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N°011 Juillet, Août, Septembre 2007 Mai 2012 Bulletin d’Information mensuel N°40 Mensuel d’Information du Système d’Alerte Précoce au Burkina Faso Marché de céréales: les prix stables par rapport au mois passé P. 7 Situation alimentaire sous régionale: l’insécurité alimentaire touche plusieurs pays P.11 Situation pluviométrique: prévision à ten- dance excédentaire à normale pour le Burkina P.4 Direction Générale de la Promotion de l’Économie Rurale (DGPER), 03 BP 7010 Ouagadougou- www.sisa.bf - [email protected] ou [email protected] Situation alimentaire et nutritionnelle des ménages: plus de 10 000 tonnes de vivres sont repartis dans 186 communes destinées à la vente à prix social auprès des ménages en situation de crise alimentaire P.7

Mai 2012 · Le site web du Système d’Alerte Précoce au Burkina Faso ... Nigéria, l’extrême Nord du Cameroun et la ma-jeure partie du Tchad

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N°008 - Octobre 2006 N°011 Juillet, Août, Septembre 2007

Mai

2012

Bulletin d’Information

mensuel N°40 Mensuel d’Information du Système d’Alerte Précoce au Burkina Faso

Marché de céréales: les prix stables par

rapport au mois passé P. 7

Situation alimentaire sous régionale:

l’insécurité alimentaire touche plusieurs pays P.11

Situation pluviométrique: prévision à ten-

dance excédentaire à normale pour le Burkina P.4

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Situation alimentaire et nutritionnelle des

ménages: plus de 10 000 tonnes de vivres sont repartis

dans 186 communes destinées à la vente à prix social auprès des

ménages en situation de crise alimentaire P.7

Sommaire

Situation de la campagne

agricole ·························· P.4

Situation pastorale ········· P.6

Situation alimentaire et nu-

tritionnelle des ménages P.7

Situation alimentaire des re-

fugiés maliens au BurkinaP.9

Situation alimentaire en Afri-

que de l’Ouest ·············· P.10

Conclusion et recommanda-

tions ······························ P12

Le bulletin mensuel d’Information

du Système d’Alerte Précoce au Burkina Faso

Directeur de publication :

Directeur Général de la Promo-

tion de l’Economie Rurale

Dr. Souleymane OUEDRAOGO

Coordonateur de la

rédaction :

Directeur de la Prospective et

des Statistiques Agricoles et Ali-

mentaires

M. Lassina PARE

Rédacteur en Chef :

M. HIEN Sitégné

Secrétaires de rédaction :

M. DABRE Moro

Mme SANOGO Kadiatou

Comité de rédaction

Mme NABALOUM A. Yvette

M. NANEMA Leopold

M. BOUDA Morou

Mme TENKODOGO Pauline

M. BARGO Mohamed

M. OUATTARA Oula Damien

Mme TAPSOBA/DA Régina

Mme TIENDREBEOGO Jeanne

Mme YAMEOGO Denise

Mlle SIDBEGA Nadine

M. NATY Vincent

Montage

M. DABRE Moro

Crédits Photos

M. HIEN Sitégné

M. DABRE Moro

M. BARGO Mohamed

M. OUTTARA Oula Damien

Administration et

Rédaction

DGPER

Tél : +226 50 37 43 68

Email : [email protected]

[email protected]

www.sisa.bf

www.countrystat.org/bfa

Le site web

du Système d’Alerte

Précoce au Burkina Faso

www.sisa.bf

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P.2

Publication réalisée

par la Direction Géné-

rale de la Promotion

de l’Économie Rurale

(DGPER)

Sommaire

édito

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P.3

Au cours du mois de mai, la situation alimentaire des

ménages a été assez difficile. Celle-ci s’est traduit par

une faible disponibilité des céréales dans certaines

localités et une quasi-indisponibilité dans d’autres.

Les prix observés sur les marchés sont à un niveau

très élevé par rapport à l’année passée à la même pé-

riode. Les termes de l’échange bétail/céréales se sont

fortement dégradées en défaveur des éleveurs. La si-

tuation est encore plus inquiétante pour les popula-

tions riveraines des sites d’accueil des refugiés, déjà

frappés par la crise alimentaire.

La situation alimentaire du bétail est à l’image de cel-

le des populations. Le fourrage est quasi-inexistants

et les prix des SPAI se sont pas à la portée des éle-

veurs moyens. Bien que leur situation sanitaire soit

assez satisfaisant, il est à noter que les animaux sont à

un état d’amaigrissement assez avancé.

La situation alimentaire est également inquiétante

dans les pays du sahel, voisins du Burkina comme le

Mali et le Niger.

Cependant, les multiples interventions de l’Etat et de

ses Partenaires commencent à faire ses effets dans les

localités bénéficiaires . Cela se traduit par une stabili-

té des prix depuis le mois d’avril, contrairement aux

prévisions de hausse déjà signalées, et une améliora-

tion de la disponibilité. De plus, les nouvelles de baisse

des prix des céréales sur le marché international pour

se répercuter sur les prix intérieurs ou accroitre le

volume des interventions des Partenaires.

Le Directeur Général de la Promotion

de l’Economie Rurale (DGPER)

Dr Souleymane OUEDRAOGO

Chevalier de l’ordre national

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Situation de la campagne

agricole

Situation pluviométrique: au mois de mai, la situa-

tion est normale à excédentaire comparativement à l’année

passée à la même période. Les prévisions JAS indiquent

une situation normale à excédentaire au niveau du Burkina

Le mois d’avril a été caractérisé par la reprise

de l’activité de la mousson dès la première

décade. Cette activité de la mousson s’est

maintenue au cours des deux décades suc-

cessives avec une extension progressive, du

sud vers le nord, des manifestations qui lui

sont associées. C’est ainsi que des formations

nuageuses ont donné lieu à des manifesta-

tions pluvieuses ou pluvio-orageuses, éparses

et d’intensité variable.

Au cours de la première décade, les hauteurs

de pluie enregistrées ont été, pour la majorité

des stations, similaires à celles de l’année

précédente. Au cours de la deuxième décade,

les quantités d’eau recueillies ont été inférieu-

res à celles de l’année précédente dans la

plupart des stations situées dans la moitié sud

du pays. Dans la troisième décade du mois,

l’ensemble des postes ont enregistré des

quantités de pluie inférieures à celles de l’an-

née précédente.

Pour l’ensemble des postes dont les données

parviennent régulièrement chaque jour (14 sta-

tions), les hauteurs mensuelles d’eau recueil-

lies ont varié entre 6,2 mm en 1 jour à Fada

N’gourma et 105,0 mm en 9 jours à Bobo-

Dioulasso.

Comparée à celle de l’année précédente, la

pluviométrie du mois d’avril 2012 a été norma-

le à excédentaire, voire très excédentaire sur

la moitié des postes. Des excédents pluviomé-

triques ont été observés particulièrement à Pô

(59,6mm) et Bobo–Dioulasso (34,8 mm). Les

plus grands écarts pluviométriques négatifs

ont été observés à Niangoloko (-28,0 mm),

Gaoua (-25,4) et Vallée du Kou (-25,2mm).

Par rapport à la normale, la situation est simi-

laire à celle de 2011 avec une baisse signifi-

cative observée à Fada N’gourma et à la Val-

lée du Kou.

Globalement, la situation pluviométrique du

mois d’avril est relativement satisfaisante.

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PREVISIONS SAISONNIERES: des

précipitations supérieures à la normale à

normales sur la grande partie de notre

pays

Le15ieme forum des prévisions saisonnières

en Afrique de l’Ouest, au Tchad et au Came-

roun s’est déroulé du 21 au 25 Mai 2012 a la

Direction Générale de la Météorologie Natio-

nale du Burkina Faso a Ouagadougou au

cours duquel ont été élaborées les prévisions

saisonnières des précipitations, leurs impacts

ainsi que les avis et conseils.

Prévisions des pluies

- des précipitations supérieures à la normale

très probables sur l’Est du Sahel (Zone II) au-

tour du Lac Tchad au Niger, sur le Nord Est du

Nigéria, l’extrême Nord du Cameroun et la ma-

jeure partie du Tchad. En général, environ

100 % à 130 % de la normale des précipita-

tions sont attendues sur la majeure partie de

cette zone.

- des précipitations déficitaires à normales très

probables sur l’Ouest du sahel (Zone I) dans

la moitié nord du Sénégal, la partie Ouest du

Mali, le Sud de la Mauritanie. Environ 70% à

100 % des précipitations normales sont atten-

dues sur la zone I.

- des précipitations supérieures à la normale à

normales très probables (zone III) sur la plus

grande partie du Burkina Faso, le Nord du To-

go, du Bénin et du Ghana. Environ 80% à

130% des précipitations normales sont pré-

vues sur cette zone III.

- des précipitations normales très probables

(zone IV) le long des côtes Ouest africaines du

Libéria au Nigéria et sur la majeure partie Sud

du Cameroun.

On ne s’attend pas à des déficits extrêmes

dans la région. Cependant, la connaissance

de la variabilité intra saisonnière du climat ré-

gional et l’analyse des produits récents expéri-

mentaux indiquent avec des probabilités signi-

ficatives un retard dans l’installation de la sai-

son des pluies sur la zone I (Nord Sénégal,

Sud Mauritanie, Ouest Mali) et des perturba-

tions dans la distribution des précipitations au

cours de la saison sur la région durant l’été

2012.

Un suivi continu et des mises à jour sur la si-

tuation climatique seront effectués régulière-

ment avec une attention particulière sur la zo-

ne I qui comporte les risques climatiques mar-

qués (retard dans le démarrage, déficit de pré-

cipitations et/ou irrégularité dans la distribution

des pluies).

La situation alimentaire du bétail est critique mais connait un début

d’amélioration, dans certaines régions, avec l’arrivée des premières

pluies. La situation sanitaire est globalement satisfaisante.

Situation pastorale

La situation alimentaire du bétail connait une

légère amélioration progressive avec les pre-

mières pluies. Le pâturage est acceptable

dans les régions du grand Ouest (Cascades,

Boucle du Mouhoun, Sud Ouest et Hauts Bas-

sins), passable dans les régions du Centre

Ouest, du Centre Sud, du Plateau Central, de

l’Est et du Centre Est et presqu’inexistant dans

les régions du Centre, du Nord, du Centre

Nord et du Sahel.

Dans toutes les régions les SPAI sont disponi-

bles sur les marchés mais sont inaccessibles.

Les prix varient de 6 000 à 10 000 F CFA se-

lon les régions. Quant aux SPAI mis à la dis-

position des éleveurs par le Gouvernement

(10 000 tonnes), les prix sont abordables

(4500 F CFA) mais les stocks sont insuffi-

sants. Comme exemple, au Sahel les besoins

sont chiffrés à 42 000 tonnes mais, seulement

2 300 tonnes ont pu être mobilisées.

En perspective, la situation alimentaire du bé-

tail pourrait connaitre une amélioration avec

l’installation des pluies.

Situation sanitaire du bétail

La situation sanitaire du bétail est globalement

satisfaisante nonobstant des suspicions no-

tamment la clavelée dans les Banwa (Kouka

et Sanaba dans la Boucle du Mouhoun), la

peste porcine à l’Est et au Centre Est

(Kouritenga), les pasteurelloses ovines à l’Est,

la maladie de New Castle à l’Est et au Namen-

tenga (Dargo) et de charbon Symptomatique

au Samentenga (Barsalogo). Cette situation

est maitrisée.

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Disponibilité

De façon globale, la disponibilité des denrées

alimentaire est jugée moyenne à faible, com-

parativement aux besoins alimentaires des

ménages. En effet, les stocks paysans sont

quasi inexistants et les ménages ont recours

aux marchés pour leur approvisionnement.

Seuls les ménages riches disposent toujours

des stocks pouvant traverser la période de

soudure. Les ménages pauvres ont déjà enta-

mé la période de soudure. Cette situation ris-

que fort de compromettre la campagne agrico-

le prochaine de ces derniers qui n'ont manque-

ront d'énergies et de moyens financiers pour

réaliser les travaux champêtres.

De façon spécifique, des disparités existent

entre les régions. En effet, une disponibilité

assez satisfaisante des céréales est signalée

dans la région des Hauts Bassins; tandis

qu’au Sahel, au Nord et au Centre-Nord la si-

tuation est assez inquiétante.

Par ailleurs, les interventions de l’Etat, à tra-

vers la SONAGESS, se sont poursuivies avec

l’ouverture de près de 185 boutiques commu-

nales, en raison d’une boutique par commune.

A la date du 14 mai, c’est un total de e 10 365

tonnes de céréales (maïs, mil, sorgho et riz)

sur les 18 122 tonnes prévus, qui ont été dis-

posées dans ces boutiques. L’opération s’é-

tendra dans d’autres communes. Les prix des

produits sont fixés 6000 FCFA le sac de 50 kg

pour le mil, le maïs et le sorgho. Le sac de 30

kg pour le riz est vendu à un prix variant de

10 000 à 10 700 FCFA selon les localités.

Accessibilité

Les prix des céréales n’ont pas connus de

grandes variations au cours de ce mois de

mai. De façon générale, la tendance est à la

stabilité sur les marchés.

Sur le plan national, les prix des principales

céréales sont très élevés, comparativement à

l’année passée à la même période. il est res-

sorti des hausses de prix de 63%, 59% et

41%, respectivement pour le mil local, le sorg-

ho blanc et le maïs. Par rapport à la moyenne

la moyenne quinquennale, il a été enregistré

Situation alimentaire et

Nutritionnelle des ménages

La situation alimentaire est globalement assez critique. Les céréa-

les sont quasi-inexistantes sur les marchés et les leurs prix sont au

dessus du pouvoir d’achat des ménages pauvres. le gouvernement

a mise en place 186 boutiques communales dans 186 communes à

risques pour la vente à prix modéré.

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des variations à la hausse de 68% pour le mil,

57% pour le sorgho et 44% pour le maïs.

Tout comme la disponibilité, l’accessibilité des

denrée alimentaires diffère d’une région à une

autre. En effet, au cours du mois de mai et par

rapport au niveau des prix dans la Boucle de

Mouhoun, le mil et le sorgho ont couté 1,7 et

1,6 fois plus cher, respectivement au Centre-

Nord et au Sahel. Le maïs a couté 1,4 fois et

1,2 fois plus cher dans ces même régions. Le

recors des prix est battu au Centre-Nord pour

toutes les principales céréales. La barre de 25

000 FCFA le sac de 100 kg est dépassée au

Sahel et Centre-Nord pour le mil et le sorgho.

Comparativement à l’année passée, les prix

ont fortement augmenté dans toutes les ré-

gions à l’image de ces trois représentés sur le

graphique suivant:

Ces hausses témoignent de la gravité de l’in-

sécurité alimentaire dans notre pays. Les mé-

nages qui en souffrent le plus sont les pauvres

et les très pauvres. les sources de revenus de

ces derniers en cette période sont très peu di-

versifiés. Ils se résument à la vente de bétail,

(Suite de la page 7) Evolution des prix du bétail

Prix du taureau a évolué légèrement à la

hausse de 8% sur les marchés de Bobo abat-

toir et 6% à Ouaga Abattoir par rapport au

mois passé. Cependant on a noté une légère

baisse de 7% des prix sur les marchés de Dji-

bo et une stabilité sur les marchés de Bogan-

dé et de Pouytenga.

Prix du bouc a connu une baisse sur tous les

marchés sauf pour le bouc sahélien au niveau

de Ouaga Tanghin où on a enregistré une

hausse de 4%.

Prix du bélier mossi a évolué à la baisse de

8% sur les marchés de Bogandé et à Bobo

(6%) par rapport au mois passé. Les marchés

de Ouaga Tanghin et Pouytenga sont restés

stables.

Termes de l’échange bétail/ céréale

Le pouvoir d’achat des ménages pastoraux au

Sahel et au Centre-Nord s’est détérioré au

cours de ce mois d’avril à cause de la baisse

des prix des animaux (état d’embonpoint mé-

diocre) et la hausse des prix des céréales. Les

ménages pasteurs accèdent difficilement aux

céréales. Sur les marchés de Djibo et de Go-

rom-Gorom les termes de l’échange sont de

l’ordre de 0,56 et 0,88 respectivement.

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Sorgho Mil Maïs

centre-nord

sahel

bouucle de Mohoun

Situation alimentaire des

refugiés Malien au Burkina

La population refugiée malien a atteint 60 489 habitants au mois de

mai. Cette situation a aggravé la crise alimentaire des populations

hôtes dans les principaux sites d’accueil. Un plan de réponse est

mis sur pieds pour y faire face.

Situation alimentaire des réfugiés

L’afflux des refugiés maliens sur le territoire

burkinabé se poursuit et touche d’autres nou-

velles provinces. En effet, au cours du mois de

mai, des refugiés sont accueillis dans les ré-

gions de l’Est et du Nord. Entre avril et mai, la

population des refugiés est passé de 53000 à

60 489 habitants. Dans cette population, les

enfants de moins de 17 ans et les femmes re-

présentent environ 79%.

Cette situation très évolutive complique davan-

tage la situation alimentaire ménages autoch-

tones. En effet, les sites d’accueils des refu-

giés sont localisés majoritairement dans les

zones qui vivent la crise alimentaire. D’après

les témoignages des certains ménages, la

hausse excessives des prix des produits ali-

mentaires et l’indisponibilité des fourrages ter-

restre et aériens seraient liées à la présence

des refugiés et de leurs troupeaux.

Afin de coordonnées adéquatement les assis-

tance humanitaires aux réfugiés maliens sur le

territoire, les autorités burkinabés ont mis en

place un plan de réponse visant spécifique-

ment à:

identifier et évaluer les besoins en matière de

protection des réfugiés malien sément aux

engagements internationaux sur le droit des

réfugiés;

évaluer les besoins sectoriels pour une

meilleure prise en charge des réfugiés;

permettre la mobilisation de l’assistance na-

tionale et internationale à l’adresse des réfu-

giés maliens;

de renforcer la coordination entre le Gouver-

nement et ses partenaires.

Les besoins ont été évalués à 5,936 040

FCFA. A nos jours, l’Etat et les Partenaires

techniques et financiers ont contribué à plus 2

milliards de francs CFA.

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Situation alimentaire

De façon générale, en Afrique de l’ouest, la

situation alimentaire a connu une dégradation

au cours du mois d’avril. En effet, les prix des

céréales ont connu une nouvelle hausse dans

tous les pays. Le prix du mil en début avril

était en hausse par rapport au mois de mars,

de 25% à Ouagadougou, 23% à Bamako et de

9% à Niamey. Par rapport à l’année passée à

la même période, les hausses sont de 83% à

Ouagadougou, 100% à Bamako et 7% à Nia-

mey. Quant au sorgho, 8% à Niamey, 16% à

bamako, 6% Ouaga.

Riz importé: 17% a Bamako; -7% à Niamey;

En vue d’évaluer et cartographier les zones

les plus exposées à l’insécurité alimentaire

dans les pays d’Afrique de l’ouest, le CILSS a

tenu une réunion du 2 au 6 avril 2012 à Abid-

jan. Le cadre harmonisé a été utilisé par les

experts du CILSS pour classifier les différen-

tes zones selon cinq (5) niveau d’insécurité

alimentaire (bonne, modérée, critique, extrême

et famine). Il ressort une insécurité alimentaire

critique dans la partie sud de la Mauritanie, du

Niger et du Tchad et dans la partie Nord du

Burkina et du Mali. La situation extrême d’in-

sécurité alimentaire concerne toute la partie

Nord du Mali, due certainement au conflit qui

prévaut dans cette zone. Il n’est pas ressorti

de une situation de famine dans aucune partie

de l’Afrique de l’ouest.

Les perspectives de juin indiquent une pro-

gression de l’insécurité alimentaire critique

(Suite page 11)

La situation alimentaire s’est dégradée dans tous les pays du sahel.

Les prix des céréales sont partout en hausse. Le Nord Mali est la

partie la plus en insécurité alimentaire critique. Toutefois, le salut

pourrait venir de la baisse des prix des céréales qui s’amorce sur le

marché international.

Situation alimentaire dans

en Afrique de l’Ouest

dans tous les pays de l’Afrique de l’Ouest. Des

situations alimentaires extrêmes apparaitront

dans la partie centrale du Tchad et, dans une

moindre mesure, au Sud-est de la Mauritanie.

Les parties en bonne situation alimentaire se

réduiront fortement pour laisser la place à une

situation alimentaire modérée. La situation au

Nord Mali pourrait connaitre une légère amé-

lioration, mais restera critique à extrême.

Indice FAO des prix des céréales

Une tendance à la baisse des prix des princi-

pales céréales.

Selon les premières prévisions de la FAO, en

2012, la production céréalière mondiale de-

vrait croître de 1 pour cent (ou 27millions de

tonnes) par rapport à 2011, et atteindre un

nouveau record de 2 371 millions de tonnes,

notamment en raison d’une augmentation de

la production de céréales secondaires et de

riz, tandis que celle de blé pourrait diminuer.

L’utilisation totale de céréales devrait atteindre

2 357 millions de tonnes en 2012/13, en haus-

se de 1,4 pour cent, du fait d’une croissance

rapide de l’utilisation fourragère et d’une crois-

(Suite de la page 10) sance de la consommation alimentaire au mê-

me rythme que celle de la population. En re-

vanche, la croissance de l’utilisation industriel-

le de céréales pour la production de biocarbu-

rants pourrait ralentir après plusieurs années

de fortes hausses.

L'indice FAO des prix des céréales s'est établi

en moyenne à 224 points en avril 2012, soit un

fléchissement de près de 2 pour cent par rap-

port à mars, l'ensemble des céréales présen-

tant des signes de faiblesse, les perspectives

concernant les disponibilités étant favorables.

En avril, les prix du blé ont été en moyenne et

approximativement en baisse de 23 pour cent,

ceux du maïs en baisse de 15 pour cent et

ceux du riz de 4 pour cent par rapport au mois

correspondant de l'année dernière.

Si cette baisse des prix sur le marché interna-

tional se pourrait, elle pourrait freiner les haus-

ses des prix sur le plan national, toute chose

qui améliorera la disponibilité et l’accessibilité

des ménages.

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De façon générale, la situation alimentaire demeure

préoccupante dans la majorité des régions du pays.

On note une détérioration graduelle se traduisant

par la faible disponibilité des produits alimentaires,

incessibilité de ceux-ci et par la faible diversifica-

tion des sources de revenus des ménages. La prin-

cipale source de revenu pour la plupart des ména-

ges en cette période est la vente de bétail. Cepen-

dant la situation alimentaire du bétail n’est pas du

tout satisfaisante en ce sens que le pâturage est for-

tement dégradé et le prix des SPAI sont assez éle-

vé. Les termes de l’échange bétail/céréales a forte-

ment chuté en défaveur des éleveurs.

Toutefois, la maintien de la tendance à la baisse des

prix des principales céréales sur le marché interna-

tional et le bon démarrage de la campagne agricole

2012-2013 pourraient impacter positivement la si-

tuation alimentaire des ménages dans les mois à

venir. Mais cela ne suffirait pas et, par conséquent,

nous recommandons:

- au ministère de l’agriculture et de l’hydrauli-

que de

poursuivre de la mise en place et de l’appro-

visionnement des boutiques témoins;

De diffuser largement l’information sur les

boutiques témoins auprès des populations

bénéficiaires;

Poursuivre le suivi de la situation alimentaire

des ménages

- au Ministère des Ressources Animales

Poursuivre l’approvisionnement des SPAI

subventionnés;

Faire la culture fourragère auprès éleveurs;

Disposer, dans un délai convenable et en

quantité suffisante, des semences fourragères

auprès des éleveurs;

- au Ministère de l’Action Sociale et de la Soli-

darité Nationale de:

Procéder à la distribution gratuite des céréa-

les aux indigents et aux personnes âgées le

plus tôt possible.

Prévoir une distribution gratuite au mois

d’août

préciser, par commune, la répartition des bé-

néficiaires en fonction des interventions pré-

vues par le dispositif et ses partenaires (vente

à prix social, boutiques témoin et distribu-

tions gratuites)

- Commission Nationale pour les refugiés

Assurer un plaidoyer pour des interventions

plus soutenues en direction des populations

hôtes et refugiées.

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Conclusion et

recommandations