8
M agazine N°7 www.syctom-paris.fr L’actualité du Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères de l’agglomération parisienne NOVEMBRE 2004 2003 : plus de tri, moins de décharges vec 2,493 millions de tonnes reçues, le SYCTOM observe une stabilisation des quantités de déchets ménagers à traiter en 2003. Cette stabilisation est la bienvenue, mais elle devra être confirmée. > Le besoin en centres de tri se confirme Si le gisement total se maintient, le tri en vue du recyclage a connu une augmentation de 24 % par rapport à 2002, avec un total de 130 146 tonnes reçues. La même tendance à la croissance s’observe pour les tonnages collectés d’objets encombrants et les apports en déchetterie. Ces faits valident les choix stratégiques du SYCTOM d’accompagner le développe- ment des collectes sélectives en développant les centres de tri. Après la livraison du centre de Nanterre en juillet 2004, le SYCTOM poursuit son action. D’autres investissements préparent l’avenir comme la construction à Issy-les- Moulineaux du centre multifilières Isséane et les futurs centres de tri de Sevran (10 000 tonnes) et de Paris XV e (12 000 tonnes). > Valorisation énergétique : toutes les capacités mobilisées En 2003, les centres d’incinération avec valorisation énergétique du SYCTOM (ainsi que six centres privés) ont traité 1 955 903 tonnes de déchets. Les résultats d’activité du SYCTOM en 2003 valident la pertinence de ses choix stratégiques. p. 1 À LA UNE 2003 : plus de tri, moins de décharges. p. 2-3 ACTUALITÉS Ivry-Paris XIII : modernisation du centre. Démarche HQE pour le centre de Sevran. p. 4-5 ENSEMBLE Prévention des déchets : l’exemple du canton de Genève. p. 6 INNOVATIONS Encourager la prévention des déchets : l’opération Stop Pub. p. 6 COMPÉTENCES Comité du SYCTOM : une représentation élargie. p. 7 DÉCOUVERTE Le compostage individuel pour réduire les déchets végétaux. p. 6-7 QUESTIONS/RÉPONSES p. 8 L’INTERVIEW Michel Camy-Peyret, Directeur général du SYCTOM : “Déchets urbains : il faut modifier les comportements.” q sommaire Suite page 2 A Les travaux du centre multifilières d’Issy- les-Moulineaux avancent dans les temps. Le centre de tri de Nanterre a été livré à son exploitant. Entrée du centre de tri de proximité de Sevran. Le concours de maîtrise d’œuvre est lancé pour le centre de tri du 15 e arr. parisien. Un autocollant Stop Pub offert avec ce magazine !

Magazine - Syctom · 2016-12-05 · Magazine N°7 L’actualité du Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères de l’agglomération parisienne NOVEMBRE 2004 2003

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MagazineN°7

www.syctom-paris.fr

L’actualité du Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères de l’agglomération parisienne

NOVEMBRE2004

2003 : plus de tri,moins de décharges

vec 2,493 millions detonnes reçues, le SYCTOMobserve une stabilisation

des quantités de déchetsménagers à traiter en 2003.Cette stabilisation est labienvenue, mais elle devra êtreconfirmée.

> Le besoin en centres de trise confirmeSi le gisement total se maintient,le tri en vue du recyclage a connuune augmentation de 24 % parrapport à 2002, avec un total de130146 tonnes reçues. La mêmetendance à la croissances’observe pour les tonnagescollectés d’objets encombrants etles apports en déchetterie. Ces faits valident les choixstratégiques du SYCTOM

d’accompagner le développe-ment des collectes sélectives endéveloppant les centres de tri.Après la livraison du centre deNanterre en juillet 2004, le SYCTOM poursuit son action.D’autres investissementspréparent l’avenir commela construction à Issy-les-Moulineaux du centremultifilières Isséane et les futurs centres de tri de Sevran (10000 tonnes) et deParis XVe (12000 tonnes).

> Valorisation énergétique:toutes les capacités mobiliséesEn 2003, les centresd’incinération avec valorisationénergétique du SYCTOM (ainsique six centres privés) ont traité1955903 tonnes de déchets.

Les résultats d’activité du SYCTOM en2003 valident la pertinence de ses choix stratégiques.

p. 1 À LA UNE2003 : plus de tri, moins de décharges.

p. 2-3 ACTUALITÉSIvry-Paris XIII : modernisation du centre.Démarche HQE pour le centre de Sevran.

p. 4-5 ENSEMBLEPrévention des déchets :l’exemple du canton de Genève.

p. 6 INNOVATIONSEncourager la prévention des déchets :l’opération Stop Pub.

p. 6 COMPÉTENCESComité du SYCTOM : une représentation élargie.

p. 7 DÉCOUVERTELe compostage individuel pour réduire les déchets végétaux.

p. 6-7 QUESTIONS/RÉPONSES

p. 8 L’INTERVIEWMichel Camy-Peyret, Directeur général du SYCTOM : “Déchets urbains : il faut modifier les comportements.”

qsommaireSuite page 2

A� Les travaux du centre multifilières d’Issy-

les-Moulineaux avancent dans les temps.� Le centre de tri de Nanterre a été livré à

son exploitant.� Entrée du centre de tri de proximité

de Sevran.� Le concours de maîtrise d’œuvre est lancé

pour le centre de tri du 15e arr. parisien.

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Un autocollant Stop Pub

offert avec ce magazine !

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Leur valorisation a notamment permisde produire et vendre 3,8 millions detonnes de vapeur, 207745 MWhd’électricité et 444595 tonnes demâchefers. Les centres extérieurs ontété sollicités pour 101476 tonnes dedéchets, alors que les tonnagesd’ordures ménagères et les refus de tridirigés vers l’enfouissement techniques’établissaient à 396621 tonnes (-50 %depuis 2001).

> Développement des investissementset dépenses contenuesDes investissements sont encorenécessaires pour disposer descapacités de traitement suffisantes,mais aussi pour garantir la meilleurequalité environnementale, notammentpour le traitement des fumées :11,53 millions d’euros ont été investis àSaint-Ouen et 0,99 million d’euros àIvry-Paris XIII en 2003 où les travaux sepoursuivront sur 2004 et 2005.

Les dépenses de fonctionnement n’ontconnu qu’une hausse mesurée, passantde 194 millions d’euros en 2002 à206,8 millions en 2003, hausseessentiellement due à l’augmentationdes dépenses d’exploitation. La redevance a connu uneaugmentation conforme auxengagements du SYCTOM (+ 6 %).

IVRY-PARIS XIII

Un débat public et citoyen pour l’avenir

>Actualités

2

qRepères662

emplois737835

tonnes

Suite de la page 1

Le centre de traitement multifilières d’Ivry-Paris XIII est une pièce importante dans ledispositif territorial de proximité du SYCTOM. À l’initiative de son maire, Pierre Gosnat, la Ville d’Ivry a souhaité engager un débat public sur le traitement des déchets en général et l’avenir du centre en particulier, à l’horizon 2010.

Au 31 décembre 2003, le SYCTOM employait directement une centaine d’agents de la fonction publique. De plus,566 personnes (entreprises privées) assuraientl’exploitation de ses centres de traitement, soit 662emplois au service du traitement et de la valorisationdes déchets ménagers de 5,5 millions d’habitants.

67,30 euros

Le montant de la redevance des communes s’est établil’an dernier à 67,30 euros par tonne de déchets traitéspar le SYCTOM, auxquels s’ajoute une part forfaitaire de5,57 euros par an et par habitant. En 2003, le coûtmoyen de traitement global s’est élevé à 83 euros soit37,6 euros par habitant.

En 2003, 737 835 tonnes de déchets ménagers ontbénéficié d’une valorisation matière. Ils proviennent deplusieurs sources : collecte sélective, collecte desencombrants, apports en déchetterie, recyclage aprèsvalorisation énergétique (mâchefers, ferrailles,aluminium).

2003 : plus de tri,moins de décharges

Le devenir des déchets et l’avenir de leurtraitement intéressent. Pour preuve, 550visiteurs se sont pressés le 19 septembre pourdécouvrir le centre d’Ivry-Paris XIII lors de laportes ouvertes, organisée par le SYCTOM etTIRU à la demande de la Ville d’Ivry. Pluslargement, la commune s’est engagée dans lamise en œuvre d’un débat public sur le thème“Quel avenir pour nos déchets ?”

> L’objectif est de recueillir l’avis des ivryens sur les différents aspects du traitement desdéchets en général (impacts sanitaires et

environnementaux, besoins et diversification des modes de traitement) et sur l’avenir du centre en particulier.

> Les premiers échanges sur ces thèmes ont été exprimés lors de la réunion publique du22 septembre, organisée par la Ville d’Ivry-sur-Seine et à laquelle a participé François Dagnaud,président du SYCTOM, pour éclairer les enjeuxdans le contexte plus large de l’agglomérationparisienne. Plus de 200 personnes sont venuesen discuter : des échanges riches et constructifs.Le débat est ouvert…

Afin d’améliorer le traitement des fumées (échéance:

décembre 2005), le SYCTOM a engagé les travaux au

centre d’incinération avec valorisation énergétique

d’Ivry-Paris XIII. Cet investissement de plus de

40 millions d’euros permettra à Ivry-Paris XIII de

franchir un nouveau palier dans le domaine de la

qualité : meilleure captation des poussières, oxydes de

soufre, métaux lourds, dioxines et furannes, économies

d’énergie et d’eau, etc. La Charte de Qualité

Environnementale matérialise les engagements de

sécurité et de qualité environnementale pris aussi bien

pour la durée de ce chantier que pour l’exploitation.

Les travaux d’amélioration du traitement des fumées

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En bref

3

MULTIMÉDIA

www.paris.fr/fr/environnement/eco_gestes … ou comment trouver plein d’idées auquotidien pour devenir éco-citoyen.

www.syctom-paris.fr … pour télécharger le rapport d’activité2003 du SYCTOM.

De nombreux sites internet sontaujourd’hui consacrés aux questions du recyclage et de la valorisation desdéchets. À chaque parution de SYCTOMMagazine, nous vous indiquerons ceuxqui font l’actualité.

Du 11 au 16 octobre, à l’initiative de laVille de Paris en partenariat avec leSYCTOM, tous les acteurs des déchetsétaient présents sur le parvis de l’Hôtel deVille pour présenter au public, de façondidactique, les enjeux de la collecte et dutraitement des déchets. Ils ont ainsi pu le

MANIFESTATION

Un forum parisiend’information surla prévention desdéchets

Issy 1 : fin de

l’activité

d’incinération le

28 décembre 2005

Lors du Comité du 30 juin

dernier, les élus du SYCTOM

de l’Agglomération

parisienne ont confirmé

l’arrêt de l’activité

d’incinération avec

valorisation énergétique du

centre d’Issy-les-Moulineaux.

Confirmée également,

l’utilisation du site en tant

que centre de transfert

jusqu’à la mise en service

d’Isséane (second semestre

2007, au plus tard

décembre) : les déchets y

seront amenés pour être

transférés vers d’autres

unités d’incinération avec

valorisation énergétique ou

pour être stockés dans des

centres d’enfouissement

technique, le SYCTOM

souhaitant que cette

évacuation puisse être

assurée autant que possible

par voie fluviale.

Cette utilisation du site

permettra d’éviter la

modification temporaire des

circuits de collecte,

coûteuse pour les communes

et le contribuable et qui

générerait une multiplication

des transports routiers. La

déconstruction d’une des

deux cheminées dès la fin de

l’activité d’incinération,

demandée par M. André

Santini, est à l’étude. Quant à

la déconstruction du site, elle

interviendra après un audit

et selon un calendrier qui

sera maîtrisé par la Ville de

Paris, propriétaire des lieux.

Départ de Patrick

Lefebvre, Directeur

général du SYCTOM

C’est le 15 septembre

dernier que le Président

François Dagnaud et le

Comité du SYCTOM ont réuni

autour du verre de l’amitié

tous ceux qui ont côtoyé

Patrick Lefebvre lors de ses

neuf années passées au

Syndicat.

Directeur général de 1997

à 2004, il rejoint la Mairie

de Paris. Il y occupera

désormais le poste de Chef

du service de la gestion des

déplacements, à la Direction

de la Voirie et des

Déplacements.

Nous vous invitons à vousrendre en p. 8 pour découvrirl’interview de Michel Camy-Peyret, nouveau Directeurgénéral du SYCTOM.

Centre de tri de Sevran : depuis le quartier pavillonaire.

Le centre de tri de Sevran s’inscrit d’ores etdéjà dans une démarche HQE, alors que lestravaux ne débuteront qu’en mars 2005.

En matière de collecte sélective, le SYCTOMa fait le choix de la proximité. Son dispositifcomporte des centres multifilières (projetIsséane, Ivry-Paris XIII) et des centres de tridédiés, répartis sur le territoire. Le projet deSevran illustre parfaitement ce dernier choix,avec sa capacité de traitement de 10000 tonnes/an qui permettra de limiter les transports de déchets par la route et doncles émissions de gaz à effet de serre.

> La participation : un enjeu importantLe SYCTOM prépare une Charte de Qualité

sensibiliser à la prévention, portant uneattention particulière aux nombreuxscolaires qui avaient fait le déplacement. Deséchanges riches et extrêmement positifs. La Ville de Paris et le SYCTOM y ontprésenté leurs objectifs concrets pour laréduction des déchets.

Environnementale, qui sera signée par lacommune de Sevran, le SYCTOM, le SITOM 93et, ultérieurement, le futur exploitant. Cettecharte couvrira aussi bien les travaux que laphase d’exploitation. Le centre, conçu selonles critères de Haute QualitéEnvironnementale (HQE), intégrera qualitéesthétique, économies d’énergie et d’eau,réduction des nuisances pour le voisinage, etc.Il créera également une trentaine d’emplois deproximité, avec un soin particulier porté àl’ergonomie des postes de tri. L’enjeu est deréussir l’intégration du centre dans sonvoisinage (quartier pavillonnaire) ainsi qu’unbon accueil par les riverains, en regard de laqualité du service rendu et du respect del’environnement.

Sevran : un centre de proximité qui fera dateSevran : un centre de proximité qui fera date

CENTRE DE TRI

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• REPORT DE LA LOI SUR LES DÉCHETS MÉNAGERSComme il l’a annoncé lors de la séance de l’Assemblée nationale du 13 avril 2004, leministre de l’Écologie et du Développement durable, M. Serge Lepeltier, prépareactuellement une nouvelle loi sur la gestion durable des déchets ménagers et assimilés.Reportée à 2005 en raison du calendrier législatif, cette loi devrait porter sur la plusgrande répression des décharges non contrôlées, sur la bonne application des règles enmatière de traitement des déchets, notamment l’amélioration des filières de traitementdes produits en fin de vie, et, de façon plus offensive, sur la prévention.

• ÉTUDE DE L’ORDIF SUR LES COOPÉRATIONS SYNDICALESEn 2004, l’Observatoire Régional de l’île-de-France a décidé de se pencher surl’optimisation des unités de traitement, qui permettra de diminuer les pollutions et deminimiser les coûts de transport. Le Code des marchés publics limitant dans la durée lescontrats de traitement syndicat par syndicat, l’ORDIF a décidé d’orienter son étude surl’aspect juridique, afin d’identifier les obstacles à un transfert de flux de déchets entresyndicats et d’étudier les solutions possibles pour des coopérations structurelles dansune logique de bassin versant de proximité.

bloc-notes

La prévention : uneimplication en amont et en avalENTREPRISE

l y a quinze ans, dans le cantonde Genève, le taux derécupération (déchets triés en

vue d’être valorisés par rapport auvolume produit) atteignaitpéniblement 7 %, quand les cantonsalémaniques obtenaient des scoressupérieurs à 45 %. Ceux-ci ont, eneffet, institué une très efficace “taxepoubelle” sur la quantité de déchetsgénérés par habitant et sur lenombre de sacs poubelle utilisés.Mais aujourd’hui, le Gouvernementfédéral observe avec intérêt lapolitique du canton de Genève, qui aobtenu des résultats spectaculairessans mesure coercitive. “Nous avonsfait le pari d’atteindre le même tauxpar la pédagogie, explique GrégoirePralong, du département del’Intérieur, de l’Agriculture et del’Environnement de Genève. Nousen sommes déjà à 34 %, et leschiffres progressent tous les ans.”

> Des équipements multipliés etune population sensibiliséeEn quelques années, lesinfrastructures de récupérationdans les commerces et au cœurde la ville ont été multipliées defaçon ostensible : poubellesspécifiques, containers verre ouPET(*), minidéchetteries auxprincipaux carrefours… Cettepolitique d’équipement a étésoutenue par des opérations desensibilisation: campagnespublicitaires, brochures adresséesà chaque habitant, Fête duDéveloppement durable, etc.L’objectif affiché par Genève estde rattraper les autres cantonsd’ici à 2007. En parallèle, lesautorités viennent de lancer unnouveau programme dans le butde stabiliser, puis réduire, levolume de déchets générés parchaque habitant.

Découvrir les pratiques exercées par nos voisins

européens va dans le sens de la concertation

actuelle : sensibiliser pour agir.

4

En France, les opérations desensibilisation pourprévenir les déchets semultiplient.• Côté entreprise, l’exemplede Monoprix, qui mène unprogramme en faveur dudéveloppement durablecomportant un important

volet “déchets”. Desactions de tri et devalorisation des déchetsd’emballages ont étémenées dans certainsmagasins pilotes. Unedémarche de réduction à lasource des emballages aété mise en place pour

l’ensemble de la gammeMonoprix Vert. L’objectif estde réduire leur masse etleur volume tout enaugmentant leur praticité. • Côté institutionnel, leSyndicat mixte des Hauts-de-Seine pour l’éliminationdes ordures ménagères

lActions

>Ensemble

Prévention des déchets : l’exempledu canton de Genève

I

> Les entreprises genevoises sontfortement impliquées dans laprévention des déchets. Plusieursdispositifs incitatifs ont déjàpermis de réduire leur productionde déchets et d’améliorer lerecyclage. L’objectif du plan 2003-2007 est d’atteindre dans cedomaine un taux de récupérationde l’ordre de 75 %.

> Au-delà de ce programmespécifique, les entreprisescontribuent aussi aux actionsgrand public. Les grandes surfacesCoop et Migros, notamment,accueillent plusieurs containers derécupération des piles, desbouteilles en PET ou en PE, duverre, etc. “Nous collectons mêmegratuitement les vieux appareilsménagers, les pots de peinture, les toners d’imprimante ou les

batteries automobiles, expliqueIsabelle Vidon, responsableCommunication de Migros Genève.Nous travaillons aussi en amontpour réduire l’impact de nosproduits sur l’environnement.”Pour ce faire, Migros a développéavec l’école polytechnique deLausanne le concept des éco-bilans, qui consiste à calculerl’énergie nécessaire à lafabrication d’un produit, son coûtécologique global, sa capacité derecyclage… L’enseigne, comme laplupart des commerces genevois,vend également à prix réduit descabas en papier réutilisables.Enfin, après avoir succombé à lamode du “surpackaging”, denombreux magasins proposent ànouveau des produits en vrac ousous forme de recharges, afin delimiter les emballages inutiles.

Isabelle Vidon,responsable de laCommunication deMigros Genève,montre un sachetde légumes, lequel,malgré sonapparence de sacen plastique, estentièrementcompostable.

Des containers pourrécupérer les pilesusagées sont présentsdans les grandessurfaces.

(*) PET : térephtalate de polyéthylène.C’est un plastique.

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Des initiatives originalespour mieux trier et recyclerCOMMUNE

Des habitants mobilisésjusque dans l’espace publicCITOYEN

> Longtemps montrés du doigtpour leur “incivilité”, les habitantsdu canton de Genève portentaujourd’hui un autre regard surleurs poubelles.“Beaucoup de Genevois, moi ycompris, ont pris conscience del’importance de ce sujet au fur età mesure qu’on leur donnait lesmoyens de s’impliquer”, constateOlivia Cupelin, de l’associationTako. La distribution gratuite depoubelles à compost individuellespar la municipalité, en 2000,appuyée par une intensecampagne médiatique à proposdes déchets, a joué un rôleimportant dans ce revirement.

> Sous l’impulsion de certainscitoyens, cette prise de consciences’est même muée en

revendication. “On nousdemandait de trier nos déchetsménagers, mais rien n’était faitdans l’espace public”, raconte DanAcher. Ce dernier est à l’origined’Agir 21, une opération menée en2001 pour sensibiliser lapopulation à la problématique desdéchets. Vaisselle compostable ettri sélectif ont été introduits àcette occasion, et se sont petit àpetit imposés lors d’événementsgrand public. Cette démarche aété soutenue par la création depetits chariots de tri ludique, les“Retricycles”. Les pouvoirs publicsont pris le relais de ces initiativescitoyennes et imposent désormaisl’utilisation de vaissellecompostable et de containers detri dans toutes les grandesmanifestations. Avec succès.

5

(SYELOM) a organisé, le 13 octobre dernier, uncolloque consacré à lavalorisation de la matièresous toutes ses formes.Parmi les thèmes abordés,une présentation desdifférentes filières detraitement, les objectifs

quantitatifs et qualitatifs dela valorisation, les derniersprogrès techniques ettechnologiques ou encorele rôle et les missions despartenaires institutionnels.La Mairie de Paris quant àelle organisait, du 11 au 16 octobre, un forum sur les

déchets ménagers baptisé« Trop de déchets ! »destiné au public et auxscolaires. Le Syctom, encollaboration avec lamunicipalité, tenait unstand expliquant de façonludique et pédagogique lecycle des déchets, de la

production au traitement.• Les D3E (DEEE)Les Français mettentchaque année au rebut 1,5 million de tonnesd’appareils électriques ouélectroniques, pourlesquels il n’existe pas desolution de collecte et de

recyclage structurée. Cettecarence devrait disparaîtreavec la transpositionprochaine de deuxdirectives européennes surla gestion des Déchetsd’équipementsélectroniques etélectriques (DEEE).

La première impose la mise en place d’un système de collecte et derecyclage gratuit pour lesménages. La secondeinterdira, d’ici à 2008, l’utilisation desmatériaux dangereux dans ces matériels.

Des poubelles de tri sélectifsont mises à la disposition dupublic dans les rues de Genève.

Le ramassage desdéchets ménagers a étésupprimé danscertaines communespour laissr place à desmini déchetteries.

De nombreusescampagnes desensibilisationincitent à l’éco-citoyenneté.

Les “Retricycles” font partie detoutes les manifestations pour récupérer les

déchets générés par les participants.

> Pour financer sa politique deprévention des déchets, le cantonde Genève dispose d’un fonds degestion des déchets de 3 millionsde francs suisses (2 M€),alimenté par une taxe surl’incinération des orduresménagères. À cela s’ajoutent lestaxes de recyclage anticipées surcertains emballages (bouteilles en PET, en PE, canettes…) et lesressources des 45 communes du canton auxquelles —décentralisation oblige — estdévolue la gestion des déchets.

> Certaines d’entre elles ont faitpreuve d’originalité. À Cartigny,par exemple, le ramassage desordures ménagères a ététotalement supprimé. En contrepartie, plusieursminidéchetteries ont étéimplantées, incitant les habitantsà apporter et trier l’ensemble deleurs déchets. La communeaffiche désormais un taux de

récupération de 63 %. À Meyrin,où ce taux atteint 40 %, lamultiplication des points decollecte s’est accompagnée de la création de postes d’“îlotiersverts”, chargés de sensibiliser les habitants ou les conciergesd’immeuble.

> Ces actions locales sontcomplétées par les opérationsmenées par le service Info-Environnement à l’échellecantonale : stands d’informationlors d’événements, campagnesmédiatiques, hot-linetéléphonique ou par e-mail, site web, etc. Enfin, depuis troisans, des cours d’éducationcivique sur le thème des déchetset de l’environnement sontdispensés aux enfants dans les écoles primaires. Objectif :faire évoluer les mentalités àlong terme et se servir desenfants comme prescripteursauprès de leur famille.

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COMMUNICATION

Encouragerla préventiondes déchetsLes petits ruisseaux font les grandesrivières… Cette maxime est aussivalable pour la prévention desdéchets à traiter.

L’opération Stop Pub repose sur unconstat simple : les prospectus etautres “courriers non adressés”représentent environ 1 200 tonnes depapier chaque année pour une villemoyenne de 60 000 habitants (*) (120 000 tonnes à l’échelle duSYCTOM). En mettant un autocollant Stop Pubsur sa boîte à lettres, l’objectif est dedécourager ces distributions, et doncla création de prospectus, afin dedésencombrer à la fois sa boîte etses poubelles. Chacun peut ainsiespérer économiser jusqu’à 40 kg de papier par an et gagner des deuxcôtés : en tant que consommateur (le prix des prospectus est toujoursrépercuté sur le prix des produits) eten tant que citoyen (réduction dutonnage de déchets ménagers).

(*) Source : www.univers-nature.com

FONCTIONNEMENT

Comité du SYCTOM : unereprésentation élargie

>Compétences

nQuestions oRéponsesVos questions nous intéressent.

N’hésitez pas à nous les faireparvenir par e-mail :[email protected] y répondrons lors des nouvellesparutions du magazine du SYCTOM.

nQu’est-ce qu’un éco-produit et comment le reconnaît-on ?

o Le terme éco-produit regroupe des produits quirespectent un cahier des charges rigoureux etassurent donc un niveau élevé de qualité, tant pourl’usager que vis-à-vis de l’environnement. Ce cahierdes charges doit couvrir l’ensemble du cycle de viedu produit, de sa conception à son élimination enfin de vie, en passant bien sûr par la fabrication.

Le respect du cahier des charges par le fabricantest certifié par un tiers (comme pour les labels dequalité, les labels bio, etc.) soit, en général, unesociété d’audit agréée. En France, les éco-produitspeuvent être reconnus grâce aulabel NF Environnement,délivré parl’Associationfrançaise denormalisation ou Afnor.

Les principales missionsdu Comité du SYCTOM

Le SYCTOM est un établissement

public administratif relevant du

code des communes.

Le Comité, équivalent du conseil

municipal, vote les décisions de

la vie du Syndicat : définition de

sa politique, vote du budget,

décisions de travaux, etc. Il élit

également les 36 membres du

Bureau (contre 24 auparavant).

La réforme des statuts duSYCTOM permet d’élargir lareprésentativité du Comitésyndical, instance plénièredans laquelle sont prisestoutes les décisions. Autrefoiscomposé de 38 membres, leComité est désormaiscomposé de 68 membrespermettant désormais laparticipation d’une communeadhérente sur deux auxorientations du Syndicat.

Hormis des ajustementsadministratifs, l’objectif decette réforme est double. Il s’agit tout d’abord de tenircompte du développement del’intercommunalité sur leterritoire du SYCTOM. Il s’agit ensuite de mieux tenir compte des équilibresentre départements. Le nouveau comité a siégépour la première fois le 29 septembre.

6

Cet autocollant vous estgracieusement offert parle SYCTOM.

Innovations

5e

1er2e

3e

4e

6e

7e

8e9e 10e

11e

12e

13e14e

15e

16e

17e18e

19e

20e

Gentilly

VillejuifCachan Vitry-sur-Seine

Ivry-sur-SeineMaisons-Alfort

Valenton

Saint-Mandé

Saint-MauriceLe Kremlin-

Bicêtre

Charenton-le-Pont

Vincennes

Joinville-le-Pont

Vaucresson

Le Chesnay

Versailles

Marnes-la-Coquette

Ville-d'Avray

Bourg-la-Reine

Garches

Chaville

Vélisy-Villacoublay

Sèvres

Saint-Cloud

Meudon

Issy-les-Moulineaux

Clamart

Le Plessis-Robinson

Châtenay-Malabry

Bagneux

Montrouge

Fontenay-aux-Roses

Châtillon

MalakoffVanves

Suresnes

PuteauxNeuilly-

sur-Seine

Courbevoie

La Garenne-Colombes

Bois-Colombes

Colombes

Levallois-Perret

Clichy

Asnières-sur-Seine

Gennevilliers

Boulogne-Billancourt

Nanterre

Sceaux

Villeneuve-la-Garenne

Dugny

Le Pré-Saint-

Gervais

Vaujours

Coubron

Clichy-sous-Bois

Le Bourget

Epinay-sur-Seine

Saint-Ouen Aubervilliers

La Courneuve

Stains

Le Blanc-Mesnil

Drancy

Pantin

Les Lilas

Romainville

BagnoletMontreuil

Tremblay-en-France

Villepinte

Aulnay-sous-Bois

Sevran

Livry-Gargan

Noisy-le-Grand

Neuilly-sur-Marne

Neuilly-Plaisance

Rosny-sous-Bois

Noisy-le-Sec

VillemombleGagny

Bondy

Les Pavillons-sous-Bois

Le Raincy

Bobigny

L'Île-Saint-Denis

Villetaneuse

Pierrefitte-sur-Seine

Saint-Denis

CA Val de Seine

CA Arc de Seine

CA Grand Parc

CA Val de Bièvre

CA Hauts de Bièvre

CA Plaine Commune

CA Charenton — St Maurice

CA St-Maur — Joinville

CA Clichy — Montfermeil

SEAPFA

SYCTOM = 89 communes

SYELOM

SITOM 93

Adhérents directs

L’INTERCOMMUNALITÉ SE DÉVELOPPESUR LE TERRITOIRE DU SYCTOM

ANCIENS STATUTS NOUVEAUX STATUTS

Nombre de membres Nombre de voix Nombre de membres Nombre de voix

Paris 12 62 24 156

SYELOM (Hauts-de-Seine) 6 30 14 70

Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) 1 1 Intégré au SYELOM

SITOM 93 3 15 14 70

94 (13 communes du Val-de-Marne) 13 13 13 13

78 (3 communes des Yvelines) 3 3 3 3

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TECHNOLOGIE

Le compostage individuel pourréduire les déchets végétaux

>Découverte

nPourquoi n’y a-t-il pas de sacs decaisse biodégradables ?

o Il en existe, à commencer par les sacs en papier.Ceux-ci sont toutefois légèrement plus chers queles sacs plastiques et sont jugés peu pratiques parles consommateurs à cause du risque dedéchirement. Il existe également des sacsplastiques biodégradables, fabriqués à based’amidon de maïs. Hélas, leur coût de fabrication

est jusqu’à 10 fois plus élevé que les sacs de caisseclassiques. De plus, leur caractère biodégradablene prend tout son sens que dans le cadre ducompostage, méthode encore relativement peuutilisée. Le cabas en toile reste donc de loin laméthode la plus efficace pour remplacer son sac de caisse.

nQu’appelle-t-on déchets ménagersspéciaux?

o Ce sont les déchets qui peuvent être néfastes pourla santé ou pour l’environnement. Dans cesproduits on retrouve bien sûr les piles etaccumulateurs, les huiles de vidange, les peintureset solvants, les produits phytosanitaires(pesticides, insecticides…). Le mot d’ordre pours’en défaire est de ne surtout pas les mélanger aux déchets ménagers courants et de vousrenseigner auprès de votre mairie qui vousindiquera les lieux de récupération spécifiques.

Le compostage est sans doute la plusancienne méthode de recyclage desdéchets. De plus, elle est 100 % naturelle,puisqu’il s’agit de la décomposition desmatières organiques, qui se transformentalors en compost (comparable à duterreau) qui peut servir pour le paillagedes plantations, l’apport d’élémentsnutritifs aux potagers, parterres fleuris ouarbustes, et enfin le rempotage.

> Des initiatives utilesLe compostage concerne la fractionfermentescible des ordures ménagères(FFOM, principalement les déchetsvégétaux de cuisine) et les déchetsrésultant de l’entretien des jardins publicsou privés (résidus de tonte, branchages,etc.). En 2003, un peu moins de 11 000 tonnes de déchets verts ont ététraitées par le SYCTOM. Le tonnage de cetype de déchets est beaucoup plusimportant (plus de 10 % d’une poubelle)mais il est très difficile de le collecterspécifiquement, surtout en milieu urbain.Il est d’autant plus intéressant deconstater l’initiative du SEAPFA (Syndicat

intercommunal d'études etd'aménagement de la Plaine de France etde l'Aulnoye, membre du SITOM 93) demettre à la disposition des particuliers descomposteurs individuels. Ceux-ci sontcédés à un prix modique, entre 9,15 et12,20 euros, principalement dans l’habitatpavillonnaire. En plus de disposer d’uncompost de première qualité, lespossesseurs d’un composteur individueldétournent ainsi une partie nonnégligeable de leurs déchets d’untraitementcoûteux.

MANIFESTATION

Terre en tête

Intitulée “Terre en tête”, la Biennalede l’Environnement pour undéveloppement durable, organisée parle Conseil général de Seine-Saint-Denis, a tenu sa troisième édition.

• La troisième édition de la Biennale de l’Environnement en Seine-Saint-Deniss’est tenue du 23 au 26 septembre au Parc de la Bergère à Bobigny. Sonambition était de rassembler ceux quidésirent s’informer, réfléchir, s’exprimeret partager sur les grands enjeux dudéveloppement durable, vitaux pourl’avenir de tous. Les visiteurs ont pus’atteler à un programme copieux,comprenant des thèmes comme “Les biens communs de l’humanité :l’eau, l’air…”, “Une ville respectueuse de chacun”, “L’éducation et la formationà l’environnement” ou encore “La biodiversité urbaine”. Ouverte au grand public, cette biennale a fait la part belle aux scolaires.• Le SYCTOM était présent à cettemanifestation, tenant stand communavec son adhérent le SITOM 93 et l’Ordif(Observatoire régional des déchets enÎle-de-France). Ces quatre journées ontété l’occasion d’échanges et de débatsavec le public, et notamment les plusjeunes, sur le traitement et lavalorisation des déchets en Seine-Saint-Denis : valorisation énergétique à Saint-Ouen, utilisation privilégiée du transportfluvial, centre de tri de Romainville et projet de centre à Sevran, projet de méthanisation, etc.

Le compostage permet de traiter simplement et de façon

individuelle les déchets végétaux. La technique peut donc

entraîner des économies substantielles pour la collectivité.

7

173 728 tonnesde déchets verts et fermenstescibles ont été collectées en 2002 en Île-de-France,pour un ratio régional de 16 kg/an/hab et de 28,6 kg/an/hab en ne considérant que lescommunes qui pratiquent ce genre de collecte (ces chiffres ne prennent pas en compteles déchets des espaces verts et des déchetteries). Chiffres ORDIF 2002

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Agenda

8

Michel Camy-Peyret, vous êtes lepremier administrateur territorial àtenir le poste de Directeur général duSYCTOM. Pourquoi un tel choix?Le Président François DAGNAUD a faitconfiance à un cadre supérieur descollectivités territoriales dontl’expérience professionnelle diverse(Département, Commune, Intercom-munalité) sera utile pour le SYCTOMdans la démarche qui vient d’êtreinitiée de prévention des déchets et dediversification des modes detraitement. En effet, face à laprogression des volumes à traiter etdes coûts que cela implique, il fautréagir et mettre en œuvre en amontdes actions concrètes visant à modifierles comportements desconsommateurs, des administrationset des entreprises, et diversifier lesmodes de traitements des déchetsurbains. Cela implique la mobilisationde beaucoup d’acteurs et la mise en

place d’un travail en réseau avec lescollectivités adhérentes qui sont encharge de la collecte et avec la RégionIle-de-France qui aura la responsabilitéd’élaborer un plan de gestion desdéchets. Un partenariat exigeant etinnovant doit être instauré avec lesentreprises qui gèrent les centres detraitement et avec celles qui assurentle financement des matières valorisées(collecteurs et filières). Enfin, parvenirà réduire le poids et la quantité dedéchets produits par les fabricants etla distribution est essentiel.

Selon vous le SYCTOM a-t-il la capacitéde jouer un rôle moteur pour enrayerle processus d’accroissementpermanent du volume et des coûts desdéchets?Oui bien sûr. Il regroupe aujourd’hui89 communes, soit près de 10 % de lapopulation française, qui se sont toutesimpliquées dans le développement des

collectes sélectives. En outre, il disposed’équipes extrêmement compétenteset les élus du comité ont montré àl’unanimité leur détermination àmettre un terme à ce que beaucoupconsidèrent comme inéluctable. Ens’inscrivant résolument dans ladémarche du Développement Durable,c’est-à-dire en mettant en œuvre lesaspects environnementaux,économiques et sociaux, nous devrionspouvoir atteindre l’objectif que nousvenons d’arrêter, à savoir réduire d’icià cinq ans les quantités à traiter parincinération et par enfouissement de300000 tonnes.Au service des habitants et descollectivités, et avec eux, le SYCTOM sedoit, au travers de la mise en place dechartes d’objectifs de prévention desdéchets et de la réalisation denouveaux équipements (centres de tri,centres de transferts, unités deméthanisation…), de relever le défi.

>L’interviewNovembre 2004Congrès des maires de FranceLe 87e Congrès des maires et présidents de communautés de France se déroulera du mardi 16 au jeudi 18 novembre dans le but de renouveler les instances dirigeantes de l’AMF.

Novembre/décembre 2004Salon PollutecDu 30 novembre au 3 décembre prochain se tiendra à Lyon le 20e Salon international desÉquipements, des Technologies et des Servicesde l’Environnement. Les principaux thèmesabordés seront la santé et l’environnement, les opportunités internationales avec la présencede la Pologne, de nombreux pays d’Amériquelatine, de la Chine et de quelques délégationsafricaines. Le Maroc sera à l’honneur et uneattention toute particulière sera portée sur l’éco-conception puisqu’un trophée spécialrécompensera cette année, et pour la premièrefois, les exposants dont les stands répondront le mieux aux critères de l’éco-conception. À noter aussi qu’une collecte sélective seraorganisée pendant la durée du salon vial’installation de containers et de bennes de tri.

Décembre 2004Comité du SYCTOMPour faire suite au Comité du 27 octobreabordant le débat et l’adoption des prochainesorientations budgétaires, les élus du SYCTOM se réuniront le 8 décembre prochain pour voterle budget 2005 du Syndicat.

Vous organisez...

... des journées portes ouvertes, des salons,des conventions ou tout autre événement lié autraitement des déchets ménagers. Faites-nouspart des dates, lieux et détails de ces opérationset nous les publierons dans ce magazine.Contact: Cécile Hourcade, tél.: 01 40 13 17 06e-mail : [email protected].

Déchets

urbains :

il faut modifier les

comportements des

consommateurs, des

administrations et

des entreprises, et

diversifier les modes

de traitement.

“”Michel Camy-Peyret, Directeur général du SYCTOM

Réduire les quantités de déchets à traiter par incinération et enfouissement

Le magazine du SYCTOM est une publication du Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères de l’agglomération parisienne - 35, bd de Sébastopol - 75001 Paris - Tél.: 01 40 13 1700 Fax : 0142334047 Internet : www.syctom-paris.fr - Directeur de la publication : François Dagnaud.Rédacteurs en chef : Michel Camy-Peyret/Malik Salemkour - Responsable de la communication : Véronique Menseau - Coordination : Cécile Hourcade/Jerôme Picaud. Conception et réalisation : CREAPRESS - 69/71, avenue Pierre-Grenier - 92517 Boulogne-Billancourt cedex - Tél. : 0149 103535Internet : www.creapress.fr - Directeur de la création : François Blanc - Directrice éditoriale : Florence Tissier. Directeur de la fabrication : Philippe Vaissière. Photo de couverture : fonds du SYCTOM. Ce document a été imprimé sur papier recyclé Cyclus.

Contacts aSERVICE COMMUNICATION DU SYCTOM35, boulevard de Sébastopol75001 ParisTél. : 01 40 13 17 00 — Fax : 01 42 33 40 47

MILIDIS Mission locale d’information des déchetsd’Issy-les-MoulineauxAux portes de Paris, quai Roosevelt92130 Issy-les-MoulineauxTél. : 01 58 88 31 51 — Fax : 01 58 88 31 72

SITOM 93 Syndicat intercommunal de traitementdes ordures ménagères de la Seine-Saint-Denis8, rue Albert-Einstein — BP 73 — 93240 StainsTél. : 01 48 29 09 81 — Fax : 01 48 29 08 18

SYELOM Syndicat intercommunal des Hauts-de-Seinepour l’élimination des ordures ménagères96, avenue Achille Peretti92200 Neuilly-sur-SeineTél. : 01 40 88 89 93 — Fax : 01 40 89 09 73 www.syctom-paris.fr