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Herriko aldizkaria ziburu HIVER 2014 MAGAZINE Agenda spécial Fêtes de Noël Marinela : la nouvelle vie de l’école DOSSIER

Magazine municipal de Ciboure HIVER 2014

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Page 1: Magazine municipal de Ciboure HIVER 2014

Herriko aldizkaria ziburu

HIVER 2014Magazine

Agenda spécial Fêtes de Noël 

Marinela : la nouvelle vie de l’école

DOSSieR

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Chères Cibouriennes, chers Cibouriens,

Les fêtes de fin d’année approchent et à vous tous, ce sont des vœux de bonheur et de joie que nous vous adressons bien sincè-rement. Face à la morosité ambiante, nous souhaitons que cette période soit une parenthèse positive pour chacun d’entre vous.

En tant qu’élus, nous souhaitons insuffler à notre commune un élan d’optimisme en menant à bien des projets d’envergure et en maintenant un cadre de vie de qualité à tous nos concitoyens. Nous travaillons dans un état d’esprit constructif et démocratique, loin de toutes animosités et vaines querelles partisanes. Ainsi, c’est avec le plus grand intérêt que nous attendons les proposi-tions de Monsieur Duhaldeborde concernant la répartition des subventions communales attribuées aux associations.

Aussi, nous souhaitons que notre ville aille de l’avant et c’est es-sentiellement avec vous, Cibouriens, que nous réaliserons avec enthousiasme et conviction nos engagements.

Aussi, ce magazine municipal est l’occasion de mettre en lumière des femmes et des hommes qui s’investissent intensément au sein de notre commune à l’instar de Jojo Aramburu, des bénévoles des associations Egurrezkoa et de la sauvegarde du Patchiku. Un dos-sier est également consacré à l’école Marinela qui vient d’accueillir à nouveau nos enfants. Et vous trouverez l’histoire mouvementée de l’îlot Vicendoritz.

Bonne lecture à tous.

Guy Poulou et son équipe

Ciboure • Bulletin Municipal • Hiver 2014Mairie de Ciboure | Place Camille Jullian | 64500 Ciboure | Tél. 05 59 47 26 06 | [email protected] | www.mairie-ciboure.comDirecteur de la publication : Guy Poulou, Maire de Ciboure | Participation rédactionnelle : Guy Lalanne | Rédactrice en chef : Delphine Ricau Le Corff Traduction : Jean-Baptiste Dirassar | © Photos : Service communication, sauf mention contraire | Création, mise en page et impression :

La Mairie de Ciboure agit pour l’environnement, le papier utilisé pour la fabrication de ce magazine est recyclé à 100 %.

Auzapezaren hitzaZiburutar maiteak,Urte ondarreko bestak hurbiltzearekin, zueri guzieri zorion eta bozkario agiantzak ditugu zinez eskaintzen. Giroa ilunduraz jauntzia agertzen bada ere, desiratzen dugu keinka hau zuetarik bakoitxarentzat izaitea pausarte baikor bat.Hautetsi bezala, nahi diogu herriari eman oldar baikor bat gauzatuz hedadura zabaleko proiektu batzu eta begiratuz herritar guzientzat kalitate oneko bizigune bat. Lanean ari gira demokrazia sano baten araberako gogo hoberenarekin, urrun baztertuz aiherkunde guziak eta gataska alderdikari bano guziak. Hala nola galdetua diogun Duhaldeborde jaunari proposamen bat egin dezan elkarteeri emaiten diozkategun diru laguntza guzien banatzeari buruz. Beti igurikatzen dugu haren ihardespena.Gisa hortan, nahi dugu gure hiriak aitzinerat egin dezan eta oroz gainetik zuekin, ziburutar guziekin, beteko ditugu, harrro eta deliberatuki, gure engaiamenduak.Herriko aldizkari hunek parada hauta emaiten dauku ere argitan ezartzeko gure herrian gizon eta emazte batzuk eremaiten duten sail baliosa, besteak beste gogoan ditugula Jojo Aramburu, bai eta Egurrezkoa elkartean eta Patxiku barkuaren begiratzea gatik lan eta lan ari diren bolondresak. Dozier bat bestalde gure haurrentzat berriz idekia den Marinela auzoaldeko eskolari buruz. Eta kausituko duzue ere Vicendoritz gunearen historia mugimendutsua.Irakurtze on guzieri.

Guy Poulou eta bere taldea

Le mot du Maire

SommaireActualité Le trophée Roses des sables : un rallye solidaire, …4Dossier Marinela, la nouvelle vie de l’école 7

Dans la ville Les règles de bon voisinage, …11Histoire L’îlot Vicendoritz : de la forge à la boîte à sardines, …18

Association Jakintza ou les passeurs d’histoire20

Portrait Jojo Aramburu, l’âme des Fêtes10

Agenda Les festivités de décembre, janvier, février et mars et les animations de Noël

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Les exploits de Joseph Apeztegui dit Chiquito de Cambo ont fait de ce pelotari une légende. Outre le fait qu’il fût champion du monde de chistera sans discontinuer de 1900 à 1914 et de 1919 à 1923, Chiquito de Cambo s’illustra également durant la guerre de 14-18 comme lanceur de grenades dans les tranchées. La légende veut qu’il ait utilisé sa chistera afin de décocher les projectiles vers le camp adverse. Afin de corroborer ce mythe, plusieurs membres de l’association Jakintza se sont plongés dans les méandres de l’histoire et ont reconstitué une séance de lancer de grenades au Stade Jean Poulou. Guy Lalanne, Jean Riotte et Bernard Bareits pour la caution historique, Jean-Pierre Miura et Claude Louvigné pour la performance sportive ont relevé le défi. Cette reconstitution a permis de constater que les projectiles pouvaient parcourir près de 60 m. Cette reconstitution a ainsi prouvé que les exploits de Chiquito ne relevaient pas de la légende. w

Le 9 octobre dernier marquait le départ de la 14e édition du Trophée Roses des sables. Organisée par l’agence Desertours, cette course 100 % féminine à travers l’Espagne et le Maroc comptait 149 équipages. C’est avec beaucoup de joie et d’émotion que les Roses se sont élancées pour cette nouvelle épopée. Formidable aventure sportive et humaine, cette course fait preuve de solidarité en soutenant de nombreuses associations dont l’association « Enfants du désert ». w

Le dernier stage animé par l’agence départementale Numérique 64 s’est clôturé à Ciboure en présence du Maire Guy Poulou et de Monsieur Ecenarro Vice-Président du Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques. Une nouvelle session est d’ores et déjà prévue pour mars 2015. w

Le trophée Roses des sables : un rallye solidaire

Stage informatique

Le dimanche 5 octobre, le Village Alternatiba et ses 5 espaces thématiques (climat et océan, transports, urbanisme/habitat, consommation responsable, enfants) se sont installés à Socoa. Près de 3 000 personnes ont pu fréquenter les 70 stands et ateliers et plus de 600 personnes ont assisté aux 4 conférences qui se sont succédées samedi et dimanche, traitant du climat, des transports, de l’artificialisa-tion des sols, de la préservation du foncier agricole, de l’urbanisme, de l’océan et des ressources maritimes. L’ambiance de ce village proposant des solutions aux crises climatique, écologique et sociale a été des plus festives et populaires. Mutxiko, hip hop, concerts divers, théâtre de rue, performances et déambulations artistiques diverses ont animé les différentes rues et espaces du Village Alterna-tiba accueilli par la ville de Ciboure. w

La légendede Chiquito

Village alteRnatiba : le SuccèS D’un MODe De Vie alteRnatif

actualité berriak4

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Pour sa deuxième édition la Fête du Txakoli a connu une affluence record. Le Comité des Fêtes a proposé encore une fois une manifestation conviviale et originale avec dégustation de pintxos et de spiritueux locaux accompagnéepar les chanteurs du groupe Arrantzaleak. w

Au début du mois de mai, l’Office de tourisme de Ciboure a quitté la maison natale de Maurice Ravel et s’est installé à proximité de la mairie. Les clients se sont montrés globalement très satisfaits et ont beaucoup apprécié ce nouvel espace et son agencement favorisant une circulation aérée. À noter, une amplification de la fréquentation des personnes à mobilité réduite, très satisfaites des nouvelles installations. À ce jour, l’Office de tourisme comptabilise 24 795 passages. De l’accès à une documentation variée à la réservation en ligne en passant par les visites commentées à thèmes, l’Office de tourisme propose une large gamme de services. Les visites commentées pour les groupes se poursuivent jusqu’au 26 décembre inclus. Office de tourisme de Ciboure 5, Place Camille Jullian - 05 59 47 64 56 - www.ciboure.fr w

un cHef D’œuVRe à la MaiRieDepuis cet été, un chef-d’œuvre de René-Maxime Choquet orne les murs de la salle du conseil municipal de la Mairie. « Le déchargement sur les quais » est un tableau prêté à la Mairie par la famille de Roland d’Hauteville. w

un nOuVeau DiRecteuR à la tête De l’écOle De la cROix ROuge

Benoît Ordoqui est le nouveau directeur de l’école de la Croix-Rouge. Après, plusieurs expériences en Gironde puis à Hendaye à l’école des Joncaux, ce natif de Ciboure revient aux sources. Dans la continuité de son prédécesseur, Benoît Ordoqui souhaite privilégier la cohésion de l’équipe enseignante et réaliser des projets en partenariat avec les autres écoles cibouriennes. w

actu De l’agglO : la SaiSOn cultuRelle eSt lancéeUn programme éclectique, des spectacles de grande qualité : la saison culturelle est lancée ! La Communauté d’Agglomération Sud Pays Basque propose de nombreux rendez-vous culturels sur tout le territoire et pour tout public. Pour plus d’informations vous pouvez consulter le site : www.agglo-sudpaysbasque.fr, rubrique « Culture ». w

les nouveaux horaires de la poste de ciboure Du lundi au vendredi de 9h30 à 12h et de 14h à 16h30.Le samedi de 9h30 à 12h. w

Après l’école de la Croix Rouge, la Municipalité a doté l’école Aristide Briand d’un nouveau tableau numérique interactif. Le tableau noir et les craies ont ainsi laissé leur place aux clics et aux stylets. L’équipement numérique se poursuivra au sein de l’école Aristide Briand pour la prochaine rentrée avec l’installation d’un second tableau. La Municipalité poursuit ainsi sa politique volontariste afin que les élèves puissent bénéficier d’outils numériques de qualité. w

Un apprentissage numérique

L’Office de tourisme l’ambassadeur de la Commune

Fête du Txakoli

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actualité 5

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Centre de loisirs : un été riche en animations

le liVRe à DOMicileLa bibliothèque municipale et le Centre Communal d’Action Sociale projettent la mise en place d’un service d’accès à la lecture pour les personnes isolées ou dans l’impossibilité de se déplacer. La responsable de ce service communal se déplacera au domicile des lectrices et lecteurs concernés et intéressés afin qu’ils puissent sélectionner puis se faire livrer les œuvres choisies. Ce service sera gratuit, seule l’adhésion à la bibliothèque restant à la charge de ce public.Pour tous renseignements et inscriptions, s’adresser à Maryse Etcheverry à la bibliothèque municipale, 23 bis, avenue François Mitterrand au 05 59 47 12 93. w

Kantaldi

Des chants basques traditionnels aux Beatles, le Kantaldi organisé à l’église Saint Vincent le 19 octobre dernier fut encore un beau succès. Différents groupes et chorales ont proposé aux nombreux spectateurs un répertoire varié et un beau moment musical. w

Jeux De caRteS au fOyeR iDuSki eDeRRaLes seniors intéressés par la pratique des jeux de cartes (belote, rami, tarot,…) pourront s’adonner à cette pratique au Foyer Iduski Ederra de Ciboure, rue Iduski Leku, tous les mardis et jeudis après-midi de 14h00 à 17h00. Une collation sera servie. Pour tous renseignements, s’adresser au CCAS au 13 rue François Turnaco ou en téléphonant au 05 59 47 92 87. w

Durant l’été 2014, le Centre de Loisirs a connu une forte fréquentation : 125 enfants par jour en moyenne au mois de juillet et 87 enfants au mois d’août. Les enfants ont été invités à voyager cet été pour découvrir au travers de la danse des nouvelles cultures, musiques et saveurs du monde entier. Des initiations aux danses country, hip hop, bolywood, espagnole, orientale, polynésienne, basque, africaine ont permis aux jeunes d’appréhender les différents mouvements ; des ateliers créatifs mais aussi des jeux sportifs des ateliers culinaires et des sorties sont venus diversifier la programmation. D’autres temps forts ont rythmé l’été comme les fêtes de Bayonne, un échange culturel avec l’Espagne de 8 jours à destination des 8 – 12 ans ,un séjour découverte et d’initiation au kayak à Auterrive pour les 11 /13 ans et un séjour à la montagne de 4 jours à Iraty pour les 6/8 ans. La saison estivale a été ponctuée par une grande soirée cabaret au cours de laquelle les enfants et l’équipe d’animation ont pu présenter avec fierté un spectacle retraçant leur voyage. Les parents ont pu découvrir, sur scène, leur artiste en herbe en dégustant les préparations culinaires réalisées par les enfants. Plus tard parents, enfants et animateurs ont pu partager un agréable moment d’échange autour d’un buffet. Tout l’été et depuis les vacances d’hiver les jeunes ont réfléchi, imaginé et construit un radeau afin de participer à la 14e édition du challenge Touskiflot sur le gave de Pau. Le radeau cibourien a tenu bon tout au long de la descente comme la motivation des jeunes qui pensent déjà à repartir l’année prochaine. w

À l’occasion des fêtes de fin d’année, la Municipalité et le Centre Communal d’Action Sociale vont procéder

à une distribution de « Chocolats de Noël » aux cibouriens de plus de 85 ans. Les élus et les délégués de quartiers

assureront la distribution au domicile des bénéficiaires. w

DiStRibutiOn De cHOcOlatS

De nOël

actualité berriak6

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Marinela, la nouvelle vie de l’école

Après cinq ans d’attente, l’école maternelle Marinela reprend du service, livrée en temps et en heure. La Municipalité s’était engagée à ce que les enfants puissent intégrer les lieux après les vacances d’Automne. Engagement tenu. Le bâtiment flambant neuf va enfin s’animer des rires et des jeux des enfants.

Il est 8h30 ce lundi 3 novembre devant les portes de l’école Marinela. C’est une nouvelle rentrée pour les élèves et toute l’équipe de l’établissement. Entre curiosité et fébri-

lité, les enfants découvrent leur nouveau lieu de vie. Les parents ne sont pas en reste. Aujourd’hui, ils restent un peu plus longtemps que d’habitude repérant les lieux, arpentant les couloirs, s’extasiant devant chaque détail avec des yeux émerveillés. « Même les portemanteaux sont jolis ! On aime-rait retourner à l’école ! » plaisante une maman. Une fois les grands partis, les petits prennent leurs marques avec un naturel dé-concertant. Pas d’appréhen-sion pour eux face à ces nouveaux espaces, mais un exceptionnel sens de l’adap-tation. On pose les doudous et les cartables dans les ca-siers appropriés, un petit bonjour aux copains et le tour est joué. « Ils ne sont pas du tout déstabilisés par ce changement, souligne Évelyne Echeverria, ATSEM à l’école, c’est plutôt nous qui devons nous adapter aux nouveaux lieux ! »

dossier 7

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Cette journée sera particulière. Le planning habituel sera quelque peu bouleversé. Préférant une visite en bonne et due forme, l’équipe enseignante va promener les petits élèves dans toute l’école afin que ceux-ci puissent mieux se repérer. Un tour au réfectoire, à la salle de motricité, passage dans les couloirs colorés, excursion du côté des salles de sieste, les nouveaux maîtres des lieux observent attentivement leur domaine. Il y a quelques jours encore, un joyeux défilé animait les lieux. L’équipe enseignante, les ATSEM, les services tech-niques municipaux ont travaillé âprement durant les va-cances afin que tout soit prêt pour le rendez-vous de la rentrée. Perceuses, aspirateurs, tournevis et serpillères menaient le bal des préparatifs. Le contenu des cartons se

vidait, les classes s’habillaient de jolis dessins, les étiquettes avec les noms des enfants trouvaient leurs places. L’école prenait vie.

Il y a cinq ans les enfants quittaient précipitamment les lieux suite à la dégradation du site. Aujourd’hui, une page se tourne. Le quartier Marinela a retrouvé son école. w

Le quartier Marinela a retrouvé son école

dossier behako8

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PouR toutE dEMANdE d’INFoRMAtIoNs

Service des Affaires scolaires Place Camille Jullian 64500 Ciboure - 05 59 24 65 58

Coordonnées de l’école maternelle Marinela : 18 Bis, av. François Mitterrand - 64500 Ciboure – 05 59 85 41 95

L’école Marinela en chiffres

1 695 500 € coût de la construction

(bâtiment + cour hors parking) soit un ratio de 1 086 € au m2

1 560 m2 superficie du bâtiment

1 768 m2 superficie de l’espace extérieur

140 enfants capacité d’accueil

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Jojo Aramburu, l’âme des FêtesQui ne connaît pas Jojo Aramburu ?

Qui ne connaît pas ce personnage emblématique de la vie cibourienne ?

Jojo c’est d’abord un sourire bienveillant et des yeux pétillants de bonne humeur. Jojo c’est aussi le pilier

du Comité des Fêtes depuis plus d’une décennie. Jojo, c’est l’esprit de famille, la convivialité, la générosité. Portrait.

On ne peut pas faire plus Cibourien que Jojo Arambu-ru. « Je suis né dans la Mairie ! ». Sa maman concierge et gardienne du temple a ainsi légué à son fils un

amour inconditionnel pour sa commune. « Ciboure, c’est ma vie. Il y a une ambiance ici qu’il n’y a nulle part ailleurs. Je suis amoureux de Ciboure… et de ma femme aussi ! », dit-il en plaisantant. De cet attachement filial Jojo en fait son hymne. Depuis 12 ans à la tête du Comité des Fêtes, cet hyperactif donne le ton des festivités tout au long de l’an-née au sein de la commune.Gastronomie, famille, convivialité sont les mots que cite souvent Jojo Aramburu lorsqu’il évoque le Comité des Fêtes. À la tête d’une brigade de 80 bénévoles, Jojo donne le tempo mais « tout le monde a sa place, il n’y a pas de hiérarchie. Nous sommes avant tout une bande de co-pains ! ». Mais une bande très structurée dont la logistique et le sens de l’organisation méritent le respect. Car pour servir plus de 600 repas chauds, copieux et savoureux il faut avoir une structure bien rodée. « On a créé un vrai outil de travail et nous fonctionnons en autonomie », le Comité ayant investi dans un équipement complet afin d’assurer les festivités. « Nous sommes aussi beaucoup soutenu par la Mairie grâce notamment à ses subventions et au soutien des services techniques municipaux lors de l’installation des animations. », rappelle Jojo.

Préparer, cuisiner, servir, l’équipe est toujours aussi enthou-siaste et motivée. Les bénévoles s’attèlent toujours aux corvées avec bonne humeur que ce soit pour éplucher les pommes de terre ou nettoyer les chipirons. Les blagues potaches fusent et les fous rires sont légion. La bonne humeur de Jojo est communicative mais on sup-pose derrière cette façade bienveillante, un meneur de troupe au caractère bien trempé. Charismatique et épicu-rien, Jojo n’en demeure pas moins un humble serviteur au service de sa ville : « Ça me fait plaisir de faire plaisir ! » répète-t-il souvent. Car le Comité c’est sa vie, sa famille : « Il y a des liens très forts entre nous, dès qu’il y a un coup dur, on se soutient. »Et cette solidarité se ressent dans toutes les manifesta-tions organisées par le Comité des Fêtes. On chante, on danse, on palabre dans ces repas conviviaux où tous les cibouriens de 7 à 77 ans se pressent. Car celui qui n’a jamais goûté aux succulents poulets des fêtes de Marinela ou aux boudins des Bixintxo passe à côté d’un grand moment gas-tronomique. Des produits authentiques, des menus gour-mands et une ambiance chaleureuse composent les ingrédients de la recette du succès : « Nous avons déve-loppé ces fêtes de quartiers et c’est toujours une réussite. Les gens aiment se retrouver et partager un bon moment. Souvent les billets pour les repas sont vendus en quelques jours seulement », souligne Jojo. Et ce n’est pas la Fête du Txakoli, initiée l’année précédente, qui contredira cet en-gouement populaire. Beau succès de fréquentation pour cette nouvelle animation qui fait la part belle aux produits locaux.De nouvelles fêtes de quartiers ? : « Nous avons quelques idées ! » répond-il malicieux. Pour la suite, Jojo demeure

mystérieux : « Je vais continuer encore un peu ! Mais il faut je pense à prendre des vacances, je ne suis pas parti depuis 3 ans ! ». Mais entre sa production de cidre, ses balades en montagne et la cueillette des champignons, le sémillant Jojo ne lèvera pas le pied de sitôt ! w

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Vivre en société impose de respecter des règles de vie. Le bien commun est encadré par plusieurs règles. Quelques rappels.

Le bruit de voisinageLe Code de la Santé Publique permet de sanctionner « les bruits portant atteinte à la tranquillité du voisinage et à la santé de l’homme  » à tout moment de la journée. Selon l’intensité et la répétitivité, certains bruits peuvent être considérés comme nui-sances sonores.Lorsque le bruit est commis entre 22h et 7h du matin et qu’il est audible d’un appar-tement à un autre, l’infraction pour tapage nocturne est présumée sans que ce bruit soit répétitif, intensif et qu’il dure dans le temps.La pratique d’activités de loisirs (bricolage, jardinage), sans que cela porte atteinte à la tranquillité du voisinage, peut être réali-sée les jours ouvrables de 8h30 à 12h et de 14h30 à 19h30, les samedis de 9h à 12h et de 15h à 19h, les dimanches et jours fériés de 10h à 12h.

Les animauxPromener son chien dans la rue est autori-sé, ramasser ses déjections est obligatoire. L’arrêté municipal du 24 août 2005 souligne l’obligation de ramasser les déjections ca-nines sur les espaces publics. Des distribu-teurs de sacs sont mis à disposition des propriétaires de chiens.Toute personne contrevenante pourra se voir dresser un procès-verbal par les agents de police. La loi du 6 janvier 1999 oblige les propriétaires de chiens de 1re et 2e caté-gories à effectuer une déclaration à la mairie de sa commune de résidence.

La première catégorie regroupe les chiens d’attaque dont le maître ne peut retracer les origines par un document  : Pitbulls, Poerbulls et les chiens d’apparence To-sa-Inu. La seconde catégorie regroupe les chiens de garde et de défense qui sont inscrits au Livre des Origines Françaises (LOF) par exemple le Staffordshire Bull Ter-rier. Les Rottweilers et chiens d’apparence Rottweiller appartiennent à cette catégorie même sans inscription au LOF.

La propretéL’abandon de détritus dans la nature et le brûlage à l’air libre des ordures ménagères (y compris les déchets verts) sont stricte-ment interdits.Les entreprises ou particuliers ont obliga-tion d’utiliser les moyens mis à leur dispo-sition par les collectivités pour l’élimination de leurs déchets (collecte, déchetterie, fi-lière de valorisation).Toutes ces mesures ont pour objectif de limiter les nuisances pour la nature et les atteintes à la santé humaine.

La végétationPour les plantations dont la hauteur dé-passe 2 mètres, il faut respecter une dis-tance minimale de 2 mètres par rapport à la limite séparative. Tout arbre ne dépas-sant pas 2 mètres de haut doit être planté à 0,50 m au moins de la limite séparative. Il est interdit de couper les branches d’un arbre voisin ou de tailler une haie mi-toyenne qui empiète sur son terrain.Selon l’article 673 du Code Civil, on peut contraindre son voisin à couper les branches qui avancent sur sa propriété, mais on ne peut pas exécuter cette opéra-tion à sa place. w

Les règles, de bon voisinage

Que faiRe en caS De litige ?

Essayez d’abord un arrangement l’amiable : exposer calmement à votre voisin les perturbations qu’il occasionne. S’il n’y a pas de résultat, envoyez une lettre recommandée avec mise en demeure. Puis, passé un certain délai, saisissez un médiateur, les forces de l’ordre ou le Tribunal d’Instance selon les cas. La présence d’un avocat n’est pas nécessaire. w

Jojo Aramburu, l’âme des Fêtes

dans la ville 11

Page 12: Magazine municipal de Ciboure HIVER 2014

L’homme a un impact fort sur l’environnement via ses déchets. En France, nous produisons près de 35 millions de tonnes de déchets1 par an.

Conscientes des enjeux environnementaux et écologiques, les collectivités territoriales s’attèlent à développer des filières de traitement

des déchets privilégiant la valorisation et le recyclage.

Collecter, trier, recycler : la nouvelle destinée des déchets

Depuis la loi de juillet 1975, la collecte et le traitement des déchets ména-gers relèvent de la compétence des

collectivités locales. Elles doivent donc les collecter et les traiter dans le respect des réglementations environnementales et sa-nitaires. Pour assurer ce service public, les collectivités peuvent choisir de transférer la totalité de leur mission (collecte + trans-port + traitement) ou une partie, à un éta-blissement public de coopération intercommunale (EPCI) ou à un syndicat mixte. Concernant Ciboure, le SIED Côte Basque Sud (Syndicat Intercommunal pour l’Élimination des Déchets) est chargé de la collecte et le syndicat mixte BIL TA GARBI assure le traitement des déchets. Ces deux structures distinctes travaillent conjointe-ment afin de garantir une chaîne de gestion des déchets cohérente et optimale : de la collecte à la valorisation.

La valorisation des déchets débute dès la collecte. En effet, les sacs jaunes fournis par le SIED permettent aux habitants d’ef-fectuer un premier geste de tri : bouteilles et flacons en plastique, boites métalliques, cartonnettes, briques alimentaires, papiers journaux et magazines peuvent être dé-posés dans les bacs de regroupement prévus à cet effet (couvercle jaunes) ou ramassés en porte à porte par les équipes du SIED. Quant au verre, il doit être ache-miné dans les conteneurs d’apport volon-taire situés sur la commune. Ensuite, il s’agit pour les rippeurs2 d’effectuer la collecte des ordures

ménagères en porte-à-porte ou en bacs de regroupement. Pour compléter ce service, les déchetteries d’Urrugne, Ascain et Gué-thary accueillent également les particuliers pour l’élimination des déchets spécifiques ou volumineux  : encombrants, bois, dé-chets verts, ferraille, gravats, meubles, dé-chets dangereux, déchets électriques et électroniques, etc.Aussi, la prévention à la source est au-jourd'hui essentielle. Le mot d'ordre est simple : le meilleur des déchets est celui qu'on ne produit pas. À cet égard, l’ambas-sadrice du tri détachée par le Syndicat BIL TA GARBI sur notre territoire a également

pour mission de sensibiliser les ci-toyens à la réduction des déchets et à leur valorisation par l’intermé-diaire d’actions concrètes : distri-bution de composteurs auprès des foyers, diffusion d’autocollants

«  Stop pub  », édition de bro-chures, organisation d’ate-liers thématiques, etc. Ces

actions s’inscrivent ainsi au sein du Plan Local de Prévention le sIEd

côte baSQue SuD

Le SIED Côte Basque Sud couvre un territoire composé de plusieurs collectivités : Biriatou, Urrugne, Ciboure, Guéthary et Ascain. La population desservie représente 22 329 habitants et peut monter jusqu’à 50 000 habitants lors de la période estivale. Le syndicat possède une déchetterie principalesituée à Urrugne et deux déchetteries secondairesà Ascain et Guéthary. w

>> Le SIED assure également une collecte en porte à porte des objets encombrants et déchets verts, uniquement réservée aux personnes ne pouvant se déplacer en déchetterie (limitée à 2 m3). Inscription obligatoire au 05 59 47 32 57.

Tonnages d’ordures ménagères résiduelles collectés

Taux de recyclage global

34 personnes travaillent au SIED

Tonnages d’emballages à

recycler et journaux

magazines collectés

Ratio d’ordures ménagères résiduelles par habitant permanent/an

Ratio d’emballages à recycler et journaux magazines par habitant permanent/an

7 451

21,30 %

34

tonnes

tonnes

91,78 kg

2 050

Les moyens techniques du sIEd : >> Pour la collecte des ordures ménagères et assimilées :

7 véhicules, 780 bacs de regroupement >> Pour la collecte sélective des emballages : 1 véhicule,

environ 300000 sacs jaunes utilisés/an, 415 bacs de regroupement

333,70 kg

dans la ville herrian12

Page 13: Magazine municipal de Ciboure HIVER 2014

engagé par le syndicat BIL TA GARBI avec pour objectif la baisse de production des déchets ménagers et l’amélioration de la valorisation en préférant le recyclage à l’en-fouissement, en transformant le déchet en ressource. À titre d’exemple, la nouvelle unité de tri/méthanisation/compostage Ca-nopia construite à Bayonne valorise 50% du poids de notre poubelle en compost et en énergie.Des équipements de plus en plus perfor-mants, des systèmes de collecte sélective bien structurés, des réflexes de tri de plus en plus développés ne doivent pas nous faire oublier que nous sommes les premiers producteurs de déchets. Aussi, au-delà de la gestion des déchets, il s’agit de modifier nos habitudes de consommation car moins jeter c’est aussi protéger notre environne-ment. w1 Selon l’Agence de l’environnement et de maîtrise de l’énergie (ADEME), 29% de ces déchets produits par les ménages sont des éléments fermentes-cibles (déchets de cuisine et déchets du jardin), 25% sont du papier-carton, 13% du verre et 11% des plastiques. La part restante se décompose entre les métaux, les textiles, les déchets électroniques, les déchets de bois (meubles), etc.

2 On ne dit plus « éboueurs » mais « rippeurs »

LEs JouRs dE CoLLECtEs

Les bonnes Pratiques

PLAN DE LOCALISATION DES CoLoNNEs À VERRE

>> La collecte des ordures ménagères a lieu tous les lundis, mercredis et vendredis.

>> Collecte des emballages à recycler et des journaux / revues / magazines (sacs jaunes) : tous les mardis sauf av. du Commandant Passicot, rue du Jeu de Paume, rue du Lavoir, rue du Phare, rue du Sémaphore : tous les samedis.

>> Collecte des encombrants : 1er et 3e jeudi du mois : quartier Ciboure centre. 2e et 4e jeudi du mois : quartier Ciboure Golfs. w

1 Restaurant « Margot » - Av. Cdt. Passicot (Socoa)2 Croisement rue du Phare - Rue du Lavoir (Socoa)3 Restaurant « Le jeu de Paume »

Av. Cdt. Passicot (Socoa)4 Av. Catherine Aguirre - Briquet Baita (Untxin Socoa)5 Arrêt de bus - Bd. Pierre Benoît6 Maeva « Soko Eder » - Av. C. Aguirré (Socoa)7 Lycée Maritime - Rue Eugène Lecorre (Socoa)8 Av. Sopitenia9 Bd. de Bordagain - Av. de la Rhune10 Tour de Bordagain11 Chemin de Gurutzeta12 Chemin d’Ithurritchua13 École Croix Rouge - Rue Évariste Baignol14 Capitainerie Port de Plaisance Larraldenia15 Quartier Zubiburu

Place des frères Chancerelle16 Av. François Mitterrand - Av. Delaunay17 Ecole Marinela - Av. Errepira18 Parking centre Cial Marinela - Av. Jb. Duhau19 Golf de la Nivelle - Place William Sharp20 Av. Oihan Alde21 Résidence « Le Clos du Golf»

Allée Kali-Joko22 Ateliers municipaux - Stade centre sportif23 Av. Erreka Zahar24 Nouveau cimetière - Av. Zaldi Xurito

L’éco- participation

Lorsque vous achetez un appareil d’électroménager, vous

payez une taxe : l’éco-participation. Cette taxe finance et améliore la

collecte, la dépollution et le recyclage des anciens produits.

Aussi, lorsque vous achetez un appareil neuf, le vendeur est tenu de reprendre votre

équipement usagé.

1 Je composte mes bio-déchets

2 Je mets un stop pub sur ma boîte aux lettres

3 Je trie mes textiles

4 J’apporte mes déchets dangereux et toxiques à la déchetterie

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Page 14: Magazine municipal de Ciboure HIVER 2014

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Le monde maritime est ancré dans l’ADN

de notre territoire. La pêche, ses hommes et ses femmes,

ses bateaux sont indissociables de notre

mémoire collective. Et pour que cet héritage

ne tombe pas dans l’oubli, des passionnés s’inscrivent

dans une démarche de transmission en

sauvegardant d’anciennes embarcations. Initiative

personnelle ou associative, les principaux acteurs

de cette dynamique patrimoniale font preuve

d’une implication et d’une pugnacité sans faille

afin de réhabiliter ces trésors oubliés.

Le plus emblématique sauvetage de bateaux demeure celui du Patchiku qui connaît une seconde jeunesse

particulièrement active. Construit en 1959 à Ciboure au sein du chantier naval des frères Marin, ce thonier ligneur de 12 mètres connaîtra de belles campagnes de pêche jusqu’à ce que le plan Mellick1 le contraigne à une retraite forcée dans les années 2000. Le Patchiku est délaissé sur le parking de Socoa mais un homme ne l’a jamais perdu de vue et l’observe de loin en loin. Et cet homme c’est Philippe Fautous qui refuse de voir le bateau sur lequel il fut mousse dépérir. Le destin de Patchiku va ainsi bas-culer. Phillippe Fautous va le racheter à son pro-priétaire pour l’euro symbolique et va s’at-teler à lui rendre son lustre d’antan. Pour cela une association2 est créée et les fonds nécessaires à la réhabilitation du navire seront réunis au bout de 4 ans. La DRAC3, le Conseil Général, les communes de Ci-boure, Saint-Jean-de-Luz, Hendaye et Ascain et plusieurs mécènes privés seront du voyage. Durant deux ans, le Patchiku sera entièrement restauré grâce encore une fois au savoir-faire technique des char-pentiers Marin.

Depuis 2011, date de sa remise à l’eau, le Patchiku navigue de port en port. De Gu-jan-Mestras à Vannes en passant par le Trophée Teink, le fier ambassadeur de la construction navale et du patrimoine mari-time basque participe à de nombreuses manifestations. Classé Monument Histo-rique, l’ancien thonier perpétue l’histoire des chantiers navals et des techniques de pêche au travers d’actions pédagogiques comme ce fut le cas lors des dernières Jour-nées du Patrimoine.Mais le Patchiku n’est pas le seul à bénéfi-cier d’une cure de jouvence. Sacailla, Eskata, Caroline, Aski-Zait, Chrysalys, Izadia, Petite Charlotte, etc. sont aussi des rescapés qui composent la flotille de l’as-sociation Egurrezkoa. Créée en 2006 suite à un rassemblement de propriétaires de canots, « l’association a pour but de rassembler des propriétaires de bateaux en bois résidant au Pays basque en vue de s’entraider pour la conservation, la restauration et la sauve-garde de leurs embarcations anciennes et récentes, pour le plaisir de les faire naviguer dans des manifestations festives » précise Bernard Josié son président.

La mer en héritage

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Page 15: Magazine municipal de Ciboure HIVER 2014

Une trentaine de membres passionnés s’échinent à sauvegarder une flottille de bateaux en bois : du petit canot au bateau de pêche. « Nous essayons de trouver de nouveaux propriétaires à des bateaux voués à la casse. Nous travaillons avec peu de moyens mais beaucoup d’entrain et de passion. » Car il en faut de l’huile de coude afin de réhabiliter certaines embarcations souvent en très mauvais état. Une vingtaine de bateaux composent ainsi la flotte d’Egurrezkoa. Les membres s’échangent des conseils techniques et des astuces afin de réhabiliter les embar-cations. « L’entraide est notre moteur mais notre principal souci, précise Bernard Josié, est que nous n’avons pas de local où tra-vailler, cela complique notre travail et nous mettons plus de temps à restaurer les ba-teaux ». En attendant de trouver une solu-tion d’hébergement, les bénévoles s’organisent et une chaîne de solidarité avec certains professionnels s’est dévelop-pée. De plus, un partenariat avec l’associa-tion Albaola de Pasajes permet aux membres d’Egurrezkoa d’échanger sur leurs pratiques techniques avec leurs ho-mologues espagnols. « Nos collègues de Pasajes sont plus structurés, ils bénéficient de plus de moyens et d’une fondation consacrée à l’univers maritime basque », note Bernard Josié.Malgré d’humbles moyens, les petits ba-teaux d’Egurrezkoa multiplient les sorties et les actions de sensibilisation. En 2012, lors de la Fête de la Mer près de 700 per-sonnes ont pu goûter aux joies de la mer en profitant d’une balade dans la baie à bord des embarcations.

Ainsi, l’histoire du Patchiku, du Sacailla ou de la Petite Charlotte est avant tout une formidable aventure humaine. Une aven-ture qui mobilise de nombreux bénévoles, travaillant et s’investissant sans relâche avec pour seul but : la sauvegarde de notre patrimoine. «  Transmission et préserva-tion » sont souvent cités par ces passion-nés qui, tels des passeurs d’histoires, veillent à transmettre aux futures généra-tions un précieux héritage. w1 - Pour mettre fin à la surcapacité des

flottes, la commission européenne a imposé plusieurs POP (plans d’organisa-tion pluri-annuelle). En 1991, le plan Mellick impose ainsi une diminution de 10 % de la flotte française, faisant tomber ses effectifs à quelques 7 000 bâtiments.

2 - Association pour la sauvegarde du Navire Patchiku

3 -  Direction Régionale des Affaires Culturelles

Association pour la Sauvegarde du Navire Patchiku6, avenue Jean-Baptiste Duhau 64500 [email protected] www.patchiku.com

Association Egurrezkoa Bernard Josié 4, rue Georges Olascuaga 64500 Ciboure 06 08 02 37 71 www.egurrezkoa.com

La mer en héritage

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Page 16: Magazine municipal de Ciboure HIVER 2014

Vinci Autoroutes élargit à 2 X 3 voies l’autoroute A63 au Pays basque entre Biarritz et Biriatou. La continuité d’une opération d’envergure.

L’autoroute A63, concédée à ASF, entre Saint-Geours-de-Maremne (Landes) et Biriatou à la frontière es-

pagnole (Pyrénées-Atlantiques) s’étend sur 66 km. Depuis sa mise en service, effectuée progressivement entre 1971 et 1981, c’est un axe majeur entre la péninsule ibérique, les pays du Sud et les pays d’Europe de l’Est et du Nord. L’importance de son trafic rou-tier et sa localisation stratégique ont conduit à améliorer la sécurité, le confort, l’environnement et le cadre de vie. Cette opération a fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique le 19 décembre 2007 pour la section Ondres/Biriatou (40 km).

La première phase de travaux, entre Ondres et Biarritz (18 km) a été réalisée entre 2009 et 2012. Elle s’est révélée très technique et complexe à élargir en raison de la présence de nombreux ouvrages de franchissements (fleuve, cours d’eau, voie ferrée) à élargir et la construction de la bifurcation autorou-tière A63/RD1/A64 aux portes de l’agglomé-ration bayonnaise sans oublier la mise en place d’aménagements environnementaux et d’écrans acoustiques. Parallèlement, les 3 barrières de péage de l’axe A63 ont été soit reconstruites, c’est le cas de celles de Biriatou et de Bénesse-Maremne, soit élar-gies comme à Biarritz la Négresse.

Depuis le 8 septembre 2014, la suite de l’opération est engagée entre les échan-geurs de Biarritz (n°4) et de Biriatou (n°1), à la frontière espagnole, sur 22 km. Les tra-vaux consistent, là encore, à créer une troi-sième voie de circulation dans chaque sens et améliorer les infrastructures du réseau. Le tracé sinueux et vallonné présente de nombreux ouvrages d’art en zone quasi-ur-baine qui demandent des processus de construction qui sortent de l’ordinaire. De plus, les viaducs, les ponts et les ouvrages de franchissement, interfèrent avec le réseau secondaire. Certains seront démolis et reconstruits, des déviations spécifiques seront alors mises en place pour assurer la continuité de la circulation sur des axes très fréquentés par les riverains et les ha-bitants des communes concernées. Enfin, les travaux sur la plateforme autoroutière se déroulent du 15 septembre au 15 juin avec une interruption pendant la saison estivale.Ce chantier va mobiliser, pendant 3 ans, l’ensemble du personnel du réseau ASF, les entreprises, les compagnons du chantier et toutes les parties prenantes locales et régionales. Le montant des travaux s’élève à 240 millions d’euros. w

Planning prévisionnel>> Entre 1er trimestre 2014 et 3e trimestre

2017 : terrassements généraux, ouvrages d’art, chaussées, dispositifs de sécurité

>> Entre septembre 2013 et juin 2017 : élargissement du viaduc de la Nivelle et travaux sur le pont de l’Uhabia

Le planning peut être modifié en fonction des contraintes techniques et des conditions météorologiques.

Autoroute A63, un élargissement vers la frontière espagnole

La Direction d’Opérations A63, implantée à Anglet, reste votre

interlocuteur privilégié durant ce vaste chantier d’aménagement du territoire.

Direction d’Opérations A63A63 – Échangeur n°5 – Route de Maignon

CS 70107 – 64 601 ANGLET cedexTél. : +33 5 59 41 56 07

un VaSte PROgRaMMe D’aMéliORatiOn Du caDRe De Vie

Le vaste programme d’amélioration du cadre de vie des riverains englobe la mise en place de protections acoustiques et la préservation de la ressource en eau. Cela se concrétise par la construction de 18 km d’écrans acoustiques et par 10 km de merlons. Dans un souci permanent de respect de l’environnement, 20 bassins de récupération et de traitement des eaux seront également réalisés sans oublier un effort particulier sur les aménagements piscicoles. La préservation de la biodiversité est aussi une priorité prise en compte dès les études avec la mise en œuvre de mesures visant à préserver la faune et la flore. Entre Biarritz et la frontière espagnole, différentes espèces protégées ont été recensées comme le vison d’Europe, la loutre, le séneçon de Bayonne ou encore l’aster tripolium et font l’objet de mesures particulières de préservation. w

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Page 17: Magazine municipal de Ciboure HIVER 2014

A63, cHiffReS cléS>> 22 km entre Biarritz et Biriatou.>> 7 communes : Biarritz, Bidart,

Guéthary, Saint-Jean de Luz, Ciboure, Urrugne et Biriatou.

>> 1 aire de repos à Urrugne et 2 aires de services à Bidart (une dans chaque sens).

>> 1 viaduc à élargir : viaduc de la Nivelle sur les communes de Ciboure et de Saint-Jean-de-Luz.

>> 2 ponts à démolir et à reconstruire : pont de l’Uhabia à Bidart et pont de la RD 304 à Urrugne.

>> 20 bassins de protection des eaux à construire.

>> 18,2 km de protections acoustiques à réaliser.

>> 10 km de merlon (ou buttes de terre) à modeler.

>> 1 saison préparatoire et 3 saisons de travaux faisant appel à tous corps de métiers : terrassement, assainissement, chaussée, ouvrages et à un personnel qualifié ou d’exécution.

>> Le nombre d’intervenants sur le chantier sera de l’ordre de 350 à 400 personnes au plus fort de l’activité. w

Les travaux dans la ville

Acquisition d’une nouvelle balayeuse

Aménagement de sécurité par la création d’un refuge, rue du Docteur Micé

Renouvellement des réseaux gaz et éclairage

public, avenue de Sopitenia

Réalisation de l’enrobé sur le parking public de l’école Marinela

Renouvellement du réseau eau potable et des

branchements plombs, avenue de Sopitenia Réalisation

du grenaillage de la chaussée,rue Ramiro Arrue

Mise en séparatif du réseau assainissement dans le cadre

de l’amélioration de la qualité des eaux de baignade,

avenue Joseph Besselère

Aménagement d’une voie verte reliant Ciboure depuis le bord de la

Nivelle à la limite d’Urrugne

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Page 18: Magazine municipal de Ciboure HIVER 2014

Une partie de l’histoire de Ciboure vient de disparaitre avec la démolition de l’îlot que l’on dénommait Vicendoritz, du nom de son propriétaire au 16 avenue Jean Jaurès.

La nouvelle résidence qui sera terminée en 2015 porte le nom d’Olhaberria (la nouvelle forge).C’est à la demande du promoteur que ce nom a été choisi pour rappeler le premier bâtiment

édifié en ces lieux à partir de novembre 1873 par Arnaud Dagueressar et qui comprenait une forge (Olha en basque).

Le déplacement de la route d’Espagne et la construction de la ligne de chemin de fer Bayonne-Irun ont profondé-

ment modifié la physionomie de la com-mune de Ciboure au XIXe siècle. En 1824, l’administration des Ponts et Chaussées décida de modifier le tracé de la route afin d’éviter l’étroite rue Agorette. Il fallut at-tendre 1845 pour assister à l’ouverture de la nouvelle route Royale qui temporaire-ment passa derrière le fronton. En 1848, devenue route impériale, elle fut reliée, rive gauche, au nouveau pont à 8 piles adossé au sud des terres du couvent des Récollets et ainsi à Saint-Jean-de-Luz. Parallèlement au tracé de la route, les travaux de rem-blaiement nécessaires à la création de la voie de chemin de fer furent terminés en 1865. Il restait donc à aménager la partie inondable.

L’îlot Vicendoritz : de la forge à la boîte à sardines par Guy Lalanne

Entre les deux voiesCiboure allait pouvoir étendre ses zones constructibles et déplacer son centre vers la voie ferrée et au-delà, avec la création du quartier des usines, dans un secteur qui portait le nom d’Errepira (plaine le long d’une rivière en basque). La route d’Es-pagne prit le nom de route Neuve avant de porter, en 1925, celui d’avenue Jean Jaurès et même d’avenue Philippe Pétain pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Les pre-mières maisons s’élevèrent le long de la route principale côté mer à la fin du XIXe siècle ainsi qu’au bord de la route d’Ascain. Au-delà de cette rue, les constructions avaient suivi les travaux routiers. La source offerte en 1863 à la commune par le maire M. Besselère, fut aménagée en contrebas de la grande route. L’intérêt pour le com-merce en bordure d’une voie internationale se fit très vite sentir.

Le développement des commercesArnaud Dagueressar, forgeron originaire de Mouguerre acheta en 1873 des terrains à M. Besselère et à l’État et fit construire, au

16 de la rue Neuve, une maison d’habitation à 3 niveaux et une forge attenante qu’il ex-ploita. Cette forge et ses annexes allaient devenir, pendant un siècle, un lieu de ren-contres fort fréquenté pour des raisons très diverses. En 1910, Marcel Vicendoritz, Luzien, s’installa avec sa famille à Ciboure dans la maison de sa belle-mère Clémence

Le bâtiment avec à gauche la forge en 1900

Le restaurant Maiz Egarri dans les années 1930

La boîte à sardines en 1948

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Page 19: Magazine municipal de Ciboure HIVER 2014

garres et les procès-verbaux. Les conten-tieux avec le propriétaire se multiplièrent. Malgré les condamnations, Madame Vidal persista à ne fermer la Boite à Sardines que vers 6 h du matin jusqu’au 16 novembre où l’inscription fut modifiée : les heures d’ou-verture et de fermeture avaient disparu. Après une année 60 tumultueuse très mal engagée (des travaux de toiture entrai-nèrent la fermeture de l’établissement), la Boite à Sardines rouvrit le 9 janvier 1961 à partir de 12 h. Elle faisait restaurant mais l’été suivant, elle fonctionnait de… nuit.

Si les murs pouvaient parler !Le 28 juin 1959, le conseil municipal de Ci-boure autorisa l’exploitation de nuit de la Boite à Sardines par Madame Vidal Marie Andrée épouse Urtizverea demeurant pâ-tisserie Rose à Ciboure sous réserve de se conformer aux règlements actuellement en vigueur (la licence d’exploitation était celle de la Réserve louée à la mairie). Une lettre adressée au maire par le sous-préfet de Bayonne en date du 14 septembre 1959, rappelait que « le conseil municipal n’a pas compétence pour délibérer en la matière et que seul le maire peut prendre un arrêté dans des cas similaires mais que la limite d’ouverture est fixée à 2 h du matin et à 3 h les week-ends et jours fériés et plus tard dans la nuit pour des fêtes locales. » Le 1er décembre 1962, René-Henri Prignon et son épouse Julienne Allard reprirent le bail de Madame Vidal et le 5 octobre 1963 le trans-

mirent pour 9 ans à Emilienne-Simone Meyres née Dupuch. De 1973 à 1976, la Boite à Sardines qui porta un moment le nom de Coccinelle connut une période encore plus tourmentée. Madame Y.M. devint propriétaire du bail et les scandales reprirent de plus belle. Notons au passage une observation de Xavier, fils de Marcel Vicendoritz, qui dut supporter tous ces ennuis pendant deux décennies : « Remplacement de l’évier de la cuisine par un plumard ! »La lecture des titres des journaux d’époque nous éclaire un peu plus : « La tenancière d’une boite de nuit de Ciboure s’est-elle rendue coupable de délit de proxénétisme hôtelier ? Beaucoup de bruit autour d’une boite à musique. Un réfugié politique appré-hendé à la suite d’une rixe nocturne. Dégra-dation et vol dans une Mercedes cabriolet appartenant à la tenancière. Un Espagnol jouait du pistolet dans un bar de Ciboure… »Une intervention de la police mit fin aux agissements des tenanciers. Fin 1976, le mobilier de la Boite à Sardines fut vendu aux enchères et l’établissement ferma et fut transformé en institut de beauté. Le bar fut récupéré par les organisateurs de la kermesse d’Urrugne.Ainsi, un pan de l’histoire de notre com-mune prit fin. On peut parier que ce lieu emblématique des nuits cibouriennes n’a pas livré tous ses secrets ! w

Dagueressar, veuve d’Arnaud. Marcel cor-donnier de métier, est surtout connu pour avoir dirigé la Musique-fanfare des Frères puis l’Harmonie municipale de Saint-Jean-de-Luz. Au début du XXe siècle, il composa de nombreux morceaux de musique notam-ment des fandangos dont les plus connus sont : Clémencia, Sencilla, A la cama, Doni-bane et Kinkiri-kunkuru. Il semblerait que ce dernier titre soit directement lié aux bruits de la clouterie voisine de sa maison, la forge de M. Etcheverry. Les descendants de M. Dagueressar, sa fille et son époux, Xavier Vicendoritz décidèrent de remplacer la forge par un bar-restaurant le Maiz Egarri (Souvent assoiffé) confié à Grégorio Olaizo-la avec un bail de 9 ans allant de 1928 à 1937. Ce dernier s’engagea à refaire à ses frais d’importantes transformations inté-rieures et extérieures. Pendant la guerre, le restaurant fut fermé et servit à élever des cochons. À la Libération, Xavier Vicendoritz (fils de Marcel) le divisa en deux parties iné-gales : dans la partie principale, son épouse ouvrit une épicerie fine et dans une partie plus petite à laquelle fut adjoint un appen-tis transformé en local de desserte, fut créé un bar portant le nom de La Boîte à Sar-dines qui fit beaucoup parler de lui pendant 30 ans.

Une destinée mouvementéeEn 1947, Madame de Saint-Quentin ouvrit un commerce qu’elle dénomma la Boite à Sardines compte tenu de sa très faible sur-face (environ 20 m2).Le propriétaire Xavier Vicendoritz inscrivit dans le bail de location une clause à res-pecter même en cas de revente : « fonds de commerce de café-restaurant-bar avec in-terdiction au preneur comme à son succes-seur d’exercer les activités suivantes  : dancing, boite de nuit, ou entreprises simi-laires. » Ce fut le début des ennuis avec la justice, la police, le voisinage et la famille Vicendoritz. Le bail passa assez vite entre les mains de Madame Darmendaritz et sur-tout en 1959 dans celles de Madame Vidal épouse du célèbre Zizi Urtizverea. Isidore (Zizi) Urtizverea, restaurateur basque origi-naire de Ciboure, co-propriétaire avec Éric de Rotschild de la brasserie Bofinger à Paris, avait aussi des activités au Pays basque. Dès le 22 juillet 1959, une inscrip-tion fut peinte sur la façade de la Boite à Sardines : « Ouverture de 18 h à l’aube ! » C’est alors que commencèrent les plaintes pour bruit, les descentes de police, les ba-

La maison en 2010

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Page 20: Magazine municipal de Ciboure HIVER 2014

Cela nous plaît de résoudre des énigmes, de démentir ou de trouver des réponses », souligne Guy Lalanne. Dès que le lièvre est débusqué, la battue peut commencer. À l’instar de la légende de Chiquito de Cambo. « Dernièrement, Mattin Partarrieu qui est membre de Jakintza, me contacte en me disant qu’il connaissait une personne détenant un courrier relatant les aventures de Chiquito dans les tranchées de 14-18 ». En fouillant dans les archives, en croisant les témoignages, les membres de Jakintza iront même jusqu’à reconstituer un lancer de grenades factices à l’aide d’une chistera afin de corroborer les exploits légendaires de Chiquito durant la guerre. Aussi, la recherche de la vérité est de mise lorsqu’il s’agit de l’Histoire. « Nous veillons toujours à la véracité des informations car les erreurs sont souvent reprises et amplifiées », précise Guy Lalanne. Arpentant les archives départementales, relisant les journaux d’époque, soutenu par un groupe de travail basé à Paris, les membres de Jakintza sont tous des autodidactes bénévoles captivés par leurs recherches. « L’association est très bien structurée, ce qui fait sa force est que chaque membre est un spécialiste de sa partie » : Paul Badiola pour la proto histoire,

Jean-Michel Sallaberry pour la généalogie ou encore Claude Louvigné par la constitution du fond documentaire par exemple.Mais, ne vous méprenez pas, les membres de Jakintza ne peuvent être réduits à de simples rats de bibliothèque, ils n’hésitent pas à retrousser leurs manches, d’user de la pioche et de la pelle pour défricher les redoutes de la Rhune ou remonter un dolmen1. Préserver le patrimoine local est ainsi un sacerdoce pour ces ardents défenseurs de la culture locale. La transmission fait également partie de l’ADN de l’association. Que ce soit par le biais de randonnées commentées, de conférences ou la publication de monographies sur les villages, Jakintza participe à la diffusion de l’histoire du Pays basque auprès du grand public. Aussi, l’association répond toujours présente à la demande des collectivités lorsqu’il s’agit de réaliser des recherches sur le passé d’une commune ou d’organiser des cycles de conférences historiques comme c’est le cas pour le service culturel de la Mairie de Ciboure. De l’anecdotique à l’historique, de l’écrit à l’oralité, ces gardiens de l’histoire veillent ainsi à ce que notre inestimable héritage puisse traverser les âges et les générations. w

Jakintza ou les passeurs d’histoire

Renseignements : Association Jakintza Les Recollets - 3 rue Iduski Leku 64500 Ciboure [email protected] Tél. : 05 59 41 28 97 Permanences tous les samedis de 10h30 à 12h301 En 2013, l’association a réhabilité le dolmen du col du Grand Descarga situé au pied de la montagne de Ciboure.

En 1998, le Docteur Pialloux prend les rênes de l’association Jakintza en sommeil depuis 1975. Il contacte ses

troupes, mobilise une quarantaine de proches et s’allie aux membres de l’association Les Récollets afin de fédérer les forces vives du territoire autour de son projet : développer l’action culturelle, historique et préserver le patrimoine local. Suite au décès du Docteur Pialloux, Léon Mugica prendra les rênes de l’association et en 2002 Guy Lalanne lui succèdera à la présidence de Jakintza – Les Récollets. À la tête de 450 membres, ce passionné est intarissable dès qu’il s’agit de raconter les chroniques d’un quartier ou les mémoires d’un personnage historique. Car tout réside dans le réseau. Derrière la Grande Histoire se dérobent souvent de précieuses anecdotes venant étayer ou démentir les soubresauts de notre mémoire collective. C’est là qu’interviennent les membres de Jakintza. « C’est souvent au détour d’une conversation anodine que naissent nos recherches, les gens ont souvent des photos ou des lettres au fond d’un tiroir qui peuvent vraiment nous intéresser.

Qu’ils revêtent des costumes de soldat de l’armée napoléonienne ou qu’ils s’attèlent au désherbage du cloître de la chapelle des Récollets, les membres de l’association Jakintza sont présents sur tous les fronts. Ce qui fait la force de ces férus d’histoire c’est la curiosité.

Une curiosité insatiable lorsqu’il s’agit de résoudre certaines énigmes historiques ou de faire partager la richesse patrimoniale du Pays basque.

association elkartea20

Page 21: Magazine municipal de Ciboure HIVER 2014

egunkari agenda 21

Marché Tous les dimanches 8h à 13h, place Camille Jullian

JANVIER

Samedi 3 janvier> Lecture de contes

(à partir de 3 ans), bibliothèque municipale à 10h30

Dimanche 4> Brocante

et vide-grenier Quartier Socoa / Untxin

Les 16, 17, 18 et 23, 24, 25> Fêtes patronales

de la Bixintxo

FéVRIER

Samedi 7> Point Information

Jeunesse à 10h « Au café des métiers : les métiers de l’audiovisuel »

MARs

Dimanche 15> Marche du Printemps

AVRIL

Du 2 au 6 avril> Exposition

« Associations & créations » Tour de Bordagain

Lundi 6 avril> Fête de Marinela

Lundi 22> Le Père Noël viendra

chercher parents et enfants en petit train (animation gratuite) 14h : parking de la plage du centre, 14h30 : centre commercial Marinela, 14h45 : place Chancerelle à Zubiburu

> Spectacle « Tous en scène » à 15h au Fronton Municipal avec le clown Zygo et mini-boum

> Ateliers divers à 16h et 17h animés par le Service Enfance & Jeunesse. Goûter offert par la Mairie

Samedi 27> Lecture de contes

à 10h30 à la bibliothèque municipale (à partir de 3 ans)

Dimanche 28> Bain du nouvel An

à 11h à la Grande plage de Socoa, organisé par le Comité des Fêtes

> Récital d’orgue à 17h à l’Église Saint Vincent avec Thomas Ospital à l’occasion du premier anniversaire du nouvel orgue de Ciboure

Animations Spéciales Fêtes de Noël par l’Office de TourismeDu 1er au 28 décembre> Quiz pour adultes sur

Ciboure : Séjour offert par le groupe Mer&Golf résidences

> Quiz pour enfants sur Ciboure : nombreux lots à gagner

> Concours des maisons et balcons illuminés (guirlandes électriques ou bougies)

>  Concours de vitrines Mardi 23 décembre > Visite commentée

du chai Egiategia à 11h, Maison des Blocs, tarif : 5 € Réservation obligatoire à l’Office de Tourisme (Rendez-vous sur place)

Du 21 au 28 décembre >   Semaine commerciale

organisée par les commerçants de Ciboure. Tickets à remplir dans chaque commerce. Nombreux lots à gagner. Renseignements et inscriptions à l’Office de Tourisme 05 59 47 64 56

Animations Spéciales Fêtes de Noël Du 12 au 22 décembre> Exposition Les Crèches du Monde tous les après-midi de 14h à 18h à la salle paroissiale 31, rue Pocalette Vendredi 19> Olentzero à 13h45 avec

les enfants des écoles départ du Fronton Municipal puis défilé en musique dans la vieille ville. Goûter offert par la Mairie

> Balade en chansons à 18h30 dans les rues de Ciboure

Samedi 20> Lecture de contes

à 14h à la bibliothèque municipale (à partir de 3 ans). Inscription recommandée au 05 59 47 12 93

> Soirée Country à 20h au Fronton Municipal sous chapiteau, entrée gratuite et ouverte à tous, avec les associations Eztitazuna de Saint-Jean-de-Luz et Country Lagunak d’Urrugne.

Dimanche 21> Mutxiko à 11h30

avec le groupe Punpeka au Fronton Municipal sous chapiteau

déCEMBRE

Samedi 6> Journée solidaire 2014

pour le Téléthon Salle paroissiale 10h : animations 11h30 : apéritif animé, avec tapas – sandwichs, grillades et spécialités thaïlandaises 15h : Loto bingo avec de nombreux lots à gagner, buvette et goûter 19h : animations musicales 20h30 : conférence sur le Camp de Gurs « Gurs, une histoire toujours d’actualité » par l’historien Claude Laharie Inscriptions : Association Eaux-Skadi, Jean-Pierre Vernost, 06 09 72 04 29 20h30 : église Saint Vincent : Chœurs de chambre de Lourdes « La petite Messe Solennelle de Rossini » sous la Direction du chef de chœur Arnaud Penet

> Vente de livres au profit du Téléthon à la Bibliothèque municipale : lundi 1er décembre de 15h à 18h, mercredi 3 et samedi 6 décembre de 10h à 12h et de 15h à 18h

Dimanche 7> Brocante et vide grenierQuartier Socoa / Untxin

Programme des Activités pour tous Vendredis 9 et 23 janvier> Sortie randonnée

en ½ journée Vendredi 30 janvier> Sortie randonnée

en journée complète Les 14, 15 et 16 janvier> Séjour « Montagne »

en Vallée d’Ossau 3 jours et 2 nuits : randonnée en raquettes encadrée par un accompagnateur de Moyenne Montagne

Vendredi 6 février> Sortie randonnée

en ½ journéeVendredi 13 février> Sortie randonnée

en journée complèteVendredi 27 février> Sortie randonnée

en journée complète Thèmes : alternance de marche nordique, randonnée en montagne autour de La Rhune, du Jaizquibel, du Baigura, de Lizarrieta, etc. Inscription au Service Sports & animations du territoire Place Camille Jullian 06 98 65 44 25 [email protected]

Les 6, 13, 20 mars> Sortie randonnée

en ½ journée

Les stages informatiques proposés par le Point Information Jeunesse

Samedi 24 janvier > Atelier Numérique :

Internet et Mails de 10h à 12h au PIJ

Mardi 10, jeudi 12 et vendredi 13 février> Stage de découverte

Informatique de 9h30 à 12h30 (au PIJ – 4 places maxi)

Mardi 24, jeudi 26 et vendredi 27 mars> Initiation et

Découverte (au Pij – 4 places maxi) de 9h30 à 12h30

Samedi 28 mars> Atelier Numérique :

Photos ou Excel de 10h à 12h au Pij

Mardi 24, jeudi 26 et vendredi 27 mars> Informatique :

perfectionnement général de 9h à 12h

Mardi 24 et mercredi 25 mars> Perfectionnement

Multimedia (Photos, partage, édition) de 13h30 à 16h30

Jeudi 26 et vendredi 27 mars> Initation Tablettes

de 13h30 à 16h30

Page 22: Magazine municipal de Ciboure HIVER 2014

Depuis avril, il n’y a eu qu’une seule réunion du Conseil municipal le 24 septembre et le début du mandat a été plutôt chaotique. Mais que fait le Maire ? Il ronronne et il fanfaronne.L’ikastola : en novembre, le Maire et l’adjointe à l’enseigne-ment ont osé couper l’électricité et le chauffage aux 13 petits de 2 à 4 ans. Ils se moquent de leurs parents, de l’enseignement de la langue basque et de la Convention 2012-2015, signée par le Recteur d’Académie, l’Office public de la langue basque et Seaska, qui a prévu explicitement une ikastola à Ciboure. Pour trouver une solution, nous avons eu de nombreux contacts avec le Conseil général et nous continuerons. La sagesse et le sens des responsabi-lités doivent aujourd’hui prévaloir et permettre d’aboutir rapidement à une solution convenable pour l’ikastola car nous savons tout l’intérêt que représente l’euskara.Les activités périscolaires : il n’y a eu aucune présenta-tion de ce projet en Commission ou en Conseil municipal depuis le démarrage de la réforme des rythmes scolaires en septembre dernier et il n’y a pas eu de mobilisation suf-fisante du tissu associatif local. Le Maire et l’adjointe à l’en-seignement ne semblent pas avoir compris le sens de cette réforme qui doit favoriser la réussite éducative de tous les élèves ainsi que l’égal accès de tous les enfants aux pra-tiques culturelles, artistiques, sportives… Aucun projet éducatif territorial n’a été élaboré à Ciboure : c’est très re-grettable car il aurait favorisé la cohérence éducative entre le temps scolaire et le temps périscolaire et aurait entrainé un soutien financier majoré de la CAF. Une situation ubuesque en urbanisme : alors que cela aurait pu se faire en 3 ans avec un peu plus de sérieux, il a fallu 11 ans au Maire pour boucler son plan local d’urba-nisme ; 2 mois après son approbation, il a été déclaré illégal par le Préfet. Aujourd’hui, dans l’attente du jugement du Tribunal administratif, nous sommes plus ou moins dans une situation de blocage aussi bien pour le projet Sainte Thérèse que pour celui des Résidences Séniors. Tout cela est lamentable quand on sait qu’au 01/01/2013, il manquait déjà à Ciboure 561 logements au titre du logement locatif social.Un comportement antidémocratique grossier : alors qu’il était légalement possible de prévoir 2 conseillers mu-nicipaux d’opposition sur un total de 7 élus dans les Com-missions municipales et 2 élus d’opposition sur un total de 9 élus Cibouriens dans les Commissions thématiques de l’Agglo, le Maire, avec son sens profond du respect des nombreux Cibouriens qui ont voté pour nous a tranché : pour l’opposition, ce sera 1 seul poste par Commission mu-nicipale et zéro dans les Commissions de l’Agglo. Dans toutes les autres communes de l’Agglo, une place a été faite à l’opposition mais pas à Ciboure : c’est cela la démo-cratie locale à la mode Poulou.

Huit mois après… Nous constatons que…M. le Maire et ses adjoints mènent leur projet politique sans tenir compte de tous les élus constituant le Conseil Muni-cipal (CM). Heureusement que ce CM émane de votes dé-mocratiques car dans la pratique quotidienne son fonctionnement s’apparente davantage à un système oli-garchique : le pouvoir et l’information sont maintenus par une minorité.La gestion de la commune manque de débat constructif et de transparence : les CM et les commissions sont peu nom-breux (minimum légal) pour mener un travail régulier et ef-ficace. Il suffit d’assister à un CM pour comprendre que tout a été décidé d’avance par quelques-uns et constater que les délibérations sont souvent laconiques. Les CM sensés être des moments de débats, d’échanges d’idées sont li-mités à un simple acte administratif.Lorsque nous avons demandé à ce qu’un compte rendu soit rédigé à l’issue des réunions du bureau municipal (com-posé par les 6 adjoints, les 2 délégués et le Maire), pour assurer un meilleur suivi des décisions et des actions en cours, mais aussi pour un véritable partage avec le reste de l’équipe municipale, la 1ère adjointe nous a rétorqué que ce n’était pas leur souhait. Cela démontre le manque de transparence, de démocratie et leur volonté d’une gestion en petit comité.Par ailleurs, nous regrettons que l’affaire de l’ikastola ait pris une telle ampleur. Par manque de réelle volonté poli-tique ou par animosité personnelle avec la direction de Seaska, le Maire n’a pas été capable de prendre du recul et de trouver une solution viable. Dans ce conflit le Maire est allé trop loin en privant des enfants de 2-4 ans de lu-mière et de chauffage ! La situation de crispation créée dans notre ville, et surtout, l’insécurité et la peur du lende-main dont ont eu à souffrir les 13 familles Ziburutar sont inacceptables. Toutes les familles ont le droit de choisir entre les divers systèmes d’enseignement (monolingue FR, bilingue, immersif). Il revient aux pouvoirs publics d’en ga-rantir l’exercice.Pour le bien de notre langue et pour que tous les Ziburutar soient gagnants, l’égalité des droits doit être reconnue et appliquée à tous sans exclusion.

Borondate politiko eskasa gatik edo desadostasun pertso-nalen ondorioz, auzapezaren jarrera ikastolaren aferan penagarria izan da. Kontu hau arazo handirik gabe konpontzen ahal zen baina, gehiengoak ikastolako gura-soak eta Seaska arerio bezela kontsideratu ditu. Gatazka, azken hamarkadetan Seaskak ezagutu ez duen puntu ba-teraino eramanez, hots aurren segurtasuna jokoan ezarri arte.

Ciboure pour tous :Henri Duhaldeborde - Tél. : 06 78 39 99 60 / Julie Bergara, Jean-Pierre Rosenczveig et Dominique DuguetZiburu Bizi : Eneko Aldana - Tél : 06 31 53 21 71, Leire Larrasa

liSte cibOuRe POuR tOuS / zibuRu bizi

Ensemble nous sommes et nous resterons à votre écoute et à votre service.Bonnes fêtes et bonne année 2015 - Zorionak deneri eta urte berri on !

opposition oposizio22

Page 23: Magazine municipal de Ciboure HIVER 2014

guy POulOu : un MaiRe DanS leS clOuS

23 Eskubidezko ihardespena Droit de réponse

Monsieur Duhaldeborde a protesté contre l’insuffisance de la représentation des membres de sa liste dans les commissions municipales.Il n’a d’ailleurs pas hésité à saisir Monsieur le Sous-préfet pour lui confier ses doléances et d’écrire dans le dernier bulletin municipal : « En conseil municipal du 15 avril 2014, le nombre des représentants des commissions est passé de 12 à 7 membres. Cela a pour conséquence de réduire la participation de l’opposition. Nous n’avons plus qu’un seul membre au lieu de 2 précédemment ; cela empêche

les 2 forces composant la liste Ciboure pour tous/Ziburu bizi d’être représentées. Par lettre du 18 juin 2014, le Sous-Préfet de Bayonne a reconnu l’illégalité de cette situation et a demandé au maire de retirer la délibération correspondante. »Mais dans sa lettre du 11 août 2014, Monsieur le Sous-pré-fet reconnaît que la liste Ciboure pour tous / Ziburu bizi est représentée légalement. Vous trouverez copie de ce courrier ci-dessous.

Aupa Ciboure

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Agglomération Sud Pays BasqueService culture : 5/7, rue Putillenea • 64122 URRUGNE • 05 59 48 30 85 • 06 35 16 25 91