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Communications affichées : dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 282–319 297 Ad044 Prurit invalidant : efficacité de la Gabapentine N. Amri , I. Gorsane , S. Chargui , H. Gaied , A. Harzallah , F. Younsi , A. Khedher Service de médecine interne A (M8), hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie Introduction.– Le prurit constitue un symptôme très fréquent sur- venant chez plus de 90 % des hémodialysés chroniques et pose le problème de sa prise en charge. Il est le plus souvent en rapport avec l’urémie chronique ou dû à un déséquilibre du métabolisme phosphocalcique. Certains patients souffrent de prurit seulement au cours de la séance d’hémodialyse. Il s’agit souvent d’une réaction allergique, au dialyseur, au circuit de dialyse ou au type d’héparine utilisé. Patients et méthodes.– Nous rapportons les cas de 3 patients, non diabétiques, hémodialysés chroniques à l’unité de dialyse de l’hôpital Charles-Nicolle, qui ont présenté un prurit généralisé, féroce, continu avec des périodes d’acmé et rebelle aux médications habituelles. Il s’agit de deux hommes et une femme, âgés respecti- vement de 67,61 et 36 ans. Tous dialysés depuis 7 ans en moyenne. Ils ont présenté un prurit évoluant depuis quelques années mais exacerbé depuis 3 mois. Ce prurit est continu, même en dehors de la séance d’hémodialyse avec acmé surtout nocturne. À la biolo- gie, le bilan phosphocalcique était normal chez les trois patients ainsi que le statut nutritionnel. Initialement, nous avons éliminé une bioincompatibilité durant les séances de dialyse et nous avons optimisé le rendement des séances de dialyse en utilisant des mem- branes de haute perméabilité et en fixant un objectif de KT/V à 1,2. Puis, nous avons traité les patients par des anti-histaminiques par voie orale pendant un mois. Devant la persistance du prurit, nous avons traité les patients par Gabapentine (Neurontin*) à la dose de 100 mg, 3 fois par semaine, après chaque dialyse. Dès la première prise du traitement, les patients ont eu une nette amélioration de leur symptomatologie. Discussion et conclusion.– La prise en charge du prurit chez les hémo- dialysés chroniques reste un véritable défi. La Gabapentine semble efficace et mérite d’être plus utilisée dans le traitement du prurit urémique qui ne répond pas aux traitements habituels. Mais le coût de cette molécule qui n’est remboursable par la sécurité sociale que pour les diabétiques, rend sa prescription très limitée pour nos patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.238 AD045 Syndrome métabolique chez les hémodialysés chroniques : à propos de 72 cas Z. El Ati a , L. Rais b , H. Ben Alaya a , M. Sbaa a , A. Fradi a , M. Mbarek a , H. Bouzidi c a Néphrologie - dialyse, hôpital Tahar-Sfar, Mahdia, Tunisie b Néphrologie dialyse et transplantation rénale, hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie c Biochimie, hôpital Tahar-Sfar, Mahdia, Tunisie Introduction.– Le syndrome métabolique (SM) est la constellation de certains facteurs dont l’occurrence pourrait prédire une inci- dence plus élevée de maladies cardiovasculaires. Le but de notre travail est d’étudier la prévalence du SM chez nos patients hémo- dialysés et de déterminer ses facteurs favorisants. Patients et méthodes.– Notre étude est transversale incluant 72 patients hémodialysés chroniques. Nous avons étudié les critères anthropométriques, cliniques et biologiques des hémodia- lysés. Le SM est défini selon la définition du National Cholestérol Education Program Adults Treatment Panel III (NCEP-ATPIII) et selon la définition de l’International Diabets Federation (IDF). Résultats.– Il s’agit de 37 hommes et 35 femmes d’âge moyen de 50 ± 17,7 ans (23–80 ans). L’ancienneté en hémodialyse était de 54,17 ± 51,7 mois (3–177 mois). Le SM était retrouvé selon la défini- tion de NCEP-ATPIII chez 34 patients (47,2 %) et selon la définition de l’IDF chez 36 patients (50 %). Une hypertension artérielle a été notée dans 76 % des cas et une obésité abdominale dans 36 % des cas. Un taux de triglycéride > 1,5 g/L a été retrouvé dans 48 % des cas. Une HDL cholestérol bas a été noté dans 38 % des cas. En compa- rant les patients avec et sans SM, une différence significative était objectivée concernant le tour de taille (p < .001) et le taux de LDL cholestérol (p : .004). En revanche, aucun facteur favorisant le SM n’a été retrouvé dans notre étude (âge, sexe, index de masse cor- porelle, ancienneté en hémodialyse et néphropathie initiale). Discussion et conclusion.– Notre étude a trouvé une prévalence éle- vée du SM chez les hémodialysés. Ces patients sont une population à haut risque cardiovasculaire nécessitant une évaluation de tous les facteurs de risque cardiovasculaire dont le SM qui doit être dépisté et prévenu par la prise en charge de ces facteurs afin de réduire la mortalité dans cette population à haut risque. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.239 AD046 Complications mécaniques de la dialyse péritonéale M. Miftah Néphrologie, CHU de Rabat, Rabat, Maroc Introduction.– Les complications mécaniques de la dialyse périto- néale (CMDP) sont une cause majeure de l’échec de la technique. Le but de l’étude est d’en définir la prévalence, de déterminer le délai, les facteurs associés à leur survenu et leur prise en charge. Patients et méthodes.– Étude rétrospective s’étalant de juillet 2006 à novembre 2011. Nous avons recensé tous les patients en insuffi- sance rénale chronique terminale ayant bénéficié d’un cathéter (KT) de DP pour dialyse. Résultats.– Parmi les 62 patients qui ont bénéficié de la pose d’un KT de DP pour dialyse, 23 ont présenté des CMDP, soit une prévalence de 37 %. Ces complications sont représentées par une migration du KT dans 62,5 % des cas après un délai moyen de 4,4 mois et dont la principale cause est la constipation et dont le traitement était médical dans 80 % des cas et chirurgical avec repositionnement du KT dans 13 % des cas et retrait du KT dans 7 % des cas. L’aspiration épiploique était notée dans 17,4 % des cas après un délai de 21 jours et dont le traitement était chirurgical. La survenue de hernie était de 22 %, après un délai moyen de 14 mois, et dont la cause était une hyperpression intra-péritonéale. La fuite pleuropulmonaire surve- nue dans 8,7 % des cas après un délai de 30 mois a été traitée par réduction du volume des échanges. Une fissuration/perforation du KT est survenue dans 17,4 % des cas après un délai de 25,6 mois, le plus souvent accidentelle, traité par un raccourcissement du KT dans 50 % des cas et le changement du prolongateur dans les autres cas. Dans notre série, les CMDP ont représenté 13 % des causes de sortie de la DP. Discussion et conclusion.– Les CMDP sont représentées essentielle- ment par la migration du KT, d’où l’intérêt d’une bonne formation des patients ainsi qu’un recyclage périodique du personnel soi- gnant. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.240 AD047 Manifestations unguéales chez les insuffisants rénaux au stade d’hémodialyse W. Raffas a , F. El Amrani a , F. Tbatou a , B. Bellahcen b , R. Bayahia b , L. Benamar b , L. Bahije c , B. Hassam a , K. Senouci a

Manifestations unguéales chez les insuffisants rénaux au stade d’hémodialyse

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Page 1: Manifestations unguéales chez les insuffisants rénaux au stade d’hémodialyse

Communications affichées : dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 282–319 297

Ad044Prurit invalidant : efficacité de laGabapentineN. Amri , I. Gorsane , S. Chargui , H. Gaied ,A. Harzallah , F. Younsi , A. KhedherService de médecine interne A (M8), hôpital Charles-Nicolle, Tunis,Tunisie

Introduction.– Le prurit constitue un symptôme très fréquent sur-venant chez plus de 90 % des hémodialysés chroniques et pose leproblème de sa prise en charge. Il est le plus souvent en rapportavec l’urémie chronique ou dû à un déséquilibre du métabolismephosphocalcique. Certains patients souffrent de prurit seulementau cours de la séance d’hémodialyse. Il s’agit souvent d’une réactionallergique, au dialyseur, au circuit de dialyse ou au type d’héparineutilisé.Patients et méthodes.– Nous rapportons les cas de 3 patients,non diabétiques, hémodialysés chroniques à l’unité de dialyse del’hôpital Charles-Nicolle, qui ont présenté un prurit généralisé,féroce, continu avec des périodes d’acmé et rebelle aux médicationshabituelles. Il s’agit de deux hommes et une femme, âgés respecti-vement de 67,61 et 36 ans. Tous dialysés depuis 7 ans en moyenne.Ils ont présenté un prurit évoluant depuis quelques années maisexacerbé depuis 3 mois. Ce prurit est continu, même en dehors dela séance d’hémodialyse avec acmé surtout nocturne. À la biolo-gie, le bilan phosphocalcique était normal chez les trois patientsainsi que le statut nutritionnel. Initialement, nous avons éliminéune bioincompatibilité durant les séances de dialyse et nous avonsoptimisé le rendement des séances de dialyse en utilisant des mem-branes de haute perméabilité et en fixant un objectif de KT/V à 1,2.Puis, nous avons traité les patients par des anti-histaminiques parvoie orale pendant un mois. Devant la persistance du prurit, nousavons traité les patients par Gabapentine (Neurontin*) à la dose de100 mg, 3 fois par semaine, après chaque dialyse. Dès la premièreprise du traitement, les patients ont eu une nette amélioration deleur symptomatologie.Discussion et conclusion.– La prise en charge du prurit chez les hémo-dialysés chroniques reste un véritable défi.La Gabapentine semble efficace et mérite d’être plus utilisée dans letraitement du prurit urémique qui ne répond pas aux traitementshabituels. Mais le coût de cette molécule qui n’est remboursable parla sécurité sociale que pour les diabétiques, rend sa prescription trèslimitée pour nos patients.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.238

AD045Syndrome métabolique chez leshémodialysés chroniques : à propos de72 casZ. El Ati a, L. Rais b, H. Ben Alaya a, M. Sbaa a,A. Fradi a, M. Mbarek a, H. Bouzidi c

a Néphrologie - dialyse, hôpital Tahar-Sfar, Mahdia, Tunisieb Néphrologie dialyse et transplantation rénale, hôpital la Rabta,Tunis, Tunisiec Biochimie, hôpital Tahar-Sfar, Mahdia, Tunisie

Introduction.– Le syndrome métabolique (SM) est la constellationde certains facteurs dont l’occurrence pourrait prédire une inci-dence plus élevée de maladies cardiovasculaires. Le but de notretravail est d’étudier la prévalence du SM chez nos patients hémo-dialysés et de déterminer ses facteurs favorisants.Patients et méthodes.– Notre étude est transversale incluant72 patients hémodialysés chroniques. Nous avons étudié lescritères anthropométriques, cliniques et biologiques des hémodia-lysés. Le SM est défini selon la définition du National CholestérolEducation Program Adults Treatment Panel III (NCEP-ATPIII) etselon la définition de l’International Diabets Federation (IDF).

Résultats.– Il s’agit de 37 hommes et 35 femmes d’âge moyen de50 ± 17,7 ans (23–80 ans). L’ancienneté en hémodialyse était de54,17 ± 51,7 mois (3–177 mois). Le SM était retrouvé selon la défini-tion de NCEP-ATPIII chez 34 patients (47,2 %) et selon la définitionde l’IDF chez 36 patients (50 %). Une hypertension artérielle a éténotée dans 76 % des cas et une obésité abdominale dans 36 % descas. Un taux de triglycéride > 1,5 g/L a été retrouvé dans 48 % des cas.Une HDL cholestérol bas a été noté dans 38 % des cas. En compa-rant les patients avec et sans SM, une différence significative étaitobjectivée concernant le tour de taille (p < .001) et le taux de LDLcholestérol (p : .004). En revanche, aucun facteur favorisant le SMn’a été retrouvé dans notre étude (âge, sexe, index de masse cor-porelle, ancienneté en hémodialyse et néphropathie initiale).Discussion et conclusion.– Notre étude a trouvé une prévalence éle-vée du SM chez les hémodialysés. Ces patients sont une population àhaut risque cardiovasculaire nécessitant une évaluation de tous lesfacteurs de risque cardiovasculaire dont le SM qui doit être dépistéet prévenu par la prise en charge de ces facteurs afin de réduire lamortalité dans cette population à haut risque.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.239

AD046Complications mécaniques de ladialyse péritonéaleM. MiftahNéphrologie, CHU de Rabat, Rabat, Maroc

Introduction.– Les complications mécaniques de la dialyse périto-néale (CMDP) sont une cause majeure de l’échec de la technique. Lebut de l’étude est d’en définir la prévalence, de déterminer le délai,les facteurs associés à leur survenu et leur prise en charge.Patients et méthodes.– Étude rétrospective s’étalant de juillet 2006 ànovembre 2011. Nous avons recensé tous les patients en insuffi-sance rénale chronique terminale ayant bénéficié d’un cathéter (KT)de DP pour dialyse.Résultats.– Parmi les 62 patients qui ont bénéficié de la pose d’un KTde DP pour dialyse, 23 ont présenté des CMDP, soit une prévalencede 37 %. Ces complications sont représentées par une migration duKT dans 62,5 % des cas après un délai moyen de 4,4 mois et dontla principale cause est la constipation et dont le traitement étaitmédical dans 80 % des cas et chirurgical avec repositionnement duKT dans 13 % des cas et retrait du KT dans 7 % des cas. L’aspirationépiploique était notée dans 17,4 % des cas après un délai de 21 jourset dont le traitement était chirurgical. La survenue de hernie étaitde 22 %, après un délai moyen de 14 mois, et dont la cause était unehyperpression intra-péritonéale. La fuite pleuropulmonaire surve-nue dans 8,7 % des cas après un délai de 30 mois a été traitée parréduction du volume des échanges. Une fissuration/perforation duKT est survenue dans 17,4 % des cas après un délai de 25,6 mois,le plus souvent accidentelle, traité par un raccourcissement du KTdans 50 % des cas et le changement du prolongateur dans les autrescas. Dans notre série, les CMDP ont représenté 13 % des causes desortie de la DP.Discussion et conclusion.– Les CMDP sont représentées essentielle-ment par la migration du KT, d’où l’intérêt d’une bonne formationdes patients ainsi qu’un recyclage périodique du personnel soi-gnant.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.240

AD047Manifestations unguéales chez lesinsuffisants rénaux au staded’hémodialyseW. Raffas a, F. El Amrani a, F. Tbatou a,B. Bellahcen b, R. Bayahia b, L. Benamar b,L. Bahije c, B. Hassam a, K. Senouci a

Page 2: Manifestations unguéales chez les insuffisants rénaux au stade d’hémodialyse

298 Communications affichées : dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 282–319

a Dermatologie-vénérologie, hôpital Ibn-Sina, universitéMohammed-V Souissi, Rabat, Marocb Néphrologie hémodialyse, hôpital Ibn-Sina, universitéMohammed-V Souissi, Rabat, Marocc Laboratoire de biostatistiques, de recherche clinique etd’épidémiologie, université Mohammed-V Souissi, Rabat, Maroc

Introduction.– De nombreuses manifestations cutanéo-phanériennes sont observées chez les insuffisants rénauxchroniques. Dans cette étude, nous avons évalué la prévalence etle spectre des altérations unguéales chez une série de patientshémodialysés, en essayant de déterminer l’influence de différentsparamètres cliniques et biologiques sur ces anomalies unguéales.Patients et méthodes.– Une étude transversale a été menée auservice de néphrologie de l’hôpital Ibn-Sina incluant 40 patientshémodialysés (17 hommes et 23 femmes). La durée moyenned’hémodialyse était de 14,18 ans (extrêmes : 1 année–35 ans). Ilsétaient indemnes de toute anomalie congénitale ou maladie systé-mique ou dermatologique préexistante pouvant occasionner uneonychopathie. Les patients qui mettaient du vernis à ongles oudu henné sur les ongles ont également été exclus. La présenced’altérations unguéales a été recherchée chez tous les patients. Lesvaleurs biologiques concernant le taux d’hémoglobine sérique, laferritinémie, l’albuminémie, l’urémie et la calcémie, la phosphaté-mie et la parathormone ont été recueillies pour chaque patient.Résultats.– Au moins un type d’anomalies unguéales a été retrouvéchez tous les patients, alors que seuls 20 % ont rapporté des change-ments des ongles après le début de l’insuffisance rénale. L’absencede lunule était l’anomalie unguéale la plus fréquente (77,5 %), lesautres anomalies courantes étaient les ongles équisegmentés ouhalf-and-half nails (60 %), l’onychomycose (35 %) et les lignes deBeau (30 %). On notait une association significative entre la duréede l’hémodialyse et la prévalence des lignes de Beau et de la koïlo-nychie (p < 0,05). Par ailleurs, la prévalence de la koïlonychie étaitsignificativement liée au taux d’urée sérique.Discussion et conclusion.– La prévalence des anomalies unguéales etplus particulièrement l’absence de lunule et le half-and-half-nail estbeaucoup plus importante dans la présente étude en comparaisonà d’autres publications récentes. Cela pourrait s’expliquer par ladurée de l’hémodialyse, qui était beaucoup plus longue dans notreétude par rapport celles-ci (14,8 contre 3,3 à 4,3 ans).

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.241

AD048Épanchement péricardique au coursde l’insuffisance rénale : facteursprédictifs du drainage chirurgicalS. Bataille a, P. Brunet a, A. Decourt a, G. Bonnet b,A. Loundou c, Y. Berland a, G. Habib b,H. Vacher-Coponat a

a Néphrologie, université Aix-Marseille, Marseille, Franceb Cardiologie, université Aix-Marseille, Marseille, Francec Santé publique, université Aix-Marseille, Marseille, France

Introduction.– La tamponnade est une complication peu prévisibledes péricardites. Nous avons recherché les facteurs prédictifs dedrainage chirurgical au diagnostic d’un épanchement péricardique(EP) dans notre cohorte de patients insuffisants rénaux.Patients et méthodes.– Étude rétrospective (2000–2012) despatients présentant une IRC dialysée ou non associée à un EP àl’échographie cardiaque. Identification par analyse mono- et mul-tivariée des facteurs liés à la réalisation du drainage péricardique :âge, sexe, statut rénal, antécédents cardiaques, TA, fièvre, signessurcharge hydrosodée, type et étiologie de l’EP, traitement mis enœuvre. Drainage immédiat défini par sa réalisation dans les 72 hsuivant le diagnostic. Évaluation du volume de l’EP par échogra-phie : faible si décollement < 10 mm (< 300 mL) ; moyen entre 10 et20 mm (300 à 500 mL) ; important > 20 mm (> 500 mL).

Résultats.– Quarante-quatre patients IRC (43 % hémodialysés, 7 % endialyse péritonéale, 11 % transplantés et 39 % d’IRC non terminaux)ont présenté un EP : abondance faible pour 38 %, moyenne pour32 % et importante pour 30 %. Un drainage immédiat a été réaliséchez 20 % des patients et un drainage retardé chez 25 %. Les patientsnon drainés immédiatement ont été traités par épuration extraré-nale pour 60 %, par traitement médical seul pour 14 %, et seulementsurveillés pour 26 %. La totalité des EP importants ont été drainés :69 % immédiatement (54 % avec une tamponnade) et 31 % après les72 premières heures.En excluant les EP importants, tous drainés, nous avons recherchéles facteurs prédictifs de drainage. En analyse multivariée, seuleune hypoalbuminémie ≤ 31 g/L était prédictive de la nécessité dedrainage (p = 0,039 ; OR 13,5). En effet, 35 % des patients hypoal-buminémiques ont été drainés contre 7 % des patients avec unealbumine > 31 g/L. Le volume faible ou de moyenne abondance del’épanchement n’était pas discriminant.Discussion et conclusion.– La taille importante des EP etl’albuminémie permettent de stratifier la nécessité de drainage despéricardites urémiques. Cette donnée nouvelle souligne le rôle de lasurcharge hydrosodée, de l’inflammation et de la dénutrition dansla progression du volume des EP.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.242

AD049Hémodialyse chez le sujet âgé : étudede 80 patientsL. Ben Fatma , I. Aouachri , L. Rais , R. Khedher ,W. Smaoui , M. Krid , K. Zouaghi , S. Béji ,F. Ben MoussaService de néphrologie - dialyse - transplantation rénale, hôpital laRabta, Tunis, Tunisie

Introduction.– L’incidence des sujets âgés en hémodialyse est enaugmentation sur le fil des années et nécessite de ce fait uneconnaissance approfondie des particularités de cette population. Eneffet, chez les patients âgés, souvent poly-tarés, les symptômes sontmis sur le compte du vieillissement, ce qui aboutit à un retard dia-gnostic et thérapeutique. Vu la comorbidité élevée chez les sujetsâgés, l’HD expose à des risques divers qu’il convient de connaîtreafin de les prévenir.Patients et méthodes.– Nous avons réalisé une étude rétrospectivecolligeant 80 patients âgés de 65 ans et plus hospitalisés dans notreservice de néphrologie de la Rabta sur une période de 5 ans. Tous lesmalades étaient en IRCT et ont démarré l’HD chronique dans notreunité.Résultats.– Il s’agissait de 61,3 % de femmes et 38,8 % d’hommes,d’âge moyen égal à 72,63 ans avec des extrêmes allant de 65 à85 ans. Un suivi de la néphropathie a été retrouvé dans 43,75 %des cas. Le score de Chalson moyen était égal à 6,93 et le score deKarnofsky moyen était égal à 49 %. L’hypoalbuminémie inféieureà 30 g/L a été retrouvée chez 44,11 % des malades. L’étiologie dela néphropathie était le diabète dans 36,25 %. L’HD a été démarréedans la majorité des cas en urgence. Les complications étaient infec-tieuses, cardiovasculaires et métaboliques ; 54,16 % des patientssont décédés et les causes étaient infectieuses dans 20,51 % descas. Comme facteurs de comorbidité nous avons retrouvé : un anté-cédent d’accident vasculaire cérébral, un suivi néphrologique court,une albuminémie inférieure à 20 g/L, une echocardiographie patho-logique, un score de Karnofsky inférieur à 40 % et la survenue decomplications per-dialytiques.Discussion et conclusion.– L’HD chronique chez le sujet âgé exposeà un risque élevé de complications. La connaissance des différentsfacteurs de risque, leur prise en charge précoce et un suivi néphro-logique régulier permettent d’améliorer la qualité de vie et la survieen HD.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.243