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Mag du Parc Le du azine naturel régional Décembre 2014 L'écotourisme en Morvan Morvan Dossier Leader Le Morvan dans votre assiette Contrat Global Cure-Yonne, un bilan positif Une nouvelle signalétique pour les visiteurs du Parc De nouvelles compagnies de théâtre

Magazine du Parc du Morvan - Mars 2014 imaginé et fédéré par le Parc, trace à tra-vers le massif un itinéraire de découverte de l’histoire, des identités et des pay-

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Magdu Parc

Le

du

azinenaturel régional

Décembre 2014

L'écotourisme en Morvan

MorvanDossier

Leader

Le Morvan dans votre assiette

Contrat Global Cure-Yonne, un bilan positif

Une nouvelle signalétique pour les visiteurs du Parc

De nouvelles compagnies de théâtre

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Que fait le Parc ?C’est au quotidien que je suis interpellé par des habitants du Morvan ou des tou-ristes qui s’étonnent que, dans un Parc na-turel régional, rien ne soit fait pour gérer autrement la forêt que par coupes rases, par des engins toujours plus gros, toujours plus puissants, qui détériorent les che-mins, encombrent et dégradent les routes.Il n’y a pas une réunion du Parc sans que des élus expriment leur « ras-le-bol » face à des pratiques sylvicoles industrialisées et face à des comportements inadmissibles de certains exploitants  ! Sans parler de leur impossibilité financière à faire face aux dégradations causées par les grumiers sur les routes communales !L’exaspération et la colère montent dans la campagne du Morvan !Et cela finit toujours par : que fait le Parc ?Le Parc n’a aucun moyen pour réglementer, imposer quoi que ce soit dans ce domaine (comme dans d’autres). Il ne peut que sensibiliser, former les propriétaires pour qu’ils envisagent une sylviculture productive mais une forêt diversifiée, irrégulière, multi-fonctionnelle. Mais comment faire pour rencontrer 19 000 propriétaires ?Le Parc peut négocier avec les exploitants forestiers et les transporteurs pour envisa-ger ensemble des pratiques plus respectueuses de l’environnement, des patrimoines, de la sécurité des riverains. Mais comment faire quand certaines entreprises, peu nombreuses heureusement, continuent à travailler sans aucune précaution ?Les propriétaires vendent le bois sur pied, sans toujours se préoccuper de l’exploi-tation. Les exploitants disent qu’ils n’ont pas eu d’information sur les conditions de sortie des bois et qu’ils ne connaissent pas l’arrêté municipal de débardage pris par la commune ! Les transporteurs viennent, avec leur GPS, chercher le bois là où l’en-treprise donneuse d’ordres le leur a indiqué dans le marché ! L’entreprise qui achète le bois, au final, considère que c’est au transporteur de prendre ses dispositions pour venir chercher le bois !...Bref ! Personne n’est responsable de rien et c’est à la commune de réparer, aux habi-tants de regarder passer le bois et aux touristes de regretter d’être venus dans un pays qu’on leur avait vanté pour ses paysages et comme le paradis de la randonnée !Que faire ? Baisser les bras ? Je m’y refuse !Poursuivre et renforcer le dialogue avec tous les professionnels ? Bien sûr !Imaginer en concertation avec les communes, les services de l’État, les professionnels des solutions, y compris réglementaires ? Certainement !Il y a urgence, car notre forêt, notamment de douglas, est en pleine maturité et sera exploitée dans les 10 ans qui viennent.

Bon Noueï et boune an-neé 2015.

Patrice Joly, Président du Parc naturel régional du Morvan

Dossier LEADER L’Ecomusée du Morvan :

un réseau actif ! 3 Le Morvan dans votre

assiette 4 Le Morvan joue la carte

de l’écotourisme 5 Nouvelle signalétique

à l’espace Saint-Brisson 7

Magazine Portrait : Nathalie Frilley,

un parcours créatif 8

Le Parc en action 9• Les associations, une richesse

du Morvan • Contrat Global Cure-Yonne,

un bilan positif • Des nouvelles compagnies

de théâtre en Morvan • L’avenir du paysage du Grand

Site de Bibracte-Mont Beuvray

Le Parc et vous 14 Faune-Jeu 15

• La loutre a son « havre de paix » à la Maison du Parc

• Mots croisés du Morvan

Brassy associe les énergies 16

Éditeur : Parc naturel régional du MorvanMaison du Parc 58230 Saint-BrissonDirecteur de la publication : Patrice JolyDirecteur de la rédaction : Jean-Philippe CaumontRéalisation et coordination : Sophie JouëtRédaction : Caroline Darroux , Bernard Mugnier, Sophie Jouët, l’équipe du Parc, SHNAMise en page : François Seebacher Relecture : François BeaufeïstCrédits photographiques : PNRM, Agitez le Bestiaire, Morvan Terroirs, Bernard Mugnier, Maël Cabé, Emmanuel Cuchet, Marion Lemaire, Sophie Joüet, Défi FAEP, PRIORITERRE, Sylvie Saccanville, François Seebacher, Daniel Sirugue, SHNA, DR.ISSN : 2104-0419

Sommaire

Du sud au nord, des vertes prairies des marches du Bazois aux forêts qui marquent la frontière avec l’Auxois en passant par les sommets, les grands lacs, les sites et les vallées, le réseau des Mai-sons à thème de l’Écomusée du Morvan, imaginé et fédéré par le Parc, trace à tra-vers le massif un itinéraire de découverte de l’histoire, des identités et des pay-sages morvandiaux forgés de tout temps au creuset d’un territoire en constante évolution.

« Élevage et Charolais » à Moulins-Engil-bert, « Galvachers » et « Patrimoine oral et immatériel » à Anost, « Seigle » à Ménes-saire, « Vauban » homme célèbre des Mor-vandiaux à Saint-Léger-Vauban, « Hommes et Paysages » à la Maison centre de Saint-Brisson, et bientôt « Assistance pu-blique et Nourrices » à Alligny-en-Morvan : chacune des Maisons offre aux visiteurs dé-sireux de rencontrer le Morvan et les Mor-vandiaux une porte d’entrée thématique

sur le territoire et la culture morvandiaux. Le plus souvent animées par des associa-tions réunissant des passionnés, fiers de leur histoire locale singulière et soucieux de la mettre en relation avec les réalités de la vie actuelle en Morvan, les Maisons à thème constituent non seulement un outil de proximité pour la transmission entre les générations, l’animation culturelle, le lien social… mais aussi un outil au service de l’attractivité, synonyme de ressources éco-nomiques. Au sein du réseau de l’Écomusée du Mor-van se construit une perspective plus large, bénéfique au Morvan dans son ensemble et à chacune des Maisons. Comme un pay-sage dont le sens et la richesse dépassent la somme des éléments qui le composent, le Morvan se dévoile aux curieux à travers la mise en relation des différents thèmes exposés dans les six et bientôt sept Maisons.Chaque Maison bénéficie en retour de la dynamique du réseau où s’échangent non seulement les visiteurs (à travers également

le dispositif « la Clé des musées »), mais aus-si des expériences et où se mutualisent les efforts de promotion.À la veille de l’ouverture, en 2015 à Alli-gny-en-Morvan, où a grandi Jean Genet, de la Maison des enfants de l’Assistance publi que et des Nourrices qui racontera l’histoire qui a marqué durablement le ter-ritoire des enfants abandonnés placés en Morvan et celle de ces jeunes mères qui par-taient à Paris pour allaiter les enfants des riches familles, après l’installation cet été à la Maison des Hommes et des Paysages de Saint-Brisson de la Galerie numérique du Morvan, un outil de médiation animé, lu-dique et esthétique, après la rénovation du musée des Galvachers à Anost, l’Écomusée du Morvan développe en 2014-2015 un plan de communication pour conforter la visibi-lité du réseau.Avec le soutien des fonds européens du pro-gramme Leader et en partenariat avec les communes concernées (Saint-Léger-Vau-ban dans l’Yonne, Ménessaire en Côte-d’Or, Anost en Saône-et-Loire et Moulins-Engil-bert dans la Nièvre), quatre actions sont mises en place : – l’édition en 2014 d’une plaquette tirée à 12 000 exemplaires ;– la création d’une enseigne avec un gra-phisme commun comportant le nom de la Maison et son appartenance au réseau de l’Écomusée du Morvan qui signalera chaque site au visiteur ; – la production d’un film de trois minutes tourné cet automne par Éric Lefebvre (vi-déoculteur), qui présentera l’Écomusée et chacune des Maisons avec les dispositifs phares et l’histoire singulière que chacune raconte. Le film sera visible dans chacune des Maisons et sera également diffusé sur les sites Internet et les réseaux sociaux ;– la constitution d’une banque d’images sur l’Écomusée pour alimenter les outils de promotion.Réseau vivant en continuel mouvement, l’Écomusée porte l’image d’un Morvan qui n’oublie pas son passé pour mieux réfléchir à son avenir.

Contact : Marion Lemaire, chargée de mission Écomusée et Patrimoine du Parc du Morvan. 03 86 78 79 [email protected] 3

DOSSIER LeaderL’Ecomusée du Morvan : un réseau actif !

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Martine Belin a lancé sa production de « gros gris », une espèce d’escargots particulière-ment adaptée à l’élevage, en février dernier à Barnay entre Autun, Arnay-le-Duc et Sau-lieu. Un naissain de 40 000 jeunes a été lâché dans l’enclos protégé des prédateurs par un filet. Pendant 130  jours, ils seront nourris d’herbe de la prairie avec un complément de céréales bio et de calcaire. Martine Belin s’est immédiatement tournée vers Morvan Terroirs dont elle est la 27e et dernière adhé-rente inscrite. « Je suis très axée Morvan, j’ai toujours vécu ici et n’ai pas d’autre envie que de vivre ici. Je suis élue municipale et élue au Parc, c’est donc tout naturellement que je me suis rapprochée de Morvan Terroirs dont je partage les valeurs. D’ailleurs nous sommes en cours de labellisation Marque Parc » explique la patronne de « L’Escargot morvan-diau » (www.escargot-morvandiau.fr). « Mor-van Terroirs m’aide à me faire connaître et à commercialiser mes produits. L’association me permet aussi de rencontrer d’autres pro-ducteurs, d’être moins isolée » ajoute l’hélici-cultrice.La démarche de Martine Belin illustre bien l’attractivité grandissante de l’association qui a enregistré sept nouvelles adhésions entre 2013 et 2014. « Les producteurs de Mor-van Terroirs proposent aujourd’hui dix-sept types de produits, de l’entrée au dessert en passant par la viande, ovine et bovine, les légumes, le vin et la bière » indique son pré-sident, Pascal Pereta. Une attrac-tivité qui va de pair avec la mon-tée en puissance de son activité.Un tournant décisif a été pris en mai 2013 lors de la conclusion d’un partenariat avec l’entreprise Dussert, basée à Arleuf (Groupe Salaisons Sabatier), afin de mettre en place un réseau de dis-tribution des produits de l’asso-ciation. En échange d’une rémunération ba-sée sur le chiffre d’affaires livré, l’entreprise dédie une partie du temps de ses salariés à la gestion des commandes, à la logistique de collecte des produits auprès des pro-ducteurs de Morvan Terroirs ainsi qu’à leur

acheminement vers les points de vente partenaires de la démarche. Ce projet innovant, initié par le Parc naturel régional du Morvan, permet de mieux achalander les commerces du territoire et d’offrir un véritable service aux produc-teurs fermiers.

Un réseau en plein essorLe nombre de boutiques proposant les pro-duits Morvan Terroirs a considérablement augmenté et les produits sont aujourd’hui disponibles dans une cinquantaine de points de vente sur le territoire du Morvan mais aussi à Dijon, Paris (deux épiceries fines) et Guérigny. « Nous venons d’ouvrir trois nouveaux points de vente au Syndicat d’initiative de Moux-en-Morvan, aux Abeilles du Morvan à Château-Chinon et au 8 à 8 de Saint-Honoré-les-Bains. Le chiffre d’affaires livré par les producteurs s’élève à 65 000 € au cours de la première année de fonctionne-ment » indique Pascal Pereta.Dans le même temps, Morvan Terroirs a développé son activité propre de commer-cialisation sous forme de buffets, repas et paniers garnis. « Nous achetons aux produc-

teurs les produits que nous utilisons, ce qui représente pour eux un chiffre d’affaires glo-bal de 20 000 € » indique encore le président.Morvan Terroirs sert en moyenne deux buffets par mois, avec des réceptions qui restent dans les jeunes annales de l’asso-

ciation. « Nous avons servi un repas complet cui siné en partie par Jean-François Boschetti, le président des Toques nivernaises, pour 150  personnes, dont une centaine d’étran-gers, présents au Gaec Gauthé pour le Mon-dial du Charolais. Les convives ont ovation-né  les produits du Morvan en fin de repas » raconte avec émotion l’animatrice de Morvan Terroirs, Marie-Amandine Giboulot.Sur le même principe d’achat-revente, Mor-van Terroirs commercialise des paniers garnis à l’occasion des fêtes de fin d’an-née. 400 paniers garnis ont été livrés en dé-cembre 2013  : « nous vendons aux Comités d’entreprises, aux Comités des fêtes pour les colis des anciens et aussi aux particuliers » indique Marie-Amandine Giboulot alors que se prépare la période des fêtes 2014. Le prix de ces paniers garnis varie de 19 à 50 € selon la nature et la quantité des produits qui les composent.Buffets, repas et paniers garnis ont généré un chiffre d’affaires de 40 000  € pour l’associa-tion l’année dernière. La main-d’œuvre pour le service des événementiels ou la confection des colis est assurée par des béné voles ainsi que par les membres de Morvan Terroirs qui prouvent ainsi qu’au-delà de la vente de leurs produits, les adhérents cultivent un « état d’esprit Morvan » pour en faire la pro-motion et défendre les valeurs.« Le développement de Morvan Terroirs est une des grandes réussites du programme Leader en matière d’action collective et de mise en réseau des professionnels » confirme d’ailleurs Maël Cabé, chargé de mission agri-culture durable au Parc qui accompagne Morvan Terroirs. Contact : Morvan TerroirsMarie-Amandine GiboulotMaison du Parc,58230 Saint-Brisson. 03 86 78 73 51 [email protected] Site : www.morvan-terroirs.fr

DOSSIER LeaderMorvan Terroirs : le Morvan dans votre assiette

À l’instar d’autres parcs naturels régionaux, le Parc du Morvan vient d’obtenir le label « Charte européenne du tourisme durable ». Cette démarche permettra d’améliorer la visibilité européenne de la destination Mor-van mais aussi la qualité de l’offre du Morvan, la performance des acteurs du tourisme, hé-bergeurs, restaurateurs, prestataires d’activi-tés ; en perspective, des progrès par exemple concernant les économies d’énergie en mo-bilisant l’équipe du Parc, une plus grande force de vente suite à un accompagnement des Agences de développement touristique ou des Chambres de commerce et d’indus-trie... Et à venir, des partenariats privilégiés avec des tour-opérateurs nationaux et euro-péens pour commercialiser notre offre.

« Marque Accueil » : une marque nationale de référence Des valeurs reconnues par la « Marque Ac-cueil » que le Parc du Morvan a la volonté de développer fortement pour en faire une marque de référence en matière d’écotou-risme. « La Marque Accueil est la Marque Parc qui distingue les prestataires d’hébergement et de restauration » explique la présidente de la commission tourisme au Parc Ma-rie-Christine Grosche, maire d’Alligny -en-

Morvan. « La Marque Parc est porteuse de trois valeurs essentielles : l’attachement au territoire du Morvan, un environnement pré-servé et valorisé et une dimension humaine de l’entreprise. Dans cette logique, la Marque Accueil met en avant des prestataires qui souhaitent s’impliquer dans cette démarche de tourisme durable » ajoute-t-elle en dé-taillant quelques-uns des engagements auxquels doivent souscrire les candidats au marquage : « la dimension humaine privilé-

giée dans le contact et l’accueil de la clien-tèle, la découverte du territoire sur lequel on vit, la valorisation des produits locaux, des patrimoines et des savoir-faire, le partage et la rencontre avec les hommes du territoire, la connaissance des patrimoines naturel et culturel, le respect de l’environnement et particulièrement de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique, le cadre de vie préservé, le comportement écorespon-sable. Le cahier des charges construit pour le Parc du Morvan a été approuvé par la Fédéra-tion des Parcs et les premiers marquages in-terviendront au début de l’année prochaine ».

Morvan, Nature et Talents« C’est une signature de différenciation, de re-connaissance et de valorisation personnelle, mais c’est aussi l’appartenance à un réseau dynamique d’échanges qui organise des formations et permet d’accéder à des outils de progression dans son projet personnel » indique encore Marie-Christine Grosche qui insiste également sur la dimension collec-tive de la démarche et sa complémentarité avec la démarche de valorisation commune aux différentes filières par la signature Mor-van, Nature et Talents : « Il s’agit également

DOSSIER LeaderDestination touristique : le Morvan joue la carte de l’écotourisme

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de renforcer le travail en réseau déjà engagé en développant notamment les partenariats entre prestataires, quels que soient leurs do-maines d’activités… »

Promotion touristique : le Parc « chef de file » Des valeurs certaines sont naturellement mises en avant dans la promotion touris-tique du Morvan. Montagne de la Bour-gogne, le Morvan est décliné sous trois enti-tés qui qualifient sa singularité et permettent d’égrener la liste des lieux et des activités qui promettent « sensations, explorations, ten-tations, émotions, relaxation » : le Morvan des sommets, le Domaine des grands lacs du Morvan et le Morvan des sites et vallées. La Maison du tourisme, installée dans le nouveau bâtiment « durable » (bâtiment « Très basse énergie », construit en douglas du Morvan) de l’Espace Saint-Brisson, est la pierre angulaire de cette promotion. Véri-table porte d’entrée du territoire, on trouve ici tous les documents et informations sur l’accueil en Morvan. La Maison du tourisme édite plusieurs pu-blications : le magazine « Morvan » distribué à l’extérieur, la carte touristique qui liste toutes les activités et diffusée à 20 000 exem-plaires, les « guides territoriaux » (un pour chaque entité, sommets, grands lacs, sites et vallées), « Morvan terre de VTT ». Ces do-cuments sont diffusés à la Maison du Parc mais également sur l’ensemble du territoire grâce aux partenaires (offices de tourisme, prestataires...) et à l’extérieur sur les salons de tourisme, les foires, congrès ou de grands événements tels que la Fête du flottage à Paris ou Florissimo à Dijon (en 2015). À l’heure où la majorité des touristes pré-

parent leurs vacances sur Internet, la Maison du tourisme est évidemment présente dans l’e-tourisme avec un site français-anglais par-ticulièrement attractif et bien référencé dont la fréquentation croît de plus de 30 % par an (http://tourisme.parcdumorvan.org/), et sur les réseaux sociaux avec Facebook, Twitter, une chaine vidéo sur Youtube et des albums photos sur FlickR. « Reconnu comme chef de file pour la pro-motion touristique du Morvan, le Parc agit naturellement avec ses partenaires que sont l’Europe, l’État, le Massif central, la Région, les conseils généraux et leurs agences de déve-loppement touristique, les pays, les commu-nautés de communes qui ont la compétence tourisme et les offices de tourisme » précise Marie-Christine Grosche. Avec un objectif partagé : faire du Morvan avec son identité affirmée une destination touristique large-ment identifiée et… désirable.

La Fête de l’automne et des associations du Parc Des milliers de visiteurs ont une nouvelle fois rejoint la Maison du Parc à Saint-Brisson les 4 et 5 octobre derniers pour la Fête de l’au-tomne et des associations du Parc. Peu leur importait la couleur du ciel, rieuse le same-di ou plus grisonnante le dimanche cette année, les Morvandiaux ont définitivement promu cette rencontre au palmarès des rendez-vous incontournables où rayonnent l’identité morvandelle et les signes distinctifs de leur territoire. Activités économiques, actions environne-mentales, rencontres culturelles : portées directement par le Parc ou par les associa-tions, mais le plus souvent développées grâce à une coopération bien comprise entre l’institution et les forces motrices du Morvan, les initiatives qui font bouger le massif sont exposées dans cette grande vitrine du terri-toire où les Morvandiaux peuvent en appré-cier la qualité et y rencontrer les acteurs. 59 exposants, dont 23 producteurs, 11 arti-sans et 25 associations étaient présents à cette neuvième édition. C’est ici que se révèlent particulièrement les avancées des opérations collectives por-tées par les associations de professionnels accompagnées par le Parc grâce notam-

ment aux financements européens Leader : Artisans bois Morvan et Morvan Terroirs, notamment, y font la promotion des deux filières économiques majeures du massif que sont la forêt et l’agriculture pendant que leurs adhérents proposent leurs produits à des visiteurs en recherche d’excellence et d’authenticité. Par les rencontres qu’elle favorise en un même lieu entre les professionnels et la population en grand nombre, mais aus-si entre les professionnels des différentes filières, la Fête de l’automne et des associa-tions participe elle-même à la vitalité des réseaux qui dynamisent le Morvan. Un Morvan qui ne vit pas replié sur lui-même, en témoignent les coopérations avec les ses voisins de l’Auxois ou du Canal du Nivernais. Cette année, l’horizon s’était même élargi jusqu’aux contreforts sud du Massif central avec comme invité d’honneur le Parc naturel régional du Haut-Languedoc présent avec des produits du terroir et un groupe de mu-sique traditionnelle occitane qui a donné un concert en soirée.

40 000 visiteurs, habitants du Morvan et tou-ristes, fréquentent chaque année la Maison du Parc naturel régional du Morvan, appe-lée Espace Saint-Brisson, à Saint-Brisson dans la Nièvre, pour s’y promener, visiter un des deux musées ou les espaces naturels, participer à des stages, des réunions et des congrès, assister à des spectacles, chercher de la documentation touristique, déjeuner au « Bistrot du Parc », acheter des produits du terroir ou encore rencontrer un élu ou un collaborateur du Parc ou de l’une des six as-sociations partenaires hébergées.Le Parc a entrepris de mettre en place une nouvelle signalétique afin de guider dès le printemps 2015 ces milliers de visiteurs aux motifs de fréquentation variés et leur offrir des informations sur les services, équipe-ments et espaces qu’ils recherchent, les inci-ter à découvrir toutes les richesses de ce site de 40 hectares.Il s’agit d’une part de reprendre certains équipements d’interprétation existants qui datent de plus de vingt ans, comme les tables de présentation de l’herbularium qui va bénéficier lui-même d’une rénovation. Mais le projet vise également à offrir aux visi-teurs la découverte de nouveaux aménage-ments tels que la station météo et d’analyse de la qualité de l’air, unique en milieu rural, la station d’épuration naturelle sur lit de ro-seaux, la mare pédagogique dont la biodi-versité émerveille les enfants, le rucher où sont désormais organisés des stages d’ini-tiation et de perfectionnement à l’élevage des abeilles, l’arboretum, le verger où se

déroulent les stages de greffe et de taille…D’autre part, pour guider le visiteur dans son parcours et lui faciliter l’accès aux différents bâtiments, une signalétique directionnelle adaptée à la nouvelle entrée et aux nou-veaux aménagements sera mise en place.Au total l’aménagement comportera deux panneaux d’entrée avec le plan général du site, trois mâts avec chacun six flèches direc-tionnelles, seize panneaux sur les bâtiments, dix panneaux d’interprétation, dix-huit pan-neaux pour l’arboretum et trente-trois élé-ments de présentation de l’herbularium.

Un centre d’accueil rénovéDans un cadre naturel préservé, l’Espace Saint-Brisson est, depuis son acquisition par le Syndicat mixte en 1975, le centre adminis-tratif du Parc qui abrite l’équipe technique du Parc et des associations partenaires : Société d’histoire naturelle d’Autun, Conservatoire botanique national du Bassin parisien, Asso-ciation pour la recherche sur l’Occupation et la Résistance en Morvan, Morvan Terroirs, Groupement de liaison des associations culturelles et économiques du Morvan, Vélo Morvan Nature.Depuis cette date, l’Espace Saint-Brisson a progressivement évolué pour devenir un centre touristique, culturel et pédagogique offrant des espaces de découverte du Mor-van (Musée des hommes et des paysages, Musée de la Résistance, boutique de pro-duits locaux et bistrot du Parc, librairie et centre de documentation, herbularium,

arboretum, sentier de l’étang Taureau, ver-gers conservatoires, …), des zones de loisirs, des espaces pédagogiques, des espaces d’accueil de réunions. C’est aussi un lieu de convivialité, avec des spectacles à l’audito-rium et des rassemblements comme la Fête de l’automne et des associations qui réunit chaque année des milliers de visiteurs. L’Espace Saint-Brisson vient de bénéficier d’importants travaux de réhabilitation et d’aménagement avec notamment la réalisa-tion d’un nouveau parking et d’un nouveau bâtiment d’accueil abritant le Bistrot du Parc et la Maison du tourisme qui fournit toute l’année des informations et diffuse les pu-blications du Parc et des associations mor-vandelles sur tout le territoire et abrite une boutique de vente de produits régionaux.La mise en place de la nouvelle signalétique qui vise à renforcer la lisibilité du site bénéfi-cie du soutien financier de l’Europe dans le cadre du programme Leader.

Contact : Maison du tourisme / 03 86 78 79 57 [email protected] www.parcdumorvan.org

DOSSIER LeaderL’espace Saint-Brisson : une nouvelle signalétique pour guider et informer les visiteurs

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Le Morvan est une terre d’accueil non seulement pour les êtres humains mais aussi pour les animaux. Êtres vivants se rencontrant autour d’une relation simple et belle  ! Nathalie Frilley, d’ori-gine dijonnaise, est une battante et une optimiste. Après un master de biologie moléculaire et physiopathologie, elle, qui a toujours vécu avec les chevaux, décide de créer un centre équestre plu-ridisciplinaire original et de se former, entre autres, à l’équithérapie : elle s’ins-talle à Bard-le-Régulier, dans une maison entourée de 15 hectares, lieu propice à l’apprentissage et à la transmission. Il lui faudra une dizaine d’années pour passer d’une petite activité équestre au centre « À cheval sur soi » tourné vers la relation d’aide par la médiation animale. Le bâti-ment est inauguré en 2009 : manège, box, bureau et désormais une école, forment cet ensemble, financé, en partie, par les collectivités territoriales et du mécènat.

Dix-neuf chevaux, de cinq à vingt-six ans, vivent ici en troupeau, dans des conditions idéales et bénéficient d’un profond respect.La relation d’aide par la médiation ani-

male s’adresse à tout type de handicap : physique, mental, social et relationnel.Laissons Nathalie nous expliquer sa démar-che : « Depuis l’âge de sept ans, les chevaux ont suivi mon parcours et m’ont conduite aujourd’hui à créer ma propre école dont le principe de base est la découverte de sa propre voie d’équilibre par la médiation du cheval. Riche d’un savoir théorique univer-sitaire, je n’ai eu de cesse durant toutes ces années de continuer à me former tant sur le plan de l’humain que sur la connaissance du cheval. Avec un désir dans un premier temps de faire circuler ce savoir en enseignant une approche du cheval différente de celle ren-contrée dans les clubs à visée plus sportives. Durant mes cours, toujours individuels, la découverte de son propre être, mêlée à l’ani-malité miroir du cheval, est devenue au fil du temps le thème central de ma démarche. Renvoyée sans cesse à mes propres limites, j’ai été amenée à faire mon propre travail thérapeutique selon deux axes complémen-taires  : un axe corporel, en expérimentant moi-même les apports bénéfiques de la médiation par le cheval, et un axe psycho-logique par différents courants analytiques. J’ai pu ainsi, accompagner avec plus de per-

tinence les personnes venant à moi avec des problématiques dont la connotation psycho-logique prenait de plus en plus le pas sur les questions purement équestres. »

Des partenariats variés, des axes nouveaux Nathalie Frilley a souhaité développer di-vers partenariats innovants tel que celui avec l’Association Montessori du Morvan, dirigée par Vanessa Toinet. La création de l’activité tir à l’arc à cheval est aussi d’ac-tualité, permettant à tout cavalier de dé-couvrir l’équitation sous un angle différent.Sous s es airs si doux et souriants, se cache une femme déterminée qui œuvre pour le bien-être de tous. Elle est toujours prête à aller de l’avant et bien décidée à dévelop-per encore plus, cours, stages, formations, pour qu’« À cheval sur soi » devienne aussi « Un cheval en soi » !

Contact : Nathalie Frilley, La Tuilerie 21430 Bard-le-Régulier. Tél : 03 58 03 20 35 / 03 80 64 74 08 / 06 07 09 99 37 [email protected]@free.fr

PortraitNathalie Frilley, un parcours créatif

LE PARC en actionLes associations, une richesse du Morvan

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À vocation sociale et solidaire, sportive et de loisirs, festive, culturelle et artistique, économique, générationnelle, généra-listes ou spécialisées, les associations et les bénévoles qui les animent consti-tuent une richesse et une force d’at-tractivité pour le territoire par les liens qu’elles permettent de tisser entre les habitants, les services qu’elles rendent et l’animation qu’elles génèrent avec leurs activités. On peut estimer qu’une dizaine de milliers de bénévoles œuvrent dans une des 1 000 à 1 500 associations actives représentées dans les instances du Parc par le GLACEM, groupement de liaison des associations culturelles, en-vironnementales du Morvan, participant au « bien vivre en Morvan ».

Entre Avallon, la plus grande ville du terri-toire du Parc et ses 101 associations (dont 57 sportives) et Juillenay, 53 habitants dans la Communauté de communes de la Butte de Thil avec son seul Comité des fêtes qui, explique le maire François Malatray, « offre le colis de Noël aux anciens et s’occupe du fleurissement », le nombre d’associations par commune varie logiquement selon le nombre d’habitants, mais aussi en fonction d’une dynamique locale liée à la géogra-phie, l’histoire sociale, les équipements mis à disposition et les initiatives de « leaders » dans leur domaine de prédilection.Avec 68 associations actives, Luzy apparaît comme une championne du mouvement

associatif dont la vitalité se tra-duit par un programme d’acti-vités étonnant pour une petite ville (2 000 habitants) qui a, entre autres, enchaîné festival sur fes-tival tous les week-ends d’août, tous organisés par des associa-tions Lormes, 1 405 habitants et 49 asso-ciations actives, se distingue éga-lement parmi les terres fertiles où le bénévolat s’épanouit. Pour ac-compagner et soutenir le mouve-ment, la municipalité a aménagé une Mai-son des associations, la Communauté de communes organise un forum des associa-tions et l’on y a même inventé le terme de « bénévoliste » pour désigner un formateur au bénévolat chargé de transmettre son expérience aux plus jeunes dans le cadre d’une « école du bénévolat ».Parmi les 34 associations dont le siège est à Château-Chinon, certaines, soulignant le rôle de « capitale du Morvan » de la cité sous-préfecture, rayonnent sur tout le massif, comme l’Académie du Morvan, ou, comme Morvan oxygène attirent des spor-tifs de la France entière et d’Europe avec leurs compétitions, comme les 100 km du Morvan transformés en trail il y a trois ans.Comme partout, les 36  associations d’Étang-sur-Arroux œuvrent dans tous les domaines, mais la cité des bords d’Arroux est la seule du Morvan à accueillir une Com-munauté Emmaüs gérée par une associa-

tion locale qui fournit un emploi solidaire à 23 compagnes et compagnons et draine, des dizaines de kilomètres à la ronde, une foule considérable à chacune de ses ventes.La vie associative dans les communes moins peuplées n’est pas moins dyna-mique et il est même étonnant de voir un village comme Anost pulvériser tous les re-cords de ratio entre le nombre d’habitants (710) et le nombre d’associations (28). Une particularité qui s’explique par la présence de la Maison du patrimoine oral de Bour-gogne, mais aussi par une tradition dans l’ardeur et l’opiniâtreté des engagements de ses habitants. Anost est la commune la plus petite de France à posséder un ciné-ma permanent (qui vient d’être modernisé et numérisé) géré par une association de-puis… plus de 80 ans !Ouroux-en-Morvan, sa proche voisine, possède les mêmes caractéristiques et pas simplement parce que le cinéma anime

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chaque année sa mi-juillet avec Partie(s) de campagne le festival national de courts métrages organisé par l’association Sceni Qua Non. La commune, située au cœur du Morvan résistant et qui a été le siège de la Préfecture de la Nièvre durant quelques se-maines au printemps 1944, compte aujour-d’hui 22  associations pour 660  habitants et bénéficie du même engagement de ses habitants qui ont connu une similitude de destin. Y siège notamment, présidée par le maire André Guyollot, l’Association des plècheurs du Morvan qui perpétue, avec des bénévoles de tout le Morvan, la tradi-tion des haies vives tressées et organise chaque fin d’hiver le très suivi « Mois de la pléchie ».Si Quarré-les-Tombes, 740  habitants, de-meure un centre dynamique, elle le doit aussi à ses 19 associations et notamment l’association Promotion Quarré Morvan qui organise chaque printemps une Foire ex-position artisanale des régions de France et chaque automne une Fête de la châtaigne qui draine des milliers de visiteurs.Moux-en-Morvan (641  habitants) possède l’attirail associatif complet : club des jeunes et club du 3e  âge, Comité des fêtes, clubs sportifs et de loisirs, Amicale des pompiers, des anciens combattants et des chasseurs. Moux a su garder son club de football alors que beaucoup ont tendance à disparaitre en milieu rural et se distingue par la pré-sence d’une association, La Bulle verte, qui dispense des cours d’arts du cirque.Montsauche (570  habitants) a vu naître la Fête de la vielle créée par Lai Pouélée l’asso-ciation qui a initié le mouvement revivaliste morvandiau, avant qu’elle ne soit transfé-rée à Anost. Désormais organisée par l’em-

blématique UGMM (Union des groupes et ménétriers du Morvan), cette grande fête de la musique attire chaque année des mil-liers de festivaliers. Et Montsauche compte aujourd’hui parmi ses 17  associations, un club de voile et un club nautique. Curieux pour un village de montagne ? Non, c’est tout simplement parce que Montsauche est le village du Lac des Settons, le plus tou-ristique des grands lacs du Morvan.Le mouvement associatif accompagne, on le voit, la géographie, il nourrit et se nourrit également de l’histoire. Comment expli-quer l’animation de 16  associations à Vé-zelay (430 habitants) autrement que par la présence de la Basilique sainte Marie-Ma-deleine inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco et le cortège des grands hommes qu’elle a attirés, faisant fleurir de multiples associations culturelles comme les Amis de Vézelay ou la Fondation Zervos et son ma-gnifique musée.Les chiffres bruts ne peuvent cependant à eux seuls traduire toute la réalité et si Saulieu, seconde ville la plus peuplée du Morvan et la plus visitée, n’affiche « que » 35  associations, certaines d’entre elles « pèsent très lourd » comme le « Club du temps Libre » qui propose pas moins de quinze activités de proximité allant de l’ap-prentissage du patois et de l’anglais aux loisirs créatifs en passant par la culture des plantes vivaces, la marche ou la natation.On le voit à ces quelques exemples, qui n’ont pas la prétention de rendre exhausti-vement compte du foisonnement de la vie associative en Morvan, le domaine d’action des bénévoles s’étend à tous les secteurs et à tous les espaces de vie. Même si ce n'est pas toujours aussi spectaculaires et visible

que cequ'accomplit le Comité du Comice de Moulins-Engilbert qui a mobilisé toutes les as-sociations de la cité sud Morvandelle (20 asso-ciations) pour organiser l’événement le plus po-pulaire et le plus suivi du dernier été en Morvan (près de 20 000  specta-teurs en trois jours).Des bénévoles œuvrent aussi parfois très discrè-

tement au service de leurs concitoyens. Per-sonne ou presque, mis à part les bénévoles eux-mêmes et les bénéficiaires ne connaît l’association « Coup d’pouce aux Séniors » de La Grande-Verrière (570  habitants et 7 associations dont l’association Sports et Loisirs qui organise la Pautnée, plus grande randonnée collective en Morvan) dont les membres répondent aux demandes des personnes âgées de la commune pour les transporter gratuitement en courses, chez le médecin ou pour toute autre raison.Aucune étude exhaustive n’est malheureu-sement disponible pour évaluer avec assez de précision l’activité bénévole, le nombre d’associations, le nombre d’adhérents, le nombre des manifestations organisées, les retombées économiques générées, leur contribution au « bonheur brut » du terri-toire.En extrapolant les chiffres nationaux qui indiquent que 20  % de la population mi-lite dans une association, on peut estimer qu’au moins 10 000  Morvandiaux offrent ainsi de leur temps (et de leur argent) au service d’une cause ou d’une autre. Une prospection « par sondage » sur Internet et auprès de quelques mairies nous laisse par ailleurs penser qu’entre 1 000 et 1 500  as-sociations « d’intérêt public » sont actives sur le Morvan. Les mêmes bénévoles se retrouvent souvent dans plusieurs associa-tions.

Pour plus de renseignements contactez le GLACEM, Yvon Létrange 03 85 82 74 29, [email protected]

Milieux aquatiques– Amélioration de la continuité écologique de 60 km de cours d’eau ;– Protection de la faune patrimoniale à travers des études et inventaires ;– Amélioration de l’état des berges des cours d’eau, avec mise en place de plus de 4000 ml de clô-tures et 9 abreuvoirs ;– Suivi de la qualité de 64 cours d’eau.

Le Contrat Global « Cure-Yonne », signé en 2009 pour une durée de 5 ans, avait pour objec-tif de préserver et d’améliorer la res-source en eau et les milieux naturels. Le territoire de ce Contrat correspond aux bassins versants de la Cure et de l’Yonne amont, avec une surface de 2 000 km² et 103 communes réparties sur la Nièvre, l’Yonne et la Côte d’Or. Ce contrat se matérialise par un enga-gement, des financeurs et des collectivi-tés en charge des compétences liées à l’eau, à mener des actions. Le bilan du contrat montre des résultats très positifs dans des nombreux domaines.

LE PARC en actionLe Contrat Global Cure-Yonne, un bilan positif

11Contact : Maria Galiana / 03 86 78 79 [email protected]

Réduction des pesticides dans les communes– Achat du matériel de désherbage par le Parc, mis à disposition des communes pour désherber mécanique-ment ;– Arrêt totale d’utilisation de pesticides par 5 communes et 15 autres les utilisent uniquement dans le cimetière ;– Signature de la Charte régionale « Jardineries » par le Parc. À partir de 2015, les jardineries du territoire pour-ront s’engager à mieux communiquer sur les techniques de désherbage alternatif.

Assainissement et activités artisanales– Amélioration du fonctionnement de 11 stations d’épuration et création de 2 nouvelles stations ;– Réhabilitation de l’assainissement non collectif de 450 maisons ;– Sensibilisation de 40 professionnels.

Eau potable– Protection réglementaire existante pour 97% des captages d’eau potable du terri-toire concerné ;– Détermination du bassin d’alimentation de 13 captages pour réduire les pollutions diffuses autour de ces captages ;– Amélioration du traitement de l’eau potable sur 9 collectivités, soit 18 000 habi-tants concernés ;– Réalisation d’études et travaux, pour diminuer les pertes d’eau dans les réseaux publics, par 13 collectivités.

Ruisseau de la Mouille noire : avant/après

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LE PARC en actionDes nouvelles compagnies de théâtre en Morvan

Qu’ont en commun Michaël, Laurent, Gwenaël et Nicolas ? Ce sont des artistes qui ont décidé, alors qu’ils connaissaient le Morvan depuis plusieurs années, de s’y installer définitivement. Les premiers à Alligny-en-Morvan avec plein d’animaux et les seconds à Saint-Prix avec plein de couleurs ! Et tous, beaucoup de projets en cours !

La Compagnie Théâtre de l’EddaLaurent Le Bras vient de l’Ouest comme beaucoup dans ce beau Morvan qui porte un nom celte ! Il est comédien, metteur en scène, directeur artistique de la Compagnie Théâtre de l’Edda et coach au studio Pygma-lion. Et depuis août 2013, morvandiau avec Michaël qui, lui, depuis 5 ans, est chargé de diffusion et de production de la Compagnie mais il collabore aussi avec d’autres compa-gnies pour la diffusion d’autres spectacles. Il est également photographe.C’est en travaillant avec le CFPPA du Morvan et Charlotte Faure que Laurent a connu le Morvan, il y a une dizaine d’années. Et c’est au cours d’une déjà longue et belle carrière que Laurent décide de venir vivre et travailler à la campagne tout en continuant de travail-ler ponctuellement à Paris ou ailleurs  ! « Le Morvan est central et c’est toujours un plaisir de revenir chez nous pour se reposer entou-rés de nos animaux et pouvoir travailler au calme dans une nature si belle »  nous avoue Laurent.Laurent Le Bras vient du monde des sciences mais, très vite, il s’oriente vers une formation

de comédien. Puis, vient la mise en scène comme aboutissement d’un travail person-nel « La famille, le couple, l’enracinement, le déracinement sont autant de sujets très in-téressants pour moi » dit Laurent ; « ma der-nière mise en scène s’appelle « Ma famille » de Carlos Liscano dont l’hebdomadaire Té-lérama dit « Cette histoire inverse les codes en une mise à distance transgressive et comique. Un seul en scène réussi. » On sait qu’il travaille actuellement sur le thème des enfants de l’Assistance publique. Évidemment inspiré par sa vie en Morvan et ses nombreuses rencontres !

Compagnie Théâtre de l’Edda 06 49 72 48 26

Agitez le Bestiaire Gwenaël Le Boulluec et Nicolas Vidal ont créé la compagnie Agitez le Bestiaire en 1996. Ils s’installent alors à Montreuil(Seine-Saint-De-nis) en développant des créations pour le jeune public avec des marionnettes et des objets d’art dans des univers spécifiques sur les plans esthétique, poétique et dra-matique. « On recherche ensemble une façon de dire, d'exprimer, de conter. Les objets ne sont jamais loin, installations, marionnettes, pas plus que les jeux de langage » racontent Gwenaël et Nicolas qui nous reçoivent dans

leur jolie maison de la Grande-Verrière avec une superbe vue sur les montagnes morvan-delles. « Cela fait 5 ans que nous avions cette maison et nous nous sommes installés défini-tivement en janvier 2014. Notre réseau est na-tional et développer nos créations à partir du Morvan n’est pas antinomique, de plus nous souhaitons développer une action locale de création et de diffusion. Ce choix est un choix de vie, avec la nécessité d’être dans la nature. » Et ils ont déjà un carnet de commandes bien rempli : Gwenaël a travaillé en Land Art avec Saint-Pantaléon et Bibracte, avec l’Agence culturelle du Parc du Morvan sur un spec-tacle intitulé « Naïade » en première partie d'une performance commune avec le poète Patrick Dubost. Et en ce moment, ce sont les « Buffonneries » qui occupent nos deux compères, un spectacle à partir des œuvres de Buffon. Ce sera scientifique, poétique et original ! On a hâte !

www.agitezlebestiaire.com

LE PARC en action« Regards croisés sur l’avenir du paysage du Grand Site de Bibracte-Mont Beuvray »

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Ces neuvièmes Entretiens s’inscrivaient, cette année, dans un travail de co-construction avec les différents acteurs du territoire, commencé début 2014. À l’occa-sion du renouvellement du label « Grand site de France » sur le Mont Beuvray, Bibracte et le Parc du Morvan ont souhai-té ouvrir des espaces de discussion et de débat avec les habitants et les différents acteurs socio-économiques et politiques concernés. Offrant une continuité par rapport à la thématique de l’année précé-dente autour de « Paysans et Paysages », cette journée a eu pour objectif de mieux cerner les enjeux et les contraintes liés au paysage du Beuvray. Ce croisement de regards a bénéficié de l’appui méthodo-logique et scientifique de plusieurs cher-cheurs pour mieux tenir compte de la di-versité des points de vue et comprendre les différents usages et les ressentis du paysage du Morvan d’aujourd’hui, ainsi que les questions de société qui l’agitent. Trois ateliers de lecture de paysage in situ, animés par Régis Ambroise (agronome), Claude Chazelle (paysagiste), Claude Janin (géographe-agronome) et Emma-nuelle Limard (paysagiste CAUE) ont per-mis de faire émerger les différents attache-ments à ce paysage. Il est apparu être à la frontière entre un indicateur-témoin (des systèmes d’exploitation forestière et agri-

cole, de la biodiversité, des degrés d’im-plication des propriétaires dans le déve-loppement local) et un référent identitaire et patrimonial fort (assez unanimement partagé par l’ensemble des personnes présentes). Habitants, agriculteurs, fores-tiers, élus, chargés de mission, chercheurs, responsables institutionnels ont partagé leurs réflexions autour de la diversité que proposait ce paysage (présence humaine, d’activités, biologique) et sur les poten-tialités de développement socio-écono-mique durable du territoire. Des difficultés majeures sont apparues : les inadapta-tions des réglementations globales aux contraintes locales, les inquiétudes face

à une nouvelle déprise agricole plausible, les pressions financières liées notam-ment à l’exploitation forestière, la fragilité de certains écosystèmes. La Maison du Beuvray a accueilli les discussions autour du buffet de midi et les prises de parole qui ont circulé parmi un public d’environ 80  personnes l’après-midi. Claude Janin a introduit le débat avec un questionne-ment sur les outils d’intervention collec-tive que les acteurs pouvaient construire et les moyens de mise en cohérence des réglementations à l’échelle locale. Dans sa synthèse de la journée, Régis Ambroise (ancien chargé de mission « Paysage » au ministère de l’Agriculture) a rappelé le changement d’époque que nous sommes en train de vivre : « on a bien vu comment dans les années 1970 on a organisé l’es-pace de nos sociétés à partir de quelques modèles qui favorisaient l’agriculture in-dustrielle et la valorisation de l’énergie pétrolière. Il va falloir qu’on organise l’es-pace par rapport à une agriculture qui de-vra être moins dépendante des ressources fossiles. Sur ce territoire, vous avez gardé vos ressources bocagères, c’est un atout énorme par rapport à d’autres territoires. La modernisation de l’agriculture, c’est une géné ration, je l’ai vécue, j’en vois la fin. » Les conclusions de Wanda Diebolt (présidente de l’EPCC de Bibracte) et Patrice Joly (pré-sident du Parc du Morvan) ont insisté sur la nécessité de travailler à la mise en œuvre d’un projet-paysage collectif.

LE PARC ET VOUS

« Gestes, paroles et savoir-faire de Morvandelles et Morvandiaux » : une collection de 3 DVD du Parc naturel régional du MorvanEntre 2000 et 2011, le Parc a col-lecté auprès de plus de 85 Mor-vandelles et Morvandiaux en-viron 45  métiers ou savoir-faire et une quinzaine de mémoires filmés dans 50  communes et hameaux du Morvan. Cela repré-sente 150  heures de rushes dis-ponibles pour les chercheurs ou passionnés.Pour le grand public, le Parc a conçu et édité 3 DVD proposant 60 témoignages (paysan-chau-mier, « granitier », vaches et boeufs au travail, vannerie, biefs des champs, écorçage des chênes, la « plèchie », scieur, la « çarotte » du Morvan, paysan-bûcheron, sour cier, mémoires d’agricul-trices, maréchal-ferrant, charron-charpen tier, modistes, la chasse, sylviculteur, artisans bois, …). Un beau cadeau de Noël pour mieux comprendre et aimer le Morvan, disponible dans les librairies-pa-peteries ou à la Maison du Parc.

Contact : Maison du tourisme 03 86 78 79 [email protected]

Pour un bon usage de l’éclairage public à l’attention des communes du MorvanL’éclairage public représente 50 % de la consommation d’électrici-té d’une petite commune, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). L’amélioration des pratiques et du matériel permet de maîtriser cette dépense d’énergie, tout en contri-buant à d’autres enjeux : mainte-nir un ciel nocturne de qualité, en

préservant la qualité de vie et la sécurité des habitants et en res-pectant la faune nocturne.Voici quelques exemples d’ac-tions qui permettent d’amélio-rer l’éclairage public : mettre en place une extinction nocturne de l’éclairage quelques heures par nuit (en informant préalable-ment les habitants), rationaliser le nombre de points lumineux, choisir des équipements orientés vers le bas.Le Parc du Morvan, les quatre syn-dicats départementaux d’énergie et la Société d’astronomie de Bourgogne viennent d’éditer un guide pour sensibiliser les com-munes du Morvan, qui peuvent bénéficier d’un accompagne-ment  de la part des syndicats et du Parc : – réalisation d’un diagnostic éclai-rage de la commune et accompa-gnement dans la prise de déci-sion des travaux à effectuer ;– valorisation des actions enga-gées (animations dans les com-munes, dans le cadre de l’opéra-tion « 2015, année internationale de la lumière...)

Contact  : Fabienne Portet  / 03 86 78 79 41 / fabienne. [email protected]

La guerre des boutons électriques est lancée !Le 21 novembre, le Parc du Morvan a déclaré la guerre aux boutons électriques et au gaspillage d’énergie en lan-çant le « Défi Familles à énergie positive ». Ce défi est ouvert à tous. Il vise à faire des écono-mies d’énergie et d’eau dans le logement, à confort égal, en adoptant des éco-gestes. Le maître mot est la convivia–lité : il se joue en équipes.Toutes les équipes se sont réunies à la salle des fêtes de Montsauche-les-Settons pour fêter le top départ autour d’un programme instructif et fes-tif : des explications sur les écogestes et le déroulement du défi, un spectacle de théâtre par la compagnie « Les Boudeuses » suivi d’un repas partagé.Dans la foulée, les capitaines des équipes se sont réunis à Autun le 28 novembre pour leur formation, animée par Pascal Auber, Conseiller info énergie du Parc du Morvan.Prochaine étape  pour toutes les équipes : faire les écogestes à la maison et mesurer les éco-nomies réalisées, se réunir au-tour d’un apéro « TupperWatt » pour échanger sur des trucs et astuces, et partager du bon temps !La prochaine rencontre  du défi a lieu vendredi 13 février à 18h30.Contact : Fabienne Portet, 03 86 78 79 41 / [email protected]

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L’Association Française du Sapin de Noël Natu-rel (Afsnn) cherche à l’achat ou la location une parcelle d’environ 2 hectares sur le canton de Montsauche-les-Settons. Cette parcelle devra être plutôt facile d’accès (bord de route). Il serait souhaitable que cette parcelle soit relativement plate afin d’être homogène et ne présente pas des caractéristiques particulières telle que im-plantation intra-forestière, présence de haies hautes sur une face (ensoleillement hétéro-gène), situation très gélive… Elle devra être apte à la culture de sapins de Noël en terme pédolo-gique (parcelle bien drainée).La parcelle outre son rôle de support expéri-mental doit servir lors des formations qui sont régulièrement organisées sur des thématiques comme la taille des sapins de Noël pour les pro-

ducteurs ou lors de présentations de la filière à des lycées, collèges, jeunes agriculteurs... Cette parcelle servira enfin de « showroom » aux pro-ducteurs de sapins de Noël afin de faire la pro-motion des techniques alternatives comme l’enherbement, le désherbage mécanique, l’utilisation de moutons Shropshire... ou créer un arboretum du sapin de Noël en plantant un grand nombre d’espèces, provenances afin des les tester dans les conditions pédo-climatiques du Morvan.

Contact : Vincent Houis, Animateur de l'Associa tion Française du Sapin de Noël Naturel, Maison du Parc, 58230 Saint-Bris-son. Tél : 03 86 78 79 81 / 07 81 59 65 07 Email : [email protected]

Pour la création d'un showroom des sapins de Noël du Morvan

La loutre d’Europe vit dans les milieux aqua-tiques (cours d’eau, étangs, marais, côtes marines…) mais elle a disparu de nom-breuses régions de France et est aujourd’hui protégée. Elle est sensible aux modifications et destructions de son habitat (berges des rivières, zones humides, qualité de l’eau…) ainsi qu’au dérangement. Aussi, il est im-portant de lui réserver

des lieux de tranquillité où son habitat est préservé.Il a été décidé de créer un « havre de paix » pour la loutre, le premier en Bour-gogne, à l’étang Taureau de la Maison du Parc du Morvan.  «  Nous allons faire sur le territoire du Parc, le premier “havre de paix” pour la loutre d’Europe  » annonce Daniel Sirugue, conseiller scientifique au Parc natu-

rel régional du Morvan : « Un “havre de paix”, c’est un lieu où l’on passe un contrat avec les proprié-taires (lieu public ou privé) et dans lequel on mène une gestion par-ticulière du milieu pour favoriser la présence de la loutre. C’est un outil de protection mais c’est surtout un outil de sensibilisation pour inciter les pro-priétaires ou gestion-naires d’autres sites à avoir des stratégies

qui puissent permettre à la faune sauvage de se maintenir sur des sites où il y a des loutres. La loutre est une “locomotive” pour protéger le milieu, éviter certaines actions qui sont no-cives et parallèlement en favoriser d’autres qui soient bénéfiques » explique Xavier Gré-millet, président du Groupe mammalogique breton. «  Rappelons que la Maison du Parc, c’est 40  hectares, l’étang Taureau près de 2 hec-tares, une queue d’étang magique [...] et un sentier pédagogique qui permet de vi-siter cette queue d’étang  » souligne Daniel Sirugue. Les membres du « Groupe loutre » national, qui se sont réunis quelques jours aupara-vant, sont venus sur place symboliser la fon-dation du « havre de paix » pour la loutre.

Contact : 03 86 76 07 36 ou [email protected]

FAUNELa loutre a son « havre de paix » à la Maison du Parc

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B C D E F G H I J HORIZONTALEMENT1- Conseiller général du Morvan de 1949 à 1981.2- Une bonne recette morvandelle doit l’être.3- Deux aux Settons. À moitié ouvert.4- De Loire ou d’Arroux. Inscription sur une croix.5- Pratique agricole morvandelle. Enlever phonétiquement.6- Coup au tennis, mais rétro. Exclamation d’aficionado.7- Pièces bulgares. À moitié fermé (deux mots).8- Sel désordonné. Très nombreux à Champeau-en-Morvan.9- Préposition. Les Morvandiaux l’aiment renouvelable.10- Convenables. Possessif.

VERTICALEMENTA- La nature en offre de nombreuses en Morvan.B- Intellectuel quotient. Majesté.C- Industrie très terre à terre.D- N’est qu’à moitié gentil. Version originale. Préposition.E- Joliment.F- Rigoles. Joies.G- Dans un sorbet. Fin de vie. Bus.H- Il reçoit une qui est née à Poil et traverse Luzy. Ni courts ni rangés.I- Science de Pavlov et Alzheimer.J- Boîte à changement (deux mots).

Solutions des mots-croisés du numéro de Août 20141  : Pannecière. 2  : Autunoises. 3  : Ys. 4  : Stationnes. 5  : Aérotrains. 6  : Granitique. 7  : il. Esuem (Meuse). 8 : Signasses. 9 :Ttisp (Psitt). En. 10 : Eze. Instar.

A : Paysagiste. B : Austerlitz. C : Nt. Ara. Gie. D : Nuiton. NS. E : EN. Iti. Api. F : Cohortes. G : II. Naisses. H : Es. Niquent. I : Revenues. J : Es. Ssem (Mess). Or.

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Les mots-croisés du MorvanRemplissez la grille et renvoyez-la avec vos nom, prénom et adresse à Sophie Jouët, Parc naturel régional du Morvan, 58230 Saint-Brisson et vous gagnerez peut-être un DVD ou un livre sur le Morvan (5 DVD ou livres par tirage au sort).Les gagnants sont : Marie-Françoise Vigné (Semelay), R-J Guyolot (Château-Chinon), Chantal Persico-Bahour (Alligny-en-Morvan), Joëlle Mermillod (Arnay-le-Duc), Claudine Richaud ( Arleuf).

Aidez-nous dans cet inventaire et notez vos observations en ligne sur

www.bourgogne-nature.fr (e-observations).

Jean-Sébastien Halliez nous attend dans son bureau de maire à Brassy, en ce lun-di de novembre. Accueil chaleureux d’un maire qui commence son second mandat avec quinze conseillers municipaux dont la moyenne d’âge est de 47 ans, ce qui est plutôt encourageant en Morvan, et surtout une hausse de la population conséquente depuis 10 ans.

«  Brassy est un très joli village qui a gagné beaucoup d’habitants et dont le challenge maintenant est de maintenir cette population

avec des commerces de base, des artisans et développer les activités associatives. Tout cela est le travail du vivre-ensemble. Mais il me semble qu’à Brassy, nous sommes plutôt bien lotis » nous sourit Jean-Sébastien qui est aussi le président de la Communauté de com-munes des Portes du Morvan.

Un peu d’histoireSituée à douze kilomètres à l’est de Lormes, la commune de Brassy est déjà connue à l’époque gallo-romaine sous le nom de Bracia-cum et la paroisse réapparaît en 1052. Selon l’abbé Baudiau « En 1667, elle comptait deux cents familles et sept cent cinquante commu-niants… Au sud-ouest, surtout à l’Huis-Guyo-lot, on retrouve des vestiges de l’antique voie romaine qui se dirigeait d’Autun à Entrains, par le centre du Morvand, et au Bois-du-Fossé des restes d’un ancien camp retranché ou poste militaire, établi en ces lieux déserts pour la sû-reté des voyageurs et des convois. »Chef-lieu de canton jusqu’en 1800, Brassy fut un haut-lieu de la Résistance pendant la Se-conde Guerre mondiale : en juin 1944, le châ-teau de La Chaume des Vaux fut le point de ralliement de l’état-major du colonel Jarry et du capitaine Julien, chef du célèbre maquis Julien. 

La vie aujourd’huiCentrée autour de sa place et de son église récemment restaurée, Brassy compte six cent cinquante habitants, quinze artisans, vingt-

trois associations, un tout nouveau centre de secours pour les vingt pompiers volontaires, qui sera inauguré en 2015 et un centre pour les enfants au titre de l’aide sociale à l’en-fance, soit 19 enfants accueillis pour une ving-taine d’emplois.La commune, très étendue, compte trente hameaux et une dizaine d’agriculteurs qui, pour la plupart, sont des éleveurs. Forte de sa population avec plus de 110 enfants sco-larisés en réseau et issus de 7 communes, une cité des enfants, gérée par le centre social in-tercommunal des Portes du Morvan, aide les familles sur les temps périscolaires.Brassy est aussi un village touristique : situé tout près du lac de Chaumeçon, c’est le pa-radis pour les pêcheurs et les amateurs de loisirs de pleine nature. Plusieurs héberge-ments permettent aux touristes de découvrir cette région du Parc naturel régional du Mor-van : deux hôtels, le centre d’hébergement du domaine de Velotte, de nombreux gîtes et chambres d’hôtes. La pisciculture du Moulin Tala et les loisirs motorisés complètent cette offre variée.

« Et pour encore améliorer la vie des habitants, la commune s’est engagée dans la construc-tion d’une maison des sports, d’un nouveau réseau de chaleur avec une chaudière bois qui chauffera tous les bâtiments du bas du bourg » conclut le maire, Jean-Sébastien Halliez. Contact : www.brassy.fr

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Brassy associe les énergies

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