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Magazine trimestriel de l’ALPABEM Hiver 2018 , volume 5 - numéro 2 - Dépôt légal 0840-5530 INTELLIGENCE ÉPUISANTE 24 26 Dépendance relationnelle Dépendances affectives 28 Innofensive la thérapie ?

Magazine trimestriel de l’ALPABEM Hiver 2018 , volume 5 ...€¦ · En ce mois de la St-Valentin, cette conférence donnera quelques outils et pistes de réflexion pour répondre

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Magazine trimestriel de l’ALPABEM Hiver 2018 , volume 5 - numéro 2 - Dépôt légal 0840-5530

INTELLIGENCE

ÉPUISANTE

24 26Dépendance relationnelle

Dépendances affectives 28 Innofensive

la thérapie ?

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CONFÉRENCESSanté mentale

Chaque mois, nous vous présentons GRATUITEMENT une conférence sur la santé mentale

LA ZOOTHÉRAPIE : UN COMPLÉMENT AUX SOINS EN SANTÉ MENTALE! Mardi le 11 décembre - 19h

La zoothérapie est une approche nonpharmacologique qui connaît beaucoup de popularité depuis plusieurs années. La conférence vous permettra de vous familiariser avec la zoothérapie, de faire un survol des bénéfices de la présence animale sur la santé physique et mentale et de connaître les différentes applications de la zoothérapie auprès de personnes vivant avec un problème de santé mentale. Conférencière : Régine Hétu Psychoéducatrice, coordonnatrice clinique pour Zoothérapie Québec

QUAND L’ANXIÉTÉ PREND LE DESSUS, ON FAIT QUOI ? Mardi le 15 janvier - 19h

Tout le monde vit de l’anxiété à un moment ou un autre, mais elle prendra plus d’importance – et causera plus de problèmes – pour certaines personnes, jusqu’à en devenir parfois paralysante. Or, il est possible de reprendre du pouvoir sur l’anxiété et sur sa santé et d’être soutenu pour le faire à travers une multitude de stratégies au quotidien. Conférencier : Bruno Collard Directeur clinique, Revivre

ÊTRE EN AMOUR AVEC UN TPL Mardi le 16 mai - 19h

Vivre avec un conjoint ou une conjointe qui a un TPL, c'est un peu comme une vie en montagnes russes. Si notre partenaire a d'abord de belles qualités qui ont cimenté notre amour, les défis sont grands. Comment justement préserver les bons côtés de la relation tout en mettant ses limites? En ce mois de la St-Valentin, cette conférence donnera quelques outils et pistes de réflexion pour répondre à plusieurs questions. Conférencière : Caroline Lafond, Criminologue et travailleuse sociale

Coût : gratuit - Réservez au 450-688-0541 Où :  ALPABEM - 645 boul. Des Laurentides, Laval, H7G 2V8 Aussi disponible EN DIRECT sur le WEB: www.vpsolution.tv/alpabem

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FORMATION ENTRAIDE RÉPIT

O X Y G È N ESOMMAIREA U M E N U D A N S C ET T E É D I T I O N

6 Intelligence

émotionnelle

Ne me prenez pas pour un spé-cialiste s.v.p. Je sais que j’ai déjà

écrit sur ce même thème une fois déjà. Je ne veux pas vous ennuyer avec ça, mais je crois que l’on a intérêt à se pencher

10 Locataires depuis

peu La violence conjugale, en importante propor-tion, est dirigée de l’homme vers la femme, plus précisément, 80% des auteurs d’agression

8 Pleine conscience

L’idée que je me faisais de la pleine conscience m’ap-paraissait simple : se connecter sur le moment présent.

20 Congé de santé

mentale

Avez-vous déjà remar-qué que, lorsqu’un

congé de maladie s’im-pose, bien souvent, les symptômes physiques parlent d’eux-mêmes ?

CONSEIL  D’ADMINISTRATION 2018-2019 Présidente Francine ROBILLARD Vice-présidente Diane VILLENEUVE Trésorier Yves THERRIEN Secrétaire Camille HÉBERT Administratrice Joelle CORIOLAN Administrateur Gilles ROUSSEAU Administrateur Carl VALADE

L’ÉQUIPE Directeur général Patrice MACHABÉE Conseiller clinique Yves LARDON (T.S)

Adjointe administrative Marie-Claude PROULX Coordo- Clés en main Valérie PELLERIN Intervenants Audrey FORTIN

Annik LEFEBVRE Jorge MONTERROSO Stéfanny TRUDEAU

Consultants externes Diane ASSELIN(pair aidant)

Catherine BASTIEN (psychoéducatrice) Lynda NADEAU (pair aidant) Sylvie ROUSSEL

RÉDACTEUR EN CHEF Patrice MACHABÉE ÉQUIPE DE RÉDACTION Audrey FORTIN Annik LEFEBVRE Patrice MACHABÉE Jorge MONTERROSO Valérie PELLERIN Marie-Claude PROULX Francine ROBILLARD Stéfanny TRUDEAU MEMBRES HONORAIRES Suzanne BÉCHARD Jean-Guy BLANCHETTE Pierre CHAMBERLAND Arnold DRAPEAU Pierre COUSINEAU Suzanne DE LA DURANTAYE Hélène FRÉCHETTE Robert GIROUARD Gloria HENRIQUEZ Flore LAFRENIÈRE Daniel MAJOR Catherine LAZURE Jean-Marc LÉGARÉ Armand LEMIEUX Denyse PAQUET Gilles PERREAULT Lise PERREAULT Fernando SEGUEL Georges ST-ARNAUD Monique STEVENSON Fernande THOUIN Claudette WOLFF *En gras sont les membres honoraires décédés INFOGRAPHIE ET MISE EN PAGE Alexandre Mc GRATH CORRECTION Camille HÉBERT Diane PLOUFFE ([email protected]) IMPRESSION ALPABEM Oxygène, familles et santé mentale Volume 5, numéro 2, hIVER 2018 Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISBN 0840-5530

Groupe du lundi 10Lâcher prise 13 Bipolaire 13 Méditation 13 PIAP ARSA 14 Schizophrénie 14 TPL 15 Communication 15

Soirées thématiques 16 Répit 17

18 Le deuil

La communication sous-entend deux verbes : exprimer et écouter. Bien que les deux soient néces-saires...

22 Faire le ménage

Si vous êtes une personne un tantinet attirée par le ménage, je vais vous inviter ou plutôt vous initier à faire le ménage dans un endroit inusité.

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LE MOT DU DIRECTEUR

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C'est les mots que j'ai eu le plaisir de prononcer lors de la journée portes ouvertes de l'ALPABEM le 20 novembre dernier, devant plus d'une centaine de personnes (Membres et partenaires de l'ALPABEM) qui avait pris le temps de se déplacer pour venir visiter la nouvelle maison de l'ALPABEM. Ce fût une journée historique pour notre organisation, ce fût un de ces rares mo-ment de grâce que j'ai eu l'occasion de vivre dans ma vie personnel et profes-sionnel. Après 13 ans à la barre de l'ALPABEM, j'ai vraiment le sentiment du devoir ac-complit, la certitude que les objectifs et les rêves des fondateurs de l'ALPABEM avaient en 1983 ont été réalisé. Nos portes ouvertes du 20 novembre en auront impressionné plusieurs... Moi le premier. J'ai été impressionné et ému de voir la diversité des partenaires qui ont

souhaité être présent pour cette journée importante pour notre équipe. Évidem-ment, nos collègues du communautaire étaient présent, mais il y avait aussi les in-tervenants et les décideurs du CISSS de Laval, ceux du secteur de l'éducation, du milieu des affaires et politique, des parte-naires de l'économie sociale, des repré-sentant de la Police, de la ville de Laval et nos bailleurs de fonds. Il ne manquait personne. La collaboration que nous avons développé au cours des dernières années avec tout ces partenaires de différents secteurs est impressionnante et souligne par le fait même à quel point la mission de l'ALPABEM est toujours aussi pertinente, même après 35 ans d'histoire. Je retiens avant tout que derrière ces organisations il y a des individus avec qui nous avons réussi à tisser des liens et à créer un climat de confiance.

J'ai aussi été très touché de pouvoir présenter Mme Thouin, M. St-Arnaud, Hélène Fréchette, Daniel Major et M. Lé-garé, nos membres honoraires, à tout ce beaux monde. Les applaudissements qu'ils ont reçu étaient chaleureux, bien sentis et mérités. Cette journée était évidemment l'occasion pour notre équipe, administrateurs et employés, de faire visiter nos bureaux, mais aussi donner du sens à nos espaces de travail en expliquant ce que nos intervenants font à chaque jours avec les familles qui demandent notre aide. Évidemment, c'était aussi l'occasion pour moi de remercier tout ceux et celles qui ont contribué à la réalisation de ce rêve fou, celui de permettre à l'ALPABEM de devenir propriétaire. Bonne année 2019 à tous et à toutes

Patrice Machabée Directeur général

Mission accomplie !

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LE MOT DE LA PRÉSIDENTE

Francine Robillard Présidente

“E.T. phone home ; à la maison ; viens, on rentre ; la maison sous les arbres ; faire son nid ; mon bunker ; Home Sweet Home”.

Toutes ces expressions ont en commun « la maison ». Juste le mot maison fait du bien.

Stéphane Laporte a écrit : « Nos jambes ne nous conduisent qu’à des endroits, c’est notre tête qui nous emmène plus loin. C’est notre cœur qui nous guide vers le seul endroit où l’on est bien : dans le cœur des autres. » L’ALPABEM

a toujours eu un cœur. Au-jourd’hui, 35 ans après avoir vu le jour, en plus d’avoir un grand cœur, elle a son toit, sa maison.

Si vous lisez ces lignes, c’est que vous êtes partenaire dans la réus-site de ce projet. Mme Fernande Thouin, co-fondatrice ; M. Georges St-Arnaud, bâtisseur ; Patrice Machabée, DG, parte-naire de vision ; membres hono-raires, partenaires de dévouement. Administrateurs, par-tenaires d’encouragement ; Omar, Carl et Yves, partenaires d’exper-

tise comptable ; Marie-Josée et Dominique, partenaires d’avis juri-diques ; l’équipe d’intervenants, partenaires « épaule à la roue ». Centraide, CISSS de Laval, Caisse d’économie solidaire Des-jardins, Réseau d’investissement social du Québec, fondations McConnell et Saputo, partenaires financiers. Et vous, membres de l’ALPABEM, nos précieuses fa-milles qui avez dit « oui » lors de l’AGA, partenaires de confiance.

Bienvenue chez nous, chez vous, en fait!

E.T. Phone home

PANIERS DE NOËLPANIERS DE NOËL

Pour la 21e année, l’ALPABEM livrera son panier de Noël aux personnes hospitalisées.

Nous recueillons vos dons (articles de soins pour le corps, brosses à dents, pantoufles, bas, savons, lectures légères et petites douceurs comme chocolats, biscuits, bonbons, ti-sanes, cafés, etc.) à l’ALPABEM jusqu’au vendredi 14 décembre, durant nos heures d’ouverture, soit de 9 h à 12 h et de 13 h à 17 h. S.V.P. n’emballez pas vos dons et as-surez vous qu’ils soient sécuritaires.

Si vous désirez faire un don, soit en offrant votre temps ou votre talent à l’équipe de l'ALPABEM communiquez avec nous au (450) 688-0541. Nous ferons le tri et la distru-bution des dons le mardi 18 décembre.

Au nom de toutes les personnes hospitalisées, l’ALPABEM vous remercie pour votre générosité et vous souhaite de Joyeuses Fêtes!

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Ne me prenez pas pour un spécialiste s.v.p. Je sais que j’ai déjà écrit sur ce même thème une fois déjà. Je ne

veux pas vous ennuyer avec ça, mais je crois que l’on a intérêt à se pencher sur ce sujet qui fait tant défaut aux hommes, mais également à certaines femmes.

Que faut-il comprendre lorsqu’on parle d’intelligence émotionnelle ? Qu’est-ce que cela signifie au juste ? Rassurez-vous, une autre sorte de cerveau ne va pas pousser quelque part à l’inté-rieur de vous.

En fait, l’intelligence émotionnelle consiste simplement en votre capacité à définir les émotions que vous vivez, à savoir les gérer, à les communiquer de la bonne façon et aussi à pouvoir le faire pour autrui. Cela revient à recon-naître les émotions que les autres vi-vent et les aider à mieux les gérer. Wow ! C’est toute une affaire, diriez-vous. Oui, vous avez raison ! Et vous avez intérêt à vous y mettre.

Un petit exercice pour commencer… Combien d’émotions êtes-vous en me-sure de nommer ? Quelles autres

émotions connaissez-vous, à part la peur, la colère, la tristesse, la joie et le dégoût ? Faites l’inventaire de toutes les émotions que vous connaissez. Prenez le temps, mais faites-le ! Cet exercice vous permettra de constater qu’il y a bien des émotions que vous ne connaissez pas. Je crois que nous avons tous des émotions que nous ne saurions pas nommer. C’est triste,

mais c’est la réalité. Vous pouvez aussi vérifier sur votre téléphone intel-ligent combien d’émoticônes vous uti-lisez régulièrement dans vos interactions. Est-ce que vous dépas-sez 10 émoticônes différents ?

Comment définissez-vous une émo-tion ? Êtes-vous capable de définir cette sensation sans faire appel à des

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INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE

L’intelligence émotionnelle POUR LES NULS

Par Jorge Monterroso, intervenant

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métaphores du style « papillons dans l’estomac », « nœud dans la gorge », « tension musculaire » ou l’expression « avoir le cœur gros » ?

Peu importe, le premier pas vers l’in-telligence émotionnelle consiste à prendre conscience de ce qui se passe en vous. Vous devez donc ap-prendre à être plus conscients de vos émotions, mais aussi apprendre à les nommer : pas les papillons, mais de quelles émotions il s’agit au juste. Notez bien que le simple geste de s’ar-rêter et de tenter de comprendre ce qui se passe à l’intérieur de vous, per-met de commencer à travailler sur ce qu’on appelle : le contrôle de soi ou l’autocontrôle.

Peu à peu, vous augmenterez votre capacité à raisonner sous le coup de l’émotion. Ça veut dire que, peu à peu, vous arrêterez de réagir sous le coup de l’émotion. Peu à peu, vous déve-lopperez également une tendance à réfléchir avant d’agir. (L’autoanalyse de la situation) Autrement dit, vous ne serez plus sous l’emprise de l’émotion lorsque vous prendrez des décisions. Vous pourrez vivre l’émotion sans que cela vous renverse complètement. Lorsque vous arriverez à identifier de quelle émotion il s’agit, vous devrez prendre le temps de la vivre, de l’ac-cueillir, en fait.

Qu’elle soit agréable ou pas, vous ne serez pas tenté de la faire disparaître au plus vite. Par exemple, si vous êtes sous l’emprise de la culpabilité, vous vous dites peut-être : « Je ne veux pas me sentir coupable » et vous faites tout pour l’éviter. Accueillir l’émotion et prendre le temps de la vivre signifie que vous prenez le temps de com-prendre ce que cette émotion veut vous dire, car elle révèle un besoin non satisfait dont il faut s’occuper. Vous passez donc à la dernière étape qu’est la gestion de l’émotion comme telle. Ne pas s’en occuper c’est en quelque sorte s’exposer à adopter des comportements ou des réactions dé-

raisonnables ou irréfléchies. Ça vous est déjà arrivé ?

Personnellement, l’exemple qui m’aide le mieux à comprendre ce processus est le tableau de bord de ma voiture. À noter que ma voiture n’est pas la plus récente, mais quand même. Le tableau de bord comprend une série des voyants lumineux dont il faut que je tienne compte lorsqu’ils s’allument. Pour commencer, je dois jeter de temps à autre un coup d’œil à mon ta-bleau bord (et pas seulement pour sa-voir à quelle vitesse je roule).

Commençons par le voyant de l’es-sence. Que se passe-t-il si je ne le vé-rifie pas de temps à autre ? Bien sûr, cet avertissement est aussi accompa-gné d’un petit bruit. Ça vous est déjà arrivé de négliger ce petit clignotant et de tomber en panne ? Peut-être pas, mais vous savez qu’il faut vous en oc-cuper si vous voulez vous rendre à destination. L’ignorer risque de vous coûter cher, surtout si la prochaine sta-tion de service se trouve bien loin de l’endroit où vous êtes.

Vous devez de la même façon prêter attention à vos émotions. Cela ne veut pas dire de passer tout votre temps à regarder le tableau de bord, mais de jeter un coup d’œil de temps en temps. Il est à noter que dans la vie courante nous sommes plus au courant du fonc-tionnement de notre téléphone cellu-laire que de ce qui se passe sur le tableau de bord de notre voiture. Le rythme trépidant de nos vies nous amène souvent à négliger cet aspect de nos vies. N’est-ce pas ?

Certaines personnes préféreraient peut-être que les voyants lumineux ne s’allument jamais. Comme s’ils étaient anesthésiés et qu’ils ne ressentaient absolument rien. Réprimer vos émo-tions ne vous aide en rien, au contraire, elles risquent de réapparaî-tre et de façon beaucoup moins agréa-ble.

Ces voyants lumineux sont là pour vous aider à vous rendre à destination et ont tous une fonction essentielle. C’est exactement pareil pour vos émo-tions. Elles sont légitimes et elles sont là pour vous livrer un message. Éviter de les reconnaître ne fait qu’empirer la situation et vous amener éventuelle-ment à vivre une tempête émotive beaucoup plus difficile à supporter et à gérer.

Et que faites-vous si le voyant lumi-neux est le redoutable et fameux « Check engine » ? Lorsque je vois ce signal, je me dis tout simplement que ma paie risque d’y passer. Ça veut dire qu’émotionnellement je dois payer le prix pour ne pas avoir pris le temps de m’en occuper.

Normalement, il faut éviter d’attendre que des voyants lumineux s’allument pour amener la voiture au garage, car cela signifie que l’on a attendu que le bobo sorte pour s’en occuper. Au contraire, il faut être attentif à toutes les petits bruits et signes de notre voi-ture et aller au garage dès que quelque chose ne tourne pas rond, sans attendre que le voyant lumineux s’allume.

Le même principe s’applique vis- à-vis de nos émotions. Pratiquer une bonne hygiène de vie revient à ne pas atten-dre que quelque chose cloche pour s’en occuper.

Notez que les personnes qui arrivent à reconnaître et à gérer adéquatement leurs émotions sont celles qui s’en sor-tent le mieux dans une situation conflictuelle. Leur quotient émotionnel élevé leur permet de mieux gérer les conflits. Elles sont donc un atout indis-pensable peu importe le milieu dans lequel elles évoluent.

Soyez attentif et prenez soin de vous.

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L’idée que je me faisais de la pleine conscience m’apparais-sait simple : se connecter sur le moment présent.

Convaincue de ses bienfaits pour les avoir constatés chez certaines personnes, sa pratique de-meurait abstraite malgré sa simplicité. À tort, je croyais que cela signifiait de faire le vide. Par conséquent, lorsque j’essayais, j’avais l’impression de sortir per-dante d’une lutte sans fin contre les pensées qui assail-laient mon esprit. Mais en lisant sur le sujet, j’ai réalisé que, sans le savoir, j’appliquais déjà et de plus en plus la pleine conscience.

Qu’est-ce que la pleine conscience?

Aussi appelé « mindfullness », c’est l’art de cultiver une manière d’être axée sur le positif, le bonheur et l’altruisme, tout en évitant d’être envahi par nos pen-sées négatives. Il s’agit de porter vo-lontairement notre attention sur le moment présent sans juger les idées qui proviennent de nos observations. C’est donc prendre conscience des pensées qui peuvent traverser notre es-prit, mais sans s’y accrocher, les juger ou les analyser.

C’est aussi se donner des rendez-vous avec nous-mêmes pour prendre de pe-tites pauses. Selon le psychiatre

C h r i s t o p h e André, « C’est prendre le temps de s’arrêter de faire pour être ». « Faire » s o u s -entend « Il f a u t … » et crée une

grande pression de performance, par exemple : « Il faut que… je travaille, je

paie les factures, j’aide les enfants avec leurs devoirs, je fasse la vais-

selle, etc. » Alors qu'« Être » signifie de respirer, de faire place à

ce que nous ressentons et à ce qui existe en nous et

de vivre l’instant présent, qu’il soit agréable ou non.

« Faire » implique aussi d’être en action. Or, nous croyons sou-

vent à tort que de faire autre chose nous permet de prendre une

pause et de décrocher de ce que nous faisions.

Pourtant, naviguer sur les réseaux sociaux, par exem-

ple, ne permet pas de prendre une vé-ritable pause centrée sur soi. Il s’agit en réalité d’un moyen qui fatigue le cer-veau différemment.

Pourquoi devrions-nous méditer?

La méditation procure des bienfaits psy-chologiques et physiologiques prouvés et s’avère même nécessaire. Pour re-prendre le concept de Christophe André , c’est en quelque sorte une dépollution intérieure et une façon de nourrir l’es-prit. Selon lui, l’esprit a besoin de trois ingrédients essentiels : lenteur, calme et continuité.

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PLEINE CONSCIENCE

La pleine conscience UN ART D’UNE SIMPLICITÉ COMPLEXE

Par Annik Lefebvre, intervenante

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La lenteur signifie de prendre son temps, de s’adonner à une activité à la fois, de prendre des pauses entre cha-cune d’elles, d’agir avec calme et dou-ceur, sans stress ni presse, et de nous réserver des moments pour ne rien faire du tout.

Le calme implique de redevenir sensi-ble à tous les stimuli extérieurs qui nous entourent comme les bruits, la musique, les images, les écrans, la télévision, le téléphone, la radio, etc. Pour obtenir le calme, il faut se permettre d’éliminer ce qui sollicite inutilement notre attention et fuir ce qui agresse nos sens. Pour ce faire, nous pouvons fermer les yeux un instant, respirer, regarder le paysage ou encore marcher dans la nature.

Enfin, la continuité fait référence aux distractions, à tout ce qui détourne notre attention et qu’il vaut mieux éviter. Pour faire preuve de continuité, il faut résister à la tentation de consulter nos courriels, nos messages textes, notre cellulaire, l’internet et rester centré sur ce que nous faisons dans le moment présent, sans interruption. Cela im-plique même de se rendre non disponi-ble, malgré les urgences possibles. D’ailleurs, pour citer Christophe André, « L’urgent (le travail, les courses, l’en-tretien de la maison, le ménage,…) tente toujours de prendre le peu de place qu’on s’efforce de réserver à l’im-portant (la lenteur, le calme, la conti-nuité) ». La continuité signifie donc de savoir mettre de côté « l’urgent » pour laisser un espace à « l’important » sans interruption.

La méditation pleine conscience a éga-lement des effets antistress et antidé-presseurs, améliore la concentration et stimule le système immunitaire. Elle permet d’apprendre à nous détendre, à relaxer notre corps et à nous émerveil-ler devant les petites choses de la vie. Grâce à elle, nous pouvons apprendre à mieux nous connaître, développer de la compassion envers nous-mêmes et accéder à une paix intérieure. Elle per-met de prendre du recul et d’ainsi agir différemment au lieu de réagir impulsi-vement sous le coup des émotions. Elle

est aussi d’un grand secours pour nous aider à avancer vers l’acceptation et le lâcher-prise lorsque nous traversons des épreuves et des souffrances.

Comment pratiquer la méditation pleine conscience?

Cette pratique se veut simple mais exi-geante, et il vaut mieux l’exercer régu-lièrement pour arriver à bien la maîtriser. Mais il y a un début à tout! Cela peut se faire debout, assis, en marchant, les yeux ouverts ou fermés, en silence ou en répétant un mantra, concentré sur une image ou sur notre respiration. Tous les contextes sont op-portuns, même en file à la caisse de l’épicerie.

L’idée est de nous connecter sur nous-mêmes, prendre conscience de ce que nous faisons, ramener notre attention dans le moment présent et l’habiter au lieu de le remplir. Par exemple, nous pouvons nous accorder une pause pour regarder par la fenêtre pendant une tâche ou avant d’en entreprendre une nouvelle. La pleine conscience implique d’être conscient de nous, des autres et de notre environnement, puis d’accueil-lir nos pensées, nos émotions et nos sensations en restant neutre et en évi-tant de tomber dans le jugement et de nous éparpiller.

Mais concrètement, comment s’y pren-dre? Voici un mode d’emploi en quatre étapes:

1- Notre respiration :

Pendre conscience de notre corps, de notre respiration et porter notre attention sur elle.

2- Nos pensées :

Observer nos pensées. Simplement les constater en évitant de les com-battre et de nous laisser captiver par elles. Les accueillir tout en exer-çant un lâcher-prise.

3- Nos émotions :

Observer nos émotions, apprendre à les identifier, à les nommer. Suivre leur évolution sans chercher à les contrôler, les juger ou les analyser. Au lieu de réagir sous le coup de l’émotion, constater ce que nous ressentons. Par exemple, accueillir la souffrance plutôt que de la conte-nir ou de la chasser.

4- Nos sens :

Porter attention aux sensations, à ce que chacun de nos sens perçoit. C’est un moyen infaillible pour nous ramener dans le moment présent. Par exemple, en mangeant, nous attarder aux textures, aux odeurs, aux saveurs, aux couleurs.

Avec cette recherche, je réalise que, sans m’en douter, je mets déjà en pra-tique certains aspects de la méditation pleine conscience. Je suis encore loin d’arriver à la cheville du Dalaï-Lama, mais je constate que je ne suis plus à la ligne de départ et que cette pratique est beaucoup plus accessible que je ne l’aurais cru. Ses bienfaits sont nom-breux et avec en poche un petit mode d’emploi en 4 étapes, il devient encore plus facile et concret de s’y initier. Je crois qu’elle s’avère très bénéfique pour se connecter sur soi, mieux se connaî-tre et ensuite faire respecter ses be-soins, s’affirmer et mettre ses limites. Et vous? Pratiquez-vous déjà la pleine conscience sans le savoir? Avec un peu de pratique, nous deviendrons tous de petits bouddhas en herbe!

Références:

https://www.passeportsante.net/fr/Actua-lites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=meditation-de-pleine-conscience-qu-est-c e - q u e - l a - m e d i t a t i o n - d e - p l e i n e -conscience-

http://www.psychologies.com/Culture/Spiri-tualites/Meditation/Interviews/Vivre-en-pleine-conscience

http://xn--matransformationintrieure-tic.fr/pollution-de-lesprit/

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La violence conjugale, en im-portante proportion, est diri-gée de l’homme vers la femme, plus précisément,

80% des auteurs d’agression en contexte de violence conjugale sont des hommes1. Beaucoup d’incom-préhension face aux comportements de ces derniers est présente dans le discours populaire. Il n’est pas rare d’entendre : « il faut être fou pour battre sa femme » ou même « c’est des maudits malades ces gars-là! »2 En réalité, y a-t-il un lien entre la santé mentale et le comportement de ces hommes? De plus, ces der-niers se-r a i e n t - i l s moins res-ponsables de leurs gestes s’ils étaient at-teints d’un trouble?

Chez les h o m m e s ayant été

arrêtés pour avoir posé des actes de violence conjugale, les troubles de santé mentale sont plus présents que dans la population en général3. Toutefois, la prévalence exacte des différents troubles de santé mentale chez les hommes ayant des compor-tements violents envers leur conjointe est excessivement difficile à déterminer, pou-vant aller de

10% à 90%

selon les études sur la question4.

Si l’on s’intéresse à une réalité plus proche de nous, chez CHOC, un or-ganisme visant la prévention de la violence conjugale et du suicide chez les hommes, c'est 8% de cette clientèle qui est atteinte d’un trouble. Or, comme il le fut soulevée par Ma-galie Durocher, cheffe d’équipe de l’organisme, cette proportion est fort probablement sous-estimée, notam-ment parce qu’une partie importante de ces hommes ne dévoile pas son trouble ou bien n’en connaît tout sim-

plement pas l’existence. Il est donc permis de sup-poser que la proportion est bien plus élevée que le 8% officielle-ment dénombré par CHOC.

L’analyse de la respon-sabilisa-tion des

conjoints v i o l e n t s

ayant des troubles de

santé mentale est

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VIOLENCE CONJUGALE

Expliquer la violence conjugale PAR LES TROUBLES DE SANTÉ MENTALE ?

Par Myriame Mallais, stagiaire

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complexe. Alors que d’un côté les hommes sont généralement tenus responsables de leurs gestes vio-lents, d’un autre, les troubles de santé mentale servent souvent de motif pour justifier des comporte-ments qui ne seraient normalement pas acceptés de la part d’individus ne souffrant d’aucun trouble.

Sur le plan légal, les problématiques de santé mentale sont des argu-ments de plus en plus valables pour expliquer des délits. Il ne suffit que de penser à la fameuse affaire Guy Turcotte qui fut déclaré « non crimi-nellement responsable pour cause de trouble de santé mentale » du meurtre de ses deux enfants à la suite de son premier procès. Cette affaire a par ailleurs soulevé de nom-breux débats publics sur l’apport de responsabilité de l’individu face à son crime lorsque ce dernier éprouve des difficultés sur le plan psychologique.

À l’inverse, les organismes œuvrant avec une clientèle d’hommes perpé-trant de la violence conjugale res-ponsabilisent ces derniers de leurs actes puisqu’ils sont considérés comme ayant le total contrôle de leurs gestes. Aussi, socialement, ces hommes sont perçus comme étant intrinsèquement violents et pleine-ment conscients de leurs gestes et des conséquences de ceux-ci. En définitive, dans leur situation, le voile atténuant des troubles de santé mentale ne s’applique pas.

Toutefois, sans pour autant avoir un diagnostic, le simple fait de perpétrer de la violence envers un proche ne témoignerait-il pas d’une instabilité sur le plan psychologique? En effet, entrer dans un cycle de la violence implique une prise de pouvoir sur l'autre, notamment par l’utilisation de la manipulation, du contrôle et de

l’humiliation. Suivant l’agression, certains hommes n’éprouvent aucun remord et rejette plutôt la faute sur l’autre.

Ces comportements présentent cer-taines similitudes avec des troubles de santé mentale comme celui de la personnalité antisociale caractérisée par des comportements agressifs, un mépris pour la sécurité d’autrui ainsi qu’une absence de remords. De même le trouble de la personna-lité narcissique, qui pousse les indi-vidus à ne pas éprouver de culpabilité et à exploiter l’autre pour obtenir des gains, comportement pouvant se traduire en violence. Ainsi, si ces hommes détenaient ce diagnostic, seraient-ils socialement perçus comme étant moins respon-sables de leurs actes?

Chez les hommes perpétrant la vio-lence, la justification est commune puisqu’elle permet de se dérespon-sabiliser de leurs gestes violents en préférant l’associer à une cause ex-terne (souvent la victime). Les trou-bles de santé mentale œuvre en tant que justificateur idéal car, tel que mentionné précédemment, on tend à ne pas considérer les gestes ré-préhensibles comme étant la faute de l’individu lorsque ce dernier en souffre.

En effet, on associe cela à une condition que l’on ne choisit pas, hors du contrôle de l’individu et sur-tout, immuable. Pourtant, la réalité est toute autre : bien que la santé mentale puisse être un facteur expli-catif des changements de comporte-ments, elle ne peut être une raison valable pour porter atteinte à l’inté-grité physique ou psychologique d’un individu.

Tel que mentionné par Magalie Du-

rocher de CHOC, lorsqu’un homme utilise cette stratégie, il est possible de lui indiquer par exemple que peu importe son trouble, la violence qu’il perpétue a un impact sur l’autre et qu’il doit trouver des moyens pour ne pas la faire subir à autrui et que mal-gré les changements d’humeurs dus au trouble, c’est sa responsabilité de gérer son humeur.

En regard à ce qui précède, qu’est-ce qui permet de départager la res-ponsabilité de la violence entre le trouble et l’individu? Bien que l’homme soit perçu comme entière-ment responsable de ses gestes, se-rait-il vu de la même façon s’il avait un diagnostic de trouble de santé mentale? Auquel cas, deviendrait-il un peu moins responsable de ses gestes aux yeux des autres? Ce sont des questions pour lesquelles il n’existe pas de réponse évidente, mais sur lesquelles nous devons nous pencher en tant que société.

Références :

1. Institut national de santé publique (2018) Trousse Média sur la violence conju-gale. Dans Ampleur. Récupéré de https://www.inspq.qc.ca/violence-conju-gale/statistiques/ampleur

2. Dallaire, L. F. (2015). Concomitance de violence conjugale et de troubles mentaux: Les points de vue des professionnels inter-venant auprès de conjoints aux comporte-ments violents. [Présentation PowerPoint]. Repéré de http://www.cersspl.ca/filead-min/user_upload/documentations/fichiers/2015-11-04_Dallaire__Louis-Francois.pdf

3. Shorey, R. C., Febres, J., Brasfield, H., et Stuart, G. L. (2012). The prevalence of mental health problems in men arrested for domestic violence. Journal of family vio-lence, 27(8), 741-748.

4. Dallaire, L. F. (2011). Concomitance de violence conjugale et de troubles mentaux: Les points de vue des professionnels inter-venant auprès de conjoints aux comporte-ments violents. (Mémoire de maîtrise). Université Laval.

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THÈME

Animé par M. Yves Lardon, travailleur social au Centre le Florès et conseiller clinique de l’ALPABEM, ce groupe s’adresse aux parents et amis de personnes atteintes de maladies mentales. Venez échanger et surtout prendre du temps pour vous lors de ces soirées dont vous êtes l’acteur principal.

GROUPE D’ENTRAIDELes lundis de 19 h à 21 h, dans les bureaux de l’ALPABEM décembre (3,10,17) janvier (7,14,21) et février (4,11,18).

* Veuillez prendre note qu’il est obligatoire d’avoir rencontré un intervenant avant de participer à ce groupe

En cas d’urgence, contactez la division urgence sociale : 450-662-4595 du lundi au vendredi de 8 h à 17 h 30

L’ALPABEM sera fermée à compter du vendredi 21 décembre 2018 pour la période des Fêtes. L’équipe sera de retour le lundi 7 janvier 2019. Nous vous souhaitons de Joyeuses Fêtes et une bonne et heureuse année 2019!

FERMETURE DES BUREAUX

APPELEZ INFO-SANTÉ Ligne info-social (option 2) 24H par jour, 7 jours sur 7

À LAVAL 7 jours - 8h à 18h www.211laval.ca

Conscient qu’il est difficile pour certains d’entre vous, qui travail-lez dans la journée, de vous libérer pour rencontrer un interve-nant, nous vous informons que vous pourrez rencontrer, en toute confidentialité, un de nos intervenants, de 18 h à 20 h, à l’hôpital de la Cité-de-la-Santé de Laval, les mardis, 11 décembre 2018, le 8 janvier 2019 et le 12 février 2019.

PRENEZ RENDEZ-VOUS DÈS MAINTENANT AU 450-688-0541

RENCONTRE EN SOIRÉELes mardis, de 18 h à 20 h Le 11 décembre 2018, le 8 janvier 2019, et le 12 février 2019.

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Chacun d’entre nous porte des deuils non résolus. Que ce soit la perte d’un être cher, d’un échec ou d’un rêve non réalisé, ces « boulets » fi-nissent par affecter notre vie, notre travail et nos relations. Étant enva-his par ces pensées, nous pouvons être à fleur de peau, remplis de colère, de regrets et de culpabilité. Ces sentiments sont des bombes à retardement. Voilà pourquoi il est nécessaire de faire face à ces deuils..

Veuillez prendre note qu’il est obligatoire d’avoir rencontré un inter-venant avant de participer à ce groupe et d’être membre régulier

APPRENEZ À LÂCHER PRISELes mercredis du 27 février au 1er mai de 19 h à 21 h

* Information et inscription 450-688-0541*100$

Le paiement confirme l’inscription, *exclusif aux membres réguliers

FORMATION BIPOLAIRELes jeudis du 7 février au 28 mars de 13h30 à 16 h

* Information et inscription 450-688-0541*80$

Le paiement confirme l’inscription, *exclusif aux membres réguliers

Atelier présenté en 6 séances pour ceux et celles qui désirent appren-dre à trouver un équilibre durable même au coeur des tempêtes. Si vous êtes épuisé, tendu, éprouvez des signes d’anxiété ou tout sim-plement voulez vous retrouver. Au programme : enseignement, échange et pratique. Inspiré de la Mindfulness therapy et de la psy-chosynthèse.

SANTÉ ET MÉDITATION (MINDFULNESS)Les jeudis du 2 mai au 6 juin de 13 h 30 à 15 h 30

Information et inscription 450-688-0541*60$

Le paiement confirme l’inscription, *exclusif aux membres réguliers

Cette formation s’adresse aux proches de personnes atteintes du trouble bipolaire. Le programme prévoit 8 rencontres d’une durée de 2h 30, au cours desquelles les membres de l’entourage d’une personne atteinte du trouble bipolaire développeront leurs connaissances sur cette probléma-tique, apprendront à reconnaître les signes de rechutes et identifier des out-ils d’intervention adéquats lors des crises. Finalement, les participants apprendront à développer des stratégies de relaxation pour eux, lors de sit-uations difficiles. Veuillez prendre note qu’il est obligatoire d’avoir rencontré un inter-venant avant de participer à ce groupe

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Le Programme d’Information et d’Accueil aux Proches (PIAP) et la for-mation Apprendre à se Rapprocher Sans Agressivité (ARSA), d’une durée de 9 semaines, a pour objectif de permettre aux membres de l’en-tourage de mieux reconnaître les symptômes reliés à la maladie mentale d’un proche, développer leurs sentiments de compétence et les outiller pour mieux gérer le stress causé par leur nouvelle réalité d’accompagna-teur. Le deuxième volet (ARSA) vise à mieux assurer sa sécurité et celle de son proche en identifiant les comportements agressifs et en prenant conscience de l’impact de ses propres comportements sur la relation. Veuillez prendre note qu’il est obligatoire d’avoir rencontré un inter-venant avant de participer à ce groupe et d’être membre régulier

PROGRAMME MIXTE PIAP ARSACohorte 1 : Les jeudis du 24 janvier au 21 mars, de 18 h 30 à 21 h Cohorte 2 : Les mercredis du 3 avril au 29 mai, de 13 h 30 à 16 h

Information et inscription 450-688-0541*50$

Le paiement confirme l’inscription, *exclusif aux membres réguliers

Cette formation s’adresse aux membres de l’entourage d’une per-sonne atteinte de schizophrénie. Ce programme est fondé sur les connaissances scientifiques les plus récentes en la matière et prévoit 10 rencontres d’une durée de 2 h 30, au cours desquelles les mem-bres de l’entourage d’une personne atteinte de schizophrénie seront d’abord informés sur cette maladie mentale pour ensuite identifier di-verses pistes d’action afin de faire face aux défis posés par le soutien d’un proche atteint de schizophrénie. Veuillez prendre note qu’il est obligatoire d’avoir rencontré un inter-venant avant de participer à ce groupe et d’être membre régulier

CAP SUR LA SCHIZOPHRÉNIELes mercredis du 27 février au 1er mai de 18 h 30 à 21 h

Information et inscription 450-688-0541*100$

Le paiement confirme l’inscription, *exclusif aux membres réguliers

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Apprendre à mieux communiquer pour améliorer ses relations avec une personne atteinte de maladie mentale. L’ALPABEM vous offre la possibilité de mieux vous outiller pour améliorer la communication au sein de votre famille, en proposant des ateliers basés sur le modèle conçu par M. Paul Bédard, psychologue. Cette formation, d’une durée de 10 semaines, s’adresse à toute personne désireuse d’améliorer sa relation avec quelqu’un qui souffre d’un trouble de santé mentale. Veuillez prendre note qu’il est obligatoire d’avoir rencontré un intervenant avant de participer à ce groupe

ATELIERS DE COMMUNICATIONLes jeudis du 7 février au 11 avril de 14 h à 16 h

* Information et inscription 450-688-0541*100$

Le paiement confirme l’inscription, *exclusif aux membres réguliers

Programme de formation de 18 semaines qui vise à soutenir les fa-milles qui ont un proche atteint du trouble de personnalité limite (Bor-derline). Ce programme psychoéducatif, comprenant deux volets et réparti sur quinze rencontres (dix-huit semaines), vise à soutenir les familles qui désirent amorcer une démarche de changement pour des relations familiales plus harmonieuses. Veuillez prendre note qu’il est obligatoire d’avoir rencontré un intervenant avant de participer à ce groupe

FORMATION TPL (Hiver-Printemps 2018-2019)Les vendredis du 1er février au 7 juin de 13 h 30 à 16 h

* Information et inscription 450-688-0541*180$

Le paiement confirme l’inscription, *exclusif aux membres réguliers

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Comment améliorer ma relation avec mon proche atteint? Lundi 28 janvier 19h Descriptif : Qui dit nouvelle année, dit nouvelle résolution! Et si cette année une résolution serait d’ordre relationnelle et émotive plutôt que de viser un objectif quelconque. Je vous invite donc à une réflexion sur comment améliorer la relation avec votre proche atteint. Une bonne relation est à la base de tout bon échange. Coût : Gratuit - Membres réguliers Où: Bureau de l’ALPABEM, présentatrice : Stéfanny Trudeau, intervenante à l’ALPABEM

Réflexion par l’art Lundi 25 février 2019 L’art a pour but de prendre contact avec son monde intérieur afin de faire émerger ses émotions, ses sentiments, ses pensées, ses rêves et de les exprimer par un médium créatif. Lors de cet atelier, des directives vous guideront dans une réflexion personnelle et vous serez invité à laisser libre cours à votre imagination pour l’exprimer à travers différents médiums, tels que la peinture, le collage, le dessin. Aucune habileté artistique n’est requise, simplement une ouver-ture d’esprit. Présentatrice : Audrey Fortin, intervenante à l’ALPABEM Coût: Gratuit – Membres réguliers

AMÉLIORER MA RELATION AVEC MON PROCHE ATTEINT

RÉFLEXION PAR L’ART - Lundi 25 FÉVRIER

Coût : gratuit Où : Aux locaux de l’ALPABEM, 645 boulevard des Laurentides, Laval (Qc) H7G 2V8 Réservation obligatoire au 450-688-0541

HIVER 2019 Des soirées de discussion autours de thèmes qui touchent les familles

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Sentiment d’appartenance, plaisir et créativité sont à l’ordre du jour pour vous cet hiver

2018

BRUNCH DE NOËL DES MEMBRES Dimanche le 2 décembre dès 11h30 Nouveauté cette année, le comité organisateur a souhaité vous offrir une nouvelle façon de célébrer Noël à l’ALPABEM. Nous expérimentons donc la formule “brunch’”en 2018 et suite à l’expérience, nous évaluerons la possibilité de reconduire l’événement en 2019. Toutefois, comme à chaque année les ingrédients sont les mêmes: bonne bouffe, musique, cadeaux et surtout, beaucoup de plaisir! Pour plus de détails sur cette activité, communiquez avec un membre de notre équipe au 450-688-0541

BRUNCH DE NOËL DES MEMBRES - Dimanche le 2 décembre

SORTIE AUX POMMES Samedi 19 janvier dès 13h30 (au MBAM) Conçue, organisée et mise en tournée par le MBAM, l’exposition Alexander Calder : un in-venteur radical présente 150 œuvres et documents pour mieux saisir l’étendue de la pra-tique multidisciplinaire extraordinairement novatrice de cet artiste : des sculptures en fil de fer aux peintures, et de l’invention du mobile aux stabiles monumentaux. Coût: Gratuit, réservé aux membres réguliers - 10 places de disponible Où: Point de rencontre Métro Cartier à 12h15 * Réservation avant le 7 janvier

GÉANT DE L’ART MODERNE - Samedi le 19 janvier

ENREGISTREMENT DE L’ÉMISSION 2 HOMMES EN OR Jeudi le 21 février 18h15 (Au monument National)

Venez assister à cette populaire émission de télévision avec deux animateurs sympathiques et pertinents. Abordant le monde et les événements marquants des scènes médiatique, poli-tique, sportive et culturelle, Patrick Lagacé et Pierre-Yves Lord posent un regard humoristique sur les événements de la semaine. Coût : Gratuit - Consommation à vos frais, tenue de ville (pas de jeans) Où: Point de rencontre à 17h15 au tourniquet du Métro Cartier

DEUX HOMMES EN OR - Jeudi le 21 février

2019

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Nous avons souvent ten-dance à sous-estimer le nombre de deuils que nous vivrons au cours de

notre vie. Que ce soit le décès d’un proche, une rupture amoureuse, la perte d’un emploi, la maladie, un dé-ménagement, la mort d’un animal de compagnie, ces pertes et ces transitions marquantes nous amè-neront à vivre de façon naturelle, mais non moins douloureuse, l’ex-périence du deuil. Avec le temps, cette période d’adaptation et de dé-tachement permettra d’apaiser notre douleur et de lâcher prise gra-duellement quant à la cause de notre deuil.

Bien que cette épreuve soit univer-selle, chacun d’entre nous la vivra à sa façon. Ainsi, aucune recette mi-racle n’accélérera le processus, mais quelques gestes au quotidien nous permettront toutefois de pas-ser plus doucement à travers notre deuil.

1. Faire place aux émotions

Bien que certaines personnes vi-vent un malaise quant à leur sphère émotive ou celle des autres, nos émotions ont besoin d’être vécues et exprimées afin que la résolution du deuil soit faite. Refouler les émo-tions difficiles risquerait de retarder notre guérison. La souffrance res-

sentie est passagère et s’estompera graduellement. Bien que ce soit dif-ficile au début, il faudra se rappeler que notre état n’est pas permanent. Il sera également important de ne pas nous laisser aller dans le monde pervers des remords et de la culpabilité. Cela risquerait de nous blesser davantage et inutilement. Alors, permettons-nous de pleureur

DEUIL

Surmonter l’épreuve DU DEUIL

Par Audrey Fortin, intervenante

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lorsque nous sommes tristes et ac-cordons-nous le droit de crier si nous sommes en colère.

2. S’entourer

Lors de moments difficiles, il est ra-rement conseillé de rester seul. Il vaut mieux s’entourer de gens avec qui nous nous sentons bien et dont l’écoute est accueillante et sans ju-gement. Pour nous changer les idées, il sera essentiel de continuer à participer à des activités en com-pagnie de notre famille ou de nos amis proches, car leur soutien et leur amour agiront comme un baume sur notre souffrance.

Une aide professionnelle peut aussi s’avérer nécessaire et rassurante. Dans certains cas, il vaudra mieux consulter tôt afin de prévenir cer-taines complications liées à un deuil plus difficile.

3. Prendre soin de soi

Durant un deuil, nous pourrons faci-lement nous laisser aller et négliger notre santé mentale et physique. C’est alors qu’il faudra rassembler notre énergie et faire des efforts pour continuer à prendre soin de nous à tous les niveaux. Si cela est possible, pourquoi ne pas s’offrir une ou plusieurs journées de congé au travail.

Nous pourrions en profiter pour nous faire masser ou aller marcher en nature. Des activités telles que le yoga, la méditation, la lecture ou toute autre activité permettant de nous apaiser seront elles aussi bienvenues. Il sera aussi important pour notre rétablissement de bien dormir et de bien nous alimenter.

4. Accomplir des rituels

Les rituels permettent de faire le pont entre l’avant et l’après. Ce sont souvent des cérémonies qui nous permettent de nous réunir et de nous recueillir. Certains rituels reli-gieux ou spirituels déjà existants peuvent nous aider. Mais si cela ne nous convient pas, libre à nous de trouver la façon qui nous permettra de nous remémorer les bons souve-nirs et de faire place graduellement à de nouveaux moments heureux.

Il peut s’agir d’un album de nos pho-tos préférées, l’écriture d’une lettre, une petite boîte rassemblant des ef-fets personnels, un cadre dans le salon, l’acquisition d’un objet (une œuvre, une plante…). À nous d’ima-giner la façon dont nous voulons ho-norer et revivre ce passé.

5. Se donner du temps

Chaque deuil étant unique, il sera essentiel de respecter son propre rythme. Le deuil peut être une vraie montagne russe. Nous vivrons de bonnes et de mauvaises journées. Les premiers jours, voire les pre-mières semaines, risquent d’être les plus difficiles. Les moments où nous chercherons à nous rattacher à ce qui n’est plus seront chargés de beaucoup d’émotions.

Puis viendront les anniversaires, souvent douloureux au début, mais dont la souffrance ressentie laissera graduellement place aux souvenirs joyeux. Ainsi, surmonter la peur du vide nous permettra d’accueillir de nouvelles opportunités. Mais rien ne sert d’aller trop vite, car si nous ne prenons pas soin de ces souvenirs, ils nous rattraperont tôt ou tard.

L’un de vos proches est en deuil ?

La meilleure personne pour vous dire ce dont elle a besoin est la per-sonne endeuillée. Lui pro-poser votre présence et votre écoute sera grandement apprécié. Il faudra éviter de minimiser ou de juger l’intensité de sa souffrance. L’écouter simplement et sans juge-ment ouvrira la porte afin qu’elle puisse exprimer sa douleur et par-tager ses souvenirs et ses peurs. Si vous ne savez pas quoi dire à la suite de ces confidences, souve-nez-vous qu’un regard doux ou une caresse sincère vaut parfois mieux qu’un conseil bien intentionné.

Références :

https://www.usherbrooke.ca/etudiants/fi-leadmin/sites/etudiants/documents/Psy-chologie/Documents_thematiques/Deuil.pdf

http://www.rsfa.ca/images/Upload/info-deuil/repos-saint-francois-brochure-deuil.pdf

https://ssq.ca/sites/default/files/archives/ac/Chroniques_sante/DocReference-Deuil.pdf

h t t p : / / w w w. c i s s s d e s i l e s . c o m / w p -c o n t e n t / u p l o a d s / 2 0 1 6 / 0 6 / D e s -r%C3%A9actions-normales-lors-dun-deuil.pdf

https://www.teljeunes.com/Tel-jeunes/Tous-les-themes/Ca-va-pas/Vivre-un-deuil

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PRÉVENTION

Avez-vous déjà remarqué que, lorsqu’un congé de maladie s’impose, bien souvent, les symptômes

physiques parlent d’eux-mêmes ? À l’inverse, il peut s’avérer difficile de reconnaître que l’on a besoin d’un congé de santé mentale. À l’ALPA-BEM, nous avons la chance d’avoir une banque de congés « santé mentale », au même titre que les congés de maladie.

Ces journées sont prévues à l’avance et surviennent normale-ment à la suite d’une période de tra-vail intense. Alors, lorsque je suis tombée sur l’article « 6 Signs You Need A Mental Health Day », j’ai trouvé intéressant de vous trans-mettre cette information afin de vous démontrer que, prendre soin de sa santé mentale, c’est tout aussi important que de prendre soin de sa santé physique !

Bien sûr, nous ignorons dans quelles circonstances un tel congé s’impose. D’ailleurs, le monde du travail tend à stigmatiser et à mini-miser la souffrance émotionnelle et mentale. Combinée au désir de per-formance qui nous entraîne à tra-

vailler de plus en plus, à prendre de moins en moins de vacances (ou même à travailler durant nos va-cances !), une certaine pression s’exerce afin de nous inciter à ren-trer au travail plutôt que de bénéfi-cier d’une journée de congé pour recharger nos batteries.

Sachant qu’un lien direct existe entre notre état mental, notre éner-gie physique et notre productivité au travail, les recherches ont démontré que lorsque nous sommes stressés,

anxieux ou déprimés, notre santé physique en souffre et, par consé-quent, notre efficacité et notre pro-ductivité sont affectées.

Combien d’autres études devront sortir avant que l’on comprenne qu’il est essentiel de prendre soin de nous ? Un psychologue a déjà posé la question suivante : « Comment est-il devenu acceptable de ne plus autant prendre soin de soi ? » C’est un pensez-y bien.

J’ai besoin d’un congé POUR MA SANTÉ MENTALE

Par Stéfanny Trudeau, intervenante

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Si vous vous reconnaissez dans l'un (ou plus) des six signes suivants, je vous encourage fortement à pren-dre une journée santé mentale !

1- Un rien vous irrite

Réagir excessivement à des incon-vénients mineurs peut être causé par l’anxiété, une immaturité émo-tionnelle, une tendance à intimider ou même à être victime d’intimida-tion. En ce sens, il est important de découvrir la source de ces irritations afin d’apprendre à la gérer de façon plus adaptée. Donc, si vous vous sentez irrité par tout, et cela presque en tout temps, ou que vous vous sentez à fleur de peau, il y a de fortes chances qu’il s’agisse d’un signe indiquant que vous avez be-soin de vous reposer émotionnelle-ment.

2- La fatigue est constamment présente

Ce n'est un secret pour personne, la qualité de notre sommeil a un im-pact direct sur notre humeur du len-demain. Un déséquilibre dans notre routine de sommeil peut mener à un cercle vicieux où l’épuisement nour-rit le stress qui, à son tour, entraîne de l’épuisement. D’ailleurs, l’insom-nie ne représente pas le seul signe qu’une journée santé mentale s’im-pose, le besoin d’aller directement au lit en revenant du travail en est aussi un symptôme.

3- Les larmes montent plus sou-vent qu’à l’habitude

Que vous soyez de nature à être larmoyant ou non, le fait de pleurer sans raison tout en demeurant fonc-tionnel renvoie à un besoin de se concentrer sur notre santé mentale.

D’ailleurs, le stress peut provoquer des crises de larmes inattendues. Et même de petits événements, non liés au stress, peuvent déclencher les larmes. Si les larmes montent plus facilement, un soutien moral professionnel pourrait s’avérer un bon outil, en plus d’un congé santé mentale.

4- Se concentrer est un combat

Le sentiment d’être éparpillé, ou de sentir que l’on n’arrive pas à être productif, signifie qu’une journée de repos sans les obligations quoti-diennes serait la bienvenue. De plus, se sentir éparpillé au travail peut avoir une incidence sur la ges-tion des tâches à la maison. Sou-vent, une journée santé mentale peut être utilisée pour reprendre le dessus sur une tâche négligée ou en retard. D’ailleurs, ce peut aussi être une journée entièrement dé-diée aux soins de notre santé men-tale, soit en allant voir notre médecin pour ajuster une médica-tion, rencontrer son thérapeute ou même faire une activité qui nous permet de nous sentir à notre meil-leur.

5- Vous avez été malade plus qu’à l’habitude

L’expression l’œuf ou la poule prend tout son sens dans l’exemple sui-vant. Il existe une notion populaire qui soutient que lorsque l’on tombe malade, il faut réduire le stress dans notre vie. L’inverse est également vrai, car il faut gérer son stress AVANT de tomber malade ! Cette si-tuation s’explique par le fait que les cellules, en réaction au stress, sont constamment sollicitées et s’affai-blissent, ce qui nous rend malades.

Donc si nous avons souvent le nez

qui coule ou que nous souffrons ré-gulièrement de divers petits ennuis de santé, cela signifie que notre santé mentale a besoin d’un remon-tant ! D’ailleurs, plusieurs personnes reprennent trop vite leurs activités, avant d’être totalement remises et rechutent de nouveau. À tout pren-dre, un congé santé mentale est certainement plus intéressant que d’attraper un autre rhume !

6- La fin de semaine n’est jamais assez longue

Qui n’a jamais souhaité, une fois de temps en temps, une fin de semaine plus longue ? Toutefois, si ce désir survient à chaque semaine, un repos mental représente la solution, surtout si nous avons à travailler de la maison durant le week-end. Un autre facteur contribue à empirer la fatigue mentale, soit le fait d’appré-hender les tâches à venir au bu-reau. Et pourtant, l’étymologie du mot « fin de semaine » le dit très bien, c’est la fin de la semaine. Il faut décrocher de la semaine ! D’ail-leurs, si je suis en mode travail lors de la fin de semaine, est-ce que je vais me permettre de me reposer le lundi ?

Je vous invite donc à demander ou-vertement un congé santé mentale, qui sait, peut-être que vous inaugu-rerez une nouvelle pratique au bu-reau et que ces journées feront dorénavant partie de vos avantages sociaux !

Références :

Peters, Lucia. "6 Signs You Need a Mental Health Day" pour Bustle.com. <https://www.bustle.com/p/6-signs-you-need-a-mental-health-day-9116919>

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Si vous êtes une personne un tantinet attirée par le ménage, je vais vous inviter ou plutôt vous initier à faire le ménage

dans un endroit inusité.

Je sais que dans un article précé-dent je vous avais parlé de l’im-portance que revêt le langage positif. Penser positif est une chose, parler positif en est une autre, mais les deux vont de pair et font partie de ce que je veux vous communiquer.

Nous savons tous que les mots que nous utilisons pour communiquer exer-cent une énorme in-fluence sur nous-mêmes et sur autrui. Il y a des mots qui sont agréables à enten-dre et d’autres dont on pourrait très bien se passer, car ils sont très blessants voire destructeurs. Tout comme il y a des mots qui gué-rissent et d’autres qui rendent malade et tuent.

Je pense que peu de gens sont conscients que leur façon de parler re-flète leur manière d’être. Ce que nous disons d’autrui n’en dit pas tant sur l’au-tre que sur nous-mêmes. « Nous sommes donc ce que nous disons ».

Avez-vous prêté attention à la cam-pagne politique de cette année où tout le monde

descen-dait l’autre ? On aurait dit une course où le ga-gnant était celui qui rapportait le plus de mesquineries sur son

adversaire. Je vous avoue que je n’ai jamais compris l’intérêt de descendre l’autre afin de redorer sa propre image. Comme si discréditer l’autre pouvait

faire gagner des points et représentait une monnaie d’échange lors de

cette campagne. Vous avez re-marqué ? Endossez-vous

cette façon de faire chez l’ensemble de nos politi-ciens ? Je vous avoue que ça m’enlève le goût d’aller voter. Je me sens vraiment très triste de donner mon vote à quelqu’un qui utilise une façon de communiquer aussi négative et dégra-

dante envers ses compéti-teurs. On dirait qu’il n’existe

plus d’autres fa-çons de faire

de la poli-tique ! C’est triste.

Mais ce n’est pas tout à

f a i t de cela

que je veux vous parler et avant qu’on s’écarte trop de

notre sujet, revenons à nos moutons. Je ne vous apprends rien

si je vous dis que nous sommes dans

TRAVAILLER SUR SOI

Aimez-vous FAIRE LE MÉNAGE ?

Par Jorge Monterroso, intervenant

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une société de consommation n’est-ce-pas ? On se débarrasse de tout ce qui est dépassé. De tout ce qui n’a pas lieu d’être. Avez-vous remarqué l’annonce à la télévision qui vous incite à vous dé-barrasser de vos vieilles affaires. « Si tu n’as pas gardé tes chaussures d’enfant, pourquoi tiens-tu tant à ta table tour-nante. Pourquoi gardes-tu ton Walkman ? Ton téléphone à cadran ? Toutes choses qui sont périmées. Et vous em-barquez, non ? Vous changez de voi-ture, de téléviseur, car votre dinosaure d’autrefois ne fonctionne plus et il prend beaucoup trop de place dans le sous-sol. Vous ramassez tous ces objets et vous organisez une petite vente-débar-ras et voilà c’est fait. Après vous êtes bien content, surtout si vous réussissez à vendre vos vieilleries et à gagner quelques dollars. Place à la nouvelle télé 60 po 4k, intelligente en plus. WOW ! Des heures de plaisir en vue…

Vous vous débarrassez de mille et une affaires, mais avez-vous déjà pensé à vous débarrasser de votre façon de parler, de communiquer, d’entrer en re-lation avec les gens de votre entourage ? Avez-vous déjà pensé à faire des

changements à ce niveau ? Non, vous continuez à utiliser le même langage et vous n’avez peut-être pas changé un iota là-dessus depuis bien des années.

Cela veut dire que vos désirs sont da-vantage dirigés vers la satisfaction de votre condition matérielle que vers vos modes de communication avec autrui. N’oubliez pas que votre façon de com-muniquer dévoile votre façon d’être. Vous devriez soigner votre façon de vous exprimer autant que vous le faites pour votre santé physique et mentale, non ?

Lorsque vous prenez soin de votre santé linguistique, votre santé psycho-logique et physique s’améliore. Votre estime de soi remonte et cela contribue à vous donner une meilleure qualité de vie ainsi qu’à ceux qui vous entourent.

Vous devez pour cela changer votre façon de vous exprimer, utiliser des mots plus doux, plus réconfortants, plus généreux, plus aimables, plus empa-thiques et remplis de bonté. Il s’agit tout simplement d’introduire de nouveaux mots, mais aussi d’en éliminer

quelques-uns, surtout ceux qui sont né-gatifs et qui nuisent aux bonnes rela-tions. Ici, au Québec, les gens ont tendance à s’exprimer par la négative même s’il s’agit de communiquer quelque chose de positif. Par exemple : « Je ne te hais pas », au lieu de dire : « Je t’apprécie », ou « Je ne te ferai pas de mal », au lieu de dire :« Je ferais tout pour prendre soin de toi », ou encore : « C’est écœurant » pour décrire quelque chose de délicieux, « Ce n’est pas fou ton affaire », au lieu de dire : « C’est ingénieux ». Ça vous dit quelque chose ça ?

Vous voulez que le monde change, commencez par changer vous-mêmes et le résultat ne va pas tarder, je vous le garantis. Quelqu’un a déjà dit : « Pre-nez soin de vos mots et ils prendront soin de vous en retour ». N’oubliez pas d’accompagner vos mots d’un sourire, d’une accolade et surtout d’un regard sincère et chaleureux.

« On peut toujours faire quelque chose de ce qu’on a fait de nous ». Jean-Paul Sartre.

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Le désir d’aimer et d’être aimé est tout à fait naturel et sain. Faisant partie des be-soins fondamentaux, il

contribue à une bonne santé men-tale et physique. Toutefois, lorsque ce besoin d’attachement est comblé de façon maladroite, se traduisant par de l’insistance, de l’acharne-ment et de la jalousie, il génère sou-vent de la souffrance.

La dépendance relationnelle ou af-fective apparait lorsque l’envie d’ai-mer et d’être aimé devient plutôt un besoin. Notre estime de soi dépend alors du regard des autres. Nous cherchons ainsi à plaire et à être aimés à tout prix, que ce soit dans nos relations amoureuses, fami-liales, au travail ou même en amitié. Nul besoin d’avoir un diagnostic de trouble de la personnalité dépen-dante pour que nos comportements soient nuisibles à nos relations. Et contrairement à une croyance popu-laire, la dépendance relationnelle n’est pas seulement l’affaire des femmes.

Ai-je une tendance à la dépen-dance relationnelle?

Est-il difficile pour vous de prendre des décisions sans conseil, ni vali-dation? Comptez-vous sur d'autres personnes pour assumer vos res-ponsabilités financières, person-nelles et domestiques? Évitez-vous tout désaccord avec autrui par peur d’engendrer un conflit, d'être rejeté ou exclu? Avez-vous de la difficulté

à démarrer des projets ou à faire les choses par vous-mêmes? Vous sentez-vous anxieux ou impuis-sants quand vous vous retrouvez seul ou à la simple idée de l’être?

Avez-vous tendance à vous rendre responsables de ce qui ne va pas? Vous sentez-vous obligé de satis-faire les demandes et les besoins des autres? Cherchez-vous l'appro-bation et le réconfort de vos pairs?

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DÉPENDANCE

La dépendance relationnelle PISTES DE SOLUTION POUR S’EN ÉLOIGNER

Par Audrey Fortin, intervenante

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Est-ce difficile pour vous d’imposer et de défendre vos limites? La dé-pendance relationnelle se caracté-rise par le fait de passer l’autre avant soi. C’est accorder plus de va-leurs aux besoins d’autrui qu’aux siens. C’est avoir l’impression de toujours devoir en faire plus, sans que cela soit pleinement satisfai-sant. C’est exister que pour l’autre et contrairement à ce que nous pou-vons parfois penser, ce n’est pas l’aimer trop, c’est plutôt mal l’aimer. Évidemment, la dépendance rela-tionnelle peut s’exprimer dans diffé-rents contextes et à différents degrés d’intensité.

Quelle en est la cause?

Tout d’abord, rappelons-nous qu’une seule cause peut rarement expliquer à elle seule l’origine d’un comportement. Il est plutôt question d’un amalgame de facteurs, incluant la personnalité de l'enfant, qui peut conduire au développement d’un trouble. La dépendance relation-nelle trouverait ses origines dans la petite enfance où l’enfant aurait vécu une carence affective se tra-duisant par peu d’attention, d’affec-tion, de soutien, de compréhension ou de conseils reçus de la part d’adultes significatifs. Chez d’autres enfants, le fait d’avoir été responsa-bilisés trop tôt aurait développé le réflexe de faire passer les besoins des autres avant les leurs. Des trau-matismes, tels que du rejet, de l’in-stabilité ou des abus pourraient aussi être à l’origine de la dépen-dance affective.

Des adultes trop exigeants ou cri-tiques à l’égard de l’enfant pour-raient aussi expliquer la faible estime de ce dernier. Conséquem-ment, des croyances et des straté-gies d’adaptation dysfonctionnelles

peuvent ainsi avoir pris forme dans l’esprit de l’enfant et créer une ré-ponse inappropriée à la satisfaction de son besoin d’attachement et d’appartenance. N’étant pas adres-sés et rectifiés, ces comportements peuvent ainsi progresser vers la dé-pendance affective. L’aspect rela-tionnel, autant durant l’enfance qu’à l’âge adulte, en sera affecté.

Comment puis-je m’en sortir?

La première étape pour nous libérer de la dépendance relationnelle est avant tout de prendre conscience des comportements inappropriés que nous avons développés au fil du temps. L’aide professionnelle peut parfois être salutaire pour intro-duire un travail d’introspection, car la seule personne que nous puis-sions changer, c’est nous.

Toutefois, nous pouvons aussi amorcer quelques changements à nos habitudes. Nous pouvons, par exemple : prendre quotidiennement des initiatives sans demander des conseils ou la validation des autres; attendre que les personnes formu-lent leurs demandes et s’accorder un temps de réflexion avant de dé-cider si nous voulons investir temps, argent et énergie à aider les autres; donner notre avis même s’il va à l’encontre des autres ou s’ils ne se sont pas encore prononcés; atten-dre de ressentir réellement les choses avant de les exprimer et donner des marques d’affection sans attendre d’en recevoir en re-tour; éviter les « Tu m’aimes-tu? », « Tu penses à quoi? », « Avec qui tu parlais? » qui témoignent plutôt de notre fragilité que de notre amour; consacrer des journées qu’à soi pour faire des choses que nous ai-mons et ne pas oublier de souligner et de savourer nos bons coups.

L’indépendance à 100 % n’existe pas et c’est tant mieux ainsi. Le che-minement de certains pourrait pas-ser d’un extrême à l’autre afin de trouver un équilibre dans leurs rela-tions et c’est correct aussi. Le réel défi vise à se reconnecter à soi, à ses besoins, à ses désirs et à ap-prendre à s’aimer et se respecter tel que nous sommes réellement. Ainsi, plutôt qu’être source de souffrance, le contact aux autres pourra finale-ment devenir une source enrichis-sante d’expériences. Après tout, n’est-il pas plus gratifiant d’être aimé pour qui nous sommes, plutôt que pour ce que nous faisons?!

Références:

http://www.psychologies.com/Couple/Vie-de-couple/Amour/Articles-et-Dossiers/De-pendance-affective-les-signes-qui-ne-trompent-pas

http://www.canalvie.com/couple/amour-et-relations/articles-amour-et-relations/la-de-pendance-affective-1.960046

http://www.cogicor.com/dependance-affec-tive/

https://www.lexpress.fr/styles/psycho/de-pendance-affective-les-cles-pour-s-en-libe-rer_1669077.html

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La codépendance est un thème important, que nous abordons dans la formation sur le trouble de la personna-

lité limite. Une dynamique qui, bien souvent, s’installe entre un membre de l’entourage et un proche atteint d’un trouble de santé mentale. Ce-pendant, la différence entre la dépen-dance, la codépendance et l’interdépendance semble rester floue pour les participants. C’est ce qui m’a donné envie d’en apprendre davan-tage sur ces concepts et, pour le profit de tous, d’écrire un article sur ce sujet.

La dépendance affective

Celle-ci s’installe lorsqu’une personne a besoin d’un autre (ou des autres), parce qu’elle le rend responsable de son bonheur et qu’elle existe à travers lui et son regard. Se percevant comme étant démunie et incapable de changer les choses, elle a besoin de cet autre pour obtenir ce qu’elle veut et trouver des solutions à ses problèmes. Elle lui remet la responsa-bilité de prendre des décisions, de poser des actions et d’obtenir des ré-sultats à sa place. Elle peut souffrir d’un manque d’amour, ayant le senti-ment de n’en avoir jamais assez pour se sentir rassurée et comblée.

L’indépendance affective

Elle est à l’opposé de la dépendance affective, mais elle peut s’avérer tout aussi nocive. Blindés d’une armure protectrice, les gens indépendants af-fectifs évitent par tous les moyens de s’engager sur le plan émotif et de res-sentir le manque ou le besoin de l’au-tre. Se donnant l’impression d’être autosuffisants, ils utilisent leurs pro-pres moyens pour obtenir ce qu’ils veulent et ne comptent sur personne. Ils se tiennent responsables de leurs choix, de leurs actions et des résul-tats. Ainsi, il devient difficile de tisser des liens profonds et sincères avec ce type d’individus.

Définition de la codépendance

Si l’indépendance affective se trouve à l’opposé de la dépendance affec-tive, la codépendance est probable-ment complémentaire à la dépendance affective, toutefois la dy-namique qui en résulte n’est pas saine pour autant. En effet, le préfixe « co- », signifie « avec », « en même temps ». Il fait référence à une asso-ciation, à une participation simulta-née, mais qui n’est pas nécessairement équitable. Selon Wi-kipédia, il s’agit d’une « condition psy-chologique dans laquelle quelqu’un

manifeste une préoccupation exces-sive et souvent inappropriée pour les difficultés de quelqu’un d’autre ».

La codépendance concrètement

La personne codépendante a besoin que l’autre ait besoin d’elle. Elle se sent responsable de son bonheur. Cette situation démontre à quel point un codépendant et un dépendant af-fectif se complètent bien. Ce type de relation exige qu’il y ait un aidant et un aidé, cependant lorsqu’il n’y a pas d’alternance, cela crée un déséquili-bre. La personne codépendante met ses besoins de côté afin de prioriser ceux de l’autre et elle s’adapte constamment à la situation, au point de se dire que « quand il va bien, je vais bien et quand il va mal, je vais mal ».

Le désir de l’aider et de le « sauver » peut devenir si grand, qu’elle peut s’oublier, s’épuiser et hypothéquer sa qualité de vie au profit du bien-être de l’autre, parfois même dans un contexte ou l’autre ne reconnait pas avoir besoin d’aide. La personne co-dépendante retire inconsciemment un bénéfice d’une telle relation, car cela répond à son besoin que quelqu’un dépende d’elle. Ce faisant, elle ne réalise pas que cela entretient une

DÉPENDANCES

Les différentes formes DE DÉPENDANCES AFFECTIVES

Par Annik Lefebvre, intervenante

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dynamique malsaine qui maintient l’autre dans la dépendance.

Naissance de la codépendance

Les personnes codépendantes sont souvent issues d’une famille pertur-bée ou dysfonctionnelle. Elles peu-vent avoir grandi dans un milieu où elles devaient prendre soin d’autrui et apporter du soutien à la famille. Elles ont appris à se mettre de côté et à faire preuve de maturité et de respon-sabilité dès leur plus jeune âge. Avec le temps, elles peuvent développer le sentiment qu’elles sont les seules ca-pables d’apaiser, aider et soutenir l’autre. Elles peuvent parfois entrete-nir la pensée magique que tout va s’arranger et même croire qu’elles peuvent le « guérir ». Elles grandis-sent ainsi avec le devoir de veiller au bonheur d’autrui, de les aider ou de les « sauver », au détriment de leur propre bien-être. Inconsciemment, elles recherchent ou attirent des gens ayant des problèmes ou qui sont des dépendants affectifs.

Pourquoi se défaire de la codépen-dance ?

Entretenir la codépendance repré-sente un frein à la responsabilisation et à l’autonomie de celui qui est dé-pendant affectif ou en difficulté. Cela ne lui permet pas de prendre conscience de ses difficultés et ne lui laisse pas l’espace nécessaire pour se « soigner » lui-même. Aussi difficile que cela puisse être de le voir vivre des échecs, le laisser se débrouiller seul lui permet d’apprendre à se rele-ver par lui-même et d’en retirer des le-çons. C’est en se responsabilisant qu’il apprendra des conséquences de ses choix et qu’il deviendra plus fort. L’aider véritablement, c’est l’amener à se construire un pont vers des res-sources extérieures et à se mettre en lien avec le monde, plutôt que de le maintenir dans une tour d’ivoire et

l’isoler. Briser la codépendance est profitable pour les deux parties. En effet, en prenant soin d’elle, la per-sonne codépendante s’assure de pré-server son bien-être, évite de s’épuiser et veille à ses propres be-soins. Elle devient ainsi un exemple à suivre pour ceux qui doivent appren-dre à se prendre en main et elle se trouve donc mieux disposée à offrir une aide plus adaptée.

Interdépendance : le juste équilibre

Selon le Larousse, « inter- » signifie « entre » et exprime une réciprocité ou une action mutuelle. Être en relation implique le développement de senti-ments et d’un lien d’attachement avec quelqu’un. L’interdépendance est donc une forme de dépendance né-cessaire pour entretenir une relation, mais saine et dosée avec justesse. Dans ce contexte, l’interdépendance est réciproque et ne brime pas la li-berté individuelle de chacun. Elle res-pecte l’autonomie, la liberté, l’intimité et l’égalité de façon équitable et réci-proque.

Il devient donc possible de grandir, s’enrichir et s’épanouir mutuellement par, et grâce à, cette relation. Ici, la personne interdépendante combine ses talents, ses capacités, ses ac-tions et son énergie avec ceux de l’autre pour obtenir de meilleurs résul-tats. Bien que son avis compte, la né-cessité d’avoir l’autorisation de l’autre ne s’avère pas nécessaire. L’interdé-pendance nécessite donc de se voir comme des « individus à part entière, solides et autonomes l’un sans l’au-tre, solidaires et complices avec l’au-tre ».

En résumé

Une personne dépendante affective a besoin de l’autre pour exister à tra-vers son regard et le rendre respon-sable de son bonheur. À l’opposé,

l’indépendant affectif se donne l’im-pression d’être autosuffisant, évitant de s’engager sur le plan affectif et de ressentir le manque ou le besoin de l’autre. Pour sa part, la codépendance affective peut être perçue comme complémentaire à la dépendance af-fective. Celui qui entretient cette dy-namique a besoin que quelqu’un ait besoin de lui et il se sent responsable de son bonheur au point de vouloir l’aider ou même de le « sauver » au détriment de son propre bien-être. Ces dépendances sont malsaines.

Cependant, une forme de dépen-dance, saine et justement dosée, est nécessaire pour entretenir une rela-tion. L’interdépendance représente donc ce juste équilibre à rechercher. Elle prône la réciprocité, l’autonomie, la liberté, l’intimité et l’égalité. Autre-ment dit, le fait de pouvoir partager des choses avec un individu, sans pour autant vivre pour lui ou à travers lui.

Références

i https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-gestalt-therapie-2009-2-page-83.htm

ii http://jocelynerobert.com/2012/01/26/lin-terdependance-affective-vous-connaissez

http:/ /www.lespasseurs.com/depen-dance_affective_et_la_codependance_af-fective.htm

https://psychotherapie.ooreka.fr/astuce/voir/359364/co-dependance-affective

h t t p : / / b l o g - f r . c o a c h i n g -go.com/2013/01/cycle-de-la-dependance-et-acces-a-lautonomi/

https://lasolutionestenvous.com/codepen-dance-affective-affecte-t/

http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?id=1017

https://www.larousse.fr/dictionnaires/fran-cais/inter-/43593

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Connaissez-vous quelqu’un qui considère que suivre une thé-rapie soit facile, paisible, doux et tranquille ? Il va sans dire

que la thérapie est exigeante puisque la personne « thérapisée » doit plonger à l’intérieur d’elle-même, se questionner, s’observer et s’analyser. Il est dit que la résurgence de blessures, conscientes ou inconscientes, mène à un éventuel bien-être pour la personne qui suit ladite thé-rapie.

Cependant, en faisant des lectures sur le sujet, j’ai découvert que, bien que les bienfaits de la thérapie soient répertoriés et étudiés, certains chercheurs se pen-chent sur les effets collatéraux et négatifs de la thérapie. Au même titre que la mé-dication comporte autant de bienfaits que d’effets secondaires, ces chercheurs énoncent l’hypothèse que la thérapie pourrait aussi avoir des effets secon-daires négatifs. Comme la psychothéra-pie ne consiste qu’à parler, on pourrait croire qu’aucun préjudice possible ne pourrait en résulter, n’est-ce-pas?

La thérapie

Qu’est-ce qu’on entend par thérapie ? Une thérapie (aussi nommée « psycho-thérapie ») atténue ou guérit les bles-sures émotionnelles, relationnelles et

psychologiques. Une thérapie fructueuse permet de recouvrer totalement, ou du moins partiellement, la capacité de gérer sa vie de manière autonome à travers l’apprentissage de saines compétences personnelles, gestion d’émotion et amé-lioration d’aptitudes personnelles (i). Ses bienfaits sont nombreux, passant d’effets instantanés à des effets à long terme sur le bien-être, la connaissance de soi, la gestion d’émotion, les relations interper-sonnelles, l’estime de soi et j’en passe ! Certains s’entendent pour dire que la thé-rapie seule serait encore mieux que la médication, si elle est bien pratiquée.

L’envers de la médaille

Les découvertes à ce sujet sont relative-ment récentes, mais il semble que cer-tains effets secondaires à la thérapie peuvent survenir, lesquels peuvent aller de légers à sévères. Ces effets peuvent autant se produire à l’intérieur et/ou à l’extérieur des séances de thérapie.

Effets légers et modérés :

• Pleurs intenses lors des séances ;

• Expression d’émotions à connota-tions négatives ;

• Sentiment d’angoisse ;

• Sensation d’être à fleur de peau ;

• Coûts des séances hebdomadaires ;

• Inconvénients liés aux séances (ab-sence au travail, temps de déplace-ment) ;

• Doutes ;

• Perturbation dans les relations inter-personnelles ;

• Introspection excessive ;

• Sentiment de perte de contrôle ;

• Sentiment de dépendance envers la thérapie ;

• Réactions négatives de l’entourage ;

• Sentiment de honte, culpabilité ;

• Peur d’être jugé.

Effets modérés à sévères :

• Régression dans les comportements;

• Perturbation de la pensée et tenta-tives d’actes suicidaires ;

• Épisodes psychotiques ;

• Exacerbation des troubles de l’hu-meur ;

• Augmentation de l’impuissance ;

• Attitude irresponsable ou rude ;

THÉRAPIE

Innofensive LA THÉRAPIE ?

Par Stéfanny Trudeau, intervenante

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• Risque accru d’agressivité et de vio-lence ;

• Augmentation de la consommation ;

• Dépendance au thérapeute ;

• Ruptures amoureuses ;

• Crises émotionnelles durant les séances ;

• Décompensation et désorganisation;

• Isolement.

Il va sans dire que plus la thérapie dure dans le temps, plus on s’expose à la pos-sibilité d’expérimenter certains des effets cités. Autre fait intéressant, les per-sonnes « thérapisées » qui ont vécu plu-sieurs effets secondaires sont celles ayant recueilli davantage d’information concernant la thérapie qu’ils allaient en-tamer. C’est donc dire qu’ils savaient à quoi s’attendre, et ce, sans grande sur-prise.

Plus qu’une incompétence du théra-peute

D’ailleurs, selon ces recherches, en aucun temps, l’incompétence, les mau-vaises pratiques, une faute profession-nelle ou le manque d’éthique du thérapeute n’étaient mis en cause. Le facteur déterminant dans le déclenche-ment des effets négatifs de la thérapie provient du client lui-même et de son pro-pre cheminement.

Un mal pour un éventuel bien

Loin de moi l’idée de démoniser la théra-pie, bien au contraire, j’en suis une parti-sane. La thérapie peut être vue comme le déclencheur d’une tempête intérieure, selon l’expression bien connue, « le calme avant la tempête ». Ce tumulte émotif peut certainement être doulou-reux, par contre, comme le dit cet autre dicton populaire : « Après la pluie vient le beau temps ».

Bien que l’ALPABEM n’offre pas de ser-vices de psychothérapie, mais plutôt en relation d’aide, il est possible que vous ayez ressenti certains des effets cités plus haut lors de vos rencontres. Ce sont parfois ces effets qui poussent les gens à cesser leur cheminement thérapeu-tique, puisqu’à court terme, les inconvé-nients sont plus envahissants que le bien-être recherché.

Trouver chaussure à son pied

Pour certaines personnes, la thérapie n’est pas un outil aidant, alors que pour d’autres, la thérapie a révolutionné leur vie. Accepter d’avoir besoin d’aide pro-fessionnelle pour résoudre ses difficultés est une étape importante dans l’impor-tance que l’on s’accorde. D’ailleurs, il est possible que vous n’ayez pas encore trouvé chaussure à votre pied. Sachez que les psychothérapies évoluent, de nouvelles formes de thérapies sont déve-loppées et elles ont encore et heureuse-ment de belles années à venir. Je vous invite à consulter l’Ordre professionnel des psychologues du Québec dans la section « Trouvez de l’aide » afin de trou-ver une thérapie adaptée à vos besoins.

Références :

(I) Comment fonctionne la psycho-thérapie ? Consulté le 4 octobre 2018. < https://www.psychologie.ch/fr/psy-chologie/la-psychotherapie/com-ment-fonctionne-la-psychotherapie/ >

A Synopsis of the Side Effects of Psychotherapy – What Should Cli-nicians Know? Consulté le 4 octo-bre 2018. < https://psychscenehub.com/psy-chinsights/the-side-effects-of-psy-chotherapy/ >

Jarrett, Christian. Interviews with 100 CBT-therapists reveal 43 per cent of clients experience unwanted side-effects from therapy. BPS Re-search Digest. Consulté le 4 octobre 2018. < https://digest.bps.org.uk/2018/08/13/interviews-with-100-cbt-therapists-reveal-43-per-cent-of-clients-expe-rience-unwanted-side-effects-from-therapy/ >

Les bénéfices d’une psychothéra-pie. Consulté le 4 octobre 2018. < http://la-psychologie.com/psycho-therapie_effets_positifs.htm >

Ordre professionnel des psycho-logues du Québec. Consulté le 25 octobre 2018. < https://www.or-drepsy.qc.ca/trouver-de-aide >

L’ALPABEM tient à remercier particulièrement Madame Diane Plouffe et Monsieur Camille Hébert pour leur implication bénévole dans la correc-tion des textes de notre magazine Oxygène.

MERCI !

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« L'authenticité est la qualité de ce qui est authentique, vrai, pur. En philosophie, c'est une vertu par laquelle un individu

exprime avec sincérité et engage-ment ce qu'il est profondément. » Selon cette définition, une personne authentique se doit d’être vraie et sin-cère dans ses communications. Mais envers qui et pourquoi?

Dans un monde où tout change rapi-dement et que les perceptions des

uns ne reflètent pas toujours celles des autres, l’authenticité devient, selon moi, bien plus qu’une qualité. Elle représente une façon d’être qui permet l’enrichissement de nos rela-tions.

Concrètement, qu’est-ce que l’au-thenticité?

Être authentique c’est, avant tout, prendre le temps de se connaître. Sa-voir qui l’on est; ce que l’on aime; ce

que l’on déteste; ce à quoi on rêve et aspire. C’est accepter ses forces et ses faiblesses; son passé et son pré-sent. C’est respecter ses valeurs, son rythme et ses désirs. L'authenticité c’est aussi être à l’écoute de ses émotions et les accueillir sans juge-ment. C’est s’aimer tel que l’on est aujourd’hui. C’est réussir à s’assumer et à se faire confiance sans tenir compte de l’opinion des autres. C’est exprimer ses idées, ses opinions, sa personnalité. L’authenticité, c’est

AUTHENTICITÉ

L’authenticité comme PRINCIPALE ALLIÉE

Par Audrey Fortin, intervenante

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choisir la liberté d’être vrai avec les autres, mais surtout avec soi-même.

Car être authentique, c’est dire les choses et les accepter comme elles le sont réellement. C’est faire ce que l’on a envie de faire en fonction de ses désirs, de ses besoins et de ses valeurs. C’est faire preuve d’autono-mie et d’indépendance. C’est prendre des risques, se tromper, se relever et réévaluer les choses.

C’est être ouvert d’esprit. C’est ac-cueillir les opinions et les critiques des autres de façon constructive plutôt que de façon dénigrante. C’est éviter les jugements trop faciles et les at-tentes irréalistes. L'authenticité c’est également être positif et s’entourer de gens qui le sont également. C’est choisir des relations enrichissantes. C’est faire preuve de sensibilité, d’hu-milité et de courage, car être authen-tique nécessite parfois de faire des choix déchirants. L’authenticité se veut, par-dessus tout, l’importance que l’on accorde à prendre soin de soi autant mentalement que physique-ment.

L’impact sur nos relations

Cette capacité d’être vrai et fidèle à soi-même aura évidemment des bien-faits sur soi, mais également sur nos

relations avec les autres. Puisque l’authenticité c’est être cohérent entre ce que l’on pense, ce que l’on dit et ce que l’on fait, rares seront les mau-vaises surprises. Les gens savent à quoi s’attendre de nous et le tout est grandement rassurant. Quand on est authentique, les choses sont dites sans détour. Il n’y a pas de place aux sous-entendus, encore moins aux malentendus. On est donc cru et cré-dible aux yeux des autres. Réussir à être pleinement soi-même, peut ins-pirer son entourage à cultiver cette valeur à leur tour. De plus, cette façon d’être empathique et accueillant sera bénéfique quant au lien de confiance et suscitera les confidences.

La recette magique, pas si ma-gique

Devenir l’auteur, plutôt que l’acteur, de ses mots, de ses gestes et de sa vie peut prendre du temps. Et pour cela, il faut être conscient du lâcher-prise qu’il faudra acquérir. De faire fi de ce que les personnes vont penser ou dire de nous. Ceci ne sera pas une mince tâche, mais plus l’on prendra le temps de développer son authenti-cité, plus ce lâcher-prise se fera natu-rellement.

Plus on aura confiance en soi et aux autres, plus on se sentira en sécurité

et plus il sera facile de se dévoiler. Pour cela, il faudra passer par-dessus nos conditionnements, nos peurs, nos doutes, nos croyances parfois limita-tives et nos vieilles habitudes. Ainsi, lorsque chacune de ses barrières tombera, graduellement il sera possi-ble de parvenir à être authentique à tous les niveaux, c’est-à-dire dans nos rencontres, dans nos conversa-tions, dans nos relations amicales, amoureuses, professionnelles. Légè-reté et épanouissement seront donc au rendez-vous.

Références :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Au-thenticit%C3%A9#cite_note-CNRTL-1

https://nospensees.fr/8-traits-de-caractere-des-personnes-au-thentiques/

https://lasolutionestenvous.com/etre-authentique/

https://www.leblogdesrapports-humains.fr/authenticite-et-rela-tions-humaines/

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Page 32: Magazine trimestriel de l’ALPABEM Hiver 2018 , volume 5 ...€¦ · En ce mois de la St-Valentin, cette conférence donnera quelques outils et pistes de réflexion pour répondre

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