maladies et ravageurs des sapins de Noël - … · Classe des Coelomycètes, structures de reproduction, en forme de coussinet, produisant des spores disposés en palissade, ... Éléments

Partenariat Technique NATURA ’LISPartenariat Technique NATURA ’LIS

Thème : Reconnaissance des principalesmaladies et insectes rencontrés dans lesplantations de Sapin de Noël et Stratégie lutte.

Intervenant : S. BONNOT

Réunion Technique du 09 Septembre 2009à Saint Brisson

Observation du problème transitoireObservation du problème transitoire

I Identification de l ’essence

Conifères

Les conifères sont communément appelés résineux ou bois mou. Lesbotanistes, quant à eux, les nomment gymnospermes. Les conifèrespossèdent généralement un feuillage persistant, présent sous formed'aiguilles ou d'écailles.

· Cyprès (Chamaecyparis spp.)· Douglas (Pseudotsuga spp.)· Epicéa (Épinette) (Picea spp.)· Genévrier (Juniperus spp.)· Mélèze (Larix spp.)· Pin (Pinus spp.)· Pruche (Tsuga spp.)· Sapin (Abies spp.). Thuya (Thuja spp.)

Observation du problème transitoireObservation du problème transitoire

II Localisation des symptômes observésÉpinette (Picea spp.)

Inventaire des problèmes parasitaires, élémentsde diagnostic stratégie de lutte


Différentes origines envisageables :

1 Attaque de champignons2 Attaque de Ravageurs3 Carences / Problèmes de Nutrition4 Stress / Climatologie



1 Les Champignons

9999 Classification taxinomique des champignonsAfin de structurer la diversité des espèces, les biologistes utilisent une classificationet une nomenclature basées sur des caractéristiques morphologiques et sexuelles.

Le règne des champignons renferme quatre divisions.

Ascomycota

Asques et ascospores



1 Les Champignons9999 Classification taxinomique des champignons

1 Champignon ascomycèteChampignon qui, lors de la reproduction sexuée, produit une structurenommée “ asque ” , qui contient les ascospores.

• Diaporthales ex: Brûlure des feuilles à Linospora tetraspora• Diatrypales ex: Chancre• Dothideales ex: Brûlure en branche rouge• Erysiphales ex: Blanc• Helotiales ex: Brûlure printanière• Hypocreales ex: Chancre• Ophiostomatales ex: Taches noires des racines• Pezizales ex: Pourridé• Rhytismatales ex: Rouge des épinette




Basidiomycota

Basides et basidiospores2-Champignon basidiomycèteChampignon qui, lors de la reproduction sexuée, porte ses spores (basidiospore)extérieurement sur des structures nommées “ basides ”.

• Agaricales ex: pourridé• Aphyllophorales ex: carie• Boletales• Lycoperdales• Sclerodermatales• Uredinales ex: Rouille des aiguilles de l’épinette




3 Champignons anamorphiquesChampignon “ autre ”, c'est-à-dire qu'il ne possède pas de stade sexué ou que celui-cin'est pas connu.

• Coelomycetes ex: Brûlure des pousses à sirococus conigenis / Kabatina• Hyphomycetes ex: Brûlure des aiguilles du Mélèze

4 ZigomycotaChampignon dit “ inférieur ”, dont le thalle est ordinairement non cloisonné et leshyphes sont plurinucléées. Division peu importante en pathologie



1 Les Champignons9999 Classification des autres agents pathogènes ou organismes

Plantes (Règne : Plantae)Les plantes parasites ou causant des dommages aux arbres appartiennent auxdivisions suivantes :

• Magnoliophyta

*Santales ex: Faux-gui

Myxomycètes (Règne : Protozoa)Certains organismes poussant sur des végétaux appartiennent à la division desMyxomycota :

• Comatricha suksdorfii et typhoides

Bactéries (Règne : Bacteria)

• Brûlure bactérienne ex: Feu bactérien



1 Les Champignons9999 Identification9999 Élément de diagnostic9999 Causes et conséquences9999 Stratégie de lutte



1 Les Champignons9999 Inventaire des différentes maladies

Aiguille brune – Kabatina Kabatina abietis 1Brûlure des pousses Sirococcus conigenis 2Maladie du brun de l'épicéa Lirula macrospora, Lophodermium macrosporum 3Moisissure des branches et des aiguilles Rosellinia mycophila 4Pourriture grise Botrytis cinera 5Rouge des aiguilles de l'épicéa - Brûlure des aiguilles de l'épinette Rhizosphaera Kalkhoffii 6Rouge cryptogamique des pins sur épicéas Lophodermium picae 7Rouge tardif Cyclaneusma minus, naemacylus minor 8Rouille annulaire des aiguilles de l'épicéa Chrysomyxa abietis 9Rouille vésiculeuse des aiguilles de l'épicéa Chrysomyxa rhododendri 10Rouille vésiculeuse des aiguilles du sapin Pucciniastrum epilobi 11

Kabatina aiguille de bronzageKabatina abietis Pehle


Début de l ’altération del ’aiguille.

Fig. 63e :



Essences touchées : A.grandis plus rarement A.nordmanniana, A.procera, Picea pungens

IdentificationClasse des Coelomycètes, structures de reproduction, en forme de coussinet,produisant des spores disposés en palissade, se retrouvant des deux côtés des aiguillesLes spores sont de forme ovoïdes à elliptiques .

Elément de diagnosticLa moitié extérieure de l'aiguille prend une couleur rouge-brune alors que la base resteverte.

Causes et conséquencesCe champignon affecte surtout des aiguilles de deux ans. Dans les parties des aiguillesqui ont changées de couleur, des points noirs (apothécie) apparaissent plus tard.Les aiguilles affectés chutent donnant un aspect déplumé au sapin; les nouvelles poussesde l’année restant vertes.

Stratégie de lutte:Traiter avec des fongicides de la famille des strobilurines ex: Ortiva à 1L/Ha

Brûlure des poussesSirococcus conigenus


Fig. 51a :

Fig. 51c :

Fig. 51b :



Essences touchés P.excelsa (Épicéa), Épinette d'Engelmann, Pin

IdentificationDes températures entre 16 et 20°C et des précipitations continuelles pendant les moisd'été favorisent beaucoup l'infection. Les disséminations des spores se produisent enmai et juin.Cette période coïncide avec l'émergence et l'élongation des pousses.

Couses et conséquencesBrunissement des aiguilles et des pousses en mai. Elle n'affecte que les pousse del'année. Celle-ci commence à se plier avant la conclusion de la croissance en longueur. Lesaiguilles infectées se flétrissent, deviennent rougeâtres et se recourbent vers le bas.En été et en automne de petites fructifications noires visibles à la loupe se forment à labase des aiguilles. A la fin de l'automne la pousse complètement desséchée tombe et lesbourgeons inférieures se développent donnant un aspect en balai.

Stratégie deb LutteEn mesures préventives, prévoir une fertilisation équilibrée, éviter les endroits àhumidité stagnante et ombragés et éliminer les adventices créant un terrain favorableau développement.l’application de fongicide à base de chlorotalonil (Foliogold) 2 fois en début et en fin decroissance des aiguilles Alterner les traitements avec des produits à base de sulfate de cuivre ou mancozèbe.

Maladie du brun de l ’épicéaLirula maceospora, Syn. Lophodermium macrosporum


Fig.1 : Rameau d ’épicéa dont lesanciennes aiguilles sont brunies. Fig.2 : Rameau d ’épicéa dont les

anciennes aiguilles sont brunies.

Fig.3 : Quelques aiguilles ont une couleurjaune-brun. De longues fructifications noiress ’étendent sur la face inférieure de l ’aiguilledont la base est entourée d ’un anneau noir.



Essences touchés

Epicéa,Picea abies

Identification

Certaines aiguilles d'anciennes pousses ont une couleur jaune-brun (fig. 1). De longuesfructifications noires se développent sur la face inférieure des aiguilles dont la baseest entourée d'un anneau noir (fig. 2 et 3). Les aiguilles infectées restent encorelongtemps sur le rameau avant de tomber.

Causes et conséquences

Le champignon infecte les conifères qui manquent de lumière dans le sous-bois.D'abord, de petites taches jaunes apparaissent sur les aiguilles de deux ans et celles-ci meurent après quelques mois. Les fructifications noires aux formes allongées sedéveloppent l'année suivante.

Stratégie de lutteEspacer les plantes (pépinière),Limiter l’humidité. Éviter de planter en zone humideTraitement à base de dithane Paysage, et Bouillie Bordelaise en préventif dans lesparcelles sujettes aux brunissement .

Moisissure des branches et des aiguillesRosellinia mycophila


Fig. 45a :

Fig. 45c :

Fig. 45b :

Fig. 45d :



Essence touché A.nordmannia, P.abies, P.pungens

Éléments de diagnosticFormation de nattes denses de mycélium brun blanchâtre sur les tiges et des aiguillesdes pousses de jeune plant, les liant parfois ensemble. Rosellinia a également tendance àse développer de façon ascendante et à couvrir la pousse..

Causes et conséquencesLes aiguilles meurent. La défoliation peut atteindre 80% sur les jeunes plantsfortement attaquées.

Stratégie de lutte:Éviter les plants relativement serrés entraînant une humidité élevé prolongé.Plusieurs traitement préventifs de fongicides peuvent être nécessaires. Traiter avecBotryl (action curative et préventive) à 0,08 kg/HL

Fig.1 : Les rameaux d ’épicéa qui viennentd ’éclore sont morts et pendentmollement à la branche.

Fig.2 : Signe typique d ’une attaque sur unjeune épicéa.

Pourriture griseBotrytis cinera

Pourriture griseBotrytis cinera

Pourriture griseBotrytis cinerea


Fig.4 : Mycélium contenant les spores de lapourriture grise sur un rameau d ’épicéa et surune graine d ’épicéa (flèches blanches). Lesorganes de résistance noirs (sclérote) duchampignons se sont formés sur ces graines.

Fig.4 : Sporophore avant l ’aspect d ’unarbuste et spores du champignon Botrytiscinerea (vu au microscope).



Espèces ligneuses

Sapin, épicéa, mélèze, douglas;

Éléments de diagnosticAu printemps, les jeunes pousses qui viennent d'éclore pendent à la branche etbrunissent. Plus tard, des points noirs apparaissent sur les aiguilles et les poussesinfectées.

Causes et conséquencesAu printemps, le pathogène infecte les jeunes pousses non lignifiées .Un temps humide et froid favorise l'infection. Si l'humidité est suffisante, un voile demycélium se forme sur les rameaux morts. On voit ensuite apparaître sur les tissusdétruits des points noirs . Le champignon arrive à subsister durant l'hiver. Dans lespépinières, il peut aussi entraîner la fonte des semis. On peut confondre parfois leBotrytis avec Les gels tardifs, mais dans ce cas, tous les jeunes rameaux sont touchés.

Stratégie de lutteLes milieux humides et ombragés favorisent la colonisation par Botrytis ainsi que ledéveloppement de champignons des aiguilles en général.Plusieurs traitements préventifs de fongicides peuvent être nécessaires.Traiter avec Botryl (action curative et préventive) à 0,08 kg/HL

Rouge des aiguilles de l’épicéa – Brûlure des aiguilles del’épinette

Rhizophaera kalkhoffii



Fig.1: Les anciennes aiguilles brunissent ettombent

Fig.2: De minuscules fructifications sedéveloppent sur les aiguilles mortes. Ellesémanent des stomates. De petit bouchon decire blanche recouvrant les stomatesrestent accrochés à certainesfructifications.




Rhizophaera kalkhoffiiEssences touchés : Épicéa

Éléments de diagnosticCes infections commencent généralement sur les branches du bas et gagne le haut del’arbre. A la fin de l’été et au début de l’automne les aiguilles jaunissent, deviennenttachetées et virent au brun, ce rougissement commence à l’intérieur du sujet et

progresse vers l’extérieur.Sous l'effet de l'humidité, de petites fructifications, visibles à la loupe, se développentsur les aiguilles tombées. De ces fructifications émanent des stomates et sont disposéesen rangs. De petits bouchons de cire blanche recouvrant les stomates se remarquentsouvent sur les fructifications noires (fig. 2).

Causes et conséquencesLes étés humides favorisent la maladie. Chez les jeunes épicéas et les épicéasd'ornement, ce champignon peut être un pathogène notable, car il en infecte aussi lesjeunes aiguilles. Donnant un aspect au conifère complètement dégarni.On confond parfois ce champignon avec le Rouge cryptogamique des pins sur épicéas et Rougissement des aiguilles de l'épicéa dus à Tiarosporella

Luttel’application de fongicide de type FolioGold (action curative et préventive) 2 fois endébut et en fin de croissance des aiguilles Améliorer la circulation de l’air autour des plants, en éliminant les adventices créant unterrain favorable au développement.Alterner les traitements avec des produits comme de la Bouillie bordelaise ou DithanePaysage en préventif.

Rouge cryptogamique des pins sur épicéasLopodermium piceae


Fig.1 : Epicéas gravement atteints

Fig.2 : Branche d ’un vieil épicéa. La maladiea touché les anciennes aiguilles.

Rouge cryptogamique des pins sur épicéasLophodermium piceae

Rouge cryptogamique des pins sur épicéasLophodermium piceae

Fig.3 : Aiguilles d ’épicéa recouvertes desfructifications noires de Lophodermiumpiceae. Les bandes transversales noiressont typiques pour ce champignon.

Fig.4 : Coupe transversale de fructificationvue au microscope. On remarque les asqueset ses spores allongés.



Essences touchés: Épicéa

Éléments de diagnosticEn cas de forte attaque,toutes les aiguilles sauf les dernières sont touchées. La chutedes aiguilles commence à l'intérieur du houppier et progresse vers l'extérieur (fig. 2).Ce n'est souvent que lorsque les aiguilles rougies sont tombées que des bandestransversales noires apparaissent ( fructifications du champignon) et se développent:puis s’allongent et s'ouvrent en formant une fente sous l'effet de l'humidité (fig. 3).

Causes et conséquencesParasite cryptogamique de faiblesse qui attaque surtout les anciennes aiguilles.Lorsque l'humidité subsiste, le champignon se répandre de manière épidémique etprovoquer d'intenses pertes foliaires.

Risques de confusion• Rhizosphaera kalkhoffii : n'attaque généralement que les aiguilles très anciennes. Deminuscules fructifications rondes émergent des stomates.•Tiarosporella parca : les fructifications sont circulaires.• Chute physiologique : toutes les aiguilles tombent en automne ou en hiver.

Lutte Espacer les plantes (pépinière), Limiter l’humidité. Éviter de planter en zone humideTraitement à base de dithane Paysage et Bouillie Bordelaise en préventif dans lesparcelles sujettes aux brunissement..

Rouge annulaire des aiguilles de l ’épicéaChrysomyxa abietis


Fig.1 : Des bandes jeunes se forment surles aiguilles durant l ’hiver (flèche).

Fig.2 : Après le débourrement, les aiguillesde l ’année précédente présentent destéleutospores dont les spores infectent lesaiguilles vertes qui viennent de débourrer.

Fig.3 : Les hyphes contiennent des vésiculesjaunes qui donnent l ’impression que lesaiguilles sont striées de bandes jaunes.



Essences touchés : Epicéa, sapin rouge, sapin bleu

Éléments de diagnostic

De la fin de l'hiver au printemps, des bandes jaunes apparaissent sur la dernièregénération d'aiguilles de jeunes épicéas. Les nouvelles aiguilles de l'année sont vertes.


Le champignon hiverne sur les aiguilles de la dernière génération. Au printemps, lestéleutospores jaune orangé, semblables à coussinets, se développent sur les bandesjaunes. Les spores qui s'y forment infectent les aiguilles qui viennent débourrer. Ensuite,les aiguilles jaunes de l'année précédente tombent, laissant des espaces vides sur lesrameaux. La rouille n'infecte pas les bourgeons. Risques de confusion avec des piqûres dupuceron de l'épicéa., ou des carences en éléments nutritifs (manganèse, fer)

Lutte

Éviter que les arbres soient trop serrés car une forte humidité de l'air favorise lesinfections fongiques. Protéger les aiguilles bourgeonnant au printemps en les traitant àplusieurs reprises avec un fongicide toutes les «3 semainesEn pépinières, sur les jeunes sujets pulvériser des fongicides à base de Dithane Paysage,Systane ou Antrex

Rouille vésiculeuse des aiguilles de l ’épicéaChrysomyxa rhdodendri

Rouille vésiculeuse des aiguilles de l ’épicéaChrysomyxa rhdodendri

Fig.1 : Groupe d ’épicéas infectés par larouille

Fig.2 : Dernière génération d ’aiguillesgravement infectées. Ces aiguillesjaunes tombent en hiver.

Fig.3 : Lorsque les fructifications sontarrivées à maturité, des membranesblanches qui émergent des aiguilles sontvisibles.

Fig.4 : Le rhododendron sert de quartierd ’hiver pour la rouille.

Rouille vésiculeuse des aiguilles de l ’épicéaChrysomyxa rhododendri

Rouille vésiculeuse des aiguilles de l ’épicéaChrysomyxa rhododendri

Essences touchés Épicéa, sapin rouge /Picea abies

Éléments de diagnosticA partir de juillet, fort jaunissement des aiguilles de l'année. Dans leur balancement, lesbranches infectées libèrent des nuages de poudre jaune constituée de spores.

Causes et conséquencesIl s'agit d'une rouille présente dans l'aire de répartition du rhododendron. Lechampignon subsiste durant l'hiver sur les feuilles de rhododendrons; au début de l'été,il passe sur l'épicéa et en infecte les aiguilles de la dernière génération. Celles-ciprennent une couleur jaune et tombent en hiver, laissant des vides sur les rameauxdéfoliés. Mais ces derniers débourrent à nouveau au printemps suivant car cechampignon n'attaque pas les bourgeons.En hivers, les rameaux dénudés semblent parfois être gelées.

Risques de confusionPiqûres du puceron de l'épicéa, mais celui-ci attaque les aiguilles de l'année précédente.

LutteÉviter de planter des épicéas à proximité de rhododendrons.Traiter avec Systane Paysage, Antrex et Dithane Paysage en mélange dans les parcellessujettes à la maladie.

Rouille vésiculeuse des aiguilles du sapinPucciniastrum epilobi

Rouille vésiculeuse des aiguilles du sapinPucciniastrum epilobi

Rouille vésiculeuse des aiguilles du sapin Pucciniastrum epilobi

Rouille vésiculeuse des aiguilles du sapin Pucciniastrum epilobi

Essences touchés: A.alba, A.nordmanniana, A.balsamea

Élément de diagnostique:

Ce champignon développe au printemps, de petites vésicules cylindriques blanches. Ellesse développent sur la surface inférieure des aiguilles du sapin. Les spores jaune orangéqui s’exsudent de ces vésicules vont infecter les jeunes pousses d’épilobes.Au printemps, les basidiospores qui proviennent de l’hôte , l’épilobe, infectent lesnouvelles aiguilles du sapin. Quelques semaines plus tard, des taches jaunes apparaissentsur la face supérieure des aiguilles et de minuscules pustules, se développent sous lesaiguilles. Viennent ensuite des structures allongées et blanches. Ces dernières libèrentdes écidiospores jaunes, de texture poudreuse, qui sont transportées par le vent etinfectent l’épilobe. .

Causes et conséquences:Le champignon cause le flétrissement des aiguilles du sapin et leur chute prématurée.Comme seules les aiguilles de l'année sont touchées, la maladie est rarement mortelle.Dans le cas d’infections graves chez de jeunes arbres, la maladie peut causer un sérieuxretard de croissance.

Stratégie de lutte:L'épilobe constitue le principal agent de propagation de la maladie. Elle devrait êtreéliminé des plantations d’arbre de Noël pour éviter l’apparition de la maladie au sein decelles-ci. Cette maladie est dite "à éclipse" parce qu'elle se produit rarement plusieursannées de suite avec la même intensité.



2 Les ravageurs9999 Classification générale (insectes et arachnides)

Classe : Arachnides (Arachnida)Les arachnides possèdent quatre paires de pattes articulées. Leur corps est composé dedeux parties, le céphalothorax et l'abdomen (chez certains ordres, ces deux partiessont fusionnées).

Ordre : Acariens (Acari)

Acari

Acariens :Parmi les organismes les plus connus de l'ordre des acariens, onretrouve les tiques et les mites (ex : le tétranyque del'épinette).



2 Insectes9999 Classification générale (insectes et arachnides)

Classe : Insectes (insecta)Les insectes possèdent trois paires de pattes articulées. Leur corps est divisé en troisparties bien distinctes, la tête, le thorax et l'abdomen.

Ordre : Coléoptères (Coloeptera)

Parmi les organismes les plus connus de l'ordre des coléoptères, onretrouve les carabes, les coccinelles, les scarabées et leslongicornes (ex : longicorne noir).

CalligraphaphiladelphicaOrdre : Diptères (Diptera)

Parmi les organismes les plus connus de l'ordre des diptères, onretrouve les mouches noires, les moustiques et la mouchedomestique.

Musca domestica




Ordre : Hétéroptères (Heteroptera)Parmi les organismes les plus connus de l'ordre des hétéroptères,on retrouve les punaises (ex : punaise des céréales).

Ordre : Homoptères (Homoptera)

Parmi les organismes les plus connus de l'ordre des homoptères,on retrouve les cochenilles, les pucerons et les cigales.

Cytrolobus vauOrdre : Hyménoptères (Hymenoptera)

Parmi les organismes les plus connus de l'ordre deshyménoptères, on retrouve les guêpes, les abeilles et lesfourmis.

Vespula maculifrons




Ordre : Lépidoptères (Lepidoptera)

Parmi les organismes les plus connus de l'ordre deslépidoptères, on retrouve les papillons de jour et de nuit et leschenilles (ex : tordeuse des bourgeons de l'épinette).

Nemoria mimosaria

Ordre : Thysanoptères (Thysanoptera)

Parmi les organismes les plus connus de l'ordre desthysanoptères, on retrouve les thrips (ex: thrips du poirier).

Taeniothrips inconsequens



2 Insectes• Inventaire des différents ravageurs

9999 Identification9999 Éléments de diagnostic9999 Causes et conséquences9999 Stratégie de lutte



2 Insectes• Inventaire des différents ravageurs

Charançon du sapin - Hylobe du pin Pissodes picae 1Charançon vert Polydrusus impar 2Chermès des rameaux du sapin pectiné Dreyfusia nordmannianae 3Chermès du douglas Gilletteella cooleyi 4Chermès du tronc du sapin pectiné Dreyfusia picae 5Chermès vert et chermès rouge de l'épicéa Sacchiphantes viridis /Adelges laricis 6Cochenille des bourgeons de l'épicéa Physokermes picae 7Hylésine noir ou Hylésine mineur de l'épicéa Hylastes cunicularius 8Némate de l'épicéa Pristiphora abietina 9Processionnaire du pin Thaumetopoea pityocampa 10Puceron des pousses du sapin Mindarus abietinus 11Puceron noir de l'épicéa Cinara picae 12Puceron vert de l'épicéa Sitka Liosomaphis abietum 13Pyrale des cônes Dioryctria abietella 14Pyrale des verticilles Laspeyresia pactolana 15Teigne minière brune des bourgeons de l'épicéa Argyrestia glabratella 16Tetranyque de l'épinette Oligonychus ununguis 17Tordeuse des aiguilles de l'épicéa Epinotia tedella 18Typographe Typographus 19

Charançon du pin – Hylobe du pinPissodes piceae, Hylobius abietis

Charançon du pin – Hylobe du pinPissodes piceae, Hylobius abietis

Fig.1 : Sapin blanc dépérissant après le passagedu pissode du sapin.

Fig.2 : Pissode du sapin.

Charançon du sapin – Hylobe du pinPissodes piceae, Hylobius abietis


Fig.3 : Berceaux de nymphose ovalesrembourrés de fines particules de bois.

Fig.4 : Galeries larvaires dans l ’écorced ’un sapin.



Espèces ligneuses: Sapin blanc / Abies alba

Éléments de diagnosticRougissements du houppier et trous de pics sur le tronc. Plus tard, décollements del'écorce et dépérissement du sapin. Galeries larvaires sinueuses, qui s'entrecroisentsur le tronc, remplies de sciure grumeleuse. Seules quelques forages suffisent pourconduire l'arbre à la mort.Berceaux de nymphose ovales, rembourrés de fines particules de bois. Ce pissodecolonise souvent les sapins stressés . Il attaque généralement des arbres isolés etforme rarement des foyers d'infestation, même s'il se manifeste engrand nombre.Causes et conséquencesLe pissode peut vivre jusqu'à trois ans et créer plusieurs générations. Il dépose sesoeufs en paquet dans les fissures de l'écorce d'où les larves aménagent leurs galeriesde nutrition dans la zone du cambium. Il ne forme généralement qu'une génération paran. Ses forages restent longtemps inaperçus. L'attaque ne se constate clairement quelorsque les orifices de sortie (ovales) apparaissent sur le tronc.

LutteIl est difficile d'engager des mesures car l'attaque ne se remarque guère au stadeinitial de la colonisation. On peut tout au plus éliminer le couvain en écorçant les arbresinfestés. Il serait préférable de ne pas favoriser les sapins sur des sols tendant à sedessécher. Détruire les adultes en pulvérisant avec le scimitar..Il n’existe plusd’insecticides efficaces au stade larvaire. Projet AMM en cours avec Syngenta

Charançon vertPolydrusus impar


Fig.1 : Fig.2 :



Essences touchés:Nombreuses espèces mais principalement à P. excelsa et A.nordmanniana

Éléments de diagnostiquesCharançons de 5/6mm; verts aux reflets métalliques, portant ses antennes sur son rostreLes charançons adultes pondent des oeufs sur les arbres pendant l'été. Ces larves selaissent tomber à terre où elles s’alimenteront sur les racines de nombreuses plantes..L’émergence a lieu en mai et juin. Les adultes s’alimentent pendant4/5 semaines..La recherche de cet insecte est aisé du fait de sa taille mais aussi de ses couleurs vives.On se focalisera sur les verticilles supérieures des arbres de plus d'1,5 mètres de haut

Causes et conséquences:Ce charançon s’attaque principalement aux verticilles supérieurs de plus de 1,5 m. Très souvent, la base de la flèche est sectionnée. Les aiguilles à la base des poussessont trouées par l’insecte ce qui entraîne un rougeoiement et une ondulation de celles-ciau dessus de ce point de nourrissage. Le charançon s’attaque aussi parfois à la base despousses et grignote la moitié du diamètre de celles-ci. Les dégâts apparaissent à la mi-mai.

Stratégie de lutteLes dégâts de ce coléoptère peuvent être jugulés par l’utilisation d’insecticides.

Actuellement c’est la lambda cyhalothrine, homologuée pour l’usage avec le scimitar..

Chermès des rameaux du sapin pectinéDreyfusia nordmannianae

syn. Dreyfusa nüsslinii



Fig.1 : Jeunes larves du chermès sur denouvelles aiguilles.

Fig.2 : Pousse dépérissante à un staded ’endommagement avancé.

Fig.3 : Pousse de mal infestée par lechermès

Fig.4 : Jeune sapin gravement endommagésur une aire de chablis.




syn. Dreyfusa nüssliniiEspèces ligneuses : Sapin blanc, sapin de Nordmann /Abies alba, nordmanniana

Éléments de diagnosticPendant le débourrement, les larves du puceron se déplacent sur les jeunes aiguilles ets'adonnent à leur activité de suceuses. Sous l'effet des piqûres provoquées par ceslarves, les aiguilles se recourbent vers l'arrière en donnant aux rameaux l'aspect d'ungoupillon. S'ils sont gravement atteints, leur croissance en est altérée. Puis ils sefissurent, se recourbent et dépérissent. En conséquence, le houppier semble êtreembroussaillé.Les pucerons ou le couvain se trouvant sur l'écorce ou sur les nouveaux rameaux sontsouvent recouverts de remarquables sécrétions de laine cireuse blanche.

Causes et conséquences:Les larves qui en sortent hibernent sur l'écorce et se rendent ensuite sur les poussesde mai après le débourrement. Le puceron se multiplie par reproduction asexuée. EnEurope, la dissémination est principalement assurée par le vent qui véhicule les insectessécrétant des fils de laine cireuse..

Risques de confusion avec le puceron des pousses de sapin (Mindarus abietinus) piqueaussi les aiguilles de sapin mais celles-ci se recourbent en touffes vers l'avant. Lechermès du tronc du sapin pectiné (Dreyfusia piceae) colonise le plus souvent l'écorcedu tronc des sapins . Les deux espèces sécrètent aussi des fils de laine cireuse.

Lutte.Pulvériser des insecticides pendant le débourrement avec cyperforS, karate K etscimitar..Avec un adjuvant de Type Médiator vert. Utiliser de préférence Karate K pources effets préventifs et curatif sur puceron

Chermès du douglasGilletteella cooleyi


Fig.1 : Galles sur un épicéa de Sitka. Fig.2 : Pousse de douglas présentant uneinfestation par le Chermès.



Essences touchés : Épicéa de Sitka, douglas /Picea sitchensis, Pseudotsuga menziesii

Éléments de diagnostic Douglas: tâches jaunâtres et boules duveteuses de cire blanche sur les aiguilles;croissance entravée.Épicéa de Sitka: galles sur les pousses, déformation des branches.

Causes et conséquencesAu printemps, la fondatrice non ailée dépose ses oeufs non fécondés sur les bourgeons del'hôte primaire, l'épicéa de Sitka. De ces oeufs sortent des larves dont l'activité desuccion conduit à la formation de galles sur les pousses. Le tissu des galles emprisonne leslarves dans des niches. Avant la dernière mue, elles quittent la galle pendantl'été/l'automne, muent sur les aiguilles de l'épicéa pour se transformer en adultes ailés,et changent d'hôte pour se rendre sur l'hôte secondaire, le douglas.En cas d'infestation sévère, la croissance de l'arbre peut être réduite, les poussesd'épicéas recouvertes de galles dépérissent

Lutte La plupart du temps, aucune mesure n'est nécessaire. Afin d'empêcher la formation degalles sur les épicéas de Sitka (rabougrissement), il est possible de traiter avec uninsecticide approprié entre novembre et février (huile de colza), quand le temps est doux.avec scimitar et un adjuvant de Type Médiator vert. En début d’attaque.

Chermès du tronc du sapin pectinéDreyfusa piceae


Fig.1 : Traces évidentes d ’infestation du Chermèsdans un perchis de sapins bancs.

Fig.2 : Les sécrétions cireusesdu Chermès restent longtempscollées sur l ’écorce.



Essences touchés Sapin ; Abies sp, rarement d'autres espèces de sapin

Éléments de diagnosticSécrétions cireuses sur le tronc des sapins . Là-dessous, colonies de pucerons suçantl'écorce pour en prélever des éléments nutritifs. Une forte attaque peut entraîner desnécroses corticales ou des écoulements de résine.Causes et conséquencesLes jeunes larves hibernent sous l'écorce protégées par une laine cireuse. La pontecommence à partir de mars déjà. Les oeufs sont déposés sur l'écorce. Cet insecteforme deux à trois générations par an. Les principales périodes d'essaimage sont leprintemps et l'automne. Afin d'assurer la dissémination de l'espèce, des pucerons ailésapparaissent aussi au cours du cycle, mais ils ne sont jamais nombreux.

Risques de confusionLe chermès des rameaux du sapin pectiné (Dreyfusia nordmannianae) peut laisser dessécrétions cireuses semblables sur les jeunes sapins. Les deux espèces cohabitentparfois sur le même arbre. Mais le chermès du tronc n'endommage pas les aiguilles niles pousses.

LutteAucune mesure urgente ne s'impose. En cas de forte attaque, pulvériser desinsecticides pendant le débourrement avec cyperforS, karate K et scimitar..Avec unadjuvant de Type Médiator vert.Utiliser de préférence Karate K pour ces effets préventifs et curatif sur puceron

Chermès vert et chermès rouge de l ’épicéaSacchiplantes viridis et Adelges laricis


Fig.1 : Chermès recouvert decire sur un épicéa

Fig.2 : Ces Chermès entourés de cire aspirent lecontenu des aiguilles d ’un mélèze (ils sont agenouillés).

Fig.3 : Pousse terminaledéformée à la suite del ’apparition de galles

Fig.4 : Galles, dites en ananas,provoquées par le Chernès vert del ’épicéa



Essences touchés: Hôte primaire: épicéa/Picea - Hôte secondaire: mélèze/Larix

Éléments de diagnosticÉpicéa: galles en forme d'ananas sur les rameaux: d'abord vertes, puis brunes à partirde juillet. Déformation des pousses terminales.Mélèze: aiguilles coudées et jaunes dans la zone piquée; les aiguilles jaunissententièrement et tombent prématurément.Pucerons: certaines générations sont ailées, d'autres sont recouvertes d'une lainecireuse pourvue de longs poils blancs.

Causes et conséquencesCes deux pucerons ont un cycle évolutif complexe qui dure deux ans par génération. Ilssont aussi soumis à un alternance obligatoire d'hôtes qui sont l'épicéa et le mélèze.. Audébut mai de la première année, la mère pond ses oeufs sur l'épicéa. La mère et les larvesqui viennent d'éclore rejettent des sécrétions salivaires lorsqu'elles piquent les aiguilleset cela entraîne la formation de galles sur les rameaux. Les larves qui se développent dansce substrat quittent les galles en juillet/août. Après la mue accompagnant leur passage àl'état adulte, elles migrent sur le mélèze où elles pondent.LutteÉviter de mélanger des épicéas et des mélèzes,Si des épicéas en pépinière sont gravementatteints, procéder à un traitement chimique. Pulvériser l’ insecticides scimitar avant laformation des galles entre Mai et juin maximum. (Les galles étant la forme hivernante)• Mélèzes: aucune intervention n'est nécessaire.

Cochenille des bourgeons de l ’épicéaPhysokermes piceae


Fig.1 : Épicéa nettement défolié, avec desrameaux morts à la périphérie duhouppier, ainsi qu ’une repousse retardée.

Fig;2 : Les cupules voyantes de la cochenilledes bourgeons de l ’épicéa

Fig.3 : Rameau d ’épicéa desséchéprésentant une forte attaque deslarves ainsi qu ’une pousse incomplète

Fig. 4 : Peuplement d ’épicéas fortement endommagé :périodes de sécheresse, cochenille des bourgeons del ’épicéa, chalcographe et armillaire entraînent ledépérissement des arbres.



Essences touchés: Épicéa/Picea sp.

Éléments de diagnosticCupules voyantes, d'un brun brillant, mesurant jusqu'à 8 mm, et présentes sur lesrameaux d'épicéa, généralement à la base des pousses annuelles. Les pousses et aiguillessont souvent recouvertes d'une couche noirâtre constituée par les fumagines, qui sedéveloppent sur les sécrétions de miellat des cochenilles. Suite à une infestation sévère,les pousses infestées dépérissent; ou encore l'on assiste à une perte des aiguilles ainsiqu'à une repousse tardive et réduite des épicéas. Après des périodes de sécheresseexceptionnelles, la cochenille des bourgeons de l'épicéa peut en partie entraîner la mortdes arbres, en combinaison avec d'autres parasites secondaires tels le (Pityogeneschalcographus), d'autres espèces de scolytes ou encore l' (Armillaria sp.).Causes et conséquencesAu début de l'été, des oeufs sont déposés sous les cupules (corps) de la femelle. Leslarves écloses sucent les pousses et la base des aiguilles jusqu'à l'automne. L'hivernagese déroule sous les écailles des bourgeons du rameau terminal de la branche. Aprèsl'hivernage, les larves mâles errent sur les pousses et les aiguilles, où elles setransforment en adultes ailés sous des sécrétions de cire blanchâtre.LutteNormalement, aucune mesure n'est nécessaire. L'infestation relativement fréquentedans les jeunes peuplements d'épicéas n'endommage pas les arbres. Dans les cultures desapins de Noël , un traitement insecticide peut être efficace contre les cochenilles del'épicéa (pour des raisons esthétiques),. Pulvériser des insecticides pendant ledébourrement avec Polarix.et un adjuvant de Type Médiator vert.

Hylésine noir ou Hylésine mineur de l ’épicéaHylastes cunicularis


Fig.1 : Forages de maturation dans le tronc d ’unjeune épicéa.

Fig.2 : Dans les zones de Chablis, l ’hylésinenoir colonise volontiers les jeunes épicéasdéjà endommagés par le grand charançon dupin (larges galeries de nutrition). La flècheindique la présence d ’un hylésine noir quis ’alimente.



Essences touchés: Epicéa,très rarement mélèze et pin sylvestre

Éléments de diagnosticLes tiges des jeunes épicéas sont forées par les morsures d’ insectes adultes. De petitesquantités de sciure sont éjectées des orifices d'entrée et, plus tard, l'écorce sedétache. La sève ne circule plus et le jeune arbre meurt. L'infestation ne devient visibleque lorsque les aiguilles brunissent. L'hylésine colonise le plus souvent les petites tigesde l'épaisseur d'un crayon à celle d'un doigt.

Causes et conséquencesL'hylésine noir forme une à deux générations par an, selon l'altitude. Les adultesessaiment à partir d'avril et en juillet/août. De nouveaux dommages consécutifs auxmorsures de maturation peuvent se produire durant presque toute la période devégétation. L'insecte hiberne dans les galeries de ponte, sous forme de nymphe ou dejeune adulte. Même les souches mortes depuis quelques années sont encore appropriées àla ponte. Les galeries maternelles se distinguent par la présence d'un élargissement enforme de crochet à leur entrée. Les galeries larvaires sont relativement courtes.

LutteUne lutte directe n'est pas réalisable. Il serait beaucoup trop long et trop coûteuxd'éliminer les souches pour éviter le risque que ces insectes se multiplient. Si l'onconstate des dommages dus aux morsures de maturation, il est recommandé d'attendreque la pullulation se soit atténuée (après deux ou trois ans) avant de poursuivre laplantation de jeunes épicéas.

Némate de l ’épicéaPristiphora abietina


Fig.1 : Jeune larve (fausse chenille) dunémate de l ’épicéa.

Fig.2 : Pousses de mai rongées parlephytophage.

Fig.3 : Culture d ’épicéas endommagée.



Essences touchés: Épicéa, rarement l'épicéa bleu

Éléments de diagnosticEndommagement des pousses de mai dans les jeunes peuplements d'épicéa. Pendant ledébourrement, les jeunes larves exercent leur action, d'abord à l'intérieur des touffesd'aiguilles qui bourgeonnent. Elles les grignotent à plusieurs endroits. La pointe del'aiguille en est souvent épargnée. Les aiguilles rongées deviennent d'abord jaune pâle,puis elles ondulent, se dessèchent et brunissent.Les larves plus grandes (fausses chenilles) dévorent toute l'aiguille. Il n'en reste alorsque des chicots, notamment à la base des pousses de l'année. Les anciennes aiguillessont toujours épargnées par contre.Des infestations graves et répétées peuvent entraîner un embroussaillement duhouppier et des pertes de croissance.


Les némates adultes s'envolent fin avril/mai. La ponte a lieu dans les bourgeons quis'ouvrent ou, dans les aiguilles de l'année précédente. Les fausses chenilles qui viennentd'éclorent s'alimentent de nouvelles aiguilles pendant 3 semaines. Ensuite, elles serendent dans le sol où elles se mettent en cocon et entrent en diapause pour l'hiver .Stratégie de lutte

Pulvériser avec scimitar lors de l’allongement des pousses. (En Mai. Appliquerimmédiatement si l'on constate une attaque de ce défoliateur pendant le débourrement.

Puceron des pousses du sapinMindarus abietinus Koch


Fig. 61a : Fig. 61b :

Fig. 61c :



Essences touchés:Abies comme A.balsamea, A.nordmanniana, A.concolor et A.fraseri

Éléments de diagnostic:L'insecte a «3/4 générations entre le début de mai et la mi-juin; durant lereste de l'année, il demeure au stade d'oeuf. Les pucerons de la seconde et de latroisième génération sucent le jus des nouvelles aiguilles et provoquent une déformationpermanente. Les jeunes pucerons sécrètent des masses de laine collantes et desquantités importantes de « miellat » qui rendent les pousses « laineuses » et gluantes.

Causes et conséquences:Sous l'effet répété des piqûres des pucerons, les aiguilles des nouvelles pousses serecroquevillent. Les jeunes pousses se tordent et connaissent une réduction decroissance de 10 à 30 %. Les pucerons sécrètent un miellat collant, lequel sert desupport de culture pour le développement d'un champignon, la fumagine, ressemblant àde la suie noire, cela réduit encore plus l'aspect esthétique des pousses infestées.

Stratégie de lutte:Lorsque les dégâts(esthétique) sont présents, il est déjà trop tard pour intervenir et untraitement ne se justifie pas. Pulvériser des insecticides pendant le débourrement aveccyperforS, karate K et scimitar..Avec un adjuvant de Type Médiator vert.Utiliser depréférence Karate K pour ces effets préventifs et curatif sur puceron.Afin de préserver au mieux les auxiliaires, le traitement avec des huiles minéralespeut permettre de détruire les oeufs hivernants par asphyxie.

Puceron noir de l ’épicéaCinara piceae


Fig.1 : Puceron aspirant le contenu del ’écorce à l ’aide de son suçoir.

Fig.2 : Petite colonie de pucerons.



Essences touchés: Épicéa, épicéa de Sitka/ Picea abies, Picea sitchensis

Éléments de diagnosticColonies de pucerons sur les branches et le tronc, notamment dans la zone du houppier.

Causes et conséquencesDes colonies d'insectes sucent de préférence les rameaux épais, la partie inférieure desbranches ainsi que le tronc d'épicéas de tous âges. Ils se manifestent à plusieursendroits différents et peuvent même se déplacer sur les racines. Les femelles pondentleurs oeufs à la base des aiguilles des pousses de l'année. Les oeufs hibernent et lesmères souches (fondatrices) naissent au printemps. Leurs oeufs non fécondés donnentalors naissance à de nouvelles colonies. Les espèces de Cinara vivent souvent en symbioseavec des fourmis (mutualisme).Chez les jeunes plantes, l'activité de ce puceron suceur peut conduire à une atrophie desrameaux et à des inhibitions de croissance. Le miellat peut entraîner une fumagine,infection due au champignon noir.

Stratégie de lutte:Pulvériser des insecticides avant fin juin avec cyperforS, karate K et scimitar..Avec unadjuvant de Type Médiator vert.Utiliser de préférence Karate K pour ces effets préventifs et curatif sur puceron

Puceron vert de l ’épicéa Syn. Puceron vert de l ’épicéa deSitka

Liosomaphis abietina Syn. Elatobium abietinum



Fig.1 : Le puceron vert se caractérise parses émonctoires (organes excréteurs).

Fig.2 : Epicéa infesté par le puceronqui a évidé les aiguilles anciennes.

Fig.3 : Epicéa bleu fortementcolonisé

Fig.4 : Après la chute des aiguilles infestées, ilne reste que celles de l ’année sur les rameaux.





Essences touchés: Picea dont P.excelsa, P.sitchensis, P.pungens et P.omorika

Éléments de diagnosticAprès avoir passé l'hiver à l'état d'oeuf, une génération de fondatrices éclos auprintemps et se reproduit , ce sont ces individus qui sont à l'origine des dégâts observés.A partir du mois de mai apparaissent des individus ailés qui disséminent l'espèce versd'autres parties de l'arbre ou vers des épicéa voisins.. Les générations estivales puisautomnales réduites produisent des mâles et des femelles. Cette génération sexuée sereproduit à la fin de l'automne et les femelles pondent leurs oeufs avant de mourir despremiers froids de l'hiver.Causes et conséquencesSous l'effet répété des piqûres des pucerons, des plages de décolorations jaunes puisbrunes apparaissent. Les aiguilles atteintes finissent par tomber. L'infestation commencegénéralement dans la partie inférieure de l'arbre et à l'intérieur de la couronne. Lepuceron attaque les aiguilles de toutes générations, à l’exception de celles qui viennentd’éclore (pousses de mai). S’il épargne ces dernières c’est parce qu’au moment dubourgeonnement, la teneur en azote contenu dans la sève des jeunes aiguilles estfortement réduite, privant ainsi le puceron d’une précieuse base de nourriture. Après uneinfestation particulièrement forte, il reste souvent plus que les aiguilles de la pousse del'année.

Stratégie de luttes:Pulvériser des insecticides pendant le débourrement avec cyperforS, karate K etscimitar..Avec un adjuvant de Type Médiator vert. Utiliser de préférence Karate K pour ces effets préventifs et curatif sur puceron

Pyrale des cônesDioryctria abietella


Fig.1 : Papillon de la Pyrale des cônes Fig.2 : Chenille au maximum de sataille.

Fig.3 : Cône de sapin infesté. L ’amas collant desciure et de déjections est typique.



Essences touchés: Épicéa, sapin, pin, mélèze/Picea, Abies, Pinus, Larix

Éléments de diagnostic Cônes troués et portant des amas de déjections et de résine• Enfourchements de branches rongés, provoquant des déformations des pousses• Galles de chermès de l'épicéa• Endroits à écoulement résineux rongés sur des pins

Causes et conséquencesLes papillons femelles pondent leurs oeufs en été et jusqu'au début de l'automne sur dejeunes cônes ou des pousses terminales. Les chenilles, longues d'environ 2 cm et d'unecouleur allant du gris-brun au rose-gris, peuvent se développer en divers endroits:1) dans les cônes, ou elles dévorent en groupe les semences et les écailles2) dans les cimes où elles provoquent des déformations des pousses en rongeantbourgeons et enfourchements des rameaux3) à l'intérieur des cécidies de chermès de l'épicéa4) sur les branches des pins où s'est écoulée de la résineEn octobre, les chenilles quittent leurs aires de nutrition et vont hiberner au sol dans uncocon.

Stratégie de LuttesAucune intervention n'est nécessaire en général. En cas de forte infestation sur dejeunes sujets isolés, collecter et détruire les pousses et les cônes atteints. Pulvériserdes insecticides de contact lors de la sortie des adultes (sur papillons).avec scimitar..

Pyrale des verticillesLaspeyresia pactolana Syn. Cydia pactolana


Fig.1 : L ’épicéa réagit à l ’attaque de lachenille par un écoulement de résine.

Fig.2 : Les chenilles expulsent de lasciure de couleur brun-rouge foncé.L ’épicéa cherche à surmonter ledommage en formant des cicatrices.



Espèces ligneuses :Epicéa,rarement sur mélèze/Picea, Larix

Éléments de diagnosticLes troncs de jeunes épicéas sont attaqués aux verticilles. Les papillons volent en juin etdéposent leurs œufs à même l’écorce, Les chenilles,y forent des galeries de 2/4 cm delongueur, qui s'emmêlent dans l'écorce et le cambium dans lesquelles elles hibernent touten continuant de s’alimenter. La nymphose a lieu à la fin du printemps, la nymphe se frayeun chemin dans l’écorce. De la vermoulure fine de couleur brun-rouge foncé et mélangéeavec des déjections noires est parfois expulsée (photo 2). Les arbres réagissent ensécrétant de la résine et en formant des cicatrices. Ce n'est que si le tronc est ravagésur toute sa circonférence que la partie du houppier qui se trouve au-dessus dépérit.

Causes et conséquencesLa Pyrale des verticilles apparaît plus facilement à la suite de périodes de sécheresse oude canicule. Les épicéas déjà stressés par la sécheresse subissent ainsi un préjudicesupplémentaire et deviennent susceptibles d'être attaqués par des ravageurssecondaires. Des pertes non négligeables peuvent alors se produire,

Stratégie de Luttes

Pulvériser des insecticides de contact lors de la sortie des adultes (sur papillons).avecscimitar

Teigne minière brune des bourgeons de l ’épicéaArgyrestia glabratella Syn. Blastotere glabratella


Pousse et bourgeon terminal de l ’annéeprécédente. Une fourche commence à se former



Espèces ligneuses: Epicéa/Picea abies

Éléments de diagnosticDes bourgeons creux, vidés par l'action des chenilles, sur de jeunes épicéas; lesbourgeons terminaux sont fréquemment atteints. La galerie de nutrition pénètre le plussouvent jusqu'à plusieurs centimètres à l'intérieur de la pousse. Au printemps, la jeuneteigne minière quitte la galerie par un orifice rond. Les pousses minées se dessèchent.L'infestation provoque, une année plus tard, la formation de fourches ou mêmel'embroussaillement des couronnes. Les plantations d'épicéas et d'arbres de Noël sontplus particulièrement concernées.

Lutte

Une nouvelle pousse principale peut être engendrée par la taille. Un traitementinsecticide préventif est également possible. Pulvériser en Mai/juin avec avec scimitar.. Sur stade Adultes (papillons)

Tétranyque de l ’épinetteOligonychus ununguis Jacobi


Œufs d ’acariensFig. 7a :

Fig. 7d : Fig. 7e :



Oeuf pondu à la base d'uneaiguille d'épinette blanche

Dommage montrant la décoloration causée parl'alimentation et l'apparence poussiéreuse dueaux toiles tissées par le tétranyque sur lefeuillage

Toile tissée ayant uneapparence poussiéreuse surles aiguilles



Essences touchés:Épinette, mélèze, pin gris, pruche du Canada, thuya occidentalÉlément de diagnostic

Les premiers symptômes sont l’apparence poussiéreuse des aiguilles, leurbrunissement, puis leur chute. La présence de fils de soie sur les rameaux estégalement révélatrice d’une infestation causée par le tétranyque de l’épinette.L’acarien, en suçant la sève des aiguilles pour s’alimenter, provoque une décolorationprogressive du feuillage. De plus, il sécrète de la soie en abondance avec laquelle iltisse de petites toiles entre les aiguilles et les rameaux qui lui servent d’abris. Lesdommages commencent à l’intérieur des branches situées au bas de la cime, puis sepropagent graduellement vers l’extérieur et le haut de l’arbre.

Stratégie de luttes:

Pour les arbres d’ornement, il est donc possible d’éviter une pullulation du tétranyquepar un arrosage généreux des essences affectées, de façon régulière et répétitive,dans le but de détruire les fils de soie, de déloger les acariens et d’augmenter le tauxd’humidité du feuillage afin d’entraver leur développement.Pulvériser des acaricides spécifiques.Comme vertimec, Pride Ultra.

Tordeuse des aiguilles de l ’épicéaEpinotia tedella


Fig.1 : Toile de la tordeuse des aiguillesde l ’épicéa contenant des fragments dedéjection.

Fig.2 : Vue détaillée avec une aiguilleévidée



Essences touchés: Épicéa / Picea abies

Éléments de diagnosticLes petites chenilles évident les aiguilles de l'épicéa. Les aiguilles touchées dépérissentet prennent une couleur brune. Les orifices d'entrée dans les aiguilles sont toujoursovales. Les chenilles entourent plusieurs aiguilles d'un tissage, d'abord lâche puis plusserré, dans lequel des fragments de déjection restent accrochés. Les toiles contenantdes aiguilles endommagées se trouvent généralement au coeur du houppier; elles restentparfois plusieurs années dans l'épicéa même si les insectes ont disparu depuis longtemps.

Causes et conséquencesCes petits papillons s'envolent en juin ou juillet et pondent leurs oeufs sur les aiguillesd'épicéa. A la fin de l'été et en automne, les chenilles aménagent leur toile pendant lapériode de nutrition. A la fin de l'automne, elles se glissent au sol suspendues à un fil ethibernent dans la litière. La métamorphose a lieu au printemps. Cette tordeuse formeune génération par an.

Lutte

La tordeuse des aiguilles de l'épicéa ne représente aucun danger pour l'arbre hôte. Iln'est pas nécessaire d'intervenir.En cas de très fortes attaques, Pulvériser l’ insecticides de contact (scimitar..) ou despréparations à base de Bacillus Thuringiensis.Les peuplements d'épicéas serrés et peu aérés favorisent la colonisation.

TypographeIps TypographusTypographe

Ips Typographus

Fig.1 : Le typographe, l ’insecte forestierle plus connu.

Fig.2 : Système de galerie typique, avectrois galeries maternelles (verticales chezles arbres sur pied) et de nombreusesgaleries larvaires.


Ips Typographus

Essences touchés: Epicéa /Picea, rarement les pins

Éléments de diagnostic

Sciure brune sur les écailles de l'écorce et sur la végétation au sol, orifices d'entrée et desortie d'env. 2 mm de diamètre, fendillements de l'écorce, chute d'aiguilles vert clair,rougissement du houppier, miroitements de l'écorce à l'endroit où le pic en a arraché lesécailles.


Le typographe est le scolyte le plus connu. Les mâles aménagent des chambres nuptiales(chambres d'accouplement) dans l'écorce et attirent d'autres congénères en sécrétant desphéromones (substances attractives spécifiques). Chaque mâle s'accouple avec2 ou 3 femelles qui creusent ensuite des galeries maternelles qui évoluent verticalement. C'estici qu'elles déposent leurs oeufs. Au cours des activités de forage, une grande quantité de sciurebrune est éjectée par l'orifice d'entrée. Après une à deux semaines, les larves éclosent; elles senymphosent 3 à 6 semaines plus tard. Les jeunes adultes émergent une à deux semaines après lanymphose. Ils effectuent alors un forage de maturation dans l'écorce avant de s'envoler. Durantces forages, l'écorce commence à se détacher et le houppier prend une couleur rouge, du basvers le haut. Après des tempêtes notamment, le typographe se multiplie massivement et attaqueaussi les épicéas vivants.


Ips Typographus

Risques de confusion

• Sciure brune éjectée par d'autres scolytes corticoles. Mais le système de galerie dutypographe est typique.• Les scolytes qui colonisent l'aubier rejètent de la sciure blanche.

Lutte

•A l'époque de l'essaimage (avril/mai, juillet/août sur le Plateau), suivre de très près lespeuplements menacés d'infestation.• Pas de luttes chimiques possible au stade larvaire.

Dégât d ’herbicideDégât d ’herbicide

Fig. 2a : Aiguilles jaune et brunedécolorées pas des dérives debrouillard.

Fig. 2b : Dommage par surdose.

Fig. 2c : Dommage par surdose

Fig. 2d :

GelGel hivernal/dessiccation hivernale, gel tardif, gel hâtif

GelGel hivernal/dessiccation hivernale, gel tardif, gel hâtif

Fig.1 : Gel tardif : les bourgeons qui viennent des ’ouvrir sont particulièrement sensibles au gel.

Fig.2 : Gel hivernal/dessication hivernale : lorsqu ’il faittrès froid et que le sol est gelé, les aiguilles exposéesau soleil se dessèchent et rougissent.

Fig.3 : Gel hâtif : gel se produisant durant lapériode de végétation ; il endommage les jeunesaiguilles les plus sensibles.

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