11. Interpréter les opérations de coupe. (Voir les notes techniques C)

§ Ordonnancement des opérations de coupe § Respect de règles de sécurité à la coupe

§ Lister les opérations de coupe. § Décrire les règles de sécurité à la coupe. § Couper des pièces.

12. Associer le regroupement des pièces au compostage.

(Voir les notes techniques C)

§ Groupement des pièces d’un vêtement § Compostage

§ Décrire le compostage de pièces.

13. Interpréter les spécifications sur les pièces coupées.

(Voir les notes techniques C)

§ Conformité des spécifications aux indications de production

§ Expliquer les spécifications sur les pièces coupées.

C. Réaliser la coupe des pièces d’un vêtement.

§ Technique de coupe des pièces d’un vêtement

§ Réaliser les activités d’entraînement E6

Contrôle de la réalisation et de la qualité de l’activité d’entraînement E6

14. Identifier les critères de qualité de la coupe.

§ Critères de qualité de la coupe § Définir les critères de qualité de la coupe.

D. Contrôler la qualité de la coupe. (Voir les Notes techniques D)

§ Technique de contrôle de la qualité de la coupe

§ Réaliser les activités d’entraînement E6 et E9.

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SAVOIRS PRÉALABLES ET PRÉCISIONS ÉLÉMENTS DE CONTENU ACTIVITÉS EVALUATION FORMATIVE

15. Associer le mode de rangement à la situation.

§ Mode de rangement et de nettoyage § Décrire le mode de rangement et de nettoyage.

16. Grouper les éléments de travail. § Éléments de travail § Lister les éléments de travail.

E. Ranger le poste de travail. § Opérations de contrôle § Appliquer dans les activités d’entraînement E4, E6, E9 et l’activité de transfert T10

Contrôle dans les activités à entraînement E4, E6 et E9

Note sur l’évaluation certificative : La tâche consiste à couper et contrôler les pièces d’un chemisier (durée 2 heures).

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7. INFORMATION RELATIVE À LA CONCEPTION ET À L’INTERPRÉTATION DE LA PLANIFICATION GLOBALE D’UN MODULE

Compte tenu des caractéristiques mêmes de la compétence, les activités d’apprentissage proposées aux stagiaires dans le plan de module doivent être fondées sur la pratique du métier et sur la création de produits ou la prestation de services concrets semblables à ceux qu’ils seront appelés à réaliser à leur entrée sur le marché du travail. Ces activités d’apprentissage doivent intégrer toutes les dimensions de la compétence (savoirs, savoir-faire et savoir être) ; c’est donc dire que l’on doit analyser chaque activité proposée pour s’assurer qu’elle intègre bien ces dimensions et que leur ordonnancement permet une progression des apprentissages conduisant à la maîtrise de la compétence visée. Il faut donc, lorsqu’on aborde la planification d’un module, se représenter ce que l’on veut ultimement faire réaliser aux stagiaires en se posant cette question : « Comment cette activité d’entraînement traduit-elle de façon réaliste et authentique les exigences de la compétence ? ». « Quels éléments de contenu sont essentiels à la réalisation de l’activité d’entraînement qui suit ? » Toutes ces donnés peuvent être regroupées dans un tableau qui donne une vision globale des activités de base (éléments de contenu et exercices) et activités d’entraînement (tâche partielle ou globale qui vise la pratique de la compétence visée). Dans la façon de planifier globalement l’enseignement d’un module, le formateur doit être familier avec l’un des facteurs qui présente un impact sur le choix des activités, soit les phases d’acquisition d’une compétence. On distingue cinq phases successives d’acquisition d’une compétence : l’exploration, l’apprentissage de base, l’intégration - entraînement, le transfert des apprentissages et l’enrichissement. Cependant, trois de ces dernières sont directement prises en compte lors de l’organisation de l’enseignement, soit les phases 2, 3 et4. Cependant, il va de soi, que les phases de l’apprentissage de base, d’intégration – entraînement et de « transfert » sont centrales mais les phases « Exploration » et « Enrichissement » ne doivent pas être négligées dans le cadre de l’organisation de l’enseignement par le formateur. Dans les énoncés qui suivent chacune des phases est commentée et leur importance précisée. On distingue cinq phases successives d’acquisition d’une compétence : l’exploration, l’apprentissage de base, l’intégration - entraînement, le transfert des apprentissages et l’enrichissement. Il va de soi que les phases de l’apprentissage de base, d’intégration – entraînement et de « transfert » sont centrales mais les phases « Exploration » et « Enrichissement » ne doivent pas être négligées dans le cadre de l’organisation de l’enseignement par le formateur. Dans les énoncés qui suivent chacune des phases est commentée. 1 La phase dite « Exploration » consiste pour le formateur à présenter l’objectif d’apprentissage au stagiaire

et à échanger avec lui sur cet objectif afin qu’il en saisisse toute la portée. Dans cette même phase le formateur doit faire une présentation sommaire de la stratégie qui sera poursuivie et enfin il devra organiser des activités pédagogiques qui permettent aux stagiaires un rappel des connaissances antérieures nécessaires aux apprentissages à venir. Cette phase d’introduction permet au stagiaire de saisir l’importance et la pertinence de ce qu’il devra apprendre, de se motiver et de stimuler son intérêt, de se sentir responsable de ses apprentissages, de faire des liens entre les compétences du programme d’études et celle qu’il est en train de développer et d’activer les connaissances et les expériences qu’il a déjà en mémoire au regard de ce qui lui est proposé.

2 La phase « Apprentissage de base » permet l’acquisition des connaissances, des habiletés motrices, des

attitudes et des perceptions qui vont permettre au stagiaire de réaliser adéquatement la tâche. Elle inclut le traitement des notions et l’assimilation des connaissances de base et l’organisation de l’enseignement dans des séquences logiques. Au cours de cette phase, le stagiaire encode et organise l’information, met souvent dans ses propres mots l’information reçue et fait des liens avec ce qu’il sait déjà.

3 L’« Intégration – Entraînement » constitue la troisième phase du processus. Cette phase vise l’intégration

des apprentissages de base aux étapes de réalisation d’une tâche partielle ou complète dans un entraînement progressif, c’est-à-dire de la tâche la plus simple à la plus complexe correspondant aux

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performances déterminées. Au cours de cette phase, le formateur favorise la pratique supervisée et l’autoévaluation des résultats. Cette phase a l’avantage de faire acquérir au stagiaire de l’assurance par l’amélioration de la pratique des tâches. Elle permet au stagiaire d’exécuter les tâches partielles ou complètes sans erreurs et d’intégrer les contenus liés à la compétence.

4 La quatrième phase « Transfert des apprentissages » désignée aussi par « mobilisation des savoirs »

devrait préparer le stagiaire à mobiliser ses savoirs, savoir faire et savoir être dans d’autres situations que celles dans lesquelles il a développé ses compétences. En effet, mobiliser ses compétences dans des situations complètement différentes l’une de l’autre n’est pas un phénomène spontané ou automatique. Dans un premier temps, le savoir nouvellement acquis est associé au contexte qui est familier au stagiaire et ce même savoir n’est pas nécessairement reconnu comme devant être mobilisé en dehors de ce contexte, dans un contexte inhabituel. Ce phénomène peut entraîner chez le stagiaire, une incapacité, un manque à mobiliser une compétence acquise pour réaliser une tâche nouvelle pour lui. Cette phase exige du formateur d’avoir la préoccupation de varier les contextes de réalisation d’une tâche, tâche qui doit être exécutée de façon autonome par le stagiaire.

5 La phase « Enrichissement » permet au stagiaire d’aller plus loin que ne l’indique le programme d’études.

Au cours de cette phase, le stagiaire peut approfondir la compétence développée, acquérir une plus grande autonomie et développer le goût d’aller plus loin. Au cours de cette phase, le formateur doit prévoir des activités qui favorisent cet enrichissement et ajoutent de la valeur à ce que le stagiaire a déjà acquis.

La planification globale d’un module présente, sous forme de tableau, une vision synthèse des activités devant être conduites par le formateur afin que ce dernier assure au stagiaire des activités permettant l’intégration de l’ensemble du processus d’acquisition de la compétence visée. Ainsi il est essentiel que les phases d’acquisition 2, 3 et 4 d’une compétence soient respectées dans le choix des activités et des stratégies utilisées tout au long du module. Cette façon de faire vise à intégrer le plus tôt possible dans le module l’ensemble des précisions sur le comportement, tout d’abord dans des activités simples mais qui deviennent de plus en complexes au fur et à mesure que le module se déroule. Voici des précisions sur les types d’activités apparaissant dans le tableau de planification et les symboles utilisés.

Types d’activités Symboles Activité d’apprentissage de base en rapport avec les notions théoriques supportée par de courts exercices d’application. A

Activité d’entraînement se rapporte à un ou à l’ensemble des objets de formation et doit être effectuée dans le cadre d’une tâche représentative du métier et encadrée par le formateur.

E

Activité d’entraînement de transfert reprend tous les objets de formation du module de formation, doit être représentative du métier mais sans trop de détails fournis au stagiaire concernant les étapes de travail, tâche réalisée le plus possible de façon autonome.

T

Évaluation certificative : activité autonome pendant laquelle le stagiaire est évalué à la fin de chacun des modules. C

Dans le tableau de planification du présent module, on y retrouve :

5 Activités d’apprentissage de base qui totalisent 21 heures de notions théoriques et symbolisées par ▲. Ces activités doivent être accompagnées d’exercices relatifs à chacune des nouvelles notions.

4 Activités d’entraînement qui totalisent 5 heures constituées de tâches représentatives du métier et symbolisées parl. Ces activités sont décrites à la section 8 du présent guide.

1 Activité de transfert qui totalise 2 heures constituée de tâches représentatives du métier et symbolisées par √. Ces activités sont décrites à la fin de la section 8 du présent guide.

1 Évaluation certificative d’une durée de 2 heures et symbolisée par ■. Cette activité est décrite dans le guide d’évaluation du programme d’études.

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Guide de soutien – Module 5 «Coupe»

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8. PLANIFICATION GLOBALE DU MODULE N°5 Comportement attendu : Effectuer des opérations de coupe

Types d’activités A E A E A E A A E T C Objets de formation

No de l’activité 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 1. Identifier les types des tissus. ▲ 2. Distinguer les particularités des matières premières traites à la coupe. ▲ 3. Identifier les défauts de tissu. ▲ 4. Décrire la fiche de spécifications. ▲ 5. Identifier les opérations de préparation du tissu. ▲ A. Préparer la matière pour la coupe. l l l l 6. Identifier les règles de placement. ▲ ▲ 7. Associer les règles de placement aux types de tissus. ▲ ▲ 8. Identifier les opérations de matelassage. ▲ 9. Identifier les sources d’économie de tissu. ▲ B. Préparer le placement de la matière pour la coupe. l l √ 10. Décrire le matériel de coupe. ▲ 11. Interpréter les opérations de coupe. ▲ ▲ 12. Associer le regroupement des pièces au compostage. ▲ 13. Interpréter les spécifications sur les pièces coupées. C. Réaliser la coupe des pièces d’un vêtement. √ ■ 14. Identifier les critères de qualité de la coupe. ▲ D. Contrôler la qualité de la coupe.. l l √ ■ 15. Associer le mode de rangement à la situation. ▲ 16. Grouper les éléments de travail. ▲ E. Ranger le poste de travail. l l l √ Durée des activités pour un total de 30 h 2H 1H 7H 1H 6H 2H 4H 2H 1H 2H 2H

Activités liées aux phases d’acquisition d’une compétence : A = Apprentissage de base E = Entraînement T = Transfert C = Evaluation certificative

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Guide de soutien – Module 5 «Coupe»

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9. DESCRIPTION DES ACTIVITÉS D’ENTRAÎNEMENT ET DE TRANSFERT SELON LA PLANIFICATION GLOBALE DU MODULE

Les activités d’entraînement sont définies selon l’analyse du module présentée dans le tableau de la planification globale. Pour les tâches d’entraînement planifiées dans le cadre de ce module, une description précisant l’objet de formation, le matériel requis, la description de l’activité ainsi que les étapes de déroulement.

ACTIVITÉS D’ENTRAÎNEMENT N° 2 Durée de l’activité : 1 heure Précisions sur le comportement attendu (objets de formation) L’activité vise : A. Préparer la matière pour la coupe. Matériel requis : - Plusieurs échantillons des divers types de matière et des armures différentes - Tableau à compléter Description de l’activité : La tâche consiste à reconnaître les caractéristiques des étoffes à partir des échantillons de tissu proposés. Étapes de déroulement Étape 1 : Examiner l’échantillon de tissu. Étape 2 : Procéder à l’identification du type de la matière. Étape 3 : Identifier le droit fil. Étape 4 : Rechercher l’endroit et l’envers. Étape 5 : Lister les caractéristiques particulières. Étape 6 : Insérer une réponse sur la feuille de résultats. Étape 7 : Recommencer les étapes 1-2-3-4-5-6 autant de fois qu’il y a d’échantillons. Le stagiaire fait vérifier la tâche réalisée par le formateur et apporte les correctifs s’il y a lieu.

ACTIVITÉS D’ENTRAÎNEMENT N° 4 Durée de l’activité : 1 heure Précisions sur le comportement attendu (objets de formation) L’activité vise : A. Préparer la matière pour la coupe. B. Préparer le placement de la matière pour la coupe. E. Ranger le poste de travail.

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Matériel requis : - Un jeu complet des patrons à échelle réduite - chemise ou pantalon (par exemple : échelle 1/5) - Papier à tracer (2 morceaux de 60 cm x 40 cm) - Règle de 30 cm - Équerre - Crayon et gomme Description de l’activité : La tâche consiste à effectuer un placement bitaille avec des conditions de tissu à respecter Étapes de déroulement : Étape 1 : Analyser le modèle proposé pour le placement. Étape 2 : Tracer le cadre de placement (même échelle que les patrons). Étape 3 : Réaliser un placement bitaille. Étape 4 : Vérifier les placements : le nombre des pièces tracées, le respect de la symétrie, le respect du

droit fil. Étape 5 : Calculer le taux d’économie obtenu par le placement bitaille. Le stagiaire fait vérifier la tâche réalisée par le formateur et apporte les correctifs s’il y a lieu.

ACTIVITÉS D’ENTRAÎNEMENT N° 6 Durée de l’activité : 2 heures Précisions sur le comportement attendu (objets de formation) L’activité vise à: A. Préparer la matière pour la coupe. B. Préparer le placement de la matière pour la coupe. D. Contrôler la qualité de la coupe. E. Ranger le poste de travail. Matériel requis : Table de matelassage Ciseaux et petit outillage de coupe Tissu Gabarits du produit Papier kraft Papier fort Description de l’activité : La tâche consiste à effectuer les opérations de placement, traçage et matelassage en panneaux.

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Étapes de déroulement : Étape 1 : Analyser le patronnage fourni, rechercher la laize. Étape 2 : Effectuer le placement et le traçage des gabarits. Étape 3 : Réaliser le matelassage en panneaux. Étape 4 : Contrôler des opérations exécutées. Étape 5 : Analyser en équipe les erreurs et les problèmes rencontrés. Le stagiaire fait vérifier la tâche réalisée par le formateur et apporte les correctifs s’il y a lieu.

ACTIVITÉS D’ENTRAÎNEMENT N° 9 Durée de l’activité : 1 heure Précisions sur le comportement attendu (objets de formation) L’activité vise : B. Préparer le placement de la matière pour la coupe. D. Contrôler la qualité de la coupe. E. Ranger le poste de travail Matériel requis : Paquets des produits coupés Fiche de spécifications Gabarits du produit Fiches à compléter Crayon Gomme Description de l’activité : La tâche consiste à analyser les pièces d’un paquet et de compléter les fiches fournies. Étapes de déroulement : Étape 1 : Analyser le paquet. Étape 2 : Associer les critères de qualité aux pièces à analyser. Étape 3 : Décrire les défauts rencontrés. Étape 4 : Identifier les causes des défauts. Étape 5 : Compléter les fiches de constats. Le stagiaire fait vérifier la tâche réalisée par le formateur et apporte les correctifs s’il y a lieu.

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ACTIVITÉS DE TRANSFERT N° 10

Durée de l’activité : 2 heures Précisions sur le comportement attendu (objets de formation) L’activité vise : B.C- Réaliser le placement, le traçage, le matelassage en panneau et la coupe. D- Contrôler la qualité de la coupe. E- Ranger le poste de travail. Matériel requis : Documents de coupe Table de matelassage Ciseaux et petit outillage de coupe Tissu Gabarits du produit. Papier kraft Papier fort Tip top Description de l’activité : La tâche consiste à réaliser le placement, le traçage, le matelassage en panneau et la coupe à partir des documents fournis et des gabarits du produit. De plus, le stagiaire analyse la qualité de la coupe en appliquant les critères. Étapes de déroulement : Étape 1 : Analyser le patronnage fourni, rechercher la laize. Étape 2 : Effectuer le placement et le traçage des gabarits. Étape 3 : Réaliser le matelassage en panneaux. Étape 4 : Réaliser la coupe. Étape 5 : Analyser en équipe les erreurs et problèmes rencontrés.

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10. SECTION DES NOTES TECHNIQUES ET DES MOYENS MEDIA

Pour les éléments de contenu, des notes techniques sont fournies et des moyens multimédia

identifiés et présentés dans cette section selon l’ordre établi dans le plan du module.

Également, chacune des sections des notes techniques et moyens multimédia est identifiée au plan

de module aux préalables et/ou à la précision sur le comportement.

Exemple :

SAVOIRS PRÉALABLES ET PRÉCISIONS ÉLÉMENTS DE CONTENU 1. Identifier les types de tissus. (Voir les Notes techniques A-1 et A-2)

§ Types de tissus

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NOTES TECHNIQUES :

OBJET DE FORMATION A-1et A-2 :

Identification les types de tissus

Distinction des particularités des tissus et des autres matières à la coupe

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CLASSIFICATION DES MATIERES PREMIÈRES Les matières premières pour l’industrie de confection, sont les matières qui peuvent être transformées en produit de vêtement. Elles sont classifiées en deux groupes :

• Matières premières de base : elles sont destinées à fabriquer les vêtements. Sont appelées de base, parce que les vêtements ne peuvent pas exister sans elles.

• Matières premières auxiliaires : ces matières ne conditionnent pas nécessairement l’existence du vêtement.

Dans les matières premières de base, on trouve :

• Les tissus: tissus chaîne et trame, mailles

• Les non – tissés

• Les fourrures naturelles ou synthétiques

• Les cuirs : peaux tannées Dans les matières premières auxiliaires, on trouve :

• Doublures

• Triplures

• Fil à coudre

• Boutons

• Fermetures à glissières

• Autres accessoires PRÉSENTATION EN PIÈCES Les tissus sont soumis à un examen minutieux, destiné à rechercher les défauts et les taches qui auraient pu se produire au cours des dernières opérations. Le tissu est présenté à plat devant une ouvrière qui répare les défauts (fils cassés, noeuds, boucles) en se servant de pinces ou d’aiguille. Si la réparation n’a pas été possible, le défaut est signalé par un fil, souvent rouge, qui s’appelle « sonnette », accroché sur la lisière et qui va mettre en garde l’utilisateur de l’existence d’un défaut. Selon les textiles, l’aspect du tissu et leur largeur, les présentations des pièces seront différentes :

• Certains tissus sont pliés en deux, lisière sur lisière, le pli médian s’appelant pli marchand, puis enroulés en pièce sur une planche, une plaque de carton ou un tube.

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• Les tissus de coton étroits (exemple : la toile pour les sacs de poche) sont pliés mètre par mètre, les pliures étant perpendiculaires aux lisières. Les pièces ainsi préparées sont placées sous une presse hydraulique, qui par l’action de la chaleur et la pression, donne une finition parfaite.

• Les velours et les tissus très délicats sont suspendus par leurs lisières à des barres de fer portant des petits crochets.

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LES ÉLÉMENTS DES TISSUS UTILISÉS À LA COUPE LES TISSUS LE PRINCIPE DE TISSAGE Le tissage est l’opération d’entrecroiser deux séries de fils perpendiculaires pour produire un tissu : fils chaîne : sens longitudinal fils trame : sens transversal LES FILS DE CHAINE : Ils sont tendus entre :

Les fils de chaîne sont ainsi divisés en deux nappes qui forment entre elles un angle dans lequel pourra passer la navette conduisant le fil de trame. FIL DE TRAME : Il est enroulé sur une bobine ou canette elle-même logée dans une navette. Le fil de trame entrecroise les fils de chaîne avec un décalage d’une rangé à l’autre et le résultat de ce FILS CHAINE : sens longitudinal FILS TRAME : sens transversal LISIERE : le fil ou le groupe de fils qui renforce les bords du tissu, de chaque côté de sa largeur LARGEUR UTILE : largeur du tissu, entre les deux lisières. LAIZE : largeur totale d’un bord à l’autre du tissu. BIAIS : le sens à 45° par rapport au fils de chaîne et de trame

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TOILE: armure de base, présente deux faces semblables, sauf s’ils sont teintés ou imprimés ou s’ils ont subi un traitement d’apprêt.

SERGE : armure moins liée, les fils s’intercalent selon le rythme « un pris, deux sautés ».

Elle est caractérisée par : - des côtes obliques par rapport aux lisières - les deux faces ne sont pas semblables (sur l’endroit les côtes montent de gauche vers la droite) - souplesse, due à la présence des flottés - solidité, inférieure à celle de la toile (le nombre des points de liage est plus petit) SATIN : tissu doux, d’aspect uni, lisse et brillant sur l’endroit (les points de liage sont peu visibles) et mat sur l’envers. Les points de liage sont dissimulés par les flottés. MAILLE (TRICOTS) : étoffes formées d’un ou plusieurs fils repliés en boucles, s’agrafant les unes dans les autres pour former des mailles.

TRICOT TRAME

Tricot dans lequel les boucles constituées par chacun des fils sont formés les unes après les autres et disposées dans le sens de la largeur du tricot, d’où l’appellation « trame ». Un seul fil est suffisant pour former une surface.

RANGEE : Succession de mailles consécutives dans le sens de la largeur du tricot. COLONNE : Succession de mailles consécutives dans le sens de la longueur du tricot. SERRE : Indication du nombre de mailles ou rangées de mailles en hauteur. Elle est l’expression de la

grandeur de la maille. JAUGE : Indication du nombre de mailles dans une largeur donnée. Elle détermine la finesse d’un tricot.

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Différentes sortes de tricots trame :

LE JERSEY : tricot à deux faces, une face endroit et une face envers.

LA COTE : tricot présentant deux faces semblables.(côte : 1/1, 2/2, 1/2 etc).

Côte :1/1 ( maille endroit – maille envers )

Avantages : Ces tricots ont une très grande élasticité transversale et longitudinale.

Inconvénients : Ces tricots sont facilement détricotables, il suffit de tirer sur l’extrémité du fil à la rangée supérieure pour démailler toutes les boucles.

TRICOT CHAÎNE :

Tricot dans lequel les mailles, faites à partir de chaque fil de chaîne, sont formées dans le sens de la longueur du tricot sur des rangées de mailles grâce à un mouvement de zig – zag. Ces tricots nécessitent la préparation d’une chaîne.

Avantages : Ces tricots sont peu déformables, solides et plus difficilement défilables, d’où l’appellation « d’indémaillable ».

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TISSUS COMPLEXES : TISSU DOUBLE FACE : Tissu qui comporte trois éléments, soit 2 chaînes et 1 trame, soit 2 trames et 1 chaîne. Ils donnent des tissus susceptibles d’être vus, des deux côtés et ils servent à la confection d’articles dits réversibles TISSU DOUBLE : Tissu composé de deux chaînes et deux trames, il comprend deux tissus bien distincts. Avantage : - On peut avec le même aspect d’endroit et d’envers, obtenir des tissus plus épais et plus lourds. - On peut faire tous les tissus possibles, effet chaîne ou effet trame, puisque chaque tissu a sa chaîne et

sa trame particulière. VELOURS : Tissu à poils, étant un tissu à sens. Par tissage, on obtient un liage présentant des brides de trame à l’endroit de tissu. Ces brides, une fois coupées, donneront les poils. Habituellement, les velours sont utilisés à poils descendants, mais pour certains types de velours, on peut utiliser les deux sens de la direction de chaîne, à condition que les pièces de même produits soit coupées dans le même sens. LES NON – TISSÉS Tissu constitué de fibres ou filaments (Voile, nappe ou matelas manufacturé) répartis directionnellement ou au hasard et dont la cohésion interne est assurée par des méthodes mécaniques, physiques ou chimiques ou par la combinaison de ces divers procédés, à l’exclusion du tissage, du tricotage, de la couture – tricotage ou du feutrage. Les non-tissés ne comprennent pas les papiers.

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CARACTÈRES DE RECONNAISSANCE DES PRINCIPAUX TEXTILES

ASPECT

Souvent trompeur en raison des apprêts très divers appliqués aux textiles.

LONGUEUR DES FIBRES

Les fibres continues donnent un tissu à surface lisse. Les fibres discontinues donnent un tissu à surface pelucheuse (sauf en cas de flambage ou de glaçage).

ASPECT MICROSCOPIQUE :

L’indentification des fibres synthétiques au microscope est pratiquement impossible, les fibres d’un même textile pouvant présenter des sections très diverses (d’après les orifices de la filière).

COMBUSTION

Textiles d’origine végétale ont une combustion rapide et facile qui dégage une odeur de papier brûlé et laisse des cendres claires et légères.

Textiles d’origine animale ont une combustion lente et difficile qui dégage une odeur de corne brûlée et laisse des cendres noires.

Textiles d’origine minérale ne brûlent pas, ne fondent pas, deviennent rouges, incandescentes, puis revient à leur aspect initial. Il n’y a pas d’odeur dégagée.

Textiles artificiels : 1. Viscose : Combustion semblable à celle des textiles végétaux. 2. Acétate : Combustion rapide accompagnée de fusion qui dégage une odeur acide et laisse une masse carbonisée irrégulière.

Textiles synthétiques : 1. Polyamide fond en formant une boule brune qui se détache sous forme de goutte et dégage une

odeur de céleri. 2. Polyester fond mais ne brûle que dans la flamme et ne coule pas. 3. Acrylique, combustion facile accompagnée de fusion, se dégage une odeur d’amande amère et

laisse un résidu noir cassant. 4. Chlorofibre ne brûle pas, fuie la flamme et se rétracte et laisse un résidu noir de forme

irrégulière. 5. Elastomère brûle avec fusion, il y a une odeur aromatique et laisse des cendres noires.

REPÉRAGE DU SENS DROIT FIL D’UN TISSU :

Le sens chaîne peut être indiqué :

§ Par les lisières § Par traction : Le tissu se déforme davantage quand on tire dans le sens trame, il résiste si on tire dans

le sens chaîne.

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§ Par observation de la disposition des fils : En général l’écartement des fils de chaîne est plus régulier que celui des fils de trame.

§ Par le toucher : Les fils de chaîne sont souvent plus raides que ceux de trame car ils sont enduits de colle au moment du tissage.

Deux techniques distinctes permettent d’obtenir des tricots : § Le tricotage à mailles cueillies ou tricotage trame § Le tricotage à mailles jetées ou tricotage chaîne

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NOTES TECHNIQUES :

OBJET DE FORMATION A-3 :

Identification des défauts de tissu

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LES DÉFAUTS DES TISSUS

La connaissance des principaux défauts des tissus susceptibles d’être repérés et traités à la coupe est essentielle pour assurer la gestion de la qualité. On distingue les défauts dans les catégories suivantes : § Défauts apparents localisés § Variations de coloris entre pièces et dans une même pièce § Irrégularité des dessins (carreaux) § Écart angulaire, vrillage

DÉFAUTS APPARENTS LOCALISÉS Le terme « défaut apparent localisé » s’applique aux défauts localisés sur le tissu, qu’il s’agisse de défauts ponctuels ou de ceux qui s’étendent sur une plus grande surface. Incidence du défaut : Il peut arriver que certains petits défauts échappent aux différents contrôles et se retrouve, de ce fait, sur certaines parties particulièrement visibles du vêtement terminé, qui devra alors être déclassé. Cause des défauts : Elles peuvent être dues par exemple : Aux filés : § Différence de torsion § Différence de titre § Grosseur Au tissage : § Rupture de duite § Absence de duite § Double duite § Différence de tension de la duite § Défaut de l’armure § Barrures § Rupture de fil de chaîne § Tension différente d’un fil de chaîne § Rayure en chaîne Et peut se présenter sous la forme de : § Nœuds § Trous § Tâches § Déchirures Contrôle :

En principe, le fournisseur contrôle une à une les pièces qu’il doit livrer et signale, par des repères placés sur les lisières, « les sonnettes », les emplacements où se situent les défauts qu’il a repérés. Le dénombrement des repères, lorsque la pièce est roulée, devrait permettre d’apprécier globalement la qualité de la fourniture livrée. Ceci serait possible si l’on utilisait des sonnettes de couleurs différentes selon l’importance des défauts. Il convient de définir les conditions dans lesquelles ce contrôle sera effectué. § Condition d’examen des tissus § Constitution d’une collection de défauts étalons pouvant servir de référence aux contrôleurs.

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§ Évaluation des pertes occasionnées par ces défauts (sur le plan pratique, il préférable de classer les défauts, non pas en fonction de leur nature, mais en prenant compte en la perte qu’ils occasionnent lors de la confection. VARIATIONS DE COLORIS Définition des défauts

Les différentes pièces livrées ne sont pas du même coloris Variation du coloris entre le début et la fin de la pièce ou entre la partie centrale et les bords de la pièce ou d’une lisière à l’autre en dégradé. Incidence du défaut

Les diverses parties d’un même vêtement ou les diverses pièces d’un ensemble, n’ont pas la même nuance. Ces différences peuvent affecter deux parties voisines constituant un vêtement (elles sont particulièrement visibles lorsque celles-ci sont cousues puis repassées). Toute différence visible oblige soit à remplacer la partie défectueuse soit à déclasser complètement le vêtement. La nuance des diverses pièces d’une série d’articles (veste et pantalon ou jupe), il en résulte qu’il est impossible, lors de l’achat d’un vêtement constitué de deux éléments, de choisir séparément ceux-ci en fonction de leur taille, ce qui éviterait des retouches. Cette pratique est courante lorsqu’il s’agit de vêtement « deux pièces » dont les diverses parties ont un aspect volontairement différent. Cause des défauts

Différence de nuances entre pièces : Ces différences sont souvent dues au fait que : Les pièces, ne faisant pas partie d’un même lot, n’ont pas été traitées dans les mêmes conditions. Les filés utilisés pour les réaliser n’étaient pas rigoureusement identiques (provenance ; maturité ; torsion ;…). Le processus de teinture n’a pas été suffisamment bien défini à l’opérateur. Différence de nuance dans une même pièce • D’une lisière à l’autre. • Entre le début et la fin de la pièce • A ces deux causes réunies Ces variations progressives de la nuance sont imputables dans la plus part des cas à la mauvaise conduite de l’opération de la teinture.

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Schéma de contrôle de la variation de coloris dans une même pièce :

A B A et B lisières Plier la bande en 2 en superposant la lisière A sur B.

A 15 cm des lisières réaliser une couture qui leur soit parallèle

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Contrôle Différence entre pièces : Les mesures colorimétriques permettent de classer les pièces en lots de nuances homogènes. Variations dans une même pièce : Sur le plan pratique, lors d’un contrôle de réception en entreprise, on prélève en général une bande de 10 cm de longueur sur la laize à l’une des extrémités de la pièce. Elle sert de référence lors de la visite pour détecter une variation éventuelle de nuances dans le sens de la longueur de la pièce. Elle est ensuite cousue de telle façon que ses bords soient rapprochés de son centre, afin de permettre de mettre en évidence une variation de nuance dans le sens transversal. Si cette méthode a l’inconvénient de laisser une large part à l’appréciation subjective de l’opérateur, elle permet de décaler une variation de teinte inadmissible. Moyens d’atténuer le défaut Variation de nuance d’une lisière à l’autre Si l’écart n’est pas très important, il faudra lors de la coupe, veiller à ce que les parties qui doivent être adjacentes après montage, le soient aussi lors de la coupe. Cette servitude peut entraîner un placement moins favorable nécessitant un surcroît de consommation de matière. Variation de nuance dans le sens de la longueur de la pièce Il faut éviter de remplacer une partie défectueuse par un prélèvement effectué en extrémité de pièce. Si l’on rencontre un défaut rédhibitoire lors du matelassage, il conviendra de sectionner la pièce à cet emplacement et de superposer suffisamment de tissu à l’endroit du raccord, compte tenu des dimensions des parties qui seront coupées à cet emplacement. Il en résulte inévitablement une perte d’étoffe égale à la surface du recouvrement, c’est-à-dire bien supérieure à la longueur, et plus encore à la largeur du défaut. Les différentes pièces d’un vêtement comportant plusieurs éléments, tels vestes et pantalons, devront être coupées dans des zones voisines. Tolérances Elles sont impossibles à fixer. Conséquences commerciales Si le défaut et le temps nécessaires permettent d’envisager des corrections, le fournisseur doit avoir la faculté de le faire. Dans le cas contraire, la pièce jugée inutilisable sera renvoyée ou les deux parties se mettront d’accord sur une bonification.

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IRRÉGULARITÉ DES DESSINS (CARREAUX) Définition : Les dimensions des carreaux ne sont pas identiques tout au long de la pièce. Incidence du défaut : Les motifs des diverses parties constituant le vêtement sont décalés, ce qui nuit à sa présentation. Cause des défauts : L’irrégularité de l’espacement des duites le long de la pièce. Pour que les carreaux aient une longueur identique, il faut que le nombre de centimètres occupé par un même nombre de duites soit constant. Contrôle : Le contrôle est effectué en mesurant, en divers emplacements de la pièce la longueur occupée par plusieurs carreaux. Moyens d’atténuer le défaut : Prélever les morceaux dont les assemblages sont les plus visibles, en les calant sur une même duite. Des réajustements fréquents lors du montage, permettent de rattraper un léger décalage. Toutefois, si le tissu est difficilement déformable, on risque, lors du repassage, d’avoir un grignage de la couture. Tolérances On tolère une différence de : o 2% pour les tissus peignés o 3% pour les tissus cardés Défaut imputable à la fabrication : Le raccord défectueux des carreaux d’un vêtement peut être dû à sa confection. Coupe peu précise : Le positionnement des diverses parties avant la coupe n’a pas été fait en tenant compte du raccordement des carreaux. Montage : Lors du piquage de deux couches de tissu, celle qui se retrouve sur le dessus, face à l’aiguille de la machine s’allonge sensiblement. Si l’on ne rétablit pas périodiquement la coïncidence des deux couches, le décalage des carreaux ira en s’amplifiant. Manque de stabilité dimensionnelle du tissu : Si le tissu rétrécit trop au pressage ou lors du thermocollage, il peut être difficile d’ajuster exactement, les carreaux lors du piquage, une partie ainsi traitée avec une autre non traitée. Écart angulaire important (supérieur à 2,5%) : Si la trame n’est pas perpendiculaire à la chaîne, ni bien rectiligne, il est très difficile lors de la coupe, de positionner correctement les différentes parties à prélever en tenant compte des raccords successifs à respecter.

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ÉCART ANGULAIRE, VRILLAGE Définition : Un tissu a un écart angulaire lorsque les filés de trame ne sont plus perpendiculaires aux fils de chaîne. Dans ce cas la trame souvent déformée n’est plus rectiligne. On rencontre sur les tricots un défaut similaire : les rangées et les colonnes ne sont plus perpendiculaires, c’est le vrillage. Incidence du défaut : Un vêtement confectionné dans un tissu ayant un écart angulaire important, ne pourra pas avoir un aplomb correct, la forme de l’article ne correspondra pas à celle attendue. Exemple : jambes de pantalon qui ‘’vissent’’. Ces déformations pourront apparaître qu’après une opération d’entretien, l’apprêt qui stabilisait le décalage de la structure du tissu se trouvant éliminé. Dans le cas de tissus comportant des motifs, il faut être plus exigeant, l’aspect du vêtement étant compromis bien avant que la perte d’aplomb se manifeste. Cause des défauts : Ce défaut survient lors du tissage ou au cours des opérations d ‘ennoblissement : teinture et apprêt. Une surveillance attentive de ces opérations peut éviter le défaut. Seul le fournisseur est à même de corriger ce défaut en traitant à nouveau la pièce. Les tentatives de correction effectuées en entreprise de confection sont, en général, vouées à l’échec, le tissu reprenant après l’opération sa déformation initiale. Contrôle : Il consiste à mesurer la pente des duites par rapport à une droite perpendiculaire joignant les deux lisières. Tolérances : Tissu uni = 4% Tissus à motifs ou dont la trame est très visible = 2%. Bonification : Aucune bonification ne peut compenser la perte d’aplomb ou l’aspect défectueux d’un vêtement confectionné dans un tissu ayant un écart angulaire dépassant les tolérances indiquées. La pièce dans ce cas, doit être réapprêtée par le fournisseur. Après coupe, il n’est plus possible de procéder à une correction. L’étoffe est définitivement gâchée. VARIATION DE LAIZE Variation de laize dans une même pièce : Bien qu’on admette à priori, que les tissus livrés ont une laize conforme à la commande, la nécessité du contrôle des laizes des tissus achetés devient impérative, lorsque l’on mesure l’impact de celle-ci sur les placements. Trois solutions peuvent être envisagées : a. Les longueurs plus larges ou plus étroites sont importantes : sectionner la pièce de tissu en coupe de

laizes homogènes. b. Retenir la plus petite largeur comme référence pour établir les placements. c. Retourner au fournisseur les pièces non conformes à la commande.

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Variation de laize d’une pièce à l’autre : Mêmes solutions que précédemment (à a et b). Lorsque chaque pièce de tissu, prise séparément, a une laize homogène, mais qu’il y’a une différence de laize entre les pièces, classer les pièces par largeur au stockage. Établir les placements par laize. MÉTHODES D’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DES TISSUS Lors de la visite des pièces on affecte à chaque défaut trouvé par mètre de tissu examiné, un certain nombre de points variable selon sa longueur. Par exemple : 0 à 7,5 cm 1 point 7,6 15 cm 2 points 15,1 à 23 cm 3 points 23,1 et plus 4 points Chaque mètre carré ne peut être pénalisé de plus de 4 points. Le maximum possible est donc 400 points / 100 m². On calcule : Nombre de points X 100

= points /100 m Longueur Les pertes de tissu, voire les possibilités d’emploi d’une pièce, dépendent en effet de la façon dont les défauts sont répartis : défauts groupés sur une partie de la pièce ou disséminés sur sa totalité. Dans le premier cas, après élimination de la partie défectueuse, le reste de la fourniture utilisable ; dans le second cas, la pièce peut être inemployable. La coupe industrielle en matelas ne permet pas de disposer les parties constituant le vêtement en évitant un défaut : § Défauts à d’autres emplacements sur les autres plis du matelas reposant le même problème. § La nécessité d’éliminer la partie du vêtement comportant une partie défectueuse, entraîne une perte

d’étoffe souvent bien supérieure à la surface réelle du défaut. La bonification basée seulement sur la longueur du défaut ne tient pas compte de son incidence sur la consommation supplémentaire de tissu nécessaire.

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NOTES TECHNIQUES :

OBJET DE FORMATION A-4:

Description de la fiche de spécifications

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Les fiches de spécifications Le cahier des charges comprend des documents généraux qui normalisent les relations que le confectionneur entretient avec son fournisseur. Ces documents sont communs à toutes les commandes. On y trouve, entre autres: les exigences en matière de respect des délais et des coûts, avec la description des compensations en cas de non respect de ces exigences, les exigences générales en matière de qualité, concernant les défauts, tolérances et bonifications. Ces exigences sont présentées sous forme de fiches tel que présenté ci-dessus. .

Fiche A: tous tissus Fiche B1 : pénalisation des défauts de structure des tissus de laine Fiche B2: cotation des défauts des tissus de coton pur ou mélangé

Ces fiches sont présentées à titre d'exemple et sont adressées une fois pour toutes au fournisseur et leur

mise à jour fait l'objet d'une gestion précise qui permet d'assurer que le fournisseur possède bien la

dernière version du document

Fiche A: tous tissus Fiche B1 : pénalisation des défauts de structure des tissus de laine

Fiche B2: cotation des défauts des tissus de coton pur ou mélangé

Ces exigences peuvent aussi être présentées:sous forme de fiches • Fiche C : définit les caractéristiques générales. • Fiche D : définit les caractéristiques ayant une influence sur l'usage et l'entretien du

vêtement et convient à d'autres étoffes destinées au même usage.

ou sous forme d'un seul document, comme le cahier de spécifications standard

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Pour résumer, on peut représenter la structure du cahier des charges par le schéma ci-dessous : Les spécifications générales : Invariables, elles ne sont envoyées qu'une fois au fournisseur. Les spécifications particulières, propres à l'étoffe et à un type d'article, doivent être adressées à chaque changement de tissu ou de type d'article. Il suffit ensuite de préciser sur le bon de commande la référence des fiches à utiliser pour que le fournisseur connaisse précisément tous les éléments.

FICHE DE SPÉCIFICATIONS GÉNÉRALES A Fournisseur :

DEFAUTS TOLERANCES BONIFICATIONS OU DECISIONS Pièce livrée en plusieurs tronçons constituant le métrage convenu Aucune 75cm

Écart angulaire

Draperie peignée: trame visible 2 %. Coton: trame visible 2% Draperie cordée: trame visible 2,5% Trame non visible 4%

réapprêter la pièce. Refuser la pièce.

Irrégularité des carreaux Sur une distance de 70 cm § peigné 2 § cardé 3

Différence de coloris par rap- port au type (ensemble ou fils d'effet)

Impossible à fixer Renvoyer la pièce pour correction Refuser la pièce ou accord des parties sur bonification.

Variation de color is dans une même pièce

Impossible à fixer Renvoyer la pièce pour correction ou refus de la pièce ou accor d entre les parties sur bonification.

Variation de color is entre pièces

Voir 'Différence de coloris par rapport ou type'

Différence de dimensions des dessins par rapport ou type

: t 3 % sens chaîne : t 4 % sens trame

Accord sur bonification ou refuser la pièce

Aspect ou toucher différent Impossible à fixer

Accord entre les parties sur bonification ou réapprêtage de la pièce ou refus de la pièce

Lisières tirantes Aucune tolérance Accord entre les parties sur bonification ou refus de la pièce

Faux plis pouvant s'effacer par repassage.

Impossible à fixer Accord entre les parties sur bonification. réapprêtage de la pièce, refus de la pièce

Faux plis Indélébiles ou apparaissant lors du lavage ou du pressage

Aucune tolérance Refus de la pièce

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NOTES TECHNIQUES :

OBJET DE FORMATION A-5 :

Identification des opérations de préparation du tissu

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DOCUMENTS UTILISÉS DANS L’ATELIER DE COUPE L’ORDRE DE COUPE : L’ordre de coupe se présente sous la forme d’un tableau, dressé de différentes façons suivant les entreprises, et comprend les renseignements suivants :

• Le type de vêtement (robe, veston, pantalon, chemise, etc.)

• Le nom du modèle ou son numéro (NINON, ARGUS, ou, 505 ; 21235 ; etc.)

• Le numéro d’identification du tableau (si depuis le début de la saison on a déjà établi 35 tableaux d’OC, l’actuel portera le n° 36)

• Le numéro ou référence de la matière à couper ainsi que son colori

• La ou les laizes

• Les tailles à traiter (36, 38, 40, 42, 44, etc.)

• Le total toutes tailles

Exemple :

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LA FICHE DE MATELAS : La fiche de matelas se présente sous la forme d’un tableau. Sa lecture facilite la mise en place de matelassage, notamment la longueur du matelas, le nombre de plis (pli = épaisseur ou feuille de tissu). La fiche de matelas donne les renseignements suivants :

• Le N° d’identification du tableau de l’ordre de coupe. A ce numéro est joint le chiffre de classement du matelas à réaliser.

Par exemple, pour l’OC N°36, le premier matelas porterait la précision : 36-1; le deuxième 36-2, etc.)

• Le N° de la matière (exemple : tissu N° 2 333)

• Le ou les modèles

• La ou les tailles

• La longueur du ou des tracés

• Le nombre de plis par matière

• L’emploi du tissu prévu

• L’emploi réel (utilisé réellement par le matelasseur)

• L’écart en plus ou en moins (par rapport aux prévisions)

• Le schéma du type de matelas (hauteur constante ou en escalier) sa longueur et le nombre de plis total.

Exemple :

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NOTES TECHNIQUES :

OBJET DE FORMATION B-6, B-7 :

Identification des règles de placement

Association les règles de placement aux types de tissus

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PLACEMENT DES PIECES C’est un fait connu que dans l’industrie de l’habillement, selon les produits, 70 à 80% seulement du tissu consommé se retrouve dans le vêtement fini. Lors des différentes étapes du processus de fabrication les 20 à 30% restants des tissus, sont perdus et vont, le plus souvent, à la poubelle. Pour réduire les déchets, il est nécessaire, tout d’abord, de les identifier et de les soumettre à une mesure précise. La recherche des moyens pour réduire ces pertes passe obligatoirement par le contrôle des déchets. Les difficultés de contrôle de l’utilisation de la matière première augmentent proportionnellement à la diversité des produits confectionnés. Ce problème a fait que, progressivement, les entreprises ont laissé de côté cet aspect, pour se concentrer sur les objectifs plus faciles à appréhender tel que le coût de la main d’œuvre, par exemple. Les fonctions qui sont principalement à l’origine des pertes de matières premières sont : § Le bureau d’études des modèles – pour la forme de pièces composantes des produits § Le lancement en coupe – pour le choix de tailles et quantité par taille § Le placement – pour la recherche de la plus petite consommation matière § Le matelassage – pour la maîtrise des en bouts et des autres pertes (fins des pièces, défauts de

tissu, écarts de laize) C’est à partir du placement, concrétisé finalement par un tracé, qu’on peut vérifier le rendement des patronages en termes d’économie de matière première. Peu importe les moyens techniques utilisés, le placement (tracé) est le résultat de plusieurs heures de recherche pour trouver la meilleure utilisation de la matière, c'est-à-dire : couper le maximum de vêtements dans un minimum de tissu. ETUDE DE PLACEMENT Définition : Le placement est la représentation du positionnement ordonné des patrons, d’un ou plusieurs vêtements, circonscrits dans un rectangle, le rectangle représentant la surface de tissu à couper. MOYENS TECHNIQUES La recherche du placement optimal ne repose pas sur une méthode mathématique ou mécanique, mais plutôt, sur les qualités professionnelles de l’opérateur acquises par son expérience du métier. Même dans le cas où les placements sont recherchés par des moyens très perfectionnés (Lectra-Système, Gerber, Investronica,…), l’intervention d’un opérateur spécialisé en techniques de coupe est nécessaire, non seulement pour exploiter le système, mais aussi pour apprécier les résultats. L’observation de certaines règles est nécessaire: § Tenir compte et prendre en considération la valeur de la laize réelle de tissu à traiter § Tenir compte de la longueur maximale du matelas définie par la longueur utile de la table de

matelassage. § Tenir compte du droit fil ou de l’écart angulaire toléré. § Tenir compte du sens de tissu et des dessins (par exemple : velours, tissu à carreaux, etc.) § Tenir compte de la nature de matelas : hauteur constante ou en escalier § Tenir compte de la complémentarité des formes des éléments pour mieux les imbriquer.

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TECHNIQUES DE PLACEMENT Les techniques de placement sont plus ou moins évoluées selon : -le matériel dont dispose les entreprises -l’imbrication des patrons vis-à-vis de l’aspect emploi matière RÈGLES DE PLACEMENT FACILITANT LA COUPE Bien que l’économie matière soit le principal de la recherche de placement, il ne faut pas pour autant négliger l’économie de temps de coupe qui peut découler de l’application de certaines règles. 1. Aligner les bords chaque fois que possible

2. Accoler les bords identiques parallèles avec éventuellement une légère modification du droit fil

lorsque la matière ou le grade de qualité le permettent.

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Lorsque les formes des pièces ne permettent de les accoler, prévenir les difficultés de reprise de l’outil de coupe (surtout Tip Top) et laisser un espace. Il en est de même pour les pièces à couper à l’emport pièce (de 5 à 7% d’écart).

3. Regrouper raisonnablement les petites et moyennes pièces dans le tracé. Lorsqu’elles seront

déplacées vers la scie à ruban pour le découpage, la manutention sera plus facile et la qualité de la coupe améliorée.

4. Lorsqu ‘une pièce comporte d’un coté des crans et si la disposition est possible, situer toujours le coté avec crans vers le bord de tracé. Le coupeur pourra ainsi exécutés les crans avant de débiter la pièce.

5. Lorsque le matelassage est exécuté en zig-zag (ou accordéon) et qu’ainsi 2 cotés symétriques vont

être coupés simultanément et si le sens de présentation (gauche ou droit) n’entraîne pas de surconsommation matière, respecter toujours le sens préférentiel indiqué par le bureau des méthodes (coté droit dessins, par exemple). Ceci facilitera les travaux d’assemblage évitant à l’opératrice de se retrouver en couche supérieure avec un devant droit et un dos gauche par exemple.

6. Lorsque le modèle, les pièces le constituant et la matière (laize, dessin) le permettent, éviter les

croisements des grandes pièces au profit de l’alignement (facilite l’élimination des défauts et l’exploitation des coupons).

7. Lorsque les grandes pièces peuvent être dérivées par souci d’économie matière, puis reconstituées

postérieurement par une couture d’assemblage, il faut veiller à ce que le coût des travaux de piquage ne dépasse pas celui de la matière utilisée.

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8. Éviter les croisements des grandes pièces au profit de l’alignement (facilite l’élimination des défauts et

l’exploitation des coupons), lorsque le modèle, les pièces le constituant et la matière (laize, dessin) le permettent.

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Règle générale Pour calculer le pourcentage d’économie réalisée, on utilise la formule :

LE CALCUL DE RENDEMENT D’un placement à l’autre, les pertes ne sont pas comparables que si on peut les mesurer. Cette mesure s’exprime en pourcentage surface. Calcul de rendement matière :

Ou : R=rendement ou rentabilité SG = surface de gabarits placés ST = surface tracé Calculs de pertes de matière :

P=pertes SP= surface des pertes ST= surface du tracé Ou :

TRAITEMENT DES TISSUS À MOTIFS Généralement les placements pour des tissus à motifs sont réalisés directement sur le tissu pour mieux assurer le raccord. Ils peuvent aussi être réalisés par la CAO, en tenir compte du pas du motif en chaîne et en trame. TISSUS A MOTIFS REGULIERS Pour assurer le raccord dans le cas des tissus à motifs réguliers, on peut traiter le tissu en laize ouverte ou dossée : EN LAIZE OUVERTE : placer tous les éléments constitutifs à couper en respectant la symétrie et le raccord exigé par le modèle. Le placement est appelé aussi « Pli témoin ». Extrémité du pli coupé sur une rayure trame

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EN LAIZE DOSSÉE : le tissu est plié en deux, en symétrie et selon une rayure principale, ensuite on place la moitié des éléments constituant le produit à couper, en tenir compte de la symétrie et raccord exigé par le modèle. Exemple de placement des diverses pièces :

Remarque : Pour utiliser la laize dossée, le produit doit être parfaitement symétrique et placer la moitié des éléments constitutifs du produit. TISSUS À MOTIFS IRRÉGULIERS Le traitement des tissus à motifs irréguliers est fait seulement en laize ouverte pour maîtriser la symétrie et le raccord des pièces voisines. Exemple de placement des diverses pièces : Rayures et carreaux irréguliers

Remarque : La consommation matière et de la main d’oeuvre des produits réalisés en tissus à motifs sera plus élevée de 5 à 12% par rapport à un tissu uni, en fonction du pas du motif.

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LES TECHNIQUES DE TRACAGE

Les tracés manuels sur papier sont plus précis que ceux effectués sur le tissu. Ils présentent des variations essentiellement : • aux déplacements des patrons sur le papier (glissement à la précision du crayon) • à l’usure des patrons qui servent plusieurs fois par jour à effectuer les tracés • aux altérations dimensionnelles du papier soumis à des conditions différentes d’hygrométrie de l’air différentes. Ceci est particulièrement vrai pour les papiers photosensibles traités à l’ammoniaque. TRACES REALISES PAR ORDINATEUR (TRACEUR) Les précautions concernant la stabilité dimensionnelle des papiers restent valables il suffit de faire des tracés – mère sur des qualités de papier appropriées.

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NOTES TECHNIQUES :

OBJET DE FORMATION B-8 et B-9 :

Identification des opérations de matelassage

Identification des sources d’économie de tissu

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Identification des opérations de matelassage PRINCIPES DE MATELASSAGE Selon le type de matière employée et les caractéristiques du vêtement à réaliser, on peut utiliser des méthodes de matelassage différentes. Les conditions imposées par la matière : Négligeant pour l’instant les conditions imposées par certaines étoffes à motif par exemple pour lesquelles il y a lieu de respecter des règles de position et de raccord de dessin, il s’agit : § de la condition de face, c’est-à-dire du fait que les deux faces, endroit et envers, ne sont pas

identiques. § de la condition de sens qui existe lorsque l’aspect de la matière n’est pas le même dans les deux

sens sur la direction de chaîne ou direction de tricotage pour la maille. Les conditions imposées par la forme des pièces de patrons : Deux cas sont à envisager : § Chaque pièce du patron a son symétrique et dans ce cas nous n’avons pas « condition de forme ».

Si toutes les pièces du patron ont un axe de symétrie longitudinal, on est dans le cas où toutes les pièces ont leur symétrique, puisque si l’on prend deux pièces identiques on peut considérer l’une comme symétrique de l’autre.

§ Les pièces n’ont pas de symétrique (ni d’axe de symétrie longitudinal), c'est-à-dire il y a « condition de forme » pour les pièces de patronage.

Les méthodes de matelassage En fonction de la disposition relative des plis, nous distinguerons trois méthodes de matelassage : Méthode A : Matelassage en zig – zag ou en accordéon :

Ce système concerne les tissus qui n’ont pas de sens. Les plis sont disposés « endroit contre endroit » et « envers contre envers » et de plus, à chaque pli le sens de la matière est inversé. Le matelassage se déroule d’une façon continue : le chariot effectuant un aller et retour, place le tissu dans un mouvement de va et vient, l’extrémité des plis étant retenue par des accrocheurs automatiques. La coupe aux extrémités peut être évitée. Il est souhaitable, dans ce type de matelassage, que l’article soit composé d’ensembles formés de sous éléments symétriques et identiques.

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Méthode B : Matelassage à sens, endroit vers le haut :

§ Ce système concerne les tissus à sens et il peut être utilisé pour tous types de produits, avec ou sans condition de forme pour les pièces de patronage.

§ Pour respecter la condition de sens, les plis sont disposés « envers contre endroit », avec l’endroit vers le haut. Le chariot étale le pli jusqu’à l’extrémité de matelas. Ensuite, le pli est coupé. Le chariot revient à son point de départ sans étaler. Le cycle recommence.

§ Le nombre, la forme et les dimensions des pièces composant l’article est sans importance dans ce cas. L’économie matière sera maximale (étalement de toutes les pièces en surface) le temps de matelassage sera plus long cas le retour du chariot se fait à vide.

§ Le temps de coupe est aussi plus long car les éléments symétriques sont coupés séparément (devant droit, devant gauche, dos droit, dos gauche, etc.)

Méthode C : Matelassage à sens et à paire :

Ce système concerne les tissus à sens et produits sans condition de forme pour les pièces de patronage. Les plis sont disposés « endroit contre endroit » et « envers contre envers » en respectant le même sens pour tous les plis. Pour réussir à déposer les plis de la sorte, il faut non seulement procéder comme en méthode B mais de plus, il est nécessaire de faire pivoter le rouleau de 180° dans un plan horizontal avant de déposer un nouveau pli. Avantage : Possibilité de simplifier le placement en le réduisant de 50%. Inconvénient Le matériel spécialisé est nécessaire pour faire pivoter le rouleau de 180°.

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En fonction de la présentation des matières : Tissu dossé ou dédossé :

Le tissu se présente habituellement « dédossé », c'est-à-dire ouverte et dans ce cas tous les systèmes antérieurement mentionnés sont applicables. Il peut aussi se présenter « dossé » c'est-à-dire plié en deux dans le sens de la longueur. On peut utiliser 2 méthodes de matelassage : - en zig – zag pour les tissus sans sens - à sens coupe en bout, pour les tissus à sens On dépose 2 plis à chaque passage et ces plis sont généralement avec l’endroit à l’intérieur de pli marchand. Pour des produits sans condition de forme, on place des demi produits pour obtenir une parfaite symétrie et même de placer de demi patrons symétriques sur le pli marchand. On ne peut pas utiliser cette méthode pour les produits avec condition de forme pour les pièces de patronage. Avantages du tissu dossé : - gain de temps de coupe - possibilité de couper un élément unique dans le pli (dos de veste par exemple) Inconvénients : - pertes de matière au niveau de placement (moins de pièces étalées sur une petite largeur) Pièces ouvertes et de pièces tubulaires : Pour un tricot ouvert, on peut utiliser les trois méthodes de matelassage (A, B, ou C) - on dépose un pli à la fois

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Pour un tricot en laize tubulaire on peut utiliser 2 méthodes de matelassage : - en zig – zag pour les tricots sans sens - matelassage à sens coupe en bout, pour les tricots à sens

On dépose 2 plis à chaque passage et ces plis sont généralement avec l’envers à l’intérieur. On peut placer des demi patrons symétriques sur les deux cotés de la laize tubulaire. On ne peut pas utiliser cette méthode pour les produits avec condition de forme pour les pièces de patronage.

Le choix de la méthode de matelassage : Parfois on peut indifféremment choisir la méthode A, ou B, ou C, dans ce cas seront les considérations économiques qui détermineront la méthode convenable. Le plus souvent, on ne peut pas indifféremment utiliser l’une ou l’autre des ces méthodes : tissu à sens par exemple : Le choix de la méthode de matelassage est soumis aux conditions imposées par : § le produit ou le modèle § la matière § des considérations économiques Quand le choix de la méthode est fait à partir des considérations économiques, l’économie réalisée par le matelassage, peut avoir des origines diverses : § Épaisseurs de matelas : plus le matelas est épais, plus l’économie de la main d’œuvre est importante

au niveau du traçage et découpage. § Longueur du matelas : plus le matelas est long, plus on économise de tissu (gain d’extrémités de

matelas). Plus le matelas est court et épais, plus on économise de la main d’œuvre par le traçage et le découpage. Plus le matelas est long et épais, plus se cumulent les avantages.

MATERIELS DE MATELASSAGE Pour réaliser divers types de matelas, il existe de matériel plus ou mois perfectionné selon la qualité recherchée et surtout l’importance des séries. TABLES DE MATELASSAGE Elles sont caractérisées par : § la longueur et la largeur constituées par éléments assemblés § réglées en hauteur pour avoir une bonne planéité § équipées de rails de guidage pour chariot matelasseur § munies de tapis transporteur pour évacuer le matelas automatiquement § certaines tables de matelassage comportent des perforations dans lesquelles de l’air est insufflé pour

faciliter les opérations de manutention et de coupe

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TABLES À COUSSIN D’AIR Les tables présentent des trous et par les trous de la table, de l’air est insufflé formant un coussin d’air entre le matelas et la table. Ce coussin d’air assure un déplacement des matelas sans frottement, la résistance de l’étoffe étant réduite au minimum. Certaines de ces tables sont équipées de loin en loin, de cylindres mobiles , destinés à faire avancer le matelas. Chaque cylindre est mécanisé et aspirant de façon à éviter le patinage de l’entraînement contre le papier placé sous le matelas. L’aspiration se fait au travers des perforations des cylindres. L’ensemble est raccordé au dispositif, de turbine utilisée pour le coussin d’air. TABLE A AIGUILLES Ce sont des tables spécialement conçues pour le matelassage des tissus à motifs, tissus à carreaux en particulier. Ces tables ont environ 400 trous au m² pour 100 aiguilles. Hauteur utile des aiguilles, environ 10 cm.

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Le matelassage se fait en principe, tissu dédossé. Une longueur d’étoffe, correspondant à la longueur du placement et coupée aux extrémités sur une rayure trame, est étalée sur la table. MACHINES À REALIGNER LES CARREAUX L’écartement des aiguilles et leurs montées progressives sont réglables et se font par commande pneumatique. Au dessus de l’étoffe placée suivant un repérage lumineux assuré par 2 spots, se trouvent 2 bras mobiles. Ils agissent, sous l’action d’une pédale pneumatique commandant leur mouvement de descente, et, en fin de course, ils enfoncent l’étoffe sur les aiguilles. Avec ce système, il est prévu un gain de 50% sur le temps habituel de quadrillage des carreaux.

TABLES ASPIRANTES Les tables aspirantes sont utilisées pour le matelassage puis la découpe de matières gonflantes et compressibles, notamment les nappes de ouate pour anoraks par exemple. Lorsque le matelas est terminé, une couverture de polyéthylène recouvre la matière et le placement. Une fois le système d’aspiration est actionné, tout le volume d’air se trouvant sous la couverture de polyéthylène est expulsé par les trous d’aspiration percés sur le plateau de la table et cela se traduit par la réduction de la hauteur du matelas. Chaque plateau est équipé d’un coussin d’air pour recevoir d’un côté les matelas évacués de la table de transfert et alimenter de l’autre côté le système de coupe automatique.

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DISPOSITIF DE COUPE EN BOUT DE MATELAS Machine à glissière – guide équipé d’un ciseau électrique à lame circulaire (ciseau à manche facilitant l’opération de coupe). Le dispositif de coupe en bout de matelas peut couper net, vite et avec un maximum de précision des tissus de toute épaisseur (même de la ouate) et de toute largeur.

LE PETIT MATERIEL DE MATELASSAGE Pinces à matelasser : Il existe de plusieurs formes et de différentes ouvertures : de 1,5 à 20 cm

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Ouverture : 2 cm Ouverture : 4 cm Ouverture : 7 - 12 cm

Pince pour tissus fins : Pince à curseur : Ouverture : 5 – 7 cm Hauteur maximale : 20 cm

Pince à lame :

Poids de différentes formes :

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Agrafeuses pour fixation des plis et des clichés sur le matelas. a. les agrafes ne sont pas repliées et qui s’enlèvent facilement.

7 x 11 mm 10 x 11 mm 13 x 11 mm

Autres : Scotch ; règles ; équerres ; craie tailleur ; centimètres rubans ; ciseaux pour : tissu, papier, carton ; cranteur ; etc. OPÉRATIONS DE MATELASSAGE Nature des opérations de matelassage 100% manuelles : la pièce de tissu est déroulée sur la table généralement par 2 opérateurs. Manuelle : La pièce est dévidée à partir d’un dérouleur placé en bout de table, ou bien un chariot manuel poussé sur la table. Semi-automatique : § La pièce est dévidée au moyen d’un chariot automoteur, les opérations d’approvisionnement et de

découpe sont manuelles. § Les opérations d’approvisionnement et d’évacuation du rouleau ou la coupe en bout de pièces sont

automatiques. Automatiques : Les interventions de l’opérateur sont limitées à la manipulation de leviers et de bouton de commande. Contrôle du matelassage Contrôle du bord droit : Parmi les qualités d’un matelassage ou bien d’un matelas : l’alignement de tous les plis sur le bord droit du matelas (côté opérateur). Vu les variations de laizes il n’est pas possible en pratique d’avoir le même alignement sur les deux côtés du matelas. Afin de réussir cette opération, le matelasseur doit effectuer un tour de main pour l’alignement du bord et de légères secousses imprimées au tissu permettent la formation d’une lame d’air rendant l’alignement facile. Les chariots semi-automatique et automatique sont dotés avec double cellule photoélectrique commandant les déplacements latéraux de la tourelle au moyen d’un moteur. Son réglage est délicat selon la précision voulue, la nature de tissu, la qualité des lisières et de roulage de la pièce. Contrôle du débit (tension) : Presque tous les tissus se déforment sous l’action d’efforts de traction et il n’existe pas des matériels capables de déposer le tissu exactement à son point d’équilibre (ni étiré, ni relaxé). Dans le cas du

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traitement des tissus extensibles, la méthode manuelle reste celle qui offre le maximum de contrôle sur la tension. Contrôle des extrémités : Préalablement, il faut s’assurer de : § L’alignement des plis le plus près mais pas plus courts que le tracé ; c’est la condition nécessaire pour

avoir une réduction de déchets et une bonne qualité. § La matérialisation des limites sur la table Pour assurer l’alignement des extrémités, différents moyens manuels peuvent être utilisés : Coupe aux ciseaux à main : Dans la plupart des cas, la coupe aux ciseaux à main nécessite l’assistance d’un aide matelasseur Coupe au moyen d’une coupeuse à lame circulaire : Les coupeuses à lame circulaire sont manuelles et assure une bonne coupe. Elles sont équipées d’un long poignet, ce qui permet une coupe précise. La vitesse de découpe doit être adaptée à la contexture du tissu (éviter les problèmes de « bourrage »)

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Identification des sources d’économie de tissu MÉTHODES D’ÉLIMINATION DES DÉFAUTS MATIÈRE La qualité de la matière première est un élément important dans le cycle de qualité globale de l’entreprise. Trop de défauts à ce niveau entraînent un surcoût de fabrication et de consommation. Il est donc utile de faire un contrôle à la réception même de la matière première et éliminer à ce stade (ou négocier des compensations) tous produits non-conformes. Malgré toutes les précautions prises et parce que tous les défauts ne peuvent pas être complètement éliminés à la réception de la matière première dans l’entreprise, il faut imaginer et adopter une ou plusieurs méthodes au traitement de ces problèmes. Méthode d’élimination des défauts par recouvrement Lorsqu’un défaut apparaît, il faut localiser son emplacement sur le tracé pour connaître la longueur du recouvrement. Afin d’éviter d’avoir à rapporter le tracé sur le matelas pour juger de la zone d’impact défaut, il faut, au moment de la préparation du matelas repérer les points charnières du tracé sur le bord de la table au moyen d’étiquettes adhésives.

Les étapes pour éliminer les défauts : § Éliminer la zone défectueuse § Reprendre le matelassage à l’endroit de la découpe avec un recouvrement de 4 à 5 cm, au point

charnière § Poursuivre normalement le matelassage.

Avantages : § Élimination du défaut à la source § Pas de risques de nuances ni de recherche de la matière adéquate

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Inconvénients : § Matelassage forcément endroit dessus (pas de zig-zag possible) § Forte perte de matière parfois totalement évitable § Risque de doublement de petites ou moyennes pièces toujours gênant à la mise en paquets § Ralenti le matelassage Pour diminuer la quantité des coupons obtenus par les fins de pièces, on utilise la même méthode de matelassage par recouvrement au niveau des points charnières.

Méthode de remplacement à la coupe (Tip Top ou scie) : Le matelas est effectué normalement avec élimination des seuls gros défauts. Lorsqu’un défaut de petite dimension ou moyenne apparaît, il est signalé par une bande de tissu de couleur contrastée, de chutes ou de confettis, déposée sur la zone affectée et largement recouverte. Le matelassage se poursuit sans autre altération. Au moment de la coupe, l’opérateur constatera l’existence de la couche signalée dans tous les paquets de la zone affectée. Il analysera alors la couche de dessous et si le défaut ne concerne pas cette pièce, il élimine simplement la signalisation. Si le défaut concerne cette pièce, on recoupe une nouvelle pièce en veillant à ce qu’il n’y ait pas de nuance dans la couleur. Avantage : § grande simplification au matelassage § perte minimale de matière Inconvénients : § pas toujours facile de détecter la bande de signalisation et donc risques d’oublis. § complique l’opération de coupe Poste de contrôle après coupe Lorsque les matières comportent de nombreux défauts, on met en place un poste spécifique de contrôle systématique. Les coupons issus du matelassage sont entreposés (numérotés et classés) sur une étagère intégrée au poste de contrôle. Les pièces coupées sont contrôlées une à une (devants, dos, manches) et remplacées si nécessaire. La pièce défectueuse sert de patron pour la recoupe. Avantages : § Sécurité (théorique) du contrôle systématique § Perte minimale de matière § Optimisation au matelassage et à la coupe Inconvénients : § Coût d’un poste de contrôle § Perte de sensibilisation qualité des postes en amont § Gestion des coupons plus complexe

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RECHERCHE DE LA MEILLEURE LAIZE Obtenir par sélection, le placement optimal pour la laize généralement utilisée ; ce placement référence permettra toutes les comparaisons avec les nouveaux placements. MÉTHODE DE TRAVAIL : 1. Transposer le placement référence, intégralement sur la laize étudiée (même disposition des patrons). 2. Si l’intégralité de l’ordonnancement des éléments placés, n’est pas possible, il faut adapter le placement référence à la laize étudiée, c'est-à-dire, interchanger quelques éléments sur la même longueur du tracé. 3. Si les solutions 1 et 2 ne conviennent pas, réaliser un placement tout a fait différent. 4. Pour chaque laize étudiée, on sélectionne le meilleur placement qui, à son tour devient le placement référence. 5. Enfin, on enregistre dans le catalogue des tracés les résultats TECHNIQUE DE RECHERCHE : La recherche de métrage se faisait le plus souvent avec un jeu de patrons à échelle réduite. Actuellement, grâce au progrès de la technique, les études de laizes sont réalisées sur des supports informatiques, en diminuant beaucoup le temps de recherche. On trace donc la laize étudiée à la même échelle et on détermine la longueur théorique, comme nous l’avons vu précédemment : Nlz Lxlz NL = NL = nouvelle longueur du placement L = ancienne longueur du placement lz = la laize de l’ancien placement Nlz = la nouvelle laize à utiliser LE TRAITEMENT DES NUANCES Pour de nombreuses raisons techniques, les diverses pièces de tissu d’un lot théoriquement uniforme (même bain de teinture et traitement) ne sont pas toujours identiques. A partir d’un certain grade de qualité, il faut éviter de mélanger en un même vêtement des morceaux issus de pièces de tissu différentes. Il faut alors qu’au niveau de la préparation des paquets on puisse distinguer et séparer en lots différents les articles coupés dans des pièces différentes. Deux cas peuvent alors se présenter : - Les divers morceaux sont identifiés individuellement sous une même numérotation pour tous ceux composant un même article (système de compostage) et dans ce cas, il y a pas lieu de différencier les pièces de tissu au stade de la coupe. Il existe alors diverses façons de distinguer les pièces au niveau du matelassage, facilitant ensuite leur séparation à la « mise en paquet ». SEPARATION PAR UNE FEUILLE DE PAPIER : - Cette feuille de papier sert de séparation pour la mise en paquet Avantage : Très faible Inconvénient : Coût du papier

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BANDES (CHUTES) DE TISSU DE SEPARATION Des bandes de tissus découpées dans des chutes sont disposées longitudinalement ou transversalement sur la surface du matelas entre 2 pièces de tissu d’un même coloris. Avantage : Économique Inconvénient : Moins fiable que les systèmes précédents car ne recouvre qu’une partie de la matière. COMPTAGE DES PLIS Au changement de pièce dans un même coloris, le matelasseur note sur une feuille de papier le nombre de plis matelassés avec chaque pièce, dans l’ordre chronologique de matelassage. La feuille aussi rédigée est remise à l’opératrice de la mise en paquets avec le matelas. Pour reconstituer les lots par pièce de tissu, il faut alors compter les plis et reproduire les quantités indiquées sur la feuille de papier. Avantage : § Économique § Aucune altération de matelas § Facilite le compostage des plis par coloris Inconvénient : § Opératrice du poste de mise en paquet doit compter tous les plis pour toutes les pièces composant

l’article § Opération complexe dans les matelas en escalier SUIVI DE LA CONSOMMATION MATIÈRE Pendant le matelassage, l’ensemble des informations relatives à la matière matelassée est transcrit dans les documents désignés au suivi de la consommation matière (fiche de matelas, fiche de calcul de la consommation) : - N° matelas - Nom du modèle - N° ordre de coupe - N° de tracé, composition, longueur - Nombre de plis - Quantité de tissu reçu, référence, laize - Quantité retour tissu - Métrage coupons fins de pièces - Métrage coupons défauts, nombre de défauts - Longueur des extrémités - Longueur de recouvrement

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NOTES TECHNIQUES :

OBJET DE FORMATION C :

Description du matériel de coupe

Interprétation des opérations de coupe

Association du regroupement des pièces au compostage

Interprétation des spécifications sur les pièces coupées

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LE MATERIEL DE COUPE LES CISEAUX « MAIN » : De tailles de 22 à 42 cm, des formes différentes, les ciseaux « Main » sont encore employés en confection, notamment pour la coupe à l’unité en mesure industrielle (échantillonnage, par exemple), ou pour les petites pièces demandant un certain réglage : pattes et rabats des tissus à motifs par exemple.

LES CISEAUX ELECTRIQUES : Ciseaux à lames articulées : Les lames de ces ciseaux fonctionnent comme celles des ciseaux à main. Elles sont en quelque sorte des ciseaux tailleurs électriques. Elles assurent une coupe franche et n’ont pas tendance à entraîner l’étoffe sous la lame comme c’est le cas des ciseaux dotés d’un outil de coupe rotatif. Elles économisent les 2/3 du temps de coupe et une partie importante de la fatigue occasionnée par le maniement des ciseaux à main. Les lames articulées sont commandées par un moteur logé dans la poignée et qui agit sur un système d’excentrique et de bielle. Ces ciseaux à lames articulées existent en version pneumatique.

Ciseaux équipés de lame à pans : Ces machines sont généralement équipées de lames à 4 ou 10 pans et la coupe s’effectue par cisaillement. Le tissu se trouve pris au moment de la coupe entre la lame à pans et la contre-lame. Ce procédé de coupe est très proche de celui effectué avec des ciseaux tailleurs. De plus, sur le plan mécanique, cette conception technique apporte une puissance de coupe accrue.

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Ciseaux équipés de lame circulaire : D’aspect général très semblable aux précédentes présentations de ciseaux, ce ciseau réalise une coupe par pénétration et travaille également avec une contre-lame. Bien que l’action de cisaillement soit moindre que celle des machines équipées de lame à pans il assure cependant une bonne qualité de coupe. Utilisation : Coupe à l’unité et coupe de petits matelas, 7 mm d’épaisseur maximum - avec un long poignet et peut servir pour la coupe en bout des matelas.

Inconvénients de ces machines – Domaine d’utilisation : L’inconvénient principal de ces machines, qui en limite l’usage, réside dans le fait que si l’on doit découper un matelas selon un profil courbe tracé sur le pli supérieur du matelas, le profil de la coupe du pli inférieur est différent et cela d’autant plus que la courbe est plus accentuée et que le matelas est plus épais. LES COUPEUSES À LAME VERTICALE (TIP – TOP) C’est le matériel de découpe le plus connu dont sont pratiquement toutes les ateliers de coupe. Ces outils offrent une bonne précision de coupe, efficaces sur les matelas moyens et gros. Cet outil surtout employé pour le tronçonnage des matelas et la découpe des grands éléments. Les défauts essentiels proviennent de l’aplomb de la lame par rapport à la semelle de la machine. Défauts les plus fréquents : • Différence de profondeur des crans • Variations de dimensions pièce de dessus/ pièce de dessous • Effilochage des bords des pièces coupées causé par un affûtage défectueux de la partie inférieure de la lame (talon)

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SECURITÉ Parmi les matériels équipant les salles de coupe, les scies à ruban sont les machines les plus à risques pour les accidents. Des dispositions imposées par la loi sur la sécurité des travailleurs, limitent les accidents, si celles-ci sont observées : § La hausse de coupe, doit toujours être descendue près du tissu, de telle manière qu’un doigt du

scieur ne puisse passer dessous. § La lame doit être entièrement recouverte par un carter fermé, l’empêchant en cas de rupture, d’être

projetée sur l’opérateur. § Pendant les opérations de coupe, la protection des mains est obligatoire : port de gants en cotte de

maille, fils de laiton.

Couleurs de signalisation sur cette machine : - Jaune (danger mécanique, organes en mouvement) - Bleu (signal d’attention : manettes, boutons, déclenchant un danger)

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LA COUPE À L’EMPORTE – PIÈCES

La coupe à l’emporte pièces permet un découpage rapide, précis et n’exige pas un personnel technique qualifié. La rapidité de la découpe réside dans le fait que l’emporte – pièce peut représenter tous les contours du patron et que cet outil remplace le tracé du placement que l’on effectue sur le matelas. La précision obtenue supprime en général le contrôle des pièces et leurs retouche. Cette technique est utilisée dans l’industrie de cuir, de la lingerie et du vêtement de travail et surtout dans la fabrication des grandes séries. Les emporte – pièces : Exemple d’emporte – pièce : col chemisier Ils déterminent la forme et la précision des pièces coupées. L’emploi d’outils appropriés est donc d’une importance primordiale. Selon le procédé de fabrication et le matériau employé, on distingue deux principaux types d’emporte – pièce : - emporte – pièce en fer forgé - emporte – pièce en feuillard d’acier

Inconvénients de cette technique : § pertes matières plus élevées § hauteur de matelas limité § prix de revient des emporte - pièces

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APPAREILS DE MARQUAGE PERFOREUSES MATELAS A AIGUILLE CHAUFFANTE Utilisation : marquage des pièces matelassées à travers des étoffes tricotées ou tissées.

LA COUPE AUTOMATIQUE F.A.O. F.A.O. : Fabrication Assistée par Ordinateur. Il s’agit de machines conçues pour la découpe automatique des matelas. SYSTEMES DE COUPE AUTOMATIQUES : § Découpe par FAISEAU LASER § Découpe par JET D’AIR § Découpe par COUTEAU OSCILLANT . LA SURFACE DE COUPE :

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LA MISE EN PAQUETS La dernière opération pouvant être considérée comme faisant partie des travaux de coupe est celle de la « Mise en paquets », dénommée aussi « Séparation ». Elle consiste à : • Constituer les paquets et à présenter par tailles complètes, en lots de travail composés de pièces de même nature, destinées aux ateliers de montage ; • Ordonner les divers composantes des paquets suivant les instructions du bureau des méthodes (devants + poches ; dos + empiècement dos ; etc.) • Identifier les lots (compostage, fiche suiveuses, etc.) selon les règles suivantes : § Respecter les normes de fabrication (fil, boutons, fermeture à glissière, etc.). § Respecter un ordre de passage (lot N°10 passe avant lot N°11.) § Suivre la situation de chaque lot. § Effectuer la gestion de production (activité, rendement, production). LE COMPOSTAGE (étiquetage ou papillonnage) Le compostage est une opération d’étiquetage situé juste après la coupe avant même les travaux de thermocollage ou séparation. Les bûches des pièces coupées, constituant le même produit, sont réunies sur la table de compostage et tous les couches sont numérotées de bas vers le haut, afin d’assurer le montage des produits avec les pièces appartenant au même épaisseur de tissu. Les méthodes devront définir l’emplacement des « papillons » de façon qu’ils soient facilement visibles mais jamais situés sur des zones de couture, de pliage, de pinçage N’étiqueter que les pièces à risques (Ne pas étiqueter la bande des passants de ceinture ; la doublure de rabat, etc.) - Dans le cas des pièces à thermocoller, afin que l’étiquette ne reste pas prisonnière entre le thermocollant et le drap, l’opératrice, avant de disposer le couche de thermocollant sur le drap devra ôter l’étiquette de drap, placer le thermocollant sur le drap, poser l’étiquette sur le thermocollant, thermocoller . Étiquettes de compostage adhésives :

INCONVÉNIENTS DE COMPOSTAGE : § Le coût du matériel et surtout du consommables (un pantalon = 10 papillons ; 10 000 pantalons = 10

000 papillons) § Le coût de la pose (pour 10 000 papillons ≈ 1,5 personnes) § Le coût de la dépose. Les étiquettes ne peuvent pas être laissées collées sur la matière, cela

risquerait de marquer en particulier au repassage. Il faut donc les retirer, soit en cours de fabrication, soit avant le retournage du fourreau drap + doublure, soit à l’épluchage final (coupe fils) pour les articles non doublés.

§ Lorsque les étiquettes sont collées à chaud, sur certaines matières peuvent rester des traces qui déclasse le produit

§ Sur certaines matières traitées silicone, les étiquettes adhésives ne tiennent pas. Remarque : Le compostage n’est pas obligatoire et il faut l’adapter en fonction de la série, de la matière et produits à couper. Par fois, il suffit de marquer juste l’envers de tissu sur certaines pièces pour éviter leurs renversements.

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IDENTIFICATION DES PAQUETS Dans le cas le plus commun sera accompagné d’une fiche suiveuse tout au long du cycle de fabrication. Si le paquet est éclaté il y aura plusieurs fiches suiveuses pour un même paquet, chacune d’entre elles comportera les informations spécifiques aux éléments de produit qu’elle accompagnera.

LE THERMOCOLLAGE Le thermocollage, technique qui a incité les constructeurs à créer tout un appareillage spécial et parfois très important. Ces machines doivent répondre à des conditions de fonctionnement rigoureuses, ces conditions permettant d’obtenir des thermocollages de qualité : - chaleur uniforme - pression homogène - temps de collage précis Ces presses sont munis de dispositifs permettant de les régler avant les opérations de thermocollage : minuterie – régulateur de chaleur – et pour les presses à tapie un régulateur de déplacement. Les fabricants de toiles et triplures thermocollantes, fournissent à l’utilisateur les conditions d’utilisation préconisées pour leurs matières. Exemple : Qualité pour veston : - Température : 145/150° - Temps : 15 – 18 secondes - Pression : 300/350 Gr/cm² Qualité pour chemise : - Température : 160/170° - Temps : 15 secondes - Pression : 300 / 350 Gr/cm²

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NOTES TECHNIQUES :

OBJET DE FORMATION D :

Contrôle de la qualité de la coupe

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Identifier les critères de qualité de la coupe Audit de tracé (placement) Plusieurs données de base sont à définir au préalable : 1) points de contrôle 2) spécifications de qualité 3) techniques de mesure Points de contrôle En ce qui concerne le placement, les points de contrôle usuels sont : a) la largeur b) le contour des pièces, c) la nomenclature d) les crans e) les points intérieurs f)la symétrie des pièces g)le nombre des pièces h) la correspondance : sens du tracé - étoffe i) la correspondance : type du placement - type du matelas j) la longueur du placement k) le raccord des pièces (si c’est le cas) Spécifications de qualité Le placement est suomis à des spécifications, d’autant plus sévères que le niveau requis est élevé : a)la largeur du placement • Égale à la laize de l’étoffe (cm) - 2 x lisière (cm), • Tolérance : - 1 cm (en général) b) le contour des pièces • doit correspondre aux gabarits, • doit être bien tracé (visible, clair) c) la nomenclature : • doit correspondre à celle des gabarits • doit être lisible d) les crans • marquer tous les crans • respecter la position des crans • respecter la direction des crans • Crans visibles (longueur des crans sur le placement : 7 à 10 mm) e) les points intérieurs • marquer tous les points intérieurs • respecter la position des points intérieurs • Points intérieurs : visible, marqués par une croix f) la symétrie des pièces • placer correctement les pièces gauches et droites (aucune tolérance)

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g) le nombre des pièces • respecter le nombre des pièces • Tolérance : - pas de pièces de moins - éventuelles petites pièces de plus qui n’augmentent pas la longueur du placement, marquées sur le placement h) la correspondance : sens du tracé - étoffe • respecter la correspondance : -tissu à sens - placement à sens -tissu sans sens - placement sans sens ou à sens, si la longueur du placement est la même i) la correspondance : type du placement - type du matelas • placement uni taille, multi taille ou combiné, selon le type du matelas • placement de toutes les pièces ou de la moitié des pièces, selon la méthode de matelassage j) la longueur du placement • bien mesurée (tolérance seulement en plus) • minimum de perte k) le raccord des pièces (si c’est le cas) • respecter les raccords sur l’horizontale et la verticale, selon type de vêtement et du tissu. Procédures de contrôle : Les procédures de contrôle du placement sont simples, elles se basent sur la vérification visuelle (critères : b), c), d), e), f), g), h), i), sur les mensurations (a) ou sur les deux (j), k).

AUDIT DE THERMOCOLLAGE : Points de contrôle Un bon thermocollage dépend des facteurs suivants : • la matière à thermocoller • l’armure de l’étoffe • le type de teinture En plus il faut régler les trois paramètres importants qui sont : la pression, la température, le temps. Les problèmes de qualité de thermocollage sont liés essentiellement aux éléments ci - dessous: • identification de l’endroit - l’envers de l’étoffe à thermocoller • identification de la partie collante du thermocollant • positionnement du thermocollant sur l’étoffe • réglage des principaux paramètres : pression, température, temps • entretien de la machine à thermocoller Spécifications de qualité: Les spécifications de thermocollage sont, en général, les suivantes : a) superposition : partie collante du thermocollant sur l’envers de l’étoffe b) position précise du thermocollant par rapport à la pièce de tissu (la pièce de thermocollant peut avoir les mêmes dimensions que la pièce de l’étoffe au dimensions et forme différentes) c) valeurs recommandées des paramètres de thermocollage pour les matières utilisées d) entretien de la machine à thermocoller suivant les précisions du livre technique de la machine (surtout l’entretien du tapis)

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Procédures de contrôle : En ce qui concerne le thermocollage, les procédures de contrôle usuelles sont : a) Vérifier visuellement si l’étiquette compostage a été enlevée (si la pièce de tissu était compostée) b) Vérifier visuellement si les pièces de tissu sont placées avec l’envers vers le haut c) Vérifie visuellement si le thermocollant est placé avec la partie collante vers l’envers du tissu, d) Mesurer la position du thermocollant et comparé-la avec les valeurs spécifiées e) Vérifier visuellement l’aspect général des pièces thermocollées (elles ne doivent être en aucun cas brûlées ou déformées) f) Vérifier le collage (l’adhérence) du thermocollant sur tissu, • soit manuellement • soit en utilisant des dynamomètres (méthode étudiée dans le module : « Identification des matières premières et des modes de stockage »

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Liste des références bibliographiques. Initiation à la technologie des matériels dans l’industrie de l’habillement –A.Lauriol- Edition Vauclair Découpe automatique-CETIH L’organisation du travail et des fabrications dans l’atélier de coupe- A.Lauriol- Edition Vauclair Tehnologia confectiilor textile-Gh.Ciontea-Edition Didactique et Pédagogique. Module : Maitrise des techniques de coupe_ Honciuc Silvia_ CDC Module : Contrôle de qualité en coupe_Trankilo Tami_ ITAC SIDI MAAROUF Module : Réalisation des contrôles de qualité en coupe Trofin Violeta CFC Fès, site Al Adarissa La qualité en salle de coupe : CETIH