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Acteurs de trans- formation à l’œuvre Les conseils de Monsieur Pierre Dernières nouvelles de Mohan Parrainage action Nº 5 | 2015 en

Magazine En Action Nr 5 Septembre 2015

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"En Action"

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Acteurs de trans­formation à l’œuvre Les conseils de Monsieur Pierre Dernières nouvelles de Mohan

Parrainage

action Nº 5 | 2015

en

Lorsque nous traversons des situations difficiles, décidons de nous décharger de tous nos soucis et de nous réfugier dans les « mains » d’amour de notre Père céleste.

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EDITORIAL

Chère lectrice, cher lecteur,

En écrivant les histoires de ce magazine, j’ai pris conscience des émotions ressenties.

La maladie inspire inquiétude et soucis sur-tout quand elle inflige des pertes et le rejet de la société et même de la famille. Un trau-matisme provoque panique et angoisse. Une émotion est une réaction psycholo-gique et physique à une situation (selon Wi-kipédia). C’est un trouble subit, qu’on ne peut contrôler. Il n’est donc pas facile de raisonner notre cœur, siège de nos émo-tions, rempli de peur.

La citation du philosophe Pascal m’est venue à l’esprit : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. » J’ai réalisé alors qu’elle est souvent utilisée à tort pour expli-quer les décisions irrationnelles que l’on peut prendre notamment sur le plan amou-reux. Mais en réalité l’auteur évoquait l’irra-tionalité de la foi. Selon lui, c’est par le cœur et non par la raison que nous décidons de connaître Dieu.

Le cœur est aussi considéré comme le siège de la volonté. Il suffirait alors de vouloir ne plus être envahi par la tristesse ou la peur pour re-trouver la sérénité ? Ce n’est pas si simple, pourtant « l’amour accompli bannit la crainte » (1 Jean 4.18). Cet amour, c’est l’amour de Dieu qui a envoyé son Fils Jésus, qui sur la croix s’est écrié « tout est accompli ». En repensant aux articles, je constate que nos acteurs de transformation ont partagé cet amour aux personnes troublées pour les aider à surmonter leurs craintes.

Anne-Claude Jonah

Je m’engage à parrainer un acteur de transformation

avec CHF (dès 20 CHF par mois)

Nous vous ferons parvenir par courrier postal les bulletins de versement ou les infor mations pour un ordre permanent. Le parrainage peut être annulé à tout moment.

Prénom | Nom

Rue | Numéro

NPA | Lieu

Numéro de téléphone Couriel

3www.missionlepre.ch

PARRAINAGE

Dans ce magazine, vous pourrez apprécier l’implication et le dévouement de nos colla-borateurs. Découvrez l’amour partagé, le soutien apporté, les soins et les encourage-ments prodigués. Il se veut aussi être le rap-port de ce qui s’est fait au Népal en lien avec le parrainage de nos acteurs de transforma-tion. Par votre parrainage vous avez contribué à transformer la vie des personnes affectées par la lèpre et des personnes sinistrées par les tremblements de terre.

Chaque fois que j’ai eu l’occasion de me rendre sur le terrain, j’étais profondément touché par l’engagement de nos collaborateurs, entourant les malades avec un grand professionnalis-me mais aussi avec beaucoup de compassion. Nos collaborateurs ont besoin de vous pour poursuivre leur magnifique tâche auprès des plus démunis.

Eric Chollet

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Votre acte

transforme des vies !

Si vous souhaitez vous aussi contribuer à ce qui se fait au Népal, parrainez un acteur de transformation dès 20 CHF par mois. Merci de nous en informer par téléphone au 021 / 801 50 81, par courriel à [email protected] en nous faisant parvenir le coupon rempli à : Mission Lèpre, route de Denges 38, 1027 Lonay.

NEPAL

Acteurs de transformation

à l’œuvre – physiothérapie

En plus des exercices pré et post-opératoires et l’apprentissage de la marche avec des prothèses ou des appareils, le personnel du département de physiothérapie mène des activités de prévention des invalidités et réadaptation physique en apportant des enseignements de prise en charge person-nelle.

Apsara Ghimire travaille depuis cinq ans comme physiothérapeute à l’hôpital Anan-daban près de Katmandou. En tant qu’ac-trice de transformation parrainée, nous avons souhaité qu’elle nous partage un peu ce qu’elle a vécu ces derniers mois.

1. Où étiez­vous lors du premier trem­blement de terre et comment vous a­t­il affecté ?

Au moment du tremblement de terre, j’étais chez moi. Je recevais des invités et j’étais occupée à la cuisine qui se situe en haut de la maison. Mon père qui était au rez-de-chaussée m’a crié : « Apsara des-cends vite, laisse tout et sors ! » Alors que tout tremblait, je me suis accrochée à la rampe d’escalier et suis descendue le plus rapidement possible. Arrivée à la porte, je ne pouvais pas l’ouvrir. Je ne sais pas trop comment j’ai regagné une autre sortie mais finalement je me suis retrouvée de-hors vers ma famille. Je me suis effondrée parterre, paniquée.

Cette peur ne m’a pas quittée durant plu-

sieurs jours, elle m’empêchait de dormir. Je ne pouvais plus manger, ni me dépla-cer seule. Toutes mes activités quotidien-nes ont été perturbées.

Je parle de moi mais toutes les personnes au Népal ont été « paralysées » par ce tremblement de terre dévastateur. Les personnes qui ont tout perdu ont dû pen-ser que tout était fini, que personne ne pouvait rien pour elles. Plus tard, en rece-vant de l’aide elles ont recommencé à espérer.

2. Quel impact a eu le tremblement de terre sur votre travail à l’hôpital ?

Habituellement nous sommes cinq à tra-vailler dans le service de physiothérapie. Mais une personne était en déplacement accompagnant un camp chirurgical de plusieurs semaines et un autre dont la maison a été détruite n’était pas en me-sure de venir travailler. Par contre, le nombre de victimes du tremblement de terre ne cessait d’augmenter. Les patients étaient totalement terrifiés par les répli-ques incessantes. Ce fut un temps stres-sant. Mais en voyant les besoins et l’aide que nous pouvions apporter nous n’avons pas baissés les bras.

Saurav, 6 ans fait partie des 224 personnes qui ont bénéficié de rééducation post-opé-ratoire.

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5www.missionlepre.ch

C’est avec fierté qu’il montre ses progrès même s’il est encore un peu hésitant. Son père, Mahendra, ravi de voir qu’il reprend des forces est là pour l’aider.

Paniqué à l’idée d’être enseveli sous les dé-combres au moment d’une réplique du séis-me, Saurav a sauté du premier étage de sa maison et s’est cassé la jambe. Après une opération à l’hôpital Anandaban il va beau-coup mieux.

Apsara lui apprend à marcher avec un déambulateur.

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Acteurs de transfor­

mation à l’œuvre – relation d’aide

L’année dernière, durant 6 mois, 435 entre-tiens de relation d’aide ont été menés à l’hôpital et lors de visites à domicile. Suite aux tremblements de terre, 196 personnes (dont 46 enfants comme Phul Maya sur la photo ci-dessus) ont pu bénéficier d’un sou-tien psychologique à Anandaban et 289 personnes dans les villages.

Ruth Shrestha, conseillère en relation d’aide à l’hôpital Anandaban s’est rendue dans des villages pour apporter un soutien psycholo-gique aux sinistrés. Cette aide indispensable

est aussi apportée par quatre autres mem-bres du personnel de Mission Lèpre spéciale-ment formés (voir histoire de Dipak).

Les enfants du village de Bhattedanda (en-viron une heure d’Anandaban) dans le district de Lalitpur ont été entendus par Ruth. « Ces enfants ont tous été traumatisés par les tremblements de terre. Ils étaient paniqués et ne pouvaient plus dormir. Ils redoutaient à tout moment une autre secousse. Je me suis entretenue avec chacun d’entre eux par rap-port à leur vécu et leurs émotions suite à cet-te catastrophe. Ils ont apprécié pouvoir extérioriser leur ressenti. Ils n’avaient pas eu l’occasion de partager depuis les séismes. »

NEPAL

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Alors qu’il enchaîne sa 7e journée de travail, Dipak Ghising, responsable de programme de Mission Lèpre Népal est fatigué mais heu-reux. Depuis le tremblement de terre du 25 avril il se consacre à plein temps à sa nouvelle fonc-tion de coordinateur pour les districts de Dhading et Makwanpur (à l’ouest de Kat-mandou). Il a mené des visites d’évaluation des besoins dans les villages afin d’organiser au mieux la distribution de l’aide. Au total 656 ménages ont reçu des produits de pre-mière nécessité ainsi que de l’argent pour construire des logements temporaires. « Je suis très heureux parce que les gens ont accès à un abri et des soins », dit-il.Grâce au dur labeur de son équipe, les res-ponsables de Mission Lèpre Népal ont été

bien informés des réels besoins des gens. Di-pak est en contact avec les responsables régio naux afin de coordonner le travail avec les autres organisations présentes dans la ré-gion. Il a par exemple coordonné la logistique des camps mobiles qui prennent soins de la population locale sur place. (1890 personnes ont été traitées lors de ces camps).Dipak a été formé en relation d’aide post-trau-matique. Il a donc pu apporter un soutien psychosocial précieux aux personnes trauma-tisées par les tremblements de terre. «Parfois, je me sens fatigué, mais je continue », dit-il. « En tant que Mission Lèpre Népal c’est notre vocation de fournir des soins globaux. Il est de notre devoir de le faire lorsque les gens souffrent ».

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CONGO RDC

Les conseils de Monsieur Pierre

Monsieur Pierre de la région de Sankuru maîtrise sept langues. Cet homme de 53 ans dégage une certaine aisance et prend ses responsabilités. Pourtant, ce ne fut pas tou-jours le cas. Il connaît la profonde insécurité et la honte paralysante vécue par de nom-breuses personnes affectées par la lèpre. En route vers un village, il a raconté son histoire à notre collaboratrice Katharina Fahrni Ritz :

« Il y a douze ans, les premières taches blan-ches sont apparues. A cela se sont ajoutés des ulcères aux pieds et un visage défiguré par des nodules. C’était effrayant. Les gens du village m’évitaient, même ma femme et mes enfants se tenaient à distance. Je man-

geais et dormais dans une petite pièce séparée. Certains disaient que je devais aller chez le guérisseur. Mais je suis parti, j’ai marché durant cinq jours pour me rendre à l’hôpital. Là, le diagnostic de la lèpre est tombé, tout s’effondrait !

Une infirmière m’a encouragé : « Ne vous en faites pas, cette maladie est guérissable. » En effet, après un an d’antibiothérapie, je retrouvai une apparence normale.

De retour chez moi, ma femme était très heureuse de voir que j’allais mieux. Nous nous sommes installés proche de l’hôpital et avons redémarré une nouvelle existence. Le personnel de l’hôpital m’a appris com-ment prévenir les infections par l’auto-soin. Sans cette prise en charge personnelle, je suis convaincu que j’aurais les deux jambes amputées aujourd’hui. C’est pour cette rai-son que je m’engage à apporter des ensei -g nements aux personnes affectées par la lèpre.

Je suis le président d’un groupe d’entraide constitué de sept femmes et quinze hommes. Ce groupe fondé avec l’aide de Monsieur Bernard de Mission Lèpre permet de promouvoir des initiatives personnelles et de mettre les personnes affectées par la lèpre en réseau. »

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Arrivé à destination, Monsieur Pierre entre tout de suite en

conversation avec les personnes affectées par la lèpre. Bien qu’il ne les ait jamais rencontrées, très vite il leur donne les conseils suivants pour une bonne prise en charge personnelle :

1. Bien se laver

2. Porter des vêtements propres, pour que les blessures guérissent mieux

3. Garder le lit propre

4. Tremper ses pieds chaque jour avant de les huiler

5. Eviter d’approcher ses mains et ses pieds du feu

6. Ne pas s’inquiéter et ne pas regretter, mais prier

7. Prendre régulièrement les médicaments

!

Bonjour,Vous me re-connaissez, je suis Mohan. Avant je n’al-

lais pas bien, j’étais mal à l’aise en compag-nie d’autres personnes à cause de mes mains et mes pieds déformés, je pleurais beaucoup quand je me retrouvais seul.Mais cela c’était avant !Maintenant je sens que je suis sauvé, je veux vivre. Je peux croire à un avenir sans infir-mités. Le personnel de l’hôpital de Mission Lèpre m’a partagé l’amour de Jésus qui a montré sa compassion aux personnes qui souffrent. J’ai subi trois opérations de chirurgie recons-tructrice sur mes mains et mon pied droit. Je peux tenir un verre d’eau, cela peut vous pa-raître anodin mais cela signifie que je peux refaire des tas d’autres choses. Je n’ai plus

INDE – MOHAN

Dernières nouvelles

d’ulcères parce que je sais comment les évi-ter en prenant des précautions.Je suis reconnaissant par rapport à mes yeux. Le personnel médical pensait que je devrais aussi me faire opérer les paupières pour pouvoir à nouveau cligner des yeux. Mais avant le physiothérapeute de l’hôpital m’a montré des exercices à faire régulière-ment. Après quelques semaines, ça s’est amélioré. Pour le moment, je n’ai pas besoin d’une opération, je suis heureux.Mais ce n’est pas tout !Finalement j’ai choisi de suivre une forma-tion d’électricien au centre de Faizabad. Je suis plus que jamais motivé à gagner ma vie pour à la fois subvenir à mes besoins et aider mes parents. Avant de vous dire au revoir, je vous dis « un grand merci pour votre aide » car si je peux partager de si bonnes nouvelles c’est grâce à des donateurs comme vous !

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Katharina Fahrni Ritz

engagée de-puis 2006 au sein de Mission Lèpre Suisse a choisi de nous quitter pour vivre de nouvelles expériences sur le plan personnel et familial. Nous avons notamment apprécié son implication dans la communication et la recherche de fonds et lui souhaitons plein succès.

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RappelVenez nous rejoindre pour marquer

notre 110e anniversaire. La célébration aura lieu le 11 septembre, dès 15h dans nos nouveaux bureaux à Herzogenbuch­see (Bernstrasse 15a).

Vous pourrez rencontrer Shovakhar Kan-del, directeur de Mission Lèpre Népal et déguster des spécialités népalaises.

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LA MISSION ÉVANGÉLIQUE CONTRE LA LÈPRELa Mission Évangélique contre la lèpre est impliquée en tant qu’organisation chrétienne de développement depuis plus de 100 ans envers les personnes affectées par la lèpre. Elle a pour principe de promouvoir l’entraide et les initiatives locales visant à améliorer les conditions de vie des personnes touchées par la lèpre ainsi que des personnes handicapées.L’Association est exonérée d’impôt. Les dons peuvent être déduits du revenu imposable.

Mission Évangélique contre la lèpreRoute de Denges 38 | 1027 LonayTél. 021 801 50 81 [email protected] | www.missionlepre.chCCP : 10-4835-5IBAN : CH44 0900 0000 1000 4835 5

Bureau en Suisse allemande :Evangelische Lepra­MissionBernstrasse 15a | 3360 HerzogenbuchseeTel. 062 961 83 84 [email protected] | www.lepramission.ch

Président : Jan Kuny, Aesch (BL)

EN ACTIONEn Action paraît au minimum 4 fois par an, c’est le magazine d’information de la Mission Évangélique contre la lèpre pour les donateurs et membres.

Rédaction et Édition :Anne-Claude JonahMission Évangélique contre la lèpre Mise en page : | Sonja RässImpression : Jordi SA, Belp Photos : Mission Lèpre Internationale

ISSN 1422-6685Copyright : © Mission Évangélique contre la lèpre

IMPRESSUM

La Mission Évangélique contre la lèpre est certifiée par ZEWO depuis 1992.

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JEU NO 3/2015

Mot de 14 lettres

Métamorphose

P L N O I T A C U D E E R

H A N A N D A B A N T S E

Y T R L A P E N R P L E L

S I U R E P A S A I M R A

I P O A A C N R E E E E T

O O M S T I T S D D R I I

N H A E F A N E I I E M O

I O U R G O C A R M R R N

O R A E C I T U G I A I D

S O L E N N O S R E P F A

E S N I O S O U T I E N I

B N O I T A R E P O R I D

R U E D A S S A B M A N E

La solution au jeu no 2/2015 est BANANIER.

Au moment d’envoyer le magazine pour impression, les gagnants n’ont pas été choisis.

ACTEURS

AIDE

AMBASSADEUR

AMOUR

ANANDABAN

BESOIN

CONSEILS

HOPITAL

INFIRMIERES

MEDECIN

NEPAL

OPERATION

PARRAINAGE

PARTAGE

PERSONNEL

PHYSIO

REEDUCATION

RELATION D’AIDE

REPARER

REPAS

SOINS

SOURIRE

SOUTIEN

Règle du jeu Après avoir biffé dans la grille, tous les

mots qui se lisent horizontalement, verticale-ment, diagonalement (dans les deux sens) de la liste, il ne restera que les lettres formant le mot caché.

Vous pouvez nous le faire parvenir jusqu’au 30 octobre 2015 à notre adresse à Lonay (voir coordonnées en page 11).