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MANUEL DEL’ÉCO-AGENT
de Martinique
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En adoptant la Stra-tégie Nationale de D é v e l o p p e m e n t Durable (SNDD) en juin 2003, le Gouver-nement a posé les bases d’un change-ment profond de nos modes de production et de consommation. L’atteinte des objec-
tifs de la SNDD nécessite une implication géné-ralisée de tous les acteurs de la société. L’État se doit donc d’entreprendre des actions visant l’exemplarité.
À la Martinique, depuis 2005, l’ensemble des services de l’État est invité par la DIREN au sein d’un « Club de l’Eco-Responsabilité des Administrations » (Club EcoR), qui cherche à promouvoir un fonctionnement éco-responsa-ble de l’administration. Les services directe-ment impliqués dans ce Club, (notamment la Préfecture, la DDE, la DAF, la DDJS, l’ADEME et la DIREN, présents dès 2005) ont participé à des formations et proposé des actions visant à décliner les objectifs de la SNDD.
Le 6 mars 2007, j’ai pu valider un plan d’action pour l’Eco-responsabilité, en présence de ces administrations pilotes mais aussi avec l’adhé-sion nouvelle de la DRIRE et de la Gendarmerie Nationale. Par la suite, la Trésorerie Générale de Martinique et les Forces Inter-Armées des Antilles, ont aussi souhaité accompagner cette démarche.
Ce plan se décline en 10 actions recoupant les problématiques d’achat durable (papier et pro-
duits d’entretien éco-labellisés, véhicules à fai-ble consommation), de gestion des déchets (tri sélectif des ordinateurs, des cartouches d’encre, du papier usagé...), d’économie d’énergie (dia-gnostics énergétiques des bâtiments publics) et de sensibilisation des agents (recoupant tous les thèmes, notamment les économies d’eau et d’énergie).
Afin de décliner ces actions, l’éco-responsabi-lité doit s’inscrire dans cette volonté d’un en-gagement citoyen, au quotidien, à mettre en œuvre et à partager. C’est à cet effet que j’ai souhaité diffuser à l’ensemble des fonctionnai-res de Martinique ce manuel de l’Eco-agent.
Au-delà de l’exemplarité de l’Etat à laquelle j’at-tache une très grande importance, je souhaite que ce guide vous permette d’acquérir des ré-flexes au quotidien, pour, à votre tour, sensibili-ser vos proches sur les réflexes à adopter pour le respect de notre planète et de la nature en Martinique.
Conçu comme une boîte à outils, illustré de gestes simples, le manuel de l’éco-agent a pour ambition de nous donner à tous, les moyens pratiques et concrets de réduire notre impact sur l’environnement.
En Martinique, nous sommes aujourd’hui dé-positaires d’un patrimoine naturel et culturel exceptionnel. Nos enfants et les générations à venir sont en droit d’attendre que nous en soyons respectueux.
ANGE MANCINI
l’utilisation de ressources naturelles non renouvelables (pétrole, gaz…), responsables des émissions de gaz à effet de serre, la pollution de l’air et de l’eau,
la production de déchets.
L’éco-responsabilité, c’est l’engagement que nous prenons – tant collectivement qu’individuelle-ment – de limiter les impacts environnementaux de nos modes de fonctionnement interne : consommation d’énergie (luminaires, climatisation, bureautique…), consommation de fournitures (papier, eau…), déplacements...
D’autres politiques de planification d’un développement durable pour la Martinique, ont été transcri-tes par nos partenaires des collectivités territoriales de Martinique en un Agenda 21 du Conseil Gé-néral et en un Schéma Martiniquais de Développement Economique du Conseil Régional. Enfin, la démarche engagée avec le Club EcoR vise à répondre aux attentes du Plan d’Action Stratégique de l’Etat en Région (PASER) reprenant les objectifs de la SNDD.
NOTRE IMPACTSUR L’ENVIRONNEMENT
Les services consomment de l’énergie (à la Martinique essentiellement de l’électricité et du pétrole pour les transports), des consommables (papier, cartouches d’encre…), de l’eau, et bien d’autres choses encore…
Nos activités ont des impacts sur l’environnement, parmi lesquels :
l’utilisation de ressources naturelles non renouvelables (pétrole, gaz…), responsables des émissions de gaz à effet de serre, la pollution de l’air et de l’eau,
la production de déchets.
L’éco-responsabilité, c’est l’engagement que nous prenons – tant collectivement qu’individuelle-ment – de limiter les impacts environnementaux de nos modes de fonctionnement interne : consommation d’énergie (luminaires, climatisation, bureautique…), consommation de fournitures (papier, eau…), déplacements...
D’autres politiques de planification d’un développement durable pour la Martinique, ont été transcri-tes par nos partenaires des collectivités territoriales de Martinique en un Agenda 21 du Conseil Gé-néral et en un Schéma Martiniquais de Développement Economique du Conseil Régional. Enfin, la démarche engagée avec le Club EcoR vise à répondre aux attentes du Plan d’Action Stratégique de l’Etat en Région (PASER) reprenant les objectifs de la SNDD.
Ce qui entre, ce qui est consommé
Transport
Energie (électricité,...)
Consommables (papier, encre,...)
Eau
Ce qui sort, ce qui est rejeté
Gaz à effet de serre
Polluants
Déchets
Eaux usées
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POURQUOI UN TEL GUIDE ?
Parce que ceci n’est plus supportable !
Un habitant de la planète sur cinq n’a pas accès à l’eau potable.
4 milliards d’habitants vivent avec moins de 2 € par jour.
800 millions de personnes sont dans une si-tuation précaire.
Seulement 20 % de déchets produits dans le monde sont traités.
2 à 3 espèces de plantes et d’animaux dispa-raissent toutes les heures.
Plus de 2 milliards d’habitants n’ont pas ac-cès à l’électricité.
D’une manière générale, le déséquilibre en-tre pays riches et pays pauvres, entre le Nord et le Sud, ne cesse de s’aggraver, générant pauvreté, exclusion, inégalité des chances.
sources : Atlas mondial du développementdurable, édition Autrement, 2002
Tous les jours, sur notre lieu de travail, nous avons l’opportunité d’agir pour réduire nos impacts sur l’environnement.
Être éco-responsable, c’est s’engager sur des gestes simples. Cette démarche – pleine de bon sens – est avant tout un état d’esprit.
Nous sommes plusieurs millions à travailler dans les administrations (Martinique + mé-tropole) ; si nous bougeons tous ensemble nous pouvons faire changer les choses.
Dès maintenant, chaque geste compte !
Fournitures
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MAÎTRISE DE LA CONSOMMATIOND’EAU
Pourquoi faut-il s’améliorer ?
Une fuite en goutte-à-goutte sur un robinet, ce sont 35 000 litres, soit 105 euros pour un prix moyen à 3€ TTC/m3 (2€10 TTC/ m3 sans assainissement collectif des eaux usées, mais presque 4 €/m3 avec) de perdus par an. Une chasse d’eau qui fuit, perd 250 000 litres (soit 750 € environ !) dans le même temps. Laisser couler l’eau pendant qu’on se lave les mains re-vient à doubler, voire tripler, le volume d’eau consommé.
Être vigilant quant à sa consommation d’eau chaude revient à préserver l’environnement à deux niveaux : cela engendre une économie d’eau et d’énergie.
Certains produits très toxiques (peintures, huiles de vidange, solvants, colles, vernis…) ne doivent pas être jetés à l’égout. Ils doivent être emportés en déchetterie ou chez un autre repre-neur. Les huiles déversées forment une pellicule qui peut atteindre une très grande surface et cela dégrade l’écosystème durablement !
Eau
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Energie
Pourquoi faut-il s’améliorer ?
MAÎTRISE DE L’ÉNERGIE
La consommation d’énergie entraîne : – une augmentation des gaz à effet de serre, – la diminution des ressources non re-nouvelables, – la production de déchets (gaz et cen-dres) pour fournir de l’électricité. Un fran-çais consomme en moyenne 5 fois plus d’énergie qu’un chinois et 7 fois plus qu’un africain.
Si le monde entier avait notre niveau de vie en métropole et en Outre-mer (en termes de consommation de matières premières et de rejets polluant l’atmosphère et l’eau), il faudrait 3 planètes entières pour subvenir aux besoins de la population mondiale !!
La climatisation représente la consomma-tion énergétique principale des bâtiments de
l’État. Quand on en est équipé chez soi, environ ¼ de la facture d’électricité y est consacrée. Pour une surface de 45 m2 climatisée 6h/nuit sur 3 mois, la consommation correspondrait à presque 200 litres de pétrole brûlé par EDF (soit environ 600 kg de CO2 rejeté dans l’atmosphère) !
De plus en plus d’appareils électriques res-tent en mode “veille” et consomment de l’électri-cité sans que l’on s’en aperçoive. Un ordinateur de bureau consomme de 80 à 200 W. En mode veille, il consomme encore entre 20 et 60 W… Éteint, il ne consomme plus rien !!!Sur une journée de 24 heures, un appareil en veille consomme plus d’énergie que lors de 3 heures d’utilisation. En moyenne 400 kWh/an/ménage sont perdus avec les appareils laissés en veille environ 45 €/an !
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Fournitures
Pourquoi faut-il s’améliorer ?
MAÎTRISE DE LA CONSOMMATION DEFOURNITURES ET DE LA PRODUCTION DE DÉCHETS
Pour produire 1 tonne de papier issu de fibres vierges il faut en moyenne 2 tonnes de bois ou de copeaux.
Les papiers recyclés sont quant à eux pro-duits à partir de fibres de papier récupéré.
L’industrie papetière compte parmi les 5 ac-tivités économiques consommant le plus d’éner-gies. Elle consomme aussi de grandes quantités d’eau et utilise certains produits chimiques pol-luants afin de répondre à la demande de papier toujours plus blanc.
Aujourd’hui, la plupart des papiers recyclés est de qualité équivalente (résistance, qualité d’impression... mais un peu moins blancs) au papier issu de fibres vierges et il faut 20 fois moins de bois, 100 fois moins d’eau et 3 fois moins d’énergie pour les fabriquer.
Mais faute d’un recyclage suffisant, l’in-dustrie papetière importe régulièrement des fibres recyclées hors de nos frontières, afin de compléter les fibres vierges issues de l’élagage forestier.
Pourtant au bureau, chacun d’entre nous consomme près de 75 kg de papier par an !!!
Aujourd’hui, 20 % des humains consom-ment à eux seuls plus de 86 % des ressources de la planète. Si tout le monde avait nos habi-tudes de consommation, il faudrait 3 planètes pour répondre aux besoins de l’humanité.
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Transport
UTILISATION DES VÉHICULES
Pourquoi faut-il s’améliorer ?
En terme d’émission de gaz à effet de ser-re, le premier poste d’émissions en Martinique est le transport, avec 53 % des émissions (dont 2/3 pour le transport routier).
Une voiture bien réglée produit 20 % d’émis-
sions polluantes en moins, et permet d’économi-ser jusqu’à 10 % de carburant et d’allonger la durée de vie du véhicule.
Les accélérations et décélérations intem-
pestives maltraitent le véhicule et induisent une surconsommation de carburant pouvant aller jusqu’à 50 %.
Une augmentation de vitesse de 10 km/h
peut entraîner jusqu’à 10 % de consommation supplémentaire.
Un bus pollue proportionnellement moins à
chaque voyageur transporté en plus. En outre, utiliser les transports en commun désengorge le trafic urbain.
En ville, un déplacement automobile sur 4 est inférieur à un km et le premier kilomètre pol-lue 4 fois plus que les autres, cela même avec un pot catalytique.
La climatisation génère un surplus de
pollution avec une hausse des émissions de CO2, en raison d’une surconsommation de carburant de 7 % en moyenne et d’une dispersion de fluides frigorigènes égale à une surconsommation de 15,5 %…
Si l’ensemble des français respectait les limitations de vitesse, on éviterait 3 millions de tonnes de CO2 (équivalent) par an,
et beaucoup d’accidents !
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Transport
LES 5 GESTES DE L’ÉCO-AGENTLORS DE L’UTILISATION
DE SON VÉHICULE
Si j’habite près du bureau, je m’y rends à pied ou à vélo. Eviter d’utiliser la voiture pour les petits trajets permet de réelles
économies !
Si j’ai plusieurs kilomètres à parcourir, j’utilise au maximum les transports en commun existants.
Si ma commune est mal desservie, je pense au co-voiturage pour réduire mon impact environne-mental et mes coûts de déplacement. Si je suis contraint d’utiliser la voiture pour aller au bureau, j’adopte une conduite souple et je roule à allure modérée ; j’évite au maximum l’usage de la climatisation qui augmente la consomma-
tion du véhicule. J’entretiens mon véhicule régulièrement.
Je coupe le moteur de mon véhicule quand je suis à l’arrêt plus de 10 secondes.
Merci d’encourager co-voiturage, transport en commun ou ces initiatives conviviales et écologiques pour limiter les transports !!
ASTUCES :
Si j’organise une réunion avec des personnes extérieures je prévois une réunion téléphonique ou une vi-sioconférence. Avec son ordinateur, on peut envoyer, recevoir et partager instantanément des documents.
Si j’organise une rencontre avec de nouveaux interlocuteurs, je choisis le lieu qui limite les déplacements de chacun...
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LES GESTES DE L’ÉCO-AGENT
Au travail :
Eau
Je ferme le robinet le temps de me laver les mains. Je m’assure que les robinets sont bien fermés et qu’ils ne gouttent pas.
J’utilise le mode économique de la chasse d’eau et je vérifie qu’elle ne coule plus lors de mon départ des toilettes.
Je règle la température de l’eau sans utiliser l’eau chaude inutilement.
Je ne déverse pas de produits toxi-ques dans les canalisations (peintu-res, huiles...) : à utiliser, à apporter
en déchetterie ou à faire recycler par votre fournisseur ! Mais à ne pas jeter dans l’évier !!.
Je préviens les services techniques en cas de constat d’un problème engen-drant le gaspillage (fuite, haut débit...).
(…et merci d’en rajouter ! …tout acte éco-responsable proposé sera le bienvenu ! Discutez-en avec le correspondant éco-responsable de votre administration ! )10
Chez moi, je continue :
POUR LA CONSOMMATION D’EAU
Eau
Je prends une douche plutôt qu’un bain.
Je récupère les eaux de pluie pour le nettoya-ge ou l’arrosage du jardin.
J’utilise des détergents biodégradables et je respecte les règles de dilution.
Je m’assure que mes eaux usées ne se dé-versent pas n’importe où ; car je suis raccordé au réseau communal (et je sollicite la mairie pour
vérifier si je ne sais pas) ou je dispose d’une fosse septique dont j’assure l’entretien (vidange de la fosse et vérification du lit d’infiltration tous les 5 ans).
J’arrose la pelouse pendant les heures les plus fraîches de la journée…
Je n’utilise le lave-vaisselle et le lave-linge que s’ils sont pleins.
Je ferme mon robinet en me lavant les dents ou en me rasant.
Je lave mon véhicule avec de l’eau de pluie ou au lavo-matic mais j’évite d’utiliser l’eau du robinet, et je n’utilise surtout pas l’eau de la rivière ! (C’est un délit ! ).
Au siècle dernier, la population de la planète a été multipliée par 3 ; la consommation d’eau par 6...
1 personne sur 5 (1,2 milliard) n’a pas accès à l’eau potable.
Dans 20 ans, 3 milliards de personnes seront victimes de la pénurie d’eau si aucune action d’envergure n’est mise en place.
En Martinique, la consommation d’eau moyenne est de 170 L/hab/jour.
... et merci d’en rajouter ! chaque geste compte !!
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Energie
...et merci d’en rajouter !...tout acte éco-responsable proposé sera le bienvenu !
Au travail :Je ferme ma porte et les fenêtres (ou les jalousies) lorsque la climatisation de mon bureau fonctionne. Je mets le thermostat de ma climatisation à 25 °C… et pas plus bas ! (Si vous vous sentez obligé de régler une climatisation plus bas ; soit vous allez tomber ma-
lade, soit votre climatisation est déficiente ou mal adaptée à la taille de la pièce ; et la facture d’électricité va s’en ressentir !!.)
Je pense à couper la climatisation quand j’aère ou lorsque je quitte mon bureau.
J’évite les allumages répétés des néons et des climatiseurs (la climatisation consomme 5 fois plus pendant les premières minutes !).
J’éteins le matériel informatique lorsque celui-ci n’est pas utilisé.
J’éteins complètement l’écran et tout mon matériel bureautique, et je ne les laisse pas en veille.
Je débranche les chargeurs et transformateurs lorsqu’ils ne sont plus utilisés.
Je place le bureau perpendiculairement à la fenêtre pour bénéficier au mieux de la lumière naturelle. Je proscris les lampes halogènes.
J’éteins les lampes dans les pièces inoccupées.
LES GESTES DE L’ÉCO-AGENT
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Energie
Et si je veux continuer à la maison :
J’éteins le téléviseur, la lumière, la radio et la chaîne stéréo en quittant la pièce. J’adapte la température de la pièce à mon activité en privilégiant la ventilation naturelle. J’utilise des brasseurs d’air pré-
férentiellement à la climatisation. Je ferme les volets ou je tire les rideaux dès le matin pour conserver la fraîcheur.
Si je suis obligé de recourir à la climatisa-tion, je positionne mon thermostat à 25° C minimum !! Je ne laisse pas la porte du réfrigérateur grande ouverte et je pense à faire mon choix avant de l’ouvrir.J’utilise systématiquement des ampoules basse consommation. J’examine la consommation des appa-reils ménagers lors de leur achat (et je n’achète que des appareils étiquetés “A”,
sinon “B” ). J’éloigne le congélateur de toute source de chaleur, et je le dégivre régulièrement (au moins 2 fois par an... il faut éviter la
formation d’une couche de glace qui augmente la consommation du congélateur !). Je dépous-sière aussi au moins une fois par an la grille derrière mon réfrigérateur .
Je choisis le solaire thermique (pour mon nouveau chauffe-eau, par exemple) qui ré-duit ma facture d’électricité de plus de 30 %
ou mieux, je fais mettre en place le solaire pho-tovoltaïque* qui me permet même de revendre avantageusement de l’électricité à EDF !!
* le solaire photovoltaïque : la lumière du soleil peut directement être transformée en électricité par des panneaux photovoltaïques.
L’essentiel de l’énergie consommée en Martini-que est utilisé pour la production d’électricité. Le mix énergétique de l’île est composé à presque 98 % de produits pétroliers !!
En 2005, la part de l’électricité issue de la res-source renouvelable est de 2 % seulement en Martinique, alors que l’île de la Réunion atteint 34 %, ce qui n’est pourtant pas encore suffisant pour respecter l’équilibre atmosphérique de la planète ! Pour cela, le Grenelle de l’Environne-ment a fixé un objectif de 50 % d’énergies renou-velables à l’horizon 2020 !
Nous pouvons économiser 50 % de la consom-mation d’électricité en choisissant des équipe-ments très performants qui existent aujourd’hui (servez-vous des étiquettes énergie !!) et par un usage économe.
(tarifs de rachat très attractifs pour les DOM : jusqu’à 55 ct / kWh à la vente, contre un prix d’achat à environ 10 ct/kwh à l’achat)
POUR LA MAÎTRISE DE L’ÉNERGIE
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Fournitures
LES GESTES DE L’ÉCO-AGENT POUR LIMITER LA PRODUCTION
Au travail :
Les faces verso de mes vieux documents me servent de brouillon. Je trie le papier usagé.
Je limite la multiplication des documents ; pour cela je me sers de l’archivage électronique. Je n’imprime pas systématiquement mes docu-ments et courriels.
J’utilise la fonction « réduction » de la photo-copieuse permettant de mettre deux pages sur une feuille. J’utilise la fonction « livret » égale-
ment pour les impressions. J’imprime (je photocopie) mes documents en recto-verso. J’utilise l’impression en noir et blanc ainsi que la qualité « brouillon » (ou « Mode éco ») afin d’économiser les cartouches d’encre. Je transmets tout document à présenter à plusieurs collègues sous format informatique, ou je joins une liste de circulation à 1 seul exemplaire papier plutôt que d’en imprimer plusieurs (idem pour les réunions : présentation numérique (ppt) et support informatique
(courriel et format pdf).
...et merci d’en rajouter !...tout acte éco-responsable proposé sera le bienvenu !
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Fournitures
Et si je veux continuer à consommer durablement à la maison :
Je donne plutôt que de jeter les objets dont je ne désire plus me servir. Des oeuvres caritatives sont toujours prêtes
pour les accueillir. Je me sers de cabas et pas de sachets plastiques : je préfère les produits à em-ballage minimal, les formats familiaux et
les produits ré-utilisables et/ou recyclables. Je privilégie les produits éco-labellisés (NF Envi-ronnement, Fleur européenne), l’agriculture lo-cale, l’agriculture Bio et le commerce équitable.
Je trie mes déchets :- Je trie le verre, le plastique de bou-teilles, les canettes et le carton et je les apporte aux bornes d’apport volontaire ou aux poubelles à couvercle jaune ;- Je rapporte mes appareils électroni-ques ou électro-ménagers à mon ma-gasin pour tout achat d’un nouvel appareil (les fournisseurs ont dorénavant une obli-gation de reprise de ces déchets depuis fin 2007 !) ;
- Je rapporte mes piles usagées aux bor-nes de collecte à l’entrée des grandes surfaces ;- Je rapporte mes batteries et huiles usa-gées en garage ou à la déchetterie ;- J’utilise les déchetteries mises à dispo-sition sur ma commune pour les encom-brants, les métaux, les cartons...
Je ne participe pas au désossement des épaves de voitures (les voitures usagées, une fois désossées, coûtent
beaucoup plus chères à recycler). Nos routes sont déjà encombrées par ces épaves !
Si j’ai un jardin, je composte mes dé-chets organiques (épluchures, déchets de tonte…).
LA CONSOMMATION DE FOURNITURES ET DE DÉCHETS
Et si nous remettions en question notre mode de consommation ?...Merci ! chaque geste compte
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Merci, chaque geste compte.
Quelques infos...
Avant de terminer dans la poubelle, un produit est conçu, fabriqué et consommé. Le déchet est donc le résultat de la consommation. À titre d’exem-ple, voici le temps de décomposition estimatif de quelques déchets :
- 1 trognon de pomme : 4 à 8 semaines.- 1 mégot de cigarette : 1 à 12 ans (avec rejets de toxines concentrées dans le fil-tre).- 1 cannette en aluminium : 200 ans.- 1 bouteille plastique : 400 ans.- 1 bouteille en verre : 4 000 ans.- 1 pile au mercure : quasiment éternelle
La Martinique produit plus de 300 000 tonnes de déchets ménagers par an.
L’incinérateur de Fort-de-France, d’une capacité de 105 000 t/an, draine les déchets de l’agglomé-ration de Fort-de-France (CACEM) et l’ensemble des restes non recyclables des autres collectivi-tés (soit 85 000 t). L’unité est un service depuis avril 2002, elle fonctionne depuis son démarrage à pleine capacité !!
Il est donc envisagé d’ouvrir une extension de l’incinérateur. Quand aux centres d’enfouisse-ment technique, ils arrivent à saturation et les 3 derniers seront bientôt fermés (au plus tard en 2012).
D’ici là, malgré la croissance de notre consomma-tion individuelle et de notre démographie, il fau-dra avoir réduit notre production de déchets !
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Infos...Annexes...
Infos...Annexes...
INFORMATIONS
SUR l’EAU : Les principales sources d’altération de la
qualité des cours d’eau en Martinique sont les pesticides (agriculture), les matières en suspen-sion et les matières organiques dues au mau-vais assainissement des eaux usées. Donc plus on consomme d’eau, plus on rejette des eaux usées et plus il faut traiter les eaux de surface (ce qui accentue nos factures d’eau). Une autre conséquence des assainissements non-confor-mes est la dégradation des éco-systèmes aqua-tiques (poissons, crustacés...)
Les bananeraies occupent environ 10 000 ha, soit 30 % de la Surface Agricole Utile. La variété la plus utilisée, la Grande Naine, très productive, est exigeante en intrants. La pollution des eaux par les produits phytosanitaires est importante, alors que l’essentiel de l’eau destinée à l’alimen-tation provient des rivières et des forages situés dans le Nord de l’île, là où la culture bananière est la plus ancienne et la plus développée.
L’effort entrepris pour réduire les rejets dans les milieux aquatiques doit se poursuivre, no-tamment l’amélioration de la collecte et du trai-tement des eaux usées domestiques et indus-trielles, en parallèle aux efforts réalisés par la profession agricole vis-à-vis de l’utilisation des produits phytosanitaires.
SUR les DÉCHETS :
La Martinique accusait, il y a plus d’une di-zaine d’années, un retard important en matière de gestion des déchets. Si aujourd’hui les col-lectivités territoriales produisent un effort remar-quable et si grâce à cet effort la collecte et le traitement des déchets évoluent très vite, le ton-nage des déchets ne cesse de croître (232 000 tonnes en 1997, 297 000 tonnes en 2001...).
Parallèlement, un programme de fermeture et de réhabilitation des 3 derniers centres d’en-fouissement technique existants est en cours ; la décharge de Fonds Cannonville devrait être fermée et réhabilitée pour la fin de l’année 2008, celle de la Trompeuse est autorisée jusqu’en dé-cembre 2008 et la fermeture de celle de Céron est prévue fin 2012.
L’incinérateur de la CACEM a fonctionné à pleine capacité dès sa mise en service en avril 2002 ! En l’état, les équipements actuels ne per-mettent donc pas de faire face à cette probléma-tique grandissante.
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Infos...Annexes...
SUR L’ÉNERGIE :
La consommation énergétique, bien qu’in-férieure à la métropole, est en croissance sou-tenue (+ 5 % / an). Le programme « outre-mer » issu du Grenelle de l’Environnement (2007) exige une autonomie énergétique des collecti-vités d’outre-mer par le biais de la maîtrise des consommations et le recours aux énergies re-nouvelables à hauteur de 50 % de la consom-mation à l’horizon 2020. La puissance cumulée du parc de production d’électricité thermique atteint les 400 MW.
Les énergies renouvelables sont marginales et constituent une très faible part de la production (3,6 MW dont 1,1 MW pour les éoliennes du Vauclin). L’énergie photovoltaïque se développe rapidement aujourd’hui mais sa part reste faible (2.5 MW raccordés au réseau au 1er janvier 2007; 1500 sites isolés équipés en 2002 pour une consommation de 2 MW). Or, le potentiel maximal est estimé entre 150 et 200 MW !
En 2005, la consommation d’électricité sur l’île est à l’origine de l’émission de près d’1 million de tonnes (Mt) de CO2 dans l’atmosphère !!
À ce rythme en 2025, sans forte croissance des énergies renouvelables (photovoltaïque, géothermie, bagasse, hydraulique...), on dépas-sera 1,7 million de tonnes de CO2 rejeté dans l’atmosphère chaque année pour notre électri-cité. De plus, de 1,1 million de tonnes de CO2 rejeté en 2005, on risque d’atteindre 1,3 million de tonnes de CO2 par an pour le secteur du transport !
DIVERSES
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QUIZZ
1. Quelle est l’augmentation de la consommation d’électricité en France (hors chauffage) dans le secteur tertiaire depuis 1986 ?
A. 16 % B. 46 % C. 76 %
2. Au bureau, 10 minutes d’éclairage inutile 3 fois par jour, c’est l’équivalent de : A. 1 jourB. 3 jours d’éclairage en continu au bout d’un an ?C. 5 jours
3. Quelle est la consommation annuelle moyenne de papier par personne au bureau ? A. 15 kg B. 75 kg C. 115 kg
4. Quelle est la distance moyenne parcourue chaque année en France pour se rendre sur son lieu de travail ?
A. 1 100 km (soit environ 220 kg de CO2) B. 3 000 km (soit 600 kg de CO2) C. 6 600 km (soit 1 300 kg de CO2)
Les réponses sont des données nationales (tous territoires confondus)
1: Elle est 76 %. 2: 5 Jours… Tant que ça !!! 3: Elle est d’environ 75 kg par agent et par an4: Elle est d’environ 6 600 Km, soit l’équivalent de la distance Paris-Chicago
Infos...Annexes...
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Infos...Annexes...
POUR EN SAVOIR PLUS
Pour en savoir plus sur le Développement Durable et l’environnement en Martinique :
Vous pouvez également consulter les sites Internet suivants :
Pour tout savoir sur le développement durable : www.developpement-durable.gouv.fr www.ledeveloppementdurable.fr
L’éco-responsabilité : www.Eco-responsabilite.gouv.fr
Formation sur le développement durable : www.ifore.ecologie.gouv.fr
Information sur les déchets, énergie, les transports : www.ademe.fr
Pour compenser vos émissions de gaz à effet de serre : www.actioncarbone.org
Si vous voulez calculer votre « Empreinte écologique », il y a aussi : www.footprint.ch
L’Effet de serre : www.effet-de-serre.gouv.fr
Pour tout savoir sur les enjeux environnementaux en Martinique : www.martinique.ecologie.gouv.fr www.martinique.ademe.fr
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Le peu, le très peu que l’on peut faire,
il faut le faire
Théodore Monod
Infos...Annexes...
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Ce guide a été réalisé à partir du document sourceélaboré par la DIREN Haute-Normandie, repris par la DIREN Réunion
et décliné localement par la DIREN Martinique
DIREN MARTINIQUE4 boulevard de Verdun97200 Fort-de-France
Téléphone : 05 96 71 30 05Télécopie : 05 96 71 25 00
DIREN972@developpement-durable.gouv.frwww.martinique.ecologie.gouv.fr
DDE MARTINIQUEPointe de Jaham
BP 721297274 Schoelcher
Téléphone : 05 96 59 57 00Télécopie : 05 96 59 58 00
