Maison en bois_Les Echos Etudes_2012

www.eurostaf.fr 2012 LES ECHOS ETUDES Collection

Executive Briefing

Le marché français de la maison en bois

Les atouts économiques et environnementaux du bois

poussent au dynamisme et à la structure du secteur

> Comment fonctionne le marché français des maisons en bois ?

> Quelles sont les tendances de fond du secteur ?

> Qui sont les principaux intervenants sur le marché ?

> Quels sont les enjeux pour les principaux acteurs ?

Le marché français de la maison en bois ─ © Eurostaf /Les Echos Etudes - Ne pas reproduite sans autorisation Titre étude ─ © Eurostaf

Directeur délégué et directeur des études Capucine Marraud des Grottes

Étude réalisée par

Éric Saint-Alary

Responsable sectoriel Sabrina Tiphaneaux

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contrefaçon sanctionné par les dispositions du Code de la propriété intellectuelle.

Tous droits réservés : Eurostaf 2012

ISBN 978-2-7484-0688-7

Éditeur : Eurostaf (filiale du groupe Les Echos)

16, rue du Quatre Septembre – 75112 Paris Cedex 02

Téléphone : 01 49 53 89 10 – Fax : 01 49 53 68 90

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Le marché européen des énergies renouvelables (février 2013)

Le marché français des solutions d’efficacité énergétique active (décembre 2012)

Le marché des équipements et de l’installation électrique en France (décembre 2012)

Le marché de l’immobilier de santé (septembre 2012)





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Suivant le sujet et l’angle d’attaque, ils sont, pour vous, l’occasion de disposer des derniers chiffres d’un

marché et de ses perspectives d’évolution, de comparer le positionnement des entreprises en termes de

stratégies ou de performances financières, de décrypter les mutations d’un secteur (rupture

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4 Le marché français de la maison en bois ─ © Eurostaf /Les Echos Etudes - Ne pas reproduite sans autorisation

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l’industrie à travers la réalisation de nombreuses publications multiclients et d’études ad’hoc, menées pour

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Sabrina Tiphaneaux

Responsable du pôle Energie – Industrie, Les Echos Etudes

EXPERIENCES PROFESSIONNELLES

• Depuis 2012 : Responsable d'études sectorielles pôle Energie - Industrie –

Logistique

• 2009 – 2012 : Responsable d'études sectorielles pôle Energie – Environnement

• 2007 – 2009: Responsable du pôle Distribution - Biens de consommation

• 2007 – 2009 : Les Echos Etudes – Eurostaf

FORMATION :

• Master 2 d’Economie Industrielle « Organisation industrielle, innovation et

stratégies international, Economie industrielle, Paris XIII

• Master 1 en sciences économiques et de gestion, option « Economie industrielle

et économie internationale, Economie et gestion, PARIS XIII

Sabrina Tiphaneaux, responsable du pôle Energie – Industrie, Les Echos Etudes




6

Étude publiée en avril 2012

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Sommaire

Synthèse 5

Évolutions et tendances du marché français de la maison

en bois 8

Organisation du marché et évolution de la réglementation

en matière d’éco-construction 20

Les enjeux clés 33

Les perspectives du marché 51

Les principaux acteurs sur le marché 54


Sous l’effet d’une législation favorable et de la conscience environnementale accrue des utilisateurs finals, le

marché des constructions bois opère un virage majeur. Le secteur se caractérise par la généralisation de

solutions constructives et d’installations bois permettant de proposer des prix plus abordables :

Existence d’usines de fabrication de panneaux en bois dont la capacité de production peut aller jusqu’à

500 maisons par an.

Délais d’assemblage de la maison sur le chantier de plus en plus courts : de 3 jours à 3 mois.

Des offres proposant des maisons en bois sur catalogue à partir de 100 000 € sont de plus en plus

fréquentes.

Ce mouvement permet d’élargir le marché par la conquête de clientèles hétérogènes et par la réalisation de

projets de plus grande ampleur :

Les prix proposés permettent aux professionnels de cibler davantage les primo-accédants de maisons

individuelles.

Réalisation de lotissements de maisons en bois y compris en milieu péri-urbain, ce mouvement touchant

en particulier l’Ouest de la France.

Attractivité croissante des extensions en bois d’habitations existantes en particulier en milieu fortement

urbanisé, vu le prix du foncier.

Synthèse

7

Un marché dynamique et qui s’élargit


Cet élargissement du marché bouleverse l’organisation de la filière de la construction bois :

De nouveaux acteurs apparaissent sur le marché : constructeurs, promoteurs immobiliers, industriels issus

du bâtiment ou non qui ajoutent une corde à leur arc à travers la création ou le rachat d’entités

spécialisées dans l’habitat bois, en offrant des garanties supérieures pour l’utilisateur final et en jouant de

leur notoriété.

Les intervenants implantés de longue date sont obligés de s’adapter fortement à cette nouvelle donne.

Acteurs de petite taille (PME, artisans) et concentrés sur un marché régional, voire local, ils doivent faire

face à une concurrence plus intense, les obligeant :

▬ à rechercher de nouveaux débouchés

▬ à être partie prenante du mouvement d’industrialisation constaté, pour permettre l’obtention de

volumes plus importants

▬ à se professionnaliser, notamment en matière commerciale et de qualité des réalisations, ce qui

suppose d’améliorer la formation des intervenants

▬ à coordonner les interventions de plusieurs corps de métiers (agenceurs, menuisiers, charpentiers…)

sur les chantiers

▬ à diversifier leurs cibles géographiques

Synthèse

8

De nouveaux entrants ambitieux bouleversent les positions établies dans la filière


L’avenir du secteur se dessine autour de la réalisation d’une mutation considérable du marché que l’on peut

résumer ainsi :

Accélération de la structuration de l’offre selon une logique industrielle s’accompagnant d’une

disparition de certains petits acteurs (cessations d’activité/absorptions/stratégies d’alliances accrues).

Poursuite de l’utilisation des solutions bois pour des usages constructifs de plus en plus larges et

d’opérations de plus en plus importantes.

Généralisation des constructions de maisons et de bâtiments BBC, pour lesquels le matériau bois dispose

d’atouts thermiques importants.

Structuration d’une logique de filière, notamment sur l’aval, par un système de ventes décentralisées :

▬ la gestion de chantiers sans cesse croissants contraint les professionnels qui souhaitent élargir leur

zone à se tourner vers des agences commerciales délocalisées, capables d’apporter une gestion

de proximité pour les constructions à venir,

▬ l’autre mode de distribution de plus en courant repose sur des franchises. Ces dernières se

concentrent sur la vente de maisons « clefs en main » d’entrée et de milieu de gamme, le haut de

gamme restant l’apanage des maisons sur mesure, conçues ou non avec le concours d’un

architecte,

▬ les promoteurs immobiliers disposent d’une offre spécifique sur l’habitat bois et consolident leurs

partenariats avec les fournisseurs et les constructeurs dans une logique de plus en plus

interrégionale, voire nationale.

Synthèse

9

Une industrialisation croissante de l’offre et une distribution de plus en plus

délocalisée


10

Évolutions et tendances du marché français de la maison en bois

Première partie


11

I. Évolutions et tendances du marché français

de la maison en bois

> Définition et limites du marché de la maison en bois

> Le marché français en volume et en valeur

> Comparaisons avec quelques marchés étrangers


Définition d’une maison en bois (MOB) :

Construction dont les murs porteurs sont construits en bois : la structure du bâtiment est constituée de membrures de bois espacées de 40 ou 60 cm entre lesquelles sont placés les matériaux isolants.

Variété des revêtements extérieurs : parements en bois, pierre, acier, verre, revêtement en crépi…

Il existe différents types de maisons en bois, en fonction du modèle constructif utilisé :

la maison à structure poteau/poutre,

la maison à ossature bois,

la maison en bois massif : bois massif empilé (rondins, madriers…) ou maison en panneaux de bois massif lamellés-collés…

Les constructions en bois s’intègrent dans différents types d’habitation :

Maisons individuelles ou en lotissement, pour une clientèle de particuliers

Logements collectifs construits à l’initiative de promoteurs immobiliers ou de bailleurs sociaux, pouvant aller d’un à trois étages (R1 à R3), voire huit étages (R8) (1)

Tertiaire non résidentiel : immeubles de bureau, hôtels, écoles

Le bois est également utilisé dans le cadre de projets d’extension et de surélévation de constructions existantes notamment en milieu urbain

I. Évolutions et tendances du marché français de la maison en bois

12

Définition et limites du marché

L’étude se focalisera sur les constructions neuves de maisons en bois, qu’elles se fassent individuellement ou en lots. Certains intervenants sur le marché étant également présents sur l’habitat collectif, il en sera tenu compte dans l’analyse de leur stratégie.

(1) Dans certains pays comme la Suède ou le Royaume-Uni, il existe même déjà des immeubles en bois allant jusqu’à 10 étages



La maison à ossature bois : consiste à ériger une trame régulière et faiblement espacée de pièces verticales en

bois de petites sections, les montants, et de pièces horizontales hautes, basses et médianes, les traverses et

entretoises. Les murs peuvent être livrés sous forme de panneaux préfabriqués, qui seront assemblés sur le

chantier. C’est la technique la plus répandue sur le marché : elle séduit par sa rapidité de mise en œuvre, sa

légèreté, son esthétique et sa capacité d’association avec d’autres matériaux (source : bois.com).

La maison à structure poteau/poutre : technique issue de la construction à colombage : consiste à ériger le

« squelette » de la maison avec des poteaux et des poutres de fortes sections, espacés à intervalles réguliers (de

2,5 à 5 m). Ils forment une trame dans laquelle s'inscrivent les volumes de la maison (source : bois.com).

La maison en bois massif empilé : structure très solide et robuste, issue de la technique traditionnelle de l’isba ou

du vieux chalet. Ce système consiste en un empilement horizontal ou un ajustement vertical de madriers ou

rondins calibrés. L’avantage est de pouvoir pré-fabriquer entièrement la construction en atelier.

Les différents systèmes constructifs

13



Création de bâtiments dotés de technologies leur permettant de respecter au mieux l’environnement et

l’écologie dans leur construction (notion apparue à la fin des années 1960) :

Intégration respectueuse du milieu en utilisant des ressources naturelles et locales.

Construction avec des matériaux naturels de construction/d’isolation (pierre, bois, brique de terre, paille…),

sur un chantier à faible impact environnemental.

Gestion économique de l’énergie, de l’eau et des déchets (utilisation privilégiée des énergies renouvelables,

énergie solaire ou éolienne, récupération des eaux usées).

Notion de Haute qualité environnementale (HQE), qui définit 14 cibles portant sur la construction et les choix en matière de respect de l’environnement :

Maisons basse consommation (« BBC ») : consommation d’énergie inférieure à 50 kWh/m2/an

Maison passive : tous les besoins en énergie sont inférieurs à 125 kWh/m2/an

Maison à énergie zéro : toute l’énergie d’opération est renouvelable

Maison autonome : construction sans apport d’énergie extérieure

Maison à énergie positive : construction au bilan électrique positif

Atouts des maisons à ossature bois en matière de respect environnemental :

Pérennité du bois (structures durables à travers les siècles, la plus ancienne maison en bois en Europe date

de – 3 860 Av JC).

Faible impact des constructions bois sur l’environnement :

L’exploitation du bois, de l’abattage à la réalisation du chantier, utilise très peu d’énergie, comparée à

d’autres matériaux utilisés pour la construction.

Chaque copeau peut être recyclé.

Avantages en termes de développement durable

Un matériau aidant à lutter contre l’effet de serre : 1 m3 de bois stocke 1 tonne de gaz carbonique, quelle

que soit l’essence.

Un matériau garantissant des économies d’énergie de l’ordre de 30 % par rapport à des matériaux de

construction traditionnels grâce à son inertie thermique.

=> La M.O.B., l’éco-construction la moins onéreuse et la plus répandue.

Le bois, un

matériau de

choix pour

l’éco-

construction

Maisons en bois et éco-construction

Qu’est-ce que

l’éco-

construction ?


14



Le marché français en volume et en valeur

Volumes et évolutions récentes

Un marché qui progresse de plus en plus vite

12 000 maisons en bois en 2009, 15 000 en 2010 une nette accélération de la

croissance par rapport à un marché de la maison neuve moins dynamique.

Le volume de maisons en bois a été multiplié par quatre depuis le début des

années 2000, malgré le ralentissement lié à la crise de 2008. Le secteur s’est

donc bien mieux comporté que le marché global de la maison individuelle qui

lui, n’a cru que 13 % pour la seule année 2010.

La MOB se construit partout en France, mais le marché est très hétéroclite

d’une région à l’autre, avec une sur-représentation dans les régions

montagneuses et le Grand-Ouest. Seul le pourtour méditerranéen et l’Ile de

France ne présentent pas de couverture significative de ces constructions.

Moyenne France : 10 % du marché des maisons individuelles.

Rhône-Alpes : 16 % du marché des maisons individuelles

Aquitaine et Pays de Loire : respectivement 10 % et 13 % du marché

des maisons individuelles

Pourtant, 20 % des particuliers construisant une maison individuelle

accepteraient une maison en bois si l’offre était commercialement plus

développée, même en payant plus cher (Source : Caron Marketing)

Valeur du marché français en 2010 : de 1,9 à 2,3 Mds € (estimation Eurostaf).

Part des maisons en bois dans le total des

constructions de maisons individuelles

Source : Caron Marketing

Matériau principal utilisé dans les

constructions de maisons neuves

4%5%

7%

10%

2003 2005 2008 2010

Acier

1%

Béton

cellulaire

2%Bois

7%Blocs béton

(parpaings)

60%Briques

30%


15

Isolation répartie

8%

Isolation par l'intérieur

60%

Isolation par l'intérieur et

par l'extérieur

4%

Ossature Bois

15%

Isolation par l'extérieur

12%

Ossature métallique

1%

Système constructif utilisé dans les maisons neuves BBC

Source : Observatoire du Bâtiment Basse Consommation (BBC)



Profil du marché

Un marché qui tend à s’élargir

Surface moyenne des maisons bois : 140 m² (20 m² de plus

qu’une maison individuelle)

La valeur moyenne des MOB construites en 2010 s’élève à

140 000 € (soit un surcoût de 40 % par rapport au marché

global de la maison individuelle)

Le prix moyen au m² est d’environ

1 400 €, mais tend à diminuer du fait de l’industrialisation

croissante de la fabrication

Prix au m2 en € observés par type de maisons en bois

Comparatif valeur moyenne des maisons en bois/

marché global des maisons individuelles (2009)

Répartition des techniques de réalisation

Les panneaux porteurs ou ossature bois, qui

correspondent à des structures pré-découpées et

assemblées industriellement, représentent 80 % du

marché.

Le bois massif (madrier ou rondin) progresse légèrement

tandis que la technique poteau-poutre, très prisée par les

architectes, perd du terrain.

La mixité des matériaux (bois/maçonnerie) connaît un

intérêt croissant et représente 6 % du marché, grâce aux

extensions/surélévations qui se multiplient dans les zones

urbaines.

Procédé de fabrication


Source : Professionnels du secteur

Source : CNDB

Préfabrication

uniquement

71%

Préfabrication +

construction

sur chantier

16%

Fabication sur

chantier

uniquement

13%


16

Segments de prix Total marché de la

maison individuelle

Total marché de la

maison bois

(constructeurs +

architectes)

Entrée de gamme

(< 110 000 €)

43 % 15 %

Moyenne gamme

(de 110 à 175 000 €)

39 % 22 %

Haut de gamme

(> 175 000 €)

18 % 64 %

2500

120012001300

Maison BBC Habitat

groupé

individuel

Maison

passive

Maison sur

mesure avec

design

contemporain


Une clientèle élitiste qui tend cependant à se démocratiser

Jusqu’en 2008, les acheteurs de MOB en France étaient principalement de particuliers aisés, à la

recherche d’un habitat sur mesure et de différenciation

Depuis trois ans, ce type de construction séduit une nouvelle clientèle : des primo-accédants

respectueux de l’environnement et sensibles aux économies d’énergies

Cette évolution a été impulsée par deux types de politiques publiques :

1. Mesures d’application du Grenelle de l’environnement (prêts à taux zéro notamment)

2. Incitations lancées en 2009 pour développer la part du bois dans la construction : possibilité

pour les collectivités locales d’exonérer de taxe foncière les propriétaires de constructions bois

et suppression du permis de construire pour des opérations d’isolation par l’extérieur de

bâtiments existants à base de bois


Structure de la clientèle (1/2)

Motivations des accédants pour construire une maison en bois

Source : Étude « Perspectives Bois » - FIBRA 2009

15% 14% 13% 12% 11% 10% 10%

30%

23% 22%

Esthétique

des matériaux

Rapidité de

l'execution

Respect du

paysage

Ambiance

chaleureuse

Maison

bioclimatique

Isolation Confort Coût Modularité -Auto

construction



Construire sa MOB : un projet coup de cœur parfois abandonné à cause des difficultés du marché

Les motivations principales des futurs propriétaires sont principalement affectives : liées à l’esthétique (matériaux et forme), à l’intégration de la construction dans l’environnement et à son caractère écologique

Des freins liés à la complexité des démarches sur un marché peu structuré surgissent fréquemment :

Plus de 45 % des clients qui renoncent à leur projet bois invoquent des raisons liées à la structure de l’offre (manque de suivi commercial, absence de références des entrepreneurs…)

Près d’un quart des clients se heurtent à des problèmes administratifs

Plus d’un client sur cinq invoque le prix trop élevé

Les secteurs stratégiques du marché se déplacent progressivement : avec la difficulté accrue d’obtenir des permis de construire, (manque de terrains, normes plus strictes…) les projets de maisons individuelles tendent structurellement à s’essouffler. Avec l’industrialisation progressive du secteur, les bailleurs sociaux et les promoteurs privés sont séduits par le triptyque système constructif, prix et délais offert par la construction bois


Structure de la clientèle (2/2)

Raisons d’abandon du projet

Source : Étude « Perspectives Bois » - FIBRA 2009

22% 22%21%

15%

8%

6%

3%

1% 1%

Problème

permis de

construire

Non réponse

des

entreprises

Coût trop

élevé

Absence de

références

Craintes sur la

qualité

Qualité accueil

entrepreneurs

Eloignement Esthét ique Absence de

garant ies



Best pratices internationaux

En Suède, au Canada et aux U.S.A., au moins 90 %

des maisons individuelles construites chaque année

sont à base de structures bois

Avec 30 % en Grande-Bretagne et en progression

rapide dans d’autres pays (Europe de l’Est, Russie),

la maison en bois est devenue une référence

mondiale en matière de qualité et de simplicité de

mise en oeuvre

Comparaisons avec quelques marchés étrangers

Pénétration des maisons en bois

dans différents pays du monde (2010)

L’exemple de la Suède :

95 % du marché global des maisons individuelles et 15 %

des immeubles collectifs sont en bois

Plus de 170 villes suédoises sont équipées de bâtiments

publics en bois (infrastructures sportives, parkings …)

Plusieurs facteurs encouragent cette forte pénétration :

La réglementation thermique actuelle est plus drastique

qu’en France : tous les logements construits aujourd’hui

doivent présenter une consommation énergétique

inférieure à 60 kWh/m²/an tous usages confondus, seuil qui

devrait passer à 30 kWh/m²/an au cours des prochaines

années

De nombreux constructeurs nationaux sont présents sur un

marché de la maison en bois historiquement très

développé (mentalités très orientées vers l’éco-

responsabilité, habitat du Nord du pays composé de

petites MOB notamment à vocation de villégiature)

Des politiques publiques volontaristes :

Depuis 1995, une loi autorise la construction en bois

d’immeubles jusqu’à 8 étages, après avoir obtenu la

preuve de leur résistance au feu (60 minutes jusqu’à

4 étages, 90 minutes au-delà). Dans la ville de Vaxjö,

des immeubles ont pu être construits en 2009 avec

une durée de 6 jours de chantier par étage grâce à

des procédés de préfabrication en usine

Lancement en 2009 du projet « Wooden Cities

2012 », co-financé par l’Etat et les collectivités

publiques (77 M de SEK). Ce projet doit répandre à

horizon 3 ans les connaissances sur les utilisations des

constructions en bois dans les zones urbaines et

notamment sur les infrastructures non-résidentielles

(ponts en bois pour la circulation…)

Source : Afcobois

Source : Operativ Construct SRL


19

Pays

Part de marché des

MOB dans les

constructions neuves

Suède 95 %

Canada 94 %

USA 94 %

Norvège 80 %

Irlande 40 %

Grande-Bretagne 30 %

Russie 25 %

France 10 %

Espagne 9 %

Italie 7 %


Canada : Part des bâtiments construits

avec des spécifications environnementales

Le Canada : la recette d’une référence internationale :

94 % du parc de maisons est en ossature bois.

200 000 nouvelles unités construites chaque année grâce à une forêt très

étendue et exploitée rationnellement pour la construction.

Le Code de la construction canadien prend comme unité fondatrice le

« grade de bois ». Tous les matériaux et outils sont normalisés sur cette base.

Les dimensions des maisons sont des multiples de 8 pieds, dimension

standard d’un mur (1x2, 1x3, 2x4…).

Les constructions sont normalisées et ne nécessitent aucune intervention

d’architectes ou d’ingénieurs. La livraison sur les chantiers des poutres

découpées aux dimensions standard permet de limiter les pertes liées aux

découpes. Contrairement à l’Europe où seuls 10 % des murs sont

préfabriqués en usine.

L’ossature bois permet de progresser pour répondre aux exigences

d’économies d’énergie, sur la base de plusieurs programmes publics

d’incitation : LEED, Ernergystar, R 2000...

Les nouvelles normes énergétiques permettent de considérer les maisons

comme un système global, non comme une simple « enveloppe ». Les

maisons « EQuilibrium » consomment autant d’énergie qu’elles en

produisent : grâce à une conception bioclimatique, 35 à 40 % des besoins

en chauffage sont fournis par des apports solaires passifs. Le reste est

généré par des panneaux photovoltaïques et pompes géothermiques. Les maisons « EQuilibrium » deviendront la norme à long terme (source : SCHL).

Source : McGraw Hill, 2009

Comparaisons avec quelques marchés étrangers

Au Japon : trois nouvelles habitations sur quatre sont construites en bois

Le marché des MOB continue de croître sur un marché des logements neufs qui a chuté de 28 % depuis 2007 et où les

effets de la crise se sont combinés avec les effets d’une population en décroissance.

Les dégâts causés par le tremblement de terre et le tsunami du printemps 2011 stimuleront la construction nipponne

Trois programmes gouvernementaux permettent de booster la demande de matériaux bois dans le logement dans un

pays caractérisé par le coût très élevé de l’énergie :

— « CASBEE-Sumai » (programme de logements écologiques)

— « 200 year House program » qui encourage la qualité et la longévité des habitations

— « Eco Points program » relatif à l’installation de systèmes d’isolation des murs et des plafonds

Source : Cintrafor News

0,0%

2,0%

4,0%

6,0%

8,0%

10,0%

12,0%

14,0%

LEED FSC Energy StarGreen Seal FFI Greenguard



30 00036 000

42 000

49 000

56 000

2004 2006 2008 2010 (p) 2012 (p)

Évolution du marché de la maison en bois en Grande-

Bretagne (en unités)

La Grande-Bretagne, un des marchés les plus dynamiques d’Europe :

Un marché de 42 000 maisons en bois en 2008, qui affiche une

croissance annuelle à deux chiffres (+ 40 % entre 2004 et 2008) et a globalement résisté sur un marché britannique du logement

particulièrement sinistré par la crise financière.

Une prévision de développement du nombre de maisons en bois de

+ 30 % entre 2008 et 2012.

Contexte : un marché de l’habitat dominé par la maison individuelle,

qui subit une importante pénurie de logements.

Engagement financier de l’Etat dans le programme National

« Affordable Housing Program » (NAHP) 2008-2011, afin de fournir

70 000 nouveaux logements par an à travers des constructions abordables au délai de réalisation rapide : la maison en bois en est

une cible privilégiée.

Encouragement public des méthodes modernes de construction et

de la pré-fabrication en usine afin d’augmenter la qualité et la

rapidité des constructions.

Un marché national de la MOB composé de deux segments :

— Fournisseurs de panneaux pré-fabriqués, : volume global

annuel : 4 000 maisons par an.

— Fournisseurs de maisons en kits, pour l’auto-construction ou la commercialisation de maisons clés en main par des

constructeurs.

Source : AMA Research LTD

Comparaison avec quelques marchés étrangers

En Belgique :

Quant à la Belgique, son accroissement forestier annuel est 342 m³ par heure, ce qui serait équivalent à une

production annuelle de 100 000 maisons de 150 m² de surface habitable.

Dans un pays où la culture de construction était dominée par la brique, des initiatives publiques ont permis de

développer les constructions bois.

L’enjeu était d’ordre économique : la forêt wallonne (530 000 ha) comptait 50 % de résineux à maturité. Pour

éviter l’export à bas coût pour l’industrie du papier, des politiques d’incitations financières ont permis de récupérer

la seconde transformation du bois pour la construction de maisons en bois en Wallonie.

Grâce à des campagnes de communication auprès du grand public, le bois a perdu sa connotation de matériau

dédié aux « constructions nostalgiques » et a aujourd’hui gagné une image de matériau de qualité (source : Bois et

Habitat, Belgique).



22

Organisation du marché et évolution

de la réglementation en matière

d’éco-construction

Deuxième partie


23

II. Organisation du marché et évolution

de la réglementation en matière

d’éco-construction > Structure du secteur et organisation

> Politiques publiques nationale et locale en faveur de l’éco-construction

> Lois et réglementations en matière d’éco-construction


Structure du secteur et organisation

Structure de l’offre

Répartition des acteurs sur le marché de la MOB (2008) Un marché très atomisé, une offre insécurisée

Plus de 2 000 acteurs interviennent sur le marché de la maison en bois

Les constructeurs de maisons individuelles, qui réalisent

des prestations clés en main, couvraient en 2008 45 %

du marché (contre 62 % pour le global du marché des

maisons individuelles). Cette part a augmenté depuis

cette date notamment pour ceux qui ne réalisent pas

eux-mêmes la construction

Les menuisiers et charpentiers fabriquent les

structures et interviennent de plus en sur la

construction proprement dite. Les effectifs de ces

artisans se sont ainsi accrus de 75% ces dernières

années

Les architectes et maîtres d’œuvre vendent ou

conçoivent les maisons sans les réaliser. Ils étaient à

l’origine de 15 % du marché, mais leur part a décliné

depuis du fait de l’industrialisation croissante de l’offre

Le marché se structure progressivement par l’arrivée de nouveaux entrants constructeurs et industriels

20 % des particuliers, qui ont fait construire une maison

individuelle en 2010, avaient envisagé une maison en

bois (source : Caron Marketing), mais le passage à

l’acte s’avère difficile du fait de la multiplicité

d’opérateurs

Des filiales de groupes de BTP ou d’industries sont

désormais en mesure de proposer une offre renforçant

les garanties pour l’utilisateur final.

Source : Caron Marketing et Eurostaf


Structure de l’offre sur le marché de la maison individuelle

Artisans

20%

Concepteurs

18%

Constructeurs

de maisons

individuelles

62%

II. Organisation et réglementation en matière d’éco-construction

24

Type de

profession Nombre d’acteurs

Tendances

d’évolution

Constructeurs-

réalisateurs

390 +

Constructeurs non-

réalisateurs

140 ++

Entreprises de

charpenterie

> 560 +

Architectes et

maîtres d’œuvre

> 1 000 -

Importateurs 40 +

TOTAL > 2 130




La chaîne de valeur de la filière


Scieries

Prescripteurs

Fabricants d’ossatures et

panneaux

Client final

Constructeurs

Livraison de maisons clés en

main, bénéficiant de :

• la garantie décennale

• l’assurance dommage-ouvrage

Types d’acteurs :

• constructeurs de MOB

• constructeurs de maisons

individuelles intégrant le bois dans leur catalogue

Distributeurs

Économistes

(essentiellement pour les

projets d’habitat groupé)

On distingue :

• les fabricants non-

poseurs. • les fabricants qui

réalisent également le

montage sur site, leur

prestation se limitant au

clos-couvert.

On distingue :

• les constructeurs qui fabriquent

et montent la structure. • les constructeurs qui posent des

structures préfabriquées par d’autres intervenants du marché.

Franchiseurs et concessionnaires

détenant un contrat de construction de

maisons individuelles (CCMI)

• Architectes

• Maîtres d’œuvre

• Bureaux d’études

Négoce

Regroupement d’industriels

pour la vente de produits

transformés :

• charpentes taillées

• ossatures bois

• bardages rapportés

Coopératives d’achat

Regroupement

d’artisans du bois

pour l’achat, le

stockage et la

livraison de bois brut

Exploitation forestière

• Menuisiers

• Charpentiers

• Fabricants de panneaux

industriels à structure bois • Fabricants de structures

préfabriquées

…



La structure de la filière est très atomisée : contrairement aux marchés allemand ou scandinave, la

France compte essentiellement quelques groupes de taille modeste réalisant des volumes limités

(moins de 100 maisons par an) et surtout beaucoup de petits acteurs, notamment charpentiers, ne

construisant que moins de 5 maisons par an. Toutefois, des entreprises peuvent être considérées

comme majors (capacité de production > 500 maisons par an) ; elles sont issues soit de la promotion

immobilière (IGC, Trecobat), soit sont des filiales de groupes du BTP (Ossabois acheté par Bouygues).

Les entreprises intervenant sur le marché de l’ossature bois sont caractérisées par leur hétérogénéité :

Statuts divers (EURL, SARL, SAS, SCOP essentiellement, quelques SA)

Nombre de salariés (5 à 250)

Part très variable de l’ossature bois dans leur chiffre d’affaires (de 5 % à 100 %)

Dotées de profils mixtes, elles exercent souvent plusieurs métiers (charpentier traditionnel,

fabricant, monteur ou constructeur de maisons) - Source : Atlanbois.

Typologie des métiers : les professionnels de l’ossature bois exercent un ou plusieurs métiers, répartis en

quatre types :

Charpentier traditionnel : l’entreprise conçoit, fabrique et pose l’ossature de bois. On distingue la

fabrication sur site et la fabrication en atelier.

Constructeur : l’entreprise vend une construction complète, clés en main. Sur le marché de la

maison individuelle, elle doit respecter le CCMI (1). Pour les autres segments, elle réalise souvent

le « hors d’eau - hors d’air ».

Monteur (ou assembleur, poseur) : l’entreprise réalise la mise en œuvre sur site de parois ou

d’éléments structurels en bois, à différents niveaux de finition. L’entreprise ne conçoit pas et ne fabrique pas l’ossature bois.

Fabricant : l’entreprise fabrique l’ossature bois, à divers niveaux de finition, de façon artisanale,

industrielle ou semi-industrielle, mais ne la pose pas toujours - Source : Atlanbois.


(1) CCMI : Contrat de Construction de Maisons Individuelles – Loi de 1990



Un circuit très morcelé : de multiples intermédiaires interviennent entre la récolte du produit brut et la livraison de la maison

au client final :

1. Les acteurs spécialisés dans le commerce du bois : de plus en plus d’acteurs spécialisés se regroupent pour court-circuiter

les scieries, qui avaient traditionnellement le monopole de la vente de bois :

Les négociants de produits pré-usinés : des acteurs industriels se sont récemment regroupés pour proposer des

produits semi-finis (charpentes, ossatures bois, bardages…) : Point P, Gascogne, Réseau Pro…

Des coopératives d’achat régionales issues du groupement de plusieurs artisans (Unions des Artisans du Bois,

UAB), poursuivant trois objectifs principaux :

▬ Mutualiser leurs volumes et renforcer leur pouvoir de négociation

▬ Créer une organisation logistique (stockage, transport…)

▬ Contourner les acteurs du négoce

2. Les acteurs intervenant dans la conception, la fabrication et la commercialisation des maisons :

La fabrication et la pose sont encore souvent déconnectées et réparties entre plusieurs acteurs distincts

(fabricants non-poseurs et constructeurs non-fabricants)

▬ Les fabricants sont en majorité de très petites entreprises issues des métiers de la menuiserie/charpente,

plus rarement de la scierie. Ils ne réalisent pas systématiquement la pose et la majorité ne disposent pas

des garanties décennale et dommage ouvrage.

▬ Les constructeurs, qui réalisent des maisons clés en main sont couverts par des contrats CCMI (1) ou

équivalents, incluant la garantie décennale et dommage-ouvrage. Certains ne réalisent que la

commercialisation et la pose, déléguant la fabrication à des sous-traitants. Les constructeurs les plus

importants mettent actuellement en place des réseaux de franchiseurs ou de concessionnaires pour

accélérer la distribution du produit final : Burger, Trécobat.

3. Une place importante est aujourd’hui encore réservée aux prescripteurs (architectes, bureaux d’études, maîtres

d’œuvre), qui interviennent en tant qu’intermédiaires entre le client final et les différents corps d’état qui officient dans

la construction. Les architectes interviennent principalement sur des prestations ciblées haut de gamme et des projets

de grande ampleur (appels d’offres, maisons groupées…). Sur le marché des maisons individuelles, leur intervention

n’est obligatoire que pour les surfaces plancher hors d’œuvre supérieures à 170 m².


(1) CCMI : Contrat de Construction de Maisons Individuelles – Loi de 1990 Source : Presse professionnelle


Rôle de l’Etat pour développer les usages du bois


État des lieux : la forêt française en quête de compétitivité

Le massif forestier hexagonal, un capital au rendement négligé :

La forêt française est la troisième plus vaste d’Europe, à la source de 450 000 emplois.

La superficie du massif forestier a augmenté de moitié depuis 1950. Cependant, seulement 60 % de

l’accroissement naturel est prélevé chaque année.

La France a une consommation de bois dans la construction trois fois moindre que celle des États-Unis et cinq

fois moindre que celle de la Finlande ou du Japon.

La composition de la forêt française ne correspond pas à la demande du marché de la construction en bois

puisque 80 % de la production est représentée par les sciages résineux alors que 59 % des volumes sur pied

sont constitués de feuillus. De ce fait, la France importe 3 millions de m3 de sciages et de résineux par an.

(Sources : Discours d’Urmatt par N. Sarkozy, Wood Surfer)

Une inefficience notamment liée à la structure très morcelée du capital forestier français :

La forêt française est détenue à 74 % par des propriétaires privés, pas toujours enclins, ni incités à exploiter

leurs parcelles

On compte 3,5 M de propriétaires pour 15,5 M ha de forêt.

La filière bois, levier stratégique pour le Grenelle de l’environnement

Des objectifs ambitieux pour réduire la facture énergétique et le bilan carbone

D’ici 2020, la proportion de consommation énergétique française fournie par des énergies renouvelables doit

passer de 9 % à 23 % (source : Paquet climat-énergie du Grenelle de l’environnement)

La filière bois doit à elle seule fournir un tiers de cet effort : pour atteindre cet objectif, 21 millions de mètres

cubes de bois supplémentaires devront être récoltés en France d’ici 2020 (source : Discours d’Urmatt)

La construction bois, un secteur cible : augmenter la consommation de bois dans la construction permettra de

réduire les émissions de gaz carbonique et de répondre aux engagements européens de la France.

Les enjeux liés à l’efficacité de la filière bois



Un dispositif public pluriel et volontariste

Des mesures pour inciter à l’exploitation effective des ressources forestières

Création d’un fonds bois géré par le fonds stratégique d’investissement

Quatre actionnaires : FSI, Crédit Agricole, Eiffage et l’Office National des Forêts.

Structurer la filière bois autour de PME de taille suffisante.

Les entreprises exerçant dans la scierie, la fabrication de charpentes et de menuiseries, la construction de maisons à ossature bois sont le cœur de cible du fonds.

6,5 M€ investis dans 4 entreprises à fin 2011.

Renforcement de l’amont de la filière bois pour garantir la viabilité des objectifs du Grenelle de l’environnement

Faire émerger un tissu d'entreprises de taille suffisante pour structurer la filière.

Inciter l’exploitation des domaines forestiers privés :

▬ En offrant à moindre coût les services des techniciens de l’ONF.

▬ En allouant des avantages fiscaux aux propriétaires privés, dont l’attribution est conditionnée par l’exploitation effective du site forestier.


Un plan spécifique pour développer l’utilisation du bois dans la construction

Le décret du 15 mars 2010 multiplie par 10 le seuil minimum d’incorporation de bois dans les constructions neuves :

La densité en bois doit atteindre au moins 35 dm³ de bois/m² de SHON pour les permis de construire de maisons déposés à partir du 1er décembre 2011.

Exemple : la charpente d’une maisons de 96 m² doit représenter au minimum 22,9 dm³ de bois par m².

Un projet complémentaire de label bois qui devait donner des étoiles en fonction du degré d’utilisation du bois est toujours au point mort

Extensions en bois dans les constructions existantes, sans permis de construire (dans le cadre du Grenelle 2)



Un dispositif public pluriel et volontariste


Des aides ciblées pour favoriser la recherche et l’innovation dans la filière bois

Le pôle de compétitivité Xylofutur coordonne des programmes relatifs à l’utilisation du bois dans la construction

organe de structuration des acteurs de la filière régionale en Aquitaine (entreprises, recherche, éducation) et de liaison avec les producteurs de bois et les prescripteurs

80 M € investis dans 52 projets de R&D entre 2009 et 2011

Développement de projets inter-pôles à l’échelle nationale ou entre plusieurs régions :

▬ Xyloforest : plate-forme mutualisée d’innovation pour les systèmes forêts cultivées produits & matériaux bois,

depuis l’adaptation des ressources forestières aux changements climatiques jusqu’à l’ingénierie du bois construction et la valorisation énergétique de la biomasse forestière (dotation 10 M€).

▬ Aber (Atlantique Bois Eco-Rénovation) : programme visant à promouvoir et développer des systèmes de construction innovants en bois issus de forêts locales autour de cinq régions de la façade atlantique (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou Charente, Aquitaine et Euskadi/Pays Basque).

Sources : dossier et communiqués de Presse Xylofutur et competivite.gouv.fr


Politiques publiques nationale et locale en faveur de l’éco-construction

La montée en puissance du label BBC

Le label BBC

Le label BBC pour les constructions neuves stipule que la consommation d’énergie primaire d’un bâtiment ne doit pas dépasser

50 kWh/m²/an, cette norme étant à moduler en fonction de la région et de l’altitude où se situe le bâtiment.

La valeur de référence, le « Cmax » inclut la consommation d’énergie primaire (Cep) pour les 5 usages principaux : le

chauffage, le refroidissement, la ventilation, les auxiliaires, la production d’eau chaude sanitaire et l’éclairage.

Les organismes certificateurs agréés par l’Etat (Céquami, Cerqual, Certivea et Promotelec) délivrent le label BBC-Effinergie, qui

permet d’obtenir les aides associées au niveau de performance énergétique BBC.

Un coefficient pondérateur compris entre 0,8 et 1,4 permet de prendre en compte les contraintes géographiques. Les maisons

BBC doivent présenter une consommation inférieure ou égale à une référence comprise entre 40 et 70 kWh/m²/an :

▬ 40 kWh/m²/an est la limite pour les habitations situées sur la côte d’Azur à une altitude inférieure à 400 m.

▬ 70 kWh/m²/an est celle d’une construction dans les Vosges à plus de 800 m d’altitude.

Un système d’incitation fiscale moins favorable pour les particuliers investissant dans l’éco-construction :

(sources : PTZplus, Ministère de l’Ecologie, de l’Energie et du Développement Durable)

Exonérations et bonifications foncières :

▬ Une exonération de taxe foncière étendue dans certaines communes : elle passe pour les collectivités les plus volontaristes de 50 à

100 % d’exonération et est étendue de 2 à 5 ans.

▬ Une bonification du coefficient d’occupation des sols (COS) de 20 %, permettant d’acquérir un terrain qui aurait été trop petit pour

un projet immobilier non BBC.

Bonification du prêt à taux zéro plus (PTZ +) : le prêt à taux zéro est majoré de 10 à 13 % selon la zone géographique et le

prix de l’acquisition dans le cadre d’une construction labellisée BBC par rapport à une construction non BBC. Le plafond du

prêt accordé varie selon la taille du foyer et la zone géographique

Le dispositif « Scellier » est ramené à 13% en 2012 et sera supprimé le 1er janvier 2013

Des aides ciblées pour la rénovation énergétique des bâtiments existants :

▬ Suppression du permis de construire pour tout propriétaire qui déciderait d’isoler sa maison ou son immeuble en le recouvrant de

bois (travaux d’isolation thermique par l’extérieur)

▬ Crédit d’impôt « développement durable » (CIDD) pour les travaux d’isolation thermique qui est maintenu jusqu’à la fin de 2012,

mais il est raboté de 20 %

▬ L’Assemblée Nationale a adopté en Mars 2012 une augmentation de 30 % du COS afin de contribuer à la résorption de logements.

Certains collectivités locales comme Paris avaient antérieurement pris déjà une autorisation d’un dépassement de 20% du COS pour

des immeubles ou maisons remplissant des critères de performance énergétique grâce à l’utilisation du bois.



Politiques publiques nationale et locale en faveur de l’éco-construction

Les premiers chiffres de réduction de consommation énergétique sont encourageants


Un demande d’énergie qui tend à décroître par rapport au début des années 2000 :

La consommation d’énergie primaire hexagonale a augmenté de 1,7 % en 2010 et totalise près de

266 Mtep tout en demeurant en dessous du palier atteint en première partie de décennie

Le secteur de la construction enregistre une baisse significative

La consommation d’énergie finale du secteur de la construction recule du fait de l’utilisation de méthodes constructives moins intensives en

énergie (BBC)

A la fin 2011, la part du BBC dans les demandes de construction de logements individuels atteint 14% du total.

Évolution de la consommation d’énergie par secteur

en 2010 par rapport à 2009

Source : Ministère de l’Ecologie, de l’Energie et du

Développement durable

-2,9%

1,7%

Consommation primaire globale Construction


Lois et règlements en matière d’éco-construction

Les apports de la RT 2012


Construire une habitation basse consommation (BBC) sera bientôt une obligation pour toutes les constructions neuves

La réglementation thermique RT 2012 s’applique :

▬ A partir d’Octobre 2010 à certains bâtiments tertiaires et à usage d’habitation situés en zone ANRU

▬ A partir du 1er janvier 2013 à l’ensemble du parc privé

Son principal objectif est de garantir une meilleure maîtrise de la consommation énergétique des bâtiments.

La RT 2012, principal fer de lance du Grenelle de l’environnement :

Le secteur du bâtiment est le plus gros consommateur d’énergie en France : il génère plus de 42 % de la consommation

d’énergie et près du quart des émissions de gaz à effet de serre.

Le Grenelle de l’environnement prévoit de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.

La réglementation thermique RT 2012 permettra de réduire de 67 % la consommation énergétique des bâtiments neufs par

rapport à la RT 2005.

Deux innovations principales apportées par la RT 2012 : (source : Effinergie)

Elle divise par 3 la consommation maximale en énergie primaire (qui passe de 150 KWh/m²/an à 50). Pour référence : la

consommation moyenne du parc existant est de 250 kWh/m²/an.

Elle prend en compte l’impact énergétique des constructions sur l’environnement pendant l’ensemble de leur cycle de vie

(ACV) : de l’extraction des matières premières à la fabrication des produits de construction, au transport de ces produits, à

leur mise en œuvre, à la vie du bâtiment et enfin à leur déconstruction.

Elle ouvre la voie à la réglementation ultérieure (RT 2020), qui prévoit des bâtiments à énergie positive à l’horizon 2020.

Elle introduit la notion de Haute Qualité Environnementale (HQE), qui promeut la réalisation de bâtiments sains et confortables

et permet d’établir une base de comparaison objective des performances environnementales des bâtiments.

▬ A titre d’exemple, 47 % des bureaux livrés en Île-de-France sont certifiés HQE en 2011, contre 28 % en 2008. La

projection pour 2012 est de 75 %.

La norme BBC devenant le minimum obligatoire, la certification HQE a un rôle de locomotive pour anticiper et préparer les

réglementations de demain et arriver au bâtiment à énergie positive en 2020.

Un programme d’accompagnement des professionnels, intitulé « Règles de l’Art Grenelle Environnement 2012 »

Il s’adresse à tous les professionnels participant à l’acte constructif (de la conception à la réception des bâtiments, y compris

leur entretien, rénovation et maintenance). Il prévoit d’identifier, fiabiliser et harmoniser les technologies les plus performantes

sur le plan environnemental et d’assurer la formation des professionnels à ces nouveaux enjeux (programme notamment

financé à hauteur de 15 M€ par EDF) (source : textes d’application du Grenelle de l’environnement).


Le surcoût des progrès énergétiques devrait peu à peu s’estomper

Un surcoût amorti au long du cycle de vie du bâtiment

Le surcoût pour la construction d’une maison individuelle

est de l’ordre de 7 % à 10 %.

Une maison BBC de 100 m² habitables classée niveau « A »

consomme environ 50 € de chauffage et 75 € par an de

production d’eau chaude sanitaire (source : Ministère de

l’Écologie et du Développement Durable).

Les économies d’énergie permises par une maison BBC

conduisent à réduire le coût de fonctionnement du

logement d’environ 30 %.

Les bâtiments BBC, des coûts qui devraient progressivement se rapprocher du standard :

Avec les nouvelles normes de construction, les coûts

seront minorés par une industrialisation du secteur des

maisons BBC…

… et par des commandes groupées de la part de bailleurs

sociaux et de promoteurs immobiliers

Évolution de la consommation moyenne des

bâtiments neufs par rapport aux bâtiments RT 2000


Le niveau de consommation cible au fil des règlements :

• 2005 = 151 kWh/m2/an (niveau D)

• 2012 = 50 kWh/m2/an (niveau A)

• 2020 = 0 kWh/m2/an (bâtiment à énergie positive)

Source : Ministère du logement

Avec une économie d’énergie d’au moins 30 % pour une maison en bois par

rapport à une maison classique, l’avenir est radieux pour ce matériau issu de la nature et contribuant à l’équilibre écologique grâce à ses fortes capacités à emmagasiner le CO2.

Lois et règlements en matière d’éco-construction

Classification de la performance énergétique du

bâtiment selon le niveau de consommation annuelle

d’énergie par m2 (en kWh d’énergie primaire/m2/an)


35

Les enjeux clés

Troisième partie


36

III. Les enjeux clés

> Des atouts à valoriser

> Des handicaps à surmonter

> Une clientèle encore à conquérir

> L’alliance de la maison en bois avec d’autres matériaux

> Un marché prometteur qui suscite l’arrivée de nombreux entrants aux moyens

industriels

> La problématique des canaux de distribution


Des atouts à valoriser

Les raisons environnementales sont la première motivation de la construction en bois

Quantité d’énergie nécessaire pour produire

1 tonne de matériau (en kWh)

Source : FIBRA

Un matériau qui aide à lutter contre le changement climatique par le

phénomène de photosynthèse, pour un secteur de la construction qui

consomme près du quart des émissions de CO2. 1 tonne de bois capte

ainsi 1,6 tonne de CO2 au cours de sa croissance.

Les arbres jeunes captent mieux le CO2 que ceux arrivés à maturité ; un

arbre qui vieillit et pourrit sur pied relâche son carbone dans

l’atmosphère. L’exploitation et la régénération du bois de nos forêts est

indispensable pour entretenir et accroître les puits de carbone.

Les intérêts du matériau bois sur le plan écologique Caractéristiques intrinsèques : le bois est un matériau de

construction naturel, renouvelable et recyclable. ▬ Le caractère renouvelable est garanti par les labels PEFC et

FSC, qui attestent que les forêts de provenance sont durablement gérées et replantées, ce qui est le cas de la quasi-totalité de la forêt française.

▬ Matériau recyclable, le bois peut être récupéré à des fins industrielles (fabrication de panneaux) ou énergétiques (utilisation comme combustible).

L’obtention du bois enregistre le coût énergétique le plus faible parmi tous les matériaux de construction : l’utilisation du bois requiert très peu de transformation, consomme peu d’énergie et engendre une pollution minime.

▬ Énergie consommée en kWh/m² par le bois scié : 350, par le ciment : 1 750 et par l'aluminium : 141 500




Les performances énergétiques sont favorables à la construction en bois

Un matériau adapté à des constructions énergétiquement performantes : Matériau isolant à l’état brut, le bois possède une conductivité thermique particulièrement faible (0,015 W/m/°C), 10 fois

inférieure à celle du béton et 100 à 1 000 fois inférieure à celle des métaux. Il permet d’éviter toute perte de calorie et garantit une consommation énergétique très réduite.

Un mur d'une épaisseur de 10 cm de bois isole autant que :

▬ 60 cm de briques

▬ 1,2 m de béton

▬ 35 m d'acier

▬ 150 m d'aluminium (source : FIBRA).

La construction à ossature bois permet de générer moins de ponts thermiques qu’une construction en maçonnerie, à condition d’avoir une bonne collaboration entre les différents corps d’état dans la mise en œuvre. Les points spécifiques (assemblages et points de jonction) sont réglés par l’apposition de films pare-vapeur et pare-vent/pare-pluie qui améliorent l’étanchéité du bâtiment. Ses valeurs d'isolation thermique permettent jusqu'à 20 à 30 % d'économies d'investissement et de fonctionnement (source : professionnels du secteur).

Prendre en compte la performance énergétique est aujourd’hui indispensable pour : Le diagnostic de performance énergétique, qui est aujourd’hui obligatoire pour la vente ou la mise en location d’un bien

immobilier. Une étiquette de performance énergétique permet de classifier la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre émises par l’habitation : de A, pour les plus performantes, à G, pour les plus mauvaises.

La Norme Haute Performance Environnementale (HPE, THPE, HPEEnR, THPE EnR, Label BBC Effinergie), qui exige a minima une performance énergétique définie, et qui vise a maxima la basse consommation, l’étanchéité, la présence d’énergies renouvelables.

Le label BBC Effinergie, instauré en 2007, qui exige des consommations maximum de 50 kWh/m2/an en énergie primaire pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire, l’éclairage, le rafraîchissement et la ventilation. Les performances sont pondérées selon la région et l’altitude. Plus de 12 000 logements individuels sont labellisés BBC au 31 décembre 2011.

L’introduction de la notion de maison passive ayant des besoins de chauffage inférieurs à 15 KWh/m2/an…

… et celle de la maison à énergie positive (BEPOS) qui doit produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme grâce aux énergies renouvelables (norme pour tous les bâtiments à horizon 2020).




Montage : des chantiers rapides et propres, des constructions évolutives

Contrairement à la construction maçonnée, la construction bois n’exige pas d’eau. Outre cette économie, l’absence de séchage réduit les délais de chantier. Les étapes de découpe et d’assemblage étant le plus souvent réalisées en atelier, seule la mise en œuvre et le remplissage éventuel de la structure sont réalisés sur le terrain, avec des chantiers propres et très courts (de 3 jours à 3 mois pour une maison en bois contre 6 à 9 mois pour une maison en matériaux classiques). Ce type de procédés permet notamment de s’affranchir des aléas de la météo.

Des techniques high-tech

Les métiers de la construction bois sont aujourd’hui des métiers de pointe.

Après la conception, les plans d’une maison (standardisée ou sur mesure) sont validés par les bureaux d’étude en structure (et éventuellement thermiques). Des ingénieurs calculent ensuite et dimensionnent les bois de sorte à assurer une stabilité sans faille à la construction. Ces calculs seront transmis à des machines à

commandes numériques qui découpent les sections au millimètre près.

La phase de fabrication des composants se déroule ensuite en général en atelier. Selon les constructeurs, structure pré-montée, pans de murs remplis ou encore modules en trois dimensions sortiront des ateliers avant d’être assemblés.

Les raisons pratiques peuvent expliquer la construction en bois

La maison à ossature bois est une construction qui peut facilement évoluer avec les besoins du foyer : il est simple de lui adjoindre une extension, de modifier

ou de créer des ouvertures, de surélever un étage… Grâce à la construction « sèche », les habitants peuvent rester dans la maison pendant les travaux. La construction en « modules 3D » va encore plus loin en proposant aux acquéreurs d’investir dans un premier temps dans un ou deux modules auxquels pourront se rajouter d’autres modules qu’il suffira d’ajouter ou d’empiler sur les précédents.



Design des innovations quasi sans limites

Une grande variété des styles est permise par l’habitat bois. Les différents systèmes constructifs (massif empilé, massif en panneaux, à ossature plate-forme ou poteau-poutre) déterminent des conceptions visuelles très diverses : depuis le chalet en rondins ou en madriers en passant par le pavillon classique, le cube ultra-contemporain ou la structure apparente avec mur-rideau. Chacun peut trouver une construction en bois qui lui correspond, jouant la carte du bois ou oubliant la présence du matériau, qui peut se faire discret

Souplesse architecturale :

Le bois est un matériau : ▬ Robuste : une poutre en bois résineux de 3 m de portée et de 60 kg est

capable de supporter une charge de 20 tonnes.

▬ Léger : les essences les plus utilisées dans la construction bois pèsent 5 fois moins que le béton et 17 fois moins que l'acier.

Cette solidité et cette légèreté permettent aux architectes une créativité sans limites.

Coût : la construction bois propose des solutions pour tous les budgets

Comme pour toute autre construction, le coût dépendra du type de projet envisagé et de son ampleur.

Des pavillons simples et réalisés en série permettent aux professionnels de proposer des prix très attractifs (de 1 000 à 1 500 €/m²), tandis qu’un projet sur mesure, conçu par un architecte et présentant un dessin original et complexe sera beaucoup plus coûteux (jusqu’à 2 500 €/m2 selon le FCBA).

Il est envisageable de faire baisser les coûts en ne commandant au constructeur que le « clos-couvert » et en réalisant soi-même les finitions, voire le second œuvre (maison en kit). L’auto-construction partielle ou totale est envisageable, mais elle prive le propriétaire de garantie décennale.


Les raisons esthétiques et économiques peuvent aussi justifier la construction en bois



Les handicaps à surmonter

Une intégration dans le paysage encore difficile dans certaines communes

Le bois entre progressivement dans les mœurs grâce au travail de sensibilisation des pouvoirs publics et à la variété architecturale

permise

Des communes parfois récalcitrantes devant cette nouvelle architecture :

les règlements communaux (Plans d’Occupation des Sols...) ne sont pas autorisés à imposer la nature du matériau ou sa

composition.

Le Plan Local d'Urbanisme (PLU), qui définit les règles d’urbanisme à l’échelle communale ne concerne que l'aspect des

constructions, dans un but d'intégration dans le site et de respect du patrimoine existant.

Les risques induits par l'achat d'une maison sur catalogue non étudiée en fonction de son implantation sont réels. Les

chalets de montagne, par exemple, peuvent être difficiles à intégrer en plaine.

Des solutions concrètes pour contourner les refus de permis de construire basés sur une mauvaise intégration dans le paysage :

La majorité des refus de permis concerne les maisons en bois empilé qui ne s'intègrent pas partout. Largement

majoritaires, les techniques du poteau-poutre ou de l’ossature bois permettent de créer une architecture contemporaine

et de mieux s’intégrer dans des environnements variés.

D'autres refus fréquents concernent :

▬ Les madriers apparents.

▬ Les angles saillants des maisons en bois massif.

▬ Des éléments non spécifiques au bois comme la couleur ou les pentes de toiture.

Pour les contourner, le recours à des parements en bardage bois ou en crépis est efficace. Les assemblages des angles

peuvent être masqués par des coffrages en bois (source : professionnels du secteur)

Collaborer avec un architecte permet d'intégrer le projet dans son environnement et éventuellement, d'apporter les

modifications requises par l'urbanisme. Le bois permet de trouver de nombreux compromis architecturaux.

L’émergence de garanties nationales contre les refus arbitraires de permis de construire :

La Charte « Bois et construction », signée le 28 mars 2001 par l’Etat et les organisations professionnelles a mis un arrêt à

l’interdiction des façades en bois dans les articles des POS communaux et des règlements de lotissements.




Des réglementations hostiles et des certifications encore insuffisantes

Le rôle prépondérant du lobby béton en France a longtemps freiné les tests sur d’autres matériaux

constructifs (en France, on « investit dans la pierre »)

Les textes de référence pour la réglementation thermique sont souvent « calés » sur le marché

majoritaire traditionnel.

Peu de solutions constructives en bois ont fait l’objet de qualifications suivant les protocoles

européens en vigueur : la plupart des solutions spécifiques bois n’étaient jusqu’ici pas intégrées

au périmètre d’évaluation de la commission centrale de sécurité du CSTB, qui valide l’adéquation

des produits et solutions constructives aux référentiels réglementaires.

Des usages limités faute de reconnaissance normative :

Un déficit de données sur la construction bois amène bon nombre de concepteurs à s’orienter

vers des solutions constructives plus « conventionnelles » car étant déjà qualifiées.

Les expérimentations sont souvent longues à mettre en œuvre pour qualifier les produits (plus de 5

ans pour la révision des textes sur la résistance au feu).

En comparaison avec d’autres pays, le système français doit prouver et valider chaque élément

au terme de procédures très longues. Ce n’est pas le cas dans des pays comme l’Allemagne ou

les pays du Nord. Les experts du secteur considèrent que c’est un réel frein à l’innovation

technique.

La valorisation des produits et des systèmes constructifs bois implique :

Une connaissance plus approfondie des caractéristiques des composants de la part des

professionnels de la construction.

Une étude plus pointue des phénomènes thermiques afin de maximiser la performance

énergétique des matériaux bois




Des chantiers réglementaires qui progressent, mais qui restent encore nombreux

Une avancée dans la réglementation de la résistance au feu des bâtiments et face au risque sismique :

L’I-T 249, révisée par le texte de juillet 2010 contient un paragraphe spécifique sur les façades en bois.

Décrets n°2010-1254 et 1255 d’Octobre 2010 sur la prévention du risque sismique et sur la délimitation des zones de sismicité

(qui passent de 14% à 60% du territoire). Cette réglementation impose de nouveaux modes d’ancrage au sol et de

traitement des assemblages de structures, y compris celles en bois.

De nombreux chantiers réglementaires restent en cours :

Résistance mécanique et stabilité : certaines essences secondaires (châtaigner, robinier, …), ne peuvent être mises sur le

marché pour des applications structurales (charpentes, murs,…), faute de reconnaissance normative.

Protection acoustique : elle concerne l’isolation aux bruits aériens et bruits de chocs, indispensable notamment en milieu

urbain

Perméabilité à l’air : elle traite des problématiques de confort d’été des maisons à ossature bois, encore perfectible

Sécurité d’utilisation, notamment par rapport aux substances dangereuses

Un groupe de travail spécialisé dans la valorisation réglementaire du bois dans la construction a été mis en place :

Les enjeux et missions de ce groupe de travail sont :

▬ La réalisation d’un guide de solutions constructives bois intégrant tous les critères d’exigence des réglementations

en vigueur (thermique, acoustique, sismique, feu,…).

▬ L’élaboration d’un catalogue de produits et systèmes standardisés pour développer des offres techniquement

recevables et économiquement viables.

▬ Un travail sur la formation des professionnels, qui ont besoin de s'approprier les connaissances et outils

pédagogiques mis à leur disposition pour rationaliser l’offre sur le marché.

Sources : Développement de l’usage du bois dans la construction, Obstacles Réglementaires & Normatifs – Ministère du Logement, Wood Surfer




Mieux valoriser les métiers du bois et mieux former les professionnels

Alors que les professionnels de la construction de maisons en bois sont plutôt optimistes sur l’avenir, 45% d’entre eux déplorent une pénurie de candidats à l’embauche

(source : Enquête Minute sur le Recrutement Expobois Septembre 2011)

Par exemple, Vermand Bois Habitat, spécialiste de la construction basé dans l’Aisne, a du refuser des ventes en 2010 par

manque de personnel qualifié disponible

Cette pénurie s’explique aussi par un différentiel de rémunération entre la construction et les autres secteurs défavorable au premier (-8% par rapport aux autres salariés du secteur marchand)

(source : INSEE 2012)

La nécessaire valorisation des métiers du Bois et l’amélioration de la formation

Outre la communication visant à mettre en avant la multiplicité des métiers du bois…

… il est nécessaire de mettre en place des formations actualisées face aux évolutions rapides du secteur

▬ Formations initiales plus en lien avec les professionnels et renforcement de l’apprentissage : 120 000 professionnels à

former d’ici à 2012 (Source : Ministères de l’Environnement et du Logement), seulement 37 000 effectivement formés

à fin Juillet 2011 (Source : dispositif FEE BAT (1) )

▬ Nouvelles formations continues du FCBA pour 2012 : : concevoir et construire un Bâtiment Bioclimatique Basse

Consommation, réglementation Incendie et construction Bois, techniques de préservation du bois dans la

construction, amélioration de la qualité selon la norme ISO 9001


44

(1) FEE BAT : dispositif co-piloté par la CAPEB, la FFB, EDF et l’ADEME


Une clientèle qui reste à conquérir

L’utilisation du marketing et de la communication reste très artisanale

Les démarches de promotion restent très différenciées en fonction de la taille et de l’ancienneté des acteurs :

De nombreux acteurs locaux implantés de longue date ne voient pas l’intérêt de recourir à la communication car leurs

clients viennent à eux par le biais du bouche à oreille (source : Professionnels du secteur).

Les nouveaux entrants sur le marché développent davantage une démarche communicante.

Les principaux canaux utilisés pour les entreprises qui communiquent sont :

Médias

▬ Presse écrite spécialisée :

» Magazines spécialisés (Maisons Bois, Wood Surfer, Bois Mag)

» Journaux et sites Internet tournés vers l’habitat ou l’écologie

» Presse écrite locale

▬ TV - Participation à des émissions :

» Décoration

» Magazines de société…

Hors Médias

▬ Salons

▬ Sponsoring

La diversification du secteur et la concurrence accrue entraîneront un recours renforcé au marketing et à la communication.

Les préoccupations environnementales ayant le vent en poupe, le discours marketing est uniformisé, tournant exclusivement

autour des arguments écologiques.

De rares approches proposent une alternative :

Certains constructeurs commencent à communiquer sur les prix.

Le discours sur les avantages du système constructif (rapidité d’exécution, chantier « propre », voire les performances

énergétiques…) sont des arguments insuffisamment mis en avant.

L’argument de l’inscription dans une filière locale (utilisation de bois régionaux) peine à émerger.

Une filière naissante et inexpérimentée

Un marketing qui reposent largement sur des arguments écologiques



L’alliance du bois avec d’autres matériaux de construction

La mixité bois-béton

La mixité des matériaux permet d’utiliser chaque matière là où elle est la plus performante et de pallier aux faiblesses intrinsèques de

chaque matériau.

Au-delà de ses multiples avantages, le bois présente trois faiblesses principales comparativement à d’autres matériaux :

Faiblesse en termes de protection acoustique.

Faiblesses en termes de confort par fortes chaleurs.

La solution mixte bois-béton est le mélange le plus répandu sur le marché. Une structure porteuse en béton couplée à un habillage

extérieur « manteau bois » présente de multiples avantages.

Atouts économiques : une structure en béton très simple permet de limiter les coûts en matières premières.

Le bois optimise les performances du béton :

▬ En termes d’isolation : un habillage bois permet de réduire les ponts thermiques et de neutraliser les déperditions

d’énergie => performances thermiques maximales.

▬ La faible épaisseur des panneaux bois permet de maximiser la surface habitable : un rapport SHON/SHAB optimisé,

induisant des réponses intéressantes dans des problématiques de densification urbaine.

Le béton permet de pallier également à certaines faiblesses du bois :

▬ Il apporte un déphasage thermique et crée des avantages pour le confort d’été.

▬ Il permet des performances acoustiques accrues, notamment pour les bruits d’avions ou d’impacts, qui ont tendance à

être fortement répercutés par le bois. C’est un avantage non négligeable notamment pour les constructions collectives.

Avantages de la mixité bois-béton

Performances thermiques optimisées

Rapidité du chantier

Prise en compte des exigences du décret imposant une incorporation

minimale du bois dans toutes les constructions neuves

Solutions concurrentielles sur le plan économique et énergétique

Inconvénients de la mixité bois-béton

Une mise en œuvre rendue délicate par la tolérance très différente des

matériaux : le bois demande une précision millimétrique tandis que les

structures béton sont souvent ajustées à quelques centimètres près

Des chantiers qui requièrent une phase de préparation plus longue et une

coordination plus exigeante entre les différents corps de métiers intervenant sur le chantier

Exemple de Mixité Bois-Béton : le Refuge

de Tête-Rousse (Massif du Mont-Blanc)



L’alliance du bois avec d’autres matériaux de construction

La mixité bois-acier

Moins répandue sur le marché.

L’acier présente deux principaux avantages :

Durabilité du matériau, qui requiert un entretien minimal.

Faible coût économique.

Inconvénients majeurs :

Matériau thermiquement très conducteur.

Mauvaise résistance au feu avec risques de déformation accrus des structures acier.

La mixité bois-acier dans le marché de l’habitat se trouve sous deux formes principales :

Balcons extérieurs en acier, souvent désolidarisés du bâtiment pour éviter la création de ponts thermiques.

Renforts des charpentes (connecteurs ou tendeurs en acier).

Une offre inédite sur le marché de la primo-accession : des caissons en acier juxtaposés habillés d’une ossature bois qui offrent des

performances énergétiques BBC (offre de la jeune société « Yes Maison ») :

Une solution industrialisée permettant des délais de réalisation et de livraison réduits (au total 4 mois).

Volumes très étanches permettant des performances thermiques optimisées (isolation en ouate de cellulose soufflée) :

les murs pleins sont énergétiquement passifs, les murs avec fenêtres sont aux normes BBC.

Des maisons à partir de 100 000 € pour 80 m², finitions comprises et parquets posés.

Un cœur de cible parmi la clientèle des primo-accédants et projets de défiscalisation.

La mixité bois-pierre

La mixité bois-verre

La pierre en parement extérieur permet d’atténuer le grisaillement et offre l’avantage d’un entretien plus espacé

Le verre en extérieur joue le rôle de brise-soleil sur les vêtures

bois et permet de les protéger des intempéries. La « peau

de bois » qui se reforme naturellement sur le matériau pour

le protéger des agressions extérieures, lui donnant un aspect

gris, n’apparaît pas.



Un marché prometteur qui suscite l’arrivée de nombreux entrants aux moyens industriels

Un marché qui prend une nouvelle dimension :

Traditionnellement centré sur la maison moyen/haut de gamme, le marché de la construction pour l’habitat bois se

diversifie sur le segment de la maison destinée aux primo-accédants. Le marché prend une ampleur nouvelle à l’initiative

de promoteurs privés ou de bailleurs sociaux toujours plus nombreux à vouloir recourir au matériau bois, qui permet de

construire vite et bien à des coûts maîtrisés.

Un secteur qui exerce une forte attractivité sur les plus grandes entreprises de construction générale : Vinci, Bouygues et

Eiffage se développent sur le marché de la construction d’habitat bois, principalement collectif ou à usage tertiaire.

Bouygues entend ainsi vendre à l’horizon 2013 un tiers de sa production de maisons individuelles en maisons à ossature

bois ; pour cela il a intégré l’un des acteurs majeurs du secteur Ossabois.

De nombreux spécialistes de la construction de maisons individuelles renforcent leur offre en matière de maisons bois :

▬ Deux gammes avec huit modèles chacune sont actuellement proposés pour une superficie moyenne de 90 m2

par maison. AST Groupe entend multiplier par dix les volumes produits pour atteindre 10 maisons par jour à

l’horizon 2014/2015, soit un rythme annuel de 2 000 à 2 200 maisons.

▬ Le constructeur breton Trécobat s’étend en Pays de Loire et dans le Sud-Ouest grâce au doublement de la

capacité de production de son usine de fabrication de panneaux en bois. Cette nouvelle installation rendra

possible la livraison aux primo-accédants d’une maison à ossature bois pour environ 100 000 € par sa filiale Maison

Nature Bois.

▬ JPB Construction a inauguré en 2011 une usine de préfabrication de panneaux à ossature bois en vue de

construire des EHPAD et des résidences senior, spécialité du pôle immobilier de ce groupe.

▬ Socopa a développé en 2011 Oxeo, marque de maisons en bois au standard BBC ; cette offre se compose de 8

modèles de maisons d’environ 100 m2 chacune vendues à partir d’un prix de 1 300 € le m2.



L’émergence de nouveaux acteurs sur le marché

On assiste depuis quatre ans à des initiatives inédites : l’implantation dans le secteur des maisons en bois d’industriels qui ajoutent

une nouvelle corde à leur arc :

Bénéteau, constructeur de bateaux de plaisance et qui dispose également via ses marques O’Hara et IRM d’une

spécialisation dans le mobil-home et les résidences de tourisme, a créé BH Construction, filiale spécialisée dans la

construction bois pour le logement social. Grâce à une industrialisation complète des procédés dans les huit usines du

groupe, la cible est fixée à 600 à 800 logements par an dans les trois prochaines années, puis à 1 000 unités annuelles d’ici

2015, soit un objectif de chiffre d’affaires de 370 M€ en 2015. En 2011, l'habitat représentait 25 % du chiffre d'affaires du

groupe Bénéteau, soit 230 M€.

Serge Dassault s’est associé en 2009 au groupe Somom, spécialiste des maisons à ossature bois, pour mettre sur le marché

des maisons à petit prix : à partir de 60 000 € HT pour une maison 4 pièces BBC clés en main de 87 m² livrée en 1 mois et

demi. Après Corbeil, la co-entreprise Maisons XE s’apprête à ériger des maisons à Auxerre, Montereau et près du Mont-

Saint-Michel. En Essonne, la société va construire 50 pavillons à Fontenay-le-Vicomte d’ici à 2013.

Le scieur lorrain Fibre Premium et le fabricant alsacien de produits de bois pour l’aménagement de la maison et du jardin

Burger s’y implantent.

Pour les acteurs traditionnels : l’afflux de nouveaux entrants industriels les contraint à s’adapter pour survivre

De taille généralement modeste, les entreprises traditionnelles du secteur doivent choisir entre plusieurs stratégies pour s’adapter à

la concurrence accrue du secteur. Dans les nouvelles conditions, elles doivent :

Mieux cibler leur clientèle au niveau régional

Collaborer avec les grandes sociétés à ambition nationale

S’associer sur des projets plus ambitieux comme des lotissements en lien avec d’autres partenaires de la construction bois

Constituer un réseau entre professionnels ou adhérer à un réseau existant

L’enjeu crucial est de lever les principales appréhensions vis-à-vis de la filière bois, qui possède encore une image artisanale peu

encline à rassurer les promoteurs et bailleurs sociaux qui s’interrogent sur la capacité de la filière bois à collaborer dans de

bonnes conditions à des projets de grande envergure.


49

Un marché prometteur qui suscite l’arrivée de nombreux entrants aux moyens industriels


L’industrialisation croissante des procédés de fabrication en amont de la filière

Une industrialisation des procédés pour l’ensemble des acteurs :

L’industrialisation des procédés par la CFAO (1) permet la préfabrication rapide des

composants en atelier et une standardisation croissante afin :

▬ de diminuer les coûts

▬ d’assurer rigueur et qualité

▬ de mieux intégrer les contraintes des nouvelles réglementations thermique, sismique et d’incorporation du bois dans la construction

▬ de proposer une panoplie d’options plus large aux clients

La coopération entre les acteurs dès l’amont des projets devient un élément clé pour obtenir les volumes nécessaires et assurer une compétitivité maximale ainsi qu’une mise en œuvre sans accrocs.

Rentabiliser les investissements effectués dans ce sens ne va pourtant pas de soi comme l’illustre le cas d’Ossabois (racheté pourtant par le groupe Bouygues fin 2010), puisque la société a fermé en janvier 2012 son site de production de façades en bois

dans les Vosges (ex usine Seb).

La standardisation des composants et la rationalisation des méthodes de travail permettent à la construction bois d’élargir son marché par la production de maisons de qualité proposées à un coût moindre


50

(1) CFAO : Conception et Fabrication Assistée par Ordinateur


Une concurrence accrue qui favorise des stratégies d’alliances commerciales

Alors que les marchés régionaux ne comptaient il y a 5 ans que 4 à 5 acteurs majeurs, ils sont aujourd’hui jusqu’à 30 voire davantage selon les régions, forçant les intervenants à inventer de nouveaux partenariats :

La montée en puissance d’opérations d’envergure encourage les entreprises de la construction bois, relativement petites, à se rapprocher de partenaires pour mieux répondre aux appels d’offres.

▬ Batibois (2,1 M€ de chiffre d’affaires en 2011) a été initiateur d’une coopérative d’artisans du bâtiment de la région de Vesoul pour faire bénéficier les clients de la garantie dommage ouvrage et de répondre à la demande locale de maisons en bois « clef en main »

▬ La division des appels d’offres en macro-lots permet aux entreprises de remporter des marchés malgré des compétences cantonnées à certaines spécialités. Cette mutualisation des moyens permet d’optimiser les coûts et réduire les délais de chantier.

▬ Une approche globale des projets grâce à une collaboration des différentes équipes (conception technique, fabrication et mise en œuvre) dès l’amont des projets apparaît comme un élément clé pour assurer une compétitivité maximale et une mise en œuvre sans accrocs. Cela permet aux entreprises de la construction bois d’intervenir sur des projets d’envergure et aux maîtres d’ouvrage de réduire les délais de 20 % grâce au choix du bois et d’une filière « sèche ».

De plus en plus d’acteurs, fabricants ou constructeurs nouent des partenariats avec des promoteurs ou des bailleurs pour commercialiser leurs programmes :

▬ Maisons XE commercialise ses programmes auprès de promoteurs privés ou de bailleurs sociaux (cœur de cible : pavillons de 4 à 5 pièces).

▬ BH Construction et la Société nationale Immobilière (SNI) de la Caisse des dépôts et consignations, ont crée une filiale Habitat d’Avenir afin de commercialiser ses gammes Muse (Maisons en habitat individuel ou superposé) et Ève (résidences pour étudiants et jeunes actifs) avec une prévision de 600 ventes en 2012. L’offre est ciblée sur des produits d’entrée de gamme, notamment des maisons T2 à T5 de 46 à 100 m².

▬ la filiale du groupe Gascogne, Gascogne Habitat Bois, propose une offre de clos-couvert posé avec murs bois isolés, charpente, plancher, habillage extérieur et pose. Pour commercialiser son offre, elle noue des partenariats avec des promoteurs privés et des constructeurs de maisons individuelles, majoritairement dans le grand Ouest. Morel Constructions, Coberbois (Maisons Berthelot), Périgord Maisons en Bois, Natibois figurent parmi les onze partenaires actuels de Gascogne.

La problématique des canaux de distribution



L’intervention des grands promoteurs, spécialistes de la maison individuelle

Un certain nombre de promoteurs immobiliers entendent profiter de la nouvelle dimension prise par le marché de la maison en bois en commercialisant une offre spécifique :

Geoxia (ex-Maisons Phénix) commercialise une gamme de maisons en bois labellisées Effinergie sous la marque « La Maison du Bon Sens »

Le Groupe Rhône-alpin Artis conçoit des maisons à ossature bois, puis les commercialise en Savoie et dans l’Ain sous la marque « EssenCiel »

Maisons Elika (filiale de Bouygues Immobilier) se spécialise plutôt sur les logements en habitat groupé

Une montée en puissance relative des ventes par franchises et par agences

Après être devenu actionnaire majoritaire de Jacob (fabricant de panneaux en bois sous la marque Pobi) en 2009, AST Groupe distribue ses maisons à ossature bois pour primo-accédants sous l’enseigne « Natilia » (taille moyenne des maisons commercialisées : 90 m2). Près de 40 franchisés sont actuellement installés surtout sur la façade Ouest.

Le bureau d’étude breton Ecop Habitat développe depuis Juin 2011 un réseau de franchise sur l’ensemble de la France avec l’objectif de créer 95 agences d’ici à la fin de 2014. La cible de clientèle visée par Ecop Habitat est celle des primo-accédants à petit et moyen budgets pour une maison vendue en moyenne à 100 000 € TTC.

La concurrence accrue pousse les intervenants implantés de longue date à élargir leur zone de chalandise et à ouvrir de nouvelles agences :

▬ basé initialement dans les Vosges, Socopa intervient désormais dans tout le grand Est et dans le Nord ainsi qu’en régions normande, parisienne et lyonnaise.

▬ disposant déjà de 24 agences en Bretagne et en Pays de Loire, le groupe Trecobat entend compléter ce réseau d’agences en régions Aquitaine et Midi-Pyrénées

La problématique des canaux de distribution



53

IV. Les perspectives d’évolution du marché de la

maison en bois en France

> Perspectives

> Estimations à l’horizon 2015


Une dynamique prometteuse

Des projections ambitieuses partagées entre les constructeurs généralistes et les spécialistes dynamiques à l’horizon 2015

Bouygues Immobilier entend multiplier par trois sa production de maisons à ossature bois d’ici à 2013

dans l’optique que celles-ci représentent un tiers de la production totale de maisons individuelles

BH Construction compte augmenter de 80 % son activité réalisée dans l’habitat résidentiel à base de

matériaux bois

Macoretz entend poursuivre son développement en voyant son activité augmenter des deux tiers

entre 2010 et 2012, grâce à sa gamme SO’M de maisons en bois clés en main

… qui supposeront une baisse significative des prix, même si la demande en maisons

individuelles neuves est là

L’augmentation du nombre de ménages conjuguée à l’obsolescence du parc existant devrait

permettre d’obtenir une croissance de plus de 30% de la construction de maisons individuelles entre la

décennie 2010-2020 et la décennie 2000-2010 (Source Caron Marketing)

Ceci suppose une baisse sensible des prix moyens tendant vers 1 000 à 1 100 € le m2 contre 1 400 et

1500 € aujourd’hui.

De fait, dès aujourd’hui, des offres se situent dans cette fourchette tant en habitat individuel qu’en

logement collectif

IV. Les perspectives d’évolution du marché de la maison en bois en France


Estimations à l’horizon 2015

Un marché en croissance régulière, malgré les incertitudes de

2012

Potentiel d’évolution du secteur : 15 % du segment de la

maison individuelle d’ici 2015, soit 30 000 maisons par an

(source : Wood Surfer).

Valeur estimée du marché français en 2015 : entre 3,0 et

3,6 Mds € (estimation Eurostaf).

IV. Les perspectives d’évolution du marché de la maison en bois en France

55

Un développement sensible en Europe du Nord et de l’Est

La part de la maison en bois en Suède et en

Amérique du Nord n’augmentera guère en 2015 du

fait de l’importance du parc installé

La progression sera sensible dans certains pays

d’Europe du Nord (Royaume-Uni et Irlande) et

surtout dans les pays d’Europe de l’Est et la Russie

dont le pouvoir d’achat des particuliers augmente

Projections de la pénétration des maisons

en bois dans certains pays en 2015

Pays

Part de marché des

MOB dans les

constructions neuves

Suède 95 %

Canada 94 %

USA 94 %

Norvège 82 %

Irlande 49 %

Russie 40 %

Grande-Bretagne 35 %

France 15 %

Espagne 15 %

Italie 10 %

Source : Operativ Construct SRL


56

V. Les principaux acteurs du marché

> Cartographie des acteurs

> Typologie et organisation des intervenants

> Les constructeurs français

> Les constructeurs étrangers

> Analyse des principaux intervenants


Cartographie des acteurs et répartition des parts de marché

Répartition des parts de marché ( % des ventes)

Source : Afcobois

TPE /

PME

Grande structure

Peu de procédés

industrialisés

Fort degré

d’industrialisation

Degré

d’industrialisation

Taille de l’entreprise

Architectes

et Maîtres

d’œuvre

Constructeurs

fabricants

Constructeurs

non

fabricants

Fabricants

Des entreprises hétérogènes

La catégorie des constructeurs regroupe 25 %

des acteurs du marché et réalise 63 % des ventes

(global constructeurs fabricants et non

fabricants).

Les charpentiers représentent 26 % des sociétés

du secteur pour 18 % des ventes.

Les architectes et maîtres d’œuvre, 47 % des

acteurs pour 15 % des réalisations.

Charpentiers

Nouveaux

industriels du

secteur


Entreprises de

charpenterie

18%

Constructeurs

63%

Architectes et

maîtres

d'œuvre

15%

Importateurs

4%



Typologie et organisation des acteurs par taille

Entreprise réalisant de 50 à 75 maisons par an Entreprise réalisant moins de 10 maisons

par an

Entreprise ne réalisant

que la pose

Service Commercial

Le service commercial, très structuré, utilise des ressources

internes, un réseau commercial et/ou des agents capables de

couvrir une zone géographique importante tout en restant en

contact avec le tissu local.

Les commerciaux, appelés à utiliser un vaste champ

d’argumentation, possèdent également des compétences

techniques et économiques.

Le service commercial est souvent porté

par une seule personne, qui occupe par

ailleurs d’autres fonctions.

Les entreprises, appelées à utiliser un

vaste champ d’argumentation, possèdent

également des compétences techniques et

économiques. Le commercial et les

activités liées au bureau d’études sont

parfois réalisés par les mêmes personnes.

Bureau d’études

Le Bureau d’études technique intègre de plus en plus de

compétences tous corps d’état confondus.

Le bureau d’études est porté par une seule

personne. Le travail préalable nécessaire à

la fabrication et à l'organisation est peu

conséquent

.

Le bureau d’études est principalement

chargé de mettre en place, de suivre et

d’optimiser les relations avec les

fournisseurs.

Atelier

L’atelier est orienté vers la production de murs ossature bois

avec une possibilité maximale d’intégration d’opérations du

second œuvre. La conception comme la fabrication tendent à

être automatisés (DAO, CFAO).

Les postes de manutention prennent une importance primordiale,

avec des postes dédiés et une organisation par tâche.

L’atelier est flexible et centré sur des

matériels de menuiserie traditionnels. Il

comprend éventuellement une table

d’assemblage ossature bois.

L’atelier, lorsqu’il existe comprend des

outils de menuiserie traditionnelle (scies à

panneaux, raboteuse…)

Les actions en atelier (moulurage…) visent

à limiter les opérations sur le chantier

Chantier

Les équipes de pose sont composées de 2 à 3 personnes. Les

moyens de transport et de levage sont externes. Les moyens de

montage sont des appareils portatifs traditionnels.

Les équipes de pose sont composées de 3 à

5 personnes. Les moyens de transport et

de levage sont internes et limités. Le

travail d’assemblage sur chantier est

important.

Les équipes de pose sur le chantier

disposent d’un savoir-faire technique. Le

matériel utilisé est composé d’outils

portatifs traditionnels. Pour le levage, des

grues de faible capacité sont parfois

nécessaires et gérées par des contrats de

sous-traitance.

Second œuvre

L’entreprise favorise le recours à la sous-traitance pour la réalisation de lots hors murs extérieurs : carrelage, peinture, conduits de cheminée…

La gestion de l’isolation, de l’étanchéité, des menuiseries et revêtements extérieurs est souvent intégrée dans les prestations internes pour en assurer la

qualité globale.

La présence d’un responsable des travaux est primordiale pour

gérer le chantier, identifier les points d’amélioration et gérer le

relais auprès du client.

Source : Atlanbois



Les 50 principaux constructeurs français de la maison en bois ne cumulent que 16 % du marché

* CA 2009. ** CA 2008. ** * CA antérieur à 2008. (1) En unités. Sources : Professionnels du secteur + Diane +

Estimations Eurostaf

Nom de l'entreprise Département Métier Chiffre d'affaires

2010 (k€)

Date de

création Effectif

Volume de vente

annuel

approximatif (1)

Burger et cie 68 Charpentier

Menuisier 40 573 1958 122 40-50

BH Construction (groupe Beneteau) 85 Constructeur 35 000 2008 NC 270-330

Ossabois (groupe Bouygues) 42 Constructeur 28 877 1993 167 250-300

Samibois 85 Constructeur 24 653 1980 123 70-80

SOCOPA SA 88 Constructeur 12 655 1995 87 70-80

Maison Coopérative de Retz (Macoretz) 44 Constructeur 12 142 1986 117 70-80

Villas Bourbon Bois 97 Constructeur ** 11 646 2003 20 70-80

POBI (AST Groupe) 6 Charpentier 9 500 1993 65 320-350

Gardavaud Habitations 25 Constructeur 9 496 2004 31 50-60

Ferdinand Bayrou et Fils 05 Constructeur 9 347 1965 33 50-60

Tickner 14 Constructeur * 9 251 1985 50 50-60

Les Promotions immobilières du Québec

Guadeloupe 97 Constructeur *** 8 829 1990 NC 50-60

SA Fiedor 62 Constructeur 8 612 1988 37 50-60

Les artisans de l'Elorn 29 Constructeur * 8 347 1980 33 50-60

SARL Arcadial 85 Promoteur

immobilier 7 193 1995 14 50-60

Ami Bois 31 Constructeur 7 084 2005 6 70-80

Société de Construction et Ossature Bois 35 Constructeur 6 881 1984 50 50-60

Industrie Charpente Bois 56 Charpentier 6 807 1987 55 180-200

Cuny Constructions 88 Constructeur 6 730 1957 37 50-60

Société de Diffusion des Maisons du Cotentin 50 Constructeur 6 680 2007 16 50-60

Pierre Coquart et associés 80 Constructeur 6 370 2004 46 50-60

Chauvin SAS 39 Constructeur *** 6 235 1995 26 90-110

Chalets et Maisons Poirot 88 Constructeur 5 811 1997 41 20-30

Maisons Bois GLV 29 Constructeur * 5 701 1998 30 90-110

Maison Bois Cruard (MBC) 53 Constructeur 5 218 2001 7 50-60



Les 50 principaux constructeurs français de la maison en bois ne cumulent que 16 % du marché


60

Nom de l'entreprise Département Métier Chiffre d'affaires

2010 (k€)

Date de

création Effectif

Volume de vente

annuel

approximatif (1)

Vermand Bois Habitat 02 Constructeur 4 899 2008 22 25-30

Maisons Lignal 29 Constructeur 4 707 2004 24 120-150

Wood Home 40 Constructeur 4 001 1988 24 30-40

Société de Construction Moderne et Chalets

(SCMC) 73 Constructeur 3 919 1966 6 70-80

Les Bâtisseurs réunis 39 Constructeur 3 914 1992 35 30-40

Maison Nature et Bois (groupe Trecobat) 29 Constructeur 3 824 1996 39 120-150

Les Maisons Normandes 50 Constructeur 3 258 1999 32 30-40

MATCO 72 Constructeur 3 184 1986 27 30-40

SARL TCB 33 Constructeur 3 181 1991 28 30-40

Roch Constructeur Bois 39 Constructeur 3 117 1961 35 30-40

BMC SARL 33 Constructeur 3 091 1990 7 30-40

Lambersens Frères 74 Constructeur 2 828 1986 14 20-30

Maisons Alaska SARL 45 Constructeur 2 760 1980 14 20-30

Valobois Constructions 88 Constructeur 2 687 1993 20 20-30

Moulin Charpente SAS 07 Charpentier 2 646 1988 20 20-30

Établissements Boucaud 69 Constructeur 2 553 1993 13 20-30

Itinéraires Bois 73 Constructeur 2 277 2000 10 20-30

Constructions Grauer 68 Constructeur 2 123 1999 11 20-30

Aquitaine Toitures 33 Constructeur 1 976 1999 16 10-20

Concept Charpente Bois 64 Charpentier 1 900 2004 12 10-20

Intégral Bois System 33 Charpentier 1 854 2008 6 10-20

Trans Bois 43 Constructeur 1 830 1982 18 10-20

Akabois 29 Charpentier 1 797 2004 10 10-20

Ouest Wood Habitat 29 Constructeur 1 752 2003 3 10-20

T & P 93 Constructeur * 1 749 1997 6 10-20

* CA 2009. ** CA 2008. ** * CA antérieur à 2008. (1) En unités. Sources : Professionnels du secteur + Diane + Estimations Eurostaf


Les principaux constructeurs étrangers implantés en France


61

Nom de l'entreprise Pays d’origine Métier Chiffre d'affaires

2010 (k€) Effectif

Volume de vente

annuel

approximatif (1)

Honka Finlande Constructeur * 1 008 7 50

Laprise Canada Constructeur * 136 6 Cible : 700

Polar Life Haus Finlande Constructeur 17 NC 50

Rantasalmi Oy Finlande Constructeur NC NC 30

Ecomodula (via Domy Habitat) Tchéquie Constructeur NC NC 100

* CA 2009. ** CA 2008. ** * CA antérieur à 2008. (1) En unités. Sources : Professionnels du secteur + Diane + Estimations Eurostaf


Burger : passer à la vitesse supérieure pour se positionner en tant que leader

Chiffres clés 2010

Présentation et historique

Initialement spécialisé dans la fabrication de

menuiseries et charpentes industrielles, le groupe

familial Burger s’est tourné à partir des années 1980

dans les produits en bois destinés à l’aménagement

intérieur et extérieur de la maison

Lancement de l’activité de construction de maisons à

ossature bois en 2008

Organisation commerciale

Deux enseignes de distribution :

Mister Bois : fourniture et pose d’accessoires pour

la maison (balustrades, abris, terrasses…).

Jardipolys : accessoires pour jardins (bacs à

fleurs, tonnelles, pergolas…)

Initiatives stratégiques

Lancement en 2011 d’une activité de conception et de

fabrication de maisons à ossature bois industrialisées

sous la marque Booa : 1 M€ d’investissement pour une

capacité de production de 10 maisons par mois, soit

100 à 120 maisons par an

Investissement complémentaire de 1,5 M € et mise en

place d’un réseau de concessionnaires spécialisés pour

2012

Ouverture du capital par une levée de fonds de 3 M€

en Décembre 2011 auprès de CM CIC Capital Finance

62

Valeur en k€ Évolution 2010 /

2009

Chiffre d’affaires 40 573 + 5,1 %

Résultat

d’exploitation

2 911 + 12,8 %

Résultat net 1 786 + 14,5 %

Effectif moyen 122 + 8,9 %

Ventes de maisons (1) 40-50 n.c.


(1) En unités


De création récente (2008), BH Construction est la filiale du groupe Bénéteau spécialisée dans la

fabrication et l’installation de logements individuels et collectifs industrialisés à ossature bois à

destination de l'habitat social pour une clientèle de bailleurs sociaux et de promoteurs privés.

La mise en œuvre d’un procédé industriel qui autorise une forte réduction des délais

Une fabrication tridimensionnelle à ossature bois (charpente, aménagements intérieurs, finitions extérieures)

totalement réalisée en usine

Un délai de 6 à 9 mois entre la commande et la livraison clés en mains

Une offre resserrée autour deux gammes

Muse : maisons T2 ou T5 destinées au locatif ou à l’accession à la propriété

Ève : résidences pour l’hébergement collectif (étudiant et jeunes actifs)

Une commercialisation par Habitat d’Avenir, filiale commune avec SNI (groupe Caisse des Dépôts)

Les perspectives de développement

Le groupe entend augmenter d’au moins 80% le chiffre d’affaires réalisé dans l’habitat, notamment résidentiel, d’ici

à 2015

Le logement social continuera d’être la cible principale du groupe avec l’ouverture à l’horizon 2015 de deux

nouvelles usines pour un investissement d’un montant de 20 M€

BH Construction : Devenir rapidement leader sur le logement social à ossature bois

63



POBI et Natilia (AST Groupe) : Un développement basé sur un réseau de franchisés

Chiffres clés 2010/2011


POBI est un fabricant de panneaux en bois qui

appartient depuis fin 2009 au groupe AST.

AST a l’ambition de figurer par les trois premiers

constructeurs de maisons individuelles en France.

AST a créé en 2009 le réseau de franchise Natilia,

spécialisé dans la distribution de maisons à ossature bois

Organisation industrielle et commerciale

L’offre d’AST groupe en maisons bois s’adresse en priorité

aux primo accédants :

Marque « Villanelle » : maisons traditionnelles

Marque « Structurelle » : maisons à architecture

contemporaine

Résultats

POBI dispose actuellement d’une capacité de

production de 150 m2 panneaux par jour et entend

multiplier par 10 sa production à l’horizon 2015

Natilia figure au premier rang des franchisés spécialisés

dans les maisons en bois avec 38 points de vente en

2011 et 12 points supplémentaires projetés en 2012. Les

ventes réalisées ce réseau représentent 15% du total

des ventes de maisons individuelles réalisées par le

groupe.

64

Valeur en k€

Chiffre d’affaires de

POBI

9 500

Ventes de maisons

par Natilia (1)

320-350


(1) En unités


Socopa : un exemple d’acteur historique qui doit s’adapter à la nouvelle donne

du marché

65



Socopa est un constructeur vosgien de maisons

contemporaines en bois depuis 45 ans

La société est spécialisée dans la réalisation de maisons sur

mesure BBC ou bioclimatique.

Socopa intervient principalement dans le grand Est. Elle

dispose d’agences en Normandie, Ile de France et sur

Lyon.

Politique commerciale

L’offre de Socopa est principalement positionnée sur le

moyen et haut de gamme (1 800 € / m2 pour une maison

sur mesure et 1 500 € / m2 pour les modèles « Estia ».

La société propose néanmoins une maison « hors d’eau,

hors d’air » pour un prix de 900 € / 1 000 € le m2.

Socopa fabrique et monte également des maisons

individuelles pour le compte de promoteurs :

Maisons Bois Holding (Marque Oxeo) : 50 réalisations

prévues en 2011

So’Bois (Nouveau concept de Maisons Basse

Consommation préfabriquées en Bois) : 4 réalisations

Résultats

L’activité et la rentabilité de Socopa décroissent

sensiblement en 2010, la société devant faire face à la

concurrence accrue d’opérateurs disposant d’offres plus

compétitives y compris sur son marché traditionnel du

grand Est.


2009

Chiffre d’affaires 12 655 - 4,3 %

Résultat

d’exploitation

382 - 72,9 %

Résultat net 324 - 65,7 %

Effectif moyen 87 n.c.


Chiffres clés 2010

(1) En unités


Macoretz : le spécialiste de l’éco-construction sur la région Ouest

66



Crée il y a 25 ans, Macoretz est spécialisée dans la

construction de maisons orientées éco-construction,

qu’elles soient en bois (principalement) ou en brique.

Basé en Loire-Atlantique, Macoretz est l’un des pionniers

dans la construction de maisons BBC (60 réalisations à

ce jour) et de maisons passives.


Marque « SO’M » : maisons clés en main optimisées au

niveau environnemental, à environ 1 000 € / m 2

lancées en Juin 2011.

Ouverture de deux agences commerciales

supplémentaires dans son département d’implantation.

Initiatives stratégiques

Macoretz a investi 7 M€ pour disposer de sa propre unité

de production de panneaux et de maçonnerie de

2 000 m2, équipement qui doit être achevé en 2013.

La société ambitionne ainsi de porter son chiffre

d’affaires à 20 M€ en 2015 et d’approcher alors 175

collaborateurs.


2009


Résultat

d’exploitation

1 540 + 2,0 %

Résultat net 850 + 7,6 %

Effectif moyen 117 - 2,5 %


Chiffres clés 2010

(1) En unités


Gardavaud Habitations : un acteur régional important pour l’Est de la France

67



Gardavaud Habitations est une entreprise familiale de

Franche Comté crée en 1958 et qui dispose d’un

second établissement en Haute-Savoie

Spécialisée dans les maisons à ossature bois, la société

se focalise aujourd’hui sur les maisons en bois

d’architecture contemporaine


Trois gammes de maisons sont proposées localement

(Bourgogne Franche Comté et Alpes) :

« El Capitan » : architecture en courbe à l’extérieur et

ambiance zen à l’intérieur.

« Plein Ciel » : architecture ouverte sur l’extérieur.

« Évidence » : architecture fonctionnelle adaptée à

chaque région.

Résultats

Positionné sur des maisons contemporaines sur mesure,

Gardavaud Habitations souffre de la concurrence sur

les prix qui s’exerce de la part acteurs de taille

supérieure.

La société réussit cependant à conserver un bon niveau

d’activité.


2009


Résultat

d’exploitation

138 - 60,4 %

Résultat net 101 - 66,4 %

Effectif moyen 30 + 0,0 %


Chiffres clés 2010

(1) En unités


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Documents

Maison en bois_Les Echos Etudes_2012