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Magazine arts martiaux budo international 278 2014

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Le magazine international dédié aux Arts Martiaux traditionnels, sports de combat et self-défense. Téléchargement gratuit. Édition Online 278 Année XXIII

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epuis quelques années, et après avoir faittous les tests nécessaires (un mois lemagazine papier en kiosque et le mois suivantsur l’Internet), nous avons décidé d’offrir unmagazine gratuit et en ligne. Nous avons

découvert que nous avions beaucoup plus de lecteurs decette façon et qu'un nouveau modèle de business était né.Les ventes de nos produits (vidéos, DVD, matériel)augmentaient le mois de sa parution sur le net etbeaucoup de maîtres désiraient bénéficier de la diffusionquintuplée que tout cela impliquait. Les plus hardis d'entreeux parièrent sur cette idée, certains parce qu’ils faisaientconfiance en moi et d'autres parce qu’ils avaient uneauthentique vision du futur. Nous avons vu juste.Aujourd'hui, nous pouvons affirmer que cette diffusions’est multipliée par dix !À la suite de ce succès, nous avons dû prendre une

nouvelle décision qui, nous l'espérons, vous plaira à tous :nous allons vous offrir chaque mois, non pas un mais deuxmagazines, ben sûr toujours GRATUITS.Le monde de l'Internet n'a rien à voir avec le monde du

papier. Quand auparavant, on se proposait de faire deséditions quinquennales, on rencontrait la grande caducitédu produit. Avant de placer le numéro suivant, on retirait ledernier. Résultat : il était très difficile d'obtenirsuffisamment de lecteurs, d’éditeurs et d’annonceurs et onlamentait tous les efforts. Aujourd'hui, tout est différent carles magazines restent disponible et tout simplementadditionnent des lecteurs ! Il est vrai que tout cela exige un effort supplémentaire de

la part de mon équipe, mais nous le faisons avecbeaucoup d'enthousiasme et d'illusion. Nous aurons ainsil'occasion d’entrer deux fois par mois dans vos maisons etvos vies, apportant ce que le monde martial a de meilleuret nous vous ferons découvrir de nouveaux collaborateurscherchant à développer leurs enseignements et leurspropositions d'apprentissage.Dans cette perspective, nous avons, ces huit derniers

mois, consacré d’importantes ressources et travaillé à

unifier tous nos sites en langue et contenu dans unnouveau site Web que nous venons d’étrenner sous lenom de www.budointernational.com et qui a fait l’objetd’une grande acceptation de la part du public. Réalisésuivant les standarts les plus modernes de Prestashop,nous vous proposons chaque semaine des contenusexclusifs, la possibilité de lire notre magazine, des offresspéciales sur nos produits, et de nombreux autres projetsnous sommes en train de développer et que vousdécouvrirez lorsque vous vous inscrirez. Un autre avantagede cette inscription (elle ne demande que quelquesminutes) sera de pouvoir recevoir toute l’information dechaque nouveau magazine dès sa sortie ainsi que lesoffres exclusives pour ceux qui appartiennent à ce club.Notre site veut devenir un véritable portail des arts

martiaux, où vous pourrez obtenir tout ce dont vous aurezbesoin relatif à ce monde. Faites-nous l’honneur d’unevisite, vous ne serez pas déçu. Ne manquez pas non plusde découvrir notre site téléchargement ! Il y a, pendantquelques jours, une offre de bienvenue de 6 eurosseulement la vidéo ! Il y a déjà 400 titres disponibles entéléchargement et de plus en plus chaque semaine !Pour vous lecteurs, cela voudra dire que, deux fois par

mois, vous aurez un nouveau magazine à lire et un siteweb avec des contenus exclusifs et chaque semaine desarticles exclusifs qui ne feront pas partie du magazine,certains d'entre eux étant de véritables joyaux publiésdans le passé et que beaucoup d’entre vous n’ont pas eul’occasion de lire alors. N’oubliez de nous rendre visite etde vous abonner à notre canal YouTube qui porte le nomde « videobudo » et offre de nombreuses vidéosgratuites, il a atteint aujourd'hui un chiffre étonnant (et qui ne fait que croître) de 18.000 abonnements.Tout ceci a un dénominateur commun, et il est très

simple : la générosité et l'affection avec lesquelles vousnous avez traité dans tout ce processus de transition quiculmine maintenant avec un nouveau modèle decommunication pour le monde martial du XXIe siècle. Jen’ai rien de plus à ajouter qu’un grand et profond MERCI !

« Le changement est la loi de la vie. Et ceux dontle regard est tourné vers le passé ou le présent sont

certains de rater l'avenir.”John Fitzgerald Kennedy

« Mets ton cœur, ton esprit et ton âmedans tous tes actes, même les plusinsignifiants. Tel est le secret du succès. »

Swami Sivananda

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Alfredo Tucci est General Manager deBUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.E-mail : [email protected]

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5

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CHUCK NORRIS, PRESQU’UNE LÉGENDE

arlos Ray Norris, mieux connu comme Chuck Norris, est né enOklahoma le 10 mars 1940. Norris a grandi dans une famille modesteet très religieuse. De fait, on lui donna le nom de Carlos en hommageau révérend Carlos Berry, ministre spirituel de la famille ces années-là. Norris possède une ascendance irlandaise de par songrand-père paternel et sa grand-mère maternelle et une ascendance

cherokee de sa grand-mère paternelle et de son grand-père maternel. Quand ilfaisait de la compétition, il avait coutume de plaisanter sur ses origines en disantà ses adversaires : « Si vous parvenez à vaincre la combativité de ma moitiéirlandaise, ma moitié cherokee te scalpera. » Mais, sérieusement, il a toujoursconsidéré que son énergie et sa vitalité lui venait de son sang irlandais et sadétermination et son stoïcisme de son sang indien.Lorsque Norris affirme qu’on ne lui a jamais fait de cadeau et qu’il a toujours

été un battant, il a sûrement raison, sa naissance elle-même fut un combat pourla vie. Après un accouchement long et difficile, il est né avec de gravesproblèmes respiratoires et eut besoin de cinq jours de soins médicaux avantd’être déclaré hors de danger. Son enfance n'a pas été facile. Il a d’abord développé une grande

timidité entre autres parce que, dès le début, il lui fut impossible de sefaire des amis durable : sa famille déménageait constamment.Avant d’avoir 15 ans, il était déjà passé par treize villes différentes.La situation économique de la famille ne fut jamais très bonne. Ilslouaient habituellement de petits appartements où ils dormaient les unssur les autres. Un autre problème majeur de son enfance fut l'alcoolismede son père : Ray Norris revint de la Seconde Guerre mondiale avec de gravesproblèmes d'alcool. Cela conduisit à de nombreuses situations tendues avec safemme et ses enfants. « Heureusement, il ne nous a jamais battu, se souvient Norris.C’était un homme paisible et quand il n’était pas ivre, il était très agréable. Maisquand il était sous l'influence de l'alcool (la plus grande partie de la journée), il étaittrès sombre et imprévisible. Parfois, il criait sur nous et nous menaçait, ce quim'affectait beaucoup car j’étais un enfant très sensible et vulnérable. Parfois, ildisparaissait pendant des jours, voire des semaines. » La situation devint intenableet quand Norris fut âgé de 16 et ses frères Wieland et Aaron, de 12 et 4 ansrespectivement, leurs parents divorcèrent. Peu de temps après, sa mère se remariaet le beau-père réussit à stabiliser la situation familiale, période au cours de laquelleNorris rencontra Diane avec qui il se maria des années plus tard.Après l'obtention de son diplôme, Norris décida qu'il voulait entrer à l'armée

pour essayer d’avoir un poste au sein de la police militaire. Il s’enrôla en août1958 et fut affecté à la base militaire de Lackland, au Texas. C’est là que lesautres recrues, du fait la difficulté de prononcer son nom « Carlos »,commencèrent à l’appeler Chuck.

Texte : Nuria Ortiz López & Pedro Conde.Photo : Pedro Conde. Archives de Budo & Don Warrener

C’est indiscutablement l'une des étoiles les plus brillantes dans le firmamentmartial et il a laissé une trace définitive dans ce secteur de l'industrie du cinéma. Uncinéma dans lequel il a toujours été au bon endroit au bon moment, depuis sarencontre avec le Petit Dragon et son combat mémorable dans le Colisée à Rome,jusqu’à sa carrière, elle-même criblé de succès, au cinéma et à la télévision. MaisChuck Norris est bien plus que cela. Derrière le personnage, il y a une histoire, unindividu touché par le destin que nous voulons connaître. Nous avons donc demandéà Pedro Conde, notre magnifique journaliste spécialisé, de développer davantage labiographie du ranger le plus célèbre de l'histoire et il a préparé cet articlefantastique, distrayant et complet, qui deviendra certainement pour lescollectionneurs une référence à partir d'aujourd'hui.

Alfredo Tucci

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« Carlos Ray Norris,mieux connu comme

Chuck Norris, est né en Oklahomale 10 mars 1940. »

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Peu de temps après, fin 1959, il fut envoyé àune base mil i taire des forces aériennesaméricaines à Osan, en Corée. Cedéplacement, au début très problématiqueparce qu'il ne pouvait pas emmener avec luiDiane (avec qui il s’était récemment marié),s’est avéré décisif pour la vie et l'avenir deChuck Norris. Plus rien ne serait le mêmequand il revint de Corée. « À la base militaired’Osan, vous n’aviez que quatre activitésauxquelles consacrer votre temps libre : joueraux cartes, aller boire avec d'autres recrues,suivre des cours de formation universitaire ou

apprendre le Judo. La plupart des recrueschoisissaient les deux premières options, moi,j’ai choisi la dernière. Le raison est assezsimple : nos instructeurs mil i taires sesouciaient peu de savoir si vous pratiquiez ousi vous étiez en forme, mais dès qu’ils enavaient l ’occasion, i ls vous écrasaientphysiquement jusqu’à l’épuisement. J’ai doncdécidé de pratiquer le Judo (le seul art martialqui était connu à l'époque) pour développermes capacités physiques et, accessoirement,essayer de surmonter l' insécurité qui mecaractérisait. »

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Images curieuses d'unjeune Chuck Norris. Dans sonétape de compétiteur d'élite,

il appartint à l’élite de larévolution du Karaté Contact,

avec Mike Anderson etd'autres grands noms de

l'époque qui « dé-japonisèrent » les artsmartiaux et engendrèrent unnouveau concept de sport

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Lors d'une visite au village d’Osan, un spectacleétrange attira son attention : entouré de beaucoupde curieux, de jeunes Coréens étaient en train deréaliser une démonstration d'arts martiaux,exécutant toutes sortes de coups de piedincroyables, circulaires, en rotation, sautés, etc.Norris fut vraiment impressionné par ce qu'il vit, iln'avait jamais pensé que le corps humain étaitcapable d'effectuer de tels exploits.Après avoir beaucoup insisté, Norris réussit à être

accepté au cours de Tang Soo Do (telle était le nomde l'art martial pratiqué par ces jeunes) du maîtrecoréen Jae Chul Shin. « Shin enseignait à lamanière traditionnelle, se souvient Norris ensouriant. Autrement dit, cinq heures par jour dulundi au samedi. Nous étions une vingtaine d’élèves,la plupart d'entre eux des Coréens ceintures noireset quelques Américains. Les débuts furentparticulièrement difficiles. Shin et ses élèvessavaient très peu de psychologie de l'éducation. Iln'y avait pas de juste milieu : soit vous aimiez celaet cela vous passionnait au point d’y laisser votreâme à chaque séance d'entraînement, soit vousvous en alliez au bout d’une semaine en maudissant.

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Bruce Lee a lancé sacarrière au cinéma, où il laissa

une profonde impressionpendant une très longue

carrière. Photos pendant lefilmage, certaines

surprenantes comme lafausse prise de vue à droite ;

en haut avec celui qui serason ami pendant des années

Bob Wall.

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Heureusement, je fus du début à la fin unélève assidu et persévérant. On peut diresans exagération que les arts martiaux ontchangé ma vie. Au bout de quelques moisd'entraînement, j’ai commencé à me sentirbeaucoup plus sûr de moi et je suis devenuplus bavard et plus sociable avec lescollègues de la base. J’ai même été élu unefois “soldat du mois” ! »Lorsque Norris a dû quitter Osan pour

retourner aux États-Unis en mars 1961, ilpossédait une ceinture noire de TangSoo Doet une ceinture marron de Judo. À sonretour, il fut nommé sergent de la policemilitaire à la base aérienne de Riverside. Ildécida alors de combiner sa carrière àl'armée avec sa passion pour les artsmartiaux. Il continua de suivre des cours deJudo (il participa même à différents tournoisinterétatiques) tout en pratiquant sur sonpropre compte le TangSoo, ne connaissantaucun maître enseignant ce style.Il commença à enseigner le « Karaté »,

car à l'époque, si vous parliez de Tang SooDo, les gens pensaient que vous vousréfériez à une nourriture orientale, de sorteque Norris fut contraint d'utiliser le terme unpeu plus connu de « Karaté ». Ses premiersélèves furent ses frères, ses cousins et lesmilitaires de la base. Il se rendit vite comptequ'il y avait beaucoup de gens intéressés parles arts martiaux. Il quitta alors l'armée en

1962 et décida de se consacrer entièrementà l'enseignement. Il ouvrit une petite salle desport, mais les choses ne se passèrent pascomme prévu : « Si je voulais vraimentréussir en tant que professeur d'artsmartiaux, je devais faire quelques tournoisnationaux. C’était la seule façon de me faireconnaître dans ce petit monde et de capterl'attention de la presse spécialisée. » Curieusement, Chuck Norris fut battu lors

de ses deux premières tentatives de devenirchampion. Loin de se laisser emporter par ledécouragement, il prouva une fois de plusque la persévérance et la foi en soi-mêmedonnent ses fruits, tôt ou tard. C’est ainsiqu’en 1964, il fut proclamé vainqueur dutournoi de Los Angeles. Ce fut le débutd'une extraordinaire carrière sportive danslaquelle Chuck Norris mit bientôt à la modeles coups de pied circulaires qui lui valurentplus d'un titre. Ses élèves et luicommencèrent à faire des ravages partoutoù ils allaient. Finalement, en août 1966, ileut la possibil ité de concourir dans letournoi le plus prestigieux de l'époque,l’International de Long Beach, organisé parEd Parker, une opportunité qu’il ne manquapas de saisir, car il rentra chez lui avec letitre des poids moyens.Chuck Norris réalisa alors que s’il avait

suer sang et eau pour arriver au sommet, illui en coûterait beaucoup plus se maintenir

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Avec l'auteur de l'article, Pedro Conde, au cours de l’unedes nombreuses interviews qu'il lui fit au cours de sa vie.

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parmi l'élite. Il décida donc de seplonger corps et âme dans les artsmartiaux. Il se mit à s’entraîner avecles meilleurs professeurs de Karatéde la Côte Ouest américaine : FumioDemura, expert en Shito Ryu,Hidetaka Nishiyama, maître deShotokan, et Tutamu Oshima, dont ilconserve quelques souvenirs très spéciaux. « Oshima étaitextrêmement dur. Le niveau qu’ilimprimait à ses cours était trèsimpressionnant. Avec lui, j’ai appris àdépasser les limites que m’imposaitmon corps et à baser le progrèsphysique et technique sur le pouvoirde l'esprit, à travers le sacrifice et lasouffrance. » Il a également pratiquéle Hapkido et l'Aïkido avec le maîtreJun Chung et le Ju Jitsu avec AlThomas. Sous la tutelle d’Ed Parker, ilapprit le Kenpo-Karaté et GeneLebell, un expert en catch américain,Judo, Boxe et Karaté lui donna unebonne base dans la Lutte en distancecourte et au sol. Le talent de Norris etles enseignements de tels maîtres luiont permis en 1967 de conserver sontitre de champion poids moyen etaussi d’emporter le titre de championtoutes catégories battant le célèbreJoe Lewis. C’est au cours de cetournoi qu’il rencontra Bruce Lee.Ce tournoi sera suivi par d'autres

et il devint ainsi le colosse de lacompétition américaine. À propos deson succès dans ces événementssportifs, il déclara : « Il y a troisfacettes pour être un gagnant :mentale, physique et psychologique.Je me prépare mentalement enétudiant les forces et les faiblessesde mon adversaire pour en profiter.Quand je suis prêt mentalement, jevois et je suis conscient de tout cepasse autour de moi. Je me préparepsychologiquement en croyant enmes capacités et que je peux lebattre. Je me prépare physiquementen m’entraînant dur et en exécutantmes techniques de la meilleure façonpossible. Quand je suis en excellentétat, je frappe souvent monadversaire avant que mon cerveau nel’ait enregistré. Lorsque je vois uneouverture, je plonge. »Quand il rencontra Bruce Lee, ils commencèrent

à pratiquer trois ou quatre heures, une fois ou deuxfois par semaine, et ainsi naquit leur amitié. Norrisréussit à convaincre Bruce qu'il pourrait toujoursêtre utile de savoir frapper du pied en hauteur(Bruce à l’époque, fortement influencé par le WingChun, ne donnait des coups de pied que de la taillevers le bas) et il lui enseigna différentes techniquesen échange de quoi le Petit Dragon lui expliqua lamécanique du coup direct dans le Wing Chun queNorris inclut dans son répertoire de combat.Chuck Norris obtint son premier rôle dans un film

grâce à Bruce Lee, quand un matin de 1968, celui-ci l'appela et lui dit : « Chuck, je peux obtenir un

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petit rôle idéal pour toi : tu devrais faire de garde du corpsde l’actrice Elke Sommer dans le film “Matt Helm règle sescomptes”. Ça t’intéresse ? » Dans ce film, travaillaientégalement Dean Martin et Sharon Tate… Évidemment,Norris fut très intéressé. Mais sa première participationsérieuse et importante dans le monde du 7ème Art nesurgira pas avant 1972, quand Bruce Lee l’appela de HongKong pour lui proposer de partager avec lui le premier rôlede son prochain film « La Fureur du dragon ». Bien queNorris jouissait déjà d'une certaine popularité, il ne manqual'occasion offerte par Bruce Lee de se faire connaître dans lemonde entier et d’entrer dans l'industrie cinématographique.Norris se rendit à Rome, puis à Hong Kong pour filmer avecBruce Lee ce qui a fini par être appelé « le combat du siècle »,son duel au Colisée rappelant les anciens gladiateurs.Ayant pratiquement tout gagné, Chuck Norris abandonna

la compétition début 1974 pour se consacrer pleinement àson travail en tant que professeur d'arts martiaux. « Parfois,savoir quand se retirer est presque aussi important que desavoir quand commencer. À l'âge de 34 ans, j’avais obtenule titre de champion du monde de Karaté pendant sixannées consécutives. Je n’avais plus la force nécessairepour concourir à nouveau, alors j’ai décidé de m’investirpleinement dans l'enseignement des arts martiaux. Que la

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Avec l'auteur de l'article Pedro Conde et le Grand MaîtreRaul Gutierrez quelques années plus tard.

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décision ait été influencée par la mortde Bruce Lee ou tout simplement parle désir de me retirer quand j’étais ausommet, je ne saurais le dire aveccertitude, mais j’ai officiellement prisma retraite des championnats deKaraté en 1974, quittant le ring aprèsavoir été six fois champion du mondeprofessionnel de poids moyens. »Après sa retraite, il s’associa avec

Bob Wall et ouvrit plusieurs écoles,Norris était responsable del'enseignement et Bob s’occupait de lagestion de l'entreprise, mais cela nefonctionna pas. Après la première de « La Fureur du Dragon » en Amérique,sa renommée grandit et en 1977, il jouadans « Les Casseurs », suivi un an plustard de « Le Commando des tigresnoirs ». Après la mort de Bruce Lee, letrône du « roi des arts martiaux »

était devenu vacant et i l semblaitqu’aucun Oriental n’eut assez de talentpour l’occuper. Hollywood cherchaalors une alternative. Logiquement, leseul Occidental possédant laréputation et les connaissancesmartiales pour l’occuper à cetteépoque était Chuck Norris. Il était clairque le public était fatigué de tant defilms orientaux. Il fallait un acteuroccidental auquel le public pouvaits’identifier. « Force One » fut sonsuivant travail (il y joue avec BillWallace), suivi de « La Fureur du juste »et « Dent pour dent », entre autres.Alors que la première étape de safilmographie est essentiellementréduite à des films d'arts martiaux,dans les années 80, Norris va essayerde changer le rôle sur lequel on l’avaitrangé pour se consacrer à des films

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d'action dans la ligne de Stallone ou Schwarzenegger. « Portésdisparus », « Invasion USA », « Œil pour œil », « Sale tempspour un flic » et « The Delta Force » sont de bons exemplesde la deuxième étape cinématographique de Chuck Norris. Ence qui concerne ce changement, Norris a déclaré : « Au milieudes années 70, ils me cataloguèrent comme une vedette deKaraté. Mon but fut de rompre avec ce cliché et j’ai dû pourcela m’éloigner assez bien des arts martiaux au cinéma. Jepense que j’ai réussi à me faire un nom parmi les plus grandsdu cinéma d'action et je peux sérieusement penser à ré-inclurede nombreux arts martiaux dans mes films ».En 1987, avant le tournage de « Braddock Portés disparus 3 »,

Chuck Norris eut une expérience qui changea complètementsa conception des arts martiaux. « Bob Wall et moi sommesallés à Rio de Janeiro, au Brésil, lors d'un voyage de plongée.Alors que nous étions là-bas, j’ai essayé de connaître lesdifférents styles d'arts martiaux pratiqués dans le pays. Nousavons pratiqué dans plusieurs écoles et partout où nous allions,on nous parlait de l’étonnante famille Gracie, des icônes localesdu Ju-Jitsu. “Personne ne provoque les Gracies, disait tout lemonde, ce sont de rudes combattants !”. Nous avons alorsdécidé, Bob et moi, de connaître la famille Gracie et nousavons commencé à chercher leur académie à Rio. Nous yavons rencontré Helio Gracie, le père du clan, un petitseptuagénaire, et son fils, Rikson, qui était le leader des plusjeunes des Gracie. Nous leur avons demandé de pouvoir nousentraîner avec eux et les Gracie ont accepté avec joie. J’avaisappris un peu de Ju-Jitsu avec Gene LaBelle aux États-Unis etj’étais ceinture noire de Judo, j’ai donc pensé que je pouvaismaintenir le niveau avec ces gars-là. Mais quand nous sommesentrés dans le tatami, j’ai rapidement découvert que tous lesmouvements d'arts martiaux que je connaissais n’étaient pasefficaces contre les Gracie. C’était comme si je n’avais jamaispratiqué les arts martiaux de ma vie ! Ce fut l'expérience la plushumiliante que j’ai eue comme artiste martial. Ces gars-là m’ontlaissé sur le plancher ! Helio Gracie est entré dans le tatami, ilvoulait que nous fassions un combat. Nous sommes battus surtout le tatami et pendant un moment, j’ai pu être au-dessus delui. Ensuite, M. Gracie m’a dit : “Frappe-moi Chuck !” “Euhnon, M. Gracie, je ne vais pas vous frapper.” “Pas de problème.Allez, frappe-moi !”, le vieil homme insistait. Je lui ai dit : “Çava, d’accord”, tout en levant mon bras… et ce fut la dernièrechose dont je me souviens. Il me mit KO. Quand je suis revenuà moi et que j’ai regardé tout autour, j’ai compris que le vieilhomme m’avait fait une clé de cou et m’avait fait perdreconscience. J’ai eu l’impression que ma gorge allait me fairemal pendant des jours. M. Gracie sourit et me dit : “Chuck,reste ici, à Rio avec nous et je ferai de toi l'un des meilleurspratiquants de Jiu-Jitsu du monde.” “Merci, Monsieur Gracie,mais en vérité, je dois retourner en Amérique”, lui dis-je enessayant d'avaler. J’allais commencer le tournage d'un autrefilm, je ne pouvais donc pas rester plus longtemps au Brésil. »Mais cette expérience le marqua à tel point que quand il eut

l'occasion, il commença à s’entraîner au Jiu Jitsu brésilien avecles frères Machado et, à l'occasion, avec les Gracie… « Depuis1978, j’ai dirigé une organisation de pratiquants d'arts martiauxceintures noires connus sous le nom de United Fighting ArtsFederation. Chaque année, en juillet, j’invite tous mes élèvesceintures noires à une convention à Las Vegas, où nous nousentraînons ensemble pendant plusieurs jours. Pendant dixannées consécutives, à partir de 1993, les Gracie et les frèresMachado ont dirigés des séminaires à cette convention. » En ce qui concerne sa carrière cinématographique, à la fin

des années 80, le personnage de Chuck Norris comme unacteur et artiste martial entra clairement en crise. Ses derniersfilms (« Héros », « L’Arme secrète ») n’ont pas obtenu lesuccès escompté. En Espagne, par exemple, ces productionssont allées droit au marché de la vidéo sans sortir en salles.Malgré tout, il restait très populaire aux États-Unis. Ami

personnel de l'ancien président Bush, il développa un

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programme complet de lutte anti-drogue àtravers l’enseignement martiaux arts auxjeunes des quartiers marginalisés…En 1992, quand il semblait que d'autres

« héros » du cinéma martial et d’action ledevançaient, on lui proposa un projet risqué: une série télévisée dont le personnageévoquait celui qu'il avait interprété dans «Œil pour œil ». « Alors que j’étais en Israëlpour le tournage du film « Face à l’enfer »,en 1992, mon agent, Mike Emery, m'aappelé et m'a demandé si je serais intéresséà faire une série hebdomadaire appelé « Walker, Texas Ranger » avec CBS, unehistoire moderne d'un ranger du Texas quidéfend les vieilles valeurs américaines etreprésente le bien contre le mal. Au début,je n’étais pas très intéressé, mais Mike m'amotivé quand il m’a dit que la série traitaitd’un agent de police type cow-boy qui luttaitcontre la criminalité dans la ville moderne deTexas. “Laissez-moi y réfléchir, Mike, je ne suis pas sûr de vouloir faire de latélévision, lui ai-je dit. Après tout, ce seraitun grand risque. En outre, si la série neréussit pas, cela pourrait nuire à ma carrièreau cinéma.” »Un jour, Chuck Norris avait déclaré qu’il

s’était identifié et s’était senti très à l'aiseavec le personnage qu'il avait joué dans « Œil pour œil ». L'idée de la série leséduisait, mais si elle n'avait pas le succèsescompté, comme c’était le cas avec sacarrière ces derniers temps, un échecpourrait avoir des conséquences fatales.Chuck Norris avait pris de nombreusesdécisions risquées au cours de sa vie et «presque » toujours, cela s’était bien passé.Cette occasion ne fut pas une exception, ilaccepta de jouer dans la série… « Walker

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est devenu la série télévisée la plus réussie dusamedi soir depuis la légendaire série “Gunsmoke”.Pas étonnant que beaucoup de critiques de latélévision la cataloguèrent comme très violente.J’étais déçu, mais ça ne me dérangeait pas. Nousavions une ambiance type cow-boy d’antan dans leprogramme et nos personnages se mettaientsouvent dans des bagarres et tiraient avec despistolets. Et bien sûr, Walker gagnait beaucoup decombats grâce à ses connaissances d’arts martiaux.Pour cette raison, certaines personnes laconsidérèrent comme violente. Ce que les critiqueschoisirent d'ignorer, bien sûr, c’était le fait que lesbons, dans Walker, n’utilisaient jamais la violence s’ily avait une autre façon d'arrêter les criminels et,même dans ce cas, nous montrions toujours que laviolence était uti l isée en dernier recours etseulement comme un moyen pour que le bien puissevaincre le mal. » La série triompha, non seulement aux États-Unis,

mais aussi fait dans les pays où elle sortit, ce qui fitde Chuck Norris le personnage le plus célèbre auniveau martial pour le grand public, dépassant enrenommée Steven Seagal ou Jean Claude VanDamme .« Walker, Texas Ranger » se composent de 203

épisodes de 45 minutes. La série fut diffusée entre le21 avril 1993 et le 19 mai 2001 par la chaîneaméricaine CBS. À l'échelle internationale, elle futretransmise dans plus de 80 pays à travers le mondeavec une moyenne de mil le mil l ions detéléspectateurs par épisode.« Le dernier épisode de “Walker, Texas Ranger”,

un grand final de deux heures, fut tourné le 6 avril2001. Ce fut un moment très émouvant pour noustous. Beaucoup de membres du casting avaienttravaillé ensemble pendant huit saisons ; nousétions comme une famille. Lorsque nous avonsterminé notre dernier jour de travail, j’ai brièvementparlé au personnel et aux acteurs. Je n’osais pastrop parler de peur de finir par pleurer. Mais, il y eutbeaucoup de larmes lorsque nous nous sommes ditsau revoir. Lorsque nous avons fermé le plateau deWalker, j’ai regardé ma femme Gena et je lui dit :“Rentrons à la maison.” Lorsque nous avonscommencé à travailler pour la série, j’ai pensé queWalker avait le potentiel pour rester trois ou quatreans. Je n’ai jamais pensé que nous pourrions enarriver à huit ! La CBS aurait peut-être pu continuerun an de plus, mais à cette époque, Gena étaitenceinte et je ne voulais pas être lié aux horairesrigides de la série. Gena allait avoir des jumeaux et jesavais qu’elle aurait besoin de mon aide. » Après la naissance des jumeaux, Chuck Norris, se

retira pratiquement, travaillant sporadiquement dansl’un ou l’autre film lié à sa série. En 2005, il tourna lefilm « Le Sang du diamant » qui passa presqueinaperçu. Depuis lors, il a à peine quitté son ranchde Lone Wolf à Napisota, Texas, juste pour certainsévénements publics. En 2012, il a accepté departiciper à « Expendables 2 », qui est son dernier travail.Âgé de 74 ans, il recherche la tranquillité et à

profiter de sa famille. Ceux qui ont eu l'honneur dele connaître savent que c’est un véritable gentlemandes arts martiaux. Ceux qui ont eu le privilège de leconnaître et de le traiter peuvent le corroborer, illaisse la barre haut placée en tant que personne eten tant que maître, dans ce dernier domaine, parmiles quelques rares qui existent encore.

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COMBAT HAPKIDOPoints de pression tactiques :solutions évolutives pourpopulations différentes

Texte : Master Mark S. GridleyPhotos : ©www.budointernational.com

Dans cet article, je vais essayerde vous aider à comprendrel'évolutivité (ou la polyvalence) despoints de pression tactiques, nonseulement dans l'auto-défense, maisaussi dans les situations de la viede tous les jours.

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aimerais commencer parexprimer ma gratitude àmes généreux etp e r s p i c a c e sprofesseurs, GM JohnPellegrini, GM George

Dillman et GM Chris Thomas qui ontcontribué à ouvrir mon esprit à la grandevariété des techniques et desapplications disponibles en fonction dela capacité de l'individu, des besoins dela situation ou de l'occupation.L'expression de Karaté bien connue

« un coup de poing, un mort » estdevenue, dans les sociétés modernes,inappropriée pour des raisons moraleset juridiques. Pour la plupart d'entrenous, ce fut toujours une habileté trèslimitée et difficile à travailler en raison dela différence des capacités physiques etde la faible probabilité de succès dansla réalité dynamique de combat. Nousutilisons mieux notre temps en nouspréparant pour la situation la plusprobable et en travaillant des habiletésqui sont adaptables aux besoins dessituations toujours changeantes. Je vaisillustrer ce processus de pensée en

utilisant le même point de pressiontactique dans différents scénarios baséssur le rôle du pratiquant.Les élèves de Combat Hapkido

viennent de tous les horizons et varientgrandement quant aux niveaux decapacité physique ainsi que du point devue de l'âge, du sexe, de la taille et de lapersonnalité. Pour démontrer laprémisse de ma théorie, j’ai choisiquatre personnes très différentes avecquatre missions très différentes : unopérateur militaire dans un scénario decombat au corps à corps, un agentd'application de la loi traitant un sujetoffrant une résistance passive, uneinfirmière affrontant un individu dans unétat mental agité et un civil respectueuxdes lois face à une brute qui a regardétrop de MMA (arts martiaux mixtes). Cesrôles pourraient être facilement élargispour inclure un plus large éventail devariables tels que le handicap, ladisparité de taille, le sexe, l’âge, lecontexte, etc. Mais pour le champd'application de cet article, nos quatreexemples devrait être suffisants pourdémontrer l'avantage d'inclure

l’application des points de pression àvotre formation d'arts martiaux, quelque soit votre style.Pour commencer, il est important

d’avoir en tête les règles deredondance, responsabilité et économiede mouvement (discutées dans lesarticles précédents). En outre,l'exécution réussie et l'efficacité exigentla localisation correcte, l’activation etl'application de plusieurs points depression tactiques séquencés.Pour votre information, notre objectif

sera le point Triple Réchauffeur 17 (TW-17 en anglais ou nerf facial) qui estinclut dans le graphique ci-dessous :Commençons par notre premier

scénario, c’est le plus grave, mais aussila plus simple, car le choix de la réponseest très limité. Un soldat dans une zonede combat actif est pris en embuscadeet ne peut utiliser une arme (ça peut êtredu fait d’un dysfonctionnement de celle-ci ou de la proximité de l’ennemi), il seretrouve coincé dans une lutte à mort.Étant donné la situation, l’usage limitéde la force ne s’applique pas et le soldatpeut et doit utiliser tous les moyens

Anatomie  : L'artèrepostérieure auriculaire, la

veine jugulaire superficielle, lenerf grand auriculaire et lenerf facial (septième nerf

crânien) à leur pointd'émergence du foramen

stylo-mastoïdien.

Vue latérale de la tête d’un homme adulte avec le contour du crâne et le nerf facial principal.

Activation  : Frappez vers lebas en diagonale d'arrière en

avant, en frappant la ciblecontre le dos de l'os de la

mâchoire, ce qui entraîne uneperte de conscience. C’estaussi un grand objectif sur

lequel appuyer pourcontraindre par la douleur.

Attention  : Un couppuissant peut

disloquer (subluxer)la mâchoire.

Lieu  : Derrière la mâchoire,dans le creux sous l'oreille.

J’

Triple Réchauffeur 17 (TW 17)

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nécessaires pour stopper la menace. Dans uncombat au corps à corps, une coup puissant auTW17 suivant le bon angle disloquera la mâchoireet, plus important encore, débloquera la tête et lecou, les rendant plus susceptibles de blessureou de fracture. Il peut également créerl'espace bien nécessaire pour permettreau soldat de sortir une arme.Dans la situation suivante, un

agent d'application de la loi (LEO)doit déplacer un manifestant « pacifique », assis les jambescroisées, qui refuse de bouger.Le manifestant est beaucoupplus grand que l'officier ce quiexclut la possibil ité de lesoulever physiquement. Dans cecas, un usage excessif de laforce aurait des conséquencesgraves et provoquerait uneescalade de la violence.Utilisant une bonne ergonomie,le LEO aborde le sujet parderrière avec le côté de l'armeen arrière ; le LEO tient la têtedu sujet dans le creux de sesmains et utilise ses doigts dumilieu pour atteindre le TW-17tout en appuyant simultanémenten avant vers le nez et en donnantdes ordres verbaux. La réponsenaturelle du sujet à la douleur lepoussera à échapper et à s’éloignant dustimulus. Le LEO dirige ses doigts du milieuvers le haut tandis que le sujet se redresse et estescorté vers un lieu sûr tout en maintenant uneposition tactique sûre. Les spectateurs voientsimplement le LEO qui éloigne le sujet d'unemanière contrôlée.Tard dans la nuit dans la salle d'urgence, un

patient est dans un état d’agitation extrêmeet ne veut pas ou ne peut pas suivre lesindications. Au cours de l'examen initial,une blessure à la tête ou au cou a étéécartée et un niveau élevé d'alcooldans le sang a été confirmé.L'infirmière a maintenant besoinde coucher le patient surla table pour déplacersa tête etp o u r s u i v r el'examen. Le

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patient ne se laisse pas faire. L'infirmièreutilise alors une main pour tenir la têtetandis que l’autre appuie sur le TW-17.La réponse immédiate du patient austimulus lui permet de tournermanuellement la tête sans blessures ourésistance.Dans notre dernier scénario, vous êtes

dans un lieu public et vous cogneraccidentellement quelqu’un. Cettepersonne se tourne vers vous en colèreet, alors que vous vous excusez, elle seprécipite sur vous et enroule ses brasdans une étreinte d'ours dans l’intentionde vous jeter par terre dans une positionde « ground and pound ». D’un gestenaturel, vos mains se lèventquand vous sursautez. Elles seretrouvent donc libres pour saisirla tête et chercher le TW-17 avecles pouces tandis que voustournez vos hanches pour lui faireperdre l’équilibre et le jeter à terre.Vous échappez vers un lieu sûr.Ces brefs exemples illustrent,

espérons-le, que toutes lessituations ne sont les mêmes etque vos réponses doivent êtreefficaces et adaptées. Dans tousles scénarios ci-dessus, la polyvalence de la cible TW-17 permet des réponsesphysiologiques, psychologiqueset énergétiques utiles. Et bienqu’un seul point de pression aitété utilisé, vous devez garder àl'esprit que le véritable combatavec les points de pression utiliseplusieurs points de pression en combinaison. L’activationcorrecte d'un point de pressiontactique exposera de nombreuxautres points de pression ciblesutiles.

En conclusion, j’espère avoirdémontré de manière convaincante à lafois l'utilité et la polyvalence des pointsde pression tactiques dans dessituations très différentes. La confiancedans vos compétences vous permetd'être plus conscients et mieux préparésémotionnellement face à n’importequelle situation et vous permet d'éviterles conflits moraux qui engendrentl'hésitation. Cela développe égalementvotre capacité à sélectionner lesréponses les plus appropriées, efficaceset efficientes.Pour en savoir plus à propos des

points de pression tactiques du Combat

Hapkido, consultez notre livre et notresérie de DVD didactiques à l'adresse :HYPERLINK :"http://www.combathapkido.com"

www.combathapkido.com et HYPERLINK :"http://www.dsihq.com"www.dsihq.comSi vous êtes intéressé par les

certif icats, la Combat HapkidoUniversity (programme en ligne), deslivres, des DVD, des séminaires ou sivous avez des questions, s’il vous plaîtcontactez-nous : HYPERLINK :

"mailto:[email protected]"[email protected].

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Le DVD «Krav Maga Recherche etDéveloppement» est né de la volonté de 4spécialistes du Krav Maga et des sports decombats, Christian Wilmouth et FaustinoHernandez, Dan Zahdour et Jérôme

Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à latête de plusieurs clubs et d’un

groupe d’une vingtained’instructeurs et moniteurs

multi-disciplines allant duKrav Maga au MMA. CeDVD n’a pas pour but demettre en avant, ni unenouvelle méthode ni uncourant spécifique deKrav Maga. Il s’agitjuste là, de présenterun programme de KravMaga axé sur

l’importance du«contenu» et le partage

de nos e

REF.:KMRED1

Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen

d’une étiquette holographique

distinctive et sont réalisés sur support

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MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou

similaires). De même, l’impression des

jaquettes ainsi que les sérigraphies

suivent les plus strictes exigences de

qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces

critères et/ou si la jaquette ou la

sérigraphie ne coïncide pas avec celle

que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

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ans la colonne de ce mois, je veux réfléchir sur le système deformation du Wing Tsun et surtout, expliquer notre méthoded’entraînement du sparring qui est, indiscutablement, devenul'un des principes du succès de notre association : le jeu despositions.

Pour comprendre l'évolution des systèmes d’entraînementdu Wing Tsun Kuen, il nous suffit de retourner en arrière jusqu'aux premiersdocuments graphiques vidéos (ou encore jusqu’aux premières photos deséries techniques). Lorsque nous parcourrons cette mémoire, nous nousrendrons compte qu’il y a 25 ans, la manière de pratiquer le Wing Tsun étaitvraiment élémentaire. Le schéma technique et de formation était simplifié aumaximum constituant un schéma en trois parties : les formes, le chi sao et lelat sao. Ce schéma en trois parties représente pour nous la base de ce quecertains maîtres et écoles définissent comme le Wing Tsun « classique ».Pourtant, comme je l'ai expliqué dans d’autres articles de ces derniers mois,non seulement l'idée de classique n’existe pas dans le système Wing Tsun,mais encore j’oserais même dire qu’elle est profondément incompatible avecl'esprit et les particularités du style. Je crois que l'expression rabâchée « Le

La TAOWS Academy et son « jeu des positions »

Si nous regardons avec une certaine perspectivel 'évolution des systèmes et des méthodesd’entraînement du système Wing Tsun au cours des 50dernières années, nous serons sûrement surpris dedécouvrir que ceux qui s’accrochent à l' idée du « classique » sont absolument dans l’erreur pourplusieurs raisons. Dans le cadre de mon travail à laFédération espagnole de Luttes olympiques etDisciplines associées et à son Département deWingTsun, je reçois d'innombrables demandes derenseignements sur les styles, les sous-styles, lesbranches et les évolutions. Et nous pouvons d’ailleursaffirmer sans crainte de nous tromper, qu’il s’agit del 'un des systèmes qui a le plus d’adeptesenthousiastes dans le monde entier. Dans un autrearticle, nous pourrions évaluer pour quelles raisons leWing Chun a cet effet sur les gens qui commencent sapratique. Parce que celui qui commence avec un bonprofesseur ne cesse jamais de le pratiquer et le styledevient une partie importante de sa vie. Mais nousdévelopperons cela un autre jour…

D

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Wing Tsun est par tradition non traditionnel » définit merveilleusement unephilosophie de travail et est devenue une devise que nous devrions réciter àhaute voix au début de chaque séance. Mais en outre, si nous étudions enprofondeur la manière de pratiquer le Wing Tsun ces cent dernières années,nous nous rendrons compte qu'il peut être très osé d’étiqueter certains stylesde Wing Tsun de « classique ». C’est un peu comique d’ailleurs de définircomme classique ce qui était moderne il y a cinquante ans… Parce queprendre les 25 ou 30 dernières années d'un style qui a plus de 500 ans (que nous sachions) et leur attribuer le terme de « classique » devrait nousfaire réfléchir…

Il suffirait souvent d’interroger les maîtres des branches hors de la lignée degrand maître Yip Man pour comprendre que cette déclaration est vraiment peusérieuse. Le GM Yip Man fut qualifié de « révolutionnaire » par ses camaradesd’entraînement contemporains et marqué des stigmates de ceux qui ont oséfaire des changements pour leur propre compte dans un style qui avaient suiviune transmission directe de père en fils jusqu’à l'ouverture de la première école« publique » par Cham Wa Shun.

On peut se demander alors pourquoi donc tant de pratiquants ont-ils besoind'affirmer ou d’étiqueter d'une certaine manière leur pratique du Wing Tsun ?Ou mieux dit, pourquoi leur est-il si difficile d'accepter que d'autres personnesd'autres lignages et de familles « non originales » sont capables de faire untravail tout aussi bon voire meilleur que le leur ? Lorsque nous parlons d’artsmartiaux, nous parlons de choses qui sont facilement vérifiables en supprimantsimplement ce type de conditionnements. Parfois, il suffit de tester pour voir sicela fonctionne vraiment dans un combat libre ou (si on ne veut pas faire decombat libre) de regarder avec un certain esprit critique ce que nous faisons etde nous poser la grande question : ceci fonctionnerait-il avec quelqu'un qui neserait pas mon élève ou mon partenaire d’entraînement ? Puis-je réalisertoutes ces techniques et appliquer ces théories de la guerre avec quelqu'unqui ne collabore pas autant ?

Il s’agit là bien sûr d’une série de questions délicates que beaucoup de gensne veulent tout simplement pas affronter. Je respecte leur point de vue, maismon intention est de « remuer les consciences » pour essayer d’améliorer cefantastique héritage de la culture chinoise.

Souvent, du fait de notre attachement émotionnel envers nos maîtres ou nosécoles, nous mettons un frein à l'évolution et au changement. Mais le WingTsun Kuen, tout comme la philosophie taoïste qui définit le style, estchangement et évolution. Ce qui ne change pas et n’évolue pas s’approche dela mort. Intéressant pensée…

Cependant, toute évolution dans n’importe quel aspect technique outechnologique produit une rupture par rapport à ce qui est établi. Que ce soitpar une nouvelle approche ou façon de penser ou par l'utilisation de nouvellestechniques, matériaux, etc. Cela ne veut pas dire que l’on oublie l'origine, maisque depuis l'ancien, on fait vivre un art qui déjà, dans sa conception même, fut

WingTsun

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conçu pour être comme ça : vivant, flexible, adaptable. Autrementdit, ce que nous avons reçu d’une génération précédente doit êtreutilisé pour essayer de construire quelque chose de mieux. Ce n’estpas toujours possible, mais vous serez d'accord avec moi que nerien faire n’est pas dans la logique d’une évolution quelle qu’elle soit.

Peut-être tous ces points, et quelques autres, sont-ils ceux quinous ont souvent poussé à continuer de faire les choses de la mêmemanière que nos ancêtres, simplement parce que « mon maîtrefaisait comme ça et que je dois donc continuer à faire comme ça. »

À un certain moment, nous nous sommes demandés ce que nouspourrions faire pour faire un meilleur usage du style dans dessituations réelles. Quand je parle de situations réelles, j’aimerais direque je ne considère pas comme telles celles qui supposent qu'unadversaire (partenaire d'entraînement) nous envoie une ou deuxattaques et puis s’arrête pour que nous puissions faire tout ce quenous voulons étant autorisés à frapper et à faire toutes sortes de « techniques fantastiques ». Bien que cela puisse semblercomique, il suffit de jeter un œil à l'univers fantastique de l'internet etde YouTube pour se rendre compte qu’il en est ainsi dans la grandemajorité des cas. Je propose des objectifs un peu plus ambitieux :essayer (personne n'a dit que c’était facile) après une périoded'étude, de révision, d’entraînement et d’adaptation de lutter contren’importe quel adversaire sans la moindre coopération de sa part.Ou plus encore, être capable d’utiliser les techniques et lestactiques de notre propre style quel que soit l'adversaire que nousavons en face. Comme je l'ai dit au début de ce paragraphe : « personne n'a dit que c’était facile… »

Albert Einstein a utilisé la célèbre phrase : « Si vous voulez desrésultats différents, arrêtez d'essayer de faire les mêmes choses ».Lorsque nous avons fait face, il y a trois ans, à la tentatived’améliorer substantiellement ces compétences et l'objectif quenous nous étions fixés, il était clair que si nous continuions d’utiliserle système classique sur lequel un pratiquant de Wing Tsun baseson entraînement (1. Réaliser les formes ; 2. Pratiquer le Chi Sao –90% du temps de la pratique – ; 3. Effectuer des « applications »sur un adversaire à la mobilité zéro et qui collaborer excessivement),il nous serait très difficile, pour ne pas dire impossible, de nousmettre devant ces adversaires qui, aujourd'hui, gèrent toutes lesdistances (y compris la lutte au sol) et qui entraînent la mobilité, lavitesse, la puissance, la concentration, etc. Il est important desouligner que ce qui pouvait être pleinement fonctionnelle, il y a 30ans, ne l’est peut-être plus aujourd'hui pour une simple questiond’évolution : Les prédateurs ont évolué…

Après avoir jeté un coup d’œil à d'autres styles classiques et enparticulier aux systèmes d'arts martiaux modernes qu’engendrentles célèbres Mixed Martial Arts (dans n’importe laquelle de leursconceptions ou formes), nous avons réalisé que les systèmes lesplus efficaces actuellement dans leur application étaient les sportsde contact tels que le Thaï, le Jiu Jitsu brésilien, le Boxe, etc.

Un défenseur à outrance de la tradition me répondra sûrement enutilisant cette phrase usée : « Mais ce n’est pas la même chose !! »Heureusement que ce n’est pas la même chose. Mais vous serezd’accord avec moi, ces systèmes sont là, et je pense que personneou presque personne n’oserait discuter leur capacité de combat etd'adaptation à leur époque. Je pense qu’il n’est pas possible dedévelopper un système de combat réel sans regarder commentpratiquent certains de ces systèmes. Chez eux, la figure del'adversaire qui coopère excessivement n’existe pas. On n’a pas unattaquant qui reste immobile et se laisse frapper. Simplement deux

« Cela ne veut pas dire que l’onoublie l'origine, mais que depuisl'ancien on fait vivre un art quidéjà, dans sa conception même,fut conçu pour être comme ça :vivant, flexible, adaptable. »

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adversaires qui tentent de donner le meilleur d'eux-mêmes avec les techniques et les tactiques qu’ils possèdentpour tenter de surpasser l'autre. Chaque centimètre, chaque victoire est remportée à la sueur de leur front

comme à la guerre. C’est ça l'esprit des arts martiaux.Et c’est ça aussi le Wing Tsun !! C’est ce qui m'inspira à réviser la méthode dite « classique » pour en

rester avec ses très bons aspects (rappelons qu’ils ont servi à former d'excellents professeurs etpratiquants dans le monde entier), mais en utilisant tout ce qui peut me rendre plus fort et plus

efficace au combat. Je veux faire en sorte que, si un jour mon adversaire veut gagner, ildoive se battre et y laisser jusqu'à la dernière goutte de sueur. Qu’il doive gagner

chaque pouce de sa victoire. Mais je tiens en outre à le faire avec le style auquelj’ai consacré plus de la moitié de ma vie : le Wing Tsun !

Quand je dis cela, je souhaiterais que personne n’interprète mal mesparoles ; si je souhaitais faire un MMA, je connais d'excellents

professeurs et spécialistes. Si j’ai consacré et consacreactuellement de nombreuses heures à l'étude d’un art,

j’aimerais que ce soit le même art, que cela me permettede grandir dans l'art du combat.

Quand j’ai commencé à développer le « jeu despositions », je l’ai fait en affrontant deux pratiquants

dans des exercices très simples. Des drills de deuxou trois mouvements. De petites batailles pour

lesquelles je n’émettais que deux conditions :1. La technique devait être pure, limpide etse trouver dans l'une des formes du style.

2. Chacun des adversaires devait sebattre avec tout ce qu’il avait pour

essayer d'imposer son rôle(attaquant/défenseur ; yin/yang) en

régulant la vitesse et de l'intensitéd’un peu à beaucoup. De lent à

rapide. Mais les deux donnanttout ce qu'ils pouvaient et sans

céder un pouce dans ladéfense de leur

position.

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Je dois admettre que les résultats m’ont surpris et ontdépassé mes attentes. L'évolution des élèves, des moniteurset des instructeurs est surprenante. Cette dynamiqued’entraînement a non seulement transformé les cours en desséances d'entraînement physiquement plus intenses. Elle aégalement forcé les deux adversaires à comprendre et àanalyser en profondeur chacune des techniques du système.Parfois, lorsque l'un des adversaires parvient à surmonterson camarade, ce dernier doit se demander : « Qu’est-cequi ne va pas ? Pourquoi mon adversaire a-t-il surmonté matechnique ? » Ces questions le conduisent immédiatementaux formes du style (où se trouvent sous forme d’un « manuel » les techniques du système) et à faire uneévaluation approfondie et méthodique de lui-même.

Je n’ai jamais aimé la réponse de certains professeurs quidisaient aux élèves : « Ne posez pas de questions,pratiquez ! ». Je préfère cette autre : « Regardez,comprenez et puis pratiquez ! »

Après presque un an de ce changement conceptuel et dela concentration sur la pratique de sparring, je peux dire que

le « jeu des positions » est l'une des clés de la réussite denotre association et de nos écoles. Les élèves apprennent,s’amusent et progressent en un temps record. En outre, cesdynamiques engendrent un développement fondé surl'expérience de ces petits « jeux de guerre », de cettestratégie humaine qui se base sur la technique. Et lemeilleur… elle continue et continuera toujours vivante.Constamment révisée. Tout cela sans perdre un pouce derespect de la tradition, de la culture chinoise, de respectpour les maîtres et les écoles antérieures à nous… Tout celaen mettant l'accent sur une phrase de « L’Art de la guerre »de Sun Tzu : « Connaissez votre ennemis et connaissez-vous vous-même et vous ne serez pas vaincu ni en 100batailles. »

Nous vous montrerons bientôt quelques exemples dans unnouveau DVD dans lequel nous vous donnerons quelquesindices. Merci beaucoup pour votre suivi et votresoutien partout dans le monde. C’est un honneur depouvoir inspirer les gens qui aiment cet art et les artsmartiaux en général.

« À un certain moment,nous nous sommes

demandés ce que nouspourrions faire pour faire

un meilleur usage dustyle dans des situations

réelles. »

« Je n’ai jamais aimé la réponse de certainsprofesseurs qui disaient aux élèves :

“Ne posez pas de questions, pratiquez !”.Je préfère cette autre :

“Regardez, comprenez et puis

pratiquez !” »

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • TAOWS-2REF.: • TAOWS-2

Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, quipermet de consacrer toute une vie à la pratique et à la

croissance intégrale du pratiquant. Les idées, latechnique, la philosophie… tout cela fait partie

d'un art ancestral et devrait être étudié etcompris comme un tout. Le Sifu SalvadorSánchez centre son deuxième DVD sur lemannequin de bois et comment celui-ciinfluence toute la pratique du WingTsun. Comme dans le système actuella forme est apprise dans les derniersniveaux du style, les nombreuxpratiquants qui abandonnent n'ontpas la possibilité de connaître sesidées, ses tactiques et sesstratégies et ne peuvent dès lorspas les intégrer dans leur pratique.Pour la TAOWS Academy, il est trèsimportant que le pratiquantcomprenne ce qu'il fait dans tous sesaspects. Nous poursuivrons pour cela,dans ce DVD, le même schéma quedans un cours, un stage ou une

formation. Notre schéma est en 6 étapes: la première, c’est l’idée à développer, ce

que nous voulons obtenir. La deuxième, cesont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu

Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. Latroisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le

quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âmede notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou lenon-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avecl’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, lecombat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre encombattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artistemartial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un artmartial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nousrapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun denous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de cemerveilleux système de combat.

Budo international. netCOMMANDES :

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Le leadership dans lesarts martiaux

Qu'est-ce le martial ? Lemartial est le guerrier et laguerre n'a pas été inventée auXXIe siècle, elle existe depuisle début de l'humanité. Celaveut-il dire que nous devonsêtre en guerre.A b s o l u m e n tpas !

Hwa Rang DoÉcole de leadershipDeuxième partie

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Korean MA

« Les lutteurs se battent parce qu'ils aiment se battre ;les guerriers se battent parce qu’ils sont obligés. »

Pour nous, être un guerrier des temps modernes, ce n’estpas être un soldat, mais vivre la vie comme un guerrier, aveccourage, honneur, intégrité, respect, loyauté, comme l’indiquenotre Hwa Rang Do Meng Sae (code de déontologie).

Hwa Rang Do Meng Sae (Code de déontologie)

Fidélité à son paysLoyauté envers les parents et les professeurs

Confiance et fraternité entre amisCourage pour ne jamais battre en retraite face à l'ennemi.Ne jamais prendre une vie (n’importe quelle vie) sans une

raison.

Hwa Rang Do Hoon Kyo (neuf vertus)

Humanité, Justice, Courtoisie, Sagesse, Confiance,Bonté, Vertu, Loyauté, Courage

Être un combattant ou un soldat n’est pas le but,seulement un moyen. Nous utilisons la discipline du

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guerrier Hwarang comme un moyen de devenir de meilleurespersonnes.

Dans la mentalité du guerrier, l'un des principes fondamentaux est laforce. De ce point de vue, un chef de file de l'art martial doit prêcherpar l'exemple, qui est la forme la plus dure mais la plus efficace deleadership. Il existe différents types de leaders et il y a des leaders quine conduisent pas par l’exemple, mais par la parole, qui motivent leursdisciples par ce qu’ils leur racontent, mais ne vont jamais au-delà et nefont rien personnellement. Nous, les artistes martiaux, nous nepouvons pas faire cela, nous devons prêcher par l'exemple, en vivantnos vies et faire les choses conformément à notre voie martiale. Nousdevons être capables de réaliser et de démontrer la bonne voie etmontrer à nos élèves ce qui est possible, en les éclairant à denouvelles expériences qu'ils n’ont jamais cru possibles.

Un leader, pour moi, est en outre quelqu'un qui n'a pas peur et quiest désintéressé. Je sais très bien que tout le monde a peur, mais unleader surmonte ses craintes personnelles, se rendant compte que samission est beaucoup plus grande et qu’elle va au-delà de sa proprepersonne, car il est poussé par l'altruisme. Si nous sommes égoïstes,nous devons écouter et répondre à nos propres peurs, mais un leaderqui vit pour les autres, doit être prêt et posséder le courage de sesacrifier pour le bien d'autrui.

Apprendre à devenir un leader« Suivre la voie de la moindre résistance rend les rivières et les

hommes tordus. »Vous devez comprendre que vous ne pouvez pas devenir plus fort

en faisant des choses qui sont faciles. Un exemple simple : vous nepouvez pas devenir plus fort en soulevant des choses légères ; pourêtre physiquement plus fort, vous devez vous surpasser en levant deschoses plus lourdes et plus difficiles à soulever. C’est la même chosepour votre esprit, votre cœur et votre pensée, vous devez être mis audéfi et faire des choses qui sont difficiles afin de devenir vraiment fort.

La force et le Um-YangNous croyons que l'interaction de deux forces dialectiques : Um et

Yang (le Yin Yang chinois) a créé toute chose et toute vie dans l'univers.On dit que le symbole du Um-Yang est une représentation de deuxdragons (ou d'un dragon et d’un phénix) s’avalant ou se poursuivant l’unl'autre en rotation constante, perpétuellement et sans commencement nifin. Le Hwa Rang Do® suit absolument cette loi naturelle de l'univers etenseigne aux élèves comment combiner dans leur style de vie uneapproche souple et dure pour développer une puissance extraordinaire.C’est ça la vraie force ! La capacité d’être à la fois doux et dur quand ille faut, d’être adaptable et prêt à changer en fonction du flux et du refluxde la nature car rien n’est constant ni absolue.

À propos de l'auteur : instructeur en chef du Hwa Rang Do®,lieutenant-colonel de la police militaire italienne (Carabinieri) etingénieur, Marco Mattiucci est le chef de la branche italienne del'Association mondiale de Hwa Rang Do® et l'un des principauxdisciples du grand maître Taejoon Lee.

Hwa Rang Do

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« On dit que lesymbole du

Um-Yang est unereprésentation de

deux dragons (ou d'un dragon et

d’un phénix)s’avalant ou se

poursuivant l’un l'autre en

rotationconstante. »

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Le terme «  auto-défense  » a une connotationnégative car depuis le début, il peut signifier l'échecde l'individu. Le problème c’est que cette étiquetteconnote l'idée que la personne est victime deviolence ou d'agression et que le pratiquant doitréaliser une action défensive. Cette prémisse d'agiraprès coup est la raison pour laquelle la plupart desgens succombent aux actions de l'agresseur et ne seremettent jamais complètement de l'attaque initialeou d'une situation induisant la peur. La femme ne doitpas être défensive, elle doit être consciente de sasituation et ne pas rejeter ou ignorer une menacepossible, elle doit devenir proactive et prendrel'initiative et choisir le moment tout en manipulantl'état d'esprit des attaquants afin d'avoir la possibilitéd'un avantage.Le «  Kyusho Self Protection  » est une méthoded’entraînement des points vitaux qui contemple lesréalités d’une attaque. C’est une méthode simplemais puissante, qui offre aux individus plus faibles,plus lents, plus âgés ou moins agressifs, unepossibilité de faire face à un attaquant plus grand,plus fort et plus agressif. Au moyen de l’usage descibles anatomiques les plus fragiles du corps, enutilisant vos propres actions et tendances naturellescorporelles, vous pourrez facilement vous protégerainsi que protéger d’autres, tout en considérant leslimites physiques provoquées par le stress, quandvotre adrénaline grimpe. Grâce à un travail échelonnéet progressif de vos propres habilités motricesgénérales (plutôt qu’avec les techniques des autres),vous augmenterez vos possibilités de succès.

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Né à Osaka, au Japon en 1951,i l a commencé très jeune àpratiquer le Judo et le Karaté.Plus tard, i l a découvert leShorinj i Kempo à travers sonfondateur Doshin So.De tempérament rebelle étant

enfant, i l obtint son 6e Dan deShorinji Kempo à 28 ans seulement.Il fut l'escorte et un élève trèsproche du Doshin, qui l’envoya sebattre dans de nombreux tournois« open » où i l gagna une

réputation d’homme dur.

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Grands Maîtres

Fu-Shih Kenpo, à la recherche de l’au-thentique sens de combat dans cer-tains styles de KenpoBYAKURENKAI KENPO…Masayasu Sugihara

À la mort du maître, il quitta l'organisation et continuad’étudier différents types de Karaté Full Contact (pleincontact). Il a participé à de nombreux tournois inter-stylesavant de créer sa propre organisation. Aujourd'hui, il estKancho (président) de la Fédération internationale deKaraté Kenpo. Bien qu’en dehors de l'organisationmondiale du Shorinji Kempo, il conserve un immenserespect pour son maître défunt.L’esprit remarquable et la tolérance de maître Sugihara

sont comparables à sa grande technique et à sa passionpour l'enseignement. Le maître a développé un programmede formation pour instructeurs et responsables, ceux-ciétant choisis pour leur personnalité et non pour leurhabileté technique ou commerciale. Dans les cours, maîtreSugihara combat avec tous ses élèves, sans oublier lesrègles du dojo. Des milliers d'élèves appartiennent à sonorganisation qui est représentée aux États-Unis, au Brésil,au Ceylan, en France, en Belgique, en Hollande…

Signification de ByakurenKaikanByakuren signifie « Lotus Blanc ». La

pureté du Lotus enseigne àchaque instant que siu n e

personne développe les racines du « bien », elle obtiendrala sagesse. Kaikan est l'organisation.

Le style ByakurenLe style a deux facettes. La première concerne le combat

avec atemi de plein contact, régulé par un règlementsimilaire à celui du Karaté Kyokushinkai. Et l’autre, qui peutêtre pratiquée à partir de la ceinture, noire, est consacrée àla défense et se compose des clés, luxations, projections,etc.Les compétitions sont ouvertes à tous les

styles. En outre, le maître Sugihara Maestrofait participer ses élèves à d'autres tournoisopen.Les coups de pied et de poing sont

particuliers au style Byakuren et neproviennent pas d'autres écoles.Par exemple, le coup de poing estdonné avec le poing à moitiéfermé au départ pour se

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« Byakuren signifie“Lotus Blanc”.

La pureté du Lotusenseigne à chaqueinstant que si

quelqu’un développeles racines du

“bien”, il obtiendrala sagesse. »

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refermer lors de l'impact. Le coude reste serré et les muscles quientrent en jeu sont les dorsaux et ceux des épaules (pas leshanches). Ce sont des coups de poing courts qui font mal, nonpas à l’endroit de l'impact, mais derrière. On n’effectue jamais lescoups de poing en distance longue, pour ça, on utilise les jambes.Là aussi, sans la hanche ; la poitrine reste en avant et on lève legenou sur le côté, en passant les coups haut et bas par le middlekick, qui est le coup de pied de base.Le renforcement du corps est nécessaire pour pouvoir encaisser

les coups, parce que le combat se fait toujours en frappantvraiment, seule l'attaque à la tête est interdite. Les compétitionssont effectuées au K.O. donnant priorité aux techniques de pied-poing, les saisies sont interdites, ainsi que le travail au sol oules luxations, mais on peut les utiliser en combat « libre ».

RYU-KYU KENPO / HO SHIN RYU SHU KENPO

Seiyu OyataLe terme « Ryu-Kyu Kenpo », qui peut être traduit comme

« Méthodes de Boxe des Ryu Kyu » désigne également unamalgame de styles de combat d'Okinawa. Pendant un certaintemps, un style appelé « Ryu-Kyu Kenpo » fut dirigé par le maîtreOyata Seiyu, qui fut un disciple de Nakamura Shigeru (OkinawaKenpo). Le maître Oyata, qui émigra aux États-Unis, est 10e Danet seul héritier du style prédécesseur du Karaté, le Tui TeUhugushuku No Tan Mei. Ce style provient d'un ancien Bushi(guerrier) qui avait été expulsé du service lorsque la classe Bushifut dissoute après la période Meiji (fin 1800).L'étude du Tui-Te doit être fait suivant la transmission orale car,

caché dans les katas de Karaté, il ne montre plus que de simplestechniques de coups de pied ou de coups de poing. Selon lalégende, les katas contenaient un art de combat dont même sonnom était gardé secret. Ces techniques internes du kata Tui-Te(main qui saisit) ont été jalousement gardées par les anciensmaîtres de Karaté, car elles étaient la clé pour résuire l'efficacitédes techniques de poing ou de jambe qui sont considérées dansles superficiels katas actuels.Oyata créa plus tard le Shin-Shu-Ho-Ryu (école de la méthode

de la vraie main). Il a eu pour élèves deux américains célèbres :George Dillman et Joe Lewis. Le maître Enzo Montanari, l'un despionniers du style Shotokan en Italie, disciple de maître Shirai etauteur du livre « Karatè sconosciuto » (Karaté inconnu) aégalement étudié avec Oyata.Joe Lewis fut plusieurs fois champion du monde de Karaté (No-

Contact, Light-Contact et Full-Contact) et pionnier du Kick-Boxinget du Full-Contact aux États-Unis et dans le monde. Voici son avisà propos des écoles d’Okinawa :« Les écoles d’Okinawa sont les meilleures du monde. J’ai

étudié deux styles, le Shorin-Ryu et le Kenpo traditionnel. C’est làque j’ai découvert la vraie philosophie du combat et l'efficacitéréelle. Il faut savoir que dans le Kenpo d’Okinawa, les combats sedéroulent au K.O., avec ou sans protection. » (1)

(1) Joe Lewis dans Joe Lewis l’Immortel, Karaté-BushidoMagazine nº 184, Octobre 1991. Interview de Patrick Lombardo.

Grands Maîtres

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La discipline, le respect, le contrôle, lecourage et l'attention sont que quelques-unsdes nombreux attributs mentaux enseignésà la Kung Fu Schule Martin Sewer. Commele professeur du grand master MartinSewer, la légende Kung-Fu, Chiu Chi Ling,avait l'habitude de dire : « Ça ne sert àrien d'être le combattant le plus fort et leplus habile, si personne ne veut rien

savoir de vous à cause de votre mauvaiscaractère. » Mais le programme mental

enseigné par Martin Sewer va bien au-delà. Il s’agitd'apprendre à assumer la responsabilité de sa propre vie,dans le but non seulement d'améliorer les compétences deKung Fu de l'élève, mais aussi de diriger toute sa vie versle succès. « Chacun fait sa chance », une expression bienconnue, nous apprend à jouer un rôle actif pour modifiernotre vie. Bien sûr, tout le monde n’a pas avec les mêmes

conditions ou la même éducation. Ou comme ditgrand maître Martin Sewer : « L’important

n’est pas de se comparer aux autres,mais à ses propres possibilités ».

Marcel Fischer est depuislongtemps élève de laKung Fu Schule MartinSewer, i l bénéficieactuellement des coursde niveau moyen, un peuavant la ceinture noire. Ilcroit aussi à ce principe.Marcel n'a pas toujours eules meil leures conditionsdans sa jeunesse, comme il ledit lui-même. « Au début dema vie, il était clair que je negérais pas bien les conflits etmême que je cherchais laconfrontation. Je réagissaissouvent agressivement, j ’étais

Le Hung Gar Kung Fu - Une planche de salut

Le grand maître Martin Sewer voit régu-lièrement comment son Hung Gar Kung Futraditionnel enseigne une défense efficaceque ses élèves peuvent utiliser pour seprotéger eux-mêmes et protéger leursproches. Mais la Kung Fu Schule Martin

Sewer soutient et défie ses élèves àbeaucoup d'autres niveaux et par-fois même sauve une vie.

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Kung Fu

facilement provoqué et je me battais souvent avec d'autresenfants. » Un contexte famil ial diff ici le accrut lesproblèmes de Marcel et ses parents ne savaient pas quoifaire. Les médecins ont essayé d'expliquer lecomportement du jeune Marcel à partir du syndrome dedéficit d’attention et autres diagnostics. Mais ça ne servitpas à grand-chose. Il y avait juste une chose que Marcelavait toujours aimé et qui l’avait toujours calmé : l'activitéphysique. Pour le grand maître Martin Sewer, il s’agit làd’un fait bien connu : « L'importance de la connexionentre le corps et l'esprit est bien connue dans le mondedes arts martiaux. La joie est presque toujoursaccompagnée par le mouvement du corps. Ce principe estvrai à l’ inverse également. Les individus qui fontrégulièrement de l’exercice, dans nos cours par exemple,ne sont pas seulement en train de faire quelque chose

pour leur santé physique, mais aussipour leur esprit. L’une des

raisons pour lesquelles

les gens sont heureux pendant l'activité physique, c’estparce qu'ils n’ont pas le temps de s’inquiéter ou sepréoccuper à ce moment-là. » Marcel et les gens autourde lui se sont rendu compte à un moment donné quel'exercice physique régulier était bénéfique. Il a choisi lesarts martiaux. « Cela m'a beaucoup aidé à constituer unancrage dans ma propre vie et m'a donné un point deréférence. Malheureusement, je n’ai pas rencontré lesmeilleurs enseignants. Un enseignant est censé vivre cequ'il enseigne et appuyer ses élèves. Malheureusement cen’était pas le cas et, une fois devenu adolescent, je suisretourné à mes vieilles habitudes. » Professionnellement,Marcel avait tout essayé compte tenu de ses références. Ilcommença divers apprentissages de type technique, qu’ilinterrompit à chaque fois, pour se perdre à nouveau.L'alcool et les soirées étaient devenus un gros problème, àtel point qu’il était incapable d'assister aux cours. « Je mesouviens très clairement d’un jour où, après l'une des piressoirées dans un club enfumé avec beaucoup trop d'alcool,je me suis regardé dans le miroir de la maison et j’ai su queje devais changer. Inconsciemment, j’ai su que je devaisrecommencer la chose la plus importante de ma vie,l'activité physique, les arts martiaux, et que je devaistrouver une nouvelle école. » Marcel se mit à chercher une

nouvelle école, une meilleure école d'arts martiaux ettrouva bientôt la Kung Fu Schule Martin Sewer.

Lorsqu’il débuta les cours, une nouvelleétape de la vie commença. « Les

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cours avec mon Sifu Martin Sewer étaient tellementdifférents de ce que j’avais connu jusque-là. C’était difficile.Très difficile. J’avais un peu parlé de mon passé quand jesuis entré à l'école. J’avais été attentivement écouté. Maisje n’étais pas traité différemment. Au contraire.Aujourd'hui, je suis reconnaissant de chaque leçon. J’ai eubeaucoup de chance d'avoir rencontré le grand maître MartinSewer, car à travers sa formation pendant des dizainesd’années avec son Sifu, à sa vie et à ses traditions etses valeurs, j’ai été mis en contact avec devéritables arts martiaux traditionnels. » Il nefallut pas attendre longtemps avant queMarcel, qui s’entraînait durement, ne pritconscience d’une chose. Il comprit queles arts martiaux, et tout ce qui était enrelation avec eux, étaient la seule chosecapable de faire surgir en lui lamotivation et de lui apporter la joie devivre. « J’avais réalisé que c’était madernière chance de faire quelquechose de ma vie et que je devaistravailler dur pour avancer dans lavie. » Il a entrepris des études delangues asiatiques et d'autressujets. Aujourd'hui Marcel est sur lavoie de la ceinture noire et del'achèvement de sa formation de basedans le système Hung Gar original sous ladirection du grand maître Martin Sewer. « Je suis impatient de passer les examensfinaux avec mon Sifu Martin Sewer et de passerceux de mes études. Et quand je repense àl'époque où tout était au bord de l’abîme et àla façon dont je m’en suis sorti grâce au KungFu, je dis à tous ceux qui veulent l'entendre :Oui, le Hung Gar a sauvé ma vie. » Le grandmaître Martin Sewer est fier de son élève : « Les élèves aiment que Marcel montrentque non seulement une formation aucombat, mais aussi une formation del'esprit et du caractère sont importants, etque c’est cette partie du programme quipeut apporter un changement positifdans la vie d'un élève. Comme mon SifuChiu Chi Ling disait : “Ça ne sert à riend'être le meilleur, si personne ne veutrien savoir de vous à cause de votrecomportement.” Les gens qui meconnaissent savent aussi quechacun de mes élèves est un VIPpour moi et appartient à la famille.Naturellement, dans mon école,non seulement la formation aucombat est importante,l’éducation du caractère m’estégalement chère au cœur ! »

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La précision des frappes

Apprendre à se protéger et à frapper est l'unedes bases des arts martiaux. En effet, on chercheavant tout à se protéger contre une agression.Mais afin de réussir à se défendre de manièreefficace, il est nécessaire de beaucoup s'entraineret notamment, de travailler la précision de nosfrappes. Il est primordial de viser juste afin depouvoir neutraliser un individu qui nous agresse.Si nous ripostons en frappant n'importe où etn'importe comment cela va engendrer beaucoupde force et d'énergie sans certitude de résultat.

Chaque pratiquant rêve et désire sedébarrasser d'un adversaire en n’utilisant qu'uneseule frappe. Or, cela est très difficile si on nes'entraine pas de manière efficace et avecjustesse sur la destination de nos frappes. Eneffet si nous sommes confrontés à un agresseurénervé (crise de nerf), sous l'emprise d'alcool oude stupéfiants, la force pure ne sera passuffisante. On peut aller frapper plusieurs fois aumême endroit (tête, corps…) sans aucun résultat.Dans ces états, les gens ne sentent plus ladouleur sur le moment, car ils n'ont plus desensibilité et leurs capteurs sensoriels sontinhibés. Il va donc être primordial de prendre enconsidération ces facteurs.

Afin de limiter le nombre de frappes, il estindispensable de travailler notre précision. On vadonc devoir apprendre à cibler les zonessensibles et vitales. Cela nous permettra de nepas frapper inutilement et de respecter le cadrelégal ( légitime défense). Si on frappe « àl'aveuglette » en utilisant notre force, on peuttoucher une zone vitale de manière nonintentionnelle et se retrouver ainsi confronté à lajustice pour homicide si la légitime défense n'estpas avérée.

Jeet Kune Do

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Jeet Kune Do

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De plus, il faut tenir compte deplusieurs facteurs quand on sedéfend.

En fonction de notre gabarit, notreâge, notre sexe et nos peurs, nous neserons pas en mesure de travailler etrépondre avec la même efficacité.Plus nous prenons de l'âge, plus il estutopique de vouloir utiliser un rapportde force avec une personne moinsâgée. C'est pour cela que dans lescompétitions, il existe des catégoriesde poids, d'âges, et que les hommeset les femmes sont séparés (bienentendu cela ne signifie pas que leshommes soient supérieurs auxfemmes, chacun ayant leursparticularités).

Nous devons donc analyser demanière juste et honnête noscapacités réelles et non pas nousbercer d' i l lusions. I l faut alorstravailler avec lucidité les zones quivont donner des résultats immédiatset nous permettre de stopper uneagression dans un temps très court.Nous n'aurons peut être qu'une seulechance de toucher notre adversaireavec une frappe, il est alors vital quecelle-ci soit précise et efficace afinde pouvoir fuir ou le mettre horscombat.

De plus lors d'une agression, noussommes malheureusement souventconfrontés à des adversairesmultiples. De ce fait, si on touche àun des agresseurs, il faut que celui

ci ne puisse revenir à nouveau nousfrapper. La précision prend tout sonsens. On ne veut pas frapperinut i lement, car les frappes desagresseurs vont arriver de tous lescôtés et nous serons vulnérableslors de chacune de nos ripostes(ouverts à certains endroits pendantnos frappes). Nous devrons alorsêtre mobiles et efficaces sur nosfrappes. Chaque coup porté devraêtre précis et nous devronsconnaitre les dégâts provoqués lorsde l'impact sur les zones touchées.Bien entendu, i l reste toujours àprendre en considérat ion desfacteurs aléatoires lors de nosfrappes, même précises, car notreadversaire peut bouger, alors la zonedésirée ne sera pas atteinte.Cependant, en travai l lant laprécision, cela réduit tout de mêmel'incertitude des résultats.

Il est indispensable de travailler surles zones sensibles et vitales commeles systèmes visuel, nerveux,musculaire, locomoteur, respiratoire,reproducteur… Cela permettra demettre hors combat un ou desadversaires afin de pouvoir poursuivrenotre chemin.

D'autre part, il faut toujours stimulerdeux à trois de ces zones, car en casd'inefficacité ou d'insensibilité denotre agresseur à l'une de celle-ci,nous réussirons tout de même à lemettre hors combat.

Enfin il est inconcevable de vouloirtravailler la précision de nos frappessans apprendre à toucher ces zonesau cours des entrainements.

Il est donc primordial pendant lescours de frapper ces zones réellementen contrôlant nos frappes afin de nepas savoir juste frapper fort sur unezone sensible protégée lors desentrainements par une coquil le(parties génitales), des lunettes (les yeux)…

Nous devons toucher la zone viséeet vraiment l'atteindre, non passimplement viser grossièrement.

Ainsi nous développerons notresensibilité et la gestion de notre forced'impact pendant ces exercices, ainsique notre capacité à atteindre leszones escomptées (et ne pass'arrêter devant) en situation destress (lors de sparring, lorsque l'onest à bout de souffle, lorsque noussommes débordés par plusieursadversaires…)

Pour f inir, i l est important derappeler que se défendre implique laconnaissance des lois afin de ne pastransgresser celles-ci.

La priorité absolue est de protégernotre vie en cas d'agression, de cefait nous devons avant tout préservernotre intégrité physique et si possiblene pas blesser notre agresseur.

La vie est notre bien le plusprécieux et nul n'a le droit d'y porteratteinte.

Jeet Kune Do

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e Festival eut pour but l'échange culturelentre la Chine et l'Europe, à travers leKung Fu, le bouddhisme, la calligraphie etla médecine chinoise, entre autres. Plusde 700 personnes de plus de 10 payseuropéens ont participé au Festival de

Shaolin. Certains des participants venaient deGrèce, d'Italie, de Hollande, d’Allemagne, de France,de Russie, de Slovénie, d’Espagne, entre autres.Le Festival fut organisé par Maître Shi Yanzi et son

école Shaolin Temple UK, en collaboration avec leTemple Shaolin en Chine. D’autres écoles de Shaolinde Londres ont également participé à l'organisation.Un groupe de plus de 50 personnes venues la

Chine assista au Festival, il était dirigé par levénérable abbé et chef spirituel Shi Yong Xin, qui estégalement le président de l'Association européennede Shaolin (EES). Les maîtres Shi Yan Ao et Shi YanZhuang, qui faisaient également partie de ladélégation, ont participé à l'événement, avec ungroupe de plus de 30 moines du monastère.

Texte et photos : Bruno TombolatoShaolin Cultural Center Espagne

www.shaolinspain.com

Troisième Festival International deShaolin - Londres

Sous la bannière de la santé, de lacompassion, de l'égalité et de la paix,s’est tenu à Londres le TroisièmeFestival International de Shaolin. Lefestival est le deuxième au niveaueuropéen, le premier ayant eu lieu àBerlin en octobre 2012

Événements

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L'événement eut l ieu au London Soccerdome àGreenwich, un endroit très grand, capable d'accueillir lesplus de 700 personnes qui ont assisté au Festival deShaolin. Le festival a duré une semaine, mais les jours lesplus importants furent le samedi 11 et le dimanche 12

octobre, quand la plupart des activités ont eu lieu. Lesparticipants ont eu droit à l’une des plus grandescompétitions de Shaolin du monde ainsi qu’à des ateliers deShaolin Kung Fu et de Sanda, des démonstrations decalligraphie, la cérémonie du thé, des conférences sur le

« La compétition fut l'une des attractions les plusintéressantes, où les étudiants et les enseignants

déployèrent toutes leurs compétences sur le tapis. »

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bouddhisme et la méditation, un stand de la médecinechinoise, un l ivre sur le bouddhisme, un autre dumerchandising, etc.Le vendredi 10 se réunirent les participants à la

compétition à l'école Shaolin Temple Kung Fu UK pourformaliser les inscriptions et fournir les indications pour lacompétit ion qui aura l ieu le week-end au LondonSoccerdome.Le samedi 11, tous les participants se présentèrent et

après une brève ouverture du Festival, la compétitioncommencé à 10 heures. La compétition fut l'une desattractions les plus intéressantes, où les étudiants et lesenseignants déployèrent toutes leurs compétences sur letatami. On a pu apprécier des styles caractéristiques deShaolin tels que : Hong Quan, Luohan Quan, Tong BeiQuan, Qi xing Quan, Taizu Chang Quan, entre autres, ainsique des formes avec armes longues, courtes et souples etdes formes d'imitation. Il y eut aussi une compétition par

équipe de Chi Kung dur, de DuiLian (forme à deux) et de TaiChi. Ce même jour dansl'après-midi, à la f in de lacompétition, eut lieu la remisede médailles. Pour le dimanche 12 était

programmée la compétition deSanda, dirigée par le célèbremaître de Shaolin, Shi Yan Lei.Bien qu'i l y ait une grandeparticipation, plus de 300participants, elle fut moindreque le samedi.Alors que certains

déployèrent leurs compétencesau combat, d'autresbénéficièrent d’un atelier deShaolin Kung-Fu avecl’instructeur Shi Yan Hao et lemaître Shi Yanzi.Vers midi, les principaux

membres de l'Associationeuropéenne de Shaolin (SEA) etquelques-unes des nouvellesrecrues furent appelés àrencontrer le vénérable abbéShi Yong Xin, qui demanda auxmaîtres de raconter leursexpériences avec la culture deShaolin. La réunio dura prèsd’une heure.

Événements

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Vers 14h30, les membres officiels de la SEA se réunirent à nouveau pourdiscuter de différents sujets liés à l'Association, entre autres l'inclusion denouveaux membres et le prochain Festival européen de Shaolin. Seuls deuxcandidats s’offrirent formellement pour son organisation, en 2016, l'un d'euxun candidat pour la France et le maître Bruno Tombolato du Shaolin CulturalCenter Spain pour l'Espagne. On ne décida pas ce jour-là où aurait lieu leprochain événement, mais nous espérons avoir le privilège de vivre cetteexpérience en France ou en Espagne en 2016.Après la réunion, les membres de la SEA et les aspirants se rendirent au

pavillon principal pour une photo. Sur la photo vous pouvez voir lesmembres officiels assis près de l'abbé et derrière, les candidats debout.Durant le reste de la journée, les ateliers et les arrivées se poursuivirent. À

19h, commença l'une des activités les plus attendues du Festival, lacérémonie de clôture, dirigée par l'abbé Shi Yong Xin et la démonstrationdes moines du temple Shaolin. La cérémonie commença par la bénédictionde l'abbé Shi Yong Xin, qui dura une quinzaine de minutes, et continua avecun ensemble de formes traditionnelles à mains nues et avec armes, desstyles d’imitation des animaux, tels que la mante religieuse, le tigre, leléopard ou le serpent. La démonstration fut sans aucun doute le meilleur detout le Festival, laissant tout le monde avec l’envie d’en voir plus.La culture de Shaolin a traversé les frontières et est parvenue cette fois à

entrer dans le cœur des plus de 700 personnes qui assistèrent au festival.Chaque maître se chargea de bien planter son arbre dans son pays et ceux-ci portèrent finalement de beaux fruits.Santé, compassion, égalité et paix pour chaque personne et chaque pays.

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Texto: Pedro CondeFotos: Antonio Mora y David Gramage &

[email protected]

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Le vendredi 26 Septembre, la ville de Madrid (Espagne) aremis la première médaille en tant que « Ambassadeurdestination Madrid » à l'acteur, culturiste et anciengouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, pour sapromotion internationale extraordinaire de la ville endécidant de célébrer à Madrid le Arnold Classic Europe(ACE), un événement sportif qui réunit 24 types de sportsolympiques et non-olympiques.

Texte : Pedro CondePhotos : Antonio Mora & David Gramage.

[email protected]

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a remise de la médaille a eu lieu dansla salle de réunion de l'hôtel de ville.L'acteur était accompagné de sa petiteamie, Heather Mil l igan, une jeunephysiothérapeute qui partage sa viedepuis un an et demi, et de Rafael

Santoja, président de la Fédération internationalede culturisme (IFBB), authentique promoteur del’Arnold Classic en Espagne.

Pedro Corral, délégué du ministère de laCulture, des Sports et du Tourisme, fut chargé delui remettre la médaille au nom du maire deMadrid, Ana Botella, qui était en voyage officiel àBuenos Aires.

Arnold Schwarzenegger déclara, dans salangue maternelle, qu’il avait décidé d’organisercet événement, l'Arnold Classic Europe (ACE), enEspagne plutôt que dans d'autres villes commeVienne, Londres ou Paris, car c’était là qu’il avaitcommencé sa carrière cinématographique : « Rien n’aurait été possible sans Conan qui a faitde moi une célébrité. » Il a reconnu un avant etun après dans sa vie après la première de Conanet a rappelé quelques-uns des endroits où il a étéfilmé. Il termina en mentionnant sa fierté àrecevoir la prix que lui donnait la ville : « Celasignifie beaucoup pour moi, parce que j’aimebeaucoup l'Espagne. »

En ce qui concerne l'ACE, cet événement secélèbre depuis quatre ans à Madrid et i lreprésente une grande promotion de la ville àl'échelle internationale. Chaque année, l'anciengouverneur de Californie visite la capitale pour yassister et collaborer à cet événement sportif qui

L

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est né aux États-Unis en 1988 sous le nom deArnold Sport Festival et qui a célébré sa vingt-sixième édition en 2014.

Cette année, pour sa quatrième édition enEspagne, sont venus participer environ 5000athlètes de 60 pays qui se sont réunis du 26 au28 Septembre, « permettant de faire connaîtreet de faire la promotion de Madrid dans lesmédias locaux, nationaux et internationaux »,a déclaré le conseil municipal. Dans sonédition de 2013, qui eut lieu au parc desexpositions de Madrid Arena, il a réussi àattirer jusqu'à 40 000 fans du monde entier.

Le programme multisports offritd'innombrables modalités sportives telles quefitness athlétique, strongman, pole dance,pom-pom girls, haltérophilie, gymnastique,skate, powerlifting, VTT, triathlon, streetworkout, cross fit, etc. Et dans les artsmartiaux : Taekwondo, Capoeira, Karaté,Aïkido, Jiu Jitsu Brésilien, Kung Fu, Jiu Jitsu,Krav Maga, Lima Lama, Kempo Kembudo,Koryu Bugei hellénique, Ken Thay, etc.

Parmi les sports de contact, il y eut desdémonstrations et des championnats de K-1,MMA, Kickboxing, Muay Thai et Full Contact.

Dans la nui t , i l y eut une soi réeexceptionnelle : un championnat de MMAoù le vainqueur, Enoc Solves, reçut lapremière ceinture Arnold Fighters/ Hommesd'Honneur et 3.000 euros en espèces. Ilremporta également un contrat signé avecEspaña Imperial, par lequel il pourra accéderau M-1, la grande compétit ion russe et

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pourra part ic iper à d’autrescompét i t ions de premier n iveauinternational.

Il y eut aussi un tournoi de K-1 dontle vainqueur fut Cristofer Opazos qui,en plus de recevoir la ceinture ArnoldFighters et HDH, a reçu € 2000 pour savictoire.

Le samedi 27 septembre eut lieu lechampionnat Arnold Classic Europe demusculation professionnelle féminin etmasculin, où se rencontrèrent non

seulement les bodybuilders européens,mais aussi les professionnels de cesport venus d’autres endroits dumonde, comme le grand championMamdouh Elissbiay, le géant égyptienmieux connu comme Big Ramy, doublevainqueur de la New York Pro ; étaitégalement présent Tanji Johnson(lauréate du Fitness ACE Pro 2013)ainsi que d'autres grandes légendescomme Dennis Wolf, Shawn Roden ouDexter Jackson.

Le calendrier d'ArnoldSchwarzenegger fut très serré : ledimanche 28 septembre, il se rendit àAlmeria, 33 ans après le tournage dufi lm « Conan le Barbare », pourrecevoir le prix honorifique « Almería,Tierra de Cine » du Festivalinternational du court-métrage « Almería en Corto » et inaugurer uneétoile qui portera son nom sur lapromenade des Étoiles de la capitaleAlmeria.

Événement

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Dans les locaux du conseil, il donna une conférence depresse où i l déclara, aux plus de 70 journalistesaccrédités qui s’y étaient rassemblés, qu’il conservait lesouvenir bien vivant du tournage de Conan à cet endroitet reconnut : « Je n’oublierai jamais tout ce que j’ai vécuà Almería. Malgré les nombreuses scènes pénibles,comme celle où un vautour me picorait le visage, quandj’ai eu fini le tournage, j’ai dit : je reviendrai. »

Schwarzenegger visita la province accompagné duproducteur du film « The Legend of Conan », FredrickMalmberg, qui est en pleine recherche de lieux pour letournage en 2015. Rappelons que certaines des scènesles plus emblématiques de « Conan le Barbare » ont étéfilmées dans divers endroits se trouvant dans la capitale,à El Ejido et à Tabernas.

Arnold Schwarzenegger interprétera de nouveau Conanle héros dans « The Legend of Conan », dont la sortie ensalles est prévue pour 2016. Aux médias, l'acteur a assuréqu'à son retour à Los Angeles, il allait « défendre » l'optionde l'Espagne, et d’Almería en particulier, pour le tournage.

« Arnold Schwarzeneggerinterprétera de nouveau

Conan le héros dans “The Legend of Conan”,

dont la sortie en salles estprévue pour 2016. »

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Ref. 11210Armure Kendo. Japon.

Ref. 11220Armure Kendo. Japon.

Ref. 11160Hakama Japon noir

Ref. 11170Hakama Japon bleu nuit

Ref. 11140Keikogi.

Giacca Blu Marine

Ref. 11109Hakama Noire. Polyester-Rayon

Ref. 11152Veste Aikido blanche.

Coton

10171KyokushinkaiCompétition. Écru. Coton

Ref. 10816Kimono Tai Chi . Gris

Ref. 10630Kung Fu passepoilé blanc

Ref. 10610Kung Fu boutons Blancs.

Coton

Ref. 10650/51/52Veste de Kung Fu Bleu

Ref. 10671Pantalon de Kung Fu Noir.

Coton

Ref. 10632Kung Fu. Satin Noir.

Liseret rouge

Ref. 10620Kung Fu Wu Shu. Coton

Ref. 10820Kimono Tai Chi.

Entraînement. NoirRef. 10830

Kimono Tai Chi.Entraînement.

Blanc

Ref. 10821Pantalon Tai Chi Noir

Ref. 10815Kimono Tai Chi.

Beige

Ref. 11150Veste d'Aikido blanche

Ref. 10611Veste de Kung Fu noire. Boutons

Noirs.

KOBUDO

Ref. 10870Kimono Tai-chi avec broderie. Blanc

Ref. 10175Ref. 10190

Ref. 10920Kimono Ninja. Noir.

Avec renfort

Ref. 10910

Ref. 13651

Ref. 13351

Ref. 13311

Ref. 13400

AIKIDO/KENDO/IAIDO

Ref. 11153Giacca Aikido. Bianca.

Speciale "grana di riso".Estate

NINJA/PENJACK SILAT

Ref. 10840Kimono Tai Chi.

Entraînement. Orange

Ref. 11230Sac Armure. Japon

Ref. 11151Kimono Aikido

Ref. 11145Veste Kendo. Toile spéciale

Japon

Ref. 11141Keikogi.

Ref. 10612Veste Kung fu Blanche.

Boutons Blancs

Ref. 10831Pantalon Tai Chi Blanc

YOSEIKAN/SHIDOKAN

Ref. 11800

Ref. 10640Kung Fu rouge/noir.

Coton

KUNG-FURef. 11231

Tenugui (foulard)

TAICHI

Ref. 13652

Ref. 11234Ceinture "Obi" Iaido.

Noir ou Blanc.320cm x 8cm.

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Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre artmartial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes.Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiauxtraditionnels  : «  Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme.  » Si votre pensée, votre esprit et votrecorps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVDde l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la «  vielle école  » d’arts martiaux et le CQB (CloseQuarters Battle) moderne.L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de laprincipale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait êtreprioritaire sur le simple entraînement physique.Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincantsentre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents del’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verronségalement des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparationintelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif,inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : [email protected]" [email protected]

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Chronologie martiale du maître

• Le 1er juin 1892, il naît dans la préfecture d’Ibaraki.• Depuis avril 1898, il commence à étudier le Ju-Jutsu.• En 1911, il entre à l’université de Waseda et continue

d’étudier d’autres styles de Ju-Jutsu tout en seconsacrant spécialement au Ju-Jutsu Atemi Kenpo (Ju-Jutsu avec des techniques de frappe).• Le 1er juin 1921, le troisième Grand Maître de Shinto

Yoshin Ryu, Yukiyoshi Tatsusaburo Nakayama, lui remetla licence de maître en Shinto Yoshi Ryu et Ohtsuka luisuccède à la 4e génération.• À partir du printemps de 1922, il commence à

étudier le Karaté. Plus tard, il entreprend d’incorporer le Shinto

Yoshin Ryu au Karaté et ajoute ses propres concepts,créant le Karaté Wado Ryu.• À partir de 1928, i l commence à penser à la

possibilité de développer la facette compétitive duKaraté. Ses études constituent la base des règles decompétition utilisées aujourd’hui.• À partir de l’automne de 1934, i l organise

l’Association du Wado Ryu. Elle a aujourd’hui plus 300clubs au Japon, y compris 70 clubs universitaires etégalement des départements gouvernementaux et desentreprises. Plus de 30 pays ont des clubs. CetteAssociation finit par devenir l’actuelle Zen Nihon Karaté-do Renmei Wado Ryu (Wado Kai de l’organisation deKaraté de tout le Japon).• Le 29 avril 1966, ses efforts pour faire connaître le

Karaté sont reconnus et pour la première fois dans lemonde du Karaté au Japon, quelqu’un reçoit unedécoration. Il reçoit l’ordre du Kun Go To et est nomméSo Kougyoku Situ Shou.

Les postes qu’il occupait au moment de la première publicationde l’ouvrage :• Grand Maître et président d’honneur du Zen Nihon

Karaté-do Renmei Wado Ryu (Wado Kai del’organisation de Karaté de tout le Japon).• Vice-président de la Fédération japonaise de Karaté.• Commissaire permanent de la Nihon Kobudo Shinki

Kai (Organisation japonaise d’arts martiaux anciens).

L’origine des arts martiauxJe vais laisser l’étude historique de l’origine du Budo

aux mains des historiens car je ne suis pas spécialiste enla matière. Mais je crois que l’on peut supposer unechose. Presque tous les animaux ont, par nature, desarmes pour se protéger du danger de leurs ennemis.Chaque animal a ses particularités comme la couleurprotectrice, le venin, des organes sensorielsexceptionnels, voire des défenses, des crocs, descornes ou des habiletés particulières : des mouvementsagiles, une course rapide, sauter, nager, voler, etc.Chaque animal possède sa propre manière de lutter.Les êtres humains ont également leur manière de

lutter, bien qu’il y ait des différences suivant la race. Il y adifférents types d’habitudes : pousser, frapper du pied,avec la tête, lutter au corps à corps, etc. L’art de combatutilisé par les êtres humains était généralement destiné àla self-défense sauf dans le cas de la chasse desoiseaux, des animaux ou des poissons où il est utilisépour l’alimentation. Peu à peu, il fut utilisé par les plusfort pour opprimer les plus faibles et les premiersparvinrent à dominer les derniers. C’est ainsi que se

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Grands Maîtres

forma la vie en collectivité. Celaapporta un plus grand pouvoir augroupe, d’abord pour sa sécurité etensuite pour étendre son influence. Avec l’évolution de la connaissance

humaine et de l’organisation sociale,un armement devint nécessaire. On ainventé des armes utiles et on a créeleur emploi. On inventa des épées,des lances, des arcs, des pistolets…D’un autre côté, on a développé desformes de lutte sans arme : Sumo,Ju-Jutsu, Karaté, etc. Le progrèsscientifique a permis de construiremême des bombes atomiques et desmissiles. C’est une conséquencelogique du désir de supériorité desêtres humains.Primitivement, on vivait

probablement une vie pacifique, àchasser dans les montagnes et àpêcher dans les mers et les rivières.Ironiquement, avec le développementdes connaissances humaines,l’organisation sociale et le progrèsscientif ique sont devenus pluscompliqués et l’amélioration desconditions de vie a apportéconjointement l’agitation de la viepacifique. Le progrès scientifique sansfond accélère de plus en plus ledéveloppement de l’armement et onne sait pas quand ça s’arrêtera. Ausommet de la course aux armements,

on affronte la menace del’autodestruction. C’est quelque chosed’honteux qui ne se différencie en riendes armes mortifères des bêtesféroces. Nous allons partir de là vers la voie des arts martiaux, la voiedu « Bu ».La voie des arts martiauxOn raconte que les arts martiaux

symbolisaient originellement la paix.Le caractère « Bu » est constitué dedeux parties. Une partie signif ie « arrêter » et l’autre « lutter », seréférant là à la guerre. Le sens originelde « Bu » est donc celui « d’arrêter laguerre » autrement dit, le « Bu »implique rendre la vie humaineheureuse en apportant la paix et enéliminant la lutte dans le monde.C’était cela la voie du « Bu ». Chaque société (État) a des

principes et des opinions en fonctionde son évolution. Il est naturel que leprincipe et l’opinion concernant le « Bu » soient également destinés àchanger avec l’évolution et le progrèsde chaque époque. À une époque deguerres civiles, quand on ouvrait unevoie pour avancer dans une course àl’exploit, le « Bu » avait pour objectifde vaincre les ennemis sur le champde bataille et son but principal était le

progrès technique, l’exercice ducourage, l’augmentation de la forcephysique.Ensuite, quand on entra à l’époque

féodale dans une période de paix, ondonna plus d’importance augouvernement du pays, pour lequel on exigeait loyauté, sacrif ice,abnégation… envers le monarque. Lamanière d’être du « Bu » devint alorsquelque chose de spirituel comme desqualités considérées comme desvertus. À partir de la deuxième moitié de la

période de Tokugawa, avec l’influencede la diffusion du confucianisme, cettetendance s’accéléra plus encore etpénétra non seulement l’establishmentmilitaire, mais également les famillesnormales d’agriculteurs, d’artisans etde commerçants. La voie du « Bu »revint alors à son sens originel de paix,mais on en tira profit pour maintenir lepouvoir et la prospérité de celui quigouvernait.Malgré les changements d’époques,

à partir de ce moment, le « Bu » restatel qu’il était, sans s’adapter auxchangements qui se produisirent aucours de la période Tokugawa quidura 200 ans. Ensuite vinrent lesépoques Meiji, Taisho et Showa. Le pays fut battu au cours de la

Deuxième Guerre mondiale.

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Heureusement, cela fut à l’origine d’un nouveau Japon démocratique. Dans lasociété démocratique actuelle, avec une culture très avancée, la paix ne concernepas seulement un gouverneur ou un État, elle concerne l’ensemble de l’humanité.Sans la paix pour l’humanité, il n’y aura jamais de paixpour un État, ni de vrai bonheur pour un individu. Lavoie du « Bu » est la voie de la paix. Il faut pénétrer aufond de la voie du « Bu » comme voie de paix jusqu’àatteindre cette voie de paix. C’est cela la voie du « Bu ».L’idée fondamentale de la voie du « Bu »

consiste dès lors dans la paix et le bien-être de l’humanité.

La voie et la techniqueAnciennement le Ken-Jutsu, le Ju-

Jutsu et le Kyuso-Jutsu étaient appelés« techniques Jutsu ». Au milieu del’époque Meiji, le maître Jigoro Kanocommença à utiliser le mot « Ju-Do » aulieu de « Ju-Jutsu » et il semblerait qu’àpartir de là, on commença à uti l iser le mot « Do ».Après la restauration Meiji et l’exaltation de

tout ce qui était en relation avec la civilisationmoderne, on commença à mépriser le « Bujutsu». D’un autre côté, on établit l’égalité des quatreétats existant. L’exercice du Bujutsu cessa alorsd’être un privilège de la classe féodale pourdevenir quelque chose d’accessible aux individusappartenant aux trois autres états qui étaientrestés à l’écart de celui-ci pendant longtemps.Grâce à cette diffusion, un autre type de

personnes commença à pratiquer les artsmartiaux. De nombreux samouraïs seretrouvèrent sans moyens d’existence etcommencèrent à organiser le Kenjutsu suivantle proverbe : « L’entraînement des artsmartiaux peut en cas de nécessité assurerl’existence ». Plus tard, quand ils furentintroduits en éducation physique sous leterme de Kendo et Judo, ils retrouvèrent leurdignité et de nouveau devinrent populaires. Mais pourquoi y a-t-il une différence entre

« Do » et « Jutsu » ? D’après le sens dumot (kanji), ils ont tous les deux lesens de « voie » et de « méthode ».Do et Jutsu sont synonymes. On peutdonc utiliser n’importe lequel des deuxtermes. Au début de la période Meiji, apparaît la

tendance à mépriser les ingénieursdiplômés de la faculté d’Ingénieurs de latrès prestigieuse Université impériale et àles considérer comme des charpentiersou des maçons (de l’époque féodale)tout en considérant plus importante lafaculté de Droit.I l semblerait donc que l’on ait

commencé à utiliser le mot « Do » parceque le terme de « Budo » donnait l’impression d’êtrede plus haute catégorie que celui de Bujutsu. Mais utilise-t-on le mot Budo pour mettre l’accent sur la dimension spirituelle plus que sur l’art martial ? Si c’est le cas,

il doit y avoir une différence entre « Do » et « Jutsu ». On perd alors la relation entre l’art martial et l’aspect spirituel du « Bu » et il devient faux que l’entraînement de l’art martial aide à exercer la dimension spirituelle et à perfectionner ainsi lavoie du Bu. On affirme que l’art du Bu est un art de la pensée et du corps. Je propose donc de penser que le « Do » l’estégalement.Si on méprise l’art martial et que l’on concède trop d’importance à l’esprit, à quoi sert donc l’art martial ? Si nous

respectons la dimension mentale et l’art martial, nous pouvons employer « Do » et « Jutsu » sans distinction. Si onemploie « Do » parce qu’on est habitué au son, c’est bien, mais on ne doit jamais voir une idée discriminatoire sur lecœur. Il y a des gens qui insistent sur le fait que ce n’est pas correct si on n’utilise pas le Jutsu, mais ce type de gens ne

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dirait pas non plus « petit bâton pourallumer » au lieu d’« allumette ».L’arrogance est une profanation nonseulement contre l’art, mais contre leBudo lui-même.L’art martial doit être l’expression de

l’esprit. À travers l’exercice de l’artmartial exprimé par l’esprit, onacquiert une solide formationspirituelle. L’exercice n’a pas de senssi la pensée et l’art du Budo ne sontpas incorporés et on pourrait faire dumal à la société si on équilibrait mal lapensée et l’art martial. Si cela seproduisait, il faudrait éliminer le Budode ce monde.

Le but des entraînements dans les arts martiauxChacun aura son idée sur le sujet.

On pourra considérer comme desobject i fs de l ’exerc ice de l’esprit du Budo : la préparationphysique, la self-défense, le besoinprofessionnel, obtenir la supérioritédans la force (à travers l’art martial)ou s implement l ’exerc ice d’unepassion ou plusieurs des raisonsprécédemment citées.

Il est compréhensible qu’¡l y ait desdifférences dans les objectifs de lapratique de l’art martial, tout comme ily a des différences de principes etd’idées suivant les individus.Cependant, le pratiquant doit essayerd’apprendre le sens fondamental duBudo et l’instructeur doit le guideravec attention pour qu’il y parvienne.La majorité des gens qui ont au débutdifférents objectifs les modifient avecla pratique et, petit à petit, entrentdans le monde spirituel. De cettemanière, on polit le caractère humain.I l existe d’autres méthodes

d’entraînement différentes du Budo sice que l’on recherche estl’amélioration de l’aspect spirituel oudes qualités humaines. Si l’objectif estla préparation physique, i l y auraégalement de meilleures méthodesplus athlétiques du point de vuepurement médical, mais danslesquelles l’exercice correct de l’esprit sera diff ici le. Si l’objectifconsiste à surmonter les difficultés,l’entraînement de l’art martial esthautement efficace, car on dispute lavictoire force contre force, corps àcorps. La sévérité de l’exercice de cetart martial est une voie puissante. Si

l’application est correcte, l’efficacitépeut être notable, mais si on l’utilisede manière inadéquate, le dommagepeut être incalculable.Celui qui apprend l’art martial doit

essayer de ne pas tomber dans lavoie de la malice avant d’arriver àavoir la formation spirituelle commeobjectif. Il est pour cela importantd’être appuyé par un amourgénéreux envers la rigueur del’instructeur et par l’amitié mutuelledes camarades. Celui qui apprendl’art martial doit toujours essayerde polir son intelligence.Au moyen de l’exercice serein

de l’art martial, on développe unevolonté inébranlable etpersévérante, qui résiste à toutedifficulté, atteignant la capacitétechnique et physique quicorrespond à cet esprit. Ensomme, l’exercice de l’art martial acomme objectif l’exercice de l’espritdu Budo.

Mentalité de la voie desarts martiauxLa paix est l’objectif fondamental du

Bu. C’est facile à dire, mais l’appliquer

Grands Maîtres

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dans le monde réel n’est pas unetâche facile. Un simple regard àl’actualité internationale, même sansrepasser l’histoire, me donne lasensation que nous sommes peut-êtredevant une tâche impossible.Cependant, quelle que soit sa

difficulté, tant que nous n’apportonspas cette paix à la société, notre viehumaine ne sera jamais heureuse.Quelle que soit la difficulté, et même sic’est impossible, nous devons coûteque coûte essayer d’installer la paix.Ce qui peut apporter cette paix, cen’est pas le pouvoir de Dieu, ni lafaveur divine de Bouddha. On ne peut

y parvenir qu’avec nos efforts.L’obtention de la paix était déjàdifficile aux époques où l’organisationsociale était beaucoup plus simple,elle est encore plus diff ici leactuellement, où l’on vit un progrèsscientifique extrêmement compliquéet sans précédents.Pour développer cette conception

du Budo qui paraît impossible, il nousfaut une faculté spirituelleextraordinaire et cela n’est possiblequ’à travers le propre esprit du Budo. Cet esprit est une force d’impulsion

puissante pour apporter la paix et lebonheur aux sociétés humaines. C’est

l’esprit du Budo, l’esprit fort qui ne serésigne jamais et poursuit son objectifsurmontant les difficultés, quellesqu’elles soient, jusqu’à atteindre sonobjectif.

L’esprit des arts martiaux à l’époqueactuelleI l existe lamentablement une

tendance à comprendre l’esprit duBudo comme quelque chosed’anachronique, possédant unenuance féodale. Comme nous l’avonsmentionné précédemment, cela se

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doit à ce qu’à l’époque féodale, on profitade l’esprit pour obtenir du pouvoir etl’ignorance aida à maintenir ce pouvoir,reléguant dans un coin la masse populairepour une longue période.Il n’est pas étonnant que la réaction,

après avoir obtenu la l iberté avecl’ouverture de l’état démocratique aprèsla Deuxième Guerre mondiale, engendresa perception anachronique. Maiscomme la voie du Bu consiste à élever lavie des hommes conjointement à traversla construction d’une société de paix, cetesprit est indispensable à n’importequelle époque. La faculté spirituelle del’homme pour suivre cette voie,

autrement dit l’esprit du Budo, estdonc nécessaire à n’ importe quelle époque. Le développementspectaculaire des communications etdes transports écourte la distanceentre les pays. Cela provoque desconflits et le progrès scientifique, trèsimportant, engendre une rivalité oùl’on en vient à douter même de sonombre. On peut penser quel’accélération de la paix devient plusdifficile au fil du temps. Il faudradonc de plus en plus d’esprit duBudo. L’ important, c’est del’employer correctement etadéquatement.

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Toujours avec comme toile de fond l’Ochikara, « la grande force » (appelée e-bunto dans la langue vernaculairedes Shizen), sagesse secrète des Miryoku, les anciens chamans japonais, l'auteur nous plonge dans un monde devéritables réflexions, capables de toucher et le cœur et la tête du lecteur, nous situant continuellement face àl'abîme de l'invisible, véritable dernière frontière de la conscience personnelle et collective.

Le spirituel non pas comme religion, mais comme étude de l'invisible, fut la manière d’approcher le mystère desMiryoku, dans le contexte d'une culture à la fois riche et inconnue à l’étude de laquelle l’auteur s’est intensémentconsacré.

Alfredo Tucci, rédacteur en chef de Budo International et auteur d'un grand nombre de titres sur le chemin duguerrier au cours de ces 30 dernières années, offre un ensemble de réflexions extraordinaires et profondes, quipeuvent être lues indistinctement, sans suivre aucun ordre particulier. Chacune d’entre elles ouvre une fenêtre parlaquelle regarder les sujets les plus variés, sous un angle inattendu, parfois saupoudré d'humour, parfois de force etde grandeur. L’auteur nous confronte à des questions éternelles, avec l'air de quelqu'un qui vient d'arriver et nepartage pas les lieux communs sur lesquels tout le monde est d'accord.

Nous pouvons affirmer avec certitude qu’aucun lecteur ne restera indifférent à ce livre, telle est la force etl'intensité de son contenu. Dire cela, c'est en beaucoup dire dans un monde plein de troupeaux de moutons,d’idéologies intéressées, de manipulateurs, d’intérêts parasites et de médiocrité. C’est donc un texte pour lesgrandes âmes et les personnes intelligentes, prêtes à regarder la vie et le mystère avec la liberté des esprits curieuxet scrutateurs de l'occulte, sans dogmes, sans morales passagères, sans subterfuges.