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59 éTé 2009 # Le magazine de Rouen Business School Alumni Association Professionaliser sa recherche d’emploi ® p 16 Search & Homing ® p 18 La recherche au top de Société Générale ® p 20 Dossier p. 10 Centre CarrieR Parcours hors sentiers battus p. 24 Le poisson et le photographe

Magazine Planet® numéro 59

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Journal de l'association des anciens élèves de l'ESC - Rouen Business school

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59été 2009

#Le magazine de Rouen Business school Alumni Association

Professionaliser sa recherche d’emploi® p 16

Search & Homing® p 18

La recherche au top de Société Générale® p 20

Dossier p. 10

Centre CarrieRParcours hors sentiers battus p. 24

Le poisson et le photographe

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Remise des diplômes promo 08, samedi 21 mars 2009.

Dîner à Rennes le 19 mars, avant une visite de la fabrication du journal Ouest France.

Meetings➜

Photos

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sommaire

Photo couverture : Pascal KobehDirecteur de la publication : Vincent CotardRédacteur en chef : Marie-Lise TrochuOnt collaboré à ce numéro : Marie-Suzel Inzé, Violaine Le Gall, Sophie de Mullenheim, Géraldine Squenel.site internet école : www.rouenbs.frsite internet Association : www.escrouen-alumni.netConception : Le Perroquet bleu, Rouen, www.bleu.netImpression : La Fertoise

Planet’®, la revue de Rouen Business School Alumni Association BP 188 - 76 825 Mont-Saint-Aignan CEDEXTél. : 02 32 82 58 00 - Fax : 02 32 82 47 [email protected]

édito

Vive Rouen Business School !Nouveau nom, logo flambant neuf, l’école qui vous a formés met en place sa nouvelle identité. Exit le Groupe ESC Rouen et son école du même nom, vive Rouen Business School, son programme Master Grande École et toute l’architecture de marque avec laquelle nous allons progressivement nous familiariser.Surtout pas de nostalgie ! Notre école franchit, avec nous, une étape. Elle regarde demain et cette projection est nécessaire dans un environnement international de plus en plus compétitif.La marque Rouen Business School signera la formation de leaders fiables et compétents, porteurs de valeurs humaines fortes, c’est d’ailleurs depuis toujours l’avis des recruteurs. Mieux, elle sera synonyme de managers ouverts à l’innovation, à l’anticipation, aux nouveaux business models.Cette nouvelle vision s’appuie sur un plan de développement précis : appel aux fonds privés, création de nouvelles chaires, réaménagement des locaux… et toutes vos idées sont les bienvenues.Une chose encore : les ambitions de l’école (prononcez Rouen BS plutôt que RBS) soutenues par notre association et notre réseau, sont une bouffée d’optimisme pour tous les diplômés et futurs diplômés. Aussi, demain, nous serons plus fiers encore d’être issus de Rouen Business School.Quant à notre Association, rebaptisée Rouen Business School Alumni Association, elle va étendre son périmètre et refondre ses statuts : rendez-vous à la rentrée pour en discuter avec vous lors d’une Assemblée Générale extraordinaire.

Vincent Cotard (86)Président

Actualité Rouen Business school Une vision, une nouvelle identité . . . . . . . . . . 4

Vie de l’Association Grand Prix des Diplômés et Gala . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Portrait Leïla, ou la finance sur tous les tons . . . . . . . . . . . . 8

Dossier Centre CarrieR . . . . . . . . . . . . . . 10

Entreprendre Search & Homing . . . . . . . . . . . 18

spécial Finance La recherche au top de Société Générale . . . . . . . . . 20

International Rural Lifestyle . . . . . . . . . . . . . . 22

Parcours hors sentiers battus Le poisson et le photographe . . 24

Carnet et agenda . . . . . . . . . . . 26

Revue de presse . . . . . . . . . . . 28

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AcualitéRouen Business School

Depuis le 5 juin 2009, le groupe ESC Rouen a changé de visage pour devenir Rouen Business School.Un nouveau nom, une nouvelle identité portent la vision :« Explorer de nouveaux mondes, entreprendre en leaders responsables ».Notre École affiche haut et fort son objectif de figurer dans la communauté des meilleures business schools européennes à l’horizon 2012. Après la définition du où, analyse en détail du pourquoi et du comment.

Une vision, une nouvelle identité➜

L’avènement de nouveaux mondes et de nouveaux territoires à explorer

La crise actuelle révèle les mutations de notre envi-ronnement et la nécessité de revoir nos modèles de développement. Si elle tra-duit la fin d’un système, elle conduit également à l’avène-ment de nouveaux mondes et de nouveaux territoires à explorer : croissance verte, économie des services dématérialisés, nouveaux business models, nouveaux types d’organisation, accom-pagnement des pays émer-gents… autant de relais de croissance à saisir par des leaders inspirés et responsables.

Explorer de nouveaux mondes…

Un campus global ➜et multiculturel

Rouen Business School accueille chaque année 800 étudiants de 55 nationalités différentes. Séminaire interculturel, appren-tissage des langues, forte représentation (40 %) des enseignants-chercheurs per-manents internationaux, un réseau actif de 165 partenaires académiques étrangers, 22 doubles diplômes, un déve-loppement des programmes postgraduate résolument tourné vers l’international (1 International MBA, 4 Masters of Science, 2 nouveaux Masters of Science in Supply Chain et International Retail Management), des

accords avec les meilleures institutions dans les pays émer-gents, des bourses de mobilité pour les étudiants… notre vision d’un campus global et multicul-turel met la diversité au cœur de notre projet.

La recherche pour ➜défricher les nouveaux espaces et proposer de nouveaux équilibres

Les travaux des enseignants chercheurs de Rouen Business School manifestent leur ambition d’explorer de nouveaux espaces et de proposer de nou-veaux équilibres : stratégies de développement et d’implantation internationales des entreprises, particulièrement dans les pays émergents, recherches sur l’éco-nomie monétaire et financière de ces pays et sur le management interculturel, nouveaux rapports au travail, à l’entreprise et à la carrière, développement d’Inter-net et des outils en e-marketing, e-commerce et e-learning, tra-vaux sur les communautés virtuelles (avènement d’une génération Y, nouveaux outils de relations client, développement de nouveaux outils pédagogi-ques), sont au cœur de leurs re-cherches.Enfin, la responsabilité sociale de l’entreprise constitue le point com-mun de nombreux travaux relatifs à l’éthique, à l’entrepreneuriat

institutionnel, aux mouvements sociaux. Aujourd’hui, les politi-ques de diversité, d’écocitoyen-neté et de développement durable sont de nouveaux espaces à investir…

…entreprendre en leaders responsables

Développer l’esprit ➜d’entreprise

L’école compte parmi ses diplômés de nombreux entre-preneurs et a développé un réel savoir-faire dans la formation à l’entrepreneuriat autour des pro-jets Entreprendre et Manag’ing avec l’Esigelec et de la majeure Entrepreneuriat.En matière de recherche, un pôle d’expertise est aujourd’hui dédié à l’entrepreneuriat et la valorisation des entreprises innovantes, avec un accent particulier mis sur l’étude de la valorisation des actifs immaté-riels dans les start-up, en association avec KPMG.

➜La création d’une Maison de l’Entrepreneuriat

Une Maison de l’Entrepreneuriat regroupera bientôt les activités d’enseignement et de recherche et un incubateur d’entreprises dans les services innovants et les TIC. Objectifs : favoriser la

“Nous avons toutes les cartes en main”Depuis des années, nous portons haut les valeurs qui font notre fierté et notre réputation : l’engagement, la responsabilité et le respect. Notre ambition est de former des leaders responsables qui vont explorer

de nouveaux mondes et conduire, avec leurs équipes, des projets d’entreprise audacieux. Forte de ses ambitions et de son histoire, Rouen Business School a toutes les cartes en main pour prendre une place éminente parmi les meilleures business schools européennes.

Arnaud Langlois-Meurinne Directeur Général Rouen Business school.

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fertilisation croisée entre les projets des étudiants, des enseignants-chercheurs et des entreprises incubées. Elle abri-tera tous les programmes spé-cialisés, permettra d’attirer des enseignants chercheurs et de renforcer l’expertise et la visibi-lité de Rouen Business School. Un fond d’amorçage des projets de création sera constitué dans le cadre de la Fondation ainsi qu’un prix de l’Entrepreneuriat.

Former des leaders ➜responsables

L’action, l’engagement collectif et la responsabilité sont au cœur du projet pédagogique.La pédagogie de Rouen Business School développe depuis longtemps l’aptitude à l’action et un réel travail d’équipe. Des mises en situation, qui placent l’étudiant dans des contextes très réalistes, exigeant un engagement

collectif et des décisions rapides, jalonnent les cursus.L’engagement associatif est fortement valorisé par l’école qui a été parmi les premières à former et accompagner les responsables associatifs et à exiger de véritables engage-ments citoyens : ESC Sans Frontières, Kest’handi, Dialogue Équation, Ethica, ASSHUM, L’Envol des Nids…À l’avenir, chaque étudiant devra mettre ses compétences et sa formation au service d’un projet non commercial, à orien-tation développement durable ou promotion de la diversité.À la rentrée prochaine, un pôle Responsabilité Sociale transver-sal va animer et fédérer les travaux et initiatives des ensei-gnants et des chercheurs, de façon à ce que chaque étudiant s’approprie ces problématiques et soit vecteur de progrès et de changement dans ces domaines.

Un nouveau nom, un nouveau logo Le processus de choix du nouveau nom :Grâce au concours de l’agence Ikonomia, et au suivi de plusieurs diplômés impliqués, plusieurs noms ont été proposés puis testés auprès des différents partenaires : étudiants français et étrangers, partenaires académiques, diplômés administrateurs, collaborateurs . . . Certains noms ont été écartés comme “Manageum”, au profit d’un nom plus classique mais néanmoins audacieux quant au choix de mettre le mot ROUEN en exergue .En langage parlé d’ailleurs, les diplômés disent souvent « avoir fait Rouen » ! dont acte .

Rouen Business school :Tout en exprimant son ambition d’accroître sa lisibilité à l’international, la nouvelle identité de Rouen Business School souligne la volonté de l’école de rester fidèle à son héritage rouennais tout en capitalisant sur ses valeurs : la curiosité de l’explorateur, l’audace entrepreneuriale, la recherche de l’excellence, le sens du leadership et des responsabilités .L’identité visuelle de Rouen Business School est l’expression graphique d’une impulsion nouvelle .

Le graphisme : un élan vers un nouveau capLe logo donne une large place au nom de la ville de Rouen . Il souligne l’attachement de Rouen Business School à son port d’attache et insiste sur son ancrage territorial, dont elle tire sa force et qui demeure le point de départ de son rayonnement vers de nouveaux horizons .Les voiles rappellent la vocation maritime de la ville, terre d’embarquement d’explorateurs, et symbolisent l’élan qui porte l’école vers son nouveau cap .

La typographie : des racines, des ambitionsLa police Arial Bold utilisée pour Rouen, ronde, solide et posée, souligne l’attachement de l’école à ses racines rouennaises . La police Myriad Pro de Business School, fine, aérée et dyna-mique, illustre la volonté de l’école d’innover et de se projeter dans l’avenir, avec l’ambition réaffirmée de figurer parmi la communauté des meilleures écoles européennes de management en 2012 .

Les couleurs : de l’audace, de l’énergie, du renouveau… durablesLe bleu : couleur de l’espace et des horizons infinis, associé symboliquement au vent et à l’air, connu pour être une source d’inspiration, le bleu ouvre les portes des voyages et du com-merce, mais aussi de la connaissance . Il matérialise la vocation de l’école de guider ses étudiants pour qu’ils s’engagent dans des projets d’entreprise créatifs et audacieux, et d’accompagner ses enseignants chercheurs qui, par leur recherche, défrichent de nouveaux territoires .Le jaune : passeur de lumière, il symbolise toute la vitalité de l’école et sa faculté de rayonnement, comme sa vocation à stimuler de nouvelles initiatives .Le vert : affleurant par superposition du bleu et du jaune, le vert, couleur du monde végétal, est porteur de renouveau mais aussi gardien de l’oxygène et de l’équilibre des énergies . Il traduit la volonté de Rouen Business School de continuer à inscrire ses projets dans la durée, d’explorer de nouveaux mondes, de nouvelles chances à saisir, telle l’idée de croissance verte, et à former des leaders responsables, dans le respect des hommes, de leur environnement et leur diversité .

Une nouvelle architecture de marques

La nouvelle identité s’accompagne de nouveaux noms pour les programmes, afin de matérialiser l’évolution de leur positionnement et également de renforcer leur dimension internationale.

* 1 : Le Rouen Business School Master Grande École sera donc l’équivalent du Diplôme de l’ESC bac + 5 des promotions antérieures à 2009.

* 2 : Les Mastères Spécialisés et Masters of Science conservent la même appellation.

* 3 : Le Rouen Normandy MBA devient Rouen Business School International MBA.

Bachelor Commerce - ISPP Master Grande École * 1

Bachelor Distribution - ECAL Mastères Spécialisés * 2

Prépa DCG Masters of Science/MSc * 2

BSc in International Business – IFI

International MBA * 3

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Vie de l’Association

Certaines traditions sont attendues chaque année par des générations d’étudiants, comme participer à « la » grande soirée de l’École : elle s’est appelée longtemps « le bal », mot très désuet aujourd’hui, pour ensuite prendre l’appellation « Gala ». Les ingrédients sont les mêmes : jolies robes, vêtements chics, musique branchée et plaisir de se retrouver.Mais les étudiants organisateurs ont eu depuis l’édition 2008, une ambition supplémentaire : organiser en avant-première de soirée, une cérémonie de « remise de prix » en l’honneur de diplômés ayant un parcours exemplaire.Bilan de ce second « Grand Prix » qui a eu lieu le vendredi 3 avril 2009 au Cercle des Armées, Place Saint-Augustin, Paris 8e.

Grand Prix des Diplômés et Gala des étudiants : un mix gagnant !

Le concept

Les étudiants, il faut le reconnaître, commencent à s’intéresser « aux anciens » lorsqu’ils recherchent un stage ou un emploi, et le contact se fait alors sous forme de requête, ce qui est compré-hensible. Mais c’est dommage de ne pas anticiper en leur per-mettant de rencontrer les diplô-més en dehors de cet enjeu.Les jeunes ont souvent une très vague idée de ce que leur réserve leur vie professionnelle et surtout comment on parvient à telle ou telle fonction. Plus ils auront des contacts précoces avec des professionnels convain-cants, plus ils auront confiance en l’avenir.Du point de vue des Diplômés eux-mêmes, cette « reconnais-sance » du monde étudiant les gratifie, un peu comme un sportif de haut niveau qui ferait des adeptes de sa discipline.Enfin, réintroduire de l’intergé-nérationnalité, c’est aller à contre-courant du « ciblage » habituel afin de démontrer que

finalement, « tout change, mais rien ne change » (slogan Hermès) quand on analyse les motivations profondes des personnes.

La méthode : un partenariat Bureau des Élèves / Association des Diplômés

Pour montrer la richesse et la diversité des parcours, cinq nouvelles catégories ont été choisies pour 2009 :• (1) Présidents, • (2) Media Presse,• (3) Expérience Monde,• (4) Entrepreneuriat, • et (5) Coup de Cœur.Pour mémoire, les catégories 2008 avaient été :• (1) Luxe, • (2) Finance/Audit,• (3) Entrepreneurs,• (4) Humanitaire et• (5) Atypiques.Dans chaque catégorie, trois noms de diplômés ont été proposés par l’Association, puis les personnes contactées ont

répondu par écrit aux questions suivantes :• Quel a été votre parcours

après l’obtention du diplôme de l’ESC Rouen ?

• Quelle est votre fonction dans l’entreprise / l’organisa-tion actuelle ?

• Qu’est-ce qui vous motive le plus dans votre vie profes-sionnelle et en dehors de celle-ci ?

• Qu’attendez-vous du Grand Prix des Diplômés ?

• Avec le recul, quels ensei-gnements de l’ESC Rouen vous ont le plus apporté ?

• Quel est votre meilleur souvenir de l’École ?

• Avez-vous des regrets ?• Quel message, fruit de votre

expérience, aimeriez vous passer aux étudiants actuels ?

Ces réponses ont été publiées dans Beezness, le journal des étudiants. Chaque étudiant a ensuite été invité à voter en ligne pour le candidat retenu dans chaque catégorie.

Dépouillement fait en secret, enveloppes cachetées jusqu’au jour de la cérémonie…Bien entendu, pour participer à la compétition, les nominés se sont engagés à être présents à Paris le 3 avril, et la catégorie « expérience Monde » doit être ici chaleureusement remerciée de sa participation, qui avait du être programmée plusieurs mois à l’avance pour conjuguer déplacements professionnels et présence au gala !

20 h 30, vendredi 3 avril 2009, Cercle des Armées

Devant un public composé de diplômés et d’étudiants, les maîtres de cérémonie, Pau l i ne Gu i l l e t ( f u tu re promo 2011, chef de projet Gala) Marc-Antoine Jarry (94) et Geoffroy du Cauze de Nazelle (future promo 2011, président du BDE) ont présenté chaque catégorie et dévoilé le nom du gagnant (voir encadré ci-contre).

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Vie de l’Association

Catégorie Présidents• Michèle Ferrebeuf (76), Présidente, Mccann Erickson Worldgroup,

France.• Jean-Marc Gallot (88), Président Europe, Louis Vuitton Maletier.• Laurent Zeller (82), The Nielsen Company, Pdg Nielsen France / Senior,

Vice-Président The Nielsen Company Europe.

Catégorie Presse / Medias• Franck Espiasse Cabau (87), Éditeur ELLE Paris-Match, Lagardere Active.• Yves Goblet (73), Directeur Général Adjoint TF1.• David Guiraud (78), Vice-président du Directoire/DG, Le Monde.

Catégorie Expérience Monde :• Jean-François Bessin (96) Executive Director Finance, Valuation & Policy Jp Morgan, Londres.• Pierre Verdière (82), Managing Director, Hermes South East Asia, Singapour.

• Khalil Younes (86), Senior Vice Président Group

Innovation/Marketing & Sales, Carlsberg Breweries, Copenhague.

Catégorie Entrepreneurs• Alain Bosetti (82), Directeur Général, En Personne, Place des réseaux,

Planète auto-entrepreneurs, salon des micro-entreprises, salon des services à la personne.

• Nicolas Frappier (92), PDG, Concept Image,

www.concept-image.fr.• Laurent SCHEINFELD (87), Directeur associé, Subventium, www.subventium.com.

Catégorie « Coup de Cœur »• Philippe Besson (88), écrivain et chroniqueur sur Europe 1.• Marc Daguet (02), Pilote de ligne Airbus A 330 / A 340, Air France Klm.• Olivier Yeni, (83), Directeur général Acte Sept, Auteur et acteur.

Chacun des lauréats recevait une sculpture DAUM, des mains de Philippe Castagnac (77), Directeur Général de Mazars, partenaire de la soirée.Sans oublier les représentants des Associations étudiantes, fidèles à l’événement (à droite sur la photo).Applaudissements et flashes qui crépitent lorsque tout le monde remonte sur scène pour LA photo historique de l’année 2009.

Que la fête commence !

La Place Saint-Augustin grouille de monde, talons hauts et costumes sombres : près de 1 000 étudiants envahissent les salons du Cercle, pour assister au défilé de mode de « Talents Aiguilles », puis danser sur les « mix » du DJ Alex Gaudino, « la » star du moment.

MLt

Les 15 nominés

Grand Prix des Diplômés, 3 avril 2009.

(dont 5 gagnants)

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Le CV est trompeur. Lisez plutôt : deux ans d’audit chez Arthur Andersen, le thème est connu. Surtout quand il est suivi de deux ans dans une première entreprise - un client se dit-on pour monter en puissance. Ensuite le tempo s’accélère avec l’entrée et la progression dans l’organigramme d’un grand groupe de communica-tion qui a pour clients IBM, Mattel, Ford, Nestlé, Kraft, Caisse d’Épargne, Louis Vuitton… Classique ? Non, car le swing jazz est bien là !

« Je suis plus tête brûlée qu’on ne croit, rétorque Leïla en sou-riant, et je fonctionne au coup de cœur. Ainsi, Libération n’était pas une des entreprises que je suivais chez Arthur Andersen. Mais à l’époque, je trouvais l’idée exotique : le groupe pré-parait le lancement de Libé 3 et le risque était réel ! » La jeune diplômée prouve à l’occasion que, vraiment, la prise de risque ne lui fait pas peur : ainsi lors de l’entretien d’embauche final au quotidien Libération, elle demandera à sa future

Jupe plissée et pull marine, mocassins de jeune fille sage… à 39 ans, Leïla Bouguerra (91) pourrait passer pour une élève sérieuse et appliquée. Voire sur-douée. Elle est en effet Directeur Administratif et Financier d’OGILVY en France, 5e groupe de communication français, et d’OgilvyOne Europe. Mais at-tention la jupe est courte et la frimousse malicieuse… Aussi dans son bureau qui donne sur les toits de Paris, Leïla révèle vite une personnalité et un parcours « plus jazz que classique ».

hiérarchie si cette dernière a bouclé son tour de table pour le lancement de Libé 3… À 24 ans, même après un DESS à Dauphine (Stratégie, Plani-fication, Contrôle de l’entrepri-se) mais avec seulement deux ans d’expérience, il fallait oser. Sans surprise, la réponse cin-gle : « Évidemment ! » Pourtant quelques semaines plus tard, à peine en poste dans le Groupe Libération, la jeune diplômée découvre qu’une partie seule-ment des fonds a été finalement rassemblée ! Ce regard sans concession va devenir d’ailleurs un de ses atouts. « Je pratique le contrôle de gestion pragma-tique, résume-t-elle, et je ne me fie jamais aux apparences. Les Anglo-saxons parlent de « healthy sceptism », les Français d’un scepticisme de bon aloi. »En 1996, changement de par-tition, mais toujours coup de cœur et prise de risque, quand Leïla est chassée par Ogilvy pour sa double expérience des métiers de la communication et ses compétences en finance. « C’était une création de poste, se souvient la diplômée. L’environnement me tentait : la pub, c’est créatif et structuré ! En revanche, je ne savais pas qu’Ogilvy était un des temples de la pub. J’ai accepté car je crois qu’il faut faire les choses comme on les sent, quitte à

Avec la DAF d’OGILVY, 5e groupe de communication français, ça swingue à tous les étages… En effet, Leïla Bouguerra (91) aime la finance mais aussi la négociation commerciale et le juridique. Elle fonctionne au coup de cœur mais pratique un scepticisme de bon aloi.

Leïla ou la financesur tous les tons➜

Portrait

Leïla Bouguerra (91)

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mettre sa carrière sur la table. » Ce jour-là, Leïla fait le bon choix. Depuis, de poste en poste, elle grimpe les échelons et étend ses responsabilités. Aujourd’hui, son profil de poste est com-plexe : d’un côté, finance et contrôle de gestion, de l’autre négociation commerciale et droit de la communication. Dans le volet Finances, on trouve prévision de résultat, contrôle budgétaire, gestion des risques clients et business, gestion de relations Groupe et actionnaires, revue de dossiers d’acquisition et intégration des sociétés acquises… Le détail de l’autre volet est tout aussi impressionnant. Ainsi Leïla, mère de trois enfants, accom-pagne la direction générale dans la politique commerciale et de développement stratégi-que du groupe, négocie des propositions de rémunération pour des clients nationaux et internationaux, répond aux appels d’offres (pour le volet hors stratégie et création) et assure entre autres la coordi-nation financière et business opérations de clients groupe de référence pour l’Europe et le Monde. C’est sûr, cette fille de scientifiques de mère fran-çaise et de père tunisien (ses parents étaient chercheurs à l’INSERM avant de choisir de consacrer leur carrière à la Tunisie et de retourner vivre à Tunis avec leurs filles) a l’esprit ouvert, un excellent relationnel. De plus, elle parle anglais et arabe, comprend espagnol et italien ! Jazzy, non ?Le mélange des genres lui va comme un gant. « L’évolution du métier demande une symbiose entre les équipes financières et commerciales, remarque la DAF. Quand une marque choisit Ogilvy, elle attend une organisation

IndiscrétionsSa radio préférée : TSF*… forcément !Le métier qu’elle aurait voulu faire : médecin. Ou architecte. Ou un métier artistique. Ou, non, du droit plutôt. C’est sûr, avec Leïla, ça swingue !Les prénoms de ses enfants : Hugo (10 ans), Salomé (8 ans), Sarah (2 ans).Sa devise : « Ce qui ne détruit pas rend fort » (Nietzche). Du sérieux !Le rendez-vous qu’elle ne manque pas : le dîner à 20 heures en familleCe qui la ressource : gym aquatique, jardinage, soleil…Son lieu de vacances : chaque été, la Tunisie ! « Quand la porte de l’avion s’ouvre, confie cette franco-tunisienne, je sais que je suis rentrée chez moi… »Ce qu’elle attend de ses équipes : de la réactivité, de l’intelligence (adaptation), de l’implication.* radio dédiée au jazz

CV expressOgilvy & Mather France (0&M), groupe WPP.5e groupe de communication en France.

Depuis 2008 : Directeur administratif et financier du groupe Ogilvy en France.En 2007 : Directeur Administratif et financier d’OgilvyOne Europe.Depuis 2005 : Co-directeur administratif et financier du groupe Ogilvy en France, en charge des pôles agence de publicité, relations publiques et édition.De 2000 à 2005 : Directeur administratif et financier de l’agence de publicité.De 1998 à 2000 : Directeur du contrôle de gestion (création de poste) de l’agence de publicité. Supervision et intérim de la fonction juridique.De 1996 à 1998 : Contrôleur de gestion (création de poste) de l’agence de publicité et de la centrale média the Network.

Avant Ogilvy…De 1994 à 1996 : Groupe SNPC LibérationContrôleur de gestion puis adjoint au directeur administratif et financier.De 1992 à 1994 : Arthur Andersen Audit – PGA Chargée de mission.1992 : DESS Stratégie, Planification, Contrôle de l’entreprise. Université Paris – IX Dauphine.

Business Operations, pas seu-lement des équipes créatives ! » Des exemples ? Un client d’envergure internationale a récemment décidé de modifier son organisation et son proces-sus de facturation. À Leïla et ses équipes de trouver un dispositif qui respecte le souhait du client mais prenne en compte les contraintes légales et fiscales « Dans ce genre de négociation, explique la DAF, l’enjeu n’est pas le chiffre d’af-faires qu’on réalisera avec le client. Il s’agit d’abord de trou-ver la solution élégante qui répond aux enjeux du client, tient compte des contraintes légales et fiscales et optimise les coûts induits des deux côtés. » Comme quoi la créa-tivité n’est pas que l’apanage des pros du marketing. Le pragmatisme n’est jamais loin non plus. Ainsi Leïla demande toujours à voir les campagnes concoctées pour les clients. « Si je ne comprends pas ce qui fait la valeur, résume-t-elle, je ne comprends pas le métier ! ».À voir notre diplômée, son enthousiasme et son engage-ment, on se dit que sa partition se joue sans fausses notes et en toute harmonie. Là encore, Leïla réagit. « On n’apprend que dans la douleur ! énonce-t-elle avec gravité. En 2000, quand j’ai repris le poste de DAF de l’agence de publicité alors que

j’étais enceinte de cinq mois, cela a été difficile. Et en octobre dernier, lorsque j’ai repris la Direction Financière unifiée du groupe Ogilvy en France, j’ai dû à nouveau aborder un nouveau virage. J’ai dû réinvestir sur certaines disciplines, et ce en période de crise. Il a fallu que je me pose la question de la posture à adopter : il fallait en effet assurer la continuité mais aussi chercher les ruptures et de nouvelles dynamiques. »Entre gammes et improvisation, le tempo est soutenu chez

Ogilvy… Leïla aimerait aussi qu’il soit mieux connu. « Lors du Forum à l’ESC Rouen, regrette Leïla, nous avons eu de nombreuses candidatures en marketing mais aucune en juridique, finances, ressources humaines. C’est dommage, il y a de très belles carrières à faire dans le groupe ! » Que Leïla se rassure : à la lecture de son témoignage, les jeunes diplômés devraient vite changer d’avis.

Marie-suzel Inze (80)

Portrait

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Crise, récession, turbulence économique, période de mutation… peu importe le nom qu’on lui donne, la période actuelle est délicate. Les diplômés en poste font le gros dos, les diplômés en recherche sont démunis. Heureusement, tous disposent de ressources-clés : le Centre CarrieR et sa palette de prestations RH, un dispositif proposé par l’Association des diplômés. Le Centre CarrieR, les diplômés le connaissent peu ou mal : ils liront donc avec intérêt ce dossier.

Commençons par la raison d’être du Centre CarrieR : aider les diplômés à prendre leur par-cours en main. Cet état d’esprit peut rapporter gros, comme l’explique Isabelle Cassingena (88), directrice du Pôle Emploi* de Versailles.Place ensuite à l’opérationnel. Alain Lecouvey (64), responsa-ble du Centre CarrieR, en présente les spécificités : des prestations individuelles ou collectives, assurées par des professionnels des RH et accessibles à tous, à tous les âges. Ensuite, rendez-vous sur le terrain : les diplômés profitent des vertus de la dynamique de groupe dans le Club CarrieR, sous la houlette d’Anne Crolais (82), zooment sur leurs compétences dans l’Atelier éponyme avec Véronique Lenfant (81), testent la carte heuristique dans les fameux Rendez-Vous du jeudi soir,

rendez-vous animés par Anne Ambrosini (86). Avec en toile de fond, écoute, tolérance et convivialité.La mariée vous semble un peu belle ? Alors chut… Laissons la parole aux bénéficiaires. Christian Michaelis (Ms99), Sandrine Maisano (88), Jacques Roze (06), Amélie (06) sont unanimes : Club CarrieR, ateliers et entretiens leur ont permis de faire mûrir leur projet professionnel et d’accélérer leur recherche d’emploi. Virginie Juillet (02) et Pierre Maherou (Ms05), en poste, reconnaissent l’apport du Centre CarrieR dans leur évolution professionnelle.Convaincus ?Alors… à qui le tour ?

*Anciennement ANPE-ASSEDIC

Un dossier réalisépar Marie-suzel Inzé (80)

Dossier

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Dossier

Avis d’expert ➜

La veille est un investisse-ment indispensable

La veille est une démarche permanente, fondée sur la connaissance des outils et de leur bonne utilisation, sur le benchmark, sur le réseau et le regard des autres. Être en veille, c’est comme souscrire une assurance « employabilité ». Cela ne sert à rien jusqu’au jour où… a fortiori en période de turbulence économique. Pour un jeune diplômé, un manager, un expert ou un cadre supérieur,

mieux vaut ne pas se laisser surprendre : il faut s’occuper de soi avant que d’autres ne le fassent ! Quand une entreprise propose un bilan de compé-tences, cela peut être le préa-lable à un licenciement… Alors autant ne pas subir les transi-tions mais régulièrement faire le point sur ses compétences, tester son projet et construire sa stratégie d’approche du marché (ouvert/caché).

Parler de soi simplement, efficacement, avec cohérence

Il faut savoir se présenter en cinq minutes, c’est-à-dire résumer le passé et présenter l’avenir, et cela se prépare. Le conseil est valable pour tous et à tous les stades du parcours professionnel. Les juniors apprendront à structurer et délimiter le champ des possi-bles, les seniors à valoriser et démontrer les compétences développées. Maîtriser sa présentation permet d’être sûr de soi dans toutes les situations, spécialement lors d’un appel téléphonique imprévu. Cela permet aussi d’anticiper les questions déli-cates (ruptures, trous dans le CV…) et de mettre en valeur le fil rouge de son parcours professionnel.Le travail en groupe est parti-culièrement utile sur ce plan : le feed-back est immédiat et il n’y a pas d’enjeu.

Pour Isabelle Cassingena (88), directrice du Pôle Emploi* de Versailles (Yvelines), prendre son parcours en mains est indispensable à tous les âges. Une démarche marketing qui s’appuie sur la veille, la validation de son discours et de son positionnement et le choix de techniques pertinentes.

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Savoir mobiliser les outils de communication modernes

Je suis souvent surprise par la méconnaissance d’une majo-rité de cadres des techniques de recherche ou/et de leur mauvaise utilisation. Mail, télé-phone, candidature spontanée ou offre de services, approche directe de décideurs ou contact par le réseau, web 2.0., CV par compétences… chaque outil a un intérêt propre.Le réseau parait une ressource évidente pourtant il est méconnu ou mal mobilisé. Le réseau ne s’use que si l’on ne s’en sert pas… ou mal. Inutile de travailler votre réseau si votre projet est très flou ou votre pré-sentation pas encore fluide ! Difficile de mobiliser des contacts si l’on n’a jamais renvoyé l’ascenseur et ouvert précédemment sa porte à des sollicitations.De même, les réseaux sociaux professionnels (Viadéo, Linkedin…) sont encore sous-utilisés : pourtant ils sont déjà très efficaces.

* Fusion ASSEDIC - ANPE

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Isabelle Cassingena (88)

Rejoignez la communauté EsC Rouen sur Viadeo.com 59

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recherche : deux tiers des demandeurs d’emploi ont retrouvé un poste dans les trois mois. Parallèlement, dans toute la France, plus de cent diplômés ont accepté d’être conseiller ou parrain et je les en remercie. D’ailleurs j’ap-pelle les diplômés intéressés par ces rôles à nous contacter.

Compte tenu du contexte économique, les deman-des vont affluer. Le Centre CarrieR est-il en mesure de faire face ?

Le Centre CarrieR monte en puissance. Ainsi, le Club CarrieR se réunit désormais chaque semaine au lieu de chaque quinzaine, l’offre d’Ateliers est passée de 3 à 7. Bref, toute l’équipe se mobilise !

Qu’est-ce que le Centre CarrieR ?

Le Centre CarrieR se veut être le partenaire des diplômés tout au long de leur parcours pro-fessionnel. Chaque diplômé fait, un jour ou l’autre, face à un doute, une envie de change-ment ou un licenciement. Au Centre CarrieR, il trouvera l’écoute des autres diplômés, les conseils de professionnels des Ressources Humaines et une panoplie de services struc-turés et personnalisés. De quoi avancer dans sa réflexion et son développement personnel.

Faut-il être en recherche d’emploi pour s’adresser au Centre CarrieR ?

Non ! Le Centre s’adresse à tous les diplômés, indépen-damment de leur âge, leur expérience ou leur lieu de résidence, d’ailleurs les diplômés en région ou à l’étranger sont les bienvenus.Je n’aurai qu’un conseil : qu’il s’agisse de recherche pure ou de questionnement sur un parcours, n’attendez pas d’avoir épuisé les autres recours pour prendre contact avec nous !

Faut-il être très disponible ?

Non, chacun choisit selon ses envies ! On peut être en poste et demander un entretien avec un diplômé issu du même secteur d’activité (« Entretien CarrieR »), être en recherche et participer régulièrement au Club CarrieR (ex. Groupe de Recherche d’Em-ploi). Et dans tous les cas, suivre un atelier Compétences ou MBTI (1 journée) ou assister aux Rendez-Vous CarrieR (confé-rence-débat le jeudi soir) !

Le Centre CarrieR existe depuis deux ans. Quels sont ses résultats ?

Plus de 100 diplômés, des jeunes aux « seniors », ont eu recours au Centre CarrieR. Le Centre CarrieR accélère la

Pour qui, pour quoi ?➜Entretien avec Alain Lecouvey (64), responsable du Centre CarrieR.

Mode d’emploiContacter l’Association des Diplômés pour exprimer son besoin : conseil ponctuel, soutien à la recherche d’emploi etc.

Choisir tout ou partie des services suivants :

• Le Club : réunion de 3 heures le lundi matin en groupe de 8 à 12 personnes (gratuit pour les adhérents, réservé aux personnes en recherche active).

• Les Ateliers : réunions de 8 à 12 personnes, journée complète (environ 100 € de participation aux frais) - ouvert à tous.

• Les Rendez-Vous : conférences-débats de 19 heures à 21 h 30 tous les 2 mois (gratuit pour les adhérents, 10 € pour les non adhérents ou accompagnants).

L’Entretien : un contact en one to one avec un diplômé bénévole (gratuit pour les adhérents).

Le Parrainage : un suivi personnalisé jusqu’à la concrétisa-tion du projet (gratuit pour les adhérents).

tél. 02 32 82 58 03mail : [email protected] Internet : www.escrouen-alumni.net

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Alain Lecouvey (64)

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Lundi, 9 h 30. Locaux d’Ecri-come, Paris 9e. Ils sont huit autour de la grande table ovale et démarrent la journée par un café. Il y a Blandine (89), DIRCOM dans l’agroalimen-taire, Muriel (94), 12 ans de vente mais un master tout frais en Achats en poche, Marc (92), DAF, Florence, une nouvelle venue encore en poste…Leur objectif ? Faire le point sur leur recherche d’emploi, échan-ger expérience, informations et méthodes, travailler l’entretien ou la lettre de motivation…Ce matin-là, on commence par un tour de table. Les vacances scolaires sont passées par là, il est temps de faire un point. Marc expose ses deux pistes et se plaint du consultant qui lui a fait dérouler son CV intégra-lement. « Attention, remarque Anne Crolais, le déroulé est signifiant. Si le consultant est

Florence, en poste, résume les rebondissements de sa négo-ciation avec l’entreprise qu’elle quitte. Doute, tension, enjeux financiers… « On a tous connu cela… » rassure un participant. Et de donner quelques conseils judicieux. De toute façon, dans quelques jours, Anne rencon-trera Florence pour une prise de contact approfondie.Discussion sur le financement des formations, relations avec les cabinets (nombre, fré-quence…), échange de noms de coach… les discussions pourraient durer mais l’anima-trice veille au grain.

orienté psy et non métier, la forme va lui en apprendre beau-coup sur le candidat. »C’est autour de Blandine. Très méthodique, la diplômée établit une fiche préparatoire avant chaque entretien. L’idée fait réfléchir Adeline, sa voisine. « Je t’envoie mes fiches tout à l’heure » annonce Blandine. Adeline, directrice Grands Comptes, expose ses contacts avec une PME spécialisée en réduction des coûts. « Au début de ma recherche, je pensais exclusivement grands groupes ! reconnaît-elle. Grâce à vous, mon discours a évolué. »

Reste encore pour Marc à participer à un exercice de simulation d’entretien.Entre écoute bienveillante du groupe et remarques profes-sionnelles d’Anne, demain, en entretien, c’est sûr, celui-là pourrait bien remporter la mise.

Club CarrieR ➜« Au contact du groupe, j’ai évolué ! »Échange, écoute, exercices pratiques… animé par Anne Crolais, le Club CarrieR est un lieu d’expression et de réflexion.

• Animatrice : Anne Crolais (82), fondatrice d’Acteam Conseil et consultante RH.

• Objectif : mener une recherche efficace dans le cadre d’une dynamique de groupe.

• Fréquence : une semaine sur deux.

• Lieu : Paris

• Horaires : lundi matin, 9 h 30-12 h 30.

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Comprendre ses compétences est un atout-clé pour évoluer. La preuve ? Ce lundi d’avril, sur les huit participants de l’atelier, six sont en poste. Directeur mar-keting, acheteur en produits électroniques, directrice de relations avec les institutionnels ou conseil en immobilier d’en-treprise… ont pris une journée de RTT ou de congés pour réfléchir. « Je ne m’étais jamais posé pour identifier mes com-pétences… » remarque Laurent. « Je suis en discussion avec ma DRH, enchaîne Élisabeth, je voudrais trouver la logique de mon CV pour évoluer. » « Le marché bancaire est délicat, confie un troisième. Je préfère anticiper ! »Tous vont trouver ici des répon-ses à leurs questions. L’atelier « Identifier mes Compétences », Véronique Lenfant le résume avec précision : « Il s’agit d’acquérir une méthodologie pour identifier ses compétences et connaissances, par l’analyse des réalisations professionnelles et extraprofessionnelles. » Méthodologie, car on ne peut pas être exhaustif en une journée. D’ailleurs le travail com-mence avant l’atelier. « La pre-mière étape est, chez soi, d’établir une fiche par poste puis de lister ses réalisations profes-sionnelles » poursuit Véronique. C’est le début d’une réflexion sur son parcours, laquelle se

poursuivra en atelier. Là l’ani-matrice explique la différence entre connaissances et com-pétences, sépare la technique du savoir-faire, du savoir-être… valorise les expériences extra-professionnelles.Les diplômés doivent ensuite rédiger quelques réalisations en soulignant les savoirs et les compétences mis en œuvre : analyse, évaluation… Clémentine, Valérie, Antoine et les autres sont studieux. Devant la liste des verbes remise par Véronique, certains ont le sou-rire : « On enrichit son vocabu-laire ! » Mélanie ouvre de grands yeux. « C’est comme les pou-pées russes ! s’exclame-t-elle. En dépliant une compétence, on en découvre d’autres. C’est bon pour l’estime de soi. »Les diplômés travaillent ensuite sur les degrés de maîtrise et d’attirance. Pour Muriel, le bilan est clair. « Je sais parfaitement présenter des offres techniques,

soupire-t-elle, mais je n’aime plus cela ! » Laurent hoche la tête. Entre son attirance pour le management et sa maîtrise des compétences financières, il peut avancer dans son projet de reprise d’entreprise.Les diplômés se séparent, pour-tant le travail ne fait que com-mencer. « Après l’atelier, conclut Véronique, il faut compléter le travail réalisé en atelier. Avoir for-malisé ses réalisations permet non seulement de réexplorer son CV, mais aussi de préparer ses entretiens. En effet, pour répondre à une objection avec assurance, les arguments doivent être prêts en amont. Prendre conscience de ce qu’on a réalisé, savoir le décrire, l’analyser en termes de connaissances, de savoir-faire, de motivations et de compétences transversales est indispensable ! »Bref, un atelier qui peut rapporter gros.

Atelier « Identifier mes compétences »

➜Compétences, terra incognita ?Êtes-vous au clair sur toutes vos connaissances, tous vos savoir-faire ? Si la réponse tarde un peu, vous êtes mûrs pour l’atelier Compétences !

Autres ateliers au catalogue

• Atelier Formaliser un CV adapté ou adapter son CV à sa cible.• Atelier PNL : « Optimiser les rencontres professionnelles ».• Atelier MBtI : « Comment exploiter ses ressources et

gagner en efficacité dans sa vie professionnelle : une exploration de sa personnalité avec le MBTI ».

• Atelier Réseau : « Activer et entretenir son réseau relationnel »• Atelier Réseaux sociaux : « Utiliser efficacement les réseaux sociaux sur Internet ».• Atelier Image : « Communiquer avec son image : une cohérence entre l’être et le paraître ».Pour chaque atelier une participation est demandée.

• Animatrice : Véronique Lenfant (81), fondatrice de Transphere Consultants et consultante en gestion de carrière.

• Objectif : faire le point sur l’ensemble de son parcours profession-nel et identifier ses compétences et connaissances.

• Fréquence : tous les deux mois.

• Lieu : Paris.

• Horaires : 9 h 30 - 17 h 30 (une journée de travail préalable)

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Connaissez-vous la carte heuristique, du grec Heu-ristiké : découvrir ? Non ?

Dommage ! car l’outil conçu par Aristote est une aide efficace pour structurer et exploiter l’information. Y com-pris celle qui touche aux projets professionnels… C’est ce que suggère Frédéric Le Bihan, Consultant-Formateur, lors du Rendez-Vous CarrieR du 9 avril, aux quelque 50 diplômés présents.« Il est temps de renoncer à l’obsession de la maîtrise pour faire place au lâcher-prise, explique d’entrée celui qui se veut Architecte des idées et de l’information. Il ne s’agit plus d’amasser de l’information mais de capter des flux. Avec la carte heuristique, vous pouvez obtenir une vision glo-bale et analytique à la fois et repérer des liens inattendus entre divers éléments d’infor-mation. » Pour cela, il faut oublier les listes, démarrer au

Imaginez : deux équipes de jeunes se passent une balle dans un couloir. « Comptez les passes de ballon entre les joueurs aux dossard blancs, propose Frédéric Le Bihan. Les passes sans rebond ne comptent pas, celles avec deux rebonds non plus… » L’exercice est édif iant. Les diplômés appliquent si bien la consigne qu’ils ne

centre de la page et construire une arborescence. « L’homme possède une vision plus large que haute, argumente le consultant. De plus, la forme sert le fond et la spatialité donne une vision « hélicoptère » d’une situation. »Les participants sont tout ouïe. Le temps d’une interview en binôme, ils établissent leur première carte et testent les nouvelles règles du jeu : accepter la non-exhaustivité, privilégier l’essentiel, sortir de la chronologie… « Il s’agit de suspendre son jugement immédiat pour se mettre en état de réceptivité afin de relier des données et des informations, bref de produire de l’intelligence » résume Frédéric Le Bihan. Et de lancer un nouvel exercice pratique, vidéo à l’appui.

remarquent pas le passage d’un gorille entre les joueurs… « La concentration réduit la disponibilité du cerveau, affirme le consultant. En vous préparant trop pour un entretien, vous risquez de rater des informa-tions ! Et des opportunités… »Car si la carte heuristique est utilisable dans de nombreux cas (prise de notes, résolution de problèmes, créativité, préparation de prise de parole en public, de réunion), elle peut également aider à préparer des rendez-vous avec un enjeu fort. « Réfléchissez à votre objectif, propose Frédéric Le Bihan, et posez autour de lui ce que vous souhaitez que l’interlocuteur pense, fasse, ressente, dise à votre sujet. Ensuite placez les moyens d’y parvenir. Et rappelez-vous ce que disait Pasteur : « la chance favorise ceux qui s’y sont préparés ».La phrase est à retenir. Comme celle qui dit qu’il faut absolu-ment être aux Rendez-Vous CarrieR…

Rendez-Vous CarrieR ➜Découvrez… la carte heuristique !Le Rendez-Vous CarrieR, c’est un bain d’idées nouvelles. La preuve le 9 avril dernier avec l’intervention de Frédéric Le Bihan sur la carte heuristique.

• Responsable : Anne Ambrosini (86), fondatrice A2 FORM et consultante- formation

• Objectif : s’informer, échanger

• Fréquence : tous les trimestres

• Lieu : Paris

• Horaires : 19 h 00 - 21 h 30

Pour en savoir plusFrédéric Le Bihan Consultant-Formateur.Architecte des idées et de l’information.Co-auteur de « Organisez vos idées », collection : Efficacité Professionnelle, Dunod Éditeur.Créateur de la certification francophone à l’enseignement de la Carte Heuristique® et de l’École Française de l’Heuristique®

Co-animateur du site www.mapping-experts.fr et www.petillant.com.

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Rendez-Vous CarrieR, jeudi 9 avril 2009.

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âge

Comprendre le marché, préparer ses entretiens

Professionnaliser sa recherche d’emploi

Garder la pêche !

En novembre 2008, ➜

Christian Michaelis (MS EDM 99) se retire de l’agence d’événementiel qu’il a créée quatre ans plus tôt. Son objectif ? Rejoindre le monde du Web. Son problème ? La valorisation d’un parcours bipolaire : en effet, avant la création de l’entreprise, Christian a travaillé cinq ans chez Bouygues Telecom. « Je me demandais vraiment comment serait perçu mon parcours, se souvient-il. Revenir au salariat pouvait passer pour un échec… De plus, je savais que la recherche d’emploi passait essentiellement par le réseau mais je ne connaissais pas les règles du jeu. »Aussi en janvier 2008, Christian va chercher de l’aide sur le site de l’Association des Diplômés de l’ESC Rouen. Le Centre CarrieR et l’atelier Réseau* lui tendent les bras… « L’atelier Réseau m’a donné une méthodologie, se réjouit Christian. J’ai pu préparer mes rendez-vous et suivre mes contacts de façon professionnelle. » Le diplômé commence donc à explorer son réseau. Pour clarifier son discours sur son retour au salariat, il profite d’un Entretien CarrieR. Ce sera avec Françoise Farouz (86), consultante chez JPSC Executive Match. Un entretien d’autant plus nécessaire que Christian a plusieurs pistes en cours, dont une qui l’intéresse particulièrement : un poste de consultant Web, chez Emailvision (leader européen du routage de-mails). « Nous avons orienté l’entretien sur ce poste, raconte Christian. Françoise m’a donné d’excellents conseils sur la façon de présenter mon projet professionnel : j’ai compris que je pouvais me positionner en entrepreneur dans une entreprise à taille humaine. Du coup, j’ai abordé les entretiens avec confiance… » La méthode paie car deux semaines après l’entretien CarrieR, l’homme reçoit et accepte une proposition d’Emailvision ! « Je suis en charge d’un portefeuille de clients que j’accompagne dans leur stratégie d’e-mail marketing, résume-t-il. Pour ce poste, l’entreprise demandait justement des tempé-raments d’entrepreneur ! »Le diplômé n’aura donc mis que deux mois à retrouver un poste.Le mot de la fin ? « La professionnalisation de la recherche réduit les délais ! » s’exclame Christian. Comment ne pas le croire ?

* Intitulé exact : Atelier Réseau : « Activer et entretenir son réseau relationnel »

Fin 2007, ➜

Sandrine Maisano (88) quitte l’entreprise Guy Degrenne après une expérience non concluante de dix mois. Suivie par un cabinet d’out-placement, Sandrine a de nombreux outils à sa disposition. Pourtant son premier réflexe est de se tourner vers l’Association. « J’avais déjà participé au Club CarrieR, argumente la diplômée. J’avais vu à quel point c’était important de ne pas rester isolée. De plus, brassage générationnel et aide aux jeunes, cela donne de l’énergie ! »Club CarrieR ou Université d’été, le Centre CarrieR va donc être pour Sandrine une formidable façon de se ressourcer. « Pour l’entretien CarrieR, explique la diplômée, Alain Lecouvey m’a orientée vers Marie-Christine Gillet (81), DG de Fieldturf Tarkett. Je suis ressortie de l’entretien regon-flée : cette femme extraordinaire avait connu des aléas dans sa vie professionnelle et pourtant elle avait rebondi… De plus, grâce à elle, j’ai élargi mon spectre de recherche. Marie-Christine m’a fait comprendre que venant du B to C, je pouvais facilement exercer dans le B to B ! »Sandrine suit également avec assiduité les Rendez-Vous CarrieR du jeudi soir : entre Réseaux sociaux, Graphologie et retrouvailles avec des copains de promo, - en recherche mais en poste aussi - la formule est parfaite. « J’ai même animé une session sur la variété des métiers du marketing, s’enthousiasme- t-elle. Venant du marketing des enseignes, moins connu, j’ai voulu ouvrir des perspectives aux diplômés. »Sandrine multiplie les contacts et donne autant qu’elle prend. « Le réseau est consommateur de temps, résume-t-elle, mais cela permet de garder la pêche ! » Mais pas seulement… À peine deux mois après son arrivée au Club CarrieR, Sandrine est contactée par le DG de Synalia, leader des bijoutiers indépendants (Guilde des Orfèvres, Julien Dorcel…). « J’avais déjà eu un entretien pour ce poste deux ans auparavant mais nous n’avions pas abouti, indique-t-elle. Cette fois, nous avons pu nous retrouver sur une vision commune pour un pro-jet de développement au bon moment de l’histoire de l’entreprise. Et mon énergie a fait le reste ! »Le mot de la fin ? « Quand on est en recherche, conseille Sandrine, c’est important de pouvoir échanger avec des personnes qui partagent le même esprit et les mêmes valeurs. »

Christian Michaelis Sandrine Maisano Jacques Roze

Fin décembre 2007 ➜ ,Jacques Roze (2006) quitte la veille stratégi-que de la Mutualité française où il travaillait pour finir un master d’histoire à la Sorbonne. Le mémoire rendu, il lui faut redéfinir son projet professionnel. Pour faire le point, il participe alors régulièrement au Club CarrieR. « Là, je me suis posé de bonnes questions, témoigne-t-il, spécialement lors de la séance de travail sur les valeurs. » Le résultat ne se fait pas attendre. En quelques séances, Jacques clarifie son objectif : travailler en ca-binet d’audit. Mais une autre question se pose : dans quel type de cabinet ? Les Big 4 ne l’attirent pas vraiment. Dans une plus petite structure peut-être ? C’est Édouard Bucaille (91) auditeur interne chez GDF-Suez et responsable du Club Audit et Finance d’Entreprise, qui va renseigner le jeune diplômé. L’homme qui a travaillé en cabinet une quinzaine d’années explique tout le fonc-tionnement du secteur à Jacques : charge de travail, rémunération, perspectives d’évolu-tion… Et ce n’est pas tout. « Édouard m’a aussi beaucoup aidé à préparer les entretiens, insiste Jacques. Ainsi il m’a conseillé d’être transparent sur mes projets d’étude, d’être exigeant sur les horaires mais plus souple sur le salaire. Aussi, lors d’un entretien décisif, j’ai exposé clairement mes intentions à mon futur employeur. » La méthode a payé… Aussi, aujourd’hui Jacques est gagnant sur tous les tableaux : en poste chez Conseils Associés, il a repris ses études de droit inter-national à Paris II. Mieux, il a parallèlement créé son entreprise de conseil en communi-cation grâce au statut d’autoentrepreneur. Un bel exemple de CarrieR, non ?

Atelier réseau + Entretien CarrieR

Club CarrieR + Ateliers CarrieR + Entretien CarrieR + Rendez-Vous CarrieR

Club CarrieR + Entretien CarrieR

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Nourrir la réflexionFaire le point Reprendre confiance en soiSeptembre 2007 ➜

Amélie (06) quitte son poste de contrôleur de gestion en fin de période d’essai. Avec des questions plein la tête : est-ce l’entreprise qui ne lui convenait pas ou bien est ce le contrôle de gestion lui-même ? « Pour y voir clair, se souvient Amélie, le mieux était de faire des tests de personna-lité, un bilan de compétences. Alors j’ai contacté l’Association. »Face aux interrogations de notre jeune diplômée, Alain Lecouvey réagit. Il propose un entretien CarrièR puis un parrainage de six mois. La marraine, ce sera Isabelle Foriel (98), senior researcher chez Neumann International. Pour Amélie, la formule est idéale. « Nous nous sommes vues toutes les semaines au début, explique-t-elle. Avoir un regard neutre sur moi, sur mon parcours m’a permis de m’exprimer librement. Le simple fait de parler m’a apporté de la sérénité. » D’entretien en entretien, Amélie comprend des choses essentielles : il lui faut un job moins routinier, plus relationnel. « J’ai com-mencé à penser au conseil et Isabelle m’a encouragée, poursuit Amélie. Et quand, en janvier 2008, j’ai démarré dans mon nouveau poste en conseil en organisation, j’ai continué à échanger avec elle. Cela m’a rassurée ! »La conclusion : « Le parrainage, je l’ai conseillé à mes amis ! s’exclame Amélie. Parce que quand on est jeune, on se cher-che. Les diplômés plus expérimentés aident à prendre du recul. »

Fin 2007, ➜

Virginie Juillet (02), forte d’une expérience de consultante puis de commercial terrain, devient responsable projet marketing au sein de Johnson & Johnson Vision Care. Hélas, la réorganisation de l’équipe marketing ne lui donne pas beaucoup de visibilité sur l’avenir. De plus, Virginie doit s’adapter à une nouvelle responsable marketing, dont elle ne comprend ni le fonctionnement ni les motivations.« J’étais restée en contact avec l’Association et je savais que j’y trouverais de l’aide, raconte Virginie. Pour commencer, j’ai suivi l’atelier MBTI*. Mon objectif était de mieux me connaître et mieux connaître les autres. » Bien lui en prend… « Avec le MBTI, enchaîne la diplômée, j’ai compris que les difficultés éprouvées dans ma relation avec ma responsable pouvaient venir en partie de son profil trop analytique pour son poste. » Une théorie qui se confirmera par la suite avec le départ de cette responsable…Une conclusion s’impose alors à Virginie : pour s’épanouir dans un poste de chef de produit, elle doit quitter l’entreprise. Pour que la diplômée échange avec des personnes travaillant dans le même domaine et qu’elle fasse le point sur sa situation professionnelle, Alain Lecouvey lui propose deux entretiens. Le premier sera avec Claire Travers (85), Category manager chez Nestlé. « Nous avons échangé nos visions des métiers du marke-ting » résume Virginie. Le second entretien lui fait rencontrer Florence Méline (71) Responsable Formation chez L’Oreal Cosmétique Active International. « Avec Florence, poursuit la diplômée, j’ai travaillé mes motivations et mes souhaits. De plus j’ai bénéficié d’un éclairage juridique sur les spécificités de mon contrat de travail. »Virginie retrouve confiance en elle et recher-che de nouvelles opportunités. Elle répond à une annonce sur le site Cadre Emploi et décroche un poste de chef de gammes chez Dentsply (hygiène dentaire). Et un manage-ment qui lui convient…Laissons-lui le mot de la fin. « Si je peux aider à mon tour des diplômés, ce sera avec plaisir ! » assure Virginie. Bravo !

Intitulé exact : « Comment exploiter ses ressources et

gagner en efficacité dans sa vie professionnelle : une

exploration de sa personnalité avec le MBTI »

Amélie Virginie Juillet

En 2008, ➜

Pierre Maherou (Mastère Spécialisé EDM 05) est Chef de produit junior, depuis 1 an et demi, chez Panzani, à Lyon. Deux problématiques se posent à lui. Sur le plan professionnel, une évo-lution à court terme semble délicate car la taille de l’équipe marketing est réduite. Sur le plan personnel, Pierre aimerait bien revenir à Paris, sa ville natale.Arrivé à ce point, Pierre a le bon réflexe. « Activer son réseau est essentiel pour rencontrer les bons interlocuteurs, pour se nourrir d’informa-tions et pour identifier les postes dits « latents » se dit-il alors. Et l’ESC Rouen fait partie de mon réseau ! ». En même temps, Pierre s’interroge : demander de l’aide à l’École, n’est-ce pas régresser un peu ? Il répond par la négative et contacte Alain Lecouvey, Responsable du Centre CarrieR. Celui-ci l’écoute et lui conseille de prendre contact avec Cécile Tandeau de Marsac (87), à l’époque Responsable Développement RH Groupe de Rhodia Services*. « L’entretien s’est déroulé par téléphone mais il a été dense et passionnant, reconnaît Pierre. J’avais besoin d’un regard critique sur mon par-cours et mon projet professionnel. Or Cécile a eu précédemment un parcours marketing. Nous avons échangé sur les métiers du mar-keting et de la communication, partagé nos ex-périences sur différents secteurs d’activité, dis-cuté de l’intérêt de partir à l’étranger… ». Fort de cet entretien, Pierre poursuit sa recherche d’emploi et en profite pour participer à l’atelier CV. Le résultat le satisfait. « Je vais repositionner mon projet professionnel, résume-t-il, et mettre davantage en valeur les postes que j’ai occupés plutôt que les entreprises où j’ai travaillé. » Entre CV et entretiens, Pierre affine son projet, tout en jouant la transparence vis-à-vis de sa hiérarchie et de son équipe sur ses intentions. Il obtient plusieurs propositions à Paris et une à Lyon… chez Panzani ! Il tempère ses envies de mobi-lité. « Certains postes à Paris ne me permettaient pas de conserver ma double casquette opéra-tionnelle et stratégique », affirme le diplômé. Pierre choisit finalement de gravir une étape supplémentaire chez Panzani : depuis janvier 2009, il est Chef de produit Taureau Ailé. Moralité ? « Quand on choisit une grande école comme l’ESC Rouen, affirme Pierre, ce n’est pas que pour son programme, son histoire et sa notoriété. C’est aussi pour les services post-diplôme. » Une remarque qui ira droit au cœur de l’équipe du Centre CarrieR.

* Cécile est aujourd’hui DRH Corporate de Rhodia.

Club CarrieR + Entretien CarrieR

Entretien CarrieR + Atelier CV

Atelier MBTI + Entretien CarrieR

Pierre Maherou

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Contacts : [email protected] Tél. +331 44 50 39 01 Tél. 01 44 50 39 01

Entreprendre

➜ Search & HomingCes deux diplômées ont des points communs : le goût pour l’international, au point d’avoir parfois des doutes sur leur appartenance à une culture franco-française… Et elles ont créé fin 2008 leur propre structure dans le domaine des ressources humaines.Sylvia de Téglassy (86) a monté son cabinet de chasse de têtes, avec un positionnement résolument international. Et Bénédicte de Langre (83), (née de Boisjolly), se lance dans un nouveau métier, baptisé « homing », à savoir l’aide aux cadres internationaux (et leur famille) lorsqu’ils reviennent en France après plusieurs années de vie à l’étranger. Parcours très différents mais préoccupation commune : l’épanouissement professionnel et le développement personnel des managers « sans frontières ». Questions à Sylvia et témoignage de Bénédicte.

prétendre à l’international ainsi que l’ouverture d’esprit, la mobi-lité et les qualités d’adaptation.

Les candidats eux-mêmes peuvent hésiter à changer de job et donc geler le marché : qu’en penses-tu ?

C’est assez naturel et compréhen-sible… même si cela accroît la dif-ficulté pour nous les chasseurs.

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes diplômés qui entrent sur le marché de l’emploi, en parti-culier ceux qui visent le secteur du luxe si convoité ?

Se demander pourquoi ils sou-haitent tant entrer dans le secteur du luxe. D’autres secteurs très internationaux sont tout aussi passionnants tels que ceux de l’énergie, de la finance, (ré) assu-rance, du tourisme, etc. Quelque soit le secteur choisi, le plus im-portant est l’attitude, la volonté d’apprendre et rester soi-même.

* EMEA : Europe, Middle East, Africa

la confiance. En ce qui me concerne, j’ai parié sur ma spé-cificité internationale à la fois de par mes origines biculturelles, mon parcours professionnel atypique et mon goût immodéré des voyages et de la découverte d’autres cultures. Par ailleurs, et dans un métier plutôt classique et formel, mon objectif est d’apporter à mes clients une pen-sée innovante, une qualité haute-couture, une éthique forte et une vraie transparence. En outre, mon passé d’opérationnelle me permet de mieux comprendre mes clients, de les « challenger » dans leur réflexion et ainsi de leur offrir une véritable capacité de conseil sur leur organisation et leur gestion des talents en France et à l’international.

En cette période critique, quels conseils donnerais-tu aux en-treprises clientes à la recherche de profils internationaux ?

Les profils « internationaux » ne sont pas uniquement les personnes ayant vécu à l’étran-ger. Ce sont aussi des profils ayant travaillé pour des entre-prises de culture étrangère et ou issus de milieux multicul-turels. Cela dit, les langues sont essentielles pour qui veut

Planet R : Quel a été ton parcours depuis la sortie de l’École ?

Sylvia de Téglassy : J’ai d’abord effectué un parcours de 13 années en entreprise à des fonctions opérationnelles commerciales, marketing et de direction de centre de profit, essentiellement à l’international ; en France (Kodak) et à l’étranger sur l’Asie-Pacifique (4 ans à Hong Kong) et sur l’EMEA * (deux ans à Londres) dans l’industrie du Luxe (Jean Patou & Lacoste Parfums, Estée Lauder). De retour à Paris j’ai ensuite fait mes premiers pas dans le consulting en marketing et développement de marchés pour des sociétés européennes dans le secteur Luxe-Mode-Beauté souhaitant accroître leur présence en Asie. Puis, au

« hasard » d’un entretien, un « chasseur » m’a suggéré de réfléchir à la possibilité de chan-ger de métier… C’est ainsi que je suis rentrée dans le recrutement par approche directe de cadres dirigeants que l’on appelle aussi la « chasse de têtes ». Enfin, et après huit années et deux cabinets, j’ai décidé de lancer ma propre structure en janvier 2009.

Pourquoi avoir choisi de voler de tes propres ailes après plus de 20 années de salariat ?

Difficile de résumer ce choix en quelques mots. Tout d’abord, j’ai toujours gardé de mes années hongkongaises une envie tenace de créer une activité sans jamais sauter le pas. Le reste est le fruit d’une longue réflexion person-nelle, de circonstances particu-lières et des encouragements de mon entourage…

Comment est-ce possible de se différencier dans ce métier bâti sur l’intuition personnelle et la confiance ?

L’homme est unique tout simple-ment… côté client tout comme côté cabinet dans un métier qui est avant tout, en effet, basé sur

sylvia de téglassy (86)

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Entreprendre

Homing

Un constat : le choc culturel du retour en France

La création de mon actuelle activité est née de mon expé-rience expatriée, plus précisé-ment de mon retour en France.Après quatre années de bonne compagnie avec les chinois de Hong Kong, puis trois ans d’immersion totale dans la vie anglaise à Londres, je ne dou-tais plus de mes capacités d’adaptation.Et ma désillusion fut grande de constater que je peinais à me réadapter à la vie française.

Au-delà de l’anecdote person-nelle, ce choc culturel au retour est un phénomène courant, et cependant très sous-estimé.Les entreprises avouent avoir souvent l’impression d’accueillir des martiens, les expatriés invoquent la sous-évaluation de leur expérience, les conjoints se sentent parfaitement négligés… le dialogue peut devenir un dialogue de sourds, coûteux humainement et financièrement,

surtout quand il se solde par un licenciement.À côté des contingences prati-ques de retrouver un poste en entreprise, un logement, des écoles et l’éventail des démar-ches administratives, c’est en fait tout un processus de deuil et de réajustement que l’expa-trié et son conjoint doivent faire et qu’il est utile d’accompagner, pour une réadaptation rapide et en souplesse.

Devenue consultante en bilan de compétences, spécialisée « ex-patriés » pendant sept ans chez Acte *, j’ai mesuré combien une méthodologie spécifique les aidait à reprendre pied dans leur nouvel environnement. J’ai donc décidé de faciliter ce moment réputé délicat pour ceux qui le vivent et ceux qui le gèrent.

Un besoin :faciliter la réintégration

Ayant ainsi acquis une bonne expertise, c’est tout naturelle-ment que j’ai créé Homing, dont le terme en aéronautique signi-fie amener un avion à sa base.

Terminologie toute trouvée pour le coaching de l’expatrié vers sa « base » d’origine.Le homing permet des retours réussis à tous les acteurs de la mobilité internationale :• aux individus L’expatrié se réintègre rapide-

ment et supporte sans nostalgie le différentiel de niveau de vie et le retour à l’environnement professionnel français.

Son conjoint, reconnu pour sa participation active dans l’aventure expatriée, reprend son parcours en mains, et met en œuvre un projet personnel, associatif ou professionnel.

• mais aussi aux entreprises Les DRH retrouvent des ex-

patriés immédiatement opé-rationnels et motivés dans leur nouvelles responsabilités. Ils économisent ainsi temps, énergie et compétences.La démarche peut être per-sonnelle ou à l’initiative de l’entreprise.

De l’expat à la carrière asymp-totique au responsable d’ONG en pays dangereux, de la femme

de diplomate au VIE qui découvre le marché de l’emploi français… ils avouent souvent qu’il leur était pénible de rentrer, mais que le homing leur a facilité les re-trouvailles avec leur propre en-treprise, leur culture d’origine et leur pays… quand bien même ils avaient commencé par le détester !

Les entreprises ne s’y trompent pas : conscientes de l’investis-sement que représente l’expa-triation d’un collaborateur, elles sont aussi vigilantes à préparer un retour réussi.

* Association Chrétienne pour le Travail

et l’Emploi

Propos recueillis par Marie-Lise trochu

Contacts : Bénédicte de Langre (83) [email protected] 06 28 04 59 29 www.homing.tm.fr

Bénédicte de Langre (83)

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Spécial Finance

➜ La recherche au top de Société GénéraleAlain Bokobza (promo 85) est à présent responsable de la stratégie multi-actifs (toutes régions, toutes classes d’actifs) de la Société Générale. Il revient sur son métier, que l’actuelle crise financière rend plus intéressant, mais aussi plus difficile.

Planet R : En quoi consiste votre métier ?

Alain Bokobza : Mon métier a deux facettes, d’un côté la créa-tion de recherche, et son mar-keting de l’autre. En matière de recherche, nous menons deux types de travaux. D’abord des études lourdes basées sur des modèles, par exemple sur le thème : où en est le marché ac-tions, avec une perspective qui remonte au xixe siècle ? Par ailleurs, nous réalisons des études plus réactives, en lien avec l’actualité. Nous venons ainsi d’effectuer une étude sur les enjeux de la grippe mexicai-ne pour les marchés financiers. Nous avons pour ce faire déve-loppé des outils pour suivre la pandémie. Mon équipe est constituée d’une petite dizaine de personnes. Pour les sujets transversaux, je privilégie la constitution de groupes de travail avec des professionnels issus d’autres départements, disposant de l’expertise néces-saire. À l’automne dernier, nous avons par exemple formé un groupe pour mener une étude visant à comparer la crise actuelle aux crises précédentes. Nous avons mis en commun les connaissances des économistes travaillant sur les États-Unis et le Japon, des spécialistes des actions bancaires et de mon équipe stratégie.

Je passe l’autre moitié de mon temps à réaliser le marketing de nos recherches. Toute mon équipe est régulièrement en dé-placement pour présenter nos recherches à nos clients. Ce marketing devient de plus en plus international. Il y a une quinzaine d’années, nous ren-contrions principalement des gérants actions français. Nous nous sommes ensuite fait connaître en Europe. Depuis cinq ans, nous nous étendons tant en termes de géographie que de type de clients. Nous travaillons avec l’Asie et les États-Unis et nous sommes amenés à présenter nos travaux à des fonds souverains et à des fonds alternatifs. Ce dévelop-pement réussi nous a permis d’être classés numéro un mon-dial sur la stratégie multi-actifs par le prestigieux sondage Thomson Extel, devant les gran-des banques américaines. Le marketing se fait aussi en interne. Je conseille ainsi les équipes de syndication actions (qui gèrent les introductions en Bourse ou les augmentations de capital) lorsqu’elles ont besoin de scé-nario de marché ou la direction de la banque d’investissement lorsqu’elle a besoin d’un cadrage. Comme j’ai la chance de tra-vailler dans une institution qui aime la recherche, je conseille aussi la direction générale et suis régulièrement amené à intervenir au comité exécutif du groupe.

Quels sont les attraits de votre profession ?

L’avantage de ce métier est qu’on n’arrête pas de décou-vrir, et, en ce moment, il y a de quoi faire ! Les Américains disent : « It is a never-ending story ». Dans la recherche, il faut être travailleur et curieux. Les premières années sont très riches, mais elles sont aussi très dures. De fait, la courbe d’expérience est lente. La rémunération est fonction de cette courbe.Ce métier me permet de me dé-placer beaucoup et de rencontrer beaucoup de professionnels. J’ai l’opportunité de pouvoir interro-ger des gens importants sur l’économie de leur pays et sur leur perception du monde éco-nomique et financier.

Comment la crise vous affecte-t-elle ?

Au niveau de la recherche, la présente crise rend le métier plus dur car rien de comparable n’a été observé depuis la deuxiè-me guerre mondiale. La seule période avec laquelle le phéno-mène actuel a des similitudes est la crise de 1929. Nous ne pouvons donc pas nous référer à des témoignages de person-nes ayant vécu ces moments, comme nous pouvons encore le faire quand nous travaillons sur les récessions et les crises boursières depuis les années 1970. Nous n’avons qu’une ex-périence livresque sur la crise des années Trente. Compte tenu de cette complexité, il est encore plus difficile de détermi-ner des réponses avec certitude.

Alain Bozobza (85)

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La recherche au top de Société Générale

Spécial Finance

Le seul avantage est que toutes les équipes « recherche » des banques sont cette fois-ci à armes égales. Les cerveaux fonctionnent à plein ! D’un point de vue managérial, je dois faire gagner mon équipe en produc-tivité. Le management est donc plus difficile qu’avant.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes diplômés souhai-tant entrer dans la finance ?

Comme la finance est à présent un domaine moins porteur, le recrutement devient encore plus sélectif. Il faut non seulement un très bon bagage académique mais aussi avoir des convic-tions, être prêt à s’endurcir pour pouvoir réussir.

Que faites-vous pendant votre temps libre ?

Je me consacre d’abord à ma vie de famille. J’ai une femme et trois enfants. Par ailleurs, je suis pianiste classique, et depuis récemment fais partie d’un groupe de jazz. Nous nous produirons pour la première fois lors de la Fête de la musique.

Propos recueillis par Violaine Le Gall (02)

son parcoursAprès avoir effectué sa scolarité au Lycée Henri IV à Paris, Alain Bokobza entre à l’ESC Rouen au sein de la promotion 1985. Il souhaite d’abord s’orienter vers le marketing. Après un stage de première année dans ce domaine, il décide de se spécialiser en économie et finance. « J’ai néanmoins continué de m’intéresser au marketing, souligne-t-il. Cela me sert beaucoup aujourd’hui. Dans la recherche financière, il faut non seulement des compétences techniques mais aussi expliquer et savoir faire connaître ses travaux. » Une vingtaine d’années après, il estime avoir reçu « une formation de très bon niveau » à l’ESC Rouen. Il entre au Crédit Lyonnais à la sortie de l’école en 1985. Alors qu’il avait postulé pour un poste dans les crédits internationaux, il entre dans la gestion d’actifs. Un an plus tard, il commence à gérer un fonds européen dédié aux actions. « Pendant les huit ans que j’ai passés au Crédit Lyonnais, j’ai acquis une expérience des marchés. J’y ai appris que, dans le secteur de la gestion, on peut avoir raison, mais si on ne se remet pas vite en cause, on peut vite avoir tort. Du coup, il faut savoir se renouveler en permanence. » Le Crédit Lyonnais étant alors en phase de développement international, il améliore sa pratique de l’anglais. Il y a par ailleurs consti-tué un important réseau.

En 1992, il rejoint la Société Générale pour y développer l’équipe de stratégie actions au sein de la direction recherche de la banque d’investissement. « La Société Générale était alors lea-der dans le domaine de la recherche à Paris, rappelle Alain Bokobza. Pour moi, il est important d’être dans une société en pointe dans le domaine dans lequel on évolue ». Il est d’abord responsable de la stratégie actions pour l’Europe, hors France. Puis, en 1997, il prend en charge la stratégie pour ces deux zones. En 2006, il devient responsable de la stratégie Multi-Actifs (toutes régions, tous actifs financiers) pour la banque d’investissement.

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En fait, avant d’intégrer l’école, j’avais fait une « pause » de deux ans de Service Militaire en Allemagne, finissant sous-lieu-tenant dans un Escadron de Reconnaissance. Cela avait été un parfait exutoire pour « faire les 400 coups », après deux années de prépa. Suite à cette expérience de « Management appliqué », je suis donc arrivé à l’école avec des attentes plutôt décalées, plus centrées sur les cours que sur la vie associative.Je me suis limité à l’équipe de Rugby, d’autant que pendant mes deux années à Rouen, j’ai travaillé comme vendeur à temps partiel au Darty Rive Sud.

Après l’obtention de ton double diplôme à Umass - Amherst (USA), quels étaient tes projets ?

Je voulais travailler aux États-Unis et je rêvais de la Silicon Valley… mais sans visa, ce n’était pas évident. J’ai fait un bilan de compétences au car-reer center de Umass. Il en est ressorti deux secteurs où j’avais

En classe terminale, quels étaient tes rêves profes-sionnels ? Par quelle voie as-tu intégré l’ESC Rouen ?

J’ai toujours rêvé d’être un jour paysan, mais avant de faire demi-tour au bout de mes champs, j’ai toujours eu comme moteur la curiosité d’aller d’abord voir au-delà.À l’origine je pensais faire une école d’ingénieur, c’est le censeur de mon lycée, originaire du même petit village du Pas-de-Calais, qui m’orienta sur une prépa HEC considérant que c’était une voie en bien meilleure adéquation avec mon caractère.

Pendant ton cursus à Rouen, quels enseignements te plai-saient le plus, et en parallèle te souviens-tu d’expériences associatives marquantes ?

En prépa, mon objectif avait toujours été de réussir Rouen à cause de la dominante « Management Technologique ». C’est le Marketing Industriel qui m’intéressait le plus.

Rural LifestyleAujourd’hui responsable marketing mondial de la gamme de produits « tracteurs et chargeurs télescopiques » chez New Holland, (groupe FIAT), basé à Turin, Pierre Lahutte (97) vient de lancer le premier tracteur à Hydrogène : ce prototype révolutionnaire a gagné en février dernier une médaille d’or au Salon International du Machinisme Agricole !Depuis 12 ans, Pierre parcourt le monde, apprend les langues des pays ou il s’installe (italien, portugais, espagnol, néerlandais), rencontre les paysans de toutes les terres cultivables de la planète, négocie avec les états de pays en voie de développement préoccupés de mécaniser leur agriculture.Son métier le place au cœur d’enjeux stratégiques : développement durable, alternative aux énergies fossiles, respect de la diversité des cultures, relations du monde paysan avec les multinationales, impact des nouvelles technologies.Sans perdre cette leçon d’humilité prodiguée par l’élément « nature » qui impose ses aléas (météo, climats) mais aussi son universalité (le soin à la terre, au monde animal).Itinéraire hors des sillons tracés à l’avance.

Pierre Lahutte (97)

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des chances : le militaire et les machines agricoles. Ne rêvant pas de devenir marchand d’armes, j’ai fait candidature chez les marchands de trac-teurs ! Au final, j’ai choisi de rejoindre New Holland, « les tracteurs Fiat de mon enfance », qui m’offrait d’intégrer un pro-gramme de formation de jeunes « Graduates » basé sur une rotation de fonctions dans divers pays.Ainsi a commencé ma carrière « nomade », passant d’une expérience industrielle dans une usine de tracteurs en Italie, à la formation commerciale en Amérique du Nord, puis à la gestion d’un lancement d’une nouvelle moissonneuse-batteuse au Brésil.

Au sein de la même entreprise depuis 12 ans, tu as pris de nouvelles responsabilités tous les deux ans en moyenne, changeant souvent et radica-lement d’environnement de travail (voir CV ci-contre) : quels conseils donnerais-tu pour savoir saisir les opportu-nités ? De quelles qualités faut-il faire preuve pour gagner une telle mobilité ?

En premier lieu, d’un point de vue du caractère, une curiosité insatiable, ensuite de la flexibilité et de l’humilité : savoir se remet-tre en cause et repartir de zéro, savoir s’adapter. Aucune voie n’est tracée, il suffit juste d’explorer tous azimuts en s’affranchissant du confort de l’autosatisfaction d’une réussite ponctuelle ou en surmontant la déception d’un échec… Le plus difficile étant plutôt le premier cas de figure : sortir d’une zone de

confort pour aller plus loin dans l’aventure.Surtout cultiver les relations, dans le sens noble et humain du terme : la curiosité, l’empathie et le respect de l’autre quelque soit sa culture, sa religion ou sa position hiérarchique.

Quels sont les produits « phares » dont tu t’occupes aujourd’hui ?

Des produits très « agricoles » comme le T7000 Auto Command, un tracteur qui se veut l’« IPod du tracteur à transmission continue », un petit bijou à 100 000 euros que l’on vient de lancer au Salon de l’Agriculture à Paris. Des produits plus surprenants, comme le « Boomer 8N » réalisé avec les designers de la Fiat 500, qui se veut une réincarnation du Ford 8N, un mythe de la mécanisation des campagnes américaines. Cet engin s’adresse au « Rural Lifestylers » : ces baby boomers ont fait fortune « à la ville », ils aspirent à un retour aux sources en « jouant au farmer » sur leurs propriétés à la périphérie des mégapoles.Et puis le NH2, ce tracteur à pile à combustible à hydrogène, la star du dernier salon à Paris, un véritable projet pionnier qui réconcilie agriculture et envi-ronnement et ouvre des pers-pectives passionnantes.

La vie professionnelle est aussi jalonnée d’expériences humaines enrichissantes : aurais-tu quelques exemples à nous donner ?

Notre siège pour l’Amérique du Nord est situé en plein pays Amish. Lors de mes séjours

prolongés, même s’ils ne sont pas clients (!), j’ai l’occasion de travailler à la ferme avec ces Amish. Une expérience humaine fantastique, un vrai retour aux sources.

Quelles nouvelles fonctions t’intéresseraient maintenant ?

Après cette responsabilité de marketing produit globale, j’aime-rais retourner sur une fonction plus opérationnelle, à la tête d’une région commerciale (Europe, Asie) mais j’ai, avant cela, encore beaucoup à faire dans ma fonction actuelle.

Comment arrives-tu à concilier vie de famille et nombreux déplacements professionnels ?

Une fois de retour à la mai-son, j’essaie de décrocher

complètement de la vie profes-sionnelle et de ne me consacrer qu’aux miens. Du vrai « quality time » et ce n’est pas facile en ces temps d’esclavage aux technologies d’information nomades qui nous (pour) sui-vent partout.

Quel message as-tu envie de communiquer à l’École, aux étudiants, aux jeunes diplômés ?

“Life is short, just go for what you dream of.”

Propos recueillis par Marie-Lise trochu

International

Mini CVMini-CV Pierre Lahutte chez NEW HOLLAND (groupe FIAT)1997-1999, Graduate Program, Italie, États-Unis, Brésil1999-2001, Product Marketing Manager, London2001- 2003, Market Marketing Manager Iberia, Madrid2003-2004, Sales Manager Africa, Modena, 150 MUSD2004-2005, Business Manager Japan, Modena, 100 MUSD2005-2007, Business Director Benelux, Bruges, 300 MUSDDepuis 2007, Senior Director Global Product Marketing Tractors and Telehandlers, Turin, 4,000 MUSD

IndiscrétionsPrénom de ta femme : Katerina (Kate).Prénom et âge de tes enfants : Adrian, 6 ans et Milan, 3 ans.ton livre préféré : Les Mémoires d’Adrien (M. Yourcenar).ton livre de chevet du moment : « Achtung Panzer » de Heinz Guderian.ton film préféré : Into the wild (S. Pean).Le pays/lieu où tu te ressources : Mon jardin potager ou la ferme de mon voisin… où que j’habite !

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Parcourshorssentiers battus

➜ Le poisson et le photographeIl faut sans doute être un peu fou pour quitter une brillante carrière dans la finance et passer sa vie au milieu des poissons. L’histoire de Pascal Kobeh (85) a des airs de fable, celle d’un poisson et d’un photographe…

Tout a commencé loin d’ici,Dans une rédaction à Paris.Le sujet était alléchant :Personne n’avait osé avant.Le poisson est exceptionnel.Le jeu en vaut vraiment la chandelle.Le photographe accepte le défi.Aussitôt le contrat est pris.

Et voilà maintenant trois joursQue le plongeur guette sans le moindre retour.Il a beau attendre, rien ne vient.Il plonge, il plonge, toujours en vain.« Finalement, ai-je bien faitde tout quitter pour choisir ce métier ?Certes l’univers de la financeN’a rien à envier à ce monde de silenceMais j’y aurais sans peine trouvé quelques requinsÀ défaut de monstre sous-marin. »

Le temps passe, passe, passe et repassePourtant, jamais le photographe ne se lasse.Le reportage ne donne rien,Mais tout est beau à portée de main.Ici une gorgone orange qui danse,Une anémone qui se balance.Là, une étoile de mer alanguieDans un champ de corail fleuri.Alors, en place du poisson ingrat,Le photographe ne se prive pasIl shoote, il vise, il met au pointSur la beauté du monde sous-marin.« Peut-être qu’à mon retour, je pourraiRevendre l’un de ces clichés volés ?Sans doute trouverais-je preneurPour publier toutes ces splendeurs ? »Le photographe n’abandonne pasMais le poisson ne vient pas.

Le temps passe, passe, passe et repasseEt le photographe malgré tout se tracasse.« Comme tu as de la chance ! »Disaient ses amis en finance.Mais la chance n’a rien à voir là-dedans,C’est du courage qu’il faut, du cran.

Pascal Kobeh (85)

Océan Indien - Maldives - Requin gris ou dagsit (Carcharhinus am-blyrhinchos) avec un poisson pilote jaune ou carangue royale juvénile (Gnathanodon speciosus) et un rémora (Echeneis naucrates) sous le ventre. Ils sont escortés d’un banc de coureurs arc-en-ciel (Elagatis bipinnulata) qui se déparasitent en se frottant à la peau rapeuse du requin.

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Parcourshorssentiers battus

Un brin de folie égalementEt le moral assurément.Parfois il aimerait être serein,Être plus sûr du lendemain.Photographe sous-marin, c’est bien,Mais les revenus sont incertains.

Le photographe en est là,De ses doutes, de ses pourquoi.C’est alors que le poisson surgit !Il est arrivé sans faire de bruit.Il est là, mystérieux,À lui jeter un regard curieux.Le photographe ne respire plusVoici le moment tant attendu !Le temps semble en suspend,Le poisson passe lentement.On dirait qu’il prend son tempsPour le photographe si patient.Il ondule, il se sait splendide,Au cœur de son univers liquide.Il pivote de face, de dos, de côté,Tel un mannequin dans un défilé.Pendant ce temps le photographe clique,Immortalise ce face à face unique.Et pour le coup tout s’envole,Toutes ses pensées qui parfois l’affolent.Son reportage, il le tient !Il sait de quoi sera fait demain.« J’ai bien fait de choisir ce métier,toute cette beauté, cette liberté ! »

Le bonheur vaut bien un peu d’angoissePour peu qu’il récompense ceux qui ont de l’audace.

sophie de Mullenheim (96)

En 1992, Pascal Kobeh (85) a quitté son métier de courtier pour devenir photographe sous-marin. Son activité battait alors son plein, son avenir dans la finance était assuré mais l’appel des fonds sous-marins a été plus fort. Après avoir passé tous ses niveaux de plongée et avoir appris la photo sous-marine tout seul, il se jette à l’eau… Depuis, Pascal Kobeh goûte à la liberté. Il vit son rêve, conscient toutefois des difficultés : les commandes de reportages ne sont pas toujours au rendez-vous, ses photos ne sont pas toujours achetées. Mais peu importe au bout du compte. Pascal est heureux de vivre sa vie et de réussir dans son nouveau mé-tier. Aujourd’hui il a déjà publié plusieurs livres, il travaille pour des magazines ou pour le cinéma.

Océan Indien - Maldives - Raie manta (Manta birostris) gueule ouverte se faisant nettoyer par des labres nettoyeurs (Labroides dimidiatus).

Mer de Bismarck - Papouasie-Nouvelle Guinée - Walindi - Crinoïde ou comatule (Oxycomanthus bennetti) sur éponge (Phakellia flabellata) avec un plongeur.

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Carnet

Mariages➜• Caroline Delbreuve (06)

et Hugues Millot, le 12/09/09.

• Gaëtane Vulliet (05) et Jean-Charles Meurisse, le 13/07/09.

• Maude Laqueille (06) et Nicolas Rosière, le 13/06/09.

• Bénédicte Haricot et Damien Patte (06), le 06/06/09.

• Nathalie Poulain (08) et Benoît Vignon (07), le 11/04/09.

• Juliette Moulonguet Doleris (04) et Arnaud soury Lavergne (04), le 14/03/09.

• Ekaterina Yatmanova et Christopher seinecke (04), le 22/12/08.

• Anaïs Dhamy (06) et Robert Goezinne, le 30/08/08.

• Claire Gayral (06) et Simon Escoube, le 02/08/08.

• Aurélie Vinceneux (04) et David Alric (04), le 19/07/08.

• Anne-Laure Barrallon (06) et Julien Noel (06), le 28/06/08.

Naissances➜• Tristan (n° 2), fils de Véronique Boulte

et Jean-Sébastien Grainzevelles (99), le 15/05/09.

• Gabriel, fils de Marie-Laure Roucher et Steven Libermann (MS EDM 98), le 09/05/09.

• Timothée (n° 3), fils de Charlotte (98) et Pierre (96) Lelong Vaudevire, le 27/04/09.

• Jules, (n° 4) fils de Carole (98) et Fabrice Valade Dezert, le 24/04/09.

• Valentine (n° 2), fille d’Alexandra et Nicolas Frappier (92), le 16/04/09.

• Grégoire (n° 3), fils d’Anne-Sophie (96) et Thomas Oury Counoy, le 19/03/09.

• Camille (n° 3), fille de Magali (94) et Patrice Cauchois Four, le 11/03/09.

• Jeanne (n° 5), fille de Maylis (01) et Benoît Gerardin de Saint Chamas, le 02/03/09.

• Martin (n° 3), fils d’Anne (02) et Laurent (01) Fernet Quinton, le 01/03/09.

• Gaspard, fils d’Églantine (03) et Xavier (03) de Conigliano Chicoyneau de Lavalette, le 25/02/09.

• Gaétan, fils de Fabienne Tisne et Emmanuel Delepouve (94), le 25/02/09.

• Capucine, fille de Pauline (07) et Stéphane (06) Dardelet de Nantes, le 21/02/09.

• Maëlle, fille de Carole (03) et Sylvain Castiella Henry, le 15/02/09.

• Mélina, fille de Stéphanie (01) et Guillaume Blanchard Pelissier, le 04/02/09.

• Léo, fils de Virginie (02) et Babak Cabannes, le 31/01/09.

• Jeanne, fille de Priscille et Erwan Hebre (03), le 27/01/09.

• Tristan, fils de Florence Viadere (03) et Christophe Damour, le 25/01/09.

• Augustin, fils de Stéphanie et Mickaël Deschamps (01), le 09/12/08.

• Hubert (n° 4), fils d’Isabelle et Hugues Segond (96), le 11/11/08.

Décès➜• Christine Zeller - Piollet (82), le 26/04/09.

• Daniel Mauger (57), le 11/04/09.

• Natacha Dalcorso (99), le 28/03/09.

• Yann Michelin (06), le 14/03/09.

• Emmanuelle Wong (83), le 07/03/09.

• Astrid Loyer (92), le 21/04/08.

Message aux familles et amisFace à la soudaineté et à la violence des maladies ou des accidents survenus, nombreux ces derniers mois, nos pensées vont immé-diatement aux proches qui doivent survivre à cette douleur, à cette injustice du sort qui frappe aveuglément.

Le visage et la personnalité des personnes disparues resteront gravés dans nos cœurs, nous continuerons à évoquer leur mémoire au sein de cette famille élargie que nous constituons.

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Les diplômés sont créatifs… ➜

Ils publient...

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revue de presse

® Mai 2009

S’installer en tant qu’auto-entrepreneur : les

conseils d’Alain Bosetti (82), fondateur de

planete-auto-entrepreneur.com

® 1/06/09

Portrait d’Anne Browaeys (97), directrice

générale de Fullsix,

qualifiée de « bûcheuse

cartésienne ».

® 20/05/09

Alexandre Lefebvre (95) est nommé

membre du directoire d’Ixen Partners,

filiale de Natixis Private Equity.

® 30/04/09

Nicolas Plantrou (72) devient président du

Conseil d’orientation et de surveillance de la

Caisse d’Épargne de Normandie.

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® 14/05/09

Interview de Jean de Rivières (94),

DG de Walt Disney Studios, invité

de Nicolas Demorand, à l’occasion

du lancement du Festival de Cannes

2009 et de la projection en ouverture

du nouveau Disney : Là-haut.

® 6/03/2009Patrick Becouarn (72) est nommé président du directoire de l’enseigne de vêtements pour enfants Du Pareil Au Même (DPAM). Patrick a notamment présidé Kraft General Foods France puis Havas Media International.

® 13/03/09

Au sein de la régie publicitaire Daily Motion,

Caroline Pénat (96) est nommée

responsable marketing régie et études.

® 5/03/09Dans un dossier de 6 pages, Xavier Dordor (72), DG d’Audipresse et de l’APPM, observateur impliqué de la planète média, l’invite à se réinventer et à « penser collectif ».

® 27/05/09Les dirigeants de Prologue Software, dont le PDG, éric Dermont (83), viennent de porter sur les fonds batismaux Effitic, la nouvelle structure accueillant plus de 500 salariés en provenance d’EDS.

® 27/02/09Pierre Barnabé (93), également titulaire d’un Mastère Centrale Paris, a été promu à 38 ans à la tête de Alacatel Lucent France (7 000 salariés), l’une des plus grosses filiales de l’équipementier en télécoms.

® Mars 2009

Fourchette de salaire annuel ESC Rouen

• 33 000 – 38 000 € à l’embauche ;

• 43 000 – 45 000 € avec 3 ans d’ancienneté.

® 13/04/09Luc Couillard (68), fondateur du concept « Normandy Day », initie l’organisation le 6 juin 2009 d’un pique-nique géant à Washington, dans les jardins de l’Ambassade de France. Avec « le soutien des lycées français à l’étranger », il compte multiplier les initiatives en Grande Bretagne, au Canada.

® 17/05/09Dans la rubrique « Sous le masque », portrait de sylvain Richon (82), directeur de l’aéroport de Rouen.

® 14/01/09Augustin Vexiau (01), précédemment éditeur du site Lefigaro.fr, est nommé directeur du site Europe1.fr

® 12/05/09L’agence Lynx Conseil, spécialiste de l’optimisation des dépenses marketing et communication, vient de recruter Johann Haziza (01) en tant que directeur de mission.

® Avril 2009 numéro 130 et supplémentEntretien avec Guy Lepel-Cointet (95) directeur marketing glaces chez Unilever France. enquête sur la marque Média avec témoignages de Yves Goblet (73) (directeur général adjoint TF1), Franck Espiasse (87) (éditeur de Elle, Paris Match chez Lagardère Active), Véronique Pican (89) (directrice commerciale d’Express Roularta Services) Xavier Dordor (72) (DG d’Audipresse), stéphane Ambrosini (86) (DG d’Adconium) et Antoine Dubuquoy (86) (DG d’IGA).

été

2009