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MANUEL SUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ DANS L’INDUSTRIE DE LA BANANE - CAMEROUN Guide pratique pour la prévention des risques dans les plantations Partie I : Manuel Technique

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MANUEL SUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ DANS L’INDUSTRIE DE LA BANANE - CAMEROUNGuide pratique pour la prévention des risques dans les plantations

Partie I : Manuel Technique

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MANUEL SUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ DANS L’INDUSTRIE DE LA BANANE - CAMEROUNGuide pratique pour la prévention des risques dans les plantations

Partie I : Manuel technique

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

Rome, 2018

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Citation requise: FAO. 2018. Manuel sur la santé et la sécurité dans l’industrie de la banane – Cameroun. Rome. 127 pp.

Licence: CC BY-NC-SA 3.0 IGO.

Les appellations employées dans ce produit d’information et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) aucune prise de position quant au statut juridique ou au stade de développement des pays, territoires, villes ou zones ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Le fait qu’une société ou qu’un produit manufacturé, breveté ou non, soit mentionné ne signifie pas que la FAO approuve ou recommande ladite société ou ledit produit de préférence à d’autres sociétés ou produits analogues qui ne sont pas cités.

Les opinions exprimées dans ce produit d’information sont celles du/des auteur(s) et ne reflètent pas nécessairement les vues ou les politiques de la FAO.

ISBN 978-92-5-130828-8

© FAO, 2018

Certains droits réservés. Ce travail est mis à la disposition du public selon les termes de la Licence Creative Commons - Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 Organisations Internationales (CC BY-NC-SA 3.0 IGO; https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/igo/deed.fr).

Selon les termes de cette licence, ce travail peut être copié, diffusé et adapté à des fins non commerciales, sous réserve

de mention appropriée de la source. Lors de l’utilisation de ce travail, aucune indication relative à l’approbation de la part de la FAO d’une organisation, de produits ou de services spécifiques ne doit apparaître. L’utilisation du logo de la FAO n’est pas autorisée. Si le travail est adapté, il doit donc être sous la même licence Creative Commons ou sous une licence équivalente. Si ce document fait l’objet d’une traduction, il est obligatoire d’intégrer la clause de non responsabilité suivante accompagnée de la citation indiquée ci-dessous: «Cette traduction n’a pas été réalisée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). La FAO n’est pas responsable du contenu ou de l’exactitude de cette traduction. L’édition originale anglaise doit être l’édition qui fait autorité.»

Toute médiation relative aux différents en rapport avec la licence doit être menée conformément au Règlement d’arbitrage de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international (CNUDCI) actuellement en vigueur.

Documents de tierce partie. Les utilisateurs qui souhaitent réutiliser des matériels provenant de ce travail et qui sont attribués à un tiers, tels que des tableaux, des figures ou des images, ont la responsabilité de déterminer si l’autorisation est requise pour la réutilisation et d’obtenir la permission du détenteur des droits d’auteur. Le risque de demandes résultant de la violation d’un composant du travail détenu par une tierce partie incombe exclusivement à l’utilisateur.

Ventes, droits et licences. Les produits d’information de la FAO sont disponibles sur le site web de la FAO (www.fao.org/publications) et peuvent être acquis par le biais du courriel suivant: [email protected]. Les demandes pour usage commercial doivent être soumises à: www.fao.org/contact-us/licence-request. Les demandes relatives aux droits et aux licences doivent être adressées à: [email protected].

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CHAPITRE 1: INTRODUCTION 1

1. INTRODUCTION 2

1.1 CARTE GÉOGRAPHIQUE DE L’INDUSTRIE BANANIÈRE AU CAMEROUN 2

1.2 SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL DANS LE SECTEUR BANANIER 3

1.3 RISQUES PROFESSIONNELS DANS LE SECTEUR BANANIER 3

2. OBJECTIF 3

2.1 OBJECTIF GÉNÉRAL 3

2.2 OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DU MANUEL 3

3. PORTÉE 3

4. DÉFINITIONS 4

4.1 LIEU DE TRAVAIL 4

4.2 CONDITIONS ET ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL 4

4.3 TRAVAILLEUR 4

4.4 SYSTÈME DE GESTION DE LA SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL 4

4.5 SANTÉ AU TRAVAIL 4

4.6 DANGERS 4

4.7 RISQUES PROFESSIONNELS 4

4.8 INCIDENT SUR LE LIEU DE TRAVAIL 4

4.9 ACCIDENT DU TRAVAIL 4

4.10 MALADIE PROFESSIONNELLE 4

4.11 IMPACTS DES ACCIDENTS DU TRAVAIL ET DES MALADIES PROFESSIONNELLES 5

4.12 ÉQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE (EPI) 5

4.13 PANNEAUX DE SÉCURITÉ 5

4.14 PLAN D’URGENCE 5

4.15 SÉCURITÉ SOCIALE 5

4.16 PRISE EN CHARGE SANITAIRE 4

4.17 ÉQUIPES 5

4.18 NORMES 5

4.19 COMITÉ DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL 5

CHAPITRE 2: MÉTHODOLOGIE D’APPRENTISSAGE 7

1. MÉTHODOLOGIE D’APPRENTISSAGE 8

1.1 PREMIÈRE ÉTAPE – FORMATION DE FORMATEURS 8

1.2 DEUXIÈME ÉTAPE – FORMATION DANS LES PLANTATIONS 8

2. PROCESSUS D’ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE 9

3. ORIENTATIONS POUR LES FORMATEURS 10

3.1 NIVEAU D’ALPHABÉTISATION 10

3.2 TRAVAIL EN GROUPE 10

3.3 ÉTUDES DE CAS 10

3.4 ÉVALUATION 10

TABLE DES MATIÈRES

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CHAPITRE 3: LA RÉGLEMENTATION EN MATIÈRE DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL 11

1. CADRE JURIDIQUE 12

2. INSTITUTIONS PROFESSIONNELLES 12

2.1 LA COMMISSION NATIONALE CONSULTATIVE DU TRAVAIL 12

2.2 LA COMMISSION NATIONALE DE SANTÉ ET DE SECURITÉ AU TRAVAIL 12

2.3 LA CAISSE NATIONALE DE PRÉVOYANCE SOCIALE 13

3. LE COMITÉ DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL 13

3.1 CADRE JURIDIQUE 13

3.2 COMPOSITION 13

3.3 RÔLES 13

3.4 RÉUNIONS DU COMITÉ 14

3.5 FONCTIONNEMENT DU COMITÉ (AUX TERMES DE LA LOI) 14

3.6 OBLIGATIONS DES EMPLOYEURS 14

3.7 OBLIGATIONS DES TRAVAILLEURS 14

CHAPITRE 4: TYPES DE RISQUES ET GESTION DES RISQUES 15

1. LES FACTEURS DE RISQUES PROFESSIONNELS 16

2. RISQUES CHIMIQUES 16

2.1 RISQUES POUR DES POPULATIONS PARTICULIÈRES 17

2.2 MARQUAGE ET ÉTIQUETAGE DES PESTICIDES 17

2.3 GESTION DES FICHE DE DONNÉES DE SÉCURITÉ (FDS) 22

2.4 STOCKAGE 24

2.5 EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE (EPI) 27

2.6 MANIPULATION DES PRODUITS AGROCHIMIQUES 28

3. RISQUES PHYSIQUES 30

3.1 EXPOSITION À DES TEMPÉRATURES EXTRÊMES (FROID OU CHALEUR EXTRÊME,

D’ORIGINE ATMOSPHÉRIQUE OU LIÉ AUX CONDITIONS DE TRAVAIL) 30

3.2 RAYONNEMENTS NON IONISANTS (LUMIÈRE SOLAIRE, SÉCHAGE INDUSTRIEL, SOUDAGE, FONTE) 30

3.3 EXPOSITION AU BRUIT (MOTEURS, OUTILS ÉLECTRONIQUES ET MACHINES) 30

3.4 VIBRATIONS (MACHINES, OUTILS ÉLECTRONIQUES, MOTEURS À COMBUSTION INTERNE) 31

4. RISQUES ERGONOMIQUES 32

4.1 CONTRAINTES DE POSTURE 32

4.2 MOUVEMENTS RÉPÉTITIFS 32

4.3 MANUTENTION DE CHARGES 32

5. RISQUES BIOLOGIQUES 33

5.1 PIQÛRES D’INSECTES OU MORSURES D’ANIMAUX 33

5.2 MORSURES DE SERPENTS 34

5.3 INSTALLATIONS SANITAIRES 34

5.4 DISPOSITIONS RELATIVES Á LA RESTAURATION 35

6. DANGERS MÉCANIQUES 36

6.1 UTILISATION D’OUTILS TRANCHANTS OU POINTUS ET AUTRES ÉQUIPEMENTS 36

6.2 SURFACES ET SOLS IRRÉGULIERS 37

6.3 IMMERSION DANS L’EAU 37

6.4 ORDRE ET PROPRETÉ 37

6.5 UTILISATION/FONCTIONNEMENT DES MACHINES ET ÉQUIPEMENTS 37

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7. RISQUES PROFESSIONNELS 40

7.1 GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELS 41

7.2 PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS 43

7.3 PRÉVENTION DU HARCÈLEMENT SEXUEL ET DE LA VIOLENCE AU TRAVAIL 43

8. GESTION DES RISQUES 44

8.1 IDENTIFICATION DES RISQUES ET DES DANGERS 44

8.2 ÉVALUATION DES RISQUES PROFESSIONNELS 45

8.3 PROGRAMME DE PRÉVENTION DES ACCIDENTS 47

8.4 MAÎTRISE DES ACCIDENTS OU INCIDENTS 49

8.5 HIÉRARCHIE DES CONTRÔLES ET DES MESURES DE PRÉVENTION 50

8.6 PANNEAUX DE SÉCURITÉ 52

9. LES RISQUES LIÉS AUX PROCESSUS DE LA CULTURE DE BANANE 54

9.1 PRÉPARATION DU SOL 54

9.2 PLANTATION - REPLANTAGE 55

9.3 ENTRETIEN DES CULTURES 55

9.4 RÉCOLTE 66

9.5 TRAVAUX 57

9.6 EMBALLAGE ET EMPILAGE : RISQUES POTENTIELS 57

CHAPITRE 5: PREMIERS SOINS ET GESTES D’URGENCE 59

1. TROUSSES DE PREMIERS SOINS 60

2. RÉANIMATION CARDIO-PULMONAIRE (RCP) 61

3. PREMIERS SOINS 62

3.1 PIQÛRES OU MORSURES D’INSECTES 62

3.2 MORSURES DE SERPENT 62

3.3 PERSONNES INCENDIÉES 62

3.4 BRÛLURES 63

3.5 COUPURES 63

4. EXPOSITION À DES SUBSTANCES CHIMIQUES 63

4.1 LA PEAU 63

4.2 LES YEUX 63

5. EMPOISONNEMENT CHIMIQUE 63

5.1 INGESTION 63

5.2 INHALATION 66

6. ÉLECTROCUTION 64

CHAPITRE 6: ANNEXES 65

ANNEXE 1 : PROTOCOLE D’ÉVALUATION DES CONDITIONS

DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ DANS LES PLANTATIONS DE BANANE 66

1.1 CHAMP D’APPLICATION 66

1.2 OBJECTIFS 66

1.3 INTRODUCTION 66

ANNEXE 2 : PROCÉDURES DE SURVEILLANCE DE LA SANTÉ 85

2.1 CADRE JURIDIQUE 85

2.2 OBJECTIF 85

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2.3 CHAMP D’APPLICATION 85

2.4 DÉFINITIONS 85

2.5 RESPONSABILITÉS 85

2.6 VÉRIFICATION DES DOCUMENTS MÉDICAUX 85

2.7 RAPPORTS 85

ANNEXE 2.1 : CARTOGRAPHIE DU CORPS - IDENTIFICATION DES SYMPTÔMES 96

ANNEXE 3 : MODÈLE DE PLAN DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL 87

3.1 INTRODUCTION 87

3.2 OBJECTIFS 87

3.3 CHAMP D’APPLICATION 87

3.4 ÉQUIPE RESPONSABLE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL 87

3.5 MISE EN ŒUVRE 87

3.6 CONTENU TECHNIQUE DU PLAN 87

3.7 PROTOCOLE D’ÉVALUATION DES CONDITIONS DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ DANS LA

PRODUCTION BANANIÈRE 87

3.8 RÉGLEMENTATION EN MATIÈRE DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL 87

3.9 GUIDES DES ACTIVITÉS DANGEREUSES POUR LES TRAVAILLEURS ADOLESCENTS 88

3.10 PROGRAMMES 88

3.11 RENFORCEMENT DES COMPÉTENCES EN MATIÈRE DE PRÉVENTION DES RISQUES 88

3.12 RESSOURCES 88

ANNEXE 4 : OUTILS ET MATÉRIEL DIDACTIQUE 89

4.1 ACTIVITÉ 1. INTRODUCTION/PRÉSENTATION 89

4.2 ACTIVITÉ 2 : LE RÔLE ET LA FONCTION DES COMITÉS PARITAIRES

DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL 90

4.3 ACTIVITÉ 3 : ÉVALUATION DES RISQUES - CARTOGRAPHIE DES DANGERS SUR LE LIEU DE TRAVAIL 91

4.4 ACTIVITÉ 4 : INSPECTION DE LA SANTÉ ET DE LA SÉCURITÉ AU TRAVAIL 92

4.5 ACTIVITÉ 5 : ÉVALUATION DES RISQUES 94

4.6 ACTIVITÉ 6 : HIÉRARCHIE DES CONTRÔLES ET MESURES DE PRÉVENTION 97

4.7 ACTIVITÉ 7 : PAUSE ACTIVE 98

4.8 ACTIVITÉ 8 : ÉVALUATION 100

ANNEXE 5 : ÉLECTION DES TRAVAILLEURS AU COMITÉ DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL 101

ANNEXE 6 : MODÈLE – COMPTE-RENDU DE RÉUNION DU COMITÉ DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL 102

ANNEXE 6.A : MODÈLE DE PLAN D’ACTION 103

ANNEXE 7 : FICHE DE DONNÉES DE SECURITÉ - MODÈLE 104

ANNEXE 8 : LISTE DES PESTICIDES UTILISÉS DANS LES PLANTATIONS DE BANANE ET LEUR

CLASSIFICATION TOXICOLOGIQUE 106

ANNEXE 9 : POLITIQUES DES PRODUCTEURS DE BANANES DU CAMEROUN EN MATIÈRE D’HYGIÈNE

ET DE SÉCURITÉ 107

ANNEXE 9.1 : POLITIQUE DE LA CAMEROON DEVELOPMENT CORPORATION (CDC), EN MATIÈRE

DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ 107

BIBLIOGRAPHIE 108

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PRÉFACELes producteurs de banane du Cameroun s’engagent à promouvoir la Santé et la Sécurité de tous leurs travailleurs. Pour cette raison, un fascicule intitulé MANUEL SUR LA SANTÉ ET LA SÉCURITÉ DANS L’INDUSTRIE DE LA BANANE - CAMEROUN contenant les politiques et procédures permettant de guider et d’accompagner tous les travailleurs vers des habitudes de travail plus sécuri-sées pour éviter de causer des accidents à eux-mêmes et aux autres.

Tous les travailleurs sont encouragés à participer à l’élaboration, à l’application et au respect des politiques et procédures de Santé et de Sécurité. Tous les travailleurs doivent prendre toute mesure raisonnable permettant de prévenir les accidents sans jamais sacrifier la sécurité à la rapidité.

Notre objectif est d’éliminer ou de réduire les causes d’accidents.

Les producteurs de banane du Cameroun veulent faire en sorte que tous les travailleurs soient pleinement informés des politiques présentées dans ce manuel et qu’ils soient familiarisés avec son contenu.

Le présent manuel sera révisé annuellement et à chaque fois que de nouveaux risques sont introduits sur le lieu de travail à travers des changements dans les conditions ou les procédures de travail.

Ensemble, nous pouvons créer un environnement de travail heureux et sécurisé.

© James Robinson

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REMERCIEMENTSCe manuel a été élaboré dans le cadre de l’Initiative BOHESI sur la santé et la sécurité au travail dans l’industrie de la banane. Il a été co-coordonné par les membres du Forum Mondial de la Banane (FMB), parmi lesquels (Jeroen Kroezen et Annelot Van Leewen), Banana Link (Anna Cooper et Jacqui Mackay) et le Secrétariat du FMB / FAO (Victor Prada), sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au sein du Département des Marchés et du Commerce (EST).

Le manuel a été rédigé à l’origine pour une utilisation en Équateur, avec l’appui du Ministère du Travail (MdT), du Ministère de l’Agri-culture (MAGAP), de l’Institut Équatorien de la Sécurité Sociale (IESS) et de l’Association des Exportateurs de Bananes d’Equateur (AEBE). Des Partenaires du BOHESI et les membres du FMB ont également contribué en fournissant des exemples de manuels et des ressources sur la santé et la sécurité au travail et aussi en passant en revue le contenu de ce manuel. Cette Initiative a également reçu le soutien de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et de la Division de la Protection Sociale de la FAO (ESP).

Le manuel pour l’Équateur a par la suite été traduit en anglais et en français et adapté pour le contexte camerounais avec la contri-bution essentielle du consultant spécialisé en matière de santé et de sécurité, Adama Traoré. Les partenaires locaux de l’industrie de la banane, la Compagnie Fruitière, Les Plantations du Haut Penja (PHP), la Cameroun Development Company (CDC), la plate-for-me syndicale des PHP et le Syndicat des travailleurs agricoles Fako (FAWU). Banana Link a organiséun atelier de révision final du manuel en vue de sa validation par les partenaires camerounais.

Nous tenons tout particulièrement à remercier les personnes suivantes pour leur aide dans le cadre de l’élaboration de la partie technique du présent manuel : Nelson Moyano (consultant), Adama Traoré (Consultant), Christine Tsimi Njole et Oscar Ngombe Nboule (PHP), Charles Mbide (FAWU), Samuel Tita (CDC), Anna Cooper, Alistair Smith, Jacqui Mackay et Jenny Webber (Banana Link), Victor Prada et Pascal Liu (FAO / FMB), Rafael Pflucker (Solidaridad), Iris Munguia, Gloria Garcia, Omar Casarrubia Carmen Banegas et Darwin Matute (COLSIBA), Julia Malquin et Wilbert Flinterman (Fairtrade International), Carolina Castillo Carlin (Equa-pak), Damian Arevalo (Agroamerica), Hugo Hays (Fyffes), Edgar Monge (Tesco) et Sue Longley (UITA).

L’élaboration du manuel BOHESI a été financé e principalement par Sustainable Trade Initiative (IDH), organe mis en place par le gou-vernement néerlandais, lui-même financée par plusieurs gouvernements européens. Dans le cadre de son co-financement, le manuel a également reçu des contributions financières de la part de la Compagnie Fruitière, de Tesco, de Fairtrade International, d’IPL Ltd/ ASDA, de REWE, de Jumbo, de Fyffes et d’AgroAmerica. Des contributions en nature provenant des plantations du Haut-Penja (PHP), de la Cameroun Development Company (CDC), de Solidaridad, du FMB, de l’AEBE et de Dole ont également été reçues.

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ACRONYMESACGIH – Conférence américaine des hygiénistes industriels gouvernementaux (American Conference of Governmental Industrial Hygienists)

ISO – Organisation internationale de normalisation (Interna-tional Organization for Standardization)

AEBE - l’Association des Exportateurs de Bananes d’Equateur

BOHESI - Initiative sur la santé et la sécurité au travail de la banane (Banana Occupational Health and Safety Initiative)

CAS – Registre/banque de données des substances chimiques (Chemical Abstracts Service)

CDC - Société de Développement du Cameroun (Cameroon Development Corporation)

MAGAP – Ministère de l’agriculture, du bétail, de l’aquaculture et de la pêche en Équateur (Ministerio de Agricultura, Ganade-ría, Acuacultura y Pesca – Ecuador)

MdT – Ministère du travail en Équateur (Ministerio de Trabajo – Ecuador)

COLSIBA – Organisme de coordination régional des syndicats d’Amérique latine de la banane et de l’agro-industrie (Coordinadora Latinoamericana de Sindicatos Bananeros y Agroindustriales)

MINADER – Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural

FDS – Fiche de données de sécurité

NFPA – Association nationale de protection contre les incen-dies (National Fire Protection Association)

NSIF - Caisse nationale d’assurance sociale (National Social Insurance Fund_

NTE – Norme technique équatorienne (Norma Técnica Ecuatoriana)

OIT – Organisation Internationale du Travail

OMS – Organisation Mondiale de la Santé

EPI – Équipements de Protection Individuelle

PHP - Plantations Haut Penja

FAO – Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agri-culture (Food and Agriculture Organization of the United Nations)

FAO-EST – FAO Département des Marchés et du Commerce

FAO-ESP – FAO Division de la Protection Sociale

FAWU – Syndicat des travailleurs agricoles de Fako (Fako Agricultural Workers Union)

FMB - Forum Mondial de la Banane

RCP – Réanimation cardio-pulmonaire (aussi appelée « réani-mation cardio-respiratoire » RCR)

SIDA – Syndrome d’immunodéficience acquise

SST – Santé et sécurité au travail

IDH – Initiative néerlandaise pour le commerce durable (Dutch Sustainable Trade Initiative)

IESS – Institut équatorien de sécurité sociale (Instituto Ecua-toriano de Seguridad Social)

INSHT – Institut national d’hygiène et de sécurité du travail en Equateur (Instituto Nacional de Seguridad e Higiene en el Trabajo)

UITA - Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes

IRAD - Institut de Recherche Agricole pour le Développement, Cameroun

VIH – Virus d’immunodéficience humaine

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CHAPITRE 1: INTRODUCTION

© James Robinson

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La santé et la sécurité au travail ne sont pas des concepts nou-veaux. Au fil du temps, les entreprises ont souvent conduit des actions visant à maîtriser les accidents du travail et les maladies professionnelles. Ces actions sont aujourd’hui renforcées par la mise en œuvre d’une culture de sécurité que les travailleurs acquièrent jour après jour, et grâce à l’adoption de nouvelles lois et normes réglementaires d’application.

L’Organisation Internationale du Travail (OIT) donne de la santé et sécurité au travail la définition suivante : «une discipline por-tant sur la prévention des lésions et maladies liées au travail, et sur la protection et la promotion de la santé des travailleurs». Elle a pour objet d’améliorer les conditions et l’environnement de travail. La santé au travail vise à encourager et à préserver le plus haut degré de santé physique, mentale et de bien-être des travailleurs, quelle que soit leur activité.

La législation en place fait en sorte que toutes les entités en rapport avec la santé et la sécurité au travail agissent de façon cohérente et harmonieuse ; elle fait prendre conscience à l’em-ployeur de son devoir légal quant à la protection du travailleur, et au travailleur de la responsabilité qui est la sienne de faire attention et de se protéger afin de rester en bonne santé.

L’entreprise doit savoir quelles mesures prendre afin d’amélio-rer les postes de travail, les conditions et l’environnement pro-fessionnels de façon à assurer la meilleure santé possible au tra-vailleur. Le travailleur doit savoir quel comportement adopter et que faire afin de préserver sa santé et sa sécurité.

Si les entreprises mettent en place ces actions et créent en même temps une culture de prévention chez chaque travailleur, elles en tireront un bénéfice qui se traduira par une réduction des coûts entraînés par les accidents de travail et les maladies professionnelles, une moindre perte de temps de production due aux incapacités de travail, une augmentation de la produc-tivité pour rester compétitives face au marché, de meilleures conditions de travail, et enfin le maintien des travailleurs en bonne santé. Le travailleur quant à lui sera plus conscient de la culture environnante et de la nécessité de se préserver, de faire son travail dans de meilleures conditions de sécurité et en géné-ral il en tirera une meilleure qualité de vie.

Eu égard à cet objectif, ce manuel se divise en deux parties :

Première partie : un manuel technique pour aider à la com-préhension globale des mesures devant être adoptées dans le but d’améliorer les conditions de santé et de sécurité au travail.

Deuxième partie : un manuel destiné en particulier aux travai-lleurs, en annexe à la première partie ; celui-ci sert d’instrument d’enseignement pour bien comprendre les mesures essentie-lles qui, appliquées au quotidien et pour chacune des activités, permettent de maîtriser les risques et ainsi de faire que le travail se déroule dans les conditions plus sûres. Ce manuel constitue plus un guide qu’un exposé des normes ; il doit donc être appli-

qué lorsque les circonstances le permettent, quand cela est faisable et adaptable aux diverses opérations, métiers ou tâches que l’on trouve dans le secteur de la banane. L’autre finalité de cet ensemble d’informations est de mettre à la disposition de l’employeur un matériel éducatif qui pourra être distribué aux employés en tout ou partie, en fonction de leur travail à la plan-tation. Certaines informations sont répétées pour chaque type d’activités, par exemple la manutention des charges, afin que chacun des chapitres contienne toute l’information pertinente relative à un certain type de travail et puisse être utilisé comme un tout, de façon indépendante, afin d’aider les employés à effectuer leurs tâches en toute sécurité.

En annexe figure une information destinée en particulier aux travailleurs. Elle comporte une brève introduction, une descrip-tion générale de l’activité en question (métier ou travail particu-lier) et ensuite une description des risques entraînés par ladite activité, ou auxquels s’expose le travailleur et enfin quelques considérations relatives à la maîtrise des risques.

1.1 CARTE GÉOGRAPHIQUE DE L’INDUSTRIE BANANIÈRE AU CAMEROUNLes excellentes conditions climatiques et l’écologie au Cameroun ont permis le développement de la culture de la banane et du plan-tain à petite, moyenne ou grande échelle, de façon à pouvoir satis-faire la demande internationale tout au long de l’année. La carte qui suit montre les zones de production de la banane et du plantain.

Source : IRAD - Institute de Recherche Agricole pour le Développement

1. INTRODUCTION

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3O B J E C T I F

1.2 SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL DANS LE SECTEUR BANANIERLe ministère du Travail, le ministère de l’Agriculture, l’Organi-sation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), plusieurs organisations de la société civile et les associa-tions du secteur du pays ont uni leurs efforts pour élaborer une stratégie dont la mise en œuvre permettra de faire mieux voir que le secteur bananier cherche à promouvoir la création d’em-plois décents, lesquels sont exercés dans des conditions respec-tueuses de la santé et de la sécurité des travailleurs. L’applica-tion de ce manuel contribuera au maintien de telles conditions.

1.3 RISQUES PROFESSIONNELS DANS LE SECTEUR BANANIERLes diverses activités menées à bien dans les plantations de banane entraînent des risques qui peuvent avoir des consé-quences traumatiques et pathologiques pour les travailleurs, par exemples quand ils sont exposés à certaines quantités de substances chimiques ou sont victimes d’accidents.

Cinq types de risques sont identifiables sur les lieux de travail : physiques, chimiques, biologiques, ergonomiques et psychoso-ciaux ; il faut néanmoins y ajouter une autre catégorie, celle des dangers mécaniques.

Au Chapitre 4 il est fait une description détaillée de chacun de ces types de risques auxquels le travailleur de la banane se trou-ve exposé. En outre, dans PARTIE II : MANUEL DES TRAVAI-LLEURS, on propose divers outils d’enseignement afin de les aider à mieux assimiler les précautions essentielles à prendre dans leurs tâches au quotidien, afin de mieux contrôler les ris-ques et de favoriser la sécurité au travail.

Ce manuel sur la santé et la sécurité au travail est destiné aux exploitants du secteur de la banane du Cameroun, ainsi qu’à leurs employés, aux travailleurs agricoles du secteur (et leur famille), et en particulier aux représentants des travailleurs et des entreprises au sein des comités paritaires de sécurité

et d’hygiène au travail ; il peut également concerner les autres intervenants de la filière, fournisseurs et autres membres de la société civile. En outre, il peut à la fois servir de manuel de for-mation et s’adresse donc aussi aux formateurs (du secteur privé ou public).

3. PORTÉE

2. OBJECTIF2.1 OBJECTIF GÉNÉRALL’objectif principal de ce manuel est d’aider à créer une culture de la sécurité et de la santé au travail pour le secteur de la banane au Cameroun, par le biais de programmes de formation et de cam-pagnes d’encouragement. La finalité est donc que les employeurs, les travailleurs, les fournisseurs et sous-traitants soient au courant et appliquent les mesures propres à assurer un environnement de travail adapté et capable de garantir la santé, l’intégrité, la sécurité, l’hygiène et le bien-être des travailleurs.

2.2 OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DU MANUEL

2.2.1 Rassembler toute l’information pertinente en matière de sécurité et de santé au travail se rapportant à l’industrie bananière camerounaise.

2.2.2 Définir et faire connaître les mesures appropriées applicables à ce secteur.

2.2.3 Aider à la constitution et au bon fonctionnement des comités de santé et de sécurité au travail.

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4 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

4.1 LIEU DE TRAVAILIl s’agit de tout endroit ou espace où se trouvent les travailleurs et où ils effectuent leur travail, ou bien des lieux où ils doivent se rendre pour les mêmes raisons.

4.2 CONDITIONS ET ENVIRONNEMENT DE TRAVAILCe sont les éléments, agents ou facteurs qui ont une influence significative sur la création de risques pour la sécurité et la santé des travailleurs. Sont compris dans cette définition :

4.2.1 Les caractéristiques générales des locaux, installations, machines, équipements, produits, etc. se trouvant sur le lieu de travail ;

4.2.2 La nature des agents physiques, chimiques et biologiques présents dans le milieu de travail, et notamment leur niveau d’intensité, de concentration ;

4.2.3 Les procédés pour l’utilisation des agents précités, qui influent sur la création de risques pour les travailleurs ;

4.2.4 L’organisation et l’aménagement des tâches, étant inclus ici les aspects ergonomiques et psychosociaux.

4.3 TRAVAILLEURToute personne effectuant un travail rémunéré pour le compte d’autrui ; sont aussi visés ici les travailleurs/ses indépendants ou travaillant à leur compte, et les employés des institutions publi-ques. On emploie tout au long de ce manuel le terme de « tra-vailleurs » celui-ci englobant à la fois les hommes et les femmes qui travaillent.

4.4 SYSTÈME DE GESTION DE LA SANTÉ ET SÉCURITE AU TRAVAILC’est un ensemble d’éléments en interaction dont l’objet est d’établir une politique et des objectifs de sécurité et de santé au travail ; ce sont aussi les mécanismes et actions nécessaires pour atteindre ces objectifs. Ils sont intrinsèquement liés au concept de responsabilité sociale des entreprises visant à faire prendre conscience de la nécessité d’offrir de bonnes condi-tions de travail, afin d’améliorer d’une part la qualité de vie des travailleurs, et d’autre part de promouvoir la compétitivité des entreprises sur le marché.

4. DÉFINITIONS

4.5 SANTÉ AU TRAVAILC’est la branche de la santé publique dont le but est d’encou-rager et de maintenir le plus haut degré de bien-être physique, mental et social des travailleurs, dans tous les métiers. Elle vise en outre à prévenir toute atteinte à la santé en raison des condi-tions de travail et des facteurs de risque, et à adapter le travail au travailleur en fonction de ses aptitudes et capacités.

4.6 DANGERSC’est toute menace d’accident ou d’atteinte à la santé.

4.7 RISQUES PROFESSIONELSC’est la probabilité selon laquelle l’exposition à un facteur envi-ronnemental dangereux, au travail, peut causer une maladie ou une lésion.

4.8 INCIDENT SUR LE LIEU DE TRAVAILIl s’agit de tout fait survenu durant le travail ou en rapport avec le travail, conduisant à ce que la personne affectée ne souffre pas de lésions graves et ne requière qu’une prise en charge légère, de premiers secours.

4.9 ACCIDENT DU TRAVAILIl s’agit de tout fait soudain survenu en raison ou à l’occasion du travail, causant au travailleur une lésion organique, un trouble fonctionnel, une invalidité ou la mort. La notion s’applique éga-lement quand l’accident se produit durant l’exécution d’ordres donnés par l’employeur ou de certaines tâches accomplies sous son autorité, y compris en dehors du lieu et des heures de travail. La législation de chaque pays peut préciser s’il y a accident de tra-vail quand celui-ci se produit durant le trajet de l’employé de son domicile au lieu de travail, et vice versa.

Dans le cas du travailleur autonome ou sans relation de dépen-dance (non salarié), on considère comme un accident du travail le sinistre qui se produit dans les circonstances qui précèdent.

4.10 MALADIE PROFESSIONNELLEC’est la maladie contractée du fait d’une exposition à des fac-teurs de risque inhérents à l’activité professionnelle.

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5D É F I N I T I O N S

4.11 IMPACTS DES ACCIDENTS DU TRAVAIL ET DES MALADIES PROFESSIONNELLESLes accidents du travail ou maladies professionnelles peuvent entraîner les conséquences suivantes pour les travailleurs :

4.11.1 Incapacité temporaire

C’est celle qui empêche le travailleur de se présenter à son tra-vail en raison d’un accident du travail ou d’une maladie profes-sionnelle, pendant tout le temps où il reçoit des soins médicaux, chirurgicaux, hospitaliers ou de rééducation et en cas de mala-die professionnelle, pendant les périodes d’observation.

4.11.2 Incapacité permanente partielle

C’est celle qui se produit quand le travailleur, à la suite d’un acci-dent de travail ou d’une maladie professionnelle, souffre d’une atteinte à son anatomie ou de troubles fonctionnels définitifs, de séquelles limitant l’exercice de son travail ou de sa profes-sion, sans l’empêcher d’en réaliser les tâches fondamentales.

4.11.3 Incapacité permanente absolue

C’est celle qui rend le travailleur totalement inapte au travail ou à toute profession, celui-ci ayant besoin de l’assistance d’une autre personne pour ses soins et sa prise en charge quotidiens. Elle se produit à la suite d’un accident de travail ou d’une mala-die professionnelle provoquant des limitations anatomiques ou des troubles fonctionnels définitifs.

4.11.4 Mort

Si le travailleur décède des suites d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle, qualifiés comme tels, droit sera donné au versement de la prestation selon la règlementation en vigueur au niveau de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale.

4.12 ÉQUIPMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE (EPI)Ce sont les éléments (vêtements, chaussures, lunettes, les gants etc.) devant être utilisé de façon adéquate par le travailleur afin de le préserver des risques qui peuvent menacer sa sécurité ou sa santé au travail.

4.13 PANNEAUX DE SÉCURITÉC’est l’ensemble des panneaux et signaux et autres effets visuels qui servent d’indicateurs ou de rappels des normes, pour que la personne agisse comme il convient face à un risque, se dote des protections nécessaires, etc.

4.14 PLAN D’URGENCEC’est l’ensemble des procédures destinées à réagir face à une urgence, tel qu’un incendie ou une explosion, un déversement accidentel de substances chimiques ou une libération non con-trôlée d’énergie. Les plans d’urgences sont nécessaires pour que les choses rentrent dans l’ordre et minimiser les effets d’un quelconque désastre.

4.15 SÉCURITÉ SOCIALELa sécurité sociale, aussi dénommée assurance ou prévision socia-le, se rapporte essentiellement au domaine du bien-être social relatif à la protection sociale ou à la couverture des besoins sociale-ment reconnus, tels que la santé, la vieillesse ou les handicaps (OIT).

4.16 PRISE EN CHARGE SANITAIRE La législation prévoit que toute entreprise ou tout établisse-ment de quelque nature que ce soit, public ou privé, laïc ou reli-gieux, civil ou militaire, y compris ceux rattachés à l’exercice de professions libérales et ceux dépendant d’associations ou de syndicats professionnels, doit organiser un service médical et sanitaire au profit de ses travailleurs.

Le service médical et sanitaire est assuré par des médecins recru-tés en priorité parmi les praticiens diplômés de médecine du travail et qui sont assistés d’un personnel paramédical qualifié.

Selon l’importance et la nature des entreprises, leur situation géographique, l’infrastructure médicale existante, le service médico-sanitaire est organisé soit, sous la forme d’un service autonome propre à une seule entreprise ou d’un service inte-rentreprises commun à plusieurs d’entre elles, ou soit sur la base d’une convention passée avec un établissement hospita-lier privé ou public.

4.17 ÉQUIPESLes équipes sont des petits groupes de personnes organisées, sensibilisées, formées et entraînées, capables de prévenir et de faire face aux situations d’urgence et d’en limiter ou d’en faire cesser les effets.

4.18 NORMES Ce sont les normes de caractère technique en vigueur au Came-roun ayant pour but de satisfaire les nécessités locales et de faciliter le commerce national et international.

4.19 COMITÉ SANTÉ ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL C’est un organe paritaire composé d’une part de représentants de l’employeur et d’autre part des travailleurs, doté des attribu-tions prévues par la législation nationale, et devant être consul-té régulièrement sur divers thèmes intéressant le domaine de la santé, de la sécurité et de la prévention des risques dans les entreprises.

Les conditions d’hygiène et de sécurité sur le lieu du travail sont définies par arrêté du ministère chargé du Travail, pris après avis de la Commission nationale de santé et de sécurité au travail. Au Cameroun, l’arrêté ministériel N° 039 /MTPS /IMT du 26 novem-bre 1984 fixant les mesures générales d’hygiène et de sécurité sur les lieux de travail dans son Titre premier, Chapitre III et ses articles 8, 9 et 10 fait mention des « comités d’hygiène et de sécurité au travail ».

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CHAPITRE 2: MÉTHODOLOGIE D’APPRENTISSAGE

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8 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

Le matériel de formation, présenté en Annexe 4 OUTILS ET MATÉRIEL DIDACTIQUE, a pour but d’aider les travailleurs et les employeurs à :

• Développer des compétences effectives en matière de sécu-rité et de santé au travail.

• Planifier et monter des ateliers de formation et d’appren-tissage en matière de sécurité et de santé, en utilisant des méthodes éducatives et participatives, adaptées selon le public destinataire.

• Donner des informations et des orientations sur la gestion de la santé et de la sécurité, notamment la caractérisation, l’éva-luation et la prévention des risques et dangers.

• Constituer et faire fonctionner les comités d’hygiène et de sécurité au travail pour qu’ils soient opérants et efficaces dans leur gestion.

Le matériel s’adresse à deux types de destinataires :

Les comités d’hygiène et de sécurité au travail dans les planta-tions de taille moyenne ou grande. Ces comités sont composés de divers représentants du personnel, des services administra-tifs et de production ; ils peuvent aussi associer le personnel médical et des représentants des associations de travailleurs.

La formation peut se faire à deux niveaux ou en deux étapes :

1.1 PREMIÈRE ÉTAPE – FORMATION DE FORMATEURSUn formateur expert en la matière mettra en place les ateliers de « formation de formateurs » avec l’aide de fonctionnaires du ministère en charge de l’Agriculture et des représentants de l’employeur et des travailleurs. Cet expert devra avoir une expé-rience d’au moins deux ans dans des domaines se rapportant à la sécurité, à la santé et à la prévention des risques en milieux professionnels et posséder des connaissances appuyées en :

1. Agriculture

2. Santé et sécurité au travail

3. Secourisme

4. Substances et produits chimiques

5. Gestion et maîtrise des risques

6. Formation de formateurs / éducation / pédagogie.

1.2 DEUXIÈME ÉTAPE – FORMATION DANS LES PLANTATIONSCeux qui auront suivi la ‘formation de formateurs’ agiront à leur tour en tant que formateurs, qu’agents multiplicateurs de for-mation dans leur chaîne d’approvisionnement ou sur leur lieu de travail, en se rapportant au manuel et au matériel didactique mis à disposition. Ils devront mettre en pratique ce qu’ils auront appris, formeront le reste des travailleurs et personnel de la plantation, et seront chargés de veiller à la constitution et fonc-tionnement du comité d’hygiène et de sécurité au travail.

1. MÉTHODOLOGIE D’APPRENTISSAGE

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9P R O C E S S U S D ’ E N S E I G N E M E N T- A P P R E N T I S S A G E

L’apprentissage du travailleur peut se faire en appliquant divers modèles structurés, parmi lesquels : la formation pour adultes et l’éducation populaire.

Pour garantir le processus, il faut définir des stratégies didac-tiques qui aideront à caractériser les contenus et les pratiques éducatives. Pour servir de cadre de référence, on présente les principes suivants permettant de délinéer les stratégies didac-tiques adéquates.

MÉTHODE : Apprentissage axé sur un projet

PROCESSUS ASPECTS À DÉVELOPPER ÉVALUATION

• Interdépendance positive Chaque membre est responsable du succès du groupe et doit être conscient du fait que sa réussite personnelle dépend de la réussite des autres.

• Interaction face-à-face Cette dynamique implique des interactions continues et directes entre les membres : ils échangent, s’entraident, se félicitent et se récompensent mutuellement.

• Responsabilité individuelle Chaque élève est co-responsable des succès du groupe, assumant comme étant les siennes les conclusions ou procédures accordées.

• Aptitudes inhérentes pour petits groupes L’élève doit acquérir, développer et mettre en pratique ses aptitudes propres de travail en groupe.

• Évaluation des résultats et du processus Le groupe doit développer des activités de réflexion et d’évaluation du travail en groupe.

• Connaissances Recherche, classement, organisation et évaluation de l’information. Compréhension profonde des concepts abstraits essentiels de la matière. Adaptation et application des connaissances aux situations réelles.

• Compétences et aptitudes Créativité dans la résolution des problèmes ; résumer et synthétiser ; expression orale ; planification et structuration du discours, assertivité, clarté dans l’exposé. Inviter les présents à s’exprimer, poser des questions, etc. Affronter l’incertitude. Vérifier l’existence d’un consensus. Vérifier que tous ont compris. Centrer l’attention du groupe sur le travail.

• Attitudes et valeurs Exprimer les sentiments. Montrer l’appréciation. Bien vivre l’interaction au sein du groupe, avec chacun.| Envisager les perspectives et la contribution des autres comme des opportunités pour apprendre. Pratiquer l’écoute active. S’engager pour le changement et le développement social.

• Évaluation initiale De la capacité de coopération des membres du groupe : cela aide à constituer des groupes diversifiés et à monter des activités d’apprentissage spécifiques pour renforcer ces compétences.

• Évaluation continue Fixer des points de repère, ou moments de réflexion, évaluation individuelle et groupale sur les aspects de procédure, le travail fait, dans un but de formation ; proposer des axes d’amélioration et réorienter le travail.

• Évaluationfinale A la fin de chaque travail ou étape proposée, l’instructeur expose des stratégies d’évaluation des résultats ou des produits du travail, des procédures et des compétences acquises (interaction).

• Évaluation de clôture A la clôture, offrir des méthodes pour évaluer le progrès de chaque participant.

Source: Manual de habilidades blandas, Servicio ecuatoriano de capacitación profesional

TABLEAU 1 : PROCESSUS D’APPRENTISSAGE

Pour créer une véritable culture de la prévention chez les travai-lleurs, il est important d’adopter une méthodologie pédagogi-que d’enseignement-apprentissage qui permette à chacun de rester conscient, autonome et motivé. Les participants devront être incités à apprendre, à comprendre et à appliquer leurs con-naissances, leurs compétences afin d’améliorer les pratiques et la gestion en matière de santé au travail et d’environnement de travail dans la plantation.

Les activités suggérées en Annexe 4 OUTILS ET MATÉRIEL DIDAC-TIQUE ont été conçues pour aider en particulier le formateur à mettre en place une méthodologie d’enseignement-apprentissa-ge, en s’orientant grâce au Manuel sur la sécurité, la santé et l’envi-ronnement de l’OIT et de l’UITA (cf. bibliographie).

2. PROCESSUS D’ENSEIGNEMENT-APPRENTISSAGE

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10 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

3.1 NIVEAU D’ALPHABÉTISATION L’ensemble des informations et du matériel de formation offert dans ce manuel étant écrit, il est recommandé d’évaluer le niveau d’alphabétisation général des participants aux cours. Il est bon de lire les instructions à voix haute devant tout le grou-pe, avant de démarrer les activités, en expliquant chacune des tâches à accomplir et ce qui est attendu.

L’analphabétisme étant souvent un thème sensible, il est important de ne pas faire de ségrégation et de ne pas pointer du doigt les par-ticipants qui n’auraient pas un niveau suffisant d’alphabétisation. Il faut tenter d’utiliser toutes les aptitudes disponibles dans le grou-pe. Cela est recommandable pour n’importe quel cours et est par-ticulièrement utile s’il existe un problème d’alphabétisation.

3.2 TRAVAIL EN GROUPELe travail en petits groupes est une des principales méthodes éducatives utilisées par les formateurs au niveau international. Il y a plusieurs bonnes raisons à cela, notamment :

3.2.1 C’est une méthode active et dynamique ;

3.2.2 Il encourage la coopération et la mise en commun des talents et des compétences ;

3.2.3 Il peut aider à créer de bonnes relations de travail ;

3.2.4 Il permet aux participants, même les plus timides, de prendre part aux discussions ;

3.2.5 Il permet aux participants de travailler sans sentir qu’ils sont sans cesse observés par l’instructeur ;

3.2.6 Il fournit un cadre efficace et une structure propices la discussion ;

3.2.7 Il permet aux participants de réfléchir, d’analyser, et de trouver des réponses aux situations auxquelles ils sont confrontés au travail.

La taille idéale d’un groupe est de trois ou quatre participants, mais dans certaines circonstances, il peut être indiqué de tra-vailler par paires. Cette méthode de travail peut être utile pour les activités qui requièrent un niveau d’attention particulier, par exemple s’il faut faire une brève présentation. Selon le type d’ac-tivité, il est recommandé de privilégier la mixité des groupes.

3.3 ÉTUDES DE CASDans la plupart des cas, les « vrais » problèmes et les propres expériences des participants fourniront le meilleur matériel pour développer les compétences et améliorer les conditions de travail ; donc ces études de cas peuvent être un outil très effi-cace, à disposition des formateurs.

Ils se basent sur une description détaillée d’une situation, d’un évènement ou d’un problème et permettent que les thèmes sen-sibles puissent être abordés dans un cours sans que personne ne se sente en position d’être attaqué ou de devoir se défendre.

Il est important que les cas soient des illustrations pertinen-tes de la matière ou de l’objet du cours et soient proches de l’expérience ou du travail des propres participants, pour qu’ils puissent intervenir de manière constructive. Il peut s’agir de cas réels, ou bien simplement imaginés.

Pendant le travail en groupe, il pourra s’agir :

3.3.1 D’un même cas donné à tous les groupes pour y réfléchir, ce qui pourra générer un éventail de solutions, d’idées et d’opinions sur le même thème ;

3.3.2 D’un cas différent soumis à chaque groupe, mais autour d’une thématique ou d’une base commune ; cela permettra d’aborder divers sujets sur un temps plus réduit.

Les études de cas peuvent se baser sur :

3.3.3 Des situations réelles, des problèmes posés ou présentés par les participants ; il sera bon de noter les points essentiels ou de garder un aide-mémoire pour les prochains cours ;

3.3.4 Une information écrite, par exemple un article de presse, de revues ou de magazines spécialisés dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail.

3.4 ÉVALUATIONLe principe de base est que l’évaluation se fasse en associant les participants et les formateurs du cours. Chacun doit réfléchir individuellement et collectivement sur le cours auquel il a par-ticipé. De même que le cours s’est appuyé sur un travail fait en groupe et une participation active de tous, l’évaluation doit être un processus qui associe tous les présents.

Les questions doivent tourner autour de l’intérêt du cours, ses faiblesses, ses points forts. L’évaluation peut aussi servir à analy-ser la qualité de l’organisation administrative, de la logistique et des animateurs ou instructeurs.

Les formations devront être évaluées sur la base des paramètres suivants :

1. Qualité du contenu

2. Pertinence et applicabilité du contenu

3. Qualité de la logistique

4. Qualité du groupe

5. Qualité organisationnelle

6. Qualité des formateurs.

Se reporter à l’Annexe 4, Activité 8 - Évaluation pour les activités et les formulaires qui peuvent être utilisés par les for-mateurs dans le processus d’évaluation des cours sur la sécurité et l’hygiène au travail.

3. ORIENTATIONS POUR LES FORMATEURS

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CHAPITRE 3: LA RÉGLEMENTATION EN MATIÈRE DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL

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12 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

Le cadre juridique de la santé de la sécurité au travail est établi dans : Titre VI et les articles 95 à 103 du code du travail et l’arrê-té N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984 fixant les mesures générales de santé et de sécurité sur les lieux de travail. Les règles de santé et de sécurité au travail sont mises au point dans l’intention d’assurer une protection efficace de la santé des tra-vailleurs.

Le Code du travail stipule que les conditions de santé et de sécu-rité sur le lieu du travail sont définies par arrêté du ministère chargé du Travail, pris après avis de la Commission nationale de santé et de sécurité au travail. Ces arrêtés assurent aux travai-lleurs, tout en prenant en considération les conditions et con-tingences locales, des normes de santé et de sécurité confor-

mes à celles recommandées par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et d’autres organismes techniques reconnus sur le plan international.

Sur le plan de la sante, le code de travail (Article 98) stipule le suivant : « Que toute entreprise ou tout établissement de quelque nature que ce soit, public ou privé, laïc ou religieux, civil ou militaire, y compris ceux rattachés à l’exercice de professions libérales et ceux dépendant d’associations ou de syndicats professionnels, doit organiser un service médical et sanitaire au profit de ses travailleurs ».

Le Code du travail au Cameroun a prévu trois institutions pro-fessionnelles chargées de traiter des questions relatives aux conditions de travail. Il s’agit :

2.1 LA COMMISSION NATIONALE CONSULTATIVE DU TRAVAIL 2.1.1 Mission 1. Étudier les problèmes concernant les conditions de travail,

l’emploi, l’orientation et la formation professionnelles, le placement, les mouvements de main-d’œuvre, les migra-tions, l’amélioration de la condition matérielle des travai-lleurs, la prévoyance sociale, les syndicats professionnels.

2. Émettre des avis et de formuler des propositions sur la législation et la réglementation à intervenir dans les matières où cet avis est prévu par la présente loi.

2.1.2 CompositionLa Commission Nationale Consultative du Travail comprend un comité permanent présidé par le Ministre en charge du travail. Ce comité est composé des membres ci-après :

1. Un membre titulaire et un membre suppléant représentant l’Assemblée nationale ;

2. Un membre titulaire et un membre suppléant représentant le Conseil économique et social ;

3. Un membre titulaire et un membre suppléant représentant la Cour Suprême ;

4. Un nombre égal de représentants titulaires et suppléants des travailleurs et des employeurs, nommés par arrêté du ministre chargé du Travail, sur propositions des organisa-tions syndicales les plus représentatives ;

5. Eventuellement, des experts et techniciens ayant voix consultatives et désignés par arrêté du ministre chargé du Travail en fonction de l’ordre du jour de chaque session ;

2.2 LA COMMISSION NATIONALE DE SANTÉ ET DE SECURITÉ AU TRAVAIL2.2.1 Mission1. Émettre toutes suggestions et tous avis sur la législation et

la réglementation à intervenir en ces matières ;

2. Formuler toutes recommandations à l’usage des emplo-yeurs et des travailleurs, des organismes assureurs et des divers départements ministériels, concernant la protection de la santé des travailleurs ;

3. Faire toutes propositions concernant l’homologation des machines dangereuses et les procédés de fabrication susceptibles de comporter des risques pour la santé des travailleurs ;

4. Effectuer ou participer à tous les travaux à caractère scien-tifique entrant dans son champ d’activité.

1. CADRE JURIDIQUE

2. INSTITUTIONS PROFESSIONNELLES

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13L E C O M I T É D E S A N T É E T D E S É C U R I T É A U T R A V A I L

2.2.2 CompositionPrésidée par le Ministre en charge du travail ou son représen-tant, la Commission Nationale de Sante et de Sécurité au Travail qui est composée de techniciens et de spécialistes ayant une compétence certaine en matière de médecine du travail, d’hy-giène industrielle et de sécurité du travail, parmi lesquels figu-rent, en nombre égal, des représentants des employeurs et des représentants des travailleurs.

Il s’agit d’un organisme consultatif intégré à un établissement ou à une entreprise visant à promouvoir le dialogue et la concer-tation entre l’employeur et les travailleurs dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail.

3.1 CADRE JURIDIQUEConformément à l’article 98 du code du travail, la base juridique pour le Comité d’Hygiène et de Sécurité au travail (CHST) est l’ordonnance No. 039/MTPS/IMT en date du 26 Novembre 1984 définissant les conditions d’hygiène et de sécurité au travail. Conformément aux dispositions du chapitre III, article 8 de l’or-donnance susnommée, un CHST sera constitué au sein de tout établissement comptant au moins 50 travailleurs dont l’activité comporte des risques tels que décrits ci-dessous :

3.1.1 Categorie A - Risque faible

3.1.2 Categorie B - Risque moyen

3.1.3 Categorie C- Risque important (les entreprises/établissements de cette catégorie doivent avoir un CHST, quel que soit le nombre de leurs travailleurs.)

3.2 COMPOSITIONPrésidé par l’employeur ou son représentant, ses membres, parmi lesquels des représentant du personnel, un médecin du travail, un contrôleur santé et sécurité attaché à la Caisse Natio-nale de Prévoyance Sociale, l’inspecteur du travail local et/ou toute personne dûment qualifiée en raison de l’ordre du jour du Comité pourra participer aux réunions. Il se réunit au moins une fois par trimestre et aussi souvent que le besoin s’en fait ressen-tir, sur requête des deux tiers de ses membres. Son secrétariat est assuré par un travailleur choisi parmi les représentants du personnel qui créent l’ordre du jour en collaboration avec le président et rédige les minutes de toutes les réunions.

3.3 RÔLES

3.3.1 S’assurer de la correcte et régulière application des mesures d’hygiène et de sécurité

3.3.2 S’assure de l’application des prescriptions juridiques et règlementaires.

3.3.3 Mettre en application les mesures de sécurité relatives aux machines et appareils sujets à contrôles périodiques ainsi que leur maintenance et l’usage d’équipement protecteur.

3.3.4 De procéder aux enquêtes en cas d’accidents de travail graves et de maladies professionnelles en vue d’en déterminer les causes et de proposer des mesures propres à y remédier.

3.3.5 D’établir et d’exécuter un programme d’hygiène et de sécurité en rapport avec les activités de l’entreprise.

3.3.6 De formuler toutes suggestions à l’employer susceptibles d’améliorer les conditions de travail.

3.3.7 De diffuser auprès de tous les acteurs de l’entreprise les informations relatives à la protection de leur santé et au développement de leur bien-être.

3.3.8 De susciter, d’entretenir et de développer l’esprit de sécurité parmi les travailleurs, au moyen de formations et de mise à jour des connaissances régulières.

3. LE COMITÉ DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL

2.3 LA CAISSE NATIONALE DE PRÉVOYANCE SOCIALEIl s’agit d’un établissement public doté d’un statut juridique et d’autonomie financière. Il est placé sous la tutelle du ministère du travail et de la sécurité sociale et est responsable de la mise en place des politiques gouvernementales en matière d’assurance sociale. La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale accorde les prestations suivantes :

2.3.1 Les Prestations familiales

2.3.2 Les Pensions vieillesse, d’invalidité et de décès

2.3.3 Indemnisation en cas d’accident du travail et de maladie professionnelle

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3.4 RÉUNIONS DU COMITÉ Le comité se réunit :

3.4.1 Au moins une fois par trimestre : l’inspecteur du travail doit être informé du jour et de l’heure de la réunion pour pouvoir éventuellement y assister ;

3.4.2 A la suite de chaque accident ou maladie professionnelle graves ;

3.4.3 Sur demande motivée de deux de ses membres.

Des minutes seront rédigées pour chaque séance.

3.5 FONCTIONNEMENT DU COMITÉ (AUX TERMES DE LA LOI)

3.5.1 Un comité d’hygiène et de sécurité est constitué dans tout établissement utilisant au moins 50 travailleurs, si l’activité est classée dans les groupes A et B de risques et quel que soit le nombre de travailleurs si l’activité est classée dans le groupe C.

3.5.2 Le comité est composé des délégués du personnel, de l’employeur ou de son représentant et du médecin du travail. S’ils existent, l’assistant(e), l’agent de formation, l’agent de sécurité doivent être membres de ce comité.

3.5.3 Il se réunit autant que de besoin et au moins une fois par trimestre sous la présidence de l’employeur.

3.5.4 L’Inspecteur du Travail et de la Prévoyance Sociale, le Médecin Inspecteur du Travail et les contrôleurs d’hygiène et de sécurité de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale ou leurs représentants ou toute autre personne qualifiée en raison de l’ordre du jour peuvent à tout moment participer aux travaux de ce comité.

3.5.5 L’employeur doit veiller à ce que les membres du comité d’hygiène et de sécurité reçoivent une formation adéquate par tous les moyens possibles tels que séminaires, conférences, stages.

3.6 OBLIGATIONS DES EMPLOYEURS

3.6.1 L’employeur est directement responsable chaque employeur reste responsable des dommages causés par le fait de ses activités et pour l’application de toutes les mesures de prévention, d’hygiène et de sécurité destinées à assurer la protection de la santé des travailleurs qu’il emploi.

3.6.2 L’employeur est tenu de mettre à la disposition des travailleurs et d’entretenir les locaux, les installations et l’outillage appropriés aux travaux à effectuer de manière à assurer aux travailleurs une protection adéquate contre les accidents du travail et tout dommage à la santé.

3.7 OBLIGATIONS DES TRAVAILLEURS

3.7.1 Tout travailleur est tenu de se conformer rigoureusement aux dispositions légales et réglementaires relatives à l’hygiène et à la sécurité sur les lieux de travail ainsi qu’aux instructions du chef d’entreprise et aux prescriptions du règlement intérieur, notamment en ce qui concerne :

1. L’exécution du travail ;

2. L’utilisation et le maintien en bon état du matériel, engins, machines, installations mis à sa disposition ;

3. L’emploi et l’entretien des équipements de protection indi-viduelle qui lui sont fournis.

3.7.2 Il est strictement interdit aux travailleurs :

1. D’empêcher ou de gêner l’application des mesures d’hygiè-ne et de sécurité prescrites sur les lieux de travail ;

2. De modifier, d’enlever, de détruire ou de retirer les avis ou consignes apposés sur les lieux de travail et les systèmes d’alarme mis en place sur les lieux de travail ;

3. De faire fonctionner, d’utiliser ou de se livrer, en dehors de tout danger immédiat, à toute manœuvre sur les matériels, engins, dispositifs de sécurité.

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CHAPITRE 4: TYPES DE RISQUES ET GESTION DES RISQUES

© James Robinson

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16 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

Les facteurs de risques professionnels auxquels sont exposés les travailleurs sont :

1.1 RISQUES CHIMIQUES : agrochimiques, gaz, vapeurs, poussières, brumes, fumées, et autres.

1.2 RISQUES PHYSIQUES : bruit, vibrations, rayonnements ionisants, rayonnements non ionisants (haute et basse fréquence), températures extrêmes (froideur, chaleur), pressions différenciées, et autres.

1.3 RISQUES BIOLOGIQUES : virus, bactéries, champignons, rickettsies, parasites, vecteurs, et autres.

1.4 RISQUES ERGONOMIQUES : manutention de charges, postures, mouvements répétitifs, et autres.

1.5 RISQUES PSYCHOSOCIAUX : mauvaise organisation du travail (rotation, pauses), surcharge mentale, stress, et autres.

1.6 DANGERS MÉCANIQUES : tous les facteurs liés aux objets, machines, équipements, outils, pouvant causer des accidents du travail, que ce soit en raison du manque de maintenance préventive et/ou corrective, de l’absence d’un dispositif de sécurité dans un système de transmission de force, de parties mobiles, saillantes dans un objet, de l’absence d’outils appropriés ou d’éléments de protection individuelle.

1.7 RISQUES CATASTROPHIQUES : explosions, incendies, désastres naturels, etc.

Le chapitre suivant expliquera en détail quels sont les facteurs de risques les plus fréquents dans l’industrie bananière, et offri-ra des suggestions quant à la prévention et au contrôle desdits risques au niveau des fermes.

De plus amples informations sur les risques spécifiques asso-ciés à chaque rôle dans la ferme et dans l’atelier de conditionne-ment, et la façon de gérer ces risques spécifiques peuvent être trouvées dans la PARTIE II : MANUEL DES TRAVAILLEURS.

1. LES FACTEURS DE RISQUES PROFESSIONNELS

Dans le secteur bananier, on utilise une grande variété de subs-tances chimiques allant des fertilisants pour nourrir et fortifier les cultures, aux pesticides et insecticides servant à éliminer les mauvaises herbes et ravageurs.

En raison des conséquences qui pourraient en résulter pour le travailleur de la plantation, l’utilisation et la manipulation des pesticides présentent beaucoup de risques et il faut donc bien les maîtriser.

Les polluants de nature chimique peuvent pénétrer dans le corps du travailleur par voie orale, respiratoire, dermique ou parentérale. Le risque est créé du fait de la dose absorbée, et cette dose est elle-même fonction du temps d’exposition et de la concentration de ladite substance dans l’environnement pro-pre au lieu de travail.

Le travailleur peut être exposé à diverses sources de produits chimiques durant son travail, car leur présence est continue aux divers stades du processus et notamment :

1. La production

2. La manutention

3. Le stockage

4. Le transport

5. L’élimination et le traitement des résidus de ces produits

6. L’émanation au moment de la réalisation de certaines tâches

7. L’entretien, la réparation et le nettoyage des équipements et récipients utilisés contenant de telles substances chimiques.

L’obligation s’impose donc à la plantation d’établir et de publier des procédures couvrant toutes les étapes de la production impliquant une manipulation de substances chimiques, qui

vont de leur réception jusqu’à leur utilisation ou élimination. De même, il incombe au travailleur, afin de préserver sa santé, de suivre les procédures établies pour travailler en toute sécurité, connaître les Fiches de Données de Sécurité du produit (FDS) et faire usage des EPP requis.

L’administrateur de la plantation, avant de démarrer toute acti-vité de fumigation, devra veiller à ce que tous les équipements soient en parfait état de fonctionnement et à ce que tous les tra-vailleurs affectés à des tâches de manipulation ou d’application de substances chimiques reçoivent la formation pour cela, leur permettant en particulier de :

1. Comprendre les indications figurant sur l’étiquette du produit

2. Comprendre le fonctionnement de l’équipement

3. Utiliser les mesures de protection appropriées

4. Comprendre les procédures d’urgence en cas de surexposition

Si la plantation utilise des pesticides organophosphatés ou con-tenant un composé organique de phosphore (n-carbonate de méthyle), il faut mettre en place un programme pour faire le suivi du niveau de cholinestérase chez les travailleurs qui les manipulent.

L’administrateur de la plantation doit aussi assurer la mise en place de procédures permettant de réagir en cas d’urgence liés notam-ment aux écoulements de produits toxiques. Par mesure de sécuri-té, il faut que la plantation dispose de kits complets de nettoyage là où ils sont nécessaires.

POUR DAVANTAGE D’INFORMATION À L’USAGE DES TRAVAILLEURS, SE RÉFÉRER À PARTIE II : MANUEL DES TRAVAILLEURS, ANNEXE 1. TRAVAILLER AVEC DES PRODUITS CHIMIQUES.

2. RISQUES CHIMIQUES

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17R I S Q U E S C H I M I Q U E S

2.1 RISQUES POUR DES POPULATIONS PARTICULIÈRESL’OIT cite des rapports d’études de l’agence Inter Press Service qui démontrent que les substances chimiques et autres toxines ont un « effet particulièrement dévastateur sur la santé des femmes » (surtout en raison de leur impact sur leurs fonctions biologiques de reproduction). L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) reconnaît également que les femmes enceintes et des enfants sont plus vulnérable aux pesticides.

Les enfants peuvent être exposés s’ils sont présents sur le lieu de travail agricole, si des membres de leur famille rentrent à la maison avec leur peau ou des habits imprégnés de pesticides, ou même si le véhicule familial est contaminé. Il faut donc faire très attention de garder les enfants éloignés des sources de pesticides (vêtements, récipients et autres).

Le fœtus est plus particulièrement vulnérable aux expositions durant certaines étapes de son développement, et le degré de vulnérabilité pourra varier en fonction du pesticide dont s’ agit1. Dans le même sens, les enfants qui tètent peuvent absorber les pesticides qui se trouveraient dans le lait de la mère qui aurait été exposée 2.

Il faut donc éviter au maximum que les femmes enceintes ou allaitant soient exposées aux pesticides. Elles doivent être pla-cées à des postes de travail offrant moins de risque : emballage, pose d’étiquettes, inspection des bananes mûres, épistillage, retrait des éponges, contrôle sanitaire.

2.2 MARQUAGE ET ÉTIQUETAGE DES PESTICIDESL’étiquetage est destiné à faire connaître à l’utilisateur final d’un pesticide, de manière claire et simple, non seulement les aspects essentiels liés au contrôle des organismes nocifs, mais également les précautions à prendre pour l’utilisation sans ris-que. Il est donc important de pouvoir lire et de comprendre toute l’étiquette, car celle-ci contient toute l’information utile, par exemple : produits chimiques entrant dans la composition ; utilité du produit (à quoi il sert) ; les risques possibles ; comment l’utiliser et que faire en cas d’accident. L’étiquette est une exi-gence légale : en effet, la loi impose aux fabricants et aux impor-

tateurs de pesticides d’inclure un certain nombre d’informa-tions sur l’étiquette de leurs produits.

Il faut prêter attention à l’étiquette en particulier dans les situa-tions suivantes :

1. Avant d’acheter un pesticide

Il faut bien lire l’étiquette avant d’acheter un produit pestici-de pour vérifier que le produit est autorisé pour l’usage que vous voulez lui donner. Cet usage doit donc figurer sur l’éti-quette. Si l’usage ou l’application souhaitée du produit n’y figure pas, cette utilisation sera illégale. Il vous faut connaî-tre la formule, comment la préparer et l’appliquer ; l’infor-mation sur l’étiquette renseignera sur la quantité nécessaire de produit.

2. Avant d’utiliser le pesticide

Il faut lire l’étiquette pour savoir s’il existe des restrictions d’usage (ex. catégorie de toxicité pour l’impact sur la santé des travailleurs et sur l’environnement) ; des restrictions dans les heures d’application (ex. Non-application pendant les heures où il fait le plus chaud) ; s’il est nécessaire d’utiliser un EPI pour en faire le mélange, pour appliquer le produit, et quels sont les premiers secours à administrer en cas d’accident.

3. Avant de stocker le pesticide

Il faut lire l’étiquette pour savoir s’il y a des recommanda-tions à suivre pour son stockage ou entreposage (ex. : dans le récipient original, hermétiquement fermé, étiquette visi-ble, lieu frais, bien sec, local fermé à clé).

4. Avant de se débarrasser des récipients vides ayant contenu un pesticide

Il faut lire l’étiquette pour savoir comment éliminer les réci-pients sans risque. Par exemple, une fois l’utilisation du pro-duit terminée, il faut employer la technique du triple lava-ge pour nettoyer les récipients contaminés, avant de s’en débarrasser :

1 Les risques sont décrits dans l’article «Aerial Application of Mancozeb and Urinary Ethylene Thiourea (ETU) Concentrations among Pregnant Women in Costa Rica: The Infants’

Environmental Health Study (ISA)», publié par Joode B. Van Wendel, et autres, dans la revue Environmental Health Perspectives. Le document est disponible à travers le lien :

http://ehp.niehs.nih.gov/wp-content/uploads/advpub/2014/9/ehp.1307679.pdf

2 Les risques sont décrits dans l’article «Exposure to toxic elements via breast milk», publié par A. Oaskarsson, et autres, dans la revue Analyst, numéro 120 (3), pages 765 – 770.

Égoutter le récipient ; y mettre de l’eau jusqu’au quart (1/4) du réservoir.

Fermer bien le récipient ; agiter pendant trente secondes.

Verser l’eau dans le mélange à appliquer et répéter à nouveau l’opération trois fois.

1 2 3

Percer le récipient vide, pour éviter qu’il ne soit réutilisé, et le stocker avant de le remettre à centre spécialisé de collecte de déchets.

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Le bon usage d’un herbicide dépend directement de l’informa-tion disponible sur ce produit. Et donc l’étiquette jointe au réci-pient est un élément principal, et souvent est le seul dont dispo-se l’utilisateur.

La réglementation en vigueur exige que :

1. Tout produit phytosanitaire soit distribué dans des réci-pients fermés, revêtus d’étiquettes indélébiles.

2. Les étiquettes soient rédigées en français et en anglais.

3. L’étiquette doit comporter trois parties, à savoir : partie identifiant le produit, partie contenant les recommandations d’usage et partie relative aux précautions et avertissements.

FIGURE 1 : EXEMPLE D’ÉTIQUETTE DE PESTICIDE

Nom communInsecticide

Composition %Propulseur

Substance active

RegistreContenu net

« Lire cette étiquette à haute voix »Équipement de protectionPremiers soinsSuggestions au médecin

Instruction d’utilisation« Étalonner votre équipement »Dose, pesteMéthode d’applicationIncompatibilité

Phrase de dangerLégendes santé

LotNom

AdresseFabriqué en…

LOGO DE FABRICANT DE PESTICIDE

LOGO PRODUIT

« UTILISATION (par exemple, le bétail) »

PICTOGRAMME

Pictogrammes Pictogrammes Mention d’avertissement

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19R I S Q U E S C H I M I Q U E S

L’étiquette de tous les produits destinés aux cultures compor-te au bas une bande de couleur indiquant leur degré de toxicité et des pictogrammes relatifs à l’utilisation des équipements de protection et au contrôle de l’environnement.

Il faut tenir compte des couleurs d’étiquettes, celles-ci permettent d’identifier la catégorie ou le degré de toxicité de la substance, et des pictogrammes relatifs à l’emploi des éléments de protection.

Pour plus d’information sur la classification toxicologique des pesticides et pour consulter la liste des ingrédients actifs selon la catégorie toxicologique, se référer à la Norme technique internationale.

COULEUR DE L’ÉTIQUETTE DEGRÉ DE TOXICITÉ DANGEROSITÉ

Ia extrêmement toxique TRÈS TOXIQUE

I b hautement toxique TOXIQUE

II modérément toxique NUISIBLE

III Légèrement toxique ATTENTION

IV Précaution MISE EN GARDE

L’étiquette de tous les produits destinés aux cultures comporte au bas une bande de couleur indiquant leur degré de toxicité et des pictogrammes relatifs à l’utilisation des équipements de protection et à la protection de l’environnement

FIGURE 2 : COULEUR DES ÉTIQUETTES ET DEGRÉ DE TOXICITÉ

FIGURE 3: PICTOGRAMMES D’EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE POUR L’UTILISATION DE PESTICIDES

Symbole Signification Symbole Signification

StockageRecommandation

Porter une combinaison lors de l’application

ActivitéMettre des gants pour manipuler

ces produitsRecommandation

ActivitéMettre des gants pour manipuler

ces produits

Recommandation Porter une protection sur le nez et

la bouche

ActivitéPour application

Recommandation Se laver les mains et le visage

après utilisation

Recommandation

Recommandation Porter une protection pour le visage et les yeux. Cette icône est utilisée en cas

de risque d’éclaboussures.

Recommandation Porter un masque respiratoire.

Cette icône est utilisée en cas d’exposi-tion à un produit (à l’état gazeux, liquide

ou solide) comportant des risques.

Recommandation Porter un tablier lors de l’application

Advice Dangereux/néfaste pour les animaux

Recommandation Dangereux/néfaste pour les poissons ; ne pas déverser dans les lacs, fleuves,

bassins et ruisseaux

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Dans les plantations, outre les produits pesticides, on utilise aussi d’autres produits toxiques et inflammables, comme les combustibles, huiles, etc., qu’il est possible d’identifier en se rapportant aux dispositions de la Norme NFPA704.

Il s’agit d’une classification en rapport avec le « diamant du feu », utilisée pour avertir des dangers susceptibles d’être causés par les matières inflammables et radioactives. Il est donc impor-tant, dans l’industrie de la banane, que tout le personnel con-naisse autant les critères de classification que la signification de chaque numéro, en fonction de la couleur.

La norme NFPA 704 schématise à l’aide d’un losange divisé en quatre parties, chacune de couleur différente, les degrés de dangerosité de la substance objet d’une classification.

ROUGE. Cette couleur indique les risques d’inflammabilité.

BLEU. Cette couleur indique les risques pour la santé

JAUNE. Cette couleur indique les risques liés à d’instabilité du produit.

BLANC . Cette partie contient des indications particulières pour certains produits, tels que les produits oxydants, réactifs à l’eau, ou asphyxiants.

4

3

2

1

0

4

3

2

1

0

4

3

2

1

0

RISQUES SANITAIRE RISQUE D’INFLAMMABILITÉ

RISQUE D’INSTABILITÉRISQUE SPÉCIFIQUE

MAJEUR – Extrêmement toxique ; risque de mort, même en cas d’exposition brève.

MAJEUR – Gaz ou liquide extrêmement inflammable ; point d’éclair en dessous de 22,8°C (73°F).

MAJEUR – Risque d’explosion à température ambiante.

IMPORTANT – Risque d’explosion en cas de choc et au contact de la chaleur ou de l’eau.

MODÉRÉ – Instable ; risque d’explosion au contact de l’eau.

FAIBLE – Risque d’explosion au contact de la chaleur ou de l’eau.

MINIME – Stable en général ; pas de réaction au contact de l’eau.

IMPORTANT – Inflammable ; point d’éclair entre 22,8°C et 37,8°C (entre 73°F et 100°F).

MODÉRÉ – Combustible ; risque d’inflammabilité au contact d’une température modérée ; point d’éclair en dessous de 93,3°C (200°F).

FAIBLE – Faiblement combustible ; risque d’inflammabilité au contact d’une température élevée.

MINIME – Pas de risque d’inflammabilité dans des conditions normales.

IMPORTANT – Toxique ; il est nécessaire de porter une combinaison de protection intégrale et un dispositif respiratoire.

MODÉRÉ – Il est nécessaire de porter un dispositif respiratoire et un masque sur le visage.

FAIBLE – Il est recommandé de porter un dispositif respiratoire.

MINIME – Aucune mesure particulière n’est requise.

OXYDANTOXY

ACIDEACID

ALCALINALK

CORROSIFCOR

NE PAS UTILISER D’EAUW

RADIOACTIF

FIGURE 4 : NORME NFPA 704 « DIAMANT DU FEU »

Dans chaque cadre descriptif, les niveaux de dangerosité sont indiqués à l’aide d’une échelle numérique, comme indiqué sur la page suivante dans Tableau 2 : Niveau de Danger :

© MAGAP

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21R I S Q U E S C H I M I Q U E S

TABLEAU 2 : NIVEAU DE DANGER

NIVEAU DE

DANGERBLEU - SANTÉ ROUGE - INFLAMMABILITÉ JAUNE – INSTABILITÉ

4

Substances qui, dans certaines conditions non contrôlées, peuvent être létales.

Ex. Phosphore d’aluminium, phénol, chlore.

Substances qui s’évaporent rapidement ou complètement à température ambiante et sous pression atmosphérique normale, ou qui se dispersent et brûlent facilement à l’air.

Ex. Isobutane, Acétaldéhyde, Acétylène.

Substances qui par elles-mêmes sont capables d’exploser ou de se décomposer ou de produire des réactions explosives sous une température et pression normales. Substances sensibles à la chaleur localisée ou aux chocs mécaniques sous une température et pression normales. Substances qui à une température élevée réagissent rapidement et sont auto-inflammables (200°C à 250°C).

Ex. Acide peracétique, nitroglycérine.

3

Substances qui, dans certaines conditions non contrôlées, peuvent causer des lésions sérieuses ou permanentes.

Ex. Hydroxyde de sodium, diéthylamine, nitrogène liquide.

Substances liquides et solides qui peuvent s’enflammer sous presque toutes les conditions de température ambiante. Substances qui sous cette forme et se mêlant à l’atmosphère sont dangereuses sous presque toutes les températures ambiantes. Ex. Aluminium, acétone, benzène.

Substances qui par elles-mêmes sont capables d’exploser ou de présenter une décomposition ou réaction explosive, mais qui pour cela ont besoin d’un agent détonateur puissant ou doivent être chauffées dans un espace confiné (avant tout processus d’ignition). Ex. Nitrocellulose, dinitroaniline.

2

Substances qui, dans certaines conditions non contrôlées peuvent causer une incapacité temporaire un dommage résiduel. Ex. Soufre, toluène, xylène.

Substances qui doivent être préchauffées avant de s’enflammer. Ex. Phosphore rouge, éthylène, éther.

Substances qui en soi sont normalement stables, mais qui peuvent devenir instables à des températures et pressions élevées. Ex. Éther, oxyde de calcium, acide nitrique.

1

Substances qui, dans certaines conditions non contrôlées, pourraient ne pas présenter plus de danger qu’un matériel combustible ordinaire. Ex. Aluminium en poudre, huile de palme.

Substances qui ne brûlent pas quand elles sont exposées au feu, y compris les substances intrinsèquement non combustibles. Ex. Béton, sable, acide chlorhydrique.

Substances qui en soi sont normalement stables, même sous l’action du feu. Ex. Chlorure de baryum, oxygène liquide.

0

Substances that may not present any more danger than an ordinary combustible material in certain non-controlled conditions. E.g. Aluminium powder, palm oil.

Substances that do not burn when they are exposed to fire, including substances that are intrinsically non-combustible. E.g. Concrete, sand, hydrochloric acid.

Substances that are normally stable, even under fire. E.g. Barium chloride, liquid oxygen.

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Les seuls symboles particuliers qui peuvent figurer dans le cadre blanc sont :

1. OXI Agent oxydant

2. R Réaction violente ou dangereuse à l’eau

3. AS Gaz asphyxiant simple (symbole placé seulement sur les gaz suivants : nitrogène, hélium, néon, argon, krypton, xénon). On peut aussi trouver le sigle « SA », abréviation anglaise de simple asphyxiants (gases).

Pour les substances qui requièrent à la fois les symboles W et OXI, le W est plus critique (en particulier pour les pompiers) et il faut le laisser dans le losange correspondant, le sigle OX restant placé dessous.

Tout autre symbole ne figurant pas ci-dessus ne fait pas partie de la norme NFPA 704 et devra apparaître en dehors du dia-mant. Il n’est pas nécessaire d’indiquer quelque chose de spécial pour les substances corrosives parce que ce risque est déjà con-sidéré dans la catégorie bleue SANTÉ.

2.3 GESTION DES FICHE DE DONNÉES DE SÉCURITÉ (FDS)Il est utile de connaître la fiche de sécurité d’un produit pour identifier les dangers et les risques qui y sont attachés, tels que : inflammabilité, instabilité, réactivité, toxicité, lésions possibles par contact, etc. Elle aide à prévenir toute manipulation inadé-quate, permet éventuellement de limiter le recours à l’EPP et de se préparer pour agir en cas d’urgence.

C’est donc un document qui fournit l’information nécessai-re pour une manipulation sans risque du produit en question, couvrant également les aspects liés au stockage, au transport, à l’utilisation et à l’élimination des résidus, sans oublier les mesu-res à prendre en cas d’accident.

Ces fiches doivent toujours être à disposition des personnels qui manipulent les produits qui en font l’objet.

Le fournisseur du produit chimique a l’obligation de remettre la FDS de chaque produit, en langue anglais et français.

Voir l’exemple de Fiche de Données de Sécurité à l’appendice 7 et aussi Figure 5 ‘Sections de FDS’ ci-dessous.

© Banana Link

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23R I S Q U E S C H I M I Q U E S

FIGURE 5 : SECTIONS DE FDS

Section 1: Identification – Identifie/donne le nom du produit.

Section 2: Identification du/des danger(s) – Expose les dangers liés au produit.

Section 3: Composition/Information sur les ingrédients – Décrit les ingrédients présents dans le produit.

Section 4: Mesures de premiers secours – Décrit les premiers soins à administrer à lapersonne ayant été exposée au produit.

Sections: Mesures anti-incendie – Recommandations pour lutter contre tout incendieéventuellement causé par le produit .

Section 6: Mesures en cas de déversement accidentel – Recommandations en casd’écoulement, de fuite, ou de décharge du produit.

Section 7: Manipulation et stockage– Décrit les précautions à prendre pour le maniement du produit et son stockage sûr et adéquat.

Section 8: Contrôles de l’exposition/Protection personelle – Décrit les mesures à suivre pour réduire l’exposition du tra vailleur au produit.

Section 9: Propriétés physiques et chimiques – Décrit les proprié tés physiques et chimiques du produit.

Section 11: Information toxicologique – Décrit les effets toxiques du produit sur la santé etles formes d’exposition.

Section 11: Information toxicologique- Décrit les effets toxiques du produit sur la santé et les formes d’exposi t ion.

Section 12: Information écologique – Décrit les effets du produit au cas où il serait déversé dans l’environnemen t .

Section 13: Considérations pour l’élimination – Décrit comment il convient d’éliminer le produit.

Section 14: Information pour le transport – Décrit comment il convient de déplacer et de transporter le produit.

Section 15: Information sur les réglementations – Décrit les régulations applicables au produit qui ne sont pas inclues dans une autre section de la fiche de données.

Section 16: Autres informations – Indique la date à laquelle la f iche de sécurité a été élaborée ou mise à jour.

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2.4 STOCKAGE La norme exige qu’il y ait un entrepôt ou lieu de stockage exclu-sivement réservé aux pesticides ; les autres produits tels que fer-tilisants, combustibles, équipements de protection individuelle, outils et autres doivent être conservés séparément. Les normes de bonnes pratiques agricoles, par exemple la norme GlobalGAP, pré-voient un chapitre consacré entièrement au stockage correct des pesticides qui peut servir de guide.

La Norme technique internationales fixe les conditions à respecter et les précautions à prendre pour l’entreposage et le transport de ces substances. En effet, l’entreposage inadéquat de ces produits chimiques, en particulier quand il y a incompatibilité, peut provo-quer des incendies, des explosions, et par conséquent des dégâts matériels et même la perte de vies humaines.

On expose ci-dessous les règles générales applicables au stockage des produits chimiques.

2.4.1 Guide pour le stockage des produits chimiquesQuand un produit chimique doit être stocké, il faut consulter sa fiche de sécurité et en particulier les sections relatives à la régle-mentation, au transport et à la stabilité-réactivité du produit, e savoir s’il sera stocké de façon temporaire ou permanente. Les précautions suivantes doivent être prises :

1. Vérifier si l’espace dans lequel les produits chimiques sont gardés satisfait aux normes élémentaires telles que : ventilation et éclairage adéquats, sorties de secours, parois incombustibles, plancher non absorbant, présence de siphon ou d’une voie d’écoulement, d’étagères ou reposoirs en bon état, bien rangés, propres, disponibilité ou proximité des éléments nécessaires en cas d’urgence (extincteurs, lavabos, douches, kits en cas d’écoulement).

2. Élaborer et maintenir à jour l’inventaire des produits chimiques entreposés, ce document devant toujours être présent dans le local ou l’espace de stockage.

3. Séparer les produits solides et liquides, organiser les espaces pour chaque catégorie en respectant les mesures de sécurité nécessaires ; il est recommandé de placer les produits solides sur des étagères disposées au-dessus des produits liquides.

4. Consulter la fiche de sécurité correspondante à chaque produit chimique à stocker (l’emballage de certains produits contient l’étiquette ou une fiche de renseigne-ments). En général, c’est le système des Nations Unies qui est employé, lequel classifie les substances dangereuses en neuf grands groupes numérotés appelés “Classes”, elles-mêmes divisées en sous-classes pour affiner le niveau de dangerosité. À chaque classe numérotée correspond un pictogramme avec un fond de couleur particulière, en forme de losange avec un dessin représentant le danger ; ces catégories et la grille correspondante peuvent être consultées (Guide d’étiquetage des produits chimiques).

5. Selon la classe du produit (identifiable en fonction du losan-ge qui s’y rapporte) il faut appliquer la grille d’incompatibi-lité des produits chimiques (voir plus loin), afin de vérifier la compatibilité du produit à entreposer avec les produits déjà présents dans le local, avant son stockage. La lecture de la grille se fait en faisant le croisement des différentes classes de risques décrits. Cette grille doit être affichée et visible à l’entrée de la zone où sont entreposés les produits chimi-ques de façon temporaire ou en permanence.

6. Il est conseillé d’utiliser les produits chimiques présentant un risque faible comme barrière physique pour séparer deux classes de produits incompatibles. Exemple : chlorure de sodium, silice, entre autres.

7. Il faut regrouper les produits appartenant à la même classe de risque.

© MAGAP, Ecuador.

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© MAGAP, Ecuador.

a)Significationdescouleurs

Les produits peuvent être stockés ensemble ; vérifier la réactivité de chacun à l’aide de la FDS.

Précaution, restrictions possibles ; réviser les incompatibi-lités à l’aide des FDS ; il y a risque d’incompatibilité et des précautions particulières pourraient être nécessaires.

Les produits sont incompatibles : il faut les stocker séparément.

b)Significationdeschiffres

Le stockage mixte des matières explosives dépend des incom-patibilités particulières telles qu’indiquées.

Les substances de la classe 9 (substances et objets divers dan-gereux) qui sont facilement inflammables et contribuent à une propagation rapide du feu, ne doivent pas être entreposés près de substances toxiques ou de liquides inflammables.

L’entreposage mixte est permis seulement si les produits ne réagissent pas entre eux en cas d’incident ; il est conseillé de les mettre dans des petites armoires ou tout autre endroit séparé physiquement pour éviter le contact.

Les liquides corrosifs placés dans des récipients cassables ne doivent pas être stockés avec des liquides inflammables, sauf s’ils sont physiquement séparés (armoire de sécurité ou tout autre moyen efficace évitant le contact accidentel).

c) Remarques importantes

Les produits appartenant au groupe des gaz (classe 2.1, 2.2 et 2.3) doivent être stockés séparément des autres produits, indépendamment de la compatibilité chimique, car ils exigent des conditions spéciales.

Les petits récipients pressurisés (aérosols) peuvent entraîner des restrictions, plus ou moins fortes, par rapport aux liquides inflammables, substances toxiques et la classe 9.

Les produits de la classe 6.2 (infectieux) exigent des conditions spé-ciales et leur stockage obéit à une réglementation particulière.

TABLEAU 3 : GRILLE D’INCOMPATIBILITÉ DES PRODUITS CHIMIQUES

CLASSE 1Produits explosifs6 catégories

CLASSE 2Catégorie 2.1Gaz inflammables

CLASSE 2Catégorie 2.2Gaz non inflammables, non toxiques

CLASSE 2CATÉGORIE 2.3GAZ TOXIQUES

CLASSE 3Liquides inflammables

CLASSE 4Catégorie 4.1Produits solides inflammables, à réaction spontanée et explosifs désensibilisants

CLASSE 4Catégorie 4.3Substances dégageant des gaz inflammables au contact de l’eau

CLASSE 5Catégorie 5.1Substances comburantes

CLASSE 5Catégorie 5.2Peroxydes organiques

CLASSE 6Catégorie 6.1Substances toxiques

CLASSE 7Matériaux radioactifs

CLASSE 8Substances corrosives

CLASSE 9Substances et objets divers dangereux

CLASSE 4Catégorie 4.2Substances comportant un risque de com-bustion spontanée

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FIGURE 6 : SYMBOLES GRAPHIQUES -FORME ET DESIGN DES ÉTIQUETTES

CLASSE 1Produits explosifs6 catégories

CLASSE 2Catégorie 2.1Gaz inflammables

CLASSE 2CATÉGORIE 2.2GAZ NON INFLAMMABLES, NON TOXIQUES

CLASSE 2Catégorie 2.3Gaz toxiques

CLASSE 3Liquides inflammablesPRODUIT 1

PRODUIT 2

Peuvent être utilisés ensemble

FIGURE 7 : EXEMPLE DE STOCKAGE COMPATIBLE

Quand appliquer la grille d’incompatibilité pour le stockage ?

• Quand le travailleur de la société bananière désigné pour cela doit procéder au stockage d’un produit chimique de manière temporaire ou permanente ; il doit le faire en tenant compte de la fréquence d’utilisation du produit.

Où s’applique la grille d’incompatibilité pour le stockage ?

• Dans toutes les zones ou installations de la société où se trou-vent entreposés des produits chimiques.

Pourquoi la grille d’incompatibilité pour le stockage a-t-elle été créée ?

• Pour que les mesures nécessaires de prévention des risques et de protection contre les dangers soient prises, afin d’éviter tout effet nocif sur la santé des travailleurs et impacts négati-fs sur l’environnement en cas de stockage non conforme de produits chimiques.

2.4.2 Local pour le stockage de produits chimiquesLes locaux prévus pour y stocker des substances chimiques, outres les dispositions réglementaires applicables, doivent être spécialement situés et aménagés :

1. Être situés dans des zones éloignées des bureaux, des zones de production et de stockage des matières premières ou produits finis, endroits où sont fabriqués des produits ali-mentaires destinés à la consommation humaine ou animale.

2. Être situés dans des zones protégées, non inondables, et en fonction de l’analyse de risque, penser à la distance par rapport à des zones résidentielles, centres d’éducation, et établissements de santé.

3. Les installations doivent être amplement ventilées, et si nécessaire il faut prévoir des ventilateurs mécaniques (extracteurs d’air), mais également protégées d’une grille suffisamment fine pour éviter l’entrée des insectes, ani-maux rampants ou volatiles.

4. Le sol doit être imperméable (béton ou autre), avec une inclination et des canalisations permettant la collecte en cas d’écoulement accidentel.

5. Les locaux doivent être signalés et utiliser des panneaux de sécurité interne et externe.

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6. L’accès à ces locaux sera réservé au personnel autorisé.

7. Les récipients ne devront pas être posés parterre, mais sur des plateformes.

8. Toute la zone de stockage de produits chimiques devra être contenue dans un bac sécurité, en fonction de la quantité et nature des produits et, des normes en vigueur.

9. Les produits chimiques devront reposer sur des structures ou plateformes pour éviter la détérioration des emballages due à la corrosion, l’humidité.

10. 1Les formules liquides doivent être dans des récipients avec le bec verseur en haut, bien fermés et situés dans la partie inférieure de l’étagère.

11. 1Stocker les produits chimiques dans leur container d’ori-gine, accompagné de l’étiquette respective, selon la norme nationale en vigueur.

12. 1Classer les divers produits chimiques en fonction de leur catégorie toxicologique et de leur état physique (type de formule).

13. 1Stocker les produits en laissant un espace entre les ran-gées ou étagères.

14. 1Chaque local sera pourvu d’un kit/matériel en cas d’urgen-ce : un récipient contenant un matériel absorbant propre (sciure, sable, chaux, etc.) et un autre vide. Le matériel absorbant qui sera utilisé devra être mis dans le récipient vide, immédiatement après avoir servi à nettoyer ; ce maté-riel usé devra être éliminé conformément aux dispositions en vigueur.

15. 1Le remplissage et la vidange des récipients contenant des produits chimiques se fera en prenant les précautions nécessaires pour éviter tout écoulement et contamination du personnel.

16. 1Les locaux destinés à l’entreposage de produits chimiques seront exclusivement destinés à cette fin et en aucun cas il ne faudra y garder des aliments et boissons, médicaments, vêtements, ustensiles domestiques, ou tout autre produit de consommation humaine qui, s’il était contaminé, repré-senterait un risque pour la santé.

2.5 EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE (EPI) Au Cameroun, l’arrêté N°039 à son article 4. Stipule que : « L’em-ployeur est tenu de mettre à la disposition des travailleurs et d’entretenir les locaux, les installations et l’outillage appropriés aux travaux à effectuer de manière à assurer aux travailleurs une protection adéquate contre les accidents du travail et tout dommage à la santé. »

De même l’employeur est tenu d’assurer aux travailleurs comp-te tenu de leurs activités, la

fourniture, l’entretien et le renouvellement en temps utile des moyens individuels et collectifs de protection reconnus effi-caces. Cet équipement de protection doit être fourni gratuite-ment aux travailleurs.

L’autorité définit l’équipement de protection selon la nature du travail et constitué de :

1. Masques respiratoires lorsque la nature de l’industrie ou des travaux à accomplir ne permet par une élimination suffisante des gaz, vapeurs, poussières ou autres émana-tions nocives ;

2. Lunettes, visières ou tout autre appareil de protection oculaire destinées à protéger le travailleur contre toutes projections solides, liquides ou gazeuses, ou les rayonne-ments de toutes natures susceptibles d’occasionner des lésions nocives pour la vue ;

3. La protection contre toutes les projections dangereuses et contre la chute éventuelle d’objets ;

4. Gants, gantelets, manchons, couvre-chefs, capuchons et chaussures spéciales, pour la protection appropriée des travailleurs contre les projections, émanations et contacts dangereux ;

5. Vêtements et/ou équipements spéciaux destinés à la pro-tection des travailleurs dans l’accomplissement des tâches dangereuses ou simplement salissantes ;

6. Tous autres appareils, dispositifs ou accessoires propres à protéger le travailleur contre les risques liés à son activité.

Le choix de l’EPP pourrait se faire en fonction des critères suivants :• niveau de protection ;• conformité aux normes nationales et internationales ;• commodité ;• durabilité ;

La sélection des vêtements de travail et de l’EPI doit être faite sur la base de l’évaluation des risques par poste de travail –y compris de l’évaluation de tout produit chimique utilisé - et sou-mise à l’approbation des responsables de l’entreprise.

Le travailleur est tenu de se conformer rigoureusement aux dispositions légales et réglementaires relatives à l’hygiène et à la sécurité sur les lieux de travail ainsi qu’aux instructions du chef d’entreprise et aux prescriptions du règlement intérieur, notamment en ce qui concerne l’emploi et l’entretien des équi-pements de protection individuelle qui lui sont fournis.

2.5.1 Stockage Les EPI doivent être entreposés conformément aux recomman-dations du fabricant et jamais dans un lieu où se trouvent des produits chimiques. Une fois les équipements de protection individuelle et les vêtements de travail approuvés, le responsable de la santé et sécurité au travail gardera le stock nécessaire pour couvrir les nécessités de l’entreprise. Ce responsable tiendra un registre de remise de la dotation (EPI et vêtements) au personnel.

2.5.2 Utilisation L’utilisation d’EPI est obligatoire là où l’entreprise définit qu’il doit l’être, selon l’analyse des risques et aussi en relation avec les exigences formulées sur les étiquettes des FDS de tout produit qu’ils sont amenés à manipuler.

2.5.3 Nettoyage Tout vêtement de travail et EPI ayant été en contact avec des pes-ticides ou toute autre substance dangereuse devra être nettoyé et décontaminé après usage – port de gants obligatoires. Cette activité doit prendre place dans des zones spécifiques du lieu de travail, mises à disposition par l’entreprise. Les travailleurs ne doi-vent JAMAIS laver leur EPI à leur domicile, afin d’éviter la contami-nation de membres de la famille, en particulier des enfants.

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2.5.4 Changement, rénovation et restitution Il faut remplacer immédiatement les EPI usés ou détériorés. Il est important de changer le filtre du masque fréquemment, conformément aux instructions du fabricant.

Si l’EPI est usé ou détérioré, le travailleur devra en demander le remplacement à son chef ou au responsable de la sécurité et la santé de l’entreprise. Pour procéder au changement de l’EPI ou des habits de travail, le travailleur concerné devra remettre les équipements usés avant d’en recevoir de nouveaux. Le respon-sable déterminera si l’équipement peut être réutilisé ou s’il doit être éliminé – la protection de la santé des travailleurs devrait être l’élément clé du processus de prise de décision.

De même, lorsque le travailleur termine son contrat de travail, il devra rendre tous les EPI et autres vêtements qu’il aura reçus de son employeur.

2.6 MANIPULATION DES PRODUITS AGROCHIMIQUESLa culture de la banane requiert l’utilisation de plusieurs subs-tances chimiques, notamment pour la fertilisation, le contrôle des mauvaises herbes et des maladies.

Les substances chimiques les plus couramment utilisées dans les bananeraies peuvent être regroupées sous les catégories suivantes :

1. Fertilisants : utilisés pour fertiliser et nourrir les cultures, habituellement à base de nitrates et sulfates, et substances organiques dérivées de matières animales ou végétales.

2. Herbicides : utilisés pour contrôler et à éliminer les mauvaises herbes, et on peut citer le glyphosate (Panzer et Roundup) et le Paraquat (Gramoxone).

3. Insecticides : utilisés pour contrôler des ravageurs, par exemple le Chlorpyrifos.

4. Fongicides : utilisés pour contrôler des champignons comme la sigatoka (cercosporiose noire) et à protéger la couronne ; on peut citer le Mancozèbe

5. Nematacides: utilisé pour tuer les nématodes parasites des plantes, telles qu’Oxamyl, Terbufos (Control) et Cadusafos.

Les pesticides peuvent altérer la santé des travailleurs, les effets étant variables en fonction du degré de toxicité de la substan-ce utilisée ainsi que de la fréquence et de la durée plus ou moins prolongée de l’exposition. Les expositions prolongées présen-tent plus de risques car souvent les travailleurs ne sentent pas tout de suite les effets sur leur santé, ceux-ci apparaissent en effet parfois des mois ou des années plus tard.

Pourtouteinformationspécifiquesurlessubstancescommunément utilisées pour chaque poste de travailspécifiquedanslaproductiondebananeainsique leur catégorie de toxicité, se référer à la PARTIE II : MANUEL DES TRAVAILLEURS

Les risques sur le lieu de travail sont présents depuis le moment où les substances sont reçues et emmagasinées jusqu’au moment où les récipients les ayant contenues sont traités.

Au titre du contrôle opérationnel du lieu de travail, les emplo-yeurs doivent adopter des mesures pour protéger les travai-lleurs des dangers provenant de l’utilisation de produits chimi-ques au travail. Ils doivent en particulier :

1. informer les travailleurs sur les dangers posés par l’exposi-tion aux produits chimiques utilisés sur le lieu de travail ;

2. former les travailleurs sur la manière de comprendre et de suivre les instructions qui figurent sur les étiquettes et fiches de données de sécurité ;

3. prendre pour base les fiches de sécurité, outre les autres informations spécifiques et disponibles sur le lieu de travail, pour préparer les instructions à l’intention des travailleurs, lesquelles, en l’occurrence, devront être consignées par écrit ;

4. former continuellement les travailleurs aux procédures et pratiques à suivre en vue de faire un usage adéquat et sans risque des produits chimiques au travail.

En vertu de ce qui précède, l’obligation s’impose donc à la plan-tation d’établir et de publier des procédures couvrant toutes les étapes de production impliquant la manipulation de substan-ces chimiques, depuis leur réception jusqu’à leur utilisation ou élimination. De même, il incombe au travailleur, afin de préser-ver sa santé, de suivre les procédures établies pour travailler en toute sécurité, connaître les fiches de données de sécurité du produit (FDS) et faire usage des EPI requis.

L’administrateur de la plantation, avant de démarrer toute acti-vité de fumigation, devra veiller à ce que tous les équipements soient en parfait état de fonctionnement et à ce que tous les tra-vailleurs affectés à des tâches de manipulation ou application de substances chimiques reçoivent la formation pour cela, leur permettant en particulier de :

a) comprendre les indications figurant sur l’étiquette du produit ;

b) comprendre le fonctionnement de l’équipement ;

c) utiliser les mesures de protection appropriées ;

d) comprendre les procédures d’urgence en cas d’exposition excessive.

Si la plantation utilise des pesticides organophosphorés ou con-tenant du n-carbamate de méthyle, elle devra disposer d’un pro-gramme de médecine préventive pour faire le suivi du niveau de cholinestérase chez les travailleurs concernés, soit tous les tra-vailleurs qui manipulent ces produits, qu’ils soient chargés d’en faire le mélange, de les transporter, de les appliquer, etc.

De même, il faudra prévoir des périodes d’accès restreint des travailleurs aux zones traitées, dès après la pose des pesticides, quel que soit le type de pesticide, mais conformément à l’analy-se des risques effectuée par les autorités compétentes. Durant ces périodes d’accès limité, les zones traitées aux pesticides devront être correctement signalées, pour avertir du danger couru ; les panneaux devront être facilement compréhensibles par tout le monde, employés et personnes vivant aux alentours.

Il faut que dans tous les lieux de travail l’information pertinen-te soit affichée ou mise à disposition des travailleurs par divers moyens d’alerte sur la toxicité des pesticides et autres produits utilisés, sur les heures d’accès permis ou restreint, etc.

Le danger posé par l’exposition à un produit agrochimique sans qu’il existe un contrôle peut provoquer des intoxications par voie respiratoire, dermique, digestive ou parentérale (nez, peau, bouche, yeux).

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TABLEAU 4 : RISQUES CHIMIQUES – DANGERS, MESURES DE CONTRÔLE ET ACTIONS CORRECTIVES

DANGERS CONTRÔLES ACTIONS CORRECTIVES

Dosage erroné ou incorrect des produits pour une application programmée (dosage excessif ou insuffisant).

Le dosage doit être fait par le personnel formé pour cela et ayant des connaissances en la matière. Consulter les indications portées sur l’étiquette ou faire appel à un technicien.

Réviser et ajuster le dosage. Faire un calibrage et un usage adéquats des becs verseurs selon le type de produit. Les exploitants agricoles peuvent uniquement acquérir et épandre les produits agrochimiques ayant fait l’objet d’un registre par l’autorité nationale chargée des aspects phytosanitaires, zoo-sanitaires et de l’innocuité des aliments. L’achat de ces produits se fera uniquement auprès des distributeurs et détaillants autorisés.

Stockage prolongé des produits, excédant la date de caducité.

Maintenir un registre de la réception et sortie des produits du lieu de stockage.

Se débarrasser des produits caducs selon les dispositions légales et réglementaires en vigueur et les indications des autorités compétentes.

Accès du personnel à la zone cultivée durant des activités de fumigation aérienne.

Panneaux de sécurité. Les panneaux de sécurité propre au secteur agricole doit être visible et placée à l’entrée de l’exploitation, en particulier pour les camions et aussi sur les passages utilisés par les piétons. Les panneaux et pancartes devront être faits à base de matériaux résistant aux intempéries, de taille suffisante pour être facilement lisibles à une distance d’au moins 20 m, et situés aux entrées et voies d’accès ; ils devront être entretenus pour rester en bon état, conformément aux normes applicables et à la norme technique INEN correspondante.

Exposition aux produits agrochimiques.

Installation de rince-yeux, douches d’urgence et lavoirs pour les vêtements de travail contaminés.

Fournir les équipements sanitaires adéquats : lave-mains, rince-yeux, pour les cas d’urgence, douches pour la décontamination des travailleurs, le lavage des habits de travail contaminés, et vestiaires, en fonction du nombre d’employés.

Méconnaissance des précautions de sécurité dans l’usage des produits agrochimiques.

Disposer des fiches de sécurité de tous les produits utilisés.

Les exploitants agricoles ont l’obligation de mettre à la disposition de tous les travailleurs, les fiches de sécurité des produits chimiques utilisés dans leur exploitation.

L’application manuelle ou l’épandage des pesticides ne se fait pas aux heures conseillées (tôt le matin ou quand la température est moins élevée).

Interdire l’application entre 10h00 du matin et 14h00 de l’après-midi.

Ne pas laisser les employés travailler plus de 4 heures d’affilée pour les tâches d’épandage et prévoir la rotation du personnel tous les 6 mois.

Intoxication des travailleurs et pilotes chargés de l’application des produits.

Respecter les horaires de travail établis. Rotation des travailleurs et des pilotes conformément aux normes en vigueur.

Pourtouteinformationspécifiquesurlesmesuresde prévention des risques chimiques à suivre pourchaquepostedetravailspécifiquedanslaproduction de banane ainsi que leur catégorie de toxicité, se référer à la PARTIE II : MANUEL DES TRAVAILLEURS : TRAVAILLER AVEC DES PRODUITS CHIMIQUES.

Tous les travailleurs associés à des tâches qui impliquent l’utili-sation et la manipulation de pesticides doivent être formés sur la façon de manipuler les produits chimiques sans risque, par des professionnels qualifiés qui doivent souligner les dangers et les précautions à prendre.

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3. RISQUES PHYSIQUES Ils sont encourus lorsque le travailleur est exposé à des facteurs physiques extrêmes, supérieurs à ce que l’organisme peut suppor-ter, et ne correspondant pas à une situation environnementale nor-male et supportable dans tout milieu de travail habituel.

3.1 (FROID OU CHALEUR EXTRÊME, D’ORIGINE ATMOSPHÉRIQUE OU LIÉ AUX CONDITIONS DE TRAVAIL) EXPOSITION À DES TEMPÉRATURES EXTRÊMES (FROID EXTRÊME OU CHALEUR EXTRÊME, D’ORIGINE ATMOSPHÉRIQUE OU EN RAISON DES CONDITIONS DE TRAVAIL)Le travailleur exposé à des ambiances particulières de chaleur extrême ou de froid extrême peut souffrir de troubles physio-logiques.

Pour atténuer l’effet des températures extrêmes dans les zones de travail, l’employeur devra suivre les recommandations suivantes :

1. Il devra doter son personnel de vêtements travail adapté en fonction de l’activité à accomplir et des conditions ambian-tes thermiques.

2. Dans les zones fermées, telles les bureaux, hangars, entre-pôts, etc., où la température dépasse 24°C, il faudra dispo-ser d’un système de ventilation ou d’air conditionné.

3. Dans les champs et les zones où le personnel est exposé à des températures élevées, il faudra installer des distribu-teurs d’eau portables ou mettre à disposition des boissons hydratantes.

4. Pour tous les travaux manuels d’une durée prolongée, il fau-dra autoriser des temps de pause afin de permettre aux tra-vailleurs de s’hydrater et de se reposer dans un lieu ombragé.

5. Dans les installations ou durant les processus opération-nels qui génèrent beaucoup de chaleur, il faudra, dans toute la mesure du possible, éviter de dépasser les limites de température qui constituent un danger pour le travailleur.

6. Dans les locaux fermés et sans aération où la chaleur peut s’accumuler, il faudra limiter le temps de présence des ouvriers en établissant des roulements ; en l’occurrence il faudra aussi prendre en compte l’activité métabolique et le niveau de pro-tection ou d’isolement apporté par les vêtements de travail.

7. Les installations créatrices de chaleur ou de froid devront être situées, à condition que le processus opérationnel le permette, à une distance raisonnable des zones de travail, afin d’éviter tout danger d’incendie ou d’explosion, émana-tion de gaz nocifs et radiations directes, les effets de chaud et froid et les courants d’air préjudiciables à la santé des travailleurs.

3.2 RAYONNEMENTS (LUMIÈRE SOLAIRE, SÉCHAGE INDUSTRIEL, SOUDAGE, FONTE LUMIÈRE SOLAIRE, SÉCHOIRS INDUSTRIELS, SOUDURES, FUSION DE MÉTAUX)Les rayonnements non ionisants (champs de basses fréquences et longitudes d’ondes) peuvent provoquer des effets difficiles à percevoir bien que potentiellement nuisibles à la santé.

Pour contrôler ce type de rayonnements sur le lieu de travail, les considérations suivantes s’appliquent :

1. Le personnel affecté aux travaux de soudure (soudeur et assistant) devra recevoir l’entraînement nécessaire quant aux risques liés à cette activité et les mesures de prévention qui s’y rattachent, en particulier l’utilisation de l’EPI. Tout travail de soudure devra être précédé de l’autorisation correspondante.

2. Les personnels exposés aux intempéries (ouvriers agrico-les, etc.) doivent être en mesure de se protéger des risques liés à l’exposition aux rayons UV en utilisant des vêtements appropriés (toile et coton) et surtout se couvrir la tête avec un chapeau à larges bords protégeant la figure et le cou. Ils peuvent aussi appliquer des crèmes et filtres solaires. Ils doivent pouvoir disposer des zones offrant de l’ombre et de tous les moyens de protection signalés auparavant.

3.3 EXPOSITION AU BRUIT (MOTEURS ET OUTILS ÉLECTRIQUES, MACHINES)Le bruit est une forme de pollution physique. Il est transmis par l’air au travers d’un mouvement ondulatoire. Pour contrôler le bruit sur le lieu de travail, les considérations suivantes s’appliquent :

1. Le niveau de pression sonore devra être mesuré régulière-ment et si nécessaire conduire à l’élaboration de cartes de bruit. La limite de bruit communément acceptée et suppor-table est de 85 dB, échelle A du sonomètre, pour un travai-lleur présent habituellement dans un même lieu durant 8 heures de travail continu dans des conditions bruyantes.

2. Il faut maîtriser le bruit en travaillant sur la source et le moyen de transmission ; si possible, il faut isoler les opérations bru-yantes au moyen de techniques d’ingénierie applicables. Le recours au moyens individuels de protection se fera seulement dans le cas où aucune technique ne pourra être appliquée pour réduire l’exposition au bruit et à ses effets nocifs.

3. Les employés concernés se verront équipés de casques ou autres EPI de protection auditive approprié, en fonction du niveau du bruit tel que mesuré, de la durée d’exposition, de la capacité du filtre de la protection auditive et de la compa-tibilité avec d’autres éléments de protection personnelle à utiliser sur un même poste de travail.

4. Il est interdit de rester dans les zones excessivement bru-yantes sans protection personnelle.

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3.4 VIBRATIONS (MACHINES, OUTILS ÉLECTRIQUES, MOTEURS À COMBUSTION INTERNE)Il y a exposition aux vibrations lorsque le mouvement oscillant d’une structure est transmis à une partie du corps. La vibration peut provoquer de l’inconfort, une perte de précision dans l’exécution de mouvements, un rendement moindre en raison de la fatigue et même des troubles graves de la santé.

Pour contrôler les vibrations sur le lieu de travail, les considéra-tions suivantes s’appliquent :

1. Tous les équipements, machines et outils agro-industriels susceptibles d’émettre des vibrations devront faire l’objet d’une maintenance préventive, conformément à un plan.

2. Les travailleurs exposés à des vibrations devront être dotés des EPI adéquats.

3. S’il n’est pas possible d’éviter les vibrations émises par les équipements, le travail sera

4. organisé de telle sorte que la rotation du personnel soit plus élevée, et ce de façon à réduire leur temps d’exposition.

5. Les équipements lourds tels que tracteurs, pelles mécani-ques, pelleteuses, etc.

6. produisant des vibrations devront être pourvus d’un siège avec un dossier suffisant confortable, permettant d’amor-tir le mouvement.

© MAGAP

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Ce sont les facteurs de risque résultant principalement de la charge et de l’organisation du travail.

Dans toutes les tâches liées à la culture de la banane, et pour tous les risques ergonomiques décrits ci-après, il est recommandé, à titre préventif, de faire des ‘pauses actives’. L’OIT, dans son Ency-clopédie de la sécurité et de la santé au travail, recommande de faires des pauses actives de 5 minutes toutes les heures. Pour plus d’information, se reporter à l’Annexe 4, Activité 7 Pau-ses actives.

4.1 CONTRAINTES DE POSTUREIl s’agit de certaines positions du corps, fixes ou limitant la mobi-lité, ou encore produisant une contraction excessive des mus-cles et des tendons, une pression excessive sur les articulations et parfois asymétrique et de celles obligeant à une position sta-tique, stressante pour la musculature.

Pour contrôler les contraintes de posture sur le lieu de travail, les considérations suivantes s’appliquent :

1. Le personnel travaillant debout devra être formé aux bon-nes pratiques afin d’éviter les postures statiques prolon-gées durant l’accomplissement de son travail.

2. Au commencement de la journée de travail et ensuite régu-lièrement tout au long de l’horaire de travail, il est recom-mandé de faire des exercices d’étirement des membres supérieurs et inférieurs, ainsi que des mouvements pour assouplir les articulations.

3. Il faudra, tant que possible, réduire la fréquence des mouve-ments ou les modifier pour que les efforts physiques soient mieux maîtrisés.

4. Quand le travail est réalisé en position assise, le dos doit être maintenu droit et bien appuyé au dossier de la chaise ; il convient d’aligner les coudes et le niveau de la table de travail, d’adapter la hauteur de la chaise selon le type de travail, et de changer souvent de position (par exemple se lever régulièrement).

5. La hauteur du poste de travail devra être adaptée au travailleur

4.2 MOUVEMENTS RÉPÉTITIFS Le travail répétitif est celui qui consiste pour un travailleur à effec-tuer une même activité en un temps donné (allant de quelques secondes à quelques minutes), et ensuite à la répéter constam-ment pendant un cycle de travail ; ou bien c’est quand le travailleur, indépendamment de la durée du cycle, répète les mêmes actions au moins pendant la moitié du temps que dure la tâche en question.

Pour contrôler les mouvements répétitifs sur le lieu de travail, les considérations suivantes s’appliquent :

a) Quand le travail se fait en station debout, il faut varier la pos-ture afin de faciliter la circulation du sang.

b) Il faut faire des pauses, pour se reposer ou se récupérer de la fatigue, d’une durée de 8 à 10 minutes après chaque heure de travail.

c) Il faut faire tourner le personnel entre différents postes de travail, de façon à ne pas exposer constamment les mêmes travailleurs aux mêmes tâches.

d) Si la tâche requiert l’usage des deux extrémités supérieures, il faut essayer de les employer en alternance.

4.3 MANUTENTION DE CHARGESIl s’agit de tout mouvement nécessaire pour soulever et dépla-cer une charge, un objet pesant. C’est donc toute opération impliquant l’action de soulever et de transporter un élément de poids, réalisée par un ou plusieurs travailleurs ; les actions corollaires sont le soulèvement manuel, le fait de pousser, de déplacer et de reposer ou de replacer un élément de poids, ce qui peut entraîner des risques pouvant affecter la santé physi-que de qui effectue continuellement ce type de tâches.

Pour limiter les effets dommageables d’une manutention inadé-quate d’objets de poids sur le lieu de travail, les considérations suivantes s’appliquent :

1. Dans toute la mesure du possible, la manipulation et le transport de charges devra se faire de manière mécanisée, à l’aide d’appareils de levage tels que chariots, diables, lève-palettes, bandes de transport, grues et élévateurs monte-charges dans les entrepôts.

2. Les travailleurs chargés de la manutention des charges et matériels devront recevoir l’instruction nécessaire pour effectuer ces tâches en toute sécurité.

3. Le personnel devra être formé en particulier dans le cas où il s’agit de soulever et de transporter des objets pesants à deux, ou à plusieurs travailleurs ; ce type d’opération devra dans ce cas être dirigé par une seule personne, afin d’assu-rer une bonne coordination et d’éviter les accidents.

4. Un travailleur ne devra pas être obligé à transporter manuellement une charge dont le poids pourrait affecter sa santé ou sa sécurité.

5. Selon les normes en vigueur le poids maximum qu’un tra-vailleur peut soulever est de : Homme : 25 kg / Femme : 15 kg

6. Dans certaines circonstances, dans le cas de travailleurs adultes, sains et bien entraînés physiquement, ce poids maximum peut aller jusqu’à 40 kg, à condition que la tâche soit ponctuelle et qu’elle s’effectue dans des conditions sûres. Si le poids est supérieur, les moyens mécanisés sont à privilégiés (source INSHT).

7. En position assise, il ne faudra pas soulever des objets de plus de 5 kg, et cela en s’assurant que l’objet soit proche du tronc de la personne ; il faut donc éviter de les manier au sol ou au-dessus du niveau des épaules et de faire tourner ou d’incliner le tronc.

8. Les femmes enceintes ne doivent pas soulever de charges lourdes.

9. Les ouvriers doivent revêtir les EPI adaptés aux risques auxquels ils sont exposés.

Pour davantage d’information sur la procédure àsuivreafindesouleverunechargelourdeentoute sécurité dans les limites citées, cf. PARTIE 2: MANUEL DES TRAVAILLEURS, Annexe 2: COMMENT SOULEVER CORRECTEMENT UNE CHARGE

4. RISQUES ERGONOMIQUES

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5. RISQUES BIOLOGIQUESCe type de risques entraîne la possibilité de contracter des mala-dies. En effet, tout contact avec un organisme ou substance déri-vée peut représenter une menace pour la santé, et c’est le cas notamment des : virus, bactéries, parasites, champignons, insec-tes et autres types d’animaux vénéneux, etc.

Pour contrôler les facteurs biologiques pouvant exister sur le lieu de travail, les considérations suivantes s’appliquent :

1. Toute activité agro-industrielle présentant un risque bio-logique pour la santé des travailleurs doit être réalisée avec beaucoup de précaution et en utilisant l’EPI correspondant à la nature du risque.

2. Dans les centres de travail exposés, il convient de mettre en place un programme de contrôles de ravageurs et maladies pour empêcher l’incubation et la prolifération de agents biologiques, et autres vecteurs d’origine animale représen-tant un risque pour la santé des personnes.

3. Les lieux de dépôt des déchets seront situés à une distance permettant d’éviter le contact direct et dont la contagion des personnes : ces endroits devront répondre aux normes environnementales applicables, concernant notamment l’infrastructure qui devra prévoir : bouche d’incendie, élec-tricité, canalisations, éclairage, ventilation, absence d’eau stagnante, afin d’éviter la prolifération d’agents infectieux.

4. Les travailleurs disposent de toilettes en nombre suffisant et bien entretenues, pour hommes et pour femmes ; les récipients servant de poubelles devront être munis d’un couvercle.

5. Dans les endroits non pourvus d’un dispositif d’approvi-sionnement en eau potable, il conviendra d’installer des distributeurs d’eau pour la consommation humaine et la qualité de l’eau devra être régulièrement contrôlée (analyse bactériologique).

5.1 PIQÛRES D’INSECTES OU MORSURES D’ANIMAUXLes piqûres et morsures d’insectes peuvent provoquer une réaction cutanée immédiate. Les morsures de fourmis rouges et les piqûres de guêpes, d’abeilles et de frelons sont en général douloureuses, tandis que les piqûres de moustiques, puces et aoûtats causent plutôt des démangeaisons.

Les piqûres d’insectes et d’araignées sont plus susceptibles de causer la mort par intoxication que les morsures de serpents.

5.1.1 ConsidérationsDans la majorité des cas, les piqûres et morsures d’insectes peu-vent être traitées facilement sur place ou chez soi. Mais certaines personnes peuvent présenter des réactions allergiques graves qui nécessitent une prise en charge médicale immédiate pour éviter des conséquences plus graves ou la mort.

Certaines piqûres d’araignées peuvent être très graves et potentie-llement mortelles ; néanmoins la majorité sont inoffensives. Après une piqûre, si cela est possible, il est indiqué de ramener l’insecte aux services compétents pour pouvoir l’identifier et connaître le traitement à suivre.

5.1.2 Symptômes Les symptômes dépendent du type de piqûres ou de morsures et sont entre autres :

• douleur

• rougissement

• enflure

• démangeaison

• irritation

• engourdissement

• fourmillements

Certaines personnes peuvent présenter des réactions graves aux piqûres d’abeilles et d’insectes, et pouvant même parfois enga-ger le pronostic vital, ce que l’on appelle choc anaphylactique. Ce type de réaction peut survenir assez rapidement et entraîner la mort si aucun traitement n’est rapidement administré.

L’anaphylaxie se présente à travers de divers symptômes, qui peu-vent se manifester rapidement sur tout le corps, notamment :

• douleur dans la poitrine

• enflure de la bouche ou de la figure

• difficulté pour déglutir

• difficulté à respirer.

Si ces symptômes surviennent, il est impératif de consulter un médecin immédiatement.

5.1.3 Premiers secoursSe référer à la Section Premiers Secours pour savoir comment réagir dans le cas d’une piqûre ou morsure d’insectes.

5.1.4 Mesures de prévention• Éviter les mouvements rapides et brusques près des ruches

ou nids d’insectes.

• Éviter l’utilisation de parfums et de vêtements avec des moti-fs floraux ou de couleur sombre.

• Utiliser des lotions anti-moustiques et autres, et des vête-ments couvrants.

• Être prudent si vous prenez des repas à l’air libre, en parti-culier avec les boissons sucrées ; ne pas rester près des réci-pients à ordures qui attirent les abeilles.

• Si une personne sait qu’elle est allergique aux piqûres ou morsures d’insectes, elle doit garder sur elle un kit d’urgence approprié (solution d’épinéphrine - adrénaline), et s’assurer que les proches ou les membres de la famille sachent l’utiliser en cas de réaction allergique grave.

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5.2 MORSURES DE SERPENTSLes mesures à prendre si quelqu’un est victime d’une morsure de serpent sont fondamentales et doivent être suivies à la lettre, car dans beaucoup de cas les conséquences peuvent être mortelles.

5.2.1 Signes et symptômesUne personne mordue par un serpent présente en général les symptômes suivants :

• douleurs, gonflement et saignement à l’endroit de la morsure

• difficulté à respirer, soif et état général faible

• troubles de la vision, nausées et vomissements

• engourdissement de la langue et du corps en général

Si la personne manifeste ce type de réactions, cela indique que la morsure provient d’un serpent vénéneux et que les toxines qui existent dans la salive du serpent sont déjà dans le flux sanguin de la personne. Il faut donc agir de manière IMMÉDIATE, car sans les secours appropriés la personne est en danger de mort.

5.2.2 Premiers soins En cas de morsure de serpent, il faut suivre les indications décrites plus avant dans la section Premiers Soins, à la fin de ce manuel, et agir le plus vite possible avant que le venin ne com-mence à faire effet.

5.3 INSTALLATIONS SANITAIRESDes services hygiéniques, douches, lavabos, vestiaires qui ne seraient pas entretenus et régulièrement nettoyés pourraient devenir des vecteurs de transmission de maladies infectieuses et contagieuses.

Les sols, les murs et les plafonds des salles de bains et douches, des lavabos, et WC seront recouverts d’un matériau d’un seul tenant, facile à nettoyer avec des produits liquides désinfectants.

Les employés veilleront à ce que tous les accessoires (robinets, siphons et rigoles d’écoulement) soient toujours en très bon état de fonctionnement et propres, ainsi que les armoires, les sièges, etc.

L’usage de ces locaux à d’autres fins que celles prévues est inter-dit. t

5.3.1 Toilettes et urinoirs• Les toilettes et urinoirs doivent être approvisionnés en papier

hygiénique et les poubelles avoir un couvercle. Ils devront être nettoyés régulièrement.

• Si les toilettes communiquent avec l’espace de travail, il devra y avoir une porte de séparation et un système de ventilation depuis l’extérieur, naturel ou artificiel ; en outre il ne devra pas y avoir de visibilité depuis l’extérieur et la porte sera munie d’un système de fermeture intérieur.

5.3.2 Lavabos et douches • Tout établissement doit mettre des lavabos à eau courante

à la disposition du personnel, à raison au moins d’un lavabo pour 15 personnes.

• Lorsque de par leur nature particulière, les travaux présen-tent un risque tel que l’exposition à une température excessi-ve et aux poussières, le contact avec les substances nocives, irritantes, infectieuses ou simplement salissantes, il est prévu au moins une douche pour 10 travailleurs cessant simultané-ment leur travail.

• Lavabos et douches sont pourvus d’objets de toilette appro-priés : savon, serviettes propres, brosses, etc., fournis par l’employeur et fréquemment renouvelés.

• Les travailleurs utilisant des matières graisseuses, huileuses, de la peinture ou manipulant des substances toxiques aient droit aux produits spéciaux de nettoyage nécessaires selon le cas, non irritants et non dangereux pour la santé.

• les douches pour hommes et pour femmes seront séparées et les porte des douches auront un système de fermeture intérieur.

• Les objets personnels doivent être placés dans les armoires séparées mises à la disposition des travailleurs.

• De préférence, les douches seront contiguës aux vestiaires ou situées à proximité ; dans le cas contraire, il faudra prévoir des pondoirs pour les vêtements.

• Au cas où l’eau des douches et robinets ne serait pas pota-ble, cette précision devra être clairement communiquée, au moyen d’une pancarte bien visible.© Banana Link

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5.3.3 Vestiaires• Les vestiaires seront pourvus d’un nombre suffisant de sièges

et d’armoires individuelles fermant à clé ou à cadenas. Ces armoires doivent avoir une hauteur d’au moins 1,80 m (pieds non compris) et être munies d’une tringle porte-cintre et d’un nombre de cintres suffisant;

• Lorsque les vêtements de travail souillés de matières salis-santes, malodorantes, pulvérulentes, explosives ou inflam-mables sont rangés de façon habituelle dans un vestiaire, les armoires individuelles doivent comporter deux comparti-ments distincts dont l’un est réservé à ces vêtements;

• Les armoires seront complètement nettoyées au moins une fois par semaine par les travailleurs auxquelles elles sont affectées. Le chef d’établissement assure un nettoyage com-plet, à chaque changement de titulaire.

Par ailleurs il serait souhaitable que les centres de travail :

• Disposent de vestiaires pour le personnel, bien séparés pour chaque sexe;

• Soient équipés de bancs ou de sièges;

• Disposent pour les travailleurs de certains établissements industriels où les travailleurs ont à manipuler beaucoup de produits toxiques, ou y sont exposés, une armoire double, l’une pour les vêtements de travail et l’autre pour les vête-ments de ville;

• Disposent des pendoirs ou porte-manteaux dans les bureaux.

5.4 DISPOSITIONS RELATIVES Á LA RESTAURATION5.4.1 Réfectoires• L’aménagement de locaux pour la prise de repas des travai-

lleurs est obligatoire dans les centres de travail de plus de 50 employés, et si le lieu de travail et à plus de 2km du village le plus proche.

• Les cantines et réfectoires installés par l’employeur pour ses travailleurs seront situés à proximité de leur zone de travail, seront relativement éloignés de tout milieu insalubre et pour-vus de systèmes d’éclairage et de ventilation suffisants.

• Les sols, les murs et les plafonds seront faciles à nettoyer.

• Ils seront correctement aménagés, équipés de tables, de chai-ses, et ustensiles de cuisine (verres, assiettes et couverts).

• Une arrivée d’eau est indispensable pour le lavage de la vais-selle et des ustensiles, et l’employeur mettra à disposition les produits désinfectants requis.

5.4.2 Cuisines• Les sols, les murs et les plafonds seront faciles à nettoyer.

• Si nécessaire, il y aura un système d’aspiration des fumées de cuisine (hottes aspirantes, ventilateurs).

• Les conditions d’hygiènes seront respectées et les déchets alimentaires seront déposés dans des poubelles avec couver-cle jusqu’à leur collecte, afin d’éviter toute contamination.

PROCÉDURE DE LAVAGE DES MAINS - LA SANTÉ DE TOUS EST ENTRE NOS MAINS!

2

5

3

6

1

4

Mouiller vos mains et prenez du savon du distributeur

Vos ongles

Frottez vos paumes et le dessus de vos mains

Vos poignets

Entre les doigts et votre pousse

Rincez et séchez

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• Les aliments seront conservés dans des endroits permettant une température ambiante adéquate, et seront réfrigérés lorsque nécessaire.

• De l’eau potable devra être utilisée pour la préparation des plats.

5.4.3 Approvisionnement en eau• Dans tout établissement ou lieu de travail il devra exister, en

quantités suffisantes, de l’eau fraîche et potable pour la con-sommation des travailleurs.

• La présence d’au moins un (1) robinet pour 50 travailleurs est obligatoire, et il est recommandé en outre de mettre à dispo-sition des distributeurs d’eau.

• Il est interdit aux travailleurs de boire en collant directement leur bouche au robinet.

• Les conduites ou canalisations d’eau potable seront indépen-dantes de celles permettant un approvisionnement en eau non potable, et les mesures nécessaires devront être prises pour éviter toute contamination.

• Au cas où, en raison de la localisation du centre de travail, il n’y aurait pas d’approvisionnement en eau potable, il faudra prévoir un système de traitement ou d’épuration et faire faire régulièrement les contrôles physiques, chimiques et bacté-riologiques qui s’imposent.

• Si pour les raisons indiquées ci-dessus il faut obligatoirement ramener l’eau potable jusqu’au lieu de travail dans des citer-nes ou réservoirs, ces récipients devront être hermétiques, et régulièrement nettoyés et aseptisés, conformément aux normes d’hygiène qui s’appliquent.

• Si dans certains processus de fabrication de l’eau est utili-sée, il faudra avertir les travailleurs (au moyen de pancartes voyantes) si l’eau n’est pas potable et de même pour l’eau des bouches d’incendie.

• Dans tous les cas, l’eau potable qui ne proviendrait pas d’un réseau ordinaire d’approvisionnement, devra être vérifiée et faire l’objet d’analyses au moins tous les trois mois.

On appelle dangers mécaniques l’ensemble des facteurs qui peuvent entraîner des lésions du fait de l’action mécanique de pièces ou d’éléments d’une machine, d’un outil, de matériaux, projetés, solides ou liquides.

6.1 UTILISATION D’OUTILS TRANCHANTS OU POINTUS ET AUTRES ÉQUIPEMENTS3

Quand un travailleur manie des outils (marteaux, tenailles, ciseaux, couteaux effilés, aiguilles, brosses dures, etc.), il risque de se blesser ou de se couper, que ce soit par l’effet de la gravité ou autre.

Pour contrôler les dangers mécaniques et pour manier en toute sécurité les outils et appareils à main, les considérations suivan-tes s’appliquent :

• En premier lieu, le travailleur doit toujours s’assurer qu’il uti-lise l’outil adéquat pour la tâche qu’il se propose d’accomplir.

• Avant d’utiliser un nouvel outil ou appareil, le travailleur devra s’assurer qu’il est correctement équipé des éléments de sécu-rité qui l’accompagne (écran, manche ergonomique, prise à la terre, câbles électriques bien isolés, faible génération de bruit et de vibrations).

3 Note technique du Ministère du Travail, Equator. Outils: utilisation, maintenance, inspection. Code: DSST-NT-02 (disponible en espagnole seulement - voir la bibliographie)

• Le bon état de l’outil doit être vérifié avant toute utilisation : man-ches lisses sans échardes, bien fixés ; parties métalliques non oxy-dées, fêlées ou émoussées ; câbles électriques bien isolés, non pelés et sans fils saillants, dans le cas des appareils électriques ; pièces et parties non bloquées par la saleté, et non graisseuses, etc.

• Le travailleur doit connaître le maniement correct de l’outil, et suivre les indications du fabricant et le cas échéant de son supérieur ; à cet égard, il ne faut pas sous-estimer les conseils qu’une personne ayant plus d’expérience pourrait donner.

• Le travailleur devra porter son EPI si celui-ci est requis pour un type d’outil ou d’appareil en particulier, et suivre les recom-mandations du fabricant et du supérieur.

• Tout outil électrique portable devra être muni d’un double système isolant, avec une prise de connexion à la terre ou un dispositif de détection de faille. Ces outils devront être accompagnés de leur certificat de conformité.

• Seul le personnel compétent et formé pour cela pourra utili-ser, réparer, entretenir ou faire l’installation des équipements électriques.

• Le design original des outils et équipements pourra être modifié uniquement par du personnel qualifié pour cela.

• Les outils et équipements devront être régulièrement ins-pectés, bien entretenus et utilisés seulement aux fins qui leur sont propres.

6. DANGERS MÉCANIQUES

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• Les travailleurs recevront la formation nécessaire afin de bien utiliser les outils et appareils, d’en connaître les risques pour éviter tout accident.

6.2 SURFACES ET SOLS IRRÉGULIERSLes travailleurs peuvent souffrir de troubles ostéo-musculaires (lésions douloureuses en cas d’élongation des ligaments et des articulations des membres inférieurs), s’ils marchent ou circu-lent sur des surfaces naturelles ou synthétiques irrégulières.

Pour contrôler les risques liés aux superficies de travail, les con-sidérations suivantes s’appliquent :

• Tout le personnel doit circuler dans les bureaux, couloirs, ate-liers, escaliers et dépendances, en marchant normalement, sans courir.

• Les sols des installations doivent être secs pour être ouverts à la circulation et s’ils ne le sont pas, un signal d’avertissement doit y être placé (par ex. sol humide).

• Les zones de passage permanent devront être libres de tout obstacle et bien nivelées pour éviter d’y trébucher et chuter.

• Les zones de travail devront être propres et bien ordonnées, sans détritus ni matériels non nécessaires à terre.

• Les canalisations d’évacuation des eaux devront être munies d’une grille, suffisamment solide et résistante pour supporter la circulation fréquente et de poids.

• Les fosses, puits et autres devront être pourvus d’un couver-cle, pour éviter les chutes accidentelles.

• Les tubes et câbles électriques tendus au sol devront être bien fixés ou recouverts pour ne pas s’y prendre les pieds.

• Toute irrégularité des sols et parterres devra être corrigée afin de limiter les risques d’accidents.

6.3 IMMERSION DANS L’EAU La mort par noyade ou asphyxie est possible si le travailleur doit s’immerger dans une grande quantité de liquide, sans les pré-cautions nécessaires.

Pour contrôler ces risques, les considérations suivantes s’appli-quent :

• Dans toute la mesure du possible, le nettoyage des tanks, réservoirs d’eau et piscines se fera quand ils sont à vide, et en portant l’EPI adapté. Un permis particulier sera requis.

6.4 ORDRE ET PROPRETÉ4 De nombreux accidents, bien que parfois attribués à d’autres causes, sont en fait imputables au manque d’ordre et de pro-preté, à l’accumulation de déchets ou de matériaux. Le désordre peut être cause de glissement, trébuchements, chutes, et par-

4 Note technique du Ministère du Travail, Equateur. Ordre et propreté. Code: DSST-NT-04. Révision 10/05/2016 (disponible en espagnol seulement - voir la bibliographie)

fois même d’incendies. Les accidents qui se produisent à cause d’un environnement de travail désordonné ou sale sont multi-ples: coups, brûlures, coupures, accrochages, etc.

Pour contrôler les risques liés au manque d’ordre et de propre-té, les considérations suivantes s’appliquent :

• Tous les outils à mains et appareils portables seront placés ou rangés dans les emplacements prévus è cet effet. Pour cela, il faudra aménager un ou plusieurs lieux, permettant de réser-ver un espace pour chaque outil, pour ne pas le laisser traîner et le retrouver plus facilement.

• Les lieux de circulation et passage seront libres de tout obstacle.

• Régulièrement, il conviendra de se débarrasser de ce qui ne sert plus, de classer les objets et déchets et de les éliminer conformément aux normes applicables (cas des déchets clas-sés par exemple).

• Il faudra promouvoir le maintien de l’ordre et de la propreté au quotidien dans les installations, en standardisant les pro-cédures de travail et en formant le personnel aux bonnes pra-tiques (éviter de laisser traîner les objets, en particulier dans les zones de passage, etc.)

6.5 UTILISATION/FONCTIONNEMENT DES MACHINES ET ÉQUIPEMENTS Les dangers les plus fréquents associés au maniement de machi-nes et équipements sont liés aux parties en mouvement et non protégées (pointe de fourches, transmissions par courroie et pignon, engrenage, parties giratoires, projection de particules, points de coupe, volant en mouvement) qui peuvent blesser les travailleurs et personnes se trouvant autour.

6.5.1 Machines et équipements lourdsLes précautions suivantes s’appliquent :

• Il convient d’utiliser des équipements appropriés pour le type de travail à faire ; ils doivent être préalablement inspectés et être opérés par du personnel qualifié.

• Lors de l’utilisation de grues, pelles mécaniques, équipe-ments pour tendre des câbles ou installer des tubes, ou toute machine imposante, pour travailler en hauteur, près de lignes électriques aériennes, etc. il convient de garder les distances de sécurité recommandées, conformément aux dispositions des règlements de sécurité et d’hygiène au travail couvrant ce type d’activités ; de même, il convient qu’une personne à terre assiste l’opérateur de la machine et supervise en permanen-ce le travail. Si cela est possible, les lignes électriques devront être mises hors tension.

• Le design original d’un équipement quelconque ne devra jamais être modifié et ses dispositifs de sécurité jamais désac-tivés, en particulier pour les équipements servant à soulever des charges.

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• Il ne faut jamais effectuer le nettoyage, la maintenance ou le réapprovisionnement en combustible d’un équipement en fonctionnement.

• Toutes les réparations seront faites par du personnel qualifié pour cela, afin d’éviter une mise en marche accidentelle, ou un arrêt non contrôlé.

• Avant d’abandonner la machine, l’opérateur devra s’assurer qu’elle est bien bloquée, les clés sorties du dispositif de mise en route, sans charge en suspens et bien stationnée.

• Les dispositifs de mise en marche devront être bien identi-fiables, facilement accessibles et conçus de telle sorte que le démarrage involontaire n’en soit pas simple.

• Les dispositifs d’arrêt doivent être facilement accessibles, visibles.

• Toutes les parties fixes ou mobiles qui pourraient provoquer une lésion (heurter, couper, attraper quelqu’un) devront être pour-vues d’un système de protection, pare-chocs, ou autre dispositif de sécurité, qui sera correctement signalé et donc visible.

• Il est formellement interdit de transporter des personnes sur des machines et équipements de travail, d’utiliser des équipements de communication non autorisés, de dormir ou de manger à l’ombre de ces machines ; de même, les person-nes n’ayant rien à faire dans la cabine d’opération devront se maintenir à l’écart pendant le fonctionnement de l’équipe-ment et en dehors de son rayon d’action en mouvement.

• L’opérateur autorisé à manœuvrer l’équipement ne pourra pas en confier la responsabilité à du personnel non qualifié.

• En cas de fuite de gaz, ou de liquides inflammables, l’opéra-teur arrêtera immédiatement la machine ou les moteurs se trouvant dans une zone à risque.

• Tous les équipements lourds auront un plan de maintenance préventive, prédictive et corrective.

• En général, il est interdit au personnel de porter des chaînes, des montres, des anneaux, des bagues, des boucles ou des vêtements amples durant le fonctionnement de l’équipe-ment et dans la zone alentour.

• Toute machine et tout mécanisme de contrôle électrique dépourvu de ses éléments de sécurité devra être considéré comme « hors service ».

6.5.2 Machines et appareils portablesLes précautions suivantes s’appliquent :

• En cas de fuite de gaz, ou de liquides inflammables, l’opéra-teur arrêtera immédiatement la machine ou les moteurs se trouvant dans une zone à risque.

• Seuls les appareils et équipements portables (machines à sou-der, équipements d’oxycoupage, générateurs portables, com-presseurs, pompes, entre autres) ayant été préalablement ins-pectés et approuvés comme étant conformes et en bon état, pourront être utilisés. Chaque équipement sera utilisé pour un travail spécifique et opéré par du personnel qualifié.

• Les équipements portables qui ne sont pas utilisés seront mis hors tension, et rangés dans le lieu prévu pour cela.

• Tout appareil alimenté à l’électricité (plus de 24 volts) devra avoir une connexion à la terre.

• Les mécanismes de mise en route d’appareils portables devront être protégés pour éviter une mise en marche invo-lontaire.

• Toutes les parties fixes ou mobiles qui pourraient provoquer une lésion (heurter, couper, attraper quelqu’un) devront être pourvues d’un système de protection, pare-chocs, ou autre dispositif de sécurité.

• Les machines à pression hydraulique devront posséder des dispositifs de conduction munis de câbles de sécurité aux jonctions.

• Les parties électriques des équipements ou appareils porta-bles devront avoir un câblage et des connecteurs bien isolés et appropriés, pour garantir un fonctionnement sans risque.

6.5.3 Protecteurs Les éléments protecteurs des machines, outils et appareils ne seront retirés que pour faire la maintenance et seront replacés dès ce travail terminé. Les recommandations suivantes s’appliquent :

• Conserver les éléments d’origine fournis par le fabricant, sans les modifier, ni les retirer.

• Éviter l’accès à la zone ou au périmètre de danger durant le fonctionnement de l’appareil.

• Vérifier que l’amplitude de l’élément protecteur soit appro-priée, pour éviter tout danger dans un périmètre donné et pour qui opère l’appareil.

• Ne pas causer d’interférences et ne pas déranger ou distraire le conducteur ou opérateur, pendant le fonctionnement.

6.5.4 VéhiculesLes accidents causés par des véhicules de transport sont fré-quents : chocs, retournements, chutes, écrasements, incendies, etc., sans parler de la pollution (gaz d’échappement), bruits et vibrations.

Les considérations suivantes s’appliquent :

• Tout chauffeur de véhicule devra posséder le ou les permis requis, observer le code de la route et règles de circulation routière et de transport terrestre. Si cela est nécessaire, l’en-treprise facilitera la formation des conducteurs (conduite défensive), indépendamment du type de permis de conduire qu’ils possèdent.

• Durant l’approvisionnement en combustible, le véhicule sera à l’arrêt et le conducteur ou les passagers ne devront ni fumer, ni utiliser leur téléphone portable.

• Tous les véhicules seront stationnés avec l’arrière de la voitu-re contre le trottoir, pour faciliter l’évacuation ou l’utilisation du véhicule en cas d’urgence.

• Tout véhicule, propre ou loué, devra être en parfait état de fonctionnement et comporter tous les accessoires de sécu-rité imposés par la loi.

• L’utilisation de la ceinture de sécurité est obligatoire.

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39D A N G E R S M É C A N I Q U E S

• Il est interdit au chauffeur ou à la personne responsable de laisser les clés de contact sur le véhicule en marche ou à l’arrêt ; les clés doivent toujours être en sa possession.

• Il est interdit de transporter des passagers sur des plateformes du véhicule non prévues pour cela, ou sur un véhicule transpor-tant des produits chimiques ; il est interdit au conducteur d’uti-liser son téléphone portable pendant qu’il conduit.

• Dans les ateliers ou autres, s’il est nécessaire de stocker du combustible, les tanks ou réservoirs devront être conformes à la norme (matériau incombustible, fermeture hermétique) ; il en est de même pour le dépôt des résidus dangereux ou inflam-mables (par ex. chiffons imprégnés d’essence ou de graisse).

• Le cas échéant, l’usage d’un EPI sera requis.

6.5.5 Machines agricolesPour opérer les machines agricoles, les considérations suivan-tes s’appliquent :

• La machine doit être opérée par du personnel formé et autorisé.

• À l’arrêt, la machine devra toujours avoir le frein à main enclen-ché, et tout accessoire (fourches, râteau) appuyé au sol.

• Dans le cas de travaux à flanc de colline, il faudra éviter de for-mer des talus pour que des éboulements ne se produisent pas.

• Le siège du conducteur sera équipé de suspensions et l’usage du ceinturon de sécurité sera obligatoire.

• Une machine agricole n’est pas destinée au transport de per-sonnes ; il faut donc éviter cette mauvaise pratique.

• Les commandes (mise en marche, accélération, élévation, freins) réuniront les conditions nécessaires pour éviter les mouvements involontaires.

• Les éléments protecteurs ne seront retirés que pour l’entre-tien du véhicule et ensuite remis.

• Les machines ou véhicule de traction mécanique seront équi-pés de signaux sonores et de freins puissants pour le service et le stationnement.

• Chaque équipement fera l’objet d’une maintenance préventi-ve, prédictive et corrective.

• Les machines devant emprunter la voie publique disposeront des éléments de sécurité et de la signalétique requise, pour les déplacements de jour comme de nuit, conformément aux normes applicables.

6.5.6 Monte-charges Pour opérer des monte-charges, en particulier dans les entre-pôts, les considérations suivantes s’appliquent :

• Le conducteur sera entraîné et autorisé, et le cas échéant posséder le permis particulier pour ce type d’équipement.

• Le monte-charge sera équipé d’un toit protégeant le con-ducteur ; de signaux visuels et sonores, freins de service et de stationnement ; d’une alarme quand il se déplace à reculons ; à l’arrêt, toutes les commandes devront être désactivées, les fourches au niveau du sol et le frein à main enclenché.

• Les charges seront transportées avec les fourches position-nées le plus près du sol.

• La vitesse de conduite devra être réduite dans les passages dangereux, humides ou glissants, et toutes les précautions prises lorsque le sol n’est pas uniforme ou nivelé.

• Sur un endroit visible du monte-charge sera affichée la char-ge maximale permise.

• L’emploi du monte-charge devra être conforme aux normes en vigueur et en cas de transport de produits chimiques ou matières dangereuses, toutes les règles seront observées.

• Avant d’effectuer des manœuvres complexes, l’opérateur s’enquerra auparavant de : la route à suivre ; la zone de char-gement et déchargement ; la capacité de l’équipement ; l’état du sol ; les obstacles à éviter et la présence éventuelle d’autres personnels, lesquels devront être avertis.

• Il est formellement interdit de marcher sous les fourches éle-vées ; de soulever des personnes ; d’utiliser des gaines ou cein-tures pour déplacer, pousser ou tirer des charges ; de placer des extensions ou y faire adhérer des appareils non certifiés ; de se placer devant ou derrière le monte-charge en mouve-ment ; de soulever ou déplacer un chargement sans qu’il soit bien fixé ou attaché.

• Pour faciliter les manœuvres du monte-charge, il sera préfé-rable de prévoir des plateformes spécialement conçues pour y déposer les caisses, palettes, containers, etc.

• Si la charge est très volumineuse et obstrue la visibilité, l’opé-rateur devra travailler avec l’aide d’un assistant.

• Si le monte-charge doit être manœuvré sur un plan incliné, s’il doit monter et descendre des pentes, le conducteur devra considérer le centre de gravité et de masse de l’équipement.

• Pour l’approvisionnement en combustible des monte-char-ges non électriques, l’appareil devra être à l’arrêt complet.

• Si le monte-charge est non électrique (pourvu d’un moteur à combustion interne) et doit être utilisé dans des espaces fermés, il faudra surveiller la concentration de monoxyde de carbone pour qu’elle ne dépasse pas les limites permissibles.

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7. RISQUES PROFESSIONNELS5

5 Note technique: Risques professionnels. Code: DSST-NT-05, Département du Travail, Équateur 2016 (disponible en espagnol seulement - voir la bibliographie)

Les risques psychosociaux et le stress au travail font partie des problèmes qui posent le plus de difficulté quand on se réfère aux domaines de la sécurité et de la santé en milieu profession-nel. Ils affectent assez fréquemment la santé des personnes, et par conséquent ont des répercussions au niveau des organisa-tions et même des économies nationales.

Le stress est généralement considéré comme un mal assez communément répandu dans les entreprises, et est la cause de près de la moitié des journées de travail manquées. Ainsi que c’est le cas pour nombre d’autres questions relatives aux maladies mentales, le stress est souvent mal interprété ou est stigmatisé. Cela dit, si les risques psychosociaux et le stress se posent comme un problème des organisations, et non comme un défaut de la personne, il doit être possible de le gérer comme tout autre risque lié à la santé et à la sécurité au travail.

Il nous faut partir d’une définition ou conception théorique des facteurs psychosociaux. Selon l’OIT et l’OMS, la définition suivante a été donnée en 1984 : “conditions présentes dans une situation de travail, liées à l’organisation, au contenu et à la réa-lisation du travail, susceptibles d’affecter autant le bien-être et la santé (physique, psychique ou sociale) des travailleurs que le déroulement du travail”. Selon Cox et Griffiths, les risques psy-chosociaux sont “les aspects concernant l’organisation du tra-vail et la gestion, ainsi que le contexte social et environnemental, susceptibles de nuire au salarié sur le plan social, psychologique et physique.”

Un état psychosocial inadéquat peut avoir un impact sur la santé et se manifester de différentes sortes : troubles physiologiques, gastro-intestinaux, psychologiques, émotionnels. Un tel état est souvent dû à une situation de stress et aussi à l’interaction d’autres facteurs (milieu).

L’étude des facteurs psychosociaux peut se faire à partir de plu-sieurs approches théoriques, mais l’élément commun reset la relation entre le milieu de travail et la personne. « Les problè-mes sur la santé apparaissent quand les exigences du travail ne s’adaptent plus aux nécessités, aux attentes ou aux capacités du travailleur ».

Les conséquences préjudiciables sont non seulement observa-bles sur l’individu, mais aussi sur l’organisation, comme le reflè-tent les phénomènes tels que : l’absentéisme, la conflictivité au travail, la baisse dans la productivité, etc.

En conséquence, chaque travailleur ne réagira pas de la même façon face à une situation psychosociale déterminée ; ce sont certaines caractéristiques propres à chaque travailleur (per-sonnalité, besoins, attentes, vulnérabilité, capacité d’adapta-tion, etc.) qui définiront sa force et sa capacité de réaction et les conséquences de celles-ci.

Un environnement de travail sain et sûr est la meilleure garan-tie de rendement professionnel, de la santé des employés et de leur motivation et implication dans l’organisation. La perte de la qualité du travail entraîne des coûts parfois difficiles à observer à court terme, mais toujours présents à moyen et long terme.

Plus d’information sur la base légale relative aux risques psychosociaux se trouve en Annexe 1: PROTOCOLE DE VÉRIFICATION DES CONDITIONS DE SÉCURITÉ ET DE SANTÉ POUR LA CULTURE DE BANANE.

© Banana Link

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41R I S Q U E S P R O F E S S I O N N E L S

7.1 GESTION DES RISQUES PROFESSIONNELSLes risques psychosociaux, au même titre que les autres risques, doivent faire l’objet de procédures à suivre quand il s’agit de gérer la notion de risques sur le lieu de travail, comme cela est décrit au Chapitre 4.8 GESTION DES RISQUES. L’évaluation des risques psy-chosociaux doit se faire en ayant recours à des méthodes qui se centrent bien sur l’origine des problèmes (principe de prévention à l’origine), c’est-à-dire sur les caractéristiques liées à l’organisation du travail, et non sur celles liées à la personne. Les facteurs suivants sont à considérer :

FACTEURS ORGANISATIONNELS

POLITIQUE ET PHILOSOPHIE DE L’ORGANISATION

• Relation travail-famille

• Gestion des ressources humaines

• Politique de santé et sécurité

• Responsabilité sociale

• Stratégie de l’entreprise

CULTURE DE L’ORGANISATION

• Politique en matière de relations de travail

• Communication organisationnelle

• Supervision/Leadership

RELATIONS DE TRAVAIL

• Climat de travail

• Syndicats

• Contrats collectifs

• Culture organisationnelle

FACTEURS LIÉS AU TRAVAIL

CONDITIONS D’EMPLOI

• Type de contrat

• Rémunération

• Plan de carrière

ORGANISATION DES POSTES DE TRAVAIL• Rotation sur les postes

• Travail groupal

QUALITÉ DU TRAVAIL

• Utilisation des compétences personnelles

• Plaintes/droit du travail

• Autonomie et capacité de contrôle

• Sécurité physique au travail

• Soutien social

• Heures de travail

• Télétravail

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FACTEURS LIÉS AU STRESS PSYCHOSOCIAL

CONTENU DU TRAVAIL

• Manque de variété dans le travail, cycles courts de travail, travail fragmenté et sans intérêt, faible utilisation des compétences, incertitudes, relations intenses, manque de clarté des fonctions.

SURCHARGE ET RYTHME DE TRAVAIL• Excès de travail, rythme élevé de travail, pression

quant aux temps de réalisation, délais/ urgences

HORAIRES• Rotation, horaires de nuit, horaires inflexibles,

horaires de travail imprévisibles, journées longues ou sans espace de temps pour l’échange.

CONTRÔLE• Faible participation dans les décisions, faible

possibilité de contrôle sur la charge de travail, etc.

ENVIRONNEMENT ET ÉQUIPEMENTS

• Mauvaises conditions de travail, équipements de travail inadaptés, défaut de maintenance des équipements, manque d’espace pour le personnel, mauvais éclairage, bruit excessif.

CULTURE ORGANISATIONNELLE ET FONCTIONS• Isolement physique et social, mauvaises relations

avec les chefs, conflits interpersonnels, manque de soutien social

RELATIONS INTERPERSONNELLES • Harcèlement psychologique, sexuel.

RÔLE AU SEIN DE L’ORGANISATION• Ambigüités, conflits de rôles et responsabilités vis-à-

vis des personnes.

PLAN DE CARRIÈRE• Incertitude ou stagnation de la carrière

professionnelle, absence ou excès de promotions, rémunérations basses, insécurité.

RELATION TRAVAIL-FAMILLE• Rapports conflictuels entre el travail et la famille,

faible appui familial, double présence.a

Quand les facteurs organisationnels et psychosociaux de l’en-treprise ou de l’organisation sont dysfonctionnels, soit quand ils provoquent des réponses inappropriées – inadaptation, tensions, réactions psychophysiologiques de stress etc. – ils deviennent des facteurs de risque. Ces facteurs psychosociaux, quand il existe une forte probabilité d’impact négatif sur la santé et le bien-être des travailleurs, représentent de véritables menaces, non seulement sur le plan individuel, mais sur le plan collectif. Par exemple, le déclenchement de tensions et stress pouvant rapidement se propager à travers une organisation avec des effets contagieux.

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43R I S Q U E S P R O F E S S I O N N E L S

6 L’Organisation Internationale du Travail (OIT) aborde ce sujet en détail dans son code de pratique sur “l’hygiène et la sécurité dans l’agriculture ». Le document peut être consul-

té ci-dessous : http://www.ilo.org /public/english/standards/relm/ilc/ilc88/rep-vi-1.htm

7 Disponible seulement en anglais et espagnol : http://www.iuf.org /sites/cms.iuf.org /files/Final%20signed%20version-e.pdf

Les travailleurs, travailleuses et leurs représentants, ont le droit d’exiger que leur santé soit protégée et pour cela de participer et de faire des propositions sur tous les aspects de la prévention des risques professionnels, y compris des risques psychosociaux.

Pour prévenir ce type de risques, les considérations suivantes sont utiles :

• L’organisation du travail en tant que telle (rotations, horaires et rythme de travail) doit être constamment évaluée et il faut permettre la participation des travailleurs dans la recherche de stratégies pour améliorer la situation (transport, alimenta-tion, pauses etc.).

• Une bonne rotation et une variation dans les tâches confiées aux travailleurs aident à améliorer la répartition du travail, et à éviter les surcharges ou l’absence de travail.

• Les situations de stress peuvent s’installer progressivement et il faut pouvoir les détecter à temps ; ce sont des signaux d’alarme qui doivent inciter à réviser les aspects organisa-tionnels (contenu des tâches et autres).

• Les cas de « mobbing » (harcèlement au travail), harcèlement sexuel et violence doivent être détectés, dénoncés, et solution-nés, par l’intervention soit des supérieurs, soit des collègues de travail, soit des représentants syndicaux, ou encore de spécia-listes, et si le cas le mérite, des autorités publiques compétentes.

7.2 PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS

7.3 PRÉVENTION DU HARCÈLEMENT SEXUEL ET DE LA VIOLENCE AU TRAVAIL6

Une ambiance de travail saine est toujours un facteur qui contribue à la santé physique et mentale des travailleurs et peut aider à préve-nir les cas de violence et de harcèlement. Les actions en faveur de l’égalité des genres peuvent y aider. Les femmes et les jeunes hom-mes sans expérience en sont souvent les victimes, leur position ou leur âge les rendant particulièrement vulnérables.

Lorsqu’une évaluation des risques de violence et de harcèle-ment au travail est menée, les manifestations et signes suivants sont à examiner en tant que signes révélateurs de l’existence de problèmes et de tensions sur le lieu de travail :

• Tout signe d’abus, soit sous forme de langage, de sous-enten-dus ou de remarques de nature sexuelle, de langage corporel agressif, de comportement menaçant ou d’intention mani-feste de causer des blessures.

• Tout rapport d’incident ou d’attaque ayant causé des blessures

• Un taux élevé d’absentéisme ou de renouvellement du personnel

Les mesures de prévention ad hoc pourront inclure les élé-ments suivants :

• Des communications confidentielles entre les travailleurs et la direction, de façon idéale avec accès aux points de rencon-tre personnel masculin/féminin (ex : superviseurs).

• Des mécanismes de plainte efficaces accompagnés de mesu-res correctives claires.

• Une organisation rigoureuse en matière de répartition du travail en équipes, des rôles des personnels masculins et fémi-nins ainsi que des heures de travail convenables/appropriées.

• Des installations séparées adaptées aux différences de genre pour les toilettes, les vestiaires et les douches.

• Éducation et formations des travailleurs à la sensibilisation aux questions de genre, accompagnées d’un message anti harcèlement clair de la part des employeurs.

Les employeurs devront consulter tous les travailleurs et leurs représentants syndicaux afin d’élaborer et d’appliquer des poli-tiques et procédures visant à éliminer ou à réduire les risques de violence et de harcèlement au travail, telles les procédures disciplinaires et de réponses aux réclamations présentées. Ces procédures doivent refléter des normes équilibrées, respec-tueuses des droits de la défense, tout au long du processus d’enquête et de règlement des plaintes. En particulier, il faudra maintenir la confidentialité des informations relatives aux tra-vailleurs/travailleuses victimes d’actes de violence ou de har-cèlement au travail.

Pour une meilleure orientation sur ces thèmes, consulter le lien relatif à l’accord UITA / COLSIBA / Chiquita – Entente conjointe sur le harcèlement sexuel7.

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Pour remplir l’objectif final qui est de prévenir les lésions et mala-dies liées au travail et de protéger et promouvoir la santé des travailleurs, deux conditions sont requises : il faut d’abord que le travailleur connaisse et applique l’ensemble des normes et procé-dures lui permettant d’effectuer son travail dans des conditions sûres ; il faut ensuite que l’employeur établisse les éléments per-mettant de maîtriser les risques. En d’autres termes, il faut que le travailleur fasse son travail en ayant toujours à l’esprit que sa sécurité passe en premier, et que l’employeur sache que son obli-gation est de toujours lui fournir les conditions et éléments pour que ce travail soit justement réalisé en toute sécurité.

C’est le type de rapport que l’on peut qualifier de « gagnant-gag-nant » : d’un côté, le travailleur est gagnant parce que sa santé et sa sécurité sont préservées ; de l’autre, l’employeur est gagnant parce que le travail sera plus productif. Et en définitive, l’État aussi est gagnant parce que les coûts qu’entraînent les acci-dents du travail et les maladies professionnelles seront réduits. Ceci en fin de compte revient à améliorer la qualité de vie.

Il faut que le travailleur aide à créer une culture de prévention, et cela est possible quand il est capable:

1. d’identifier et d’analyser les risques et dangers.

2. d’appliquer les normes et bonnes pratiques en vue d’un travail sécuritaire.

Pour ce qui est de l’employeur, on peut citer des actions telles que la mise en place d’éléments qui mettent l’accent sur la sécurité à la plantation, et notamment à titre d’exemples les suivants :

1. Programme d’investigation et d’analyse des accidents et incidents de travail

2. Programme des inspections à mener

3. Programme d’observation et d’analyse des tâches

4. Programme de maintenance préventive

5. Plan d’urgence et d’évacuation et entraînement

6. Programme concernant les éléments de protection individuelle

7. Programme de sélection et d’entraînement du personnel

8. Panneaux de sécurité et démarcation des zones de travail

L’information qui suit donne un cadre et contient des recom-mandations, de nature méthodologique et pratique, sur la manière dont on peut mettre en place un plan de sécurité et de santé dans une plantation.

8.1 ÉVALUATIONS DES RISQUES ET DES DANGERSC’est ce qui permet de renseigner sur les dangers et les risques présents au travail et dans les activités quotidiennes. Cette iden-tification permet de prévenir les atteintes à la santé des travailleu-rs, les dommages causés aux installations et à l’environnement.

Par DANGER on entend toute caractéristique propre à une situation, un matériel ou un équipement, capable d’entraîner des dommages aux personnes, à l’environnement (la flore et la faune), ou au patrimoine. Le RISQUE est la probabilité selon laquelle un objet matériel, une substance ou un phénomène peut affecter soit la santé et l’intégrité physique du travailleur, soit les biens et équipements, c’est-à-dire avoir des conséquences.

Pour la conduire en toute sécurité et avant de commencer toute activité professionnelle, le travailleur doit faire une analyse pour en connaître les risques et ainsi se protéger. « Si j’identifie le ris-que, je me protège. Si je ne l’identifie pas, je m’expose et je peux avoir un accident ou devenir malade ».

Mais l’évaluations des risques n’incombe pas seulement au tra-vailleur ; l’employeur a tout autant l’obligation de les faire con-naître, d’établir des normes pour préserver la sécurité et de fournir du matériel et des équipements aidant à la protection du travailleur, afin de minimiser les risques d’accidents et de mala-dies et leurs conséquences.

Voici quelques techniques pour identifier les risques et dangers:

1. L’échange d’informations au cours de réunions ou discus-sions informelles.

2. La conduite d’inspections de santé et de sécurité (voir 8.1.4 ci-dessous).

3. Enquêtes de santé (voir ANNEXE 2: CONTRÔLE DE SANTÉ).

4. Cartes des risques au travail (voir ANNEXE 4.3: ÉVALUA-TION DES RISQUES–CARTES DES RISQUES AU TRAVAIL).

5. Carte corporelle (voir ANNEXE 2.1: CARTE CORPORELLE – IDENTIFIER LES SYMPTÔMES).

6. Carte de ‘votre monde’ (voir ANNEXE 2.2: CARTE DE VOTRE MONDE).

7. Statistiques Nationales

En appliquant ces techniques, il faut que l’information recueillie aide autant à prioriser les risques et dangers, qu’à en compren-dre les causes et effets.

8.1.1 Analyse du risque au travail L’analyse du risque au travail peut se faire de la manière suivante :

1. Sélectionner le type de travail à analyser : classer chaque tâche professionnelle selon le nombre de dangers possi-bles, en considérant les facteurs suivants :

a) Sévérité des accidents

b) Fréquence des accidents

c) Nouveauté des tâches

d) Fréquence de l’exposition.

8. GESTION DES RISQUES

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2. Identifier les étapes du travail, si celui-ci se divise en plusieu-rs étapes.

3. Cerner les dangers propres, existants ou potentiels, à chaque activité : en faisant cela, il faut analyser toutes les possibilités logiques.

4. Si possible, éliminer quelques dangers potentiels.

5. Prévention des dangers potentiels : afin de réduire le risque, il faut attaquer la racine e et la cause du problème, il faut également travailler dans les champs avec les travailleurs.

6. Réviser régulièrement l’analyse de risques au travail, et apporter une amélioration continue.

La personne responsable de la santé et sécurité au travail est la personne chargée de réaliser cette analyse de risques : elle devra définir la meilleure manière de le faire afin de réduire et si possible d’éliminer les dangers.

8.1.2 Inspections des postes de travail Il est recommandé de programmer des inspections et d’avoir recours à la méthode des listes de vérifications (check lists), ou à des formulaires, de conduire des interviews, et d’observer le terrain. La personne responsable de la santé et sécurité au tra-vail sera la personne chargée de réaliser les inspections, mais tous les représentants du comité paritaire peuvent aussi parti-ciper à cette activité. Est joint en ANNEXE 4 : OUTILS ET MATÉ-RIEL DIDACTIQUE, ACTIVITÉ 4, un modèle de ‘check-list’ pour mener une inspection de poste de travail.

1. Objectifs des inspections

a) Identifier opportunément les risques au travail et pren-dre les mesures correctives les plus efficaces.

b) Maintenir informée la plus haute direction de l’organisation sur les risques existants et sur l’adoption de mesures correc-tives afin d’éviter que plus d’accidents ne surviennent.

c) Développer chez le personnel une attitude positive en matière de sécurité, en mettant l’accent sur la préven-tion des accidents.

d) Déterminer les services, types d’opérations, procédés qui requièrent un entraînement du personnel.

1. Types d’inspections

a) En fonction de la couverture :

i. Inspections générales : elles portent sur l’ensemble des installations et des processus industriels, en suivant leur ordre.

ii. Inspectionsspécifiques: elles portent sur les proces-sus à haut risque ou sur ceux qui impliquent des change-ments fréquents, dont l’exécution n’est pas routinière dans l’entreprise (acquisition de nouvelles machines, modification d’une opération).

iii. Inspections spéciales : elles correspondent à l’enquê-te qui doit être menée quand un accident s’est produit, ayant causé des lésions, ou quand il existe des plaintes ou réclamations du personnel par exemple.

8 Disponible seulement en anglais et espagnol : http://www.iuf.org /sites/cms.iuf.org /files/Final%20signed%20version-e.pdf

9 Règlement sur la sécurité et la santé des travailleurs et sur l’amélioration de l’environnement de travail D.E. 2393, art.11, num. 9.

b) En fonction de la fréquence :

i. Périodiques : celles menées à des dates préétablies et de façon systématique.

ii. Intermittentes : sans périodicité précise, et pouvant concerner différentes phases d’une opération.

iii. Continues : menées en permanence, durant toute la durée d’exécution d’une opération ou d’un processus.

iv. Sporadiques : elles sont spécialement indiquées pour détecter des actes peu sûrs.

Il est essentiel de compléter ces inspections des postes de tra-vail par des enquêtes sur la santé des travailleurs ; celles-ci doi-vent être effectuées par le médecin du travail, en coordination avec le responsable de la sécurité et de la santé au travail. En ANNEXE 2 : SURVEILLANCE DE LA SANTÉ, on trouvera la pro-cédure recommandée par le ministère du Travail.

8.2 ÉVALUATION DES RISQUES PROFESSIONNELS8

L’appréciation du risque résulte de la combinaison de la sévérité du dommage et de la probabilité de sa survenance. Dans la Con-vention 184 de l’OIT (articles 7 et 8) et dans la législation Camé-ronienne9 les responsabilités de l’employeur sont claires en ce qui concerne son devoir d’identifier les dangers, d’évaluer les risques et d’appliquer les mesures de prévention et de protec-tion qui s’imposent. Il est essentiel que les membres des comi-tés paritaires comprennent bien le processus d’évaluation des risques, afin d’y apporter leur contribution.

8.2.1 La sévérité du dommagePour définir la sévérité potentielle du dommage, il faut considérer :

1. Les parties du corps qui pourraient être blessées ;

2. La nature du dommage, en mesurant son degré, celui pou-vant aller de « légèrement grave » à « extrêmement grave ».

• Voici quelques exemples de “légèrement grave” :

a) Lésions superficielles : coupures et blessures, irritation des yeux par la poussière.

b) Inconfort et irritations : douleurs de tête, malaise général.

• Voici quelques exemples de “grave” :

a) Lacérations, brûlures, commotions, entorses graves, peti-tes fractures.

b) Surdité, dermatite, asthme, troubles musculo-squeletti-ques, maladie entraînant une incapacité limitée.

• Voici quelques exemples d’“extrêmement grave” :

a) Amputations, fractures sévères, intoxications, lésions mul-tiples, lésions fatales.

b) Cancer et autres maladies chroniques qui réduisent sévère-ment la durée de vie.

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8.2.1 La probabilité d’occurrence du dommageLa probabilité selon laquelle le dommage peut se produire est mesurable, entre faible et élevée, selon le critère suivant :

1. Probabilité élevée : le dommage se produira toujours ou presque toujours.

2. Probabilité moyenne : le dommage se produira occasionne-llement.

3. Probabilité faible : le dommage se produira rarement.

Quand on mesure la probabilité de survenance du dommage, il faut considérer si les mesures de contrôle déjà mises en place sont adéquates. Les exigences légales et les recueils de bonnes pratiques jouent aussi un rôle important en ce qui concerne les mesures spécifiques de contrôle. En plus de l’information relati-ve aux activités de travail, il faut considérer ce qui suit :

TABLE 6: OCCUPATIONAL RISK EVALUATION11

Risque Action et temps de réaction

Léger Aucune action spécifique n’est requise.

Tolérable

Il n’est pas nécessaire d’améliorer les actions préventives. Néanmoins il faut envisager des solutions plus rentables ou des améliorations n’entraînant pas de dépenses importantes.

Des vérifications régulières sont nécessaires afin d’assurer le maintien de l’efficacité des mesures de contrôle.

Modéré

Il faut s’efforcer de réduire le risque, en définissant quels investissements faire. Les mesures destinées à réduire le risque doivent être exécutées dans un délai approprié.

Si le risque modéré est associé à des conséquences extrêmement graves, il faudra déterminer une action postérieure pour établir avec plus de précision la probabilité du dommage et de là définir s’il est besoin d’améliorer les mesures de contrôle.

ImportantLe travailleur ne doit commencer son travail que si le risque est minimisé. Il se peut que des moyens considérables soient requis pour le contrôler. Si le risque correspond à un travail qui est déjà en cours, il faudra remédier au problème dans un délai inférieur à celui correspondant aux risques modérés.

IntolérableIl ne faut ni commencer ni continuer le travail, au moins jusqu’à ce que le risque soit réduit. S’il n’est pas possible de réduire le risque, même avec tous les moyens nécessaires, le travail doit être interdit.

8.2.3 Évaluation des risques professionnelles au travailLes niveaux de risque indiqués dans le tableau qui précède cons-tituent une base pour décider s’il est nécessaire d’améliorer les contrôles existants, en mettre en place de nouveaux, et de prendre opportunément certaines mesures. Dans le tableau suivant11 on avance un critère comme point de départ pour la

prise de décision ; on indique également que les efforts précisé-ment destinés au maîtrise des risques et à l’urgence avec laque-lle il faut adopter les mesures de contrôle, doivent être propor-tionnels au risque.

10 ‘Évaluation des risques professionnels’, Institut de sécurité et d’hygiène au travail, Ministère du Travail d’Espagne, page 6.

11 Évaluation des risques professionnels’, Institut de sécurité et d’hygiène au travail, Ministère du Travail d’Espagne, page 7.

1. si les travailleurs sont spécialement sensibles à certains risques (caractéristiques personnelles ou paramètres biologiques) ;

2. fréquence de l’exposition au danger ;

3. pannes de service, par exemple : électricité, eau ;

4. défaillances des installations et pièces de machines, ou des dispositifs de protection ;

5. exposition aux éléments ;

6. protection fournie par les EPI et temps d’utilisation de ceux-ci ;

7. imprudences des personnes : erreurs non intentionnelles ou violations délibérées des procédures.

Le tableau suivant propose une méthode simple pour estimer les niveaux de risque, selon la probabilité et les effets attendus.

TABLEAU 5 : ÉVALUATION DES NIVEAUX DE RISQUE10

Risque modéré Effets

Légèrement grave Grave Extrêmement grave

Probabilité

Faible B Risque léger Risque tolérable Risque modéré

Moyenne M Risque tolérable Risque modéré Risque important

Élevée A Risque modéré Risque important Risque intolérable

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8.3 PROGRAMME DE PRÉVENTION DES ACCIDENTS C’est le programme préparé à la plantation visant à réduire ou à éliminer les accidents ou incidents pouvant provoquer des lésions corporelles aux personnes ou des dommages à la pro-priété. Le programme couvre en général :

8.3.1 la prévention des lésions (maîtrise des accidents provoquant des lésions, effets y compris) ;

8.3.2 le contrôle des dommages (aux installations, équipements, machines et outillage), causés par des accidents ou incidents ayant des effets matériels ;

8.3.3 la prévention des incendies (contrôle des pertes dues à ce type de sinistres) ;

8.3.4 la santé au travail (contrôle de l’absentéisme en raison de maladies endémiques ou d’épidémies) ;

8.3.5 la responsabilité sociale dans le domaine de la prévention.

Il est essentiel de connaître le plus en détail possible ce qui peut précéder un accident afin d’adopter des mesures capables de rompre l’enchaînement des causes, et la relation de cause à effet.

Tout accident/incident est une suite d’événements en chaîne comme on le montre dants le schéma qui suit.

Dans ce schéma, les pertes sont la conséquence de l’accident. Mais avant que celles-ci ne se produisent, il a fallu que se produi-sent ce que l’on appelle les causes directes, qui ont pour ori-gine les causes indirectes et les défaillances ou pannes dans les systèmes en raison du manque de contrôle, au sens large.

Le manque de contrôle se réfère à toute lacune se rapportant à l’un des quatre principes de la gestion d’entreprise : planifica-tion, organisation, direction, contrôle. Cela peut se résumer en quatre points représentatifs :

• programmes inexistants ou peu adaptés aux besoins réels;

• absence de normes, ou normes inadaptées concernant l’ensemble des décisions en matière de prévention;

• méconnaissance ou mauvaise application des normes existantes;

• déficiences dans le contrôle de gestion et les techniques préventives.

Source : Institut équatorien de sécurité sociale (IESS)

MANQUE DE CONTRÔLE (PROGRAMMES)

• Leadership et administration

• Planification d’inspections

• Analyse et procédures de travail

• Investigation et analyse des accidents et incidents

• Observations du travail/tâche

• Préparation en cas d’urgence

• Entraînement des travailleurs

• Éléments de protection individuelle

• Contrôles d’ingénierie

• Communications personnelles

• Communications en groupes

• Avancement général

• Embauche et placement

• Contrôles des achats

ABSENCE DE CONTRÔLE

CAUSES INDIRECTES

CAUSES DIRECTES

ACCIDENT INCIDENT

PERTES

• Programmes inadaptés

• Normes inadéquates du programme

• Exécution inadéquate des normes

• Mauvaise gestion

• Effets du travailleur

• Effets du travail

• Actions qui ne correspondent pas aux normes

• Conditions qui ne correspondent pas aux normes

• Contacte avec une énergie ou substance

• Blessure personnelle

• Dommages matériels

• Dommages aux processus

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48 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

Si le niveau intermédiaire de supervision ne participe pas à la ges-tion de la sécurité, par auto-inhibition ou parce qu’il n’a pas été impliqué dans le programme, c’est là une raison plus que suffisan-te pour que des accidents ou incidents se produisent, en raison de l’absence de contrôle. C’est là aussi une des raisons pour les-quelles les inspections ne se font pas ; il n’y a pas d’enquête sur les causes des pertes ou des accidents/incidents ; les procédures de travail ne sont pas analysées ; ou bien d’autres actions nécessaires ne sont pas adoptées à l’intérieur de l’exploitation.

Ces failles en amont (ou premiers maillons de la chaîne) peuvent déboucher sur toute une série de causes fondamentales. Ces causes peuvent permettre d’expliquer pourquoi arrive ce qui arrive, au travers de la matérialisation de faits concrets rendus possibles à cause d’erreurs de gestion.

Ces causes sont celles qui précèdent les symptômes ; il s’agit des raisons pour lesquelles les causes immédiates se manifestent. Elles expliquent pourquoi le travailleur a agi comme il l’a fait et pourquoi existent ou surgissent des conditions peu sûres ou inférieures au niveau de sécurité requis.

Les causes indirectes sont principalement de deux types : celles englobant les facteurs propres au travailleur et celles correspondant aux facteurs liés au travail (environnement de travail).

Les premières font que la personne n’agit pas comme elle le devrait en se plaçant dans une hypothèse de prévention. Les secondes expliquent le pourquoi des conditions ou situations inadéquates. Il y a là résumés tous les facteurs et éléments déto-nateurs, susceptibles de produire des conséquences adverses, faute d’utilisation convenable ou souhaitable, et possible, des ressources humaines et des moyens de production.

L’importance des causes directes est telle que, sans des politi-ques claires à l’intérieur de la plantation et à tous les niveaux, et sans des décisions fermes de la part de la direction pour com-battre ces causes, il ne sera pas possible d’atteindre un niveau raisonnable et durable de sécurité. Oublier les causes fonda-mentales équivaudrait à se proposer de lutter pour la sécurité en se basant sur des aspects ponctuels qui ne seraient définis que par ce que l’on appelle les causes indirectes.

CAUSES INDIRECTES

FACTEURS LIÉS AU TRAVAILLEUR FACTEURS LIÉS AU TRAVAIL

Aptitudes physiques et physiologiques déficientes

• Force physique inadaptée

• Mauvaise vision ou audition

• Déficiences sensorielles (le toucher, l’odorat)

Aptitudes psychologiques inadéquates

• Compréhension déficiente

• Peu de bon sens (mauvais jugements)

• Capacité de réaction lente

Tensions physiques ou physiologiques

• Fatigue liée à un manque de repos

• Exposition à des températures extrêmes

• Assuétude aux drogues

Tensions mentales ou psychologiques

• Routine, monotonie

• Concentration trop poussée

• Frustrations, préoccupations

• Stress, craintes (harcèlement, violence)

Manque de connaissances

• Manque d’expérience

• Entraînement inadéquat

• Instructions non comprises

Attitudes inappropriées

• Excès de zèle (gagner du temps)

• Pressions, excès, faire le ridicule

• Vision erronée (machisme)

Direction ou supervision inadéquate

Mauvaise identification des dangers

• Mauvaise identification des dangers potentiels

• Mauvaise communication des normes

• Manque d’assurance dans l’application des normes

Gestion d’ingénierie déficiente

• Critères inadaptés

• Acquisitions inadaptées, ou contrôle déficient

• Spécifications incorrectes

Maintenance déficiente

• Maintenance préventive défaillante

• Mauvaises réparations

Outillage et équipements inappropriés

• Mauvaise évaluation des dangers

• Inadaptation ergonomique

• Spécifications inadéquates

Critères de travail inadéquats

• Dans le déroulement (procédures)

• Dans la communication (entraînement)

• Pour la maintenance (mise à jour)

Usure normale

• Inspections inadéquates

• Maintenance mal faite

• Utilisation non conforme aux fins prévues

Usage anormal

• Accepté par le superviseur

• Non accepté par le superviseur

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49G E S T I O N D E S R I S Q U E S

Ces constatations ou indices immédiats (mal dénommés “cau-ses”) sont souvent les signes avant-coureurs que des accidents ou incidents peuvent se produire et sont un maillon important dans la chaîne de cause à effet, car ce sont des circonstances pouvant entraîner le fait produisant la perte (accident). Il s’agit des actes personnels et sociaux dangereux, et des condi-tions matérielles dangereuses.

DIRECT CAUSES

MANQUEMENTS AUX NORMES CONDITIONS NON CONFORMES

• Désobéir aux avertissements

• Oublier de mettre des cadenas

• Conduire à une vitesse inappropriée

• Mettre hors service les mécanismes de sécurité

• Éliminer les éléments de sécurité

• Utiliser des équipements défectueux

• Soulever des charges incorrectement

• Rester dans des lieux dangereux

• Ne pas utiliser la protection individuelle

• Adopter une position inadéquate pour effectuer une tâche

• Faire la maintenance d’un équipement en marche

• Faire des blagues

• Harceler/être harcelé

• Travailler sous l’influence de l’alcool ou de drogues

• Conduire sans autorisation

• Utiliser des équipements et matériels non conçus pour le travail en question

• Faire fonctionner des équipements sans autorisation

• Ne pas donner l’alerte comme il se doit si une situation devient critique

• Equipements de protection et abris inadaptés ou insuffisants

• Outils, équipements ou matériel défectueux

• Espaces trop limités pour faire le travail

• Systèmes d’avertissement insuffisants

• Risques d’incendie et d’explosions

• Manque d’ordre et de propreté des lieux travail

• Exposition au bruit, rayonnements, très hautes ou basses températures, poussières, fumées, gaz

• Éclairage insuffisant ou excessif

• Ventilation inadéquate

• Sites d’opération non protégés

• Entassement inapproprié de matériel

• Mauvais systèmes d’alerte

• Mises à la terre inexistantes (prises)

L’acte dangereux est le comportement d’une ou de plusieurs personnes mettant en jeu une procédure acceptée comme sûre et pouvant donner lieu à un accident. La condition dangereu-se est l’expression d’un ou de plusieurs facteurs matériels pou-vant provoquer des accidents ou incidents de façon immédiate. En définitive, il s’agit de situations en deçà de la norme ou de la référence admise comme étant adaptée à la sécurité, en liaison avec les procédures, les matériels et l’environnement de travail.

8.4 MAÎTRISEE DES ACCIDENTS OU INCIDENTSUne fois identifiées les causes de l’accident ou de l’incident sur le lieu de travail, il faut mettre en place des mesures correctives pour éviter que ces situations se répètent.

Si on examine les différents aspects entourant un accident, on peut distinguer trois phases : le contact avec une source d’énergie dont l’intensité est supérieure à la limite que le corps humain ou une structure peut supporter, le pré-contact et le post-contact.

Le pré-contact coïncide avec ce que l’on dénomme l’étape de prévention. L’accident ou le contact proprement dit coïncide avec l’étape de protection, et le post-contact, avec l’étape de réparation. Il y a dans chacune de ces phases des possibilités d’actions concrètes et efficaces.

8.4.1 Étape de préventionOn peut, au cours de cette étape, éviter l’accident/incident. Les symptômes immédiats, les causes fondamentales, sont les sources de danger que l’on souhaite éviter et il faut précisément agir à ce moment-là.

C’est toute l’étape durant laquelle on prépare et met en prati-que un programme de maîtrise des risques, afin d’éviter que des pertes se produisent et de planifier des actions visant à rédui-re les dommages au cas où ils seraient provoqués si contact il y a. On peut dire que le contrôle durant le pré-contact se fait surtout en intervenant au niveau du risque, à sa source, ou au niveau du moyen de transmission.

Si on est décidé à mettre en place un système positif de sécurité au travail, une fois connus et évalués les risques qui y sont inhé-rents, on tirera parti du paquet de mesures de contrôle afin de limiter la possibilité d’accidents et de pertes.

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Pour être véritablement efficace, la sécurité doit être un aspect transversal présent à tous les niveaux, depuis l’élaboration des politiques, programmes et normes, jusqu’au design des struc-tures, l’acquisition de nouveaux équipements et matériels. Il y a des exemples de stratégies et d’outils simples de gestion de la sécurité et de la santé au travail qui peuvent être utilisés par les employeurs et les travailleurs au cours de cette étape impor-tante de prévention. On peut citer :

1. les pauses régulières et temps de repos pour les activités physiquement exigeantes ;

2. la rotation de fonctions entre les membres du personnel afin d’éviter les impacts sur la santé liés aux activités répétitives ;

3. pauses actives, qui peuvent être de 5 minutes seulement, pour prévenir les risques ergonomiques liés aux tâches répétitives.

Proposer des solutions de ce genre fait partie des fonctions de l’administration et on peut y ajouter deux autres types d’actions générales : la détection et la correction. Détecter et corriger les dangers, cela fait partie des réponses possibles face aux acci-dents, maladies professionnelles, incendies et autres dangers sur le lieu de travail.

Cette phase de pré-contact doit être une étape productive pour la maîtrise des risques. Elle permet l’élaboration de pro-grammes adéquats, l’établissement de normes de référence, un retour d’information et la gestion du respect des normes de fonctionnement. L’objectif qui prime ici est l’aspect préven-tion de la fonction de contrôle.

Le contrôle au cours de l’étape de pré-contact est le but de tout programme de sécurité.

8.4.2 Étape de protection Au cours de cette étape il est possible d’éviter les conséquences de l’accident. Les techniques d’absorption, de substitution, de séparation et de protection sont toutes indiquées pour cela.

Si au moment où se produit le contact il existe au préalable des mesures permettant d’absorber ou de modifier l’effet de l’éner-gie, il sera possible de réduire ou de minimiser les pertes : par exemple, un casque protecteur n’évitera pas la chute de l’objet, mais il pourra absorber une bonne partie de l’énergie et ainsi limiter les lésions.

Le fait d’utiliser des produits moins volatiles et moins dangereux est un exemple de techniques de substitution.

L’énergie libérée peut être réduite afin d’en limiter les effets : ainsi les ralentisseurs de vitesse, une douche rince-œil par exemple remplissent cette fonction. De même, si un travailleur porte de gants anti-coupure quand il se sert d’un outil méta-llique ou d’un couteau, il pourra atténuer, par un effet d’isole-ment, les conséquences de l’énergie libérée en cas d’accident.

Les techniques de protection ont pour objet de renforcer l’iso-lation des structures, des corps ou objets pouvant entrer en contact avec une énergie.

Il est facile de voir que souvent le contact ne peut pas être évité, mais sans aucun doute, les pertes potentielles peuvent être réduites dans des proportions appréciables et satisfaisantes.

La phase de contact est donc celle au cours de laquelle sur-vient l’incident, celui-ci pouvant ou non entraîner des pertes, en fonction de la quantité d’énergie ou de substance libérée, et d’autres facteurs y compris le hasard. Les contrôles permettent de maintenir le contact ou l’échange à un niveau moindre, avec pour résultat des « échappées providentielles », au lieu de per-tes accidentelles. Donc ces mesures de protection n’évitent pas les contacts ou accidents, mais contribuent considérablement à diminuer les effets qui en découlent.

8.4.3 Étape de réparationTout ce qui peut être fait à ce niveau c’est limiter la gravité des conséquences, soit éviter de pires effets à la suite d’un accident, grâce notamment à :

1. Premiers secours aux blessés : Tout le monde sait très bien que si, dès les premières minutes de l’accident, la personne blessée est prise en charge par un secouriste bien formé et connaissant son rôle, il est probable que quand les services médicaux arriveront sur les lieux, l’état du blessé sera moins grave que s’il n’y avait pas eu l’intervention d’un secouriste.

2. Plan d’urgence : ces plans et la préparation face aux urgen-ces sont particulièrement utiles dans les cas d’incendie, d’explosion, d’alerte à la bombe et autres. Une bonne équipe anti-incendie et une bonne structure de première intervention et de premiers secours peuvent être décisives pour bien réagir face à une urgence.

3. Réparation immédiate : Les niveaux de supervision inter-médiaires doivent assumer la responsabilité de maintenir les installations, équipements et matériels en parfaites conditions, sans attendre que des pannes ou avaries se produisent, surtout si l’on considère les coûts de réparation ou remplacement que ces derniers représentent.

4. Récupération de débris : Une bonne récupération de maté-riels et matériaux après certains sinistres, pannes ou détério-rations, peut beaucoup aider à réduire la sévérité des pertes.

Les contrôles post-contact n’évitent pas les accidents, mais aident certainement à minimiser les pertes.

Ces contrôles peuvent signifier toute la différence entre une blessure et la mort, entre des dommages réparables et des per-tes totales, entre une simple réclamation et une demande en justice, entre une interruption de la production et la fermeture totale de l’exploitation.

L’idée est de garder sous contrôle les risques d’accidents et cela se fait en mettant en place des mesures préventives, notamment grâce à des actions motivantes et de promotion de la sécurité, en particulier autour de quatre grands axes : le travail/risque, l’identi-fication des dangers, les accidents/incidents et les pertes.

8.5 HIÉRARCHIE DES CONTRÔLES ET DES MESURES DE PRÉVENTIONAprès le processus d’évaluation des risques, il convient de faire un inventaire des actions à mener afin de mieux limiter et contrôler ces risques. Pour cela, il faut une bonne procédure de planification et de mise en œuvre des mesures de contrôle qui seront arrêtées.

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51G E S T I O N D E S R I S Q U E S

Pour contrôler ou éliminer les dangers, il existe une classification hiérarchique des contrôles opérationnels, se rapportant à la sécu-rité et à la santé, que l’on doit prendre en compte pour aider au pro-cessus de décision et faire que les meilleures mesures soient prises. Le résultat doit être que tant l’entreprise que le travailleur sentent que la solution bénéficie à tous. Il s’agit en particulier de :

8.5.1 Élimination à la source Cette solution est à la base de la hiérarchie. Quand on détecte qu’un danger peut être éliminé, il faut le faire ; souvent la raison en est que la technologie ou le processus sont obsolètes ; et souvent aussi il faut le faire dès la phase de design de l’installa-tion, chaîne de production, ou mise en place du processus ou de l’opération. Il faut garder à l’esprit que l’environnement de tra-vail doit être le plus sûr possible.

8.5.2 SubstitutionSi un danger particulier est détecté, et si techniquement cela est possible, il faut procéder à une substitution (qui conduira à réduire ou éliminer le danger) ; c’est le cas par exemple de l’élimi-nation de l’amiante, produit cancérigène qui a pu être substitué par un autre composant, grâce aux avancées de la recherche.

8.5.3 Réduction du dangerSi l’élimination d’un danger n’est pas possible, ou qu’on ne peut remplacer un produit nocif, il faut chercher à réduire ses pro-priétés dangereuses. Ici, on peut prendre l’exemple du diesel de type 2 : on sait que le soufre dissous dans ce combustible est un agent polluant et donc il faut utiliser un diésel contenant une quantité moindre de soufre pour produire des émissions plus propres et ainsi réduire l’impact sur la santé.

8.5.4 Contrôles d’ingénierie :ce sont des procédures dérivées des avancées technologiques ou autres (parfois pratiques) aidant à ce que les dangers soient mieux limités (ou isolés). On peut citer ici les écrans protecteurs (pour meuleuses), filtres, barrières, etc.

8.5.5 Contrôles administratifs :il s’agit des contrôles permettant de mettre en place ou de ren-forcer les précédents, ou ceux mis en place en cas de risques légers. Dans l’ensemble, quand on ne peut avoir recours à des contrôles d’ingénierie ou autres pour bloquer le danger, ces contrôles permettent d’alerter et de sensibiliser le travailleur sur l’existence de faits ou dangers particuliers, contre lesquels des mesures sont à prendre. Le meilleur exemple ici sont les panneaux, les signaux, etc. Il peut exister des contrôles adminis-tratifs assez sophistiqués qui pourraient être confondus avec les contrôles d’ingénierie, mais l’important est de savoir à quoi sert chacun de ces types de contrôles.

8.5.6 Équipements de protection Individuelle (EPI) : une fois employés tous les efforts nécessaires pour éliminer, réduire ou atténuer un danger, et après avoir appliqué tous les contrôles d’ingénierie, toutes les méthodes administratives ou mesures collectives de protection (instructions sur le processus adéquat de travail ; panneaux d’alerte, signalétique, etc.), peuvent encore subsister certains dangers ou contact avec un danger. Dans ce cas il faut opter pour l’équipement de protection per-sonnelle. L’EPI doit néanmoins rester la dernière option. Il existe toute une gamme d’EPI, selon les dangers et types de tâches à effectuer, afin de protéger le travailleur au niveau corporel ; il faut néanmoins toujours garder à l’esprit que ces EPI doivent permet-tre de se mouvoir et de travailler assez librement, sans gêne.

ÉliminationLe plus efficace

dans l'élimination /la maîtrise des risques

et des dangers

Le moins efficacedans l'élimination /

la maîtrise des risqueset des dangers

Hiérarchie de contrôle

Substitution

Isolement

Mesures d'ingénierie

Mesuresadministratives

Équipements deProtection

Individuelle

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8.6 PANNEAUX DE SÉCURITÉIl est nécessaire d’installer des panneaux de sécurité, soit des panneaux d’avertissement et autres, conformément aux nor-mes internationales, dans tous les lieux où il existe un danger, notamment la présence de matériels inflammables, les lieux où la circulation est limitée (pour piétons ou véhicules), et là où d’autres risques sont susceptibles de menacer la sécurité per-sonnelle ou collective. L’important est d’informer les travailleu-rs qu’ils ont l’obligation de les respecter.

La présence d’une signalétique de sécurité n’exonérera aucune-ment l’employeur de son obligation d’adopter des mesures pré-ventives, collectives et individuelles, contre les dangers existants.

Les panneaux de sécurité ont a donc un caractère complémen-taire et se base sur les critères suivants :

1. il faut utiliser de préférence des pictogrammes qui évitent en général le langage écrit

2. les peintures utilisées seront très résistantes à l’usure et seront lavables

3. tous les signaux doivent être maintenus en bon état, pro-pres et visibles, et être remplacés quand ils sont détériorés.

Les tableaux qui suivent décrivent les types de formes géomé-triques et les couleurs utilisés de manière conventionnelle, ainsi que des exemples précis d’usage :

TABLEAU 7. SIGNALÉTIQUE DE SÉCURITÉ 1

Symbole Signification CouleurDe sécurité

Couleur opposée à la couleur de sécurité

Couleur du Symbole

Conditions de sécurité Rouge Blanc* Blanc*

Par exemple : Premiers secours - Sortie de secours - Point d’évacuation

Interdiction Rouge Blanc* Blanc*

Par exemple : Interdiction de fumer - Eau non potable - Interdiction de toucher

ActionObligatoire

Bleu Blanc* Blanc*

- Porter une protection oculaire - Porter des vêtements de protection - Se laver les mains

Avertissement Jaune Noir Noir

Par exemple : Avertissement : Risque de brûlure - Avertissement : Risque biologique - Avertissement : Risque d’électrocution

Mesure de sécurité Vert Blanc* Blanc*

Par exemple : Premiers soins - Sortie de secours - Point de rassemblement en cas d’évacuation

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53G E S T I O N D E S R I S Q U E S

TABLEAU 8 : SIGNALÉTIQUE DE SÉCURITÉ 2

SIGNAUX DESCRIPTION

Fond blanc et barre transversale de couleur rouge ; le symbole de sécurité sera noir, positionné au centre du panneau et derrière la barre rouge d’interdiction.

La bande périphérique de couleur blanche est facultative. On recommande que la couleur rouge couvre au moins 35% de la surface du signal.

Fond bleu : le symbole de sécurité ou le texte figurent en blanc et au centre du signal ; la frange périphérique blanche est facultative. La couleur bleue doit couvrir au moins 50% de la surface du signal.

Symboles utilisés pour normes de respect obligatoire : indication du type de protection requise, au moyen d’un dessin, d’une légende, de chiffres (cadre complémentaire descriptif au bas du signal de sécurité).

Fond jaune, frange triangulaire noire. Le symbole de sécurité est noir et au centre du signal ; la frange périphérique jaune est optionnelle. La couleur jaune doit couvrir au moins 50% de la surface du signal.

Fond vert : symbole ou texte de sécurité de couleur blanche et placé au centre du signal. La forme du signal est carrée ou rectangle, de taille suffisante pour y mettre le symbole et/ou le texte de sécurité ; la frange périphérique blanche est optionnelle La couleur verte doit couvrir au moins 50% de la surface du signal.

INTERDICTION DE MANGER

OU DE BOIRE

ACCÈS INTERDIT AUX PERSONNES

NON AUTORISÉES

PORT DE GANTS DE SÉCURITÉ

OBLIGATOIRE

ATTENTION CHUTE

D’OBJETS

PREMIERS SECOURS

SORTIE DE SECOURS

ATTENTION RISQUE DE

CHUTE

ATTENTION SOL

GLISSANT

PORT DU MASQUE

OBLIGATOIRE

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On énumère ici les risques liés à la culture de la banane. Une information plus détaillée pouvant être remise au travailleur, se trouve en PARTIE 2 : MANUEL DES TRAVAILLEURS.

9.1 PRÉPARATION DU SOL

RISQUES TYPES DE DANGERS

1

MÉCANIQUES

Chute de hauteur du travailleur

2 Chute de plain-pied du travailleur

3 Piétinement d’objet

4 Choc contre un objet en mouvement

5 Coups/coupures dus à des objets, outils

6 Projection de fragments ou particules

7 Blessures causées par une collision avec un équipement, un véhicule

8 Renversement par un véhicule, blessures

9 Contacts thermiques

1

PHYSIQUES

Exposition à des températures élevées

2 Exposition à des rayonnements non ionisants

3 Exposition au bruit

4 Exposition aux vibrations

1BIOLOGIQUES

Exposition aux insectes

2 Exposition à la faune sauvage : araignées, serpents

1

ERGONOMIQUES

Effort physique excessif / tension excessive

2 Contraintes de posture

3 Mouvements répétitifs

1 PSYCHOSOCIAUX Travail monotone

9. LES RISQUES LIÉS AUX PROCESSUS DE LA CULTURE DE BANANE

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55L E S R I S Q U E S L I É S A U X P R O C E S S U S D E L A C U LT U R E D E B A N A N E

9.2 PLANTATION - REPLANTAGE

RISQUES TYPES DE DANGERS

1

MÉCANIQUES

Chute de hauteur du travailleur

2 Piétinement d’objet

3 Coups/coupures dus à des objets, outils

1PHYSIQUES

Exposition à des températures élevées

2 Exposition à des rayonnements non ionisants

1

BIOLOGIQUES

Exposition à des bactéries

2 Exposition à des champignons

3 Exposition à des dérivés organiques

4 Exposition aux insectes

5 Exposition à la faune sauvage : araignées, serpents

1

ERGONOMIQUES

Effort physique excessif / tension excessive

2 Contraintes de posture

3 Mouvements répétitifs

4 Maniement manuel d’objets de poids

1 PSYCHOSOCIAUX Travail monotone

9.3 ENTRETIEN DES CULTURES

RISQUES TYPES DE DANGERS

1

MÉCANIQUES

Chute de hauteur du travailleur

2 Chute de plain-pied du travailleur

3 Chute d’objets due à un effondrement, écroulement

4 Chute d’objets manipulés

5 Piétinement d’objet

6 Choc contre des objets immobiles

7 Coups/coupures dus à des objets, outils

8 Projection de fragments ou particules

9 Travaux à plus de 1,80 m du sol

1PHYSIQUES

Exposition à des températures élevées

2 Exposition à des rayonnements non ionisants

1CHIMIQUES

Exposition à des vaporisations de liquides

2 Exposition à des substances toxiques ou nocives

1

BIOLOGIQUES

Exposition à des virus

2 Exposition à des bactéries

3 Exposition aux insectes

4 Exposition à la faune sauvage : araignées, serpents

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1

ERGONOMIQUES

Effort physique excessif / tension excessive

2 Contraintes de posture

3 Mouvements répétitifs

4 Maniement manuel d’objets de poids

1 PSYCHOSOCIAUX Travail monotone

9.4 RÉCOLTE

# RISQUES TYPES DE DANGERS

1

MÉCANIQUES

Chute de hauteur du travailleur

2 Chute de plain-pied du travailleur

3 Chute d’objets due à un effondrement, écroulement

4 Chute d’objets manipulés

5 Chute d’objets démis, non fixés

6 Piétinement d’objet

7 Choc contre des objets immobiles

8 Coups/coupures dus à des objets, outils

9 Projection de fragments ou particules

10 Travaux à plus de 1,80 m du sol

1PHYSIQUES

Exposition à des températures élevées

2 Exposition à des rayonnements non ionisants

1BIOLOGIQUES

Exposition aux insectes

2 Exposition à la faune sauvage : araignées, serpents

1

ERGONOMIQUES

Effort physique excessif / tension excessive

2 Contraintes de posture

3 Maniement manuel d’objets de poids

1 PSYCHOSOCIAUX Travail monotone

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57L E S R I S Q U E S L I É S A U X P R O C E S S U S D E L A C U LT U R E D E B A N A N E

9.5 TRAVAUX POST-RÉCOLTE

RISQUES TYPES DE DANGERS

1

MÉCANIQUES

Chute de plain-pied du travailleur

2 Chute d’objets manipulés

3 Choc contre des objets immobiles

4 Coups/coupures dus à des objets, outils

5 Projection de fragments ou particules

1 PHYSIQUES Exposition à des températures élevées

1 CHIMIQUES Exposition à des substances toxiques ou nocives

1BIOLOGIQUES

Exposition aux insectes

2 Exposition à la faune sauvage : araignées, serpents

1

ERGONOMIQUES

Effort physique excessif / tension excessive

2 Contraintes de posture

3 Mouvements répétitifs

4 Maniement manuel d’objets de poids

1

PSYCHOSOCIAUX

Travail monotone

2 Mauvaise distribution du travail

3 Caractère minutieux de la tâche

9.6 EMBALLAGE ET EMPILAGE : RISQUES POTENTIELS

RISQUES TYPES DE DANGERS

1

MÉCANIQUES

Chute de plain-pied du travailleur

2 Chute d’objets manipulés

3 Piétinement d’objet

4 Choc contre des objets immobiles

5 Coups/coupures dus à des objets, outils

1 PHYSIQUES Exposition à des températures élevées

1BIOLOGIQUES

Exposition aux insectes

2 Exposition à la faune sauvage : araignées, serpents

1

ERGONOMIQUES

Effort physique excessif / tension excessive

2 Contraintes de posture

3 Mouvements répétitifs

4 Maniement manuel d’objets de poids

1PSYCHOSOCIAUX

Travail monotone

2 Caractère minutieux de la tâche

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CHAPITRE 5: PREMIERS SOINS ET GESTES D’URGENCE

© James Robinson

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60 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

Une trousse de premiers soins destinée à une utilisation dans le domaine de la production de banane devra contenir les élé-ments suivants :

• Un manuel de formation aux gestes élémentaires de premiers soins

• un livret pour l’enregistrement des incidents et des détails relatifs aux premiers soins administrés (avec un stylo)

• du savon naturel

• des gants à usage unique

• des pansements adhésifs stériles emballés individuellement

• des compresses stériles pour plaies profondes

• des épingles de sûreté

• des pansements stériles non médicaux pour plaies, de tailles différentes (petite, moyenne et grande)

• des ciseaux

• de la solution saline stérile

• des sacs en plastique pour les déchets à éliminer

De plus, pour les exploitations utilisant des pesticides organophosphorés et des carbamates, du sulfate d’atropi-ne doit être conservé afin de pouvoir servir d’antidote en cas d’empoisonnement.

Le nom et le numéro de téléphone des secouristes du lieu de travail, ainsi que le numéro de téléphone et l’adresse des servi-ces d’urgence, doivent se trouver à l’intérieur ou près de chaque trousse de premiers soins.

Les éléments réutilisables (comme les ciseaux et la pince à épi-ler) doivent être nettoyés soigneusement avec de l’eau savon-neuse chaude ou un tampon imbibé d’alcool, après chaque uti-lisation. Certains éléments sont disponibles sous forme jetable, mais ils ne sont souvent pas aussi efficaces que des éléments similaires en métal et ne sont pas homologués.

Les employeurs doivent s’assurer que les trousses de premiers soins soient réapprovisionnées au besoin.

1. TROUSSES DE PREMIERS SOINS

© Banana Link

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61R É A N I M AT I O N C A R D I O - P U L M O N A I R E ( R C P )

La réanimation cardio-pulmonaire (RCP) ou cardio-respiratoi-re est une procédure d’urgence permettant de sauver des vies, utilisée quand une personne a cessé de respirer et que son cœur a cessé de battre. Cette situation peut se produire, par exemple, à la suite d’une décharge électrique, d’un infarctus, d’une noya-de, ou de tout autre fait provoquant un arrêt cardiaque.

Elle consiste à exercer des pressions sur le thorax, de l’ordre de 100 compressions par minute, administrée par séries de 15 à 30 compressions, suivies de deux insufflations et d’une série plus courte de compressions. Les cycles de RCP les plus efficaces sont les suivants : chez l’adulte, 30x2x5 ; chez l’enfant, 15x2x5 ; et chez le nourrisson, 15x2x5.

La technique de la RCP consiste à combiner le bouche-à-bouche au massage cardiaque :

• le bouche-à-bouche (ou respiration par insufflation) procure de l’air aux poumons ;

• le massage cardiaque permet au cœur de reprendre son acti-vité normale.

Il faudra continuer à appliquer a technique de RCP jusqu’à ce qu’il soit possible de rétablir la fonction respiratoire et les batte-ments du cœur de manière naturelle, ou bien de manière artifi-cielle au moyen de moniteurs cardiaques ou respiratoires.

Il y a possibilité de lésion permanente au cerveau ou de décès en quelques minutes si le flux sanguin dans le cœur est stoppé ; il est donc essentiel de tenter de maintenir la circulation et la respiration jusqu’à l’arrivée de l’ambulance ou des premiers secours professionnels.

La technique de la RCP peut varier légèrement selon l’âge ou la taille du patient. Les méthodes les plus récentes insistent plus sur les compressions que sur la respiration artificielle par bou-che-à-bouche et sur le dégagement des voies respiratoires.

2. RÉANIMATION CARDIO-PULMONAIRE (RCP)

1

A B C D

2 3 4 5

Appelez les services d’urgences

Réanimation cardiopulmonaire

(RCP)

Utilisez un défibrillateur

automatisé externe

Continuez la RCP jusqu’à ce que les services d’urgence arrivent

Soins hospitalier

Allongez la victime sur le dos à même le sol et positionner sa tête de façon à ce que les voies respiratoires ne soient pas obstruées.

Vérifiez que la personne respire ou réponde quand vous la tenez par les épaules et la lui parlez à haute voix.

Placez la base de votre poignet sur la ligne imaginaire qui passe du milieu de la poitrine (sternum). Posez une main sur l’autre.

Réalisez une compression d’environ 5 cm et réalisez pas moins de 100 compressions par minute jusqu’à l’arrivée des secours médicaux.

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62 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

3.1 PIQÛRES OU MORSURES D’INSECTES3.1.1 En cas de réaction grave1. Examiner les voies respiratoires et la respiration de la

victime et appeler le personnel médical de l’entreprise ou le numéro local d’urgence (119), et démarrer le bouche-à-bou-che et la RCP.

2. Réconforter la personne, et essayer de la calmer au besoin.

3. Ôter bagues et bijoux si la zone infectée commence à enfler.

4. Utiliser le kit d’urgence de la personne si celle-ci est allergi-que et en possède un épinéphrine /Epipen.

5. Rester avec la personne jusqu’à l’arrivée des secours.

3.1.2 Mesures générales à prendre dans la plupart des cas 1. Retirer le dard s’il est visible, en grattant avec une carte de

crédit ou un quelconque objet ayant un bord fin et rectiligne. Ne pas utiliser de pince car elle pourrait appuyer sur le sac con-tenant le venin et augmenter la quantité de venin dans le sang.

2. Bien laver la zone infectée avec de l’eau et du savon.

3. Appliquer de la glace (enveloppée dans un morceau de tissu) sur la zone de la piqûre pendant 10 minutes ; laisser reposer 10 minutes et recommencer.

4. Si nécessaire, faire prendre un antihistaminique et/ou appli-quer une crème anti-démangeaison.

5. Durant les jours qui suivent, il faut être attentif aux signes d’infection (tels qu’augmenation de la rougeur, gonflement, douleur).

3.1.3 Ne Pas….1. Appliquer de garrot ;

2. Administrer à la personne un stimulant quelconque (aspiri-ne ou acide acétylsalicylique), ni aucun autre médicament pour la douleur, à moins qu’un médecin ne le prescrive.

3.1.4 Quand contacter un médecinIl faudra impérativement appeler le médecin de l’entreprise ou le numéro local d’urgence (119) si quelqu’un qui a été piqué pré-sente les symptômes suivants :

1. difficulté à respirer, respiration entrecoupée ou sifflante ;

2. gonflement du visage, de la bouche ou du cou ;

3. oppression dans la gorge ou difficulté à déglutir ;

4. sensation de faiblesse ;

5. changement du teint (couleur violacée).

Note : Si vous avez eu une réaction grave après une piqûre d’abeille ou autre, vous devez vous rendre au service des urgen-ces d’un hôpital et être traité rapidement ; ensuite le médecin vous référera à un allergologue pour qu’il vous fasse des tests cutanés et vous prescrive un traitement. Vous devrez toujours garder sur vous un kit d’urgence au cas où cela se reproduirait.

3.2 MORSURES DE SERPENTEn cas de morsure de serpent, il faudra agir vite et :

1. Rester calme et contacter les services médicaux à l’aide des numéros d’urgence fournis. Il faudra veiller à ce que le serpent n’attaque pas une deuxième fois, la même victime ou une autre.

2. Immobiliser la personne mordue : ainsi on évitera que le venin ne se répande lentement dans l’organisme et cela permettra de gagner du temps jusqu’à l’arrivée des secours. Il faut pour cela maintenir la plaie à un niveau inférieur à celui du cœur.

3. Contrôler les signes vitaux : la température, le pouls, le rythme respiratoire et la pression artérielle. S’il y a des signes que la personne est en état de choc (pâleur extrême), la faire s’allon-ger, lui soulever les pieds à peu près à 30 cm au-dessus du sol.

4. Essayer d’identifier le serpent ayant attaqué la victime.

Quand les services médicaux arriveront, il leur sera utile de savoir quel type de serpent a attaqué la personne, pour savoir quel antidote administrer et ainsi stopper les effets causés par les toxines du venin en question.

3.2.1 Ne Pas…1. appliquer de garrot ;

2. appliquer de compresses froides sur la blessure, cela aggra-vera les choses ;

3. laisser la victime bouger ou faire le moindre effort, car cela provoquerait une propagation plus rapide du venin ;

4. faire ingérer à la victime de boissons alcooliques pour calmer la douleur ;

5. administrer de médicaments contre la douleur, ou de remè-des naturels ;

6. tenter d’aspirer ou de sucer le venin avec la bouche, cela ne sert à rien ;

7. faire une entaille avec un couteau pour laisser “sortir” le venin, cela n’a pas grand effet.

En tout état de cause, de la rapidité de l’arrivée des secours dépen-dra le sort de la personne attaquée. Il est donc primordial d’appeler immédiatement les secours, comme dans beaucoup d’accidents.

3.3 PERSONNES INCENDIÉESSi les vêtements d’une personne prennent feu, elle doit crier et appe-ler à l’aide immédiatement. Il faut se projeter au sol et se rouler par terre pour étouffer les flammes. Il ne faut ni courir ni tenter d’arriver seul jusqu’à une douche (si elle est distante) ou un point d’eau.

Il est de la responsabilité de chacun d’aider ses collègues en danger. Dans un cas comme celui-là, il ne faut pas utiliser d’ex-tincteur sur la personne mais la recouvrir immédiatement d’une couverture (si possible anti-feu ou ignifuge), la mener à une douche si elle est proche ou l’aider à se rouler parterre.

Une fois le feu éteint, il faut allonger la victime, en veillant à ce qu’elle ne prenne pas froid et contacter les services médicaux d’urgence.

3. PREMIERS SOINS

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63E X P O S I T I O N Á D E S S U B S TA N C E S C H I M I Q U E S

3.4 BRÛLURESLes brûlures bénignes qui se produisent durant le travail, au contact d’un objet ou matériau brûlant, peuvent être traitées en rinçant abondament la zone touchée à l’eau froide.

Les brûlures plus graves requièrent une attention immédiate en hôpital. L’usage de crèmes et pommades est déconseillé sur les brûlures graves.

3.5 COUPURESIl faut laver à l’eau, durant plusieurs minutes, les coupures qui viennent de se produire. Si elles ne sont pas très graves et cessent de saigner rapidement, après le nettoyage de la plaie à l’eau et au savon, recouvrez-la d’un pansement ou bandage approprié.

Si cela est possible, il est préférable de nettoyer les blessu-res avec du sérum physiologique et non de l’eau courante, et d’appeler un médecin dans les cas graves.

4. EXPOSITION Á DES SUBSTANCES CHIMIQUES4.1 LA PEAUSi des produits chimiques sont déversés ou entrent en contact avec la peau, il faudra la rincer immédiatement et abondamment à l’eau claire, au moins pendant 15 minutes ; si la surface cutanée contaminée est importante, il conviendra d’utiliser les douches de sécurité installées. Il est aussi nécessaire que la personne se débarrasse des vêtements contaminés qu’elle porte (par exem-ple sous la douche). Il faut se rappeler que la rapidité d’interven-tion est essentielle pour limiter ou réduire la gravité de la blessure. En cas de doute, il faut toujours faire appel à un médecin.

4.2 LES YEUXDans le cas où les yeux sont atteints, le facteur temps est encore plus crucial : il faut intervenir dans les 10 secondes. Plus tôt les yeux pourront être lavés et mieux ce sera pour limiter les lésions oculaires. Il faut laver les yeux à grande eau, et si possible au sérum physiologique durant 15 minutes, en les gardant ouverts (à l’aide des doigts) pour assurer que l’eau entre bien sous les paupières.

L’intervention de services médicaux est toujours nécessaire dans ces cas, même si la lésion paraît bénigne.

5. EMPOISONNEMENT CHIMIQUE

5.1 INGESTION1. Contacter avant tout les services d’urgence.

2. Si la victime est inconsciente, il faut la placer dans une posi-tion inclinée, avec la tête de côté, et lui sortir la langue. Si elle est consciente, il faut la maintenir appuyée de côté.

3. Couvrir la victime avec une couverture pour qu’elle ne prenne pas froid, et ne pas la laisser seule.

4. Si nécessaire, pratiquer la respiration artificielle.

5. Ne pas lui donner de boisson alcoolisée.

6. Ne pas provoquer de vomissement si le produit ingéré est corrosif.

5.2 INHALATION1. Conduire immédiatement la victime dans un endroit aéré.

2. Il faut contacter un service d’urgence le plus vite possible.

3. Au premier signe de difficulté respiratoire, pratiquer la res-piration artificielle par bouche-à-bouche. Si une bouteille d’oxygène est disponible, elle ne devra être utilisée que si le personnel est entraîné pour l’utiliser.

4. Il faut identifier la vapeur toxique inhalée. Si c’est un gaz, il faut utiliser le type de masque adéquat pour ce gaz durant le temps de prise en charge de l’accidenté. Si aucun masque adapté n’est disponible, il faudra retenir le plus possible la respiration tant que les vapeurs toxiques n’auront pas été éliminées.

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64 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

En cas d’accident de ce type, la rapidité d’intervention sera éga-lement déterminante. Les mesures à prendre sont les suivantes :

1. Interrompre le passage du courant au travers de la victime, ce qui peut être fait de deux manières :

2. Couper le courant électrique en actionnant l’interrupteur correspondant ;

3. Séparer physiquement l’accidenté du point de contact, avec un bout de bois sec ou autre (non conducteur), sans jamais toucher son corps directement.

4. Il faut choisir la voie la plus rapide. Dans le deuxième cas, il est possible de provoquer un court-circuit, en ayant pris les pré-cautions préalables, pour que la ligne soit mise hors service.

5. Une fois l’accidenté libéré, il faut examiner ses voies respira-toires, son pouls et sa respiration.

6. Il conviendra d’appeler le service médical de la plantation ou directement le numéro local d’urgence (119) et de lui faire le bouche-à-bouche et la RCP si elle est inanimée.

6. ÉLECTROCUTION

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CHAPITRE 6: ANNEXES

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66 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

1.1 CHAMP D’APPLICATION

Ce protocole d’évaluation des conditions d’hygiène et de sécu-rité dans les plantations de banane met l’accent sur les phases productives de la culture, de la récolte et des activités post-ré-colte de la production de banane.

1.2 OBJECTIFS

Améliorer au moyen de techniques directrices, les conditions de travail dans la culture, la récolte et les activités post-récolte de la production de banane.

Proposer un guide qui aidera à réduire les risques auxquels sont exposés les travailleurs impliqués dans la culture, la récolte et post-récolte de la production de banane.

Aligner les principaux risques liés aux activités de culture, récol-te et post-récolte de bananes avec des actions de prévention pour améliorer les conditions d’hygiène, de sécurité et d’envi-ronnement de travail des travailleurs.

1.3 INTRODUCTION

Le processus du travail agricole est divisé en étapes qui, à leur tour, comprennent une série d’opérations, dans lesquelles exis-tent des facteurs de risque qui sont eux-mêmes liés aux caracté-ristiques de ces opérations. Le tableau ci-dessous présente un guide à utiliser pour la vérification des conditions de sécurité et d’hygiène dans les processus de travail agricole. Pour ce faire, les caractéristiques du processus de travail et les facteurs de risque sont pris comme base.

Sur le plan juridique, deux instruments régissent les actions consignées dans le tableau. Il s’agit de la Loi N° 92/007 du 14 août 1992, portant Code du Travail et l’arrêté N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984 fixant les mesures générales d’hygiène et de sécurité sur les lieux de travail.

1. ANNEXE 1 : PROTOCOLE D’ÉVALUATION DES CONDITIONS DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ DANS LES PLANTATIONS DE BANANE

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67A N N E X E 1 : P R O T O C O L E D ’ É V A L U AT I O N D E S C O N D I T I O N S D E S A N T É E T D E S É C U R I T É D A N S L E S P L A N TAT I O N S D E B A N A N E

N °1. VÉRIFICATION DES DOCUMENTS EXIGÉS PAR LE MINISTÈRE DU TRAVAIL

MOYENS DE VÉRIFICATION

Oui Non

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

1.1Il dispose d’un technicien de la santé et de la sécurité.

Formation, 30 jours

Loi N° 92/007 du 14 août 1992, Titre VI, Chapitre I et II

1.2Le service médical de la santé préventive et curative des travailleurs est disponible.

Formation, Infirmiers locaux.

30 jours

1.3Le comité d’hygiène et de Sécurité au travail a été formé et a une reconnaissance officielle

Actes de reconnaissance Compte-Rendu des réunions mensuelles du Comité.

30 jours

1.4Se conforme au règlement d’hygiène et de sécurité au travail dûment enregistré dans le système.

Attestation d’adhésion au règlement sur l’hygiène et la sécurité délivrée par l’équipe multidisciplinaire.Documents de livraison du règlement à tous les travailleurs.

60 jours

1.5La Politique de santé et de sécurité des entreprises a été formulée et est publiée.

Consulter les travailleurs sur la connaissance de la politique de sécurité. Exposition de la politique de sécurité dans un endroit bien apparent.

30 jours

1.6 Existence d’un tableau d’évaluations des risques en milieu de travail.

Matrice des risques de travail élaboré par un technicien en santé et sécurité de la société faite conformément à une méthodologie internationale reconnue.

30 jours

1.8 La carte des risques est accessible aux travailleurs et visiteurs.

Carte des différents espaces avec l’emplacement des risques exposée

30 jours

1,9 Il y a un plan de l’emplacement des espaces avec les distances et la répartition des zones de plantation.

Carte avec l’emplacement des différentes zones de la plantation.

30 jours

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2. RISQUE CHIMIQUE

N ° 2.1. STOCKAGE MOYENS DE VÉRIFICATION

Oui Non

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

2.1.1Stockage des produits chimiques en toute sécurité.

Compatibilité des produits chimiques entreposés.

Respect des espaces de circulation.

Empilage correcte.

30 jours

Arrêté N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984, Titre III, chapitre V article 96-109

2.1.2Panneaux de securité appropriés et étiquetage des produits chimiques.

Étiquette indiquant le nom, la composition et les risques des produits chimiques

30 jours

2.1.3Ventilation adéquate dans les locaux de manutention et d’entreposage des produits chimiques.

Ventilation naturelle ou artificielle de la cave.

30 jours

2.1.4Étagères de produits chimiques résistant au feu.

Étagères métalliques. 60 jours

2.1.5 Revêtement de sol étanche Plancher du local en matière imperméable à l’eau.

2.1.6Espace disponible pour l’inspection des produits entre les étagères et les parois.

Suffisamment d’espace pour effectuer une inspection visuelle des produits.

30 jours

2.1.7Stockage des produits chimiques loin des sources d’eau.

N’entreposez pas de produits chimiques près des sources d’eau qui pourraient être contaminées.

30 jours

2.1.8

Les fiches signalétiques à jour et en français. Diffusion de feuilles de sécurité Fiche des Données de Sécurité (FDS) des produits agrochimiques et des produits de combustion, documents de formation.

Fiches signalétiques de sécurité de tous les produits chimiques dans le magasin.

Documents de formation du personnel qui manipule les produits chimiques

fiches signalétiques de la gestion des produits chimiques.

30 jours

2.1.9Contrôle strict des inventaires des produits utilisés.

Gestion des stocks de produits chimiques (terminer d’abord les stocks antérieurs)

30 jours

2.1.10

Liste des substances chimiques et des combustibles utilisées dans l’entreprise agricole, indiquant le nom et les quantités.

Liste actualisée des produits chimiques stockés avec les quantités.

30 jours

2.1.11

Extincteurs marqués, selon le type de feu à contrôler (ABC, polyvalent) ainsi que la quantité de matériel stocké. Vérification mensuelle, enregistrements

Existence d’extincteurs d’incendie et du registre mensuel de vérification. Formation

30 jours

2.1.12Installations électriques en bon état, tubées ou correctement limitées

Installations électriques appropriés tubes sans fils dénudés ou isolation.

30 jours

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2.RISQUE CHIMIQUE

N ° 2.2. UTILISATION MOYENS DE VÉRIFICATION

Oui Non

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

2.2.1Utilisation exclusive de produits avec étiquette verte.

Examen de la demande et stockage uniquement de produits avec étiquette verte.

30 jours

Arrêté N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984, Titre III, chapitre V article 96-109

2.2.2

Respect des périodes d’entrée dans les domaines traités avec des produits agrochimiques, tel que requis pour chaque produit.

À titre d’information mention de la date et de l’heure de la fumigation et l’heure à laquelle vous pouvez entrer.

30 jours

2.2.3La pulvérisation de produits phytosanitaires exclusivement dans les plantations.

Application de produits chimiques dans les plantations.

30 jours

2.2.4

Mise en place de panneaux d’avertissement avant l’application de produits agrochimiques sur lesquels est écrit PASSAGE INTERDIT et l’icône respective.

Signal d’avertissement pour l’application de produits agrochimiques.

30 jours

2.2.5Respect des instructions portées sur l’étiquette de chaque produit.

Procédure de sécurité et de santé pour l’utilisation et la gestion des produits agrochimiques.

30 jours

2.2.6

Lorsque le produit agrochimique est appliqué avec un pulvérisateur actionné manuellement dont le réservoir est chargé au dos, vous devez utiliser un dossier en tissu imperméable à l’eau.

Fourniture d’imperméable à l’eau pour le personnel qui applique des produits agrochimiques.

30 jours

2.2.7Pour l’application manuelle, elle sera faite dos au vent et devra être suspendue en cas de vent intense.

Procédure de sécurité et de santé pour l’application manuelle des produits agrochimiques.

30 jours

2.2.8

Interdiction de manger, de fumer ; utiliser de l’eau potable pour se nettoyer le visage, les yeux ou les narines lors de la manutention des produits agrochimiques.

Procédure de sécurité et de santé pour l’application manuelle des produits agrochimiques.

30 jours

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2.RISQUE CHIMIQUE

N °2.3. MESURE, D’ÉVALUATION ET DE CONTRÔLE

MOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

2.3.1

Mesures afin de déterminer régulièrement les niveaux d’exposition des travailleurs. Mesures de l’exposition aux agents chimiques. Valeur de la mesure par rapport aux limites de seuil d’exposition

Rapports de mesures et d’évaluation des niveaux de contaminants chimiques en milieu de travail.

60 jours

Arrêté N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984, Titre III, chapitre V article 96-109

2.3.2Plan de surveillance médicale (examens professionnels, protocoles médicaux, surveillance des régimes de santé)

Protocoles médicaux.

30 jours

2.3.3Surveillance médicale en cabinet médical et en laboratoire

Examens médicaux spécialisés faits aux travailleurs.

90 jours

2.3.4

Surveillance médicale pour produits agrochimiques « Carbamates et organophosphorés » (tous les 3 mois pour le personnel directement exposé et 1 fois par an pour le personnel indirectement exposé).

Protocole de surveillance spécifique pour le personnel exposé aux organophosphorés et des carbamates.

90 jours

2.3.5 Surveillance médicale pour produits agrochimiques « Le bromure de méthyle » (chaque année).

Protocole de surveillance spécifique pour le personnel exposé au bromure de méthyle.

90 jours

2.3.6Plan de contrôle pour les personnes vulnérables

Plan de surveillance des facteurs de risque personnels sensibles.

30 jours

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2.RISQUE CHIMIQUE

N ° 2.4. CONTRÔLE ET GESTION MOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

2.4.1

Fourniture d’équipements de protection individuelle (chapeau, gants, masque, tablier, lunettes, chaussures) basé sur l’exposition et sans frais pour les travailleurs

Documents de la fourniture et l’utilisation des équipements de protection individuelle (EPI) aux employés.

30 jours

Arrêté N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984, Titre III, chapitre V article 96-109

2.4.2Douches d’urgence et fontaine de lave-yeux disponibles et fonctionnels

Existence et le fonctionnement des douches d’urgence et des fontaines de lave-yeux.

60 jours

2.4.3Matériel de confinement de système ou d’un déversement.

Existence du kit pour le confinement des déversements.

60 jours

2.4.4

Programme de formation et d’information des travailleurs à l’utilisation et la manipulation correcte des produits agrochimiques.

Programme et documents de la formation en santé et sécurité.

30 jours

2.4.5

Placement dans des sites stratégiques d’affiches et supports publicitaires afin que les travailleurs sachent les risques auxquels ils sont exposés et les recommandations à suivre.

Publication d’un dossier d’information sur les risques pour les travailleurs.

30 jours

2.4.6 Élimination appropriée des déchets.Conteneurs pour le stockage des déchets.

30 jours

2.4.7

Interdiction de laver les vêtements contaminés par des produits agrochimiques avec le reste des vêtements habituels

Procédure de sécurité et de santé pour le traitement des vêtements contaminés par des produits agrochimiques.

30 jours

2.4.8

Interdiction de laver les vêtements contaminés par les produits agrochimiques par les femmes enceintes, des enfants ou des personnes handicapées.

Procédure de sécurité et de santé pour le traitement des vêtements contaminés par des produits agrochimiques.

30 jours

2.4.9Mur ou seau de confinement en cas de déversement.

Mur ou un seau pour le confinement d’un déversement d’une capacité de 110 % de la substance à contenir.

30 jours

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N °3. EXIGENCES DU TRAVAIL DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

MOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU Á DÉFAUT, SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

3.1Etablir des critères de poids à soulever et à transporter manuellement (maximum 23 kg).

Procédure de sécurité et de santé pour levage manuel des charges.

30 jours

Arrêté N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984, Titre III, chapitre V article 96-109

3.2

Formation des travailleurs dans la manutention et le transport manuel des charges.

Programme et document de formation en santé et sécurité.

30 jours

3.3 Mise en place des pauses.Procédure de sécurité et de santé.

30 jours

3.4Travailler la rotation afin d’éviter des mouvements continus et répétitifs.

Procédure de sécurité et de santé.

60 jours

3.5Evaluation des outils manuels pour réduire les dommages causés par les efforts répétitifs.

Procédure de revue et de changement d’outil manuel.

60 jours

3.6

Réduction de la charge physique par l’inclusion des aides mécaniques.

Existence d’une assistance mécanique pour la gestion de la charge.

180 jours

3.7Surveillance médicale pour les troubles musculo-squelettiques des membres supérieurs

Protocole de surveillance spécifique pour le personnel exposé aux troubles musculo-squelettiques.

90 jours

3.8

Surveillance médicale pour douleurs lombaires non-spécifiques IDD liées au travail. (rayons x annuellement) Voir annexe n ° 5.

Protocole de surveillance spécifique pour le personnel souffrant de douleurs lombaires.

90 jours

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73A N N E X E 1 : P R O T O C O L E D ’ É V A L U AT I O N D E S C O N D I T I O N S D E S A N T É E T D E S É C U R I T É D A N S L E S P L A N TAT I O N S D E B A N A N E

N ° 4. BRUIT ET VIBRATIONSMOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

4.1Évaluation technique de vibration main- bras et le corps entier des travailleurs exposés.

Mesure et évaluation des rapports de niveaux de vibration

60 jours

Arrêté N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984, Titre II, chapitre II, section IV, article 41-44

4.2

Règlementation du temps d’exposition aux vibrations.

Procédure de santé et de sécurité pour le personnel exposé aux vibrations.

60 jours

4.3

Installation de machines d’isolation antivibratoire et d’équipement qui en ont besoin.

Existence d’isolation antivibratoire pour les machines et l’équipement qui en ont besoin.

60 jours

4.4

Mesures de bruit afin de déterminer les niveaux d’exposition des travailleurs, caractérisation du bruit par poste de travail

Rapports de mesure et d’évaluation du niveau de bruit présent sur le lieu de travail.

90 jours

4.5Mesures techniques préventives selon les mesures effectuées par poste de travail

Contrôle du bruit à la source et dans le milieu récepteur.

60 jours

4.6

Modification des postes d’emplois bruyants ou adoption des programmes de travail moins polluants

Changement ou entretien des machines bruyantes.

60 jours

4.7

Réduction du temps d’utilisation des machines et des équipements bruyants.

Mesures administratives pour réduire la durée d’exposition au bruit.

60 jours

4.8Mise en place de revêtements absorbants sur les murs et les planchers.

Existence de matériau absorbant lorsque cela est exigé.

60 jours

4.9

Isolation par endroit des processus bruyants.

Déplacement des machines bruyantes des processus de production.

90 jours

4.10

Règlementation du temps d’exposition au bruit.

Mesures administratives pour réduire la durée d’exposition au bruit.

60 jours

4.11

Fourniture aux travailleurs de dispositifs de protection auditive

Documents de la fourniture et de l’utilisation des EPI aux employés.

30 jours

4.12Mise en place de contrôles (encapsulation des sources génératrices, isolation, silencieux).

Encapsulation de la source du bruit.

30 jours

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74 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

N °4. BRUIT ET VIBRATIONS

MOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

4.13

Achèvement du programme de maintenance préventive et corrective des machines génératrices de bruit.

Documents de maintenance faite aux rouages de l’entreprise.

180 jours

Arrêté N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984, Titre II, chapitre II, section IV, article 41-44

4.14

Programme de formation des travailleurs sur l’importance de la maintenance et de l’obligation de l’utilisation des équipements de protection individuelle.

Programme et documents de la formation en santé et sécurité.

30 jours

4.15Évaluation des mesures mises en œuvre.

Compte rendu des mesures de contrôle adoptées ainsi que l’évaluation de leur efficacité.

30 jours

4.16

Surveillance médicale pour Hipoacusia Neurosensorial produites par le bruit, les examens médicaux des travailleurs exposés (rapports annuels).

Protocole de surveillance spécifique pour le personnel exposé au bruit.

90 jours

N °5. STRESS THERMIQUE (TEMPÉRATURES EXTRÊMES - CHALEUR)

MOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

5.1 Utilisation de moyens appropriés de travail vêtements (manches et pantalon long).

Documents de la fourniture et l’utilisation des EPI aux employés.

30 jours

Arrêté N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984, Titre II, chapitre II, Section III, article 36-37

5.2

Chaussures de sécurité par facteur de risque en bon état :

• Bottes en caoutchouc haute pour travaux de champs dans lesquels le travailleur est exposé à l’humidité (eau, boue, application de produits agrochimiques).

• Bottes en cuir pour des activités différentes du point précédent.

Documents de la fourniture et l’utilisation de chaussures de sécurité selon le travail à effectuer.

30 jours

5.3

Recours à l’assistance mécanisée pour réduire la production de chaleur métabolique des travailleurs grâce à la diminution de l’activité physique pris en charge dans l’aide mécanisée.

Existence d’une assistance mécanique pour la gestion de la charge.

30 jours

5.4

Limitation de la durée de l’exposition, établissant des périodes de repos dans les zones fraîches.

Mesures administratives pour réduire la durée d’exposition.

30 jours

Page 83: Manuel sur la santé et la sécurité dans l'industrie de la ... · 1.1 carte gÉographique de l’industrie bananiÈre au cameroun 2 1.2 santÉ et sÉcuritÉ au travail dans le secteur

75A N N E X E 1 : P R O T O C O L E D ’ É V A L U AT I O N D E S C O N D I T I O N S D E S A N T É E T D E S É C U R I T É D A N S L E S P L A N TAT I O N S D E B A N A N E

N ° 6. RADIATION NON IONISANTE (LE RAYONNEMENT UV GÉNÉRÉ PAR LE SOLEIL)

MOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

6.1

Utilisation de vêtements de travail qui protègent contre les rayons ultraviolets (chapeau, chemise, lunettes, pantalons)

Documents de la fourniture et l’utilisation des EPI aux employés.

30 jours

Arrêté N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984, Titre I, chapitre 1, Section III, article 1-6

6.2Utilisation d’écrans solaires (crèmes, lotions).

Fourniture et l’utilisation de crème solaire.

30 jours

6.3Organisation des tâches sur la ferme et l’usine de sorte qu’elles permettent la rotation des travailleurs exposés.

Procédures de travail.

30 jours

N ° 7. RISQUES BIOLOGIQUESMOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

7.1Des conditions sanitaires et hygiéniques satisfaisantes.

Nettoyage et désinfection des toilettes.

30 jours

Arrêté N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984, Titre II, chapitre I, Section III, article 15-27

7.2

Inspection de présence de risques biologiques dans les zones de travail et chez les plantes.

Compte rendu des inspections effectuées sur la plantation.

30 jours

7.3

Fourniture de gants pour les travailleurs.

Documents de la fourniture et l’utilisation des EPI aux employés.

30 jours

7.4Premiers soins et assistance médicale à tous les travailleurs qui auront été blessés sur la peau.

Protocoles médicaux. 30 jours

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N ° 8. DANGERS MÉCANIQUESMOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

8.1 Mise en œuvre stricte d’un programme d’entretien ménager.

Dossier d’inspection de zones de travail.

30 jours

Arrêté N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984, Titre III, chapitre III, Section III, article 71-79

8.2Drains dans l’usine d’emballage protégé avec grilles et peint en jaune.

Existence d’une usine de transformation de drainage.

60 jours

8.3 Couloirs libres de tout obstacle et les zones de circulation du personnel sont délimitée

Panneaux de sécurité et le respect des espaces de circulation.

30 jours

8.4

Utilisation de matériau antidérapant dans les couloirs et les escaliers de l’usine pour éviter les chutes.

Existence de matériau antidérapant dans les zones qui en ont besoin.

60 jours

8.5Revoir périodiquement les conditions de l’escalier.

Dossier d’inspection de zones de travail.

30 jours

8.6Examen des conditions de l’échafaudage.

Dossier d’inspection de zones de travail.

30 jours

8.7Échafaudages pourvus de balustrades dûment balisées.

Existence d’un échafaudage avec balustrades et des panneaux de sécurité.

60 jours

8.8

Échelles portatives en bon état.

Existence d’escaliers dans des conditions optimales.

60 jours

8.9

Installation d’abris pour le déplacement de machines et des pièces.

Existence d’éléments de protection pour les parties mobiles de la machine.

30 jours

8.10Convoyeurs équipés d’arrêt d’urgence.

Existence des éléments d’arrêt d’urgence.

60 jours

8.11

Verrouillage de système / inter verrouillage pour machines, moteurs, équipements et convoyeurs.

Procédure de sécurité de verrouillage et étiquetage des machines et du matériel.

60 jours

8.12

Mise en place de protections pour les pales et autres outils tranchants.

Existence d’éléments de protection pour outils coupants.

60 jours

8.13

Manches et poignées d’outils tranchants sont d’une taille suffisante, ils n’ont pas des arêtes ou les surfaces glissantes.

Outil de conception ergonomique.

30 jours

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77A N N E X E 1 : P R O T O C O L E D ’ É V A L U AT I O N D E S C O N D I T I O N S D E S A N T É E T D E S É C U R I T É D A N S L E S P L A N TAT I O N S D E B A N A N E

N ° 8. DANGERS MÉCANIQUESMOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

8.14

Les lames sont solidement fixées à l’outil sans dépasser n’importe quel boulon, un clou ou un élément de raccordement.

Existence d’éléments de protection pour outils coupants.

30 jours

8.15

Les éléments pointus ou tranchants sont conservés correctement affûtés.

Procédure de révision, l’entretien et le changement d’outils manuels.

30 jours

8.16

Boîtes ou coffrets appropriés sont utilisés pour transporter les outils tranchants ou pointus.

Existence d’éléments de protection pour outils coupants.

30 jours

8.17

Machines agricoles, les zones de coupe sont protégées contre tout contact humain.

Existence d’éléments de protection pour outils coupants.

30 jours

8.18Programme d’entretien préventif pour les outils et l’équipement.

Procédure de révision, l’entretien et le changement d’outils manuels.

60 jours

8.19Mise en place d’inspections de sécurité des machines, des moteurs et des équipages.

Registre d’inspection des zones et des machines de travail.

30 jours

8.20

Rangement des outils dans un endroit sûr.

Répartition des lieux appropriés pour le stockage d’outils.

30 jours

8.21Interdiction d’utiliser l’appareil sans formation et autorisation.

Procédure de sécurité et de santé pour l’utilisation des machines.

30 jours

8.22 Ergonomie des outils.Outil de conception ergonomique.

60 jours

8.23Sélection de l’outil selon le travail à effectuer.

Procédure d’approvisionnement adéquat des outils en fonction de l’activité

30 jours

8.24Bonne utilisation des outils, des machines et des équipements.

Procédure de sécurité et de santé pour l’utilisation d’outils et de machines.

30 jours

8.25Transport et entreposage adéquat des outils.

Procédure de sécurité et de santé pour l’utilisation des outils.

30 jours

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N ° 8. DANGERS MÉCANIQUESMOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

8.26

Panneaux de sécurité des machines et des pièces qui présentent le risque pour les travailleurs.

Panneaux de sécurité de sécurité des machines.

60 jours

8.27Stockage de cylindre de pression dans une position verticale et sécurisé avec des chaînes.

Procédure de sécurité pour le stockage des bouteilles sous pression.

30 jours

8.28

Tri et l’étiquetage des bouteilles vides et pleines.

Procédure de sécurité pour le stockage des bouteilles sous pression.

30 jours

8.29Transport de bouteilles fabriquées uniquement avec support mécanique

Procédure de sécurité pour le transport de pression dans les cylindres.

30 jours

8:30

Zones de transport en commun du personnel sont isolées des espaces dangereux entraînant des chutes au même niveau, elles ont des grilles, et seront marquées

Existence de grilles qui empêchent les gens de tomber.

30 jours

8.31Ordre et propreté dans tous les domaines de travail

Document de l’examen de l’ordre et de la propreté de tous les domaines d’activité.

30 jours

N °9. RISQUES LIÉS AU TRANSPORT

MOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

9.1Entretien préventif pour le programme de transport.

Programme d’entretien.

Registre d’inspection de véhicule.

60 jours

Arrêté N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984, Titre II, chapitre II, Section III, article 36-37

9.2

Programme de formation des conducteurs sur la sécurité routière et des normes de conduite défensives.

Programme et inscription de formation du personnel sur la conduite défensive.

30 jours

9.3

Interdiction de transporter des personnes avec produits agrochimiques ou dans des machines non conçues à cet effet.

Procédure de sécurité pour le transport de personnel.

30 jours

9.4Facilités pour les travailleurs de se déplacer dans la plantation.

Procédure de sécurité pour le transport du personnel.

60 jours

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N°10. RISQUES D’ORIGINE ÉLECTRIQUES

MOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

10.1Programme d’entretien préventif et des inspections périodiques du système électrique.

Programme d’entretien et compte rendu de l’examen des systèmes électriques.

30 jours

Arrêté N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984, Titre III, chapitre VI, article 110-117

10.2 Usine équipée de paratonnerres.Existence de paratonnerres sur le sol.

180 jours

10.3Câblage électrique est dans le tuyau et bien isolé.

Installations électriques appropriés tubes sans fils dénudés ou isolation.

60 jours

10.4Étiquetage des panneaux et des zones de transformateurs à haute tension.

Mesures de sécurité au niveau du matériel électrique.

30 jours

10.5Boutons d’arrêt d’urgence dans les machines le nécessitant

Existence des éléments d’arrêt d’urgence.

60 jours

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N ° 11. SERVICES DE SANTÉMOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

11.1 Evier avec eau et savon liquide.Lavabo équipé en permanence de savon liquide.

30 jours

Loi N° 92/007 du 14 août 1992, Titre VI, Chapitre II, Article 98-103

11.2Services de santé près des postes de travail fournis en permanence en eau potable.

Eaux permanentes dans les services de santé.

60 jours

11.3Ils restent fermés et fournissent des renseignements personnels au travailleur.

Services de santé à l’intérieur des dispositifs de verrouillage.

30 jours

11.4 Fonctionnent correctement.Bon fonctionnement des services de santé.

30 jours

11.5 Séparation par sexe.Existence de services de santé, séparés par sexe.

60 jours

11.6Une bonne ventilation et l’éclairage.

Services de santé adéquats d’éclairage.

60 jours

11,7Conditions d’hygiène et de propreté permanentes.

Ils restent dans des conditions d’hygiène et de désinfection.

30 jours

11,8Équipés en permanence de papier hygiénique

Services d’hygiène fournis sur une base permanente de papier et de savon.

30 jours

11,9Exempts de détériorations ou de dommages physiques.

Toilettes en condition optimale l’utilisation.

60 jours

11.10Nombre suffisant de toilettes par rapport au nombre de travailleurs.

Existence d’un nombre suffisant de services de santé.

60 jours

11.11Un panneau de sécurité et des enseignes appropriées.

Panneaux d’information appropriés.

30 jours

11.12Disposition de douches suffisantes séparées par sexe.

Existence de douches séparées par sexe.

60 jours

11.13Des points d’hydratation afin que le travailleur ait accès à l’eau potable.

Dotation des travailleurs en eau à boire.

30 jours

11.14

Installations correctement équipées pour le lavage des vêtements de travail et équipement de protection

Existence de laveries automatiques pour le lavage des vêtements de travail.

30 jours

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N ° 12. SALLE A MANGERMOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

12.1Non loin des lieux de travail et indépendants isolé des sources malsaines.

Situé loin des sources malsaines.

30 jours

Arrêté N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984, Titre II, chapitre III, Section II, article 42-50

12.2Disponible pour une utilisation par tous les travailleurs.

Avec une aptitude d’utilisation pour les employés de la compagnie.

60 jours

12.3Loin du stockage et l’utilisation de produits chimiques.

Situé loin de l’entreposage des produits chimiques.

30 jours

12.4Fonctionnement adéquat pour la préparation et la consommation d’aliments

Équipements adéquats pour la préparation des aliments.

60 jours

12,5 Une bonne ventilation et l’éclairage.Un éclairage suffisant et ventilation naturelle ou artificielle.

60 jours

12.6Conditions d’hygiène et de propreté.

Des conditions d’asepsie

30 jours

12.7Meublé et équipé (tables, chaises, supports pour conserver et chauffer les aliments)

Il a assez d’ustensiles. 60 jours

12,8Fourniture en de l’eau pour la consommation humaine et le lavage des ustensiles

Eau fournie à la consommation humaine.

30 jours

12,9La consommation d’aliments dans les zones de travail n’est pas autorisée

Interdiction de la consommation d’aliments dans les lieux de travail.

30 jours

12.10 Résultats de l’analyse d’eauRésultat de l’analyse microbiologique de l’eau à boire.

30 jours

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N °13. LOGEMENT (OBLIGATOIRE)

MOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ

BASE JURIDIQUE

13.1Éclairage et une ventilation adéquate

Un éclairage suffisant et ventilation, naturelle ou artificielle.

30 jours

Arrêté N° 039 /MTPS /IMT du 26 novembre 1984, Titre II, chapitre II, Section I à VI

13.2 Ils ont des services de baseIls ont de l’eau et l’électricité.

30 jours

13.3Système adéquat pour l’élimination des eaux usées et gris pour éviter les vecteurs possibles

Il dispose d’un système d’élimination des eaux usées

30 jours

13.4Conditions d’hygiène et de propreté.

Elles sont conservées dans des conditions d’hygiène et de sécurité

30 jours

13.5

Exempts de détérioration ou de dommages physiques (plancher, plafond, murs, installation électrique)

Ils sont dans des conditions optimales pour son utilisation.

30 jours

13,6Situé à proximité des pistes de travail, mais totalement indépendant

Ils sont indépendants pour le fonctionnement des secteurs productifs.

30 jours

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N ° 14. ACCIDENTS MAJEURSMOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

14.1Plan d’urgence mis en place et enregistré

Plan avec l’action respective en cas d’urgence.

180 jours

Loi N° 92/007 du 14 août 1992, Titre VI, Chapitre I, Article 95-97

14.2Fonctions et responsabilités de l’équipe d’experts en cas de catastrophe. (Équipes)

Attribution des responsabilités en cas d’urgence.

60 jours

14.3

Connaissance de toutes les procédures d’urgence par les travailleurs. Formation, entrainement, documents.

Programme et inscription de formation et de la formation du personnel en cas d’urgence.

30 jours

14.4Les zones de sécurité et points de rassemblement clairement définis.

Existence de panneaux de sécurité pour indiquer les points de rencontre.

30 jours

14.5Équipements disponibles pour les interventions d’urgence.

Il a l’équipement minimum pour des soins d’urgence.

60 jours

14,6Réalisation d’exercices pour évaluer les délais d’intervention, documents

Simulations réalisées dans le registre de la société.

180 jours

14,7Contacts avec les organismes de secours, afin d’améliorer la qualité du soutien en cas d’urgence.

Liste des secours d’urgence.

180 jours

14,8Extincteurs marquée, disponibles et vérifié tous les mois

Existence d’extincteurs d’incendie.

Rapport mensuel de l’inspection.

30 jours

14,9Les voies d’évacuation et issues dégagées et marquées.

Panneaux de sécurité des voies et issues de secours.

30 jours

14.10Personnel formé et qualifié aux cas d’urgence, documents de formation

Programme et inscription de la formation aux situations d’urgence.

60 jours

14.11Dossiers d’accidents et d’incidents, étudiés et notifiés à l’autorité compétente

Enregistrement et enquête des accidents et incidents.

60 jours

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84 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

N °15. SERVICE MÉDICAL ET RUDIMENTS DE SECOURISME

MOYENS DE VÉRIFICATION

Oui N°

DÉLAI D’EXÉCUTION OU A DÉFAUT SE CONFORMER À CE QUI A ÉTÉ OBSERVÉ.

BASE JURIDIQUE

15.1

Il dispose d’équipements de base pour les premiers secours, du personnel et des équipes de premiers soins sont suffisants et appropriés pour la taille du site et ils sont à la portée de tous les travailleurs.

Équipement d’urgence de base.

Personnel qualifié.

30 jours

Loi N° 92/007 du 14 août 1992, Chapitre II, Article 98-103

15.2

Trousse de premiers soins disponible et une civière pour le soin et le transport des patients, en cas d’accident dans le domaine.

Trousse de premiers soins et une civière pour les soignants.

30 jours

15.3Formation du personnel aux premiers secours.

Programme et inscription de la formation.

60 jours

15.4

Trousse de premiers soins accessible, balisé et reconstituée de sorte qu’il ne manque pas de matériau pour répondre aux nouveaux cas.

Enregistrement de reconstitution des intrants consommés.

60 jours

15.5Service médical pour les travailleurs.

Médecin du travail.

Infirmier local. 180 jours

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85A N N E X E 2 : P R O C É D U R E S D E S U R V E I L L A N C E D E L A S A N T É

2. ANNEXE 2 : PROCÉDURES DE SURVEILLANCE DE LA SANTÉ

2.1 CADRE JURIDIQUE

Les dispositions légales suivantes s’appliquent à la présente instance :

2.1.1 La santé et sécurité au travail (Loi no 92/007 du 14 août 1992 portant Code du travail, Titre VI ; Chapitre 2.- traitant de la santé

2.1.2 Mesures générales d’hygiène et de sécurité sur les lieux de travail (Arrêté N°039/MPTS/IMT ; Titre I, Chapitre IV.

2.2 OBJECTIF

Protéger aussi efficacement que possible la santé des travailleu-rs en général. Elle permet de garantir que le personnel travai-llant dans les activités de banane possède les conditions médi-cales propices dès l’embauche pour mener à bien leurs activités et vérifier que ces conditions n’affectent pas négativement sur l’exercice de ses fonctions.

2.3 CHAMP D’APPLICATION

La procédure décrite ci-dessous s’applique au personnel nou-veau et ancien et se dissocie des activités de l’organisation.

2.4 DÉFINITIONS

2.4.1 Travailleur : est considéré comme “travailleur” au sens de la présente loi, quels que soient son sexe et sa nationalité, toute personne qui s’est engagée à mettre son activité profession-nelle moyennant rémunération, sous la direction et l’autorité d’une personne physique ou morale, publique ou privée, celle-ci étant considérée comme “employeur”. Pour la détermination de la qualité de travailleur, il ne doit être tenu compte ni du statut juridique de l’employeur, ni de celui de l’employé.

2.4.2 Santé : c’est l’état de bien-être physique, mental, social de la personne. Pas seulement l’absence de maladie.

2.4.3 Maladies professionnelles : c’est la maladie contractée du fait d’une exposition à des facteurs de risque inhérents à l’activi-té professionnelle.

2.5 RESPONSABILITÉS

La personne chargée de coordonner les examens médicaux est le médecin du travail, en coordination avec le responsable santé et sécurité au travail de l’organisation.

La surveillance de la santé des travailleurs suit la procédure ci-après :

2.5.1 Tout travailleur admis à un emploi doit avoir subi un exa-men médical d’aptitude à l’embauche définitive.

2.5.2 Un examen médical avant l’embauche est obligatoire lor-squ’il s’agit : (a) de travaux comportant un risque grave soit en raison de la nature des produits et agents manipulés ou utilisés, soit en raison des conditions dans lesquelles le travail est exécu-té (b) des femmes et des enfants de moins de 18 ans et (c) d’han-dicapés physiques ou mentaux.

2.5.3 Tout travailleur doit faire l’objet d’examens périodiques conformément à la réglementation en vigueur.

2.5.4 Lorsque l’activité du travailleur comporte un risque grave, il doit faire l’objet d’une surveillance médicale pendant une période appropriée après cessation de l’emploi.

2.5.5 Les travailleurs appelés à se livrer à des activités nécessi-tant des aptitudes spéciales pour leur exécution et susceptibles de mettre leur santé et leur vie en danger, celle des autres tra-vailleurs ou de tout autre personne, doivent subir des examens médicaux périodiques appropriées, assortis au besoin d’exa-mens complémentaires.

2.5.6 Les examens sont à la charge de l’employeur et sont obli-gatoires pour tout travailleur.

2.6 VÉRIFICATION DES DOCUMENTS MÉDICAUX

La confidentialité doit être observée tout au long de la survei-llance de la santé des travailleurs. Les dossiers de santé person-nels et les dossiers médicaux doivent être conservés en sûreté sous la responsabilité des médecins ou des infirmiers de santé.

La législation nationale ou l’autorité compétente devrait prescrire les conditions dans lesquelles ces dossiers doivent être conservés et la durée de leur conservation.

2.7 RAPPORTS

2.7.1 Examens médicaux

2.7.2 Historique de la santé au travail.

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86 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

Objectifs

• Utiliser la carte corporelle pour reconnaître les symptô-mes de la maladie.

• Définir le lien entre le mauvais état de santé et les risques professionnels.

• Utiliser les résultats de la recherche pour exposer les pro-blèmes et chercher des solutions (par exemple au cours des réunions du Comité paritaire).

Exercices : Travail en petits groupes – fournir le matériel (dessin du corps)

1. À l’aide des couleurs, marquez sur le dessin du corps les endroits où il peut exister des symptômes ou des douleurs ayant pu être causés ou aggravés, selon vous, par le travail.

2. Utilisez des couleurs différentes pour chacun des divers symptômes identifiés

3. Prenez bien en compte les raisons pour lesquelles vous mettez une marque sur un endroit précis du corps. Cet outil (image corporelle) peut vous aidez ou aidez les participants à identifier les points sensibles.

ROUGE = coupures, hématomes

VERT = maladies et troubles, par exemple de l’estomac ; dermatite

BLEU= douleur, gêne, malaise, par exemple maux de tête, douleurs musculaires, troubles musculo-squelettiques

MARRON = problèmes liés à la santé reproductive

NOIR = stress

Informer : Une fois l’exercice terminé, présentez votre gra-phique au groupe en décrivant ou en identifiant les problè-mes. Le groupe pourra ensuite discuter ouvertement, envisa-ger les remèdes possibles ou chercher à mieux s’informer sur les pathologies les plus courantes. Les mesures correctives potentielles pourraient inclure le renvoi des problèmes au Comité de Santé et Sécurité ou aux Représentants du Person-nel pour soulever les problèmes avec l’administration locale.

ANNEXE 2.1 : CARTOGRAPHIE DU CORPS - IDENTIFICATION DES SYMPTÔMES

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87A N N E X E 3 : M O D È L E D E P L A N D E S A N T É E T D E S É C U R I T É A U T R A V A I L

3.1 INTRODUCTION

Une fois le plan de prévention développé en interne par des entre-prises et des institutions publiques et privées et approuvé par leurs directions respectives, il sera adopté par l’ensemble de sa structure organisationnelle et à tous les niveaux de la hiérarchie. En outre, le plan devra être su et compris de tous les travailleurs.

3.2 OBJECTIFS

1. Planifier les activités à développer en matière de prévention des risques dans les plantations de bananes.

2. Determiner des dates de mise en place pour les activités soulignées dans le plan.

3. Mise en œuvre des mesures de prévention en matière d’hy-giène et de sécurité au travail.

3.3 CHAMP D’APPLICATION

Le plan actuel s’applique à tous les rôles au sein de l’organisation et dans la gestion de l’hygiène et de la sécurité au travail.

3.4 ÉQUIPE RESPONSABLE DE LA MISE EN OEUVRE DU PLAN DE SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL

L’équipe responsable pour la mise en oeuvre, l’évaluation et l’amélioration du plan actuel :

1. Un spécialiste de l’hygiène et de la sécurité au travail

2. Un médecin du travail

3. Un travailleur social

4. Des membres du comité paritaire

5. La direction générale

3.5 MISE EN OEUVRE

Dans le cadre de la mise en oeuvre du plan de prévention du ris-que : les informations suivantes devront être prises en compte :

1. Type de l’entreprise, activité de production, nombre de lieux de travail, nombre de travailleurs. Structure organisa-tionnelle/organigrame de l’entreprise.

2. Organisation de la production, définition des processus, des sous-processus, activités et tâches, rôles.

3. Organisation des activités de prévention et de leurs repré-sentants (unité, services médicaux de l’entreprise).

4. Objectifs et buts que, en termes de prévention, l’organisa-tion souhaite atteindre ainsi que les ressources techniques, humaines, matérielles et économiques allouées à cet effet.

3.6 CONTENU TECHNIQUE DU PLAN

3.6.1 ÉVALUATION DES RISQUES : elle sera effectuée en fonc-tion de chaque type d’emploi et en utilisant des méthodologies reconnues internationnalement et adaptées aux activités de production de l’entreprise.

3.6.2 MESURE DES RISQUES : la mesure des risques sera prise en accordant la priorité aux risques qui ne peuvent être pré-venus à leur source et en communicant ce risque.

3.6.3 ÉVALUATION DES RISQUES : L’évaluation sera effectuée dès que les résultats de l’évaluation des risques seront connus, ces évaluations seront alors comparées avec les législations existantes afin de créer des points de contrôle.

3.6.4 MAÎTRISE DES RISQUES : une fois les risques évalués, des contrôles à la source, des moyens de communication, et fina-lement du receveur (le travailleur) seront effectués, en tenant compte des mesures administratives et d’ingénirie déjà en pla-ceentre autres.

3.7 PROTOCOLE D’ÉVALUATION DES CONDITIONS DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ DANS LA PRODUCTION BANANIÈRE

Le protocole d’évaluation des conditions d’hygène et de sécu-rité dans la production bananière, consiste en un document qui fournit un guide de réduction des risques. Il se concentre sur les étapes de culture, de récolte et de post-récolte. Il a pour but d’éva-luer le degré de gestion des risques auxquels sont exposés les travailleurs. Il est également recommandé d’appliquer le guide d’évaluation en ANNEXE de ce Manuel. Toute défaillance devra faire l’objet d’une inspection conforme aux termes du protocole. Additionellement, il conviendrait, au cours de la phase de planifi-cation, d’établir des activités spécifiques ainsi que des dates pré-cisant le moment auquel ces activités devront prendre place.

3.8 RÉGLEMENTATION EN MATIÈRE DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL

Toutes les exigences réglementaires à satisfaire en matière d’hygiène et de sécurité au travail sont décrites en détail dans le règlement figurant à L’ANNEXE de ce Manuel. Elles sont énon-cées ci-dessous :

• POLITIQUE DE L’ENTREPRISE

• RAISON SOCIALE ET SIÈGE SOCIAL

• OBJECTIFS RÉGLEMENTAIRES

• CHAPITRE EXIGENCES RÉGLEMENTAIRES

• CHAPITRE SYSTÈME DE GESTION DE L’HYGIÈNE ET DE LA SÉCURITÉ

• CHAPITRE PRÉVENTION DES RISQUES AU SEIN DES POPU-LATIONS VULNÉRABLES

3. ANNEXE 3 : MODÈLE DE PLAN DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL

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• CHAPITRE PRÉVENTION DES RISQUES INTERNES Á L’ENTREPRISE

• CHAPITRE ACCIDENTS GRAVES

• CHAPITRE SIGNALÉTIQUE DE SÉCURITÉ

• CHAPITRE SUIVI DE LA SANTÉ DES TRAVAILLEURS

• CHAPITRE ENREGISTREMENT ET ENQUÊTE SUR LES ACCIDENTS

• CHAPITRE INFORMATIONS ET RENFORCEMENT DES COM-PÉTENCES EN MATIÈRE DE PRÉVENTION DU RISQUE

Ces thèmes généraux devraient faire l’objet d’un développe-ment et être répartis sous forme d’activités à mettre en place et à terminer dans un délai imparti.

3.9 GUIDES DES ACTIVITÉS DANGEREUSES POUR LES TRAVAILLEURS ADOLESCENTS

Il s’agit d’un guide en matière d’hygiène et de sécurité au travail qui met l’accent sur la mise à jour de la liste des activités dange-reuses dans les tâches dévolues aux adolescents. L’objectif de ce guide est d’identifier les activités détaillées dans L’ANNEXE de ce Manuel afin de s’assurer qu’elles ne soient jamais attribuées à des adolescents.

3.10 PROGRAMMES

Les programmes décrits ci-dessous seront déloppés dans un proche avenir et auront pour objet de favoriser la prévention de problemes de santé chez les travailleurs :

• Programme pour la prévention de l’usage et de la consum-mation d’alcool, de tabac et autres drogues.

• programmes de prévention du VIH- SIDA.

• Programmes de prévention de la violence psychologique.

• Programme de prévention des risques en matière de santé reproductive.

3.11 RENFORCEMENT DES COMPÉTENCES EN MATIÈRE DE PRÉVENTION DES RISQUES

Cette section comprendra des informations que le travailleur devrait déjà connaître en matière de risques professionnels auxquels ils sont exposés dans le but de les prévenir, minimiser et éliminer.

3.12 RESSOURCES

Cette section comprend les ressources matérielles, financières et humaines nécessaires aà la mise en oeuvre du plan actuel.

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89A N N E X E 4 : O U T I L S E T M AT É R I E L D I D A C T I Q U E

On propose dans cette partie plusieurs exemples décrivant des exercices, activités et outils éducatifs qui pourront servir non seulement à animer des séances de formation et à faciliter le débat autour des questions de travail, mais également aux participants eux-mêmes, surtout s’ils sont amenés à exercer un rôle de représentant au sein du comité de sécurité et d’hygiène au travail.

Il leur sera ainsi plus facile d’établir un lien entre l’atelier de for-mation, le comité paritaire de sécurité et d’hygiène au travail et les activités sur le lieu de travail. Plus ils s’entraîneront à ces activités et plus les participants acquerront les compétences nécessaires qu’ils pourront appliquer au quotidien dans leur travail, ou au sein du comité. Ces entraînements ont donc été soigneusement sélectionnés pour que chacun, que ce soit le professionnel expert en matière de santé et de sécurité au tra-vail ou le travailleur sur le terrain, puisse les mettre en pratique.

4. ANNEXE 4 : OUTILS ET MATÉRIEL DIDACTIQUE

4.1 ACTIVITÉ 1. INTRODUCTION/PRÉSENTATION

Objectifs

Cela vous aidera à :

• savoir qui est là, participe à l’activité

• se connaître les uns les autres

• définir ce que les participants/tes souhaitent apprendre (c’est important de le savoir pour l’évaluation finale du cours). Il est important de se laisser du temps afin de pas-ser en revue les objectifs à la fin de la séance.

Exercises

Choisissez l’une des options proposées pour introduire la séance et faciliter la participation. Utilisez les intitulés ci-des-sous pour vous guider :

1. nom

2. expérience / position par rapport aux thèmes d’hygiène et de sécurité au travail

3. lieu et poste de travail

4. quelles sont les ‘attentes en matière d’apprentissage’ des participant en ce qui concerne cette séance de formation ?

Méthode 1 – Présentation individuelle

Préparez un texte de présentation au reste du groupe.

Méthode 2 – Présentation par paire

Adressez-vous à un membre du groupe et parlez-lui de vous ; ensuite ce membre, à son tour, vous posera des questions. Prenez des notes et présentez ensuite votre collègue au reste du groupe.

Méthode 3 – Présentation en groupe

Travaillez en groupe, cette fois un peu plus large, de 4 ou 5 personnes. Désignez quelqu’un qui prendra des notes sur un bloc-notes et un autre participant qui présentera le groupe.

Informer : Présentez-vous à un collègue, à un petit groupe ou au groupe dans son ensemble.

Le modérateur doit enregistrer ce que les participants sou-haitent apprendre afin d’élaborer l’agenda et de pouvoir s’y rapporter lors de l’évaluation de la formation.

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90 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

4.2 ACTIVITÉ 2 : LE RÔLE ET LA FONCTION DES COMITÉS PARITAIRES DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL

Il sera utile de vous reporter au ‘CHAPITRE 3.3 COMITÉS SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL’ y trouverez toute l’infor-mation nécessaire sur les comités paritaires de sécurité et de santé au travail.

Objectifs

• Exposer le rôle des comités paritaires de sécurité et de santé et le rôle des représentants travailleurs et des repré-sentants de l’entreprise au sein de ces comités.

• Discuter et analyser les défis que ces comités doivent rele-ver, et examiner la façon de les surmonter afin d’améliorer leur fonctionnement.

Exercises

1. Demandez aux participants de lever la main pour savoir si certains d’entre eux sont ou ont été représentants au sein d’un comité paritaire de santé et de sécurité (dans le secteur bananier ou autre).

2. Posez quelques questions rapides au groupe pour introduire le thème en vous appuyant sur le contenu du Chapitre 3 de ce manuel, par exemple : Qui peut me dire...?

• Quel est le principal rôle d’un comité paritaire d’hygiène et de sécurité ?

• Combien de représentants des travailleurs et de l’emplo-yeur comporte ce comité ?

• Quel est le rôle de ces représentants, des travailleurs d’une part et de l’employeur d’autre part ?

• Avec quelle fréquence le comité doit-il se réunir de façon présentielle ?

• D’après le plan Santé et Sécurité au Travail, quelles infor-mations le comité devrait-il régulièrement recevoir ?

3. Discutez en petits groupes et prenez des notes (fournir stylos et papier) sur le thème suivant :

• Qu’est-ce qui pourrait empêcher le comité de fonctionner efficacement ?

• Quelles actions pourriez-vous mettre en place afin de ren-dre le comité plus efficace ?

4. Demandez à chaque groupe de présenter ses propres conclusions devant les autres participants et de se met-tre d’accord sur un plan d’action permettant d’amélio-rer le comité.

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91A N N E X E 4 : O U T I L S E T M AT É R I E L D I D A C T I Q U E

4.3 ACTIVITÉ 3 : ÉVALUATION DES RISQUES - CARTOGRAPHIE DES DANGERS SUR LE LIEU DE TRAVAIL

On décrit dans le chapitre 4 ‘TYPES DE RISQUE ET GESTION DES RISQUES’ liés à la production de banane, en classant les risques en différentes catégories : chimiques, biologiques, physiques, ergonomiques, mécaniques et psychosociaux.

À l’aide de cette activité intitulée “carte des risques”, il sera plus facile d’assimiler l’information contenue dans ce manuel. Le travail peut se faire en groupes et autour de discussions ouvertes et interactives. C’est également une activité qui peut être utilisée dans la pratique, sur le lieu de travail, afin d’identifier et de bien localiser où se trouvent les risques professionnels, et servir d’étape préalable à l’élabo-ration d’une stratégie de prévention.

Déroulement

Avant de commencer il pourrait être utile de parler des cinq catégories de risques majeurs ainsi que des causes de danger potentielles dans chacunes d’entre elles afin de s’assurer que tous ces concepts soient bien compris de tous et de donner aux participants l’opportunité de poser des questions.

1. Présentez l’activité aux participants.

2. Formez des groupes de 4 ou 5 personnes.

3. Fournissez-leur une grande feuille de papier et des crayons de 5 couleurs différentes.

4. Attribuez à chaque groupe une section du site de travail

5. Demandez à chaque groupe de réfléchir à ce que sont les rôles clé pour cette section et quels en sont les ris-ques associés.

Ils peuvent utiliser des couleurs ou des symboles différents afin d’identifier les causes de dangers potentiels au sein des catégories suivantes de la carte :

physique

chimique

ergonomique

biologique

psychosocial

6. Demandez à chaque groupe de présenter sa carte des risques aux autres.

Durant les présentations, l’animateur pourra noter d’une manière visible pour tous les participants, tous les risques relatifs à chacune des catégories, en en faisant un point de discussion et d’analyse plus approfondie, tout en établissant le lien avec ce manuel.

Sur le lieu de travail

Quand on utilise cet exercice sur le lieu de travail, un ques-tionnaire autour des thèmes de santé et de sécurité peut être dressé qui permettra de recueillir des informations auprès des employés des différents services concernés. L’animateur pourra également incorporer ces informations à la carte des risques.

Il existe un autre exercice dynamique assez similaire, celui de la “carte corporelle” qui peut être tout aussi utile à la for-mation des employés, pour identifier en particulier les pro-blèmes de santé et mettre en relief les rapports qui existent entre certains risques et les ennuis de santé relevés. Vous trouverez plus d’information sur la “carte corporelle” dans le document joint en Annexe 2.1.

Pour enquêter sur les risques, en particulier les risques psy-chosociaux, et les analyser plus en profondeur, une autre activité peut être proposée aux employés appelée la “carte de votre monde”. Si l’on étend la carte des risques et qu’on dépasse le simple cadre de travail, cela peut aider à com-prendre comment les problèmes au travail peuvent aussi affecter la vie du travailleur (et de sa famille) en dehors du travail. C’est le cas des troubles liés au stress, à la dépres-sion, à l’insatisfaction et aux autres facteurs se rapportant à l’équilibre qui doit exister entre la vie et le travail. Vous trou-verez plus d’information sur la “carte de votre monde” dans le document joint en Annexe 2.2.

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4.4 ACTIVITÉ 4 : INSPECTION DE LA SANTÉ ET DE LA SÉCURITÉ AU TRAVAIL

Ainsi qu’expliqué au ‘Chapitre 4.8 GESTION DES RISQUES - 8.1.2 Inspections sur le lieu de travail’, des inspections régu-lières en matière de santé et de sécurité sont un moyen effi-cace d’évaluation des risques et dangers potentiels présents sur le lieu de travail. Toute séance de formation pourra béné-ficier de cet exercice, qui est souvent utiisé pour alimenter une discussion suivie par une analyse des risques et des dan-gers potentiels spécifiques au lieu de travail. Voir ci-dessous un exemple de méthode pratique régulièrement utlisée lors de séances de formation sur le lieu de travail.

Objectifs

• Comprendre pourquoi les inspections sont importantes pour un représentant chargé de la santé et de la sécurité

• Apprendre à procéder à une inspection sur le lieu de tra-vail

• Assurer la promotion d’une méthodologie d’inspection à la fois pertinente et utile aux travailleurs.

Exercices

1. Posez quelques questions à l’ensemble des participants en guise d’introduction sur le thème:

a) Pourquoi il faut faire des inspections liées à la santé et à la sécurité au travail ?

a) Quels aspects faut-il observer et étudier ?

a) Quand mener une inspection ? Dans quelles situa-tions ?

a) Qui doit conduire l’inspection ?

Appuyez-vous sur l’information contenue dans le chapitre 4.8 du manuel pour alimenter la discussion et assurez-vous que les participants disposent de connaissances suffisantes pour l’activité suivante.

2. Divisez les participants en petits groupes de deux à qua-tre et donnez-leur les instructions suivantes :

a) Révisez les exemples donnés dans le questionnai-re ci-dessous et les questions qui pourraient être posées lors d’une inspection.

a) En tenant compte des risques identifiés grâce à l’exercice “Carte des risques”, lancez la discussion et formulez les questions essentielles qui devraient figurer dans un questionnaire servant à une inspec-tion de ce type sur votre lieu de travail.

Le facilitateur peut diviser l’exercice et assigner un travail particulier à chaque groupe.

Par exemple:

Groupe A - une inspection générale de l’atelier de conditionnement

Groupe B - une inspection générale de la plantation

Group C - une inspection spécifique portant sur la sécurité chimique

Le facilitateur peut aussi demander à chaque groupe de pro-céder à une inspection simulée suivant un scénario spécifi-que, par exemple : demander au groupe A de procéder à une inspection à la suite d’un déversement chimique, ou au grou-pe B de procéder à une inspection après l’utilisation d’un pesticide, etc. Reportez vous au chapitre 4 afin de trouver des lignes directrices spécifiques sur les inspections. Vous pouvez utiliser des exemples tirés du premier exercice point 1.c ci-dessus, « dans quelles situations ? »

3. Le facilitateur invitera chaque groupe ensuite à présen-ter les points essentiels de son questionnaire.

4. Le facilitateur ou le rapporteur de chaque petit groupe pourra alors demander aux autres participants de réa-gir, en apportant leurs commentaires et suggestions en vue d’améliorer le questionnaire et de pouvoir l’utiliser dans leur travail.

En résumé, l’information contenue au chapitre 4.8 vous aidera à approfondir les choses et permettra aux partici-pants de mieux comprendre l’utilité des inspections de santé et de sécurité et leur modalité ou pertinence en fonction des situations se présentant sur le lieu de travail.

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4.4.1 ACTIVITÉ 4 : questionnaire type - Inspections

EXEMPLES DE QUESTIONS POUR LES INSPECTIONS D’HYGIÈNE ET DE SÉCURITÉ Si Non Action requise

Entreposage et manipulation

1 Les entrepôts sont-ils dans de bonnes conditions ?

2Existe-t-il les équipements nécessaires pour éviter la manipulation manuelle des charges et matériels ?

3Les travailleurs ont-ils été formés sur les techniques de manipulation de matériels (ex. pour soulever des charges) ?

4 Les procédures d’entreposage des matériels ont-elles été définies ?

Substances dangereuses

5 Y-a-t-il utilisation de substance dangereuse ?

6 Les fiches d’information de ces substances dangereuses ont-elles été distribuées ?

7 Les dangers liés à ces substances ont-ils été prévenus ou contrôlés ?

8 Les travailleurs ont-ils été formés ?

9 L’information utile a-t-elle été donnée ?

10 Les récipients sont-ils clairement identifiés ?

11 Les substances dangereuses sont-elles entreposées de façon sûre ?

12 Les travailleurs ont-ils reçus les éléments de protection personnelle adaptés ?

Bruit

13 Les risques liés au bruit et les zones à risque ont-ils été identifiés ?

14 Existe-t-il un programme de réduction ou de contrôle du bruit ?

Equipement de protection

15 Des éléments de protection personnelle sont-ils requis ?

16 S’ils le sont, sont-ils adaptés et les travailleurs ont-ils été consultés sur le sujet ?

Entraînement

17Tous les travailleurs ont-ils été formés et entraînés sur les aspects de sécurité requis par leur poste de travail ?

18 Les travailleurs exposés à des risques ou dangers particuliers ont-ils été formés pour cela ?

Aspects sanitaires

19Y-a-t-il suffisamment de toilettes, lavabos et douches et ces installations sanitaires sont-elles bien entretenues ?

20 Existe-t-il des locaux appropriés pour se changer et se reposer ?

21 De l’eau propre et potable est-elle à disposition de tous ?

22 Existe-t-il des installations adéquates pour administrer les premiers secours ?

Source: Health Safety and the Environment, ILO / IUF, P. Kirby, P. Hurst 2004, p. 94

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94 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

4.5 ACTIVITÉ 5 : ÉVALUATION DES RISQUES

Il est important que les représentants au comité de sécu-rité et d’hygiène au travail comprennent bien le processus d’évaluation des risques afin que leur contribution soit utile. Cet exercice est un outil qui permettra de mieux faire con-naître le contenu Chapitre 4.8 GESTION DES RISQUES - 8.2 ÉVALUATIONS DES RISQUES PROFESSIONNELS ; c’est en même temps une méthode pratique qui pourra être appli-quée par ces représentants.

Exercices

1. Présentez les concepts exposés concernant l’évaluation des risques, conformément au ‘CHAPITRE 4 - 8.2 ÉVA-LUATION DES RISQUES PROFESSIONNELS’

2. Demandez aux participants d’échanger leurs idées sur les risques qui :

• Sont légèrement nuisibles / nuisibles / extrêmement nuisi-bles (voir 8.2.1 La gravité des dégats)

• Peuvent se produire avec une probabilité haute / moyenne / faible (voir 8.2.1 La probabilité du risque)

• Sont anodins / tolérables / modérés / importants / intolé-rables (voir TABLEAU 8 : ÉVALUATION DES NIVEAUX DE RISQUE)

Le facilitateur peut enrichir la discussion en renvoyant aux ris-ques précédemment identifiés dans ACTIVITÉ 3 : ÉVALUATION DES RISQUES et au chapitre 4.8 du présent manuel pour illus-trer les concepts, en se reportant au chapitre 7 de ce manuel, et selon le cas s’assurer que les participants ont compris.

3. Invitez les participants à travailler par groupes de deux (avec la personne assise à côté) et demandez à chaque groupe de :

• Penser aux tâches que les travailleurs des plantations de bananes accomplissent et qui impliquent la manipulation de charges et de poids ;

• Choisir l’un de ces postes de travail (soit au champ, soit à l’unité d’emballage) et remplir le formulaire d’évaluation des risques ci-dessous, intitulé Questionnaire Type. Les participants doivent disposer du temps nécessaire pour identifier les actions correctives possibles.

4. Demandez aux participants de donner leur avis sur :

• Les risques prioritaires qu’ils ont identifiés, en fonction de leur gravité et probabilité ;

• Les actions correctives qu’il serait recommandable d’appliquer ;

• Les questions complémentaires à inclure dans le ques-tionnaire.

Cet exercice prend pour exemple la manipulation des char-ges lourdes, mais l’animateur peut sélectionner d’autres tâches comportant aussi un risque et adapter l’activité et le questionnaire comme il convient. Il devrait également être demandé aux participants d’envisager des risques spécifi-ques pour les femmes, y compris enceintes et allaitantes.

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95A N N E X E 4 : O U T I L S E T M AT É R I E L D I D A C T I Q U E

4.5.1 ANNEXE 5 : Modèle de questionnaire – Évaluation des risques

LISTE DE VÉRIFICATION : Manipulation de charges

(A) Questions à se poser :

(Si la réponse à la question est “oui”, marquez cette case et ensuite évaluez le niveau de risque)

Niveau de risque :

(Marquer la case qui convient)

Mesures correctives possibles : (Prendre des notes en vue de compléter la Section B)Oui Fai-ble Mo-yen Éle-vé

Les tâches impliquent-elles de :

• tenir les charges loin du corps

• faire des mouvement diverese du corps

• se soulever et se plier

• mouvements importants verticaux

• transport sur de longues distances

• des mouvements de tirer-pousser exténuants

• réaction imprévisible de la charge

• maniement répétitif

• repos ou récupération insuffisants

• un rythme de travail imposé par un processus

Les charges sont :

• lourdes ?

• volumineuses/difficiles à manier ?

• difficiles à porter ?

• instables/imprévisibles ?

• intrinsèquement nocives (ex. aiguisées, température élevée)

Dans votre environnement de travail, existe-t-il :

• des limitations dans la posture?

• un sol en mauvais état ou irrégulier?

• différents niveaux ?

• conditions de froid/chaud/humidité ?

• des courants d’air ?

• un éclairage faible ?

Capacité individuelle pour le travail :

• capacité inhabituelle requise ?

• risques pour ceux qui ont des problèmes de santé ?

• risques pour les femmes enceintes ?

• formation ou information spéciale nécessaire ?

Autres facteurs : posture/ mouvement :

gênés ou empêchés par le vêtement ou l’élément de protection individuelle ?

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96 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

(B) Mesures correctives : Quelles mesures correctives faudrait-il prendre, selon quel ordre de priorité ?

i) ...............................................................................................................................................................................................................................................................................................

ii) ..............................................................................................................................................................................................................................................................................................

iii) ............................................................................................................................................................................................................................................................................................

iv) .............................................................................................................................................................................................................................................................................................

v) ..............................................................................................................................................................................................................................................................................................

vi) ............................................................................................................................................................................................................................................................................................

Source: Health Safety and the Environment, ILO / IUF, P. Kirby, P. Hurst 2004, p. 94

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97A N N E X E 4 : O U T I L S E T M AT É R I E L D I D A C T I Q U E

4.6 ACTIVITÉ 6 : HIÉRARCHIE CONTRÔLES ET DES MESURES DE PRÉVENTION

Prévenir (au lieu de guérir) est le meilleur moyen d’assurer la santé et la sécurité des travailleurs, et c’est le rôle princi-pal de tout représentant au comité d’hygiène et de sécurité au travail. Au chapitre 4.8 : GESTION DES RISQUES de ce manuel sont proposées des lignes directrices sur les diverses méthodes servant à prévenir et à contrôler les risques pro-fessionnels ; elles sont faciles à enseigner aux participants et cet exercice vous y aidera. Cette activité peut aussi servir d’entraînement pratique durant le travail.

Exercices

1. Présenter le concept de “hiérarchie des contrôles et des préventions” décrit dans la section 8.5.

2. Donner une chance aux participants de poser des ques-tions sur cette méthode et de partager leurs expérien-ces sur son utilisation sur le lieu de travail.

3. Former des groupes de deux à quatre participants et leur demander de retenir un danger important, propre

à l’industrie bananière (de même que dans les exercices antérieurs) comme thème central pour cette activité.

a) Demander à chaque groupe de partager rapidement ses idées sur les risques principaux liés à ce danger ;

b) Discuter de ce qui peut être fait pour prévenir et maî-trise ce risque, en utilisant la hiérarchie des contrôles et des préventions.

L’objectif est de trouver une solution pour éliminer ce dan-ger, en invitant le groupe à discuter toutes les solutions possibles en rapport avec les étapes postérieures de la hié-rarchie de contrôle ; le facilitateur pourra dessiner une pyra-mide de cette hiérarchie sur un tableau, visible par tous pour rappeler les étapes allant du point 1. Elimination, jusqu’au point 6. Equipement de protection.

4. Inviter les groupes à communiquer leur stratégie de prévention et de contrôle.

L’animera devra faire un résumé des échanges et rapporter le tout à l’information du chapitre 4.8 GESTION DES RIS-QUES, si cela est nécessaire.

ÉliminationLe plus efficace

dans l'élimination /la maîtrise des risques

et des dangers

Le moins efficacedans l'élimination /

la maîtrise des risqueset des dangers

Hiérarchie de contrôle

Substitution

Isolement

Mesures d'ingénierie

Mesuresadministratives

Équipements deProtection

Individuelle

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98 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

4.7 ACTIVITÉ 7 : PAUSE ACTIVE

L’OIT, dans son Encyclopédie de sécurité et de santé au tra-vail, recommande de faire des pauses de 5 minutes ou un changement de posture toutes les heures – ainsi qu’expli-qué au Chapitre 4.4. RISQUES ERGONOMIQUES. Il ne faut jamais garder la même position de travail pendant plus de deux heures d’affilée, et si c’est le cas il faut faire une pause active d’au moins 15 minutes.

Le formateur peut à cet effet intégrer des pauses actives dans le programme du cours pour habituer les participants à prendre cette habitude ; il mettra l’accent sur l’importance d’une telle pratique pendant le travail en faisant référence aux parties pertinentes du manuel.

Exercices

1. Inviter tous les participants à se lever pour faire une “pause active”.

2. Expliquer pourquoi les pauses actives sont nécessaires au travail pour la prévention des risques ergonomiques, conformément à la réglementation internationale en vigueur en matière d’hygiène et de sécurité.

3. Guider les participants lors des exercices de pause acti-ve à l’aide des diagrammes ci-dessous. Á moins que le groupe ne soit trop grand, donnez à chaque participant le loisir de suggérer un mouvement à faire répeter par l’ensemble du groupe.

Pliez le bras gauche vers la right, tenez le droit et avec la main gauche poussez vers la poitrine pendant 20 secondes. Reposez et répéter avec l’autre bras.

Croiser le doigt el levez les vers le haute avec les paumes vers le ciel et maintenez 20 secondes.

Tournez la tête à droite, maintenez pendant 10 secondes et ensuite répétez de l’autre côté.

Levez le menton vers le haut, maintenez 10 secondes et ensuite répétez de l’autre côté.

Basculez la tête vers la droite avec la main droite, maintenez 10 secondes et ensuite répétez de l’autre côté.

Levez les épaules vers les oreilles, tenez 10 secondes. Ensuite positionner les épaules à la position initiale.

Mettez les paumes des mains ensemble devant la poitrine et croisez les doigts. Pliez le poignet droit et poussez les doigts vers la droite, maintenez 3 secondes et répétez le mouvement vers la gauche. Bougez des deux positions 10 fois.

1

5 6 7

2 3 4

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99A N N E X E 4 : O U T I L S E T M AT É R I E L D I D A C T I Q U E

Levez le bras droit par-dessus de votre tête et penchez le torse vers la gauche, maintenez 20 secondes. Reposez et répéter de l’autre côté.

Levez le bras gauche derrière votre tête, poussez le coude gauche vers le bas avec la main droite, maintenez 15 secondes. Reposez et répéter de l’autre côté.

Levez la jambe gauche et appuyez le genou vers le haut et vers le corps avec les deux mains, maintenez 15 secondes. Reposez et répéter de l’autre côté.

Pliez le genou droit et tenez le pied droit avec la main droite, maintenez 15 secondes. Reposez et répéter de l’autre côté.

Très lentement penchez le torse en avant, ce n’est pas important si vous nous touchez pas le sol, maintenez 15 secondes. Ensuite, redresser le dos pour retrouver la position normal debout.

Transférez votre poids sur les doigts de pied, maintenez 5 secondes, ensuite transférez votre poids en arrière sur les talons, maintenez 5 secondes avant de retourner au centre.

8 9

10

12 13

11

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100 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

4.8 ACTIVITÉ 8 : ÉVALUATION

Methode 1 :

1. Rappelez aux participants quelles étaient leurs attentes au début de la séance. Expliquez que l’activité qui suit servira à évaluer jusqu’à quel point ces attentes ont été satisfaites.

2. Annotez les questions relatives à l’évaluation sur une grande feuille de papier qui pourra être collée au mur et les questions pourront être lues à voix haute à l’ensem-ble du groupe, par exemple :

• Qu’avez-vous appris d’important durant ce cours ?

• Aviez-vous des attentes qui n’ont pas été satisfaites ?

• Comment ce cours va-t-il influencer votre travail à l’avenir en ce qui concerne les aspects de sécurité et de santé ?

3. N’oubliez pas de fournir aux participants papier et cra-yons pour répondre aux questions.

4. Demander aux participants de réfléchir sur chaque question, d’annoter leurs réponses sur un bout de papier individuel et de le joindre à la fiche d’évaluation correspondante. Le facilitateur pourra garder les fiches de réponses pour les analyser plus tard, après le cours.

Les questionnaires sur le cours seront distribués aux partici-pants à la fin de la séance, en complément à l’exercice d’évalua-tion décrit antérieurement. Un modèle de formulaire d’évalua-tion est fourni ci-dessous. Il est préférable que les participants remplissent le formulaire en gardant l’anonymat.

Methodes alternatives :

Une des alternatives consiste à poser chaque question au groupe et de donner aux participants l’opportunité de se déplacer dans la pièce afin d’indiquer leur réponse, i.e, de se placer à coté d’un signe ‘OUI’ ou ‘NON’ ou d’avoir l’option de choisir un nombre sur une échelle de 1 à 5 qui correspondra le mieux à leur expérience.

Cette échelle pourrait par exemple mesurer la confiance en tant que membre du comité et si elle avait augmenté, 1 correspondant à ‘pas du tout’ et 5 à ‘complètement’. Le facili-tateur peut aussi simplement se reporter aux objectifs iden-tifiés au début de la journée et demander aux participants de placer un signe devant ceux qui auront été atteints.

4.8.1 ACTIVITÉ 8 : Exemple de formulaire d’évaluation

Vous pouvez formuler les questions qui, selon vous, vous aideront à évaluer les succès des méthodes d’enseignement utilisées et de l’apprentissage par les participants.

Objectif : Vérifier si l’atelier a porté ses fruits. Exercice : Utiliser les questions suggérées ci-après pour évaluer l’atelier de formation

• Citez trois objectifs ou indiquez ce que vous attendiez de votre participation à cet atelier : les objectifs ont-ils été atteints ?

• Comment allez-vous utiliser ce que vous avez appris durant cet atelier, ainsi que les nouvelles compétences acquises (en particu-lier concernant les trois objectifs que vous avez atteints, ou ce que vous vouliez apprendre) au travail, demain, la semaine qui suit, le mois prochain ?

• Avez-vous des recommandations à faire qui pourraient améliorer cette formation ? Qu’aimeriez-vous apprendre au cours d’un deuxième module ?

Veuillez écrire tout autre commentaire sur une feuille séparée. Merci de votre participation.

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101A N N E X E 5 : É L E C T I O N D E S T R A V A I L L E U R S A U C O M I T É D E S A N T É E T S É C U R I T É A U T R A V A I L

Dans les installations de …………………………………..(nom de la plantation), ce jour…………………………………..(date de la l’élection des représen-tants des employés), à ………….(heure) , il a été procédé à la lecture et à l’approbation de l’ordre du jour.

La présence de …………………………………..(nombre de) travailleurs est vérifiée.

Il est procédé à la nomination des représentants des travailleurs pour faire partie du Comité de santé et sécurité de la plantation, qui sont les personnes suivantes :

DÉLÉGUÉ (DÉLÉGUÉE) :

NOM DE LA PLANTATION :

Signature :

ÉLECTION DU DÉLÉGUÉ DE SÉCURITÉ ET DE SANTÉ DE

(Nom de la plantation)

Signatures des employés présents lors de l’élection de leurs représentants (majorité requise = au moins la moitié + 1)

VOIR LA SITUATION AU CAMEROUN

Noms et prénoms C.I. Signature

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

5. ANNEXE 5 : ÉLECTION DES TRAVAILLEURS AU COMITÉ DE SANTÉ ET SÉCURITÉ AU TRAVAIL

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102 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

COMPTE-RENDU DE RÉUNION DU COMITÉ D’HYGIÈNE ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL

Date et heure :

Plantation : Président : Pourcentage de participation (nb. présents vs. nb. attendu)

Centre de travail : Secrétaire :

Représentants – travailleurs

Représentants - entreprise Invités

PARTICIPANTS

% participation : % participation : % participation :

RÉSUMÉ DES THÈMES TRAITÉS

THÈMES TRAITÉS CONCLUSIONS RECOMMANDATIONS RESPONSABLESCALENDRIER / OBSERVATIONS

6. ANNEXE 6 : MODÈLE – COMPTE-RENDU DE RÉUNION DU COMITÉ DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ AU TRAVAIL

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1036 A A N N E X E 6 : M O D È L E D E P L A N D ’A C T I O N

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104 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

Date d’élaboration : _____________________ Date de révision : N/A (Première version)

Identificationdelasubstance/formuleetdelasociétéresponsabledesafabrication/commercialisation

• Nom commercial de la substance/formule :

• Nom(s) de référence du fabricant/ société de commercialisation :

• Nom et adresse de la société :

• Téléphone :

• Numéro de téléphone d’urgence :

• Autres indications :

Composition/information sur les composants

• Substance :

• Pourcentage contenu /teneur :

• Numéro CAS :

• Classification :

• Numéro EINECS :

Évaluation des risques/dangers

• Risques les plus importants :

• Risques spécifiques :

Premiers soins

• Inhalation :

• Contact avec la peau :

• Contact avec les yeux :

• Ingestion :

Mesures de lutte contre l’incendie

• Moyens d’intervention/extinction adéquats :

• Moyens interdits :

• Risques particuliers en cas d’incendie :

• Produits résultant de la combustion :

• Besoin d’équipements de protection pour le personnel chargé de l’extinction :

Mesures à prendre en cas de déversement accidentel

• Précautions personnelles :

• Précautions pour l’environnement :

• Méthodes et procédés de nettoyages :

Manipulation et stockage

• Manipulation : Précautions /mesures techniques

• Stockage : Mesures techniques /conditions de stockage

7. ANNEXE 7 : FICHE DE DONNÉES DE SECURITÉ - MODÈLE

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105A N N E X E 7 : F I C H E D E D O N N É E S D E S E C U R I T É - M O D È L E

Contrôle de l’exposition/ protection personnelle

• Mesures quant au design/ingénierie :

• Paramètres de contrôle :

• Équipements de protection personnelle :

• Protection respiratoire :

• Protection des yeux :

• Protection des mains :

• Mesures d’hygiène :

Propriétés physiques et chimiques

• Aspect :

• Odeur :

• pH :

• Température d’ébullition (°C) :

• Température de fusion (°C) :

• Température d’éclatement (°C) :

• Propriétés d’inflammabilité/ explosivité :

• Pression et vapeur :

• Densité relative :

• Solubilité :

• Coefficient de répartition octanol / eau:

• Autres propriétés :

Stabilité et réactivité

• Conditions à éviter :

• Matières à éviter :

• Produits dangereux de décomposition :

Information toxicologique

• Toxicité aigüe :

• Effets locaux :

• Exposition excessive :

• Contact avec la peau :

• Contact avec les yeux :

• Inhalation/ ingestion :

Informations écologiques

Considérations relatives à l’élimination

Informations relatives au transport

• Données de classification :

Information réglementaire

Autres informations

• Recommandations/ restrictions :

• Références /sources consultées pour l’élaboration de la FDS :

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106 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

NOM COMMERCIAL DU PESTICIDE

NOM COMMUN DU PESTICIDE

CLASSE TOXICOLOGIQUE

EVALUATION TOXICOLOGIQUE

Ranger Glyphosate II Hautement dangereux

Calixin Tridemorf II Hautement dangereux

Tilt, Bumper Propiconazole III Moyennement dangereux

Gramoxone I Extrêmement dangereux

Triziman Dithane Mancozeb IV Légèrement dangereux

Benlate Bénomyl IV Légèrement dangereux

Sico Difénoconazole III Moyennement dangereux

Basudin Diazinon III Moyennement dangereux

Baycor BitertanolIII

Moyennement dangereux

Bankit Azoxystrobine IV Légèrement dangereux

Mertect Thiabendazole III Moyennement dangereux

Imazalil Imazalil II Hautement dangereux

Dursban ChlorpiryfosII

Hautement dangereux

Furadan Carbofuran I Extrêmement dangereux

Vydate Oxamyl I Extrêmement dangereux

Indar Fenbuconazole III Moyennement dangereux

Tego Break–Thru ---- ------

Mocap Éthoprophos I Extrêmement dangereux

Roundup Original Glyphosate–isopropylammonium

II Hautement dangereux

Counter Terbufos I Extrêmement dangereux

DipelBacillus thuringiensis spp. Kurstak

III Moyennement dangereux

8. ANNEXE 8 : LISTE DES PESTICIDES UTILISÉS DANS LES PLANTATIONS DE BANANE ET LEUR CLASSIFICATION TOXICOLOGIQUE

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107A N N E X E 9 : P O L I T I Q U E S D E S P R O D U C T E U R S D E B A N A N E S D U C A M E R O U N E N M AT I È R E D E S A N T É E T D E S É C U R I T É

9.1 POLITIQUE DE LA CAMEROON DEVELOPMENT CORPORATION (CDC), EN MATIÈRE D’HYGIÈNE ET DE SÉCURITÉ

La CDC reconnait qu’il est de sa responsabilité morale et juri-dique de fournir et de maintenir à tous ses travailleurs un envi-ronement de travail sain et sûr, et ce dans une perspective d’amélioration continue. Notre engagement s’étend aussi à nous assurer que les activités de l’entreprise ne mettent pas la communauté locale en danger de subir des risques de blessure, de maladies ou de dommages matériels. Cet objectif ne pourra être atteint qu’en adhérant aux objectifs établis visant à dépas-ser toutes les obligations régies par les législations en vigueur et en suscitant un engagement enthousiaste en faveur de l’hy-giène, de la sécurité et de l’environement tant auprès du grou-pe CDC banane, que de son personnel, de ses contractants et sous-contractants et de ses visiteurs.

En particulier:

c) La direction, en collaboration avec le Comité Santé et Sécu-rité, s’efforcera de prendre toutes les mesures nécessaires afin de réduire la présence de risques potentiels au travail au niveau le plus faible qui se puisse raisonnablement espérer.

d) Les cadres et les surpeviseurs sont tenus pour responsables de la santé et de la sécurité de tous les travailleurs placés sous leur autorité. Cela inclut la responsabilité pour toute formation et instruction applicable, assurer un suivi appro-prié de tout rapport de préoccupations en matière d’hy-giène et de sécurité, ainsi que de la mise en place de toute mesure corrective recommandée. Cette responsabilité est intégrée au système d’évaluation des performances des employés.

e) On attend des superviseurs, des travailleurs et des visiteurs qu’ils accomplissent leurs tâches de façon sûre et hygièni-que et soient responsables de leur condition d’hygiène et de sécurité ainsi que de celle d’autrui.

f) Le groupe CDC Banane s’engage à fournir toutes les séances de formation et d’instruction nécessaires afin de s’assurer que les pratiques de travail appropriées soient respectées au travail et encouragées en dehors.

g) Si nécessaire, le groupe CDC Banane prendra des mesures disciplinaires à l’encontre des individus qui ne travailleront pas de façon sûre et hygiénique, ou qui n’obéiront pas à la législation en vigueur ou aux politiques et procédures de l’entreprise.

h) L’hygiène, la sécurité, l’environnement et le contrôle des pertes au travail sont la responsabilité de tous. Le groupe CDC Banane attend de chaque employé qu’il se joigne à ses efforts pour fournir un environnement de travail sûr et hygiénique sur une base quotidienne. Ce n’est que grâce au dévouement et aux efforts de tous les individus concernés que le groupe CDC banane parviendra à fournir à ses emplo-yés un environnement de travail hygiénique et sûr.

Politique approuvée par :

Date:

9. ANNEXE 9 : POLITIQUES DES PRODUCTEURS DE BANANES DU CAMEROUN EN MATIÈRE DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ

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108 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N108

Ressources disponibles en français :

A.Cooper 2015, Vue d’ensemble de la condition des Femmes dans l’industrie d’exportation de la Banane

http://www.bananalink.org.uk/sites/default/files/FR_FINAL%20Vue%20d%27ensemble_FAO%20Gender%20Research%202015.pdf

Arrêté n° 39/MTPS/IMT du 26 novembre 1984 fixant les mesures générales d’hygiène et de sécurité sur les lieux de travail. Loi no 92/007 du 14 aout 1992, Code de Travail, République de Cameroun

http://www.ilo.org/dyn/natlex/natlex4.detail?p_lang=en&p_isn=39672

Organisation Internationale du Travail. Données factuelles sur la sécurité sociale. Geneva.

http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---dgreports/---dcomm/documents/publication/wcms_067590.pdf

Organisation Internationale du Travail. 2010. Recueil de directi-ves pratiques sur la sécurité et la santé dans l’agriculture.

http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---dgreports/---dcomm/---publ/documents/publication/wcms_159459.pdf

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109A N N E X E 9 : P O L I T I Q U E S D E S P R O D U C T E U R S D E B A N A N E S D U C A M E R O U N E N M AT I È R E D E S A N T É E T D E S É C U R I T É

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110 M A N U E L S U R L A S A N T É E T L A S É C U R I T É D A N S L’ I N D U S T R I E D E L A B A N A N E - C A M E R O U N

Annexes et notes techniques du Ministère du Travail Equatorien - UNIQUEMENT DISPONIBLE EN ESPAGNOL

http://www.trabajo.gob.ec/seguridad-y-salud-en-el-trabajo/

Annexes

(1) Ministerio del Trabajo. 2016. Dirección de Seguridad y Salud: Protocolo de Verificación de Condiciones de Seguridad Y Salud para el Cultivo de Banano.

http://www.trabajo.gob.ec/wp-content/uploads/down-loads/2016/anexo/Anexo1.pdf

(2) Ministerio del Trabajo. Plan de Prevención de Riesgos Labo-rales, Evaluación de Riesgos Y Planificación Preventiva.

http://www.trabajo.gob.ec/wp-content/uploads/down-loads/2016/anexo/Anexo4.pdf

(3) Ministerio del Trabajo. Reglamento de Seguridad y Salud en el Trabajo. Reglamento Interno de Seguridad y Salud del Sector Bananero.

http://www.trabajo.gob.ec/wp-content/uploads/down-loads/2016/anexo/Anexo5.pdf

(4) Ministerio del Trabajo. Procedimiento de Seguridad y Salud en el Trabajo. Permisos de Trabajo. COD: MDT-DSST-B002.

http://www.trabajo.gob.ec/wp content/uploads/down-loads/2016/anexo/Anexo9.pdf

(5) Ministerio del Trabajo. Procedimiento de Seguridad y Salud en el Trabajo. Prevención de Amenazas y Respuesta ante Emergen-cias. COD: MDT-DSST-B006. REV 001 http://www.trabajo.gob.ec/wp content/uploads/downloads/2016/anexo/Anexo10.pdf

(6) Ministerio del Trabajo. Procedimiento de Seguridad y Salud en el Trabajo: Implementación y Actividades del Comité Parita-rio. COD: MDT-DSST-B004. REV: 001.

http://www.trabajo.gob.ec/wp-content/uploads/down-loads/2016/anexo/Anexo11.pdf

(7) Ministerio del Trabajo. Procedimiento de Seguridad y Salud en el Trabajo. Análisis de Riesgo en el Trabajo. COD: MDT-DSST-B001. REV 001

http://www.trabajo.gob.ec/wp-content/uploads/down-loads/2016/anexo/Anexo12.pdf

(8) Ministerio del Trabajo. Procedimiento de Seguridad y Salud en el Trabajo. Equipos de Protección Personal y Ropa de Traba-jo. COD: MDT-DSST-B003. REV 001

http://www.trabajo.gob.ec/wp-content/uploads/down-loads/2016/anexo/Anexo13.pdf

(9) Ministerio del Trabajo. Procedimiento de Seguridad y Salud en el Trabajo. Inspecciones de Puesto de Trabajo. COD: MDT-DSST-B007, REV 001

http://www.trabajo.gob.ec/wp-content/uploads/down-loads/2016/anexo/Anexo14.pdf

(10) Ministerio del Trabajo. Procedimiento de Seguridad y Salud en el Trabajo. Vigilancia de la Salud. COD: MDT-DSST-B001. REV 001.

http://www.trabajo.gob.ec/wp-content/uploads/down-loads/2016/anexo/Anexo15.pdf

Notes techniques

(11) Ministerio del Trabajo. 2016. Nota Técnica Trabajos en Altu-ras, Protección. Código: DSST-NT-01. Revisión: 02.

http://www.trabajo.gob.ec/wp-content/uploads/down-loads/2016/anexo/Nota1.pdf

(12) Ministerio del Trabajo. 2016. Herramientas: Uso, Manteni-miento, Inspección. Código: DSST-NT-02. Revisión 02

http://www.trabajo.gob.ec/wp-content/uploads/down-loads/2016/anexo/Nota2.pdf

(13) Ministerio del Trabajo. 2016. Nota Técnica: Equipo de Protección Individual, Uso, Mantenimiento, Normas. Códi-go:DSST-NT-03

http://www.trabajo.gob.ec/wp-content/uploads/down-loads/2016/anexo/Nota3.pdf

(14) Ministerio del Trabajo. 2016. Orden y Limpieza. Código: DSST-NT-04,2016. Revisión 02 http://www.trabajo.gob.ec/wp-content/uploads/downloads/2016/anexo/Nota4.pdf

(15) Ministerio del Trabajo. 2016. Riesgo Psicosocial. Código: DSST-NT-05,2016. Revisión 02. http://www.trabajo.gob.ec/wp-content/uploads/downloads/2016/anexo/Nota5.pdf

(16) Ministerio de Relaciones Laborales. 2013. Observaciones de Seguridad, Autoevaluación. Código: DSST-NT-06,2016. Revisión 01.

http://www.trabajo.gob.ec/wp-content/uploads/down-loads/2016/anexo/Nota6.pdf

(17) Ministerio del Trabajo. 2016. Levantamiento Manual de Car-gas. Código: DSST-NT-13. Revisión 02.

http://www.trabajo.gob.ec/wp-content/uploads/down-loads/2016/anexo/Nota13.pdf

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| Guide pratique pour la prévention des risques dans les ferm

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Ce manuel constitue un guide pratique de la gestion des risques dans les plantations bananières. Il est divisé en deux parties principales :

Première partie – Manuel destiné aux personnes en charge de la formation, comportant du matériel technique pour mieux faire connaître les mesures à appliquer afin d’améliorer les conditions sanitaires et sécuritaires sur le lieu de travail.

Deuxième partie – Manuel destiné aux travailleurs/travailleuses, comportant du matériel éducatif spécifique à chaque tâche de travail qui peut leur être distribué selon leur occupation au sein de la plantation bananière. Ce support d’enseignement permet aux travailleurs/travailleuses de mieux connaître les mesures de base à mettre en œuvre dans le cadre de leurs activités quotidiennes, de contrôler les risques et d’effectuer leur travail tout en préservant leur sécurité.

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RLD BANANA FO

RUM

W B F

Soutenu par

Avec la coordination de

CA0620FR/1/07.18

ISBN 978-92-5-130828-8

9 7 8 9 2 5 1 3 0 8 2 8 8