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Magazine arts martiaux budo international 280 janvier partie 1 2015

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Le magazine international dédié aux Arts Martiaux traditionnels, sports de combat et self-défense. Téléchargement gratuit. Édition Online Janvier partie 1 - Année XXIV

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uiconque a vécu assez longtemps sait quec’est vrai, famille et karma sont des motssynonymes. Il n’y a grand-chose àexpliquer à ce sujet, mais il y a encore desgens qui n’ont pas compris. Ma grand-

mère, qui était sage, disait que les amis sont la familleque nous choisissons, mais celle qui nous donne la vie etmarque notre destin, nous poussera sûrement tôt ou tardau moins à nous remettre en question.

Il y a beaucoup d’atavismes autour de la famille etcertains manquent de sens dans le contexte de lamodernité. Il est sain de les passer en revue, parcequ’être honnête, irréprochable ou moralement juste(peu importe le critère de prédilection de chacun) semélangent souvent au détriment de nous-mêmes, sinous ne faisons pas une distinction claire à ce sujet.

Les êtres humains sont, tout le monde s’en rend biencompte, une espèce groupale. Nous avons besoin poursurvivre les uns des autres et même si le gène del'égoïsme est inscrit dans notre système, nous savonsde la même manière que nos chances de succès et desurvie sont directement proportionnelles à notrecapacité d'empathie avec le groupe auquel nousappartenons.

L'action d’assumer des rôles psychologiques etsociologiques est l’étape suivante dans lacompréhension du scénario suivant lequel on joue lejeu de la vie familiale. Conscients (les uns plus et lesautres moins pour certains détails particuliers), lesévénements de la vie, tôt ou tard, nous amènentinfailliblement à nous éprouver dans la confrontationfamiliale.

Mon professeur José María Sánchez Barrio disait quece qui est le plus proche est ce qui déforme le plus…Quel talent ! Et qu’y a-t-il de plus proche que la famille ?

Dans toute famille, il y a un personnage qui a le donde nous faire sortir de nos gonds à toute vitesse. Parconséquent, les inoubliables réunions de famille à laNoël sont les scènes de joies les plus fausses, connuesde tous, où il n’est pas rare de constater que plus d’unboit un verre de trop pour faire face à tant d'amour etd'harmonie en si peu de temps et d'espace.

Au cocktail des reproches infinis d’une vie decoexistence dans lequel les griefs s’accumulent parmillions, il faut ajouter les pièces rapportées, hommesou femmes, tiers dans la discorde, qui font souventressortir le pire de chacun de nous.

L'égoïsme est endémique sur le champ de bataille dela famille et les comportements ataviques brouillent lalucidité la plus éclairée, nous enveloppant dans la plusextrême bêtise et mesquinerie. Les choses que nous ne

ferions ni à notre pire ennemi sont précisément cellesque nous finissons par faire à nos plus proches parents,parfois à notre propre mère.

Où se trouvent les limites, les barrièresinfranchissables ? Nous avons tous entendu ou vécudes histoires qui faisaient se dresser les cheveux sur latête. Des personnes avec une image socialeirréprochable qui ont commis des outrages étonnantsdans leur entourage immédiat. Les fantômes de lavengeance, de la haine, de la suspicion et de la pluslongue des listes infernales, prennent leurs aises dansce territoire fertile de l'inconscient dans lequel ceux quisont piégés par des sentiments difficiles à comprendreet faciles à justifier font inévitablement sortir le pired’eux-mêmes.

Je ne crois pas que vous deviez être un esclave desatavismes. Vous devez affronter le processus karmiqueavec le contrepoids de la conscience. Dire que votrefrère (père, mère, cousin ou autre) le sera toujours estseulement un discours atavique. Une fois certaineslimites dépassées, il faut savoir mettre fin auxmensonges, à la culpabilité et aux obligationsimpliquant une responsabilité. Une fois adulte, vousdevriez avoir le privilège de décider à ce sujet, parceque cela fait partie du processus de libération de la vie.Tant qu’on est en « processus de fabrication », on suitles règles, on n’a pas le choix, mais une fois que vousavez gagné le droit (et acquis le pouvoir !) d’être unindividu, vous avez à vous positionner sur cesquestions. Il y a des privilèges et des obligations dansces « responsabilités » dont on doit pouvoirdémissionner.

Le Karma se retrouve satisfait de sonaccomplissement quand notre niveau de conscience etd'action dans les actes a atteint son point culminantinterne et externe. Ce n’est pas une tâche facile, parcequ’il faut aller au-delà de la chaîne des rancunes et desdettes imaginaires accumulées inconsciemmentpendant des années, quand nous étions de tendreséponges qui sédimentaient une grande quantitéd’expériences émotionnelles généralementperturbantes. Mais c’est possible, parce que lagrandeur de la lucidité et de la compréhension veutqu'une fois que quelqu'un voie quelque chose depuisde nombreux points de vue (et non seulement le sien), ilse libère du doute inconscient qui accompagne sesactes. C’est pourquoi je dis que les liens karmiquespeuvent être résolus et non seulement cela, il est denotre obligation de le faire. Cesser d’accumuler plus dedettes, qu’il y ait ou pas d'autres vies pour élucider cesquestions, ne sera possible que dans le cadre de la

« La famille est une grande institution. Bien sûr, si vous aimez vivre dans une institution.

»Groucho Marx

« Le Karma, lorsqu'il est correctement compris, est simplement la mécanique à travers laquelle la

conscience se manifeste. »Deepak Chopra.

Q

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lucidité, de la compréhension profonde et ladétermination à briser le lien.

Je ne veux rien laisser en arrière, sauf unintense parfum d'amour qui enivre lesmiens, les élus, de telle sorte qu’ilsne sachent même plus que cequ'ils respirent est monodeur. Et que ceux qui ontquelque chose à accomplir,qu'il en soit ainsi ; maisles dettes ne sont paséternelles, même lesprêts hypothécaires ontune date d'expiration.C’est la loi, tout ce quicommence, setermine.

Mais dans cesquestions, chacunest tel qu’il est, etce qui est dit estdit. Pardonnez-mois ces réflexionsà voix haute, qui nesont que ma vérité. Sielles vous sont utiles,j’en serais heureux, parceque cette question n’estfacile à comprendre pourpersonne. Et je l'ai dit, chacuny répond selon leur nature. Lamienne, je ne la nie pas. Cen’est pas mon genre deperpétuer les choses, ni de rientenir pour acquis. Le faitqu’elles soient là, ne les rendni obligatoires, ni vraies. Jesuis au contraire partisan deles interroger, de les rendreconscientes et de lesrésoudre. Je suis le fils duDragon, qui patient et craintifde son propre pouvoir,supporter l'indicible, maisquand le dragon se détourneet tourne la tête, il ne revientjamais, tel est sa nature,que pouvons-nous y faire.

Alfredo Tucci es General Manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.E-mail : [email protected]

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5

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Anciens Maîtres

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e résident australien né au Canada détient également legrade de Yudansha en Jujutsu, Judo, Yamaneryu Kobudo eten escrime japonaise [Sugino-ha Katori Shinto Ryu]. Il alittéralement été formé par le gratin des arts de combat et aétudié au Japon [Okinawa], en Chine [Shanghai, Beijing,Hong Kong, Fuzhou et au monastère Shaolin… à plusieurs

reprises], en Corée, en Asie du Sud-Est et aux Philippines. Il enseigneprofessionnellement depuis 1972, travaillant dans son propre dojo depuis1974 et il est l'un des seuls au monde, parmi une poignée d'instructeursde Karaté traditionnel, à avoir eu la grâce de faire les couvertures deKarate Illustrated, Official Karate, Traditional Karate, Combat, Budoka,Blitz, Bujutsu, American Samurai, Fight Times and Shotokan KarateMagazines simultanément ! McCarthy Sensei a fait l'objet d'innombrablesarticles de journaux et de magazines, de programmes de radio et detélévision, d’un film documentaire et il a travaillé à Hollywood dans diversprojets cinématographiques [le dernier "Roxanne", avec Steve Martin]. Il aécrit et traduit pas moins de 8 livres [dont un best-seller / Bubishi /Charles E Tuttle Pub Co], produit une myriade de DVD éducatifs etpédagogiques, écrit des articles pour tous les grands magazines d’artsmartiaux du monde et les préfaces de pas moins d'une douzaine de livresd'autres auteurs bien connus. Il fut en vedette de non pas un, mais deuxbest-sellers différents ["Karate Masters" & “Combat Karate" de Jose

À 60 ans, Patrick McCarthy est un disciple dela 5ème génération d’Uchinadi qui a une lignéeimpeccable d'instructeurs d'Okinawa, à commen-cer par son défunt professeur Hiroshi Kinjo[1919-2013], précédé par son instructeurHanashiro Chomo [1869-1945] qui fut formé parItosu Ankoh [1832-1915] et par son maîtreMatsumura Sokon [1809-1899], historiquementle pionnier le plus visible de la tradition.

McCarthy a étudié le Karaté depuis l'enfance eta bénéficié d'un contexte compétitif exceptionnelavant d'émigrer au Japon en tant que chercheurde terrain, où il a finalement émergé commeauteur de best-seller. Il fut un combattant classéau niveau national, compétiteur en kata et arme,deux fois champion d’Amérique de Karaté etchampion du monde senior Kata et Kumite avecd'innombrables victoires municipales, locales,nationales et internationales à son crédit. Peu degens peuvent se vanter d’avoir été légitimementformés au Japon et de posséder une ceinturenoire 9ème dan agréé en Karaté-do traditionnel,avec un permis d’enseigner de niveau Hanshi…McCarthy Sensei peut le faire!

Tradition Japonaise

CTexte : Don Warrener & Patrick McCarthy,

9e Dan HanshiPhotos : Don warrener

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Fraguas] à côté de maîtres notables comme Nakayama,Nishiyama, Kanazawa, Mikami, Okazaki, Ozawa, Sakumoto,Higaonna, Demura et Dalke, etc. Il fait partie d'une poignée denon-Japonais à s’être établi avec succès dans l'art du Karatétraditionnel et à être reconnu à la fois au Japon et dans le monde.Il a fait un doctorat [supervisé par Rony Kluger] qui a fait le tourdu monde [plus de 60 pays], enseignant les résultats de sestravaux de recherche dans plus de 1000 séminairesprofessionnels ces vingt dernières années et il est responsabled’avoir développé un programme de premier cycle d'instructeurd’arts martiaux de 2 ans, le premier au monde à être accréditépar un gouvernement, originellement dans le Collège australiende Médecine naturelle de la Faculté des sciences de la santé.McCarthy Sensei supervise actuellement sa propre

organisation avec des membres dans le monde entier. Il a étélargement reconnu pour sa contribution exceptionnelle à l'art deKaraté avec des prix du gouvernement [1985 ProvincialGovernment of Ontario, Premier of Ontario, Certificate ofRecognition in appreciation of achievements in amateur sports ;1985 Citation : Ontario Sports Award Program from WilliamDavis Premier of Ontario], de l’Association canadienne de Jujutsu[1985 Distinguer Service Award], de l'Académie navaleaméricaine [HOF], du Jujutsu Amérique [Meritorious Service

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Okinawa

« Vers le milieu des années1980, vingt ans d'entraînement

dans les arts de combattraditionnels m'avaient laisséplutôt frustré par ses pratiques

liées aux règles, les rituels inflexibleset l'ambiguïté culturelle. Ce n'était pasque je n’aimais pas ou que je voulaisarrêter la pratique, mais je ne pouvaisplus accepter l'interprétation moderne

des pratiques ritualisées. »

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Award], des agences américaines d’application de la loi, de l'arméeisraélienne / Yamam, de la World MA's Organization et de Blitz Magazine.Il a également été nommé "général de l’histoire" du Musée du Karatésportif, cité en septembre 2010 par le USNKA, intronisé dans son Hall ofFame où il reçut leur prestigieux prix "Living Martial Art's Treasure", etintronisé au Black Belt Hall of Fame canadien en 2012.

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Don Warrener

C’est le voyage qui compte, pas ladestination

Patrick McCarthy, 9e Dan HanshiÇa a peut-être commencé avec la lutte, la boxe ou

même le baseball, tout ce qui me passionnaitdésespérément dans mon enfance. Mais, pour si jamaisil y avait eu le moindre doute, le documentaire del'Office national du fi lm des années 1960 sur lechampion de judo canadien et médaille d'argent auxJeux olympiques, Doug Rogers, scella mon sort etchangea pour toujours mon destin !Depuis le moment où je suis entré dans le dojo,

jusqu'à ce que j’aie obtenu la ceinture noire, et puis àtravers toute ma carrière en compétition, pendant touteune époque fascinante d’entraînements croisés etd'études de terrain au Japon, en Chine et en Asie duSud-Est, et de rédaction de documents, de revues et delivres, en tant qu'instructeur et conférencier àl’académie, les arts de combat ont toujours fourni unevoie merveilleusement équilibrée permettant de fairepleinement l'expérience de la vie.

Les premiers tempsJ’étais un gamin de Rockwood Cour, un quartier de

classe moyenne sur la côte est du Canada, dans lapetite ville portuaire de Saint John, Nouveau-Brunswick.

Les vacances d'été venait de se terminer et j’étais déjà de retourà l'école… c’était la deuxième semaine de septembre 1964 etj’allais avoir dix ans trois mois plus tard, en décembre. Fasciné,j’étais assis immobile sur ma chaise dans notre auditorium del'école, regardant ce film documentaire merveilleusementmotivateur sur Doug Rogers.J’étais familiarisé avec les super-héros car mes personnages

de bandes dessinées et de films de l'époque préférés étaientSuperman, Batman et Hercules, etc. Cependant, même ungamin de neuf ans comprend tout au fond de lui que cespersonnages ne sont que des héros de fiction… qu’ils ne sontpas réels ! Mais, là, j’avais devant mes yeux un véritable super-héros ! Je n’étais pas en train de contempler un personnage dedessin animé mais une personne réelle, un championolympique… et un Canadien… comme moi !Alors que j’écoutais son histoire passionnante de sacrifice

et de dévouement, l'idée de transformation de quelqu’unayant le désir sincère de réussir me sembla possible.Je continuais à regarder comment il pratiquait,combattait et devenait un champion et j’imaginaisque je pouvais moi aussi devenir comme lui, sij’apprenais les arts de combat. Quand je suis rentréde l'école ce jour-là, j’ai immédiatement partagé messentiments à mes parents qui ensuite n'ont pas tardé à m’inscrireau club local de judo. Je ne savais pas que cela deviendrait lepoint de départ à partir duquel une passion d'enfance setransforme progressivement en une vocation adulte et,finalement, en carrière professionnelle. Ces cinquante dernièresannées, j’ai vécu mon rêve… et je voudrais vous en parler.

Rêver ~ Croire ~ AtteindreLorsque l'occasion d’enseigner se présenta en 1972, bien que

je sois toujours un adolescent, je me suis retrouvéinexplicablement attiré par elle. Il y a un dicton qui dit: "Une fois

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Karaté et Kobudo

« Les arts de combat onttoujours fourni une voie

merveilleusement équilibréepermettant de faire

pleinement l'expérience de la vie. »

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que vous avez trouvé quelque chose qui vous passionnevraiment, vous n’aurez plus jamais à travailler le reste de votrevie." Ayant passé toute ma vie dans les arts de combat, je peuxhonnêtement dire que je n’ai jamais voulu, rêvé ou désiré êtreou faire quoi que ce soit d’autre après cet humble appel.En 1970, l'entreprise où travaillait mon père fut transférée de

Saint John, Nouveau-Brunswick, à Toronto, en Ontario… la plusgrande ville au Canada, ce qui représente un déménagement dequelque 1500 kilomètres. Déménager dans un nouvel endroit etsi loin à cet âge, et sans les réseaux sociaux qui sont monnaiecourante aujourd'hui, m’a fait perdre le contact avec mes amisd'enfance et de dojo. Passer d'une petite ville d’un peu plus de50 000 habitants à une métropole florissante d’une populationde plus de 2 millions, a représenté un changement colossaldans ma vie… mais que j’ai embrassé plus avec enthousiasme.En 1970, Toronto était littéralement un haut lieu des arts decombat et j’ai voulu tous les étudier !Au cours de cette époque merveilleuse, j’ai eu l'occasion de

rencontrer et de m’entraîner avec de nombreux instructeurs

Karaté et Kobudo

« C'est aussi durant les annéesde Vancouver que j'ai commencéà être de plus en plus contrariépar les egos, le milieu de lacompétition, les animositéspolitiques enfantines et del'exploitation commercialedécourageante de l'art

traditionnel. »

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remarquables, y compris Tsuruoka Masami [lepère du Karaté-Do au Canada], Ron Forrester[le père du mouvement Jujutsu du Canada], leprofesseur Wally Jay [fondateur du Small CircleJujutsu], Richard Kim [le professeur de Harvardde Karaté-Do], Wally Slocki [ le premiercompétiteur canadien de son époque] etbeaucoup, beaucoup d’autres. Ces instructeursont tous joué un rôle déterminant dans laformation non seulement de mes aptitudesphysiques, mais aussi de mon caractère et dela façon dont j’ai embrassé l'art !Tsuruoka Sensei a écrit : "Mon premier

souvenir de M. McCarthy c’est quand il estentré dans mon dojo, jeune gamin, à l’étatbrut, effronté et curieux qui venait tout juste dedéménager à Toronto venant de Saint John,Nouveau-Brunswick. Patrick n’avait aucuneidée des façons de faire, de la philosophie oudes règles du Budo, il voulait seulementcontinuer de développer ses habiletésphysiques dans l'art du combat".Prof Wally Jay a écrit : "J’ai rencontré

Patrick McCarthy quand il était encore unadolescent, et, avec grand intérêt j’ai suivi sesremarquables progrès dans le monde des artsmartiaux. Je l’ai vu passer de compétiteur depremier niveau, à professeur respecté etconférencier international. Ce ne fut pas unesurprise pour moi que Patrick soit décritcomme le premier historien du Karaté-Do dansle monde occidental."Alors que j’avais 32 ans, le professeur Ron

Forrester a aimablement écrit : "J’ai connu M. Patrick McCarthy il y a plus de 18 ans. Il seconsacre totalement aux arts de combat. Sesréférences sont du plus haut niveau et legouvernement canadien l’a honoré lorsque laprovince d'Ontario lui a décerné le prestigieuxCertificat de reconnaissance pour sescontributions exceptionnelles. Je peux vous lerecommander, sans réserve, c’est un professeurdes arts de combat très capable et en tant quepersonne, son caractère est irréprochable."Sensei Richard Kim a écrit : "Dès son jeune

âge, Patrick McCarthy a été un étudiantdévoué du Karaté-Do. Élevé sous ma direction,i l a acquis une approche créative del'apprentissage et a réalisé l'importance del'équilibre entre sa formation physique etl'exploration métaphysique. En outre, à traversles préceptes du Karaté-do, M. McCarthy aappris que la recherche empirique etl'introspection sont des nécessités absoluespour découvrir ce qui se trouve au-delà desrésultats immédiats de l'entraînementphysique. Avant tout l'un des plus éminentsprofesseurs de Karaté-Do du Canada, PatrickMcCarthy est, physiquement, à nul autre pareil,il est sans précédent dans son domaine en

Karaté et Kobudo

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tant que champion de compétition. Déplacé auJapon où i l est devenu mon représentantpersonnel, l'étoile de Patrick McCarthy brillemaintenant sur un nouvel horizon. De tous lesmilliers d'élèves que j’ai eus au fil des ans,Patrick McCarthy est de loin le plus talentueux.Quoi qu'il fasse, il le fait extrêmement bien."

Hors des sentiers battusPour arriver au dojo de Karaté à Toronto où je

m’entraînais en 1970, j’avais l'habitude de traverserChinatown. Traverser Chinatown étant adolescent,c’était comme entrer dans un labyrinthe oriental delumières, de son, de beauté et de mystère. Laculture mystique, la langue, la nourriture, les joliesfilles même et les arts de combat particulièrementme captivaient désespérément. Je n’ai pum’empêcher de saisir l'opportunité d'approfondirma compréhension du Karaté en étudiant plusieursarts de combat chinois et asiatiques. Lesprincipales sources de mon apprentissage furentHong Luck Kung Fu Club, Jing Mo Goon, LiuSeong, Canadian Karate-Do/Kung Fu Association,the Fire Dragon et Yao Loong Kung Fu Centre. Unepériode merveilleuse, déterminante et inspirante,remplie de souvenirs indélébiles. Ce que j’ai vécupendant ces cinq années a changé tout ce quej’avais déjà compris. Le plus grand cadeau,cependant, fut la capacité de pratiquer différentsarts martiaux et de penser en autrement. L'idée depenser autrement, de croiser les entraînements etd’innover s’était si bien ancrée dans ma psyché,que je croyais fermement que le message plusprofond des arts de combat traditionnels étaitl'éclectisme et la recherche permanente denouveaux moyens d’obtenir le même résultat.Le professeur Wally Jay a écrit : "Il appris le

Karaté-Do à une époque où l'art était vide desréponses qu'i l cherchait. Son besoin decomprendre comment et pourquoi furent lesforces déterminantes dans le façonnement dutype de personne que Pat est finalement devenu.Vibrant pendant sa carrière de compétiteur, il estaujourd'hui plus méticuleux dans sa recherche etdans l'enseignement qu'il ne l'a jamais été quandil était athlète. Bien que la nature de sonattention se soit déplacée de l'arène de lacompétit ion au domaine de la recherche,l'intensité avec laquelle il poursuit son obsessionest à nulle autre pareille. Quiconque a eu leplaisir de prendre une leçon, d'assister à unséminaire ou à l'une de ses conférenceséclairantes peut immédiatement décrire l'attitudede Pat envers son travail que le captive et lesgens avec qui il le partage."

Les années Vancouver et le Japon À 25 ans, j'ai eu l'occasion de déménager à la

côte ouest du Canada. En 1979, j'ai quittéToronto, en Ontario, pour aller à Vancouver, enColombie-Britannique, où j'ai créé le VancouverKarate Centre, avec mon nouveau partenaired'affaires, Rod Philipsen. Compétitivementparlant, c'était aussi un moment où j'étaisprofondément impliqué dans les tournois open etoù je voyageais partout au Canada et aux États-Unis. Les étudiants locaux et les instructeurssont rapidement venus découvrir le VKC, unendroit qui accueillait chaleureusement sesvisiteurs quel que soit le style qu'ils pratiquaient.J'étais enthousiaste d'avoir de nombreuses

occasions merveilleuses d'apprendre avec cesvisiteurs de passage. La chance de me faire desamis dans les communautés d'arts martiauxjaponaises, chinoises, d'Asie du Sud-Est etcoréennes renforça mes l iens avec lesinstructeurs locaux de diverses traditions et denouveau permit un meilleur apprentissage et uneplus grande perspicacité. J'ai régulièrement logédes instructeurs locaux et internationaux del'époque à la VKC, y compris des personnalitéstelles que le professeur Wally Jay, Richard Kim,Teruo Chinen, Remy Presas, Steve Armstrong,Jerry Gould, Bill Wallace, Benny Urquidez, JoeLewis, Eric Lee, Alex Kwok, Cindy Rothrock,George Chung, Jon Funk, Ken Low, Bruce Currie,Don Shapland, etc.C'est aussi durant les années de Vancouver

que j'ai commencé à être de plus en pluscontrarié par les egos, le mil ieu de lacompétition, les animosités politiques enfantineset de l'exploitation commerciale décourageantede l'art traditionnel. J'avais mes propres idéessur la fonctionnalité réelle de l'art, mais je restaispubliquement silencieux parce qu'elles étaient encontradiction directe avec tout ce que j'avaisappris et je ne voulais pas être ouvertementcritiqué ou mis au ban par ma communauté.

DétachementVers le milieu des années 1980, vingt ans

d'entraînement dans les arts de combattraditionnels m'avaient laissé plutôt frustré parses pratiques l iées aux règles, les rituelsinflexibles et l'ambiguïté culturelle. Ce n'était pasque je n’aimais pas ou que je voulusse arrêter lapratique, mais je ne pouvais plus accepterl'interprétation moderne des pratiques ritualisées[kata, hyung, xing – formes classiqueschorégraphiées]. Par conséquent, j'ai commencéà chercher un nouveau professeur, un nouveaustyle ou même une organisation qui pourraitm'apprendre les applications pratiques originaleset fonctionnelles de manière rationnelle,cohérente et systématique. Plus précisément, jecherchais quelqu'un qui pourrait :

1. Utiliser les actes habituels de la violencephysique comme prémisse contextuelle à traverslesquelles améliorer mes compétences et lacompréhension plutôt que de continuer àdépendre de pratiques liées à des règles avec unpartenaire conciliant m'attaquant avec un coupde poing inverse contrôlé, etc.

2. M'enseigner les réponses prescritesoriginales de la vieille école et les contre-attaquesface à ces actes habituels de violence physiqueavec des variantes fonctionnelles pour quandquelque chose ne fonctionne pas ou ne va pas.

3. Révéler comment ces modèles prescrits [parexemple, les rituelsmnémotechniques quicomposent lesroutines ou katasc l a s s i q u e m e n tchorégraphiés] nonseulement culminentles leçons déjàdispensées, maisencore, lorsque tout est mis ensemble, offrentclairement quelque chose de plus grand que lasomme des parties.

4. Identifier clairement et démontrer où cesprescriptions mnémotechniques existent dans lesenchaînements chorégraphiés classiques inscrits

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dans les katas et comment ils sont liésaux actes habituels de violence physique.

Les années JaponQuand je suis allé au Japon pour la

première fois et quand j'ai commencé àapprendre à parler japonais, je voulaisdemander aux vieux maîtres de pouvoirm'entraîner avec leurs professeurs. Enentrant en relation, en parlant avec lesgens, les fonctionnaires locaux, en lesinterviewant, en les photographiant ouen filmant leurs pratiques, j'ai reçucertaines indications sur les arts decombat et leur fascinante culturesociale. À chaque rencontre, je medemandais quelle était la valeur de cetteréunion, comment elle contrastait avecd'autres rencontres précédentes, quelétait ce que j'avais reçu de cette réunionet comment cette information allaitm'aider. En fon de compte, nonseulement comment j'allais utiliser cetteexpérience et cette information, maisaussi comment j'allais aider d'autrespersonnes avec cela.J'ai trouvé que le Japon était une

merveilleuse culture pensive et j'ai passébeaucoup de temps plongé dans sonpaysage historique, sa mentalité socialeet ses enseignements spirituels. Un desaspects les plus agréables de la culturejaponaise était la manière amicale selonlaquelle l'interaction sociale a lieu. J'airésidé au Japon pendant de nombreusesannées et je n'ai jamais senti aucunemenace pour ma sécurité… Certes, il afallu un certain temps pour mieuxcomprendre le phénomène culturel duTatemae~Honne. Je suis égalementparvenu à comprendre comment les artsde combat traditionnels japonais étaient,à bien des égards, un microcosme deleur culture… une représentationminiature de leurs coutumes, leurmentalité et leurs valeurs. De même, àtravers les arts de combat, j'en aidécouvert plus sur moi, j'ai découvertmes forces et mes faiblesses. Une tellechose non seulement m'a permis detravailler avec diligence dans un effortvisant à transformer mes faiblesses enforces, mais elle m'a aussi permis deconsolider les forces existantes.Le Japon ne fut, cependant, pas tout

ce que j'attendais qu'il soit. Il y avaitbeaucoup de frustration, une confusionimportante et une grande déception !Je suppose que, pour beaucoup dechoses, j'étais plus qu'un peu naïf enm'attendant à trouver chez lesnombreux maîtres que j'ai connus descompétences surhumaines incroyables.Dans mon esprit, en partie à cause detout ce qu'on m'avait raconté au sujetdes maîtres orientaux et en partie du faitde la façon dont ils avaient été dépeintsdans les f i lms d’Hollywood et lesmythes, je m'attendais à rencontrer desperformances remarquables chez desjeunes maîtres faisant l'impossible pourrencontrer les anciens maîtres patientsqui transmettaient une sagesse

incroyablement clairvoyante au moyende réponses provocantes lumineusessur à peu près tout.Alors qu'il n'y avait certainement

aucune pénurie d'excellents pratiquantspartout où je regardais, je n'ai trouvéaucune trace de telles performancessurhumaines ni d'enseignements ultraéclairés que ce soit au Japon ou àOkinawa d'ailleurs ! Je ne veux pas direni même suggérer que tous lesinstructeurs, les maîtres et dirigeantsreconnus que j'ai rencontrés étaientinutiles, incompétents ou mal informés,car ce n'était vraiment pas le cas. Ceque je veux exprimer, c'est juste la façondont j'ai été surpris quand j'ai réaliséqu’en Occident, nous étions tout aussitalentueux et compétents que ceux quiavaient été placés sur de hautpiédestaux et ensuite divinisés !Un peu désabusé, j'ai décidé de

retourner à ma formation croisée etd'augmenter mes études de diversespratiques combatives. J'ai adoptél'escrime du Katori Shinto Ryu, le ShootFighting et le Submission Wrestling et jeme suis entraîné avec trois des meilleursinstructeurs du pays : Sugino Yoshio[1904-1998], Satoru Sayama [né en 1957]et Takada Nobuhiko [né en 1962].L'entraînement croisé ouvrit beaucoup denouvelles perspectives tout enm'apportant de nouvelles indicationsprécieuses sur la pratique et la vie que jen'avais jamais réalisées auparavant.L'occasion de voyager en Corée, enChine et en Asie du Sud, dans l'intentionexpresse de participer et d'analysertransversalement d'autres arts decombat, est devenue une expériencerégulière. En Chine, la province du Fujian,Shanghai, Beijing et le Temple Shaolinsont devenues des destinationsimportantes de découvertes significatives.Alors que la Corée fut importantecertainement d'un point de vue culturel,ce sont la Thaïlande, l'Indonésie et lesPhilippines qui m'ont offert l'expérience laplus incroyablement précieuse pourmieux comprendre l'art du Karaté. Mebasant sur cette longue et uniqueexpérience, j'ai commencé àfaire mes propres déductionssans avoir besoin de rechercherl'approbation des autres, car lafonctionnalité est devenue enelle-même son propre critèred'autorité.Ces résultats m'ont finalement conduit

à comprendre les origines, ledéveloppement et l'évolution des arts decombat à Okinawa et quelles forcesorganiques avaient influencés unchangement radical. Découvrir le

processus et l'essence de ce que lesmaîtres pionniers d'Okinawa avaientrecherché et établi comme des traditionsme conduisit à découvrir et à ressusciterdes pratiques endormies qui n'étaient plusconsidérées par l'aspect moderne etsoumis à des règles de l'art japonais.Fouiller profondément dans l'abîmeculturel, avoir la merveilleuse occasion detravailler avec tant de différentsinstructeurs et aux sources mêmes del'art, apprendre la langue et étudier lesdocuments pédagogiques originaux ayantsurvécus et les circonstances historiquesdans lesquelles ces arts avaient été bercéet avaient évolué, fut une expérienceinoubliable qui changea ma vie.Reconnaissant l'ambiguïté terrible, quienveloppait un art par ailleurs relativementfacile à comprendre, les expériencesaboutirent à l'élaboration d'une théorie dela prémisse de base contextuelle que j'aiappelée : "actes habituels de violencephysique" [HAPV theory]. Pour appuyercette prémisse contextuelle, je me suisfortement basé sur un mécanisme depratique très fonctionnel et très communen Chine et en Asie du Sud Est appelé"exercices à deux".Tsuruoka Sensei : "Après avoir quitté

Toronto, i l [McCarthy] s’installa àVancouver où il établit son propre dojoet perfectionna ses compétences.Cependant, sa passion d'apprendreétait si grande qu'il a finalement émigréau Japon pour approfondir saconnaissance du Budo. Là, à la source,il a été profondément influencé par laculture, la philosophie et la psychologiedes arts martiaux et a appris àcomprendre la vraie valeur de lapatience, du respect et de la tradition. Ilne s'est cependant pas arrêté là. Sonintérêt pour le sujet l 'a conduit àOkinawa, à Fuzhou, au monastère deShaolin et plus loin encore. Dans cesendroits éloignés, il a fiévreusementétudié l'évolution et les contributionsdes maîtres pionniers. Ses recherches,les articles publiés, les vidéos et livresd'instruction, y compris le best-sellerBubishi (Bible du Karaté-Do) témoignent

de son zèle à poursuite de laconnaissance. À mon avis, M. McCarthyest l'un des historiens occidentaux deKaraté-Do les plus éminents et je suisheureux de prêter mon nom pourappuyer ses efforts en cours.

« Je suis également parvenu à comprendrecomment les arts de combat traditionnels

japonais étaient, à bien des égards, un microcosme de leur culture…

une représentation miniature de leurscoutumes, leur mentalité et leurs valeurs. »

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Arts Traditionnels

Il y a quelques années, nous avons publié une vidéo exceptionnelle, unevéritable découverte ! Un style de combat autochtone, parfaitementdifférencié à l'intérieur de cette tradition millénaire qu'est le bâton canarien,dans le cadre d'une seule famille qui avait réussi à le préserver. Quatorzeannées se sont écoulées, toute une génération d'artistes martiaux a besoin deredécouvrir ces trésors. J'ai décidé alors de republier cet article et departager avec vous l'extraordinaire maestria et l'exquise particularité quicaractérisent cette tradition. Un trésor !

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Reportage

Suivant la ligne que nous avons marquéedans ce magazine de récupérer et de faireconnaître les styles martiauxtraditionnels occidentaux, nous avonsl’honneur de vous présenter aujourd’huil’un des styles de bâton canarien (un artnettement espagnol) les plus intéressantset les plus caractéristiques des Canaries,le style de la famille Acosta.Comme tant d’autres fois dans

l’histoire, un style familial a vu le jourgrâce à la vision d’un homme exceptionnelqui a agi comme un pont entre le passé etle futur. D. Marino est un homme simple, mais

d’une grande intensité humaine. Sonregard puissant ne cache pas la férocitéd’un caractère guerrier, paré cependantd’un abord affable, sympathique etcocasse. D’origine humble, de genstravailleurs, il possède cette sagessenaturelle propre de celui qui vit proche dela nature au lieu de lui tourner le dos. Lapeau tannée par le soleil du pays, sonsourire malicieux sait distraire de sonregard intense et captivant qui laisseentrevoir sans honte le cœur d’un homme

accompli et droit. Une personne splendidequi attira intensément mon attention.Son style est singulier. Il manie un bâton

plus court et plus léger que d’autresécoles, ce qui imprime certainement unrythme intense à ses mouvements maisaussi une souplesse et un naturel dansses gestes engendrant une grandeefficacité dans ses attaques et sesparades. La manière dont ces joueurs debâtons se débrouillent ferait se hérisserde nombreux passionnés d’escrime bienplus réputés dans le panoramainternational en la matière.C’est donc un style qui va bien au-delà

du purement folklorique, qui est bien plusqu’une curiosité. Nous parlons ici d’unvéritable art martial où ce qui comptec’est battre l’adversaire.Que les passionnés du combat au bâton

ne viennent pas dire que nous ne lesavons pas avertis ! Qu’ils fassent trèsattention s’ils doivent affronter un joueurde cette école, ils tirent avec de vraiesballes !

Alfredo Tucci

« Bien qu’on joue au bâton avec les mains, on le porte toujours dans le cœur. »

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Jeu de Bâton Canarien

Les Acosta de TenerifeUne dynastie, trois siècles, une tradition

L’art de l’escrime du bâton est l’unedes manifestations les plusremarquables de la culture populairedes Canaries. Il a été conservé depuisles premiers habitants et continued’être pratiqué dans ces îles.Cette discipline millénaire, mélange

de combat et de folklore, héritage d’uneculture aborigène guanche, est devenueaujourd’hui un véritable symbole del’identité du peuple canarien. Un art,une pratique ludique et sportive encoreminoritaire mais à la hausse et avec unebelle perspective d’avenir, un exemplevivant de la constance de ce peuple àmaintenir ses traditions.De nombreuses chroniques de

l’époque de la conquête des Canariesvers les années 1400 mentionnent lagrande habileté des Guanches dans lemaniement du bâton comme arme deguerre, de défense et d’attaque. Desbâtons qui, tannés au feu, laissèrent unprofond souvenir de sang parmi lestroupes espagnoles qui essayèrent deles coloniser. Une fois les îles conquiseset annexées au Royaume de Castille,l’usage du bâton disparu pendant untemps du fait de l’interdiction, imposéeaux habitants par les nouveaux

gouverneurs, d’entrer dans les villesavec leurs bâtons. Mais les gens de lacampagne continuèrent de l’utiliser endehors de villages comme moyen dedéfense personnelle pour résoudre lesconflits en matière de propriété du bétailet de zone de pâturage ou encore pourremettre quelqu’un à sa place. Car àcette époque, il était habituel que leshommes jeunes de chaque familles’affrontent entre eux pour démontrerleur habileté au bâton au cours des fêtespopulaires célébrées dans les villages.Souvent, ils devaient faire face à devéritables duels procédant de querellesexistant entre les familles. Bien que lecombat aurait pu se produire n’importeoù, il semblait que les fêtes étaient leurendroit préféré pour une simpleprovocation, pour démontrer leur qualitéd’homme ou pour conquérir une femme.Il est vrai que, pour la plupart de ceshommes, s’il n’y avait pas de combat,ce n’était pas une vraie fête. Le temps passa et les paysans

conservèrent jalousement leur art ausein de leurs familles. Les grands-pèrestransmirent cette sagesse à leurspetits-fils et ceux-ci à leur tour latransmirent à leurs fils et ceci pendantplus de quatre siècles. Marino AcostaArmas hérita cette pratique de sesancêtres qui étaient également desjoueurs experts.Sa famille a depuis toujours été en

contact avec toutes ces traditionsayant une saveur canarienne : la lutte,

les combats de chiens ou de coqs et,bien sûr, l’art de combattre au bâton.Le temps a fait le reste, faisant deMarino le principal représentant dustyle Acosta traditionnel de jeu debâton de Tenerife considéré commel’un des plus rapides et des plus durs.Chaque clan familial développa une

manière particulière d’utiliser le bâton.Certains étaient spécialisés en distancelongue, d’autres en distance courte etd’autres encore l’employaient commesystème de défense contre les armesblanches. Actuellement, plusieursstyles ont été identifiés : Deniz, Verga,Morales, Garafiáno, Vidal, Conejero,Quintero et le style Acosta. Chacun deces styles présente des différencestechniques que l’on peut apprécierd’un simple regard. Cette richessetechnique, de diversité des écoles etdes styles, fait partie de la grandeur dela culture martiale des Canaries.Beaucoup de pratiquants d’arts

martiaux en Espagne et dans d’autresendroits d’Europe ont entendu parlerdes arts martiaux pratiqués dans lesCanaries. Des commentaires quisemblent être les seuls indices qu’on aiteus jusqu’à présent de l’existence dujeu de bâton canarien. Peut-être que lefait qu’il ne s’agisse pas d’un artprovenant d’Orient et qu’il n’existât pasbeaucoup de documentation graphiqueet audiovisuelle n’éveil la passuffisamment d’intérêt au sein de lacommunauté des arts martiaux.

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Personne ne pouvait imaginer qu’à sipeu de kilomètres de la PéninsuleIbérique, i l y avait des maîtresmaintenant intactes ces techniquesde combat ancestrales et d’un si hautniveau. Il existe une croyancegénéralisée qui veut que ce qui estétranger est toujours meilleur que cequ’on a chez soi et peut-être ce typede croyance a-t-il contribué plusencore à ce que le bâton canarien, siproche de nous, soit encore ettoujours aussi méconnu. Certainsindices indiquent que des écolesfurent créées à Cuba et au Venezuelaà la suite des connaissancestransportées là-bas par des émigrantscanariens. Il est cependant plusdifficile de comprendre que, pour laplus grande partie de l’Espagne, cetart soit absolument inconnu. Onraconte que certains maîtresémigrèrent à Cuba pour travaillerdans les plantations de canne à sucreet comme beaucoup de Cubainsvoulaient apprendre l’art du bâton, ilsdemandèrent aux Canariens de le leurenseigner. Ceux-ci s’y opposèrent carc’était le seul moyen qu’ils avaient dese défendre de la machette cubaine.Et les Cubains leur témoignaient pourcette raison beaucoup de respect.Les maîtres enseignaient

seulement aux membres de leurfamille et très rarement à certainespersonnes très proches car i lssavaient qu’un individu sachant bienmanier le bâton pouvait être capable

de combattre contre trois ou quatreadversaires et contre eux. Si un élèvemontrait trop d’intérêt pourapprendre, tout simplement on ne luienseignait pas car on croyait quequ’i l venait uniquement dansl’intention de « chercher le savoir ».Les maîtres savaient très bien queces techniques dans les mains d’unélève qui ne montrait passuffisamment de respect et despiritualité pouvaient être utiliséesparfois de manière indigne etinjustifiée. Pour la plupart d’entre eux,la force sans spiritualité n’était riend’autre que de la force brute.C’étaient des hommes très

réservés qui conservaient un certainnombre de techniques qu’i lsn’enseignaient jamais à leurs élèvespour pouvoir, le moment échéant, lesutiliser dans une situation délicate etemporter la victoire. C’était commeavoir un as dans sa manche parcequ’il y avait toujours le risque d’unélève désirant surpasser le maître. Onappelait ces coups cachés ou secrets« la dernière pointe », ce qui a donnélieu à un dicton bien connu : « Ladernière pointe, on ne l’enseigne àpersonne ». De cette façon, i lstransmettaient leurs connaissancespetit à petit, laissant pour la fin ladernière technique que le maîtreconservait comme technique favorite.Il est vrai que l’art du bâton canarienétait plongé dans un mondemystérieux, dominé par un tas de

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légendes, de superstit ions et deréticences à enseigner car le bâtonétait un instrument de combat interditet persécuté. Les maîtres préféraientdonc passer inaperçus, cachant leurcondition et leur savoir comme quelquechose de très secret.Il est surprenant comment sur tous

les continents se sont développés unemultitude d’arts de combat, chacunavec ses caractéristiques et sesconnotations propres, mais présentanttous des aspects philosophiquescommuns. Le jeu de bâton canarienn’est pas resté étranger à cettetradition martiale. Tout comme dansd’autres arts martiaux, on retrouve lafigure du maître, une transmissionfamiliale, une nomenclature propre, uncostume traditionnel et surtout unephilosophie de respect et de secretenvers la tradition. Il n’est donc pasétonnant que les maîtres ne choisissentaujourd’hui encore que quelques élèvescomme véritables transmetteurs deleurs connaissances.

La Dynastie des AcostaOn peut situer l’origine du style

Acosta vers le milieu du XIXe siècle,dans la municipalité d’Esperanza(Tenerife). Il s’agirait de l’évolution d’unstyle de jeu de bâton propre à cetendroit et, semble-il, disparu. Cetteévolution est le résultat de l’émigrationà Cuba de certains joueurs quil’adaptèrent au combat en distance

courte pour faire face à certainesarmes blanches. Ses maîtres les plusanciens connus sont D. Florentín Vera,puis Maximiliano Hernández Acosta etLeopoldo Acosta Acosta. (D. Polo) néen 1908. Par la suite, héritèrent de leursavoir les f i ls de ceux-ci, RamónHernández Acosta (fils de Maximiliano)et Santos Acosta Acosta (fils de D.Polo) qui, à la suite d’un tragiquehandicap physique, le délégua à sesfrères Pedro Acosta et AnastasioAcosta (Tato), le plus jeune de tous lesfrères qui se vit malheureusementaffecté également dans ses capacitésmotrices par un accident de travail.Ce n’est qu’après la disparition de

Francisco Franco que le style Acostadépassa les limites d’un cercle familialtrès fermé. Les membres actifs de lafamille se réunissaient pour corriger leserreurs, améliorer les techniques etpratiquer les mouvements précis etainsi surpasser d’autres joueurs.À la fin des années 1977-79, Marino

Acosta, aidé de son cousin PedroAcosta Acosta (autre fils de D. Polo),décidèrent de commencer à enseignerà des groupes d’élèves n’appartenantpas à la famille, devenant ainsi lespremiers maîtres à ouvrir le style endehors du noyau familial, unenouveauté qui sera l’impulsion définitiveque nécessitait le style garantissant saperpétuation. Depuis lors, plusieursécoles ont été créées dans diversesmunicipalités de Tenerife, comme cellede Campitos, dirigée personnellement

par D. Marino et son cousin Pedro,mais aussi celles de Valle de Guerra,Las Mercedes, Arafo, Santa Cruz deTenerife, Puerto de la Cruz etrécemment celle de Cartagena (Murcia),première école créée en dehors des îleset dirigée par Alfonso Acosta. Bien quedans le passé, le style fut sur le point dedisparaître, il est actuellement en sûretédans les mains de Marino, de ses fils etd’un groupe d’élèves qui, comme lui, sebattent incessamment pour transmettrele style dans son état le plus pur.

Caractéristiques du style AcostaCe style est appelé, par ses anciens

pratiquants, le style du bâton court,pour le différencier des autres stylesdes îles dits de bâton long. Il présentedes caractéristiques techniquesuniques et très différenciées. Parmielles, la saisie centrale du bâton,l’absence pratiquement de parcours(de techniques circulaires amples) et degrands déplacements de cadres (lesgardes), souvent en sautant.Prédomine le jeu court (en distancecourte) et accroupi (avec destechniques qui commencent en bas).La parade pleine (défense de blocagedu bâton adverse) est habituelle et il n’ya pas de jeu inversé, on passenormalement le bâton d’une garde àune autre par en bas ou par l’intérieur(par-devant et en dessous du corps dujoueur).

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Bien que chacun des maîtres du style Acosta se soit faitremarquer pour sa manière particulière d’utiliser le bâton, D. Leopoldo Acosta (D. Polo) fut celui qui donna au style saréputation d’agressivité et de rapidité. Il avait pour coutume dese battre très abaissé, accroupi ou avec un genou à terre etdepuis cette position, il lançait des pointes et des coups,gênant considérablement celui qui combattait debout parceque pour projeter une technique, l’adversaire n’avait pasd’autre remède que d’ouvrir les bras. On pouvait ainsi semettre à l’intérieur et le surprendre. En cela, D. Polo était unexpert. Certains joueurs d’aujourd’hui, comme Carlos Darias,premier maître traditionnel n’appartenant pas à la familleAcosta, ont conservé cette manière de lutter accroupi siparticulière, semblable à celle de D. Polo. En mettant un genouà terre, on est plus protégé, on crée un danger plus grand etl’on maintient un plus grand contrôle sur l’autre joueur.D. Polo fut le plus charismatique des maîtres du style

Acosta, mais D. Marino est considéré comme son plusgrand représentant en ce qui concerne la transmission dustyle et la récupération des angles oubliés par les jeunespratiquants, de cette partie quasiment bannie du jeu Acostaet que l’on appelle le « jeu par en haut ». Ce n’est pas queles vieux maîtres (D. Polo et D. Maximil iano) neconnaissaient pas ce jeu, mais s’efforçant de perfectionnerun jeu par en bas, ils le laissèrent de côté. Mais n’oublionspas qu’avant, on jouait avec tous les styles malgré le fait quechacun personnalisait sa technique.Les pratiquants de l’école de Marino Acosta –et nous

incluons les proches qui jouent aujourd’hui– apprennent dèsle début la dette de respect qui existe envers Santos etPedro Acosta, envers Marino et n’importe quel autre maîtrequi, comme eux, a consacré une grande partie de leur vie àfaire connaître l’art martial que nos ancêtres tant aimèrent etprotégèrent. Que cet article puisse également être considérécomme un hommage et une reconnaissance envers eux.Le bâton canarien est un art de chevaliers, qui exalte les

valeurs humaines. Le pratiquer et le maintenir vivant ne nouspermet pas seulement d’être plus Canariens, maiségalement de devenir des hommes meilleurs.

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Autodéfense

L'industrie de la légitime défense devient de plus enplus créative chaque année, produisant de nouveaux

gadgets capables d’apporter des avantages tactiques àleurs propriétaires. C’est indiscutablement le cas du

produit qu’a inventé Amaro Bento, maître internationalconnu, d’origine portugaise, un gadget qui fait fureur

parmi ses utilisateurs. L'inventeur, père de la créature,parle pour vous du Chameleon ou Caméléon.

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Fabriqué au Portugal, porte-clés tactiqueDéveloppé au Portugal par un Portugais, le Caméléon.Objet en matière plastique par injection, fabriqué de différentes couleurs.

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Autodéfense

Le Caméléon :

- Il est moderne ;- C’est un outil à la mode, un porte-clés ;- Il est efficace dans toutes les positions ;- Il s’adapte à toute personne, indépendamment

de l'âge, de la taille et du poids ;- Il provoque une douleur à l'agresseur, mais il est

presque impossible de blesser avec lui ;

- On peut l’util iser dans n’importequelle position.

Il s’util ise déjà dans de nombreuxendroits dans le monde pour la self-défense. Dans de nombreuses entreprisesde sécurité en Suisse, il est le porte-clésofficiel pour les services qu’il prête.

Conjointement au Chameleon, a étécréé un système de formation appelé TacticalChameleon Defense (TCD) où, en un jour (pour lescivils) et en deux jours (pour les forces de sécurité),les gens apprennent à se servir du Chameleon demanière élémentaire.

Nous cherchons également des instructeurs etles enseignants de différents arts martiaux, quiseraient intéressés par la formation d’instructeur deTCD, pour ensuite offrir des cours dans leur région.

Qu’est-ce que le TacticalChameleon Defense TCD ?

L’inventeur du TCD, Amaro Bento, est un expertdu combat rapproché et de la self-défense avec ousans objets. Ces 20 dernières années, il a ouvert denombreuses écoles et a enseigné la discipline ducombat rapproché aux membres de l’armée, de lapolice et des sociétés de sécurité.

Durant cette période, il a toujours eu à déplorerl’absence d’un objet de self-défense simple etefficace permettant d'assurer une défense de hautniveau même dans des situations imprévues. Pourqu’un objet soit eff icace et praticable avecsimplicité, il est indispensable que l’utilisateur leporte en permanence sur lui et l’emploie tous lesjours. C’est la seule manière de s’y habituer et depouvoir le manier avec aisance.

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Pour ces raisons, Amaro Bentoa développé le Caméléon, unenouveauté à la portée de tout lemonde.

Quels sont les avantages duTCD ?

Grâce à son anatomie, lecaméléon s’adapte à toutes lesmains, qu'elles soient de grandesou petites tailles.

Le caméléon s’emploie pourtoutes sortes de techniques, enpoussant, en frappant et enappliquant une clef, sans créer degraves blessures. Il caméléonpeut être facilement utilisé danstoutes les positions et constitueune réponse efficace contretoutes les attaques.

En raison de sa petite taille, lecaméléon n’est pas assimilé à unearme.

TCD – comment l'utiliser ?

Le champ d’utilisation du TCDest aussi large que ses avantagessont nombreux. I l peut êtreemployé aussi bien avec toutesles techniques de la self-défenseque pour la défense de tiercespersonnes. Les membres desforces des sécurités publique ouprivée peuvent l’utiliser dans lesimmobilisations.

Le Caméléon – comment le porter ?

Il s’agit non seulement d’unmoyen de self-défense, maiségalement d’un porte-clefs. Ilaccompagne des moins jeunes etdes jeunes en permanence. Vousl’avez ainsi automatiquement en

Armes

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main lorsque vous ouvrez les portes de votrehabitation ou de votre véhicule. Ceci estparticulièrement profitable, car de nombreusesattaques, en particulier contre des femmes, sedéroulent dans ces lieux.

Par sa forme, sa couleur, le caméléon passefacilement pour un bijou de mode, accroché auxsacs à main ou à une chaînette. Avec une fixationspéciale, le caméléon est prêt à l’emploi dans unefraction de seconde. Grâce à sa manipulationsimplifiée, les personnes handicapées peuventégalement l'utiliser aisément.

Les membres des forces de sécurité publique ouprivée le portent facilement à la ceinture avec unétui adapté.

Venez découvrir les nombreux avantages etl’utilisation simple et aisée du TCD. Visitez uncours dans un de nos centres proches de chezvous. Nos instructeurs vous initient avec plaisir àce moyen de self-défense extraordinaire.

« Change your chance of defense. »www.tacticalchameleon.com

Autodéfense

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Dans ce premier article de 2015, je voudrais tout d'abord féliciterl'année nouvelle et souhaiter à tousnos amis, lecteurs et sympathisantsun heureux et prospère 2015.Meil leurs voeux à toute lacommunauté martiale.Aujourd'hui, je veux aborder l’une

des questions les plus controverséespour les pratiquants de Wing Tsun.L’une des raisons qui peuventprovoquer des discussions peuproductives entre « frères » et àpropos de laquelle jamais ne semettront d’accord les branches plustraditionnelles et ceux qui favorisentl'évolution et l'adaptation aux tempsactuels.On m’a posé cette question

d'innombrables fois : existe-t-il letravail du combat au sol dans le WingTsun/Wing Chun ? Beaucoup deprofesseurs qui lisent cette colonneont sûrement dû répondre à cettequestion à de nombreuses reprises etils sauront que ce que je dis est réel.

Y a-t-il des combats au sol dans le Wing Tsun?

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ous devons dire quedans le Wing Tsun, iln'y a pas de travailau sol et qu’enréalité jamais n’aexisté quelque

chose comme le travail du combatau sol. J’ai entendu souvent desmaîtres qui, lorsqu’on leur posait lafameuse question : « Mais que fairesi on tombe par terre, vous feriez-vous ? », répondre par : « Merelever immédiatement. »Je reconnais que pendant de

nombreuses années cettedéclaration du grand maître WongShun Leung me sembla d’unelogique écrasante et totalementindiscutable, mais aujourd'hui, non.Après avoir pendant des années

pratiqué et observé l'évolution desarts martiaux en général, je suis sûrqu’i l faut aujourd’hui cesser deregarder ailleurs et commencer àtravail ler méthodiquement etprofessionnellement le combat ausol, du point de vue du Wing Tsun.Le raisonnement est tout aussilogique et il nous faut juste changerle point de vue de la question. Peut-être, au lieu de demander : « Quefaire si nous tombons ? » pourrépondre que le grand Wong ShunLeung, nous devrions nousdemander : « Que faire si unadversaire vous saisit et vous obligeà rester au sol ? » Cette petitenuance qui fait la différence nousconduit à aborder le sujet d'une

manière totalement différente. Laquestion peut sembler la même,mais dans la pratique, elle est tout àfait différente. Dans la première, undérapage, un balayage ou undéséquilibre causé par le combatlui-même peut nous conduire au solet un pratiquant entraîné peut, d'ungeste rapide, récupérer la position etse relever pour retrouver rapidementla verticalité et donc le « centre »pour un combattant de Wing Tsun,qui tente toujours de maîtriser laligne centrale sur l’axe de l'ennemi.Mais… que faire si un adversaire quiconnaît votre stratégie, bloque vosjambes et vous met sur le sol, sansvous laisser le moindre espace pour« passer votre garde », vous monteet vous finalise avec certaines desexcellentes techniquesd’étranglement ou de luxation que latrès vaste gamme de systèmes degrappling et de combat au sol ontéprouvées depuis plusieurscentaines d'années ?Ne me répondez pas. C’était une

question pour vous faire réfléchir… Quand j’ai commencé à pratiquer

le Wing Tsun, je me souviens de lacélèbre confrontation dialectiqueentre l'un des maîtres les plusremarquables de l'histoire du WingTsun, le Dai Sifu Emin Boztepe, et lafamille Gracie. Avec le recul, jepense que ce que j’ai vu estvraiment triste, je dois admettre qu'àcette époque, cela provoqua unémoi et surtout une profonde

N

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réflexion auprès de tout ceux quiétaient des fans inconditionnels et desadmirateurs du travail de Dai SifuEmin. Mais pourquoi ne pas admettrequ’il était surprenant de voir commentces hommes en blanc venus du Brésilétaient si sûrs de défier quiconquevoulait se battre contre eux, peuimporte le style pratiqué, sans règles et

sans limite de temps. Cela ne faisaitaucun doute : un nouveau type de «prédateurs » était arrivé àl'écosystème des arts martiaux. Et ilsétaient venus pour y rester !Encore une fois, je veux essayer de

proposer cette réflexion auxpratiquants de Wing Tsun à l’espritouvert et capables de comprendre le

Tsun Wing comme un système deboxe chinoise et pas seulementcomme un élément uni à la pratique del'esprit Chi Sao et dans lequel lespratiquants ne luttent qu’avec despairs et des frères d'école. Pour cela,je voudrais de nouveau me référer àdeux éléments clés pour lacompréhension de ce système :

WingTsun

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1. L'art de la guerre, du général Sun Tzu.2. L'origine et l'évolution du système

lui-même.Dans le premier d'entre eux, je

pourrais citer plusieurs phrases de cetexcellent livre du général Sun Tzu, quidonne son nom à mon association(TAOWS : The Art Of War Society)mais qui sert pour presque tout en ce

qui concerne les arts martiaux : « Quiconnaît son ennemi comme il seconnaît, en cent combats ne sera pointdéfait. ». Vous serez d'accord avecmoi qu’il est impossible de défendreles attaques et les stratégies d'unennemi de haut niveau, sans connaîtreau moins de manière élémentaire lastratégie de l'ennemi. En outre, il est

difficile de concevoir un plan ou unestratégie pour vaincre si nous ignoronsl'ennemi et ses plans. Par conséquent,encore une fois, les arts martiaux nousplacent devant l'étude de l'art desennemis potentiels qui vont définir lesstratégies à utiliser.Quand j’ai commencé à m’introduire

dans le monde du Grappling ( je

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pratique le Jiu Jitsu brésil ien) lapremière chose qui m'a surprise, ce futl'excellente méthodologie, sestechniques précises et concrètes etsurtout de la clarté des stratégies decombat. Une chose vraimentsurprenante ! Plus je pratique, plus jeme rends compte combien il peut êtreirrespectueux et insultant pour unpratiquant de Grappling, que les stylesclassiques utilisent des expressionstelles que : « programme anti-sol »

ou « anti-grappling ». C’est une chosesur laquelle j’insiste auprès de mesinstructeurs et élèves du système. Jene veux plus jamais entendre cesexpressions chez aucun d'eux. Jetrouve cela profondément offensant etirrespectueux envers le travail acharnéde ceux qui pratiquent les styles delutte. Mon professeur de grappling medit moitié en plaisantant, moitiésérieusement : « Le meil leurprogramme anti-grappling est la

pratique du grappling » Exact ! Il n'y apas d'autre moyen…Citons ici aussi les tentatives de

programmes contre les « lutteurs »que les différentes associations ontgénérés depuis cette époque oùRoyce Gracie est entré dans lepanorama martiale au premier UFC,éliminant tout le monde devant lui… Àmon avis et avec la perspectiveactuelle, ce sont des programmescomplètement et totalement inutiles,

WingTsun

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parce qu’ils oublient le principal pourélaborer une stratégie contre quelquechose : connaître l’ennemi !Quand je vois certains de ces

programmes que j’ai personnellementenseigné pendant des années, jesouris et je pense : « Quelle chancenous avons ! » Oui, nous avons ététrès chanceux, parce que si un lutteurde niveau intermédiaire nous avait saisiet mis au sol, nous aurions vraimentété dans un mauvais pétrin. Nous

n’étions même pas capables d'imiterune technique de renversementcorrectement et nous faisions toutsimplement quelque chose que mêmele pire grappler du monde ne ferait pasaussi mal.Vous voyez, connaître « l'ennemi »

est fondamental pour essayer degagner.La deuxième affirmation engendre

plus de discussions. Pour comprendrepourquoi le Tsun Wing est tel qu’il est,

il faut se référer à l'origine du style il ya environ 500 ans. En Chine, unenation qui a émergé de l'union desdifférentes ethnies et qui ne partageaitqu’une vaste zone géographiquedélimitée par les grandes chaînes demontagnes et la mer à l’époque, cet «écosystème » fermé engendra desstyles de combat (boxe chinoise) quiluttaient entre eux pour l'hégémoniedans le monde du combat, ce quiexplique pourquoi ont surgi les styles

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et les sous-styles. Les nouveaux stylesde boxe chinoise surgissaient pourvaincre le style dominant. Ceciexplique comment le Wing Tsun est néen réponse aux autres styles chinois.Des styles qui utilisaient des méthodesde frappe très puissantes et circulaires,qui utilisaient la moyenne et la longuedistance pour frapper l'ennemi. À cestade, le Wing Tsun est apparu commeun antidote (ou du moins il essaya)contre ce type de combattants. Etsans aucun doute, il fonctionna !Où est alors le problème ?C’est vraiment simple. Les

« déprédateurs » ont changé. Lesennemis potentiels ne sont plus lesboxeurs chinois du style Hung GarKuen ou similaires. Les techniques,tactiques et stratégies des ennemispotentiels d'un boxeur chinoispratiquant de Wing Chun Kuen ne sontplus les mêmes… La réponse devradonc être différente. Nous ne dironspas qu'ils sont inefficaces, mais ils ontbesoin d'une adaptation flexible auchangement de décor.La plupart des styles plus

traditionnels ne veulent pas voir celapour diverses raisons (trèsrespectables) et ne considèrent pas ces

points intéressants. Je leur souhaitebonne chance. Moi, je le ferai. Je le feraiparce que le style Wing Tsun est si richedans sa capacité d'adaptation, qu’ilpermet de nous adapter à cela et à biend'autres choses en regardantsimplement les formes du style et desidées qui s’y cachent. En réalité, c’estsimplement une question d'attributs.Que faudrait-il pour réaliser unprogramme logique de combat au sol,pour pratiquer le Wing Tsun ?1) Connaître l'ennemi (travail de

grappling et systèmes classiques delutte pour répondre aux attaques etdangers réels de l’ennemi potentiel).2) Sensibilité au toucher (chi sao /

chi guerk).3) Mobilité dans n’importe quel

scénario (debout ou au sol).4) Aptitude à frapper sans espace

(une caractéristique du style que nousavons déjà vue).5) Connaître les objectifs où attaquer

un ennemi en utilisant ces stratégies.6) Cinq années d’entraînement.Vous voyez, rien qui ne puisse être

résolu avec l'étude et surtout le pointnuméro 6 de la liste.En bref, pour ceux qui prétendent que

dans le Wing Chun il n’y a pas de sol :

c’est vrai. Il n'y en a jamais eu. Maisnous dirons : commencez à prendreconscience que le scénario a changé oupriez pour que jamais quelqu'un ne voustouche et ne vous mette au sol…Certains camarades disent

simplement : « Mais je peux attaquerles yeux ou mordre un grappler… »Curieux… pensez-vous qu'un lutteurne peut pas mettre les doigts dans lesyeux ou mordre ? Un peu de bonsens, messieurs…À la TAOWS Academy, nous réalisons

le travail de lutte au sol comme uneextension du travail debout. Et nousavons développé des programmes detravail pour nos élèves, qui apprennentau moins essentiellement que faire faceà ces situations. Nous serons heureuxde les montrer à tous les passionnés deWing Tsun qui souhaitent venir dansl'un de nos centres officiels.J’espère que cette réflexion vous

sera utile.Avec tous mes respects

Sifu Salvador SánchezTAOWS Académie

WingTsun

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Tout système a des limites et quand vous passez d’un système à un autre, vous devez apprendre un autre artmartial et c’est ce que le Kapap essaye d’éviter. Le Kapap, combat face à face, c’est ça, un pont entre systèmes.Son fondateur fit sienne une expression dont le concept était utilisé par d’autres styles d'arts martiauxtraditionnels  : «  Ne portez pas une arme, soyez vous-même l'arme.  » Si votre pensée, votre esprit et votrecorps sont l'arme, vous serez une arme qui sera tout aussi efficace lorsque vous porterez une arme. Ce DVDde l’Avi Nardia Academy traite de la connexion entre la «  vielle école  » d’arts martiaux et le CQB (CloseQuarters Battle) moderne.L’expérience de Nardia en tant que commandant à l’IDF (Israel Defense Forces) et entraîneur officiel de laprincipale unité anti-terroriste israélienne lui a appris que cultiver la pensée et l’esprit du guerrier devait êtreprioritaire sur le simple entraînement physique.Dans cette vidéo, nous étudierons entre autres, la sécurité avec les armes et les parallélismes convaincantsentre l’Iaido et le maniement correct d’une arme à feu. Les armes à feu sont les éléments les plus récents del’armement individuel, mais elles n’échappent pas à la sagesse et à la logique de la vieille école. Nous verronségalement des exercices d’entraînement adaptés du BJJ, des exercices de désarmement et de préparationintelligente du corps avec des explications quant aux bénéfices et les précautions à prendre. Un DVD éducatif,inspirateur et révélateur, recommandé aux pratiquants de tous les styles, anciens et modernes. HYPERLINK "mailto : [email protected]" [email protected]

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Abréviation de Recherche,Évolution et Développement, voila

3 lettres qui représentent lesfondements du Groupe KMRED. Eneffet, le Groupe KMRED est avant

tout une Académie de Combat dontl'objectif principal est de

développer un « CONTENU »crédible en matière de

Self Défense.Ayant comme socle de départ un

KravMaga très épuré et faisant lapart belle à des principes de bases

et non pas à de la technique pourde la technique, mais aussi une

longue expérience dans lesdisciplines de combat, les

spécialistes du Groupe se sontlancés depuis de nombreuses

années déjà dans une « quête » de« l'efficacité » en matière deméthode « Anti Agression »

KM « R.E.D. » 3 Lettres pleines de sens !!

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« R » comme RechercheStages, voyages aux sources des disciplines, échanges, tests, étude des « retours

d'expérience » etc… tout est bon pour essayer de toujours trouver mieux, de trouver plussimple !!!!! Cependant, partant du fait qu'en matière d'arts martiaux et sports de combat tout a déjà

été inventé, il s'agit maintenant d'exploiter et de réunir ce qui se fait de mieux en puisantdans les disciplines axées sur la confrontation réelle ou encore le combat sportif.

Quoi de plus efficace qu'un direct de boxe anglaise, qu'un coup de coudede boxe thaïe, qu'une projection de judo ou encore un étranglement

en triangle de Ju Jitsu brésilien ?? Ce sont des techniques qui ontfait leurs preuves… les seules questions c'est : Où ? Quand ?Comment ?

En bref, un constat qui nous oblige à effectuer nosrecherches non pas vers de nouvelles techniques, mais vers

l'étude des « contextes » qui entourent les situations deconfrontations physiques. Beaucoup de techniques

s'avèrent bonnes dans des contextes précis, le butétant de sélectionner en premier lieu ce qui vafonctionner dans 70% à 80% des cas et dansun second lieu « les exceptions ».

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« E » comme ÉvolutionL'épreuve du « Crash Test »Afin de définir si une base ou un

principe technique est enadéquat ion avec nos object i fsd'efficacité, nous soumettons cesdernières à une sorte de « CrashTest ». À titre de comparaison, dansl'industrie automobile, les nouveauxvéhicules passent des tests decollision dont le résultat est classéde 1 à 5 étoiles. 5 étoiles étant unvéhicule dans lequel les chances desurvie sont les meilleures (ce n'estpas pour ça que cela vous garanti à100% de sort i r indemne d'unaccident).

Et bien, nos choix font l'objet detests de mises en situations les plusproches possible du réels, avec dumatériel adapté, et de là, noussélectionnons uniquement celles quidonnent le meilleur résultat afin defaire évoluer nos programmes.

« D » commeDéveloppementLe développement et l'évolution de

nos recherches est d'abord destiné ànos élèves mais a également pourvocation d'être partagé avec le plusgrand nombre. C'est pour cela que leGroupe KMRED a mis en placedepuis quelques mois dans sescentres d'entrainements du sud de la

France, un cursus de formationpermettant aux personnes quivoudraient se former d'intégrerl'équipe enseignante et de partager àleur tour le fruit de leurs recherches.Les responsables et les garants

des principes R.E.D sont les co-fondateurs du Groupe KMRED,Christian Wilmouth, FaustinoHernandez et Dan Zahdour, les 3étant Chef Instructeur Level 5KravMaga et Instructeurs en Sportsde combats divers. C'est cependanten concertation avec l'ensemble desinstructeurs du Groupe que lavalidation des évolutions majeures sefait, car le secret de la réussite est desavoir bien s'entourer pour ne jamaiss'éloigner de la « réalité »…

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Ref. 11210Armure Kendo. Japon.

Ref. 11220Armure Kendo. Japon.

Ref. 11160Hakama Japon noir

Ref. 11170Hakama Japon bleu nuit

Ref. 11140Keikogi.

Giacca Blu Marine

Ref. 11109Hakama Noire. Polyester-Rayon

Ref. 11152Veste Aikido blanche.

Coton

10171KyokushinkaiCompétition. Écru. Coton

Ref. 10816Kimono Tai Chi . Gris

Ref. 10630Kung Fu passepoilé blanc

Ref. 10610Kung Fu boutons Blancs.

Coton

Ref. 10650/51/52Veste de Kung Fu Bleu

Ref. 10671Pantalon de Kung Fu Noir.

Coton

Ref. 10632Kung Fu. Satin Noir.

Liseret rouge

Ref. 10620Kung Fu Wu Shu. Coton

Ref. 10820Kimono Tai Chi.

Entraînement. NoirRef. 10830

Kimono Tai Chi.Entraînement.

Blanc

Ref. 10821Pantalon Tai Chi Noir

Ref. 10815Kimono Tai Chi.

Beige

Ref. 11150Veste d'Aikido blanche

Ref. 10611Veste de Kung Fu noire. Boutons

Noirs.

KOBUDO

Ref. 10870Kimono Tai-chi avec broderie. Blanc

Ref. 10175Ref. 10190

Ref. 10920Kimono Ninja. Noir.

Avec renfort

Ref. 10910

Ref. 13651

Ref. 13351

Ref. 13311

Ref. 13400

AIKIDO/KENDO/IAIDO

Ref. 11153Giacca Aikido. Bianca.

Speciale "grana di riso".Estate

NINJA/PENJACK SILAT

Ref. 10840Kimono Tai Chi.

Entraînement. Orange

Ref. 11230Sac Armure. Japon

Ref. 11151Kimono Aikido

Ref. 11145Veste Kendo. Toile spéciale

Japon

Ref. 11141Keikogi.

Ref. 10612Veste Kung fu Blanche.

Boutons Blancs

Ref. 10831Pantalon Tai Chi Blanc

YOSEIKAN/SHIDOKAN

Ref. 11800

Ref. 10640Kung Fu rouge/noir.

Coton

KUNG-FURef. 11231

Tenugui (foulard)

TAICHI

Ref. 13652

Ref. 11234Ceinture "Obi" Iaido.

Noir ou Blanc.320cm x 8cm.

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Mouvement caractéristique duHwa Rang Do® :L’Inside Circle-Under C-Lock

On retrouve l’Inside Circle-UnderC-Lock dans de nombreux arts

martiaux et dans de nombreuxfilms. Technique dynamique, efficace

et souvent mal comprise, c’est unmouvement caractéristique du HwaRang Do® et il exige un examen détaillé.Vous pouvez commencer à étudier

cette technique à partir de laceinture marron Tae Soo Do®

(Le Tae Soo Do® estle programme depremier cycle pouraccéder au HwaRang Do® pluscomplexe).

Hwa Rang Do

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ommençons par analyser lasaisie : la saisie à deux mainspouces croisés. Ce n’est pascompliqué, les deux mainssaisissent la main de l'adversaire,avec les quatre doigts devant et

les pouces croisés l’un sur l'autre. Aucunangles spéciaux ne sont appliqués avec lasaisie. La pression n’est imprimée sur lepoignet que lorsque vous tournez sous le brasde l'adversaire pour le renversement.

Pour exécuter le renversement après lasaisie mentionnée (vos deux mains sont sursa main droite), nous faisons un pas àl’exérieur avec notre pied droit, puis nousfaisons un pas au milieu avec notre gauchetout en lançant le bras de notre adversaireau-dessus de notre tête dans un grand arcdans le sens contraire des aiguilles d’unemontre. Quand notre pied gauche touche lesol, il est essentiel de ne pas plier le genougauche pour serrer la torsion sur sonpoignet (nous devons utiliser notre poidspour attaquer son poignet).

C

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En abaissant son bras, nous évitonsque l’adversaire ne tourne en dessouset n’échappe à notre clé. Tant que nousconserverons la saisie correcte dans lebon angle, il sera très facile de fairepression sur l'articulation de l'auriculaireavec une légère torsion pour renverserl’adversaire ou luxer son poignet.

Une erreur commune consiste à tirerle bras latéralement. Vous devez lepousser vers le bas et de maintenirune pression constante sur le poignet.Si le bras se tend et perd l'angle de 90degrés, il suffit de tourner le poignetvers l'intérieur et vers votre adversaireet l'angle sera facilement récupéré. Enoutre, quand nous tournons sous lebras, nous évitons de rester trop en

haut avec le dos courbé et nos mainsderrière notre tête, car ainsi notreéquil ibre s’affaiblirait et nousdonnerions à votre adversaire lapossibilité de se libérer de la saisie.

L’Inside Circle-Under C-Lock estune technique très efficace qui nouspermet de luxer le poignet del'adversaire ou de le renverser, mêmesi nous sommes plus léger que lui. Laraison est facile à comprendre, nouspouvons concentrer tout notre poidssur un seul point : le poignet.

Ce principe du Hwa Rang Do® estégalement très important dans notrevie. Nous avons tous des problèmes,généralement beaucoup deproblèmes, et la meilleure stratégie

pour y faire face, c’est de commencerpas un et d’essayer de le résoudre dela meilleure façon possible, avec toutenotre énergie. Si nous essayons derésoudre trop de problèmes à lafois,nous ne serons généralement pascapables d'améliorer notre situation.

À propos de l'auteur : L’auteur est instructeur en chef du

Hwa Rang Do®, lieutenant-colonel dela police militaire italienne (carabinieri)et ingénieur. Marco Mattiucci est lechef de la branche ital ienne del'Association mondiale de Hwa RangDo® et l'un des principaux disciplesdu grand maître Taejoon Lee.

Styles Coréens

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Hwa Rang Do

MISSION DE L’ASSOCIATIONMONDIALE DE HWA RANG DO®

Hwa Rang Do® :Un héritage de loyauté, de

recherche incessante de la vérité, derenforcement de la vie et de service

de l'humanité.

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Le terme «  auto-défense  » a une connotationnégative car depuis le début, il peut signifier l'échecde l'individu. Le problème c’est que cette étiquetteconnote l'idée que la personne est victime deviolence ou d'agression et que le pratiquant doitréaliser une action défensive. Cette prémisse d'agiraprès coup est la raison pour laquelle la plupart desgens succombent aux actions de l'agresseur et ne seremettent jamais complètement de l'attaque initialeou d'une situation induisant la peur. La femme ne doitpas être défensive, elle doit être consciente de sasituation et ne pas rejeter ou ignorer une menacepossible, elle doit devenir proactive et prendrel'initiative et choisir le moment tout en manipulantl'état d'esprit des attaquants afin d'avoir la possibilitéd'un avantage.Le «  Kyusho Self Protection  » est une méthoded’entraînement des points vitaux qui contemple lesréalités d’une attaque. C’est une méthode simplemais puissante, qui offre aux individus plus faibles,plus lents, plus âgés ou moins agressifs, unepossibilité de faire face à un attaquant plus grand,plus fort et plus agressif. Au moyen de l’usage descibles anatomiques les plus fragiles du corps, enutilisant vos propres actions et tendances naturellescorporelles, vous pourrez facilement vous protégerainsi que protéger d’autres, tout en considérant leslimites physiques provoquées par le stress, quandvotre adrénaline grimpe. Grâce à un travail échelonnéet progressif de vos propres habilités motricesgénérales (plutôt qu’avec les techniques des autres),vous augmenterez vos possibilités de succès.

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Toujours se remettre en questionIl est parfois difficile de se remettre en question dans notre pratique des

arts martiaux et sports de combat.En effet, il faut être capable de toujours rester objectif, honnête et

humble face à nos réelles capacités et plus spécialement lorsqu'on aatteint un niveau dit « élevé » ou atteint le statut « d'expert », car c'est àce moment précis que vont commencer les vraies difficultés.

On pense à ce moment que l'on est « intouchable » et qu'il n'est pluspossible de progresser.

Cela n'est pourtant que pure illusion car c'est à partir de cette étapeque nous rentrons dans la plus belle phase des arts martiaux : la remiseen question et la vraie connaissance de soi.

Si on pense avoir atteint les sommets de notre ou nos arts alors la chutecommence et sera d'autant plus douloureuse.

Par contre tant que nous sommes conscients de la distance à parcourirpour atteindre ces sommets qui resteront toujours inaccessibles, nouscontinuerons à nous entrainer et à progresser.

En effet, de par notre pratique nous essayons d'atteindre la perfection.Or celle-ci n'existe pas et on doit chaque jour recommencer notre

entrainement en se remettant en question afin de nous améliorer à traversnos techniques.

Il y aura toujours meilleur que nous et toujours à apprendre.Les arts martiaux évoluent et changent tous les 10 à 15 ans car les

temps changent et les besoins aussi.

Comme le dit Sifu Dan Inosanto : « Si Sijo Bruce Lee état en vie, ilaurait certainement fait évoluer son side kick en front kick ».

Ces dernières années le MMA (mixed martial arts) est apparu.Ceci à modifié la façon de s'entrainer de tous les pratiquants et a

enrichi et bouleversé notre vision des arts de combat.Ce bouleversement est une chance immense et il ne faut pas le fuir ou

écouter les gens effrayés par l'évolution.La peur n'évite pas le danger, le MMA n'est pas un ennemi mais un allier

pour repousser nos limites et notre vision parfois erronée de nos arts …

Dans la vie tout change, notre corps, notre force, notre façon de vivre,on doit tenir compte de tous ces paramètres lors de nos remises enquestion.

On ne peut pas faire les mêmes choses à 20 ans qu'à 70 ans.Avec le temps on doit adapter nos techniques afin de les rendre

efficaces même si on est moins rapide ou si notre condition physiquediminue.

Ces remises en question vont nous permettre d'atteindre l'humilité quechaque pratiquant recherche.

Une quiétude, un bien être et une non violence qui vont permettre demieux vivre.

Vivre en harmonie et en paix avec les gens qui nous entourent et nonpas croire que les arts martiaux cherchent à vaincre ou éliminer unadversaire.

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Jeet Kune Do

Notre seul adversaire c'est nous même.A travers cette quête de la connaissance de soi,

nous allons devoir nous remettre en question et nousdécouvrir.

On se rend compte que rien n'est acquis tout semérite à travers l'effort, l'honnêteté, l'abnégation de soi.

Les mouvements et techniques pratiqués vont nouspermettre de nous améliorer sans cesse et découvrirl'honnêteté.

On ne doit jamais se mentir afin de ne jamais se trahir.Se remettre en question exige d'accepter les

critiques et les conseils qui permettent de toujoursévoluer et non pas les prendre pour des freins et desattaques personnels.

Les grands maîtres lorsqu'ils ont atteints ce statutde maître décident pour certains de remettre uneceinture blanche afin d'explorer à nouveau toutes lestechniques de leur art afin d'améliorer et de vérifierqu'ils n'ont rien manqué lors de leur premier pas dansles arts martiaux.

Ces hommes d'exception nous montrent la vraievoie du guerrier, se remettre en question quel que soitnotre niveau.

En effet apprendre une technique prend 5 min maisla maitriser prend toute une vie.

A chaque fois que l'on pratique il est possible etindispensable de tout reprendre tout à zéro et ainsid'explorer, créer, écouter les conseils, étudier

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( l 'histoire, les coutumes, les traditions….) afin d'améliorer nosconnaissances et nos techniques.

Ce cheminement va permettre de prendre conscience de nos forces etfaiblesses et ainsi de pouvoir nous surpasser en nous entrainant.

Si on ignore nos faiblesses il est impossible de les transformer en force.Le professeur doit être un modèle pour ses élèves, il doit donc donner

en permanence l'exemple.Si un professeur ne s'entraine plus, s'il prétend tout connaitre alors ses

élèves risquent d'agir de la même façon.Le professeur doit toujours se remettre en question, il doit aller

rencontrer d'autres professeurs d'autres disciplines afin de voir desfaçons différentes de s'entrainer, d'enseigner et d'interpréter lestechniques.

Cela permet d'évoluer et de se rendre compte de nos limites et ainsi decontinuer à nous perfectionner.

Mais il ne faut pas confondre explorer et s'intéresser à toutes lesdisciplines et vouloir être certifier dans tous les arts.

Il est impossible de tout maitriser, mais il est plutôt important d'avoirune culture générale des arts martiaux et se spécialiser dans certains.

Il reste impossible et illusoire de prétendre tout maitriser, cela tientsouvent au rapport à l'argent.

Plus un professeur enseigne de disciplines plus il gagne de l'argentDans ce cas on est à l'opposé de la remise en question.En Jeet Kune Do on remet sur la table notre certificat d'instructeur

chaque année en jeu et si nous cessons de nous entrainer celui ci n'estpas renouvelé.

C'est un excellent moyen de se remettre en question car chaque annéequi passe nous permet de nous améliorer et progresser.

De plus nous prenons le temps de construire nos bases et ainsi detoujours agir comme si nous nous entrainions pour la première fois.

Lorsqu'on s'entraine on ne doit jamais oublier notre passion communela pratique de nos arts.

Ainsi se remettre en question est aisé.En effet tant que nous sommes des élèves nous souhaitons toujours

progresser et être corrigé.Cette soif d'apprendre disparait malheureusement parfois lors de

l'accession à l'enseignement.On peut se laisser griser par les compliments des élèves et oublier nos

premières amours : apprendre, progresser, évoluer, respecter, être corriger …Plus nous restons lucides et honnêtes envers nous mêmes plus la

remise en question est aisée.Car seul la soif d'apprendre et de progresser resteront à notre esprit.Atteindre les sommets de la connaissance et de la maitrise de nos arts

sont des objectifs qui resteront inaccessibles car il y a toujours d'autressommets plus haut et plus inaccessibles à explorer et essayer d'atteindre.

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Non, ce n’est pas une de mes interviews, même si nous apparaissonsensemble sur ces photos prises lors de notre dernière rencontre dans nosstudios, mais je ne voudrais pas manquer l'occasion d’apporter une touchehumaine au profil, pour moi essentielle dans ce « genre » littéraire.Parce que maître Sewer est une personne particulière, d’un commerce

agréable et d’une grande politesse. Avec lui, on prend le temps des formalités,avec ses barrières, toujours souhaitables, parce que de l'éducation, de la bonne– celle qu'il a –, on n’en a jamais assez. Extrêmement prudent, on ne l’entendrajamais dire du mal de personne. Un air sarcastique, mais pas moqueur, ajouteune touche sympathique et accessible à sa compagnie. Ses yeux sont tendres,parce qu'ils ne peuvent pas cacher leur bonté naturelle, basée sur quelquechose de plus qu’une nature spirituelle généreuse, parce que la vraiecompassion se voit dans ses actions et elle n’appartient qu’à celui qui a déjàsenti la douleur de la vie dans sa chair. Il ne l’affiche jamais, il donne le meilleurde lui-même et le fait avec générosité et dans la joie. Martin Sewer est unhomme bon, ce qui est essentiel pour être un bon maître.

Alfredo Tucci

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Interview du Grand Maître Martin Sewer, 8e Dan

BI : Quand avez-vous commencé les arts martiauxet pourquoi ?

MS : Inspiré par mon père, j’ai commencé à l’âge desix ans environ avec le Judo que j’ai pratiqué pendanttreize ans. Dans les compétitions, je réussissais très bienet j’étais normalement dans les premiers rangs. Quandj’ai obtenu la ceinture marron et que je me préparaispour la ceinture noire, j’ai arrêté de Judo.

BI : Avez-vous pratiqué une autre forme d'artmartial dans votre enfance ?

MS : Oui. Mon professeur de Judo avaitoriginellement fait du Jiu-Jitsu. Il enseignait pour celasouvent le Jiu-Jitsu à ses élèves les plus avancés. Enoutre, on enseignait le Karaté Shotokan dans le mêmedojo et je l’ai également pratiqué pendant deux ans.

BI : Vous êtes-vous battu en plein contact ?MS : Quand j’étais jeune, j’ai boxé pendant environ

deux-trois ans. Et oui, j’aimais bien de combattre enplein contact à l'époque et aujourd’hui encore. Dans lecontexte social de l'époque, sans l'Internet, je n’ai trouvéaucun tournoi de Kung Fu de plein contact. Selon lesinformations que j’aie actuellement, il y avait à l'époque,en Suisse, ce genre de combats.

BI : Qu’est-ce qui vous a attiré dans le Kung Fu ?MS : Bruce Lee. Quand j’étais jeune, je dévorais ses

films et ses livres. J’ai essayé ses méthodes et je voulaisapprendre tout ce qui avait à voir avec le Kung Fu. Maisétant un enfant de douze ans, vivant à Adliswil (cantonprès de Zurich), ce n’était pas facile. L’Internet n’existaitpas encore à l'époque, comme je l’ai dit.

BI : Comment avez-vous commencéà pratiquer leKung Fu ?

MS : Un de mes condisciples du Karaté apprenait leKung Fu. Ce fut ma première introduction au Kung Fu.

BI : Quel genre de Kung Fu était-ce ?MS : Il étudiait un système, qu’un homme avait rêvé,

un peu comme dans le film "Karate Tiger". Je sais, celasemble tout à fait incroyable. Mais c’est la vérité. Le nomde cet homme était Romeo. Il a rêvé un système completde Kung Fu. Il l’a pratiqué puis il l’a enseigné à d'autres.Ce fut là le toute premier Kung Fu que j’ai connu.

BI : Quel genre de système était-ce ?

MS : C’était un système de 10 animaux avec 5 éléments de boxe. On pourrait dire aujourd'hui qu’il estassez similaire au Hung Gar et à ses concepts. Lespositions et les mouvements de la main sont tous lesmêmes.

BI : Cela paraît vraiment très incroyable. Tout lemonde n’y croit sûrement pas.

MS : Oui, en effet. C’est en fait la première fois que jementionne cela publiquement. Je sais que la majoritédes gens pensent que c’est impossible. Mais c’est vrai. Ily a plus de choses entre le ciel et la terre que nouspourrions le penser.

BI : Eh comment avez-vous fait ?MS : Avec Andy, mon partenaire de l’époque, je me

suis entraîné et j’ai terminé le système. Après cela, jesuis allé en Chine et à Hong Kong.

BI : Et là, vous avez rencontré votre maître, legrand maître Chiu Chi Ling, 10e Dan ?

MS : Non, je l'ai rencontré à Zurich en 1989, à unséminaire aux vacances de Pentecôte et j’ai étudié delui. Ensuite, j’ai participé à de nombreux séminaires etcours et j ’ai étudié avec beaucoup de très bonsprofesseurs.

BI : C’est alors que vous vous êtes rendu à HongKong pour rencontrer le grand maître Chiu Chi Ling ?

MS : Je voulais apprendre avec lui. Mais, il n'a jamaisrépondu à mes lettres ou à mes fax. De fait, je ne savaispas s’il allait m’accepter comme élève.

BI : Donc, vous avez été à Hong Kong pouressayer de devenir son élève ?

MS : Le grand maître Wu Mei Ling de Konstanzorganisait des voyages d’entraînement en Chine à cetteépoque. Si je me souviens bien, je me suis uni à l’un deces voyages en 1991 et je suis allé en Chine. Là, j’airencontré de nombreux maîtres et grands maîtres.Personne ne m'a autant impressionné comme Chiu ChiLing. Après avoir visité la Chine, je suis resté à HongKong et j’ai étudié avec le grand maître Chiu Chi Ling.

BI : Comment avez-vous réussi à entrer denouveau en contact avec le grand maître Chiu ChiLing ?

MS : J’ai trouvé son école. J’ai sonné et le vieuxgrand maître Chiu Koe a ouvert la porte. Il m'a beaucoupimpressionné, il était déjà âgé de 90 ans. C’était un vraigentleman. Mais ses yeux étaient durs. Je ne savais rien

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de lui. Plus tard, j’ai écrit une biographiede cet homme. Chiu Koe ne parlait pasanglais et je ne connaissais pas un mot decantonais. Nous communiquionsseulement avec des gestes. Néanmoins,je suis parvenu à ce qu’il appelle son filsChiu Chi Ling, qui a tout de suite su quij’étais. Peu de temps après, j’étais dans leMo Kwoon (école d'arts martiaux). Lesleçons ont commencé tout de suite.

BI : Chiu Chi Ling est une légendedans les arts martiaux. Comment est-ce apprendre avec lui ?

MS : L’entraînement était très difficile. Ilme donnait cours environ huit à dix heurespar jour. Heureusement j’étais déjà enbonne forme et j’avais une base solide.Sinon, je n’aurais pas été capable d'allerjusqu'au bout. Sifu Chiu m’enseignaautant de connaissances que j’étaiscapable d’assimiler. Des formes, desformes d'armes et des exercices. J’étaisgavé de connaissances. Après la classe,je retournais dans ma chambre et jetombais endormi tout habillé. Au milieu dela nuit, je me réveillais et j’avais faim.Heureusement, ce n’était pas un problèmeà Hong Kong. Il y avait toujours quelquechose à manger.

Le grand maître Chiu Chi Ling, qui estnormalement un homme drôle, est trèsstrict et très précis dans ses cours. Il m'afait pratiquer les techniques aussilongtemps que nécessaire pour lesexécuter parfaitement. Je me souviensd’un cours dans mon école à Zurich où jedevais réaliser un exercice pendant quatreheures. Aujourd'hui, je lui en suis trèsreconnaissant. Le Shaolin Kung Fu HungGar qu’il m'a confié est un véritable trésorqu’il faut apprécier.

BI : Comment avez-vous procédéaprès ce début intensif (1991) à HongKong ?

MS : En 1992, j’ai invité le grand maîtreChiu Chi Ling à nouveau en Suisse. Il aaccepté mon invitation. Mes leçons sepoursuivirent alors chaque jour. Il m’a ditquelque chose au sujet d'un examen à lafin de mon séjour à Hong Kong. Mais jen’ai pas compris ce qu'il voulait dire. Deretour en Suisse (1992), je l’ai interrogé ànouveau sur le sujet. Il me dit que j’avaisparticipé à l'examen final organisé parChiu Koe et Shiu Ying (la femme de ChiuKow) et que je l’avais réussi (examen demaître). Voilà comment j’ai obtenul’autorisation de donner mes proprescours en 1992.

BI : Waou, vous aviez seulement 21 ans et vous étiez déjà "Sifu". Cen’était pas trop tôt ?

MS : Oui. C’était trop tôt. Dans lapensée chinoise, quand on a 30 ans, onest un jeune Sifu. J’ai dû faire mespreuves auprès des Sifus traditionnelschinois et européens. Mais je dirai pourma défense que je ne me suis pasdécerné ce titre. Il m'a été donné par monSifu. Rétrospectivement, ce n’était pasune mauvaise décision. J’ai été capablede le prouver et les compétences de mesélèves et leurs résultats lors descompétitions parlent d'eux-mêmes.

BI : La plupart des maîtres ou desprofesseurs occidentaux se sontrendus deux ou trois fois en Asie.Combien de fois y avez-vous été ?

MS : Je suis allé à Hong Kong plus de40 fois. En outre, mon maître venait enSuisse presque chaque année etm'enseignait.

BI : Donc vous ét iez un jeunemaître. Comment avez-vous évoluéaprès cela ?

MS : En 1993, j’ai fondé mon école laKUNG FU SCHULE MARTIN SEWER. Audébut, ce n’était pas facile. J’ai eubeaucoup d’obstacles à vaincre. En 1995,j’ai finalement trouvé un local approprié et,en récompense au dur entraînement, lesuccès a commencé à arriver. En 1999,j’ai été nommé directeur-coordonnateurde l'Europe par le grand maître Chiu Chi Ling.

BI : Cela fut sûrement un grand paspour vous ! Comment vos pairs despays européens voisins ont réagi ?

MS : En effet, ce fut un grand pas. Monmaître m'a appuyé au-delà de lamoyenne. Cela eut des conséquences. Laplupart de mes camarades ont réagi avecenvie et un manque de compréhension. Ilssont tous plus âgés que moi, mais pasobligatoire en ce qui concernaitl'expérience du Kung Fu. D’après monSifu, la plupart d'entre eux sont Sidai(petits frères du Kung Fu). En outre, aucund'entre eux n’a étudié ni ne s’est entraînéautant et aussi durement que comme moi.Je ne peux pas évaluer cela et eux nonplus. Je n’étais pas là quand i lsapprenaient, ils n’étaient pas là quand jele faisais.

BI : Vous avez été élu premiersuccesseur non chinois du style de

Interview

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Chiu Chi Ling lignée de Hung Gar Kung Fu. Comment est-ce arrivé et qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

MS : Vers 2006, j’étais à San Francisco, ville choisie parmon maître pour y vivre. Là, il m'a traité comme son proprefils et j’ai participé à sa vie de famille pour la première fois.Pendant qu'il me conduisait à l'aéroport, il a demandé si jevoulais le prendre et le faire. Je lui ai dit que je voulais et noussavions tous les deux ce que ça voulait dire.

En 2007 au Canada, il a mentionné cela en public pour lapremière fois. Un étudiant en fut tellement jaloux qu'il a refuséde continuer de travailler avec le grand maître Chiu Chi Ling.Depuis, le grand maître Chiu Chi Ling est plus prudent avecces questions délicates. Il ne veut pas de jaloux. Il l’a pourtantdéjà répété dans les vidéos de YouTube.

Cela signifie beaucoup pour moi. Je suis fier de représenterce style et cette l ignée. Cela implique beaucoup deresponsabilités. Je ferai de mon mieux pour être à la hauteurde cette tâche. J’espère qu'on me pardonnera si je ne faispas tout correctement tout le temps. J’essaye en tout cas.

BI : Vous êtes grand maître aujourd'hui. Comment peut-on devenir un grand maître ?

MS : Il existe trois façons de devenir un grand maître :1. Si vous entraînez vous-même des maîtres (système de la

famille).- J’ai formé des maîtres. Leur maîtrise a été confirmée par

le grand maître Chiu Chi Ling.2. La société de Kung Fu vous reconnaît comme un grand

maître.- Depuis 2006, je suis reconnu par différentes organisations

internationales en tant que grand maître. En 2012 et 2013, j’aigagné la "Martial Arts Top Level Demonstration Match" dansla catégorie "Grand Maître" en Malaisie.

3. Vous êtes le chef du style.- Je ne le suis pas pour le moment, mais je vais l’être.

BI : Tout ceux qui vous ont vu, vous et votre maîtreensemble, peuvent voir votre position dans cette vieille etcélèbre famille de Kung Fu. On ne voit pas souvent cettechaleur et ce respect. Merci beaucoup, grand maîtreMartin Sewer, pour cette interview. Nous serons ravis delire et de voir plus de choses de vous à l'avenir.

MS : Merci à vous et merci à vos lecteurs pour leur intérêtpour notre ancien art martial. Je serai ravi d’écrire à nouveaupour votre magazine.

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« Un chevalier dont l’armure est étincelante est un homme dontle métal n’a jamais été éprouvé. »

Auteur anomyme

Texte : Avi Nardia, Tim BoehlertPhotos : Ken Akiyama et archives Budo International

Dans ce DVD produit en collaboration avecBudo International, nous partageons des idéesdes arts martiaux tradit ionnels encombinaisons avec des techniques et desvariantes du CQB moderne.

Je vois souvent des « héros » enseigner lesarts martiaux et les arts de combat. On ditqu’après une guerre, le marché se remplit dehéros et d’histoires de héros. De nombreuxIsraél iens écrivent des l ivresautobiographiques à l’âge de 24 ans. J’airencontré beaucoup de nouveaux grandsmaîtres. J’ai connu des hommes qui, aprèsavoir suivi une formation de quelques joursseulement avec moi, où ils peinèrent, sontmaintenant grands maîtres ! Des élèves quej’ai mis à la porte de l'académie ou de l’arméeet de la police enseignent maintenant lecombat réel et racontent leurs propreshistoires de guerre et leurs expériencesvitales. Ça ne m’étonne pas que les artsmartiaux israéliens se soient affaiblis au pointde devenir ce qu’ils sont aujourd'hui.

Cette nouvelle vague d’artistes martiaux etde web-surfeurs qui vont d’un film à l'autre nesemble étudier que les arts martiaux à lamode et définir ses rêves et ses objectifs enfonction de la représentationcinématographique de ce que Hollywood pensedu dernier art martial. Et ils ne parviennentpas à comprendre que c’est l'homme qui fait letitre et pas le titre qui fait l'homme.

Les idées du Close Quarters Battle (CQB)ne sont pas nouvelles

« Étudier l'ancien c’est comprendre le nouveau. »Hanshi Patrick McCarthy

L’histoire du Suijutsu (en japonais) nous raconte que les combatspouvaient avoir lieu n’importe où et que, de ce fait, un samouraï devaitêtre prêt à se battre dans n’importe quelle situation, immergé dans l'eau

Avi Nardia

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d'une rivière ou la mer, par exemple. Dans les tempsanciens, un Bushido devait étudier de nombreux artsdepuis l'équitation jusqu’à la natation et même l’écriture,la musique et la culture afin d'avoir l’esprit ouvert, d'avoirun vaste point de vue et d'avoir diverses compétences.En blaguant, j’ai toujours dit que dans les Arts Martiaux

israéliens, nous avions aussi le Sue Do, l'art de poursuivre! Vers 2000, il y eut beaucoup de procès, du fait de salesmanœuvres de quelques avocats cupides qui s’étaientrendu en Israël pour quelques jours, et quand ils étaientrevenus, ils étaient des experts en arts martiaux israéliensessayant de profiter de la réputation du système. Quandj’ai déménagé aux États-Unis, j’étais l'un des rares à leconnaître. À la suite de cela, ils m’ont attaqué dans denombreux forums, de toutes les manières possibles, ycompris en payant des criminels d'Internet pour mecalomnier en construisant un blog en ligne qui me traitad’imposteur, affrimant qu’eux étaient les vrais. Aucund'entre eux n’a servi dans l'armée israélienne ni une seuleheure, ni même dans la police israélienne, mais ilsconnaissaient miraculeusement les vrais arts martiauxisraéliens et vendaient des certificats pour l'enseigner !C’était vraiment drôle, les certificats étaient signés par ImiLichtenfeld, il était décédé 15 ans auparavant, mais il avaitquand même réussi à signer les certificats.Pendant ce temps, comme je le disais, je me battais au

tribunal ou dans les forums en ligne, n’importe où surl'Internet, en mer ou dans les airs, car cela fait partie dema confiance dans le CQB. Vous devriez être capables decombattre dans tous les domaines possibles. J’aicombattu la calomnie et je ne ne suis jamais découragé.Ce n’était pas juste et ça ne l’est toujours pas.Lorsque nous enseignons et étudions le Combatives,

rappelons : l’important des combats d’arts martiaux, c’estl'agressivité, l'intrépidité et la détermination. La force dene pas renoncer. Et quand je vois des systèmes decombat différents, je peux voir, peu importe où et quand,qu’ils ont été « faits », ils ont tous une ligne communederrière eux. Mais cette ligne est également la brutalité. Etnous devons nous rappeler une chose de plus : l’âge. Etn’oubliez pas les blessures. Les arts les plus combatifssont enseignés aux jeunes d’entre 18 et 22 ans, qui sontdans la meilleure forme physique de leur vie ! Tout anciensoldat admettra que : « Oui, nous étions jeunes et oui, lecorps en a payé le prix avec des blessures que nousportons pour toutes notre vie. » Tous admettent que nousdevons écouter le corps et nous entraîner de façonintelligente.J’ai été invité à la Wingate Sport University en Israël à

donner des conférences sur le thème « lent c’est rapide ».J’ai été payé par le gouvernement israélien pour expliquerl'idée que les os sont dans un processus de croissancecontinue jusqu'à ce que nous atteignions près de 22 anset que tout le stress sur les os et les articulations peutcréer des dommages qui dureront toute la vie ; que lesmuscles sont plus rapides à se développer et à s’adapter,tandis que les os, les articulations et les ligaments sontplus lents à se développer et à s’adapter et que pour cetteraison, nous avons besoin de nous entraîner pluslentement pour construire un système. Lorsque ondemande pourquoi nous recrutions nos jeunes dansl'armée en Israël à l'âge de 18 ans, la réponse est simple :ils sont trop jeunes pour comprendre, facile à manipuler età diriger. À un âge plus avancé, i ls seraient plusintelligents et peut-être également refuseraient.J’ai vu tellement de soldats, de policiers et de soldats

des forces spéciales pendant de nombreuses années entant qu’entraîneur, et j’ai pu également voir différentesblessures. Que signifie tuer une personne ? Le poids desavoir que vous avez tué une autre personne est lourd, j’aivu des gars perdre leur religion après cela et j’en ai vuentrer en religion. J’ai donné un cours intitulé : “Anatomied'un assassinat”. Il traitait de ce que les balles faisaientaux gens : comment elles traversent le corps, le type dedommages qu'elles font, la différence entre organes mous

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et organes durs, ce qui se passe lorsque la balle frappe,comment faire plus de dégâts. Un ami m'a demandé commentvous entraînez-vous à cela et comment enseignez-vous cela ?C’est une question difficile. Nous parlons à des civils ou à desmilitaires ?À cette époque, j’avais coutume d’amener mon unité

d’élèves antiterroristes à la morgue de l'hôpital et de leurmontrer les corps. Les différentes parties après de mauvaisaccidents. Je me souviens de deux amis qui avaient étédans des situations de bombes suicides et les deux disaientque chaque fois qu’ils y allaient avec le bon esprit, ilsagissaient professionnellement comme un médecin ou uneinfirmière qui serait dans la même situation, mais qu’une foisils avaient fait une erreur, ils n’avaient pas adopté l’attitudeet l’esprit corrects et ils le perdirent. Donc, nous pouvonsconstruire, mais cela ne signifie pas que nous ne noustromperons pas un jour.Le « Combatives » est un sujet difficile et c’est pourquoi je

tiens à conserver une partie de l'enseignement de l’escrimequand j’enseigne le « Combatives » comme le CQB ultimeutilisant une épée dans une mêlée. Une mêlée est un combatrapproché désorganisé avec un groupe de combattants. Unemêlée se produit lorsque des groupes se battent ensemblesans aucun égard pour les tactiques ou le combat de groupecomme une unité. Chaque combattant combat seul.Parmi les nombreux types de combats englobés par le

terme général de « combat rapproché », il y a la mêléemédiévale antique et les termes modernes de combat aucorps à corps ou combat CQC. Le combat rapproché seproduit lorsque des forces militaires d'opposition s’engagentdans des zones restreintes, un environnement que l’onrencontre fréquemment dans la guerre urbaine. Les tactiquesmilitaires de petites unités traditionnellement considéréescomme des formes de combat rapproché comprennent la lutteavec des armes de jet ou des armes de main comme desépées, des couteaux, des haches ou des outils. Dans lestemps modernes (depuis la Seconde Guerre mondiale ), leterme « combat rapproché » en est également venu à décrirele combat à main nue, désarmé, au corps à corps, ainsi que lecombat impliquant des armes à feu et d'autres armes utiliséesà une distance de courte portée. William E. Fairbairn, qui aorganisé et dirigé la célèbre Shanghai Riot Squad de la policemunicipale de Shanghai, a conçu un système de combatrapproché pour les soldats et les civils qui porte son nom, « leSystème Fairbairn », incorporant l’usage de l'arme de poing,du couteau et des techniques d’arts martiaux sans armes.Depuis lors, le terme « combat rapproché » a également étéutilisé pour décrire une confrontation physique en distancecourte entre des antagonistes non impliqués dans un conflitmilitaire, par exemple dans les émeutes et autres conflitsviolents entre les forces de l'ordre et les civils. Le closecombat parfois abrégée en HTH ou H2H (hand-to-hand,combat au corps à corps), est une confrontation physiquelétale ou non létale entre deux ou plusieurs personnes à trèscourte portée (distance de saisie) qui n’implique pasl'utilisation d'armes à feu ou d'autres armes de distance. [1] Bien que l'expression « hand-to-hand » semble faire

référence au combat à mains nues, le terme est générique etpeut inclure l'utilisation d’armes contondantes utilisées en

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distance de grappling telles que descouteaux, des bâtons, des matraques oudes armes improvisées comme des outils.[2] Bien que le terme le combat au

corps-à-corps (hand to hand) à l'originese référait principalement à desengagements effectués par des militairessur le champ de batail le, i l peutégalement se référer à tout engagementphysique personnel de deux ou plusieurscombattants, y compris les policiers et lescivils.[3] Le combat en distance courte, à

une distance un peu plus longue que lasaisie, est communément appelé lecombat rapproché ou close quarters

combat. Il peut inclure des armeset des méthodes létales et nonlétales en fonction des restrictionsimposées par le droit civil, les règlesd'engagement militaires ou les codeséthiques. Le combat rapproché à l'aided'armes à feu ou d'autres armes àdistance par des combattants militairesau niveau tactique est actuellementappelé close quarters battle. L'arméeaméricaine uti l ise le terme de « Combatives » pour décrire diverssystèmes militaires de combat utilisésdans l’entraînement du combat au corpsà corps, systèmes pouvant incorporer destechniques éclectiques de plusieurs artsmartiaux différents et sports de combat.Le Close Quarters Combat (CQC), CloseQuarters Battle (CQB) ou Close CombatFighting est une confrontation physiqueentre deux ou plusieurs combattants.[4] Il peut avoir lieu entre les unités

militaires, la police et des criminels etautres actions similaires. Dans la guerre, ils’agit habituellement de petites unités ouéquipes qui attaquent l'ennemi avec desarmes personnelles de très courte portée,jusqu'à 30 mètres, depuis la proximité ducombat au corps-à-corps jusqu’à ladistance de combat où l’on utilise lesarmes à feu de courte portée. Dans unscénario de Close Quarters Combattypique, les attaquants essayent deprendre le contrôle très rapidement,violemment, d'un véhicule ou d'unestructure contrôlée par des défenseurs,

qui n’ont généralement pas le moyen dese retirer facilement. Comme les ennemis,les otages ou les civils, et les autresopérateurs peuvent être étroitemententremêlés, le combat rapproché exige unassaut rapide et une application précisede la force meurtrière. Les opérateursdoivent avoir une grande compétencedans leurs armes et être capables deprendre des décisions en une fraction deseconde afin de minimiser les pertes. Lescriminels utilisent parfois des techniquesde combat au corps à corps, commedans un vol à main armée ou une fugue

de prison, mais la plus

grande partie de la terminologie provientde l’entraînement utilisé pour préparer lessoldats, la police et d'autres autorités. Parconséquent, une grande partie dumatériel concernant le combat rapprochéest décrit du point de vue des autoritésqui doivent forcer le bastion où les forcesd’opposition (OPFOR) se sontbarricadées. Comme exemples typiques,on aurait les opérations commandosderrière les l ignes ennemies et lesauvetage d’otages. Même s’il y a unchevauchement considérable, le combatrapproché n’est pas synonyme de guerreurbaine, dont on se réfère parfoisaujourd’hui avec l'acronyme militaire deMOUT (military operations in urban terrain–opérations militaires en terrain urbain),FIBUA (fighting in built-up areas – luttesdans des zones construites) ou OBUA(Operations in Built Up Areas –Opérations dans les zones bâties) enOccident. La guerre urbaine est undomaine beaucoup plus vaste, incluant lalogistique et le rôle des armes collectivescomme les mitrailleuses lourdes, lesmortiers et les lance-grenades montés,

ainsi que l'artillerie, les armures et l'appuiaérien. En combat rapproché, l'accent estmis sur les petites unités d'infanterie quiutilisent des armes compactes légèresqu'une personne peut transporter etutiliser facilement dans des espacesrestreints, comme des carabines, desmitraillettes, des fusils, des pistolets, descouteaux et des baïonnettes. À ce titre, lecombat rapproché est un concepttactique qui fait partie du conceptstratégique de guerre urbaine, mais tousles cas de combat rapproché ne sont pasnécessairement des exemples de laguerre urbaine, une jungle est

potentiellement une scène pour le combatrapproché.Source : Manuels de CQC

Au-delà de la techniqueAprès avoir enseigné pendant de

nombreuses années, je vois commentl'esprit et la pensée doivent être bien enplace. Souvent, c’est plus important quetout le corps préparé aux arts de combat.Le problème c’est de savoir commentpartager cela avec les étudiants, pour laplupart jeunes et inexpérimentés, quipeuvent n’avoir d’yeux que pour l'armurebrillante et le brave chevalier, et aussicomment leur faire comprendre leZanshin et le Kamae.En parlant avec un ami des arts

martiaux traditionnels, j’ai vu comment ilm’expliquait le Kendo et c’est ce que j’aile mieux appris du Kendo. Et maintenantje suis professeur. J’ai été très surpris,mais en même temps heureux d'entendreet de comprendre le Kamae.Kokoro no Kamae est la posture du

cœur et de l'esprit. Dans l’entraînement

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du Budo, on assume une posture de manière à protéger nospoints faibles et pour faire en sorte qu’il soit difficile pour unennemi de nous attaquer ; et c’est en même temps unestratégie pour exposer les points faibles des ennemis.Si vous affrontez un ennemi sans Kamae, vous serez une cible

facile. Apprendre l’utilisation de base du Kamae fait partie despremières leçons du débutants. Nous nous ajustonsphysiquement d’une certaine manière en réponse à ce quel'ennemi nous montre. Nousapprenons que danschaque Kamae, i lexiste des moyensplus favorablesd’attaquer et dedéfendre et desmoyens moinsf a v o r a b l e s .Nous apprenonsles forces et lesfaiblesses dechaque posture etcomment lesu t i l i s e rstratégiquementcontre différents

types d'attaques. On voit même le Kamae dans les sports. Lefootball et le basket-ball, par exemple, l'uti l isation desformations pour répondre aux formations des adversaires et ilsont des options à utiliser en fonction des ajustements deadversaires. Le Kamae est également présent dans des jeuxcomme les échecs et, bien sûr, dans la guerre en termes deformations de combat.Au-delà du Kamae physique (simplement placer les bras, les

jambes et le corps de manière spécifique) il existe un Kamaemental. Mêmes dans les bases physiques, on retrouve un aspectmental. Nous allons utiliser notre corps de telle façon pourtromper l’ennemi. C’est le Kyojitsu Tenkan fondamental… LeKyojitsu Tenkan expliqué sommairement est ce que ce quel'ennemi peut percevoir et devant quoi il peut réagir, ce n’est pasvraiment l’intention. On dirait que notre jambe est ouverte à uneattaque, mais elle ne l’est pas ; on dirait que votre bras peut êtresaisi, c’est parce que nous voulons qu'on le saisisse. Vosvéritables points faibles sont cachés et vos véritables forcessont occultées comme des faiblesses. Beaucoup de gens nedéveloppent jamais ces compétences, ni même à ce niveau (etils perdent de ce fait une grande partie de l'art). Il n’est donc passurprenant que lorsqu'il s’agit de Kamaemental et spirituel, la grande majoritén’a même jamais pensé à cela, ils nes’y sont donc jamais entraîné et n’ontacquis aucune habileté en ce sens.La vie est un combat, pas un sport !

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« Faites de votre position de combat, votre posture quotidienne. »Miyamoto Musashi

« Méfiez-vous de l'ego, ce sera votre perdition… »

Rituel du chat Lorsque le maître spirituel et ses disciples ont commencé leur méditation du soir, le chat qui vivait dans le monastère a fait un tel

bruit que cela les a distrait. Le maître a alors a ordonné que le chat soit attaché lors de la pratique du soir. Des années plus tard,lorsque le maître est mort, le chat a continué d’être ligoté pendant la séance de méditation. Et quand le chat est finalement décédé,

un autre chat a été amené au monastère et ligoté. Des siècles plus tard, des descendants du maîtrespirituel ont écrit des traités savants sur la signification religieuse de l’immobilisation du chatpour la pratique de la méditation.

Source : traditionnelle

Il y a quelques jours, des musulmans radicaux ont enlevés trois jeunes enfants juifs etles ont assassinés de sang-froid. Cet acte provoqua une nouvelle vague de haine enIsraël. Beaucoup d'Israéliens criaient vengeance. C’est une histoire actuelle et qui a étédiffusée internationalement, touchant tout le monde. Beaucoup demandent une réponse« dent pour dent » pour les venger. Si c’est ça que nous voulons, ce sera ça, mais alorsnous allons tous être bientôt aveugles. Cet acte a conduit à la tentative d'enlèvementd'un enfant de huit ans par les radicaux juifs, des terroristes religieux, il fut sauvé parsa mère à la dernière minute. Elle a réussi à déjouer l'enlèvement. Le lendemain, ces

juifs radicaux ont réussi à enlever un enfant de 15 ans, musulman, et l’ont brûlé vif.Quelle honte, c’est inhumain. La mère d'un des enfants juifs qui avaient été assassinés,Naftali Frenkel, RIP, a déclaré : « Peu importe la différence de sang ou de religion… unassassinat est un assassinat. » Ces mots prononcés par une mère en deuil montrentqu'elle est une guerrière. Les guerriers ne se rabaissent aux normes d'autres personnes ;ils vivent de façon indépendante, en fonction de leurs propres normes et de leur propre

code d'honneur.Je trouve que ces mots sont les plus importants de ces jours tristes en Israël

quand je vois que les gens peuvent aller si bas. Ça me rend triste etmalade en même temps. Trois terroristes qui enlèvent trois

enfants et les tuent simplement parce qu'i ls sontmusulmans radicaux et que les enfants étaient juifs.

Et en retour, six hommes juifs radicaux kidnappentun enfant palestinien musulman pauvre etl’assassinent brutalement de la pire des façons,en le brûlant vif. Ces actions ne sont pasreprésentatives des Israéliens et ni de lacroyance religieuse. Ces gens sont descriminels malades et les humainsmaléfiques. Ce ne sont pas des guerriers,ce sont des lâches. Ils ne mérite pasd’être appelés humains. Les terroristessont des terroristes et des criminels deguerre, qu'ils soient musulmans oujuifs ou de n’importe quelle autrereligion. En tant qu’enseignantsresponsables, nous devonsempêcher ce monde fou de sedégrader plus encore, parl'éducation et en forgeantdes guerriers quipoursuivront l'amour,l'amitié et la paix.

La religion n’est pasle problème, il y abeaucoup deguerres déclaréespar des athées(Hitler, Staline,etc.). Le problème,c’est la natureh u m a i n e .Malheureusementbeaucoup trop degens ne sont quedes moutons quis u i v e n taveuglément ledogme du groupeauquel i lss’identifient. Quece soit l'intégrisme

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islamique ou le politiquement correct, le problème est toujours le même :la pensée de groupe, l'intolérance et l'arrogance de croire qu’on araison et que tous ceux qui pensent autrement ont tort.La haine est facile. C’est pourquoi, dans les arts martiaux

traditionnels, nous enseignons à nos élèves à enseigner l'amour, la paixet la tolérance, et quand nous devons enseigner le « Combatives »,parfois seulement, nous apprenons à blesser ou à tuer, mais sansoublier les coutumes et les valeurs. Lorsque on étudie les anciennesméthodes militaires japonaises, on voit qu’elles ont toujours suivi leJutsu : le Kenjutsu est devenu le Kendo, puis le Judo. De n’être quedes arts, ils ont fini par devenir des « voies ». La méthode de l'èremoderne est d’enseigner l'amour, la paix et la tolérance, et passeulement des compétences. Aujourd'hui, avec le MMA, nousrevenons en arrière, aux compétences, on enseigne seulementcomment faire du mal et gagner, mais pas à marquer beaucoup depoints. Enseignons-nous de la manière correcte et aux bonnespersonnes ?Cela m'a fait quitter la « famille » et construire ma propre famille qui

suivra ces valeurs et cette morale et voici l'histoire de la « famille » :Un jour, un homme se promenait dans la jungle profonde et il

rencontra un singe. Il dit bonjour au singe et fut surpris quand le singelui renvoya son salut avec un « bonjour mon ami ! » L'homme nesavait pas que les singes pouvaient parler, il a donc interrogé le singe àce sujet. Le singe lui a dit : « Oui, nous pouvons parler, simplementnous le cachons. » L'homme a alors dit : « Nous, les humains disonsque les singes et les humains sont de la même famille. » Le singe futravi de rencontrer un « nouveau » parent et ne cessa de crier : « Mafamille, ma famille ! » Soudain, sorti de nulle part, un lion les attaquaet le singe tira l'homme vers le haut dans son arbre et grimpa bien hautdans un endroit plus sûr. Le lion dit : « Lance-moi l'humain, je nemangerai que lui et je te laisserai libre. » Le singe répondit : « Pasquestion, il est de ma famille. » Pendant la longue nuit, l'hommefinalement se fatigua d'attendre que le lion affamé s’en aille etdemanda alors au singe de veiller sur lui pendant qu'il dormait et il luidit que quand le singe dormirait, il veillerait sur lui. Alors que l'hommedormait, le lion demanda de nouveau au singe de lui laisser mangerl'homme et qu’il laisserait le singe en liberté. Mais le singe répondit ànouveau : « Non, nous sommes de la même famille. » Quandl'homme se réveilla, il dit au singe de dormir, que lui veillerait sur lui. Lesinge s’endormit et le lion demanda à l'homme de lui jeter le singe pourqu’il le mange et qu’il le laisserait libre ! L'homme n’y pensa pas àdeux fois et il jeta le singe au lion, mais le singe se réveilla rapidementet avant que le lion ne puisse mettre ses pattes sur lui, il sauta dansl'arbre et remonta jusqu'à l'endroit où l'homme était assis en toutesécurité. C’était vraiment embarrassant à l'homme. Tous deuxsavaient ce qui s’était passé, mais personne ne disait rien. Puis le lions’endormit et le singe dit à l 'homme : « Allons-y ! ». Et i lsmarchèrent en toute sécurité tout le chemin jusqu’au bord de la jungleet se dirent au revoir. Alors que l'homme commençait à s’éloigner, lesinge l’appela et lui dit : « Puis-je te demande de faveur ? », « Oui ! »dit l'homme, heureux que le singe le considère encore comme un ami,malgré ce qu’il avait fait pour le singe. Le singe lui demanda : « S’il te plaît, ne mentionne pas à tout le monde que nous sommes dela même famille. »Cela me ramène au conflit des arts martiaux israéliens. Comme je

me suis fait poignardé dans le dos par des « amis » et par d'autrespersonnes cupides prêtes à vendre mon amitié pour presque pasd'argent, je me suis décidé à dire simplement : « S’il vous plaît, nementionnez pas que nous sommes de la famille ». Depuis, j’ai construitma propre famille appelée « Guerrier », car les guerriers suivent leurcœur et conservent leurs valeurs et une morale ! C’est ça ma famille.

Avi Nardia

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L'arme secrète de l 'anciennestratégie de combats chinois duWeng Chun Kung Fu pour vaincreleurs adversaires plus grands etplus forts était de lutter contre lastructure de l’adversaire, plutôtque contre sa force et sa vitesse.Pour cela, les anciens maîtres deWeng Chun créèrent le poème des16 stratégies : Loi Lau Hoi Song,Huen Lau Kau Da, Kwun Fan JeetChuen, Chum Kiu, Biu Chee..

xaminons d'abord Kwun Fan JeetChuen et Chum Kiu Biu Chee :Kwun – rouler. La stratégie Kwun

utilise, par exemple, une rotation àl'intérieur du bras pour créer un effet delevier sur l'attaque entrante de votre

adversaire. Que celle-ci prenne la forme d'un coupde poing ou d'un coup de pied, avec l'effet de levierde Kwun, nous pouvons riposter à partir d'uneposition de sécurité, bloquer ou saisir le bras ou lajambe, et utiliser cette situation pour d'autresattaques. Une autre méthode consiste à utiliserl'effet de levier pour créer une pression avantconstante et détruire la structure de l'adversaire.Nous réalisons Kwun - rouler en utilisant les bras,les jambes, les mains, les pieds, les épaules, leshanches ou le corps tout entier.Fan – diviser. La stratégie Fan vise à dissiper la

force de l'adversaire. Un bon exemple de Fan est ledouble poing de revers du Weng Chun, où le coupentrant de l'adversaire est dévié et guidé avec unbras, tandis que, dans le même temps, vous luienvoyez un coup de poing de revers avec l'autrebras. Cela tire l'adversaire vers votre attaque, multipliant les dégâts et en même temps, le placehors de l'équilibre. La paume de la main en haut /Tan Sao est également une très fameuse main duWeng Chun utilisant la stratégie Fan. La stratégie

Weng Chun Self-défense : Comment rendre la vitesse et la puissance de l'adversaire inutiles !

E

Texte : Andreas Hoffmann, Christoph Fuß, Photos : Gabriela Hoffmann, Budo International

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Weng Chun

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Tan Sao Fan peut être combinée avec un coup de poing ouun coup de pied simultané.

Jeet – couper, intercepter. La stratégie Jeet est utiliséepour perturber la synchronisation de l’adversaire ou pourintercepter son attaque. Par exemple, quand l'adversaireprépare un coup de pied, nous pouvons faire Jeet pour

intercepter son coup de pied. L’idée,c’est de casser le rythme desadversaires et la préparation deleurs attaques. Un bon momentpour utiliser l’interception Jeet,c’est également quand

l'adversaire change le côté deson attaque, parce qu’alors, engénéral, il se déséquilibre un

peu et

son attaque est perturbée par l’interception Jeet. Un aspectintéressant de l’ interception Jeet, c’est le niveaud'application mentale, attaquer l'adversaire au moment-même où il se prépare à l'action. En le surprenant et enl'accablant, la lutte devient plus facile. Il sera alors toujoursun pas derrière nous.

Chuen – pouce, petit. La stratégie Chuen utilise un petitchangement rapide, par exemple, de notre main, pourintervenir dans l’attaque de l'adversaire, nous apportant, par

exemple, l’occasion de passer derrière lui et del'attaquer depuis cette position supérieure.

Connaître le petit point change parfoiscomplètement une position par rapport àl'adversaire. Un tout petit changement pourrait

mener à une position complètement différentepar rapport à l'adversaire. En tant que

combattant, surtout dans les niveauxsupérieurs, vous avez besoin de

connaître les détails.Chum – abaisser, enfoncer,

mettre en bas. La stratégieChum vise donc à abaisserla structure de

l'adversaire. Par exemple, s’ilentre avec un renversement

des deux jambes, nousaugmenterons sa chute à travers

notre avant-bras, il perdra alorsl'équilibre, et nous pourrons le

contrôler à partir d'une positionsupérieure, dans ce cas avecdes coups.

Kiu – pont. D’après lastratégie du pont, lecombattant de Weng Chun

adopte toujours uneposition appropriée par

rapport à l'attaquant,tout en util isant le

timing de manièreà pouvoir obtenir

le plus grandeffet possible

s u rl'attaquant

p a r

Weng Chun

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l’application d’une force relativement petite qui lui permetde le contrôler sans effort. Si l'adversaire vous attaque, ilvous offre un pont que vous pouvez utiliser. Un autre dictonKiu est : « Kiu Loi Kiu Seung Go », ce qui signifie : « S’il ya un pont, croise la partie supérieure du pont. »

Biu – lancer des dards. Suivant la stratégie Biu, nouspouvons, par exemple, effectuer un coup de poing semi-circulaire de l'intérieur vers l'extérieur, surtout avec l'avant-bras, et un coup de doigt pour déconcerter l’adversaire,pour rompre son timing (stratégie Jeet) le surprenant avec

une attaque rapide de doigt. Si faisons Chun, nousabaissons (sa structure) et nous pouvons facilementcontinuer avec une attaque Biu (dards) et déséquilibrerl’adversaire.

Chee – doigt. Pour la stratégie Chee, il suffit de savoircomment utiliser les doigts pour lancer les dards ou saisir.

Nous pouvons considérer ces anciennes stratégies deWeng Chun comme universelles. Je les utilise dans le SandaSparring, l’entraînement du Chi Sao, le Jiu Jitsu brésilien, leTai Chi, le Pakua, etc. Chaque fois que l’on examine de plus

près un combat, on trouve ces stratégiesderrière les techniques.

Le regretté Wai Yan, grand maître chinoisde Weng Chun chinois, fut le seul grand

maître en Chine que j’ai connuet qui avait compris etappliqué ce principe

dans un style de combat.L’œuvre de Weng Chun fut

d'unif ier toutes lestraditions de Weng Chun

Kung Fu dans sa célèbre écolede Kung Fu, le Dai Duk Lan,

après la Deuxième Guerremondiale, et de comprendre plusprofondément les principes et

les stratégies sous-jacents.Le sparring et

l ’ e n t r a î n e m e n tquotidien sévère au Dai

Duk Lan avec les grandsmaîtres de Weng Chun ainsique les grand maîtres d'autresstyles, comme le GM Yip Man,établirent un niveau élevé deWeng Chun Kung Fu après laSeconde Guerre mondiale. Je

suis son dernier élève et je me concentreaujourd'hui sur l'enseignement de cet art

martial de haut niveau (Weng Chun) dans lemonde entier. C’est la raison pour laquelle les

compétiteurs de Weng Chun ont autant desuccès, même si nous sommes peu nombreux.Venez participer à l’évolution du Weng Chun etrejoignez nos écoles :

www.weng-chun.com

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Weng Chun

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Le DVD «Krav Maga Recherche etDéveloppement» est né de la volonté de 4spécialistes du Krav Maga et des sports decombats, Christian Wilmouth et FaustinoHernandez, Dan Zahdour et Jérôme

Lidoyne. Ces derniers sont à ce jour à latête de plusieurs clubs et d’un

groupe d’une vingtained’instructeurs et moniteurs

multi-disciplines allant duKrav Maga au MMA. CeDVD n’a pas pour but demettre en avant, ni unenouvelle méthode ni uncourant spécifique deKrav Maga. Il s’agitjuste là, de présenterun programme de KravMaga axé sur

l’importance du«contenu» et le partage

de nos e

REF.:KMRED1

Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen

d’une étiquette holographique

distinctive et sont réalisés sur support

DVD-5, format

MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou

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jaquettes ainsi que les sérigraphies

suivent les plus strictes exigences de

qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces

critères et/ou si la jaquette ou la

sérigraphie ne coïncide pas avec celle

que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

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Tous les DVDs produits par Budo Internationalsont scellés au moyen d’une étiquetteholographique distinctive et sont réalisés sursupport DVD-5, format MPEG-2 (jamais VCD, DICXou similaires). De même, l’impression des jaquettesainsi que les sérigraphies suivent les plus strictesexigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas cescritères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie necoïncide pas avec celle que nous vous montrons ici,il s’agit d’une copie pirate.

REF.: • TAOWS-2REF.: • TAOWS-2

Le Wing Tsun est un excellent style de boxe chinoise, quipermet de consacrer toute une vie à la pratique et à la

croissance intégrale du pratiquant. Les idées, latechnique, la philosophie… tout cela fait partie

d'un art ancestral et devrait être étudié etcompris comme un tout. Le Sifu SalvadorSánchez centre son deuxième DVD sur lemannequin de bois et comment celui-ciinfluence toute la pratique du WingTsun. Comme dans le système actuella forme est apprise dans les derniersniveaux du style, les nombreuxpratiquants qui abandonnent n'ontpas la possibilité de connaître sesidées, ses tactiques et sesstratégies et ne peuvent dès lorspas les intégrer dans leur pratique.Pour la TAOWS Academy, il est trèsimportant que le pratiquantcomprenne ce qu'il fait dans tous sesaspects. Nous poursuivrons pour cela,dans ce DVD, le même schéma quedans un cours, un stage ou une

formation. Notre schéma est en 6 étapes: la première, c’est l’idée à développer, ce

que nous voulons obtenir. La deuxième, cesont les formes (Siu-Nim-Tao, Chum Kiu, Biu

Jee, mannequin de bois) selon les niveaux. Latroisième, ce sont les déplacements, la mobilité. Le

quatrième pilier est le Chi Sao/Chi Gerk, l’adhérence, l'âmede notre système. Le cinquième élément est la non-adhérence ou lenon-contact, savoir comment faire pour entrer en contact avecl’adversaire en toute sécurité. Enfin, la sixième section est la Sparring, lecombat ou Lat-Sao. Bruce Lee disait qu’on apprenait à combattre encombattant, et c’est la chose plus juste qu’ait jamais dite un artistemartial. Comment faisons-nous en sorte que le Wing Chun soit un artmartial efficace et respecté ? En pratiquant des exercices qui nousrapprochent progressivement du combat, jusqu'à ce que chacun denous puisse, en tant que combattant, tirer le meilleur parti de cemerveilleux système de combat.

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