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Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

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04LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

CRÉDITS

LE JARDINIER D’INTÉRIEURSuccursale Saint-MichelCase postale 183Montréal, QC H2A 3L9, CANADATél. : (514) 728-8118Fax : (514) 728-1840www.indoorgardenermagazine.comISSN : 1718-1097

Volume 1 - Numéro 5Septembre/Octobre 2006

Publié par : Les Publications Vertes

Directeur de la publication : Stan Daimon

Rédacteur en chef : Bruno [email protected]

Comité de rédaction :Helene Jutras, Jessy Caron, Fred Leduc

Dir-ektor artistique : EktorZolerZoza

Mise en pages de l’article Flora Montréal2006 (p. 14 à 18) : Anna Kanaras

Coordination éditoriale : Bruno Bredoux

Ont collaboré à ce numéro : Kari Bayne, BrunoBredoux, Jessy Caron, Créa-Lise, Stan Daimon, S.Gareau, Richard Gruda, Hedi Green, DaveGuillemette, Helene Jutras, D. Kroeze, B.Sc.(CannaResearch), R. LaBelle, Loup-ClaudeLeBlanc, Fred Leduc, Patrisha Thomson, TravisThomson (Vitamine Institute), R. Ridou, WilliamSutherland (Growing Edge Technologies),Christopher Sheppard, vieux bandit.

Publicité et ventes :Stan [email protected]@indoorgardenermagazine.com

Traduction : Helene Jutras

Couverture : B. Bredoux d’après des pho-tographies de Josh Morell, Herb Gardner,vieux bandit et D.R.

Illustrations : C. Sheppard et EktorZoler

Administration : R. LaBelle

Impression : Transcontinental, Boucherville, Qc

Distribution : Benjamin News Inc., Lasalle, Qc

Information:[email protected]

© 2006, Les Publications Vertes, Montréal,Qc, CanadaLes articles, représentations iconographiques etphotographies contenus dans ce magazine nepeuvent être reproduits en partie ou au com-plet sans l’autorisation expresse de l’éditeur.

Dépôt légal : 1er trimestre 2006.Bibliothèque nationale du Canada, No D927565.Bibliothèque nationale du Québec.

Imprimé au Canada par Transcontinental.

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Photo : D

.R.

Photo : D

.R. (Dave Guillemette)

Sur la couverture : Différentes variétés d

e tomates, photos d

e Josh Morell, H

erb Gardner, vieux bandit &

D.R.

Entre Ciel et Terre, présenté par ELT Easy Green, Flora 2006 (B.B.)

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Table de conversionMesures linéaires (impérial à métrique)

1 pouce 2,54 centimètres 1 pied (= 12 pouces) 0,3048 mètre 1 verge (= 3 pieds) 0,9144 mètre

Mesures linéaires (métrique à impérial)

1 millimètre 0,0394 pouce 1 centimètre (= 10 mm) 0,3937 pouce 1 mètre (= 100 cm) 1,0936 verges

Volume (impérial à métrique)

1 once liquide (impériale) (= 1/20 chopine impériale) 28,41 ml 1 once liquide (US) (= 1/16 chopine US) 29,57 ml 1 chopine (impériale) (= 20 onces liquides impériales) 568,26 ml 1 chopine (US) (= 16 onces liquides US) 473,18 ml 1 gallon (impérial) (= 4 pintes) 4,546 litres 1 gallon (US) (= 4 pintes) 3,785 litres

Volume (métrique à impérial)

1 millilitre 0,176 chopine 1 litre (= 1000 ml) 1,76 chopines

Masse (impérial à métrique)

1 once (= 16 drams) 28,35 grammes 1 livre (= 16 onces) 0,45359237 kilogramme 1 stone (= 14 livres) 6,35 kilogrammes

Masse (métrique à impérial)

1 milligramme 0,015 grain 1 kilogramme (= 1000 g) 2,205 livres

Température

• Pour convertir de Fahrenheit à Celsius, soustraire 32 degrés et diviser par 1,8.

• Pour convertir de Celsius à Fahrenheit, multiplier par 1,8 et ajouter 32 degrés.

Page 5: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

SOMMAIRE

Volume 1 – Numéro 5 / Septembre – Octobre 2006 (bimestriel)

6 ÉditorialMoins d’eau, moins de pesticides : encore un effort!Par Bruno Bredoux

8 IntroductionPrêt, pas prêt, faut y aller!Comme vous ramenez vos amis végétaux àl'intérieur, souvenez-vous de leurs besoins.Par Fred Leduc

14 L’ortie, la fougère et la digitale arriventen ville!Une visite guidée de l’exposition International Flora Montréal 2006Par Bruno Bredoux

20 IndustrieLe Dr. John A.A. Thomson du Vitamin Institute et trois autres membres importantsde l’industrie reçoivent des Prix d’excellence de la LGMDA(Lawn and Garden Marketing and Distribution Association- Association de marketing et de distribution des pelouseset jardins) pour l’ensemble de leurs réalisationsPar H.J. (d’après Patrisha et Travis Thomson)

25 IndustrieHommage à Claude Poirier (1936-2006) Cofondateur de l’entreprise Systèmes rotatif Bonzaï 360oPar B.B.

26 L’eau : Un élément à maîtriser pour la culture intérieurePar Créa-Lise

32 Faites un test enzymatiqueQuels produits enzymatiques fonctionnent?Par D. Kroeze, B.Sc., CannaResearch

34 Du terreau à la culture hydroponiquePar Richard Gruda

36 Acteur de l’industrie : Guillaume BoulangerPar Jessy Caron

38 La nutrition des plantes – Première partieQuelques notes pour une application parfaitePar William S. (Growing Edge Technologies)

44 Changement morphologique, développement physiologiqueLes plantes carnivores, une ingénieuse adaptationPar Dave Guillemette

46 La classification des plantes d’intérieur– 4e partie : La famille des aracées Par Jessy Caron

50 GalerieUne sélection des meilleures photos reçues au magazineCollectif

64 Expérience de cultureDans le placard d’un cultivateur urbain

Par Raymond Ridou

74 La physiologie des plantes – 2e partieQue se passe-t-il à l’intérieur de la plante?

Par Simon ‘Red’ Gareau

78 Les régulateurs de puissanceélectrique ou ballastsCet article vous révèle ce qu’il y a derrière une installationélectrique dans une salle de culture ainsi que les carac-téristiques de différents modèlesPar Simon ‘Red’ Gareau

82 Réduction du bruit dans votre jardin intérieurVotre régulateur bourdonne-t-il (badoum doum doum)?Par Fred Leduc

84 Plantes aphrodisiaques (P. 2 : de M à R)Un regard sur les plantes qui apportent un peu de bonheurPar Mimsy Phoebus

90 Magasinage & Nouveautés horticolesCe que le monde hydroponique a de nouveau à vous offrirces temps-ci!Par K.B. & B.B.

102 Questions & réponsesPar Loup-Claude LeBlanc

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Photos : Jessy Caron, Fresca Sol, Hydrofarm et O

rchid Focus

Page 6: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

Chaque jour dans le monde, plus d’un milliard d’humainsn’ont pas accès à de l’eau courante potable!

Chaque jour aux État-Unis, 6,8 milliards de litres

d’eau sont évacués dans les toilettes!

Page 7: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

Alors que je préparais le chemin de fer de ce nouveaunuméro du Jardinier d’Intérieur, un instantané du bas de lapremière page du USA Today a retenu mon attention.Juste un dessin et une légende. Une véritable mise enabîme de l’importance de l’eau dans nos sociétés, et dupeu d’attention que l’on prête à son gaspillage : chaquejour aux États-Unis, 6,8 milliards de gallons d’eau disparais-sent dans les cuvettes des toilettes, alors que chaque joursur la planète entière, 1,2 milliard de personnes n’ont pasaccès à un point d’eau potable pour leur besoin le plusimmédiat : boire! Imaginez, si on estime le besoin pourun individu de boire 1/3 de gallon d’eau par jour, on enconclut que ce qui est gaspillé par jour dans les bécoss-es américaines pourrait couvrir 20 fois ce besoin! Je sais,rien ne se perd, rien ne se crée et l’eau, en réalité, nemanque pas sur la planète. Elle est juste mal répartie, oumal distribuée.

C’est pourquoi j’ai voulu publier un article sur l’eau dansce numéro du Jardinier d’Intérieur. Non seulement pourmettre un doigt sur la précarité de cette ressourcenaturelle soi-disant « inépuisable », arme implacable destsunamis, ouragans et moussons, mais aussi sur son indis-pensable utilisation par le jardinier d’intérieur et par le cul-tivateur en hydroponie en particulier. Dans les pays occi-dentaux, on ne prête pas davantage attention à notreconsommation d’eau pour jardiner qu’à celle qu’on «flushe » tous les jours dans les toilettes. Dans les pays envoie de développement situés sur les points les plusarides de l’hémisphère, il en est tout autrement. Chaquejour sur la planète, près de 800 millions d’individus nemangent pas à leur faim et près de 1,2 milliards ne sedésaltèrent pas comme ils le souhaiteraient, sans parlerdes problèmes de santé que cela entraîne. Et chaque joursur la planète, des millions d’agriculteurs, avec les moyensdu bord et les restrictions en eau qui s’imposent, essaientde nourrir et de désaltérer (non seulement avec de l’eau,mais aussi avec des fruits et des légumes frais) ce milliardet plus de personnes.

Des chercheurs britanniques ont choisi 12,6 millions deces paysans qui s’échinent chaque jour sur de maigresexploitations agricoles pour participer à une vaste étudeconduite sur 56 pays et auprès de 286 projets d’agricul-ture durable menés depuis une quinzaine d’années(*).Ces projets couvrent 37 millions d’hectares, soit seule-ment 3% des terres arables disponibles sur la totalité des56 pays en voie de développement participant à l’é-tude. Or, en comparant 360 types de plantations choi-sis au hasard parmi 198 de ces projets, l’équipe duchercheur britannique Jules Pretty a constaté que les ren-

dements agricoles ont progressé de 79% grâce à quatreprincipes de base très simples : privilégier la lutte inté-grée contre les parasites et par conséquent utiliser despesticides en dernier recours, être plus que sélectif avecles engrais chimiques et la quantité employée, adopterdes techniques simples pour capter et séquestrer le plusde carbone possible de l’atmosphère et enfin,économiser l’eau. Ce dernier point est plus qu’encour-ageant. Car, en effet, les paysans de ces pays où sévit plusqu’à son tour la sécheresse ont augmenté leur productiontout en préservant le fragile équilibre des écosystèmes aqua-tiques locaux et sans mettre en danger les maigres réservesd’eau de ces pays.

Un autre point plus que positif se répercute en Occident.En effet, selon une étude parallèle menée cette fois parla Commission de coopération environnementale, organ-isme affilié au traité de libre-échange nord-américain, lestraces de pesticides sur les fruits et légumes consommésau Canada ont diminué des deux tiers en huit ans (leurquantité est passée de 12% en 1995 à 4% en 2002). Etcela est tout aussi valable pour la production canadienneque pour les produits frais importés. Au Canada, selonl’Agence canadienne d’inspection des aliments, moins de1% des fruits et légumes dépasseraient les normes derésidus de pesticides tolérés. Les méthodes de lutte inté-grée contre les parasites utilisées par les agriculteurs despays en voie de développement ne bénéficieraient doncpas seulement à l’agriculture locale, mais se réper-cuteraient aussi sur les produits d’importation que nousconsommons en Amérique du Nord. Seule ombre autableau, la production issue des États-Unis, où la lutte inté-grée contre les parasites rencontre encore de nom-breuses réticences. En effet, si on compare la productionaméricaine (toujours selon la même étude de laCommission mentionnée ci-dessus) entre 1994 et 2001,la proportion des fruits, légumes et céréales comportantdes traces de pesticides a varié de seulement 20 à 30%.

Alors, à l’instar des paysans des pays en voie dedéveloppement, nous avons, aux États-Unis du moins,encore bien des efforts à fournir pour rencontrer leurs stan-dards. À la fois dans l’intimité de nos toilettes, comme dansl’intimité de nos jardins intérieurs!

Bruno BredouxLe Jardinier d’IntérieurAoût 2006

(*) Résultats de l’étude parue dans la revue Environmental Science &Technology et tels que rapportés par le quotidien francophone canadien LaPresse le 27 janvier 2006.

Moins d’eau, moins de pesticides :

encore un effort!

Illustration : C. Sheppard

EDITORIAL

07VOLUME 1 - NUMÉRO 5 LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

Page 8: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

08LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

INTRODUCTION

Prêt, pas prêt,faut y aller!

Par Fred Leduc (texte et photos)

Page 9: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

Après un merveilleux été, le temps est revenu de penser à rentrer nosamis végétaux à l'intérieur pour l'hiver. Pour certains d'entre vous, il suffirade déplacer quelques jardinières de la galerie au salon et le tour serajoué. Pour les gens comme moi, par contre, il y a des centaines et descentaines de plantes à ramener à l'intérieur pour l'hiver. Je commencehabituellement à la fin août, ramenant les plantes les plus fragiles d'abordet continuant jusqu'à la mi-novembre, quand je termine avec les plantesplus résistantes.

Quand les plantes entrent dans la maison, il n'y a pas une grandedifférence entre de nouvelles plantes et celles qui ont été au jardintout l'été. Il y a deux règles ou lignes de conduite simples à mettreen pratique quand une plante entre dans la maison.

Premièrement, vous devez connaître les besoin de la plante.Pouvez-vous lui donner un environnement adéquat? Y a-t-ilsuffisamment de lumière? A-t-elle besoin d'une exposition au sud?La plante a-t-elle une période de repos ou de dormance? Quandva-t-elle fleurir? Fleurit-elle seule-ment?

Comme vous ramenez vos amisvégétaux à l'intérieur, vous con-naissez probablement leursbesoins. Le facteur le plusimportant est de connaître latempérature minimale que laplante peut tolérer. Ajoutez-yde 5 à 10 degrés, et vous saurezquand la ramener à l'intérieur. J'aiajouté à ce texte une liste deplantes vertes communes avecleurs températures minimales etmaximales afin de vous aider àdécider quand les rentrer.

Deuxièmement, vous devez inspecter et nettoyer chacune desplantes avant de les faire pénétrer dans votre demeure. S'il y a desravageurs, des parasites ou des agents pathogènes, il faut s'enoccuper à l'extérieur. Vous ne voulez à aucun prix les faire pénétrerchez vous.

Vous pouvez utiliser un savon insecticide du commerce pour net-toyer vos plantes et vos pots. N'oubliez pas de nettoyer le dessousdu pot. J'utilise plutôt une recette maison qui fonctionne très bien.Si vous voulez l'essayer, en voici la recette :• Dix cigarettes ou une pincée de tabac fort;• 500 ml d'eau bouillante;• 30 ml de gin;• 30 ml de rince-bouche antiseptique;• 250 ml de savon à vaisselle au citron.

Faites une infusion avec le tabac et l'eau bouillante. Laissez le tabactremper jusqu'à ce que l'eau soit refroidie, puis filtrez l'eau pour en

enlever le tabac. Ajoutez tous lesautres ingrédients à cette infu-sion. Utilisez la décoction à rai-son de 5 ml par litre.

À l'aide d'un vaporisateur ou d'unaccessoire pour boyau d'ar-rosage, lavez les plantes et lespots soigneusement. Il vautmieux laver les plantes le jourmême de leur retour à la maison.

Pour le jardinier intérieur, c'est ledébut de la saison, pas la fin del'été!

do do do

INTRODUCTION

09VOLUME 1 - NUMÉRO 5 LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

Page 10: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

Nom latin Nom commun Maximum (°C.) Minimum (°C.)Acalypha hispida Acalypha hispide 26,6 15,5Acorus gramineus Acore graminée 23,8 4,4Aechmea fasciata Coupe d'argent 23,8 15,5Agave americana Agave d'Amérique 23,8 10Aloe brevifolia Aloès à feuilles courtes 23,8 7,2Anthurium scherzeranum Anthurium de Scherzer 21,1 12,7Aporocactus flagelliformis Cactus-serpent 23,8 7,2Begonia semperflornes-cultorum Bégonia multiflore 23,8 12,7Billbergia nutans Billbergia, larmes de reine 23,8 7,2Bougainvillea glabra Bougainvillée 23,8 10Browallia speciosa Major Browallie décorative 18,3 12,7Caladium hortulanum Philodendron en fer de lance 23,8 15,5Calathea makoyana Calathea de Makoy 21,1 15,5Calceolaria herbeohybrida Pédilanthe tithymaloide 21,1 10Callisia elegans Callisia elegans 23,8 10Campanula isophylla Dame-d'onze-heure 21,1 4,4Capsicum annuum Piment commun 23,8 12,7Catharanthus roseus Pervenche de Madagascar 23,8 10Chamaerops humilis Chamaerops humilis 23,8 10Chlorophytum comosum Plante-araignée, phalangère 23,8 7,2Chrysanthemum morifolium Chrysanthème 18,3 12,7Cleyera japonica Cleyera japonica 23,8 10Coleus blumei Coléus 23,8 15,5Columnea banksii Columnée 29,4 18,3Crinum powellii Crinum powellii 23,8 10Crossandra infundibuliformis Jacinthe de Californie 26,6 18,3Cryptanthus bivittatus Cryptanthus à deux bandes 23,8 15,5Cuphea ignea Cuphéa à large éperon 23,8 10Cyperus alternifolius Souchet à feuilles alternes 23,8 10Dichorisandra reginae Dichorisandra reginae 26,6 15,5Dieffenbachia maculata Dieffenbachia maculé 26,6 15,5Dracaena draco Dragonnier 23,8 10Echinocactus grusonii Coussin de belle-mère 23,8 4,4Epiphyllum ackermannii Cactus-cierge d'Ackermann 26,6 15,5Episcia cupreata Episcia rampant 23,8 18,3Eucalyptus gunnii Eucalyptus 26,6 7,2Euphorbia milii Euphorbe splendide 23,8 12,7Euphorbia pulcherrima Poinsettia 23,8 15,5Exacum affine Exacum affine 23,8 15,5Ferns Fougères 23,8 10Fiscus elastica Caoutchouc 26,6 10Fittonia verschaffeltii Fittonia à nervures argentées 21,1 12,7Fuchsia Fuchsia 18,3 12,7Gardenia Gardénia 23,8 15,5Geogenanthus undatus Geogenanthus undatus 26,6 18,3Gesneriaceae Gesneriaceae 26,6 18,3Gynura sarmentosa Gynura sarmentosa 23,8 12,7Haworthia margaritifera Haworthia perlé 23,8 4,4Hedera helix « Chicago » Lierre commun 23,8 15,5Hibiscus rosa-sinensis Rose de Chine 23,8 10Hoya carnosa Fleur de cire 23,8 10Hyacinthus Jacinthe 21,1 7,2Hypoestes phyllostachya Hypoestes phyllostachya 23,8 14,4Impatiens Balsamine 26,6 12,7Iresine herbstii Iresine herbstii 23,8 15,5

INTRODUCTION

LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

Piment commun

Gardénia

Poinsettia

Bougainvillée

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Photos : Bruno Bredoux, Agriculture & Agro-Foo

d Canada et D.R.

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INTRODUCTIONJacobinia carnea Jacobinia carnea 23,8 10Jasminum officinale Jasmin commun 15,5 7,2Kalanchoe beharensis Kalanchoe de Bihar 23,8 10Kleinia articulata Kleinia articulata 21,1 15,5Laellia Lélie 18,3 8,8Lantana camara Lantana camara 23,8 7,2Lithops Plante-caillou 23,8 10Livistona shinensis Palmier éventail de Chine 23,8 7,2Lophophora diffusa Lophophora diffusa 32,2 10Maranta leuconeura erythroneura Maranta à nervures blanches de Kerchove21,1 12,7Mimosa pudica Herbe Sainte-Catherine 23,8 15,5Monstera deliciosa Monstera 23,8 15,5Myrtus communis Myrte commun 23,8 7,2Narcissus Jonquille 15,5 4,4Neoregelia carolinae Neoregelia de Maréchal 23,8 10Nertera granadensis Nertera granadensis 18,3 7,2Ophiopogon jaburan Ophiopogon jaburan 23,8 10Oplismenus hirtellus Oplismenus hirtellus 23,8 12,7Opuntia microdasys Figue de Barbarie 23,8 7,2Pachyphytum oviferum Pachyphytum oviferum 23,8 7,2Passiflora caerulea Passiflore bleue 23,8 7,2Pelargonium Géranium 23,8 7,2Pentas lanceolata Pentas lanceolata 26,6 10Peperomia obtusifolia Peperomia à feuilles obtuses 23,8 12,7Phalaenopsis Orchidée papillon 21,1 20Philodendron Philodendron 23,8 12,7Phoenix canariensis Phoenix canariensis 23,8 7,2Pilea cadierei Pilea de Cadier 23,8 12,7Platycerium bifurcatum Corne d'élan 23,8 12,7Pleomele reflexa Dragonnier réfléchi 23,8 12,7Plumbago auriculata Dentelaire du Cap 23,8 4,4Podocarpus macrophyllus Podocarpe à grandes feuilles 23,8 10Polystichum tsussimense Polystichum tsussimense 23,8 12,7Primula malacoides Primula malacoides 18,3 7,2Rhapis excelsa Rhapis excelsa 23,8 7,2Rhipsalidopsis gaertneri Cactus de Pâques 23,8 10Rhododendron Rhododendron 18,3 7,2Saintpaulia Violette africaine 23,8 12,7Sansevieria trifasciata Langue de belle-mère 26,6 12,7Scindapsus aureus Scindapsus aureus 23,8 10Sedum morganianum Orpin de Morgan 23,8 4,4Setcreasea purpurea Coeur violet 23,8 7,2Smithiantha zebrine Smithiantha « Temple Bells » 23,8 18,3Solanum capsicastrum Cerisier de Jérusalem 23,8 10Stapelia variegata Stapelia variegata 23,8 15,5Strelitzia reginae Oiseau du paradis 23,8 10Syngonium podophyllum Syngonium podophyllum 23,8 12,7Thunbergia alata Suzanne aux yeux noirs 23,8 10Tradescantia fluminensis Éphémère de Rio 23,8 10Trichocereus spachiantus Echinopsis spachiana 23,8 1,6Trichocereus pachanoi San Pedro 23,8 1,6Trichocereus peruvianus Trichocereus peruvianus 26,6 1,6Trichocereus terscheckii Trichocereus terscheckii 32,2 1,6Vriesea splendens Vriesea splendens 23,8 15,5Washingtonia filifera Washingtonia filifera 26,6 10Yucca aloifolia Yucca à feuilles d'aloès 23,8 10Zantedeschia Lis calla 21,1 10

12LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

Lélie

Plante-caillou

Oplismenus hirtellus

Yucca à feuilles d'aloèsPhotos : D.R., M

aticacti, Université de Karlsruhe, Fred Leduc, Vincent Khoury Tylor et w

ww.yuccaagavaceae.com

Rhododendron

Oiseau du paradis

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14LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

INTRODUCTION

Photos : vieux bandit & Bruno Bredoux

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INTRODUCTIONPhotos : vieux bandit & Bruno Bredoux

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INTRODUCTION

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18LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

INTRODUCTION

Photos : vieux bandit & Bruno Bredoux

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LectureJ’attends une récoltePar Jean-Pierre Galland (textes)et Phix (illustrations)

(Les Éditions du Lézard)

L’ouvrage « J’attends une récolte » de Jean-Pierre Galland et Phixexplique tous les rudiments de la culture du chanvre, et beaucoupplus encore…

Après tous les ouvrages anglophonespubliés sur le sujet, on est très contentd’avoir accès à un aussi beau livre enfrançais. Superbement illustré et trèsbien écrit, « J’attends une récolte » estune première dans la littérature fran-cophone sur le chanvre. Bien sûr,Jean-Pierre Galland avait déjà écritdes livres sur le sujet, dont notamment« Fumée clandestine 1 et 2 ».

L’illustrateur Phix en avait fait autantavec « Les très riches heures ducannabis ». Bien sûr, il y avait déjà destraductions de livres américains ou

hollandais en circulation, et même de petits fascicules clandestinstels que les vieux Mainmise québécois, mais jamais il n’y eu de con-tribution aussi importante et originale en matière de culture de chan-vre qu’avec ce livre du duo français.

Les cultivateurs expérimentés, aussi bien que les novices, trouverontdans ce livre non seulement les leçons nécessaires à la culture duchanvre, mais aussi un discours libérateur qui inspire. Car « J’attendsune récolte » est avant tout un livre militant, critiquant la prohibitionet offrant la plus agréable des solutions pour y mettre fin : l’auto-pro-duction. Et comme le disent les auteurs : « de tout les effets perversde la prohibition, celui que je préfère… c’est l’auto-production ».

Au final, « J’attends une récolte » est un livre très réussi, qui fera sûre-ment des petits.

Suivez les luttes de Jean-Pierre Galland et lisez ses communiqués surson site personnel à l’adresse Web suivante :cannabistrot.org/galland/index.htm.

Procurez-vous son ouvrage de culture « J’attends une récolte » à laboutique High Times, 1553, boulevard Curé-Labelle à Laval, tél. : 1 800 327-4367.

– A.B.

Photo : Éditions du Lézard

Page 20: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

Photos : LGMDA

(avec leur permission)

et trois autres membres importants de l’industrie reçoiventdes Prix d’excellence de la LGMDA* pour l’ensemble de leurs réalisations

(*) Association de marketing et de distribution des pelouses et jardins, Lawn and Garden Marketing and Distribution Association

Le Dr. John A.A. Thomson du Vitamin Institute

En janvier dernier, le fabricant et biochimiste John A.A. Thomsona reçu le Prix d’excellence pour l’ensemble de ses réalisations, leprix le plus élevé décerné par la LGMDA. Le Dr. Thomson est lepremier chimiste à recevoir ce prix.

Le Dr. Thomson, qui a 94 ans, est surtoutconnu comme l’inventeur des multivitami-nes et hormones SUPERthriveTM, la formuleunique utilisée de par le monde commeaméliorant plus de 50 formes d’horticultu-re. Le Dr. Thomson a développéSUPERthrive au début des années 1940.Depuis, SUPERthrive est devenu un produitcélèbre à cause de sa garantie monétaire etinégalée de satisfaction (5 000 $) d’effica-cité supérieure. Quoique le Dr. Thomson aitcréé des centaines de produits pour leVitamin Institute, qu’il a fondé, seulSUPERthrive a survécu.

L’annonce de la remise du prix d’excellence de la LGMDA conte-nait des notes biographiques, parmi lesquelles :

« Dr. John est reconnu par 28 bottins mondains, y compris52 lignes dans le bottin mondain américain, tant pour sonproduit que pour l’information qu’il a dénichée.

« Dr. John a travaillé pendant ses années de collège et durant laDépression en creusant des tranchées, en gagnant des concoursd’essais et des concours oratoires nationaux ou autres et en étantresponsable de la paie pour l’administration de F.D.R.

« Durant la seconde Guerre mondiale, sa production deSUPERthrive et d’autres produits servait de “haute priorité” oupour usage “haut de gamme”. Cinq départements du gouverne-ment américain ont utilisé son SUPERthrive pour les aider à gagnerla guerre.

« Il était finissant à la School ofGovernment de l’université du Sud de laCalifornie quand il est passé à la biochi-mie. Il a été le pionnier de la plupart desusages connus des vitamines et des hor-mones pour les plantes et a égalementeu une “première” dans le domaine desvitamines pour humains. Il a mené à deslois protégeant la disponibilité de chacu-ne. Il a reçu un certain nombre de prixciviques et autres. »

Pour les curieux, voici les façons princi-pales dont SUPERthrive a été utilisé par legouvernement américain pour gagner laseconde Guerre mondiale :

1. Grâce à SUPERthrive, les ingénieurs de l’armée ont pu camou-fler de grandes nouvelles bâtisses de défense à l’aide de grandsarbres transplantés, sans que les arbres ne se fanent et meurent.Cela semblait nécessaire lorsque les positions des porte-avions

ennemis étaient inconnues et considéréescomme une menace.

2. Le service des forêts a trouvé queSUPERthrive augmentait la production decaoutchouc de guayule chez les plus grandsplants (Parthenium argentatum). Le caout-chouc naturel était nécessaire à certainesopérations de défense et les importationsétaient restreintes par les vaisseaux ennemis.

3. L’armée de l’air a utilisé SUPERthrive afin derapidement mettre en place des terrains d’at-terrissage au gazon bien enraciné afin decontrôler la poussière.

4. La marine a trouvé que SUPERthrive permettait la plantation etle développement de semences et de plantes dans les basesnavales, peu importe la contamination par l’eau de mer.

5. SUPERthrive a aidé le département américain de l’agriculture àproduire un projet agricole permettant aux Etats-Unis d’être indé-pendants des sources étrangères pour les plantes produisantdes huiles et des substances médicamenteuses. Le USDA a atteintce but en collaboration avec la Californie, via l’université poly-technique de l’État de Californie à San Luis Obispo, où on utilisait3 000 acres pour les récoltes.

Le seul autre prix d’excellence pour l’ensemble desréalisations jamais décerné par l’Association est allé àHorace Hagedorn, maintenant décédé.

Cette année, toutefois, quatre meneurs de l’in-dustrie ont été honorés. Trois distributeurs-grossistes ont reçu ce prix :• Bob J. Bunch, fondateur et president de BWICompanies, Texarkana, Texas.• Aaron Lessans, directeur de Commerce Corporation,Baltimore, Maryland.• Bernard J. Mollema, ancient président du conseil de J. Mollema and Son, Grand Rapids, Michigan.

– Source : Travis Thomson et Patrisha Thomson

Photo 1 : Jim Kaminskas, présentateur de la cérémonie et directeur du marketing chez EspomaCo., à Millville, N.J., remet le prix d’excellence de la LGMDA à John A.A. Thomson, Ph.D., prési-dent directeur général, fondateur, propriétaire et biochimiste en chef du Vitamin Institute.

Photo 2 : Bob J. Bunch.

Photo 3 : Aaron Lessans.

Photo 4 : Bernard J. Mollema.

NOUVELLES & BRÈVES

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Page 22: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

22LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

NOUVELLES & BRÈVES

Nouvelle-Calédonie : leMérite agricole pour lesépoux Fong

Un couple d’agriculteurs d’o-rigine chinoise et résidantdepuis plusieurs années enNouvelle-Calédonie vient dese voir remettre la médailledu Mérite agricole, pres-tigieuse décoration offertepar la République françaisereconnaissante à des indi-vidus ou associations s’étantbrillamment illustrés dans ledomaine agricole. Les épouxFong sont les champions dela culture hydroponique enNouvelle-Calédonie. Avant,

ils avaient fait leurs armes dans le maraîchage, en mettantau point des techniques que beaucoup d’autresagriculteurs n’ont toujours pas réussi à maîtriser. Celaconfirme aussi que la culture hydroponique prend vrai-ment de l’ampleur dans les îles du Pacifique!

– B.B. (Source : www.info.lnc.nc)

Restauration : Dans leNoir?, l’endroit le plusbranché à Paris, bientôt àLondres et Bruxelles!

Inspiré par une expériencezurichoise remontant àquelques années, un jeuneentrepreneur français vientde lancer une chaîne derestaurants en Europe où lesconvives dînent dans l’ob-

scurité la plus complète. Les serveurs ont été recrutésauprès d’une association de jeunes non-voyants.L’expérience de manger dans le noir décuplerait lessens réservés à l’appréciation d’un repas, le goût etl’odorat. Et ceux qui aiment voir ce qu’ils mangent?Apparemment, ils repasseront! Le succès est énorme.

Voici ce qu’en dit un internaute gourmet (surwww.restoparis.com) : « J'y ai passé une excellentesoirée avec des amis, on est un peu mal à l'aise audébut : couverts à gauche, verre en face, etc., onessaie de repérer ses amis autour de soi. Mais ensuiteles premières vannes fusent et puis ça repart comme side rien n'était. Les jeux de devinettes commencentavec leur menu surprise. Ben oui, on ne sait pas ce quel'on a dans la bouche, c'est bouleversant! À vous decouper votre viande ou poisson (sans arrête, quandmême!)! Un seul défaut : le prix, il faut compter 40Euros le menu complet et ce sans les boissons. Là, jetrouve cela très exagéré. Une expérience à recomman-der aux plus riches d'entre vous. »

Le prix du menu reflète peut-être le fait qu’aucunebanque n’a voulu aider à financer le projet. Cependant,le concept s’étend à l’Europe. Si les jeunes serveursnon-voyants organisaient ce genre de repas dans le noir

à Zurich depuis 1999 pour sensibiliser lepublic à leur handicap, ce n’est pourtantpas le but du propriétaire de Dans le Noir?Pour lui, il s’agit avant tout d’une expéri-ence sensorielle et culinaire totale, sansinterférence extérieure. Reconnaître le bongoût d’un poivron ou d’une tomate… sanspouvoir voir ce que c’est, voilà l’expéri-ence ultime pour tout jardinier qui cultiveses plantes avec amour! Alors à essayerlors de votre prochain voyage en Europe?

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cuments d’artistes & D.R.

Daryl Hannah arrêterait le cinéma pour sauver la planète

L’actrice Daryl Hannah vient d’annoncer qu’elle souhaitait abandon-ner sa carrière au cinéma pour se consacrer à la sauvegarde de laplanète : « J'ai appris avec le temps à penser moins à moi-même età avoir plus de compassion pour les problèmes des autres. Je meconsacre davantage à essayer de sauver la planète et les êtresvivants qu'à ma carrière pour le moment. Je ne jouerai pas pour unbout de temps parce que je meconsacre à l'environnement. Jevis dans une maison alimentéepar l'énergie solaire, bâtie avecdes matériaux respectueux del'environnement, dont certainsproviennent d'une grange duXIXe siècle. Je conduis unevoiture qui fonctionne entière-ment au biodiésel. Je tented'appliquer cet idéal à tous lesaspects de ma vie ».

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NOUVELLES & BRÈVES

Les OGM, omniprésents?Par R. LaBelle

Les OGM (organismes génétiquement modifiés) sont des organismes modifiés en laboratoire dans le but d’améliorer lescaractéristiques et les performances que la nature avait déjà attribuées à des végétaux, légumes ou fruits. Par exemple, ilest possible de réduire ou de supprimer une protéine présente dans la plante donnant certains fruits dans le but d’enretarder la maturité ou d’ajouter des composantes à des plants afin d’amplifier leur tolérance à un herbicide. De nos jours,grâce au génie génétique, il est possible de modifier ou de transformer des organismes animaux, végétaux et des micro-

organismes. Ce procédé consiste entre autres à introduire dans un organisme ungène provenant de l’ADN d’un autre organisme vivant possédant la qualitérecherchée. Les gènes introduits peuvent provenir de virus, de bactéries, dechampignons, de levures, de plantes ou d’animaux. On retrouve ces organismesgénétiquement modifiés majoritairement dans les dérivés du maïs, du soja et ducanola (colza). En vérité, ces matières premières sont majoritairement réservéesà l’alimentation animale, donc transformées en sous-produit. Ces substances sonttout de même consommées en grande quantité par les humains. Assurément, iln’est pas rare de retrouver les OGM dans la chaîne alimentaire humaine.

Bien que les OGM soient consommés depuis plus de dix ans au Canada, ils n’ensont pas pour le moins considérés comme néfastes à la santé des consomma-teurs. En réalité, leur bénignité n’a pas été prouvée. En effet, ces transgénèses (oubiotechnologies végétales) pourraient représenter un danger au niveau des aller-gies. Elles pourraient aussi entraîner une résistance aux antibiotiques ainsi que desdangers de toxicité. Selon plusieurs spécialistes, il existe un véritable dangerpotentiel avec les organismes génétiquement modifiés. Ce fait est bien inquiétantpuisque le Canada est le quatrième plus grand pays consommateur d’OGM.Notons qu’en Europe les produits contenant des OGM doivent être identifiéscomme tels afin que le consommateur demeure averti, ce qui n’est actuellementpas le cas pour les Canadiens.

Les professionnels en matière d’OGM affirment que ces substances génétique-ment modifiées sont présentes dans plus de 70% des produits transformés quel’on retrouve sur le marché. Effectivement, de nouveaux tests ont été effectuéspar des spécialistes en détection de transgènes

afin de déceler les traces d’OGM dans notre nourriture. La méthode utilisée, PCR en tempsréel, est à ce jour la plus efficace. Les résultats se sont avérés concluants : les OGM sontbel et bien présents dans notre alimentation. À dire vrai, Jos Louis est en tête de liste avec5% de RRS (Roundup Ready Soybean), un soya modifié génétiquement en laboratoire.Heinz fait aussi partie de cette liste. Bien que ce soit en quantité moindre, il y a des tracesd’OGM dans leurs produits. En effet, leur Pablum au soya pour bébé est en cause. Cescéréales contiennent 0,9% de RRS et d’infimes traces de Mon810, un maïs soumis à destransformations génétiques. Plusieurs autres produits seraient en cause, tels la pâte detomate Hunt, des jus Oasis, des bières de Labbatt, ainsi que d’autres aliments. Cette découverte est étonnante puisqueGreenpeace avait classé certains de ces produits sur sa liste verte, c’est-à-dire des produits certifiés sans OGM. Ce faits’explique : le maïs, le soja et le canola sont purifiés lorsqu’ils sont prédestinés à l’alimentation humaine, donc difficilementdécelables dans les produits finis. Voilà l’importance de tester les matières premières employées par les fabricants. Malgrél’acharnement des experts, la tâche est ardue puisque les importantes modifications subies rendent le code génétiqued’un organisme vivant presque totalement indétectable. C’est ainsi que ces organismes impropres à la consommationhumaine se retrouvent dans plusieurs produits commercialisés dans nos épiceries et passent inaperçus dans nos assiettes.

Les OGM sont susceptibles d’entraîner des risques pour la santé. Les OGM ne représentent aucun avantage sur la santédes consommateurs et les impacts, bien que non encore prouvés, pourraient être importants. Mais les OGM sont aussiredoutables pour créer une déstabilisation des écosystèmes. Incontestablement, la nature est l’aboutissement d’une lenteprogression. Bien que la modification génétique évoque des avantages considérables pour les grandes entreprises, l’en-jeu est incontournablement énorme. La précaution reste de mise.

Photos : D.R.

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24LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

NOUVELLES & BRÈVES

Photos : Caribbean Archaeology Hom

e Page & Cayman Islands Real Estate

Les étudiants en agriculture desÎles Cayman sont investis d’unemission « hydroponique »La culture hydroponique des aliments est l’une des méthodes uti-lisées par les étudiants de l’école secondaire Cayman Brac afin defaire leur part pour le développement durable des îles. Grâce à

leur visite, subventionnée par le ministèrede l’Agriculture, à la 22e conférence descultivateurs hydroponiques et organiquestenue à Orlando, Floride, les étudiants onttoutes les informations nécessaires et tou-tes les techniques dont ils ont besoinpour étendre leurs projets et pour aideret inspirer leur communauté, selon uncommuniqué de presse du gouverne-ment des îles Cayman.

« L’objectif éducatif du voyage était de“sortir et de montrer à une plus grandecommunauté les pratiques modernes enagriculture“, et à la lumière des discus-sions récentes sur le développementdurable sur les piles, je vois que les pro-

jets d’hydroponie et d’aquaponie (élevage de poissons) ont lepotentiel de nous être très bénéfiques », a dit le professeur desciences M. Baker. Il a ensuite expliqué que même avec un espa-ce cultivable limité, l’hydroponie peut donner des légumes fraisde qualité dans les endroits qui ne se prêtent pas à la culture tra-ditionnelle et que les résidents vivant sur des sols pauvres peu-vent maintenant cultiver sans sol, donc en évitant les insectes ausol, et obtenir de grandes récoltes sur de petites surfaces.

M. Baker a ajouté : « Nous avons appris bien des choses à laconférence, mais l’une des techniques à noter est d’utiliser l’espa-ce vertical afin d’économiser la surface et de réduire les pertes eneau. » Rusty Walton, étudiant du programme, a mis sur pied sonpropre projet d’aquaculture/hydroponie avec l’aide de sesparents, Jude et Laura. « Le plus grand avantage, c’est la saveur;les aliments récoltés sont frais et mûrs, et non importés trop mûrs,forcés ou endommagés », a ajouté M. Baker.

– Sources : www.caycompass.com et www.italic.ky.

Île de Grand Cayman

Maldives : une île artificielle pour survivreau réchauffement de la planète

Selon les rapports les plusalarmistes, la température àla surface du globe terrestrepourrait s’élever de 1,4 à5,8°C d’ici la fin du XXIe siè-cle. Cela entraînerait unemontée du niveau desocéans proche des 88 cen-timètres. Pour pallier à cela,

le gouvernement des Maldives, archipel surpeuplédu Pacifique ne s’élevant guère plus haut que leniveau de la mer, a déjà fait construire une île arti-ficielle à l’aide de coraux morts concassés et com-pilés. Un programme de remblaiement est à l’étudepour les autres îles.

Hulhumale est une île artificielle « érigée » sur unlagon de 5 000 m2 (le lagon Faru), située à deuxmètres au-dessus du niveau de la mer et qui peutd’ores et déjà accueillir près de 150 000 person-nes dans ses infrastructures. Des appartements plusgrands que dans la capitale surpeuplée Malé (laplus petite capitale du monde avec ses 1,77 km2

de superficie!), des espaces verts, des routes rec-tilignes, des jardins luxuriants : Hulhumale a toutd’un paradis. Pour combien de temps?

On peut aussi soutenir le protocole de Kyoto pourne pas entériner cette situation extrême!

– B.B. (Sources : TV5, www.planete.tm.fr etwww.souvenirs-dun-gm.ne)

Canna Ice, le thé glacé au chanvre

Fabriqué à base d’essence d’huile de chanvre etde sirop d’huile de chanvre, le thé Canna Ice defabrication suisse, est vendu en emballage sou-ple Combibloc d’1/2 litre pour consommationimmédiate. Il est bien sûr recommandé de le servir bien frappé, lessaveurs en seront alors décuplées. Ce thé est fabriqué à Sevelen parla compagnie naturART depuis 1998. La compagnie propose ausside nombreuses autres boissons à base de chanvre comme deshuiles, des bières et même du café moulu aromatisé au chanvre prêtà être passé au filtre. Vous pouvez visiter le site www.naturart.com.

Page 25: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

Industrie : Hommage à Claude Poirier(1936 – 2006), cofondateur de l’entrepriseSystèmes rotatifs Bonzaï 360oClaude Poirier, des jardins rotatifs Bonzaï 360o, est décédé le 18 juin dernier à l’hôpitalde Valleyfield (Qc) des suites d’un infarctus lié à un anévrisme. Il était né le 28 décem-

bre 1936, et après une vie professionnelle bien rempliedans le domaine horticole, sa passion du jardinage inté-rieur a repris le dessus lorsque l’heure de la retraite asonné. Il va dès lors bien occuper les jours que lui offrecette nouvelle étape de sa vie. Pour le jour de Noël 2002,il réalise en effet un premier prototype de ce que sera lejardin rotatif Bonzaï, s’inspirant de la technologie dévelop-pée par la NASA dans ce domaine. Et afin de voir quetout fonctionne bien, il en fait la démonstration dans sonpropre salon devant sa femme, Monique Blondeau. Cettedernière, enthousiasmée par le projet de son époux, atta-chera même un grelot de Noël à la roue, le joyeux tinte-ment certifiant le bon fonctionnement de ce prototype.

L’année 2003 va voir le véritable lancement de l’entreprise, qui est maintenant bienétablie dans le paysage hydroponique nord-américain. Claude Poirier va d’aborddévelopper le modèle pouvant contenir 240 plants. Au tout début, les modèlesde jardins rotatifs sont encore archaïques et en acier trempé assez grossier. Puisavec l’expérience et l’intérêt grandissant de Claude Poirier pour le développementde matériaux plus légers et plus souples à travailler, les roues vont alors être pro-gressivement fabriquées en aluminium. Suite à la demandepour des modèles plus petits, Claude va alors lancer lemodèle simplifié, destiné à cultiver 120 plants. Un grandsuccès. Le dernier modèle à voir le jour est celui de 360plants. La demande est actuellement très grande pour cemodèle et la compagnie en fabrique environ une centainepar an suite à des commandes groupées, entre 5 à 15modèles à la fois.

Le jardin rotatif Bonzaï offre une diffusion optimale de la lumièresur 360o permettant ainsi de rendre un maximum de lumens effi-caces. Le cylindre intérieur permet de cultiver sur une surface 3,14 fois supérieure à ceque serait la surface de ce cylindre déroulé au sol. De plus, toutes les plantes se retro-uvent perpendiculaires à la source lumineuse, soit une position optimale aussi bien par ladistance que par leur orientation par rapport à la source lumineuse. Le système est basésur l’optimisation du géotropisme pour mieux répartir les auxines de croissance dans la

plante. On nomme orbitropisme l’effet produit sur la plante parla rotation à 360o du système. L’innovation fait toujours partiedes priorités de l’entreprise, dont les techniciens demeurent àl’écoute de l’évolution de la technologie. Un nouveau modèlede jardin rotatif Bonzaï contenant un tube de verre ne conte-nant qu’une seule ampoule permettant à la lumière de se dépla-cer horizontalement au centre du système est en train de voir lejour.

Toute l’équipe du Jardinier d’Intérieur se joint à moi pour présenter ses sincèrescondoléances à Mme Monique Blondeau, veuve Poirier, ainsi qu’à M. Jean-PierreMorin, son associé. Merci aussi pour le temps qu’ils nous ont accordé afin de réali-ser cette note.

– B.B. (voir aussi : www.hydropassion.com/accueil/nouveau/produits/bonzai.html)

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Page 26: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

Par Créa-Lise

26LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

TRUCS & ASTUCES

UN PATRIMOINE À PRÉSERVER,

UN ÉLÉMENT À MAÎTRISER

POUR LA CULTURE INTÉRIEURE

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Page 27: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

Qu’est-ce que l’eau?

Caractéristiques de l’eau

La molécule d’eau est formée d’un atomed’oxygène relié à deux atomes d’hydrogène et estretranscrite par le symbole chimique H2O. Avantde voir le rôle essentiel de l’eau dans la nutrition etla croissance des plantes (l’eau dissout et trans-porte les engrais), revenons sur quelques notionsbien utiles et, entre autres, sur l’action des diverscomposants de l’eau dans ce programme decroissance/nutrition des plantes. Il va sans direque pour la nutrition des plantes, la composition etla qualité de l’eau ont une grande importance.Suivant l’origine de l’eau, la localisation de l’appro-visionnement, la composition et la qualité peuventdévoiler des écarts et des variations consid-érables. Regardez ce tableau comparant la com-position d’eaux d’origines diverses pour vous enconvaincre :

Comme vous le savez, Montréalest une île, c’est-à-dire « uneétendue de terre entourée d’eaude tous côtés ». C’est dire quelleimportance vitale l’eau représen-te pour les Montréalais et lesQuébécois en général, puisqu’onne compte pas moins d’un millionde lacs, que l’on est loin d’avoirfini d’inventorier, au Québec! Etpas seulement pour eux maisaussi pour tous les hommes, carl’histoire de l’eau se confond – sielle ne la devance pas – avecl’histoire de l’humanité. En effet,il y a quatre milliards d’années,l’eau a permis que la vie se déve-loppe sur la terre.

L’eau, dont le symbole chimiqueest H2O, est un élément indispen-sable à toute vie et, par consé-quent, à la culture des plantes.Que ce soit en sol, en hydroponie,en aquaponie ou en aéroponie,l’eau est toujours un élémentessentiel incontournable. Cetarticle aborde les applicationsqu’elle permet en culture inté-rieure ainsi que les façons dontelle affecte la nutrition et lacroissance des plantes. Dans unprochain article, l’aspect histo-rique de l’eau sera traité.

Photos : H. Jutras

VOLUME 1 - NUMÉRO 5 LE JARDINIER D’INTÉRIEUR27

TRUCS & ASTUCES

En mg / l Eau de volcan

Eaude source

Eaude ville

Eaugazeuse

Calcium 10 71 90 240

Magnésium 6 6 5 95

Sodium 10 11 10 255Potassium 6 3 2 49

Bicarbonate 65 200 250 1685

Chlorure 0 20 20 38

Silice 30 0 NC* 2Sulfate 7 15 25 143

Nitrate 6 3 30 1pH 6,5-7 7,45 7,6

Extrait sec 110 300 ~120

Si l'eau de volcan et l'eau de source conviennent parfaitement pour l'arrosage des plantes d'in-térieur, l'eau de ville, trop dure, n'est pas toujours utilisable, surtout pour les aspersions.

Quant à l'eau gazeuse, bonne à boire, elle empoisonnerait rapidement les plantes d'intérieur.

* Non communiqué

(Sou

rce

:www.lesjardinssuspendus.com

)

Page 28: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

Analyse de l’eauLorsque vous jardinez à l’intérieurde votre habitation, il est impor-tant de faire au moins une foispar an une analyse fine de votreeau d’arrosage pour asseoir leprogramme d’arrosage. On peutdemander à la compagnie dedistribution des eaux de sonquartier la publication des carac-téristiques des analyses de l’eauqui sont faites régulièrement etqu’elle est en devoir de commu-niquer à tout consommateur.Mais il est probable que cesanalyses ne soient que partielleset pour plus d’indications, il faudras’adresser à un laboratoired’analyses. Vous pouvez aussitrouver dans le commerce ou surInternet des kits d’analyse del’eau (par exemple sur les sitestels que www.accepta.com,www.directindustry.com ou encorewww.watersafetestkits.com).

Le pH de l’eauLa caractéristique la plus essen-tielle, lorsqu’il s’agit d’un liquide,

n’est autre que son pH. Celui-ci exprime le caractère acide oubasique d’un liquide par le rapport des ions H+ et des ions OH- etvarie de 1 (très acide) à 14 (très basique). À pH 7, le milieu est ditneutre, c’est-à-dire que l’équilibre entre les ions H+ et OH- est parfait.Avec un pH inférieur à 7, le milieu est dit acide : les ions H+ sontmajoritaires. Avec un pH supérieur à 7, le milieu est dit basique : lesions OH- sont majoritaires. La mesure de ce pH est importante carde sa valeur vont dépendre la présentation, la disponibilité et l’ab-sorption des sels minéraux par les plantes.

On considère généralement que la disponibilité des selsminéraux est optimale à un pH inférieur à 6, et même plusprécisément entre 5,5 et 6, qui est le pH préféré de nom-breuses orchidées, par exemple. C’est le taux de pH le plusapproprié pour l’absorption des minéraux comme le fer, lephosphore ou le manganèse, qui ne sont pas absorbés àpH élevé. Par contre, en dessous du pH neutre (7), le mag-nésium est peu soluble et son apport par le jardinier devientnécessaire. L’azote n’est utilisable par les plantes que sousla forme d’azote nitrique (ou nitrate : NO3-) ou d’azoteammoniacal (ou ammonium : NH4+). Ces formes dépen-dent du pH et si leur présentation est incompatible avec lepH, l’azote sera perdu pour les cultures.

Le titre hydrotimétrique (ou dureté) de l’eauLe titre hydrotimétrique (c’est-à-dire la dureté de l’eau),exprimé par l’abréviation TH, se manifeste généralementdans les canalisations par des dépôts de tartre, ou encorepar des traces très visibles sur les feuilles. Grâce aux

mesures de la dureté de l’eau, à l’aide de kits disponiblesdans le commerce (voir plus haut), on peut calculer sa con-centration en ions de calcium et de magnésium, c’est-à-diresa teneur globale en sels de calcium et de magnésium insol-ubles (comme le carbonate de calcium). Ces mesures se fontrelativement facilement, même pour un néophyte. Elles s’ex-priment en équivalent de carbonate de calcium. L’unité du THse retranscrit aussi en degré français (°f) : 1°f = 4 mg/litrede calcium ou 2,4 mg/litre de magnésium, ou encore 10 mg/lde CaCO3. Si le TH est inférieur à 10°f, l’eau est douce; audessus de 35°f, l’eau est dure. Comme pour les distances oula température, les pays anglo-saxons ont leur propre unité :1° français = 0.7° anglais = 0,58° américain.

En général, le pH des eaux calcaires est trop élevé et donc pas trèsrecommandé pour la culture des plantes. En effet, la toxicité du cal-cium qui y est fort présent est néfaste pour les plantes et provoquedes dépôts sur les racines. Pour une eau dont le pH sera inférieurà 4, il est à noter que les carbonates et les bicarbonates précipitenten raison de l’acidité de l’eau et qu’ils peuvent donc être éliminés.L’eau trop acide ne peut pas non plus être utilisée en l’état. Si onramène le pH des eaux calcaires vers des valeurs acceptables, onne modifiera pas ses concentrations en calcium et en magnésium.Ainsi certains agriculteurs conseillent de remplacer le calcium etle magnésium par du sodium ou du potassium, car ces « adoucis-seurs » d’eau forment des sels solubles. L’eau adoucie, toutefois,n’est guère plus utilisable pour l’arrosage. D’une part, le sodium esttoxique pour la plupart des plantes d’intérieur et pour les orchidéesen particulier, même à faible dose et, d’autre part, l’adoucisseurn’abaisse pas le pH.

L’alcalinité d’une eau (ou d’une solution) définit la capacité de cetteeau (ou solution) à neutraliser les ions H+ d’une eau (ou solution)plus acide dans laquelle elle est versée. Elle permet de mesurertoutes les bases chimiques contenues dans l’eau (en pratique lescarbonates CaCO3 et bicarbonates Ca(HCO3)2 indésirables etéventuellement les hydroxydes et le phosphate), alors que la dureténe mesure que la teneur globale en calcium et en magnésium.L’alcalinité se mesure à l’aide d’une solution étalon d’acide fort enprésence d’indicateurs colorés et s’exprime en degré français (°f).• 1°f = 3,4 mg/l OH- (hydroxyde);• 1°f = 6,0 mg/l CO32- (carbonate);• 1°f = 12,2 mg/l HCO3- (bicarbonate).

Elle s’exprime également en milligrammes (de carbonate de calci-um) par litre (mg/l) ou en « ppm » (parties par million). Dansce cas, 1 ppm = 1 mg/l et 100 ppm sont équivalents à 10°f.

28LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

TRUCS & ASTUCES

Page 29: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

La conductivité électrique de l’eauLa dernière des propriétés physico-chimiques de l’eau est sonpotentiel de conductivité électrique. En fait, il s’agit de la pondérationélectrique de la quantité totale de sels dissous dans une solution.Plus il y a de sels dissous, plus il y aura d’ions pour porter lescharges électriques (positives et négatives) et pour faire passer lecourant. Et, de fait, cela fera baisser davantage la résistance élec-trique de cette eau. On mesure la conductivité avec un conduc-tivimètre en microSiemens (µS) ou en milliSiemens (mS). D’aprèsl’unité, on peut s’assurer que 1 mS = 1000 µS. Le contraire de laconductivité est la résistivité (la capacité de résistance électrique del’eau), qui se mesure aussi en µS ou mS. Il est à noter que l’uréeprésente dans certains engrais n’est pas un sel, n’a pas de chargeélectrique et n’a donc pas d’effet sur la conductivité : sa présencen’est pas détectable par ce biais.

L’eau chez les plantes

Comme nous l’avons évoqué plus haut, l’eau est un des com-posants essentiels de la vie et par conséquent du corps humain,comme de la physiologie des plantes. En effet, les plantes sont à90% constituées d’eau. Les 10% restants sont des composants dematières sèches dont 9% se répartissent entre des molécules decarbone (C), d’hydrogène (H), d’oxygène (O) et d’azote (N).Finalement, les 1% de matières sèches restants représentent prin-cipalement des sels minéraux dont les éléments de base se répar-tissent en macro-éléments et micro-éléments (ou oligo-éléments)comme suit :

Macroéléments :• N Azote• P Phosphore• K Potassium • Ca Calcium • Mg Magnésium• S Soufre

Bien que décelables à l’unité, tous ces éléments se combinent entreeux pour former des acides, des bases et des sels. Les végétauxextraient le carbone, l’hydrogène et l’oxygène de l’eau et de l’air,mais l’azote et les sels minéraux doivent leur être fournis sous formeassimilable. C’est le rôle des engrais.

Les engrais sont essentiellement composés des macro-élé-ments (N, P, K, Ca, Mg et S). Les micro-éléments (Fe, Mn,Zn, Cu, B et Mo) tout aussi nécessaires à l’élaboration desdifférents composants des plantes seront égalementapportés par les engrais, mais en concentrations plusfaibles. Enfin, d’autres éléments sont nécessaires à la viedes plantes, mais en quantité infinitésimale, comme le sodi-um (Na), le chlore (Cl), le nickel (Ni) ou le chrome (Cr). Cesderniers éléments apparaissent souvent sous forme detrace dans l’eau de ville ou dans les engrais eux-mêmes. Ilest rare ou superflu d’en faire des apports spécifiques.

Le rôle des engrais est dont de fournir tous ces élémentsaux plantes. Non seulement cela, mais ils doivent aussi être

administrés dans les meilleures proportions possibles. Ilspeuvent être dispensés à la plante sous forme liquide ousous forme à libération prolongée (cette dernière méthoden’est en général pas utilisée pour les orchidées), parfois paraspersion foliaire ou par voie hydroponique. L’absorption deces sels minéraux par les plantes varie selon leur nature,leur concentration, le pH et les réactions chimiques entreles divers sels.

Pour certaines espèces de plantes, comme les orchidées,et en particulier les Paphiopedilum qui sont dépourvuesd’organes de réserve et qui préfèrent un milieu légèrementbasique, un peu au-dessus de pH 7, on trouve des engraisspécifiques auxquels le fabricant a ajouté de la dolomie (oude la poudre de coquilles d’huîtres), car elle contient du cal-cium (Ca2+) et surtout du magnésium (Mg2+) qui ont la fac-ulté d’augmenter le pH.

Conclusion

Tout le monde est d’accord pour considérer que l’eau estessentielle à l’équilibre complexe de la vie sur la planète.C’est notamment une véritable réserve biologique qui con-stitue une source potentielle d’aliments pour l’humanitédans les toutes prochaines décennies. Et un élément pri-mordial pour la bonne santé des chéries des cultivateursintérieurs!

Alors, vive la planète bleue (et verte)!

Sources : Touski #14, www.lesjardinssuspendus.com etwww.laease.com/degre-hydrotimetrique.html.

Pour en savoir plus, nous vous conseillons vivement ceslectures :• La Fabuleuse Histoire de l’eau parue chez Castermandans la collection « Les chemins du savoir »;• L’ABCdaire de l’eau, ouvrage collectif, paru chezFlammarion.

Photos : J. Caron & D.R.

VOLUME 1 - NUMÉRO 5 LE JARDINIER D’INTÉRIEUR29

TRUCS & ASTUCES

Micronutriments : • Fe Fer • Mn Manganèse • Zn Zinc • Cu Cuivre • B Bore • Mo Molybdène

(Source : www.lesjardinssuspendus.com)

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

TRUCS & ASTUCES

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Nous vous avons déjà expliqué dans le numéro 1 duJardinier d’Intérieur l’importance de trouver le bon pHpour votre eau. Cependant, on n’y donnait pas deméthode explicite pour influer sur sa valeur de façonnaturelle. Il existe des produits chimiques sur le marchépour cela, mais la méthode organique demeure lameilleure pour vous et pour vos cultures. Je vous donneci-dessous mes conseils pourinfluer sur l’acidité de votre terrede culture en modifiant le pHde votre eau. Mais avant cela,faisons un petit rappel sur l’eauelle-même.

Tout jardinier intérieur souhaite lemeilleur pour son jardin. Certainssont tellement soucieux dedonner la perfection à leursplantes chéries qu’ils vontjusqu’à utiliser de l’eau desource en bouteille. Et après, ilsviennent se plaindre que ça leurcoûte une fortune. Alors est-ceque l’eau de source est vrai-ment meilleure que l’eau plate?

Est-ce que le chlore que l’on trouve évidemment dansl’eau du robinet ne va pas faire souffrir vos plants? Voilàun problème qui occupe une place de choix sur monalmanach de jardinier intérieur averti!

Je me permets donc de crier : « Malheureux! Ne jetezpas votre argent par les fenêtres ouvertes sur votre jardin! »

Souvent, l’eau en bouteillen’est que de l’eau plate filtrée!Si vous voulez vraiment del’eau filtrée pour vos planta-tions, il serait plus avantageuxd’acheter un filtre et de réaliservous-même l’opération. Mais,stop, stop, stop! Avant devous lancer dans cette nouvelleactivité, vous devez penser àce que vous allez perdre en fil-trant l’eau. Peut-être qued’indispensables minéraux quiferaient un grand bien à vosplantes vont disparaître avecce processus radical.L’important, c’est le pH devotre eau et non son origine.

Histoires d’H2O ou comment ajuster le pH d’une solution nutritive sans ajout de

produits chimiques Par J.R. Hannafin

Photos : Jeff & Hanna Instruments

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31VOLUME 1 - NUMÉRO 5 LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

TRUCS & ASTUCES

Si l’eau de votre région est dure, cela signifie qu’elle sera très alca-line, avec un pH aux alentours de 8. Vous aurez alors à rendrecette eau légèrement acide. Pour pouvoir mesurer le pH de votreeau, vous pouvez acheter un pH mètre ou vous procurer un petitkit spécifique comme ceux qui sont vendus pour les aquariumsdans les animaleries. Ce kit dispose généralement d’une jauge etd’un testeur à solution. Lisez soigneusement les instructions, etassurez-vous d’être sous des conditions d’éclairage favorableslorsque vous lirez la jauge ou comparerez la couleur de votresolution avec le nuancier fourni dans le kit. Je ne peux vous racon-ter combien de fois j’ai mal évalué la lecture de mes instrumentsparce que je contrôlais ceux-ci à la noirceur ou dans mon jardinintérieur. Dans un jardin intérieur, l’éclairage au sodium rend l’envi-ronnement plus jaune, et les vapeurs de mercure ainsi que leshalogénures donnent des variations de bleu… Gardez bien celaà l’esprit lorsque vous devez apprécier et estimer un vert plus queparfait!

Selon les sources les plus populaires, le pH idéal pour la cultureintérieure tourne autour de 6,5. Alors que de nombreux jardiniersintérieurs choisissent d’ajuster le pH de leur eau à 6,5 exactement,je préfère fixer celui-ci à 7, soit sa valeur de parfaite neutralité. Celapermet de stimuler la transformation des produits organiquesdans ma terre, ce qui a tendance à acidifier le sol de façon pro-longée.

Il y a de nombreuses méthodes pour ajuster le pH de votre eau.Les animaleries vendent des produits appelés « pH Up » et « pHDown » en petits flacons à des prix souvent prohibitifs. Le « pHDown » n’est rien d’autre que de l’acide phosphorique, ce quiest un produit plutôt indésirable. Il existe, dieu merci, de nom-breux éléments meilleurs et bien moins dangereux à manipuler età ajouter dans votre eau pour en faire baisser le pH. Le seld’Epsom, ou sulfate de magnésium, fonctionne très bien etapporte à votre eau les éléments indispensables que sont le mag-nésium et le soufre. Le dosage recommandé est de 15 millilitrespour 3,8 litres d’eau.

Autre solution : ajouter à votre eau des produits organiques, telsqu’une émulsion de poisson ou une infusion de guano, qui abais-seront progressivement le pH de votre eau lorsque les élémentsorganiques se dégraderont. Au contraire, si vous voulez aug-menter le pH, ajoutez une pincée de chaux en poudre à votreeau.

Le chlore ne devrait pas vous poser de problème. Si l’eau de l’en-droit où vous vivez est traitée de façon draconienne au chlore,vous n'avez qu'à la laisser reposer une nuit après sa sortie du robi-net. Le chlore se sera entièrement dissipé au matin. Beaucoup dejardiniers le font d'ailleurs, peu importe la teneur en chlore de l'eau.

Ajuster le pH de l’eau demande un sur-plus de travail et de concentration, maisl’effort fourni en vaut la chandelle. Vousaurez des plantes en santé, heureusesde vivre et qui vous donneront desrésultats de haut niveau. Suivez cesconseils et vous verrez la différence,croyez-moi!

Photos : Sunleaves & Fred Leduc - Illustration : C. Sheppard

UN AUTRE POINT DE VUE

En oppositionà l’article de

J.R. Hannafin (ci-contre)(Histoires d’H2O ou comment ajuster le pH

d’une solutionnutritive sans ajout de

produits chimiques)

Par Fred Leduc

Je propose une alternative à l’articlede mon collègue Histoires d’H2O. J’ytrouve l’information incomplète, et jecrois que ce qui suit peut servir.

La relation entre les niveaux de pH etl’absorption des nutriments est cru-ciale pour vos plantes. La disponibil-ité de tous les nutriments, élémentset microconstituants est dictée par leniveau du pH. Les nutriments et élé-ments sont plus ou moinsdisponibles à différents niveaux depH. C’est pourquoi il est importantde contrôler et d’ajuster le pH. Sivous n’avez que quelques plantes etqu’elles vont bien, le pH n’est pas si

important pour vous et vous n’aurez pas à dépenser beaucoupd’argent pour vérifier le pH! Vous pouvez vous procurer un pH-mètre pour 10 ou 12$. Vous pouvez utiliser du jus de citron comme« pH down » et du bicarbonate de soude comme « pH up ». Jerecommande, cependant, d’acheter les produits du commercedans un centre de jardinage ou une boutique hydroponique – ils nesont pas dispendieux.

Ceux qui s’intéressent au pH sont généralement ceux qui sontsoucieux du rendement de leur plantes, et ils ont besoin de plusd’information! D’habitude, quand on utilise des engrais chimiques,les ajustement de pH ne sont pas nécessaires. Ils deviennent plusimportant quand on utilise des engrais organiques.

De plus en plus de jardiniers utilisent les champignons et bactériesbénéfiques, etje crois quec’est une mau-vaise idée d’a-juster le pH àl’aide desoufre. Je ner e c omm a n -derais le soufreque commefongicide.

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TRUCS & ASTUCES

Par D. Kroeze, B. Sc.

Photos : Canna Hydroponics

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TRUCS & ASTUCESPhotos : Canna Hydroponics

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34LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

TRUCS & ASTUCES

Les jardiniers intérieurs sontsouvent découragés par leshistoires d’horreur qui circu-lent au sujet des défaillancesqui peuvent survenir lorsqu’ilest question de passer de laculture en terreau à la culturehydroponique. Accumulationde sels minéraux, variationsde pH, saturation nutritive desracines, prolifération d’algues,perturbation eutrophique(1) :tous ces facteurs contribuentà miner les efforts d’un jar-dinier assidu. Frustré, il revien-dra généralement à la culturetraditionnelle dans du terreau.

Les principes de base qui s’appliquent à la plu-part des systèmes hydroponiques

1. La températureLa température est le principal facteur à considérer, car c’est cequi régularise le rythme métabolique des plantes, soit le tauxd’absorption des éléments nutritifs qui influence directementle taux de croissance. Une température qui n’est pas suffisam-ment élevée constitue le facteur de stress abiotique le plusrépandu dans un environnement de culture intérieure. Lorsqueles lampes sont éteintes, la température diminue et le métabo-lisme ralentit. Les systèmes hydroponiques permettent d’opti-miser ce facteur essentiel : la température des réservoirs peutêtre contrôlée à l’aide d’un chauffe-eau d’aquarium. La chaleurdégagée par le réservoir est absorbée par le plant et contribueà augmenter le rythme métabolique.

2. Les variations nuit/jourLe développement des plants cultivés à l’aide d’un systèmehydroponique est aussi rapide la nuit que le jour et, par con-séquent, les plants sont généralement plus gros que lorsqu’ilssont cultivés dans du terreau. Bien que la photosynthèse n’aitpas lieu pendant les périodes d’obscurité, le rythmemétabolique demeure élevé. On peut constater que de nou-velles pousses se sont développées pendant la nuit en exami-nant le plant en matinée. Même si le développement desplants est considérable pendant la nuit, le feuillage demeurepâle en raison de la diminution de la durée du cycle de la pho-tosynthèse.

3. L’oxygèneL’oxygène est un élémentimportant pour le métabo-lisme du plant. Les moléculesd’eau et d’oxygène se liententre elles lorsque la tempéra-ture se situe en dessous de22°C. Le plant absorbe lesmolécules liées comme uneseule molécule, ce qui a poureffet d’augmenter son rythmemétabolique. Une simplepompe d’aquarium munied’un diffuseur d’oxygène àdébitmètre à bulles de gazplacé dans le réservoir opti-misera ce processus.

4. L’alcalinité ou l’acidité de la solution nutritiveAu cours du cycle de croissance, appelé aussi anabolisme, lesplants produisent de l’alcali qui cause une élévation du pH(plus alcalin). Dans cette phase, on utilise un composé nommé «pH down » qui permet d’abaisser le taux de pH, afin d’enmaintenir la stabilité. Au cours du cycle de floraison, le catab-olisme cause une chute de pH. On utilise alors un composénommé « pH up » qui permet d’élever le taux de pH. Lesproduits « pH up » et « pH down » ne doivent jamais êtreutilisés simultanément, car ils pourraient causer une perturba-tion eutrophique. De l’eau douce doit être ajoutée à l’eau duréservoir lorsque vous utilisez le produit « pH down ». Vousdevez aussi ajouter des éléments nutritifs afin de faire chuter letaux de pH.

5. L’accumulation de selLa congestion due à l’accumulation de sel est le résultat dedeux facteurs : la concentration des éléments nutritifs due àl’évaporation de l’eau du réservoir et l’utilisation d’eau addi-tionnée d’éléments nutritifs au lieu d’eau douce lors du rem-plissage du réservoir.

En culture hydroponique, il est nécessaire d’alterner les cyclesde rinçage et l’apport en éléments nutritifs. Ce cycle derinçage peut être effectué après chaque nouvel apport d’élé-ments nutritifs et en remplissant le réservoir d’eau douce aucours de la semaine. On peut observer un changement positifau niveau de l’apparence des plants lorsque la concentrationdes éléments nutritifs diminue : les sites récepteurs ne com-portent plus de traces d’accumulation de sel.

Photo : D

.R.

Un passage réussi du

terreau à l’hydroPar Richard Gruda

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6. L’entretien du systèmeLes cycles de rinçageeffectués dans un sub-strat de culture tel quele terreau ne sont pasaussi efficaces en raisonde l’action qu’ont lesmolécules nutritives surles molécules du ter-reau. Par conséquent,certains consomma-teurs avertis peuventdéceler un arrière-goûtde ces éléments nutri-tifs parfois présentsdans les produits cul-tivés en terreau.

Certains engrais ne sont pas inoffensifs et persistent au rinçage puiss’accumulent dans la cellulose du plant. La présence de ces élé-ments dans les plants peut affecter les consommateurs dont le sys-tème immunitaire est affaibli. L’entretien inadéquat d’un systèmehydroponique peut avoir des conséquences désastreuses. Entreautres, les racines des plants peuvent bloquer le drain. Assurez-vous que le drain demeure accessible afin qu’il soit possible dedégager les racines manuellement. Il est important de taillerrégulièrement les racines nuisibles tandis que leur développementn’est pas trop avancé. Si les racines sont taillées lorsqu’elles sontpetites, la réaction des plants est négligeable.

7. La prolifération des alguesLa prolifération d’algues dans un système hydroponique cause desbrûlures aux racines des plants, bloque les systèmes d’irrigation augoutte à goutte et cause généralement des dommages au systèmeen entier. Le peroxyde d’oxygène pour les plantes est un composéessentiel au maintien de la propreté et au bon fonctionnement d’unsystème hydroponique.

Ce sont les principes de base qui contribuent au succès de la cul-ture hydroponique s’ils sont respectés. Bon jardinage!

(1) Eutrophique : Adjectif dérivé d’eutrophisation, n.f. (ÉCOL.), Enrichissement artificield’une eau en matières nutritives d’origine industrielle.

Basilic cultivé dans la roue Rotogro

Développement des racines en irrigation continue

Photos : Advanced Nutrients et Rotogro

Un passage réussi du

terreau à l’hydro

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36LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

PORTRAIT

Acteur de l’industrie

Par Jessy Caron

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VOLUME 1 - NUMÉRO 5 LE JARDINIER D’INTÉRIEUR37

PORTRAIT

Né à La Guadeloupe, dans la Beauce, Guillaume Boulanger déve-loppe très tôt un intérêt croissant pour ce qui a rapport à la natu-re. Décidé à percer dans le domaine de l’aménagement paysa-ger, il entre à l’Institut de technologie agro-alimentaire duQuébec, à Saint-Hyacinthe, en 1997. Il y étudie en paysage et

commercialisation de l’horticulture ornementale jusqu’en 2000,année où il obtient son D.E.C en aménagement paysager.Parallèlement à ses études, il travaille pendant son temps libredans un centre de jardin en Beauce. Afin de consolider son cur-sus, il étudie une année supplémentaire dans le domaine de laconception de jardins à la Faculté de l’aménagement del’Université de Montréal, où il complète une mineure.

Grâce à ses deux diplômes, Guillaume est embauché au prin-temps 2001 par la compagnie Paysagiste Roche Inc., située dansle quartier Verdun à Montréal. Cette entreprise œuvre principa-lement à l’Île des Sœurs, un quartier bourgeois de la Ville deMontréal offrant des opportunités d’aménagements paysagersprivés à grande échelle. Au fil des ans, la compagnie PaysagisteRoche Inc. a fidélisé une clientèle de renom dans ce quartier et

ses environs, lui octroyant des projets de qualité riches en créa-tivité. Guillaume y fait ses premières armes sur le terrain. Petit àpetit, son employeur lui permet de rencontrer les clients afind’estimer leurs besoins et d’ensuite établir une évaluation finan-cière des projets à réaliser. Au bureau, il réalise principalement

des travaux de gestion et de conception sur papier, achatde matériel, suivi administratif, etc. Avec les années et l’ex-périence, on lui accorde plus d’autonomie, des tâches pluscomplexes et de plus grandes responsabilités.

Guillaume a si vite gravi les échelons que maintenant, en2006, il a pour mission de rencontrer les clients, vendre lesprojets, conclure les ententes et préparer les contrats, fairel’évaluation des coûts reliés à l’aménagement paysager,superviser les chantiers afin de s’assurer que les ententes ducontrat soient respectées et veiller à ce qu’aucun petitdétail n’est oublié. Il procède à toutes ces activités tout enrépartissant simultanément les tâches entre les contremaît-res dans chacun des corps de métiers requis pour l’exécu-tion d’un chantier. D’autre part, il continue à intervenir sur leterrain en effectuant quelques plantations pour des projetsspéciaux. Il a même développé un nouveau marché grâceà la nombreuse clientèle de l’entreprise. Il s’agit d’un projetde décoration de Noël qui est tout à fait extraordinaire. Sonaudace et son originalité rencontre un grand succès.

Parallèlement, Guillaume s’engage aussi dans d’autre projetsreliés à son métier. Ainsi lors de l’exposition International FloraMontréal 2006, qui se tient jusqu’au 9 octobre prochain auParc des Écluses du vieux-port de Montréal, il donne quelquesconférences sur les plus beaux jardins du Québec en collabo-ration avec l’APPQ (Association des paysagistes professionnelsdu Québec), apportant ainsi sa propre contribution à cet évé-nement rassembleur des grandes tendances dans l’art des jar-dins et de l’horticulture dans le monde (voir page 16 de cenuméro). Enfin, Guillaume rédige également des articles pour larevue Fleurs, Plantes et Jardin (notre confrère édité par lesPublications Transcontinental Inc.) et est le concepteur de huitprojets primés lors du célèbre concours d’aménagement pay-sager de l’APPQ.

Guillaume Boulangerdesigner paysagiste

Photos de l’auteur

Page 38: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

38LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

SANTÉ DES PLANTES

La nutrition des plantesPremière partie :

Quelques notes pour une application parfaite

es engrais ne sont pas correctement fournis aux plantes simple-ment en les versant dans l’eau ou le sol. Il y a quelques facteurs à considéreravant de débuter l’application de nutriments en hydroponie, en culture en solou sans sol. Dans cet article, nous commencerons par les niveaux de pH et lescycles de croissance et de floraison. Nous vous donnerons des tableaux vousindiquant au jour le jour la formule d’engrais appropriée, qui ne causera aucundommage aux racines, aux feuilles ni à l’ensemble de la culture. Consultez égale-ment notre article « Diffusion des engrais » dans notre précédent numéro.

Par William Sutherland (Growing Edge Technologies)

Page 39: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

VOLUME 1 - NUMÉRO 5 LE JARDINIER D’INTÉRIEUR39

SANTÉ DES PLANTES

I – Le pH et la solution nutritive

pH : Qu’est-ce que le pH?Le pH mesure le potentiel des ions d’hydrogène. Tous les élé-ments minéraux se caractérisent par une gamme spécifique deniveaux de pH; cela signifie que l’élément peut devenir davantagedisponible dans un milieu au pH qui lui convient. L’échelle demesure du pH va de 0 à 14, où 14 signifie une alcalinité maximaleet où 0 signifie une acidité maximale. La plupart des formes de viesur notre planète supportent bien un pH de 4,5 à 8,5 sans tropde dommages. Le pH des plages les plus hautes et les plus bass-es ne permet que peu de disponibilité chimique (voir le tableauci-contre). En ajustant le pH de la solution nutritive entre 5,5 et6,0, nous pouvons fournir aux plantes davantage d’engrais et deminéraux. Chaque fabricant d’engrais devrait fournir les valeurs depH permettant d’utiliser ses engrais à leur pleine capacité.

Les plantes possèdent la capacité d’ajuster le pH de leur substratde croissance. Cela permet aux sels minéraux d’être plusdisponibles en mettant à jour le potentiel d’un élément dans sagamme idéale de pH. Si vous cultivez en sol, utilisez un contenantqui soit assez grand pour permettre aux racines de s’étendre, ouelles grandiront en se tournant sur elles-mêmes et les unes sur lesautres au fond du contenant. Lorsque les racines s’entassent lesunes sur les autres et ne sont pas séparées par du substrat, lesplantes ne peuvent pas réagir avec le sol pour relâcher lesminéraux. En permettant à cette situation de se développer, vouslimitez le volume de la récolte. Si les racines sont séparées pardes particules de terreau, elles pourront trouver de nouveauxminéraux, ce qui permettra une meilleure récolte.

Si l’on applique une solution nutritive sans ajuster le pH, certainséléments ne seront pas disponibles et il se produira une précip-itation. Souvenez-vous que très peu de fer (Fe++), de manganèse(Mn++), de magnésium (Mg++) et de zinc (Z) est disponiblepour les plantes si le pH dépasse 7. Pour le phosphore (P) et le

molybdène (Mo), ladisponibilité des minérauxsera réduite avec un pHplus élevé que 6. Lephosphate de fer, le sul-fate de calcium, le calcium(Ca) et le phosphore (P)peuvent former du phos-phate de calcium(Ca3(PO4)2), une précipi-tation qui se produitlorsque le pH dépasse 6.Attention : si vous utilisezde l’eau de puits, que lepH est plus élevé que 9au robinet et que les par-ties par million dépassent

350, la quantité des ions de bicarbonate est suffisante pourinhiber l’utilisation par la plante des autres ions (nutrition desplantes). Si vous utilisez ce type d’eau en hydroponie, vosrécoltes seront moindres. Nous vous recommandons dechercher une autre source d’eau ou encore de vous tourner versla culture en sol. En terreau, préparez les quantités d’engrais pourchaque arrosage. Le terreau retient les minéraux et les relâcheensuite pour que les plantes y aient accès. Ne préparez que laquantité de solution nécessaire pour un seul arrosage. Si vouschoisissez de continuer en hydroponie et que vous voyez desprécipitations dans votre solution, il y a un blocage nutritif et lesengrais ne sont plus assimilables par les plantes et ne seront jamaisdisponibles pour les racines. Souvenez-vous que certainesformes de précipitations sont invisibles à l’oeil nu.

Plusieurs fabricants offrent des engrais au pH stabilisé. Les solu-tions tampons, comme l’acide éthane sulfonique, stabilisent lasolution nutritive. Chez Growing Edge Technologies (G.E.T.), nouspréparons des engrais sans en stabiliser le pH, ce qui permet àl’horticulteur de surveiller la solution nutritive et d’intervenir rapi-dement en cas de problème, avant que la récolte ne soit com-promise.

En surveillant le pH de la solution nutritive hydroponique, le jar-dinier surveille la santé de la plante. Si le pH de la solution nutri-tive augmente sans cesse, la plante est saine et se nourrit defaçon active. Ne permettez pas à la solution nutritive de dépass-er 6,5. Remplacez la solution, même si c’est avant le momentprévu pour le changement. Le pH de la solution nutritive peutse mettre à baisser pour deux raisons. La première est que le vol-ume de la solution nutritive fournie est insuffisant. Si la quantitéd’eau contenant des minéraux est insuffisant, les ions alcalins (ionsd’une base) comme l’ammonitrate (NH4

+), le potassium (K+), lecalcium (Ca2+) et le magnésium (Mg2+) seront utilisés plus rapide-ment par les plantes. Utilisez un conductimètre qui fournit lesvaleurs de parties par million (ppm) afin de surveiller la concen-tration de la solution nutritive : lorsque les valeurs diminuent de200 ppm, il est temps de changer la solution. La seconde raisonde la baisse du pH est que la plante combat une invasion bac-térienne au niveau de ses racines.

Assimilation des nutriments suivant la valeur du pH en terre (ci-dessous) et en hydroponique (en haut, à droite)

Assimilation des nutriments suivant la valeur du pH en hydroponique.

Illustrations : System

D

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40LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

SANTÉ DES PLANTES

Lorsque la plante est malade, ellene cesse pas simplement degrandir ou d’absorber l’eau. Si laplante est attaquée par un virusou une maladie, elle sécréteraune substance qui diminue le pHdes surfaces atteintes pour ten-ter de tuer les bactéries. Enhydroponie, le pH de la solutionnutritive diminuera et les autresplantes du système peuvent êtreinfectées par le biais des tuyauxinter-reliés. Le pH s’effondreraencore plus rapidement selon le volume d’eau. Tout ceci signifiedes récoltes amoindries. Une fois le pH en chute libre, il esttemps d’utiliser Rocket Power. Notre produit Rocket Power a étéconçu afin de recharger la plante pour qu’elle recommence sacroissance. Si toutes les conditions sont remplies mais que laplante ne reprend pas sa croissance, nous vous suggérons devous procurer une nouvelle plante.

Pour tirer plein avantage de Rocket Power, établissez le pH à 5,2et submergez complètement les racines afin d’éliminer toutl’oxygène de la masse racinaire. Après 45 minutes, retirez la planteet rincez l’excédent de solution. Si vous utilisez Aroma Formula,préparez une nouvelle solution plus concentrée, en ajoutant 1 mil-lilitre de plus que n’en comportait la solution au moment où le pHa commencé à baisser. Remplacez la solution chaque jour à cettemême concentration puis, le quatrième jour, augmentez la con-centration. Cette technique permet de s’assurer que les bactériesn’auront pas la chance d’atteindre de nouveau des proportionsinquiétantes pendant la convalescence de votre jardin. Aprèsquatre jours, retournez à votre programme initial en augmentant laquantité de millilitres. Surveillez bien le pH : s’il recommence àchuter, répétez l’application de Rocket Power. Ce procédé se faitfacilement pour les plantes en hydroponie. En terreau ou en cul-ture sans sol, il est plus difficile d’évaluer précisément la baisse dupH. Il existe des kits pour tester le pH du terreau. Visuellement,vous pouvez observer si la croissance stagne ou si les feuilles sontmornes : les feuilles devraient avoir un aspect lustré et sain.

Rocket Power

Les fluctuations du pH de la solution nutri-tive vers le haut indiquent que vos plantesse nourrissent bien et sont en bonnesanté. Une baisse continue du pH indiqueque la plante se bat contre un virus ouune infection au niveau des racines. On nepeut se tourner vers les programmesd’engrais contenant des solutions tam-pons, et il n’est pas facile de surveillerconstamment des substrats de terreau ousans sol. Rocket Power a été conçu pouraméliorer la santé de la plante en lui four-

nissant des minéraux purs et pour redémarrer la croissance afinque la plante puisse combattre la maladie. Utilisez-le aussi si lasurface des feuilles est terne : les feuilles en santé sont lustrées.Note : À n’appliquer que sur la masse racinaire!

II – Les cycles de croissance et de floraison et la solution nutritive

Formule nutritive régulière

Essayez d’abord cette méthode afin d’accroître votre confiance,puis faites l’essai de Power Feeding ou d’une variante de cette for-mule, et vous verrez! Si vous faites la culture de plantes dont onn’utilise que les feuilles, comme les fines herbes ou la laitue, n’u-tilisez que la formule pour la croissance. Si vous cultivez desplantes qui produisent des fleurs, des fruits ou des légumes, com-mencez à introduire la formule pour la floraison lorsque la planteest suffisamment mature. Utilisez Aroma Formula Micro Base (MB)pour garder les plantes saines. Les formules concentrées AromaFormula A and B Concentrates (VA et VB – où V signifie végétation(croissance) – et FA et FB – où F signifie floraison) ont été conçuespour accélérer la croissance. Il ne faut pas dépasser les dosesrecommandées de Micro Base, ou les micronutriments peuventdevenir toxiques. Lanature acide et basiquedes formules concen-trées A et B peut égale-ment endommager l’ac-tion de Micro Base. C’estpourquoi nos formulessont disponibles en cinqbouteilles distinctes.Référez-vous à la descrip-tion de ces produits, ci-dessous.

Avez-vous déjà eu un ami qui a perdu 15 ou 20 kilos en suivantun régime puis qui a gagné davantage de poids une fois la diètemise de côté? Nous pouvons utiliser la solution nutritive de lamême façon et obtenir des résultats similaires. Le meilleur momentpour commencer une diète pour une plante survient juste avantde lui fournir les engrais de floraison. Lorsque vous augmentez laconcentration des engrais de croissance (de 19 à 22 ml de VAet VB), le potentiel chimique s’accroît dans la masse racinaire dela plante. De quatre à sept jours avant le début de la floraison,diminuez la dose (de 16 à 19 ml de VA et VB), ce qui crée unplus grand besoin de certains minéraux.

Nymphaea (nénuphars)

Pomme Delbarestivale

Capsicum annuum (poivron rouge) Photos : Pacific Lutheran University, Tacom

a, WA et B & B Hydroponics Garden - Illustration : ©

2001-06 Association Nature et Formation dans les Alpes Niçoises

Page 41: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

VOLUME 1 - NUMÉRO 5 LE JARDINIER D’INTÉRIEUR41

SANTÉ DES PLANTES

Débutez ensuite le cycle de floraison en augmentant la formulede floraison de 3 ml (de 22 à 25 ml de FA et FB) de plus que lesniveaux de croissance (de 19 à 22 ml de VA et VB). Le proces-sus naturel d’échange ionique de la plante requiert davantaged’ions positifs et négatifs, et la plante va donc absorber davan-tage de minéraux (sels fertilisants) et déclencher une croissanceet une floraison plus rapides. Les plantes fonctionnent commenous : plus elles reçoivent, plus elles en veulent. N’oubliez pasd’ajuster tous les autres éléments comme l’éclairage, le chauffage,l’eau, l’aération et le dioxyde le carbone.

Aroma Formula

Les plantes du jardin ne font pas que bien s’en tirer avec AromaFormula : elles dépassent leur potentiel normal de croissance,ont des fleurs vigoureuses et une meilleure santé globale. G.E.T. aséparé les différents composants et microconstituants néces-saires à la croissance en cinq solutions d’engrais concentrées :deux pour la croissance végétative (VA et VB), deux pour la flo-raison (FA et FB) et un composé de microconstituants chélatés(MB ou Micro Base) à utiliser durant l’ensemble du cycle de crois-sance. En ajoutant Micro Base séparément, on s’assure que sesmicroconstituants ne seront pas endommagés par des niveauxde pH qui ne leur sont pas favorables. La formule Aroma enrichitégalement les huiles aromatiques produites par la plupart desherbes, leur donnant un parfum compact et riche qui peutsouligner n’importe quel repas. Essayez-le une fois et vous com-prendrez d’où la formule Aroma tire son nom.

Charte pour l’usage en hydroponie de Aroma Formula (Toutes les mesures sont en ml par 10 litres d’eau)

Afin de fournir l’oxygène aux racines et de stopper l’accumulationde bactéries, de pellicules biologiques et d’algues, utilisez O2

Power à raison de 6 ml pour 10 litres d’eau à travers tous lescycles de croissance et de floraison. Débutez votre jardin du bonpied, vaporisez Power Start une fois semaine à raison de 10 mlpar litre d’eau. Vaporisez tôt le matin ou avant le démarrage dusystème d’éclairage.

Du stade 1 (croissance) au stade 2 (floraison) – Tableaux 3 et 4

Stade 1 : Décidez de la durée en jours de la croissance végéta-tive (ci-dessus, nous avons opté pour 11 jours) et augmentez laconcentration tous les quatre jours, suivant le tableau. Une foisque vous comprenez comment vos plantes réagissent à la for-mule Aroma, modifiez le tableau selon vos préférences. Si vousdésirez une plante plus grande, continuez d’augmenter les dosesde VA et VB, un millilitre à la fois, jusqu’à l’obtention de la tailledésirée.

Stade 2 : Au début de la floraison, augmentez la concentration par1 ml, de 14 ml de VA et VB à 15 ml; de FA et FB. Le tableau ci-con-tre suit l’échéancier de la nutrition. Augmentez la concentration tousles quatre jours.

Commencez à vaporiser Power PreFlowers une semaine avant ledébut de la floraison, à raison de 10 ml par litre d’eau.

À différents moments durant la vie de la plante, elle utilisera plusde minéraux que fournis dans la solution nutritive. Voici doncnotre conseil. Lorsque les fleurs sont d’environ deux centimètres,utilisez Power To Bloom. Quatre jours plus tard, vaporisez-les à

Tableau 1 : croissance seulement

Jour VA et VB PT* pH MB

1 12 20 5,7 20

4 13 20 5,7 20

8 14 20 5,7 20

12 15 20 5,7 20

Augmentez le VA et le VB jusqu’à 20 ml pour 10 litres d’eau.

56 20 20 5,7 20

60 jusqu’à larécolte

20 20 5,7 20

Tableau 3 / Stade 1 : croissance

Jour VA et VB PT* pH MB

1 12 20 5,7 20

4 13 20 5,7 20

8 14 20 5,7 20

Tableau 2 : enracinement des boutures

VA VB FA FB PT* O2 pH MB

5 5 5 5 20 6 5,7 20

Tableau 4 / Stade 2 : floraisonJour VA et VB PT* pH MB

12/1 15 20 5,7 20

4 16 20 5,7 20

8 17 20 5,7 20

12 18 20 5,7 20

16 19 20 5,7 20

20 20 20 5,7 20

24 20-21 20 5,7 20

28 20-22 20 5,7 20

32 20-23 20 5,7 20

36 20-24 20 5,7 20

40 20-25 20 5,7 20

44 20-26 20 5,7 20

48 20-27 20 5,7 20

52 20-28 20 5,7 20

56 20-29 20 5,7 20

Utilisez la solution de rinçage Rinse Solution pour améliorer le goût.

Note à propos des tableaux :Tableau 1 : Uniquement pour la croissance végétative.Les stades 1, 2 et 3 concernent la floraison.(*) PT signifie Power Thrive.Ph

otos : T.J. et B & B Hydroponics Garden.

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42LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

SANTÉ DES PLANTES

l’aide de Umph Power, et répétez deux semaines plus tard.Quatre semaines avant la récolte, vaporisez les plantes à l’aide dePower Fruit Set, à raison de 10 ml par litre d’eau. Effectuez cettevaporisation tôt le matin.

Pour la meilleure saveur possible, utilisez 20 ml de A and BConcentrate pour 10 litres d’eau. Continuez de nourrir les plantesà la concentration du vingtième jour (20 ml) jusqu’à la récolte.Récoltez autour du soixantième jour.

De quatre à sept jours avant la récolte, utilisez la solution derinçage Rinse Solution pour améliorer la saveur. Si les feuilles sontvert foncé, utilisez la solution pendant sept jours. Si elles sont vertpâle, pendant trois ou quatre jours. Vous souhaitez pousser lesplantes à fournir une récolte plus abondante? Si vos plantes sontd’un vert parfait, continuez d’augmenter les quantités de FA et FBà partir de la quantité du vingtième jour. Si elles sont vert pâle,augmentez la concentration et si elles sont vert foncé, diminuez-la. Certaines plantes peuvent absorber jusqu’à 35 à 40 ml de FAet FB. Vous n’atteindrez peut-être pas ces quantités, maispoussez vos plantes à leur pleine capacité et vous verrez : lesrésultats sont incroyables à partir de 20 ml pour 10 litres d’eau.

Charte pour l’application parfaite en solLes données sont en ml d’engrais liquide concentré pour 15 litres d’eau.

Les stades 1 et 2 : croissance (tableaux 5 et 6)

Stade 1 : formule pour la croissance végétativeDébutez avec chaque plante dans huit litres de substrat sans sol.Faites croître les plantes jusqu’à environ 20 centimètres, puis passezau stade 2.

Stade 2 : croissanceTransplantez lesplantes dans descontenants de ter-reau de 40 à 60litres. Augmentezla concentrationpour les plantesqui seront en crois-sance végétativejusqu’à une dose

de 23 ml de VA et VB. Si les plantes sont vert pâle, augmentez laquantité de A et B; si elles sont vert foncé, diminuez la quantité.

Utilisez les sacs Grocery Gro Bags pour vos cultures.

a) Mélangez 750 ml de chaux fine, 500 g de poudre de varech et2 kg de vermiculite pour 107 litres de Pro Mix Bx. Mélangez les ingré-dients secs, puis humectez avec de l’eau au pH ajusté à 5,7.

b) Ou : Mélangez 750 ml de chaux fine, 500 g de poudre de varech,de la poudre de guano, 9 litres de perlite et 2 kg de vermiculite pour10 kg de poudre de tourbe de coco. Mélangez les ingrédients secs,puis humectez avec de l’eau au pH ajusté à 5,7.

Arrosez toujours avec la solution nutritive. Débutez votre jardindu bon pied, vaporisez Power Start une fois semaine à raison de10 ml par litre d’eau. Vaporisez tôt le matin ou avant le démarragedu système d’éclairage. Pour prévenir le sur-arrosage, utilisez O2

Power à raison de 6 ml pour 10 litres d’eau.

Le stade 3 : la floraison (tableau 8)

Stade 3 – floraison

Après 20 jours de croissance, votre jardin devrait être prêt pourla floraison.

Personne d’autre que le jardinier ne peut prendre la bonne déci-sion quant au moment où déclencher la floraison. Ce tableaudevrait se rapprocher de la réalité, mais vous devez vous-mêmevous assurer que tout est prêt avant d’induire la floraison. À dif-férents moments durant la vie de la plante, elle utilisera plus deminéraux que fournis dans la solution nutritive.

Tableau 5 : Croissance végétative (stade 1)

Jour VA et VB PT* pH MB

1 15 20 5,7 20

4 16 20 5,7 20

8 17 20 5,7 20

Tableau 6 : Croissance (stade 2)

Jour VA et VB PT* pH MB

12 22 20 5,7 20

16 23 20 5,7 20

20 24 20 5,7 20

24 25 20 5,7 20

Les sacs de culture d’Orion Trading Group.

Tableau 7 : enracinement des boutures

VA VB FA FB PT* O2 pH MB

5 5 5 5 20 6 5,7 20

Tableau 8 : Floraison (stade 3)Jour VA et VB PT* pH MB

1 25 20 5,7 20

4 26 20 5,7 20

8 26 20 5,7 20

12 26-27 20 5,7 20

16 26-27 20 5,7 20

20 26-27 20 5,7 20

24 26-27 20 5,7 20

28 26-27 20 5,7 20

32 26-27 20 5,7 20

36 26-27 20 5,7 20

40 26-27 20 5,7 20

44 26-28 20 5,7 20

48 26-28 20 5,7 20

52 26-28 20 5,7 20

56 26-28 20 5,7 20

60 26-28 20 5,7 20

(*) PT signifie Power Thrive. Photos : Orion Trading Group et B & B Hydroponics Garden.

Page 43: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

Voici donc notre conseil. Lorsque les fleurs sont d’environ deuxcentimètres, utilisez Power To Bloom. Quatre jours plus tard,vaporisez-les à l’aide de Umph Power, et répétez deux semainesplus tard.

Power PreFlowers

Commencez à vaporiserPower PreFlowers unesemaine avant le débutde la floraison, et utilisez-le une fois par semaine.Pour prévenir le sur-arrosage, utilisez O2

Power à raison de 6 ml pour 10 litres d’eau. Rien ne devrait êtreaugmenté ou diminué dans ce tableau, sauf VA, VB, FA et FB.Essayez Power Thrive à raison de 40 ml pour 15 litres d’eau, etvous continuerez probablement de l’utiliser à cette concen-tration.

Information importante

Arrosez toujours vos plantesà l’aide de la solution nutri-tive à moins que la plante nesoit déshydratée, auquel casutilisez de l’eau seule. Unefois les feuilles réhydratées,arrosez avec la solutionnutritive. Déshydrater uneplante volontairement ne faitque fragiliser sa structure cel-lulaire interne et lui cause unstress superflu. Toutes lesplantes croissent à desvitesses différentes. Cela estdû à leur santé, à la condi-tion du sol, aux techniquesd’arrosage, à leur emplace-ment sous l’éclairage, à l’em-placement des ouvertures

d’aération, etc. Si vous êtes inconfortable (transpiration, chaud ou froid),les plantes le sont probablement également... et elles ne peuvent quit-ter la pièce. Souvenez-vous que les plantes croissent en transpirantde l’humidité sur les feuilles; si la pièce est trop humide, elles nepeuvent évacuer d’eau. Avant votre prochaine culture, planifiez etpréparez-vous correctement. Nous savons que nous vous avonsdonné beaucoup à faire, mais l’obtention de la meilleure récolte etdu meilleur goût possible valent un petit effort additionnel. Nous nerecommandons aucun autre produit, à moins que la maladie n’en-vahissent votre jardin.

Souvenez-vous que si vous traitez bienvotre jardin, il vous traitera bien en retour!

Note : Vous trouverez de l’information et la description de tous les produits deG.E.T. sur notre site Web : http://bandbhydroponics.com/get.html.Ph

otos : B & B Hydroponics Garden - Illustration : G

ally

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GLOSSAIRE BOTANIQUE

LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

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Photos : D.R.

Changement morphologique,développement physiologiqueLes plantes carnivores,

une ingénieuse adaptation!Par Dave Guillemette (texte et photos)

On entend souvent parler de plantes se nourrissantd’insectes et parfois même de plantes dont la taillepermettrait de s’attaquer aux hommes… Cesplantes ne sont pas des monstres, mais plutôt desexpertes de l’adaptation et la preuve del’ingéniosité de la nature! Pour bien comprendre lesmotifs de l’existence de telles modifications chezcertaines plantes, en voici une, le droséra (Droserasp.), qui complète son alimentation à l’aide depoils glandulaires qui attrapent des insectes.

Une plante… carnivore?

C’est une plante dite carnivore parce qu’elle se nourrit de la dégradation d’insectes, qui sefait à l’aide d’enzymes produites par des glandes situées sur des feuilles modifiées. Elle cap-ture des insectes à l’aide d’un piège et, contrairement à ce qu’on pourrait croire, cette cap-ture ne pourvoit qu’à une partie de son alimentation et sert à compléter celle-ci. En effet, laplante est autosuffisante, comme les autres plantes photosynthétiques. Mais dans ce cas,pourquoi doit-elle attraper des insectes?

S’adapter pour survivre

Les plantes carnivores ont toutes un point commun : elles vivent dans des milieux de vie dif-ficiles, les tourbières. Qu’entend-on par tourbière? Il s’agit d’un milieu où l’humidité est con-stante, car les apports en eau sont supérieurs aux pertes. Les activités microbiennes s’envoient donc considérablement ralenties, pour ne pas dire arrêtées. La matière organiquequi n’est pas dégradée par les microorganismes devient de la mousse de tourbe. Les plantesse trouvent donc privées des minéraux de cette dégradation incomplète. L’absence d’activ-ité microbienne provoque également de l’acidité dans les sols et l’azote ne s’y trouve doncpas sous une forme assimilable par les plantes.

C’est donc en réponse à un milieu très difficile que les plantes carnivores ont dû s’adapteren formant des feuilles modifiées. La plante carnivore est donc effectivement en mesured’être autosuffisante comme les autres, mais elle doit aller chercher les minéraux qui lui man-quent pour son bon fonctionnement dans la digestion d’insectes.

Fonctionnement du piège du droséra (Drosera sp.)

Le piège :Il s’agit d’un piège qu’on appelle « collant »; on en trouve plusieurs autres genres. Le piègeest dit semi-actif car bien qu’il y ait un mouvement au niveau de la plante, celui-ci est beau-coup trop lent pour prendre part à la capture de l’insecte.

La capture : Bien qu’on n’en ait aucune preuve, tout laisse croire que la couleur rouge des glandes présentessur les feuilles, qui ressemble à du nectar, attire les insectes. L’insecte, ne se doutant de rien, se

Page 45: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

pose sur la feuille. L’insecte est gêné par lasubstance gluante de l’extrémité des poils ets’agite, ce qui aura vite fait d’activer les poilsvoisins, qui vont participer à la capture. C’estdonc en grande partie l’insecte lui-même quiest responsable de sa perte.

La digestion : Ces poils, qui tantôt sécrétaient une sub-stance gluante, vont maintenant produire lesenzymes nécessaires à la digestion. Pour quela digestion se fasse rapidement et demanière efficace, l’insecte doit toucher leplus de glandes possible, donc être au cen-tre. Qu’arrive-t-il quand l’insecte se pose aubord de la feuille? La nature a toujours lasolution! Les poils étant plus longs vers lebord de la feuille qu’en son centre, la cap-ture faite sur le bord de la feuille sera donc,par gravité, graduellement attirée vers le cen-tre. Dans certains cas, les poils peuventmême se refermer sur la victime.

La victoire de la nature

Peu importe le lieu ou les conditions de viede ce milieu, la nature a pourvu les organ-ismes vivants des plus étonnantes formesd’adaptation. Voilà pourquoi des plantescomme le droséra sont capables de survivredans des milieux tels les tourbières, où la vien’est ni donnée, ni garantie.

GLOSSAIRE BOTANIQUEPhoto : D

.R.

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46LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

GLOSSAIRE BOTANIQUE

4 – La famille des aracéesCette famille comprend plus de 110 gen-res et 1800 espèces. Celles-ci sont carac-térisées par une inflorescence en forme dedoigt (spadice) qui est entourée d’unefeuille souvent colorée, appelée spathe.D’origine tropicale, on les retrouve princi-palement dans les forêts ombragées, lesmarais et sur les rivages. Plusieurs genressont bien connus et utilisés commeplantes d’intérieur : dieffenbachia, mon-stera, philodendron, aglaonema…

Aglaonema : Les aglaonema comprennent environ 20 espèces devivaces. Originaires des régions tropicales humides d’Asie du Sud-Est, certaines espèces sont surdouées dans des conditionsextrêmement difficiles. Elles forment des tiges assez charnues,ramifiées à la base, qui peuvent s’enraciner à leur point de contactavec le sol et portent de larges feuilles oblongues, souvent tachéesirrégulièrement. Zones 9 à 12, O, MB, MR.

Alocasia : Les alocasia comprennent soixante-dix espèces devivaces à rhizomes et tubercules à grandes feuilles cordiformes ousagittées. Elles mesurent de 20 à 90 cm de longueur selon lesespèces, souvent avec des pétioles à taches rouges ou violettes. Lafloraison est sans intérêt. Zones 10 à 12, CC, CH, SF, MS, MB, MD.

Anthurium : Les anthurium sont un vaste genre d’épiphytes persis-tantes, d’arbustes et de grimpantes tous originaires d’Amérique tropi-cale. Deux ou trois espèces sont vendues chez les fleuristes pour leursspathes rouges et leur feuillage luxuriant. Les véritables fleurs sont despetites boules groupées sur le spadice. Zones , CH, CC, S, BEI, MRH.

Caladium : Les caladium comptentsept espèces toutes originairesd’Amérique du Sud. Ils sont cul-tivés non pas pour leurs fleurs maisbien pour leur feuillage qui est desplus éclatants. Ils se démarquentainsi des autres avec leurs feuillesen forme d’oreille d’éléphant. Ellespeuvent aller d’un colori vert uni àrose ou rouge, à des panachurescomplexes de vert, de blanc, derose et de rouge, avec desnervures vert sombre. Mesurent de30 à 60 cm. L’inflorescence montreune spathe peu épaisse d’un blancverdâtre qui se fait assez discrète,

à demi-cachée sous les feuilles. Zones 10-12, CC, CH, BEI.

Colocasia : Les colocasia comportent six espèces de vivaces persistantestubéreuses provenant toutes de l’Asie tropicale. Leur feuillage est très

La classificationdes plantes d’intérieur

Par Jessy Caron

Photos : Jessy Caron et Urban Jungle

Page 47: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

décoratif, en forme de pointe de flèche ou en cœur. La plante s’étalegrâce à ses minces stolons. Les colocasia sont cultivés dans certainspays pour leurs tubercules comestibles. Les jeunes pousses peuventêtre mangées comme des asperges et les tubercules comme despommes de terre. Zones 10-12, S, SR, MD.

Dieffenbachia : Les dieffenbachia comportent une trentained’espèces de vivaces persistantes touffues provenant del’Amérique tropicale. Leurs grandes feuilles ovales sont souventtachetées d’abondantes marques blanc crème. La sève de cesplantes est toxique et fait enfler la langue et les lèvres. Elle agit unpeu comme de la poudre de néon, qui donne l’impression decoupures. Ces plantes peuvent atteindre un peu plus de un mètre.La floraison est sans intérêt. Attention, ces plantes sont aussi unvétitable poison pour les chats : elles paralysent leurs cordesvocales! Zones 10-12, CH, BEI, MB.

Epipremnum : Les epiprem-num comportent huitespèces de plantes grim-pantes persistantes et sontprincipalement cultivéespour la beauté de leur feuil-lage. Elles grimpent grâce àleurs racines aériennesadhérentes. Elles sont aussiutilisées en paniers suspendus où elles jouent le rôle de plantesretombantes. Le feuillage passe du stade juvénile à adulte, qui luidonne un aspect cordiforme. Une taille est de mise pour contrôlerla croissance. Il suffit de pincer les pousses terminales afin de lesramifier. Il est cependant très difficile de les faire fleurir à l’intérieur.Zones 10-12, BEI, MB, MM.

Monstera : Les monstera compor-tent 25 espèces de lianes tropi-cales originaires d’Amérique trop-icale et des Antilles. Elles sontfréquemment épiphytes ou ledeviennent en formant degrandes racines aériennes quicaptent l’humidité ambiante. Lesfeuilles juvéniles sont généralement entières et beaucoup pluspetites que les feuilles adultes, plus grandes et perforées. Voilà unbeau spécimen de modification morphologique à travers letemps, qui permet à la plante de puiser la lumière même sur lesfeuilles du dessous. Zones 10-12, MS, MB, MM, BD, MO, SF, SH.Ph

otos : Jessy Caron et Green Art

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48LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

Philodendron : Les philodendrons comportent près de 500espèces de plantes d’intérieur, d’arbustes et de petits arbres. Ces

plantes sont surtout des grim-pantes persistantes épiphytesgrâce à leurs racines aériennes.Elles ressemblent beaucoupau monstera. Ces plantesrobustes peuvent atteindretrois mètres dans des condi-tions de culture adéquate. Lesfleurs sont sans intérêt car onles cultive surtout pour labeauté de leurs feuilles à laforme et à la grandeurirrégulières. Attention, cartoutes leurs parties sont toxiques.C’est un système de défensestratégique qui assure leursurvie contre les prédateursherbivores dans leur milieunaturel. Zones 9-11.

Pistia stratiotes (laitue d’eau) :Cette vivace aquatique est laseule espèce de pistia. Elleforme une rosette flottante de15 cm avec ses feuilles cunéi-formes côtelées à basespongieuse de couleur vertbleuté. Ses fines racines font le

régal des poissons. Elle est cependant très envahissante grâce à sesstolons qui ne tarderont pas à coloniser votre bassin. Zones 10-12, CC, MO.

Spathiphyllum : Les spathiphyllum comportent 36 espèces devivaces persistantes à rhizomes originaires principalement de

l’Amérique tropicale. Elles sont principale-ment cultivées pour la beauté luxuriante deleurs feuilles vert sombre, dressées oulégèrement arquées, ainsi que pour leurmajestueuse inflorescence en cornet blancpur, crème ou vert tendre. Selon la NASA,elles seraient l’une des dix meilleuresplantes pour assainir l’air des bureaux.Zones 10-12, BEI, MD, SA, SH, BD, CH.

Syngonium : Les syngonium comportent 33espèces de vivaces épiphytes ou terrestresoriginaires encore une fois de l’Amériquetropicale. Les feuilles juvéniles sont plutôt enforme de flèches à l’extrémité des tigesdressées tandis qu’à maturité, les feuilles sedécoupent en 7 à 9 lobes luisants de 30 cmde longueur. Ils ressemblent beaucoup àleur cousin, le philodendron. Zones 10-12,SR, BEI, MB.

Sur ce, bonne culture!

Légendes :

ÉCLAIRAGE

S : soleilMO : mi-ombre O : ombreBEI : bon éclairage indirect

SOL

SA : sol bien aéréSH : sol humideSE : sol secSF : sol fraisBD : sol bien drainéSR : sol riche ou fertile

GLOSSAIRE BOTANIQUE

CLIMATCC : climat chaudCF : climat fraisCS : climat secCH : climat humide

MULTIPLICATIONMB : multiplication

par boutureMR : multiplication par rejetMS : multiplication

par semisMD : multiplication

par divisionMRH : multiplication

par rhizomeMM : multiplication

par marcottage

Photos : Jessy Caron et Biofloral

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Photo : Jessy Caron

Camellia japonica

GALERIE

GALERIE

NOS MEILLEURES PHOTOS PARTAGÉES

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Camellia japonica

Photo : Jessy Caron

Page 52: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

GALERIE

Photo : D

.R.

Drosera madagascariensis

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Photo : D

.R.

Drosera admirabilis

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GALERIE

Photo : Jessy Caron

Anthurium ro

se

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Photo: Jessy Caron

PCaladium ro

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GALERIESUITE : DANS LE BAYOU ET LES EVERGLADES

Photo : A

lexey Sergeev

Marais de cyprès du Bayou Segnette. N

ouvelle Orléans, Louisiane, 16 avril 2005.

GALERIE

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Photo : A

lexey Sergeev

Photo : Bruno Bredoux

Alligator dans le Bayou Segnette, N

ouvelle Orléans, Louisiane, 16 avril 2005.

Page 60: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

Photos : Bruno Bredoux

Pistia stratiotes (water lettuce):

En explorant les Everglades (Floride)et le sublime Bayou (Louisiane)...

GALERIE

Page 61: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

Photos : Bruno Bredoux

...regardez bien ce qui s’y dissimule!

Page 62: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

Photos : Bruno Bredoux & Patrice Baudat

Pistia stratiotes (laitue d’eau)

Si vous cherchez des plantes exotiquesdans les bayous ou les Everglades,...

GALERIE

Page 63: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

Photos : Bruno Bredoux & Patrice Baudat

...attention : on vous observe!

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64LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

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Je décris ci-après ma technique de culture en placard expérimentée chez moi, en milieuurbain. Cette technique est dérivée des conditions imposées par l’environnement ainsi que parmes propres désirs en matière de culture. Il s’agit donc d’un article sur « comment je fais »plutôt que sur « comment il faut faire », néanmoins certaines informations restent valablespresque partout, et si vous ne savez pas par où commencer votre propre placard cela vousdonnera peut être des idées. C’est un peu le but.

Le placard : Je vis en milieu urbain et je ne possède pas beaucoup de surface exploitable,encore moins une pièce réservée, je fais donc au mieux dans un placard fait « maison », àsavoir des étagères sans les plateaux du milieu.• Hauteur : 185 cm;• Profondeur : 44 cm;• Largeur : 88 cm;• La surface au sol est d’environ 0,5 mètre carré.

J’ai ajouté des modifications au fur et à mesure : mon placard va jusqu’au plafond et contientdeux espaces distincts, un espace en hauteur qui utilise des néons de forte puissance (2 x 55W). Dans cet espace je fais partir des graines et je fais mes boutures. Et l’espace inférieur, sousune lampe HPS de 250 W (celle-ci est maintenant dans un cool-tube), est le lieu de cultureproprement dit. Ce placard monte donc jusqu’à 250 cm.

La structure de base est en aluminium avec quatre montants, un plafond, un plancher. Les mon-tants sont plein de trous qui servent normalement à fixer des étagères, ces trous seront utilesnous le verrons plus loin. J’utilise jusqu’à présent une lampe HPS (Haute Pression Sodium) de250 W, idéale pour le volume de mon placard ainsi que pour la surface au sol exploitable, c’estamplement suffisant.

Ma technique de culture en placard,selon un jardinier urbain français

Par Raymond Ridou – [email protected]

EXPÉRIENCE DE CULTURE

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EXPÉRIENCE DE CULTURE

Voici donc le placard (voir illustration) avec emplacements approximatif des différentssystèmes de :• ventilation;• aération;• extraction.Il faut savoir que ces trois fonctions sont absolument nécessaires afin d’obtenir une vraiebonne récolte. Sur la gauche, il y a deux extracteurs placés à différentes hauteurs dansle placard, en bas à droite un gros aérateur qui apporte de l’air frais à travers un filtreconstitué de moustiquaires en plastique. Il y a en plus à l’intérieur du placard, ainsi quetrois autres ventilateurs qui seront mobiles et qui serviront à la fois à rafraîchir l’air ambiantet à faire bouger les plantes et l’air autour d’elles. Quand je dis « mobiles » je veux direque les fixations que j’utilise ne sont pas définitives afin de pouvoir les changer de placefacilement à l’intérieur du placard. J’utilise pour cela du fil gainé de marque NortemMC

(sous-marque de Cooper Lighting – www.thecooperconnection.com) qui sert norma-lement en installation électrique, et qui est très pratique comme accessoire.

La lampe est accrochée par une chaîne à un crochet situé dans le « plafond » du pla-card : une chaîne, car c’est ce qu’il y a de plus pratique pour la changer de hauteur àvolonté, et ainsi pour suivre la croissance de la plante au plus près. Nous avons doncun placard de 0,5 mètre carré, une lampe de 250W HPS, et un système de ventilationdigne d’un laboratoire d’aérodynamique...

Faites si possible en sorte que votre placard soit étanche à la lumière, ainsi qu’étanche toutcourt. Placez des filtres d’air devant tout aérateur afin de limiter les apports en « choses »du dehors (poussières, etc.). Votre lumière ne doit pas être vue de dehors (sécurité) etla lumière de dehors ne doit pas pouvoir entrer dedans (photo-périodicité). Il vous fau-dra une ou plusieurs prises programmables. Les modèles les moins chers font très bienl’affaire. Certaines de ces prises que j’ai achetées il y a 5 ans fonctionnent toujours.

Combien de plantes le placard peut-il contenir? Voilà ce que j’ai testé dans ce placard :• 18 plantes dans des pots de 1,5 L;• 10 plantes dans des pots de 3 L, 8 plantes dans les mêmes pots, 6 plantes dans lesmêmes pots;• 6 plantes dans des pots de 5 L, 5 plantes et 4 plantes dans les mêmes pots.

Tout ceci en partant de graines, l’histoire est différente si vous partez de boutures. En par-tant de graines sur une surface aussi petite et sous une telle lampe, voici mon conseil quine vaut que ce qu’il vaut : faites 10 plantes dans des pots de 3,5 litres, lors de la déter-mination des sexes, faites une transplantation des femelles dans des pots plus gros (5 L).

Si vous avez la possibilité de faire des boutures ainsi qu’une préfloraison de celles-ciafin de déterminer les sexes de vos plantes-mères (plantes ayant donné les boutures)vous pouvez alors vous amuser à retirer les mâles très tôt, transplanter les femelles et lesfaire fleurir au bon moment, ou en prendre des clones jusqu’a la floraison... nous ver-rons les clones plus tard.

Voici une autre méthode de gestion de l’espace : la sélection drastique. Prenez les pluspetits godets noirs en plastique, voyez combien tiennent au sol de votre espace deculture une fois votre placard installé – mais pas avant – car vous allez sûrement avoirbesoin de place pour les ventilateurs, dessous de pot, etc. Donc une fois que tout estprêt à tourner, vous placez vos petits pots dans chacun de ces petits pots et vous fai-tes partir une graine, par exemple. Dans mon espace de 0,5 m² je vais faire germer envi-ron 25 graines. Je fais maintenant germer mes graines directement dans les petits potsremplis de coco, les graines ainsi germées sont, à nombre égal de jours, bien mieuxdéveloppées que celles qui passent du coton à la fibre de coco. Ensuite il faut sélec-tionner les meilleures plantes, celles qui vont pousser le plus vite, celles qui auront l’aird’être les plus vigoureuses, etc. Faites une vérification par jour pour voir où elles en sont.Au bout de 3 jours vous avez une sélection : les plus rapides. Au bout de 5 jours vousavez les plus fortes. Au bout de 10 jours maximum, vous pouvez retirer ce qui n’a pasgermé ainsi que celles qui semblent trop chétives. Toutes celles qui sont retenues pas-sent dans les pots de 1,5 litre. Nouvelles sélections : toutes les gagnantes passent dans

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Ci-dessus :L’eau du robinet est totale-ment inexploitable pour laculture des plantes. Pour yremédier, les filtres Britafont nettement baisser l’EC(la conductivité électrique)de l’eau du robinet ainsi queson pH.

les pots de 3,0 litres. Généralement elles n’en bougeront pas, sauf si vous pouvez passer aux pots de 5 litres, ques-tion de place disponible. Donc, après sélection et rempotage des meilleures, mon placard peut contenir entre 5et 25 plantes, suivant les moments...

Le substrat de culture : Dans les pots, j’utilise de la fibre de coco, des billes d’argile, de la lave en granulésquand j’en trouve, de la nourriture pour poisson, de la poudre de lave, des grains d’eau (polymères). La fibre decoco est à réhydrater, car elle se présente sous forme de blocs très compacts. En se réhydratant, elle donne envi-ron 8 litres de matière prête à l’emploi. Je trouve cela très pratique à utiliser et à transporter. Le mélange ainsi obte-nu s’appelle le substrat.

L’eau : Suite à divers essais, voici mon dernier truc : j’utilise maintenant une carafe filtrante BritaMC. L’eau du robinetest totalement inexploitable, tant pour se faire une tasse de thé que pour arroser les plantes. Les carafes Brita fontnettement baisser l’EC (la conductivité électrique) de l’eau du robinet ainsi que son pH. Je passe de 7,5 en tempsnormal à environ 6,0 pour le pH et l’EC passe de 0,5 à 0,25. Le point précédent est important, voire très impor-tant. Premièrement il faut que vous déterminiez si possible le pH de votre eau avant d’en donner à vos plantes,ensuite son EC. Par rapport à ces deux critères, vous allez savoir comment, si nécessaire, corriger la nature de votreeau afin de pouvoir en donner à vos plantes.

Les engrais : J’ai utilisé plusieurs engrais mais les engrais Canna en particulier. Canna Vega et Canna Flores, ainsique Canna PK et CannaZym. J’utilise de l’acide pour corriger mon pH dans tous mes arrosages. Je teste mon EC detemps en temps si je veux faire quelques changements ou si j’ajoute quelque chose à la solution (mélange consti-tué d’eau, de correcteur de pH et d’engrais, ainsi que d’autres trucs au besoin), ou encore, si je change d’engrais,etc. Bref, j’ai un testeur de pH et d’EC électronique. C’est un peu cher à l’achat mais ensuite c’est la tranquillité entoutes circonstances. Je les utilise aussi assez souvent chez des collègues cultivateurs. Sur la fibre de coco, un bonpH est un pH situé entre 5,5 et 6,2, disons 5,8. Mais le plus important est d’avoir un pH stable… Stable, stable etsurtout toujours stable. Les plantes sont sensibles et elles aiment la stabilité. Donc faites comme vous voulez, maisfaites en sorte que votre pH bouge le moins possible, et surtout qu’il ne bouge pas violemment d’un jour sur l’au-tre. La conductivité électrique (EC) de votre eau du robinet peut être assez élevée ou basse. Pour en tenir comp-

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Ci-dessous: Un bon con-trôle de la conductivitéélectrique permet à vosplantes d’atteindre rapide-ment leur potentiel decroissance maximum.

te, sachez qu’en ville l’EC est généralement de 0,5 mais nous pouvons avoir des surprises avec des taux d’ECde 1,0 par exemple, et l’EC de la solution que nous donnons aux plantes est généralement situé entre 0,5 (trèsbas pour les boutures) et 2,0 (très haut pour la pleine croissance ou le milieu de floraison).

Je ne vais pas vous faire un descriptif détaillé de ce que sont le pH et l’EC, je n’en ai pas les compétences, maisvoici en gros ce que j’en ai compris :a) Le pH, c’est le degré d’acidité ou d’alcalinité de votre eau. Cela va jouer sur les dispositions de la plante àprendre les aliments dans la solution que vous lui donnez. La stabilité est importante car vos plantes vont s’ha-bituer à un pH et faire avec. Si vous changez brusquement de taux de pH, alors les plantes ne pourront plusprendre les aliments dans la solution et montreront des déficiences/carences. Certains systèmes hydroponiquespeuvent par exemple fonctionner avec des pH étonnamment bas sans que les plantes en souffrent (au contrai-re même).b) L’EC, c’est en gros ce qui se trouve dans votre eau comme « trucs », éléments, traces, etc. Schématiquementparlant, plus votre EC est haute, plus il y a d’engrais dans votre eau, de nutriments ou d’autres particules, d’oùles 0,5 en EC d’origine de l’eau du robinet en ville par exemple. Faites une recherche sur Internet pour de plusamples détails.

La conductivité électrique (EC) : Voici les moyennes recensées pour une culture efficace :• 0,5 pour les clones et jeunes pousses, les 3 à 5 premiers jours;• 1,0 en début de croissance, après le 5ème jour;• 1,2, après le 10ème jour;• 1,5, après le 15ème jour.

Je laisse ensuite stagner généralement à 1,5, puis j’augmente jusqu’à 1,8 entre la fin de croissance et les troisquarts de la floraison. Au pire, ne tenez pas compte de l’EC. Achetez un testeur de pH de type « pour la pis-cine ». Faites un test de votre eau de robinet afin de déterminer si vous devez corriger ou non. Si oui, achetezde l’acide et une pipette pour le doser. Faites plusieurs essais sur des bouteilles sans engrais afin d’arriver à cali-brer une bouteille type au bon pH, entre 5,5 et 6,0. Une fois votre bouteille calibrée, vous savez quoi mettreen acide dans chaque bouteille d’arrosage. Ensuite rajoutez vos engrais suivant le dosage indiqué par le ven-deur et/ou l’étiquette de la bouteille d’engrais (ils ne disent pas toujours la même chose). Et voilà le travail. Vouschangerez ensuite les apports en engrais suivant les différents stades d’évolution de vos plantes.

Contrôle pH + EC

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Les placardsdu commerce

Pour ceux qui n’ont pas l’âmeet l’habileté manuelle d’unbricoleur, et qui par conséquentne voudraient pas se lancerdans la construction de leurpropre placard, il existe dans lecommerce des systèmes com-plets de culture en placardcomme le Power Grow System.Bien sûr, il faudra aussi êtrecapable de fournir l’investisse-ment financier de départ, carces systèmes ne sont pas don-nés! Par contre, ils offrent l’a-vantage d’être entièrementéquipés et automatisés.

Ou encore, utilisez cette autre solution : faites votre mélange engrais, eau, etc., testez le pH et corrigez ensuite avecle pH Bas (acide). En fait, il faut toujours tester le pH en dernier, juste avant de donner la solution aux plantes, afinde savoir vraiment ce qui est donné.

Faites toujours attention aux réactions de vos plantes! Observez-les. Tout changement peut indiquer un manque ouun surplus, une maladie ou une attaque d’insectes, etc. Personnellement, j’établis une relation avec mes plantes, jeprends plaisir à les entretenir, à les arroser, à changer les ventilateurs de place, à les changer de place dans le pla-card, etc. Je finis par les connaître et savoir de quoi il en retourne si elles agissent bizarrement.

À surveiller régulièrement :• La hauteur de la lampe : le plus près possible tant que la température en haut des plantes le permet;• La température en haut des plantes : jamais plus de 28/30 °C, idéale à 25 °C• L’humidité ambiante : entre 45 et 65%;• L’humidité du substrat, le poids des pots;• La couleur du feuillage, forme des feuilles, largeur des troncs;• L’aspect général des plantes;• La propreté du placard,• Etc.

L’arrosage : Personnellement, j’arrose à la main, avec des bouteilles d’eau de 1,5 litre. Les plantes préfèrent ungros arrosage tous les deux ou trois jours plutôt que de petits arrosages tous les jours. Il faut aussi savoir s’adapteraux conditions climatiques. Soulevez les pots pour voir si les plantes ont bien bu est un bon système de contrôle.Attention : trop d’eau et c’est l’asphyxie des racines, donc la mort de la plante, pas assez d’eau et c’est la séche-resse, donc la mort aussi. Ni trop, ni trop peu, et observez-les! En pots de 3 L, sur substrat de fibre de coco, jedonne 0,5 L de solution à chaque plante tout les deux jours. Si j’utilise des pots de 5 L, je devrai donner plus, et s’ilfait super chaud je devrai donner plus souvent. Il faut s’adapter.

J’arrose tout le temps par le bas, c’est-à-dire que je remplis le dessous du pot jusqu’à ce que la plante ne boiveplus. Elle absorbe ainsi par effet de capillarité. Le dessus du substrat reste ainsi sec, ce qui évite l’apparition de moi-

Un placard de culture ducommerce sur roues avec lesportes fermées.

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Le Power Grow System estsilencieux et il consomme peud’énergie. Les différents modèlesproposés permettent de s’équipersuivant les dernières avancées dela technologie hydroponique. Lesmodèles les plus récents com-prennent un système d’injectionde CO2 intégré, ainsi qu’unéclairage aux ampoules HPS dela dernière génération. Ces com-binés compacts permettent uneculture rapide, simple et sécuri-taire. De plus, leur étanchéitégarantit une culture sans odeurset sans fuite de la lumière.

sissures, d’insectes, etc. En fait, plus je progresse en jardinage, plus je modifie mes méthodes. J’arrose maintenantplus souvent par le haut. Il semble qu’une alternance haut/bas soit un bon compromis. Par exemple : trois fois parle haut, puis une fois par le bas. L’arrosage ne doit pas être une corvée, ce doit être un moment privilégié entrevous et vos plantes, un bon moment pour voir comment elles se développent, comme elles vont bien, comme lestêtes deviennent bien grosses et grasses! Les pulvérisations sont très appréciées des plantes, mais attention de faireces pulvérisations en dehors du placard afin de ne pas arroser l’ampoule HPS, le mieux étant de faire ceci justeaprès la période d’éclairage. Sortez-les une par une et aspergez-les avec une solution corrigée (toujours) et enri-chie avec des microéléments, par exemple. Aspergez toujours les plantes sur le dessous des feuilles, c’est l’endroitoù elles sont le plus réceptives à ce type de traitement.

La ventilation : Le mouvement d’air sert à beaucoup de choses dans un placard. Il va rafraîchir l’air ambiant enapportant de l’air frais du dehors. Il va renforcer vos plantes en les faisant bouger, car il faut qu’elles bougent. Dèsle plus jeune âge, il faut qu’elles soient soumises à une ventilation suffisante pour les faire presque plier. J’écris bien« presque », soyez tout de même prudents, surtout les premiers jours. Au bout de cinq jours à peine, vos plan-tes doivent être dans une salle de musculation. La ventilation, c’est aussi la circulation d’oxygène. Laissez votre ven-tilation tourner nuit et jour si possible, bien que si vous n’avez pas beaucoup de place, cela ne sera pas possibleà cause du bruit. Pensez également aux éventuels voisins que le bruit de ventilation pourrait gêner. La ventilationpeut avoir un effet déshydratant. Si vous faites tourner votre ventilation 24/24h, faites attention à ce facteur et sur-veillez l’état du substrat un peu plus souvent. Les plantes aiment les ventilateurs. Elles aiment mettre leurs feuilles dansles pales. Mettez donc une grille devant ou alors calculez bien l’emplacement des ventilateurs dans le placard. Laventilation renforce les troncs ainsi que les branches des plantes, ce qui donne bien sûr l’assurance d’une récolteplus belle. De gros troncs donnent de plus grosses têtes.

La lumière : La lampe, c’est le soleil. Comme lui, votre lampe est très chaude et brille beaucoup. Ne la touchezpas alors qu’elle fonctionne, ne la regardez pas directement non plus. Pas de pulvérisation alors qu’elle fonctionne,pas de coupures intempestives non plus. Si vous coupez l’éclairage, attendez toujours au minimum 20 minutesavant de la rallumer (sauf avec les nouvelles ampoules PIA). Le réflecteur est important. Un bon réflecteur peut vousfaire gagner 20% de lumière en plus. J’utilise deux sortes de réflecteur. L’un est très directif : il envoie la lumière versle bas et prends une certaine place dans le haut du placard. L’autre est plus en forme d’aile, plus plat. Il me sertlorsque mes plantes sont montées trop haut. Quoi qu’il en soit, un bon réflecteur, c’est 1000 ans de bonheur!

La ventilation doit trans-former votre placard en sallede musculation pour lesplantes.

Le placard tout équipé PowerGrow System est disponible àwww.powergrowsystems.com

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00THE INDOOR GARDENER VOLUME 1 - ISSUE 5

EXPÉRIENCE DE CULTUREMaintenant j’utilise aussi un cool-tube. C’est pas mal pour la chaleuret la répartition lumineuse est assez bien faite. Il est recommandé dechanger d’ampoule de temps en temps. Une vieille ampoule peutperdre jusqu’à 20, voire 40% de puissance. Je dirais, par expérien-ce mais sans science, qu’il est judicieux de changer son ampouletoutes les quatre ou cinq récoltes complètes. Il en existe aussi debeaucoup de marques et modèles différents, mais je n’ai pas expé-rimenté tout cela pour pouvoir vous en parlez ici et maintenant.

Les parois intérieures de votre placard doivent réfléchir la lumière leplus possible. Le papier d’aluminium est une vraie poisse, ne l’utili-sez pas. Le Mylar fait bien l’affaire mais transforme votre placard enfour. Le Vénilia blanc (ou toute autre marque de papier adhésifbrillant de décoration intérieure comme d-c-fix ou Kittrich MagicCover) est très bien aussi. La couverture de survie fait l’affaire etcoûte peu cher. Bref, il faut que ça brille! J’ai lu que les revêtementsblancs type Vénilia, ou autre marque de papier de décorationadhésif, renvoyaient une plus large partie du spectre lumineux,donc si vous pouvez utiliser du blanc brillant, c’est parfait.

Faire germer les graines : Ma méthode consiste à mettre ducoton dans le fond d’une assiette. J’imbibe avec de l’eau de bou-teille. Je fais couler le surplus. Je pose les graines sur le coton. Jerecouvre l’assiette avec un film plastique de type Saran Wrap. Jepose tout ça sur mon moniteur ou derrière mon réfrigérateur, soitune source de chaleur pas trop chaude. Normalement, au bout dedeux ou trois jours, les graines germent. J’attends un peu que legerme blanc soit bien sorti pour mettre directement en pot.

Ma seconde méthode consiste à mettre mes graines directementdans al fibre de coco dans des godets en plastique de format petitmodèle, entre 0,5 et 1 cm du haut. Bien arrosées, toutes celles qui

ne sortent pas en dix jours sont considérées comme mortes. Toutesles autres sont nettement plus développées que celles germéesdans le coton, puis transplantées dans le coco (à nombre de joursde croissance égal).

Ensuite, la lampe doit être allumée 18h par jour, minimum. La lampedoit être assez haute (30 bons centimètres au-dessus pour une250W) pour ne pas brûler les jeunes pousses. Je mets les grainesgermées dans le substrat et je les arrose par le haut durant les qua-tre premiers jours ou un peu plus si nécessaire. Je fais attentionqu’elles aient suffisamment de vent, mais pas trop non plus. Il fautqu’elles bougent, mais pas qu’elles s’effondrent.

Une fois que toutes les graines sont en pots, j’attends deux joursavant de descendre progressivement la lampe et ce tant que latempérature en haut des plantes n’atteint pas plus de 25/26°C. Unvent fort et une lumière basse sont une combinaison pour faire desplantes trapues, des troncs très vite forts et des branches qui sedéveloppent plus rapidement.

Il faut garder à l’esprit que le but n’est pas de faire des plantes avecde longues tiges totalement inutiles, mais bien des plantes avec desbranches larges qui pourront supporter plus de poids lors de la flo-raison. Ce qui veut dire que si vous voyez vos plantes grandir, c’estbien. Mais trop grand, c’est trop! De grandes plantes ne font pas degrosses têtes. Il vaut mieux que vos plantes soient courtes et largesavec de grosses branches.

Le stade de croissance : Au début, les plantes ne semblentpas grandir si vite. Très vite, pourtant elles vont prendre un rythmede croisière. Puis normalement, au bout de dix jours, elles vont êtreen pleine croissance et se mettre à prendre de la hauteur tous les

La germination des semences1. Disposer les graines sur un essuie-tout humide.2. Couvrir avec une deuxième assiette retournée.

3. Mettre les semences recouvertes dans un endroit chaud et les garder humides.4. Très vite, les coquilles vont s’ouvrir et la pointe de la racine deviendra visible.

5. Planter les semences dansle substrat de culture à environ 2-3 mm (maximum 5 mm) de profondeur.

6. Garder les semences au chaud et à l’humidité, sous un dôme de propagation par exemple.

1 2 3

4 5 621 oC2 à 5 mm

21 oC

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jours de manière visible pour vous. La taille, la coupe, l’élagage, cecimériterait sûrement un livre entier avec des photos, etc. Je vais faireau mieux pour vous l’expliquer. La plante fait une première paire devraies feuilles. Nous ne comptons pas les deux pré-feuilles rondes.Les espaces entre les entrenœuds sont alors exagérés.

Un premier entrenœud avec une paire de feuilles apparaît. Puis lacroissance continue avec un deuxième entrenœud. À chaqueentrenœud se situe une paire de feuilles ainsi qu’une paire de bran-ches. Après le deuxième entrenœud, nous avons donc deux pai-res de branches avec chacune leurs feuilles respectives. Puis la suitede la croissance s’accentue vers le haut.

La taille se fait avec une bonne lame, de manière nette et sans bavu-re. Elle peut être faite dès l’apparition du début de la touffe quipoussera au creux du deuxième entrenœud.

Il faut ensuite entretenir les quatre branches sélectionnées. Éliminertout départ de nouvelles branches et ne pas retirer de feuille dutout. Le feuillage agit comme des panneaux solaires pour la plante.Je ne retire quasiment pas de feuilles durant toute la vie de la plan-te, sauf si certaines prennent de la lumière à des têtes

La ventilation est importante pour ce type de taille. Afin de musclerles branches de la plante, il est aussi possible de se servir de filgainé de plastique (afin de ne pas abîmer les tiges) pour faire dupliage de branche et pour les mettre toutes au même niveau.

Lorsque vos plantes commencent à prendre de la hauteur –lorsque vous avez sélectionné vos plus belles branches – alorsvous pouvez passer en floraison. Sachant que même après le pas-sage en floraison, les plantes continuent de grandir pendant envi-ron dix jours voire plus. Pensez-y lorsque vos plantes entrerontdans leur troisième semaine de croissance.

La préparation des boutures : Voici une autre méthode quej’utilise aussi et qui consiste à couper une branchette sur une plan-te en croissance. Si possible faire une coupe bien nette juste sousun entrenœud, puis dégager le bas de la tige, la tremper dans duClonex en gel, et la mettre immédiatement dans un petit godetplein de fibre de coco hydratée. Procédez à des arrosages fré-quents. Placez les boutures sous des néons, et en dix jours vousavez des clones. En quinze jours, ils sont en croissance.

Clones, boutures, c’est la même chose. Pour faire des clones, il y aplusieurs méthodes mais le principe de base reste le même : cou-per une branche d’une plante dite « mère » (pour l’occasion) etlui faire prendre racine afin d’avoir une autre plante génétiquementidentique à la plante mère. Pour la taille, la coupe va être faite auniveau du deuxième entrenœud. Ensuite quatre branches se déve-lopperont. Si vous voulez faire des clones, ne faites pas de taillen’importe où! Si vous faites une taille au niveau du quatrième entre-nœud par exemple, vous devriez avoir huit branches principales,sans compter les branches secondaires. Sur ces huit branches, pre-nez-en quatre pour faire des clones et faites ensuite une belle tailleafin de ne laisser sur vos plantes mères que les branches qui sup-porteront des têtes.

Vous voici donc avec des branches qui ne sont plus rattachées àla plante mère. Elles vont donc subir une sorte de stress. Une bran-

che typique pour faire un clone ressemble plus ou moins à ceci :une paire de feuilles principales, plus une paire de jeunes feuillesen haut de la tige vers le bas et une belle coupure bien nette. Vouspouvez prendre des branches ayant plus de feuilles et retirer lesplus grosses, cela limitera la déshydratation.

Comment leur faire prendre racine? Question multi-métaphysiqueque voici. Il leur faut quand même de la lumière, et pas une HPS sipossible. Non, des néons sont très bien pour des clones, parfaitsmême.

Ensuite, il faut les mettre dans un substrat ou un milieu humide.N’ayant plus de lien avec la plante mère, ils ne sont plus autant ali-mentés. L’humidité du milieu de régénérescence doit remédier àceci. Le substrat doit également être oxygéné. L’oxygénation dumilieu de régénérescence ou du substrat comptera pour beau-coup dans la réussite des clones. Un collègue met simplement sesclones sous des néons dans de petits pots plein de fibre de cocoIl arrose régulièrement avec un peu d’engrais. Le substrat est tou-jours bien humide et ses clones se portent très bien. Il faut savoiraussi que la fibre de coco est un substrat qui, naturellement, s’aèrefacilement. La chose ne se passe pas ainsi, ou aussi bien, dans duterreau pas exemple.

La « machine » à clones : Un autre collègue à fabriquer unemachine à clones, avec un bac de type Curver. Le bac doit abso-lument être étanche à la lumière. Un long diffuseur d’air plat oumême deux, placés dans le fond du bac et reliés à une pompe àair (matériel d’aquarium) sont nécessaires. Dans le couvercle amo-vible, faites des trous dans lesquels doivent s’enchâsser les panierspetit modèle. Ces paniers sont plein de petites billes d’argile et lebas de chaque doit toucher le haut de l’eau. Dans les paniers, nousinstallons les clones dont la tige pourra être enduite d’hormones engel ou en poudre. Ou bien, ces hormones pourront être rajoutéesà la solution nutritive diffusée dans le bac. Dans un bac tel quecelui-ci, vous pouvez faire une vingtaine de clones en mêmetemps.

Deuxième entrenœud

Retirez les plusgrosses feuillespar des coupesbien nettes.

Gardez tou-jours unepaire de

jeunes feuil-les en hautde la tige.

La préparation des boutures

EXPÉRIENCE DE CULTURE

La coupe doit être faite au niveau du deuxième entrenœud.Ensuite quatre branches se développeront sur votre rameau.

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Ci-dessus :Rien n’égale la qualité defines herbes cultivées à lamaison et consomméestoutes fraîches, directementdu jardin.

À droite :Une fleur hermaphrodite surun plant de papayer.

Vérifiez régulièrement le niveau d’eau et si possible son pH afin de le faire baisser. Placez cette machine à clonessous deux néons blanc de type éclairage de « lumière du jour » et vous aurez des clones très vite. J’ai longtempscrus que faire des clones était compliqué, et pourtant il n’en est rien, alors ne vous en faites pas, essayez! Qui netente rien n’a rien!

Le stade de floraison : La floraison est obtenue par la réduction du temps d’éclairage. Dans la nature, nos plan-tes sont en croissance tous les mois de beau temps, puis lorsque l’automne arrive et que les jours raccourcissent,la plante passe en floraison afin que la reproduction se fasse avant l’hiver. Ainsi, au printemps suivant, les graines quiauront survécu pourront germer, pousser, se reproduire, etc.

J’élude ici beaucoup de choses telles que la sexualité des plantes, les détails de la photo-périodicité, etc. La lampedoit être allumée 12 heures par jour, et rien ne doit perturber la nuit dans le placard. Absolument rien! Vous devezvous débrouiller pour vous occupez de vos plantes quand la lumière est allumée et ne plus avoir à faire lorsqu’el-le est éteinte.

Au bout de quelques jours de ce nouvel éclairage et du changement d’engrais, vos plantes dioïques vont manifes-ter leurs sexes respectifs. Les mâles font des boules, les femelles font des poils, facile à reconnaître, et pourtant. Etpourtant, il faut le coup d’œil, et le bon coup si possible. Le mieux est d’apprendre à bien reconnaître les fleursfemelles et d’éliminer tout le reste, sauf que... Sauf que nos plantes savent aussi faire des hermaphrodites, c’est-à-dire une plante qui sera à la fois mâle et femelle. Vicieux, hein? Donc méfiance envers les hermaphrodites qui pour-raient féconder vos plantes dioïques femelles. Lorsque cette sélection est faite et bien faite, vous pouvez par exem-ple rempoter les femelles dans des pots plus grands. Plus les racines sont grosses, plus les têtes seront grosses.

Au bout d’un certain temps la croissance va doucement s’arrêter (temps variable d’une espèce à l’autre) et à par-tir de ce moment-là, vos têtes devraient commencer à se développer de plus en plus vite et devenir de plus enplus grosses. Surtout arrêtez les pulvérisations foliaires dès le passage en floraison.

72LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

EXPÉRIENCE DE CULTURE

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VOLUME 1 - ISSUE 5 THE INDOOR GARDENER73

Ci-dessous : Une bonnerécolte, comme cette laitueBoston hydroponique, est lerésultat d’une ensemble defacteurs, dont aucun ne doit être négligé parle cultivateur.

Le temps de floraison d’une plante dépend de son origine, de sa race, et des différentes conditions dans les-quelles elle évolue. Le mieux est de savoir de quoi sont originaires vos graines et/ou vos clones. Sachez qu’ilest toujours préférable de couper sa récolte un peu trop tôt qu’un peu trop tard.

Pendant la floraison, faites attention à l’humidité de votre placard. Si l’atmosphère est trop humide, des champ-ignons peuvent se développer sur les plantes, et c’est assez catastrophique! J’en ai fait l’expérience une fois, etj’ai du sacrifier des plantes pour que l’infection n’attaque pas le reste du placard. Cela ressemble à de la pous-sière grise sur le dessus, mais quand cela apparaît sur le haut d’une plante, c’est que le cœur de l’inflorescen-ce est déjà infecté. Faites donc très attention. Des remèdes, comme une bonne ventilation, une hygrométrie infé-rieure à 60%, l’évitage des froids nocturnes, sont recommandés.

La récolte : Souvent, il faut enlever toutes les petites feuilles qui gênent la floraison finale. Toutes, c’est-à-direle plus possible en tout cas. Trop de petites feuilles inutiles maintient l’humidité et entraîne des risques de moi-sissure.

Pour obtenir une vraie bonne récolte, il ne suffit pas d’avoir une lampe, de l’eau, des pots, etc. C’est un ensem-ble de facteurs qui fera que ce que vous allez entreprendre réussira ou non. Si vous avez les meilleurs ventila-teurs du monde, une super lampe, de beaux dessous de pots, mais que vos graines sont de mauvaise qualité,vous n’obtiendrez rien de bon, même avec le plus grand des acharnements. La provenance de vos graines oul’origine de vos clones y seront pour beaucoup. Ensuite tout le reste s’y ajoutera, et chaque élément aura sonimportance vitale à un moment ou à un autre.

Mais il faut bien se mettre dans la tête que c’est l’humain qui fait tourner cette culture. Qu’il est, lui en tant quejardinier, responsable de ses plantes. Que tout dépend étroitement de son degré de motivation à la tâche. Sicela devient pour vous une corvée, alors n’y songez même pas Pour moi, c’est un hobby, un plaisir. D’autresêtres humains collectionnent les timbres, font des maquettes de bateaux, etc. Moi, j’aime faire pousser des plan-tes dans mon placard, faire des croisements pour avoir de nouvelles graines, faire des expériences, etc. Un jour,si j’en ai la possibilité, j’aimerais me lancer dans la culture en extérieur pour me faire la main sur d’autres variétésde plantes.

Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter tout le succès possible avec votre propre placard. Bonne culture!

EXPÉRIENCE DE CULTURE

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PHYSIOLOGIE PLANTES

CELLULETISSU

PARENCHYME

MERISTÈME

BOTANIQUE

Photos : Jessy Caron et D.R.

2e PARTIE Par Simon ‘Red’ Gareau

DES

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PHYSIOLOGIE PLANTES

VOLUME 1 - NUMÉRO 5 LE JARDINIER d’INTÉRIEUR

BOTANIQUE

Dans le numéro précédent du Jardinier d’Intérieur, nous sommes restés auxfrontières du visible en explorant les éléments constitutifs extérieurs de la plante(ou organes) : les racines, la tige, les feuilles et la fleur. Chacun de ces élémentsconstitutifs extérieurs est lui-même composé d’éléments plus petits que nousallons explorer dans ce nouvel article. Ces éléments constitutifs qui formentl’assemblage des parties visibles de la plante sont également au nombre dequatre : la cellule, les tissus (tissu conducteur, tissu de soutien, tissu de sécré-tion et tissu de revêtement ou épiderme), le parenchyme et le méristème.

Toute plante est constituée d’un assemblage des plus petits représentantsdu monde du vivant sur terre : les cellules, mot dérivé du latin « cella » oupetite chambre. Il faut un nombre considérable de ces très petits élémentspour aboutir à un corps qui est visible à l’œil nu. Dans le secret de leurmonde invisible, les cellules de même forme, de même structure et demême fonction se regroupent d’après des caractéristiques et des traits dis-tinctifs similaires, en vue de remplir une fonction biendéfinie. En effet, assemblées, elles forment des tissus.L’agglutination des cellules entre elles laisse de petitsespaces plus ou moins grands, remplis de liquide, quel’on appelle les méats. Les fibres des végétaux sontdes filaments très minces provenant des cellulesallongées. Les vaisseaux sont des tubes formés de cel-lules qui se sont associées bout à bout et en file. Lestissus végétaux eux-mêmes s’unissent pour former leparenchyme, ou une agglutination de tous les tissusformés d’une agglomération de cellules vivantes. Enfin,le méristème n’est autre que la partie qui donnera à laplante sa capacité de croissance (en fait sa « zone »de croissance), c’est-à-dire le parenchyme desextrémités où se déroule cette fonction de croissance: tige, racines, ramifications…

La cellule

Une cellule végétale, observée au microscope, appa-raît comme une petite masse de matière visqueuse entourée d’une mem-brane. La matière visqueuse retenue à l’intérieur de la membrane est aussiappelée protoplasme, et c’est à l’intérieur de ce dernier que l’on retrouvele troisième élément constitutif de ce plus minuscule représentant dumonde vivant, le noyau. Or, comme la cellule végétale est indiscernable àl’œil nu, on peut observer une cellule animale de dimensions considérables,comme l’œuf de la poule, pour mieux comprendre sa constitution.

En effet, un œuf de poule constitue une cellule exceptionnellementgrande. Dans un œuf, c’est le jaune seulement qui figurera la cellule propre-ment dite. Ce jaune est limité par une très mince membrane et on distingueà sa surface une petite tâche blanche gélatineuse qui représente le noyau.Le blanc de l’œuf ne fait pas partie à proprement dire de tous les types decellules et on ne retrouve donc pas toujours son équivalent dans les cel-lules végétales. Dans le cas de l’œuf de poule, le blanc représente lesréserves nutritives de la cellule et il est lui-même délimité par deux mem-branes distinctes : l’une externe qui n’est autre que la coquille brune oublanche que l’on reconnaît de l’extérieur, et l’autre interne, une très finemembrane constituée de deux feuillets dont le premier est appliqué con-tre l’intérieur de la coquille alors que le second adhère au blanc en formantune sorte de panse qui retient son contenu.

Sur un zeste d’orange, on peut rechercher à l’œil nu les cellules qui sontparfaitement visibles. Ce sont les petites pochettes translucides qui projet-tent un liquide lorsqu’on exerce une pression sur le zeste. Elles compren-nent toutes une membrane, un protoplasme et un noyau.

Forme et volume de la cellule

Généralement, les cellules exhibent une forme sphérique, mais cette véritén’est qu’un principe de base. En effet, dans la réalité, les cellules assem-blées subissent des pressions de toutes parts et de tous côtés, qui leurfont prendre des formes et des aspects des plus variés. Les espaces, ouméats, qui se créent entre les membranes extérieures des celluleslorsqu’elles s’assemblent, sont remplis de liquide et par conséquent con-tribuent à la pression exercée tout autour de la cellule, contraignant ainsisa forme définitive.

De même, le volume des cellules varie énormément. Si l’œuf d’autrucheconstitue la cellule la plus grande actuellement visible dans le monde duvivant, il existe en contrepartie des algues, des microbes, des bactéries et

des virus unicellulaires invisibles à l’œil nu et quemême le plus puissant des microscopes a du mal ànous faire distinguer!

Multiplication des cellules

La caractéristique essentielle de toute forme de cel-lule existante est sa capacité de se diviser pour :• permettre à l’être vivant dont elle est l’élément con-stitutif de base de croître, de grandir. • remplacer les cellules qui s’usent et meurent sanscesse, en particulier à partir du moment où la crois-sance a atteint son apogée.

La multiplication des cellules est le symbole même dela vie et révèle son bon fonctionnement, de mêmeque la transformation de la sève et les échangesgazeux dont la cellule est le siège.

Mort de la cellule

Comme cela est le cas pour tout organisme vivant, la durée de vie de la cel-lule est limitée dans le temps. Chaque cellule vit pendant une période plusou moins longue après avoir manifesté tout le potentiel de son activité. Ellese divise, vieillit et meurt. S’il est dans la nature de la cellule de mourir, il peutaussi parfois y avoir des causes accidentelles de mort. Celles-ci sont trèsdiverses. On rencontre des causes de mort des cellules provoquées pardes températures défavorables, des blessures externes, des modificationsau milieu extérieur, le manque de nourriture, etc. Lorsqu’une plante est malnourrie, que l’arrosage est erratique, ses cellules périssent peu à peu, con-duisant à l’endommagement parfois irrémédiable de la plante.

La cause principale de la mort naturelle de la cellule est la disparition duprotoplasme, où se trouvent ses réserves nutritives. Ainsi, la peau ou l’épi-derme est un assemblage de cellules mortes. C’est aussi le cas du liège,dans lequel le protoplasme a été remplacé par de l’air, ce qui lui confèresa très grande légèreté. Si vous pratiquez une coupe très mince dans unbouchon de liège et déposez la coupe dans une goutte d’eau sur unelamelle de verre que vous placez sous un microscope, vous pourrez noterque les cellules vides du liège sont réduites à leur membrane.

Rôle des cellules

On distingue chez les êtres vivants des êtres tantôt formés d’une seule cel-lule, appelés êtres unicellulaires, comme certaines algues ou microbes, ettantôt des être formés d’un grand nombre de cellules (à partir de deux etpouvant atteindre jusqu’à des milliards), appelés êtres pluricellulaires.

Illustration : C. Sheppard

QUE SE PASSE-T-IL ÀL’INTÉRIEUR DE LA PLANTE?

Celluled’une plante

La plus grande celluleau monde : l’oeuf

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• Êtres unicellulairesIl est évident que chez les êtres unicellulaires, la cellule doit se suffire à elle-même et remplir toutes les fonctions nécessaires à la vie. Cependant, dansquelques cas et en particulier chez les animaux inférieurs (coraux, méduses,siphonophores, etc.), chacune des parties de la cellule joue un rôle spéci-fique : la partie antérieure, avec ces organes locomoteurs, sera surtoutmotrice et sensorielle, tandis que la partie postérieure contiendra lesréserves nutritives. Parmi les plantes inférieures et unicellulaires, on trouveaussi des plantes qui se déplacent, comme les diatomées (Chaetocerossp.) qui avec les dinoflagellés constituent les deux principaux genres dephytoplancton, que leur forme étoilée aide à se tenir dans la couchesupérieure et ensoleillée de l'océan. Ainsi, elles capturent et utilisent l'énergie

solaire pour croître.Autre plante unicel-lulaire, le chlamy-domonas est unealgue verte unicel-lulaire pourvue dedeux flagelles. Ilcontient un seulchloroplaste (quiest le corpusculede la cellule végé-tale contenant dela chlorophylle) enforme de cloche.La structure de cec h l o r o p l a s t eressemble à celledes végétauxsupérieurs.

• Êtres pluricellulairesC'est chez les êtres pluricellulaires que la division du travail atteint sonapogée, soit un haut degré de perfection. Chez les êtres pluricellulaires, lescellules de même forme, de même structure et de même fonction s'unis-sent pour former un tissu. Puis, les tissus s'associent pour constituer unorgane. Ainsi, la tige d'une plante est une association de tissus. Une planteentière est donc elle-même formée d'organes (racines, tige, feuilles et fleurs– voir la première partie de cet article dans notre numéro précédent) quisont eux aussi constitués d'agglomérations de cellules spécialisées dans lesmêmes fonctions.

Les tissus

Chez les plantes pluricellulaires, les cellules s'organisent pour former quatregrands types de tissus : les tissus conducteurs assurant la circulation de lasève, les tissus de soutien, les tissus de sécrétion produisant la résine et lestissus de revêtement (ou de recouvrement), autrement dit, l'épiderme. Ilexiste également deux autres types de tissus encore plus spécifiques, quenous classerons à part dans cet article : le parenchyme, qui assure l'opéra-tion de photosynthèse et le méristème, qui favorise l'élongation et la crois-sance de la plante et qui, grâce à sa capacité de dédifférenciation des cel-lules qui le composent, permet la reproduction in vitro des plantes (voirnotre article « Reproduction à l'intérieur – « Safe sex » chez les plantes »dans le premier numéro du Jardinier d'Intérieur).

Le tissu conducteur

Les tissus conducteurs assurent le transport rapide de la sève, comme lesartères et les veines pourvoient au transport du sang dans le corps des ani-maux supérieurs. On distingue deux sortes de tissus conducteurs dans leroyaume végétal :

• Les vaisseaux ligneuxLes vaisseaux ligneux se caractérisent par la présence de petits cordons quis'étendent sans interruption le long des racines, de la tige et des nervures

des feuilles. Ils transportent la sève brute des racines jusqu'aux feuilles. Surune feuille de plantain dont le limbe a été brisé transversalement (ou surune tige de céleri qui est en réalité un pétiole), on peut observer à l'œil nules fils ténus qui réunissent les deux parties. En effet, les parties que l'on aséparées restent unies par quelques filaments très minces qui ne sont autresque les vaisseaux ligneux. À l'aide d'une loupe, on peut aussi observer lestrous minuscules que font les mêmes vaisseaux dans la section transversaled'une bûchette d'arbre. Dans la tige d'une clématite, ces mêmes vaisseauxseront encore plus facilement visibles.

• Les vaisseaux libériensLes vaisseaux libériens sont également des tubes délicats qui suivent paral-lèlement les vaisseaux ligneux; ils reçoivent la sève élaborée et la distribuentdans toutes les parties de la plante. On appelle aussi ces vaisseaux lestubes criblés parce qu'ils sont interrompus par des cloisons transversalespercées comme un crible. À l'automne, le crible est bouché par une cal-losité qui disparaît au printemps lorsque vient la montée de la sève.

Le tissu de soutien

L'épaisseur des parois cellulaires caractérise les tissus de soutien qui serventà supporter les parties molles de la plante, comme le squelette supportela chair du corps humain. Les cellules qui constituent les tissus de soutiensont soit vivantes, soit mortes. Dans les plantes textiles, le tissu de soutienest constitué par de longues fibres dont les cellules restent vivantes tantque dure la croissance. Si l'on brise une tige de lin ou de chanvre, les fibresapparaissent comme de longs fils souples et résistants. Certaines plantesherbacées possèdent des tissus de soutien qui les rendent aussi rigidesque des plantes ligneuses – l'armoise vulgaire (herbe St-Jean), l'anaphaleperlée (immortelle), la molène vulgaire (tabac du diable), la silène enflée oule chénopode blanc (chou blanc) – et si l'on brise leur tige, on remarqueque quelques-unes offrent de la résistance, tout en étant des plantesherbacées. Les vaisseaux ligneux sont aussi des tissus de soutien.

En opérant une coupe latérale sur le tronc d'un arbre, on distingue les dif-férentes parties que forme le tissu de soutien. En partant de l'extérieur, onobserve l'écorce, puis le liber, le bois et enfin, la moelle. Par contre, lesnoyaux des fruits sont constitués de cellules mortes.

Le tissu de sécrétion

Trichomes, canaux lactifères ou résinifères, canaux Shaker (cationique etpotassique) sont en fait des réseaux de transporteurs membraneux ou tis-sus de sécrétion qui assurent la nutrition de la plante, mais aussi la produc-tion d'éléments chimiques qui peuvent être exploités par l'homme. Ainsi,chez l'arabette (Arabidopsis thaliana), les scientifiques ont pu jusqu'àprésent identifier sept des neuf canaux Shaker de la plante et surtout yassocier une fonction : ainsi, on sait que le premier canal Shaker estimpliqué dans la sécrétion d'ions K+ dans le xylème racinaire, permettantle contrôle des échanges gazeux de la plante. Et ainsi de suite, que ce soitpour le contrôle de la différence de potentiel électrique transmembranaire,de la pression de turgescence, de la croissance cellulaire, etc., chacunayant sa fonction propre!

Certaines variétés de plantes sont donc de véritables « usines » de pro-duits pharmaceutiques. Elles produisent résines, levures, etc., et sont à lasource d'une énorme quantité de produits chimiques utilisés commematières premières médicinales, saveurs et ingrédients pour des biens deconsommation. Beaucoup de ces substances sont produites dans les tis-sus de sécrétion tels que les trichomes, les canaux résinifères ou les canauxlactifères. Par exemple, le chanvre (Cannabis sativa) produit son ingrédientactif, le delta9-tetrahydrocannibinol (THC), dans de tels tissus sur des struc-tures ressemblant à des fleurs, appelées bractées, ou inflorescences.

La compréhension du processus de croissance par lequel les plantes fab-riquent leurs tissus de sécrétion, et la façon par laquelle les métabolites ysont conservés en stockage et sécrétés, en est encore à ses balbutiements.

BOTANIQUE

Algues unicellulaires ou chlamydomonas

Illustrations : C. Sheppard

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Elle pourrait cependant nous permettre de les utiliser plus facilementcomme « fabriques » ou « usines » pour des produits naturels précieux.

L'épiderme ou tissu de recouvrement

Les tissus de revêtement protègent les organes des plantes contre lesintempéries, les chocs ou les heurts, la sécheresse, etc. On en distingueplusieurs types.

• Tissu de recouvrement extérieurL'épiderme qui recouvre la surface des feuilles et des jeunes rameaux estun tissu de revêtement. C'est dans ce tissu que se trouvent les stomates quipermettent à la plante de respirer, un peu comme les pores de notre peau.La couche supérieure de l'épiderme est imperméabilisée par la cutine (dulatin « cutis », signifiant peau), un enduit cireux qui le protège. La cutines'enlève et peut être observée à plat sous le microscope (cutine de l'érableà l'automne, de feuilles ou de jeunes tiges ou encore de pommes de terre).Il suffit d'enlever délicatement l'épiderme de la feuille ou de la jeune tige,ou de prélever un mince fragment de la pelure de pomme de terre, dedéposer ce fragment sur une lamelle de verre dans une goutte d'eau et del'examiner. On note alors la différence qui existe entre ces deux sortes decellules, suivant qu'elles proviennent de la feuille et de la jeune tige ou dela pelure de pomme de terre.

• Tissu de recouvrementsouterrain et liègeEn effet, le tissu de recouvre-ment de la pomme de terreest un tissu « souterrain ». Lesorganes souterrains (rhi-zomes, tubercules), lesracines âgées et les tiges aéri-ennes ligneuses sont revêtusd'un tissu protecteur appeléliège. Chez l'orme-liège, c'estune carapace épaisse, demême que chez le chêne-liège exploité pour le liège àbouchon, tandis que chez lapomme de terre, le liège n'estqu'une mince pellicule. Le

liège se forme aussi à l’endroit de toutes les blessures, même celles desplantes herbacées, car l'épiderme détruit ne se reforme jamais complètement.

Le parenchyme

Le parenchyme est aussi un tissu, également appelé tissu parenchymateuxou tissu de réserve. Il en existe plus de trente-cinq variétés différentes (enéchelle, en manchon, juxtavasculaire, etc.), suivant ses fonctions ou suivantles plantes auxquelles il appartient. Il se distingue cependant des autres tis-sus car il est composé de cellules typiquement en forme de briques ou iso-diamétriques. En fait, on désigne sous le nom de parenchyme tous les tissusformés d'une agglomération de cellules vivantes. Le parenchyme tient parconséquent une place considérable dans les divers organes. Il sert à l'union

des tissus végétaux comme le tissu conjonctif sert de remplissage dans lestissus animaux. Comme nous venons de l'énoncer, les parenchymes sont var-iés, mais il en existe cependant deux grandes variétés distinctes :

• Le parenchyme chlorophyllienLe parenchyme chlorophyllien contient des chloroplastes (du grec « chloros »– vert – et « plastos » – moulé et formé), petits corpuscules verts de lacellule végétale porteurs de la chlorophylle, qui donnent au tissu sa teinteverte. Les feuilles, les jeunes pousses des tiges et les fruits verts sontpresque uniquement formés de parenchymes chlorophylliens.

• Le parenchyme de réserveLe parenchyme de réserve, incolore parce qu'il ne renferme pas de chloro-plastes, est surtout abondant dans les organes souterrains : rhizomes,tubercules, bulbes, et dans les graines dont il constitue les réserves.

Le méristème

Le méristème (du grec « meristos », division) désigne le parenchymeoccupant les régions de croissance (c'est donc un parenchyme à un stadeintermédiaire), les extrémités où opèrent l'allongement et la transformationvers le stade adulte des organes : sommet des tiges, des ramifications etdes racines. Lorsque la croissance est terminée, les cellules issues duméristème deviennent tissu définitif : vaisseau, fibre ou parenchyme pro-prement dit. Le méristème lui-même demeure actif et au stade juvénile.

Le méristème est capable de divisions cellulaires actives qui ajoutent denouvelles cellules au corps de la plante et est un donc un élément essen-tiel de la prise et du développement des boutures prélevées sur uneplante adulte ou alors un élément de base pour la reproduction in vitro. Eneffet, il constitue un massif ou une palissade de cellules jeunes, indifféren-ciées, se multipliant activement, et dont la jeunesse perdure. On observedans les zones de croissance de la plante une possibilité de multiplicationinfinie. Les cellules issues de la prolifération de celles des méristèmes setransforment progressivement en tissus adultes, alors que les méristèmeseux-mêmes ont la propriété de demeurer dans un état de dédifférentiationpermanent (et de rester juvéniles).

On distingue deux principaux types de méristèmes :

• Le méristème apicalLe méristème apical correspond au méristème situé au point de croissanceterminal des pousses et des racines. Ce méristème possède une croissancerythmique.

• Le méristème terminalLe méristème terminal est situé à la terminaison d'un axe feuillé. Il garde engénéral la potentialité de fonctionner indéfiniment; on parle alors de crois-sance indéfinie. Cependant, il peut, à un moment de sa vie, se transformeren une structure incapable de poursuivre un fonctionnement végétatifultérieur (fleur, inflorescence, épine, vrille, tissu parenchymateux,...) – ou ilpeut aussi tout simplement mourir, – on parle alors de croissance définie.

Il reste maintenant à voir comment la plante met en action ces différents élémentsqui la composent pour obtenir de ces deux sources de ravitaillement princi-pales, l'atmosphère et le sol, tous les éléments nutritifs dont elle a besoin.

Dans la troisième partie de cette exploration de la physiologie des plantes,nous étudierons les fonctions des organes végétatifs des plantes et plus par-ticulièrement la nutrition des végétaux à laquelle ces organes pourvoient.

Sources : http://museum.gov.ns.ca, http://amap.cirad.fr/architecture/glossaire.html,www.glf.dfo-mpo.gc.ca, http://www.bpmp.cnrs.fr, http://pbi-ibp.nrc-cnrc.gc.ca,www.snv.jussieu.fr et Connaissances Scientifiques Usuelles, chapitre III, Division durègne végétal, pages 52 à 58, Éditions de la Procure des Missions, Mont Sainte-Anne,Canada.Les définitions proviennent du Grand dictionnaire terminologique de l’'Office québé-cois de la langue française, www.granddictionnaire.com.

ÉcorceLiber

Bois Moëlle

Illustrations : C. Sheppard

Épiderme d’une feuille

BOTANIQUE

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78LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

ÉQUIPEMENT

BALLASTSPar S.G.

Qu’est qu’un régulateur depuissance (ou ballast)?

• C’est un dispositif utilisé dans lessystèmes de mise sous tension deslampes à fluorescence de culture(MH ou HPS) et pour l’allumage et larégulation de leur fonctionnement.Sans entrer dans les détails d’uncours en électricité, on peut sché-matiser le régulateur comme suit :une boîte (je vous épargne ladescription des multitudes de fils etconnexions internes à la boîte – restons dans le domaine du visi-

ble!) – avec une broche d’entrée (E) pour l’ali-mentation en courant électrique, une brochede sortie (S) pour redistribuer ce courant, etentre les deux, une broche de référence (M)qui servira éventuellement à obtenir la « régu-lation » de l’alimentation électrique des lampes.

• Un régulateur régule (sans blague...). Et que régule-t-il? Il régule latension entre la broche de sortie S et la broche de « référence »M, à laquelle on peut adjoindre un régulateur de tension, c’est-à-dire qu’on peut y brancher un autre régulateur (ou ballast résis-tance) de la puissance que l’on désire ajouter à celle du régulateurprincipal afin de « régler » la puissance totale du circuit électriqueà une valeur donnée. On procède ainsi si le courant de sortie d’unrégulateur ne suffit plus, et le « ballast résistance » crée de fait unsecond régulateur de puissance dérivé qui se charge d’un certain

pourcentage ducourant ainsi « sur-chargé » dans le régula-teur principal. Ces régu-lateurs ressemblentbeaucoup à des transis-tors... Mais ne vous ytrompez pas, ce n’estpas tout à fait la mêmechose.

• Plus précisément, le régulateur de puissance sta-bilisera la tension qui se trouve entre la broche S etla broche M. Ainsi, si vous disposez d’un régulateur

de 12V, et que vous adjoignez à sa broche M un ballast résistance à 1V,vous obtiendrez une tension régulée de 13V (voir le schéma ci-contre).Le courant entrant par E sera donc de 12V, mais le courant sortant en Saura une puissance « régulée » de 13V.

Il existe plusieurs types de régulateursde puissance sur le marché

• Régulateur de puissance (ou ballast) électronique C’est un dispositif utilisant des composantes électroniques pourréguler la tension des lampes fluorescentes de culture (MH ou HPS).Le régulateur électronique se compose d’une unité de contrôle etdes résistances ballast. Le régulateur veille à maintenir tension etfréquence constantes, étant donné que l’absorption de l’énergieélectrique dispensée par un générateur ou par l’alimentation directedans une prise de courant est supposée rester toujours constante.

Un dispositif d’éclairage aux lampes fluorescentes (MH pour la croissance ou HPS pour la floraison) pourla culture intérieure nécessite l’application de principes de base en électricité. Et, entre autres, les régu-lateurs de puissance électrique, électronique, magnétique ou à circuit intégré, ont une importance primor-diale dans ce dispositif. En effet, avec des durées d’éclairage et d’obscurité très strictes à respecter suiv-ant la période de croissance de la plante, le dispositif d’éclairage d’une chambre de culture se doit de dis-poser de régulateurs de puissance fiables, assurant une tension continue du courant électrique sans risquede coupures d’alimentation inopinées. Des modèles de régulateurs convertibles assurant le passage de l’é-clairage du stade de croissance à celui du stade de floraison dans des conditions plus confortables sontaussi, heureusement, maintenant disponibles.

Illustrations : D.R.

RÉGULATEURS DE PUISSANCE ÉLECTRIQUE

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ÉQUIPEMENT

Cette énergie est ainsi produite toujours à pleine charge et le régu-lateur veille à dissiper, au moyen de résistances ballast, le surplus quile traverse et qui peut être non utilisée par les usagers. La dissipa-tion de l’énergie en surplus a lieu au moyen d’éléments dispersifscalibrés, qui sont automatiquement branchés ou débranchés parl’unité électronique de contrôle du régulateur.

• Régulateur de puissance (ou ballast) magnétiqueC’est un autre type de régulateur de lampes fluorescentes de cul-ture muni d’un noyau magnétique qui sert à réguler le voltage.

• Régulateur de puissance (ou ballast) « intégré »Enfin, on retrouve des régulateurs de puissance sur le marché quioffrent tout le dispositif de régulation et de redistribution del’énergie en surplus dans la même boîte. Pourquoi « intégré »?Justement parce que ces composants sont constitués de tout uncircuit intégré dans un seul et même boîtier. Ces régulateurs sontdonc en fait tout simplement des circuits intégrés.

Le blocage d’une alimentation

Dans une chambre de culture, il est parfois utile d’inhiber le fonc-tionnement d’un régulateur, et donc sa tension de sortie. Le régula-teur de puissance peut donc, tout en restant branché au courantélectrique, ne plus fournir d’énergie du tout et être ramené à l’émis-sion de 0 V. Pour ce faire, on ajoute un ballast résistance qui joue lerôle d’interrupteur, et un second ballast résistance dérivé qui ensera la commande. Il suffit de saturer le second pour neutraliser lepremier et autoriser l’alimentation du régulateur. Si le signal de com-mande vaut 0 V, les deux ballasts dérivés (ou transistors) sont blo-qués, ainsi que le régulateur. Les branchements opérés dans lesbroches de « référence » M1 et M2 seront déterminés pour garan-tir la saturation des transistors, et M1 garantira le blocage du ballastrésistance qui lui est adjoint, en éliminant l’influence des courants defuite (ou de surplus).

Quelques modèles de régulateursde puissance sur le marché

• Le ballast Cool-Star de High Yield LightingCe ballast mis sur le marché il y a un peu plus d’un an et demi parla compagnie américaine High Yield Lighting est encore le plusavancé, techniquement parlant, des produits de ce genre actuelle-ment disponibles. Non seulement ce ballast est constitué d’élé-ments de première qualité de la marque Sunmaster, mais en plus, sondesign et sa finition lui assurent un potentiel supérieur à ses concur-rents. En effet, il est spécifiquement conçu pour la mise sous ten-

sion d’un système d’é-clairage à lampes fluores-centes pour la culture(que ce soit des MH oudes HPS – c’est un régula-teur convertible). Sonsecret vient de son sys-tème de refroidissementintégré qui lui permet deconserver l’intégrité deses composants même

dans les chambres de culture les plus surchauffées. Grâce à ce refroidis-seur, surnommé « Thermal Chimney », la température des composantsintérieurs du ballast est réduite de 20oC par rapport aux concur-rents. Cela permet d’éviter la moisissure et l’usure prématurée descircuits intérieurs assurant une garantie supplémentaire, s’il en faut,que votre chambre de culture bénéficiera d’un éclairage con-stant et fiable. De plus, son « ronronnement » est réduit par l’a-jout d’isolateurs internes en caoutchouc qui en font l’un des mod-èles les plus silencieux. Il existe en modèles compatibles HPS et MHd’une puissance de 250 à 1 000 W pour chaque type d’éclairage. Voir : www.highyieldlighting.com.

• Le ballast électronique HID-6000de H&M Heat Exchangers Inc.H&M Heat Exchangers Inc., compagnie basée au Canada, offre unballast électronique tout simple, mais très bien conçu. Utra-léger ettrès bien dessiné, il a pour lui la gueule de l’emploi! C’est-à-dire quec’est un des plus beaux régulateurs de puissance que l’on trouvesur le marché, face aux nombreux dinosaures qu’on peut trouver.Même si le design n’est pas un critère de choix primordial, celui-cioffre tout de même des opérations de mise en route faciles, deconnexions simplifiées, un poids réduit, une émission de chaleurminimale et une économie d’énergie de près de 30%. Il existe enmodèle de 600W / 240V et est compatible avec les systèmes d’é-clairage HPS et MH. C’est donc un régulateur convertible qui per-met de passer du stade de croissance au stade de floraison enayant juste à changer d’ampoules. Sa longue durée de vie estgarantie. Voir : www.heatexchanger.ca.

• Le ballast électronique HID haute fréquencede Life Light TechnologiesIntroduit sur le marché en mars 2005, ce ballast représente la tech-nologie la plus avancée en matière d’« e-ballast » à hautefréquence. En effet, votre source d’éclairage fonctionnera, grâce àce modèle, à une fréquence de 100 000 Hz (comparativement auxpauvres 60 Hz fournis par les modèles les plus basiques), soit unefréquence qui se rapproche davantage de la puissance du soleil(430 000 Hz) pour offrir à vos plantes d’intérieur des conditionsd’éclairage les plus fidèles à la lumière du jour. De même, lesfréquences les plus hautes influent davantage sur le contrôle dustress de l’enveloppe gazeuse à l’intérieur de vos ampoules fluores-centes, leur donnant une espérance de vie plus longue. Enfin, unventilateur intégré assure le refroidissement des composants de cerégulateur de puissance, évitant l’endommagement prématuré decelui-ci. Existe en modèles de 250/400/600W pour des systèmesd’éclairage HPS, MH et PSMH. Encore un modèle convertible quiassure un certain confort au jardinier intérieur! Voir : www.lifelighttec.com.

• Les ballasts Starlite d’HydroytekCes ballasts sont spécialement conçuspour la culture hydroponique et vousassurent stabilité et fourniture régulièreet calibrée de l’ampérage de vosampoules fluorescentes de cultureMH (le modèle bleu) ou HPS (lemodèle rouge). Assemblés auCanada, ces ballasts contien-nent uniquement des com-Ph

otos : Hydrotek & High Yield Lighting

VOLUME 1 - NUMÉRO 5 LE JARDINIER INTÉRIEUR79

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ÉQUIPEMENT

LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

posants fabriqués aux États-Unis. L’originalité d’Hydrotek dans ledomaine des ballasts réside dans le fait que la compagnie commer-cialise aussi bien des ballasts assemblés (les modèles bleu et rougeci-dessus) que les composants en vrac pour que vous puissiezassembler vous-mêmes le régulateur de puissance qui vous con-vient. Cependant, la compagnie recommande pour tous ses kits «do-it-yourself » que le client fasse appel aux conseils d’un élec-tricien chevronné.

Sur les modèles assemblés, les douilles des ballasts Starlite sont dela même couleur que le boîtier pour éviter toute confusion ouerreur de branchement entre ampoules HPS et ampoules MH. Lescoins des boîtiers sont arrondis et un système de ventilation assureune réduction de 20oC de la température atteinte à l’intérieur parrapport aux modèles plus anciens. Les ballasts existent en 120V et240V. Le modèle MH offre des puissances de 250, 400 et 1000W,tandis que le modèle HPS est disponible en 250, 400, 430, 600 et1000W. Voir : www.hydrotek-online.com.

• Le ballast Supernova approuvé CSA du Groupe Brite-LitePeu d’information est disponible sur ce ballast surnommé « Supernova »dans le catalogue ou sur le site Internet du Groupe Brite-Lite. On peutcependant dire que les modèles à sodium à haute pression existent en400/430/600 et 1000W (et pour ce dernier type en 120V et 240V) et

que les modèles pourampoules à halogénuremétallisé sont tousdisponibles en wattage400/1000 et 1100W(avec pour les modèlesde 1000W, également lapossibilité de se fourniren 120V ou 240V).Enfin, chacun des mod-èles est disponible en ver-sion pré-assemblée ou enkits à assembler soi-même. Voir : www.hydroponix.com.

• Le kit d’assemblage de ballast de Brite-LiteMême si Brite-Lite recommande à ses clients de préférer les sys-tèmes d’éclairage pré-assemblés, son catalogue offre tout demême tout le matériel nécessaire pour la fabrication « maison » deson régulateur de puissance électrique. En premier lieu, on trouveun ensemble de transformateurs multi-voltages (MV) de 110V et220V avec un accumulateur et un amorceur (HPS). Les formatsdisponibles sont, pour les modèles MH, de 250/400 et 1000W et,pour les modèles HPS, de 250/400/430/600 et 1000W. Ensuite, ontrouve un ensemble de pièces de base pour l’assemblage quicomprend 4,5 mètres de fil 16/3, 1,8 mètres de fils 14/3, 8 serre-fils « Marr », 2 écrous pour douilles, 3 connecteurs/réducteurs detension, une fiche avec prise de terre, des douilles en céramiquesmultifonctionnelles de qualité supérieure avec des fils de plombvalables pour HPS et MH (5 KV) et enfin des relais de transfert pourtransférer le courant venant d’un ballast d’une ampoule à l’autre. Cesrelais de transfert sont particulièrement utiles si vous possédezdeux pièces de culture qui fonctionnent sur un temps d’éclairagede 12 heures chacune. Les relais sont également disponibles en120V et 240V. Le tout peut être assemblé et enfermé dans uneboîte d’acier Econobox de format octogonal avec un couvercle et

une poignée facilitant le transport. Cette boîte de 19 x 29 x 19 cmvous permet de garder votre ballast au sec, propre et en sécuritéet est compatible avec les systèmes MH et HPS.

Enfin, le rayon quincaillerie de Brite-Lite vous offre des gadgets sup-plémentaires, comme des kits d’encrage de ballast pour le fixerdans son boîtier, des chaînes de qualité pour accrocher vosréflecteurs, permettant de mieux ajuster la hauteur de votreéclairage (ces chaînes existent en rouleau de 98’ ou au pied). Ontrouve aussi des crochets en S pour fixer la chaîne aux supports,des poulies en acier pour mieux accéder aux ampoules, des cor-dons de rallonge, des amorceurs, accumulateurs, raccords, boîtesoctogonales, relais de 25 ampères, etc., tout cela au détail. Cetteexploration du catalogue de Brite-Lite vous permet de vous faire,finalement, une idée de tout ce que cache la boîte d’un régulateurde puissance électrique! Voir : www.hydroponix.com.

Enfin, je voudrais vous rappeler que nous avons déjà parlé des bal-lasts des compagnies suivantes dans notre dernier numéro (LeJardinier d’Intérieur no4 – Juillet 2006) :

• Les ballasts MH et HPS de B&B Hydroponic Gardens dans l’article« Équipement d’éclairage et réflecteurs / Choisir le bon réflecteurpour illuminer votre jardin intérieur » de William Sutherland, pages32 à 38. Voir : www.bandbhydroponics.com.

• Les ballasts électroniques Lumatek de Hydrofarm dans notrerubrique « Shopping/Nouveautés horticoles », page 76. Voir :www.hydrofarm.com.

• Les régulateurs convertibles de Sunmaster toujours dans notrerubrique « Shopping/Nouveautés horticoles », page 76. Voir :www.sunmastergrowlamps.com.

En conclusion, j’avoue ma préférence pour les modèles de régula-teurs de puissance électrique convertibles MH/HPS car ils appor-tent une certaine aisance au jardinier intérieur lorsque celui-ci estconfronté au passage du stade de croissance au stade de floraisondans sa pièce de culture. En effet, avec ces modèles convertibles,il suffit de disposer d’un rail d’accès aux ampoules (comme le LightRail de Brite-Lite, vendu avec le chariot robotisé silencieux Intelli-Drive) ou de poulies en acier facilitant l’accès aux lampes pourn’avoir qu’à remplacer les ampoules MH de la période de crois-sance par les ampoules HPS qui offriront une lumière aux teintesplus chaudes pour la période de floraison, sans avoir à toutdébrancher et rebrancher et sans avoir à transporter des ballastsparfois fort pesants!

Lumatek

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Photos : Supernova (Groupe Brite-Lite) & Hydrofarm

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TECHNIQUES

Photos : Fred Leduc

Commençons à l’achatd’une nouvelle lampepré-assemblée. Mieuxvaut demander auvendeur d’allumerquelques lampes (avecleur ampoule) pourdéterminer le bruitqu’elles émettent.

Vous en apprendrezainsi beaucoup surl’assemblage du régu-lateur et sur le jeu desdifférents éléments quile composent. Prenez

l’unité et secouez-la gentiment. Tentez d’entendre tout bruit (poignées,

vis, boîtier et fils). Si vous entendez quelque bruit que ce soit, remettez-la en place et passez à la suivante. Une unité bien assemblée ne feraaucun bruit lorsqu’on la secoue. C’est ce genre d’unité que vousdemanderez au vendeur d’allumer. Souvenez-vous que vous payezpour l’assemblage! Pour sauver des frais, vous pouvez égalementacheter un ensemble doté d’une plaque de montage ouverte etl’assembler vous-même.

Le régulateur est fait de plusieurs plaques d’acier qui sont généralementsoudées à seulement quatre endroits. Les soudures sont visibles auxbouts du régulateur. Ce sont ces plaques d’acier qui bourdonnent.Comme le régulateur n’est pas suffisamment serré, les plaques vibrent etse cognent l’une contre l’autre. Quand la lampe est allumée, la vibrations’intensifie car les plaques vibrent à des vitesses différentes. Celles dumilieu ne vibrent pas avec la même intensité que les plaques externes.Après quelques minutes, les plaquent vibrent à l’unisson et le bruit setransforme en bourdonnement.

Réduction du bruit dans votre jardin intérieur :Votre régulateur bourdonne-t-il(badoum doum doum)

Par Fred Leduc ?Certaines personnes sont très surprises par le bruit émis lorsqu’elles allument une lampe de 1000 wattspour la première fois. Votre lampe émet-elle un fort cognement à l’allumage, ou une forte vibration quise transforme en bourdonnement de 10 à 20 minutes plus tard? Ce bourdonnement vous empêche-t-il deconnaître la paix? Les voisins se sont-ils plaints du bruit? J’ai déjà répondu que c’était mon aquarium,ou que ce devait être mon humidificateur, sans lequel je ne saurais dormir... Je voudrais ici partager avecvous quelques idées qui aideront à réduire le bruit émis par votre régulateur.

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TECHNIQUES

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Photos : Fred Leduc & D.R.

Mon régulateur ne contient que les éléments essentiels. J’ai resserré ceséléments et l’ai installé contre un mur de béton : le déclic de la minuterieest maintenant le son le plus fort qui émane de mon jardin intérieur.

Bien des choses peuvent amplifier le bourdonnement du régulateur :son boîtier, son assemblage et sa fixation. L’endroit où il est fixé peut fairetoute la différence. Il peut être au sol, au mur ou même dans une autrepièce. Parfois, la maison ou l’édifice semblent amplifier tous les sons; ilfaut trouver la source du problème. Il arrive qu’on ne puisse rien n’y faire,mais essayez d’abord ce qui suit.

Si le régulateur est au sol : installez une plaque de mousse de plastiqueblanche de 2,5 à 5 cm d’épaisseur au sol, un bloc de béton sur lamousse et le régulateur sur le bloc. N’utilisez pas de mousse de plas-tique bleue, car elle est trop dense.

Si vous souhaiter fixer le régulateur au mur : utilisez un gros crochettrès solide, vissé dans un montant ou une poutre. Percez un troudans le montant, un peu plus petit que le diamètre du crochet, afinde ne pas fendre le montant avec le crochet. Accrochez le régu-lateur de façon à ce qu’il ne touche pas au mur (il doit se trouverau moins à 3,75 cm du mur). En accrochant le régulateur, pensez à

la chaleur et aux vibrations! Il faut tenter de séparer le régulateur del’édifice afin que lesvibrations n’y soientpas amplifiées etpropagées.

Quand cela ne suffitpas, il faut ouvrir leboîtier.

ATTENTION : TOUJOURS DÉBRANCHERLA LAMPE AU MOINS 30MINUTES AVANT DEMANIPULER L’INTÉRIEURDU BOÎTIER

Le régulateur peutretenir une charge élec-trostatique pour unedurée allant jusqu’à 30minutes! De plus, si vousbougez l’ampoule avant que les gaz ne s’y soient refroidis, vous enraccourcirez la durée de vie.

Après 30 minutes, ouvrez le boîtier et voyez ce qui s’y trouve. Vousallez en sortir le régulateur. Pour ce faire, il faut désassembler l’unité.Pensez à numéroter chaque fil défait à l’aide de ruban gommé afinde pouvoir ré-assembler le tout correctement.

Une fois le régulateur sorti, vous pourrez voir de 10 à 12 trous pas-sant à travers les plaques d’acier. Certains des trous servent à la fixa-tion. Les autres peuvent être utilisés pour resserrer le régulateur.

Si vous insérez un boulon et un écrou dans chacun des trousinutilisés, et les serrez très fort, le régulateur cessera son bourdon-nement. Pour serrer les écrous, ne les faites pas l’un après l’autre :faites le tour du régulateur et serrez chaque écrou un peu à la foisafin de les serrer de façon égale. Essayez de serrer les boulons demontage en premier lieu, avant de désassemblerl’unité. Parfois, c’est tout ce qui est nécessaire.

Soyez prudent et réfléchissez.

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MALUM PERSICUM (PÊCHE ou « POMME DE PERSE ») ou PRUNUSPERSICA (PÊCHER) : Avec sa peau de velours tigrée de rouge etd’orange, sa chair blanche ou jaune, charnue, parfumée et trèsjuteuse, la pêche est incontestablement aphrodisiaque. Ce quisignifie dans le langage des gourmands que non seulement elle ras-sasiera leur faim, mais qu’elle attirera aussi l’amour fortement.

MANDRAGORA OFFICINARUM (MADRAGORE) : La mandragore agit par-ticulièrement sur le système nerveux, en favorisant la contractiondes veines, ce qui maintient le sang dans la verge et renforce l’é-rection.

MELISSA OFFICINALIS (MÉLISSE) : Porteuse d’énergie, cette plante ala réputation d’apporter la stabilité des sentiments. On lui associele dicton : « J’ai peine à maîtriser mon amour », mal qu’elle estbien sûr censée guérir.

MORINDA CITRIFOLIA (MORINDE, MORIN-DIER, MALAYE, BOIS TORTUE, MÛRIER DEJAVA ou RUBIACÉE) : Cet arbuste desÎles de la Polynésie donne un fruitappelé noni, qui selon les guérisseurspolynésiens, offrirait un remède pourpresque tous les maux humains. Celaest venu aux oreilles de quelquedirecteur de marketing occidental, carvoici quelques années, on a lancéavec grand succès dans nos dépan-neurs et autres débits de boisson, leNoni Nectar, « le jus de fruit santé quevotre mère vous aurait donné si elle l’a-vait connu... », selon la publicité. Il estréputé être fort aphrodisiaque.

MUCUNA PRURIENS (POIS DE MASCATE, KAPIKACCHU ou ATMAGUPTA) :Il est traditionnellement employé dans le traitement de différentesmaladies et est couramment prescrit comme agent hypotenseur ouhypoglycémiant. Il y a plus de 4 500 ans, les médecins indiens uti-lisaient les graines du pois de Mascate pour traiter la maladie deParkinson, qu’ils appelaient Kampavata.

MUSTUM ARDENS (MOUTARDE) : Son étymologie coquine veut toutdire : « moût ardent » (devenu « moutarde »), du fait que la pâteétait préparée avec des graines broyées puis mélangées au moûtdu raisin. L’ardeur de la moutarde était telle que les hommes s’enfrictionnaient autrefois pour d’autres exploits que les prouessesguerrières.

MYRISTICA FRAGANS (NOIX DE MUSCADE) : La noix muscade donneune huile : en assaisonnement de la nourriture, elle excite le cer-

(et de leurs dérivés)

– De M à R –Par Mimsy Phoebus – Adaptation : B.B.

Mini dictionnairedes plantes réputées

aphrodisiaques

Photos : © D.R.

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DÉCOUVERTE

Nos ancêtres, qu’ils fussent Amérindiens, Romains, Grecs ou Chinois, connaissaient les vertus des planteset s’en délectaient pour tous les plaisirs. Beaucoup de connaissances ont malheureusement disparu à tra-vers les âges en raison de l’ostracisme de certaines époques. Autrefois, certaines plantes, aujourd’huivues comme bénignes, étaient considérées comme plus maléfiques que certaines autres plantes de nosjours et vice et versa. Tout est question d’époque! Voici donc la seconde partie de notre mini-dico enta-mé dans notre numéro précédent.

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veau et augmente le désir; en massage de la verge, elle entraîne songonflement.

MYRTUS COMMUNIS (MYRTE) : C’est un cousin du giroflier et dupiment de la Jamaïque. Arbre sacré, il était chez de nombreux peu-ples antiques le symbole de la jeunesse, de la beauté, de l’amouret de l’immortalité. En Italie et en Grèce, on distillait fleurs et feuillespour en faire une eau, « l’eau d’ange » très appréciée des bellesdames pour ses qualités astringentes.

NARCISSUS (JONQUILLE) :La jonquille est réputéedéclencher le désir pas-sionné, l’alanguissementd’amour.

NELUMBO NUCIFERA(LOTUS) : Le Nelumbonuciféra, c’est-à-dire lagraine de lotus, plantesacrée de l’Inde, estnutritive, rajeunissante et

énergétique, et compte parmi les meilleurs toniques aphrodisiaques.

NICOTIANA RUSTICA (TABAC INDIEN) :Cette plante a été utilisée par lesindiens d'Amérique du nord lors decérémonies, ils la consommait pour cespouvoirs enthéogènes. Elle fut égale-ment consommée en médecine tradi-tionnelle pour traiter les problèmesd'asthme et de bronchite. Cette planteétait aussi utilisée comme un substitutdu tabac.

ORCHIDÉE (FAMILLE DES, – noms latinsvariant suivant les variétés) : L’orchi-dée, par ses formes capricieuses, sesfeuilles veloutées et ses parfumsvoluptueux, évoque mille plaisirs. Elle ale don de briser les relations froides etdistantes et donc, de rapprocher lesêtres.

ORIGANUM VULGARE (ORIGAN, MARJO-LAINE SAUVAGE, THÉ ROUGE ou MARJO-LAINE D’ANGLETERRE) : Cet « orne-ment des montagnes », comme le ditson nom, pousse de préférence surterrain sec et ensoleillé. C’est un aro-

mate suave et discret que l’on peut glisser partout. En infusion, c’estun excitant presque aussi efficace que le café.

PAEONIA OFFICINALIS (PIVOINE) : Symboliquement, la pivoine assu-re la protection d’un amour durable. Elle est aussi synonyme de sin-cérité. Son nom latin « Paeonia » signifie ni plus ni moins « propreà guérir ». La pivoine est particulièrement efficace pour soigner lecuir chevelu et est de ce fait fréquemment employée dans lesshampoings.

PANAX GINSENG (GINSENG) : Le ginseng excite le corps, facilite lesréactions musculaires et offre ainsi des conditions très favorables auplaisir sexuel.

PAULLINIA CUPANA (GUARANA) et COLA ACUMINATA (COLA ou KOLA) :Le guarana et le kola, fort exotiques, sont considérés comme desaphrodisiaques puissants (pour les hommes). Le premier est origi-naire d’Amazonie et le second d’Afrique tropicale, et tous deuxdoivent ces vertus à leur forte concentration en... caféine, tout sim-plement! Celle-ci agit en stimulant le centre nerveux des organesuro-génitaux, ce qui stimule aussi l’érection.

PAUSINYSTALIA YOHIMBE (YOHIMBÉou YOHIMBEHE) : L’écorce deyohimbehe est un condiment for-tement aphrodisiaque. Son alcaloï-de principal est la yohimbine,aphrodisiaque puissant utilisédepuis des millénaires par des tri-bus africaines où on l’appelled’ailleurs « le bois cochon », ce quidit presque tout. Il est égalementvasodilatateur, hypotenseur, bonpour la constipation chronique etexcellent pour les femmes qui ontdes règles insuffisantes et doulou-reuses

PERSEA AMERICANA (AVOCATIER) : Consommer son fruit, l’avocat,épanouit la sexualité. D’ailleurs le nom avocat provient du motespagnol aguacate, qui lui-même trouve son origine dans le mot delangue nahuatl ahuacatl qui signifie testicule, par analogie à la formede cet organe évoquée par la morphologie du fruit.

PETROSELINUM CRISPUM (PERSIL) : Qui l’aurait cru? Le persil, unaphrodisiaque? Déjà au temps des Romains, on donnait aux gladia-teurs une ration quotidienne de persil pour accroître leur force etleur esprit combatif. Mais le persil se retrouvait aussi dans la marmi-te de toute bonne sorcière : comme ingrédient de philtre d’amour,

Photos : © D.R.

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DÉCOUVERTE

« Point de salade sans pimprenelle.Point d’amour sans une belle demoiselle. »

(Chanson piémontaise).

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mais également comme constituant de l’on-guent dont s’enduisait chaque sorcièrepour s’envoler dans les airs. La substancesoi-disant aphrodisiaque contenue dans lepersil s’appelle l’apiol et elle est plusconcentrée dans les racines que dans lesfeuilles. Elle est censée procurer force etvirilité. En revanche, les feuilles de persilsont riches en vitamines A, B et C. Alors,même si ses effets stimulants ne sont pasgarantis, le persil est bon pour la santé.

PIMPINELLA ANISUM (ANIS) : Lorsqu’on offreun bouquet comportant de l’anis, le messa-ge ainsi envoyé à la personne est réputéaphrodisiaque, selon le langage des fleurs.

PINUS SILVESTRIS(PIN), CEDRUSATLANTICA (CÈDRE)et AUTRES CONIFÈ-RES : Ils apportentle calme et la paix,suscitent l’éveilsensuel des senspuisqu’ils sontaphrodisiaques,de par les essen-ces que leur boisdiffuse.

PIRUS COMMUNIS (POIRIER) : Symbolique-ment, le poirier favorise les relations amou-reuses. Est-ce en raison de la dureté de sonbois employé en ébénisterie et pour lafabrication de sculptures sur bois qui sontdestinées à la durabilité, sinon à la postéri-té? Avec ses fruits, les poires, on fabriqueaussi une boisson alcoolisée fort goûteuse,le poiré, ainsi que des eaux de vie de poiretrès fruitées.

POGOSTEMON CABLIN (PATCHOULI) : Pourceux qui auraient survécu à l’overdose depatchouli des années 1970, bonne nouvel-le : le patchouli provoquerait toujours l’in-tensification des désirs sexuels! Tonique,

l’huile essentielle de patchouli est utilisée enaromathérapie.

POLYOMMATUS DORYLAS (MÉLICOT) :Améliore la circulation veineuse et est répu-té en magie blanche pour faire renaître l’en-tente dans le couple.

POTENTILLA REPTANS (QUINTEFEUILLE) : Dela famille des Rosacées, et portant commenom scientifique Potentilla reptans, la quin-tefeuille a pour synonymes les noms depotentille rampante ou patte de pigeon.L’origine de son nom vient du fait que safeuille est formée de cinq folioles très visi-bles. On peut facilement la confondre avecles fraisiers sauvages. Elle est symbolique-ment réputée aphrodisiaque. Les feuilles etle rhizome contiennent des substancesastringentes, digestives, fébrifuges ettoniques.

PRUNUS ARMENIACA (ABRICOTIER) : Cultivépour son fruit, l’abricot, l’abricotier est unpetit arbre fruitier à écorce brun rougeâtreappartenant au genre Prunus de la familledes rosacées. L’amande, douce ou amèreselon les cas, contenue dans le noyau del’abricot, peut créer, si on la consomme, ledésir sexuel chez l’homme.

PRUNUS AMYGDALUS (AMANDIER) : L’aman-de contient beaucoup d’arginine (nomusuel : acide S-amino-2 (aminoiminome-thyl)-5 pentanoïque), un acide aminéessentiel, le seul précurseur de l’oxydenitrique, le « messager chimique » quigénère les érections. En effet, l’érection estpossible parce que les muscles qui contrô-lent le flux sanguin dans le pénis se relaxentpour que le corps caverneux se remplissede sang. Cela serait impossible sans l’oxydenitrique. De plus, il est reconnu que l’argini-ne augmente la fertilité du sperme et facili-te l’ovulation. Selon la légende, il paraît quele bois d’amandier est le bois idéal pourfabriquer une baguette magique!

PTYCHOPETALUM OLACOÏDES (MUIRA PUAMA,POTENTIEHOUT ou BOIS BANDÉ) : Depuis lanuit des temps, les indiens du Brésil utilisentune plante qu’ils appellent marapuama oumuira puama, ce qui signifie bois bandéselon l’expression créole venue des Antillesoù existe en effet un arbuste local appelébois bandé qui est toxique et donc nonexploitable. Par contre, le marapuama brési-lien est bien un aphrodisiaque issu d’un

arbre dont les racines et l’écorce sont utili-sées dans la médecine traditionnelle duBrésil et de Guyane. Cet arbre, que lesbotanistes appellent Ptychopetalum olacoï-des est de la famille des Olacaceæ. Depuis1920, cet arbre a été étudié par différenteséquipes de chercheurs, comme toniquesexuel et remède à l’impuissance; on a étu-dié sa composition chimique et l’on a iden-tifié des esters d’acides gras considéréscomme bénéfiques pour l’eutonie de l’ap-pareil génital et du système nerveux central(des stérols et un alcaloïde, la muirapuami-ne), donc aptes à améliorer la libido et lacapacité érectile. Au Congrès internationald’ethnopharmacologie de Strasbourg, enjuin 1990, on a rapporté le résultat des testseffectués sur 262 patients mâles : 61% ontmanifesté un désir sexuel accru, 51% uneamélioration de la capacité érectile. Sonefficacité est aussi positive sur les troublessexuels d’origine asthénique. En France, ilexiste un produit similaire, très efficace, leTestor Plus. Cependant, bien que le DrWaynberg, un sexologue français ayant faitdes recherches sur la plante, demeureconvaincu de l’efficacité du muira puama, iln’a pas réussi à obtenir une autorisation demise en marché en France. Il pense que lesproduits actuellement offerts, et surtoutceux vendus sous forme de teinture, nesont pas suffisamment concentrés en ingré-dients actifs pour être efficaces. Il faudraitpour cela qu’ils soient vendus très cher,notamment parce que le muira puama estun arbuste rare et que la fabrication d’unextrait demande qu’on utilise l’écorce, maisaussi l’écorce de la racine, ce qui détruit laplante. Parfois confondu avec Acanthea viri-lis et Liriosma ovata.

QUASSIA AMARA (QUASSIA ou QUASSIER) : Lequassier est un arbrisseau de la Guyane et

Photos : © D.R.

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DÉCOUVERTE

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des Antilles, dont l’écorce, aussi appelée quassia, est amère etemployée en médecine comme tonique (dans la Quintonine,entre autres, sous forme d’extrait fluide hydroalcoolique du bois).

QUERCUS ALBA (CHÊNE) : Arbre majestueux des forêts tempé-rées de l’Europe et de l’Amérique du Nord, son écorce est unastringent et un tonique qui peut servir de façon tant internequ’externe. Une infusion peut réduire la fièvre et soulager les irri-tations de la bouche et de la gorge; on s’en sert alors sous laforme de gargarisme. La fertilité mâle constitue l’une de ses pro-priétés. L’utilisation du chêne remonte au temps des druides etde l’Antiquité (c’était l’arbre sacré des Romains. Porter sur soi ungland de chêne indiquait que l’on était un disciple des dieuxJupiter, Zeus ou Odin. On se servait de son écorce pulvériséecomme encens pour honorer ces dieux lors du festival du sols-tice d’été). Dans Astérix, le druide Panoramix utilise des glandsde chêne comme ingrédient indispensable de sa potionmagique. Enfin, pour attirer la chance, prenez deux petites bran-ches de chêne de longueur égale et nouez-les en croix avec unbout de laine rouge, cela représentant l’équilibre et l’harmonie.

RHEUM OFFICINALE (RHUBARBE) : On consomme ses tiges flori-fères, pétioles ou queues, ainsi que ses racines ou rhizomes,mais pas ses feuilles (hautement toxiques). Délicieuse en com-pote ou confiture, souvent associée avec d’autres fruits, elle estlaxative, astringente, tonique, amère et rafraîchissante. Sa sym-bolique assure amour profond et fidèle.

RHYNCOSPERMUM JASMIN (JASMIN) : Le jasmin est synonyme depassion, d’amour voluptueux. Il réduit aussi le stress.

ROOIBOS (ASPALATHUS LINEARISou THÉ ROUGE) : Boisson nationa-le de l’Afrique du Sud concoc-tée à partir des parties aériennesd’un petit buisson local, le rooi-bos sauvage. C’est une infusiond’agrément préparée depuis dessiècles par les populations indi-gènes des hautes montagnessituées au nord de la ville du Cap.Son goût sucré et fruité, ainsi quesa couleur rougeâtre, inspirent ladétente et la relaxation. Cetteplante rencontre un succès gran-dissant dans les milieux alternatifs

et végétariens et j’ai eu la joie de déguster une glace au rooibosau printemps dernier dans un excellent restaurant végétarien surSunset Boulevard à Los Angeles. Délicieux et aphrodisiaque!

RUMEX ACETOSA (OSEILLE) : LesÉgyptiens soignaient déjà leur pha-raon avec des infusions et décoc-tions de feuilles d’oseille. Elle aideà trouver le sommeil pour lesgrands insomniaques et elle estaussi un très bon aphrodisiaque.

À suivre...

Photos : © D.R.

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88LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

L’automne dernier, j’ai visité avec quelques autres étudiantsen horticulture une partie de l’Ontario, histoire d’appro-fondir nos connaissances dans un climat différent de celuidu Québec. Nous avons fait escale dans les jardins, arbore-ta et milieux naturels d’Ottawa, des pourtours de la baieGeorgienne, et finalement de Niagara Falls. Nous n’avonspas seulement visité l’école d’horticulture de Niagara Falls,nous l’avons vécue pendant deux jours!

Une visite à l’école d’horticultureet au jardin botanique de« Niagara Parks »

DÉCOUVERTE

Par Jessy Caron (texte et photos)

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VOLUME 1 - NUMÉRO 5 LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

Nous avons été très bien accueillis le soirde notre arrivée par une étudiante detroisième année. Nous sommes alléssouper en ville et sommes revenus un peuplus tard pour refaire le plein d’énergie.Notre journée du lendemain allait êtrechargée; nous avions beaucoup à voir!

Le lendemain matin, dès sept heures,nous avons été accueillis comme des roisdans la salle à manger. On nous avait pré-paré un vrai festin. Cela nous a permis defaire connaissance avec les étudiants. Àhuit heures, nous avons eu droit à une vis-ite guidée des lieux par un finissant.

Saviez-vous que cet établissement sco-laire a une excellente réputation dans lemonde horticole depuis 1936? Il y a ici,sur le même terrain, une école, un dortoiravec cuisine pour les étudiants, unarboretum, un jardin botanique, un con-

servatoire de plus de 2000 papillons et plantes tropicales humides, desserres de production… Le tout sur une superficie de 40 hectares.Seulement 30 étudiants fréquentent cet établissement. Il est cependantouvert au grand public pour les visites touristiques et ce, gratuitement.

Il est intéressant de noter que les étudiants mettent vraiment les mains àla pâte. Chacun fait sa part pour l’entretien au jardin. Ils sont impliquésdans leur champ d’étude 40 heures par semaine. Deux journées parsemaine sont dédiées aux tâches d’entretien, de plantation ou mêmede construction. Les étudiants sont évalués sur ces tâches en plus desexamens théoriques sur les plantes, les sols, les insectes et les maladies,le graphisme... Il est intéressant de noter que les végétaux près des bâti-ments sont constamment en changement, afin de créer un impact visuelfort. Par exemple, au printemps, on assistera à un magnifique spectaclede bulbes. Par la suite, les annuelles et les vivaces prendront le relais.Lors de mon passage au mois d’octobre, les chrysanthèmes d’automneavaient pris d’assaut le paysage pour nous offrir un spectacle sanspareil. Il y a toujours quelque chose de nouveau en rotation pour assur-er une belle prestation toute l’année.

Le programme d’horticulture en Ontario est très différent de celui duQuébec. À l’Institut de Technologie Agroalimentaire du Québec à St-Hyacinthe, nous avons des cours de la mi-août à la mi-décembre et dela mi-janvier à la mi-mai, soit huit mois par année. L’école d’horticulturede Niagara Parks est active 48 semaines par année, c’est-à-dire que lesétudiants ont trois semaines de vacances à Noël et une à la fin août. Onparle ici d’une session extrêmement intensive, car les étudiants dormentsur place, et sont donc sur les lieux 24 heures sur 24, sept jours sursept, 335 jours par année.

Voilà un très bel endroit pour s’instruire ou tout simplement pour pren-dre des vacances, avec à proximité les chutes du Niagara, le RoyalBotanical Garden, le Cullen Garden et jardin miniature, l’horloge florale,la Ville de Buffalo pour aller voir une partie hockey…

Niagara Parks Botanical Gardens2565 North Niagara Parkway P.O. Box 150Niagara Falls, Ontario, Canada, L2E 6T21-905-356-8554www.schoolofhorticulture.com.

89

DÉCOUVERTE

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MAGASINAGE

Gardena®, la célèbre compagnie allemande basée à Ulm, est la premièreentreprise mondiale dans le développement de produits intelligents et faci-les à utiliser, ainsi que de services pour la planification, l’organisation etl’entretien du jardin et de la maison.

Les produits de l’entreprise, disponibles dans le monde entier, vont des sys-tèmes d’arrosage extrêmement sophistiqués, comme les pistolets, fusils etdouches extérieures aux lignes d’éclairage et d’animation et aux jeux d’eaupour les jardins. Grâce aux systèmes de raccords perfectionnés deGardena, vous aurez de l’eau partout où vous en avez besoin, que ce soità la maison ou au jardin.

La gamme comprend des gicleurs, des systèmes au goutte-à-goutte et dessystèmes de récupération de l’eau de pluie. Gardena propose aussi tousles outils de nettoyage et d’entretien imaginables, des tuyaux et dévidoirs,des tondeuses basiques aux plus complexes, avec tous les instrumentspour les détails des soins du gazon (coupe des bordures, etc.), des outilsde coupe, des taille-haies, des compacteurs, des instruments de jardinage,comme le « Combisystem », à la fois pelle, râteau, bêche et sarcleuse.

Enfin, pour les jardins d’eau, la gamme « Aquamotion » offre des systè-mes de fontaines et de jets d’eau, ainsi que toute une ligne d’éclairage trèsesthétique. Voir : www.gardena.com et [email protected].

Téléchargez le jeu « Turbotrimmer » sur le site, c’est amusant! – B.B.

90LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

Ayez tous les outilsen main avec GARDENA

Photos : © Gardena, 2006

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Les produits SUMMUM......pour le SUMMUM de la culture!

Tonique B-1 de Summum

Super Boost de Summum

Peroxyde d’hydrogène Summum O2

Le mélange tonique B-1 est fait de nutriments, de vitamines et d’algues norvégiennes. Il agit comme catalyseur,directement sur la structure chimique de la plante, afin de stimuler les composés actifs lors de la croissance desracines et de la plante. Il fait également office de stabilisateur, en aidant à diminuer le stress causé par les chan-gements environnementaux sévères. Il aide la guérison de plantes endommagées ou fragilisées. On peut l’utiliser :- sur des plantules et des boutures : il aide la plante à établir son système racinaire.- lors de la transplantation : il réduit considérablement le choc du transfert et stimule la production de racines.- pour d’autres problèmes : les infections fongiques, les insectes, les carences nutritives, etc. L’utilisation duTonique B-1 après le traitement approprié aidera la plante à guérir et à se remettre.- environnement : transport, température trop élevée, etc. Il réduit le stress et aide la plante à recouvrir la santé.Analyse garantie : azote (N) = 1,0%; acide phosphorique disponible (P2O5) = 1,0%; potassium soluble (K2O)= 1,5 %; vitamine B-1, acide humique, extrait d’algues.Instructions : toujours bien agiter le contenant avant l’usage; ajouter la quantité appropriée de B-1(*) à l’eau ouà la solution nutritive; bien mélanger et ajuster le pH.

(*) Applications (par semaine) : de 1 à 2 ml/L (en vaporisation foliaire : 1 ml/L, pour la transplantation : 2 ml/L, pour tout autreproblème : 2ml/L).

Super Boost est un supplément puissant, conçu spécialement pour la floraison. Sa formule unique, quicomprend des nutriments et des hormones, donne une profusion de fleurs et de fruits.

Lorsqu’on l’ajoute à un programme de nutrition équilibré, il fournit une croissance généreuse et unefloraison abondante. On peut utiliser Super Boost dès que les boutons floraux apparaissent – il suffitd’ajouter deux grammes de produit pour 10 litres de solution nutritive.

Summum O2 procure aux plantes de nombreux avantages. Il aide la germination, garde la solution nutri-tive active et garde les racines propres et saines. Il désinfecte et prévient les maladies fongiques. Enfin, ilfournit l’oxygène requis pour l’absorption des nutriments.

On peut ajouter Summum O2 à tous les arrosages en terreau ou tous les deux jours en solution pour laculture hors-sol. Ajouter 1,5 ml à quatre litres d’eau ou de solution nutritive.

MAGASINAGE

LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

92

Voyez comment vous pouvez courir la chance degagner la gamme complète des produits Summumsur la page suivante.»

Par P. Steph

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PARTICIPEZ À NOTRE TIRAGEPOUR LES ABONNÉS1 superbe lot – 1 grand gagnant!

Abonnez-vous et courez la chance de gagnerla gamme complète des produits

Le lot comprend :

• Summum Croissance,Parties 1 et 2 (4 L)

• Summum Floraison,Parties 1 et 2, (1 L x 2)

• Summum Super Boost (500 g)

• Summum Toniquepour plantes B1 (1 L)

• Summum pH– / Acide nitritique (1 L)

• Summum pH– / Acide phosphorique (1 L)

• Summum pH+Hydroxide de potassium (1 L)

• Gel enracineur Summum (120 g)

• Summum O2 35%Peroxyde d’hydrogène (4 L)

Valeur totale du lot :330,50$

Avec taxes :376,60$

Informations :[email protected]él. : 1 866 460-2226

Renseignez-vous pour connaître ledétaillant le plus près de chez vous!

Tirage : 31 octobre 2006

Les gagnants seront tirés au hasard parmi tous les abonnés (tous les coupons d'abonnement reçus par les Publications Vertes au 31 octobre 2006). Nous contacterons les gagnants etles mettrons en contact avec les entreprises, qui leur indiqueront comment réclamer leur prix. En participant à ce concours, les gagnants acceptent que leur nom et ville de résidence soientpubliés dans le magazine. Ce concours s'adresse uniquement aux abonnés résidant au Canada ou aux États-Unis.

GAGNANTS DU TIRAGE DU 30 JUIN 2006 (VOLUME 1 – NUMÉRO 3) :

• Un système Starlite complet : Nadia L., Daveluyville, QC• Un système complet de filtration d’air Atmosphère : Jonathan F., St-Apollinaire, QC

• Une gamme complète des produits EZ Green : Suzanne P., Sherbrooke, QC

CONCOURS

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Si vous souhaitez soumettre des photos ou des articles, contactez-nous à :[email protected]

avec le mot “soumission” comme sujet de votre courriel,nous entrerons en contact avec vous pour vous communiquer les modalités de soumission.

Rejoignez-nous et POUSSEZAVEC NOUS!

Le grand magazine hydroponique francophone est enfin là!DISPONIBLE PARTOUT AU QUÉBEC...

...AINSI QUE DANS LES MEILLEURS POINTS DE VENTE HYDROPONIQUES EN FRANCE!

Pour toute question, contactez :[email protected].

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• Mode de paiement : Mandat-poste, chèque certifié par une banque à l’ordre de : Les Publications Vertes.• * Résidents du Québec, frais de port et manutention, ainsi que TPS et TVP inclus.* & Autres provinces, avec TPS seulement = 4,55$ par numéro (TPS incluse) ou 6 numéros pour 27,30$ (TPS incluse ;ajoutez éventuellement vos taxes provinciales).

Retournez ce bulletin sous enveloppe suffisamment affranchie à : Les Publications Vertes, ServiceAbonnements, Succursale St-Michel, Case Postale 183, Montréal, QC, H2A 3L9, CANADA

Magazineexpédié

directementchez vous!

ATTENTION : EXPIRE FIN

OCTOBRE 2006

(Source : Le Jardinier d

’Intérieur#5)

ANCIENS NUMÉROS (Cochez les numéros ci-dessus) - Prix par numéro : 4,90$

OUI, je m’abonne! (6 numéros pour 29,40 $, taxes et frais de port et manutention inclus pour le Québec)*

Je suis résident du Québec* Je suis résident du Canada&

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ATTENTION : Nous n’acceptons plus les abonnements en provenance de l’étranger.

NUMÉRO 1 - JANVIER 2006NUMÉRO 2 - MARS 2006NUMÉRO 3 - MAI 2006

NUMÉRO 5 - SEPTEMBRE 2006

NUMÉRO 4 - JUILLET 2006

NUMÉRO 6 - NOVEMBRE 2006NUMÉRO 5 - SEPTEMBRE 2006

Un numéro :4,90$

(incluant manutention,expédition& taxes)

_______ numéro(s) X 4.90$ = __________$

No App. :_____________

Pour l’amour du jardinage intérieur!Jardiner à l’intérieur, ce n’est pas seulement materner quelques cactus dans son salon, c’est aussi produire destomates, des fraises ou des laitues en quantité industrielle. Voilà la clé de voûte de ce nouveau magazine qu’est

Le Jardinier d’Intérieur, couvrir à la fois les attentes du jardinier intérieur du dimanche et celles du cultivateur commercial à la tête d’une véritable exploitation agricole.

LE NUMÉRO 6,NOVEMBRE 2006,SERA EN VENTEFIN OCTOBRE

2006.

NUMÉRO 1 - JANVIER 2006 NUMÉRO 2 - MARS 2006

NUMÉRO 6 - NOVEMBRE 2006NUMÉRO 3 - MAi 2006

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ABONNEMENT – COMMANDE

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NOUVEAUTÉS HORTICOLES

MAGASINAGE

Photos : Hydrofarm & Worm’s Way/Sunleave - Ill. : C. Sheppard

96

Luxmètrede Hydrofarm

Comme vous avez pu le constater dans notre arti-cle sur la préparation d’une chambre de culture pour l’été

(J.d.I. – Vol. 1 – numéro 2), l’utilisation d’un luxmètre est pri-mordiale pour savoir quelle intensité lumineuse donner spécifique-

ment à vos plantes suivant leur variété et en fonction de la capacitéd’absorption lumineuse idéale pour chacune. En effet, suivant leursespèces ou le mélange de leurs composantes et origines génétiques, lesplantes intérieures ne réagissent pas toutes de la même façon et à la mêmerapidité vis-à-vis la luminosité déployée dans une salle de culture. Avec cetinstrument, vous apprendrez très vite à calculer en lumen par pied carré etvous deviendrez un expert dans la disposition adéquate de vos plantes parrapport à l’éclairage offert dans votre espace de culture. Vous pourrez mêmevous croire en plein tournage d’un film, car cet appareil est le proche cousinde celui employé par les directeurs photo qui cherchent à dissimuler lesrides sur le visage d’actrices célèbres lors de tour-nage de gros plan! Action! Offrez à vous plantesla lumière qui saura les satisfaire et les rendreplus belles!Le modèle numérique mesure jusqu’à 5

000 pieds-bougie, aussi bien en lumièreartificielle qu’au soleil, grâce à sa cel-

lule photo-sensible de siliconegarantie à vie. – B.B.

Latour qui détrône la compéti-

tion

La tour Tower Garden de 20 emplace-ments est un système hydroponique verti-cal unique en son genre, dans lequel lesplantes sont empilées à la verticale afin d'aug-menter la capacité de production par piedcarré. Les fraises, le basilic, les fleurs ornementaleset les autres aiment ce système très oxygéné. Leshorticulteurs amateurs l'aiment car elle ne requiert

qu'un espace minime et s'élève à plus de 1,2mètres, ce qui rend le jardinage aisé. La

Tower Garden utilise la technique de cul-ture sur film nutritif et aucun substrat n'est

nécessaire. Les rondelles de tourbe et les petitscubes de substrat, cependant, entrent parfaitement dansles emplacements et peuvent simplifier le démarrage dela culture. La tour a un système de plomberie intégrépour une opération facilitée et comprend toutesles composantes requises pour son démarrage.

Pour plus d'informations, visitez le centre dejardinage le plus près de chez vous. – K.B.

LaHomebox XL

La Homebox XL, longtempsattendue, peut facilement

accueillir un système flux et reflux de1,2 m par 1,2 m, en plus de tout

l'équipement d'éclairage et d'aération requis. C'estun choix astucieux pour les jardiniers qui veulent un espace de cul-ture intérieur fermé, mais qui souhaitent conserver leur espace derangement. La Homebox traditionnelle de 91 cm par 91 cm et la nou-velle Homebox XL sont disponibles partout. – K.B.

LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

Page 97: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

Lundi-mercredi 9h à 17hJeudi-vendredi 9h à 19hSamedi 9h à 17hDimanche Sur appel

Heures d’ouverture

Le Volksgarden™ d’Omega Garden™ Inc.

Maximumde

80 plantes

2 495,00 US$Nouveau : système en plastique

avec une lampe(réservoir et lampe non inclus)

Modèles en acier inoxydable disponibles

SANS FRAIS : 1 877 962-3278www.omegagarden.com

Page 98: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

Chaufferettes,pompes et tuyauterie

de Sunleaves

Les jardiniers peuvent créer des sys-tèmes hydroponiques personnal-isés à l'aide des pièces Sunleaves. Les chaufferettesHeatWaves en acier inoxydable sont des chauffer-ettes pour réservoirs de haute qualité, ajustables entre20 et 39,4 degrés Celsius à l'aide d'un contrôleur detempérature externe. Les pompes DuraPumps,abordables, complètent n'importe quel système et per-mettent de maintenir aisément la circulation de la solution

nutritive. Il existe huit modèles submersibles de DuraPumpH2O fonctionnant avec un entraînement magnétique scellé et

offrant un apport de 138 à 1585 gallons à l'heure. L'entretien de cespompes se fait aisément, car des diaphragmes et des palettes deremplacement sont offerts. Les tubes industriels de Sunleavessont offerts en différentes longueurs et différents diamètres, etcompléteront une installation avec une pompe

DuraPump H2O, alors que les nouveaux tubesd'aération de 0,64 cm compléteront la

pompe DuraPump Air. – K.B.

SubstratsSunleaves certifiés par

l’OMRI

Les produits de coir de Sunleaves sontmaintenant certifiés par l’Institut d’évaluation des produits et

substances de l’agriculture biologique (OMRI) et sont offerts dansun nouveau format prêt à utiliser. Le tout nouveau produit SunleavesPiece Coir a été conçu spécialement pour fournir une meilleure rétentionde l’air et une pénétration des racines plus rapide. Cet amendement defibres lâches est vendu en sacs de 40 litres, convient parfaitement aux appli-cations en terreau ou en hydroponie et ne requiert aucun prétrempage. Lesproduits bien connus CoirBricks et CoirBlocks, eux, prennent de l’expansionlorsqu’ils sont trempés dans l’eau, atteignant environ 8 litres. Le plus grandformat de CoirBlock, lui, prend de l’expansion jusqu’à un impressionnant 65 litres.On a récemment amélioré CoirBricks et CoirBlocks en y ajoutant de plus

gros morceaux de coir pour une meilleure dispersion desracines, semblable à celle offerte par le Piece Coir. Tous les sous-produits de coco de Sunleaves retien-nent naturellement l’air et l’humidité afin de créerl’environnement parfait pour un bon développe-ment racinaire et représentent une alternative

durable à la tourbe récoltée. – K.B.

Lesuccès

est dans lesac!

Que vous jardiniezen sol ou en hydro-ponie, vous pourrezutiliser et réutiliser les nouveaux sacs de culture Black and White Polyde Sunleaves pour cultiver tous vos spécimens. Les sacs de culture sontnoirs à l’intérieur et blancs à l’extérieur, afin de refléter la lumière vers lesplantes tout en maintenant une température saine pour les racines. Lessacs sont offerts en format d’un demi à 10 gallons. Ils sont cannelés,se tiennent une fois remplis de substrat et ont des dessous pré-percés pour un drainage parfait. Les sacs sont pliables, ce quipermet d’économiser l’espace que prendraient les pots deplastique traditionnels. Tous les sacs Poly Grow sontofferts en emballages pratiques de 10 ou de 100,

et des caisses de 200, 400, 500 et 1000sont disponibles, selon le format

du sac. – K.B.

Jungle of Ease, de Sunleaves

Sunleaves est fière de présenter son nouveau système hydro-ponique tout compris, le Jungle of Ease. Ce système conserve la sim-plicité du système Garden of Ease qui a fait ses preuves, avec son réser-voir unique et auto-remplissant, le Jungle Delta, qui se branche directementà un boyau afin de se remplir automatiquement et de maintenir le niveaud’eau approprié dans chacun des quatre pots-satellites fournis. Ces com-posantes, une fois réunies, forment un système modulaire de 16 placesévolutif avec arrosage automatique, comprenant tout l’équipement néces-saire pour une opération sans faille. Des accessoires additionnels, commel’unité automatique d’apport en engrais et l’injecteur d’air à haut débitSunleaves O2 Easy, complètent avantageusement le Jungle of Easeet augmentent ses performances déjà remarquables.On peut se procurer le Jungle Delta séparément, tout

comme le module d’expansion Jungle Quatro pourle Jungle of Ease.

– K.B.

» Visitez le site www.sunleaves.com (anglaisseulement) pour en apprendre davantageet pour trouver un distributeur de produitsSunleaves près de chez vous. Ph

otos : Worm’s Way/Sunleave & Shops Venditio

MAGASINAGE

98LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

Page 99: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

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3439, boulevard FisetSorel-Tracy, QC J3P 5J3Tél. : 450-780-0008Fax : 450-780-0521Ext. : 1-866-625-0008

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Page 100: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

MAGASINAGE

Growtank®de Growtank Company

(Pays-Bas)

Le système Growtank® promet laprochaine révolution du monde

hydroponique. Des mois de recherchescientifique, combinés au savoir-faire et à

l’expertise des experts, ont donné l’un desmeilleurs systèmes de culture sur le marché.Attention aux imitations, car dès qu’un nouveau pro-duit est lancé, il suffit de quelques semaines pour voir apparaître un centaine decopies dérivées de l’original.Le Growtank® est un système hydroponique qui utilise les lampes 200 watts deNurturelite. Pourquoi?• Vous pouvez sauver jusqu’à 60% de votre facture d’électricité par rapport à unelampe HPS de 600 watts;• Les lampes ne dégagent pas de chaleur et les plantes peuvent donc être placéesplus près de la source lumineuse, pour une meilleur pénétration de la lumière;• L’utilisation de régulateurs externes vous permet de mieux contrôler la chaleur etl’humidité en toute sécurité;• L’enveloppe en plastique de la lampe est faite de matériaux recyclés;• Les lampes conviennent aux douilles E-40 de série et peuvent êtreutilisées avec les réflecteurs les plus modernes.Le système permet également un usage plus efficace des engrais.

Vos plantules pousseront bien et seront en sécurité jusqu’àce qu’elles soient prêtes pour la transplantation. Voir :

www.growtank.com ou appeler le +31 (0)10 225 02 68. – T.I.G.

Autresnouveautés similaires

(chaudières et tours verticales deculture) :

• La chaudière KweekKetel de De Rozentuin Breda (photoci-contre). Renseignements : www.rozentuinbreda.nl ou par

téléphone : +31 (0)76 599 13 76;• Chaudière HR-Ketel de Green Grow Solutions. Renseignements :www.greengrowsolutions.com ou par téléphone : +31 (0)485-340 340.• Chaudière M.G.U. (Mobile Grow Unit) de Dutch Connection.Renseignements : www.dutch-connection.nl ou par téléphone : +31 (0)180-612-870.• Tour verticale de culture Colosseum d'Europlant. Renseignements :www.euro-plant.nl ou par téléphone : +31 (0)15-212 50 68.• Tour verticale de culture Florada de Florada Trading CompanyLtd. Renseignements : www.florada.nl ou par téléphone : +31 (0)76-544 94 96.Voir les photos de ces différentes nouveautés pages

suivantes dans la section Q & R. – T.I.G.

TrumbTower deG r e e n h ome / H e tGroene Schuurtje (Pays-

Bas)

Avec la Trumb Tower arrive sur le mar-ché un des systèmes de culture verticale à flexibilité variable les plussophistiqués du moment. La tour est formée de trois panneaux à armatureen aluminium disposés en U, avec un quatrième panneau sur roulettes quiferme le U comme une porte, donnant ainsi accès aux plateaux de culture fixéssur les panneaux ainsi qu’à la colonne de lumière centrale constituée de quatrelampes HPS de 600 watt mises bout à bout. Chaque armature métallique consti-tue un support pour dix rayons de culture, contenant chacun 12 pots reliés pardes conduits d'alimentation en solution nutritive. Le système peut ainsi accueillir480 plantes individuelles en même temps!Ses dimensions sont de 215 cm (hauteur) par 165 cm de largeur par côté. Lesystème prend donc peut de place puisqu'il occupe 2,72 m2 au sol. De plus,le système, livré en kit, est très simple à monter et à installer. Il est aussi trèspropre à l'usage et ne donne pas de souci de nettoyage trop compli-qué ou de débordements de solution nutritive intempestifs.Pour tout renseignement, connectez-vous sur

www.greenhome.nl ou appelez le +31 (0)20 362 33 46à Amsterdam.

– T.I.G.

100LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

» Des nouveautés qui nous viennent directe-ment des Pays-Bas dans le domaine dessystèmes rotatifs et des appareils de cultureen tour verticale...

Photos : Greenhome, De Rozentuin Breda, Euro-Plant & Growtank Com

pany

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Page 102: Magazine Le Jardinier d'intérieur — Volume 1, Numéro 5 (Réédition)

Photos : City-Plantes et B.B.

Bonjour,

J’ai beaucoup aimé l’article comparatif sur les jardinsde culture fermés et en rotation de votre premiernuméro. J’ai déjà vu des systèmes comme cela fonc-

tionner, mais en moins perfectionné (pas comme celuidont vous parlez, la roue Orbio, qui a l’air hermétique (pour le CO2,etc.)) et ils coûtaient plus de 1000€; je comprends, car c’est trèsdifficile à fabriquer en plus... J’aimerais connaître, indépendammentde la technologie la plus perfectionnée, quels sont les systèmeshydroponiques les plus basiques pour la culture intérieure.Merci, – Karma

Bonjour Karma,D’abord, juste pour votre information, le systèmeOrbio était plutôt dans les 7 500,00$ CAN!

Je peux vous proposer quelques types de systèmeshydroponiques économiques extrêmement basiques,

si c’est ce que vous recherchez. Mais je dois vous prévenir quechacun, en raison de sa technologie de base, comporte aussibeaucoup d’inconvénients.

1 – La table d’irrigation conventionnellePour constituer une table d’irrigation de base, de 1,2 m par 1,2 m,vous aurez besoin des pièces suivantes :• 1 table d’irrigation (plateau) de 1,2 m par 1,2 m – coût approxi-matif : 129$;• 2 drains, un pour l’entrée et un pour la sortie – coût : 100$;• 1 pompe d’irrigation et ses tubes pour l’oxygénation du réservoir– coût approximatif : 30$;• 1 pompe d’irrigation de bonne qualité – coût approximatif : 70$;• 4,6 m de tube plastique pour pompe d’irrigation – coût approx-imatif : 25$;

• 1 minuterie précise pour pompe d’irrigation – coût approximatif :35$;• un système d’éclairage et de ventilation de base.

• Coût total de la table d’irrigation, excluant l’éclairage et la ventila-tion : approximativement 299$.

L’installation et l’utilisation d’un tel système sont assez simples et lecoût en est minime. Pour l’installer vous devez fixer deux drainsdans la table, au fond du plateau. Le premier drain servira d’entréepour la solution nutritive, alors que le second permettra l’évacuationde la solution utilisée vers le réservoir.

Cependant, il y a aussi certains inconvénients lorsqu’on utilise unetable d’irrigation comme celle-ci. Premièrement, comme rien n’em-pêche la lumière d’atteindre les racines et la solution nutritive, il y arisque de développement d’algues, ainsi que de prolifération depetites mouches blanches (aleurodes), qui semblent tout parti-culièrement apprécier les cubes de laine minérale saturés deracines et de solution nutritive.

Nonobstant les inconvénients mentionnés ci-dessus, ce système estefficace et peu coûteux. Cela constitue une excellente alternativepour les jardiniers d’intérieur qui ont un petit budget et qui sontingénieux.

By C.A. & Petite Graine

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Table d’irrigation

LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 1 - NUMÉRO 5

QUESTIONS & RÉPONSES

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Une « chaudière » faite pour 60$!

Suite à la parution de notre article comparatif entre deux systèmes de jardin rotatif dans le pre-mier numéro du Jardinier d’Intérieur, nous avons reçu beaucoup de courrier de lecteurs à proposde ce type de systèmes de jardinage intérieur (à [email protected]).

Nous consacrons donc cette section de questions et réponses entièrement à ce sujet dans cenuméro 5, en espérant avoir sélectionné les questions les plus pertinentes.

Nos experts en jardinage intérieur et en hydroponie sont là pour vous aider.

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Photos : Dutch Co

nnection, The Growtank Com

pany, De Rozentuin Breda, Green Grow Solutions & Greenhome

2 – La « chaudière »C’est sans doute la solution le pluséconomique de toutes. Il faut se munir d’unechaudière de 5 gallons avec son couvercle,d’une petite pompe d’aquarium pour l’oxygé-nation de la solution nutritive et d’un petitpanier pour recevoir les boulettes d’argileexpansée dans lequel vous allez transférer vosplants. Cette solution ne convient cependantque pour un plant par chaudière; il faut doncse munir d’autant de chaudières que votreplantation doit compter de plants. Toutefois,vous n’aurez pas nécessairement besoind’une pompe par chaudière, puisque vouspourrez utiliser une pompe légèrement plusperformante et la relier à plusieurs chaudièresà la fois. Si vous aménagez dans le couvercleun trou pour accueillir le panier et un plus petittrou pour laisser passer les tuyaux, vous vousretrouverez alors avec un système basique etfermé qui peut s’avérer d’une redoutable effi-cacité si on prend en compte le faible coûtde l’investissement de départ.

L’équipement nécessaire se limite à :• 1 chaudière de plastique de 5 gallons aveccouvercle – coût approximatif : 5$;• 1 pompe pour aquarium avec tuyaux – coûtapproximatif : 20$;• 1 panier et des sacs de boulettes d’argileexpansée – coût approximatif : 35$.• Coût total du système (pour une plantecependant) : 35$.C’est aussi un équipement avantageux pourceux qui disposent de peu d’espace et quine peuvent faire entrer chez eux un modulede jardin rotatif au design très science-fictioncomme l’Orbio!

3 – D’autres systèmes similaires originaires des Pays-Bas

On connaît la position de leader des Pays-Basen ce qui concerne la recherche en hydro-ponie. Dernièrement, plusieurs compagniesnéerlandaises ont lancé sur le marché leur pro-pre déclinaison de la « chaudière ». Ainsi,Growtank Company a créé le Growtank®, unechaudière disposant d’une lampe de 200watts au centre d’une coquille de plastiquerésistant entièrement recyclé, formant le tam-bour de culture. La compagnie Green GrowSolutions vient de lancer un type dechaudière similaire à tambour, la HR-Ketel, quis’ouvre par le dessus avec un système élec-tronique intégré de contrôle de la lumière. Lacompagnie De Rozentuin Breda propose deson côté la KweekKetel, une autre déclinaison De haut en bas : le Mobile Grow Unit

de Dutch Connection, le HR-Ketel deGreen Grow Solutions, le Growtank®deGrowtank Company, le KweekKetel deDe Rozentuin Breda et la Trumb Tower

from Greenhome / Het Groene Schuurtje.

de la même chaudière avec deux pompes(entrée et sortie) pour la solution nutritive etune lumière centrale dans un tambour de cul-ture hermétique. Enfin, des systèmes plussophistiqués voient aussi le jour, comme laTrumb Tower de Greenhome & Het GroeneSchuurtje, qui concentre quatre panneaux de10 étages de supports hydroponiques autourd’une colonne de lumière centrale, ou la tourFlorada de Florada Trading, qui fonctionne surle même principe, avec un panneau servantde porte pour avoir accès aux plantes et à lalumière centrale. Pour plus d’informations, voirla rubrique magasinage de ce numéro pagesprécédentes ou consulter les sites Internet : www.growtank.com, www.rozentuinbreda.nl,www.greenhome.nl, www.florada.nl etwww.greengrowsolutions.co. Toutes ces entre-prises recherchent actuellement des distribu-teurs nord-américains pour leurs produits. – L.-C. LeBlanc

Bonjour,

J’ai une petite question pourvous : quelques-uns des cen-tres hydroponiques que j’ai vis-

ités ne semblent pas enthousiasmésde vendre des systèmes rotatifs (de styleOmega) et semblent se réjouir à leur trouverdes désavantages. Est-ce par ignorance outout simplement parce que Omega ou toutautre manufacturier de jardins rotatifs ne pro-tège pas ces distributeurs? En ce qui me con-cerne, le produit me semple plus qu’intéres-sant... mais de mon coté, l’ignorance est unfrein à l’aventure. Je ne fais pas confiance auxproduits fait maison mais Omega semble uneentreprise sérieuse... donnez-moi votre opin-ion sur le sujet!– Sloom

Bonjour Sloom,

À mon avis, il est plus sûr d’a-cheter un système originalcomme Oméga plutôt que

toute autre imitation ou produitdérivé. Le système Oméga est entièrementgaranti et certifié sécuritaire…

Voici les principaux points en faveur du sys-tème Oméga selon son inventeur lui-même :« Nous avons un système complet, qui estlivré avec tout le nécessaire : deux lampesde 600 watts, des ventilateurs refroidisseursd’air, des interrupteurs thermiques au cas oùles ventilateurs s’arrêteraient (les interrupteurs

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éteindraient alors les lampes pour ne pas que les plantes brûlent),des minuteries numériques, certification de sécurité (CSA) (sansquoi en cas de feu votre assureur refusera de vous dédommager,que le jardin soit la cause du feu ou non), acier inoxydable coupéau laser pour les composantes entrant en contact avec les plantesou l’eau, et revêtement en aluminium pour les autres. Prix : 5400$US. Nous avons aussi un système « de base » qui a lesmêmes cylindre, pied, réservoir, pompe et châssis d’ampoule enverre, mais sans éclairage inclus, ce qui vous permet de choisir lasolution qui vous convient, pour 3 400$US.

Nous offrons aussi le carrousel Omega, un carrousel de six mètresde haut, qui accueille six systèmes longs de 2,5 m, et qui entre enrotation automatique, vers le bas où se trouve le réservoir d’eau etde solution nutritive. Le carrousel est une nouveauté d’Oméga, eton y trouvera des lampes néons ou des lampes à décharge à hauteintensité. » – Daoist Cowboy (www.omegagarden.com).

Voilà, j’espère que cela vous aura convaincu du sérieux des inven-teurs du jardin rotatif Oméga. – L.-C. LeBlanc

Bonjour,J’aimerais savoir sur quel type de système hydro-ponique poussent les fraisiers présenté dans votregalerie du premier numéro de la revue Le Jardinier

d’Intérieur (page 40). J’ai longtemps essayé de fairepousser des fraisiers sur le même type de système (enfin,

d’après ce que je peux voir sur les photos) et je n’y suis jamais par-venu. J’aimerais entrer en contact avec la ferme horticole CIDESmentionnée dans la légende. Sincèrement vôtre, – Philip L., chercheur en horticulture et auteur

Bonjour Philip,De nombreux lecteurs ont en effet été intrigués parce procédé original de culture des fraisiers présen-té en trois photographies dans notre premiernuméro. Cette expérience de culture a été menée au

C.I.D.E.S. (Centre d’information et de développementexpérimental en serriculture) à Saint-Hyacinthe au Québec endécembre 2000. Vous pouvez télécharger le fichier PDF « La cul-ture des fraises en serre – Guide de production » (un documentde 36 pages en français) sur le site www.cidec.qc.ca, sur le lienwww.cides.qc.ca/rapports/maraicher/guide_deculture_fraise.pdf. Enespérant que vos prochaines expériences seront couronnées desuccès.– La Rédaction

Bonjour, Je vis aux États-Unis et j'aimerais m'abonner à votremagazine mais votre bon de commande stipuleque le paiement ne peut se faire qu'en argent cana-dien par un mandat poste international. Je me

demandais si un mandat international en dollars améri-cains ferait l'affaire. Merci, – Tyler

Bonjour Tyler,Contrairement à ce que stipule notre bulletind'abonnement, nous acceptons effectivement lesmandats postaux ou bancaires libellés en dollarsAméricains à condition qu'ils le soient sur un bor-

dereau comportant la mention « international ». Nousallons remédier à cette erreur d'impression dans le bon d'abon-nement dès ce numéro. Avec nos excuses.

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QUESTIONS & RÉPONSES

Le carrousel Omega

Photos : Canna Hydroponics et Omega Garden

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Racines en santé grâce à Rhizotonic de Canna Hydroponics.

Le VolksgardenTM(« Jardin duPeuple »)d’OmegaGardenTM

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Nous profitons aussi de cette réponse pour annoncer à nos lecteursqu'à compter de ce numéro, nous n'acceptons plus les abonnementsen provenance de l'étranger, exception faite des États-Unis. Cela esttrop onéreux pour l'expédition de seulement six numéros par an,cette quantité étant insuffisante pour obtenir un prix préférentiel dePostes Canada. Nous en sommes désolés.

Salutations,

– La Rédaction

Fraises cultivées par C.I.D.E.S.

Photo : C.I.D.E.S.

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