Malika Mokeddem (1949- )Ecrivaine algérienne

Née dans l’Ouest du Sahara algérien

KÉNADSA, LÀ OÙ EST NÉE MALIKA MOKEDDEM

LE DÉSERT DU SAHARA, LE PLUS GRAND DU MONDE

Le désert (regs et ergs)

OASIS

Elle est l’aînée de dix frères et soeurs Son père, nomade sur les Hauts Plateaux, se sédentarise par contrainte socio-économique

Son père trouve à s’employer comme jardinier, à Kénadsa puis comme gardien aux Houillères du Sud Oranais qui attiraient alors une main d’oeuvre importante, venue de tout le pays:

Je suis née et j’ai grandi dans le désert algérien. J’habitais hors de mon village, une maison adossée à une dune, face à des étendues mornes, infinies. Aînée d’une nombreuse fratrie, j’ai très tôt pris conscience de la préférence de mes parents (et, au-delà, de la société) pour les garçons. Secrètement, cette injustice me mortifiait, me minait. J’étais vouée au sort de toute aînée: devenir un modèle de soumission. L’école m’a ouvert une échappée, jusqu’alors insoupçonnée, dans l’impasse de cette fatalité.

 

Malika Mokeddem fait sa scholarité primaire à Kénadsa puis ses études secondaires au lycée de Béchar, à vingt kilomètres du village natal

Tout au long de sa scholarité naît et s’enracine l’amour de la lecture, l’amour des Livres

Malika Mokeddem fait ensuite ses études de médecine à Oran Elle achève ses études de médecine à Paris. En janvier 1979, elle

s’installe à Montpellier, et commence une spécialisation en néphrologie.C’est en 1985, après l’obtention du diplôme de néphrologue, qu’elle interrompt partiellement ses activités professionnelles (hormis quelques remplacements) pour se consacrer presqu’entièrement à l’écriture.

Lorsqu’elle termine son premier roman, Les Hommes qui marchent, en octobre 1989 et qu’elle a trouvé un éditeur, elle reprend l’exercice de la médecine, en cabinet privé, dans le quartier immigré de Montpellier: “Avec la médecine, je garde un pied dans la réalité”.

«L’ÉCRITURE EST LE PREMIER DES EXILS » Le roman, Les Hommes qui marchent, est publié

chez Ramsay en 1990, obtient en France, le prix Littré et le prix collectif du Festival du premier roman à Chambéry; et, en Algérie, le prix de la Fondation Nourredine Aba.

En mars 1992, le second roman, Le Siècle des sauterelles, est publié chez le même éditeur. Il reçoit le prix Afrique-Méditerranée-Maghreb de l’A.D.E.L.F. (Association des Ecrivains de langue française) en novembre 1992.

1. Les Hommes qui marchent (Ramsay, 1990)2. Le Siècle des sauterelles (Ramsay, 1992)3. L'interdite (Grasset, 1993)4. Des rêves et des assassins (Grasset, 1995)5. La Nuit de la lézarde (Grasset, 1998)6. N'zid (Seuil, 2001)7. La transe des insoumis (Grasset, 2003)8. Mes hommes (Grasset, 2005)9. Je dois tout à ton oubli (Grasset, 2008)10. La désirante (Grasset, 2011)

LA MER EST DEVENUE SON DÉSERT

L’ALGÉRIE

Le Maghrebarabe : المغربal-Maghrib, « le Couchant » est la région d’Afrique du Nord comprise entre la mer Méditerranée, le Sahara, l’océan Atlantique et l'Égypte, c'est la partie occidentale du monde arabe.

L'Union du Maghreb arabe (UMA)désigne l'organisation économique et politique formée par les cinq pays du grand Maghreb, à savoir l'Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie ainsi que la Tunisie et dont le siège du secrétariat général est situé au Maroc à Rabat.

Capitale: Alger (au Nord du pays)Eléments importants par rapport au roman: colonisation française (1830-1962) la Révolution Algérienne (1954-1962) En 1962, Le FLN (Front de Libération National) Démocratisation du régime brutalement interrompue

par la victoire électorale du FIS (Front Islamique du Salut), mouvement fondamentaliste (ce parti vise à la fondation d’un état islamique). L'Algérie plonge alors dans un bain de sang et la guerre civile dure plus de 10 ans : près de 200.000 morts (les intellectuels, artistes, écrivains sont particulièrement visés).

Le film, La Bataille d’Alger met en scène la Révolution Algérienne

L’Interdite. Dans les années 90, les intégristes massacrent les intellectuels, les écrivains, les artistes car ils veulent que leur pays sombre dans l’obscurantisme. Mokeddem a écrit ce livre sous une pulsion, celle de dire la haine que certains ont pour leur propre pays, mais aussi celle de dire l’amour et le besoin de liberté.