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Magazine 68 juin 2015

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Magazine d'information sur la sécurité et les forces de l'ordre en général et la Gendarmerie en particulier.

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SIEGE SOCIAL

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS-LA-TOUR

Président

Christian CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90

[email protected]

Secrétaire

Ghislaine CONTINI

7 chemin des vignes

41100 COULOMMIERS LA TOUR

Le MAGAZINE A.G.&C.

est disponible en téléchargement sur l'espace

web de l'association Gendarmes et Citoyens :

http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/

Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué

à la création, l'édition, la mise en page du magazine et

celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté

à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous

échapper, nous vous prions de nous en excuser.

Directeur de publication : Christian CONTINI

Comité de rédaction :

Relecture membres CA de AG&C

Maquette AG&C

Articles : Christian Contini, Thierry G.

Conception graphique – Photomontages –

Mise en page - Dessins : AG&C.

Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images

et photos internet - Collection AG&C - Couver-

ture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution

La reproduction des articles et photos est

autorisée .

Contact : [email protected]

Publicité : OCEAN (OFFICE CENTRALE D'EDITIONS ADMINISTRATIVES NATIONALES) RCS : 809 755 564 R.C.S. Lyon 38 Chemin des Hautes Bruyères 69130 Écully [email protected] 04 81 68 14 07

3 – Edito, à quand des associations professionnelles fortes et représentatives ? 4 – Vous avez besoin d’une association, AG&C a besoin de vous, adhérez. 5 – Manœuvre des ressources humaines au ministère de la Défense, présentation du rapport de la commission de la défense et des forces armées. Rien de bon pour les associations. 6 – Rapport de la mission d’information de la commission de la défense nationale et des forces armées. Rien de nouveau sous l’étendard Gendarmerie. 10 – 2015, un mois d’avril fourni en informations. 13 – Gendarmerie mobile, une nouvelle forme d’esclavage. 14 – Délégation du patrimoine culturel de la Gendarmerie. 15 – Brèves d’actualité. Regard de AG&C sur l’actualité. 20 – Puls@r, Personnel Utilisé Longuement Sous Astreinte Rigoureuse. 21 – Suicides en gendarmerie, nous n’oublions pas. 22 – VETIGEND le mécontentement des militaires (dans le suivi du renouvellement de leurs tenues et équipe-ments). 23 – La boutique AG&C. 24 – Lu dans la presse (quelques articles traitant des forces de l’ordre et de la Gendarmerie). 32 – Flashback, un monument national à la mémoire de nos soldats tués en opérations extérieures. Un projet qui semble abandonné par nos dirigeants. 33 – Flashback, joutes politiques : Quincaillerie ou maroquinerie. 34 – Les risques du métier. 36 – Padchance. 2001-2002 fin du voyage en gendarmerie. 38 – Sur nos sites numériques. 39 – Nos partenaires.

Bonne lecture

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A quand des associations professionnelles militaires fortes et représentatives?

Par Christian Contini Président AG&C

Des officiers font déjà partie de l’Association Gendarmes et Citoyens, pourtant leur nombre est encore insuffisant pour établir un certain équilibre entre les différents représentants de la profession. Alors que je proposais à l’un d’eux de rejoindre les rangs d’AG&C, sa réponse m’a surpris : « vous n’en trouverez pas ! », il a poursuivi en m’expliquant qu’une carrière bien programmée ne passait pas par l’implication dans une association professionnelle et les risques que cela pouvait entraîner. La sur-prise passée il m’a bien fallu me rendre à l’évidence, rares sont ceux qui ont le courage de s’engager pour défendre leur institution et ses membres. A la limite j’ai l’impression que les plus courageux sont certains de ceux qui sont placés au plus haut dans la hiérarchie et qui, de temps en temps, osent mettre sur la table les conditions impensables d’exercice du métier de gendarme. Il en existe d’autres, bien placés également, qui visent des objectifs différents d’une carrière sans vague qui les conduise au plus haut des possibilités offertes par leur cur-sus. On trouve ceux qui veulent se faire une réputation, se lancer dans la politique, trouver un emploi valorisant hors de la gendarmerie etc... D’autres choisissent carrément de s’opposer aux associations existantes n’hésitant pas à utiliser les plus basses méthodes pour leur nuire, ils se reconnaîtront ces champions de la procédure. Certains mê-lent l’un et l’autre pour parvenir à leurs objectifs. Que les sous-officiers ne se réjouissent pas trop en lisant ce qui précède, ils traînent suffisamment de boulets carriéristes dans leurs rangs pour rester mo-destes et discrets sur le sujet. N’oublions pas des parlementaires qui sont en train de tout mettre en œuvre pour bloquer la créa-tion des associations professionnelles en mettant la barre tellement haute qu’il sera impossible de l’at-teindre. Nous allons arriver à une situation inédite où le parlement va créer des obligations nouvelles au statut des associations Loi 1901. La CEDH risque d’avoir à se prononcer de nouveau car les gendarmes ne vont pas encore être citoyens à part entière. Il est une actualité particulièrement pénible que je voudrais évoquer. De l’information martelée par nos médias dénonce des actes inadmissibles qui seraient le fait de militaires français engagés en Afrique. Ces actes odieux au préjudice d’enfants ne sauraient être tolérés mais ils ne sont pas encore avérés bien qu’ils aient été dénoncés il y a un certain temps déjà et que personne n’oserait douter qu’une enquête sérieuse soit diligentée. Une enquête plus sérieuse que celle qui consiste à récupérer ici est là quelques témoins aussi nouveaux et exclusifs qu’anonymes. Tous les bien-pensants qui crient au scandale feraient bien d’attendre le résultat des enquêtes en cours et qu’ils n’oublient pas que des gran-des institutions de notre société, sur notre territoire, sont touchées aussi par l’horreur de la pédophilie qu’il s’agisse de l’enseignement ou même de la religion.

Le premier mai, fête du travail et des travailleurs, aura vu des personnages politiques s’étriper avec entrain, ce n’est pourtant pas cette image que je veux retenir mais plutôt celles de syndicats qui avancent en ordre dispersé et qui représentent de moins en moins d’importance aux yeux des travailleurs. Peut-on espérer que des associations professionnelles militaires éviteront de se trouver dans ce marasme ? Difficile de se prononcer devant le peu d’engouement à s’impliquer dans ce qui devrait être un grand élan face à une révolution dans les rangs de la grande muette. Pourtant le travail ne manque pas et c’est plus de suremploi qu’on de-vrait parler devant les conditions d’exercice de plus en plus pénibles d’une profession difficile et dangereuse.

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Adhésions 2015 Actuellement un nombre important de nos adhérents servent dans les rangs de la Gendarmerie. JAMAIS aucun d’eux n’a eu à regretter son engagement par des sanctions du harcèlement ou toute autre pression. Nous continuons de garantir leur anonymat. Aujourd’hui, alors que la CEDH vient de condamner la France pour ses positions contre les associations, certains prônent l’attentisme. Nous sommes d’un avis contraire et nous estimons qu’il est important et plus nécessaire que jamais de gonfler nos rangs pour que AG&C devienne une interlocutrice incontournable. Tant que des textes définitifs ne seront pas adoptés, nous continuons de recevoir dans nos rangs civils et retraités de la Gendarmerie. Ils font partie de ceux qui donne toujours plus de poids à notre association et la renforcent jusqu’au jour où ils en remettront les clés aux gendarmes en activité qui en sont déjà codétenteurs.

Rejoignez nous, adhérez: Adhésion en ligne: il suffit de vous rendre sur notre site internet à l’adresse suivante: http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/asso.html

Adhésion par chèque : Nous retourner le formulaire à télécharger: http://w1p.fr/152037 à AG&C, 7 chemin des vignes 41100 Coulommiers-la-Tour. [email protected]

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Mme Gosselin-Fleury et Mr Marleix ont présenté leur rapport à la commission de la dé-fense devant un parterre plutôt clairsemé qui s’est vidé au cours du semblant de débat. Très peu de question des parlementaires ce qui pour-rait dénoter un désintérêt certain pour le sujet évoqué. Nous comprenons mieux que nombre de députés se font excuser régulièrement pour ne pas assister à ce genre de prestation. Nous avons trouvé quelques explications pas très claires et quelques affirmations bien sen-ties et réitérées. Peut-être aurait il mieux valu donner la parole à l’administrateur qui a fait la majeure partie du travail si l’on en croit certaines réflexions de parlementaires présents. S’agissant de la déflation des effectifs dans l’armée il faut attendre la prochaine loi de pro-grammation militaire pour savoir ce qu’il en sera exactement. Cette même loi devrait proposer l’encadrement des futures associations agréées. M. Marleix a redit son irritation de voir la CEDH interférer dans les décisions de l’Etat Français ce qu’il estime déstabilisant. Les deux rapporteurs ont affirmé leur op-position à une liberté syndicale dans nos armées et demandent l’interdiction de corporatisme pour éviter qu’une association ne s’en prenne à une autre, interdire le droit de grève et maintenir neutralité et réserve. Mme Gosselin-Fleury a répété à plusieurs reprises la volonté de voir des associations atta-chées au CSFM avec des critères strictes : un pourcentage adhérents/effectifs imposé (2% dans un premier temps pour en arriver à 5% selon M. Marleix), des associations qui représentent la to-talité des militaires de nos armées (dans ce cas pourquoi existe-t-il 7 conseils de la fonction mili-taire ?) et une représentation de tous les grades, seul critère auquel nous adhérons. Cette loi, si elle est orientée de la sorte, dénature totalement l’esprit des associations loi 1901. Il est évoqué d’empêcher toute évolution indésirable du paysage associatif. Nous pouvons sourire lorsqu’il

est mis en avant les 7 conseils de la fonction mili-taire « assez forts » faisant partie d’un système de concertation efficace. Les parlementaires ont évoqué leurs visites en Espagne et en Italie, ils n’ont pas dû ren-contrer les mêmes interlocuteurs que nous car ils disent avoir remarqué un manque d’emballement chez les carabiniers et les garde civils ce qui n’a pas été notre cas. Les Anglais et Allemands n’ont pas été consultés puisqu’ils n’ont pas d’équiva-lent à notre gendarmerie. Ceci laisse penser que le problème n’est pas les associations dans les ar-mées mais bien dans la gendarmerie. Ce rapide regard sur la présentation du rapport ne saurait tout résumer et nous ne man-querons pas d’éplucher les 150 pages du docu-ment lorsqu’il sera en notre possession. En atten-dant nous ne sommes pas optimistes car il semble bien que tout soit fait pour bloquer le système d’associations professionnelles dans l’armée en général et dans la gendarmerie en particulier. Il restera la possibilité d’agir sans agrément ou encore de nous rapprocher des syndicats de poli-ciers qui n’attendent que ça pour gonfler leurs effectifs et qui nous gardent une place dans leurs organisations. En tous cas il nous paraît évident que si nous avons été écoutés lors de notre audi-tion par les rapporteurs, nous n’avons pas été en-tendus.

Manœuvre ressources humaines au ministère de la Défense. Présentation du rapport, rien de bon pour les associations existantes.

http://videos.assemblee-nationale.fr/video.6718.commission-de-la-defense--la-manoeuvre-ressources-humaines-et-les-consequences-des-arrets-de-la-ced-6-mai-2015

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Rapport de la mission d’information sur le droit d’association des militaires par la

commission de la défense nationale et des forces armées.

Rien de nouveau sous l’étendard gendarmerie (ou si peu).

Comme nous l’avions souligné en écoutant la présentation de ce rapport par les rap-porteurs, Mme Gosselin-Fleury et M. Marleix, tout est fait pour rejeter la créa-tion de futures associations en présentant des exigences pratiquement impossible à atteindre ou rendant ces associations muse-lées dès le départ. Ce rapport jugé court par M. Marleix pro-pose tout de même 150 pages difficiles à in-gurgiter et gageons que les parlementaires qui seront amenés à voter se contenteront de suivre le mouvement de leurs partis sans avoir lu le document. Il est d’ailleurs fort probable que cette loi sera votée en ca-timini, sans grand débat préparatoire, de-vant une représentation de parlementaires clairsemée sur les bancs du palais Bour-bon. http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i2745.asp Environ deux tiers de ce rapport traitent de l’indispensable ajustement de la man-œuvre des ressources humaines planifiée en 2013 pour la loi de programmation mili-taire 2014-2019. Nous passons sur cette partie du rapport faite de multitudes de chiffres et de jugements divers et variés donnés par les grands patrons de l’armée sans réelle consultation de la base. Nous retiendrons qu’à chaque page la déflation des effectifs est citée. Elle doit être revue à la baisse face à la menace sur notre sécuri-té et à la nécessité de revenir sur des objec-tifs impossibles à atteindre et dangereux, surtout avec des plans de protection de-mandeurs d’effectifs dont le nombre se ré-vèle insuffisant.

Ces problèmes concernant la sécurité des français n’évoquent que la partie militaire mais n’oublions pas les forces de l’ordre qui rencontrent les mêmes problèmes. Tout étant question de finances, il aurait été possible de soulever la clochardisation de notre armée faute de crédits suffisants mais cette partie est « hors manœuvre ». Les termes utilisés sur la gestion des effec-tifs sont l’harmonisation, la simplification, l’amélioration de la maîtrise et l’économie. Nous constatons cependant que toutes les LPM, RGPP, LOPPSI, livres blancs et au-tres plans ne sont pas gravés dans le mar-bre. En effet, le présent rapport apporte les éléments du vote d’une loi rectificative de la dernière loi de programmation militaire et ne fera que reprendre des décisions déjà annoncées par le Président de la Républi-que. Faire et défaire…… C’est d’ailleurs cette LPM qui comportera une partie destinée à encadrer la création de futures associations. Sujet qui nous inté-resse en premier lieu. La partie traitant du droit d’association des militaires est avant tout une reprise du rapport Pêcheur. Elle est agrémentée de commentaires à n’en plus finir qui ne font que confirmer le cadenassage du système pour conserver tant que faire se peut une armée muette y compris pour la gendarme-rie rattachée au ministère de l’Intérieur. En résumé, six mois pour préparer un texte, probablement quelques heures de dé-bat à l’assemblée et quelques minutes pour le voter. …/...

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Mme Gosselin-Fleury est claire il faut que le législateur encadre ce droit nouveau pour éviter de laisser la voie ouverte à toutes les dérives imaginables. Il faut intégrer ces as-sociations dans le système de concertation pour éviter tout débordement. Nous som-mes loin des associations loi 1901 qui ne sont que très peu évoquées. M. Marleix fait état de ses très vives réticences d’ouvrir aux militaires la « liberté syndicale » prônée par la CEDH. Selon lui, la gendarmerie est plus que jamais attachée au statut militaire depuis qu’elle est placée sous tutelle du mi-nistère de l’intérieur (ça ne coûte rien de le dire même si un dépoussiérage du statut est souhaité de longue date). Il précise que les développements du sujet sur le rapport ne l’engagent qu’à minima. Le directeur de la gendarmerie affirme que toutes les avancées obtenues en matière budgétaire l’ont été par son commande-ment. Ce qui exclu tous avis des instances de concertation ou les soutiens d’associa-tions. Comme à chaque fois, nous avons droit à la description des instances de concertation et de participation qui « jouissent de liberté d’expression » avec l’affirmation qu’elles fonctionnent parfaite-ment bien et qu’elles font le bonheur des militaires. Nous avons pu apprécier la contribution apportée au débat par la commission de la défense et des forces armées qui a entendu des professeurs, des spécialistes de tous bords, Français et étrangers, mais personne qui fasse partie des associations existantes. Concernant ces dernières, nous avons pu apprécier également la place donnée dans ce rapport à la dernière créée : gendXXI et sa « forte exposition médiatique » ou à l’as-sociation de défense des droits des militai-res. Nous trouvons seulement quelques ra-res citations de ce que l’association gendar-mes et citoyens, existant depuis près de sept années, a essayé d’apporter au débat. Un traitement à la limite du mépris auquel nous sommes habitués. Sur l’adhésion aux futures associations le

rapport joue sur un manque d’appétence pour celles-ci et le peu d’adhésions, sans te-nir compte du fait qu’elles visent des mili-taires et que beaucoup attendent ce que di-ra la loi pour se décider à s’inscrire. Le gé-néral Favier estime qu’il n’y a pas de réelle demande et que les quelques associations qui se sont lancées dans le vide juridique restent embryonnaires. C’est peut-être aus-si pour cette raison que le rapport veut im-poser à 2% des militaires le nombre des ad-hérents avant de les porter à 5% une façon de bloquer l’agrément. Les services du mi-nistère de la Défense, plus honnêtement, n’arrivent pas à évaluer l’engouement pour des associations. On peut noter que le rapport Pêcheur évo-que le risque de l’utilisation des associa-tions par les chefs d’état-major pour faire pression sur le gouvernement ou le parle-ment. C’est une confirmation que les asso-ciations font peur aux politiques qui se sa-tisfont parfaitement de militaires muets. Aujourd’hui face aux décisions de la CEDH, on va essayer de les museler. Le rapport souhaiterait conserver le dispo-sitif actuel de concertation « qui donne sa-tisfaction aux personnels comme à la hié-rarchie » ce qui est absolument faux, avec quelques adaptations même si ce dispositif n’a pas été retenu par la CEDH. Il suffirait d’y inclure les associations qui devien-draient un simple rouage du système. Pour-quoi une telle crainte d’associations qui évinceraient le système actuel ? Certaine-ment pas parce qu’il donne satisfaction. L’idée qui voudrait que les associations re-présentent la totalité des militaires est une aberration. Nous l’avons déjà évoqué en es-timant qu’une association représentant une arme serait déjà une organisation impor-tante demandant un gros effort d’organisa-tion et de gestion. Le général Favier estime que 2000 adhé-rents à une association pour la gendarmerie est un chiffre approprié qui serait progres-sivement porté à 5000. …/...

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Alors dans se cas, pourquoi avoir réduit de 2000 à 800 le nombre de représentants du personnel dans la participation locale ? Nous pouvons marquer un point d’accord avec M. Pêcheur, lorsqu’il dit qu’il faut sou-haiter la convergence (inévitable) des systè-mes de représentation dès l’instant où les as-sociations ne seront pas gouvernées par les instances de concertation. Cependant, le di-recteur de la gendarmerie n’y est pas favora-ble, pas plus qu’au modèle syndical policier. Il rappelle que si le rattachement de la gen-darmerie au ministère de l’Intérieur est une bonne chose, la transposition n’est pas sou-haitable (deux poids deux mesures). Il est prévu d’interdire les associations qui sortiraient des frontières imposées, encore des recours à envisager devant la CEDH. On reparle encore de l’obligation de réserve mais qui peut en fixer les limites ? L’interdiction d’association catégorielles nous convient tant qu’il s’agit de grades, de subdivisions d’armes de la gendarmerie ou de sexe, mais des associations destinées à en-glober l’ensemble des forces de notre armée seraient contestables, ce que reconnaît M. Pêcheur. Nous ne souhaitons pas non plus que le dialo-gue social dérive en une « cogestion » des ar-mées. Ceci ne doit pas empêcher une associa-tion de dénoncer des dérives ou dysfonction-nements dans les méthodes de commande-ment. Quant aux moyens à donner aux associa-tions, nous souhaitons que cet aspect soit dé-cidé par décrets mais nous ne comprendrions pas que les associations de gendarmes ne bé-néficient d’aucune aide alors que d’autres associations proches de la gendarmerie en reçoivent et que les syndicats de policier du ministère de l’Intérieur auquel est rattachée la gendarmerie, soient très largement finan-cés. La chasse aux retraités qu’on voudrait inter-dire d’adhérer aux associations n’est pas ac-ceptable. Ces anciens militaires peuvent se

révéler particulièrement utiles car disposant de temps à consacrer aux associations. Il est certain qu’ils disposent d’une liberté de pa-role que n’ont pas les militaires en activité mais il faut quand même penser que ces an-ciens militaires savent se limiter dans leur droit d’expression. L’association gendarmes et citoyens qui existe depuis de nombreuses années ne s’est pas faite remarquer par des propos exagérés, en tous cas pas plus que se le permettent des élus de la nation. L’association gendarmes et citoyens va plus loin en acceptant dans ses rangs des civils de toutes professions qui se proposent de soute-nir leurs gendarmes et d’apporter leurs ex-périences personnelles à une époque où le lien armée-nation est plus que jamais néces-saire. Si l’association gendarmes et citoyens (AG&C) ne semble pas bienvenue dans le dé-bat qui a suivi la condamnation de la France par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, nous faisons appel à tous les mili-taires de la Gendarmerie pour qu’ils nous rejoignent et fassent entendre leur voix en adhérent à une association libre et indépen-dante de la hiérarchie. Les gendarmes n’ont obtenu le droit de vote qu’après leurs épouses, les militaires ont déjà suffisamment attendu et sont les derniers à n’avoir pas encore le droit de s’organiser dans des associations. Les gendarmes veulent être des citoyens à part entière et non plus des citoyens entièrement à part. Espérons que la future loi se montrera raisonnable et se débarrassera du carcan du présent rap-port et de celui du rapport Pêcheur. Si les gendarmes sont contre le principe des syndicats, les rapports précités apportent trop de restrictions à la liberté de s’organiser et AG&C ne veut pas d’association à mini-ma. Les syndicats de policiers seraient ravis

de profiter d'adhésions supplémentaires si le

développement des associations profession-

nelles était contrarié".... Attendons le troisième épisode avec le vote de la loi.

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Antiterrorisme : 125 procédures judi-ciaires dont 58 enquêtes préliminaires en lien avec la Syrie sont en cours en France. 166 personnes sont mises en examen dont 113 placées en détention provisoire. La ministre de la Justice précise que 39 en-quêtes judiciaires ont été ouvertes depuis le début de l’année, dont 19 informations ju-diciaires, et que 35 personnes ont été mises en examen. Peut-on penser que ceci soit un signe d’efficacité alors que des moyens énormes sont engagés mais se révèlent tou-jours insuffisants. La plateforme de signa-lements anti-djihad mise en place depuis un an par le ministre de l’intérieur aurait per-mis de signaler 1864 personnes aux com-portements radicaux. C’est l’occasion d’ali-gner une multitude de chiffres sans intérêt sur le profil des personnes signalées. On notera cependant qu’une centaine de res-sortissants français ont perdu la vie dans leur engagement djihadiste. Selon le Premier Ministre 5 tentatives d’at-tentats auraient été déjoués depuis l’été 2013 malheureusement deux ont été com-mis en début d’année 2015. Un attentat contre une église a été fortuitement évité. Il nous reste à espérer que la chance conti-nue à sourire à nos enquêteurs pour éviter le renouvellement des tragédies de janvier. Le renforcement des moyens d’enquête de-vrait apporter un plus. Cependant dans les différents commentaires que nous pouvons noter ici et là nous entendons parler de mé-thodes qui existaient déjà et qu’il s’agit seulement de les légaliser. Si nous compre-nons bien, les cellules d’écoute du genre de celle qui existait à l’Elysée dans les années 1980 n’ont jamais cessé d’exister.

Le ministre de l’Intérieur renforce les "mesures de vigilance" près des églises face au « caractère diffus de la menace ». Les préfets sont sollicités pour renforcer les dis-

positifs de surveillance. Il est évoqué la li-mitation du nombre d’accès, une attention particulière aux colis et bagages abandon-nés et la pose d’affichettes de sensibilisation sur les portes d’accès. Des dispositifs de vi-déo protection peuvent être subventionnés. Peut-on croire que ces mesurettes peuvent éviter un attentat alors qu’il existe un haut niveau de menaces, certainement pas mais il n’existe aucune possibilité de faire mieux quand on tient compte du manque de moyens humains. La mobilité des effectifs chargés de la surveillance, l’emploi possible des polices municipales et même l’implica-tion de « paroissiens vigilants » ne sau-raient éviter une action de terroristes dont on connaît la détermination. Du côté des forces de l’ordre l’épuisement est connu, un nombre de plus en plus im-portant de policiers se font « porter pâle ». Si le temps était à l’humour on pourrait évoquer une épidémie de « grippe aviaire chez les poulets et les hirondelles » mais le sujet est beaucoup trop sérieux et démontre que les coupes sombres dans les effectifs, pratiquées depuis de nombreuses années, sont particulièrement dangereuses. Il n’en reste pas moins que les membres des forces de l’ordre se sentent pris pour des pigeons, car nos gouvernants, pour montrer leur compétence à gérer la crise de l’insécurité, leur demandent toujours plus sans aucune compensation à attendre sinon quelques miettes. …/...

2015, un mois d’Avril fourni en informations.

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Dans le prolongement de cette grogne les revendications sur l’indemnité journalière d’absence temporaire non revalorisée de-puis des années refont surface. Ce ne sont pas les deux euros d’augmentation propo-sés, qui devraient ramener le calme dans les rangs. Chez les gendarmes aussi l’épuisement est là mais l’esprit militaire évite de mettre des escadrons entiers en indisponibilité. Atten-tion de ne pas trop tirer sur la corde qui pourrait très bien finir pas se rompre. Un semblant de prise en compte du pro-blème par le président de la République pourrait laisser croire que la situation va enfin évoluer. Malheureusement un ralen-tissement du rythme des destructions d’em-plois dans l’armée et une augmentation vir-tuelle des budgets ne saurait suffire. Le mi-nistre de budget s’étranglerait dans le cas contraire. Le nombre de militaires engagés dans l’o-pération sentinelle sera réduit de 10 000 à 7 000 militaires, pouvait-on faire autrement ? Nous avons compris que les lois de pro-grammation militaire et autres livres blancs n’avaient rien de définitifs et qu’ils étaient remaniés régulièrement en fonction de l’ambiance du moment Dans la même période, la Cour des comptes y est allée de son refrain sur la mauvaise gestion des ressources humaines dans la po-lice et la gendarmerie. On y trouve un peu de tout, les décharges d’activité accordées

aux représentants syndicaux (qu’en sera-t-il pour les représentants des futures asso-ciations professionnelles de militaires) qui coûteraient 47 millions d’euros soit environ 1000 emplois à plein temps. On trouve aus-si une critique (justifiée) du déroulement des carrières des policiers et gendarmes qui aurait coûté 503 millions d’euros pour la police et 169 millions pour les gendarmes. Devant ces chiffres on pourrait croire qu’il y a trois fois plus de policiers que de gen-darmes. Pour la Gendarmerie, tout ceci tombe très mal à une époque où les conditions de tra-vail, en particulier la durée hebdomadaire, est pointée du doigt par la Cour euro-péenne des droits de l’homme. Si les 48 heures hebdomadaires préconisées étaient appliquées ce serait ingérable en l’état ac-tuel des effectifs, pourtant il faudra bien y parvenir si l’on veut conserver un recrute-ment de qualité et éviter les départs antici-pés. Mai est arrivé et le premier du mois, fête du travail et des travailleurs, a démontré que les syndicats avaient perdu une grande partie de leurs adhérents et par la même de leur puissance. Espérons que les futures associations pro-fessionnelles militaires auront un minimum de poids. Après tout, même avec 7% de tra-vailleurs syndiqués, ces organisations arri-vent à bloquer des pans entiers de notre ac-tivité ou de notre économie

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Ce titre peut sembler violent mais au XXIe siècle on s’aperçoit que des conditions de travail défient l’entendement. Un gen-darme mobile nous a fourni des éléments de son expérience personnelle. Lorsqu’il évoque son service il explique qu’il est fréquent de commencer plus tôt que prévu par les textes, lors d'un retour de per-mission par exemple. Le commandement ob-tempère aux ordres des supérieurs mais s’il y avait un accident??? Le temps de récupéra-tion pour les chauffeurs n'est pas toujours appliqué alors que les gendarmes verbalisent les professionnels civils qui ne le respectent pas. Lorsque les missions sont commandées sur Paris, la gendarmerie mobile est la bonne à tout faire de la préfecture toujours prête à combler les manques d’effectifs puisque les policiers ont des amplitudes horaires qu'ils font respecter le plus souvent possible. Un exemple parlant : Un maintien de l’ordre d’une journée est commandé sur la capitale Le soir même on informe les gendarmes qu’ils vont être maintenus et dormir à Paris. Quid des bagages et du minimum nécessaire pour au moins les soins d’hygiène. On se tourne vers la résidence (le dépôt) pour orga-niser un ramassage par les personnels restés sur place qu’ils soient de service, en repos ou en permission. Pour les célibataires en dé-placement ça veut dire pénétrer à leur domi-cile et violer leur intimité. Ceux qui ont vou-lu refuser se sont vus menacer de représail-les. Lorsque le commandant de l’unité rend compte de cette situation, on lui répond qu’il est impensable que des « mobiles » partent sans bagages. Autrement dit : « ce n’est pas

mon problème », une attitude très profes-sionnelle d’un officier qui bénéficie de tous ces weekend en repos. Un autre jour, un di-manche, notre GM qui était de repos et re-prenait son service le lendemain ne savait toujours pas, à 18 heures, quel était l’horaire de départ le matin suivant. A peine de retour il fallait enchaîner sur un service d’ordre pour une importante manifestation festive. Deux pelotons de son unité étaient envoyés dès 5 heures du matin. Arrivés sur place on leur dit que ce n’était pas deux mais un seul peloton qui avait été demandé, il ne restait plus qu’à en renvoyer un à l’escadron. Nous pouvons constater que des métho-des de commandement ont besoin d’être re-vues mais il ne faut pas oublier que la charge de travail et les incohérences finissent par peser lourdement sur la vie de famille. La majeure partie des personnels se voient im-poser leur période de vacances, on ne leur laisse aucun choix. Les femmes de gendar-mes ne sont plus simplement des mères au foyer, elles doivent se montrer particulière-ment actives pour régler les problèmes de la famille. On ne s’étonnera pas que dans ce cas on rencontre de nombreux divorces ou sépa-rations. On peut aimer un métier mais lorsqu’il est exercé dans de telles conditions en com-prend que beaucoup choi-sissent de cher-cher d’autres débouchés.

Gendarmerie mobile, une nouvelle forme d’esclavage.

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Suite à un courrier de la direction de la Gendarmerie, nous sommes contraints à re-tirer notre écusson brodé de la vente. La grenade de gendarmerie « bois de cerf » est homologuée depuis 1991 comme insigne officiel de la gendarmerie et nous avons omis de demander une autorisation pour l’utiliser. De ce fait nous nous exposons à des poursuites pour contrefaçon. Pour nous cette petite grenade sur notre écusson, que l’on trouve sur différents sites ou dans les lo-gos de certaines associations, est la marque de notre attachement à cette grande institution qu’est la gendarmerie. Nous ne pensions pas être en faute, d’autant plus qu’un nouveau logo gendarmerie, plus moderne est à l’étude. Le directeur du bureau des soutiens et des finances qui nous a fait l’honneur de nous rappeler à l’ordre ne doute pas de notre bonne foi ce qui ne l‘empêche pas de nous mettre en demeure de retirer cet écusson de la vente et de détruire le stock existant. A aucun moment il n’a été dans nos inten-tions d’entraîner une confusion auprès du public entre une institution régalienne de l’Etat et une association poursuivant un ob-jet social distinct. Ceci n’empêche pas notre association Gendarmes et Citoyens d’espé-rer obtenir le statut d’association profes-

sionnelle reconnue même si nous devons na-viguer au milieu de nombreux écueils pour atteindre notre destination. Nos camarades gendarmes, savent très bien que notre écusson ne peut être porté sur leurs tenues même si un grand nombre d’objets semblables ne sont pas agréés par la direction de la Gendarmerie ce qui n’em-pêche pas leur port. Citons l’écusson du

CFMG parmi les plus connus. Quant aux nombreux civils qui ont acheté cet écusson, qui de-vient collector, pour marquer leur soutien à notre association, nous pensons qu’il est inutile de leur dire qu’il ne doivent pas le porter dans le but de laisser croire qu’ils font partie des forces de l’ordre. Ils s’exposeraient à des poursui-

tes. Nous préférons cependant faire ce rap-pel. Notre association étant composée de nom-breux gendarmes et retraités de la gendar-merie, nous avons immédiatement obéi à l’injonction de la direction de la Gendarme-rie et retiré de la vente cet écusson de même que nous avons fait en sorte de retirer toutes les images le représentant tout au moins cel-les de la petite grenade litigieuse. Nous regrettons une perte d’argent destiné principalement aux gendarmes ou les mem-bres de leurs familles en difficulté.

Retrait de la vente de notre écusson. Affaire de grenade ou pierre dans notre jardin.

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Assemblées générales du 27 juin 2015

Les assemblées générales extraordinai-res et ordinaires de l’Association Gen-darmes et Citoyens se tiendront le 27 juin 2015 dans le Tarn-et-Garonne. Les membres de l’association qui sou-haitent participer peuvent se manifes-ter dès maintenant sur la page contact de notre site. Les militaires de la gendarmerie en ac-tivité de tous grades, les gendarmes ad-joints volontaires, les militaires du corps de soutien et les réservistes opé-rationnels ou réservistes citoyens qui souhaitent intégrer le conseil d’admi-nistration peuvent se manifester dès maintenant. Les candidats doivent nous adresser leurs coordonnées, un curriculum-vitae et un message précisant leurs motivations. Pour ceux qui le souhaitent nous protè-gerons leur anonymat. Il est évident que ces volontaires doi-vent être adhérents ou qu’ils s’inscri-vent à notre association. La présence physique aux assemblées générales n’est pas nécessaire pour

qu’une candidature soit retenue. Nous nous tenons à votre disposition pour tous renseignements complémen-taires.

Paris veut rejeter les gendarmes extra-muros.

A une époque nous avions dénoncé la méthode qui consistait à supprimer toutes les unités gendarmerie de Paris et des dépar-tements de la proche banlieue, la police pari-sienne devenant un état dans l’état. Nous sommes loin de pouvoir dire que tous ces postes supprimés ont été transférés dans d’autres brigades ou services, beaucoup ont simplement disparu.

Aujourd’hui on évoque ce qui ressem-ble à une expulsion des gendarmes vivant encore dans Paris, caserne Exelmans et ca-serne des Minimes. But de la manœuvre : faire des logements sociaux. L’aspect social des familles de gendarmes vivant là, la scola-rité des enfants ou le travail d’une épouse ne pèse rien dans la balance. Puisque Paris ne veut plus des gendar-mes, il faut aller au bout du raisonnement et ne plus employer nos gendarmes mobiles au maintien de l’ordre dans la capitale, il faut laisser cette mission aux seuls policiers. D’ailleurs les gendarmes sont suffisamment employés hors de Paris.

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Un gendarme tué en service.

C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons ap-pris le décès de l’adjudant Philippe Lallemand. Agé de 51 ans, il servait au peloton motorisé de Briey-Hatrize (54). Le 23 avril, au cours des recherches faisant suite à l’enlèvement d’une enfant de 7 ans à San-cy-le-Haut, il a été victime d’un accident au guidon de sa moto dans le bourg de Trieux. Il est décédé à l’hôpital de Nancy. Nous partageons la douleur de sa fa-mille, de ses proches et de ses camarades. Un hommage lui a été rendu lors de ses ob-sèques le 29 avril à Boulay (57) en présence de Bernard Cazeneuve ministre de l’Inté-rieur. Philippe Lallemand a été promu au grade de major à titre posthume. Budget de la défense un coup de pouce

virtuel. Le président de la République a annon-cé une rallonge budgétaire pour nos militai-res du ministère de la Défense mais c’est une répartition étalée jusqu’en 2019 alors que les besoins actuels se font cruellement res-sentir qu’il s’agisse des effectifs ou des bud-gets. Il est évoqué la préservation de 18 500 postes sur les suppressions de 34 000. Pas be-soin de sortir de polytechnique pour consta-ter que 15 500 vont quand même disparaître alors qu’aujourd’hui il est évident que le manque de personnel est flagrant. L’enveloppe financière serait abondée de 3,8 milliards d’euros supplémentaires mais, s’agissant de 2015 on ne parle que d’une pérennisation de l’enveloppe prévue et de la sanctuarisation des créditas alloués ce que nous traduisons par augmentation = zéro.

Si notre « chef de guerre » voulait effacer l’i-mage de « père la rigueur » c’est raté. Quelques éditorialistes semblent aller dans notre sens. « Marche ou crève » « toujours faire plus et mieux mais avec moins ». Plus grave, un expert, le général Vincent Desportes estime que l’intervention du chef de l’état est une manœuvre de com-munication qui n’apporte pratiquement rien aux armées seulement de quoi juste finir l‘année. Il s’agit cependant d’une prise de conscience par un gouvernement alerté à de nombreuses reprises et par de multiples spé-cialistes sur le montant intenable du budget alloué à la Défense. Pour obtenir les crédits généreusement accordés il faudra que ce soit sur les écono-mies des armées : « vous aurez l’argent que vous aurez économisé ». Selon le général Desportes « De même qu'on nous invite à nous réjouir du ralentissement de l'augmen-tation du chômage, on voudrait que les mili-taires se réjouissent qu'on ralentisse la di-minution de leurs ef-fectifs alors que, juste-ment, ils n'ont déjà plus les moyens en personnels de remplir les missions… » Le président de la République évoque une pérennisation de l’opération antiterro-riste mais en réduisant les effectifs de 10 000 à 7 000 (pérennisation à la baisse) ce qui de-mande quand même une réserve de 20 000 hommes. Face à cette situation de nos militaires, nous pouvons nous poser la question de sa-voir ce que vont devoir encore supporter les forces de l’ordre, police et gendarmerie. Il est évident que les suppressions d’effectifs des dernières années vont se faire cruelle-ment sentir.

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Arbitrage du ministère de l’Intérieur : CRS = un / Gendarmerie = zéro

Nous avions évoqué la multiplication des cas d’épidémies dans les compagnies ré-publicaines de sécurité. Il semblerait qu’un vaccin ait été trouvé avec une augmentation de l’indemnité journalière d’absence tempo-raire et une réduction de l’activité sur Paris. La lecture de la presse nous amène à faire quelques observations ; On nous a an-noncé un remon-tage de bretelles des CRS par le di-recteur général de la police nationale qui a fait un rappel sur des méthodes « qui ne se font pas ». Il semble que cette intervention n’ait pas suffi et c’est carrément le ministre de l’Intérieur qui a du intervenir pour faire tomber la fièvre en an-nonçant une revalorisation substantielle de l’IJAT. En gendarmerie, nous avons apprécié à sa juste valeur (zéro pointé) la réflexion d’un représentant syndical qui voudrait exclure que l’augmentation de cette indemnité puisse profiter aux gendarmes qui sont logés gratuitement au titre de la disponibilité opé-rationnelle. Le ministre de l’Intérieur ne faisant pas dans la demi-mesure a annoncé également la réorganisation du dispositif vigipirate à Paris avec une réduction importante de l’en-gagement des CRS dont les renforts sont ré-duits de moitié. Comme le ministre de l’Inté-rieur a fait savoir que le plan vigipirate ne sera pas allégé pour autant et même que le préfet disposera de 200 hommes en plus, de-vinez qui va combler le dispositif ? Les gen-darmes mobiles bien sûr ! Ne parlons pas de

ces pauvres militaires qui donnent égale-ment sans compter. Résumons : Les gendarmes, déjà bien engagés, vont devoir remplacer les CRS pour protéger les parisiens dont les élus en-visagent d’expulser les gendarmes des deux casernes (Exelmans et Minimes » qu’ils oc-cupent encore à Paris. Les gendarmes ont des logements (parfois des taudis) gratuits pour être dispo-nibles et remplacer sur le terrain leurs ca-marades policiers qui sont trop fragiles. Il est à craindre que si les gendarmes rencontrent des problèmes de santé liés à leurs conditions d’emploi ça ne sera pas à coups de certificats médicaux de complai-sance. Les grands responsables de l'institu-tion ne manquent pas de faire valoir l’éthi-que chez les gendarmes qui donnent sans compter mais il arrive un moment ou « trop c’est trop »

Deux suicides en gendarmerie. Nous avons appris avec quelques semaines de retard deux drames survenus en région centre au cours du mois écoulé. Un militaire du corps de soutien, quadragé-naire, s’est donné la mort alors qu’il était en per-mission. D’après ce que nous avons appris à la source, ce militaire affecté à Blois (41), aimait parti-culièrement son métier et c’est un ensemble de cir-constances privées qui l’ont amené à un geste fatal. La famille ayant souhaité ne pas dévoiler son identi-té, nous nous en tiendrons là non sans adresser nos condoléances à ses proches et à ses collè-gues très touchés par ce drame. Une autre tragé-die s’est produite à Orléans (45) au sein de l’escadron de gen-darmerie mobile entre le 10 et le 15 avril selon des camarades proches qui souhaitaient que le nom de la victime soit publié. Un jeune gendarme se nommant Romain Quilan, s’est isolé après avoir perçu son arme et a commis l’irréparable. …/…

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Il était jeune, venait d’obtenir le diplôme d’arme ce qui donne accès au grade de chef. Il venait de se fiancer. Le sentiment qui sub-merge tous ses proches aujourd’hui est l’in-compréhension totale, sentiment que nous partageons ainsi que leur tristesse et leur dé-sarroi.

Que les ministres accordent leurs violons !

Le ministre de l’in-térieur s’est montré très ferme au sujet des trafics de drogue à Saint-Ouen (93) en lançant une opéra-tion d’envergure

pour rafler tout ce qui touche aux stupé-fiants du dealer à l’usager venant se ravitail-ler depuis les beaux quartiers. Il prévoit même 50 CRS qui resteront en permanence dans la ville, où va-t-il les trouver ? (Attention aux arrêts maladie) D’un côté un ministre qui trouve des moyens pour éradiquer l’usage de stupé-fiants et les conséquences sur la sécurité et la tranquillité des citoyens, de l’autre une ministre de la Santé qui tape dans son bud-get pour mettre en place des salles de shoot ou nos accrocs des drogues dures pourront s’envoyer en l’air sous contrôle médical. Il faudrait vraiment qu’ils accordent leurs violons sous la baguette du chef d’or-chestre du ministère des Finances.

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Chez AG&C, on n’envoie pas de mise en demeure par courrier recommandé à la Direction de la Gendarmerie, non ! Par contre ça ne nous empêche pas de rêver. Nous sommes quelques-uns à rêver de s’as-seoir à une table avec des « sachants » de notre état-major multifonction intégré qui ont tout connu dans leurs carrières, le ter-rain comme les bureaux, pour discuter de Puls@r. Puls@r, pour le profane c'est ce logiciel in-croyable qui permet de saisir l'activité jour-nalière du gendarme. Il est incroyable ce Puls@r, vous y entrez toutes les heures de services des gendarmes et il trouve systématiquement qu'ils ne tra-vaillent pas assez. Comme tous les bons ou-tils, c'est son utilisation aujourd'hui qui semble dévoyée. On dirait que mesurer l'ac-tivité réelle des gendarmes ça fait peur. Peur aux décideurs politiques, qui ne veu-lent pas entendre autre chose comme ré-ponse de la part de la Gendarmerie que« oui, on peut ». Peur à nos amis syndi-calistes de la police qui ne veulent surtout pas lire qu'il faut trois policiers pour égaler le temps de travail d'un gendarme. Peur aux recruteurs qui auront du mal à vendre des emplois de sauveteur/maître de chien/pilote d’hélicoptère à des jeunes qui savent lire et ne se risqueront pas à venir dans notre insti-tution faire 50 heures de travail et le double d'heures d'astreinte par semaine. L'astreinte, c'est bien là le point faible de Puls@r. Comme le gendarme est logé gratui-tement au nom de cette astreinte, on ne la mesure pas ou surtout, on ne la communi-que pas. L'astreinte, qu'est-ce que c'est ? C'est ce moment de tranquillité pour le mili-taire qui précède votre coup de téléphone

car vous avez besoin d'aide maintenant, tout de suite. C'est la vraie force et la seule ri-chesse de la Gendarmerie, cette capacité à être là, de suite, sans discuter, là où on en a besoin. Et bien à AG&C on est très inquiet sur cette capacité. Car ce n'est pas en fermant des unités, en agrandissant des circonscriptions au nom de la rigueur budgétaire qu'on l'augmente. Sauf à utiliser Puls@r comme certains le font : il suffit de faire travailler toujours plus les gendarmes et d'augmenter leurs astreintes, de toute façon ça ne se voit pas. Il est remarquable de constater que pour ce logiciel, un gendarme qui répond au téléphone pendant ses heures de repas n'est pas considéré comme travaillant ! Alors à AG&C, on continue de rêver qu'un jour on pourra partager un avis de terrain avec un avis de technocrate pour faire de cet outil un réel levier d'efficacité, perçu comme tel par tous les exécutants et les chefs, et que la capacité extraordinaire de mobilisation de la Gendarmerie sera visible par nos conci-toyens, sans filtre politiquement correct. Dffdf

PPPPersonnel ersonnel ersonnel ersonnel UUUUtilisé tilisé tilisé tilisé LLLLonguement onguement onguement onguement SSSSous ous ous ous AAAAstreinte streinte streinte streinte RRRRigoureuse.igoureuse.igoureuse.igoureuse.

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Après plusieurs remontées majoritairement négatives et un petit sondage sur le groupe privé AG&C (https://goo.gl/e6M24y) faisant apparaître près de 80 % de personnes contre, nous sommes amenés à nous interroger sur l'efficacité de ce ser-vice mis en place depuis quelques années. En effet, beaucoup de témoignages sont sans équivoque : « livraison aléatoire et trop longue, échange fasti-dieux et onéreux, qualité des produits laissant à désirer, les tailles de effets livrés ne correspondent pas », « pas assez de choix, délais trop longs, trop d'erreurs de commandes... », « Reçu ce matin 4 articles sur les 8 commandés en janvier ! Comman-dez des polos été maintenant vous pourrez les met-tre en juin 2016 j adore ! » Devant tous les problèmes rencontrés, des questions se posent et une des réponses apportées est la suivante : « … Les causes de ces dysfonction-nements ont été identifiées : elles portent à la fois sur des erreurs de gestion des stocks de la part du prestataire, sur la mise en place du nouveau sys-tème informatique des commandes et sur des déve-loppements plus longs que prévus des nouveaux effets…. » Si ce système devait permettre initialement une uniformisation des effets, un renouvellement permettant d'éviter de voir des gendarmes en pan-talon bleu pale ou en polo effiloché car nombreux étaient ceux qui ne remplaçaient pas leurs effets usés et affectaient la prime d'habillement à autre chose, force est de constater que ce système de-mande à être modifié. En premier lieu, l'incompré-hension des militaires demeure quant aux délais de livraisons, alors qu’aujourd’hui, n'importe quelle commande sur internet est livrable dans les 48 heu-res. Pourquoi donc ce délai ? Économie de frais de port ? Pas vraiment convainquant. Il faut noter également qu’un organisme d’état avait considéré la prime d’habillement comme un élément de sa-laire indu. En second lieu, pourquoi un fournisseur uni-que ? Vraisemblablement du à un appel d'offre avec tout ce que cela implique. Quelles conditions passées avec le fournisseur? Alors que le choix de plusieurs enseignes aurait permis de faire jouer la

concurrence au bénéfice des militaires. La nébu-leuse du marché passé entre la direction de la gen-darmerie et le fournisseur unique implique donc que l'on s’interroge. Nous pouvons également re-marquer que nombre de petites et moyennes entre-prises ont perdu des marchés importants pour elles ce qui a entraîne des licenciements alors qu’il y avait certainement des solutions pour éviter cette casse d’emplois. L’initiateur de cette « usine à gaz » devrait avoir quelques regrets sauf à être insensible aux problèmes des autres. Le dernier point est celui du non report des points d'une année sur l'autre. Pour quelle raison ? Pourquoi ne pas au moins autoriser le report sur deux années ? Le cumul pourrait ainsi se faire pour permettre de gros achats sur deux ans, et cette li-mite de deux ans éviterait un cumul trop important sur plusieurs années avec les dérives que l'on pour-rait alors imaginer de la part de certains militaires indélicats (revente d'effet à d'autres militaires, no-tamment aux gendarmes adjoints volontaires, etc.) En résumé, VETIGEND vraie bonne idée mais fonctionnement déplorable. De la à penser que le fournisseur traîne la patte et se cache der-rière un soi-disant problème de gestion des stocks en raison d'une Gendarmerie mauvaise payeuse, il n'y a qu'un pas ! N'est ce pas là le réel cœur du problème ???

Thierry G.

VETIGEND : le mécontentement des militaires

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Dans notre magazine N° 25 de novembre 2011 http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_novembre_2011_274

Un article qui semblait relancer la réalisation d’un monument à la mémoire des militaires tués en OPEX. Qu’en est-il aujourdhui ?

Rien de nouveau il semble bien que ce grand projet n’intéresse plus nos politiques.

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Toujours dans notre magazine 25 de novembre 2011 http://issuu.com/agecassociation/docs/agec_magazine_novembre_2011_274

Un article qui traitait de l’éternel combat des politiques.

Rien de bien nouveau sous le soleil les gueguerres se poursuivent.

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17 avril, Saint-Gervais-la-Forêt (41). Des policiers qui faisaient signe à un automobiliste de s’arrêter ont tout juste eu le temps de s’écarter. Le chauffeur qui avait accéléré a été interpellé, il n’avait pas de permis de conduire, comme un de ses passagers il détenait du cannabis et de la cocaïne a été découverte à son domicile. 17 avril, Elbeuf (76). Des policiers tentent d’intercepter quatre jeunes femmes sorties d’un magasin fermé avec des charriots remplis de courses. Une, âgée de 16 ans, est arrêtée mais en poursuivant les autres les policiers se retrou-vent face à un groupe qui leur barre la route et leur lance des projectiles. Les trois fuyardes n’ont pas été interpel-lées. 18 avril, Poitiers (86). Un automobiliste a échappé à un contrôle, un policier a ouvert le feu, des motards ont engagé une folle poursuite l’un d’eux a été volontairement percuté et blessé. Le fuyard n’a pas été interpellé. 19 avril, La Verrière (78). Des policiers ont remarqué la présence d’une cinquantaine de personnes occupée à faire un barbecue sauvage contre le mur d’un centre commercial. Un policier a été pris à partie physiquement, des ren-forts ont été reçus par des jets de projectiles. Aucun blessé, aucune arrestation. 21 avril, Soissons (02). Deux individus armés, pris en flagrant délit de vol dans un magasin, ont percuté un véhicule de police blessant un des occupants. Des échanges de coups de feu ont eu lieu. Les individus ont pris la fuite. 22 avril, Chalon sur Saône (71). Un motard de la gendarmerie a été victime d’un accident. Le gendarme a fait une chute dans un virage. Il a été légèrement blessé au niveau des jambes. 22 avril, Niort (79). Un homme de 28 ans sortant de la maison d'arrêt de Niort où il était incarcéré suite à des violen-ces a décide de fêter ça. Il se retrouve à l’hôpital avec une forte alcoolémie, fait du grabuge, insulte les policiers et en blesse trois. Au cours de la nuit un policier est mordu. L’homme se retrouvera à la maison d’arrêt avec 4 mois de prison à purger. 24 avril, Bobigny (93). Une Laguna a pris tous les risques pour échapper à un contrôle de police. Le fuyard a pris des axes à contresens, heurté 6 voitures dont 3 de la police. La voiture était volée son conducteur recherché. 26 avril, Laudun-l'Ardoise (30), 18 gendarmes ont été blessés dont un hospitalisé en voulant faire cesser une rave-party illégale dans un site dangereux. Alors que le matériel avait été remballé des incidents sont survenus provoqués par des participants utilisant des projectiles. 26 avril, Ivry-la-Bataille (27). Un gendarme a été victime de violence de la part d’un père et son fils alcoolisés alors qu’il intervenait au domicile d’un particulier. 27 avril, Paris XXe. Deux policiers ont été renversés et sérieusement blessés par une camionnette qui a foncé sur eux alors qu’ils effectuaient un contrôle routier. Le chauffeur a été interpellé peu de temps après les faits, il était en état d’ébriété. 30 avril, Lille (59). Un véhicule s’est soustrait à un contrôle. Les policiers se sont rendus au domicile du propriétaire que leur a foncé délibérément dessus. Malgré des pneus crevés par une herse et le tir de 3 coups de feu l’automobi-liste a pris la fuite. 30 avril, Epinay-sur-Orge (91). Lors d’une attaque à main armée d’un magasin un policier hors-service a voulu s’in-terposer. Le braqueur a tiré dans sa direction avec une arme heureusement factice. Le policier avait dégainé mais n’a pas tiré. 2 mai, Toulouse (31). Un policier qui intervenait sur un incendie d’appartement a été blessé par un faisceau laser. L’auteur n’a pas été interpellé. 3 mai, Viry-Châtillon (91). Des policiers qui intervenaient sur un attroupement d’une quinzaine de jeunes alcoolisés ont reçu des insultes avant que l’un d’eux soit visé par une bouteille puis qu’un individu le mette en joue avec une arme de poing. L’individu a été interpellé son arme n’a pas été retrouvée. 5 mai, Joué-Lès-Tours (37). Alors que 3 policiers procédaient à un contrôle, un homme de 33 ans a foncé délibéré-ment sur un policier qui a eu le temps de s’écarter mais a été légèrement blessé. Le chauffard qui conduisait sans permis a été interpellé. 5 mai Angoulême (16).Un policier municipal est intervenu pour mettre fin à une bagarre, l’un des protagonistes, SDF de 19 ans l’a copieusement injurié et menacé de mort. Lors de son arrestation il s’est rebellé.

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5 mai, Laval (53). Un homme de 25 ans, après une dispute avec une ex-petite amie, va effectuer un rodéo en voiture. Rattrapé il assène un coup de poing au visage d’un policier et sera interpellé après en avoir blessé un second. 7 mai, Moëlan-sur-Mer (29). Un homme alcoolisé, âgé de 57 ans, qui ne voulait pas se soumettre à un contrôle de gen-darmerie a foncé sur un gendarme qui a tiré par deux fois en visant les pneus. Le chauffard a été interpellé et écroué en attendant son jugement. Le gendarme a été blessé. 8 mai, Marseille (13). Deux individus rattrapés après un refus de se soumettre à un contrôle se sont rebellés et ont pro-voqué un début d’émeute dans une résidence. Des projectiles divers ont été jetés sur les policiers sans faire de blessé. 8 mai, Salles-sur-Garonne (31).Un forcené de la route n'a pas hésité à foncer sur les gendarmes qui le poursuivaient. Un militaire a ouvert le feu. Le chauffard qui était poursuivi pour avoir été repéré sur une tentative de cambriolage a été interpellé avec le concoàurs de la police. 9 mai, Besançon (25). A la suite d’une soirée très agitée avec tirs de mortiers sur les CRS. Un jeune homme a été inter-pellé, il a reconnu les faits. Un peu plus tard les policiers ont été visés par des cocktails Molotov.

11 mai, Saint-Martin-des-Champs (78). Un forcené de 41 ans, ivre, a été neutralisé par les gendarmes qui ont été contraints d’ouvrir le feu et de blesser l’homme qui leur à tiré dessus à 7 reprises avec une carabine 22 lr. C’est à la suite d’un différend entre époux que le quadragénaire s’est emporté. 40 gendarmes et 2 négociateurs sont intervenus pour neutraliser l’homme qui s’était retranché chez lui avec ses enfants de 3 et 6 ans. 11 mai, Gaillartd (74). Trois policiers ont été blessés à la suite de l’interpellation d’un chauffard de 25 ans, ivre, qui s’é-tait soustrait à un contrôle et avait heurté le véhicule des fonctionnaires. Ce sont les policiers Suisses qui l’ont placé en garde à vue. Au départ le chauffard effectuait un rodéo avec un autre automobiliste qui s’est laissé interpeller. 11 mai, Duclair (76). Après une interpellation pour détention de stupéfiants un homme en crise de démence blesse trois gendarmes. 13 mai, Genevrey (70). Alors qu’ils poursuivaient un véhicule suspect deux motards de la gendarmerie se sont accro-chés. Tous deux ont été sérieusement blessés lors de la chute. 14 mai, Pertuis (84). Suite à l’intervention des gendarmes sur un vol de vêtements, 3 individus ont percuté le véhicule des militaires. Après une poursuite ce sont les gendarmes qui ont percuté la voiture des fuyards pour l’immobiliser. Deux ont réussi à prendre la fuite à pied. 15 mai, Marseille (13). Suite au contrôle d’un jeune homme pour défaut de ceinture, l’individu prend la fuite, il est rat-trapé dans un quartier. Une trentaine de jeunes s’en prennent aux policiers qui sont bousculés et menacés. 15 mai, Lyon (69). Deux individus suspect ont foncé sur les policiers de la PAF pour se soustraire à un contrôler. Un fonctionnaire a été blessé sérieusement un autre a tiré sur le véhicule suspect blessant un de ses occupants qui ont réussi à prendre la fuite. 15 mai, Lille (59). Un policier a été pris à partie par le père d’un individu suspecté de trafic de drogue. Le fonctionnaire a été hospitalisé. 15 mai, Tours (37). Lors du contrôle d’un conducteur alcoolisé, un chauffard redémarre alors qu’un policier essaie de retirer la clé du contact. Il est traîné avant de tomber au sol. Il est légèrement blessé. 17 mai, Oraison (04). Le conducteur d’un véhicule, alcoolisé, prend la fuite à un contrôle. Un peu plus tard c’est la passagère, al-coolisée également qui est au volant. Arrivée au bureau de la brigade la femme assène un coup de poing au visage d’une gendarme la blessant légèrement.

Cette liste n’est malheureusement pas exhaustive car de nombreux cas de violences et d’agres-sions sur les membres des forces de l’ordre échappent à nos recherches dans la presse. Merci à notre partenaire police réalités qui fait un travail remarquable pour recenser toutes ces agres-

sions ou accidents. http://policeetrealites.wordpress.com/

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N° 64 – 2001-2002 fin du voyage en gendarmerie.

Fin d’année 2001, chose étonnante les gendar-mes manifestent. Tout à commencé à la garde répu-blicaine et ensuite plusieurs régions ont été tou-chées : sud-ouest, Bretagne et bien d’autres. On re-trouve exactement les mêmes motivations qu’en 1989 des effectifs insuffisants qui entraînent sur-charge de travail, manque de considération et autre récriminations. La grande muette se rebiffe et comme en 1989 des réunions sont organisées par les commandants des départements pour essayer de calmer le jeu. La retraite étant pour dans quelques mois, Padchance ne se sent pas concerné même s’il soutient ses camarades car il estime que trop c’est trop. Il est vrai que 12 ans après le mouvement de 1989 on retrouve les même difficultés liées au man-que d’effectif.

Dans le Loir-et-Cher les gendarmes ont mis du temps à s’organiser si bien qu’il semble que rien ne se produira. C’est une interview du premier minis-tre et du ministre de la défense qui provoquera la manifestation. Ils ne trouvent rien de mieux que de déclarer que les gendarmes n’ont pas à se plaindre puisqu’ils sont logés gratuitement et qu’ils ont 45 jours de congés par an. La réaction ne se fait pas attendre et les gendarmes

venus de tout le département se réunissent sur la place des expositions de Blois. Presse écrite et télévi-sion sont présentes. Padchance n’est pas l’organisa-teur mais vu sa situation proche de la retraite il pro-pose à ses camarades de s’exprimer devant les mé-dias pour leur éviter les risques de sanctions. Don-nant son nom et son affectation il répond aux en-voyés de la Nouvelle République du Centre Ouest et à la télévision FR3. Le convoi se met en route mo-tards en tête et des dizaines de véhicules bleus tra-versent toute la ville de Blois avec deux-tons et gyro-phares. Jamais Padchance n’aurait imaginé se re-trouver dans cette situation défilant dans les rues de la Préfecture du Loir- et-Cher. C’est très émouvant de voir les passants applaudir les gendarmes, tout aussi surprenant de voir une foule de magistrats sur

les marches du palais de justice soutenir ces manifestants. Arrivé au groupement un re-présentant des sous-officiers rend compte au colonel des raisons de ce mouvement et Pad-chance en fera de même concernant sa parti-cipation médiatique. On entendra parler de certains militai-res qui auraient envisagé de lancer des chars au devant des gendarmes mais, ce ne sont que des informations non vérifiées. En tous cas un certain nombre de gradés sont restés bien à l’abri dans leurs bureaux pour éviter d’être épinglés dans la suite de leurs carriè-res. Mars 2002 et c’est le départ à la re-traite, nouveau et dernier déménagement, le onzième depuis le mariage de Padchance. Les gendarmes du COG lui ont réservé une surprise en le mettant de service de 13 à 19 heures pour son dernier jour de travail. Le retraité a préparé un petit pot auquel son conviés ses camarades du COG et quelques sous-officiers d’autres services avec lesquels

il entretenait de bonnes relations. Le colonel est pré-sent mais aucun discours n’est prononcé. On pour-rait dire une nouvelle fois un départ sans fleurs ni couronnes si ce n’est deux pots de bambous offerts par les participants pour orner son jardin. Le colo-nel souhaiterait le voir revenir dans le cadre de la réserve opérationnelle mais la réponse est claire : « si je pars par la grande porte ce n’est pas pour rentrer par la fenêtre ».

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Avril 2002 après avoir posé définitivement sa « cantine » Padchance est invité à fêter l’anniver-saire d’une amie. Lorsqu’il entre dans la salle où doit se dérouler la petite fête il a la surprise de se retrouver face à une nombreuse assistance dans la-quelle il reconnaît, en plus de sa famille, des person-nes, avec lesquelles il a tissé des liens d’amitié au cours de sa carrière. Ils sont venus de Charente-Maritime, du Finistère, de l’Hérault, d’Ille-et-Vilaine, d’Indre-et-Loire, du Loiret, de Vendée, des Vosges et bien sûr du Loir-et-Cher. Un moment de très vive émotion qui ne laisse qu’un regret à l’issue de la fête celui de n’avoir pu passer assez de temps avec les uns et les autres pour se rappeler les bons souvenirs. La retraite lui laisse-ra suffisamment de temps pour aller les rencontrer mais il ne risque pas d’oublier cette sympathique fête organisée en cachette par son épouse et sa fille. Quelques mois après son départ, Padchance reçoit une visite imprévue, il s’agit d’une jeune femme du COG qui vient le remercier pour l’avoir soutenue. Malgré sa (trop) bonne volonté, elle éprouvait de fortes difficultés pour assurer son travail d’opératrice et s’intégrer. Cer-tains se seraient fait un plaisir de la voir sanctionnée, y compris le précédent com-mandant du centre opérationnel qui ne l’a-vait pas fait mais insistait lourdement pour que son successeur la fasse éjecter. Au lieu de ça, le major l’avait encouragée à se pré-senter au concours pour entrer dans un em-ploi administratif, elle l’avait écouté et avait réussi. Espérons qu’elle ait trouvé son bon-heur dans son nouvel emploi en tous cas elle a pu retrouver une région où vivait sa sœur jumelle ce que tout le monde ignorait. Bien que Padchance attendait avec im-patience de raccrocher la tenue, cette situa-tion de retraité lui laisse une drôle d’impres-sion. Il travaille beaucoup à la modernisation et l’entretien de sa maison, à faire de la mécanique sur ses véhicules ou encore à entretenir son jardin (ce dont il a horreur) mais il se sent un peu inutile. Il apprécie particulièrement de ne pas avoir à crain-dre un appel nocturne lorsqu’il se couche le soir, il peut organiser son temps comme il le souhaite ou comme son épouse le veut, ils peuvent voyager sans avoir à entrer dans un « tour de congés ». Mais, quand on a été plus de 30 ans au service du public, qu’on a travaillé en équipe on ressent une certaine impression de solitude. Pour remédier à cet in-convénient, sa fille lui apporte un ordinateur et après avoir consulté « internet pour les nuls », cette fenêtre ouverte sur le monde lui permet de décou-vrir diverses activités. Il renoue des liens avec des amis un peu oubliés, il fait des connaissances. C’est

aussi un outil qui permet une certaine créativité avec la constitution de PPS ou les retraitements de photographies. L’engouement pour l’ordinateur, qu’il détestait en activité, finit par l’amener à faire l’acquisition de matériel plus performant et de fil en aiguille il va se mettre à consulter des forums traitant de la gendarmerie. Il s’intéresse à l’évolu-tion de l’institution, il échange avec d’autres per-sonnes ou donner des avis, pas forcément perti-nents. Ayant toujours eu une aversion pour ceux qui avançaient masqués derrière un anonymat bien pratique, s’il adopte un pseudo il signe de son nom ses écrits. C’est un ami, qu’il a connu commandant de compagnie à Chinon, qui lui fait connaître le forum « gendarmes et citoyens » récemment créé. Il lui demande de l’aider à faire la promotion d’un livre qu’il vient d’écrire et qui traite d’une affaire hors norme dans laquelle il a servi de lampiste « l’affaire des Irlandais de Vincennes ». Cette enquête qui a coûté sa vie de famille et sa carrière à cet officier a tendance à être oubliée par beaucoup car elle date

de 1982. Il n’empêche qu’à l’époque le débat qui s’instaure est assez vigoureux pour ceux qui se sen-tent concernés ou seulement intéressés. Devenu « accroc » au forum G&C Padchance fini par s’intéresser très sérieusement à la création de l’association forum gendarmes et citoyens. Huit gendarmes en activité qui faisaient partie du conseil d’administration reçoivent l’ordre d’en démission-ner et ce sont des retraités qui reprennent les rênes. Le motif invoqué par la direction de la Gendarme-rie c’est que cette association a un caractère profes-sionnel ce qui est totalement interdit pour des mili-taires. Nous sommes en 2008 et pour Padchance qui a adhéré à l’association c’est une nouvelle activité en gendarmerie qui ne lui apportera ni salaire ni annuité pour sa retraite, bien au contraire.

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