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MÉMOIRES DE SORCIÈRES Magali & Sara Mottet Encyclopédie des puissances magiques Encyclopédie des puissances magiques et savoirs oubliés et savoirs oubliés

Magali & Sara Mottet MÉMOIRES SORCIÈRES

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MÉMOIRES DE SORCIÈRES

Magali & Sara Mottet

Encyclopédie des puissances magiquesEncyclopédie des puissances magiqueset savoirs oubliéset savoirs oubliés

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Sommaire

Préface 6Introduction 10

Historique 13Les dieux, déesses & magiciennes antiques 14• Le monde gréco-romain 14• Le monde celtique 21• Le monde germanique et nordique 30• Chamanisme & pratiques magiques 33

Du paganisme à la sorcellerie, des divinités agraires aux sorcières honnies 35• Braises, sacrements et dualité 36• Les sociétés secrètes, construction d’une hérésie médiévale 37• Quelques sorcières célèbres ou oubliées 48• Un âge sombre : l’Inquisition 54• Où finit l’histoire, où commence la légende ? 58

Légendaire 61Les nuits magiques 62• Le sabbat 63• La nuit de Walpurgis 64• La Saint-Jean 66

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Celles des aubes gelées 70

Au mystère des eaux vives 84

Marcheuses des ruines et des landes 98

Au buffet des Sanglantes 114

Les gardiennes des âtres et des fumées 132

De rages et de tempêtes 148

Celles des feuillées et des halliers 160

Les dames crépusculaires 178

Au seuil des lunes obscures 198

Conclusion 213

Annexes 217Lexique 218Bibliographie 220Quelques fêtes celtiques 222Références 222Note 223

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Préface

Chers lecteurs, Ici, un voyage initiatique commence…

Cet ouvrage est une invitation, un pèlerinage qui nous emmène aux frontières de terres lointaines, à la

limite du visible et de l’invisible. Là où ombre et lumière se côtoient, là où sagesse ancestrale et légendes s’entremêlent, jusqu’à ne plus en percevoir la limite.

Déesse, enchanteresse, magicienne, guéris-seuse, alchimiste, initiatrice, amante, passeuse et mère-veilleuse à travers les âges : telle est la sorcière. Nous partons à la rencontre de cette femme mystérieuse et ambivalente, souvent méprisée et incomprise, mais dont les ensei-gnements et la sagesse ont traversé les époques depuis la nuit des temps.

Dès les premières pages, Magali et Sara nous invitent à plonger dans l’histoire, là où sorcel-lerie et enchantements prennent naissance.Un peu comme l’on découvrirait les person-nages d’un récit venu du fin fond des âges ; dieux, déesses, sorcières et autres créatures dévoilent peu à peu leurs mystères.En traversant les époques et les cultures, l’au-teure nous permet de poser un regard plus

éclairé et plus large sur la place de la sorcelle-rie dans notre histoire.Comme un retour aux sources, un retour aux racines profondes qui ont nourri tant de sym-boliques et de croyances jusqu’à nos jours. Comme un besoin de mémoire, un besoin de se souvenir des heures sombres et des sacri-fices, afin d’honorer l’héritage que nous ont légué sorcières et sorciers des anciens temps.Mais… où s’arrête l’histoire, où commence le légendaire ? nous souffle l’auteure.Réel ou irréel ? Vécu ou imaginaire ? Tangible ou subtil ?La délimitation est peut-être invisible pour les yeux, mais finalement, peu importe, car la réponse réside en chacun de nous, au fond de notre âme, n’est-il pas ?

Magali et Sara nous emmènent alors à la ren-contre de la sorcellerie magique et légendaire. Une sorcellerie imprégnée de sortilèges, de rituels, de fêtes et de célébrations, au cœur de la nuit, dans des forêts enchantées. Des sor-cières intrigantes et charmeuses font leur apparition : créatures de l’eau, de l’air et de la terre, en profonde connexion avec la nature et

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les éléments. Elles ont toutes un message, une légende à nous transmettre, il suffit d’écou-ter… Écouter dans le murmure du vent.D’ailleurs, le voyage se poursuit au gré de ce vent, qui nous souffle contes et histoires enchanteresses et poétiques. Nous sommes invités à rêver et imaginer sorcières, fées et lutins cachés dans les bois, les grottes et autres repères merveilleux. Au clair de lune ou dans une brume épaisse, ces créatures fascinantes nous initient aux mondes oubliés.Page après page, illustrations et recettes magiques s’invitent au récit, nourrissant notre imaginaire et transformant notre pèlerinage en une expérience encore plus immersive.Nous sommes alors prêts à plonger dans les pro-fondeurs magiques, à perdre la notion du temps, de l’espace et à nous laisser guider, comme par enchantement, jusqu’à la fin du livre.Sommes-nous arrivés au terme de notre voyage ? Pas tout à fait… Comme une « alchi-mie », les textes riches et poétiques de Magali

et les dessins profonds et vibrants de Sara viennent éveiller l’âme de magicienne, magicien qui sommeille en chacun de nous : et c’est peut-être là que le véritable chemin commence…

Chers lecteurs,Je vous souhaite que ce magnifique ouvrage vous touche au cœur, comme il m’a touchée.Ce livre est un véritable voyage initiatique, chaque page m’a nourrie et m’a connectée un peu plus à la douce sorcellerie qui vibre tout au fond de moi et qui m’accompagne de son feu, dans l’ombre et dans la lumière.Et je vous invite, lors de votre prochaine balade en forêt, au bord d’une rivière ou au détour d’une colline, à écouter le vent, écouter les arbres, écouter les rochers, et écouter votre cœur chanter, car la voix d’une sorcière pour-rait bien s’y mêler…

Réveillons, honorons et déployons nos sor-cières, sorciers intérieurs !

Wakonda, sorcière chamanique contemporaine.

« C’est accompagnée de mon tambour chamanique que j’ai fait sa rencontre, pour la première fois Alors que ma main

frappait la peau du tambour, des vibrations denses parcoururent tout mon corps Doucement, je me mis à chanter Ma voix entonna comme un murmure doux et sauvage à la fois…

Puis des notes graves et amples résonnèrent de plus en plus fort, comme un chant guérisseur venu des profondeurs de

la terre Cette voix mystérieuse qui s’invitait à moi comme une “inconnue” venait pourtant bel et bien de mon être, de mes cellules, de mes entrailles ; je la sentais au fond de mon ventre Elle m’était familière, un peu comme une vieille amie

que l’on a oubliée avec le temps, mais dont la présence n’a jamais vraiment cessé d’exister Alors, elle me murmura son nom : Wakonda, pouvoir magique intérieur Et là, comme

une évidence, je sus : ma sorcière s’était réveillée »

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Introduction

Note : le sorcier existe aussi. Nous en avons déniché quelques-uns, ils sont souvent porteurs d’une symbolique différente, d’une histoire différente, parfois en marge de notre propos.

Le monde des enchantements est si vaste qu’il nous a semblé plus clair, plus lisible de le scinder en deux parties :

l’histoire et le légendaire.L’histoire d’abord, car la sorcière femme sage, la sorcière crainte et sacrifiée, a existé ; nous essaierons de remonter le temps sur ses traces de cendres et de fumée.Puis le légendaire , car Baba Yaga ou Carabosse viennent d’une riche mémoire collective où conte et réalité se mêlent, où le merveilleux danse au sabbat de la réalité.Mais toujours et surtout, les enchanteresses, fées ou sorcières sont les figures archétypales d’une même femme.Une femme libre et sauvage, chevauchant un balai ou le dos d’un cerf, appartenant à un monde ancien, un monde où la source est sacrée, le carrefour des chemins ensorcelé, la forêt magique, la lune alchimique.La sorcière y est tisserande de nos destinées, guérisseuse des maux du corps et de l’esprit.Elle peut être parfois trompeuse, maîtresse des poisons et avide de noirs pouvoirs, mais c’est rare !Nos recherches nous ont plutôt conduites vers des êtres rejetés, craints, vivant aux orées de

contrées honnies : les forêts sauvages, les landes oubliées, les sources mystérieuses, les marais… Elles partagent ces territoires avec les errants, les bûcherons, les charbonniers et les brigands.La religion catholique, dès le xiiie siècle, a dia-bolisé ces femmes. Elles étaient accoucheuses, elles sont devenues faiseuses d’anges ; elles étaient guérisseuses, on les a faites empoison-neuses. Elles présidaient les grands cycles de la nature ; elles sont devenues sorcières che-vaucheuses de balais. L’Inquisition et sa suite de procès, de tortures et de bûchers a été rem-placée, à notre époque, par les contes où la sorcière, toute de bosses et de pustules, attire les enfants indociles au fond des bois pour se repaître de leur chair tendre.Ces pages sont habitées par le son étouffé d’une cornemuse, le parfum âcre de la bel-ladone, la protection du dieu Cerf et du dolmen délaissé.La sorcière guide et instruit, elle est le lien entre nous et le monde des esprits, elle sait la lune et ses métamorphoses, elle crie son amour du sauvage, du non-asservi. Tant qu’il y aura des ronces, des orties, du vent dans les sentes oubliées, il y aura des sorcières, des fées et des enchantements.

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Les dieux, déesses & magiciennes antiques

La sorcellerie remonte aux âges les plus lointains. Les dessins, au fond des cavernes obscures, n’étaient-ils

pas déjà les signes de quelque magie chasseresse, piégeant les animaux en d’oniriques battues ?Avant le Dieu que nous connaissons, avant les religions mosaïques, existaient de nombreux

dieux et déesses tout-puissants.

Le monde gréco-romainOn le situe de la naissance de la démocratie athénienne, en 507 av. J-C, jusqu’à la chute de l’Empire romain d’Occident, en 476 de notre ère.Ces deux civilisations régnèrent sur une bonne partie de l’Europe, s’entremê-lèrent en s’illustrant dans tous les domaines : l’art, la science, la philosophie, la guerre…La magie de ce monde-là était guérisseuse ou empoisonneuse, servait à la divi-nation, à la protection et parfois à l’évocation des âmes perdues.Cueillettes, potions et magie végétale tenaient un rôle prépondérant, toutes classes sociales confondues. Le sorcier, le mage, le devin était respecté et tenait une place à part dans la société.La sorcière, maîtresse des poisons, n’avait pas cette chance : elle était mépri-sée, souvent condamnée.

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Isis, une reine magicienne couronnée

C’est une reine du ciel dans l’antique Babylone, une déesse mère, Ishtar, chez les Assyriens, Astarté chez les Phéniciens et Isis en Haute-Égypte.Isis apparaît au xive siècle avant notre ère. La dévotion à cette divinité a

essaimé dans tout le bassin méditerranéen. D’un culte à la seule déesse mère, il a évolué peu à peu en mystères initiatiques, des rituels ésotériques pratiqués dans le secret de la nuit. Isis a dix mille noms, de multiples représentations et sa célébra-tion a perduré jusqu’aux alentours du ive siècle de notre ère.Fondatrice des rituels funéraires, à l’origine de la momification et de la navigation des morts sur le Nil, Isis est une divinité protectrice, une intermédiaire entre le monde des vivants et celui des morts.Son culte est intimement lié aux actes guérisseurs : elle sauve Ré, le soleil, d’une piqûre de scorpion et son fils Horus d’une morsure de serpent. Elle le fait à grand renfort d’incantations et de rituels magiques.Grande déesse chatte, sorcière ou magicienne, Isis est protectrice des enfants, prometteuse de vie éternelle et médiatrice entre les mondes.

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Hécate, la sombre, celle qui règne aux carrefours

Hécate est l’enfant de Persée et d’Astéria ; elle est originaire de Thrace, terre d’enchantements. Elle est ainsi à la fois fille des nuits par sa mère, étoile, et fille de la lumière grâce à son père, héros solaire à l’épée d’or et

ennemi des créatures abyssales. Ce côté ambivalent la suivra à travers les siècles.Au début, au temps de la Grèce antique, Hécate est une déesse protectrice liée au culte de la fertilité. Elle conduit les âmes trépassées et aide aux accouchements, elle est gardienne des mânes des ancêtres. Puis, à mesure que les dieux olympiens prennent corps et puissance, elle sera peu à peu reléguée aux seuls Enfers, deve-nant une sombre magicienne aux puissants artifices.Hécate est très souvent symbolisée avec trois têtes : lionne, chienne et jument. Ces représentations la rattachent à la triade lunaire. Elle y incarne la lune noire, part sombre et mystérieuse de la nuit, quand Séléné représente la pleine lune et Artémis le croissant de lune.Hécate, grâce à ses trois visages, regarde le passé, le présent et le futur. De même, sa force lui vient de trois principes : la terre, la mer et l’air.Déesse des carrefours, des chemins, des seuils, elle est parfois représentée avec un trousseau de clés, des serpents, des épées, ou toute figure liée au savoir ésotérique. La torche qu’elle tient à la main se rapporte quant à elle à la nuit qu’elle éclaire de sa magie.Hécate quitte peu à peu son trône de déesse pour devenir enchanteresse, sorcière habile à la divination sous toutes ses formes. Elle ne se rencontre plus que la nuit, devient protectrice des magiciens, amie des spectres. On lui fait des offrandes aux croisées des routes en lui sacrifiant des chattes noires ou des chiens (ceux-ci en raison de leurs hurlements à la lune).Elle rôde désormais dans les cimetières, entre les tombeaux. On lui consacre le peu-plier noir et elle devient gardienne des portes, souvent identifiée à Perséphone. Son aspect chtho-nien* la rend dangereuse.Hécate guérit grâce aux herbes, mais son ambiva lence va jusqu’à la lier à une plante de dualité, la ciguë blanche, qui sait soigner et tuer à la fois.

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Hécate, la sombre, celle qui règne aux carrefours

Médée, sorcière triste & chaotique

Médée est l’archétype de la sorcière, elle apparaît en Colchide*, terre de magie. Son père est Eétès et sa mère une océanide*, Idyie.Elle appartient, comme souvent quand on approche de la magie, à la

race déchue des Titans. Médée est d’abord déesse, puis se montre de plus en plus sauvage au fil des siècles pour finalement devenir, dans l’Empire romain, une sombre enchanteresse. Elle connaît les simples ; son nom pourrait avoir d’ailleurs une racine commune avec le latin « medicus », signifiant « celui qui soigne ».La route de Médée est jonchée de cadavres : elle tue son frère Absyrtos et les enfants qu’elle a eus avec Jason, se vengeant ainsi des infidélités du héros.Sorcière criminelle, elle semble connaître, en plus des charmes, des plantes et des poisons, les recettes de la vie éternelle. Elle est représentée avec une cassette emplie de drogues et de philtres magiques, à côté d’une vasque contenant l’élixir de jouvence, rendant aux animaux et aux hommes qui s’y plongent une apparente jeunesse. Peut-être est-ce là une des premières images du chaudron des sorcières.

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Cernunnos

Cernunnos signifierait en langue gauloise « celui qui porte des cornes ». Cette signification reste cependant une hypothèse en l’absence de textes ou d’inscriptions formelles.

Il était le dieu cornu, celui des forêts, du chêne et des animaux sauvages.Cernunnos présidait les saisons et les cycles naturels. C’est l’un des dieux majeurs du panthéon celtique, reconnu du Danemark jusqu’au nord de l’Italie.Il est souvent dépeint assis en tailleur sur le chaudron de Gundestrup*, par exemple, le crâne couronné d’andouillers de cerf et portant un sac empli, un torque et un serpent à tête de bélier.Le sac signifie l’abondance, le torque est le symbole divin de la noblesse et le serpent à tête de bélier représente l’unification des différentes tribus et de leurs animaux totems.Il est parfois dépeint en jeune garçon, parfois en vieillard à longue barbe.Cernunnos favorisait la croissance de toutes les plantes, de la germination à la pourriture. Il était l’archétype de la puissance masculine fécondante.Dieu des saisons, souvent lié à Ésus*, présidant aux mouvements vitaux et aux transformations, il est tel le cerf qui brame à l’équinoxe, perd ses bois l’hiver venu et les retrouve quand la lumière du printemps renaît. Le cerf était un animal sacré chez les Celtes : ses bois, sa peau, et même l’os de son cœur étaient des amulettes de fertilité.On fêtait Cernunnos à Imbolc, le 1er février, et à Beltaine, le 1er mai.Comme le dieu Pan, Cernunnos symbolisait pour les chrétiens une divinité païenne abhorrée. Trop sauvage, trop libre, Cernunnos le cornu, le poilu, l’ar-dent fécondant, est devenu l’emblème du Malin, le Diable aux cornes de bouc, aux sabots pointus, emmenant les sorcières au sabbat.

« Le vieux dieu dort dans les sous-bois obscurs, humides, odorants,

Attendant que nous y enfoncions nos racines »

Sue Walker.

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La Morrigane, de sang et de plumes

C’est une déesse de la mythologie irlandaise. Son nom peut signifier à la fois « grande reine », « reine des mers » ou « reine fantôme ».Elle arpente et danse au-dessus des champs de bataille, prenant parfois

l’aspect d’un corbeau, celui du vol de trois corneilles ou encore l’apparence d’une grande louve grise.Pour l’appeler, il faut imiter le croassement de la corneille : la Morrigane apparaît alors sur un char rouge emmené par un cheval à une seule jambe.Déesse de la mort, de la fertilité et de la guerre, elle est annonciatrice des destinées guerrières et de l’issue des batailles qu’elle peut aussi parfois influencer.La Morrigane est une divinité chthonienne*, liée aux mondes d’en dessous. On lui offrait les têtes des ennemis morts au combat et la chair des braves, dont elle transportait l’âme dans l’au-delà, auprès des dieux, sous la forme d’une corneille.Elle est l’aspect sombre du féminin divin : puissante enchanteresse, amante redou-table, maîtresse des eaux fluides. Elle se tient fièrement entre le monde humain, mortel, et celui de la magie, immortel.

« Il y a au-dessus de sa tête, hurlant,

Une vieille femme maigre et agile, qui vole

Au-dessus des pointes de leurs armes et de leurs boucliers,

Elle est la Morrigu aux cheveux gris »

Extrait de la bataille de Magh Rath.

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Les Sorcières sont-elles les vives émanations de cultes anciens, de mondes perdus où les sources sont fées, où les mousses chantent d’étranges

chansons au clair des étoiles ? Ou, cavalières débridées de sombres sabbats, n’incarnent-elles que les peurs ancestrales cachées au cœur de nos contes d’enfance ?

Cette encyclopédie des puissances magiques vous ramène aux origines, en un lieu poétique, habité de créatures de lune, de cendres et de sortilèges, loin des masques grimaçants, et à la découverte de savoirs ancestraux.

Dans cet entre-monde, au grand vent des songeries, peut-être verrez-vous le vrai visage des sorcières, dames blanches et autres marcheuses des landes…

MD

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0030

2

29.9

5 €

TTC

www.secretdetoiles.com