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Créateurs ou repreneurs ? le choix de l’après-crise Alain Patrice les yeux vers le solaire

Mag septembre 2009

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Le magazine de La Lettre Valloire de septembre 2009

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Créateurs ou repreneurs ?le choix de l’après-crise

Alain Patriceles yeuxvers le solaire

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Dossier Sommaire

Ce magazine est un hors sériede La Lettre Valloire,bimensuel d’information politiqueet économique en région Centre.Edité par MCM PresseSARL au capital de 51 000 €RCS Tours B 341 914 273.

Siège social :14, boulevard Heurteloup à Tours

Adresse postale :BP 9203137020 Tours Cedex 102 47 70 60 [email protected]

Rédaction :François-Xavier Beuzon(rédacteur en chef)Jean-Christophe Savattier(rédacteur en chef adjoint)Aurélie Vouteau (assistante)

Ont collaboré à ce numéro :Capucine BeckerStéphane FrachetCharles Tulibad

Maquette :Régis BeauneSteve AnkilbeauOdile Ménard

Révision et correction :Odile Ménard

Publicité :Emmanuel de GonnevilleFrançois-Xavier Beuzon

Diffusion :Annie Coupet

Crédits photographiques :DR. (pages 4, 5, 6, 7, 8, 9, 13, 15, 19, 25, 38, 43, 48, 50, 51, 52,53, 55, 56, 57, 58) • Jean-Christophe Savattier (pages 6, 28,32, 34, 54) • François-Xavier Beuzon (pages 5, 6, 7, 14, 16,24, 25, 26, 40) • Régis Beaune (pages 1, 42) • L’Eclaireurdu Gâtinais (page 5) • Géraldine Aresteanu (page 19)•Charles Tulibad (pages 10, 11, 12) • Fotolia (pages 23,35) •Hutchinson (page 44) •Michelin (page 46) •Oxy-métal (page 46) • Mecachrome (page 48).Merci à Michel-Ange pour l’illustration des pages 20-21.

Impression :Imprimerie Gibert-Clarey (37)

Informations légales :Abonnement annuel 2009(23 numéros et 4 magazines) : 340€Les 4 magazines seuls : 12€Abonnement électronique : 400€Prix de ce numéro : 3€

CPPAP : 0111 I 85872ISSN : 1246-4333Dépôt légal : septembre 2009

Directeur de la publication :François-Xavier Beuzon

MCMpresse

www.lettrevalloire.com

PEFC/10-31-1138 FCBA/07-00835 – Document imprimé sur du papierPEFC participant à la gestion durable des forêts

Régionales : éviter les pièges de l’ouverture pages 14 et 15

Armistice dans la guerre tourangelle des Deux Roses page 15

RSA, l’atout social du Loir-et-Cher page 16

Tour(s)Plus, toujours plus ? page 19

La Loire à Vélo relance le tourisme régional page 19

Créateursou Repreneurs ?

EntreprisesAlain Patrice, les yeux vers le solaire pages 42 et 43

À Briare, Hutchinson jongle avec la crise grâce au lean management pages 44 et 45

Michelin spécialise Joué dans le haut de gamme page 46

Oxymétal cherche son second souffle page 46

Mecachrome sauvé par le gong page 48

Pro Dietic reprend V2Med et Projed page 48

Les papetiers italiens font couler de l’encre page 50

DEF se regroupe près de Pithiviers page 51

Chantiers en région Centre page 52

Le journal de l’Aritt Centre (publi-information) pages 53 à 56

Philippe Asselin traque les aides illégales page 57

Les acteurs du tourisme récompensés page 57

Carnet page 58

Alors que la crise s’éloigne, les candidats à l’aventure ont le choix entre la reprised’une entreprise existante ou la création d’une activité nouvelle que favorise le toutnouveau statut de l’auto-entrepreneur. Créateur ou repreneur ? La Lettre Valloirevous aide à choisir. pages 20 à 33

La sagesse,leçon de la crise ?La crise aura eu, au moins, l’avantage d’assagir la planète financière. Les valo-risations irréalistes ont vécu et les critères d’appréciation des entreprises sontdevenus plus raisonnables. Mais « ce retour aux fondamentaux », selon la formuleemployée par l’un des banquiers que nous avons interrogés, ne s’est pas accom-pagné d’une flambée des transactions. pages 22 à 25

PLV monte d’un cran page 26

Eri Automation, une reprise qui a résisté aux ventes contraires page 28

GMD se joue de la crise page 29

Renaud Decrop a repris Marvel avec l’appui des banques page 32

Snop, repreneur osé de Wagon Automotive page 33

L’auto-entrepreneuriat plébiscitéEn dépit du marasme économique ambiant, le rythme des créations d’entreprises a marqué une nette tendance à la haussedepuis le début de l’année. Cette embellie est en grande partie due au succès de l’auto-entrepreneuriat dont les atouts sontnombreux. page 34 à 36

Béatrice Creusillet, docteur en informatique, Tours page 38

Bouchaoreilles.fr, la boîte à outils des auto-entrepreneurs page 40

Points ChaudsEn Bref pages 4 et 5

En Scène pages 6 à 9

L’écologie veut recycler la victoire du 7 juin aux RégionalesForts de leur score étonnant aux dernières élections européennes, les écologistes serontprésents au premier tour des Régionales... pages 10 à 12

Fanny Puel, la Madone de l’ultra-gauche page 13

Dossier

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Points Chauds En Bref

4 La Lettre Valloire - Septembre 2009

S i la future LGV Tours-Bordeaux ne faitpas consensus, la Région Centre refu-

sant de la financer et sa voisine de Poitou-Charentes, par la voix de sa médiatiqueprésidente, dénonçant la pusillanimité del’Etat, la seconde LGV de l’axe Paris-Lyon,via cette fois Orléans et Clermont-Ferrand(lire notre article consacré à ce sujet, à lapage 17 dumagazine demars 2009), mo-bilise sans ambiguïté les cinq conseils régionaux concernés. Ils ont profité de l’université d’été du PS à la Rochellepour étudier l’avancée du projet, qui semblerait pourtant repoussé au-delà de 2020. François Bonneau, présidentde la Région Centre (à gauche, ci-dessus), et ses homologues d’Ile-de-France, de Bourgogne, d’Auvergne et deRhône-Alpes ont précisé que leurs collectivités s’étaient prononcées en faveur des crédits d’études, chacuneayant délibéré pour une subvention de 367 000€répartie sur 2009 et 2010, la durée prévisionnelle de ces étudesétant prévue pour 24 mois.La signature de la convention liant l’Etat, l’Agence de financement des infrastructures de transport (Afit), RéseauFerré de France (RFF) et les cinq conseils régionaux est en cours. Les présidents de ces derniers réaffirment « leursouhait que l’Etat joue pleinement son rôle en matière d’aménagement du territoire, les LGV étant de sa com-pétence ». Rappelons que le coût de la future ligne Paris-Lyon par le Centre et le Massif central est estimé à envi-ron 12 Md€(chiffrage 2008).

Les Régions pourle second TGV Paris-Lyon

TGV trop cher ?Le député UMP d’Indre-et-Loire Michel Lezeau s’est émude l'augmentation de 3,5 % duprix des abonnements TGV. Lejour même de cette annonce, le1er juillet, les usagers de laligne Tours-Paris sont arrivés àdestination avec 5 heures deretard. La SNCF semble avoirtoujours de bonnes raisons :le gel et le froid perturbant lefonctionnement des caténairesen hiver, la chaleur créant desdilatations de voies en été, lesfeuilles s’accumulant sur lesvoies à l’automne.

Stop ou encore…Christian Durox, ex-maire d’Ingréen congé duMoDem, préfère à63 ans jouir pleinement de saretraite professionnelle tout enrestant le suppléant du députéSerge Grouard. Jacques

Chevalier, ex-premiermagistratde St-Jean-de-Braye et toujoursmembre du Parti radical, associéà l’UMP, vient de créer à 65 ansune activité de conseil… etn’exclut pas de se présenter auxprochaines cantonales.

Social-DémocriteTrouvant certainement l’été trop long, Jean-Pierre Sueur a envoyéun devoir de vacances à Libération, publié le 17 août. Convaincuqu’il fallait expliquer aux foules ignares le terme de « postmatéria-lisme » employé par Martine Aubry dans une interview donnée auMonde le 4 juillet, le prof de linguistique de la fac d’Orléans a renduun fastidieux corrigé d’épreuve de philo du bac, partant de Démocritepour aboutir à la conclusion« qu’avec la loi étendantl’obligation de travailler ledimanche, c’est la sociétédu caddy qui triomphe ».Privé de Grand Oral, Jean-Pierre Sueur pratique legrand écart.

Farion retrouvesa délégationMauvaise pioche pour leprésident du conseil régio-nal, dont l’arrêté suspen-dant la délégation à l’inter-régionalité de son 12e vice-président Bernard Farion aété une deuxième fois an-nulé par le tribunal admi-nistratif d’Orléans. Cettemesure était un des dégâtscollatéraux de la primairesocialiste des dernièresmunicipales de Chartres, oùBernard Farion avait con-duit une liste dissidentecontre Françoise Vallet, lacandidate investie par la ruede Solférino.

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La Lettre Valloire - Septembre 2009 5

Blogueur vainqueurComme son homologued’Orléans, le maire de Saint-Martin-de-Nigelles, à côté deMaintenon (28), a intenté uneaction en justice contre un blo-gueur. Cette fois, le juge desréférés a donné tort au maireRoger Boyer, qui a été déboutéle 9 juillet de sa plainte « pourdénigrements incessants »contre Jean-Jacques Marchier,auteur du blog « Se moquerDe Nous ».

Blogueur vaincuAntoine Bardet, alias Fansolo,jette l’éponge. Ereinté par lesdépenses entraînées par sonprocès (10 000 €, selon lui) ettoujours sous la menace des

11 000 € à régler au titre dupréjudice qu’auraient causé àSerge Grouard les textes de sonblog, il quitte Orléans pour larégion parisienne et un nouvelemploi. L’affaire « Fansolo »sera rejugée en appel cetautomne.

MoDem contre PSLes trois groupes d’opposition aumaire socialiste de la Chapelle-St-Mesmin (45), NicolasBonneau, voient rouge. Ils ontsaisi le préfet du Loiret afin decontester la modification de lacomposition des commissionsmunicipales permanentes déci-dée par le maire, suite à ladémission à l’automne 2008 dupremier adjoint MoDem, BernardLefèvre, et de ses colistiers.

Le MoDem et le MoiLe nouveau positionnementassumé à gauche du MoDem ainspiré des propos désabusés àMaurice Leroy : « Comme à leurhabitude, François Bayrou et

Marielle de Sarnez décident tousseuls de la ligne politique.Ensuite, à leurs militants et raresélus rescapés de se débrouiller(…). Ce n'est déjà plus le Modem,mais le Moi qui se résume à unbinôme autocrate ! ».

Naissance du PCDPlusieurs Tourangeaux étaient dela partie, le samedi 20 juin àParis, pour la tenue du conseilnational entérinant la création dunouveau parti Chrétien-Démocrate (PCD), appelé à rem-

placer le Forum des RépublicainsSociaux (FRS). Brice Droineau(à côté de Xavier Bertrand)et Thibault Coulon entourentChristine Boutin, la présidentede ce parti associé à l’UMP.

DrameestivalTragique fait divers le 20 juin aucours d’une fête à Saint-Denis-les-Coudrais, un village de laSarthe situé à une vingtaine dekilomètres à l’est duMans.Laurent Leclercq, ancien élud’extrême-droite et opposant à lamajoritémunicipale de GérardHamel à Dreux jusqu’en 2008, apoignardé vers 6 h dumatin unvoisin qui se plaignait du bruit.Touché en plein cœur, ChristopheLindeneher est décédé avantl’arrivée des secours.

CrayonChaumont-sur-Tharonne innovepour la rentrée scolaire. Labourgade du Loir-et-Cher vient de s’équiperdes Totems crayons dunantais LacroixSignalisation. Haut de3,10 m, mais d’un diamè-tre réduit à 40 cm pourne pas gêner les piétons,ces grands mâts coloréssont destinés à avertirles automobilistes de laproximité d’une école. Lapalme de l’originalitérevient au maire PascalGoubert de Cauville.

Le député et maire UMP de Montar-gis (45) n’hésite pas à donner de sapersonne pour convaincre ses admi-nistrés d’adopter des mesures pro-phylactiques contre le virus de lagrippe A. Jean-Pierre Door a mis lemasque pour appuyer ses proposdevant l’objectif de notre confrèrede L’Eclaireur du Gâtinais. Espé-rons qu’après cette démonstrationimpeccable, les électeurs montargois ne prennent pas leur éluen grippe !Heureusement, l’ancien cardiologue, qui s’est fait une spécialitédes risques épidémiques à l’Assemblée, a précisé que le virus dela grippe A n’avait qu’une durée de vie limitée, 4 à 6 semaines, pasplus. Cela lui laissera largement le temps de tomber le masque etde se présenter la prochaine fois, en toute quiétude, devant sesélecteurs.

De Henri Weber, député européen socialiste dela grande région Massif central-Centre, au quotidienlimougeaud Le Populaire du Centre, à propos des résul-tats de la liste socialiste : « Les parachutages ont brouillénotre message ». Parole d’expert… De Serge

Lepeltier, maire UMP de Bourges, à propos de la liste du Cherpour les élections régionales, qu’il espère conduire : « Il est légi-time que des élus comme Franck Thomas-Richard soient présentssur cette liste ». De Jean-Pierre Sueur, sénateur PS duLoiret, ironisant sur les nombreux déplacements du secrétaired’Etat Hervé Novelli en région Centre : « Vous pourriez égalementinaugurer les bornes kilométriques, les traverses ferroviaires… ».

De Michel Sapin, député PS de l’Indre et ancien président dela Région, à propos du même Hervé Novelli : « M. Novelli est par-faitement honorable et respectable, mais il ne me fait pas par-ticulièrement peur. Il ne me paraît pas être Tarzan… ». DeJean-Pierre Gorges, député-maire UMP de Chartres : « Ce quim’inquiète, c’est la disparition des abeilles à cause du Gaucho.D’ailleurs le Gaucho, rien que le nom, ça fout les chocottes ! ».

SMS

Les Montargois l’ont-ilspris en grippe ?

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6 La Lettre Valloire - Septembre 2009

Points Chauds En Scène

Laurence Hervé nejouera pas les utilités

L aurence Hervé assume depuis les dernièresmunicipales le mandat d’adjoint au maire

socialiste de Joué-lès-Tours (37). Cet engagementrésulte-t-il de l’atavisme qui a incité cette quadra,fille de Michel Hervé, entrepreneur réputé etancien maire et député socialiste de Parthenay(79), à reprendre le flambeau familial ?« Pas du tout » affirme-t-elle. Certes, cette mère defamille admet appartenir à la catégorie « des sym-pathisants du PS, en général, et de SégolèneRoyal, en particulier ». Mais, jure-t-elle, c’est « parhasard » que la directrice générale d’HervéConsultants, la filiale d’infogérance informatiquedu groupe Hervé, a fait ses premiers pas en poli-

tique. « J’étais très active sur Joué-lès-Tours en tant que parent d’élève. J’aimême monté une association indépendante » indique Laurence Hervé quiavoue ne pas beaucoup apprécier « les coteries… ni les partis. »« Cela m’a valu d’être remarquée par Philippe Le Breton », sans doute séduitautant par les qualités propres de la femme d’entreprise… « que par la répu-tation de mon père », reconnaît-elle avec lucidité… et humilité.Pour autant, la « fille de… » n’entend pas faire tapisserie ! Chargée des res-sources humaines à la mairie de Joué, Laurence Hervé a déjà lancé plusieurschantiers ambitieux (dématérialisation, travail collaboratif). « Je veux chan-ger les pratiques et aider les agents à gagner en autonomie » dit-elle, assurantn’avoir « aucune ambition politique ». Voire.

Le 1er octobre, François Bonneau devraitêtre seul en lice lors de la primaire des-tinée à désigner le candidat socialiste à laprésidence de la Région Centre. Unedécision sans surprise qui devrait êtreavalisée par les militants. Le présidentsortant, en place depuis 2007, brigueradonc sa propre succession enmars 2010.

Bonneaucandidat

Jean-Pierre Hurtiger, conseillergénéral et maire de Gien (45), seracandidat aux prochaines électionslégislatives sur la 6e circonscriptioncréée dans le Loiret. L’élu, qui aannoncé la nouvelle lors d’uneconférence de presse, n’a pas pré-cisé si son projet avait reçu l’assen-timent d’un parti politique.

Royale attitudeInvitée au mariage du princeJean de France, duc de Ven-dôme, avec Philomena deTornos, Catherine Lockhart,maire socialiste de… Vendôme,a cru qu’elle pouvait présenteren conseil municipal une anec-dotique note de frais couvrantce royal déplacement au châ-teau de Chantilly. Mais sonopposant Pascal Brindeau ajugé la démarche « halluci-nante » et refusé de voter leremboursement. Pour couron-ner le tout, quelques élus de lamajorité (Verts, PC, PS) se sontabstenus.

Surnommé le « le Besson berrichon », Eric Maginiau est, à 50 ans, l’élud’ouverture de Serge Lepeltier. Ce chef d’entreprise, responsablerégional de la Gauche moderne – le mouvement créé par Jean-MarieBockel –, est aujourd’hui adjoint au maire UMP de Bourges, en chargede la politique de la ville. Après un passé à gauche… classique.« Entre 1992 et 1995, j’ai été conseiller municipal délégué à l’économie dumaire communiste Jean-Claude Sandrier » rappelle Eric Maginiau qui amême défié… Serge Lepeltier lors d’élections cantonales. « Je défendsdes valeurs sociales-libérales, poursuit-il. Pour les Régionales, il faut

prendre exemple sur les Européennes où notre mouvement a obtenu deux sièges : Michèle Strifflerdans l’Est et Marielle Gallo en région parisienne ». Bref, Eric Maginiau souhaite que la Gauchemoderne ait des élus. La mode étant à l’ouverture, il a de bonnes chances d’y parvenir.

En piste

La Gauche modernemet le cap sur les Régionales

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L a fédération régionale duNouveau Centre est sous les

feux de la rampe depuis le prin-temps. Election d’une députée euro-péenne, crise au sein de la fédé-ration du Loiret (lire ci-dessus),rumeurs de ministère pour MauriceLeroy… et préparation controverséedes Régionales. Représentant de

l’Eure-et-Loir à l’Hôtelde Région depuis1998, Philippe Vigiera été désigné têtede file et négocia-

teur du parti d’HervéMorin ; sans tenircompte de certaines

positions autonomistesde son mouvement, ils’affirme prêt à toutmettre en œuvrepour créer les con-

ditions d’une alliance « dès le pre-mier tour » avec le grand frère del’UMP. Mais le député-maire deCloyes-sur-le-Loir met certainesconditions à l’union qui a si bienréussi aux deux alliés lors desEuropéennes. « Nous ne réussironsque si l’union la plus large est consti-tuée » plaide l’élu, qui compte bien

obtenir deux têtes de liste départe-mentales : le Loir-et-Cher et, pour-quoi pas, l’Eure-et-Loir.Avec le MoDem, le fossé semble secreuser un peu plus chaque jour.« Le Nouveau Centre a repris le flam-beau de l’UDF » revendique PhilippeVigier, suite aux dernières déclara-tions de Marielle de Sarnez.

Une taxe qui échauffe l’imagination

L’ élection de la tourangelleSophie Auconie au Parlementeuropéen a provoqué une viveréaction au sein de la fédérationNouveau Centre du Loiret. Lescadres du parti d’Hervé Morinn’ont pas accepté d’être tenus àl’écart de la réflexion qui a précédéla désignation de la nouvelle dépu-tée européenne, pourtant origi-naire du département.La situation est telle que les mem-bres du bureau départemental ontdécidé de remettre en jeu leurmandat lors de nouvelles électionsinternes, qui doivent se déroulerle 24 septembre. Hervé Morin, leprésident national du mouvement,a prévu d’être présent. Le bureau

départemental a même décidé decaler la date de l’élection en fonc-tion de l’agenda du ministre. C’estdire si Paris se préoccupe des étatsd’âme de Tahar Ben Chaabane, pré-sident de la fédération du Loiret,qui s’est dit « très agacé » par l’atti-tude de certains, visant nommé-ment deux parlementaires régio-naux de son parti. Fin juin, le con-seiller municipal d’Orléans étaitdécidé à jeter l’éponge et lorgnaitdu côté de la nouvelle AllianceCentriste créée par Jean Arthuis.Pour succéder à Tahar Ben Chaa-bane, beaucoup misent sur FlorentMontillot qui, joint au téléphone,« n’excluait pas d’être candidat ».D’autres noms circulaient, notam-

ment ceux de Robert Romilly, l’an-cien président de la Caissed’Epargne d’Orléans, et de MartineHosri, l’actuelle déléguée départe-mentale du mouvement, que cer-tains, dans le Loiret, auraient bienvu à la deuxième place de laliste UMP-NC aux Européennes.

La taxe carbone proposée par le duo Rocard-Sarkozy échauffe la classe politique.Ainsi, Jean-Patrick Gille, le député PS de la 1ère circonscription d’Indre-et-Loire – favo-rable à l’instauration de cette écotaxe – demande au gouvernement que cettecontribution soit « redistributive en direction des ménages géographiquementcontraints à l’usage de la voiture » et assortie « d’un droit opposable à l’efficacitéénergétique que les locataires pourraient faire valoir à l’encontre des propriétairesnégligents ».Il semble difficile d’augurer de l’efficacité énergétique de la future taxe carbone ;on peut en revanche s’attendre à ce que cette généreuse trouvaille fiscale sus-cite une superbe usine à gaz (à effet de serre ?).

Philippe Vigier revendique l’héritage UDF

Etats d’âme centristes dans le Loiret

Tahar Ben Chaabane

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Albéric de Montgolfier attenddes signes de la Région

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Points Chauds En Scène

P résident du conseil général d’Eure-et-Loir depuis2001, Albéric de Montgolfier (UMP), qui s’appuie

sur une majorité « stable et ouverte » (19 des 29 siègesde l’Assemblée départementale sont détenus par desélus de droite et du centre), attend avec impatience lesprochaines élections… régionales. Selon lui, l’un desenjeux majeurs du scrutin sera « de démontrer l’inté-rêt du rattachement de l’Eure-et-Loir à la régionCentre ». Une telle interrogation n’est évidemment pasinnocente au moment où est engagée une réforme descollectivités.« Je ne plaide pas pour la séparation ou pour le ratta-chement à telle ou telle autre région limitrophe. Je

constate simplement qu’il n’existe toujours pas de liaison directe et rapideentre Orléans et Chartres. Et que les étudiants euréliens se dirigent plus natu-rellement vers Paris que vers Orléans ou Tours ! ». Selon le sénateur d’Eure-et-Loir, la réalité de l’axe ligérien éclipse dans bien des cas l’attachement supposéde la région Centre à son prolongement septentrional. « Il y a des intentions, maiselles ne sont pas souvent suivies d’effets. Désormais, nous voulons des actes, pasde la com… » indique Albéric de Montgolfier à l’attention de l’exécutif régional.Il rappelle aussi que le débat public sur l’aménagement à 2x2 voies de la RN 154va battre son plein courant octobre « et qu’il permettra aux uns et aux autresde prendre toutes leurs responsabilités sur ce dossier ».

SensualitéinterditeLes élus de plusieurs communesrurales des environs de Châtillon-Coligny (45) sont entrés en guerrecontre des dames de petite vertuqui officient aux abords de la RN 7.Pour endiguer cette vague de sen-sualité tarifée, ils ont fait instal-ler des panneaux de… sens inter-dit à l’entrée de ces nouvelles ruescommerçantes. Les panneauxcomportent la mention « sauf rive-rains », sans préciser si cette ex-ception concerne l’interdiction decirculer ou celle de fréquenter lesdames.

Bravant la loi municipale, les tra-vailleuses ont fait arracher l’undes panneaux par des clients com-plaisants, moyennant probable-ment quelques avantages en na-ture… On attend l’intervention despandores.

SAUF

RIVERAINS

Nicolas Sansu, le maire communistedeVierzon,a désiré « sans mettre toutle monde dans le même sac (...),pourfendre les patrons voyous » lorsd’un conseil municipal qui abordaitla situation sociale de l’usineTimken.« Ce n’est pas le terme le plus appro-prié à l’heure où vous souhaitezconstruire une zone d’activité et atti-rer un certain nombre de patrons »lui a fait remarquer Jean Rousseau,l’ancien maire deVierzon.

Haro surles patrons

Si le maire de Tours et le président du Tours Football Club, Frédéric Sebag,semblent avoir enterré la hache de guerre, la chambre régionale des comptes,dans un rapport récent, rappelle que leur relation n’a pas toujours été idyllique.Jean Germain souligne qu’il n’a fait que défendre les intérêts de la municipalitéface à un club, dixit la CRC, qui semble considérer que les aides publiques(541 000 € pour la saison 2006-2007, où le club était en Ligue 2) et l’usage deséquipements mis à disposition et entretenus par la Ville (360 000€ en valeur 2004,sans compter les quelque 4 M€ de travaux engagés ou budgétés ces dernièresannées) sont un dû au regard des retombées qu’il génère. Quant au futur « grand

stade » de 25 000 places (maquette ci-contre),la chambre considère que les 55 M€ nécessaires à saconstruction sont quelque peu disproportionnés avec lesbesoins. La saison dernière, où le Tours FC a terminé àla 6e place du championnat de Ligue 2, 6 215 spectateursen moyenne ont assisté aux matches à la Vallée du Cher,soit un taux de remplissage de 49 % du stade actuel.

Cher football

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Il est le cauchemar de Patrick Poirrier, le pdg du groupe chocolatier Cémoi (202e fortunede France selon le magazine Challenge). Le juriste Philippe Asselin vient d’obtenir du

tribunal administratif d’Orléans qu’il condamne l’entreprise Cantalou-Phoscao, une unitédu groupe perpignanais Cémoi, à rembourser 227 281 € d’aides publiques reçues au débutdes années 90 pour financer le projet de développement de son usine de Châteauneuf-sur-Loire (45). L’entreprise s’était engagée à construire un entrepôt et à créer 25 emplois;seules 11 personnes avaient été finalement embauchées. Le plaignant se dit satisfait queles faits soient reconnus par le tribunal mais s’insurge contre la modicité des sommesréclamées : « L’entreprise a reçu plus de 900 000 €. Elle fait donc encore une très bonneaffaire » indique notre justicier qui compte faire appel de cette décision.L’unité Phoscao de Châteauneuf-sur-Loire, spécialisée dans les poudres chocolatées pourle petit-déjeuner, emploie aujourd’hui environ 80 personnes.

Chartres attendrasa station d’épuration

Chartres devra attendre encoreun peu sa nouvelle station

d’épuration. Le préfet d’Eure-et-Loir arefusé, le 23 juillet, de signer la décla-ration d’utilité publique (DUP) decelle projetée à Seresville, sur la com-mune de Mainvilliers. Le représentantde l’Etat, dont on sait les relations dif-ficiles qu’il entretient avec Jean-PierreGorges, maire UMP et président del’agglomération de Chartres, affirmeavoir pris sa décision en toute impar-

tialité, « sur la foi de critères objectifs et n’ayant à l’esprit que l’intérêt du citoyenet du contribuable ». Se fondant sur l’appréciation unanimement négative des troiscommissaires-enquêteurs, qui concluaient que ce projet de près de 54 M€était« surdimensionné » et insatisfaisant sur le plan technique, le préfet a opposé unrefus ferme. Jean-Jacques Brot avait pourtant multiplié les signaux négatifs et « per-sonnellement enjoint le président de Chartres-Métropole d’attendre leurs conclu-sions » avant de signer une délégation de service public à Veolia. Sans en tenircompte, Jean-Pierre Gorges a pourtant paraphé celle-ci courant juin, 12 joursavant que le rapport de la commission soit connu. Rappelons que le 30 juin 2011,Veolia sera en droit de demander 2 M€à la collectivité dans l’hypothèse où le chan-tier n’aurait pas démarré. Une issue que tout le monde veut éviter.A l’heure où nous bouclons, Chartres Métropole n’avait pas encore fait appel dela décision préfectorale devant le tribunal administratif.

Chocolat à l’amende

Paul Girotde Langladese rebiffePaul Girot de Langlade, qui avait étérelevé de ses fonctions de préfetd’Indre-et-Loire en 2007 à la suitede déclarations jugées injurieusescontre les gens du voyage, a été misà la retraite d’office. Il venait d’êtresuspendu de son poste de coordina-teur local pour la réunion des Etatsgénéraux de l’Outre-mer par leministre de l’Intérieur. On luireproche d’avoir tenu des proposracistes à l’occasion d’un passagemouvementé à la douane d’Orly.Mais l’ancien militaire s’est rebellé.Pire, il a crié au « coup monté »accusant ouvertement BriceHortefeux, l’actuel ministre del’Intérieur, d’avoir « orchestré » unevéritable machination afin de serefaire « sur mon dos une virginitéde parfait antiraciste ».

La région Centre ne perdra ni negagnera un représentant à l’Assem-blée nationale. Le 29 juillet, AlainMarleix a présenté au conseil desministres son projet de redécoupagedes 577 circonscriptions législatives.Si l’Indre perd, comme prévu, undéputé, le Loiret, également commeon le pensait,en gagne un.Match nul,balle au… Centre.

Match nul

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Points Chauds Politique

10 La Lettre Valloire - Septembre 2009

T out s'est joué entre deuxassiettes de moules-frites.Nous sommes au fin fond du

Loir-et-Cher, sur la terrasse ombra-gée d'une guinguette près de Mon-thou-sur-Bièvre. Trois semaines aprèsles élections européennes. Ciel bleu,décor champêtre, une trentaine demilitants des Verts et d'EuropeEcologie font la pause. Le matin, dansla ferme bio voisine, ils ont tranchésans surprise : il y aura bien une listeautonome des écologistes auxRégionales de mars 2010… Sans lePS. Comment ne pas laisser retom-ber le soufflé ? Comment recycler cessuffrages européens du 7 juin en voixrégionales ? Deux mois plus tard, fin

août, dans l'arène nîmoise où EuropeEcologie tient son université d'étésous la baguette de Dany le rougedevenu vert, de José Bové etconsorts, la grosse poignée de mili-tants et d'élus régionaux qui ont fait ledéplacement du Gard sont confortéspar la position nationale qui sedégage de ces travaux estivaux : deslistes autonomes dans les 22 régions.Seul un dinosaure du mouvement,un Vert historique, journaliste à sesdébuts proches de l'écologie utopistedes pionniers de Charlie Hebdo,conteste cette posture, Jean-LucBurgunder le Montargois. « Cetteligne verte de l'autonomie a été prisedans le climat d'émotion d'unegrand-messe, estime-t-il,mais atten-tion ! Il y a danger de perdre laRégion... N'oubliez pas 1998, ladroite unie avec le FN. »Une position unioniste partagée parMichel Sapin, l'ancien président socia-liste, qui a décidé de mouiller lemaillot dans la campagne. Et qui aprévenu dans les colonnes de LaRépublique du Centre : « J'ai faitgagner deux fois la gauche avec deslistes unies, la troisième victoire sedécrochera au prix de listes d'unionPS-Verts-PC ».Fin août, François Bonneau, le prési-dent en titre qui dirige la Région avec

un « gouvernement » d'union de lagauche, ne croit plus à la liste uniqueau premier tour. Il sait qu'EuropeEcologie et le MoDem seront en com-pétition pour être devant et décro-cher les meilleures places sur uneliste unie à gauche et au centre ausecond tour qu'il qualifie déjà de «grand mouvement anti-Sarkozy ».Qui sont ces militants et élus du« Nouveau parti écologiste » qui onttout de même permis à la liste menéepar Jean-Paul Besset de coiffer le PS àTours, à Orléans et dans le Loiret ?Quel est le poids réel de ce mouve-ment vert, ces quelque 14,06 %d’électeurs sur les six départementsde la région Centre ? Est-ce un mou-vement de fond ou une simpledémangeaison de bobos désireuxd'envoyer un avertissement sans fraisà Martine Aubry et aux éléphantsroses qui se déchirent, à l'occasiond'un scrutin considéré comme margi-nal ?« Il faut continuer à construire desponts, continuer à sensibiliser » expli-quait à Nîmes Roberto Epple, le pré-sident de SOS Loire Vivante. En 1989,Roberto Epple et les écologistes detout poil, qu'ils avaient parfois fortlong, s'étaient retrouvés 10 000 àSerre-de-la-Fare, en Haute-Loire.Objectif : faire barrage à ceux prévus

Forts de leur score étonnant aux dernières élections européennes, les écologistes seront présentsau premier tour des Régionales. Pour les têtes de liste départementales, les militants Verts ont prisl’ascendant sur ceux d’Europe Ecologie. Quant au chef de file, il pourrait bien ressembler à JeanDelavergne, un ancien adjoint de Jean-Yves Gateaud à Châteauroux.

L’écologieveut recycler la victoire du 7 juin

aux Régionales

Jean Delavergne,conseiller municipal

de Châteaurouxet vice-président

de la Région, seraprobablement la tête

de liste régionaledes Verts.

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La Lettre Valloire - Septembre 2009 11

sur la Loire par Jean Royer, l'ancienmaire de Tours et alors président del'Epala (Etablissement public d'amé-nagement de la Loire et de sesaffluents).Peu ou prou, les Verts d'aujourd'huiont pris part à ce combat fédérateurligérien, en culotte courte ou en jean.A l'époque, ils étaient venus de toutel'Europe pour dire aux aménageurs« Touche pas à ma Loire » : le fleuvea un peu fait le lit d'Europe Ecologiede 2009.Vingt ans après, l'image de l'écolobaba cool, berger végétarien dans leLarzac, casseur de Mac Do, a bienjauni. Même si les convictions anti-nucléaires et pro-bio restent bienancrées. L’échantillonnage profession-nel des militants du Centre est lapreuve que les Verts, au sens largedu terme, ont déteint dans toutes lescouches sociales.Le nouveau député européen Jean-Paul Besset, proche de Daniel Cohn-Bendit et ancienne plume de NicolasHulot, est un ancien journaliste duMonde. Estelle Touzin, une associa-tive qui fut sur la liste aux Euro-péennes et sera probablement surcelle des Régionales, est restauratricedans le cœur branché d'Orléans. Unautre est cadre supérieur à France

Télécom, une quadra tient un salonde coiffure.L’ancien basketteur Jean-PhilippeGrand, même génération, qui a la car-rure pour devenir l'opposant n°1 àSerge Grouard à la mairie d'Orléans,a monté sa boîte de communicationà base d'objets recyclés, Thierry Soler,conseiller général du Loiret, qui futaussi mandataire financier deDominique Voynet à la Présidentielle,et Jean Delavergne sont enseignants,Dominique Ronceray est apiculteuret Karim Laanaya, le porte-parole du

groupe Vert à la Région, est unancien... disc jockey ! Seul ChristopheRossignol, ancien du PS et salarié duSedis (le centre de formation desVerts), présente le profil du parfaitapparatchik.Comment le groupe Vert de l'assem-blée régionale pourra-t-il à la fois

défendre son bilan commun avec lagauche tradi et faire entendre sa dif-férence dans la campagne au premiertour ? La mayonnaise a pris le 7 juinparce qu’Europe Ecologie a parléd'Europe et que le ton de la cam-pagne a été 100 % naturel, sans addi-tif de langue de bois. Enfin, parce queles têtes de listes derrière un Daniel

Cohn-Bendit, étonnante bête poli-tique, ont des tronches nouvelles quiont plu aux « bobos », souvent desdéçus du PS.Comment remplacer les locomotivesqu'ont été Eva Joly, Yannick Jadot, l'an-cien de Greenpeace au charisme per-cutant dont on va entendre reparler,la pétillante Sandrine Bélier et Jean-Paul Besset, l'intello qui a su mettredu vert dans son rouge ?Quelle tête de liste régionale avec lacasaque verte en mars dans leCentre ? Vert pur encarté ou vert ten-

dre issu du milieu associatif ? Fautede personnalités franchement identi-fiables chez les non-Verts, deux nomsde l’écologie politique se détachentpour mener la liste régionale : ceuxde Karim Laanaya (Eure-et-Loir) et deJean Delavergne (Indre).Dans une région divisée entre deux

principaux courants, les pro-Voynetdu Loiret et les pro-Duflot (porte-parole nationale, plus à gauche) dansles autres départements, JeanDelavergne, conseiller régional,ancien adjoint au maire PS deChâteauroux, tient la corde. KarimLaanaya, quant à lui, ne fait jamaisdans la nuance : « En interne, il nousvoit déjà à 25 % » raconte sous cou-vert d'anonymat un autre élu vert qui,lui, prédit « 13 %, pas plus ».S'il y en a un qui refuse le mixage aupremier tour avec le PS, c'est bien…l'ancien DJ. Il sera l'incontournabletête de la section Eure-et-Loir au côtéde Françoise Duthu, ancienne dépu-tée européenne fraîchement implan-tée à Dreux.Dans le Loiret, la tête de liste sejouera entre l’orléanais Jean-PhilippeGrand et le montargois Jean-LucBurgunder. « Je défendrai ma can-didature début octobre », commenteJean-Philippe Grand qui avait acceptéde laisser la place, tout commeThierry Soler, en 2004.Le dada de Jean-Philippe Grand quise verrait bien « passerelle entre lesélus locaux et le conseil régional »,c'est l'agriculture péri-urbaine, pourbooster la production bio-française

LA MAYONNAISE A PRIS LE 7 JUINPARCE QU’EUROPE ÉCOLOGIE A PARLÉ D'EUROPEET QUE LE TON DE LA CAMPAGNE A ÉTÉ 100 %NATUREL, SANS ADDITIF DE LANGUE DE BOIS ““

Au dernierPrintemps deBourges,Daniel Collings’entretient avec unDaniel Cohn-Benditattentif, qu’entourentKarim Laanaya etle futur députéeuropéenJean-Paul Besset.

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Points Chauds Politique

12 La Lettre Valloire - Septembre 2009

plutôt que de l'importer d'Allemagne.Dans le Cher, le Sancerrois LucienPetit, militant historique anti-centralede Belleville, se détache. GérardBreteau (Eure-et-Loir) et CatherineFourmon (Loir-et-Cher), deux autresélus sortants, ne se représenterontpas.Dans l'Indre, Jean Delavergne n'a pasd'adversaire. Reste l'Indre-et-Loire,longtemps traumatisée par DavidMartin et ses démêlés avec JeanGermain. Malgré les pressions ami-

cales de tout le monde, Agnès Thibal,vice-présidente sortante, n'y retour-nera pas. Investie comme chef deprojet dans le futur tram de Tours,elle se refuse à cumuler. En six ans, legroupe écologiste du conseil régio-nal peut se targuer d'avoir verdiquelques politiques : en matière detransport déjà, même si le projet deréouverture de la ligne Orléans-Chartres, projet initié sous MauriceDousset (UDF), avance à l'allure d'untortillard. Dans les lycées, la construc-

tion durable est passée dans lesmœurs et l'accent mis sur la bouffebio dans les cantines des bahuts n'estpas que de l'affichage.Les exigences des écologistes vis-à-vis de leurs partenaires de gaucheseront d'autant plus élevées que leurscore le sera au premier tour. C'estclairement le message qu'ils enver-ront aux électeurs durant la cam-pagne.Comment vont se gérer ces derniersmois de gouvernement commun à larégion ? « Le dialogue est limité avecles Verts au sein de l'exécutif » com-mente un vice-président PS. Chez lesmodérés des Verts, on s'attend à unedizaine d’élus (soit deux de plusqu’aujourd’hui) : trois dans le Loiretet autant en Indre-et-Loire, deux enEure-et-Loir et deux dans le Berry.Les écologistes trouveront-ils la for-mule pour recycler les voix desEuropéennes en suffrages régionaux ?Ce sera clairement l’une des clés duscrutin de mars. Charles Tulibad

Estelle Touzin et Françoise Begout.

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La Lettre Valloire - Septembre 2009 13

C harismatique lors de la cam-pagne présidentielle, en lan-çant le candidat Olivier

Besancenot en meeting au Vinci àTours; efficace lors des débats télévi-sés sur TV Tours ou France 3 Centrelors des dernières élections ;convaincue lors de son audition auprocès Courjault devant la cour d'as-sises d'Indre-et-Loire en expert psy-chiatre remettant en cause la thèsedu déni de grossesse ; Fanny Puel,38 ans, dispose d'une aura qui faitd'elle l'étoile montante à gauche dela gauche. Au point de faire de l'om-bre aux caciques du PC.« Bonne cliente » pour les médias,grâce à son joli minois, son élocu-tion fluide et sa sincérité, elle ras-sure aussi ses camarades du Nou-veau Parti Anticapitaliste (NPA) orga-

nisé sur un mode collégial. Un mou-vement au sein duquel « la person-nalisation des luttes » est un grosmot. Mais Fanny Puel tire sa légiti-mité du terrain, depuis les manifslycéennes contre la loi Devaquet en1986 jusqu'aux cortèges de défensedu service public hospitalier, sousles banderoles SUD. Et naturelle-ment, on pense à elle pour menerla bataille des régionales.« Le casting, on s'en fout. L'urgence,c'est de relayer les luttes sociales »,clame-t-elle devant quelques mili-tants aux anges. Créditée d'un sur-prenant 5,09% (2 200 voix) en mars

2008 aux municipales de Tours à latête d'une liste LCR-100% à Gauche,cette psychiatre rattachée à l'hôpi-tal de Loches (37) affirme, à qui veutl'entendre, qu'elle n'est pas encoredésignée. « Les six têtes de listesseront connues courant octobre »,détaille François Seigneur, un mem-bre du NPA d'Indre-et-Loire.D'autant que les discussions avecLutte ouvrière et surtout le Particommuniste se poursuivent. Mais lePC traîne les pieds. Pourtant au NPA,on croit dur comme fer à une listeunitaire : « Hormis ceux du MoDem,les militants de toute la gauche,même les socialistes, se retrouventdans les rues lors des manifesta-tions pour défendre les postiers hos-tiles à la privatisation, aux côtésdes ouvriers de l 'industrie.. .

Pourquoi leurs représentants ne serejoignent-ils pas ? », argumentebenoîtement Fanny Puel. Et FrançoisSeigneur de préciser : « On ne peutpas admettre le MoDem dans unfront de gauche aux régionales.Même le PC ne devrait pas s'engagerdans cette voie. Leurs militants necomprendraient pas. »Aux socialistes et aux communistesqui lui rétorquent que battre l'UMPd'Hervé Novelli suppose une largealliance, ouverte aux centristes, dèsle premier tour, Fanny Puel répondpar une question : « Pensez-vous queles communistes s'allient au PS uni-

quement parce qu'ils ont peur dela droite ? ». Réponse sous-enten-due : Non, c'est parce qu'ils veulentconserver leurs mandats à la régionou dans les grandes agglomérationsdirigées par des socialistes. Les négo-ciations risquent d'être tendues...Après les accords, viendra le tempsdu programme politique. Au NPA,l'essentiel tient dans la dénonciationde la politique du gouvernement,même aux régionales. « Nous vou-lons défendre le service public mis àmal par le couple Fillon-Sarkozy :la petite enfance, la prise en chargedu 4e âge, l'accès aux énergies »,résume Fanny Puel. Sur le terrainéconomique, le NPA veut condition-ner les aides aux entreprises à descritères sociaux. « Si un patronlicencie alors qu'il a reçu des aidespubliques, il devra les rembourser »,insiste Fanny Puel.

Stéphane Frachet

Fanny Puel,la Madone de l’ultra-gauche

Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) négocie une liste à gauche du PS en vue des régionales. Siaucune tête de liste n'est encore désignée, la tourangelle Fanny Puel émerge naturellement.

LE CASTING, ON S'EN FOUT.L'URGENCE, C'EST DE RELAYERLES LUTTES SOCIALES »“

Au NPA, on préfèrejouer collectif.Fanny Puel,troisième enpartant de lagauche, se fonddans la masse.

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Points Chauds Politique

14 La Lettre Valloire - Septembre 2009

L a bagarre des Régionales està peine commencée que lesétats-majors des deux partis

qui rythment la vie politique françaisese préoccupent déjà des alliancesavec les partis émergents.L’UMP fera probablement union avecle Nouveau Centre dès le départ. Laréussite des Européennes confortece choix. Il se dit toutefois quePhilippe Vigier, désigné tête de filerégionale pour le Nouveau Centre,serait plus réservé sur les bienfaitsd’une union dès le 1er tour que soncollègue Maurice Leroy.Le président de la fédération d’Indre-et-Loire manifeste, quant à lui, sa pré-férence pour une liste indépendante ;l’élection d’une de ses ouailles auParlement européen lui a, de touteévidence, donné des ailes.Quant à la fédération du Loiret, ellepanse ses plaies après une crise quidevrait se régler par l’élection d’un

nouveau bureau, dans le courant dumois de septembre.Au MoDem, l’autre famille centriste,on affiche maintenant officiellementla volonté de se rapprocher de lagauche. En se présentant au 1er tour,la liste MoDem serait assurée de réu-nir les 5 % de suffrages exprimés quisont le pré-requis pour prétendre àune fusion. En revanche, le seuil de10 % permettant un maintien ausecond tour n’est plus « probable »,mais seulement « possible ». Le scorede 7,95 % obtenu par la liste de Jean-Marie Beaupuy en région Centreoblige les dirigeants du mouvementde François Bayrou à ne pas insulterl’avenir.

Début juillet, une réunion a donc eulieu dans le bureau du président duconseil régional entre des représen-tants du PS et du MoDem pour tenterde définir les conditions d’une fusiondes listes entre les deux tours. MarcFesneau, coordinateur régional duMoDem, avait explicitement rejetéune union avec l’UMP et les frèresennemis du Nouveau Centre : « Ilfaut être sérieux. Nous ne pouvons

pas nous allier avec un parti dontnous ne soutenons pas la politiquequ’il mène au niveau national »déclarait-il à notre confrère L’EchoRépublicain au début de l’été. Onignore les propos échangés parFrançois Bonneau et JacquelineGourault en juillet, mais quelquesjours plus tard, Michel Sapin pressaitle MoDem de choisir entre droite etgauche. « Plus les choses sont clairesavant, disait l’ancien président de laRégion, plus les choses sont crédiblesauprès des électeurs après ». En mon-tant à la tribune au côté des princi-paux leaders socialistes, le 22 août àMarseille, Marielle de Sarnez, brasdroit de François Bayrou, a répondu

aussi clairement qu’il le souhaitait audéputé de l’Indre.A gauche, la stratégie d’ouverturerisque d’être compliquée. Le particommuniste voulait conditionner unealliance avec le PS à l’absence d’unaccord avec le MoDem. Le relatif suc-cès du Front de Gauche aux électionseuropéennes (7,12 % en régionCentre) pourrait décider les commu-nistes à renouveler l’opération aux

A gauche comme à droite, on se prépare à l’ouverture pour conserver ou gagner la Région Centre enmars 2010. Mais il faut être prudent dans la conduite d’une stratégie qui peut fermer autant deportes qu’elle est censée en ouvrir.

RégionalesEviter les pièges

de l’ouverture

“ NOUS NE POUVONS PAS NOUS ALLIERAVEC UN PARTI DONT NOUS NE SOUTENONS

PAS LA POLITIQUE QU’IL MÈNE AUNIVEAU NATIONAL”

Dans le Loir-et-Cher, l'union dela droite et du

centre est faite.Ici, Maurice Leroy(Nouveau Centre)

entre PatriceMartin-Lalande

(UMP) et l’ancienPremier ministreEdouard Balladur.

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La Lettre Valloire - Septembre 2009 15

Régionales et à présenter une listeouverte à l’aile gauche des socialisteset des personnalités de la société civile.Les écologistes se prennent à rêver :le 7 juin, la liste Besset a réuni14,06 % des suffrages en régionCentre, avec des pointes à 20 % àOrléans et Tours. Ce résultat inespéréconduira de toute évidence les Vertsà présenter une liste en mars 2010.Si certains des élus Verts, comme levice-président Jean-Luc Burgunder,inclinent « naturellement » vers lagauche, les autres ont tranché enfaveur du rapport de force.Un score supérieur à 10 %, qui auto-riserait le courant écologiste à semaintenir au 2e tour, serait une armedécisive en prévision des négocia-tions d’entre deux tours.

Sera-t-il possible, pour autant, defédérer un ensemble allant du cen-tre à la gauche communiste ? Les ailesdroite et gauche de cette coalitionaccepteront-elles de cohabiter sousla houlette d’un PS affaibli par sesdivisions ? La question de l’angle exactde l’ouverture est posée. Et l’exemplerécent des municipales partiellesd’Aix-en-Provence prouve que lacoalition de la gauche et du centrelaisse souvent des électeurs en route.

La question se pose aussi à l’UMP,pratiquement assurée de réussir lemeilleur score au premier tour. Marie-Madeleine Mialot, vice-présidente dela Région, a refusé la propositiond’Hervé Novelli de lui réserver uneplace – mais non la première, commecela a été écrit un peu partout – sur laliste UMP dans le Loiret. Déçue parle manque de confiance accordé parson camp tant lors de la successionde Michel Sapin qu’au moment de laconstitution de la liste socialiste auxEuropéennes, 3M, comme la nommele milieu politique local, pouvait appa-raître comme une candidate idéale àl’ouverture.Pour ajouter du crédit à cette option,il est bon de rappeler que l’élue orléa-naise fut aussi, peu s’en souviennent,

présidente de la 3e commission (ensei-gnement supérieur et recherche)sous la présidence régionale de l’UDFMaurice Dousset (1992-1998). Saufque la 2e vice-présidente du conseilrégional est plus attachée au PS quene l’escomptaient ses adversaires. Etqu’il faut peut-être la croire quandelle déclare : « La trahison ne fait paspartie de mes pratiques politiques ».A défaut d’une belle prise dans le campd’en face, l’ouverture selon l’UMP devra

probablement se limiter à faire uneplace aux partis et courants de la majo-rité présidentielle, le Nouveau Centrebien sûr, mais aussi les Progressistesd’Eric Besson ou la Gauche Modernede Jean-Marie Bockel.On parle aussi de Colette Girard,démissionnaire du MoDem après enavoir été suspendue par FrançoisBayrou, comme possible colistièred’Hervé Novelli en Indre-et-Loire.D’aucuns, au sein du parti majori-taire, s’étranglent à l’idée de réserverune place à l’adjointe à la culture deJean Germain, mise en congé duMoDem pour avoir accepté la propo-sition du maire socialiste de Toursavant d’avoir demandé l’accord dumouvement.L’ouverture, même modeste, pour-rait bien réserver des chausse-trappes.

François-Xavier Beuzon

FXB

LA TRAHISON NE FAIT PAS PARTIEDE MES PRATIQUES POLITIQUES “

Marie-MadeleineMialot en grandediscussion avecSégolène Royal.

“L’armistice signé entre Claude Roiron et Philippe Le Breton, les sœur et frère ennemis socialistesdu conseil général d’Indre-et-Loire, sera-t-il durable ?

E n quelques mois, ils se serontfâchés, réconciliés du bout des

lèvres, de nouveau brouillés, avantde se rabibocher « dans l’intérêt de laTouraine » comme le déclarait avecun rien d’emphase l’un des vice-pré-sidents du camp majoritaire. Auconseil général d’Indre-et-Loire, larelation entre la présidente ClaudeRoiron et son ex-1er vice-président

Philippe Le Breton donne le tournis.Dernier événement en date, inter-venu juste avant l’été, la signatured’un Yalta entre la présidente et legroupe « Libres à gauche » des troisélus socialistes dissidents.Ceux-ci seront représentés dans lescommissions de travail du conseilgénéral. Alain Michel, maire de laRiche, pourra siéger au sein du

conseil d’administration de ValTouraine Habitat, l’office HLM duDépartement, et Philippe Le Bretonlui-même siègera à l’Observatoire del’Économie et des Territoires deTouraine. Mais les roses fanent vite,surtout quand elles sont en guerre.On attendra donc la suite des événe-ments pour se prononcer.

Armistice dans la guerre tourangelle des Deux Roses

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16 La Lettre Valloire - Septembre 2009

Points Chauds Action sociale

G énéralisé en juin dans toutela France, le Revenu de soli-darité active (RSA) complète

déjà les revenus de 4 300 allocataires(près de 2 000 autres dossiers sonten instruction) dans le Loir-et-Cher,dont le conseil général testait le suc-cesseur du Revenu minimum d'in-sertion (RMI) depuis 2007.« Nous avons démarré plus tôt pouranticiper cette montée en puissance.Mais nous ne sommes pas confrontésà une croissance exponentielle dedemandes », dévoile MoniqueGibotteau, vice-présidente (NouveauCentre) en charge du social. En clair,tous ceux qui ont droit au RSA n'yrecourent pas forcément, notammentparmi les salariés à bas revenus.Le seuil le plus élevé pour touchercette allocation variable est fixé à1 716 €mensuels pour un couple éle-vant deux enfants. Ce qui élargitconsidérablement le champ du RSA.Sur l'ensemble du territoire français,815 000 dossiers ont été déposés finaoût, alors que les services de Martin

Hirsch, le haut commissaire aux soli-darités actives, s'attendent à 1,9 mil-lion de personnes concernées. Bref,plus d'un Français sur deux poten-tiellement bénéficiaire du RSA n'en apas fait la demande.Instaurer un complément de revenuspour les travailleurs pauvres a aussides effets induits, semble décelerl'élue du canton de Vendôme. « Cer-tains ne veulent dépendre d'aucunminima social », assure MoniqueGibotteau, bien embarrassée à l'heured'établir une prévision précise. « C'estencore trop frais pour connaître ledétail », admet-elle. Résultat : leconseil général navigue à vue enpériode de préparation budgétaire2010. En 2009, l'action sociale du Loir-

et-Cher consomme environ la moitiédu budget global de la collectivitédépartementale, soit 160 M€. L'in-sertion reste minoritaire, avec 35 M€,loin derrière les dépenses pour lespersonnes âgées (51 M€), dont laprogression est bien plus préoccu-pante.Pour autant, le retour à l'emploi justi-fie à lui seul le RSA, selon ses défen-seurs. Le RMI avait atteint ses limites.« La phase de test nous a permisd'identifier plusieurs freins à lareprise du travail, comme l'absencede mobilité. Pour cela, nous instau-rons de nouvelles aides au déplace-

ment. Le tarif unique des bus dépar-tementaux à 2€ se veut incitatif »,résume Monique Gibotteau.D'autre part, le conseil général duLoir-et-Cher a choisi d'externaliserune partie de l'accompagnement versle marché du travail dès la phase detest mise en place dans les cantonsde St-Aignan-sur-Cher, Montrichard,Contres, Blois et Vineuil. « Les per-sonnes proches d'un emploi sont orien-tées vers leur agence Pôle Emploi.Celles qui en sont loin sont prises encharge par nos travailleurs sociaux.Entre les deux, nous avons externa-lisé l'accompagnement », détailleMonique Gibotteau. Manpower aremporté le premier appel d'offresen 2008. Aujourd'hui, ce marché est

entre les mains de l'associationReTravailler. « 77 % des signatairesdu contrat RSA ont trouvé un emploiet 5 % ont même augmenté leurtemps de travail », assure MoniqueGibotteau, convaincue que le RSA adéjà remporté une victoire : inciter àla reprise du travail. L'intérêt est dou-ble : pour le bénéficiaire, bien sûr,mais aussi pour la collectivité locale.« Dès 500€ de revenus, c'est l'Etatqui prend le relais du financement »,glisse Monique Gibotteau, soucieusede ne pas grèver un peu plus lesfinances départementales.

Stéphane Frachet

RSA l’atout socialdu Loir-et-Cher

“ 77% DES SIGNATAIRES DU CONTRAT RSAONT TROUVÉ UN EMPLOI ET 5% ONT MÊME

AUGMENTÉ LEUR TEMPS DE TRAVAIL”

Dans le Loir-et-Cher, qui teste le dispositif depuis 2007, tous les bénéficiaires du Revenu de SolidaritéActive (RSA) ne se sont pas encore déclarés. Mais pour les pionniers, l’objectif du retour à l’emploiest en passe d’être atteint.

Monique Gibotteau,vice-présidente du

conseil généralen charge de

l’action sociale,a souhaité

externaliserl’accompagnementdes bénéficiaires

du RSA.

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à renvoyer à MCM Presse - Annie Coupet - BP 92031 - 37020 Tours Cedex 1 - 02 47 70 60 00

� OUI, je désire profiter de la formule bimensuelle de La Lettre Valloire avec une offrespéciale à l’essai de deux mois de lecture pour 20¤ (Offre de septembre 2009)

J’adresse un chèque à l’ordre de MCM Presse. Ce document tient lieu de facture.

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La Lettre Valloire - Septembre 2009 19

La communauté d’agglomération tourangelle se lance dans une stratégie d’annexion des communeslimitrophes. Avec la délicatesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine.

«A nschluss », «OPA inamicale »:c’est peu dire que les velléi-

tés d’annexion des communes limi-trophes par la communauté d’ag-glomération Tour(s)Plus suscitent l’ir-ritation des élus. Jean Germain (PS),le grand manitou de l’agglomérationtourangelle, troquerait bien son fau-teuil actuel contre celui de présidentd’une des futures Métropoles fran-çaises, ce nouvel échelon de collectivi-tés locales auquel réfléchit legouvernement. Mais avec un peu plusde 280 000 habitants au 1er janvierprochain, le périmètre de l’actuelTour(s)Plus est un peu juste...Ainsi, après avoir réussi à rattacher lescommunes de la Confluence regrou-pées autour de Ballan-Miré grâce à l’ap-pui de son maire, le socialiste LaurentBaumel (PS), le maire de Tours pourraitcompter sur le renfort de Parcay-Meslay,Rochecorbon et Chanceaux- sur-

Choisille, trois communes qui auraientfrappé en catimini à la porte de l’agglo-mération tourangelle. Problème, ellesfont déjà partie de la communauté decommunes du Vouvrillon (8 com-munes, 21 000 habitants).Et Pierre Darragon, son président,s’étrangle : « Ces premiers contacts nese sont pas faits dans la transparence.A ma connaissance, les conseilsmunicipaux concernés n’ont pas déli-béré ! ». Qu’importe ces mouvementsd’humeur. Courant juillet, le bureaudes maires de Tour(s)Plus fait part deson intérêt, cette fois-ci, pour la Ville-aux-Dames. L’excès de précipitationprovoque immédiatement la colère deJean-Jacques Filleul, un autre socia-liste, maire de Montlouis-sur-Loire etprésident de la communauté de com-munes de l’Est tourangeau (CCET),forte de 5 communes et de 26 000habitants) à laquelle appartient la Ville-

aux-Dames. Ce baron de la gauchelocale a adressé une lettre ouverte àses collègues maires de l’agglo. Il s’estdit « choqué » de ces déclarations quifont part « d’une méconnaissance devos voisins de l’Est ». Et appelé vigou-reusement à être davantage « res-pecté». Le maire de Tours, que l’on aconnu plus patient, aurait-il définitive-ment décidé d’abandonner son train…de sénateur ?

Jean-Christophe Savattier

Tour(s)Plus, toujours plus ?

Initié en 1995, le programme « La Loire à Vélo » est devenu aujourd’hui la première destination fran-çaise à vélo vendue par les tours opérateurs. Ses retombées économiques sur le territoire boostentl’activité touristique régionale et l’emploi.

P arcourant la région Centre et lesPays de la Loire à travers six

départements (Cher, Loiret, Loir-et-Cher, Indre-et-Loire, Maine-et-Loireet Loire-Atlantique), le programmetouristique « La Loire à Vélo » a redy-namisé le tourisme régional.Pour le Centre, le conseil régional yconsacre près de 4 M€ par an.L’itinéraire se déroule aujourd’hui sur400 km et reliera à terme, d’ici à deuxou trois ans, Sancerre à St-Brévin-les-Pins, à l’embouchure de la Loire.Des démarches ont été engagéespour faciliter l’accès des touristes auxmonuments. L’itinéraire est connectéaux gares ferroviaires et une centained’hébergeurs ainsi qu’une dizaine de

loueurs de vélos labellisés « Loire àVélo » jalonnent le parcours.En 2006, une étude a dénombré132 000 cyclistes sur le parcours régio-nal, qui ont généré 2,8 M€de consom-mations diverses sur le territoire. Laconduite de plusieurs études d’impacta montré que le cycliste dépensait enmoyenne 67 € par jour, contre 40 €pour un touriste en voiture.Sur le secteur du Pays des Châteaux,en Sologne, l’économie du véloreprésente entre 7 et 12 % des nui-tées. Cependant, la fréquentation desétrangers diminue dans la région(- 12 %) alors que celle des Françaisest en nette progression.Plus généralement, le tourisme

en région Centregénère près de3Md€de dépensesannuelles et 26 000emplois (soit 3 %de l’emploi salariérégional). L’Indre-et-Loire représenteà lui seul le quartde l’activité touris-tique du Centre.L’année 2009 s’an-nonce, quant à elle, sous les meilleursauspices puisque le Comité régionaldu Tourisme (CRT) prévoit une sai-son comparable à 2008, qui avait étéexcellente.

Aurélie Vouteau

La Loire à Vélo relance le tourisme régional

François Dumonet François Bonneauprésententle programmeLa Loire à Vélo.

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Créateou repreneurs

Dossier Reprise d’entreprises

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urs?

Alors que la crise s’éloigne,les candidats à l’aventure

ont le choix entre la reprise d’uneentreprise existante ou la création

d’une activité nouvelle que favorisele tout nouveau statut de l’auto-entrepreneur.

Créateur ou repreneur ?La Lettre Valloire vous aide à choisir.

La Lettre Valloire - Septembre 2009 21

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22 La Lettre Valloire - Septembre 2009

Dossier Reprise d’entreprises

A vant d’investir chez de nouveaux entrants, il était utile d’assainir leportefeuille existant de participations. Catherine Kraft-Le Marec s’estattelée à la tâche avec ses équipes, dès les premiers signes de tension.

« Nous nous sommes penchés sur 20 % de nos sociétés, une grosse moitiéétant fragilisée par la conjoncture, le reste l’étant plus en profondeur »explique la présidente du directoire de Centre Capital Développement (CCD),le capital-investisseur régional basé à Orléans.Pour ces dernières, l’impératif était de donner un peu plus d’air aux trésoreriesmises à mal depuis plusieurs mois. « On doit parfois lutter contre le désen-

La crise aura eu, au moins, l’avantage d’assagir la planète financière. Les valorisations irréa-listes ont vécu et les critères d’appréciation des entreprises sont devenus plus raisonnables.Mais « ce retour aux fondamentaux », selon la formule employée par l’un des banquiers quenous avons interrogés dans les pages qui suivent, ne s’est pas accompagné d’une flambée destransactions.Confrontés à une baisse de la rentabilité, les cédants sont tentés d’attendre le retour à une meil-leure fortune pour mettre leur entreprise sur le marché. Et les prêteurs et les investisseurs encapital, plus sourcilleux, se sont détournés des montages tendus pour privilégier des affaires à fai-ble risque.Reste que l’argent est disponible et que les nouveaux fonds d’investissement de proximité, issusdes dispositifs fiscaux de la loi Tepa, offrent des opportunités nouvelles à des acquéreurs qui sontrestés mobilisés. La machine est prête à repartir. Et tout indique que la crise aura été riche d’en-seignements.

La sagesse,leçon de

la crise ?

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La Lettre Valloire - Septembre 2009 23

gagement des banquiers, reprendCatherine Kraft-Le Marec. Dans cesconditions, l’historique des relationsdu chef d’entreprise et de sa banqueest primordial. »Si le dispositif de médiation du crédit,mis en place par le gouvernement etconfié à René Ricol, a eu une impor-tance majeure durant ces derniersmois, les organismes de financementde l’entreprise ont aussi cherché àintervenir le plus en amont possible.« Nous avons beaucoup travaillésur la pré-médiation avec Oséo etla Banque de France » souligneCatherine Kraft-Le Marec. Mais ce tra-vail en amont n’a pu suffire pour les15 174 entreprises qui, au plannational, ont saisi le médiateur depuisle lancement du dispositif, au moisde novembre dernier. Plus de 85 %des dossiers ont été acceptés,représentant au total un encours decrédit de 2,91 Md€.Il faudra en tirer les leçons pourl’avenir. Pierre Dalphin, de la BanquePopulaire Val de France, espère qu’on

profitera désormais des périodesfastes pour mieux doter les hauts debilan, d’autant que la réduction desdélais de paiement inclus dans la loiLME oblige beaucoup d’entreprisesà renforcer leurs besoins en fonds deroulement.Reste qu’il faut désormais gérer etdigérer les opérations passées, cellesqui se sont conclues sur la base demultiples démesurés (8 à 10 foisl’EBE, dans certains cas) ou de ratios

fonds propres/dettes seniors irréa-listes. Pierre Dalphin s’attend à desdébouclages de LBO compliqués :« En 2012 et 2013, les investisseursprésents au tour de table des LBOsignés sept ans auparavant, aumoment où les multiples étaient auplus haut, voudront sortir dans lesconditions qu’ils avaient prévues audépart ». D’ores et déjà, on se

demande comment ils pourrontdégager une plus-value conforme àleurs critères, dans l’hypothèse oùl’entreprise aura pu honorer sesdettes entre-temps ou remplir toutesles conditions fixées contractuelle-ment par le prêteur au moment duclosing.Car le problème des covenants (ouclauses de sauvegarde en bonfrançais) risque de pénaliser nombred’entreprises. « Les dirigeants n’ont

pas toujours mesuré leurs implica-tions » déplore Catherine Kraft-LeMarec. En cas de non-respect parl’emprunteur de l’une des clauses,qui peut porter sur la politique d’in-vestissement, la distribution de divi-dendes ou la structure du bilan del’entreprise, le prêteur peut rendresa dette immédiatement exigible. Onimagine le désastre…

““ L’HISTORIQUE DES RELATIONS DU CHEF D’ENTREPRISE

ET DE SA BANQUE EST PRIMORDIAL

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Dossier Reprise d’entreprises

Cette crise aura permis, pour lemoins, de retrouver les vertus d’unetrésorerie saine et bien garnie. Ceuxqui s’en seront souvenus sortirontprobablement gagnants de la périodeactuelle. Car « il va y avoir des oppor-tunités de fin de crise ou d’après-

crise. Ce sont les entreprises qui ontde la trésorerie qui pourront lessaisir » avertit le responsable des rela-tions entreprises et financementsstructurés de la Banque Populaire.Confirmation, pratiquement dans lesmêmes termes, de sa consœur deCCD : « Les opportunités à l’achatseront d’abord saisies par des entre-prises en croissance externe qui dis-posent de cash ». Même sentimentchez Guillaume Colosiez, chargé d’af-faires en ingénierie financière à laBanque CIO-BRO (groupe CIC), quiétudie plusieurs dossiers de reprisede branches d’activité par des entre-prises bien gérées, en quête de crois-sance. « Ce sont elles les grandesgagnantes de la période » assure-t-il.Tous en sont persuadés. Les opéra-tions de fusion-acquisition devraientrevenir à la mode. « On a atterri surles niveaux de valorisation », recon-naît Sylvie Rodier, directeur ingénieriedes entreprises pour Carcie, legroupement des quatre caissesrégionales de Crédit Agricole repré-sentées en région Centre. PierreDalphin confirme : « Nous revenons à

des niveaux normaux, qui corres-pondent à 3,5 ou 4 fois l’excédentbrut d’exploitation ».Même avis du côté de CCD, maisCatherine Kraft-Le Marec n’est pasconvaincue que cet ajustementfavorise le marché : « A des coeffi-cients multiplicateurs raisonnables,le cédant ne vend plus. Il attend unemeilleure période pour conclure auprix qu’il s’était fixé au départ ».La crise n’aurait-elle donc servi à rien ?« Pas sûr » admettent unanimementnos banquiers. D’abord, les entre-prises restées saines sont en positionde force pour reprendre des sociétésfragilisées. « De la survaleur, on passeparfois à une sous-valeur pour desraisons conjoncturelles » analyseSylvie Rodier.

C’est ainsi que les nombreux redres-sements judiciaires prononcés cesderniers mois ont permis à desgroupes de taille moyenne, dont lasituation financière est solide, de saisir

des opportunités de rachat. Dans lespages qui suivent, nous évoqueronsles opérations réalisées par Plastiva-loire sur les sites français et slovaquede l’américain Key Plastics, par Snopsur les usines françaises de l’anglaisWagon Automotive et par le groupestéphanois GMD sur Rencast etEurostyle, deux entreprises présentesà Châteauroux. Nous aurions pu citerle cas de Montupet, repreneur desFonderies du Poitou, mais aussi celuide Pro Dietic, qui a su transformer enavantage les difficultés passagères dufaçonnier giennois de complémentsalimentaires V2Med et l’a rachetépour devenir, à son tour, un leadernational sur ce créneau.Dans ce contexte, quelle place seraréservée au repreneur individuel, quirisque son bas de laine et compte surun prêt bancaire pour boucler sonprojet ? Cela n’inquiète pas SylvieRodier, qui rappelle qu’en régionCentre, « la valorisation moyennedes entreprises à reprendre n’excèdepas 2 M€ », ce qui laisse la place à uncandidat sérieux, « qui connaît bienle secteur d’activité de sa cible, unparamètre d’autant plus importanten période de crise » ajoute PierreDalphin. Le chargé d’affaires du

Sylvie Rodier.

Wine in Tube (WIT), installé à St-Firmin-des-Prés, une communeproche de Vendôme (41), a choiside solliciter un fonds d’investisse-ment de proximité (FIP), Entre-prises Ventures, pour financer sondéveloppement.Grâce à cet apport d’argent frais,Laurent de Crasto, le fondateur decette start-up qui commercialisedes produits alimentaires à fortevaleur ajoutée (vins, spiritueux,épices) en tubes de 50, 60 ou 100millilitres, va ainsi poursuivre sapénétration des marchés BtoCaprès s’être fait connaître, dans unpremier temps, auprès des pro-

fessionnels. Par ailleurs, WIT (unedouzaine de salariés, 750 000€ deCA en 2009) va prochainement ac-cueillir une seconde ligne de con-ditionnement qui lui permettra dedoubler les capacités de son ate-lier.WIT est une des entreprises quiutilise les fonds collectés auprèsdes contribuables fortement impo-sés à l’IRPP (25 % de l’investisse-ment déduit de l’impôt) ou assu-jettis à l’ISF (déduction portée à75 %) pour croître. Un dispositifégalement utilisé par des repre-neurs, personnes physiques etmorales.

Wine in Tube se finance grâce à l’ISF

“IL VA Y AVOIR DES OPPORTUNITÉSDE FIN DE CRISE OU D’APRÈS-CRISE. CE SONTLES ENTREPRISES QUI ONT DE LATRÉSORERIE QUI POURRONT LES SAISIR ”

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groupe CIC, Guillaume Colosiez, estplus mesuré : « Les apports des repre-neurs personnes physiques ont glo-balement diminué, en raison de lamoindre valorisation de leur patri-moine mobilier comme immobilieret de la difficulté d’en retirer du cashdisponible. Les leviers sont en baisseaussi, les banques revenant à desratios plus prudents. Le contexteaidant, elles sont plus attentives auprofil des repreneurs ».Le temps des montages « tendus »,

où l’apport de fonds propres étaitparfois, comme le rapporte CatherineKraft-Le Marec, « 7 à 8 fois inférieurau montant de la dette », est bel etbien révolu. Qu’on se le dise, le repre-neur de la décade 2010-2020 devraavoir les reins solides. « Pour unevaleur d’entreprise de 5 M€, onverra probablement les prêteursdemander, dans des cas extrêmes,des apports proches de la moitié »avertit le représentant de la BanquePopulaire Val de France. GuillaumeColosiez affirme que la position desa banque n’a pas changé : « Nousréclamons toujours entre 20 et 30 %d’apport ».Excès de prudence ? « Non, retourdes bonnes pratiques » corrige SylvieRodier, qui voit émerger une ten-dance à la transaction incluant sou-vent des compléments de prix, desdispositifs qui permettent de réduirel’apport de cash soit en pratiquantun crédit-vendeur, classique ou revis-ité, soit en intéressant le cédant auxrésultats futurs de l’entreprise, tech-

nique assez cou-ramment utiliséeoutre-Atlantiquesous le nom deearn-out.Le marché de lareprise d’entre-prises ne sortirapas complète-ment chamboulédes turbulencesde la planète fi-nancière et boursière observées cesdeux dernières années. Hormisquelques ajustements ou adaptationsde mécanismes financiers déjà con-nus, on assistera surtout au retour àun peu plus de sagesse. Et l’on sentbien que nos interlocuteurs, enra-cinés dans la vie économique locale,ne regretteront pas ces annéesdéraisonnables. Mais il faudra défini-tivement tourner le dos à la crise, cequi, en dépit de plusieurs signesencourageants de redémarrage, n’estpas totalement acquis.

François-Xavier Beuzon

Catherine Kraft-Le Marec.

Pierre Dalphin.

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Dans un contexte particulièrement tendu pour les sous-traitants, l'acquisition de l'américain KeyPlastics propulse Plastivaloire dans la cour des grands équipementiers de l'automobile. Et,conforté par une reprise de ses commandes et le soutien de l’Etat, PVL a réduit de 163 à 80 lessuppressions de postes annoncées en juillet.

P atrick Findeling l'avait clamé auxanalystes financiers venus l'en-

tendre commenter ses résultats fin2008 : « Les petites sociétés d'injec-tion auront des difficultés en 2009,ce qui procurera des opportunitésde croissance externe ». Un semestreplus tard, le moment est venu.Malgré le danger, le tonique patronde Plastivaloire (PVL) a lâché 6 M€le 29 mai devant le tribunal de com-merce d'Alençon pour mettre la mainsur Key Plastics Europe, aux dépensde GMD, un autre plasturgiste, luiaussi très actif sur le marché destransferts. Key Plastics ne devraitpourtant pas dépasser 40 M€ de CAen 2009, contre 60 M€ l'an passé, etsa situation sociale est tendue.Le secteur de la plasturgie est encoreatomisé. Et les plus gros, commePVL, ont l'appétit aiguisé quand legâteau diminue. Plus d'un dirigeantde la plasturgie sur deux se dit ainsiprêt à prendre des risques, selon uneétude de KPMG : 80 % travaillent surde nouveaux développements,ajoute cette enquête présentée enjuin à Lyon au Forum internationalde la plasturgie. « Key Plastics nouspositionne parmi les équipementiersde rang 1 de l'industrie automobile,

au même titre que Valeo et Fau-récia. Grâce à cette acquisition,nous intégrons des technologies nou-velles, notamment en décoration eten finition, que nous ne maîtrisions

pas auparavant », explique PatrickFindeling, qui souhaite que songroupe devienne incontournablepour Renault, Peugeot ou VW. A celas'ajoutent d'évidentes économiesd'échelle sur le poste matières pre-mières.Pourtant, Patrick Findeling avaitdonné un autre cap à son naviredepuis trois ans : celui de la télévi-sion, de l'électroménager, de la télé-phonie et de l'industrie électrique. Atel point que la part automobile dansses revenus était passée sous la barredes 50 %. Plusieurs signaux d'alarmesont venus lui rappeler qu'à la moin-dre tempête, les multinationalesSony, Samsung, Sharp et autresPhilips n'auraient aucun égard pourle frêle esquif tourangeau. Alors que

l'Etat français met son nez dans lesaffaires de l'automobile.Ce fut d'abord l'arrêt de la produc-tion d'écrans plats en Hongrie fin2008. Mine de rien, 250 salariés hon-grois de PVL ont été remerciés dujour au lendemain parce que Sony abrutalement stoppé ses commandes.Idem pour Philips à Dreux, où, parricochet, PVL a dû fermer son usineOuest Injection en mars. « On com-prend très bien cette stratégied'adaptation permanente, y com-pris lorsque les marchés s'effondrent.L'acquisition de Key Plastics étaitmême rassurante, puisque nousdevenions plus forts dans l'automo-bile », admet Christophe Desru-

meaux, délégué CGT chez PVL. Maisau printemps, les salariés ont étérefroidis dans leur enthousiasme parl’annonce de la fermeture de l’unitéde Chinon et de licenciements àLangeais, soit la suppression de 163postes sur les deux unités tou-rangelles.Conforté par une légère reprise descommandes à partir du mois de juil-let, Patrick Findeling a finalementréduit à 80 les suppressions depostes envisagées et maintenu le sitede Chinon. Et l’Etat a donné unsérieux coup de pouce à l’entrepriseen faisant intervenir son nouveauFonds d’investissement social (Fiso)et en abondant les dispositifs de chô-mage partiel et de formation profes-sionnelle. Stéphane Frachet

PLV monte d’un cran

Dossier Reprise d’entreprises

““ GRÂCE À CETTE ACQUISITION,

NOUS INTÉGRONS DES TECHNOLOGIESNOUVELLES QUE NOUS NE

MAÎTRISIONS PAS AUPARAVANT

Le 4 septembre,côte à côte,

Hervé Novelli etPatrick Findelingont annoncé la

réduction à 80 des163 suppressions depostes initialement

prévues chezPlastivaloire.

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Dossier Reprise d’entreprises

Repris au printemps 2008, le fabricant de machines spéciales Eri Automation a eu du mal à pas-ser l’hiver. Mais l’export et le positionnement sur de nouveaux marchés ont réussi à renverser latendance.

«J’ ai repris la société le 30avril 2008 » rappelle Jean-

Marc Delassaux, le président du fa-bricant de machines spéciales EriAutomation (environ 80 salariés,11 M€ de CA en 2008) implanté àJoué-lès-Tours sur la ZI de la Liodière.« La crise US des subprimes n’étaitpas du tout à l’ordre du jour. Certes,le climat n’était pas à l’euphoriemais nul ne soupçonnait qu’allaitse produire un tel enchaînement sys-témique à l’échelle mondiale. »Quelques semaines plus tard, c’est-à-dire avant même le déclenchementdu tsunami financier, « la prise decommandes chute très brutalement.Puis des annulations de projet sontvenues aggraver la situation ». A 51ans, l’ancien directeur de l’usineSagem de Châtellerault voit soudainla terre se dérober sous ses pieds.« Le taux d’exposition aux com-mandes de l’industrie automobile

– de l’ordre de 58 % au moment dela reprise – n’a pas contribué ànous faciliter la tâche. »L’automne 2008 fut terrible : moisaprès mois, et en dépit de tous lesefforts commerciaux engagés parJean-Marc Delassaux et son équipe, lecarnet de commandes reste déses-pérément vide. « A la fin novembre,nous étions dans une situation cri-tique, admet Jean-Marc Delassaux.Mes salariés commençaient à per-dre espoir… et se demandaient si lenouveau patron était bien à la hau-teur. » Les banques (Crédit Agricoleet Banque Populaire Val de France),qui avaient financé l’opération deLBO et participaient au financementà court terme de l’activité, « ne nousont heureusement pas lâchés ».Maisil n’aurait sans doute pas fallu que lasituation se détériore davantage…

« Heureusement, nous avons réussià engranger de nouvelles com-mandes dès la fin décembre »explique Jean-Marc Delassaux. Lesbonnes nouvelles sont venues del’export, avec des commandes enprovenance d’Italie, d’Espagne etaussi d’Irlande. Le nouveau proprié-taire avait en effet « senti », dès lespremières semaines, que le marchéfrançais ne pouvait plus suffire à une

entreprise comme Eri Automation.Et puis, « j’ai tout de suite comprisqu’il nous fallait réduire notre tauxd’exposition aumarché automobile,sans pour autant, naturellement,refuser les commandes… ».Ainsi, en redessinant l’offre d’uneentreprise bénéficiant d’une trèsforte culture technique dans sesmétiers, notamment l’électromé-canique, et d’un bureau d’études dehaut vol, Eri Automation a réussi àremporter de belles affaires auprèsdes fonderies et surtout des appelsd’offres lancés par les fabricants desolutions de « transstockage », unediscipline qui consiste à optimiserl’entreposage.Par ailleurs, tout en réduisant la partde l’automobile – tombée à un bontiers de l’activité –, Eri Automationest parvenue en juillet dernier à rafler

une belle affaire, qui entraînera unefacturation d’environ 2 M€, auprèsd’un équipementier de renom. Auplein cœur de l’été, le carnet de com-mandes s’établissait à 9,5 M€, cequi « nous permet d’anticiper unCA sur l’exercice compris entre 10et 11 M€ » se félicite Jean-MarcDelassaux qui admet bien volontiers« avoir eu beaucoup de chance ».

Jean-Christophe Savattier

““ J’AI TOUT DE SUITE COMPRIS

QU’IL NOUS FALLAIT RÉDUIRE NOTRE TAUXD’EXPOSITION AU MARCHÉ AUTOMOBILE

Eri Automationune reprise qui a résisté

aux ventes contraires

Marc Delassaux

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Le groupe stéphanois « profite » de la crise pour réaliser ses emplettes. La direction de GMD,qui accumule les acquisitions vient de racheter Eurostyle et Rencast à Châteauroux.

GMD se joue de la crise

«La crise, quelle crise ? » : celapourrait être la devise du

groupe stéphanois GMD, spécialisédans la tôlerie, le découpage-emboutissage et désormais la plas-turgie. Il semble, en effet, traversercette période chahutée avec uneinsolente vitalité. Mieux, le sous-trai-tant, qui a bâti en une vingtaine d’an-nées un groupe exploitant 35 sitesindustriels – essentiellement via desacquisitions très ciblées et oppor-tunes –, devrait réaliser en 2009 unCA de 520 M€, contre 383 M€ en2008. Qu’on en juge, il y a unedouzaine d’années, GMD affichaitune facturation inférieure à…20 M€ ! « La diversification de notreactivité et de nos savoir-faire nous

permet d’appréhender la situationactuelle avec optimisme » nousdéclare Jean-Jacques Fournel, ledirecteur général d’un groupe trèsprésent en région Centre, puisqu’il aacquis successivement la société dedécoupage-emboutissage Paul RobertIndustrie (une centaine de salariés)à St-Jean-de-la-Ruelle, près d’Orléans,puis GMD Pack (découpage-embou-tissage, 150 salariés) à Sully-sur-Loireet Bléneau Industrie (découpage-emboutissage, 50 salariés)… àBléneau, commune de l’Yonne limi-trophe du Loiret.Cette course à la taille critique a aussiconduit le groupe à s’emparer, il y aquelques mois, d’Eurostyle à Châ-teauroux (36), un équipementier spé-

cialisé dans la fabrication d’élémentsintérieurs (tableaux de bord) pourl’automobile. « C’est une unitéstratégique qui emploie 120 person-nes en production et près de 120 col-laborateurs au sein d’un centretechnique très performant » préciseJean-Jacques Fournel. Enfin, GMD arepris à la barre du tribunal Rencast,qui exploite une fonderie d’alu-minium sous pression à Châteauroux,dont il va conserver 100 des 120salariés. Fort d’une rentabilité exem-plaire (11 M€ de résultat en 2008,sans doute la même chose en 2009),le groupe dispose d’un confortabletrésor de guerre (51 M€ de fondspropres) et d’un faible endettementà court et moyen terme. JCS

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Les CIL ont entrepris de se rapprocher.Quelles sont les raisons de cettedémarche ? Que va-t-il se passer enrégion Centre ?François Mirault : Les partenaires sociauxont entrepris, à la demande des pouvoirspublics, de réformer l’organisation territorialedes collecteurs du 1 % logement, afin d’ac-croître leur efficacité. Il y avait 220 organismescollecteurs en 1996, il y en a 107 actuelle-ment, il y en aura vraisemblablement moinsde 25 à l’issue de cette réorganisation.Cette réforme a été conduite dans unelogique d’entreprise et d’initiative. Point impor-tant, on a laissé les forces de terrain s’orga-niser. C’est d’ailleurs dans cet esprit que lesquatre collecteurs de la Sarthe (CIL de laSarthe), de l’Indre ( CIC 36), de l’Indre-et-Loire (CIL Val de Loire) et du Loiret (CILValloire) ont décidé de se rapprocher et des’unir. La CIL Val de Loire avait un peudevancé l’appel puisque nous nous étionsces derniers mois rapproché de nos homo-logues du Cher et du Loir-et-Cher.La nouvelle entité, qui aura son siège socialà Tours , couvrira donc six départements.Elle fédèrera près de 3 600 entreprises coti-santes de plus de 20 salariés, avec uneressource annuelle de 95 M€.

Les missions des CIL vont-elles êtremodifiées ?François Mirault : Les pouvoirs publicsont demandé à ce que le 1 % finance tota-lement des organismes nationaux commel’Agence Nationale de Rénovation Urbaine(ANRU) et l’Agence Nationale pourl’Amélioration de l’Habitat (ANAH). Maisnous restons plus que jamais des parte-naires et des financeurs incontournables,qu’il s’agisse du logement intermédiaire oudu logement social. Sait-on que notre entitérégionale aide chaque année plus de33 000 familles à se loger ? Les CIL sontles interlocuteurs charnières des bailleurs,des promoteurs, des élus, des acteurs pri-vés et publics du logement. Par ailleurs,nous saurons encore davantage accom-pagner les salariés tout au long de leursparcours professionnels, des parcours quisont d’ailleurs de moins en moins linéaires.Enfin, sur nos marchés ouverts à la concur-rence, nous tenons à préserver nos rela-tions de grande proximité avec les salariéset leurs entreprises. Il n’y aura aucun mou-vement de centralisation de nos équipesqui restent implantées sur leurs territoires.Notre futur CIL continuera à étudier eninterne les dossiers qui lui sont proposésdans une logique de personnalisation. Etles fonds que nous collectons servirontcomme auparavant à financer prioritaire-ment des projets locaux. Ainsi, en nous ver-sant leur contribution 1% logement, lesentreprises sont certaines que les fondsseront utilisés sur leur territoire, et non pas

centralisés en Ile de France ou dans lesgrandes villes. Ce sont nos structuresactuelles qui financent la quasi totalité dulogement social dans nos départements,et apportent la grande partie des aides du1% logement aux salariés.

Sur quels services souhaitez-vousmettre l’accent ?François Mirault : Nous désirons déve-lopper notre offre PASS-FONCIER® qui per-met à des accédants à la propriété auxrevenus modestes de revenir sur le mar-ché de l’accession (maison individuelle etcollectif) à des conditions très avanta-geuses. L’obtention de prêts à taux zéro,la baisse de TVA à 5,5 % et le financementdu 1% logement accordés dans le cadrede ce dispositif diminuent les mensualitésde 25 à 30 %, et resolvabilisent ainsi lesménages. Nous allons aussi continuer àdévelopper nos outils LOCA-PASS® , etGRL® (Garantie des Risques Locatifs) quipermettent l’accès au logement locatif engarantissant les loyers et assurant les pro-priétaires contre les impayés.Enfin, nous poursuivrons le développementde nos services d’aide à la mobilité (sub-vention de 3 200 € accordée aux salariésen mutation de plus de 70 km leur per-mettant de financer un double loyer, desfrais d’agence ou notaire, une recherchepersonnalisée de logement). Nous accom-pagnons également les salariés devant faireface à un accident de la vie avec le serviceCIL-PASS assistance®.

Publi-reportage

François Mirault,directeur général du CIL Val de Loire,porte parole du regroupement.

“La proximitéest notre atout maître ”

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Dossier Reprise d’entreprises

Renaud Decrop a repris Marvelavec l’appui des banques

E x-cadre dirigeant d’une start-upspécialisée dans les biotechno-

logies, Renaud Decrop a vu son des-tin modifié… par la lecture d’uneaffiche. « Dans les couloirs de l’ANPEoù j’avais dû m’inscrire, je me suisretrouvé face à une publicité invi-tant à une manifestation gratuiteorganisée par le CRA (Cédants etRepreneurs d’Affaires). »Ce premier contact va faire germerune idée qui devait secrètement som-meiller dans l’esprit de ce profes-sionnel, fin connaisseur des marchés

du médical. « Et pourquoi pas repren-dre, à 47 ans, une entreprise de cesecteur ? » se dit alors Renaud Decrop,enchanté par l’accueil et la qualité desconseils de ce réseau d’accompagne-ment à la reprise. Un cursus de for-mation de quatre semaines – toujoursau CRA – force la décision de RenaudDecrop qui se met immédiatementen chasse. « Je voulais dénicher uneentreprise située dans l’ouest de laFrance – le sud, c’est fait pour lesvacances ! –, dotée d’un excellentclimat social et réalisant une partieimportante de son activité à l’ex-port ». Une conseillère attentive duCrédit Agricole Val de France a ventde ce projet… et propose à RenaudDecrop plusieurs proies potentielles.Après examen des offres et un and’études et de discussions, il jette sondévolu sur la société Marvel, unesociété de négoce de matériel médi-cal installée à St-Jean-de-Braye, prèsd’Orléans, mise sur le marché suite àla volonté de ses dirigeants de fairevaloir leurs droits à la retraite.« Cette entreprise d’une vingtaine desalariés (7 M€ de CA) vend toutes

sortes d’équipements médicaux : del’aiguille à la salle complète deradiologie » se plaît à décrire RenaudDecrop qui trouve un second atoutà la société, « celui de ne fonction-ner commercialement que par letruchement de grands appels d’of-fres internationaux, notammentceux émis par les Etats Africains. »Une spécialité géographique… pastoujours aisée à vendre aux banquierset aux financeurs, même si ces appelsd’offres sont presque toujours garan-tis par les grands organismes inter-nationaux de développement (Ban-que Mondiale). Quelques semainesavant le déclenchement de la grandecrise financière de novembre 2009,notre entrepreneur parvient à bou-cler un LBO (Leverage Buy Out)financé par un pool bancaire emmenépar le Crédit Agricole et la BanqueRégionale de l’Ouest. L’ensemble del’opération tourne autour du milliond’euros pour un apport personnelreprésentant 40 % de cette somme.Un seul regret : « Avoir emprunté àdes taux élevés ! ». Mais quelquessemaines plus tard, les comités d’en-

Le LBO qui a concouru à la reprise de Marvel, un négociant orléanais de matériel médical, n’aurait jamais puse dérouler sans le soutien prononcé des banques, la société ayant, par ailleurs, d’importants besoins en fondsde roulement.

Jean-Pierre VergnaultVotre conseiller

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La Lettre Valloire - Septembre 2009 33

gagement auraient-ils accepté definancer le projet ? De plus, le repre-neur bénéficie de l’aide d’OséoBDPME qui apporte son soutien enfinançant les besoins de trésorerie àcourt terme de l’entreprise. « Parconstruction, nos besoins en fondsde roulements sont importants »,explique Renaud Decrop. Nous

devons fréquemment payer dès lalivraison des matériels. En revanche,nous sommes en butte à d’impor-tants délais de paiement ». Sans lesoutien des banques avec lesquellesRenaud Decrop a bâti une relationde confiance, ce projet entrepreneu-rial serait donc mort-né. Tout en res-tant relativement optimiste sur 2009

et 2010, le repreneur constate queles délais de paiement ont tendanceà s’allonger. « De plus, notre struc-ture financière ne nous permet pasd’espérer emporter de grossesaffaires que nous pourrions très biengérer d’un point de vue opération-nel. » Banquiers, encore un effort…

Jean-Christophe Savattier

Snop repreneur osé de Wagon AutomotiveDe grosse PME, Snop, principale

composante du groupe françaisFSD, devient tout d’un coup unepièce imporante du dispositif indus-triel français. Ce petit conglomérat,tout entier dédié à la fabrication depièces métalliques pour l’automobile,s’est rendu acquéreur cet été des sitesfrançais de l’équipementier britan-nique Wagon Automotive.Parmi les actifs confiés par le tribunalde commerce de Versailles, figure uneusine de 118 salariés située à St-

Florent-sur-Cher (18) qui devait tou-tefois être amputée de 27 postes dansle courant de l’été. Pour relancer cesite passé de mains en mains ces der-nières années, Snop a pour projet dedévelopper des productions depetites séries et de pièces derechange.Au total, Snop reprend 7 sites fran-çais de Wagon Automotive et sauve-garde 1 248 emplois, qui vont s’ajou-ter aux 2 300 salariés, dont la moitiédans l’Hexagone, que le sous-traitant

emploie dans ses six usines en France,deux en République tchèque, une enEspagne et une en Turquie.Pour soutenir cet effort de sauvetagedu tissu industriel national, le Fondsde modernisation des équipemen-tiers automobiles, une des branchesdu Fonds stratégique d’investisse-ment (FSI), a injecté 25 M€ au capitalde FSD, la holding qui détient Snop(381 M€ de CA avant la reprise) et lefabricant d’outillages Smom (160 sala-riés et 14 M€ de CA). FXB

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Dossier L’auto-entreprise

L’auto-entrepreneuriatplébiscité

En dépit du marasme économique ambiant, le rythme des créations d’entreprises, loin de fléchir, a marqué une nette tendance à la hausse depuis le début de l’année. Cette embellie est en grande partie due au succès de l’auto-entrepreneuriat, un nouveau dispositif mis en place par Hervé Novelli, le secrétaire d’Etat tourangeau aux PME. Simplicité des démarches administratives, taxation sur le chiffre d’affaire réalisé et non d’office, régime fiscal et social adapté aux micro-entreprises : les atouts sont nombreux.

Q ui l’eût cru ? Alors que les mots « crise », « plan de relance », « licenciements », « baisse du

pouvoir d’achat » résonnaient encore dans tous les esprits en ce début d’an-

née chaotique, la France a cependant connu une véritable embellie sur le front de la création d’activités. Grâce à un nouveau statut : l’auto-entre-preunariat.Considérée comme un véritable « ap-pel d’air » par son initiateur, Hervé Novelli, le secrétaire d’Etat chargé du Commerce, des PME et du Tourisme, la réforme - inscrite dans la loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008 - a remporté un très vif succès dès son instauration en février dernier. Les chiffres sont éloquents : « 271 896 entreprises ont déjà été créées sur les six premiers mois de l’année 2009, soit 60 % de plus que sur la période correspondante de 2008, et ce malgré un contexte éco-nomique beaucoup plus dégradé. Au 15 juillet, le nombre d’auto-en-trepreneurs s’établissait à 182 000, dont 165 000 créateurs d’entreprise et 17 000 micro-entrepreneurs qui ont opté pour l’auto-entreprise », a précisé Hervé Novelli lors d’une conférence de presse en juillet dernier. Face à ce bilan réalisé après un semestre

Hervé Novelli

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La Lettre Valloire - Septembre 2009 35

de mise en application, les prévisions sont plus qu’optimistes. L’objectif des 200 000 auto-entreprises initialement programmé a été d’ores et déjà balayé par cette vague et les plus optimistes envisagent aujourd’hui de dépasser la barre des 500 000 sociétés créées à fin 2009, dont plus de la moitié seraient des auto-entreprises…Cet engouement pour ce nouveau statut s’explique d’abord par la sim-plicité des démarches administratives à effectuer, essentiellement sur in-ternet. En quelques clics, le créateur enregistre son entreprise sur le site officiel www.autoentrepreneur.fr. Il peut ensuite télé-déclarer et payer en ligne ses taxes et charges.Autre atout incitatif, on n’est taxé que sur le chiffre d’affaires réalisé. Autrement dit, pas de revenus, pas de cotisations. Cette mesure est arrivée à point nommé dans le contexte éco-nomique délicat de ces derniers mois car « cela permet à chaque Français, quels que soient son âge et sa situa-tion, de devenir chef d’entreprise, de se lancer, ou de se réorienter profes-

sionnellement », se félicite-t-on dans l’entourage du ministre. Chômeur, artiste, femme au foyer, fonctionnaire, retraité… chacun peut désormais concrétiser une idée et « créer sa boîte ». Véritable arme anti-crise, ce nouveau dispositif a remis au goût du jour l’esprit d’entreprendre des Français soit en lançant sa pro-

pre activité soit en complément de revenu. Une enquête Opinionway réalisée en juin (1 071 personnes in-terrogées) indiquait qu’un Français sur trois aimerait entreprendre avec pour principale motivation « exercer sa passion » (50 %), « être son propre patron » (44 %), voire gagner « un peu plus d’argent » (50 %). Il semblerait que la crise ait dopé l’entrepreneuriat en lui donnant un coup d’accélérateur. L’enquête

montre ainsi que 85 % des sondés sont conscients des opportunités à saisir, 45 % estiment qu’il faut se lancer. Seuls 18 % préconisent de guetter la reprise avant de se lancer. De façon plus large, 93 % des Français pensent que ce statut peut permettre à certains de trouver « une nouvelle voie », de donner des « occasions de

rebondir en testant une nouvelle ac-tivité » (89 %), voire d’apporter « une réponse aux problèmes de pouvoir d’achat » (65 %).Mais qui sont ces hommes et ces femmes désireux de travailler pour eux-mêmes, en toute indépendance ? Selon le bilan établi après six mois de lancement, les auto-entrepreneurs sont à 66 % des hommes, âgés de 40 ans en moyenne (39 ans pour les autres créateurs individuels d’entre-

“ Au 15 juillet, le nombre d’Auto-entrepreneurs s’étAblissAit à 182 000, dont 165 000 créAteurs

et 17 000 micro-entrepreneurs

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Dossier L’auto-entreprise

prise) : 33 % d’entre eux sont salariés, 25 % inscrits sous le régime de l’Accre (demandeur d’emploi repreneur ou créateur d’entreprise), 6 % sont re-traités ou pensionnés et 36 % d’entre eux échappent à l’une ou l’autre de ces trois catégories.Les secteurs d’activité comptant le plus grand nombre d’inscrits sont la construction (12 %), les activités commerciales de détail (19 %) et les autres activités commerciales et de service (21 %). Mais, il faut aussi noter

la présence des secteurs de l’ensei-gnement (5 %), des activités informa-tiques (6 %), du secteur graphique, allant du design, à la photographie et à la traduction (6 %), des arts et spectacles (5 %).Face à cette soif d’entreprendre ma-nifestée par les Français, ce régime a su répondre aux attentes et apporter une simplification administrative attendue. Ses avantages multiples font tomber les dernières réticen-ces à monter une entreprise. On retiendra entre autres : la création et la radiation rapides sur internet, la dispense d’inscription au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou au registre des métiers (RM), l’ap-plication du régime fiscal et social des micro-entreprises, la taxation

Quelques sites à explorer avant d’opter pour l’auto-entrepreneuriat • www.lautoentrepreneur.fr : site officiel (enregistrement, télé-déclaration

et paiement en ligne)• www.apce.fr : site de l’agence pour la création d’entreprise (informations,

fiche explicative, FAQ…)• www.union-autoentrepreneurs.com : site de l’UAE (Union des AutoEntrepreneurs)

réseau d’aide et de promotion des AE lancé en juin 2009 : actualités, forums de discussions, annuaire d’AE…

• www.federation-auto-entrepreneur.fr : fédération des auto-entrepreneurs• www.bouchaoreilles.fr : site portail des auto-entrepreneurs « malins »

(lire page 38).

sur le chiffre d’affaires, la franchise de TVA…« Compte tenu de mon volant d’acti-vités aléatoires, m’installer en tant qu’auto-entrepreneur me convien-drait bien. De la mesure, j’ai retenu la simplification et l’attractivité du régime fiscal. Je pense sauter le pas très prochainement », explique Chris-tophe, artiste-peintre. Les exemples de ce type sont légion : professeur de gym à domicile, créatrice de bijoux, rédacteur indépendant…

Certes, les chiffres d’affaires à réaliser annuellement sont plafonnés mais néanmoins conséquents : 80 000 � pour une activité de vente de mar-chandises, d’objets, de fournitures, de denrées à emporter ou à consommer sur place ou une activité de fourniture de logement et 32 000 � pour les prestations de services relevant de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et non commer-ciaux (BNC).Quant au calcul des charges sociales et fiscales, elles relèvent du régime micro-social, similaire à celui du ré-gime de la micro-entreprise, avec prélèvement libératoire trimestriel ou mensuel (au choix) calculé sur le chiffre d’affaires et égal à 12 % pour une activité commerciale, 21,3 % pour

une activité de prestations de services, 18,3 % pour des prestations de servi-ces des professions libérales. Aujourd’hui, quelques mois après son lancement, le bilan de cette me-sure est positif mais doit néanmoins essuyer quelques critiques et réti-cences. Face à l’afflux des demandes d’enregistrement d’entreprises, des retards administratifs et de légers bugs informatiques ont été constatés. Mais tout ceci devrait se résoudre dans les prochains mois, assure-t-on chez les différents interlocuteurs, dont l’Urssaf ou les Centre de formalités des entreprises (CFE). En revanche, Hervé Novelli a dû lâcher du lest à la suite du mouvement de grogne des artisans et des très petites entreprises en général. Ainsi, une fiscalité allégée équivalente à celle des auto-entrepreneurs leur a été accordée depuis juillet. En outre, un renforcement de la règlementation pour les artisans auto-entrepreneurs interviendra au cours du 4ème trimes-tre 2009. Dans les faits, un contrôle de la qualification et de l’expérience nécessaires pour exercer son métier sera effectué, ainsi qu’une inscription gratuite, mais obligatoire, au Réper-toire des Métiers.Ceci afin de lutter contre la distorsion de la concurrence et la légalisation du travail au noir, craintes souvent émises par la branche artisanale.Après ces premiers ajustements, viendront ensuite le bilan et l’ana-lyse suite aux premières déclara-tions de chiffre d’affaires à l’Urssaf effectuées au 31 juillet dernier. Nombre de questions seront soule-vées : quel est le volume du chiffre d’affaire généré par les auto-entre-prises, quel poids cela occupe-t-il dans l’économie globale, observe-t-on des radiations d’entreprises après quelques mois d’existence ? Il y a fort à parier qu’après le démarrage en fanfare qu’a connu ce nouveau statut, ses premiers résultats tangibles seront scrutés à la loupe. Le statut d’auto-entrepreneur n’a pas fini de faire parler de lui…

Capucine Becker

de lA mesure, j’Ai retenu lA simplificAtion et l’AttrActivité du régime fiscAl. je pense sAuter le pAs très prochAinement ”

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Dossier L’auto-entreprise

L ettre Valloire : Mère de 3 enfants, bac + 8, vous avez cessé de travailler pendant 

dix ans. Puis en février dernier, vous vous installez « auto-entre-preneuse »... Quelles ont été vos motivations ?Béatrice Creusillet : J’ai bénéficié d’un concours de circonstances positives : un ancien collègue chercheur m’a proposé une mission de recherche et développement informatiques au moment où je souhaitais me remettre à travailler. À peu près au même mo-ment, j’ai entendu parler de la mise en place du statut d’auto-entrepreneur. Après réflexion, je me suis lancée car le poste collait à mes exigences : travail à domicile, souplesse dans la gestion du temps, rythme adapté aux contraintes extra-professionnelles… et le dispositif d’auto-entrepreneur me permettait de me mettre à mon compte aisément en tant que consul-tante informatique. Je savais aussi que retrouver un poste dans ma spécialité en Touraine serait difficile. Alors j’ai préféré entreprendre…L.V. : Que pensez-vous justement 

de ce nouveau format d’entreprise individuelle ?B. C. : J’ai été rapidement convaincue de l’intérêt du régime et de sa simpli-cité de mise en œuvre. En quelques clics, vous êtes chef d’entreprise ! Certes… mais je mettrai un bémol à cette simplification parfois trompeuse. En effet, je pense qu’on ne met pas assez l’accent sur les précautions indis-pensables à prendre avant de monter sa structure. Les sites d’informations, les interlocuteurs (Centre de formali-tés des entreprises, Urssaf) devraient

davantage informer les aspirants chefs d’entreprise, sur les assurances par exemple : RC professionnelle, RC d’exploitation, déplacements profes-sionnels, mutuelles complémentai-res… Car en dépit d’une littérature foisonnante sur le sujet, j’ai eu du mal à trouver les réponses à mes questions. Pourquoi - sur le portail des auto-en-trepreneurs - ne pas imaginer un panel de questions à se poser avant d’enre-gistrer son entreprise, par exemple ? On a beaucoup communiqué sur la simplicité du dispositif mais attention à ne pas occulter des points cruciaux, nécessaires à toute création.L.V. : Quelques mois après le lan-cement de votre activité, quel bilan faites-vous ?B. C. : Retour gagnant sur tous les tableaux : une mission de recherche passionnante à mener en lien avec d’autres chercheurs, une organisa-tion souple et confortable, un impact minimal sur la vie de famille et la sa-tisfaction d’être son propre patron… que demander de plus après dix ans de cessation d’activité ?

Béatrice Creusillet,docteur en informatique, Tours

Même avec un doctorat en informatique, il n’est pas toujours aisé de reprendre une activité professionnelle après une longue interruption. Béatrice Creusillet a trouvé un compromis ménageant sa vie familiale avec l’auto-entreprise.

Brigitte Camus,conseil en assurance, OrléansPour Brigitte Camus, le statut d’auto-entrepreneur a parfaitement corres-pondu à ses attentes : pouvoir se mettre à son compte, rester indépendante et monter facilement son entreprise. Elle est formelle : « C’est grâce à un tel dispositif – simplifié – que j’ai lancé mon activité de conseil en mutuelle / assurance. Sans ce statut novateur, pas d’activité ». Informée dès juillet 2008 de cette nouvelle mesure, Brigitte Camus a monté son projet en amont afin de débuter dès le premier semestre 2009. Séduite par la simplicité des démarches auprès des différents interlocuteurs (CCI, CFE, URSSAF), elle apprécie de pouvoir se concentrer à 100 % sur le développement de son activité.

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40 La Lettre Valloire - Septembre 2009

Dossier L’auto-entreprise

C ompte tenu du succès gran-dissant que connaît le statut d’auto-entrepreneur, une ques-

tion est vite apparue : comment s’y retrouver au sein de cette galaxie hé-

térogène et disparate ? C’est tout l’enjeu du site bouchaoreilles.fr créé par Jérôme Jouve en partenariat avec un organisme de formation installé près de Tours.« Nous sommes partis d’un constat simple. L’auto-entrepreneur est par nature isolé, par-fois fragile et souffre - au départ de son activité - 

d’un déficit de communication et de publicité. C’est pourquoi notre idée est de mettre en relation, via internet, les auto-entrepreneurs et les personnes à la recherche de solutions pour diverses problématiques. À un besoin identifié correspond sans doute la réponse d’une personne dont c’est le métier. Aux auto-entrepreneurs de se faire connaître, aux internautes de cibler leur recherche. C’est du bouche-à-oreille virtuel mais très concret ! », résume son fondateur. Véritable « boîte à outils » pour auto-entrepreneurs fraîchement installés, le site propose un grand nombre de fonctionnalités au premier rang desquelles on trouve la géolocalisation. « Il est nous apparu fondamental de miser sur la com-munication de proximité inhérente 

au statut d’auto-entrepreneur. Au début de son activité, un auto-en-trepreneur ne dispose pas forcément de moyen de communication pour se faire connaître. S’inscrire sur le site, s’identifier par des mots-clés précis, faire sa propre publicité lui offre un premier degré de visibilité. Ainsi, si un internaute frappe les termes « aide à domicile », puis « soutien scolaire » dans le département d’Indre-et-Loire, il verra s’afficher tous les auto-entre-preneurs identifiés comme tel dans un rayon proche de chez lui », poursuit Jérôme Jouve.Outre sa localisation géographique,

l’auto-entrepreneur renseigne son pro-fil à sa guise en utilisant les différents modules proposés : espace personnel (caractéristiques propres, mise en ligne de vidéo, logo…), rédaction d’un blog, achat d’espaces publicitaires, forums de discussion et accès facilité à des centrales d’achat (matériel informa-tique et bureautique). Sans oublier la mise à disposition de sessions de for-mation dispensées par d’anciens chefs d’entreprise ou cadres de haut niveau. « N’oublions pas que ce statut peut être la panacée pour un complément d’activité. Mais il peut aussi compor-

ter des risques pour celui dont c’est peut-être l’activité principale. Ce n’est pas le tout d’avoir une idée, encore faut-il étudier en amont le marché, la clientèle, la concurrence… C’est pourquoi, nous avons instauré dans chaque département ou regroupement de départements, un formateur réfé-rent chargé de répondre aux interro-gations des auto-entrepreneurs. Les formations durent 4 jours. Un suivi est assuré ensuite via notre site », précise Jérôme Jouve. Depuis septembre, bouchaoreilles.fr met les compéten-ces de 30 formateurs au service des auto-entrepreneurs.

Autre gage de sérieux du site : un futur label bouchaoreilles.fr devrait voir le jour prochainement. « À l’instar d’e-bay où les vendeurs sont notés, les auto-entrepreneurs référencés feront l’objet d’appréciation par leurs clients. Modéré par nos soins, ce système de notation permettra de garantir la qualité des prestations », souligne le créateur du site. Voilà une initiative qui devrait faire bientôt du buzz sur la toile. À découvrir sur www.bou-chaoreilles.fr

Capucine Becker

Bouchaoreilles.frla boîte à outils

des auto-entrepreneursGéolocaliser et mieux identifier les auto-entrepreneurs pour accroître leur visibilité, telle est la vocation du tout nouveau site bouchaoreilles.fr. Son fondateur, le tourangeau Jérôme Jouve, nous convie à une visite guidée.

“ il nous est AppAru fondAmentAlde miser sur lA communicAtion

de proximité inhérenteAu stAtut d’Auto-entrepreneur

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Entreprises Stratégie

Alain Patriceles yeux vers

le solaireFabricant d’onduleurs pour le secteur électronique, notamment à destination du marché automobile, le tourangeau A2IE se re-convertit dans les énergies renouvelables. Le 1er octobre, son PdG Alain Patrice crée Sun’One, une marque de kits solaires. Il prévoit de décupler son chiffre d’affaires en cinq ans.

composants électroniques Noémau à Montlouis-sur-Loire et Ainelec à Amboise (soit une cinquantaine de salariés au total), a retourné son bu-siness plan dans tous les sens. Il est sûr de son coup : grâce à sa nouvelle affaire, baptisée Sun’One, ses ventes seront décuplées dans dix ans. HAP a engrangé 5,6 M � en 2008. Il table sur 8 M � fin 2009. Ce sera, si tout se déroule comme prévu, 50 M � en 2014 : 20 commerciaux sont en cours de recrutement dans toute la France. Un réseau de franchisés se constitue.Alain Patrice a-t-il surchauffé au con-tact des panneaux solaires ? A-t-il bien pris la mesure de la crise financière et du secteur des énergies renou-velables ? Les banquiers ont-ils vrai-ment prêté de l’argent à ce patron, certes énergique, mais qui n’est adossé à aucun autre investisseur ? « Justement, les comportements chan-gent, plaide cet ancien formateur en ingénierie industrielle. La crise va accélérer les mutations et seuls les plus solides survivront. J’ai déjà vendu 4,5 M � de kits solaires sous le nom A2IE en 2009. Mon carnet de com-mandes affiche 4,8 M �, alors que Sun’One ne sera opérationnel qu’en octobre ». Démonstration imparable.

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V endre des kits photovoltaï-ques prêts à poser : l’idée n’est plus originale. Ceux

qui ont senti le filon des énergies renouvelables avant le Grenelle

de l’environnement inondent le marché publicitaire et squattent les foires à l’habitat. Les plus costauds lèvent des fonds et

entrent en bourse, comme le fabricant d’éoliennes orléanais Vergnet.Forcément, les secteurs

affichant une rentabilité à deux chiffres ont fondu comme

neige au soleil ces derniers mois. Et celui de l’électricité propre ré-siste. Parfois. Pis, la crise financière a ébranlé des acteurs gourmands en investissements alors que les ban-ques sont devenues plus avares en crédits. Du côté des producteurs de cellules solaires, les allemands Q-Cells et Solarworld, les chinois LDK Solar et Ja Solar ont soit affiché des pertes, soit réduit leurs bénéfices. On frôle la surproduction.C’est sur ce marché risqué, atomisé et très concurrentiel que se lance A2IE, une PME de Ballan-Miré, à côté de Tours, tête de pont du Holding Alain Patrice (HAP). Ce PDG, qui contrôle aussi les fournisseurs de

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Une levée de fonds de 1,5 M � est en cours. « Nous en avons déjà la moitié. Oséo nous a labellisé Fonds commun de placement innovation, ce qui permettra à un investisseur de dé-fiscaliser un quart de sa mise », détaille Pierre Larrat, directeur général du groupe. Jusqu’à l’an dernier, le pro-duit phare de l’électronicien HAP, c’est un onduleur (un variateur de puissance) pour des postes à souder, destinés in fine aux carrossiers de la réparation automobile. « En réalité, nous ne changeons pas de produit. Nous l’adaptons à un nouveau mar-ché en le complétant », résume Alain Patrice. Les panneaux solaires sont fournis par le canadien Canadian Solar. « Notre reconversion est engagée depuis 2006, bien avant la crise actuelle. Nous avions engagé une réflexion en interne lorsque notre associé américain ProSpot a voulu rapatrier aux Etats-Unis le cœur électronique de ses postes à souder », raconte Alain Patrice.Après ce signal d’alarme, HAP s’est mis en quête d’autres activités, en misant d’abord sur la croissance externe. Alain Patrice s’est un temps intéressé à France Eoliennes, née à Fay-aux-Loges (45). Il n’a finalement pas donné suite. Bien lui en a pris : France Eoliennes a été mis en liquidation judiciaire le 20 juillet dernier, alors qu’une cinquan-taine de ses clients l’avaient assignée en justice.Le holding s’est donc rabattu sur la croissance interne : « Quand j’étais consultant, j’ai multiplié les remises à plat des savoir-faire transversaux dans les entreprises, explique Alain Pa-trice. Autrement dit : que faisons-nous de mieux, en terme de rendement et 

de qualité et comment pouvons-nous l’adapter à une nouvelle donne ? ».Remise à plat des process, démar-che qualité, recrutement d’un ingé-nieur recherche et développement - ils sont désormais six - : Alain Patrice restructure en douceur HAP et a in-vesti 900 000 � en trois ans. Résultat le plus tangible : A2IE a obtenu en début d’année une norme de qualité allemande requise par EDF lorsqu’un client veut lui revendre du courant électrique. Les onduleurs Ainelec peuvent donc équiper n’importe quel panneau so-laire jusqu’à 3 000 watts, comme c’est le cas depuis cet été sur le toit du lycée

Marguerite de Valois, à Angoulême. Les onduleurs A2IE ont les mêmes caractéristiques pour n’importe quelle éolienne jusqu’à 10 000 watts. C’est une première pour un fabricant fran-çais, alors que ce segment est mono-polisé par les concurrents scandina-ves, allemands, suisses et autrichiens. « Les cartes électroniques que l’on y insère sont garanties vingt ans », complète Alain Patrice, qui compte bien jouer de cet argument auprès de ses futurs clients. Mieux, la PME travaille avec la section plasturgie du lycée d’Amboise pour équiper ses modules de boîtiers en dérivé du chanvre, au lieu des plastiques à base d’hydrocarbures.Lancée officiellement ce 1er octobre, Sun’One n’est donc pas une lubie. Le projet vient de loin. « On a mis longtemps à le mûrir, mais je suis convaincu que ce n’est pas un handi-cap. Mieux, nos certificats de qualité rassurent nos clients au moment où nombre de fabricants sont confrontés à des défaillances techniques », dit Alain Patrice.

Les grandes dates d’Alain Patrice1960 : naissance à Saint-Michel-sur-Loire (Indre-et-Loire).1980 : BEP électrotechnique. Entre au service fret de la SNCF. Obtient deux BTS, Electronique et Informatique industrielle.1986 : quitte la SNCF et devient formateur.1989 : aménage son garage à… Saint-Patrice et crée Automatismes Informatique Industrielle et Electronique (A2IE). Il a 4 salariés.1990 : construit lui-même un atelier sur la zone de La Loge à Azay-le-Rideau.1991 : devient ingénieur.1993 : A2IE emploie une trentaine de formateurs. Acquisition de Application d’électronique sur mesure (AESM), sous-traitant du fabricant de postes à souder Aro, implanté dans la Sarthe. Crise post-guerre du Golfe, licenciements. A2IE développe une nouvelle gamme de postes à souder.1998 : adapte la technique de l’onduleur (variateur de puissance) pour les postes à souder.2000 : co-entreprise avec l’américain ProSpot, fabricant de postes à souder.2004 : acquisition de Noemau, fabricant de bobines et capteurs pour Faiveley, Alstom, SNCF, Dassault. Création du holding HAP.2005 : acquisition du fabricant d’onduleurs Ainelec.2006 : difficultés dans l’automobile aux Etats-Unis : ProSpot se restructure et stoppe son partenariat avec A2IE, qui risque d’être condamné à court terme.2009 : cession de l’activité soudure et lancement de Sun’One le 1er octobre, filiale de kits solaires prêts à poser.

Ainelec a équipé de panneaux solaires le lycée Marguerite de Valois, à Angoulême.

Stéphane Frachet

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44 La Lettre Valloire - Septembre 2009

Entreprises Managers

H utchinson Desmarquoy, à Briare (45), fabrique des blocs de caoutchouc synthétique

et des pièces prédécoupées pour d’autres filiales de ce groupe contrôlé par Total ainsi que pour des clients extérieurs comme Renault, PSA et leurs équipementiers. Cette unité (13,3 M � de CA) fait partie de l’amont de la chaîne de production, loin du consommateur final. De celles que l’on classe traditionnellement parmi « les industries lourdes ».Alors que l’on pourrait s’attendre à de la poussière noire, aux émanations nauséabondes, aux ateliers sombres et aux rictus fermés, ici tout est fluide, calme et ordonné. Résultat surprenant du Hutchinson Production System (HPS), la démarche de management adaptée du lean.Popularisée par Toyota, lors de la mise en œuvre de son usine de Va-

lenciennes, la méthode lean vise à réduire les coûts de production en limitant le gaspillage de matières, de surfaces et de temps. « On peut rire de la froideur du système, de son ca-ractère automatique, mais les chiffres sont là : Toyota est devenu le premier constructeur automobile mondial 

en utilisant 30 % de mètres carrés en moins que son concurrent GM. Même quand la demande décroît, l’entreprise reste rentable », constatait Gilbert Liegeois, président de l’institut Lean France, lors d’une intervention lors du congrès des Jeunes dirigeants à Amboise en juin dernier.

Chez Hutchinson, la méthode lean frappe dès l’entrée. Là, un aspirateur a poussé au-dessus du doseur de pro-duits chimiques. Plus loin, des carters en acier protègent les opérateurs des mélangeurs de gomme. Ici, le monte-charge est garé sur un parking signa-lisé. Le caoutchouc s’aligne sur des

rayonnages. Chaque outil a sa place et doit y revenir. Chaque poste de travail a son standard de fonctionnement.« On évite de personnaliser les postes de travail afin de permettre à la ma-chine de fonctionner quel que soit l’opérateur. La transmission du savoir est fondamentale pour ne pas bloquer la production au moindre pépin. Le HPS tend à fluidifier la production », détaille Pascal Lavy, le directeur de l’usine et initiateur, en 2006, de la démarche lean. Pour y parvenir, il consacre 9 % de la masse salariale à la formation. « Toutes les unités Huchinson n’ont pas réagi de la même manière. Certai-nes ont appliqué le lean sans hésiter, d’autres sont plus lentes à l’intégrer », distingue Jean-Marie Beau, l’ingénieur qui pilote le HPS dans l’ensemble du

À Briare, Hutchinson jongle avec la crise grâce

au lean managementLe lean management est-il l’avenir de l’industrie ? Évidemment, mais pas seulement, clament ses partisans. Les services, le bâtiment voire l’agriculture peuvent aussi tirer profit de ces méthodes rationnelles inspirées du modèle Toyota. Chez Hutchinson à Briare, le HPS, version maison du lean, a permis de mobiliser les équipes de production en période de crise. La marge a bondi de plus de 10 % en trois ans, un exploit dans l’industrie lourde.

“ toyotA est devenu le premier constructeur Automobile mondiAl

en utilisAnt 30 %de mètres cArrés en moins que son concurrent gm

le mélaNgeur aVaNT le mélaNgeur aPrÈS

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La Lettre Valloire - Septembre 2009 45

groupe (117 pays, 27 500 salariés). Par souci de confidentialité, il ne s’étend pas sur les raisons de ses échecs ou de ses réussites, afin de ne stigmatiser aucun site. Toutefois, en retraçant l’actualité de l’année écoulée, au cours de laquelle Hutchinson a subi, comme d’autres industriels, des pertes de commande, on s’aperçoit que Des-marquoy a bien géré la crise : 16 % de marge brute gagnées depuis trois ans, pas de jour de grève, aucun accident ni maladie du travail et une ambiance sereine dans les ateliers. « Quand la DRH du groupe a visité Briare au printemps dernier, le délégué du per-sonnel lui a parlé productivité, ce qui l’a estomaquée », raconte Pascal Davy. « Le plus compliqué est d’associer tou-tes les strates de l’entreprise autour du traitement d’un dysfonctionne-ment, puisque le lean redonne du pouvoir aux opérateurs et réduit celui des échelons intermédiaires, forcément réticents. En misant sur l’amélioration permanente, il faut que chacun admette ses erreurs et accepte d’en discuter. Ce qui est loin 

d’être évident. Le cadre supérieur, lui, n’est là que pour écouter et orienter, comme un psy », résume Gilbert Lié-geois, bien conscient que le vecteur du lean, « c’est le contact humain ».

Soit l’introduction de la sensibilité au cœur d’une machine industrielle. Le chemin est encore long.

Stéphane Frachet

Le lean management en 12 pointsLe lean management a son code de conduite. Il s’agit d’une série de préceptes de bon sens qui impliquent un dialogue entre les différentes strates de l’entreprise, souvent à rebrousse-poil des habitudes héritées d’une organisation strictement hiérarchisée. L’ob-jectif est aussi d’associer chaque collaborateur afin de faire naitre un esprit d’équipe.

1 - Abandonner les idées fixes2 - Chercher ce que l’on peut faire au lieu d’expliquer ce que l’on ne peut pas réaliser3 - Réaliser aussitôt les améliorations4 - Ne pas chercher la perfection, atteindre 60 % de l’objectif d’emblée5 - Corriger l’erreur immédiatement6 - Trouver des idées dans l’adversité. Rendre le problème insupportable7 - Chercher les causes fondamentales, questionner sans limites, et chercher

une solution8 - Inciter chacun à émettre une idée au lieu d’attendre l’idée géniale d’un seul9 - Essayer et ensuite valider

10 - Mesurer et montrer les progrès réalisés11 - Savoir copier et améliorer12 - L’amélioration est « infinie » et commence chez soi

Plus d’informations sur www.leanfrance.fr

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46 La Lettre Valloire - Septembre 2009

Entreprises Industrie

L a direction deMichelin, qui a

confirmé la suppres-sion de 340 postessur son usine deJoué-lès-Tours (1 200salariés), a détaillé àla fin du mois dejuin le programme

d’investissement accompagnant leprojet ; il vise à faire du site de la ban-lieue tourangelle une plate-formed’excellence dans le pneu poidslourd.Près de 2,4 M€ vont être engagésavant la fin de cette année dans denouvelles presses de cuisson. Par ail-leurs, le groupe clermontois entendinvestir 8,5 M€ dans de nouvelles

capacités de calandrage à chaud.Enfin, la direction compte réaména-ger les surfaces (près de 25 % de lasurface totale de l’usine) qui serontlibérées par le départ de l’atelierde mélange de gommes de caout-chouc.Ce dernier, avec près de 70 000tonnes produites par an (contre140 000 en moyenne pour les autresateliers du même type exploités parMichelin), n’était pas en mesure dese hisser au niveau de compétitivitérequis, affirme la direction. Ce réamé-nagement devrait permettre à l’usinejocondienne « de saisir de nouvellesopportunités et d’accueillir de nou-velles fabrications dès 2012 » assurela direction de l’usine. Celle-ci – qui

apporte près de 4,1 M€ de taxe pro-fessionnelle à la communauté d’ag-glomération Tour(s)Plus, soit ladeuxième contribution fiscale pro-fessionnelle après STMicroelectronics– a pour vocation de se spécialiserdans des niches haut de gammetelles que le pneu de génie civil oules pneus de métro.En attendant, l’usine de Joué-lès-Tours aura connu un véritable effon-drement de ses volumes en 2009,avec environ 360 000 unités pro-duites, contre 760 000 en 2008 et800 000 en 2007. Le projet de réduc-tion d’effectif, qui la fera passer sousla barre des 1 000 salariés, prévoit260 départs anticipés et 80 offres demobilité d’ici à 2012.

Michelin spécialise Jouédans le haut de gamme

Si l’usine Michelin de Joué-lès-Tours doit passer sous la barre des 1 000 salariés d’ici à 2012, ellebénéficiera cependant d’importants investissements dans les deux ans à venir.

L e groupe Oxymétal (environ 800salariés, 138 M€ de CA), dans le

périmètre duquel se trouve la sociétéde mécano-soudure Soudacier àVierzon (18), vient de trouver un peude répit. En quête d’argent frais, lasociété vient d’obtenir l’accordd’Oséo pour une garantie à 90 %d’un montant de prêt de 5,8 M€ à 7ans, une ligne court terme d’un mon-tant de 1,2 M€, ainsi que le refinan-cement de deux bâtiments in-dustriels pour un montant global de2,8 M€.Selon Bernard Surgeot, le présidentdu directoire du groupe bordelais,

« ces nouvellesressources ainsique le reforma-tage des effectifs,passés de 1 200à 800 salariésau cours du pre-mier semestre

2009 » devraient permettre à lasociété, qui exploite 22 sites dont 18en France, « de repartir de l’avant ».Par ailleurs, Bernard Surgeot nousindique que deux importantscontrats – tous deux encore en dis-cussion – sont de nature à boosterl’activité du site vierzonnais dont les

effectifs ont été ramenés de 70 à 30salariés. Il s’agit, d’une part, d’uncontrat de fabrication de banchesmétalliques (1 M€) et, d’autre part,d’un programme de fabrication deporte-chars destinés à l’armée. Cesecond contrat représenterait unmontant de 6 M€.

Oxymétal cherche son second souffle

L’usine blésoise du groupe Menzolit (fabrication de pièces composites SMCet BMC pour l’automobile, les composants électriques et l’électroménager)et ses 140 salariés ont été repris au suédois Plastal par l’américain IdiComposites International.Ce dernier, implanté près d’Indianapolis, est également un spécialiste de lapièce composite ; il exploite plusieurs sites de production aux Etats-Unis, auRoyaume-Uni, à Porto Rico, en Asie et emploie 520 salariés.La reprise porte exclusivement sur l’usine blésoise qui réalise un CA de47 M€ et sur un site récemment créé en Chine (environ une vingtaine decollaborateurs). Les quatre autres sites de Menzolit, implantés en Espagne,en Italie, en Allemagne et au Royaume-Uni, restent pour l’instant contrôléspar un fonds d’investissement allemand.

Menzolit, à Blois, sous contrôle américain

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11 SEPTEMBRE 2009 C C I T O U R A I N E

A C T U A L I T É

M A N I F E S T A T I O N S

Communauté RessourcesHumaines et ManagementRéunion d’information« Grippe A/H1N1 : maintenirl’activité et préserver les conditionsde travail »Animée par l’ARACT Centreet l’ANACTJEUDI 24 SEPTEMBRE – 18 H 00

Communauté Ecobiz HabitatConférence « La domotique :un marché à saisir »En partenariat avec le pôle S2E2MARDI 29 SEPTEMBRE – 17 H 30

Communauté VitiPrésentation d’Ecobiz et dela communautéLUNDI 26 OCTOBRE – 18 H 30

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http://www.touraine-eco.com/leblog

Cette page prolonge chaque trimestre dans le magazine de La Lettre Valloire lesopinions et réactions des élus de la CCI Touraine sur l’actualité économique de

nos territoires. Ces « posts » courts sont également publiéssur Touraine Eco le blog (http://www.touraine-eco.com/leblog)

et ouverts aux commentaires des internautes.

TAXE CARBONE : NON À L’AUGMENTATION DE LA CHARGEFISCALE DES ENTREPRISES

La taxe carbone, ou contribution climat-énergie, entrera en application dès 2010.Elle est destinée à réduire la consommation des énergies fortement émettrices degaz à effet de serre. Cette taxe s’appliquera à tous les consommateurs d’énergiesfossiles, ménages et entreprises, exception faite de celles soumises au systèmeeuropéen d’échange de quotas de CO2.

Mon sentiment est que la création de cette taxe est avant tout politique. Les parti-culiers comme les entreprises font déjà de gros efforts depuis plusieurs annéespour faire des économies d’énergie, car celle-ci est déjà très chère. Nous achetonsdes voitures moins polluantes, nous payons déjà la TIPP sur chaque litre d’es-sence... Ce ne sont certainement pas les 3 ou 4 centimes d’euros de plus de la taxecarbone qui vont changer quoi que ce soit !

Par ailleurs, quelle est l’utilité d’une taxe reversée à 90 % à celui qui l’a payée ?Cette taxe ne va-t-elle pas coûter plus qu’elle ne va rapporter ? Je m’interroge surle coût de la collecte d’une taxe qui sera ensuite reversée, soit sous la forme d’uneréduction d’impôts, soit d’un chèque pour celui qui n’en paie pas.

Oui, on peut vraiment s’interroger sur le bien-fondé d’une telle taxe !

Quant au bureau, son point de vue est unanime. Si taxe il y a, elle ne doit en aucuncas augmenter d’un seul centime le poids de la charge fiscale des entreprises.

Christian Brault, vice-président de la CCI Touraine

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Entreprises Industrie

L es créanciers dumécanicien de

précision Mecachro-me, sous la menaced’une liquidation pureet simple, viennentd’accepter la nouvellemouture du plan derecapitalisation dontla première version

avait été rejetée par la Cour su-périeure du Québec. Cette dernièreavait estimé qu’elle lésait les intérêtsdes créanciers, notamment cana-diens. La justice commerciale nord-américaine est traditionnellementplus favorable aux intérêts descréanciers, alors que la justicefrançaise reste plus sensible auxenjeux industriels et sociaux.La seconde version du plan, présen-

tée à la fin de l’été, porte de 56 à62 M€ l’injection d’argent frais dansle capital de Mecachrome, consen-tie par le regroupement d’anciens etde nouveaux actionnaires, forméd’Aerofund (Caisse des Dépôts,Renault, Airbus) I et II, du Fonds destravailleurs du Québec (FTQ) et duFonds stratégique d’investissement(FSI) créé par l’Etat français.Le tribunal de Montréal avait, dansun premier temps, considéré que lasomme affectée au remboursementdes emprunts des créanciers cana-diens « non garantis », soit 30 M€représentant 12 % de la dette de l’en-treprise à leur encontre, était insuf-fisante. La nouvelle version du planporte la part du recouvrement à16 %. Elle a manifestement été consi-dérée comme suffisante. Il faut pré-

ciser que depuis 2005, date du trans-fert du siège de Mecachrome auCanada, le FTQ a investi au moins70 M$ (environ 45 M€) dans l’entre-prise, la Caisse de dépôt et place-ment du Québec ayant, elle aussi,injecté plusieurs millions de dollarscanadiens.Cette somme va donc permettre derestructurer la dette (environ200 M€) d’une entreprise trèsimplantée en région Centre, puis-qu’elle possède des unités indus-trielles à Aubigny-sur-Nère (18) et àAmboise (37) et des services admi-nistratifs à Tours. Un nouveau tourde table devrait être prochainementdévoilé. Gérard Casella, l’actuel pdget fils du fondateur de Mecachrome,sera très probablement évincé.

JCS

Le plan de sauvetage de Mecachrome a finalement été accepté par les créanciers. L’apport de62 M€ de capitaux frais devrait permettre de restructurer la dette de l’entreprise.

Mecachrome sauvé par le gong

En redressement judiciaire depuis l’automne 2008, le façonnier de compléments alimentairesV2Med et sa filiale Projed sont repris par le picard Pro Dietic.

Pro Dietic reprend V2Med et Projed

L e façonnier picard Pro Dietic(18 M€ de CA, environ 65 sala-

riés), implanté à St-Maximin (60), arepris à la barre de tribunal de com-merce V2Med et Projed, deux entre-prises de fabrication de complémentsalimentaires et de produits cosmé-tiques installées respectivement à

Gien (45) et à Châtil-lon-Coligny (45). Cetteacquisition, bouclée àla fin du mois de juin,donne naissance « aupremier opérateurfrançais sur les mar-chés de la sous-trai-tance de complémentsalimentaires avec unCA attendu de 50 M€ »nous indique Laurent

Mellerio, le pdg de Pro Dietic, quiinsiste sur la forte complémentaritédes entreprises composant désor-mais le groupe.Créée il y a une dizaine d'années àBléneau (89), V2 Med avait migré en2002 à Gien (45) avant d'ouvrir fin2006 un second site à Châtillon-Coligny, non loin de là, pour sa divi-sion cosmétiques Projed. Selon ErikDupontreue, son fondateur et pdg,les difficultés rencontrées l’an passéétaient « le résultat d’une très mau-vaise conjoncture, combinée aupoids d’importants investissements(2,5 M€) engagés au profit de notrenouvelle usine de Châtillon dédiéeaux produits cosmétiques ». Il fauttoutefois préciser que si les cinq pre-miers mois de l’exercice 2007 avaient

été marqués par une forte progres-sion de l’activité, correspondantau lancement de l'activité cosmé-tiques, ils s’étaient aussi soldés parune détérioration des ratios d'ex-ploitation.La reprise va s’accompagner de lasuppression d’une centaine depostes sur les 280 que comptentV2Med et Projed. Erik Dupontreue,le pdg des sociétés reprises, perd sesmandats mais devient le responsabledu développement et de l’innova-tion.Pro Dietic contrôle également lasociété vendéenne Strapharm (3 M€de CA, 25 salariés) spécialisée dansles pâteux (gommes à mâcher), leseffervescents, les gélules et les com-primés. JCS

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50 La Lettre Valloire - Septembre 2009

Entreprises Industrie

C’est probablementl’un des plus im-portants investissementsindustriels de ces pro-chains mois. L’italienIndustrie Cartarie Tron-chetti (ICT), un desnombreux spécialistesitaliens de la production

de papier sanitaire et domestique(essuie-tout, mouchoirs, serviettes),va investir près de 100 M€ à Mon-targis sur le parc d’activité Arboriadans la construction d’une usine de50 000 m2. Les travaux de cette unité,située près de la toute nouvelle A 19,débuteront cet automne pour uneréception prévue pour le début 2011.Le site d’ICT – qui envisage déjà uneseconde tranche d’un gabarit équi-valent – emploiera entre 130 et 150salariés.Implanté à quelques kilomètres aunord de Lucca (Lucques), enToscane, ICT est un groupe familiald’environ 1 000 salariés (500 M€ deCA). La société exploite quatre usinesen Italie et deux autres en Espagne eten Pologne. Ces deux usines ali-mentaient d’ailleurs jusqu’alors le

marché français où le groupe n’étaitprésent qu’au travers d’une agencecommerciale.Le groupe italien Sofidel a, quant àlui, choisi de transférer sa filialeDélipapier (ex-Papeteries de Bu-xeuil), dont l'usine de papier sani-taire et domestique est située à lalimite des communes de Buxeuil (86)et de Descartes (37), à Ingrandes,près de Châtellerault (86). LesItaliens ont donc préféré la solutionpoitevine, située à une quinzaine dekilomètres de Descartes, à celle pro-posée par la communauté de com-munes de la Touraine du Sud (CCTS)

qui avait d'abord suggéré un main-tien à Descartes, puis un déménage-ment à la Celle-St-Avant, à unedizaine de kilomètres du site actuel.Selon le conseiller général et prési-dent de la CCTS, la région Poitou-Charentes aurait proposé, toutescollectivités confondues, 3,7 M€d'aides, contre 7 fois moins en Tou-raine. Délipapier devrait profiter dece transfert pour faire passer soneffectif de 65 à 215 personnes.Les travaux de la nouvelle unité com-menceront début 2011 pour s'ache-ver totalement en 2014.

FXB et JCS

Les fabricants italiens de papier sanitaire et domestique ont alimenté la chronique estivale en régionCentre. Industrie Cartarie Tronchetti s’installe à Montargis, tandis que Sofidel préfère Châtelleraultà Descartes.

Les papetiers italiensfont couler de l’encre

Il n’y a pas que les papetiers italiens qui investissent en région Centre. Aprèsavoir gagné devant le tribunal administratif d'Orléans le procès intenté auconseil général du Loiret et à la communauté de communes de Gien, lemastodonte américain Georgia Pacific (marques Lotus, Moltonel) a décidéde s’ancrer dans le sud Loiret. Et pas question de céder sa réserve foncièred’Arrabloy à la collectivité pour les besoins d’une usine de granulats debois. Le groupe compte bien conserver ses terrains pour une éventuelleextension et il aurait même déclaré au maire vouloir installer sur place unmystérieux « centre européen ». Du coup, l’usine de granulats pourrait êtreconstruite à côté de l’usine d’incinération d’ordures ménagères d'Arrabloy .

Georgia Pacific a des ambitions à Gien

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La Lettre Valloire - Septembre 2009 51

A proximité immédiate du centre-ville de Tours, le centre d’affairesL’aéronef bénéficie d’unesituation exceptionnelle.

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Le spécialiste des systèmes de détection d’incendie regroupe ses unités de Pithiviers à Dadonville,une commune proche. La société vient, par ailleurs, de remporter un contrat avec la Maison dela Radio.

DEF se regroupe près de Pithiviers

L a direction de la société DEF, quiconçoit et fabrique des solutions

électroniques de détection d’in-cendie, nous confirme qu’elle va bienlancer le projet de regroupement etd’extension de ses trois unités de pro-duction (capteurs, automates etdétecteurs) installées aujourd’hui àPithiviers (45). Le programme, quireprésente un investissement d’en-viron 6 M€, prévoit la constructiond’un bâtiment de 4 000 m2 sur uneemprise de 2 ha située sur la com-mune de Dadonville. Ce nouveau siteindustriel accueillera – à priori sansaccroissement des effectifs à courtterme – les 130 salariés employésaujourd’hui à Pithiviers. Notons queDEF possède aussi une agencerégionale à St-Cyr-sur-Loire, près de

Tours ; elle emploie une quinzainede collaborateurs et réalise un CAd’environ 4 M€ auprès de clientstels que la Polyclinique de Blois, leConseil général 37 ou l’entrepriseTriballat.Par ailleurs, DEF (500 salariés, envi-ron 80 M€ de CA) vient de signer untrès important contrat avec la direc-tion de Radio France. Le projet,estimé à environ 3,4 M€, prévoit lamise en conformité du site de laMaison de la Radio, avenue duPrésident-Kennedy dans le XVIe ar-rondissement. Cet édifice, qui com-porte une couronne de 10 étages etune tour de 22 étages et de 68 mètresde haut, abritant 1 000 bureaux et 61studios d’enregistrement, doit res-pecter les normes actuelles de sécu-

rité incendie des immeubles de gran-de hauteur et des établissementsrecevant du public.« L’un des challenges relevés par noséquipes va être de substituer le nou-veau système à l’ancien, sans com-promettre l’activité et en mainte-nant une sécurité optimale pendanttoute la durée du chantier » nousindique la direction. Ce vaste chantierva se dérouler en quatre phases suc-cessives jusqu’en 2016. JCS

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Bourges Plus vient de lancer unappel d’offres pour la construc-tion d’un bâtiment de 1 200 m²sur l’ancienne emprise foncièrede l ’ent repr i se Navaul t àBourges, sur le parc d’activitéComitec. Le bâtiment, prévupour 2010, pourrait accueillir 9nouvelles entreprises.

Une résidence services pourseniors, les Jardins de Reverdy,va voir le jour en 2011 àChartres. Elle proposera 110logements du T1bis au T3. Lestravaux devraient débuterprochainement.

Le promoteur Inter Promotionva construire à Chartres troisimmeubles aux nouvel les

normes de très haute perfor-mance énergétique (THPE). L’unde ces trois édifices, en coursd’acquisition par Chartres-Habitat, viendra compléter l’of-fre de logements sociaux avec24 appartements.

La cons t r uc t ion du pô leen fance du qua r t i e r deBeaulieu, à Chartres, vient dedébuter. Il abritera une ving-taine de classes, une crèche de65 places, des locaux pour laprotection infantile, un centrede loisirs ainsi qu’un restaurantscolaire. La livraison est prévueen avril 2010.

Au Coudray, une trentaine delogements collectifs sont encours de construction. Ils serontlabellisés HPE. Les travaux, quiviennent de débuter, devraientse terminer au cours du secondsemestre 2010.

Le promoteur immobilier stras-bourgeois Lazard vient d’ac-quérir auprès de la com-munauté d’agglomérationTour(s)Plus une friche d’envi-ron 2 ha à Tours Nord. La socié-té a prévu de construire surcette emprise un ensemble de5 immeubles de bureaux pourune surface totale de 14 000 m².Le permis de construire devraitêtre déposé en décembrepour une livraison qui n’inter-viendra pas avant 2013.

Le groupe Les Maisonnéesd’Angers va créer un Etablis-sement hospitalier pour per-sonnes âgées dépendantes

(Ehpad) de 5 200 m² et une rési-dence services de 1 200 m² àBlois, à la place de l’ancienséminaire et collège privé quiappartenaient à l’Evêché. Lestravaux devraient débuter àla fin de l’année, pour uneouver ture prévue en 2011.Coût : 7,5 M€.

La municipalité d’Artenayva lancer la constructiond’une nouvelle caserne degendarmerie, accompagnéed’une dizaine de logementsdestinés aux militaires. Le mon-tant du projet s’élève à 2,5 M€.

A Beaune-la-Rolande, l’hôpitallocal Paul-Canabis va engagerun programme de rénovationde 17 M€, qui devrait s’acheverà la mi-2012. Le nombre de litsdisponibles sera porté à 245.

Le centre culturel de La Poste,situé rue Branly à Orléans, vientd’être racheté par la Ville. Destravaux de restructuration vontêtre effectués afin d’y relogerdes associations (le Secourspopulaire, le Centre communald’action sociale, etc.).

A Montargis, un immeuble dedeux niveaux de 1 000 m² esten cours de construction aurond-point St-Dominique. Il per-mettra aux entreprises intéres-sées de louer un des deuxplateaux. Les travaux devraientêtre achevés d’ici à la fin del’année.

EURE-ET-LOIR

INDRE-ET-LOIRE

LOIRET

INDRELa société dedistribution de

produits de quincaillerie et de bricolage Sider (90 M€ de CA), fi-liale du groupe bordelais Bricodeal, vient d’engager la construc-tion d’une unité de préparation de commandes de 12 000 m² àBuzançais pour un montant de 7 M€. La plate-forme, qui pourraitultérieurement être agrandie à 50 000 m², desservira tout le territoirefrançais. La livraison du bâtiment est prévue pour la fin 2009. Ceprojet entraînera l’embauche de 10 salariés en décembre.L’activité devrait démarrer en janvier 2010 et s’accompagner de lacréation de 10 postes supplémentaires.

Entreprises Chantiers

CHER

LOIR-ET-CHER

52 La Lettre Valloire - Septembre 2009

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La région Centre définitsa stratégie de l’innovationAfin de doter la région Centre d’une stratégie originale en matière d’innovation, l’Etat, l’Europe et laRégion ont engagé à la mi-2007 une réflexion approfondie en concertation avec l’ensemble des acteurs(PME, grands comptes, universités, institutions publiques…). Elle a permis d’établir un diagnostic et dedéfinir des orientations et des priorités d’action.

artant des spécificités de la région

Centre (proximité de Paris, industrie

toujours fortement présente, créa-

tion d’entreprises innovantes à développer),

la stratégie proposée entend privilégier le

développement de l’innovation dans l’entre-

prise par un accompagnement professionna-

lisé, une élévation du niveau de performance

et un renforcement des coopérations avec

notamment les centres publics de recherche et

les centres de formation. Par ailleurs, il est

aussi prévu de renforcer le capital humain.

En effet, depuis Bruxelles jusqu’à l’échelon

local, l’innovation est aujourd’hui unanime-

ment reconnue comme une voie essentielle

pour que nos territoires, et en particulier les

entreprises présentes, conservent leur com-

pétitivité. De cette compétitivité dépend direc-

tement la capacité à maintenir et créer des

emplois.

Grâce aux orientations précises ainsi définies,

qui seront mises en place collectivement et

adaptées grâce à une concertation perma-

nente, la région Centre est dotée d’un outil

lui permettant de rester dans le peloton de

tête des régions innovantes.

Un premier projet a été présenté et discuté le

18 septembre 2008 à Orléans par la

Conférence régionale de l’innovation qui

regroupe l’ensemble des acteurs économiques

publics et privés, permettant ainsi une large

concertation. Près de 300 personnes y ont

participé et plus de 6 000 consultations par

Internet du projet de stratégie régionale ont

été enregistrées. La Stratégie de l’innovation

pour la région Centre est l’une des toutes pre-

mières en France à être finalisée. Ceci a été

possible grâce au très fort consensus qui existe

depuis plusieurs années entre les acteurs de

ce domaine, comme le montrent les réalisa-

tions concrètes et originales qui ont vu le jour

sur notre territoire.

N°9 - Septembre 2009

“L’Innovation en région Centre” est éditée par l’Agence Régionale pour l’Innovation et le Transfertde Technologie (Aritt) Centre, 6 rue du Carbone, 45072 Orléans Cedex 2.Directeur de la publication : Armand Blottin. Impression : Gibert-Clarey à Chambray-lès-Tours.

P

J o u r n a l d ’ i n f o r m a t i o n d e l ’ A r i t t C e n t r e

La région Centre faitpartie des premiers ter-ritoires français à avoirélaboré une Stratégierégionale de l’inno-vation. Figurer à côtéde régions leaders estune gageure. Cela a étépossible grâce à unconsensus des pouvoirspublics et une implica-tion de tous les acteurs dans ce chantier.

Cette stratégie, qui vise autant à renforcer ledéveloppement de l’innovation en entrepriseque les démarches collaboratives entre entre-prises et centres de compétence publique, affichedeux ambitions majeures : créer une entité ter-ritoriale dans l’innovation par les services asso-ciés et développer un pôle d’excellence en ma-nière d’efficacité énergétique.

Forts de cette volonté, nous vous donnons ren-dez-vous à la seconde Conférence régionale del’innovation à la Faculté de Droit de Tours le 10novembre 2009.

Armand Blottin,président de l’Aritt Centre

« Innovez en région Centre »

L’innovationen région Centre

page A

Page 54: Mag septembre 2009

pageB

Frédéric Pinna, directeur de l’Aritt

« Le réseau unique est l’élément cléde la politique régionale de l’innovation »L’animation par l’ARITT d’un réseau unique de l’innovation coordonnant de multiples points d’entréesur le territoire régional permet de garantir aux porteurs de projets une très grande qualité d’écoute etde conseil.

Quelle est la colonne vertébrale de lapolitique régionale de l’innovation ?

Frédéric Pinna : Incontestablement, lemodèle du réseau unique constitue un élé-ment essentiel de la politique régionale del’innovation. La région Centre ne pouvaits’accommoder d’un modèle de guichet cen-tralisé, très intégré, qui aurait été contre-productif. Le respect de la pluralité desacteurs régionaux de l’innovation (environ150 agents) nous permet de constituerautant de points d’entrées diffusées surl’ensemble du territoire régional. Et c’est àl’Aritt qu’il appartient de coordonner ceréseau en prodiguant auprès de ces acteursconseils, formation et accompagnement.L’animation de ce réseau unique, fondé surune culture commune de l’innovation, nouspermet de garantir aux entrepreneurs etaux porteurs de projet une très grande qua-lité d’écoute et donc de service.

Le réseau unique permet de dépasserles clivages ?

Frédéric Pinna : C’est, j’en suis con-vaincu, l’un des atouts majeurs de la poli-tique régionale de l’innovation : le réseauunique permet l’établissement d’un con-sensus qui dépasse tous les clivages poli-tiques et institutionnels. L’Aritt est le ga-rant de cette intelligence collective tour-née entièrement vers un seul but : dou-bler le nombre d’entreprises identifiéescomme innovantes sur le territoire d’ici àcinq ans (environ 500 aujourd’hui). Et ceciau service de l’emploi. Nous devons fairecomprendre aux entreprises que l’innova-tion ne se limite pas aux ruptures tech-nologiques : des modifications organi-sationnelles ou des avancées majeures deleur niveau de service constituent aussides facettes des politiques d’innovation.Le réseau unique est tout à fait en mesure

de qualifier ces projets innovants et deproposer aux entrepreneurs les ressourcesad hoc.

Ces derniers ont-ils bien conscience dela qualité de ce réseau unique ?

Frédéric Pinna : Les acteurs régionaux del’innovation se doivent de faire éclore le plusde projets possibles et décomplexer les chefsd’entreprise. Ceux-ci, encore trop souvent,répugnent à engager des programmes d’in-novation jugeant à tort qu’ils n’ont pas lepotentiel suffisant. Neuf fois sur dix, ce n’estpas le cas ! Notre stratégie de réseau unique,fondée sur la proximité et la réactivité, doitnous permettre de relever ce défi. Un défiqui dépasse celui de la simple mise à dispo-sition de solutions de financement. Le réseauunique doit nous permettre d’aller encoreplus loin dans l’accompagnement des por-teurs de projet.

« Cette stratégie constituera le cadre de référence pour toutesles actions menées en région Centre dans le domaine

de l’innovation. Les membres du Réseau unique seronten première ligne dans la mise en œuvre des actions. »

Marie-Madeleine Mialot, vice-présidente du conseil régional.

« Dans une région, un grand nombre d'acteurs économiques sontprésents pour accompagner les entreprises dans leur développement :le réseau unique, c'est la possibilité pour elles d'accéder à toutesces ressources en même temps, de façon simple et rapide ! »

Nicolas Trimbour, chef de la division Développement Industriel à la Drire du Centre.

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pageC

L’Aritt, un architecte de réseauxLivres personnalisés pour enfants, calcul d’économies « d’équivalent-carbone », transport de tapis defleurs… Ils ont parlé de leurs projets, les partenaires de l’innovation ont activé le réseau. Et une aide PTR(Prestation Technologique Réseau) est venue compléter le tout. Efficace !

«U ne aide financière de 9 000 €,c’est un appui financier important

pour une petite structure comme la nôtre,qui doit beaucoup investir en amont desprojets » reconnaît Raymond Luquet, créateurde Tecsem à Bourges (11 personnes). Cette

entreprise est spécialisée dans la conception

et l’installation d’unités de traitement de

déchets urbains par recyclage, notamment

en Europe de l’Est et en Asie : « Le projetporte sur le calcul de formules qui permet-tront de quantifier l’économie de gaz à effet

de serre réalisée via nos installations ». Pourla jeune Marion Padioleau, éditeur de livres

pour enfants, la PTR était déterminante pour

passer d’un stade très artisanal à une capa-

cité de production satisfaisante (lire l’enca-dré ci-dessous). De son côté, Jean-SylvainGuillemain, qui dirige la SARL Floriades de

l’Arnon (15 personnes) à Lucy-sur-Arnon

(www.guillemain.com), produit des tapis hor-

ticoles fleuris, composés à la demande des

collectivités et des particuliers, et prêts à

être posés. Mais « il me fallait trouver une

solution pour les expédier sans dommage.La PTR est donc venue consolider le finan-cement de la création d’une machine à fabri-quer des rouleaux de calage qui permettentde superposer les tapis pour constituer despalettes ».Ils n’ont pas eu à chercher longtemps. C’est

la CCI du Cher qui a orienté Jean-Sylvain

Guillemain vers l’Aritt et son carnet d’adres-

ses. « Vive les réseaux ! » renchérit MarionPadioleau, entrée, elle aussi, par la case CCI,

à l’occasion d’un Forum de la création d’en-

treprise à Bourges : « J’avais déjà vendu 500exemplaires que j’avais imprimés et façonnésmoi-même, jusqu’à ne plus dormir ! J’aiexposé mes soucis de production… ». Le logi-ciel miracle, développé par un informaticien

berruyer, est installé depuis le mois de juin

dernier et les ventes explosent. Quant à

Raymond Luquet, c’est par le CRITT Z3T,

Centre de ressources technologiques vier-

zonnais, qu’il est remonté jusqu’à l’Aritt.

« L’Aritt est un vrai partenaire, qui comprendnotre problématique » estime Raymond Lu-quet. D’ailleurs, Tecsem (www.tecsemsa.com)

mène déjà un autre projet avec l’Aritt Centre

et l’Institut français du pétrole : il s’agit de

RDF (Refuse-Derived Fuel) « un principe d’uti-lisation des rejets de traitement de déchetspour fabriquer de l’énergie. La démarche estdestinée à trouver à moyen terme une mé-thodologie nouvelle. Un dossier difficile quiimpliquera d’autres partenaires ».Quant à Marion Padioleau, elle prépare, avec

l’Aritt et Berrinov, cette fois, l’édition auto-

matique de ses ouvrages en cinq langues,

alors que Jean-Sylvain Guillemain vient de

déposer un nouveau brevet : des tapis fleu-

ris biodégradables en PLA (amidon de maïs).

Déjà, l’Aritt Centre est dans le coup.

Le secret des aventures de PataglouMarion Padioleau édite des livres personnalisés pour les enfants, en français et en anglais :le lecteur est le héros de l’histoire. Prénom, couleur des yeux, des cheveux, de la peau, laressemblance vaut aussi pour les parents de l’enfant et les copains d’école. Le secret ? C’estlors de la commande sur le site www.pataglou.com que le client renseigne l’éditeur Padi& Co. sur ces particularités. Reste à publier des ouvrages uniques… « J’ai d’abord trouvéun imprimeur qui n’a peur derien, puis, via la CCI, j’ai ren-contré l’Aritt Centre et Oséo. »Tout le monde y a cru. Ré-sultat : la PTR (PrestationTechnologique Réseau), d’unmontant de 7000 €, a permisà Marion d’investir 10 000 €dans la création d’un logicielqui automatise le process :« Dès que le client a fourni lesrenseignements et passé com-mande, j’appuie sur « valider »et le fichier PDF arrive chezl’imprimeur. » Pataglou sedécline aujourd’hui en 14titres, 1 700 ouvrages ont étévendus depuis 2006, pour unCA prévu en 2009 d’environ17 000 €.www.pataglou.com

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L e gouvernement a ouvert laporte à de nouvelles labelli-

sations de pôles de compétitivitépour les éco-technologies depuisdébut juillet. L’ensemble des ac-teurs du monde économique et del’innovation de la région Centre,accompagnés des collectivités ter-ritoriales, ont saisi cette opportu-nité pour constituer un dossier decandidature qui sera déposé débutoctobre.L’ambition de notre candidatureest d’initier et de porter, nationa-lement et internationalement, desapproches et solutions basées surl’observation et la compréhensiondes phénomènes liés à l’eau et àses milieux associés.L’objectif est d’aboutir à la miseen place d’actions globales pourune gestion durable de la res-source en eau et des écosystèmes

associés (évi-ter les dégâtscollatéraux,par exemplela pollution

des sols, les émissions de gaz àeffet de serre, etc.) et être uneforce de proposition en éco-tech-nologies innovantes.L’idée est de partager la ressourceselon les différents services qu’elleoffre, d’optimiser son usage enfonction des milieux diversifiésqu’elle traverse et de valoriser sespropriétés grâce à ces mêmesmilieux (valorisation de la bio-masse, irrigation raisonnée et cul-tures innovantes).En effet, une des spécificités denotre région est de considérer lathématique de l’eau dans sa glo-balité en l’associant étroitementavec les milieux qu’elle traverse ouqui l’utilisent : sous-sol, sol, forêt,biodiversité, agriculture...En région Centre, un ensembled’équipes se sont organiséesdepuis 2007 à travers le cluster derecherche ResoNat, unique enEurope, qui travaille sur la théma-tique de l’eau et des milieux asso-ciés. Plus récemment, le clusterDream (Durabilité de la ressource

en eau et milieux associés), portépar des industriels, initié par laVille d’Orléans et rejoint par lesautres collectivités territoriales, avu le jour. L’Aritt soutient ce pro-jet en mettant à disposition sonexpertise en ingénierie de projet,en veille stratégique et en géos-tatistique. Plus de 50 acteurs sontdéjà impliqués à travers des projetscollaboratifs à finalité économique.L’alliance de ces initiatives regrou-pant les mondes de l’entreprise,de la recherche et de la formation,constitue un atout majeur pournotre région. L’obtention de lalabellisation « pôle de compétiti-vité » permettrait de consolider lesdifférentes initiatives régionaleset d’obtenir des moyens humainset financiers supplémentaires pourl’accompagnement des entreprisesdans leur développement par l’in-novation.

Mobilisation pour un futur pôlede compétitivité sur l’eau et lesmilieux associés

• Lundi 31 août, Alain Rafesthain, président du conseil général du Cher, a remisles insignes de chevalier dans l'Ordre des Palmes académiques à Olivier Gille,directeur de l'Economie, de l'Emploi et de l'Enseignement supérieur du conseilgénéral du Cher. Cette décoration récompense l’action d’Olivier Gille tant auservice de l’éducation et la formation que son engagement comme conseillerDéfense auprès du préfet de Région.

• Nicolas Trimbour, chef de la division Développement industriel à la Drire du Centre, rejoint la direction géné-rale du Trésor au ministère de l'Economie ; il est remplacé par Benjamin Bertrand, ingénieur des Mines.

• 6 entreprises innovantes régionales pourront promouvoir leurs nouvelles solutions techniques lors duprochain Salon des Maires et des Collectivités Locales (17 au 19 novembre 2009, Porte de Versailles àParis), sur le stand collectif de l’Aritt Centre.Collecte intelligente des déchets en points d’apport volontaire, maisons à 100 000 €, pilotage sans fil del’arrosage, autant de technologies qui seront candidates aux prix de l’Innovation du salon.

Conception et rédaction MCM Presse 14 boulevard Heurteloup 37000 Tours.02 47 70 60 00 - [email protected] Centre, 6 rue du Carbone, 45072 Orléans Cedex 2.02 38 88 88 10 • [email protected] • www.arittcentre.fr

pageD

A G E N D A

23 et 24 septembre :Congrès Espaces & Luxe, organiséà la Maison de Magie, à Blois, parCosmetic Valley et Shop ExpertValley, sur l’évolution de la distri-bution des produits de luxe et lesnouvelles technologies associéesaux points de vente et à la promo-tion des marques de luxe.

Programme et inscription :01 56 79 43 65 ou à[email protected]

29 et 30 septembre :Université 2009 des pôles et desclusters à l’usine, fabrique d’évé-nements à la Plaine Saint-Denis(93). Rôle des pôles et des clusterspour répondre aux besoins immé-diats des PME et les inscrire dansl’économie de demain.

Renseignements :www.cdif-universite.fr

Du 24 septembre au 3 décembre :Cycle de formation « Managementde l’Innovation », des clés pourinnover sur la durée. Un cycle de 5journées organisé par la Chambrede commerce et d’industrie de Loir-et-Cher, en partenariat avec leconseil général de Loir-et-Cher, leconseil régional du Centre, la Driredu Centre et l’Etat.

Renseignements :www.trempolinno.fr et à[email protected]

15 octobre :« Risque et innovation », colloqueorganisé par le CNRI, en partena-riat avec Berrinov, à l’ENSI deBourges. Entrée gratuite.

Inscription :http://inscription.cnri.fr/jeudi.php

10 novembre :Conférence régionale de l’inno-vation, faculté de Droit del’Université François-Rabelais deTours. Déclinaison de la stratégiede l’innovation en région Centre etd’actions génératrices de valeurpour tous.

18 novembre :PharmaValley Bioconnexion àRouen. Ne manquez pas l’occasionexceptionnelle de réseauter Phar-ma et Biotech grâce à un program-me propice au business, avec unematinée Pharma Biotech Show etun après-midi Networking autourde rendez-vous d’affaires.

Renseignements :[email protected]

21 décembre :Hôpital Bretonneau à Tours. Décou-verte des savoir-faire et réalisationsde l’IFR 135 en matière d’imageriefonctionnelle : système nerveux etcomportement, reproduction, com-munication cellulaire et cancer.

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La Lettre Valloire - Septembre 2009 57

Entreprises A l’affiche

Infatigable ! A 68 ans, PhilippeAsselin, qui vient de faire condam-ner l’entreprise Cantalou à rem-

bourser des subventions accordéespar le Département du Loiret et la

Ville de Château-neuf-sur-Loire(lire, à ce su-jet, l’article« Chocolat àl’amende »à lapage 9 de cenuméro), pour-suit depuis unequinzaine d’an-nées les collectivi-tés de ses as-siduités…ju r i d i -ques .

« J e

n’ai aucun compte politique, ni per-sonnel à régler, je suis simplementeffaré par la légèreté avec laquelle leconseil général dépense l’agent ducontribuable du Loiret dans desaides à caractère économique. »Toujours dirigeant d’un cabinet spé-cialisé dans le conseil aux établisse-ments financiers – et notammentdans le traitement de créances ban-caires –, ce juriste, parfait connais-seur des arcanes du crédit-bailimmobilier, a déjà déposé plusieursrecours dans les dossiers GeorgiaPacific, Cantalou, Krono-France. Prèsde 30 000 € dépensés…« Il y a visiblement dans ce départe-ment un microclimat propice auxdérapages de toutes sortes » affirmenotre plaideur qui juge que le sys-tème et les pratiques qu’il dénonce

datent du « règne de Kléber Malécot,prédécesseur d’Eric Doligé, ce der-nier ayant parfaitement repris leflambeau » ironise-t-il.Plutôt idéologiquement proche « dela majorité présidentielle », aprèsavoir été adhérent du Centre natio-nal des Indépendants (CNI), PhilippeAsselin avance fièrement que sonaction a permis de mettre au jour desprocédures illégales d’aides finan-cières. « Des tuyaux dans lesquels atransité sans contrôle beaucoupd’argent public… »Résidant à Châteauneuf-sur-Loire,Philippe Asselin a dû résister à despressions « amicales », qui lui enjoi-gnaient de mettre un bémol à sesactivités. C’était mal connaître l’in-corruptible qui prépare d’autresrecours explosifs. JCS

En bon juriste, Philippe Asselin a décidé de s’attaquer aux aides publiques indues versées aux entre-prises. Avec une collectivité dans le viseur : le conseil général du Loiret.

Philippe Asselin traqueles aides illégales

L e 7 septembre, le châteauRenaissance de Villesavin, à la

Tour-en-Sologne, accueillait les pre-miers Tops du tourisme en Loir-et-Cher, manifestation organisée par leconseil général avec le concours deLa Nouvelle République du Centre-Ouest. Six trophées, signés par l’ar-tiste tourangeau Michel Audiard, ontété remis aux entreprises ou associa-tions lauréates dans cinq catégories,la dernière, « Tourisme & Famille »,n’ayant pu départager le Domainedes Alicourts, un parc de loisirs avechébergement (350 chalets et mobil-homes, 150 emplacements de tente)à Pierrefitte-sur-Sauldre, et le ZooParcde Beauval de St-Aignan-sur-Cher, la

superbe réalisation de la familleDelord qui aura battu cette annéetous les records de fréquentationavec plus de 500 000 visiteurs.Devant une très large assistance, leslauréats se sont succédé à la tribuneinstallée dans l’Orangerie de lademeure de Véronique et Lars deSparre. Hervé Novelli, secrétaired’Etat en charge du Tourisme, a remisles deux derniers Trophées et conclucette première par un discours où ilfut question du poids de l’économietouristique dans le pays.La palme de l’originalité est revenueà l’opération « Les Châteaux à vélo »,qui a valu au Pays des Châteaux, quil’a initiée, le Top « Tourisme &

Innovation ». Elle propose depuis2007 aux amateurs de bicyclette lavisite audio-guidée* de la Solognedes châteaux : de Chambord àCheverny, en passant par Chaumont-sur-Loire, Fougières-sur-Bièvre ou…Villesavin. FXB

* téléchargeable à partir du site www.chateauxa-velo.com sur un simple MP3 ou écoutable sur un télé-phone mobile en composant le 01 72 95 95 05, puis lecode 051 000.

Trop souvent méconnus, les acteurs du tourisme ont désormais leurs trophées… en Loir-et-Cher.En attendant que la Région ait les siens, retour sur la 1ère édition de ces Tops départementaux.

Les acteurs du tourisme récompensés

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Carnet

La Banque Tarneaud, filiale duCrédit du Nord (groupe SociétéGénérale) implantée notammenten Indre-et-Loire et dans l’Indre,a confié à un historien d’entre-prise, Patrick de Gméline, le soinde retracer les deux siècles d’unesaga entamée à Limoges, où setrouve toujours son siège social.L’ouvrage est co-édité par lesEditions de Venise et les Editions

Lavauzelle. Jean-Loup Tarneaud,le pdg (ci-dessus), représente lasixième génération de la famillequi a dirigé la banque depuis sacréation en 1809.

Le spécialiste de l’immobilierd’entreprise IEL, présidé parChristian Dufour, a commercialiséprès de 22 000 m2 sur le marchédes bureaux, dont 14 000 m2 dansl’agglomération nantaise, durantle premier semestre 2009. Outre

Nantes, où se trouve son siègesocial, le cabinet est présent àTours, Chartres, Le Mans, Angerset St-Nazaire. Le CA, sur la pé-riode, s’est élevé à près de 1 M€.

Philippe Burtin a été nommé prési-dent directeur général de GiatIndustries et de Nexter Systems :i l s uccède à Luc Vigneron.

Agé de 57 ans et diplômé d’HECet de Sciences Po, le nouveaupatron de Giat a rejoint l’entre-prise en 2000 en qualité dedirecteur financier et de la ges-tion avant de prendre le poste dedg adjoint du groupe Nexter à sacréation, en 2006. Rappelons queNexter emploie envi ron 800personnes à Bourges et à laChapelle-St-Ursin, soit un peumoins du tiers des effectifs dugroupe (2 720 salar iés pour579 M€ de CA).

Jean-Patrick Baillet, X et ingénieurde l’armement de 57 ans, a éténommé directeur général dé-légué de Nexter Systems et prési-dent de Nexter Munitions. Il adébuté sa carrière en 1978 àl’établissement de Bourges.

France-Hubert Maindrault vientde se retirer de la présidence duconsei l d’administ rat ion dela société de logement HLMJacques-Cœur Habitat, basée àBourges. Il est remplacé à la têtedu conseil d’administration parMichel Fristot, ex-directeur dé-partemental de l’Equipement.

Jacques Millon, préfet de l’Indre etfrère de l’ancien ministre CharlesMillon, a été nommé le 22 juilletpréfet de la Charente où il suc-cède à François Burdeyron (ci-dessous), ancien dgs du conseilrégional du Centre (1982-1988) etancien candidat (UDF-PR) aux

élections législatives de 1988 àBlois, puis aux municipales l’annéesuivante contre le maire sortantPierre Sudreau et Jack Lang, quisera élu. Philippe Derumigny, sous-préfet deMulhouse, devient préfetde l’Indre.

Le 19 juin dernier, dans le cadre ducabaret parisien le Lido, VincentPetit a fêté avec la quasi-totalitéde ses 91 salariés les 20 ans de sonentreprise EIC, un éditeur de logi-ciels pour la profession comptableinstallé depuis sa création àVendôme. L’entreprise, dont lessolutions équipent plus de 6 000cabinets comptables, a connu

une année 2008 faste avec unecroissance de plus de 25 %. Le CAa atteint 5 M€ avec un résultat netde 670 000 €.

Michel Fauré a pris cet été la direc-tion de la compagnie d’électrici-té Sicap (Société coopératived’intérêt collectif agricole de larégion de Pithiviers). Il succède àRémi Cousin, qui a fait valoir sesdroits à la retraite.

Jacques Varet, directeur de laprospective au Bureau de re-cherches géologiques et minières(BRGM) d’Orléans et rédacteuren chef de la revue Géosciences,vient de prendre la tête duCentre d’études supérieures desmatières premières (Cesmat). Ilsuccède à Pierre Boisson.

Daniel Guillermin, président deShiseido International France(187 M€ de CA en 2008), vient deprendre la présidence du Centrede formation d’apprentis inter-

universitaire région Centre(CFAIURC). Il succède à JacquesLeclerc.

LOIR-ET-CHER

RÉGIONGonzague deVillèle est lenouveau di-recteur gé-néral de laBanque Po-pulaire Valde France.Il assure la succession depuisquelques semaines d’Yvan de laPorte du Theil, devenu membredu directoire et directeur généralBanques Populaires au sein dunouveau groupe BPCE. Agé de56 ans et diplômé d’HEC,Gonzague de Villèle a effectuél’ensemble de sa carrière au seindu groupe Banque Populaire ; ilétait précédemment directeurgénéral de la Banque PopulaireCentre Atlantique.

LOIRET

58 La Lettre Valloire - Septembre 2009

INDRE

CHER

RÉGIONLe conseil d’orientation et de surveillancede la Caisse d’Epargne Loire-Centre, dontle territoire correspond exactement à larégion Centre, a désigné début juillet NicoleEtchegoinberry à la présidence de son

directoire. Elle succède à ce poste à Jean-François Paillissé,nommé président du directoire de la Caisse d’Epargne AquitainePoitou-Charentes le 23 juin dernier. Nicole Etchegoinberry étaitprécédemment présidente du directoire du Groupement d’IntérêtEconomique (GIE) GCE Business Services qui assure la maîtrised’ouvrage informatique du Groupe Caisse d’Epargne.

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