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" " E E C C H H O O S S D D E E S S C C O O L L L L I I N N E E S S " " S S o o m m m m a a i i r r e e Editorial Tomboronkoto, orpaillage Opération "Diouratigui" Sécurité alimentaire Situation des PVVIH Lycée Macirin Ba entretien avec le censeur Carte postale de Khossanto Blague du mois "ECHOS DES COLLINES' Contacts: 77 431 77 42 / 77 435 85 48 journal du Cmc de Kédougou email: [email protected] Périodicité mensuelle Numéro: Directeur de Publication :Kalidou Cissokho Imprimerie Le journal de Kédougou Prix: 200 fcfa Numéro: 05 Mai 2012 Rédaction Amadou Diop Adama Diaby Cheikhou Kéita Omar Diallo Editorial : Kédougou, "la pauvre riche" ! La région de Kédougou regorge d’im menses potentialités minières et na turelles. Avec ses environ 129 907 habitants (2010), l’enjeu dans cette localité reste aujourd’hui ses res sources minières, face à un manque d’infrastructures, et une pauvreté no toires. La région recèle pourtant un énorme potentiel de ressources mi nières (800 millions de tonnes de mi nerais de fer de la Falémé, au moins 300 tonnes de ressources d’or en évi dence dans le Sabodala, 1 415 000 tonnes de marbre à Bandafassi, Ibel et Ségou). Des ressources dont l’ex ploitation représente aujourd’hui un vrai enjeu dans la zone compte tenu de « l’espoir des populations de bé néficier davantage des retombées de ces ressources en termes d’emploi et d’infrastructures diverses ». Mais hé las,si la terre est la convoitise des populations, elle ne l’est que pour l’exploitation artisanale ou indus trielle de l’or avec son lot de prob lèmes environnementaux et sanitaires. Pourtant, avec ses 16 896 km² de superficie, la région présente des sols très riches, une bonne pluvio métrie et de nombreux cours d’eau pouvant favoriser la diversité des cultures céréalières, indus trielles…Cependant malgré ses énormes richesses, la région reste toujours confrontée à d’énormes problèmes. A un déficit « inquiétant » d’infrastructures, s’ajoute «un manque d’emploi des jeunes, des zones difficiles d’accès, un revenu journalier jugé très bas. L’or peut rapporter beaucoup, devrons nous croire; mais il peut et est entrain d’ailleurs « d’apporter avec lui des vies aussi ». Alors que les secteurs d’activités à promouvoir ne manquent pas. Agriculture, culture, tourisme, maraichage…, la liste est loin d’être exhaustive. Seulement aux yeux de bon nombre de per sonnes « l’espoir ne semble être permis qu’avec l’or.» Or loin s’en faut. A y voir de près, c’est notre poi son nécessaire! Suivez bien mon re gard ! D’autres secteurs à eux seuls, promus, auraient permis le décollage de Kédougou. Les marques positives porteuses d’espoir sont là, mais l’en gagement ne sera jamais assez. Ou « terre des hommes, terrera de sitôt ses propres hommes»! Amadou D

Mai edition

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"" EECCHHOOSS DDEESSCCOOLLLLIINNEESS""SSoommmmaaiirreeEditorialTomboronkoto,orpaillageOpération"Diouratigui"Sécurité alimentaireSituation des PVVIHLycée Macirin Baentretien avec lecenseurCarte postale deKhossantoBlague du mois

"ECHOS DES COLLINES' Contacts: 77 431 77 42 / 77 435 85 48journal du Cmc de Kédougou e­mail: eecchhoossddeessccoolllliinneess11@@ggmmaaiill..ccoommPériodicité mensuelleNuméro: 5 Directeur de Publication :Kalidou Cissokho ­ Imprimerie

Le journal de KédougouPrix: 200 fcfa Numéro: 05 ­ Mai 2012

RRééddaaccttiioonnAmadou DiopAdama DiabyCheikhou KéitaOmar DialloMamadou Cissé

Editorial :Kédougou, "la pauvre riche" !La région de Kédougou regorge d’im­menses potentialités minières et na­turelles. Avec ses environ 129 907habitants (2010), l’enjeu dans cettelocalité reste aujourd’hui ses res­sources minières, face à un manqued’infrastructures, et une pauvreté no­toires. La région recèle pourtant unénorme potentiel de ressources mi­nières (800 millions de tonnes de mi­nerais de fer de la Falémé, au moins300 tonnes de ressources d’or en évi­dence dans le Sabodala, 1 415 000tonnes de marbre à Bandafassi, Ibelet Ségou). Des ressources dont l’ex­ploitation représente aujourd’hui unvrai enjeu dans la zone compte tenude « l’espoir des populations de bé­néficier davantage des retombées deces ressources en termes d’emploi etd’infrastructures diverses ». Mais hé­las,si la terre est la convoitise despopulations, elle ne l’est que pourl’exploitation artisanale ou indus­trielle de l’or avec son lot de prob­lèmes environnementaux etsanitaires. Pourtant, avec ses 16 896km² de superficie, la région présentedes sols très riches, une bonne pluvio­

métrie et de nombreux cours d’eaupouvant favoriser la diversité descultures céréalières, indus­trielles…Cependant malgré sesénormes richesses, la région restetoujours confrontée à d’énormesproblèmes. A un déficit « inquiétant» d’infrastructures, s’ajoute «unmanque d’emploi des jeunes, deszones difficiles d’accès, un revenujournalier jugé très bas. L’or peutrapporter beaucoup, devrons nouscroire; mais il peut et est entraind’ailleurs « d’apporter avec lui desvies aussi ». Alors que les secteursd’activités à promouvoir nemanquent pas. Agriculture, culture,tourisme, maraichage…, la liste estloin d’être exhaustive. Seulementaux yeux de bon nombre de per­sonnes « l’espoir ne semble êtrepermis qu’avec l’or.» Or loin s’enfaut. A y voir de près, c’est notre poi­son nécessaire! Suivez bien mon re­gard ! D’autres secteurs à eux seuls,promus, auraient permis le décollagede Kédougou. Les marques positivesporteuses d’espoir sont là, mais l’en­gagement ne sera jamais assez. Ou« terre des hommes, terrera de sitôtses propres hommes»!Amadou Diop

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TToommbboorroonnkkoottoo ,,uunnee zzoonnee ddee pprroolliifféérraattiioonnddeess ssiitteess dd’’oorrppaaiillllaaggeeSitué à une trentaine de kilomètres au nordde Kédougou, le village de Tomboronko­to concentre de plus en plus des sites d’ex­ploitations artisanales de l’or. Sur place,entre gagne pain, soucis sanitaires et prob­lèmes d’éducation, les impacts de l’or­paillage ne manquent pas.

Il est 9 heures, la voiture arrive à Tomboronko­to, un village « niokholonké » (ethnie du grandgroupe mandingue). Sur place, des amas de sableà concasser dans les concessions et en prove­nance des sites d’orpaillage témoignent de l’am­pleur du phénomène de l’exploitation traditionnellede l’or dans la zone. Une petite activité consa­crée jadis aux femmes mais qui aujourd’hui oc­cupe toutes les couches sociales et fait de la localitéun véritable site d’orpaillage connu sous le nomde « Dioura» en langues locales. Une situationqui entraine une ruée vers le site. Ainsi, nom­breux à l’image de Famara Diakhité sont venusici à la quête du métal précieux. « J’ai démarréle travail d’orpaillage à Bantaco (à une dizainede kilomètres de là). J’ai ensuite rejoint Tombo­ronkoto pour mieux gagner ma vie. Et pour ce­la je me lève le matin de bonheur pour travaillerjusque tard dans la nuit » confie­t­il.Sur place, hommes et femmes de tous les âgesfont le travail de l’or. Dans les « diouras » ousites d’orpaillage, situés à quelques encabluresdu village, que de tas de sable tiré des puits creu­sés à la quête de l’or. Et pour se protéger du so­leil, les exploitants mettent en place et audessus­des puits, de petites paillotes. Point d’ombre,les arbres étant abattus pour la plupart pour larecherche de l’or. Ici, le travail d’équipe est in­contournable. Il faut un qui creuse et un autrequi tire des trous, les seaux remplis de sable etde pierres d’or à concasser. Un travail péniblemais pour lequel il faut redoubler d’efforts quo­

tidiennement pour obtenir la clémence du sous­sol. « Parfois nous gagnons beaucoup, parfoismoins. Nous pouvons obtenir entre 6 et 10g d’orpar jour. Et ensuite le groupe se partage l’ar­gent.» soutient Famara Diakhité.

Au niveau des sites, une bonne organisation estmise en place pour un bon déroulement des ac­tivités. « Nous travaillons tous en bonne colla­boration. Depuis que je suis là, nous faisons dessacrifices, nous assurons la surveillance des or­pailleurs et de leurs biens pour éviter des ba­garres et vols. Les coupables de ces inconduitessont passibles d’amendes. » déclare Bambo Kei­ta, le chef du village de Tomboronkoto.Tout au­tour du site, se développent des activités annexesallant du petit commerce de fruits au métier deconcasseurs qui aident au broyage des pierresextraites du sous­sol. C’est l’exemple de Chei­khou Traoré, un jeune machiniste malien. « Nousécrasons les pierres contenant de l’or. Le seaunous revient à 3000fcfa et souvent nous pouvonsaller jusqu’à 15 seaux par jour.» explique­t­il.Au­jourd’hui l’exploitation traditionnelle de l’or apris une ampleur telle que l’agriculture a été re­léguée au second plan. A cela s’ajoute l’abandondes classes chez une grande partie des élèves quis’activent soit aux côtés de leurs parents soitindividuellement à la quête d’un mieux être àl’image de leurs camarades qui créent la convoi­tise. Une situation que déplore l’équipe pédago­gique du CEM de Tomboronkoto. Par ailleursl’utilisation du mercure pour l’extraction de l’orest inquiétante. Car étant un produit qui pénètreen profondeur alors que l’eau des puits reste laplus consommée. S’il n’y a pas à ce jour, un lienprouvé scientifiquement entre l’utilisation dumercure et les phénomènes, il reste évident queles avortements ou les accouchements prématu­rés sont notés ça et là dans la zone.Mamadou Cissé

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OOppéérraattiioonn«« DDiioouurraattiigguuii »»:: 8899 iinnddiivviidduussaarrrrêêttééss,, 11ttoonnnnee ddee ccyyaannuurree eett aauuttrreess pprro­o­dduuiittss cchhiimmiiqquueess ssaaiissiiss..La légion Est de la gendarmerie nationalevient de boucler une opération de sécurisa­tion et d’assainissement des sites d’or­paillage du département de Saraya. 119gendarmes ont été mobilisés et des résultatssatisfaisants ont été enregistrés.

L’orpaillage traditionnel est apparu dans la ré­gion de Kédougou depuis 1903. Activité illégalemais tolérée, l’orpaillage traditionnel se dérouledans plus de 87 sites dans la région de Kédou­gou.En plus des populations autochtones, les ha­bitants des villages voisins et autres régions dupays, se ruent vers les différents sites d’or­paillage de la région de Kédougou. A celas’ajoutent d’importants flux migratoires demaliens guinéens, Burkinabés, ghanéens, nigé­rians… qui viennent dans l’intention de s’enri­chir par tous les moyens. Ce désir intense des’enrichir par tous les moyens et la cohabitationde ces nationalités de différentes cultures posentbeaucoup de problèmes dont l’insécurité estl’élément fédérateur.Raison suffisante pour quela légion Est de la gendarmerie nationale dé­clenche l’opération « Diouratigui » une opéra­tion d’assainissement et de sécurisation dessites d’orpaillage.

Pour effectuer cette opération nous avions mo­bilisé 119 hommes cette opération s’inscrit dans

la mise en œuvre des orientations du haut com­mandement de la gendarmerie relative à la pré­vention de proximité qui vise à replacer lecitoyen au centre de l’action de la gendarmerie» a laissé entendre le lieutenant colonel MoussaDiédhiou commandant de la légion Est de gen­darmerie de Tambacounda.Il faut dire que cetteopération à duré quatre jours du 27 au 30 maiinclus avec la participation des détachementsdes compagnies de gendarmerie de Bakel, Ké­dougou et Tambacounda.Elle s’est déroulée sur les sites d’orpaillagetraditionnel de Diakhaling ,Diyabougou, Sam­baranbougou et Tenkoto­Bélédougou.Au cours de cette opération les hommes en bleuont mis aux arrêts 89 personnes pour diversesinfractions commises (proxénétisme détentiond’armes à feu, détention de produits chimiquestoxiques prohibés, détention de chanvre indien,défaut de carnets sanitaires, défaut de permis deconduire…).

« 3920 litres de carburant de contrebande, 2 fu­sils de chasse et 32 cartouches de 12mm ,175 ki­logrammes de cyanure, 3130 litres d’acidesulfurique et environ une tonne d’explosifs …»a révélé l’adjudant Abdoulaye Diop chef ducentre opérationnel de la légion Est de gen­darmerie.Les effets collatéraux liés à la pratiquede l’orpaillage traditionnel sont d’une grandegravité pour la sécurité des habitants de Kédou­gou. La réorganisation de ce secteur serait ungrand atout pour le développement de la régionde Kédougou.Adama Diaby

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SSiittuuaattiioonn ddee llaa ssééccuurriittéé aalliimmeennttaaiirree eennmmoonnddee rruurraallLLeess ssiiggnnaauuxx ssoonntt aauu rroouuggee !!Dans la région de Kédougou après lesdifférentes campagnes d’enquêtes réaliséesde part et d’autre sur la question de lasécurité alimentaire, les résultats sontdéplorables.

L’insécurité alimentaire dans les villages de larégion inquiète plus d’un, surtout en ce débutde la saison hivernale. Les enquêtes menées parL’AKAD(Association Kédougou Action) et laCroix Rouge section Kédougou dans lescommunautés rurales de Médina Baffé dans ledépartement de Saraya , Kévoye, une collectivitélocale du Département de Salémata et àBandafassi ont révélé que « si rien n’est fait, lespopulations du monde rural risquent fort devivre une situation de famine très grave pendantla saison hivernale qui a d’ailleurs commencédepuis deux semaines». Informés de ces dramesqui se profilent à l’horizon, le gouvernement duBrésil, l’Organisation des Nations Unies pourl’Alimentation et l’Agriculture(FAO), leProgramme Alimentaire Mondial(PAM) et l’Etatdu Sénégal ont pris les devants pour empêcherqu’une telle chose arrive. En effet, un projetintitulé Projet Conjoint de soutien aux ménagesvulnérables vient d’être lancé. La rencontre s’esttenue le vendredi 22 Mai à Bandafassi et a réunipartenaires, représentants de l’Etat, les éluslocaux et les bénéficiaires. Le sous­préfet adjointde l’arrondissement de Bandafassi M. MoussaThiam a saisi l’occasion pour demander auxresponsables locaux de veiller à la réussite duprojet avant de promettre « l’engagement del’Etat » à travers la sous­préfecture. Il fautrappeler que ce projet a déjà commencé sesactions: il a mis à la disposition des riziculteurs

20 tonnes de semences de riz certifiées et quinzetonnes d’engrais aux producteurs de Bandafassi.Il est par la suite prévu, la création de pointslocaux d’achat de céréales dans la zone des cinqunions concernées .Le projet de lutte contrel’insécurité alimentaire en monde rural comptedoter les petits producteurs, de décortiqueuseset les accompagner techniquement notammentgrâce à l’expertise italienne. Tous ces appuisauront pour objectifs l’accroissement et lacommercialisation de la production agricolelocale. Le projet interviendra dans la filière rizde bas­fonds. Dans le même sillage, il compteappuyer le ministère de l’éducation nationale àtravers un renforcement du programme desoutien de 155 cantines scolaires de la régiongrâce à l’achat par le PAM (ProgrammeAlimentaire Mondial) de 60% de la productiondu riz, tandis que le reste de la productionpermettra aux producteurs « d’améliorer leursconditions alimentaires ».

Par ailleurs, la représentante de l’organisationdes Nations Unies pour l’Alimentation etl’Agriculture (FAO), Sonia Nguyen, n’a pasmanqué de souligner son engagement à s’investirafin de « voir ces populations sortir del’impasse». A signaler que ce projet, innovantaux objectifs clairement définis, a été financé àhauteur de 300 millions de francs CFA et compteappuyer 1 000 ménages ruraux.Omar Diallo

CCrrii ddee ccœœuurr ddeess PPVVVVIIHH ddee kkééddoouuggoouuLes personnes vivant avec le virus du Sida(PVVIH) fustigent le regard que la sociétéporte sur elles et le manque d’appui des col­lectivités locales en leur faveur.

Kédougou région frontalière, Kédougou régionminière, Kédougou l'une des régions les pluspauvres au Sénégal.Autant de facteurs qui favo­risent la propagation du VIH/sida.Dans cettepartie du Sénégal, les personnes vivant avec levirus du sida souffrent beaucoup. « A Kédougoula majeur partie de la population est analphabète,le niveau de compréhension sur le VIH est faible,il y’a des difficultés, beaucoup de couples n’ontpas partagé leur statut sérologique tout simple­ment parce qu’ils ont peur de la stigmatisationet de la discrimination, il y’a des gens qui pensentqu’en parlant de VIH, ils mourront tout de suiteon sent que quelque part les gens n’ont pas com­pris ce qu’est le VIH. Aujourd’hui, le VIH est de­venu une maladie chronique quelqu’un qui suitcorrectement son traitement ne meurt pas deVIH.» soutient Marie walo Boubane, la secré­taire générale de l’Association Solidarité Entraidede Kédougou(ASEK).Pourtant la presse localedevrait pouvoir y jouer un important rôle deconscientisation des masses populaires.C’est pourquoi, l’ASEK organise de temps à autredes journées de plaidoyer avec la presse locale.Par ailleurs l'ASEK fustige l'insuffisance de l’ap­pui des collectivités locales en faveur des PVVIH.« Les collectivités locales doivent beaucoup contri­buer pour lutter contre le sida, on doit inscrireune ligne appui aux Pvvih dans le budget des col­lectivités locales, il y a des soutiens des collecti­vités locales mais les pvvih n’en bénéficient pasdu tout » a précisé Marie Walo Boubane.Elle reviendra à la charge pour dire : « Avec les

sociétés minières, on entend parler de fonds so­cial minier,. Si on doit investir dans le social, lespvvih doivent faire partie des cas sociaux lesmieux indiqués pour bénéficier d’une partie de cefonds social minier » .C’est pourquoi en décembre dernier l'antenne ré­gionale de développement de Kédougou a or­ganisé un atelier de partage sur la loi sur le VIHavec les collectivités locales de la région.Mamadou Guèye, l’adjoint au gouverneur char­gé de développement confirme l'importance decet atelier : « c’est important de partager avec lescollectivités locales la loi sur le VIH dans la me­sure où la santé fait partie de ce bloc decompétences transférées aux collectivités localesmais également compte tenu du fait que la santéest un préalable au développement économiquesocial et culturel, sans la santé on ne peut réus­sir, sans la santé on ne peut rien entreprendre.Les collectivités locales ont cette mission d’impul­ser le développement économique social .Il estopportun de les inviter, de partager avec euxd’échanger sur la loi sur le VIH pour pouvoirmieux la combattre ».Au sortir de cette rencontre de partage, les col­lectivités locales avaient pris l'engagement des'impliquer davantage dans la lutte contre leVIH/Sida.L’on se demande pourquoi les PVVIHcontinuent encore à souffrir.

Mettons une croix sur la stigmatisation et la dis­crimination à l'égard des PVVIH.Adama Diaby

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CCrrii ddee ccœœuurr ddeess PPVVVVIIHH ddee kkééddoouuggoouuLes personnes vivant avec le virus du Sida(PVVIH) fustigent le regard que la sociétéporte sur elles et le manque d’appui des col­lectivités locales en leur faveur.

Kédougou région frontalière, Kédougou régionminière, Kédougou l'une des régions les pluspauvres au Sénégal.Autant de facteurs qui favo­risent la propagation du VIH/sida.Dans cettepartie du Sénégal, les personnes vivant avec levirus du sida souffrent beaucoup. « A Kédougoula majeur partie de la population est analphabète,le niveau de compréhension sur le VIH est faible,il y’a des difficultés, beaucoup de couples n’ontpas partagé leur statut sérologique tout simple­ment parce qu’ils ont peur de la stigmatisationet de la discrimination, il y’a des gens qui pensentqu’en parlant de VIH, ils mourront tout de suiteon sent que quelque part les gens n’ont pas com­pris ce qu’est le VIH. Aujourd’hui, le VIH est de­venu une maladie chronique quelqu’un qui suitcorrectement son traitement ne meurt pas deVIH.» soutient Marie walo Boubane, la secré­taire générale de l’Association Solidarité Entraidede Kédougou(ASEK).Pourtant la presse localedevrait pouvoir y jouer un important rôle deconscientisation des masses populaires.C’est pourquoi, l’ASEK organise de temps à autredes journées de plaidoyer avec la presse locale.Par ailleurs l'ASEK fustige l'insuffisance de l’ap­pui des collectivités locales en faveur des PVVIH.« Les collectivités locales doivent beaucoup contri­buer pour lutter contre le sida, on doit inscrireune ligne appui aux Pvvih dans le budget des col­lectivités locales, il y a des soutiens des collecti­vités locales mais les pvvih n’en bénéficient pasdu tout » a précisé Marie Walo Boubane.Elle reviendra à la charge pour dire : « Avec les

sociétés minières, on entend parler de fonds so­cial minier,. Si on doit investir dans le social, lespvvih doivent faire partie des cas sociaux lesmieux indiqués pour bénéficier d’une partie de cefonds social minier » .C’est pourquoi en décembre dernier l'antenne ré­gionale de développement de Kédougou a or­ganisé un atelier de partage sur la loi sur le VIHavec les collectivités locales de la région.Mamadou Guèye, l’adjoint au gouverneur char­gé de développement confirme l'importance decet atelier : « c’est important de partager avec lescollectivités locales la loi sur le VIH dans la me­sure où la santé fait partie de ce bloc decompétences transférées aux collectivités localesmais également compte tenu du fait que la santéest un préalable au développement économiquesocial et culturel, sans la santé on ne peut réus­sir, sans la santé on ne peut rien entreprendre.Les collectivités locales ont cette mission d’impul­ser le développement économique social .Il estopportun de les inviter, de partager avec euxd’échanger sur la loi sur le VIH pour pouvoirmieux la combattre ».Au sortir de cette rencontre de partage, les col­lectivités locales avaient pris l'engagement des'impliquer davantage dans la lutte contre leVIH/Sida.L’on se demande pourquoi les PVVIHcontinuent encore à souffrir.

Mettons une croix sur la stigmatisation et la dis­crimination à l'égard des PVVIH.Adama Diaby

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LLee llyyccééee MMaacciirriinn BBaa aa ffêêttéé eenn 22001111 ssoonn ttrreen­n­tteennaaiirree iill yy’’aa jjuussttee uunn aann ddee cceellaa.. DDeeppuuiiss ssoonnéérreeccttiioonn eenn llyyccééee ,,cceett ééttaabblliisssseemmeenntt aa ccoonnnnuuddeess mmuuttaattiioonnss ddaannss ssoonn ffoonnccttiioonnnneemmeenntt..MMoonnssiieeuurr IItthhiiaarr BBaannggaarr ((IIBB)) cceennsseeuurr ddee ccee lly­y­ccééee ss’’eennttrreettiieenntt aavveecc CChheeiikkhhoouu KKeeiittaa((CCKK)) dduujjoouurrnnaall EEcchhooss ddeess ccoolllliinneess..

CK: Ithiar Bangar vous êtes l'actuel censeurdu lycée Macirin Bâ, en fait quelle présenta­tion pouvez­vous nous faire de cet établis­sement?I B : « L’année dernière (2011) nous avions fêtéle trentenaire du lycée Macirin Bâ . Il y’ a de ce­la une dizaine d'années que Macirin Ba a été éri­gé en lycée, parce qu’ autrefois faudrait­il lerappeler c'était un collège d'enseignement moyen.Et depuis lors, il y’ a eu trois proviseurs qui sesont succédés, le proviseur Bèye, le proviseur Fayeet l'actuel proviseur Monsieur Barry .Il faut direque depuis son érection en lycée le nombred'élèves ne cesse d'augmenter ,tout comme lenombre de classes .»C K « La création de plusieurs collèges deproximité dans la région n’a­t­elle pas affec­té vos effectifs ?»IB : « Oui c'est vrai qu'il y a eu une petite dimi­nution de l'effectif avec la création de ces col­lèges de proximité. Cette année(2012) nous sommesà 1897 élèves répartis en 29 classes pédagogiquesde la 6ème à la terminale, parallèlement à ces 29classes pédagogiques nous n’ avons que 23 sallesphysiques. Ce qui signifie que nous avons un dé­ficit de 6 salles physiques et ce déficit nous amèneà concevoir un emploi du temps ,dont les ho­raires vont de 8heures à 15 heures du lundi aujeudi et de 8 heures à 13 heures les vendredis etles samedis »CK: « Etes­vous satisfaits de vos résultats auBFEM et au Baccalauréat depuis votre arri­vée dans l’établissement?»

IB : « Concernant le Baccalauréat, nous avions eudes résultats assez probants par rapport à lamoyenne nationale. Il faut noter que c'est la sé­rie L' qui a eu les meilleurs résultats suivie de lasérie S2 et enfin la série L2. La baisse des résul­tats au niveau de la série L2 s'explique essentiel­lement par le mauvais choix fait par les candidats. Concernant le BFEM, les résultats avoisinentles 44 % si je me rappelle bien ,des résultats as­sez moyens , mais l'objectif auquel nous noussommes assignés était de faire mieux que l'an­née passée même si le contexte actuel est gan­grené par une grève qui inquiète plus d'un »CK : Ce faible pourcentage des résultats re­lève t­il du niveau des élèves ou aux nom­breuses grèves des professeurs et élèves ?IB : « On peut dire que tous les facteurs peuventy être comptés comme des facteurs aggravants. Il y a non seulement le caractère pléthoriquedes élèves dans les classes de troisième, à celas'ajoutent les difficultés liées à l'apprentissageparce que rater la moyenne dans des disciplinescomme les mathématiques et le français condamneà priori l'élève . Et ce dernier rencontre souventdes difficultés pour son passage en classe supé­rieure ou son admission au BFEM.Il me faut vous rappeler que depuis l'année der­nière au lycée Macirin Bâ nous avons trois classesde troisième. Une troisième qui comporte essen­tiellement des élèves des séries scientifiques etdeux autres classes de troisièmes réparties entreélèves qui font espagnol, arabe ,portugais. Onpeut dire que les conditions d'apprentissage sontcertes difficiles avec la pléthore d'élèves maisaussi par le niveau assez faible des apprenants .En français, le niveau d'expression est pratique­ment assez faible. Les élèves ont d'énormes dif­ficultés en composition française et surtout enrédaction, »CK : « Quelle impression vous donne le nou­veau système éducatif, parlant du niveau desélèves?»Cela nous amène à nous interroger un tout pe­tit peu sur le mode d'admission des élèves duCM2 vers la 6ème .Aujourd'hui, avec l'objectifde la scolarisation pour tous, nous constatonsque des flux assez importants d'élèves réussissentà l'examen de l'entrée en 6ème et ainsi viennent­ils rejoindre le cycle moyen. Je pense que l'effortdoit être consenti aussi bien au niveau de l'élémen­

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LLee llyyccééee MMaacciirriinn BBaa aa ffêêttéé eenn 22001111 ssoonn ttrreen­n­tteennaaiirree iill yy’’aa jjuussttee uunn aann ddee cceellaa.. DDeeppuuiiss ssoonnéérreeccttiioonn eenn llyyccééee ,,cceett ééttaabblliisssseemmeenntt aa ccoonnnnuuddeess mmuuttaattiioonnss ddaannss ssoonn ffoonnccttiioonnnneemmeenntt..MMoonnssiieeuurr IItthhiiaarr BBaannggaarr ((IIBB)) cceennsseeuurr ddee ccee lly­y­ccééee ss’’eennttrreettiieenntt aavveecc CChheeiikkhhoouu KKeeiittaa((CCKK)) dduujjoouurrnnaall EEcchhooss ddeess ccoolllliinneess..

CK: Ithiar Bangar vous êtes l'actuel censeurdu lycée Macirin Bâ, en fait quelle présenta­tion pouvez­vous nous faire de cet établis­sement?I B : « L’année dernière (2011) nous avions fêtéle trentenaire du lycée Macirin Bâ . Il y’ a de ce­la une dizaine d'années que Macirin Ba a été éri­gé en lycée, parce qu’ autrefois faudrait­il lerappeler c'était un collège d'enseignement moyen.Et depuis lors, il y’ a eu trois proviseurs qui sesont succédés, le proviseur Bèye, le proviseur Fayeet l'actuel proviseur Monsieur Barry .Il faut direque depuis son érection en lycée le nombred'élèves ne cesse d'augmenter ,tout comme lenombre de classes .»C K « La création de plusieurs collèges deproximité dans la région n’a­t­elle pas affec­té vos effectifs ?»IB : « Oui c'est vrai qu'il y a eu une petite dimi­nution de l'effectif avec la création de ces col­lèges de proximité. Cette année(2012) nous sommesà 1897 élèves répartis en 29 classes pédagogiquesde la 6ème à la terminale, parallèlement à ces 29classes pédagogiques nous n’ avons que 23 sallesphysiques. Ce qui signifie que nous avons un dé­ficit de 6 salles physiques et ce déficit nous amèneà concevoir un emploi du temps ,dont les ho­raires vont de 8heures à 15 heures du lundi aujeudi et de 8 heures à 13 heures les vendredis etles samedis »CK: « Etes­vous satisfaits de vos résultats auBFEM et au Baccalauréat depuis votre arri­vée dans l’établissement?»

IB : « Concernant le Baccalauréat, nous avions eudes résultats assez probants par rapport à lamoyenne nationale. Il faut noter que c'est la sé­rie L' qui a eu les meilleurs résultats suivie de lasérie S2 et enfin la série L2. La baisse des résul­tats au niveau de la série L2 s'explique essentiel­lement par le mauvais choix fait par les candidats. Concernant le BFEM, les résultats avoisinentles 44 % si je me rappelle bien ,des résultats as­sez moyens , mais l'objectif auquel nous noussommes assignés était de faire mieux que l'an­née passée même si le contexte actuel est gan­grené par une grève qui inquiète plus d'un »CK : Ce faible pourcentage des résultats re­lève t­il du niveau des élèves ou aux nom­breuses grèves des professeurs et élèves ?IB : « On peut dire que tous les facteurs peuventy être comptés comme des facteurs aggravants. Il y a non seulement le caractère pléthoriquedes élèves dans les classes de troisième, à celas'ajoutent les difficultés liées à l'apprentissageparce que rater la moyenne dans des disciplinescomme les mathématiques et le français condamneà priori l'élève . Et ce dernier rencontre souventdes difficultés pour son passage en classe supé­rieure ou son admission au BFEM.Il me faut vous rappeler que depuis l'année der­nière au lycée Macirin Bâ nous avons trois classesde troisième. Une troisième qui comporte essen­tiellement des élèves des séries scientifiques etdeux autres classes de troisièmes réparties entreélèves qui font espagnol, arabe ,portugais. Onpeut dire que les conditions d'apprentissage sontcertes difficiles avec la pléthore d'élèves maisaussi par le niveau assez faible des apprenants .En français, le niveau d'expression est pratique­ment assez faible. Les élèves ont d'énormes dif­ficultés en composition française et surtout enrédaction, »CK : « Quelle impression vous donne le nou­veau système éducatif, parlant du niveau desélèves?»Cela nous amène à nous interroger un tout pe­tit peu sur le mode d'admission des élèves duCM2 vers la 6ème .Aujourd'hui, avec l'objectifde la scolarisation pour tous, nous constatonsque des flux assez importants d'élèves réussissentà l'examen de l'entrée en 6ème et ainsi viennent­ils rejoindre le cycle moyen. Je pense que l'effortdoit être consenti aussi bien au niveau de l'élémen­

taire qu'au niveau de l'enseignement moyen se­condaire .Si tous les acteurs du système éduca­tif ( enseignants, parents, élèves ) concourent àce que le niveau puisse être relevé je crois qu'en6ème on pourrait disposer d' élèves qui pour­raient écrire correctement et parler bien le fran­çais. Donc nous lançons une invite à tous lesacteurs qui interviennent dans le système àentreprendre les voies et moyens pour que laqualité soit le crédo au niveau de ce système là».CK : A la rentrée des classes ,certains parentsse plaignent de la cherté de l'inscription êtes­vous conscients de ce fait ?IB :« Les inscriptions vont de 3000 à 10000fCFA la tenue scolaire y comprise de la 6ème àla terminale . C’est peut être chère ,mais à chaqueouverture nous faisons une faveur aux élèvesqui n'ont pas l'inscription de démarrer les coursavec les autres et nous leur donnons le délais du30 janvier. Il faut comprendre que dans ces 10000FCFA les 6000 vont pour la tenue et les 4000FCFA qui restent reviennent à l'école avec les

différentes rubriques que les frais d'inscriptionconcernent.La tenue nous la voudrions être obligatoire parceque tout simplement elle permet de rendre dé­cent l'habillement ensuite elle permet l'émer­sion de toutes les catégories sociales .Mais il fautdire que l'habillement des élèves doit être aus­si corrigé par les parents car ce sont eux lesprincipaux responsables ».CK : merci de nous avoir accordé cet entretien.IB : « C’est moi qui vous remercie ».

Carte postale de KhossantoVillage situé dans le département de Sa­raya à 95 km de Kédougou, Khossanto(terme qui signifie au dessus de la rivière)est une zone aurifère dont les principalesactivités sont l’agriculture et l’exploita­tion de l’or. Avec ses 2900hbts environ, lesfemmes restent majoritaires et plus dyna­miques que les hommes.

A l’est de Kédougou, Khossanto regroupe denombreux sites d’or de Toomboron­nadji, deSalouma dioura, de Niamaya, de Konkoto…toussitués à quelques encablures du village. Sur place,femmes, jeunes, enfants et vieux s’activent àlongueur de journées pour la recherche du métalprécieux, l’or. Ces sites qui aujourd’huirassemblent toutes les tranches d’âge ont étédécouverts majoritairement par les femmes nousrévèle Aliou Dembélé, assistant communautaire duvillage.

Ces sites qui aujourd’hui rassemblent toutes lestranches d’âge ont été découverts majoritairementpar les femmes nous révèle Aliou Dembélé, as­sistant communautaire du village. Elles viennentcreuser, tirer les cordes des trous, écraser lespierres et laver le sable pour trouver de l’orqu’elles vont revendre à 16 000 F voire 20 000 FCFA le gramme afin de prendre soin de leurs fa­milles « nous sommes obligées de pourvoir nos fa­milles. En revendant l’or nous achetons des vivrespour les nourrir» nous confie Fanta Sakiliba, âgéed’environ 50 ans.

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Blague du mois :"Le mbarane" « SamaDof bi »

Un adulte d’une quarantaine d’années sortaitavec une jeune fille réputée être meilleure «

mbaraneuse» de sa localité. Pourtant averti,l’homme, obsédé par cette dame, insista et jurade tout faire pour sortir avec cette dernière.Ilsse fixèrent alors un rendez­vous pour aller àune soirée dansante. A l’arrivée de l’homme, lafemme se leva et lui demanda de s’asseoir puisde patienter. La femme reçoit alors un premierappel et lui demanda de décrocher. L’hommevit mentionner « mbarane 4 ».Au deuxièmeappel, il vit mentionné « mbarane 2».L’homme ne s’inquiéta pas. Car pour lui, ilest surement le « mbarane 1». Confiant de cefait, il prit l’initiative de vérifier en appelantsur place la femme avec son portable. Surprisde voir son appel afficher le nom suivant : «sama dof bi », l’homme se leva tranquillementet retourna chez lui.

Durant la saison des pluies elles restent aussiplus présentes dans les champs. Même si lestravaux champêtres se réalisent maintenant dif­ficilement.Il n’empêche que l’or est aujourd’huien phase de devenir la première force écono­mique du village au détriment de l’agriculture ;situation qui s’explique par « le fait qu’avecl’or, les populations peuvent en quelquesheures rechercher et trouver 10 à 20 grammesou plus et les revendre immédiatement pouravoir de quoi payer du riz et certains produitsalimentaires contrairement à l’agriculture où ilfaut devoir patienter des mois pour revendreles récoltes » soutient Karfa Cissokho le vice­président de la communauté rurale de Khossan­to. Une communauté qui reste confrontée à unproblème d’eau potable car le seul forage quialimentait le village dont il ne pouvait assurerla demande, est aujourd’hui tombé en panne.Faute de groupe, et malgré les installationsélectriques déjà faites, le village vit encoredans le noir, avec ses cases en paille, ses clô­tures en bambou et ses quelques maisons endur qui témoignent de l’avancée tardive du bâti­ment dans la zone,Khossanto peut tout de même se réjouir de sonavancée sur le plan de l’éducation. Ecoleélémentaire(depuis 1945), case des tout pe­tits(2003), collège(2004), les infrastructures dece genre existent même si quelques problèmespersistent, manque d’eau, de courant, d’équipe­ments entre autres. Mais avec l’appui de World

Vision la localité parvient à surmonterquelques difficultés et à promouvoir l’éduca­tion des enfants. Car ici des enfants continuentà s’activer dans les sites miniers.Ils y vont pour tirer les cordes de sable desprofondeurs de 15 à 20 mètres, y apportent del’eau, et acheminent les sacs de pierres d’or àconcasser. Certains élèves quittent l’école à larécréation pour se rendre dans les sites d’ex­ploitation mais aujourd’hui avec le club des en­fants initié par World Vision, il y’a deschangements car le club attire même au­delàdes élèves les autres enfants qui sont hors dusystème éducatif et leur offre un cadred’échange les occupant ainsi. Les sites auri­fères notent très souvent des accidents dus àdes éboulements de trous, occasionnant ainsides fractures, des traumatismes voire des décès; affirme l’infirmier chef de poste du village,Mohammed Ibra Faty. Alors que le villagereste en grande partie le lieu de concassementdes pierres d’or, de lavage du sable et de l’utili­sation du mercure pour libérer l’or. Un réelproblème de sécurité sanitaire si l’on sait quele mercure est un produit toxique qui pénètreen profondeur le sol et qui résiste au temps.Amadou Diop