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Madagascar et Eva Joly : Aux électeurs français d’apprécier… · Madagascar et Eva Joly : Aux électeurs français d’apprécier… Dimanche, 12 Février 2012 10:14 - Mis à

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Madagascar et Eva Joly : Aux électeurs français d’apprécier…Dimanche, 12 Février 2012 10:14 - Mis à jour Dimanche, 12 Février 2012 10:51

Marc Ravalomanana et Eva Joly à Madagascar

Eva Joly, candidate EELV (Europe Écologie-Les Verts) à l'élection présidentielle, a fait de"l'anti-corruption" son cheval de bataille. Mais pourquoi cette ex-consultante justice àMadagascar a-t-elle couvert -au moins tacitement- le régime autoritaire de Ravolamanana?

Ca c'est pas choly choly

Eva Joly fait de l'anti-corruption son axe de campagne, mais n'a pourtant pas tout dit sur legouvernement de Marc Ravolamanana à Madagascar.

Eva Joly a fait de la défense de la morale publique son credo politique ultime et sa marque defabrique personnelle dans cette campagne présidentielle. Jamais avare d’une critique acerbesur le système judiciaire français et sur la corruption de nos élites, la candidate écologiste apourtant officié comme conseillère justice auprès du président malgache Marc Ravalomanana,un autocrate notoire qui avait pour autre spécificité d’être l’homme le plus riche de Madagascar.

Peu de pays au monde peuvent se targuer d’un niveau de corruption comparable à celui deMadagascar (123e pays mondial selon le classement 2010 de Transparency International). Etle régime de l’ex-chef d’État Marc Ravalomanana (2002-2009) s’est particulièrementdistingué en matière de népotisme et de détournements de fonds publics.

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Pas de quoi refroidir Eva Joly, qui se réjouissait récemment de la condamnation de JacquesChirac pour une poignée d’emplois politiques fictifs. Pendant deux ans, l’ancienne juge estintervenue (2004-2006) auprès du régime de Marc Ravalomanana comme consultantejustice par le biais de l’Agence norvégienne de développement et de coopération.

Officiellement, le gouvernement malgache avait fait appel à la Saint-Just des prétoires pourl’assister dans ses efforts en faveur de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption…Mais, qu'elle en ait eu conscience ou non, dans les faits, la mission d’Eva Joly aura surtout étéd’apporter une caution morale occidentale au système de prévarication mis en place par lesproches de Marc Ravalomana au détriment de la population locale.

Outre une corruption généralisée, Eva Joly n'a pas réagi à la condamnation à mort d’unedizaine de paysans malgaches, accusés de s’être opposés aux expropriations foncièresdu régime de Ravalomanana. Des peines heureusement jamais exécutées. Eva Joly n'a plusdonné de la voix à Antanarivo lorsque plusieurs personnalités politiques ont été expulsées dupays car jugées hostiles au régime.

Autant d’évènements couverts (au moins tacitement) par une Eva Joly qui ne les a jamais remisen cause publiquement… ce qui n’empêche pas la "Madame Morale" de la vie politiquefrançaise d’expliquer doctement que la justice malgache est "plus indépendante que la justicefrançaise" !

Mais Eva Joly, récemment condamnée pour diffamation par la justice française pouravoir affirmé sans preuve que David Douillet était "l’heureux détenteur de comptes auLiechtenstein", n’en est pas à une contradiction près.C’est manifestement plus faciled’appeler les autres à la morale, la transparence et l’exemplarité que de se l’imposer àsoi-même.

(Source : www.atlantico.fr/ - 14 janvier 2012)

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En haut: Sylvain Urfer, Christian Chadefaux et Ravalomanana qui semble dire : " OUT! ".En bas, Olivier Péguy à l'aéroport d'Ivato, le 12 mai 2005 Enfin, le journaliste Christian Chadefaux (Ndlr : journaliste expulsé de Madagascar manumilitari, en mai 2007, après l’expulsion sans aucun forme de procès d’Olivier Péguy,correspondant de RFI, en avril 2006 et celle du père Sylvain Urfer en mai 2007), rappelle dans “Le Journal de l’Ile”(de la Réunion), du 26 novembre 2011, les exploits d’EvaJolyà Madagascar. Conseillère personnelle pendant 4 ans du sanglant président francophobeRavalomanana(déchu et exilé depuis 2009 en Afrique du Sud), c’est « sous son autorité, au moins morale» que des journalistes français ont été expulsés sans explications, tandis qu’ « une dizaine de paysans malgaches ont été condamnés à mort (…) pour s’être opposés au volde leurs terres par le glouton tyran (…) qu’elle conseillait…» ============================================= DOCUMENTS D’ARCHIVES

L'échappée malgache d'Eva Joly Par VINCENT HUGEUX, publié le 02/12/2010 l'express.fr Pendant deux ans Eva Joly était à Madagascar, conseillant le président de l'époque. Le desseinétait noble ; le résultat fut mince. Entre 2004 et 2006, Eva Joly a conseillé le présidentmalgache de l'époque, Marc Ravalomanana, pour le compte de l'Agence norvégienne dedéveloppement et de coopération. Elle apparaissait alors comme la figure de proue d'unaréopage fourni de consultants occidentaux : 17, de l'aveu même de l'ancien chef de l'Etat, dontun économiste norvégien, un Britannique, une escouade de sociaux-démocrates bavarois, desAméricains, un urbaniste français et... un philosophe grec. La tâche assignée à la rugueuse Eva ? Inspirer, au nom de la bonne gouvernance, une réformeen profondeur du système judiciaire de la Grande Ile, miné par la faiblesse des effectifs, lescarences de la formation, la corruption et le surpeuplement des prisons. Critiquée en Europepour le concours apporté ainsi à un autocrate mal élu, la Franco-Norvégienne le fut aussi àAntananarivo dès lors que, fidèle à ses principes, elle préconisa la création d'une haute cour dejustice appelée à châtier les ministres indélicats. Si elle se dit "fière" du travail accompli, Eva Joly dresse de son aventure insulaire un bilanmitigé. Certes, elle a assuré avoir contribué à la libération de "quelque 3 000 prisonniers", dontcertains détenus sans jugement depuis plus de dix ans. Mais, convient l'ex-magistrate,"l'évolution du régime n'a pas été celle espérée". On peut cultiver son franc-parler et manier lalitote. --------

Eva Joly : « Je n’ai jamais travaillé pour Ravalomanana », publié le 29/11/2011 La Gazette de la Grande Ile Eva Joly n’a pas été ménagée, le week-end dernier, lors de sa visite à La Réunion. Lejournaliste Christian Chadefaux a profité de l’occasion pour rappeler le passé peu brillant sinoncompromettant de la candidate des Verts à l’élection présidentielle française de 2012. Cependant, celle-ci n’a pas manqué de répondre à ces critiques. Ci-après ce que rapporte à cesujet notre confrère « Le Journal de l’Ile de la Réunion ». « Dans un courrier des lecteurs, publié hier dans nos colonnes, Christian Chadefaux, l’ancienrédacteur en chef de l’Express de Madagascar, accuse la candidate écologiste d’avoir étépendant 4 ans “la conseillère personnelle du président de Madagascar Marc Ravalomananapour l’Etat de droit, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption”. Période pendant laquelle le journaliste a été expulsé de l’île, après 55 ans de présence. Eva Joly s’est ardemment défendu de toute compromission avec l’ex-président malgache. “J’aitravaillé pendant huit ans pour le gouvernement norvégien pour de meilleurs rapportsNord-Sud, contre la corruption. Je n’ai jamais travaillé pour Ravalomanana, j’ai travaillé pour Norad (l’Agence norvégienne pourle développement international), à Madagascar, comme au Kenya, au Nigeria, en Tanzanie ouen Zambie”. Elle a expliqué avoir été missionnée par Norad pour mettre en place une cellule de lutte contrela corruption. Elle a aussi assuré avoir justement fait pression sur Marc Ravalomanana pour faire cesser lesdérives dans les prisons “qui ressemblaient à des camps de concentration”, les détentionsprovisoires sans limite, l’utilisation des prisonniers dans les rizières des magistrats, etc. “Je suisfière de l’action que j’ai menée à Madagascar”. Aux électeurs français de Madagascar d’apprécier, car Mme Joly n’a rien dit, à l’époque,concernant les abus perpétrés par M. Ravalomanana. Un dossier préparé par Jeannot RAMAMBAZAFY – 12 février 2012

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