Magie (surnaturel)

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Magie (surnaturel)

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Magie (surnaturel) La Magie est l'tude et la pratique du maniement des forces secrtes de la nature Papus[1] . Dans de nombreuses cultures, les moyens mis en uvre par la magie en tant que science occulte sopposent, en effet, aux raisonnements scientifiques, ainsi quaux religions tablies. Les volutions des connaissances scientifiques, qui permettent dexpliquer des phnomnes comme la foudre, les mouvements des plantes, ou les ractions chimiques, ont progressivement rduit la croyance en la magie.

DescriptionC'est la magie des magiciens, des elfes, des fes, des sorciers ...

tymologieLa majorit des linguistes trouve la racine du mot franais "magie" dans les mots grecs magos (), "mage", ou mageia (), "magie", ou "magikos" (), "magique[2] ." Il faut aller jusqu'en Perse. "Mage" (magu) est visible pour la premire fois sur une inscription grave en 515 av. J.-C. Bhistoun (Perse antique, Iran actuel), sur les exploits de Darius Ier, roi de Perse, qui a renvers en 522 av. J.-C. Anneau ancien reprenant le symbole du pentagramme, Gaumta, un mage mde qui s'est proclam roi de l'empire souvent associ des pratiques magiques perse. "Darius le Roi dit : 'Ensuite il y avait un homme, un Mage, du nom de Gaumta'[3] ." En perse, mag signifie "science, sagesse". Hraclite (vers 500 av. J.-C.) est le premier utiliser le mot, en numrant "les somnambules, les mages (), les bacchants [initis Dionysos], les mnades [inities Dionysos], et les initis[4] ." Hrodote, vers 420 av. J.-C., prcise le sens : "Les tribus mdes sont : les Bouses, les Partacnes, les Strouchates, les Arizantes, les Boudiens, les Mages ()[5] ." En fait, les Mages forment la caste sacerdotale des Mdes[6] , comme les Brahmanes sont la caste sacerdotale des Indiens. Certains Mages sont prtres. Ils ont diverses fonctions : interprter les songes, pratiquer la divination, sacrifier au Soleil, la Lune, la Terre, au Feu, l'Eau et aux Vents, chanter la thogonie, participer au pouvoir politique, faire des sacrifices royaux, procder des rites funraires. Comme le montre une sculpture de Kizkapan, ils portent un bonnet qui couvre la bouche, ils officient sur un autel du feu. Le mot "mage" existe donc en Occident depuis le Ve s. av. J.-C. Vers le milieu du IVe sicle av. J.-C. le mot Mageia (en latin magia) est employ par les Grecs en tant que doctrine issue de la Perse, notamment avec Zoroastre, dit aussi Zarathushtra (vers 590 av. J.-C. ?)[7] . Parmi les Mages perses (et non plus mdes), ou prtres de Zoroastre, les plus clbres sont : Ostans le Mage [8] et Hystaspe, qui seraient venus en Occident ds 480 av. J.-C. Ils auraient accompagn Xerxs Ier, roi de Perse, en pleines "guerres mdiques", jusqu' Abdre[9] . Le latin magus parat ds 506 au concile d'Agde[10] .

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DfinitionsLe mot "magie" dsigne tantt une technique ("les arts magiques"), tantt des procds, des oprations, tantt une action, un effet, mais cela n'est pas si gnant. Par exemple, la magie de Merlin concerne soit l'art magique (art occulte : Merlin connat et pratique des procds occultes pour produire des effets merveilleux), soit des procds magiques (techniques occultes : Merlin utilise des formules secrtes), soit des effets magiques (puissances mystrieuses : Merlin rend invisible). Apule : "La magie est la science de la pit et du divin (...). Mes adversaires, toutefois, peuvent adopter le sens du vulgaire, selon lequel le mage, tant en communaut avec les dieux immortels, a le pouvoir de tout faire par la vertu mystrieuse des incantations[11] ." Helena Blavatsky : La magie, considre comme science, est la connaissance des principes et de la voie par laquelle lomniscience et lomnipotence de lEsprit et son contrle sur les forces de la nature peuvent tre acquis par lindividu tandis quil est encore dans le corps. Considre comme art, la magie est lapplication de ces connaissances la pratique. [12] "La magie est la science de la communication avec les Puissances supra-mondaines ternelles et de leur direction, ainsi que du commandement de celles de ces puissances appartenant aux sphres infrieures ; connaissance pratique des mystres cachs de la nature connus seulement du petit nombre parce qu'il est trs difficile de les acqurir sans tomber dans les pchs contre nature[13] ." Aleister Crowley : "Magick is the Science and Art of causing Change to occur in conformity with Will. La Magie est la Science et l'Art d'occasionner des Changements en accord avec la Volont[14] ." Pierre A. Riffard : "La magie est l'action efficace sur un objet rel ou mental, par la parole, le geste, l'image ou la pense, indpendamment des catgories de l'tre (espace, temps, causalit), mais conformment des correspondances soit analogiques [par exemple, rouge = le fer, le mardi] soit mcaniques [rouge excitation, mrissement][15] ." Dfinition d'un dictionnaire (Hachette) : "Science occulte qui permet d'obtenir des effets merveilleux l'aide de moyens surnaturels." En gnral, on lie l'ide de magie ces notions : admettre l'existence de forces surnaturelles et secrtes, contraindre les puissances du ciel ou de la nature, recourir des moyens d'action qui ne sont ni religieux ni techniques mais occultes, distinguer magiciens et sorciers, obtenir des effets merveilleux, occuper dans la socit une position qui engendre une certaine crainte. [rf.ncessaire] On peut distinguer mage, magicien, magiste. 1) Le mage est un sage, qui connat les secrets de la nature ("les rois mages"). 2) Le magicien est un praticien, il ralise des merveilles ; dans les annes 1760, on disait le comte de Saint-Germain magicien, car, soi-disant, il vivait depuis l'poque de Jsus, ne mangeait pas, crait des pierres prcieuses, faisait disparatre les taches des diamants, transmutait les mtaux en or... 3) Le magiste est un sage praticien, il est la fois savant comme le mage et habile comme le magicien ; au XIXe s., on considrait Helena Blavatsky et Papus comme des magistes. - Par ailleurs, 4) le sorcier (en anglais sorcerer) cherche faire du mal, par diverses techniques magiques. "La puissance du magicien est merveilleuse, celle du sorcier diabolique et infernale[16] . 5) Le mage noir (en anglais witch) nuirait par lui-mme, du fait de sa prsence ou de ses pouvoirs supposs malfiques[17] ." D'autres personnes font des "miracles", mais autrement. Le prestidigitateur et le "fakir" utilisent l'illusion ; le mdium et le prodige ont un don ; le saint et le mystique comptent sur Dieu.

Facteurs pratiques de l'action magiqueLa pratique de la Magie repose sur la croyance que lesprit humain est tout-puissant sur le monde qui lentoure et quune pense dtermine, bien oriente, bien concentre, peut se concrtiser, influer sur les choses et les tres[rf.ncessaire]. Mais comment cette concrtisation de la pense serait-elle possible ? Selon les esprits matrialistes et la plupart des savants[Qui ?], il sagit dun phnomne physiquement impossible et dpourvu de fondement scientifique. Selon les magiciens[Qui ?], un pouvoir ou une force secrte servirait de truchement entre le

Magie (surnaturel) monde mental et le plan de la ralit physique. La Magie est, en effet, prsente par ses adeptes comme lutilisation dun pouvoir ou dune force pour influencer une cible donne (le praticien lui-mme, une tierce personne, une collectivit, une chose).[rf.ncessaire] Les adeptes de la Magie occidentale[Qui ?] contemporaine dfinissent ainsi le rle des pratiques magiques : mettre en action cette fameuse force ou ce pouvoir pour influencer la destine dune cible.[rf.ncessaire] La connexion peut tre facilite par des accessoires, comme les encens ou des ingrdients. Daprs certaines thories magiques[Lesquelles ?], loprateur doit tablir une connexion psychique avec la cible de son action. Il doit ensuite imaginer cette cible dans la situation quil souhaite lui voir arriver. Tout cela seffectue par concentration et visualisation mentale, mais les magiciens saident aussi de la parole (alors appele "incantation"). Cependant, ltre humain ne peut rester concentr sur le mme objet bien longtemps. Pour remdier cela les magiciens utilisent un objet magique (appel tmoins . Ce dernier, mis en scne dans un rituel, a pour fonction de faciliter la connexion en question, en aidant le praticien se concentrer sur sa cible dune part et sur leffet quil dsire d'autre part. Il existe traditionnellement deux sortes de tmoins : les tmoins daction (reprsentations de leffet dsir, de la situation telle que lon voudrait quelle soit) et les tmoins-cibles (reprsentation de lindividu ou de la collectivit vise). Tous deux entrent dans les facteurs de base de laction magique.[rf.ncessaire] Les tmoins daction, qui ont donc pour fonction daider le magicien[Qui ?] se concentrer sur leffet dsir, s'immerger dans son dsir, peuvent tre des dessins, des symboles (astrologiques), de lencens, des bougies dune certaine couleur, des huiles ayant des correspondances de type analogique, archtypal, avec l'effet voulu.

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Glyphes astrologiques. Un rituel magique peut inclure l'emploi d'un glyphe particulier, dtermin en fonction de l'influence plantaire qui correspond au but poursuivi[rf.ncessaire].

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Dans le cas dun sort damour, le tmoin daction peut tre : le dessin dun cur, le symbole de la plante Vnus (du fait que celle-ci est associe en astrologie lamour), de lencens de rose (car la rose est traditionnellement associe la notion damour), de lhuile essentielle de rose, une ou plusieurs bougies de couleur rouge (cette couleur tant associe la passion), etc. Les correspondances peuvent sappliquer jusqu' la quantit de bougies : le 15 sera ici de rigueur, car ce nombre est, en numrologie, le signe de lamour. En somme, un tmoin daction est la reprsentation symbolique, archtypale, de leffet dsir.[rf.ncessaire] Remarque : Cet exemple, un sortilge pour attirer l'amour, est soumis des rgles et des lois comme tout. Il faut savoir que l'amour ne peut tre directement ni cr, ni dtruit. Il ne peut qu'tre imit, ce rituel crra chez la cible une obsession pour l'oprateur du rituel.[rf.ncessaire][non neutre]

Le tmoin-cible est un objet qui reprsente l'objet vis par lopration magique. Ce peut tre le magicien lui-mme, une autre personne, ou encore une entit compose de plusieurs personnes (comme une association, un groupe, une entreprise). Le tmoin-cible doit aider le magicien se concentrer sur lindividu ou la collectivit vise. Il nest pas toujours utilis en tant quobjet contempler, mais il est parfois manipul. Ces manipulations sont une mise en scne de l'action dsire sur la cible, et sont censes faciliter la concrtisation de leffet voulu.[rf.ncessaire]

La couleur noire le nombre des bougies sont dtermins en fonction du but poursuivi, d'aprs des codes sotriques de correspondances.[rf.ncessaire]

Principes thoriques de laction magiquePersonne, vraiment, ne sait expliquer la magie, ni mme si elle est vritablement efficace. Mais des thories existent. [style vrifier] La magie orientale - msopotamienne, gyptienne, iranienne - explique ses exploits[style vrifier] par l'archtype, le modle divin ou cosmogonique. ses yeux, pour agir magiquement il faut faire comme font les dieux ou faire comme ce fut l'origine. Les dieux sont des exemples, des crateurs, des tout-puissants, les origines sont des moments forts, ils concentrent des puissances idales, des possibilits. C'est donc magique, par identification, analogie. On lit souvent sur les papyrus gyptiens ou grco-gyptiens[18] : "Je suis Isis", "Je suis Osiris". Blos de Mends, le premier des occultistes, explique la magie par les "sympathies et antipathies" et par les "vertus occultes[19] ." D'aprs lui, la salamandre et le feu sont en sympathie, le coq et le lion en antipathie, en inimiti ; la dpouille d'un serpent a la proprit merveilleuse de favoriser les menstrues. Pic de la Mirandole, en noplatonicien, explique la magie par l'amour. "Les merveilles de l'art magique ne s'accomplissent que par l'union et l'actualisation des choses qui sont latentes ou spares dans la nature. (...) Faire de la magie n'est pas autre chose que marier le monde (Magicam operari non est aliud quam maritare mundum)." Tout comme le vigneron fait une greffe de la vigne sur un ormeau, le magicien lie l'infrieur au suprieur, le matriel au divin, sur le plan du cach, du latent, du sminal. Pour faire un talisman il faut lier le signe grav ou inscrit un esprit plantaire, un des sefirot de l'arbre des kabbalistes[20] . Paracelse explique la magie par l'astral, aussi bien l'Esprit sidral que le corps astral (corpus siderem), d'autre part il explique par la volont et l'imagination du mage. "L'Esprit sidral" est la lumire rpandue dans notre esprit autant que la Raison universelle. "Mme les choses insensibles, les plantes, les graines, les fruits, les pierres, etc., tout a un corps astral", celui-ci est un "aimant" qui attire "les influx sidraux", un "moteur" qui donne vie et esprit au corps lmentaire[21] . Le mage sait capter et diriger "les forces clestes", "les puissances astrales" dans les objets terrestres, mais aussi utiliser les images, les lettres, les chiffres, les mots, les sons. Hlas, la pense de Paracelse reste difficile comprendre.[style vrifier]

Magie (surnaturel) Agrippa de Nettesheim, Giambattista Della Porta, Swedenborg, la majorit des auteurs expliquent la magie par les analogies et correspondances[22] pour le ct abstrait, par les liens ou les dliements pour le ct concret. C'est la fameuse notion de "ligature" (serrer un lien, faire un noeud). On a l une ide magique de tous temps et pour tous lieux. Exemple : il y a, selon le magicien, analogie, ressemblance, mtaphore, apparentement entre l'amour et un lien, un noeud, un enchanement, donc, pour crer un amour de faon magique, le magicien fera un noeud. L'analogie crera le lien. Recette du IVesicle : "Charme tonnant pour lier une femme aime. Fais 365 noeuds." Recette de 1997 : "Pour attirer l'amour. Dans un ruban rouge vous aurez crit vos deux noms avec le sang de l'un des deux. Liez le ruban de manire faire joindre les noms[23] ." L'action magique transfre deux personnes le pouvoir qu'a le noeud sur deux cordes, celui d'unir, de rapprocher. Un mage d'une part scrute, connat, d'autre part manipule, transfre les quivalences symboliques. Franz Anton Mesmer (1766) et tout le mouvement du magntisme animal expliquent par un "fluide magntique universel", ou plus prosaquement par l'lectromagntisme. liphas Lvi explique par la volont[24] . "Savoir, oser, vouloir, se taire, voil les quatre verbes du mage (...). Vouloir, vouloir longtemps, vouloir toujours, mais ne jamais rien convoiter, tel est le secret de la force ; et c'est cet arcane magique que le Tasse met en action dans la personne des deux chevaliers qui viennent dlivrer Renaud et dtruire les enchantements d'Armide. (...) Ce qui rendait Jeanne d'Arc toujours victorieuse, c'tait le prestige de sa foi." Frazer, ethnologue anglais, explique par les associations d'ides[25] . "Les hommes confondent l'ordre de leurs ides avec l'ordre de la nature, et, ds lors, imaginent que le contrle qu'ils exercent ou semblent exercer sur leurs penses les autorise pratiquer un contrle correspondant sur les choses." Frazer distingue, dans son analyse de la magie, trois lois, qui marchent par associations (similitude, contigut, contrarit). Premire loi, la similitude, la sympathie par imitation : "Tout semblable appelle le semblable, ou un effet est similaire sa cause" ; par exemple, la technique d'envotement consiste percer d'une aiguille une poupe imitant la personne que l'on veut blesser. Deuxime loi, la contigut, la sympathie par contact, la contagion : "Les choses qui ont t une fois en contact continuent d'agir l'une sur l'autre, alors mme que ce contact a cess" ; par exemple, un magicien peut blesser une personne en piquant les empreintes de pas laisses par cette personne. Troisime loi : "le contraire agit sur le contraire" ; par exemple, pour contrecarrer une blessure on peut susciter son contraire sous forme d'une image de cicatrisation. Mikhal Avanhov, un matre spirituel bulgare, explique par l'aura[26] . "tre un mage, c'est crr. Le mage vritable est entour d'un cercle de lumire, son aura, ce halo de lumire invisible qui mane de lui et qu'il a form grce son travail spirituel et la pratique des vertus. Pour crer, le mage utilise les mmes moyens que Dieu Lui-mme : il projette une image ou prononce un mot qui traverse son aura, et c'est l'aura qui fournit la matire pour la manifestation." Il existe "trois grandes lois magiques : 1) la loi d'enregistrement, 2) la loi d'affinit, 3) la loi du choc en retour[27] ."[style vrifier]

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FonctionnementChaque tradition ou culture possde ses propres dfinitions des catgories magiques.

Intention : magie noire, magie blancheDepuis la fin du Moyen ge, vers 1450[28] , les savants posent la distinction entre deux sortes de pratiques, en fonction de leurs buts moraux : la magie noire ("nigromancie") et la magie blanche ("mageia"). Auparavant on voyait dans chaque magie du mal et du bien. Les statuts de Narbonne (1638) exposent la squence suivante, dcroissante en valeur : magiciens, devins, enchanteurs, sorciers. La magie noire a des effets ngatifs du fait mme du magicien, de sa personne, et la sorcellerie a des buts consciemment malfiques et des moyens intentionnellement ngatifs ("diabolisme"). Les mages noirs et les

Magie (surnaturel) sorciers passent pour tre nfastes la socit, ils empoisonnent, ensorcellent, lancent des imprcations, invoquent des diables ou dmons[29] , utilisent des figurines d'envotement, nouent l'aiguillette (ils provoquent l'impuissance sexuelle), provoquent des scheresses ou des orages, etc. La magie blanche, elle, concerne une utilisation de la Magie des fins altruistes, ou prventives ("magie bleue"), avec des moyens presque toujours positifs, bnfiques. Elle gurit, protge, exorcise, renforce, rconcilie... Elle invoque les "esprits bons", Dieu..., pas les dmons. La distinction magie noire/magie blanche recoupe presque la distinction entre magie illicite (ars prohibita) et magie licite, mais aussi la distinction entre magie diabolique (qui repose sur l'aide de dmons) et magie naturelle (reposant sur un agencement adquat des causes physiques). J. Pic de la Mirandole dit sur cette dernire distinction : "Il y a une double magie. L'une relve tout entire de l'activit et de l'autorit des dmons (...). L'autre n'est rien d'autre que l'achvement absolu de la philosophie de la nature (exacta et absoluta cognitio omnium rerum naturalium)[30] ." La magie rouge fait son apparition - du moins le terme - vers 1840[31] . La plupart des dfinitions de la magie rouge l'associent la sexualit, l'amour, la sduction et au plaisir amoureux ou charnel. La magie verte ne concerne que l'ordre naturel vgtal (voire animal, si les btes sont sauvages). La magie bleue dsigne parfois toutes les magies de protection. L'Eglise Catholique ne fait pas de distinction entre diffrentes magie, elles sont toutes associes aux dmons plus ou moins explicitement. Au Tibet, la religion Bn et ses adeptes Bn-po, taient verss dans la magie noire et la magie blanche. La magie noire est un des thmes du film Milarpa : La voie du bonheur. Actuellement, les Bn-po ne pratiqueraient plus que la magie blanche.

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Mthode : magie opratoire, magie naturelleUne deuxime opposition met face face deux magies, l'une rituelle, l'autre physique : la magie opratoire et la magie naturelle. Agrippa insiste sur cette distinction[32] . La magie rituelle, au niveau le plus simple, est une magie oprative, c'est--dire faite d'actes rflchis et efficients. Il suffit d'mettre un son, de poser un objet prs d'un autre... Il faut aussi quelques conditions, dont les plus importantes sont, dit-on, "le respect scrupuleux des rgles" et "la force magntique de l'oprateur". Ces conditions sont dj si difficiles, que tout chec en magie finit par s'expliquer ! Si l'on ajoute le choix de l'heure propice, du lieu consacr, de l'objet appropri, la magie devient quasi impossible. Le rite du cercle magique est clbre[33] . Le magicien, avec une pe ou une baguette, trace autour de lui un cercle, pour se protger d'influences ngatives, l'extrieur, et pour attirer l'intrieur des puissances positives. Les rites magiques les plus courants sont, quant la fonction, les rites de renforcement de puissance, de protection, de gurison, de divination, et pour la forme, les incantations, les gestes, les sacrifices... Les grimoires, la franc-maonnerie occulte, les rosicruciens, la Golden Dawn proposent leurs adeptes des rituels trs complexes. La magie naturelle est presque une science ordinaire. Les faits existent depuis toujours. Anthme de Tralles, au VIe s., savait, techniquement, crer le tonnerre. La notion n'apparat que vers 1230, grce Guillaume d'Auvergne[34] et Roger Bacon[35] et d'autres auteurs. Della Porta, la fois magicien et physicien, la dfinit ainsi : "Naturelle..., cette magie, doue d'une plantureuse puissance, abonde en mystres cachs et donne la contemplation des choses qui gisent sans tre apprhendes, et la qualit, proprit et connaissance de toute nature comme sommet de toute philosophie." En d'autres termes, c'est de la science physique, mais elle porte sur des phnomnes mal connus ou elle cre des phnomnes qui semblent des miracles sans en tre, par exemple les feux grgois, l'attraction du fer par l'aimant, les monstres, les illusions d'optique, la prestidigitation. L'antique Claude lien a donn la clef : "La nature est, elle aussi, magicienne[36] ."

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Usage : magie mdicale, magie divinatoire...La magie, a sert. Elle a ses spcialits et ses spcialistes.[style vrifier] Magie cyngtique. C'est la magie pour la chasse. Magie divinatoire. Magie et divination ont t confondues jusqu'au dbut du XIIIe s., puis on les distingues, mais on peut les runir, quand il s'agit d'interroger occultement le pass, le futur, les secrets, les cachettes. Le cas le plus violent est la ncromancie, o le magicien interroge un mort. Le cas le plus lev est la thurgie, quand le magicien interroge un dieu ou un ange ; John Dee, avec un mdium, a pratiqu des "conversations angliques" (1581) : "Edward Kelly est un voyant de grande qualit. Il a invoqu et parl avec Uriel, l'un des Sept Anges. Il prie d'abord avec moi le Seigneur, puis invoque le Bon Ange, coute ses paroles et rpond[37] ." Magie rotique ou magie sexuelle ou magie rouge. Les moyens traditionnels sont bien connus, du moins en thorie. Dj Sophocle les cite : "Si, par des philtres et par des charmes qui touchent Hrakls, je l'emporte sur la jeune fille, j'aurai conduit mon plan avec art[38] ." Herbes et incantations. Mais d'autres moyens seraient disponibles, dont la magie de rapprochement, la magie par contact (agir sur un objet qui appartient la personne dsire), les parfums, les visualisations, les rituels... [style vrifier] Magie initiatique. Depuis la prhistoire, il existe des initiations o l'on transmet un instrument, une technique, un savoir magiques, ou qui donnent l'initiation grce des oprations magiques telles que l'vocation d'un matre dfunt, l'usage d'un talisman. Magie mdicale. Le premier usage de la magie fut probablement la mdecine. Quand tous les moyens ordinaires chouent, comment ne pas songer la magie ? On a alors l'embarras du choix quant aux moyens : pierres ou plantes ou animaux magiques, formules ou gestes magiques, imposition des mains, transes mdiumniques, prires... Et les spcialistes sont foule : gurisseurs, rebouteux, radiesthsistes, magntiseurs, chamanes...

Supports extrieurs : plantes, astres, nombres, symboles...Un texte magique grec pointe dj le sujet : "Ce sont dans les plantes, les formules et les pierres que rsident tout l'art et la faveur et le pouvoir magique de l'effet cherch[39] ." Marsile Ficin fait une liste des sept choses qui peuvent attirer les influences clestes, d'aprs les plantes, en commenant par les supports extrieurs, physiques : Lune (pierres, mtaux, etc.), Mercure (plantes, fruits, animaux), Vnus (poudres, vapeurs, odeurs), Soleil (mots, chants, sons), Mars (motion, imagination), Jupiter (raison), enfin Saturne (contemplation intellectuelle, intuition divine)[40] . Il recommande "les motions, le chant, l'odeur et la lumire" pour capter les divinits plantaires. Choses magiques. Pour un mage comme Henri-Corneille Agrippa, le monde "lmental", celui des quatre ou cinq lments (Terre, Eau, Air, Feu, ther), est infrieur, mais "il est gouvern par son suprieur et reoit ses influences, en sorte que l'Archtype mme et le Crateur souverain ouvrier nous communique les vertus de sa toute puissance par les anges, les cieux, les toiles, les lments, les animaux, les plantes, les mtaux et les pierres[41] ." La magie lmentaire porte sur les lments, la magie astrale sur les "esprits plantaires" (ceux de Vnus, Mars, etc.)... Les reliques de saints, depuis le VIe s. sont supposes avoir des dons miraculeux[42] , leurs tombes aussi[43] . Fumigations et parfums. L'encens, les odeurs, etc. attirent ou repoussent des forces naturelles ou des "esprits". Selon le Picatrix (I, 2), "les fumigations donnent des forces et attirent les esprits vers les images", les images magiques. Nombres magiques. Depuis Pythagore, les magiciens distinguent des supports intelligibles (sons, formes, principes) et des supports sensibles (lettres de l'alphabet, figures gomtriques, nombres)[44] , et ils croient savoir que les nombres sont des principes d'organisation, des forces. Signes magiques. Pour le pseudo-Paracelse de l'Archidoxe magique, "les caractres [critures et symboles occultes], les mots et les sceaux [images astrologiques] ont en eux-mmes une force scrte en rien contraire la nature et n'ayant aucun lien avec la superstition[45] ."

Magie (surnaturel) Jean Pic de la Mirandole mentionne "les paroles et les mots", "les nombres", "les lettres", "les caractres, les figures", la musique[46] . Le magicien puise souvent dans des "images sacres", des "images divines". Il s'agit de symboles graphiques (comme le pentagramme), de "charactres" (lettres ou hiroglyphes, "sceaux plantaires"), de symboles, de "carrs magiques", de talismans ou amulettes ; pour le magicien, agir sur ces figurations de forces quivaut agir sur les forces figures elles-mmes. Le magicien msopotamien ou gyptien, par exemple, fait couler de l'eau sur une statue couverte d'inscriptions magiques : l'eau entrane les caractres, et sera utilise, en boisson, comme mdicament ou potion. L'usage de figures, dessins est bien connu. Toute reprsentation d'un magicien le montre avec la figure d'un pentagramme ou d'un sceau de Salomon. Un sommet de la magie des images est "l'art notoire", dvelopp au XII et XIII sicles : le sujet, en gnral un moine ignorant, "en jene et oraison", contemplait longuement des figures gomtriques ("notes") reprsentant une science, et il comptait ainsi pouvoir l'acqurir, par magie de contagion[47] .

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Supports intrieurs : parole, geste, imagination, volont, foiLe magicien peut puiser en lui-mme une force magique de diffrentes manires : 1. La parole magique est efficace. Encore faut-il, disent les magiciens[Qui ?], connatre l'intonation correcte et les mots magiques (voces magicae). La parole magique est, au choix, une prire, une incantation, une formule, des "mots barbares[48] , " un nom d'ange, une invocation, une onomatope, une suite de voyelles... Les magiciens citent la parole biblique : "Que la Lumire soit", ou la formule de conscration romaine Si fas est ("si c'est permis", selon les lois divines ou par les lois naturelles). 2. Le geste magique est un acte suppos efficace, en particulier le sacrifice. Le geste magique exige souvent des instruments. Les plus connus sont la baguette magique, le miroir magique, le caduce d'Herms, l'toile flamboyante. Il faut ajouter des objets plus courants, comme les cierges liturgiques, les coupes d'eau lustrale. 3. L' imagination magique, par visualisations, symbolisations, rves, fantasmes, posie, peut changer les choses. Le magicien n'invente pas une image, il trouve en esprit la vraie image des choses, par exemple pour l'homme celle d'un pentagramme, pour la plante Saturne celle d'un vieillard. Le rle de l'imagination a t soulign par Marsile Ficin[49] , Paracelse. 4. La volont magique est, selon les mages[Qui ?], une force aussi relle que la volont physique ou la vapeur. La magie, dit l'illuministe Jacob Bhme[50] , nest en soi rien quune volont, et cette volont est le grand mystre de toute merveille et de tout secret: elle sopre par lapptit du dsir de ltre. La pense unit telle chose telle chose, selon sa volont. 5. La foi soulve les montagnes (Marc, XI, 22). Paracelse privilgie trois moyens : la force sidrale des choses, les caractres magiques, mais, au-dessus de tout, la foi. Il rpte : "Le Christ a prononc une parole prenne : 'Si vous avez la foi, vous ferez de plus grandes choses encore !'"[style vrifier]

Supports spirituels : anglologie, dmonisme, chamanisme, thurgieQuand le magicien ne peut compter ni sur lui-mme ni sur les choses, il pense d'autres esprits qui pourraient lui venir en aide : les dmons, les incubes et succubes (dmons sexuels), les esprits de la nature, les mes des morts, les fes, les anges, les dieux.[style vrifier] Les magiciens ont parfois recours un assistant magique, appel "pardre", qui est un dmon, un dieu, un gnie, un esprit, l'me d'un mort. "On acquiert un dmon comme assistant : il te dira tout, il vivra, mangera et dormira avec toi[51] ." Anglologie. Certains magiciens disent agir grce aux anges, dont ils connaissent les noms ou les "caractres" (glyphes, signes) qui les reprsentent ; ils sauraient les invoquer et leur ordonner. Un kabbaliste chrtien, Johannes Reuchlin[52] , parle des 72 anges qui "ont pouvoir sur la terre entire" et ont chacun un Nom secret correspondant un pouvoir de Dieu (Schemhamphoras) ; il ajoute d'autres noms : Metraton ("prince de l'univers"), Raphal (gouverneur du Ponant), etc.

Magie (surnaturel) Dmonisme. Le recours aux esprits malfaisants ("magie dmoniaque") au moyen d'invocations ("gotie") ou de rites ("basse magie") laisse pouvant. Pourtant, cela existe et relve du satanisme ou de la magie noire. Mais toutes sortes d'"esprits" existent, pour un magicien, dans les eaux, au ciel, dans les organes, partout, on peut les voquer et obtenir un rsultat. "Un certain Harnouphis, mage gyptien de l'entourage de Marc Aurle, appela des gnies par art magique, notamment Herms Arios, et, par leur entremise, il provoqua, dit-on, la pluie[53] ." Saint Augustin ramne tous les supports l'action des dmons : Avec des herbes, des pierres, des animaux, des sons et des paroles dtermines, des reprsentations et des images, refltant les mouvements des astres observs dans leur volution cleste, les hommes pouvaient fabriquer sur terre des pouvoirs capables de raliser les diffrents mouvements des astres... Tout cela vient des dmons qui se jouent des mes soumises leur pouvoir" (Cit de Dieu, X, 11). Ncromancie. Une classe courante de magie concerne la magie de la mort et des mes des morts. Elle inclut, entre autres, les clbres magies concernant les morts-vivants, les zombis, les fantmes. Mdiumnisme. Le magicien peut passer par un mdium transe, un somnanbule. Crowley est entr en haute magie en utilisant, au Caire, les dons de mdium de sa premire femme, Rose Kelly[54] . Chamanisme. Un chamane, par dfinition, entre en communication avec les esprits-matres des animaux, qui sont ses "auxiliaires[55] ." Le premier chamane occidental, Aristas de Proconnse (vers 600 av. J.-C.), tait suppos "prendre la forme d'un corbeau[56] " ; la lgende en fait un mage capable de se trouver dans deux lieux distincts la fois (bilocation), qui pouvait vivre sans manger (indie). Thurgie. On n'est pas si loin de l'anglologie pratique. "La thurgie est une forme de magie, celle qui permet de se mettre en rapport avec les puissances clestes bnfiques pour les voir ou pour agir sur elles (par exemple en les contraignant animer une statue, habiter un tre humain, rvler des mystres)[57] ." Le thurge invoque ou voque des "entits suprieures", archanges, anges, gnies, esprits ou dieux ("haute magie"), et il s'lve elles ou bien il les fait descendre vers lui ("tlestique"), soit par des moyens spirituels comme la mditation soit par des moyens matriels comme les herbes, la musique, le rhombe. Bref la magie qui invoque des diables ou dmons malfaisants, c'est de la gotie, celle qui invoque des anges bienfaisants ou dieux, c'est de la thurgie ; les deux forment la "magie crmonielle[58] ." Souvent, tous les supports interviennent. Soit le "rituel d'appel de forces". "Il faut d'abord se procurer une feuille de parchemin animal [symbole] sur laquelle on crira sa demande. Le rituel s'effectuera en lune ascendante [astre], soit dans l'oratoire, soit en plein air [condition de lieu], la nuit [condition de temps]. Sur l'autel sont disposs : le parchemin envelopp de soie, deux cierges liturgiques [lment Feu], de l'eau lustrale [lment Eau], un bol de terre ou un crne [lment Terre], de l'encens dans un brle-parfum [lment Air]. On tracera [expression par geste] le cercle de protection. On prend son couteau ritulique manche noir [instrument] et on dit [expression par parole] : Introbo ad altare Demiurgi, puis on lit les psaumes 2, 6, 101, 129 et 142. On visualise [expression par imagination] alors sa demande : si on souhaite de l'argent, on voit des piles de beaux billets. On appelle le gnie que l'on a choisi [dmonisme]. On attend jusqu' ce que l'on sente la prsence de l'entit appele [expression par volont], et, croyez-moi, on la sent. On lit nouveau le texte du parchemin, puis on rcite la formule suivante : Demiurgus Caeli...[59] "

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Thories sur la MagieLa Magie selon les philosophesPlotin, dans son trait 28, explique la magie par les antipathies et sympathies (comme Bolos de Mends), par l'Amour et la Haine cosmiques (comme Empdocle), par la sympathie cosmique (comme les stociens), par les dmons (comme Pythagore et Xnocrate)[60] . "Pour les actes de sorcellerie (goetia), comment les expliquer ? par la sympathie, par le fait qu'il existe par nature une harmonie entre les semblables et une opposition entre les contraires, par la varit des nombreuses puissances qui se mettent en oeuvre pour raliser l'unit de l'tre vivant. D'ailleurs,

Magie (surnaturel) sans que personne n'intervienne, beaucoup d'attractions et de sortilges se produisent ; car la vraie magie c'est l'amour qu'il y a dans l'univers et inversement la haine." "Ces sages antiques, qui cherchaient s'assurer de la prsence des tres divins en rigeant des sanctuaires et des statues (...) comprirent que cette me [du monde], bien qu'elle soit partout prsente, peut tre capte d'autant plus facilement qu'un rceptacle adquat aura t prvu cet effet, un lieu particulirement appropri pour en recueillir quelque portion ou phase, quelque chose qui puisse la reproduire ou capter son image la manire d'un miroir[61] ." Les humanistes de la Renaissance. Les grands noms sont Marsile Ficin, Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim, Pic de la Mirandole. On sent que leur connaissance du sujet est livresque. Marsile Ficin opre une rvolution dans l'histoire de la magie en en donnant une version subjective, compltement spirituelle. Il limite le pouvoir de la magie au seul esprit du mage[62] . Comme les stociens et Plotin, il pense qu'un Esprit cosmique (spiritus mundi), intermdiaire entre l'me du monde (Anima mundi) et le Corps du monde (Corpus mundi), de la nature de l'ther, qui "vivifie tout", qui est "la cause immdiate de toute gnration et de tout mouvement", traverse le Tout ; la mage peut attirer cet Esprit qui peut canaliser l'influence des astres, "attirer la vie cleste". Selon Pic de la Mirandole, alors g de 24 ans, "nulle science ne confirme davantage la divinit du Christ que la magie et la Cabbale". Mais il fait l'effort de sparer la magie naturelle qui est en fait le mot traditionnel pour la science ou la philosophie, de la magie dmoniaque qui est rigoureusement condamner. "Je dis et je rpte que ce nom de 'magie' est un terme quivoque et signifie aussi bien la ncromancie, o l'on procde par pacte et accords troits avec les dmons, que la partie pratique de la science de la nature, qui n'enseigne rien d'autre qu' accomplir des oeuvres merveilleuses grce aux forces naturelles[63] ." Dans ce sens l et sous cette restriction fondamentale "Faire de la magie n'est autre que marier le monde." Pour lui la connaissance n'est pas que spculative : elle conduit l'action sur le monde. Il croit en quelques principes : l'animisme (tout est vivant et providentiel), la latence (le magicien peut "actualiser ou runir" une autre toute force cache), Dieu (toute oeuvre doit tre rapporte au Crateur), les analogies. Pour Pic, la magie consiste s'appuyer sur l'astrologie pour lire le Livre de la nature et sur la kabbale pour interprter la Bible. Pour Agrippa, les plantes, les plantes ont chacun une me rationnelle. Les influences vont du suprieur l'infrieur, verticalement, comme chez Platon : Dieu, Ides, me du monde, Figures et Nombres, rayons des toiles, esprits et mes humaines, choses matrielles[64] .

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La Magie selon les anthropologues Les approches volutionnistes et positivistes Depuis la fin du XIXesicle, la magie est pense par des spcialistes de sciences humaines[65] .Edward Burnett Tylor fait une diffrence radicale entre magie et 'approche. La magie repose sur "l'erreur consistant prendre une analogie idale pour une connexion relle[66] ," par exemple le raisonnement du magicien infre du fait que le coq chante quand le Soleil se lve l'ide que si l'on fait chanter le coq le Soleil se lvera. En tout cas, la magie donne une explication du monde. Dans son ouvrage Le Rameau d'or[67] , James George Frazer thorise l'hypothtique passage de l'humanit par trois stades intellectuels : magie, religion, science, et par l s'approprie la simplification progrs = rationalisation . Frazer distingue ces trois tapes et mentalits selon l'intention, la rationalit et l'autonomie de l'agent. La magie est le stade le plus ancien et le bas. Magie et science veulent ensemble l'autonomie de l'agent et changer le monde, mais la magie, la diffrence de la science, n'est pas rationnelle, elle a des principes tout autres. Magie et religion admettent ensemble l'existence de puissances surnaturelles, mais la magie a un but pratique et veut forcer les puissances surnaturelles, alors que la religion n'a pas de but pratique et cherche se concilier les puissances surnaturelles (Dieu, anges, dmons...). Les approches sociologiques Pour Hubert et Mauss[68] , la religion a pour extrme le sacrifice, tandis que la magie a pour extrme le malfice ; la religion recherche le grand jour et le public, tandis que la magie les fuit ; la religion se montre comme un "culte

Magie (surnaturel) organis", tandis que la magie se montre souvent sous un aspect "irrgulier, anormal, et peu estimable". Le magicien a une position sociale, on lui attribue des pouvoirs spciaux, "c'est donc l'opinion qui cre le magicien et les influences qu'il dgage". "Et le magicien se dupe lui-mme." Dans Les formes lmentaires de la religion, mile Durkheim[69] spare magie et religion : individualiste et anti-sociale, la magie ne se prte pas des manifestations collectives, et elle est viscralement anti-religieuse. Mauss, ensuite, centre son approche sur la notion de mana. "Le mana est d'abord l'action spirituelle distance qui se produit entre des tres sympathiques. C'est galement une sorte d'ther, impondrable, communicable, et qui se rpand de lui-mme. Le mana, en outre, fonctionne dans un milieu qui est mana." Pour Lucien Lvy-Bruhl, la magie relve d'une mentalit prlogique, car elle ignore les principes de non-contradiction et d'identit ; elle se centre sur la notion de participation mystique, qui veut que "les objets, tres, phnomnes peuvent tre la fois eux-mmes et autre chose qu'eux-mmes", par exemple un primitif pense tre lui-mme et son totem. Les approches fonctionnalistes Pour Bronisaw Malinowski[70] , la magie est pragmatique, elle rpond des buts prcis, surtout en cas de malheur et d'chec, et elle est individuelle. On recherche son efficacit et on trouve ses fins par les rites. La religion est plus abstraite, dsintresse que la magie, la magie intervient o la technique choue. Magie comme religion ont pour dnominateur commun leur fonction apaisante pendant des priodes de troubles ou de doutes psychologiques ; cependant, si les progrs de la science vont rduire la magie, la religion continuera rassurer. Les approches structuralistes Pour Claude Lvi-Strauss[71] , la magie n'est pas une fausse science (comme le dit Frazer), une pense prlogique (comme le soutient Lvy-Bruhl), mais une autre rationalit, une faon de donner du sens. Elle met en place un systme de classification.

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Efficace, la magie ?Avis partags. Rponse de l'historiographie. Peu de faits magiques sont attests. Il s'agit souvent de racontars, d'vnements mal prsents ou mal dats. Prenons la "maldictions des Templiers". "La lgende veut qu' l'instant de succomber dans les flammes, Jacques de Molay ait lanc une maldiction l'attention du roi et du Pape : 'Pape Clment ! Roi Philippe ! Avant un an, je vous cite paratre au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste chtiment ! Maudits ! Maudits ! Tous maudits jusqu' la treizime gnration de vos races !' La maldiction du templier allait s'avrer : Clment V meurt le 20 avril 1314 d'touffement et Philippe le Bel dcde en novembre 1314 d'un ictus crbral ; ses trois fils mourront dans les 12 annes venir, sans laisser de descendance mle." En ralit, la maldiction est due une confusion de Paul mile, dans le De Rebus Gestis Francorum (1548) avec la maldiction d'un autre Templier. Les biographies racontant Pythagore, Appolonius de Tyane, le comte de saint Germain, Helena Blavatsky, Franz Bardon, le gurisseur Serge Alalouf, sont certes fascinantes, mais sont-elles vraies ? et si vraies, ne sont-elles pas rductibles une explication rationnelle (prestidigitation de l'auteur, illusion du spectateur, mcanismes cachs, hasard...) ? Rponse de la parapsychologie. Certains "pouvoirs magiques" sont examins par des parapsychologues, mais ils ne sont gure reproductibles, et on peut les interprter diffremment. Toujours est-il que la psychokinse, l'influence distance du magntiseur, les gurisons paranormales, l'efficacit thrapeutique de la prire n'ont jamais t scientifiquement prouves. Rponse de l'pistmologie. La magie n'est jamais vrifiable et elle trouve toujours une justification. Si le rite choue, le magicien dira que les conditions n'taient pas remplies. Rponse de la sociologie. Mauss[72] croit en une "suggestion collective". La socit a une influence sur l'individu. La socit ou un groupe croit en la magie, et l'effet se produit, par insinuation. Par exemple, une hantise de la mort,

Magie (surnaturel) d'origine purement sociale, peut entraner la mort. Certains aborignes d'Australie pratiquent le sort de "l'os point" par exemple, qui consiste viser celui qui doit mourir avec un os d'une longueur de 15-22cm, d'origine humaine ou animale[73] .

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La magie dans le christianismeL'Ancien Testament rejette les pratiques magiques : "Tu ne laisseras pas vivre la sorcire" (Exode, XXII, 18). "Vous donc, n'coutez ni vos prophtes, ni vos devins, ni vos songes, ni vos augures, ni vos magiciens" (Jrmie, XXVII, 9). La magie est assimile aux sacrifices d'enfants par le feu, la sorcellerie, la ncromancie, et attribue aux trangers, gyptiens, Msopotamiens, Perses, Cananens. Dans le christianisme, la magie a mauvaise rputation. Les gouvernements, de 311 361, ont prohib la magie, l'haruspicine (l'interrogation des entrailles des victimes sacrificielles en vue de la divination), les cultes syriens. Constantin, en 321, punit la simple connaissance de la magie, mme sans pratique. Saint Justin (Dialogue contre Tryphon), Ambroise, saint Augustin (De la doctrine chrtienne), les thologiens condamnent, en ne distinguant pas la magie des autres sciences occultes et en y voyant un culte des dmons ou une hrsie. L'glise aussi se montre svre. Le Dcret de Gratien, rdig aux alentours de 1140 et qui rassemble plus de 3800 textes, contient quantit de condamnations. Selon l'apocalypse les magiciens sont excommunis de facto, ils n'ont pas accs la vie ternelle, ils vont directement en enfer.

Histoire de la Magie occidentalePrhistoire et Antiquit quel moment de la prhistoire la magie apparat-elle ? Nul ne peut rpondre. On peut imaginer qu'il y a eu des rituels magiques lors de la dcouverte du feu (750.000 ans), ou que l'homme prhistorique, chasseur (125.000 ans), ait orn des cavernes de reprsentations d'animaux pour multiplier magiquement leur prise[74] . L'utilisation de l'ocre rouge (280.000 ans) pour les armes, pour les peintures, pour les spultures est aussi un indice. "L'homme de Nandertal, d'un degr d'volution antrieur notre humanit, montre dj la prsence d'un comportement magico-religieux", selon le prhistorien Andr Leroi-Gourhan[75] . Il est possible que certains personnages peints de 33.000 10.000 ans av. J.-C. soient des "sorciers" (selon l'abb Breuil), ou des "chamanes" (selon Jean Clottes)[76] . La magie occidentale a sans doute pris d'autres cultures. Les Grecs en taient conscients, en particulier quand ils disaient qu'Apollonios de Tyane avait "rendu visite aux Mages de Babylone, aux Brahmanes des Indes et aux Gymnosophistes d'gypte[77] ." La magie grecque commence peut-tre en Crte avec les Dactyles (mtallurges), les Courtes (danseurs) (vers 2500 av. J.-C. ?). On connat des chamans grecs ds 600 av. J.-C. [78]. Les principaux documents sur la magie antique consistent en papyrus magiques, en tablettes d'envotement et en amulettes. Les esprits ont t marqus par ce passage du Corpus Hermeticum, trait XIX : Asclpius (Ier s.) : "Ce sont des statues pourvues d'une me, conscientes, pleines de souffle vital, et qui accomplissent une infinit de merveilles, des statues qui connaissent l'avenir et le prdisent par les sorts, l'inspiration prophtique, les songes et bien d'autres mthodes, qui envoient aux hommes les maladies et qui les gurissent, qui donnent, selon nos mrites, la douleur et la joie." La magie est contrle politiquement, elle menace l'autorit. Rome, la Loi des douze tables (450 av. J.-C.) sanctionne quantit d'oprations magiques, en particulier contre les terres d'autrui. L'empereur romain Constant Ier, en 341, interdit la magie, sous peine capitale. L'glise s'inquite plutt de paganisme, hrsie, concurrence la cration divine : le concile de Laodice (Laodica ad Lycum), vers 364, dans son 36 canon, interdit aux prtres de soccuper de magie et de sorcellerie.

Magie (surnaturel) L'glise distingue les arts magiques et la magie lors du concile d'Ancyre, en 314.

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Moyen-ge et Renaissance Le Moyen-ge vit sur cette dfinition confuse du magicien par Isidore de Sville vers 630 Les magiciens (magi) sont ceux quon dsigne vulgairement sous le nom de 'malfaisants' (malefici) cause de l'ampleur de leurs mfaits. Ils perturbent les lments, troublent lesprit des hommes, et, sans absorption daucune potion, seulement par la violence de leurs incantations, ils tuent. Ils osent tourmenter grce aux dmons quils ont invoqu, pour que nimporte qui anantisse ses ennemis par ces arts mauvais. Ils utilisent mme du sang et des victimes et touchent souvent au corps des morts[79] ." Le 4 concile de Tolde, prsid par Isidore de Sville en 633, distingue quand mme les magiciens des devins (aruspices, arioli, augures, sortilegi)[80] . Il faudra beaucoup d'efforts, attendre le XVI s. pour sparer la magie non seulement des autres arts occultes (comme la divination), mais encore de la sorcellerie, de l'hrsie, du paganisme, de la ncromancie. La confusion des mots s'accompagne d'une terrible rpression, de censure, d'Inquisition. En 343-381, le synode de Laodice exige que "les membres du haut clerg et du bas clerg ne soient pas des magiciens, des enchanteurs ou des faiseurs d'horoscopes ou des astrologues et qu'ils ne fabriquent pas ce que l'on appelle des amulettes, qui sont des entraves leur propre me[81] ." Ds 438, le code thodosien interdit magie, divination. En 506, le concile d'Agde condamne les enchanteurs (les magiciens), mais il distingue la magie de la religion et il numre ce qui relve de la magie : les incantations, les phylactres, les malfices, les prodiges[82] . Le concile de Rome, en 721, interdit les incantations (incantationes). La notion de magie, isole, distincte du paganisme ou de la sorcellerie, n'apparat qu'au dbut du XIII s. En 1277, l'vque Tempier condamne les traits de gomancie, de ncromancie, les recueils de sortilges et d'invocations de dmons[83] . Giovanni Balbi (Jean de Gnes) distingue le prestigium (prestidigitation), qui relve de l'illusion des sens, et le maleficium, qui implique une soumission des dmons au pouvoir des magiciens (Catholicon, 1286). Le rle des traducteurs est important. Le roi de Castille et de Leon, Alphonse X le Sage, fait traduire en latin le Sefer Raziel, trait kabbalistique en hbreu, puis en 1256 le Picatrix, trait en arabe. Les textes importants au Moyen ge sont Le secret des secrets du pseudo-Aristote[84], le Picatrix [85] de l'Arabe pseudo-al-Majrt, le Des rayons des toiles de l'Arabe al-Kind, Le Grand Albert (1245 ss.), le Livre des visions de Jean de Morigny (1323), La magie sacre d'Abramelin de Mage (1450 ? ou faux du XVIII e s. ?). On parle surtout de vertus occultes, d'esprits, de talismans, d'astrologie. partir de 1250 des livres de "magie salomonienne" circulent, dont la Clavicula Salomonis (Petite cl de Salomon, XVesicle) [86], et le Lemegeton (plus tardif, XVIesicle). Ils traitent de figures magiques, de noms d'esprits, anges ou dmons invoquer pour obtenir ce que l'on dsire. Le Livre de l'ange Raziel fait le lien entre magie et kabbale car il recueille des fragments d'lazar de Worms avec divers tableaux et images. kabbalistiques.[87] Hugues de Saint-Victor, dans son Didascalicon (vers 1135) distingue cinq types de magie : la mantique (divination), la mathmatique, les malfices, les ortilges, les prestiges. La Renaissance, en tudiant les textes, en dveloppant le libre examen, met de la clart et de l'intelligence, mme si alors le mot "Magie" dsigne la philosophie occulte, l'sotrisme. Selon Robert-Lon Wagner, "l'laboration intellectuelle du concept de magie n'est pas antrieure au XVI sicle[88] ." De grands esprits expliquent : Marsile Ficin, Jean Pic de la Mirandole en 1496, Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim en 1510, Paracelse en 1537, Nostradamus, Giordano Bruno, Thomas Campanella. L'influence de la kabbale se fait sentir. Les notions de microcosme, de signature, de magie naturelle, d'analogies s'imposent. En 1575, Camerarius divise la magie en incantations, prestiges et vocation des morts[89] .

Magie (surnaturel)

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XVIIe et XVIIIe sicles Le XVIIe ne confond plus astronomie et astrologie, physique et magie naturelle, thologie et thosophie. On rationalise la Magie, avec Robert Fludd, Athanase Kircher. En France, le dernier auteur croire aux magiciens et sorciers est Jacques d'Autun (L'incrdulit savante, 1671). En France, par dit royal de 1682, sous Louis XIV, la notion de sorcier ou magicien est supprime : dsormais l'tat ne reconnat plus que des charlatans, des imposteurs, ou des imaginatifs, des fous. Il faudra attendre 1735 en Angleterre (Witchcraft Act). Le XVIIIe s. parisien voit dfiler de hautes figures de la Magie, comme le comte de Saint-Germain en 1763, Franz Anton Mesmer en 1778, Cagliostro en 1785, tous contests. Plus discrets, d'autres pratiquent la thurgie, dont les martinistes (J. Martines de Pasqually, Louis-Claude de Saint-Martin). Des grimoires, nettement satanistes, circulent, par exemple Le grimoire d'Honorius III (vers 1670) [90], Le grand grimoire, ou Dragon rouge (1750 ?).

XIX et XX siclesLa contribution la mieux organise, la mieux pense la magie vient d'une organisation initiatique, fonde en 1888 par deux Anglais : la Golden Dawn. Elle a labor de rituels, des symboles magiques de toutes sortes et attir dans ses rangs les plus grands mages et magiciens, dont Samuel MacGregor Mathers, Arthur Edward Waite, Aleister Crowley, Israel Regardie. Crowley est "the most controversial and misunderstood personality to figure in the new era of modern day witchcraft (La personnalit la plus controverse et la plus incomprise figurer dans la nouvelle re de la sorcellerie moderne) ". Deux mouvements mergent au XIXe : la Socit thosophique de Helena Blavatsky et le no-occultisme d'liphas Lvi et Papus. Les thosophistes utilisent des notions orientales, les no-occultistes veulent concilier la magie avec la science. Franz Bardon est un grand nom de la magie du XXe s., style occultiste. Membre de plusieurs organisations initiatiques, Gerald Gardner a fond en 1939 une tradition de sorciers et sorcires qui devint la Wicca ; en Angleterre, la peine capitale inflige aux sorcires a t abolie deux fois (Witchcraft Act de 1735 et 1951). L'accent est mis sur la magie, une magie paenne, sous l'influence d'un livre de Margaret Murray consacr au sorcires[91] ,[92] . La "magie du chaos", fonde par Austin O. Spare (vers 1905), mle, comme Crowley, bien et mal, sexe et magie. Le New Age, n en 1970 aux USA, sans tre magique, baigne dans une atmosphre magique. La grande ide du New Age, c'est qu'on peut crer sa propre ralit grce des visualisations ou des affirmations telles que "Je suis Dieu[93] ." La magie consiste participer mystiquement l'enchantement du monde et augmenter spirituellement son pouvoir d'enchantement.

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Duel de magie, deux magiciens transformistes s'affrontent, l'un prenant la forme d'un serpent, l'autre d'un rapace. peint par Yoshitsuya Ichieisai Japon, annes 1860.

BibliographieTraits de magie(par ordre chronologique) Papyri Graecae Magicae (PGM, recueil des textes magiques grecs, du IVe s. av. J.-C. jusqu'au IVe s., trad. : Michal Martin, Les papyrus grecs magiques, ditions Manuscrit-Universit, "Histoire", 2002, 284 p. Grand papyrus magique de la Bibliothque nationale de Paris (PGM IV.297-408) (IVe s.), trad. du grec : Manuel de magie gyptienne, Paris, Les Belles Lettres, "Aux sources de la tradition", 1995, 165 p. En fait partie la Liturgie mithriaque [94] pseudo-al-Majrt (Picatrix), Le but des sages dans la magie (Ghyat al-hakm fi'l-sihr) (Picatrix) (vers 1050), trad. de la version latine (1256) : Le Picatrix, Turnhout (Belgique), Brepols, "Miroir du Moyen-ge", 2003, 383 p. Extraits en ligne : [85] Le grand et le petit Albert (vers 1245-1703 pour le Grand Albert, avec des extraits, effectivement, d'Albert le Grand), trad. du latin, Trajectoire, 1999, 391 p. Extraits en ligne du Grand Albert : [95]. Petit Albert : [96] Marsile Ficin, Les trois livres de la vie (1489), trad. du latin, Fayard, "Corpus des oeuvres de philosophie", 2000, 276 p. Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim, La philosophie occulte ou la Magie (1510, 1re d. 1531-1533), livre I, 218 p. : La magie naturelle, livre II, 228 p. : La magie cleste, livre III, 248 p. : La magie crmonielle, trad. du latin Jean Servier, Paris, Berg International, 1982. Le livre IV est apocryphe et dmoniaque : La philosophie occulte, livre quatrime. Les crmonies magiques (1559), Paris, ditions traditionnelles, 2000, 80 p. Paracelse, De la magie. tude et textes choisis par Lucien Braun, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 1998, 147 p. Francis Barrett, The Magus (1801), Nonsuch Publishing, 2007, 320 p. En ligne : [97] liphas Lvi, Dogme et Rituel de la haute magie (1854-1861), Histoire de la magie (1859), La clef des grands mystres (1859) : Secrets de la magie, Paris, Robert Laffont, "Bouquins", 2000, 1066 p. En ligne : [98] Papus, Trait mthodique de magie pratique (posthume, 1924), Saint-Jean-de-Braye, Dangles, 1999, 648 p. En ligne : [99]

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Grimoires de magievoir grimoire

Romans de magie Philostrate d'Athnes, La vie d'Apollonius de Tyane, trad. du grec [102] Deepak Chopra, Le retour de Merlin (1995), trad., Paris, J'ai Lu, "L'aventure secrte", 2007, 539 p. ISBN|978-2290050132 J. K. Rowling, Harry Potter, t. 1 : Harry Potter l'cole des sorciers (1997), t. 2 : Harry Potter et la Chambre des secrets (1998), t. 3 : Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (1999), t. 4 : Harry Potter et la Coupe de feu, t. 5 : Harry Potter et l'Ordre du phnix (2003), t. 6 : Harry Potter et le Prince de sang-ml (2005), t. 7 : Harry Potter et les Reliques de la Mort (2007), trad. de l'an., Gallimard jeunesse. Robin Hobb, les cycles de l'Assassin royal (The Farseer Trilogy et The Tawny Man Trilogy) et des Aventuriers de la mer (Liveship Traders Trilogy) D'une manire plus gnrale, tous les romans appartenant au genre de la fantasy.

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H. Maguire (d.), Byzantine Magic, Cambridge (Mass.), 1995.

Magie (surnaturel) Alain Moreau et Jean-Claude Turpin, La Magie, Montpellier, Publications de l'Universit Paul Valry, 2000, t. 1 : Du monde babylonien au monde hellnistique, 330 p., t. 2 : 2. La magie dans lantiquit grecque tardive. Les mythes, 340 p., t. 3. Du monde latin au monde contemporain. 362 p., t. 4 : Bibliographie. 169 p. Jean Servier, La magie, Paris, PUF, "Que sais-je ?", 1993, 127 p. M. W. Dickie, Magic and Magicians in the Greco-Roman World, Londres et New York, Routledge, 2001, 380 p. Claude Lecouteux, Le livre des grimoires (2002), Imago, 2008, 320 p. Leo Ruickbie, Witchcraft Out of the Shadows, Robert Hale, 2004, p. 193-209 (sur la magie dans le no-paganisme de la Wicca). Jean-Michel Salmann (dir.), Dictionnaire historique de la magie et des sciences occultes, Paris, Le livre de poche, "Pochothque", 2006, 935 p. Pierre A. Riffard, Nouveau dictionnaire de l'sotrisme, Paris, Payot, 2008, 331 p.

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Rfrences : fims, jeux...Films et sries tlvises(par ordre chronologique) Ma sorcire bien-aime, srie, 1964-1972, USA ; Le Moine et la sorcire, film, 1987, France, Suzanne Schiffman ; Les Sorcires d'Eastwick, film, 1987, USA, George Miller ; Ma belle-mre est une sorcire, film, 1988, USA, Larry Cohen ; Hocus Pocus, film, 1993, USA, Kenny Ortega ; Charmed, srie, 1998-2006, USA ; Angel, srie, 1999-2004, USA ; Harry Potter, films, 2001, USA-Gr.Br., David Heyman ; Buffy contre les vampires, srie, 1996-2003, USA ; Hex. La maldiction, 2004-2005, Gr.Br. ; Supernatural, srie, 2005, USA ; L'Illusionniste, film, 2006, USA, Neil Burger ; Le Prestige, film, 2006, USA, Christopher Nolan. Eragon Sabrina, l'apprentie sorcire Magie Noire Les Sorciers de Waverly Place Merlin, srie, 2008, Gr. Br.

Jeux de rles axs sur la magieBeaucoup de jeux de rle incluent de la magie, mais ceux qui suivent en ont fait le pivot de leur univers. Ars Magica Earthdawn Hurlements Mage: l'veil et Mage: l'Ascension Nephilim Nobilis Talislanta

Unknown Armies

Magie (surnaturel)

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Citations Molire : "Transformer tout en or ; faire vivre ternellement ; gurir par des paroles ; savoir tous les secrets de l'avenir ; faire descendre comme on veut du ciel, sur des mtaux, des impressions de bonheur ; commander aux dmons ; se faire des armes invisibles, et des soldats invulnrables, tout cela est charmant sans doute... mais, pour moi, je vous avoue que mon esprit grossier a quelque peine le comprendre et le concevoir" (Les amants magnifiques). Franz Bardon : "La Magie est une Science noble, mre des sciences modernes, consistant en la connaissance et la matrise des Lois de la Nature et des quatre lments constituant tout ce qui existe dans l'univers (le Feu, l'Air, l'Eau et la Terre ). Le but ultime au-del de cette Connaissance et matrise tant de ne faire qu'un avec l'Univers ou Dieu (quel que soit le nom qu'on lui donne), selon les croyances de chacun." Arthur C. Clarke : "Toute technologie suffisamment volue est impossible distinguer de la magie." John Maynard Keynes : "Newton ne fut pas le premier de l'ge de raison, mais le dernier des magiciens."

Voir aussiArticles connexes : Auteurs Henri-Corneille Agrippa de Nettesheim Franz Bardon Gerald Gardner Eliphas Lvi Papus Patrick Gurin Pamela Moore Paul Jagot Gareth Knight

Articles connexes : Notions Analogies et correspondances Animisme art notoire Arts divinatoires Chamanisme Dmonologie Divination sotrisme Hermtisme Magie du Chaos (ou Kaos Magick) Ncromancie Occultisme Pense magique Ralisme magique Sorcellerie Superstition

Symbolisme des chiffres | Symbolisme des couleurs | Symbolisme des lettres | Symbolisme des nombres | Symbolisme des sons Thurgie

Magie (surnaturel) Wicca

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Techniques / OutilsAbracadabra - Baguette magique - Exorcisme - Incantation - Invocation - Thrianthropie (gnralisation de la lycanthropie)

Rapports science / magiepistmologie - Pense magique - Science - Zttique

Liens externes Le primitif et le mystique chez Lvy-Bruhl, Bergson et Bataille (F. Keck) [105] Les thories de la magie dans les traditions anthropologiques anglaise et franaise (F. Keck) [106] De la crise moderniste ltude des socits primitives. Transformations du concept de surnaturel, entre thologie et anthropologie (Frdric Keck) [107] krc:

Rfrences[1] Papus, A.B.C. illustr d'occultisme (1922, posthume), Saint-Jean-de-Braye, Dangles, 1984, p. 395. [2] Dfinition tymologique (http:/ / www. cnrtl. fr/ etymologie/ magie) de magie du Centre national de ressources textuelles et lexicales.http:/ / elearning. unifr. ch/ antiquitas/ fiches. php?id_fiche=30. Pierre Chantaigne, Dictionnaire tymologique de la langue grecque, t. 3, 1974. Voir sur le mot "magus" et les ractions de l'Eglise : Jean-Baptiste Thiers, Trait des superstitions, 1741, 4 vol. [3] "Inscription de Bhistoun" (515 av. J.-C.), en criture cuniforme et en trois langues (vieux perse, babylonien, lamite), (http:/ / www. hidarneh. com/ haemanechian/ darius_tabblette_behistoun_1_FR. htm) [4] Hraclit, fragment B 14 : Les prsocratiques, Paris, Gallimard, "Pliade", 1988, p. 149. [5] Hrodote, L'Enqute, livre I, 101, trad. du grec, Gallimard, "Folio", t. 1, p. 95. [6] Sur les Mages mdes : R. C. Zaehner, The Dawn and Twilight of Zoroastrianism (1961), Phoenix Press, 2002, p. 160 sq. G. Widengren, Les religions de l'Iran (1965), trad., Paris, Payot, "Les religions de l'humanit", 1968, p. 134 sq. Pierre A. Riffard, sotrismes d'ailleurs, Paris, Robert Laffont, "Bouquins", 1997, p. 503-511. [7] A. de Jong, Zoroastrianism in Greek and Roman Literatute, Leyde, 1997. [8] http:/ / hdelboy. club. fr/ prima_materia. htm#Ostan%E8s [9] Diogne Larce, VII, 109 ; IX, 34. J. Bidez et F. Cumont, Les mages hellniss. Zoroastre, Ostans et Hystaspe d'aprs les traditions grecques (1938), Paris, Les Belles Lettres, 2 t., 1973. Textes mis en grec vers 270 av. J.-C., sous Ptolme II Philadelphe. Textes en grec au t. I. [10] Gian Mansi, Sacrorum Conciliorum nova et amplissima collectio (31 vol., in-folio, Florence et Venise, 1758-1798), vol. VIII. [11] Apule, Apologie, ou de la magie (vers 158), XXVI, 6, trad. du latin, Classiques Garnier, 1933, p. 47. Lire Adam Abt, Die Apologie des Apuleius von Madaura un die antike Zauberei, Giessen, A. Tpelmann Verlag, 1908. [12] Helena Blavatsky, Isis dvoile (1877), t. 2 : Thologie, trad. de l'an., Adyar, 2000. [13] Helena Blavatsky, Glossaire thosophique (1892), trad., Adyar, 1981, p. 226. [14] Aleister Crowley, Magick in Theory and Practice (1929-1930), Routledge and Kegan Paul, 1975, p. 125. [15] Pierre A. Riffard, Dictionnaire de l'sotrisme, Paris, Payot, 1983, p. 198. [16] Ren Bailly, Dictionnaire des synonymes de la langue franaise, Larousse, 1971, p. 356. [17] Edward Evans-Pritchard distingue ainsi witchcraft et sorcery (Witchcraft, Oracles and Magic among the Azande, Oxford, Clarendon Press, 1937, trad. : Sorcellerie, oracles et magie chez les Azends, Gallimard, 1972. [18] K. Preisendanz et Albert Henrichs, Papyri Graecae Magicae. Die Griechischen Zauberpapyri, 2e d., 1974, 2 vol. Stuttgart, Teubner. Trad. : Michal Martin, Les papyrus grecs magiques, ditions Manuscrit-Universit, "Histoire", 2002, 284 p. [19] Sur Blos de Mends : A.-J. Festugire, La rvlation d'Herms Trismgiste, t. 1 : L'astrologie et les sciences occultes (1944), Paris, Les Belles Lettres, 1981, p. 193-238. [20] Jean Pic de la Mirandole, 900 conclusions (1486), n 782 et 784, trad., Paris, Allia, 1999, p. 195. [21] Paracelse, La grande astronomie (1537, 1re d. 1571), trad. de l'all., Paris, Dervy, 2000, p. 88, 106, 179. Sur la magie p. 166-175. [22] Sur les analogies et correspondances : Pierre A. Riffard, L'sotrisme, Robert Laffont, "Bouquins", 1990, p. 335-349 ; Wouter J. Hanegraaff (dir.), Dictionary of Gnosis and Western Esotericism, Leyde, Brill, 2005, t. 1, p. 275-279. [23] Grand papyrus magique de la Bibliothque nationale de Paris (IV s.), trad. du grec : Manuel de magie gyptienne, Paris, Les Belles Lettres, "Aux sources de la Tradition", 1995. ric Pier Sperandio, Le guide de la magie blanche. Recettes de sorcires (1997), Paris, J'ai lu,

Magie (surnaturel)"Aventure secrte", 2004, p. 54. [24] liphas Lvi : Secrets de la magie, p. 54, 203-204, 824-826. [25] Frazer, Le Rameau d'or, t. 1 : Le roi magicien dans la socit primitive (1890), chap. 3, trad., Robert Laffont, "Bouquins". Voir Marcel Mauss, Esquisse d'une thorie gnrale de la magie (1902-1903), in Sociologie et Anthropologie, PUF, 1950, p. 56-66). Les "lois d'associations d'ides" remontent au philosophe David Hume. [26] Omraam Mikhal Avanhov, "Cherchez le Royaume de Dieu et sa Justice", VI, 3 : "La magie divine", Frjus, ditions Prosveta, "Synopsis", 1998, p. 463-478. Voir Le livre de la magie divine, Frjus, Prosveta, "Izvor". [27] O. M. Avanhov, La livre de la magie divine, Frjus, Prosveta, "Izvor", chap. 11. [28] Voir Jean-Baptiste Thiers, Trait sur les superstitions qui regardent les sacrements d'aprs l'criture sainte, les dcrets des Conciles et les sentiments des Saints Pres et des Thologiens, Paris, 1741, 4 vol.[rf.incomplte]|date=7.8.2009 [29] Grimoire pour conjurer l'esprit d'un lieu, etc. [30] J. Pic de la Mirandole, Discours sur la dignit de l'homme (1486). De mme dans Apologia, 1489. [31] Simon Blocquel, La magie rouge, crme des sciences occultes naturelles ou divinatoires, par l'hellniste Aaron, 1843, 160 p. [32] Agrippa, Paradoxe sur l'incertitude, vanit et abus des sciences (1531), chap. 41-46, trad. du latin 1608. [33] Sur le cercle magique : Thophraste, Recherches sur les plantes (IIIe s. av. J.-C.), IX, 8, trad. du grec, Les Belles Lettres, "Bud", t. 3, 1989 ; Pline l'Ancien, Histoire naturelle (vers 70), livre XXX, 49 et 107, trad. du latin, Les Belles Lettres, "Bud", 1974. [34] Guillaume d'Auvergne, De la foi et des lois (De fide et legibus) (vers 1230). [35] Roger Bacon, De l'admirable pouvoir (De secretis operibus artis et naturae) (vers 1260), trad. du latin, Gutenberg Reprints, 2008. Texte en ligne : (http:/ / rosamystica. oldiblog. com/ ?page=articles& rub=466779) [36] Claude lien, Trait sur la nature des animaux (IIIe s.), II, 14, trad. du grec. Voir Michal Martin, Magie et Magiciens dans le monde grco-romain, Paris, Errance, 2005, p. 204. [37] Claude Postel, John Dee. Le Mage de la ruelle d'or, roman, Les Belles Lettres, 1995, p. 106. D'aprs John Dee, A True and Faithful Relation of What Passed for Many Years between Dr. John Dee and Some Spirits, 1re d. Casaubon, 1659. (http:/ / www. esotericarchives. com/ dee/ tfr/ tfr. htm). [38] Sophocle, Les trachiniennes (415 av. J.-C.), 585. [39] C.C.A.G. Catalogus Codicum Astrologorum Graecorum, Bruxelles, 12 tomes en 20 volumes, 1898 1953, VIII, 2, p. 143, trad. Festugire. [40] Marsile Ficin, Les trois livres de la vie (De triplici vita) (1489), III, 21 : Opera omnia p. 562. D.-P. 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[50] Jacob Bhme, Sex puncta mystica, 1620. [51] Papyrus de Berlin. Voir Fritz Graf, La magie dans l'Antiquit grco-romaine, Paris, Les Belles Lettres, 1994, p. 126-134, 223-226. [52] Johannes Reuchlin, De arte cabalistica (1517), trad. Franois Secret : La kabbale, Aubier-Montaigne, 1973.[rf.incomplte] [53] Dion Cassius, Histoire romaine (III s.), livre LXXII, 8, trad. du grec, Paris, Les Belles Lettres, "Bud". [54] Aleister Crowley, Book of the Law. Liber Legis (1904). [55] Roberte Hamayon, La chasse l'me. Esquisse d'une thorie du chamanisme sibrien, Paris, Socit d'ethnologie, Universit de Paris X, p. 533. Michel Perrin, Le chamanisme, Paris, PUF, "Que sais-je ?", 1995, p. 39. [56] Hrodote, L'enqute, IV, 15. Voir M. Eliade, Le chamanisme et les techniques archaques de l'extase (1968), Payot, p. 86, 305. [57] P. Riffard, Dictionnaire de l'sotrisme, Payot, 1983, p. 340. [58] Saint Augustin, De la doctrine chrtienne (397-427) : opposition la magie (II, 36-38), notion de "pacte avec le diable" (II, 24) ; Cit de Dieu (420-429), livres V, VIII et X.9. Agrippa de Nettesheim, La philosophie occulte, t. III : La magie crmonielle. P. Mass du Mans, De l'imposture et tromperie des diables, devins, enchanteurs, sorciers, noueurs d'esguillettes, chevilleurs, ncromanciens, chiromanciens..., 1579. [59] R. P. Johanns, Manuel pratique de sorcellerie berrichonne, Paris, Guy Trdaniel-ditions de La Maisnie, 1986, p. 63-65. [60] Plotin, Ennades (III s.), trait 28 (Ennade IV.4), trad. du grec, Traits 27-29, Garnier-Flammarion, 2004. [61] Plotin, Ennades, IV, 3, 11. [62] Marsile Ficin, Les trois livres de la vie (1489), livre III ("Comment organiser sa vie de faon cleste" De vita coelitus comparanda), trad. du latin, Paris, Fayard, "Corpus des oeuvres de philosophie", 2000, 276 p. Voir Daniel-P. 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