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FRANÇAIS – HAÏTI Introduction à la prise en charge psychiatrique de la dépression Programme de formation pour les médecins MANUEL DU FACILITATEUR

Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à la prise en ... · interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement,

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Français – Haïti

Introduction à la prise en charge psychiatrique de

la dépressionProgramme de formation

pour les médecins

Manuel du Facilitateur

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur i  

Partners In Health (PIH) est une organisation indépendante à but non lucratif, fondée il y a plus de vingt ans en Haïti, ayant pour mission de fournir les meilleurs soins médicaux possibles dans des endroits dénués de centres, le but étant d’accompagner les patients dans leurs soins et leur traitement et de s’attaquer aux causes profondes de leurs maladies. Aujourd’hui, PIH est à l’œuvre dans quatorze pays. Sa démarche globale est de briser le cycle de la pauvreté et de la maladie en dispensant des soins de santé directs aux patients et en menant des interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement, d’eau potable et de génération de revenus.

Le travail de PIH consiste en premier lieu à soigner et traiter les patients, mais il s’étend bien au-delà, l’objectif étant de transformer les communautés, les systèmes de santé et la politique mondiale en matière de santé. PIH a développé et soutenu cette approche intégrée tout en faisant face à des tragédies telles que le séisme qui a dévasté Haïti. Par le biais de collaborations avec les meilleurs établissements médicaux et instituts universitaires, tels que la Harvard Medical School et le Brigham & Women’s Hospital, PIH œuvre à diffuser ce modèle à d’autres. Par des efforts de sensibilisation auprès des bailleurs de fonds et décideurs de la santé mondiale, PIH cherche à repousser ce qu’il est possible de faire en matière de prestation de soins de santé dans les recoins les plus pauvres de la planète.

PIH mène des actions en Haïti, en Russie, au Pérou, au Rwanda, en Sierra Leone, au Libéria, au Lesotho, au Malawi, au Kazakhstan, au Mexique et aux États-Unis. Pour obtenir plus d’informations sur PIH, veuillez consulter le site www.pih.org.

De nombreux membres du personnel de PIH et Zanmi Lasante ainsi que des partenaires extérieurs ont contribué à l’élaboration de cette formation. Nous tenons à remercier Tatiana Therosme ; Père Eddy Eustache, MA ; Reginald Fils-Aime, MD ; Jennifer Sévère, MD ; Giuseppe Raviola, MD, MPH ; Jenny Lee Utech ; Helen Verdeli, PhD ; Gary Belkin, MD, PhD, MPH ; Dave Grelotti, MD ; Shin Daimyo, MPH ; Seiya Fukuda ; Andrew Rasmussen, PhD ; Helen Knight ; Kate Boyd, MPH ; Leigh Forbush, MPH ; Ketnie Aristide ; Wilder Dubuisson. Nous tenons également à remercier Virginia Allread qui a compilé et édité la version finale du Manuel du facilitateur et les diapositives PowerPoint.

Cette formation comprend des contenus adaptés de : IPT-EST for Depression in Haiti: for Patients Who Have Screened Positive for Depression, Myrna Weissman et Lena Verdeli (Manuel non publié protégé par le droit d’auteur), 2012 ; Organisation mondiale de la santé, disponible à l’adresse http://www.who.int/features/qa/62/en/index.html ; Promoting Mental Health: Concepts, Emerging Evidence, Practice, World Health Organization, Dept. of Mental Health and Substance Abuse, Victorian Health Promotion Foundation, and University of Melbourne (Genève : Organisation mondiale de la santé), 2004 ; The Manas Model for Health Counsellors: A Program to Improve the Care for Patients with Common Mental Disorders in Primary Health Care, 1st edition, Sangath Society for Child Development and Family Guidance (Goa, Inde : Sangath), 2011 ; Rapport sur la santé dans le monde 2001 : Santé mentale : Nouvelle conception, nouveaux espoirs, Organisation mondiale de la santé (Genève : Organisation mondiale de la santé ), 2001 ; Where There Is No Psychiatrist, Vikram Patel (Londres : The Royal College of Psychiatrists [Gaskell]), 2003 ; Manual for Health Counselors, Sangath (Goa, Inde : Sangath) ; Mental health response in Haiti in the aftermath of the 2010 earthquake: a case study for building long-term solutions, Giuseppe Raviola, Eddy Eustache, Catherine Oswald, and Gary S. Belkin (Harvard Review of Psychiatry 2012;20:68–77) ; National Institute of Mental Health, http://www.nimh.nih.gov/health/publications/post-traumatic-stress-disorderptsd/ ; An Introduction to Mental Health: Facilitator’s Manual for Training Community Health Workers in India, BasicNeeds (Warwickshire, UK: BasicNeeds), 2009; National Institutes of Health (NIH): www.nlm.nih.gov/medlineplus.

Nous souhaiterions remercier Grand Challenges Canada pour son soutien financier et technique dans la mise en œuvre de ce programme de formation et de notre vaste développement de systèmes de santé mentale en Haïti.

© Texte : Partners In Health, 2015 Photographies : Partners In Health Conception : Meaghan Harrigan et Partners In Health, 2015

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Ce manuel est destiné aux milliers d’agents de santé dont les efforts sans relâche font de notre mission une réalité et qui constituent la cheville ouvrière de nos programmes dont le but est de sauver des vies et d’améliorer les conditions de vie dans les communautés démunies. Chaque jour, ils travaillent dans des centres médicaux, des hôpitaux et rendent visite aux membres communautaires afin d’offrir services, éducation et soutien. Ils nous enseignent à tous que la solidarité pragmatique est le remède le plus puissant pour lutter contre la maladie pandémique, la pauvreté et le désespoir.

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Introduction à la prise en charge psychiatrique de la dépression

Présentation 1

Objectifs 2

Temps requis 4

Matériel requis 5

Séance nº 1 : Introductions, prétest et confidentialité 6

Séance nº 2 : Épidémiologie de la dépression et de la stigmatisation 14

Séance nº 3 : Diagnostic de la dépression 21

Jour 1 : Révision 30

Séance nº 4 : Évaluation médicale et prise en charge de la dépression 32

Séance nº 5 : Évaluation initiale de santé mentale 36

Séance nº 6 : Le ZLDSI 42

Séance nº 7 : Prise en charge médicamenteuse et autres traitements de la dépression 46

Jour 2 : Révision 53

Séance nº 8 : Suivi et documentation 55

Séance nº 9 : (Facultative) Pratique avancée — Dépression et mhGAP 60

Séance nº 10 : Révision, post-test et remarques 67

Notes 75

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iv Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Annexe

Prétest et post-test 77

Corrigé des réponses au prétest et post-test 84

Jeu de révision de type Bingo sur la dépression 91

Checklist de la dépression 104

Formulaire de consultation par les medecins 107

Fiche de demande de consultation 108

Formulaire d’évaluation initiale de santé mentale 109

Fiche pharmacologique pour la dépression 117

Formulaire de suivi en santé mentale 118

Fiche d’évaluation de la formation 121

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Présentation

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (World Health Organization, WHO), les troubles mentaux non traités représentent 13 % de la charge totale de morbidité. Les troubles dépressifs unipolaires constituent la troisième cause de la charge de la maladie, mais les prédictions actuelles suggèrent que d’ici 2030, la dépression sera la principale cause de la charge de morbidité à l’échelle mondiale. En outre, il existe un vaste fossé entre le besoin de traitement et la fourniture de ce traitement à travers le monde. Dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, entre 76 % et 85 % de personnes atteintes de troubles mentaux graves ne reçoivent aucun traitement par rapport à leurs problèmes de santé mentale.1

L’invalidité due à un trouble dépressif et au manque de services psychiatriques se fait ressentir avec acuité à Haïti. Le tremblement de terre dévastateur survenu à Haïti en 2010 a mis en évidence une absence de services psychiatriques biomédicaux. Pour Partners In Health et Zamni Lasante, le tremblement de terre a été le point de départ de l’intégration de la santé mentale dans le système de soins de Zanmi Lasante. Ce nouveau système de soins psychiatriques est un modèle qui est intégré au contexte culturel haïtien et soutenu par des modèles biopsychosociaux fondés sur les résultats.2

Ce programme de formation marque une étape majeure dans les efforts déployés par Partners In Health/Zanmi Lasante pour répondre aux besoins de services psychiatriques en Haïti par la formation des prestataires de soins de santé non spécialisés. Ce sont les prestataires de soins de santé de première ligne qui ont joué un rôle important en nous aidant à reconnaître le besoin de services psychiatriques, et qui joueront un rôle déterminant dans l’élargissement de ces services. Il s’agit notamment des agents de santé communautaires, des infirmiers(ères), des psychologues et travailleurs sociaux, et des médecins. Grâce à ce programme de formation, les prestataires de soins de santé possèderont les connaissances et les compétences techniques nécessaires pour identifier, gérer et traiter les troubles dépressifs majeurs. Ils pourront, par ailleurs, agir en tant que défenseurs des droits des patients souffrant de maladie mentale. Au terme de cette formation, les psychologues et les travailleurs sociaux comprendront comment travailler main dans la main avec les agents de santé communautaires, les infirmiers(ères) et les médecins pour fournir aux patients atteints de dépression des soins psychiatriques et médicaux de haute qualité, à visage humain.

                                                                                                               1 Secrétariat de l’OMS. Charge mondiale des troubles mentaux et nécessité d’une réponse globale coordonnée du secteur de la santé et des secteurs sociaux au niveau des pays. 1er décembre 2011. Disponible sur : http://apps.who.int/gb/ebwha/pdf_files/EB130/B130_9-fr.pdf 2 Raviola G, Severe J, Therosme T, Oswald C, Belkin G, Eustache E. The 2010 Haiti Earthquake Response. Psychiatric Clinics. Septembre 2013Volume 36, Numéro 3, Pages 431–450.

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2 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Objectifs À l’issue de cette formation, les participants pourront :

• Décrire l’objectif de la formation. • Démontrer des connaissances préalables sur le thème de la formation. • Établir les règles fondamentales permettant de créer un environnement de respect et de

confiance. • Identifier la nécessité des services psychiatriques. Décrire l’épidémiologie de la

dépression. • Énumérer les responsabilités du médecin dans le processus de prise en charge de la

dépression. • Décrire l’importance de la prise en charge psychiatrique dans un contexte de droits de

l’homme. • Identifier les stigmatisations liées à la maladie mentale et leur impact sur la prise en

charge des patients et le succès de celle-ci. • Appliquer le modèle biopsychosocial au diagnostic et à la prise en charge de la

dépression. • Énumérer les quatre signes et symptômes (les « ABCD ») de la dépression. • Décrire les diagnostics différentiels des maladies liées à la dépression. • Expliquer comment aborder et évaluer les patients présentant des crises suicidaires. • Identifier l’importance de réaliser un examen médical avant un examen psychiatrique. • Définir le delirium. • Identifier les conditions médicales et les maladies mentales dont les symptômes peuvent

être assimilés à la dépression. • Remplir correctement le Formulaire de consultation par les medecins. • Développer les bonnes compétences d’entretien. • Remplir correctement les parties du formulaire d’évaluation psychiatrique initiale se

rapportant au médecin. • Réaliser l’inventaire de dépistage de la dépression de Zanmi Lasante. • Expliquer la collaboration entre le médecin et le psychologue dans l’évaluation des

patients présentant des symptômes de dépression. • Décrire les options thérapeutiques pharmacologiques et non pharmacologiques de la

dépression. • Fournir des messages de psychoéducation sur la consommation de médicaments aux

patients. • Énumérer les indications, la posologie, le mode d’action et les effets indésirables associés

à l’amitriptyline et la fluoxétine, des médicaments utilisés dans le traitement de la dépression.

• Expliquer la procédure de suivi des personnes atteintes de dépression. • Remplir correctement les parties du Formulaire de suivi en santé mentale se rapportant

au médecin. • Expliquer comment utiliser le mhGAP dans la prise en charge de la dépression.

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• Expliquer comment utiliser le mhGAP dans la prise en charge de l’automutilation ou du suicide.

• Passer en revue tous les objectifs de l’unité. • Démontrer les connaissances acquises au moyen d’un post-test. • Faire des commentaires sur la formation.

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Le programme

Temps requis : 3 jours (sessions de formation de 17 heures et 20 minutes, y compris la session 9 facultative)

Jour 1 5 heures et 20 minutes de sessions de formation

Session Thème Méthodes Durée

1 Introductions, prétest et confidentialité

Introductions, prétest, présentation du facilitateur

2 heures

2 Épidémiologie de la dépression et de la stigmatisation

Présentation du facilitateur, discussion en grands et petits groupes

1 heure et 35 minutes

3 Diagnostic de la dépression Présentation du facilitateur, études de cas

1 heure et 45 minutes

Jour 2 6 heures et 15 minutes de sessions de formation

Session Thème Méthodes Durée

Révision Révision de Jour 1 Exposés de groupe 30 minutes

4 Évaluation médicale et prise en charge de la dépression

Présentation du facilitateur, travail en petits groupes

1 heure et 15 minutes

5 Évaluation initiale de santé mentale Présentation du facilitateur et jeux de rôle

1 heure et 40 minutes

6 Le ZLDSI Présentation du facilitateur, jeu de rôle et études de cas

1 heure et 20 minutes

7 Prise en charge médicamenteuse et autres traitements de la dépression

Présentation du facilitateur, études de cas

1 heure et 30 minutes

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Jour 3 4 heures et 15 minutes de sessions de formation (avec la session facultative, 5 heures et 45 minutes)

Session Thème Méthodes Durée

Révision Révision de Jour 2 Bingo 30 minutes

8 Suivi et documentation Présentation du facilitateur, étude de cas

1 heure et 15 minutes

Facultatif : 9

Pratique avancée – Dépression et mhGAP

Présentation du facilitateur et jeu de rôle

1 heure et 30 minutes

10 Révision, post-test et remarques Présentation du facilitateur, études de cas et évaluation

2 heures et 30 minutes

Matériel requis

• Manuel du facilitateur– un exemplaire/facilitateur • Guide du participant – un exemplaire/participant • Présentation PowerPoint sur la dépression • Pré/post-test (deux exemplaires/participant) • Tableau de conférence • Marqueurs, stylos • Ruban adhésif • Post-it (environ cinq/participant) • mhGAP – un exemplaire/participant (pour la session facultative 9) • Ordinateur et rétroprojecteur • Fiche pharmacologique plastifiée sur la dépression – un exemplaire/participant • Cartes Bingo du participant – une carte/participant. (Il y a 10 cartes différentes dans l’annexe ;

pour 20 participants, faire deux copies de chaque carte) • Petits prix pour les gagnants du jeu de Bingo (par exemple, des bonbons)

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Séance nº 1 : Introductions, prétest et confidentialité

Méthodes : Introductions, prétest, présentation du facilitateur Durée : 2 heures Objectifs :

Les participants seront en mesure de :

• Décrire l’objectif de la formation. • Démontrer des connaissances préalables sur le thème de la formation. • Établir les règles fondamentales permettant de créer un environnement de respect et

de confiance. • Identifier la nécessité des services psychiatriques. Préparation : • Affichez une feuille de papier blanc sur le tableau de conférence et intitulez-la

« Objectifs et attentes ». • Affichez une feuille de papier blanc sur le tableau de conférence et intitulez-la « Règles

de formation ». • Photocopiez le prétest. • Passez en revue le Manuel du facilitateur, les diapositives PowerPoint 1–23. Matériel : • Présentation PowerPoint • Pré-test (un exemplaire/participant) • Tableau de conférence • Marqueurs, stylos • Ruban adhésif • Post-it (un ou deux/participant)

Note pour la préparation de l’animateur : Conseils d’ordre général pour une présentation Powerpoint (PPT) :

Lors de la présentation de diapositives PPT, il n’est pas nécessaire de tout lire sur chaque diapositive. Vous devez plutôt utiliser les diapositives comme un aide-mémoire, c.-à-d., des notes pour guider le formateur pendant qu’il explique et explore le sujet.

Certaines diapositives ont des bulles de commentaires. Utilisez ces bulles pour poser des questions au public et écoutez les commentaires des participants avant de cliquer sur la suite pour afficher les réponses. D’autres diapositives comportent des questions de discussion qui apparaissent dans le Manuel du facilitateur (plutôt que sur les diapositives). L’utilisation de ces invites est importante pour plusieurs raisons : engager les participants ; les aider à apprendre les uns des autres ainsi que de vous, le formateur ; encourager les participants à reconnaître qu’ils en savent plus sur ce sujet qu’ils ne le pensent ; et vous permettre d’évaluer leur niveau de connaissances actuelles.

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Étapes

45 minutes

1. Allumez le projecteur avant la formation et montrez la diapositive 1 : Introduction à la prise en charge psychiatrique de la dépression pendant que les participants entrent dans la salle. Vous pouvez mettre le projecteur en mode « fan » (veille) ou « off » (arrêt) juste avant de commencer, puisque vous n’aurez pas besoin du projecteur pendant environ une heure. Démarrez la formation en souhaitant la bienvenue aux participants.

2. Présentez-vous, en donnant un aperçu d’une minute de votre expertise dans ce domaine. 3. Expliquez aux participants que le but de la formation est de préparer les médecins à faire

face aux problèmes liés aux troubles mentaux, notamment la dépression. Cette formation dotera les médecins des outils nécessaires pour diagnostiquer et traiter les troubles mentaux. Les troubles mentaux sont fréquents. Cependant, il existe des traitements, et ceux-ci sont efficaces.

4. Présentations : Remettez un post-it à chaque participant. Demandez aux participants de

prendre une minute pour écrire un objectif ou une attente qu’ils ont pour cette formation. Demandez ensuite aux participants de se présenter en indiquant, à tour de rôle, les éléments suivants : • Nom

• Lieu de travail

• Un objectif ou une attente qu’ils ont pour cette formation. Lorsque toutes les personnes auront pris la parole, placez leurs post-it sur le tableau de conférence intitulé « Objectifs et attentes ».

5. Résumez les présentations en disant aux participants que beaucoup de leurs objectifs et attentes seront satisfaits au cours de cette formation. Les attentes non satisfaites aujourd’hui seront abordées d’une autre manière, notamment par le suivi individuel, des réunions mensuelles, des communications régulières ou lors de formations futures.

Veillez à bien conserver le tableau de conférence contenant les Post-it car vous en aurez besoin au dernier jour de la formation ! 6. Présentez les guides du participant : Expliquez aux participants qu’ils ont des documents

et des ressources à disposition, auxquels il sera fait référence tout au long de la formation. Les documents et les ressources seront également une ressource pour eux une fois la formation terminée, notamment dans le cadre des consultations avec les patients ou lorsqu’ils auront besoin d’éclaircissements sur les sujets abordés au cours de la formation.

7. Demandez aux participants de consulter le programme. Expliquez-leur que la formation

se divise en une série de sessions, qu’ils peuvent voir énumérées dans le programme.

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8. Demandez aux participants de consulter leur guide du participant. Dites-leur que chaque session comporte des objectifs d’apprentissage spécifiques. Indiquez-leur que les objectifs d’apprentissage représentent ce qu’ils devraient apprendre pendant chaque session de la formation. Les participants doivent consulter à nouveau les objectifs d’apprentissage tout au long de la formation pour s’assurer qu’ils satisfont les attentes de la formation. Invitez les participants à demander des précisions ou de plus amples informations s’ils ont l’impression qu’ils ne pourront pas atteindre un objectif d’apprentissage.

9. Allumez le projecteur. 10. Montrez la diapositive 2 : Session 1 : Introductions, prétest et confidentialité, et

diapositives 3-7 : Objectifs d’apprentissage.

Expliquez que chaque session comporte des objectifs de formation. Donnez un aperçu de la formation, en lisant les objectifs de la formation tels qu’ils apparaissent sur les diapositives. Notez que les objectifs figurent également dans leurs guides du participant.

11. Rappelez aux participants qu’ils sont responsables de leur propre apprentissage. De ce

fait, encouragez-les à poser des questions pendant toute la formation, en particulier s’ils ne se sentent pas en mesure d’atteindre les objectifs de la formation.

12. Désignez une personne comme le « gardien du temps ». Le rôle du gardien du temps est

de veiller à ce que la formation se déroule sans problème en ayant conscience du temps qui défile, et de signaler au facilitateur lorsqu’il ne reste plus que cinq minutes avant la fin d’une session. Le gardien du temps doit avoir une montre ou un téléphone portable.

13. Éteignez le projecteur.

30 minutes

14. Distribuez le prétest et expliquez comment le remplir. 15. Récupérez les prétests remplis. 16. Expliquez que les participants passeront un post-test à l’issue de la formation afin

d’évaluer ce qu’ils ont appris.

15 minutes

17. Expliquez que pour garantir l’efficacité de la formation, le groupe suivra certaines règles de base. Invitez les participants à réfléchir aux règles de base. Écrivez les règles de base sur une feuille du tableau de conférence et laissez-les à la vue de tous pendant la formation. Les règles de base peuvent inclure la ponctualité, la confidentialité, la participation aux discussions et aux activités, le respect des avis différents et le fait d’éteindre son téléphone portable.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 9  

Confidentialité La confidentialité est l’un des aspects les plus importants du métier de clinicien. Tous les prestataires, des médecins aux agents d’accueil en passant par le personnel d’entretien, doivent garder confidentielles toutes les données recueillies au sujet du patient et de sa famille ainsi que toutes les informations relatives à l’état de santé du patient. Les prestataires de soins de santé ne peuvent partager ces informations avec d’autres cliniciens que lorsqu’elles sont requises pour administrer des soins ou un traitement à ce patient.

En divulguant les dossiers médicaux du patient dans le cadre de cette formation ou en dehors de celle-ci, assurez-vous que la confidentialité du patient est maintenue : ne mentionnez pas le nom de la personne, ne précisez pas son lieu de résidence et ne fournissez aucune autre information susceptible de révéler l’identité de l’individu.

En outre, ne divulguez pas les informations recueillies sur les autres participants au cours de cette formation. Si, par exemple, un collaborateur admettait au cours de la formation qu’il n’est pas très à l’aise avec le dépistage de la dépression, cette information ne doit pas sortir de la classe. Les adultes ont tendance à accueillir plus favorablement l’apprentissage et le partage dans un cadre où ils seront traités sans jugement de valeur et où les autres participants sont dignes de confiance.

18. Inscrivez « parking » sur un morceau de papier du tableau de conférence et accrochez-le

au mur. Expliquez aux participants que les questions soulevées auxquelles on ne peut pas répondre ou qui ne sont pas pertinentes au moment précis où elles sont posées rejoindront le parking. Lorsqu’il y aura un moment de répit dans la formation, ou à la fin de la journée (suivant ce qui fonctionne le mieux), le facilitateur pourra prendre le temps de traiter certaines des questions figurant dans le parking. À la fin de la formation, il est à espérer que toutes les questions du parking auront été traitées et, dans le cas contraire, les animateurs devront orienter les participants vers les ressources appropriées afin qu’ils trouvent des réponses aux questions restantes.

30 minutes

19. Montrez la diapositive 8 : Maladie mentale.

Expliquez chaque point à retenir l’un après l’autre. Les informations de base ci-après sont fournies pour servir de contexte. • La maladie mentale est une crise de santé publique. Selon l’Organisation mondiale de

la santé (OMS), 14 % de la charge mondiale de morbidité est imputable à des troubles mentaux et neurologiques ainsi qu’aux troubles liés à la toxicomanie. Ces troubles sont fréquents dans toutes les régions du monde, affectant toutes les communautés et tous les groupes d’âge dans tous les pays à faible revenu.

• Une personne sur quatre (25 %) présente une maladie mentale dans sa vie. La dépression, comme tant d’autres maladies mentales, peut toucher tout le monde. En outre, c’est l’une des maladies les plus répandues qui survient souvent en parallèle avec d’autres maladies graves. Selon l’Organisation mondiale de la santé, les troubles dépressifs ont été classés comme la troisième cause de la charge mondiale de la morbidité en 2004 et vont occuper la première place en 2030.

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10 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

• Si la dépression est diagnostiquée, elle peut être traitée. L’un des principaux obstacles au traitement, outre le coût, demeure la stigmatisation.

20. Montrez la diapositive 9 : Image du tremblement de terre.

Expliquez que l’image a été filmée un mois après le tremblement de terre. Le tremblement de terre a mis en évidence et exacerbé la nécessité de services psychiatriques à Haïti. Encouragez la discussion sur la photographie.

Demandez : • Quelle est votre réaction face à l’image de cet homme assis par terre ?

• Posez des questions de suivi au besoin pour centrer le débat sur le manque d’accès aux services et la nécessité d’un système de soins psychiatriques.

21. Montrez la diapositive 10 : La nécessité des services psychiatriques.

Expliquez que, pour de nombreuses raisons, il y a un besoin pressant de services psychiatriques à Haïti. Ce besoin est marqué par le fait qu’il y a moins de 20 psychiatres et un neurologue en Haïti.

22. Montrez la diapositive 11 : Le plan d’urgence de Zanmi Lasante (ZL) : la santé mentale.

Expliquez que Zanmi Lasante et Partners In Health ont, en réponse au tremblement de terre, développé les capacités de ressources humaines pour fournir de tels services et mettre en place une réponse de santé mentale pour les camps de personnes déplacées à l’intérieur du pays (Internally Displaced Persons, IDP) à Port-au-Prince, et pour la mise sur pied d’un système de soins dans le Plateau Central.

23. Montrez la diapositive 12 : Zones de santé mentale prioritaires de PIH/ZL.

Zanmi Lasante soutient le ministère de la Santé par le pilotage d’un « système de soins » pour la santé mentale qui est intégré au système de soins psychiatriques, en mettant à contribution non seulement des psychologues et des travailleurs sociaux, mais d’autres fournisseurs, y compris des médecins, des infirmiers(ères) et des professionnels de la santé communautaire qui ne sont pas des spécialistes de la santé mentale.

24. Montrez la diapositive 13 : Équipe psychiatrique ZL 2013.

Expliquez que l’Équipe psychiatrique ZL, guidée par cet engagement, a élaboré un certain nombre d’initiatives en matière de soins psychiatriques.

25. Montrez la diapositive 14 : Grands Défis Canada, 2012–2015.

Expliquez que, en 2012, ZL a reçu une subvention de Grands Défis Canada en guise de soutien pour ce travail.

26. Montrez la diapositive 15 : Réponse durable et élaboration d’un « système de soins ».

Ce schéma montre les compétences nécessaires en matière de système des soins pour fournir des soins psychiatriques complets.

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27. Montrez la diapositive 16 : Attribution des tâches aux prestataires.

Étant donné le manque de spécialistes, un éventail de personnes peut potentiellement fournir des composants de services psychosociaux ou psychiatriques (« partage des tâches ») : • Membres de la communauté (dirigeants, autorités religieuses, enseignants)

• Agents santé communautaires

• Infirmiers(ères)

• Travailleurs sociaux

• Psychologues

• Médecins

Des composants additionnels incluent : • L’assistance psychosociale (comme le soutien financier, le soutien nutritionnel et le

soutien au logement ou l’établissement d’un milieu sécuritaire) • La psychoéducation

• Le dépistage

• Le triage et l’orientation

• Les traitements psychothérapeutiques

• Les traitements psychopharmacologiques

Chaque niveau de prestataires et de personnel représente un rôle différent dans ce système de soins. C’est ce qu’on entend par « transfert des tâches » en matière de soins psychiatriques.

28. Montrez la diapositive 17 : Au cours des trois prochaines années : • (CLIQUEZ 4 fois) Zanmi Lasante élargira les services psychiatriques complets et basés

sur la communauté en intégrant les ASC au Plateau Central en Haïti. • (CLIQUEZ 2 fois) Zanmi Lasante soutiendra le renforcement des institutions

nationales, telles que les écoles de médecine et de sciences infirmières, afin que les méthodes apprises puissent être intégrées à la formation et au développement professionnel précoce des prestataires généralistes. Si le projet pilote est concluant, le gouvernement soumettra les matériaux créés à l’effet d’élargir les services (CLIQUEZ) à un niveau général, aux entités gouvernementales et non gouvernementales qui, idéalement, devraient partager les méthodes et pratiques.

• (CLIQUEZ) Cela nécessitera une communication et une collaboration coordonnées — axées sur la santé mentale — avec un grand nombre de parties prenantes. Grâce à ce travail, Haïti peut véritablement envisager de mettre sur pied un système de santé mentale communautaire durable.

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29. Montrez la diapositive 18 : Psychologues et travailleurs sociaux.

Bien que les psychologues et les travailleurs sociaux soient une composante essentielle du système de soins, ils ne peuvent pas faire le travail seuls. Les psychologues sont les spécialistes de la santé mentale du système et devraient faire face aux cas les plus aigus. Les psychologues et travailleurs sociaux sont actuellement formés pour fournir aux patients une psychothérapie fondée sur les résultats.

30. Montrez la diapositive 19 : Médecins.

Les médecins (comme le Dr. Reginald Fils-Aime) ont un rôle important à jouer, notamment : • Procéder à une évaluation de santé mentale de base.

• Identifier les principales catégories de troubles mentaux.

• Travailler en collaboration avec les psychologues et les travailleurs sociaux pour fournir des soins.

• Gérer la prescription de médicaments pour les troubles mentaux, ce que les psychologues ne peuvent pas faire. Les médicaments constituent un élément essentiel des soins efficaces pour de nombreux patients.

31. Montrez la diapositive 20 : Infirmiers(ères).

Très souvent, les problèmes médicaux s’accompagnent de problèmes de santé mentale. Les personnes atteintes de maladie mentale grave et qui sont vulnérables méritent d’avoir les mêmes soins que les personnes atteintes d’autres maladies, cela malgré la complexité de leur maladie et de la stigmatisation sous-jacente qui prévaut.

Étant donné que les seuls centres spécialisés de santé mentale dans le pays sont à Port-au-Prince, les prestataires de soins de santé des centres de santé à travers le pays, notamment les infirmiers(ères), ont un rôle vital à jouer dans la prise en charge des personnes atteintes de maladie mentale. Les formations de Zanmi Lasante en matière de santé mentale vont préparer les infirmiers(ères) à servir en toute sécurité et avec humanité les personnes atteintes de troubles mentaux dans les hôpitaux et les cliniques.

32. Montrez la diapositive 21 : Agents santé communautaires.

Les agents de santé communautaires jouent un rôle très important dans la prestation des services psychiatriques : • Dépistage : Zanmi Lasante a développé des outils de dépistage pour les ASC afin

d’identifier les personnes ayant des problèmes de santé mentale et les renvoyer à la clinique pour une évaluation plus approfondie par des psychologues et des travailleurs sociaux.

• Suivi : les ASC reçoivent une formation de renforcement des compétences de soutien de base pour assurer le suivi des patients ayant des problèmes de santé mentale au sein de la communauté.

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33. Montrez la diapositive 22 : Accroissement des soins psychiatriques à Zanmi Lasante.

Avec le soutien de Grands Défis Canada, ZL pourra, au cours des trois prochaines années, intensifier les soins visant les affections prioritaires qui comprennent : • La dépression au cours de l’année 1.

• Le trouble bipolaire, la psychose et l’épilepsie au cours de l’année 2.

• Les maladies des enfants et des adolescents au cours de l’année 3. Ces efforts comprendront l’intégration de multiples composants : l’intégration de la formation et du programme de formation, le contrôle et l’évaluation, les technologies de l’information et les dossiers médicaux électroniques.

34. Montrez la diapositive 23 : Il s’agit d’un... à long terme

Lisez la diapositive et concluez la session. 35. Demandez aux participants s’ils ont des questions sur cette session.

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Séance nº 2 : Épidémiologie de la dépression et de la stigmatisation

Méthodes : Présentation du facilitateur, discussion en grands et petits groupes Durée : 1 heure et 35 minutes Manuel du participant : page 3 Objectifs :

Les participants seront en mesure de :

• Décrire l’épidémiologie de la dépression. • Énumérer les responsabilités du médecin dans le processus de prise en charge de la

dépression. • Décrire l’importance de la prise en charge psychiatrique dans un contexte de droits de

l’homme. • Identifier les stigmatisations liées à la maladie mentale et leur impact sur la prise en

charge des patients et le succès de celle-ci. Préparation : • Passez en revue le Manuel du facilitateur, les diapositives PowerPoint 24–45 Matériel : • Présentation PowerPoint • Tableau de conférence • Marqueurs, stylos • Ruban adhésif

Étapes

20 minutes

1. Montrez la diapositive 24 : Session 2 : Épidémiologie de la dépression et de la stigmatisation

Commencez cette session en lisant les objectifs.

2. Montrez la diapositive 25 : EVCI normalisée selon l’âge pour les maladies non transmissibles, 2004.

Expliquez que la maladie mentale est courante : • Les maladies non transmissibles représentent désormais près de la moitié de la charge

mondiale de morbidité, et près de 45 % de la charge de l’adulte dans les pays à revenu faible et moyen.

• La répartition des maladies non transmissibles est illustrée dans cette diapositive. Les diagrammes en barres présentent les EVCI normalisées selon l’âge (année de vie ajustée sur l’incapacité) pour les maladies non transmissibles par grand groupe de

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cause, par sexe et par tranche de revenu à l’échelle nationale en 2004. Notez que la répartition des troubles neuropsychiatriques (couleur orange moyenne) constitue un pourcentage notable, et un pourcentage relativement constant des EVCI dans les deux sexes et toutes les tranches de revenu à l’échelle nationale. 3

• Une EVCI est, à toutes fins pratiques, une année perdue de vie « en bonne santé ». Les EVCI sont la somme des années de vie perdues (AVP) en raison de la mortalité prématurée de la population et des années perdues pour cause d’invalidité (API) pour les personnes vivant avec la maladie ou ses conséquences. Les EVCI représentent le fardeau de la maladie ainsi que l’écart entre l’état de santé actuel et une situation de santé idéale.4

3. Montrez et lisez la diapositive 26 : Lacunes en matière de traitement. 4. Montrez la diapositive 27 : Principales causes de la maladie, Global 2004 et 2030.

Notez que les troubles dépressifs unipolaires étaient la troisième cause de la charge de morbidité dans le monde en 2004 (pointez le texte surligné en jaune dans la colonne de gauche). Toutefois, il est attendu qu’ils deviennent la principale cause de la charge de morbidité dans le monde en 2030 (pointez le texte surligné en jaune dans la colonne de droite), provoquant 44 % d’EVCI DE PLUS en 2030 par rapport à 2004.

5. Montrez et lisez la diapositive 28 : Épidémiologie de la dépression. 6. Montrez et lisez la diapositive 29 : Facteurs de risque psychosocial. 7. Montrez et lisez la diapositive 30 : Répartition de la dépression. 8. Montrez la diapositive 31 : Maladie mentale et santé.

Posez la première question sur la diapositive aux participants, et donnez-leur environ trois à cinq minutes pour répondre. Posez-leur ensuite la deuxième question, et donnez-leur cinq autres minutes pour répondre.

9. Montrez la diapositive 32 : Maladie mentale et santé.

Montrez la diapositive et lisez les définitions. Notez que l’objectif de Zanmi Lasante dans le traitement de la maladie mentale est la santé mentale. Expliquez que pendant cette formation, les participants en apprendront davantage sur la santé mentale et sur leur rôle en aidant les gens à avoir une bonne santé mentale et à obtenir de l’aide pour des troubles mentaux.

Expliquez aux participants que : • Une bonne santé mentale contribue à la bonne santé générale du corps. Lorsqu’une

personne n’a pas une bonne santé mentale, elle est considérée comme ayant un

                                                                                                               3 OMS. 2008. The Global Burden of Disease, 2004 Update. Part 4, Burden of disease: DALYs. (« La charge mondiale de la morbidité, Mise à jour 2004. Partie 4, Charge de la morbidité : EVCI ») Figure 25. Disponible sur : http://www.who.int/healthinfo/global_burden_disease/2004_report_update/en/ 4 Pour plus d’informations, voir WHO. “Health statistics and information systems“ disponible à l’adresse http://www.who.int/healthinfo/global_burden_disease/metrics_daly/en/

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trouble de santé mentale ou un problème de santé mentale. Il existe un certain nombre de troubles mentaux, dont certains seront abordés lors de cette formation.

• Cette formation se concentre sur la façon dont les médecins peuvent fournir des soins de santé sans risques, efficaces, fondés sur les résultats et culturellement sains pour les personnes souffrant de dépression et d’autres troubles mentaux. Il existe un certain nombre de compétences que les participants vont acquérir au cours de cette formation. Compte tenu du manque de spécialistes tels que les psychiatres, et la pénurie de psychologues, ainsi que le fait que les traitements adéquats pour les troubles mentaux exigent une approche collaborative, les participants devront prendre la responsabilité de la prise en charge des personnes souffrant de dépression et d’autres troubles mentaux en collaboration avec d’autres prestataires.

• Animez la bulle de texte. Demandez aux participants : Quelles sont selon vous les responsabilités des médecins en ce qui concerne le maintien de la santé optimale de leurs patients ?

10. Montrez la diapositive 33 : Checklist de la dépression.

Renvoyez les participants à la Checklist de la dépression en annexe. Animez les flèches (deux clics) pour marquer les colonnes qui répertorient les rôles du médecin. Donnez-leur quelques minutes pour examiner le rôle du médecin ainsi que celui de l’ASC, du psychologue/travailleur social et de l’infirmier(ère). Demandez aux participants : • À votre avis, comment le rôle du médecin s’accorde-t-il avec les rôles des autres

professionnels de la santé ? • Quels avantages voyez-vous dans cette répartition des rôles ?

• Quels en sont les inconvénients ?

• Comment pouvons-nous réduire les inconvénients ?

11. Demandez aux participants : • Que fait le médecin lors de l’évaluation initiale ?

• Que fait-il lors de l’évaluation de suivi ?

Notez les réponses sur une feuille du tableau de conférence.

12. Montrez les diapositives 34 et 35 : Responsabilités du médecin.

Ajoutez les rôles et les responsabilités qui auraient échappé aux participants.

13. Montrez la diapositive 36 : Les médecins doivent aussi comprendre...

Notez que le diagnostic, les soins et le traitement des personnes atteintes de maladie mentale nécessitent une compréhension complète du contexte culturel, des droits des patients, des rôles et responsabilités des autres prestataires de soins.

Expliquez aux participants que : • Nous allons à présent nous focaliser sur la santé mentale dans le contexte de la

stigmatisation, de la culture et de la religion. Nous le ferons tout en considérant également la santé mentale et les droits de l’homme.

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• Cette formation permettra également d’explorer l’élaboration d’un « système de soins » pour la santé mentale, et votre rôle en tant que médecins dans ce système de soins.

30 minutes

14. Montrez la diapositive 37 : Santé mentale et droits de l’homme.

Expliquez aux participants que les prochaines diapositives vont explorer le concept des droits de l’homme, y compris les rôles et les responsabilités des médecins vis-à-vis des patients et de leurs familles. Lisez la diapositive à voix haute.

15. Facilitez l’exercice sur les droits de l’homme :

Ouvrez une feuille vierge du tableau de conférence.

Animez la bulle de texte. Posez la question ci-après aux participants et notez leurs réponses sur la feuille : • Pouvez-vous citer quelques exemples de droits de l’homme ? En d’autres termes, quels

sont des exemples de choses ou de conditions dont les gens ont besoin pour vivre librement et dans la dignité ?

Si les participants ont du mal à donner des exemples, invitez-les à réfléchir sur les droits auxquels eux-mêmes, leurs amis et leur famille s’attendent ou dont ils bénéficient actuellement. Le cas échéant, donnez un ou deux exemples pour démarrer la réflexion.

Lorsque les participants ont cité tous les exemples auxquels ils peuvent penser, lisez la liste de la feuille du tableau de conférence à haute voix. Si votre liste ne comprend pas les droits inclus dans la boîte ci-dessous, ajoutez-les à la liste que les participants ont compilée sur une feuille du tableau de conférence.

TOUS les êtres humains ont le droit de : • Vivre librement et à l’abri de dangers.

• Ne pas être traités avec cruauté.

• Ne pas être asservis.

• Choisir leur religion.

• Penser et s’exprimer librement.

• Participer à la vie politique de leur pays [vote, etc.].

• Se marier et fonder une famille.

• Détenir une propriété.

• Travailler et être rémunéré et traité équitablement.

• Avoir un niveau de vie suffisant pour assurer leur santé, leur bien-être et ceux de leur famille, notamment le droit à l’alimentation, à l’habillement, au logement, aux soins médicaux, ainsi qu’aux services sociaux nécessaires.

• Recevoir une éducation.

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16. Montrez la diapositive 38 : Déclaration universelle des droits de l’homme (1).

Expliquez qu’en 1948 (après la Seconde Guerre mondiale), des représentants de plus de 48 pays se sont réunis pour élaborer un document appelé la Déclaration universelle des droits de l’homme. La Déclaration cite tous les droits que les êtres humains doivent avoir pour vivre librement et dans la dignité. La Déclaration stipule que « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». La Déclaration universelle des droits de l’homme énumère de nombreux droits, y compris ceux nommés pendant le remue-méninges. Parmi les droits cités, figure le droit aux soins de santé et à un bon niveau de vie. La Déclaration stipule également que les gouvernements, les communautés et les individus sont tous responsables de la défense et de la protection des droits de l’homme.

Lisez les articles 1, 3 et 5 à haute voix.

17. Montrez la diapositive 39 : Déclaration universelle des droits de l’homme (2).

Lisez l’article 25 à haute voix et expliquez que comme le stipule la Déclaration universelle des droits de l’homme, tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Toute personne a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. Personne ne devrait être traité de manière cruelle ou dégradante. Toute personne a droit à une bonne alimentation, à des vêtements, au logement et aux soins médicaux. Cela inclut les personnes ayant des problèmes de santé mentale. L’absence d’une bonne alimentation, de vêtements, de logement et de soins médicaux peut affecter la santé physique et mentale. Les soins psychiatriques font partie intégrante des soins médicaux, et toutes les personnes, hommes, femmes et enfants atteints de troubles mentaux ont droit aux soins.

18. Montrez la diapositive 40 : Échanges et questions.

Demandez aux participants de répondre aux deux questions sur la diapositive, en s’inspirant de leurs expériences en tant que médecins. Prenez quatre ou cinq minutes pour discuter de la première question, puis quatre ou cinq autres minutes pour discuter de la deuxième.

45 minutes

19. Montrez la diapositive 41 : Déni des droits de l’homme.

Lisez la diapositive à voix haute. Animez la bulle de texte. Puis, demandez et encouragez une brève discussion en posant les questions suivantes : « Quels sont les facteurs qui contribuent à la discrimination des personnes atteintes d’une maladie mentale ? »

Le cas échéant, rappelez la discussion de la photo prise après le tremblement de terre (diapositive 9).

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20. Montrez la diapositive 42 : Mots et expressions utilisés pour désigner la santé mentale.

Demandez aux participants : • Quels sont certains des mots et expressions utilisés dans votre entourage pour décrire

les personnes présentant des problèmes de santé mentale ?

Notez les réponses sur une feuille du tableau de conférence. Après avoir obtenu 5 à 10 réponses (en plus des mots sur la diapositive), demandez aux participants : • Combien de ces termes sont péjoratifs (par opposition à mélioratif ou neutre) ?

• Compte tenu de ces stéréotypes sur la santé mentale, que pouvons-nous dire de leur impact sur notre travail de diagnostic et de traitement des troubles de santé mentale ?

• Que disent ou pensent les prestataires au sujet des personnes atteintes de troubles mentaux ?

• Que disent ou pensent les membres de la communauté au sujet des personnes atteintes de troubles mentaux ? Pourquoi ?

• Comment les personnes atteintes de problèmes de santé mentale sont-elles traitées dans le système de soins de santé ? Pourquoi ?

• Comment les personnes atteintes de troubles mentaux sont-elles traitées dans leurs communautés ? Pourquoi ?

21. Montrez la diapositive 43 : La stigmatisation peut aboutir à la discrimination.

Notez que la stigmatisation peut : • Dissuader les personnes atteintes de maladie mentale de demander de l’aide.

• Rendre l’accès à l’emploi difficile ou empêcher d’établir des relations saines.

22. Montrez la diapositive 44 : Questions et échanges.

Demandez aux participants de former des groupes de trois personnes. Dans leurs petits groupes, invitez les participants à discuter des trois questions sur cette diapositive ; les questions apparaissent également ci-dessous. Une personne doit agir en tant que rapporteur du groupe. • Quelles étaient vos croyances au sujet des personnes atteintes de troubles mentaux,

ainsi que vos pratiques à leur égard ? • Quel a été votre attitude à l’égard des personnes atteintes de troubles mentaux ?

• Que pouvez-vous faire pour changer vos croyances et vos pratiques ?

Pendant que les groupes discutent, préparez deux feuilles de tableau de conférence : la première devrait porter le titre « Croyances/pratiques passées ». La seconde devrait être intitulée « Points d’action pour le changement ».

Après 10 à 15 minutes, demandez aux différents groupes de former à nouveau un grand groupe. Demandez si l’un des groupes aimerait se porter volontaire pour résumer la discussion de groupe. Prenez des notes sur les feuilles de tableau de conférence préalablement préparées ; portez le point d’action convenu sur la deuxième feuille de tableau de conférence.

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20 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Invitez les groupes restants à ajouter des points clés qu’ils ont abordés et qui n’ont pas été signalés par le premier groupe.

23. Montrez la diapositive 45 : Circuit de soins : Dépression.

Expliquez aux participants que, après qu’une évaluation qualitative effectuée en 2011 a indiqué que la dépression était une préoccupation majeure, Zanmi Lasante a inscrit le développement du circuit de soins de la dépression au menu de ses priorités. Zanmi Lasante a mis sur pied un outil de dépistage de la dépression facile à utiliser et validé à l’échelle locale. Le circuit de soins comprend le dépistage de la dépression par les ASC à l’aide de cet outil de dépistage pour obtenir un score numérique : • Les personnes qui ont un niveau inférieur de dépression sont suivies par un ASC. Il

s’agit d’une intervention en 3 sessions adaptée de la thérapie interpersonnelle (Interpersonal Therapy, IPT).

• Les personnes ayant un score de dépression plus élevé sont orientées pour une seconde évaluation par un psychologue ou un travailleur social, qui les recommandent pour une IPT.

• Celles qui ont les scores les plus élevés sont dirigées vers un médecin pour une évaluation en vue de commencer le traitement.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 21  

Séance nº 3 : Diagnostic de la dépression

Méthodes : Présentation du facilitateur, études de cas Durée : 1 heure et 45 minutes Guide du participant : page 6 Objectifs :

Les participants seront en mesure de :

• Appliquer le modèle biopsychosocial au diagnostic et à la prise en charge de la dépression.

• Énumérer les quatre signes et symptômes (les « ABCD ») de la dépression. • Décrire les diagnostics différentiels des maladies liées à la dépression. • Expliquer comment aborder et évaluer les patients présentant des crises suicidaires. Préparation : • Passez en revue l’étude de cas, le manuel du facilitateur, les diapositives

PowerPoint 46 à 72. Matériel : • Présentation PowerPoint • Tableau de conférence • Marqueurs, stylos • Ruban adhésif

Étapes

45 minutes

1. Montrez la diapositive 46 : Session 3 : Diagnostic de la dépression.

Commencez cette session en lisant les objectifs.

2. Montrez la diapositive 47 : Modèle biopsychosocial.

Expliquez aux participants que l’approche de Zanmi Lasante pour le diagnostic, les soins et le traitement de la maladie mentale s’inscrit dans une perspective plus large que celle souvent utilisée dans la médecine conventionnelle. Cette approche peut être considérée comme le modèle biopsychosocial.

Le modèle biopsychosocial est une approche plus large et intégrée au comportement humain et à la maladie en comparaison au modèle biomédical, qui est plus traditionnel. Le modèle biopsychosocial peut être appliqué à toute les maladies ou affections. Elle suggère que les facteurs psychosociaux affectent l’apparition et l’évolution de presque tous les troubles physiques et mentaux chroniques et, à ce titre, les aspects comportementaux et émotionnels d’un patient doivent être pris en considération lors de la prise des décisions concernant le traitement et le soutien.

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22 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Un modèle biopsychosocial équilibré pour le diagnostic, l’évaluation, les soins et le traitement est essentiel.

Demandez aux participants : • Quels sont les facteurs biologiques qui, de votre point de vue, peuvent avoir une

incidence sur la vulnérabilité d’un patient aux problèmes de santé mentale ? (Notez les réponses sur une feuille du tableau de conférence.)

• À votre vis, quels sont les facteurs sociaux qui contribuent au risque de problèmes de santé mentale ? (Notez les réponses sur une feuille du tableau de conférence.)

• Quels sont les facteurs psychologiques qui peuvent exposer un individu à des problèmes de santé mentale ? (Notez les réponses sur une feuille du tableau de conférence.)

3. Répartissez les participants en petits groupes de trois ou quatre personnes. Demandez

aux participants de lire les études de cas du manuel du participant.

4. Donnez aux groupes 15 minutes pour lire et discuter des cas et répondre ensuite aux questions y afférentes.

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Cas : Modèle biopsychosocial Leila est une jeune fille de 16 ans qui a récemment été hospitalisée en raison d’idéations suicidaires actives. On a trouvé à Leila à la maison tenant un bidon de pesticide de 2 litres vers sa bouche. Leila a un historique d’idéation suicidaire. Elle a essayé de se couper les veines par le passé, mais le couteau n’avait pas pénétré sa peau. Elle a affirmé qu’elle ne serait pas en mesure de se retenir à nouveau.

Leila présente des signes de dépression depuis 2 ans, et des idées suicidaires depuis les 18 derniers mois. Leila est une femme en surpoids, qui semblait triste, incapable de regarder les gens dans les yeux, et ayant des aptitudes sociales médiocres. Elle dit qu’elle n’a pas d’amis à l’école ; elle présente un affect dépressif et apathique. Leila a fait état de difficultés de sommeil, d’une perte d’énergie, d’une humeur irritable et de problèmes d’appétit. Elle a également affirmé éprouver des sentiments importants d’inutilité, d’impuissance et de désespoir.

Leila a expliqué que sa dépression avait empiré au cours des 2 dernières semaines parce que sa sœur était revenue vivre à la maison. Sa sœur est violente envers elle (la semaine dernière, elle a voulu étrangler Leila pour avoir emprunté ses vêtements), et Leila croit que sa mère ne punit pas sa sœur comme elle le mérite.

Les parents de Leila ont divorcé quand elle avait 10 ans. Sa mère est une victime de violence domestique et son père est un alcoolique. Leila affirme n’avoir aucun antécédent d’abus de substance. Questions liées au cas

1. Du point de vue biopsychosocial, que se passe-t-il dans ce cas ? Quels sont les potentiels facteurs biologiques, psychologiques et sociaux impliqués ?

Facteurs biologiques : étant donné que le père de Leila est alcoolique et que sa mère a subi des années de violence conjugale, il est tout à fait possible que les deux parents soient dépressifs. Cette situation peut avoir été en partie précipitée par l’apparition de la puberté qui aggrave souvent les problèmes de santé mentale. Leila pourrait également être vulnérable à l’alcoolisme.

Facteurs sociaux : Leila grandit dans une famille dysfonctionnelle, situation aggravée par une sœur violente sur qui les parents n’ont aucun contrôle.

Facteurs psychologiques : Leila a probablement le sentiment de ne pas avoir sa place à la maison ou à l’école, ce qui l’aliène et crée une situation qui la rend plus vulnérable à la maladie mentale.

2. Quels autres aspects doivent être pris en compte ou explorés dans ce cas ?

Leila souffre-t-elle d’une affection médicale qui doit être exclue ?

Présente-t-elle des symptômes de manie ? d’anxiété ? de psychose ?

Y a-t-il des antécédents de violence dans la maison ?

Y a-t-il des antécédents de violence sexuelle contre Leila ? Y a-t-il d’autres traumatismes ?

A-t-elle reçu des soins ou un traitement pour sa maladie mentale ?

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24 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Quel est le comportement de Leila à l’école ? Qu’est-ce que les gens pensent d’elle à l’école ?

En quoi la pauvreté contribue-t-elle à ces difficultés ?

Qu’est-ce que le reste de la famille pense de sa maladie ? Adapté de : Sekhar, Deepa. 2000. Major Depressive Disorder in Adolescence: a case study. Disponible sur : www.brown.edu/Courses/BI.../Deepa%20Sekhar.doc

5. Lorsque les groupes ont fini de répondre aux questions liées au cas, demandez à chaque

groupe de faire un rapport sur une réponse ou un aspect du cas. Encouragez la discussion.

6. Montrez la diapositive 48 : Facteurs de risques fondamentaux des problèmes de santé mentale.

Comparez les remarques des participants au sujet de l’étude de cas avec ceux de cette diapositive.

7. Montrez la diapositive 49 : Biologie : causes.

Expliquez que les participants vont maintenant regarder de plus près certains des facteurs biologiques qui ont une incidence sur la dépression. Passez en revue les points à retenir de la diapositive.

8. Montrez la diapositive 50 : Neurone.

Demandez aux participants de consulter les images du neurone et les images agrandies de la synapse, des récepteurs pré/post-synaptiques et des neurotransmetteurs contenus dans leurs guides du participant.

9. Montrez la diapositive 51 : Le système nerveux.

Expliquez les points sur la diapositive.

10. Montrez et lisez la diapositive 52 : Biologie : neurochimie.

11. Montrez la diapositive 53 : Biologie : génétique.

Discutez du rôle de la génétique dans la vulnérabilité individuelle à la dépression.

1 heure

12. Montrez la diapositive 54 : ABCD des principaux troubles dépressifs (1)

Dites aux participants qu’ils vont maintenant passer de la discussion sur le modèle biopsychosocial aux signes et symptômes de la maladie mentale. Expliquez que, en général, lorsque l’on considère la façon d’aborder et de décrire les symptômes et les signes de maladie mentale, quatre zones de symptômes doivent être prises en compte : les ABCD (abréviation anglaise : A = Affect [affect], B = Behaviour [comportement], C = Cognition [cognition] et D = Development [développement]).

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 25  

Décrivez les A et les B : Affect et humeur, et comportement. Animez la bulle et demandez aux participants de donner des exemples d’affect/humeur et de comportement, en s’inspirant de leur expérience.

13. Montrez la diapositive 55 : ABCD des principaux troubles dépressifs (2)

Expliquez les C et les D : Cognition et perception, et développement. En guise de point de clarification, la cognition comprend l’attention, la mémoire, la production et la compréhension du langage, la résolution de problèmes et la prise de décisions.

Animez la bulle et demandez aux participants de donner des exemples de cognition/perception. Animez la deuxième bulle et demandez aux participants de donner des exemples de développement, puisant dans leur expérience. Puis, demandez aux participants : • Quel peut être l’affect/humeur d’une personne souffrant de dépression ?

• Quel peut être le comportement d’un patient dépressif typique ?

• Comment envisageriez-vous qu’un patient dépressif décrive sa cognition/perception ?

• Comment envisageriez-vous qu’un patient dépressif décrive son développement ?

14. Montrez la diapositive 56 : Signes et symptômes des principaux troubles dépressifs.

Comparez les réponses des participants à des questions de discussion précédentes avec celles sur la diapositive.

15. Montrez la diapositive 57 : Diagnostic de la dépression sévère.

Passez en revue les points à retenir de la diapositive. Expliquez que le score ZLDSI sera discuté lors des sessions ultérieures. Notez ce qui suit : • Du moment que la dépression n’est pas imputable à un problème médical, l’état de

santé des patients va s’améliorer au fil du temps avec la psychothérapie. • Les médicaments (amitriptyline ou la fluoxétine) peuvent être bénéfiques, mais

seulement si le patient est atteint d’une dépression sévère (selon le score ZLDSI, et d’idéation suicidaire).

• Lors du dépistage pour le risque de suicide, recherchez des symptômes survenus au cours des deux dernières semaines.

16. Montrez la diapositive 58 : Expliquer les autres symptômes.

Lisez les points clés de la diapositive.

17. Montrez la diapositive 59 : Dysthymie.

Expliquez aux participants que : • La dysthymie est aussi appelée dépression névrotique, trouble dysthymique ou

dépression chronique. • C’est un trouble de l’humeur similaire à la dépression, mais avec des symptômes

moins sévères, mais plus durables (par définition, au moins deux ans pour les adultes, un an pour les enfants et les adolescents).

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26 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

• Les personnes atteintes de dysthymie peuvent croire que la dépression fait partie de leur caractère, à telle enseigne qu’elles ne pensent pas à parler des symptômes avec des médecins.

• Étant donné que le traitement de cette maladie est différent de celui de la dépression, une distinction claire doit être établie entre les deux maladies.

18. Montrez la diapositive 60 : Trouble bipolaire et trouble de l’adaptation.

Passez en revue le contenu. Expliquez aux participants que la dépression peut être « unipolaire », c’est-à-dire indicative d’une humeur dépressive au fil du temps ; elle peut être « bipolaire », ce qui signifie que l’humeur oscille entre la dépression et l’hypomanie ou la manie ; et la dépression peut également être accompagnée de psychose, dans certains cas. Il est important de faire la différence entre la dépression unipolaire et bipolaire, étant donné que le traitement est différent.

19. Montrez la diapositive 61 : Deuil.

Passez en revue le contenu. Demandez aux participants s’ils ont des remarques, des questions ou des histoires connexes qu’ils aimeraient partager au sujet de l’un de leurs patients.

20. Montrez la diapositive 62 : Trouble de somatisation.

Expliquez aux participants que dans le DSM-IV, les troubles somatoformes comprennent également des troubles dits « psychosomatiques ». La somatisation et la conversion sont deux types de troubles de somatisation.

Passez en revue les points à retenir. Expliquez aux participants que les troubles de somatisation ont été à l’origine appelés « hystérie » en Europe ; ils sont considérés comme un appel à l’aide. La somatisation est plus fréquente chez les femmes, mais se produit également chez les hommes. Animez la bulle et demandez aux participants : • Quelqu’un peut-il donner l’exemple d’un patient qu’il a diagnostiqué comme

présentant des troubles de somatisation ?

21. Montrez la diapositive 63 : Symptômes somatiques.

Animez la bulle et demandez aux participants : Quels sont les symptômes somatiques les plus fréquents chez les Haïtiens ?

Animez le reste de la diapositive et lisez les points à retenir. Expliquez aux participants que le plus souvent, les symptômes somatiques représentent une forme de dépression et d’anxiété sous-jacentes. Toutefois, les symptômes somatiques peuvent aussi être le signe d’autres problèmes.

Indiquez aux participants que lorsque le patient se plaint principalement de maux de tête, il souffre de dépression. Toutefois, il est difficile de déterminer si les maux sont un symptôme somatique de la dépression ou s’ils font partie d’un syndrome comorbide lié aux maux de tête.

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22. Montrez la diapositive 64 : Trouble de conversion.

Expliquez aux participants que le trouble de conversion est une perte ou un changement dans la fonction motrice ou sensorielle, qui est évocateur d’un trouble physique, mais causé par des facteurs psychologiques. Passez en revue les points à retenir. Ajoutez des renseignements complémentaires, si nécessaire : • En présence d’un trouble de conversion, les symptômes ne sont pas sous contrôle

volontaire, même si le patient peut être en mesure de contrôler leur gravité. Les symptômes ne sont pas produits intentionnellement ou feints.

• Expliquez aux participants que les personnes souffrant de dépression peuvent être prédisposées à développer des troubles somatoformes. Il est important de noter que les patients présentant des symptômes somatiques sans être déprimés ont besoin de soins et de traitements différents de ceux de la dépression.

• L’objectif principal du traitement des troubles somatoformes est l’amélioration du fonctionnement quotidien, et non pas la gestion des symptômes. La réduction du stress participe de manière considérable à l’amélioration de l’état de santé du patient. L’accompagnement de la famille et des amis peut également s’avérer utile.

23. Montrez la diapositive 65 : Dépression, autres diagnostics différentiels.

D’autres diagnostics peuvent ressembler à la dépression, mais ils sont peu fréquents. Ceux-ci comprennent : • Le trouble panique, qui provoque des états épisodiques de peur intense ou

d’inconfort dans lesquels les symptômes d’anxiété ont commencé brusquement et atteint leur maximum au bout de dix minutes environ et sont accompagnés d’une attaque de panique ; l’étourdissement, les palpitations, les douleurs thoraciques, la transpiration, les frissons, les tremblements, les engourdissements ou les picotements, l’essoufflement, l’étouffement, les nausées, les sentiments d’irréalité, la peur de perdre le contrôle, la peur de mourir.

• Le trouble de l’anxiété généralisée, qui est caractérisé par une inquiétude excessive et de l’anxiété, presque tous les jours, pendant six mois. La personne a du mal à contrôler ses angoisses ou inquiétudes.

• Le trouble de stress post-traumatique, qui se caractérise par :

– Le fait de revivre l’expérience d’un événement traumatique auquel la personne a été témoin ou victime. L’événement traumatique aurait été intensément horrible.

– Les patients atteints de TSPT se sentent souvent socialement détachés ou émotionnellement engourdis. Ils peuvent présenter des symptômes d’hyperexcitation ; ceux-ci peuvent provoquer une détresse significative ou une interférence avec l’école, les relations et les activités importantes.

• L’épilepsie : l’épilepsie est une maladie chronique, caractérisée par des crises récurrentes non provoquées. Ses causes sont nombreuses ; elle peut être génétique ou peut survenir chez des personnes qui ont des antécédents de traumatisme de la naissance, des infections cérébrales ou un traumatisme crânien. Dans certains cas, aucune cause spécifique ne peut être identifiée. – Les deux principales formes de crises sont la forme convulsive et la forme non

convulsive.

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– L’épilepsie non convulsive a des caractéristiques telles que le changement de la sensibilité, du comportement, des émotions ou des sens (comme le goût, l’odorat, la vision ou l’audition), qui sont semblables à des troubles de santé mentale avec lesquels la maladie peut être confondue.

– L’épilepsie convulsive présente des caractéristiques telles que la contraction soudaine des muscles, ce qui entraîne une chute de la personne qui s’allonge toute raide, suivie par des muscles qui alternent entre détente et rigidité, avec ou sans incontinence fécale ou urinaire. Ce type est associé à une plus grande stigmatisation et à une morbidité/mortalité plus élevée.

24. Montrez la diapositive 66 : Crises de santé mentale.

Expliquez aux participants que dans certains cas, lors d’un dépistage ou dans d’autres situations, vous rencontrerez des personnes atteintes de troubles mentaux, qui souffrent d’affections aiguës et très sévères. Ces affections sont appelées crises de santé mentale. Les crises de santé mentale peuvent être symptomatiques de la dépression sévère.

Les crises de santé mentale les plus extrêmes et les plus dramatiques sont sans doute celles des patients qui envisagent ou tentent de se suicider. L’idéation suicidaire doit être considérée comme un signe de dépression sévère.

25. Montrez la diapositive 67 : Signes d’une dépression sévère : automutilation/suicide. Définissez l’automutilation et le suicide. Puis, demandez aux participants : • Levez la main si vous avez déjà rencontré un patient qui a commis un acte

d’automutilation ou a tenté de se suicider. • Quelqu’un souhaiterait-il partager son expérience par rapport au traitement de ces

patients ? • Quelles mesures avez-vous prises en tant que médecin lorsque vous avez appris l’acte

d’automutilation ou l’idéation suicidaire du patient ?

26. Montrez la diapositive 68 : Interroger les patients sur le suicide : vrai ou faux ?

Cliquez une fois pour afficher l’énoncé, puis demandez aux participants si l’énoncé est vrai ou faux. Cliquez à nouveau pour afficher la réponse, puis une troisième fois pour montrer l’explication.

27. Montrez la diapositive 69 : Interrogez sur l’automutilation/le suicide.

Utilisez cette diapositive pour insister sur l’importance du dépistage d’un état suicidaire. Passez en revue les points à retenir de la diapositive. Les prochaines diapositives donnent un bref aperçu de l’évaluation du suicide.

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28. Montrez la diapositive 70 : Questions pour le dépistage d’un état suicidaire.

Passez en revue les trois questions de dépistage du suicide qui portent sur le désir de mort, le désir de suicide ou le désir d’automutilation. Demandez aux participants : • Avez-vous déjà procédé à un dépistage de l’idéation suicidaire ?

• Quelles questions avez-vous utilisées ?

• Quel était le résultat ? Accordez 5 à 10 minutes à cette discussion.

29. Montrez la diapositive 71 : En cas de crises suicidaires… et diapositive 72 : Si le patient représente un danger pour son entourage...

Expliquez que pour assurer la sécurité d’une personne qui souffre d’une crise de santé mentale et celle de son entourage, les prestataires de soins de santé doivent prendre des mesures et des précautions particulières.

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Jour 1 : Révision

Méthodes : Exposés de groupe Durée : 30 minutes Objectifs :

Les participants seront en mesure de :

• Rappeler les points clés enseignés lors des sessions 1, 2 et 3 Préparation : • S.O. Matériel : • Tableau de conférence ou ordinateurs portables • Marqueurs • Ruban adhésif

Étapes

30 minutes

1. Expliquez aux participants qu’ils réviseront les sessions de la veille en participant à des exposés de groupe.

2. Indiquez aux participants qu’ils seront répartis en petits groupes et se verront attribuer une session de la veille. Les groupes auront 10 minutes pour préparer un exposé de trois à cinq minutes résumant les informations les plus importantes de la session qui leur a été attribuée. Chaque groupe se verra remettre une feuille de papier du tableau de conférence ainsi que des marqueurs. Les participants seront libres de dessiner, de dresser un plan ou de noter les grandes lignes de leur exposé afin de présenter ces informations au reste des participants. Encouragez les groupes à tirer des informations de leur guide du participant. Ils peuvent, s’ils le souhaitent, préparer une présentation PowerPoint plutôt que d’utiliser un tableau de conférence.

3. Répartissez les participants en trois groupes. Distribuez le papier du tableau de conférence et les marqueurs. Attribuez l’une des sessions suivantes à chaque groupe (s’il y a plus de cinq participants par groupe, vous pouvez subdiviser les groupes et attribuer la même session à plusieurs groupes) : • Session 1 : Introductions, prétest et confidentialité

• Session 2 : Épidémiologie de la dépression et de la stigmatisation

• Session 3 : Diagnostic de la dépression

4. Lisez aux participants les questions qui suivent à voix haute afin de guider leur travail : • Quels sont certains des points clés soulevés au cours de la session ?

• Quelles idées et suggestions tirez-vous de cette formation ?

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5. Au bout de 10 minutes, invitez chaque groupe à l’avant de la pièce pour présenter leur exposé. Demandez au gardien du temps de chronométrer chaque groupe pour qu’aucun ne dépasse la limite de cinq minutes. Remerciez chaque groupe après sa présentation.

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Séance nº 4 : Évaluation médicale et prise en charge de la dépression

Méthodes : Présentation du facilitateur, travail en petits groupes Durée : 1 heure et 15 minutes Guide du participant : page 13 Objectifs :

Les participants seront en mesure de :

• Identifier l’importance de réaliser un examen médical avant un examen psychiatrique. • Définir le delirium. • Identifier les conditions médicales et les maladies mentales dont les symptômes

peuvent être assimilés à la dépression. • Remplir correctement le Formulaire de consultation par les medecins. Préparation : • Passez en revue le Manuel du facilitateur, les diapositives PowerPoint 73 à 92 • Passez en revue le Formulaire de consultation par les medecins et le formulaire

d’évaluation initiale de santé mentale Matériel : • Présentation PowerPoint • Tableau de conférence • Marqueurs, stylos • Ruban adhesive

Étapes

45 minutes

1. Montrez la diapositive 73 : Session 4 : Évaluation médicale et prise en charge de la dépression.

Commencez cette session en lisant les objectifs.

2. Montrez la diapositive 74 : L’examen physique : important pour les soins psychiatriques.

Expliquez aux participants que : • En tant que médecins, vous êtes responsables de participer à l’évaluation médicale

appropriée des patients. • Les patients meurent parce qu’un problème médical est considéré à tort comme un

problème psychiatrique, et par conséquent, la personne ne reçoit pas une évaluation médicale adéquate.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 33  

• De même, les patients souffrant de troubles mentaux ne font pas l’objet d’une évaluation en vue de la détection de maladies comorbides, laissant ces patients en proie à des maladies potentiellement évitables.

3. Montrez la diapositive 75 : Quelques points clés avant de conclure que le patient a un

problème psychiatrique.

Passez en revue chacun des points à retenir.

4. Montrez la diapositive 76 : Delirium.

Mentionnez les différences entre le delirium et la psychose (qui sont souvent confondus) : • Hallucinations, le plus souvent auditives, « entendre des voix ».

• Cas d’hallucinations qui ne sont pas transitoires.

• Se développent habituellement plus lentement ; il s’agit de problèmes que la famille a remarqués depuis longtemps.

• Les symptômes changent habituellement en quelques semaines ou mois.

5. Montrez et lisez la diapositive 77 : Le delirium médical n’est pas un problème psychiatrique !

6. Demandez aux participants de former des groupes de trois personnes. Attribuez une série de questions à chacun des groupes (s’il y a plus de trois groupes, attribuez des séries de questions à plus d’un groupe). Donnez dix minutes aux participants pour discuter des réponses aux questions attribuées à leur groupe. Groupe 1 : • Quels sont les symptômes du sevrage alcoolique ?

• Qui pensez-vous être à risque de sevrage alcoolique ? Pourquoi dites-vous cela ?

• Comment distinguez-vous un patient atteint de dépression d’un patient soumis au sevrage alcoolique ?

Groupe 2 : • Quels sont les médicaments et poisons qui peuvent provoquer des symptômes

psychiatriques en cas d’ingestion ? • Selon vous, quelles sont les personnes qui courent le risque d’ingestion/surdosage de

médicaments ou de poison ? Pourquoi dites-vous cela ? • Comment distinguez-vous un patient atteint de dépression d’un patient ayant

absorbé une surdose de médicaments ou de poison ? Groupe 3 : • Quelles affections médicales, sans rapport avec l’alcool et les drogues, peuvent

ressembler à une maladie psychiatrique ? • Quelles sont, selon vous, les personnes exposées à ces affections médicales ? Pourquoi

dites-vous cela ?

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34 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

• Comment distinguez-vous un patient souffrant de ces affections médicales d’un patient souffrant de dépression ?

7. Passez d’un groupe à l’autre et apportez votre soutien, si nécessaire. Après dix minutes,

demandez aux groupes de se réunir, invitez les groupes qui ont discuté de la première série de questions à présenter leurs réponses à chacune des questions. Faites de même pour la deuxième et la troisième série de questions.

8. Montrez les diapositives 78 et 79 : Affection médicale.

Ensuite, comparez les réponses des participants à celles sur la diapositive.

9. Montrez la diapositive 80 : Poisons et drogues.

Lisez la diapositive et comparez les réponses des participants.

10. Montrez la diapositive 81 : Certaines affections cliniques peuvent causer la dépression.

Lisez la diapositive et comparez les réponses des participants.

11. Montrez la diapositive 82 : Affections médicales : troubles neurologiques.

Lisez la diapositive et comparez les réponses des participants.

30 minutes

12. Montrez la diapositive 83 : Commencer par un examen physique !

13. Montrez la diapositive 84 : Composantes de l’examen physique.

Dressez la liste des composantes de la section Examen physique du formulaire d’évaluation initiale de santé mentale disponible à l’annexe du guide du participant.

14. Montrez les diapositives 85 et 86 : Examen neurologique.

L’examen physique comprend l’examen neurologique.

15. Montrez la diapositive 87 : Formulaire de consultation du patient.

Le Formulaire de consultation par les medecins guide le médecin lors du premier contact. Renvoyez les participants à ce formulaire dans l’annexe du guide du participant. Suggérez-leur de suivre le processus en même temps que le formulaire est examiné.

La première étape consiste à inscrire la date et les informations démographiques du patient en haut du formulaire.

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16. Montrez la diapositive 88 : Formulaire de consultation du patient, préliminaires.

La première case du Formulaire de consultation par les medecins demande si le « médecin a reçu le formulaire ». Cochez « oui » ou « non ».

La deuxième case d’action demande au médecin de vérifier les cases suivantes lorsque ces activités sont terminées et d’inscrire le score ZLDSI : • Examen de l’état mental

• Examen physique

• Score ZLDSI L’examen de l’état mental peut être fait au cours de l’examen physique ; les deux types d’examen seront abordés dans la prochaine session. Le médecin doit terminer l’examen physique ; il est important que les patients atteints de troubles de la santé mentale subissent un examen médical complet avant d’être référés au psychologue. Une fois que l’examen de la santé mentale, l’examen physique et les scores ZLDSI sont terminés, ces cases peuvent être cochées. Le formulaire ZLDSI sera expliqué plus loin au cours des prochaines sessions.

17. Montrez la diapositive 89 : Dépression non diagnostiquée.

Si, sur la base de l’examen de la santé mentale, de l’examen physiques et du score ZLDSI, le médecin ne décèle pas de dépression chez le patient, il examine les symptômes médicaux pour détecter une maladie physique. Si le diagnostic est positif (OUI), il prescrit un traitement au besoin. L’équipe psychiatrique doit être alertée. (L’épilepsie et la psychose sont décrites plus en détail dans un autre programme de formation.)

18. Montrez la diapositive 90 : Dépression et maladie physique, non diagnostiquées.

Si le patient n’a pas de dépression et n’a pas de maladie physique, il est renvoyé vers un agent de santé communautaire et obtient un rendez-vous de suivi.

19. Montrez la diapositive 91 : Dépression diagnostiquée.

Si une dépression est diagnostiquée, alors le médecin décide si une prescription est nécessaire et, le cas échéant, du type de médicament à prescrire.

20. Montrez la diapositive 92 : Traitement psychologique.

Le médecin décide alors si le traitement psychologique est nécessaire. Dans le cas contraire, le patient rencontre un ASC et obtient un rendez-vous de suivi ; dans ce cas, il sera orienté vers le psychologue/travailleur social le même jour.

Demandez aux participants quelles questions figurent sur le Formulaire de consultation par les medecins.

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36 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Séance nº 5 : Évaluation initiale de santé mentale

Méthodes : Présentation du facilitateur et jeux de rôle Durée : 1 heure et 40 minutes Guide du participant : page 15 Objectifs :

Les participants seront en mesure de :

• Développer les bonnes compétences d’entretien. • Remplir correctement les parties du formulaire d’évaluation psychiatrique initiale se

rapportant au médecin. Préparation : • Passez en revue le jeu de rôles, le manuel du facilitateur, les diapositives PowerPoint

93 à 100. • Passez en revue l’évaluation initiale de santé mentale. Matériel : • Présentation PowerPoint • Tableau de conférence • Marqueurs, stylos • Ruban adhésif

Étapes

30 minutes

1. Montrez la diapositive 93 : Session 5 : Évaluation de santé mentale.

Commencez cette session en lisant les objectifs.

2. Montrez la diapositive 94 : Les attentes.

Expliquez aux participants que le but de l’exercice est de vous permettre de remplir le formulaire d’évaluation de santé mentale, tel qu’il est décrit sur la diapositive.

Tout au long de cette session et de celle qui suivra, soulignez l’importance de travailler de concert avec le psychologue, les travailleurs sociaux, les infirmiers(ères) et les agents de santé communautaires dans leurs centres. Une approche multidisciplinaire et intégrée est primordiale pour le succès de ce travail.

3. Montrez la diapositive 95 : Principes généraux des soins psychiatriques.

Passez en revue chaque point à retenir. Demandez aux participants : • Souhaiteriez-vous ajouter quelque chose à cette liste ?

• Existe-t-il des principes auxquels il serait difficile de se conformer ?

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4. Demandez aux participants : • Si un patient estimait que vous étiez en train de le juger, que pensez-vous qu’il ferait ?

(Assurez-vous que le groupe reconnaisse que les patients qui se sentent mal à l’aise dans une clinique ont tendance à abandonner les soins.)

• Quelles autres techniques d’entretien sont importantes lorsqu’on discute des informations sensibles concernant la santé avec un patient ? Notez les réponses des participants sur une feuille du tableau de conférence.

5. Montrez la diapositive 96 : Techniques d’entretien de base.

Comparez la liste de la diapositive aux réponses des participants. Soulignez que ces compétences sont essentielles non seulement pour faire une évaluation de santé mentale, mais aussi pour toutes les interactions avec les patients. Ces compétences sont également utiles dans le cadre de la communication personnelle !

Pour les compétences ci-après, demandez aux participants de venir à l’avant de la salle et de donner des exemples de la façon dont ces entretiens peuvent être menés. Obtenez autant d’exemples que possible pour chaque compétence : • Faire preuve d’empathie

• Écoute active

• Poser des questions ouvertes

50 minutes

6. Demandez à un volontaire de se tenir à l’avant de la pièce pour se prêter à un jeu de rôle. Demandez au volontaire de jouer le rôle du médecin pendant que vous jouez celui du patient dans l’étude de cas ci-dessous.

Jeu de rôle d’entretien 1 : Josie Informations de base pour orienter le jeu de rôle :

Josie est une femme âgée de 52 ans qui s’est présentée à votre clinique. Elle dit qu’« elle n’a plus aucun intérêt pour quoi que ce soit ». Elle présente les symptômes physiques suivants : baisse d’énergie, tremblements dans tout le corps, flux menstruels irréguliers et insomnie. Lorsqu’on l’interroge sur sa famille, Josie admet qu’elle éprouve du ressentiment envers sa mère et son père (aujourd’hui décédés) : son père s’est marié plusieurs fois. Elle affirme avoir fait l’objet de violences physiques et verbales de la part son père. À cause du divorce d’avec le père de Josie quand elle avait six ans, la mère de Josie a déménagé à Port-au-Prince. Accablée par les difficultés financières et les contraintes de la vie, la mère de Josie est devenue irascible et violente envers elle ainsi que ses frères et sœurs (Josie était l’aînée des enfants).

Josie a quitté la maison à 17 ans, s’est mariée à 25 et a eu quatre enfants. Cet épisode de dépression a été déclenché lorsque sa fille aînée, qui est aujourd’hui âgée de 26 ans, ne répondait pas à ses attentes. Josie commença à manifester de la colère envers sa fille, comme sa mère le fit avec elle il y a plusieurs années. Josie a de sérieux problèmes de communication avec son mari.

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38 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Script :

Médecin : Pouvez-vous me parler brièvement de ce qui vous a poussé(e) à venir ici pour un traitement ?

Patient : répond en fonction de l’histoire.

Médecin : Pouvez-vous m’en dire un peu plus (sur le problème/le symptôme/la maladie) ? (Explorer la chronologie des événements.)

Patient : répond en fonction de l’histoire.

Médecin : Êtes-vous actuellement traité(e) pour cela (situation alarmante/symptôme/maladie) ? Comment ? Prenez-vous des médicaments pour cela ? Avez-vous pris des médicaments pour cela ?

Patient : répond en fonction de l’histoire.

Médecin : Au cours des deux dernières semaines, à quelle fréquence avez-vous ressenti une perte d’intérêt ou de plaisir à entreprendre une activité ?

Patient : répond en fonction de l’histoire.

Médecin : Au cours des deux dernières semaines, combien de fois vous-êtes vous senti(e) triste, déprimé(e) ou désespéré(e) ?

Patient : répond en fonction de l’histoire.

Médecin : D’accord. À présent, je vais vous poser quelques questions sur vos antécédents médicaux... (fin du jeu de rôle). Adapté de : Flower Essence Society, Journey out of Depression. Disponible sur : http://www.flowersociety.org/journey.htm

Procéder au jeu de rôle pendant quelques minutes, jusqu’à ce que le bénévole ait eu la chance de présenter les trois compétences.

7. Mener une brève discussion avec l’ensemble du groupe, en demandant aux participants :

• Comment le médecin a-t-il/elle procédé pour faire preuve d’empathie ?

• Comment a-t-il/elle montré qu’il/elle écoutait activement ?

• Quelles questions ouvertes a-t-il/elle posées ?

8. Séparez les participants en groupes de deux personnes. Chaque paire doit choisir un jeu de rôle dans la case ci-dessous pour mettre en pratique les compétences suivantes : • Faire preuve d’empathie

• Recourir à l’écoute active

• Poser des questions ouvertes qui vous aideront à comprendre le trouble que connaît le patient.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 39  

9. Après cinq minutes, les participants doivent inverser les rôles ; ils peuvent également inverser les jeux de rôle, s’ils le souhaitent. Pendant l’activité des paires, circulez, observez/écoutez, et apportez votre aide.

10. Demandez à une paire de se présenter et d’interpréter son jeu de rôle pour l’ensemble du

groupe. Animez une brève discussion sur la prestation de la paire.

Jeu de rôle d’entretien 2 : Catheline Votre patient, Catheline, est une femme de 45 ans dont la fille est morte en donnant naissance il y a environ deux mois. Les gens ont repris leurs activités normales, et on s’attend à ce qu’il en soit de même pour elle. En réalité, Catheline vient à peine de commencer son deuil. Elle est déprimée, confuse, se pose des questions, cherche des réponses, et est en colère contre sa fille récemment décédée qui, dans les jours qui ont précédé sa mort, il y a de cela deux mois, a refusé de se rendre à la maternité lorsqu’elle a commencé à saigner.

Jeu de rôle d’entretien 3 : Emmanuel Le ASC amène Emmanuel, un jeune homme de 35 ans, à la clinique. C’est à peine si Emmanuel parle et, lorsqu’il le fait, son langage est monosyllabique. Son discours est ponctué de longs silences. Les phrases qu’il commence sont presque toujours inachevées. Il n’arrive pas au bout de ses pensées. Cet homme semble quelque peu distrait. Sa femme l’aurait quitté, et il le ressent comme un véritable échec, une honte personnelle et une humiliation.

Jeu de rôle d’entretien 4 : Gaby Élève très brillante au secondaire, votre patient, Gaby, une femme de 19 ans, n’a pas été admise à la faculté de médecine de l’université. Sa vie a été totalement centrée sur cet objectif et maintenant, tout semble s’écrouler autour d’elle. Elle a des troubles somatiques : perte de sommeil, perte d’appétit, perte de poids, tristesse, fatigue.

11. Discutez brièvement d’autres compétences à tour de rôle (histoire entière, niveau

d’énergie, croyances religieuses ou spirituelles du patient), en demandant des exemples sur la manière de les appliquer.5

20 minutes

12. Montrez la diapositive 97 : Évaluation initiale de santé mentale, pages 1 et 2.

Expliquez aux participants que les techniques d’entretien qu’ils viennent d’apprendre sont importantes non seulement pour toutes les consultations avec le patient, mais également pour la consultation initiale. Ces techniques donnent le ton pour toutes les consultations à venir, déterminent le niveau de confiance entre les prestataires de soins et le patient,

                                                                                                               5 Lena Verdeli

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déterminent si le patient reviendra pour les soins de suivi, et déterminent, du moins en partie, la réussite de votre intervention de manière générale.

Indiquez aux participants que la prochaine étape consistera à passer des techniques d’entretien à l’application de ces techniques dans le cadre de l’évaluation initiale de santé mentale.

Invitez les participants à passer au formulaire d’évaluation initiale de santé mentale, disponible dans l’annexe de leur guide du participant. Ce formulaire doit être utilisé pour guider l’évaluation de santé mentale et peut être utilisé pour garantir que l’évaluation est minutieuse. Il permet aux médecins généralistes de comprendre comment mener et documenter une évaluation de santé mentale de base. Ce formulaire a été introduit à la dernière session et sera abordé de manière plus approfondie maintenant.

Donnez aux participants environ cinq minutes pour lire le formulaire.

Utilisez le formulaire d’évaluation (plutôt que les diapositives) pour guider votre présentation de la procédure d’évaluation du patient.

En regardant la page 1 du formulaire d’évaluation initiale de santé mentale, expliquez que le psychologue/travailleur social remplirait généralement les sections suivantes : • Plainte principale

• Antécédents de la maladie actuelle

• Examen psychiatrique des systèmes À la page 2, le psychologue/travailleur social pourrait remplir les sections suivantes : • Dépistage du suicide/homicide

• Questions liées à l’abus de substance et au traumatisme

• Antécédents psychiatriques

• Antécédents médicaux

• Problèmes médicaux actifs Le médecin pourrait remplir la section intitulée examen médical des systèmes, au bas de la 2e page. Prenez un moment pour énumérer rapidement les observations qui doivent être faites pour remplir cette section.

13. Montrez la diapositive 98 : Évaluation initiale de santé mentale, page 3.

Expliquez que le psychologue/travailleur social pourrait remplir les sections suivantes : • Antécédents psychiatriques familiaux et médicaux

• Histoire sociale/culturelle

• Médicaments Le médecin serait alors chargé de remplir les deux sections suivantes : • Examen physique

• Examen de l’état mental

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14. Montrez la diapositive 99 : Évaluation initiale de santé mentale, page 4.

L’évaluation de l’état mental se poursuit à la 4e page.

15. Montrez la diapositive 100 : Examen de l’état mental.

Demandez aux participants de suivre dans leur exemplaire du formulaire d’évaluation initiale de santé mentale. L’évaluation de l’état mental comprend : • Apparence générale : décrire l’apparence du patient, par exemple s’il fait son âge, s’il

garde un bon contact visuel, s’il s’habille de manière appropriée, etc. • Orientation : attentif et orienté vers le temps (jour de la semaine), l’endroit (lieu où se

trouve le patient ) et la personne (qui peut dire qui il/elle est). L’altération peut suggérer la démence ou le delirium.

• Comportement

• Discours

• Humeur : euthymique (normale), triste, déprimé, irritable, en colère – utiliser les propres mots du patient

• Affect : compatible avec l’humeur, l’anxiété, etc.

• Processus de réflexion : pensées qui défilent/maniaques, pauvreté de la pensée (absence de pensée)

• Contenu des pensées ; hallucinations auditives, hallucinations visuelles, délires paranoïdes, pensées suicidaires, désir de nuire à autrui

• Lucidité : bonne, passable ou mauvaise

• Jugement : bon, passable ou mauvais À la fin, le médecin retourne le formulaire au psychologue/travailleur social, qui remplit alors les dernières sections sur la dernière page, y compris : • La formulation biopsychosociale

• Le diagnostic

• Le plan

• La signature

16. Demandez aux participants quelles questions figurent sur le formulaire d’évaluation de santé mentale.

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Séance nº 6 : Le ZLDSI

Méthodes : Présentation du facilitateur, jeu de rôle et études de cas Durée : 1 heure et 20 minutes Guide du participant : page 18 Objectifs

Les participants seront en mesure de :

• Réaliser l’inventaire de dépistage de la dépression de Zanmi Lasante. • Expliquer la collaboration entre le médecin et le psychologue dans l’évaluation des

patients présentant des symptômes de dépression. Préparation : • Passez en revue le jeu de rôles, les études de cas, le manuel du facilitateur, les

diapositives PowerPoint 101 à 106. • Passez en revue l’inventaire de dépistage de la dépression de Zanmi Lasante (ZLDSI). Matériel : • Présentation PowerPoint • Tableau de conférence • Marqueurs, stylos • Ruban adhésif

Étapes

60 minutes

1. Montrez la diapositive 101 : Session 6 : Le ZLDSI.

Commencez cette session en lisant les objectifs.

2. Montrez la diapositive 102 : Circuit de soins : dépression.

Expliquez aux participants qu’ils vont se rappeler des circuits de soins de la dépression de la Session 2, qui ont été présentés comme un outil de dépistage/aiguillage et de suivi visant à orienter les soins. Les circuits reposent sur les scores ZLDSI pour guider le plan thérapeutique.

3. Montrez la diapositive 103 : ZLDSI.

Renvoyez les participants au ZLDSI contenu dans leur guide du participant. L’outil de dépistage de la dépression, appelé inventaire de dépistage de la dépression de Zanmi Lasante (Zanmi Lasante Depression Screening Inventory, ZLDSI), comporte 13 éléments et a été mis au point de manière à pouvoir être utilisé par tous les prestataires de soins de santé, indépendamment de leur niveau : ASC, infirmiers(ères), travailleurs sociaux, psychologues et médecins.

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Indiquez aux patients que la session du jour portera sur l’utilisation du ZLDSI : • Le ZLDSI vise à fournir non seulement un score numérique qui peut guider l’évaluation

et l’aiguillage, mais aussi un score qui peut guider le traitement au fil du temps et servir de mesure de l’amélioration clinique.

• Il est destiné à être un outil simple et facile à utiliser. Cependant, certaines étapes peuvent rendre son utilisation plus facile. L’une d’elle est la préparation du patient à répondre au format des questions ; les questions peuvent déconcerter les patients lorsqu’elles sont mal posées. Les prestataires de soins de santé devraient également s’assurer de prendre le temps nécessaire pour obtenir les réponses des patients, et non pas se précipiter sur les questions.

4. Montrez les diapositives 104 et 105 : Comment utiliser le ZLDSI.

Passez en revue les points à retenir sur les diapositives. 5. Expliquez par la suite que le groupe va à présent mettre en pratique l’utilisation du ZLDSI.

Demandez à votre co-facilitateur ou à un participant expérimenté de venir à l’avant de la salle pour se prêter à un jeu de rôle avec vous, afin d’illustrer comment le ZLDSI doit être utilisé. Jouez le rôle du médecin et demandez à votre collaborateur de jouer le rôle de David (voir encadré ci-dessous).

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Jeu de rôle ZLDSI 1 Contexte :

David est un homme marié de 28 ans. Il exerce un métier exigeant et très stressant au sein du ministère de la Santé. David a toujours été un travailleur acharné. Il a obtenu son diplôme avec félicitations du jury et se fixe encore des normes personnelles très élevées. Il peut être très autocritique quand il ne parvient pas à les satisfaire. Il y a quelques temps, il s’est livré à une lutte contre des sentiments d’inutilité et de honte persistants à cause de son incapacité à obtenir d’aussi bons résultats que par le passé.

Au cours des dernières semaines, David a ressenti une fatigue inhabituelle et éprouvé de plus en plus de difficultés à se concentrer au travail. Ses collègues de travail ont remarqué qu’il est souvent irritable et retiré, ce qui est étrange pour quelqu’un qu’on sait positif et très sympathique. Il s’est déclaré malade à plusieurs reprises, ce qui ne lui ressemble pas du tout. Pendant ces jours, il est resté au lit toute la journée, à regarder la télévision ou à dormir.

À la maison, l’épouse de David a aussi remarqué ce changement d’attitude. David manifeste peu d’intérêt sexuel et a eu des difficultés à s’endormir le soir. Son insomnie l’a tenue éveillée puisqu’il n’a cessé de se tourner et se retourner pendant une heure ou deux après qu’ils se soient couchés. Elle l’a plusieurs fois entendu avoir des conversations téléphoniques plutôt tristes avec un frère, ce qui l’a inquiétée. Lorsqu’elle essaie d’aborder la question avec lui, il la repousse brusquement en disant que « tout va bien ».

Bien qu’il n’ait jamais envisagé de se suicider, David se sent de plus en plus insatisfait de sa vie. Il est frustré envers lui-même parce qu’il a le sentiment d’avoir toutes les raisons d’être heureux, mais ne parvient pas à ébranler le sentiment de pessimisme qui, depuis quelques temps, assombrit son quotidien. Instructions pour les jeux de rôle :

Le médecin doit utiliser le ZLDSI pour le dépistage de la dépression. Le patient devrait répondre en fonction des informations fournies dans la section intitulée contexte. Adapté de : DeepDiveAdmin. PsyWeb.com. 15 mai 2013. Disponible sur : http://www.psyweb.com/Casestudies/CaseStudies.jsp

6. Demandez aux participants d’observer attentivement et de prendre des notes sur leurs

exemplaires de ZLDSI, au fur et à mesure que le patient répond aux questions. 7. À la fin du jeu de rôle, demandez aux participants de faire des observations et des

commentaires sur la façon dont vous avez géré le ZLDSI, discutez-en au besoin. Ensuite, pour chaque question du ZLDSI, demandez au groupe comment ils ont répondu et discutez-en au besoin.

8. Pour terminer, demandez aux participants :

• Si David était un pauvre agriculteur d’un village quelconque (et non un employé du ministère de la Santé exerçant un métier très stressant), dont les réponses aux questions de sélection étaient les mêmes, mais exprimées de manière moins claire, l’auriez-vous évalué de la même manière ?

• En quoi pensez-vous que les symptômes de l’agriculteur puissent contraster avec ceux de David ?

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9. Retournez à la diapositive 103 : Circuit de soins : dépression.

Placez le score de ce patient sur le circuit. Demandez aux participants : au vu de son score, quel serait la prochaine étape ?

10. Montrez la diapositive 106 : En cas de doute au sujet du diagnostic.

Insistez auprès des participants qu’il est essentiel qu’en tant que médecins généralistes, ils apprennent à faire une évaluation de santé mentale de base. Expliquez aux participants que : • Si vous avez un doute sur un diagnostic ou si vous avez une question au sujet d’un cas,

alors vous devez consulter l’équipe psychiatrique de l’hôpital. • Vous pouvez le faire en appelant les membres de l’équipe psychiatrique de l’hôpital et

en remplissant le Fiche de demande de consultation psychiatrique qui est disponible en annexe.

20 minutes

11. Répartissez les participants en petits groupes de trois ou quatre personnes, puis soumettez-leur les cas ci-dessous.

12. Donnez aux groupes 10 minutes pour discuter des cas et répondre ensuite aux questions

y afférentes.

Étude de cas ZLDSI Questions liées au cas

1. Vous voyez un jeune homme à la clinique. Vous effectuez une évaluation comme vous l’avez appris. Il présente des symptômes de dépression potentiels. Vous découvrez qu’il a un score ZLDSI de 13. Quel sera votre plan d’action ?

Réponse : Renvoyez le patient vers le ASC local, qui peut effectuer le suivi et l’IPT au sein de la communauté.

2. Une femme de 35 ans, qui a eu des difficultés à mener ses activités normales au cours des six derniers mois, est soumise à un dépistage de la dépression par un ASC à l’aide du ZLDSI. Cette femme a un score de 32, et vous a été envoyée. Vous effectuez une évaluation comme vous l’avez appris. Vous déterminez qu’il est fort probable que la femme soit déprimée. Quel sera votre plan d’action ?

Réponse : Orientez vers un psychologue. Discutez de la prescription de médicaments. Assurez-vous qu’elle est prise en charge au sein de la communauté par le ASC.

13. Lorsque les groupes ont fini de travailler, demandez à chaque groupe de s’exprimer sur

une réponse ou un aspect du cas. Encouragez la discussion au besoin. 14. Demandez aux participants quelles questions figurent sur le ZLDSI.

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Séance nº 7 : Prise en charge médicamenteuse et autres traitements de la dépression

Méthodes : Présentation du facilitateur, études de cas Durée : 1 heure et 30 minutes Guide du participant : page 21 Objectifs :

Les participants seront en mesure de :

• Décrire les options thérapeutiques pharmacologiques et non pharmacologiques de la dépression.

• Fournir des messages de psychoéducation sur la consommation de médicaments aux patients.

• Énumérer les indications, la posologie, le mode d’action et les effets indésirables associés à l’amitriptyline et la fluoxétine, des médicaments utilisés dans le traitement de la dépression.

Préparation : • Passez en revue les études de cas, le manuel du facilitateur, les diapositives PowerPoint

107 à 132 Matériel : • Présentation PowerPoint • Tableau de conférence • Marqueurs, stylos • Ruban adhésif

Étapes

45 minutes

1. Montrez la diapositive 107 : Session 7 : Prise en charge médicamenteuse et autres traitements de la dépression.

Commencez cette session en lisant les objectifs.

2. Montrez la diapositive 108 : Traitement : principes généraux.

Expliquez aux participants que les options thérapeutiques de la dépression comprennent non seulement les médicaments (fluoxétine, amitriptyline), mais aussi l’accompagnement fourni par les ASC, les psychologues/travailleurs sociaux et qui inclut les éléments ci-après : • Psychoéducation

• Soutien social et de la famille

• Formation professionnelle

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• Gestion des facteurs de stress

• Techniques de relaxation

• Résolution des problèmes

• Mesures visant à encourager l’activité

3. Montrez la diapositive 109 : Psychoéducation.

Initiez la discussion sur la psychoéducation en posant les questions sur la diapositive et en obtenant des réponses du groupe.

Indiquez aux participants que la psychoéducation implique la démarche visant à faire comprendre à la personne qu’elle peut avoir un problème ou des troubles de santé mentale (en nommant le problème), et à expliquer aux membres de la famille de cette personne (si elle y consent) ce que cela signifie.

Insistez sur l’importance de cibler les messages au niveau de la compréhension et au niveau de l’intérêt du patient (« rencontrez votre patient où il se trouve »). La meilleure façon d’évaluer son niveau de compréhension et d’intérêt est de poser des questions et d’écouter ses réponses.

4. Montrez la diapositive 110 : Messages clés de psychoéducation.

Passez en revue les points de la diapositive, les reliant aux réponses qui viennent d’être mentionnées.

5. Montrez la diapositive 111 : Psychothérapie.

Expliquez : • Psychothérapie de soutien : vise à réduire les niveaux de détresse émotionnelle. Elle

peut inclure la fourniture d’un soutien en donnant de l’espoir à la personne et à sa famille, en assignant le rôle de malade à la personne, le cas échéant, et en aidant la personne et sa famille à mobiliser l’accompagnement social.

• Thérapie interpersonnelle : également efficace pour la dépression. Traite des relations dans le contexte de « l’ici et maintenant », avec un accent sur quatre domaines : la douleur, les transitions de rôles, les conflits de rôle et les déficits interpersonnels.

• Thérapie cognitive et comportementale : traitement de première ligne pour l’anxiété et la dépression légère. Basée sur la théorie selon laquelle les événements antérieurs stimulent les pensées et les croyances qui entrainent des conséquences affectives. Axée sur les problèmes.

• Thérapie familiale : des problèmes existent dans les interactions familiales et pas seulement chez les individus. Les solutions comprennent l’amélioration de la communication, le recadrage des comportements et la formulation des directives visant à perturber les modèles dysfonctionnels.

6. Montrez la diapositive 112 : Médicaments pour la dépression.

Passez en revue les classes de médicaments comme indiqué. ISRS = inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou inhibiteurs spécifique de la recapture de la sérotonine.

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7. Montrez la diapositive 113 : Mode d’action des médicaments sur les neurotransmetteurs dans les cas de dépression.

Expliquez l’action des antidépresseurs sur la sérotonine et la noradrénaline.

8. Montrez la diapositive 114 : Mode d’action des ISRS.

La dépression est associée à la réduction des taux de monoamines dans le cerveau, par exemple le 5-HT. On pense que les inhibiteurs sélectifs de la recapture de 5-HT (ISRS) restaurent les niveaux de 5-HT dans la fente synaptique en se liant au transporteur de recapture de 5-HT, ce qui empêche la recapture et la dégradation ultérieure du 5-HT. Ce blocage de la recapture conduit à l’accumulation du 5-HT dans la fente synaptique, et la concentration du 5-HT retourne à la plage normale.6

9. Montrez la diapositive 115 : Mode d’action des antidépresseurs tricycliques.

Les antidépresseurs tricycliques (Tricyclic antidepressants, TCA) sont un groupe de médicaments utilisés dans le traitement des troubles de l’humeur tels que la dépression. Les TCA se lient aux transporteurs de recapture du 5-HT et de la noradrénaline, ce qui empêche la recapture de ces monoamines à partir de la fente synaptique et leur dégradation ultérieure. Cela conduit à l’accumulation du 5-HT et de la noradrénaline dans la fente synaptique et la concentration retourne à la plage normale.6

10. Montrez la diapositive 116 : Prescription : définitions clés.

Passez en revue les points à retenir sur la diapositive. Animez la bulle et demandez aux participants : • Quels sont les facteurs clés à considérer avant une prescription et le choix du

médicament à prescrire ? • Notez les réponses sur une feuille du tableau de conférence.

11. Montrez la diapositive 117 : Vrai ou faux.

CLIQUEZ et posez la question. Une fois que les participants ont eu l’occasion de répondre à la question, CLIQUEZ à nouveau pour obtenir la réponse.

12. Montrez les diapositives 118 et 119 : Prescription : principes.

Passez en revue les points à retenir sur les diapositives et comparez-les aux réponses des participants qui se trouvent sur la feuille du tableau de conférence.

13. Montrez la diapositive 120 : Formulaire.

Notez qu’il existe une gamme de médicaments de plusieurs types/classes (ISRS, TCA, benzodiazépines, antipsychotiques typiques, anticonvulsivants, etc.) utilisés pour le traitement de la dépression et d’autres types de maladie mentale.

Expliquez aux patients que la session du jour portera principalement sur la fluoxétine et l’amitriptyline.

                                                                                                               6 La description et les diapositives correspondantes ont été tirées de : CNS Forum, Image Bank. Disponible sur : https://www.cnsforum.com/educationalresources/imagebank/antidepressants/drug_ssri_2

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14. Montrez la diapositive 121 : Fluoxétine.

Passez en revue les points clés. Faites savoir aux participants que des instructions de surveillance plus détaillées sont disponibles dans le mhGAP.

15. Montrez la diapositive 122 : Fluoxétine, effets secondaires.

Passez en revue les effets secondaires.

16. Montrez la diapositive 123 : Syndrome de la sérotonine.

Donnez un aperçu de ce sujet.

17. Montrez la diapositive 124 : Fiche pharmacologique relative à la dépression.

Distribuez des exemplaires de la fiche pharmacologique plastifiée relative à la dépression. Expliquez aux participants que des exemplaires de la même fiche, non plastifiés, figurent à l’annexe de leur guide du participant. Ils trouveront sur la fiche pharmacologique une synthèse des points clés sur la fluoxétine ainsi que le résumé des points clés sur l’amitriptyline, qui seront abordés ultérieurement. Donnez aux participants une minute ou deux pour examiner la colonne sur la fluoxétine. Demandez-leur s’il y a des questions concernant ce médicament.

18. Montrez la diapositive 125 : Amitriptyline.

Passez en revue les points clés. Une fois de plus, faites savoir aux participants que des instructions de surveillance plus détaillées sont disponibles dans le mhGAP.

19. Montrez la diapositive 126 : Amitriptyline, effets secondaires.

Renvoyez les participants à la Fiche pharmacologique pour la dépression sur laquelle ils trouveront des points clés sur l’amitriptyline. Donnez aux participants une minute ou deux pour examiner la colonne sur la fluoxétine. Demandez-leur s’il y a des questions concernant ce médicament.

20. Expliquez aux participants que les médicaments, autres que la fluoxétine et l’amitriptyline,

qui sont couramment prescrits pour le traitement des maladies mentales autres que la dépression incluent : • Le diazépam, qui est indiqué pour les troubles anxieux, la catatonie, l’insomnie, les

convulsions (status epilepticus), le sevrage alcoolique. Effets secondaires : sédation, amnésie antérograde et confusion (à doses élevées). Les personnes âgées sont plus exposées aux effets secondaires du diazépam tels que la confusion, l’amnésie, l’ataxie et les effets de la gueule de bois ainsi que les chutes.

• Le lorazépam, qui est indiqué pour les troubles anxieux, la catatonie, l’insomnie, les convulsions (status epilepticus), le sevrage alcoolique. Les effets indésirables sont semblables à ceux du diazépam.

• L’halopéridol, qui est indiqué pour le traitement de la schizophrénie, du trouble schizo-affectif, du trouble bipolaire chez les femmes enceintes, de l’agitation en cas de delirium. Les effets secondaires incluent les symptômes extrapyramidaux (extrapyramidal symptoms, EPS), la dyskinésie tardive (Tardive Dyskinesia, TD), le

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syndrome malin des neuroleptiques (SMN), la sécheresse de la bouche, la léthargie, les tremblements, la prise de poids, l’allongement de l’intervalle QT.

• Le rispéridone, qui est indiqué pour le traitement de la schizophrénie, du trouble schizo-affectif, du trouble bipolaire, de l’irritabilité en cas d’autisme. Les effets secondaires incluent le gain de poids, les effets secondaires métaboliques, la sédation, l’hypersalivation, l’hyperprolactinémie, les EPS, les TD et le SMN.

• L’acide valproïque, qui est indiqué dans le traitement des crises et des troubles bipolaires. Les effets secondaires sont les suivants : tremblements, perte de cheveux, pancréatite, hépatotoxicité, thrombocytopénie, anémie aplasique, hyperammoniémie, sédation. Il est considéré comme le plus tératogène de tous les antiépileptiques ; utilisez la carbamazépine pour les femmes enceintes.

21. Montrez la diapositive 127 : Dépression pendant la grossesse.

Passez en revue les points à retenir de manière successive.

22. Montrez la diapositive 128 : Dépression gériatrique.

Passez en revue les points à retenir de manière successive.

23. Montrez la diapositive 129 : Dépression chez les enfants.

Passez en revue les points à retenir de manière successive. Demandez aux participants de parler de leur expérience avec la prise en charge des femmes enceintes, des personnes âgées ou des enfants souffrant de dépression. Ont-ils été traités ? Quels étaient les résultats ?

24. Montrez la diapositive 130 : Concepts cliniques clés sur la prescription de l’amitriptyline et la fluoxétine.

Notez que l’administration de l’amitriptyline aux patients suicidaires est risquée, car ils peuvent faire une surdose. Il est plutôt recommandé de contacter l’équipe psychiatrique pour obtenir des conseils.

25. Montrez la diapositive 131 : Psychoéducation sur le traitement (1).

L’éducation du patient est un aspect extrêmement important en ce qui a trait au traitement. Le prestataire de soins de santé devrait être guidé par les questions du patient et sa présentation. Le prestataire peut avoir à répéter ou dire des choses d’une manière différente de manière à ce que le patient puisse comprendre. Utilisez cette diapositive pour discuter des effets secondaires communs de l’amitriptyline.

26. Montrez la diapositive 132 : Psychoéducation sur le traitement (2).

Discutez des effets secondaires de la fluoxétine.

45 minutes

27. Répartissez les participants en petits groupes de trois ou quatre personnes. Demandez aux participants de lire les études de cas du manuel du participant.

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28. Donnez aux groupes 15 minutes (ou plus) pour discuter des quatre cas et répondre aux questions qui suivent chaque cas.

Études de cas sur le traitement, Cas 1 : Un homme de 68 ans qui est agité et qui se plaint d’une perte d’appétit et d’une humeur dépressive depuis les deux derniers mois. Au cours de l’examen, il est visiblement triste, se plaint de l’incapacité de dormir et de la perte d’intérêt pour l’agriculture et les visites aux enfants et petits-enfants. Il affirme avoir toujours eu l’habitude d’aller travailler dans sa plantation six jours par semaine, mais dernièrement il n’a plus d’énergie pour vaquer à ses occupations. Le patient nie avoir des pensées suicidaires. L’examen physique et d’autres examens sont normaux, et le diagnostic de dépression majeure est fait par le psychologue/travailleur social.

Si vous deviez prescrire un médicament, lequel serait votre premier choix et pourquoi ? Quelle est la dose initiale ?

Réponse : La fluoxétine, c’est le médicament de premier choix contre la dépression. Commencez par une dose de 20 mg.

Adapté de National Prescription Service Limited, Étude de cas 10 : Dépression (septembre 2000). Disponible sur : http://www.nps.org.au/__data/assets/pdf_file/0006/35367/Case_10_results.pdf

Études de cas sur le traitement, Cas 2 : Une femme de 18 ans qui pleure tous les jours depuis un mois, et enregistre un score de 25 sur le score ZLDSI. Après l’évaluation, vous estimez qu’elle présente un épisode de dépression.

Quel médicament prescririez-vous en premier et pourquoi ?

Réponse : La fluoxétine, c’est le médicament de premier choix contre la dépression.

Études de cas sur le traitement, Cas 3 : Une femme de 45 ans présente des symptômes de maux de tête violents. Après l’évaluation, vous estimez qu’elle a des maux de tête liés aux migraines.

Quel traitement prescririez-vous au patient pour sa migraine ? Que pouvez-vous vérifier d’autre ?

Réponse : L’amitriptyline pour les maux de tête et rechercher une affection médicale comorbide.

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Études de cas sur le traitement, Cas 4 : Une mère de quatre enfants, âgée de 30 ans qui a été mariée pendant huit ans. Elle vivait avec son mari et ses beaux-parents dans un petit village. Elle a donné naissance à son quatrième enfant il y a trois mois. La grossesse et l’accouchement se sont passés sans incident, et une sage-femme traditionnelle sans formation l’a aidée à accoucher à la maison. Elle n’a pas reçu de soins prénatals ou postnatals. Un mois après l’accouchement, la patiente se sentait normale ; mais par la suite, elle a commencé à présenter un comportement inhabituel. Elle s’est repliée sur elle-même, a cessé de parler aux membres de sa famille, a perdu tout intérêt pour ses activités quotidiennes et a cessé de prendre soin de ses enfants. On la voit se parler à elle-même et elle prétend entendre des voix. Un jour, lorsque tous les membres de sa famille étaient allés travailler aux champs, elle a tenté de se suicider avec le fusil du voisin. Certains voisins l’ont vue, l’ont arrêtée et l’un d’eux a couru aux champs chercher sa famille. Ils ont appelé un taxi pour l’emmener à la clinique, où elle se trouve maintenant, assise en face de vous.

1. Considérant que cette patiente allaite toujours son nourrisson de trois mois, allez-vous faire une ordonnance pour ce cas ? Pourquoi ou pourquoi pas ?

Réponse : Oui. Le risque de transmission du médicament antipsychotique par le lait maternel est faible. Il est très important de contrôler la psychose de la femme.

2. Si vous devriez prescrire un médicament, lequel serait votre premier choix et

pourquoi ? Quelle est la dose initiale ?

Réponse : Halopéridol, 5 mg. L’halopéridol n’a pas d’effets secondaires importants sur l’allaitement, cependant, le rispéridone peut causer une prolactémie.

3. Quelle serait votre réponse à la question si, au lieu d’allaiter comme c’est le cas ici, la

patiente en était à quatre mois de grossesse ?

Réponse : La réponse serait la même ; halopéridol, 5 mg.

Adapté de : Gard, BS. The Network, “Case Study: Postpartum Depression, Sheela’s Story. Disponible sur : http://www.the-networktufh.org/sites/default/files/attachments/basic_pages/Postpartum%20Depression-Case%20Study.pdf

29. Lorsque les groupes ont fini de discuter des cas, demandez à chaque groupe de faire un rapport sur une réponse sur un ou deux cas. Encouragez la discussion, en particulier sur le dernier cas portant sur la dépression pendant la grossesse et l’allaitement.

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Jour 2 : Révision

Méthodes : Jeu Durée : 30 minutes Objectifs :

Les participants seront en mesure de :

• Se rappeler les points clés enseignés lors des sessions 4, 5, 6 et 7. Préparation : • Passez en revue les 37 questions de bingo sur le questionnaire Bingo disponible dans

l’annexe. • Découpez les cartes de bingo qui se trouvent dans l’annexe afin que chaque participant

puisse avoir une carte. Il y a 10 cartes différentes. Si vous avez 20 participants, faites deux exemplaires de chaque carte, mélangez et distribuez de façon aléatoire à chaque participant.

Matériel : • Marqueurs, stylos • Petits prix pour les gagnants du jeu de Bingo (par exemple, des bonbons)

Étapes

30 minutes

1. Distribuez les cartes de bingo aux participants. Expliquez aux participants qu’ils vont à présent passer en revue le contenu du deuxième jour de formation au travers d’un jeu appelé Dépression Bingo.

2. Expliquez aux participants que vous [le facilitateur] lirez une question de vos fiches de

questions. Lisez les questions de manière désordonnée (ne pas lire dans l’ordre de 1 à 37 !). Cochez chaque question que vous lisez de sorte qu’elle ne soit pas répétée. Ne révélez pas la réponse.

3. Après la lecture d’une question, les participants doivent penser à la réponse, et ensuite

chercher la réponse à cette question sur leurs cartes de bingo. Remarque : Il y a 37 questions et chaque carte comporte seulement 24 réponses , par conséquent il y a 35 % de chance que la bonne réponse soit NON sur leur carte !

4. Les participants qui pensent qu’ils ont la bonne réponse sur leur carte de bingo devraient

rapidement lever la main (ou se mettre debout). Le facilitateur doit désigner une personne pour répondre à la question. Si cette personne donne la bonne réponse, tous les participants ayant cette réponse particulière sur leur carte de bingo pourront cocher la case correspondante sur leur carte de bingo. Si le participant fournit une réponse incorrecte, la prochaine personne pourra essayer de deviner la réponse (continuer jusqu’à

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ce l’on trouve la bonne réponse). Veillez à ce que tout le monde ait la possibilité de répondre à au moins une question.

5. Le premier joueur à marquer cinq carrés en horizontale, en verticale ou en diagonale doit

crier « BINGO ». Lorsque quelqu’un crie bingo, le facilitateur doit demander à ce participant de lire les réponses qui ont été marquées pour vérifier qu’il n’y a pas d’erreurs. Si toutes les réponses sont correctes, alors continuez le jeu pour voir qui obtient la 2e et la 3e place ou arrêtez le jeu.

6. Lorsque le jeu est terminé, passez en revue toutes les questions restantes en lisant les questions au groupe, puis demandez à quelqu’un (un participant différent à chaque fois) de fournir la bonne réponse. Si la réponse fournie est incorrecte, invitez quelqu’un d’autre à répondre à la question. Parcourez les 37 questions en totalité.

7. Pendant ce jeu, il est fréquent que des questions sur le contenu de la formation soient posées. Utilisez le jeu pour éclaircir certains points et répondre aux questions éventuelles des participants.

8. Récompensez les gagnants à la fin du jeu !

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Séance nº 8 : Suivi et documentation

Méthodes : Présentation du facilitateur, études de cas Durée : 1 heure et 15 minutes Guide du participant : page 27 Objectifs :

Les participants seront en mesure de :

• Expliquer la procédure de suivi des personnes atteintes de dépression. • Remplir correctement les parties du Formulaire de suivi en santé mentale se rapportant

au médecin. Préparation : • Passez en revue l’étude de cas, le manuel du facilitateur, les diapositives

PowerPoint 133 à 143. • Passez en revue le Formulaire de suivi en santé mentale. Matériel : • Présentation PowerPoint • Tableau de conférence • Marqueurs, stylos • Ruban adhésif

Étapes

30 minutes

1. Montrez la diapositive 133 : Session 8 : Suivi et documentation. Commencez cette session en lisant les objectifs. Commencez par demander aux participants : • Pourquoi le suivi est-il important ?

• Pourquoi le suivi est-il important pour les patients qui sont déprimés ?

Les concepts clés tirés de la discussion devraient se concentrer sur l’importance d’assurer la continuité des soins puisque les patients souffrant de maladies chroniques nécessitent que les prestataires de soins de santé leur consacrent beaucoup plus de temps lors de la visite initiale. En outre, leur suivi doit être assuré par une équipe multidisciplinaire pour une meilleure prise en charge de leurs affections complexes.

2. Montrez la diapositive 134 : Responsabilités du médecin, évaluation de suivi.

Expliquez aux participants que cette liste est issue de la Checklist de la dépression, disponible dans l’annexe du guide du participant. Renvoyez les participants à ce document pour passer en revue les responsabilités en matière de suivi du psychologue, de l’infirmier(ère) et des ASC. Demandez aux participants :

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56 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

• Lors de l’évaluation de suivi, avec qui pensez-vous que le médecin travaille le plus étroitement ? (Réponse : le psychologue)

• Comment votre évaluation va-t-elle bénéficier des commentaires des autres cadres (infirmiers[ères] et ASC) ?

3. Montrez la diapositive 135 : Fréquence du suivi.

Lorsqu’un nouveau traitement est entamé, le médecin doit voir le patient dans un délai de 2 à 4 semaines. À mesure que le médicament commence à stabiliser l’état du patient, les rendez-vous peuvent être réduits à des rencontres mensuelles, puis tous les deux mois, puis tous les trois mois (selon le patient et sa situation). Si un patient est dépressif, mais ne prend pas de médicaments, le ASC et le psychologue/travailleur social devront travailler avec le patient et le référer au médecin si nécessaire.

4. Montrez la diapositive 136 : Passez en revue l’évaluation initiale de santé mentale avec le

psychologue ou le travailleur social.

Lisez la diapositive. 5. Montrez la diapositive 137 : Déterminer si l’état du patient s’améliore.

Lisez la diapositive. 6. Montrez la diapositive 138 : Médicament : continuer ou changer.

Soulignez l’importance de : • Continuer à travailler avec le psychologue pour déterminer si l’état du patient s’est

amélioré. • Les changements dans le dosage des médicaments sont basés sur l’évolution de l’état

du patient et les effets secondaires.

Indiquez aux participants qu’un patient qui a déjà connu un épisode de dépression est à haut risque de rechute. Le patient qui a connu deux épisodes de dépression court un risque de rechute beaucoup plus élevé.

7. Montrez la diapositive 139 : Continuer ou arrêter l’amitriptyline et la fluoxétine.

Passez en revue chaque point à retenir. Demandez aux participants s’ils ont des questions. 8. Montrez la diapositive 140 : Documenter l’évaluation et le plan.

Passez en revue tous les points de la diapositive.

Renvoyez les participants au Formulaire de suivi en santé mentale dans l’annexe de leurs guides du participant. Donnez-leur trois ou quatre minutes pour passer en revue ce formulaire.

9. Montrez les diapositives 141 et 142 : Formulaire de suivi en santé mentale.

Soulignez les parties du Formulaire de suivi en santé mentale qui doivent être remplies par le médecin. C’est le formulaire sur lequel le médecin consigne les observations de ses

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 57  

patients lors de la visite de suivi, ainsi que les changements de médicaments ou de dosage de médicaments.

Demandez s’il y a des questions concernant le remplissage de ce formulaire. Notez que ce formulaire est initié et complété par le psychologue/travailleur social, à qui il doit être retourné après que le médecin a rempli ses sections.

45 minutes

10. Répartissez les participants en petits groupes de trois ou quatre personnes. Demandez aux participants de lire les études de cas du manuel du participant.

11. Donnez aux groupes 15 minutes (ou plus) pour discuter du cas et répondre aux questions

qui suivent.

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58 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Ètude de cas: Suivi Plainte principale : Une femme de 25 ans, que vous avez consultée il y a quatre mois pour un problème de dépression, revient à la clinique. Elle continue d’être déprimée. Elle vous dit qu’elle est fatiguée, qu’elle a des maux de tête et qu’elle se sent encore très mal. Antécédents de la maladie actuelle : Au début, elle présentait des signes de fatigue, des difficultés de concentration, une prise de poids et avait des pensées suicidaires. Elle affirme que depuis qu’elle prend des antidépresseurs, son état ne s’est vraiment pas amélioré. Elle passe une grande partie de ses journées au lit et trouve qu’elle n’éprouve plus de plaisir à mener ses activités comme par le passé, notamment être avec des amis et aller à l’église. Examen physique : • Signes vitaux : Bradycardie (HR 56), hypotension (BP 80/40) • Sa peau est rugueuse et sèche. On note une diminution généralisée des réflexes.

L’évaluation de l’état mental révèle une tendance à parler lentement avec une voix grave. Elle ne peut se souvenir que d’un objet sur trois cités après cinq minutes, et a des difficultés à compter à l’envers de sept en sept. Elle a terminé ses études secondaires et s’est inscrite à l’université.

Analyses de laboratoire : • Électrolytes et NFS : normal • RPR : non réactive • VIH : négatif • Vous l’envoyez faire des tests de la fonction thyroïdienne, qui révèlent une

augmentation de la TSH et un faible taux de T4 totale. Questions sur le cas et réponses

1. Discutez du diagnostic différentiel pour ce cas.

Réponse : La dépression peut être causée par une affection médicale si un trouble sous-jacent tend à provoquer une dépression par un mécanisme physiologique connu. Des exemples courants comprennent l’hypothyroïdie, la maladie cérébro-vasculaire, la sclérose en plaques, le cancer (en particulier du pancréas et du SNC), la maladie de Cushing, le LED, la maladies virales, la maladie d’Addison, les médicaments (bêtabloquants, réserpine), l’apnée du sommeil et la maladie de Parkinson.

2. Quel traitement appliquerez-vous dans ce cas ?

Réponse : Le traitement de l’affection médicale sous-jacente devrait être prioritaire ; le traitement antidépressif concomitant peut être indiqué si la dépression est sévère avec une réponse lente. Dans ce cas, traitez l’hypothyroïdie avec la thyroxine.

Adapté de : Bhushan V, Le T, Amin C, et al. Underground Clinical Vignettes: Psychiatry. S2S Medical Publishing. 1999.

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12. Lorsque les groupes ont fini de discuter des cas, demandez à chaque groupe de présenter leurs résultats. Encouragez la discussion. Demandez aux participants s’ils ont tiré des leçons des visites de suivi et s’ils souhaitent les partager.

13. Montrez la diapositive 143 : Surveillance, évaluation et amélioration de la qualité.

Mentionnez qu’un élément essentiel de l’intégration des services psychiatriques au système de soins de santé est l’utilisation de la surveillance et de l’évaluation, et les pratiques d’amélioration de la qualité.

14. Demandez aux participants s’ils ont des questions concernant le suivi des patients qui

souffrent de dépression.

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60 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Séance nº 9 : Pratique avancée – Dépression et mhGAP

Méthodes : Présentation du facilitateur et jeu de rôle Durée : 1 heure et 30 minutes Guide du participant : page 30 Objectifs :

Les participants seront en mesure de :

• Expliquer comment utiliser le mhGAP dans la prise en charge de la dépression. • Expliquer comment utiliser le mhGAP dans la prise en charge de l’automutilation ou du

suicide. Préparation : • Passez en revue les jeux de rôle, le manuel du facilitateur, les diapositives PowerPoint

144 à 161. • Passez en revue le Guide d’intervention mhGAP

Matériel : • Exemplaires (1/participant) du Guide d’intervention mhGAP • Présentation PowerPoint • Tableau de conférence • Marqueurs, stylos • Ruban adhésif

Note à l’attention de l’animateur : La Session 9 est une session facultative qui doit être enseignée une fois que les participants ont pleinement compris et maîtrisé les Sessions 1 à 8. Les questions d’évaluation et les questions du pré/post-test ne couvrent pas cette session.

Étapes

45 minutes

1. Montrez la diapositive 144 : Session 9 : Pratique avancée – Dépression et mhGAP.

Commencez cette session en lisant les objectifs. Dites aux participants qu’au cours de cette nouvelle session ils en apprendront davantage sur le mhGAP et dans quelle mesure ce guide est lié à leur travail avec les personnes atteintes de dépression.

2. Montrez la diapositive 145 : Guide d’intervention mhGAP.

Expliquez aux participants qu’en 2011, l’Organisation mondiale de la Santé a élaboré le Guide d’intervention mhGAP pour lutter contre les troubles mentaux, neurologiques et liés à l’utilisation de substances psychoactives dans les structures de soins non spécialisées.

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Distribuez les copies du mhGAP à chaque participant.

Expliquez aux participants que le mhGAP a été élaboré pour une utilisation dans des structures de soins non spécialisées, en particulier pour les prestataires de soins de santé non mentale tels que les médecins, les infirmiers(ères), les psychologues/travailleurs sociaux des établissements de premier et de deuxième niveau (cliniques locales et hôpitaux de district).

Demandez aux participants si l’un d’entre eux s’est déjà référé au mhGAP dans le cadre de son travail. Si tel est le cas, demandez au participant de décrire son expérience avec le mhGAP.

3. Montrez la diapositive 146 : Table des matières.

Cette diapositive illustre le spectre des conditions incluses au présent document.

4. Montrez la diapositive 147 : Tableau de référence (page 8).

Demandez aux participants de tourner à la page 8 de leurs guides mhGAP pendant que vous expliquez les prochaines diapositives.

(CLIQUEZ deux fois) Plus précisément, cette année, à l’an 1 du processus de mise à l’échelle, Zanmi Lasante mettra l’accent sur la prise en charge de la dépression. La dépression comprend (lire dans l’encadré de gauche, la description du chapitre sur la dépression ).

5. Montrez la diapositive 148 : Tableau de référence (page 9).

(CLIQUEZ DEUX FOIS) En outre, au cours de la première année, Zanmi Lasante mettra l’accent sur l’automutilation/suicide. Une étude récente a indiqué que 6 % des personnes vivant dans le Plateau Central ont des idéations suicidaires.

6. Montrez la diapositive 149 : Dépression, évaluation et directives pour la prise en charge (page 10).

Demandez aux participants d’ouvrir leur mhGAP à la page 10. Expliquez aux participants que le Guide d’intervention mhGAP est utile dans la réflexion sur la façon d’évaluer la dépression. Concentrez-vous sur le côté gauche de la page où sont décrits les éléments devant être pris en compte dans l’évaluation d’un patient pour la dépression.

Désignez un participant pour lire l’étape 1 du guide d’évaluation et de prise en charge de la dépression (DEP1). Mentionnez que les participants ont déjà pris connaissance des symptômes énumérés de la dépression. Notez que le patient devrait répondre par un « oui » à toutes les trois boîtes de questions avant que la dépression modérée à sévère ne soit considérée comme probable. Si la dépression modérée à sévère est probable, l’organigramme dirige ensuite le lecteur vers les paragraphes appropriés sur les pages 13 à 16 pour guider leur consultation.

Demandez aux participants de prendre une minute pour lire en silence les encadrés de fin de page à la page 10 qui décrivent les mesures à prendre pour un patient présentant une dépression modérée à sévère, ou d’autres plaintes ou frappé par un deuil. Recommandez-leur de retourner aux sections DEP 2 et DEP 3 des pages 13 à 16.

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62 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Demandez aux participants : Quelle ressource utiliserez-vous pour déterminer le médicament à prescrire à un patient ? Recueillez les réponses. (Réponse correcte : Fiche pharmacologique pour la dépression)

7. Montrez la diapositive 150 : Dépression, évaluation et directives pour la prise en charge (page 11).

Demandez aux participants d’aller à la page suivante dans le mhGAP (page 11) qui éclaire l’utilisateur sur les diagnostics différentiels de la dépression bipolaire, la dépression à composantes psychotiques et les affections simultanées. Laissez les participants lire cette page en silence pendant quelques minutes. Mentionnez le fait qu’il est courant que les patients souffrent à la fois de plusieurs maladies mentales ou physiques. Les maladies doivent être traitées suivant les besoins.

Expliquez aux participants que la mention de l’automutilation renvoie le lecteur au « Tableau de référence », aux pages 8 et 9. Cependant, les organigrammes d’automutilation/suicide commencent à la page 73. Dites aux participants que nous allons revenir à l’automutilation/suicide sous peu.

8. Montrez la diapositive 151 : Dépression, évaluation et directives pour la prise en charge (page 12).

Demandez aux participants de passer à la page 12 de leur guide mhGAP qui oriente l’utilisateur sur les populations particulières : les femmes en âge de procréer et les enfants/adolescents. Donnez aux participants quelques minutes pour lire cette page en silence et retourner aux différentes sections auxquelles les encadrés sur la moitié droite de la page renvoient.

9. Montrez la diapositive 152 : Dépression, détails sur l’intervention (page 13).

Demandez aux participants de passer à la page suivante du mhGAP (page 13). • Section 2.1 : Psychoéducation : Mentionnez que parmi les outils les plus utiles fournis

par le mhGAP figurent les messages de psychoéducation. Les messages qui figurent sur cette page sont spécifiques à la dépression. Laissez les participants passer en revue les documents de psychoéducation qui figurent dans leur mhGAP.

• Invitez les participants à parcourir les quatre sections restantes – Section 2.2 : Comment aborder les facteurs de stress psychosociaux actuels, Section 2.3 : Réactiver les réseaux sociaux, Section 2.4 : Programme structuré d’activité physique, et la Section 2.5 : Fournir un suivi régulier. Demandez s’il y a des remarques ou des questions.

10. Montrez la diapositive 153 : Dépression, détails sur l’intervention (page 14 à 16).

Invitez les participants à parcourir la section 3 sur les pages 14 à 16, qui fournit des indications relatives à l’initiation du traitement, aux populations spéciales, à la surveillance des patients sous traitement et à l’arrêt du traitement.

11. Montrez la diapositive 154 : Y a-t-il un risque imminent ?

Posez la question. Une fois que vous avez un certain nombre de réponses, CLIQUEZ pour afficher la réponse.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 63  

12. Montrez la diapositive 155 : Automutilation/suicide (pages 74 à 76).

Renvoyez les participants aux pages 74 à 76 et invitez-les à les lire. Ils devraient se servir du cas sur la diapositive précédente pour passer de l’encadré sur la gauche (dont la réponse serait « NON ») à la case inférieure sur la droite. Ils doivent pouvoir se sentir libres de faire un saut pour passer aux sections SUI 2.1, 2.2 et 2.4. Animez la bulle et demandez aux participants : • Vers qui devez-vous immédiatement orienter un patient qui présente un risque

d’automutilation ou de suicide ? (Réponse : le psychologue !)

Soulignez l’importance du suivi immédiat par un psychologue si le patient présente un risque imminent d’automutilation/de suicide. Indiquez aux participants que l’automutilation et le suicide concernent toutes les personnes qui auraient des problèmes de santé mentale, notamment la dépression, l’épilepsie, la psychose et le trouble bipolaire.

Insistez sur le fait qu’indépendamment de la maladie du patient, il est important de ne jamais le laisser seul. • Demandez : Que signifie « offrir et activer un soutien psychosocial » (au bas de la

page 74) ? (La réponse est à la page 77.)

Les participants pourront également noter que la section automutilation/suicide reconnaît qu’il peut y avoir des affections concomitantes, y compris des symptômes émotionnels ou des douleurs complexes.

Ils verront que les organigrammes évoluent de la tentative d’actes graves d’automutilation médicalement confirmés, vers le risque imminent de suicide, les troubles concomitants, la douleur chronique et (numéro 5 à la page 76) les symptômes émotionnels suffisamment graves pour justifier une prise en charge clinique.

13. Montrez la diapositive 156 : Automutilation/suicide (pages 77 et 78).

Demandez-leur de se référer à leurs propres documents mhGAP et de lire toutes ces pages. Demandez s’il y a des remarques ou des questions.

14. Montrez les diapositives 157 et 158 : Autres plaintes émotionnelles et médicales inexpliquées importantes.

Passez en revue les points sur la diapositive et expliquez aux participants que, parfois, la dépression peut être accompagnée d’une anxiété importante. Parfois, l’anxiété peut être prédominante, sans dépression. En outre, la « dépression » est un concept qui a été développé dans le contexte occidental. Dans d’autres cultures, les gens ont d’autres façons de décrire comment la détresse émotionnelle se manifeste à la fois physiquement et psychologiquement. Le Guide d’intervention mhGAP gère cet aspect des choses en décrivant des « symptômes émotionnels et médicaux inexpliqués importants ». Ce sont des symptômes qui représentent une combinaison de la dépression, de l’anxiété et des symptômes n’ayant pas d’explication médicale. Lorsque la détresse émotionnelle se manifeste physiquement, les symptômes sont dits « somatiques » (du corps).

15. Montrez la diapositive 159 : Autres plaintes émotionnelles et médicales inexpliquées importantes (pages 80 et 81).

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64 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Répétez le processus comme précédemment, en invitant les participants à lire ces deux pages, puis revenez aux sections DEP 2.2, DEP 2.3 et DEP 2.4 pour à nouveau passer en revue les sections auxquelles renvoie le dernier encadré sur le côté droit.

16. Montrez la diapositive 160 : Interventions psychosociales avancées (pages 82 et 83).

Renvoyez les participants aux pages 82 et 83 de leurs documents mhGAP. Invitez-les à prendre cinq minutes pour lire les interventions psychosociales avancées, dont beaucoup ont été mentionnées précédemment dans cette formation.

17. Montrez la diapositive 161 : DSM.

Il existe des circonstances dans lesquelles le mhGAP renvoie à d’autres affections. Le DSM-4 sera utilisé pour décrire ces affections. Bien que le Manuel de diagnostic et de statistique des troubles mentaux (DSM 4, 1994) représente le système de classification officielle des troubles psychiatriques aux États-Unis, il doit être utilisé avec prudence dans d’autres contextes et cultures. L’OMS approuve la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes (CIM). Dans certaines circonstances, aucun de ces éléments ne peut capturer les présentations cliniques spécifiques dans un contexte local. Les protocoles ont été adaptés avec soin à partir du DSM, sur la base de l’expérience des cliniciens ZL et en considération du contexte local.

45 minutes

18. Expliquez aux participants qu’ils vont désormais passer à la pratique en utilisant le mhGAP au travers d’un jeu de rôle. Demandez à trois volontaires de se prêter à ce jeu de rôle : l’un pour jouer le rôle du médecin, l’autre le patient et le troisième la femme du patient. Les volontaires doivent venir à l’avant de la salle pour effectuer leur jeu de rôle de 10 minutes devant le groupe.

Le jeu de rôle apparaît dans l’encadré ci-dessous.

Étude de cas : mhGAP Contexte : Aujourd’hui, un homme marié âgé de 30 ans vous a été envoyé ; sa femme et lui ont été accompagnés à la clinique par le ASC. Le ASC l’a amené à la clinique après que le dépistage de la dépression effectué par le ASC en question se soit révélé positif : il a fait savoir au ASC qu’il se sent très fatigué ces derniers temps, qu’il n’a plus du tout envie de travailler (il est un vendeur de vêtements au marché local). Il n’est pas allé au travail toute la semaine dernière. Et le pire, c’est qu’il se sent coupable, d’autant plus qu’il a une femme et deux enfants à charge, il ne dort pas bien et ne peut plus manger.

Cet homme n’a pas d’épisodes de symptômes maniaques et il ne présente pas de caractéristiques psychotiques ou d’autres affections concomitantes. Le médecin doit poser toutes les questions de dépistage sur les pages 10 et 11 du guide mhGAP.

Le médecin remplace provisoirement le psychologue de la clinique qui gère actuellement une situation d’urgence. Le médecin et l’observateur doivent se référer à la page 10 du Guide mhGAP sur la dépression et initier l’entretien comme si cet homme était un nouveau patient.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 65  

Script :

Le médecin : Bonjour, en quoi puis-je vous être utile aujourd’hui ? Le patient : Salue le médecin. Parle à contrecœur au médecin de son dépistage ZLDSI réalisé par l’agent de santé communautaire. L’épouse : Remplit les informations supplémentaires que le patient n’a pas mentionnées. Le médecin :

• Au cours des deux dernières semaines, combien de fois vous-êtes vous senti abattu, déprimé ou désespéré ?

• Au cours des deux dernières semaines à quelle fréquence avez-vous ressenti un manque d’intérêt ou de plaisir à effectuer des activités ?

• Au cours des deux dernières semaines combien de fois avez-vous eu du mal à vous endormir ou à rester endormi ou à trop dormir ?

• Au cours des deux dernières semaines combien de fois avez-vous ressenti de la fatigue ou une perte d’énergie ?

• Comment a été votre appétit au cours des deux dernières semaines ? (Examinez la suralimentation et le manque d’appétit.)

• Au cours des deux dernières semaines, combien de fois vous-êtes vous senti mal dans votre peau, en ayant le sentiment d’être en échec ou d’avoir perdu l’estime de vous-même et d’avoir abandonné votre famille ?

• Au cours des deux dernières semaines, avez-vous eu des problèmes de concentration, notamment lors de la lecture ou dans l’accomplissement de vos tâches quotidiennes ?

• Au cours des deux dernières semaines, avez-vous ou quelqu’un a-t-il remarqué que vous bougiez ou parliez lentement ou, au contraire, que vous étiez agité ?

Le patient : Répond en fonction du contexte de l’histoire. Le médecin : Procède au dépistage de la dépression bipolaire, des caractéristiques psychotiques et des affections concomitantes conformément à la page 11 du Guide mhGAP.

À la fin du jeu de rôle, le facilitateur devrait alors effectuer un débriefing en demandant : • Qu’a demandé le médecin pour obtenir une réponse aux questions 1 de la page 10

(DEP1) ? (La question qui se trouve en haut de la page est la suivante : « La personne souffre-t-elle de dépression modérée à sévère » ?)

• Comment le patient a-t-il répondu en ce qui concerne les principaux symptômes de dépression (encadré blanc, haut de la page à gauche) ?

• Comment le patient a-t-il répondu en ce qui concerne les autres caractéristiques de la dépression (encadré blanc, milieu de la page à gauche) ?

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• Le patient a-t-il des « difficultés à effectuer correctement ses activités habituelles, domestiques, académiques ou sociales » ? (troisième encadré blanc du haut en partant de la gauche)

• Comment l’évaluation et les directives pour la prise en charge mhGAP ont-elles orienté le clinicien à partir de ce moment ?

• En passant à la deuxième page du DEP1 (page 11 dans le guide mhGAP), le médecin a-t-il procédé au dépistage de la dépression bipolaire ? Quelle question le médecin a-t-il posée ? Quel était le résultat ?

• Si le patient avait répondu par un « oui » à la question sur les épisodes maniaques antérieurs, quel algorithme aurait été suivi ?

• Si ce patient avait répondu par un « non » à la question sur les épisodes maniaques antérieurs, mais par un « oui » à la question sur les hallucinations, quel algorithme aurait donc été suivi ?

• Qu’est-ce qui aurait été fait si cet homme présentait des caractéristiques qui laissaient transparaître un quelconque risque de suicide ?

19. Demandez aux participants quelles questions figurent sur le guide mhGAP.

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Séance nº 10 : Révision, post-test et remarques

Méthodes : Présentation du facilitateur, études de cas et évaluation Durée : 2 heures et 30 minutes Guide du participant : page 32 Objectifs :

Les participants seront en mesure de :

• Examiner tous les objectifs de l’unité. • Démontrer les connaissances acquises au moyen d’un post-test. • Faire des commentaires sur la formation. Préparation : • Passez en revue les études de cas, le manuel du facilitateur, les diapositives PowerPoint

162 et 163. • Photocopiez les prétests et les fiches d’évaluation de la formation. • Créez trois pages sur le tableau de conférence, chacune intitulée individuellement :

• Comment allez-vous partager ce que vous avez appris ? • À quelles stratégies aurez-vous recours pour garantir une collaboration avec les

autres membres de l’équipe ? • En cas d’inquiétudes ou de difficultés, je…

Matériel : • Présentation PowerPoint • Tableau de conférence • Marqueurs, stylos • Ruban adhésif • Post-it • Feuille de tableau de conférence avec des post-it énumérant les objectifs et les attentes

des participants tel que formulé lors des présentations (Session 1) • Post-test (1/participant) • Corrigé des réponses au post-test (sur un ordinateur, à projeter) • Formulaires d’évaluation de la formation

Étapes

60 minutes

1. Montrez la diapositive 162 : Session 10 : Révision, post-test et remarques.

Commencez cette session en lisant les objectifs.

Expliquez aux participants qu’ils vont se servir d’études de cas pour réviser la prise en charge des patients atteints de dépression et pour se familiariser davantage avec les formulaires et outils disponibles pour les aider à prendre en charge les patients.

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68 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

2. Répartissez les participants en petits groupes de trois ou quatre personnes. Demandez aux participants de se tourner vers les études de cas du manuel du participant. Expliquez aux participants que les études de cas sont mises en forme comme des histoires. Ils doivent lire la première partie du cas, répondre en conséquence, puis poursuivre avec la partie suivante du cas.

3. Indiquez aux participants qu’ils auront 45 minutes pour répondre aux questions de l’étude

de cas dans leur groupe. Rappelez aux participants de faire référence aux outils et formulaires qui leur ont été fournis. Encouragez-les à avoir une vision plus globale du système de soins et de leurs rôles au sein de ce système. Demandez aux participants de réfléchir à la meilleure façon dont ils devraient travailler avec les agents de santé communautaires, les Infirmiers(ères), les travailleurs sociaux et les psychologues, ainsi que les autres membres de l’équipe de soins.

4. Au bout de 45 minutes, demandez à tout le monde de rejoindre le grand groupe. Passez

en revue les études de cas en demandant à un groupe différent de présenter chaque cas et ses réponses. Servez-vous des questions incluses dans les études de cas pour guider la conversation.

5. Répondez à toutes les questions soulevées.

Étude de cas 1 Marie-Flor Utilisez la Checklist de la dépression pour déterminer comment gérer ce cas.

Le psychologue vous présente ce cas en utilisant le formulaire d’évaluation initiale de santé mentale et le ZLDSI : Marie-Flor est une femme de 24 ans dont la mère est morte il y a un an, la laissant prendre soin de ses sept frères et sœurs. Elle a terminé ses études primaires et souhaite aller à l’université, mais tout son argent doit être dépensé pour ses frères et sœurs. Elle n’a personne pour l’aider à prendre soin de ses frères et sœurs. Son score ZLDSI est de 30, elle ne dort pas, ne mange pas bien et a perdu du poids.

Questions et réponses liées à l’étude de cas

1. Quelles sont vos responsabilités cliniques de base vis-à-vis de cette patiente la première fois que vous la rencontrez ?

Réponse : Responsabilités cliniques de base : • Évaluer la patiente pour le suicide • Évaluation médicale • Décider de prescrire des médicaments ; décider du choix du médicament à

prescrire • Psychoéducation sur le traitement

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 69  

2. Quelles formes allez-vous utiliser ?

Réponse : Outils : • Guide d’intervention mhGAP • Checklist de dépression • Formulaire de consultation par les medecins • Fiche pharmacologique pour la dépression

3. Le psychologue/travailleur social diagnostique une dépression sévère chez Marie-Flor

parce que son fonctionnement est altéré (elle ne dort pas ou ne mange pas), et son score ZLDSI est élevé. Vous découvrez également qu’elle a souvent des pensées suicidaires. Allez-vous prescrire un médicament ? Quel médicament allez-vous prescrire ? Quelle posologie allez-vous prescrire ?

Réponse : • Prescription des médicaments : vous devez vous assurer que Marie-Flor n’est

pas enceinte. Si elle est enceinte, ne prescrivez pas de médicaments. Vous devez également remplir une fiche d’évaluation médicale complète pour vous assurer que sa dépression n’est pas due à un problème médical. S’il n’y a pas de contre-indications, vous devez prescrire un médicament à Marie-Flor parce qu’elle est très altérée et sévèrement déprimée.

• Quel médicament allez-vous prescrire ? L’amitriptyline est le meilleur choix. Vous devez commencer avec 25 mg ou 12,5 mg si Marie-Flor est très mince. Si elle est suicidaire, administrez uniquement un traitement de sept jours.

4. Quelles informations donneriez-vous à Marie-Flor au sujet de son médicament ?

Expliquez-lui comment prendre les médicaments correctement et indiquez-lui les effets secondaires.

Réponse : • Expliquez les effets secondaires fréquents, ainsi que la façon de réagir

à ceux-ci. • Pour l’amitriptyline, expliquez que les effets secondaires les plus fréquents

sont la sédation, l’étourdissement/vertiges (de l’hypotension orthostatique), la constipation/difficulté à uriner, la bouche sèche, la vision floue.

• Recommandez au patient de boire beaucoup d’eau pour compenser ces effets secondaires.

• Expliquez au patient que si elle a des symptômes suggérant un problème cardiaque (comme des palpitations), elle doit arrêter le traitement immédiatement.

• Parfois, les jeunes de 18 à 25 ans deviennent suicidaires après avoir commencé un traitement par antidépresseur. Les personnes qui souffrent de dépression bipolaire peuvent développer des symptômes maniaques après avoir commencé à prendre un antidépresseur. Pour les deux problèmes, le patient doit arrêter le traitement et venir à la clinique/l’hôpital immédiatement.

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70 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Étude de cas 2 Jean Utilisez la Checklist de la dépression pour déterminer comment gérer ce cas.

Jean est un homme de 20 ans qui vient à la clinique psychiatrique accompagné de ses parents et d’un agent de santé communautaire qui déclarent qu’il a récemment été très excitable, qu’il reste éveillé toutes les nuits et éprouve un certain enthousiasme à parler à tout le monde. Au cours de l’évaluation initiale, le psychologue/travailleur social découvre que Jean dort mal et a des pensées grandioses. Lors de l’évaluation, Jean commence à affirmer que tout va bien, et il quitte la session. Le psychologue/travailleur social arrête l’évaluation et viens vers vous parce qu’il pense que Jean est bipolaire.

Questions et réponses liées à l’étude de cas

1. Quelle est votre prochaine étape ? Jean a-t-il un trouble bipolaire ?

Réponse : • À ce stade, le psychologue/travailleur social ne peut pas faire un diagnostic de

trouble bipolaire parce que l’évaluation n’a pas été terminée. • L’étape suivante est de voir si vous pouvez collaborer avec le psychologue

pour faire une évaluation complète du patient. 2. Lorsque vous recueillez des informations auprès de l’agent de santé communautaire,

vous apprenez que Jean a récemment échoué à son examen de baccalauréat. En tant que fils aîné d’une famille de huit enfants, il avait souhaité obtenir de bonnes notes à l’examen, aller à l’université, et ensuite trouver un bon travail pour soutenir ses frères, sœurs et parents. Pendant que l’agent de santé communautaire partage cette histoire, vous constatez que Jean est revenu. Il est maintenant assis sur un banc non loin de la clinique. Quelle est votre prochaine étape ? Utilisez la checklist de la dépression.

Réponse : • La prochaine étape pour le psychologue/travailleur social est de remplir un

formulaire d’évaluation initiale de santé mentale, ce qui comprend un ZLDSI. 3. Le psychologue/travailleur social remplit le formulaire d’évaluation initiale de santé

mentale avec Jean. Jean a un score de 30. Il présente certains symptômes maniaques (euphorie, diminution du sommeil) qui ont tous fait surface après son examen de baccalauréat. Le psychologue a recommandé qu’il reçoive des médicaments. Quelle est votre prochaine étape ?

Réponse : • Selon la checklist de la dépression, votre première responsabilité est de revoir

le formulaire d’évaluation initiale de santé mentale avec le psychologue pour mieux comprendre le cas.

• Un diagnostic de santé mentale ne peut être réalisé qu’après une évaluation globale de la santé mentale de Jean ET une évaluation médicale pour s’assurer qu’un problème médical n’est pas à l’origine des symptômes de maladie mentale. C’est la raison pour laquelle la checklist de la dépression demande aux médecins de faire une évaluation médicale complète distincte de l’évaluation de la santé mentale.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 71  

• En supposant que l’examen médical de Jean soit tout à fait normal : son score ZLDSI soulève des inquiétudes au sujet de la dépression, et le médecin doit envisager de prescrire des médicaments.

Étude de cas 3 Yveline Plainte principale : Vous devez consulter une femme de 72 ans nommée Yveline qui présente des symptômes de perte de poids, de fatigue et d’insomnie depuis les 2 derniers mois. Lorsque vous la rencontrez et lui demandez comment elle se porte, elle répond : « Je suis très fatiguée... » Antécédents de la maladie actuelle : Yveline dit que son état de santé n’est plus le même depuis qu’elle a emménagé chez sa fille. Elle a le sentiment d’être un poids pour sa fille, mais a une santé défaillante et n’a pas d’autre choix. Ses amis sont tous décédés, et elle dit qu’elle n’a plus aucune de raison de vivre et pense à la mort fréquemment. Elle nie tout plan suicidaire mais estime qu’il vaudrait mieux qu’elle soit morte. Elle signale également le manque de concentration et la difficulté à se souvenir. Elle n’éprouve plus de plaisir à faire ce qu’elle avait coutume de faire et se sent souvent inutile. Examen physique : • Signes vitaux : normaux • Évaluation de l’état mental importante pour l’humeur dépressive, le retard

psychomoteur, les troubles de la mémoire à court terme, et des difficultés à assister à l’entretien.

Analyses de laboratoire : • Électrolytes et NFS : normal • RPR : non réactive • VIH : négatif

Questions et réponses liées à l’étude de cas

1. Quels ABCD des principaux troubles dépressifs sont présents dans ce cas ?

Réponse : • Affect et humeur : Yveline ne sent pas à son aise depuis qu’elle a emménagé

chez sa fille ; elle semble éprouver un sentiment de culpabilité à l’idée d’être dépendante de sa fille ; elle n’est pas fière d’elle-même et de sa position.

• Comportement : le fait qu’elle ait perdu du poids, en supposant qu’il n’y a pas eu de maladie physique, suggère qu’elle peut être déprimée ; elle ressent de la fatigue et a des insomnies ; elle n’éprouve que très peu de plaisir à mener ses activités quotidiennes.

• Cognition et perception : Yveline semble avoir perdu la volonté de vivre ; elle a également des problèmes de concentration et des difficultés à se souvenir.

• Développement : Yveline a 72 ans et connaît un certain nombre de changements normaux pour quelqu’un de son âge ; toutefois, beaucoup de

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72 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

ces changements sont difficiles, notamment la perte d’amis et de partenaires, et la perte d’une bonne santé.

2. Quels sont les facteurs potentiels de risques psychologiques et sociaux dans ce cas (le

modèle biopsychosocial) ?

Réponse : • Facteurs biologiques : âge, santé défaillante, probablement des problèmes de

santé chroniques, éventuellement une disposition à la dépression. • Facteurs sociaux : beaucoup de ses amis sont décédés, même si elle vit avec sa

fille cela ne semble pas être l’aider, probablement la pauvreté. • Facteurs psychologiques : elle a l’impression d’être un fardeau pour sa fille.

3. Si vous soupçonnez la dépression, quelle serait votre prochaine étape ?

Réponse : • Administrez Le ZLDSI, contactez le psychologue. • Effectuez une évaluation de la sécurité du patient, notamment risque de

blessures auto-infligées dans le cadre de l’évaluation et du suivi. 4. Si le score ZLDSI est assez élevé, quel médicament pourrait être administré ?

Réponse : • Dans le cas d’un score ZLDSI plus élevé, les antidépresseurs sont également

indiqués en plus du soutien psychosocial et psychologique. • Commencez par la fluoxétine sauf si vous avez une raison de commencer avec

l’amitriptyline. Gardez à l’esprit qu’elle est une patiente âgée qui a perdu du poids ; vous devez donc songer à administrer la dose de départ avec beaucoup de précaution.

5. Que devez-vous communiquer à Yveline ?

Réponse : • Psychoéducation : effets secondaires des médicaments, comment prendre le

médicament, plan de suivi. • Communiquez avec les prestataires associés tels que le psychologue. Le

psychologue travaillera également avec elle pour : aborder les facteurs de stress psychosociaux actuels, réactiver les réseaux sociaux.

Adapté de : Bhushan V, Le T, Amin C, et al. Underground Clinical Vignettes: Psychiatry. S2S Medical Publishing. 1999.

Post-test :

40 minutes

6. Une fois les discussions sur les études de cas terminées, remettez le post-test aux participants. Laissez-leur 30 minutes pour effectuer le post-test. Les participants n’ont pas le droit d’utiliser leurs notes ni le guide du participant pendant le test.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 73  

7. Une fois le post-test terminé, et tous les tests ramassés, projetez le corrigé des réponses au post-test. Passez en revue chaque question et chaque bonne réponse. Répondez à toutes les questions soulevées.

Réflexion :

30 minutes

8. Demandez aux participants de se rappeler de la première journée de formation, lorsque chaque participant s’est présenté. À ce moment-là, chaque participant avait été invité à indiquer son : • Nom

• Lieu de travail

• Un objectif ou une attente qu’ils ont pour cette formation.

Retournez à la feuille du tableau de conférence intitulée « Objectifs et attentes » sur laquelle vous aviez collé les post-it des participants au premier jour de la formation. Lisez-les à haute voix haute et demandez si cet objectif/attente a été atteint (pas besoin de lire les doublons). Lorsque des objectifs/attentes n’ont pas été atteints, fournissez un plan pour y parvenir dans le futur (peut-être cet objectif sera atteint lors d’une autre formation, ou à travers des services de mentorat personnalisés), s’il n’a pas été mentionné précédemment.

9. Montrez la diapositive 163 : Réflexion.

Demandez aux participants de se scinder en groupes de trois ou quatre personnes. Dans leurs groupes, ils doivent passer cinq minutes de réflexion sur chacune des questions ci-après : • Comment allez-vous partager ce que vous avez appris ?

• À quelles stratégies aurez-vous recours pour garantir une collaboration avec les autres membres de l’équipe ?

• En cas d’inquiétudes ou de difficultés, je… 10. Affichez les feuilles de tableau de conférence qui ont été préparées à l’avance. Après

15 minutes, demandez aux groupes de se réunir à nouveau. Demandez aux membres du premier groupe comment ils ont répondu à la première question, puis demandez à d’autres groupes s’ils aimeraient ajouter quelque chose. Ensuite, demandez au deuxième groupe de répondre à la question suivante, en répétant le processus jusqu’à ce que les trois questions aient été abordées. Prenez des notes sur les feuilles préparées du tableau de conférence.

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74 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Évaluation

20 minutes

11. Expliquez que vous souhaiteriez rassembler les commentaires et avis des participants sur cette formation afin de la réviser et d’améliorer au besoin les futures formations.

12. Invitez les participants à remplir le formulaire d’évaluation. Pendant qu’ils remplissent

l’évaluation, circulez parmi eux et aidez-les si nécessaire. 13. Une fois que tous les participants auront terminé leur évaluation, récupérez les fiches

d’évaluation dûment remplies. 14. Félicitez les participants d’avoir mené à bien cette formation. Remerciez-les pour leur

participation. Distribuez les certificats selon le cas.

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 75  

Notes

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76 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Annexe

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 77  

Cochez une case : □ Prétest □ Post-test

Nom : Date : Centre: Superviseur :

Entourez la bonne réponse. Toutes les questions ont UNE seule bonne réponse.

1. Environ quel pourcentage de personnes à l’échelle mondiale ont une maladie mentale au cours de leur vie ?

a. 1 %

b. 15 %

c. 25 %

d. 50 %

( ______ / 1 point)

2. Parmi les principales causes de la charge de morbidité dans le monde en 2004, quel rang occupe le trouble dépressif unipolaire ?

a. Premier

b. Troisième

c. Huitième

d. Dixième

e. Quinzième

( ______ / 1 point)

3. Selon la checklist de la dépression, quelles sont les responsabilités du médecin dans l’évaluation initiale ?

a. Pour les patients suicidaires, travailler avec un psychologue afin de déterminer les risques et d’assurer le plan de sécurité.

b. Identifier les patients à risque de dépression et vérifier les symptômes de dépression dans le protocole de soins infirmiers.

c. Selon le score ZLDSI, l’idéation suicidaire et la sévérité des symptômes de dépression, décider ou pas de faire une prescription.

d. Toutes les propositions ci-dessus

e. A et C

( ______ / 1 point)

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78 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

4. Selon le mhGAP, pour déclarer une dépression modérée à sévère chez un patient, celui-ci doit avoir présenté au moins 2 des PRINCIPAUX symptômes de la dépression ; quels sont les PRINCIPAUX symptômes de la dépression ?

a. État dépressif (sentiment de tristesse)

b. Idées ou actes d’automutilation ou de suicide

c. Perte d’intérêt ou de plaisir pour les activités qu’on avait l’habitude d’apprécier

d. Baisse d’énergie ou fatigue rapide

e. Toutes les propositions ci-dessus

f. A, C, et D uniquement

g. A, B, et C uniquement

( ______ / 1 point)

5. Selon le mhGAP, pour déclarer une dépression modérée à sévère chez un patient, celui-ci doit avoir présenté au moins trois AUTRES CARACTÉRISTIQUES de la dépression ; quelles sont ces AUTRES CARACTÉRISTIQUES ?

a. Réduction de la concentration et de l’attention

b. Sevrage, agitation, comportement incohérent

c. Illusions sensorielles

d. Idées de culpabilité et d’indignité

e. Toutes les propositions ci-dessus

f. A et D uniquement

( ______ / 1 point)

6. Pour diagnostiquer un trouble dépressif majeur chez un patient, celui-ci doit en présenter des symptômes pendant une grande partie de la journée presque tous les jours pendant combien de temps ?

a. 2 semaines

b. 3 semaines

c. 5 semaines

d. 8 semaines

( ______ / 1 point)

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 79  

7. Avant de commencer le traitement pour le trouble dépressif majeur, vous souhaiteriez interroger le patient sur les symptômes ou les antécédents de deux types de troubles psychiatriques :

a. Épilepsie et dépression bipolaire

b. Démence et épilepsie

c. Démence et troubles liés à la toxicomanie

d. Psychose et démence

e. Trouble bipolaire et psychose

( ______ / 1 point)

8. Un patient court le risque d’automutilation ou de suicide si les conditions ci-après sont réunies :

a. Il a des pensées suicidaires actuelles ou passées, ou un plan de suicide ou d’automutilation.

b. Il a essayé de se suicider.

c. Il a accès à des armes ou d’autres objets pouvant être utilisés pour se suicider ou s’automutiler.

d. Il a été diagnostiqué comme souffrant de dépression sévère ou modérée.

e. Toutes les propositions ci-dessus

f. A, B et C

( ______ / 1 point)

9. Le ZLDSI est utilisé pour le dépistage de la dépression. Que se passe-t-il si le score d’un patient sur le ZLDSI est de 16 ?

a. Le patient n’a plus besoin d’être évalué pour la dépression, mais doit bénéficier du suivi communautaire, de l’ITP et de l’évaluation d’autres problèmes liés à la plainte principale.

b. Aucun suivi de la santé mentale n’est nécessaire, car ce patient n’est pas dépressif.

c. Envisager de prescrire des antidépresseurs.

d. Renvoi immédiat à un établissement de santé.

e. A et C

( ______ / 1 point)

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80 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

10. Que se passe-t-il si le score d’un patient sur le ZLDSI se situe entre 18 et 27 ?

a. Le patient ne nécessite pas une autre évaluation de la dépression, mais doit être évalué pour d’autres problèmes liés la plainte principale, aux antécédents de la maladie actuelle et aux antécédents sociaux.

b. Renvoi au travailleur de santé communautaire.

c. Renvoi au psychologue/travailleur social et au travailleur de santé communautaire pour l’ITP.

d. Renvoi immédiat à un établissement de santé.

e. Toutes les réponses précitées

( ______ / 1 point)

11. Pour lesquelles des affections médicales suivantes un diagnostic différentiel N’EST-IL PAS généralement nécessaire (parce que ses symptômes ne se confondent généralement pas avec ceux de la dépression) ?

a. Sclérose en plaques

b. Fièvre typhoïde

c. Accident vasculaire cérébral

d. Hypothyroïdie

e. VIH

f. Maladie d’Addison

g. Épilepsie

( ______ / 1 point)

12. Lequel des éléments suivants N’EST PAS évalué lors de l’examen de l’état mental ?

a. Apparence générale

b. Orientation

c. Humeur

d. Contenu des pensées

e. Antécédents médicaux

f. Lucidité

( ______ / 1 point)

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 81  

13. Pour dépister une éventuelle psychose, laquelle des questions ci-après devez-vous poser ?

a. Comment est votre sommeil ?

b. Avez-vous vécu un traumatisme, comme la violence physique, sexuelle ou psychologique ?

c. Avez-vous déjà perdu connaissance ?

d. Voyez-vous des choses que d’autres personnes de votre entourage ne voient pas ?

e. Ressentez-vous des palpitations cardiaques ?

( ______ / 1 point)

14. À quelle classe de médicaments l’amitriptyline appartient-elle ?

a. Antidépresseurs tricycliques (TCA)

b. Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)

c. Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (IRSN)

d. Inhibiteurs de la recapture de la noradrénaline (IRN)

( ______ / 1 point)

15. À quelle classe de médicaments la fluoxétine appartient-elle ?

a. Antidépresseurs tricycliques (TCA)

b. Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)

c. Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (IRSN)

d. Inhibiteurs de la recapture de la noradrénaline (IRN)

( ______ / 1 point)

16. Si un patient traité avec la fluoxétine présente des symptômes tels l’agitation, l’ataxie, la diarrhée, l’hyperréflexie, les changements de l’état mental, la myoclonie, le grelottement, les tremblements ou l’hyperthermie, quelle sera votre préoccupation majeure :

a. Arythmies cardiaques graves

b. Syndrome de la sérotonine

c. Syndrome malin des neuroleptiques

d. Syndrome des antidépresseurs tricycliques

e. Interaction de l’inhibiteur de la monoamine oxydase (IMAO)

( ______ / 1 point)

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82 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

17. Lesquels des éléments suivants sont des effets secondaires fréquents de l’amitriptyline ?

a. Apparition de la manie chez les patients atteints de trouble bipolaire

b. Dysfonction sexuelle

c. Arythmies cardiaques graves

d. Bourdonnements dans les oreilles

e. Miction fréquente

f. Toutes les propositions ci-dessus

g. A et C uniquement

h. A et B uniquement

( ______ / 1 point)

18. Lesquels des éléments suivants sont des effets secondaires fréquents de la fluoxétine?

a. Apparition de la manie chez les patients atteints de trouble bipolaire

b. Dysfonction sexuelle

c. Arythmies cardiaques graves

d. Bourdonnements dans les oreilles

e. Miction fréquente

f. Toutes les propositions ci-dessus

g. A et C uniquement

h. A et B uniquement

( ______ / 1 point)

19. L’amitriptyline doit être évitée chez les patients présentant les affections suivantes SAUF :

a. Arythmies cardiaques graves

b. Crise cardiaque récente

c. Saignement de l’estomac, de l’œsophage ou du duodénum

d. Pensées suicidaires

( ______ / 1 point)

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 83  

20. Quelles sont vos options si un patient présente des effets secondaires des antidépresseurs lors de la visite de suivi ?

a. Diminution de la dose

b. Changement des antidépresseurs

c. Interruption du traitement

d. Continuer le traitement jusqu’à la rémission des symptômes de la dépression

e. Toutes les propositions ci-dessus

f. A, B et C

( ______ / 1 point)

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84 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Corrigé des réponses au prétest et post-test

1. Environ quel pourcentage de personnes à l’échelle mondiale ont une maladie mentale au cours de leur vie ?

a. 1 %

b. 15 %

c. 25 %

d. 50 %

2. Parmi les principales causes de la charge de morbidité dans le monde en 2004, quel rang occupe le trouble dépressif unipolaire ?

a. Premier

b. Troisième

c. Huitième

d. Dixième

e. Quinzième

3. Selon la checklist de la dépression, quelles sont les responsabilités du médecin dans l’évaluation initiale ?

a. Pour les patients suicidaires, travailler avec un psychologue afin de déterminer les risques et d’assurer le plan de sécurité.

b. Identifier les patients à risque de dépression et vérifier les symptômes de dépression dans le protocole de soins infirmiers.

c. Selon le score ZLDSI, l’idéation suicidaire et la sévérité des symptômes de dépression, décider ou pas de faire une prescription.

d. Toutes les propositions ci-dessus

e. A et C

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 85  

4. Selon le mhGAP, pour déclarer une dépression modérée à sévère chez un patient, celui-ci doit avoir présenté au moins 2 des PRINCIPAUX symptômes de la dépression ; quels sont les PRINCIPAUX symptômes de la dépression ?

a. État dépressif (sentiment de tristesse)

b. Idées ou actes d’automutilation ou de suicide

c. Perte d’intérêt ou de plaisir pour les activités qu’on avait l’habitude d’apprécier

d. Baisse d’énergie ou fatigue rapide

e. Toutes les propositions ci-dessus

f. A, C, et D uniquement

g. A, B, et C uniquement

5. Selon le mhGAP, pour déclarer une dépression modérée à sévère chez un patient, celui-ci doit avoir présenté au moins trois AUTRES CARACTÉRISTIQUES de la dépression ; quelles sont ces AUTRES CARACTÉRISTIQUES ?

a. Réduction de la concentration et de l’attention

b. Sevrage, agitation, comportement incohérent

c. Illusions sensorielles

d. Idées de culpabilité et d’indignité

e. Toutes les propositions ci-dessus

f. A et D uniquement

6. Pour diagnostiquer un trouble dépressif majeur chez un patient, celui-ci doit en présenter des symptômes pendant une grande partie de la journée presque tous les jours pendant combien de temps ?

a. 2 semaines

b. 3 semaines

c. 5 semaines

d. 8 semaines

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86 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

7. Avant de commencer le traitement pour le trouble dépressif majeur, vous souhaiteriez interroger le patient sur les symptômes ou les antécédents de deux types de troubles psychiatriques :

a. Épilepsie et dépression bipolaire

b. Démence et épilepsie

c. Démence et troubles liés à la toxicomanie

d. Psychose et démence

e. Trouble bipolaire et psychose

8. Un patient court le risque d’automutilation ou de suicide si les conditions ci-après sont réunies :

a. Il a des pensées suicidaires actuelles ou passées, ou un plan de suicide ou d’automutilation.

b. Il a essayé de se suicider.

c. Il a accès à des armes ou d’autres objets pouvant être utilisés pour se suicider ou s’automutiler.

d. Il a été diagnostiqué comme souffrant de dépression sévère ou modérée.

e. Toutes les propositions ci-dessus

f. A, B et C

9. Le ZLDSI est utilisé pour le dépistage de la dépression. Que se passe-t-il si le score d’un patient sur le ZLDSI est de 16 ?

a. Le patient n’a plus besoin d’être évalué pour la dépression, mais doit bénéficier du suivi communautaire, de l’ITP et de l’évaluation d’autres problèmes liés à la plainte principale.

b. Aucun suivi de la santé mentale n’est nécessaire, car ce patient n’est pas dépressif.

c. Envisager de prescrire des antidépresseurs.

d. Renvoi immédiat à un établissement de santé.

e. A et C

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 87  

10. Que se passe-t-il si le score d’un patient sur le ZLDSI se situe entre 18 et 27 ?

a. Le patient ne nécessite pas une autre évaluation de la dépression, mais doit être évalué pour d’autres problèmes liés la plainte principale, aux antécédents de la maladie actuelle et aux antécédents sociaux.

b. Renvoi au travailleur de santé communautaire.

c. Renvoi au psychologue/travailleur social et au travailleur de santé communautaire pour l’ITP.

d. Renvoi immédiat à un établissement de santé.

e. Toutes les réponses précitées

11. Pour lesquelles des affections médicales suivantes un diagnostic différentiel N’EST-IL PAS généralement nécessaire (parce que ses symptômes ne se confondent généralement pas avec ceux de la dépression) ?

a. Sclérose en plaques

b. Fièvre typhoïde

c. Accident vasculaire cérébral

d. Hypothyroïdie

e. VIH

f. Maladie d’Addison

g. Épilepsie

12. Lequel des éléments suivants N’EST PAS évalué lors de l’examen de l’état mental ?

a. Apparence générale

b. Orientation

c. Humeur

d. Contenu des pensées

e. Antécédents médicaux

f. Lucidité

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88 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

13. Pour dépister une éventuelle psychose, laquelle des questions ci-après devez-vous poser ?

a. Comment est votre sommeil ?

b. Avez-vous vécu un traumatisme, comme la violence physique, sexuelle ou psychologique ?

c. Avez-vous déjà perdu connaissance ?

d. Voyez-vous des choses que d’autres personnes de votre entourage ne voient pas ?

e. Ressentez-vous des palpitations cardiaques ?

14. À quelle classe de médicaments l’amitriptyline appartient-elle ?

a. Antidépresseurs tricycliques (TCA)

b. Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)

c. Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (IRSN)

d. Inhibiteurs de la recapture de la noradrénaline (IRN)

15. À quelle classe de médicaments la fluoxétine appartient-elle ?

a. Antidépresseurs tricycliques (TCA)

b. Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)

c. Inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (IRSN)

d. Inhibiteurs de la recapture de la noradrénaline (IRN)

16. Si un patient traité avec la fluoxétine présente des symptômes tels l’agitation, l’ataxie, la diarrhée, l’hyperréflexie, les changements de l’état mental, la myoclonie, le grelottement, les tremblements ou l’hyperthermie, quelle sera votre préoccupation majeure :

a. Arythmies cardiaques graves

b. Syndrome de la sérotonine

c. Syndrome malin des neuroleptiques

d. Syndrome des antidépresseurs tricycliques

e. Interaction de l’inhibiteur de la monoamine oxydase (IMAO)

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 89  

17. Lesquels des éléments suivants sont des effets secondaires fréquents de l’amitriptyline ?

a. Apparition de la manie chez les patients atteints de trouble bipolaire

b. Dysfonction sexuelle

c. Arythmies cardiaques graves

d. Bourdonnements dans les oreilles

e. Miction fréquente

f. Toutes les propositions ci-dessus

g. A et C uniquement

h. A et B uniquement

18. Lesquels des éléments suivants sont des effets secondaires fréquents de la fluoxétine?

a. Apparition de la manie chez les patients atteints de trouble bipolaire

b. Dysfonction sexuelle

c. Arythmies cardiaques graves

d. Bourdonnements dans les oreilles

e. Miction fréquente

f. Toutes les propositions ci-dessus

g. A et C uniquement

h. A et B uniquement

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90 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

19. L’amitriptyline doit être évitée chez les patients présentant les affections suivantes SAUF :

a. Arythmies cardiaques graves

b. Crise cardiaque récente

c. Saignement de l’estomac, de l’œsophage ou du duodénum

d. Pensées suicidaires

20. Quelles sont vos options si un patient présente des effets secondaires des antidépresseurs lors de la visite de suivi ?

a. Diminution de la dose

b. Changement des antidépresseurs

c. Interruption du traitement

d. Continuer le traitement jusqu’à la rémission des symptômes de la dépression

e. Toutes les propositions ci-dessus

f. A, B et C

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 91  

QUESTIONNAIRE BINGO

Posez des questions dans un ordre aléatoire, cochez chaque question une fois qu’elle a été posée.

1. Quel est le nom du formulaire qui guide le médecin lors du premier contact avec le patient ?Réponse : Formulaire de consultation par les medecins

2. Que peut provoquer le sevrage alcoolique sévère ?

Réponse : Le delirium tremens

3. Quelle serait la ligne de conduite appropriée si un patient a un score ZLDSI de 30 ?

Réponse : Le recommander au médecin pour qu’il prescrive un médicament.

4. Combien de temps faut-il pour que l’amitriptyline et la fluoxétine atteignent leur niveau d’efficacité complète ?

Réponse : 4 à 6 semaines

5. Quel pourcentage de femmes souffrent de dépression ou d’anxiété pendant la grossesse ?Réponse : 20%

6. Quelle est la définition du delirium ?

Réponse : Troubles de la conscience, perturbation de la conscience avec déficit cognitif

7. Quelle frange de la population est considérée comme la plus exposée au risque de dépression à cause de l’isolation, de deuils et d’affections médicales ?

Réponse : Les personnes âgées

8. Quel trouble nécessite un antécédent d’au moins un épisode maniaque ou psychotique ?

Réponse : Le trouble bipolaire

9. Citez une maladie neurologique qui peut se manifester comme le delirium.

Réponse : L’accident vasculaire cérébral ou l’hypertension sévère

10. Citez un trouble endocrinien qui peut se manifester comme le delirium.

Réponse : La thyroïde ou la dysrégulation du glucose

11. Quel examen comprend un examen des nerfs crâniens, de la stimulation motorielle, de la stimulation sensorielle, des réflexes et de la coordination/démarche ?

Réponse : L’examen neurologique

12. Entre le delirium ou la psychose, lequel des deux se développe sur une période de plusieurs jours (plutôt que des semaines ou des mois) ?

Réponse : Le Delirium

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92 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

13. Citez deux affections neurologiques qui peuvent se manifester comme un problème psychiatrique :

Réponse : Carence en vitamine B 12, Cancer : tumeur cérébrale

14. Lors de l’arrêt du traitement par l’amitriptyline ou par la fluoxétine, sur quelle période de temps devrait-il être resserré ?

Réponse : Sur 2 semaines ou plus

15. Quel est le nom du formulaire qui guide la première évaluation de la santé mentale et physique du patient après l’admission ?

Réponse : Le formulaire d’évaluation initiale de santé mentale

16. Quelle est l’une des techniques d’entretien essentielles pour toutes les interactions avec les patients ?

Réponse : Poser des questions ouvertes

17. Quelles parties du formulaire d’évaluation initiale de santé mentale le médecin remplit-il ?

Réponse : Examen médical des systèmes, Examen physique, Examen de l’état mental

18. Quel examen comprend un examen du discours, de l’humeur, de l’affect, du processus de pensée, du contenu des pensées, de la lucidité et du jugement ?

Réponse : Examen de l’état mental

19. Si un patient avait un score ZLDSI de 20, quelle serait la ligne de conduite appropriée ?

Réponse : Le référer au psychologue / TS pour l’IPT

20. Quel est le nom de l’outil de dépistage de la dépression dont le score oriente le prestataire de soins dans le circuit de soins de la dépression pour un patient ?

Réponse : ZLDSI

21. Combien d’éléments figurent sur l’outil de dépistage de la dépression ZLDSI ?

Réponse : 13

22. Citez l’un des messages clés de psychoéducation pour les patients.

Réponse : Diminuer la consommation d’alcool

23. Avec quoi traite-t-on souvent les symptômes dépressifs légers ?

Réponse : La psychothérapie et les interventions psychosociales uniquement

24. À quelle classe de médicaments appartient l’amitriptyline ?

Réponse : Antidépresseurs tricycliques

25. À quelle classe de médicaments appartient la fluoxétine ?

Réponse : ISRS

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 93  

26. Qu’est-ce qui est le plus souvent causé par l’utilisation simultanée de deux substances sérotoninergiques, et qui peut se produire avec l’augmentation de la dose d’un ISRS ?

Réponse : Syndrome de la sérotonine

27. Quelle est la dose initiale normale de fluoxétine ?

Réponse : 10 à 20 mg / jour

28. À quel moment de la journée la fluoxétine doit-elle être prise ?

Réponse : Le matin

29. Quelle est la dose typique de la fluoxétine ?

Réponse : 40 mg / jour

30. Quelle est la dose maximale de la fluoxétine ?

Réponse : 80 mg / jour

31. L’amitriptyline pouvant provoquer des effets secondaires qui comprennent la constipation, les troubles urinaires et la bouche sèche, quel conseil peut-on donner aux patients qui prennent ce médicament ?

Réponse : Boire beaucoup d’eau

32. Quelle est la dose initiale normale de l’amitriptyline ?

Réponse : 25 mg / jour

33. À quel moment de la journée l’amitriptyline doit-elle être prise ?

Réponse : Au coucher

34. Quelle est la dose typique de l’amitriptyline ?

Réponse : 50 à 75 mg / jour

35. Quelle est la dose maximale de l’amitriptyline ?

Réponse : 200 mg

36. Deux des effets secondaires graves de la fluoxétine et de l’amitriptyline peuvent inclure des symptômes maniaques et des idéations suicidaires. Que devez-vous faire si ces effets se produisaient ?

Réponse : Arrêter immédiatement le traitement

37. La prise en charge de la dépression chez les jeunes est importante pour un certain nombre de raisons, notamment le risque de suicide. Quel est le pourcentage d’adolescents déprimés, qui font une tentative de suicide ?

Réponse : 30%

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94 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Cartes de Bingo pour les participants Imprimez/photocopiez deux exemplaires de chaque carte (ou assez pour que chaque participant en ait un). Il y a dix cartes dans cette annexe ; chacune d’elle est un peu différente de l’autre.

BINGO

Le delirium tremensLa thyroïde ou la

dysrégulation du glucose

Les personnes âgées

Syndrome de la sérotonine

50 à 75 mg/jour

Examen de l’état mental

L’examen neurologique

Le référer au psychologue/TS

pour l’IPT10 à 20 mg/jour 200 mg

La psychothérapie et les interventions

psychosociales uniquement

Le DeliriumÀ

VOLONTÉLe matin

Arrêter immédiatement

le traitement

20 %

Carence en vitamine B12 et cancer : tumeur

cérébrale

13 40 mg/jour 30 %

Troubles de la conscience,

perturbation de la conscience avec déficit cognitif

Sur 2 semaines ou plus

Diminuer la consommation

d’alcool80 mg/jour

Boire beaucoup d’eau

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 95  

BINGO

Le matin

L’accident vasculaire cérébral ou l’hypertension

sévère

Examen médical des systèmes,

examen physique et évaluation de

l’état mental

ISRS Au coucher

Le recommander au médecin pour qu’il prescrive un

médicament.

L’examen neurologique

30 % 10 à 20 mg/jourLe trouble bipolaire

Boire beaucoup d’eau

Le DeliriumÀ

VOLONTÉAntidépresseurs

tricycliques

Arrêter immédiatement

le traitement

200 mg

Carence en vitamine B12 et cancer : tumeur

cérébrale

Sur 2 semaines ou plus

40 mg/jourLe référer au

psychologue/TS pour l’IPT

20 % 13Diminuer la

consommation d’alcool

80 mg/jour

Troubles de la conscience,

perturbation de la conscience avec déficit

cognitif

Page 102: Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à la prise en ... · interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement,

96 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

BINGO

13Poser des questions ouvertes

Antidépresseurs tricycliques

40 mg/jour 30 %

Le delirium tremens 20 %

Carence en vitamine B12 et cancer : tumeur

cérébrale

Syndrome de la sérotonine

50 à 75 mg/jour

Le matin Le DeliriumÀ

VOLONTÉBoire beaucoup

d’eau4 à 6 semaines

Les personnes âgées

Fiche de demande de consultation

La psychothérapie et les

interventions psychosociales uniquement

Arrêter immédiatement

le traitement

Examen médical des systèmes,

examen physique et

évaluation de l’état mental

Formulaire de consultation du patient.

L’accident vasculaire cérébral ou l’hypertension

sévère

La thyroïde ou la dysrégulation du

glucoseISRS Au coucher

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 97  

BINGOTroubles de

la conscience, perturbation de la conscience avec déficit cognitif

Sur 2 semaines ou plus

25 mg/jour 80 mg/jourLe trouble bipolaire

ISRSLa thyroïde ou la

dysrégulation du glucose

Examen de l’état mental

Syndrome de la sérotonine

50 à 75 mg/jour

Le recommander au médecin pour qu’il prescrive un

médicament.

L’examen neurologique

À VOLONTÉ

10 à 20 mg/jour 200 mg

Les personnes âgées

Fiche de demande de consultation

Le delirium tremens

4 à 6 semainesDiminuer la

consommation d’alcool

Formulaire de consultation du patient.

L’accident vasculaire cérébral ou l’hypertension

sévère

Examen médical des systèmes,

examen physique et évaluation de

l’état mental

La psychothérapie et les interventions

psychosociales uniquement

Au coucher

Page 104: Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à la prise en ... · interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement,

98 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

BINGO

Le delirium tremensLa thyroïde ou la

dysrégulation du glucose

Examen de l’état mental

Syndrome de la sérotonine

50 à 75 mg/jour

Boire beaucoup d’eau

Le Delirium ZLDSI Le matin 4 à 6 semaines

Formulaire de consultation du patient.

L’accident vasculaire cérébral ou l’hypertension

sévère

À VOLONTÉ

Sur 2 semaines ou plus

Au coucher

Le trouble bipolaire ISRSDiminuer la

consommation d’alcool

Les personnes âgées

Examen médical des systèmes,

examen physique et

évaluation de l’état mental

80 mg/jourFiche de

demande de consultation

La psychothérapie et les

interventions psychosociales uniquement

Arrêter immédiatement le

traitement

Troubles de la conscience,

perturbation de la conscience avec déficit

cognitif

Page 105: Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à la prise en ... · interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement,

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 99  

BINGOLe recommander au médecin pour qu’il prescrive un

médicament.

Le référer au psychologue/TS

pour l’IPT Le Delirium 10 à 20 mg/jour 200 mg

Boire beaucoup d’eau

Poser des questions ouvertes

ZLDSI Le matinArrêter

immédiatement le traitement

Formulaire de consultation par les

medecins

L’accident vasculaire cérébral ou l’hypertension

sévère

À VOLONTÉ

ISRS Au coucher

L’examen neurologique

Carence en vitamine B12 et cancer : tumeur

cérébrale

Les personnes âgées

40 mg/jour

La psychothérapie

et les interventions

psychosociales uniquement

13Fiche de

demande de consultation

30 % 4 à 6 semaines 20 %

Page 106: Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à la prise en ... · interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement,

100 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

BINGO

Le trouble bipolaire ZLDSIAntidépresseurs

tricycliques25 mg/jour 30 %

Le recommander au médecin pour

qu’il prescrive un médicament.

L’examen neurologique

Le référer au psychologue/TS

pour l’IPT10 à 20 mg/jour 200 mg

13 Le DeliriumÀ

VOLONTÉLe matin 4 à 6 semaines

Boire beaucoup d’eau

La thyroïde ou la dysrégulation

du glucose

Examen de l’état mental

Syndrome de la sérotonine

50 à 75 mg/jour

20 %

Carence en vitamine B12

et cancer : tumeur cérébrale

Le delirium tremens

40 mg/jourPoser des questions ouvertes

Page 107: Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à la prise en ... · interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement,

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 101  

BINGOBoire beaucoup

d’eauLe Delirium ZLDSI Le matin

Arrêter immédiatement

le traitement

13 50 à 75 mg/jourLe référer au

psychologue/TS pour l’IPT

10 à 20 mg/jour 200 mg

Formulaire de consultation par les

medecins

L’accident vasculaire cérébral ou l’hypertension

sévère

À VOLONTÉ

ISRS Au coucher

20 %

Carence en vitamine B12 et cancer : tumeur

cérébrale

Le recommander au médecin pour qu’il prescrive un

médicament.

40 mg/jour 30 %

Troubles de la conscience,

perturbation de la conscience avec déficit cognitif

Sur 2 semaines ou plus

Diminuer la consommation

d’alcool80 mg/jour

Examen médical des systèmes,

examen physique et

évaluation de l’état mental

Page 108: Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à la prise en ... · interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement,

102 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

BINGO

20 %Antidépresseurs

tricycliques13 40 mg/jour 30 %

Syndrome de la sérotonine

La thyroïde ou la dysrégulation

du glucose

Examen de l’état mental

Carence en vitamine B12

et cancer : tumeur cérébrale

Le delirium tremens

Le trouble bipolairePoser des questions ouvertes

À VOLONTÉ

25 mg/jourLe référer au

psychologue/TS pour l’IPT

Boire beaucoup d’eau

Le DeliriumSur 2 semaines

ou plusLe matin 4 à 6 semaines

Troubles de la conscience,

perturbation de la conscience avec déficit cognitif

ZLDSIDiminuer la

consommation d’alcool

80 mg/jour 10 à 20 mg/jour

Page 109: Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à la prise en ... · interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement,

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 103  

BINGOSyndrome de la sérotonine

L’accident vasculaire cérébral ou l’hypertension

sévère

Examen médical des systèmes,

examen physique et évaluation de

l’état mental

ISRS Au coucher

La thyroïde ou la dysrégulation

du glucoseLe Delirium ZLDSI Le matin 4 à 6 semaines

Le même jourPoser des questions ouvertes

À VOLONTÉ

25 mg/jourLe trouble bipolaire

Sur 2 semaines ou plus

Fiche de demande de consultation

La psychothérapie et les

interventions psychosociales uniquement

Arrêter immédiatement

le traitement

Boire beaucoup d’eau

Troubles de la conscience,

perturbation de la conscience avec déficit cognitif

Les personnes âgées

Diminuer la consommation

d’alcool80 mg/jour

Formulaire de consultation du patient.

Page 110: Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à la prise en ... · interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement,

104 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 105  

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106 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 107  

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Page 114: Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à la prise en ... · interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement,

108 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

Date : Service demandeur : Prestataire :

Téléphone du Prestataire :

Informations sur l’usager (e)

Prénom : Nom : Surnom :

No Dossier : Date de Naissance : Sexe :

Téléphone :

Adresse :

Principaux symptômes :

ZANMI LASANTE – DÉPARTEMENT DE SANTÉ MENTALE ET SERVICE PSYCHOSOCIALFICHE DE DEMANDE DE CONSULTATION

Motifs / Impressions diagnostiques :

Traumatisme psychologiqueAgression sexuelleTentative de suicideUrgence psychiatriqueConfusion mentalePsychoses / Trouble bipolaireTroubles du comportementTroubles somatoformesTroubles affectifs

EnurésieEncoprésie

Troubles de l’apprentissageRetard mentalToxicomanieEpilepsieDépressionDépression et MigraineAutres :

Service (s) sollicité (s) :

Evaluation psychologiquePsychotherapies

De deuil, de soutienThérapie interpersonnelle

PsychotraumatologieCounselling

Pré-opératoirePost-opératoirePost- test De suiviD’adhérencePre-HAART

Autres : ANTECEDENTS IMPORTANTS :

Signature du prestataire demandeur :

Prestataire de Santé Mentale ayant reçu la demande :

Date de la réception : Heure :

Remarques :

Signature :

Page 115: Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à la prise en ... · interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement,

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 109  

1

ZANMI LASANTE - DÉPARTEMENT DE SANTÉ MENTALE ET SERVICE PSYCHOSOCIAL

EVALUATION DE SANTÉ MENTALE – ADULTE

Numéro de dossier : Numéro EMR : Date: / /

Centre :

Prénom : Nom : Surnom :

Sexe : M F Date de naissance (J/M/A): / / Age :

Referré par :

Addresse :

Commune: Profession: Téléphone :

Religion: Statut matrimonial :

Contact en cas d’urgence : Relation:

Addresse : Téléphone :

Nom du Prestataire :

Nom de l’Agent Communautaire /Téléphone de l’AC :

Motif Principal (Avec les propres mots du patient) :

Histoire De La Maladie Actuelle (Date de début des symptomes, precipitants, cours, tout traitement antérieur) :

Page 116: Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à la prise en ... · interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement,

110 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

2

EXAMEN PSYCHIATRIQUE DES SYMPTÔMES

DEPRESYON MANI KÈ SERE PÈDI BON SANS

Eske w te santi w tris, delala pandan 2 semèn ki sot pase la yo ?

Eske w te santi w pa enterese nan anyen oubyen yon ti kras sèlman ?

Zanmi Lasante Depression Symptom Inventory (ZLDSI): / 39

Eske w te santi w vrèman kontan anpil san w pa konn pouki rezon nan jou ki sot pase yo ?

Eske gen bagay oubyen moun fè w fache pi fasilman nan dènye jou sa yo ?

Eske w : Gen difikilte pou fikse atansyon ou sou yon bagay pou yon ti moman ?

Pale nenpòt ki bagay ou pat dwe pale ?

Santi w gen plis valè pase jan w konn ye avan ?

Ou gen anpil lide kap pase, k’ap file nan tèt ou?

Aktivite ou ogmante ?

Ou dòmi mwens ?

Pale san rete ?

Eske w gen kè sere ?

Kisa kap ba w pwoblèm ?

Eske w gen :

Lapèrèz ?

Pwoblèm pou dòmi ?

Difikilte pou konsantre w ?

Gen Fatig

Fache fasil

Santi vyann kò w rèd ? Ou venn ou rèd ?

Santi w pa ka rete an repo ?

Restlessness

Eske sanzatann ou konn santi pou piti 4 nan pwoblèm sa yo ?

kè bat fò

santi wap toufe

wap swe

tranble

ou pè, ou pè pou pa pèdi kontwòl tèt ou, pou w pa fou, pou w pa mouri

santi tèt ou ap vire

w anvi pèdi konesans

Eske w tande bagay tankou vwa lòt moun pa ka tande ?

Eske w wè bagay lòt moun pa wè?

Eske w santi w kòmsi moun ta ap fè konplo pou fè w mal, menm moun ou pa konnen ?

Eske w panse moun ka antre nan tèt ou epi di w sa wap panse?

Page 117: Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à la prise en ... · interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement,

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 111  

3

DWÒG

Eske w itilize anpil youn nan bagay pi ba yo ?

Byè Kleren Alkòl Tabak Mariwana Kokayin Lòt bagay

Tan Pase

Kounye a

Si se wi, eksplike kantite a, premye fwa a ak dènye fwa ou te itilize l : Ou bezwen kanpe ?

Sa anniye’w oubyen fè’w fache lè moun ap pale de ou ki ap bwè ?

Ou santi w koupab paske w itilize l ?

Ou bezwen yon gwòg kòm premye bagay lè’w leve maten pou’w ka fonksyone ?

TRAUMA

Ou pat janm sibi yon gwo chòk nan kò w , nan lavi seksyèl ou tankou kadejak oubyen nan emosyon ou ki anpeche ou fonksyone jan pou w ta fonksyone?

Nan Kò w Emosyon w Lavi Seksyèl ou Reviv sak tepase

Wap veyetoutan

Wap chèche evite sak te pase

w la, oubyen tout sa kif è w

sonje l

Tan Pase

Kounye a

Si se wi, eksplike : Eske w santi w an sekirite kote wap viv la ?

TOUYE TÈ VYOLANS /TOUYE MOUN

Eske kounye a oubyen lontan ou te konn ap panse pou fè tèt ou mal oubyen retire lavi ou? Eske w pa janm eseye touye tèt ou ?

Eske w pa janm konn ap panse pou fè lòt moun mal ? Ou pa janm konn nan goumen , joure , atake oubyen fè yon moun mal?

Lide Tantativ Lide Lide

Tan Pase Wi Non Wi Non Wi Non Wi Non

Kounye a Wi Non Wi Non Wi Non Wi Non

Si se wi, eksplike Eske w genyen yon plan ? Wi, eksplike Non

Eske gen zam nan kay la oubyen lòt bagay ou ka sèvi pou fè tèt ou / oubyen lòt moun mal ? Wi Non

Page 118: Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à la prise en ... · interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement,

112 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

4

DOULÈ CHAPANT KÒ W TÈT/ ZÒRÈY/ JE/NEN/ GÒJ KOU

Eske w gen doulè yon kote nan kò w ?

Eske w gen chanjaman nan...

Pwa ou ?

Fyèv ?

Swaf anpil ?

Pa wè byen ?

Chanjman nan tande?

Chanjman nan Vwa?

Tèt vire?

Eta jansiv ak dan?

Pwoblèm pou vale?

Eske w gen Kou rèd ?

RESPIRASYON KÈ AK VENN SISTÈM MANJE: POU

Pwoblèm pou respire ?

Ou touse ?

Gen san nan rim ou lè w touse ?

Eske w santi kè w ap pile ?

Ou gen doulè pwatrin oubyen Malèz ?

Kote ki anfle ?

Kè boule ?

Kè plen ?

Vomisman ?

Ou sere /Dyare/ Gaz ?

Okenn chanjman nan po ou ?

VYANN KÒ W PWENT KÒ W (TANKOU PYE, MEN)

APARÈY JENITAL AK PIPI NEWOLOJIK

Yo pa rèd ?

Anfle ?

Tou wouj ?

Anfle ? Eske w gen ti dlo kap koule nan pati ou ?

Chak kilè, ki kantite, pandan konbyen tan

Chak kilè, ki kantite, pandan konbyen tan ?

Okenn angoudisman, foumiyman ?

Tranblemen oubyen lòt mouvman ou pa ka kontwole?

SENTOM NAN KÒ:

Page 119: Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à la prise en ... · interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement,

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 113  

5

MALADI SIKYATRIK NAN TAN PASE

NON MALADI A OSPITALIZASYON / TRÈTMAN LAKAY MEDIKAMAN

Okenn Okenn Okenn

Pwoblèm Medikal Pase / Kounye A :

Frape tèt : Dat Dènye règ ou : / /

Pèdi konesans : Lòt bagay :

Médicaments / Allergies / Réactions Indésirables :

Istwa Medikal Fanmi An :

Istwa Sosyal Ak Kiltirèl (Mete ladann jan fanmi an te ye lè l te timoun, nan vil oubyen nan andeyò, nivo edikasyon,relasyon santimantal, travay ak lòt mwayen pou l viv) :

Pwoblèm avèk lalwa :

Page 120: Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à la prise en ... · interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement,

114 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

6

EXAMEN PHYSIQUE

Signes vitaux :

Tête et cou :

Thorax :

Cardio-vasculaire :

Abdomen :

Genital :

Extremités :

Po :

Adenopathies :

EXAMEN NEUROLOGIQUE

Nerfs Craniens II à XII Intact Si altéré, specifier

Moteuir :

Dérive Pronatrice :

Sensoriel :

Vibration: Position:

Reflexes : DTR Clonus Babinsky

Coordination et Démarche : Mouvements alternatives rapides Test doigt nez

Romberg Démarche Test Talon Genou

Page 121: Manuel du Facilitateur Français – Haïti Introduction à la prise en ... · interventions communautaires dans les domaines agricole et alimentaire, mais aussi en matière de logement,

Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 115  

7

Apparence générale Soigné (e) débraillé (e) Surhabillé, compliqué

Orientation O x 3 non orienté dans dans l’espace dans la personne le temps

Psychomoteur WNL ralentissement agitation tremblement tics

Discours WNL lent Sous pression Mauvaise articulation

Humeur __________________________________________________________________________________

Affect: euthymique dysphorique euphorique anxious

irritable méfiant labile plat

congruent au incongruent autre : contenu du discours contenu du discours

Processus de Pensée linéaire tangentiel persevératif illogique

relachement des associations

Contenu de la pensée

WNL vague

préoccupation persistente avec:

Idées suicidaires

Idées homicidaires

Délires:

aucun paranoiaque grandiose autre :

Trouble de Perception / Hallucinations:

none auditive visuelle olfactive gustative tactile

Insight / Introspection

pauvre limité bon

Jugement/Controle de l’impulsion

pauvre limité bon

EXAMEN DU STATUT MENTAL

Impressions Generales :

FORMULATION BIOPSYCHOSOCIAL (y compris les forces de patients et les stratégies d’adaptation)

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116 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

8

DIAGNOSTIC :Axis I:

Autres considerations :

Axis II:

Axis III:

Axis IV:

PLAN / ORIENTATION:

Prochaine visit :

Suivi :

Réévaluation avec ZLDSI : Quand?

CHW : Quand ? Nom du CHW : Contacté

Psychothérapie : Quand ? Nom du/ de la thérapeute : Contacté

Hospitalisation : Quand ?

Evaluation médicale : Quand ? Référence effectuée Vers

Intervention nécessaire :

Sécurité :

Psychoéducation :

Médication (inclure nom , dose, frequence, quantité , date de recharge) :

Autre :

Signature du Prestataire Date

Nom du Prestataire Discipline (Psychiatrie, Psychologie, Trav. Social, Soins Primaires)

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Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur 117  

KAT MEDIKAMAN POU DEPRESYON

FLUOXETINE AMITRIPTYLINEAntidepresè, SSRI: depresyon, kè sere

Itilize pou: depresyon, kè sere, twoub estrès pos-twomatik

Antidepresè trisiklik: depresyon, kè sere, migrèn, doulè newopatik

Itilize pou : depresyon, kè sere, twoub estrès apre yon chòk, migrèn, doulè newopatik

Pa itilize si Manyak

DWE KONSILTE EKIP SANTE MANTAL LA

Dòz pou kòmanse (adilt)

“Etap” pou Ogmante Dòz La

Pi gwo dòz pasyan an ka pran

Toksisite Serye Avètisman espesyal : Avètisman espesyal :

Sendwòm Sewotonin

Tretman :

Komen

Redwi dòz la ti kraspa ti kras/Sispann li

Fanm k ap bay tete

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118 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

1

Département de Santé Mentale et Services PsychosociauxFormulaire de suivi en santé mentale

Numéro de Dossier :

Numéro de EMR :

Centre :

Date:

/ /

Nom du ASC : Nombre de visites: Date de la dernière visite : / /

Information Démographique

Nom : Surnom :

Prénom :

Sexe: M F

Adresse :

Changement de numéro de tél : Oui Non

Date d’anniversaire : / / Age:

1. Diagnostic initial

Diagnostic initial :

Contacts depuis la dernière visite :

Usager Parent Famille Médication CHW Autre

2. Evolution: (Commenter les symptômes, aggravation et amélioration: localisation, qualité, sévérité, durée, horaire, contexte, facteurs modifiants, et forces associées) :

3. Psychothérapie en cours (Progrès)

Score pour la Dépression, ZLDSI (s’il y a lieu) :

Date des dernières règles : / /

Médications en cours Oui Non

Médication/s Dose/Freq

Effet/s Secondaires Commentaires

Oui Non Inc

Oui Non Inc

Oui Non Inc

Oui Non Inc

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2

4. Examen du statut Mental

Apparence Générale wnl Oui Non

Discours wnl Oui Non

Comportement wnl Oui Non

Tonus et force Oui Non musculaire wnl

Fonctionnement Oui Non cognitif wnl

Trouble de l’humeur Oui Non

Introspection pauvre Oui Non

Processus de pensée wnl Oui Non

Contenu de la Oui Non pensée wnl

Affect wnl Oui Non

Danger pour Oui Non soi / suicidaire

Danger pour les autres Oui Non

Anxieté / Phobie Oui Non

Jugement pauvre Oui Non

Observations à partir de l’examen du statut mental :

5. Trouvailles positive à l’examen physique /au laboratoire :

6. Diagnostic (DSM-IV) :

7. Réponse aux récentes interventions :

8. Interventions de l’actuelle Session (I), Plan de traitement pour le Futur (P)

Thérapie interpersonnelle – Séance #

Ecoute active

Travail sur l’alliance

Encouragement / soutien

Psychoeducation

Identifier / exprimer des sentimemnts

Discuster des questions de protection

Evaluation/Plannification de la Sécurité

Relaxation

Acupuncture

Médication discutée

Review social activities

Identifier les roles familiales

Travail sur la Communication

Explorer les conflits

Travailler sur les ressources

Travailler sur un plan de changement

Plan thérapeutique / Activité sociales

Thérapie cognitive-comportementale

Gestion de la colère

Explorer les motivations

Régulation emotionnelle

Régulation comportementale

Entrainement pour la self-regulation

Développer un plan de comportement

Intervention cognitive

Intervention sensorielle

Plan / Revue des progrès

Collaborer avec d’autres cliniciens

Autre

9. Autres Recommandations (si nécessaire)

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120 Zanmi Lasante | Manuel du facilitateur  

3

10. Plan

Plan discuté avec l’usager et il (elle) l’a approuvé : Oui Si Non, expliquer :

Nom de la personne qui remplit l’évaluation : Date: / /

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Formulaire d'évaluation

Quelle activité de la formation avez-vous préférée ? Pourquoi ? Quelle activité de la formation avez-vous le moins aimée ? Pourquoi ? Qu’avez-vous appris d’intéressant, que vous allez utiliser dans votre travail ? Y a-t-il quelque chose que vous n’avez pas compris ? Donnez des exemples spécifiques.

Quelles sont vos recommandations pour améliorer cette formation ? Que changeriez-vous ? (Par exemple, quelles activités, illustrations, etc. changeriez-vous ?)

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Avez-vous des recommandations quelconques à donner aux facilitateurs de cette formation ? Quelles questions avez-vous encore pour les facilitateurs de cette formation ? Y a-t-il eu des questions au cours de la formation auxquelles les facilitateurs n’ont pas répondu ? Avez-vous d’autres commentaires à faire ? Merci d’avoir rempli cette évaluation.  

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