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Page 1
Centre collaborateur de l’OMS
CYCLE DE MASTERE EN ADMINISTRATION SANITAIRE ET SANTE PUBLIQUE
FILIERE : Gestion des Programmes de Santé
PROMOTION (2011-2013)
Mémoire de fin d’études
- ELABORE PAR : Dr Jean-Baptiste MADOUNDJI
- ENCADRE PAR : Docteur Bouchra ASSARAG
Rabat, Juillet 2013
ENSP, Rue Lamfadel Cherkaoui, Madinat Al Irfane, Rabat Tél. : 05.37.68.31.62 - Fax 05.37.68.31.61 - BP : 6329 Rabat -
Royaume du Maroc
Ministère de la Santé
Ecole Nationale de Santé Publique
الصحة وزارة
المغربية المملكة
المدرسة الوطنية للصحة العمومية
Evaluation de la formation des professionnels de santé en matière de détection précoce des
cancers du sein et du col de l'utérus, dans la Région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër.
Page 2
Résumé :
Contexte : Les cancers du sein et du col de l’utérus constituent un problème
majeur de santé publique au Maroc. Pour lutter contre ce fléau, le Ministère de la
Santé avec ses partenaires, ont mis en place, en 2010, un programme structuré de
détection précoce des cancers du sein et du col de l’utérus (DPCSC). Les
ressources humaines constituent l’un des piliers pour la réussite des activités de ce
programme ; le renforcement des compétences des intervenants dans le secteur de
la santé est nécessaire. Dans ce sens, des sessions de formation des professionnels
de santé en matière de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus,
ont été réalisées avant la mise en œuvre des activités du programme. A ce jour
aucune information sur la perception des professionnels de santé sur cette
formation dispensée n’est disponible. En effet, nous nous sommes proposés pour
faire une évaluation de cette formation et proposer des recommandations pour
améliorer sa qualité lors des prochaines sessions.
Objectifs : Notre étude vise à mesurer l’adéquation entre la formation en matière
de DPCSC et les attentes des Professionnels de Santé, à mesurer les acquis de la
formation; à déterminer le degré d’application des acquis de la formation des
professionnels de santé une fois revenus dans leur poste de travail ; et proposer
des recommandations pour optimiser la qualité de la formation, les modules et
l’ingénierie de la formation lors des prochaines sessions.
Méthode : Notre étude est exploratoire et mixe, basée sur le modèle de D.
Kirkpatrick avec les quatre niveaux. Nous avons utilisé les questionnaires
prétestés, administrés auprès de 85 professionnels de santé formés et des
entrevues réalisées auprès des gestionnaires, les formateurs, et les professionnels
de santé formés, dans la ville de Rabat, la zone rurale (Mers El khir, Sidi-Yihya,
Aïn-Aouda, Ould-Zaër) et le Centre de Référence de la préfecture de Temara ; du
13 mars au 30 avril 2013.
Résultats : : Nous avons pu obtenir 41 questionnaires chez les professionnels de
santés formés (médecins, infirmières et sages-femmes) qui exercent dans les
établissements de soins de santé de base et 26 entrevues réalisées auprès des
responsables, les formateurs et les professionnels de santé.
Page 3
La quasi majorité (98%) des professionnels de santé formés, sont des femmes; la
moyenne d’âge est de 42 ans [26 ; 57] ; les médecins représentent 58% et 92%
exercent en zone urbaine. La moyenne d’années d’ancienneté est de 10 ans.
Les professionnels de santé ont déclaré que les objectifs de la formation sont
clairement définis et explicités dans leur globalité (65%) et les modules enseignés
étaient pertinents (57%). Ils sont satisfaits des matériels didactiques de la
formation (70%). Ils ont estimé que les contenus du programme de formation
sont adaptés aux besoins réels du terrain (51%), adoptant des méthodes
pédagogiques cohérentes (58%) et favorisant la participation active (63%). Les
ressources documentaires sont accessibles (89%) aux enquêtés. Environ 82% des
professionnels enquêtés ont déclaré que les formateurs avaient des qualités
pédagogiques et ils maitrisaient leurs sujets (95%). Ils ont affirmé que l’institution
a mis en place des séances de pratiques (72%). L a formation a couvert les
compétences essentielles visées par le programme chez seulement la moitié
(51%). La plupart des professionnels de santé se sont estimés motivés dans la
mise en œuvre des acquis de formation, seulement s’il y’a le soutien hiérarchique
(70%).
Durant cette enquête nous avons soulevé également certaines insuffisances dans
cette formation à savoir : la durée insuffisante de la formation (55%). Les besoins
de la formation et les attentes des enquêtés n’ont pas été pris en compte dans la
planification (50%). Ils ont signalé qu’ils n’ont pas été associés à la formulation
des objectifs chez plus de deux tiers (63%), et que les résultats des évaluations
de la formation n’ont pas été communiqués à eux (50%). Ils ont déclaré qu’au
retour à leur poste de travail, ils n’ont pas participé à des activités de recherche
(94%) lancées dans le cadre du programme. Et une insuffisance des conditions de
mise en œuvre des acquis de la formation (58%).
Les éléments importants à prendre en compte, après cette évaluation, sont la prise
en considération des besoins et des attentes des participants, l’organisation
pédagogique et les conditions de transfert des acquis de la formation ; les mêmes
constats ont été soutenus dans les études réalisées au Québec par Pierre-Jean et
al. , en France par Sylvie Kinet et al. , et en Tunisie par Ahmed Ben Abdelaziz.
Page 4
Conclusion : Pour planifier une formation continue, il est judicieux d’adopter une
approche participative, en prenant en compte les besoins de formation et les
attentes des formés ; l’évaluation de la formation avec partage des résultats, les
conditions de transfert des acquis de la formation ; dans le but d’atteindre les
résultats escomptés de notre intervention.
Mots clés : Evaluation de la formation, détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus.
Summary:
Background: Breast cancer and cervical cancer is a major public health problem
in Morocco. To fight against this scourge, the Ministry of Health and its partners
have established, in 2010, a structured program of early detection of breast and
cervical (DPCSC). Human resources are one of the pillars for the success of the
activities of this program; the capacity building of stakeholders in the health
sector is needed. In this sense, training sessions for health professionals in the
early detection of breast and cervical cancer have been carried out before the
implementation of program activities. To date, no information on the training
available. In fact, we proposed to make an assessment of the training and provide
recommendations to improve its quality in future sessions.
Objectives: Our study aims to measure learning outcomes, determining the extent
to which the acquired training of health professionals, once back in their
workplace; measure the adequacy of the training and of DPCSC expectations
Health Professionals, and make recommendations to optimize the quality of the
training modules and engineering training at future sessions.
Method: this is an exploratory study and mixes based on the model of D.
Kirkpatrick with four levels. Tools for data collection are pretested questionnaires
administered to 85 trained health professionals and interviews with managers,
trainers, and health professionals trained in the city of Rabat, the rural area (Mers
El khir, Sidi Yehya, Ain Aouda) and Reference Center Prefecture TEMARA,
from 13 March to 30 April 2013.
Results: We obtained 41 questionnaires in healths trained professionals (doctors,
nurses and midwives) who work in the health care facilities and basic 26
interviews with managers, trainers and health professionals. Almost majority
(98%) of trained health professionals are women, the average age is 42 years [26,
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57], physicians represent 58% and 92% work in urban areas. The average year of
service is 10 years. Health professionals reported that the training objectives are
clearly defined and explained in its entirety (65%) and modules taught were
relevant (57%). and teaching materials for training (70%). They felt that the
content of the training program are tailored to the real needs on the ground (51%),
with consistent teaching methods (58%) and encouraging the active participation
(63%). Information resources are accessible (89%) of the respondents. 82% of
respondents said that professional trainers have educational qualifications and
they mastered their subjects (95%). They said that the institution has set up
practice sessions (72%). The training covered the basic skills covered by the
program in only half (51%). Most health professionals have estimated motivated
in the implementation of learning outcomes, only if there's a hierarchical support
(70%). Almost two-thirds (57%) were satisfied with the time of invitation
during this investigation we also raised some shortcomings in the training
include: insufficient duration of the training (55%). The training needs and
expectations of the respondents were not taken into account in planning (50%).
They reported that they were not involved in the formulation of objectives in more
than two thirds (63%), and the results of training evaluations have not been
communicated to them (50%). They said the return to their jobs; they do not
participate in research activities (94%) initiated under the program. And
inadequate conditions of implementation of learning outcomes (58%).
Important to consider, after this evaluation elements are taken into consideration
the needs and expectations of the participants, the organization of teaching and the
conditions of transfer of learning outcomes, the same observations were supported
in studies Quebec by Pierre-Jean et al. In France by Sylvie Kinet et al. And
Tunisia by Ahmed Bin Abdulaziz.
Conclusion: To schedule training, it is advantageous to adopt a participatory
approach, taking into account the training needs and expectations formed the
training evaluation with sharing of the results, the conditions for the transfer of
learning outcomes, in order to achieve the desired results of our intervention.
Key-words: Evaluation of training, early detection of breast and cervical cancer.
Page 6
:ملخصولمحاربة . سرطان الثدي وسرطان عنق الرحم مشكلة صحية رئيسية في المغرب: خلفية
منظم للكشف ، برنامج2010هذه اآلفة، أنشأت وزارة الصحة وشركاؤها، في عام .المبكر عن سرطان الثدي وعنق الرحم
هناك حاجة إلى بناء . من الركائز لنجاح أنشطة هذا البرنامج البشرية واحدةتشكل الموارد وفي هذا الصدد ، فقد أجريت دورات تدريبية للمهنيين . قدرات العاملين في القطاع الصحي
ان عنق الرحم حتى قبل تنفيذ أنشطة الصحيين في الكشف المبكر عن سرطان الثدي وسرط . البرنامج
في الواقع، اقترحنا إجراء تقييم . حتى اآلن، ال توجد معلومات على التداريب المقدمة .للتداريب وتقديم توصيات لتحسين نوعيتها في الدورات المقبلة
عند تهدف دراستنا لقياس حصيلة التداريب ، وتحديد مدى تطبيق هذه الحصيلة: األهدافمهنيي الصحة عند عودتهم إلى أماكن عملهم؛ قياس مالءمة التداريب المقدمة مع .انتظارات مهنيي الصحة، وتقديم توصيات لتحسين نوعية التداريب في الدورات المقبلة
هذه دراسة استكشافية مختلطة استندت إلى نموذج د كيركباتريك بمستوياته : األسلوبمن مهنيي 85يانات هي استبيانات جربت قبل عرضها على أدوات جمع الب. األربع
الصحة ومقابالت مع المديرين والمكونين، والمهنيين الصحيين الذين تلقوا تكوينا في كل والمركز ) مرس الخير، سيدي يحيى، عين عودة(من مدينة الرباط، والمناطق القروية
.2013أبريل 30 إلىمارس 13المرجعي لعمالة الصخيرات تمارة، من األطباء والممرضات (استبيانا من مهنيي الصحة المكونين 41حصلنا على :: النتائج
مقابلة مع المديرين والمدربين 26الذين يعملون في المراكز الصحية و) والقابالت .الصحة والعاملين في مجال
العمر هو ومتوسط من المهنيين الصحيين المدربين هم من النساء،) ٪98(الغالبية تقريبا ٪ ومتوسط 92ملون في الوسط الحضري ٪ والعا58، واألطباء يمثلون ]57، 26[سنة 42
.سنوات 10عدد سنوات الخدمة من مهنيي الصحة أن أهداف التدريب في مجملها واضحة المعالم ، وحدات ) ٪65(ذكر
ورأوا أن % 51. راضون عن مواد التدريب المقدمة ) ٪70(و). ٪57(التدريس ممتازة قيقية المرصودة على أرض الواقع ، مع محتوى البرنامج التدريبي يوافق االحتياجات الح
مصادر المعلومات يمكن ). ٪63(، وتشجع المشاركة الفعالة )٪58(طرق تدريس متناسقة ٪ من المهنيين الذين شملهم 82وقال حوالي . من قبل المستطلعين) ٪89(الوصول إليها
إنقالوا ) ٪72). (٪95(أنه كانت لدى المدربين مهارات وأنهم يتقنون مواضيعهم التقريروغطت التداريب المهارات األساسية المقصودة من . المؤسسات وضعت دورات تطبيقية
معظم المهنيين الصحيين عبروا عن رغبتهم في تنفيذ ). ٪51(قبل البرنامج فقط عند ٪ من العاملين في 57(و). ٪70(ناك دعم من رؤسائهم يكون ه أننتائج التداريب ، شرط
.مجال الصحة راضون عن وقت الدعوةعدم : من خالل هذا التحقيق طرحنا أيضا بعض أوجه القصور في التداريب وهي ما يلي
لم تؤخذ بعين االعتبار احتياجات وتوقعات المكونين عند ). ٪55(كفاية مدة التداريب وأفاد أكثر من ثلثي المكونين بأنهم لم يشركوا في صياغة ). ٪50(التخطيط للتداريب
إلىعند عودتهم إنهموقالوا ). ٪50(، ولم يتم إبالغ نتائج التقييمات عند )٪63(األهداف وظروف غير مالئمة ) . ٪94(وظائفهم ، لم يشاركوا في أنشطة البحث في إطار البرنامج
).٪58(لتنفيذ مكتسبات التداريب بعين االعتبار بعد هذا التقييم احتياجات وتوقعات المشاركين، وتنظيم التدريس خذاأليجب
Page 7
في كيبك أجريتوشروط نقل نتائج التداريب، نفس المالحظات تدعمها الدراسات التي وفي تونس من قبل أحمد بن . من قبل بيير جان وآخرون وفي فرنسا سيلفي كنيت وآخرون
.عبدالعزيز
لة التدرايب، فإنه يجدر اعتماد نهج تشاركي، مع األخذ بعين االعتبار لجدو: الخالصةاحتياجات التداريب وانتظارات المكونين تقييم التداريب مع تقاسم نتائج التداريب من أجل .تحقيق النتائج المرجوة من تدخلنا
.تقييم التدريب، والكشف المبكر عن سرطان الثدي وسرطان عنق الرحم: كلمات البحث
Page 8
TABLES DES MATIERES
I. INTRODUCTION ............................................................................................ 11
II. METHODE .................................................................................................... 16
2.1 : Design de l’étude .......................................................................................... 16
2.2 : Site de l’étude ................................................................................................ 16
2.3: Population cible et échantillonnage ............................................................... 16
2.4 : Données à collecter : ..................................................................................... 16
2.5 : Collecte des données: .................................................................................... 17
a) Les outils de collecte : ....................................................................................... 17
b) la procédure de collecte .................................................................................... 18
2.6 : L’analyse des données .................................................................................. 19
2.7 : La validité de l’étude : .................................................................................. 20
2.8 : biais de l’étude : ............................................................................................ 20
2.9 : Considérations éthiques : .............................................................................. 20
III. RESULTATS .................................................................................................. 21
IV. DISCUSSION : ............................................................................................... 38
RECOMMANDATIONS : .................................................................................... 44
CONCLUSION : ................................................................................................... 46
REFERENCES : ................................................................................................... 47
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Caractéristiques sociodémographiques des répondants……..…….....23
Tableau 2 : Les objectifs de la formation en matière de détection précoce de
cancers du sein et du col de l’utérus………………...............................................24
Tableau 3 : L’organisation de la formation…………………………….… ...…25
Tableau 4 : Le contenu de la formation……………………..…………........…26
Tableau 5 : La structure de la formation……………………………..……...…28
Tableau 6 : L’animation de la formation…………………………..….…......…28
Tableau 7 : L’apprentissage…………………………….………….….........…29
Page 9
Tableau 8 : Utilité et utilisation de la formation…………………………......…29
Tableau 9 : L’environnement institutionnel………………………………………30
Tableau 10 : Évaluation de la Formation…………………………………......…31
Tableau 11 : Recherche………………………………………………………...…32
Tableau 12 : le nombre des femmes vues pour les cancers du sein et du col de
l’utérus, au niveau des Délégations de Rabat et Temara………………………....32
Tableau 13 : le taux de réalisations des objectifs de DPCSC au niveau des
Délégations de Rabat et Temara……………………………………………….…33
LISTE DES FIGUREES
Modèle conceptuel de la formation des professionnels de santé…………........…16
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Etat des connaissances
Annexe 2 : Modèle de Kirkpatrick (1959, 2007a
Annexe 3 : Monographie des sites de l’étude
Annexe 4 : Répartition des entrevues par catégories d’acteurs et par site
Annexe 5 : Guide des entretiens avec les médecins, sages-femmes et infirmières
Annexe 6 : Guide des entretiens avec les responsables et les formateurs
Annexe 7 : Questionnaire Annexe 8 : Curriculum vitae LISTE DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS UTILISES
CRSR : Centre de Référence de la Santé Reproductive
DELM : Direction d’Epidémiologie et de Lutte contre les Maladies
DHSA : Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires
DP : Direction de la Population
ESSB : Établissements de Soins de Santé de Base
Page 10
FLS : Fondation Lalla Salma pour la prévention et le traitement des Cancers
FNUAP : Fonds des Nations Unies pour la Population
DPCSC : Détection Précoce de Cancers du Sein et du Col de l’utérus
HLA : human leukocyte antigen
HPV : Human Papilloma Virus
IVA : Inspection Visuelle à l’Acide acétique
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PS : Professionnels de Santé
PNPCC : Plan National de Prévention et de Contrôle du Cancer 2010-2019
RCRGC : Registre des Cancers de la Région du Grand Casablanca, édition 2012
Page 11
I. INTRODUCTION
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le cancer a fait en 2005 plus de 7,5 millions
de victimes dans le monde, dont plus de 70% dans des pays à faible et à moyen
revenu(1).
Dans le monde, le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer de la femme
après le cancer du sein (1, 2, 3). Le cancer du col de l'utérus a provoqué en 2005
près de 260 000 décès, dont près de 95% dans les pays en développement, pays
dans lesquels ce cancer est la première cause de mortalité par cancer dans la
population féminine (2).
L'incidence du cancer du sein semble augmenter régulièrement avec plus de 1,6
millions de nouveaux cas en 2010 et 425 000 décès. Le cancer du sein représente un
véritable problème de santé publique majeur à l’échelle mondiale.
Au Maroc, les cancers du sein et du col de l’utérus sont les cancers les plus
fréquents chez la femme. Selon le RCRGC (Registre des Cancers de la Région du
Grand Casablanca, édition 2012), son incidence n’a cessé d’augmenter durant les
trois années pour atteindre 39,9 nouveaux cas pour 100 000 femmes. Le cancer du
sein représente le tiers de l’ensemble des cancers de la femme(7).
Le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer de la femme. Il représente
12,8 % de l’ensemble des cancers de la femme et 14,4 nouveaux cas pour 100 000
femmes durant ces trois dernières années (7).
À cet effet, en réponse à un problème de santé publique, le Gouvernement marocain
a élaboré le PNPCC (Plan national de Prévention et de Contrôle du Cancer 2010-
2019), qui a été officiellement lancé le 24 mars 2010 sous la présidence de SAR la
Princesse Lalla Salma en présence du premier ministre, des membres du
gouvernement et du directeur régional de l’OMS pour la région de la Méditerranée
Orientale(8).
Le PNPCC s’articule autour de 4 axes stratégiques d’interventions dont la stratégie
de détection précoce de cancers féminins, lancée en 2010, au niveau de 5 régions,
à savoir : Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, Meknès Tafilalet, Fès Boulmane, Marrakech
Tensift El Haouz et le Grand Casablanca(4).
Page 12
Afin d’atteindre les objectifs escomptés du programme nationale, le Gouvernement
marocain avec l’appui de la Fondation Lalla Salma de lutte contre le Cancer (FLS)
et des organismes financeurs (OMS, UNFPA), a mobilisé des moyens financiers et
matériels pour former les professionnels de santé (PS) en matière de détection
précoce des cas de cancers du sein et du col de l’utérus.
Après trois années de mise en œuvre, nous ne disposons pas d’informations sur
ces sessions de formation dispensées; aussi les responsables du programme au
niveau central et au niveau du terrain sont intéressés par les résultats de cette
formation et la perception des Professionnels de Santé de cette formation afin de
pérenniser les activités de dépistage.
En effet, nous nous sommes proposés pour faire une évaluation de cette formation
des professionnels de santé en matière de détection précoce des cas de cancers du
sein et du col de l’utérus dans la ville de Rabat et de Temara et proposer des
recommandations pour améliorer sa qualité lors des prochaines sessions.
Page 13
Modèle conceptuel :
Pour réaliser notre étude, nous allons essayer de répondre à ces questions de
recherche :
Est-ce que les objectifs de formation répondent aux attentes des
professionnels de santé ?
Quelle est la perception des professionnels de santé à l’égard de cette
formation ?
Est-ce que les compétences acquises par les professionnels de santé sont
effectivement mises en œuvre sur le terrain afin d’atteindre les objectifs du
programme ?
Dans notre étude, nous avons évalué les dimensions ci-dessous suite à notre modèle
de référence et selon la revue de la littérature que nous avons faite(ANNEXE1).
Page 14
Modèle conceptuel de la formation des Professionnels de Santé
INPUTS Activités Résultats Court terme Moyen terme Long terme
Ressources humaines
Ressources financières
Infrastructure et logistique
OUTPUTS
Transfert/mise en œuvre des acquis de la formation, sur le terrain(en situation professionnelle)
Nombre des médecins généralistes formés
Amélioration de la qualité de vie de patientes atteintes par les cancers du sein et du col utérin
Formation des professionnels de santé :
*Préparation de la formation en amont (analyse des besoins de la formation) ;
*les objectifs de la formation ;
*le contenu de la formation (les modules).
*la structure de la formation ;
*l’organisation de la formation ;
*l’animation de la formation ;
*l’apprentissage ;
*l’utilité et l’utilisation de la formation ;
*l’évaluation de la formation.
Nombre des infirmiers/infirmières formés
Nombre des sages-femmes formées
Formation répondant aux besoins des PS.
Construction/Développement des compétences en matière de DPCSC.
Amélioration de la qualité des activités de détection précoce de cancers du sein et du col utérin
Nombre des médecins gynécologues formés
Page 15
En prenant comme référence, ce modèle conceptuel, nous avons réalisé notre étude
dont l’objectif général est de : contribuer à améliorer la qualité de la formation lors
des prochaines sessions.
Et les objectifs spécifiques sont les suivants :
Connaitre la perception des professionnels de santé à l’égard de la formation
en matière de détection précoce des cancers du sein et du col de l’utérus
dans la Région de RSZZ.
Décrire l’adéquation entre la formation en matière de DPCSC et les attentes
des professionnels de santé.
Mesurer les acquis de la formation en matière de DPCSC.
Déterminer le degré d’application des acquis de la formation des
professionnels de santé, une fois revenus dans leur poste de travail.
Proposer des recommandations pour optimiser la qualité de la formation lors
des prochaines sessions.
Page 16
II. METHODE
2.1 : Design de l’étude Notre étude est exploratoire et descriptive. L’approche adoptée est l’étude de cas.
Cette approche consiste à mesurer la mise en pratique des acquis et le
développement des compétences, par les professionnels de santé au niveau de la
Préfecture de Rabat et de Skhirat-Temara ; en adaptant le modèle de référence de
D. Kirkpatrick, reconnu en matière d'évaluation de la formation.
2.2 : Site de l’étude
Nous avons retenu la ville de Rabat et une zone rurale (Mers Elkhir, Sidi-Yihya,
Aïn-Aouda, Ould-Zaër) et le Centre de Référence de la préfecture de TEMARA
par choix raisonné, afin d’avoir l’avis des Professionnels de Santé au niveau des
deux milieux (urbain et rural). Ce choix a été orienté par l’appartenance de Rabat
et Temara au sites de la formation et aussi de la motivation et l’engagement des
responsables au niveau de ces deux sites pour mener cet évaluation, et en fin par
les limites de nos ressources et le temps accordé à la réalisation de ce travail.
2.3: Population cible et échantillonnage La population de notre étude est constituée de :
o les professionnels de santé (tous les médecins généralistes, les médecins
gynécologues, les sages-femmes et infirmiers/infirmières formés en matière de
détection précoce de cancers du sien et de col de l’utérus, qui exercent dans
des structures de soins de santé de base ainsi que dans des centres de référence
de la santé reproductive, dans la ville de Rabat et la zone rurale de la
Préfecture de TEMARA).
o Les formateurs des Professionnels de Santé en matière de détection
précoce de cancers du sein et du col de l’utérus;
o Les gestionnaires du programme de formation des Professionnels de Santé
en matière de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus.
2.4 : Données à collecter : Dans notre étude, nous avons évalué les dimensions ci-dessous suite à notre
modèle de référence et selon la revue de littérature que nous avons faite :
Page 17
Préparation de la formation en amont (l’analyse des besoins de la
formation et la prise en compte des attentes des professionnels de
santé) ;
Les objectifs de la formation ;
L’organisation de la formation ;
Le contenu de la formation ;
La structure de la formation ;
L’animation de la formation ;
L’apprentissage ;
L’utilité et utilisation de la formation ;
L’évaluation de la formation.
2.5 : Collecte des données:
a) Les outils de collecte : Les informations recueillies, proviennent de deux sources:
Le questionnaire:
Notre questionnaire pré-testé est constitué de douze parties explorant : 1) les
variables sociodémographiques ; 2) les objectifs de la formation ; 3)
l’organisation de la formation; 4) le contenu de la formation; 5) la structure de la
formation; 6) l’animation de la formation; 7) l’apprentissage; 8) l’utilité et
utilisation de la formation; 9) L’environnement institutionnel ; 10) l’évaluation
du Programme de Formation; 11) la recherche ; 12) les contraintes et les
recommandations.
Le questionnaire porte la mention «je suis tenue au respect de l’anonymat et de la
confidentialité des informations ».
Nous avons été tenue au respect de la confidentialité et l’anonymat afin
d’encourager la liberté d’expression.
Les entretiens :
Nous avons réalisé les entrevues à l’aide d'une grille d'entretien. Les entrevues
sont réalisées auprès des responsables, les gestionnaires et les formateurs de la
formation, pour qu’ils donnent leur point de vue sur le déroulement de la session
de formation et de faire part d’éventuelles suggestions ; et aussi auprès des
Page 18
professionnels de santé, afin de mieux approfondir certaines questions pour
obtenir leurs perceptions de la planification, l’organisation, la mise en œuvre et
l’évaluation des activités de formation.
b) la procédure de collecte
Pour la collecte des données, nous avons procédé à la distribution des
questionnaires sous plis fermés, à tous les Professionnels de Santé formés et
impliqués dans le programme de détection précoce de cancers féminins dans la
ville de Rabat, et de la zone rurale de TEMARA (Mers El Khirs, Sidi Yihya, Ain-
Aouda et Ould-Zaër) avec l’accord du responsable de la formation au niveau de la
Région et l’appui du point focal .
Selon la « liste du Personnel Soignant formé en matière de Détection Précoce de
Cancers du Sein et du Col de l’utérus » fournie par la Délégation de Rabat, nous
avons au total 75 Professionnels de Santé formés et qui exercent dans les 21
ESSB.
Les questionnaires sont distribués par l’enquêteur (c’est-à-dire nous-mêmes) (du
19/3/2013 au3/4/2013). Nous avons accordé deux semaines aux professionnels de
santé, pour remplir les questionnaires. La collecte des questionnaires, est faite du
4 au 19/4/2013.
Concernant les entrevues :
Dans notre étude, les entrevues sont réalisées du 13/3/2013 au 24/4/2013.
Nous avons utilisé les moyens téléphoniques, les prises de contacts directs et les
messages électroniques, pour obtenir les rendez-vous avec les interviewés.
Nous avons obtenu un seul rendez-vous par téléphone, et également un seul
rendez-vous par message électronique. Le reste des rendez-vous, c’est par prise de
contacts directs avec les interviewés.
Avant d’interviewer, nous avons informé l’interviewé sur les objectifs de l’étude ;
puis nous obtenons le consentement de la personne après assurance de
l’anonymat, de la confidentialité des informations. Et nous demandons
l’autorisation à l’interviewé, de prendre des notes ou d’enregistrer l’entretien, à
chaque-fois.
Page 19
Lors des entretiens, nous avons posé des questions ouvertes, la latitude est laissée
à l’interviewé de s’exprimer mais tout en le ramenant vers notre thème
d’entretien. Nous ne sommes pas lancé dans des discussions, ni exposé nos
propres points de vue, sans être contre, ni adhéré à ce qui est dit. Nous sommes
restés neutre.
2.6 : L’analyse des données La stratégie de recherche privilégiée dans la présente étude repose sur une
technique de validation par triangulation méthodologique, c’est-à-dire que des
données à la fois quantitatives et qualitatives ont été recueillies et analysées en
relation les unes avec les autres. Cette stratégie a pour but « de conduire à une
compréhension et à une interprétation les plus riches possible de nos thèmes
étudiés » ainsi que de permettre d’objectiver les pistes d’interprétation. Ainsi,
notre stratégie (la triangulation) utilisée pour nos données a permis non seulement
de corroborer les résultats obtenus, mais également de pallier aux limites qui sont
propres à chacune des méthodes de collecte de données.
Pour l’analyse des données quantitatives, nous avons procédé à l’utilisation
du logiciel Epi Info version 3.5.1.
Dans un premier temps, des analyses descriptives sous forme de fréquences, de
proportions, de moyennes ont été effectuées pour les données quantitatives
provenant des questionnaires.
L’analyse qualitative a consisté en une analyse de contenu thématique. Deux
sources d’information ont fait l’objet d’analyses qualitatives, le contenu des
entretiens semi-directifs ainsi que les données qualitatives obtenues à partir des
questions ouvertes du questionnaire des intervenants.
Le contenu des entrevues est analysé et les idées sont regroupées en sous-thèmes
puis en thèmes. La seconde étape de catégorisation a consisté à regrouper ces
thèmes ou codes. Une grille de codification commune a été utilisée pour classer
les sujets à l’intérieur des grands thèmes.
Les analyses ont d’abord été effectuées de manière verticale, c’est-à-dire pour
chacun des entretiens de manière isolée. Puis, une approche horizontale a permis
Page 20
d’identifier des points de convergence ou de divergence entre les différentes
sources d’information (les responsables, les gestionnaires, les formateurs et les
professionnels de santé).
2.7 : La validité de l’étude : Le questionnaire utilisé dans cette étude s’appuie sur un outil lui-même élaboré à
partir d’une revue de la littérature. Ensuite ce questionnaire a été testé dans un
ESSB de la zone urbaine de Temara (pour vérifier la clarté des questions, la
facilité à répondre, la durée et la fluidité du questionnaire). Donc, nous pouvons
admettre que la validité de construit du questionnaire administré pourrait être
considéré comme établie.
2.8 : biais de l’étude : Biais de mémoire : Notre étude est une évaluation « à froid » qui se réalise
3à 6 mois ou plus après la formation.
2.9 : Considérations éthiques : Avant d’entamer notre travail nous avons obtenu d’abord les autorisations
nécessaires auprès des responsables de la région sanitaire Rabat-Salé-Zemmour-
Zaër. Dans ce travail, nous nous tenons avec rigueur au respect du consentement
oral des professionnels de santé avant l’administration du questionnaire, à
l’anonymat et la confidentialité des informations recueillies.
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III. RESULTATS
Dans ce chapitre nous allons présenter les résultats de nos deux volets de l’étude :
quantitatif et qualitatif, dans la plupart du temps nous allons essayer d’intégrer les
deux volets pour renforcer nos constats.
Résultats quantitatifs Tableau 1 : Les caractéristiques sociodémographiques des répondants
N* % Sexe (n= 41) Masculin 1 2
Féminin 40 98 Age : en année (n=32) Moins 30 ans 1 3
30-40 ans 11 34 40-50 ans 11 34 50 ans et plus 9 28
Profil (n=31)
Médecins 18 58 Infirmière 10 32 Sage-femme 3 10
Lieu d’exercice (n=37) Urbain 34 92
Rural 3 8 Ancienneté dans le poste actuel (en années) : n=35 Moins de 5 ans 10 29
5-10 ans 9 26 10-15 ans 10 29 15-20 ans 1 3 20 ans et plus 5 14
La quasi-totalité des professionnels de santé est de sexe féminin (soit 98%). La
moyenne d’âge est de 42,5 ans [26 ; 57]. La majorité des professionnels de santé
formés, sont des médecins (58%).Environ 92% des enquêtés travaillent en zone
urbaine et 8% en zone rurale. La moyenne des anciennetés est de 10 ans.
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Tableau 2 : Les objectifs de la formation en matière de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus N* % Est-ce que les objectifs de la formation en matière de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus, sont clairement définis et explicités dans sa globalité ? (n=40)
Oui 26 65 Partiellement 8 20 Non 6 15
Est-ce que les valeurs qui guident le p r o gr a m me de formation en matière de DPCSC, sont clairement déclarées et partagées avec vous?(n=37)
Oui 19 51 Partiellement 7 19 Non 11 30
Avez-vous été informés des objectifs essentiels du programme de formation en matière de DPCSC? (n=38)
Oui 23 61 Partiellement 9 24 Non 6 16
Avez-vous participé à la formulation et au développement des objectifs du programme de formation ? (n=40)
Oui 11 28 Partiellement 4 10 Non 25 63
Environ 65% des professionnels de santé ont confirmé que les objectifs de la
formation, sont clairement définis et explicités; comme en témoignent leurs
perceptions :
« Car il y’avait des bons formateurs et les conditions étaient bien
encourageantes, et la formation était animée par des professeurs et des
médecins », un médecin généraliste.
Plus de deux tiers (61%) des professionnels de santé ont déclaré avoir été
informés des objectifs ; et ceci au cours de la formation, lors des réunions au
niveau de la Délégation de santé et par des personnels responsables du
programme, lors des journées d’informations et de sensibilisation au niveau de la
Délégation.
En revanche 63% des professionnels de santé ont déclaré ne pas participer à la
formulation des objectifs de la formation.
Concernant la question d’analyse des besoins de la formation, la moitié des
professionnels de santé (50%) a déclaré que leurs attentes n’étaient pas prises en
compte lors de la planification de la formation.
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Tableau 3 : L’organisation de la formation N* % Est-ce que le délai d’invitation est convenable pour vous ? (n=40)
Oui 23 58 non 17 42
Est-ce que la salle de formation est accessible, fonctionnelle, accueillante et bien entretenue? (n=41)
Oui 20 49 Partiellement 12 29 Non 9 22
Est-ce qu’il existe une signalisation efficace
pour l’orientation des participants? (n=39)
Oui 23 59 Partiellement 3 8 Non 13 33
Est-ce que vous- êtes satisfaits des matériels
didactiques de la formation ? (n=40)
Oui 28 70 Partiellement 6 15 Non 6 15
Les professionnels de santé se sont estimés satisfaits du délai d’invitation (58%),
de la salle de formation (49%) ; et comme en témoigne :
« L’invitation était envoyée une semaine avant, donc c’est convenable », un
médecin généraliste.
« C’était une grande salle aérée, propre, loin de bruits et dotée de moyens de
projection. Et les matériels nécessaires sont disponibles et efficaces ; avec des
photocopies des modules et CD; il y’a tout ce qu’il faut pour une bonne
formation; le matériel didactique était bien adapté à l’assistance; la salle était
bien équipée avec une bonne projection; et les professeurs nous ont bien encadré
et la formation était très riche», une sage-femme.
La signalétique d’orientation était partielle (8%). Par conséquent « on a été obligé
de demander l’indication au responsable de la formation », une infirmière.
Il n’existait pas de signalétiques pour l’orientation des participants (33%), « on
mettait beaucoup de temps pour s’orienter », une infirmière.
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Tableau 4 : Le contenu de la formation N* % Vous connaissez les compétences visées par cette formation. (n=41)
Oui 28 68 Partiellement 10 24 Non 3 7
Selon vous, est-ce que les contenus du programme de formation, sont adaptés aux besoins réels du terrain et des contextes nationaux ? (n= 39)
Oui 20 51 Partiellement 11 28 Non 8 21
Est-ce que les éléments du contenu des différents modules enseignés, sont pertinents pour l’acquisition des compétences essentielles ? (n=40)
Oui 23 58 Partiellement 9 23 Non 8 20
Est-ce que le programme a mis en œuvre des moyens d’apprentissage permettent aux participants l’acquisition et le développement des compétences essentielles ? (n=40)
Oui 21 53 Partiellement 12 30 Non 7 18
Est-ce que les méthodes pédagogiques sont cohérentes avec les modules enseignés ? (n=36)
Oui 21 58 Partiellement 9 25 Non 6 17
Est-ce que les approches et les méthodes pédagogiques favorisent la participation active des participants ? (n=40)
Oui 25 63 Partiellement 10 25 Non 5 13
Est-ce que le choix des approches et méthodes pédagogiques utilisées, prend en compte le public cible de la formation ? (n=37)
Oui 20 54 Partiellement 10 27 Non 7 19
Selon vous, est ce que les approches d’évaluation de la formation sont appropriées pour mesurer le développement des compétences essentielles visées par la formation ? (n=35)
Oui 20 57 Partiellement 6 17 Non 9 26
Est-ce que l’institution a mis en place des séances de pratiques ? (n=39)
Oui 28 72 Partiellement 4 10 Non 7 18
Globalement, e s t - c e q u e le programme de formation, couvre suffisamment les compétences essentielles en matière de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus ? (n=39)
Oui 20 51 Partiellement 12 31 Non 7 18
Dans cette analyse, les professionnels de santé ont confirmé que l’institution a
mis en place des séances de pratiques (72%) ; qu’ils connaissaient les
compétences visées par cette formation (68%) ; seulement 51% des enquêtés ont
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déclaré que le contenu du programme de formation, sont adaptés aux besoins
réels du terrain ; les éléments du contenu des différents modules enseignés, sont
pertinents (58%) ; les approches et méthodes pédagogiques sont cohérentes
(58%) , favorisent la participation active des participants(63%). Ces approches et
méthodes pédagogiques prenaient en compte le public cible de la formation
(54%). Globalement, le programme de formation, couvre les compétences
essentielles en matière de détection précoce de cancers du sein et du col de
l’utérus, chez la moitié des professionnels de santé (51%).
Quelques perceptions en témoignent : « la pratique reste le meilleur élément
d’apprentissage. « Le contenu des modules, nous a permis de recruter les femmes
concernées et de dépister le cancer du col de l’utérus à l’acide acétique », une
infirmière.
« La formation m’a aidé à améliorer mes connaissances pour le cancer du col et
du sein et mieux poser le diagnostic », une sage-femme.
En revanche, d’autres professionnels de santé ont déclaré que la formation couvre
partiellement les compétences essentielles en matière de détection précoce de
cancers du sein et du col de l’utérus. Ces perceptions en explicitent : « on n’a pas
fait l’examen du sein pour le groupe dont j’ai fait partie. Et l’acide acétique est
déjà préparé par le personnel de l’établissement. Le contenu théorique surtout le
côté traitement était au-delà du personnel de santé paramédical », une infirmière
d’un CS urbain.
« La durée de la formation est très courte. Il y’a peu d’interactivité; Il manque de
salle d’examen. Pendant la séance de pratiques, il y’a un seul colposcope pour
beaucoup des femmes à dépister et aussi le manque d’acide acétique; et un des
formateurs nous traitait comme des enfants, avec des provocations et des
grimaces», une infirmière.
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Tableau 5 : La structure de la formation
N* % Est-ce que la durée de la formation suffisante ? (n=38)
Oui 12 32 Partiellement 5 13 Non 21 55
Est-ce que la progression pédagogique était adaptée (rythme, besoins théorie/pratique...) ? (n=37)
Oui 17 46 Partiellement 13 35 Non 7 19
Environ 55% des professionnels de santé ont estimé que la durée de la formation
était insuffisante, et que la progression pédagogique était adaptée (rythme,
besoins théorie/pratique...) seulement dans 46% des cas.
Et ils donnent leurs perceptions : « cinq jours de formation étaient insuffisantes,
surtout que la théorie est difficile à comprendre. … mais il n’y avait pas de
séances pratiques. La progression pédagogique n’était pas adaptée, surtout
du point de vue pratique », une infirmière.
Tableau 6 : L’animation de la formation N* % Est-ce que le formateur/la formatrice maîtrisait son sujet (Connaissances, exemples pratiques...) ? (n=39)
Oui 37 95 Partiellement 2 5 Non 0 0
Est-ce que le formateur/la formatrice a su montrer des qualités pédagogiques (disponibilité, écoute, adaptation, qualité des échanges...) ? (n=39)
Oui 32 82 Partiellement 5 13 Non 2 5
Concernant l’animation de la formation, 95% des professionnels de santé ont,
confirmé que les formateurs maîtrisaient leurs sujets (Connaissances, exemples
pratiques...), et ont su montrer des qualités pédagogiques (disponibilité, écoute,
adaptation, qualité des échanges...) (82%).
Ces perceptions en témoignent : « c’étaient des professeurs en gynécologie qui
ont dispensé la formation », un médecin généraliste.
« Les formateurs étaient disponibles pour répondre aux questions des
participants. Pour les ressources documentaires, on a les photocopies des
Page 27
modules», une infirmière.
La majorité des professionnels de santé, n’a pas cité les modules de la formation,
comme prouvent leurs perceptions :
« …je ne me rappelle plus », un médecin généraliste.
« Je suis incapable de m’en souvenir», une infirmière.
Tableau 7 : L’apprentissage N* % Etes-vous êtes satisfaits des ressources documentaires utilisées pendant la formation ? (n=40)
Oui 26 65 Partiellement 13 33 Non 1 3
Est-ce que l’utilisation des ressources documentaires est accessible ? (n=37)
Oui 33 89 Partiellement 0 0 Non 4 11
Les professionnels de santé se sont estimé satisfaits des ressources documentaires utilisées pendant la formation (65%) et que les ressources documentaires étaient accessibles (89%). Tableau 8 : L’utilité et l’utilisation de la formation N* % Est-ce que vous étiez motivés pour utiliser ce que vous avez appris en formation, au retour à vos postes de travail ? (n=41)
Oui 28 68 Partiellement 5 12 Non 8 20
Est-ce que vos responsables hiérarchiques vous ont aidé ou appuyé à mettre en œuvre les acquis de la formation, au retour à vos postes de travail ? (n=37)
Oui 26 70 Partiellement 7 19 Non 4 11
Est-ce que cette formation a eu un impact positif sur la qualité de votre travail ? (n=38)
Oui 29 76 Partiellement 7 18 Non 2 5
Une minorité des professionnels de santé, s’estime non motivée (20%) pour
utiliser ce que elle a appris en formation, au retour aux postes de travail ; et que
leurs responsables hiérarchiques les ont aidé ou appuyé partiellement à mettre en
œuvre les acquis de la formation, au retour aux postes de travail (11%). Et par
Page 28
conséquent, la formation a eu un impact partiel sur la qualité de votre travail
(5%).
Quelques perceptions en témoignent : « Nous ne sommes pas motivés pour utiliser
ce qu’on a appris, parce que les conditions de travail ne sont pas bien satisfaites ;
il n’y a pas de local et ni de matériels convenables pour mettre en œuvre ces
acquis; vue le manque de communication avec la hiérarchie ; …on est chargé par
d’autres programmes (PF et PSGA) plus la surcharge de travail, et le manque du
personnel de santé», une sage-femme.
« …au retour à mon poste, ils ont dit que ce sont les médecins qui doivent faire
cette technique et non les sages-femmes, désolée je n’ai pas pratiqué cette
technique», une sage-femme.
Les professionnels de santé ont relevé les contraintes par rapport à la mise en
œuvre des acquis de la formation : le manque de matériels nécessaires(acide
acétique, gants, spéculums de moyenne et grande taille, seringues, …) pour la
détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus; le manque de
collaborations entre les personnels ; le manque de communication entre les
différents niveaux; la démotivation; l’application informatique non adaptée; la
contre-référence et surtout le suivi des patientes sont mal assurés; car des failles
nombreuses dans la pratique.
Tableau 9 : L’environnement institutionnel
N* % Est-ce que vous connaissez l’institution, responsable de cette formation ? (n=38)
Oui 28 74 Non 10 26
Est-ce que vous avez émis un besoin pour être retenus à cette formation ? (n=35)
Oui 17 49 Non 18 51
Environ 74% des professionnels de santé ont déclaré qu’ils connaissent
l’institution responsable de la formation. Et ils précisent que : « c’est la Fondation
Lalla Salma de Lutte contre le Cancers en partenariat avec le Ministère de la
Santé ». D’autres professionnels de santé ont déclaré que « c’est la Fondation
Lalla Salma de Lutte contre le Cancers ».
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La moitié des professionnels de santé (51%), a déclaré ne pas émettre un besoin
pour être retenus à cette formation. Cette perception en confirme : « pour le choix
des médecins, ce n’est pas sur la base de volontariat. Pour la 2e et la 3e session de
formation, une moitié était sur la base de volontariat sur les 8 sessions pour
2010 », une responsable.
Tableau 10 : L’évaluation de la Formation N* % Est-ce que l’institution met en place des ou t i l s explicites permettant d’évaluer et d’apprécier l’atteinte et l’acquisition de compétences visées par la formation ? (n=37)
Oui 22 59 Non 15 41
Est-ce que l’institution encourage l’implication des participants aux activités d’évaluation et au développement conséquent du programme de formation ? (n=35)
Oui 16 46 Partiellement 9 26 Non 10 29
Est-ce que les résultats des évaluations de la formation sont-ils analysés et communiqués aux participants ? (n=36)
Oui 17 47 Partiellement 1 3 Non 18 50
Selon vous, est ce que les outils d’évaluation de la formation sont appropriés pour vous ? (n=29)
Oui 14 48 Partiellement 8 28 Non 7 24
La majorité des professionnels de santé (59%) a affirmé que l’institution a mis
en place des ou t i l s explicites permettant d’évaluer et d’apprécier l’atteinte
et l’acquisition de compétences visées par la formation ; et que les outils
d’évaluation de la formation sont appropriés (48%), comme en témoignent
leurs avis : « …par des prêts-tests, post-tests et des travaux de groupes », un
médecin-chef.
La moitié des professionnels de santé (50%) a déclaré que les résultats des
évaluations de la formation ne sont pas analysés et communiqués aux
participants.
Page 30
Concernant l’obtention d’un certificat à la fin de la formation : certains
professionnels de santé ont manifesté que : « c’est bien, c’est un encouragement
pour nous »; « c’est très important pour notre carrière », une infirmière.
Tableau 11 : La recherche N* % Avez-vous participé à des activités de recherche au cours de vos activités, après la formation ? (n=34)
Oui 2 6 Non 32 94
Est ce que la formation a des effets sur les indicateurs de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus ? (n=23)
Oui 21 91 Non 2 9
Environ 94% des professionnels de santé ont déclaré qu’ils n’ont pas participé à
des activités de recherche lancées dans le cadre du programme, après la
formation.
Et la majorité des professionnels de santé (91%), a affirmé que la formation a des
effets positifs sur les indicateurs de détection précoce de cancers du sein et du col
de l’utérus.
Tableau 12: le nombre des femmes vues pour les cancers du sein et du col de
l’utérus, au niveau des Délégations de Rabat et Temara
Délégations Nombre des femmes vues pour
DPCSC
Années
Délégation de Rabat
Détection de cancers du sein
2009 2010 2011 2012
0 0 6410 3772
Détection de cancers du col de l’utérus
0 0 2822 2225
Délégation de Temara
Détection de cancers du sein
1222 1633 1826 1806
Détection de cancers du col de l’utérus
0 0 879 2259
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Tableau 13: le taux de réalisations des objectifs de DPCSC au niveau des
Délégations de Rabat et Temara
Délégations Indicateurs Années
Délégation de Rabat
Taux de réalisation de l’objectif au
dépistage du cancer du sein
2009 2010 2011 2012
0 0 40% 24,8%
Taux de réalisation de l’objectif au
dépistage du cancer du col
0 0 10,8% 9%
Délégation de Temara
Taux de réalisation de l’objectif au
dépistage du cancer du sein
24,65% 31,39% 34.34% 35.17%
Taux de réalisation de l’objectif au
dépistage du cancer du col
0 0 25.38% 45.12%
Résultats qualitatifs
Nous avons réalisé 26 entrevues auprès des responsables, des formateurs, et des
professionnels de santé.
1) Analyse des besoins de la formation Concernant la question d’analyse des besoins de la formation, les professionnels
de santé ont souligné que leurs attentes n’étaient pas prises en compte.
« On était pris à la hâte pour faire cette formation », une responsable.
« Très objectivement, la formation n’est pas initiée au niveau de la Préfecture.
Une fois la stratégie nationale élaborée, la formation dans les Préfectures s’est
imposée », une responsable de la Délégation.
Page 32
« Il y’a autre chose, la démotivation, je ne m’intéresse pas parce que je ne suis
pas associé à l’indentification des besoins. Il faut associer les professionnels de
santé à l’identification des besoins. C’est très intéressant. Je crois fermement à
l’analyse des besoins. Je suis totalement engagée pour ce programme », a-t-elle
ajouté.
« C’est une formation qui tourne autour de ce qui est choisi par le
programme », une responsable.
2) Les objectifs de la formation en matière de détection précoce de cancers du
sein et du col de l’utérus
Dix sept professionnels de santé, estiment que les objectifs de la formation étaient
atteints,…à 50%(n=1), à 60%(n=2), à 65%(n=1), à 70%(n=4), à 80%(n=1), à
90%(n=1), et 100%(n=1).
Une minorité a déclaré que les objectifs de la formation n’étaient pas atteints,
parce que «je ne sais pas poser un spéculum », une infirmière.
« La formation ne m’a pas permis d’être performante sur le terrain ; à seule je ne
peux pas faire quelque chose », a-t-elle ajouté.
3) L’organisation de la formation
« La formation décidée, fait partie du contenu du plan d’action Régionale/2010.
Les modules de cette formation, étaient déjà réfléchis et mis en place par le
comité scientifique et national du programme », une responsable régionale.
« C’était la première mise en marche au Maroc. C’était une mise à l’épreuve,
donc une expérience pilote », a ajouté ce même responsable.
« Le choix était fixé sur un médecin et deux infirmières par centre de santé, c'est-
à-dire les professionnels de santé qui travaillent dans les services de SMI.PF.
C’était à nous de faire la liste des participants et le choix de la salle », a t-elle
poursuivi.
« Le profil était pour des médecins-femmes, surtout pour la formation sur l’IVA.
Ils ont eu cette formation. A l’époque, nous avons proposé 1médecin et
2infirmières », un Médecin-responsable du Centre de Référence.
Page 33
« Le choix des participants n’est pas sur la base de volontariat », une
responsable.
Treize professionnels de santé sur 26, ont affirmé qu’ils sont désignés pour
participer à cette formation.
Cependant certains professionnels de santé ont exprimé le besoin de la formation.
« Une moitié était sur la base de volontariat », une responsable au niveau de la
Région RSZZ.
« J’ai fait une demande de formation continue à la délégation », un Médecin au
niveau d’un CS.
Pour le délai d’invitation, un gestionnaire a déclaré que « On n’a pas le temps de
lancer l’invitation… ».
« C’était à nous de faire la liste des participants et le choix de la salle. On devait
contacter ceux qui étaient dans la Région. On a opté pour 22 à 23 personnes par
session de formation pour un local non grand et une petite équipe de la pratique.
Le taux de participation est satisfaisant », une gestionnaire.
« On les a réunis à l’amphithéâtre de l’IFCS, pour la gestion du programme », a
poursuivi ce même gestionnaire.
« Pour l’application informatique, on a fait la formation dans les centres de santé,
sur le terrain », un gestionnaire au niveau de la Délégation.
A propos des matériels didactiques, une participante a déclaré « On n’a pas reçu
des matériels didactiques, ni des CD, … ».
« On n’a pas eu des documents qu’on peut garder et consulter si nécessaire », un
Médecin-chef d’un CS.
4) Contenu de la formation
Les professionnels de santé ont estimé que les contenus des modules de
formation, sont adaptés aux besoins réels du terrain, et étaient pertinents.
« Les modules sont établis bien avant, dans le souci de standardisation. C’est une
formation qui tourne autour de ce qui est choisi par le programme. Ils arrivent à
Page 34
être performants, surtout pour la détection précoce de cancer du col de
l’utérus », une responsable du programme.
« On a vu tous les cas en pratiques. Les modules enseignés, m’ont permis d’être
performante sur le terrain, dans l’ordre de 80%. J’ai mis en pratique les acquis
de la formation. », une sage-femme.
« …c’est généralement bien. On a beaucoup appris lors de cette formation » :
une sage-femme.
« Les modules étaient clairs et pertinents », un médecin-généraliste.
Par contre, certains professionnels de santé ont signalé que les contenus des
modules de formation, ne répondent pas aux besoins réels du terrain.
« J’ai assisté à la formation en IEC, c’est une formation générale. Elle n’est pas
spécifique. Ça doit être spécifique », un responsable du programme.
« Les modules enseignés, ne répondent pas à mes besoins sur le terrain. « Tout ce
qui est enseigné, je connais déjà », un médecin généraliste.
« Je ne suis pas satisfaite de cette formation ; par exemple «je ne sais pas poser
un spéculum … La formation ne m’a pas permis d’être performante sur le terrain,
à seule je ne peux pas faire quelque chose », une infirmière.
Pour la cohérence des méthodes pédagogiques, les Professionnels de Santé se sont
estimés satisfaits :
« Ils arrivent à être performants, surtout pour la détection précoce de cancer du
col de l’utérus », une responsable du programme.
« La méthodologie était bien. Le message est passé de manière efficace. Pour
moi, c’était bien !...c’est une façon d’orienter vers… C’était bien pour moi. Et tu
fais des gestes précis, qui … sont tranchants. C’est exactement lors de la
formation, il y’a des pratiques et il y’a un système de communication », un
Médecin-chef d’un CS.
Cependant certains professionnels de santé ont relevé des insuffisances dans la
cohérence des méthodes pédagogiques utilisées :
« Le côté théorique était trop chargé ! », une infirmière.
Page 35
« Ils ont bourré les professionnels de santé avec beaucoup d’informations. On
commençait à 8H pour finir à 18H. », une infirmière.
« Beaucoup de personnes n’ont rien compris. La formation est très insuffisante. Il
n’y a pas assez de pratiques », un médecin anatomopathologiste.
« Ils n’étaient pas démonstratifs c’est-à-dire pas assez de pratiques. Je ne suis pas
satisfaite de la méthode pédagogique, car la durée de la formation est de 5 jours.
On a reçu des choses élémentaires. L’essentiel n’a pas fait. Je veux des choses
pratiques. On a fait une journée de pratique, c’est très insuffisant », un médecin
généraliste.
5) Structure de la formation
Les professionnels de santé ont jugé insuffisante la durée de la formation :
« Il y’a une formation académique de 4jours », un médecin généraliste.
« La durée de la formation est très insuffisante, et le programme de formation est
très surchargé », une infirmière.
La question de progression pédagogique (rythme, besoins théorie/pratique...),
était adaptée :
« La pratique est faite le matin et les modules techniques les après-midis ; des
exposés suivis des questions posées par les participants (une interactivité), des
travaux de groupes et des projections avec des questions posées sur la pratique »,
une gestionnaire du programme.
6) Animation de la formation
Les formateurs qui ont animé les sessions de formations, sont des spécialistes
ayant des qualités pédagogiques, ont témoigné certains professionnels de santé :
« On a ramené quelques spécialistes », une gestionnaire au niveau de la
Délégation.
« Le message est passé de manière efficace. Pour moi, c’était bien ! …il y’a un
système de communication. Et les formateurs sont extraordinaires ! », un médecin
généraliste.
« Les formateurs étaient sympa… », un médecin généraliste.
Pour d’autres professionnels de santé, certains formateurs manquaient de qualités
pédagogiques. Un Médecin spécialiste a déclaré :
Page 36
« Beaucoup de personnes n’ont rien compris. La formation est très insuffisante. Il
n’y a pas assez de pratiques. Les professionnels de santé n’ont pas le temps
d’assister à des pratiques. Très peu de professionnels de santé ont suivi cette
formation. Les formateurs ont mal pris les questions posées par les professionnels
de santé, en disant (vous n’avez rien compris). Il y’a un désaccord entre les
formateurs. Une explication est donnée par un formateur mais un autre vient
contredire », une participante.
7) Utilité et utilisation de la formation
Les professionnels de santé se sont estimés satisfaits de cette formation et
qu’ils sont motivés à mettre en œuvre les acquis de la formation :
« Je suis déterminé … C’était bien pour moi. Et tu fais des gestes précis, qui …
sont tranchants. Les moyens sont disponibles », un médecin généraliste.
« . Les modules enseignés, m’ont permis d’être performante sur le terrain, dans
l’ordre de 80%. J’ai mis en pratique les acquis de la formation. On a tous les
matériels. Oui, mes chefs hiérarchiques m’ont appuyé à mettre en pratique les
acquis. Ils sont avec nous, dans toutes les activités », une sége-femme.
8) Les difficultés et les contraintes dans la mise en œuvre des acquis de
formation :
Les professionnels de santé ont déclaré qu’ils ont des difficultés dans la mise en
œuvre des acquis de la formation : le manque de matériels nécessaires comme
l’acide acétique, les spéculums, les gants pour examiner les femmes; le manque de
ressources humaines; la surcharge de travail « il y’a beaucoup de programmes à
réaliser ; pas de lavabo dans la salle d’examen des femmes; l’ordinateur est non
fonctionnel et sans connexion; le problème de stérilisation des matériels(le
poupinel est en panne) et le manque de source de lumière (l’appareil est en panne)
au centre de référence de Temara; le problème de référence « soit le médecin n’est
pas disponible, soit on n’a pas de contre-référence pour nous rassurer »;
l’échographie et la mammographie sont payante et cela est une contrainte pour
démunies; les femmes achètent les spéculums et les gants à usage unique; le long
délai d’attente au niveau du centre de référence ; l’analphabétisme;
l’interdiction« Moi la sage-femme… je n’ai pas le droit »; le manque de
Page 37
supervisions; le manque de chauffage; le manque de salle d’examen; le manque
des rideaux aux fenêtres et de lampe d’examen ; et la résistance.
« Le cancer du col de l’utérus pose problème, parce qu’on n’a pas reçu des
matériels. On travaille avec des moyens de bord. Certains centres de santé
manquent des matériels, parfois des matériels usés, ce qui entrave la bonne
marche des activités du programme », une gestionnaire.
Une responsable de la Délégation a souligné : « Les moyens n’ont pas suivi
cette formation ».
« La formation n’a pas un impact positif sur le programme », un Médecin
spécialiste.
9) L’environnement institutionnel
« Ils se disaient que c’est un programme de l’Association. J’ai essayé d’enlever ça de leur tête, en leur disant que c’est un programme national », une gestionnaire.
« Je les informais et je les sensibilisais », a ajouté la même source.
10) Évaluation du Programme de Formation
« On n’a pas fait une évaluation écrite de la formation. On a fait l’évaluation sur
le terrain, en supervision et d’accompagnement », une gestionnaire.
« Nous considérons cette étude comme un œil externe
Une responsable de la Délégation, a expliqué : « L’évaluation est faite à travers
les supervisions (2 ou 3 sorties). Ils font des réunions à la DP pour des feed-
back ».
, qui nous dira si ce qui a
été fait est bien ou insuffisant, afin de nous permettre de prendre les mesures
nécessaires », une responsable du programme.
11) L’impact de la formation sur le programme
Certains professionnels de santé déclarent que la formation, a un impact positif
sur le programme :
Une responsable de la Délégation a affirmé que « La formation a porté un mieux
pour le col et le sein ».
Page 38
Par contre, d’autres professionnels de santé, ont estimé que la formation n’a pas
un impact positif sur le programme :
« La formation n’a pas un impact positif sur le programme », un Médecin
spécialiste.
« Beaucoup de personnes n’ont rien compris. La formation est très insuffisante. Il
n’y a pas assez de pratiques. Les professionnels de santé n’ont pas le temps
d’assister à des pratiques. Très peu de professionnels de santé ont suivi cette
formation », a-t-il poursuivi.
« Sur le terrain, cela n’a pas un bon résultat », une responsable de la Délégation.
« La phase de recrutement pose problème. Le professionnel de santé ne prend pas
son temps pour bien informer la patiente et la recruter. Il manque de générateur à
Rabat, donc on ne fait pas de biopsie, ni de résection. Les locaux du centre de
référence ne sont pas adaptés. Le niveau 2 n’est pas bien doté en matière de
diagnostic », une gestionnaire.
« Il existe trois anatomopathologistes à Rabat, qui manque de matériels », a-t-elle
ajouté.
En effet, l’évaluation du programme est une nécessité pour les professionnels de
santé : « Evaluer le programme et nous faire le feed-back pour nous aider à
corriger nos erreurs », un Médecin formé.
IV. DISCUSSION :
Dans notre étude, les femmes représentent 98% des professionnels de santé
formés. La majorité des professionnels de santé formés est constituée des
médecins (58%). La moyenne d’âge est de 42,5 ans, et la moyenne des
anciennetés est de : 10 ans.
Environ 65% des professionnels de santé ont confirmé que les objectifs de la
formation, sont clairement définis et explicités. L’étude a relevé que, concernant
la question d’analyse des besoins de la formation, 50% des professionnels de
santé ont souligné que leurs attentes n’étaient pas prises en compte dans la
planification, et ils ont déclaré qu’ils n’ont pas été associés à la formulation
des objectifs de la formation (63%).
Page 39
Pierre-Jean et al. , dans une étude au Québec a conclut que si l'on veut qu'une
formation soit vraiment utile, sa planification doit partir de réalités concrètes, à
savoir, des tâches que l'apprenant accomplira durant l'exercice quotidien de sa
profession. L'adulte apprend de façon plus efficace lorsqu'il sait au départ ce qu'il
fera à court terme avec ce qu'il aura appris. Sa volonté d'apprendre s'oriente
davantage vers les tâches à accomplir dans son poste.
« La description des tâches professionnelles débouche naturellement sur les
compétences à acquérir pour les accomplir et, par la même occasion, sur les
besoins de formation. Tâches, compétences et besoins de formation aboutissent à
la formulation d'objectifs d'apprentissage exprimés en termes de comportements
observables », expliquent les mêmes auteurs (31).
L’analyse des besoins de formation consiste à évaluer l'écart qui existe entre ce
que le participant peut déjà faire et ce qu'il serait désirable qu'il puisse faire. Cet
écart s'exprime en termes de lacune ou de manque. C’est l'analyse des besoins de
formation qui a reçu une attention particulière. C'est cette l'analyse des besoins qui
figure au tout début de la planification systématique des activités de formation
(31).
« Les objectifs d'apprentissage sont pertinents, lors que ces objectifs sont rattachés
au contexte de la vie professionnelle de la personne en formation. Les
comportements désirés sont alors facilement observables et les conditions de
réalisation des objectifs deviennent explicites. Les objectifs d'apprentissage
prennent leur origine dans les compétences professionnelles à acquérir. Dans ces
conditions, les objectifs d'apprentissage deviennent non seulement faciles mais
pertinents. À la lecture d'un objectif, on devrait pouvoir imaginer, sans difficulté,
les moyens les plus appropriés pour l'atteindre et la façon d'en évaluer l'atteinte. Si
on a de la difficulté à le faire, c'est que l'objectif n'a pas été formulé selon les
règles de l'art », Pierre Jean (31).
Concernant l’adéquation entre les contenus de la formation et les attentes des
formés, les contenus du programme de formation sont adaptés aux besoins
réels du terrain, chez seulement la moitié des enquêtés (51%) ; et les éléments du
contenu des différents modules enseignés, sont pertinents (58%).
La pertinence du contenu de la formation, est une dimension soutenue dans une
étude réalisée par Jean-Yves Le Louarn et Jonathan Pottiez: « …plus le
Page 40
participant a trouvé la formation intéressante et pertinente, plus il pense avoir
appris. En outre, la motivation à aller en formation et la préparation mentale avant
celle-ci jouent un rôle, modeste mais significatif, dans l’impression d’avoir appris
quelque chose pendant la formation »(33).
Selon Pierre Jean : « …on a accepté l'idée que les enseignants ou les formateurs
doivent non seulement maîtriser certaines techniques d'enseignement, mais encore
être familiers avec les fondements de la pédagogie adaptée à la médecine »(31).
Examinant l’animation de la formation, 95% des professionnels de santé ont,
confirmé que les formateurs maîtrisaient leurs sujets (Connaissances, exemples
pratiques...), et ont su montrer des qualités pédagogiques (disponibilité, écoute,
adaptation, qualité des échanges...) (82%).
Dans la logique des activités pédagogiques en lien avec le dispositif d’alternance
(théorie et séances pratiques), Sylvie Kinet et al. expliquent que « l’alternance
dans cette ingénierie a un sens intégratif. Ces activités pédagogiques sont
construites pour favoriser chez les formés une progression dans l’analyse de
situations mais également pour développer leur capacité à transférer. Celle-ci
requiert que les formés aient pu travailler sur des situations suffisamment
nombreuses et variées. » (34).
En Tunisie, une étude a montré que les médecins généralistes ont plaidé pour
l’adoption des méthodes pédagogiques actives : (discussion en groupe des cas
cliniques) et ont souligné leur désir d’un échange et d’un accompagnement (39).
Les périodes de séances pratiques, intercalées par des théories, ont pour objectif
de permettre la mobilisation et l’appropriation en situation d’exercice
professionnel des capacités acquises au cours de la formation. Et ceci permet aux
apprenants, de mobiliser leurs acquis et d’ancrer des connaissances dans une
pratique(34).
Abordant l’utilité et l’utilisation de la formation, les professionnels de santé se
sont estimés motivés pour utiliser ce qu’ils ont appris en formation, au retour à
leurs postes de travail (68%) et ceci avec l’appui de leurs responsables
hiérarchiques (70%). Ces perceptions en témoignent : « Je suis déterminé …
C’était bien pour moi. Et tu fais des gestes précis, qui … sont tranchants. Les
moyens sont disponibles », a répondu un Médecin-chef d’un CS.
Page 41
« . Les modules enseignés, m’ont permis d’être performante sur le terrain, dans
l’ordre de 80%. J’ai mis en pratique les acquis de la formation. On a tous les
matériels. Oui, mes chefs hiérarchiques m’ont appuyé à mettre en pratique les
acquis. Ils sont avec nous, dans toutes les activités », a déclaré une participante.
Les conditions du transfert des acquis de la formation est une nécessité. Selon
Jean-Yves Le Louarn et Jonathan Pottiez : « L’application des notions apprises en
formation dépend de quatre conditions, il faut que la personne : 1) trouve la
formation « bonne » (= utile et pertinente), 2) dispose des moyens d’appliquer, 3)
ait l’occasion d’appliquer et 4) sente le soutien de son milieu de travail »(33).
Néanmoins, selon certains participants, une grande importance doit être
accordée aux conditions de mise en œuvre des acquis de la formation.
L’étude a révélé que 94% des professionnels de santé n’ont pas participé à des
activités de recherche lancées dans le cadre du programme. Les résultats de cette
étude ont suggéré que la recherche n’est pas soutenue, et renforcée par les
instances de tutelle. Ces constats sont à l’encontre des résolutions de l’OMS en
matière de recherches pour la santé.
Selon la résolution WHA63.21 de l’OMS, la recherche contribue à l’élaboration
de solutions aux problèmes de santé et au progrès sanitaire partout dans le monde.
Le monde est en constante évolution et confronté à d’importants problèmes
environnementaux, démographiques, sociaux et économiques, la recherche sera de
plus en plus essentielle pour déterminer la nature et l’ampleur des problèmes de
santé et trouver des interventions et des stratégies qui sauvent des vies ; en outre
la recherche visant à améliorer la santé.
En tant que principale organisation mondiale s’occupant de la santé, dans le
domaine de la recherche en santé, l’OMS invite les Etats membres à reconnaître
que la recherche est importante pour améliorer la santé et pour l’équité en santé, à
renforcer les systèmes nationaux de recherche en santé en veillant à ce que la
recherche pour la santé soit mieux gérée et dirigée, en se concentrant sur les
besoins nationaux, en instaurant des mécanismes institutionnels efficaces pour la
recherche, en utilisant des données factuelles pour élaborer les politiques de santé
et en harmonisant et coordonnant l’appui national et des partenaires
internationaux (40).
Page 42
Forces et limites de l’étude :
Les forces de notre étude sont liées :
-aux éléments explicatifs approfondis, obtenus auprès des interviewés, afin
d’expliciter les données quantitatives recueillies par les questionnaires.
-Le modèle de D. Kirkpatrick, utilisé comme modèle de référence dans l’étude :
C’est une étude exploratoire, basée sur les quatre niveaux du modèle de D.
Kirkpatrick. Cela nous permet d’évaluer la satisfaction, les acquis pédagogiques,
les changements comportementaux, les bénéfices ou les meilleurs résultats
obtenus en appliquant ce que le participant a appris en formation (35).
Pour permettre les comparaisons internationales, mais également parce que cette
taxonomie constitue l'unique référence commune à l'ensemble des chercheurs.
Tous les articles portant sur l'évaluation de la formation professionnelle se
réfèrent aux quatre articles de Donald Kirkpatrick parus en 1959 et 1960. « Le
pouvoir du modèle de Kirkpatrick repose sur sa simplicité et sa capacité à aider
les gens à réfléchir sur les critères d’évaluation(28).
Dans ce sens, nous avons choisi ce modèle pour explorer le point de vue des
différents acteurs sur la qualité de la formation, les déterminants de sa qualité et
leurs interactions(36).
Or, en s’appuyant sur des études réalisées, l’enquête de l’Industrial Society
indique (1994) rapporte que: 20 % des entreprises interrogées n’ont pas entrepris
d’évaluation; 80 % des répondants l’ont fait mais n’évoquent que l’utilisation de
questionnaires de satisfaction (35, 36), et que 14 % seulement des entreprises
réalisant une évaluation ont eu recours à un questionnaire visant à mesurer
l’atteinte des objectifs stratégiques des ressources humaines en lien avec les
actions de formation mises en place (36).
« Evaluer la satisfaction en formation permet d’optimiser le dispositif de
formation mais pas de l’évaluer » a souligné Daniel Gilibert(35).
Aussi, Jean-Yves Le Louarn et Jonathan Pottiez mentionnent que « la littérature
du domaine a fréquemment critiqué l’évaluation quasi-exclusive du niveau 1 du
Page 43
modèle de Kirkpatrick pour de multiples raisons et, notamment, parce qu’il est
insuffisant pour refléter l’efficacité réelle de la formation(33).
Pour Holton (1996), « ce n’est pas un modèle au sens scientifique du terme, et
encore moins d’une théorie » ; il attend de Kirkpatrick qu’il précise davantage les
résultats attendus de la formation aux différents niveaux et enfin, qu’il identifie
les relations de cause à effet.
Kirkpatrick (1996, p. 24) a réagi à ces critiques en insistant sur le fait que « ce
qu’il souhaite avant tout, c’est que son modèle (ou taxonomie) soit utile aux
praticiens, plus intéressés par les idées pratiques que les recherches
académiques ». En se positionnant ainsi, l’auteur écarte toute possibilité de «
rénovation » de son modèle(33).
Les limites de l’étude :
Le faible taux de réponse aux questionnaires malgré les trois relances (41
répondants sur 75 distribués, soit 55%) est probablement lié à trois raisons :
– La plupart des professionnels de santé formés en matière de DPCSC, a été
mutée (selon les responsables des ESSB et le point-focal du programme).
– la période d’envoi du questionnaire (mars–avril) pourrait correspondre à la
période de congés de certains professionnels de santé formés.
– Et quelques professionnels de santé formés en matière de DPCSC, sont partis à
la retraite, dans la ville de Rabat.
Nous aimerions bien couvrir toute la Région de RSZZ, mais les contraintes
financières nous ont obligés à réaliser l’enquête dans la ville de Rabat et la zone
rurale de Temara. Nous nous sommes déplacés en bus, en taxis et à pieds pour
aller contacter directement les personnes à interviewer et solliciter les rendez-
vous.
Les craintes des responsables, gestionnaires et formateurs :
Cette approche basée exclusivement sur les réactions et réponses des participants
(self-reports) ou leur acquis pour établir les résultats d’une évaluation de l’action
de formation(36), a des limites :
Page 44
Dans cette vision, Gilibert, D. et Gillet, I. (2010), soulignent que « les évaluations
seraient, en effet, souvent perçues comme étant inutiles, trop coûteuses en moyens
et en temps, trop subjectives car prenant en compte essentiellement des sentiments
ou des appréciations fournies par les stagiaires, menaçantes pour les formateurs
car pouvant mettre en lumière des inaptitudes… »(36).
RECOMMANDATIONS :
Selon les résultats de notre étude, les clés du succès d’une formation continue en
matière de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus, avec un
impact positif, sont au nombre de six :
1. la planification méthodique de la formation :
Pour être efficace, la formation continue doit faire l'objet d'une planification
rigoureuse : la définition des tâches professionnelles; la détermination des
compétences à acquérir pour accomplir les tâches professionnelles; l’analyse des
besoins de formation et les attentes des professionnels de santé; la formulation les
objectifs d'apprentissage avec la participation des apprenants; le choix des moyens
d'apprentissage; l’évaluation des apprentissages; et l’évaluation de l'activité de
formation.
2. La formation :
Planifier, organiser et exécuter des formations à l’intention des tous les
professionnels de santé non formés.
Assurer une préparation minutieuse (pour satisfaire le délai d’invitation, la salle
de formation convenable, une signalétique d’orientation, les matériels didactiques,
la pertinence du contenu, etc.) et y compris la formation sur l’informatique et celle
en IEC.
Avoir une charte d’engagement à travailler dans le programme après la formation.
Et améliorer le temps de la formation (10 à 15 jours) pour permettre aux
professionnels de santé, de bien assimiler. Puis laisser le volontariat aux
personnes à former.
Au cours de la formation, promouvoir un climat de confiance, en privilégiant
l’interactivité et en encourageant l’échange des idées et le partage des
expériences, et surtout en pratique d’expliciter l’organisation du travail, de
Page 45
multiplier et diversifier les situations-problèmes. Repérer et soutenir les aptitudes
et les compétences mettant les participants en capacité de réussir la formation.
Analyser, avant le retour des apprenants sur le terrain professionnel, les conditions
qui vont favoriser la mobilisation des potentialités de compétences, et donc leur
mise en œuvre.
3. Les conditions de transfert des acquis en situation professionnelle:
Améliorer les conditions de mise en œuvre des acquis de la formation.
Promouvoir la communication et la fluidité de l’information entre les acteurs et
entre les différents niveaux.
4. Le renforcement de capacités des professionnels de santé déjà formés :
Faire un recyclage aux professionnels de santé formés. Il est souhaitable de faire
plus d’accompagnement par des gynécologues (qu’ils aillent dans les centres de
santé voir ce qui sa passe parce que le taux de référence est élevé pour le sein,
peut-être pour une semaine).
Planifier et organiser des réunions de concertation des acteurs une fois par an,
pour le partage des informations et des expériences ; faire des supervisions
formatives régulières.
Faire une formation qualifiée (domaine de recherches) aux professionnels de santé
pour obtenir des meilleurs résultats du programme de détection précoce de cancers
du sein et du col de l’utérus.
Envisager des formations à distance (par internet) pour améliorer les compétences et s’adapter.
5. La création d’un pool provincial de formation continue :
Les membres du pool provincial de formation continue, connaissant mieux les
problèmes et les appréhensions du milieu et sont, par conséquent, bien placés pour
planifier les activités de formation continue des programmes de santé, en prenant
en compte les attentes et les besoins des professionnels, et systèmes de santé, ainsi
qu’à ceux des populations, afin d’assurer une meilleure optimisation dans
l’ingénierie de la formation. Et aussi ils sont mieux placés pour assurer le suivi,
l’accompagnement des acteurs de terrain et l’évaluation des activités ; ceci avec
l’appui du niveau régional et central.
Page 46
Assurer une large mobilisation sociale (médiatiser la détection précoce de cancers
du col de l’utérus, pas seulement le cancer du sein.
6. La motivation :
Assurer l’appui des responsables hiérarchiques aux professionnels de santé, pour
les motiver dans la mise en œuvre des acquis de la formation.
Donner des certificats de formation sur la détection précoce de cancers du sein et
du col de l’utérus, pour motiver les Professionnels de Santé.
Faire des évaluations adaptées et continues des formations. Et également, évaluer
le programme de DPCSC et faire le feed-back aux professionnels de santé, pour
les aider à corriger les erreurs.
CONCLUSION :
Dans cette étude, nous avons analysé la perception des professionnels de santé à
l’égard de la formation en matière de DPCSC, l’adéquation entre les compétences
visées par la formation et les attentes des participants et la mise en œuvre ou le
transfert des acquis de la formation par les professionnels de santé au retour à
leurs postes de travail. Les résultats tendraient à confirmer que des compétences
en matière de DPCSC sont acquises par les professionnels de santé et les contenus
des modules de formation sont pertinents pour l’acquisition des compétences
visées. Les résultats mettent en évidence que les séquences dédiées à l’analyse
approfondies des besoins de formation et des attentes des professionnels de santé,
la description des tâches professionnelles, l’organisation de la formation, la
structure de la formation et l’évaluation des activités de la formation sont à revoir
au sein du dispositif de formation en matière de DPCSC, dans la Région de RSZZ
au Maroc.
La question du transfert d’acquis de formation reste cependant posée. L’étude a
révélé des difficultés et des contraintes dans la mise en œuvre des acquis de
formation. Si l’étude a mis en évidence une insuffisance des conditions de travail,
il reste à explorer l’organisation du travail en contexte professionnel avéré.
L’affirmation de transfert d’acquis de formation reste partielle. Il serait nécessaire
de donner une suite à cette étude pour approfondir ces aspects soulevés à grande
échelle, incluant les autres régions.
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La prise en compte des recommandations ressorties de cette étude, contribuerait à
optimiser la qualité des prochaines sessions de formations en matière de DPCSC,
avec des effets positifs sur la qualité des activités du programme.
REFERENCES :
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14. Gérard, F.-M. (2008). La formation, moteur de l'efficacité professionnelle. 15. Haut Comité de la Santé Publique : Rapport du Haut Comité de la Santé Publique à la conférence nationale de santé 1996. Paris : HCSP 1996 : 135P. 16. Ligue Suisse Contre le Cancer(LSC) : Le dépistage du cancer du sein, 2005. 17. François CHAMPAGNE, A.P. CONTANDRIOPOULOS, A. BROUSSELE, Z. HARTZ et J.L. DENIS : l’évaluation dans le domaine de la santé, concepts et méthodes, janvier 2009. 18. Guide de détection précoce des cancers du sein et du col de l’utérus : Maroc, Edition 2011. 19. Bassam Chahine : vers une évaluation efficace d’une action de formation, avril 2011. 20. François-Marie GERARD : L’évaluation de l’efficacité d’une formation, Gestion 2000, Vol. 20, n°3, 13-33. 21. Mlle Asma FADI : Évaluation de la qualité du Cycle de Formation Initiale de l’Institut National d’Administration Sanitaire, juillet 2012. 22. A. MAAMRI*, M. LAHFID**, A. CHAFI*** : Étude épidémiologique sur le Cancer du col de l'utérus et du cancer du sein chez une population de femmes au Nord Est du Maroc, 15/11/2011.
23. Programme de dépistage de cancer du sein par mammographie au Grand-Duché de Luxembourg, 2006. 24. Institut National de Santé Publique du Québec : Avis sur l’optimisation du dépistage du cancer du col utérin au Québec, janvier 2009. 25. Gouvernement du Québec : Évaluation de la formation en milieu organisationnel, mai 1996.) 26. Haute Autorité de Santé : État des lieux et recommandations pour le dépistage du cancer du col de l’utérus en France, juillet 2010 ; www.has-sante.fr
Page 49
27. Mariem RAHALI et Amal HANCHI : Évaluation des Effets de la Formation : entre ambition et pratiques, Institut Supérieur de Gestion Tunis - Maitrise 2007 28. Alexis MONNOT : L’évaluation de la formation professionnelle continue et ses causes au sein des entreprises du SBF 120, Cahiers de Recherche PRISM-Sorbonne 12-13, Paris, 2011.
29. SEOM : Société Espagnol d’Oncologie Médicale(2010) http://www.e-oncologia.org
30. Coopération Tuniso – Italienne : «SOUTIEN AU PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE CANCER –Diagnostique précoce du cancer du sein » 31. Pierre Jean : Pour une planification méthodique des activités de formation. Volume 2, Numéro 2, Mai 2001, 101 – 107/Québec. 32. Kirkpatrick's Four-Level Training Evaluation Model. 33. Jean-Yves LE LOUARN et Jonathan POTTIEZ : Validation partielle du modèle d’évaluation des formations de Kirkpatrick, novembre 2010.
34. Sylvie Kinet1, Claire Marchand2, Jeanne Rallier1 et Rémi Gagnayre : Évaluation d’une stratégie d’enseignement sur la dynamique du transfert des acquis de formation en situation professionnelle. France. Volume 11, Numéro 3, p. 167 – 180, août 2010. 35. Daniel Gilibert, Eric Genty, Isabelle Gillet, Mireille Marchand: Evaluer l’efficacité des dispositifs de formation professionnelle ; Paris, 14 mars 2008.
36. Gilibert, D. & Gillet, I. (2010). Revue des modèles en évaluation de formation, approches conceptuelles individuelles et sociales. France. Pratiques Psychologiques, 16,217-238.
Adresses e-mail: [email protected] (D. Gilibert), [email protected] (I. Gillet).
37. Claire MARCHAND et Rémi GAGNAYRE : Comment réussir le transfert de compétence en médecine d’urgence : De la formation au terrain professionnel, Paris, 2003. 38. François GOULET, Sylvie LEBOEUF, Roger LADOUCEUR : Fonctions, rôles et tâches des personnes ressources en formation continue. - Montréal (Québec) - Pédagogie Médicale 2005 ; 6. : 42-53.
Page 50
Déf
initi
ons e
t con
cept
s
mailto:[email protected]
39. Ahmed BEN ABDELAZIZ, Sofiène HADDAD, Imed HARRABI, Rafika GAHA, Hassen GHANNEM. : Attitudes et attentes des médecins généralistes à l’égard de la formation médicale continue. Tunisie. Pédagogie Médicale 2002 ; 3 :101-107 40. OMS: Rôle et responsabilités de l’OMS dans la recherche en santé. La Soixante-troisième Assemblée mondiale de la Santé, la résolution WHA63.21. Point 11.19 de l’ordre du jour, 21 mai 2010.
ANNEXES :
ANNEXE 1 :
I. ÉTAT DES CONNAISSANCES
1.1. Concepts et Définition
1.1.1. Le dépistage :
Selon l’Organisation mondiale de la santé, le dépistage est défini comme étant
une action collective de santé publique minutieusement préparée permettant
l’identification d’une maladie ou d’une anomalie non connue chez des sujets
considérés comme indemnes(18).
1.1.2 : Le diagnostic précoce :
Le diagnostic précoce consiste à diagnostiquer des signes précurseurs et
symptômes du cancer afin de faciliter le diagnostic avant que le mal ne soit à
un stade avancé, ce qui permet un traitement plus léger et plus efficace(18).
1.1.3 : La détection précoce :
La détection précoce est l’implantation organisée et systématique
d’interventions qui comprennent le dépistage, le diagnostic précoce et le
traitement qui s’en suit(18).
1.2. Épidémiologie et prévention de cancers du sein et du col de l’utérus
1.2.1. Cancer du col de l’utérus
a) Dans le monde :
En 2005, d’après les prévisions de l’OMS, il y avait plus de 500 000 nouveaux cas de
Page 51
cancer du col dans le monde, dont plus de 80% dans les pays en développement (1).
Dans le Monde, le cancer du col de l'utérus est le deuxième cancer féminin en
termes d’incidence avec 493 000 nouveaux cas et de mortalité avec 274 000 décès
estimés en 2002(18).
Il existe une grande inégalité de répartition de l'incidence selon les pays, au bénéfice
des pays industrialisés, 83 % des nouveaux cas de cancers survenant dans les pays en
voie de développement. Le taux d’incidence standardisé (sur la structure d’âge de la
population mondiale) varie de 2,5 (Israël) à 55,0 (Zimbabwe) cancers invasifs pour
100 000 femmes selon les pays (18).
b) Au Maroc :
Le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer de la femme. Il représente 12,8%
de l’ensemble des cancers de la femme et 14,4 nouveaux cas par 100 000 femmes
durant ces trois dernières années(7).
1.2.1.1 : Les facteurs de risque de cancer du col de l’utérus :
Le principal facteur de risque du cancer du col de l’utérus est l’infection à HPV,
cependant certains facteurs favorisent la persistance de l'infection à HPV ou sont
des cofacteurs de la carcinogenèse (modérés en comparaison de l’infection
persistante à HPV oncogène). Ils peuvent être subdivisés en trois catégories :
Les facteurs environnementaux :
L’utilisation au long court (≥ 5 ans) de contraceptifs oraux, le tabagisme actif (> 15
cigarettes par jour) ou passif, l’existence d'autres IST, en particulier à Chlamydia
trachomatis ou à Herpes simplex virus de type 2, l’existence d’un déficit
immunitaire acquis (infection VIH, transplantation d’organes…) ; des facteurs
nutritionnels (la carence en vitamines B6, B12 et en folates). les facteurs viraux :
Les cofacteurs viraux sont en rapport avec l’infection à HPV : une infection avec un
HPV de génotype 16 voire 18 (les deux génotypes les plus virulents), une
charge virale élevée (en particulier s’il s’agit du génotype 16).
les facteurs endogènes (propres à l’individu) :
Le complexe majeur d'histocompatibilité (CMH) ; le système HLA (human leukocyte
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antigen) (par exemple, expression de l’allèle HLA-DQB1*0301 seul ou combiné avec l’allèle HLA-DRB1*0401) ; certaines hormones endogènes (nombre de grossesses, statut ménopausique) ; -déficits immunitaires constitutionnels). 1.2.1.2 : Le dépis tage de cancer du col de l’utérus (1) :
Le dépistage consiste à examiner toutes les femmes qui ont un risque de cancer du col,
mais dont la plupart ne manifestent aucun symptôme.
L’objectif du dépistage est de détecter des lésions précancéreuses qui, en l’absence de
traitement, peuvent évoluer jusqu’au stade de cancer.
Le dépistage est efficace uniquement s’il est associé à un système bien organisé de suivi
et de traitement.
Le frottis de dépistage du cancer du col doit être proposé aux femmes de 25 à
65 ans qui n’ont jamais fait de frottis ou dont le dernier remonte à plus de 3 ans (ou selon
l’intervalle de temps défini par les directives nationales).
Il existe plusieurs tests de dépistage du cancer du col. Le frottis de Papanicolaou
(cytologie) est le seul test de dépistage utilisé à grande échelle, dont on a démontré
l’efficacité à réduire l’incidence du cancer du col et de la mortalité associée. D’autres tests
(IVA, IVL, VPH) sont prometteurs, mais il n’existe pour l’instant aucune preuve comparable
de leur efficacité. Des essais sont toujours en cours.
Cytologie conventionnelle
Le frottis de Papanicolaou consiste à prélever un échantillon de cellules dans la zone de
remaniement du col, à l’aide d’une spatule en bois ou d’une brosse (l’utilisation de
l’écouvillon en coton n’est plus désormais recommandée). Sa spécificité est généralement
supérieure à 90%.
Cytologie en milieu liquide (LBC)
Ce perfectionnement de la cytologie conventionnelle est de plus en plus utilisé dans les
milieux disposant de ressources élevées. Les cellules cervicales prélevées, sont
transférées directement de la brosse dans un flacon de liquide conservateur. L’échantillon
est ensuite envoyé au laboratoire qui se chargera de préparer le frottis. La LBC coûte plus
cher que la cytologie conventionnelle et nécessite un personnel de laboratoire
spécialement formé.
La recherche d’ADN du VPH
Page 53
On prélève pour cela des cellules cervicales ou vaginales à l’aide d’un écouvillon ou d’une
petite brosse. Les cellules sont ensuite placées dans un flacon contenant un liquide
conservateur. La recherche d’ADN du VPH nécessite actuellement un équipement de
laboratoire sophistiqué et onéreux. La sensibilité du test VPH varie de 50 à 95%, la
plupart des études indiquant une sensibilité élevée, supérieure ou égale à 85%. Sa
spécificité, elle aussi varie de 50% à 95%, avec une moyenne à 84%.
Il existe deux méthodes visuelles :
L’IVA et l’IVL constituent des alternatives prometteuses à la cytologie, dans les milieux aux
ressources limitées. L’OMS recommande l’utilisation de l’IVA et de l’IVL uniquement dans
le cadre de projets pilotes. La sensibilité de l’IVA est de (77%) et une spécificité à 86% en
moyenne. En ce qui concerne l’IVL, une étude a montré une sensibilité à 92%, une
spécificité à (85%).
1.2.2 : Cancer du sein
a) Dans le monde :
En France, l’incidence est de 58 pour 1 000 000 habitants. Il est responsable de
10 800 décès par an. Le taux de survie à 5 ans est de 71%(14). Presque 10 % des
femmes développent un cancer du sein. 75 % des nouveaux cas dépistés sont des
femmes de plus de 50 ans et ce nombre est en augmentation constante : 35 000
en1995, 42 000 en 2001. (22)
La Suisse est l’un des pays européens les plus touchés: chaque
année, environ 5000 nouveaux cas sont diagnostiqués. (16)
b) Au Maroc :
Selon le RCCR, son incidence n’a cessé d’augmenter durant les trois années pour
atteindre 39,9 nouveaux cas par 100 000 femmes en 2007. Le cancer du sein
représente le tiers de l’ensemble des cancers de la femme. (7)
1.2.2.1 : les facteurs de risque :
Ils sont simplement susceptibles d’augmenter la probabilité d’être atteinte par la maladie.
- Le principal facteur de risque cité dans le cancer du sein actuellement est l’âge : les cancers du sein surviennent entre 20 et 39 ans (4%) ; entre
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40 et 49 ans (17%) ; e ntre 50 et 59 ans (29%) ; e ntre 60 et 69 ans (23%) ; à partir de 70 ans (27%) (16).
Nous avons également: - Le facteur sexe : Appartenir au sexe féminin est bien entendu le premier facteur de risque de survenue d’un cancer du sein. A noter que celui-ci n’est pas exclusivement une affaire de femmes. Environ 1% de l’ensemble des cancers du sein se déclare chez l’homme. - L’influence hormonale : la durée de l’activité hormonale au cours de la vie augmente légèrement le risque d’avoir un cancer du sein. Premières règles précoces, absence d’enfant, première grossesse à un âge tardif (après 35 ans), ménopause tar dive (après 55 ans) (16) ; - l’hypo-œstrogènie à laquelle s’associe le facteur génétique (présence des gènes BRCA I, BRCA II).
- la multiparité ;
- la ménopause tardive ;
- l’absence d’allaitement ;
- Une prédisposition familiale(Le facteur familial intervient dans environ 10% des cancers du sein diagnostiqués avant 50 ans et dans 5% de ceux trouvés après 50 ans. Chez les femmes qui ont une parente du premier degré (mère, sœur, fille) ayant souffert d’un cancer du sein avant la ménopause, le risque de développer à leur tour la même maladie est multiplié par trois)(16). - Une mastopathie bénigne ; - Hygiène de vie : autres facteurs pouvant jouer un certain rôle dans l’apparition d’une tumeur maligne du sein: une alimentation riche en protéines et graisses d’origine animale, le manque d’exercice physique régulier et, surtout, un problème d’obésité après la ménopause(16). - Alcool : une consommation même modérée d’alcool contribue à une augmentation du risque de développer un cancer du sein(16). - Hormones de substitution : Le traitement hormonal de substitution (THS) pris au moment de la ménopause continue à diviser le corps médical. Plusieurs grandes études ont confirmé une légère augmentation du nombre de cancers du sein après quatre ans de THS.
N o us av on s é ga l em e n t d e s c o f a c t eu r s : les expositions aux champs
électromagnétiques artificiels : elles entrainent une augmentation de fréquence des
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cancers chez les sujets habitant ou travaillant dans un environnement de champs
électromagnétiques artificiels, selon le professeur Russel Reiter. Un
accroissement de 43 % du taux de cancers du sein, est constaté chez les femmes qui
avaient de fortes expositions professionnelles aux champs magnétiques, notamment
celles qui travaillaient avec les ordinateurs, a déclara le Dr P.Coogan. Les champs
électromagnétiques à très basse fréquences, entrainent une inhibition de l’action
de la mélatonine et du Tamoxifène sur la prolifération des cellules tumorales du
sein MCF-7. (9)
1.2.2.1 : le dépistage de cancers du sein :
Dépistage organisé :
Elle consiste à inviter systématiquement, chaque deux ans, toutes les
femmes entre 50 et 69 ans, à passer une mammographie dans le
cadre d’un programme.
Mammographie de dépistage
C’est une radiographie de la glande mammaire, provoquant une
très faible irradiation des seins par des rayons X. L’examen n’est en
principe pas douloureux, mais il peut être désagréable, car les deux
seins sont comprimés entre deux plaques.
L’objectif ici est de permettre d’identifier des lésions précoces
susceptibles de correspondre à un cancer du sein asymptomatique. Si
un signe suspect est décelé, elle devra être complétée par
d’autres examens.
1.3. Description du Programme national de détection précoce de cancers du
sein et du col de l’utérus :
l’objectif de ce programme est d’améliorer la prise en charge des femmes
atteintes de cancers du sein et du col utérin en mettant en place un système
organisé de dépistage, de diagnostic précoce et de traitement de ces deux
cancers.
Le Programme à quatre axes stratégiques :
Assurer la disponibilité des services de détection précoce des cancers du
sein et du col utérin.
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Assurer la qualité de l’offre de soins.
Renforcer l’utilisation des services de santé reproductive.
Mettre en place un système de suivi-évaluation du programme de détection
précoce des cancers du sein et du col utérin.
Population cible et test de dépistage :
Cancer du sein :
• La population cible pour le dépistage du cancer du sein est représentée par
toutes les femmes âgées de 45 ans à 69 ans révolus et les femmes ayant un
antécédent familial de cancer du sein (grand-mère, mère, tante, sœur). Sont
exclues du programme toutes les femmes ayant déjà eu un cancer du sein.
• Le test de dépistage retenu par le PNPCC est l’examen clinique des seins. Il doit
être effectué par un professionnel de santé au niveau des centres de santé
urbains et communaux avec ou sans module d’accouchement.
• Ce test doit être refait tous les deux ans si le résultat du test antérieur est
négatif.
Cancer du col utérin • La population cible pour le dépistage du cancer du col de l’utérus concerne
toutes les femmes âgées de 30 ans à 49 ans révolus. Son exclue du programme,
les femmes ayant déjà eu un cancer du col de l’utérus et les femmes enceintes
à partir de la 8ème semaine d’aménorrhée.
• Le test de dépistage retenu est l’Inspection visuelle du col utérin avec l’Acide
acétique (IVA). Le test sera effectué au niveau des centres de santé urbains et
communaux avec ou sans module d’accouchement par un professionnel de
santé dûment formé.
• Le test doit être refait tous les trois ans quand le résultat est négatif.
Page 57
1.4. La formation
Ainsi au cœur de développement des compétences, la formation s'avère un moyen
parmi d'autre, qui permet d'actualiser des connaissances et d'intégrer des nouvelles
acquis dans les pratiques professionnelles.
Vincens (2002) (cité par Oumaya Khalbous Rim, 2003) préconise dans ce sens
que « se former désigne un processus d'acquisition de connaissances, de savoir
faire, de comportements, tout ce qui est susceptible de donner des compétences,
c'est-à-dire des capacités, notamment celles qui sont nécessaires dans le travail
productif ».
Définie comme investissement, la formation doit apporter des preuves tangibles à
sa rentabilité et aux résultats qu'elle permet. Se pose alors la question de son
évaluation en termes de coût mais aussi en termes d'efficacité et d'impact sur
l'individu et sur l'entreprise (27).
1.5. Expériences des pays en formation sur le dépistage de cancer du
col de l’utérus.
1.5.1 : Espagne(2010)
Formation sur la prévention et la détection précoce des cancers(29) :
Objectifs: Fournir des informations sur les dernières avancées
en matière de prévention du
cancer du col de l’utérus.
Durée : 60 heures.
Public cible : Professionnels de santé médicaux et non médicaux appelés a
exercer des fonctions de surveillance épidémiologique dans le système
national de santé.
Module :
Module 1: Importance du cancer dans un pays
-Généralités sur le problème des cancers dans le monde.
-Indices de mesure permettant de décrire le problème:
incidence, mortalité, survie et prévalence des facteurs de risque.
-Le système de santé, et les données socioéconomiques.
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-Les sources d'information
Module 2: Prévention primaire :
-La prévention primaire des cancers
-Les moyens d'intervention :
-Interventions sur les principaux facteurs de risque
-Méthodes d'évaluation des interventions
Module 3: Les interventions de prévention secondaire
-La détection précoce du cancer: diagnostic précoce et
dépistage
-Le diagnostic précoce: ressources nécessaires et
organisation
-Résultats des principaux programmes de dépistage : sein,
col de l’utérus, colon et autres localisations
Module 4: Planification et évaluation des programmes de dépistage :
-Conditions pour l’efficacité d’un programme de dépistage
-Les ressources nécessaires à l’organisation d’un
programme de dépistage
-Le suivi et l'évaluation d’un programme de dépistage
Résultats 2005-2007
o Etudiants : 3 800
o Corps professoral : 150
1.5.2. Tunisie(30) :
Les principaux cancers chez la femme :
Sein: 1500 nouveaux cas/an (35%)
Colon-rectaux: 300 nouveaux cas/an (6%)
Col utérin: 250 nouveaux cas/an (5%)
Source: Selon les estimations de Registre du Nord publié le 2009
Les bénéficiaires : 2531
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- la formation Clinique et Technique pour le personnel des trois hôpitaux
régionaux :
- Médecins spécialistes :
Les radiologues, anatomie pathologique, chirurgiens, gynécologues, oncologues,
pharmaciens.
- Techniciens supérieurs:
En radiologie, en anatomie pathologique, pour la collecte de données.
Formation dans la première ligne:
Médecins de première ligne.
Sages femmes.
Formation pour la communication en santé:
Infirmiers
Formation pour la collecte des données :
Infirmiers
Les modules :
Les spécialistes :
-les différentes méthodes d'enquête diagnostique,
-l’organisation du service de mammographie,
-la collecte des données pour l'évaluation qualitative et quantitative des
activités,
-l’organisation du service d’Ana-pathologie.
-la collecte des données pour l'évaluation qualitative et quantitative des
activités,
-le contrôle de la qualité de la filière histologique
Page 60
-les différentes méthodes et techniques opératoires (chirurgiens et les
gynécologues – obstétriciens),
-Le système d’assurance qualité, les dispositifs médicaux utilisés en
chimiothérapie, organisation d’une unité de préparation centralisée,
Les techniciens : la maintenance des équipements.
Formation du personnel de la première ligne :
(Médecins et Sages Femmes) :
- l’examen clinique du sein (l'observation, l'inspection et la palpation du sein) et la
collecte des données.
-humanisation et communication des la maladie (l’annonce, l’accompagnement
…).
Formation pour la communication en santé :
Les infirmiers de HR, SSB et ONFP auront acquis:
-les connaissances de base de la pathologie du sein,
-les méthodologies pratiques IEC.
-l'évaluation économique des activités.
Formation du personnel pour l’unité de statistique et épidémiologie :
-les différentes méthodes et typologies théorique pour la collecte des données
informatisée,
-la saisie des données,
-l'évaluation qualitative et quantitative des données,
1.5.3. Maroc : Le Gouvernement marocain a élaboré le PNPCC (Plan national de Prévention et de
Contrôle du Cancer 2010-2019), qui a été officiellement lancé le 24 mars 2010.
Afin de mettre en œuvre le PNPCC, des moyens financiers et matériels ont été
Page 61
mobilisés pour former les professionnels de santé en matière de détection précoce
de cancers du sein et du col de l’utérus, au Maroc.
Les objectifs de la formation :
Objectif Général :
Intégrer le dépistage des cancers du sein et du col utérin dans les Soins de Santé de base et dans le paquet des activités de Santé Reproductive ;
- Développer des connaissances et des compétences du personnel soignant et gestionnaire en matière de DPCSC :
Objectifs Spécifiques :
- Former des Formateurs ;
- Promouvoir la Recherche
- Evaluer.
Objectifs Pédagogiques
La maitrise par les professionnels de la santé :
:
- des techniques du dépistage et de la détection précoce des cancers du sein et du col utérin.
- du circuit de référence et contre référence. - du système d’information.
2.2 : Les partenaires :
Association LALLA SALMA de lutte contre le Cancer (ALSC) ;
Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA).
2.3: les modules de la formation : Module I : DPCSC (Détection Précoce de Cancers du Sein et du Col de l’utérus)
Le contenu :
- Gestion du programme de détection précoce des cancers : 3h
- Examen clinique des seins : 2h
- IVA, colposcopie, RAD et prise de biopsie… : 16h
- Counselling et IEC : 7h
- Système d’information : 2h
Page 62
Module2 : Gestion du Plan National de Prévention et de Contrôle du Cancer. Le contenu : volet gestion. Module3 : le système d’information. Le contenu : volet « Application de Gestion du Programme »
2.3: les organes de gestion et de coordination de cette formation : -Le Niveau Central -Le niveau Régional -Les Partenaires -Le Niveau Provincial
2.4 : La durée de la formation : 5jours 2.5 : Profil des participants :
- Les Médecins gynécologues des Maternités / CDP / CS ;
- Le Médecin anatomopathologiste ;
- Médecins généralistes des CS ;
- Infirmières SMI/ Sage femme (exerçant au niveau des cellules de SMI) / CS.
- Staff Provincial SIAAP - ORS (Gestion) / Animateur. IEC (Communication.) = Formateurs pour Modules 2 et 3.
o Effectifs à former :
- 168 bénéficiaires à RSZZ soit une moyenne de 21 participants par session.
o Nombre de sessions :
- 08 sessions à RSZZ, Sessions communes.
o Lieux de Formation :
- CRSR / Maternité Souissi.
1.6. Évaluation de la formation :
Selon McCain (2005), le but d’une évaluation est de déterminer et d’améliorer la
valeur d’une formation. Cette évaluation, qui s’effectue sur la base de standards ou
de critères spécifiques à élaborer, apprécie une formation en vue de prendre une
décision (maintenir ou non la formation en l’état) (36).
Page 63
L’évaluation constitue un des meilleurs outils pour répondre aux besoins
d’information des décideurs, qui doivent justifier leurs choix auprès de publics de plus
en plus vigilants (17).
L’évaluation des actions de formation est devenue aujourd’hui une nécessité.
La littérature a révélé une large panoplie de définitions de l'évaluation de la
formation tout au long de l'évolution historique de cette dernière. Ces définitions
varient certes, nous retenons celles qui nous semblent adaptées à notre étude.
Nous proposons aussi la définition de Aubert, Gilbert et Pigeyre (1993) (cités par
Strauven.C, 2000) qui préconisent qu' « un processus d'évaluation de qualité soit
un ensemble défini, organisé et contrôlé d'activité appropriée à un contexte
d'utilisation, par lesquelles des personnes mandatées pour le faire, portent à l'aide
de procédures qu'elles maîtrisent et en s'appuyant sur des référentiels, explicites,
un jugement sur des caractéristiques individuelles afin de préparer des décisions de
gestion en temps utile »(27).
À la lumière de cette définition, l'évaluation de la formation devient porteuse de
sens et revêt le caractère indispensable à l'égard d'une action de formation.
1.7. Le modèle d'évaluation de la formation:
Le modèle Kirkpatrick : Modèle de référence
L'évaluation de la formation s'avère aujourd'hui une nécessité pressante, dans ce
sens, un modèle de référence permet de définir les quatre niveaux d'évaluation à
connaître (27, 28).
Ce modèle constitue un cadre de référence le plus sollicité par les chercheurs et
les praticiens dans ce domaine. Cette taxonomie est l'unique référence commune à
l'ensemble des chercheurs. Le modèle de Kirkpatrick comporte quatre niveaux.
Le premier niveau identifie les réactions des participants à la formation et leur
degré de satisfaction. Le second niveau mesure l'apprentissage des utilisateurs, qui
est validé par un changement dans les attitudes, l'accroissement des connaissances
et les compétences accrues. Le troisième niveau s'attarde aux changements dans le
comportement des individus à la suite de la formation et finalement, le quatrième
niveau a pour but de mesurer les résultats finaux (11, 14, 19, 20, 27, 28, 32, 33).
Page 64
Concernant les concepts et des mesures pouvant être utilisés en évaluation de
formation par le praticien ou le chercheur, leur sélection dépend des objectifs
prioritaires de chaque type de formation (Huteau, 2003) (36).
Dans notre étude, nous utilisons les termes « les acquis de formation, les
compétences», qui l’ensemble de connaissances, de savoir-faire, de
comportements appris au cours d’un programme de formation. Et ceci rejoint le
terme utilisé par Sylvi e Kinet et al. A savoir le « transfert des acquis de
formation » au sens où d’autres auteurs se réfèrent aux notions de transfert
d’apprentissage ou de compétences (34).
1.8 : Les dimensions de la formation à évaluer(33):
1.8.1 : Préparation de la formation en amont :
Les objectifs de la formation, doivent refléter les valeurs définies par le
programme ;
les objectifs doivent être clairement définis et adaptés à l'évolution des
besoins de santé et aux demandes des populations ;
Les différents groupes de parties prenantes spécifiques ont été impliqués ;
1.8.2: Organisation de la formation :
Les conditions matérielles de la formation (accueil, moyen, salles...) ;
La composition du groupe de formation doit être bien adaptée (taille,
niveau des participants...) ;
Le programme fournit un cadre organisationnel propice à l'apprentissage ;
L’organisation du programme devrait renforcer le potentiel pour
l'accomplissement de sa mission et les objectifs.
1.8.3: Contenu de la formation :
La formation doit apporter des connaissances intéressantes et concrètes
pour le travail sur le terrain ;
Le contenu de la formation, doit être suffisant pour progresser les PS dans
leurs tâches ;
Les supports pédagogiques remis étaient de qualité (présentation, contenu,
Page 65
exploitabilité...).
1.8.4 : Structure de la formation :
La durée de la formation était adaptée ;
La progression pédagogique était adaptée (rythme, équilibre
théorie/pratique...)
1.8.5 : Animation de la formation :
Le formateur/la formatrice maîtrisait son sujet (Connaissances, exemples
pratiques...) ;
Le formateur/la formatrice a su montrer des qualités pédagogiques
(disponibilité, écoute, adaptation, qualité des échanges...).
1.8.6 : Apprentissage :
La formation permet de développer un savoir-faire concret ;
la coordination interdisciplinaire, la coopération et la collaboration
permettent de soutenir les participants dans l’apprentissage.
1.8.7 : Utilité et utilisation de la formation :
Les PS doivent être motivés pour utiliser ce qu’ils ont appris en
formation ;
La formation doit avoir un impact positif sur la qualité de travail des PS.
1.8.8 : L’environnement institutionnel :
Le programme de santé est parrainé par une institution ;
la sélection des participants (Professionnels de Santé), y compris les
formateurs.
Les normes et politiques.
1.8.9 : Évaluation :
Le programme doit disposer d'un processus explicite pour le suivi et
l'évaluation de ses efforts globaux par rapport à la mission, les buts et les
objectifs.
Page 66
1.9: Pour une planification méthodique des activités de
formation/Québec(31) :
Pour être efficace, un apprentissage doit faire l'objet d'une planification
rigoureuse :
1) Définir les tâches professionnelles que les apprenants auront à
accomplir après la formation :
La définition des tâches professionnelles, constitue l’utilité et la motivation de
l’apprenant :
« Si l'on veut qu'une formation soit vraiment utile, sa planification doit partir de
réalités concrètes, à savoir, des tâches que l'apprenant accomplira durant l'exercice
quotidien de sa profession. L'adulte apprend de façon plus efficace lorsqu'il sait au
départ ce qu'il fera à court terme avec ce qu'il aura appris. Sa volonté d'apprendre
s'oriente davantage vers les tâches à accomplir dans son poste » a souligné Pierre
Jean.
2) Déterminer les compétences à acquérir pour accomplir les tâches
professionnelles :
À partir des tâches professionnelles définies, les compétences seront identifiées.
Et les professionnels de santé doivent maîtriser pour pouvoir accomplir les
tâches. A cet effet, l’auteur définit cette compétence
, comme étant la capacité «
d'utiliser ses connaissances, ses habiletés, ses attitudes et son jugement pour
résoudre efficacement les problèmes qui se présentent dans l'exercice quotidien de
la profession »
3) Analyser les besoins de formation :
En milieu social, le participant sent le besoin d'appliquer immédiatement ce qu'il
vient d'apprendre. Pour lui, il ne suffit pas d'apprendre simplement pour
apprendre. Il a besoin de savoir quelle tâche précise il pourra mieux accomplir au
terme de son apprentissage.
4) Formuler les objectifs d'apprentissage :
Page 67
Selon Mager « Si on ne sait pas où l'on va, on risque de se retrouver là où on ne
voulait pas ».
Il ne suffit pas de savoir où l'on va. Encore faut-il savoir pourquoi on y va !
L'expérience a montré que la rédaction des objectifs prend tout son sens si elle
découle des besoins de formation démontrés et surtout ressentis par ceux-là même
qui doivent acquérir les compétences nécessaires pour accomplir des tâches
professionnelles concrètes.
5) Choisir les moyens d'apprentissage :
Le choix les moyens d'apprentissage, doit tenir compte du contexte qui se
rapproche la réalité.
Les moyens d'apprentissage permettent d'atteindre un objectif. Ce terme englobe
les méthodes et les techniques. Une méthode pédagogique se définit comme
l'ensemble des principes et théories sur lesquels se fondent des activités
d'apprentissage, alors que les techniques d'enseignement sont constituées par
l'ensemble des outils utilisés pour mener à bien les activités de formation.
6) Évaluer les apprentissages :
L'évaluation occupe une place importante dans toute formation. L’évaluation doit
répondre aux trois caractéristiques, à savoir la validité, la fiabilité et la
commodité, c'est sur la validité que l'on met l'accent. Pour être valide, donc
pertinente, l'évaluation, tout comme les objectifs, doit s'inspirer des tâches
professionnelles à accomplir.
7) Évaluer l'activité de formation :
Évaluer une activité de formation, c'est porter un jugement de valeur sur cette
activité. Un tel jugement n'est possible qu'après avoir choisi, recueilli et interprété
les renseignements pertinents à l'évaluation de l'activité.
Pour que les résultats d'une évaluation soient crédibles, l'évaluation doit se faire
selon une approche systématique. Elle doit être rigoureusement planifiée avant
même que ne commence la formation.
Page 68
ANNEXE 2 :
Modèle de Kirkpatrick (1959, 2007a).
Niveau Concept Question traitée Méthode et indicateurs
Réaction Satisfaction Quelle perception les participants ont-ils de la formation ?
Formulaires d’évaluation du programme, questionnaires et entretiens concernant la satisfaction quant à: l’organisation pédagogique les supports l’animation de la formation, etc. et plus rarement des avis sur: la densité des contenus la maîtrise des contenus la transférabilité des savoirs, etc.
Apprentissage Application de l’apprentissage dans les comportements
L’apprentissage des participants a-t-il changé leur comportement?
Examens de connaissance, Exercices traduisant une connaissance. Observation et entretiens, si possible avant et après la formation Autoévaluation par le stagiaire ou entre pairs. Observations par le formateur. Mesures et entretiens par le gestionnaire de formation ou le commanditaire (nécessité de définir les connaissances visées)
Comportement Application de l’apprentissage dans les comportements
L’apprentissage des participants a-t-il changé leur comportement?
Idem en se basant sur des savoir-faire Grille d’observation comportementale À effectuer après
Page 69
quelques mois (Kirkpatrick et Kirkpatrick, 2007b) (nécessité de définir les savoir-faire visés)
Résultats Application dans l’activité visée ou répercussions pour le commanditaire
Y a-t-il un changement dans les pratiques et ce changement amène-t-il les résultats escomptés ?
Indicateurs de productivité, de rentabilité, de turnover et de coûts humains (nécessité de définir les indicateurs visés)
Source : D. Gilibert, I. Gillet/Pratiques psychologiques 16 (2010) 217–238
ANNEXE 3 :
3. Monographie des sites de l’étude : 3.1 : Monographie de la Délégation de Rabat.
OFFRE DE SOINS
Situation 2011
Rabat
1- OFFRE DE SOINS DU SECTEUR PUBLIC 1-1- Structures sanitaires
1-1-1- Les établissements du réseau de soins de santé de base Type d’établissement
Nombre Centres de santé urbains avec lits (CSUA) 2 Centres de santé urbains (CSU) 24 Centres de santé communaux avec module accouchement (CSCA) 0 Centres de santé communaux 0 Dispensaires ruraux 0 Total établissements Dont
26 Urbains 26 Ruraux 0
Nombre d’habitants par établissement de SSB (urbain + rural) 25385 Nombre d’habitants par établissement rural -
Page 70
Nombre d’hôpitaux Nombre de lits
généraux spécialisés total 2 6 8 3107
Soins de santé de base
Hospitalier
Autres
Total
Urbain
Rural
Total
Infirmiers qualifiés 90 0 90 1724 269 2083 Infirmiers auxiliaires 65 0 65 536 29 630 Total 155 0 155 2260 298 2713
Type d’établissement Nombre Lits de cliniques privées à but non lucratif 0 Lits de cliniques privées à but lucratif 829 Cabinets de radiologie 17 Laboratoires d’analyses médicales 45 Cabinets de consultation médicale 818 Officines de pharmacies/dépôts de médicaments 294
1-1-2- Les établissements du réseau hospitalier
1-2- Ressources Humaines
1-2-1- Corps Médical (personnel du Ministère de la santé et Enseignants chercheurs)
Structures de santé Collectivit
és locales
Tota
l
Soins de santé de base
Hospit- alier
Autres
Total
Urbain Rural Total
Médecins Généralistes
124
0
124
50
140
314
8
322 Médecins Spécialistes
53
0
53
1660
76
1789
1789
Total 177 0 17
1710 216 2103 8 2111
Chirurgiens dentistes
84
84
Pharmaciens 102 102
1-2-2- Personnel paramédical
2- OFFRE DE SOINS DU SECTEUR PRIVE
2-1- Structures sanitaires
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Nombre d'habitants par établissement de soins de santé de base 25385 Nombre d'habitants par cabinet de consultation privé 807 Nombre d'habitants par lit hospitalier (Public+privé) 168 Nombre d'habitants par médecin (Public +privé) 238 Nombre d'habitants par chirurgien dentiste (Public +privé) 1688 Nombre d'habitants par pharmacie (ou dépôt de médicaments) 2245 Nombre d'habitants par infirmier 243
2-2- Ressources Humaines Catégories de personnel Nombre Médecins Dont
835 Spécialistes 660 Généralistes 175
Chirurgiens dentistes 368
3- PRINCIPAUX INDICATEURS DE DESSERTE
3.2 : Monographie de la Délégation de Skhirat-Temara.
Délégation de Skhirat-Temara :
• Cadre juridique : La Préfecture de Skhirat-Temara a été créée en vertu du décret Royal n°2-83-566 du 11 Février 1983 en application des hautes directives de SM le Roi feu Hassan II visant le rapprochement de l’administration des administrés et le renforcement des structures de l’administration territoriale dans la banlieue de la capitale administrative du Royaume. La Préfecture fait partie de la Région Rabat–Salé-Zemmour-Zaër qui englobe les Préfectures de Rabat, de Salé, khemisset, et Skhirat-Temara.
• Données géographiques : La préfecture de Skhirat-Temara s'étend sur un territoire de 1089 km2, soit près de 13% de la superficie totale de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër dont elle fait partie et 0,13% de la surface du territoire nationale.
Située sur la côte atlantique, la Préfecture de Skhirat-Temara est limitée au Nord par la Wilaya de Rabat, au Sud par la province de Benslimane, à l’Est par la province de Khémisset et à l’Ouest par l’Océan Atlantique.
• Découpage communal :
La préfecture de Skhirat-Temara comprend :
Cinq communes urbaines : Temara, Harhoura, Skhirate, Aïn Attig et Aïn Aouda ;
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Cinq communes rurales : Sebbah, Sidi Yahya des Zaër, Oum Azza, Mers El Kheir et El Menzeh.
• Données démographiques : projections 2012
o Population générale : 514.000 habitants
o Répartition des enfants selon l’âge
Enfants de moins de 5 ans : 47 371(9%) Enfants de moins de 1 an : 9 823 Enfants de 12 à 23 mois : 9 755 Enfants de 24 à 59 mois : 27 793
o Répartition des femmes selon le statut
Femmes de 15- 49 ans : 148 136(28%) Femmes mariées : 15- 49 ans (FMAR): 91 931(17%)
• Données sanitaires : • Secteur Public : • 01 Hôpital (capacité litière 59) • 21 Centres de Santé :
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• - 16 urbains • -5 ruraux • 03 Maisons d’accouchement ; • 02 Centres de Diagnostic (Hôpital + Massira II) ; • 01 Centre de Diagnostic de la Tuberculose et des Maladies Respiratoires
(CDT-MR) ; • 05 Centres Dentaires • Secteur Privé :
Le secteur privé est représenté par :
• Cabinets privés : 111 • Polyclinique : 01 • Pharmacies : 193 • Laboratoires : 07 • Cabinets dentaires : 24 • • Ressources humaines :
FORMATIONS SANITAIRES
CATEGORIE
RESEAU
MED GENR
MED SP
PHARM
CHIR.D IDE Inf.A
ux
Assist
Mle
P.ADM (*)
TOTAL
DELEGATION (SIEGE)
ADMINIS ADM 1 3 2 0 5 1 1 34 47
S.I.A.A.P. (SIEGE) ADMINIS ADM 1 5 0 0 13 1 6 26
HOPITAL SIDI LAHCEN+ HEMODIALYSE
CHP HOSP 9 40 2 0 74 9 1
29 164
AL WIFAQ CSU RSSB 4 4 0 0 6 3 0 17
C.S HARHOURA CSU RSSB 4 1 0 0 3 1 0 9
C.S IBN KHALDOUNE CSU RSSB 1 4 0 0 3 0 0 8
C.S. MASSIRA I CSU RSSB 6 3 0 0 3 3 1 16
C.S. MASSIRA II CSU RSSB 8 2 0 0 4 5 1 20
C.S. OULED BENNACER CSU RSSB 6 2 0 0 8 1 1 18
C.S FATH EL KHEIR CSU RSSB 5 3 0 0 5 3 0 16
C.S ENNASR CSU RSSB 6 0 0 0 6 0 1 13
C.S. SKHIRAT II CSU RSSB 3 0 0 0 2 3 0 8
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C.S OULED ZEAR CSU RSSB 3 0 0 0 5 1 0 9
C,S GUICH LOUDAYA CSU RSSB 4 1 0 0 2 4 1 12
C.S. AIN ATIQ CSU RSSB 4 1 0 0 4 0 0 9
C,S OUED EDDAHAB CSU RSSB 6 1 0 0 2 2 0 11
CENTRES DENTAIRES (O4) CSU RSSB 0 0 0 12 4 2 2 20
CDT.MR M2 CSU RSSB 1 2 0 0 1 3 1 8
CENTRE DE DIAGNOSTIC M2 CSU RSSB 0 4 0 0 3 1 0 8
TAMESNA CSU RSSB 2 2 0 0 4 0 1 9
C.S. SKHIRAT+ M,d'Acc CSUA RSSB 4 0 0 0 8 3 1 16
C.S. AIN AOUDA + M d'Acc CSUA RSSB 4 1 0 0 6 4 2 17
CS Mers El Kheir CSC RSSB 5 1 0 0 4 0 0 10
C/S OUM AZZA CSC RSSB 2 0 0 0 0 1 0 3
C/S. MENZEH CSC RSSB 2 1 0 0 2 1 0 6
C.S. SEBBAH + MA CSC RSSB 3 0 0 0 4 1 0 8
C.S. SIDI YAHIA ZEAR + M A CSCA RSSB 4 0 0 0 7 3 0 14
B,M,H AUTRE RSSB 0 0 0 0 8 1 0 9
S,O,S ENFANT AUTRE RSSB 2 0 0 0 0 0 0 2
TOTAL GENERAL 100 81 4 12 196 57 2 81 533
197 253 2 81
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ANNEXE 4 : Répartition des entrevues par catégories d’acteurs et par site. Les personnes interviewées Nombre Au niveau de la Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires :
Responsable du programme de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus
1
Au niveau de la Région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër : Responsable du programme de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus
1
Au niveau des Délégations : Médecin-chef de la Délégation de Rabat
1
Le point-focal du programme de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus, au niveau de la Délégation de Rabat
1
Médecin-chef de la Délégation de Skhirat-Temara
1
Au niveau du Centre de Diagnostic de Rabat :
Médecin anatomo-pathologiste
1
Au niveau du Centre de Référence de Skhirat-Temara :
Médecin-chef du Centre de Référence
1
Infirmières
2
Au niveau des ESSB de Rabat :
Médecins
3
Infirmières
4
Au niveau des ESSB de la zone rurale de Temara :
Médecins
4
Sages-femmes
4
Infirmières
2
Total 26
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ANNEXE 5:
Guide des entretiens :
o le respect de la date et l’heure d’entretien (fixée en accord avec
l’interviewé) ;
Entretiens avec les professionnels de santé :
o Informer l’interviewé de l’objectif de l’étude (rendre disponible des
données probantes pour faire un plaidoyer au près des partenaires afin
d’améliorer la qualité de la formation des professionnels de santé) ;
o Rassurer l’interviewé du respect de l’anonymat et de la confidentialité des
informations.
les questions posées : sont des questions ouvertes ;
Démarche de l’entretien :
la latitude est laissée au sujet de s’exprimer mais tout en le
ramenant vers le thème de la recherche.
Ne pas se lancer dans des discussions, ne pas exposer ses
propres points de vue, sans être contre, ne pas adhérer à ce
qui est dit.
la neutralité ;
Nous demandons l’autorisation de prendre des notes ou
enregistrer l’entretien.
Items de l’entretien :
Vous étiez associés dans l’analyse des besoins de la formation ?
Selon vous, est-ce que les objectifs de formation définis, ont-ils été atteints
?
Est-ce que les modules enseignés, répondent à vos besoins ?
Quels sont les éléments les plus utiles dans cette formation ?
Quels compléments seraient nécessaires à cette formation ?
Les méthodes pédagogiques utilisées, sont satisfaites pour vous ?
Est-ce que la formation a permis l’amélioration de votre performance
individuelle sur le terrain ?
Appliquez-vous les acquis de cette formation ?
Comment avez-vous appliqué les acquis de cette formation ?
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votre participation était volontaire ou désignée ?
Rencontrez-vous des difficultés dans la mise en œuvre de ces acquis ?
Quelles sont vos suggestions/recommandations ?
*MERCI POUR VOTRE COLLABORATION*
ANNEXE 6 :
Guide des entretiens avec les responsables et les formateurs :
o Comment avez-vous fait la formation ?
Questions ouvertes :
o Est-ce que les participants se sont portés volontaires ou désignés ?
o Comment avez-vous dispensé les modules ?
o Comment vous avez évalué cette formation(les méthodes) ?
o Quelles sont vos suggestions/recommandations ?
*MERCI POUR VOTRE COLLABORATION*
ANNEXE 7 : QUESTIONNAIRE
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX PROFESSIONNELS DE SANTE FORMES ET IMPLIQUES DANS LE PROGRAMME DE DETECTION PRECOCE DE CANCERS DU SEIN ET DU COL DE L’UTERUS, DANS
LA REGION DE RABAT-SALE-ZEMMOUR-ZAËR. Le présent questionnaire s’inscrit dans le cadre de l’élaboration d’un mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme de Mastère en Administration Sanitaire et Santé Publique au niveau de l’INAS. Il s’agit d’une étude évaluative qui vise à apprécier la qualité de la formation des Professionnels de Santé en matière de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus, dans la Région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër. Ce questionnaire vous est adressé , professionnels de santé, en tant qu’acteurs clés , pour recueillir votre conception et votre point de vue vis-à-vis des différentes dimensions de la formation en matière de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus, en vue de mesurer les acquis, le transfert de ces acquis en situation de travail et les contraintes éventuelles tout en cherchant les améliorations nécessaires .
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Je vous invite à bien vouloir remplir le présent questionnaire tout en vous référant à votre vécu du processus de la formation en matière de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus. Pour répondre aux items de ce questionnaire, veuillez cocher par (X) la case correspondante à votre choix. Pour les autres questions, vous êtes priés de donner de réponses précises et concises. Je vous remercie de votre précieuse collaboration tout en vous garantissant la préservation de l’anonymat et la confidentialité de vos informations. Variables sociodémographiques : Sexe /__/ Masculin /__/ Féminin Age (en années) /_____ / Profil : Lieu d’exercice /__/Urbain /__/ Rural Ancienneté dans le poste actuel (en années) /_____ / I. Les objectifs de la formation en matière de détection précoce de cars du se du col de l’utérus: Q1- Est-ce que les objectifs de la formation en matière de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus, sont clairement définis et explicités dans sa globalité ? OUI NON PARTIELLEMENT Veuillez justifier votre réponse :
................................................................................................................................ ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………..………………………………………………………………………..…
…………………………………………………………………………………..........
Q2- Est-ce que les valeurs qui guident le p r o gr a mm e de formation en matière de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus, sont clairement déclarées et partagées avec vous? OUI NON PARTIELLEMENT Q3- Avez-vous été informé des objectifs essentiels du programme de formation en matière de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus? OUI NON PARTIELLEMENT
Si oui, comment avez-vous été informés ? ...................................................................................................................................... ………………………………………………………………………………………… …………..……………………………………………………………………..……… ……………………………………………………………………………………....
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Q4- Avez-vous participé à la formulation et au développement des objectifs du programme de formation ? OUI NON PARTIELLEMENT II. Organisation de la formation : Q1- Est-ce que le délai d’invitation est convenable pour vous ? OUI NON PARTIELLEMENT Veuillez Justifier votre réponse : …………………………………………………...…………………………………… ………………………………………………………...……………………………… ………………………………………………………………………………………… Q2- Est-ce que la salle de formation, est accessible, fonctionnelle, accueillante et bien entretenue ? OUI NON PARTIELLEMENT Veuillez justifier votre réponse ……………………:..................................................................................................... ………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… Q3- Est-ce qu’il existe une signalisation efficace pour l’orientation des participants? OUI NON PARTIELLEMENT Veuillez expliquer : ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… ………….…………………………………………………………………………..... …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Q4- Est-ce que vous êtes satisfaits des matériels didactiques de la formation ? OUI NON PARTIELLEMENT Veuillez Justifier votre réponse : ………………………………………………………...……………………………. ………………………………………………………...…………………………….. ……………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… III. Contenu de la formation : Q1- Est-ce que vous connaissez les compétences visées par cette formation ? OUI NON PARTIELLEMENT Q2- Selon vous, est-ce que les contenus du programme de formation, sont adaptés aux besoins réels du terrain et des contextes nationaux?
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OUI NON PARTIELLEMENT Q3- Est-ce que les éléments du contenu des différents modules enseignés, sont-ils pertinents pour l’acquisition des compétences essentielles pour l’amélioration de vos activités sur le terrain? OUI NON PARTIELLEMENT Veuillez expliquer votre réponse: …………………………….……………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… ………….…………………………………………………………………………... Q4- Est-ce que le programme a mis en œuvre des moyens d’apprentissage permettant aux participants l’acquisition et le développement des compétences essentielles de en matière de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus? OUI NON PARTIELLEMENT Si oui, quelles sont les sessions pratiques les plus pertinentes pour vous ? .................................................................................................................................... .................................................................................................................................... .................................................................................................................................... Q5- Est-ce que les méthodes pédagogiques sont cohérentes avec les modules enseignés? OUI NON PARTIELLEMENT Veuillez justifier votre réponse : ……………………………………………………………………………………… …...………………………………………………………………………………… ……………………...……………………………………………………………… Q6- Est-ce que les approches et méthodes pédagogiques privilégiées favorisent la participation active des participants ? OUI NON PARTIELLEMENT Q7- Est-ce que le choix des approches et méthodes pédagogiques utilisées, prend en compte le public cible de la formation? OUI NON PARTIELLEMENT Q8- Selon vous, est ce que les approches d’évaluation de la formation sont appropriées pour mesurer le développement des compétences essentielles visées par le programme de formation en matière de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus? OUI NON PARTIELLEMENT Veuillez justifier votre réponse : ……………………..……………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………
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……...………………………………………………………………………………. Q9- Est-ce que l’institution a mis en place des séances de pratiques? OUI NON PARTIELLEMENT Q10- Globalement, est-ce que le programme de formation, couvre suffisamment les compétences essentielles en matière de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus? OUI NON PARTIELLEMENT Veuillez expliquer: ………………………………..…………………………………………………….. ……………………………………………………………………………………… ……...………………………………………………………………………………. IV. Structure de la formation : Q1- Est-ce que la durée de la formation était suffisante ? OUI NON PARTIELLEMENT Veuillez Justifier votre réponse : …………………………………………………...…………………………………. ………………………………………………………...………………………………………......……………………………………………………………………….. Q2- Est- ce que la progression pédagogique était adaptée (rythme, besoins théorie/pratique...)? OUI NON PARTIELLEMENT Veuillez Justifier votre réponse : …………………………………………………...…………………………………. ………………………………………………………...……………………………. ……………………………………………………………………………………… V. Animation de la formation : Q1- Est-ce que le formateur/la formatrice maîtrisait son sujet (Connaissances, exemples pratiques...) ? OUI NON PARTIELLEMENT veuillez expliquez : …………………………………………………………………………………….... ……………………………………………………………………………………… Q2-Citez les modules de la formation : a)Les modules de technique de gestion ……………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
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b) Les modules de l’IEC : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Q 3- Est-ce que le formateur/la formatrice a su montrer des qualités pédagogiques (disponibilité, écoute, adaptation, qualité des échanges...)? OUI NON PARTIELLEMENT Veuillez justifier votre réponse : …………………………………………………………………………………….......................................................................................................................... ………………………………………………………………………………………… VI. Apprentissage : Q1- Etes-vous satisfaits des ressources documentaires utilisées pendant la formation? OUI NON PARTIELLEMENT Q2- Est-ce que l’utilisation des ressources documentaires est accessible ? OUI NON Veuillez justifier votre réponse : ……………………................................................................................................................................................................................................................................... ……………………………………………………………………………………………………............................................................................................................ VII. Utilité et utilisation de la formation : Q1- Est-ce que vous étiez motivés pour utiliser ce que vous avez appris en formation, au retour à vos postes de travail ? OUI NON PARTIELLEMENT Si votre réponse est « partiellement » ou « non » veuillez expliquer pourquoi : ……………………………………………………………………………………………………............................................................................................................ …………...…………………………………………………………………………. Q2- Es-ce que vos responsables hiérarchiques vous ont aidé ou appuyé à mettre en œuvre les acquis de la formation, au retour à vos postes de travail? OUI NON PARTIELLEMENT Veuillez expliquer pourquoi : …………………………………………………………………………………………………….................................................................................................... …………...…………………………………………………………………………
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Q3- Est-ce que cette formation a eu un impact positif sur la qualité de votre travail? OUI NON PARTIELLEMENT Si votre réponse est « partiellement » ou « non » veuillez expliquer comment: …………………………………………………………………………………………………….................................................................................................... …………...………………………………………………………………………… VIII. L’environnement institutionnel :
Q1- Est-ce que vous connaissez l’institution, responsable de cette formation ? OUI NON Si oui, veuillez préciser le nom de l’institution : ……………………………………………………………………………………. Q2- Est-ce que vous avez émis un besoin pour être retenus à cette formation en matière de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus ? OUI NON Veuillez Justifier votre réponse : ……………………………………………………………………………………... …………………………………………………...………………………………… ………………………………………………………...…………………………… IX. Évaluation du Programme de Formation: Q1- Est-ce que l’institution met en place des ou t i l s explicites permettant d’évaluer et d’apprécier l’atteinte et l’acquisition de compétences visées par la formation ? OUI NON Veuillez justifier votre réponse : …………………………………………………………………………………..…. ……………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… Q2- Est-ce que l’institution encourage l’implication des participants aux activités d’évaluation et au développement conséquent du programme de formation ? OUI NON PARTIELLEMENT Q3- Est-ce que les résultats des évaluations de la formation sont-ils analysés et communiqués aux participants? OUI NON PARTIELLEMENT Q4- Selon vous, est ce que les outils d’évaluation de la formation, sont appropriés pour vous ? OUI NON PARTIELLEMENT
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Veuillez justifier votre réponse : …………………………………………………………………………………..…. ……………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… Q5-comment vous avez trouvé l’obtention d’un certificat à la fin de la formation ? Veuillez expliquer : …………………………………………………………………………………..…. ……………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… X. Recherche : Q1- Avez-vous participé à des activités de recherche au cours de vos activités, après la formation? OUI NON Si oui, veuillez indiquer lesquelles : …………………………………………………………………………………..…. ……………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… Q2- Est ce que la formation a des effets sur les indicateurs de détection précoce de cancers du sein et du col de l’utérus ? OUI NON Veuillez préciser : Années Nombre des femmes vues
pour détection de cancer du col de l’utérus
Nombre de femmes vues pour Détection de cancer du sein
2009
2010
2011
2012
Vos contraintes par rapport à la mise en œuvre des connaissances de la formation : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
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……………………………………………………………………………………… Vos suggestions et recommandations ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………
❀ MERCI POUR VOTRE COLLABORATION ❀