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Magazine culturel suisse • Avril • Mai • Juin • 2016 P.9 P.7 Consulat général de Suisse à Montréal www.eda.admin.ch/montreal www.facebook.com/consulatsuissemontreal PP : 40007060 Horizon N o 93 P.3 P.10 P.11 P.11

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Depuis 2014, l’Office fédéral de la culture (OFC) décerne le Grand Prix suisse de musique et récompense une création musicale suisse exceptionnelle et novatrice. Il est doté de CHF 100'000 et de CHF 25'000 qui vont à chacun des nominés. En 2015, quinze musiciens issus de toute la Suisse et de divers domaines musicaux ont été choisis. Lors de la soirée de remise des prix, à la cathédrale de Bâle en présence du Conseiller fédéral Alain Beset, le Grand Prix suisse de musique 2015 a été attribué au hautboïste, chef d’orchestre et compositeur Heinz Holliger.

Né en 1939 à Langenthal (BE), Heinz Holliger étudie le hautbois, le piano et la composition à Berne, Paris et Bâle. Après son premier prix

(1959) du Conservatoire de Genève il commence une carrière exemplaire de hautboïste. Sa notoriété est telle, que certains compositeurs contemporains composent des œuvres tout spécialement pour lui. Chef d’orchestre aussi, Heinz Holliger travaille depuis de nombreuses années avec de grands ensembles dans le monde entier. De plus, il est également un compositeur très demandé. Mentionnons parmi ses œuvres marquantes l’opéra « Blanche-neige », le cycle Scardanelli et son concerto pour violon.

On se souviendra qu’en 2014, le premier Grand Prix suisse de musique a été remis à Franz Treichler, co-fondateur du groupe The Young Gods Franz Treichler.

Madame Aline-Marguerite Nerny, née Stäger, doyenne de la communauté suisse en Amérique du Nord et en Amérique Centrale, s’est éteinte dans son sommeil le 17 décembre 2015. Elle était âgée de 110 ans et résidait à Saint-Charles-Borromée près de Joliette au Québec où elle avait d’ailleurs aussi fêté son anniversaire le 28  juillet 2015 entourée de ses cinq enfants, réunissant ainsi plus d’un demi-millénaire d’années. Le Consul général Beat Kaser avait fait le déplacement afin de souligner cette journée très spéciale et lui offrir le drapeau suisse qu’elle se souhaitait. Elle avait aussi reçu des voeux écrits de la part de S. M. la Reine Elisabeth II ainsi que de plusieurs dignitaires.

Nous garderons un souvenir radieux de Madame Stäger Nerny et nous adressons nos sincères pensées à ses proches.

MADAME stÄgEr NErNY s’EN Est ALLÉE...

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Madame Stäger Nerny et Monsieur Kaser le 28 juillet 2015

© Patrick Deslarzes

© Caroline Morneau

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Éditorial

Agenda événements

Après le drôle d’hiver que nous venons de passer, le printemps devrait timidement pointer le bout de son nez au moment où vous lirez ces pages. Est-il trop tard pour souhaiter à nos lecteurs une année 2016 culturellement riche et inspirante ?

L’année aura commencé avec des feux d’artifice pour ce qui est de la présence culturelle suisse au Québec. Les deux concerts de Maestro Charles Dutoit, avec l'exceptionnelle pianiste Martha Argerich, ont été électrisants et éclatants. Le public, dont de nombreuses personnalités, qui avait acheté ses billets une année à l’avance, ne s’était pas trompé sur la symbolique historique du retour du Maestro suisse auprès de « son » orchestre. Il a fait un triomphe et a visiblement apprécié son retour à Montréal. Pourvu qu’il y en ait d’autres ! Martha Argerich, pianiste d’origine argentine mais naturalisée suisse, a également soulevé le public avec ses interprétations magiques. Deux soirées inoubliables, également pour les relations culturelles québéco-suisses, Maestro Dutoit ayant porté l’OSM aux sommets pendant ses 25 années passées à sa direction.

Pour ce qui nous attend, la Suisse sera à l’honneur lors de la 3e Biennale internationale d’art numérique (BIAN). Elle accueillera une grande délégation d’artistes suisses à l’Arsenal Art Contemporain de Montréal. Cet événement est coorganisé avec « Le Mapping Festival » de Genève et ELEKTRA, hauts lieux en arts numériques. Il est sponsorisé par Pro Helvetia, Swissnex Boston, en collaboration avec ce Consulat  général. Le Festival TransAmériques (FTA) recevra pour sa part le très

renommé metteur en scène helvétique Christoph Marthaler. Il nous régalera d’une pièce bilingue français-allemand intitulée « Das Weisse vom Ei - Une île flottante ». Cette œuvre a notamment été jouée au Théâtre de Vidy-Lausanne où elle a rencontré un énorme succès. Joëlle Morosoli, artiste suisse des arts visuels, exposera, quant à elle, à Jonquière durant presque deux mois. Et Madeline Dériaz présentera « Vu du ciel » au P’tit Bonheur de Saint-Camille. En musique, le Helena Allan Quartet envoutera de son jazz deux soirées montréalaises, une en avril et une en mai. En juin, à ne pas manquer le magique festival Pully-Lavaux à l’heure du Québec ! Il fêtera ses 20 ans avec une brochette inégalable d’artistes francophones nord-américains. Toujours à l’affût de la relève dans le domaine de la chanson québécoise, Rico Perriard et ses collaborateurs ont concocté une programmation hors pair. Si vous vous trouvez en Suisse en juin ce sera un événement incontournable de la Riviera vaudoise.

Dans cette édition, l’écrivain suisse Joël Dicker nous parle du Canada et de son dernier livre « Le Livre des Baltimore ». Et nous disons au revoir à notre illustre typographe suisse Adrian Frutiger, dont vous retrouverez le parcours en page 11, qui a lui aussi rejoint l’horizon céleste.

Il me reste à vous souhaiter une bonne lecture !

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Musique 15.04 Le Helena Allan Quartet se produira au Café Résonance à Montréal www.resonancecafe.com

Cinéma 19.04 Lors de sa soirée suisse, le festival Vues d’Afrique présentera « Gangbé ! », du réalisateur Arnaud robert • www.vuesdafrique.com

Arts visuels 23.04 sylviane guye exposera à l’Atelier de Mélusiane à Sainte-Thérèse 25, rue Labonté • 450 979-8483

Arts visuels 24.04 – 16.06 Joëlle Morosoli exposera en solo au Centre National d’Exposition à Jonquière www.centrenationalexposition.com

Musique 04.05 Le Helena Allan Quartet jouera au Upstairs Jazz Bar à Montréal • www.upstairsjazz.com

Arts visuels 20.05 – 27.06 Madeline Dériaz exposera « Vu du ciel » à l’Espace Hortense, du P’tit Bonheur de Saint-Camille • www.ptitbonheur.org

Arts de la scène 26.05 – 28.05 Le FTA présentera « Das Weisse vom Ei - Une île flottante » de Christoph Marthaler P.7

Arts numériques 03.06 – 03.07 La suisse, pays à l’honneur @ BIAN 2016 P.9

Musique 03.06 – 12.06 Le festival Pully-Lavaux à l’heure du Québec, déjà 20 ans ! P.11

Musique 24.06 + 26.06 Le festival de Jazz d’Ottawa accueillera le trio Crispell / guy / Lytton – Barry guy ainsi que le duo Homburger / guy • www.ottawajazzfestival.com

Cordialement,

Beat KaserConsul général

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« D’où vient-il ? » Sa mère, d’origine française, est libraire à Carouge. Son père, d’origine russe enseigne le français. La famille doit son enracinement genevois à son arrière-grand-père paternel qui y termine ses études de droit en 1909. Du côté maternel, on notera qu’une partie a émigré aux États-Unis, dans le Maine...

« Qui est-il ? » Né le 16 juin1985 en Suisse, Joël Dicker effectue toute sa scolarité au Collège Madame de Staël à Genève. Il suit les Cours Florent à Paris pendant une année avant de revenir en Suisse pour y étudier le droit à l’Université de Genève, d’où il sortira diplômé en 2010. Depuis son plus jeune âge, il se passionne pour l’écriture. À dix ans, il fonde

La Gazette des Animaux, une revue sur la nature qu’il dirigera pendant sept ans ; cela lui vaudra de recevoir le Prix Cunéo pour la protection de la nature et d’être désigné le « plus jeune rédacteur en chef suisse » par La Tribune de Genève. Joël Dicker fait ses premiers pas d’écrivain à 20 ans. Une première nouvelle de trente pages intitulée « Le Tigre » est primée en 2005 dans le cadre du Prix International des jeunes auteurs. Cette dernière est publiée dans le recueil des lauréats aux éditions de l’Hèbe. À l’âge de 24 ans, il écrit « Les derniers jours de nos pères » et reçoit le Prix des écrivains genevois, un important prix décerné tous les quatre ans pour le roman, et qui récompense uniquement des manuscrits. Sur ce « Les derniers jours de nos pères » paraît au début janvier 2012 en coéditions aux éditions de Fallois / L’Âge d’Homme. En parallèle, depuis 2010, Joël Dicker est plongé dans l’écriture d’un nouveau roman, plus contemporain, car l’envie d’écrire un roman américain, long et haletant, l’habite de longue date. Il y reprend chacun des retours qu’il a eus pour le manuscrit « Les derniers jours de nos pères » et décide de retravailler son style. Quant à l’Amérique du Nord, il la connaît bien : enfant il a passé tous ses étés en Nouvelle-Angleterre. Après deux ans de travail acharné « La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert » sort en septembre 2012. Il a été traduit en plus que 40 langues et est paru dans plus de soixante pays. Il obtient le Grand prix du roman de l’Académie française, fait partie de la sélection finale pour le Prix Goncourt et reçoit le Prix Goncourt des lycéens 2012. En octobre 2015, son troisième roman, « Le Livre des Baltimore », paraît. À ce jour, plus de 500 000 exemplaires de l’édition française ont été vendus en Belgique, en Suisse et au Québec. Aussi plus de 30 pays ont signé avec l’éditeur afin que le livre puisse être traduit et sortir sur leurs territoires. Quant à la question : « Où va-t-il ? » Elle reste d’actualité. Nous avons rencontré Joël Dicker pour vous lors de son récent passage éclair à Montréal.

JoëL DICKErl’écrivain et l’amérique du nord

tout d’abord, parlons un peu du Canada. Pour vous, qu’évoque le Québec ?Mon dernier passage « officiel » à Montréal date du 20  mars 2013, jour de la Francophonie, où j’étais venu pour le lancement de mon livre précédent « La Vérité sur l’affaire Harry Quebert ». Mais je viens souvent ici de manière « non officielle » car j’aime bien le Canada. Je trouve qu’il y a de nombreux points de convergence entre la Suisse francophone et le Québec. On parle tous les deux français, on est branché, on aime l’art… Il y a quelque chose qui nous rapproche. On pourrait même faire un club pour les Romands, les Québécois et les Wallons ! Il y a une proximité palpable. Je trouve qu’on se sent bien au Québec. Je ne veux pas inventer, mais j’ai le sentiment qu’il y a une importante communauté suisse ici. C’est agréable qu’il y ait un lien particulier entre nos deux régions. Vous voyez, l’Amérique du Nord m’a toujours attiré et si j’aime aussi bien les États-Unis, mes liens avec le Canada sont plus profonds, ils remontent à mon enfance car avec mes parents et ma sœur nous avons vécu un an à Toronto. Et dès que j’ai été en âge de voyager seul, je suis parti avec un copain à vélo à la découverte du pays. Nous avons choisi de parcourir le Québec parce que c’était francophone. On était monté vers Chicoutimi, après le Fjord-du-Saguenay, Tadoussac, Sainte-Rose-du-Nord et le Lac-Saint-Jean… C’était bien. J’avais dix-sept ans et pour un jeune de dix-sept ans une telle expédition c’est simplement du pur plaisir !

Quels sont vos lieux préférés à Montréal ?

J’aime beaucoup le Vieux Port de Montréal. Je trouve que c’est un endroit charmant. J’aime aller voir un match de hockey quand c’est possible car pour moi ça fait partie d’un « must » à Montréal. On doit vivre ça au moins une fois dans sa vie. L’ambiance du centre Bell lors d’un match du Canadien, patinoire qui est je crois une des ou la deuxième plus grande patinoire d’Amérique du Nord, c’est hors pair ! Les fans des Habs sont incroyablement bruyants et savent chauffer la salle. C’est une belle expérience.

Quels sont vos spots culinaires et les plats québécois que vous aimez ?

J’aime la viande… Et à Montréal on sait manger de la viande ! Je vais chez Schwartz’s sur la rue Saint-Laurent. Mais l’endroit où j’ai mangé le meilleur steak c’était chez Moishes, toujours sur la rue Saint-Laurent. C’était un vrai délire gustatif ! Vous aimez manger à Montréal ! (rires)

Dans un autre registre, je suis un fervent fan de beignes. J’adore ça et je ne manque pas une occasion pour aller chez Tim Hortons ! Le « Canadian Maple » est ma saveur préférée. J’étais d’ailleurs à une émission de radio à Radio-Canada et ils m’en ont rapporté une boîte de douze. Il faut aussi dire que je mange volontiers l’incroyable poutine servie au restaurant Chez Claudette sur l’avenue Laurier Est et leur pogo. Pour les pâtes et la pizza je vais chaque fois chez Pizzeria Napolitana rue Dante… Bon et je crois qu’après ça il faut aller courir sur le Mont-Royal pour digérer ! (rires) Entre nous, j’adore la course à pied, c’est une activité physique plaisante que je peux pratiquer partout et surtout, ça me permet de garder la ligne. (rires) Et le Mont-Royal c’est magnifique. C’est vraiment extraordinaire car vous voyez ce que Jacques Cartier a vu ! Il y a ce truc qui consiste à se dire que l’on est sur les traces de ce grand explorateur… Waow !

Et quand vous êtes en voyage, quels plats suisses vous manquent ?

La fondue ! J’adore… c’est mon plat. Quoique la raclette commence petit-à-petit à gagner du terrain sur la fondue.

Vous voyagez beaucoup ; qu’emportez-vous immanquablement avec vous ?

Mon passeport suisse (rires), mon ordinateur, mon casque d’écoute, ma trousse de toilette et un casse-tête chinois qu’un de mes bons amis m’a offert. Ce sont des billes de couleur et vous devez faire une ligne de chaque couleur, comme un Rubik Cube. Il est tout petit et je l’emporte partout. Et je n’ai toujours pas réussi à le faire, ça me rend fou ! Tant que je ne l’aurai pas résolu, je l’aurai avec moi !

© Valery Wallace

Port

rait

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Et pour ce qui est de votre roman « Le Livre des Baltimore », pourriez-vous l’esquisser en juste trois mots ?

En trois mots ? Bon, alors en trois mots je dirais qu’il y est question de fraternité, d’envie et de réconciliation.

Mais en résumé disons tout de même que ça parle de Markus Goldman, l’écrivain, qui raconte l’histoire de sa famille et de ses souvenirs d’enfance. Son oncle Saul, sa tante Anita, ses deux cousins Hillel et Woody qu’il a toujours admirés et à l’égard desquels il a toujours éprouvé une profonde fascination. Et c’est aussi le récit du drame familial qui a pris place à Baltimore.

Comment trouvez-vous votre inspiration ?

Sur un site internet qui s’appelle « idée.com » (rires farceurs). Non, sans rire, les idées viennent bien à un moment donné. Il n’y a pas une formule, on ne les trouve pas. C’est à force de travailler, d’être concentré, d’être dans sa bulle que les idées viennent.

où et comment écrivez-vous ?

Avant j’écrivais chez mes grands-parents à Genève. À présent, à cause des voyages, j’ai appris à écrire partout. J’ai dû m’y habituer car je ne pouvais pas passer mon temps à dire que je ne pouvais pas écrire parce que j’étais à l’hôtel... Alors je sors mon ordinateur et je m’y mets. Je travaille toujours en musique. J’ai un casque, je le mets et je suis dans ma bulle. Ça me coupe de l’extérieur et me permet de me concentrer sur ma tâche. Ma « playliste » contient d’ailleurs les chansons d’un groupe montréalais qui s’appelle Barr Brothers !

on dit justement que votre grand-maman vous a ouvert des portes…

Oui, c’était une femme qui était très gentille et très douce. Elle m’a accueillie chez elle et a mis un petit bureau à ma disposition. Elle aimait beaucoup l’art et m’y a initié. Elle m’emmenait à l’opéra et voir des expositions de peinture. Elle avait énormément de livres chez elle. Elle m’a beaucoup encouragé.

Lisait-elle des extraits de vos écrits avant la publication ?

Non, elle lisait après, comme tout le monde mais pas pendant. Durant le processus d’écriture je ne montre mes scripts à personne. Je pèse le pour et le contre tout seul. Je sens assez vite ce qui dans le récit va, ou ce qui ne va pas, ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. C’est une intuition, un sentiment.

Comment gérez-vous le succès ?

Je suis content d’être lu. De plus, faire de la promotion constitue une étape indispensable à réaliser si on a envie d’être lu. Il faut dûment tenir compte de cette étape, c’est une forme de respect à l’égard des lecteurs et des journalistes. C’est aussi une forme de reconnaissance, parce que c’est une grande chance de passer dans les médias, à la télévision et à la radio. C’est un privilège et il y a lieu de se souvenir que la place que vous prenez, ou que l’on vous accorde, échappe à quelqu’un d’autre. C’est pour cela qu’il faut respecter le public et le succès.

Sara Bagdasarianz

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Infos : www.joeldicker.com

Joël Dicker devant la librairie où travaille sa mère à Carouge dans le canton de Genève

© RTL

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Arts de la scène APrÈs LE tHÉÂtrE DE VIDY-LAUsANNE, MArtHALEr sErA DE LA ProgrAMMAtIoN DU FtA

Le Festival TransAmériques (FTA), dont la dixième édition aura lieu du 25 mai au 9  juin 2016, est heureux de présenter à nouveau le travail du metteur en scène suisse Christoph Marthaler. Ce créateur majeur de la scène théâtrale mondiale, déjà venu une première fois au FTA en 1997, et dont les pièces offrent un regard fin et singulier sur le monde d’aujourd’hui, est une source d’inspiration pour les artistes issus du théâtre d’ici et d’ailleurs. En effet, par des procédés de mises en scène audacieux, ses univers décalés et ses jeux de langages, les productions de Christoph Marthaler sont toujours des expériences théâtrales puissantes.

Sa toute dernière œuvre en date « Das Weisse vom Ei - Une île flottante » sera présentée à Montréal les 26, 27 et 28 mai 2016 au Théâtre Jean-Duceppe à 20 heures, une occasion unique de voir cette pièce qui a fait un tabac lors de son passage en Suisse, au Théâtre de Vidy-Lausanne. Soulignons que, dans « Das Weisse vom Ei - Une île flottante », le metteur en scène suisse, maître de la lenteur, de l’ironie et du décalage, met en scène la condition humaine avec tendresse et humour. Accompagné d’une troupe d’acteurs exceptionnels, Christoph Marthaler invente une poésie scénique singulière et loufoque, faite de paroles, de chants et de musique au moyen desquels il livre, comme ici, sa propre version de « La poudre aux yeux » d’Eugène Labiche. Cette pièce bilingue, dont les surtitres seront en anglais et en français, présente deux familles, l’une française, l’autre allemande, se retrouvant sur scène afin de convenir d’un mariage. Pour faire monter la dote ou impressionner l’autre parti, chacun exagère sa propre richesse, jusqu’à ne plus pouvoir tenir l’escalade des mensonges.

Mais signalons encore que dans un décor de mauvais goût savamment élaboré par son amie de longue date, la scénographe Anna Vibrock, Christoph Marthaler ralentit les chassés croisés et les déraillements usuels du vaudeville. Les dialogues s’étirent pour faire ressortir des faits minuscules : un silence gêné, un mensonge qui sonne faux, un bibelot ridicule que l’on chérit. La bascule dans la lenteur contribue à la charge burlesque de cette mise en scène riche en faux départs, en gags et en contresens. En amuseur moraliste, Christoph Marthaler nous confronte avec un conformisme qui ne concerne pas que la bourgeoisie. Derrière les pirouettes absurdes des personnages, la fable fait un sort à notre manière de tricher avec la réalité pour maquiller nos petites faiblesses.

Zoom arrière sur le metteur en scène  : Né à Erlenbach (ZH), le 20  septembre 1951, Christoph Marthaler s’est d’abord formé comme hautboïste et flûtiste avant d’intégrer le monde du théâtre. Sans pour autant renoncer à la musique, il fait ses premiers pas en 1968 à l’École Lecoq à Paris, dont il suit les cours pendant deux ans. Inspiré par ces deux univers artistiques, il crée alors des pièces où musique et paroles ne cessent de dialoguer. « Indeed », son premier spectacle musical, naît à Zürich en 1980. Différents projets suivront, dont, en 1988, une performance se déroulant dans la gare de Bâle, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la Nuit de cristal. Une année plus tard, il parodie l’hymne national helvétique, performance dans laquelle des soldats suisses entonnent inlassablement « Die Nacht ist ohne Ende ».

Après avoir réalisé des spectacles d’anthologie, dont le « Faust » du Portugais Fernando Pessoa ou encore « Casimir et Caroline » de l’Américano-hongrois Csaba Horváth, il codirige de 2000 à 2004 le Schauspielhaus de Zürich avec la dramaturge allemande Stephanie Carp.

Depuis cette période, ses créations se succèdent sur la scène théâtrale, notamment « Groundings, une variation de l’espoir » en 2004, « Riesenbutzbach, une colonie permanente » en 2009, « Papperlapapp » en 2010, pièce née de son statut d’artiste associé au Festival d’Avignon, « Meine Faire Dame. Ein Sprachlabor » en 2012, puis « King size » et « Letzte Tage. Ein Vorabend » en 2013. En 2014 Christoph Marthaler crée, au Deutsches Schauspielhaus de Hambourg, « Heimweh & Verbrechen » et au Teatro Real de Madrid « Les Contes d’Hoffmann ». Soulignons également que Christoph Marthaler se voit honoré de l’Anneau Hans-Reinhart, la plus haute distinction attribuée en Suisse à une personnalité du théâtre.

Retour sur image à propos du FTA : On se souviendra qu'en 2007, le Festival de théâtre des Amériques se métamorphose en Festival TransAmériques. En fait depuis 10 éditions celui-ci excelle en poursuivant la pratique de la diversité des genres et des expériences scéniques. Aujourd’hui, le spectateur retrouve durant quinze jours, à la même enseigne, théâtre, performance, formes éclatées et parfois classables. Dans l’ensemble, rappelons que depuis 1985, le FTA a accueilli plus de 850 000 festivaliers et a présenté 386 spectacles, dont 108 coproductions, venant de 47 pays. En 2013, il est lauréat du 28e Grand Prix du Conseil des arts de Montréal.

Cette production est rendue possible grâce au soutien de Pro Helvetia et du Consulat général de Suisse à Montréal.

Quand : Les 26, 27 et 28 mai 2016 à 20 heures | où : 175, rue Ste-Catherine Ouest, Montréal, QC H2X 1Z8 Billetterie : www.duceppe.com | Infos et programmation du FtA : www.fta.qc.ca

© Simon Hallstrom © Simon Hallstrom

Christoph Marthaler © Mara Truog

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ELEKTRA recevra une importante délégation d'artistes suisses parmi les plus représentatifs de l'art contemporain numérique de leur génération lors de la 3e édition de la Biennale internationale d’art numérique (BIAN) qui sera présentée dans le cadre de l’exposition « AUTOMATA : L’art fait par les machines pour les machines » à Arsenal Art Contemporain à Montréal, du 3 juin au 3 juillet 2016. À cette exposition estivale s'ajoute une série de performances qui seront présentées lors du week-end d'ouverture, du 3 au 5 juin 2016, toujours à l'Arsenal.

L'exposition « AUTOMATA : L’art fait par les machines pour les machines » se voudra être un regard sur l'évolution de l'art et de l'artiste au sein d'une société où les algorithmes et l'intelligence artificielle prennent de plus en plus de place dans nos vies. « AUTOMATA  : L’art fait par les machines pour les machines » mettra en scène une nouvelle génération de créateurs, créatrices et des artistes établis qui combinent sans complexe les procédés d’art visuel et les technologies numériques afin de créer l’art d’aujourd’hui et déjà, de demain.

Au rendez-vous, des œuvres robotiques, immersives, de réalité virtuelle, de réalité augmentée, de sculptures et vidéos numériques, qui susciteront un vif intérêt auprès d'un public à la fois spécialisé ou tout simplement curieux des possibilités créatrices des nouveaux outils technologiques.

La délégation suisse est constituée de sept artistes qui inclura : les œuvres de l’helvète Pe Lang, réputé pour ses créations exposant des objets usuels « encadrés » de manière à en souligner leur part d’art, ce à quoi il arrive en contrôlant et en mettant les formes physiques en place et en action avec une remarquable élégance ; puis aussi les travaux digitaux de Bengamin Muzzi, diplômé de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ÉCAL) en 2013 qui projette d’une part des vidéos surdimensionnées sur des formes et matériaux originaux et d’autre part, explore aussi le mapping ou VJing (VJ pour visual jockey qui manipule images, lumières, couleurs dans le but de déréguler les perceptions et repères habituels et ainsi induire des états de conscience décalés semblables aux effets psychédéliques provoqués, eux, par des substances stupéfiantes). Seront aussi présentées les œuvres des résidents suisses Steve Buchanan et Boris Edelstein avec « Blink », la surprenante performance en temps réel faisant partie de ce que ses créateurs désignent par le nom de projet LSD (Light, sound and death). Vous pourrez également y voir, de l’artiste Zimoun, les structures sonores et les formes répétitives fixes ou en mouvement donnant une résonnance particulière à l’architecture dans laquelle elles se propagent et se meuvent ; de plus vous serez étonnés par les performances de Yann Marussich ainsi que les tableaux vivants à la fois provocateurs et pudiques du collectif « A Normal Working Day » ; et vous vous sentirez sans doute aussi interpellés par les œuvres technologiques de Jürg Lehni qui associe diverses disciplines et domaines, comme par exemple la bureautique et les machines à dessiner élevées au rang de collaborateurs en leur donnant un prénom !

À la lumière de ce qui précède vous aurez compris qu’ELEKTRA est ce festival international d'art numérique qui présente des œuvres et des artistes alliant art, science et nouvelles technologies. Ajoutons qu’ELEKTRA est ainsi, pour le public montréalais, une vitrine de la création locale, nationale et mondiale. Sur la scène internationale, ELEKTRA est un ambassadeur et exportateur du talent québécois en donnant une visibilité aux initiatives de type Québec numérique par le vecteur d’une série de vitrines à Paris, à Rome, à Londres et à Bruxelles, tout en favorisant depuis 2002 la présence des artistes québécois dans divers pays.

Complétons ces informations en signalant que cette opération est organisée par ELEKTRA conjointement avec le Mapping Festival de Genève grâce au soutien de la Fondation Pro Helvetia, de Swissnex Boston et du Conseil des arts et des lettres du Québec, en collaboration avec le Consulat général de Suisse à Montréal.

Rappelons que Le Mapping Festival de Genève est cet événement annuel dédié à l’art audiovisuel et aux cultures numériques. Désormais considéré comme incontournable dans les domaines de la génération d’images, de la création et de l’exploration technologique, il s’adresse autant aux professionnels qu’au grand public. Pôle majeur de production et de diffusion en Suisse, il bénéficie d’une renommée internationale, de par la qualité de sa programmation et la diversité de ses intervenants, l’accent étant particulièrement mis sur les artistes émergents. Associé à plusieurs lieux et espaces de la ville, il alterne performances audiovisuelles, installations, clubbing, mapping architectural, ainsi qu’ateliers et conférences. Point de rencontre, de création et d’échange à l’esprit novateur, en onze éditions, Le Mapping Festival de Genève n’a cessé de croître et s’est imposé comme l’un des rendez-vous du genre les plus importants d’Europe.

Arts numériquesArtIstEs sUIssEs À L’HoNNEUr !

Quand : Du 3 juin au 3 juillet 2016où : 2020 rue William, Montréal, QC H3J 1R8Infos et programmation : www.elektramontreal.caInfos sur les artistes : www.pelang.ch • www.zimoun.netwww.yannmarussich.ch • www.a-normal-working-day.comwww.juerglehni.com • www.benjaminmuzzin.chhttp://stevebuchanan.net/av-performance/

Artiste : Benjamin Muzzin | titre : Full Turn | type : InstallationFormat : 35 x 135 x 35 cm | Année : 2013

© ECAL/Benjamin Muzzin

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Qui aime le Canada et désire en découvrir ses richesses fera bien de mettre le cap sur le Domaine de Grand Pré en Nouvelle-Écosse ! Mais avant de vous énumérer les distinctions et prix qui ont été attribués à cette entreprise familiale, il y a lieu de souligner qu’elle est d’origine helvétique ! Hanspeter Stutz a racheté le Domaine de Grand Pré en 1993 et a entièrement remis sur pied l’exploitation des vergers et des vignobles dont l’origine est Acadienne. Il a aussi voué son entreprise à la connaissance du processus de vinification, ce dernier pouvant être vu en temps réel (ou presque) lors de la visite du « musée du vin » adjacent où même les sens participent à l’intégration de ce savoir grâce à un « parcours des senteurs ». Il a aussi prévu, outre les visites du domaine dont la vue est classée par l'UNESCO, des dégustations dans les règles de l’art et créé une boutique. Bien entendu des journées à thème font aussi partie de l’éventail des offres. Le fondateur du Domaine de Grand Pré a également

lancé le restaurant Le Caveau, avec sa pergola, devenu un rendez-vous gastronomique renommé, voué à l’art de savourer les produits du terroir… Mais si une telle entreprise a bien surgi de l’initiative d’un seul homme, elle doit sa réussite dans la durée à l’esprit de famille qui anime celles et ceux qui assurent la gestion des divers secteurs clé et savent engager les personnes qui collaborent, comme eux, à son succès ! Oui, les enfants de Hanspeter Stutz mettent leur cœur à l’ouvrage et main à la pâte : Jürg Stutz veille à la parfaite vinification, Cecilia Stutz gère la boutique et orchestre les dégustations, Béatrice Stutz est l’âme et l’échanson du restaurant cependant que son mari, le chef David Lynch, fait en sorte que la cuisine servie à table soit tout ce qu’il y a de plus authentique. Né dans la région, il connaît chaque paysan et cultive des relations d’estime avec eux en sorte que ceux-ci lui vendent leurs meilleurs produits sachant qu’ainsi ils participent à dorer le blason de la Nouvelle-Écosse ! Et si vous allez faire un tour au Domaine de Grand Pré comme, entre parenthèse, 25'000 autres personnes qui s’y pressent annuellement, vous pourrez, si le cœur vous en dit, découvrir le Pomme D'Or Cream Liqueur qui vient d’être récompensé du Prix Prestige 2015. De plus, outre de nombreuses autres distinctions, cette entreprise familiale vient de se voir attribuer le Crystal Tourism Awards of Excellence – The Alastair & Frances Campbell Tourism Achievement Award 2015 de la part du Tourism Industry Association of Nova Scotia (TIANS) pour la contribution des activités du Domaine de Grand Pré à la réputation de toute la région. En CEO avisé, Hanspeter Stutz est le premier à dire que tout cela est le fruit de la collaboration des membres de sa famille et de ceux qui, en s’imprégnant de la culture d’entreprise qu’il y a impulsée depuis 1993, font aussi partie de la famille. Ainsi le restaurant Le Caveau a reçu, grâce à l’engagement du chef David Lynch et de son équipe, le 2015 Prestige Award Winner – Restaurant of the Year – Chef-Inspired Fine Dining. Le Caveau a aussi été désigné comme étant l’un des 20 meilleurs restaurants (sis sur un domaine viticole) du monde !

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où : 11611 Highway 1, Grand Pré, NS B0P 1M0 | Infos : www.grandprewines.ns.ca

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puisque ce sont les polices de caractères d’Adrien Frutiger qui ont été choisies dans de nombreux pays pour les panneaux de signalisation. Et depuis 2002, la variante ASTRA-Frutiger a été adoptée pour toutes les signalisations routières suisses ! Aéroports, services de transports publics, presque partout ce sont désormais les polices de caractère d’Adrian Frutiger qui sont utilisées en raison de leur lisibilité depuis plusieurs angles de vision. Il va sans dire qu’Adrian Frutiger attache une grande importance à l'esthétique des caractères. Il avait prophétisé jadis : « Un jour viendra où vous verrez des publicités ne contenant rien d'autre que quatre lignes en Garamond sur un fond blanc. » L'avenir lui donna raison. Adrian Frutiger écrivit aussi quelques ouvrages de référence sur le sens des signes et ce qu’il faut savoir en matière de typographie. Un grand merci Monsieur Frutiger pour ce legs inestimable !

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BoUCLAgE HorIzoN N° 94 : LE 15 MAI 2016Merci de nous transmettre toute information concernant des événements culturels avec participation suisse par courriel à : [email protected]

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AVIs À Nos LECtEUrsSuivez les actualités culturelles avec participation suisse sur notre page Facebook et cliquez sur « J'aime » pour ne rien manquer !

Facebook : www.facebook.com/consulatsuissemontreal ou en vous inscrivant aux courriels événements de dernière minute à : [email protected] en ligne : www.eda.admin.ch/montreal

CrÉDIts PHotos DE LA PAgE CoUVErtUrEDe haut en bas, de gauche à droite : Moving Objects | nº 1703 - 1750, 10 x 4 m, 2015 © Pe Lang • Frutiger © Philip Mitton

Das Weisse vom Ei - Une île flottante © Simon Hallstrom • Gangbé! © Intermezzo Films • © Pully-Québec • © Domaine de Grand Pré

Adrian Johann Frutiger, le typographe suisse auquel nous devons les polices de caractère les plus utilisées au monde, s’est éteint le 10 septembre 2015 en Suisse. Penchons-nous un instant sur la carrière de cet homme hors du commun, né le 24 mai 1928 à Unterseen (BE), dont la « simplicité en toutes choses » fut le leitmotiv. Écolier, il était en butte à l’écriture cursive, alors imposée par le Département de l’instruction publique, et au lieu de se laisser enfermer dans le moule, il ébauche d’autres caractères typographiques… Consternation de ses profs et de ses parents qui, heureusement pour lui, l’encouragent à entreprendre une formation dans les métiers d’art, tout d’abord par un apprentissage jusqu’à l’âge de 16 ans. Il a ensuite la chance de suivre les cours de sculpture, d'illustration, de gravure et de calligraphie de la Kunstgewerbeschule à Zürich, et écrira son mémoire sur ce dernier sujet. « Schrift, écriture, lettering : le développement des caractères typographiques européens gravés sur bois » lui vaut d’être engagé, en 1952, par Charles Peignot, à l'importante fonderie Deberny & Peignot à Paris en qualité de créateur de polices de caractères. Il y côtoie les grands noms de la typographie tels Ladislas Mandel et Albert Boton et crée les compositions Président, Méridien et Ondine. Au début des années ’60, Adrian Frutiger fonde son propre atelier avec André Gürtler et Burno Pfäffli, et occupe aussi, entre 1957 et 1967, le poste de directeur artistique à la maison d'édition Hermann. Pour la diffusion de ses polices de caractères, telles Univers, Avenir, Frutiger, Centennial, Versailles, Iridium, Serifa et même OCR-B, il collabore avec la société Linotype, ce qui fera la renommée de celle-ci. Au tout début des années 1970, il crée la police Métro, pour le réseau de transports en commun parisiens. Cet alphabet, comme celui de l’aéroport français de Roissy, est une adaptation réactualisée de l'Univers (l'un des caractères latins les plus utilisés au monde), qu'il trouvait trop lié aux années 1960. Aussi, tout conducteur automobile les a probablement vues

Cette année la 11e édition du festival Pully-Lavaux à l’heure du Québec aura lieu du 3 au 12 juin 2016 à Pully. Pour ses 20 ans, elle rassemblera sur sol helvétique une brochette impressionnante de personnalités de la chanson québécoise, dont, entre autres, Robert Charlebois, Lynda Lemay ou encore Cœur de Pirate et Fred Pellerin.

Fondé en 1996 par Rico Perriard, le festival Pully-Lavaux à l’heure du Québec a lieu tous les deux ans. Mais désormais pendant les dix jours que dure l’événement (réf. Horizon 85), il reçoit plus de 40 000 personnes venant des quatre coins de la Suisse, et aussi de la France, voire de la Belgique. Cette année, ses infrastructures se sont adaptées afin de pouvoir accueillir, dans les meilleures conditions possibles, le nombre toujours croissant de ses visiteurs. Ce grand festival au budget de deux millions de dollars, avec 200 bénévoles et une vingtaine d’employés et auquel participe une cinquantaine d’artistes canadiens, dont plus du trois quarts sont issus du Québec, est devenu une attraction majeure dans cette ville de 18 000 habitants située au bord du lac Léman, non loin de Lausanne. Le festival Pully-Lavaux à l’heure du Québec est un tremplin européen pour les artistes qui s’y produisent et un incontournable du mois de juin… Et, en cette année d’anniversaire, le public qui aura la chance de s’y rendre pourra s’attendre à quelques surprises musicales additionnelles !

Arts visuelsADrIAN FrUtIgEr rEJoINt L’UNIVErs !

Musique11e ÉDItIoN DU FEstIVAL PULLY-LAVAUX À L’HEUrE DU QUÉBEC

Quand : Du 3 au 12 juin 2016 | où : Pully, SuisseInfos et programmation : www.pully-quebec.ch

© FPT

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