MADS, modèle conceptuel spatio-temporel

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MADS, modle conceptuel spatio-temporelChristine Parent* Stefano Spaccapietra** Esteban Zimnyi** Pier Donini** Corinne Plazanet** Christelle Vangenot** Nadia Rognon*** Pierre-Andr Crausaz**** HEC-INFORGE, **

Uni Lausanne, CH 1015 Lausanne, [email protected] LBD DI, Ecole Polytechnique Fdrale de Lausanne, CH 1015 Lausanne *** SIRS et HYDRAM, DGR, Ecole Polytechnique Fdrale de Lausanne, CH 1015 Lausanne {Prnom.Nom}@epfl.ch http://lbdwww.epfl.ch

RESUME. Malgr les bienfaits reconnus de lapproche conceptuelle pour la modlisation dapplications, les modles conceptuels spatio-temporels existants ne satisfont pas les besoins des concepteurs. Dans cet article nous identifions dabord les objectifs dun modle conceptuel spatio-temporel et ensuite nous prsentons le modle MADS selon trois axes: concepts structurels, concepts spatiaux, concepts temporels. Lorthogonalit des concepts permet dobtenir un modle la fois simple (puisque ces concepts sont indpendants) et puissant (puisque les concepts peuvent tre combins librement). Le modle a t implant et des traductions existent vers dautres modles oprationnels. Larticle dcrit brivement les ralisations en cours ou prvues pour offrir aux utilisateurs une interface conceptuelle de dfinition et daccs aux bases de donnes spatio-temporelles. Nous donnons galement les rsultats dune exprience de modlisation qui a permis de vrifier les qualits du modle. ABSTRACT. Despite the well-established benefits of conceptual modeling for application design, current spatio-temporal conceptual models do not cope satisfactorily with designers requirements. In this paper we first identify the goals of a spatio-temporal conceptual model and then we describe the MADS model along the structural, spatial, and temporal dimensions. As the modeling concepts are orthogonal, the proposed model achieves both simplicity (as concepts are independent from each other) and expressive power (as concepts may be freely associated ). The model has been implemented and can be translated to operational models of existing products. The paper briefly describes the architecture we have defined to support users with a set of conceptual interfaces for defining and accessing spatio-temporal databases. Finally, the paper reports on results of an experimentation which allowed us to assess the qualities of the model. MOTS-CLES : conception de bases de donnes, modlisation conceptuelle, modles de donnes, bases de donnes spatiales, bases de donnes temporelles, systmes dinformation, SIG, bases de donnes gographiques, outils CASE, exprience pratique. KEYWORDS : database design, conceptual modeling , data models, spatial databases, temporal databases, information systems, GIS, geographic information systems, CASE tools, practical experiments.

1. Introduction Les concepteurs de bases de donnes classiques connaissent bien lintrt de passer par une tape de modlisation conceptuelle avant daborder la modlisation logique. La premire ne sintresse qu reprsenter le plus fidlement possible les caractristiques intrinsques des donnes de lapplication, sans se soucier de leur mise en oeuvre. La deuxime, au contraire, vise dcrire les donnes conformment aux spcificits du logiciel qui sera utilis pour en assurer la gestion. Les modles de type entit-association [CHE 76], ou objet-association (OMT [RUM 91]), sont les plus connus et pratiqus au niveau conceptuel. La modlisation logique se partage aujourdhui entre les modles relationnels et ceux orients objets. Le premier avantage des modles conceptuels est dtre la porte des utilisateurs. Ceux-ci peuvent ainsi exprimer, sans les ambiguts de la langue naturelle, leur connaissance des donnes applicatives et participer activement llaboration du schma conceptuel. Le rsultat obtenu est bien meilleur et, parce quil est indpendant de loutil informatique qui assurera sa mise en oeuvre, restera valable en cas de changement technologique (seule la traduction du schma conceptuel en schma logique est affecte). Au rythme actuel de lvolution technologique, notamment pour les outils SIG (Systme dInformation Gographique), ceci est un facteur cl de flexibilit car il rduit les cots et augmente les chances de russite dun transfert vers une nouvelle technologie. Enfin, la modlisation conceptuelle, par sa lisibilit, facilite les changes dinformations entre partenaires dorganisations diffrentes. A lpoque o laccs via Internet des sources dinformations extrieures devient une banalit et une ncessit, la capacit comprendre la smantique des informations obtenues est dterminante pour leur utilisation correcte. Les concepteurs de bases de donnes spatiales ou temporelles ne jouissent pas, ce jour, des mmes privilges. Ils ne disposent en effet que soit des modles conceptuels classiques, qui ignorent les concepts spatio-temporels, soit des modles logiques des SIG, qui refltent plus les techniques dimplantation interne que des considrations de niveau conceptuel. Or, dans la modlisation dapplications spatio-temporelles, la difficult inhrente de la tche sajoutent les difficults supplmentaires dues la complexit des composantes spatiale et temporelle. Dj, ces applications sont grandes consommatrices de concepts avancs, tels que : lagrgation, ou composition dobjets: par exemple, une ville est compose de quartiers, eux-mmes composs dimmeubles et de routes, la gnralisation/spcialisation: par exemple, le concept de route regroupe ceux de route communale, cantonale et nationale, la modlisation des champs continus: par exemple, reprsentation de la profondeur dun lac de faon obtenir une valeur en chaque point de lespace recouvert par le lac. De plus, plusieurs niveaux dabstraction spatiale peuvent coexister, induisant des reprsentations alternatives quil faut savoir dcrire (localisation, forme et taille) et agencer correctement. Des visions continues de lespace peuvent simbriquer avec des

visions discrtes. Lidentification des liens spatiaux pertinents (principalement la proximit, linclusion, ladjacence) nest pas ncessairement aise car elle sort du domaine habituel de la modlisation. Les aspects temporels soulvent des difficults semblables. Enfin, un dernier obstacle est encore aujourdhui lexigence dune connaissance approfondie des particularits techniques du SIG cible. Ci-dessous, nous prcisons les besoins des concepteurs par une liste de caractristiques souhaitables pour un modle conceptuel spatio-temporel. Le constat quaucune des propositions dj avances ne rpond de faon satisfaisante ces besoins conduit naturellement dvelopper une nouvelle proposition : le modle MADS. Le paragraphe 2 prsente les concepts MADS pour la modlisation des donnes classiques. Le paragraphe 3 aborde la modlisation des donnes spatiales. Les caractristiques temporelles sont discutes dans le paragraphe 4. Le paragraphe 5 donne un exemple concret de modlisation. Enfin, le paragraphe 6 conclut larticle. Il est suivi dune prsentation des outils qui sont en cours de ralisation et qui rendent lapproche oprationnelle. 1.1. Besoins et tat de lart Un modle conceptuel spatio-temporel doit offrir aux utilisateurs une grande richesse dexpression, pour rpondre la diversit des besoins, et en mme temps leur permettre de dcrire un schma de donnes lisible et facile apprhender. Un lment cl pour la ralisation de ce double objectif est lorthogonalit des trois dimensions structurelle, spatiale et temporelle du modle (et plus gnralement des concepts du modle). Orthogonalit signifie ici quun choix dans lune des dimensions ne doit pas limiter les possibilits de choix dans une autre dimension. En particulier, le choix dune reprsentation structurelle dune information (comme objet, attribut, agrgation ou association) doit pouvoir tre fait librement, que cette information ait des caractristiques spatio-temporelles ou non. La figure 1 illustre deux modlisations possibles du fait que des rservoirs sont placs sur des rivires : dans la premire, linformation sur les rservoirs est traite comme une proprit des rivires, et donc modlise comme un attribut du type dobjet Rivire ; dans la deuxime, les rservoirs sont modliss comme des objets part entire, chaque rservoir tant li par une association la rivire correspondante. La spatialit des rservoirs comme celle des rivires doit pouvoir tre dcrite aisment dans les deux modlisations. Or, cela nest pas le cas dans les propositions que lon peut trouver dans la littrature pour la modlisation conceptuelle dapplications donnes spatio-temporelles. Comme on le verra ci-aprs, ces modles ont fait un choix de reprsentation qui simpose au concepteur dapplications. Une telle limitation de sa marge de manoeuvre entrane limpossibilit de modliser fidlement toutes les situations relles, alors que cela est lobjectif mme de lapproche conceptuelle. A contrario, cette orthogonalit est la base de la proposition que nous dvelopperons dans cet article.

Rivire Rivire nom rservoir nom r# lieu r# Appartient Rservoir

Figure 1. Modlisations alternatives dune mme ralit spatiale Un deuxime lment cl est la compatibilit avec la modlisation traditionnelle, savoir le modle spatio-temporel doit aussi permettre la modlisation de donnes qui ne sont pas spatiales ou temporelles. Ceci rpond un besoin vident (tout nest pas spatial ou temporel), conditionne lutilisation effective du modle dans la pratique, et permet la rutilisation de bases de donnes existantes, conues avec des modles classiques. Ce critre nest pas respect par plusieurs modles voqus ci-dessous, notamment dans le domaine temporel. La connaissance des liens topologiques entre les entits du monde rel est galement une composante essentielle des besoins des applications donnes spatiales. Les SIG actuels rpondent en partie ce besoin en offrant un calcul automatique des liens topologiques partir des coordonnes physiques des objets. Trois besoins importants restent cependant non satisfaits: pouvoir contraindre des objets spatiaux respecter un lien topologique donn (afrmation a priori de lexistence du lien plutt que constat a posteriori), pouvoir dnir une smantique propre lapplication pour ces liens (par exemple, ladjacence pourrait tre dnie comme se trouvant une distance rciproque de moins de 300 mtres terrain), et pouvoir dcrire explicitement dans le schma un lien topologique important pour les applications an de le voir, le nommer et ventuellement lui associer des attributs. Par exemple, une application de gestion routire voudra matrialiser les croisements des routes pour en dcrire lquipement signaltique. Dautres concepts importants pour la modlisation des donnes spatiales ou temporelles, tels lagrgation, la gnralisation/spcialisation et la modlisation des champs continus, ont dj t proposs. Cependant, les caractristiques qui leur sont associes diffrent dun modle lautre. Un travail rigoureux de dfinition reste ncessaire. Au point de vue structurel, les modles proposs pour la modlisation conceptuelle de donnes spatiales relvent soit de lapproche entit-association [CHE 76], soit de lapproche oriente objets. Le premier groupe inclut MODUL-R [CAR 93, BED 96] et GO2 [DAV 93]. Le deuxime groupe inclut GeoOM [TRY 97], POLLEN [GAY 97], et CONGOO [PAN 96]. MODUL-R et POLLEN ont aussi une composante temporelle.

Ces modles spatiaux diffrent surtout par leur faon dintgrer la spatialit. GeoOM et POLLEN reprsentent explicitement lespace dans le schma par un jeu de types dentits (ou dobjets) gomtriques: Point, Ligne ou Surface. On trouvera en [LAU 93] des propositions pour la reprsentation de ces types gomtriques. POLLEN fait de mme pour le temps (avec les types dobjets Instant et Intervalle). Les objets de lapplication sont dcrits de faon traditionnelle. Leur spatialit ventuelle est dfinie par un lien dassociation avec lun des types gomtriques. Cette approche possde deux inconvnients majeurs. Dune part elle tend surcharger les schmas, qui deviennent vite illisibles du fait de la multiplication des liens. Dautre part elle ne permet dassocier la spatialit quaux types dentits (une association ne peut lier que des types dentits), et force donc la modlisation comme entit de toute information ayant une caractristique spatiale. Une autre approche est de permettre de dfinir un type dentits comme spatial (ou temporel, ou les deux). MODUL-R offre ainsi une palette de types spatiaux trs complte: point, ligne, surface, complexe (point et ligne, par exemple), alternatif (ligne ou surface, par exemple) et multiple (deux ou plusieurs gomtries non dductibles lune de lautre). CONGOO, quant lui, propose une trs (trop ?) large varit de types dobjets spatiaux simples ou composs, ce qui en fait un modle trs complet mais aussi trs complexe. Cette approche permet dobtenir des schmas compacts: les types spatiaux et temporels sont reprsents par une icne associe au type dentit. Par contre elle reste rductrice par rapport aux besoins de modlisation. Une troisime voie est complmentaire de la prcdente. Elle associe la spatialit non pas aux types dentits mais aux attributs. Ainsi, dans GO2, les objets spatiaux sont dcrits par des entits possdant un (ou plusieurs) attribut(s) de domaine Geometry. Geometry est un type abstrait de donnes ayant pour structure un ensemble de primitives (point, ligne et surface) avec des fonctions gomtriques associes (intersection, union). La structure ensembliste permet ainsi des entits de mme type davoir des gomtries de dimensions diffrentes (ligne et surface, par exemple). Pour ce qui est de la topologie, la plupart des modles conceptuels permettent uniquement de dcrire les liens topologiques laide dassociations classiques, sans smantique particulire et sans contrle dintgrit adquat. CONGOO offre la possibilit de dcrire dans le schma les liens topologiques autoriss, obligatoires ou interdits entre les entits du monde rel laide de relations topologiques de voisinage et de superposition. Ces relations topologiques nexistent quen tant que contraintes dintgrit spatiales: elles ne sont jamais instancies. Ce ne sont pas des associations au sens entit-association car elles ne lient pas deux occurrences dentits. Seul GO2 propose un concept dagrgation spatiale qui inclut la propagation de la valeur des attributs et des mthodes, comme prconis par [EGE 92b]. Quant aux mcanismes dhritage associs la gnralisation/spcialisation, ils sont trop souvent mal ou pas dfinis. Enfin, la possibilit de dcrire une vue continue de lespace nest propose que par POLLEN et GeoOM. Dans POLLEN, la vue continue dun objet est exprime par un lien multivalu vers un autre objet reprsentant le champ spatial continu, lui-mme reli un objet gomtrique Point. GeoOM associe ce concept lespace et non linstance, ce qui entrane des problmes lorsque des entits se chevauchent, cest--dire partagent le mme espace.

Sur le plan des notations, lutilisation de pictogrammes graphiques, comme dans MODUL-R, permet dapprhender de manire visuelle les diffrentes caractristiques spatiales et temporelles. Dans GO2, POLLEN et GeoOM, ces informations sont dcrites de manire textuelle. Dans POLLEN et GeoOM, il est de plus ncessaire de parcourir les associations pour trouver ces informations. Dans CONGOO, des sigles sont associs aux diffrents types dobjets spatiaux; la spatialit de lobjet et les contraintes dintgrit topologique sont dcrites textuellement, ce qui est trop lourd pour un utilisateur occasionnel ou non spcialiste. Dans le domaine des bases de donnes temporelles, une intense activit de recherche a, ces dernires annes, couvert les aspects de modlisation, des langages de requtes, de standardisation et dimplmentation, comme tmoignent les bibliographies (par exemple [TSO 96]), les tudes (par exemple [OZS 95]), et les livres [TAN 93, CLI 95] qui ont t publis. Un pas important vers la disponibilit pratique de solutions temporelles a t la conception dune extension temporelle de SQL-92, appel TSQL2 [SNO 95]. Si la plupart de ces travaux adoptent une dmarche base sur les modles logiques (relationnel et orient objets), il en existe une dizaine qui proposent des modles conceptuels de type entit-association. On trouvera en [GRE 97] une analyse dtaille de ces propositions. Il en ressort une classification similaire celle des modles spatiaux entre: 1) modles qui reprsentent le temps comme des objets (type dentit Date, par exemple), 2) modles qui associent le temps uniquement aux attributs (pour garder lhistorique des valeurs), et 3) modles qui associent le temps aux attributs comme aux types dentits (pour garder aussi le cycle de vie des objets). Peu de propositions offrent la possibilit de reprsenter le futur. Aucune ne sest intresse la dimension spatiale. Dans lensemble, les niveaux conceptuels et logiques ne sont pas clairement spars. Ceci fait conclure aux auteurs [GRE 97] quun modle conceptuel satisfaisant reste trouver, leur avis reprenant ainsi celui des auteurs dun rapport dtaill sur ltat des recherches en bases de donnes temporelles [PIS 94]. 1.2. Le modle conceptuel MADS Llaboration du modle conceptuel MADS (Modlisation dApplications Donnes Spatio-temporelles) a t guide par les objectifs que nous venons didentifier : 1) lorthogonalit des dimensions structurelle, spatiale et temporelle, 2) la possibilit de dcrire des relations topologiques ou temporelles entre les entits de manire explicite, 3) une dfinition formelle des concepts tels lagrgation spatiale ou temporelle, la gnralisation/spcialisation et les mcanismes dhritage associs, 4) la possibilit de dcrire des champs spatiaux continus, 5) la provision de types spatiaux gnriques au del des types de base, et enfin 6) des notations visuelles intuitives. A noter que MADS a aussi pour objectif de dpasser le strict cadre de la modlisation cartographique pour satisfaire plus largement les besoins des applications spatio-temporelles. Dans la dimension structurelle, MADS permet la modlisation des donnes classiques en offrant un ensemble de concepts bien connus: type dobjet, attribut, encapsulation des mthodes, type dassociation, lien de gnralisation, lien dagrgation, ainsi

quun ensemble de contraintes dintgrit associes. Les objets et les associations peuvent avoir une structure complexe grce aux attributs complexes et multivalus. Les types dobjet peuvent tre organiss dans des hirarchies de gnralisation (classes/ sous-classes) ou dagrgation. Le type dassociation permet la modlisation explicite des liens n-aires entre objets. Suivant le principe dorthogonalit, la spatialit et/ou la temporalit peuvent tre associs aux types dobjet, aux liens dassociation et dagrgation, ainsi quaux attributs. Le modle offre galement la possibilit de reprsenter des champs continus dans lespace grce au concept dattribut variable. Au point de vue ergonomique, la spatialit et la temporalit sont visualises dans les diagrammes par des pictogrammes, ce qui permet une apprhension visuelle immdiate et non ambigu de ces caractristiques supplmentaires. Ces aspects ergonomiques sont essentiels pour le dveloppement doutils CASE ddition visuelle dun schma spatio-temporel ou de formulation visuelle interactive de requtes dinterrogation et de mise jour. Le dveloppement de tels outils fait galement partie des nos objectifs. 2. Modlisation des donnes classiques Le modle MADS est bas sur un modle de type objet + relation [SPA 92] qui offre les concepts usuels de: type dobjet, type dassociation, attribut, lien de gnralisation, lien dagrgation ainsi quun ensemble de contraintes dintgrit associes. Ces concepts sont dfinis brivement ci-dessous. Un objet reprsente une entit du monde rel quon veut modliser. Un type dobjet reprsente un ensemble dentits du monde rel ayant une structure et un comportement similaires. Une association reprsente un lien entre deux ou plusieurs objets, o chaque objet joue un rle donn. Un type dassociation reprsente un ensemble de liens avec des caractristiques similaires (reliant des types dobjet du mme type, avec les mmes rles, et des proprits similaires). Un attribut reprsente une proprit du monde rel; il peut tre port indiffremment par des types dobjet ou des types dassociation et peut tre : - simple (avec des valeurs atomiques) ou complexe (c.--d. compos dautres attributs simples ou complexes); - monovalu (avec une seule valeur) ou multivalu (avec un ensemble de valeurs); - obligatoire (avec une valeur dans chaque objet) ou facultatif (avec une valeur dans certains objets et pas de valeur dans dautres). Les caractristiques mono-/multivalue et facultative/obligatoire dun attribut sont des contraintes dintgrit exprimes avec le concept de cardinalit minimale/maximale. Les cardinalits sont aussi applicables aux rles des types dassociation. Elles spcifient alors le nombre minimal et maximal doccurrences du type dassociation qui peuvent, un instant donn, lier une occurrence du type dobjet.

La valeur dun attribut peut tre calcule, cest--dire infre automatiquement par le systme, partir des valeurs dautre(s) attribut(s) appartenant au mme objet ou la mme association, ou dautres objets ou associations qui lui sont lis. Ces attributs sont appels attributs drivs. Une mthode est une opration quon peut effectuer sur les occurrences dun type dobjet. Sa dclaration est compose dune interface, o sont spcis le nom de la mthode, les paramtres dappel avec leur type, et ventuellement le type du rsultat, et dune (ou plusieurs) implmentations, cest--dire le code de la mthode. La gnralisation est un lien binaire, orient, de smantique particulire, reliant un type dobjet appel sous-type et un autre appel sur-type. Ce lien exprime le fait quun sous-ensemble des entits relles dcrites par le sur-type, caractris par des proprits particulires, dintrt pour lapplication, est dcrit par le sous-type: chaque objet du sous-type est li par une instance du lien de gnralisation un objet du sur-type qui dcrit la mme entit relle. MADS suit le principe de substituabilit: lors des manipulations, tout rle assum par un objet du sur-type peut aussi tre assum par un objet du sous-type. En consquence le sous-type hrite des proprits (attributs, mthodes et liens) du sur-type. Dans certains cas, les proprits hrites ont dans le sous-type un domaine plus restreint que celui associ au sur-type. Par exemple dans la gure 2, lge dun Employ, attribut hrit de Personne, varie de 16 65 ans, tandis que celui de Personne varie de 0 130 ans. Le mcanisme de rafnement permet de dclarer dans le sous-type un sous domaine pour un attribut hrit. Dans dautres cas, les entits dcrites dans le sous-type ont pour une proprit hrite une nouvelle ralisation spcique du sous-type. Par exemple, lge en Core est calcul de faon particulire: la naissance, le bb a un an, et les anniversaires ont tous lieu au nouvel an. Le mcanisme de rednition permet davoir pour la proprit ge (mthode ou attribut) des ralisations (codes ou valeurs) diffrentes dans le sur-type Personne et dans le sous-type Coren. Le rafnement/rednition pour les caractristiques spatiales et temporelles est discut plus en dtail dans les paragraphes 3 et 4. Des contraintes dintgrit peuvent tre exprimes sur un ensemble de sous-types dun mme sur-type: - lensemble est dit exclusif si un objet ne peut pas appartenir plus dun sous-type; - lensemble est dit couvrant si chaque objet du sur-type doit appartenir au moins un sous-type. Enfin un type dobjet peut tre la spcialisation de plusieurs types dobjet gnriques (spcialisation multiple). Lagrgation est une association binaire, oriente et de smantique particulire. Elle permet dexprimer le fait que les objets dun type, dits objets composs, correspondent lagrgation dobjets dun autre type, dits objets composants. Des contraintes peuvent lui tre associes : - un des deux types dobjet participant une agrgation (compos ou compo-

sant) est dit dpendant de lautre si, lorsquun objet de ce dernier cesse dexister, tous les objets du premier qui lui sont lis sont dtruits; sinon il est dit indpendant. - un ensemble dagrgations ayant le mme type dobjet composant est dit partag/exclusif si chaque objet du type composant peut/ne peut pas participer plusieurs liens dagrgation de lensemble.nP nom age

Personne

Employ

Travaille salaire

Entreprise

nom

age revenu raffin deriv

Employ.revenu = Somme(Employ.Travaille.salaire) Type dobjet Type dassociation 0..1 1..1 0..n 1..n

gnralisation/ spcialisation

Figure 2. Exemple de schma MADS pour donnes classiques La figure 2 montre un exemple simple de modlisation de donnes classiques, en utilisant les concepts et notations de MADS. 3. Modlisation des caractristiques spatiales Les SIG offrent deux manires de dcrire les relations entre les objets et lespace: le point de vue discret, o la base de donnes contient des objets qui peuvent tre localiss dans lespace, et le point de vue continu, o la base de donnes contient des rgions de lespace sur lesquelles des variables sont dfinies comme des champs continus de valeurs. Le modle MADS [PAR 98] adopte le point de vue discret, car il est plus frquent chez nos utilisateurs (gestionnaires du territoire, des eaux, des routes...). Nanmoins, MADS fournit galement des concepts pour pouvoir exprimer une vue continue. Pour des raisons pragmatiques, le modle est actuellement limit la reprsentation de donnes une ou deux dimensions.

3.1. Description de la spatialit Le concept de spatialit recouvre gnralement les notions demprise et de localisation. Lemprise dcrit la forme associe la reprsentation: de type point, ligne, surface,... La localisation permet de situer cette forme dans lespace. La spatialit en MADS peut tre dfinie plus ou moins prcisment. Par exemple, le type d'emprise peut tre dcrit dans le schma par un type gnrique, regroupant plusieurs choix possibles (cf. ci-dessous), un choix prcis tant ensuite fait au niveau de chaque instance ou groupe dinstances. De mme, au lieu dutiliser des coordonnes absolues, une localisation peut tre spcifie de faon relative par rapport dautres localisations connues (par exemple, Lausanne est 60 km de Genve sur la nationale N1).

type spatial go gosimple

picto.

dimension 0, 1 ou 2 0, 1 ou 2

dnition tout type spatial dni ci-dessous dans ce tableau tout type spatial simple (un point, une ligne, une ligne oriente ou une surface simple) un point toute ligne quelle soit droite, courbe, brise, ferme ou non, oriente ou non toute ligne oriente quelle soit droite,courbe,brise,ferme ou non toute surface connexe (avec ventuellement des trous) toute composition de types spatiaux simples une collection de points une collection de lignes une collection de lignes orientes une collection de surfaces simples

point ligne

0 1

ligne oriente surface simple gocompos semis graphe digraphe surface complexe

1 2 0, 1 ou 2 0 1 1 2

Table 1. Types abstraits spatiaux

La connaissance de lespace peut tre dcrite avec plus ou moins de compltude. Par exemple, un plan schmatique des transports urbains requiert uniquement la dfinition des relations topologiques entre les arrts et les lignes (tel arrt est sur telle ligne). Les relations mtriques (tel arrt est 500 mtres de tel autre) et les relations dorientation (tel arrt est 40 degrs de tel autre) sont gnralement secondaires et peuvent ne pas tre respectes. A loppos, un plan cadastral sera exact vis--vis de ces trois types de relations, topologiques, mtriques et dorientation. Les coordonnes des objets (btiments, rues...) seront, elles aussi, exactes, au degr de prcision du plan prs. MADS fournit un ensemble de types abstraits spatiaux [SCH 96], organiss en une hirarchie de gnralisation (cf. table 1 et figure 3). A chaque type spatial est associ un ensemble de mthodes permettant de dfinir et manipuler les instances de ce type. La hirarchie peut tre tendue, selon les besoins de l'application, en crant des soustypes particuliers ou en regroupant plusieurs types dans un mme sur-type, comme par exemple le regroupement de point et de surface pour dcrire la spatialit des villes, petites et grandes.

go

gosimple disjoint point semis

gocompos disjoint

ligne

graphe

ligne oriente

digraphe surface complexe

surface simple

Figure 3. Hirarchie de types abstraits spatiaux Le type go, le plus gnrique, signifie uniquement ce type est spatial sans prciser aucunement son emprise. La dfinition du type prcis de chaque occurrence se

fera lors de sa cration. Le type gosimple reprsente n'importe quel type spatial simple. Le type spatial gocompos permet de dcrire toute composition de types spatiaux simples: par exemple, un rseau fluvial dfini par un ensemble de rivires (lignes orientes) et de lacs (surfaces). Les sous-types homognes de gocompos ont t dfinis: le semis (ensemble de points), exemple: les maisons d'un hameau, le graphe (ensemble de lignes), exemple: une portion de rseau routier, le digraphe (ensemble de lignes orientes), exemple: une rivire avec ses affluents et la surface complexe (ensemble de surfaces simples), exemple: un pays avec ses les.

3.2. Types dobjet et attributs spatiaux MADS permet au concepteur dattacher une spatialit aux types dobjets comme aux attributs. Un type dobjet sera caractris par une spatialit lorsquil reprsente une classe dentits dont la rfrence spatiale est pertinente pour lapplication. La spatialit dun type dobjet est dcrite en MADS par un attribut prdfini, gomtrie, dont le domaine de valeurs est un type abstrait spatial, soit prdfini (cf. table 1), soit dfini explicitement pour lapplication. Un attribut spatial est un attribut simple, monovalu ou multivalu, driv ou non, dont le domaine de valeurs est un type abstrait spatial. Diverses contraintes spatiales peuvent tre attaches aux types dobjet et aux attributs spatiaux. Par exemple, on peut restreindre la spatialit des occurrences dun type dobjet Commune de faon ce quelles ne se chevauchent pas, ce quelles soient connexes, etc. Dautres types de contraintes permettent de restreindre la spatialit dun attribut par rapport la spatialit de lobjet auquel il appartient. 3.3. Types dassociation spatiales Les besoins de reprsentation spatiale ne se limitent pas lassociation dune spatialit aux objets ou attributs. La description des relations spatiales entre objets spatiaux y joue un rle prpondrant. Ces relations peuvent tre de diffrents types: topologiques, d'orientation, mtriques, et d'agrgation. Les relations spatiales, pour autant que la spatialit des objets soit dfinie directement par leurs coordonnes, peuvent tre dduites de la spatialit des objets. Ainsi, ces relations existent implicitement et sont accessibles aux utilisateurs via les fonctions du SIG. Nanmoins, comme il a t dit dans le paragraphe 1.1, il est important de pouvoir dcrire les relations spatiales explicitement dans le schma conceptuel. Cela enrichit le schma, permet de nommer ces relations, de leur attacher des attributs et des mthodes, et de leur donner ventuellement une smantique complmentaire de celle que lon peut obtenir via les fonctions du SIG. Dans MADS, un type d'association spatiale est un type d'association liant au moins deux objets spatiaux, et ventuellement dautres objets non-spatiaux, et dont la smantique est une contrainte dintgrit spatiale explicitement dnie. Par exemple, on peut

dfinir une association spatiale CarrefourRoutier, reliant des objets du type Route, et ayant pour smantique la relation topologique de croisement (cf. paragraphe 3.3.1). Cette dfinition implique que le systme nautorisera linsertion doccurrences de CarrefourRoutier que si les lignes reprsentant les deux routes lies se croisent effectivement. MADS offre deux types prdfinis d'associations spatiales, les associations topologiques et les associations d'agrgation. Ces associations sont les plus frquentes dans les applications. Elles sont dcrites dans les paragraphes suivants. Dautres types de relation spatiale peuvent tre dclars explicitement par lutilisateur l'aide des mthodes associes aux types abstraits spatiaux. Par exemple, une association spatiale de proximit, ProcheDe, peut tre dfinie entre les types dobjet spatiaux Ville et Lac, avec la contrainte dintgrit spatiale distance(Ville, Lac) < 5 km. 3.3.1. Types dassociation topologiques Ce type dassociation dcrit une relation topologique. Il existe un grand nombre de relations topologiques diffrentes. Celles-ci ont t abondamment tudies en tant qu'oprateurs spatiaux pour la manipulation dobjets spatiaux. Des classifications en ont t proposes [EGE 91, EGE 92a, CHA 92]. type spatial disjonction adjacence croisement picto. dnition aucun partage (valable pour tout type dobjet spatial) partage sans intrieur commun partage dune partie de lintrieur tel que la dimension de lobjet partag est strictement infrieure la plus grande dimension des deux objets en relation. partage dune partie de lintrieur tel que la dimension de lobjet partag est gale la plus grande dimension des deux objets en relation (valable pour des types spatiaux de mme dimension) la totalit de lintrieur de lun correspond une partie de lintrieur de lautre partage de la totalit de lintrieur et de la totalit de lenveloppe (valable pour des types spatiaux de mme dimension)

recouvrement

inclusion galit

Table 2. Types de relation topologique Cependant, ces classifications conduisent dfinir un trs grand nombre d'oprateurs spatiaux diffrents, ce qui est inutilisable dans un modle conceptuel servant d'outil de communication entre humains, non ncessairement spcialistes en topologie. Nous avons plutt retenu la classification propose par [CLE 93], qui regroupe

toutes ces relations topologiques lmentaires en quelques classes. Nous y avons ajout l'galit, qui est utile quand un objet spatial assume plusieurs rles diffrents ou quand deux objets spatiaux occupent le mme espace. Les relations topologiques ont t dfinies en fonction des notions dintrieur et denveloppe que nous avons tendues au cas des surfaces complexes [NGU 97]. La liste des types de relation topologique prdfinis dans MADS est donne dans la table 2. Tout type dassociation topologique est donc caractris, entre autres, par son type spatial, reprsent visuellement par un pictogramme. Ces pictogrammes mettent en jeu des objets surfaciques, mais ces symboles sont valables pour tout type spatial. L'exemple de la figure 4 montre un schma contenant trois types dobjet spatiaux, Commune (surface complexe), Ville (point) et Lac (surface simple), et deux types dassociation topologique, SitueDans (inclusion) et AuBordDe (adjacence).

Commune

Lac

SitueDans

Ville

AuBordDe

Figure 4. Exemple de types dassociation topologique 3.3.2. Agrgation spatiale Le lien d'agrgation est trs prsent dans les applications donnes spatio-temporelles. Par exemple, dans la figure 5 on reprsente un canton comme une agrgation de 10 1000 communes, o une commune est composante d'un et un seul canton. Un attribut dateRattachement enregistre la date laquelle la commune a t rattache au canton.nom population 10 Canton 1.000 chef-lieu dateRattachement nomCanton ComposDe Commune nom population

Figure 5. Exemple d'agrgation spatiale Lagrgation est un lien binaire: un objet compos de plusieurs objets de types diffrents est reprsent par plusieurs liens d'agrgation, un pour chaque composant. Ceci permet dexprimer notamment les cardinalits des rles et les attributs du lien en fonction de chaque composant.

Pratiquement, rien ne distingue une agrgation spatiale dune agrgation non spatiale, si ce nest que les objets lis sont spatiaux et quil est trs frquent mais pas obligatoire que la gomtrie de lobjet compos soit drive ou lie celle de ses objets composants. De mme, la valeur de certains attributs, spatiaux ou non, de lobjet compos (parfois de lobjet composant) peut tre lie celle des objets composants (compos). Ces interdpendances sont exprimes soit par des attributs drivs, soit par des contraintes d'intgrit. Quelques exemples de contraintes dintgrit spatiales lies lagrgation sont : les surfaces des communes dun canton doivent tre connexes; la surface dune maison doit tre incluse dans celle de son lotissement; toute maison appartenant un lotissement doit avoir une autre maison moins de 25 mtres faisant partie du mme lotissement. Autrement, les interdpendances entre les gomtries et les attributs peuvent tre exprimes par des attributs drivs. Par exemple, dans la figure 5 on peut dfinir les formules suivantes:Canton.gometrie = UnionSpatiale (ComposDe.Commune.geomtrie) Canton.population = Somme (ComposDe.Commune.population) Commune.nomCanton = ComposDe.Canton.nom

Les formules de drivation peuvent avoir plusieurs arguments provenant soit du mme objet composant (respectivement compos) soit de plusieurs objets composants (respectivement composs) de types diffrents. Par exemple, dans un rseau hydrographique compos de rivires et de lacs, le volume global des eaux est calcul partir de ceux des rivires et de ceux des lacs. Chaque fois qu'un rle multivalu ou attribut multivalu est travers, une fonction d'agrgation (qui rduit la collection une valeur) peut tre employe. 3.4. Attributs variables Comme dit prcdemment, un champ continu peut tre peru de deux manires diffrentes: soit comme dcrivant les valeurs dune variable sur des rgions de lespace. Cest lapproche choisie par [TRY 97] et par tous les SIG qui offrent une discrtisation de lespace raster. soit comme dcrivant les valeurs dun attribut sur la gomtrie dun objet. Cette solution est plus souple que la prcdente puisquelle permet la description de champs continus se superposant, tout en conservant une puissance dexpression quivalente. Cest lapproche retenue dans le modle MADS, la fois pour les objets et pour les attributs spatiaux de dimension non nulle. En MADS, un attribut est dit variable si sa valeur est dfinie par une fonction dont le domaine est lensemble dlments gomtriques (point, ligne ou surface) dans lesquels la gomtrie de lobjet (ou attribut) considr a t dcompose. Par exemple, le relief dune commune peut tre reprsent comme un ensemble de valeurs daltitude mesures sur un semis de points distribus (rgulirement ou non) dans la surface de

la commune. De faon similaire, le type de culture dune rgion agricole peut tre reprsent par la valeur de la culture dominante sur des surfaces dchantillonnage de 100 mtres carrs. Les attributs variables sont indiqus au moyen du pictogramme . Le choix de limplmentation de lattribut variable (grille, isolignes, tesslation de triangles ou de polygones, gradients, [LAU 93]) ne relve pas du schma conceptuel et sera fait ultrieurement lors de la dfinition du schma logique en fonction des organisations offertes par le SIG. Du point de vue de la modlisation conceptuelle, il est techniquement possible de faire lconomie du concept dattribut variable en ayant recours uniquement aux concepts dentit, dassociation ou dattribut complexe. Par exemple dans la figure 6(a), le champ continu altitude est exprim directement laide dun attribut variable. Par contre, dans la figure 6(b) il est exprim par un attribut multivalu complexe de composants la valeur dcrire et lattribut spatial lieu reprsentant lendroit o est mesure la valeur. Cependant cette dernire solution est rejeter pour plusieurs raisons. Le concept de champ continu ntant pas reprsent explicitement, le systme lignore et donc linterpolation des valeurs daltitude lors des requtes sera la charge des utilisateurs. Il faut aussi rajouter au schma 6(b) une contrainte dintgrit spatiale spcifiant que la localisation de lattribut lieu doit se trouver incluse dans la gomtrie de la Commune. Enfin, le schma obtenu est plus complexe.nom altitude

Commune

Commune

nom altitude

valeur lieu

Figure 6. Altitude modlise avec et sans attribut variable Laffectation des valeurs dun attribut variable seffectue en insrant des couples(gomtrie, valeur), o gomtrie est incluse dans la gomtrie considre. Les valeurs

de lattribut variable peuvent tre consultes soit globalement (une liste des couples est alors rendue), soit localement (consultation de la valeur de lattribut en un endroit donn). Dans ce dernier cas, si la valeur nest pas connue en cet endroit elle est obtenue par interpolation. 3.5. Hirarchie de gnralisation Le lien de gnralisation peut relier des types dobjet spatiaux et non-spatiaux. Quatre cas peuvent se prsenter qui correspondent quatre besoins diffrents. La figure 7(a) illustre le cas o le sur-type nest pas spatial, mais le sous-type lest. Le type dobjet StationMesure, non spatial, regroupe des stations portables et dautres fixes. Seule la localisation des stations fixes est utile pour lapplication et est donc mmorise dans un sous-type spatial, SMFixe.

numro type

StationMesure

nomR numro

Tronon Rivire

exclusifSMFixe (a) Tronon Terrestre (b) Tronon Souterrain

Figure 7. Gnralisations Par dfinition, les sous-types dun type spatial sont spatiaux, puisque les objets appartenant au sous-type appartiennent aussi au sur-type et hritent ainsi de sa spatialit. La figure 7(b) montre un exemple de ce type de situation. Chaque objet de TrononTerrestre et de TrononSouterrain a une spatialit hrite qui est la ligne oriente dfinie dans TrononRivire. Cependant, ces mcanismes classiques dhritage ne sont pas toujours suffisants et les mcanismes de raffinement et de redfinition savrent utiles. La figure 8(a) reprsente une hirarchie de gnralisation pour une application de gestion des eaux dont certains traitements voient un ensemble unique htrogne, appel Eau, de spatialit gnrique go, regroupant les rivires et les lacs, et dautres traitements voient deux ensembles distincts, les lacs dune part et les rivires dautre part. Dans ce schma, la spatialit de Rivire et celle de Lac sont hrites avec raffinement de celle de Eau: tout objet a une seule spatialit, une ligne oriente si cest une rivire, une surface simple si cest un lac. Les traitements sur Eau peuvent utiliser les mthodes gnriques de go, et ceux portant sur Rivire (respectivement sur Lac) les mthodes spcifiques des lignes orientes (respectivement des surfaces simples). Un autre besoin frquent des applications, est la reprsentation multiple des objets, par exemple selon les mtiers, ou selon les chelles. Le lien de gnralisation peut tre employ pour la reprsentation multi-chelle. En effet, au fur et mesure que la reprsentation est moins prcise, des entits spatiales de petite taille ou de moindre importance disparaissent. Lors du passage une chelle moins dtaille, on obtient un sousensemble dobjets avec une reprsentation graphique diffrente, simplifie, ce qui peut tre reprsent par un lien de gnralisation avec redfinition de la gomtrie. Par exemple figure 8(b), les routes sont reprsentes deux chelles diffrentes. Les objets de Route1/10000 ont une gomtrie, la ligne reprsentant la route au 1/10000. Les objets qui sont aussi reprsents au 1/50000 en ont deux: la ligne hrite du sur-type et une ligne simplifie, avec moins de virages, au 1/50000. La rednition est indique graphiquement par une che grise.

nom

Eau

nom

Route 1/10000

exclusifRivire (a)

couvrantLac Route 1/50000 (b)

Figure 8. Rafnement et rednition du type spatial Un autre cas est celui de la spcialisation multiple qui permet dans un autre type de situation davoir aussi plusieurs gomtries diffrentes. Dans la figure 9 le type dobjet Chteau est la fois sous-type de Curiosit (de spatialit point) et de Btiment (de spatialit surface). Dans ce cas on peut consulter la spatialit dune occurrence de Chteau en spcifiant le point de vue considr (Curiosit ou Btiment) et ainsi obtenir lune ou lautre de ses spatialits hrites (un point ou une surface).

Curiosit

Btiment

Chteau

Figure 9. Spcialisation multiple 4. Modlisation des caractristiques temporelles La connaissance de lvolution temporelle des donnes, en particulier spatiales, est souvent indispensable pour comprendre la dynamique des phnomnes du monde rel. MADS offre les concepts permettant dassocier le temps linformation suivant deux axes complmentaires: lestampillage, pour localiser dans le temps la pertinence dune information. Lestampillage a t le plus souvent appliqu aux valeurs dattributs. Appliqu aux objets et associations, il dnit leur cycle de vie: cration, dsactivation, ractivation et destruction. la modlisation des liens dynamiques entre objets, liens dont la smantique a une composante temporelle inhrente (par exemple, tel objet a gnr tel autre objet, tel objet a vcu avant tel autre). Ce type dinformation est important, en particulier

pour des applications lies la gestion, lanalyse et la comprhension des phnomnes naturels et humains.

4.1. Concepts temporels de base La partie temporelle de MADS sappuie sur les concepts dfinis dans le glossaire consensuel des bases de donnes temporelles [JEN 94], dans les langages TSQL2 [SNO 95] - extension de SQL-92 - et SQL/Temporal [SNO 96] - proposition dextension temporelle de SQL3 soumise aux comits de standardisation ISO et ANSI. La temporalit peut tre exprime selon trois points de vue indpendants et complmentaires : le temps de transaction, bas sur lhorloge du systme, qui mmorise la priode pendant laquelle une information est/a t active dans le systme de gestion de bases de donnes (SGBD) ou dans le SIG. Cette priode va de lenregistrement de linformation sa suppression. Ainsi, le temps de transaction ne concerne que le pass et le prsent. le temps de validit (le plus utilis), qui mmorise la priode pendant laquelle une information est valide dans le monde applicatif. Ces priodes sont explicitement dnies par lutilisateur et peuvent couvrir le pass, le prsent et le futur. le temps dni par lutilisateur, le seul utilisable dans les SGBD et SIG non temporels, qui consiste en attributs dont le domaine se rfre au temps (par exemple, DATE) et dont la valeur est gre directement par lutilisateur. Le temps peut tre reprsent de manire linaire ou non linaire (arbre ou graphe dirig). Il peut tre discret, dense ou continu, selon que laxe est vu comme une squence de points dans le temps, isomorphe aux nombres entiers, rationnels, ou rels. Un instant, ou chronon, est un point dans laxe du temps. Il reprsente le temps davnement dun vnement. Un intervalle est une priode de temps dfinie par un chronon de dbut et un chronon de fin. Un lment temporel est lunion dun ensemble dintervalles disjoints. Les lments temporels peuvent tre contraints ne contenir que des instants ou que des intervalles non-instantans. Pour le temps de validit, un chronon particulier, appel now, permet, lorsquil est utilis en fin dintervalle, dexprimer le sens valide jusqu nouvel ordre [CLI 97]. Ainsi, now reprsente symboliquement linstant prsent qui se renouvelle chaque instant. Lestampillage peut tre dni de manire absolue ou de manire relative, cest-dire par rfrence la temporalit dun autre objet. La logique dintervalles dAllen [ALL 83] dfinit un ensemble complet doprateurs boolens de base pour le positionnement relatif dans le temps: prcde, succde, gale, rencontre, chevauche, pendant, commence, et finit. Les lments temporels tant des ensembles d'intervalles, ils sont compars l'aide d'une extension du calcul d'Allen [KAN 83, LIG 91]. Le systme de rfrence temporelle le plus utilis est le calendrier grgorien (seul disponible en SQL-92). Il a un ensemble fixe de granularits : anne, mois, jour, heure, minute, et seconde. Dautres calendriers sont utilisables : calendrier lunaire, calendrier fiscal, calendrier acadmique, etc.

4.2. Lapproche temporelle de MADS Lapproche MADS pour la modlisation temporelle [ZIM 97] adhre aux principes importants suivants, qui trouvent leur motivation dans lobjectif dorthogonalit : linformation modlise est aussi bien temporelle que non temporelle, la temporalit peut tre est associe tout concept du modle (objets, associations, et attributs tous niveaux). Elle peut donc exprimer aussi bien un cycle de vie que la validit des valeurs dattribut. lajout, au contexte temporel conventionnel, de la modlisation des liens dynamiques entre objets. Ces liens permettent de dcrire des liations entre objets, des rgles de prcdence temporelle et des situations dagrgation particulires que lon rencontre notamment lors de lintgration de bases de donnes spatiales htrognes. Ce type dinformation est rarement gr par les modles existants. Dautres principes sont adopts par MADS sur la base de considrations pragmatiques : une reprsentation linaire et discrte du temps, du pass au futur, un estampillage par le temps de validit (lapproche tant aisment extensible au temps de transaction), une gestion de structures temporelles ponctuelles et de type intervalle, et plus gnralement des lments temporels, le choix du calendrier est laiss lutilisateur (des fonctions permettent de convertir dune granularit lautre comme dun calendrier lautre), la prise en compte de rgles de cohrence smantique, par une logique temporelle de premier ordre base sur des intervalles [CHO 98].

4.3. Attributs temporels Un attribut est dit temporel sil est estampill. Il enregistre alors lvolution de ses valeurs: les diffrentes valeurs sont conserves, chacune associe un lment temporel qui dcrit sa priode de validit. Par exemple dans la figure 10, le type dobjet Tronon, qui dcrit les tronons des rivires, possde plusieurs attributs temporels. Lattribut temporel tat, de domaine de valeurs: ciel ouvert, couvert sous pont, et canalis, permet de garder trace de toutes les valeurs dtat qui ont t, sont, ou seront valides (au cas o des travaux changeant ltat du tronon soient planifis) pour ce tronon ainsi que le temps de validit associ. La valeur dun attribut est suppose indfinie (inconnue ou inapplicable) pendant les intervalles de temps qui ne sont pas inclus dans sa priode de validit. Tout attribut peut tre temporel, quelles que soient ses caractristiques structurelles (simple ou complexe, monovalu ou multivalu) et spatiales (spatial ou non, variable ou non). Par exemple, la gomtrie des tronons, dclare temporelle, conserve toutes les lignes orientes dcrivant lhistorique du trac de la rivire sur ce tronon. De mme, lattribut qualit, variable et temporel, mmorise lhistorique du champ

continu dcrivant la qualit de leau tout au long du tronon: lutilisateur peut demander en chaque point du cours, la valeur de la qualit de leau pour chaque instant. Lors de la dfinition dun attribut comme temporel, sa granularit doit tre spcifie. Les attributs non-temporels peuvent tre constants (par exemple nomR et numro) ou peuvent varier avec le temps (par exemple longueur) sans que lapplication soit intresse garder trace de lvolution des valeurs.

Tronon nomR numro tat longueur respEntretien dbit qualit

min max moyen

Figure 10. Attributs temporels Pour les attributs multivalus temporels (comme respEntretien), une priode de validit est associe chaque ensemble de valeurs de lattribut. Quant aux attributs complexes, une temporalit peut y tre attache tout niveau. Par exemple, dans la figure 10, dbit est un attribut temporel complexe, compos de min, max et moyen. Une valeur de dbit est un ensemble de triplets (min, max, moyen), chacun associ une priode de validit. On mmorise ainsi les valeurs minimale, maximale et moyenne pour, par exemple, chaque mois. En revanche, si seulement moyen tait temporel, une valeur pour dbit contiendrait une valeur pour min et max, et un ensemble de valeurs pour moyen, chacune associe une priode de validit; ceci permettrait de mmoriser, par exemple, les valeurs minimale et maximale jamais atteintes, et la valeur moyenne pour chaque mois. Un attribut temporel complexe peut avoir des composants temporels. Par exemple, si dans la figure 10 les attributs dbit et moyen taient tous les deux temporels, ceci permettrait de garder pour le dbit de chaque anne les valeurs minimale et maximale ainsi quun ensemble de valeurs pour le dbit moyen par mois. Des contraintes temporelles construites partir des oprateurs dAllen peuvent tre dfinies sur les attributs complexes et leurs composants. Les contraintes suivantes sont trs courantes dans les applications: linclusion dun attribut composant dans son attribut complexe spcie que la priode de validit de toute valeur de lattribut composant doit tre incluse dans celle de lattribut complexe. Par exemple, une inclusion de moyen dans dbit spcie que la priode de validit de chaque valeur de moyen doit tre incluse dans la priode de validit du dbit associ. la couverture dun attribut complexe par un de ses composants spcie que pour toute valeur de lattribut complexe, sa priode de validit doit tre incluse dans lunion des priodes de validit associes aux valeurs correspondantes de lattribut composant. Par exemple, une couverture de dbit par moyen garantit qu tout instant

inclus dans la priode de validit de dbit il y a une valeur associe de lattributmoyen.

lgalit est quivalente des contraintes dinclusion et de couverture sur les mmes attributs: elle spcie que lunion des priodes de validit associes aux valeurs dun attribut doit tre gale lunion des priodes de validit associes aux valeurs de lautre attribut. Il ny a pas en MADS de contrainte par dfaut entre les lments temporels des attributs complexes et composants. Des contraintes temporelles similaires peuvent tre dfinies entre un objet (ou association) temporel et ses attributs, comme entre un objet compos et ses objets composants. Les cardinalits des attributs sont interprtes comme statiques, cest--dire quelles dfinissent le nombre possible de valeurs dattribut tout instant. Une cardinalit temporelle, note h(max), permet de contraindre le nombre maximal de changements de valeurs dun attribut pendant le cycle de vie de lobjet. Par exemple, la cardinalit statique (1,1) de lattribut tat indique qu chaque instant un tronon a un seul tat. Une cardinalit dynamique h(3) sur le mme attribut indiquerait que pendant le cycle de vie du tronon au plus 3 changements dtat sont permis. 4.4. Types dobjet temporels Associe aux types dobjet, la temporalit concerne lexistence des objets dans leur type, plutt que leur valeur. Les objets sont crs comme des instances dun type dobjet, peuvent migrer dans dautres types, peuvent tre temporairement suspendus dans un type, tre ractivs et finalement tre dtruits.nom dbitSortie volume respEntretien

Barrage

Figure 11. Types dobjet temporels Un type dobjet temporel garde trace du cycle de vie de ses instances, dfini par les vnements de cration, de suspension, de ractivation, et de destruction. Pour chaque instance, cette information reste disponible aprs sa destruction, ainsi que les dernires valeurs de chaque attribut, de manire pouvoir associer linformation sur le cycle de vie lentit correspondante du monde rel. Un exemple est donn dans la figure 11. Plus prcisment, le cycle de vie dun objet temporel comprend trois tats (actif, suspendu et dtruit) chacun associ un lment temporel. Ainsi, la priode active dun objet est llment temporel associ au statut actif dans le cycle de vie. Comme le montre la figure 11, un type dobjet temporel peut avoir des attributs non-temporels et temporels. Ainsi, au cycle de vie de chaque objet sajoutent la m-

morisation de la dernire valeur pour les attributs non-temporels et de lvolution des valeurs pour les attributs temporels. Des contraintes de type inclusion, couverture, galit ou autre, peuvent tre dfinies entre les lments temporels associs lobjet et ceux de ses attributs temporels. Ceci permet, par exemple, de contraindre le temps de validit des valeurs de volume par rapport au cycle de vie du barrage associ. 4.5. Types dobjet temporels et gnralisation Les liens de gnralisation sappliquent aux objets temporels comme aux objets non temporels. Cependant, le cas o un sous-type est temporel alors que son sur-type ne lest pas mrite un commentaire. Par exemple, figure 12(a), la dclaration de StationMesure comme non-temporelle et de StationPluviomtrique comme temporelle spcifie que lon ne veut pas conserver la trace des stations de mesure en gnral, mais on veut conserver celle dun sous-ensemble dentre elles, les stations pluviomtriques. Pour toute station qui nest pas de type pluviomtrique le systme ne conservera pas son cycle de vie, mais il le conservera, associ leur valeur, pour les stations de type pluviomtrique.

StationMesure

StationMesure

Station Pluviomtrique

Station Pluviomtrique

(a)

(b)

Parcelle

exclusifParcelle Btie (c) Parcelle Cultive

Figure 12. Types dobjet temporels et gnralisation De par la smantique du lien de gnralisation, tous les sous-types dun sur-type temporel sont ncessairement temporels. Par exemple, figure 12(b), le type dobjet StationPluviomtrique est temporel, comme StationMesure. Le mcanisme de redfinition se rvle utile pour toutes les situations o il sagit de modliser le cycle de vie

dentits qui changent de classification, comme les parcelles de la figure 12(c). Les parcelles cultives peuvent se transformer en parcelles bties et donc une parcelle btie possde deux cycles de vie, lun hrit de Parcelle qui dcrit la vie totale de la parcelle, quelle soit cultive ou btie, et lautre, propre ParcelleBtie qui dcrit la portion du cycle de vie de la parcelle quand elle est (tait ou sera) btie. La smantique de la gnralisation impliquant quun objet ne peut appartenir un sous-type que sil appartient au sur-type, il est ncessaire que le cycle de vie redfini dans un sous-type soit toujours inclus dans celui du sur-type. Les contraintes dexclusivit et de couverture dfinies sur un ensemble de sous-types dun type dobjet temporel impliquent que: pour un ensemble exclusif, les priodes actives dun objet dans les diffrents sous-types doivent tre disjointes; pour un ensemble couvrant, lunion des priodes actives dun objet dans les sous-types doit inclure toutes les priodes actives dans son sur-type.

4.6. Associations temporelles

nom

volume Barrage h(3) Entretien

nom

adresse Compagnie

Figure 13. Association temporelle Un type dassociation temporelle permet de garder trace du cycle de vie de ses instances. Celles-ci peuvent tre cres, suspendues, ractives et dtruites. Par exemple, dans la figure 13 le type dassociation Entretien est temporel: ds lors, les couples (barrage, compagnie) passs, prsents, et futurs sont gards dans la base. Un type dassociation temporel peut relier des types dobjet non-temporels. Si Entretien tait temporel et Barrage et Compagnie non-temporels, la smantique serait de garder toutes les instances passes, prsentes et futures dEntretien qui concernent les barrages et les compagnies actuellement valides. Pour viter les rfrences manquantes, savoir une association reliant des objets sur lesquels aucune information nest garde, la destruction dun barrage ou dune compagnie entrane automatiquement la destruction des instances dEntretien auxquelles il participe. Un type dassociation non-temporel peut relier des types dobjet temporels. Si Entretien tait non-temporel tandis que Barrage et Compagnie taient temporels, cela signifierait que lon voudrait garder trace des barrages et des compagnies passs, prsents et futurs, mais que dans Entretien on ne sintresserait ni lhistorique ni au futur des couples (barrage, compagnie).

Comme pour les attributs, les cardinalits reliant les types dobjet aux types dassociation sont interprtes comme statiques, dfinissant le nombre minimal et maximal dassociations pouvant lier un objet un instant donn. La cardinalit temporelle, note h(max), dfinit le nombre total maximal dassociations qui peuvent lier un objet au cours de sa vie. Par dfaut, la cardinalit temporelle pour un rle est h(n), savoir non limite. Par exemple, dans la figure 13, la cardinalit statique (1,1) du lien de Barrage signifie qu tout instant il y a une compagnie responsable de lentretien du barrage. En revanche, la cardinalit temporelle h(3) indique quau cours du cycle de vie des barrages, il peut y avoir au plus trois compagnies responsables de son entretien.

Canton

ComposDe

Commune

Figure 14. Agrgation temporelle Un exemple dagrgation spatiale temporelle est donn dans la figure 14. Les deux types dobjet ainsi que lagrgation sont temporels pour garder trace de leur volution: par exemple, des nouvelles communes sont cres par division dunits plus grandes, tandis que dautres disparaissent par fusion, ou encore lappartenance des communes dans les cantons varie avec le temps suite des rfrendums. 4.7. Modlisation temporelle dynamique Une connaissance fine des phnomnes dynamiques (dcrivant ou rgissant lvolution des objets et des liens) est cruciale pour les applications spatio-temporelles. MADS propose quatre types dassociation, dites dynamiques, qui permettent de dcrire des liens particuliers entre objets o le temps joue un rle essentiel. Comme tout type dassociation, les associations dynamiques peuvent tre nommes, avoir des attributs, et intervenir dans des formules de drivation et des contraintes dintgrit. 4.7.1. Association de transition Ce type dassociation modlise le changement de classe des objets: on dit quun objet subit une transition lorsque lobjet migre de la population dun type dobjet source vers la population dun type dobjet cible. Comme lobjet qui subit la transition garde son identit (puisquil reprsente la mme entit du monde rel), les types dobjet source et cible doivent appartenir la mme hirarchie de gnralisation.

Parcelle

Gnration G

exclusifParcelle Cultive Devient T Parcelle Btie

Figure 15. Associations de transition et de gnration dynamique Il y a deux types de transition, selon que lobjet qui transite est prserv ou non comme instance du type dobjet source. Sil est prserv, la transition induit une situation de reprsentation multiple de la mme entit. Une transition est effectue soit quand lutilisateur la demande explicitement, soit quand elle peut tre dtermine automatiquement grce des critres explicites dappartenance aux types. Cest le cas, par exemple, lorsque une spcialisation est dfinie par des prdicats sur les valeurs dun attribut. La figure 15 montre une spcialisation de Parcelle en ParcelleCultive et ParcelleBtie. La transition Devient permet de garder trace des transformations des parcelles cultives en parcelles bties. Le signe - attach au lien de lobjet source indique que ce dernier est consomm dans la transition. 4.7.2. Association de gnration Ce type dassociation modlise les processus qui donnent lieu lmergence de nouveaux objets: une instance (ou un ensemble dinstances) dun type dobjet source gnre une instance (ou un ensemble dinstances) dun type dobjet cible. Cette association permet de modliser des relations de causalit et de temporalit lies lapparition et la disparition dentits dans le monde rel. Comme pour la transition, on peut distinguer plusieurs types de gnration, selon que les instances source sont prserves ou non. Pour des gnrations M:N, cest-dire o M objets interagissent pour gnrer N objets, certains objets source peuvent tre consomms et dautres pas. Exemple: dans une application cadastrale une parcelle peut tre divise donnant naissance plusieurs parcelles plus petites, ou au contraire, plusieurs parcelles peuvent fusionner pour en crer une plus grande. Dans la figure 15, lassociation de gnration, Gnration, permet de garder trace des parcelles qui ont donn naissance dautres parcelles.

4.7.3. Association inter-temporelle

Ouragan

Cause

Glissement Terrain

Figure 16. Association inter-temporelle de type pendant Ce type dassociation binaire est le pendant en temporel des associations topologiques en spatial. Associer deux types dobjets par un type dassociation inter-temporelle revient spcifier une contrainte dintgrit temporelle liant les cycles de vie des deux types dobjet. Par exemple dans la figure 16, lassociation Cause entre Ouragan et GlissementTerrain, dfinie laide de loprateur temporel pendant, spcifie quune occurrence de GlissementTerrain ne peut tre lie une occurrence dOuragan que si la priode de validit de loccurrence de GlissementTerrain est incluse dans celle dOuragan. Pour la dfinition de la smantique des associations inter-temporelles, MADS offre les types prdfinis correspondant aux oprateurs dAllen [ALL 83]: prcde, succde, gale, rencontre, chevauche, pendant, commence, et finit. MADS permet aussi au concepteur de dfinir une formule spcifique laide de la logique temporelle de premier ordre [CHO 98]. De plus, comme les cycles de vie des objets comprennent trois tats (actif, suspendu et dtruit), chacun associ un lment temporel, les oprateurs temporels sont tendus de manire comparer les cycles de vie de deux faons diffrentes: comparaison de la dure totale du cycle de vie (c.--d. estampilles de naissance et mort) ou comparaison de ses priodes actives. 4.7.4. Agrgation dinstantans

StationMesure numro hauteur

Versions T

Instantan Station Mesure numro date hauteur

Figure 17. Agrgation dinstantans Lagrgation dinstantans est un cas particulier dagrgation, o le type dobjet compos est temporel tandis que le type dobjet composant ne lest pas forcment, et dont la smantique est particulire. Elle signifie que les objets composants reprsentent soit des instantans, soit des priodes de la vie de leurs objets composs. Cette association est trs utile lors de lintgration dune base de donnes temporelle avec une autre non-temporelle dcrivant les mmes objets. Des formules de drivation tendues au temporel permettent de spcifier comment le cycle de vie et les priodes de validit

des attributs temporels de lobjet compos sont drivs du cycle de vie et/ou des attributs du composant. Par exemple, dans la figure 17, lagrgation dinstantans Versions permet de driver le cycle de vie et lattribut temporel hauteur dune occurrence de StationMesure partir des occurrences dInstantanStationMesure qui lui sont associes. 5. Lexprimentation dans le cadre de lapplication GESREAU MADS a t employ pour modliser plusieurs applications relles: gestion ptrolire en Colombie, gestion du rseau urbain des eaux claires et uses de la ville de Genve, tude de l'volution du bassin versant du cours suprieur de la Sarine, et gestion des ressources en eau du Canton de Vaud. Cette dernire application, appele GESREAU [CRA 97], nous a permis de comparer deux modlisations de la mme application, lune avec un modle classique et lautre en MADS. L'application GESREAU dcrit, entre autres, un rseau hydrographique complet, savoir les cours d'eau, les tendues d'eau, les bassins versants, les stations de mesure (pluie, dbit et hauteur des cours deau, qualit de leau), etc. Les entits sont dcrites autant sur le plan technique qu'administratif. Un extrait du schma GESREAU en MADS est prsent. Le schma prexistant (environ 160 types d'objet et dassociation) avait t fait avec l'outil de conception IE de Texas Instruments Software [IEF 88], qui utilise un modle de type entit-association. Lors de la re-modlisation en MADS, plusieurs apports importants du modle ont t constats: la simplication du schma, MADS ayant permis de diminuer de 22% le nombre de types d'objet et de types dassociation par rapport au schma IE. Comme le modle IE n'accepte que des entits structure simple, les entits du monde rel taient clates en plusieurs entits et associations, alors quil y a adquation entre les entits relles et les objets MADS. la possibilit de dcrire explicitement les caractristiques spatiales de l'application, qui restaient implicites en IE. Dans le schma IE de GESREAU, deux tiers des associations reprsentaient en fait des relations topologiques. On y retrouvait aussi trs frquemment des associations correspondant une agrgation spatiale. La description explicite des relations topologiques et des agrgations a permis de dcouvrir des redondances dans le schma dorigine, notamment entre les relations dcrivant les dversements des cours deau, des segments hydrographiques et des tendues deau. le fait de se placer au niveau conceptuel permet au concepteur de se concentrer sur les besoins rels de son application sans avoir se proccuper de leur traduction dans des concepts logiques plus pauvres. A contrario, dans le schma IE plusieurs constructions articielles avaient d tre introduites pour respecter les restrictions du SIG sur lequel la base allait tre charge, ce qui ne devrait apparatre qu'au niveau du schma logique. Par exemple, les tronons de rivire avaient t dcoups non pas en

fonction des besoins de lapplication, mais en fonction des changements de valeur de leurs attributs thmatiques, mme si ces changements ntaient pas signicatifs. De mme, le SIG ne permettant pas davoir plus de deux zones partageant la mme frontire (lune droite et lautre gauche), certains types dobjets, surfaciques dans la ralit, avaient t dclars non spatiaux, ou bien les frontires communes navaient pas t dclares comme communes. la dcouverte de ltendue de la composante temporelle de lapplication. Les concepteurs du schma originel en IE, ne disposant que dun modle conceptuel non temporel et sachant que limplmentation se ferait sur un SIG non temporel, ont t conduits ignorer quasi compltement la composante temporelle de lapplication, alors que celle-ci tait essentielle pour ltablissement de prvisions et pour laide la dcision. La re-modlisation en MADS a rvl que de nombreux attributs taient temporels, notamment les mesures et le type doccupation du sol. Plusieurs types d'objets avaient leur cycle de vie (complexe, avec des suspensions) reprsent de faon dtourne (par exemple les stations de mesure qui tombent en panne). Parmi les caractristiques spatiales de MADS, outre les entits, attributs et associations spatiales, les attributs variables ont t utiles pour modliser l'occupation du sol des bassins versants, ainsi que les fonds de carte. L'occupation du sol est en GESREAU un attribut la fois variable et temporel, enregistr toutes les annes. Enfin, l'organisation des types abstraits spatiaux en une hirarchie s'est rvle utile chaque fois que le type spatial n'tait pas bien connu ou variable selon les occurrences. Par exemple, les droits de prlever de l'eau dans une rivire peuvent tre ponctuels ou valables sur un tronon de rivire. 6. Conclusion Dans cet article, nous avons prsent le modle conceptuel MADS, qui permet la modlisation de donnes spatiales et/ou temporelles. MADS a t conu dans un contexte applicatif de gestion et amnagement du territoire et certaines de ses orientations (limitation deux dimensions dans lespace, vision discrte de lespace, linarit du temps) refltent les besoins des responsables de ces applications. Nanmoins, une large gamme dapplications rentre dans ce cadre particulier. Lobjectif qui a le plus fortement marqu llaboration de MADS est celui de lorthogonalit entre les trois dimensions: structurelle, spatiale et temporelle. Ceci permet dobtenir un modle la fois simple (puisque les concepts sont indpendants) et puissant (puisque ces concepts peuvent tre combins avec flexibilit). Lorthogonalit permet galement de rpondre une autre exigence fondamentale, qui est de pouvoir mlanger dans une application des donnes classiques avec des donnes spatio-temporelles. MADS permet de dcrire explicitement les relations topologiques ou temporelles entre les objets. La smantique de ces relations peut tre personnalise pour pouser les besoins spcifiques dune application. La possibilit de dcrire des champs spatiaux continus est une autre fonctionnalit importante. Enfin, lutilisation

de notations visuelles intuitives assure le confort du concepteur et facilite le dveloppement dinterfaces visuelles. MADS a t test dans plusieurs contextes applicatifs (cf. lexemple de la figure 19). Ses avantages en termes de concision et de lisibilit apparaissent de faon vidente. Les utilisateurs ont galement apprci le confort dutilisation d au fait de ne plus avoir prendre en considration les particularits techniques des SIG ou SGBD existants. Les axes de recherche qui sont en cours dapprofondissement couvrent principalement les points suivants: la dnition de langages de manipulation de donnes, complment indispensable du modle descriptif, lamlioration des concepts permettant des reprsentations multiples dun mme objet, notamment pour modliser les changements de gomtrie des objets et de leurs liens topologiques en fonction de la rsolution/chelle cartographique; la formalisation des relations topologiques pour les objets complexes; la gestion du futur et de spcications temporelles imprcises, ainsi que la formalisation des rgles de coexistence entre objets temporels et objets non-temporels; lintgration de bases de donnes spatio-temporelles htrognes an doffrir la possibilit de construire une base cohrente et intgre partir de sources de donnes diverses [DEV 98]. Paralllement, nous avons entrepris la ralisation doutils destins offrir les fonctionnalits de MADS aux concepteurs et utilisateurs de bases spatio-temporelles. Cette implmentation est prsente dans le paragraphe suivant. 7. Implmentation Au del des qualits intrinsques dun modle conceptuel, trois facteurs dterminent sa diffusion et son succs auprs des utilisateurs: la disponibilit dun outil logiciel, appel diteur de schmas pour crer, modier, conserver et consulter des schmas exprims dans ce modle. la disponibilit dun (ou plusieurs) traducteurs capables de reformuler, avec un appauvrissement smantique minimal, un schma conceptuel en un schma logique acceptable par un logiciel de type SGBD ou SIG. la disponibilit dun langage de manipulation associ au modle conceptuel pour exprimer les requtes de mise jour et dinterrogation dans le formalisme du modle. Un diteur de schmas conceptuels non accompagn de traducteurs est essentiellement un moyen de documenter le travail danalyse de lentreprise et de conception de la base de donnes. Un diteur de schmas coupl seulement avec des traducteurs (cas le plus frquent) permet la mise en oeuvre du schma conceptuel mais oblige les utilisateurs apprendre le modle logique et ses langages pour pouvoir manipuler les donnes de la base. Par exemple, les utilisateurs dune mthode de conception entitassociation doivent galement apprendre les singularits du modle relationnel et du

langage de requtes SQL pour avoir accs leurs donnes. La dnition dun langage de manipulation conceptuel permet au contraire doffrir un environnement de travail homogne. Dans le contexte de plus en plus frquent dutilisation directe des bases de donnes par des utilisateurs non spcialistes, le mode de travail qui simpose pour ces outils est celui de linteraction directe lcran. Il y a donc un besoin marqu doutils graphiques pour ldition de schmas et doutils visuels daide la formulation de requtes. Le projet de recherche dans lequel sinscrit la proposition du modle conceptuel MADS a aussi pour objectif le dveloppement dun jeu dinterfaces conceptuelles permettant lutilisateur le dialogue avec la base de donnes au travers du seul formalisme MADS. Lapproche sinspire de lexprience acquise sur les interfaces conceptuelles pour bases de donnes classiques [DEN 95]. Il se base galement sur une tude des caractristiques des divers outils CASE (Computer-Assisted System Engineering), ou AGL (Ateliers de Gnie Logiciel) disponibles sur le march [PAG 92, POU 97]. Un des constats les plus marquants de cette tude est quil nexiste pas ou peu doutils sappuyant sur un modle de donnes spatio-temporelles. Les interfaces conceptuelles forment une couche logicielle servant dintermdiaire entre les concepteurs/utilisateurs et les systmes sous-jacents (SGBD ou SIG). A terme lutilisateur disposera ainsi des modules suivants : lditeur visuel de schmas pour la dfinition / consultation / mise jour de schmas MADS, incluant le support dun dictionnaire de donnes et un gnrateur de documentation HTML; lditeur de requtes, visuel, permettant dcrire une requte selon lun des trois modes suivants ou en combinant plusieurs modes: 1. mode schma: partir du schma afch lcran, lutilisateur construit par manipulations directes la structure des objets dsirs en rsultat et spcie les conditions satisfaire, par exemple en pointant les relations thmatiques, spatiales ou temporelles qui doivent tre satisfaites; 2. mode croquis (ou par esquisses ou sketch): lutilisateur dessine le croquis de la conguration spatiale quil recherche; 3. mode cartographique: sur des cartes afches lcran, lutilisateur dnit les conditions spatiales que doivent satisfaire les objets, par exemple par pointage dun objet, slection dune zone ou intersection de buffers. Ce mode permettra aussi la consultation des rsultats spatiaux.

Editeur de schmas

Editeur de requtes

Noyau MADS (LDD-LMD)

Modules de traductionO2 Arc/Info O-GIS ...

O2

Arc/Info

Figure 18. Architecture du systme Le noyau MADS, au coeur de larchitecture, implmentera les langages de dfinition (LDD) et de manipulation (LMD) de donnes MADS. Les modules de traduction assureront la traduction des schmas et des requtes MADS dans le LDD/LMD du SGBD ou SIG cible (cf. figure 18). Un prototype de lditeur de schmas MADS a t ralis. Il a t ralis en Java pour assurer sa portabilit sur diverses plate-formes. La figure 19 montre une capture dcran de cet diteur. Il obit aux principes de manipulation directe et de flexibilit. La construction dun schma seffectue principalement laide de la souris et des botes de dialogue. Des menus contextuels ont t dfinis pour permettre un accs immdiat un ensemble dactions possibles sur llment en cours. Des traducteurs ont t dvelopps. Ils transforment un schma MADS en son quivalent IEF (modle de type entit association simple) [IEF 88], INTERLIS (norme suisse dchange entre SIG) ou en relationnel. Il est noter que les caractristiques spatio-temporelles des donnes sont conserves dans la spcification cible pour autant que le SIG ou SGBD sache grer lespace ou le temps. Dans le cas contraire, la smantique spatio-temporelle est formule conformment des patrons (patterns) standards que le concepteur dapplications pourra retrouver facilement. Un gnrateur de documentation HTML accompagne lditeur. Le langage de manipulation de donnes MADS et lditeur de requtes multiparadigme sont en cours de spcification. Au del, les points qui resteront galement dvelopper sont lintgration de la modlisation des traitements, la personnalisation du graphisme et des fonctionnalits en fonction de besoins spciques, la robustesse, laide en direct et linteroprabilit.

Figure 19. Capture dcran de lditeur MADS

Remerciements Les auteurs tiennent exprimer leur gratitude Christophe Claramunt, pour son aide assidue et bienveillante dans la comprhension des besoins des utilisateurs et des particularits applicatives des phnomnes spatiaux et temporels. Nous tenons galement remercier chaleureusement nos partenaires, MM. Jaunin et Imhof de lAdministration Cantonale Vaudoise et M. Berthoud de Texas Instruments Software, pour leur collaboration efficace et patiente.

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